SOMMAIRE

Carnet de deuil p.1 Le mot du Président p.2 Composition des bureaux : national et section du p.3 Marcel CARRIER : Nouveau commandeur p.4 Programme des activités et animations 2014 p.8 Assemblée Générale du mercredi 22 mai à : - Compte-rendu p.9 - Poème : La Compassion p.13 - Visite du Musée du Pays rabastinois p.14 - Notre-Dame Du Bourg à Rabastens p.16 Manifestation du printemps : Réalmont - 20 mars 2013 - p.18 Sortie à Narbonne - 29 mai 2013 - p.21 Voyage du 20 au 26 septembre dans le Morbihan p.25 Manifestation d’automne : Le Garric - 16 octobre 2013 - p.28 Liste des promus de janvier et de juillet 2013 p.40

Carnet de deuil

Depuis la parution du bulletin N°22 de janvier 2013, nous déplorons les décès de :

Pierre GRIGEUL, chevalier, d’ Maurice ROUTABOUL, chevalier, de Tanus

Paulette PÉRIÉ, chevalier, du Séquestre Viviane VAREILLE, chevalier, d’Albi

Louis VIALA, officier

Une fidèle pensée également pour Alice DURAND qui était de toutes nos sorties et qui partageait toutes nos joies en accompagnant Pierre, Vice-Président de notre Section.

Le Président et le bureau de la section du Tarn prient les familles de ces membres de l’AMOPA de bien vouloir accepter, avec leurs sincères condoléances, l’expression de leur vive sympathie.

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Le mot du Président

Nous vivons une époque très particulière où les raisons de nous inquiéter sont réelles, tant notre monde ne tourne pas aussi bien que nous le souhaiterions.

Ainsi, par exemple, la Nature essaie de prendre sa revanche contre l’homme qui trop souvent la maltraite (tsunami, cyclone, tremblement de terre…). Que dire de la misère partout présente, même près de chez nous, alors que l’indifférence et le profit se délectent chez certains.

Et pourtant nous sommes en droit d’attendre autre chose de l’Homme : sourire, écoute, respect, mains ouvertes...

Il suffirait de si peu de choses pour que notre monde se trouve modifié et réconforté.

L’AMOPA est un petit maillon de cette société mais une partie de la solution se trouve en chacun de nous afin de rendre le monde plus serein, plus humain. C’est le vœu que je forme pour cette année nouvelle que je souhaite riche et accomplie pour chacun d’entre vous.

L. ENDERLI

Décembre 2013

Bulletin de liaison (AMOPA 81)

N°23 - Annuel – Gratuit (Edité aimablement par le Conseil Général du Tarn)

L’Association des Membres de l’Ordre des Palmes académiques crée le 30 octobre 1962, a été déclarée à la Préfecture de Police le 6 novembre 1962 (J.O. du 11 novembre 1962). Elle a été reconnue d’utilité publique par décret du 26 septembre 1968. L’AMOPA 81 est la section départementale du Tarn.

Siège social :

Ministère de l’Education Nationale, 110 rue de Grenelle - 75007 Paris

Secrétariat national :

30 av. Félix Faure - 75015 Paris

Siège départemental :

Conseil Général du Tarn, 35 Lices Georges Pompidou – 81013 Albi cedex 9

Directeur de la publication :

M. Michel Berthet, Président national de l’Amopa

Rédacteur en chef :

Lucien ENDERLI, Président délégué de la section départementale.

Tirage : 350 exemplaires

Courriel : [email protected]

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ASSOCIATION DES MEMBRES DE L’ORDRE DES PALMES ACADEMIQUES

Bureau National de l’AMOPA

Président Membres du Conseil M. Alain HOULOU M. Michel BERTHET d’Administration M. Jean-Claude LEGRAS Vice-Présidents M. Pierre LOUPIAS M. Gérard COLPIN Mme Monique APREA Mme Anne MATHIEU Mme Anne MATHIEU M. Michel BERTHET M. Thierry MESAS M. Roger SAVAJOLS M. Jean-Pierre BIOT M. Pierre PICHEREAU Secrétaire général M. Louis BLAZY Mme Marie-Hélène REYNAUD M. Henry RENE M. Aurélien BOIVIN M. Henry RENE Secrétaires généraux adjoints M. Martin BRUDER M. Roger SAVAJOLS M. Pierre LOUPIAS M. Jacques CARRAL Mme Françoise SERODES M. Pierre PICHEREAU M. Michel CARRIER M. Rolf TOBIASSEN Trésorier national M. Alain CÉLÉRIER Mme Catherine VIDAL M. Jean-Pierre BIOT M. Gérard COLPIN M. Alain VUILLEMIN Trésorier national adjoint M. Alain DORATO M. Alain Dorato

Bureau de La Section du Tarn de l’AMOPA Présidents d’honneur MM Roger LAGORSSE, Membres du Conseil d’Administration Gabriel CARRIER et Paul PISTRE M. Jean-Pierre ANTONI Président : M. Lucien ENDERLI M. Claude AVERSENC Vice-Président : M. Pierre DURAND Mme Geneviève BONNASSIEUX Secrétaire Général : M. Jean-Louis GARDES M. Rémi CHABBERT Secrétaire Adjoint : M. Jean-Pierre THEATE Mme Josyane PASSEMAR Secrétaire Adjoint : M. Jean ALBOUY M. Jean-Paul PEZET Secrétaire Adjointe : Mme Joëlle ANTOINE M. François PIOCHE Trésorière : Mme Geneviève CUNNAC M. Pierre PRIVAT Trésorière Adjointe : Mme Paule SEGONDS M. André ROBERT

Contrôleur des Comptes : M. Roland MARTINAUD- Membre d’Honneur : Mme Yvette JOLY LURIN et Rose-Marie ESTRUGA

ASSEMBLEE GENERALE 2014 à

L’Assemblée Générale aura lieu à Lacaune le mercredi 14 mai 2014. Le programme de cette manifestation ainsi que la fiche d’inscription vous parviendront en temps utile.

PROMOTIONS ET DECORATIONS

Les nouveaux promus dans l’Ordre des Palmes Académiques (voir liste des promotions 2013 dans ce bulletin) qui souhaiteraient recevoir officiellement leur décoration à l’occasion de l’Assemblée Générale voudront bien le signaler au Président en envoyant leur inscription. Ils voudront bien également préciser qui sera leur parrain. Des médailles pourront être fournies aux impétrants. Elles seront offertes s’ils adhèrent à l’association

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Marcel CARRIER : Nouveau commandeur

La vie d’une association est rythmée par les animations qu’elle propose, mais aussi par des événements qui s’imposent comme c’était le cas en ce 19 avril 2013 : Brens, le village natal de Marcel CARRIER, accueillait une fois de plus son illustre citoyen qui allait recevoir la cravate de commandeur dans l’ordre des Palmes Académiques. Toute sa famille, ses proches et amis étaient là pour l’entourer, mais aussi les jeunes de l’école qui porte désormais son nom. Monsieur le Maire, le Président de l’AMOPA 81, le D.A.S.E.N. (Inspecteur d’Académie) prirent tour à tour la parole avant que Gabriel CARRIER, son frère et Président d’honneur de l’AMOPA 81, ne lui remette sa décoration. Grande émotion aussi quand les jeunes élèves récitèrent des poèmes du nouveau commandeur. Marcel CARRIER, très ému, sut tout de même trouver les mots pour les remercier et les encouragea à l’effort et à la persévérance. Ne fut-il pas lui-même prisonnier de guerre pendant 5 ans ?

Texte de L. Enderli

Discours de Gabriel CARRIER

Je suppose que vous connaissez tous Marcel CARRIER, le poète d’origine locale dont vous avez peut-être lu quelques extraits de ses œuvres littéraires et dont le Conseil Municipal de Brens a attribué le nom, « Marcel CARRIER » au groupe scolaire de la commune.

Comme on m’a sollicité pour lui remettre un ruban honorifique, je vais vous parler de lui. Pourquoi ? Parce que, pour respecter la tradition, le responsable de la remise de la décoration débute toujours la cérémonie par une présentation de l’impétrant, de sa vie, de sa famille et des travaux exceptionnels qui ont pu jouer en faveur de sa promotion.

Marcel CARRIER, ce jeune « Centenaire plus Quatre », ici présent, est né à Brens le 20 mars 1909 dans la maison de la famille CARRIER située dans le village sur le chemin des Lices dominant le Tarn.

Son père, ancien militaire de carrière, était Clerc de Notaire et sa mère dirigeait son atelier de couture où elle employait une ou deux ouvrières.

L’enfance de Marcel fut celle d’un beau garçon solide et bien portant qui fréquenta, dès son plus jeune âge l’école primaire laïque de Brens. Les salles de classe de cette époque encadraient la Mairie et comprenaient deux classes de Filles, côté Sud et deux classes de Garçons, côté Nord. Deux institutrices et deux instituteurs étaient chargés de l’enseignement.

Marcel connut successivement les deux classes du côté Garçons. Son dernier instituteur s’appelait Monsieur AMALRIC. Il jugeait Marcel comme un excellent élève. Cela ne m’étonne pas. Son meilleur « copain » c’était Pierre AMALRIC, le fils de l’instituteur.

Il y avait à cette époque dans le hall d’entrée de l’école, côté garçons, un râtelier d’armes sur lequel étaient rangés une vingtaine de fusils en bois, reproduisant exactement et à la même échelle les fameux fusils gras modèle 1874 avec culasses mobiles en bois également.

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Pierre AMALRIC et Marcel, avec l’autorisation du maître, disposaient de ces armes postiches pour équiper leurs camarades et organiser dans les rues de Brens des combats héroïques qui faisaient peur aux grand-mères et affolaient les filles du village. La vraie guerre était en train de se terminer dans le nord de la (nous approchions du 11 novembre 1918).

Jusqu’à la fin novembre 1919 Marcel mena une vie simple et heureuse d’enfant choyé par son papa et sa maman.

Mais un événement particulier vint troubler la quiétude de la famille le 30 novembre 1919 : c’est un Dimanche et Marcel revient de la messe en croquant un morceau de gâteau qui a servi de pain béni…

En rentrant à la maison il fait une curieuse découverte : dans un berceau en osier il voit une espèce de momie de style égyptien serrée dans un tissu blanc, une momie qui gesticule avec deux petites mains et pousse des petits cris.

Marcel tout surpris écoute les explications que lui fournit madame Pélissier, une amie de la famille : « c’est un petit frère qui est arrivé pendant ton absence, juste au moment où Milou, le carillonneur, sonnait la sortie de la messe ».

En voyant ce personnage, Marcel ne dit rien à haute voix car il était et il est resté toujours un garçon bien élevé, mais dans son for intérieur il pense : « il ne manquait plus que ça, voilà les ennuis qui commencent, finis le calme et la tranquillité, adieu la rêverie. » (Il se voyait déjà poète)

Précisons que le petit frère en question, à qui l’on donna le prénom de Gabriel, est en train de vous raconter notre histoire et il n’a encore que 93 ans.

Mais revenons au grand frère.

La période de l’école primaire terminée, Marcel entra comme pensionnaire à l’Ecole Primaire Supérieure de Garçons d’Albi. C’était en 1921, il avait 12 ans. Le petit Gabriel lui aussi, est entré à l’E.P.S. d’Albi, lui aussi avait 12 ans, mais ce fut en 1931. Marcel était toujours devant, à dix ans de distance et pas moyen de le dépasser.

Pendant cette période les deux frères ne se voyaient que lors des congés de Marcel. Quand l’aîné était à la maison, le petit était tout content et il manifestait vivement sa joie. Il demandait à son frère de participer à ses jeux et ce dernier acceptait gentiment.

La vie continuait et en 1925, après avoir été reçu au concours d’entrée, Marcel devint normalien et il se retrouva pensionnaire à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Toulouse.

En 1928, les études de l’Ecole Normale achevées, il découvrait son premier poste d’instituteur. C’était à Florentin, un joli petit village étalant ses maisons sur une colline dominant la vallée du Tarn.

Mon grand frère aimait bien les plaisanteries mais la veille de la prise de possession de son poste, il apprit que le Maire de la commune venait de décéder après une chute dans sa cuve pleine de vendange en fermentation. Les obsèques de ce pauvre monsieur avaient lieu le jour même de la rentrée scolaire et Marcel mit en colonne par deux sa vingtaine d’élèves, qu’il ne connaissait même pas, pour les conduire à la cérémonie des obsèques de Monsieur le Maire… C’était vraiment une entrée scolaire très spéciale.

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Je ne sais si mon frère avait oublié cette triste cérémonie mais quelques mois plus tard, nommé à l’Ecole des Abriols, un lieu perdu dans la forêt de la Grésigne, faisant partie de la commune de Larroque, il reçoit un coup de téléphone de l’institutrice en poste à Larroque, lui annonçant que le Maire venait de mourir subitement pendant une séance du Conseil Municipal. Et pour la seconde fois, Marcel, qui n’avait que cinq élèves dans sa classe, les mit en colonne pour descendre aux obsèques de ce pauvre malheureux.

Deux Maires à la file, c’était curieux mais ça n’avait rien de comique et Marcel commençait à dire : « Mais où vais-je m’arrêter ?

En écoutant mes propos vous avez certainement remarqué que j’ai souvent imité mon grand frère, j’ai même fini enseignant comme lui. Eh bien, moi aussi j’ai enterré un Maire. Celui de la commune de où je venais d’être nommé instituteur. C’était un monsieur très âgé, et comme Marcel j’ai mis mes 19 élèves en colonne pour le conduire à l’enterrement du premier magistrat de la commune. Mais je n’ai pas réussi à en enterrer un second pour battre ou égaler le record de Marcel.

Dans toutes les matières, dans toutes les actions je ne pouvais lui passer devant, il était toujours le champion, même pour les enterrements.

A la suite de ces manifestations de pompes funèbres mon frère avait quand même trouvé le temps de se marier. Il était encore aux Abriols et il découvrit dans une école voisine une très jolie et sympathique collègue. Un brin de poésie avec lecture de quelques poèmes, une promenade en forêt et le mariage était décidé, la date fixée et Mademoiselle Odette devint son épouse, et en même temps ma belle-sœur le 8 août 1931.

Par imitation très logique je me suis marié aussi avec la mignonne fille d’un percepteur mais à une autre date, c’était en 1941. Toujours pareil, dix ans exactement après mon frère.

Mais avant mon mariage 1939 était passé par là avec la déclaration de la guerre du 3 septembre. Marcel mobilisé le 27 août avait rejoint Issoire le 116 ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile qui prit position au bord du Rhin entre Mulhouse et Neuf-Brissac.

Marcel était sur le pied de guerre et pourquoi pas son petit frère. Effectivement la classe 1939, la mienne, fut appelée et je me retrouvai affecté dans l’Artillerie Coloniale au D.A.C. 37. Deux artilleurs, j’étais à égalité avec mon frère. Enfin pour une fois, il ne me battait pas, mais après réflexion je songeai que dans l’artillerie lourde, il devait y avoir des canons de 120 long ou de 135 alors que dans l’artillerie coloniale nous n’avions que des 75. Horreur ! Même sur le calibre des canons Marcel me battait ! C’était presque humiliant.

L’offensive allemande du début de 1940 vint tout bouleverser et ce fut la débâcle. Le premier groupe du régiment de mon frère, coincé dans les pentes du Ballon d’Alsace, est fait prisonnier en totalité et mon pauvre Marcel se retrouve prisonnier de guerre. Il est envoyé en Prusse Orientale, région de Königsberg pendant presque une année, puis à Hanovre en Basse–Saxe. Nous serons séparés pendant cinq années. Cinq années pendant lesquelles Marcel va concentrer sa pensée sur la poésie qu’il avait découverte et pratiquée dans sa jeunesse normalienne. A travers les mots qu’il nous envoyait avec les fameuses cartes Kriegsgefangenenpost, pour correspondance limitée et contrôlée, on sentait souvent sa lassitude et il nous disait combien la rêverie et la poésie lui permettaient de s’évader par la pensée et de supporter la longueur des jours.

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C’est pendant ces cinq années que mon frère va écrire l’essentiel de son œuvre littéraire.

Ce monde heureux duquel il dut souvent rêver il le retrouvera enfin le 11 mai 1945. Ce fut la joie et le bonheur des retrouvailles.

C’est vrai, ce 11 mai 1945, nous l’avons vécu dans le bonheur et depuis les années ont passé, jours heureux, jours tristes aussi…

1945-2013, voilà 68 ans et nous avons vieilli. Mais Marcel est toujours devant et Gabriel toujours derrière.

Je viens d’apprendre que Marcel a été proposé et admis pour la Cravate de Commandeur des Palmes Académiques. Voilà qui est intéressant, car ce coup-ci je bats Marcel. Ma cravate est déjà fanée puisque je l’ai reçue en 1993. Ce qui est bien c’est que cette position supérieure va me permettre de remettre officiellement cette décoration à mon Grand Frère.

Avant de passer aux choses sérieuses, je renouvelle mes remerciements à l’auditoire pour sa patience et sa compréhension devant l’histoire en raccourci du Vieux Marcel et de son petit frère.

Marcel et Maryse Carrier

Gabriel CARRIER, Brens le 19 avril 2013

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Programme des activités et animations 2014

Les membres du bureau se réunissent souvent pour mettre au point un programme d’activités ou d’animations qui permettent de nous retrouver et, ainsi, créer (ou maintenir) des liens d’amitié entre chaque membre de l’association. Grâce à ce bulletin vous pouvez revivre ou imaginer les principaux événements qui ont jalonné l’année écoulée. Vous êtes tous, et vos amis aussi, invités à participer aux propositions qui vont animer 2014 :

Manifestation du printemps : mercredi 19 mars 2014, salle des fêtes de Réalmont.

En plus des viennoiseries préparées par les amopaliens réalmontais, des chants interprétés par le groupe « Fiesta » de , nous aurons une conférence donnée par Henri Colombier sur La Pérouse.

La petite sortie : mercredi 23 avril 2014 : Goutrens et Clairvaux en Aveyron.

Retour sur les lieux du tournage du film documentaire de Georges Rouquier et repas à La Frégière que certains connaissent. (Nous y avions mangé lors de la sortie à Belcastel)

L’Assemblée Générale : 14 mai 2014 à la Mairie de Lacaune.

Le Nord-Ouest du Département accueillera notre Assemblée Générale. Un car, partant de , fera un ramassage (Albi-Réalmont-). Après les traditionnelles interventions et prises de paroles, il y aura les remises des prix du concours de l’Amopa aux écoliers tarnais et la remise des distinctions aux nouveaux impétrants. Après l’apéritif offert par la Mairie, nous irons prendre le repas chez Claude Calas, restaurateur et membre de l’Amopa 81. L’après-midi, Monsieur Yves Gourinat nous offrira un concert à l’orgue de l’église de Lacaune. L’après-midi se terminera par une visite de la charcuterie Oberti.

La grande sortie : La Sicile : 26 septembre au 3 octobre 2014.

L’animation d’automne : mercredi 22 octobre à et Labastide . (covoiturage)

Le matin : visite du musée du textile à Labastide Rouairoux.

A midi, repas au lycée Hôtelier de Mazamet puis visite du musée de la moutonnerie qui retrace l’épopée de l’industrie mazamétaine du délainage.

Toutes les informations vous seront fournies en temps utiles pour chacune des animations.

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ASSEMBLEE GENERALE DU MERCREDI 22 MAI à RABASTENS

Afin de rester fidèle à ses habitudes, l’AMOPA du 81, après Sorèze et le sud du département l’an passé, s’était délocalisée à Rabastens, autre haut lieu historique et culturel tarnais, pour tenir son Assemblée Générale annuelle. Viennoiserie et café chaud, préparés par Mireille Sourd, accueillaient la centaine de participants. Alors allait commencer une journée à la programmation fort riche.

L’assemblée Générale :

Réunis dans l’ancienne halle rénovée de Rabastens, les Amopaliens écoutèrent avec attention les mots d’accueil et de bienvenue de Monsieur Alain Brest, maire et membre de l’association. En réponse, le Président remercia chaleureusement l’hôte du jour qui avait établi un programme d’animations que chacun allait apprécier. Que Monsieur Le Maire soit encore ici une fois de plus remercié !

On ne reviendra pas sur le discours du Président, mais soulignons deux événements qui marquèrent le déroulement de cette assemblée.

Tout d’abord, et pour la première fois de mémoire d’Amopalien, un représentant de l’Etat, en la personne de Madame CHEVALIER , Préfète du Tarn, honora par sa présence notre A.G. Elle en profita pour distinguer Madame Marylise Folch en lui remettant la médaille de chevalier. Combien sa présence et celle d’Eric Tournier,

D.A.S.E.N., furent appréciées !

Le deuxième événement important de cette matinée fut la présence de jeunes scolaires venus chercher leur récompense. En effet, pour la première fois également, des jeunes écoliers et collégiens avaient participé au concours national de l’Amopa « Défense et illustration de la langue française ». On l’apprendra par la suite, deux d’entre eux du collège de Valence remporteront le

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1° et 3ème prix national. Félicitations !

Mais avant tout cela nous avons eu la présentation, en images, du rapport d’activité par Jean-Louis Gardes, Secrétaire Général. Paule Segonds, trésorière, présenta le bilan financier qui avait été approuvé par les deux contrôleurs au compte. Ce fut l’occasion, pour le Président de remercier en soulignant le travail sérieux et souvent difficile de la nouvelle trésorière et de Francis Bichon, son

prédécesseur.

Soumis au vote, ces deux rapports ont été adoptés à l’unanimité.

La remise des décorations :

Huit nouveaux promus (deux officiers et 6 chevaliers) avaient fait le choix de cette A.G. pour se faire remettre leur médaille.

Pascal PRECIGOU - grade Officier – décoré par Monsieur Tournier (Dasen)

Marylise FOLCH - grade Chevalier – décorée par Madame la Préfète

Sylvie AMBERT - grade Officier – décorée par Madame RIEUX

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Bernard CAZZARO - grade Chevalier – décoré par Monsieur ANTONI

Marie-Martine COUSINIE - grade Chevalier – décoré par Melle COLOMBIER

Suzanne COUSINIE - grade Chevalier – décorée par Monsieur CHABBERT

Catherine FABRE - grade Chevalier – décorée par Madame RIEUX

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Elisabeth MARTIEL - grade Chevalier – décorée par Madame CATHALO

Réception à la Mairie

Après la remise des médailles, Alain Brest nous accompagna à la Mairie. Il nous présenta avec chaleur l’histoire de cet édifice remarquable avant de nous accueillir dans la magnifique salle des mariages où nous attendait l’apéritif offert par la municipalité : moment d’échanges et de convivialité avant le retour à la Halle où le traiteur Viaule de Graulhet allait mettre tout son talent à nous régaler.

Texte : Lucien Enderli Photos : Claude Aversenc

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La compassion

Je suis la main qui accueille

Je suis l’oreille qui écoute

Je suis le regard d’une amie

Je suis là pour toi

Je suis le mouchoir qui console

Je suis la parole qui encourage

Je suis l’amie qui s’associe à tes peines

Je suis là pour toi

Je suis le bras qui guide

Je suis l’épaule qui soutient

Je suis le cœur d’une amie

Je suis là pour toi

Je suis le sourire qui réchauffe

Je suis le miroir des sentiments

Je suis l’amie qui partage tes rires

Je suis là pour toi

Nuit et jour, dans la douleur et le bonheur,

Je suis là pour toi.

Texte de Jeanne Maurel, 1° prix national de la jeune poésie (niveau 5ème au concours de l’AMOPA) Elève du collège de Valence.

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Visite du Musée du Pays rabastinois

L’Assemblée générale le matin, un repas copieux avec un excellent jambon braisé à midi et l’après- midi les Amopaliens avaient droit à deux visites de sites remarquables de la richesse du patrimoine culturel de cette bourgade : l’église et le Musée.

Le Musée du Pays rabastinois nous a accueillis et notre étonnement est allé croissant avec la visite des différentes salles. Jugez-en…

Le Musée réside dans L'hôtel de La Fite, une belle demeure aristocratique de la fin du XVIIe siècle située au cœur de la vieille ville. Une guide prit notre groupe en charge et retraça l’histoire de ce musée inauguré en 1986. Nous sommes admiratifs autour de la superbe mosaïque du début du IVe siècle découverte en 1976 dans la villa gallo-romaine de Las Peyras, à 1 km au nord de la ville.

Des collections archéologiques de la Préhistoire à l'Antiquité meublent cette salle.

Nous entrons ensuite dans une salle où plus d'une centaine de plats, assiettes, bénitiers et réchauds en poterie vernissée occupent les vitrines. Nous avons devant les yeux une exceptionnelle collection de terres cuites vernissées de . Cette production artisanale, réalisées à 5 km de Rabastens du XVIIe au début du XIXe siècle nous montre le savoir-faire de la région et son évolution au fil des ans. Ces poteries étaient même exportées vers le Canada avant 1760.

Dans la salle suivante, une collection d’œuvres d’artistes régionaux des XIXe et XXe siècles : Boissière, Prouho, Roustan, Boyals, Gaudion, Léonardi, Atché, Lobligeois, Morlighem… mais les plus remarquables sont celles de Raymond Lafage.

A l’étage, une salle toute en longueur présente une collection d’affiches du XXe siècle.

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Elle est suivie par une autre salle plus austère avec des photographies anciennes et des documents qui évoquent la riche histoire locale autour des chefs-d'œuvre du compagnon charpentier Roger Bellegarde.

Mais là ne s’arrête pas notre étonnement. La salle suivante est remarquable. C’est une donation de René Bégué (1887-1987), dit Rébé qui présente les créations du très célèbre brodeur parisien pour la Haute couture de 1907 à 1967, notamment les maquettes de la robe de mariage de l'impératrice d'Iran Farah Diba Pahlavi (Dior 1959), ainsi qu'une collection de camées et d'intailles de son père, graveur sur pierres fines. Cette salle est un plaisir des yeux.

Texte et photos de Rémi Chabbert

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Notre-Dame Du Bourg à Rabastens

Rabastens, admirablement situé sur la voie Toulouse Lyon qui traverse le Tarn, attire les moines de Moissac qui décident d’y construire au XIIe siècle un important prieuré. Ils tirent leurs revenus de la vigne et peuvent exporter très facilement leur vin vers Bordeaux en gabarres par le Tarn. En 1229, à la fin de la croisade contre les Albigeois, les inquisiteurs dominicains demandent de construire une vaste église afin de pouvoir y accueillir de nombreux fidèles et les pèlerins qui s’arrêtent à Rabastens étape sur le chemin de Saint-Jacques.

Notre-Dame du Bourg est ainsi construite de 1230 à 1260 pour la nef et, dans un deuxième temps au XIVe siècle pour le chœur. Elle est bâtie entièrement en briques. La nef unique (25 m de long et 12 m de large) apparaît exceptionnellement large par rapport à sa longueur. Le chœur de 21 mètres de hauteur domine la nef de 4 mètres.

Dans un ensemble bâti en style gothique, seul le portail unique est de style roman avec huit élégantes colonnettes en marbre et autant de très beaux chapiteaux retraçant la vie du Christ de sa naissance à sa tentation dans le désert. Mais le monument est surtout remarquable par sa décoration picturale. Au Moyen Age, les églises que l’on admire actuellement murs et voûte nus, étaient entièrement peintes. Notre- Dame-du-Bourg permet au visiteur de se replonger dans cette atmosphère médiévale. Les autorités catholiques qui décidèrent après la reprise de la ville aux réformés, d’enduire d’un badigeon de chaux la voûte et les murs afin de purifier le sanctuaire, ont peut-être rendu un grand service à l’art. En 1856, lors de travaux de restauration, on découvre les peintures protégées sous l’enduit : peintures originales du XIIIe siècle dans trois chapelles, dont celle de Saint Jacques ; ciel étoilé de la voûte de la nef ; motifs décoratifs, représentation des saints, Christ en majesté et, ce qui étonna fort nos Amopaliens, des svastikas. Aucun rapport avec l’emblème du nazisme, sinon l’origine qui est indo-européenne et que l’on retrouve fréquemment en Inde.

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Les svastikas de l’église de Rabastens qui ornent abondamment le chœur sont un symbole de mouvement et de vie ainsi qu’un hommage à Marie. Une heure est très vite passée et beaucoup de choses auraient pu être présentées, commentées par notre guide Martine qui nous invita à revenir à Rabastens pour une visite plus complète de ce monument remarquable classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Texte de François Pioche et photos de Rémi Chabbert

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Manifestation du printemps : Réalmont - 20 mars 2013

En présence d’une quarantaine d’Amopaliens, la conférence portait cette année sur Henri Paschal de Rochegude, Albigeois de renom qui a légué son parc et son hôtel particulier à la ville d’Albi à sa mort en 1834, ainsi que sa riche bibliothèque de 20 000 volumes, malheureusement victime d’un « nettoyage » après sa mort, à savoir l’élimination de certains ouvrages jugés licencieux, et qui donc maintenant n’en comporte plus qu’environ 12 000. C’est à Raymond Ginouillac, Amopalien et représentant du Centre Culturel Occitan emménagé dorénavant dans les lieux mêmes légués par Rochegude (et devenu Centre Occitan Rochegude), que Lucien Enderli a donné la parole. Raymond Ginouillac

La famille d’Henri Paschal de Rochegude est originaire de Saint-Juéry en Aveyron, son grand- père François Paschal de Rochegude a été consul d’Albi. Son père, François de Rochegude a épousé une nièce de Dom Vayssette célèbre pour son « Histoire de Languedoc ». Henri Paschal de Rochegude, né la même année que Lapérouse a fait ses études au collège des Jésuites d’Albi. C’est un personnage à facettes, curieux de tout et qui eut plusieurs vies. Marin pendant quarante-trois ans, il est d’abord élève de l’école des gardes de la Marine de Rochefort. Il se bat contre les Anglais pendant la Guerre de Sept Ans et la Guerre d’Indépendance de l’Amérique, puis il séjourne dans les anciens comptoirs français des Indes avant de participer à des expéditions en terres australes avec Yves de Kerguelen. Il navigue sur l’Océan Atlantique pendant la Guerre d’Indépendance de l’Amérique puis se rend à Saint-Domingue pour y maintenir l’ordre, et mettre fin au trafic d’esclaves. Il se retire avec le grade de capitaine de vaisseau et regagne « l’air pur et natal d’Alby » à la veille de la Révolution. Il sera nommé plus tard contre-amiral. Tout au long de ces années, il ne cesse d’écrire des récits de bataille, des mémoires techniques, étant par exemple l'auteur «d'une nouvelle construction des barres de gouvernails et de la pose des paratonnerres sur les vaisseaux»…

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Bien qu’en faveur du changement, c’est un révolutionnaire modéré. Devenu « citoyen Rochegude », il est d’abord député à l’Assemblée Constituante, puis élu représentant du Tarn à la Convention. Il ne vote pas la mort du roi mais demande son bannissement. De 1795 à 1797, il est député de la Somme au Conseil des Cinq Cents. Voilà pour sa deuxième vie, celle d’homme politique.

Mais, c’est le linguiste, le philologue, qui restera surtout dans les mémoires. C’est un homme qui copie, il copie même des milliers de pages « […] dans la seule intention d’employer les heures de notre loisir » écrit-il.

Ce faisant, il apprend. Il recopie à la Bibliothèque Nationale des manuscrits souvent uniques, il les regarde d’un œil critique, leur applique son esprit scientifique et s’efforce d’en éliminer les erreurs. Amoureux de la langue occitane, il prend part de cette façon à la sauvegarde des manuscrits des troubadours. Dès 1797, les deux tomes du « Parnasse occitanien ou poésie des troubadours » sont prêts, mais une partie des manuscrits sera publiée, en 1819 seulement, sans doute faute d’argent. Il y fait figurer leurs œuvres et aussi leurs « vies ». Le tout est précédé d’une préface de quarante-cinq pages qui montre leur importance. Le « glossaire occitanien » écrit en 1801-1802, n’est édité lui aussi qu’en 1819 pour la même raison. Il comporte 13 000 termes dont il donne le sens en français, en latin ou qu’il éclaire par des citations.

Dans la préface, il explique l’origine des langues romanes. Ainsi l’italien viendrait du latin parlé, alors que l’occitan descendrait de la langue parlée dans le sud de la Gaule et, plus pur, serait plus proche du latin classique.

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Rochegude travaille à partir de manuscrits qu’il connait bien pour les avoir copiés, ainsi « La Canso de la Crosada » qui est devenue un classique ou encore « Le Roman de Jaufré », roman du cycle arthurien… Son travail est novateur, de grande importance et de grande qualité, son organisation rigoureuse. Il correspond avec François Raynouard qui s’intéresse aussi aux troubadours. Leurs publications se font simultanément et bien que Rochegude ait été un précurseur, on confond leurs travaux. Rochegude est nommé « Maître es Jeux Floraux » en 1819.

Il rédige également un dictionnaire des rimes languedociennes, propose dans un manuscrit des expressions occitanes avec traductions en français, commence un dictionnaire qu’il ne finit pas et d’autres œuvres en occitan. Parallèlement au travail sur la langue d’oc des XIIe et XIIIe siècles, il recopie des œuvres en ancien français : une douzaine de romans (Floire et Blanchefor, Lancelot de la charrette...) et les poésies des trouvères. Il compose un Chansonnier contenant 1453 “Chansons” qui restera lui-aussi inédit. Il parle plusieurs langues : français, occitan, anglais, italien, espagnol, et lit le grec, le latin, l’ancien français, le portugais, le catalan, l’allemand, au point qu’il a pu servir d’interprète pendant ses campagnes, mais possède aussi des livres en sanscrit, en runique, en turc… C’est dans sa bibliothèque qui comporte également de beaux manuscrits tels ceux du Coran ou du « Nom de la Rose » qu’il termine sa vie.

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Le groupe Fiesta dont la première participation remonte au 21 octobre 2003 (dix ans déjà!) a régalé ensuite l’assistance de ses chants après l’avoir prévenue qu’elle allait « essuyer quelques plâtres », puisque certains étaient nouvellement entrés dans le répertoire (il n’en fut rien bien sûr), et terminait en ponchos aux vives couleurs par des airs d’Amérique Latine.

Le goûter traditionnel, excellemment organisé par les Réalmontais comme à l’accoutumée, satisfaisait la gourmandise des uns et des autres et clôturait plaisamment l’après-midi.

Texte : J.Antoine Photos : G. Antoine

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Sortie à Narbonne - 29 mai 2013 -

Après un départ matinal, nous nous dirigeons vers Narbonne, « la belle romaine ». Située dans les Corbières maritimes, Narbonne est un carrefour connu de l'homme depuis le Néolithique (entre 80 000 et 35 000 av. JC). Récemment la ville a fêté ses 2 500 ans.

Sur les traces des Grecs, des Phéniciens et des Carthaginois, les Romains fondèrent en 118 av. J.-C. une colonie romaine du nom de Colonia Narbo Martius. Ce nom reprend le toponyme celte-ibère Narbo signifiant "Habitation proche de l'eau" (apparenté à la racine basque narb-) et le nom de Mars, dieu romain de la Guerre invoqué pour la protection de la nouvelle cité.

Narbonne devient un des plus grands ports de commerce méditerranéen, au carrefour des deux grandes routes romaines, la Via Domitia d'Italie en Espagne, (Cadix en Andalousie) construite en -118 av. JC et la via Aquitania partant de Narbonne vers Toulouse et Bordeaux.

Avant cette période, vers le VIe s. av. JC, Narbonne était déjà un comptoir commercial, rattaché à l’oppidum celte de Montlaurès (situé à quatre kilomètres au nord de la ville actuelle et capitale de la tribu des Élisyques).

Avec l’arrivée des Romains, les campagnes alentours sont partagées en grands domaines agricoles : on y cultive le blé, l’olivier et la vigne, qui produit des vins réputés vendus jusqu’en Adriatique.

En 462, Narbonne est intégrée au royaume wisigoth de Toulouse. Jusqu'au XVIIe siècle, elle sera une cité maritime.

Mais, progressivement, les alluvions des cours d'eau et le sable comblèrent la baie. L'étang de Bages et de Sigean, est un reste de l'ancien golfe marin, et présente sur ses rives de nombreux marais salants (Gruissan par exemple).

Aujourd’hui, la commune est traversée par le canal de la Robine, classé au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO depuis 1996. Ce canal est un ancien cours de l’Aude ou Atax : d’Atacos, terme gaulois signifiant fougueux, très rapide.

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Un autre épisode important pour la ville : en 719, Narbonne est conquise par les troupes arabo-berbères musulmanes venues de la péninsule Ibérique, malgré les murailles héritées de l'époque romaine.

Selon une histoire locale connue des Narbonnais, les Sarrasins seraient entrés dans la ville par surprise, à l'automne 719, profitant de l'ouverture des portes en cette période de vendanges. Ce qui expliquerait pourquoi la ville, en dépit de ses ouvrages défensifs, fut si facilement conquise et si longue à reprendre. Elle ne sera, en effet, définitivement libérée qu’en 759 avec l’aide des Francs commandés par Pépin le Bref (715 – 768).

Il est difficile d'apprécier l'importance du peuplement musulman au nord des Pyrénées, mais on peut dire que Narbonne (et non Poitiers) a été le coup d'arrêt de la conquête musulmane en Occident chrétien. Par la suite, toutes les expéditions au nord des Pyrénées ne seront que des razzias sans lendemain.

* 10 heures, nous voici arrivés près de la Médiathèque de Narbonne, notre lieu de rendez- vous avec M. Gérard Pujol, notre guide pour la journée. Grand connaisseur et amoureux de sa ville, il va nous amener à travers les rues et quartiers historiques, à la découverte de ses différents « trésors » :

- patrimoine antique :

* Les horrea composés de galeries souterraines remontant au Ier siècle avant notre ère et uniques en Europe, elles sont situées sous un monument disparu qui aurait pu servir d'entrepôt public et de stockage aux marchandises en transit par le port de Narbo-Martius.

* Au centre de la place de l’Hôtel de Ville, l’antique voie Domitienne (Via Domitia) est visible dans son état de la fin du IVe siècle. C'est un vestige de la première grande route romaine tracée en Gaule à partir de 118 av. J.-C. par le proconsul Cneus Domitius Ahenobarbus. Il a été découvert le 7 février 1997 et présente une portion de voie dallée de calcaire dur, marquée par de profondes ornières. Elle est bordée de trottoirs et de la base d’une fontaine.

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-

patrimoine médiéval

* La cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur. La première pierre de la cathédrale, spécialement envoyée de Rome par le pape Clément IV (Gui Foulques né en 1200 à St Gilles – 1268), ancien archevêque de la cité, a été posée le 12 avril 1272. Sa construction fut arrêtée en 1355, en raison de l'invasion de la ville par le Prince Noir. L’édifice, dont les voûtes atteignent 40 m, abrite de nombreuses œuvres d’art : haut-relief du XIVe siècle d’un étonnant réalisme, trésor exposé dans la salle capitulaire, cloître gothique.

Nos déambulations nous mènent ensuite jusqu’à la chapelle des « Pénitents Bleus », située face au Centre International de Séjour où nous sommes attendus pour un délicieux repas de midi, arrosé des vins des vignobles régionaux. Après le café, nous poursuivons nos visites en compagnie de G. Pujol.

* Le Palais des archevêques est composé du Palais Vieux d'origine romane et du Palais Neuf de style gothique. Tout à la fois palais et forteresse (son donjon a été achevé en 1310) il forme un ensemble considérable de constructions auxquelles Viollet-le-Duc, chargé des restaurations, a ajouté sa note personnelle. Il abrite le Musée Municipal qui présente de magnifiques œuvres gallo-romaines.

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* Le pont des Marchands reliant le bourg à la cité permettait à l'origine, le franchissement de l'Aude par la voie Domitienne. Ce pont bâti, rare en Europe, était constitué de 7 arches. Depuis que l'Aude a quitté son ancien cours et que son lit accueille le canal de la Robine, classé par l'UNESCO, une seule arche suffit au passage de l'eau, les autres servant de caves aux maisons bâties des deux côtés du pont.

* La basilique Saint-Paul-Serge, l'une des plus anciennes églises gothiques du Midi de la France, est construite sur les vestiges d'un ancien cimetière paléochrétien (IIIe-IVe siècles), autour du tombeau du premier évêque de la ville. Cet édifice a la particularité de mêler art roman et art gothique. Son bénitier à la grenouille est célèbre.

- patrimoine de la Renaissance

Il est notamment représenté par la maison des Trois-Nourrices. C’est dans le quartier du Bourg, que se trouve cette singulière maison, datant de 1558. Pourquoi un tel nom donné à la Maison et à la rue ? ……………..….. Vous le découvrirez lors d’une visite !!!!

16 h 30 ! L’heure du retour ! Nous remercions notre guide, M. Gérard Pujol et prenons la direction d’Albi.

Texte : Rose-Marie Estruga Photos : G. Antoine

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MORBIHAN 2013

Voyage du 20 au 26 septembre

Vendredi 20 septembre

Comme au Tour de France cycliste, il y a deux départs : le départ fictif à 06 heures et le départ réel à 06 h.28 de . Arrêt petit déjeuner à l’aire d’Agen-Porte d’Aquitaine. Déjeuner avant Niort, ville où se trouve le siège de la MAIF. Arrivée à SARZEAU- PENVINS à 17 h. 48. Itinéraire : Bordeaux, Cognac, Nantes où notre chauffeur Eric fait une marche arrière applaudie. Distance parcourue : 737,900 km. Météo : bruine à Puygouzon, pluie à Agen, temps couvert à Niort, soleil à l’arrivée.

Cette première journée du voyage Massol ne donne pas beaucoup de grain à moudre. Au pays de la vigne, c’est normal ! Les puygouzonnais et les amopaliens sont très vite liés par l’amitié et la bonne humeur. Beaucoup d’ailleurs se connaissaient déjà. Les effectifs des deux groupes varient selon le degré d’hypoglycémie ou le taux d’alcoolémie des statisticiens mais ces derniers s’accordent sur le total de 36 personnes.

Dès le début, deux dames ont voulu se singulariser. Une jolie blonde se fait courtiser sur la place de la gare d’Albi en attendant le bon samaritain qui devait passer la chercher. Une autre participante, sachant que la ponctualité est une règle d’or, s’est distinguée en oubliant volontairement son sac à main à son domicile carmausin, au grand dam de son mari. Mais pour ouvrir une maison close, il faut une clé… Or, le mari en question, sans le dire à sa femme – un mari doit-il tout dire à sa femme ? – avait changé la cachette habituelle. Impossible de trouver cette fichue clé ! Et le temps passait… Dans un acte suprême d’héroïsme, cette pauvre dame a offert sa main à des guêpes. Quelques instants plus tard, au retour, elle a évité de justesse une biche qui traversait la route à Ranteil. Heureusement, tout s’est bien terminé. Ce retard d’une petite demi-heure a été sans incidence et n’a nullement contrarié la journée.

Que dire précisément du reste de cette journée ? La fatigue commençait à se faire sentir mais le kir de bienvenue a réveillé tout un chacun. TY AN DIAOUL signifie « la maison du diable ». Voilà pourquoi l’accueil est si chaleureux. A vrai dire, au lieu d’enfer, il s’agit plutôt de paradis…

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Ma découverte de la Bretagne est marquée par une grosse déception : contrairement aux affirmations de la célèbre chanson, les Bretons n’ont pas de chapeaux ronds. De plus, j’ai lu sur une boîte de biscuits au cours d’un arrêt : « Quand tu arrives en Bretagne, il pleut. » Or, il fait beau. Sur une autre boîte de même nature : « Dans le Breton, tout est bon. » Commentaire personnel : c’est comme dans le cochon !...

Samedi 21

Beau temps toute la journée malgré quelques voiles nuageux dans l’après-midi. Température agréable.

Voici Chantal, notre guide de la semaine. Bretonne de souche, elle nous fait découvrir avec passion et compétence sa terre natale et quelques mots de la langue locale. Par exemple, « Morbihan » signifie « petite mer », le mot « ker » « village », le suffixe –ic « petit ». Ainsi, poursuit-elle avec humour, le SMIC est un petit salaire ; ASSEDIC, c’est la galère !

Nous contournons Vannes que nous visiterons plus tard. La petite ville d’AURAY nous accueille : son église Saint-Gildas, ses halles, ses maisons à colombage, son Hôtel de ville. En contrebas, nous franchissons à pied le pont du dix-huitième siècle et nous arrivons au village de SAINT-GOUSTAN. Une rue pentue nous conduit à l’église Saint-Sauveur. A mi- pente, la statue en bois de St Goustan aurait besoin d’un bon nettoyage ! Sur la placette du port de commerce, animé jadis par un trafic de bois et de charbon, les maisons à colombage font la joie des photographes. Le quai a vu accoster en 1776 Benjamin Franklin venu offrir à la France le brevet du paratonnerre. Il paraît que, charmées par le bel américain, plusieurs dames ou jeunes filles ont eu, paradoxalement, le … coup de foudre !

SAINTE-ANNE-D’AURAY doit sa réputation mondiale à l’apparition en 1623 de Sainte Anne, la mère de Marie, à un paysan, Yvon Nicolazic. Sous un beau soleil, nous parcourons le site des pèlerinages : la colossale statue de Ste Anne, d’un poids de douze tonnes, où l’on voit Anne apprendre à lire à Marie ; le mémorial des 240 000 morts de la première guerre mondiale dont les noms sont inscrits dans la pierre. A la demande de notre président, Claude Aversenc (« athée notoire » tient-il à préciser ; il a voulu que j’ajoute cette précision ; j’obéis !...), je chante dans la crypte, dont l’acoustique est exceptionnelle, l’Ave Maria de Schubert à ne pas confondre avec celui de Gounod. Grand moment d’émotion partagée. Plus

26 loin, le cloître, la basilique, la source miraculeuse, les marches des pèlerins. Le pape Jean- Paul II est venu à Sainte-Anne-d’Auray le 20/9/1996. Un pavement rappelle l’endroit où s’est posé son hélicoptère. Avez-vous découvert vos initiales sur un petit cube ?

Nous nous souviendrons longtemps du repas pantagruélique au restaurant « A l’arrivée de Ste Anne ». Vraiment, il aurait fallu avoir un gros appétit pour dévorer deux desserts ! Ou être très gourmand !...

L’après-midi, voici la presqu’île de QUIBERON dont la partie la plus étroite n’a que 31 mètres. Nous longeons la voie ferrée dite des cocus. Le train est surnommé le tire-bouchon parce qu’il est plus rapide que l’automobile bloquée par les bouchons en période d’intense circulation. A l’horizon, nous apercevons Belle-Ile, la troisième en superficie après la Corse et l’île d’Oléron. Autrefois, quatorze conserveries de sardines faisaient la renommée de Quiberon. A présent, il n’en reste que deux. Nous visitons celle de la Belle-Iloise avant de déguster les produits maison et de faire quelques emplettes. La sardine arrive fraîche, pour ainsi dire vivante ; en 48 heures, elle est mise en boîte (au sens propre !). La légende raconte qu’une sardine aurait bouché le port de Quiberon, imitant en cela sa cousine marseillaise…

Le mystère des alignements de CARNAC demeure entier. 3000 menhirs de taille plus ou moins imposante occupent trois sites principaux. Au pied de ces menhirs, 5000 ans nous contemplent… Cependant, les chercheurs émettent l’hypothèse que Carnac, ancien village… gaulois, aurait résisté à l’invasion … romaine et qu’un ancêtre d’Obélix aurait planté ces énormes pierres comme système de défense.

Plus loin, la côte sauvage, déchiquetée, est un bel exemple d’érosion. Il est bon de respirer l’iode et, quand on est téméraire, de se tremper les pieds. Mais attention ! baignade interdite ! Danger ! Le retour s’effectue par la ville de La TRINITE- SUR-MER : de multiples bateaux dorment dans le port de plaisance.

Pendant le dîner, un bravo particulier à Gérard BRACKE pour sa prestation à l’orgue de barbarie. Il a eu la gentillesse de partager sa récompense : une bouteille de cidre. La soirée s’achève par la projection d’un film sur la Bretagne et ses magnifiques paysages.

Dimanche 22

Soleil radieux toute la journée. La fraîcheur matinale et les brumes lointaines se sont très vite dissipées pour laisser la place à une chaleur bienfaisante.

Ce matin, puisque nous sommes sages et disciplinés, nous avons le droit de dormir davantage. Ou plutôt, la journée s’annonce peu chargée en kilomètres (83) mais variée.

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Tout d’abord, nous traversons le village de PENVINS pour nous rendre à la chapelle en forme de croix grecque de Notre-Dame de la Côte. Cette extrémité de la côte élargit le regard vers un horizon coloré et lumineux.

Plus tard, le château de SUSCINIO, dont le nom signifie « au-dessus des marais », est présenté en détail par Chantal. Un premier manoir qui remonte à 1218 a été agrandi ensuite au fil des siècles. Château de loisir des ducs de Bretagne, il a été abandonné au point de tomber peu à peu en ruine. C’est grâce à Prosper Mérimée qu’il a été classé monument historique en 1840. La restauration de ces dernières années redonne à l’édifice toute sa majesté d’antan. Après en avoir fait le tour à l’extérieur, nous parcourons les différentes salles avant de monter sur les remparts et d’arpenter le chemin de ronde qui, contrairement aux craintes légitimes de quelques-uns, n’est ni impressionnant ni dangereux. C’est devant ce château que la photo de groupe témoignera pour la postérité de notre bonne humeur. Sourions !

L’arrêt au vivier de BONASTERES est l’occasion de mieux connaître la profession d’ostréiculteur et aussi de déguster les huîtres bretonnes. Plusieurs plateaux bien garnis nous sont proposés : en principe, 6 huîtres par personne mais je soupçonne certains, profitant de l’anonymat de la situation, d’avoir resquillé !... Quant au petit vin blanc qu’on boit sous la tonnelle (pardon ! je me trompe : il n’y avait pas de tonnelle), il excite l’estomac et l’esprit. Dans les bacs du vivier, tourteaux, langoustes, crabes font apparemment bon ménage. Prix du kg de langouste : 72 euros.

Aujourd’hui, le déjeuner est particulier : une galette et deux crêpes garnies et flambées sont accompagnées de cidre brut bien frais. Un délice. Le cadre est chaleureux, la crêperie bretonne décorée à l’ancienne.

Nous reprenons le car pour aller visiter le musée des arts, métiers et commerces. On ne voit pas passer cette heure et demie tant la visite est riche. La salle de classe de jadis avec ses cartes murales et ses tables à encrier, la leçon de morale écrite au tableau, toute la panoplie scolaire de l’époque rappellent bien des souvenirs. On trouve de tout dans ce musée : parfumerie (oui, mesdames !), épicerie, pharmacie, appareils à photos, outils du sabotier, jouets, vêtements surannés et j’en passe. Je n’évoquerai pour mémoire que les slogans et les affiches publicitaires : la vache qui rit parce que c’est le cheval qui a été tué et qui entre dans les steaks hachés, le chocolat Poulain au train arrière en l’air parce qu’il fait caca haut (cacao…), le chocolat Menier et sa fillette, les pastilles Valda à sucer après le sport et après la… (j’ai oublié la suite !...), le fromage Bonbel qui « a les qualités des autres fromages sans

28 avoir leurs défauts ». Et Bécassine, et Banania, et Picon, etc. C’est tout un passé qui revit. « O Temps, suspends ton vol. »

La presqu’île de RHUYS continue de déployer ses charmes. PORT CROUESTY est une ville très animée en cette fin d’après-midi de dimanche. Un peu de temps libre laisse à chacun le loisir de déambuler à sa guise ou de faire quelques achats. Plus loin, un vieux moulin à marée mérite une photo. Nous traversons aussi le plus vieux village de la presqu’île. Un puits est « derrière la maison à droite » annonce Chantal avec l’accent méridional. Accent contagieux s’il en est !

Pendant le dîner, chansons, musique et danses contribuent à une ambiance de joie et de fête. Le chant des retraités puygouzonnais interprété par le chœur tout entier s’imposait comme un programme de voyage et de vie.

Lundi 23

En ces premiers jours d’automne, le temps est estival. Ce paradoxe de la nature me met de mauvaise humeur. Aujourd’hui, je vais rédiger un compte rendu… salé. Alors que le voyage a pour destination et intitulé « le Morbihan », pourquoi, oui, pourquoi, que diable ! sommes-nous allés en Loire- Atlantique ? Je respire ; on se calme….Zen…Du sel, du sel…On va en avoir ! et en voir.

Dès 8 h. 30, en route pour les marais salants de GUERANDE ! Le trajet dure une heure et quart en car. Chantal en profite pour raconter quelques-unes des multiples légendes bretonnes. Par exemple, le diable vivait au fond d’un gouffre, pas loin de notre village de vacances auquel il a donné son nom ; après de multiples péripéties, il sera mis hors d’état de nuire grâce à Saint Gildas. Autre légende : celle de la jeune fille roturière et laide amoureuse du jeune seigneur riche et beau ; les pleurs abondants de la pauvre infortunée donneront naissance à la rivière de la Vilaine mais le dénouement sera heureux : l’amour triomphe de tous les obstacles… Une troisième : la légende du meunier ayant donné son âme au diable mais l’homme sera sauvé par la statue de la Vierge Marie. Ces légendes illustrent les superstitions d’autrefois souvent associées au diable. Outre les légendes qu’elle raconte d’une manière palpitante, Chantal donne une foule d’explications sur tous les sites intéressants. Les ronds-points eux aussi, dont je n’ai pas encore parlé, symbolisent la vie, les paysages et les ressources du Morbihan ; ils sont tous différents : ici des cabines de plage, là des barques, ailleurs des dunes.

Ca y est ! Nous arrivons à Saillé ! Rapide marche jusqu’à la saline avant de visiter la maison des paludiers. Deux films présentent le symbolisme, l’histoire et l’exploitation du sel. Une sympathique jeune fille (à ma connaissance, rien à voir avec celle de la légende) complète le sujet à partir d’une maquette : nous apprécions ses explications, son sourire et son humour. Les marais salants de la région de Guérande occupent 1700 hectares et sont exploités de

29 façon encore traditionnelle depuis 1500 ans. Travail pénible qui peut être anéanti en moins de rien par un orage. Cerise sur le gâteau, la fleur de sel « est comme une jeune fille délicate et capricieuse ».

Avant de gagner Guérande, où nous déjeunerons, nous faisons un crochet par LE CROISIC, son port et son bord de mer. Plus loin, la Côte d’Amour précède la Côte Sauvage. C’est là que la pollution causée par le naufrage du pétrolier Erika le 12 décembre 1999 a frappé le littoral breton. Le nettoyage des rochers a été un travail long et minutieux. Ce détour, non prévu initialement au programme, est un cadeau de Chantal et d’Eric que nous remercions.

GUERANDE ou « le pays blanc » est une petite ville entièrement fortifiée dont les remparts construits au XIVème s. ont une longueur de 1434 mètres. Quatre portes bien conservées mènent à la collégiale Saint-Aubin, en plein centre. Nous aurons tout le temps d’arpenter les rues avoisinantes avant de reprendre la route vers La Baule.

La plage de POULIGUEN-LA BAULE-PORNICHET est sans doute la plus longue (9 km) et la plus belle d’Europe. Son sable fin invite au bronzage. Le bord de mer se présente comme une enfilade d’immeubles blancs aux balcons identiques. La Baule est en effet une station balnéaire de luxe.

A présent, voici le parc régional de La BRIERE. Arrêt au petit village pittoresque de KERHINET dont la plupart des maisons sont couvertes de chaume. Un peu plus tard, une promenade en chaland sur les canaux de la Grande Brière nous introduit dans un univers d’oiseaux, de roseaux, de douceur, de sérénité, de silence au rythme lent et romantique de la perche du batelier. Appelés « le pays noir » parce que ce sont d’anci ennes tourbières, ces marais occupent la deuxième place en superficie (7000 hectares) après la Camargue. De là, on aperçoit le pont de Saint-Nazaire surnommé le « soutien-gorge » puisqu’il relie deux seins (ou saints !) : Saint-Nazaire et Saint-Brévin.

Retour à notre lieu de villégiature après avoir franchi le barrage d’ARZAL et fait un bref arrêt à une biscuiterie. Possibilité de déguster mais je tairai le nom des gourmands ou des affamés !...

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L’animation de la soirée se fait sous forme de questionnaire : les bonnes réponses donnent des points à l’équipe. Par exemple : qui a dit : « Sur le plan sexuel, l’homme et la femme sont complémentaires. » ? J’ajoute mon grain de sel : l’auteur de cette vérité hautement philosophique est un fin limier…

Le kilométrage d’aujourd’hui est épicé : 201 km.

Mardi 24

Soleil toujours aussi radieux.

Eric étant de repos aujourd’hui, c’est Hippolyte qui le remplace. D’emblée, cette journée est placée sous le signe de l’art : les rideaux de ce nouveau car sont jaunes, tout comme nos foulards. Claude Aversenc, en fin observateur, ne manque pas de faire remarquer ce détail. Ainsi le véhicule et les véhiculés sont en harmonie !

Départ à 9 h. La matinée est consacrée à la visite en deux heures de VANNES, ville de 65 000 habitants et préfecture du Morbihan. Une … vanne s’impose : pourquoi les Bretons portent- ils des bottes et non pas des chaussures ? Réponse : parce qu’ils attendent des subventions pour acheter des lacets ! Notre nouveau chauffeur sait faire rire. Plus tard, admirable ténor, il interprétera des chansons bretonnes plus ou moins égrillardes et nous régalera de ses histoires cocasses. Mais il faut être habile (imprudent ?) pour tenir à la fois le micro et le volant. Les méridionaux ne manqueront pas d’interpréter le « Se canto ». Un dicton breton, sérieux cette fois, témoigne de l’expérience des Anciens : « Beau soleil, belle mer, poisson dans la chaumière ».

Nous franchissons la porte Saint-Vincent qui présente sur sa partie extérieure les armoiries de la ville : deux lévriers, une tour et bien sûr l’hermine cravatée, symbole de la Bretagne. Nous entrons dans les anciens lavoirs en imaginant les ragots et les papotages des lavandières : « Et tape, et tape sur ton battoir ; tu dormiras mieux ce soir. » Nous nous promenons dans le jardin public où se déroulent des spectacles folkloriques ou médiévaux, nous marchons dans les rues sinueuses et étroites dont les maisons à colombage rappellent les siècles passés ; les remparts ont été classés monument historique en 1928. A la fin du Moyen Age, l’extension maximale de la ville close avait une superficie

31 d’environ dix hectares. La petite place Henri IV est particulièrement pittoresque. Que dire des deux têtes de Vannes et de sa femme ? La cathédrale Saint-Pierre, en granit massif, attire les regards ; l’intérieur présente entre autres de magnifiques vitraux et un orgue imposant.

Nous déjeunons à PORT NAVALO, petit port à l’embouchure du golfe du Morbihan. En hauteur, largement éclairée de baies vitrées, la salle de restaurant étend la vue sur le port tout proche et la majestueuse mer dans le lointain. Quand, en plus, on se trouve en face et à côté de nobles et gentes dames, ce n’est que du bonheur !

Après déjeuner, nous prenons le bateau pour une mini croisière. Le golfe du Morbihan, véritable mer intérieure, est parsemé de multiples îles (42 en réalité, 365 selon les légendes que nous raconte Chantal). Il est relié à l’océan par un goulet de 900 mètres. Certaines de ces îles sont des propriétés privées. Il fait beau, certes, mais on supporte une petite laine. Malgré les courants, le bateau ne tangue pas ; personne ne sera malade. Une escale à l’Ile aux Moines, surnommée ainsi parce qu’autrefois une confrérie de moines en était propriétaire, dégourdit les jambes et permet d’admirer le paysage dont la palette de couleurs ferait le bonheur d’un peintre. Ainsi, au ras de l’eau, la chaussée aux moines (j’ai voulu caser ce calembour à tout prix !) laisse apparaître des rochers marron foncé qui se détachent sur le vert de la végétation, la blancheur des habitations et l’azur du ciel. Cette île, qui mesure 6 km de long sur 4 de large est la plus grande du golfe du Morbihan. Elle attire les touristes : on monte sur une colline avant de redescendre vers le port et les boutiques. Notre groupe se disloque en fonction des capacités et des goûts de chacun.

Après la peinture, la musique ! Ce soir encore, chansons, accordéon, danses, sont une invitation à la joie.

Distance parcourue aujourd’hui : 90 km environ.

Mercredi 25

Temps couvert toute la matinée. Légère pluie à Pont-Aven. Il faut ouvrir les parapluies et enfiler les k-ways. Mais la pluie s’arrête, le soleil ressort : merci, Sainte Claire, priée par Chantal ! Aujourd’hui, « nous montons vers le sud de la Bretagne », nous annonce Chantal dès le départ à 9 h. Il peut paraître bizarre de « monter » vers le sud mais c’est pourtant la réalité ! Nous empruntons la route express à quatre voies en direction de Lorient et PONT-AVEN.

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Blottie au creux de la vallée de l’Aven, cette bourgade bien nommée la « rivière du pont » est la cité des peintres. Paul Gauguin y est venu par intermittence pendant une trentaine d’années. Sa statue trône sur une place devant l’office de tourisme ; un peu plus bas, une plaque est posée sur la maison qu’il habitait. Et de fait, on croit découvrir des tableaux au cours de la promenade qui remonte le ruisseau : petits ponts, suspensions, énormes rochers, fleurs multicolores créent un cachet très particulier. Les galeries d’art rappellent la vocation artistique de Pont-Aven.

Un nouvel arrêt : CONCARNEAU , la ville close dont les remparts du XIVème s. ont été renforcés par Vauban au XVIIème s. La vieille ville est vraiment surprenante avec sa rue centrale – la rue Vauban justement -, et les multiples boutiques exiguës qui la bordent. On aboutit à la porte aux Vins, ainsi nommée parce que c’est là que les bateaux en provenance de Bordeaux déchargeaient leur cargaison. Quant à la porte des Larrons, un peu plus loin, elle était franchie par les prisonniers condamnés au gibet. C’est à Concarneau que nous déjeunons : la pêche aux moules a été fructueuse. Nous nous régalons.

Autre étape : QUIMPER. La cathédrale gothique Saint- Corentin, aux deux flèches élancées, présente cette particularité que le chœur n’est pas dans l’axe de la nef. On peut y trouver une interprétation spirituelle, cette configuration rappelant la tête penchée du Christ sur la croix. La véritable raison est terre à terre. Tout près de là, très bien restaurées, les maisons à colombage se touchent.

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LE GUILVINEC est le troisième port de pêche français après Boulogne et Lorient. La visite de la criée, le déchargement des chalutiers et les photos impressionnantes alignées sur la terrasse panoramique font prendre conscience de la dureté du métier de pêcheur et des conditions de vie dangereuses par gros temps. Nous traversons l’immense salle de la criée (6000 m2) ; à proximité, la chambre froide de 700 m2. Notre guide, Christiane, nous choisit plusieurs spécimens de poissons et de crustacés. Une grosse langouste vient de se vendre 33 euros le kg. Le circuit commercial est complexe, les charges financières lourdes. A vrai dire, on ne crie plus à la criée si ce n’est la guide pour se faire entendre ! Les transactions se font par un système électronique. Serrez-vous, un chariot passe. Faites attention aussi de ne pas glisser sur le sol mouillé. Et tout naturellement, ça sent le poisson !... On assiste aussi à l’arrivée et au déchargement des chalutiers. Ce qui est

frappant, c’est la petitesse de ces bateaux et l’énormité des filets enroulés à la poupe.

Retour au centre de vacances à 20 h. Kilomètres parcourus aujourd’hui : 365. Eh oui ! Après souper, un loto animé par le sympathique José donne à chacun ses chances de remporter un souvenir. Tout le monde gagne, assure-t-il, sauf … les perdants. On ne peut pas avoir de chance partout, n’est-ce pas ?

Cette dernière journée bretonne a été marquée par deux événements dont l’un aurait pu être dramatique. Jean Segonds était tombé le matin dans le chalet et s’était fait mal à un poignet. Sur le parking de Concarneau, nouvelle chute plus grave. Hémorragie, pompiers, hospitalisation, rapatriement à prévoir, complications administratives ubuesques et bien françaises. Diagnostic : fracture du nez et du poignet ; d’où points de suture et plâtre. Claude et Eric nous tiennent informés presque heure par heure de l’évolution de la situation : pour Jean et Paule, cette dernière journée est gâchée. On ne peut rien faire pour eux mais ils doivent savoir que notre sympathie et nos souhaits, nos pensées aussi, les accompagnent.

Le second événement, heureux celui-là : Francine Girard a retrouvé sa chienne Poupette qui, restée au pays et confiée à une voisine, avait profité de l’absence de ses maîtres pour s’émanciper comme la chèvre de Monsieur Seguin. Cette coquine (je parle de la chienne, bien sûr !) avait fait une fugue quelques jours auparavant. Francine, informée de l’événement par téléphone, en avait pleuré de chagrin. Mais la fugueuse (je parle toujours de la chienne !), prise de remords, est revenue au bercail. Pour fêter cet heureux dénouement, Francine et Raymond, son mari, nous offrent du cidre. Merci à eux. Merci aussi à Poupette !...

Jeudi 26

Eh oui ! les bonnes choses ont une fin…C’est le retour inexorable…Chantal est venue exprès nous dire au revoir ; elle nous accompagne dans le car pendant quelques minutes et prend le temps de nous faire à tous une bise. Quelle délicatesse !

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Départ à 7 h. 40. Déjeuner au restaurant « La Boucherie » près de Saintes. Arrivée à Puygouzon à 19 h. 10.

Ce retour a été agrémenté par des chants et des histoires (Jean nous a manqué) et aussi des moments de somnolence naturelle. Quant à la météo : Temps Variable, Averses (autrement dit TVA. Cela doit vous rappeler quelque chose !). Le brouillard, épais le matin, a laissé la place à une forte pluie ; dans l’après-midi est apparu un soleil voilé qui s’épanouit à Albi. Beau crépuscule.

Conclusion

Comment se renouveler d’un compte rendu à l’autre ? Comment remercier Claude, Paule, Eric, Chantal et les autres ? Comment remercier Kriss, Serge, José et les autres membres du centre de vacances ? Comment vous remercier toutes et tous ? Voilà, c’est fait !...

Une semaine de bonne humeur, d’amitié, de découvertes. Une semaine sous le signe du soleil.

En terminant, je pense encore une fois à Jean et à Paule : je souhaite que les péripéties douloureuses de la dernière journée n’occultent pas le bonheur des jours précédents et que la guérison de Jean soit rapide et complète.

KENAVO

Texte : Jean-Louis GARDES Photos : Claude AVERSENC

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Manifestation d’automne : Le Garric - mercredi 16 octobre 2013

C’est au Suquet, commune du Garric, chez Chantal et Michel Foissac, membre de l’Amopa81, que se sont donnés rendez-vous les amopaliens pour leur dernière animation annuelle. Plusieurs temps forts jalonnent cette belle après-midi automnale qui a pour thème le cheval.

Animation extérieure :

Regroupés autour d’un maréchal ferrant dans l’exercice de ses fonctions, des passionnés montrent, avec juste fierté, leurs chevaux en pleine action. Cheval de course, de trait ou bien de Mérens exécutent de belles prestations aussi originales que variées.

Tout d'abord FABIEN, maréchal-ferrant itinérant, nous explique le plaisir et la difficulté de sa tâche vu le nombre décroissant de chevaux à entretenir. Il doit aller de haras en haras avec sa forge mobile et sa remorque équipée pour les bons soins des chevaux. Il entreprend ensuite le ferrage du trotteur de la famille FOISSAC.

Tout d'abord il regarde l'aplomb du cheval. Très important l'appui au sol. Le pied doit être posé bien plat et doit toucher entièrement le sol car il agit directement sur le dos du cheval. A l'aide d'une servante, petit chariot de bois à roulettes équipé de tout le matériel nécessaire, Fabien coupe les ongles, râpe la corne afin de mettre les 4 sabots de niveau. Equipé d'un tablier et de protège-chaussures en cuir, il positionne chaque pied de l'animal entre ses genoux, sur un trépied en fer et commence le nettoyage pariétal avant de fixer les fers et de le chausser complètement. Un fer recouvre toute la partie du pied, talon à talon et chaque fer posé à chaud est adapté à chaque sabot. Avant de poser le fer, FABIEN affine le râpage du pariétal. Pour cela il brosse, gratte, trappe, nervure, râpe. Un cheval est ferré en moyenne entre 6 et 8 semaines mais il faut le

parer régulièrement.

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La servante comprend une mailloche (marteau rond en caoutchouc), 1 couteau à lame plate longue, 1 rond de pied pour le nettoyage, 1 pince à parer pour découpe de l'ongle, 1 râpe à longue lame, 1 brosse

métallique.

La remorque mobile est équipée d'une forge à gaz avec maillet en fer pour taper sur la forge ou sur le socle en fer. Pendant que le maréchal ferrant termine sa besogne, les autres ateliers rentrent en action.

La démonstration se poursuit par le harnachement du percheron gris. Jean-Luc pose le harnais avec attachement sous ventrière, une sellette pour supporter les brancards et maintenir le collier en place sur les épaules. Il fixe une sangle au collier à l'aide d'anneaux de guides en verre et de chaque côté pour l'empêcher de bouger, à la croupière pour l'empêcher de tirer et maintenir l'ensemble à sa place. Fixation des traies pour maintenir le bois, de la têtière avec les œillères pour la conduite sur route et

sans œillères pour conduite dans les champs.

Démonstration de conduite : marche, en avant, à droite, serre, à ta place, au pas, à gauche, tempo, arrêt ! Fixation d'un palonnier puis tirage de rondin de bois.

Jean-Luc nous initie au dressage. Il nous fait participer en nous faisant réaliser une barrière humaine, barrière dite en archer. Nous nous donnons la main pour laisser imaginer au cheval une clôture.

Jean-Luc dépose au centre une table en bois et ordonne à un majestueux cheval noir de poser ses 2 pieds avant sur le socle central. Après quelques figures il

37 amène un 2° cheval et lui demande de poser également ses 2 pieds avant sur le socle. Magnifique duo à 4 pieds !

ISABELLE nous intéresse ensuite au dressage d'un

BRETON, trot, avance, recule, lever du pied droit, du gauche, étendre les pattes avants, attraper un jouet avec la bouche, bailler, tourner, stopper, ... A l'aide d'un tabouret elle lui fait réaliser quelques prouesses et nous saluer en effectuant une révérence ! Belle démonstration, tout en douceur et efficacité.

Le cheval à la mine

Il est 15 h 40, chaque participant à se dirige vers la salle de réunion où va se dérouler la seconde partie du programme de l'après-midi : Patrick Trouche, historien bien connu sur Carmaux, va nous présenter l’évolution du travail à la mine et le rôle tenu par les chevaux par le biais de sa conférence intitulée : De l’énergie animale à l’énergie mécanique.

A l'aide de diapositives, il nous explique la vie au fond de la mine, l'abattage du charbon, le transport de la houille par trainage puis par roulage, l'extraction du combustible et de l'eau, l'évacuation par les puits et par les fendues, galeries inclinées, aboutissant au jour selon les époques.

1° époque : du 13° siècle jusqu'en 1752 force humaine uniquement, extraction, transport et évacuation à dos d'homme.

2° période de 1752 à 1830 : arrivée de la mécanisation, introduction de la machine à molettes mue par chevaux, roulage par wagonnet avec traction animale dans des galeries horizontales. Introduction en 1811 de la machine à vapeur dans les puits de coteaux pour acheminement des barriques de charbon.

3° période de 1900 à 1987 : remplacement des machines à vapeur par des machines électriques, traction conjointe électrique/animale, apparition du roulage par camion chargeur diesel et évolution de l'abattage du charbon.

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1987 arrêt de l'exploitation et fermeture des mines de Carmaux par manque de rentabilité, même s’il restait quelques veines à exploiter.

Lucien ENDERLI remercie chaleureusement Patrick TROUCHE pour la richesse et la clarté de son intervention et nous invite à poursuivre le programme par la remise d’une médaille de Chevalier.

La remise des Palmes La remise des Palmes académiques à ce moment de l’année et à cet endroit est assez exceptionnelle, tout comme d’ailleurs est exceptionnel le récipiendaire. Pour faire court, d’ailleurs, Lucien Enderli qui est le parrain, propose, sous forme de plaisanterie, aux amopaliens présents de se rendre sur l’internet pour découvrir les qualités d’Yves Gourinat, directeur de l’Ecole doctorale aéronautique et astronomique, chef du département mécanique des structures et matériaux de l’ISAE de Toulouse etc…etc…

En outre, organiste de très grand talent, Yves Gourinat se propose de nous offrir un concert lors de l’Assemblée Générale de Lacaune.

Bilan de la journée

Au dire de chacun, et d’une manière unanime, c’est une belle et bonne journée due à la qualité de l’accueil et des intervenants. Dommage qu’il n’y ait pas eu plus de monde pour profiter aussi du délicieux goûter réalisé par Jacqueline ENDERLI, goûter typiquement carmausin à base d’échaudés au vin blanc !

Texte : Geneviève Cunnac Photos : G. Antoine

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Palmes académiques JUILLET 2013

NOM Prénom Echelon Adresses

Monsieur FJALKOW Jacques Commandeur En Fedou 81470 Cuq Toulza

Monsieur DELPOUS Jean-Luc Officier 14 boulevard Maréchal Foch 81100 Castres

Monsieur DELPOUX Thierry Officier 107 avenue Gambetta 81000 Albi

Monsieur GUYOT Stéphane Officier 8 rue du Lycée 81207 Mazamet Cedex

Madame KREMBLEWSKI Evelyne Officier 10 chemin de Riols 81600 Arthès

Madame LACOTE Martine Officier 34 rue de l’Hôtel de Ville 81000 Albi

Monsieur MICHEL Alain Officier 20 rue Jean-Moulin 81090 Lagarrigue

Monsieur NELIDOFF Philippe Officier 72 rue des Pavillons 81000 Albi

Monsieur PASSEMAR Pierre Officier Collège René Cassin 81570 Vielmur sur Agoût

Madame PASTORELLI Elisabeth Officier 34 rue Paul Gaugin 81000 Albi

Madame RAYNAUD Elisabeth Officier La Bouriette 81600

Madame THOLENCE Christelle Officier Gauzide 81150 Labastide de Lévis

Monsieur ANDRAL Marc Chevalier 61 cité Saint-Roch 81600 Gaillac

Madame BESOMBES Valérie Chevalier Le Plô 81700 Blan

Madame BIAU Isabelle Chevalier Carensac 81600 Gaillac

Madame BOUNAIX HANUS Françoise Chevalier 1 impasse la Bouriette 81990 Fréjairolles

Monsieur CLERC Hervé Chevalier Le bourg 81430 Mouzieys-Teulet

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Monsieur COUCHET Robert Chevalier 97 avenue Pélissier 81000 Albi

Monsieur COURRIEU Philippe Chevalier 16 rue Simone de Beauvoir 81160 Saint-Juéry

Monsieur DE BARROS Fabrice Chevalier 14 clos Saint Côme 81207 Vielmur sur Agoût

Madame DE LA MOTTE Astrid Chevalier 1 allée des Lices 81140

Madame DELIGNE Odile Chevalier Bégot 81150 Labastide de Lévis

Monsieur DRIAY François Chevalier 76 rue Cantepau 81000 Albi

Madame ESCAFFRE Marianne Chevalier 56 route de Longagne 81160 Arthès

Madame ESPIE Brigitte Chevalier 5 rue des Pervenches 81160 Saint-Juéry

Madame FARRET Elisabeth Chevalier 13 rue Jean Prat 81000 Albi

Monsieur FARRET Philippe Chevalier 13 rue Jean Prat 81000 Albi

Monsieur GOUYEN Yves Chevalier 137 ter rue Plaine Saint-Martin 81000 Albi

Madame LAFONT Pascale Chevalier La Veaute 81000 Albi

Madame LE DEIST Michèle Chevalier La Borie Blanche 81140 Vieux

Madame LESCLAUZE Sylvie Chevalier 34 rue Angély Cavaillé 81000 Albi

Madame LORENT Marie-Christine Chevalier Belvédère de Véries 11 Côte Rousse 81100 Castres

Madame MAHIEUX-CAZALS Patricia Chevalier 38 chemin de la Mouline 81100 Castres

Madame MARIN Laurence Chevalier 14 avenue de Lattre de Tassigny 81000 Albi

Monsieur MAUREL Laurent Chevalier 6 avenue de la Lande 81400 Carmaux

Madame MULARCZYK Nadine Chevalier La Launières 81470

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Madame ORTIGOSA Corinne Chevalier 58 chemin des Hauts de Puech Petit 81000 Albi

Madame PEREZ Nadine Chevalier 3 chemin du Verbial 81000 Albi

Monsieur PEREZ Richard Chevalier 17 avenue Cambacères 81000 Albi

Monsieur POTHIER Jean-Marc Chevalier 187 chemin de la Fosse 81100 Castres

Madame RICARD Elisabeth Chevalier 58 chemin de Lombardou 81000 Albi

Monsieur RIGAUD Bernard Chevalier 55 rue de la côte de Beaumont 81100 Castres

Madame SOLONA Lys Chevalier 3 rue Vitarelle 81200 Mazamet

Madame TARBOURIECH Nadine Chevalier 2 rue René Bazin 81990 Le Séquestre

Monsieur VASLET Olivier Chevalier En Ségur 81390

Palmes académiques JANVIER 2103

Madame PERROT- BICHELBERGER Patricia - chevalier

Monsieur TOMMASI Freddy - officier

Madame WANIN- PRAT Dominique - chevalier

Monsieur FABRE Robert - officier

Madame TERRAL –MIAS Annie - officier

Madame FAURE-COUDRET Dominique - chevalier

Madame GARRIGUE- BONNEAUDEAU Carole - chevalier

Monsieur GRILLOT Alain - chevalier

Monsieur MENUT Hervé - chevalier

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