UNIVERSITE DE TOAMASINA FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DEPARTEMENT DE GESTION

Mémoire en vue d’obtention du diplôme de Maîtrise ès Sciences de Gestion

ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROJET DE CREATION

D’UNE BOULANGERIE DANS LA COMMUNE RURALE D’ANIVORANO-NORD (District d’ II)

Présenté et soutenu par Guy Marie Sylviano DJAVOJOTOMBO

OPTION : Finances-Comptabilité PROMOTION 2005/2006 Sous la direction de Encadreur Enseignant Encadreur Professionnel

Monsieur Mohajy ANDRIANTIANA Monsieur Honoré Chryjosphar ZAFILAZA Enseignant Chercheur Chef de service de la Formation – Université de Toamasina Appui au Secteur Privé Chambre de Commerce et d’Industrie de Toamasina

22 Décembre 2009

1 SOMMAIRE REMERCIEMENTS ...... 3 A TOUS LES MIENS ...... 4 LISTE DES ABREVIATIONS, DES SIGLES ET ACRONYMES ...... 5 GLOSSAIRE ...... 6 INTRODUCTION ...... 7 CHAPITRE I - LA PRESENTATION DU PROJET ...... 12 SECTION I - L’APERCU GLOBAL DE LA ZONE D’ETUDE ...... 12 SECTION II - L’IDENTIFICATION DU PROJET ...... 21 SECTION III - LES CARACTERISTIQUES DU PROJET ...... 23 CHAPITRE II - L’ETUDE DU MARCHE CIBLE ...... 28 SECTION I - LA DESCRIPTION DU MARCHE ...... 28 SECTION II - L’ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE ...... 31 SECTION III - L’ANALYSE DE LA CONCURRENCE, LA STRATEGIE ET POLITIQUE MARKETING À ADAPTER...... 36 CHAPITRE III - LA CONDUITE DU PROJET ...... 44 SECTION I - LE TECHNIQUE DE PRODUCTION ...... 44 SECTION II - LA CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE ET LES ASPECTS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS ...... 52 SECTION III - L’ETUDE ORGANISATIONNELLE ...... 55 CHAPITRE I - LE COUT DES INVESTISSEMENTS ET LE COMPTE DE GESTION ...... 55 SECTION I - LE COUT DES INVESTISSEMENTS ...... 55 SECTION II - LE COMPTE DE GESTION ...... 59 SECTION III - LES AMORTISSEMENTS ET LE REMBOURSEMENT DES DETTES . 64 CHAPITRE II - L’ANALYSE DE RENTABILITE ET L’ETUDE DE FAISABILITE ...... 75 SECTION I - LE COMPTE DE RESULTAT PAR NATURE ...... 75 SECTION II - LE PLAN DE FINANCEMENT ...... 75 SECTION III - LE BILAN PREVISIONNEL ET LES RATIOS DE RENTABILITE ...... 77 CHAPITRE III - L’EVALUATION DU PROJET ...... 84 SECTION I - L’EVALUATION ECONOMIQUE ...... 84 SECTION II - L’EVALUATION FINANCIERE ...... 84 SECTION III - L’EVALUATION SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE ...... 93 CONCLUSION GÉNÉRALE ...... 92 BIBLIOGRAPHIQUE ...... 95 ANNEXES ...... 98 LISTE DES TABLEAUX, GRAPHES, SCHEMAS ...... 100 TABLE DES MATIERES ...... 102

2 REMERCIEMENTS

Nous tenons à adresser nos sincères remerciements et notre profonde reconnaissance à toutes les personnes sans qui ce mémoire de fin d’étude n’aurait pas été réalisée.

Nos premiers remerciements s’adressent à tous les enseignants de la Faculté des Sciences Economiques et Droit de Gestion de l’Université de Toamasina, notamment à ceux du Département de Gestion qui nous ont fournis des connaissances si précieuses.

Notre gratitude va en particulier à l’endroit de Monsieur Mohajy ANDRIANTIANA, Chef du Département de Gestion, notre encadreur enseignant qui a bien voulu nous accompagner dans la réalisation de ce présent travail malgré ses diverses responsabilités et occupations.

Nous tenons également à remercier Monsieur Honore Chryjosphar ZAFILAZA , Chef de Service de la Formation Appui au Secteur Privée à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toamasina, notre encadreur professionnel, d’avoir sacrifié son temps pour nous aider.

De même, à monsieur Dénie TOLY ., Maire de la Commune Rurale d’Anivorano-nord, qui nous a permis d’effectuer nos enquêtes et interviews sur le terrain, qu’il trouve ici l’expression de notre profonde gratitude.

Nous ne pouvons pas oublier d’exprimer notre gratitude à nos frères et sœurs pour leur soutien moral et financier durant nos études et plus particulièrement pour la réalisation de ce présent mémoire.

Enfin, nous adressons notre sincère reconnaissance à nos amis de l’université pour leur aide et leur soutien de tous genres à l’accomplissement de ce mémoire.

A tous les miens

LISTE DES ABREVIATIONS, DES SIGLES ET ACRONYMES

AAI : Agencement Aménagement et Installation ABP : Association des Boulangers Professionn els de AFNC : Achat de Fournitures Non Consommable s Amts : Amortissement ANS : Achats Non Stockés BNI-CL : BNI Crédit Lyonnais C : Capital CA : Chiffre d’Affaires CAF : Capacité d’Autofinancement CF : Cash – Flow CH.EXP : Charges Exceptionnelles CH.FI : Charges Financières CIN : Carte d’Identité Nationale CNaPS : Caisse Nationale des Prévoyances Sociales DAA : Dotation Aux Amortissements. DRCI : Délai de Récupération des Capitaux Investis E : Emprunt GRH : Gestion de Ressources Humaines I : Investissements INSTAT : Institut National de la Statistique IP : Indice de Profitabilité IRSA : Impôts sur les Revenus Salariaux Assimilés LMT : Long et Moyen Terme MMB : Matériel et Mobilier de Bureau N : Durée OSIE : Organisation Sanitaire Inter Entreprise PIB : Produit Intérieur Brut PME : Petite et Moyenne Entreprise R.A.I : Résultat Avant Impôts RAF : Responsable Administratif et Financier. RAF : Ratio d'Autonomie Financière RAV : Responsable Achat et Vente RC : Rentabilité Commerciale RCI : Rentabilité des Capitaux Investis RDRP : Rentabilité de Rendement Propre RELT : Ratio d'Endettement à Long Terme RFI : Ratio des Financements des Immobilisations t : Taux TRI : Taux de Rentabilité Interne TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée VAN : Valeur Actuelle Nette VO : Valeur d’origine

GLOSSAIRE

Apprêt : Période de fermentation se situant entre le façonnage et la mise au four.

Détente : Période de repos des pâtons située ente le divisage et le façonnage ; cette période se déroule en balancelle.

Couche : Toile généralement en lin sur laquelle sont placés les pâtons après le façonnage afin d’y subir la période de l’apprêt.

Levain : Agent de fermentation réalisé avec des levures sauvages sur un mélange de farine et d’eau.

Pousse : Terme employé pour désigner la fermentation panaire. (Le pain pousse sur les couches)

Gluten : C’est un mélange de protéines combiné avec de l'amidon que l'on trouve dans la plupart des céréales.

Glucide : C’est un carburant très subtil utilisable par les organes, le cerveau et les muscles. La régulation des glucides dans l'organisme, se représente sous différentes formes. La forme la plus courante est le glucose , obtenu à partir des sucres ou complexe apporté par l’ alimentation .

INTRODUCTION

Vers le début des années 2000, le Gouvernement malgache a décidé d’élaborer le document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP). La finalisation de ce document a permis à Madagascar de bénéficier du premier lot du financement « Initiative Pour Pays Très Endettes » ou (IPPTE). Le régime du président RAVALOMANANA Marc avait fait du MAP (Madagascar Action Plan) un outil pour une meilleure visibilité de la politique de développement des petites et moyennes initiatives avec l’assistance technique des institutions d’appui telles que les Chambres de Commerce, et d’Industrie, et les Chambre de Métiers. Pour parvenir à appliquer la nouvelle formule de la politique de développement économique, il faut considérer les fokontany qui sont à la base de toutes les activités socioéconomiques, et à partir desquels va s’opérer le développement effectif de chaque région. Parallèlement aux engagements de l’Etat à améliorer la sécurité publique, la santé, la scolarisation et l’infrastructure routière, le secteur privé a adopté comme principale mission la promotion de l’économie de base des régions, la dynamique économique au niveau local pour contribuer efficacement à la croissance économique, l’intégration à l’économie nationale en augmentant la capacité de production avec la maîtrise de nouvelles technologies et des outils de gestion modernes. Par conséquent, nous avons envisagé de mettre en place un projet de création d’une boulangerie qui pourrait contribuer au développement socio-économique aux niveaux local et régional. En effet, la commune et également la région DIANA profiteraient des retombées de la création de cette PME grâce à la création d’emplois et aux versements des impôts et taxes dans la caisse de l’Etat. La commune rurale d’Anivorano-Nord est vaste et sa population est constituée en grande partie une population paysanne, dont la majorité ne dispose que de très faibles revenus. Nous constatons que l’habitude alimentaire de la population de cette zone commence à changer. Le riz ne constitue plus la seule denrée consommée au petit déjeuner ; la population consomme des produits de plus en plus variés comme le manioc, la patate douce. A notre avis, le pain s’avère être un élément de substitut par excellence surtout pour le petit déjeuner. En effet, consommer du pain est plus pratique et

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économique ; il suffit de faire bouillir de l’eau pour préparer du thé et l’économie sur les combustibles (charbon ou bois de chauffe) est très significative. Par ailleurs, les apports en éléments nutritifs ne sont pas négligeables car le pain contient des lipides et des glucides. En réalité, il n’existe aucune boulangerie dans la commune d’Anivorano-Nord. Le pain consommé par la population vient de Diégo, qui se trouve à 75km. Les consommateurs d’Anivorano-Nord se contentent, jusqu’ici de la qualité et la quantité médiocres et insuffisantes de ce pain en provenance de Diégo. C’est pour ces mêmes raisons que le projet de créer une boulangerie répond exactement aux attentes de la commune et de la population. Nous avons donc intitulé ce projet « Etude de faisabilité d’un projet de création d’une boulangerie (PME) dans le district d’Antsiranana II (cas d’Anivorano-Nord) » . L’objectif principal de ce projet est de satisfaire le besoin des consommateurs de pain dans cette commune et des zones environnantes, et de leur offrir la qualité et la quantité satisfaisantes. Ce projet a aussi pour intérêt de contribuer au développement du secteur privé dans ce milieu rural, où nous pensons mettre en pratique les compétences acquises durant nos études universitaires. Pour la collecte des données nécessaires à notre travail, nous avons mené des travaux de recherche qui consistent à déterminer les stratégies à adopter face au marché, les moyens et les méthodes de production nécessaires à mettre en œuvre pour les réalisations. Nous avons effectué un stage pratique au sein de la boulangerie «LE PAIN QUOTIDIEN» située dans le quartier d’Ambolimadinika à Tamatave, dans le but d’observer et d’apprendre comment fonctionne une boulangerie afin de bien en assurer la gestion. Nous avons aussi mené des enquêtes auprès des épiciers du bourg d’Anivorano-Nord et des recherches bibliographiques à la bibliothèque Universitaire de Toamasina et sur l’internet. Pour la réalisation, il convient de poser les six questions suivantes: • De quoi cette entreprise a-t-elle besoin pour démarrer? • Qui sont les cibles? • Quels produits satisferaient les besoins de la clientèle? • Quelles sont les stratégies marketing à adopter?

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• Comment est la concurrence? • Quels sont les risques liés à l’activité? Nous avons réparti notre étude en deux grandes parties: La première partie s’intitule « APPROCHE GENERALE DU PROJET », qui comporte trois (3) chapitres : Le premier chapitre est une brève présentation du projet ; le second nous conduit à l’étude du marché cible ; le dernier porte sur la conduite du marché. La deuxième partie, « L’ETUDE FINANCIÈRE DU PROJET », est aussi divisée en trois chapitres. Le premier chapitre étudie les coûts de l’investissement du projet ; le deuxième chapitre fait l’analyse de la rentabilité et étudie la faisabilité, tandis que la dernière partie évalue la potentialité du projet.

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PREMIERE PARTIE INDENTIFICATION DU PROJET

L’implantation d’un projet sur une zone donnée nécessite forcément la connaissance de ce milieu. En effet, le milieu influe sur le projet, non seulement sur sa réalisation mais aussi sur son développement futur. Ainsi, la première partie de ce travail se divise en trois chapitres, dont le premier est consacré à la présentation du projet ; le deuxième à l’étude du marché, et enfin le troisième met en valeur les caractéristiques du projet.

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CHAPITRE I - LA PRESENTATION DU PROJET

Dans ce chapitre, nous allons avoir un aperçu global de la zone d’étude, l’identification du projet et enfin la conduite du projet.

SECTION I - L’APERCU GLOBAL DE LA ZONE D’ETUDE

§1 - La délimitation de lieu d’implantation

La commune d’Anivorano-nord se situe au nord de Madagascar, dans la région DIANA (cf carte 1) ; elle est desservie par la Route Nationale n°6 qui relie Antananarivo au chef lieu d e la région DIANA, Antsiranana. Sa superficie est de 710 km 2 Le chef lieu de la commune, Anivorano-Nord, est distant de 75km d’Antsiranana. La dénomination « Anivorano » vient de sa localisation physique et géographique : elle est ceinturée par plusieurs cours d’eau dont Beamalona au nord-ouest et au sud, Irodo au sud et à l’est et Antaignan’Anivorano au nord-ouest et à l’est. Les communes limitrophes d’Anivorano- Nord sont : ⇒ A l’est, la commune rurale d’Ankarongana et Maromokotra; ⇒ A l’ouest, la commune rurale de et ; ⇒ Au nord, la commune rurale d’ et d’; ⇒ Au sud, la commune rurale de Marivorahona.

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Carte 1 – Localisation de la Commune Rurale d’Anivorano-Nord

La Commune Rurale d’Anivorano-Nord La Commune Rurale d’Anivorano-Nord dans la Région DIANA à Madagascar N Zone d’étude

Antananarivo ANTSIRANANA

Océan Indien Anivorano-Nord

Ambilobe

DIANA

Ambanja SAVA

Sambava

Zone d’étude

Chef lieu de région

Chef lieu de district

RN 6

Source : PCD d’Anivorano-nord, 2004

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Carte 2 - La Commune Rurale d’Anivorano-Nord

RN6 Vers Antsiranana

Antsalaka Antsakoabe N

Beanamalaho Morafeno Ankarongana Marovato ScamaScama Tegnan’Anivorano Anivorano-Nord Lac sacré Antagnavo Ampandrana Mahatsinjo Beamalona Ambalafary Scama Ampasimbengy Antsoha Marotaolana Amparihy

Mosorolava Ambondromifehy

Mahatsara Besaboba Irodo Ambery RN 6 Tegnan’Amber y Vers Antananarivo

Besaboba Andrevokely Maromokotra

Marivorahona Route Nationale numéro 6

Piste secondaire Chef lieu de la Commune

Chef lieu de fokontany Fokontany limitrophes Cours d’eau Echelle 0 8 Km Forêt

Source : PCD d’Anivorano-nord, 2004

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§2 - Le climat

Le climat d’Anivorano est un climat tropical sec d’altitude. La température est relativement élevée, avec une moyenne annuelle de 26°c. Les mois de janvier et février sont les mois les plus chauds, avec des valeurs respectives de 25°c et 28°c. Le mois de juillet marque le début de la saison fraîche. C’est durant cette période qu’on enregistre les températures minimales, qui peuvent descendre jusqu’en dessous de 19°c. Pendant cette période, la température nocturn e est fraîche, souvent aux environs de 10°. Cette relative fraîche ur est due à la situation de la commune qui joue un rôle déterminant, puisque la zone étudiée se trouve sur une altitude de 440 m. Concernant la pluviométrie, Anivorano-Nord est soumise à un régime caractérisé par des précipitations moyennes annuelles de 1226mm concentrées sur seulement 127 jours. Les fortes pluviométries interviennent entre les mois de décembre et mars. C’est aussi durant cette période que surviennent les intempéries (cyclones). Par contre, la saison sèche, beaucoup plus longue de juin à novembre est accompagnée de l’alizé dit varatraza caractérisé par sa persistance et sa relative violence.

§3 - La structure démographique de la population

Pour l’étude du développement socio-économique d’un milieu déterminé et notamment en vue de la mise en place d’un projet, la connaissance de la population et de son évolution est très importante. En effet, elle permet de situer et de relever les problèmes de cette localité tant au niveau économique que social et de faire en conséquence des prévisions.

A - L’origine du peuplement

Selon les informations recueillies par la technique de l’interview non directive ou par la technique de focus groupes, Anivorano-Nord, chef-lieu de la commune a fondé ses bases durant les années 1900. Un premier village Ambodimangabe aurait été fondé par les Makoa vers le XIX ème siècle. Après le passage d’une forte inondation (vers 1907), les villageois se seraient déplacés vers un autre endroit plus au sud. Ainsi, un deuxième village nommé Andemby aurait été créé. Ce

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village a constitué le point de départ de d’occupation de l’espace par la communauté. Des vagues de migrations successives ont eu lieu à savoir des Antemoro, Betsileo, Tsimihety, Anjoaty. Les Antakarana dominent la population d’Anivorano-Nord. Actuellement, ils représentent les 22% de la population résidente. Les autres ethnies sont constituées par les Betsimisaraka (16,4%), suivis par les Merina (15,4%), les Sakalava (9,8%), les Tsimihety (8,4%). Les autres ethnies, Antemoro, Antandroy et Betsileo sont minoritaires. Il faut aussi signaler la présence d’Arabes et Chinois qui exercent essentiellement le métier de commerçants.

B - Une population concentrée le long de la RN 6

Tableau I – La population dans la commune d’Anivorano-Nord

Fokontany Nombre d’habitants % 1 Anivorano -Nord 4353 24 2 Ambalafary Scama 688 4 3 Ambery 585 3 4 Ambondromifehy 2415 13 5 Ampandrana 880 5 6 Amparihy 690 4 7 Ampasimbengy 798 4 8 Andrafiabe 792 4 9 Andrevokely 346 2 10 Antsoha 1031 6 11 Beanamalao 669 4 12 Mahatsara 1455 8 13 Mahatsinjo 441 2 14 Mahavanona 295 2 15 Marotaolana 747 4 16 Marovato Ivanga 435 2 17 Marovato Scama 1144 6 18 Morafeno Scama 683 4 Total 18447 100

Source : PCD d’Anivorano-Nord, 2004

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Carte 3 – Répartition de la population dans la commune d’Anivorano-Nord

N

Vers Antsiranana

Sadjoavato

Antsakoabe Beanamalaho Morafeno

Marovato Scama Anivorano -Nord Ampandrana Mahatsinjo Ampasimbengy Ambalafary Scama Marotaol ana Antsoha Amparihy

Mahavanona Ambondromifehy

Andrafiabe Mahatsara Ambery Vers Antananarivo

Andrevokely

300 750 2450 4500 habitants

Echelle Piste 0 8 Km RN 6

Source : PCD d’Anivorano-Nord, 2004

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Comme le tableau II et la carte 3 le montrent, la population de la Commune Rurale d’Anivorano-Nord se repartit dans 18 fokontany. L’effectif de la population est variable d’un fokontany à l’autre. Le chef lieu de commune concentre à elle seule 24% soit près du quart de la population de la commune. Ce phénomène est normal, car comme partout les chefs lieux drainent toujours la majorité de la population en raison des diverses activités économiques et sociales (commerces, services, éducation, santé,.. ) qui s’y développent. Après Anivorano, Ambondromifehy est le second bourg de part sa population. L’exploitation de saphir dans la périphérie de la Réserve Naturelle de l’Ankarana a attiré une population très importante d’origine ethnique diverse. D’une manière générale, l’axe RN6 constitue une zone de concentration humaine : la voie de communication joue un facteur déterminant dans la mesure où elle constitue une opportunité pour diverses activités économiques.

Du point de vue de la densité, la Commune Rurale d’Anivorano- Nord, avec sa superficie de 710 Km ² a une densité moyenne de 30 habitants par km2 . Cependant, cette moyenne cache des inégalités. Il est évident que le long de la RN6 la densité de la population est plus importante et peut atteindre 50 habitants au kilomètre carré. Ceci concerne les fokontany d’Anivorano-Nord, Ambondromifehy, Mahatsara et . Par contre, plus on s’eloigne de la RN6, plus les densités sont faibles. La densité tourne autour de 15 habitants au kilomètre carré.

C - L’évolution de la population

La population de la commune d’Anivorano-Nord n’a cessé de s’accroître (cf. tableau 1). En effet, elle est passée de 19 056 habitants en 2005 à 21 005 habitants en 2008. La croissance moyenne annuelle est de 2,31%. Ce taux est inférieur à la moyenne nationale mais la moyenne de 650 naissances par an est non négligeable.

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Tableau II - L’évolution de la population de 2005 à 2008

Année 2005 2006 2007 2008

Nombres d’habitants 19 056 19 685 20 334 21 005

Source : Enquête personnelle, septembre 2008

La population d’Anivorano-Nord est jeune. En effet, la tranche d’âges de moins de 15 ans représente 53% de la population totale. La population active regroupant les personnes qui ont 15 à 60 ans constitue les 38,29% de la population totale. Par contre, les personnes âgées sont minoritaires, puisqu’ils ne constituent que le 8,71% de la population.

§4 - Les activités économiques et sociales de la commune

Les activités économiques de la commune sont basées sur l’agriculture. Les activités commerciales se développent profitant la croissance du bourg et de quelques potentialités. Il en est de même pour les activités sociales de base.

A – L’agriculture et l’élevage

Les cultures pratiquées dans la commune sont, principalement le riz, le maïs, le manioc, le haricot, la tomate. La production de riz est essentiellement destinée à la consommation familiale. Les produits des autres cultures sont consommés mais ils sont surtout vendus pour servir de source de revenu dans certains ménages. En raison du respect des interdits sur le porc et la chèvre, c’est l’élevage bovin qui prédomine.

B – Les services sociaux et sanitaires

Les fokontany de la commune d’Anivorano-Nord sont dotés d’institutions scolaires de base (EF1). Par contre, c’est au chef lieu de la commune qu’il y a deux CEG dont un est public. Le second appartient à la communauté catholique. Un lycée vient d’ouvrir ses portes. Désormais, les jeunes ne seront plus contraints d’aller à Antsiranana pour le second cycle de leur scolarité.

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L’existence de telles infrastructures favorise une migration temporaire de jeunes et parfois de familles à Anivorano. Anivorano-Nord est possède un Centre de Santé de Base de niveau II dont une maternité où viennent se soigner les malades de la commune.

C- Les infrastructures routières et commerciales

a) Des routes en mauvais état

La RN 6 est la seule route goudronnée de la commune. Elle constitue l’épine dorsale de la commune en tant que voie de communication en entre le Nord de Madagascar et le reste de l’île. Malheureusement, cette route construite il y a plusieurs décennies se trouve en mauvais état et ne reçoit aucun entretien. Les routes qui relient le chef lieu de la commune aux autres villages sont des pistes dont la plupart sont impraticables durant la saison des pluies et difficilement praticables le reste de l’année. De nombreux villages sont donc difficilement accessibles. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous nous sommes limité aux villages situés le long de la RN 6 pour notre étude de faisabilité.

b) Un marché potentiel

A Anivorano-Nord, on trouve des dokany , magasins vendant toute sorte de marchandises tenus par des commerçants chinois ou arabes. Le jour de marché hebdomadaire, le mardi, est l’occasion pour les paysans de venir en « ville » pour écouler leurs produits agricoles. Le marché du mardi est un lieu d’échange important car des marchands ou acheteurs venant d’ et d’Antsiranana le fréquentent. Il fait l’objet de nombreuses animations telles que bals, moraingy Ce marché qui attire une masse importante de personnes constitue un marché potentiel pour notre projet, Anivorano-Nord est un gros bourg de 4453 habitants qui renferme divers services.

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§5 - L’analyse de l’environnement économique

A - La définition de l’environnement

« L’environnement d’une entreprise est à la fois sa force d’approvisionnement en ressources, son débouché pour sa production et une matrice socioculturelle qui impose certains modes de conduite. » 1. Pour son bon fonctionnement, le projet ne peut se passer de son propre environnement. Aussi, l’analyse de son fonctionnement interne et externe s’avère-t-elle nécessaire dans le but de mieux s’adapter à la réalité du marché et au secteur d’activités.

B - L’environnement économique

L’environnement économique actuel de Madagascar se manifeste par une grande dépréciation du pouvoir d’achat de la population et une hausse catastrophique des prix des produits de première nécessité. Par mesure, il nous faut une stratégie, une gestion adéquate et fiable pour le bon fonctionnement du projet. Il faut jongler sur le coût et le prix de vente avec la perception de revenus dans le temps (vente échelonnée) et ajuster le volume global de la vente en fonction des besoins afin de se prémunir contre tout risque de déficit budgétaire.

SECTION II - L’IDENTIFICATION DU PROJET

Un projet est une action planifiée comprenant des activités coordonnées et indépendantes conçues pour atteindre certains objectifs spécifiques dans une période limitée et avec un budget déterminé.

§1 - La boulangerie et son cadre institutionnel

Selon le dictionnaire Larousse « la boulangerie se définit par la fabrication ou le commerce du pain, c’est aussi un lieu où s’effectue la vente du pain » 2 Le boulanger se décrit comme la personne qui fabrique le pain et qui en fait le commerce. L’activité de boulangerie est principalement sous la tutelle du Ministère du Commerce.

1 , Julien VELONTRASINA Droit de société 2ème année Gestion, Université de Toamasina, 2004. 2 Dictionnaire Larousse 2008, 60 000 mots, P 48 .

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Actuellement, il a été recensé environs 170 boulangeries à travers Madagascar, dont plus de la moitié à Antananarivo. Il existe une association des boulangers dénommés « Association des Boulangers Professionnels de Madagascar- ABP » regroupant les professionnels du métier à travers toute l’île.

A - Les règles du métier du boulanger

Des règles doivent être respectées dans la mise en place d’une unité de boulangerie. Les étapes et les différentes règles à suivre sont :

⇒⇒⇒ l’aménagement

Les locaux doivent comporter au minimum : - une salle de préparation en communication directe avec le fournil ; - une salle de stockage des matières premières ; - un équipement sanitaire.

⇒⇒⇒ L’hygiène et la sécurité

-Les boulangers doivent naturellement éviter la production de substances toxiques, nocives à la santé, dues à des microbes. - Les mains doivent être propres et les ongles coupées, - Il est interdit de fumer. - Il faut utiliser des fosses sceptiques.

⇒⇒⇒ Protection de l’environnement

- atténuer l’émission de nuisance sonore ;

B - L’historique du pain

Le mot pain est réservé exclusivement aux produits de pâte obtenus après mélange de la farine de blé, de l’eau, du sel, d’agent de fermentation (levure) et éventuellement avec d’améliorant. Il sert de nourriture pour l’homme et peut accompagner tous les mets de tous goûts. Le pain compte parmi les plus anciens produits alimentaires élaborés à base de farine. C’est au Moyen Âge que la boulangerie prit toute son ampleur, avec la création de divers types de pain. La consommation du pain blanc était réservée aux nantis, celle du pain noir aux pauvres. Jusqu’à la fin

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du XIXe siècle (avènement de la machine), le pain était préparé à domicile et généralement cuit dans des fours communs. Aujourd’hui, les boulangers travaillent avec des pétrins mécaniques, des transporteurs à bande, des fours à cuisson automatique.

C - La présentation de pain

Le pain peut se présenter sous plusieurs formes : la plus fréquente à Madagascar est celle du pain bâtard d’environ 35cm de long, obtenu à partir de la pâte crue de 160g.

D - Les apports nutritionnels

Le pain apporte à l’organisme : ⇒ 50% de son poids en glucide ; ⇒ 0.8% en lipides ; ⇒ 7.2% en protéine ; ⇒ 0.8% en sels minéral ; ⇒ 41.2% en eau. C’est un aliment pauvre en lipide mais très énergétique, et peut remplacer le riz au petit déjeuner.

SECTION III - LES CARACTERISTIQUES DU PROJET

§1 - Le but et l’objectif du projet

A- Le but

En tant qu’entreprise à but lucratif, c’est-à-dire, basée sur la croissance du chiffre d’affaires en vue d’accroître les investissements dans la filière, vu la rentabilité du projet, nous tenterons d’accaparer la plus grande part du marché et étendrons notre activité.

B - L’objectif

Notre objectif est de satisfaire la clientèle en améliorant la qualité du pain sur le marché. Avec une concurrence saine, nous pourrons éliminer tous les autres produits de boulangerie distribués dans la commune en provenance d’Antsiranana.

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C - Les intérêts du projet

L’implantation de la boulangerie à Anivorano-nord présente des intérêts principaux : ⇒ Pour les clients : la satisfaction grâce à un produit de qualité et disponible en quantité et beaucoup de délai d’attente ; ⇒ Pour les fournisseurs : accroître le volume de leur vente, et leurs chiffres d’affaires ; ⇒ Au niveau communal : directement, accroissement des redevances versées à la commune ; indirectement, sur le plan social, création d’emplois pour des jeunes quartier et lutte contre le chômage et la délinquance. ⇒ Au niveau national : accroissement des droits, des taxes et impôts comme la TVA, l’IRSA, l’IBS versés dans la caisse de l’Etat.

§2- Les activités du projet

Le projet envisagé est la création d’une boulangerie. L’action principale consiste en la production journalière de pain et les activités secondaires sont : ⇒ L’approvisionnement en matières premières comme la farine et les intrants pour assurer le cycle normal d’exploitation; ⇒ La distribution des produits finis ; les conditions de distribution dépendant de l’accord de vente entre le boulanger et les clients. Concernant la distribution dans les villages environnants, c’est le chauffeur-livreur qui en est le responsable, ⇒ La vente sur place comme dans toutes boulangeries : un magasin de vente directe aux consommateurs est à installer dans l’enceinte de l’usine.

§3 - Le contexte juridique

A Madagascar, les créateurs d’entreprise ont le choix de créer sous l’une des trois formes de caractères juridiques suivantes, à savoir : ⇒ La société Anonyme (S.A.) ⇒ La société Individuelle.

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⇒ La société à Responsabilité Limitée (SARL). Le présent projet ayant pour objet la mise en place d’une boulangerie dénommée « KARIBO MÖFO », a choisi pour son caractère juridique : « La société individuelle ».

Statut juridique : Dénomination sociale : KARIBO MOFO Forme juridique : Entreprise individuelle Capital social : 189 339 700 Ariary Siège social : Anivorano-Nord

Il n’est pas difficile de constituer une entreprise à statut individuel et c’est d’ailleurs la raison de notre choix, sans compter les quelques avantages dans la gestion que nous pouvons en tirer : ⇒ La liberté sur la gestion de l’entreprise ; ⇒ La liberté sur la prise de décision.

En outre, toute personne physique ou morale désirant exercer une activité économique à Madagascar doit se formaliser selon la loi de création d’entreprise de droits malgaches ayant un siège et un système de gestion et de comptabilité déclarés.

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Tableau III - Les documents nécessaires à la constitution d’une entreprise individuelle

DOCUMENT S NECESSAIRES DOCUMENT S RECUS 1- Enregistrement, déclaration et détermination de la taxe professionnelle par anticipation . - certificat de résidence du propriétaire - CIN du propriétaire. - Certificat d’occupation. 2 - Paiement de taxe professionnelle par anticipation. - Quittance de paiement de taxe - Déclaration de la TPA visée. professionnelle. - Certificat de résidence 4. Immatriculation Fiscale - Numéro statistique - Attestation d’immatriculation fiscale. - Fiche d’identification fiscale remplie - NIF

5 - Délivrance de la carte professionnelle - carte statistique - Carte professionnelle. - NIF - Quittance de paiement de la TPA. 6-Immatriculation au registre du commerce - Formulaire A1 à remplir en 3 exemplaires - Attestation de non condamnation signée - N° d’immatriculation au RCS par le propriétaire - Quittance de paiement de droit k bis et - Photocopie de la CIN procès verbal. - Carte professionnelle

- Pièces justificatives de la situation matrimoniale du propriétaire (acte de mariage/de divorce /de veuve) - Jouissance du local 7-Avis de publication - Nom du propriétaire. - Facture de l’avis de publication. - Dénomination. - Publication d’annonce légale de création. - Siège social : - Objet : - N°RCS - N° statistique - NIF 8-Autorisation d’ouverture « région »

Source : Guide de la création d’entreprise, octobre 2009.

Ce tableau résume les étapes à entreprendre pour assurer le côté administratif du projet de création de notre unité de production et de vente de pain. Car la création d’une entreprise ne s’improvise pas, le professionnalisme est de rigueur.

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CHAPITRE II - L’ETUDE DU MARCHE CIBLE

« L’étude de marché est, ici, l’ensemble de méthodes et de techniques permettant de recueillir toutes les informations qualitatives et quantitatives concernant le marché » 3 Le présent chapitre est axé sur l’examen des trois sections qui revêtent une importance capitale. Tout d’abord, il fait une description du marché ; ensuite, il effectue une analyse de l’offre et de la demande ; enfin, le chapitre se termine par l’analyse de la concurrence, la stratégie et la politique marketing à adopter

SECTION I - LA DESCRIPTION DU MARCHE

Par définition, « le marché est le lieu ou le moyen de rencontre entre l’offre et la demande d’un bien (ou d’un ensemble de biens) et/où se déterminent le prix de cession et les quantités échangées» 4. L’expression « passer un marché » indique que le marché est aussi un contrat comportant « vente et achat » de biens ou de services.

§1- Les structures du marché

On peut classifier les marchés à partir du nombre de vendeurs et d’acheteurs présents sur les lieux d’échange. Il est alors possible d’attribuer des noms particuliers à certaines situations que l’on peut facilement observer dans la vie économique.

A - Le monopole et l’oligopole

« La notion du monopole se traduit par la présence d’un seul vendeur qui dispose à lui seul, d’un certain produit sur le marché » 5. Une entreprise qui est seule sur le marché peut, sans aucune contrainte, fixer elle-même ses prix. Le monopole peut être bilatéral si les échanges s’effectuent avec un seul acheteur.

3 Roger Martial, Cours Marketing en 3 ème année en Commerce/G.E.A.I, Université de Toamasina, 2006. 4 R.Leurion, M.Scaramuzza, Economie, FOUCHER, Paris, 1993,P 27 5 Mohajy ANDRIANTIANA, Environnement Economique d’Entreprise 2 éme année gestion, Université de Toamasina, 2007.

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On se trouve en situation d'oligopole lorsque plusieurs vendeurs se partagent un marché. Chaque vendeur peut influencer le prix et décider, tout en tenant compte de l’attitude des autres.

B - Les typologies du marché

Tableau IV - Les types du marché

Offre Nombreuse Une seule entreprise Quelques entreprises Demande entreprises

Un seul acheteur Monopole bilatéral - Monopsone

Quelques Monopole imparfait Oligopole bilatéral Oligopsone

Nombreux acheteurs Monopole Oligopole Concurrence Source : Cours Environnement Economique d’Entreprise, troisième année gestion, année 2007

§2 - La présentation du marché cible

Une cible représente le segment du marché auprès duquel l’entreprise veut vendre son produit. Choisir une cible, c’est déterminer le segment ou le type de clientèle que l’entreprise veut atteindre et la catégorie de public qui serait susceptible de s’intéresser par ses actions de promotion commerciale. Etudier un marché consiste à identifier les agents et les produits de ce marché, et connaître les genres de relations existant entre les différents acteurs.

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Carte 3 - Le marché cible N Vers Antsiranana Sadjoavato

Antsakoabe

Beanamalaho Morafeno Scama Marovato Scama

Anivorano-Nord

Ampandrana Ambalafary Scama Mahatsinjo Ampasimbengy Antsoha Marotaolana

Amparihy Mahavanona

Ambondromifehy

Mahatsara Andrafiabe Ambery

Andrevokely

Route Nationale numéro 6 Piste secondaire Chef-lieu de la Commune Chef-lieu de fokontany Echelle Fokontany concernés par la livraison 0 8 Km Limite de la zone de livraison

Source : PCD d’Anivorano-nord, 2004

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Notre projet détiendrait un marché potentiellement assez important. Les villages reliés par l’axe RN6 dans la commune rurale d’Anivorano-Nord sont les cibles du projet. Ces fokontany sont : Beanamalaho, Ambalafary Scama, Anivorano-Nord, Marotaolana ; Ambondromifehy, Mahatsara. Mais le marché ne se limite pas à la commune ; il peut s’étendre au-delà de la zone communale, jusqu’aux fokontany d’Antsakoabe et Sadjoavato au nord. A noter que le moyen de livraison dans ces fokontany cibles est assuré par une voiture, moyen de transport rapide.

Par contre, les fokontany qui sont assez éloignés, dépourvus d’infrastructures routières adéquates, ne seront atteints que lors des jours des marchés lorsqu’ils viennent en « ville ».

A - L’opportunité du marché

La boulangerie que nous pensons mettre en place à Anivorano- Nord est la première unité de production implantée dans la commune. Unique sur le marché, on peut donc dire qu’elle aurait une opportunité spécifiquement incomparable à gérer ce marché du pain.

B - La situation actuelle du marché

Actuellement, notre projet est en situation de « monopole », puisque nous serions seuls sur le marché. Néanmoins, nous ne pourrions pas fixer nous-mêmes nos prix car il revient à l’ABP de les déterminer.

SECTION II - L’ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE

Cette section étudie la situation de l’offre, la connaissance du client cible et le produit demandé.

§1 - L’analyse de l’offre

L’offre est constituée par la présentation des produits qui pourraient satisfaire les besoins ou les désirs des clients. En effet, l’offre devrait séduire la demande. Cette étude nous permet de connaître la demande qui existe sur ce marché, ainsi que la qualité et la quantité du produit à mettre sur le marché.

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A - Le produit à offrir

Le tableau ci-dessous nous montre les produits à écouler sur le marché. Tableau V - L’offre sur le marché

Produits Unités P.U (en Ar) Montant

Baguettes de pain. 2 880 350 1 008 000

Total 1 008 000

Source : Notre propre calcul - Novembre 2008.

D’après ce tableau nous constatons que l’offre journalière actuelle est de Ar 1 008 000.

B - La clientèle

Elle est constituée par des cibles primaires ainsi que des cibles secondaires.

Les cibles primaires

Les cibles primaires sont constituées par les commerçants d’Anivorano-Nord et des villages situés sur la RN6.

Les cibles secondaires

Les cibles secondaires sont les ménages : les principaux consommateurs de notre pain.

§2 - L’analyse de la demande

Par définition, « la demande du marché relative à un produit est le volume total qui serait acheté par une catégorie de clientèle donnée, dans un secteur géographique donné, au cours d’une période donnée, dans des conditions d’environnement données et en réponse à un programme marketing donné » 6

6 Philip KOTLER, le Marketing, la mise en pratique de décision, New Jersey, USA, 1974, P 26.

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A - Les besoins des consommateurs

Actuellement, la demande en pain dans la commune d’Anivorano- Nord ne cesse d’augmenter en raison du changement de comportement alimentaire des habitants, de l’accroissement de la population et de la hausse du prix du riz. Les consommateurs étant toujours très exigeants, leurs besoins sont évalués par trois mesures : ⇒ La qualité . La première attention des consommateurs est de choisir du bon pain. Les consommateurs cherchent le pain le plus frais, et le choissent selon son goût, d’où le respect de la qualité du pain qui est très important aux yeux des consommateurs. ⇒ La quantité La quantité dont on parle ici se réfère au poids du pain cuit. En général, les consommateurs malgaches ont tendance à choisir les plus gros et les plus volumineux. La quantité du pain produit doit donc satisfaire la demande des revendeurs détaillants et la consommation journalière. ⇒ La livraison. A part la vente directe à l’usine, on doit effectuer des livraisons à chaque point de vente privé disponible. Cela veut dire que notre livreur doit livrer du pain aux détaillants ou aux épiciers qui en font la commande.

Ainsi, les livreurs prennent note des commandes des épiciers pour leur livrer du pain le lendemain. Ceci sera facilité par l’usage d’un bon d’approvisionnement.

B - L’estimation de la demande

Les études sur le terrain nous ont permis de ressortir les données sur le tableau ci-après.

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Tableau VI - La demande sur le marché

Produits Unités P.U (en Ar) Montant

Baguettes de pain 4 800 350 1 680 000

Total 1 680 000

Source : Notre propre calcul, novembre2008.

Actuellement, sur le marché, à raison de 4800 unités au prix unitaire de 350 Ar, la demande s’élève à 1 680 000 Ar

Tableau VII – La part de l’offre et de la demande

Désignation Demande par jour Offre par jour

Baguettes de pain 4 800 2 880

Pourcentage (%) 100% 60%

Sources : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le tableau nous montre qu’il nous reste 40% de demande à satisfaire quotidiennement. En réalité, le marché est largement accessible car la demande est largement supérieure à l’offre.

C – La variation de la consommation

Tableau VIII - La variation de la consommation

Désignation Quantité demandée

Jours ouvrables 4 800

Jour de marché 4 950

Jours de fête 4 750

Source : Etude personnelle, novembre 2008.

En revanche, on sait que cette consommation varie: En effet, d’après le tableau ci-dessus, on constate que la consommation de pain dans la commune d’Anivorano-nord est variable suivant les périodes. Quotidiennement, la consommation s’élève à 4800 pains. Le jour du marché hebdomadaire, celle-ci augmente en raison de l’affluence des

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ruraux mais cette hausse n’est pas très importante ; Par contre, chose assez paradoxale, la consommation baisse les jours de fête. Sans doute, c’est l’approvisionnement même est ici défaillant.

§3 - La part du marché

La part du marché est le rapport entre la vente de l’unité et la totalité de ventes de toutes les entreprises sur le marché. La vente de l’entreprise existante est estimée à Ar.1 008 000 La vente de la nouvelle entreprise est estimée à Ar.1 680 000.

Chiffre d’affaires de l’unité Part de marché = X 100 Chiffre d’affaires Total

1 680 000 Part du marché = X 100 = 62.5% (1 680 000+ 1 008 000)

Graphe I : La part du marché

La part du marché

38% Marché disponible

Marché oucupé par le concurant 62%

Source : Etude personnelle, novembre 2008.

D’après cette figure, le marché est encore vaste car seulement 62.5% du marché total est occupé par les concurrents, et 37.5% restent à exploiter.

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SECTION III - L’ANALYSE DE LA CONCURRENCE, LA STRATEGIE ET POLITIQUE MARKETING À ADAPTER

§1 - L’analyse de la concurrence

Au sens courant, la compétition correspond à une confrontation entre plusieurs vendeurs (ou acheteurs) d’un même produit. En terme technique, la concurrence désigne une structure de marché où les vendeurs et les acheteurs sont suffisamment nombreux pour qu’aucun ne puisse exercer une influence sur le prix.

A - Les catégories des concurrents

« La concurrence est la compétition entre les entreprises qui prétendent aux mêmes avantages et activités » 7. D’après notre enquête, le marché de la boulangerie est encore exploitable même si plusieurs opérateurs envisagent d’ouvrir une boulangerie prochainement dans la commune. Donc, ceci veut dire qu’il faut se préparer à la concurrence . Et ce sont les boulangers de Diego qui seront nos concurrents directs. On peut donc classer nos concurrents en deux catégories : les concurrents directs et les concurrents indirects

a) Les concurrents directs

Les concurrents directs sont ceux qui font la même activité que nous (production de pain) et entraînent la concurrence sur le marché. Dans notre cas de notre activité, les boulangeries de Diego sont nos concurrents directs, à savoir les boulangeries AMICAL, CHAM, et AMBASSADOR.

b) Les concurrents indirects

Les concurrents indirects sont ceux qui fabriquent des produits substituables au pain, qui sont :

- Les vendeurs de mokary vary.

7 Mohajy ANDRIANTIANA, cours politique financiers, 4ème année gestion, université de Toamasina, 2006 28

- Les vendeurs d’autres produits à consommer immédiatement sur place dans les gargotes tels que le sabeda , et la soupe.

B - Les forces et les faiblesses des concurrents

Pour avoir une bonne assise sur ce marché et pour faire face aux concurrents il faut en premier lieu connaître leurs forces et faiblesses.

Tableau IX - Les forces et faiblesses des concurrents

Concurrent Forces Faiblesses - Elles dominent tous les - Elles doivent parcourir 75km pour Concurrents marchés des communes atteindre leur clientèle donc doivent directs: environnantes et les dépenser en matériel et carburant • Les boulangeries monopolisent ; - A cause de l’éloignement, elles de Diego. - Elles sont connues par n’arrivent pas à satisfaire les la clientèle grâce de leur besoins des clients à temps ; ancienneté dans le - Elles répercutent le coût du métier ; déplacement sur le prix du pain (500 Ar au lieu de 400 Ar) - Il leur arrive souvent de liquider du pain rassis ; - La qualité de leurs produits n’est pas assez bonne. Concurrents - Ces produits, comme le sabeda , indirects : doivent être accompagnés de - Bonne qualité ; brochettes ou poisson frits. Cela • Fabriquant de - Produits frais. revient plus cher que le pain qui, en produits plus, peut se consommer en substituables. plusieurs fois. - Ils ne sont transportables et

doivent être consommés sur place.

Source : étude personnelle, novembre 2008

Le tableau ci-dessus nous montre les forces et les faiblesses de nos concurrents. A notre avis, au vu des faiblesses, la production de

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pain sur place s’avère rentable et que notre projet a de fortes chances d’être viable.

C - L’analyse de la Force, Faiblesse, Opportunité, Menace

L’analyse stratégique consiste à mettre en relief d’une part les forces et les faiblesses du projet, et d’autre part l’opportunité et les menaces qui se présentent dans l’environnement de l’entreprise. FFOM est l’acronyme de « Force, Faiblesse, Opportunité et Menace ». Force et Faiblesse sont les traits caractéristiques internes de toute organisation. Le moyen le plus utilisé pour les identifier est le «Brainstorming » par groupe d’une dizaine de cadres. Une fois que les éléments clés sont subjectivement identifiés, on procède à l’analyse objective et détaillée. Une circonstance extérieure est considérée comme opportunité ou menace selon la capacité de l’entreprise à l’exploiter.

a) Force

Nous pouvons affirmer que nous pouvons créer un réseau de distribution qui cible une grande partie des consommateurs directs en particulier. La livraison peut se faire de façon rapide grâce à l’utilisation de moyens de locomotion rapide et nous livrons du produit frais.

b) Faiblesse

Du moment que ce n’est qu’un projet, notre unité ne peut prétendre agir au delà de nos propres moyens. Etant donné que nous sommes une entreprise nouvellement créée, sans doute, nos faiblesses vont résider surtout sur l’insuffisance de moyens logistiques car tout l’équipement ne sera pas totalement au point et complet. L’autre faiblesse réside dans le contraire de la force de vente dans la mesure où il va falloir s’approprier un nouveau marché donc créer notre clientèle.

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c) Opportunité

A l’heure actuelle, l’Etat malgache incite le secteur privé à prêter main forte dans le redressement de l’Economie Nationale. La population de la commune, notamment celle du chef lieu est amenée à s’accroître avec un taux de croissance annuelle de 2,3% et les exodes. Donc, les besoins alimentaires vont également avec. Nous sommes certains que le changement de comportement alimentaire chez les gens constitue une opportunité incomparable pour notre entreprise.

d) Menace

Les menaces ne doivent pas être négligées. Les dangers peuvent se présenter sous deux formes. D’abord, les menaces externes telles que une instabilité socio-économique du pays d’une part, pourrait compromettre les emprunts au niveau des banques. D’autre part, cela pourrait diminuer le pouvoir d’achat de la clientèle qui pourrait réduire la consommation de pain. Ensuite, un cataclysme naturel tel qu’un cyclone pourrait détruire l’unité de production. Ensuite, les menaces internes telles que la faillite, une maladie et/ou le décès du promoteur pourraient entraîner la fermeture de la boulangerie.

§2 - Les stratégies et les politiques de marketing à adopter

D’une manière générale, on définit le marketing comme l’ensemble des actions visant à adapter l’offre d’une entreprise aux besoins des demandeurs. «C’est une étude marketing commerciale conduite de façon scientifique, stratégique destinée à rassembler des données qualitatives et quantitatives sur le marché» 8.

A - Les stratégies de commercialisation

Si nous pensons aller au-delà d’un courant de vente spontanée, nous devons concevoir une bonne stratégie et publier des informations stratégiques sur nos produits telles que leurs caractéristiques ainsi que

8 Philip KOTLER, marketing en introduction, édition, (PHI) New Jersey, USA, 1987, P 26.

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leurs points forts. Pour ce faire, nous élaborons les stratégies : PULL, PUSH, et PENETRATION.

a) La stratégie PULL

Elle consiste pour l’entreprise, à stimuler la demande de ses produits par le consommateur ciblé et à créer une préférence remarquable pour ses produits par rapport à d’autres. Elle repose principalement sur l’usage de la publicité et de la politique de promotion du produit auprès des consommateurs.

b) La stratégie PUSH

Cette stratégie consiste à inciter les distributeurs à vendre un produit préconisé aux consommateurs, même si ces derniers n’éprouvent pas de besoin exclusif pour ce produit. Cette stratégie priorise l’action de la force de vente aux avantages accordés aux distributeurs.

c) La stratégie de pénétration

L’entreprise cherche avant tout à développer la vente de ses produits présents sur les marchés grâce à un effort marketing plus soutenu.

L’entreprise cherchera, alors, soit à : ⇒ Accroître le niveau d’achat de ses clients potentiels ; ⇒ Gagner une partie des clients de ses concurrents ; ⇒ Convaincre les non consommateurs d’acheter ses produits.

§3 - Le marketing mix

« Le plan marchéage combine les moyens d’action mercatique mis en œuvre par l’entreprise pour influencer le comportement de l’acheteur potentiel » 9. Il se compose traditionnellement de quatre axes ou plans d’action spécifiques : les 4P.

9 .Ferreira F, Kreiss C, Lacroix C, Economie 1, FOUCHER, Paris, 1999, P 161.

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Schéma I - Le plan de marchéage

Plan de marchéage

Plan produit Plan Prix Plan Distribution Plan Communication (Product) (Price) (Promotion) (Place)

Source : F.Ferreira, C.Kreiss, C.Lacroix, économie 1, p

Le schéma ci-dessus nous montre les différents aspects qui constituent ces quatre plans de marchéage.

A - Le produit

Le produit est une composante primordiale des éléments du marketing mix car le choix d’une politique de production et de vente d’un produit donné précède généralement les autres éléments du marketing mix. Cela veut dire qu’on ne peut pas déterminer les autres éléments du marketing mix avant de connaître le produit. Le produit se définit comme le résultat obtenu par l’entreprise en exécutant et avec l’interaction de ses activités. Pour le présent projet, d’après l’enquête, le produit (pain) devrait donc se conformer aux deux facteurs d’appréciation (prix/poids) par la majorité de la clientèle. En particulier, le facteur qualité est à considérer avec sérieux :

Un pain répond à une norme qualité selon : ⇒⇒⇒ la durée possible de conservation ; ⇒⇒⇒ la rapidité de séchage à l’air libre ; ⇒⇒⇒ la couleur ; ⇒⇒⇒ le goût.

B - Le prix

Le prix a une influence sur les volumes de ventes car il est le principal facteur d’achat et de choix des consommateurs. Le prix est donc un élément de différenciation des concurrents. Et c’est la

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meilleure manière d’attirer le maximum de consommateurs.

Pour notre projet, nos prix de vente sont fixés par l’association des boulangeries. Mais actuellement, le prix de notre pain serait d’Ar 350 la pièce.

C - La distribution

Au sens large, le terme « distribution » distingue l’ensemble des moyens qui permettent de mettre les produits d’une entreprise à la disposition des acheteurs ou des consommateurs.

On devrait trouver des moyens pour que les consommateurs connaissent et accèdent aux produits.

Pour notre boulangerie, la distribution serait assurée par les épiceries, les détaillants de produits alimentaires, les restaurants et gargotes. Nous assurerons également une vente directement dans sur place, pour les villages qui sont un peu éloignés, nous leur livrerons leur part.

D - La communication

Pour la réussite de la politique de vente, nous devons lancer une bonne campagne de communication à l’endroit des consommateurs. Pour ce faire, on identifie d’abord leurs besoins, ensuite on diffuse l’image du produit en mettant l’accent sur son importance, son utilité et sa différence par rapport aux autres produits (semblables ou substituables). Actuellement, le moyen de communication le plus utilisé par la plupart des entreprises pour faire connaître leurs produits est la publicité. Le but de cette communication est de créer, et fixer l’image ou les messages sur des produits dans l’esprit des consommateurs. Elle a une grande influence sur le comportement psychologique des consommateurs.

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Les moyens les plus utilisés pour transmettre ces messages sont: ⇒ TV ; ⇒ radio ; ⇒ affiche ; ⇒ panneau. Dans notre cas, nous optons pour les moyens comme la télévision, la radio, les banderoles, les affiches. Une campagne de communication et de sensibilisation sur l’importance de la valeur nutritive apportée par le pain sera aussi effectuée au début de l’activité par les responsables de la boulangerie.

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CHAPITRE III - LA CONDUITE DU PROJET

L’objectif de ce chapitre consiste à décrire brièvement les différentes parties dans la conduite du projet proprement dite, comportant entre autres : la technique de production , la capacité de production envisagée, les aspects qualitatifs et quantitatifs , et enfin l’étude organisationnelle du projet.

SECTION I - LE TECHNIQUE DE PRODUCTION

§1 - Les moyens de production

Cette section étudie tous les moyens nécessaires à la réalisation du projet.

A - Les moyens matériels

a) Le bâtiment d’exploitation

Pour le bon fonctionnement du projet, après son lieu d’emplacement, la structure du bâtiment d’exploitation constitue un second atout. Il faut que ce lieu soit adapté à l’activité : pour cela, il doit être bien présenté, aéré et spacieux, agréable, attirant et propre, accessible, avec un parking pour vélos, motos et voitures. L’office de travail comporterait quatre salles dont une pour le gérant, une pour l’atelier pour l’installation des équipements, une autre pour la vente et une quatrième pour la chambre de fermentation.

b) Les matériaux d’exploitation

On aurait besoin d’équipements industriels pour le bon déroulement des activités. Le tableau ci-après nous montre les matériels industriels nécessaires à la boulangerie.

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Tableau X - Les listes des matériels d’exploitation

Natures Nombres Four boulangé 1

Pétrin 1

Façonneuses 1

Diviseuses 1

Refroidisseur 1

Chariot 4

Couteaux 7

Cageots 3

Armoires 1

Chaises 10

Etagères de rangements 1

Tables 2

Machines à calculer 2

Ordinateur complet 2

Voitures de livraison 1

Montre murale 1

Groupe électrogène 1

Congélateur 1

Plateaux 12

Source : Boulangerie « CROUSTILLANT » Andranomadio, Toamasina, octobre 2008.

B - Les moyens financiers

L’évaluation financière des besoins et des charges d’exploitation consiste à valoriser des grandes options retenues au niveau du projet. Les ressources financières de l’entreprise sont composées des: ⇒ apports du promoteur. ⇒ emprunts à moyen et long terme.

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Concernant l’apport du promoteur, étant donné que l’entreprise est une société individuelle, la loi sur la création d’entreprise à Madagascar ne fixe pas le taux minimum du capital. Après évaluation des apports numéraires qui se définissent comme la totalité des sommes d’argent apportées par le promoteur pour constituer la trésorerie de la société, ainsi que les biens nécessaires à l’exploitation, et les apports en nature du promoteur, tout en sachant que la capacité financière ne nous permet pas d’acquérir certains mobiliers, nous devons faire appel à des institutions financières. Dans ce cas, nous nous préparons à rembourser avec un intérêt de 22% pour une durée d’emprunt étalée sur 5ans.

C - Les moyens humains Ce paragraphe nous montre la particularité de la gestion des ressources humaines allant du recrutement, formation jusqu’à la rémunération et la motivation. Comme notre entreprise est une PME, notre besoin en effectif ne doit pas être énorme. Ceci nous conduit à regrouper un certain nombre d’activités sous une même fonction. C’est pourquoi, il est important de traiter la GRH en particulier.

⇒ Mode de recrutement

La société recrute suivant les besoins fixés d’avance. En l’occurrence, elle aura besoin d’une main d’ouvre qualifiée. Le recrutement se fera sur la base de diplôme et d’une certaine expérience afin de faciliter la gestion des compétences et le perfectionnement des acquis. Nous avons constaté qu’une main-d’œuvre qualifiée existe sur place, grâce aux formations professionnelles dispensées par des centres de formation d’Antsiranana. Par contre, des ouvriers non qualifiés seront recrutés mais parmi les jeunes de la commune.

⇒ Formation

La formation est obligatoire pour tous les utilisateurs des équipements afin d’assurer le bon fonctionnement de la société et la sécurité des employés. Cette formation dispensée au personnel constitue une clé de voûte pour notre entreprise. Elle est l’un des moyens pour obtenir le niveau de flexibilité nécessaire en renforçant la polyvalence du personnel et en développant son aptitude à la production. Cette flexibilité

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se définit comme la capacité à faire face à d’éventuels remplacements dus à de brusques interruptions de travail.

Il est évident que dans une course à la concurrence, plus de formations accordées au personnel constitue toujours un atout pour l’employeur car la qualité des ressources humaines s’améliore et devient plus créative et plus productive.

⇒ Système de motivation « La motivation est le seul moyen qui pousse les salariés à travailler assidûment » 10 .Le terme de motivation sert à désigner les forces qui agissent sur une personne ou en elle-même, pour la pousser à se conduire de manière spécifique, orientée vers un objectif. La motivation du personnel est considérée comme un enjeu important pour les entreprises.

Schéma 2 : L’outil de motivation.

OUTIL DE MOTIVATION

Moyens Financiers Moyens non Financiers

Source : étude personnelle, novembre2008.

Notre système de motivation est basé sur les théories de la motivation par la satisfaction.

Pour appliquer cette théorie, nous envisageons de développer les différents aspects de renumérotation par l’individualisation des salaires et l’octroi de distinctions et de mérites.

En une seule phrase, la capacité de production doit être améliorée, renforcée et augmentée au maximum pour la réussite du projet.

10 Ferreira F, Kreiss C, Lacroix C, économie 1, FOUCHER, Paris, 1999, P 213

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§2 - La technique de fabrication du pain

A - Les matières premières utilisées

La farine : La farine est la matière première principale qui entre dans la fabrication du pain. En effet, elle représente 95% des matière premières du pain. Les farines proviennent du blé, du seigle, de l’orge, du maïs, du riz. A partir de la farine de blé on produit une multitude de produits alimentaires : pain, pâtes, biscuits, gâteaux. La farine est un produit qui revêt une importance particulière sur le marché mondiale car le prix du blé qui sert à sa fabrication, est soumis aux cours mondiaux et son prix fluctue beaucoup.

Les intrants : - L’eau L’eau utilisée pour pétrir la pâte est appelée «eau de coulage». Elle a pour rôle d’hydrater la farine, de dissoudre la levure et le sel Durant la chaîne de fabrication du pain, l’eau représente plus du tiers du poids total des composantes utilisées. Pour former une pâte, nous utilisons une proportion moyenne de 40 à 45 litres d’eau pour 50Kg de farine. Les points essentiels à retenir dans l’utilisation de l’eau en boulangerie sont : ⇒ L’eau glacée pour avoir une pâte glacée. C’est un moyen d’empêcher le progrès rapide de l’action des levures prévoyant un long processus de transformation. ⇒ La quantité d’eau ajoutée à la farine (dosage avec précision) ; - Le sel Il possède une structure cristalline (forme cubique parfaitement régulière) et peut aussi se présenter à l’état liquide ou en solution (dissout). Pour l’alimentation humaine il possède deux rôles essentiels : la nutrition et la conservation. Le sel s’associe très bien au sucre et fait apparaître plus nettement les parfums de divers contenus dans le mélange et le goût du

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gras. Dans le cas où il est versé tardivement, le pain devient tout blanc et perd son arôme. A l’inverse, son rajout en fin de pétrissage conserve la couleur crème. - Les améliorants Ce sont des adjuvants utilisés en panification et considérés comme des additifs alimentaires. On distingue plusieurs produits additifs autorisés en panification tels que:l’acide ascorbique, les amylases fongiques, le malt. Les boulangers malgaches utilisent généralement l’acide ascorbique comme principal améliorant. Les autres produits sont utilisés accessoirement dans une moindre proportion. - La levure Une levure est un champignon unicellulaire apte à provoquer la fermentation des matières organiques animales ou végétales. Ils ont pour rôle de produire la plus grande quantité possible de gaz carbonique en décomposant les sucres présents dans la farine en alcool et gaz carbonique. Ce dernier, retenu par le gluten permet de gagner en volume et en légèreté avec une mie alvéole. La levure améliore le goût et la couleur du pain. Notre boulangerie pourra s’approvisionner localement en levure auprès des commerçants.

§3 - Le type de composition de la production

Pour 50kg de farine, nous obtenons 535 pains.

Tableau XI - Les intrants pour 50kg de farine

Farine Améliorant Levure Eau Sel

50 kg 400g 500g 40l 700g

Source : Boulangerie le « CROUSTILLANT » Andranomadio Septembre 2009.

§4 - Les processus de fabrication du pain

⇒⇒⇒ Etape n°1 : Le pétrissage.

Le pétrissage est ici effectué à l’aide d’un pétrin mécanique.

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C’est l’action de faire mélanger les ingrédients (améliorant, la farine, eau, levure, sel) pour obtenir une composition bien homogène, à faire absorber la plus grande quantité d’eau au gluten. Le pétrissage dure 20 minutes.

⇒⇒⇒ Etape n°2 : Division ou pesage.

La division ou pesage consiste à diviser la grosse boule de pâte en petites boules appelées pâtons. Elles doivent peser 160g selon le poids conventionnel de l’ABP (Association des Boulangers Professionnel de Madagascar). La durée du pesage peut atteindre environ 15 minutes.

⇒⇒⇒ Etape n°3 : La détente. Après le pesage ou division, on laisse les pâtons se reposer pendant 10 à 15 minutes, temps nécessaire pour que la levure prenne effet avant de les mettre dans la façonneuse.

⇒⇒⇒ Etape n°4 : Le façonnage.

Cette opération consiste à donner aux pâtons la forme souhaitée. La façonneuse avale les boules, les étire et les fait ressortir sous la forme de baguettes plus ou moins épaisses ou longues suivant les réglages de la façonneuse. Le boulanger allonge les pâtons mis en forme dans un filet de cuisson qui est lui-même rangé dans une armoire.

⇒⇒⇒ Etape n°5 : L'apprêt.

Cette opération consiste à laisser reposer les pâtons façonnés dans la chambre de fermentation pour une seconde fermentation pendant 2h30 minutes.

⇒⇒⇒ Etape n°6 : La cuisson.

Elle est l’ultime étape de fabrication de pain, le boulanger fait des traits réguliers sur chaque baguette crue avec une lame de rasoir avant d’enfourner le chariot contenant des baguettes dans le four chauffé à 240 à 250 degrés Celsius pour 20 minutes.

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⇒⇒⇒ Etape n°7 : Le défournement.

Après 20 minutes de cuisson les baguettes sont bien cuites, le boulanger sort les chariots du four. C'est le défournement. Il est à noter que les baguettes toutes chaudes sont fragiles.

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SECTION II - LA CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE ET LES ASPECTS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS

La capacité de production correspond à la qualité de ce qu’on est capable de produire techniquement dans la pratique. Dans ce chapitre, les questions relatives à l’évolution du chiffre d’affaire et la production envisagée, les aspects qualitatifs et quantitatifs ainsi que les facteurs de production, peuvent trouver des réponses.

§1 - La capacité de production envisagée

A - La production envisagée et évolution du chiffre d’affaires

a) La production envisagée

Il s’agit de définir la stratégie de mise en œuvre du projet pour atteindre les objectifs fixés selon les ressources disponibles A partir de l’analyse de notre capacité de production, nous pensons pouvoir satisfaire les demandes en produisant, pour la première année d’exploitation, une certaine quantité de pain selon le tableau ci-dessous.

Tableau XII - La production de la première année

Désignation Production journalière Production mensuelle Production annuelle

Baguettes de pain 2 750 77 000 924 000

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

La production de la première année est estimée à 924 000 pains.

Tableau XIII - Le planning de production pendant 5 ans

Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Baguettes de pain 924 000 1 016 400 1 118 040 1 229 844 1 352 284

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

La production de la première année est estimée à 924 000 et nous projetons une augmentation de 10% chaque année.

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b) L’évolution du chiffre d’affaires

Tableau XIV - Le chiffre d’affaires prévisionnel de la première année.

Désignation Quantité Prix unitaire Montant

Baguettes de pain 924000 350 323 400 000

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

La prévision du chiffre d’affaires pour la première année est d’Ar 323 400 000.

Tableau XV - Le chiffre d’affaires prévisionnel sur 5ans.

Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Vente du pain 323 400 000 355 740 000 391 314 000 430 445 400 473 489 940

Source : Notre propre calcul, année 2008.

Au vu de ce tableau, le chiffre d’affaires est estimé augmenté de 10% chaque année, et cela pendant les cinq premières années d’activité.

Graphe II : L’évolution du chiffre d’affaires sur 5 ans

Evolution du chiffres d'affaire prévisionnel sur 5 ans

500 000 000 400 000 000 300 000 000 200 000 000 Evolution du 100 000 000 chiffres d'affaire 0 prévisionnel sur 5 ans 1 4 5 e née née n Anné Année 2 Année 3A An

Source : étude personnelle, novembre2008

Sur cette figure, on constate qu’il y a une augmentation annuelle constante du chiffre d’affaires de la première année à la cinquième année

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§2 - Aspects qualitatifs et quantitatifs

L’environnement professionnel de chaque entreprise tient l’importance du rôle que joue l’éthique dans le fonctionnement. L’état d’esprit des responsables se concentre sur la qualité des produits et des services.

A - Aspects qualitatifs

La qualité se définit comme l’ensemble des caractéristiques consacrées à un produit afin de satisfaire les demandes. Cette qualité est jugée à partir du résultat et profit obtenus par l’entreprise. Si les produits offerts correspondent à l’attente des clients, l’entreprise agrandit sa part de marché, améliore sa relation avec ses fournisseurs, ses bailleurs de fonds, sa clientèle en vue de les fidéliser. Le management de la qualité vise à apaiser les coûts d’obtention de la qualité car un produit de qualité est facile à vendre même à un prix élevé ; de plus, il évite les coûts liés à la mauvaise qualité et au dysfonctionnement de la méthode de gestion.

B - Aspects quantitatifs

La quantité d’un produit sur le marché peut aussi satisfaire la demande des consommateurs. Quand les produits sont suffisants les clients sont vite satisfaits et en redemandent encore. L’environnement et l’ambiance au sein d’une société peuvent aussi avoir une influence indirecte sur l’augmentation de la quantité des produits. En effet, ces deux aspects sont le noyau de notre stratégie marketing. L’étude et l’application de ces aspects sont un moyen de prévoir toutes formes de difficulté vécues par l’entreprise, et d’éviter le gaspillage des ressources. La considération de ces deux aspects permettrait au promoteur d’atteindre un meilleur rendement afin d’amortir les investissements ; et les clients se retrouvent facilement avec les produits qu’ils cherchent, et le personnel une meilleure rémunération. Pour assurer leur mise en œuvre, quatre outils sont nécessaires : ⇒ Le marketing, par le biais de l’étude de marché, la connaissance de la clientèle et des concurrents ;

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⇒ La maîtrise de la production par le contrôle et le rapport qualité et quantité ; ⇒ La conception par analyses qualitatives et quantitatives; ⇒ La maintenance par la logistique, la maintenance des stocks, les diagnostics et la surveillance. Notre système de gestion résout donc les problèmes liés à la mauvaise qualité, et à la sous ou surproduction.

SECTION III - L’ETUDE ORGANISATIONNELLE

L’étude organisationnelle se traduit par des méthodes et moyens qui permettent d’obtenir un meilleur rendement, en conjuguant le minimum de coût avec le maximum de satisfaction. Dans cette rubrique, nous allons voir l’organigramme à adopter, l’organisation administrative ainsi que le chronogramme et le calendrier de réalisation du projet.

§1 La structure organisationnelle.

Nous allons voir successivement la fonction et l’organigramme appliqués au projet. Nous choisissons comme organigramme celui d’une entreprise individuelle pour faciliter le contrôle et le suivi du personnel. Nous présentons ci-après le développement de cette structure:

A - L’utilité de l’organigramme

L’organigramme permet au responsable de connaître exactement la structure de l’entreprise (s’il est élaboré avec application ou non). Nous avons effectivement une image précise de différents services œuvrant dans le projet et les liens organiques et hiérarchiques pour gérer les conflits d’autorité entre le personnel, identifier les responsabilités de chacun et détecter la faille dans l’organisation.

B - L’organigramme envisagé

On savait dès la conception de ce projet que l’entreprise serait une petite entreprise. Par conséquent, l’organigramme envisagé est d’une très simple structure. Notre boulangerie emploie au total 13 personnes à titre permanent. Voici l’organigramme à adopter:

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Schéma 3 - L’organigramme de notre boulangerie

Gérant

Secrétaire Comptable Boulanger Confirmé Responsable achat et vente

Agent d’entretien Aide Boulanger Chauffeur Livreur

Femme de ménage Gardiens

Source : étude personnelle, novembre2008

« La répartition des tâches se caractérise par les manières dont nous espérons atteindre les objectifs fixés » 11 .

Le personnel que nous devons recruter doit avoir les qualifications requises pour assurer la qualité des services et participer au bon fonctionnement de l’entreprise.

11 Helbriegel DON, Slocum, Woodman RICHARD, Management des organisations, 1ère édition, 2002, P 406

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§2 - L’organisation du travail Personnel Attribution Profil administratif : - Représenter - Titulaire au

l’entreprise auprès minimum d’un Bac +4 de l’autorité. en gestion. - Gérant - Assurer la - Ayant 2ans réalisation et le d’expérience dans un dépassement des poste similaire. objectifs fixés. - Maîtrise de l’outil - Gérer l’entreprise informatique. (Administration, stocks, - Ayant des connaissances en logistique marketing, contrôle) GRH. au quotidien. - Assister le gérant - Jeune, masculin ou - Secrétaire dans son travail féminin. comptable. quotidien. - Titulaire d’une - Tenir les livres licence en gestion comptables. bac+2. - Etablir les états - Maîtrise de l’outil financiers. informatique. - Verser les recettes auprès du - Maîtrise de la langue française, gérant. l’anglais serait un atout.

- Assure la - Jeune, masculin ou - Responsable d’achat et vente. commercialisation et féminin. la vente du pain. - Titulaire du diplôme - Assure la Baccalauréat. communication des - Maîtrise de l’outil services informatique. commerciaux, - Avoir le sens de communication. - Entre en relation avec les services de contrôle d’hygiène ; - Etudie les prix et les besoins des consommateurs.

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- Organisation de - Titulaire d’un Personnel l’exploitation. diplôme de bacc+2; d’exploitation: - Boulanger - Contrôle de qualité - Ayant suivi une confirmé. et de quantité. formation en - Mise au point pâtisserie et technique. boulangerie - Contrôle - 2 ans d’expérience d’entretien et de dans un poste réparation. similaire; - Supervision des étapes de - Capacité de production. travailler en équipe; - Dynamique et rigoureux.

- Production de pain ; - Titulaire du diplôme - Aide boulangers . - Suivi des étapes de de bac; fabrication. - Ayant suivi une formation en art culinaire; - Bonne condition physique. - Entretenir les machines - Ingénieur en - Agent techniques d’entretien. industrielles; - Expériences 1 an en maintenance industrielle; - Avoir un sens de contact, flexible. - Chauffeur - Assurer la - Titulaire d’un livreur. livraison des permis de conduire A commandes et B ; - Responsable des - Bonne santé transports des physique et marchandises ; psychologique; - Payer les - Ayant des différentes factures connaissances en auprès des mécanique

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différents automobile. fournisseurs; - Effectuer l’entretien et la maintenance des véhicules utilisés. - Assurer la - Bonne santé - Femme de propreté et physique et ménages. l’hygiène dans la psychologique. boulangerie. - Assurer la sécurité - Jeune homme, - Gardien. à l’intérieur et à pratiquant l’art l’extérieur de martial; l’entreprise ; - Titulaire d’un CEPE; - Maintenir l’ordre - Ayant le sens de dans l’enceinte de responsabilité; l’entreprise ; - Bonne condition - Orienter les clients vers les physique; responsables. - Non fumeur, non alcoolique.

Source : étude personnelle, novembre2008

§3 - Le chronogramme des travaux et d’activité

Le chronogramme nous montre la durée de vie du projet à partir de la recherche de financement jusqu’à l’arrêt de l’activité, tel qu’il nous est présenté ci-après (calendrier de réalisation).

A - La préparation et la mise en œuvre

Cette étape concerne la mise en place du projet. Elle est prévue pour le mois de janvier de l’année précédant le début d’activité, après l’achèvement de toutes les formalités nécessaires à la création d’entreprise. Elle concerne l’aménagement et la mise en place des infrastructures nécessaires, puis l’acquisition de divers matériels, mobiliers et autres.

B - Le calendrier de réalisation

Ce calendrier nous montre la durée de réalisation du projet.

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Tableau XVI - Le calendrier d’activité

Activités 2010 2011 2015

J F M A M J J A S O N D

1-Montage du projet

2-Constitution des dossiers

3-Recherche de financement

4- Installation (construction)

5- Achat /installation équipements

6-Recrutement

7-Début d’activité

8-Fin prévue d’activité

Source : Notre étude personnelle, novembre2008

Nous prévoyons que la mise en place du projet va durer un an avant son démarrage en 2010. Deux (2) mois seront consacrés au montage du projet et à la constitution des dossiers d’installation et de demande de financements. Il faut prévoir trois (3) mois pour la recherche de financements auprès des institutions financières. Les financements obtenus, on procèdera à la construction du bâtiment et l’achat du matériel. Le recrutement du personnel s’en suivra. La durée prévue pour de l’utilisation des capitaux est de 5 ans.

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DEUXIEME PARTIE ETUDE FINANCIERE DU PROJET

Cette dernière partie parlera de « l’Etude financière du projet ». Elle comprend trois chapitres. Le premier fait l’analyse du coût de nos investissements dans le projet. Le second analyse la rentabilité et la faisabilité du projet. Dans le troisième chapitre, nous évaluons le projet à l’aide des outils et des critères d’évaluation.

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CHAPITRE I - LE COUT DES INVESTISSEMENTS ET LE COMPTE DE GESTION

Dans ce chapitre, nous allons découvrir le coût des investissements pour chaque étape de réalisation, le compte de gestion, l’amortissement, la formule de remboursement des dettes et le bilan d’ouverture.

SECTION I - LE COUT DES INVESTISSEMENTS

« L’investissement est un engagement durable de capital que fait l’entreprise en vue de maintenir ou d’améliorer sa situation financière. Du point de vue financier, l’investissement se traduit par une sortie de fonds initial qui doit avoir des effets sur plusieurs années, sous forme d’encaissements successifs 12 ». La réalisation du projet est d’abord technique et nécessite la mobilisation des capitaux. Elle conduit à des décisions financières dont le résultat escompté est stable et durable. On distingue plusieurs types d’investissement : ⇒ Les investissements en immobilisation dont les résultats s’étalent sur plusieurs années ; ⇒ L’acquisition de nouvelles machines.

§1 - Les immobilisations

L’immobilisation comprendra l’infrastructure envisagée, les matériels et mobiliers de bureau, les matériels informatiques, le matériel de transport, les matériels et équipements, l’agencement et l’installation. Voyons tout d’abord les immobilisations incorporelles.

A - Les immobilisations incorporelles

Ce sont les frais de développement immobilisant: - les frais de constitution sont estimés à Ar 200 000.

B - Les immobilisations corporelles

12 Mohajy ANDRIANTIANA, Cours de Politique Financière, 4 ème année gestion , Université de Toamasina, 2005.

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- Construction : Ar 27 000 000 - Terrain : Ar 15 000 000.

- Matériel de boulangerie .

Tableau XVII - Le matériel de boulangerie.

Rubrique Montant (en Ariary)

Refroidisseur 3 250 000 Pétrin 9 758 000

Diviseuse 8 315 700

Façonneuse 7 571 000

Four industriel 59 500 000

Chariot de cuisson 2 680 000

Total 91 474 700 Source : Notre propre calcul, novembre 2008

- Matériels et outillages .

Tableau XVIII - Les matériels et outillages

Rubrique Montant (en Ariary)

Couteau (07) 6 000

Plateau (12) 60 000

Cageots (03) 15 000

Balance (1) 50 000

Total 131 000

Source : Notre propre calcul, novembre 2008

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- MMB.

Tableau XIX - Le Matériel et Mobilier de Bureau

Rubrique Montant (en Ariary)

Armoire (01) 150 000

Chaises (10) 140 000

Etagères de rangement (01) 75 000

Tables (02) 50 000

Machine à calculer 20 000

Fournitures de bureau 120 000

Total 550 000

Source : Notre propre calcul, novembre 2008

- AAI. On estime la valeur des installations techniques à Ar 700 000.

- Matériel informatique. La valeur des matériels informatiques est estimée à Ar 1 200 000

- Moyen de transport. Le prix de la voiture qui assure les livraisons et l’approvisionnement est estimé à Ar 12 000 000.

- Autres .

Extincteur : Ar 800 000

Groupe électrogène : Ar 1 000 000.

Congélateur : Ar 1 500 000.

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C - L’investissement des immobilisations

Tableau XX - La récapitulation des investissements

Rubrique Montant (en Ariary)

Immobilisation incorporelle

-Frais de développement immobilisation 200 000

Immobilisation corporelle

-Terrain 15 000 000

-Construction 27 000 000

- Matériel de boulangerie. 91 474 700

-Matériel et Outillage 131 000

-MMB 550 000

-AAI 700 000

-Matériel informatique 1 200 000

-Matériel transport 12 000 000

Extincteur 800 000

Groupe électrogène 1 000 000

Congélateur 1 500 000

TOTAL 151 555 700

Source : Notre propre calcul, novembre 2008

Ce tableau montre que le montant nécessaire pour les immobilisations corporelle et incorporelle atteint le montant d’Ar 151 555 700. L’investissement en matériel de boulangerie est très lourd car il mobilise une très grande part des investissements avec 60% du total. L’investissement immobilier suit avec 9% pour le terrain et 17% pour la construction du bâtiment. Le matériel de transport représente une part non négligeable des investissements (7%).

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a) Récapitulation des immobilisations et investissements

Tableau XXI - La récapitulation des immobilisations et investissements.

Rubrique Apport personnel Emprunt

Frais de constitution 200 000 200 000 Terrain 15 000 000 15 000 000 Construction 27 000 000 7 000 000 20 000 000 Mat, informatique 1 200 000 200 000 1 000 000 Matériel et outillage 131 000 131 000 Mat de transports 12 000 000 2 000 000 10 000 000 Mat industriel 91 474 700 1 474 700 90 000 000 AAI 700 000 700 000 MMB 550 00 550 000 Extincteur 800 000 800 000 Groupe électrogène 1 000 000 400 000 600 000 Congélateur 1 500 000 1 500 000 TRI 40 034 000 37 000 000 3 034 000 Imprévus 12 000 000 12 000 000 Total 203 189 700 66 555 700 136 634 000 Pourcentage 100% 40% 60% Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

D’après ce tableau, notre apport représente 40% du montant total de l’investissement, et l’emprunt 60%.

SECTION II - LE COMPTE DE GESTION

Les comptes de gestion sont composés des classes 6 et 7. Pour cela, la classe 6 regroupe toutes les charges liées à l’exploitation du projet et la classe 7 rassemble toutes les ventes effectuées au cours des cinq années d’activité. Les comptes de gestion appartiennent au compte de résultat d’une entreprise. Alors, les charges seront constituées par des opérations commerciales dont le but est de faire apparaître les différentes charges dans la classe 6 comme les charges sur achat, sur exploitation financière et exceptionnelle.

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§1 - Le compte des charges

Les charges comprendront les salaires et les autres charges.

A – Les charges salariales prévues pour l’année 1

Ce sont les charges liées aux Ressources Humaines frappées directement par divers retenus sur salaire comme l’IRSA, CNaPS (13%), et OSIE (3%). La répartition des charges sur salaire du personnel du projet est présentée dans le tableau ci-dessous.

Tableau XXII - Les charges salariales fixes pour l’année1 (en Ariary) Charges Charges salariales patronales Salaire CNaPS Osie CNaPS Osie Titres Eff mensuel (Ar) 1% (1.5%) 13% 5% IRSA N.A.P Gérant 1 400 000 52 000 20 000 20 000 308 000 Secrétaire 1 180 000 1800 2700 9 540 165 960 Comptable Boulanger 1 200 000 2 000 3 000 11 200 188 800 confirmé

Aide boulanger 2 300 000 3 000 4 500 17 100 275 400

Responsable 1 100 000 1 000 1 500 5 400 94 600 vente

Agent d’entretien 1 150 000 1 500 2 250 8 550 141 450

Chauffeur Livreurs 2 360 000 3 600 5 400 18 450 332 550

Femme de 2 80 000 800 1 200 4 400 75 600 ménages Gardien 2 100 000 1 000 1 500 5 100 94 900 TOTA L (Ar): 13 1 870 000 14 700 20 250 52 000 20 000 99 750 1 677 260

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Nos charges patronales s’élèvent à Ar 72 000 et les charges sur salaire du personnel à Ar 27 500 au total. Nous remarquons aussi que le salaire mensuel brut du personnel est d’Ar 1 321 930, et l’impôt sur le revenu salarial assimilé s’élève à Ar 78 480. Cette somme est à payer

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auprès du service des impôts du district d’Antsiranana II avant le 15 du mois qui suit.

B - Le salaire prévisionnel sur cinq ans

Tableau XXIII - Le salaire prévisionnel sur 5ans (en Ariary)

Rubrique Eff Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Gérant 1 3 696 000 3 696 000 4 065 600 4 065 600 4 472 160

Secrétaire Comptable 1 1 991 520 1 991 520 2 190 672 2 190 672 2 409 739

Boulanger confirmé 1 2 265 600 2 265 600 2 492 160 2 492 160 2 741 376

Aide boulangers 2 3 304 800 3 304 800 3 635 280 3 635 280 3 998 800

Responsable vente 1 1 135 200 1 135 200 1 240 720 1 240 720 1 364 792

Agent d’entretien 1 1 697 400 1 697 400 1 867 140 1 867 140 2 053 854

Chauffeurs Livreurs 2 3 990 600 3 990 600 4 389 660 4 389 660 4 828 625

Femme de ménages 2 907 200 907 200 997 920 997 920 1 097 712

Gardiens 2 1 138 800 1 138 800 1 138 800 1 138 800 1 138 680

TOTAL (Ar): 13 20 127 120 20 127 120 22 017 952 22 017 952 24 105 738

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le tableau ci-dessus nous présente les salaires prévisionnels du personnel pendant cinq années d’exploitation. Nous envisageons d’augmenter les salaires tous les deux ans. Grâce à une hausse de chiffres d’affaires de l’ordre de 10%, il paraît opportun de motiver le personnel en augmentant son salaire.

§2- Les autres charges

A - Les matières premières

Nous avons vu que les matières premières pour la production de pain sont les suivantes :

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Tableau XXIV - Les matières premières nécessaires

Matière Unité Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Farine Sac de 50 kg 1921,92 2114,11 2325,52 2558, 7 2814,57

Sel kg 534,24 587,66 646,42 711,06 782,16

Levure kg 960 1056 1161,6 1277,76 1405,56

Améliorant kg 960 1056 1261,6 1277,76 1405,56

Source : Notre propre calcul, année 2008

La quantité des matières premières nécessaires à la production de pain augmente au cours des cinq dernières années. Cette situation s’explique par l’accroissement progressif de la demande.

Tableau XXV - Les coûts des matières premières sur 5 années de production

Matières Prix unitaire Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

1 sac de 50 kg 60 000 115 315 200 126 846 720 139 531 392 153 484 531 168 832 980

Sel (kg) 350 186 984 205 682 226 250 248 875 273 763

Levure (kg) 4 900 5 174 400 5 691 840 6 261 024 6 887 126 7 575 839

Améliorant (kg) 7 450 5 174 400 5 691 840 6 261 024 6 887 126 7 575 839 TOTAL (Ar) 125 850 984 138 436 082 152 279 690 167 507 658 184 258 421

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le coût des matières premières est estimé à Ar 125 850 984 pour l’année de démarrage et augmentera de 5% par pour les années qui suivent. Pour le calcul des matières premières, nous avons maximisé les prix unitaires afin de prévenir d’éventuelles hausses de prix.

B - Les fournitures consommables

Les fournitures consommables sont constituées par :

⇒ Les fournitures de ménage (balais, seaux, chiffons..) de valeur annuelle estimée à Ar 100 000 ⇒ Les produits d’entretien (graisse pour machines, huile moteur, détergents, …) de valeur annuelle estimée à Ar 80 000

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C - Les matières et fournitures non stockées

Elles sont composées par : ⇒ L’eau et l’électricité estimées à Ar 3 600 000 par an. ⇒ Les carburants pour véhicules estimés à Ar 12 000 000 par an. ⇒ Les fournitures de bureau estimées à Ar 1 200 000 par an.

D - Les charges externes ⇒ L’entretien de voiture estimé à Ar 1 200 000 par an ⇒ L’assurance estimée à Ar 360 000 par an ⇒ Les diverses charges estimées à Ar 480 000 par an

E - Les charges de structure ⇒ Impôts et taxes Ar 800 000 par an. ⇒ Charges du personnel. Elles sont indiquées dans le tableau XVIII.

F - Les charges financières Elles sont indiquées dans le tableau XXXV, le remboursement des dettes.

J - L’impôt sur le bénéfice de société

Le taux des IBS est de 30% de l’IR positif réalisé. Il est présenté dans le tableau XLI. Pour une meilleure compréhension des calculs, nous allons réaliser un tableau récapitulatif des charges et des prévisions sur 5 ans.

§3 - La prévision sur charges sur 5 ans

Tableau XXVI - Les prévisions sur charges sur 5 ans

Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 125 850 984 138 436 082 152 279 690 167 507 658 184 258 421 Matières premières Matériels 180 000 189 000 200 340 210 357 220 875 consommables Mat et fournit non 16 800 000 17 640 000 18 522 000 19 448 100 20 420 505 stockés 2 040 000 2 142 000 2 249 100 2 361 555 2 479 633 Charges extérieures Charges des 20 127 120 20 127 120 22 017 952 22 017 952 24 105 738 personnelle Impôt et taxe 800 000 800 000 800 000 800 000 800 000 TOTAL 165 798 104 179 334 202 196 069 082 212 345 622 232 285 172 Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

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Au cours de ces cinq années d’activité les charges ne cessent d’augmenter, avec une moyenne annuelle de Ar 16 000 000.

§4 - Le compte des produits

Les produits des activités de notre entreprise sont formés en totalité par les ventes. Nous avons déjà vu le détail dans la rubrique de planning de ventes (cf. tableau XIV). Le tableau ci-dessous récapitule toutes les ventes au cours des cinq premières années d’exercice.

Tableau XXVII - Les prévisions de produits sur 5 ans

Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Vente du pain 323 400 000 355 740 000 391 314 000 430 445 400 473 489 940

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Nous constatons sur ce tableau que la vente du pain ne cesse d’augmenter pendant les cinq années d’exercice.

SECTION III - LES AMORTISSEMENTS ET LE REMBOURSEMENT DES DETTES

§1 - Le calcul de l’amortissement des matériels

Amortissement signifie réduction irréversible répartie sur une période déterminée, du montant porté à certaines pertes du bilan ; C'est alors une charge qui n’entraîne pas de décaissements. Notons que les amortissements se définissent comme la constatation comptable de la perte de valeur (amoindrissement de valeur ou dépréciation) subie par une immobilisation.

Cette dépréciation résulte de l’utilisation de l’immobilisation, de son usure, de sa vétusté et du temps.

63

Il y a 4 types d’amortissement :

⇒ L’amortissement linéaire ou constant ; ⇒ L’amortissement dégressif ; ⇒ L’amortissement fonctionnel ; ⇒ L’amortissement fiscal ; ⇒ L’amortissement dérogatoire.

Mais nous avons choisi d’appliquer le principe de l’amortissement linéaire. Formule de l’amortissement :

m t A = ( VO x t) ou (VO / N)

Amts : Amortissement

VO : Valeur d’acquisition

t : taux d’amortissement et t = 100/N

N : la durée de vie du matériel.

La dotation à l’amortissement pour chaque type d’investissement est enregistrée dans le tableau ci-dessous.

 Amortissement de frais de la constitution.

VO = 200 000 n = 4 ans t = 25%

Tableau XXVIII - L’amortissement de frais de constitution

Années VO Amortissement Cumuls VNC

1 200 000 50 000 50 000 150 000

2 200 000 50 000 100 000 100 000

3 200 000 50 000 150 000 50 000

4 200 000 50 000 200 000 -

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

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Le cumul de l’amortissement est égal à la valeur d’origine, tandis que la valeur nette comptable est égale zéro dès la quatrième année. De ce fait, les frais de constitution sont totalement amortis.

 Amortissement des constructions.

Vo = 27 000 000 n = 12ans t = 100 / 10 = 5%

Tableau XXIX - L’amortissement des constructions

Années VO Amortissement Cumuls VNC

1 27 000 000 1 350 000 1 350 000 25 650 000

2 27 000 000 1 350 000 2 700 000 24 300 000

3 27 000 000 1 350 000 4 050 000 2 950 000

4 27 000 000 1 350 000 5 400 000 21 600 000

5 27 000 000 1 350 000 6 750 000 20 250 000

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

L’amortissement cumulé des constructions est différent de la valeur d’origine à la fin de la cinquième année, tandis que la valeur nette comptable n’est pas égale à zéro. Cela veut dire que la construction ne sera pas amortie en 5ans.

 Amortissement des matériels industriels

Vo = 91 474 700 n = 20 ans t = 100 / 20 = 5%

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Tableau XXX - L’amortissement des matériels industriels

Années VO Amortissement Cumuls VNC

1 91 474 700 4 628 735 4 628 735 87 945 965

2 91 474 700 4 628 735 9 257 470 83 317 230

3 91 474 700 4 628 735 13 886 205 78 688 495

4 91 474 700 4628 735 18 514 940 74 059 760

5 91 474 700 4 628 735 23 143 675 69 431 025

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

L’amortissement cumulé des matériels industriels est différent de la valeur d’origine à la fin de la cinquième année et la valeur nette comptable n’est pas égale à zéro : alors, les matériels industriels ne seront pas totalement amortis dans 5 ans.

 Amortissement des matériels et outillages Vo = 131 000 n = 10 ans t = 10%

Tableau XXXI - L’amortissement des matériels et outillages

Années VO Amortissement Cumuls VNC

1 131 000 13 100 13 100 117 900

2 131 000 13 100 26 200 104 800

3 131 000 13 100 39 400 91 600

4 131 000 13 100 52 500 78 500

5 131 000 13 100 65 600 65 400

Source : Notre propre calcul, année 2008 .

L’amortissement cumulé des matériels et outillages est différent de la valeur d’origine à la fin de la cinquième année et la valeur nette comptable n’est pas égale à zéro : c’est- à dire ; les matériels et outillages ne seront pas totalement amortis en 5 ans.

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 Amortissement des matériels et mobilier de bureau

VO = 550 000 n = 10ans t = 10%

Tableau XXXII - L’amortissement des matériels et mobilier de bureau

Années VO Amortissement Cumuls VNC 1 550 000 55 000 55 000 495 000 2 550 000 55 000 110 000 440 000 3 550 000 55 000 165 000 385 000 4 550 000 55 000 220 000 330 000 5 550 000 55 000 275 000 275 000 Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

L’amortissement cumulé des matériels et mobilier de bureau est différent de la valeur d’origine à la fin de la cinquième année et la valeur nette comptable n’est pas égale à zéro : c’est à dire ; les matériels et les mobiliers de bureau ne seront pas totalement amortis après 5 ans.

 Amortissement d’aménagement et installation

Vo = 700 000 n = 12 ans t = 8%

Tableau XXXIII - L’amortissement d’aménagement et installation

Années VO Amortissement Cumuls VNC 1 700 000 56 000 56 000 644 000 2 700 000 56 000 112 000 588 000 3 700 000 56 000 168 000 532 000 4 700 000 56 000 224 000 476 000 5 700 000 56 000 280 000 420 000

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

L’amortissement cumulé d’aménagement et installation est différent de la valeur d’origine à la fin de la cinquième année et la valeur nette comptable n’est pas égale à zéro. L’aménagement et l’installation ne seront pas totalement amortis au bout de 5 ans.

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 Amortissement du matériel informatique Vo = 1 200 000 n = 4 ans t = 25%

Tableau XXXIV - L’amortissement du matériel informatique

Années VO Amortissement Cumuls VNC

1 1 200 000 300 000 300 000 900 000

2 1 200 000 300 000 600 000 600 000

3 1 200 000 300 000 900 000 300 000

4 1 200 000 300 000 1 200 000 -

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le cumul de l’amortissement des matériels informatiques est égal à la valeur d’origine, et la valeur nette comptable est égale zéro dès la quatrième année ; c’est à dire : les matériels informatiques sont totalement amortis à l’avance.

 Amortissement des matériels de transport

Vo = 12 000 000 n = 10ans t = 10%

Tableau XXXV - L’amortissement du matériel de transport Années VO Amortissement Cumuls VNC 1 12 000 000 1 200 000 1 200 000 10 800 000 2 12 000 000 1 200 000 2 400 000 9 600 000 3 12 000 000 1 200 000 3 600 000 8 400 000 4 12 000 000 1 200 000 4 800 000 7 200 000 5 12 000 000 1 200 000 6 000 000 6 000 000

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

L’amortissement cumulé des matériels de transport est différent de la valeur d’origine à la fin de la cinquième année, et la valeur nette comptable n’est pas égale à zéro ; c’est à dire : les matériels de transport ne seront pas totalement amortis en 5 ans.

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 Amortissement d’extincteu r.

Vo = 800 000 n = 10ans t = 10%

Tableau XXXVI - L’amortissement d’extincteur Années VO Amortissement Cumuls VNC 1 800 000 80 000 80 000 720 000 2 800 000 80 000 160 000 640 000 3 800 000 80 000 240 000 560 000 4 800 000 80 000 320 000 480 000 5 800 000 80 000 400 000 400 000

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

L’amortissement cumulé de l’extincteur est différent de la valeur d’origine à la fin de la cinquième année, et la valeur nette comptable n’est pas égale à zéro ; c’est à dire : l’extincteur ne sera pas totalement amorti dans 5 ans.

 Amortissement de groupe électrogène

Vo = 1 000 000 n = 5ans t = 20%

Tableau XXXVII - L’amortissement de groupe électrogène

Années VO Amortissement Cumuls VNC

1 1 000 000 200 000 200 000 800 000 2 1 000 000 200 000 400 000 600 000 3 1 000 000 200 000 600 000 400 000 4 1 000 000 200 000 800 000 200 000 5 1 000 000 200 000 1 000 000 0 Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le cumul de l’amortissement est égal à la valeur d’origine et la valeur nette comptable est égale à zéro à la cinquième année ; cela nous montre que le groupe électrogène est totalement amorti à la cinquième année.

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A - Présentation des dotations aux amortissements

Tableau XXXVIII - Les dotations aux amortissements pour les cinq années

Rubrique Durée Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Frais de constitution 4 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000

Construction 12 1 350 000 1 350 000 1 350 000 1 350 000 1 350 000

Matériels industriels 20 4 628 735 4 628 735 4 628 735 4 628 735 4 628 735

Matériel et outillage 10 13 100 13 100 13 100 13 100 13 100

MMB 10 55 000 55 000 55 000 55 000 55 000

A et installation 12 56 000 56 000 56 000 56 000 56 000

Matériel informatique 4 300 000 300 000 300 000 300 000 -

Matériel de transport 10 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000

Extincteur 10 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000

Groupe électrogène 5 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000

Total (Ar) : 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 632 835

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Les amortissements ne changent pas au cours des quatre premières années d’exploitation et se fixent à Ar 7 932 835. Nous avons remarqué aussi que le matériel informatique serait amorti dès la quatrième année d’activité. Il est donc envisageable d’acheter de nouveaux matériels informatiques pour maximiser le résultat et rentabiliser les activités.

§2 - Le remboursement des dettes

Pour ce projet, le montant total des investissements est d’Ar 203 189 700, se repartit en apport en capital d’Ar 66 555 700 et en financement à trouver : Ar 136 634 000. Cela signifie donc que nous devrons demander ce montant auprès des institutions financières. Pour cela, nous choisissons la banque BNI-CL, qui applique un taux d’emprunt de 22 % remboursable dans 5ans.

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Le remboursement des dettes sera effectué par annuité constante pour les 5 années d’exercice, dont la formule est la suivante :

1 A = C + i n

On donne : a annuité

C : montant de l’emprunt Ar 136 634 000 i : taux de capitalisation 22 % n : la durée de récupération des capitaux investis 5ans.

Tableau XXXIX - Le remboursement des dettes

Année Capitale Début Intérêt Amortissement Annuité Capital Fin (-1) Cxt (2) C/n (3) C/n + Ci (4) (1) - (3) 1 136 634 000 30 059 480 27 326 800 57 386 280 109 307 200 2 109 307 200 24 047 584 27 326 800 51 374 384 81 980 400 3 81 980 400 18 035 688 27 326 800 45 362 488 54 653 600 4 54 653 600 12 023 792 27 326 800 39 350 592 27 326 800 5 27 326 800 6 011 896 27 326 800 33 338 696 - TOTAL (Ar) : 90 178 440 136 634 000 226 812 440

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le montant à payer chaque année s’élève à Ar 27 326 800 avec Ar 30 059 480 d’intérêts pour la l’année de démarrage. Nous sommes assuré que les emprunts seront remboursés au bout de 5 ans.

§3 - Le bilan d’ouverture

Du point de vue comptable, un état financier dit bilan peut mettre en exergue les origines du fonds d’une entreprise et la façon dont ils ont été utilisés. Ainsi, les éléments du patrimoine à savoir les droits réels, les droits de créances et les enregistrements initiaux de l’entreprise peuvent être synthétisés dans un bilan comme ci-après:

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Tableau XL - Le bilan d’ouverture

Actif Montant (Ar) Passif Montant (Ar) ACTIF NON CIRCULANT CAPITAUX PROPRE INCORPORELLES Frais de constitution 200 000 Capital 66 555 700 CORPORELLES Terrain 15 000 000 PASSIF NON Construction 27 000 000 COURANT

Matériel et outillage 131 000 Emprunt 136 634 000 MMB 550 000 A et installation 700 000 Matériel info 1 200 000 Matériels industriels 92 574 700 Matériel de transports 12 000 000 Extincteur 800 000 Groupe électrogène 1 000 000 ACTIF COURANT Trésorerie 52 034 000 TOTAL (Ar) : 203 189 700 203 189 700

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le montant total du bilan d’ouverture s’élève à Ar 203 189 700.

A - Le fonds de roulement

« Le fonds de roulement est la partie de l’actif circulant, financé par des ressources stables. » 13

13 Mohajy ANDRIANTIANA, cours de finance des entreprises, 3 ème année Gestion, Université de Toamasina, 2005.

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Il y a deux méthodes pour le calculer:

Première méthode : Méthodes par le haut du bilan.

Fonds de roulement = Ressources stables – Emploi stable

Deuxième méthode : Méthodes par le bas du bilan.

Fonds de roulement = Actif circulant – Dettes circulant

Application numérique :

Fonds roulement = (65 305 700 + 124 034 000) – 137 305 700

Fonds de roulement = 52 034 000 Ar

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CHAPITRE II - L’ANALYSE DE RENTABILITE ET L’ETUDE DE FAISABILITE

Dans ce chapitre, nous verrons le compte de résultat par nature, le plan de financement, le bilan prévisionnel, les ratios et la rentabilité du projet.

SECTION I - LE COMPTE DE RESULTAT PAR NATURE

« Le compte de résultat est un état récapitulatif des charges et des produits réalisés par l’entité au cours d’une période considérée » 14 . Donc, à partir de ce compte, le responsable peut prévoir le budget pour les prochains exercices et le diagnostic financier de la Société.

Tableau XLI - Le compte de résultat

Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Prévision de vente 323 400 000 355 740 000 391 314 000 430 445 400 473 489 940 Achats de MP 125 850 984 138 436 082 152 279 690 167 507 658 184 258 421 AF N C 16 800 000 17 640 000 18 522 000 19 448 100 20 420 505 A F C 180 000 189 000 200 340 210 357 220 875 CH, externes 2 040 000 2 142 000 2 249 100 2 361 555 2 479 633 VA 178 529 016 197 332 918 218 062 870 240 917 730 266 110 506 Taxes 180 000 189 000 200 340 210 357 220 875 C H PRS 20 127 120 20 127 120 22 017 952 22 017 952 24 105 738 EBE 158 221 896 177 016 798 195 844 578 218 689 421 241 783 894 DAA 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 632 835 CH FI 30 059 480 24 047 584 18 035 688 12 023 792 6 011 896 CH EXP 0 0 0 0 RI 120 229 581 145 036 379 169 876 055 198 732 794 228 139 163 IBS 36 068 874 43 510 914 50 962 817 59 619 838 68 441 749 RESULTAT NET 84 160 707 101 525 465 118 913 239 139 112 956 159 697 414 Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le résultat ne cesse d’augmenter pendant les cinq années d’exploitation. De même pour la valeur ajoutée, puisqu’ elle est d’Ar 178 529 016 pour l’année 1, elle atteint Ar 266 110 506 à la cinquième année. Cela entraînerait automatiquement une augmentation des produits intérieurs bruts dans la région.

SECTION II - LE PLAN DE FINANCEMENT

14 Plan comptable général 2005, 132-1.

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« Le plan de financement est un document prévisionnel qui récapitule sur plusieurs années, les emplois et les ressources de l’entreprise » 15 Il a pour but de faire apparaître la variation des ressources financières de l’entreprise au cours d’un exercice ou des exercices et les emplois qui ont été faits. Donc, pour en avoir plus de détails, nous présentons dans le tableau ci-après les variations de fonds de roulement à partir des variations de ressources et emplois dans l’entreprise. Considérées comme ressources : l’apport en capital, l’autofinancement, les amortissements, et les emprunts. Les emplois sont les immobilisations sans le fonds de roulement, les imprévus et le remboursement du capital investi.

§1 - La présentation du plan de financement

Tableau XLII - La présentation du plan de financement

Rubrique Montant Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Apport en capital 66 555 700 Bénéfice net 85 577 479 103 614 237 122 922 797 143 863 526 166 575 345

Amortissement 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 632 835 Emprunt BNI CL 136 635 000 A-TOTAL 203 190 700 93 510 314 111 547 072 130 855 632 151 796 361 174 208 180 RESSOURCES Immobilisations incorporelles et corporelles 151 155 700 Remboursement des 27 326 800 27 326 800 27 326 800 27 326 800 27 326 800 dettes B-TOTAL EMPLOIS 151 155 700 27 326 800 27 326 800 27 326 800 27 326 800 27 326 800 C- Variations de fonds 52 035 000 66 183 514 84 220 272 103 528 832 124 469 561 146 881 380 de roulement (A-B)

D- Variations de BFR E- Variation de trésorerie (C-D) 52 035 000 66 183 514 84 220 272 103 528 832 124 469 561 146 881 380 F- Cumul de 52 035 000 118 218 514 202 438 786 305 967 618 430 437 179 577 318 559 trésorerie (E+F)

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

15 Astien E, Analyse comptable et Gestion prévisionnelle, FOUCHER, Paris, 1996, P.164

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Le cumul de trésorerie est d’Ar 118 218 514 au début de l’exploitation. Cette somme ne cesse d’augmenter au cours des cinq années d’activités successives. Cela signifie que nous pourrions renouveler les matériels amortis à la cinquième année de notre activité.

§2 - Le Cash-flow prévisionnel

Le terme cash-flow désigne traditionnellement la rentrée d’argent procurée par des économies réalisées au sein d’une entreprise. En principe, les cash-flows sont générés de manière continue, mais pour simplifier le calcul de rentabilité, on admet qu’ils seront obtenus globalement à la fin de chaque exercice.

Tableau XLIII - Le cash-flow prévisionnel

LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Résultat Net 84 160 707 101 525 465 118 913 239 139 112 956 159 697 414

DAA 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 632 835

Cash-flow 92 093 542 109 458 300 126 846 074 147 045 791 167 330 249

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

D’après ce tableau, nous constatons que les cash-flows ne cessent de croître durant les cinq premières années d’activité. Cette augmentation est environ d’Ar 18 036 000 par an.

SECTION III - LE BILAN PREVISIONNEL ET LES RATIOS DE RENTABILITE

§1 - Le bilan prévisionnel

« Le bilan est une image financière de l’entreprise à une date précise » 16 . Il nous permet de connaître la situation globale sur la situation financière de l’entreprise, notamment les patrimoines du projet. Pour mieux comprendre le bilan, nous présentons dans le tableau ci- après la situation de l’actif et du passif du projet.

16 Voahirana Bakolisoa RAHARIMALALA, cours de comptabilité générale, 1 ère année gestion, Université de Toamasina, 2003

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Tableau XLIV - Le bilan prévisionnel Actif du bilan Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Actif Non courant Frais de constitution 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 Terrain 15 000 000 15 000 000 15 000 000 15 000 000 15 000 000 Construction 27 000 000 27 000 000 27 000 000 27 000 000 27 000 000 Mat, informatique 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 Matériel et outillage 131 000 131 000 131 000 131 000 131 000 Mat de transport 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 Mat industriel 92 574 700 92 574 700 92 574 700 92 574 700 92 574 700 AAI 700 000 700 000 700 000 700 000 700 000 MMB 550 000 550 000 550 000 550 000 550 000 Extincteur 800 000 800 000 800 000 800 000 800 000 Groupe électrogène 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 DAA 7 932 835 15 865 670 23 798 505 31 731 340 39 364 175 Valeur Nette 143 222 865 135 290 030 127 357 195 119 424 360 111 791 525 Actif courant Disponibilité 116 801 742 198 933 242 298 452 516 418 171 506 558 174 955 TOTAL 260 024 607 334 223 272 425 809 711 537 595 866 669 966 480

Passif du bilan

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Capitaux Propres

Capital 66 555 700 66 555 700 66 555 700 66 555 700 66 555 700 Rapport à nouveau 84 160 707 185 686 172 304 599 411 443 712 366 Résultat net 84 160 707 101 525 465 118 913 239 139 112 956 159 697 414 TOTAL (1) 150 716 407 252 241 872 371 155 111 510 268 066 669 965 480 Passif non courant Passif à LMT 109 307 200 81 980 400 54 653 600 27 326 800 - TOTAL (2) 109 307 200 81 980 400 54 653 600 27 326 800 0 TOTAL 260 023 607 334 222 272 425 808 711 537 594 866 669 965 480 Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

D’après ce tableau (actif du bilan), nous constatons que la situation financière de l’entreprise à la banque ne cesse de s’accroître durant les années d’exploitation. Cela veut dire que la situation financière du projet est saine. Le promoteur pourra donc penser à élargir ses activités dans sa région d’implantation.

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Et pour le passif du bilan, nous remarquons que le résultat de l’entreprise ne cesse de progresser pendant les cinq années successives.

§2 - Les ratios de rentabilité

Sur le plan économique, le ratio est le rapport entre deux phénomènes financiers économiques liés par une relation caractéristique. Dans le domaine de l’entreprise, « le ratio est le rapport expressif entre des données caractéristiques de la situation du potentiel de l’activité ou de rendement de la société ». 17 La lecture des ratios permet d’analyser d’une façon expressive la situation financière d’une entreprise, les activités de rendement, le choix d’opération à appliquer dans l’entreprise (banquier, créancier).

Tableau XLV - Les éléments nécessaires pour calculer les ratios Libelle Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Capital 66 555 700 66 555 700 66 555 700 66 555 700 66 555 700 Résultat net 84 160 707 101 525 465 118 913 239 139 112 956 159 697 414 Report à nouveau 0 84 160 707 185 686 172 304 599 411 443 712 366

Capitaux propres 150 716 407 252 241 872 371 155 111 510 268 066 669 965 480 Dettes 109 307 200 81 980 400 54 653 600 27 326 800 0 Capital permanent 260 023 607 334 222 272 425 808 711 537 594 866 669 965 480 Immobilisation nette 143 222 865 135 290 030 127 357 195 119 424 360 111 791 525 Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Nous allons présenter dans un tableau ci-après les différents ratios.

 Ratio d’autonomie financière: Ce ratio doit être supérieur à 0,5 et permet d’apprécier la capacité de l’entreprise à contracter de nouveaux emprunts.

Capitaux propres RAF = Capitaux permanents

17 Nirisoa Lala José RANDRIANAIVO, Cours de Gestion financière, 3 ème année gestion, Université de Toamasina, 2004

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Tableau XLVI - Le ratio d’autonomie financière

Années Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Capitaux propres 150 716 407 252 241 872 371 155 111 510 268 066 669 965 480

Capitaux permanant 260 023 607 334 222 272 425 808 711 537 594 866 669 965 480

Ratio d'autonomie financière 0,6 0,8 0,9 0,9 1,0

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le ratio est supérieur à 0,50 dès la première année ; cela signifie que l’entreprise jouit d’une autonomie financière et dispose d’une possibilité complémentaire de fonctionnement par emprunt.

 Le ratio de financement des immobilisations :

Capitaux permanents RFI = Immobilisations nettes

Tableau XLVII - Le ratio de financement des immobilisations

Années Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Capitaux permanant 260 023 607 334 222 272 425 808 711 537 594 866 669 965 480

Immobilisation nette 143 222 865 135 290 030 127 357 195 119 424 360 111 791 525

Ratio de financement des immobilisations 1,8 2,5 3,3 4,5 6,0

Source : Notre propre calcul, novembre 2008. Si le ratio de financement des immobilisations est supérieur à 1, dès la première année, donc l’entreprise peut financer ses propres immobilisations.

 Le ratio d’endettement :

Dettes à LMT RELT = Capitaux permanents

79

Tableau XLVIII - Le ratio d’endettement

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Dettes à LTM 109 307 200 81 980 400 54 653 600 27 326 800 -

Capitaux permanant 260 023 607 334 222 272 425 808 711 537 594 866 669 965 480

Ratios d’endettement 0,42 0,25 0,13 0,05 0

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Nous remarquons que les endettements seront soldés à partir de la quatrième année d’exploitation ; et cela veut dire que notre projet est rentable et viable à long terme et jouirait d’une autonomie financière.

A - La rentabilité

Pour qu’un projet soit rentable, le seuil de sa rentabilité commerciale doit être supérieur à 10 % et le rendement de ses activités supérieur à 20 %. Formules et interprétations 18 :

Tableau XLIX - Les éléments nécessaires pour le calcul de rentabilité

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

CA 323 400 000 355 740 000 391 314 000 430 445 400 473 489 940

RN 84 160 707 101 525 465 118 913 239 139 112 956 159 697 414

CP 260 023 607 334 222 272 425 808 711 537 594 866 669 965 480

CAF 92 093 542 109 458 300 126 846 074 147 045 791 167 330 249

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Nous trouvons dans le tableau ci-après les calculs de rentabilité du projet:

18 José Lala Nirisoa RANDRIANAIVO, Cours de Gestion financière, 3 ème année gestion, Université de Toamasina, 2004

80

a) La rentabilité de rendement propre

Capacité d’autofinancement RDRP = Capitaux permanents

Tableau L - La rentabilité de rendement propre

CAF 92 093 542 109 458 300 126 846 074 147 045 791 167 330 249

CP 260 023 607 334 222 272 425 808 711 537 594 866 669 965 480

Taux de 35% 33% 30% 27% 25% rendement propre

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Nous pouvons affirmer que notre projet est rentable, avec un taux de rendement propre toujours supérieur à 20 % au cours des cinq années d’exploitation.

b) La rentabilité commerciale

Résultat net RC =

Chiffre d’affaires

Tableau LI - La rentabilité commerciale

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Résultat net 84 160 707 101 525 465 118 913 239 139 112 956 159 697 414

Chiffre d’affaires 323 400 000 355 740 000 391 314 000 430 445 400 473 489 940

Rentabilité commerciale 26% 29% 30% 32% 34%

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Nous constatons que le projet est rentable sur le plan commercial car le rapport entre le résultat net et le chiffre d’affaire est toujours largement supérieur à 20% au cours des cinq années d’exploitation.

81

c) La rentabilité des capitaux investis

Bénéfice net RCI = Capitaux permanents

Tableau LII - La rentabilité des capitaux investis

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Résultat net 84 160 707 101 525 465 118 913 239 139 112 956 159 697 414

CP 260 023 607 334 222 272 425 808 711 537 594 866 669 965 480

Rentabilité de capitaux investis 32% 30% 28% 26% 24%

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Le projet est rentable sur le rendement des capitaux investis car les résultats sont toujours supérieurs à 20% depuis la première année d’exploitation jusqu a la cinquième année d’exploitation.

82

CHAPITRE III - L’EVALUATION DU PROJET

Dans ce chapitre, nous passons à l’évaluation successive du projet sur les plans économique, financier, social et environnemental.

SECTION I - L’EVALUATION ECONOMIQUE

Ce type d’évaluation nécessite une bonne connaissance de la structure économique du pays et des modalités d’intégration du projet dans cette structure. La valeur ajoutée générée par chaque entreprise forme le Produit Intérieur Brut (PIB). Elle exprime l’apport spécifique de l’activité économique nationale et est fournie par les éléments qui constituent la comptabilité nationale. Le PIB permet de mesurer et d’apprécier les revenus attribués aux différents facteurs de la production tels que les impôts, les salaires, la rémunération sur des capitaux ainsi que le taux de croissance économique du pays. Ainsi, pour obtenir les ratios de rentabilité économique, il est jugé important de connaître en premier lieu les éléments qui suivent.

SECTION II - L’EVALUATION FINANCIERE

§1- Les outils d’évaluation du projet

A - La valeur actualisée nette (VAN)

Elle est aussi appelée bénéfice actualisé, la VAN est la méthode la plus utilisée et la plus connue, permettant de savoir si un projet est rentable. La VAN peut être positif ou négatif si le projet n’est pas rentable. Elle permet aussi de comparer le montant de l’investissement avec celui des ressources ou cash-flow obtenus pendant la durée de vie du projet, au cours de laquelle les recettes et les dépenses sont ramenées à leur valeur actuelle. Elle s’obtient par la différence entre la somme des cash-flows actualisés et la dépense initiale.

83

D’où la formule:

VAN = Σ CF (1 + i) -n –C

Avec CF : Cash-flows: I : taux d’emprunt (22 % dans les banques primaires) n : durée de la récupération des capitaux investis. C : montant d’investissement.

Tableau LIII - La présentation du calcul de la VAN

Année Cash Flow (1,22)-n CF (1,22)-n

1 92 093 542 0,8 73 674 833

2 111 547 072 0,6 66 928 243

3 130 855 632 0,5 65 427 816

4 151 796 361 0,4 60 718 544

5 174 208 180 0,3 52 262 454

Total 319 011 891

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Donc, VAN = 319 011 891– 203 189 700

VAN = 115 822 191 Ar

On obtient une valeur actuelle nette qui est largement positive. Cela signifie que la rentabilité de l’investissement est aussi positive. Le projet génère un bénéfice certain. Ce résultat nous permet alors de dire que le projet est viable à long terme et rentable.

B - Le taux de rentabilité interne

Le taux de rentabilité interne est le taux d’actualisation qui rentabilise les capitaux engagés par l’entreprise. C’est aussi le taux d’actualisation par lequel la somme des cash- flow actualisés annule le montant de l’investissement.

84

Dans cette méthode, la formulation du taux de rentabilité interne se définit comme suit :

ΣΣΣ Cash-flow (1+ i) –n - I = 0

En d’autres termes, le taux de rentabilité interne (TRI) est le taux d’actualisation qui a la propriété d’annuler la valeur actuelle nette (VAN) de manière à établir une stricte égalité entre le montant (au besoin actualisé à ce taux) des capitaux investis et la valeur (actualisée elle aussi au même taux) des flux des revenus. Le calcul se présente ainsi par la formule ci- après :

ΣΣΣ Cash-flow (1+i) –n – (I) = VAN = 0

Alors on a

Tableau LIV - La présentation du calcul de TRI

Périodes Cash flow Cash flow (1,50) -n Cash flow (1,505) -n

1 93 510 314 62 340 209 62 133 099

2 111 547 072 49 576 476 49 247 612

3 130 855 632 38 772 039 38 386 889

4 151 796 361 29 984 466 29 587 983

5 174 208 180 22 940 995 22 562 439

ΣΣΣCash flow (1+i) -n 203 614 186 201 918 022

Investissement (I) 203 189 700 203 189 700

VAN 424 486 -1 271 678

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

Posons par :

- VAN 1 : 424 486

- VAN 2 : -1 271 678

- t 1 : 50%

- t 2 : 50,5%

On sait que plus le coût du capital augmente, plus la VAN tend vers zéro.

85

t1 = 50% VAN 1 = 424 486 TRI = ? VAN= 0

t2 =50,5% VAN 2 = -1 271 678

Le taux se situe entre 50% et 50,5% puisque la VAN est positive dans le premier et négative dans le second.

Pour calculer le taux de rentabilité interne, nous effectuons une interpolation linéaire par la relation suivante :

Formule :

VAN2 – VAN TRI = t2 – (t2 – t1) x VAN2 – VAN1

Application Numérique : - 1 271 678 – 0 TRI = 0,505 – (0,505 – 0,50) x

- 1 271 678 – 424 486

TRI =0,505 x (0,74973757) = 0,5025

TRI = 50,25 %

Nous avons un TRI égale à 50,25%, qui indique le taux d’actualisation maximum que notre projet peut supporter. Le taux est ici largement supérieur au taux d’actualisation nécessaire qui est égal à 22%. Donc, le projet dispose d’une marge de sécurité de 28,25 % pour l’emprunteur. Cette marge de sécurité permet alors à l’entreprise de régler ses dettes et se souscrire à d’autres prêts financiers.

86

C - L’indice de profitabilité

« L’indice de profitabilité est le résultat du rapport entre la somme des cash-flows actualisés et la somme des capitaux investis » 19 .

L’indice de profitabilité mesure le profit induit par un Ariary de capital investi supérieur à 1. Par cette méthode, nous calculons le quotient, le total des cash- flow actualisés à un taux déterminé et la dépense correspondant à l’investissement.

Formule :

∑ CF 1( + t ) − n IP = C

Applications numériques :

320145309 IP = 203189700

IP = 1.57

D’après ce résultat, nous constatons que l’indice de profitabilité est supérieur à 1. Donc la rentabilité est aussi supérieure au taux de capitalisation. Cela veut dire que Ar 1,00 investi rapporte Ar 0,57 environ. En conclusion, quels que soient les critères utilisés pour apprécier la rentabilité de ce projet, l’investissement se présente rentable. Donc, en faisant la synthèse de toutes ces méthodes, nous pouvons affirmer d’une manière certaine que le projet est rentable et acceptable.

D - Le délai de récupération des capitaux investis

Le délai de récupération des capitaux investis est défini par le temps au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est égal au montant du capital investi.

19 Mohajy ANDRIANTIANA, Cours politique financières, 3 ème année gestion, université de Toamasina, 2005

87

Pour connaître la capacité de récupération des capitaux investis, nous la calculons à l’aide des cash-flows.

Tableau LV - La présentation de calcul de DRCI

Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Cash flow 92 093 542 111 547 072 130 855 632 151 796 361 174 208 180

Cash flow actualisé 73 674 833 66 928 243 65 427 816 60 718 544 52 262 454

Cumul du cash flow actualisé 73 674 833 140 603 077 206 030 893 266 749 437 319 011 891

Investissement 151 155 700

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

D’après ce tableau, les capitaux investis seront récupérés entre la deuxième et la troisième année d’exploitation.

140 603 077 151 155 700 206 030 893 cumul des CF actualisés

2 d 3 années

151155700 −140603077 10552623 d = = 2 ⇒ + 2 = 206030893 −1420603077 63703816

d = 17,2

0,17 x 12 mois= 2,04 mois

0,04 x 30 = 1 jours

DRCI = 2 ans 2 mois 1 jours

Pour le cas de notre projet, les capitaux investis seraient récupérés entre la première année et la deuxième année d’exploitation, soit plus exactement 2 ans 2 mois et 1 jours. Donc, les capitaux investis seraient récupérés exactement en date du 01 mars de l’année 3

88

E - Le seuil de rentabilité (SR)

« C’est le seuil par lequel l’entreprise n’atteint ni bénéfice ni perte. Il détermine le volume d’activités à partir duquel l’entreprise a couvert l’ensemble des charges de la période » 20 Le SR est obtenue par la formule ci-dessous.

SR = CF x CA / M / CV

Avec :

SR : Seuil de rentabilité

CF : Charges Fixes

CA/M/CV : Chiffre d’affaire sur marge sur coût variable

Le coût variable appelé aussi charge variable varie en fonction du volume d’activités d’une entreprise.

Les charges fixes sont les charges dont le montant reste constant quel que soit le niveau d’activité de l’entreprise.

Le tableau qui suit, nous montre l’évolution du seuil de rentabilité pour les 5 années d’exploitation.

20 Vololonirina RAVELOSON, cours C.A.E, 3 è m e année gestion, l’Université de Toamasina, 2004.

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Tableau LVI - Le Seuil de rentabilité.

Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

CA 323 400 000 355 740 000 391 314 000 430 445 400 473 489 940

Coût Variable 125 850 984 138 436 082 152 279 690 167 507 658 184 258 421 Achat MP AFC 180 000 189 000 200 340 210 357 220 875

AFNC 16 800 000 17 640 000 18 522 000 19 448 100 20 420 505

CH EXT 2 040 000 2 142 000 2 249 100 2 361 555 2 479 633

TOTAL CV 144 870 984 158 407 082 173 251 130 189 527 670 207 379 434

MSCV 178 529 016 197 332 918 218 062 870 240 917 730 266 110 506

Coût Fixe

Impôt et Taxe 800 000 880 000 968 000 1 064 800 1 171 280

CH Pers 20 127 120 20 127 120 22 017 952 22 017 952 24 105 738

DAA 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 932 835 7 632 835

CH Fin 30 059 480 24 047 584 18 035 688 12 023 792 6 011 896

Total CF 58 919 435 52 987 539 48 954 475 43 039 379 38 921 749

SR 106 730 803 95 522 771 87 848 846 76 898 046 69 253 397

Source : Notre propre calcul, novembre 2008.

D’après ce tableau, nous constatons qu’à la première année, il faudrait réaliser Ar 106 730 803 de CA pour couvrir la totalité des charges sans faire ni perte ni bénéfice, et il est de même pour les quatre prochaines années.

§2 - Les critères d’évaluation du projet

A - La pertinence

Au cours de l’analyse de la situation financière du projet, nous constatons que le projet est rentable et viable à long terme. Donc, il aurait des impacts directs sur la vie de la population de la région de DIANA, notamment dans la commune d’Anivorano-Nord, sur le plan social et sur le plan économique.

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C - L’efficacité du projet

Notre projet est efficace car les objectifs seront atteints sans réduire les moyens utilisés tels que les matériels informatiques, les matériels et mobiliers de bureau au cours des cinq années d’exploitation. Cela veut dire que ce projet n’utilisera d’autres matériels que ceux prévus au démarrage de l’activité. Donc, le projet est efficace et produit l’effet attendu pour la population dans la zone d’implantation.

D - L’efficience du projet

A la première année, les matériels utilisés sont tous neufs. Après un an d’utilisation quotidienne, ces matériels sont amortis à 20 % de leur valeur d’origine. Donc, il y a une diminution de la valeur des matériels utilisés. Et si nous regardons le chiffre d’affaires mobilisé au cours des cinq années d’activité, nous aurons remarqué que le chiffre d’affaires ne cesse d’augmenter pendant cette même période. Alors, notre projet est efficient.

E - La durée de vie du projet

Comme il est démontré dans le calcul de la Valeur Actuelle Nette (VAN) du projet, nous constatons qu’elle est largement positive et s’élève à Ar 115 822 191 ; Ceci signifie que la rentabilité de l’investissement est positive et le projet génère un bénéfice certain. Ce résultat nous permettrait de dire que le projet serait viable à long terme et rentable.

F - L’impact du projet

L’analyse à l’aide des outils d’évaluation nous amène à constater que le projet est rentable et viable à long terme. Donc, la rentabilité de ce projet entraîne logiquement un développement dans la zone d’exploitation surtout dans le domaine économique et sur le plan social. La mise en place du présent projet engendrerait certainement la création d’emplois pour les jeunes et diminuerait le taux de chômage dans la commune.

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SECTION III - L’EVALUATION SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE

§1 - L’évaluation sociale

Selon l’enquête menée sur ce projet, nous réalisons que c’est un vecteur de développement tant économique et financier que social. Nous avons une approche sociale qui envisage l’embauche des jeunes de la région, et en particulier ceux de notre fokontany car il est fort probable de trouver dans le fokontany d’Anivorano-Nord autant de main d’œuvre qu’il nous en faudra. Précisons qu’au sein du fokontany, le taux de chômage est très élevé.

§2 - L’évaluation environnementale

Tout projet est lié à un environnement de base où l’implantation aura lieu. Pourtant, les implantations des unités de fabrication et transformation de n’importe quelle taille créent toujours des effets néfastes aux entourages. Pour notre cas, nous essayerons de les réduire le maximum possible. ⇒ Concernant le dégagement des fumées de boulangerie, nous opterons pour l’utilisation de matériels entièrement électriques qui n’utilisent pas de gasoil comme un four rotatif. ⇒ Sur le lieu d’emplacement de la boulangerie, nous aménagerons nos locaux de manière à atténuer la propagation de sons nuisibles. ⇒ Pour réduire la pollution, nous prévoyons des évacuations des eaux usées dans un égout et la mise en place de fosses sceptiques.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Malgré le nombre de boulangeries dans le district d’Antsiranana I, les besoins des consommateurs en matière du pain ne cesse de s’accroître, l’offre reste toujours supérieure à la demande. Cette situation est due non seulement à la hausse du prix du riz mais aussi au changement de comportement alimentaire des malgaches. En effet, ce projet de création de boulangerie est élaboré dans le but de résoudre le problème de non satisfaction de la population en matière de qualité et quantité de pain distribué dans la commune Anivorano-Nord. Nos études ont abouti à la conception d’un dossier de projet de réalisation d’une unité de production dans la commune d’Anivorano- Nord, ce qui répond bien à la politique de développement définie par l’Etat. Ce projet consiste à produire journalièrement du pain dans le but de satisfaire les besoins des consommateurs. Le contenu de cet ouvrage essaie de nous démontrer la faisabilité et la rentabilité du projet tant en matière financière qu’aux impacts socio-économiques dans la commune. La description du projet est basée sur l’étude fondamentale telle que l’étude technique traitant tous les moyens de production et la capacité de production. La production envisagée est classée dans ses aspects qualitatifs et quantitatifs. L’étude organisationnelle est orientée sur l’organisation interne de l’entreprise. Pour avoir un arrangement bien défini et sérieux, il faut déterminer aussi bien les responsabilités du personnel que leurs attributions. L’étude financière est la partie la plus importante .Cette étude évoque les détails des volets financiers ; elle nous présente les investissements nécessaires, les valeurs de crédit établi dans un plan de financement ainsi que le tableau de remboursement des dettes, le coût de financement, et le compte de résultat prévisionnel pour les cinq années activité. On constate que notre résultat est toujours bénéfique et ne cessent de s’accroître. Ce projet donc la capacité de liquider ses dettes

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car l’évaluation du projet, l’évaluation financière nous montre que l’entreprise est solvable. Ensuite, l’évaluation économique présente les avantages générés par ce projet telle que la contribue au développement de notre commune notamment de la région, grâce au versement des recettes fiscales, (TVA, IBS,….) à la caisse de l’Etat L’évaluation des impacts sociaux répond exactement aux attentes des populations consommatrices par la particularité de la qualité et la fraîcheur des produits. La création d’emploi générée par ce projet est déjà une lutte contre l’insécurité dans la commune. La méthodologie de planification stratégique de ce projet nous a permis de fixer clairement le choix stratégique avant d’élaborer le plan d’action. Si la présente initiative se concrétise, l’extension de l’activité dans d’autres endroits pourrait être envisagée. Notre souhait est d’élargir nos activités vers la pâtisserie et la biscuiterie, secteurs encore peu développés.

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BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIQUE I -OUVRAGES GENERAUX. o BAUGERD Fabien, Gestion et création d’entreprise, FAUCHER, Paris, 1999, 240 pages. o BREYTON Chantal, Techniques commerciales, collection par Bernard EPPAILLY, Paris, 1986, 230 pages. o E Astien, Analyse comptable et Gestion prévisionnel, FOUCHER, Paris, 1996, 164 pages. o EMILE Pujol, la comptabilité, NATHAN, Paris, 1992, 130 pages. o GELLINIER Octave, stratégie de l’entreprise et motivation des hommes, HOMMES et TECHNIQUES, Paris, 1996, 311 pages . o DON Helbriegel, Slocum, RICHARD Woodman, Management des organisations, 1ère édition, USA, 2002, 406 Page. o KOTLER Philip, le Marketing, la mise en pratique de décision, USA, 1974, 425 pages. o KOTLER Philip, marketing en introduction, edition (PHI) New Jersey, USA, 1987, 595 pages. o F Ferreira, C Kreiss, Lacroix C, FOUCHER, Paris, 1999, 223 pages. o LANGLOIS, Trlearun comptabilité, FOUCHER, Paris, 1984, 210 pages o R.Leurion, M Scaramuzza, Economie, FOUCHER, Paris, 1993, 128 pages.

II - COURS THEORIQUES. o ANDRIANTIANA Mohajy, cours environnement économique

d’entreprise, 2 è m e année Gestion , université de Toamasina, 2004. o ANDRIANTIANA Mohajy, cours de finance de l’entreprises, 3 è m e année

Gestion , université de Toamasina, 2005. o ANDRIANTIANA Mohajy, cours de politique financière, 4 è m e année

Gestion , Université de Toamasina, 2005. o RAHARIMALALA Bakolisoa Voahirana, cours de comptabilité général,

1 è m e année Gestion , université de Toamasina, 2003.

o RANDRIANAIVO José Lala Nirisoa, cours de gestion financière, 2 è m e

année Gestion , université de Toamasina, 2004. o RAVELOSON Vololonirina, cours comptabilité analytique

d’exploitation, 2 è m e année Gestion , université de Toamasina, 2004. o ROGER Martial, cours marketing, 3 è m e année en commerce/G.E.A.I, université de Toamasina, 2005. III- AUTRES SUPPORTS. o Plan comptable général 2005, 132-1. o www.bongadr.fr .

ANNEXES

ANNEXES ANNEXE I

Source : www.bongadr.fr

Source : www.bongadr.fr

ANNEXE II

Source : www.bongadr.fr

Source : www.bongadr.fr

LISTE DES TABLEAUX, GRAPHES, SCHEMAS

TABLEAUX

TABLEAU I – LA POPULATION DANS LA COMMUNE D’ANIVORANO-NORD ...... 18 TABLEAU II - L’ÉVOLUTION DE LA POPULATION DE 2005 À 2008 ...... 19 TABLEAU III - LES DOCUMENTS NÉCESSAIRES À LA CONSTITUTION D’UNE ENTREPRISE INDIVIDUELLE ...... 27 TABLEAU IV - LES TYPES DU MARCHÉ ...... 29 TABLEAU V - L’OFFRE SUR LE MARCHÉ ...... 32 TABLEAU VI - LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ ...... 34 TABLEAU VII – LA PART DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE ...... 34 TABLEAU VIII - LA VARIATION DE LA CONSOMMATION ...... 34 TABLEAU IX - LES FORCES ET FAIBLESSES DES CONCURRENTS ...... 37 TABLEAU X - LES LISTES DES MATÉRIELS D’EXPLOITATION ...... 45 TABLEAU XI - LES INTRANTS POUR 50KG DE FARINE ...... 49 TABLEAU XII - LA PRODUCTION DE LA PREMIÈRE ANNÉE ...... 52 TABLEAU XIII - LE PLANNING DE PRODUCTION PENDANT 5 ANS ...... 52 TABLEAU XIV - LE CHIFFRE D’AFFAIRES PRÉVISIONNEL DE LA PREMIÈRE ANNÉE...... 53 TABLEAU XV - LE CHIFFRE D’AFFAIRES PRÉVISIONNEL SUR 5ANS...... 53 TABLEAU XVI - LE CALENDRIER D’ACTIVITÉ ...... 59 TABLEAU XVII - LE MATÉRIEL DE BOULANGERIE...... 56 TABLEAU XVIII - LES MATÉRIELS ET OUTILLAGES ...... 56 TABLEAU XIX - LE MATÉRIEL ET MOBILIER DE BUREAU ...... 57 TABLEAU XX - LA RÉCAPITULATION DES INVESTISSEMENTS ...... 58 TABLEAU XXI - LA RÉCAPITULATION DES IMMOBILISATIONS ET INVESTISSEMENTS...... 59 TABLEAU XXII - LES CHARGES SALARIALES FIXES POUR L’ANNÉE1 (EN ARIARY) ...... 60 TABLEAU XXIII - LE SALAIRE PRÉVISIONNEL SUR 5ANS (EN ARIARY) ...... 61 TABLEAU XXIV - LES MATIÈRES PREMIÈRES NÉCESSAIRES ...... 62 TABLEAU XXV - LES COÛTS DES MATIÈRES PREMIÈRES SUR 5 ANNÉES DE PRODUCTION62 TABLEAU XXVI - LES PRÉVISIONS SUR CHARGES SUR 5 ANS ...... 63 TABLEAU XXVII - LES PRÉVISIONS DE PRODUITS SUR 5 ANS ...... 64 TABLEAU XXVIII - L’AMORTISSEMENT DE FRAIS DE CONSTITUTION ...... 65 TABLEAU XXIX - L’AMORTISSEMENT DES CONSTRUCTIONS ...... 66 TABLEAU XXX - L’AMORTISSEMENT DES MATÉRIELS INDUSTRIELS ...... 67 TABLEAU XXXI - L’AMORTISSEMENT DES MATÉRIELS ET OUTILLAGES ...... 67 TABLEAU XXXII - L’AMORTISSEMENT DES MATÉRIELS ET MOBILIER DE BUREAU ...... 68 TABLEAU XXXIII - L’AMORTISSEMENT D’AMÉNAGEMENT ET INSTALLATION ...... 68 TABLEAU XXXIV - L’AMORTISSEMENT DU MATÉRIEL INFORMATIQUE ...... 69 TABLEAU XXXV - L’AMORTISSEMENT DU MATÉRIEL DE TRANSPORT ...... 69 TABLEAU XXXVI - L’AMORTISSEMENT D’EXTINCTEUR ...... 69 TABLEAU XXXVII - L’AMORTISSEMENT DE GROUPE ÉLECTROGÈNE ...... 70 TABLEAU XXXVIII - LES DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS POUR LES CINQ ANNÉES .. 70 TABLEAU XXXIX - LE REMBOURSEMENT DES DETTES ...... 72 TABLEAU XL - LE BILAN D’OUVERTURE ...... 73 TABLEAU XLI - LE COMPTE DE RÉSULTAT ...... 75 TABLEAU XLII - LA PRÉSENTATION DU PLAN DE FINANCEMENT ...... 76 TABLEAU XLIII - LE CASH-FLOW PRÉVISIONNEL...... 77 TABLEAU XLIV - LE BILAN PRÉVISIONNEL ...... 78 TABLEAU XLV - LES ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES POUR CALCULER LES RATIOS ...... 79 TABLEAU XLVI - LE RATIO D’AUTONOMIE FINANCIÈRE ...... 79 TABLEAU XLVII - LE RATIO DE FINANCEMENT DES IMMOBILISATIONS ...... 80 TABLEAU XLVIII - LE RATIO D’ENDETTEMENT ...... 80 TABLEAU XLIX - LES ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES POUR LE CALCUL DE RENTABILITÉ ...... 81 TABLEAU L - LA RENTABILITÉ DE RENDEMENT PROPRE ...... 82 TABLEAU LI - LA RENTABILITÉ COMMERCIALE ...... 82 TABLEAU LII - LA RENTABILITÉ DES CAPITAUX INVESTIS ...... 83 TABLEAU LIII - LA PRÉSENTATION DU CALCUL DE LA VAN ...... 85 TABLEAU LIV - LA PRÉSENTATION DU CALCUL DE TRI ...... 86

TABLEAU LV - LA PRÉSENTATION DE CALCUL DE DRCI ...... 89 TABLEAU LVI - LE SEUIL DE RENTABILITÉ...... 91 GRAPHES Graphe I- La part du marché…………………………………..….…………………….………29 Graphe II - L’évolution du chiffre d’affaires sur 5 ans…………….…………………………..45

SCHEMAS

TABLE DES MATIERES SOMMAIRE ...... 2 REMERCIEMENTS ...... 3 A TOUS LES MIENS ...... 4 LISTE DES ABREVIATIONS, DES SIGLES ET ACRONYMES ...... 5 GLOSSAIRE ...... 6 INTRODUCTION ...... 7 CHAPITRE I - LA PRESENTATION DU PROJET ...... 12 SECTION I - L’APERCU GLOBAL DE LA ZONE D’ETUDE ...... 12 §2 - Le climat ...... 17 §3 - La structure démographique de la population ...... 17 A - L’origine du peuplement ...... 17 B - Une population concentrée le long de la RN 6 ...... 18 C - L’évolution de la population ...... 18 §4 - Les activités économiques et sociales de la commune ...... 19 A – L’agriculture et l’élevage ...... 19 B – Les services sociaux et sanitaires ...... 19 C- Les infrastructures routières et commerciales ...... 20 a) Des routes en mauvais état ...... 20 b) Un marché potentiel ...... 20 §5 - L’analyse de l’environnement économique ...... 21 A - La définition de l’environnement ...... 21 B - L’environnement économique ...... 21 SECTION II - L’IDENTIFICATION DU PROJET ...... 21 §1 - La boulangerie et son cadre institutionnel ...... 21 A - Les règles du métier du boulanger ...... 22 B - L’historique du pain ...... 22 C - La présentation de pain...... 23 D - Les apports nutritionnels ...... 23 SECTION III - LES CARACTERISTIQUES DU PROJET ...... 23 §1 - Le but et l’objectif du projet ...... 23 A- Le but ...... 23 B - L’objectif ...... 23 C - Les intérêts du projet ...... 25 §2- Les activités du projet ...... 25 §3 - Le contexte juridique ...... 25 CHAPITRE II - L’ETUDE DU MARCHE CIBLE ...... 28 SECTION I - LA DESCRIPTION DU MARCHE ...... 28 §1- Les structures du marché ...... 28 A - Le monopole et l’oligopole ...... 28 B - Les typologies du marché ...... 29 §2 - La présentation du marché cible ...... 29 A - L’opportunité du marché ...... 31 B - La situation actuelle du marché ...... 31 SECTION II - L’ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE ...... 31 §1 - L’analyse de l’offre ...... 31 A - Le produit à offrir ...... 32 B - La clientèle ...... 32 §2 - L’analyse de la demande ...... 32 A - Les besoins des consommateurs ...... 33 B - L’estimation de la demande ...... 33 C – La variation de la consommation ...... 34 §3 - La part du marché ...... 35

SECTION III - L’ANALYSE DE LA CONCURRENCE, LA STRATEGIE ET POLITIQUE MARKETING À ADAPTER...... 36 §1 - L’analyse de la concurrence ...... 36 A - Les catégories des concurrents ...... 36 a) Les concurrents directs ...... 36 b) Les concurrents indirects ...... 36 B - Les forces et les faiblesses des concurrents ...... 37 C - L’analyse de la Force, Faiblesse, Opportunité, Menace ...... 38 a) Force...... 38 b) Faiblesse ...... 38 c) Opportunité ...... 39 d) Menace ...... 39 §2 - Les stratégies et les politiques de marketing à adopter ...... 39 A - Les stratégies de commercialisation ...... 39 a) La stratégie PULL ...... 40 b) La stratégie PUSH ...... 40 c) La stratégie de pénétration ...... 40 §3 - Le marketing mix ...... 40 A - Le produit ...... 41 B - Le prix ...... 41 C - La distribution ...... 42 D - La communication ...... 42 CHAPITRE III - LA CONDUITE DU PROJET ...... 44 SECTION I - LE TECHNIQUE DE PRODUCTION ...... 44 §1 - Les moyens de production ...... 44 A - Les moyens matériels ...... 44 a) Le bâtiment d’exploitation ...... 44 b) Les matériaux d’exploitation ...... 44 B - Les moyens financiers ...... 45 C - Les moyens humains ...... 46 §2 - La technique de fabrication du pain ...... 48 A - Les matières premières utilisées ...... 48 §3 - Le type de composition de la production ...... 49 §4 - Les processus de fabrication du pain ...... 49 SECTION II - LA CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE ET LES ASPECTS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS ...... 52 §1 - La capacité de production envisagée ...... 52 A - La production envisagée et évolution du chiffre d’affaires ...... 52 a) La production envisagée ...... 52 b) L’évolution du chiffre d’affaires ...... 53 §2 - Aspects qualitatifs et quantitatifs ...... 54 A - Aspects qualitatifs ...... 54 B - Aspects quantitatifs ...... 54 SECTION III - L’ETUDE ORGANISATIONNELLE ...... 55 §1 La structure organisationnelle...... 55 A - L’utilité de l’organigramme ...... 55 B - L’organigramme envisagé ...... 55 §3 - Le chronogramme des travaux et d’activité ...... 59 A - La préparation et la mise en œuvre ...... 59 B - Le calendrier de réalisation ...... 59 CHAPITRE I - LE COUT DES INVESTISSEMENTS ET LE COMPTE DE GESTION ...... 55

SECTION I - LE COUT DES INVESTISSEMENTS ...... 55 §1 - Les immobilisations ...... 55 A - Les immobilisations incorporelles ...... 55 B - Les immobilisations corporelles ...... 55 C - L’investissement des immobilisations ...... 58 a) Récapitulation des immobilisations et investissements ...... 59 SECTION II - LE COMPTE DE GESTION ...... 59 §1 - Le compte des charges ...... 60 A – Les charges salariales prévues pour l’année 1 ...... 60 B - Le salaire prévisionnel sur cinq ans ...... 61 §2- Les autres charges ...... 61 A - Les matières premières ...... 61 B - Les fournitures consommables ...... 62 Les fournitures consommables sont constituées par : ...... 62 C - Les matières et fournitures non stockées ...... 62 D - Les charges externes ...... 63 E - Les charges de structure...... 63 F - Les charges financières ...... 63 J - L’impôt sur le bénéfice de société ...... 63 §3 - La prévision sur charges sur 5 ans ...... 63 §4 - Le compte des produits ...... 63 SECTION III - LES AMORTISSEMENTS ET LE REMBOURSEMENT DES DETTES . 64 §1 - Le calcul de l’amortissement des matériels ...... 64 A - Présentation des dotations aux amortissements ...... 70 §2 - Le remboursement des dettes ...... 71 §3 - Le bilan d’ouverture ...... 72 A - Le fonds de roulement ...... 73 CHAPITRE II - L’ANALYSE DE RENTABILITE ET L’ETUDE DE FAISABILITE ...... 75 SECTION I - LE COMPTE DE RESULTAT PAR NATURE ...... 75 SECTION II - LE PLAN DE FINANCEMENT ...... 75 §1 - La présentation du plan de financement ...... 76 Tableau XLII - La présentation du plan de financement ...... 76 §2 - Le Cash-flow prévisionnel ...... 77 SECTION III - LE BILAN PREVISIONNEL ET LES RATIOS DE RENTABILITE ...... 77 §1 - Le bilan prévisionnel ...... 77 §2 - Les ratios de rentabilité ...... 79 A - La rentabilité ...... 81 a) La rentabilité de rendement propre ...... 82 b) La rentabilité commerciale ...... 82 c) La rentabilité des capitaux investis ...... 82 CHAPITRE III - L’EVALUATION DU PROJET ...... 84 SECTION I - L’EVALUATION ECONOMIQUE ...... 84 SECTION II - L’EVALUATION FINANCIERE ...... 84 §1- Les outils d’évaluation du projet ...... 84 A - La valeur actualisée nette (VAN) ...... 84 B - Le taux de rentabilité interne ...... 85 C - L’indice de profitabilité ...... 88 D - Le délai de récupération des capitaux investis ...... 88 E - Le seuil de rentabilité (SR) ...... 90 §2 - Les critères d’évaluation du projet ...... 91 A - La pertinence ...... 91 C - L’efficacité du projet ...... 91 D - L’efficience du projet ...... 92 E - La durée de vie du projet ...... 92

F - L’impact du projet ...... 92 SECTION III - L’EVALUATION SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE ...... 93 §1 - L’évaluation sociale ...... 93 §2 - L’évaluation environnementale ...... 93 CONCLUSION GÉNÉRALE ...... 92 BIBLIOGRAPHIQUE ...... 95 ANNEXES ...... 98 LISTE DES TABLEAUX, GRAPHES, SCHEMAS ...... 100 TABLE DES MATIERES ...... 102