Limagrain Ingrédients Dossier de demande d’autorisation environnementale unique – Etude d'Impact St-Ignat (63)

11 décembre 2019

Référence R005-1615000JCA-V05

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Fiche contrôle qualité

Intitulé de l'étude Dossier de demande d’autorisation environnementale unique – Etude d'Impact Destinataire du Limagrain Ingrédients document

Site St-Ignat (63)

Interlocuteurs Eric LECLERC Adresse Zone agro industrielle BP20 – 63720 / SAINT-IGNAT Email [email protected] Téléphone/Mobile 04 73 63 44 06 / 06 76 73 25 34

Numéro de projet 1615000 Date 11 Décembre 2019 Superviseur Eric VEDEL [email protected] Responsable étude Alice BOUVIER [email protected] Rédactrice Julie CAMMAN [email protected]

Coordonnées

Tauw - Agence de Lyon Siège social – Agence de Dijon 120 avenue Jean Jaurès Parc tertiaire de Mirande 69 007 Lyon 14 D Rue Pierre de Coubertin Téléphone : 04 37 65 15 55 21000 Dijon Téléphone : 03 80 68 01 33 Email : [email protected] Fax : 03 80 68 01 44 Email : [email protected] Tauw France est membre de Tauw Group bv – www.tauw.com Représentant légal : Mr. Eric MARTIN

Gestion des révisions

Version Date Statut Pages Annexes

01 10 juin 2019 Création du document 115 - 02 12 juillet 2019 Reprise commentaires client 118 - 03 16 Juillet 2019 Modification des surfaces des bâtiments du projet 118 - 04 22 Octobre 2019 Reprise compléments DREAL 133 - 05 11 Décembre 2019 Reprise compléments DREAL/DDT 139 - Référencement du modèle de rapport : DS 88 21-11-11

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Table des matières

1 Introduction ...... 11 Contexte général de l’étude ...... 11 Contexte réglementaire ...... 11 Contenu de la demande d’autorisation environnementale ...... 12 Présentation de l’équipe de travail ...... 14 2 Présentation du projet ...... 15 Localisation géographique du projet ...... 15 Délimitation des aires d’étude ...... 16 Emprise cadastrale ...... 16 Etat et historique du site ...... 17 Etat actuel du site ...... 17 Historique ...... 17 Scénario de référence et évolution probable du terrain en l’absence de mise en œuvre du projet 18 Présentation du porteur du projet...... 19 Présentation du projet ...... 20 Bâtiments existants ...... 21 Air ...... 21 Bruit ...... 21 Déchets ...... 22 Eau ...... 24 3 Description de l’environnement ...... 28 Milieu physique ...... 28 Géomorphologie, topographie ...... 28 Contexte géologique ...... 28 Contexte pédologique ...... 29 Eaux souterraines ...... 29 Eaux superficielles ...... 30 Contexte hydraulique au droit du site ...... 31 Risques naturels et technologiques ...... 32 Qualité de l’air ...... 38

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Contexte climatique ...... 40 Milieu naturel ...... 42 Zones naturelles remarquables ...... 42 Synthèse des enjeux Flore et habitats naturels sur le site d’étude ...... 45 Lors des passage sur site du 19/12/2018 et du 05/04/2018, cinq habitats ont été recensés sur l’aire d’étude immédiate (cf. Tableau 3-1)...... 45 Enjeux ornithologiques locaux ...... 47 Enjeux potentiels locaux de conservation des autres groupes faunistiques ...... 47 Synthèse des enjeux écologiques potentiels identifiés ...... 49 Zone(s) humide(s) ...... 49 Dans le cadre de ce levé de doutes sur la présence potentielle de zones humides sur le site du projet, des investigations ont été réalisées le 19/12/2018...... 49 Milieu humain ...... 50 Population : répartition et évolution ...... 50 Habitat ...... 50 Activité(s) économique(s) ...... 51 Lieux sensibles ...... 52 Urbanisme et propriété foncière ...... 54 Servitudes et réseaux divers ...... 55 Infrastructures de transport ...... 55 Ambiance sonore ...... 58 Tourisme ...... 59 Patrimoine culturel et analyse paysagère ...... 59 Contexte paysager, structure et entités paysagères ...... 59 Paysages institutionnalisés, sites patrimoniaux remarquables et monuments historiques, archéologie préventive ...... 62 Enjeux de visibilité ...... 62 4 Solutions de substitution et raisons du choix du site ...... 63 5 Qualifications des impacts ...... 65 Impact sur le milieu physique ...... 65 Impacts sur la topographie du site ...... 65 Impacts sur les sols ...... 65 Impacts sur les eaux souterraines ...... 66 Impacts sur les eaux superficielles ...... 67

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Impacts sur les risques naturels et technologiques ...... 69 Loi sur l’eau ...... 71 Impacts sur la qualité de l’air ...... 71 Impacts sur le climat ...... 74 Impact sur le milieu naturel ...... 77 Impacts directs sur la flore et la végétation ...... 77 Impacts directs sur les espèces faunistiques ...... 78 Destruction/ dégradation d’habitats d’espèces ou d’espèces faunistiques ...... 79 Risques de pollution du milieu naturel ...... 79 Impact sonore ...... 79 Impact sur les corridors écologiques ...... 80 Impact sur les ZNIEFF et les entités naturelles protégées ...... 80 Impact sur le milieu humain ...... 80 Impact socio-économique ...... 80 Impact sur le tourisme et le patrimoine culturel ...... 81 Impact sonore ...... 81 Impact sur le trafic ...... 84 Impact sur l’urbanisme ...... 84 Impact sur la santé ...... 84 Air ...... 84 Bruit ...... 85 Déchets ...... 86 Eau ...... 87 Effets d’optique ...... 88 Champs électriques, magnétiques et électromagnétiques ...... 88 Impact sur patrimoine culturel et le paysage...... 88 Perceptions éloignées du projet ...... 88 Perceptions rapprochées du projet ...... 88 Impact sur le patrimoine et les espaces protégés ...... 92 Aperçu de l’évolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet 92 6 Incidences négatives notables – vulnérabilité à des risques d’accidents ou des catastrophes majeures 94 7 Projets voisins en cours d’instruction – effets cumulés ...... 95

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8 Qualification des mesures ...... 97 Mesures en faveur du milieu physique...... 97 Sol et géologie ...... 97 Eaux superficielles et eaux souterraines ...... 97 Mesures en faveur du milieu humain et de la santé...... 99 Gestion des déchets ...... 99 Sécurité du personnel, des usagers et des habitats ...... 99 Mesures en faveur du milieu naturel ...... 101 Mesures en faveur du paysage et du patrimoine ...... 109 Synthèse des mesures et des coûts associés ...... 110 9 Evaluation des incidences Natura 2000 ...... 115 Le réseau Natura 2000 ...... 115 Contenu de l’évaluation des incidences ...... 115 Evaluation des incidences du projet...... 116 Présentation des sites Natura 2000 concernés ...... 116 ZPS n° FR8312013 « Val d'allier Saint Yorre- »...... 116 ZSC n° FR8301032 « Zones alluviales de la confluence Dore-Allier » ...... 118 Analyse des effets du projet sur les sites Natura 2000 concernés ...... 119 10 Compatibilité du projet avec le SDAGE, le SAGE et le PGRI, et mesures compensatoires ...... 120 Compatibilité du projet avec le SDAGE, le SAGE et le PGRI ...... 120 Présentation du SDAGE Loire-Bretagne ...... 120 Orientations du SDAGE Loire-Bretagne ...... 120 Compatibilité des aménagements prévus avec le SDAGE ...... 121 SAGE Allier Aval ...... 123 Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) 2016-2021 ...... 123 Mesures correctrices ou compensatoires envisagées ...... 124 11 Meilleures Techniques Disponibles (MTD) ...... 126 Introduction ...... 126 Document de référence ...... 127 Mise en œuvre des MTD sur le site Limagrain Ingrédients ...... 127 12 Analyse des méthodes utilisées ...... 132 ...... 132 • Géologie et topographie ...... 132

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• Hydrogéologie et captages AEP ...... 132 • Hydraulique et hydrographie ...... 132 • Risques naturels ...... 132 • Risques technologiques et industriels ...... 132 • Climatologie ...... 132 ...... 132 ...... 132 Données socio-économiques ...... 133 Activités humaines ...... 133 Urbanisme et propriété foncière ...... 133 Accessibilité ...... 133 Qualité de l’air ...... 133 ...... 133 13 Conclusion ...... 134 14 Glossaire ...... 135 15 Sources et bibliographie ...... 138

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Tableaux Tableau 1-1 Pièces constituves du dossier ...... 13 Tableau 2-1 Récapitulatif de la gestion des déchets sur les bâtiments existants (2018) - source : Limagrain Ingrédients ...... 23 Tableau 2-2 Volume d’eau annuel utilisé par les différents ateliers (source : Limagrain Ingrédients - 04/2019) 24 Tableau 2-3 Synthèse des volumes à stocker et des ouvrages à employer (source : Tauw France) ...... 25 Tableau 2-4 Volume d’eau annuel rejeté par les différents ateliers (source : Limagrain Ingrédients 04/2019) 27 Tableau 3-1 Rafale maximale de vent (Rm en km/h) et nombre moyen de jours avec des rafales supérieures à 100,8 km/h (Source : www.infoclimat.fr et www.lameteo.org) ...... 36 Tableau 3-2 Nombre de jour d’orage (Nk) - (Source : www.lameteo.org) ...... 36 Tableau 3-3 Zones d’inventaires ZNIEFF et ZICO présentes dans un rayon de 5 km autour du site (Source : Tauw France) ...... 43 Tableau 3-4 Synthèse des enjeux flore-habitats sur l'AEI (source : Tauw France) ...... 46 Tableau 3-5 Synthèse des enjeux ornithologique locaux de conservation liés aux habitats ...... 47 Tableau 3-6 Synthèse des enjeux écologiques globaux présents sur l'AEI (source : Tauw France) ...... 49 Tableau 3-7 Postes salariés par secteur d'activité au 31 décembre 2015 (Source : INSEE) ...... 51 Tableau 5-1 Caractéristiques des points de mesures de bruit ...... 83 Tableau 5-2 Niveaux de bruits – Mesures de mars 2019 ...... 83 Tableau 5-3 Evolution probable de l'aire d’étude immédiate en l'absence de projet ...... 93 Tableau 8-1 Tableau de synthèse des impacts et des mesures ...... 110 Tableau 9-1 Espèces inscrites à l'Annexe I régulièrement présentes dans la ZPS (source : document d’objectifs du site FR 831 2013 « Vak d’Allier : St Yorre / Joze) ...... 117 Tableau 9-2 : Habitats prioritaires de la ZSC ...... 118 Tableau 9-3 incidences probables du projet sur la population du site Natura 2000 ...... 119

Figures Figure 2-1 Localisation du site (Source : Géoportail ; extrait de la carte IGN) ...... 15 Figure 2-2 Emprise cadastrale de la zone d’étude (Source : Géoportail ; extrait de la carte IGN) ...... 17 Figure 2-3 Organisation du groupe LIMAGRAIN - source : Limagrain Ingrédients ...... 19 Figure 2-4 Contexte hydrographique autour de la zone d’étude et (source Géoportail) ...... 26 Figure 2-5 Diagramme présentant le système d’évacuation des eaux usées (source :Limagrain) ...... 26 Figure 3-1 Extrait de la carte géologique de la zone d’étude (source : BRGM) ...... 29 Figure 3-2 Contexte hydrographique autour de la zone d’étude (source Géoportail) ...... 30 Figure 3-3 Réseau hydrographique en aval des rejets du site (source : Géoportail) ...... 31 Figure 3-4 Contexte hydraulique (Source Géoportail) ...... 32 Figure 3-5 Communes à risque identifié de feu de forêt (en vert) dans le département du Puy-de-Dôme - sans échelle- (source : Géorisques) ...... 34 Figure 3-6 Nombre de tornades recensées par département (Source : Kéraunos) ...... 35 Figure 3-7 Densité de foudroiement (Ng) en France (Source : météorage) ...... 37

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L’association Atmo -Rhône-Alpes assure une surveillance de la qualité de l'air sur le territoire à partir d’un réseau de stations de mesure (fixe ou mobile), mais comme le montre la carte en Figure 3-8, il n’y a pas de station de mesure à proximité du site d’implantation du projet...... 38 Figure 3-9 Carte d’exposition de la population en 2017 – particules PM10 (moyenne annuelle) (Source : Atmo Auvergne-Rhône-Alpes) ...... 39 Figure 3-10 Stations de mesure de la qualité de l’air (Source : Atmo Auvergne-Rhône-Alpes) ...... 39 Figure 3-11 Orientation, fréquence et vitesse des vents- 1971-2000 de la station météo de Clermont Ferrand (Source : Météo France) ...... 41 Figure 3-12 Habitats recensés sur l'aire d'étude immédiate (Source : Tauw France) ...... 45 Figure 3-13 Synthèse des enjeux de conservation flore-habitats significatifs sur l'AEI (Source : Tauw France) 46 Figure 3-14 Synthèse des enjeux de conservation de la faune sur l'AEI (source : Tauw France) ...... 48 Figure 3-15 Constructions présentes dans le secteur (Source : Géoportail) ...... 50 Figure 3-16 Répartition de la population de 15 à 64 ans par type d’activité en 2015 – Saint-Ignat (Source : INSEE, RP2015) ...... 51 Figure 3-17 Carte des composantes agricoles locales (Source : Géoportail) ...... 52 Figure 3-18 PLUi de Limagne d’Ennezat– extrait du plan de zonage au droit du projet ...... 55 Figure 4-1 Photo-montage du projet non retenu JAURON 1000 ...... 64 Figure 5-1 Courbes d’isoconcentration PM10 – Moyenne annuelle - échelle 1/25 000 - (Source : Tauw France-29/04/2019) ...... 72 Figure 5-2 Courbes d’isoconcentration PM10 – Maximum journalier - échelle 1/25 000 - (source : Tauw France-29/04/2019) ...... 73 Figure 5-3 Exposition des populations aux risques climatiques en 2015 (Source : Ministère de la Transition écologique et solidaire) ...... 75 Figure 5-4 Evolution des populations exposées aux risques climatiques entre 2005 et 2014 (Source : GEOIDD) 76 Figure 5-5 Niveaux d’expositions des cartes de bruit stratégique (Source : ARS Rhône-Alpes) ...... 86 Figure 5-6 Insertion paysagère de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients – Vue XXX (Source : Atelier d'Architecture Jean Monjaux) ...... 89 Figure 5-7 Insertion paysagère de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients – Vue XXX (Source : Atelier d'Architecture Jean Monjaux) ...... 90 Figure 5-8 Insertion paysagère de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients – Vue XXX (Source : Atelier d'Architecture Jean Monjaux) ...... 90 Figure 5-9 Photomontage de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients - Insertion relativement éloignée (Source : Limagrain Ingrédients) ...... 91 Figure 5-10 Photomontage de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients - Insertion proche (Source : Limagrain Ingrédients) ...... 91 Figure 7-1 Effets cumulés – projet de ferme éolienne des anciens marais – localisation ...... 96 Figure 8-1 Localisation des mesures en faveur du milieu naturel ...... 103 Figure 8-2 Modalités du suivi écologique et technique sur la période 2020-2030 ...... 104 Figure 8-3 Localisation des mesures en faveur du paysage et du patrimoine ...... 109

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1 Introduction

Contexte général de l’étude La société LIMAGRAIN INGREDIENTS exploite un site de transformation de céréales sur le complexe agro- industriel de Ennezat / St-Ignat (63).

Adresse : Lieu-dit « Les Chassignolles » - Zone agro-industrielle - 63720 St Ignat Numéro ICPE : 0056.00422

LIMAGRAIN INGREDIENTS projette de créer une nouvelle unité de minoterie qui permettra de fabriquer de la farine de blé en remplacement des unités existantes actuellement sur les sites de et . Ce nouveau site relèvera du régime de l’autorisation au titre des ICPE et nécessitera le dépôt d’un dossier de demande d’autorisation environnementale. Tauw France a été mandaté par la société Limagrain pour l’élaboration du Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale Unique indispensable à la réalisation du projet.

L’autorisation, demandée en une seule fois et délivrée par le préfet de département, inclut l’ensemble des prescriptions des différentes législations applicables, et relevant des différents codes : • code de l’environnement : autorisation au titre des ICPE ou des IOTA, autorisation spéciale au titre de la législation des réserves naturelles nationales ou des réserves naturelles de Corse, autorisation spéciale au titre de la législation des sites classés, dérogations à l’interdiction d’atteinte aux espèces et habitats protégés, agrément pour l’utilisation d’OGM, agrément des installations de traitement des déchets, déclaration IOTA, enregistrement et déclaration ICPE, autorisation pour l'émission de gaz à effet de serre ; • code forestier : autorisation de défrichement ; • code de l’énergie : autorisation d’exploiter les installations de production d'électricité ; • code des transports, code de la défense et code du patrimoine : autorisation pour l’établissement d’éoliennes.

Contexte réglementaire La demande d’autorisation environnementale répond aux articles du Code de l’environnement : • R.181-13 pour les pièces communes ; • R.181-14 pour l’étude d’incidence environnementale ; • D.181-15-1 pour les aspects loi sur l’eau et les milieux aquatiques ; • D.181-15 pour les aspects ICPE

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Contenu de la demande d’autorisation environnementale Conformément à l’article R.181-13 et suivants, la demande d'autorisation environnementale comprend les éléments communs suivants :

Pièces générales : • La dénomination ou raison sociale du pétitionnaire, sa forme juridique, son numéro de SIRET, l'adresse de son siège social ainsi que la qualité du signataire de la demande ; • Capacité technique et financière de l’exploitant ; • La localisation du projet ainsi qu'un plan de situation du projet à l'échelle 1/25 000 indiquant son emplacement ; • La justification de la maîtrise foncière du terrain de projet ; • Une description du projet, ainsi que l'indication de la ou des rubriques des nomenclatures dont le projet relève; • Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du dossier° ; • Une note de présentation non technique ;

Etude d’évaluation environnementale • Description de l’état actuel du site sur lequel le projet doit être réalisé et de son environnement ; • Evaluation des incidences du projet sur les sites Natura 2000. • Incidences directes et indirectes, temporaires et permanentes du projet sur l’environnement ; • Raisons pour lesquelles le projet a été retenu par mi différentes alternatives • Mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser les effets négatifs notables du projet sur l'environnement et la santé ; • Mesures de suivi ; • Compatibilité du projet avec le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ou Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) ; • Conditions de remise en état du site après exploitation ; • Avis du propriétaire du terrain et du maire sur l’état dans lequel devra être remis le site lors de l’arrêt définitif de l’installation (D.181-15-2.I 11°) ; • Résumé non technique (intégré à la note de présentation non technique en pièces générales)..

Etude de dangers et son résumé non technique • Une évaluation des risques compte tenu de l'état des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l'environnement de l'installation ; • la nature et l'organisation des moyens de secours dont le demandeur dispose ou dont il s'est assuré le concours en vue de combattre les effets d'un éventuel sinistre un résumé non technique explicitant la probabilité, la cinétique et les zones d'effets des accidents potentiels, ainsi qu'une cartographie des zones de risques significatifs (intégré à la note de présentation non technique en pièces générales).

La demande sera donc constituée des pièces suivantes :

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Tableau 1-1 Pièces constituves du dossier

Tome Intitulé

1 Pièces générales : présentation de la demande, note de présentation non technique, présentation du projet, situation règlementaire 2 Etude d’incidence environnementale 3 Etude de dangers 4 Résumé non technique des impact sur l’environnement et de l’étude de dangers 5 Annexes y compris les éléments graphiques , plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du dossier

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Présentation de l’équipe de travail

Le Tableau ci-dessous présente l’équipe ayant réalisé la présente étude d’impact, avec ses annexes.

BUREAUX D’ÉTUDES DOMAINES DE COMPÉTENCES

TAUW France Montage global du dossier d’étude d’impact sur Tél : 04 37 65 15 55 l’environnement Contacts : • Eric VEDEL, Chefs de Projets, Diagnostic écologique (habitat/faune/flore) spécialisé en risques industriels • Alice BOUVIER, Chef de projets, spécialisée en études Gestion des eaux pluviales d’impact ;

• Anthony GUERARD, Chef de projets, spécialisé en écologie ; • Julie CAMMAN, Ingénieure d’études, spécialisée en sites et sols pollués, gestion des eaux pluviales et études d’impact ; • Guillaume DUQUESNE, chef de projets, spécialisée en gestion des eaux pluviales • Marie-Laure BONNEFOY, Ingénieure écologue. SOCOTEC Mesures de concentrations en polluants dans les Tél : 04 73 44 27 00 rejets atmosphériques Contacts : • COQUARD Clément, chargé d’affaires ; Etude d’impact acoustique • Romain GERANTON

CERES Solutions, maître d’œuvre Conception, réalisation du projet Tél : 01.80.87.48.32 Contacts : • Nicolas PETIT ; • Antoine VAYSSE

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2 Présentation du projet

Localisation géographique du projet Le projet de moulin dénommé « NZA 1000 » se situe dans le département du Puy-de-Dôme (63), au sud- ouest du centre-bourg de la commune de Saint-Ignat, en bordure de la limite avec la commune d’Ennezat (voir Figure 2-1).

Le site global est localisé : • à environ 3,8 km au sud-ouest du centre-bourg de Saint-Ignat, et 1,7 km à l’ouest du centre-bourg de Champeyroux ; • à environ 2,1 km nord du centre-bourg d’Ennezat ; • à environ 2,4 km à l’est du centre-bourg de ; • les premières habitations sont à environ 740 m au sud.

Dans un contexte plus large, il est situé : • environ 7 km à l’est de ; • à environ 17 km au nord-est de Clermont-Ferrand ; • à environ 16 km au nord-est de l’aéroport de Clermont-Ferrand ;

Le projet sera implanté sur un terrain d’environ 44 000 m² et entrainera une imperméabilisation des terrains de 15 600 m² (bâtiments et voiries). Ce terrain est mitoyen avec le site d’implantation actuel de la maïserie (voir détail en Figure 2-2) Le projet comprendra un parking de 1000 m² couvert par des ombrières photovoltaïques.

Figure 2-1 Localisation du site (Source : Géoportail ; extrait de la carte IGN)

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Délimitation des aires d’étude Quatre aires d’étude sont définies pour la réalisation de l’étude d’impact : • une aire d'étude « immédiate » (AEI) correspondant à l’aire d'emprise du projet ; • une aire d'étude « rapprochée » (AER), correspondant à l’aire du projet et ses environs immédiats (rayon de 300 m) pour l’analyse des impacts directs et indirects sur la faune et flore ; • une aire d’étude « éloignée » (AEE), élargie à la commune et aux communes limitrophes pour l'étude de l'environnement du site (milieu physique, milieu humain et milieu paysager). En effet, les impacts du projet sur les milieux physiques (sol, eau souterraine et superficielle, ressource en eau, air, etc.), humains (activités et loisirs, patrimoine culturel, etc.) et paysagers (visuels, patrimonial…) doivent être appréciés à l’échelle de la commune, et étendus aux communes limitrophes. Compte tenu de la nature du projet, un rayon de 3 km aux alentours du site a été retenu en première approche ; • une aire d’étude « du contexte écologique » (AEC), il s’agit d’un périmètre de 10 km autour de l’AEI qui permettra l’analyse des espaces naturels et de leurs enjeux fonctionnels en relation avec la zone du projet.

Il est à noter que le périmètre IED présente dans le rapport d’Etude de Dangers) correspond à l’AEI, c’est-à- dire l’ensemble du site.

Emprise cadastrale

Emprise parcellaire avec Commune Emprise parcellaire actuelle Lieux-dits extension Saint-Ignat Section YP Section YP Chassignolles parcelles N°30, 31, 32, 33, 34 parcelles N°26, 27, 28, 30, 31, 32, 33, 34

L’emprise cadastrale du projet est présentée en Figure 2-2.

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Figure 2-2 Emprise cadastrale de la zone d’étude (Source : Géoportail ; extrait de la carte IGN)

Etat et historique du site

Etat actuel du site Actuellement, la société Limagrain Ingrédients exploite un site de transformation de céréales au sein du complexe agro-industriel situé au Lieu-dit « Les Chassignolles », à Saint Ignat. Les différentes unités présentes sur le site sont la maïserie et l’unité d’extrusion.

LIMAGRAIN INGREDIENTS projette de créer une nouvelle unité de minoterie qui permettra de fabriquer de la farine de blé en remplacement des unités existantes actuellement sur les site de Bouzel et Gerzat. L’emprise du site sera agrandie pour les besoin du projet d’extension avec l’acquisition de la parcelle n°28 qui appartient à Riom communauté et d’une partie des actuelles parcelles N°26 (propriété de Mme Yvonne Moulin) et 27 (propriété de la société coopérative agricole Limagrain).

Une voie ferrée utilisée pour le transport de marchandises est située en bordure du terrain mitoyen à la zone d’étude, exploité par Limagrain.

Historique Les dates clés de la société LIMAGRAIN INGREDIENTS sont reprises ci-après : 1966 : Création de MAÏCENTRE par la Coopérative Limagrain. L’activité est la collecte et le séchage du maïs. 1982 : Construction de la maïserie pour transformer le maïs collecté. 1989 : L'activité se scinde en deux :

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La partie séchage et stockage reste chez Maïcentre, la partie fabrication et marketing devient M.C. Technologies 1991 : Création du Centre de Recherche et développement ULICE (unité de laboratoire pour la valorisation des céréales) 1992 : Achats de SAPA et DAFA par le groupe LIMAGRAIN SAPA est spécialisé dans la distribution d’ingrédients et d’additifs alimentaires et de matières premières pharmaceutiques DAFA dispose d’une unité de fabrication d’ingrédients destinés au domaine céréalier 1993 : Démarrage de l'activité de deuxième transformation : fabrication d'un produit intermédiaire pour l'industrie des biscuits apéritifs : le Extrusion. 1994 : Fusion de SAPA et DAFA 1999 : Fusion entre NICKERSON (recherche et commercialisation de semences de grandes cultures) et SAPA DAFA 2002 : Création de Limagrain Céréales Ingrédients par rapprochement des sociétés M.C. Technologies, NICKERSON (activité ingrédients) SAPA DAFA et la société ULICE qui devient le centre de Recherche et Développement de L.C.I. 2004 : Achat de la société Westhove ( fabrication de farine fonctionnelle ) 2006 : Mise en place de la ligne Biolice ( fabrication de billette bio dégradable ) 2012 : Déplacement de la ligne Biolice sur le site de Dafa à Riom 2019 : Achat de la société Unicorn au Pays Bas

La Fiche BASIAS de l’industrie Limagrain acte le début de l’activité de fabrication de produits amylacés en 1970.

Scénario de référence et évolution probable du terrain en l’absence de mise en œuvre du projet L’analyse de l’évolution probable du terrain en absence de la mise en œuvre du projet provient de deux composantes : • la nature du terrain d’accueil ; • la possibilité d’installation d’autres projets ou d’autres usages.

 Nature du terrain d’accueil La majeure partie du site est la propriété de Limagrain (parcelle 33) et est entretenue par la firme, qui veille à ce que le terrain ne se transforme pas en zone enfrichée. Le projet empiètera sur une partie d’un champ agricole en exploitation appartenant actuellement à Mme MOULIN mais qui va être vendue à Limagrain avant le commencement des travaux.

 Possibilité d’installation d’autres projets Le site est actuellement localisé au sein d’un complexe agro-industriel avec activité en bordure d’une industrie de fabrication de farine à partir de maïs (maïserie) et extrusion. Il est situé en zone destinées aux activités de toutes natures, et notamment aux industries susceptibles d’engendrer des nuisances ou des pollutions importantes (zone AUj au Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune de Saint-Ignat en vigueur depuis le 10/10/2007). Ce zonage interdit tout construction à usage d’hébergement collectif, d’habitation, à l’exception de celles liées à la direction et au gardiennage des établissements à condition d’être intégré au bâtiment.

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Etant donné le zonage du PLUi et la présence en bordure de la société Limagrain, peu de projets à vocation autre qu’industrielle peuvent être envisagés au droit de l’AEI.

Présentation du porteur du projet

Limagrain Ingrédients est une filiale de LIMAGRAIN, groupe coopératif international créé et dirigé par des agriculteurs français. Créateur et producteur de variétés végétales, Limagrain commercialise des semences de grandes cultures, des semences potagères et des produits céréaliers.

Depuis la Coopérative maison-mère, Limagrain se déploie en combinant deux dimensions : locale et internationale. Pour poursuivre cet effort de développement au plus près des marchés, les activités semences, regroupées sous la société Vilmorin et Cie, ont été introduites en Bourse à partir de 1993 afin de diversifier les sources de financement.

Le groupe Limagrain est organisé en Business Units (BU), afin de privilégier la proximité avec ses différents marchés, très segmentés en termes de produits comme de territoires.

Figure 2-3 Organisation du groupe LIMAGRAIN - source : Limagrain Ingrédients

Le groupe Limagrain est le 4eme semencier mondial qui compte actuellement :, • Un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros ; • 10 000 salariés dans le monde ; • Des filiales dans 56 pays. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe Limagrain s’établit à 1119 M€, en progression de 12 %. L’excédent opérationnel progresse de 29 %, à 129 M€.

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Le résultat net consolidé du groupe s’établit à 52 M€. Les capacités financières du groupe lui permettent de faire face à ses responsabilités en matière d’environnement, sécurité et hygiène industrielle. L’établissement s’appuie sur le responsable Sécurité et Environnement de l’usine Limagrain Semences d’Ennezat.

Présentation du projet

Pour rappel, Limagrain Ingrédients projette de créer une nouvelle unité de minoterie qui permettra de fabriquer de la farine de blé en remplacement des unités existantes actuellement sur les site de Bouzel et Gerzat. Les installations projetées comprendront : • L’approvisionnement par camions de 30 tonnes ; • Le stockage de différents blés (matières premières, dites « blés sales ») en silos verticaux d’une capacité d’environ 2000 m3, • Le mouillage du blé et tri mécanique des « issues », • Le stockage intermédiaire des « blés propres » en silos verticaux d’une capacité d’environ 1000 m3, • L’assemblage de plusieurs blés et farines, • Le broyage en appareil à cylindres et séparation des différentes farines selon le diagramme de mouture, • Le stockage des farines (produits finis) en silos verticaux d’une capacité d’environ 3000 m3, • Le conditionnement d’une partie des farines en sacs de 25 kg ; • Le magasin de stockage des farines en sacs (sur palettes) d’une surface de 1400 m² ; • L’expédition par camions en vrac ou conditionnés en sacs de 25 kg.

Le projet comprendra la création de : • Une nouvelle unité sera abritée dans 2 bâtiments reliés par une passerelle technique ; • Un bâtiment administratif ; • Un poste d’agréage (contrôle des produits réceptionnés) ; • 50 places de parking de Véhicules Légers (VL) ; • 12 places et 6 places (réparties sur 2 parkings) de parking de Poids Lourds (PL) ; • 12 223 m2 de surface imperméabilisée (bâtiments + voiries + parkings) ; • 60 035 m2 d’espaces verts et talus zones filtrantes.

Les minoteries ont pour tâche de transformer les céréales en farines de qualité moyennant un taux d'extraction aussi élevé que possible. Les produits secondaires (son, farines basses et remoulage) sont récupérés par l'industrie des aliments pour le bétail ou par l'agriculture.

Les installations sont réparties sur 2 bâtiments éloignés d’environ 22 mètres et reliés par une passerelle technique pour le transfert de matières entre les 2 blocs : • Le premier bâtiment (B1) est dédiée à la manipulation des blés dits « sales » et abrite les installations de réceptions des blés, de nettoyage et d’expédition des sons et remoulages ; • Le deuxième bâtiment (B2) dit « blés propres » comprend les installations du moulin, de conditionnement, de stockage et d’expédition des farines.

La superficie prévue des nouveaux bâtiments est de 3 464 m2.

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Le parking des véhicules légers sera couvert par une ombrière photovoltaïque d’une emprise au sol de 1 190 m².

Le projet est présenté en détail dans la pièce « R004-1615000EVE-V01 ».

Bâtiments existants

Air Les principaux rejets atmosphériques générés par les installations actuelles de Limagrain Ingrédients 2010 sont : • Les gaz des rejets des installations de combustion (chaudières) ; • Les gaz de combustion des chariots thermiques ; • Les poussières (manutention, broyage, transfert) en quantité plus ou moins importante tout au long du process ; • L’air après passage dans des filtres et dépoussiéreur (rejeté en façade ou toiture par les ventilateurs ou les extracteurs des différents bâtiments) ; • Les fluides frigorigènes au niveau du groupe froid (R22), en cas de fuite accidentelle. (source : Etude d’impact Limagrain Ingrédients 2010).

Le site actuel de Limagrain Ingrédients 2010 présente exclusivement des rejets canalisés. Les installations existantes sont : • 1 rejet de la chaudière biomasse ; • 1 de la chaudière gaz ; • 31 rejets d’installations de dépoussiérage.

Les concentrations en poussières de la chaudière biomasse mesurées lors des deux dernières campagnes (2018 – 2019) sont supérieures au seuil de l’arrêté préfectoral. Les mesures nécessaires (changement des filtres) vont être menées par Dalkia durant le premier semestre 2019 afin que les émissions respectent la valeur limite de l’arrêté préfectoral. Pour les autres points de rejet, les concentrations mesurées sont proches ou inférieures au seuil de quantification. Pour les filtres (actuels ou futurs) n’ayant pas fait l’objet de mesures, il est probable que les concentrations émises soient également proches de zéro (source : rapport Socotec du 29/11/18 fourni par Limagrain, 3 points où la concentration mesurée était proche de zéro sont représentatifs des 33 points de rejet non mesurés).

Le rapport détaillé de l’EQRS et analyse des poussières concernant les anciens bâtiments (ainsi que les nouveaux) est disponible sous la référence R009-1615000PAE_ERS_IEM_V01.

Bruit Les sources de bruit des installations sur le site comprennent principalement :

Au niveau des installations existantes : • Les émissions diffuses provenant de chaque bâtiment abritant des installations procédés : o Maïserie (appareils de manutention et de travail du grain : broyeur, cribleur, planchisters, nettoyeur – séparateur, calibreur, table densimétrique…);

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o Extrusion ; o Chaufferies gaz et biomasse ; • Des sources ponctuelles associées : o Aux groupes frigorifiques en extérieur ; o Aux ventilations ; • Les opérations de chargement / déchargement (maïs, rafles, produits finis) ; • La circulation des engins de manutention et des camions (livraisons / expéditions).

Au niveau des nouvelles installations : • Les émissions diffuses provenant des nouveaux bâtiment abritant des installations procédés : o Minoterie – zone sale ; o Minoterie – zone propre et entrepôt de stockage ; • Les opérations de chargement / déchargement (blés, farines de blés) ; • La circulation supplémentaire des engins de manutention et des camions (livraisons / expéditions).

Déchets Au niveau du moulin, la quasi-totalité des produits extraits du maïs sont récupérés pour être vendus en farine animale.

Limagrain Ingrédients génère des déchets industriels banals constitués de : • déchets ultimes ; • déchets compostables ; • carton ; • big bag ; • kraft ; • papier ; • palettes à réparer ;

Les déchets dangereux (solides imprégnés, cartouches d’encre, emballages vides souillés) sont stockés dans des conditionnements de type fûts et cartons pour les cartouches. Les quantités évacuées entre 2016 et 2018 étaient de 5 kg pour les solides imprégnés, 50 cartouches et 5 kg d’emballages vides souillés. Les exutoires de ces déchets sont l’incinération spécialisée, et la valorisation d’une partie des cartouches en industrie remanufacturière. Concernant l’unité de chaudière biomasse, les cendres sous chaudière sont transférées par camions jusqu'à la plateforme de traitement de Veolia propreté pour déchets verts pour compostage. Les suies issues du filtre à manches seront sont stockées en big bag et transférées par camion jusqu’à la société SEDE Limousin compost. La quantité de cendres est de 15,26 tonnes pour l’année 2018.

Une démarche déchet a été mise en place en 2008 avec la société ECHALIER afin d’une part de diminuer la production de déchets globale et d’assurer une meilleure valorisation des déchets produits par le site. Les déchets dangereux sont stockés dans des conditionnements particuliers.

En 2018, Limagrain a évacué 103 tonnes de déchets ultimes, constitués essentiellement de déchets ménagers (filtres tissus, housses et emballages non valorisables, feuillards, ...) et destinés à l’enfouissement technique.

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Tableau 2-1 Récapitulatif de la gestion des déchets sur les bâtiments existants (2018) - source : Limagrain Ingrédients

Désignation du Origine Conditionnement Quantité maximum Quantités annuelles Collecteur / Filière d’élimination déchet stockée produites

Centre enfouissement Déchets Ultimes Production Benne 30 m3 103 t Echalier technique

Maintenance Piles 0,052 t Echalier Valorisation matières /Production

Palette, Cartons Benne 30 m3 12.44 t Echalier Valorisation matière suremballage

Palette, Big Bag, Kraft Benne 30 m3 10.76 t Echalier Valorisation matière suremballage

Papier 0.33 t Echalier Valorisation matière DECHETS INDUSTRIELS BANALS Déchets 0.25 t Echalier Valorisation matières électronique

Maintenance/ Tubes néon 0.07 t Echalier Valorisation matières Production

Cartouches Cartons 50 cartouches 0.043 t Echalier Valorisation matières d’encre

DID Emballage vides Maintenance Futs 5 kg 0.053 t Echalier souillés

Maintenance/ Valorisation Huile Bidons 600 l 1,43 t Echalier labo énergétique Déchets organique, Valorisation en alimentation Production Benne 25 m3 879 t Promic freinte animale production

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Eau

 Alimentation et usage de l’eau potable Actuellement, les bâtiments sont alimentés en eau potable par le réseau public, géré par la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt. Le site est équipé d’un compteur général de process. L’eau est utilisée pour le mouillage des grains de maïs, le malaxage, la production de vapeur (pour le dégermage), et la production d’eau surchauffée.

L’eau est par ailleurs utilisée pour le lavage des sols, les sanitaires et les essais incendies.

Tableau 2-2 Volume d’eau annuel utilisé par les différents ateliers (source : Limagrain Ingrédients - 04/2019) Atelier Extrusion Sanitaires Atelier maïserie Essais incendie

Volume (m3) 7 803 6 154 4 993 50

Afin d'éviter tout risque de pollution accidentelle du réseau d'eau potable par retour d'eau provenant de contre pression dans le réseau aval ou à des dépressions dans le réseau amont, le réseau d’eau potable est équipé d’un disconnecteur (valve anti-retour) à l’entrée de chaque unité.

 Eaux pluviales La gestion des eaux pluviales du site existant a fait l’objet d’une étude de gestion des eaux pluviales en juin/juillet 2019 (Dossier R010–1615000JCA-V03). Le bassin versant considéré est l’emprise du site réduite des bâtiments et voiries déjà existantes, et représente une superficie de 57 273 m2.

Les principales conclusions ressorties de cette étude sont :

• Les ouvrages de gestion des eaux pluviales mis en œuvre permettront la gestion d’une pluie de période de retour décennale et la maitrise par inondation d’une partie du site d’une pluie d’occurrence centennale ;

• L’emploi d’un bassin de rétention aérien est prévu, avec rejet au réseau limité à 3 l/s/ha et de places de parking perméables sur structure réservoir ;

• La mise en place de systèmes de traitement des eaux pluviales avant rejet au réseau est nécessaire.

La synthèse des volumes à stocker et des ouvrages à employer est disponible dans le tableau ci- dessous.

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Tableau 2-3 Synthèse des volumes à stocker et des ouvrages à employer (source : Tauw France)

Cas d’une pluie exceptionnelle : Limagrain Ingrédients s’engage à maintenir l’excédent d’eau issu de la pluie centennale sur son site.

En effet, le terrain de l’extension représentant un bassin versant de 57 273 m², le volume de l’excédent en cas de pluie centennale, estimé à 490 m3, représentera une lame d’eau moyenne de moins de 1 centimètre qui sera facilement maitrisable sur le site par un profilage du terrain. Le détail du profilage du terrain sera réalisé par l’entreprise de travaux VRD lors de la phase d’étude de conception détaillée et communiqué à la préfecture.

Cas d’une pluie extrêmement exceptionnelle et parcours à moindre dommage : Dans le cas d’une pluie d’intensité supérieure ou d’une succession de pluies centennales, le surplus des eaux s’écoulera vers le cours de la Morge par le fossé qui part du site au sud du terrain d’emprise du projet. Il est fort possible que dans ces conditions extrêmes, le fossé déborde sur les champs limitrophes avec un écoulement superficiel en nappe.

Le parcours des eaux à moindre dommage est représenté en Figure 2-4.

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Cours d’eau la Morge

Figure 2-4 Contexte hydrographique autour de la zone d’étude et parcours à moindre dommage

 Rejet La Figure 2-5 présente le système de rejet des eaux usées :

Figure 2-5 Diagramme présentant le système d’évacuation des eaux usées (source :Limagrain)

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• Eaux de nettoyage Seul le lavage nettoyage du malaxeur et de l’intérieur de l’extrudeuse (Unité Pellets) donne lieu à des rejets d’eau usée. Il se fait à l’eau claire à la fin de chaque semaine, les quantités d’eau consommées sont très faibles (0,3 m3). Elles sont dirigées vers les fosses septiques.

• Eaux des sanitaires : Les eaux domestiques sont collectées au niveau de la totalité des bâtiments du site. Le lavage des sols se fait à l’aide d’une machine industrielle. Il n’y a donc pas de rejet dans le milieu. L’ensemble des eaux usées, eaux vannes et lavage sont dirigées sur un système d’épuration constitué de deux fosses septiques et d’un champ d’épandage. Trois fosses réparties sur l’ensemble du site assurent un assainissement autonome. Les eaux filtrées sont ensuite dirigées vers le milieu naturel par épandage.

Les trois fosses septiques qui recueillent les eaux domestiques, les eaux de lavage et les eaux usées industrielles sont vidangées régulièrement et nettoyées une fois par an. Le volume d’eau usée évacué est d’environ 6 m3 et utilisé pour l’épandage. En bordure de la zone agro-alimentaire se situe le point de rejet global pour l’ensemble de la zone. Ces eaux sont acheminées via le fossé jusqu’à la Morge.

• Eaux d’extinction/incendie : En cas d'incendie les eaux d’extinction seraient confinées et analysées avant rejet ou traitement.

• Eaux usées issues du process : Les eaux industrielles suivent le même réseau de collecte que les eaux vannes et de lavage et sont rejetées au milieu naturel

Tableau 2-4 Volume d’eau annuel rejeté par les différents ateliers (source : Limagrain Ingrédients 04/2019) Atelier Extrusion Atelier maïserie

Volume (m3) 2 820 3 384

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3 Description de l’environnement

Milieu physique

Géomorphologie, topographie Les territoires communaux de Saint-Ignat et d’Ennezat se situent au cœur du département du Puy- de-Dôme (63) en région Auvergne – Rhône - Alpes, au nord-est de l’agglomération clermontoise.

L’altitude de la commune de Saint-Ignat est comprise entre 295 m NGF et 324 m NGF. Le relief de la commune se caractérise par la platitude des lieux, à l’exception de quelques buttes peu élevées suivant l’axe Est/Ouest dans le sens d’écoulement de la Morge.

Paradoxalement, sous un climat relativement sec, une grande partie du sol serait, sans l’intervention de l’homme, en marécage du fait du mauvais drainage par les petites rivières qui s’écoulent difficilement sur une terre sans pente appréciable et à la remontée de la nappe phréatique à la moindre pluie. Cependant, là où le sol est légèrement plus élevé que les marais, il est d’une grande fertilité tout en étant difficile à travailler car la terre noire se transforme en boue épaisse au contact de l’eau de pluie.

Contexte géologique Le bassin de Limagne représente une aire effondrée dans le socle. Les mouvements tectoniques distensifs ont conduit à l’individualisation d’un sillon d’orientation générale Nord-Sud. Les premiers mouvements tectoniques importants se traduisant par une immense érosion sur le socle et d’un dépôt dans les zones subsidentes se sont produits au cours de l’Eocène moyen, ont atteint un paroxysme à l’Oligocène et se sont poursuivis jusqu’à nos jours. Dans le sillon se sont individualisées des fosses séparées les unes des autres par des seuils délimitant trois bassins principaux : un septentrional (Moulins), un médian (Clermont, Riom, Vichy) et un méridional (). La commune de Saint-Ignat est essentiellement de formation alluviale : alluvions et colluvions. Trois entités géologiques composent le territoire : • Un complexe K « dit complexe de Limagne » : c’est un complexe de dépressions formées par des alluvions et des colluvions imbriquées et de composition variable (argiles, marnes, sables, galets) ; • Une zone de colluvions alimentées par la formation des sables et argiles du Bourbonnais et les formations alluviales (galets polygéniques). Cette zone correspond à deux « langues » situées de part et d’autre de la Morge et à une zone au Nord du lieu-dit Beaulieu ; • Une zone d’alluvions correspondant au lit de la Morge. Ce sont des sables et des graviers (granite, roches volcaniques), localement des marnes et des calcaires altérés remaniés.

Un extrait de la carte géologique positionnant le site est présenté en Figure 3-1.

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Figure 3-1 Extrait de la carte géologique de la zone d’étude (source : BRGM)

Contexte pédologique Le projet pourrait être implanté sur une zone humide, mais il est à noter que le remaniement opéré récemment sur le terrain pourrait avoir étouffé un potentiel écosystème de type humide. Des sondages pédologiques ont été réalisés en le 19/12/2018. Les résultats de ces sondages n’ont pas révélé la présence de sols à caractères humides significatifs entre 0 et 60 à 80 cm de profondeur. Aucun des sols sondés n’est donc caractéristique de zone humide.

Eaux souterraines  Contexte hydrogéologique Le site d’étude se trouve au droit de la masse d’eau souterraine des sables, argiles et calcaires du bassin tertiaire de la Plaine de la Limagne libre. Cette entité est imperméable et localement aquifère, d’écoulement majoritairement captif. Au droit des forages BSS001RYDX et BSS001RYDW, situés respectivement à 324 m et 323 m, le niveau de la nappe se trouvait respectivement à 2,6 m (16/09/1992) et 4,1 m (16/05/1994) de profondeur. Au droit du site, la nappe est donc attendue entre environ 2 et 4 m de profondeur. Le sens d’écoulement est supposé être vers le nord-est, en direction de la rivière de la Morge. (source Infoterre et Atlasanté).

 Usage des eaux souterraines Aucun captage pour l’eau potable en nappe n’est connu dans un rayon de 1 km autour du site.

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Concernant les autres usages (irrigation, industrie,..), nous pouvons signaler deux forages à usage agricole en aval hydraulique à proximité de la Morge (référence BSS BSS001RYBK et BSS001RYBJ) d’une profondeur d’environ 5,5 à 6 m. » (source Infoterre et Atlasanté).

 Qualité des eaux souterraines La masse d’eau souterraine n° FRGG051 présente un bon état chimique 2015. (source : eaufrance)

Eaux superficielles Les eaux de ruissellement du site se dirigent vers un fossé de collecte puis se déversent dans la rivière La Morge à environ 1,3 km du fossé.

Figure 3-2 Contexte hydrographique autour de la zone d’étude (source Géoportail)

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Cours d’eau la Morge

Projet

Fossé

Figure 3-3 Réseau hydrographique en aval des rejets du site (source : Géoportail)

Contexte hydraulique au droit du site Le réseau hydrographique du secteur est structuré par deux cours d’eau: • la Morge canalisé s’écoulant selon un axe Ouest - Est, à 900 m environ au nord du site ; • l’Ambène présentant un sens d’écoulement général identique à la Morge, à 2,7 km environ au sud du site. Le bassin versant de l’Ambène est constitué d’un réseau de fossés drainants très ramifié qui permettent d’assainir les terres agricoles en évacuant l’eau vers le Bédat au niveau de la commune d’Entraigues.

La Morge est une rivière française qui prend sa source à Lachamp, lieu-dit de la commune de dans la chaîne des Puys, au sein du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne. C'est un affluent de l'Allier avec laquelle elle conflue près de .

Tableau 3.1 Débits caractéristiques des cours d'eau concernés par le site (Source : hydro.eaufrance.fr)

Caractéristiques(s) hydraulique(s) La Morge 4,1 m3/s Module interannuel (moyenne) 1,1 m3/s Etiage - QMNA5

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Figure 3-4 Contexte hydraulique (Source Géoportail)

La zone d’étude se situe au sein du bassin Loire-Bretagne. La masse d’eau concernées est « la Morge et ses affluents de la confluence du ruisseau de Sagnes jusqu’à la confluence avec l’Allier : n°FRGR0262.

Risques naturels et technologiques  Risque sismique et géologique Les communes de Saint-Ignat et d’Ennezat sont classées en zone de sismicité 3 (modéré). Dans cette zone des mesures préventives, notamment des règles de construction parasismique, sont appliquées aux ouvrages de la classe dite « à risque normal » (article R.563-5 du code de l’environnement). L’arrêté du 22 octobre 2010 (relatif à la classification et aux règles de construction

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parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal ») et l’arrêté du 26 octobre 2011 (relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux ponts de la classe dite « à risque normal ») précisent la classification en catégories d’importance et les dispositions à appliquer aux bâtiments et ponts « à risque normal ».

Le département du Puy-de-Dôme a connu essentiellement des exploitations de mines de charbon, de plomb-argentifère, de bitume et à un degré moindre de fluorine, d'antimoine, d'arsenic et d'uranium. Toute exploitation minière a cessé depuis 1988 dans le département du Puy-de-Dôme, avec la fermeture des mines de houille de et celle de bitume dite "du Cortal" à Dallet en 1985. Les communes de Saint-Ignat et d’Ennezat ne sont pas concerné par le risque minier d’après le portail sur les risques majeurs en Auvergne (https://risques.auvergne.pref.gouv.fr/ ).

Si la commune de Saint-Ignat n’est pas concernée par le risque de mouvement de terrain, il est à noter que la commune d’Ennezat l’est quant à elle. Les deux communes ne sont concernées par aucun PPR mouvement de terrain ou PPR séisme. Source : http://www.georisques.gouv.fr/

Aucune cavité souterraine recensée n’est localisée sur la l’AEI, seules des cavités de type « ouvrage de génie civil » sont recensées sur la commune de Saint-Ignat à 1,7 km au nord-est.

Enfin, selon la Banque du Sous-Sol, l’AEI est concernée par un aléa fort pour le risque de retraits et gonflements des argiles.

 Risque inondation L’inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors de l’eau. Elle peut être liée à un phénomène de débordement de cours d’eau, de ruissellement, de remontées de nappes d'eau souterraines ou de submersion marine.

D’après la recherche sur le portail Géorisques, les communes de l’AER ne sont concernées, ni par un territoire à risque important d'inondation (TRI), ni recensées dans un atlas des zones inondables.

Le risque inondation sur les communes de l’AEE est jugé faible.

 Risque feux de forêt Pour se déclencher et se propager, le feu a besoin des trois conditions suivantes : • une source de chaleur (flamme, étincelle) : très souvent l’homme est à l’origine des feux par imprudence, accident ou malveillance, • un apport d’oxygène le vent active la combustion et favorise la dispersion des éléments incandescents lors d’un incendie, • un combustible (végétation) le risque feu est principalement lié à l’état de la végétation présente (sécheresse, disposition des strates, état d’entretien, densité, teneur en eau, etc.).

Les communes de l’AER (dans un rayon de 100 m) ne sont pas concernées par le risque feu de forêt.

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Saint-Ignat

Figure 3-5 Communes à risque identifié de feu de forêt (en vert) dans le département du Puy-de-Dôme - sans échelle- (source : Géorisques)

 Risque de tornade Les tornades génèrent des vents qui dépassent parfois 400 km/h et les dévastations qu'elles causent peuvent être considérables. Contrairement aux idées reçues, la France n'est pas à l'abri de ces phénomènes extrêmes.

En effet, même si l'on peut considérer qu'aucune région de France n'est à l'abri d'une tornade, certaines portions de territoire n'en rencontrent que très occasionnellement. Ces territoires peu propices aux tornades se rencontrent essentiellement dans les zones de relief du Massif Central et des Alpes. Ces départements ne comptent généralement pas plus de 5 cas de tornades recensés au cours des 3 derniers siècles.

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Figure 3-6 Nombre de tornades recensées par département (Source : Kéraunos)

Aucune tornade n’a été inventoriée sur les communes de l’AEE à ce jour.

Le risque de tornade au droit du site est jugé faible.

 Risques foudre et tempêtes Un vent est estimé violent, donc dangereux, lorsque sa vitesse atteint 80 km/h en vent moyen et 100 km/h en rafale à l'intérieur des terres. Ce seuil varie selon les régions ; il est par exemple plus élevé pour les régions littorales ou la région sud-est. L'appellation « tempête » est réservée aux vents atteignant au moins 89 km/h. Le tableau ci-dessous recense les rafales maximum de vent (Rm) et le nombre moyen de jours avec des rafales à la station de « Clermont-Ferrand – » pour la période comprise entre 1981 et 2010.

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Tableau 3-1 Rafale maximale de vent (Rm en km/h) et nombre moyen de jours avec des rafales supérieures à 100,8 km/h (Source : www.infoclimat.fr et www.lameteo.org)

Mois Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Rm 104,4 118,8 115,2 111,6 111,6 115,2 111,6 111,1 104,4 109,3 126 126

R > 57,6 km/h 6,3 5,2 6,2 5,0 2,9 2,2 1,9 1,9 1,9 5,2 4,5 5,9 R > 0,1 0,2 0,1 0,1 - - - - 0,1 0,3 0,3 100,8 km/h

Ces données mettent en évidence que la fréquence des tempêtes avec rafales supérieures à 100 km/h est faible avec 1,2 jours/an de vents forts.

Le tableau ci-dessous recense nombre de jour moyen d’orage (Nk) à la station de Clermont-Ferrand – Aulnat pour la période comprise entre 1981 et 2010.

Tableau 3-2 Nombre de jour d’orage (Nk) - (Source : www.lameteo.org)

Mois Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Nk 0,0 0,1 0,1 1,3 5,2 5,5 5,4 6,4 2,9 1,1 0,3 0,2

Le niveau kéraunique annuel moyen dans le département du Puy-de-Dôme est élevé ( > 2,5 arcs/km²/an). Il est inférieur à la densité moyenne en France qui est de 1,02 arcs/km²/an.

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Figure 3-7 Densité de foudroiement (Ng) en France (Source : météorage)

 Risque technologiques Les établissements industriels classés Seveso sont reconnu comme étant de nature à générer des risques technologiques majeurs susceptibles d’avoir des effets à l’extérieur de leur enceinte.

D’après une recherche dans la base des installations classées, il n’y a aucun établissement Seveso sur la commune de Saint-Ignat, ni sur la commune d’Ennezat qui est dans l’aire d'étude « rapprochée » (AER) du site.

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Qualité de l’air L’association Atmo Auvergne-Rhône-Alpes est agréée par le Ministère chargé de l'Environnement pour la mise en œuvre de la surveillance de la qualité de l'air. Cette association est membre de la fédération ATMO qui regroupe les 19 Associations Agrées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA).

Si le département du Puy-de-Dôme ne fait pas figure d’un territoire particulièrement pollué à l’échelle régional, la Limagne, qui concentre les activités humaines, correspond à la zone la plus marquée en matière de pollution, notamment pour les particules fines (PM10 et PM2.5). En outre, les niveaux d’exposition au dioxyde d’azote (NO2) peuvent être problématique à proximité des axes de circulation les plus fréquentés au sein de l’agglomération clermontoise (dépassement de la valeur limite annuelle fixée à 40 µg/m3).

La topographie influence fortement la météorologie et joue un rôle majeur dans la dispersion des polluants en favorisant parfois la stagnation de la pollution. Ainsi des pics de pollution aux particules fines sont encore constatés quelques jours par an notamment l’hiver en cas d’inversion thermique.

L’année 2017 s’inscrit dans les tendances des dernières années avec une baisse des concentrations des différents polluants à l’exception de l’ozone. Fait marquant, il s’agit de la première année où aucun dépassement réglementaire n’est constaté sur les sites de mesures, même si les niveaux restent proches de la valeur limite et que l’évaluation par modélisation cartographique pointe encore quelques linéaires touchés. Ainsi 2 000 habitants de l’agglomération clermontoise sont toujours soumis à des dépassements de la valeur limite relative au NO2. Les zones agglomérées de Riom, Issoire et Thiers sont moins soumis à cette pollution par le NO2 mais sont encore sensibles aux particules fines.

Si les valeurs réglementaires ne sont pas ou peu atteinte pour les particules, la partie est du département est concernée par des niveaux supérieurs aux valeurs recommandées par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Ainsi, 76 % des habitants du département sont soumis à des concentrations en particules fines (PM2.5) susceptibles d’impacter leur santé.

L’association Atmo Auvergne-Rhône-Alpes assure une surveillance de la qualité de l'air sur le territoire à partir d’un réseau de stations de mesure (fixe ou mobile), mais comme le montre la carte en Figure 3-8, il n’y a pas de station de mesure à proximité du site d’implantation du projet.

Par contre, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes réalise une modélisation sur l’ensemble du département du Puy-de-Dôme à une résolution de 10 mètres afin d’appréhender l’exposition chronique des habitants du territoire, qui sont validées par les mesures des stations de référence implantées sur la région, dont 12 sont sur le Puy de Dôme. La carte de l’exposition aux particules fines (PM10) qui est le polluant le plus caractéristique de l’impact attendu du projet est présentée en Figure 3-9. La valeur moyenne attendue au niveau de l’AEI est estimée à 15 -20 μg/m3.

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Zone d’étude Zone d’étude

Figure 3-10 Stations de mesure de la qualité de l’air (Source : Atmo Figure 3-9 Carte d’exposition de la population en 2017 – particules PM10 (moyenne Auvergne-Rhône-Alpes) annuelle) (Source : Atmo Auvergne-Rhône-Alpes)

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Depuis 2014, la valeur limite annuelle pour les particules PM10 ainsi que la valeur recommandée par l’OMS sont respectées, tant pour les stations situées en fond que pour celles positionnées en proximité routière. Ce respect des valeurs réglementaires est la conséquence de la diminution des niveaux depuis 10 ans. Même si cette évolution s’est freinée ces dernières années avec des concentrations plutôt stables voire en très légère augmentation pour certains sites.

La qualité de l’air au droit du secteur d’étude peut donc être considérée comme bonne.

A noter que les communes de Saint-Ignat et d’Ennezat sont trop éloignées de l’agglomération de Clermont‐Ferrand pour faire partie du plan de protection de l’atmosphère (PPA) (approuvé le 16 décembre 2014).

Contexte climatique Le climat de la région de Clermont-Ferrand est dit tempéré chaud. Des précipitations importantes sont enregistrées toute l'année à Clermont-Ferrand, y compris lors des mois les plus secs. Sur l'année, la température moyenne est de 10.6 °C et chaque année, les précipitations sont en moyenne de 628 mm.

La station météorologique la plus représentative du secteur d’étude est celle de Clermont-Ferrand - Aulnat, situé à 14 km au sud-ouest du site, à une altitude de 331 m.

 Les températures Le relevé mensuel des températures moyennes enregistrées de 1981 à 2010 sur la station de Clermont-Ferrand - Aulnat présenté dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3.3 Températures moyennes mensuelles en °C sur la période 1981-2010 sur la station de Clermont-Ferrand - Aulnat (Source : Infoclimat)

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

T° moyenne 3,7 4,8 7,9 10,2 14,3 17,6 20,3 19,9 16,5 12,8 7,3 4,4 mensuelle (°C)

La température moyenne interannuelle est de 11,6°C. Les minima sont observés au mois de janvier, avec une moyenne mensuelle de -0,1°C et les maxima au mois de juillet avec une moyenne mensuelle de 26,5°C.

 Les précipitations La moyenne des précipitations interannuelles sur la période de 1981 à 2010 est de 578,9 mm d’eau sur la station de Clermont-Ferrand - Aulnat

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Tableau 3.4 Hauteur moyenne des précipitations mensuelles en mm sur la période 1981-2010 sur la station de Clermont-Ferrand - Aulnat (Source Infoclimat)

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Cumul moyen précipitations 26,7 21,8 25,8 53,4 76,8 72,9 54,9 61,9 65,6 49,0 39,5 30,6 (mm)

 Régime des vents L’examen des données météorologiques fournies par la station de Météo France d’Aulnat de 1980 à 2010 (voir figure ci-après) révèle une prédominance des vents en provenance du Sud et dans une moindre mesure du Nord. Les vents moyens (de 5 à 8 m/s) et forts (supérieurs à 8 m/s) soufflent essentiellement du Sud à des fréquences respectives de 17,5 % et 4,2 % du temps.

Figure 3-11 Orientation, fréquence et vitesse des vents- 1971-2000 de la station météo de Clermont Ferrand (Source : Météo France)

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Milieu naturel

Le diagnostic complet écologique est consultable sous la référence, la partie 3.2 ne reprend que ses principaux éléments.

Zones naturelles remarquables Les zones naturelles à enjeux écologiques et patrimoniales sont des sites inventoriés ou protégés à portée variable et souvent cumulative : locale, régionale, européenne ou internationale.

 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique Une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) se définit par l’identification d’un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, où ont été identifiés des éléments rares, remarquables, protégés ou menacés du patrimoine naturel. L’inventaire ZNIEFF commencé en 1982 par le secrétariat de la faune et de la flore du Muséum National d’Histoire Naturelle pour le Ministère de l’Environnement permet d’identifier, de localiser et de décrire la plupart des sites d’intérêt patrimonial pour les espèces végétales et les habitats. On distingue deux types de ZNIEFF : • Les ZNIEFF de type I qui correspondent à des sites précis d’intérêt biologique de grande valeur écologique (floristique et faunistique ou d’habitats). • Les ZNIEFF de type II, grands ensembles naturels qui se distinguent de la moyenne du territoire régional par leur contenu patrimonial plus riche et leur degré d’artificialisation plus faible. Ces zones peuvent inclure une ou plusieurs ZNIEFF de type I. La présence d’une zone répertoriée à l’inventaire ZNIEFF, ne constitue pas en soi une protection réglementaire du terrain concerné. Cependant, cet inventaire a pour objectif de contribuer à la prise en compte de patrimoine naturel dans tout projet de planification et d’aménagement, tel que le prévoit la législation française. Cet inventaire des ZNIEFF a été édité en 1988 : ce sont les «ZNIEFF de première génération». Aujourd’hui, cet inventaire a été réactualisé : ce sont les «ZNIEFF de deuxième génération». En région Auvergne-Rhône-Alpes, ces zones sont finalisées.

Le site d’étude n’est pas implanté dans une Zone d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). La ZNIEFF la plus proche est la ZNIEFF de type 1 « Vallée de la Morge » (N°830020425), située à 900 mètres de la zone d‘étude.

Le Tableau 3-3 ci-dessous liste les zones d’inventaires situées dans un rayon de 5 km autour du projet.

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Tableau 3-3 Zones d’inventaires ZNIEFF et ZICO présentes dans un rayon de 5 km autour du site (Source : Tauw France)

Type Identifiant Nom du site Espèces et habitats Distance du projet

Forme un vaste corridor des au Val d'Allier (65 km), avec des habitats de moyenne montagne (tourbières) à des habitats de forêts alluviales. 9 espèces de faune déterminantes de ZNIEFF s’y reproduisent dont : Sonneur à 83002042 Vallée de la Morge ventre jaune (Bombina variegata), Lucane cerf-volant (Lucanus cervus), Pie- 900 m au nord 5 grièche-écorcheur (Lanius collurio), Bondrée apivore, Milan royal, etc. 9 espèces de flore déterminantes de ZNIEFF dont : Gagée jaune (Gagea lutea), Mibora naine (Mibora minima), Orme lisse (Ulmus laevis), etc. Plaine céréalière. 83002052 Environs de Reproduction d’oiseaux spécifiques des plaines céréalières et déterminants de 2 km au nord 9 Thuret ZNIEFF : Alouette des champs (Alauda arvensis), Busard Saint-Martin (Circus ZNIEFF de type I cyaneus), Busard cendré (Circus pygargus) et Vanneau huppé (Vanellus vanellus). Plaine céréalière. Reproduction d’oiseaux déterminants de ZNIEFF, notamment spécifiques des 83002053 Environs de plaines céréalières : Alouette des champs (Alauda arvensis), Busard cendré 2,3 km à l’ouest 0 Pessat Villeneuve (Circus pygargus), Vanneau huppé (Vanellus vanellus), Bruant ortolan (Emberiza hortulana), Hirondelle rustique (Hirundo rustica), Pie-grièche-écorcheur (Lanius collurio), Petit-duc Scops (Otus scops). Deux habitats déterminants de ZNIEFF (prés salés continentaux, prés salés continentaux avec Puccinellia distans et 6 espèces de plantes déterminantes de 83002008 Le Selain-Haut 4,4 km au sud ZNIEFF (Bolboschoenus maritimus, Bupleurum tenuissimum, Inula britannica, Juncus gerardi, Myosurus minimus, Plantago maritima). Le site d’étude n’est pas directement concerné par des zonages d’inventaires. Le plus proche est représenté par la ZNIEFF de type I « Vallée de la Morge » (N°830020425), distante de 900 m au nord du site d‘étude.

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 Les Zones Natura 2000 Le réseau NATURA 2000 est un réseau écologique européen cohérent formé à terme par les Zones de Protection Spéciales (ZPS) et les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), en application respectivement de la Directive Oiseaux et de la Directive Habitats.

Au niveau du SRCE Auvergne, la zone d’étude ne présente pas de fonctionnalités identifiées de corridor biologique ou de réservoir de biodiversité.

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Synthèse des enjeux Flore et habitats naturels sur le site d’étude Lors des passage sur site du 19/12/2018 et du 05/04/2018, cinq habitats ont été recensés sur l’aire d’étude immédiate (cf. Tableau 3-1).

Les principales espèces de la flore qui ont pu être identifiées par Tauw et le CEN Auvergne sont également précisées dans le Tableau 3-1. En tout, 63 espèces floristiques ont été observées dont une est Vulnérable en Auvergne, le Cynoglosse de Crête.

La période d’inventaire a permis d’inventorier la végétation précoce vernale. Certaines espèces floristiques potentielles plus tardives (juin), comme les messicoles, n’ont pas pu être observées.

Figure 3-12 Habitats recensés sur l'aire d'étude immédiate (Source : Tauw France)

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D’après les résultats des inventaires menés les 19/12/2018 et 05/04/2019, les enjeux de conservation flore-habitats sont concentrés sur la partie nord de la friche herbacée où se trouve le Cynoglosse de Crête, d’enjeu Assez Fort. La jachère pourrait présenter un enjeu de conservation pour les messicoles, mais aucune n’a été observée lors de l’inventaire du 05/04/2019.

Tableau 3-4 Synthèse des enjeux flore-habitats sur l'AEI (source : Tauw France) Habitat d’espèce ELC Espèce ELC Habitat d’espèce

Cynoglosse de crête Friche herbacée (Cynoglossum creticum) : Enjeu Assez Fort Assez Fort

Figure 3-13 Synthèse des enjeux de conservation flore-habitats significatifs sur l'AEI (Source : Tauw France)

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Enjeux ornithologiques locaux

Les enjeux ornithologiques sur l’aire d’étude immédiate sont principalement localisés au niveau de la friche herbacée.

Les espèces et/ou habitas d’espèces à enjeux locaux de conservation identifiés sont récapitulés dans le Tableau 3-5 suivant.

Tableau 3-5 Synthèse des enjeux ornithologique locaux de conservation liés aux habitats Habitat d’espèce ELC Espèce Localisation ELC Habitat d’espèce

Linotte mélodieuse

Bruant jaune Prunelliers vers la zone Friche herbacée Moyen Chardonneret élégant rudéral de l’AEI

(enjeu Moyen)

Enjeux potentiels locaux de conservation des autres groupes faunistiques

• Mammifères terrestres non volants

Les enjeux mammalogiques potentiels et avérés sur la zone d’étude sont globalement Faibles. Les espèces observées les 19/12/2018 et 05/04/2019 ne sont pas protégées et sont répandues à l’échelle locale, excepté le Lapin de garenne, potentiel sur l’AEI mais noté uniquement dans la bibliographie (point situé dans l’AER) et qui est « quasi-menacé » au niveau régional .

• Chiroptères

Les enjeux chiroptérologiques potentiels apparaissent Faibles à Négligeables, le site offrant une capacité limitée pour le transit et/ou les prospections alimentaires.

• Reptiles

Les enjeux herpétologiques potentiels et avérés sur la zone d’étude sont Faibles et localisés dans la friche herbacée. Le Lézard des murailles n’est pas menacé à l’échelle locale.

• Amphibiens

En l’absence d’habitat aquatique nécessaire pour la reproduction sur l’AEI et en présence bassins artificiels propices à des espèces communes présents à l’ouest de l’entrée de l’usine LCI, mais aussi de l’absence d’habitat terrestre propice, les enjeux potentiels sont Négligeables.

• Odonates

En l’absence d’habitat aquatique nécessaire pour la reproduction sur l’AEI et en présence bassins artificiels propices à des espèces communes présents à l’ouest de l’entrée de l’usine LI, les enjeux potentiels sont Faibles à Négligeables.

• Rhopalocères (Papillons de jour)

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La friche herbacée et la jachère paraissent favorable à la prédominance d’un cortège d’espèces communes. Les enjeux potentiels apparaissent potentiellement Faibles.

• Orthoptères et assimilés (Criquets, Sauterelles, Mantes,…)

La friche herbacée et la jachère paraissent favorable à la prédominance d’un cortège d’espèces communes. Les enjeux potentiels apparaissent globalement Faibles.

Ces potentialités se basent sur les relevés bibliographiques du point « Gare d'Ennezat-Clerlande (NE) / Saint-Ignat (63) » (faune-auvergne) et des observations de terrain en période peu favorable à l’observation certains groupes et d’espèces plus tardives de la faune (décembre 2018 et début avril 2019). La réalisation de prospections complémentaires sur un cycle biologique complet permettrait de compléter et d’affiner l’évaluation de ces enjeux. Ces inventaires complémentaires seront réalisés par la LPO et le CEN Auvergne, en partenariat avec LCI, qui réaliseront des inventaires sur l’ensemble du cycle biologique des espèces.

Figure 3-14 Synthèse des enjeux de conservation de la faune sur l'AEI (source : Tauw France)

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Synthèse des enjeux écologiques potentiels identifiés

Le tableau suivant synthétise et croise les 4 types d’enjeux évalués précédemment pour définir l’enjeu écologique potentiel global de chaque habitat..

Tableau 3-6 Synthèse des enjeux écologiques globaux présents sur l'AEI (source : Tauw France)

Enjeu Enjeu Enjeu Enjeu écologique Habitat Enjeu flore habitat faune fonctionnel global

Moyen à Friche ponctuellement Faible Assez Fort Moyen Faible herbacée Assez Fort

Jachère Faible Faible Faible Négligeable Faible

Champs Négligeable Négligeable Négligeable Négligeable Négligeable cultivés

Zone rudérale Faible Faible Négligeable Négligeable Faible

Plantations Négligeable Négligeable Faible Négligeable Faible

Zone(s) humide(s) Dans le cadre de ce levé de doutes sur la présence potentielle de zones humides sur le site du projet, des investigations ont été réalisées le 19/12/2018.

Les résultats des sondages pédologiques réalisés n’ont pas révélé la présence de sols à caractères humides significatifs entre 0 et 60 à 80 cm de profondeur. Aucun des sols sondés n’est donc caractéristique de zone humide. A la lumière des résultats obtenus et de la présence probable de sols remaniés/remblayés au-delà de 60 cm, il n’est pas nécessaire de réaliser des sondages supplémentaires en mars-avril 2019.

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Milieu humain

Population : répartition et évolution D’après les données de l’INSEE, la commune de Saint-Ignat (commune composée de 6 villages : Saint-Ignat, Champeyroux, Buxerolles, Villeneuve, l’Abbé,Tyrande, La Côte Rouge.) comptait 857 habitants en 2015.

La répartition d’âge de la population de cette commune met en évidence la présence d’une population d’âge assez hétérogène (avec environ 25 % de la population faisant partie des 45 à 59 ans en 2015). A noter que la population a subi une baisse d’environ 80 habitants entre 2010 et 2015.

Habitat Dans la commune de Saint-Ignat, on constate un regroupement de la majorité des habitats au niveau des villages afin de laisser place aux nombreuses cultures et fermes associées sur le reste du territoire.

Près de 88 % des logements sur cette communes sont principalement des résidences principales, 5% sont des résidences secondaires et logements occasionnels et 7% sont des logements vacants. 5%. des logements sont de grande surface (près de 90% comportent 4-5 pièces ou plus).

Bien que situé sur le territoire de la communauté de communes de Saint-Ignat, le site est localisé en retrait des communes alentours (Saint Ignat, Ennezat, Clerlande, Martres-sur-Morge). Les premières habitations sont répertoriées à plus de 500 m au sud-ouest de l’AEI, et restent peu nombreuses.

Figure 3-15 Constructions présentes dans le secteur (Source : Géoportail)

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Activité(s) économique(s)  La population active et l’emploi durant les 15 dernières années En 2015, plus de 74 % de la population de la commune de Saint-Ignat était considérée comme active ayant un emploi. Autres Retraités ou inactifs Élèves, préretraités Entre 2010 et 2015, le taux de chômage des étudiants et stagiaires 15-64 ans a légèrement baissé, passant de 6,1 non à 5,3 %. rémunérés Chômeurs

Actifs ayant un emploi

Figure 3-16 Répartition de la population de 15 à 64 ans par type d’activité en 2015 – Saint-Ignat (Source : INSEE, RP2015)

 La structure productive communale La commune de Saint-Ignat offre une faible quantité d’emplois pour ses résidents. Sur les 411 personnes actives de la commune, moins de 13 % disposent d’un emploi local.

Les postes salariés par secteur d’activité se répartissaient fin 2015 comme présenté dans le Tableau ci-dessous :

Tableau 3-7 Postes salariés par secteur d'activité au 31 décembre 2015 (Source : INSEE) Secteur d’activité Commune de Saint-Ignat : Nombre de postes

Agriculture, sylviculture et pêche 1 Industrie 171 Construction 4 Commerce, transports, services divers 5 (domaine automobile) Administration publique, enseignement, 13 santé et action sociale TOTAL 194

Peu d’emplois sont proposés sur la commune en dehors de l’industrie. Le complexe agro-industriel prend part au dynamisme industriel qui caractérise la région.

Le projet entrainera la suppression d’une surface agricole d’environ 7100 m² (soit 0,71 ha). Néanmoins, la création de la nouvelle unité de minoterie permettra de dynamiser la région et d’assurer la pérennisation de la filière blé en Limagne.

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 Contexte agricole Dans le département du Puy de-Dôme, environ 60 % des surfaces agricoles sont toujours en herbe, près de 38 % sont occupées par des terres labourables et seulement 2% sont des cultures permanentes. Une diminution d’environ 6 % de la superficie de terres agricoles a été enregistrée entre 2000 et 2010 dans le département du Puy-de-Dôme. Lors du dernier recensement agricole réalisé en 2010 par l’AGRESTE, le département du Puy-de- Dôme était de 391 917 ha de superficie agricole avec 1 005 ha sur la commune de Saint-Ignat.

L’orientation technico-économique de Saint-Ignat était tournée en 2010 majoritairement vers les cultures générales (majoritairement de blé tendre). (source : AGRESTE, données 2010)

Figure 3-17 Carte des composantes agricoles locales (Source : Géoportail)

Lieux sensibles  Etablissements scolaires La commune d’Ennezat dispose d’une école maternelle, une école élémentaire et un lycée professionnel d’enseignement agricole dans le centre du village, à environ 2 km au sud du site d’étude. La commune de Saint-Ignat dispose de 2 écoles élémentaires dans le centre du bourg de Champeyroux, à environ 1,7 km au sud du site d’étude.

 Petite enfance Il n’est pas recensé de structure d’accueil d’enfants sur la commune de Saint-Ignat.

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La commune d’Ennezat possède un relais Multi-accueil à environ 2 km au sud du site, ainsi qu’une micro-crêche à Saint-Laure.

 Accueils seniors Les communes de Saint-Ignat (à environ 3,7 km à l’est) et d’Ennezat (à environ 2 km au sud) disposent chacune d’une maison de retraite.

 Etablissements de santé Aucun centre hospitalier ou clinique n’est localisé sur les communes de l’AEI, seule la commune d’Ennezat dispose d’une maison de santé (Maison de santé Limagne d’Ennezat).

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Urbanisme et propriété foncière La commune de Saint-Ignat (correspondante à l’AEI) est actuellement dotée d’un plan local d’urbanisme (PLU) adopté par délibération du conseil municipal du 28 septembre 2007.

La compétence en urbanisme a été transférée le 1er janvier 2017 à la communauté de communes Riom Limagne et Volcans, et elle est maintenant en train de se doter d’un Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) de Limagne d’Ennezat qui couvrira 14 communes dont Saint-Ignat et Ennezat. L’enquête publique du projet de PLUi s’est déroulée du 19 septembre au 24 octobre 2018, et l’approbation est prévue pour le premier trimestre 2019.

Les caractéristiques de ce PLUi sont les suivantes : • L’AEI se situe en zone Uac (voir Figure 3-18) ; • La zone Uac est destinée à permettre le développement des activités de Limagrain et de ses activités céréalières. Ce secteur couvre l’ensemble du complexe agro-industriel appartenant au groupe Limagrain, aussi bien sur la commune d’Ennezat que de celle de saint-Ignat.

Le règlement de la zone impose : • un retrait de 3 m minimum par rapport aux limites séparatives ; • une hauteur des constructions limitée par défaut à 40 m à l’égout du toit, qui peut être dérogée sur une surface inférieure à 200 m² et pour des raisons purement techniques exigées par l’activité à 60 m de haut ; • un nombre minimum d’aires de stationnement correspondant à 1 place pour 100 m² de surface hors œuvre nette (SHON) ; • les aires de stationnement doivent permettre l’infiltration des eaux pluviales sur une superficie minimum de 30% ; • il est interdit de rejeter les eaux pluviales dans le réseau des eaux usées, et tous les dispositifs permettant une infiltration de ces eaux ou un ralentissement du ruissèlement doivent être privilégiés.

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Figure 3-18 PLUi de Limagne d’Ennezat– extrait du plan de zonage au droit du projet

Servitudes et réseaux divers  Réseaux D’après les informations actuellement en notre connaissance, l’AEI n’est traversée par aucun réseau, que ce soit pour des réseaux de service public (électricité, eaux usées, eaux pluviales, télécommunications), ou pour l’activité des autres sites appartenant au groupe Limagrain.

 Servitudes D’après le Plan Local d’Urbanisme de la commune de Saint-Ignat, La zone de l’AEI n’est concernée par aucune servitude.

Infrastructures de transport  Axes routiers Le complexe agro-industriel au sein duquel est implanté LIMAGRAIN INGRÉDIENTS se situe en bordure de la D51. Cette route permet de relier localement le complexe à la commune d’Ennezat. Au sud du complexe se trouve la D20, desservant plus à l’est la D210.

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En 2006, 819 véhicules/jour, dont 38% ont emprunté la D20 rejoignant au sud la D51. Au nord de Riom, et à l’est de la zone d’étude, la D210 quant à elle a été empruntée par environ 4 293 véhicules/jour (source : recensement de la circulation – 2006, Conseil général du Puy-de-Dôme).

Des routes plus secondaires sont présentes à l’intérieur du complexe (D51A qui permet de relier la D51 à l’entrée des différentes unités du complexe.

Le trafic dans les environs de la zone d’étude n’est pas très dense.

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Figure 3-18 Réseau routier de la région d’Ennezat (Source : Géoportail) Figure 3-19 Réseau routier proche de la zone d’étude (Source : Géoportail)

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 Transport public La commune d’Ennezat est reliée à Clermont-Ferrand par la ligne 70 du réseau Transdôme, à raison de 5 bus par jour, de 07h35 à 18h13. 19 arrêts sont desservis par cette ligne, empruntant la D224, située à environ 1 km de l’AEI.

 Voies ferrées Une voie ferrée destinée uniquement au transport de marchandises se trouve en bordure ouest de la zone d’étude. Une gare (ancienne ?) ouverte au service du fret est située à l’ouest de la zone d’étude.

 Aéroport L’aéroport de Clermont-Ferrand est un aéroport ouvert à la circulation aérienne publique. Il est situé dans la commune d’Aulnat à six kilomètres du centre-ville de Clermont-Ferrand.

L’aéroport est localisé 16 km des abords de l’AEI.

Ambiance sonore L’AEI bénéficie d’une ambiance sonore relativement calme. Les sources de bruit de l’AEI sont liées principalement aux activités industrielles voisines du complexe agro-industriel exploité par le groupe Limagrain, et à la circulation routière sur les axes de desserte.

L’AEI n’est touchée par aucun Plan d’Exposition au Bruit.

L’Etat a mis en place un plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) approuvé par arrêté préfectoral du 24 septembre 2012 qui concerne les voiries suivantes gérées par l’Etat: • les voiries non concédées : A 75 – A 711 – A 712 – RN 89 ; • les autoroutes concédées : A 71 – A 710W – A 711 – A 89.

Par ailleurs, l’agglomération Clermont Communauté a mis en place également un PPBE approuvé le 18 octobre 2013 qui concerne les communes sur son territoire.

Les axes à proximité du projet ne présentent pas d’enjeu suffisant pour faire l’objet d’un PPBE.

Les axes routiers à proximité du site sont des axes de desserte communale et les voies départementales suivantes : • La RD20 à 900 m au sud ; • La RD210 à 1 km à l’est.

Le complexe agro-industriel de Limagrain est implanté en bordure de la voie ferrée Clermont- Ferrand – Vichy, et il est équipé d’un embranchement ferré pour permettre l’approvisionnement et les expéditions par train.

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Tourisme Petit fief dans lequel quelques maisons de serfs se blottissaient contre le château à l’époque féodale, Saint Ignat a été construit en étoile à sept branches, partant du centre et se dirigeant vers chacun des hameaux voisins : Surat, Les Martres-sur-Morge, Champeyroux, Villeneuve l’Abbé, Buxerolles, Maringues et Tyrande. La réplique de la grotte de Lourdes est visible à Saint-Ignat. Un chemin de randonnée de 7,5 km de longueur dénommé « le Val de Morge » est également présent aux abords de Saint-Ignat. Cependant, aucun hôtel ni logement touristique n’est situé à Saint-Ignat, et aucune base de loisirs n’est présente aux abords du site.

De manière générale, les communes présentes autour de Saint-Ignat sont très peu touristiques.

La commune touristique la plus proche de la zone d’étude est la commune de Riom, avec environ 40 chambres dans hôtels. Les sites patrimoniaux pouvant être source d’activité touristique dans la région sont détaillés dans le paragraphe 3.4.2 ci-dessous.

Patrimoine culturel et analyse paysagère

Contexte paysager, structure et entités paysagères La communauté de communes de Saint-Ignat appartient à la plaine de la Limagne. Elle est située à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Clermont Ferrand. A l’ouest de ces communes à environ 50 km se trouve l’imposant massif de la chaine des volcans d’Auvergne. La zone d’étude a une altitude d’environ 326 m NGF, et la ville de Saint-Ignat s’étend globalement entre 295 et 330 m NGF d’altitude.

La ville de Riom, première ville touristique aux abords de la zone d’étude est située à environ 7 km à l’ouest de la communauté de communes, sur une petite colline qui surplombe la plaine de Limagne. Les altitudes de Riom varient de 320 m à 500 m NGF donnant localement lieu à de fortes pentes au niveau des collines Ronchalon, Madargue (source : PLU de Riom).

Des prises de vues réalisées pendant la levée de doute sur les zones humides (réalisée par ML. BONNEFOY, Tauw France, le 19/12/2018) sont présentées ci-dessous.

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Photographie 1 Site d’étude – vue depuis l’est Photographie 2 Site d’étude – vue éloignée (Source Tauw (Source Tauw France) France)

Il est à noter que la zone d’étude s’insère au sein d’un complexe agro-industriel déjà implanté, de 1 400 m de long sur 370 m de large. Des bâtiments (moulin, silos à grains…) d’une hauteur comprise entre 30 m et 50 m (une tour d’une hauteur de 50 m est actuellement implantée au sein de ce complexe). Cette zone agro-industrielle se compose d’une partie coopérative au sud du terrain, avec des silos verticaux d’une hauteur relativement importante. Des bâtiments tels qu’une maïserie sont déjà construits sur la zone de projet. Le complexe agro-industriel actuellement construit émerge de la plaine de Limagne. (voir Photographie 1 et Photographie 2).

Un plan de situation de la zone d’étude est présenté sur la Figure 3-20 ci-dessous. Le projet se situe au minimum à 1,74 km des communes alentours (Martes-sur-Morge) .

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Figure 3-19 Plan de situation du projet d’extension NZA 1000 au sein du site de Limagrain (Source : Limagrain Ingrédients)

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Paysages institutionnalisés, sites patrimoniaux remarquables et monuments historiques, archéologie préventive Riom est doté d’un centre ancien et de sites patrimoniaux tels que l’église de Riom, qui peuvent être source d’attraction touristique.

Dans la communauté de communes de Saint-Ignat et de ses alentours, les premiers monuments historiques se situent à environ 2km au Sud du site d’étude (voir Figure 3-19). Il s’agit des sites de la nécropole médiévale du « Champ des Juifs » et des églises de Saint-Victor et de Sainte- Couronne au niveau du bourg d’Ennezat.

Compte-tenu de la topographie plate sur l’ensemble du secteur d’études, la chaîne des volcans d’Auvergne est visible au loin à l’est du site.

La Figure 3-20 présente les zones de présomption de prescription archéologique. Le site d’étude est situé en dehors de ces zones.

Zone d’étude

Figure 3-20 Zones de présomption de prescription archéologique (ZPPA) - (Source : www.atlas.patrimoines.culture.fr)

Enjeux de visibilité Le projet se situant sur une plaine, il existe des enjeux de visibilité depuis Riom et les communes alentours. Un complexe agro-industriel est néanmoins déjà implanté autour de la zone d’étude, s’élevant sur la plaine de la Limagne.

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4 Solutions de substitution et raisons du choix du site

Limagrain Ingrédients exploite actuellement 2 minoteries sur le site de Bouzel et sur celui de Gerzat : • Site de Bouzel : 1 moulin OCRIM de 300t/j produisant environ 60 000 t/an ; • Site de Gerzat : 1 moulin BUHLER de 150 t/j produisant environ 30 000 t/an.

Par rapport à leur capacité nominale de production, ces deux outils sont aujourd’hui sous-utilisés et Limagrain Ingrédients souhaite regrouper la production de farine de ces deux moulins sur un site unique, de façon à gagner en productivité et à s’affranchir des différences de qualités de production. Le projet doit devenir une vitrine de l’activité meunière du groupe LIMAGRAIN.

Lors de l’étude de faisabilité amont, Limagrain Ingrédients s’est appuyé sur l’expertise du bureau d’études CERES SOLUTIONS pour étudier 2 variantes

• Variante n°1 : un projet dénommé JAURON 1000 (du nom de la rivière qui coule à Bouzel) de réaménagement du site de Bouzel pour qu’il puisse assurer la totalité des productions réalisées par les 2 moulins aujourd’hui à savoir près de 100 000 t/an.

• Variante n°2 : un projet dénommé NZA 1000 de création d’un nouveau moulin sur le site d’Ennezat à Saint Ignat qui accueille déjà une unité de meunerie de maïs et qui bénéficie de la proximité immédiate du site de stockage (de céréales) majeur de LIMAGRAIN à Ennezat.

Le projet NZA 1000 a été préféré au projet JAURON 1000 pour les raisons suivantes : • Il reste difficile avec une installation existante de réaliser une vitrine. Le site de Bouzel hérite d’une configuration existante qui n’est pas forcément adéquate. Un site existant, même bénéficiant d’une bonne rénovation, ne peut avoir le fini du neuf ce qui peut être un handicap dans le cadre des audits clients ; • Le projet de moulin NZA1000 est dessiné à partir de la page blanche sur un terrain existant. Il peut être conçu pour répondre au mieux des besoins de Limagrain Ingrédients, aujourd’hui et en tenant compte d’évolutions futures. De plus une conception libérée des contraintes d’existant permet de pouvoir gagner sur les coûts de fonctionnement futurs optimisés. La prise en compte des meilleures techniques disponibles (notamment en terme d’émissions de poussières ou d’efficacité énergétique) est plus facile sur un nouveau site que sur un site où le moulin OCRIM existant et conservé doit être modifié ; • Il existe un véritable enjeu commercial à rassembler sur un même site l’ensemble de l’activité meunière de Limagrain Ingrédients (meunerie blé et maïs) pour en faire un site de référence des principales activités de la société et pour développer des synergies. • La proximité immédiate du site de stockage majeur de LIMAGRAIN à Ennezat est également un atout pour l’approvisionnement en blé du nouveau moulin à Saint Ignat. Le choix du site de Saint-Ignat permet d’ éviter 50 000 km parcourus par an par les camions pour l’approvisionnement en blés du moulin unique, ce qui permet d’optimiser le trafic

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généré sur le réseau routier de la plaine de la Limagne et de réduire également les émissions atmosphériques provenant des gaz d’échappement. • Le site de Bouzel intéresse la coopérative LIMAGRAIN pour en faire un site de collecte de céréales et une reconversion de ce site est possible ; le choix d’un nouveau moulin à Saint- Ignat n’entraîne l’abandon de l’outil industriel du site de Bouzel.

Source : Ceres Solutions Figure 4-1 Photo-montage du projet non retenu JAURON 1000

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5 Qualifications des impacts

Limagrain Ingrédients prévoit à travers le projet NZA 1000 de créer un nouveau pôle minoterie, fusionnant ainsi les sites de Bouzel et Gerzat. Les impacts de cette extension sont présentés ci- dessous.

Impact sur le milieu physique

Impacts sur la topographie du site

 Phase travaux La préparation du terrain en vue de l’installation des structures des bâtiments, des parkings et des voiries sera minimale. Concernant la construction en elle-même, des canalisations desservant le bâtiment seront installées à environ 2 m de profondeur. Des tranchées seront donc effectuées pour permettre leur installation. Ces canalisations seront de nature eau usée et assainissement.

Le projet épousera la forme de la topographie du site.

Le projet en phase travaux aura un impact très faible sur la topographie du site

 Phase exploitation Une fois l’installation mise en service, la topographie du site ne sera pas modifiée.

Aucun impact du projet sur la topographie des sols en phase exploitation

Impacts sur les sols

 Phase travaux Mouvements de terre : Les principaux mouvements de terre seront effectués lors de la réalisation des voiries et des parkings et lors de la création des bâtiments. Un bassin est également présent au sud-est du site et sa mise en place sera à l’origine de mouvement de terre.

Risque de tassement et de modification du sol : De légers tassements des sols sont attendus sur la totalité de l'emprise du chantier du fait du passage des engins sur les sols. Le tassement sera également lié à l'empierrement de la base vie. L’imperméabilisation des sols au niveau des voiries / parkings et des bâtiments sera à l’origine d’un tassement des sols au niveau des infrastructures.

Etant donné l’entretien actuel du site, aucun travaux de défrichage et de préparation du terrain ne sera nécessaire. Le chantier durera 18 mois, de juin 2020 à janvier 2022, la phase terrassement étant la première (été 2020).

Risque d’érosion : La mise à nu du sol pendant la phase travaux entraîne un risque d’érosion des sols.

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Le léger surfaçage du sol n’entraînera pas de modification de la structure profonde du sol. Le chantier n'aura pas d'impact sur les sols en dehors de la création des bâtiments, des voiries et des parkings, et des tassements superficiels liés à la circulation sur des terrains meubles.

 Phase exploitation En phase d’exploitation, les camions de chargement et déchargement prévus emprunteront les voiries créées.

Aucun mouvement de terre ni tassement du sol n’est attendu en phase d’exploitation.

Les impacts sur le sol seront faibles en phase de travaux et seront nuls en phase d’exploitation.

Impacts sur les eaux souterraines Il est rappelé qu’aucun périmètre de protection de captage d’eau potable n’est présent à proximité du site prévu pour l’implantation du projet.

Pour rappel les eaux pluviales du site ruisselant sur les parcelles concernées par le projet ont fait l’objet d’une gestion des eaux pluviales. Une infiltration au niveau de parking en pavés drainants est prévue sur environ 500 m2.

 En phase construction Les risques de pollution de manière générale sont liés aux travaux de réalisation durant la phase construction. Ces pollutions sont liées à la présence d’engins de chantier susceptibles de présenter des avaries entraînant une pollution accidentelle. Des mesures seront mises en place afin de limiter les risques de pollution (voir chapitre 8.5)

Le risque d’impact sur la qualité de la ressource en eau est donc considéré comme faible.

 En phase d’exploitation Aspect qualitatif : L’activité du moulin ne présente pas de risque de pollution des eaux souterraines, celle-ci n’utilisant pas de produits chimiques susceptibles de polluer les eaux. Le risque de pollutions chroniques en phase d’exploitation peut être lié au chargement et déchargement des camions qui stationneront sur le site (pollution aux hydrocarbures et passage des eaux de pluies, entraînant les substances jusqu’à la nappe souterraine.

Le risque éventuel de pollution issue de l’activité du moulin peut être considéré comme faible.

Le risque de pollution accidentelle en phase d’exploitation intervient : • Lors de l’utilisation de produits de dégraissage et de produits d’entretien ; • Lors de la manipulation d’huiles de vidange ; • Lors des opérations de maintenance du fait de fuite provenant des engins de maintenance or, ce seront de simples véhicules légers intervenant de manière ponctuelle sur site ;

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• lors de l’entretien de la végétation or, aucun produit phytocide n'est prévu dans le cadre de l'entretien de la végétation du site.

Les produits d’entretien sont stockés dans un local dédié, sont conditionnés et sont sur rétention, limitant ainsi le risque d’épandage et de pollution des sols et de la nappe.

La probabilité que les opérations de maintenance du site soient à l’origine d’une pollution accidentelle est quasi-nulle.

En outre, il est à noter que les ombrières photovoltaïques d’une superficie faible de 1 190 m² seront nettoyées tous les deux ans afin d’éliminer les dépôts de saleté et les éventuelles formations développement de mousses pour maintenir leur efficacité au cours du temps. Les modalités de nettoyage seront définies selon les recommandations de l’entreprise qui sera retenue pour la fourniture du matériel ; dans le cas où le nettoyage serait privilégié à l’eau avec un additif détergent, Limagrain Ingrédients s’engage à utiliser un détergent biologique et les quantités mises en œuvre et susceptibles de s’infiltrer avec les eaux pluviales seront négligeables compte-tenu des faibles surfaces prévues.

Aspect quantitatif : L’imperméabilisation pérenne des sols prévue est liée aux bâtiments, aux parkings et aux voiries. La surface totale imperméabilisée de la zone de projet est d’environ 12 223 m². Il existe déjà au sein de la zone d’étude une surface imperméabilisée de 16 433 m². Il y aura donc au total environ 29 % de la surface totale du projet qui sera imperméabilisée.

Aucune consommation d’eau souterraine ne sera réalisée en phase construction ou exploitation.

Le moulin n’aura pas d’impact significatif sur les eaux souterraines.

Impacts sur les eaux superficielles Réseau hydrographique : Pour rappel, le site de projet ne dispose d’aucun plan d’eau, le terrain est vierge. Les cours d’eau les plus proches du site sont • la Morge, qui se trouve approximativement à 900m au nord-nord-est. Cette rivière est un affluent de l’Allier, elle s’écoule en direction de l’est. Un fossé de collecte des eaux de ruissellement se trouvant en bordure est du site se jette dans ce cours d’eau. • L’Ambène, qui se trouve à 2,7 km au sud du site et qui s’écoule en direction de l’est.

La Morge est un cours d’eau de 1ère catégorie utilisé pour la pêche à la truite. Des captages pour l’irrigation prélèvent de l’eau sur cette rivière. Aucun autre usage sensible n’est recensé pour la rivière de La Morge. Le chantier ne prévoit pas de réalisation de prélèvement d'eau, de rejet dans le milieu ou de modification de cours d'eau ou de ruisseau.

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Aspect qualitatif : Les principaux produits introduits sur le chantier sont le fuel dans les engins de chantier, les huiles et les liquides d’entretien (liquide de refroidissement) pour la maintenance courante des engins en quantité marginale (quelques litres). Il n’est pas prévu de stocker ce type de produit sur chantier, et ce afin d’éviter les risques de pollution.

Les opérations de chantier pourraient générer des risques de pollution accidentelle résultant d’un mauvais entretien des véhicules ou du matériel (fuites d’hydrocarbures, d’huiles, de circuits hydrauliques…), d’une mauvaise manœuvre (versement d’un engin) ou encore d'une mauvaise gestion des déchets générés par le chantier (eaux usées, laitance de béton,…).

Les précautions nécessaires (entretien des engins, dispositifs de rétention,…) permettent d’éviter tout risque d’atteinte à l’environnement. Toutefois, la phase de travaux peut entraîner un risque de pollution des eaux superficielles en cas de déversement accidentel ou de ruissellement d’hydrocarbures, de liquides d’entretien, d’huiles…

Pour limiter ces risques, LIMAGRAIN INGRÉDIENTS élaborera un cahier des charges Hygiène Sécurité et Environnement que les différentes entreprises travaillant sur le chantier s’engageront à respecter.

Le caractère accidentel ainsi que les faibles quantités de produits en cause associent à ces événements une probabilité de survenue faible. Notons également que la présence humaine est permanente (de jour) pendant le chantier. De ce fait tout accident serait rapidement détecté et des interventions seraient rapidement mises en œuvre pour réduire les impacts. Tauw France propose la mise et place d’un bassin de chantier de rétention des eaux/boues en cas d’orage et/ou d’un bassin de lavage des roues des poids-lourds afin d’éviter tout embourbement de la voirie.

Les risques de pollution des eaux superficielles pendant le chantier sont considérés comme très faibles compte tenu du respect des mesures préventives et de réduction.

Aspect quantitatif : L’impact quantitatif du projet sur les eaux superficielles peut-être lié à la réalisation de barrières hydrauliques. Aucune barrière hydraulique, ni modification de cheminement hydraulique n’est à attendre en phase travaux. Par ailleurs, le premier cours d’eau se situe à environ 700 m de la zone d’étude, ce qui est une distance relativement importante.

Les travaux de construction n’auront donc pas d’impact sur l’aspect quantitatif des eaux superficielles.

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 Phase exploitation Réseau hydrographique : Aucun plan d'eau, fossé ou ruisseau ne sera créé ou modifié. Il n'y a donc pas d’impact sur le fonctionnement hydrographique et hydrologique du secteur du fait du projet.

Eaux superficielles : On rappelle qu’une étude de gestion des eaux pluviales a été réalisée dans le cadre de ce projet afin de gérer les eaux pluviales au droit du site. Un bassin de rétention aérien va être mis en place pour gérer les eaux pluviales issues de l’extension. Le nouveau projet ne modifiera pas la gestion des eaux pluviales déjà mis en place sur le site actuel.

L’écoulement de l’eau sera géré, les risques d’érosion sont faibles. Il n'y aura donc pas de modification du fonctionnement hydrographique sur la zone d'emprise de la centrale.

Impacts sur les risques naturels et technologiques

 Risques naturels Risque incendie : Le projet n’est pas dans une zone soumise au risque incendie.

Risque sismique : Le site est localisé en zone de sismicité 3 soit modérée. Les règles parasismiques pour les bâtiments et plus généralement les installations sensibles seront prises en compte.

Les impacts liés aux risques de séisme sont modérés.

Risque inondation : Le site est localisé en dehors de toute zone inondable.

Les impacts liés aux risques d’inondation sont nuls.

Risque mouvement de terrain : Le projet n’est pas concerné par le risque mouvement de terrain lié à la présence de cavités. Le risque retrait-gonflement des argiles est en revanche fort.

Les impacts liés au risque de retrait-gonflement des argiles sont forts.

Risques foudre et tempête : Les rafales de vents maximales enregistrées peuvent atteindre exceptionnellement (lors de tempêtes) des vitesses comprises entre 110 et 130 km/h et leurs fréquences faibles (1,2 jours/an de vents violents ≥100 km/h). A l’occasion de ces vents forts, les structures photovoltaïques installées sur le parking peuvent être endommagées.

Le niveau kéraunique annuel moyen pour la commune d’Ennezat est de 17 jours/an, alors que la moyenne nationale est de 11,47 j/an.

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Le critère du Nombre de jours d'orage ne caractérise pas l'importance des orages. En effet un impact de foudre isolé ou un orage violent seront comptabilisés de la même façon

En France, les valeurs de la densité de foudroiement sont déterminées par le réseau Météorage. La densité de foudroiement Ng qui exprime la valeur annuelle moyenne du nombre d’impacts de foudre, est de 2,37 impacts par km² par an sur la commune d’Ennezat (Source Météorage), ce qui est plus élevé que la densité moyenne en France (1,32 arcs/km²/an – année de référence 2018).

Risque incendie : Le risque d’incendie déclenché par l’activité du moulin est considéré comme faible.

Les impacts du risque incendie sont considérés comme faibles.

 Risques technologiques et industriels

Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) : Aucun PPRT n’est présent dans l’AER.

Activités du complexe agro-industriel: Au sein du complexe agro-industriel, sur la commune de Saint-Ignat et sur la commune d’Ennezat, 6 usines non SEVESO sont répertoriées dans la base de données de Géorisques. Il s’agit des installations suivantes :

Nom de l’installation Régime d’autorisation Commune

Limagrain Ingrédients, Enregistrement Saint-Ignat Limagrain Enregistrement Saint-Ignat Limagrain Autorisation Ennezat Limagrain SCA Autorisation Ennezat SCA Limagrain Autorisation Ennezat Limagrain Autorisation Ennezat

Les problématiques que peuvent soulever ces industries sont liées : • à la combustion (activité du bâtiment de chaufferie) ; • au dégagement de poussières inflammables (stockage en vrac de céréales et grains) ; • au dépôt de liquides inflammables ; • à l’emploi de peinture, vernis, colle…

Une étude de dangers a été réalisée dans le cadre de la demande d’autorisation environnementale, elle est disponible sous la référence R006-1615000EVE.

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Loi sur l’eau Les surfaces imperméabilisées du projet représentent une surface d’environ 1,2 ha. Cette surface étant supérieure à 1 ha, le projet est soumis à la rubrique 2.1.5.0 selon la nomenclature IOTA au titre de la loi sur l’Eau.: rubrique : 2.1.5.0. (rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale (projet + surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet) est supérieur à 1 ha).

Impacts sur la qualité de l’air Le dossier R009-1615000PAE_ERS_IEM_V01 présente l’Evaluation des Risques Sanitaires et l’Interprétation de l’Etat des Milieux du site de Limagrain Ingrédients à Saint Ignat..

Lors de la construction du projet, les trois principales sources de rejets atmosphériques associées à la phase de travaux correspondent à des émissions diffuses liées :

• aux émissions de gaz d’échappement (NOx, SO2, CO, COV, poussières) liées au trafic :  des camions de transport des matériaux, des grues de montage, etc ;  des différents intervenants sur le chantier ; • à l’envol et l’émission de poussières liés ;  au trafic sur les chemins d’accès ;  à l’excavation de la terre au niveau des fondations ;  au percement et à la découpe des matériaux ;  à la réalisation du béton dans les camions toupies ;

• aux émissions de gaz de combustion (poussières, SO2, NOx, CO, COV, métaux) liées à l’utilisation au minimum d’un groupe électrogène pendant les travaux sur site fonctionnant a priori au fioul.

Les sources d’émission du site retenues pertinentes dans l’évaluation de l’impact des poussières aux riverains sont celles du site actuel (chaudières et système de traitement de l’air) ainsi que les émissions des futurs systèmes d’épuration de l’air. Ce choix se justifie dans la mesure où l’activité de la future extension est la même que celle déjà existante, il y aura donc des rejets de même nature.

Afin de caractériser la qualité de l’air du secteur d’étude, des mesures en limite de site (5 points) ont été réalisées le 5 mars 2019. Cette campagne de mesure s’est attachée à caractériser la matrice « Air » pour les paramètres suivants : PM10, PM2,5. Suite à la réalisation de ces mesures, l’ERS a mis en œuvre un modèle aérodispersif permettant de quantifier l’exposition future des riverains sur la base du projet d’extension des activités du site. Limagrain Ingrédients s’engage maintenant à respecter une concentration maximale de 10 mg/Nm3 pour l’ensemble des rejets à l’atmosphère, excepté les rejets provenant des chaufferies biomasse et gaz.

Sur cette hypothèse de travail, les concentrations de poussières (PM10) dans l’air environnant pour une concentration moyenne annuelle et sur une concentration maximale sont représentées sur les cartographies ci-dessous.

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Figure 5-1 Courbes d’isoconcentration PM10 – Moyenne annuelle - échelle 1/25 000 - (Source : Tauw France-29/04/2019)

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Figure 5-2 Courbes d’isoconcentration PM10 – Maximum journalier - échelle 1/25 000 - (source : Tauw France-29/04/2019)

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Impacts sur le climat L’enjeu actuel majeur est la limite des effets de l’activité humaine sur le climat et la décarbonisation des activités anthropiques.

 Etat du climat Pour rappel, la qualité de l’air est bonne sur la zone d’étude. Le trafic engendré restera fluide, il n’entraînera que très peu de rejets atmosphériques supplémentaires lors de la phase travaux.

Au niveau national, la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte fixe les objectifs de la transition énergétique. Les émissions de gaz à effet de serre devront être réduites de 40% à l’horizon 2030 et divisées par quatre d’ici 2050. La consommation énergétique finale sera divisée par deux en 2050 par rapport à 2012 et la part des énergies renouvelables sera portée à 32% en 2030.

Afin de décrire l'état du climat et ses impacts sur l'ensemble du territoire français, l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) s’est doté d’indicateurs. Un indicateur est une information, associée à un phénomène, permettant d’en indiquer l’évolution dans le temps, de façon objective, et pouvant rendre compte des raisons de cette évolution.

L’exposition des populations aux risques climatiques est définie par un indice calculé pour chaque commune du territoire métropolitain. Il croise des données relatives à la densité de population de cette commune et au nombre de risques naturels prévisibles recensés dans la même commune (inondations, feux de forêts, tempêtes, avalanches et mouvements de terrain).

La figure suivante illustre le niveau d'exposition de la population française aux risques naturels liés au climat : inondations, avalanches, tempêtes, feux de forêt, mouvements de terrain. Plus la densité de population est forte et plus le nombre de risques climatiques identifiés par commune est élevé, plus l’indice est fort.

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Zone du projet

Figure 5-3 Exposition des populations aux risques climatiques en 2015 (Source : Ministère de la Transition écologique et solidaire)

Selon les scientifiques et le rapport du G.I.E.C., ces risques vont s'accroître avec le changement climatique, dans la mesure où certains événements extrêmes météorologiques pourraient devenir plus fréquents, plus répandus et/ou plus intenses. Aussi, il est nécessaire de mettre en place des actions d’adaptation dans les territoires exposés pour limiter leur vulnérabilité aux risques climatiques. Une analyse des données statistiques montre que 18,5 % des communes françaises métropolitaines sont fortement exposées aux risques climatiques, ce chiffre s’élevant à 50 % si on y adjoint les communes moyennement exposées.

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Figure 5-4 Evolution des populations exposées aux risques climatiques entre 2005 et 2014 (Source : GEOIDD)

En ce qui concerne l’exposition de la population aux risques climatiques en 2014, la commune de Saint-Ignat se trouve dans une zone avec un aléa moyen.

 Impact lors de la phase de construction

L’impact sur le climat et sur la qualité de l’air des émissions atmosphériques générées par les travaux liés au projet est temporaire et réversible, inhérent à toute nouvelle construction, et peut donc être jugé comme faible.

 Impact lors de la phase d’utilisation La fusion des deux sites en un seul site va entrainer une baisse du trafic routier (chargement des poids-lourds). Par ailleurs, le projet inclut la couverture des parkings par des ombrières (environ 960 m2). Cette installation permettra la production d’électricité renouvelable et permet donc de limiter les émissions de Gaz à Effet de Serre.

L’impact du projet sur le climat local sera faible aux abords immédiats du site et nul au- delà.

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 Vulnérabilité du projet au changement climatique Le changement climatique est annoncé scientifiquement depuis des décennies mais se manifeste de manière de plus en plus visible depuis les dernières années, avec des records fréquents de hautes températures, des inondations importantes ou des sécheresses marquées.

Phénomènes extrêmes : Dans un monde plus chaud, les scientifiques du GIEC prévoient que la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes (périodes de fortes pluies occasionnant des inondations, tempêtes, vagues de chaleur, etc.) est appelée à augmenter. De même l'intensité maximale des vents et des précipitations lors de tempêtes augmentera également.

Élévation du niveau des mers : Le réchauffement de l’eau et la fonte des glaces font monter le niveau des mers. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) prévoit une augmentation de 87 cm du niveau des océans d’ici 2100 dans ses scénarios les plus pessimistes (rapport 2018). Etant donné l’éloignement du site par rapport aux eaux océaniques et son altitude (point le plus bas à environ 214 m NGF), le projet ne sera pas impacté par l’élévation du niveau des mers.

Augmentation de la température et de l’irradiation : Toujours d’après le GIEC, l'augmentation des températures moyennes à la surface de la planète pourrait atteindre 4,0°C à l'horizon 2100 par rapport à la période 1986-2017, dans le scénario le plus pessimiste, c'est-à-dire si les émissions de gaz à effet continuent à leur rythme actuel. Au niveau fonctionnel, cette hausse n’aura pas d’impact sur le projet. Concernant la performance, l’augmentation de la température ferait baisser la tension et les performances du module. A contrario, l’augmentation de l’irradiation augmentera les performances de manière directement proportionnelle.

Impact sur le milieu naturel

Dans cette partie il s’agit d’évaluer les impacts potentiels du projet sur l’écologie. Ce chapitre aborde l'ensemble des impacts sur l’écologie, notamment sur les zones naturelles remarquables, les habitats, la flore et la faune.

Impacts directs sur la flore et la végétation Les impacts prévisibles sur la végétation peuvent être classés en trois catégories : • destruction et/ou dégradation d’habitats naturels ; • disparition d'espèces végétales remarquables ; • artificialisation des milieux.

 Impacts sur les habitats recensés Les habitats recensés présentent des enjeux potentiels Faibles à Négligeables. Les travaux entraîneront une perte prévisible d’une partie de chaque habitat, les plus touchés étant la friche herbacée et la jachère.

Les impacts bruts potentiels sur les habitats sont Faibles à Moyens.

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 Impacts directs sur les espèces floristiques La plupart des espèces recensées ou potentiellement présentes sur l’aire d’étude immédiate sont communes, excepté le Cynoglosse de crête et les messicoles potentielles. Le projet tel qu’il est défini aura un impact brut Faible sur le Cynoglosse de crête, car le point où il a été observé n’est pas concerné par les aménagements prévus. Les impacts sur cette espèce se limitent donc au piétinement par les engins ou le personnel en phase travaux. En l’absence de remaniement des sols où se trouve le Cynoglosse de crête, cette dernière pourra continuer à se développer sur site après les travaux.

Seule une partie de la parcelle en jachère (n°27) est concernée par le projet d’aménagement. Les messicoles potentiellement présentes pourront se développer après travaux sur les zones non aménagées de cet habitat dans l’AEI et en dehors de la zone du projet. l’impact brut potentiel sur ces espèces est donc Faible.

Les impacts bruts potentiels sur les espèces floristiques sont globalement Faibles sous réserve de préserver la présence du Cynoglosse de crête par la mise en place d’une réserve sur une partie du terrain.

Impacts directs sur les espèces faunistiques Les impacts pressentis sur les espèces faunistiques peuvent être classés en plusieurs catégories : • destruction et/ou dégradation d’habitats d’espèces faunistiques ; • destruction et/ou dégradation d’espèces faunistiques protégées et/ou à enjeu ; • destruction d’espèces faunistiques en phase travaux ; • dérangement/perturbation des espèces faunistiques en phase travaux ; • destruction d’espèces faunistiques en phase d’exploitation.

 Dérangement des espèces faunistiques

En phase travaux, diverses perturbations peuvent être invoquées, en particulier les dérangements des espèces. Les principales perturbations identifiées de nature à perturber le cycle biologique des espèces et accentuer le phénomène d’émigration vers les habitats périphériques sont :

• circulation d’engins sur le périmètre du projet et ses abords immédiats ; • stockage et dépôt de matériels et matériaux ; • fréquentation accrue du personnel de chantier ; • piétinement temporaire accentué pendant les travaux ; • augmentation des vibrations et bruits divers générés par l’installation des ouvrages et la circulation des engins ;

Toutes les espèces faunistiques ne réagissent pas de la même manière face à cet impact. Il est de ce fait difficilement quantifiable. L’impact du dérangement semble toutefois plus significatif chez les mammifères, les oiseaux et les reptiles. Ces espèces iront se réfugier vers les secteurs les moins perturbés de la zone travaux et des abords immédiats. A la fin du phasage des travaux et en fonction de la qualité et de la surface des habitats naturels en place après travaux, les espèces pourront se réapproprier progressivement les habitats de la zone projet en fonction de leur capacité de résilience.

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En phase d’exploitation, le site est fréquenté régulièrement par les travailleurs et les camions de ravitaillement. Les impacts sonores et de mouvements liés à l’exploitation du site sont déjà présents en bordure de l’AEI, ce qui n’empêche pas les espèces de s’établir sur l’AEI. On peut donc imaginer que les espèces se rétabliront dans les milieux naturels restants sur l’AEI après travaux.

L’impact sur le dérangement de la faune est estimé Moyen en phase travaux.

L’impact sur le dérangement de la faune est estimé Faible en phase d’exploitation.

Destruction/ dégradation d’habitats d’espèces ou d’espèces faunistiques

En phase travaux, les dégâts causés sur les habitats d’espèces et les espèces (tassement, piétinement, collision, etc.) peuvent être plus ou moins importants en fonction des capacités de mobilité des espèces et de la présence d’habitats similaires à proximité. Cet impact brut potentiel est jugé Moyen pour l’avifaune, les reptiles et les mammifères, étant donné qu’une partie de chaque habitat sera conservée et restera disponible pour les espèces. Les impacts potentiel sur les insectes est jugé Moyen également, mais aucun inventaire n’a été réalisé en période favorable de développement de ces espèces et il est donc difficilement évaluable.

L’impact brut potentiel sur les habitats d’espèces est jugé Moyen pour l’avifaune, les reptiles et les mammifères.

Risques de pollution du milieu naturel

Un risque de pollution accidentelle peut survenir lors de l'utilisation du matériel lors de la phase des travaux à l’image de rejet d'huiles usagées, fuites d’hydrocarbures… Des dispositions spécifiques de prévention seront mises en place pour palier à ces risques : • organisation garantissant un chantier respectueux de l’environnement ; • délimitation rigoureuses des emprises de chantier et mise en place d’informations ; • dispositions et précautions générales pour l’utilisation de produits dangereux ; • gestion des carburants et des hydrocarbures ; • gestion des déchets.

Les risques de pollution sont donc faibles.

Impact sonore La pollution sonore induite par les activités humaines est susceptible d’engendrer des impacts sur la faune en termes de perturbation du cycle biologique, abandon de lieux de vie des espèces... Cet impact est modulable en fonction de la nature des travaux mais aussi la sensibilité et la situation des espèces vis-à-vis de la source sonore. Dans le cadre du projet, l’impact sonore est Moyen à Fort et pourra être préjudiciable aux espèces pendant toutes la durée des travaux. En phase d’exploitation, l’impact sonore sera moindre et similaire à l’impact sonore actuel, il sera donc moins préjudiciable aux espèces qu’en phase travaux mais étant donné le niveau sonore actuel, il reste préjudiciable.

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En conclusion et sous réserve du respect des normes en vigueur sur les émissions sonores, le risque de dérangement des espèces faunistiques les plus sensibles sera Faible en phase d’exploitation.

Impact sur les corridors écologiques Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) définit les grandes composantes naturelles de la Trame Verte à Bleue (TVB) et des sous-trames à l’échelle régionale d’un territoire.

Le projet n’aura aucun impact notable sur les composantes de la TVB d’Auvergne, puisqu’il se trouve en dehors des composantes de cette trame.

Le projet n’aura aucun impact brut significatif sur les composantes de la Trame Verte et Bleue.

Impact sur les ZNIEFF et les entités naturelles protégées Le projet d’aménagement est en dehors de tout périmètre de protection ou d’inventaire du patrimoine naturel. Les caractéristiques des habitats et des espèces identifiés sur la zone du projet ne correspondent globalement pas aux habitats et espèces recensés dans ces périmètres. Le projet n‘aura pas avoir d’impact notable sur les composantes des périmètres de protections identifiées aux abords.

Le projet n’aura pas d’impact brut notable sur les composantes naturelles des périmètres adjacents recensés.

Impact sur le milieu humain

Impact socio-économique

 Retombées économiques

Phase construction : La construction du bâtiment pourra faire appel aux compétences des entreprises locales ou régionales pour la réalisation des fondations, maçonnerie… La phase de construction, d’une durée de 18 mois environ, mobilisera un effectif d’environ 80 à 100 intervenants en période de pointe. Par ailleurs, la présence des équipes du chantier pourra contribuer au dynamisme économique des communes environnantes (nuitées, repas dans les restaurants du secteur, sous-traitance) sur toute la durée du chantier.

L’impact du projet est donc positif et temporaire.

Phase d’exploitation : Ce projet de création d’une nouvelle unité au sein du complexe agro-industriel entraîne la pérennisation de la filière blé en Limagne et la concentration de l’activité meunerie sur un seul site à Ennezat (amélioration de l’organisation de cette filière).

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Le site d’Ennezat étant le résultat de la fusion du site de Gerzat et de Bouzel, cette réaffectation conservera les postes existants (27 employés seront sur le site d’Ennezat), et contribuera à la dynamisation du secteur de Saint-Ignat.

L’impact du projet est donc positif

Impact sur le tourisme et le patrimoine culturel Le site sera potentiellement visible depuis des chemins de randonnées du secteur, et depuis certains éléments patrimoniaux de Riom mais les distances élevées les séparant limiteront fortement les impacts. La chaîne des volcans d’Auvergne est partiellement visible depuis la plaine de Limagne au niveau de la zone d’étude. La visibilité en direction de cette chaîne (en direction de l’est) est déjà réduite par l’emprise des bâtiments existants de Limagrain Ingrédients. Les bâtiments existants ont une hauteur assez importante (30 m environ). Les nouveaux bâtiments, d’une hauteur de 40 m seront plus hauts que les existants sur la parcelle voisine (appartenant à LIMAGRAIN INGREDIENTS, mais le complexe agro-industriel dans son ensemble héberge des bâtiments plus haut, notamment la tour qui atteint 50 m. Le nouveau bâtiment sera construit au sein de ce complexe d’une envergure déjà assez importante (1,4 km de long sur 370 m de large). Enfin, cette zone est éloignée de toute habitation (premières habitations localisées à environ 740 m du site) et des centre- ville des différentes communes alentours.

Des photomontages de l’extension de l’usine sont présentés dans le paragraphe 5.5.2 sur les Figure 5-7 et Figure 5-8.

Au vu de la topographie relativement plane, l’implantation de ces bâtiments aura un impact visuel sur cette zone. Néanmoins, cette zone est exclusivement réservée sur le PLUi de Limagne aux activités de Limagrain, et est à vocation agro-industrielle. La nouvelle extension s’insèrera visuellement avec les autres bâtiments agro-industriels déjà présents, et déjà émergeant sur la plaine de Limagne. Un plan de situation est présenté dans le paragraphe 3.4.1 en Figure 3-21.

L’impact du projet sur le tourisme et le patrimoine est faible pendant toute la durée d’exploitation du moulin.

Impact sonore

Rappel de la réglementation : L’arrêté du 23/01/1997 relatifs aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation stipule des directives concernant les zones à émergence réglementée (ZER) :

« L’émergence est une modification temporelle du niveau ambiant induite par l’apparition ou la disparition d’un bruit particulier. » AFNOR

L’émergence est définie réglementairement comme la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit ambiant (établissement en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l’établissement, mais mesuré sur la période de fonctionnement de l’établissement) ; dans le cas d’un établissement

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faisant l’objet d’une modification autorisée, le bruit résiduel exclut le bruit généré par l’ensemble de l’établissement modifié.

Les zones à émergence réglementée (ZER) sont :

• l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers, existants à la date de l’arrêté d’autorisation de l’installation et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cours, jardins, terrasses), • les zones constructibles définies par les documents d’urbanismes opposables aux tiers et publiés à la date de l’autorisation, • l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui ont été implantés après la date de l’autorisation dans les zones constructibles définies ci-dessus, et leurs parties annexes comme ci-dessus, à l’exclusion des immeubles implantés dans les ZAA et les ZAI.

Limites d’émission sonore des installations nouvelles ou modifiées soumises à autorisation après le 1er juillet 1997 La réglementation fixe, pour les installations classées, des niveaux sonores limites admissibles par le voisinage et un niveau maximal d’émergence du bruit des installations par rapport au bruit ambiant.

Valeurs admissibles d’émergence Les émissions sonores d’une installation classée ne doivent pas engendrer dans les zones à émergence réglementée, une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau suivant :

Niveau de bruit ambiant dans les ZER Emergence admissible E dB(A) (incluant le bruit de l’établissement) Période 7h - 22 h sauf Période 22h – 7h + dimanches et jours fériés dimanches et jours fériés >35 dB(A) et ≤ 45 dB(A) 6 dB(A) 4 dB(A) > 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

Niveaux admissibles en limites de propriété Les niveaux admissibles en limites de propriété ne peuvent excéder 70 dB(A) pour la période de jour et 60 dB(A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite.

Dans le cadre de notre étude à Saint-Ignat, les habitations les plus proches sont localisées à environ 700 m de la zone d’étude. Le complexe agro-industriel fonctionne 24h sur 24.

Conformité réglementaire actuelle Une campagnes de mesures a été réalisée les 27 et 28 mars 2019 par la société Socotec en période de jour et en période de nuit conformément à la norme NFS 31-010 (voir rapport en annexe A2.4).

L’impact sonore du site a été apprécié en 4 points en limite de propriété :

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Tableau 5-1 Caractéristiques des points de mesures de bruit

A noter que compte-tenu de l’éloignement avec les premières habitations, il n’a pas été jugé nécessaire de réaliser de mesure en zone à émergence règlementée.

Les mesures réalisées sont présentées dans le Tableau 5-2 ci-dessous ; elles font apparaitre des dépassements du niveau maximal autorisé en limite de propriété Ouest et Sud malgré la mise en place en 2018 de plusieurs silencieux sur les extractions des ventilations.

LIMAGRAIN INGREDIENTS s’engage à mettre en place un plan d’action de réduction des émissions sonores en s’appuyant sur l’expertise d’un bureau d’ingénierie acoustique.

La mission d’ingénierie acoustique comprendra : • un diagnostic des sources sonores existantes sur le site (mesure de quantification de l’intensité de chaque source) ; • un dimensionnement des mesures de réduction des émissions sonores s’appuyant sur une modélisation acoustique par un bureau d’acoustique, de l’ensemble des sources sonores existantes et projetées ; • des Préconisation de mesures de réduction des sources afin de respecter la règlementation applicable aux ICPE (maxi 60 dB la nuit en limite de propriété).

Tableau 5-2 Niveaux de bruits – Mesures de mars 2019

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Impact sur le trafic

La nouvelle activité va augmenter le trafic de la zone. 27 Véhicules Légers (VL) sont prévus sur site. La production envisagée étant de 110 000 tonnes par an de farine et issues, la circulation de 4 400 camions de 25 tonnes est prévue.

En tant qu’extension d’un complexe agro-industriel, l’impact du trafic apporté est faible par rapport au trafic existant

Impact sur l’urbanisme

 Documents d’urbanisme Le PLUi Limagne d’Ennezat qui sera approuvé durant le premier semestre 2019 situe le projet en zone Uac (zone d’activité céréales). Cette zone sera destinée à permettre le développement des activités de Limagrain et de ses activités céréalières. Ce secteur (UAc) couvre l’ensemble du complexe agro-industriel appartenant au groupe Limagrain, aussi bien sur la commune d’Ennezat que de celle de saint-Ignat. Le projet d’extension de l’usine s’inscrit dans les activités prévues sur cette zone.

Le projet sera en accord avec les documents d’urbanisme en vigueur lors de son implantation.

Impact sur la santé

Air

 Phase travaux La phase de chantier va entraîner une circulation d’engins sur les parcelles ne provoquant que peu de poussières (notamment en période sèche).

La phase de chantier durera environ 18 mois. Ce trafic pendant la phase de chantier va provoquer une très légère augmentation des gaz d’échappement dans le secteur par rapport à la situation actuelle mais qui sera très ponctuelle.

Si les travaux provoquaient des envols de poussières, le risque pour la santé humaine serait prévenu au besoin par l’arrosage des voies d’accès et du site.

L’impact sur la qualité de l’air en phase travaux est jugé faible.

 Phase d’exploitation

L’activité du moulin est générateur de poussières (manutention, broyage, transfert) en quantité plus ou moins importante tout au long du process.

La principale voie d’exposition des populations et des travailleurs à ces polluants est l’inhalation.

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Des investigations effectuées le 5 mars 2019 au sein du périmètre d’étude (existant + extension) En absence de données toxicologiques définies pour les poussières, les risques n’ont pas pu être définis de manière quantitative. Les concentrations modélisées ont été comparées aux valeurs réglementaires. Les valeurs modélisées en poussières sur la base d’hypothèses majorantes respectent les valeurs réglementaires (en moyenne annuelle ou en valeur journalière).

L’impact sur la qualité de l’air en phase exploitation est jugé faible.

Bruit Les affections provoquées par les bruits représentent à l’heure actuelle une part importante des maladies professionnelles déclarées en France.

Pour évaluer la nocivité du bruit sur l’homme, il faut prendre en compte : • son intensité ; • sa fréquence ; • la durée d’exposition à ce bruit.

Il n’est donc pas suffisant de regarder uniquement l’intensité sonore à laquelle peuvent être exposée les populations, néanmoins il s’agit d’une première approche prudente qui permet d’évaluer les dangers auxquels les riverains pourraient être exposés.

D’après l’échelle comparative intégrant les niveaux d’exposition des cartes de bruit stratégique présentée en Figure 5-5, la règlementation française fixe un niveau d’exposition cible de 60 dB(A) pour les projets de nouvelles voies routières. Ce niveau d’exposition est retenu comme un niveau seuil à partir duquel les effets sur la santé des émissions sonores sont considérés comme non acceptables.

Limagrain Ingrédients a missionné un bureau d’études spécialisé en acoustique pour l’accompagner. Les différents points de cette mission sont les suivants : • un diagnostic initial comportant une campagne de mesures de bruit et une expertise visuelle des dispositifs d’atténuation existants (silencieux) ; • un dimensionnement de mesures de réduction du bruit à l’aide d’une modélisation prédictive de l’impact acoustique (modélisation en 2 étapes : existant / projet).

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Figure 5-5 Niveaux d’expositions des cartes de bruit stratégique (Source : ARS Rhône-Alpes)

En conclusion, les niveaux sonores induits par l’activité du site en limite de propriété, sont supérieurs à ceux attendus aux niveaux des premières habitations distantes de plus de 740 mètres. Aussi, étant donné que LIMAGRAIN INGREDIENTS s’engage à limiter les niveaux sonores à moins de 60 dB(A) dès ses limites de propriété, l’atténuation du bruit en fonction de l’éloignement permet de garantir que les émissions sonores du site n’auront pas d’impact sur la santé des riverains.

Déchets

 Phase travaux Le chantier génèrera des déchets, parmi lesquels on distingue les terres excavées et les déchets « ménagers ».

Aucune maintenance des engins de chantier ne sera autorisée sur site. Les produits dangereux (aérosols usagés, chiffons souillés…) seront éliminés dans des filières agréées. Des bordereaux de suivi des déchets seront établis à chaque ramassage de déchet dangereux.

Hormis les terres excavées et les déchets verts, la majorité des déchets sera entreposée dans des bennes étanches ou sur rétention, éventuellement fermées. En cas de mauvaise gestion des déchets, des pertes de produits liquides (déchets ou eaux de ruissellement sur ceux-ci) ou des fractions solides pourraient venir polluer le sol ou les eaux superficielles. L'aspect accidentel de ces événements réduit fortement la probabilité d'apparition d'un impact.

Les déchets entreposés sur le site peuvent être sources de nuisances olfactives et visuelles (stockage et envols). Compte tenu de la nature des déchets et de leur gestion (absence de

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fermentescibles, temps de séjour réduit), il n’y aura pas de gêne olfactive. Les bennes dédiées aux produits légers (sacs d’emballage, etc.) seront fermées, ce qui limitera le risque d’envol.

Les impacts liés aux déchets sont très faibles et temporaires.

 Phase d’exploitation Les déchets produits dans le cadre du projet NZA 1000 sont essentiellement les issues, produites après préparation des blés. Environ 70 tonnes/jours d’issues seront produites chaque jour.

Les déchets ménagers seront collectés et traités dans les filières agrées.

Eau

 Phase travaux L’eau utilisée pendant la phase travaux sera utilisée pour les sanitaires, et sera rejetée au réseau communal.

 Phase exploitation

• Alimentation et usage de l’eau potable

Les bâtiments sont alimentés en eau potable par le réseau public géré par la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt. L’eau sera utilisée dans le process pour le mouillage lors de la préparation des blés. Le procédé requiert de l’eau lors de la phase de mouillage des blés (augmentation de l’humidité de 11% à 18%) pendant la préparation. Ils sont ensuite laissés au repos pendant une durée d’au moins 24 heures en silos (SR1 à SR10). Le mouillage permet une meilleure séparation entre l’amande et l’enveloppe du grain de blé dénommé « son ».Les besoins en eau potable sont de 9 350 m3 par an, qui sont utilisés intégralement pour le mouillage des blés (augmentation du taux d’humidité) et n’entrainent aucun rejet d’effluent aqueux.

• Eaux pluviales Les eaux pluviales ont fait l’objet d’une gestion des eaux pluviales, disponibles dans le rapport R010-1615000JCA-V01.

• Rejet o Eaux usées issues du process : Le procédé est en circuit fermé, aucun rejet d’eau ne sera fait.

o Eaux de nettoyage Aucun nettoyage à l’eau des machines n’est prévu. Le nettoyage des sols utilisera quelques m3 d’eau par an.

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o Eaux des sanitaires : Les eaux usées sanitaires seront collectées par 2 réseaux distincts et éliminées par un dispositif d’assainissement autonome de type fosse septique et infiltration sur lit de sable (dispositifs dimensionnés par la société AlphaBTP).

o Eaux d’extinction/incendie : Idem que celles de l’existant

Effets d’optique Le projet de minoterie et ses bâtiments ne soulèvent pas de problématique d’effets d’optique. En revanche, les panneaux photovoltaïques prévus peuvent être source de gêne visuelle pour les véhicules circulant sur la RD51 (effet miroitement). Ils s’implanteront sur le parking destiné aux véhicules légers (50 places), et représentent une superficie de 960 m2. Au vu de la faible surface des panneaux, de la présence d’un parking entre ces panneaux et la route, et de la distance (environ 55 m) séparant les panneaux de la route, le risque de miroitement est très limité.

Les effets d’optique liés aux panneaux photovoltaïques et du projet sont très faibles.

Champs électriques, magnétiques et électromagnétiques Le projet ne prévoit pas d’installer d’équipement émetteur de champs importants, du type lignes à haute tension (raccordement étant enterré), antenne relai radio…

Le projet de minoterie et ses bâtiments ne soulèvent pas de problématique de champs électriques, magnétiques et électromagnétiques.

Impact sur patrimoine culturel et le paysage Perceptions éloignées du projet Le site sera potentiellement visible depuis des chemins de randonnées du secteur, et depuis certains éléments patrimoniaux de Riom mais les distances élevées les séparant limiteront fortement les impacts.

Perceptions rapprochées du projet Au vu de la topographie relativement plane, l’implantation de ces bâtiments aura un impact sur la vue projetée dans cette zone. Néanmoins, les parcelles de cette zone sont destinées à l’activité du complexe agro-industriel. De plus, le projet est un projet d’extension d’un atelier déjà existant, et dont la nature est sensiblement la même que celle du complexe agro-industriel (les nouveaux bâtiments, d’une hauteur de 40 m seront plus hauts que l’existant, d’une hauteur d’environ 27 m). Néanmoins, l’exhaussement se fera sur une surface peu importante au vu de l’emprise du projet. Par ailleurs, l’extension s’insère au sein d’un complexe avec des bâtiments hauts (au sud de la zone d’étude), la tour atteignant 52 m. Enfin, la zone de projet est située à environ 740 m des premières habitations et des centre-ville des différentes communes alentours (voir Figure 3-21).

Il est à noter que le merlon actuellement présent en bordure de la route D51 sera enlevé pour des raisons de sécurité, afin de permettre une meilleure visibilité de la route de la part des automobilistes.

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Limagrain Ingrédients a porté une attention particulière au choix des couleurs afin de trouver le meilleur équilibre entre le rappel de la charte graphique du groupe Limagrain et la limitation de la visibilité. Ainsi, les couleurs sombres ont été évitées, ainsi que le blanc pur qui produit un effet éblouissant en cas de forte luminosité. Limagrain Ingrédients a ainsi un blanc cassé (RAL 9003) pour la tour de manutention et certaines façades.

La vue 3D des bâtiments projetés est présentée en Figure 5-6, Figure 5-7 et Figure 5-8.

Figure 5-6 Insertion paysagère de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients – Vue XXX (Source : Atelier d'Architecture Jean Monjaux)

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Figure 5-7 Insertion paysagère de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients – Vue XXX (Source : Atelier d'Architecture Jean Monjaux)

Figure 5-8 Insertion paysagère de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients – Vue XXX (Source : Atelier d'Architecture Jean Monjaux)

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Des photomontages des bâtiments visant à être insérés au complexe agro-industriel sont présentés en Figure 5-5 et 5-6.

Figure 5-9 Photomontage de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients - Insertion relativement éloignée (Source : Limagrain Ingrédients)

Figure 5-10 Photomontage de l’extension de l’usine de Limagrain Ingrédients - Insertion proche (Source : Limagrain Ingrédients)

L’impact du projet sur l’environnement rapproché peut être considéré comme faible.

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Impact sur le patrimoine et les espaces protégés La chaîne des volcans d’Auvergne est partiellement visible depuis la plaine de Limagne au niveau de la zone d’étude. La visibilité en direction de cette chaîne (en direction de l’est) est déjà réduite par l’emprise des bâtiments existants de LIMAGRAIN INGRÉDIENTS. Enfin, le projet s’insère en tant qu’extension d’un bâtiment existant au sein d’un complexe industriel.

L’impact du projet sur le patrimoine culturel et paysager peut être considéré comme faible.

Aucun espace protégé (naturel ou paysager) n’est présent dans un rayon de 5 km autour du site d’étude.

L’impact sur les espaces protégés est nul.

Aperçu de l’évolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet Le décret du 11 août 2016 relatif à la modification des règles applicables à l'évaluation environnementale des projets, plans et programmes indique une modification de l’ article R. 122-5 du code de l’environnement qui précise que l’étude d’impact doit comporter « un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles ». Ce chapitre permet d’inclure à cette étude d’impact une composante temporelle et ainsi de le replacer dans la dynamique naturelle de son milieu.

L’analyse de cette évolution probable de l’aire d’étude immédiate en l’absence de projet et en conservant la gestion actuelle du site est présentée dans le Tableau 5-3 page suivante.

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Tableau 5-3 Evolution probable de l'aire d’étude immédiate en l'absence de projet

Evolution Evolution probable des Evolution de Enjeux Evolution probable des Habitats cortèges l’intérêt du site probables de probable des espèces actuels d’espèces pour la conservation habitats exotiques indigènes biodiversité futurs envahissantes associées

Friche Colonisation Passage d’un Colonisation par Evolution au herbacée progressive par cortège le Séneçon du profit des les ligneux et d’espèces de Cap espèces des fermeture du fourrés et boisements et milieu prairies fourrés Faible herbacées à un cortège d’espèces de boisements

Jachère Colonisation Colonisation Propagation Evolution au progressive par potentielle par possible du profit des des espèces de des messicoles Séneçon du Cap espèces des Moyen à Faible friche herbacée et des espèces fourrés et des de friche prairies herbacée herbacées

Champs Champ labouré et cultivé intensivement, sans évolution possible si Négligeable cultivé conservation des pratiques actuelles

Zone rudérale Colonisation Colonisation Propagation Evolution au progressive par potentielle par possible du profit des des espèces de des messicoles Séneçon du Cap espèces des Moyen à Faible friche herbacée et des espèces fourrés et des de friche prairies herbacée herbacées

Plantations Vieillissement des Peu d’évolution Peu d’évolution Peu d’évolution arbres plantés, présence Faible potentielle de Merisiers en boisement

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6 Incidences négatives notables – vulnérabilité à des risques d’accidents ou des catastrophes majeures

Le projet concerne l’extension d’une installation industrielle relevant de la règlementation des ICPE. En application de l’article D181-15-2 du Code de l’Environnement, le dossier de demande d’autorisation d’exploiter comporte une étude de dangers qui justifie que le projet permet d'atteindre, dans des conditions économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de l'état des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l'environnement de l'installation (document en Tome 3 du dossier).

Cette étude permet d’identifier et de caractériser les conséquences des phénomènes dangereux susceptibles d’apparaître sur le site, suite à des événements initiateurs sur le site, ainsi que des événements extérieurs : • Soit relatifs à des risques naturels : séismes, mouvements de terrain, inondation ou foudre ; • Soit à des risques technologiques provenant du transport de matières dangereuses ou d’installations industrielles voisines. L’étude de dangers a été conduite suivant la méthodologie nationale et a conclu à des risques acceptables des installations projetées.

Il n’y aura aucune incidence négative notable à l’extérieur du site en cas de risques d’accidents ou de catastrophes naturelles majeures.

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7 Projets voisins en cours d’instruction – effets cumulés

Les impacts propres au projet peuvent également s’additionner aux impacts d’une autre activité industrielle existante dans les environs du projet, on parle alors d’impacts cumulés.

Le code de l’environnement stipule que l’étude d’impact doit contenir « Une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur l'environnement résultant, entre autres : […] Du cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés, en tenant compte le cas échéant des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation des ressources naturelles et des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement susceptibles d'être touchées. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact : • ont fait l'objet d'une étude d'incidence environnementale au titre de l'article R. 181-14 et d'une enquête publique ; • ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité environnementale a été rendu public.

Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d'autorisation est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le maître d'ouvrage ; »

La recherche des projets ou installations existantes se fait par consultations de différentes bases de données, dont les avis de l’autorité environnementale de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, du CGEDD émis depuis 2016.

Si aucun projet en cours d’instruction n’est recensé dans un dans un rayon de 5 km, il est à noter que la ferme éolienne des anciens marais projetée sur les communes de Saint-Ignat et de Saint- André-le-Cocq a été autorisée par arrêté préfectoral du 12 octobre 2016 (autorisation prolongée par arrêté du 11/10/2017).

Si les travaux n’ont pas encore démarré, l’autorisation de ce projet est encore valable et il convient donc de prendre les éventuels effets cumulés.

Le projet de ferme éolienne des anciens marais d’une puissance installée total de 18 MW, est constitué de 6 éoliennes de type VESTAS V112 d’un mât de 94 mètres, comportant chacune un rotor de 56 mètres de diamètre.

Les principaux impacts environnementaux de la ferme éolienne sont : • les secteurs intéressants pour l’avifaune et leurs abords (oiseux migrateurs et chauve-souris) seront préservés : implantation sur des parcelles de faible intérêt écologique et réutilisation au maximum des routes et chemins existants pour les accès, orientation des lignes d’éoliennes parallèlement à l’axe migratoire principal ;

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• une intégration paysagère préservée par le choix d’une orientation du champ d’éolienne suivant la direction Nord / Sud parallèlement à la ligne haute-tension, axe structurant le paysage de la plaine et qui longe la zone d’implantation de la ferme éolienne ; • le respect des valeurs limites acoustiques règlementaires grâce à la mise en place de mesures de réduction des impacts sonores.

La distance entre la ferme éolienne et le site de Limagrain Ingrédients est de plus de 5,25 km au niveau de l’éolienne la plus proche (voir détail en Figure 7-1) et compte-tenu de la distance entre les 2 projets, il n’y a pas d’effets cumulés redoutés, que ce soit au niveau de l’incidence sur l’avifaune, du paysage ou des nuisances sonores (principaux impacts environnementaux du projet de ferme éolienne).

Ferme éolienne des anciens marais

Figure 7-1 Effets cumulés – projet de ferme éolienne des anciens marais – localisation

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8 Qualification des mesures

Mesures en faveur du milieu physique

Sol et géologie

 Phase travaux Réduction de l’emprise des travaux et délimitation des emprises du chantier : Au moment des travaux, il conviendra de veiller à : • éviter tout débordement des engins de chantier hors des zones de travaux ; • réduire au maximum les emprises des travaux et des chemins d’accès.

La zone des travaux se limitera à l’emprise du site clôturé. Les emprises du chantier devront se limiter au strict nécessaire pour ne pas engendrer une consommation excessive de l’espace et des impacts directs forts.

Gestion équilibrée des mouvements de terre : Afin de limiter d’éventuels impacts sur le sol, une gestion équilibrée des mouvements de terres à apporter et à enlever sera réalisée (profondeur des tranchées adaptée au projet).

 Phase d’exploitation Limiter l’érosion : L’étude de Gestion des Eaux Pluviales (GEP) vise à gérer ces eaux de manière à avoir le moins d’impact possible en matière d’érosion des sols. Un bassin de rétention aérien avec débourbeur/déshuileur avant rejet au réseau communal sera mis en place pour récupérer les eaux pluviales (toitures + voiries) de l’extension. Des places de parking d’une surface d’environ 500 m2 en pavés drainants seront également installées.

Eaux superficielles et eaux souterraines

 Phase travaux Les mesures préventives et curatives mises en place par la société en charge des travaux seront les suivantes : • Organisation garantissant un chantier respectueux de l’environnement ; • Délimitation rigoureuses des emprises de chantier et mise en place d’informations ; • Dispositions et précautions générales pour l’utilisation de produits dangereux ; • Gestion des carburants et des hydrocarbures : stockage des matières dangereuses interdit sur le site, maintenance et ravitaillement des engins de chantier effectués à l’extérieur du site ; • Gestion des déchets ; • Mise en place d’un bassin d’orage pour récupération des boues de chantier • Mise en place de bacs de lavage des roues des poids lourds

Huiles, graisses et hydrocarbures : Les préconisations suivantes rappellent les moyens à mettre en œuvre au niveau d’un chantier pour prévenir tout risque de pollution de l’environnement :

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• maintenance préventive du matériel et des engins (étanchéité des réservoirs et circuits de carburants, lubrifiants et fluides hydrauliques) ; • localisation des installations de chantier (mobilhome pour le poste de contrôle, sanitaires et lieux de vie des ouvriers) à l'écart des zones sensibles ; • collecte et évacuation des déchets du chantier selon les filières agréées ; • gardiennage du parc d’engins dans la mesure du possible afin d’éviter les actes malveillants.

En cas de fuite accidentelle de produits polluants identifiés précédemment (mauvaise manipulation, rupture de flexible sur les engins, etc.), le maître d’œuvre devra avoir les moyens de circonscrire rapidement la pollution générée, par exemple par la présence de kits d’absorbants dans les véhicules de chantier. Les mesures citées ci-dessous ne sont pas exhaustives et il reviendra au maître d’œuvre d’en arrêter les modalités : • épandage de produits absorbants (sable) ; • raclage du sol en surface et transport des sols pollués vers des sites de traitement agréés ; • utilisation de kits anti-pollution équipant tous les engins. Le transport des produits souillés sera mené conformément aux procédures communiquées par le fournisseur. Compte tenu de la taille réduite des contenants de produits, de la présence humaine lors des travaux, et des mesures de prévention et d’intervention, une éventuelle fuite ou déversement serait rapidement maîtrisée et l’impact sur le milieu physique serait ainsi de faible ampleur.

Suivi de chantier : Un suivi sur le terrain sera assuré par le Chargé d’études, le Maître d’œuvre ou le Responsable Environnement de l’entreprise de travaux.

Gestion des eaux sanitaires : Les aires de chantier ne seront pas reliées au réseau de collecte des eaux usées. En conséquence, ces aires seront équipées de sanitaires (douches, WC) autonomes munies de cuves de stockage des effluents. Ces cuves seront régulièrement vidangées par une société gestionnaire.

Gestion des déchets de chantier : Les déchets de chantier doivent être gérés et traités par les entreprises attributaires des travaux dans le respect de la réglementation en vigueur. Aucun stockage temporaire aléatoire sur le site ne sera effectué. Les déchets seront entreposés dans des conteneurs adaptés. Ces mesures permettent d’écarter tout risque de transfert de pollution via le milieu physique vers le milieu naturel.

Afin de limiter l’envol des matières les plus légères stockées dans les bennes (notamment plastiques d’emballage) vers le milieu naturel, un bâchage des bennes pourra être envisagé.

Les entreprises sont responsables du tri et de l’évacuation des déchets et emballages générés par le chantier. Les entreprises doivent ainsi s’engager à : • organiser la collecte et le tri des déchets et emballages, en fonction de leur nature et de leur toxicité ; • conditionner hermétiquement ces déchets ;

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• définir une aire provisoire de stockage quotidien des déchets générés par le chantier en vue de faciliter leur enlèvement ultérieur selon les filières appropriées ; • prendre les dispositions nécessaires contre l’envol des déchets et emballages ; Enfin, pour tous les déchets industriels spécifiques, l’entreprise établira ou fera établir un bordereau de suivi permettant entre autres d’identifier le producteur des déchets (en l’occurrence le maître d’ouvrage), le collecteur-transporteur et le destinataire.

 Phase d’exploitation Il n’y aura pas de stockage de produits chimiques utilisés pendant l’exploitation du moulin. Dans le cadre de la maintenance, aucun produit chimique ne sera stocké. Ces produits seront acheminés au gré des besoins constatés. Un débourbeur / séparateur d’hydrocarbures permettant la récupération d’éventuelles pollutions par hydrocarbures, notamment lors du lessivage des sols pollués par des hydrocarbures en provenance des véhicules stationnant sur les voies ou les parkings sera mis en place.

Mesures en faveur du milieu humain et de la santé

Gestion des déchets Les mesures de gestion présentées ci-avant participent à la réduction des impacts sur le milieu humain en garantissant la non-dégradation des milieux : • coordination et pilotage du chantier ; • réduction de l’emprise des travaux et délimitation des emprises du chantier ; • réduction des impacts sur le sol ; • gestion des pollutions chroniques et accidentelles ; • gestion des eaux sanitaires ; • gestion des déchets de chantier.

Sécurité du personnel, des usagers et des habitats

 Phase travaux Sécurité du personnel de chantier : Un Plan de Prévention Sécurité et Protection de la Santé (P.P.S.P.S.) sera établi, il abordera : • les dispositions en matière de secours et d’évacuation des blessés : consignes de secours, identification des secouristes présents sur le chantier, démarches administratives en cas d’accident, matériel de secours ; • les mesures générales d’hygiène : hygiène des conditions de travail et prévention des maladies professionnelles, identification des produits dangereux du chantier, dispositions pour le nettoyage et la propreté des lieux communs, etc.; • les mesures de sécurité et de protection de la santé : contraintes propres au chantier ou à son environnement, contraintes liées à la présence d’autres entreprises sur le chantier, modalités d’exécution du chantier, mesures de prévention, protections individuelles et collectives, transport du personnel et conditions d’accès au chantier…

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Sécurité des usagers et des locaux : Il est recommandé au maître d'ouvrage de s'assurer de l'information du public de la période des travaux par le biais de pose de panneaux de chantier dont le nombre, la forme et la disposition seront à définir par la maîtrise d'œuvre. Ces panneaux indiqueront notamment la nature des travaux ainsi que les dangers qu'ils impliquent, la période sur laquelle ils se dérouleront, le contact des personnes à joindre en cas d'incident.

 Phase d’exploitation Les mesures de prévention envers : • le risque incendie ; • l’apparition de défauts électriques ; • les explosions ; • l’intrusion et la malveillance ; • les agressions d’origine naturelle ; • les effets de la foudre ; • le déversement accidentel sont détaillés dans l’étude de dangers présentée dans le tome 3 du dossier.

Bruit :  Phase travaux Les véhicules susceptibles d’intervenir sur les zones de chantier seront conformes à un type homologué et l'éloignement important des secteurs habités aidant, la perception des bruits du site par le voisinage sera très faible. L’ensemble du matériel de chantier sera conforme à la réglementation en vigueur, afin de limiter les nuisances sonores de proximité. Les travaux se dérouleront en journée durant les jours ouvrables.

 Phase d’exploitation Actuellement, les valeurs limites d’émission sonores ne sont pas respectées pour le bâtiment existant (maïserie). Des études vont avoir lieu courant 2019 pour que les bâtiments de Limagrain (existant + extension) soient en conformité avec la réglementation. Les éventuelles mesures à mettre en œuvre seront déterminées à l’issue de cette étude.

Air : Des filtres à manche de même référence que ceux présents sur l’installation existante vont être installés en tout point de rejet. Ces filtres permettent de respecter les normes environnementales (valeurs limites d’émission de polluants dans l’atmosphère).

Climat : Le flux prévisionnels de camions (détaillé au paragraphe 4.2) est le suivant : • Véhicules légers (personnel et visiteurs) : 55 véhicules / jour ; • Poids Lourds : 71 véhicules par jours.

Le flux de véhicules généré par les activités de Limagrain Ingrédients est négligeable par rapport aux flux générés par les voies de circulation voisine (RD 20, RD 210 et RD 51).

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Mesures en faveur du milieu naturel La séquence ERC vise à prendre en compte le milieu naturel pour tout projet d’aménagement soumis à étude d’impact. Elle se décline en trois axes majeurs réglementaires dans le processus graduel d’application :

• Eviter les habitats d’espèces et les espèces à enjeu écologique lors de la conception du projet. Il s’agit d’une mesure à déclencher en priorité pour tout impact identifié sur une composante naturelle. Elles sont dénommées ME ; • Réduire les impacts en phase travaux et d’exploitation. Cette mesure est déclenchée lorsque les mesures d’évitement ne sont pas parvenues à supprimer la totalité des impacts sur les composantes naturelles. Elles sont dénommées MR ; • Compenser les impacts résiduels significatifs après mise en œuvre de mesures de réduction. Il s’agit de mesures utilisées en dernier recours lorsque toutes les solutions destinées à éviter et réduire les impacts sur le milieu naturel ont été épuisées. Elles sont dénommées MC ;

Il existe également un axe supplémentaire non réglementaire :

• Accompagner les mesures de réduction et de compensation, ces mesures sont destinées à renforcer l’efficacité des mesures existantes. Elles sont dénommées MA. A ce stade, il n’est pas possible sur la base d’un diagnostic des potentialités écologiques de définir précisément les mesures nécessaires pour Eviter, Réduire ou Compenser les impacts du projet.

Les mesures potentielles jugées pertinentes à prendre en compte par le Maître d’Ouvrage pendant toute la durée des travaux du projet sont listées ci-dessous :

1) Les mesures d’évitement • Evitement des zones de friches thermophiles et embroussaillées les plus favorables aux espèces floristiques (Cynoglosse de Crête) et faunistiques (Linotte mélodieuse notamment);

2) Mesures de réduction • Adapter autant que possible le phasage des travaux afin de privilégier un démarrage des travaux entre septembre et février (notamment le terrassement sur des zones sensibles). L’objectif est de ne pas effectuer de destruction ni d’opérer de dérangement au niveau des habitats naturels pendant la période de reproduction ; • Adapter l’éclairage nocturne notamment pour les chiroptères ; • Réduire les emprises chantier (création d’une zone de réserve où aucune activité ne sera possible d’une surface minimale de 500 m²) et définir les zones de dépôts ; • Plantation d’une haie arbustive indigène en remplacement des espèces arborées et arbustives détruites (arbustes de l’habitat « friche herbacée » : Sureau noir, Eglantier, Aubépine à un style, Cornouiller sanguin, etc.) ; • Conservation et gestion de zones de friches thermophiles et embroussaillées favorables aux espèces floristiques (Cynoglosse de Crête) et faunistiques (Linotte mélodieuse notamment);

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• Création d’hibernaculums en faveur des reptiles (au minimum 3 ou 4) ou d’un muret en pierres sèches ; • Gestion des espèces exotiques végétales envahissantes présentent sur la zone d’étude notamment en phase chantier : Séneçon du Cap ;

Impacts résiduels après mesures d’évitement et de réduction • Impacts résiduels sur les habitats : Faibles à Négligeables ; • Impacts résiduels sur la flore : Faibles à Négligeables ; • Impacts résiduels sur la faune : Faibles à Négligeables

3) Mesures de compensation Aucune mesure de compensation n’est proposée à ce stade compte tenu des éléments disponibles. Ce type de mesure pourra être toutefois proposé dans le cas d’impact résiduel significatif sur les facteurs écologiques.

4) Mesures d’accompagnement • Mise en place de pratiques d’entretien des espaces verts favorables à la biodiversité à prévoir : entretien des zones de friche thermophile par fauchage tardif et différencié pour maintenir un habitat ouvert. Il s’agit de conserver un couvert d’habitat favorable au Cynoglosse de Crête et des zones refuges en faveur de l’entomofaune notamment. • Aménagement écologique d’un bassin de gestion des eaux pluviales favorables à l’installation de la faune (Odonates, Amphibiens, Oiseaux) et la flore aquatique : pentes douces pour l’accès à l’eau, plantation d’espèces végétales hélophytiques indigènes en bordure du bassin pouvant servir de refuge à la faune ; • Suivi écologique et technique par un écologue destiné à évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre.

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Légende : Réserve pour favoriser la recolonisation de la friche thermophile par le Cynoglosse de Crête

Haies en lignes obliques

Muret en pierres sèches faisant office d’hibernaculum Figure 8-1 Localisation des mesures en faveur du milieu naturel

Pour l’instant, le groupe Limagrain a missionné le groupement LPO / CEN pour l’accompagner afin d’améliorer la biodiversité sur le site Ennezat en intégrant Limagrain Ingrédients : diagnostic écologique, propositions d’actions en faveur de la biodiversité et suivi.

Limagrain Ingrédients a la volonté d’effectuer un suivi régulier de l’évolution de la biodiversité sur le site de Saint-Ignat et par conséquent planifie dès à présent une inspection sur une fréquence de 3 à 4 ans qui permettra à la biodiversité d’évoluer et de se régénérer tout en considérant la possibilité d’adapter cette fréquence en fonction de la dynamique de l’évolution de la biodiversité. Limagrain Ingrédients envisage de solliciter la LPO1 et le Conservatoire d’Espaces Naturels Auvergne pour cette mission.

1 Ligue pour la Protection des Oiseaux

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Le suivi écologique proposé par Tauw France est présenté en Figure 8-2 en page suivante.

Suivi écologique

Année de suivi Suivi faune/flore/mesures 2020 2021 2022 2025 2030 Suivi préconisations écologiques phase travaux x Suivi faune/flore (2 passages/an) x x x x x Suivi des mesures 1 passage/an x x x x x Rapport de suivi (1 pour chaque année de suivi) x x x x x Evaluation du suivi sur une x période de 10 ans

Figure 8-2 Modalités du suivi écologique et technique sur la période 2020 -2030

Détail des suivis écologiques proposés par Tauw France :

• Suivi des préconisations écologiques en phase travaux Le suivi en phase chantier comprendra 3 visites de terrain qui seront réalisées aux étapes clés de réalisation du chantier pour le bon déroulement de la mise en œuvre des mesures écologiques : − Une visite au démarrage du chantier, sous forme de présentation succincte des objectifs du chantier en matières de préconisations écologiques et environnementales en présence de l’équipe de travaux et d’une visite sur site en présence du chef de chantier et du MOA dans le but d’identifier les sensibilités et préconisations à respecter ; − Une visite en cours de chantier destinée à vérifier la bonne réalisation des premières mesures et le respect des préconisations ; − Une visite de réception en fin de chantier destinée à évaluer la bonne réalisation des mesures et le cas échéant apporter des mesures correctrices.

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• Suivi écologique faune flore dans le cadre de la mise en œuvre des mesures Les suivis écologiques seront réalisés au période les plus favorables du cycle biologique de développement des espèces faunistiques et floristiques concernées. Les suivis écologiques réalisés seront compatibles avec des protocoles de suivi spécifique pour les groupes taxonomiques concernées. Concrètement, les protocoles de suivi mis en œuvre dans le cadre de la collecte de données doivent être standardisés, reproductibles et comparables d’une année sur l’autre. Le suivi écologique pourra démarrer dès 2020 en fonction de l’avancement du chantier, à défaut, le démarrage interviendra en 2021.

o Suivi floristique Les suivis floristiques seront réalisés en priorité sur le Cynoglosse à Crête et sur d’éventuelles espèces protégées et/ou à enjeux détectées. Le suivi consistera à : − suivre les stations de Cynoglosse à crête ; − suivre les stations éventuelles d’espèces protégées et/ou à enjeux ; − suivre l’évolution des habitats naturels ; − recenser et suivre l’évolution des espèces exotiques envahissantes ; − analyser et comparer les résultats d’inventaires ; − proposer des mesures correctives si nécessaire pour adapter la gestion en faveur des habitats naturels et des espèces floristiques protégées et/ou à enjeux.

Les expertises seront réalisées dans l’optique d’obtenir les inventaires les plus exhaustifs possibles pour le recensement des stations de Cynoglosse à crête via 2 passages sur site réalisés : − en avril 2020 : pour le recensement des premières stations de Cynoglosse à crête et plus généralement des espèces floristiques printanières ; − en juin 2020 : pour le recensement optimal des stations de Cynoglosse à crête et plus généralement des espèces messicoles et espèces estivales. Chaque station de Cynoglosse à crête ainsi que toutes espèces protégées et/ou à enjeux seront géoréférencées, dénombrées et leurs territoires de reproduction cartographiés.

Les inventaires flore et habitats de terrain consisteront par ailleurs à : − à recenser l’ensemble des espèces floristiques présentes sur la zone d’étude ; − réaliser un suivi quantitatif du Cynoglosse à crête (nombre d’individus, surface occupée,…), des espèces protégées et/ou à enjeux ainsi que des espèces exotiques envahissantes pour chaque station identifiée ; Un rapport de synthèse et de comparaison des résultats sera fourni et comprendra : − une description de la méthode d’inventaire mise en œuvre ; − une liste exhaustive des espèces floristiques observées pour chaque suivi ; − une cartographie des stations de Cynoglosse à crête, des espèces floristiques protégées et/ou à enjeux ainsi que des stations d’espèces exotiques envahissantes éventuellement présentes ;

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− une actualisation si nécessaire de la cartographie des habitats naturels et la localisation des espèces floristiques patrimoniales ; − une actualisation des enjeux flore-habitats.

o Suivi faunistique Les inventaires faunistiques seront réalisés sur l’ensemble du périmètre de l’emprise des travaux et zones contigües. Ils porteront en priorité sur les espèces protégées et/ou à enjeux des groupes indicateurs suivants visés par les mesures écologiques : − les oiseaux nicheurs (Linotte mélodieuse,…) ; − les mammifères terrestres (Hérisson d’Europe,…) ; − les amphibiens (Tritons,…) − les reptiles (Lézard des murailles,…) ; − les papillons de jour et zygènes ; − les odonates ; D’autres groupes faunistiques (orthoptères, coléoptères,…) pourront être notés mais ne feront pas l’objet d’un suivi spécifique.

Les expertises seront réalisées dans l’optique d’obtenir les inventaires les plus exhaustifs possibles via 2 passages sur site. Les espèces protégées et/ou à enjeux seront en priorité recherchées, géoréférencées, dénombrées et leurs territoires de reproduction cartographiés.

Le détail des 2 passages est le suivant :

 1 passage en avril 2020 principalement axé sur les oiseaux nicheurs précoces, les mammifères terrestres, les papillons de jour précoces, les amphibiens, les reptiles en sortie d’hibernation ;  1 passage en juin 2020 principalement axé les oiseaux nicheurs tardifs, les mammifères terrestres, les amphibiens, les reptiles, les papillons de jour et les odonates ; Les oiseaux nicheurs, Ils seront étudiés en assurant des d’écoute et/ou des transects échantillons dans l’ensemble des milieux. Toutes les espèces vues (jumelles et longues-vues utilisées au besoin) et entendues seront notées afin de disposer d’une liste la plus exhaustive possible de l’avifaune nicheuse. Les points d’écoute seront réalisés suivant une méthode inspirée des Echantillonnages Ponctuels Simples (EPS). Les identifications et les dénombrements seront réalisés à la vue (utilisation possible de jumelles) et à l’écoute. Les points d’écoutes de 10 minutes seront définis en 2020/2021 et pourront de nouveau être réalisés lors des prochains suivis.

Les mammifères terrestres, ils seront étudiés en parcourant l’ensemble de la zone d’étude de jour et en début de soirée. Les prospections seront ciblées en priorité sur les espèces protégées dont le Hérisson d’Europe. Les zones boisées, les lisières, tas de bois, etc seront recherchées, les prospections pourront être renforcé par la mise en place de pièges photographiques sur des points de passage potentiels à définir sur l’ensemble de la zone d’étude.

Les amphibiens, ils seront étudiés au moyen d’un protocole combinant un inventaire simplifié et un suivi temporel. Les inventaires consisteront à prospecter le bassin à dimension écologique nouvellement créé de manière à contrôler la colonisation potentielle par différentes espèces

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d’amphibiens. Les prospections seront réalisées de jour et en début de nuit à l’aide d’une lampe torche et d’un filet à amphibiens. Les espèces seront recensées principalement à la vue (individus, pontes) et au chant. Si nécessaire, les individus pourront être capturés pour détermination et relâchés aussitôt.

Les reptiles, ils seront étudiés au moyen d’un protocole combinant un inventaire simplifié et un suivi temporel. Les inventaires consisteront à prospecter les milieux ensoleillés favorables (lisières, tas de bois) et disposer sur des points fixes 5 à 10 plaques opaques en caoutchouc. Il s’agira de contrôler visuellement les mêmes secteurs de prospections et les plaques au cours des différents passages interannuels et pluriannuels. La répétition du suivi des zones de prospections sur la zone d’étude permettra de récolter des informations comparatives a minima de présence/absence et permettra d’adapter si besoin la gestion des habitats en faveur des reptiles.

Les papillons de jour, Ils seront étudiés en compatibilité avec le protocole du Suivi Temporel des Rhopalocères de France (STERF), les prospections consisteront à réaliser des transects linéaires à vue et à l’aide d’un filet fauchoir sur une bande de 2 m de largeur, en priorité au sein des milieux homogènes ouverts et des lisières à la recherche des espèces protégées et/ou à enjeux. Les données récoltées fourniront des indices a minima sur la richesse spécifique globale (nombre total d’espèces), la fréquence (pourcentage de présence d’une espèce dans les relevés), la densité/l’abondance (nombre d’individus/espèces dans un relevé). Les papillons de jours sont de bons indicateurs de la qualité des milieux et notamment de la diversité floristique, les suivis permettront d’adapter si besoin la gestion des milieux ouverts en faveur de la diversité entomologique et floristique.

Les odonates, ils seront étudiés à partir d’un protocole adapté du Suivi Temporel des Libellules (STELI). Il s’agira de réaliser un point d’observation en bordure du bassin pendant 30 minutes et rechercher tous les indices visuelles d’autochtonie potentielle c’est-à-dire de reproduction. Les prospections s’orienteront vers la recherche d’indices de reproduction probants de territorialité, d’accouplement, de pontes, d’émergences et d’exuvies. Si nécessaire, les individus pourront être capturés à l’aide d’un filet à insectes pour détermination puis seront relâchés aussitôt.

Les données récoltées permettront de recenser le nombre d’individus pour chaque espèce ainsi que les éventuelles indices de reproduction sur le point d’observation.

Les odonates sont de bons indicateurs sur la qualité et la dynamique des habitats aquatiques, ils sont sensibles aux perturbations hydrologiques du milieu et aux changements de structure de la végétation.

L’objectif sera de comparer et d’analyser la richesse spécifique et l’abondance et adapter si besoin la gestion en faveur de la diversité odonatologique.

Un rapport de synthèse et de comparaison des résultats sera fourni et comprendra : - une description des méthodes d’inventaire mise en œuvre ; - une liste exhaustive des espèces faunistiques observées pour chaque suivi - une cartographie des espèces faunistiques protégées et/ou à enjeux ; - Une actualisation des enjeux faunistiques.

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• Suivi des mesures Les résultats des inventaires faunistiques et floristiques déboucheront si nécessaire sur la définition de mesures correctives en termes de gestion à mettre en œuvre par le Maître d’Ouvrage. L’application de ces mesures seront préalablement discutés en concertation avec le Maître d’Ouvrage. Une visite d’accompagnement et de conseil sera planifiée en juin-juillet 2020, elle aura pour but : − de valider avec le gestionnaire les modalités de gestion à mettre en œuvre ; − sensibiliser le gestionnaire aux objectifs écologiques visés découlant de la gestion ; − contrôler et évaluer l’efficacité de la gestion mise en œuvre en faveur des espèces protégées et/ou à enjeux ; − définir et évaluer l’efficacité des modalités de lutte contre les espèces végétales exotiques envahissantes ; − définir et mettre en œuvre si nécessaire les mesures correctives en faveur des espèces patrimoniales et contre les espèces exotiques envahissantes.

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Mesures en faveur du paysage et du patrimoine

Comme détaillé dans le paragraphe 5.5, l’extension s’insère au sein d’un complexe déjà existant, au sein d’une zone agro-industrielle. Les mesures d’insertion paysagère prises en compte seront : • Aménagement et entretien des espaces verts avec mise en place de surfaces engazonnées, plantation d’arbres ; • Homogénéité de construction des bâtiments les uns par rapport aux autres ; • Les éclairages extérieurs sont limités aux exigences de sécurité des personnes et sont réglés afin qu’ils éclairent uniquement les aires de circulation internes du site, sans créer d’éblouissements sur les aires de circulation externes à l’établissement et sans impact significatif pour le voisinage. • Le bassin de rétention (bassin en eau) qui sera implanté pour la récupération des eaux pluviales pourra être utilisé en tant que mare de biodiversité.

Légende : Espaces verts engazonnés

Mare de biodiversité

Figure 8-3 Localisation des mesures en faveur du paysage et du patrimoine

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Synthèse des mesures et des coûts associés

Le tableau suivant présente une synthèse des mesures qui seront adoptées par le porteur du projet dans le cadre de la protection de l’environnement ; une estimation des coûts associés est également présentée dans le Tableau 8-1.

Tableau 8-1 Tableau de synthèse des impacts et des mesures Impact avant Impact Mesures compensatoires et Thèmes Phases Description des impacts Mesures d’évitement, de réduction mesures résiduel de suivi Milieu physique

• Circulation de poids lourds : émission de gaz à effet de Construction Faible - Faible serre Climatologie - • Fusion de deux sites existants et diminution du trafic généré par la • Circulation de poids lourds : émission de gaz à effet de Exploitation Faible production grâce aux effets d’échelles liés au regroupement sur un seul site Positif serre • Mise en place de panneaux photovoltaïques

Géomorphologie Construction • Aucun nivellement sauf opération ponctuelle Faible - Faible -

• Réduction de l'emprise des travaux et délimitation des emprises chantier • Mouvements de terre • Matérialisation des limites de chantier pour éviter les débordements des Construction • Tassement lié à la circulation des engins Moyen engins Faible - • Gestion équilibrée des mouvements de terre Sol et géologie • Erosion des sols • Mise en place d’un bassin de rétention des eaux pluviales

• Tassement au niveau des voiries Exploitation Faible - Faible - • Erosion des sols • Gestion des déchets, hydrocarbures et produits dangereux • Kits antipollution dans les véhicules de chantier • Pollution accidentelle liée aux engins de chantier • Gestion des eaux sanitaires du chantier Construction Faible Très faible - • Pollution accidentelle liée aux matériaux de construction • Cahier des charges environnementales et suivi de chantier* Eaux souterraines • Mise en place d’un bassin d’orage pour récupération des boues de chantier • Mise en place de bacs de lavage des roues des poids lourds • Pollution accidentelle (peu probable) lors du trafic des • Avaloirs et systèmes de décantation installés avant rejet des eaux pluviales Exploitation Faible Très faible - poids lourds et véhicules légers Aucun produit chimique ne sera stocké sur le site Pollution aux MES dû au stockage des grains • Gestion des déchets, hydrocarbures et produits dangereux • Kits antipollution dans les véhicules de chantier • Pollution accidentelle liée aux engins de chantier • Gestion des eaux sanitaires du chantier Construction Faible Très Faible - • Pollution accidentelle liée aux matériaux de construction • Cahier des charges environnementales et suivi de chantier* Eaux superficielles • Mise en place d’un bassin d’orage pour récupération des boues de chantier • Mise en place de bacs de lavage des roues des poids lourds • Perturbation de l'écoulement des eaux météoriques • Avaloirs et systèmes de décantation installés avant rejet des eaux pluviales Exploitation • Pollution accidentelle (peu probable) liée au trafic des Faible • Aucun produit chimique ne sera stocké sur le site Très faible - poids lourds et véhicules légers Toutes phases • Les règles parasismiques pour les bâtiments et plus généralement les Risque sismique • Moyen Faible - confondues Site localisé en zone de sismicité 3 installations sensibles seront prises en compte. Toutes phases • Site localisé en dehors de tout zonage de risque Risque inondation Nul - Nul - confondues inondation

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Impact avant Impact Mesures compensatoires et Thèmes Phases Description des impacts Mesures d’évitement, de réduction mesures résiduel de suivi Toutes les phases Risque tempête - - Voir étude de dangers confondues • Risque de dommages (tempêtes, vents forts, tornades) Voir étude de dangers Risque foudre et Toutes les phases • Risque d’incendie (impact de la foudre sur les - Voir étude de dangers - Voir étude de dangers incendie confondues installations)

Toutes les phases Risque industriel - - Voir étude de dangers confondues Voir étude de dangers Voir étude de dangers

Milieu naturel • Le projet d’extension ne s’insère au sein d’aucun Toutes phases périmètre de protection ou d’inventaire du patrimoine Zonages naturels Nul - Nul - confondues naturel.

Toutes phases • Absence de trame verte et bleue prioritaire et Corridors écologiques Nul Nul - confondues fonctionnelle au sein de la zone d’implantation du projet.

• Adapter le phasage des travaux en fonction de la sensibilité de la faune, • Destruction et/ou dégradation d’habitats naturels privilégier les travaux entre septembre et février • Artificialisation des milieux • Réduire les emprises chantier et définir les zones de dépôts (réserve de Travaux Moyen 2 Faible - • Impact brut potentiel moyen sur les habitats des friche pendant les travaux d’une surface minimale de 500 m ) espèces suivantes : avifaune, reptiles, mammifères • Plantation d’une haie arbustive indigène en remplacement des espèces arborées et arbustives détruites (arbustes de l’habitat « friche herbacée » : Habitats naturels Sureau noir, Eglantier, Aubépine à un style, Cornouiller sanguin, etc.) • Conservation et gestion de zones de friches thermophiles et embroussaillées favorables aux espèces floristiques (Cynoglosse de Crête) Exploitation • Faible Très Faible - Impacts sonores et faunistiques (Linotte mélodieuse notamment) • Création d’hibernaculum en faveur des reptiles, notamment le long du merlon à l’est

Toutes phases • Destruction d'espèces végétales communes, excepté le • Gestion des espèces exotiques végétales envahissantes présentent sur la Flore Faible Très faible - confondues Cynoglosse de crête et les messicoles potentielles zone d’étude notamment en phase chantier : Séneçon du Cap ;

• Adapter le phasage des travaux en fonction de la sensibilité de la faune, privilégier les travaux entre septembre et février ; • Réduire les emprises chantier et définir les zones de dépôts ; • Dérangement des espèces • Plantation d’une haie arbustive indigène en remplacement des espèces Toutes phases • Inventaire réalisé en dehors de la période favorable de Faible à très Insectes Moyen arborées et arbustives détruites (arbustes de l’habitat « friche herbacée » : - confondues développement de ces espèces, impact difficilement faible Sureau noir, Eglantier, Aubépine à un style, Cornouiller sanguin, etc.) ; évaluable. • Conservation et gestion de zones de friches thermophiles et embroussaillées favorables aux espèces floristiques (Cynoglosse de Crête) et faunistiques (Linotte mélodieuse notamment).

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Impact avant Impact Mesures compensatoires et Thèmes Phases Description des impacts Mesures d’évitement, de réduction mesures résiduel de suivi

Zone humide Toutes phases • Impact d’une pollution accidentelle sur le sonneur à Faible - Faible - Amphibiens confondues ventre jaune et le triton crêté

• Plantation d’une haie arbustive indigène en remplacement des espèces arborées et arbustives détruites (arbustes de l’habitat « friche herbacée » : Sureau noir, Eglantier, Aubépine à un style, Cornouiller sanguin, etc.) ; Toutes phases • Destruction et dérangement potentiel d’habitat d’espèce • Conservation et gestion de zones de friches thermophiles et Reptiles Très Faible Nul - confondues et d’espèce protégée embroussaillées favorables aux espèces floristiques (Cynoglosse de Crête) et faunistiques (Linotte mélodieuse notamment); • Création d’hibernaculum en faveur des reptiles, notamment le long du merlon à l’est ;

• Adapter le phasage des travaux en fonction de la sensibilité de la faune, privilégier les travaux entre septembre et février (notamment les travaux de Toutes phases • Dérangement potentiel d’espèces en phase travaux Moyen à Faible à très Oiseaux terrassement sur des zones sensibles) ; - confondues Faible faible • Aménagement écologique d’un bassin de gestion des eaux pluviales favorables à l’installation de la faune (pentes douces pour l’accès à l’eau) • Adapter le phasage des travaux en fonction de la sensibilité de la faune, privilégier les travaux entre septembre et février (notamment les travaux de Toutes phases • Dérangement des espèces en phase travaux Moyen à Faible à très Mammifères terrassement sur des zones sensibles) ; - confondues Faible faible • Adapter l’éclairage nocturne notamment pour les chiroptères

Milieu humain

Contexte socio- Toutes phases • Pérennisation-création d’emplois à l'échelle régionale Positif - Positif - économique confondues

• Augmentation locale et temporaire du trafic routier Construction Très faible - Très faible - • Nouveaux réseaux Infrastructures • Augmentation locale du trafic routier Exploitation Très faible - Très faible - • Réduction du trafic routier sur les sites fermés • Les reliefs du secteur permettent des points de vue du site depuis des chemins de randonnée mais restant Toutes phases • Extension d’un site déjà existant : incorporation visuelle de l’extension à Tourisme lointaines Faible Très faible - confondues l’existant • Enlèvement d’un merlon le long de la route au sud du site Santé • Soulèvement de poussières • Trafic moyen journalier très limité et augmentation du trafic réduite au vu Construction • Augmentation du trafic et des émissions de gaz Très faible Très faible - du trafic existant. Air d’échappement • Process émetteur de poussières : manutention, broyage, • Filtres installés avant rejet dans l’atmosphère. Valeurs réglementaires Exploitation Moyen Faible transfert respectées

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Impact avant Impact Mesures compensatoires et Thèmes Phases Description des impacts Mesures d’évitement, de réduction mesures résiduel de suivi • Emissions sonores liées aux engins de chantier et Construction Très faible • Déroulement des travaux en journée pendant les jours ouvrables Très faible - véhicules de transport Bruit • Limagrain s’engage à limiter les niveaux sonores à moins de 60 dB(A) dès • Emissions sonores liées à l’activité de Limagrain Exploitation Fort ses limites de propriété. Des études vont être menées pour respecter cette Faible - (existant + extension) au-dessus du seuil réglementaire engagement.

• Gestion des déchets, hydrocarbures et produits dangereux ; • Production de déchets Construction Très faible • Gestion des eaux sanitaires du chantier ; Très faible - • Envol de déchets en phase travaux • Cahier des charges environnemental et suivi de chantier.

Déchets • Issues, produites après préparation des blés (environ 70 tonnes/jour), récupérées par camions et envoyées dans Exploitation filières agrées Très faible - Très faible - • Déchets ménagers collectés et traités dans les filières agrées.

• Risque d'éblouissement par réflexion sur les panneaux • Surface panneaux solaires petite ; Effets d'optique Exploitation Très faible Très faible - solaires • Présence d’un parking entre panneaux et route + distance élevée Champs électriques, Toutes phases magnétiques et Très faible Très faible - confondues - - électromagnétiques

Paysage et patrimoine Toutes phases • Peu de visibilité depuis les éléments patrimoniaux les Patrimoine Très faible - Très faible - confondues plus proches.

Toutes phases • Topographie du site permettant des visibilités • Présence d’un complexe agro-industriel (existant) ; Perceptions paysagères Faible Très faible - confondues ponctuelles possibles depuis les espaces périphériques • Intégration visuelle de l’extension à l’existant.

Les impacts résiduels sur les facteurs écologiques après mesures d’évitement et de réduction sont faibles à négligeables (voir synthèse ci-dessous). Par conséquent, il n’apparait nécessaire de mettre en place une mesure de compensation.

• Impacts résiduels sur les habitats : Faibles à Négligeables ; • Impacts résiduels sur la flore : Faibles à Négligeables ; • Impacts résiduels sur la faune : Faibles à Négligeables

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Tableau 8-2 Mesures détaillées et éléments de coût de ces mesures

Thèmes Phases Description de la mesure Eléments de coût

Milieu physique Eviter tout débordement des engins de chantier hors des zones de travaux ; Travaux Réduire au maximum les emprises des travaux (zone de Coût intégré aux travaux réserve de 500 m2 minimum) et des chemins d’accès pour Sol et géologie éviter la dégradation inutile. 180 – 210€/m3 Exploitation Mise en place d’un bassin de rétention des eaux pluviales aérien Total : 240 k€

Kits anti-pollution, gestion des hydrocarbures, gestion des déchets, Eaux superficielles et souterraines Travaux Coût intégré aux travaux maintenance préventive des appareils et surveillance.

Milieu naturel et paysager Adapter le phasage des travaux pour la faune sur l’ensemble de la Coût intégré aux travaux zone d’implantation Travaux Création d’une zone de réserve autour de la station du Cynoglosse Coût intégré aux travaux de crête

Fauchage – débroussaillage (période juin) et repli Défrichement et travaux Gestion des espèces envahissantes (Séneçon du Cap) 500€/J/homme

Conservation et gestion de zones de friches thermophiles et embroussaillées favorables aux espèces floristiques (Cynoglosse de Intégré au coût des travaux Réduction Crête) et faunistiques (Linotte mélodieuse notamment)

Plantation d’une haie arbustive indigène en remplacement des Coût d’un plant : 1,25€ Travaux espèces arborées et arbustives détruites (arbustes de l’habitat Coût d’un paillage/plant : 2,15 € « friche herbacée » : Sureau noir, Eglantier, Aubépine à un style, Coût d’un grillage de protection en fibre de bambou/plant : 2,75€ Cornouiller sanguin, etc.) sur plusieurs centaines de mètres Espacement entre les plants : 1 m - Coût main d’œuvre : 400€/J

Création de 3 ou 4 hibernaculum en faveur des reptiles, notamment 300€ / hibernaculum le long du merlon à l’est Total : 1200€

Exploitation Mise en place de filtres à poussières (manches) et ventilateurs 800 k€

50Kg de graines/ha Travaux Végétalisation du bassin de rétention des eaux pluviales Ensemencement manuel Accompagnement Total : 500€

Exploitation Etude de bruit En cours d’estimation

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9 Evaluation des incidences Natura 2000

Le réseau Natura 2000 La création du réseau Natura 2000 constitue le pivot de la politique communautaire de conservation de la nature. Chaque pays de l’Union Européenne doit identifier sur son territoire les zones naturelles les plus remarquables par leur richesse naturelle et en décrire les moyens d’en assurer la conservation à long terme. Ce réseau Natura 2000 est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) en application de la directive « Habitats » et de Zones de Protection Spéciale (ZPS) en application de la directive « Oiseaux ». Pour maintenir ces zones dans un état de conservation favorable, les États Membres peuvent utiliser des mesures complémentaires, administratives ou contractuelles. L’objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État Membre. L’objectif de ce réseau est d’assurer la pérennité ou, le cas échéant, le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels, des habitats d’espèces de la directive « Habitats » et des habitats d’espèces de la directive « Oiseaux ». Ce réseau européen de sites Natura 2000 doit aussi contribuer à la mise en œuvre du concept de développement durable en cherchant à concilier au sein des sites qui le composent les exigences écologiques des habitats naturels et des espèces en cause avec les exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que les particularités régionales et locales. Ces sites ne sont donc pas des zones protégées d’où l’homme serait exclu, et encore moins des sanctuaires de nature. Ils sont simplement des espaces gérés avec tous les usagers, de telle sorte qu’ils puissent préserver leurs richesses patrimoniales et leur identité en maintenant les activités humaines. Ainsi, la désignation des sites ne conduit pas les États Membres à interdire a priori les activités humaines, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernées.

Contenu de l’évaluation des incidences Le contenu de l'évaluation des incidences est défini par l'article R. 414-23 du code de l'environnement. L’évaluation des incidences est réalisée au regard des objectifs de conservation des habitats et des espèces d’intérêt communautaire (espèces animales et végétales) pour lesquels le site a été désigné. L’évaluation des incidences porte sur les zones naturelles relevant des dispositions de la directive « Habitats » 92/43/CEE du 21 mai 1992 et de la directive « Oiseaux » 79/409/CEE du 2 avril 1979. La transposition en droit français de ces directives a été achevée par les articles L.414-1 à 7 et les articles R.414-1 et suivants du Code de l’Environnement. Cette analyse d’incidences est menée conformément aux articles 6.3 et 6.4 de la directive « Habitats » ainsi qu’au décret n°2010-365 du 9 avril 2010 relatif à l’évaluation des incidences sur les sites Natura 2000, complété par la circulaire du 15 avril 2010. Ces dispositions prévoient que les programmes ou projets d’activités, de travaux, d’aménagements, d’ouvrages ou installations, lorsqu’ils sont susceptibles d’affecter de manière significative un site

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Natura 2000, individuellement ou en raison de leurs effets cumulés, doivent faire l’objet d’une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site. L’évaluation des incidences doit répondre au principe de proportionnalité, c’est-à-dire en relation avec l’importance a priori des effets du projet sur l’état de conservation des espèces d’intérêt communautaire qui ont justifié la désignation du site Natura 2000 (Art. R 414-23). Suivant l’ampleur des impacts prévisibles du projet, l’analyse des incidences doit comprendre a minima, une évaluation préliminaire : description du projet (incluant une carte de sa localisation par rapport au réseau Natura 2000) et analyse de ses éventuels effets significatifs/notables, temporaires ou permanents, directs ou indirects, sur les habitats naturels et les espèces qui ont justifié la désignation du (ou des) site(s) Natura 2000. S’il apparaît que le projet n’engendre aucun effet significatif/notable dommageable sur l’état de conservation des habitats et des espèces qui ont justifié la désignation du (ou des) site(s) Natura 2000, l’évaluation des incidences est terminée. Dans le cas contraire, une évaluation détaillée est requise. Elle précise les incidences du projet et propose des mesures pour supprimer ou réduire les effets dommageables du projet sur les objectifs de conservation du (ou des) site(s) Natura 2000. Après la mise en œuvre des mesures précitées, une analyse des éventuels effets dommageables résiduels doit être réalisée. Elle doit conclure sur l’effet significatif/notable ou non de l’impact résiduel. Si les mesures prévues ne suffisent pas à supprimer ou réduire les effets significatifs/notables dommageables du projet sur l’état de conservation des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire qui ont justifié la désignation du site Natura 2000, le dossier doit alors présenter les justifications concernant la réalisation du projet (raison impérative d’intérêt public majeur), les différentes solutions possibles et les raisons de l’absence de solution alternative satisfaisante.

Evaluation des incidences du projet Le projet d’extension situé sur les communes d’Ennezat et Saint-Ignat (63) n’est pas directement concerné par un site Natura 2000. Il n’y a donc pas d’incidence directe du projet sur ce réseau de sites. Les sites Natura 2000 les plus proches se trouvent à environ 8,2 km au sud-est de l’aire d’étude immédiate. Il s’agit de : • la ZPS n° FR8312013 « Val d'allier Saint Yorre-Joze » • la ZSC n° FR8301032 « Zones alluviales de la confluence Dore-Allier »

Présentation des sites Natura 2000 concernés ZPS n° FR8312013 « Val d'allier Saint Yorre-Joze » Le val d'Allier est reconnu comme étant une zone humide d'importance internationale par la richesse de ses milieux et son intérêt pour les oiseaux : De nombreuses espèces y nichent, dont certaines sont rares ( 4 espèces de Hérons, Milan noir, Sterne pierregarin, Œdicnème criard, etc.) C’est également un site d'importance majeure pour la migration et l'hivernage (Grande aigrette, Balbuzard pêcheur, Grue cendrée, etc.)

Les 34 espèces de l’avifaune d’intérêt communautaire ayant entrainé la désignation de ce site Natura 2000 sont présentées dans le Tableau 9-1 ci-après.

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Tableau 9-1 Espèces inscrites à l'Annexe I régulièrement présentes dans la ZPS (source : document d’objectifs du site FR 831 2013 « Vak d’Allier : St Yorre / Joze)

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ZSC n° FR8301032 « Zones alluviales de la confluence Dore-Allier » La ZSC est à la confluence de deux rivières : l’Allier et la Dore. Cette a une très forte dynamique fluviale caractérisée par la formation de nombreux méandres, de boires et le dépôt de sédiments. Les communautés végétales y sont sans cesse remaniées. Cette ZPS longe les bords de l'Allier et assure la continuité entre le site FR8301016 au Nord et les sites FR8301038 et FR8301091 au sud. Il marque la confluence entre la Dore et l’Allier. Le lit majeur devient plus large et les milieux se diversifient avec tous les stades de l'eau courante aux grèves sèches. De nombreux habitats et espèces d’intérêt communautaire sont présents sur cette zone. Le site présente un nombre important d’habitats (forêts alluviales à bois tendre et à bois dur , végétations de grèves annuelles, pelouses alluviales diversifiées, prés salés, etc.) et d’espèces d’intérêt communautaire dont certains ont une importance particulière sur le territoire. Le site a une responsabilité importante pour certaines espèces telles que les poissons migrateurs (Saumon, Alose, Lamproie marine) d’ espèces de mammifères aquatiques : Castor d’Eurasie, et Loutre d’Europe notamment.

Les habitats prioritaires ayant motivé la désignation de ce site Natura 2000 sont présentés dans le Tableau 9 ci-après.

Tableau 9-2 : Habitats prioritaires de la ZSC Habitat prioritaire Surface sur la ZSC

1340 - Prés-salés intérieurs 0,24 ha 6120 - Pelouses calcaires de sables xériques 0,48 ha 6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur 10,32 ha calcaires (Festuco-Brometalia) (sites d'orchidées remarquables)

Les espèces de la faune et de la flore d’intérêt communautaire ayant entrainé la désignation de cette ZSC appartiennent à six classes taxonomiques : • Les Fougères : la Marsilée à quatre feuilles ; • les Mammifères : le Castor d’Europe, la Loutre d’Europe, la Barbastelle d’Europe, le Murin à oreilles échancrées, le Grand ou Petit Murin (deux espèces difficiles à distinguer), le Minioptère de Schreibers ; • les Poissons : la Lamproie marine, le Saumon atlantique, la Grande Alose, le Toxostome, la Bouvière, la Lamproie de Planer* ; • les Amphibiens : le Sonneur à ventre jaune et le Triton crêté* ; • les Insectes. : l’Agrion de Mercure, le Gomphe serpentin, la Cordulie à Corps fin, le Lucane cerf-volant, le Grand Capricorne, le Cuivré des marais, l’Ecaille chinée ; • les Crustacés : l’Ecrevisse à pattes blanches.

Aucun habitat ou espèce d’intérêt communautaire ayant entrainé la désignation de la ZSC n° FR8301032 n’est présent dans l’aire d’étude immédiate et ses abords.

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Analyse des effets du projet sur les sites Natura 2000 concernés Les incidences probables du projet sur les espèces ayant motivé la désignation de la ZPS n° FR8312013 « Val d'allier Saint Yorre-Joze » sont décrites dans le Tableau 9-3 ci-dessous.

Tableau 9-3 incidences probables du projet sur la population du site Natura 2000 Espèces qui ont justifié Incidences probables du projet sur la Présence dans l’AEI la désignation de la ZPS population du site Natura 2000

Milan noir De passage aucune Busard cendré De passage potentiel aucune

Aucun des habitats prioritaires qui ont justifié la désignation de la ZSC n° FR8301032 n’est présent dans l’aire d’étude immédiate. Au vu de la nature et de l’emprise du projet, aucune incidence n’est donc à prévoir sur les habitats prioritaires. Compte tenu de la nature du projet et des potentialités écologiques négligeables des habitats touchés par le projet vis-à-vis des espèces concernées, le projet n’aura pas d’incidences notables sur la ZPS n° FR8312013 « Val d'allier Saint Yorre-Joze » et la ZSC n° FR8301032 « Zones alluviales de la confluence Dore-Allier ». Aucune espèce d'intérêt communautaire ayant motivé la désignation de ces deux sites Natura 2000 ne se reproduit dans le périmètre du projet. Aucun lien écologique fonctionnel significatif n’existe entre les sites Natura 2000 et l’aire d’étude immédiate. Dans ces conditions, le projet d’extension de l’usine Limagrain n’aura pas d’incidences notables : • sur la cohérence du réseau Natura 2000 ; • sur l’état de conservation des espèces et des habitats d’intérêt communautaire qui ont justifié la désignation des sites Natura 2000.

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10 Compatibilité du projet avec le SDAGE, le SAGE et le PGRI, et mesures compensatoires

Compatibilité du projet avec le SDAGE, le SAGE et le PGRI

Présentation du SDAGE Loire-Bretagne Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Loire-Bretagne (SDAGE) définit les grandes orientations et les objectifs de qualité à prendre en compte dans la gestion de l’eau et de son fonctionnement sur le territoire de plusieurs bassins versants. Il a été adopté par le comité de bassin le 4 novembre 2015 (SDAGE 2016-2021).

Avant toute investigation, le SDAGE a effectué un état des lieux de la ressource en eau. Cet état des lieux aborde différents aspects de la ressource en eau. La quantité d’eau du bassin versant est étudiée : la ressource en eau souterraine, la ressource en eau superficielle, les prélèvements de la nappe, ainsi que les prélèvements en eau de surface et les inondations. La qualité de l’eau est également abordée à différents niveaux : eaux souterraines, cours d’eau, littoral, pollution domestique, pollution industrielle, déchets ainsi que pollution agricole. Enfin, la notion de milieu naturel en rapport avec la ressource en eau est présentée par l’étude des espaces naturels, de l’aspect piscicole, de l’exploitation des carrières ainsi que par celle des loisirs associés à l’eau.

Le SDAGE 2016-2021 a été construit sur la base de l’identification des questions importantes, regroupées en 4 thèmes : « La qualité de l’eau », « Milieux aquatiques », « Quantité » et « Gouvernance ». Ces questions ont été définies par le comité de bassin en 2012 et soumises à la consultation du public du 1er novembre 2012 au 30 avril 2013. Prenant en compte les résultats de cette consultation, le comité de bassin a validé la version définitive du document le 4 juillet 2013.

De l’analyse de ces questions importantes a découlé la formulation de 14 orientations fondamentales et prescriptions associées, présentées dans le paragraphe suivant.

Orientations du SDAGE Loire-Bretagne Les orientations fondamentales du SDAGE pour une gestion équilibrée de la ressource en eau répondent aux principaux enjeux identifiés à l’issue de l’état des lieux sur le bassin et sont : • O1 : Repenser les aménagements des cours d’eau • O2 : Réduire la pollution par les nitrates • O3 : Réduire la pollution organique et bactériologique • O4 : Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides • O5 : Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses • O6 : Protéger la santé en protégeant la ressource en eau • O7 : Maîtriser les prélèvements d’eau • O8 : Préserver les zones humides • O9 : Préserver la biodiversité aquatique

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• O10 : Préserver le littoral • O11 : Préserver les têtes de bassin versant • O12 : Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques • O13 : Mettre en place des outils réglementaires et financiers • O14 : Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Compatibilité des aménagements prévus avec le SDAGE Au vu de la nature du projet et des orientations et dispositions reprises dans le SDAGE Loire- Bretagne et ce document, les mesures concernées sont les suivantes :

• Orientation 1 : Repenser les aménagements des cours d’eau . Orientation 1A : Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux Le projet d’aménagement ne prévoit pas de travaux sur les cours d’eau.

. Orientation 1B : Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et des submersions marines La zone de projet n’est concernée par aucun PPRN (Plan de Prévention des Risques Naturels) Inondation.

• Orientation 2 : Réduire la pollution par les nitrates Le projet d’aménagement n’est pas susceptible d’engendrer une pollution aux nitrates.

• Orientation 3 : Réduire la pollution organique et bactériologique . Orientation 3A : Poursuivre la réduction des rejets directs des polluants organiques et notamment du phosphore Le projet prévoit l’installation d’un système d’assainissement autonome avec traitement par une fosse septique, considéré comme étant une technique rustique. Il prévoit par ailleurs 27 employés sur le site, ce qui reste bien inférieur au seuil de 2 000 EH à partir duquel une surveillance et un valeur limite des rejets en sortie de station sont imposées. Les normes de rejet dans les masses d’eau pour le phosphore total ne concernent pas l’installation du projet. Enfin, la gestion des eaux du site s’est faite par séparation des réseaux, à savoir une séparation des réseaux suivants : eaux usées industrielles, eaux pluviales et eaux sanitaires (douches, W-C, lavabos).

. Orientation 3B : Prévenir les apports de phosphore diffus Le projet de minoterie n’emploiera pas de produits fertilisants.

. Orientation 3C : Améliorer l’efficacité de la collecte des effluents Le réseau de collecte des effluents d’eaux usées (industrielle et issue des sanitaires) est séparé du réseau de collecte des eaux pluviales.

. Orientation 3D : Maîtriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée

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La Gestion des Eaux Pluviales réalisée par Tauw France (cf. rapport R010-1615000JCA-GEP-V04) a privilégié une gestion des eaux à la parcelle avec la mise en place d’un bassin de rétention et de pavés drainants, limitant ainsi fortement le ruissellement sur les parcelles voisines et de ce fait un effet de pollution indirecte. Le débit de rejet de 3l/s préconisé dans ce SDAGE a été respecté dans l’élaboration du dimensionnement de ces ouvrages..

. Orientation 3E : Réhabiliter les installations d’assainissement non collectif non conformes Le site effectuera un diagnostic de la conformité de son installation d’assainissement non collectif déjà mis en place.

• Orientation 4 : Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides Le projet d’aménagement ne prévoit pas l’utilisation de pesticides.

• Orientation 5 : Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses Le projet d’aménagement ne prévoit pas l’utilisation notable de substances dangereuses.

• Orientation 6 : Protéger la santé en protégeant la ressource en eau Les eaux pluviales des toitures et voiries/parkings seront prétraitées avant rejet au milieu naturel, ce qui permettra de conserver la qualité des eaux superficielles. Les installations projetées ne génèrent aucun rejet d’eau. Enfin, le projet d’aménagement ne se situe pas au sein d’un périmètre de protection des captages en eau potable.

• Orientation 7 : Maîtriser les prélèvements d’eau Aucun prélèvement d’eau directement dans le milieu naturel ne sera fait dans le cadre de l’exploitation de Limagrain Ingrédients.

• Orientation 8 : Préserver les zones humides A l’issue des sondages pédologiques réalisés le 19/12/2018 par Tauw France, le projet n’est pas situé en zone humide.

• Orientation 9 : Préserver la biodiversité aquatique Etant donné l’absence de zone humide et de plan d’eau, la biodiversité aquatique est inexistante sur la zone de projet. L’aménagement ne prévoit aucune infrastructure permettant à ce type de biodiversité de se développer.

• Orientation 10 : Préserver le littoral Les communes de Saint-Ignat et d’Ennezat se trouvent à plus de 200 km du littoral.

• Orientation 11 : Préserver les têtes de bassin versant Les communes de Saint-Ignat et d’Ennezat ne se trouvent pas en tête du bassin versant de la Loire.

• Orientation 12 : Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques Les communes d’Ennezat et de Saint-Ignat sont inscrites au sein d’un PLU intercommunal.

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• Orientation 13 : Mettre en place des outils réglementaires et financiers Le projet industriel de Limagrain Ingrédients n'est pas concerné. • Orientation 14 : Informer, sensibiliser, favoriser les échanges Le projet industriel de Limagrain Ingrédients n'est pas concerné.

Le projet d’aménagement est compatible avec les orientations fondamentales et dispositions correspondantes du SDAGE Loire-Bretagne.

SAGE Allier Aval Les communes de Saint-Ignat et Ennezat sont concernées par le SAGE Allier Aval, approuvé par arrêté inter-préfectoral le 13 novembre et mis en œuvre. Le SAGE Allier Aval comporte un règlement définissant des mesures précises permettant la réalisation des objectifs exprimés dans le PAGD (Plan d'Aménagement et de Gestion Durable). Les règles, axées sur un des enjeux du SAGE Allier Aval, sont les suivantes : • Enjeu n°5 : Restaurer les milieux aquatiques dégradés afin d’atteindre le bon état écologique et chimique demandé par la DCE : . Règle n°1 : Limiter et encadrer les nouveaux plans d’eau ; . Règle n°2 : Encadrer les plans d’eau existants ;

Le projet ne prévoit pas l’installation de plan d’eau.

• Enjeu n°8 : Préserver et restaurer la dynamique fluviale de la rivière Allier en mettant en œuvre une gestion différenciée suivant les secteurs : . Règle n° 3 : Encadrer les nouveaux ouvrages, travaux et aménagements dans l’espace de mobilité optimal de l’Allier.

Le projet ne se situe pas dans l’espace de mobilité optimal de l’Allier.

Le projet d’aménagement est compatible avec le règlement du SAGE Allier Aval.

Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) 2016-2021 La directive 2007/60/CE relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation, dite « directive inondation » propose une refonte de la politique nationale de gestion du risque d’inondation. Elle vise à réduire les conséquences potentielles associées aux inondations dans un objectif de compétitivité, d’attractivité et d’aménagement durable des territoires exposés à l’inondation. Pour mettre en œuvre cette politique rénovée de gestion du risque inondation, l’État français a choisi de s’appuyer sur des actions nationales et territoriales : • une stratégie nationale de gestion des risques d’inondation, prévue par l’article L. 566-4 du code de l’environnement, qui rassemble les dispositions en vigueur pour donner un sens à la politique nationale et afficher les priorités ;

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• les plans de gestion des risques d’inondation (PGRI), prévus par l’article L. 566-7 du code de l’environnement, élaborés à l’échelle du district hydrographique (échelle d’élaboration des SDAGE).

Le PGRI 2016-2021 de Loire-Bretagne présentent 6 objectifs et 46 dispositions correspondantes. Les 6 objectifs sont les suivants : • Objectif n°1 : Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et les capacités de ralentissement des submersions marines ; • Objectif n°2 : Planifier l’organisation et l’aménagement du territoire en tenant compte du risque ; • Objectif n°3 : Réduire les dommages aux personnes et aux biens implantés en zone inondable ; • Objectif n°4 : Intégrer les ouvrages de protection contre les inondations dans une approche globale ; • Objectif n°5 : Améliorer la connaissance et la conscience du risque d’inondation ; • Objectif n°6 : Se préparer à la crise et favoriser le retour à la normale. Pour rappel, la zone du projet n’est pas située en zone inondable, et n’est soumise à aucun PPRN Inondation.

Après étude des dispositions correspondants aux grands objectifs, le projet n’est pas directement concerné par ces objectifs.

Mesures correctrices ou compensatoires envisagées Parallèlement à l’analyse des impacts, nous présentons des mesures d’accompagnement et/ou compensatoires des aménagements envisagés, de manière à limiter les effets négatifs des actions mises en œuvre : • Maintenir disponibles en permanence sur le site pendant toute la durée du chantier, des équipements destinés à lutter contre les pollutions accidentelles de toutes origines.

• La mise en place d’une procédure en cas de pollution accidentelle sera prévue. Ce document permet de définir les actions et mesures à mettre en œuvre en cas d’incident environnemental lié à l’activité. Elle fait état des personnes à contacter et du rôle de chacune. Tout incident environnemental sera capitalisé au sein d’une fiche «Accident Environnemental ». En cas de pollution, non maîtrisée et non traitée, les autorités locales devront être informées dans les meilleurs délais.

• Stocker les produits consommables nécessaires au chantier (huiles, hydrocarbures,…) dans des conditions maximales de sécurité, mettre en place des bacs de rétention dans les zones de stockage de ces produits ainsi que dans les zones d’entretien et de ravitaillement des engins de chantier et dans les zones de manutention de chantier.

• Récupérer les rejets des installations sanitaires de chantier dans des bacs étanches et évacuer ceux-ci dans un centre de traitement; aucun rejet d’eaux vannes ne doit s’effectuer directement dans le milieu naturel.

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• Les stockages des substances polluantes doivent se replier dans un délai de 24 heures pour répondre à une montée des eaux. Pour éviter tout risque de pollution des nappes souterraines par migration de polluants dans le sol, la réglementation en vigueur, notamment les articles 11 et 13 de l'arrêté du 11 septembre 2003, les éventuels piézomètres à supprimer seront rebouchés dans les règles de l'art.

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11 Meilleures Techniques Disponibles (MTD)

Introduction La définition des meilleures techniques disponibles est donnée par la directive IED (Industrial Emissions Directive) 2010/75/CE du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles :

" meilleures techniques disponibles»: le stade de développement le plus efficace et avancé des activités et de leurs modes d’exploitation, démontrant l’aptitude pratique de techniques particulières à constituer la base des valeurs limites d’émission et d’autres conditions d’autorisation visant à éviter et, lorsque cela s’avère impossible, à réduire les émissions et l’impact sur l’environnement dans son ensemble:

• par "techniques" on entend aussi bien les techniques employées que la manière dont l'installation est conçue, construite, entretenue, exploitée et mise à l'arrêt. • les techniques "disponibles" sont celles mises au point sur une échelle permettant de les appliquer dans le contexte du secteur industriel concerné, dans des conditions économiquement et techniquement viables, en prenant en considération les coûts et les avantages, que ces techniques soient utilisées ou produites ou non sur le territoire de l'État membre intéressé, pour autant que l'exploitant concerné puisse y avoir accès dans des conditions raisonnables. • par "meilleures" on entend les techniques les plus efficaces pour atteindre un niveau général élevé de protection de l'environnement dans son ensemble.

La directive prévoit la détermination de MTD de référence au travers d’un échange d’informations entre États membres, industries, organisations non gouvernementales de protection de l’environnement et Commission Européenne. Ce travail aboutit à la création de documents de référence MTD appelés « BREF » (pour Best available techniques REFerence document) et de « conclusions sur les MTD ». Il est assuré par un service de la Commission européenne : le Bureau Européen de l’IPPC (EIPPCB).

Depuis la directive IED, la partie des BREF correspondant aux MTD fait l’objet d’un document autonome appelé « conclusions sur les MTD » qui est adopté par la Commission européenne après un vote des Etats membres. Tous les BREF révisés depuis l’entrée en vigueur d’IED ont fait l’objet de « conclusions sur les MTD ».

Pour répondre aux obligations spécifiques de cette directive, pour ces installations, l’étude d’impact devra donc comporter (article R. 515-59 du Code de l’Environnement) :

• La description des mesures prévues pour la mise en œuvre des MTD Il s’agit de décrire les mesures prévues pour l’application des MTD en complétant la description des mesures réductrices et compensatoires de l’étude d’impact notamment via une comparaison du fonctionnement des installations avec les MTD décrites soit dans les conclusions sur les MTD, soit, à défaut, dans les BREF. Dans les cas où une activité ou un procédé ne serait pas couvert par ces documents, cette partie doit comprendre une justification de la mise en œuvre des MTD sur la base de la définition d’une MTD et des critères définis par l’arrêté du 2 mai 2013.

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• Une évaluation technico-économique en cas de demande de dérogation Lorsqu’un niveau de rejet est supérieur à un niveau d’émission associé à une MTD défini dans des conclusions sur les MTD, l’exploitant doit produire une évaluation visant à démontrer que le surcoût généré par le respect d’une VLE n’excédant pas le niveau d’émission associé aux MTD entraînerait une hausse des coûts disproportionné par rapport aux bénéfices pour l’environnement.

Document de référence Les MTD (Meilleures Techniques Disponibles) applicables au site LIMAGRAIN INGREDIENTS sont issues du document intitulé :

Code Intitulé Type de document Date

FDM Industries agro-alimentaires et laitières Final Draft Octobre 2018

A noter que le document actuellement disponible n’a pas encore été adopté par la commission européenne et n’est pas encore strictement applicable au projet. La comparaison aux meilleures techniques disponibles est donc établie en fonction du niveau d’exigence retenu dans le dernier document publié.

Mise en œuvre des MTD sur le site Limagrain Ingrédients La conformité des installations projetées par LIMAGRAIN INGRÉDIENTS vis-à-vis de ces MTD est développée dans le Tableau 10 en page suivante.

La conception des nouvelles installations du site est réalisée en cohérence avec les MTD, et la société Limagrain Ingrédients s’engage à respecter les dispositions applicables aux activités du site et reprises dans les MTD.

Demande de dérogation : LIMAGRAIN INGRÉDIENTS va étudier la mise en conformité des installations existantes de façon plus détaillée et lancera une étude technico-économique portant notamment sur : • BAT27 : un remplacement du cyclofiltre (exutoire n°2 - maïserie) ; • BAT6 :des modifications des procédés de fabrication afin d’améliorer l’efficacité énergétique et atteindre une performance cible de 0,13 MWh / tonnes produites.

A l’issue de ces études, LIMAGRAIN INGRÉDIENTS pourra demander à déroger aux meilleures techniques disponibles BAT6 et BAT27 si leur application sur les installations existantes sur le site « entraine des coûts disproportionnée par rapport aux bénéfices environnementaux ».

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Tableau 11-3 Meilleures Techniques disponibles – FDM « Food, Drinks and Milk industries » N° Meilleures techniques disponibles - Aspect Mesures adoptées par LIMAGRAIN INGREDIENTS Conformité BAT

LIMAGRAIN INGREDIENTS pour les systèmes de Non conforme Afin d'améliorer les performances environnementales globales, la management : ISO 9001, ISO 22000, FSC. 1 MTD consiste à mettre en place et à appliquer un système de Les impacts environnements du site sont faibles, et management environnemental (SME) LIMAGRAIN INGREDIENTS n’a pas engagé de certification ISO 14001. Afin de faciliter la réduction des émissions, la MTD consiste à Le site réalise un suivi des consommations en eau, Conforme établir et à tenir à jour, dans le cadre du système de énergies et des niveaux de production. 2 management environnemental (voir MTD 1), un inventaire des Déclaration annuelle des émissions polluantes et des consommations en eau, énergie et matières premières ainsi que déchets à réaliser sur le site GEREP des flux d'effluents aqueux et gazeux Pour les émissions dans l'eau à prendre en considération d'après Aucun rejet d’effluents aqueux pour les procédés Non concerné l'inventaire des flux de déchets (voir MTD 2), la MTD consiste à industriels. surveiller les principaux paramètres de procédé (par exemple, le débit des effluents aqueux, leur pH, leur température, leur 3 conductivité, leur DBO) à certains points clés (par exemple, à l'entrée ou à la sortie de l'unité de prétraitement, à l'entrée de l'unité de traitement final, au point où les émissions sortent de l'installation). La MTD consiste à surveiller les rejets dans l'eau au moins à la Aucun rejet d’effluents aqueux pour les procédés Non concerné fréquence indiquée ci-après et conformément aux normes EN. industriels. 4 En l'absence de normes EN, la MTD consiste à recourir aux normes ISO, aux normes nationales ou à d'autres normes

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N° Meilleures techniques disponibles - Aspect Mesures adoptées par LIMAGRAIN INGREDIENTS Conformité BAT internationales garantissant l'obtention de données d'une qualité scientifique équivalente. La MTD consiste à surveiller les émissions canalisées dans l'air LIMAGRAIN INGREDIENTS a réalisé une mesure par Existant : Non conforme au moins à la fréquence indiquée ci-après et conformément aux an sur 1/3 des points de rejet. Projet : sera réalisé 5 normes EN. Pour les activités de mouture de céréales la fréquence de surveillance est de 1 mesure par an (standard NF EN 13284-1). La consommation énergie totale (électricité, gaz naturel, Existant : La consommation rafles) a été estimé sur une période de 3 ans de énergétique actuelle est 2015/20106 à 2017/2018. principalement impacté par la La consommation spécifique en MWh/tonne de produits maïserie. Elle est supérieure au Afin d’améliorer l’efficacité énergétique, la MTD consiste à utiliser est détaillée dans le tableau suivant. niveau de consommation cible. une technique a0 et une combinaison appropriée des techniques 2015-2016 2016-2017 2017-2018 LIMAGRAIN INGREDIENTS a proposées. 0,29 0,31 0,30 réalisé un diagnostic énergétique Niveau de performance environnemental indicatif de 6 des installations existantes et va consommation énergétique spécifique étudier les possibilités de respecter l’objectif de performance cible. Projet : LIMAGRAIN INGREDIENTS s’engage à respecter une consommation spécifique de 0,13 MWh/tonne pour le projet de minoterie.

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N° Meilleures techniques disponibles - Aspect Mesures adoptées par LIMAGRAIN INGREDIENTS Conformité BAT Nettoyage des équipements à sec. Pas de Conforme consommation d’eau pour le nettoyage des Afin de de réduire la consommation d’eau et les volumes équipements. 7 d’effluents aqueux rejetés, la MTD consiste à utiliser une L'eau consommée pour mouiller le blé se retrouve dans technique ou une combinaison des techniques proposées les issues et part en évaporation.

Afin de prévenir ou de réduire l’utilisation de substances Le nettoyage des installations est réalisé à sec (BAT Conforme dangereuses (i.e. nettoyage et désinfection), la MTD consiste à 8c). 8 utiliser une technique ou une combinaison des techniques proposées Afin d’augmenter l’efficacité des ressources, la MTD consiste à Utilisation des sous-produits de la maïserie (sons) et de Conforme 9 utiliser une technique ou une combinaison des techniques la minoterie (issues) en valorisation pour l’alimentation proposées animale (BAT 9b) Afin de prévenir des rejets non contrôlé d’effluents aqueux, la Aucun rejet d’effluents aqueux pour les procédés Non concerné MTD consiste à fournir une capacité de stockage tampon pour industriels. 10 les eaux usées.

Afin de réduire des émissions dans les eaux, la MTD consiste à Aucun rejet d’effluents aqueux pour les procédés Non concerné 11 utiliser une technique ou une combinaison des techniques industriels. proposées Afin d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire le bruit, la Non applicable (pas de populations sensibles à Non concerné MTD consiste à établir, mettre en œuvre et réexaminer proximité) 12 régulièrement, dans le cadre du système de management environnemental (voir la MTD 1), un plan de gestion du bruit

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N° Meilleures techniques disponibles - Aspect Mesures adoptées par LIMAGRAIN INGREDIENTS Conformité BAT Afin d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire le bruit, la Site éloigné des premières habitations (BAT13a) Non conforme – des moyens MTD consiste à appliquer une ou plusieurs des techniques Mise en place de silencieux sur les points d’exhaure des techniques sont mis en place, mais 13 proposées ventilations (BAT 13d) ils ne sont pas suffisant pour réduire Installations de procédés à l’intérieur de bâtiment (BAT les émissions sonores. 13e) Afin d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire les Non applicable – installation ne générant pas d’émission Non concerné dégagements d'odeurs, la MTD consiste à établir, mettre en d’odeur notable 14 œuvre et réexaminer régulièrement, dans le cadre du système de management environnemental (voir la MTD 1) Afin de réduire des émissions canalisées de poussières, la MTD Le site comportera 39 points de rejets à l’atmosphère : Existant : 32 points de rejet consiste à utiliser un filtre à manches - 33 points sur l’existant ; conforme, et le rejet n°2 sera à - 6 points sur le projet de minoterie. mettre en conformité (cyclofiltre à Tous les rejets sont équipés de filtres à manches, sauf remplacer) 27 le point N°2 qui est traité par un cyclone. LIMAGRAIN INGREDIENTS s’engage à respecter une Projet : sera conforme (6 points de valeur limite de 5 mg/Nm3 pour tous les points de rejets rejet) déjà équipés d’un filtre à manches, et utilisera cette technologie pour tous les nouveaux rejets.

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12 Analyse des méthodes utilisées

Les méthodes utilisées pour établir la qualification de l’impact ainsi que leurs limites sont présentées ci-dessous.

• Géologie et topographie Les aspects géologiques et topographiques ont été traités essentiellement par la consultation de la cartographie existante sur le secteur, qui est constituée par : la carte géologique à l’échelle 1-50 000 du Bureau de Recherche Géologiques et Minières (BRGM) (notice de Saint-Ignat disponible sur le site Infoterre ; les cartes topographiques de l’IGN au 1-25 000 disponible sur le site cartographique Géoportail; les levés topographiques sur site.

• Hydrogéologie et captages AEP Les données concernant la qualité des eaux sont issues de l’agence de l’eau, du SDAGE, de la banque de données du sous-sols (BSS) gérées par le BRGM, de l’agence régionale de santé (ARS).

Les données concernant les captages AEP ont été obtenues auprès de l’ARS.

• Hydraulique et hydrographie Les documents concernant les cours d’eau et la qualité des eaux ont été fournis par l’agence de l’eau, de l’ARS, ainsi que le SDAGE.

• Risques naturels Les données sur les risques naturels sont issues du site internet du ministère Géorisques.

• Risques technologiques et industriels Les données sont issues de la DREAL Auvergne Rhône-Alpes et du site Géorisques et des installations classées.

• Climatologie Les données climatologiques ont été fournies par la station météorologique Meteofrance de Lille et du site Infoclimat.

Les prospections de terrain ont été réalisées par Marie-Laure BONNEFOY (écologue de Tauw France) début avril 2019. La méthodologie d’inventaire est disponible dans le diagnostic écologique complet du site de Limagrain.

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Données socio-économiques La plupart des caractéristiques communales actuelles (démographies, activités économiques, urbanisme…) nous ont été fournies par les données des recensements de population de 2008 et 2013 de l’Institut National des Statistiques et des Etudes Economiques (INSEE).

Activités humaines Les données relatives aux activités humaines et au tourisme proviennent de l’INSEE.

Urbanisme et propriété foncière Les informations sur l’urbanisme sont issues des PLU, du site du cadastre, et des données de LIMAGRAIN INGRÉDIENTS.

Accessibilité Les données relatives à l’accessibilité du site ont été obtenues à partir du site géoportail de l’IGN et du site de la préfecture.

Qualité de l’air Les données sur la qualité de l’air proviennent de la fédération Atmo, agréée par le Ministère chargé de l'Environnement pour la mise en œuvre de la surveillance de la qualité de l'air.

les éléments du patrimoine paysager du secteur, les structures et les fondements du paysage ; les vues à partir des infrastructures linéaires et des sites majeurs de chaque commune.

Une visite de site a été réalisée en mai 2019 pour identifier les différents points de vue.

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13 Conclusion

LIMAGRAIN INGRÉDIENTS projette de créer un nouveau moulin qui permettra de fabriquer de la farine de blé en remplacement des moulins existants localisés sur les site de Bouzel et Gerzat. Ce nouvel équipement sera dimensionné à capacité constante et permettra d’améliorer la qualité des produits finis, ainsi que de rassurer les potentiels clients du secteur agro-alimentaire, sensibles aux risques sanitaires. De façon analogue à la maïserie, ce nouveau moulin permettra de fabriquer de la farine. La capacité d’écrasement sera de 350 tonnes par jour.

La fusion de deux sites existants sur un seul site réduira le trafic routier lié à l’activité et ainsi diminuera l’impact sur la qualité de l’air et sur le climat. L’activité économique de la région sera également renforcée.

Les principaux impacts du projet sont :

• Les sources d’émission (poussières) du site actuel (chaudières et système de traitement de l’air) ainsi que les émissions des futurs systèmes d’épuration de l’air. Actuellement, LIMAGRAIN INGRÉDIENTS est en conformité avec les valeurs limites de rejet exposées dans l’arrêté préfectoral du 15/12/2011. Des filtres à manche de même référence que ceux présents sur les bâtiments existants (maïserie) seront installés sur les rejets de la nouvelle extension (minoterie).

• Les émissions sonores des bâtiments existants de Limagrain Ingrédients. Actuellement, sur le site existant de Limagrain Ingrédients et au sein du périmètre d’étude, les valeurs limites d’émission sonores ne sont pas respectées. LIMAGRAIN INGRÉDIENTS s’engage, lors de la mise en service de la nouvelle unité de minoterie, à respecter les valeurs limites d’émission de bruit sur l’ensemble de son site (minoterie + maïserie). Des études vont être menées courant 2019 pour respecter cet engagement.

• L’impact écologique brut potentiel (niveau moyen) sur les habitats des espèces avifaune, reptiles, mammifères durant la phase de travaux, et sur le cynoglosse de crête. Pour préserver l’habitat naturel de ce dernier, une surface de réserve sera mis en place durant les travaux.

L’analyse des impacts du projet sur les autres compartiments de l’environnement a montré un impact nul à faible. Des mesures de réduction et d’accompagnement ont toutefois été prévues en particulier pour favoriser le maintien de la biodiversité existante sur le site. Une étude de dangers et une étude de gestion des eaux pluviales ont par ailleurs été réalisées dans le cadre de cette demande d’autorisation environnementale.

En conclusion, le projet d’extension aura peu d’impact au vu de son implantation au sein d’un complexe agro-industriel de faible valeur d’usage. Les impacts identifiés ont fait l’objet de mesures permettant de les réduire au maximum. Le projet n’aura pas d’impact résiduel sur son environnement humain, paysager et écologique.

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14 Glossaire

ACRONYME SIGNIFICATION

AASQA Association Agrée de Surveillance de la Qualité de l’Air ADEME Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie AEE Aire d’étude éloignée AEEX Aire d’étude expertisée AEI Aire d’étude immédiate AGRESTE La Statistique, l’Evaluation et la Prospective Agricole Aléa Probabilité d’occurrence d’un phénomène naturel défini APPB Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope BASIAS Base de Données des Anciens Sites Industriels et Activités de Service BASOL Base de données sur les sites pollués CdTe Tellurure de cadmium CET Centre d’Enfouissement Technique CFE Cotisation Foncière des Entreprises CRE Commission de Régulation de l’Energie CVAE Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises dB Décibels DDS Déchets Diffus Spécifiques DEEE Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques DICT Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux Dimensionnement Détermination de la taille d’un ouvrage afin de lui permettre d’être opérationnel dans les conditions fixées par l’étude DLE Dossier Loi sur l’Eau DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles EAEE Espèce Animale Exotique Envahissante Eau pluviale ou eau Partie de l’eau qui ruisselle à la surface du sol, vers un exutoire commun de ruissellement EHPAD Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes EPIA European Photovoltaic Industry Association ERCA Eviter Réduire Compenser et Accompagner EVEE Espèce Végétale Exotique Envahissante GES Gaz à Effet de Serre GIEC Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat GWc GigaWatt Crête HTA Haute Tension A ICPE Installation Classée pour la Protection de l'Environnement IED Industrial Emission Directive IFER Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseau INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques IOTA Installations Ouvrages Travaux et Activités ISDI Installation de Stockage pour Déchets Inertes

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ISDND Installation de Stockage pour Déchets Non Dangereux ISDD Installation de Stockage pour Déchets Dangereux IGN Institut Géographique National INERIS Institut National de l'EnviRonnement Industriel et des riSques Infiltration Passage lent d'un liquide à travers un corps solide poreux (par exemple, le sol) KWc KiloWatt Crête KWh KiloWatt Heure MWc MégaWatt Crête MWh MégaWatt Heure NGF Nivellement Général de la France PADD Projet d’Aménagement et de Développement Durable PCET Plan Climat Air Energie PEHD Polyéthylène haute densité PDF Poste de livraison PLU Plan Local d'Urbanisme PNA Plan National d’Action POS Plan d’Occupation des Sols PPBE Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement PPRI Plan de Prévention du Risque Inondation PPRT Plan de Prévention des Risques Technologiques PPSPS Plan de Prévention Sécurité et Protection de la Santé PRA Plan Régional d’Action PTF Pré-étude Technique et Financière PTR Poste de Transformation PVGIS Photovoltaic Geographical Information System RNU Régime National d’Urbanisme RTE Réseau de Transport d’Electricité SAGE Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (échelle cours d'eau) SCOT Schéma de Cohérence Territorial SDAGE Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (échelle bassin) SDAP Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine SDIS Service Départemental d’Incendie et de Secours SEVESO Entreprise liée à une activité de manipulation, fabrication, emploi ou de stockage de substances dangereuses (raffineries, sites pétrochimiques, dépôts pétroliers, dépôts explosifs,…) SRCAE Schéma Régional Climat Air Energie SRCE Schéma Régional de Cohérence Ecologique SIGES Système d’Information pour la Gestion des Eaux Souterraines SOeS Service de l’observatoire et des statistiques S3REnR Schéma Régional de Raccordement au Réseau des Énergies Renouvelables SYTEVOM Syndicat mixte à vocation unique pour le Transfert, l'Elimination, la Valorisation des Déchets Ménagers TEPCV Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte TVB Trame Verte et Bleue UICN Union International pour la Conservation de la Nature ZAC Zone d’Aménagement Concertée

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ZIV Zone d’Influence Visuelle ZNIEFF Zone Naturelle D'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique ZPS Zone de Protection Spéciale ZSC Zone Spéciale de Conservation

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15 Sources et bibliographie

SITES INTERNET Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse www.eaurmc.fr- Agreste - La statistique, l'évaluation et la agreste.agriculture.gouv.fr prospective agricole Atlas des patrimoines atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk BRGM infoterre.brgm.fr Cadastre www.cadastre.gouv.fr Chemins de grandes randonnées www.gr-info.com Code de l’urbanisme www.legifrance.gouv.fr DREAL Auvergne Rhône-Alpes www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/ Faune France www.faune-france.org Géorisques www.georisques.gouv.fr- IGN – Données cartographiques www.geoportail.gouv.fr-accueil Infoclimat www.infoclimat.fr INSEE www.insee.fr Inventaire National du Patrimoine Naturel www.inpn.mnhn.fr Keraunos www.keraunos.org Monumentum https://monumentum.fr/ Météorage www.meteorage.fr Migraction www.migraction.net Préfecture du Puy-de-Dôme www.puy-de-dome.gouv.fr Prévention des risques et lutte contre les www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr pollutions - Inspection des installations classées Prévention du risque de remontée de nappes, www.inondationsnappes.fr crues, inondations, ruissellements, débordements SDAGE www.eaurmc.fr-le-bassin-rhone-mediterranee-le-sdage-du-bassin- rhone-mediterranee.html Système d’information et de localisation des www.inpn.mnhn.fr espèces natives et envahissantes Service de l'Observation et des Statistiques (SOeS) www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr Site internet de la prévention du risque sismique www.planseisme.fr

PUBLICATIONS Météo France, données de la station de Clermont-Ferrand (1991-2010) Note de cadrage changements climatiques, ADEME, 14-01-2005 Schéma Régional de Cohérence Écologique d’Auvergne-Rhône-Alpes Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)

OUVRAGES

ARTHUR L. & LEMAIRE M.. Les chauves-souris maîtresses de la nuit. Delachaux & Niestlé, Lausanne, 2005, 268 p. AULAGNIER S., HAFFNER P., MITCHELL-JONES A.J., MOUTOU F., Guide des mammifères d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen Orient, Delachaux & Niestlé, 2008, 271p. BARATAUD M., CD audio, Ballades dans l’inaudible – identification acoustique des chauves-souris de France. Edition Sittelle. Mens, 2002, 51p.

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