COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

1ère partie Diagnostic

1 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Présentation du territoire

La commune de Lescheraines appartient au canton du Châtelard qui comprend les communes de : - Arith - - Aillon-le-Vieux - Le Châtelard - Aillon-le-Jeune - Le Noyer - Bellecombes en Bauges - St François de Sales - La Compôte - Sainte Reine - Doucy - Jarsy - Ecole

La communauté de communes du Pays des Bauges, à laquelle Lescheraines appartient, compte 14 communes.

„ Situation géographique

La commune de Lescheraines se trouve dans le département de la , au coeur du massif des Bauges. Lescheraines se situe entre 579m d’altitude (au niveau du Chéran Une commune en position au pont de Détrier) et 1311m d’altitude sur la montagne du Châ- de carrefour au coeur telard (à l’amont du Crozet). des Bauges Lescheraines est un carrefour de distribution des flux de circulation vers les différentes vallées du massif des Bauges

localisation de la commune de Lescheraines

Les communes limitrophes sont : - La Motte en Bauges - Bellecombe en Bauges - Arith - St François De Sales - Le Noyer - Le Châtelard

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L’ACCÈS À LESCHERAINES • Par la route On accède à Lescheraines soit par : - la route départementale 912 depuis Chambéry (par le col de Plainpalais) - la route départementale 911 depuis Aix les Bains ou St Pierre d’Albigny (par le col du Frêne) Lescheraines est à proxi- - les routes départementales 206 et 59 depuis Chambéry (par le mité de 3 agglomérations col des Prés) importantes qui lui offrent un potentiel de fréquenta- Les distances depuis Lescheraines : tion élevé. - Chambéry est à 40 km (0.40min) - Aix les Bains est à 26 km (0.30 min) - Annecy est à 26 km (0.30min) - est à 50 km (1h00) - Grenoble est à 90 km (1h15) - Lyon est à 120 km (1h30)

COMPOSITION DU TERRITOIRE La commune a une superficie de 817 hectares La commune se compose : - du chef lieu - Le Pont (de part et d’autre du Chéran) - St Martin (sur les bas versants du Mont Chabert) - Lovat, Le Crozet et Rossillon (sur les bas versants du Margériaz)

La commune de Lescheraines 3 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Par sa situation au coeur des Bauges, son accessibilité depuis Aix-les-Bains, Chambéry ou An- necy mais également par la qualité de vie qu’elle propose, Lescheraines est une commune attractive.

L’attractivité et le dynamisme de la commune sont renforcés par les atouts liés aux paysages ca- ractéristiques du Parc Naturel Régional des Bauges, issus d’une activité agricole très présente.

Quatre grands enjeux doivent être pris en compte dans le projet de gestion du territoire :

- le logement, - le tourisme, - l’activité économique, - l’agriculture.

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Gérer la demande en logements liée à l’attractivité de la commune

„ Une forte demande en logements due à l’évolution positive de la population (source

En 2004, Lescheraines comptait 677 habitants. Entre 1962 et 2004, l’augmentation de population de +32% s’expli- que par un solde migratoire et un solde naturel positifs. L’augmentation de 1975 à 2004 est de +71.4%.

De 1962 à 1999, la population à l‛échelle du canton a évolué de -10.8%. De- Une reprise démographi- puis 1982, date à laquelle la population a cesser de diminuer, l‛évolution a été de +17.6%. que réamorcée dès 1975 grâce à un solde migra- La reprise démographique de Lescheraines s’est amorcée avant toire et un solde naturel celle du canton. En effet, grâce à une reprise du solde migratoire tous deux positifs. dès 1975, Lescheraines a vu sa population s’accroître régulière- ment. La forte perte de population à l’échelle cantonnale entre 1962 et 1982 s’explique par un solde migratoire largement négatif (qui s’est accompagné par un solde naturel négatif aussi sur la période 1968 - 1975).

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„ Le logement

LES CARACTÉRISTIQUES DU LOGEMENT (source INSEE)

En 1999, Lescheraines comptait 327 logements. Parmi ces 327 logements : - 73.4% de résidences principales (soit 240) - 25.4 % de résidences secondaires (soit 83) - 1.2 % de logements vacants (soit 4)

- une augmentation des • Les résidences principales résidences principales Elles augmentent régulièrement (+86 % de 1968 à 1999), en même - une baisse des résiden- temps que la population. On observe une nette évolution des ces secondaires logements individuels. - une diminution des loge- ments vacants. • Les résidences secondaires Elles ont connu une nette diminution entre 1968 et 1975 et depuis 3 paramètres révélateurs 1999 elles tendent à nouveau à la baisse. La quasi totalité des de l’attraction de la com- résidences secondaires sont des logements individuels (seulement mune mais également de 2 résidences secondaires sont dans des logements collectifs). son dynamisme. En 2004 on comptait 58 résidences secondaires ce qui confirme la baisse entamée entre 1990 et 1999.

• Les logements vacants On observe une diminution des logements vacants dès 1982 ; ceci est révélateur d’une pression immobilière qui augmente.

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La baisse des logements vacants révèle une pression foncière plus importante engendrée par l’attractivité qu’a la commune pour les résidents permanents. Cette attractivité engendre également une baisse des résidences secondaires.

LES LOGEMENTS SOCIAUX L’OPAC dispose de 44 logements sociaux sur la commune de Lescheraines (dont 12 en logement individuel), soit 13.5 % des logements. 13.5 % des logements sont Le taux de rotation pour ces logement est faible (11.4 %). des logements sociaux Un programme de 10 logements sociaux de type T4 - T5 est en 77% des logements so- cours de réalisation à La Madeleine. ciaux sont des logements individuels. Cette offre paraît satisfaisante quant à la proportion par rapport au parc de logement global mais, en septembre 2006, 20 demandes étaient en attente.

CONSOMMATION MOYENNE DU TERRAIN ET RYTHME DE CONSTRUCTION

Une consommation • Il est consommé entre 900 et 1000 m² pour chaque moyenne des terrains com- construction individuelle. prise entre 900 et 1000m². • Sur les 8 dernières années le rythme de constructions d’ha- bitations principales est le suivant: 1999 Æ 12 constructions d’habitations individuelles Une moyenne de 9 loge- 2000 Æ 11 constructions d’habitations individuelles ments individuelles réalisés 2001 Æ 5 constructions d’habitations individuelles par an depuis 8 ans. 2002 Æ 4 constructions d’habitations individuelles 2003 Æ 4 constructions d’habitations individuelles 2004 Æ 21 constructions d’habitations dont 4 appartements. 2005 Æ 4 constructions d’habitations individuelles 2006 Æ 17 constructions d’habitations dont 14 appartements.

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• Répondre à la demande en logement Estimation des besoins en logement pour les 10 ans à venir en supposant une évolution de la po- pulation de +220 habitants (soit 100 logements). La répartition de ces 100 nouveaux logements pourrait être la suivante en considérant 7 logements individuels en réhabilitation : - 65 % de logements individuels : 58 * 900m² = 5.2 hectares - 35% de logements intermédiaires (maisons mitoyennes et petits collectifs) : 35 * 400m² = 1.4 hec- tares. Soit un total de 6.6 hectares environ. En tenant compte d’un coefficient de rétention foncière de 2, le besoin en surface est estimé à 13.2 hectares pour l’échéance 2015.

• Garder la proportion existante en logement sociaux. Les nouveaux logements sociaux pourraient être réalisés dans les constructions vacantes et favo- riser ainsi la rénovation et la réhabilitation.

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Les équipements publics qui font l’attractivité de la commune

„ Les services

LES ÉQUIPEMENTS PUBLICS Un niveau d’équipements publics très satisfaisants et - Mairie très diversifié. - école - poste - banque 3 pôles d’équipements pu- - maison médicale (médecins, kinésithérapeuthes, dentistes, or- blics et de services : thophoniste, pédicure-podologue, infirmiers ...). - le chef lieu - base de loisirs communale (2 plans d’eau, camping municipal, - Le Pont gîtes, centre de vacances, terrains de tennis et de football, bar - la base de loisir - restaurant...). - activités de loisirs : école de musique, école de danse, cours de gymnastique ...

L’extension du cimetière est à prévoir.

L’ENSEIGNEMENT

Le groupe scolaire Il se compose : - d’une école maternelle intercommunale (Lescheraines, Arith, St François de Sales, Le Noyer) qui accueillait à la rentrée 2006-2007 44 élèves répartis en 2 classes. - d’une école primaire communale qui accueillait à la rentrée 2006-2007 45 élèves répartis en 2 classes.

Les élèves peuvent ensuite aller au collège des Bauges (au Châ- telard) et aux lycées de Chambéry, Aix-les-Bains ou Annecy.

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La garderie La garderie périscolaire accueille les enfants du primaire jusqu’à 18h00.

La halte garderie intercommunale située au Châtelard fait l’objet d’un projet d’extension. Des assistantes maternelles sont également en activité sur la com- mune de Lescheraines.

La cantine Le service de cantine est assuré par la commune qui a aménagé un restaurant scolaire depuis la rentrée de septembre 2006.

„ Les déplacements

• La fréquentation moyenne des routes départementales entre 2001 et 2003:

On constate donc que les routes desservants la commune de Lescheraines connaissent une augmentation de leur fréquentation qui n’est pas négligeable.

• Les cheminements piétons Il n’existe pas de réseau de cheminements piétons La commune ne présente pas un réel réseau de cheminements effectuants la liaison entre piétons. Il n’existe pas de liaisons piétons entre la base de loisirs et les pôles majeurs de la Le Pont. Le peu de chemins existants ne sont pas aménagés. commune.

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„ Le stationnement Une offre en place de sta- tionnements très satisfai- Lescheraines offre un nombre très satisfaisant de places de sta- sante tionnements ; on compte un total de 207 places au chef lieu et au Pont.

Le stationnement au chef lieu

secteur faisant l’ob- jet de problèmes ponctuels.

Le stationnement au Pont et à la Madeleine

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Les zones de stationnement de la base de loisir pose des problèmes en période estivale : elles sont à restructurer.

Le stationnement à la base de loisir

„ Les transports

LES TRANSPORTS EN COMMUN

Il existe une ligne régulière «Lescheraines - Aix les Bains - Cham- Les horaires de la ligne béry» : 1 seul aller retour par jour avec un départ le matin à 6.30 Lescheraines-Aix-Cham- et retour le soir à 18.00. Cette ligne ne correspond plus réellement béry à revoir. aux besoins du point de vue des horaires proposés. L’organisation est assurée par la communauté de communes.

LES TRANSPORTS SCOLAIRES

Des transports scolaires Le transport scolaire est organisé par la Communauté de Com- satisfaisants. munes. Deux ramassages sont organisés : - un pour les enfants du primaire et de la maternelle habitant le hameau de St Martin - un pour tous les enfants de la commune fréquentant le collège des Bauges.

L’ARMATURE ROUTIÈRE

Le réseau routier est peu dense et quelques routes communales se terminent en impas- ses.

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• Revoir les horaires de la ligne de transports en communs Lescheraines/Aix/Chambéry afin qu’elle soit plus adaptée à la demande.

• Densifier le réseau piéton entre les pôles dynamiques de la commune (Chef lieu - Le Pont - base de loisirs)

• Prévoir l’extension du cimetière

• Restructurer les zones de stationnements de la base de loisir.

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Analyse fonctionnelle du chef lieu et du Pont

„ Le Pont

Le pôle du Pont est scindé en deux parties séparées par le Chéran. On note quelques dysfonctionnements ou éléments à améliorer :

- une organisation de part et d’autre d’axes routiers et d’un carrefour - des commerces dis- de redistribution des flux à l’échelle du massif des Bauges. persés en bord d’axe Ce carrefour ne fait l’objet que d’une signalisation au sol. routier. - un carrefour à reva- - une répartition des commerces le long de 3 axes routiers. loriser. - un réseau piéton à - 3 zones de stationnement principales situées à proximité des com- améliorer de manière merces et autres équipements publics. continue. Ces zones ne font pas l’objet d’aménagement particulier qui per- - des zones de transition mette de mieux les intégrer au paysage urbain. en bords de voiries diffi- cilement lisibles. - Aucune voie piétonne en bord de voirie faisant le lien entre les dif- férents commerces. On observe seulement un chemin piéton entre une zone de stationnement et la maison médicale.

- les zones de transitions entre la voirie - les commerces et les espa- ces piétons ne sont pas clairement marquées.

- la commune a programmé des travaux d’aménagement de la traversée de l’agglomération du Pont depuis l’entrée sud. Les travaux seront réalisés par tranches. Le projet consiste à:

- améliorer la sécurité des piétons en créant des chemi- nements protégés - requalifier les espaces publics le long de la route dé- partementale en aménageant la voirie de manière à modérer la vitesse, améliorer le stationnement, l’éclai- rage et paysager l’ensemble.

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„ le chef lieu

Dans l’ensemble la traversée du chef lieu présente un aménagement satisfaisant.

- Les équipements et services publics se répartissent le long de l’axe principal du chef lieu.

- Les zones de stationnements se situent aux abords des équipements et services publics.

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L’activité économique

• Les secteurs de l’activité économique

Parmis ces chiffres on note que l’agriculture emploie plus de 12% des actifs ce qui démontre l’importance du maintien de l’activité agricole.

• Les commerces et l’artisanat Les commerces et services La commune dispose d’une grande variété de commerces et services : Une offre commerciale - commerces d’alimentation diversifiée et très satisfai- - commerces d’artisanat sante - commerces d’articles divers (vêtements - chaussures - presse - tabac - quincaillerie - primeurs...) - agence immobilière - architecte - géomètre - coiffeur - ambulancier

- 3 bars restaurants au Pont - 1 restaurant à la base de loisir - 1 bar au chef lieu

La coopérative laitière située à l’amont du chef lieu, en direction du Noyer, propose les produits locaux. La coopérative collecte et transforme 2.5 millions de litres/an ce qui fait d’elle une des plus grosse entreprise de la commune. 4 agriculteurs de la commune de Lescheraines y apportent leur lait et 11 venant de communes voisines.

L’artisanat et l’industrie

La zone d’activité de Lescheraines est une des deux zones d’acti- vité de la partie centrale du Massif. Cette zone est à saturation. La commune est à la recherche de nouveaux terrain pour l’exten- sion de cette zone. L’ancienne carrière pourrait être une possibilité mais il est également possible d’envisager une solution sur une autre commune du canton. Une zone artisanale satu- rée : des possibilités s’of- On trouve sur le territoire communale de Lescheraines : frent sur le territoire com- - menuiseries - plomberie / chauffage munal mais également au - charpentiers - garagistes niveau intercommunal. - scierie - vitrerie miroiterie - carrosserie - maçon - paysagiste - matériel agricole

- une usine de sous-traitance électronique - une usine de production de pièces plastiques injectées et de moules

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La zone d’activités a fait l’objet d’une étude de requalification à l’initiative du Parc Naturel Régional (voir chapitre suivant «l’action du Parc Naturel Régional»)

• L’action du Parc Naturel Régional (PNR)

La charte constitutive du PNR prévoit l’amélioration de l’attracti- vité des zones d’activités, notamment par des actions sur l’environ- nement et le paysage afin d’y accueillir des entreprises nouvelles. A ce titre, le PNR en accord avec la commune, a réalisé une étude de requalification de la zone d’activités de la Madeleine.

Cette étude a fait ressortir les éléments suivants : - des secteurs potentiels de développement au sein de la zone Une zone d’activités éco- artisanale. nomique avec un potentiel - un problème de sécurité au abords et sur la route départemen- en terme de développe- tale 911. ment mais avec quelques - un manque de cohésion dans le traitement des epsaces verts, dysfonctionnements. sur la signalétique ... - une mixité activité / logement qui pourrait devenir probléma- tique.

• Envisager une solution pour la zone artisanale : créer une nouvelle zone sur le territoire communal ou bien trouver une solution à l’échelle intercommunale.

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Les atouts touristiques

La commune de Lescheraines a une situation stratégique pour l’activité touristique. En effet, elle se trouve au coeur des Bauges et au carrefour des vallées du massif. De plus son accessibilité depuis Chambéry, Aix-les-Bains ou Annecy lui assure une certaine fréquentation.

L’ activité touristique estivale a deux principaux atouts : le Chéran et le Parc Naturel Régional des Bauges. L’hiver Lescheraines est une commune de passage vers les stations du massif.

„ Le parc régional du massif des bauges

La parc est un atout touristique incontestable, garant d’un patri- moine naturel et culturel de qualité et préservé. Le Parc est une clef du développement touristique du massif et donc de la commune de Lescheraines. Le parc régional : un atout touristique à l’échelle Les sentiers de randonnée sont une des pièces maîtresses du intercommunale développement du tourisme de découverte et de pleine nature. Le réseau actuel est important et le Parc envisage de réaliser un schéma de cohérence des sentiers de randonnée qui comprendra les sentiers d’intérêt régional et les sentiers d’intérêt local. La commune de Lescheraines est traversée par Le Tour des Bauges qui fait partie des sentiers d’intérêt régional.

Tracé du sentier de randonnée du Tour des Bauges sur le territoire communal

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„ La base de loisirs communale

Réalisée au début des années 1970, elle est un des principaux La base de loisir : l’atout points touristiques estival du massif du point de vue de la fréquen- touristique majeur de la tation. commune. Elle se compose de 2 plans d’eau (1 plan d’eau pour la baignade complètement réaménagé en 2005/2006 et 1 plan d’eau pour la pêche et les activités nautiques) et des équipements de loisirs et d’accueil.

Dans le cadre d’un programme global d’aménagement, la com- mune a engagé l’amélioration de la qualité du site. L’objectif Des travaux d’aména- étant de requalifier les équipements, valoriser un site touristique gement du site qui per- primordial pour la commune. mettront de renforcer cet atout Le programme a débuté en 2005 par la requalification du plan d’eau de baignade (plantes aquatiques, re-profilage, extension de la plage, mise en place d’activités ludiques : toboggan, pa- taugeoire, aménagement d’une aire de pique nique, d’un che- minement piétons, de pontons, aménagement paysager).

Les prochaines actions: - favoriser l’accès des personnes en situation de handicap (stationnement, cheminements, sanitaires, baignade) - procéder à la réfection totale du terrain de football (inves- tissement pris en charge par la communauté de communes du pays des Bauges) - structurer et organiser la circulation, le stationnement, la signalétique, l’éclairage, l’aménagement paysager.

„ Nature et capacité d’hébergement

Une capacité d’héberge- La commune compte un total de 1007 lits banalisés. ment de 987 lits banalisés. On compte différents types d’hébergements touristique :

- 1 camping municipal de 250 emplacements (soit 735 lits), 5 habitations légères de loisirs (HLL), 5 bungalows et 2 mobil homes (soit 60 lits au total) Un nouveau programme de chalets type HLL est en cours de réflexion. - 6 gîtes de 8 lits chacun (soit 48 lits) - 1 centre de vacances de 110 lits géré par l’association Relais Soleil des Bauges - 4 locations en meublés de 34 lits (structure privée)

A cela s’ajoute les résidences secondaires (290 lits) qui représentent des lits non banalisés.

La politique du Parc Naturel Régional d’aide à l’hébergement. Le PNR a pour rôle d’apporter une démarche de coordination et de soutenir les initiatives de regroupement des professionnels. Le PNR peut initier ou soutenir des actions visant à améliorer la qualité des hébergements touristiques. Par ailleurs, le PNR a pour rôle essentiel de développer l’image touristique de qualité du Massif des Bauges.

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• Aménager des sentiers de randonnée qui permettent de découvrir le territoire communal d’une autre manière que par les voies de circulation..

• Améliorer certains types d’hébergements touristiques et diversifier l’offre.

• Mener à bien le projet d’amélioration de la base de loisir ce qui permettra de porposer un produit touristique de qualité.

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L’agriculture source : étude agricole 2004 chambre d’agricole

On compte 9 structures professionnelles sur la commune dont 2 GAEC (groupement agricole d’exploitation en commun). Les exploitants de la commune mettent en valeur 417 hectares : 9 structures profession- - 52 hectares en pâturage uniquement nelles qui exploitent plus - 83 hectares en pâturages de proximité de la moitié du territoire - 282 hectares en prés de fauche. communal. Les 2/3 des surfaces agricoles de la commune sont mécanisables. 2/3 de la surface agri- cole est mécanisable. Plus de la moitié du territoire communal est consacrée à l’activité agricole.

L’activité dominante est l’élevage bovin laitier avec un cheptel de 300 bêtes (dont environ 200 vaches laitières). Aucune exploitation ne compte plus de 39 UGB sur le territoire communal.

Une activité majoritai- La commune est dans le périmètre de 2 AOC : rement tournée vers - AOC Chevrotin l’élevage bovin laitier - AOC Tome des Bauges. en lien avec la coopé- rative laitière. Quelques exploitants souhaiteraient pouvoir augmenter leurs surfaces afin d’assurer leurs besoins en fourrage.

La coopérative laitière est un enjeu fort tant pour la commune que pour le Massif des Bauges. Elle garantie une activité économique liée à l’emploi mais également liée au tourisme. En effet, la production de Tome des Bauges (AOC), produit phare des Bauges, véhicule une image de terroir à préserver. Il est donc important de maintenir cette activité agricole d’élevage laitier mais aussi de protéger les espaces agricoles liés à cet éle- vage.

• Maintenir un espace destiné à l’éventuel agrandissement de la coopérative laitière.

• Protéger les terres mécanisables pour la production fourragère et les prairies de pâture accessibles directement depuis les sièges exploitations et les bâtiments d’élevage. L’objectif étant de faciliter les accès aux espaces agricoles depuis les bâtiments agricoles pour les véhicules agricoles et le bétail.

• Lutter contre l’enfrichement.

• Anticiper l’évolution des exploitations agricoles et notamment leur éventuel agrandissement ou bien la création de nouveaux bâtiments.

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LES ESPACES AGRICOLES DE LA COMMUNE DE LESCHERAINES

22 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

2ème partie Etat initial de l’environnement

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La gestion de déchets

„ La déchetterie

Une déchetterie intercommunale est ouverte depuis le 1er dé- cembre 2004 ; elle se trouve au lieu dit Leyat sur la commune du Châtelard.

Cette déchetterie reçoit : - la ferraille - les matériaux inertes Une déchetterie intercom- - le bois - le papier, cartons et journaux munale au Châtelard - les encombrants - les pneumatiques - les déchets verts - les piles et batteries - les peintures - les radiographies - les huiles usagées.

La déchetterie est ouverte à tous les résidents du canton. Les professionnels installés sur ces communes ou travaillant pour un résident peuvent y venir en payant. La déchetterie est ouverte 4 jours par semaine.

„ Les autres collectes

LES ORDURES MÉNAGÈRES

Elles sont ramassées une fois par semaine en porte à porte.

LES BENNES

Les bennes à ferraille sont déposées 2 semaines par an sur la commune.

LES ENCOMBRANTS

Des collectes sont organisées au porte à porte pour les personnes qui ne peuvent pas se rendre à la déchetterie.

LE TRI SÉLECTIF

Un point d’apport volontaire est mis en place sur la zone artisa- nale : - 2 containers à verre, - 2 containers à emballage, - 2 containers à textile.

La base de loisir dispose de 2 containers à verre et d’1 container à emballage.

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La gestion de l’eau

„ L’eau potable

La commune est alimentée en eau potable par 4 sources :

- Les Cornes qui dessert le chef lieu, Lovat, le Pont rive gauche et le hameau de Rossillon. - Vanin qui dessert le secteur du Crozet - Le lot du Bois qui dessert le plan d’eau - Pelozet qui dessert le secteur de St Martin, la Madeleine et Le Pont rive droite (captage sur le territoire de la commune de Bellecombe en Bauges)

Aucune de ces sources n’a fait l’objet d’un arrêté préfectoral de déclaration d’utilité publique.

La source Vanin sera abandonnée dans les années à venir en raison de la mauvaise qualité de l’eau et par suite de la restructuration des réseaux situés en rive gauche du Chéran.

Dans l’hypothèse où l’alimentation de la commune serait assurée par les seules ressources actuel- les, la capacité d’alimentation à l’étiage serait insuffisante pour couvrir les besoins en situation moyenne et de pointe aux horizons 2014 et 2024. Le déficit en pointe en 2014 serait de -190m3/j et en 2024 de -306m3/j.

Il sera nécessaire de compléter les ressources actuelles. L’exploitation par forage d’une nouvelle ressource au lieu dit «le Pont» devra permettre d’assurer 75% des besoins futurs, le solde étant as- suré par la source des Cornes.

A court terme et en attente de la mise en service de la nouvelle ressource et des travaux de renforcement de la capacité de stockage du réservoir de Saint Martin, il convient de considérer tout ce secteur (Pré du Roi, chez Poncier, St Martin) comme étant le plus exposé au déficit en alimentation en eau potable.

En conséquence il est nécessaire de différer l’ouverture à l’urbanisation certaines zones. Pour ces zones, la commune à opter pour un classement en zone AU, pour lesquelles l’ouverture à l’urba- nisation est conditionnée par la réalisation des travaux prévus dans le schéma d’alimentation en eau potable. Cette ouverture à l’urbanisation passera par une procédure de modification ou révision du PLU.

25 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

„ La défense incendie

La défense incendie de la commune est composée :

- d’une réserve incendie répartie de la manière suivante : - réservoir des Cornes de 120 m3

- de poteaux incendie. La vérification par le SDIS met en évidence que 17 poteaux sur 40 sont nor- malisés. Seuls 11 poteaux sont capables de délivrer le débit réglementaire. Les autres permettent cependant de lutter contre les incendies.

La mise à niveau du système de défense contre l’incendie suppose les améliorations suivantes :

Secteur St Martin : le futur réservoir de St Martin sera équipé d’une réserve incendie de 120 m3. La future conduite d’adduction-distribution, à partir du forage du Chéran, assurera la défense incendie (DN 125). 14 poteaux seront branchés sur cette conduite. Sur la ZA, la défense incendie pourra être complétée par des bâches ou à partir des pompages dans le Chéran pour atteindre une capacité de 240 m3/h.

Secteur les Cornes : Le volume de défense du nouveau réservoir est suffisant. Les diamètres des canalisations de distribution existantes et en projet permettront à terme la défense incendie sur tous les secteurs d’alimentation.

Le réservoir de la base de loisirs sera cloisonné pour constituer une réserve incendie de 120 m3. Il pourra être nécessaire d’utiliser le Chéran pour augmenter la capacité de défense à 240 m3.

Sur le Crozet, il sera nécessaire de compléter la défense par une bâche de 120 m3.

„ L’assainissement

On constate une importance des installations d’assainissement autonome avec 79 abonnés sur un total de 297. La majorité de ces installations ne possède pas de dispositif de traitement normalisé et des rejets sans traitement sont donc courants dans le réseau d’eaux pluviales, les cours d’eau ou bien les fossés.

Le réseau est à 85% de type séparatif et est en bon état de fonctionnement.

La commune dispose de 2 stations de traitement : - une station de traitement principale (type réacteurs séquentiels). Cette unité présente un bon rendement et a une capacité de traitement de 1200 éq/hab.

- une seconde station qui traite les effluents de la base de loisirs ainsi qu’une partie des habitations du chef lieu (de type boues activées à aération prolongée). Le fonctionnement de cette unité est moyen.

Un plan d’épandage des boues a été mis en place. Les boues sont épandues sur 32 hectares.

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Les milieux naturels

„ La forêt communale

La forêt communale de Lescheraines a une surface de 65.73 hectares.

Cette forêt est affectée principalement à la production de bois d’oeuvre résineux de qualité Sapin et Epicéa et à la production physique, tout en assurant la protection générale des milieux et des paysages.

„ Les cordons boisés liés aux cours d’eau.

Ces cordons boisés ont des enjeux en terme de patrimoine écologique et de valeur paysagère.

27 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

„ Les ZNIEFF

Une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique se définit par l’identification scientifique d’un secteur du territoire national particulièrement in- téressant sur le plan écologique.

L’ensemble de ces secteurs constitue ainsi l’inventaire des espaces naturels ex- ceptionnels ou représentatifs.

On distingue de deux types de ZNIEFF :

- les zones de type I, secteurs d’une superficie en général limitée, carac- térisés par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux, rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine naturel ou régional.

Ces zones sont particulièrement sensibles à des équipements ou à des transfor- mations même limitées.

- les zones de type II, grands ensembles naturels (massif forestier, vallée, pla- teau, estuaire...) riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques

28 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Le patrimoine archéologique

Aucune trace d’occupation humaine antérieure au Moyen Age n’est actuellement connue sur le territoire de la commune.

Deux sites funéraires remontants sans doute au haut Moyen Age ont été découvert au 19e siè- cles. Leur localisation est sujette à caution. Il s’agit du site du Marterey, sur la route d’Aillon, et des Charmettes, sur la route de Chambéry, dans le secteur de Chez Gonthier.

Le nom de Lescheraines qui signifie «crête de montagne» est mentionné pour la première fois en 1108. Lescheraines occupe une position stratégique à l’un des principaux carrefour des voies de communication des Bauges.

Une famille seigneuriale portant le nom de Lescheraines est mentionnée dès le 12e siècle. Sa maison-forte dont les dernières ruines ont été démolies en 1932-1933 se serait trouvée au «Pré de la Tour», vers Rossillon. Elle a fait l’objet d’un hommage en 1395. Au cours du temps, cette famille va connaître une ascension sociale continue et étendre son pouvoir sur l’ensemble du massif des Bauges. Son fief est érigé en marquisat en 1682. A la fin du Moyen Age, elle aurait délaissé sa rési- dence primitive pour s’installer au château de Lescheraines.

Le château de Lescheraines occupe l’extrémité d’un éperon naturel au confluent du Chéran et du nant d’Arith, barré par un fossé de dimensions impressionnantes. C’était en importance le deuxième château des Bauges après le Châtelard. Sans doute d’origine ancienne, il appartenait aux comtes de Savoie qui l’inféodèrent dès le 14e siècle. Le château était encore partiellement debout en 1685. il est aujourd’hui en ruines mais son potentiel archéologique demeure intact. Il s’agit de l’un des plus importants sites archéologiques du massif des Bauges.

L’église de Lescheraines est dédiée à St Maurice. A la Madeleine ou la Maladière, un oratoire conserve la mémoire d’une ancienne maladerie.

Ce recensement du patrimoine archéologique de la commune correspond à l’état des connais- sances actuelles.

29 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Les risques naturels

Les risques naturels ont fait l’objet de l’étude d’un Plan d’indexation en Z (PIZ), par la société IMS. Ce document est annexé au rapport de présentation du PLU.

Trois types de zones sont repérées pour les secteurs urbanisés et à urbaniser en fonction de l’intensité du risque : «zf» pour un risque de faible intensité ; «zM» pour un risque d’intensité moyenne ; «zF» pour un risque de forte intensité.

Les zones à risque indexées en N sont des zones naturelles soumises à un risque fort et sont de fait inconstructibles.

Le présent rapport ne fait que reprendre de façon synthétique les éléments contenus dans le PIZ. Pour toute information détaillée, ainsi que pour les recommandations constructives, le lecteur devra se référer au document en annexe.

On recense quatre types de risques naturels sur le territoire de la commune : les glissements de terrain, les crues torrentielles, les inondations et les ruissellements.

1- secteur de Lescheraines et de la Ce secteur est concerné par quatre types de risques : un risque moyen de ruissellement ; un risque moyen d’inondation ; un risque fort lié au glissement de terrain et un risque fort lié à des crues torrentielles.

2- secteur du Pont Ce secteur est concerné par deux types de risque : un risque faible de ruissellement, un risque moyen d’inondation et un risque fort de crues torrentielles.

3- secteur de la Madeleine Ce secteur est concerné par un risque d’inondation moyen à faible selon les zones.

4- secteur chez Poncier Ce secteur est soumis à deux types de risques : un risque de glissement de terrain d’intensité faible à moyenne et un risque de ruissellement d’intensité faible à moyenne.

5- secteur Saint Martin Ce secteur est concerné par deux types de risque : un risque moyen lié au ruissellement et un risque faible lié au glissement de terrain.

6- Secteur de Crozet Ce secteur est soumis à deux types de risque : un risque faible de glissement de terrain et un risque moyen de ruissellement.

7- secteur de la base loisirs Ce secteur est exposé à des risques forts et moyens d’inondation.

8- secteur de Lovat Ce secteur est concerné par des risques forts de crues torrentielles.

30 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Le paysage

„ Le grand paysage

COMPOSANTES MAJEURES DU PAYSAGE

Un paysage marqué par 3 Le territoire de la commune de Lescheraines est composé de 3 composantes : éléments paysagés remarquables : - la montagne du Châte- - Le relief lié à la Montagne du Châtelard en limite Sud de la lard commune, - les bas versants - Les bas versants en pente douce sur lesquels sont installés la - les cours d’eau plupart des villages et hameaux, - Les cours d’eau : le ruisseau de Bellecombe forme la limite Nord de la commune, le ruisseau de St Martin forme la limite Sud Est, le ruisseau de St François forme la limite Nord Ouest et le Chéran constitue le fond de vallée de la commune.

Les composantes du paysage autour de St Martin

Les composantes du paysage autour du chef lieu

CARACTÉRISTIQUES DU PAYSAGE

Le paysage de la commune de Lescheraines se caractérise par : 3 éléments caractérisent le paysage : - des prairies semi-ouvertes encadrées par des haies de feuillus -les prairies semi- qui tendent à revégétaliser les espaces non exploités. Ces prairies ouvertes sont ponctuées d’arbres isolés ou de vergers. Ce paysage est - la forêt dense directement issu de l’activité agricole. - les zones urbanisées sur les plateaux - des forêts denses sur les versants et des cordons boisés en relation avec les cours d’eau.

- des zones urbanisées organisées sur les plateaux ouverts.

31 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Les caractéristiques du paysage

32 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

PERSPECTIVES SUR LE PAYSAGE

Vue n°1 :

La route qui sillonne le versant de St Martin offre une vue dégagée sur le versant opposé. Cette perspective permet de distinguer la vallée du ruisseau de St François (en direction de St François de Sales), la montagne de Lachat et la montagne du Châtelard jusqu’au Mont Margériaz. Cette vue permet de comprendre l’organisation des villages et hameaux de ce versant (voir le chapitre «les grandes caractéris- tiques du paysage urbain).

Vue n°2 :

Un point de vue en entrée Le point de vue depuis la route départementale 911 (en pro- de communes avec au 1er venance d’Aix les Bains) offre une perspective sur la vallée du plan la zone artisanale qui Chéran et les bas versants de la montagne du Châtelard et du fera l’objet d’une requalifi- Mont Colombier. cation paysagère. Cette entrée sur la commune de Lescheraines nécessite un traite- ment paysager qui sera engagé suite à l’étude de requalification de la zone artisanale.

Vues n°3 et 4 :

Depuis la RD 912, entre le chef lieu et Le Pont, le point de vue sur le versant de St Martin permet de découvrir la vallée de Bellecombe en Bauges et l’extrémité Sud du Roc des Boeufs (vue n°3) Une seconde perspective s’offre sur la vallée de Bellecombe de- puis le hameau du Crozet (vue n°4).

33 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Les perspectives visuelles qui permettent de découvrir le paysage

vue n°1 : la vallée de St Fran- çois depuis St Martin

vue n°2 : depuis la RD 911 à l’entrée de la zone artisanale.

vue n°3 : depuis la RD 912, à l’amont du Pont, vers St Martin

vue n°4 : depuis Le Crozet sur la vallée de Bellecombe

34 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

• Revaloriser l’entrée dans la commune par la RD 911 depuis Aix les Bains.

• Veiller à limiter la fermeture du paysage par la revégétalisation tout en préservant les haies qui participent à la délimitation des prairies semi-ouvertes.

35 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Les grandes caractéristiques du paysage urbain

Source : «Relevés d’architecture en Savoie au coeur des Bauges» par le CAUE édition 2001

„ Le contexte

Une pression foncière due La commune de Lescheraines fait l’objet d’une pression fon- à la position de carrefour cière issue de sa situation de carrefour au coeur des Bauges. La de Lescheraines mais éga- commune bénéficie simultanément de la demande locale mais lement à la proximité d’Aix, aussi de citadins à la recherche d’une qualité de vie rurale. Annecy et Chambéry. Riche de son architecture rurale traditionnelle, la commune accueille maintenant de nouvelles opérations immobilières mon- trant les prémices de la difficulté de cohérence entre les modes d’urbanisation d’hier et ceux d’aujourd’hui.

La forme urbaine initiale et l’architecture originale baujue est fragilisée.

„ Les éléments-repères

Devant la demande en logements et le développement urbain amorcé, il semble important de se référer aux caractères locaux de l’espace bâti (architecture et espace privé extérieur) et de l’espace non-bâti (espace public et espace mixte).

La préservation d’un cadre de vie agréable et authentique sont à l’initiative de l’inventaire suivant.

INSTALLATIONS DES HAMEAUX ET IMPLANTATION DES HABITATIONS

Les hameaux sont dispersés sur le bassin versant du Chéran. L’orientation Ouest/ Sud-Ouest est majoritaire et possible grâce à l’éloignement des hauts reliefs. Seul le hameau du Crozet, adossé à la montagne du Châtelard ne s’intègre pas dans cette géo- graphie. Cette exposition ainsi que la morphologie du terrain ont per- mis une implantation des habitations particulières. Les hameaux sont des «hameaux-rue». Ils se sont développés sur les axes principaux de circulation. Cet élément a permis de solidifier la forme urbaine initiale.

36 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

• L’implantation sur les replats : le Pont, la Madeleine, Lovat et lotissement du chef-lieu «La Fenaison».

Les secteurs du Pont et de la Madeleine Ils se sont développés le long de l’axe routier. Leurs formes urbaines s’étalent et tendent à se rejoindre. Cette densité bâtie trouve sa limite contre les différentes ruptures de pente.

- Habitat traditionnel : Découpé sur les trois directions possibles, le hameau ancien du Pont présente des habitations implantées en alignement par rapport à la rue (les axes de faîtages parallèles aux courbes de niveaux). Cette partie commerciale offre de larges devantures sur ce lieu de transit important.

- Extension urbaine : Elles se sont localisées aux sorties et en discontinuité du centre-ancien. Les lotissements, qui ont été construits à partir des années 70, se sont implantés sur des voies en impasse, perpendiculaires à la voirie principale.

Le Pont

La Madeleine 37 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Le hameau de Lovat

Ce hameau est isolé sur un plateau. Son implantation a été motivé par sa fonction agri- cole. Sans contraintes de terrain ni de proximité des axes routiers, il s’est organisé suivant sa propre logique.

- Habitat traditionnel : Isolées les unes des autres, deux orien- tations inverses prédominent : la recherche de soleil est privilégiée (façades principales face au Sud) mais quelques fermes ponctuent la voie communale suivant une installation perpendiculaire à l’axe. Certaines fermes se sont implantées loin de l’axe principal.

- Extension urbaine : Quelques maisons de fonction ont été construites à proximité des fermes. le secteur de Lovat

Le lotissement de Lescheraines Extension urbaine : Le chef-lieu (bâti ancien) s’est densifié au Nord-Est par une ligne bâtie formée à partir de deux maisons construites en 1975 et du lotisse- ment de «Fenaison» réalisé en 1998. Cet axe de développement est composé de deux voies en impasse ne permettant pas de bouclage de la voie. Cette nouvelle densité se détache spa- tialement du bourg ( bâti ancien) bien qu’elle soit reliée par un cheminement piéton.

le chef lieu et le plateau

• L’implantation en pente : Lescheraines-centre, Saint Martin et le Crozet

Le centre de Lescheraines (voir schéma ci-dessus) Hameau ancien : Ce village-rue s’est développé sur un axe pentu suivant un fuseau de constructions alignées sur la rue. Les maisons de bourg se sont en majorité implantées perpendiculairement à la voirie (les axes de faîtages parallèles aux courbes de niveau). Le secteur de la mairie et de l’école est en contradiction avec cette logique d’installation du fait du léger retrait des constructions.

38 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Les hameaux de Saint Martin et du Crozet

- Hameau ancien :

Les hameaux resserrés sur les versants sont isolés du reste du territoire. Ils ont privilégié un mode d’occupation en cascade (les faîtages sont perpendiculaires aux courbes de niveaux). Quelques fermes contredisent la logique d’implantation en présentant des axes de faîta- ges parallèle aux courbes de niveaux. Les voies qui les desservent longent les flancs de coteau. Cette installation est possible sur des espaces plus plats.

- Extension urbaine :

Le hameau du Crozet ne présente pas de nouvelle construction.

Saint Martin est plus sollicité compte tenu de sa meilleure exposition (Sud-Ouest) et de la pente moins abrupte du terrain naturel. Des extensions apparaissent en haut du hameau en continuité de l’existant et à l’aval de l’ancienne école. Ces dernières ne soulignent pas l’axe des voiries et ont tendance à s’étaler dans le paysage naturel.

St Martin

Le Crozet

39 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

VOLUMETRIE

Le bâti traditionnel se distingue suivant deux thèmes : - les habitations de bourg - les fermes. Les deux types se présentent sur un plan rectangulaire (sans redent). La mitoyenneté et le regroupement sont le mode de vie communément organisé sur Lescheraines et dans les Bauges. Ce phénomène génère des volumes bâtis dynamiques dans leur traitement des façades .

• Les maisons de bourg

Elles sont localisées sur les hameaux du centre-bourg et du Pont, lieu de passage important et siège des fonctions de les maisons de bourg sont service public et commerciales. localisées sur les axes de Leur typologie s’apparente à des bâtiments R+1+combles passage. ou R+2+combles (soit entre 10 et 14m) parfois mitoyennes.

au chef lieu au Pont • Les fermes

Deux types de fermes sont présentes sur le territoire. Une de leur particularité est la mitoyenneté. Leur gabarit s’apparente à des bâtiments de type R+1+combles (soit environ 10 m) :

Les fermes composées d’un seul volume : Il s’agit de fermes où toutes les fonctions ont été regrou- pées initialement (grange, écurie et habitation). Il s’agit aussi de larges fermes mitoyennes liant plusieurs habitations ou de plusieurs bâtiments d’exploitation.

Chez St

40 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Les fermes composées de plusieurs volumes : Ces bâtiments décomposent les différentes fonctions de la vie rurale (1 bâtiment d’habitation et 1 bâtiment regroupant l’écurie et la grange). Ces annexes sont aujourd’hui réhabilitées en garage. La cour ou le potager créent l’espace mixte jusqu’à la voirie dont l’approche est accueillante tout en restant privative..

• L’habitat récent

Les nouvelles constructions ne privilégient pas en majorité la mitoyenneté. Les volumes sont plus réduits (une majorité de L’habitat récent présente R+combles). des volumes et des implan- Aux longues fermes en cascade se substituent des maisons tations qui contrastent avec individuelles légèrement décalées les unes des autres et les re- l’habitat ancien groupements de différents volumes n’ont pas l’effet traditionnel : chaque maison est reliée par son chemin privatif à la desserte. L’espace mixte (privé/public) existe moins souvent.

La Madeleine St Martin Chef lieu

Le Pont La Madeleine

41 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

GEOMETRIE

• L’habitat traditionnel

Les toitures sont imposantes. Elles se matérialisent sur 2, 3 ou 4 pans avec ou sans demi-croupe. Les pentes importantes varient entre 70 et 80 %. Leur dissymétrie donne une allure originale aux bâtiments. Le traitement des avancées de toits est couverte de planches de bois clouées ou en treillis.

Le Crozet

La Palud St Martin - sous toiture

• L’ habitat récent

La géométrie des bâtiments actuels empruntent une variante ou copient le traitement traditionnel (par exemple : les bâtiments peuvent se composer de volumes accolés différencier par leur toiture indépendante). Certaines architectures ne permettent pas de retrouver la géométrie usuelle.

St Martin - construction inspirée de Chef lieu : constructions pour lesquelles on ne retrouve pas la géométrie l’habitat traditionnel avec accès traditionnelle par le haut et implantation selon la pente

42 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

LE VOCABULAIRE ARCHITECTURAL

• L’habitat traditionnel

L’architecture traditionnelle baujue est ordonnée. Le traite- ment des façades est sobre (peu ouvragé). Quelques indices : - les teintes de bois sont plutôt sombres; - les teintes de toitures sont en ardoises grises ; - les balcons sont en bois ou métalliques dont le bareau- dage est peu ouvragé, les solives en tête de balcon sont parfois ouvragés ; - les façades sont composées d’une partie maçonnée et une partie bois pour les greniers - des décorations ornent discrètement les façades comme les trompes-l’oeil ou les pierres de taille au niveau de chaînage d’angle, - les ouvertures sont principalement sur la façade principale et il n’y pas de fenêtre de toit ;

Chef lieu : façade maçonnée grise St Martin : façade maçonnée ocre Le Crozet : ouvertures avec linteaux avec trompes l’oeil et balcon en avec balcon bois. et chaînages d’angle en pierres fer de taille.

La Palud : grenier St Martin : façade maçonnée Le Pont : trompe l’oeil ocre avec trompe l’oeil et grenier bois

43 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

• L’habitat récent ou réhabilitation

La recherche d’une architecture «rurbaine» semble difficile à trouver. Cette remarque est d’ailleurs valable sur la plupart des communes rurales devant adapter l’architecture aux envies des nouveaux arrivants tout en conservant l’esprit d’une identité locale. Cet exercice doit se soumettre à des contraintes réglementai- res adaptées issues des éléments -repères vus précédemment.

Quelques exemples d’aujourd’hui : - les façades principales sont souvent en mur pignon orienté au Sud ; - il semble y avoir des difficultés à conserver la proportion entre maçonnerie et bardage en bois; - les balcons sont intégrés sur les façades mais ont perdu leur fonction de desserte des habitations ; - les teintes des façades et des menuiseries dénotent des couleurs traditionnellement utilisées ;

Chef lieu : bois prédominant et chef lieu : façade bois à la couleur Réhabilitation à St Martin : couleur couleur non traditionnelle non traditionnelle de bardage non traditionnelle

St Martin : réhabilitation en pierre et barddeaud ‘asphalte

Lovat : réhabilitation en pierre et maçon- nerie

44 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

ENVIRONNEMENT DES CONSTRUCTIONS

Une transition entre l’es- L’espace non-bâti est aéré : peu de haies persistantes ou de pace privé / public en murs encombrent les perspectives intérieures des hameaux. Des continu, sans fermeture de vergers, potagers ou des cours signalent l’espace privé. perspective Des bassins, fours traditionnels ponctuent l’intérieur des hameaux. Il n’y a pas de traitement particulier les mettant en valeur. L’espace public est souvent en continuité avec les espaces privés.

St Martin : four St Martin : bassin et verger chef lieu : espace public

Le Crozet : four Le Pont : espace public en continuité avec l’espace privé.

45 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

„ La morphologie urbaine

La commune allie 2 notions de morphologie urbaine : Une morphologie urbaine - la notion de regroupement urbain qui a facilité les échan- basée sur 2 notions : ges - le regroupement urbain - la notion de dispersion sur le territoire qui a organisé les dif- - la dispersion des fonc- férentes fonctions urbaines (l’agriculture, le commerce, le service tions sur le territoire. public et l’artisanat mais aussi le parc résidentiel).

La topographie et l’orientation des versants ont généré un dé- des villages-rues et des veloppement de village-rue et de petites entités bâties isolées. entités isolées Les prémices de nouvelles formes urbaines sont apparus en continuité et en discontinuité de l’existant. Une bonne connaissance des éléments traditionnels Le besoin en logements implique une connaissance des et actuels indispensable éléments du développement traditionnel et actuel pour se référer pour orienter le dévelop- et orienter la poursuite du développement urbain. pement urbain.

REGROUPEMENT URBAIN : UN FONCTIONNEMENT TRADITIONNEL

• Fonctionnement général

A partir d’un hameau développé en village-rue, la topogra- phie a déterminé l’implantation des constructions perpendiculai- rement à l’axe du tracé initial. On retrouve cette forme urbaine sur tous les hameaux à l’exception du hameau de Lovat.

Exemple du hameau de Saint-Martin

Î L’intersection entre extension ubaine isolée la voirie principale et les voies en impasse se traduit par un élargisse- ment entre les habitations bordant les voies. Cette poche s’ouvre sur les jardins, vergers et potagers privés offrant une lecture agréable de l’intérieur du hameau et une ap- proche de l’identité communale. Elle lie les habitations entre elles tout en conservant l’idée d’espace-privé. Ses limites créent un effet de centralité. espaces de regroupement porteur d’identité

Schéma d’organisation de Saint Martin

L’extrémité des impasses se ferment sur un noyau bâti re- groupé. La cour formée est assimilée à un espace commun entre ces bâtiments.

46 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

EXENTION URBAINE ISOLÉE EN IMPASSE - UN DÉVELOPPEMENT INCOHÉRENT

• Exemple de Saint-Martin

Le développement récent de Saint Martin est visible à l’Est du hameau principal. En légère discontinuité avec l’existant, les habitations se raccrochent individuellement et directement sur la voirie. Cette extension ne s’intègre pas à la forme urbaine traditionnelle. Extension urbaine vers Î En aval de l’ancienne école, étalement urbain une ferme isolée a impulsé un mouvement de développement depuis la voie princi- pale. Espace dynamique et La forme urbaine s’étale sans lien avec de distribution l’espace de groupement présent ni recher- che d’une nouvelle centralité.

EXTENSION URBAINE EN SEMI-BOUCLAGE

• Exemple du Pont

Etablissements Î Le développement commerciaux du centre du hameau du Pont se ter- mine. Le bâti s’est organisé suivant l’axe de la voirie principale puis suivant une voie en impasse (jusqu’à la maison Espace de groupement cohérent avec médicale). l’organisation traditionnelle Un cheminement piéton joint les bâtiments localisés sur l’impasse au centre-commercial du Pont. Un large espace mixte situé au carrefour du Pont assure la distribution des flux Extension urbaine non-relié à l’existant piétons sans toutefois apporté une ré- flexion d’aménagement approprié.

47 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

• Exemple du Chef-Lieu

Espace de groupement cohérent avec l’organisation traditionnelle Î Deux extensions en impasse Service public : école, mairie se sont développées sur la partie aval du chef-lieu. Leurs voies de desserte ne se joignent pas : aucun aménagement n’est prévu à cet effet. L’accès au centre est indirect.

L’étalement urbain engendré par cette chemin piéton nouvelle forme urbaine lie consommation d’espace et une «déconnection» de l’habi- tat contraire à l’organisation traditionnelle.

Extension urbaine

„ En conclusion

Un territoire marqué par une architecture vernaculaire et une forme urbaine particulière en fuseau ou groupement de construction.

Des espaces engagés vers la recherche de lien social.

Prémices d’un étalement urbain pavillonnaire.

Manque de lisibilité et de cohérence de l’organisation urbaine nouvelle par rapport à l’or- ganisation traditionnelle.

„ Quels problèmes? ... Quels besoins? ... Quels enjeux? ...

Assurer les équilibres spatiaux entre espaces urbains, naturels et agricoles.

Maîtriser le développement urbain en privilègiant la forme urbaine initiale et la recherche d’espaces porteur de dynamisme social.

S’inspirer des références architecturales traditionnelles pour poursuivre l’urbanisation.

48 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

- 3ème Partie -

Les choix d’aménagement

49 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

3.1- Choix retenus pour établir le Projet d’Aménagement et de Déve- loppement Durable et le zonage

La situation géographique de la commune, la qualité de son environnement et sa proximité avec les centres urbains du sillon alpin ont imposé Lescheraines comme un lieu de résidence en plein développement.

Le PADD exprime les actions que la commune souhaite mettre en oeuvre pour promouvoir un développement urbain cohérent avec l’exigence de préservation des différents équilibres spatiaux, la recherche de mixité sociale et l’utilisation économe de l’espace.

Le projet d’aménagement et de développement durable présente les orientations stratégiques de la commune.

Elles s’organisent autour d’objectifs principaux :

Accueillir une population nouvelle afin d’assurer une augmentation maîtrisée du nombre d’habitants permanents,

Préserver à la fois l’activité et les paysages agricoles et les espaces naturels sensibles,

Valoriser les paysages et le patrimoine local,

Développer et requalifier la zone d’activité économique

Sécuriser la traversée du bourg.

Les orientations prises dans le PLU préconisent un urbanisme durable et de proximité alliant agriculture, développement urbain et valorisation des paysages. Il s’agit de réaliser un document calibré sur une progression de la population dans les limites du rythme actuel, de permettre à l’agriculture de jouer son rôle économique mais aussi d’entretien de l’espace et des paysages agricoles remarquables, de renforcer les fonctions de centralité du chef-lieu et du quartier du Pont. Ces éléments s’appuient sur : - L’amélioration du fonctionnement ainsi que la sécurisation de l’espace central du bourg et des villages. - Une offre de logement en habitat «intermédiaire» pour aider à l’installation des populations jeunes. - Une politique d’urbanisme basée à la fois sur une maitrise du développement des hameaux et sur un développement polarisé autour du chef-lieu et du quartier du Pont. - La protection des grands espaces naturels et des terrains agricoles.

- La protection et la valorisation des paysages.

50 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

ACCUEILLIR UNE POPULATION NOUVELLE ET ASSURER UNE AUGMENTA- TION MAÎTRISÉE DU NOMBRE D’HABITANTS PERMANENTS

Concernant la thématique de l’accueil d’une population permanente la commune a re- tenu plusieurs enjeux.

D’une part, il convient de permettre à la commune de conserver un développement démographique raisonné. Elle souhaite atteindre 1000 habitants à l’horizon 2015, en favorisant l’accueil d’une population jeune grâce notamment au développement d’un parc de logements de type locatif ou en accession sociale.

Enfin la commune souhaite organiser le développement urbain autour d’une politique foncière cohérente, afin de permette une ouverture à l’urbanisation échelonnée dans le temps.

Ainsi le projet communal vise à

- Engager une politique de mixité urbaine et accompagner l’implantation de petits programmes sociaux

Favorable au développement d’une politique de mixité sociale au sein de la commune, le projet communal s’attache à permettre, au sein des zones d’urbanisations futures notamment, la mise en oeuvre de formes urbaines un peu plus denses et compactes. Le règlement des zones à urbaniser permet en effet au travers de son article 7 notamment une densification de la forme urbaine. De plus, la sup- pression de la limitation du coefficient d’occupation des sols participe à la mixité des formes urbaines .

- Définir des sites d’urbanisation future qui répondent à une politique foncière claire

Plusieurs secteurs ont vocation à accueillir les extensions urbaines.

La commune, afin de maîtriser la pression foncière, mais également d’échelonner dans le temps l’accueil de nouvelles populations, souhaite se donner les moyens, d’ouvrir à l’urbanisation des secteurs au fur et à mesure de ses besoins, en cohérence avec le projet urbain tel que défini dans le PADD. C’est ainsi que deux types de secteurs à urbaniser sont définis.

Les secteurs d’urbanisation à court terme. La traduction réglementaire est la définition de zones à urbaniser dites «souples» (zones AU indicées).

Les secteurs d’urbanisation à moyen terme. La traduction réglementaire est la définition de zones à urbaniser dites «strictes» (zones AU). Toute ouverture à l’urbanisation de ces zones est subordonnée à la modification du document d’urbanisme.

Les secteurs d’urbanisation à court terme, compte tenu de leur niveau d’équipement et de la connaissance que l’on a aujourd’hui de leur environnement peuvent être ouvert à l’urbanisation, en compatibilité avec les orientations d’aménagement, dès l’approbation du document d’urbanisme. Ils seront ouverts à l’urbanisation sous forme d’opération d’ensemble.

Il s’agit des zones suivantes :

51 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Zone AUc du chef-lieu

Cette zone se situe dans l’interstice compris entre le chef-lieu et le lotissement. Elle a une vocation d’habitat.

Zone AUe de la Maladière et zone AUe de la Carrière

Ces zones ont une vocation d’accueil d’activités économiques, en extension de la zone existante.

Zone AUc vers le Pont Est (rive droite)

Situé à proximité de la zone agglomérée assez dense, ce secteur sera ouvert à l’urbanisation sous forme d’une opération d’ensemble à maîtrise d’ouvrage publique. L’objectif vise à offrir une diversité d’habitat ( accession à la propriété et locatif).

Zone AUc vers le Pont Ouest (rive gauche)

Ce secteur nécessite la création d’une petite portion de voirie pour être raccordé à la voie communale existante. Ce renforcement d’équipement sera réalisé sous maîtrise d’ouvrage publique et donnera lui à la mise en place d’une participation pour répercuter l’investissement sur la zone AU.

Plusieurs zones d’urbanisation future ne sont pas suffisamment équipées. Les réflexions précisant les modalités nécessaires à leur ouverture à l’urbanisation ne sont pas encore définies. L’ouverture à l’urbanisation de ces zones sera soumise à la modification ou la révision du document d’urbanisme.

Il s’agit des zones suivantes :

Zones AU de St Martin Nord et St Martin Est

L’ensemble du hameau est concerné par un déficit de la capacité du réseau de distribution d’eau potable. En attente du renforcement de celui-ci, selon les dispositions du schéma directeur d’alimentation en eau potable, toute urbanisation conséquente est différée. Par ailleurs ces zones devront être engagées, chacune, sous la forme d’une opération d’aménagement d’ensemble. En effet, la position de ces secteurs, en limite d’espaces paysagers de qualité, implique une réflexion sur l’urbanisme et la gestion de l’impact paysager qui ne peut se réaliser qu’au travers d’une ré- flexion d’ensemble.

Zones AU de Chez Poncier et Pré du Roi

Ces hameaux sont concernés par un déficit de la capacité du réseau de distribution d’eau potable. En attente du renforcement de celui-ci, selon les dispositions du schéma directeur d’alimentation en eau potable, toute urbanisation conséquente est différée. Par ailleurs ces zones devront être en- gagées, chacune, sous la forme d’une opération d’aménagement d’ensemble.

52 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

PRÉSERVER L’ACTIVITÉ AGRICOLE ET PROTÉGER LES ESPACES NATURELS REMARQUABLES,

OBJECTIFS RETENUS PAR LA COMMUNE

- Préserver les grands équilibres entre urbanisation et agriculture par une protection des zones agricoles.

- Préserver les paysages agricoles remarquables et les coupures vertes de la commune.

- Préparer une urbanisation future raisonnée du bourg et des villages afin de limiter la pression foncière sur les terres agricoles.

- Affirmer des coupures d’urbanisation afin de densifier le développement urbain dans les enveloppes existantes et limiter la pression foncière sur les terres agricoles

Faciliter le fonctionnement de l’activité agricole

Consciente à la fois de l’importance du rôle économique de l’activité agricole mais également de l’impact de celle-ci dans la qualité et la préservation des paysages, la commune souhaite pour- suivre une politique d’aménagement propice au développement de l’agriculture.

Protéger les espaces agricoles remarquables

Au sein, des secteurs les plus significatifs de la vocation agricole et rurale de la commune, dans la zone agricole de basse altitude et sur le coteau visible depuis la vallée, une protection stricte du paysage sera assurée par leur classement en zone agricole «non constructible» dénommée Apa.

Protéger les espaces naturels sensibles

Les secteurs naturels les plus sensibles tels que les zones humides ou les ZNIEFF bénéficieront d’une protection stricte assurée par leur classement en zone naturelle.

INTEGRER LA DIMENSION PAYSAGERE ET ENVIRONNEMENTALE DANS L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE COMMUNAL

OBJECTIFS RETENUS PAR LA COMMUNE

La qualité des paysages agricoles et forestiers, associée à la préservation du patrimoine architectural traditionnel constitue un atout majeur pour le développement et la préservation de l’identité rurale et montagnarde de la commune.

- Préserver les hameaux présentant une morphologie traditionnelle encore lisible et les élé- ments bâtis qui participent à la qualité du paysage bâti de la commune.

- Permettre le développement urbain en cohérence avec la préservation du paysage communal en conservant une ambiance de village : aller vers un mode d’urbanisation plus économe en terme de consommation de l’espace et proposer des organisations urbaines plus en référence avec la morphologie traditionnelle.

53 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

3.2 Prise en compte des lois et intérêts supra-communaux

Urbanisation et conservation de l’attractivité de la commune

Consciente à la fois du risque de banalisation de l’espace et de l’impact parfois négatif des nouvelles constructions sur le paysage rural et montagnard, la commune souhaite limiter l’extension de l’urbanisation prioritairement au chef-lieu et au quartier du Pont et dans une moindre mesure aux hameaux du versant de St Martin.

L’urbanisation se fait donc de deux manières distinctes soit par densification des zones exis- tantes soit par extension autour des hameaux :

AMENAGER L’ESPACE URBAIN ET GERER LES CIRCULATIONS ET LE STA- TIONNEMENT

ENJEUX RETENUS PAR LA COMMUNE

Dynamiser la commune par une mise en valeur et une restructuration de l’espace pu- blic.

Traitement de l’espace public et du stationnement

L’objectif est de redonner au piéton une place souvent monopolisée par la voiture mais aussi apporter ponctuellement des espaces de «respiration» à l’intérieur des hameaux.

Renforcer et créer des liaisons piétonnes

Une attention particulière sera apportée à la création de cheminements piétons pour relier les zones AU au maillage piéton existant.

1 - Principes fondamentaux des documents d’urbanisme – article L121.1 du code de l’urbanisme

1.1 - Concernant le principe d’équilibre

Le P.L.U se doit de déterminer les conditions permettant d’assurer l’équilibre entre le renouvel- lement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural, d’une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d’autre part, en respectant les objectifs du développement durable.

Ce projet de P.L.U : - met en place un développement urbain maîtrisé, dimensionné par rapport aux objectifs de développement démographique souhaité par la commune.

- préserve les espaces affectés aux activités agricoles par la mise en place de zone Agri- cole ( A et Ap) .

- protège les espaces naturels. 54 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Les boisements et espaces protégés ou recensés sont classés en zone Naturelle.

1.2 - Concernant le principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale.

Le P.L.U se doit de déterminer les conditions permettant d’assurer la diversité des fonctions urbai- nes et la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabili- tation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, notamment commerciales, d’activités sportives ou culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics, en tenant compte en particulier de l’équili- bre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux.

2 - La loi Montagne

La commune de Lescheraines est classée en zone de montagne au sens de la loi du 9 janvier 1985 dite « loi montagne ».

Ce classement entraîne des prescriptions dont les principales concernent :

- la préservation des terres nécessaires au maintien et au développement des activités agri- coles, pastorales et forestières ;

- la préservation des espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard ;

- l’urbanisation doit être réalisée en continuité des bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants ;

- le développement touristique doit respecter la qualité des sites.

2.1 – Préservation des terres à vocation agricole et forestière

Concernant le milieu forestier : la forêt communale et les ZNIEFF sont classées en zone Natu- relle

Concernant les espaces agricoles : les espaces agricoles sont classés en zone Agricole. Ces secteurs correspondent en grande partie aux prairies de fauche.

2.2 Préservation des espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et cultu- rel montagnard (N).

L’analyse paysagère présentée dans le rapport de présentation met en évidence deux grands ensembles:

- Un espace de vallée composé d’espaces de vergers, d’espaces habités et d’espaces agricoles de prairies et de prés de fauches.

- Un espace de moyenne montagne où l’on retrouve les forêts.

Le secteur de paysage naturel est classé en zone Naturelle et les secteurs agricoles sont clas- sés en zone Agricole ce qui limite les constructions aux installations ou bâtiments en lien avec l’agriculture.

2.3 Principe d’urbanisation en continuité

La construction en continuité de l’existant est une nécessité vis à vis de la Loi Montagne. Toutes les zones AU et U s’inscrivent en continuité des zones urbanisées.

55 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

3.3 Les motifs des limitations administratives à l’utilisation du sol apportées par le règlement

1. Exposé des motifs des changements apportés par le PLU

Les changements apportés portent tant sur le zonage que sur le règlement.

1.1. Sur les zonages

Les changements résultent tant de l’évolution législative et plus particulièrement des lois Solidarité Renouvellement Urbain et Urbanisme et Habitat que de l’évolution du tissu urbain depuis 10 ans.

Au titre des évolutions législatives, en premier lieu, la définition des zones agricoles et naturelles a évolué.

Les zones agricoles correspondent désormais aux « secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles ».

Cette définition, plus restrictive, a conduit à en réduire substantiellement la superficie pour ne les cantonner qu’à celles qui pouvaient répondre à ces caractéristiques.

En second lieu, l’évolution du tissu urbain depuis ces 10 dernières années s’est tout d’abord ca- ractérisée par une certaine densification. C’est pourquoi un certain nombre de modifications de zonage ont été réalisées en zone urbaine.

2 Justification du zonage

2.1 Sur les zones urbaines (U) :

Au titre de l’article R. 123-5 du CU, peuvent être classés en zone urbaine : - les secteurs déjà urbanisés de la commune, c’est-à-dire les espaces déjà bâtis quelques soit leur niveau d’équipement ; - les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ayant une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter

Le P.L.U comporte, à ce titre, les zones suivantes :

- La zone UA : 20 hectares

Elle correspond à un secteur de constructions agglomérés réservés à l’habitation et aux activi- tés compatibles avec la destination de la zone. Cette zone centrale couvre le coeur du bourg et les parties patrimoniales des principaux hameaux desservis par le réseau d’assainissement collectif.

- La zone UC : 22 hectares Elle est destinée à recevoir une urbanisation à vocation principal d’habitat de moyenne densité.

- La zone UE : 10 hectares

Elle correspond aux zones d’activités économiques.

56 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

2.2 Sur les zones à urbaniser (AU) : 8 hectares

On distingue parmi ces zones :

- Les zones AU, 3.8 hectares, sont des secteurs pour lesquels l’ouverture à l’urbanisation est subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d’urbanisme.

- Les zones AUc (3.2 ha) et AUe (1 ha), sont des secteurs à la périphérie immédiate desquels les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et, le cas échéant, d’assainissement existant ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone.

2.3 Sur les zones agricoles (A): 494 hectares

Sont classés en zone agricole des espaces naturels productifs dont la protection s’étend à long terme en raison de l’atout économique qu’elles représentent.

On distingue la zone Apa, définissant des secteurs agricoles à enjeux paysagers sur lesquels tout type de construction est interdit.

2.4 Sur les zones naturelles (N): 263 hectares

Sont classés en zone naturelle et forestière, les secteurs de la commune, équipés ou non, à pro- téger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une ex- ploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels.

On distingue parmi ces zones: - La zone N, définit des sites, des milieux naturels, des paysages intéressants, notamment du point de vue esthétique, historique, patrimonial ou écologique. - le secteur Nh, correspond aux zones humides qu’il convient de protéger. - Le secteur Nl, définit un secteur où sont autorisés les équipements de sport et loisirs et les constructions et installations liées. - Le secteur Nv, définit des secteurs de protection des vergers.

2.5 Autres limitations apportées à l’utilisation du sol communes à toutes les zones

LES EMPLACEMENTS RESERVES

Conformément à l’article L123-1 CU, sont classés en emplacements réservés les voies publiques, les ouvrages ou équipements publics, des espaces verts publics et des installations d’intérêt gé- néral (se reporter à la légende des plans indiquant la liste des emplacements réservés et leurs motifs).

Ce document d’urbanisme comporte 3 emplacements réservés. L’emplacement réservé n°2 est destiné à délocaliser une aire de stockage et de débardage du bois située actuellement à l’in- térieur du village du Crozet. La surface est justifiée par les dégagements nécessaires pour les ma- noeuvres des camions grumiers.

Le bénéficiaire de tous ces emplacements réservés est la commune.

57 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

3.4- Justification du règlement

La mise en œuvre des objectifs retenus dans le PADD, la nécessité des évolutions du règlement antérieur liées notamment à la prise en compte des évolutions législatives, lois Solidarité et Re- nouvellement Urbain et Urbanisme et Habitat, a conduit à des modifications et des évolutions du règlement.

Dans cette démarche on a donc recherché la plus grande cohérence entre les différents élé- ments qui composent le PLU et en particulier entre le diagnostic, le PADD, le zonage et le règle- ment. Compte tenu des enjeux multiples présidant au développement durable, les limitations apportées par le règlement d’urbanisme sont nombreuses. Elles mettent en œuvre l’ensemble du dispositif légal prévu par le Code de l’urbanisme. Elles sont très différentes selon qu’il s’agit de la zone naturelle et forestière, de la zone agricole, de la zone urbaine ou à urbaniser.

Les limitations administratives à l’utilisation du sol dans les différentes zones du PLU peuvent être regroupées en sept catégories de règles :

- plafond de constructibilité et conditions relatives aux destinations (articles 1, 2 et 14) ; - desserte des terrains (articles 3 et 4) ; - règles morphologiques (articles 6 à 10) ; - aspect des constructions et protection du patrimoine et du paysage (articles 11) ; - obligations en matière de stationnement (articles 12) ; - obligations en matière d’espaces libres et d’espaces verts (articles 13) ;

Les règles correspondantes seront présentées et justifiées dans cet ordre.

Les dispositions de l’article 5 relatives à la superficie minimale des terrains ne sont pas renseignées. Cet article peut imposer des prescriptions lorsqu’elles sont justifiées par des considérations tech- niques relatives à l’assainissement ou lorsque la règle est justifiée pour préserver l’urbanisation tra- ditionnelle ou l’intérêt paysager de la zone. Ce dispositif spécifique n’est pas nécessaire compte tenu du caractère urbanisé des villages et des règles protectrices édictées dans les autres articles du règlement. Toutefois dans les secteurs d’assainissement non collectif, définis dans le schéma directeur d’assainissement ( secteurs : Rossillon, chez Mégoz, chez Lovat et le Crozet), les pétition- naires devront intégrer dans leur projet les contraintes techniques et physiques liées à la mise en place d’un assainissement individuel.

Un certain nombre de secteurs sont soumis à un règlement interdisant les constructions nouvel- les, à l’exception des constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif .

Il s’agit des zones «N», naturelles et forestières, des zones «Ap», agricole protégées. Cependant, au sein des zones A et N, des constructions peuvent être autorisées selon des destinations parti- culières (exploitations agricoles en zone A) et en des secteurs bien précis, repérés dans ce cas par des indices (Nl).

Les zones N non indicées sont rendues inconstructibles afin d’assurer la protection des grands es- paces naturels de la commune. Les constructions autorisées sous conditions sont exceptionnelles. Elles sont destinées soit à valoriser le patrimoine bâti et paysager de la commune, soit à permet- tre le fonctionnement de certains services publics et d’intérêt collectifs.

Les zones A sont protégées en raison de leur valeur agricole, pastorale seules sont autorisées les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif et à l’exploita- tion agricole. Cependant, dans cette zone, un secteur est délimité (Apa) au sein duquel, pour des raisons de protection des paysages, toute construction et installation nouvelle est interdite, hormis celle nécessaire aux services publics ou d’intérêt collectif.

58 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

1 - Plafond de constructibilité, conditions relatives aux destinations des constructions (articles 1, 2 et 14 du règlement)

Dans les secteurs urbains et à urbaniser, des limitations fortes peuvent être apportées à la construc- tibilité en présence de risques naturels (cf. trame spécifique).

Un état des lieux des risques naturels a été établi et annexé au rapport de présentation (PIZ). Il établi une cartographie de risques «à dire d’expert».

Cet état des lieux n’a pas été réalisé dans les zones naturelles et agricoles, ce qui n’empêche pas qu’elle puisse être exposée à un risque. Le pétitionnaire devra justifier de la prise en compte des risques naturels.

1.1 - Les zones urbaines

Des limitations sont apportées à la constructibilité par le contrôle des destinations des construc- tions (articles 1 et 2):

La zone «U» est la zone ou la mixité des fonctions urbaines est la règle. Les interdictions (article 1) porte essentiellement sur les destinations incompatibles avec la vocation principale d’habitation de la zone. Ainsi, les activités agricoles nouvelles sont interdites dans le respect de la loi d’orienta- tion agricole et de la règle de réciprocité. Il en est de même pour les installations industrielles.

En outre afin préserver la zone urbaine de toutes installations pouvant présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité, la santé, la sécurité, la salubrité publique, toutes construc- tions ou installations soumises à autorisation au titre des Installations classées pour la protection de l’environnement (article 511-1 du Code de l’Environnement) est interdite dans la zone «U».

Des limitations sont apportées à la densité des constructions par l’utilisation des règles morpholo- giques énoncées aux articles 6, 7, 8, 9 et 10 . La commune n’a pas souhaité utiliser le coefficient d’occupation du sol.

Les règles morphologiques visent à protéger le paysage urbain et à assurer une cohérence de l’urbanisation par une continuité des règles du précédent document. Elles sont présentées dans la partie suivante de ce chapitre.

De manière générale et dans toutes les zones, les Constructions et Installations Nécessaires aux Services Publics ou d’Intérêt Collectif sont autorisées. La collectivité souhaite pouvoir intervenir sur tout secteur de la commune, notamment dans le cadre de la prévention des risques naturels, mais aussi dans le cadre des services publics et notamment des transports et accès, indispensa- bles en secteur de montagne.

1.2 - Les zones naturelles et agricoles

Les possibilités de construire sont extrêmement réduites dans les zones agricoles (A) et naturelles (N) du territoire de la commune.

Cela traduit d’une part la conformité avec la loi montagne et d’autre part la volonté de préserver les vastes espaces naturels.

Dans la zone agricole conformément à l’article R.123-7 du Code de l’Urbanisme seules sont auto- risées les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif et à l’exploitation agricole. Le secteur «Apa» est encore plus restrictif, puisque, pour des raisons de préservation des paysages. Au sein de ce secteur, seules sont autorisées les installations d’intérêt général (réservoir d’eau, station de pompage, infrastructure routière…) sous réserve que leur im- plantation ne nuise pas aux exploitations agricoles voisines et s’inscrive dans l’environnement par

59 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

un traitement approprié

Dans la zone naturelle les possibilités de constructions sont très limitées. On admet seulement :

- les constructions et installations strictement liées et nécessaires à la sécurité, à la gestion ou à l’ouverture au public de ces espaces (tels qu’abris pour arrêts de transports collectifs, réalisation de sentiers piétons…) ainsi que certains ouvrages techniques (transformateurs, postes de refou- lement, supports de transports d’énergie…) nécessaires au fonctionnement des réseaux d’utilité publique, sous réserve d’une bonne insertion dans le site.

Cependant un sous-secteur «Nl» est identifié afin de permettre l’implantation d’équipements de sport et loisirs ainsi que les hébergements de plein air (camping, caravaning et habitat léger de loisirs).

2 - Desserte des terrains (articles 3 et 4 du règlement)

2.1 - Article 3

L’article 3 du règlement est relatif aux conditions de desserte des terrains par les voies publiques ou privées et d’accès aux voies ouvertes au public.

Dans l’ensemble des zones urbaines et dans les exceptions constructibles des zones naturelles, les règles visent à prévoir une voirie suffisante pour desservir les différentes constructions, notamment pour les engins de lutte contre l’incendie, de déneigement ou l’enlèvement des ordures ména- gères.

2.2 - Article 4

L’article 4 du règlement porte sur la desserte des terrains par les réseaux.

Le PLU pose le principe du raccordement obligatoire des constructions aux réseaux d’eau pota- ble.

En matière d’assainissement, le principe posé est celui du schéma directeur d’assainissement qui défini les secteurs d’assainissement collectif et les secteurs d’assainissement non collectif.

3 - Règles morphologiques (articles 6 à 10 du règlement)

3.1 - Article 6 : retrait par rapport aux voies et emprises publiques

Dans tous les secteurs et en toutes zones le calcul de l’implantation des constructions s’effectue par rapport à l’alignement .

Au sein de la zone urbaine plusieurs types d’implantation sont possibles selon la typologie.

Cependant compte tenu de la spécificité des constructions et installations nécessaires aux ser- vices publics ou d’intérêt collectif tels les abris-bus, les abris-poubelles, transformateurs ... leur im- plantations par rapport aux voie et emprises publiques est libre en toutes zones.

3.2 - Article 7 : Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives

En secteur U compte tenu de la morphologie urbaine traditionnelle et du souhait de favoriser de

60 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

formes urbaines «intermédiaires», les constructions pourront, sous certaines conditions, être im- plantées en limites séparatives.

Dans le cas contraire, les constructions seront implantées selon un recul égal au minimum à la moitié de la plus grande hauteur sans jamais être inférieur à trois mètres.

3.5 - Article 10 : Hauteur

Dans les zones urbaines, les limitations de hauteur ont comme principal motif la conservation du paysage urbain, en continuité avec les règles du précédent document d’urbanisme.

Pour les zones UA la hauteur maximale des constructions est limité à 12 mètres. Cette hauteur est calculé au faîtage du bâtiment à partir du sol naturel avant travaux, sur le plan de la façade aval.

Pour les zones Uc et AUc, la hauteur maximale des constructions est limité à 9 mètres. Cette hau- teur est calculé au faîtage du bâtiment à partir du sol naturel avant travaux, sur le plan de la façade aval.

Dans les zones agricoles, les limitations sont motivées par la protection du paysage.

4 - Aspect des constructions (article 11 du règlement)

L’aspect extérieur des constructions est contraint afin de respecter au maximum l’aspect des constructions de la vallée. Cette volonté n’exclu pas toutefois une démarche architecturale contemporaine qui intégrerait les notions de haute qualité environnementale.

Les toits à 2 pans, styles de couverture, aspects de façades, proportions de matériaux, tendent à ressembler au maximum aux constructions traditionnelles, et à conserver l’homogénéité d’image des villages et des hameaux.

La limitation des pentes de toit permet d’imposer un gabarit à la construction, en association avec la hauteur maximale.

Les limitations concernant les clôtures visent elles aussi à préserver l’aspect traditionnel et ac- cueillant du village, mais également à faciliter le déneigement et l’accès aux berges des tor- rents.

5 - Stationnements (article 12 du règlement)

Les limitations concernant le stationnement tiennent compte de la situation montagnarde de la commune, rendant nécessaire une voiture minimum par logement ; mais aussi la volonté de limi- ter l’impact visuel des véhicules.

Concernant les autres usages du sol, les besoins en stationnement ont été calculés d’après l’ex- périence de la commune et dans un objectif de confort d’utilisation, mais aussi en tenant compte de la densité des diverses zones. Dans les zones naturelles, les règles sont plus sommaires en raison de la quasi inconstructibilité des zones.

6 - Espaces libres et plantations (article 13 du règlement)

Les contraintes imposées visent à préserver les espaces libres interstitiels, à encourager leur entre- tien, et à briser la monotonie des haies le cas échéant, tout en promouvant les essences végéta- les locales.

61 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

4- Incidences environnementales

4-1 Incidences du plan sur l’environnement. Confrontation des objectifs du PADD aux enjeux de l’état initial de l’environnement

RAPPEL DES SYNTHÈSES ET ENJEUX DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

Milieux naturels

La commune présente un environnement de qualité renfermant des espèces végétales et ani- males à préserver. Elle est concernée par une ZNIEFF.

Le couvert forestier est entretenu par l’ONF .

Enjeux :

- Protéger ces structures environnementales dont l’intérêt réside dans ses qualités écolo- giques, dans la diversité des paysages ainsi que dans son intérêt économique puisque garant de l’image communale et donc de l’attrait touristique.

- Pas d’incidences réglementaires mais une nécessité d’éviter de mettre en place des aménagements incompatibles avec le caractère des zones naturelles concernées.

Risques

La commune est soumise à des risques faible à fort d’inondation, de coulée boueuse, de glisse- ments de terrain et de ruissellement.

Enjeux :

- Les zones concernées par les risques d’inondations et de glissement de terrain doivent être prises en considération lors de l’ouverture à l’urbanisation.

Assainissement

La commune est doté d’un Schéma Directeur d’Assainissement. A l’heure actuelle, le réseau d’assainissement des eaux usées se déverse dans le système de traitement communal, une station d’épuration de type réacteur séquentiel (SBR). Une deuxième unité de permet le traitement des effluents provenant de la base de loisirs par un système de type boues activées à aération prolongée. Une partie des habitations du chef-lieu est raccordée à cette station.

Les secteurs Rossillon, Chez Mégoz, chez Lovat et le Crozet sont intégrés à la zone d’assai- nissement non collectif.

Enjeux :

- poursuivre les travaux d’amélioration et de renforcement du réseau collectif. Abandon de la station de la base de loisirs avec réalisation d’un refoulement des effluents vers le chef-lieu 62 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Eau potable

Un schéma d’alimentation en eau potable a été élaboré.

La commune est alimentée en eau potable par 4 sources :

- Les Cornes qui dessert le chef lieu, Lovat, le Pont rive gauche et le hameau de Rossillon. - Vanin qui dessert le secteur du Crozet - Le lot du Bois qui dessert le plan d’eau - Pelozet qui dessert le secteur de St Martin, la Madeleine et Le Pont rive droite (captage sur le territoire de la commune de Bellecombe en Bauges)

La source sera abandonnée dans les années à venir en raison de la mauvaise qualité de l’eau et par suite de la restructuration des réseaux situés en rive gauche du Chéran.

Dans l’hypothèse où l’alimentation de la commune serait assurée par les seules ressources actuel- les, la capacité d’alimentation à l’étiage serait insuffisante pour couvrir les besoins en situation moyenne et de pointe aux horizons 2014 et 2024. Le déficit en pointe en 2014 serait de -190m3/j et en 2024 de -306m3/j.

Il sera nécessaire de compléter les ressources actuelles. L’exploitation par forage d’une nouvelle ressource au lieu dit «le Pont» devra permettre d’assurer 75% des besoins futurs, le solde étant as- suré par la source des Cornes.

Enjeux :

- Mettre en oeuvre l’exploitation de la nappe du Chéran pour assurer les besoins futurs en eau ; - Abandonner la source de Vanin pour répondre aux exigences de qualité de l’eau. - Engager les démarches de protection des périmètres de captage. - Mettre en oeuvre les travaux de renforcement du réseau, conformément aux dispositions du schéma directeur.

Déchets

La communauté des communes du pays des Bauges gère la collecte et le transfert des déchets jusqu’à l’usine d’incinération de Chambéry.

Enjeux :

- Une évolution est envisagée sur le fonctionnement du tri et de la collecte des déchets dans un objectif d’optimisation .

63 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Grand paysage

Perception Le paysage communal définit un cadre de vie agréable et un équilibre entre villages et cam- pagne.

Un potentiel de terres agricoles important demeure essentiel dans l’équilibre paysager.

Un début de «reconquête forestière» sur certaines franges du territoire qui augure une évolution possible du paysage.

Une vue panoramique intéressante depuis certaines portions de route sur les versants opposés permettant de distinguer les villages et le grand paysage.

Eléments identitaires

Espaces de vergers qui illustrent la qualité paysagère interne de certains hameaux.

Les cordons boisés à flancs de versant dessinent le paysage et marquent des discontinuités entre chaque hameau pour une belle lecture de l’environnement communal.

Richesse des paysages liée à l’eau .

Enjeux :

- Aménager des points de vue remarquable (belvédère, haltes, aire de repos...). - Favoriser et préserver l’entretien des espaces de cultures arboricoles de caractère dans les hameaux. - Protéger les paysages issus des milieux humides : coulées vertes des ruisseaux et leurs abords, micro-paysages. - Protéger les secteurs agricoles de grandes valeurs paysagères à proximité des zones urbanisées dans le soucis de marquer des coupures d’urbanisation entre les hameaux.

64 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Paysage urbain

Un patrimoine riche marqué par une architecture vernaculaire et un petit patrimoine lié aux us et coutumes des villages montagnards.

Commune rurale marquée par une occupation nouvelle de type péri-urbain pénalisant l’équi- libre paysager de la commune.

L’organisation et l’implantation des extensions urbaines est parfois en rupture par rapport au bâti traditionnel.

L’espace public n’est pas suffisamment mis en valeur dans les hameaux. Il n’existe plus dans les extensions urbaines.

Enjeux :

- Reconfigurer le développement urbain pour enrayer le phénomène d’extension pavillon- naire qui tend à banaliser le paysage du versant.

- S’inspirer de la typologie urbaine traditionnelle pour densifier les espaces urbanisés en «tâche d’huile» (orientation du faîtage et de la façade principale, intégration dans la pente, volume général du corps du bâtiment principal et des annexes, pente de toiture, coloris, per- cements...)

- Privilégier un développement de l’urbanisation par des greffes urbaines en continuité des hameaux existants.

- Préserver les espaces paysagers remarquables aux abords des hameaux (fronts bâtis).

65 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

4-2 Incidences «réglementaires» du plan sur l’environnement Confrontation des objectifs du PADD aux enjeux de l’état initial de l’environnement

Dimension écologie

Objectif global : préserver la biodiversité et la vitalité des écosystèmes par le maintien de leurs conditions de fonctionnement.

Le territoire communal comprend une Z.N.I.E.F.F. ainsi qu’une forêt communale.

Le développement des zones urbaines (U) et (AU) est limité afin de maîtriser l’étalement urbain.

Les zones agricoles (A) constituent des espaces naturels productifs dont la protection s’étend à long terme en raison de l’atout économique qu’elles représentent.

Au sein de celles-ci est institué un secteur Apa destiné à limiter la constructibilité pour des raisons de protection des paysages, du potentiel agronomique ou pour des raisons environnementales.

Les zones naturelles (N) permettent de préserver la biodiversité et la vitalité des écosystèmes. Ces zones équipées ou non conviennent d’être protéger en raison de la qualité du site et des paysa- ges .

Dimension pollution

Objectif global : minimiser les rejets dans les milieux (émission) et adapter ces rejets aux capacités des milieux.

A l’exclusion de quelques hameaux, les zones urbaines (U) et à urbaniser (AU) sont intégrées dans la zone d’assainissement collectif :

Dans cette zone, toute construction ou installation doit évacuer ses eaux usées par des canalisa- tions souterraines raccordées au réseau public d’assainissement, conformément à la réglementa- tion en vigueur et aux annexes sanitaires du PLU.

L’évacuation des eaux usées industrielles est subordonnée à un pré-traitement dont les modalités devront être agréées par le gestionnaire du réseau.

L’évacuation des effluents agricoles (purin) est interdite dans le réseau public.

Dans les secteurs où le schéma directeur d’assainissement prévoit un assainissement collectif, toute construction nouvelle ou ancienne, faisant l’objet d’une restauration ou d’un changement d’affectation, doit être équipée d’un système séparatif comportant un double réseau d’évacua- tion des eaux usées d’une part, des eaux pluviales d’autre part, qui doit être raccordé respective- ment aux réseaux publics d’assainissement lorsqu’ils existent.

La zone urbaine (U) intégrée dans la zone d’assainissement non collectif (chez Megoz, chez Lovat, le Crozet): les constructions nouvelles ou anciennes seront équipées d’un système individuel de traitement des eaux usées conforme à la réglementation et aux dispositions des annexes sanitai- res

66 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Dans les zones agricoles desservies, toute construction ou installation nouvelle doit être équipée d’un réseau séparatif eaux usées-eaux pluviales et être raccordée au réseau public d’assainisse- ment correspondant.

Les effluents agricoles (purins, lisiers, …) ne peuvent être rejetés aux réseaux publics.

Dans les zones A et N non desservies, un dispositif d’assainissement individuel sera mis en œuvre dans les conditions énoncées aux annexes sanitaires.

Dimension risques

Objectif global : minimiser et prévenir les risques naturels, sanitaires, et technologiques pour l’hom- me afin de lutter contre tout ce qui peut porter atteinte à la santé de l’homme et des espèces vivantes.

Suite aux indications et prescriptions du PIZ,

- Tout projet susceptible d’être concerné par des risques naturels en zone agricole ou naturelle devra être subordonné à des conditions spéciales ; à cette fin, tout projet pourra être interdit ou soumis à des prescriptions particulières, après avis des services administratifs intéressés.

- En zone de risque faible ou moyen, l’aménagement et l’extension du bâti existant, ainsi que la réalisation de bâtiments nouveaux, sont autorisés, sous réserve que tout projet, entre autres ceux entraînant un changement de destination et/ou une augmentation de vulnérabilité, prenne en compte des prescriptions spéciales, intégrées au projet, propres à assurer la sécurité du bâti et de ses occupants des conséquences pouvant être induites en cas d’occurrence du phénomène.

- En zone de risque fort, seul le maintien du bâti existant est autorisé, sans changement de destina- tion, à l’exception de ceux qui entraîneraient une diminution de la vulnérabilité, et sans réalisation d’aménagements susceptibles d’augmenter celle-ci. Peut être autorisé tout projet d’aménage- ment ou d’extension limitée du bâti existant, qui aurait pour effet de réduire sa vulnérabilité grâce à la mise en oeuvre de prescriptions spéciales propres à renforcer la sécurité du bâti et de ses occupants.

67 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Dimension cadre de vie

Objectif global : améliorer le cadre de vie quotidien des hommes.

Les surfaces libres de construction et non indispensables à la circulation automobile ou piétonne seront paysagées. Chaque permis de construire devra faire apparaître clairement les dispositions prévues pour les espaces libres.

Les haies linéaires basées sur une seule essence ne sont pas conseillées. On préférera des haies libres à base d’arbustes caducs et persistants avec des floraisons échelonnées.

Les espèces seront choisies parmi la palette végétale des arbres et arbustes poussant spontané- ment dans la vallée.

Pour le traitement des sols, sont autorisés les traitements en enrobé, dallage, béton désactivé, stabilisé en évitant les couleurs vives.

L’ensemble des surfaces au sol non occupées par les constructions, les cheminements et les aires de stationnement à l’air libre devront être aménagées en espace vert ou en continuité de l’es- pace public.

- Les plantations existantes sont maintenues ou remplacées par des plantations équivalentes.

- Les parkings en plein air doivent être plantés d’au moins un arbre d’essence locale pour quatre emplacements.

En zone agricole sont interdits l’ouverture et l’exploitation de carrière, les décharges et les dépôts de toute nature autres qu’agricoles ou forestiers.

- La réalisation de dépôt ou la construction d’installations techniques ne pouvant bénéficier d’un traitement architectural seront obligatoirement assujetties à la réalisation d’un masque végétal assurant une protection visuelle suffisante par rapport aux zones urbaines.

68 COMMUNE DE LESCHERAINES - RÉVISION DU PLU - 2007

Dimension patrimoine

Objectif global : conserver et transmettre des éléments du patrimoine naturel et culturel.

En zone urbaine et à urbaniser, le bâtiment sera conçu de manière à exprimer et mettre en valeur l’originalité du paysage et du bâti local. Les abords seront traités dans le même esprit.

Le plan de masse devra prendre en compte le paysage et son intégration correcte à l’environnement à court et à long terme.

Le respect du caractère de l’environnement, des constructions voisines et l’intégration des référents d’archi- tecture locale sont impératifs, notamment en ce qui concerne les proportions, la pente des toitures et leur débord, la nature et l’aspect des matériaux utilisés, le traitement des abords et du paysage.

En cas de parcelles à forte déclivité, les constructions autorisées devront être intégrées à la pente, les terras- sements non justifiés par des raisons techniques sont interdits.

Les toitures à un pan et les toitures-terrasses sont interdites pour les corps de bâtiments principaux et les an- nexes non contiguës.

La réhabilitation en zone agricole devra respecter l’aspect et la logique du bâtiment d’origine au regard des lignes de compositions initiales.

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