NOTRE JOURNAL
RÉSIDENCE LES GALETS D’OLT
N° 59 MAI à AOUT 2018
1
Éditorial
Quel été ! 36, 37, 38° ; à chaque jour son record de température. « Quelle chaleur ! » furent sans doute les mots les plus prononcés en France durant ce mois d’août. St Côme n’a pas fait exception, pas plus que la Maison de retraite. Le personnel a du faire preuve d’une vigilance renforcée pour assurer le bien-être et la sécurité des résidents. Les agents, tous services confondus, ont accompli cette mission avec professionnalisme et dévouement, en ce temps où tout est rendu plus difficile. Qu’ils en soient une nouvelle fois remerciés.
Mais l’été a bien d’autres attraits. La canicule n’a pas empêché l’organisation des diverses sorties. Elles ont été nombreuses comme vous pourrez le constater à la lecture des pages de ce journal. Vivre en EHPAD ne doit pas être synonyme d’isolement. L’implantation de l’établissement en cœur de village, à l’initiative de nos visionnaires fondateurs, est déjà le gage d’une vie sociale riche. Mais visiter des contrées connues ou en découvrir de nouvelles, faire de nouvelles rencontres sont des objectifs prioritaires que les animatrices sont chargées de mettre en œuvre. Le programme de ces excursions est riche et varié et nous nous efforçons d’en faire bénéficier le plus grand nombre de résidents. Cette page est d’ailleurs l’occasion de remercier toutes les personnes qui nous ont toujours chaleureusement accueillis au cours de ces pérégrinations estivales.
L’évènement qui lance réellement les activités d’été, c’est la traditionnelle kermesse annuelle. Elle fut fort réussie cette année encore, avec une hausse de la participation des familles. Comme d’habitude, les équipes se sont mobilisées pour que tout se déroule au mieux. Si l’ambiance fut au zénith tout au long de cette journée, une pointe d’émotion teintée de nostalgie n’a pas manqué de toucher plusieurs d’entre nous. Pierre BESSODES officialisait son départ du Conseil d’administration, après 30 ans passés bénévolement au service de la Maison de retraite. Cette maison à laquelle il a toujours voué un attachement sans faille. Occupant le poste de trésorier, il a œuvré, souvent dans l’ombre, toujours avec désintéressement. Dans des moments clé de l’histoire de l’établissement, son action a été déterminante, notamment lors des travaux d’extension ou de rénovation qui ont jalonné la vie de cette glorieuse institution. Qu’il nous soit permis de nous associer aux remerciements que lui a adressé le président Pierre PLAGNARD lors de son allocution du 30 juin.
Enfin j’ai plaisir à vous annoncer que vous pourrez désormais consulter à loisir ce journal, et bien d’autres informations, sur le nouveau site Internet de l’EHPAD Les Galets d’Olt ehpad-les-galets-d-olt.fr
Le directeur
Serge JULIEN
2
Sommaire
Editorial .……………………………………………………………………………..………………………………………………………………..…….2
Bienvenue à ………………………………………………………………………………………………………………………………………...... 4-5
Du mouvement dans le personnel – Arrivées et départs………………………………………………………………..6-7
Carnet rose et mariage……………………………………………………………………………………………………………………………..8
Une pensée pour – Texte spirituel Un sage méconnu….….……………..………………………………….……..……….9
Bonjour Madame…..…………………………………………………………………………………………………………………………..………10
Mais qui nous soigne ……………………………………………………………………………………….…………..……………………………11
Un double centenaire……………. ……………………………………………………………………………….……………………………….12
Au sujet des fleurs – St Geniez belote ou promenade ?.…………………………………………..…………………….13
Visite à Chaudes-Aigues……………………………………….………………………………………………………..……………..………..14
Un petit train à Bozouls…………….……………………….…………………………………………..…………………………….………..15
Sortie à Pareloup………………………….………….………………………………………………………………………………………….……16
Assemblée Générale et Kermesse….……………………………………………………………..…………….………………….17-18
Sortie aux Enguilhens…..…………………………………………………………………………..………………….………………………...19
Histoire du piano – Noces de platine………………………………………………………………….……………………….……….20
Sorties aux Alauzets - A la Guinguette !…………………………………………………………………………………………....21
Sortie à Aunac – Des mots pour le dire ……………………………………………………………………………………..….....22
Animations en photos……………………………………………………………………………………………………………………....23-26
Je vous donne ma recette ……………………………………………………………………………………………………….………...... 27
3
Bienvenue à…
Madame CAVALIE Paulette est entrée le 14/05/2018
Je suis née à Castelnau de Mandailles. A l’âge de 19 ans, avec mon mari, nous sommes montés à Paris pour tenir un café. J’ai 2 filles qui ont passé leur enfance au pays chez mes parents car, tenir un commerce, était trop prenant. J’ai 2 petits enfants. Je suis contente d’être revenue en Aveyron même si mes filles sont à distance, l’une à Paris, l’autre à Montauban. Maintenant que je suis là, je souhaite me distraire avec quelques animations, j’aime beaucoup la lecture. Je profite de mes connaissances pour m’habituer.
Monsieur PONS Denis est entré le 18/05/2018
A mon tour d’écrire mon petit « CV ». Je suis issu de Lozère, d’une famille de 8 enfants. Mes parents tenaient une petite ferme à Trélans. Après mon certificat d’études, je suis resté 2 ans à la ferme et puis j’ai fait mon apprentissage d’électricien et ce fut ma profession. A la suite du régiment, je me suis marié et installé à St Côme, rue Sainte Marie, tout à fait proche de la maison de retraite. J’ai 3 filles et 9 petits enfants. Ne pouvant plus vivre seul chez moi, en venant dans cette maison, je ne me sens pas perdu. Ayant été voisin, je connais déjà beaucoup de résidents ; c’est une maison familiale pour moi. J’espère pouvoir participer aux différentes animations.
Madame LESCAZE Monique est entrée le 24/05/2018
Je suis née en Seine-Maritime, j’ai vécu au Havre et à Marseille. J’ai poursuivi mes études en Suisse où je suis devenue psychanalyste. Je me suis mariée à Genève. J’ai 3 enfants, Bernard, Marie et Véronique. Mon mari et moi passions toutes nos vacances d’été à Aubrac. J’ai un très fort attachement à ce village. Je suis venue vivre à Saint Côme pour être le plus proche de ma tombe au cimetière d’Aubrac. Il y a quelques années, je prenais mes repas le dimanche à la maison de retraite ; je ne me sens pas étrangère dans cet établissement. A cause du diabète, j’ai décidé de rentrer aux Galets d’Olt pour plus de sécurité. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir mon chat persan, Chagall, avec moi.
Monsieur LEMOUZY Gérard est entré le 27/06/2018
Vrai Saint Cômois de souche, je suis né dans une maison située au bord du Lot qui touche le pont, c’était une ancienne auberge. J’ai exercé le métier de maçon dans le bâtiment pendant une vingtaine d’années à Espalion. A la retraite, j’ai habité à Séverac l’Eglise. Veuf, je suis revenu à Saint Côme. Depuis quelques années, je prenais mes repas dans l’établissement. Je me rappelle bien de mon oncle, Pierre Raulhac, quand il était résident ici même ! Pour mon confort, je préfère intégrer cette maison et je pense m’acclimater au mieux.
4
Monsieur BOULET Louis est entré le 09/07/2018 Toute ma vie, j’ai été agriculteur dans une petite ferme à Bois Levat, pas loin du Clapas de Thubiès, coulée de lave de Roquelaure. La seule fois que je me suis éloigné de la ferme, c’est pour le régiment à Tarbes et la guerre d’Algérie à la suite, 21 mois en tout. En prenant de l’âge, le courage diminuant, je préfère rentrer en maison de retraite et Saint Côme, finalement, ce n’est pas loin ! Ce qui me peine, c’est la séparation avec mon chien, Mireille. Ici, je me sens moins seul et en sécurité.
Madame SEPTFONDS Berthe le 10/07/201 Je suis originaire de Coubisou. Toute ma jeunesse, j’ai travaillé à la ferme avec mes parents. Il y avait les vaches, la vigne ; mon père faisait de l’eau de vie et aussi des sabots. J’aimais les bêtes, j’y avais le goût. J’ai épousé un paysan d’Anglars du Cayrol en 1952. Nous avons eu 2 garçons. Actuellement, j’ai 3 petits-enfants et 3 arrières… Il y a quelques années, je m’ennuyais dans le village. Il faut savoir changer ! Je le prends bien de rentrer à la maison de retraite. J’espère y passer un peu de bon temps, on a tout sous la main ! J’aime à parler, à connaître et à me distraire…
Madame SEGOND Jeanne est entrée le 18/07/2018 Je suis née à Decazeville et j’ai vécu à Capdenac. Mon mari était cheminot. Avant de me marier, je travaillais à l’usine Raynal et Roquelaure. J’ai 2 garçons, Yves et Christian. Même si je me suis éloignée, je suis contente d’être ici. Ma chambre donne sur le jardin et c’est bien agréable.
Madame HERAIL Laurette est entrée le 01/08/2018 Je suis née à Raynals, à côté de Castelnau de Mandailles. J’aidais mes parents à la ferme, je me suis occupée de mes grands-parents. Je me suis mariée avec un facteur du Ségala. De nouveau, je me suis occupée de mes parents vieillissants. J’ai un garçon, Daniel et petit-fils Jules. Je me suis décidée à aller à la maison de retraite car j’étais toute seule. Je suis bien contente… Que voulez-vous de mieux ? On a tout ce qu’il faut !
Madame EPAILLY Oswalda est entrée le 27/08/2018 Je suis née à Cayenne en Guyane où j’ai exercé la profession d’institutrice. Avec mon mari et mes 4 enfants, nous avons beaucoup voyagé entre la France et la Guyane. J’ai 7 petits-enfants et 5 arrière-petits-enfants. La solitude m’effraie, j’apprécie la compagnie.
L’ensemble de la Résidence les Galets d’Olt vous souhaite une bonne adaptation.
5
Du mouvement dans le personnel… Départ de Marine Grignac « Coucou chers résidents, quelques mots pour vous dire que je décide de reprendre mes études pour faire préparatrice en pharmacie. Je vous quitte donc pour partir à la pharmacie d’Entraygues. J’ai passé trois belles années à vos côtés : de belles rencontres, des anecdotes et l’apprentissage du patois car, il faut le dire, il y avait du travail ! En résumé, de très beaux moments de partage. Merci pour vos paroles bienveillantes et encourageantes pour mon nouveau départ professionnel. Je pars mais je ne vous oublierai pas ! Prenez soins de vous ! » Marine
« Je m’appelle Lorie, je viens de Saint Geniez d’Olt et je suis la fille de Laëtitia GARNIER, aide-soignante. J’ai 20 ans et depuis fin février, j’ai rejoint l’équipe des Galets d’Olt avant de commencer mes études d’infirmière qui vont débuter fin août… »
« Bonjour à tous, je m’appelle Valérie FENAYROU, je suis originaire d’ici car j’ai grandi à St Côme d’Olt. Adulte, je suis partie dans le Vaucluse. J’ai 2 enfants et 1 petit fils. Mon désir était de revenir en Aveyron, près de mes proches. Quelle chance d’intégrer les Galets d’Olt dans le village de mon enfance ! Je m’y sens bien accueillie et j’ai du plaisir à travailler parmi vous. »
« Bonjour ! Je m’appelle Angéla PADURE. Je suis en France depuis 2 ans. Je viens de Roumanie où j’ai travaillé pendant 17 ans comme professeur des écoles. Je suis une personne amicale et sociable ; j’aime voyager et lire. La musique et les travaux manuels sont mes loisirs. »
Pendant l’été, de nouvelles têtes sont venues pour les remplacements de congé et nous profitons de les saluer : Nathalie Gayral, Joy Rey, Aurélie Boulet, Simon Chambon et Audrey Bonal.
6
Départ à la retraite de Fernande MOLIN PRADEL au 1er août « Chers, désormais, ex collègues et résidents, vous êtes venus fêter mon départ et j’en suis très émue. Le cadeau que vous m’avait offert restera comme un bon souvenir de la Maison de Retraite. Encore merci de votre gentillesse au cours de toutes ces années. Je vous souhaite à tous une bonne continuation. Je ne suis pas prête de vous oublier et je ne manquerai pas de passer vous voir à l’occasion. » Fernande
Au revoir Laetitia…(Psychologue venue en remplacement pour le congé maternité de Barbara Castillo) « Un grand merci à toute l'équipe pour ces quelques mois de collaboration. J'ai pu apprécier votre rôle auprès des résidents : c'est grâce à votre accompagnement et votre présence bienveillante que leur quotidien et leur qualité de vie se trouvent améliorés. Jusqu'au bout, ils gardent leur identité. Je suis consciente que vous êtes parfois confrontés à des situations émotionnellement intenses. L'essentiel est d'en parler, plutôt que de prendre sur soi...Je garderai un excellent souvenir de mon passage dans l'EHPAD de Saint-Côme. Bonne continuation. » Laetitia
Départ d’Alicia Ducros « C’est avec un petit pincement au cœur que je vous dis au revoir. Je remercie chacun d’entre vous, résidents comme personnels pour m’avoir accueillie pendant ces 2 ans. Je m’en vais pour une toute nouvelle aventure en tant qu’infirmière à domicile dans ma ville natale, Rodez. Merci à tous pour vos sourires, vos rires, votre gaité qui ont embelli chacun de mes moments parmi vous. » Alicia
7
Carnet Rose
Le 1er juin 2018 un petit garçon, Eden est arrivé au foyer de Barbara, psychologue. Théa est très contente d’accueillir un petit frère… Toutes nos félicitations à l’heureuse famille et à bientôt pour la visite prochaine. Le 9 juillet, tôt le matin, une petite Adèle a vu le jour… c’est la deuxième fille de Lucie Falco, aide-soignante. Nous adressons nos compliments aux parents et à la grande sœur Maëlle en attendant de faire sa connaissance. Bienvenue à Eden fils de Barbara Tout gentiment Eden s’est fait connaître :
« Il est calme ce bébé ! -Tu te rends compte ! Tu es une merveille ! - Je ne lui ai rien dis… Je lui ai fait un bisou sur la main… - Un coffre à jouets en cadeau, tout beau, c’est que maintenant ils en ont des jouets ! - Merci à ta douce maman souriante pour ce bon goûter offert ! - A bientôt Barbara… Début septembre… Alors au plaisir de rediscuter avec vous ! Les résidents
Mariage de Sophie le 28 juillet Voilà Sophie, tu deviens Madame FERDEAU en épousant Francis. Quelle belle cérémonie ! Si, si, nous t’assurons tu es la plus belle des mariées ! Ton Papy Polou (résident aux Galets d’Olt) ne dira pas le contraire ! C’est avec grande émotion et fierté que ce dernier nous a accompagnés pendant le vin d’honneur. Beau moment !
8
UNE PENSÉE POUR …
Madame Hélène BAYSSADE nous a quittés le 02/05/2018 à l’âge de 96 ans Madame Paule DELBAUVE nous a quittés le 03/05/2018 à l’âge de 103 ans Madame Agnès CABROLIE nous a quittés le 24/05/2018 à l’âge de 90 ans Madame Olga ROZIER nous a quittés le 25/06/2018 à l’âge de 100 ans Madame Josette CLOTZ nous a quittés le 26/06/2018 à l’âge de 87 ans Monsieur Jean BURGUION nous a quittés le 01/07/2018 à l’âge de 97 ans Madame Jeanne GAMBS nous a quittés le 02/07/2018 à l’âge de 85 ans Monsieur Raymond MALARET nous a quittés le 18/07/2018 à l’âge de 79 ans L’ensemble de la Résidence adresse ses sincères condoléances aux familles et s’associe à leur peine.
UN SAGE MECONNU
Il regardait passer les ans, Il regardait couler le temps Année de plomb, année de liège, Sans illusions et sans envies Et il parlait très posément Et sans marquer d’agacement Comme un évêque du Saint-Siège… Face aux petites vilainies ;
Il n’était point de haut lignage Il détestait toute richesse Ni de statut privilégié, Qui s’étalait impudemment Il n’aimait pas les bavardages Mais se penchait sur les détresses, Ni les propos trop enflammés C’était un sage assurément ;
Son existence fut discrète, Bien qu’il fût homme de culture Pas de famille et peu d’amis Il n’affichait point son savoir, Point de révolte dans sa tête, De l’avenir il n’avait cure, Il n’avait rien d’un insoumis ; Il ne vivait que par devoir…
Il s’en alla vaincu par l’âge Et de son plein consentement, Il ne laissa aucun message Et pas le moindre testament…
FRÈRES HUMAINS Poèmes portraits de Philippe RAMOND 9
Bonjour Madame…
« Tu sais Paulette, tu vas partir dans le commerce, alors, n’oublie pas de savoir donner une serviette si tu veux rattraper un drap ». C’était le premier conseil de ma maman et j’ai pu le vérifier maintes fois dans ma vie de commerçante. J’ai commencé à Espalion pendant 2 ans, avenue de la Gare de 1953 à 1954. C’était une boucherie, actuellement tenue par Mr Cadoul. On a travaillé dur, nous avions un chariot à 2 étages pour aller chercher la viande à l’abattoir à pied. Je le poussais comme je pouvais. En dessus, on mettait la viande couverte, en dessous, les abats. On en a « rabalé » ; c’est qu’il était lourd le « carretou » ! Par la suite, nous allâmes à Saint Côme, rue de l’église. C’était notre deuxième boutique bouchère. Les premiers clients étaient des religieux, les frères, je les revois en soutane, ils se tenaient dans l’actuelle mairie. Les locaux étaient exigus et sombres ; on a fait comme on a pu vous savez. Au bout de quelques années, vers 1960, nous avons pris l’ancien café Gardes. C’est l’emplacement où est actuellement la boucherie de Saint Côme. Nous y avons fait d’importants travaux pour réaliser deux grandes vitrines. Je me rappelle de l’inauguration où nous avons invité notre aimable clientèle, une belle fête encore présente dans ma tête, j’avais préparé des toasts pour accompagner le champagne… On préparait toute notre charcuterie. On cuisait jusqu’à 95 fricandeaux dans le même four. La saucisse, les saucissons et les jambons se séchaient dans une vieille maison rue du Terral, chez « Mémé Cambon ». Un jour, il nous fallait suspendre 11 perchées… Je montais sur la table pour y arriver au plafond. Tous les jours, on allumait le feu pour que la charcuterie prenne la fumée ; c’est que meilleur ! Pour juger du séchage, il fallait la surveiller régulièrement, la toucher et même la goûter. Il y avait aussi le boudin, les tripes à la mode de Caen… Bien sûr, en plus de la charcutaille, on vendait du bœuf, du veau, de l’agneau… Mon mari achetait les bêtes chez les paysans des environs. Et les jours de foire !... C’était quelque chose ! A 5 heures du matin, les marchands de bestiaux, les italiens, ils étaient là ! Je préparais des marmites de potage la veille pour n’avoir qu’à les faire réchauffer au moment. De la Haute Loire, de la Lozère du Bassin, j’en ai connus des maquignons. Ils dormaient sur place dans le village et je leur servais des petits déjeuners copieux. La boucherie était à côté du café, une petite cuisine séparait les deux pièces. C’était vivant ces jours- là, on se démenait. Il y avait de bonnes relations, on sympathisait et d’année en année, on se connaissait bien. Les foires avaient lieu une fois par mois, le 15 janvier, le 2 février, les 2 et 22 mars, le lundi de Pâsquette, les 15 mai et 15 juin. L’été, c’était au ralenti mais, les parisiens faisaient les provisions pour l’hiver. Elles reprenaient de plus belle le 15 septembre. Je m’occupais en plus de la bascule municipale au foirail. Je trottais pour aller peser quand les bêtes étaient vendues à poids. Je ne cédais pas au chantage , je ne faisais que regarder les graduations ! Heureusement, j’avais du personnel pour faire face. Je n’en garde que de très bons souvenirs. Nous étions ouverts tous les jours de la semaine y compris le dimanche matin. Repos que le dimanche après-midi.
Une vie de commerçante comme je l’ai connue, je ne la regrette pas ; même si le travail était pénible, on était content de travailler et de faire le tiroir le soir ! Quand je vois, la boucherie ouverte dans le village, cela me fait plaisir de me dire que le commerce continue. » Paulette S
10
Mais qui nous soigne…
Bonjour, Je fais partie des anciennes. J’ai commencé le métier de secrétaire mais ce n’était pas ma vocation ! Cela ne me correspondait pas vraiment. Il me fallait une profession plus vivante, plus proche des autres et dans laquelle je me sente utile au quotidien. Jusqu’au jour où j’ai découvert le travail d’aide-soignante. Ce fut une révélation ! Quand on m’a proposé de réaliser un petit article pour le journal de la maison de retraite, j’ai hésité, parler de soi même, c’est un exercice difficile. C’est pour cela que j’ai demandé à mon entourage proche de m’aider. Ce qui ressort, c’est que ce métier d’aide-soignante me permet d’exercer mon dévouement naturel et surtout d’être à l’écoute des autres. C’est dans ma nature tout simplement. C’est tellement important d’être dans son élément ! La famille compte beaucoup pour moi et on ne peut pas la dissocier. Ma vie est rythmée par mes filles, mon mari et bien sûr ma profession. Je suis très proche de ma petite sœur, Colette, cuisinière à l’EHPAD et nous partageons ensemble de nombreuses promenades. Cet été, je suis partie en famille dans les Pyrénées Orientales. Nous avons gravi le Pic du Canigou, situé à 2 784 mètres d’altitude. Un défi ! Cette ascension fut difficile physiquement mais nous avons été « récompensés » par une vue merveilleuse ! Je l’ai encore bien nette dans les yeux… Ce sera pour moi un très bon souvenir ! Je termine par ces mots en pensant que cela évoque bien des souvenirs à chacun d’entre vous, résidents et collègues. Christiane
11
Un double centenaire
C’est à quelques jours d’intervalle que deux résidents de l’EHPAD de St Côme d’Olt ont fêté leur centième anniversaire, entourés de leurs familles et amis ainsi que des résidents et personnels de l’établissement. C’est d’abord Mr Émile Puech qui a lancé les festivités le 16 mai. Du haut de ses 100 ans, toujours alerte, Mr Puech a fait preuve de beaucoup d’humour au moment de recevoir son cadeau des mains de Mme Lucienne Petitjean qui elle-même, porte si bien ses 105 printemps. Mr Puech, qui a passé une partie de sa vie dans le commerce des boissons à Paris et une autre à Lodève, est entré à l’EHPAD de St Côme d’Olt en 2015. Féru de nouvelles technologies, il utilise quotidiennement les outils informatiques et l’Internet. Devant le gâteau avant de souffler les 3 bougies : «C’est très long d’allumer 100 bougies, il faut supprimer le 10 et on redémarre à 0 ! » Après la chanson quelques mots de sa part : « Y a une chose… c’est qu’ici, c’est un navire, Mr Julien, c’est le capitaine et le personnel c’est l’équipage, féminin, pour la plupart. C’est bien pour ça qu’avec ce personnel soignant, on arrive à 100 ans !... Mais c’est que des fois, le navire tangue… Les infirmières vous donnent les pilules et ce n’est pas fini, ils agrandissent la pharmacie et du coup ils vont doubler les pilules. Y a pas de remède, il ne faut pas compter les années, on continue… Des bonbons ? Une bonne bouteille ? Une caisse à outils mais il n’y a pas de tournevis ??!! Le kit de survie aveyronnais ! C’est ce qu’il me faut avec tout cet assortiment venant du Manoir Alexandre. Merci pour toutes ces attentions » « Y a pas de mot… chapeau… la recette de cette longévité est certainement dans l’esprit optimiste de Mr PUECH.
Le 31 mai, c’était autour de Mme Olga Rozier d’être au centre de toutes les attentions. C’est tout sourire qu’elle a reçu son cadeau, cette fois, apporté par Mr Puech qui dans sa grande galanterie, s’est excusé de l’avoir devancée de quinze jours. Espalionnaise, Mme Rozier a rejoint l’EHPAD de St Côme d’Olt également en 2015. Les nombreuses visites qu’elle reçoit toujours avec un grand bonheur et ses sorties en famille rythment ses journées. De délicieux gâteaux avaient été préparés pour la circonstance par les cuisiniers de l’établissement et tout le monde a pu boire un verre à la santé des nouveaux centenaires.
12
Au sujet des fleurs…
La jonquille, fleur du printemps… « Avec les fleurs, on aurait tant de choses à raconter… Une histoire insolite : Un jour, nous partions à Chaudes Aigues amener une dame âgée en cure. A la montagne, il y avait des prés de jonquilles. Nous nous arrêtons pour en cueillir. Oh ! Que voyons-nous parmi les jonquilles ? Une belle morille, grosse comme une pomme, d’un marron vif ! Un peu plus loin, une autre ! Des morilles parmi les jonquilles ! Je me demandais comment je ne leur avais pas donné un coup de pied fatal sans les avoir vues ? J’avais l’impression de voler des trésors de la nature ! Cette nature, elle est toujours surprenante ». Angèle S.
ST GENIEZ : belote ou promenade ?
« Qui a eu la très bonne idée, je ne dis pas de m’imposer, mais de m’inciter très fortement d’aller à St Geniez ? Les animatrices ! Elles ont tellement insisté ; je pensais que c’était pour aller jouer à la belote à la maison de retraite. Mais, non ! Nous avons fait un parcours dans le parc de la marmotte ! Ce parc quelle découverte ! Il est magnifique, parfaitement entretenu… En haut se trouve la marmotte. Des pancartes nous expliquent son mode de vie, sa progéniture. Pour ne pas la déranger, les chiens sont tenus en laisse ; de temps en temps, il y a des sacs, des containers pour leurs besoins. Il y a ce qu’il faut pour que tout soit impeccable et, apparemment, c’est respecté. Mais qu’est ce qui leur a pris de mettre une marmotte ici ? Il faut faire le rapprochement avec le nom des habitants de Saint Geniez : les marmots. Rappelons-nous la légende des enfants sauvés par une marmotte lors d’une crue du Lot. Je connaissais St Geniez du temps où ils cultivaient les fraises, la Garriguette. Tous les samedis, il y avait un petit marché où les producteurs locaux vendaient leur surplus. Je me souviens avoir passé mon certificat d’études à l’âge de 12 ans à l’école de St Geniez… Elles ont réussi à me sortir de la chambre ! Après une période de grippe, j’avais perdu le souffle, « C’est justement, il faut le retrouver en marchant ! » qu’elles m’ont dit. C’est vrai que c’est bon d’avoir un coup de pouce. Comble de la gentillesse, il y avait une tisane chaude, ça m’a marquée. » Marthe V
13
Visite à Chaudes-Aigues
En route dès le matin avec les résidents de Nant, le minibus sillonne les routes des hauteurs de l’Aubrac …. A Chaudes-Aigues, au sud de l’Auvergne, volcanique, l’eau brûlante jaillit de plus de 30 sources et les habitants utilisent quotidiennement et depuis toujours cette richesse naturelle. En haut de la place intérieure : La Source du Par d’où s’écoulent chaque seconde 5 litres d’une eau à 82°. On la dit la plus chaude d’Europe. Juste au-dessus, le musée GEOTHERMIA, musée européen de la Géothermie et du Thermalisme, unique en France, nous attend… Sous les dalles de schiste du rez-de-chaussée, circule l’eau thermale attestant que c’est bien ici qu’est né en 1332, le premier réseau de chauffage urbain au monde, à une époque où les tuyaux étaient en bois. Tout un voyage insolite à la découverte d’une énergie méconnue à travers panneaux lumineux, sous-marins, maquettes et films vidéos. Une présentatrice nous explique cette chaleur de la Terre avec ses preuves visibles les plus spectaculaires que sont les volcans, les geysers, les fumerolles et les sources chaudes… « C’est la 2ème fois que je vais à Chaude-Aigues ! C’est vrai qu’elle est bien chaude cette eau ! Le pique-nique s’est passé dans une salle des fêtes, à l’abri car la pluie nous a rattrapés au moment du déjeuner. Pour moi, malgré le temps, cette première sortie est une réussite. » Léa M.
« En 1er, quand nous sommes arrivés, tout le monde a eu le réflexe de mettre la main à l’eau… Mais ! A 82° ! On n’attend pas que ça brûle ! Dans ce musée, il y avait de l’histoire : en premier, on dit d’où ça vient, du centre de la terre… C’est devenu célèbre en 1600 et quelque, le pape de Saint Flour, en faisait la réclame prétendant que cela guérissait de tout. Dans le village, il y a plusieurs sources, elles portent toutes un nom ; la plus connue c’est la source du Par. Cette eau n’est pas calcaire, elle laisse une couleur rouge due à l’alumine. Pour nettoyer, c’est tout un travail… Avec tout ce que l’on trouve dans la terre, il ne faut pas s’étonner qu’un jour, ce soit la fin. On est toujours en train de chercher quelque chose. » Marthe V.
« Partis à 9 h, arrivés à 10 h 15. On ne risque pas de boire cette eau ! Elle est trop chaude ! Les habitants savent profiter des avantages de cette eau chaude : Certaines maisons sont chauffées avec; le lavage rend une parfaite blancheur au linge de maison ; autrefois on raclait le cochon à l’eau chaude pour le nettoyer et c’était efficace… Par contre, ils ont les canalisations à nettoyer régulièrement ! On nous a expliqué la radioactivité de la pierre qui provoque des effets chimiques, pour arriver à 200°, elle remonte par des fissures sur plus de 5 kms et c’est comme une cocotte-minute… ». André D. 14
Le petit train à Bozouls avec un orage !
« Quand on est arrivés à Bozouls, direction place de la mairie pour le départ du petit train. Bozouls, je connais bien, ma fille Christiane y habite, sa maison se situe sur la droite, juste avant le Trou. Qu’est ce qui peut y avoir comme monde les mois d’été ! En tout cas, le petit train, c’est tout à fait indiqué pour nous ! Ma fille nous a rejoints et cela m’a bien fait plaisir ! L’averse de pluie aussi nous a rejoints… ». Andrée F.
« J’ai vraiment apprécié cette visite qui m’a fait redécouvrir Bozouls, gros village que je connaissais bien pourtant ! En fait, c’est un nouveau Bozouls, bien mis en valeur. Ce petit train, c’est merveilleux ! Son chauffeur si accueillant, si attentionné ! Par contre, à la fin du périple, l’orage nous a surpris ! J’étais assise dans le train, sur le bord, la tête sous un parapluie. Trempée ! Le pantalon, les collants, la culotte. Toute mouillée, je suis rentrée ! Cela nous a empêché d’aller casser la croûte à la salle des fêtes. Je l’ai pris à la rigolade… comme quoi, chaque sortie nous donne de l’imprévu et j’en rigole encore ! ». Denise B.
« Moi aussi, première fois que je prends le petit train ! Bozouls, j’y avais travaillé dans quelques jardins et parcs. Il y a quelques années, 40 ans peut-être ? Je me souviens avoir planté des arbres à l’ancien presbytère ». Louis P.
« Le Trou est très bien entretenu. Et la vieille église Sainte Fauste (datant du XII siècle), que de souvenirs pour moi ! La 1ère communion, la confirmation et la profession de foi ; j’étais en pension chez les sœurs. C’était ma jeunesse à Bozouls ! On a eu un orage, nous sommes revenus mouillés, mais peu importe…». Paulette S.
15
Sortie à Pareloup…
Balade sur la journée, direction Pont de Salars en passant par Rodez, ça tourne moins. Après le pont de la retenue, direction Notre-Dame d’Aurès – Arvieu. Cela nous fait penser aux vacances à la mer ! Nous avons rendez-vous avec Willy Villeret responsable de l’association EGALITE SUR L’EAU. Après un bon pique-nique face au lac en compagnie de résidents de l’EHPAD de St Geniez, c’est le grand moment ! Il faut prendre le large sur un radeau par groupe de 5. Il y a les téméraires et ceux qui appréhendent : « Oui, cette fois-ci je veux bien aller sur le radeau. L’année dernière je n’ai pas tenu à m’aventurer, j’avais un peu peur. Là je prends le ponton, il bouge… j’espère que cela ne va pas plus tanguer sur l’embarcation… Bon… J’ai le gilet de sauvetage… Nous nous installons à chaque coin de ce plancher carré et une personne sur son fauteuil roulant est placée au milieu. Un jeune homme explique à l’animatrice de St Geniez le fonctionnement et il redescend ! Oh, là ! J’ai la frousse ! Il laisse aux commandes Dauriane, va-t-elle bien faire ? Etonné je me rends compte que ce radeau avance sans faire de mouvement de tangage. On fait un joli tour. Les alentours sont boisés, l’air est frais malgré un soleil de plomb. Je suis bien. De retour, je m’empresse d’encourager ceux qui ont peur de se lancer ! André D.
« C’est pas que j’ai vraiment peur de l’eau mais je préfèrerais que ce soit le bateau Emmanuelle III. Je me souviens j’étais venue avec de la famille. Là, cette embarcation me parait fragile. Je me décide, je fais comme me conseillent Mrs André et Louis. Ils en reviennent et paraissent bien contents. Le gilet de sauvetage est bien attaché, finalement, pas de risque ! Et puis, le 19 juin de l’année dernière, je suis tombée ! Sans prendre de risque. Pile il y a 1 an, drôle de coïncidence ! En compagnie de Mme Jeannine nous voilà partis. Qu’est-ce qu’elle m’a fait rire !
Des photos sont prises, je serai fière de les montrer à mes petits-enfants » Paulette S.
« Je viens mais vous savez je ne me sens pas du tout rassurée, j’ai peur de l’eau ! Il y a juste un cordage tout autour. Cela me semble hasardeux… Je préfère le plancher des vaches ! Le grand Monsieur m’a bien dit que je ne risquais rien… L’animatrice me rassure, me stimule et me présente le gilet. Sans trop réfléchir j’y vais. Incroyable ! Je n’ai pas peur, pas du tout et je plaisante avec le beau jeune homme : Vous vous rendez compte je suis là et je n’ai pas encore fait mon testament… - Tranquillisez-vous Madame quand vous redescendrez vous aurez le temps de le faire… - Maintenant je peux dire que je suis vraiment contente, cela aurait été dommage de ne pas en profiter. » Jeannine B.A.
16
Le 30 juin Assemblée Générale et Kermesse
Samedi 30 juin avait lieu la traditionnelle kermesse, précédée de l’Assemblée générale de l’Association gestionnaire. Mme Simone Anglade, vice-présidente du Conseil départemental, Mme Christine Presne, conseillère départementale, M. Pierre Plagnard, président de l'association des "Galets d'Olt", M. Pierre Bessodes, conseiller municipal, représentant M. Bernard Scheuer, maire, empêché devaient, tour à tour intervenir pour saluer la réussite de cet établissement et évoquer les craintes à venir dans ce secteur de solidarité. Les rapports moral, financier et d'activité ont été présentés. Ce fut l'occasion d'apprécier l'équilibre financier de l'établissement qui a continué à investir en 2017 avec la pose de rails de transfert dans chaque chambre, la rénovation des salles de bain du bâtiment construit en 1992 ainsi que la modernisation des équipements de vidéo-projection et de sonorisation. Néanmoins, le président ne manquait pas de souligner les difficultés de fonctionnement, au quotidien, avec l'accroissement des charges de dépendance qui se heurtent au niveau insuffisant des moyens humains disponibles. La grande humanité qui accompagne chaque geste d'aide et d'accompagnement était soulignée provoquant une réaction unanime des présents pour féliciter tous les employés des "Galets d'Olt". Les espoirs ne peuvent venir que d'un accroissement des aides attendues de l’ARS et du département qui consacre, déjà, plus de la moitié de son budget dans le secteur social. Mmes Anglade et Presne devaient le souligner dans chacune de leurs interventions. Le rapport d'activité présenté par le directeur, Serge Julien, a illustré concrètement tous ces propos. Le taux d'occupation à 99,37 % établit, ainsi, un record jamais atteint. C'est dire combien est prisé cet établissement ! La dépendance reste le problème majeur de toutes les maisons de retraite. Aux "Galets d'Olt", l'indice "GMP" qui mesure ce degré de dépendance est passé de 605 en 2013 à 668 en 2017, soit, plus de 10% d'augmentation alors que les moyens correspondants n'ont pu suivre. Au plan financier, les produits, pour 2017, s'élèvent à 2 854 142 €. Les charges se montent à 2 830 059 € dont 1 996 049 € de charges salariales (70 %). Le résultat comptable, ressort à 24 082 €, équilibre qui reste fragile. Le coût de fonctionnement par résident/jour de l'établissement de Saint-Côme se limite à 89,57 € alors que la moyenne nationale atteint 111 €. Pour conclure, un dernier accent doit être mis sur l'adhésion au Groupement SOLEA. Regroupant désormais 17 maisons de retraite pour un total de 1218 places et de 707 salariés, son action, définie autour de différents pôles, agit dans les domaines des "droits et libertés des résidents", de l'"innovation", des "ressources humaines et du droit social", de la "prévention des risques", de la communication et de la mutualisation des achats. Jean-Paul Balitrand devait en décrire les détails
lors de l'assemblée générale.
17
Fidèle à sa tradition, un repas de plus de 200 couverts, confectionné par l'équipe de restauration a ravi tous les convives. Lors de son intervention, le président a salué les prestations de l'ensemble des personnels en remerciant, pareillement, l'un des membres démissionnaire de son conseil d'administration, Pierre Bessodes,
qui, pour des motifs personnels souhaitait se retirer. En réponse, ce dernier tenait à saluer le travail accompli au cours de ces 30 dernières années. Il rendit hommage aux trois membres fondateurs de l'établissement, le Père Jean Alibert, tout d'abord, sans qui rien n'aurait abouti, le maire de l'époque, Emile Cabanettes qui rédigea les statuts de l'association et organisa la structure juridique, fort de ses compétences d'ancien directeur de l'Enregistrement et conservateur des Hypothèques. Bien sûr, il n'oublia pas la congrégation de Malet et ses Mères supérieures successives qui apportèrent toute la logistique, le dévouement, l'enthousiasme et les solutions pratiques d'organisation. Les applaudissements témoignèrent de l'hommage qui devait leur être rendu. Il termina en soulignant que, pour accompagner l'œuvre des fondateurs, il n'en fallait pas moins, l'intelligence, la disponibilité et les compétences des deux directeurs successifs, présents dans la salle, Léon Brégou et Serge Julien.
L’après-midi se poursuivait avec la représentation du groupe folklorique Lo Boureïo d’Olt, en osmose avec la température ambiante qui devait encore s'accroître avec la victoire des "bleus" lors d'un match qui sera mémorable.
Le père Ricard fervent supporter de l’équipe de France en fin de célébration s’est informé du score et n’a pas manqué d’applaudir.
18
Sortie aux Enguilhens…
« Pour la 1ère sortie, c’est réussi ! J’ai un tic, c’est d’aller à la montagne ! Je ne sais pas pourquoi, je préfère monter que de descendre dans les Causses. Ce coin, je ne le connaissais pas. Ça fanait en plein là- haut, c’était pas mal et Lou Masuc, je l’ai chanté un peu pour accompagner Mr P. mais pas aussi bien que lui ! » Louis B.
« Après le pique-nique, nous sommes partis un petit groupe de 5 : Françoise, Marthe, Louis, Aurélie et moi, pour aller cueillir du thé d’Aubrac. Sur la piste, nous avons poussé jusqu’au bois… Et puis, dans une parcelle, j’ai vu une belle touffe au loin. Cela valait le coup ! Du coup, je me suis couchée dans l’herbe et j’ai roulé sous le barbelé ! L’herbe est si douce, comme un tapis. Mais, au final, ce n’était pas du thé ! Quelle rigolade ! J’étais attrapée par cette plante qui ressemble tant au thé ! Il y en a plus d’un qui s’y trompera ! Elle avait la même couleur mais ne sentait pas du tout la menthe. Nous en avons trouvé quelque peu, il fait que commencer. Voyez, je l’ai étalé sur un mouchoir pour qu’il sèche. C’est bon pour la digestion. Je connais assez le pays, la maison où je suis née qui est devenue un gîte, se situe tout près de cette montagne des Enguilhens. J’aime bien y aller mais je n’y habiterai pas ! L’hiver, c’est désert. Pendant l’été, les 2 burons sont loués tous les week-ends et même en semaine. Il fait tellement bon sur la montagne, on y respire mieux ! » Elise M.
« J’aime visiter, on découvre toujours ! Ce coin perdu de l’Aubrac, je ne le connaissais pas ! Voir des grands espaces comme ça ! Ça ressource ! Quelle différence de température avec la vallée. Dans le buron aux murs épais, il faisait presque frisquet ! Cela m’a fait penser à mon oncle, à l’époque, qui était cantalès dans une montagne vers Laguiole : l’été, il vivait dans le buron et faisait du fromage, l’hiver, il travaillait à la ferme. Maintenant, ça n’existe plus ces métiers ! On discutait de la race des vaches, on n’était pas d’accord, il y avait des Aubracs et des croisées charolaises ! Et la chance qu’on a eue, c’est le monsieur qui a chanté Lou Masuc ! Il savait toutes les paroles, tous les couplets par cœur ! Vraiment bien ! » Alice G.
« En allant chercher le thé, quelle merveille cette flore de l’Aubrac ! Des pensées, des bleuets, des marguerites sauvages… Louis P., avec son opinel, en a coupé quelques-unes pour faire un beau bouquet. On a vu des fraises des bois mais pas des myrtilles encore ! On y retournera l’année prochaine ? N’est-ce pas les animatrices ? Marthe V.
19
L’histoire du piano…
Depuis des années nous avons ce piano… Il a été déplacé de ci et de là dans la résidence au gré des travaux. D’où vient-il ? Est-ce les religieuses qui l’avaient ? Il est rarement entendu, il est plutôt un objet de décoration. Au dire de certaines personnes c’est une bonne marque de piano. A une époque des souris avaient élu domicile dans le caisson, le feutre et les cordes avaient été un plaisir pour leurs quenottes ! Depuis peu il a été réparé et accordé par un professionnel. Aujourd’hui Nina la fille de Christian ROUEIRE notre accordéoniste et guitariste du jeudi matin et son compagnon Thibaut nous proposent un concert à la clarinette et au piano. Fier de notre possession nous proposons le dit PIANO DU FOYER. Thibaut est satisfait du son, il va donc en jouer cet après- midi. A l’annonce de cette animation Mme Monique L. réagie avec véhémence : « C’est MON piano ! Il a toute une histoire… Il a voyagé. Il se trouvait dans la maison de mes parents à Genève. Autrefois, j’avais appris à jouer du piano. Je l’ai donné à la maison de retraite en arrivant à Saint Côme. Au grand foyer, il faisait trop de bruit quand on tapait des accords au hasard ; alors, il est monté au sommet, au 3ème ! Forcément qu’il était désaccordé depuis… Quel plaisir pour moi, d’entendre mon piano ! Ce Thibaut en a joué à merveille. Au moins, ici, à la maison de retraite, on lui redonne vie ! » Vous, musicien, amateur ou expert quand vous êtes de passage en notre foyer pour un temps de visite n’hésitez pas à pianoter un air, cela nous fera le plus grand plaisir.
Des noces de platine pour 70 ans de mariage
Pierre Galié et son épouse Marie-Thérèse, née Rozières, se sont mariés il y a 70 ans, exactement le 3 août 1948 à St Côme d’Olt. Il y a quelques jours, ils ont tenu à partager l’évènement avec les résidents de l’EHPAD Les Galets d’Olt, Mme Galié résidant depuis 2016 dans cet établissement. C’est autour d’un joyeux apéritif que le couple a évoqué ses souvenirs avec beaucoup d’émotion. Pour l’occasion, Mr Galié avait ressorti le faire-part d’origine, certes un peu jauni, mais tellement précieux, ainsi que l’impressionnant menu du repas de noce offert en ce jour d’été 1948 aux invités dans le restaurant familial. Les résidents et les responsables de l’EHPAD ont tenu à féliciter et remercier Mr et Mme Galié pour ce moment de joie. La célébration de ces noces de platine se poursuivait en famille. 20
Sortie aux ALAUZET
A la place d’aller au col de BONNECOMBE, la vigilance orange pour les orages, nous fait changer de direction : cap sur Castelanu de Mandailles aux Alauzet… « J’ai pour habitude de vous accompagner dans votre traintrain quotidien du matin ou du soir à la maison de retraite, mais aujourd’hui quel régal d’être à l’extérieur avec vous ! Autour d’un bon pique-nique sous les arbres, au bord de l’eau, un petit air qui fait du bien ! Comme il est bon de se retrouver dans un tel coin de nature avec vos sourires, vos bonnes blagues ! C’est à moi, aujourd’hui de vous dire merci. » Manon C.
A La Guinguette ! LA MAISON DE RETRAITE DE SAINT-COME D’OLT SOUS LE SIGNE DE L’AMICALISME
C’est par une journée caniculaire qu’une quarantaine de résidents de l’EHPAD Les Galets d’Olt se sont rendus sur les bords du Lot, chaleureusement accueillis par Serge Septfons (co-président de l’amicale des Enfants de St Côme à Paris avec M. Christophe Chaput) et son épouse Martine, dans un cadre enchanteur. Cela fait maintenant trois ans qu’ils nous offrent un aligot-saucisse sous la tonnelle ombragée. Ce même repas est aussi offert et servi le même jour aux résidents restés dans l’établissement. Après le déjeuner, pas de sieste mais ambiance assurée par Sylvie PULLES avec son accordéon, qui gracieusement, répond toujours présente quand il s’agit d’apporter un peu de joie à nos anciens. L’ambiance était là : Ernest nous a enchantés et agréablement surpris en nous interprétant intégralement « Les cigognes sont de retour » et « La Sant-Coumenel », sans oublier
quelques airs fredonnés çà et là par d’autres résidents. A la fin du goûter offert par l’Amicale, nos anciens ont dû rejoindre leur résidence avec la promesse de revenir l’année prochaine ! Merci à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette journée aux airs de bord de Marne, parenthèse de fraîcheur au cœur de l’été. A L’ANNEE PROCHAINE !
21
Sortie à AUNAC
C’est un tout petit village ancien avec son église et son cimetière attenant qui vous accueille directement sur sa place… les maisons sont joliment restaurées. Après Aunac, il n’y a plus de routes, que des pistes dans les bois. Aussi, c’est un lieu tranquille, paisible. Nous avons été bien accueillis par Mr et Mme Raymond MERCUI. Nous étions quelques-uns à avoir de lointains souvenirs : « Il y a 25 ou 30 ans, ici, chez Mr Mercui, j’avais fait l’électricité de l’extension de la maison et de l’atelier. Il faisait le battage dans la région ; quand il descendait sur St Côme avec la machine, Mr Cazes de Grèzes l’escortait avec une voiture devant. C’était quelqu’un de méticuleux dans son travail. - Aunac, je connaissais, j’y avais fait la noce d’une tante quand j’avais 17 ans ! - Ce lieu me rappelle de très bons souvenirs avec le Père Mercui qui était curé de Graissac…Petite fille, j’aimais aller le voir au presbytère pour entendre le coucou de la pendule ; avec sa sœur, Darie Mercui, je faisais des gâteaux. Ils étaient originaires d’ici. En me recueillant sur sa tombe je suis émue. - Je suis de la commune de Condom d’Aubrac et je n’étais jamais venue jusqu’à Aunac ! Je suis bien contente de découvrir ce pays ! - Avec une chaleur accablante, nous avons apprécié de visiter au frais la petite église toute rénovée. Raymond Mercui nous a commenté les retables, les lustres, le cœur et toute l’histoire qui caractérise ce lieu. Un véritable joyau du passé… . - Merci pour votre accueil et vos passionnantes explications Mr Mme MERCUI, merci Anne-Marie notre secrétaire pour nous avoir enseigné ce petit coin de rêve. Amis, petit conseil : un jour, prenez le temps d’aller visiter ce charmant village et son église. Les promeneurs
,
DES MOTS POUR LE DIRE… Sympathique… le médical se voit renommé ! - J’ai un RDV auprès de l’espécialiste à Rodez. - L’ostalmo m’a dit que j’avais une catarate. C’est après l’opération qu’il faudra changer de lunettes. - Ce matin l’asticologue est passé me voir, j’ai dit ce que j’avais sur le cœur, ça m’a fait du bien ! 22
L’animation en photos… Petit déjeuner Tripous
Expo vente vêtements par Agnès Boutique de Laissac
Deux fois par an dans les locaux de la résidence les résidents peuvent faire l’achat de vêtements. C’est aussi un moment où se discute mode, chiffons, des histoires de bonne femme au dire de ces messieurs !
Transhumance
C’est toujours avec les mêmes frissons d’émotion que nous voyons monter les troupeaux à la montagne. La Belle du troupeau ouvre la marche avec fierté !
Spectacle musical avec Guylaine Une chanteuse à la voix exceptionnelle, avec chaleur elle fait partager sa passion. Mr Puech reste sceptique… : « Ce n’est pas possible elle chante en playback ! » Guylaine a le plaisir de lui démontrer le contraire. Et avec prévenance, nous programmons sa venue pour le spectacle de la Kermesse 2019 ! 23
Concours de belote avec les résidents de Saint Geniez
Amitié qui perdure… La saison se termine par un concours de belote, où chacun a été récompensé d’un lot. La prochaine rencontre pour les beloteurs est prévue le 21 septembre.
Mini-olympiades avec les enfants de Ste Marie 8ème édition !
Un moment toujours aussi riche de connivence entre génération. A chacun son habileté, sa souplesse, sa vivacité et son calme, tout le monde s’encourage. .
Le sourire radieux… on montre fièrement sa médaille. Fête des anniversaires
Avec les personnes nées en mai et juin, jeux de plein air estival au jardin.
24
Soirée grillades
Soirée estivale, soirée gourmande, soirée en chansons, une soirée fortement réussie !
Duo de cors des Alpes avec Séverine et Françis
Impressionnant ! Pour beaucoup d’entre nous du jamais vu et entendu… Deux gentilles personnes qui nous ont fait partager leur passion. Nous leur promettons de les faire revenir parce que «Ça vaut le coup ! »
Sortie à Vines commune de Cantoin
Avec pique-nique à l’emplacement idéal !
Puis visite de la maison de la Cabrette avec l’histoire de cet instrument à travers les âges.
Pour finir, vue sur la vallée du barrage de Sarrans.
25
Festival folklorique internationnal
Chez nous ! Les danseurs de Kalmoukie. Petite république située dans le sud de la Russie sur la rive nord de la Mer Caspienne, région bouddhiste d'Europe.
Goûter chez Françoise et Léon BONAL
Allez tous ensemble faisons la OLA pour Françoise et Léon HIP HIP HIP HOURRA !!! Parfait symbole de joie et réussite pour les remercier de leur Xème invitation pour un après- midi plein-air et un très bon goûter maison…
Sortie à Bouldoires chez Mr Mme CONSTANS Un bel accueil nous est réservé avec petits farçous aux pruneaux, petits gâteaux, flans, jus de fruits, café, le tout accompagné de la gentillesse de Joseph et Marie MERCI !
Fête des anniversaires de juillet et août Un bon moment avec Éric… Nous apprenons qu’il travaille à la commune de St Côme. Bien talentueux ce Monsieur !
26
Je vous donne ma recette
Sirop de cassis
Dans le jardin des Galets d’Olt, on ramasse la groseille pour la confiture mais, il y a aussi le cassis à cette saison avec lequel on peut concocter un délicieux sirop. D’abord on ramasse les grains de cassis quand ils sont bien noirs, bien mûrs ; on les passe à la grille grosse du moulin à légumes, juste pour les écraser ; on pèse et on met autant de litres de vin rouge que de kilos de fruits ; on laisse macérer le tout au frais pendant une nuit ou jusqu’à 48 heures ; le lendemain, on passe le tout dans une passoire très fine pour en recueillir le jus ; on pèse et on ajoute 700 g de sucre par kilo de jus ; on fait bouillir 5 à 10 minutes et on met en bouteille à la suite. Tenir les bouteilles au frais et déguster tout au long de l’année.
Ce sirop naturel est très fruité et désaltère petits et grands !
27
28