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Photo 32 : Le Vernic à Pleyben Photo 33 : Le ruisseau des Trois Fontaines à Gouézec Ö L’Odet Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 L’Odet est un fleuve côtier localisé dans le Sud -Finistère. Il s’écoule selon une orientation nord -est/sud-ouest jusqu’à l’amont de puis se dirige plein sud. Il prend sa source sur la commune de Saint -Goazec et se jette dans l’Océan Atlantique dans l’anse de Bénodet. La surface du bassin versant avec son estuaire est de 715 km 2. La longueur de l’Odet est estimée à 62 km dont 45 km d’eau douce et 17 km d’eau saumâtre qui correspondent à la longueur totale de l’estuaire. Il traverse l’aire d’étude selon un axe nord -est/sud-ouest de sa source, à sur une longueur d’environ 18 km. Les principaux affluents de l’Odet concernés par l’aire d’étude sont : - le ruisseau du Pont-Neuf, affluent rive droite : il prend sa source au niveau de la limite communale entre Saint-Thois et Edern puis il se dirige vers le sud jusqu’à sa confluence avec l’Odet à l’est du bourg de Lang olen après un parcours d’environ 9 km,

- le ruisseau Ar Guip, affluent rive droite : il prend sa source au nord de Trégourez puis se dirige vers Photo 34 : Le Stêr Goanez à Lennon Photo 35 : Le ruisseau de Châteauneuf le sud jusqu’à sa confluence avec l’Odet au sud de Trégourez après un parcours d’environ 6 km, Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 - le Stêr Roudou, affluent rive gauche : il prend sa source au sud du bourg de puis se dirige vers le nord-ouest jusqu’à sa confluence avec l’Odet au sud de la commune de Laz après un parcours d’environ 4 km, - le Jet, affluent rive gauche : il prend sa source au sud du bourg de Coray. Il se dirige vers le sud- ouest puis l’ouest jusqu’à sa confluence avec l’Odet à l’est de Quimper après un parcours d’environ 29 km.

Photo 38 : L’Odet à Laz Photo 39 : Le ruisseau Pont-Neuf à Trégourez Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

Photo 36 : Le Stêr Pont Mine à Saint-Goazec Photo 37 : Le Crann à Spézet Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

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Photo 40 : Le ruisseau Ar Guip à Trégourez Photo 41 : Le Jet à Tourc’h Photo 42 : L’Aven à Tourc’h Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

Ö L’Aven Photo 43 : Le ruisseau de Pont Ar C’heudic à Tourc‘h Photo 44 : Le Stêr Goz à Scaër L'Aven prend sa source à Coray, au lieu-dit « Pen Aven ». Il coule vers le sud en direction de l'Océan Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Atlantique. Son cours est barré par une digue à la hauteur de la ville de Rosporden, donnant ainsi naissance à un étang d'une superficie de 45 hectares. C'est un cours d'eau au régime très irrégulier dont l'aspect ordinairement paisible peut être trompeur. En effet, en cas de forte crue, il peut se transformer en un torrent et provoquer des inondations dévastatrices comme ce fut le cas en décembre 2000, où il causa d'importants dégâts à Pont-Aven (sud de l’aire d’étude). Ces eaux animaient autrefois les roues de nombreux moulins. À partir de Pont-Aven, son lit, dont la largeur moyenne était de 5 m, s'élargit considérablement pour prendre les dimensions d'un fleuve et former bientôt un estuaire de 200 m de large. L'Aven se jette dans l'océan Atlantique au niveau de la station balnéaire de Port Manech. La surface du bassin versant de l'Aven est de 184 km ². La long ueur de son cours d'eau est d’environ 39 km. Il traverse l’aire d’étude selon un axe nord-sud de sa source, au Tourch sur une longueur d’environ 6 km. Les principaux affluents de l’Aven concernés par l’aire d’étude sont : - le ruisseau de Pont Ar C’heudic, a ffluent rive gauche : il prend sa source au sud de Leuhan. Il se dirige vers le sud jusqu’à sa confluence avec l’Aven, au nord -est de la commune de Tourch après un parcours d’environ 4 km, - le Stêr Goz, affluent rive gauche : il prend sa source à l’ouest du bourg de Leuhan. Il se dirige vers le sud jusqu’à sa confluence avec l’Aven, à Pont -Torret sur la commune de Bannalec après un parcours d’environ 20 km.

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Ö L’Isole Photo 47 : Le ruisseau de Goarem Clujiry à Guiscriff Photo 48 : Le ruisseau de Kerlavarec à Scaër Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 L’Isole prend sa source dans les Montagnes Noires sur la commune de Roudouallec dans le Morbihan. La rivière se dirige dans un premier temps vers le sud jusqu’à Scaër puis prend une orientation générale sud - sud-est. Son cours est très sinueux et comporte de nombreux méandres. Elle draine un bassin versant de 226 km ² et s’écoule sur environ 48 km avant sa confluence avec l’Ellé à Quimperlé pour former la Laïta. L’Isole traverse l’aire d’étude selon un axe nord -ouest/sud-est de sa source, à Tréméven en passant par Scaër et Saint-Thurien sur une longueur d’environ 39 km. Les principaux affluents de l’Isole concernés par l’aire d’étude sont : - le ruisseau de Kerlan, affluent rive droite : il prend sa source au nord-ouest de la commune de Scaër puis il se dirige vers le sud-est jusqu’à sa confluence avec l’Isole, au nord du bo urg de Scaër, - le ruisseau de Goarem Clujiry, affluent rive gauche : il prend sa source sur la commune de Roudouallec puis il se dirige vers le sud jusqu’à sa confluence avec l’Isole, au nord du bourg de Scaër, - le ruisseau de Kerlavarec, affluent rive gauche : il prend sa source au nord-est du bourg de Scaër

puis il se dirige vers le sud jusqu’à sa confluence avec l’Isole, au sud -est du bourg de Scaër, - le ruisseau de Saint-Jean, affluent rive gauche : il prend sa source au sud-est de la commune de Scaër puis il se dirige vers le nord-ouest jusqu’à sa confluence avec l’Isole, au sud -est du bourg de Photo 49 : Le ruisseau de Saint-Jean à Scaër Photo 50 : Le Donic à Querrien Scaër, Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 - le Donic, affluent rive gauche : il prend sa source sur la commune de Querrien puis il se dirige vers le sud jusqu’à sa confluence avec l’Isole, au nord -ouest du bourg de Tréméven.

Photo 45 : L’Isole à Scaër Photo 46 : Le ruisseau de Kerlan à Scaër Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

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Ö L’Ellé Photo 51 : L’Ellé à Priziac Photo 52 : Le ruisseau de Langonnet à Langonnet L’Ellé prend sa source dans les Côtes d’Armor sur la commune de Glomel (hors aire d’étude) à la limite Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 orientale des Montagnes Noires. Son cours comporte de nombreux rapides, associés aux ruptures de pentes. D’une orientation générale nord-sud, la rivière draine un bassin versant de 603 km ² et s’écoule sur environ 60 km avant sa confluence avec l’Isole à Quimperlé pour former la Laïta. Elle traverse l’aire d’étude selon un axe nord-sud entre les communes de Plouay et Tréméven sur une longueur d’environ 42 km . Les principaux affluents de l’Ellé concernés par l’aire d’étude sont : - le ruisseau de Langonnet, affluent rive droite : il prend sa source sur la commune de Langonnet au pied des Montagnes Noires. Il se dirige vers le sud jusqu’à sa confluence avec l’Ellé à la limite communale entre Le Faouët, Langonnet et Priziac après un parcours d’environ 16 km, - l’Aër, affluent rive gauche : il prend sa source sur la commune de Ploërdut (hors aire d’étude) puis il se dirige vers le sud-ouest jusqu’à sa confluence avec l’E llé à la limite communale entre Le Faouët, Meslan et Priziac après un parcours d’environ 29 km. Il traverse l’aire d’étude sur une longueur

d’environ 18 km. Ses principaux affluents sont le ruisseau de Kerguerizen (sur la commune de Priziac) et le ruisseau de Stang Hingant (sur les communes de Meslan et Berné), - l’Inam, affluent rive droite : il prend sa source sur la commune de Gourin au pied des Montagnes Noires puis il se dirige vers le sud puis le sud-est jusqu’à sa confluence avec l’Ellé à la limite communale entre Le Faouët, Meslan et Lanvénégen après un parcours d’environ 35 km. Il traverse l’aire d’étude sur une longueur d’environ 34 km. Ses principaux affluents sont le ruisseau du Moulin du Duc (18 km entre les communes de Langonnet et du Faouët), le ruisseau du Moulin (sur la commune de Gourin), le ruisseau du Moulin du Pré (sur les communes de Gourin et Roudouallec) et le ruisseau du Moulin Coz (sur la commune de Guiscriff), Photo 53 : L’Aër à Priziac Photo 54 : L’Inam au Faouët - le Naïc, affluent rive droite : il prend sa source au sud-est de la commune de Guiscriff. Il se dirige Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 vers le sud-est jusqu’à sa confluence avec l’Ellé, à la limite communale entre Lanvénégen, Meslan et Querrien après un parcours d’environ 12 km, - la Noguette, affluent rive gauche : elle prend sa source au sud du bourg de Meslan puis elle se dirige vers le sud-ouest jusqu’à sa confluence avec l’Ellé à la limite communale entre Meslan , Querrien et Guilligomarc’h après un parcours d’environ 5 km.

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Photo 55 : Le Naïc à Lanvénégen Photo 56 : La Noguette à Meslan - le ruisseau de Kergustan, affluent rive droite : il prend sa source à l’est du bourg de Ploërdut (hors Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 aire d’étude). I l se dirige vers le sud puis le sud-ouest où i l se jette dans l’étang de Pont -Calleck (communes de Kernascléden et Berné), avant de rejoindre le Scorff au nord de la forêt de Pont- Calleck, après un parcours d’environ 13 km, - le ruisseau de Kerusten, affluent rive droite : il prend sa source au nord-ouest de la commune de Saint-Caradec-Trégomel puis se dirige vers le sud puis l’est où il se jette dans l’étang de Pont -Calleck après un parcours d’environ 6 km, - le ruisseau de Pont-Calleck, affluent rive droite : il prend sa source au nord-est du bourg Le Croisty puis se dirige vers le sud où i l se jette dans l’étang de Pont -Calleck, après un parcours d’environ 8 km, - le ruisseau de Kerloaz, affluent rive droite : il délimite les territoires des communes de Berné, Meslan et Guilligomarc’h selon une direction nord -sud. Il conflue avec le Scorf f à l’ouest de la forêt de Pont - Calleck, après un parcours d’environ 7 km, - le ruisseau de Kerlégan, affluent rive droite : il prend sa source au sud de la commune de Meslan puis se dirige vers le sud jusqu’à sa confluence avec le Scorff au sud -est de la commune de Guilligomarc’h, après un parcours d’environ 7 km, - le ruisseau de Kernec, affluent rive droite : il prend sa source à l’ouest du bourg d’Arzano puis se

dirige vers le sud-est jusqu’à sa confluence avec le Scorff, au nord du bourg de Cléguer, après un parcours d’environ 5 km, - le ruisseau de Penlann, affluent rive droite : il prend sa source au sud du bourg d’Arzano puis se Ö Le Scorff dirige vers le sud-est jusqu’à sa confluence avec le Scorff, au nord du bourg de Cléguer, après un parcours d’environ 5 km. Le Scorff prend sa source en Centre Bretagne sur la commune de Mellionnec (hors aire d’étude) et se jette dans la rade de Lorient où il rejoint les eaux du Blavet. Il s’écoule selon une orientation générale nord -sud. Le bassin versant s’étend sur une superficie d’environ 483 km ². La longueur du cours d’eau est de 75 km Photo 57 : Le Scorff à Berné Photo 58 : Le ruisseau de Chapelain à Persquen dont 12 km d’estuaire. Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Il traverse l’aire d’étude selon un axe général nord -sud entre les communes de Lignol et Pont-Scorff sur une longueur d’environ 43 km. Les principaux affluents du Scorff concernés par l’aire d’étude sont : - le ruisseau de Chapelain, affluent rive gauche : il prend sa source au nord de Guémené-sur-Scorff (hors aire d’étude). Il se dirige vers le sud puis l’est jusqu’à sa confluence avec le Scorff à l’ouest de Persquen, après un parcours d’environ 11 km, - le ruisseau de Saint-Vincent, affluent rive gauche : il prend sa source au nord-ouest de la commune de Bubry puis se dirige vers le sud puis le nord-ouest jusqu’à sa confluence avec le Scorff au sud -est de Lignol, après un parcours d’environ 7 km, - le ruisseau de Pont-er-Bellec, affluent rive gauche : il délimite les territoires des communes d’Inguiniel et de Plouay selon une direction sud-est/nord-ouest. Il conflue avec le Scorff au nord de la forêt de Pont-Calleck (commune de Berné), après un parcours d’environ 8,5 km, - le ruisseau de Saint-Sauveur, affluent rive gauche : il prend sa source au nord de la commune de Plouay puis se dirige vers le sud et le sud-ouest jusqu’à sa confluence avec le Scorff au sud -ouest de Plouay, après un parcours d’environ 16 km,

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Photo 59 : Le ruisseau de Saint-Vincent à Inguiniel Photo 60 : Le ruisseau de Pont-er-Bellec à Inguiniel Photo 63 : Le ruisseau de Kerusten à Kernascléden Photo 64 : Le ruisseau de Pont-Calleck à Kernascléden Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

Photo 65 : Le ruisseau de Kerloaz à Guilligomarc’h Photo 66 : Le ruisseau de Kerlégan à Guilligomarc’h Photo 61 : Le ruisseau de Saint-Sauveur à Plouay Photo 62 : Le ruisseau de Kergustan à Lignol Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

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- Photo 67 : Le ruisseau de Penlann à Arzano le Kerollin, affluent rive droite : il prend sa source sur la commune de Calan puis il se dirige vers le sud-est jusqu’à sa confluence avec le Blavet, à l’amont du centre -ville d’Inzinzac -Lochrist, après un Source : Egis – Juillet 2012 parcours d’environ 12 km, - le Kergonan, affluent rive droite : il prend sa source sur la commune de Calan puis il se dirige vers le sud-est jusqu’à sa confluence avec le Blavet, à l’aval du centre -ville d’Inzinzac -Lochrist, après un parcours d’environ 10 km, - le ruisseau de Kernars, affluent rive gauche : il prend sa source au nord de la commune de Saint- Barthélemy puis il se dirige vers le sud puis l’ouest jusqu’à sa confluence avec le Blavet, à la limite communale entre Saint-Barthélemy, Quistinic et Baud, - l’Ével, affluent rive gauche : il naît au sud de la commune de Radenac (hors aire d’étude) et adopte une direction générale allant d'est en ouest. Après un parcours de 55,8 km, la rivière se jette dans le Blavet à Baud. Il traverse l’aire d’étude sur une longueur d’environ 23 km, - Le Tarun, principal affluent rive ga uche de l’Ével, prend sa source à la limite des communes de Bignan et de Moréac (hors aire d’étude). Il se dirige vers le sud-ouest et traverse Locminé, puis s'oriente vers l'ouest. Il passe par Plumelin et La Chapelle-Neuve avant de confluer avec l'Ével au sud-est de Baud. Il traverse l’aire d’étude sur une longueur d’environ 13,5 km.

Photo 68 : Le Blavet à Languidic Photo 69 : La Sarre à Melrand Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

Ö Le Blavet Le Blavet prend sa source au sud de la commune de Bourbriac dans les Côtes d’Armor. Il s’écoule du nord vers le sud puis se jette dans l’Océan Atlantique, comme le Scorff, au niveau de la Rade de Lorient. La surface du bassin versant du Blavet est de 2 089 km ², la longueur du cours d’eau princ ipal est de 163 km. Le Blavet est un cours d’eau très artificialisé comprenant deux barrages et de nombreuses écluses. De sa source, le Blavet s’écoule jusqu’au lac de Guerlédan qui constitue la limite avec le Morbihan. Ce lac artificiel de 304 ha, créé su ite à l’édification d’un barrage en 1923, assure une production d’énergie électrique. Il joue également un rôle important dans la gestion du débit des eaux (étiage et crues) ainsi que dans l’activité touristique. En aval du lac de Guerlédan, le Blavet est canalisé, on compte alors pas moins de 40 ouvrages d’art. Il traverse l’aire d’étude selon un axe général nord -est/sud-ouest entre les communes de Melrand et Hennebont sur une longueur d’environ 38 km. Les principaux affluents du Blavet concernés par l’aire d’étude sont : - la Sarre, affluent rive droite : elle prend sa source près de Kervenec en Lescouët-Gouarec dans les Côtes d'Armor et rejoint le Blavet à Melrand, dans le Morbihan. Son cours est long de 35,3 km, - le Brandifrout, affluent rive droite : il prend sa source entre Persquen et Bubry puis il se dirige vers le sud-est jusqu’à sa confluence avec le Blavet, à la limite communale entre Melrand, Quistinic et Saint-Barthélemy, après un parcours d’environ 18 km, - le ruisseau du Moulin de Tallené, affluent rive droite : il prend sa source au sud du bourg d’Inguiniel puis il se dirige vers le sud jusqu’à sa confluence avec le Blavet, à la limite communale entre Lanvaudan, Quistinic et Languidic après un parcours d’environ 13 ,5 km,

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Photo 70 : Le Brandifrout à Bubry Photo 71 : Le ruisseau du Moulin de Tallené à Bubry Photo 74 : Le ruisseau de Kernars à Baud Photo 75 : L’Ével à Baud Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

Photo 72 : Le Kerollin à Inzinzac-Lochrist Photo 73 : Le Kergonan à Inzinzac-Lochrist Photo 76 : Le Tarun à La Chapelle-Neuve Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

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Ö La Rivière d’Étel Photo 79 : Le Loc’h à Brandivy Source : Egis – Juillet 2012 La rivière d'Étel prend sa source à l'est de la commune de Languidic, dans le Morbihan. Sous le nom de Rion, elle se dirige tout d'abord vers l'ouest, jusqu'au sud de Languidic, puis oblique alors vers le sud. Elle se nomme alors rivière du Pont-Roc'h. Elle a une longueur d’environ 35 km. Il traverse l’aire d’étude selon un axe nord-sud de Languidic à Nostang sur une longueur d’environ 16,5 km. Le ruisseau de Demi-Ville, affluent rive gauche de la rivière d’Étel, prend sa source dans la forêt de Camors et rejoint la rivière d’Étel à la limite communale entre Nostang, Landévant et Landaul.

Photo 77 : La Rivière d’Étel à Nostang Photo 78 : Le ruisseau de Demi-Ville à Landévant Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

Ö Le Sal Le Sal prend sa source sur la commune de Grand-Champ. Il se jette dans la Rivière du Bono avant de rejoindre la Rivière d’Auray au niveau de la commune du Bono (hors aire d’étude). La longueur du cours d’eau est d’environ 25 km pour une superficie de bassin versant de 115 km ². Il travers e l’aire d’étude selon un axe nord -sud entre sa source et Plescop, selon un axe est-ouest le long de la limite communale entre Plescop et Grand-Champ puis selon un axe nord-sud le long de la limite communale entre Plumergat et Plescop, sur une longueur d’e nviron 13 km.

Photo 80 : Le Sal à Plescop

Source : Egis – Juillet 2012

Ö Le Loc’h Le Loc'h prend sa source à Plaudren (hors aire d’étude ) et se dirige vers l'ouest puis bifurque au sud au niveau de la commune de Brandivy. Il devient la Rivière d'Auray, avancée nord du Golfe du Morbihan, sur la commune d'Auray (hors aire d’étude) . La longueur du cours d’eau est d’environ 56 km pour une superficie de bassin versant de 235 km ². Il traverse l’aire d’étude selon un axe est-ouest entre les communes de Locqueltas et Brandivy puis selon un axe nord-sud entre les communes de Brandivy et Brec’h sur une longueur d’environ 33 km .

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Cours d’eau Longueur (km) Superficie (km 2) Confluent Ö Le Bilair Ruisseau de Châteauneuf 12,5 Aulne Le Bilair est l’un des nombreux cours d’eau qui se jette nt dans l’Océan Atlantique au niveau du Golfe du 1 822 Stêr Pont Mine 6,5 Aulne Morbihan. (BV Aulne) Il prend sa source au nord de la commune de Saint-Avé et se jette dans l’Étang des Ducs dans le centre de Crann 11 Aulne Vannes. Odet 62 / Il traverse l’aire d’étude selon un axe nord-sud depuis sa source au sud de Saint-Avé sur une longueur Ruisseau du Pont-Neuf 8,7 Odet d’environ 6,5 km. 715 Ruisseau Ar Guip 6 Odet (BV Odet) Ruisseau Stêr Roudou 3,5 Odet Photo 81 : Le Bilair à Saint-Avé Jet 29 Odet Source : Egis – Juillet 2012 Aven 39 / 184 Ruisseau de Pont Ar C’heudic 4 Aven (BV Aven) Stêr Goz 20 Aven Isole 48 Laïta Ruisseau de Kerlan 6 Isole

Ruisseau de Goarem Clujury 6 226 Isole Ruisseau de Kerlavarec 5 (BV Isole) Isole Ruisseau de Saint-Jean 5 Isole Donic 7,5 Isole Ellé 60 Laïta Langonnet 16 Ellé

Aër 29 603 Ellé Inam 35 (BV Ellé) Ellé Naïc 12 Ellé Le tableau ci-après récapitule les caractéristiques du chevelu hydrographique concerné par l’aire d’étude. Noguette 5 Ellé Les données qualitatives et quantitatives de ces cours d’eau sont explicitées dans les chapitres suivants. Scorff 75 /

Ruisseau de Chapelain 11 Scorff Tableau 20 : Caractéristiques du réseau hydrographique Ruisseau de Saint-Vincent 7 Scorff Source : BD CARTO® Ruisseau de Pont-er-Bellec 8.5 Scorff 2 483 Cours d’eau Longueur (km) Superficie (km ) Confluent Ruisseau de Saint-Sauveur 16 Scorff (BV Scorff) Aulne 144 / Ruisseau de Kergustan 13 Scorff Douffine 25 Aulne Ruisseau de Kerusten 6 Scorff 1 822 Vernic 7 Aulne (BV Aulne) Ruisseau de Pontcallec 8 Scorff Ruisseau des Trois Fontaines 11 Aulne Ruisseau de de Kerloaz 7 Scorff Stêr Goanez 20 Aulne

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PROJET BRETAGNE SUD Carte n°11 : Masses d'eau superficielle

4 007 RGR F PONT-DE-BUIS- LES-QUIMERCH F R CARHAIX-PLOUGUER 6 35 G GR1 1 R FR 8 3 3 1 1 7 1 7 3 0 â 6 3 R PLEYBEN 0 1 3

G R 22 G GR R F CHATEAULIN R R F F F

F R CHATEAUNEUF- RG DU-FAOU R1 G 3 R 9 F 4 R 8 1 3 GR 3 3 1 1 4 GOUEZEC R F FR 3 9 RG 46 G R GR R 0 1 F 05 33 6a 2 329 FRGR1

GOURIN 9 8 0 0 R G R 29 F 78 R00 FRG

9 F 7 RG 0 0

R R 0 F 0 G 9 R PONTIVY 0 R F G F FR SCAER R GR0083 R GR LE FAOUET

0 7

1

QUIMPER 8

0 00 0

0 0 9 F R RG 1 R d

G 1 275 3

R 9 5 0 F 9 0 F 0 0 R RG 56 R G G R0 R F FR

0 8 F 0 F R RGR1 G 243 R 1 2 4 4 FRGR0101

F R G R 0 PLOUAY 0 8 6 FRGR1220 094 F 0 QUIMPERLE FR FRGR R GR G 1 215 R F 1 R 6 LOCMINE 2 G

8 R 1 F 5 RG 1 R0 2 10 9 2 6 8 1 R LANGUIDIC G R 6 F 2 6 1 Aire d'étude R G R F

3 Limite départementale FR 3

0 G 2 1 R 6 FR 0 Limite communale 16 1 GR R 0 24 R 104

G G

R LORIENT R

F Masse d'eau superficielle (FRGR0000) F

Source : Agence de l'eau Loire-Bretagne PLUMERGAT

FR 7 GR1 1 Oc é 620 6 Le 06.11.2013 an A 1 tl R anti FRGR0 que G 105 05 10 20 R F SAINT-AVE Km Fond de plan : BD CARTO® - IGN / GRTgaz Étude d’impact sur l’environnement – Projet Bretagne Sud Version V9 du 15/07/2014

Cours d’eau Longueur (km) Superficie (km 2) Confluent Ö Masses d’eau en présence Ruisseau de Kerlégan 7 Scorff 483 Ruisseau de Kernec 5 Scorff Carte 11 : Masses d’eau superficielle (BV Scorff) Ruisseau de Penlann 5 Scorff Blavet 163 / Conformément à la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) , le territoire fait désormais l’objet d’un découpage en masses d’eau superfi cielle, comme explicité sur la carte 11 page suivante. Sarre 35,3 Blavet Les objectifs de qualité retenus sont extraits du SDAGE du bassin Loire – Bretagne approuvé fin 2009. Pour Brandifrout 18 Blavet chaque masse d’eau, les objectifs se composent d’un niveau d’ambition et d’un délai. Ruisseau du Moulin de Tallené 13,5 Blavet 2 089 Les niveaux d’ambition sont : le bon état, le bon potentiel (dans le cas particulier des masses d’eau Kerollin 12 Blavet fortement modifiées ou artificielles), ou un objectif moins strict. En application du principe de non (BV Blavet) Kergonan 10 Blavet détérioration lorsqu’une masse d’eau est en très bon état, l’ objectif est de maintenir ce très bon état. Ruisseau de Kernars 8,5 Blavet Les délais sont : 2015, 2021 ou 2027. Ével 55,8 Blavet Le choix d’un report de délai ou d’un objectif moins strict est motivé, conformément à la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), par les conditions naturelles, la faisabilité technique ou les coûts disproportionnés. Tarun 20,7 Ével

Rivière d’Étel 35 / Pas d’information Ruisseau de Demi-Ville 5,8 Rivière d’Étel Loc’h 56 235 / Sal 25 115 / Bilair 14,8 Pas d’information /

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Tableau 21 : Masses d’eau superficielle concernées par l’aire d’étude et objectifs de qualité Source : SDAGE Loire – Bretagne

Objectif d’état écologi que Objectif d’état chimique Objectif d’état global Motivation du choix Rivière Code et libellé de la masse d’eau Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai de l’objectif FRGR0056a : l’Aulne depuis la confluence du canal de Nantes à Aulne Bon potentiel 2015 Bon état 2021 Bon potentiel 2021 Faisabilité technique Brest jusqu’à l’estuaire . FRGR0073 : le Stêr Goanez et ses affluents depuis sa source Stêr Goanez Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / jusqu’à sa confluence avec l’Aulne . FRGR0074 : la Douffine et ses affluents depui s la source jusqu’à Douffine Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / l’estuaire . FRGR0078 : l’Odet et ses affluents depuis la source jusqu’à Odet Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / l’estuaire . FRGR0079 : l’Ellé et ses affluents depuis la source jusqu’à la Ellé Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / confluence avec l’Aër . FRGR0080 : l’Ellé depuis la confluence de l’Aër jusqu’à Ellé Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / l’estuaire . FRGR0083 : le Jet et ses affluents depuis la source jus qu’à sa Jet Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / confluence avec l’Odet . Aven FRGR0086 : l’Aven depuis sa source jusqu’à l’estuaire . Bon état 2015 Bon état 2021 Bon état 2021 Faisabilité technique FRGR0087 : le Stêr Goz et ses affluents depui s la source jusqu’à Stêr Goz Bon état 2015 Bon état 2021 Bon état 2021 Faisabilité technique sa confluence avec l’Aven . FRGR0089 : l’Aër et ses affluents depuis sa source jusqu’à sa Aër Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / confluence avec l’Ellé . FRGR0090 : l’Inam et ses affluents depuis la source jusqu’à sa Inam Bon état 2015 Bon état 2021 Bon état 2021 Faisabilité technique confluence avec l’Ellé . FRGR0091 : l’Isole et ses affluents depuis la source jusqu’à sa Isole Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / confluence avec l’Ellé . FRGR0093d : le Blavet depuis Pontivy jusqu’à la confluence Blavet Bon potentiel 2015 Bon état 2027 Bon potentiel 2027 Faisabilité technique avec l’ Ével. FRGR0094 : le Blavet depuis la confluence de l’ Ével jusqu’à Blavet Bon potentiel 2015 Bon état 2021 Bon état 2021 Faisabilité technique l’es tuaire. FRGR0095 : le Scorff et ses affluents depuis la source jusqu’à Scorff Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / l’estuaire . FRGR0100 : la Sarre et ses affluents depuis s a source jusqu’à sa Faisabilité technique Sarre Bon état 2015 Bon état 2021 Bon état 2021 confluence avec le Blavet. Coûts disproportionnés FRGR0101 : l’Ével et ses affluents depuis la source jusqu’à sa Ével Bon état 2027 Bon état 2015 Bon état 2027 Faisabilité technique confluence avec le Blavet.

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Objectif d’état écologique Objectif d’état chimique Objectif d’état global Motivation du choix Rivière Code et libellé de la masse d’eau Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai de l’objectif FRGR0102 : le Tarun et ses affluents depuis la source jusqu’à sa Tarun Bon état 2021 Bon état 2015 Bon état 2021 Faisabilité technique confluence avec l’ Ével. FRGR0103 : la Demi-Ville et ses affluents depuis la source Demi-Ville Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / jusqu’à l’estuaire . Loc’h FRGR0104 : le Loc’h depuis la source jusqu’à l’estuaire . Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / FRGR0105 : le Liziec et ses affluents depuis la source jusqu’à Liziec Bon état 2021 Bon état 2027 Bon état 2027 Faisabilité technique l’estuaire . FRGR1198 : le Kergonan et ses affluents depuis la source Kergonan Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / jusqu’à sa confluence avec le Blavet . FRGR1215 : le Kerollin et ses affluents depuis la source jusqu’à Kerollin Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / sa confluence avec le Blavet. FRGR1220 : le Kernas et ses affluents depuis la source jusqu’à Kernas Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / sa confluence avec le Blavet. FRGR1243 : le Moulin de Tallené et ses affluents depuis la Moulin de Tallené Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / source jusqu’à sa confluence avec le Blavet . Brulé FRGR1244 : le Brulé et ses affluents depuis la source jusqu’à sa Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / (ou Brandifrout) confluence avec le Blavet. FRGR1275 : le Naïc et ses affluents depuis la source jusqu’à sa Naïc Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / confluence avec l’Ellé . Les Trois FRGR1329 : les Trois Fontaines et ses affluents depuis la source Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / Fontaines jusqu’à sa confluence avec l’Aulne . FRGR1332 : le Stêr Pont Mine et ses affluents depuis la source Stêr Pont Mine Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / jusqu’à sa confluence avec l’Aulne . FRGR1339 : le Pont Ar C’hlaou et ses affluents depuis la source Pont Ar C’hlaou Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / jusqu’à sa confluence avec l’Aulne . FRGR1346 : le Crann et ses affluents depuis la source jusqu’à Crann Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / sa confluence avec l’Aulne . Ruisseau de FRGR1348 : le ruisseau de Spézet et ses affluents depuis la Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / Spézet source jusqu’à sa confluence avec l’Aulne . FRGR1349 : le Coat Queveran et ses affluents depuis la source Coat Queveran Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / jusqu’à sa confluence avec l’ Hyères. FRGR1356 : le Vernic et ses affluents depuis la source jusqu’à Vernic Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / sa confluence avec l’Aulne . Ruisseau de FRGR1363 : le ruisseau de Landeleau et ses affluents depuis la Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / Landeleau source jusqu’à sa confluence avec l’Aulne . Ruisseau de FRGR1371 : le ruisseau de Lennon et ses affluents depuis la Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / Lennon source jusqu’à sa confluence avec l’Aulne .

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Objectif d’état écologique Objectif d’état chimique Objectif d’état global Motivation du choix Rivière Code et libellé de la masse d’eau Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai de l’objectif Rau de FRGR1381 : le rau de Châteauneuf-du-Faou et ses affluents Châteauneuf-du - Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / depuis la source jusqu’à sa confluence avec l’Aulne . Faou FRGR1617 : le Bilair et ses affluents depuis la source j usqu’à Faisabilité technique Bilair Bon état 2027 Bon état 2027 Bon état 2027 l’estuaire . Coûts disproportionnés FRGR1620 : le Sal et ses affluents depuis la source jusqu’à Faisabilité technique Sal Bon état 2027 Bon état 2027 Bon état 2027 l’estuaire . Coûts disproportionnés FRGR1623 : le Moulin du Palais et ses affluents depuis la source Moulin du Palais Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / jusqu’à l’estuaire . Moulin Saint- FRGR1624 : le Moulin Saint-Georges et ses affluents depuis la Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 / Georges source jusq u’à l’estuaire . FRGR1625 : le Plessis et ses affluents depuis la source jusqu’à Plessis Bon état 2021 Bon état 2027 Bon état 2027 Faisabilité technique l’estuaire . FRGR1626 : le Pont du Roc’h et s es affluents depuis la source Pont du Roc’h Bon état 2015 Bon état 2021 Bon état 2021 Faisabilité technique jusqu’à l’estuaire . FRGR1628 : le Scaff et ses affluents depuis la source jusqu’à Scaff Bon état 2015 Bon état 2027 Bon état 2027 Faisabilité technique l’estuaire .

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Tableau 23 : Données hydrologiques de synthèse Ö Caractéristiques quantitatives Source : Banque Hydro – Eau France Ö Les débits caractéristiques Débits caractéristiques (m 3/s) Le tableau ci-dessous présente les stations hydrométriques de suivi quantitatif situées dans l’aire d’étude ou Basses N° de la Cours Modules moyens Crues (QIX) les plus proches de celle-ci. eaux station d’eau Inter Men suel Mensuel 5 10 50 QMNA * 2 ans Max connu Tableau 22 : Stations hydrométriques situées dans l’aire d’étude ou les plus proches de celle -ci annuel min max 5 ans ans ans Source : Banque Hydro – Eau France 3,64 63,20 574,0 J3821810 Aulne 24,00 1,60 220 320 380 NC* (Sept.) (Janv.) (13/12/00) N° de la Surface bassin Données Cours d’eau Commune Gestionnaire station versant (km 2) disponibles 2,79 50,60 440,0 J3811810 Aulne 21,50 1,10 170 240 290 400 (Août) (Janv.) (26/01/95) J3821810 Aulne Gouézec 1 403 1993-2012 DREAL Bretagne 2,79 6,77 108,0 J3811810 Aulne Châteauneuf-du-Faou 1 224 1970-2012 DREAL Bretagne J3834010 Douffine 3,18 0,24 38 56 68 95 (Août) (Janv.) (12/12/00) J3631820 Aulne Cléden-Poher 518 / DREAL Bretagne 0,45 5,04 69,7 J4201910 Odet Leuhan 22 / DREAL Bretagne J4734010 Inam 2,27 0,21 23 34 41 57 (Août) (Janv.) (13/12/00) J3834010 Douffine Saint-Ségal 139 1966-2012 DREAL Bretagne 0,51 4,9 81,9 J4803010 Isole 2,27 0,29 31 44 53 71 J4734010 Inam Faouët 118 1979-2012 DREAL Bretagne (Août) (Janv.) (12/12/00) J4803010 Isole Scaër 97 1979-2012 DREAL Bretagne 0,94 8,78 167,0 J4813020 Isole 4,11 0,52 37 56 68 96 J4813020 Isole Quimperlé 224 1969-2012 DREAL Bretagne (Août) (Janv.) (13/12/00) 0,41 6,1 59,2 J4712010 Ellé Faouët 145 1971-2012 DREAL Bretagne J4712010 Ellé 2,71 0,12 26 37 44 60 (Août) (Janv.) (13/12/00) J4742015 Ellé Lanvénégen 513 / DREAL Bretagne 2,03 19,70 259,0 J4742010 Ellé Arzano 578 1969-2012 DREAL Bretagne J4742010 Ellé 9,29 1,00 79 120 140 200 (Août) (Janv.) (13/12/00) J5102210 Scorff Plouay 300 1956-2012 DREAL Bretagne 1,33 10,00 110,0 J5102210 Scorff 4,96 0,64 33 48 59 81 J5712130 Blavet Languidic 1 951 1983-2012 DREAL Bretagne (Août) (Janv.) (01/02/74) J5613010 Ével Guénin 316 1964-2012 DREAL Bretagne 5,82 55,50 477,0 J5712130 Blavet 25,30 3,50 170 250 300 420 J6213010 Loc’h Brech 179 1970-2012 DREAL Bretagne (Août) (Janv.) (01/01/95) 0,31 8,19 62,6 J5613010 Ével 3,30 0,06 28 42 51 72 (Août) (Janv.) (05/01/01) L’Odet fait également l’objet d’un suivi en aval de l’aire d’étude (environ 15 km au sud) sur la commune d’ Ergué-Gabéric (J4211910). Cette station n’est donc pas représentative de la section qui nous intéresse. 0,39 5,91 55,7 J6213010 Loc’h 2,51 0,18 16 24 29 40 Les autres cours d’eau de l’aire d’étude ne font pas l’objet d’un suivi hydrométrique. (Sept.) (Janv.) 05/01/01) *QMNA5 = débit mensuel minimal ayant la probabilité 1/5 de ne pas être dépassé une année donnée La localisation de ces stations est illustrée dans l’atlas n°1 « Ressources en eau ». *NC = non calculé Le tableau ci-après synthétise pour chacune des stations les principales données hydrologiques.

Les graphiques ci-après présentent les débits moyens mensuels des cours d’eau. Ainsi, on constate que pour les cours d’eau interceptés par l’aire d’étude, la période de basse eau est estivale, les débits les plus faibles étant observés en août et septembre. La période des hautes eaux a lieu en hiver avec des maxima en janvier.

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Figure 26 : Débits moyens mensuels des cours d’eau Source : Banque Hydro – Eau France

Ellé au Faouët (J4712010) Ellé à Arzano (J4742010) Période d’observation de 1969 à Aulne à Gouezec (J3821810) Aulne à Châteauneuf-du-Faou (J3811810) Période d’observa tion de 1971 à 2012 2012 Période d’observation de 1993 à Période d’observation de 1970 à 2012 2012

Scorff à Plouay (J5102210) Blavet à Languidic (J5712130) Douffine à Saint-Ségal (J3834010) Inam au Faouët (J4734010) Période d’observation de 1956 à Période d’observation de 1983 à Période d’observation de 1966 à Période d’observation de 19 79 à 2012 2012

2012 2012

Ével à Guénin (J5613010) Loc’h à Brech (J6213010) Isole à Scaër (J4803010) Isole à Quimperlé (J4813020) Période d’observation de 1964 à Période d’obse rvation de 1970 à Période d’observation de 1979 à Période d’observation de 1969 à 2012 2012 2012 2012

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Ö Le risque inondation Les principales inond ations qui ont affecté les cours d’eau recoupant l’aire d’étude depuis le milieu du 20 ème siècle se présentent comme suit : Carte 12 : Communes soumises au risque inondation - mi-février 1974, sur l’ensemble des cours d’eau, et en particulier sur la Laïta et l’Odet,

- mi-février 1990, sur l’ensemble des cours d’eau, Généralités - décembre 1994 - janvier 1995, sur l’ensemble des cours d’eau, Une inondation est une submersion, lente ou rapide, d’une zone habituellement hors d’eau. Le risque d’inondation est la conséq uence de deux composantes : - mi-décembre 2000, de façon sévère, sur l’ensemble des cours d’eau, - l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement ou survenir par remontée de la nappe d’eau - début janvier 2001, de façon moindre que la crue précédente de décembre 2000, sur l’ensemble souterraine ( l’aléa ), des cours d’eau également. ème - l’homme qui s’installe dans la zone inondable pour y implanter toutes sortes de constructions, Les crues des 12 et 13 décembre 2000 apparaissent à l’examen comme les plus importantes du 20 siècle d’équipements et d’activités ( l’enjeu ). (même si elles ne peuvent être qualifiées d’occurrence centennale), légèrement supérieures aux crues de début janvier 1925 qui ont servi de référence pour le 19 ème siècle et la première moitié du 20 ème siècle. On distingue trois types d’inondations :

- la montée lente des eaux en région de plaine par débordement d’un cours d’eau (la rivière sort de son lit mineur lentement et peut inonder la plaine pendant une période relativement longue ; la Plusieurs PPRi ont été prescrits ou approuvés au sein des communes traversées par l’aire d’étude. Ils sont rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur) ou remontée de la nappe phréatique listés dans le tableau ci-après. (affleurement de la nappe libre lorsque le sol est saturé d’eau ; ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas et mal drainés), Tableau 24 : Communes de l’aire d’étude concernées par un PPR inondations - la formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes, Source : DDTM du Finistère et du Morbihan - le ruissellement pluvial renforcé par l’imperméabilisation des sols et les pratiques culturales limitant Communes incluses dans l’aire État d’avancement l’infiltration des précipitations. Nom du PPRi Cours d’eau d’étude de la procédure La connaissance du risque s’appuie sur des étude s hydrauliques et le repérage des zones exposées dans le PPRi de Pont-de-Buis- Approuvé le Aulne Pont-de-Buis-Lès-Quimerch cadre : Lès-Quimerch 25 mai 2001 - des Atlas des Zones Inondables (AZI) : outil de connaissance de l’aléa, l’AZI retrace les limites des Approuvé le PPRi Aulne aval Aulne Châteaulin et Saint-Coulitz inondations historiques et permet d’identifier les limites entre lit mineur (espace situé entre les 12 janvier 2005 berges), lit moyen (espace occupé fréquemment par des crues) et lit majeur (lit d’un cours d’eau en Pleyben, Gouézec, Châteauneuf- Prescrit le cas de crues rares ou exceptionnelles), PPRi Aulne amont Aulne du-Faou et Saint-Goazec 18 novembre 2008 - des Plans de Prévention des Risques naturels prévisibles d’inondation (PPRi) : établit par l’État, le PPR i définit quant à lui des zones d’interdiction et des zones de prescriptions ou constructibles sous PPRi du Scaër Isole Scaër Prescrit le 25 mai 2001 réserve. Il s’impose aux documents d’urbanisme communaux. PPRi du secteur de Approuvé le Laïta, Ellé et Isole Tréméven Quimperlé et Tréméven 17 décembre 2004 Le cas particulier d’inondation par submersion lors de la rupture de barrage est traité dans les r isques Approuvé le technologiques. PPRi du Scorff Scorff Cléguer et Pont-Scorff 27 août 2003

Melrand, Pluméliau, Saint- Risque inondation dans les communes de l’aire d’étude Barthélemy, Quistinic, Baud, Approuvé le PPRi du Blavet aval Blavet Les phénomènes d'inondation dans les départements du Finistère et du Morbihan sont principalement des Lanvaudan, Inzinzac-Lochrist, 20 décembre 2001 Languidic et Hennebont inondations de plaine par débordement de cours d'eau. Grand-Champ, Locqueltas, PPRi du bassin versant Meucon, Bilair, Liziec Locmaria-Grand-Champ, Plescop, Approuvé le vannetais et Talhouët Meucon, Monterblanc, Saint-Avé, 31 mai 2012 Ploeren et Vannes

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PROJET BRETAGNE SUD Carte n°12 : Communes soumises au risque inondation

PONT-DE-BUIS-LES-QUIMERCH PONT-DE-BUIS-LES-QUIMERCH CARHAIX- PONT-DE-BUIS-LES-QUIMERCH LOPEREC PLOUGUER N LE CLOITRE-PLEYBEN z SAINT-SEGAL e n LANDELEAU PLEYBEN a PLONEVEZ-DU-FAOU o G PORT-LAUNAY r CLEDEN-POHER ë t S â

s e CHATEAULIN l LENNON 22

A U L N E SAINT-HERNIN SAINT-COULITZ AULNE AMONT A V A L LOTHEY CHATEAUNEUF-DU-FAOU GOUEZEC l'A SPEZET ul ne

SAINT-THOIS

SAINT-GOAZEC

EDERN LAZ GOURIN N LOUDEAC t LANGONNET TREGOUREZde ROUDOUALLEC PLOURAY l'O LEUHAN

LE SAINT LANGOLEN llé l'E SAINT-TUGDUAL CORAY PLOERDUT l' l In 56 ' Is a o m le TOURCH S C A E R LE CROISTY GUISCRIFF PRIZIAC GUEMENE-SUR-SCORFF LE FAOUET r QUIMPER Aë N PONTIVY SCAER l' LOCMALO N

SAINT-CARADEC-TREGOMEL t e v LIGNOL la B e n LANVENEGEN l e v PERSQUEN A KERNASCLEDEN ' l le Scorff MESLAN BERNE 29 ROSPORDEN BIEUZY SAINT-THURIEN QUERRIEN BUBRY MELRAND BANNALEC INGUINIEL GUILLIGOMARC'H PLUMELIAU SECTEUR DE QUIMPERLE l'Evel ET DE TREMEVEN PLOUAY l'Ellé MELLAC TREMEVEN LOCUNOLE SAINT-BARTHELEMY

ARZANO LANVAUDAN QUISTINIC

le Blavet GUENIN CALAN CLEGUER BAUD REDENE SC OR F F PLUMELIN INZINZAC-LOCHRIST BLAVET AVAL Aire d'étude PONT-SCORFF le Tarun LA CHAPELLE-NEUVE Limite départementale LANGUIDIC CAUDAN MOUSTOIR-AC Limite communale CAMORS 'h HENNEBONT c o SAINT-JEAN-BREVELAY R t- Cours d'eau principaux n o COLPO BRANDERION P le LANESTER BRANDIVY Zone inondable (A.Z.I et PPRI) KERVIGNAC PLUVIGNER LANDEVANT Plan de Prévention des Risques d'Inondations approuvé LORIENT N le Loc'h NOSTANG PLAUDREN Plan de Prévention des Risques d'Inondations prescrit Oc GRAND-CHAMP LOCQUELTAS éan LANDAUL Atla LOCMARIA-GRAND-CHAMP ntique Sources : DDRM29, Préfecture du Morbihan, Cartorisque BASSIN VERSANT VANNETAIS PLUMERGAT BRECH MEUCON Le 06.11.2013 MONTERBLANC SAINTE-ANNE-D'AURAY PLESCOP 05 10 20 SAINT-AVE Km PLUNERET SAINT-NOLFF PLOUGOUMELEN Fond de plan : BD CARTO® - IGN 2011 / GRTgaz PLOEREN VANNES Étude d’impact sur l’environnement – Projet Bretagne Sud Version V9 du 15/07/2014

N° de la Réseau / Ö Caractéristiques qualitatives Cours d’eau Confluent Commune Localisation station Producteur Carte 13 : Qualité des eaux douces en Bretagne DREAL 04192830 Ével Blavet Guénin Pont de Guénin RCS En application de la Directive Cadre sur l’Eau, un programme de surveillan ce a été établi pour évaluer la 04193000 Ével Blavet Baud Moulin de Quinipily RCS qualité de l’eau et des milieux aquatiques. En Bretagne, le Réseau de Contrôle et de Surveillance (RCS) 04193500 Tarun Ével Baud Kerboudon RD* comporte 87 points de suivi. Il est complété par le contrôle opérationnel et les réseaux départementaux. Rivière du Pont du Rivière 04194500 Nostang Nostang RD Les données réc upérées sont agrégées par station puis par masse d’eau. Celles -ci constituent donc les Roc’h d’ Étel unités spatiales d’évaluation. Ruisseau de Demi- Rivière 04194600 Landévant La Demi-Ville RD Le tableau suivant présente les stations de mesure de la qualité des eaux superficielles situées dans l’aire Ville d’ Étel d’étude ou les plus proches d e celle-ci. Amont du Pont de 04195000 Loc’h / Brech RCS Brech Tableau 25 : Stations de mesures de la qualité des eaux superficielles situées dans l’aire d’étude *DREAL = Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement Bretagne ou les plus proches de celle-ci *RCS = Réseau de Contrôle et de Surveillance Source : Agence de l’Eau Loire – Bretagne, BREAL Bretagne *RIEB = Réseau d’Information Bretagne Environnement *RD = Réseau Départemental N° de la Réseau / Cours d’ea u Confluent Commune Localisation station Producteur DREAL* La localisation de ces stations est illustrée dans l’atlas n°1 « Ressources en eau ». 04178127 Douffine Aulne Saint-Ségal Kervriant RCS*

04179435 Vernic Aulne Pleyben Amont canal RIEB* Ö Les nitrates 04179350 Stêr Goanez Aulne Lennon Kergonniou Conseil Général L’arrêté du 25 janvier 2010 relatif à l’évaluation de l’état des eaux dou ces de surface ne propose que 04178656 Aulne / Cléden-Poher Pont Triffen Conseil Général 3 classes pour le paramètre nitrate (< 10 mg/L : très bon ; entre 10 et 50 mg/L : bon ; > 50 mg/L : mauvais). Ruisseau du Moulin Afin de disposer d’une vision plus fine de la répartition géographique des concentrations, l’analyse est 04187600 Inam Langonnet Moulin du Bois RCS du Duc établie avec les 5 classes de qualité du SEQ-Eau (< 2 mg/L : très bon ; entre 2 et 10 mg/L : bon ; entre 10 et 25 mg/L : moyen ; entre 25 et 50 mg/L : médiocre ; > 50 mg/L : mauvais). 04187701 Inam Ellé Le Faouët Pont Priant RD Les nitrates proviennent presque totalement des sols agricoles, chargés d’azote par la fertilisa tion minérale 04187710 Inam Ellé Lanvénégen Kerihuel RCS ou organique. L’évolution de leur concentration dépend essentiellement de l’équilibre entre la fertilisation et 04187525 Ellé Laïta Le Faouët Pont Tanguy RCS la consommation des cultures. 04186500 Isole Laïta Saint-Thurien Moulin Richet RCS Les cours d’eau situés dans l’aire d’étude restent très chargés en nitrates : plus de 90 % des stations présentent des valeurs supérieures à 25 mg/L. Quelques bassins versants (Scorff, Demi-Ville sur la Ria d’ Étel) 04186700 Isole Laïta Saint-Thurien Pont RD6 RCS ont enregistré en 2010 une amélioration de la qualité. 04187500 Aër Ellé Le Croisty Pont de Mousterien RCS Ö Les produits phytosanitaires 04188000 Ellé Laïta Arzano Pont Ty Nadan RCS Caractérisée par une grande diversité de molécules souvent présentes simultanément et quelques pics de 04190000 Scorff / Arzano Pont Kerlo – RD22 RCS concentration, la contamination des eaux de surface par les pesticides persiste en 2010. Pont Moulin Saint RIEB 04190550 Scorff / Pont-Scorff Seule l’Ellé présente une concentration maximale inférieure à 0,1 μg/L. Pour le Scorff, le Blavet et le Sal, la Yves RCS concentration maximale par molécule supérieure 0,1 μg/L. L’Aulne présente une concentration maximale 04194000 Blavet / Languidic Trébihan RCS supérieure à 0,5 μg/L. Ruisseau du Moulin 04193800 Blavet Quistinic Coët Organ – RD23 RCS de Tallené 04192550 Sarre Blavet Melrand Pont Sarre RCS

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PROJET BRETAGNE SUD Carte n°13 : Qualité des eaux douces en Bretagne

Concentrations en nitrates Classe de qualité en exprimées en quantité 90 matières phosphorées (phosphore total et orthophosphates) Aire d’étude

Résidus phytosanitaires dans les eaux de surface Eutrophisation des eaux superficielles Le 30.09.2013 Réseaux RCS-CORPEP année 2010

planche 1 / 2 Source : DREAL Bretagne «L’eau en Bretagne, bilan annuel 2010» PROJET BRETAGNE SUD Carte n°13 : Qualité des eaux douces en Bretagne

Teneur en matières organiques des eaux superficielles Poissons - indice IPR exprimée en carbone organique dissous Aire d’étude

Diatomées - indice IBD Macro-invertébrés - indice IBGN grand cours d’eau - indice IBGA Le 30.09.2013

planche 2 / 2 Source : DREAL Bretagne «L’eau en Bretagne, bilan annuel 2010» Étude d’impact sur l’environnement – Projet Bretagne Sud Version V9 du 15/07/2014

Le Loc’h connaît des altérations de continuité écologique avec une classe de qualité moyenne alors que Ö Le phosphore l’Ellé, le Scorff et la Rivière d’ Étel présentent des qualités très bonnes et bonnes. Le phosphore est un facteur essentiel de l’eu trophisation des eaux qui se manifeste par un développement L’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) important d’algues et de végétaux aquatiques. Les algues entraînent une augmentation du taux de matière organique dans les eaux. Les matières phosphorées, dissoutes ou particulaires, proviennent notamment de L’IBGN est basé sur l’identification et le dénombrement des organismes vivants sur le fond du lit des cours l’agriculture (érosion des sols, élevage) et des activités humaines (rejets des eaux urbaines, industrielles). d’eau (larves d’insectes, mollusques, crustacés, etc.) appelés macro -invertébrés. Plus ou moins sensibles aux altérations liées à la présence de matières organiques, ils témoignent de la qualité et de la diversité des Depuis une décennie, une amélioration régulière de la qualité des eaux pour les matières phosphorées est à habitats. noter. Cette réduction des concentrations de phosphore dans les eaux superficielles est liée à la réduction du phosphate dans les lessives ainsi que dans les rejets urbains et industriels. L’indice est très bon pour l’ensemble des cours d’eau dans l’aire d’étude sauf sur le Blavet (bon état écologique). L’ensemble des cours d’eau situés dans l’aire d’étude présente des classes de qualité très bo nne (Aulne et Isole) à bonne (Ellé, Scorff, Blavet, Rivière d’ Étel et Loc’h). L’Indice Biologique Diatomées (IBD) L’IBD est basé sur l’analyse des peuplements d’algues microscopiques appelées diatomées. Il prend en Ö L’eutrophisation compte la présence ou non d’espèces sensibles à la pollution et leur variété. Il est indicateur de la qualité de L’eutrophisation des eaux superficielles résulte d’un enrichissement excessif en éléments nutritifs dont l’eau, ces algues étant sensibles aux pollutions notamment org aniques, azotées et phosphorées. l’azote et le phosphore. Ce phénomène, qui peut engendrer des difficultés pour la production d’eau Seuls le Scorff et le Loc’h présentent une classe de qualité moyenne. Les autres cours d’eau ont des classes potable, les activités de loisirs et la vie aquatique, se manifeste par le développement important de végétaux de qualité très bonne (Aulne, Isole et Blavet) et bonne (Ellé et Rivière d’ Étel). aquatiques notamment des microalgues lorsque les conditions physiques sont favorables (température, lu minosité, ralentissement des vitesses d’eau, voire la stagnation dans les canaux ou plans d’eau). Ö Cas particulier des eaux de baignade L’importance de l’eutrophisation phytoplanctonique peut être évaluée par la mesure de la chlorophylle « a ». L’eau des sites de baignade est contrôlée au minimum une fois par mois par les services de l’État (Agence Régionale de Santé – ARS) sur des critères microbiologiques et physico-chimiques suivant les dispositions du Les cours d’eau situés dans l’aire d’étude ont de s classes de qualité très bonne (Aulne, Ellé amont, Isole et code de la santé publique. Le contrô le sanitaire porte sur l’ensemble des zones accessibles au public où la Rivière d’ Étel ) à bonne (Ellé aval, Scorff, Blavet, Loc’h). baignade est habituellement pratiquée par un nombre important de baigneurs et qui n’ont pas fait l’objet d’un arrêté d’interdiction. Ö La matière organique Les eaux de baignade, qu'elles soient aménagées ou non, sont recensées annuellement par les communes. Le Carbone Organique Dissous (COD) exprime l’altération causée par la présence de matière organique Le recensement s'effectue avant le début de chaque saison balnéaire et prévoit de prendre en considération dont les origi nes sont soit naturelles (déchets d’organismes vivants) soit anthropiques. Les rejets de l'avis du public exprimé au cours de la saison précédente. polluants diffus ou ponctuels et la prolifération des végétaux aquatiques (eutrophisation) contribuent à l’enrichissement des eaux en matières organiques. Cet enrichissement perturbe l’équilibre biologique La qualité des eaux de baignade est dét erminée sur la base de résultats d’analyses sur des échantillons naturel. prélevés en un point de surveillance défini par l'ARS et le gestionnaire. Ce ou ces points de prélèvement(s) toujours identique(s) est (sont) défini(s) dans la zone de fréquentation maximale des baigneurs. La teneur en matière organique des eaux des cours d’eau situés dans l’aire d’étude, exprimée en Carbone Organique Dissous (COD), s’avère très satisfaisant e pour l’ensemble des stations qui présente des classes de La qualité des eaux de baignade est évaluée de la façon suivante : qualité de très bonne (Aulne, Isole, Ellé amont et Rivière d’ Étel) à bonne (Ellé aval, Scorff, Blavet et Loc’h). Ö La qualité biologique A Bonne qualité

L’évaluation de la qualité biologique des cours d’eau est désormais primordiale pour apprécier l’atteinte ou B Qualité moyenne non du bon état écologique exigé par la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE). Elle prévoit que l’évaluation soit effectuée par rapport à une référence correspondant à un milieu non ou faiblement C Momentanément polluée impacté par l’homme. Elle est basée sur l’inventaire d’organis mes vivants dans ces milieux, fixés ou libres. D Mauvaise qualité On distingue principalement trois indicateurs : les poissons, les invertébrés benthiques et les diatomées. L’Indice Poisson Rivière (IPR) Les eaux de qualité A et B sont réputées conformes, celles de qualité C et D non conformes. L’IPR évalue l’écart entre la composition d’un peuplement piscicole observée à partir d’un échantillonnage par pêche électrique et la composition du peuplement attendue en situation de référence (très bon état). De nouveaux textes réglementaires, pris en application de la directive européenne 2006/7/CE, ont été Cet indice est révélateur d’un niveau d’altération des peuplements de poissons, sensibles à la qualité de publiés récemment (décrets n°2008-990 et 2011-1239, arrêtés de septembre 2008, octobre et novembre l’eau et à la qualité des habitats. 2011) et prévoient une évolution des modalités de contrôle de la qualité des eaux de baignades.

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Ainsi à partir de 2013, les eaux de baignade seront classées en qualité insuffisante, suffisante, bonne et - les co urs d’eau « réservés » fixés par décret au titre de l’article 2 de la loi de 1919, pour lesquels excellente, en fin de saison, selon les résultats d’analyses microbiologiques obtenus pendant les quatre tout nouvel ouvrage à vocation hydroélectrique est interdit, années précédentes. - les cours d’eau « classés » par décret au titre de l’article L432 -6 du Code de l’ Environnement, sur La Commission européenne a fixé comme objectif d’atteindre en 2015 le niveau de qualité au moins lesquels tout nouvel ouvrage doit être équipé de dispositifs de franchissement (montaison et suffisante pour toutes les eaux de baignade. dévalaison) efficaces et entretenus pour les poissons migrateurs et sur lesquels les ouvrages existants Deux sites de baignade sont recensés dans l’aire d’étude. L’évolution de leur qualité est indiq uée dans le doivent respecter la même obligation dans un délai de 5 ans à partir du moment où un arrêté tableau ci-après. ministériel a précisé les espèces ciblés. L’Aulne, l’Odet, l’Isole, l’Ellé, l’Inam, le Naïc, le ruisseau du Moulin, le Sébrevet, le Scorff et le Loc’h sont classés au titre de l’article L.43 2-6 du Code de l’ Environnement. Tableau 26 : Qualité sanitaire des eaux de baignade Conformément à l’article 6 du décret 2007 -1760 du 14 décembre 2007, ces deux classements seront er Source : http://baignades.sante.gouv.fr abrogés le 1 janvier 2014. Les nouveaux classements introduits par l’article 6 de la Loi sur l’ Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) de Qualité sanitaire Site Commune 2006 et déclinés dans l’ article L.214-17 du Code de l’ Environnement et sa partie règlementaire, permettent 2010 2011 2012 2013 d’adapter les précédents dispositifs au nouveau contexte. Étang du Bel Air Priziac A A A A Le classement en liste 1 (1° du § I de l'article L.214-17 du Code de l’ Environnement) a pour vocation de Étang de Pontigou Langonnet B A A B protéger certains cours d’eau des dégradations et permet d’afficher un objectif de préservation à long terme. Il correspond à une évolution du classement en « rivières réservées » au titre de la loi de 1919. La localisation de ces deux sites de baignade est illustrée dans l’atlas n°1 « Ressources en eau ». Trois catégories de cours d’eau peuvent faire l’objet d’un tel classement : Ö Classements piscicoles - les cours d'eau en très bon état écologique, - les cours d’eau identifiés par les Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des Eaux Une rivière de première catégorie piscicole accueille une population salmonicole, elle est caractéristique (SDAGE) comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon des cours d’eau aux eaux fraîches et oxygénées, qui présentent des faciès d’écoulement variés. La Truite état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, fario et ses espèces d’accompagnement son t bien représentées. - les cours d’eau dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs vivant Une rivière de seconde catégorie piscicole accueille une faune mixte, intermédiaire entre la population alternativement en eau douce et en eau salée est nécessaire. salmonicole et la population cyprino-ésocicole. Elle associe la Truite fario et ses espèces d’accompagnement, aux espèces d’eaux vives et aux espèces du secteur cyprino -ésocicole. La Truite fario et le Brochet sont minoritaires dans ces rivières. Les conséquences réglementaires de ce classement sont les suivantes : Conformément au décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d’eau en - aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux deux catégories et aux cartes piscicoles des départements concernés : ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique, ère - les cours d’eau classés en 1 catégorie sont les affluents de l’Aulne, l’Odet et ses affluents, l’Isole et - le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants, régulièrement ses affluents, l’Ellé et ses affluents, le Scorff et ses affluents, les affluents du Blavet, la rivière d’ Étel installés sur ces cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux, est subordonné à des prescriptions et ses affluents, le Loc’h et ses afflue nts et la Sal et ses affluents, permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux, de maintenir ou d'atteindre le bon - les cours d’eau classés en 2 nde catégorie sont l’Aulne et le Blavet. état écologique des cours d'eau d'un bassin versant ou d'assurer la protection des poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau salée.

Ö Classements de protection des cours d’eau La liste 2 (2° du §1 de l'article L. 214-17 du Code de l’ Environnement), dérivée de la notion de « rivières classées » au titre du L.432-6 du Code de l’ Environnement, doit permettre d’assurer rapidement la En France, les rivières sont marquées par la présence de très nombreux ouvrages à l’origine d’une rupture compatibilité des ouvrages existants avec les objectifs de continuité écologique. Elle implique une obligation de la libre circulation des espèces, de d ysfonctionnements des milieux et de l’érosio n de la biodiversité d’assurer le transport des sédiments et la circulation des poissons migrateurs, amphihalins ou non. aquatique. Face à ce constat, des outils de protection et de restauration ont été mis en place. En pratique, les ouvrages existants sur les cours d’eau, canaux ou parties de ceux -ci, inscrits à cette liste, En 2011, les classements des cours d’eau sont constitués de deux listes de cours d’eau : doivent être gérés, entretenus et équipés selon des règles définies par le Préfet, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l’exploitant.

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Ces préconisations pourront concerner des mesures d’équipement telles que la construction de passe à Tableau 27 : Liste des cours d’eau de l’aire d’étude inscrits dans la liste 1 de l’arrêté du 10 juillet 2012 poissons, et des mesures de gestion telles que des ouvertures régulières de vannes. Sources : http://www.legifrance.gouv.fr/ – DREAL de Bassin Loire – Bretagne Chaque ouvrage devra être mis en conformité au plus tard dans un délai de 5 ans après la publication de Cours d’eau Cours d’eau nécessitant une Cours d’eau jouant l'arrêté de classement. Nom du cours d’eau défini dans en très bon protection complète pour les un rôle de réservoir l’arrêté Les listes établies au titre du 1° et du 2° du §1 de l'article L. 214-17 du Code de l’ Environnement ne sont état poissons migrateurs biologique pas exclusives l’une de l’autre, mais au contraire bien complémentaires. Au ssi, certaines parties de cours Oui : anguille, grande alose, d’eau ou canaux peuvent justifier un double classement afin d’éviter systématiquement toute dégradation L’Aulne de la source jusqu’à l’estuaire Non lamproie marine, truite de mer, Pour partie de la situation existante et aussi d’accélérer la reconquête de la continuité écologique. En particulier, pour saumon atlantique un ouvrag e existant sur un cours d’eau classé sur la liste 1, le double classement permettra de le rendre franchissable aux espèces et de gérer le transit sédimentaire dans les 5 ans, sans devoir attendre le délai de Le Rau de Châteauneuf-du-Faou et ses renouvellement de son acte d’autorisation ou de concession. cours d’eau affl uents de la source Non Non Oui jusqu’à la confluence avec l’Aulne Les arrêtés de classement des cours d’eau en liste 1 et en liste 2 au titre de l’article L.214 -17 du Code de Le Stêr Goanez du Pont de la RD136 Oui : anguille, lamproie marine, l’ Environnement ont été signés le 10 juillet 2012 par le Préfet coordonnateur de bassin Loire - Bretagne et (Plonevez-du-Faou) jusqu’à la Non Non truite de mer, saumon atlantique publiés au journal officiel le 22 juillet. confluence avec l’Aulne Le Rozvéguen du Pont de la RD41 Oui : anguille, truite de mer, (Gouézec ) jusqu’à la confluence avec Non Non Les cours d’eau de l’aire d’étude inscrits dans la liste 1 sont listés dans les tableaux ci-après. saumon atlantique l’Aulne

Le Lennon de la confluence du ruisseau Oui : anguille, truite de mer, Figure 27 : Les deux listes de cours d’eau classés de « Grannec » j usqu’à la confluence Non Non saumon atlantique avec l’Aulne Source : ONEMA Les Trois Fontaines du pont de la Oui : anguille, truite de mer, RD785 (Briec/Gouézec ) jusqu’à la Non Non saumon atlantique confluence avec l’Aulne Le Vernic de la confluence du ruisseau Oui : anguille, truite de mer, de « Kermenguy » (Pleyben) jusqu’à la Non Non saumon atlantique confluence avec l’Aulne La Douffine de la source jusqu’à Oui : anguille, lamproie marine, Non Pour partie l’estuaire truite de mer, saumon atlantique Les cours d’eau affluents de la Douffine situés en amont du Moulin de Non Non Oui la Marche et en aval du ruisseau de Pontigou La Doucine et ses cours d’eau affluents de la source jusqu’à la confluence avec Non Non Oui la Douffine L’Odet d e la confluence du ruisseau le Oui : anguille, grande alose, Goarem au lieu-dit « Kerrouan » Non lamproie marine, truite de mer, Non (Leuhan) jusqu’à l’estuaire saumon atlantique Oui : anguille, grande alose, L’Ellé (Laïta) de la source jusqu’à la mer Non lamproie marine, truite de mer, Pour partie saumon atlantique Le Stêr Roudou de la confluence du Oui : anguille, truite de mer, ruisseau de « Leuhan » jusqu’à la Non Non saumon atlantique confluence avec l’Odet

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Cours d’eau Cours d’eau nécessitant une Cours d’eau jouant Cours d’eau Cours d’eau nécessitant une Cours d’eau jouant Nom du cours d’eau défini dans Nom du cours d’eau défini dans en très bon protection complète pour les un rôle de réservoir en très bon protection complète pour les un rôle de réservoir l’arrêté l’arrêté état poissons migrateurs biologique état poissons migrateurs biologique Le ruisseau du Plessis et ses cours Le ruisseau de Toulfaro de la source d’eau affluents de la source jusqu’à la Non Non Oui jusqu’à la confluence avec le ruisseau Non Non Oui confluence avec l’Odet de Saint-Antoine L’Ar Guip de la confluence du ruisseau L’Isole de la route communale de Oui : anguille, truite de mer, de « Kermadec » (Trégourez) jusqu’à la Non Non Goarem Floch (Lauhan) à Kerdonen Oui : anguille, lamproie marine, saumon atlantique Non Non confluence avec l’Odet (Roudouallec) jusqu’à la confluence truite de mer, saumon atlantique avec l’Ellé Le ruisseau de Veil Rouz de la source Non Non Oui jusqu’à la confluence avec l’Odet Le Kerlan de la route communale Oui : anguille, lamproie marine, relian t Kervir à Kerlan jusqu’à la Non Non Le Pont-Neuf du Pont de Kerninon truite de mer, saumon atlantique Oui : anguille, truite de mer, confluence avec l’isole (Trégourez) jusqu’à la confluence avec Non Non saumon atlantique l’Odet Le Goarem Clujury de l’amont Oui : anguille, lamproie marine, immédiat du Moulin de Languedoret Non Non truite de mer, saumon atlantique Le ruisseau d’Edern et ses cours d’eau jusqu’à la confluence avec l’Isole affluents de la source jusqu’à la Non Non Oui confluence avec le Langelin Le Kerlavarec de la confluence du Oui : anguille, lamproie marine, ruisseau de Pont Huiban jusqu’à la Non Non Le J et de sa source jusqu’à la Oui : anguille, lamproie marine, truite de mer, saumon atlantique Non Pour partie confluence avec l’Isole confluence avec l’ Odet truite de mer, saumon atlantique Le Saint-Jean de la confluence avec le Oui : anguille, lamproie marine, Les cours d’eau affluents du Jet situés ruis seau de Malagas jusqu’à la Non Non Non Non Oui truite de mer, saumon atlantique en amont du « Moulin du Duc » confluence avec l’Isole Oui : anguille, lamproie marine, Le Saint-Éloi (Salmonière) et ses cours L’Aven de sa source jusqu’à la mer Non Pour partie Pour partie : anguille, lamproie truite de mer, saumon atlantique d’eau affluents de la source jusqu’à la Non Oui marine, saumon atlantique Les cours d’eau affluents de l’Aven confluence avec l’Isole Non Non Oui situés à l’amont du pont Scaër Tourch Le ruisseau du Moguel et ses cours Le Stêr Goz de la source jusqu’à la Oui : anguille, truite de mer, d’eau affluents de la source jusqu’à la Non Non Oui Non Pour partie confluence avec l’Aven saumon atlantique confluence avec l’Isole Les cours d’eau affluents du Stêr Goz Le Moulin de Stag-Zu (Querrien) de la confluence du ruisseau de Kerrant Oui : anguille, truite de mer, situés en amont du pont de l’ancienne Non Non Oui Non Non gare de Coatloc’h (Querrien) jusqu’à la confluen ce avec saumon atlantique l’Isole Pour partie : anguille, lamproie Les cours d’eau affluents de l’Ellé de la Non marine, truite de mer, saumon Oui Pour partie : anguille, lamproie source jusqu’à la confluence avec l’Aër atlantique Le Scorff de la source jusqu’à la mer Oui marine, truite de mer, saumon Non atlantique L’Aër et ses cours d’eau affluents de la Pour partie : anguille, lamproie source (Croisty) jusqu’à la confluence Non marine, truite de mer, saumon Oui Le ruisseau du Chapelain et ses cours avec l’Ellé atlantique d’eau affluents de la s ource jusqu’à la Oui Non Non confluence avec le Scorff L’Inam et ses cours d’eau afflu ents de Pour partie : anguille, lamproie Le ruisseau de Saint-Vincent et ses la source jusqu’à la confluence avec Non marine, truite de mer, saumon Oui Pour partie : anguille, truite de mer, cours d’eau affluents de la source Oui Non l’Ellé atlantique saumon atlantique jusqu’à la confluence avec le Scorff Le ruisseau de Saint-Antoine de la Oui : anguille, lamproie marine, Le Lignol (Kerustan) et se s cours d’eau source jusqu’à la confluence avec le Non Oui Pour partie : anguille, truite de mer, truite de mer, saumon atlantique affluents de la source jusqu’à la Oui Non ruisseau de Toulfaro saumon atlantique confluence avec le Scorff Le Naïc de la confluence entre le Oui : anguille, lamproie marine, Le Pont Ar Bellec et ses cours d’eau ruisseau de Saint-Antoine et le ruisseau Non Oui Pour partie : a nguille, truite de mer, truite de mer, saumon atlantique affluents de la source jusqu’à la Oui Non de Toulfaro à la confluence avec l’Ellé saumon atlantique confluence avec le Scorff

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Cours d’eau Cours d’eau nécessitant une Cours d’eau jouant Cours d’eau Cours d’eau nécessi tant une Cours d’eau jouant Nom du cours d’eau défini dans Nom du cours d’eau défini dans en très bon protection complète pour les un rôle de réservoir en très bon protection complète pour les un rôle de réservoir l’arrêté l’arrêté état poissons migrateurs biologique état poissons migrateurs biologique Le ruisseau de Kerloas et ses cours Le Moulin de Tallené et ses cours d’eau Pour partie : anguille, lamproie Pour partie : anguille, truite de mer, d’eau affluents de la source jusqu’à la Oui Non affluents de la source jusqu’à la Non marine, truite de mer, saumon Oui saumon atlantique confluence avec le Scorff confluence avec le Blavet atlantique Le ruisseau de Kernevez et ses cours Le Kersalo (ou Kerrolin) du pont RD102 Oui : anguille, lamproie marine, Pour partie : anguille, truite de mer, Non Non d’eau affluents de la source jusqu’à la Oui Non jusqu’à la confluence avec le Blavet truite de mer, saumon atlantique saumon atlantique confluence avec le Scorff Le Stang Varric de la source jusqu’à la Oui : anguille, lamproie marine, Non Non Le ruisseau de Kernec du lieu-dit confluence avec le Kersalo truite de mer, saumon atlantique Oui : anguille, truite de mer, « Talascorn » jusqu’à la confluence Non Non saumon atlantique Le Kergonan du pont VC3 Inzinzac avec le Scorff Oui : anguille, lamproie marine, RD769 (Calan/Caudan) jusqu’à la Non Non truite de mer, saumon atlantique Le ruisseau de Penlann du lieu-dit « Ty - confluence avec le Blavet Oui : anguille, truite de mer, Glaz » jusqu’à la confluence avec le Non Non saumon atlantique Le Goah Guillerm de la confluence du Scorff Oui : anguille, lamproie marine, ruisseau le Rion (Languidic) jusqu’à la Non Non truite de mer, saumon atlantique Le ruisseau de Saint-Sauveur et ses mer Pour partie : anguille, truite de mer, cours d’eau affluents de la source Oui Non saumon atlantique jusqu’à la confluence avec le Scorff Le Moulin Saint-Georges de l’étang de Coat-Rivas compris (Kervignac) jusqu’à Non Oui : anguille, truite de mer Non Le ruisseau du moulin du Guindo du la mer Oui : anguille, truite de mer, lieu-dit « Pont de Calan » jusqu’à la Non Non saumon atlantique La Demi-Ville de la source jusqu’à la Oui : anguille, lamproie marine, mer Non Pour partie mer truite de mer, saumon atlantique Oui : anguille, lamproie marine, Le Scaff de la source jusqu’à la mer Non Non Les cours d’eau affluents de la Demi - truite de mer, saumon atlantique Non Non Oui Ville situés en amont du Pont Neuf Le Blavet de la source à la confluence Non Non Oui Le ruisseau de Keronic et ses cours avec le Faoudel Oui : anguille, lamproie marine, d’e au affluents de la source jusqu’à la Non Oui truite de mer, saumon atlantique Oui : anguille, grande alose, confluence avec la Demi-Lune Le Blavet de l’aval de la retenue de Non lamproie marine, truite de mer, Pour partie Kerne Uhel jusqu’à la mer Le moulin du Palais du Pont de la saumon atlantique Non Oui : anguille, truite de mer Non RD765 (Languidic) jusqu’à la mer Le ruisseau de Bieuzy et ses cours Pour partie : anguille, truite de mer, d’eau affluents de la source jusqu’à la Non Oui Le Pont de Suliern du pont de Coat saumon atlantique confluence avec le Blavet Evenec (Landevant/Languidic) jusqu’à Non Oui : anguille, truite de mer Non la confluence avec le Moulin du Palais La sarre de la source jusqu’à la Oui : anguille, lamproie marine, Non Pour partie Pour partie : anguille, lamproie confluence avec le Blavet truite de mer, saumon atlantique Le Loc’h (rivière d’Auray) de la source Non marine, truite de mer, saumon Pour partie jusqu’à la mer Le Brule et ses cours d’eau affluents de Pour partie : anguille, lamproie atlantique la source jusqu’à la confluence avec le Non marine, truite de mer, saumon Oui Blavet atlantique Le Pont Fao et ses cours d’eau affluents de la source jusqu’à la Non Non Oui Le Kernars du « Pont Randilly » (Saint - confluence avec Le Loc’h Oui : anguille, lamproie marine, Barthélemy/Ba ud) jusqu’à la confluence Non Non truite de mer, saumon atlantique avec le Blavet Le ruisseau du Pont Christ et ses cours d’eau affluents de la source jusqu’à la Non Non Oui L’ Ével du pont de la RD17 confluence avec Le Loc’h Oui : anguille, lamproie marine, (Moreac/Naizin) jusqu’à la confluence Non Non truite de mer, saumon atlantique Oui : anguille, lamproie marine, avec le Blavet Le S al de la source jusqu’à la mer Non Pour partie truite de mer, saumon atlantique La Tarun et ses cours d’eau affluents Pour partie : anguille, truite de mer, de la source jusqu’à la confluence avec Non Oui Les cours d’eau affluents du Sal à saumon atlantique le Blavet l’amont de la confluence avec le Non Non Oui ruisseau du Pont Normand

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Cours d’eau Cours d’eau nécessitant une Cours d’eau jouant Nom du cours d’eau défini dans l’arrêté Espèces citées dans l’arrêté Nom du cours d’eau défini dans en très bon protection complète pour les un rôle de réservoir l’arr êté L'Isole du pont de la RD782 (Scaër) jusqu'à la Anguille, saumon atlantique, truite de mer, l amproie marine état poissons migrateurs biologique confluence avec l'Ellé et espèces holobiotiques Le ruisseau du Pont Normand et ses Anguille, saumon atlantique, truite de mer, grande alose, cours d’eau affluents de la source Non Non Oui Le Blavet de la confluence avec l'Ével jusqu'à la mer lamproie marine et espèces holobiotiques jusqu’à la confluence av ec Le Sal Le Blavet de la confluence avec le ruisseau de Bieuzy Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces Le ruisseau du Leran et ses cours d’eau jusqu'à la confluence avec l'Ével holobiotiques affluents de la source jusqu’à la Non Non Oui confluence avec Le Sal Le Scorff de la confluence avec le ruisseau de Saint- Anguille, saumon atlantique, truite de mer, grande alose, Sauveur jusqu'à la mer lamproie marine et espèces holobiotiques Pour partie : anguille, lamproie Le Liziec et ses cours d’eau affluents de Non marine, truite de mer, saumon Oui la source jusqu’à l’estuaire Le Scorff du Moulin inferieur de Tronscorff jusqu'à la Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine atlantique confluence avec le ruisseau de Saint-Sauveur et espèces holobiotiques Le Bilair et ses cours d’eau affluents de Non Pour partie : anguille Oui Le Lignol (Kerustan) de la source jusqu'à la confluenc e Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces la source jusqu’à l’estuaire avec le Scorff holobiotiques Le Kergueurh et ses cours d’eau Le Pont Ar Bellec de la source jusqu'à la confluence Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces affluents de la source jusqu’à la Non Non Oui avec le Scorff holobiotiques confluence avec la Claie Le ruisseau de Kerloas du pont de « Kerloaz » (RD769) Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces Le Kergolher et se s cours d’eau jusqu'à la confluence avec le Scorff holobiotiques affluents de la source jusqu’à la Non Non Oui confluence avec l’Arz Le ruisseau de Saint-Sauveur de la source jusqu'à la Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces confluence avec le Scorff holobiotiques Le ruisseau du moulin du Guindo du lieu-dit pont de Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces Tableau 28 : Liste des cours d’eau de l’aire d’étude inscrits dans la liste 2 de l’arrêté du 10 juillet 2012 Calan jusqu'à la mer holobiotiques Sources : http://www.legifrance.gouv.fr/ – DREAL de Bassin Loire Bretagne La Sarre du pont de la RD782 (limite communes de Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine Seglien et Locmalo) jusqu'à la confluence avec le Blavet et espèces holobiotiques Nom du cours d’eau défini dans l’arrêté Espèces citées dans l’arrêté Le Brûlé ou Brandifro du Pont de la RD3 (Bubry) jusqu'à Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine Anguille, saumon atlantique, truite de mer, grande alose, la confluence avec le Blavet et espèces holobiotiques L’Aulne du pont RD764 (Plouyé) jusqu’à la mer lamproie marine et espèces holobiotiques Le Kernars du « Pont Randilly » (limite communes de St Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine La Douffine de la confluence du Rivoal et du grand- Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine Barthelemy et Baud) jusqu'à la confluence avec le et espèces holobiotiques pont jusqu’à la mer et espèces holobiotiques Blavet L’Ellé (Laïta) de la confluence avec le ruisseau de L'Ével de la confluence avec le Tarun jusqu'à la Anguille, saumon atlantique, truite de mer, grande alose, Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine Crazius au pont CV Langonnet / Saint-Tugdual jusqu’au confluence avec le Blavet lamproie marine et espèces holobiotiques et espèces holobiotiques barrage de Kerléon (Poulguern) L'Ével de la Minoterie de Ferrand incluse jusqu'à la Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lampr oie marine L’Ellé (Laïta) du barrage de Kerléon (Poulguern) jusqu’à Anguille, saumon atlantique, truite de mer, alose, lamproie confluence avec le Tarun et espèces holobiotiques la mer marine et espèces holobiotiques Le Tarun du pont de « la Gare » jusqu'à la confluence Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces L'Aër du pont de la RD132 (lieu-dit « Le Pont Rouge ») Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine avec l'Ével holobiotiques jusqu'à la confluence avec l'Ellé et espèces holobiotiques Le Tallené du pont de « la Haie Basse – Villeneuve » Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces Le Stang Hingant du moulin de Begasse inclus jusqu'à Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces jusqu'à la confluence avec le Blavet holobiotiques la confluence avec l'Aër holobiotiques Le Moulin du pont de la RD2 jusqu'à la confluence avec Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine L'Inam ou Stêr Laër du pont de la RD27 jusqu'à la Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lam proie marine le Blavet et espèces holobiotiques confluence avec l'Ellé et espèces holobiotiques Le Kersalo (Ty Mad ou Stang Va rric ou Kerollin) du pont Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine Le Moulin du Duc du pont de la RD769 jusqu'à la Anguille, saumon atlantique, truite de mer et espèces RD102 jusqu'à la confluence avec le Blavet et espèces holobiotiques confluence avec l'Inam holobiotiques Le Kergonan du pont VC3 Inzinzac RD769 (limite Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine Le Naïc du pont de la RD177 jusqu'à la confluence avec Anguille, saumo n atlantique, truite de mer, lamproie marine communes de Calan et Caudan) jusqu'à la confluence et espèces holobiotiques l'Ellé et espèces holobiotiques avec le Blavet

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Nom du cours d’eau défini dans l’arrêté Espèces citées dans l’arrêté Cette délimitation est destinée à assurer la sécurité sanitaire de l’eau en luttant contre les sources de Le Goah Guillerm de la confluence du ruisseau le Rion Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine pollutions ponctuelles ou accidentelles. Dans une moindre mesure et dans le cas particulier de zones (commune de Languidic) jusqu'à la mer et espèces holobiotiques d’alimentation de très petite taille, les périmètres de protection participent à la réduction des pollutions diffuses si des mesures adéquates sont mises en place. Le Moulin Saint-Georges de l'étang de Coat-Rivas Anguille, truite de mer et espèces holobiotiques compris (commune de Kervignac) jusqu'à la mer Les périmètres de protection des capt ages font l’objet d’une Déclaration d’ Utilité Publique (DUP) sous forme d’un arrêté préfectoral après avis d’un hydrogéologue agréé en matière d’eau et d’hygiène publique . Les Le Kergroëz du pont d e la RD24 jusqu'à la confluence Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine avec la Demi-Ville et espèces holobiotiques prescriptions de cet arrêté sont réglementaires et s’imposent aux tiers. Le ruisseau Keronic de la confluence avec le ruisseau de Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine Goah Roduhern jusqu'à la confluence avec le Kergroëz et espèces holobiotiques La protection d’un captage se compose de trois périmètres -gigognes, déterminés selon les risques de Le Goah Roduhern du moulin du Chaquel inclus jusqu'à Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine pollution et la vulnérabilité du captage. Les interdictions, prescriptions et recommandations sont proposées la confluence avec le ruisseau de Keronic et espèces holobiotiques en conséquence : Le Moulin du Palais du pont de la RD765 (commune de - un périmètre de protection immédiat : il correspond généralement à l’emprise même des Anguille, truite de mer et espèces holobiotiques Languidic) jusqu'à la mer ouvrages et des structures associées. Il est acquis par la collectivité, clôturé et toute activité, Le Pont de Suliern du pont de Coat Evenec (limite installation ou dépôt y sont interdits, en dehors de ceux explicitement autorisés dans l’acte déclaratif communes de Landevant et Languidic) jusqu'à la Anguille, truite de mer et espèces holobiotiques d’utilité publique, confluence avec le Moulin du Palais - un périmètre de protection rapprochée : il correspond à la « zone d’appel » du point d’eau et Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine peut couvrir plusieurs hectares autour du captage. Sa définition tient compte des caractéristiques du L'Auray (le Loc'h) du pont de la RD17 jusqu'à la mer et espèces holobiotiques captage, de la vulnérabilité de la ressou rce exploitée et des risques de pollution. À l’intérieur de ce périmètre, toutes les activités susceptibles de nuire directement ou indirectement à la qualité des Anguille, saumon atlantiq ue, truite de mer, lamproie marine Le Sal de la source jusqu'à la mer eaux sont interdites ou soumises à des prescriptions particulières. et espèces holobiotiques Dans le département du Finistère, le périmètre rapproché comporte deux zones (A et B pour les Anguille, saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine Le Liziec du pont de Saint-Nolff RD134 jusqu'à l'estuaire captages d’eaux souterraines et P1 et P2 pour les prélèvements d’eaux de surface ) qui recouvre et espèces holobiotiques l’intégralité du bassin d’alimentation du captage. Les prescriptions existantes dans le pé rimètre A ou Le Bilair du pont de RD135 bis jusqu'à l'estuaire Anguille et espèces holobiotiques P1, sur un territoire entre 10 et 15 ha, sont strictes : parcelles non boisées converties en prairies ou en boisements forestiers, avec usage strictement réglementé des produits phytosanitaires. Le Le Meucon du pont du Moulin de Bot-Lann jusqu'à la Anguille et espèces holobiotiques périmètre de protection B ou P2 est une zone complémentaire correspondant à un périmètre de confluence avec le Bilair protection éloignée. Les prescriptions y sont plus souples : elles doivent être conformes aux prescriptions du programme d’action pour la protection des eaux contre les pollutions par les nitrates (arrêté préfectoral du 5 février 1998). Dans le département du Morbihan, le périmètre rapproché comporte parfois deux zones (sensible et 3.2.4.5 Exploitation et usages de la ressource en eau complémentaire) avec un niveau de contrainte différent correspondant à des t aux d’indemnisation Sources : http://www.pollutionsindustrielles.ecologie.gouv.fr/IREP/index.php, Registre Français des émissions polluantes ; spécifiques, Agence de l’Eau Loire – Bretagne ; Agence Régionale de la Santé Bretagne ; http://www.observatoire-eau-bretagne.fr/ , site de l’observatoire de l’eau en Bretagne. - un périmètre de protection éloigné (facultatif) : il correspond à la « zone d’alimentation » du point d’eau, voire à l’ensemble du bassin versant. Il vise à prévenir les pollutions permanentes ou Ö Prélèvements diffuses en y associant des restrictions d’occupation du sol pour réglementer les activités, dépôts ou installations présentant un danger de pollution pour les eaux. Ö Captages pour l’ alimentation en eau potable En Bretagne, de par la structure hydrogéologique, les eaux superficielles participent à l’a limentation en eau Le tableau ci-après présente les captages situés dans l’aire d’étude. potable à hauteur de 80 % (113 prises d’eau en rivières ou en retenues) et les eaux souterraines à hauteur de 20 % (618 captages). La protection des captages d’eau est une obligation qui relève du code de la Santé publique. Elle doit être assurée par la collectivité exploitant la ressource en eau potable et implique la délimitation obligatoire de périmètres de protection pour toutes les prises d’eau superficielle et tous les captages d’eau souterraine.

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Présence de DUP des périmètres Tableau 29 : Captages AEP interceptés par l’aire d’étude Nom du captage Commune Type de captage de protection Source : ARS Bretagne – Juin 2012 Ty Chanu Leuhan Eau souterraine Non Présence de DUP des périmètres Nom du captage Commune Type de captage de protection Ty ar Galant Leuhan Eau souterraine Non Restambern Scaër Eau souterraine Arrêté du 21/11/06 Pont-de-Buis-Lès- Pouldu Eau souterraine Arrêté du 19/12/02 Quimerch Trévalot Scaër Eau souterraine Arrêté du 15/12/97 Coatiliger Saint-Ségal Eau souterraine Arrêté du 25/09/03 Vieille Source – Scaër Eau souterraine Arrêté du 15/12/97 Attente de l’avis de Toyal Coatigrac’h Châteaulin Eau de surface (Aulne) l’hydrogéologue agréé Poulmudou Saint-Thurien Eau souterraine Arrêté du 18/08/04 Attente de l’avis de Prathir Saint-Coulitz Eau de surface (Aulne) Stang Croshuel Saint-Thurien Eau souterraine Arrêté du 18/08/04 l’hydrogéologue agréé Catélouarn Querrien Eau souterraine Arrêté du 10/07/00 Gars a garo Le Cloître-Pleyben Eau souterraine Non Lann-Guerrien Querrien Eau souterraine Arrêté du 10/07/00 Runigou Vihan Lothey Eau souterraine Arrêté du 27/09/00 Kerant-Sparl Querrien Eau souterraine Arrêté du 10/07/00 Moulin Neuf Gouézec Eau souterraine Arrêté du 08/07/05 Kerisole Tréméven et Mellac Eau de surface Arrêté du 11/01/08 Gwezenn vraz Gouézec Eau souterraine Non Lost ar Hocq Tréméven Eau souterraine Arrêté du 29/10/04 Toulharn Gouézec Eau souterraine Arrêté du 08/07/05 Tréméven, Arzano et Gorrequer Eau de surface Arrêté du 11/01/08 Nénez Edern Eau souterraine Arrêté du 16/11/00 Rédené Goulitquer Edern et Briec Eau souterraine Arrêté du 16/11/00 Kerlen Arzano et Rédené Eau souterraine Arrêté du 26/11/99 Moguerou Saint-Thois Eau souterraine Non Fex Arzano Eau souterraine Non Enseigne Verte Saint-Thois Eau souterraine Non Murion Guilligomarc’h Eau souterraine Arrêté du 21/10/97 Houibou Saint-Thois et Laz Eau souterraine Non Kerhalvé Arzano Eau souterraine Arrêté du 08/10/04 Bizernic Châteauneuf-du-Faou Eau de surface (Aulne) Arrêté du 12/09/11 Cost Minez et Roudouallec et Saint- Eau souterraine Arrêté du 31/12/98 Kerforc’h Laz et Trégourez Eau souterraine Arrêté du 18/07/05 Strakou Goazec Poullou-Ler Laz Eau souterraine Arrêté du 10/03/04 Cadigué Guiscriff Eau souterraine Arrêté du 16/10/96 Pénéven Lanvénégen Eau souterraine Arrêté du 04/04/00 Isabelle Saint-Goazec Eau souterraine Arrêté du 06/04/04 Arrêté du 31/10/95 Reine II Saint-Goazec Eau souterraine Arrêté du 06/04/04 Lindorum Le Faouët Eau souterraine Arrêté modificatif du 02/04/96 Combout Saint-Goazec Eau souterraine Arrêté du 06/04/04 Kervréhen Priziac Eau souterraine Arrêté du 30/04/02 Moustoir Saint-Goazec Eau souterraine Non Arzano, Plouay, Cléguer Keréven Eau de surface (Scorff) Arrêté du 19/07/02 Saint-Adrien Spézet Eau souterraine Arrêté du 08/10/04 et Pont-Scorff CNP Spézet Eau souterraine Arrêté du 08/10/04 Manebail Plouay Eau souterraine Arrêté du 27/01/89 Saint-Thudec Spézet Eau souterraine Arrêté du 08/10/04 Roscouedo Inguiniel Eau souterraine Arrêté du 09/05/97 Coadou Saint-Hernin Eau souterraine Arrêté du 08/10/04 Kerpicaut Bubry Eau souterraine Arrêté du 29/11/94 Park Yan Langolen Eau souterraine Arrêté du 15/05/03 Cotillon et Hennebont et Inzinzac- Eau de surface (Blavet et Arrêté du 12/11/01 Kernevez Trégourez Eau souterraine Arrêté du 18/07/05 Langroise Lochrist ruisseau de Kersalo) Hennebont, Inzinzac- Arrêté du 14/08/97 Kerrossignol Coray Eau souterraine Arrêté du 15/12/97 Coët er Ver Eau de surface (Blavet) Lochrist et Languidic Arrêté modificatif du 25/09/97 Ty ar Ganet Leuhan Eau souterraine Arrêté du 21/11/06

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Présence de DUP des périmètres Nom du captage Commune Type de captage Tableau 30 : Établissements effectuant des prélèvements d’eau dans l’aire d’étude de protection Source : iREP – Juin 2012 Kervignac, Brandérion et Mané Her Eau souterraine Arrêté du 28/12/90 Languidic Prélèvement Nom de Commune Activité principale exercée Milieu prélevé en eau Dézinio Languidic Eau souterraine Arrêté du 28/10/02 l’établissement (en 2010) Baud-Guern Baud et Quistinic Eau de surface (Blavet) Arrêté du 30/06/08 Glatfelter Scaër Scaër Fabrication de papier et carton Eau de surface (Isole) 889 000 m 3 Kerjosse La Chapelle-Neuve Eau souterraine Arrêté du 28/12/98 Autre transformation et Ardo SA Gourin Eau souterraine 356 000 m 3 La Lande La Chapelle-Neuve Eau souterraine Arrêté du 28/12/98 conservation de légumes Kergoudeler Pluvigner Eau souterraine Arrêté du 4/12/98 Les volailles de Transformation et conservation de Guiscriff Eau souterraine 231 000 m 3 Keranna la viande de volaille Grand-Champ, Ty Glass, Coulac, Locmaria-Grand- SAS Centre Eau de surface 36 700 m 3 Cadual, Granuhac Eau souterraine Arrêté du 16/09/94 Transformation et conservation de Champ, Meucon, d’abattage de dindes Le Faouët et Guernevé la viande de volaille 3 Locqueltas et Saint-Avé du Faouët Eau souterraine 157 000 m Grand-Champ et 3 Locméren des Prés Eau souterraine Arrêté du 11/05/98 Conserverie Autre transformation et Eau de surface (Inam) 133 000 m Locmaria-Grand-Champ Le Faouët morbihannaise conservation de légumes Eau souterraine 223 000 m 3 Kerbotin et Locqueltas, Monterblanc Eau souterraine Arrêté du 02/03/05 3 Lihanteu et Saint-Avé Autre transformation et Eau de surface (Isole) 39 700 m SAS Peny Saint-Thurien conservation de légumes Eau souterraine 192 000 m 3

Transformation et conservation de Celtys Plouay Eau souterraine 197 000 m 3 La localisation de ces périmètres de protection est illustrée dans l’atlas n°1 « Ressources en eau ». la viande de volaille Il est à noter que la procédure de création des périmètres de protection du captage de Barrégan sur la Lydall Filtration / 202 000 m 3 commune du Faouët est en cours. Il s’agit d’un captage en eaux superficielles dans l’Ellé. Melrand Fabrication de papier et de carton Eau souterraine Séparation SAS (en 2007)

La localisation de ces établissements est illustrée dans l’atlas n°1 « Ressources en eau ». Ö Prélèvements industriels Le registre français des émissions polluantes (base de données iREP) recense les principales émissions polluantes industrielles sur le territoire suivant le type de polluant et le type de rejet (air, eau, sol). Il identifie Ö Prélèvements agricoles également les établissements prélevant dans les eaux industrielles et souterraines. Le tableau ci-après liste les prélèvements agricoles déclarés auprès de l’administration dans l’aire d’étude. Le tableau ci-ap rès précise pour chacun de ces établissements industriels recensés dans l’aire d’étude, l’activité et les volumes d’eau prélevés. Tableau 31 : Prélèvements agricoles déclarés recensés dans l’aire d’étude Source : Agence de l’Eau Loire – Bretagne

Volume annuel Profondeur Commune Nom du point Nature de la ressource prélevé en 2010 du forage (m 3/an) Pleyben Penhors Retenue alimentée par forage 73 m 3 690 Gourin Kerguivarec Retenue collinaire (ruissellement) / 150 Le Saint Gerlahou Retenue collinaire (ruissellement) / 14 245 Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 40 300 Langonnet Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 13 210 Scaër Leign Veon Retenue alimentée par une source 1 m 11 855

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Volume annuel Volume annuel Profondeur Profondeur Commune Nom du point Nature de la ressource prélevé en 2010 Commune Nom du point Nature de la ressource prélevé en 2010 du forage du forage (m 3/an) (m 3/an) Bannalec Keranguen Retenue alimentée par une source 1 m 31 510 Étang Retenue collinaire (ruissellement) / 16 000 Saint-Barthélemy Saint-Thurien Kerhenry Nappe profonde 1 m 26 290 Saint Corentin Nappe profonde 131 m 28 720 Lanvénégen L’Ellé Cours d’eau naturel / 0 Lanvaudan Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 36 000 Querrien Catelouarn Retenue alimentée par une source 1 m 9 620 Moteur diesel Retenue collinaire (ruissellement) / 2 030 Inzinzac-Lochrist Mellac Kergariou Retenue collinaire (ruissellement) / 0 Saint Symphorien Retenue collinaire (ruissellement) / 5 400 Guilligomarc’h Forage Nappe profonde 30 m 0 Kergouer Retenue alimentée par une source 1 m 9 600 Saint Hervezen 1 Kerloret Retenue alimentée par une source 1 m 0 Retenue alimentée par une source 1 m 29 930 et 2 Parc Menez Retenue alimentée par une source 1 m 26 750 Pont Coët Retenue collinaire (ruissellement) / 16 400 Kercasser 1 et 2 Retenue collinaire (ruissellement) / 10 510 Lignol 0 Retenue collinaire (ruissellement) / 17 410 Caudan Saint Severin Retenue alimentée par une source 1 m 13 660 Karmadio Retenue collinaire (ruissellement) / 18 335 La Mohic Retenue alimentée par une source 1 m 30 710 Kerhuillio Retenue alimentée par une source 1 m 12 110 Le Gouelo Retenue alimentée par une source 1 m 49 640 Le Ganouis Retenue alimentée par une source 1 m 23 530 Saint Sulan Retenue collinaire (ruissellement) / 2 800 Persquen Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 7 950 Pratmerien Trescouedic Retenue alimentée par une source 2 m 5 500 Forage Nappe profonde 30 m 0 Hennebont Kerlois Retenue alimentée par une source / 0 Plan d’eau 2 Retenue collinaire (ruissellement) / 0 Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 2 685 Arzano Plan d’eau 1 Retenue collinaire (ruissellement) / 32 190 Branderion Retenu Retenue collinaire (ruissellement) / 468 Branderien Retenue alimentée par forage 60 m 47 640 Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 25 260 Kervranic Retenue alimentée par une source 1 m 4 170 Guénin Keriquel Retenue collinaire (ruissellement) / 20 960 Retenue 2 Retenue alimentée par une source 1 m 9 155 Tellene Retenue collinaire (ruissellement) / 770 Plouay Retenue 1 Retenue alimentée par une source 1 m 10 840 Camors Le Golhud Retenue collinaire (ruissellement) / 15 000 Kerivalin Retenue alimentée par une source 1 m 17 520 Les retenues Retenue collinaire (ruissellement) / 31 100 Colpo Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 7 845 Lande du Portal Retenue collinaire (ruissellement) / 13 980 Le Guern Retenue collinaire (ruissellement) / 10 715 Locqueltas Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 24 320 Retenue alimentée par un cours d’eau Plescop Kerberet Retenue alimentée par une source 1 m 32 000 Cléguer Les retenues / 11 755 naturel Meucon Cadual Retenue alimentée par une source 1 m 20 700 Keradenec Retenue alimentée par une source 1 m 25 350 Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 25 255 Saint-Avé Keradenec Retenue collinaire (ruissellement) / 24 560 Mangorvenel Retenue collinaire (ruissellement) / 23 Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 1 895 Calan La localisation de ces prélèvements est illustrée dans l’atlas n°1 « Ressources en eau ». Kerbrimot Retenue alimentée par une source 1 m 0 Inguiniel Croix Retenue alimentée par une source 1 m 13 835 Bubry Retenue Retenue collinaire (ruissellement) / 10 520 Melrand Kergarff Retenue collinaire (ruissellement) / 10 680

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Les chiffres présentés ci-avant concernent, pour les activités agricoles, les prélèvements liés à l’irrigation. Les forages destinés à l’irrigation se doivent d’être très productifs ; ceux-ci sont donc répertoriés relativement Ö Activités aisément, en raison des procédures de déclaration au titre de la Loi sur l’Eau dont ils relèvent (prélèvements Ö Pêche > 8 m3/h). En parallèle, on note une multiplication de petits prélèvements destinés essentiellement à l’alimentation en La pêche de loisirs en eau douce est largement représentée sur l’aire d’étude et intéresse la quasi -totalité du eau du chepte l. Ces prélèvements ne relevant pas d’une procédure de déclaration, sont difficiles à réseau hydrographique. quantifier. Ils représenteraient cependant une part non négligeable dans l’ensemble des volumes d’eaux 19 Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) agissent sur les bassins souterraines prélevés sur l’aire d’étude . versants interceptés par l’aire d’étude dans le sens de la préservation de la ressource piscicole et de la qualité des cours d’eau. La liste de ces AAPPMA est énoncée au paragraphe 3.5.4.6 « Tourisme et loisirs ». Ö Rejets relatifs à l’acti vité des piscicultures La Bretagne est la première région française productrice de truite d’élevage. Les cours d’eau bretons sont Les AAPPMA mettent en place des actions de lutte contre les pollutions, d’entretien des cours d’eau, de favorables au développement des espèces salmonicoles. gestion des populati ons piscicoles, d’achat de parcelles en bordure de cours d’eau ou d’éducation à l’environnement, etc. Cette activité repose essentiellement sur l’ élevage de la Truite arc-en-ciel, de la Truite fario et du Saumon atlantique.

L’élevage peut prendre la forme de production de Truite arc-en-ciel pour commercialisation à des fins Ö Activités de loisirs en eaux douces alimentaires, ou la production d’ alevins (Truites fario, smolts de Saumon) destinés au repeuplement des cours d’eau, ou à l’aquaculture marine. Le réseau hydrographique de l’aire d’étude dispose de caractéristiques très favorables à la pratique d’activités de loisirs liées à l’eau, parmi lesquelles la navigation, les sports nautiques , la baignade et la Ces établissements sont alimentés en eau par dérivation à partir du cours d’eau principal. randonnée pédestre sur les chemins de halage. La dérivation d’une partie des eaux du milieu naturel est soumise à obligation légale du maintien d’un déb it La navigation de plaisance est pratiquée sur les anciennes voies navigables, aujourd’hui déclassées du Canal réservé (article L.432-5 du Code de l’E nvironnement sur les débits minimums). Ce débit réservé minimum de Nantes à Brest (Aulne et Blavet canalisées). permet d’une part la libre circulation des poissons sauvages et, d’autre part d’assurer une dilution de la pollution rejetée par les piscicultures. La pratique et le développement de cette activité touristique nécessitent l’entretien des ouvrages, des berges, la lutte contre l’envasement. Ces exploitations dem andent d’important volume d’eau de bonne qualité et génère des rejets pouvant être polluants. Matière organique, matière en suspension, traitements médicamenteux peuvent se retrouver La pratique des sports nautiques (canoë-kayak, aviron, voile, etc.) est c onditionnée par la qualité de l’eau et dans le milieu récepteur et porter préjudice à la qualité des eaux. Les débits réservés et débits minimums les débits observés sur les cours d’eau. biologiques en période d’étiage ne sont pas toujours respectés. Le canoë-kayak est pratiqué sur un grand linéaire de cours d’eau : Aulne canalisé, Douffine, Stêr Goanez, Deux piscicultures sont recensées dans l’aire d’étude : Blavet, Ellé, Isole, Scorff, etc. - la pisciculture de Pont-Calleck sur le Scorff sur la commune d’Inguiniel : pisciculture fermé depuis la vidange accidentelle de l’étang de Pont -Calleck en septembre 2011, - une pisciculture sur la Douffine à Saint-Ségal.

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Il existe trois statuts de réserves naturelles : 3.3 MILIEU NATUREL - les Réserves Naturelles Nationales (RNN) sous la compétence de l’ État, sous la tutelle des Sources : Bretagne Vivante, DREAL Bretagne ; Conseil Général du Morbihan et du Finistère ; Syndicat Mixte de la Ria DIREN/DREAL, services déconcentrés de l’ État, leur valeur patrimoniale est jugée nationale ou d’ Étel ; Syndicat SAGE-Aulne ; Forum des Marais Atlantique ; Syndicat SAGE-Blavet ; Syndicat mixte du Loc’h et du SAL ; internationale, Syndicat Mixte Ellé-Isole-Laïta ; Syndicat du Scorff, Communauté de Communes de la Ria d’ Étel, Établissement Public d’Aménagement et de Gestion du Bassin versant de l’Aulne (EPAGA) , Observatoire de la Biodiversité et du Patrimoine - les Réserves Naturelles Régionales (RNR), sous la compétence des conseils régionaux, sous la tutelle naturel en Bretagne. des services environnement des Régions, leur valeur patrimoniale est de niveau régional, - les Réserves Naturelles de Corse, sous la compétence de la Collectivité Territoriale de Corse, sous la tutelle de l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC). Atlas 2 : Patrimoine Naturel Atlas 3 : Zones humides Ö Réserves biologiques de l’ONF Ces réserves englobent les espaces forestiers riches protégés, rares ou fragiles, dans les forêts domaniales et 3.3.1 ZONAGES dans les forêts non domaniales soumises au régime forestier (forêts communales), par convention entre le ministère en charge de l’Environnement, le ministère en charge de l’Agriculture et l’Office Nationale des 3.3.1.1 Définitions préalables, rappel des différents types de zonages existants Forêts (ONF). L’objectif e st : Ö Patrimoine naturel protégé - une gestion particulière orientée vers la sauvegarde de la faune, de la flore ou de toute autre ressource naturelle, Ö Sites Natura 2000 - des programmes d’observations scientifiques, Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique majeur qui doit structurer durablement le territoire européen et contrib uer à la préservation de la diversité biologique. Deux textes de l’Union Européenne - des actions d’éducation du public. établissent la base réglementaire de ce grand réseau écologique européen : Le classement du site peut se faire en : - la Directive 79/409/CEE du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages (modifiée - réserve intégrale : la pénétration du public est interdite ainsi que les opérations sylvicoles, en mars 1991), souvent désignée directive « Oiseaux », - réserve dirigée : le site est ouvert de manière contrôlée pour l’information et l’éduction du public, les - la Directive 92/43/CEE du 21 mars 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que interventions sylvicoles sont limitées. de la faune et de la flore sauvages, ou directive « Habitats ».

L’application de ces directives se con crétise pour chaque État membre par la désignation et la bonne gestion des Zones Spéciales de Conservation (ZSC, en application de la directive « Habitats ») et de Zone de Ö Patrimoine naturel inventorié Protection Spéciales (ZPS, en application de la Directive « Oiseaux »). La liste des Sites d’ Importance Communautaires (SIC, première étape des ZSC) au sein de chacune des régions biogéographiques est Ö Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) établie par la Commission européenne en accord avec les États membres afin de constituer un réseau cohérent. L’inventaire national ZNIEFF est défini par la circulaire n° 91 -71 du 14 mai 1991. Il existe deux niveaux de caractérisation : Ö Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB) - le type I correspond à des secteurs de superficie en général assez limitée, caractérisés par la présence Les APPB relèvent des articles R.411-15 à 17 du Code de l’Environnement. Ils permettent aux Préfets de d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel ou régional, département de fixer les mesures tendant à favoriser, sur tout ou partie du territoire, la conservation des - le type II correspond aux grands ensembles naturels (massifs forestiers, vallées, plateaux, estuaires…) biotopes nécessaires à l’alimentation, à la reproduction, au repos ou à la survie d’espèces protégées et à riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. interdire des actions pouvant porter atteinte à l’équilibre biologique des milieux. L’inventaire ZNIEFF n’a pas de portée juridique directe, même si ces données doivent être prises en compte, Ö Réserves naturelles notamment dans les documents d’urbanisme, les projets d’aménagement et dans les études d’impacts.

La réserve naturelle est un territoire classé en application des articles L.332-1 à L.332-8 du Code de Ö Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) l’Environnement pour conserver la faune, la flore, le sol, les eaux, les gisements de minéraux et le milieu naturel en général, présentant une importance ou une rareté particulière ou qu’il convient de soustraire de La directive européenne 79/409/CEE du 2 avril 1979 (modifiée en mars 1991) concernant la conservation toute intervention susceptible de le dégrader. des oiseaux sauvages, prévoyait un inventaire des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), qui a été achevé en 1992. Les ZICO n’ont pas de portée juridique directe. C’est un inventaire ayant servi de base à la délimitation des sites Natura 2000 au titre de la Directive Oiseaux.

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Ö Zones RAMSAR Ö Parcs Naturels Régionaux (PNR) La mission de la convention Ramsar est de « favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des Le Parc Naturel Régional (PNR) est un territoire rural présentant un patrimoine riche et menacé. Il fait l'objet zones humides par des mesures prises au plan national et par la coopération internationale d'un projet de développement durable fondé sur la protection et la mise en valeur du patrimoine naturel, comme moyens de parvenir au développement durable dans le monde entier ». La convention culturel et paysager de son territoire. Ramsar est une protection qui n’a pas d’effet réglementaire direct sur les aménagements. Depuis 2000, les dispositions principales concernant les PNR sont codifiées aux articles L.333-1 à L.333-16 En revanche, la cohérence des zones est regardée au regard de la réglementation française. du Code de l’ Environnement.

Ö Réserves de Biosphère Les règles qui s'appliq uent sur le territoire du Parc sont celles d’une charte, qui ne constitue pas une réglementation directement opposable aux tiers. Elle s'applique aux élus signataires de la Charte et aux Le programme « Man and Biosphère » a été lancé par l’UNESCO au début des années 1970 pour constituer autres collectivités par convention, à l'État (convention État/PNR) et à tous les aménageurs. un réseau mondial de réserves de la biosphère combinant la conservation de l’espace et l’utilisation durable des ressources par l’espèce humaine. Ö Espaces Naturels Sensibles (ENS) Une réserve de biosphère associe une aire protégée à des aires de recherche expérimentale plus ou moins On entend par Espace Naturel Sensible (ENS), un site présentant des biotopes intéressants ou des proches géographiquement. caractéristiques paysagères ou esthétiques. Il peut s'agir également de terrains sans réelle valeur intrinsèque, mais considérés comme fragiles, parce que soumis à des pressions extérieures, telles que Elles répondent à trois objectifs : l'urbanisation ou un tourisme intensif. - conserver la diversité naturelle et culturelle, La loi n° 85-729 du 18 juillet 1985, modifiée par celles du 2 février 1995 et du 7 février 2002, a affirmé la - être des lieux privilégiés pour la recherche, l’éducation et la formation, compétence des départements dans l'élaboration et la mise en œuvre d'une politique de protection, de gestion et d'ouverture au public des Espaces Naturels Sensibles. - constituer d es modèles de gestion des espaces et des lieux d’expérimentation du développement durable. Les espaces ainsi identifiés peuvent être inclus dans des zones de préemption, ou bénéficier de financements au titre de la Taxe Départementale Des Espaces Naturels Sensibles (TDENS). Selon

l'article L.142-3 du Code de l'Urbanisme, les départements ont la faculté d'instituer des zones de préemption en concertation avec les communes concernées. Ö Patrimoine naturel faisant l’objet d’une gestion conservatoire

Ö Parcs Naturels Nationaux (PNN) Un parc national est une portion de territoire remarquable par sa biodiversité, classé par décret assurant la Ö Zones humides protection de la faune, la flore et le milieu naturel contre l’action de l’homme. Ö Généralités Le parc national est administré par un Établissement Public (EP) doté de moyens humains et financiers afin L’article L.211 -1 du Code de l’ Environnement définit les zones humides comme les terrains, exploités ou d’assurer la présence sur le terrain (gestion et préservation du patrimoine) et d’accompagner les projets de non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou développement. Le conseil d’administration de l’EP est composé essentiellement d’acteurs et élus locaux. La temporaire. La végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins charte du Parc constitue l’outil de gouvernance du parc. une partie de l'année. Un zonage avec une réglementation spécifique est établi dans le décret de création du Parc : L’article R.211 -108 du Code de l’ Environnement précise la définition donnée par l’article L.211 -1 : - le cœur : superficie supérieure à 10 000 ha classée en espace protégé du Parc ; c’est la seule zone « I. Les critères à retenir pour la définition des zones humides mentionnées au 1° du I de l'article L. sur laquelle s’applique la réglementation (définie dans le décret de cr éation puis précisée par la 211-1 sont relatifs à la morphologie des sols liée à la présence prolongée d'eau d'origine naturelle charte) visant à garantir un haut niveau de protection et permettre « la préservation, la restauration et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles. Celles-ci sont définies à partir de listes établies et l’enrichissement sur le long terme du patrimoine naturel et culturel du territoire dans le maintien par région biogéographique. En l'absence de végétation hygrophile, la morphologie des sols suffit de ses équilibres fonctionnels », à définir une zone humide. - la réserve intégrale : partie du cœur d’au moins 3 000 ha, strictement protégée dans laquelle les II. La délimitation des zones humides est effectuée à l'aide des cotes de crue ou de niveau processus nat urels sont libres de s’exprimer, phréatique, ou des fréquences et amplitudes des marées, pertinentes au regard des critères relatifs - l’aire d’adhésion : périphérie du cœur constituée par l’adhésion volontaire des communes à la charte à la morphologie des sols et à la végétation définis au I. ». du Parc. Il s’agit d’un espace dédié au développement durable. Les zones humides sont caractérisées par leur richesse et leur grande variété. Elles jouent un rôle fondamental pour la préservation de la diversité biologique, la régulation du régime des eaux et le maintien de leur qualité. Lieux de grande productivité, elles abritent de nombreuses espèces de plantes et d’animaux (vertébrés et invertébrés) patrimoniaux. Depuis de nombreuses décennies, les zones humides régressent.

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Ö Fonctionnalité des zones humides présentes Tableau 32 : Recensement des sites Natura 2000 au titre de la Directive Habitats présents en partie ou intégralement sur l’aire d’étude (SIC/pSIC) Les zones humides rencontrées dans l’aire d’étude sont généralement connectées à un cours d’eau. Ces Source : DREAL Bretagne – 2012 annexes hydrauliques assurent de nombreuses fonctionnalités : - une fonctionnalité hydrauliq ue par régulation du débit des cours d’eau (captage d’une partie des Département Code Nom Date de proposition eaux de débordements en période de crues et restitution d’une part de l eurs eaux en période Finistère FR5300041 Vall ée de l’Aulne 12/1998 estivale), Complexe de l’est des montagnes FR5300003 03/1999 - une fonctionnalité épuratrice, leur végétation absorbant une partie des polluants s’ écoulant entre les noires plaines et les cours d’eau, Finistère, Morbihan FR5300026 Rivière Ellé, - une fonctionnalité écologique, l’hydromorphie des sols permettant l’apparition d’un cortège végétal Rivière Scorff, Forêt de Pont-Calleck, 12/1998 FR5300006 spécifique, habitat préférentiel de nombreuses espèces animales remarquables (poissons, Rivière Sarre mammifères, insectes… ). Morbihan FR5300028 Ria d’ Étel 12/1998 Ces zones humides bordent les cours d’eau de la zone d’étude (dépressions dans le lit majeur, ancien lit mineur...) et ont besoin d’échanges permanents ou temporaires avec ces derniers. Ainsi, l’eau doit être de bonne qualité et des connexions, pas forcément continues, doivent être maintenues en période de hautes Une description succincte de ces 5 sites est réalisée dans le tableau ci-après. eaux notamment.

D’autres zones humides, plus distantes des cours d’eau, ne sont pas connectées à ces derniers. Il s’agit principalement de petits plans d’eau et de lagunes. Ces zones sont alimen tées par les pluies et Tableau 33 : Description des sites Natura 2000 recensés sur l’aire d’étude l’affleurement de la nappe. Elles forment des milieux isolés, contrairement aux zones humides connectées Source : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable – 2012 aux cours d’eau, et donc plus sensibles. Site Description La faune trouve dans ces zones humides et les cours d’eau associés les ressources et la quiétude qui lui sont indispensables. Il s’agit d’un ensemble constitué par la rivière Aulne (habitat « rivière à renoncules », annexe I de la directive), cours d’eau encaissé aux rives boisées, notamment par la chênaie -hêtraie atlantique Ö Observatoire National des Zones Humides (ONZH) ou occupée par des groupements prairiaux hygrophiles. Vallée de l’Aulne Ce site présente un intérêt majeur pour la reproduction et l’hivernage du grand rhinolophe L'Observatoire National des Zones Humides, a développé dès sa création un certain nombre d'indicateurs (annexe II de la directive) en France. Cette espèce occupe en effet des constructions et sur ces milieux. Ces fiches indicateurs ont vocation, sur un thème donné, à préciser les caractéristiques des d’anciennes ardoisières réparties sur le linéaire fluvia l. zones humides ou les pressions qui s'y exercent. Elles portent sur le périmètre des zones humides Enfin, la loutre (annexe II de la directive) reconquiert depuis 15 ans le cours d’eau. d'importance majeure suivies par l'ONZH, sur les sites Ramsar ou sur les zones humides en général. Il s’agit d’un ensemble de sites complexes associant des landes sèches à mésophiles, des landes Les fiches fournissent des tableaux de résultats, graphiques, cartes de synthèse, textes explicatifs, ainsi que humides tourbeuses à sphaignes (habitat prioritaire), des tourbières acides, notamment les les sources de données utilisées. Le plus souvent, les informations sont synthétisées par type de zone tourbières à Narthécies et à Sphaignes (habitat prioritaire ), avec présence de la Sphaigne de la humide, région, département ou commune concernés. Pylaie à l’extrémité est de son aire de répartition européenne, aire limitée à la Bretagne, la Gal ice et l’Asturie (Espagne). Les rives exondables à substrat sablo -vaseux de l’étang de Coronc (Glomel, Côte d’Armor) abrite la Coléanthe délicat (annexe II de la directive), unique Complexe de l’ est représentant connu de la tribu de Coleantheae , menacé au niveau mondial. 3.3.1.2 Zonages présents sur l’aire d’étude des Montagnes noires La Loutre d’Europe occupe ici la zone centrale du noyau principal en Centre -Bretagne. En 2005, deux extensions du site localisées sur la commune de Glomel, permettent d’intégrer : Ö Patrimoine naturel protégé - l’étang du Coron c abritant l’une des rares localités européennes de Coléanthe subtil (Coleanthus subtilis ), Ö Sites Natura 2000 - la zone naturelle de Lann Bern. Cet espace abrite des habitats et des espèces d’intérêt Cinq sites Natura 2000 sont recensés sur l’aire d’étude. Ces sites ont été classés au titre de la Directive communautaire identiques à ceux d’autres se cteurs retenus dans ce complexe. « Habitats ». Ils sont présentés dans le tableau suivant.

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Ö Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB) Site Description Cinq arrêtés de protection de biotopes sont répertoriés sur les communes appartenant à l’aire d’étude . Pour Il s’agit d’un ensemble fl uvial de très grande qualité caractérisé par les groupements à certaines de ces communes, seule une partie de leur territoire est compris dans l’aire d’étude. Il en résulte renoncules et accueillant une importante population reproductrice de Saumons atlantique ainsi que seul un site faisant l’objet d’un APPB se situe réellement au sein de l’aire d’étude. qu’une population sédentaire et reproductrice de Loutre d’Europe sur l’ensemble du bassin en amont de Quimperlé. Les caractéristiques de ces cinq APPB sont indiquées dans le tableau ci-après avec leur distance par rapport Les bas-marais des têtes de bassin-versant, en particulier les marais de Plouray, sont à l’aire d’étude le cas échéant. remarquables par leur étendue, la diversité phytocénotique, et la composition du cortège

Rivière Ellé floristique et faunistique associée : bas-marais, landes mésophile s et landes humides tourbeuses à sphaignes (habitat prioritaire), notamment avec plusieurs stations de Sphaignes de la Pylaie, Tableau 34 : Caractéristiques des APPB identifiés sur l’aire d’étude espèce présente uniquement en Bretagne et en Espagne (Galice et Asturies) pour l’Europe. Source : DREAL Bretagne – 2012 L’étang de Priziac, zone humide complexe , accueille en particulier une des rares stations française de la Lobélie de Dortmann (protection nationale), espèce inféodée aux étangs Distance par oligotrophes à eaux claires à fonds sableux, se découvrant à l’étiage, et à ce titre indicatrice de la Département Commune Nom de l’entité Date de l’arrêté rapport à l’aire qualité du milieu. d’étude Ce site est remarquable par la qualité, la diversité et l’étendue des végétations rhéophiles à Lopérec Combles de l’église 13/02/1995 Environ1 km Ranunculus et Callitriche (annexe I de la directive, 75% du linéaire) et Luronium natans Combles de la Chapelle de Saint- (annexe II de la directive ; une dizaine de secteurs de 50 à 100 m). On note essentiellement des Finistère Plonévez-du-Faou 12/01/2001 Plus de 5 km phytocénoses relevant du Callitricho hamulatae - Ranunculetum penicillata , groupements Herbot caractéristiques des cours d’eau à Salmonidée du Massif armoricain. Dans cet ensemble, les Landeleau Combles de l’église S aint-Thélo 28/03/2003 Environ 800 m radiers à Oenanthe crocata constituent les habitats préférentiels des juvéniles de saumon atlantique (annexe II de la directive). Compris dans Kernascléden Combles et clocher de l’église 03/12/2001 Rivière Scorff, Le passage du Scorff en lisière est de la forêt de Pont-Calleck, secteur au relief marqué, est un l’aire d’étude forêt de Pont- Morbihan facteur de diversité au contact de la hêtraie-chênaie à houx (annexe I de la directive), et favorise Bois et galeries souterraines de Calleck, Rivière Caudan 27/10/2010 Environ 200 m la présence de taxons inféodés aux ambiances forestières humides tel qu’ Hymenophyllum Kério Sarre tunbrigense (protection nationale). La présence de boisements riverains de l’Alno-Padion (habitat prioritaire, annexe I de la L’ensemble de ces arrêtés préfectoraux de protection du biotope sont pris en compte en raison de la directive), d’un étang dystrophe à faible marnage (état de Pont -Calleck ; annexe I) et d’un présence de chiroptères sur ces lieux. secteur estuarien (estuaire, prés-salés, annexe I de la directive), sont également des éléments importants de ce site en terme de d iversité et de complémentarité des habitats, notamment pour l’ichtyofaune d’intérêt communautaire (saumon, lamproie fluviatile). Ö Réserves naturelles Il s’agit également d’un site régional prioritaire pour la Loutre d’Europe. Aucune entité de ce type n’est recensée sur l’aire étudiée dans le cadre du présent projet. Ce site est exceptionnel par la diversi té des habitats d’intérêt communautaire présents ainsi que par le caractère original des associations de groupements et de leur agencement spatial. Le haut Ö Réserves biologiques de l’ONF estran est occupé par des prés-salés atlantiques, des groupements d’annuelles à Salicornes, des prairies à Spartines ainsi que des fourrés halophiles thermo-atlantiques (habitat, annexe1). Ces Aucune réserve biologique de l’ONF n’a été identifiée au sein de l’aire d’étude considérée. Ria d’ Étel groupements pénètrent localement dans les boisements à sous-bois de Molinie, Callune et Ajonc, dans les landes humides à sphaignes (habitat prioritaire) et des jon chaies dulcicoles, produisant des transitions floristiques remarquables. L’aire d’étude recoupe une faible zone géographique de cette zone Natura 2000 au niveau des communes de Landevant et de Landaul sur une faible superficie.

La commune de Pont-de-Buis-Lès-Quimerch abrite également une Zone de Protection Spéciale au titre de la directive « Oiseaux ». Il s’agit du site dénommé « rade de Brest, baie de Daoulas, anse de Poulmic » qui s’étend depuis la côte. Toutefois, l’aire d’étude n’est pas recoupée par cette zone qui se termine à 1 km de l’aire d’étude. De même, la commune de Pluneret est également concernée par un Site d’Importance Communautaire (SIC) dénommé Golfe du Morbihan. Toutefois, il n’est pas compris dans l’aire d’étude.

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Figure 28 : Carte du Parc Naturel Régional d’Armorique Ö Patrimoine naturel inventorié Source : http://www.pnr-armorique.fr – 2012 Ö Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Le nombre de ZNIEFF comprises dans l’aire d’étude est i ndiqué dans le tableau ci-après.

Tableau 35 : Répartition des ZNIEFF sur l’aire d’étude Source : DREAL – 2012

Finistère (29) Morbihan (56) Morbihan et Finistère ZNIEFF de type 1 32 35 2 ZNIEFF de type 2 1 4 2 Total 33 39 4

Le code et le nom de chacun de ces inventaires sont détaillés par département en annexe 2, en distinguant les ZNIEFF de type 1 et les ZNIEFF de type 2.

Ö Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) La ZICO « Baie de Daoulas, anse de Poulmic » est présente sur la commune de Pont-de-Buis-Lès-Quimerch. Elle n’intercepte cependant pas l’aire d’étude.

Ö Zones RAMSAR

Aucune Zone RAMSAR n’est présente sur l’aire d’étude consid érée. Ö Réserves de Biosphère Parmi ces 44 communes se trouvent les communes de Châteaulin, Lopérec, Pleyben, Pont-de-Buis-Lès- Quimerch, Port-Launay, Saint-Coulitz et Saint-Ségal qui s’inscrivent au sein de l’aire d’étude considérée. Aucune réserve de Biosphère n’est présente sur l’aire d’étude considérée. Le territoire du Parc Naturel Régional d'Armorique abrite une diversité de milieux naturels remarquables

dont la plupart sont reconnus au niveau européen et classés en habitats d'intérêt communautaire au titre de la directive européenne «Habitats, faune, flore». La zone du Parc Naturel Régional d’Armorique Ö Patrimoine naturel faisant l’objet d’une gestion conservatoire recoupée par l’aire d’étude est particulièrement marquée par la présence de la rivière de l’Aulne et de zones humides. Ö Parcs Naturels Nationaux (PNN) Plusieurs espèces emblématiques empruntent notamment les cours d’eau présents au niveau de l’aire Aucun Parc Naturel National n’est présent au sein de l’aire d’étude. d’étude recoupant le PNR comme le Saumon atlantique, la Loutre d’Europe et la Mulette perlière. Ö Parcs Naturels Régionaux (PNR) Une partie des communes de l’aire d’étude est inscrite dans le décret du 4 janvier 2010 portant classement du Parc Naturel Régional d’Armorique jusqu’au 10 septembre 2021. Ce parc, d’une superficie de 1 258 m2, compte 44 communes adhérentes.

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Photo 82 : Vallée de l’Aulne à Châteaulin Tableau 36 : Espaces Naturels Sensibles du Finistère et du Morbihan sur et à proximité de l’aire d’étude Source : http://www.pnr-armorique.fr – 2012 Sources : Conseil Général 29, Conseil Général 56 – 2012

Commune(s) de l’aire d’étude Département ENS concernée(s) Roche du Feu Gouézec Finistère (29) Guilligomarc’h Les Roches du Diable Querrien Kermonten Bihan Le Saint Bois de Sainte Barbe Le Faouët Ez Go Her Meslan Villeneuve Zinsec Berné Pont-Neuf Plouay Rives du Scorff Nord Pont-Scorff

Morbihan (56) Bois de Kerguer Inzinzac-Lochrist Bois de Trémelin Inzinzac-Lochrist Bois de la Bergerie Hennebont Bois du Hingair Hennebont

Saint Symphorien Nostang

Listoir Landevant et Nostang Ö Espaces Naturels Sensibles (ENS) Folperdery Plaudren Deux types d’Espaces Naturels Sensibles sont considérés sur l’aire d’étude :

- les ENS qui sont propriétés du département (ce sont ces derniers qui seront présentés dans ce paragraphe), Par ailleurs, des zones de préemption pour la création des ENS ont été identifiées dans les deux départements : - les ENS qui sont des zones de préemption : il s’agit de secteurs où le Conseil Général dispose d’une priorité d’acquisition dans le cas où un terrain serait mis en vente. - 3 zones de préemption sur le département du Finistère, Quinze Espaces Naturels Sensibles, propriétés du département, sont recensés au sein de l’aire d’étude dont - 25 zones de préemption sur le département du Morbihan. la majorité (treize) se situe dans le département du Morbihan. Le tableau suivant présente les ENS, propriétés du département, interceptant l’aire d’étude. Ö Zones humides

Sources : Forum des Marais Atlantique, Syndicat SAGE-Blavet ; Syndicat mixte du Loc’h et du SAL ; Syndicat Mixte Ellé- Isole-Laïta ; Syndicat du Scorff.

Le tableau suivant présente la superficie des zones humides par région naturelle.

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- Tableau 37 : Zones humides dans l’aire d’étude des compléments pour certaines espèces potentielles non observées lors des premiers inventaires du fait des conditions météorologiques défavorables du printemps et de l’été 2012 puis du printemps Sources : Forum des Marais Atlantique, Syndicat SAGE-Blavet – Syndicat mixte du Loc’h et du SAL – Syndicat Mixte 2013. Par exemple, en 2012 les émergences de papillons des prairies ont été perturbées par les Ellé-Isole-Laïta – Syndicat du Scorff – 2013 pluies et le froid. Région naturelle Superficie des zones humides en km ² Proportion dans la région La localisation du couloir d’investigation faune -flore est représentée dans l’atlas cartographique en annexe 3 Bassin de Châteaulin 10,9 2,6% de l’étude d’impact. Montagnes Noires 12,3 6,0% Les méthodologies appliquées pour les différentes prospections sont précisées au chapitre 13 «Analyse des mét hodes utilisées pour établir l’état initial et évaluer les effets du projet sur l’environnement ». Cœur de Co rnouaille 16 ,9 4,9% Au total, 33 jours d’inventaire de la flore et des habitats naturels et 137 jours de prospections concernant Cornouaille intérieure 118 11,8% les différents groupes faunistiques ont été réalisés entre mai 2012 et septembre 2013. Portes intérieures de Cornouaille 6,7 2,3% Armor Morbihannais 54.76 8,8% Plateau de Pontivy et vallée de Blavet 10,4 4,5% 3.3.2.2 Couloir d’investigation faune -flore Reliefs des landes et de Lanvaux 34,5 9,4% Les inventaires écologiques ont couvert la totalité des cycles biologiques des espèces susceptibles d’être présentes dans le couloir d’investigation faune -flore du projet (bande de 300 m de part et d’autre du tracé supposé de la canalisation). Une analyse préalable sur base de photographies aériennes a notamment Au regard de ces résultats, il apparait que l’aire d’étude est concernée par de nombreuses zones humides. permis de délimiter les zones à prospecter en priorité et contenant, a priori, des sensibilités particulières. Cela concerne particulièrement la Cornouaille intérieure, l’Armor Morbihannais et les Reliefs des Landes et Celles-ci ont été confirmées ou infirmées par les relevés de terrain. de Lanvaux pour lesquelles la proportion de zones humides est supérieure à 8 %. L’aire d’étude biologique a été déterminée de façon à intégrer les espaces naturels à proximité immédiate Les investigations écologiques (voir paragraphe 3.3.2) ont mis en évidence ces zones. du projet et pouvant renfermer des espèces sensibles ou à enjeu patrimonial, tels que les amonts et avals hydrauliques des cours d’eau, les éco -complexes plus éloignés mais pouvant avoir un lien direct avec les Il est à noter qu’aucune ONZH n’a été recensée sur l’aire d’étude. emprises du projet, ou encore les habitats et les axes de déplacements supposés des amphibiens, des chiroptères et des mammifères terrestres . Ainsi, certains points de localisation d’espèces se trouvent en dehors du couloir d’investigation faune -flore. De même, pour prendre en compte les habitats adjacents, le couloir d’investigation faun e-flore est élargi dans certains secteurs. 3.3.2 INVENTAIRES ÉCOLOGIQUES DE TERRAIN

3.3.2.1 Contexte des inventaires 3.3.2.3 Évaluation des enjeux écologiques Le présent chapitre détaille les résultats des inventaires des milieux naturels, de la faune et de la flore réalisés sur le couloir d’investigation faune -flore (bande de 600 m axée sur le tracé pressenti). L’évaluation des enjeux écologiques tient compte des e njeux fonctionnels (par exemple zones nodales majeures, corridors écologiques, aires de repos) et des enjeux patrimoniaux (degré de rareté des espèces Ces inventaires se sont déroulés de mai 2012 à septembre 2013. et/ou statut de conservation). Les enjeux ont été hiérarchisés en 5 catégories : Les derniers inventaires de mai 2013 à septembre 2013 ont été réalisées pour : - Catégorie 1. Enjeu maje ur : présence d’au moins l’un des critères suivants : - la confortation de l’occupation du sol, la recherche d’espèces d’intérêt et , éventuellement, Enjeu patrimonial : habitats de grand intérêt écologique abritant des espèces protégées et très rares ou protégées de la flore et de la faune, menacées au niveau national ou régional, - une intégration et une analyse des dernières données bibliographiques (points d’espèces Enjeu fonctionnel : corridors écologiques majeurs fonctionnels. patrimoniales et/ou protégées) par l’intermédiaire des conventionnements passés avec les organismes et associations naturalistes. Des inventaires de confortement des données ont été ainsi réalisés, - Catégorie 2. Enjeu fort : présence d’au moins l’un des critères suivants : - des inventaires à la période la plus favorable pour le recensement biologique : inventaires estivaux Enjeu patrimonial : habitats abritant des espèces faunistiques protégées et rares ou menacées au niveau (insectes, reptiles), régional ou local, - des compléments d’inventaires sur les espaces d’intérêt identifiés , à la recherche des espèces Enjeu fonctionnel : zones nodales majeures, ensemble écologique non fragmenté (boisements, bocage avec patrimoniales et/ou protégées pour tous les groupes de la faune et de la flore, une forte présence de haies).

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- Catégorie 3. Enjeu assez fort : présence d’au moins l’un des critères suivants : Ö Les milieux aquatiques et associés Enjeu patrimonial : habitats abritant des espèces faunistiques protégées et assez rares, - Eaux stagnantes Enjeu fonctionnel : corridors écologiques secondaires fonctionnels (prairies bocagères de diversité Codes Corine biotopes : 22.1 x 22.41 moyenne…). Code Natura 2000 : 3110-1

Alliance phytosociologique : Elodo-Sparganion - Catégorie 4. Enjeu moyen : présence d’au moins l’un des critères suivants : Description : Enjeu patrimonial : habitats abritant des espèces faunistiques protégées mais non menacées, Les milieux aquatiques à eaux « dormantes » varient des petites mares temporaires aux étangs d’une Enjeu fonctionnel : aire de repos et/ou de reproduction pour des espèces peu patrimoniales (protégées mais étendue plus importante. Les plans d’eau sont majoritairement d’origine anthropique tout comme les mares communes à très communes). servant à l’abreuvement du bétail dans les prairies de pâture. La qualité de l’eau est principalement mésotrophe à eutrophe notamment à proximité des pâturages bovins intensifs. - Catégorie 5. Enjeu faible : présence de la condition suivante seulement : Cortège floristique : Habitats abritant des espèces faunistiques protégées , bien qu’étant relativement communes. La flore strictement aquatique est diversifiée, avec le Potamot à feuilles de renouée ( Potamogeton polygonifolius) et la petite Lentille d’eau ( Lemna minor ), ou la Renoncule à feuilles de lierre ( Ranunculus

hederaceus ). Sur les berges, la végétation varie en fonction de la profondeur et de la qualité de l’eau, la nature du substr at, la morphologie des berges et l’importance des variations du niveau d’eau. 3.3.2.4 Inventaires des habitats et de la flore Enjeu : Ö Les habitats L’enjeu botanique de ce milieu est moyen. Ce milieu est recensé d’intérêt communautaire (Natura 2000) nommé Eaux stagnantes à végétation vivace oligotrophique planitiaire à collinéenne des régions atlantiques Ö Bilan des prospections des Littorelletea uniflorae (code 3110-1). Les campagnes de terrain se sont déroulées comme il suit : - Campagnes 2012 : Photo 83 : Mare au sein d’une prairie de pâture · 28 au 31 mai 2012, Source : Egis – 2012 · 01 au 08 juin 2012, · 02 au 10 juillet 2012, · 21 au 24 septembre 2012. - Campagnes 2013 : · 20 au 24 mai 2013, · 29 au 31 mai 2013, · 12 au 13 juin 2013, · 17 au 21 juin 2013.

Au sein du couloir d’investigation faune -flore on peut identifier différents habitats naturels. Ils sont majoritairement représentés par les cultures, les prairies de pâture et les boisements de type hêtraie- chênaie. Les milieux humides sont bien présents également à travers les ruisseaux, rivières et végétation des ceintures. La description des principaux habitats ainsi que les cortèges floristiques caractéristiques est basée sur les analyses des prospections de terrain.

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- Végétation des cours d’eau Ö Les milieux prairiaux Codes Corine biotopes : 24.1, 24.16, 24.4 - Mégaphorbiaie Code Natura 2000 : 3260-3 Code Corine biotopes : 37.1 x 37.7 Alliance phytosociologique : Ranunculion fluitantis Code Natura 2000 : 6430-1 Description : Alliance phytosociologique : Thalictro flavi-Filipendulion ulmariae et Convolvulion sepium Le réseau hydrographique de la zone d’étude est riche en cours d’eau permanents et intermittents. Les Description : fleuves (l’Aulne, le Blavet, le Scorff, l’Ellé…) sont rejoint s par une multitude de rivières et de ruisseaux au sein de vallées souvent étroites, encaissées et sinueuses. Il s’agit de formations végétales hautes, denses, luxuriantes et dominées par des plantes à larges feuilles. Le sol frais, voire humide, est bien alimenté en eau et riche en nutriments, ce qui permet la croissance rapide Cortège floristique : des végétaux. Ces milieux sont présents de manière naturelle sur les berges des cours d’eau, en lisière et au Le cortège floristique observé est dominé par la Renoncule flottante ( Ranunculus penicillatus subsp. sein des trouées des boisements. Ce sont souvent des habitats de transition entre prairie humide et ripisylve. pseudofluitans ), à laquelle s’a joute les Callitriches ( Callitriche spp. ) notamment, ou la Morène Les mégaphorbiaies accueillent peu d’espèces rares mais ont un rôle écologique important. En outre, elles (Hydrocharis morsus-ranae ). participent à l’autoépuration des eaux et assurent la fixation des berges. Cet habitat est présent Enjeu : régulièrement le long des cours d’eau sur des largeurs plus ou moins importantes. L’enjeu botanique en tant que tel est moyen malgré une diversité botanique faible. Cet habitat est recensé Cortège floristique : d’intérêt communautaire (Natura 2000) nommé Riv ières à renoncules oligo-mésotrophes à méso-eutrophes On y rencontre les espèces suivantes : Reine des prés ( Filipendula ulmaria ), Salicaire commune ( Lythrum acide à neutre (code : 3260-3). salicaria ), Scrophulaire aquatique ( Scrophularia auriculata ), Lysimaque commune ( Lysimachia vulgaris ), Iris faux-acore ( Iris pseudacorus ), Liseron des haies ( Calystegia sepium ), Angélique des bois ( Angelica sylvestris ), Grande berce (Heracleum sphondylium ). Photo 84 : Cours d’eau du Blavet et du Scorff Enjeu : Source : Egis – 2012 Malgré sa relative banalité, cet habitat présente un enjeu botanique moyen du fait de son rôle en tant que zone humide. De plus, il est inscrit comme habitat d’intérêt communautaire (Natura 2000) nommé mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitiaires (code : 6430-1).

Photo 85 : Mégaphorbiaie Source : Egis – 2012

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- Prairie humide atlantique - Prairies de pâture Code Corine biotopes : 37.22 Code Corine biotopes : 38.1 Code Natura 2000 : 6410 Code Natura 2000 : - Alliance phytosociologique : Juncion acutiflori Alliance phytosociologique : Cynosurion cristati Description : Description : Ces prairies hautes sont denses , relativement homogènes et généralement fauchées. L’espèce structurante Il s’agit de prairies pâturées mésotrophes à eutrophes, en situation faiblement inondable sur des sols bien la plus typique est le Jonc à feuilles aiguës ( Juncus acutiflorus ), qui s’accommode des remontées régulières drainés. En situation de surpâturage, le cortège floristique s’appauvrit. de la nappe. Cet habitat se caractérise par une pauvreté du sol en azote, phosphore et matière organique, Cortège floristique : notamment en situation de pente. Il est présent très ponctuellement sur l’aire d’étude. On y rencontre les espèces suivantes : Ray-grass anglais ( Lolium perenne ), Pâturin commun ( Poa trivialis ), Cortège floristique : Trèfle blanc ( Trifolium repens ), Pissenlit ( Taraxacum gr. officinale ), Pâquerette ( Bellis perennis ), Le cortège floristique se compose de Jonc à feuilles aiguës ( Juncus acutiflorus ), Houlque laineuse ( Holcus Renoncule acre ( Ranunculus acris ), Plantain moyen ( Plantago media ), Plantain majeur ( Plantago lanatus ), Vulpin genouillé ( Alopecurus geniculatus ), Renoncule flammette ( Ranunculus flammula ), major )… Laîche étoilée ( Carex echinata ), Tormentille ( Potentilla erecta ), Fleur de coucou ( Lychnis flos-cuculi ), Enjeu : Peucédan à feuilles en lanières ( Peucedanum lancifolium ), Carvi verticillée ( Carum verticillatum )… Ce milieu, banal et commun, ne présente aucun enjeu botanique intrinsèque. Enjeu :

Cette prairie humide présente un enjeu assez fort, du fait de la diversité végétale qu’elle accueille et de sa rareté dans le couloir d’investigation faune -flore . Elle est de plus recensée comme habitat d’intérê t communautaire nommé prés humides et bas marais acidiphiles atlantiques (code : 6410-6). Photo 87 : Prairie de pâture Source : Egis – 2013

Photo 86 : Prairie humide atlantique Source : FloraGIS – 2013

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- Prairies de fauche - Prairies de pâture humide à joncs Code CORINE Biotopes : 38.1 Code CORINE Biotopes : 37.24 Code Natura 2000 : - Code Natura 2000 : - Alliance phytosociologique : Arrhenatherion elatioris Alliance phytosociologique : Agropyro-Rumicion crispi Description : Description : Quelques espaces prairiaux sont fauchés et non pâturés. Ces parcelles présentent alors une diversité Prairies eutrophes sur des surfaces humides perturbées, soumises à un pâturage intensif. La plupart d’entre végétale plus importante. elles sont dominées par le Jonc épars ( Juncus effusus ) et le Jonc aggloméré ( Juncus conglomeratus ) et sont assimilées aux pâtures à grands joncs (34.241). Cortège floristique : Cortège floristique : Le cortège floristique se compose de Dactyle aggloméré ( Dactylis glomerata ), Fromental ( Arrhenatherum elatior ), Trèfle des prés ( Trifolium pratense ), Renoncule acre ( Ranunculus acris ), Pâquerette ( Bellis Le cortège floristique comprend le Jonc épars ( Juncus effusus ), Jonc aggloméré ( Juncus conglomeratus ), perennis )… Houlque laineuse ( Holcus lanatus ), Renoncule rampante ( Ranunculus repens ), Cardamine des prés (Cardamine pratensis ), Stellaire des marais ( Stellaria alsine )… Enjeu : Enjeu : Ce milieu présente un enjeu faible. Il s’apparente phytosociologiquement parlant à une prairie d’intérêt communautaire (prairies maigres de fauche de basse altitude code Natura 2000 : 6510). Néanmoins, au vu Cet habitat très eutrophe, pauvre en nombre d’espèces végétales et très commun dans le couloir du caractère eutrophe des espaces du couloir d’investigation faune -flore, ces prairies ne peuvent être d’investigation faune -flore, présente un intérêt botanique faible. considérées comme telles.

Photo 88 : Prairie de pâture humide à joncs et Cardamine des prés Source : Egis – 2013

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Ö Les milieux arbustifs et les landes Ö Les milieux tourbeux et marais - Landes - Landes humides atlantiques Code Corine biotopes : 31.86 Code Corine biotopes : 31.12 Code Natura 2000 : - Code Natura 2000 : 4020* Alliance phytosociologique : Epilobietea angustifolii Alliance phytosociologique : Ulicion minoris Description : Description : Il s’agit d’une lande dominée par la Fougère aigle ( Pteridium aquilinum ) apparaissant comme une étape Il s’agit d’une format ion semi-arbustive humide sous influence océanique, caractérisée par la présence de recolonisation de la hêtraie-chênaie sur les sols les plus acidiclines. simultanée de la Bruyère à quatre angles ( Erica tetralix ) et de la Bruyère ciliée ( Erica ciliaris ). Elles se développent sur des substrats oligotrophes acides constamment humides ou connaissant des phases Cortège floristique : d’assèchement temporaire. Des sphaignes peuvent être présentes sous la forme de coussinets dans les L’espèce dominante est la Fougère aigle ( Pteridium aquilinum ). Elle est accompagnée de la Ronce des bois landes les plus humides. La plupart d’entre elles sont en état de conservation dégradé avec un fort (Rubus gr. fruticosus ), d’Ajonc d’Europe ( Ulex europaeus ) et des espèces des clairières et des lisières. développement de la Callune ( Calluna vulgaris ), de la Molinie bleue ( Molinia caerulea ) et des arbustes mésophiles. Enjeu : Cortège floristique : Ce milieu pionnier et peu diversifié ne présente pas d’un intérêt botanique intri nsèque. Les espèces observées sont les suivantes : Bruyère à quatre angles ( Erica tetralix ), Callune ( Calluna vulgaris ), Osmonde royale ( Osmunda regalis ), Ajonc de Gall ( Ulex gallii ), Bourdaine ( Frangula alnus ), Photo 90 : Lande subatlantique à fougère aigle Molinie bleue ( Molinia caerulea ), Laîche en étoile ( Carex echinata ), Sphaignes ( Sphagnum ssp. ). Source : Egis – 2012 Enjeu : Cette lande présente un enjeu botanique fort du fait de son rôle en tant que zone humide, de sa diversité botanique et de l’accueil potentiel d’espèces à forte patrimonialité. De plus, elle est inscrite comme habitat d’intérêt communautaire prioritaire nommé Landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix (code : 4020*).

Photo 89 : Lande humide atlantique Source : Egis – 2013

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- Clairières et lisières à épilobe et digitale - Fourrés arbustifs/haies Code Corine biotopes : 31.8711 Code Corine biotopes : 31.81 Code Natura 2000 : - Code Natura 2000 : - Alliance phytosociologique : Epilobion angustifolii Alliance phytosociologique : Pruno-Rubion fruticosi Description : Description : Associé aux landes décrites ci-avant, les chablis ou coupes forestières en milieu acide favorisent l’installation Il s’agit d’une formation pré - ou post forestières pouvant constituer des réseaux de haies arbustives. d’espèce de grandes tailles où la dominance de la digitale pourpre est observée. Lorsque ce milieu constitue les haies bocagères, il est généralement associé à des espèces végétales des Cortège floristique : chênaie-hêtraies, la majorité des haies étant semi-arborées. On observe alors quelques gros arbres, des chênes généralement, accompagné de quelques espèces de sous-bois. On rencontre la Digitale pourpre ( Digitalis purpurea ), la Germandrée scorodoine ( Teucrium scorodonia ), et souvent la Fougère aigle ( Pteridium aquilinum )… Les « chemins forts » émaillant le tracé sont ainsi constitués. Ce milieu, généralement de faible taille, n’a pas été cartographié en tant que tel. Il accompagne les secteurs Cortège floristique : de hêtraie-chênaie. Les espèces présentes sont les suivantes : Prunelier ( Prunus spinosa ), Cornouiller sanguin ( Cornus Enjeu : sanguinea), Aubépine à un style ( Crataegus monogyna ), Noisetier ( Corylus avellana ), Troène (Ligustrum vulgare ), Chèvrefeuille des bois ( Lonicera periclymenum ). Ce milieu ne présente pas d’enjeu botanique particulier. Enjeu :

Ce milieu ne présente pas d’enjeu botanique particulier. Bien évidemment, son enjeu écologique global est Photo 91 : Clairière et lisière à épilobe et digitale tout autre, notamment du fait de l’élément structurant l’espace naturel et semi -naturel qu’il constitue Source : Egis – 2012 (corridor faunistique).

Photo 92 : Fourré à pruneliers Source : Egis – 2012

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- Fourrés à ajoncs Ö Les milieux boisés Code Corine biotopes : 31.85 - Hêtraie-chênaie acidiphile à houx Code Natura 2000 : - Code Corine biotopes : 41.12 Classe phytosociologique : Ulicetalia minoris Code Natura 2000 : 9120-2 Description : Alliance phytosociologique : Quercion roboris Cet habitat peut se rencontrer sous deux faciès, de manière similaire aux fourrés arbustifs décrit ci-avant. En Description : effet, on trouve des espaces laissés à l’abandon ou en déprise agricole sur lesquels ce type de fourrés se développe. On rencontre également ce milieu intégré au réseau bocager en tant que haie basse. Ce type de boisement est lié au domaine atlantique, o ù l’impluvium total annuel est supérieur à 700 mm permettant l’expression du hêtre dans le cortège floristique. La strate arborescente est dominée par le Hêtre Cortège floristique : (Fagus sylvatica ) accompagné des Chênes (sessile et pédonculé). On retrouve le Houx en sous-bois où il Les espèces les plus dominantes sont l’ Ajonc d’Europe ( Ulex europaeus ), accompagné de Genêt à balais peut former des fourrés denses et élevés. La strate herbacée acidiphile est souvent peu recouvrante et (Cytisus scoparius ), de Fougère aigle ( Pteridium aquilinum ), de Noisetier ( Corylus avellana )… pauvre en espèces, la strate muscinale plus ou moins fournie. Enjeu : Le régime de coupe lié à la gestion a provoqué la dominance du chêne à certains endroits (taillis sous futaie dominés par le chêne pédonculé). Lorsque ce régime s’amenuise, le Hêtre et le Houx reviennent souvent Ce milieu ne présente pas d’enjeu botanique particulier. spontanément. Le développement des bouleaux et des espèces de la lande peut correspondre à une phase pionnière de reboisement ou à des sylvofaciès très dégradés. On rencontre également dans l’aire d’étude cette hêtraie -chênaie en mélange avec des Pins subspontanés ou quelques linéaires de plantations. La formation est alors désignée comme hêtraie-chênaie mixte dans l’atlas cartogra phique associé. Cortège floristique : On y rencontre les espèces suivantes : Hêtre ( Fagus sylvatica ), Chêne pédonculé ( Quercus robur ), Houx (Ilex aquifolium ), If ( Taxus baccata ), Sorbier des oiseleurs ( Sorbus aucuparia ), Ajonc d’Europe ( Ulex europaeus ), Myrtille ( Vaccinium myrtillus ), Houlque molle ( Holcus mollis ), Mélampyre des prés (Melampyrum pratense ), Blechne en épi ( Blechnum spicant ), Fougère aigle ( Pteridium aquilinum ). Enjeu : Ce boisement représente un enjeu botanique moyen du fait de son inscripti on comme habitat d’intérêt communautaire nommé hêtraie-chênaie collinéenne à houx (code : 9120-2) et de sa relative banalité dans le secteur. Photo 93 : Hêtraie-chênaie Source : Egis – 2012

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- Hêtraie-chênaie à jacinthe des bois - Saulaie riveraine Code Corine biotopes : 41.132 Code Corine biotopes : 44.1 Code Natura 2000 : 9130-3 Code Natura 2000 : - Alliance phytosociologique : Carpinion betuli Alliance phytosociologique : Salicion triandrae Description : Description : Cet habitat est propre aux contrées atlantiques relativement arrosées et se retrouve sur des sols moins Il s’agit d’une formation arbustive linéaire de saules des berges des rivières ou ruisselets. Les saulaies acides que le boisement précédent. Les sols plus neutres ont une faune du sol plus active, la décomposition rivulaires sont inondées durant la mauvaise saison, ce qui favorise l’installation d’espèces à croissance rapide de la matière organique y est plus rapide et les sols sont plus riches en éléments nutritifs. Le Hêtre ( Fagus et à bois tendre. Le sous-bois est suffisamment lumineux pour permettre le développement de nombreuses sylvatica ) a une dominance très forte dans la strate arborescente pouvant être accompagné par le Chêne lianes et arbustes ainsi que le cortège floristique des mégaphorbiaies. (sessile ou pédonculé). La végétation du sous-bois est beaucoup plus variée marquée par des taches ou tapis Cortège floristique : étendus de Jacinthe des bois ( Hyacinthoides non-scripta ). On y rencontre le Saule roux ( Salix atro-cinerea ), l’ Aulne glutineux ( Alnus glutinosa ), la Douce-amère Cortège floristique : (Solanum dulcamara ), le Houblon ( Humulus lupulus ), l’ Angélique des bois ( Angelica sylvestris ), On y rencontre les espèces suivantes : Hêtre ( Fagus sylvatica ), Chêne pédonculé ( Quercus robur ), l’Œnanthe safranée ( Œnanthe crocata )… Noisetier ( Corylus avellana ), Cornouiller sanguin ( Cornus sanguinea ), Jacinthe des bois ( Hyacinthoides Enjeu : non-scripta ), Anémone des bois ( Anemone nemorosa ), Euphorbe des bois ( Euphorbia amygdaloides ), Sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum ), Fragon ( Ruscus aculeatus ), Millet diffus ( Milium Cet habitat présente un enjeu faible, du fait de sa relative banalité dans le secteur et de sa faible diversité effusum), Fougère mâle ( Dryopteris filix-mas )… botanique. Enjeu : Ce boisement représente un enjeu botanique moyen. Il est inscrit comme habitat d’intérêt communautaire Photo 95 : Saulaie riveraine nommé hêtraie-chênaie à jacinthe des bois (code : 9130-3). Source : Egis – 2012

Photo 94 : Hêtraie-chênaie à jacinthe des bois Source : FloraGIS – 2013

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- Saulaie marécageuse - Aulnaie riveraine Code CORINE Biotopes : 44.92 Code Corine biotopes : 44.3 Code Natura 2000 : - Code Natura 2000 : 91E0* Alliance phytosociologique : Salicion cinereae Sous-alliance phytosociologique : Alnenion glutinoso-incanae Description : Description : Il s'agit d'une formation arbustive dominée par le saule roux. Elle s'installe sur les espaces humides et En bordure de rivières et de ruisseaux, là où le sol est inondé périodiquement, s’installent les forêts suintants, dans les zones topographiquement basses ou les lits majeurs des cours d'eau et fossés. alluviales. Ces forêts restent généralement restreintes à un linéaire peu large correspondant au lit majeur des cours d’eau. La strate arborée est dominée par des arbres tels que le frêne ou l’aulne qui supportent des Cet habitat est présent régulièrement au sein de l'aire d'étude. engorgements temporaires. Le substrat est régulièrement fertilisé par les débris organiques déposés lors des Cortège floristique : crues, ce qui assure une bonne alimentation en éléments nutritifs des plantes. Le sous-bois est ainsi très riche et caractérisé par des plantes des lisières humides. On y rencontre le Saule roux ( Salix atro-cinerea ), l'Aulne glutineux ( Alnus glutinosa ), la Douce-amère (Solanum dulcamara ), le Houblon ( Humulus lupulus ), l'Angélique des bois ( Angelica sylvestris ), Ce boisement rivulaire joue un rôle majeur dans l’épuration des eaux et la fixation des berges. l'Oenanthe safranée ( Œnanthe crocata )… Cortège floristique : Enjeu : On y trouve les espèces suivantes : Aulne glutineux ( Alnus glutinosa ), Frêne commun ( Fraxinus excelsior ), Cet habitat présente un enjeu faible, il est généralement associé à la saulaie riveraine décrite ci-avant. Noisetier ( Corylus avellana ), Circée de Paris ( Circaea lutetiana ), Grande berce ( Heracleum sphondylium ), Angélique des bois ( Angelica sylvestris ), Lierre terrestre ( Glechoma hederacea ), Osmonde royale ( Osmunda regalis ), Fougère femelle ( Athryium filix-femina )… Photo 96 : Saulaie marécageuse Enjeu : Source : Egis – 2013 Cet habitat rivulaire est d’enjeu assez fort au niveau botanique. Il n’est pas fréquent à l’échelle du couloir d’investigation faune -flore . Il est recensé comme habitat d’intérêt communautaire prioritaire aulnaie -frênaie à laîche espacée des petits ruisseaux (code : 91E0*-8). Toutefois, sa relative banalité sur l’ensemble de la région e t de l’hexagone limite son intérêt botanique intrinsèque.

Photo 97 : Aulnaie riveraine

Source : Egis – 2012

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- Boulaie tourbeuse Ö Les milieux artificialisés Code Corine biotopes : 44.A1 - Cultures et friches herbacée Code Natura 2000 : 91D0* Code Corine biotopes : 82.1 et 87.1 Alliance phytosociologique : Sphagno-Alnion glutinosae Code Natura 2000 : - Description : Alliance phytosociologique : Dauco-melilotion albae Ces bois sont constitués d’une strate arborée de bouleaux pubescents dont les feuillages lâches laissent passer suffisamment de lumière pour permettre le développement d’arbustes tels que la bourdaine. On Description : retrouve des espèces du cortèg e des landes tourbeuses, qui précèdent d’un point de vue dynamique Il s’agit principalement de cultures de blé ou de maïs. Elles occupent u ne importante superficie au sein de la l’installation de ces boisements. La présence de sphaignes, productrices d’une tourbe acide, blonde et zone d’étude. Les friches culturales abritent de nombreuses plantes nitrophiles ou liées à des terrains fibreuse, est caractéristique de la bonne détermination de cet habitat. régulièrement perturbés. L’utilisation systématique des herbicides réduit la présence de la flore rudérale qui Cet habitat est présent ponctuellement au sein du couloir d’investigation faune -flore sur une station au se cantonne aux bordures de champs. niveau des montagnes noires. Cortège floristique : Cortège floristique : Le cortège végétal se compose de Chardon penché (Carduus nutans ), Grand coquelicot ( Papaver rhoeas ), On y retrouve le Bouleau pubescent ( Betula pubescens ), la Bourdaine ( Frangula alnus ), la Molinie bleue Moutarde des champs ( Sinapis arvensis ), Laîteron rude ( Sonchus asper ), Compagnon blanc ( Silene (Molinia caerulea ), la Laîche en étoile ( Carex echinata ), des Sphaignes ( Sphagnum ssp. ). latifolia ssp. alba )… Enjeu : Enjeu : L’enjeu associé à ce milieu est de niveau similaire aux landes humides, c’est -à-dire assez fort. Cet habitat artificialisé ne présente pas d’enjeu botanique intrinsèque.

Photo 98 : Boulaie tourbeuse Photo 99 : Culture Source : Egis – 2013 Source : Egis – 2012

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- Prairie améliorée - Plantations arborées Code Corine biotopes : 81.2 Code Corine biotopes : 83.12, 83.3111, 83.321, 83.15 Code Natura 2000 : - Code Natura 2000 : - Alliance phytosociologique : / Alliance phytosociologique : / Description : Différents types de plantations arborées ont été observées sur l'aire d'étude. Milieux artificiels, ces plantations sont à rapprocher des milieux naturels auxquels elles se sont substituées. Prairies permanentes ou temporaires semées ou très fortement fertilisées, parfois aussi traitées avec des herbicides sélectifs, abritant une flore et une faune appauvrie. Cortège floristique : Cortège floristique : On rencontre les plantations suivantes : On y retrouve le Ray-grass anglais ( Lolium perenne ), qui compose généralement le fond de semis de ces - plantation d'épicéa, prairies. - plantation de pins, Enjeu : - plantation de peupliers, Cet habitat artificialisé ne présente pas d’enjeu botanique intrinsèque. - châtaigneraie,

- vergers. Photo 100 : Prairie améliorée Ces milieux sont donc à rapprocher des milieux déjà décrit ci-dessus, pour les cortèges arbustifs et herbacés. Source : Egis – 2012

Ö Bilan comptable Le couloir d’investigation faune -flore présente une surface totale de 6 941 ha. Les types d’habitats les plus représentés sont les cultures, et les friches herbacées avec 3 279 ha, puis les p rairies de pâture d’une surface de 1 292 ha. Le couloir d’investigation faune -flore est relativement boisé avec, pour les milieux fermés les plus représentés, 707 ha de hêtraie chênaie acidophile et 185 ha de saulaie riveraine. De plus, le couloir d’invest igation faune-flore comprend 405 km de haies, ce qui souligne le caractère bocager (haies et prairies de pâture) de la zone. Le tableau présenté en page suivante récapitule les habitats présents et leur surface au sein du couloir d’investigation faune -flore.

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Tableau 38 : Surface d’habitats sur le couloir d’investigation faune -flore Ö La flore

Milieu Surface en ha Les campagnes de terrain se sont déroulées comme suit : Aulnaie riveraine 41,95 - Campagnes 2012 : Boulaie tourbeuse 0,95 · 28 au 31 mai 2012, Bâtiments, habitations et jardins 351,82 · 01 au 08 juin 2012, Végétation des cours d'eau 9,57 · 02 au 10 juillet 2012, Cultures et friches herbacées 3 279,32 · 21 au 24 septembre 2012. Eaux stagnantes 4,66 - Campagnes 2013 : Fourrés arbustifs 32,78 · 20 au 24 mai 2013, Hêtraie-chênaie à jacinthe des bois 51,25 · 29 au 31 mai 2013, Hêtraie-chênaie acidiphile à houx 707,97 · 12 au 13 juin 2013, Hêtraie-chênaie mixte 2,71 Lande 12,64 · 17 au 21 juin 2013. Lande humide Atlantique 7,27 Ö Flore patrimoniale Mégaphorbiaie 17,46 Les espèces floristiques identifiées lors de ces prospections sont listées en annexe du document. Parmi les Plantations et vergers 179,70 403 taxons observés, plusieurs sont remarquables, dont 3 espèces protégées et 11 espèces patrimoniales, soit : Prairie améliorée 397,95 - du fait de leur protection ou du fait de leur inscription dans la liste rouge du Massif armoricain et ce Prairie de fauche 99,53 sans que leur statut n'influe sur ce caractère remarquable, Prairie de pâture 1 292,15 - du fait que leur statut est, a minima, assez rare selon l'atlas de la flore du Finistère ou du Morbihan. Prairie de pâture humide à joncs 124,60 Trois espèces protégées ont donc été observées lors des prospections (cf. Annexe 3, carte « Habitats Prairie humide atlantique 66,14 naturels et semi-naturels ») : Saulaie marécageuse 76,79 - le Flûteau nageant ( Luronium natans ), protégé au niveau national, inscrit en annexe 2 et 4 de la Saulaie riveraine 185,34 directive « habitats ». Cette espèce a été observée sur les bords de l'Aër au lieu-dit Keriollet (commune de Priziac), et sur les bords de l'Inam à Gourin, en une station très proche du tracé Total 6 942,54 pressenti. Photo 101 : Flûteau nageant Source : Egis – 2010 (non pris sur site)

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- le Rhynchospore blanc ( Rhynchospora alba ), déterminante de ZNIEFF et inscrite sur la liste rouge - la Grande douve ( Ranunculus lingua ), protégée au niveau national, déterminante de ZNIEFF en du Massif armoricain, observé au nord du lieu-dit Kerbiquet (commune de Spézet), Bretagne inscrite sur la liste rouge du Massif armoricain, rare dans le Morbihan. Elle a été observée au lieu-dit Le Quinquis (commune de Priziac). - l’Épervière lisse ( Hieracium gr. Laevigatum ), assez rare dans le Finistère, observée en deux stations au lieu-dit Stêr ar Manac’h (commune de Pleyben ),

Photo 102 : Grande douve - l’Achillée sternutatoire ( Achillea ptarmica ), assez rare dans le Finistère, observée au long de l’Aulne à Châteauneuf du Faou, Source : FloraGIS – 2013 - la Léersie faux-riz ( Leersia oryzoides ), vulnérable dans le Finistère, observée au long d e l’Aulne à Châteauneuf du Faou, - l’Euphraise grêle ( Euphrasia micrantha ), au statut inconnu dans le Finistère, observée au lieu-dit Saint-Jean et au sud du lieu-dit Kerbiquet (commune de Spézet), - la Fétuque capillaire ( Festuca filiformis ), assez rare dans le Finistère, observée au lieu-dit Saint-Jean, au nord et au sud du lieu-dit Kerbiquet (commune de Spézet),

- le Gaillet de Paris ( Galium parisiense subsp. parisiense ), assez rare dans le Morbihan, observé le long de la RD 27 à Gourin.

Photo 103 : Laiche tardive Source : FloraGIS – 2013

- le Trichomanès remarquable ( Trichomanes speciosum ), protégé au niveau national, inscrit en annexe 2 et 4 de la directive « habitats », inscrit sur la liste rouge du Massif armoricain. Cette plante a été observée au lieu-dit Cosquéric situé en dehors du couloir d’investigation faune -flore (commune du Faouët).

11 espèces non protégées mais patrimoniales en Bretagne ont été répertoriées : - la cardamine à petites fleurs ( Cardamine parviflora ), déterminante de ZNIEFF en Bretagne, inscrite sur la liste rouge du Massif armoricain, très rare dans le Morbihan. Cette espèce a été observée en deux points, au lieu-dit Goazic (commune de Gourin), et à Coat Naon (commune de Le Saint), Photo 104 : Ossifrage Source : Egis – 2010 (non pris sur site) - le Selin à feuilles de carvi ( Selinum carvifolia ), déterminant de ZNIEFF en Bretagne, inscrit sur la liste rouge du Massif armoricain, rare dans le Morbihan, observé au lieu-dit Le Ouarioua (commune du Faouët), - l’Ossifrage ( Narthecium ossifragum ), déterminant de ZNIEFF inscrit sur la liste rouge du Massif armoricain, observée au nord du lieu-dit Kerbiquet (commune de Spézet),

- la Laîche tardive ( Carex serotina ), rare dans la région, observée au lieu-dit Le Quinquis (commune de Priziac), - la Grassette du Portugal ( Pinguicula lusitanica ), déterminante de ZNIEFF et inscrite sur la liste rouge du Massif armoricain observée au nord du lieu-dit Kerbiquet (commune de Spézet),

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Photo 105 : Grassette du Portugal - Renouée à épis nombreux ( Polygonum polystachyum ), sur les communes de Pleyben, Lennon, Source : Egis – 2010 (non pris sur site) Plonévez-du-Faou, Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou, Pleyben, Plonévez-du-Faou, Scaër et Spézet – Finistère) et Camors et Guiscriff (Morbihan) ;

- Laurier-cerise ( Prunus laurocerasus ) sur les communes de Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou, Pleyben, Saint-Goazec, Scaër et Spézet (Finistère) et Gourin (Morbihan).

CLASSEMENT DES PLANTES INVASIVES DE BRETAGNE A l’issue d’une synthèse des données et d’éléments bibliographiques, une clé de détermination dichotomique a été élaborée par le Conservatoire botanique national de Brest (Quéré et al., 2011). Son emploi a permis de classer les taxons exogènes dans différentes catégories, en fonction de leur statut d’invasibilité : Les espèces sont classées en trois catégories : - Invasive avérée : plante non indigène ayant, dans son territoire d’introduction, un caractère envahissant avéré avec un impact négatif sur la biodiversité et/ou sur la santé humaine et/ou sur les activités économiques. Ö Flore invasive Une plante ayant un caractère envahissant avéré, signifie qu’elle montre une dynamique d’extension Ø Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) rapide du fait d’une reproduction sexuée ou d’une multiplication végétative intense, et forme localement, notamment dans les milieux naturels ou semi-naturels, des populations denses et bien PROBLÉMATIQUE installées. Le développement d’espèces exotiques envahissantes dans les écosystèmes naturels et semi -naturels est à l’origine de nombreuses nuisances. Aujourd'hui, les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont considérées On distingue dans cette catégorie les espèces suivantes : comme la seconde cause de perte de biodiversité dans le monde. La Jussie rampante : plante invasive installée portant atteinte à la biodiversité avec impacts économiques Si l’introduction des espèces exotiques envahissantes est essentiellement liée au développement du majeurs. commerce et des échanges à l’éch elle planétaire, les activités anthropiques locales participent fortement à La Renouée du Japon, la Renouée à épis nombreux et le Laurier-cerise : espèces invasives installées portant leur extension. Parmi ces derniers, les travaux publics représentent trois facteurs particulièrement favorables atteinte à la biodiversité. à l’installation et à la propagation des EEE :

- la mise à nu de surface de sol, Photo 106 : Renouée à épis nombreux - le transport de fragments de plantes par les engins de chantier, Source : Egis – 2013 - l’importation et l’exportation de terre. Dans ce contexte, la prise en compte des EEE doit intervenir dès la préparation du chantier, se poursuivre tout au long de la phase de travaux et au-delà par une surveillance lors de la phase d’explo itation.

A l’échelle du projet, les inventaires réalisés ont permis d’identifier les EEE suivantes (Conservatoire botanique national de Brest et « Liste des plantes vasculaires invasives de Bretagne », CBNB et CSRPN, juillet 2011) : - Jussie rampante ( Ludwigia peploides ), sur la commune de Châteauneuf-du-Faou (Finistère) ; - Buddleia de David ( Buddleja davidii ), sur les communes de Pleyben, Lennon, Saint-Goazec, Scaër (Finistère) et Gourin, Pluvigner et Plumergat (Morbihan) ;

- Balsamine de l'Himalaya ( Impatiens glandulifera ), sur les communes de Châteaulin, Châteauneuf- du-Faou, Lennon, Scaër et Spézet (Finistère) et Languidic (Morbihan) ; - Renouée du Japon ( Reynoutria japonica ), sur les communes de Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou, Le Cloître-Pleyben, Pleyben, Plonévez-du-Faou, Saint-Goazec, Scaër et Spézet (Finistère) et Roudouallec, Gourin, Guiscriff et Languidic (Morbihan) ;

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La Balsamine de l’Himalaya : espèce invasive émergeante. Elles ont des besoins importants en lumière et l'ombrage des ripisylves peut réduire voire empêcher leur développement. Leurs grandes capacités d'adaptation leur permettent de s'installer dans les biotopes les - Invasive potentielle : plante non indigène présentant actuellement une tendance au plus favorables jusqu'à près de trois mètres de profondeur et jusqu'à environ 0,80 m au-dessus du niveau développement d’un caractère envahissant à l’intérieur de commu nautés naturelles ou moyen des eaux. semi-naturelles et dont la dynamique à l'intérieur du territoire considéré et/ou dans des régions limitrophes ou climatiquement proches, est telle qu'il existe un risque de la voir devenir à plus ou Elles sont relativement indifférentes à la qualité de l’eau et possèdent une grande capacité d'adaptation vis - moins long terme une invasive avérée. A ce titre, la présence d’invasives potentielles sur le territoire à-vis de la disponibilité en éléments nutritifs et la nature des sédiments : elles peuvent s'installer dans des considéré justifie une forte vigilance et peut nécessiter la mise en place rapide d’actions préventives eaux pauvres en nutriments et coloniser aussi bien des vases organiques que des sables. Leur production de ou curatives. biomasse reste toutefois positivement corrélée à la disponibilité en nutriments. On distingue dans cette catégorie l’espèce suivante : Nuisances créées par son invasion Le Buddleia de David : espèce invasive uniquement en milieu fortement anthropisé, mais dont l’invasibilité Les nuisances les plus évidentes occasionnées par la Jussie rampante sont d’ordres physiques tels que des en milieu naturel est connue ailleurs dans le monde. gênes vis-à-vis des écoulements ou une accélération du comblement des milieux. La banalisation écologique de certains biotopes est une conséquence directe du développement envahissant de la Jussie. - A surveiller : dans les milieux naturels ou semi -naturels, une plante à surveiller est une plante non indigène ne présentant actuellement pas (ou plus) de caractère envahissant avéré ni d ’impact négatif sur la biodiversité dans le territoire considéré mais dont la possibilité de développer ces · RENOUÉE DU JAPON (REYNOUTRIA JAPONICA) caractère s (par reproduction sexuée ou multiplication végétative) n’est pas totalement écartée, compte tenu notamment du caractère envahissant de cette plante et des impacts sur la biodiversité Caractères morphologiques distinctifs dans d’autres régions. La présence de telles plantes sur le territoire considéré, en milieux naturels ou La Renouée du japon se reconnait à son limbe foliaire largement ovale et tronqué à la base. Elle a un anthropisés, nécessite une surveillance particulière, et peut justifier des mesures rapides système souterrain très développé, constitué de rhizomes qui produisent des tiges aériennes annuelles d’intervention. pouvant atteindre 3 m. Reproduction et modes de propagation Aucune espèce de cette catégorie n’a été recensée lors des inventaires. La floraison n’intervient qu’en automne et les plantes ne parviennent que rarement à produire des graines viables. La renouée est donc disséminée essentiellement par multiplication végétative à partir de fragments de rhizomes et de boutures de tiges. Cette dissémination est réalisée par l’eau, l’érosion des berges des · JUSSIE RAMPANTE ( LUDWIGIA PEPLOIDES) rivières et parfois les animaux. L’homme peut aussi être responsable de sa dissémination par le déplacement Caractères morphologiques distinctifs des terres « contaminés » à l’occasion de travaux de génie civil et rural. Il s’agit de plantes amphibies enracinées se développant, lorsque les conditions le permettent, sous forme Milieux naturels colonisés d'herbiers denses quasiment impénétrables, émergés dans la plupart des cas. Elle se distingue par ses fleurs Le Renouée du Japon trouve son habitat de prédilection dans les zones alluviales et les rives de cours d’eau jaunes vif de 3 à 4 cm de diamètre, des bractées identiques aux stipules qui sont arrondies à la base des où la bonne alimentation e n eau et la richesse du substrat en éléments nutritifs leur permettent d’avoir une feuilles. croissance et une compétitivité optimales, conduisant à des peuplements mono spécifiques étendus. Cette Les formes aquatiques sont caractérisées par des tiges submergées puis traçantes à la surface de l’eau, espèce se développe également dans des milieux rudéralisés comme les talus et les bords de route ou portant régulièrement des racines adventives. terrains abandonnés, elle peut résister à une certaine sécheresse grâce à ses rhizomes profonds et étendus. Les formes terrestres sont de petite taille (généralement de moins d’un mètre en longueur cumulée des Nuisances créées par son invasion tiges) ; elles présentent des feuilles arrondies, de petite taille et des enracinements puissants répartis tout le Les peuplements mono spécifiques de renouée ont un impact négatif sur la biodiversité. Leur expansion long des tiges. peut menacer des espèces à leur valeur patrimoniale. Dans les forêts alluviales, les peuplements denses Reproduction et modes de propagation s’opposent à la régénération naturelle de la forêt et à l’installation de ligneux qui assurent la fixation et la stabilité des berges. La multiplication végétative est le principal moyen d'extension des Jussies dans les milieux aquatiques. Les fragments de tiges constituent des boutures viables dès lors qu'ils comportent un nœud. Ils sont de plus capables de rester quelques semaines dans l'eau sans perdre cette capacité de régénération. Ö Synthèse des enjeux flore et habitats Milieux naturels colonisés Le tableau ci-dessous propose une hiérarchisation des enjeux pour les habitats identifiés sur le couloir d’investigation faune -flore. Ces enjeux se basent sur la valeur patrimoniale de chaque habitat, leur Les Jussies se développent dans les eaux stagnantes ou faiblement courantes tels que plans d'eau (mares, inscription en annexe I de la directive « Habitats » et leur état de conservation. étangs, lacs), parties lentes des cours d'eau, annexes hydrauliques diverses, fossés, etc., et en milieu terrestre, soit dans des zones riveraines en contact direct avec les précédents milieux ou dans des prairies humides (inondables) en lit majeur de divers cours d'eau.

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Tableau 39 : Synthèse des enjeux flore et habitats 3.3.2.5 Inventaires faunistiques Enjeux Habitats Flore Ö Dates d’inventaires Majeur / / Très Fort / / Les inventaires ont été réalisés aux dates propices à chaque groupe taxonomique par un écologue spécialiste. Les dates et les groupes inventoriés sont listés dans le tableau 35. Les groupes marqués en gras Landes humides atlantiques Flûteau nageant sont ceux ayant fait l’objet de prospections ciblées spécifiques. Lors des mêmes dates, ceux non marqués en Fort Boulaie tourbeuse Grande Douve gras ont fait l’objet de prise de données complémentaires lorsque ceux -ci étaient observés sans être spécifiquement recherchés. / Trichomanès remarquable

Aulnaies riveraines Assez Fort / Tableau 40 : Planning des prospections écologiques Prairies humides atlantique Date Groupe(s) étudié(s) Auteur Mégaphorbiaie Du 23 au 25 mai 2012 Amphibiens, Reptiles, Oiseaux , Insectes C. BOUISSIERE Végétation des cours d’eau Du 23 au 25 mai 2012 Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Ins ectes L. BEKAERT Hêtraie-chênaie acidiphile à houx Moyen Les 11 espèces patrimoniales Hêtraie-chênaie à jacinthe des bois Du 04 au 08 juin 2012 Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Insectes C. BOUISSIERE Mollusques aquatiques, Poissons, Hêtraie-chênaie mixte Du 02 au 06 juillet 2012 PEMA Crustacés Eaux stagnantes Oiseaux, Insectes, Reptiles, Du 08 au 16 juillet 2012 O. CLAESSENS Prairies de fauche Mammifères Saulaie riveraine Du 10 au 12 juillet 2012 Coléoptères saproxyliques A. BAGHLI Faible / Saulaie marécageuse Du 16 au 20 juillet 2012 Chiroptères G. DELCROS Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Prairies de pâture humide à joncs Du 23 au 24 juillet 2012 P. FOUILLET Insectes, Mammifères, Mollusques Prairies de pâture Du 23 au 27 juillet 2012 Mammifères dont chiroptères M. GEST Landes Du 24 au 31 juillet 2012 Mollusques terrestres A. BERTRAND Fourrés arbustifs et haies Du 30 juillet au 03 août Mollusques aquatiques, Poissons, PEMA Fourrés à ajoncs 2012 Crustacés Pas d’enjeu Toutes les autres espèces recensées Clairières et lisières à épilobe et digitale Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Du 07 au 09 août 2012 P. FOUILLET Insectes, Mammifères, Mollusques Cultures et friche herbacée Du 16 au 25 août 2012 Mollusques terrestres A. BERTRAND Prairie améliorée Du 29 au 31 août 2012 Insectes L. SCHOTT Plantations arborées ou plantations et vergers Du 17 au 21 septembre Amphibiens , Reptiles, Oiseaux, Insectes C. XHARDEZ 2012 Pour la flore, les 3 espèces protégées portent un intérêt fort. Décembre 2012 Chiroptères (gites) M. GEST Les grands cours d’eau traversant le couloir d’investigation faune -flore et les montagnes noires concentrent Du 4 au 8 mars 2013 Amphibiens, Oiseaux C. BOUISSIERE les enjeux botaniques et habitats. Ajoutons les zones de bocage dense (Châteauneuf-du-Faou, Priziac, Berné) qui permettent le développement d ’une diversité biologique importante. Du 4 au 8 mars 2013 Amphibiens , Oiseaux L. BEKAERT Du 25 au 29 mars 2013 Amphibiens, Oiseaux C. BOUISSIERE Du 13 au 17 mai 2013 Amphibiens, Reptiles, Oiseaux C. XHARDEZ

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Date Groupe(s) étudié(s) Auteur Scorff (communes de Berné et Plouay) ainsi que sur le ruisseau Goah Roduhern au lieu-dit Le Moulin du Chaquel (commune de Camors). Du 24 au 30 mai 2013 Mollusques terrestres A. BERTRAND

Reptiles, Oiseaux, Insectes , Du 11 au 14 juin 2013 P. BRUNEL Mammifères · Le Hérisson d’Europe ( Erinaceus europaeus ) Du 11 au 14 juin 2013 Oiseaux P. BRUNEL Fréquentant une grande variété de milieux, le Hérisson d’Europe vit dans un terrier avec un domaine vital d’environ 3 hectares. Il chasse préférentiellement la nuit les insectes, les escargots ou même parfois des Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Insectes , Du 15 au 19 juillet 2013 A. BEAUFOUR lézards ou petits oiseaux. Les principales menaces qui pèsent sur ses populations sont les collisions avec les Mammifères véhicules routiers, la diminution des bocages, l’utilisation des pesticides (empoisonnement secondaire). Amphibiens, Reptiles (pose de Du 15 au 19 juillet 2013 P. BRUNEL Le Hérisson d’Europe a été observé au nord de Châteauneuf du Faou, non loin du lieu-dit Danen en bord plaques) , Oiseaux, Insectes, Mammifères de route (cf. Annexe 3). Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Insectes , Du 29 juillet au 6 août 2013 T. LACOMBE Mammifères Du 26 au 28 août 2013 Reptiles (relevés plaques) P. BRUNEL · L’Écureuil roux ( Sciurus vulgaris ) Du 27 au 29 août 2013 Pédologie, Insectes A. BEAUFOUR C’est un petit mammifère diurne de la famille des Sciuridés. L’ Écureuil roux vit dans des espaces arboricoles : on le trouve donc à proximité des bois et dans les forêts, notamment dans les forêts anciennes. Du 09 au 13 septembre Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Insectes, P. BRUNEL Il ne fait pas d’hibernation complète, il visite ses cachettes pour y prendre sa nourriture. En cas de mauvais 2013 Mammifères (pose de pièges à poils) temps, il peut tenir plusieurs jours sans sortir. Du 09 au 13 septembre Pédologie, Insectes T. LACOMBE L’ Écureuil roux a été identifié (cf. Annexe 3) à Ar C’hrann (au nord de la commune de Pleyben), entre Ty 2013 Ascouët et Kermaguer (commune du Faouët), à Kervidel et entre les lieux-dits Kervéno et Kerglérec (commune de Languidic). En raison d’un printemps 2012 pluvieux et froid, un effort de prospections plus soutenues a été porté sur Juillet 2012. · La Crossope aquatique ( Neomys fodiens ) Le printemps 2013 a été également froid et pluvieux. Ainsi les prospections hivernales ont été décalées Vivant à proximité de fossés humides, dans les prés, le long des ruisseaux et des rivières, ou encore au bord d’ avril/mai vers mai/juin, voire juillet 2013. Ceci explique la faible pression d’inventa ire pour les mois d’ avril des lacs et des étangs, on la rencontre également dans des zones humides comme les tourbières. La et de mai 2013. Crossope aquatique est par ailleurs abondante dans les cressonnières. Elle recherche les berges lui permettant un accès direct à l’eau libre avec des possibilités de gîte. Les berges en pente trop douce ne lui conviennent donc pas pour l’établissement de son terrier. L’espèce a été identifiée sur un chemin au lieu -dit Ö Mammifères terrestres et semi-aquatiques Kermillar-le-Grand (commune de Brandivy) (cf. Annexe 3, carte « Mammifères – Chiroptères »).

Ö Bilan des prospections Des observations plus ponctuelles concernent une Belette d’Europe (Mustela nivalis ) au nord de Pleyben et Les inventaires réalisés en 2012 et 2013 par Egis Environnement, Olivier Claessens et CERESA ont permis de une Martre des pins (Martes martes ) au sud de Coz Porho (commune de Camors). recenser 18 espèces de mammifères terrestres . 4 sont protégées en France et on note particulièrement Les autres espèces sont réparties de façon plus homogène sur le couloir d’investigation faune -flore. la présence de la Loutre d’Europe faisant l’objet d’un Plan National d’ Action (PNA).

Nota · La Loutre d’Europe ( Lutra lutra ) Des prospections dédiées à la recherche du Campagnol amphibie, espèce protégée par l’arrêté du La Loutre d’Europe est tributaire des cours d’eau dans lesquels elle se nourri t principalement de poissons et 15/09/2012 modifiant l’arrêté du 23/07/ 2007 relatif aux mammifères terrestres protégés, seront réalisées en d’invertébrés. Elle utilise les berges pour installer sa catiche ainsi que pour ses déplacements. Son domaine hiver et au printemps prochain. En effet, celles-ci seront ciblées sur les secteurs établis sur la base des vital est estimé entre 2 et 20 km de linéaires de cours d’eau, ceci dépendant de la quantité de nourriture données bibliographiques issues du Groupe Mammalogique Breton, et sur les cours d’eau identifiés comme disponible du milieu. étant favo rables à l’espèce. De plus, ces prospections sont réalisées une fois le tracé calé et les passages en La Loutre d’Europe a été répertoriée à divers endroits du couloir d’investigation faune -flore (cf. Annexe 3, sous-œuvre des cours d’eau définis, ceux-ci étant non impactant pour l’espèce. carte « Mammifères - Chiroptères ») : sur la rivière Stêr Goanez (communes de Lennon et Plonévez-du-

Faou), sur le ruisseau Le Crann , un affluent rive gauche de l’Aulne (commune de Spézet), sur la rivière Le

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La localisation des observations des mammifères sur le couloir d’investiga tion faune-flore est représentée dans l’atlas cartographique en annexe de l’étude d’impact .

Photo 107 : Épreinte de Loutre d’Europe sur le Scorff Source : Egis – 2013

Photo 108 : Chevreuils Source : Egis – 2012

La liste des mammifères présentant leur statut de protection est présenté dans le tableau ci-après.

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Tableau 41 : Tableau des mammifères observés et leur statut de protection

Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne Belette d’Europe Mustela nivalis - - Annexe III - - LC - - Blaireau européen Meles meles - - Annexe III - - LC - - Campagnol des Microtus arvalis - - - - - LC - - champs Chevreuil Capreolus capreolus - - Annexe III - - LC - - Crossope aquatique Neomys fodiens Art. 2 - Annexe III - - LC - oui Écureuil roux Sciurus vulgaris Art. 2 - Annexe III - - LC - oui Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus Art. 2 - Annexe III - - LC - - Hermine Mustela ermina - - Annexe III - - LC - - Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus - - - - - NT - - Lièvre d’Europe Lepus europaeus - - - - - LC - oui Loutre d’Europe Lutra lutra Art. 2 Annexe II et IV Annexe II - Annexe A LC - oui Martre des pins Martes martes - Annexe V Annexe III - - LC - - Musaraigne pygmée Sorex minutus - - Annexe III - - LC - - Ragondin Myocastor coypus - - - - - NA - - Rat surmulot Rattus norvegicus - - - - - NA - - Renard roux Vulpes vulpes - - - - - LC - - Sanglier Sus scrofa - - - - - LC - - Taupe d’Europe Talpa europaea - - - - - LC - -

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Légende : - Protection national : Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammif ères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection, - Directive Habitat/faune/Flore : Directive 92/43/CEE, - Convention de Berne : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, - Convention de Bonn : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, - Convention de Washington : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, - Liste rouge national et régional : · RE : Disparue de métropole, · CR : En danger critique, · EN : En danger, · VU : Vulnérable, · NT : Quasi menacée, · LC : Préoccupation mineure, · DD : Données insuffisantes, · NA : Non applicable.

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Ö Synthèse des enjeux Ö Chiroptères Le tableau ci-dessous propose une hiérarchisation des enjeux mammifères en fonction des espèces et des populations en présence. Ces enjeux se basent sur le degré de rareté des espèces au niveau régional, leurs Ö Bilan des prospections inscriptions en annexes II et IV de la Directive « Habitats », ainsi que leur annexion aux différents articles de Les inventaires réalisés en 2012 et 2013 par Egis Environnement ont permis de recenser 12 espèces de l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les chiroptères dont un oreillard indéterminé, listées en annexe 1. modalités de leur protection. La localisation des observations des chiroptères sur l’aire d’étude est représentée dans l’atlas cartographique en annexe de l’étude d’impact . Tableau 42 : Synthèse des enjeux mammifères Les chiroptères sont notamment représentés par le Grand rhinolophe ( Rhinolophus ferrumequinum ). C’est le plus grand des rhinolophes d’Europe. Il privilégie les cavités larges et chaudes pour son gîte d’été. Il Enjeux Espèces hiverne de fin octobre à mi-avril en colonie souvent dans de larges cavités dans lequel il doit régner une Majeur - forte hygrométrie. Il chasse les insectes en volant au ras de la végétation dans les prairies ou en longeant les lisières de haies ou de boisements. Ses principales menaces sont l’utilisation de pesticides, le traitement du Fort Loutre d’Europe bétail contre les parasites ou la perte des gîtes. Une colonie de Grand rhinolophe dans l’église de Assez fort Écureuil roux, Hérisson d’Europe, Crossope aquatique. Kernascléden est connue et suivie par La Maison de la Chauve-souris. Moyen Lapin de garenne, Lièvre d’Europe D’autres espèces présentant un enjeu écologique certain ont aussi été répertoriées, principalement le Grand murin, le Murin à moustaches et la Pipistrelle pygmée. Belette d’Europe, Blaireau européen, Campagnol d es champs, Chevreuil, Hermine, Faible Martre des pins, Musaraigne pygmée, Ragondin, Rat surmulot, Renard roux, Sanglier, De nombreux gîtes potentiels estivaux ont été repérés dans l’aire d’étude : des arbres creux, des cavités ou Taupe d’Europe . des fissures, de vieilles granges, etc … Toutes ces espèces sont protégées par l’article 2 de l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protectio n (protection des individus Le couloir d’investigation faune -flore présente des zones à enjeux forts concernant les cours d’eau avec et de leurs habitats). présence de la Loutre d’Europe. L’Écureuil roux et le Hérisson d’E urope étant communs dans les départements traversés, toutes les zones propices à leur présence (boisements, bocages) peuvent être considérées comme à enjeu assez fort. En revanche, seuls les cours d’eau situés à l’extrême sud du projet Photo 109 : Pipistrelle en lisière de bosquet doivent être pris en compte avec la présence du Crossope aquatique (cf. Annexe 3). Source : Egis – 2012

Ö Conclusion Les secteurs présentant des enjeux mammalogiques sont bien présents au sein du couloir d’investigation faune -flore , notamment les cours d’eau à enjeu pour la Loutre d’Europe ainsi q ue les boisements accueillant le Hérisson d’Europe et l’ Écureuil roux.

La Loutre d’Europe, l’ Écureuil roux, le Hérisson d’Europe et la Crossope aquatique devront être pris en compte dans l’élaboration de mesures visant à limiter les incidences du projet s ur leurs milieux de vie et les individus présents dans le secteur. Il est à noter que les haies détruites par les emprises du chantier seront systématiquement reconstituées par des plantations de haies arbustives après les travaux.

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Tableau 43 : Tableau des chiroptères observés et leur statut de protection

Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne Annexe II Barbastella Barbastelle d’Europe Art. 2 Annexe II et IV Annexe II - LC - oui barbastellus Accord EUROBATS – Annexe 1 Annexe II Grand murin Myotis myotis Art. 2 Annexe II et IV Annexe II Accord EUROBATS – - LC - oui Annexe 1 Annexe II Rhinolophus Grand rhinolophe Art. 2 Annexe II et IV Annexe II - NT - oui ferrumequinum Accord EUROBATS – Annexe 1 Annexe II Murin à moustaches Myotis mystacinus Art. 2 Annexe IV Annexe II Accord EUROBATS – - LC - oui Annexe 1 Murin de Bechstein Myotis bechsteinii Art. 2 Annexe II et IV Annexe II Annexe II - NT - oui Annexe II Murin de Daubenton Myotis daubentonii Art. 2 Annexe IV Annexe II Accord EUROBATS – - LC - - Annexe 1 Annexe II Noctule commune Nyctalus noctula Art. 2 Annexe IV Annexe II Accord EUROBATS -– - NT - oui Annexe 1 Annexe II Oreillard indéterminé Plecotus sp Art. 2 Annexe IV Annexe II Accord EUROBATS – - LC - - Annexe 1 Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus Art. 2 - Annexe III Annexe I et II - LC - - Annexe II Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus Kuhlii Art. 2 Annexe IV Annexe II Accord EUROBATS – - LC - - Annexe 1 Annexe II Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus Art. 2 Annexe IV Annexe II Accord EUROBATS – - LC - - Annexe 1 Sérotine commune Eptesicus serotinus Art. 2 Annexe IV Annexe II Annexe II - LC - -

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Légende : - Protection national : Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les mod alités de leur protection, - Directive Habitat/faune/Flore : Directive 92/43/CEE, - Convention de Berne : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, - Convention de Bonn : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, - Convention de Washington : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, - Liste rouge national et régional : · RE : Disparue de métropole, · CR : En danger critique, · EN : En danger, · VU : Vulnérable, · NT : Quasi menacée, · LC : Préoccupation mineure, · DD : Données insuffisantes, · NA : Non applicable.

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Ö Synthèse des enjeux Ö Conclusion Le tableau ci-dessous propose une hiérarchisation des enjeux chiroptères en fonction des espèces et des Les chiroptères sont bien représentés sur le couloir d’investigation faune -flore avec la présence populations en présence. Ces enjeux se basent sur le degré de rareté des espèces au niveau régional, leurs d’une espèce à fort enjeu . On retiendra la présence de 12 espèces (dont 1 d’enjeu fort , 5 d’enjeu assez inscriptions en annexe II de la Directive « Habitats » et leurs habitats présents dans l’aire d’étude biologique . fort, 5 d’enjeu moyen, et 1 d’enjeu faible ). Toutes les espèces, protégées sur le plan national, devront être prises en compte dans l’élaboration de Tableau 44 : Synthèse des enjeux des chiroptères mesures visant à limiter les incidences du projet sur leurs milieux de vie et les individus présents dans le secteur. Enjeux Espèces Il est à noter que les haies détruites par les emprises du chantier seront systématiquement reconstituées par Majeur - des plantations de haies arbustives après les travaux. Fort Grand rhinolophe Grand murin, Murin de Bechstein, Murin à moustaches, Oreillard indéterminé, Assez fort Pipistrelle pygmée Barbastelle d’Europe, Murin de Daubenton, Noctule commune, Pipistrelle de Kuhl, Moyen Sérotine commune Faible Pipistrelle commune

Les chiroptères sont plutôt bien représentés s ur la totalité de la zone d’étude. En effet on trouve de nombreux gîtes estivaux potentiels sous forme d’arbres à cavités. Parmi les secteurs offrant le plus d’enjeu notons (cf. Annexe 3, carte « Mammifères – Chiroptères ») : - les abords boisés du ruisseau du Châteauneuf (commune de Châteauneuf-du-Faou) avec 3 espèces répertoriées dont le Murin à moustaches, - le secteur de la traversée du fleuve l’Aulne et au sud de la rivière l’Ellé sur lequel trois espèces ont été observées : Pipistrelle commune, Murin de Daubenton et Murin à moustaches, - le secteur du ruisseau de l’Aër (commune de Priziac), notamment ses abords boisés et les trames bocagères, avec la présence d’un cortège de 4 es pèces dont le Grand rhinolophe, - le secteur du lieu-dit Coëtulaire er Hoët (commune de Plouay) de 5 espèces de chiroptères dont le Grand rhinolophe, le Murin de Bechstein et la Sérotine commune.

Spécifiquement, le Grand rhinolophe accompagné d’autres espèces est présent au nord de Kerlocazo (localisé au sud de la commune de Priziac), au nord de Berné près du lieu-dit Resclen avec un Oreillard indéterminé, ainsi qu’au sud d u lieu-dit Les Fleurs (commune d’Inguiniel) . Le secteur présentant le plus d’enjeu sur l’aire d’étude biologique est à proximité du franchissement du Scorff, entre Kernascléden, Plouay et Inguiniel. En effet, outre la présence de la colonie de Grands rhinolophes dans l’église de Kernascléden, des individus ont été détectés non loin d u lieu-dit Groëz Coat (commune de Priziac) en bordure de haies et lisières de boisement, au lieu-dit Le Roc’h (commune de Berné) et entre les lieux-dits Kerduel (commune de Plouay) et Kerlérien (commune d’Inguiniel).

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Photo 111 : Larves de Salamandre tachetée Ö Amphibiens Source : Egis – 2012 Ö Bilan des prospections Les inventaires réalisés en 2012 et 2013 par Egis Environnement ont permis de recenser 7 espèces d’amphibiens. La localisation des observations des amphibiens sur l’aire d’étude est représentée dans l’atlas cartographique. On note particulièrement la présence d’une espèce protégée inscrite en article 2 (protection des individus et de leurs habitats) de l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Il s’agit de la Grenouille agile (Rana dalmatina ). Cette espèce privilégie les milieux boisés en phase terrestre mais n’a pas d’exigence stricte dans le choix de sa zone de reproduction même si elle évite généralement les zones riches en poissons. L’annexe 2 liste toutes les espèces observées et leur statut de protection.

Photo 110 : Grenouille agile Source : Egis – 2012

Photo 112 : Crapaud commun Source : Egis – 2012

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Tableau 45 : Tableau des amphibiens observés et leur statut de protection

Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne Crapaud commun Bufo bufo Art. 3 - Annexe III - - LC - - Grenouille agile Rana dalmatina Art. 2 Annexe IV - - - LC - - Grenouille rieuse Pelophylax ridibundus Art. 3 Annexe V Annexe III - - LC - - Grenouille rousse Rana temporaria Art. 5 Annexe V Annexe III - - LC - - Grenouille verte Pelophylax kl. esculenta Art. 5 Annexe V Annexe III - - LC - - Salamandre tachetée Salamandra salamandra Art. 3 - Annexe V Annexe III - LC - - Triton palmé Triturus helveticus Art. 3 - Annexe III - - LC - -

Légende : - Protection national : Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection, - Directive Habitat/faune/Flore : Directive 92/43/CEE, - Convention de Berne : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, - Convention de Bonn : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, - Convention de Washington : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, - Liste rouge national et régional : · RE : Disparue de métropole, · CR : En danger critique, · EN : En danger, · VU : Vulnérable, · NT : Quasi menacée, · LC : Préoccupation mineure, · DD : Données insuffisantes, · NA : Non applicable.

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- autour du ruisseau de Goah Roduhern avec sa ripisylve et les prairies humides on trouve 3 espèces Ö Synthèse des enjeux d’amphibiens : le Crapaud commun, la Grenouille agile et la Salamandre tachetée. Le tableau ci-dessous propose une hiérarchisation des enjeux amphibiens en fonction des espèces et des Ö Conclusion populations en présence. Divers secteurs présentent des enjeux amphibiens. On retiendra la présence de la Grenouille agile, ainsi que Ces enjeux se basent sur le degré de rareté des espèces au niveau régional, leurs inscriptions en annexe IV d’espèces utilisant les habitats boisés pour leur hivernage (Crapaud commun, Salamandre tachetée de la Directive « Habitats », ainsi que leur annexion aux différents a rticles de l’arrêté du 19 novembre 2007 notamment). fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Les espèces p rotégées devront être prises en compte dans l’élaboration de mesures visant à limiter les incidences du projet sur leurs milieux de vie et les individus présents dans le secteur.

Tableau 46 : Synthèse des enjeux amphibiens

Enjeux Espèces Majeur - Fort - Assez fort Grenouille agile Moyen Crapaud commun, Grenouille rieuse, Salamandre tachetée, Triton palmé Faible Grenouille rousse, Grenouille verte

Les espèces d’enjeux faible et moyen n’ont pas leurs habitats protégés (articles 3 et 5 de l’arrêté ). Seuls les individus sont protégés (article 3) ou leur mutilation proscrite (article 5). Néanmoins, l’analyse des secteurs sensibles se fait vis -à-vis des espèces protégées et de la présence de milieux favorables aux espèces visées (lieux de repos, de reproduction, de migration). Ainsi, nous pouvons citer les secteurs suivants présentant une ou des sensibilités pour les amphibiens (cf. Annexe 3, carte « Amphibiens – Reptiles – Mollusques ») : - les abords du fleuve Aulne (commune de Spézet) à proximité du lieu-dit Kerdaniel, avec la présence de la Salamandre tachetée, - le ruisseau de Kerollin et ses abords (commune de Spézet) avec la présence du Crapaud commun non loin de Crénellec, - le ruisseau de Leïnlosten, ses abords humides et les prairies avoisinantes (commune du Faouët) avec la présence de 3 espèces (Crapaud commun, Grenouille rousse et Salamandre tachetée), - l’affluent rive gauche du ruisseau de Cadélac (commune de Priziac) avec la présence de 5 espèces : Crapaud commune, Grenouille agile, Grenouille verte, Salamandre tachetée et Triton palmé, - au sud de la commune de Priziac aux alentours et dans les prairies humides et les boisements de la rivière l’Aër et ses affluents (présence de la Grenouille agile, de la Salamandre tachetée, du Crapaud commun, de la Grenouille rousse et la Grenouille verte), - à proximité du lieu-dit Resclen (commune de Berné) avec la présence de 6 espèces dont la Grenouille agile, - sur les abords, dans la ripisylve et les prairies humides du fleuve le Blavet, sur les communes de Lanvaudan, Languidic et Inzinzac-Lochrist présence du Crapaud commun et de la Grenouille rousse,

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Photo 113 : Vipère péliade Ö Reptiles Source : Egis – 2013 Ö Bilan des prospections Les inventaires réalisés en 2012 et 2013 par Egis Environnement, Olivier Claessens et CERESA ont permis de recenser 6 espèces de reptiles. La localisation des observations des reptiles dans le couloir d’investigation faune -flore est représentée dans l’atlas cartographique (cf. Annexe 3, carte « Amphibiens – Reptiles – Mollusques »). Toutes les espèces recensées sont protégées au titre de l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Il s’agit de la Couleuvre à collier ( Natrix natrix ), le Lézard des murailles ( Podarcis muralis ), le Lézard vert ( Lacerta bilineata ), le Lézard vivipare ( Zootoca vivipara ), l’Orvet fragile ( Anguis fragilis ) et la Vipère péliade (Vipera berus ). Les Lézards apprécient les mili eux naturels (haies, friches, talus, lisières de forêt…). En revanche, seul le Lézard des murailles peut s’ accommoder de milieux anthropisés. Les Lézards se nourrissent de divers invertébrés terrestres et sont les proies de serpents, oiseaux et Photo 114 : Lézard vivipare mammifères. Source : Egis – 2013 La Couleuvre à collier quant à elle apprécie autant les milieux boisés qu’humides. Elle chasse préférentiellement au sein de ses derniers milieux ses proies favorites : jeunes amphibiens, invertébrés, poussins… La Vipère péliade apprécie particulièrement les landes, même humides, et les terres non cultivées. Les hautes herbes fournies en lisière de boisement sont aussi des lieux de prédilection de l’espèce. Quant à l’Orvet fragile, c’est une espèce fouisseuse se trouvant généralement dans la litière ou so us des pierres, des tas de bois. Il se nourrit de petits invertébrés : vers, limaces, insectes, larves, cloportes, araignées. Enfin, 4 zones favorables à la thermorégulation des reptiles ont été identifiées au sein de l’aire d’étude biologique, bien que da ns certains cas aucun individu n’y ait été contacté. Ces secteurs sont considérés comme potentiellement favorables à la présence de reptiles et sont listés ci-dessous : - en bordure de bosquet à Saint-Jean (commune du Faouët), - au lieu-dit Rosménic Braz (commune de Lanvaudan), Photo 115 : Couleuvre à collier - au lieu-dit le Bois de la Forest, en bordure de boisement (commune de Languidic), Source : Egis – 2013 - en bord de haies au lieu-dit Trémer (commune de Brandivy).

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Tableau 47 : Tableau des reptiles observés et leur statut de protection

Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne Couleuvre à collier Natrix natrix Art. 2 Annexe IV Annexe III NT - Lézard des murailles Podarcis muralis Art. 2 Annexe IV Annexe II - - LC - oui Lézard vert Lacerta bilineata Art. 2 Annexe IV Annexe III LC - Lézard vivipare Zootoca vivipara Art. 3 Annexe IV Annexe III - - LC - - Orvet fragile Anguis fragilis Art. 3 - Annexe III - - LC - - Vipère péliade Vipera berus Art. 4 - Annexe II - - LC - oui

Légende : - Protection national : Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection, - Directive Habitat/faune/Flore : Directive 92/43/CEE, - Convention de Berne : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, - Convention de Bonn : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, - Convention de Washington : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, - Liste rouge national et régional : · RE : Disparue de métropole, · CR : En danger critique, · EN : En danger, · VU : Vulnérable, · NT : Quasi menacée, · LC : Préoccupation mineure, · DD : Données insuffisantes, · NA : Non applicable.

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- les abords boisés du Scorff (commune de Berné) avec la présence du Lézard des murailles, Ö Synthèse des enjeux - au lieu-dit Toul er Clanch (commune de Plouay) avec la présence de la Couleuvre à collier, Le tableau ci-dessous propose une hiérarchisation des enjeux reptiles en fonction des espèces et des populations en présence. Ces enjeux sont basés sur le degré de rareté des espèces au niveau régional, leurs - les abords des boisements de Kervréhan (commune de Plouay) où le Lézard vivipare est présent, inscriptions en annexe IV de la Directive « Habitats », ainsi que leur annexion aux différents articles de - les abords boisés du fleuve Blavet (commune d’Inzinzac -Lochrist) où sont présentes des populations l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire de Couleuvre à collier, et les modalités de leur protection. - au lieu-dit Kercaër (commune de Pluvigner) avec la présence du Lézard des murailles.

Tableau 48 : Synthèse des enjeux reptiles

Enjeux Espèces Ö Conclusion Majeur - Il ressort de cette analyse une sensibilité globalement assez forte et diversité des peuplements de reptiles. Fort - Les espèces protégées devront être prises en compte dans l’élaboration de mesures visant à limiter les Assez fort Couleuvre à collier, Lézard des murailles, Lézard vert, Lézard vivipare, Vipère péliade incidences du projet sur leurs milieux de vie et les individus présents dans le secteur. Ainsi, des refuges pour Moyen Orvet fragile reptiles seront mis en place le long du chantier de pose, et constitués de branches et pierres enchevéchées de manière à créer des interstices favorables aux espèces (cf. chapitre 5.2.2.11). Faible -

L’analyse des secteurs sensibles se fait vis -à-vis des espèces protégées et de la présence de milieux favorables aux espèces visées (lieux de thermorégulation et de reproduction). Ainsi, nous pouvons citer les secteurs suivants présentant une ou des sensibilités pour les reptiles (cf. Annexe 3, carte « Amphibiens – Reptiles – Mollusques ») : - les haies avec présence du Lézard des murailles entre Ker Paugam et Leïneuz Vihan (commune de Pleyben), - les abords du ruisseau du Vernic (commune de Pleyben) où a été contactée la Couleuvre à collier, - les abords du ruisseau de Stêr Goanez (commune de Le Cloître-Pleyben) avec la présence de la Couleuvre à collier, - de part et d’autre du ruisseau du Lennon au droit des haies traversées par le projet. La présence du Lézard des murailles y est avérée, - dans le secteur du lieu-dit Cudel (commune de Spézet) où la Vipère péliade est présente, - à proximité du lieu-dit Kerbiquet (commune de Spézet) avec la présence du Lézard vivipare, - nord de la commune de Roudouallec où 2 individus de Lézard vivipare ont été répertoriés, - les abords du ruisseau de Bouthiry (commune du Saint) où un Lézard vivipare a été identifié au droit du tracé du projet, - à proximité immédiate de la traversée du ruisseau du Moulin du Duc (commune du Faouët) avec la présence de l’Orvet fragile, - au lieu-dit Le Quinquis (commune de Priziac) avec la présence de la Vipère péliade, - au lieu-dit Kerlocazo (commune de Priziac) où la présence du Lézard vivipare est avérée, - à proximité des lisières des boisements de Kerhenry (commune de Berné) où le Lézard vert est présent,

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Photo 116 : Bergeronnette des ruisseaux Ö Avifaune Source : Egis – 2012 Ö Bilan des prospections Les inventaires réalisés en 2012 et 2013 par Egis Environnement, Olivier Claessens et CERESA ont permis de recenser 94 espèces d’oiseaux , listées en annexe 4, dont la majorité est protégée. La localisation des observations d’oiseaux sur l’aire d’étude est représentée dans l’atlas cartographique. Ø Cortège des milieux boisés Le cortège des oiseaux des mili eux boisés accueille entre autre l’Accenteur mouchet ( Prunella modularis ), la Chouette hulotte ( Strix aluco ), la Mésange noire ( Periparus ater ) quasi-menacée en France ou le Bouvreuil pivoine ( Pyrrhula pyrrhula ). Parmi les espèces les plus remarquables, on peut citer le Pic noir ( Dryocopus martius ) inscrit à l’annexe 1 de la directive « Oiseaux » et déterminant ZNIEFF en région Bretagne. Notons également la présence de l’Alouette lulu ( Lullula arborea ) inscrite en annexe I de la directive « Oiseaux » et déterminante ZNIEFF dans la région. Elle apprécie les boisements clairs de conifères mais aussi les landes plus ouvertes près de secteurs boisés. Elle niche au sol camouflée dans la végétation. La plus grande menace qui pèse sur ses populations est la perte de son habitat.

Ø Cortège des milieux semi-ouverts Dans les milieux semi-ouverts on rencontre par exemple le Gobemouche gris ( Muscicapa striata ) Ø Cortège des milieux rupestres vulnérable en France, de même que la Linotte mélodieuse ( Carduelis cannabina ). L’espèce préfère la steppe ou la l ande buissonnante mais s’installe dans tous les types d’habitat semi -ouvert. On trouve Le Faucon pèlerin ( Falco peregrinus ) est également à noter. Figurant à l’annexe 1 de la directive également le Pipit des arbres ( Anthus trivialis ) et le Chardonneret élégant ( Carduelis carduelis ). « Oiseaux », protégé en France et déterminant ZNIEFF, c’est une espèce remarquable. Son habitat privilégié est le milieu rupestre : falaises, escarpements rocheux, carrières et aussi les grandes villes. Son régime Ø Cortège des milieux ouverts alimentaire est varié mais se compose principalement d ’oiseaux qu’il attrape en vol, gros insectes et parfois Le cortège de milieux ouvert est essentiel lement composé d’espèces banales telles que l’Alouette des micro-mammifères. De nombreux facteurs sont à l’origine du déclin des populations : pesticides, champs (Alauda arvensis ), la Caille des blés ( Coturnix coturnix ) ou le Pinson du nord ( Fringilla dérangement des nids par des activités humaines (escalade), prédation… montifringilla ). Le Martinet noir ( Apus apus ) fait également partie de ce cortège. Notons toutefois la présence du Busard Saint-Martin ( Circus cyaneus ) qui figure à l’annexe 1 de la directive Ø Cortège des milieux anthropiques « Oiseaux », protégé en France et déterminant ZNIEFF en Bretagne. Ce rapace diurne niche au sol dans les landes ou les zones de cultures. Ses nids sont alors détruits par les engins agricoles ce qui, accumulé à la Enfin le milieu anthropique rassemble des espèces ubiquistes et très adaptables. Certaines ont fait des zones perte de ses ha bitats, est à l’origine de la régression des populations. artificialisées leur habitat préférentiel. C’est le cas par exemple de l’Effraie des clochers ( Tyto alba ) ou de l’Hirondelle de fenêtres ( Delichon ubicum ). Toutes sont protégées en France. Le Pluvier doré ( Pluvialis apricaria ) est également mentionné à l’annexe 1 de la directive « Oiseaux ». Cet oiseau fréquente les habitats ouverts à végétation herbacée rase. Il est migrateur et/ou hivernant sur la zone d’étude. Ø Cortège des milieux aquatiques Les milieux aquatiques comprennent notamment le Bécasseau variable ( Calidris alpina ), le Chevalier cul- blanc ( Tringa ochropus ) ou le Goéland brun ( Larus fuscus ). Ces trois espèces sont protégées en France et déterminantes ZNIEFF en Bretagne. Trois espèces sont remarquables car inscrites à l’annexe 1 de la directive « Oiseaux ». Il s’agit du Busard des roseaux ( Circus aeruginosus ), et du Martin-pêcheur d’Europe ( Alcedo atthis ). Ce dernier fréquente les eaux calmes, claires et propres. Il pêche les poissons dont il se nourrit en plongeant dans l’eau. Il creuse un terrier dans les berges du cours d’eau pour nicher. Ses populations sont, entre autres, fragilisées par la pollution des eaux et l’artificialisation des cours d’eau.

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Tableau 49 : Tableau des oiseaux observés et leur statut de protection

Protection Convention de Liste Déterminant Protection Directive Convention Liste rouge Nom commun Nom scientifique nationale Convention Bonn Washington rouge ZNIEFF en Statut nationale Oiseaux Berne nationale partielle (CITES) régionale Bretagne Cortège des milieux boisés

Accenteur mouchet Prunella modularis Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Alouette lulu Lullula arborea Art. 3 - Annexe I Annexe II - - LC (nicheur) - Annexe 1 Nidification possible

Bondrée apivore Pernis apivorus Art. 3 - Annexe I Annexe II Annexe II Annexe A LC (nicheur) - Annexe 1 Nidification possible

Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula Art. 3 - - Annexe III - - VU (nicheur) - - Nidification possible

Chouette hulotte Strix aluco Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Coucou gris Cuculus canorus Art. 3 - - Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Geai des chênes Garrulus glandarius - - Annexe II - - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Grand corbeau Corvus corax Art. 3 - - Annexe III - - LC (nicheur) - Annexe 1 Nidification possible

Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla Art. 3 - - Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Grive draine Turdus viscivorus - Art. 3 Annexe II Annexe III - - LC (nicheur) - Nidification possible

Grive litorne Turdus pilaris - Art. 3 Annexe II Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Grive mauvis Turdus iliacus - Art. 3 Annexe II Annexe III - - LC (hivernant) - - Nidification possible

Grive musicienne Turdus philomelos - - Annexe II Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Merle noir Turdus merula - - Annexe II Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible Mésange à longue Aegithalos caudatus Art. 3 - - Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible queue Mésange bleue Cyanistes caeruleus Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Mésange charbonnière Parus major Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Mésange huppée Parus cristatus Art. 3 - - Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Mésange noire Periparus ater Art. 3 - - Annexe II - - NT (nicheur) - - Nidification possible

Mésange nonnette Parus palustris Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Pic épeiche Dendrocopos major Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Pic noir Dryocopus martius Art. 3 - Annexe I Annexe II - - LC (nicheur) - Annexe 1 Nidification possible

Pic vert Picus viridis Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Pinson des arbres Fringilla coelebs Art. 3 - - Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Pouillot véloce Phylloscopus collybita Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible Roitelet à triple Regulus ignicapillus Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - Annexe 1 Nidification possible bandeau

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Protection Convention de Liste Déterminant Protection Directive Convention Liste rouge Nom commun Nom scientifique nationale Convention Bonn Washington rouge ZNIEFF en Statut nationale Oiseaux Berne nationale partielle (CITES) régionale Bretagne

Roitelet huppé Regulus regulus Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible Luscinia Rossignol philomèle Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible megarhynchos Rougegorge familier Erithacus rubecula Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Sittelle torchepot Sitta europaea Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Tarin des aulnes Carduelis spinus Art. 3 - - Annexe II - - NT (nicheur) - - Nidification possible

Tourterelle des bois Streptopelia turtur Art. 3 - Annexe II/2 Annexe III Annexe II Annexe A NT (nicheur) - - Nidification possible Troglodytes Troglodyte mignon Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible troglodytes Cortège des milieux semi-ouverts

Bergeronnette grise Motacilla alba Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Bruant jaune Emberiza citrinella Art. 3 - - Annexe II - - NT (nicheur) - - Nidification possible

Bruant zizi Emberiza cirlus Art. 3 Annexe II LC (nicheur) Nidification possible

Buse variable Buteo buteo Art. 3 - - Annexe II Annexe II Annexe A LC (nicheur) - - Nidification possible

Chardonneret élégant Carduelis carduelis Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Épervier d’Europe Accipiter nisus Art. 3 et 6 - Annexe II Annexe II - Annexe A LC (nicheur) - - Nidification possible

Étourneau sansonnet Sturnus vulgaris - Annexe II - - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Fauvette des jardins Sylvia borin Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Fauvette grisette Sylvia communis Art. 3 - - Annexe II - - NT (nicheur) - - Nidification possible

Gobemouche gris Muscicapa striata Art. 3 - - Annexe II Annexe II - VU (nicheur) - - Nidification possible

Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Linotte mélodieuse Carduelis cannabina Art. 3 - - Annexe II - - VU (nicheur) - - Nidification possible

Pigeon ramier Columba palumbus - - Annexe II et III - - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Pipit des arbres Anthus trivialis Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Pouillot fitis Phylloscopus trochilus Art. 3 - - Annexe II - - NT (nicheur) - - Nidification possible

Tarier pâtre Saxicola torquatus Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Tourterelle turque Streptopelia decaocto - Art. 3 - Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Verdier d’Europe Carduelis chloris Art. 3 - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible Cortège des milieux ouverts

Alouette des champs Alauda arvensis - Art. 3 Annexe II Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible Bergeronnette de Motacilla alba yarrellii Art. 3 - - Annexe II - - NA (nicheur) - - Hivernant Yarrell Busard Saint-Martin Circus cyaneus Art. 3 - Annexe I Annexe II Annexe II Annexe A LC (nicheur) - Annexe 1 et 3 Nidification possible

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Protection Convention de Liste Déterminant Protection Directive Convention Liste rouge Nom commun Nom scientifique nationale Convention Bonn Washington rouge ZNIEFF en Statut nationale Oiseaux Berne nationale partielle (CITES) régionale Bretagne

Caille des blés Coturnix coturnix - Art. 3 et 4 Annexe II Annexe III Annexe II - LC (nicheur) - Annexe 1 Nidification possible

Choucas des tours Corvus monedula Art. 3 - Annexe II - - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Corbeau freux Corvus frugilegus - - Annexe II - - - LC (nicheur) - Annexe 2 Nidification possible

Corneille noire Corvus corone corone - - Annexe II Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Faisant de Colchide Phasianus colchicus - Art. 3 Annexe II et III Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Faucon crécerelle Falco tinnunculus Art. 3 - - Annexe II Annexe II Annexe A LC (nicheur) - - Nidification possible

Faucon hobereau Falco subbuteo Art. 3 - - Annexe II Annexe II Annexe A LC (nicheur) - Annexe 1 Nidification possible

Héron garde-bœufs Bubulcus ibis Art. 3 - - Annexe III - Annexe A LC (nicheur) - - Nidification possible

Perdrix grise Perdix perdix - Art. 4 Annexe II et III Annexe III - - VU (nicheur) - - Nidification possible

Perdrix rouge Alectoris rufa - Art. 4 Annexe II et III Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Pie bavarde Pica pica - - Annexe II - - - LC (nicheur) - - Nidification possible Fringilla Pinson du nord Art. 3 - - Annexe III - - DD (hivernant) - - Hivernant montifringilla Vanneau huppé Vanellus vanellus - Art. 3 Annexe II Annexe III Annexe II - LC (nicheur) - Annexe 1 Nidification possible Cortège des milieux aquatiques

Bécasseau variable Calidris alpina Art. 3 - - Annexe II Annexe II - LC (nicheur) - Annexe 2 et 3 Nidification possible Annexe 1, 3 et Bécassine des marais Gallinago gallinago - Art. 3 Annexe II et III Annexe III Annexe II - EN (nicheur) - Nidification possible 4 Bergeronnette des Motacilla cinerea Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible ruisseaux Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Busard des roseaux Circus aeruginosus Art. 3 - Annexe I Annexe II Annexe II Annexe A VU (nicheur) - Annexe 1 et 3 Nidification possible

Canard colvert Anas platyrhynchos - - Annexe II et III Annexe III Annexe II - LC (nicheur) - - Nidification possible

Chevalier guignette Actitis hypoleucos Art. 3 - - Annexe II Annexe II - LC (nicheur) - Annexe 1 et 3 Nidification possible

Cisticole des joncs Cisticole juncidis Art. 3 - - Annexe III LC (nicheur) - - Nidification possible

Gallinule poule d’eau Gallinula chloropus - Art. 3 Annexe II Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Goéland argenté Larus argentatus Art. 3 - Annexe II - - - LC (nicheur) - Annexe 2 Nidification possible

Goéland brun Larus fuscus Art. 3 - Annexe II - - - LC (nicheur) - Annexe 2 Nidification possible

Goéland leucophée Larus michahellis Art. 3 - - Annexe III - - NT (nicheur) - - Nidification possible

Grand cormoran Phalacrocorax carbo Art. 3 - - Annexe III - - LC (nicheur) - Annexe 2 Nidification possible

Héron cendré Ardea cinerea Art. 3 - - Annexe III - - LC (nicheur) - Annexe 2 Nidification possible Martin-pêcheur Alcedo atthis Art. 3 - Annexe I Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible d’Europe

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Protection Convention de Liste Déterminant Protection Directive Convention Liste rouge Nom commun Nom scientifique nationale Conven tion Bonn Washington rouge ZNIEFF en Statut nationale Oiseaux Berne nationale partielle (CITES) régionale Bretagne Chroicocephalus Mouette rieuse Art. 3 - Annexe II Annexe III - - LC (nicheur) - Annexe 1 et 3 Nidification possible ridibundus Oie cendrée Anser anser - Art. 3 Annexe II et III - - - VU (nicheur) - Annexe 3 Nidification possible Acrocephalus Phragmite des joncs Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - Annexe 1 et 4 Nidification possible schoenobaenus Pipit farlouse Anthus pratensis Art. 3 - - Annexe II - - VU (nicheur) - - Nidification possible

Pipit spioncelle Anthus spinoletta Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Cortège des milieux rupestres

Faucon pèlerin Falco peregrinus Art. 3 - Annexe I Annexe II Annexe II Annexe A LC (nicheur) - Annexe 1 Nidification possible

Martinet noir Apus apus Art. 3 - - Annexe III - - LC (nicheur) - - Nidification possible Cortège des milieux anthropiques

Effraie des clochers Tyto alba Art. 3 - - Annexe II - Annexe A LC (nicheur) - - Nidification possible

Hirondelle de fenêtre Delichon urbicum Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Hirondelle rustique Hirundo rustica Art. 3 - - Annexe II - - LC (nicheur) - - Nidification possible

Moineau domestique Passer domesticus Art. 3 - - - - - LC (nicheur) - - Nidification possible

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Légende : - Protection national : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et le s modalités de leur protection, - Protection na tional partielle : Arrêté du 29 octobre 2009 relatif à la protection et à la commercialisation de certaines espèces d’oise aux sur le territoire national, - Directive Oiseaux : Directive 79/409/CEE, - Convention de Berne : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, - Convention de Bonn : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, - Convention de Washington : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, - Liste rouge national et régional : · RE : Disparue de métropole, · CR : En danger critique, · EN : En danger, · VU : Vulnérable, · NT : Quasi menacée, · LC : Préoccupation mineure, · DD : Données insuffisantes, · NA : Non applicable.

- Statut : l’ensemble des espèces recensées sont listées avec leur statut de reproduction. L’évaluation du statut de reproducti on des cortèges avifaunistiques a été réalisée. Les critères de nidifications retenus sont ceux de l’EBCC Atlas European Breeding Birds (Hagemeijer & Blair, 1997) : · Nidification possible : espèce observée durant la saison de reproduction dans un habitat favorable à la nidification, mâle chanteur (ou cris de nidification) en période de reproduction, couple observé dans un habitat favorable durant la saison de reproduction, · Nidification probable : territoire permanent présumé en fonction de l’observation de comportements territoriaux ou de l’observation à 8 jours d’intervalle au moins d’un individu au même endroit, parades nuptiales, fr équentation d’un site de nid potentiel, signes ou cri d’inquiétude d’un individu adulte, présence de plaques incubatrices, construction d’un nid, creusement d’une cavité, · Nidification certaine : adulte feignant une blessure ou cherchant à détourner l’attention, nid utilisé récemment ou coquille vide (œuf pondu pendant l’enquête), jeunes fraîchement envolés (espèces nidicoles) ou poussins (espèces nidifuges), adulte entrant ou quittant un site de nid laissant supposer un nid occupé (incluant les nids situés trop haut ou les cavités et nichoirs, le contenu du nid n’ayant pu être examiné) ou adulte en train de couver, adulte transportant des sacs fécaux ou de la nourriture pour les jeunes, · Hivernant : espèce ne se reproduisant pas sur le site, présence en hiver, · Passager : espèce utilisant le site pour le repos ou la nutrition, · Migrateur : espèce seulement de passage sur le site.

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bien présents, à l’instar du Martin -pêcheur d’Europe, de la Bergeronnette grise qui apprécie Ö Synthèse des enjeux également les bords de cours d’eau, le Martinet noir o u encore le Pic vert, Le tableau ci-dessous propose une hiérarchisation des enjeux avifaunes en fonction des espèces et des - le fleuve Blavet et ses abords (prairies humides, boisements) : les habitats présents sont des zones de populations en présence. Ces enjeux se basent sur le degré de rareté des espèces au niveau régional, leurs reproduction, de refuge et de chasse pour les oiseaux. On y recense la Bergeronnette des ruisseaux, inscriptions en annexe I de la Directive « Oiseaux », ainsi que leur annexion aux différents articles de l’arrêté le Verdier d’Europe, le Goéland argenté, le Grand cormoran ou encore l’Hirondelle rustique. La du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseau x protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur majorité des cortèges est représentée. Ce site, franchit par le projet, montre une grande sensibilité protection. au niveau des peuplements aviaires, - les prairies de Kergüic (commune de Languidic) : des terrains enherbés ainsi qu’un bosquet permet Tableau 50 : Synthèse des enjeux avifaune l’expression d’oiseaux du bocage (cf. tableau 49), notamment le Bruant jaune qui y a été identifié, - les bocages de la commune de Languidic accueillent l’ Alouette lulu, le Gobemouche gris et de Enjeux Espèces nombreuses espèces du cortège des milieux boisés comme le Pinson des arbres ou le Pic vert. Busard Saint-Martin, Martin-pêcheur d’Europe, Pic noir, Alouette lulu, Busard des Majeur roseaux, Faucon pèlerin. Linotte mélodieuse, Bouvreuil pivoine, Bruant jaune, Gobemouche gris, Mésange Ö Conclusion Fort noire Divers secteurs présentent des enjeux pour les oiseaux. On retiendra la présence d’espèces inscrites Assez fort Pipit farlouse, Goéland leucophée en annexe I de la Directive « Oiseaux », ou encore d’espèces présente s sur la liste rouge nationale et Moyen Les autres espèces protégées déterminantes de ZNIEFF en région Bretagne. Les espèces patrimoniales sont récapitulées ici : Alouette lulu, Bouvreuil pivoine, Bruant jaune, Busard Saint- Faible Les espèces non protégées Martin, Busard des roseaux, Faucon pèlerin, Gobemouche gris, Goéland leucophée, Linotte mélodieuse, Martin-pêcheur d’Europe, Mésange noire, Pic noir, Pipit farlouse. Les sites les plus remarquables pour ces espèces sont les prairies humides et leurs abords boisés, ainsi que Toutes l es espèces protégées devront être prises en compte dans l’élaboration de mesures visant à limiter les bosquets et massifs boisés. Les grandes surfaces en cultures ne présentent que peu d’intérêt, si ce n’est les incidences du projet sur leurs milieux de vie et les individus présents dans le secteur. pour le repos ou l’alimentation, cette dernière activité étant pr éférée dans les prairies humides ou présentant un grand nombre d’insectes. Ainsi, nous pouvons citer les sites suivants comme particulièrement intéressant pour l’avifaune (présence d’espèces à enjeu) (cf. Annexe 3, carte « Avifaune ») : - le ruisseau du Vern ic et les alentours d’Ar C’hrann sur la commune de Pleyben , avec notamment la présence du cortège des oiseaux des milieux boisés (cf. tableau 49), - aux abords des lieux-dits Keragliz et Trémorgat (commune de Pleyben), avec les prairies humides, les haies et le ruisseau de Lennon : présence du Bruant jaune, du cortège des espèces bocagères et arboricoles (cf. tableau 49), - la rivière du Stêr Goanez et ses abords humides (communes de Lennon et Plonévez-du-Faou). On y trouve le Martin-pêcheur d’Europe ainsi que des espèces du cortège des oiseaux des milieux boisés (bosquet à proximité) (cf. tableau 49) telles que l’Alouette lulu, le Pipit farlouse ou encore le Bruant jaune . Les milieux visés servent d’habi tats de chasse pour les oiseaux, - le ruisseau du Moulin du Pré (communes de Roudouallec et Gourin), ruisseau à berges denses avec présence de quelques ajoncs et des cultures de part et d’autres. On y recense des espèces des milieux bocagers, notamment l’ Alouette lulu, le Verdier d’Europe, des oiseaux plutôt forest ier (Buse variable, Fauvette à tête noire, etc.) mais aussi le Goéland argenté et le Pipit farlouse, - le lieu-dit Crémenec (commune de Priziac), des pâtures avec à proximité un boisement de chênes et des prairies en friche. Les espèces bocagères et arboricoles (cf. tableau 49) dominent avec la présence également d’ espèces anthropiques : Alouette lulu, Hirondelle de fenêtre, Troglodyte mignon ou Pouillot véloce, - la forêt domaniale de Pont-Calleck, le ruisseau et l’étang de Cunffio bordé d’un côté par des prai ries pâturées et de l’autre par une chênaie. Les oiseaux des cours d’eau et forestiers (cf. tableau 49) sont

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Photo 117 : Conocéphale des roseaux Ö Insectes Source : X. Houard Ö Bilan des prospections Les inventaires réalisés en 2012 et 2013 par Egis environnement, Olivier Claessens, Laurent Schott et CERESA ont permis de recenser 99 espèces d’insectes dont 28 odonates, 45 rhopalocères, 16 orthoptères et 10 coléoptères. L’annexe 5 liste les espèces rencontrées et leur statut de protection. La localisation des observations des insectes sur le couloir d’investigation faune -flore est représentée dans l’atlas cartographique . Pour le s odonates, les inventaires ont révélé la présence de l’Agrion de Mercure, espèce protégée sur le territoire national, la Libellule fauve ou encore le cortège des ruisseaux riches en végétation hydrophytes sur berges et immergées à écoulement lent : Calopteryx éclatant, Calopteryx vierge et Cordulégastre de Boltoni, ou enfin, le cortège des cours d’eau plus large et plus profond avec présence d’une strate arbustive ou arborée sur berge ou des plans d’eau : Aeschne bleue, Gomphe gentil, Libellule déprimée, O rthétrum réticulé et Sympétrum strié. Les espèces patrimoniales d’odonates sont les suivantes : Aeschne affine, Agrion de Mercure, Cordulégastre de Boltoni et Cordulie bronzée.

Concernant les Papillons de jour ( rhopalocères), les cortèges identifiés restent banals : espèces des prairies de fauches et des surfaces en friche (Flambé, Machaon, Mélitée du plantain, Myrtil ou encore Petite tortue par exemple), espèces des lisières et des haies (Aurore, Azuré commun, Grisette ou encore Paon de jour). Aucune esp èce recensée n’est protégée ou patrimoniale. Photo 118 : Oedipode turquoise Source : insectes.org Au sujet des orthoptères (sauterelles, criquets et grillons), 16 espèces ont été recensées dont 2 considérées comme patrimoniales car assez rares et localisées au sein de l’aire d’étude biologique : le Conocéph ale des roseaux et l’Oedipode turquoise. Ces deux espèces ont des habitats de vie spécifiques. En effet, le premier vit dans la végétation riveraine des cours d’eau comprenant des hydrophytes types roseau, choin, laiches, joncs, scirpes . L’Oedipode turquoi se, quant à lui, affectionne tout particulièrement les sols nus pierreux, également très localisés au sein de l’aire d’étude biologique. Les espèces patrimoniales d’orthoptères sont les suivantes : Conocéphale des roseaux et Oedipode turquoise.

Enfin, pour les coléoptères, suite aux recherches spécifiques du Pique-prune ( Osmoderma eremita ) 12 cavités avec terreau ont été observées. Le Pique-prune est un coléoptère dont l’habitat préféré est les vieux bocages de feuillus dans lesquels il trouve des cavités avec du terreau nécessaire à son cycle biologique. Les œufs sont pondus dans ce terreau et les larves (saproxylophages) se développent dans les cavités de l’arbre dont elles se nourrissent. Il figure à l’annexe IV de la directive « Habitats » et est protégé sur l’ensemble du territoire français par l’arrêté du 23 avril 2007 (article 2). Aucun individu n’a été observé ; néanmoins la présence d’habitats favorables nous permet de conclure à sa présence probable sur certains secteurs. Malgré les recherches effectuées, aucune émergence de Grand capricorne du chêne (Cerambyx cerdo ) n’a été trouvée. En revanche, le Lucane cerf-volant ( Lucanus cervus ), espèce d’intérêt communautaire au sens de la directive « Habitats », a été recensé. Les espèces patrimoniales de coléoptères sont les suivantes : Lucane cerf-volant et Pique-prune.

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Tableau 51 : Tableau des d’insectes observés et leur statut de protection Odonates : Directive Protection Convention de Liste rouge Liste rouge Déterminant ZNIEFF Nom commun Nom scientifique Habitat-Faune- Convention Berne Convention Bonn nationale Washington (CITES) nationale régionale en Bretagne Flore

Aeschne affine Aeshna affinis ------

Aeschne bleue Aeshna cyanea ------

Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes ------

Agrion blanchâtre Platycnemis latipes ------

Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale Art. 3 Annexe II Annexe II - - EN - -

Agrion délicat Ceriagrion tenellum ------

Agrion élégant Ischnura elegans ------

Agrion jouvencelle Coenagrion puella ------

Agrion orangé Platycnemis acutipennis ------

Agrion porte-coupe Enallagma cyathigerum ------

Anax empereur Anax imperator ------

Calopteryx éclatant Calopteryx splendens ------

Calopteryx vierge Calopteryx virgo ------

Cordulégastre de Boltoni Colulegaster boltonii ------

Crocothémis écarlate Crocothemis erythraea ------

Gomphe à crochets Onychogomphus forcipatus ------

Gomphe gentil Gomphus pulchellus ------

Leste vert Chalcolestes viridis ------

Libellule à quatre taches Libellula quadrimaculata ------

Libellule déprimée Libellula depressa ------

Libellule fauve Libellula fulva ------

Naïade de Vander Linden Erythromma lindenii ------

Orthétrum bleuissant Orthetrum coerulescens ------

Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum ------Petite nymphe au corps Pyrrhosoma nymphula ------de feu Sympétrum méridional Sympetrum meridionale ------

Sympétrum strié Sympetrum striolatum ------

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Rhopalocères : Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne

Acidalie Idaea sp - - - - - LC - -

Amaryllis Pyronia tithonus - - - - - LC - -

Argus brun Aricia agestis - - - - - LC - -

Argus vert Callophrys rubi - - - - - LC - -

Aurore Anthocharis cardamines - - - - - LC - -

Azuré commun Polyommatus icarus - - - - - LC - -

Azuré des nerpruns Celastrina argiolus - - - - - LC - -

Belle-Dame Cynthia cardui - - - - - LC - -

Bombyx buveur Eutrhix optatoria - - - - - LC - -

Bombyx de la ronce Macrothylacia rubi - - - - - LC - -

Carte géographique Araschnia levana - - - - - LC - -

Citron Gonepteryx rhamni - - - - - LC - -

Cuivré commun Lycaena phlaeas - - - - - LC - -

Demi-deuil Melanargia galathea - - - - - LC - -

Écaille du séneçon Tyria jacobaeae - - - - - LC - -

Flambé Iphiclides podalirius - - - - - LC - -

Gazé Aporia crataegi - - - - - LC - - Grand mars Apatura iris - - - - - LC - - changeant Grisette Carcharodus alceae - - - - - LC - - Hespérie du Thymelicus acteon - - - - - LC - - chiendent Machaon Papilio machaon - - - - - LC - -

Mégère Pararge megera - - - - - LC - - Mélitée du Melitaea athalia - - - - - LC - - mélampyre Mélitée du plantain Melitaea cinxia - - - - - LC - -

Miroir Heteropterus morpheus - - - - - LC - -

Moro-sphinx Macroglossum stellatarum - - - - - LC - -

Myrtil Maniola jurtina - - - - - LC - -

Paon de jour Aglais io - - - - - LC - -

Petit argus Plebejus argus - - - - - LC - -

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Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne

Petit mars changeant Apatura ilia - - - - - LC - -

Petit nacré Issoria lathonia - - - - - LC - -

Petite violette Clossiana dia - - - - - LC - -

Petite tortue Aglais urticae - - - - - LC - -

Piéride de la rave Pieris rapae - - - - - LC - -

Piéride du Chou Pieris brassicae - - - - - LC - -

Piéride du Navet Pieris napi - - - - - LC - -

Procris coenonympha pamphilus - - - - - LC - -

Robert-le-Diable Polygonia c-album - - - - - LC - -

Souci Colias crocea - - - - - LC - -

Sylvain azuré Limenitis reducta - - - - - LC - -

Sylvaine Ochlodes sylvanus - - - - - LC - -

Tabac d’Espagne Argynnis paphia - - - - - LC - -

Tircis Pararge aegeria - - - - - LC - -

Tristan Aphantopus hyperantus - - - - - LC - -

Vulcain Vanessa atalanta - - - - - LC - -

Zygène des près Zygaena trifolii - - - - - LC - -

Othoptères : Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne

Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus ------Conocéphale Ruspolia nitidula ------gracieux Conocéphale des Conocephalus dorsalis ------roseaux Criquet des pâtures Chorthippus parallelus ------

Criquet ensanglanté Stethophyma grossum ------

Criquet duettiste Chorthippus brunneus ------Chorthippus Criquet marginé ------albomarginatus Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus ------

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Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne

Decticelle bariolée Metrioptera roeselii ------

Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera ------Grande sauterelle Tettigonia viridissima ------verte Grillon champêtre Gryllus campestris ------

Grillon des bois Nemobius sylvestris ------

Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens ------

Phasme Clonopsis gallica ------

Tetrix commun Tetrix undulata undulata ------

Coléoptères : Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne Chrysomèle de la Chrysolina herbacea ------menthe Doryphore Leptinotarsa decemlineata ------

Géotrupe vernie Trypocopris vernalis ------

Lixus pulverulentus ------

Lucane cerf-volant Lucanus cervus - Annexe II Annexe III - - - - -

Pique-prune Osmoderma eremita Art. 2 Annexe II et IV Annexe II - - EN - -

Otiorhynchus sulcatus ------

Poecilus cupreus cupreus ------

Prione tanneur Prionius coriarius ------

Sphaeridium bipustulatum ------

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Légende : - Protection nationale : Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les moda lités de leur protection, - Directive Habitat/faune/Flore : Directive 92/43/CEE, - Convention de Berne : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, - Convention de Bonn : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, - Convention de Washington : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, - Liste rouge national et régional : · RE : Disparue de métropole, · CR : En danger critique, · EN : En danger, · VU : Vulnérable, · NT : Quasi menacée, · LC : Préoccupation mineure, · DD : Données insuffisantes, · NA : Non applicable.

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Ö Synthèse des enjeux Ö Conclusion Le tableau ci-dessous propose une hiérarchisation des enjeux insectes en fonction des espèces et des Divers secteurs présentent des enjeux entomologiques. En plus de la présence sur certains secteurs populations en présence. Ces enjeux se basent sur le degré de rareté des espèces au niveau régional, leurs d’habitats favorables au Pique-prune, on retiendra la présence de l’Agrion de Mercure , espèce protégée, inscriptions en annexe IV de la Directive « Habitats », ainsi que leur annexion aux différents articles de ainsi que du Lucane cerf-volant, du Conocéphale des roseaux et de l’Oedipode turquoise. l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de Les espèces protégées devront être prises en compte dans l’élaboratio n de mesures visant à limiter les leur protection. incidences du projet sur les individus présents et leurs milieux de vie : végétation hydrophyte des cours d’eau pour les odonates, faciès thermophiles de prairies pour les orthoptères et boisements sénescents pour les coléoptères. Tableau 52 : Synthèse des enjeux insectes

Enjeux Espèces Majeur Pique-prune (habitat présent / individu non observé) Fort Agrion de Mercure Assez fort Lucane cerf-volant, Conocéphale des roseaux, Oedipode turquoise Moyen Aeschne affine, Cordulégastre de Boltoni, Cordulie bronzée Faible Toutes les autres espèces

Les secteurs à enjeux concernant les insectes, tous groupes confondus, sont les sites de présence des espèces à enjeu (cf. Annexe 3, carte « Insectes – Poissons ») : - les boisements situés entre Quillévénec et Kervénou (commune de Lennon) accueillent le Lucane cerf-volant, - les abords du franchissement du ruisseau le Crann, sur la commune de Spézet, sont favorables au Conocéphale des roseaux, - la végétation hygrophyle à proximité de la rivière l’Inam (entre les lieux -dits Cranch Guen et Lann Goastalou, commune de Gourin) est également favorable au Conocéphale des roseaux. Deux observations d e l’espèce ont été rapportées dans ce secteur, - le ruisseau Saint-Maurice avec l’Agrion de Mercure repéré au sud de Bastellen (commune d’Inguiniel) lors des prospections, - les faciès de végétation rase à Pen er Prat (commune de Lanvaudan) avec la présence de l’Oedipode turquoise, - le ruisseau du Bois de Trélécan (commune de Pluvigner) avec la présence d’une petite population d’Agrion de Mercure.

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Ö Mollusques

Ö Bilan des prospections Les inventaires réalisés en 2012 et 2013 par A. Bertrand, Egis Environnement, Bretagne Vivante et PEMA ont permis de recenser 52 espèces (44 terrestres et 8 aquatiques) dont 2 espèces d’intérêt patrimonial : l’E scargot de Quimper ( Elona quimperiana ) et la Mulette perlière ( Margaritifera margaritifera ). Ces deux espèces sont protégées au niveau national à l’article 2 de l’arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mollusques protégés sur l’ensemble du territoir e et les modalités de leur protection. De plus, la Mulette perlière fait l’objet d’un plan national d’action (établi pour la période 2012-2017) en faveur de sa protection. L’Escargot de Quimper semble préférer les milieux boisés mais surtout un fort taux d’humidité est primordial pour l’espèce. La Mulette perlière est observée dans les cours d’eau riches en limon s à écoulement vif et dont la température n’excède en général pas 14°C. Toutes les autres espèces de la malacofaune inventoriée est relativement pauvre en raison de la nature acide de la très grande majorité des sols rencontrés lors des prospections. L’annexe 6 présente la liste des espèces observées et leur statut de protection.

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Tableau 53 : Tableau des mollusques observés et leur statut de protection

Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne Espèces terrestres

Acanthinula aculeata ------

Aegopinella nitidula ------

Aegopinella pura ------

Arion hortensis ------

Arion intermedius ------

Arion rufus ------

Arion subfuscus ------

Balea perversa ------

Carychium minimum ------

Carychium tridentatum ------

Cepaea hortensis ------

Cepaea nemoralis ------

Clausilia bidentata ------

Cochlicopa lubrica ------

Columella aspera ------

Cornu aspersum ------

Deroceras laeve ------

Deroceras panormitanum ------

Deroceras reticulatum ------

Discus rotundatus ------

Escargot de Quimper Elona quimperiana Art. 2 Annexe II et IV Annexe II - - I - -

Euconulus sp. ------

Hygromia cinctella ------

Lauria cylindracea) ------

Lehmannia marginata ------

Limax cinereoniger ------

Merdigera obscura ------

Nesovitrea hammonis ------

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Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne

Oxychilus alliarius ------

Oxychilus cellarius ------

Oxychilus draparnaudi ------Oxychilus navarricus ------helveticus Oxyloma elegans ------

Phenacolimax major ------

Punctum pygmaeum ------

Succinea putris ------

Trochulus hispidus ------

Vallonia pulchella ------

Vertigo pygmaea ------

Vertigo substriata ------

Vitrea contracta ------

Vitrina pellucida ------

Zonitoides excavatus ------

Zonitoides nitidus ------Espèces aquatiques

Ancylus fluviatilis

Bithynia tentaculata

Galba truncatula

Gyraulus albus

Mulette perlière Margaritifera margaritifera Art. 2 Annexe II et V Annexe III - - VU - --

Physella acuta

Potamopyrgus antipodarum

Radix labiata

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Légende : - Protection nationale : Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mollusques protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection, - Directive Habitat/faune/Flore : Directive 92/43/CEE, - Convention de Berne : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, - Convention de Bonn : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, - Convention de Washington : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, - Liste rouge national et régional : · RE : Disparue de métropole, · CR : En danger critique, · EN : En danger, · VU : Vulnérable, · NT : Quasi menacée, · LC : Préoccupation mineure, · DD : Données insuffisantes, · NA : Non applicable.

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En revanche, la Mulette perlière et ses habitats ne seront pas perturbés car la vallée de l’Aër est Ö Synthèse des enjeux franchie en sous-œuvre de plateau à plateau. Le tableau ci-dessous propose une hiérarchisation des enjeux mollusques en fonction des espèces et des populations en présence. Ces enjeux se basent sur le degré de rareté des espèces au niveau régional, leurs inscriptions en annexes II, IV et V de la Directive « Habitats », ainsi que leur annexion aux différents articles Les espèces protégées devront être prises en compte dans l’élaboration de mesures visant à limiter les de l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mollusques protégés sur l’ensemble du territoire et les incidences du projet sur leurs milieux de vie et les individus présents dans le secteur. modalités de leur protection. Photo 119 : Escargot de Quimper Tableau 54 : Synthèse des enjeux mollusques Source : Egis – 2013

Enjeux Espèces Majeur - Fort Escargot de Quimper, Mulette perlière Assez fort - Moyen - Faible Toutes les autres espèces

Les secteurs à enjeux concernant les mollusques sont les sites de présence des deux espèces (cf. Annexe 3, carte « Amphibiens – Reptiles – Mollusques ») : - les abords du ruisseau de Leïnlosten (commune du Faouët) avec la présence de l’Escargot de Quimper, - les faciès humides à proximité immédiate d’un affluent rive droite du ruisseau de Cadélac, entre les lieux-dits Botqueven et Crémenec (commune de Priziac) où l’Escarg ot de Quimper a été identifié, - le tronçon de la rivière l’Aër situé en aval hydraulique du franchissement du projet, avec la présence de la Mulette perlière, - les abords de la rivière Scorff (communes de Berné et Plouay) ainsi que son affluent rive gauche le ruisseau de Pont er Bellec (commune d’Inguiniel) où l’Escargot de Quimper est mentionné, - les abords du ruisseau du Moulin de l’Angle (commune de Lanvaudan) non loin de Pen er Prat, avec la pr ésence de l’Escargot de Quimper, - le fond de vallée du ruisseau de Goah Roduhern (communes de Camors et Pluvigner) où l’Escargot de Quimper est bien présent.

L’enjeu des espèces est fort du fait de leur protection nationale.

Ö Conclusion Une attention particulière doit être portée sur les secteurs où a été observé l’Es cargot de Quimper : remise en état des milieux favorables à l’espèce après les travaux et déplacement des individus trouvés dans les emprises vers des zones non impactées et à proximité. Ces dernières doivent être favorables à l’espèce (cf. chapitre 5.2.2.14).

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Ö Poissons

Ö Bilan des prospections Les inventaires réalisés en 2012 et 2013 par PEMA ont permis de recenser 11 espèces de poissons : l’Alose feinte ( Alosa fallax ), l’Anguille d’Europe (Anguilla anguilla ), le Brochet ( Esox lucius ), le Chabot (Cottus gobio ), la Grande alose ( Alosa alosa ), la Lamproie de Planer ( Lampetra planeri ), la Lamproie de rivière ( Lampetra fluviatilis ), la Lamproie marine ( Petromyzon marinus ), la Truite commune ( Salmo trutta ), le Saumon atlantique ( Salmo salar ) et la Vandoise rostrée ( Leuciscus burdigalensis ). Toutes les espèces citées sont protégées, au niveau national à l ’article 1 de l’arrêté du 8 décembre 1988 et de l’arrêté du 23 avril 2008 fixant la liste des « Poissons » protégés sur l’ensemble du territoire natio nal, sauf l’Anguille d’Europe . Néanmoins, l’Anguille d’Europe est inscrite en annexe II de la directive « Habitats » et sont soumis à une protection stricte. Notons que 11 frayères à Saumon atlantique ont été répertoriées au sein du couloir d’investigation faune - flore et en aval hydraulique des cours d’eau (hors couloir d’investigation faune -flore).

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Tableau 55 : Tableau des poissons observés et leur statut de protection

Déterminant Directive Habitat- Convention de Liste rouge Nom commun Nom scientifique Protection nationale Convention Berne Convention Bonn Liste rouge nationale ZNIEFF en Faune-Flore Washington (CITES) régionale Bretagne

Alose feinte Alosa fallax Art. 1 Annexe II et V Annexe III - - VU - oui

Anguille d’Europe Anguilla anguilla - - - - - CR - oui

Brochet Esox lucius Art. 1 - - - - VU - oui

Chabot Cottus gobio - Annexe II - - - DD -

Grande alose Alosa alosa Art. 1 Annexe II et V Annexe III - - VU - oui

Lamproie de Planer Lampetra planeri Art. 1 Annexe II Annexe III - - LC - oui

Lamproie de rivière Lampetra fluviatilis Art. 1 Annexe II et V Annexe III - - VU - oui

Lamproie marine Petromyzon marinus Art. 1 Annexe II Annexe III - - NT - oui

Truite commune Salmo trutta Art. 1 - - - - LC - -

Saumon atlantique Salmo salar Art. 1 Annexe II et V Annexe III - - VU - oui

Vandoise rostrée Leuciscus burdigalensis - - - - - DD -

Légende : - Protection nationale : Arrêté du 08 décembre 1988 fixant les listes des poissons protégés sur l’ensemble du territoire national, - Directive Habitat/faune/Flore : Directive 92/43/CEE, - Convention de Berne : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, - Convention de Bonn : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, - Convention de Washington : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, - Liste rouge national et régional : · RE : Disparue de métropole, · CR : En danger critique, · EN : En danger, · VU : Vulnérable, · NT : Quasi menacée, · LC : Préoccupation mineure, · DD : Données insuffisantes, · NA : Non applicable.

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- ruisseau de Stang Hingant entre Resclen et Noguel (commune de Berné) avec la présence de Truites Ö Synthèse des enjeux communes, Le tableau ci-dessous propose une hiérarchisation des enjeux poissons en fonction des espèces et des - le ruisseau Lann Gumenen (commune de Languidic) avec la présence de l’Anguille d’Europ e, du populations en présence. Ces enjeux se basent sur le degré de rareté des espèces au niveau régional, leurs Chabot et de la Truite commune, inscriptions en annexes II, IV et V de la Directive « Habitats », ainsi que leur annexion aux différents articles de l’arrêté du 8 décembre 1988 et de l’arrêté du 23 avril 2008 fixant la liste des poissons protégés sur - la rivière le Rion (commune de Languidic) avec la présence de l’Anguille d’Europ e et du Chabot, l’ensemble du territoire national. - le ruisseau de Goah Roduhern (communes de Pluvigner et Camors) avec la présence de l’Anguille d’Europ e, le Chabot, la Lamproie de planer, la Lamproie de rivière, la Lamproie marine, le Saumon atlantique, la Truite commune et la Vandoise rostrée, Tableau 56 : Synthèse des enjeux poissons - le ruisseau er Hoch Velin (commune de Pluvigner) avec la présence de l’Anguille d’Europ e, Truite Enjeux Espèces commune et Chabot, Majeur Anguille d’Europe - l'affluent du ruisseau du Moustoir au lieu-dit Le Moustoir (commune de Pluvigner) avec la présence du Chabot, Fort Alose feinte, Grande alose, Lamproie de rivière, Lamproie marine, Saumon atlantique - le ruisseau Le Loc’h (communes de Pluvigner et Brandivy) avec la présence l’Anguille d’Europe , le Assez fort Brochet, Lamproie de Planer, Truite commune Brochet, le Chabot, la Lamproie de Planer, le Saumon atlantique, la Truite commune et la Vandoise Moyen Chabot rostrée au droit du franchissement du projet, Faible Vandoise rostrée - le ruisseau de Cordier (commune de Brandivy), affluent rive gauche du Loc’h où la Truite commune a été recensée non loin du lieu-dit Membro.

Les secteurs à enjeux concernant les poissons sont les suivants (cf. Annexe 3) : L’enjeu est majeur pour l’Anguille d’Europe du fait de son statut en danger critique d’extinction, enjeu fort - la rivière Stêr Goanez (communes de Lennon et Plonévez-du-Faou) avec la présence des 6 espèces, pour la Lamproie marine et le Saumon atlantique du fait de leur protection et de leur statut, et assez fort à - le ruisseau de Rossubot (commune de Châteauneuf-du-Faou), entre Trémélé et Kerdaniou avec la faible pour la Lamproie de Planer, Truite commune puis le Chabot au regard de leurs statuts de protection. présence de la Truite commune,

- le ruisseau de Châteauneuf (commune de Châteauneuf-du-Faou) avec la présence de l’Anguille Ö Conclusion d’Europe , le Chabot et la Truite commune, Une attention particulière doit être portée sur les secteurs où a été recensée l’Anguille d’Europe, - l’Aulne (communes de Châteauneuf -du-Faou et de Spézet) avec la présence des 11 espèces l’Alose feinte, le Brochet, la Grande alose, la Lamproie de Planer, la Lamproie de rivière, la recensées, Lamproie marine, la Truite commune ainsi que le Saumon atlantique lors du franchissement des - le ruisseau Le Crann (commune de Spézet) au droit du franchissement du cours d’eau par le projet. cours d’eau concernés. L’Anguille d’Europe , le Chabot, la Lamproie de Planer et la Truite commune ont été recensés dans

ce secteur, Rappel des cours d’eau franchis en sous -œuvre par le projet : rivière l’Aulne, ruisseau du Moulin du Duc, - la rivière l’Inam (commune de Gourin) où sont présentes deux frayères à Saumon atlant ique rivière l’Ellé, rivière l’Aër, rivière le Scorff et rivière le Blavet. Aucun impact n’est attendu sur les individus et (une autre est présente sur le ruisseau du Moulin du Pré en aval hydraulique) ainsi que le Chabot, les habitats d’espèces protégées de ces cours d’eau. - le ruisseau de Menguionnet (communes de Gourin et Le Saint) dans lequel a été recensée la Truite En revanche, les cours d’eau franchis en souille doivent faire l’objet d’une vigilance particulière et des commune, mesures visant à limiter les pollutions et le r elarguage de fines seront mises en œuvre lors des travaux. Les - le ruisseau du Moulin du Duc (communes de Langonnet et du Faouët) avec la présence de 3 frayères cours d’eau concernés car présentant des populations de poissons protégés sont les suivants : rivière Stêr à Saumon atlantique ainsi que la Truite commune, Goanez, ruisseau de Rossubot, ruisseau de Châteauneuf, ruisseau Le Crann, rivière l’In am, ruisseau de Menguionnet, ruisseau de Leïnlosten, ruisseau de Cadélac, ruisseau de Stang Hingant, ruisseau Lann - le ruisseau de Leïnlosten (commune du Faouët) avec la présence de la Truite commune, Gumenen, rivière le Rion, ruisseau de Goah Roduhern, ruisseau er Hoch Velin, affluent du ruisseau du - le ruisseau de Cadélac (commune de Priziac) avec la présence d’une frayère à Saumon atlantique en Moustoir, ruisseau le Loc’h et ruisseau de Cordier. amont hydraulique du franchissement du cours d’eau par le projet, Des pêches électriques de sauvetage seront réalisées en amont pour éviter toute présence d’espèces - la rivière l’Aër (commune de Priziac) avec la présence de Saumon atlantique ainsi que 3 de ses protégées dans le tronçon des cours d’eau concernés par les traversées en souille (cf. chapitre 5.2.2.15). frayères et la Truite commune,

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3.3.3 BILAN ET ENJEUX ECOLOGIQUES Tableau 52 : Synthèse des enjeux Nombre d’habitats ou Groupe Enjeux Espèces concernées Les prospections réalisées en 2012 et 2013 ont révélé un certain nombre d’espèces patrimoniales, en d’espèces particulier pour la faune. L’évaluation des habitats naturels met en relief une majorité de milieux de faible concernées intérêt avec une forte représentation de cultures, de prairies artificielles, de pâtures intensives, de boisements dégradés par les plantations de résineux ou de prairies humides plantées en peupliers. Quelques Landes humides atlantiques et Boulaies Fort 2 habitats à enjeu patrimonial fort à moyen sont néanmoins observés. tourbeuses Les sites les plus remarquables se concentrent au niveau des montagnes noires et des vallées Assez fort 2 Aulnaies riveraines et prairie humide atlantique alluviales des fleuves ou des grandes rivières tels que l’Aulne, le Blavet, le Scorff ou l’Ellé. Mégaphorbiaies, Végétation des cours d’eau, On notera également les habitats tourbeux qui représentent un fort enjeu environnemental. Habitats naturels Hêtraie-chênaie acidiphile à houx, Hêtraie-chênaie Moyen 7 Les massifs boisés de hêtraies-chênaies en bon état de conservation et sur des entités continues, sont des à jacinthe des bois, Hêtraie-chênaie mixte, Eaux secteurs remarquables d’un point de vue patrimonial même si l’enjeu floristique n’a pas été clairement stagnantes démontré. Prairies de fauche, Saulaie riveraine, Saulaies Certaines prairies humides possèdent un intérêt patrimonial évident au regard de la diversité floristique et Faible 4 marécageuses, Prairies de pâture humide à joncs faunistique qu’elles abritent. Elles sont peu représentées sur l’aire d’étude et en majorité au niveau du fuseau sud. Flûteau nageant, Grande Douve et Trichomanès Fort 3 remarquable Ö Conclusion générale Flore Moyen 11 Les espèces patrimoniales Ö Bilan des prospections Fort 1 Loutre d’Europe Les prospections ont permis de révéler la présence de : Écureuil roux, Hérisson d’Europe, Crossope - 22 habitats naturels, Assez fort 3 aquatique - 403 espèces végétales, Mammifères terrestres Moyen 2 Lapin de garenne, Lièvre d’Europe - 299 espèces de la faune dont 18 mammifères terrestres et semi-aquatiques, 12 chiroptères, 7 et semi-aquatiques amphibiens, 6 reptiles, 94 oiseaux, 99 insectes, 52 mollusques et 11 poissons. Belette d’Europe, Blaireau européen, Campagnol Les enjeux relatifs à ces habitats naturels, ainsi qu’aux espèces de flore et de faune sont récapitulés dans le des champs, Chevreuil, Hermine, Martre des Faible 12 chapitre suivant. pins, Musaraigne pygmée, Ragondin, Rat su rmulot, Renard roux, Sanglier, Taupe d’Europe Ö Enjeux Fort 1 Grand rhinolophe Les analyses des données issues des prospections faunistiques et floristiques ont permis de mettre en évidence des secteurs à enjeux (cf. Annexe 3). Le tableau ci-dessous illustre les enjeux spécifiques. Grand murin, Murin de Bechstein, Murin à Assez fort 5 moustaches, Oreillard indéterminé et Pipistrelle pygmée Chiroptères Barbastelle d’Europe, Murin de Daubenton, Moyen 5 Noctule commune Pipistrelle de Kuhl et Sérotine commune

Faible 1 Pipistrelle commune

Assez fort 1 Grenouille agile Amphibiens Crapaud commun, Grenouille rieuse, Salamandre Moyen 4 tachetée et Triton palmé

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Nombre d’habitats ou Groupe Enjeux Espèces concernées d’espèces concernées

Amphibiens Faible 2 Grenouille rousse et Grenouille verte

Couleuvre à collier, Lézard des murailles, Lézard Assez fort 5 vert, Lézard vivipare et Vipère péliade Reptiles Moyen 1 Orvet fragile

Busard Saint-Martin, Martin-pêcheur d’Europe, Majeur 6 Pic noir, Alouette lulu, Busard des roseaux et Faucon pèlerin

Linotte mélodieuse, Bouvreuil pivoine, bruant Fort 5 Oiseaux jaune, Gobemouche gris et Mésange noire

Assez fort 2 Pipit farlouse, Goéland leucophée

Moyen Toutes les autres espèces protégées

Majeur 1 Pique-prune (habitats)

Fort 1 Agrion de Mercure Insectes Lucane cerf-volant, Conocéphale des roseaux et Assez fort 3 Oedipode turquoise

Mollusques Fort 2 Escargot de Quimper et Mulette perlière

Majeur 1 Anguille d’Europe

Alose feinte, Grande alose, Lamproie de rivière Fort 5 Lamproie marine, Saumon atlantique Poissons Assez fort 3 Brochet, Lamproie de Planer et Truite commune

Moyen 1 Chabot

Faible 1 Vandoise rostrée

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PROJET BRETAGNE SUD Carte n°14 : Ensembles et unités paysagères

Vallée de l'Aulne PONT-DE-BUIS-LES-QUIMERCH CARHAIX-PLOUGUER

Plateau de Pleyben PLEYBEN

z e n a o â CHATEAULIN G

r ë t S Coupe sur les Montagnes Noires et Gourin

s e l CHATEAUNEUF-DU-FAOU GOUEZEC 22 l'A ul ne Méandres de l'Aulne Montagnes Noires

GOURIN

t Plateau de l'Ével de l'O

Plateau de Gourin Plateau de l'Ével

llé l'E Canal de jonction l l' 'I Is na o m le Coeur de la Cornouaille ër SCAER 'A PONTIVY LE FAOUET l Coupe à travers la Cornouaille intérieure QUIMPER

n e 29 v A ' t l e v Coupe du plateau de Gourin la Plateau de Guémené B le le Scorff 56

Aire d'étude Plateau de l'Ével

Limite départementale l'Evel Limite communale PLOUAY l'Ellé Portes intérieures de Cornouaille Cours d'eau principaux QUIMPERLE Unités paysagères Blavet Campagne de Plouay le Vallée du Blavet Coupes LOCMINE Coupe de Languidic Grands ensembles paysagers à Quistinic Plateau de Plumelec Bassin de Châteaulin le Tarun LANGUIDIC Montagnes Noires Campagne de Languidic Sillon du Tarun et de la Claye Coeur de la Cornouaille Campagne de Guidel Campagne de Languidic Coupe du Blavet à 'h c o l'écluse de Kerrous R Portes intérieures de Cornouaille t- n o Cornouaille intérieure P Monts de Lanvaux Vallée de la Laïta le l Vallées naviguées Plaine de Pluvigner e Lo c'h Plateau de Pontivy-Loudéac LORIENT

Reliefs des Landes de Lanvaux Oc Sillon du Loc'h et de l'Arz éan Côte et rade de Lorient Atlan Armor morbihannais tiqu PLUMERGAT e Source : Atlas des paysages du Morbihan - DDTM 29 Plaine de Sainte-Anne-d'Auray Ria d'Étel Crêtes de Saint-Nolff Le 15.11.2013

05 10 20 SAINT-AVE Km Vannes Ile de Groix Rivière d'Auray Fond de plan : BD CARTO® - IGN / GRTgaz Plaine de Muzillac Étude d’impact sur l’environnement – Projet Bretagne Sud Version V9 du 15/07/2014

3.4 PAYSAGE 3.4.1 LE BASSIN DE CHÂTEAULIN Sources : « Inventaire des paysage du parc », Parc Naturel Régional d’Armorique, décembre 2008 ; SCoT de l’Odet ; SCoT du Pays de Quimperlé ; http://www.atlasdespaysages-morbihan.fr/ , Atlas des paysages du Morbihan. 3.4.1.1 Plateau de Pleyben

Le plateau de Pleyben conserve une certaine homogénéité entre les deux limites visuelles que sont les Carte 14 : Ensembles et unités paysagères Monts d’Arrée au nord et les Montagnes Noires a u sud. Le relief est léger et dessine des croupes assez molles, aux sommets souvent aplanis, séparées par des vallées profondément encaissées. La présence de ces deux chaînes de montagnes parallèles confère à cette unité un « enclavement » qui se manifeste également Sous l'angle des paysages, l'aire d'étude est constituée de cinq grandes entités parallèles qui présentent des par le développement très limité des villages. caractères spécifiques dont les traits et les contrastes contribuent à former une figure particulière : Le plateau pleybennois se caractérise par un bocage déstructuré et un maillage très ouvert. Seuls les fonds - le bassin de Châteaulin à l'ouest, de vallons voient des friches ou boisements regagner du terrain. Les haies de ce secteur s ont à l’image du - les Montagnes Noires, maillage, très dégradées, avec de nombreuses trouées. Elles sont variées : haies de cépées, arbres de haut- jet, anciennes ragosses ou anciens chênes têtards, parfois talus seuls. Il s’agit de taillis dont les grands arbres - les plateaux du centre Bretagne au centre, très nombreux avant le remembrement ont disparu progressivement. On peut encore observer quelques - les reliefs des Landes de Lanvaux à l'est, grands châtaigniers en haut-jet. - l'Armor au sud-est. La vocation agricole de cette unité, orientée sur l’élevage et la grande culture, est clairement affirmée. Les bâtiments massifs des élevages hors-sol sont d’autant plus visibles qu’au sein de l’unité, les boisements sur le plateau sont peu nombreux. Les cultures fourragères et céréalières forment des parcelles de grande taille, Il s'y ajoute un réseau de vallées qui traverse ces cinq entités et propose des ambiances et des conditions de qui ont remplacé le bocage. perception suffisamment singulières pour être distinguées comme unités de paysage spécifiques. Les reliefs des Landes de Lanvaux jouent un rôle prépondérant dans cette organisation car ils contribuent à Photo 120 : Vue de la vallée de la Douffine sur la Photo 121 : Vue de la vallée de l’Aulne sur la l’originalité du territoire. Leur orientation perpendiculairement à l’écoulement des rivières vers l’océan forme commune de Saint-Ségal commune de Pleyben une barrière entre les terres et les côtes dont ils renforcent le co ntraste, de même qu’ils confirment le Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 caractère intérieur de l’Argoat. Au sein de cette structure, des ensembles de paysage ont été distingués, eux-mêmes subdivisés en unités de paysage. Les ensembles de paysages présentent une communauté de territoire, so uvent celle du relief. L’agencement de leurs caractères spécifiques contribue à former une figure particulière. Les unités de paysage désignent des territoires d’un seul tenant qui présentent des caractères communs, tant dans la nature et l’organisation de leurs composantes, que dans la manière dont ils sont perçus.

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3.4.1.2 Méandres de l’Aulne 3.4.2 LES MONTAGNES NOIRES En aval de sa confl uence avec l’Ellé se dessinent les importants méandres qui sont les traits majeurs de ce fleuve. Cette section de l’Aulne est la partie finale du canal de Nantes à Brest. Il en résulte une succession Ö Images, limites et voisinages d’écluses et la présence d’un chemin de halage tout au l ong du parcours, jusque Port-Launay. Les montagnes Noires évoquent et symbolisent le centre de la Bretagne. Le nom même évoque un paysage. Ce halage comporte des portions d’alignements plus ou moins continus de peupliers. Témoin des ème Les montagnes ne sont de ce fait que des reliefs assez modestes, mais la présence des conifères et la vision gigantesques travaux de canalisation du XIX siècle, le canal offre un paysage calme et animé par les à contre-jour contr ibuent à ce qu’elles apparaissent sombres. successions de versants aux paysages agricoles ou forestiers, qui bénéficient de par leur orientation d’éclairage et d’exposition variés. L’ensemble s’étend sur trois des quatre départements bretons (Morbihan, Côtes -d’Armor, Finistère). Du côté du Morbihan, les reliefs créent un véritable effet de frontière, en venant barrer l’horizon au nord du Châteaulin est traversé par le fleuve, tandis qu’à Port -Launay les maisons anciennes s’alignent au pied d’un pla teau de Gourin. La limite n’est pas précisément identifiable entre les deux unités, le plateau se soulevant versant abrupt, le long du cou rs d’eau. progressivement pour former les pentes des Montagnes Noires.

Photo 122 : L’Aulne à Pont -Coblant (commune de Photo 123 : L’Aulne à Ty -Men (commune de Lennon) Pleyben) Source : Egis – Juillet 2012 Ö Composantes Source : Egis – Juillet 2012 Les « montagnes » sont formées d’une longue et étroite (environ 5 km) nerv ure de grès et de schistes d’orientation est -ouest, d’une altitude relativement modeste mais assez marquée cependant . C’est là que se trouve le point culminant du Morbihan : 299 m au nord de Gourin, à la limite du Finistère. La chaîne de montagnes est précisément formée de deux crêtes, parallèles entre elles. Elles abritent un sillon central caché, peu habité, et sont entaillées perpendiculairement de cluses peu profondes qui ont permis les franchissements. Les carrières d’ardoises, aujourd’hui délaissées, ont été nombreuses et ont marqué la forme des reliefs en crête, laissant des « cratères » visibles sur les cartes mais pas sur le terrain. Au pied des principaux reliefs prennent naissance de nombreux cours d’eau, tout particulièrement le système de l’Inam, affluent de l’Ellé, qui forme le site de Gourin. Parmi les nombreuses sources, certaines sont captées. La structure paysagère est assez simple. Au sommet des reliefs, les crêtes sont soulignées par la présence de boisements qui en dessinent la silhouette à l’horizon et renforcent l’effet frontal. On note également des

étendues de landes.

Figure 29 : Coupe sur les Montagnes Noires et Gourin Source : Atlas des paysages du Morbihan Le relief des Montagnes Noires succède à ceux du plateau déjà mouvementé de Gourin qu’il domine nettement et auquel il vient donner une sorte de conclusion.

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Sur les versants, un bocage se présente nettement dans le prolongement du plateau de Gourin. Aux lisières des boisements, il devient moins identifiable du fait des découpes complexes et de la présence de friches. 3.4.3 LE CŒUR DE LA CORNOU AILLE À l’ouest, le bâti est assez marqué le long de de la RD 131 (vers Spézet) et de la RD 769 conduisant à Carhaix. Diluée autour de Gourin, di spersée le long des routes, l’urbanisation ne présente pas une structure Cette vaste unité paysagère présente toutes les caractéristiques de la Bretagne de « l’intérieur » : une lisible. vocation agricole affirmée, un habitat dispersé diffus, des pôles urbains peu étendus. Cela produit donc un paysage très rural de campagne verdoyante harmonieuse sans accident notable. Ö Perception, valeurs et sensibilités Ce paysage présente un territoire marqué par un relief aux ondulations amples mais prononcées, où les points de vue et les grandes ouvertures vi suelles sont rares. Il s’agit plutôt d’un paysage séquentiel et Les Montagnes Noires semblent agir, du côté morbihannais, davantage comme une limite que comme un intimiste. territoire à part entière. L’urbanisation linéaire à l’ouest ne facilite pas la perception d’un paysage pourtant caractérisé par son relief. L’activité agricole est l’élément dominant : c’est essentiellement son évolution qui marque celle des paysages. L’agrandissement des parcelles, du fait de la mécanisation, a entraîn é le recul du bocage et une Le GR 38 propose un parcours dans la partie ouest, mais reste en arrière du bois de Conveau, dont les ouverture des paysages sur le « plateau bocager ». Les nouvelles plantations réalisées dans les dernières lisières ne présentent pas de cheminement malgré le p otentiel d’un paysage animé et d’un possible décennies restent des éléments ponctuels dans le paysage. belvédère sur le plateau. À contrario, les fonds de vallons et coteaux escarpés subissent une fermeture par des plantations de boisements : les coteaux de feuillus locaux s’insèrent facilement dans la trame boisée initiale, tandis que les plantations de peupliers et résineux sont davantage ressentis comme des pressions paysagères, surtout lorsq u’elles contribuent à la fermeture des fonds de vallons et rendent moins visibles les cours d’eau.

Le bâti ancien (édifices religieux, centre-bourgs, corps de ferme, etc.) reste très présent et joue aussi un rôle paysager repère à forte identité. Enfin, co ncernant l’évolution de l’habitat, il apparaît une faible progression de l’espace bâti. De plus, il n’y a pas d’étalement urbain, les nouvelles constructions venant uniquement renforcer les bourgs et les zones d’activités déjà présentes.

La commune de Scaër comprend un réseau viaire totalement dissocié des autres réseaux du territoire auxquels il est cependant relié par deux voies principales, la RD 782 et la RD 4. Cette configuration profite à une forme d’indépendance très marquée de la commune.

Photo 124 : Vue des Montagnes Noires depuis Photo 125 : Vue sur la forêt de Laz dans les Spézet Montagnes Noires Photo 126 : Vue de la vallée de l’Odet sur la Photo 127 : Vue sur la campagne de Tourc’h commune de Laz Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

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3.4.4 LES PORTES INTÉRIEURES DE CORNOUAILLE Photo 128 : Vue sur un village isolé sur la commune Photo 129 : Vue sur la campagne de Querrien de Querrien Cette unité paysagère exprime toute la diversité des formes et des sensations issue des jeux entre les dessins Source : Egis – Juillet 2012 de la topographie, le rythme des cours d’eau et, l’occupation par les motifs boisés et les espaces agricoles. Source : Egis – Juillet 2012 L’encaissement des talwegs, la courbure des méandres et l’escarpement des éperons topographiques sont les éléments physiques qui forment le décor de fond du grand paysage. Les prairies alternent avec quelques vergers puis des bosquets qui se prolongent, au loin, par des motifs boisés variés tels que les alignements d’arbres, les haies bocagères et les espaces forestiers massifs. Quelques villages et bourgs montrent leur silhouette discrète lorsque ceux-ci ne sont pas précédés par des constructions implantées en bordure de route ou de plantations qui occultent les vues sur les espaces alentours.

La flore s’étend en créant de multiples motifs paysagers soutenant les effets de la topographie : - soit en accentuant la perception des dénivelés et des distances par la présence combinée de prairies en premier plan et de boisements en arrière-plan qui dessinent les lignes d’horizon, - soit en exprimant des ambiances plus confidentielles, voire secrètes, par l’étalement de massifs forestiers et de haies denses qui fixent le regard de l’observateur sur les éléments q ui lui sont le plus proches (tunnels boisés, clairières, bocage, anciens talus, etc.).

L’Ellé et l’Isole sont les rivières qui ont la plus grande influence sur le plan paysager. Leur cours connaît de grandes variations passant de régimes laminaires et paisibles à des tronçons turbulents créant des formes érosives très accentuées (méandre serré, formation de versants abrupts, etc.). Photo 130 : Vue sur la vallée de l’Isole sur la commune de Querrien Source : Egis – Juillet 2012 L’ensemble regroupe des motifs paysagers porteurs de certaines images et ambiances emblématiques des paysages bretons. Il s’a git notamment : - des couverts forestiers où cohabitent la sinuosité des ramures des arbres, l’aspect étrange des silhouettes des roches, la clarté des teintes des mousses enveloppant les obscures roches granitiques, - des chemins creux et voies bordées de talus plantés offrant des échappées visuelles sur des clairières et des prairies bocagères ou sur un village isolé, - des couleurs contrastées des formations végétales : le vert doux des feuillus, les tonalités sombres des résineux, des genêts et des tourbières, les teintes acidulées des prairies.

La présence des vallées participent au modelage du réseau viaire en limitant, selon leur encaissement, les possibilités de franchissement. Ceci contribue indirectement à la mise en place de liens privilégiés ou de coupures entre les communes en fonction de la barrière physique que les vallées peuvent constituer.

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De manière générale, les vallées et vallons condensent les éléments de végétation : arbres, haies, bosquets, 3.4.5 LA CORNOUAILLE INTÉRIEURE boisements. Les r eliefs en creux s’en trouvent la plupart du temps sans dégagement visuel, difficilement lisibles ou accessibles. Bien qu’ils soient nombreux, les cours d’eau restent donc, dans cette configuration 3.4.5.1 Ensemble de paysages de la Cornouaille intérieure spécifique, discrets, intimes. Les cours d’eau principaux, l’Ellé à l’ouest et le Scorff à l’est, sont « sauvages », peu accessibles et cachés. Ö Images, limites et voisinages Observés depuis les rares ouvertures qui leur donnent un accès, ils présentent pourtant de véritables qualités d’ambiance et une certaine attractivité. Les images qui reflètent cet ensemble ne sont que rarement des représentations de paysages. Le patrimoine À la limite des deux plateaux de Guémené et de Gourin, le relief reste caractérisé par une succession de remarquable des chapelles est en effet très connu et semble occuper majoritairement l’iconographie. vallonnements peu sensibles. La crête de la « chaîne » de relief des montagnes de Ploërdut est cependant Cette partie de la Cornouaille évoque un territoire de « Bretagne intérieure », de l’Argoat aux campagnes marquée par la RD 132, reliant Le Faouët à Ploërdut, ainsi que par des boisements denses. boisées et aux ambiances rurales parfois profondes, au cœur desquelles se cachent des sites naturels aux C’est un paysage peu ouvert, sombre par les bois qui atténuent la lumière, ce qui lui donne une ambiance caractéristiques sauvages plus marquées (rivière du Scorff, montagnes de Ploërdut, etc.). « rurale profonde ». Les reliefs les plus prononcés présentent eux aussi systématiquement un couvert Cet ensemble qui correspond à un vaste plateau assez peu différencié occupe le quart nord-ouest du forestier, en général enc ore plus dense et avec une forte proportion de conifères. D’autres motifs se département du Morbihan, et se trouve pour l’essentiel en contact avec les départements voisins du rencontrent sur le plateau : c’est le cas des haies d’émondes, d’alignements d’arbres le long des routes, ou Finistère et des Côtes-d’Armor. de vergers traditionnels. Il est constitué de deux unités « jumelles » : le plateau de Gourin et le plateau de Guémené, comparables Le plateau vallonné, couvert de nombreux petits ruisseaux et de zones humides, engendre de petites en termes de paysages et de taille identique. Les plateaux sont bornés au nord par des reliefs spécifiques : parcelles agricoles difficilement accessibles. Le plateau est d’abord un pays d’élevage, caractérisé par les les Montagnes Noires et les reliefs de la forêt de Quénécan. À l’est du plateau de Guémené, la vallée du prairies de pâture qui apportent de la lumière par contraste avec les boisements sombres. Blavet constitue une limite nette. À l’ouest, le pays de Quimperlé (Finistère), prolonge des ambiances On trouve très peu de panoramas offrant des vues dégagées, lointaines. Lorsque qu’ils existent, on ne comparables au-delà de la limite administrative, et l’ensemble peut ê tre assimilé à un vaste ensemble aux distingue pas de structure paysagère notable, excepté celle du bocage, très présent, notamment sur le caractères communs, d’où son nom de Cornouaille intérieure. L’ensemble est bordé au sud par les plaines plateau de Gourin, à l’ouest. de l’Armor morbihannais vers lesquelles la transition se fait progressivement de part et d’autre de la cluse du Blavet. Les routes rayonnent depuis les localités les plus importantes. Cette maille multidirectionnelle forme un réseau principal, sans rapport direct avec celui du réseau des vallées qui sont plus souvent traversées que Ö Composantes suivies par les routes. Les routes plus petites circulent souvent sur les crêtes et desservent des hameaux et fermes situés en surplomb de petites vallées. Les villes, modestes et peu nombreuses (Gourin, Le Faouët, La forme des reliefs est déterminante pour définir les paysages de plateaux. Il s’agit ici d’une incessante etc.), se situent à proximité des vallées. Elles se découvrent le plus souvent après de longues entrées de ville succession de vallées et de vallons, composant un vaste « gaufrage » rarement plat. De ce fait, l’ensemble formées de rues pavillonnaires en étoile autour des centres. À l’écart des villes et des bourgs, des effets de ne s’appréhende pas en e ntier, mais par la succession des innombrables « lieux » formés par les vallées aux mitage pavillonnaire récent (maisons isolées, développements le long des routes, bâtiments agricoles, etc.) formes complexes, méandreuses, contournées. affaiblissent les belles ambiances de campagne. Le patrimoine riche et remarquable crée une réelle émotion qui naît souvent de l’union entre les formes architecturales et les sites d’implantation.

Figure 30 : Coupe à travers la Cornouaille intérieure Source : Atlas des paysages du Morbihan Un plateau gaufré par un réseau hydrographique dense et peu structurant dans la perception des paysages.

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Ö Perception, valeurs et sensibilités Photo 131 : Vue sur la campagne de Gourin Photo 132 : Vue sur la vallée de l’Inam à Gourin Le paysage du plateau de Cornouaille intérieure est original, ondulé, peu ouvert, en fort contraste avec les Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 plateaux de grande culture. L’organisation des éléments en « micro-lieux » semble renforcer le contact intime avec la nature, dans des formes capables de motiver des parcours à pied ou à vélo. La rareté des dégagements visuels et des perspectives, la faible accessibilité des vallées peuvent, en revanche, susciter un sentiment d’étouffement. Les composantes végétales s’entremêlent : les enchaînements sont peu lisibles entre la haie, le bois, quelques fruitiers, la haie de conifères, etc. Cette imbrication peut être appréciée comme une qualité d’ambiance, mais rend difficile l’appréhension et la lecture d’une structure globale du paysage. On trouve peu de lieux où il est possible d’embrasser le paysage d’un seul regard. L’ensemble est plutôt une succession de micro-ambiances peu différenciées. Les belvédères donnant sur des horizons lointains sont donc extrêmement précieux. La forte présence de la nature et les qualités d’ambiances ressenties sont néanmoins parfois altérées par des effets de mitage, notamment le long des routes. 3.4.5.2 Plateau de Gourin

Le plateau de Gourin est borné à l’ouest par l’horizon des Montagnes Noires. Il est davantage boisé que le plateau de Guémené, notamment par un réseau bocager plus dense et des haies très épaisses. Il est traversé Photo 133 : Vue sur le réseau bocager de la commune Photo 134 : Prairie humide dans un plateau par l’axe de la RD 769 qui le relie directement à Lorient et influe sur la pression foncière des localités qu’il d’I nguiniel vallonné sur la commune de Plouay dessert : le Faouët et Gourin. Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Le bourg du Faouët est tenu à l’écart de la rivière Ellé par un cordon boisé, la RD 769 puis la zone d’activité qui se succèdent jusqu’à la rivière. L’organisation urbaine, tentaculaire et diffuse, ne tient pas compte du potentiel des vallées qui la voisinent. Le GR 38 n’est pas suffisamment relié au cœur de bourg. Les rivières ne sont pas accessibles, ni parcourables. 3.4.5.3 Plateau de Guémené À l’est, le plateau se trouve en contact avec la vallée du Blavet, occasionnant de belles positions de belvédères. Moins boisée qu’à l’ouest, cette portion d u plateau est tout de même bien marquée par la présence des arbres, bois, bocage, ainsi que des enrésinements. La valeur paysagère des alignements d’arbres le long des routes est notable. On y rencontre de nombreux élevages.

Figure 31 : Coupe du plateau de Gourin Source : Atlas des paysages du Morbihan Le plateau de Gourin est vallonné et régulièrement scandé par des éléments de bocage. Dans la partie nord, le paysage est marqué par l’horizon des Montagnes Noires.

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Le franchissement des reliefs des Landes de Lanvaux par le Blavet est un paysage caractéristique du 3.4.6 LA VALLÉE DU BLAVET Morbihan. La direction des crêtes de Lanvaux est en effet perpendiculaire à l’écoulement naturel vers l’océan. En traversant cet obstacle, le fleuve crée des formes singulières de relief, les cluses, et adopte un Ö Images, limites et voisinages cours peu ordinaire en forme de baïonnette. Ces reliefs marquent un seuil dans la perception de l’ambiance du paysage de la vallée tout en occasionnant des paysages originaux. La vallée du Blavet est identifiée comme un espace de nature remarquable, facilement accessible grâce au La cluse de Trémorin (communes de Quistinic et Baud) constitue un des sites les plus frappants de la vallée canal pour des promenades en bateau, à pied, ou à vélo. du Blavet, dont il révèle une part importante du socle naturel. Visible depuis les nombreuses infrastructures Le fil de la vallée est également riche de sites culturels et elle accueille une grande partie des sites de la qui accompagnent le fleuve, elle laisse apparaître la roche mais son échelle semble toutefois écrasée par les manifestation « l’Art dans les chapelles », à l’occasion de laquelle elle est parcourue par de nombreux boisements de conifères au sommet des reliefs. Cet écrasement est encore plus sensible depuis les visions visiteurs. lointaines, dont il faut souligner la rareté, malgré l’intérêt paysager potentiel d’un relief aussi singulier. Au sein des paysages du centre de la Bretagne, moins réputés que ceux de la côte, elle constitue ainsi un Après la cluse de Trémorin, le Blavet change brusque ment de direction et bifurque vers l’ouest pour site reconnu, qui fait l’objet de pratiques touristiques, et qui peut donc être identifiée comme un des emprunter la direction des reliefs de Lanvaux. Ceux-ci forment un cadre resserré et boisé autour du fleuve, paysages emblématiques de l’aire d’étude. les ouvertures sur les coteaux cultivés sont rares, le haut des crêtes est souligné par les boisements sombres des conifères. Au sud, la ville d’Hennebont marque l’extrémité de l’unité de paysage de la vallée du Blavet, qui s’inscrit ensuite dans la logique et les paysages de l’estuaire et de la rade de Lorient. Le Blavet reprend sa direction nord-sud à Sébrevet, et quitte les sillons de Lanvaux qui en constituaient le cadre. Il reprend alors une forme de méandres encaissés et boisés jusqu’à Hennebont, après avoir traversé La vallée du Blavet traverse le département du Morbihan du nord au sud, d’abord au contact de plusieurs Lochrist, seul réel épisode urbain de la séquence. unités paysagères de plateaux, puis à travers l’ensemble de s reliefs des Landes de Lanvaux dont elle emprunte les sillons et recoupe les crêtes avant de rejoindre la plaine côtière. De nombreux hameaux sont dispersés aux alentours et ils n’entretiennent que peu de relation avec le cours d’eau, hormis par quelques sentiers mais dont la plupart sont privés. Le Blavet reste accompagné par le chemin de halage et le chemin de fer depuis Pontivy, parfois par une route. Ö Composantes

Le profil de la vallée du Blavet varie le long de son parcours et des unités de paysages voisines, en fonction Ö Perception, valeurs et sensibilités des éléments de charpente naturelle rencontrés. La vallée, accessible, signalée, ponctuée de sites naturels et culturels, représente un paysage d’une grande Elle est fédérée par les éléments du relief et de l’eau qui forment une structure paysagère identifiable. importance, notamment parce qu’il irrigue les territoires de Bretagne intérieure. C’est un lieu de L’organisation et la présence sensible des composantes (relief, eau, végétation) déterminent plusieurs promenades, où l’on attend une qualité de paysage, et qui peut offrir ses ambiances au quotidien aux séquences paysagères organisées principalement par les ruptures fortes occasionnées par les sillons de habitants des villes situées dans la vallée ou à proximité. Lanvaux.

Figure 32 : Coupe du Blavet à l’écluse de Kerrous (communes d’Inzinzac -Lochrist et Languidic) Source : Atlas des paysages du Morbihan La vallée du Blavet creuse une tranchée nette dans le plateau. Les boisements s ’ajoutent à l’effet de cloisonnement des reliefs pour constituer un « lieu en soi », polarisé par l’écluse.

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La valeur d’une longue promenade est reconnue, celle d’une ambiance à dominante naturelle également, Ö Perception, valeurs et sensibilités qui constituent autant de valeurs à maintenir. L’originalité des reliefs semble moins nettement identifiée et reconnue, malgré leur forte typicité. D’une façon générale enfin, la végétation boisée tend à refermer sur Les paysages sont ici confrontés aux dynamiques des plateaux cultivés : problématiques d’inscription elles-mêmes les perceptions, qu’il s’agisse de la vallée vis -à-vis de son environnement de plateaux, ou du paysagère des bâtiments agricoles et des maisons neuves, abandon des terres de vallées, etc. tandis que le Blavet lui-même. cadre de vie des habitants, voire des touristes, appelle une attention aux réseaux d’espaces associant les espaces publics des agglomérations et les composantes de la charpente naturelle, principalement les vallées. Par ailleurs, la vallée est ponctuée d’éléments bâtis spectaculaires.

Photo 137 : Vue sur la campagne de Guénin Photo 138 : Vue sur la campagne de La Chapelle- Photo 135 : Écluse de Boterneau sur le Blavet sur la Photo 136 : Vallée du Blavet sur la commune Neuve Source : Egis – Juillet 2012 commune de Melrand d’Inzinzac -Lochrist Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

3.4.8 LES RELIEFS DES LANDES DE LANVAUX 3.4.7 PLATEAU DE L’EVEL 3.4.8.1 Ensemble de paysages des Reliefs des Landes de Lanvaux Ö Images, limites et voisinages Ö Images, limites et voisinages Délimitée par le Blavet, l’Oust, et les reliefs de Lanvaux au sud, l’unité du plateau de l’Ével présente dans le Morbihan les caractères les plus nettement marqués d’un paysage agricole moderne, constitué de grandes Le nom des Landes de Lanvaux apparaît sur les cartes de Bretagne, il est pourtant difficile, pour qui n’y est parcelles de cultures et ponctué de nombreux bâtiments d’élevage, de stockage et de transformation. jamais allé, de se faire une idée préala ble des paysages que l’on y observe. En effet, on ne trouve que peu d’éléments de représentation de ces territoires (documents écrits, illustrations, photographies, etc.), à part Ö Composantes ce nom de Landes auquel sont associées des images mentales, et qui correspond à un élément devenu peu fréquent dans le paysage. Le réseau des rivières vient strier le dégagement général de lignes boisées, plus difficilement accessibles. C’est pourquoi la dénomination « reliefs des Landes de Lanvaux » a été choisie en raison du rôle très Cette sensation continuelle de plateau jamais complètement plat alimente l’image d’un paysage infini, sans important joué par les formes des reliefs dans la perception de cet ensemble de paysage, tout en conservant cesse renouvelé. une appellation encore couramment utilisée. L’unité est fortement marquée par l’agriculture, les cul tures céréalières et fourragères, la présence de Les reliefs des Landes de Lanvaux traversent le département du Morbihan d’ouest en est, et jouent un rôle bâtiments agricoles. Cette ambiance de plateau ouvert, est renforcée par le contraste avec les unités déterminant dans les perceptions à grande échelle. Parallèles à la côte dont ils sont proches, les reliefs voisines plus bocagères. Cependant, le paysage n’est pas celui d’un openfield, notamment en raison de la successifs instaurent une frontière nettement ressentie entre les ambiances de l’océan et celles de la présence des nombreuses vallées et surtout du mode de répartition dispersée du bâti. Bretagne intérieure.

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Si les grands reliefs sont clairement lisibles, les transitions avec les plaines et plateaux au nord et au sud le 3.4.8.2 Plateau de Plumelec sont beaucoup moins, la lecture étant brouillée par la dispersion des composantes sur une charpente naturelle mouvementée. Le plateau de Plumelec est inscrit entre le sillon du Tarun et de Claie et le plateau de l’Ével. Le relief boisé au sud et le canal de l’Oust à l’ouest donnent des limites franches à l’unité. Au nord, la transition est plus

douce avec le plateau cultivé. Ö Composantes Une direction générale sud-ouest/nord-est est marquée par le relief, le réseau hydrographique affirmé strie fortement le plateau du nord au sud. Il est également recouvert de nombreux boisements qui donnent une Sur le socle d’un relief original et complexe, les éléments de composition se présentent en ordre dispersé. Il ambiance profonde et reculée à l’unité. en résulte un paradoxe entre un ensemble de paysages très étendu et des unités de perception au contraire Les conditions de perception sont particulièrement diffic iles. Il n’existe que peu de vues lointaines, hormis réduites, agréablement intimes, des situations très variées et sans cesse renouvelées au cours des pour les villages en position haute sur les crêtes. Partout l’horizon est raccourci par des forts boisements. De déplacements. même, il très difficile de percevoir les motifs de l’eau. La succession de crêtes et de sillons constitue le premier facteur de découverte du paysage. Les réseaux Le bocage est présent, mais en faible proportion et concentré autour de Locminé qui jouit par conséquent principaux sont orientés d’est en ouest, ils guident dans cette direction la lecture du territoire. Les rivières d’un cadre de qualité pour de belles promenades. ont emprunté ces formes naturelles, mais les vallées orientées par les conditions géologiques ne conduisent pas directement à la mer. Les cours d’eau ont par conséquent dû creuser des cluses, autres formes La présence forte des bâtiments d’élevages (avicoles, porcins, bovins) est plus qu’ailleurs une caractéristique originales du relief, qui viennent recouper l’orientation des crêtes et constituer des sites singuliers. du plateau. L’élevage intensif ou hors sol n’est cependant pas le seul motif de l’activité agricole, on identifie L’orientation générale est -ouest favorise les contrastes entre les versants exposés au sud, bien éclairés, et les aussi des prairies sous forme de clairières cultivées ou pâturées qui ponctuent les fonds de vallons et versants nord que l’on observe moins facilement à contre -jour. apportent de la lumière. Les reliefs secondaires des affluents s’ajoutent aux alignements et aux cluses, formant un ensemble très mouvementé, aux formes complexes, qui procure un sentiment général de désorientation, d’enfouissement dans l’intérieur des terres, renforçant le caractère intime des lieux et l’exceptionnel contraste d’ambiance 3.4.8.3 Monts de Lanvaux avec la côte. Les monts de Lanv aux, armature de l’ensemble des reliefs des Landes de Lanvaux, forment une crête unique L’eau, omniprésente, associée aux reliefs, se manifeste par des motifs « discrets » : fossés, talus, ruisseaux qui s’étire tout en longueur, de la campagne de Languidic (à l’ouest) jusqu’à la vallée de la Vilaine (à l’est). en fond de pâture. Elle est souvent camouflée dans une végétation abondante. Cette végétation se présente à la fois sous des formes très diverses (haies du bocage, boisements de feuillus et plantations de C’est l’unité de l’ensemble la plus fortement boisée, n otamment en conifères. Présents sur toute la conifères, vergers, friches, végétation des berges) et dans toutes sortes de situations du relief (crêtes, longueur de la crête, ils ont succédé aux anciennes landes aujourd’hui presque disparues. coteaux, fonds, etc.). Le paysage est ainsi nettement marqué par la présence des arbres et défini en une Les rebords des deux versants, nord et sud, sont habités alors que les parties centrales, plus hautes, sont multitude de limites visuelles , produisant une infinité d’unités de perception à échelle rapprochée. Très davantage dédiées aux boisements. dynamique et animé, notamment lors des déplacements, ce type de paysage est cependant avare des grands dégagements et des horizons plus vastes que permettrait la forme des reliefs. Le relief est très sensible quant on s’en approche par les routes qui le franchissent. L’unité toute entière procure alors la sensation d’un seuil dont le passage est caractérisé par des séquences routières enfouies Le réseau des agglomérations est ici moins dense que dans le reste du département du Morbihan, dans les boisements. probablement en raison de la faible valeur des terres cultivées. L’influence des villes se fait toutefois nettement sentir le long des axes routiers, l’emprise urbanisée progressant aux approches de Vannes et de Au cœur des reliefs des Landes de Lanvaux, c’est un paysage cloisonné, aux ambiances très intimes et Lorient. La plupart des villes et des bourgs ont choisi le rebord des crêtes pour site d’implantation et caractérisé par des ouvertures de pâtures, des clairières qui apportent la lumière au centre d’un horizon s’organisent en chapelets lisibles à l’échelle de l’ensemble. Ailleurs sur les crêtes, ce sont les boisements qui boisé sombre omniprésent. dominent. Les ouvertures sont d ’une grande valeur dans ce paysage, auxquelles s’ajoutent parfois des fragments de bocage qui leur donnent la profondeur manquante, grâce aux beaux alignements de chênes qui créent des plans successifs, des ouvertures cadrées, des tableaux de paysage, et à l’existence de dégagements visuels Ö Perception, valeurs et sensibilités depuis les hauteurs.

À proximité immédiate de la côte, l’ensemble de paysages des reliefs des Landes de Lanvaux propose un contraste d’ambiances qui marque la figure départementale morbihannaise. À côté des horizons dégagés de l’océan, l’enfouissement dans les creux, à proximité des villes animées, révèle une campagne tranquille. L’originalité des reliefs n’est probablement pas suffisamment connue ni révélée, mais reste un facteur d’ambiance. La part des boisements e t le réseau des chemins contraignent l’accessibilité et la lisibilité des paysages, de même que leur potentielle variété, mais les situations rencontrées sont agréablement renouvelées.

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Photo 139 : Vue sur les Monts de Lanvaux sur la Photo 140 : Vue sur la forêt domaniale de Lanvaux Photo 141 : Vue sur le Sillon du Tarun et de la Claye Photo 142 : Vue su r le Sillon du Loc’h à Grand - commune de Camors à La Chapelle-Neuve Champ Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

3.4.8.4 Sillon du Tarun et de la Claie, sillon du Loc’h et de l’Arz 3.4.8.5 Crêtes de Saint-Nolff Ces paysages ne sont pas très connus. Dans les replis des reliefs de Lanvaux, entre les crêtes boisées, les Les crêtes de Saint-Nolff forment une unité tout en longueur, un relief délimité au nord par le sillon du deux sillons parallèles, pourtant proches de sites côtiers réputés, apparaissent comme un secret à découvrir. Loc’h et de l’Arz, respectivement bordé par la campagne de Languidic à l’ouest et le plateau de Questembert à l’est. L’ambiance est celle d’une campagne paisible, peu habitée, arborée tant par le bocage que par l’horizon des crêtes coiffées de boisements. L’unité est caractérisée par un relief en position centrale. Le relief conditionne l’originalité et l’ambiance de ces paysa ges. Les sillons correspondent en effet à des En partie sud, l’unité est en position unique de belvédère naturel sur le golfe du Morbihan. La proximité de vallées dont l’orientation est perpendiculaire à l’écoulement naturel des rivières vers la mer. L’effet la côte n’est pas assez se nsible, les relations visuelles étant le plus souvent rendues impossibles par la forte d’encaissement est atténué par la grande amplitude d’un versant à l’autre. Les versants présentent des végétation. reliefs creusés par de nombreux petits affluents qui alimentent les rivières principales. En revanche, l’influence de la côte se fait sentir par la présence de zones de développements urbains Les fonds et la partie basse des versants sont globalement ouverts et cultivés. Ils sont couverts d’une résille importants : infrastructures, zones d’activités, habitat, ou encore l’aérodrome de Vannes – Meucon, sans bocagère qui contraste avec les hauteurs boisées, constituant ainsi une structure assez identifiable. Le sillon relation à la charpente naturelle ou aux paysages. Elles participent au phénomène de mitage fortement sud est plus densément couvert que le sillon nord par le bocage. La végétation arborée accompagne en ressenti qui efface progressivement les limites entre les villages. La position en surplomb sur le Golfe n’est revanche presque systématiquement les rives et masque les cours d’eau à l’observateur. elle-même pas forcément recherchée, les développements urbains tournant indifféremment le dos aux positions intéressantes. La densité bâtie est faible et les éléments sont dispersés. On rencontre des hameaux, des fermes et des bâtiments d’élevage, implantés de préférence en position de rebord, légèrement en surplomb des vallées et Comme dans l’ensemble des reliefs des Landes de Lanvaux, la végétation arborée occupe donc à l’écart du lit des rivières. préférentiellement les hauteurs. C’est d’ailleurs dans cette unité qu’est recensée la plus forte densité de bocage. Le tracé des routes est préférentiellement nord-sud. Elles traversent de part en part les sillons, les versants, les crêtes, accentuant ainsi les effets de variations d’ambiances et de dispersion le long des parcours. L’ambiance reste celle d’une ruralité tranquille renforcée par le contraste avec les territoires tout proches de la côte urbaine et touristique.

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Photo 143 : Vue sur les crêtes de Saint-Nolff sur la Photo 144 : Vue sur le réseau bocager sur la commune de Grand-Champ commune de Brandivy Ö Composantes Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 Dans les plaines, les composantes sont dispersées, sans structure réellement marquante, à l’image de l’organisation générale des paysages du département. Du fait de la planéité du relief, il n’existe pas de points de vue permettant d’embrasser le paysage dans son ensemble et le plus souvent, les plaines n’ont pas d’horizon. L’absence de relief renforce les « effets frontaux » des composantes et ainsi la sensation d’ambiances plutôt intimes au détriment de paysages aux dégagements lointains. Les composantes végétales sont diverses et inégalement réparties selon les unités. De manière générale, le végétal est t rès présent sous la forme de boisements morcelés et parfois de bocage. C’est un aspect majeur des ambiances perçues, le relief plat n’offrant pas de caractérisation. La végétation boisée, souvent de conifères, fait effet de bornages visuels opaques tandis que le bocage présente des structures plus transparentes. On observe une répartition assez égale des surfaces en blé et en maïs. Les prairies occupent des surfaces assez importantes. En dehors du trait de côte et des rivières, les développements urbains ne trouvent pas d’éléments de charpente naturelle auxquels « s’accrocher » ou en mesure de contrarier leurs étalements dans les plaines. Le développement s’est donc effectué suivant d’autres critères d’influence. Les infrastructures ne rencontrent aucun obstacle naturel et présentent des tracés rectilignes. Ce réseau dense reliant les pôles urbains organise un effet de rupture qui affaiblit les possibilités de continuités naturelles depuis le littoral 3.4.9 L’ARMOR MORBIHANNAIS jusqu’à l’intérieur des terres.

3.4.9.1 Ensemble de paysages de l’Armor morbihannais Ö Perception, valeurs et sensibilités Ö Images, limites et voisinages La présence immédiate du littoral focalise l’attention et rend la plaine, par contraste, moins attractive. Ses Sur une bande relativement étroite se rassemblent certainement les paysages les plus emblématiques, les paysages suscitent peu d’attention, ne sont pas ou peu montrés. mieux connus, les plus fréquentés et les plus peuplés du département du Morbihan. Au sein même de Dans ce paysage très plat, le regard est arrêté immédiatement par le p remier élément qu’il rencontre. l’Armor, on distingue nettement des sites côtiers, souvent associés à un plan d’eau de référence (golfe, ria, rade, rivière, etc.), l es principales villes du département (Lorient et Vannes), les plaines de l’arrière -pays littoral et les paysages de transition vers les reliefs des Landes de Lanvaux ou la Cornouaille intérieure. Souvent d’une grande intensité, ces types de paysages se dif férencient nettement les uns des autres par 3.4.9.2 Campagne de Plouay leurs formes, leurs ambiances, et leurs représentations. L’unité de la campagne de Plouay marque un seuil entre les plaines littorales de Guidel, la Cornouaille À l’exception de la campagne de Plouay et de la campagne de Languidic qui prolongent vers le nord la intérieure et les reliefs des Landes de Lanvaux. Au nord-ouest de l’Armor morbihannais, l’ambiance g énérale campagne de Guidel et la plaine de Pluvigner, la plupart des unités sont individualisées par les grandes des reliefs des Landes de Lanvaux se prolonge en effet de manière atténuée à l’ouest du Blavet. vallées qui dessinent des limites franches d’autant plus sensibles que ces vallées sont, pour la plupart, des sites d’implantation d’agglomérations majeures. On ressent les ondulations des reliefs boisés qui scandent l’unité dans une même direction est -ouest, mais l’organisation des cours d’eau et des masses de végétation (bois, bocages, friches) contrarie cette structure Vers le nord, les reliefs des Landes de Lanvaux marquent la limite avec les paysages de l’intérieur des terres, et désoriente. sensible lorsque les dégagements permettent de percevoir leurs horizons. Les boisements sont nombreux, particulièrement concentrés aux abords des cours d’eau qu’ils contribuent à camoufler. Cela s’ajoute aux nombreux effets d’occultation rencontrés : routes en déblai, cultures de maïs, etc. Pourtant, les reliefs qui surplombent légèrement la plaine côtière offrent de nombreuses positions de belvédères.

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L’unité est parcourue par la RD 769 (axe nord -sud Lorient – Plouay – le Faouët – Gourin), vecteur d’un urbanisme linéaire (Calan – Plouay). Les petites routes suivent l’orientation des reliefs et sont plus ou moins 3.4.9.4 Côte et rade de Lorient fédérées par la position de Plouay. La ville dispose d’un site structuré, le bourg se trouve au centre d’une Le site de Lorient est clairement identifié par le tropisme de la rade. Les limi tes de l’unité paysagère, moins chambre de pâtures et ses horizons sont dessinés par les reliefs coiffés de boisements. nettement définies, s’appuient sur l’aire urbaine et son influence sur les paysages constitués de :

- la vallée du Blavet en amont jusqu’à Hennebont compris, Photo 145 : Vue sur la campagne de Plouay Photo 146 : Reliefs boisés de la campagne de Plouay - la vallée du Scorff en amont jusqu’à Pont -Scorff compris, Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012 - la petite mer de Gâvres, - la côte atlantique jusqu’à l’embouchure de la Laïta (non comprise).

Plusieurs ensembles urbains forment l’agglomération autour de la rade : - une ville principale : Lorient, - deux villes contiguës : Lanester et Hennebont, - un ensemble de commu nes satellitaires de part et d’autre de la rade de Lorient, et en remontant les cours du Blavet et du Scorff, - la rade (en ses diverses parties).

3.4.9.5 Campagne de Languidic

La campagne de Languidic est une petite unité singulière qui forme à la fois « la proue » de l’ensemble des 3.4.9.3 Campagne de Guidel reliefs des Landes de Lanvaux et le rebord nord de l’Armor vers la Cornouaille intérieure. Délimitée nettement au nord et à l’ouest par la vallée du Blavet, et à l’est par la cluse du Loc’h, elle est en continuité, Bordée à l’ouest par la vallée de la Laïta, à l’est par le Blavet et s’appuyant au nord sur les reliefs de la vers le sud, avec la plaine de Pluvigner avec laquelle elle n’a pas de limite distincte, hormis celle déterminée campagne de Plouay, l’unité de paysage fait figure de campagne périurbaine de l’agglomération de Lorient. par la plus grande force de son relief. La campagne de Guidel est très plane et les éléments de la charpente naturelle peu marquants. Ainsi, les De par les vallées qui en dessinent le contour, l’unité de paysage est en léger surplomb sur le paysage vallées restent très discrètes, à l’image du Scorff qui ne se dévoile à l’observateur que lorsque les routes le alentour. Elle offre parfois de magnifiques vues lointaines, notamment sur le versant droit, très abrupt et franchissent. Seules les vallées de la Laïta et du Blavet situées au bord de la plaine sont davantage lisibles et bien exposé de la vallée du Blavet. visitées. Outre les formes de reliefs qui procurent des ambiances intermédiaires entre celles de l’Armor et celles des Les composantes végétales de la plaine sont dispersées et inégalement réparties. Globalement, les reliefs des Landes de L anvaux, l’unité est caractérisée par la forte densité de boisements qui animent le boisements sont les composantes végétales les plus fortement ressenties et marquent la plupart des paysage, surtout dans les fonds de vallées mais qui marquent aussi intensément les horizons dont la horizons. La répartition géographique des espèces est inégale avec des feuillus qui occupent principalement profondeur s’en trouve amoindrie. le nord de la plaine et des conifères dont la présence affirmée caractérise le « bord » de mer. Entre Guidel et Ploemeur, c’est plutô t une végétation rase de marais et de lande qui domine. Alors que les relations de la Si la RN 24 offre par endroit quelques fenêtres permettant d’apercevoir la vallée du Blavet, la qualité de son campagne de Guidel avec le pôle de Lorient sont difficiles, l’influence de la ville est considérable dans la parcours au cœur de l’unité est fortement affaiblie par de nombreuses zones d’activités qui s’agglutinent perception des ambiances de cette unité campagnarde. sur ses abords et occultent le paysage. Ainsi les « arrières » de Lorient n’offrent pas de bonnes conditions pour une mise en relation harmonieuse entre la ville et les espaces agro-naturels de la plaine. Les bords de la campagne de Guidel offrent des paysages variés : ambiances maritimes en aval et secrètes en amont de la vallée sinueuse de la Laïta, etc. Ces sites de grand intérêt paysager sont reliés par un maillage de parcours assez satisfaisant.

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Comme dans l’ensemble des plaines littorales, il n’existe pas d’élément de structure naturelle, notamment 3.4.9.6 Plaine de Pluvigner de relief ou de cours d’eau marquants auquel pourrait « s’accrocher » le développement urbain. Les infrastructures sont donc les principaux vecteurs d’un développement urbain qui a pris la forme d’un mitage La plaine de Pluv igner s’adosse aux reliefs encore peu marqués de la campagne de Languidic qui la linéaire, impactant fortement les perceptions du parcours et donnant la sensation d’un paysage plus ou délimitent dans sa partie nord. moins péri-urbain se r épétant à l’infini. Les limites assez lisibles avec les plaines voisines sont définies par les rivières : le Blavet et la rade de Lorient

à l’ouest, la rivière d’Auray à l’est. La plaine de Pluvigner a la particularité de former l’écrin de la ria d’Étel, qui a tendance à focaliser les regards. Photo 147 : Coteaux boisés du ruisseau de Demi-ville sur la commune de Landévant C’est un paysage d’« entre-deux » qui subit les effets de polarité des sites côtiers qui la voisinent. Pourtant, Source : Egis – Juillet 2012 les qualités paysagères de la plaine sont indéniables, notamment celles des ambiances boisées que ponctuent des structures urbaines remarquables. Les horizons étroits de la plaine sont vite refermés par les volumes opaques des boisements où dominent les conifères. Dans ce contexte, tout effet de profondeur est précieux pour le paysage.

Figure 33 : Coupe de Languidic à Quistinic Source : Atlas des paysages du Morbihan L’unité de paysage est caractérisée par le rayonnement du bourg de Languidic au centre de son plateau et la présence marquante de la RN 24 (Ploërmel – Hennebont). Le plateau vallonné aux nombreux hameaux est animé par des bosquets dispersés, créant une multiplicité de lieux et d’ambiances.

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3.4.9.7 Rivière d’Auray 3.4.9.8 Plaine de Sainte-Anne-D’auray Du fait de leurs ambiances particulières, les paysages de la rivière d’Auray, tout en faisant partie du golfe du La plaine de Sainte-Anne-D’auray s’étend sur une quinzaine de kilomètres entre Auray, à l’ouest, et Vannes, Morbihan, forment une unité de paysage spécifique. à l’est, au sud elle s’arrête aux côtes du golfe du Morbihan et, au nord, aux reliefs des Landes de Lanvaux qui en constituent l’horizon. L’unité comprend la rivière elle -même, depuis les reliefs des Landes de Lanvaux, en amont, jusqu’à son embouchure dans le golfe à Locmariaquer. La vallée se voit depuis la plaine lorsque le relief et la végétation Le relief de la plaine est quasi-inexistant. Les ruisseaux qui l’irriguent sont très discrets, de faible ampleur et, marquent plus fortement ses rebords. Ailleurs, lorsque les ouvertures le permettent, les transitions sont plus la plupart du temps, enfouis ou inaccessibles. L’unique rivière marquante est celle du Sal qui devient rivière subtiles et donnent du souffle au paysage. du Bono en aval de la RN 165. En amont d’Auray, la vallée du Loc’h devient un peu plus profonde, plus resserrée, et ses versants sont La plaine est maillée d’un réseau de bocage assez dense qui constitue une composante paysagère davantage boisés . Son profil se rapproche de celui des vallées de l’Argoat. La vallée est ici peu perçue et structurante intéressante pour les développements urbains ainsi que pour les effets plastiques de aucun chemin de promenade n’en permet l’accès. transpare nce, de plans successifs et de profondeur qu’il propose. Des boisements, peu nombreux comparés à la plaine voisine de Pluvigner, sont également condensés à proximité du Sal, le rendant inaccessible et peu L’environnement des plaines de Pluvigner et de Sainte-Anne-D’auray confère pourtant à la vallée un cadre lisible. bocager magnifique mais dont il est difficile de profiter en raison du cordon boisé sur les versants qui empêche les continuités paysagères et tend à enfermer le paysage de la vallée sur lui-même. De véritables ouvertures existent pourtant et permettent parfois de donner un horizon à la plaine et d’apercevoir les reliefs des Landes de Lanvaux.

L’occupation agricole est diversifiée : maïs, blé, élevage couvrent de manière à peu près égale l’unité de

paysage.

La partie nord de cette unité paysagère correspond à une campagne intérieure au pied des reliefs des Landes de Lanvaux. C’est une campagne ouverte dont les ambiances se rapprochent beaucoup de celles des paysages de l’intérieur.

Photo 149 : Relief doux de la Plaine de Sainte-Anne-D’auray sur la commune de Grand-Champ Photo 148 : La vallée du Loc’h à Brec’h Source : Egis – Juillet 2012 Source : Egis – Juillet 2012

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3.4.9.9 Vannes Vannes véhicule l’image d’une ville à la fois historique, touristique, administrative et dynamique. Elle séduit autant par les richesses patrimoniales et culturelles de ses remparts et de son centre médiéval que par son université et ses entreprises tournées vers l’avenir. Située au « fond » du golfe du Morbihan, à 15 kilomètres de l’océan, elle fonde une grande part de son image sur les rivages et le port de plai sance, beaucoup moins sur l’arrière -pays. Au nord-ouest, la transition vers la plaine de Sainte-Anne-D’auray débute par une coupure verte fragile formée notamment par le vallon du Meucon en direction de Plescop, puis s’affirme à l’ouest de cette cité. Les paysages de la zone nord de Vannes se caractérisent notamment par un développement urbain marqué le long des routes et des voies de dessertes. Le ruisseau du Bilair crée une coupure verte entre Ménimur et Saint-Avé. Au-delà de Saint-Avé, le vallon du ruisseau du Lihuanen puis le début des reliefs des Landes de Lanvaux constituent une limite d’urbanisation. La pénétrante verte depuis Plescop forme une interface entre l’espace urbanisé et le bocage. Les berges plantées de la vallée du Meucon constituent un ac compagnement paysager de l’eau de qualité.

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â SAINT-NOLFF PLAUDREN MONTERBLANC SAINT-AVE SAINT-JEAN-BREVELAY LOCQUELTAS MEUCON VANNES LOCMARIA-

COLPO Agglo Vannes Agglo Vannes GRAND-CHAMP

CC duLoch CC duLoch PLOEREN GRAND-CHAMP MOUSTOIR-AC PLESCOP PLUMELIN CC duPays CC duPays deLocminé deLocminé BRANDIVY PLOUGOUMELEN NEUVE PLUMERGAT GUENIN LA CHAPELLE- LA PLUNERET PLUMELIAU SAINTE-ANNE-D'AURAY CAMORS BAUD BIEUZY PLUVIGNER BRECH SAINT-BARTHELEMY 56 Baud Communauté Baud Communauté Carte n°15 Intercommunalité : MELRAND LANDAUL Auray Communauté LANDEVANT Auray Communauté QUISTINIC BUBRY LANGUIDIC NOSTANG LOCMALO PERSQUEN BRANDERION GUEMENE-SUR-SCORFF LANVAUDAN INGUINIEL LIGNOL 22 PLOERDUT KERVIGNAC

HENNEBONT CC Blavet CC Blavet INZINZAC-LOCHRIST

duScorff au Blavet duScorff au Blavet CALAN Lorient Agglomération Lorient Agglomération Bellevue Océan Bellevue Océan KERNASCLEDEN TREGOMEL CC dela Région dePlouay, CC dela Région dePlouay, PLOURAY LANESTER SAINT-CARADEC- BERNE SAINT-TUGDUAL LE CROISTY CAUDAN CLEGUER PLOUAY PRIZIAC MESLAN GUILLIGOMARC'H PONT-SCORFF LANGONNET ARZANO REDENE LOCUNOLE LE FAOUET

CC duPays duMorvan Roi CC duPays duMorvan Roi TREMEVEN LANVENEGEN QUERRIEN LE SAINT GOURIN

e MELLAC

u SAINT-HERNIN q GUISCRIFF i

t

n SAINT-THURIEN CLEDEN-POHER Communauté Poher Communauté Poher a l

t SPEZET A

CC duPays de Quimperlé CC duPays de Quimperlé

n

ROUDOUALLEC a

é LANDELEAU Km

SCAER Oc BANNALEC SAINT-GOAZEC LEUHAN LAZ PLONEVEZ-DU-FAOU ROSPORDEN TOURCH CHATEAUNEUF-DU-FAOU CC deHaute Cornouaille CC deHaute Cornouaille CORAY TREGOUREZ LENNON 29 LE CLOITRE-PLEYBEN SAINT-THOIS LANGOLEN

Agglomération Agglomération 5 GOUEZEC EDERN PLEYBEN dePleyben dePleyben

ConcarneauConcarneau Cornouaille Cornouaille CC dela Région CC dela Région Fond de plan:BD / CARTO®GRTgaz - IGN 2011 LOTHEY LOPEREC BRIEC 0 10 20 SAINT-COULITZ

CC du Yeun Elez CC duYeun Elez CC duYeun

CC duPays Glazik CC duPays Glazik SAINT-SEGAL PORT-LAUNAY Limitedépartementale Limitecommunale Limitedes intercommunalités Communautéd'agglomération (CA) Communautéde communes (CC) Aired'étude CHATEAULIN PONT-DE-BUIS- LES-QUIMERCH Le06.11.2013 Type d'intercommunalité Type CC de CC de l'Aulne l'Aulne Maritime Maritime CC du Pays CC du Pays PROJET SUD BRETAGNE et du Porzay et du Porzay Sources : Préfecture duFinistère et duMorbihan deChâteaulin deChâteaulin Étude d’impact sur l’environnement – Projet Bretagne Sud Version V9 du 15/07/2014

Nombre de Département Communauté de Communes communes dans 3.5 MILIEU HUMAIN l’aire d’étude L’aire d’étude est bordée par de grandes agglomérations : Brest, Quimper, Lorient, Vannes et à une échelle Communauté de Communes de Haute Cornouaille 10 plus réduite : Pontivy, Auray, Quimperlé, Carhaix-Plouguer. Ces agglomérations sont reliées entre elles par Poher Communauté 1 un réseau routier et ferroviaire qui peut traverser l’aire d’étude selon les secteurs concernés. Finistère Concarneau Cornouaille Agglomération 2 Les paragraphes présentés ci-dessous permettent d’aborder les enjeux humain s présents d ans l’aire d’étude. Communauté de Communes du Pays de Quimperlé 10 Communauté de Communes du Pays du Roi Morvan 19 Communauté de Communes de la Région de Plouay, du Scorff au 6 3.5.1 SITUATION ADMINISTRATIVE ET INTERCOMMUNALITÉS Blavet Sources : Conseil Général du Finistère ; Préfecture du Morbihan. Lorient Agglomération 7 Baud Communauté 5 Morbihan Communauté de Communes Blavet Bellevue Océan 2 Carte 15 : Intercommunalité Auray Communauté 8 Communauté de Communes du Pays de Locminé 3 L’aire d’étude intercepte un total de 99 communes réparties dans deux départements de la Bretagne : Communauté de Communes du Loc’h 6 - le Finistère : 37 communes, Vannes Agglo 6 - le Morbihan : 62 communes.

L’aire d’étude concerne un total de 18 EPCI (Établissements Publics de Coopération Intercommunale à 3.5.2 POPULATION ET HABITAT fiscalité propre), de type communauté de communes à l’exception de trois d’entre elles qui son t des Sources : INSEE, cartes IGN. communautés d’agglomération : Concarneau, Cornouaille Agglomération, Lorient Agglomération et Vannes Agglo. Carte 16 : Densité et population communale Aucune Communauté Urbaine (CU) n’est concerné e. Carte 17 : Évolution de la population Toutes les communes sont co uvertes par l’intercommunalité . Le tableau ci-après liste les EPCI concernés ; ils sont illustrés sur la carte 15 page précédente. La majeure partie des informations nécessaires à la rédaction de ce chapitre a été obtenue auprès de l’INSEE (recensement des populations par commune entre 1999 et 2009). Les données obtenues ont été complétées par une analyse des cartes IGN au 1/25 000 ème (organisation de l’habitat, infrastructures de Tableau 57 : Intercommunalité transport…). Sources : Conseil Général du Finistère – Préfecture du Morbihan Les données concernant la population, sa densité et son évolution sont récapitulées à l’échelle communale en annexe 2. Nombre de Département Communauté de Communes communes dans L’analyse de la population et de l’habitat a été réalisée par région naturelle dans la mesure où ce découpage l’aire d’étu de permet le r egroupement d’un type d’habitat et d’une répartition de la population similaire. Communauté de Communes du Yeun Elez 1 Communauté de Communes de l’Aulne Maritime 2 Finistère Communauté de Communes du Pays de Châteaulin et du Porzay 3 Communauté de Communes de la Région de Pleyben 5 Communauté de Communes du Pays Glazik 3

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Photo 150 : Centre-ville de Châteaulin Ö Bassin de Châteaulin Source : www.treakearth.com – 2012 Cet espace est marqué par la présence de bourgs ruraux de taille modeste (650 habitants par commune en moyenne) qui côtoient des communes plus importantes en termes de taille et de population (Châteaulin, Pleyben, Pont-de-Buis-Lès-Quimerch et Châteauneuf-du-Faou notamment). D’une manière générale, l’habitat au sein de ces communes se concentre à l’intérieur des villages ou des centres villes à l’exception de quelques fermes ou hameaux qui sont dispersés sur le territoire de ces communes. Avec une moyenne de 75 habitants/km 2, la densité de population se situe en-dessous de la moyenne nationale générale (114 habitants/km 2) mais au-dessus de la moyenne nationale concernant les territoires ruraux (33 habitants/km 2). Ainsi, cet espace peut être qualifié de territoire rural relativement bien peuplé. Néanmoins, deux communes (Port-Launay et Châteaulin) présentent des densités de population proches de 250 habitants/km 2, ce qui correspond d’avantage à des territoires urbains moyennement peuplés. On constate également que la population tend à s’accroitre légèrement sur cette zone géographique avec une évolution annuelle moyenne de 0,50 % observée entre 1999 et 2009. Toutefois, cette évolution n’est pas homogène sur le territoire : en effet, la population augmente préférentiellement sur les trois communes situées à l’ extrême ouest du territoire (Pont-de-Buis-Lès-Quimerch, Lopérec et Saint-Ségal) que les communes située s à l’est de ce territoire (à l’exception de Lothey qui connait également une forte augmentation de sa population).

Figure 34 : Caractéristiques de la population des communes du Bassin de Châteaulin en 2009 Source : INSEE – 2013 Ö Les Montagnes Noires

Cet espace se compose de bourgs ruraux de taille modeste (950 habitants en moyenne par commune). L’habitat diffus au sein de ces communes rurales et de nombreux hameaux sont observés. Il est à noter que le relief associé à la présence des Montagnes No ires conditionne également la répartition de l’habitat dans la mesure où aucune zone d’habitation n’est observée sur ces reliefs (présence de boisement). Ainsi, deux des communes appartenant à la région naturelle des Montagnes Noires présentent de très faibles densités de population (moins de 25 habitants/km ²). Cet espace, à cheval sur le département du Finistère et du Morbihan, compte environ 38 habitants/km 2 ce qui se rapproche de la moyenne française pour les territoires ruraux (33 habitants/km 2). On co nstate également que la population tend à s’accroitre légèrement avec une évolution annuelle de la population de 0,40 % observée entre 1999 et 2009. Toutefois, l’évolution de la population au sein de cet espace n’est pas homogène : certaines communes ont ainsi des croissances moyennes annuelles de population supérieures à 1 % tandis que d’autres communes accusent des ralentissements de croissance. Ainsi, les communes pour lesquelles une augmentation de la population est observée sont celles situées à l’ouest de l’aire d’étude et qui sont les plus proches des grands axes routiers reliant ces communes à Quimper et à Brest notamment.

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Figure 35 : Caractéristiques de la population des communes de la région naturelle « Les Montagnes Noires » Figure 36 : Caractéristiques de la population des communes de la région naturelle « Cœur de Cornouaille » en 2009 en 2009 Source : INSEE – 2013 Source : INSEE – 2013

Ö Cornouaille intérieure

Ö Le Cœur de la Cornouaille Cet espace se caractérise par son étendu : 23 communes sur les 99 que comprend l’aire d’ étude concernée. Ce territoire se caractérise par sa dichotomie concernant la répartition de la population : une partie des Ce territoire est majoritairement composé de petites communes (la population recensée est en moyenne de communes de cet espace sont faiblement peuplées (moins de 1 000 habitants par commune) tandis que 1 500 habitants avec une fourchette de population allant de 400 habitants à près de 5 000 habitants. Les l’autre partie correspond à des communes accueillant plus de 5 000 habitants (il s’agit essentiellement des populations sont essentielleme nt regroupées à l’intérieur de villages mais de nombreux hameaux jalonnent communes de Briec, Scaër et Rosporden). Cet espace se rapproche donc de par sa configuration du Bassin également le territoire. Il est à noter que trois communes présentent toutefois des centres villes plus de Châteaulin précédemment décrit . D’une manière générale, l’habitat au sein de ces communes se importants : il s’agit de Gourin, Le Faouët et Plouay. concentre ainsi à l’intérieur de villages ou des centres villes à l’exception de quelques fermes ou hameaux La densité moyenne de population observée au sein de ce territoire est en moyenne de 37 habitants/km 2 qui sont répartis de manière éparse sur le territoire. avec une amplitude allant de 20 habitants/km 2 pour les communes les plus faiblement peuplées à 2 Avec un peu moins de 60 habitants/km 2, cet espace peut être qualifié de territoire rural relativement bien 85 habitants/km pour le Faouët, commune la plus densément peuplée sur cet espace géographique. D’une peuplé. Cette densité de population apparait même relativement faible si l’on considère que Quimper, manière générale, la Cornouaille intérieure est majoritairement un territoire rural avec quelques zones grande ville du Finistère, se situe à moins de 10 km de certaines de ces communes. relativement bien peuplées (représentées par les communes de Gourin, Le Faouët et Plouay). La croissance moyenne de la population entre 1999 et 2009 sur ce territoire a été de près de 1% avec une On constate également que la croissance de la population sur cet espace entre 1999 et 2009 a été faible augmentation de la population dans toutes les communes excepté pour la commune de Scaër pour laquelle voire nulle avec une moyenne de 0,20 %. Ce taux, démontrant une évolution démographique ralentie, peut la population a en moyenne diminué de 0,10 % sur cette période et pour la commune de Trégourez pour s’expliquer par le fait que cette région est éloignée des grandes villes que sont Lorient, Quimper, Vannes et laquelle le nombre d’habitants est resté stable. Ce taux de croissance non négligeable peut notamment Brest et loin des grands axes autoroutiers. s’expliquer par la présence de Quimper à quelques kilomètres de ces communes.

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Figure 38 : Caractéristiques de la population des communes de la région naturelle « Portes intérieures de la Figure 37 : Caractéristiques de la population des communes de la région naturelle « Cornouaille intérieure » Cornouaille » en 2009 en 2009 Source : INSEE – 2013 Source : INSEE – 2013

Ö Armor Morbihannais

Cette région naturelle est la seconde plus importante en termes de nombre de communes présentes sur l’aire d’étude après la Cornouaille intérieure.

Cet espace est relativement hétérogène en ce qui concerne la répartition de la population. En effet, pas moins de 21 communes sont présentes avec un nombre moyen d’habitants par commune calculé à 7 342. Ö Portes intérieures de Cornouaille Toutefois, la majorité des communes observées (18) compte moins de 7 300 habitants (en moyenne 4 000 habitants par commune). Ainsi, trois villes sur cet espace géographique se détachent des autres par Au niveau de cet espace, un découpage nord-sud est observé au niveau de la répartition de la population : leur urbanisation : Vannes (plus de 50 000 habitants), Hennebont (plus de 15 000 habitants) et Saint-Avé (plus de 10 000 habitants). Ce sont par ailleurs les trois communes les plus densément peuplées présentes - au nord, les communes comptent en moyenne moins de 1 200 habitants. L’habitat est sur l’ensemble de l’aire d’étude. principalement présent dans les villages qui sont en général petits en termes de taille et de 2 nombreux hameaux jalonnent le territoire, La densité de population moyenne sur cet espace est de 279 habitants/km ce qui correspond à un territoire urbain moyennement peuplé. Toutefois, ce constat est à nuancer dans la mesure où certaines communes - au sud, les communes côtoient la banlieue de Quimperlé. La population est plus nombreuse sur ces sont caractérisées par des densités de population plus faibles (moins de 100 habitants/km2) et sont communes (en moyenne plus de 2 500 habitants par commune) et les villages plus imposants, se d’avantage à considérer comme des territoires ruraux bien peuplés. À contrario, les villes d’ Hennebont et de rapprochant pour certaines communes à des centres villes (Bannalec notamment). Vannes ont des densités de population respectives de 812 habitants/km 2 et de 1 631 habitants/km 2. Pour ces deux villes, l’urbanisation est donc très forte. Au niveau de cette région naturelle, la densité de population moyenne est de 71 habitants/km 2 ce qui On constate également que la croissance de la population sur cet espace est forte : en moyenne + 2,20 % correspond à un territoire rural bien peuplé. Il est à noter que certaines communes présentent des densités entre 1999 et 2009. Cette augmentation s’explique notamment par la prox imité des grandes villes (Vannes de population plus élevées, de l’ordre de 100 habitants/km 2. Il s’agit des communes situées à proximité de et Hennebont) qui sont des pôles d’activités attracteurs, par la présence de grandes voies de circulation la ville de Quimperlé. reliant facilement les grandes villes Bretonnes (Quimper, Brest, Lorient et Vannes) à ce secteur et par la proximité des côtes océaniques et notamment du Golfe du Morbihan (quelques kilomètres seulement). L’évolution de la population au sein de cet espace géographique est marquée par une croissance de 1,90 % entre 1999 et 2009.

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Figure 39 : Caractéristiques de la population des communes de la région naturelle « Armor Morbihannais » Figure 40 : Caractéristiques de la population des communes de la région naturelle « Plateau de Pontivy et en 2009 Vallée de Blavet» en 2009 Source : INSEE – 2013 Source : INSEE – 2013

Ö Plateau de Pontivy et Vallée de Blavet Ö Relief des Landes de Lanvaux

Le territoire « Plateau de Pontivy et Vallée de Blavet » qui recoupe l’aire d’étude est un territoire homogène Cet espace qui recoupe l’aire d’étude est un territoire homogène composé de communes comptant en composé de villages comptant en moyenne 1 800 habitants. La population se concentre essentiellement au moyenne 2 500 habitants. Seules les communes de la Chapelle-Neuve (738 habitants) et de Baud centre de villages. Toutefois, de nombreux hameaux sont présents sur ces communes et une partie des (5 868 habitants) font figures d’exception. Sur ce territoire, la population se concentre également au cent re habitats se retrouvent donc dispersés. des villages mais se répartit également sur des hameaux. Avec une moyenne de 98 habitants/km 2, ce territoire se rapproche de la moyenne nationale concernant la Cet espace est un espace rural assez bien peuplé dans la mesure où la densité de population est de l’ordre 2 de 51 habitants/km2 (supérieure à la moyenne française concernant la densité de la population pour les densité de la population (114 habitants/km ). Il est fortement marqué par des aspects ruraux (présence de territoires ruraux). nombreux champs et absence de grands centres villes). Concernant l’évolution de la population sur ce territoire entre 1999 et 2009, on observe en moyenne une L’évolution de l a population entre 1999 et 2009 sur cet espace a été marquée par une augmentation augmentation du nombre d’habitants de l’ordre de 1,30 % répartie de manière inégale. Les communes de moyenne de la population de + 2,50 %. C’est notamment le cas des communes de Meucon et Locmaria - Plumelin, Pluméliau et Guénin sont celles qui ont vu leur population croître le plus au cours de ces dernières Grand-Champ pour lesquelles la population a augmenté de plus de 5 % en moyenne au cours des dix années. dernières années. La proximité de l’agglomération de Vannes est un des facteurs d’attractivité pour ces communes.

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Figure 41 : Caractéristiques de la population des communes de la région naturelle « Relief des landes de Lanvaux» en 2009 Source : INSEE – 2013

Ö Synthèse

Le territoire au niveau de l’aire d’étude est hétérogène en ce qui concerne la répartition de la population et les habitats observés. Ainsi des petits bourgs de quelques centaines d’habitants sont r ecensés à quelques kilomètres de centres urbains plus importants caractérisés par des populations supérieures à 5 000 habitants/km 2. Deux zones de l’aire d’étude caractérisées par des densités de population et des évolutions annuelles moyennes de population plus prononcées se détachent du reste du territoire : - le nord-ouest de l’aire d’étude (une partie du bassin de Châteaulin et de la Cornouaille intérieure) qui comprend quelques communes présentant un dynamisme démographique, - la pointe sud de l’aire d’étude, d’Inzinzac -Lochrist à Saint-Avé, qui comprend les communes les plus peuplées de l’aire d’étude et pour lesquelles l’évolution annuelle moyenne de la population est la plus importante (plus de 5% pour certaines communes). A l’inverse, la région naturel le des Montagnes Noires et de la Cornouaille intérieure présentent un ralentissement démographique prononcé. Cette répartition de la population s’explique notamment par l’attractivité de certaines agglomérations : Quimper, Quimperlé, Lorient et Vannes.

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Tableau 58 : Données de synthèse du bâti et des populations dans l’aire d’étude selon les régions naturelles Sources : Recensements INSEE – Corine Land Cover – 2012

Bâti (zone urbaine) Population Superficie Superficie Taux totale des inscrite à Superficie Population Densité de d'évolution % / sup. Population Villes principales Région naturelle communes du l’intérieur de dans l’aire légale population annuel dans l’aire légale 2009 (Pop 2009 sup. à 5 000 hab.) fuseau l’aire d’étude d’étude 1999 en 2009 moyen (% d’étude (hab.) d’étude (km ²) (km ²) (km ²) (hab.) (hab. /km2) de 1999 à 2008) Bassin de Châteaulin 417,9 215,9 6,3 2,9 22 911 23 925 74,7 0,5 Châteaulin (5 169 habitants) Les Montagnes Noires 207,2 172,3 3,5 2 5 656 5 815 37,9 0,4 - Briec (5 315 habitants) Le Cœur de 401,2 221,5 4,4 2 22 977 25 163 59,4 1,0 Scaër (5 244 habitants) Cornouaille Rosporden (7 125 habitants) La Cornouaille 965,6 789,5 1,6 2,1 34 224 35 837 37,4 0,2 Plouay (5 274 habitants) Intérieure Les Port es Intérieures 292,8 178,5 3,4 1,9 16 639 18 754 70,8 1,3 Bannalec (5 308 habitants) de Cornouaille Caudan (5 895 habitants) Inzinzac-Lochrist-(5 895 habitants) Hennebont (15 079 habitants) Languidic (7 327 habitants) Kervignac (5 747 habitants) L’Armor 677,5 469,2 26,2 5,6 133 900 153 277 273,5 2,2 Pluvigner (6 919 habitants) Morbihannais Pluneret (5 074 habitants) Ploeren (5 744 habitants) Saint-Avé (10 091 habitants) Brech (6 435 habitants) Vannes (52 683 habitants) Plateau de Pontivy et 210,9 122 2,4 2 9 188 10 768 51,2 1,3 - Vallée de Blavet Relief des landes de 366,4 290 9,7 3,4 22 965 28 886 98,3 2,5 Baud (5 868 habitants) Lanvaux

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PROJET BRETAGNE SUD Carte n°16 : Densité et population communale

 LOPEREC  Bassin de Châteaulin PONT-DE-BUIS- LES-QUIMERCH LE CLOITRE-PLEYBEN  N Population totale en 2009 Densité de population en 2009 SAINT-SEGAL  LANDELEAU CARHAIX-    PLOUGUER  PORT- PLONEVEZ-DU-FAOU Moins de 500 hab. De 15 à 25 hab/km×  PLEYBEN LAUNAY LENNON  De 500 à 1 000 hab. De 25 à 50 hab/km× CHATEAULIN   Montagnes noires SAINT-HERNIN  CHATEAUNEUF-DU-FAOU De 1 000 à 2 500 hab. De 50 à 100 hab/km×    22 SAINT-COULITZ LOTHEY     De 2 500 à 5 000 hab. De 100 à 250 hab/km× GOUEZEC SPEZET Cornouaille intérieure   De 5 000 à 10 000 hab. De 250 à 500 hab/km× SAINT-THOIS  EDERN  SAINT-GOAZEC GOURIN  De 10 000 à 25 000 hab. De 500 à 1 000 hab/km×  LAZ  PLOURAY N    Plus de 25 000 hab. Plus de 1 000 hab/km×    TREGOUREZ  ROUDOUALLEC LANGONNET BRIEC LE SAINT LEUHAN   SAINT-TUGDUAL LANGOLEN  • Moyenne nationale : 114 habitants/km×   CORAY • Moyenne nationale sur les territoires ruraux : 33 habitants/km× PLOERDUT • Moyenne nationale sur les territoires urbains : 400 habitants/km× LE FAOUET PRIZIAC LE CROISTY GUISCRIFF GUEMENE-SUR-SCORFF SCAER     QUIMPER   N PONTIVY  LOCMALO N 29 TOURCH SAINT-CARADEC-TREGOMEL  LANVENEGEN  56 Coeur de Cornouaille  LIGNOL   Plateau de Pontivy  KERNASCLEDEN PERSQUEN et Vallée du Blavet   SAINT-THURIEN MESLAN ROSPORDEN   BERNE GUILLIGOMARC'H    QUERRIEN  PLUMELIAU  BUBRY MELRAND  PLOUAY INGUINIEL BANNALEC  LOCUNOLE     MELLAC TREMEVEN   SAINT-BARTHELEMY Portes intérieures de Cornouaille LANVAUDAN Portes intérieures de Cornouaille ARZANO CALAN  QUISTINIC  CLEGUER  GUENIN  BAUD PLUMELIN    REDENE   INZINZAC-LOCHRIST  Relief des Landes PONT-SCORFF  LA CHAPELLE- de Lanvaux NEUVE  de Lanvaux  LANGUIDIC  CAMORS MOUSTOIR-AC Aire d'étude CAUDAN  HENNEBONT   Limite départementale BRANDERION COLPO BRANDIVY    Limite communale  PLAUDREN LORIENT N KERVIGNAC LANDEVANT PLUVIGNER Oc  LOCQUELTAS  Région naturelle éan GRAND-CHAMP Atla NOSTANG  ntique    â LOCMARIA- Sources : INSEE - RGP 2009 LANDAUL PLUMERGAT  GRAND-CHAMP Armor Morbihanais    Le 06.11.2013 MEUCON MONTERBLANC BRECH  PLESCOP 05 10 20 SAINTE-ANNE-D'AURAY   Km  SAINT-AVE Fond de plan : BD CARTO® - IGN / GRTgaz PLOEREN  PLUNERET  VANNES