Bugey, Les Vins De Teurs, Jusqu’Au 7 Mars
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L’Ain aime le Salon de l’agriculture 10 ans de souvenirs, de produits, de producteurs, de récompenses Les producteurs, leurs animaux et les produits font la richesse du département de l’Ain. Photos Progrès/Jean-Pierre BALFIN/Sara CHERROUDA/Laurent THEVENOT 246399900 2 L'AIN, 10 ANS DE SALON Jeudi 4 mars 2021 Rétrospective édito Retour sur 10 ans de présence Fiérté aindinoise de l’Ain au Salon de l’agriculture Producteurs et visiteurs Repères sont privés de Salon de l’agriculture cette année ■Les 14 produits AOP, AOC, Jean-Didier Derhy, directeur des en raison de la pandémie. IGP et Label Rouge de l’Ain éditions de l’Ain et du Jura du Le département de l’Ain y 7 produits d’Appellation Progrès. Photo Progrès/DR a ses habitudes depuis de d’origine protègée nombreuses années. Re- Le comté, le bleu de Gex, le La 58e édition du Salon de tour sur 10 ans de salon. beurre de Bresse, la crème de l’agriculture de Paris aurait dû Bresse, le morbier, la volaille être lancée le samedi 27 février roducteurs, éleveurs, de Bresse, la dinde de Bresse 2021, porte de Versailles à Pa- p agriculteurs n’ont pas 3 produits d’Appellation ris. La manifestation devait ac- pu se réunir cette année à d’origine contrôlée cueillir plus de 600 000 visi- Paris. Impossible pour les Les vins du Bugey, les vins de teurs, jusqu’au 7 mars. En professionnels de l’Ain, de Seyssel, la Roussette du Bu- raison de la pandémie de Co- faire découvrir aux centai- gey vid-19, le Salon de l’agriculture nes de milliers de visiteurs, 3 produits d’Indication géo- 2021 est annulé pour la premiè- les bons produits du dépar- graphique protégée re fois depuis sa création en tement. Les volailles fermières, les 1964. Depuis le début de cette vins coteaux de l’Ain, la fine grande célébration de l’agricul- L’Ain, terre de du Bugey et le marc du Bugey ture, l’Ain est venu présenter ses gastronomie 1 produit Label Rouge produits à la France entière. Au Ce rendez-vous est pour- Les cuisiniers de l’Ain Nicolas Morelle et Marc Jocquel La volaille fermière fil des années, notre départe- tant, pour eux, un rendez- aux fourneaux en 2017. Photo Progrès/Marc DAZY ment s’est imposé comme le vous incontournable de- rendez-vous incontournable puis de nombreuses l’Ain est une terre de gas- chent bien des mets dernières années de pré- de notre savoir-faire. Le Progrès années. Au fil des ans, sur tronomie et de gourmandi- d’exception. Les fromages sence sur le Salon de l’agri- a décidé de revenir sur les 10 le salon, l’Ain a gagné en se. Ses volailles restent le (bleu de Gex, comté…), les culture, les producteurs de dernières années de présence surface (2014), obtenu un produit emblématique vins du Bugey, la crème, le l’Ain ont transmis le mes- aindinoise à Paris pour rendre espace dédié pour exposer (seule volaille à disposer beurre, les poissons… On sage. Rétrospective de 10 hommage aux agriculteurs de ses produits (2015) et a d’une Appellation d’Origi- peut faire un repas entier ans de producteurs, de l’Ain. Nous serons au rendez- ouvert un restaurant ne) mais derrières les célè- avec les appellations ain- produits et de récompen- vous pour l’édition 2022. (2017). Il faut dire que bres pattes bleues se ca- dinoises. Durant ces dix ses. Conseil Départemental Crédit Mutuel du Sud-Est « Le label Saveurs de l’Ain représente « A l’écoute de nos sociétaires » Vincenette Dewas, respon- sable marché agricole au l’excellence gastronomique » Crédit Mutuel du Sud-Est. Jean Deguerry, président ailleurs, les élus départe- Quelle est l’implantation du du Conseil Départemental. mentaux et consulaires Crédit Mutuel du Sud-Est continuent à instruire les dans l’Ain ? Créé il y a cinq ans par le demandes d’adhésion au « Bien ancrée sur l’Ain, la Conseil Départemental, label. » Fédération du Crédit Mutuel que représente aujour- du Sud-Est compte 16 Vincenette Dewas. Photo points de vente répartis sur d’hui le label Saveurs de Comment se manifeste le territoire. Nous sommes Crédit Mutuel du Sud-Est l’Ain ? actuellement le soutien du également implantés sur le « Ce label représente l’ex- département à l’agricultu- Sud Saône-et-Loire, le Rhône, la Loire, la Haute-Loire et le cellence gastronomique de re de l’Ain ? Nord-Isère. À travers nos Caisses locales et nos Chargés notre terroir, si bien que la « Depuis le début de la d’Affaires spécialisés, nous cultivons une grande proximi- notoriété de notre départe- crise sanitaire, le départe- té avec notre clientèle agricole que nous accompagnons au quotidien ». ment est liée à l’évocation ment soutient les produc- Quels sont vos liens avec le monde agricole ? qualitative que suggère teurs aindinois. En « Notre développement sur ce marché se base sur nos “Saveurs de l’Ain”. Rappe- juin 2020, il a acheté plus valeurs mutualistes, d’innovation et de savoir-faire. Nous lons que ce label s’applique de 2 500 volailles de Bres- construisons une relation de confiance avec nos clients à 14 produits agroalimen- se, servies dans les collèges grâce à l’expertise de nos Chargés d’Affaires et l’implica- taires, — fromages, produits de l’Ain, pour aider cette tion de nos élus bénévoles. Nous accueillons au sein de nos conseils d’administration des représentants du monde laitiers, vins, volailles —, filière AOP et pour accom- agricole. Nous siégeons à la commission départementale tous relevant d’appella- pagner la banque alimen- d’orientation de l’agriculture (CDOA) et nous développons tions d’origine : AOC, AOP taire dans son approvision- des partenariats avec les acteurs de ce marché (fédération et IGP de l’Ain. C’est aussi Jean Deguerry. Photo Conseil nement local. L’opération a des CUMA de l’Ain, CIVB, Charte installation des Jeunes un bonus commercial qui départemental été renouvelée en novem- Agriculteurs). » identifie les producteurs, bre. Pour les filières sensi- Apportez-vous un soutien particulier aux agriculteurs dans cette période de pandémie ? les restaurants et les com- porte pas trop préjudice car bles, le Département a créé « Notre banque est à l’écoute de ses sociétaires et de leurs merces de bouche. » les filières agroalimentai- un fonds d’aide, avec le difficultés qu’elles soient liées aux événements climati- res ont su s’adapter. Par concours de la Chambre ques ou à la pandémie. Nous accompagnons, par exemple, Comment le faire vivre exemple, les concours des d’agriculture. Le réseau les vignerons très impactés par la crise sanitaire, dans le en cette période de pandé- Glorieuses de Bresse, ont AGRILOCAL a été renfor- développement de dispositif de vente à distance grâce à mie ? adopté le format de “Mar- cé pour conforter les pro- nos outils de paiement en ligne. » « La crise sanitaire ne lui chés d’exception”. Par ductions locales. » W0102 - V0 Jeudi 4 mars 2021 L'AIN, 10 ANS DE SALON 3 10 ans de producteurs 2016 Gaëtan Richard, l’agriculteur des montagnes La date était marquée sur son standard. « Le comté, ça sem- agenda depuis longtemps. Gaë- blait plus compliqué. Quand il tan Richard est à Paris, au Sa- fait sec, l’herbe ne pousse pas lon de l’agriculture. Mais avant bien, quand il pleut beaucoup, d’y aller, il a dû finir la traite de c’est vite un marécage. » Gaë- ses bovins avec son frère. Deux tan a donc opté pour une pro- heures de boulot, qu’il allait duction classique qui terminera doubler le soir. Au hameau de à Belley, en pavé d’affinois. Chemillieu, à Champagne-en- Valromey, le ciel était bas. La « Les points positifs : être chaîne des Alpes avait disparu son patron » sous un rideau de pluie. Gaëtan « La marge est plus faible, est arrivé ici avec ses parents et mais on a moins de contraintes son frère, du haut Doubs, il y a et techniquement c’est plus in- sept ans, pour monter le Gaec téressant. » Aujourd’hui, il ne (Groupement agricole d’exploi- regrette pas son choix. D’abord tation en commun) La Grand parce qu’il reste d’un naturel Vie. « On a visité sept ou huit optimiste. « On sait que c’est exploitations un peu partout et dur, on a connu la crise laitière, on a fait ce choix. » En rapport des améliorations et là on re- avec le coût du foncier et les tombe dedans, ce n’est pas mi- 250 hectares pour les 115 va- robolant, on tient parce qu’on ches montbéliardes et les 30 s’y est préparé. » Aussi, parce prim’holstein. « C’est ce qui que la force de cette agriculture Installé à Songieu, Gaëtan Richard est éleveur. Photo Progrès/LAURENT THEVENOT correspondait le mieux à ce de montagne, c’est un travail qu’on voulait faire. » À 750 mè- entre Cuma (Coopératives blanc, de pallier la rigueur hi- montagne ? « Non, même si montagne. On garde les points tres d’altitude, sur le plateau du d’utilisation de matériel agrico- vernale, en sachant aussi se dé- c’est peut-être un peu plus com- positifs, être son patron. On a la Retord, il a réfléchi pour savoir le). Ça lui permet, grâce à ses 20 brouiller avec des bouts de fi- pliqué et moins rentable qu’en chance d’être groupés, de pou- si le lait qu’il allait produire hectares de maïs ensilé, un mé- celles. Déconseillerait-il à un plaine. Mais c’est un peu com- voir parler de la crise entre devait finir en comté ou en lange de luzerne et de trèfle primo agriculteur de choisir la pensé par l’aide aux zones de nous.