Préambule ...... 4 - Partie 1 - ...... 7 Recueil des données : ...... 7 le contexte actuel,...... 7 les besoins ...... 7 A. Le contexte démographique et immobilier 8 1. La population ...... 8 2. L’habitat ...... 8 3. Construction et marché immobilier ...... 9 B. Le contexte économique 10 1. La population active et les emplois ...... 10 2. Les activités industrielles et artisanales ...... 11 3. L’activité agricole, l’exploitation forestière ...... 12 4. L’activité touristique ...... 13 5. Les perspectives d’évolution, les enjeux ...... 14 La commune a conduit une réflexion sur son développement économique selon deux perspectives : 15 C. Infrastructures, équipements et services 18 1. Infrastructures routières et déplacements ...... 18 2. Les services et équipements commerciaux ...... 18 3. Les réseaux et les déchets ...... 20 4. Les servitudes d’utilité publique ...... 21 5. Les besoins répertoriés en matière d’équipements, transports et services ...... 21 - Partie 2 - ...... 23 Etat initial de l’environnement ...... 23 A. Morphologie et dynamique du site 24 1. Les entités géographiques auxquelles appartient la commune ...... 24 2. La géologie ...... 24 3. Le relief ...... 25 4. Le climat ...... 25 5. L’hydrologie ...... 25 carte Carte ...... 26 Carte ...... 27 6. Les risques naturels ...... 28 B. Sites et milieux sensibles 29 1. Unités paysagères de la commune ...... 29 carte Sensibilité écologique ...... 30 Sensibilité écologique ...... 32 2. Les éléments à préserver ...... 32 C. Analyse urbaine et technique 33 1. Approche historique de la croissance du bourg et forme urbaine ...... 33 2. Evolution récente et enjeux ...... 33 3. Les entités urbaines constituées ...... 35 4. Le patrimoine ...... 46 5. Les éléments à préserver, à aménager ...... 50 - Partie 3 - ...... 52 Les choix de développement ...... 52 A. Rappel des principes de la loi SRU 53 B. Les enjeux liés au développement de 54

1 1. La problématique du développement urbain de Blajan ...... 54 2. Les principes guidant les orientations d’urbanisme et d’aménagement ...... 55 C. Les éléments justifiant les orientations de développement 57 1. Les contraintes du développement ...... 57 2. Les éléments favorables ...... 57 D. La délimitation des zones 66 1. Zones constructibles U ...... 66 2. Zones 1AU, d’urbanisation à court et moyen terme ...... 68 3. Zones 2AU, d’urbanisation future, non constructible actuellement, pour le développement du village à long terme : ...... 71 Zones naturelles N : ...... 75 Les secteurs N1 : ...... 75 Dans ce secteur le changement de destination des constructions est autorisé, ce qui n’est pas le cas de l’ensemble de la zone N. Une occupation différente à celle existante sera donc autorisée, sous réserve des affectations données dans le règlement...... 75 Plusieurs secteurs N1 ont été délimités : ...... 75 - Une zone importante se trouve au nord est sur les lieux dits Sarailles et Landes d’en Haut .. 75 - Au nord de la RD 17 sur le lieu dit Cestax, ...... 75 - Une zone au sud ouest sur le site Serizos d’en Haut ...... 75 - Plusieurs parcelles dispersées au sud est sur les lieux dits Bout du bois de , Naude, Coustaron et Saouil, Seguie ...... 75 - Quelques parcelles au sud du village et à l’extrême ouest de la commune...... 75 Le secteur Na : ...... 76 Dans ce secteur l’ouverture des carrières est autorisée, dans le but d’exploiter la nature des couches géologiques du sous-sol, essentiellement carrières d’argile pour la tuilerie de la Sté IMERYS. Cela correspond à la volonté de permettre le développement de la tuilerie de SENDERE, qui représente pour la commune une tradition industrielle qu’elle souhaite maintenir...... 76 Deux vastes zones ont été classées en Na : ...... 76 - A l’emplacement des carrières actuelles : au nord est au lieu dit Les Landes d’en Bas , ou se trouvent les exploitations, ...... 76 - A l’emplacement des futures carrières (en cours de négociation) : ...... 76 - Au sud, et le long de la RD17, au lieu-dit Rouminguerasses, ...... 76 - Au fond de la vallée au lieu-dit Séguie du Nord, sur la rive droite de la Bernesse...... 76 Des prescriptions paysagères ont été retenues dans le règlement pour éviter que les futures activités ne viennent trop endommager les parties les plus exposées de ces deux derniers sites : ...... 76 - Interdiction de remblais et déblais sur une distance de 30 m par rapport à la RD 55 et à la rive de la Bernesse, ...... 76 - Préservation des plantations existantes situées en bordure de la voie ou de la rivière...... 76 Le secteur NL : ...... 76 Ce secteur a été retenu, par la commune, afin de développer le tourisme vert. En limite d’une grande clairière du bois de Serres, se trouve une plate forme résultante d’un ancien provenant d’un ancien puit de forage qui permettrait la réalisation d’une construction liée aux loisirs ou aux associations...... 76 4. Zones agricole A : ...... 77 Dans ce secteur le changement de destinations des constructions est autorisé, ce qui n’est pas le cas de l’ensemble de la zone A...... 77 Cette disposition a été retenue afin de sauvegarder des bâtiments possédant un caractère patrimonial important, ou ayant une grande qualité architecturale en permettant leur reconversion...... 77 Bâtiment A* : ancien hangar au lieu-dit la Grange (sud de la commune)...... 77 5. Les Emplacements réservés ...... 77 E. Les motifs des limitations administratives à l’utilisation des sols 79 F. Evolution des zones et des règles 87 G. Prise en compte des lois, des documents d’urbanisme 87 1. Les lois...... 87 2. Les articles dits d’ordre public du code de l’urbanisme ...... 88 H. La prise en compte des risques 89

2 I. La préservation des paysages naturels et urbains 89 - Partie 4 - ...... 90 Les incidences du plan sur l’environnement ...... 90 A - Incidences sur l’environnement : 91 B - Incidences sur le paysage naturel : 92

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Préambule

Blajan est une petite commune de 1268 hectares qui fait partie de l’entité du Bas-Comminges. Elle se situe au sud-ouest du département de la Haute-Garonne, aux pieds des Pyrénées et à proximité du Gers. Le territoire communal est entouré de Boulogne-sur- au Nord, St Pé- Delbosc à l’Est, Charlas, et au sud, Nizan-Gesse, St Loup-en- Comminges, Gensac-de-Boulogne et Lalanne à l’Ouest. Par ailleurs, Blajan se situe dans le canton de Boulogne-sur-Gesse qui est constitué de 24 communes : Boulogne-sur-Gesse (chef-lieu), Blajan, Larroque, , , Péguilhan, Montmaurin, Charlas, , Saman, Gensac-de-Boulogne, Saint-Pé-Delbosc, Saint-Lary-Boujean, Nizan-Gesse, Lespugue, , , Montgaillard-sur-Save, , Lunax, Nénigan, Castéra-Vignoles, Saint-Ferréol-de-Comminges, Saint-Loup-en- Comminges.

Blajan est située à 1h10 de et est accessible depuis cette ville par deux grands axes routiers : la RD 632 puis RD17 qui passent par l’Isle-Jourdain, Lombez et l’Isle-en-Dodon à une centaine de kilomètres, et également par l’autoroute A64 Toulouse-Tarbes-St-Gaudens en prenant la sortie n°21 qui passe par et Ciadoux (RD635). La commune est également située à 30 kms de St- Gaudens et à 28 kms de Lannemezan. Elle est traversée par deux routes départementales : la RD17 assurant les liaisons est-ouest des Hautes-Pyrénées à l’Isle-en-Dodon et la RD633 assurant les liaisons nord-sud. Elle est d’autre part, située à une trentaine de kilomètres de l’autoroute A64 reliant Bayonne à Toulouse. Le cœur du village prend place au sommet d’une colline au carrefour des deux routes départementales. Blajan est une commune caractérisée, comme de nombreuses communes rurales, par une dispersion des constructions dans l’espace. Ceci résulte de l’absence d’un outil efficace de maîtrise de l’urbanisation. Jusqu’à présent, la commune de Blajan n’est pas dotée de POS (Plan d’Occupation des Sols), ni de carte communale. L’élaboration d’un PLU (Plan Local d’Urbanisme) se révèle être l’outil d’urbanisme adéquat pour assurer un développement harmonieux de la commune.

Le PLU envisage le développement futur de la commune tout en valorisant le patrimoine. Une réflexion sera engagée sur l’aménagement futur de la commune en relation avec les aspects sociaux, environnementaux et économiques de la commune.

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Ainsi, les objectifs à long terme de la commune de Blajan, sont : - L’adéquation des équipements et des infrastructures à la croissance démographique - La maîtrise du développement urbain - La définition des terrains constructibles qui permettraient un développement cohérent de l’urbanisation - La mise en valeur du patrimoine urbain et architectural légué par l’histoire.

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5 situation

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- Partie 1 -

Recueil des données :

le contexte actuel, les besoins

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A. Le contexte démographique et immobilier

1. La population (données INSEE évolution de la population entre 1990 et 1999; revenus fiscaux des ménages de 1990 à 1999)

Malgré une baisse sensible de la population entre les deux derniers recensements, la commune de Blajan connaît une augmentation de sa population depuis 1999 et elle compte aujourd’hui 470 habitants. L’évolution négative entre les deux recensements est due principalement au solde naturel négatif de -1.38% correspondant à une perte de 60 habitants entre 1990 et 1999, contrairement à la moyenne départementale qui connaît un solde positif. Un autre facteur de cette situation s’explique par un solde migratoire négatif de -0.55% soit une perte de 24 personnes. Cette comparaison est à nuancer dans le sens où la moyenne départementale prend en compte la ville de Toulouse. En d’autres termes, la situation semblerait moins négative lorsque l’on compare Blajan avec les autres communes rurales du département. La structure par âge de la population est plutôt homogène. Entre 1990 et 1999, la commune de Blajan montre un vieillissement de sa population caractérisé par un taux annuel de l’évolution de la population de -6.0% pour la classe 0-19 ans et un taux annuel de +1.7% pour la tranche 75 ans et plus.

D’un point de vue fiscal, le revenu moyen par foyer fiscal sur la commune a été, et, reste inférieur aussi bien à la moyenne départementale que régionale. Au dernier recensement, plus de la moitié de la population de Blajan était non imposable, ce qui est supérieur aux moyennes départementales et régionales.

2. L’habitat (données INSEE logements : le parc ; les résidences principales en 1999)

Le parc immobilier de Blajan totalise 244 logements, caractérisé pour plus des trois quarts par des résidences principales et 17.6% de résidences secondaires, principalement occupées par des étrangers. Les logements vacants représentent 2.5% du parc au recensement de 1999. Il semblerait que ce chiffre ne reflète pas la réalité puisque l’on dénombre actuellement sur le territoire de Blajan une quinzaine de logements inhabités au lieu des six annoncées par le recensement INSEE. La majorité des blajanais, soit 77.9%, sont propriétaires de leur logement, contre 17% de locataires et 5% de logés gratuitement. Parmi les résidences en location sur la commune, les logements sociaux ne représentent que 2.6%, ce qui se révèle être un taux très bas.

8 Le parc immobilier de Blajan est plutôt ancien avec une dominance de logement datant du début XX ème et représentant 55.4% du parc. Une O.P.A.H 1 a été réalisée sur le canton de Boulogne-sur-Gesse. Sur le territoire de Blajan, quelques opérations ont été menées mais l’O.P.A.H n’a pas eu l’ampleur voulue et ainsi peu de logements ont bénéficié d’une réhabilitation.

Concernant les types de logement sur la commune, on note que les maisons individuelles et fermes sont les plus représentées (95.9%) par rapport aux logements collectifs qui ne représentent que 3.6% du parc immobilier. Cette tendance se confirme ces dernières années avec la construction de logements individuels. La composition moyenne des ménages est de 2.3 personnes en 1999 et la taille de logement la plus courante sur la commune est composée de 4 pièces.

3. Construction et marché immobilier (données INSEE logements annuels de 1997 à 2001)

Le nombre d’autorisations et de demandes de permis de construire est en constante progression sur la commune. En moyenne, douze permis de construire sont délivrés par an depuis ces trois dernières années. Le lotissement Bellevue au lieu-dit du BROUCA est la dernière opération d’urbanisme sur la commune.

On constate que, dans les années 70, cinq logements collectifs ont été construits, de même que dans les années 90, deux immeubles ont vu le jour. Toutefois, ces cinq dernières années, aucun immeuble collectif n’a été construit.

Actuellement, sur la commune de Blajan, l’urbanisation s’effectue au coup par coup selon la disponibilité des terrains. La dynamique foncière n’est pas encadrée, la commune ne programme pas l’urbanisation. Les terrains disponibles sur la commune appartiennent à différents propriétaires. Cette situation foncière n’entraîne pas de blocage.

Pour le moment, on ne recense aucun lotissement privé en cours d’élaboration sur la commune. Dans l’avenir, la situation risque de changer et des sites bien exposés et proches du village, tels que celui situé entre le village et le lieu-dit BROUCA, pourraient être sollicité.

a) Les perspectives d’évolution, les enjeux.

Comme le souligne le porter à connaissance au chapitre habitat et logement : « sous réserve d’une connaissance plus approfondie des besoins locaux, il conviendra de répondre à la diversité des besoins en logement, de créer des logements locatifs sociaux pour organiser la mixité sociale et apporter une attention particulière à la réhabilitation du bâti ancien qui conditionne la revitalisation du bourg et la lutte contre l’insalubrité de l’habitat. »

1 Opération programmée d’Amélioration de l’habitat

9 Bien que la population ait diminué entre 1990 et 1999, une nouvelle demande se fait jour. La Mairie délivre actuellement une moyenne de douze permis de construire par an, ce qui représente environ une quarantaine de personnes supplémentaires annuellement. Ainsi, un développement substantiel de l’urbanisation est donc en cours. Une réflexion a été conduite afin d’offrir les moyens de répondre à cette demande et de l’encadrer en terme de logements mais aussi pour les équipements et de commerces induits. Plusieurs sites sur la commune semblent bien placés pour répondre à la demande en terrains constructibles. Ces différentes zones ont été examinées afin d’assurer un développement cohérent et coordonné avec les autres actions sur la commune, notamment en matière d’infrastructures. Compte tenu du développement actuel de la commune, des perspectives et de la politique urbaine décidée par la mairie lors de l’élaboration du PLU, une première appréciation des objectifs a été établie en terme d’habitation et de surface constructible. Les élus veulent inscrire le développement de la commune en continuité avec son expansion actuelle, tout en conservant un cadre de vie harmonieux. Les hypothèses de développement retenues sont développées dans la partie 3 du rapport de présentation : les choix de développement

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B. Le contexte économique

1. La population active et les emplois

En 1999, la commune de Blajan présentait 169 actifs dont 95 hommes et 74 femmes, dont 16,6 % de chômeurs. Le taux d‘activité de Blajan est de 42.1%, ce qui se révèle être inférieur à la moyenne départementale de 56.3%. (données INSEE population active en 1999) Parmi les 141 actifs ayant un emploi, 28.4%, soit 40 personnes, travaillent sur la commune de Blajan. (données INSEE actifs, ayant un emploi, mobilité en 1999) 82.3% de la population ayant un emploi ont le statut de salariés. Parmi cette classe, le contrat à durée indéterminée est la forme de contrat la plus représentée, ce qui correspond à 58.2% de la population active ayant un emploi. D’autre part, les non salariés représentent 17.7% de la population ayant un emploi, et sont caractérisés principalement par des travailleurs indépendants et employeurs.

10 2. Les activités industrielles et artisanales

a) Inventaire des établissements Aujourd’hui, la commune compte quelques activités industrielles et entreprises qu’elle souhaite conforter et projette de créer une zone artisanale. Actuellement, on recense sur la commune les entreprises suivantes :

- IMERYS Toiture, tuilerie employant 53 personnes - Loubens Travaux publics et travaux agricoles ayant 2 salariés - Bernard Desbarax, maçonnerie - Lothar Roppelt, maçonnerie, plâtre et charpente - Henri Zabotto, plombier - Uwe Himpel, revêtement sols et murs - Jean-Louis Vincent, peinture et tapisserie - Miguel Ruiz, Atelier de carrosserie employant 7 personnes - Robert Rancon, Ferronnerie - SARL Kimpe Jacques, intermédiaire commerces en combustibles - Guy Zielinski, tapissier en ameublement

b) Risques industriels

Blajan n’est pas répertoriée comme une commune comportant des risques industriels. Néanmoins, en vertu de la prévention des risques technologiques, industriels ou de la prévention des nuisances, les dangers éventuels représentés par certaines installations classées pour la protection de l’environnement doivent être pris en compte, en particulier ceux liés au stockage de matières toxiques ou inflammables. Deux carrières d’argile sont autorisées sur le territoire communal au nom de la société IMERYS TOITURE. La tuilerie IMERYS, activité importante sur la commune, stockait une capacité importante de gaz (75 tonnes), car ses fours sont alimentés par cette matière inflammable. De ce fait, l’usine était classée SEVESO II, ce qui l’engageait à soumettre des prescriptions de prévention concernant les accidents majeurs. L’exploitant devait ainsi mettre en place un plan de gestion et d’organisation en fonction des risques inhérents aux installations et le faire examiner par la DRIRE qui le validait en l’état ou demandait des modifications. Une fois validé, le préfet transmet tait au maire de la commune les contraintes liées à cette étude de danger afin que les dispositions du PLU les prennent en considération. Actuellement, la tuilerie n’est plus classée SEVESO II. Une étude de danger relative à la protection des biens et des personnes à proximité de cette tuilerie a été réalisée et a établi que la capacité de l’usine était passée en dessous du seuil dangereux de stockage de gaz (supérieur à 50T).

11 Le zonage du PLU prendra en considération ce risque en limitant les zones d’habitat à proximité de la tuilerie et des carrières.

3. L’activité agricole, l’exploitation forestière

Blajan est connue pour son caractère rural qu’elle souhaite conserver dans l’avenir. En terme d’occupation de l’espace, l’agriculture représente la principale activité économique, ce qui par conséquent façonne les paysages. Le nombre d’exploitations agricoles en activité connaît une baisse régulière depuis 1979 où l’on recensait 47 exploitations. Dans le même temps la SAU 2 moyenne par exploitation a connu une progression significative. En effet, la SAU moyenne par habitant atteint aujourd’hui 60 ha par exploitant contre 13 ha en 1979. On dénombre actuellement huit exploitations agricoles en activité dont le siège est situé sur la commune de Blajan. Les trois quarts d’entre elles exercent une activité d’élevage bovin, orientée en majorité vers la production laitière. Les agriculteurs de Blajan travaillent sur un total de 480 hectares, soit une surface inférieure à la SAU communale estimée à 650 hectares. Six agriculteurs ne siégeant pas sur la commune exploitent de nombreuses parcelles sur Blajan (d’un total de 150 ha). Au total, on peut considérer que huit exploitations agricoles sont présentes sur le territoire communal. Les exploitants travaillent sur des surfaces très inégales. En effet, on dénombre quatre structures de moins de 20 ha alors que les plus importantes dépassent 100 ha. La présence d’un réseau d’irrigation sur Blajan a favorisé le développement des grandes cultures (SCOP 3) qui occupe plus de la moitié de l’espace avec 54% des surfaces agricoles concernées. La culture du maïs occupe à elle seule plus de la moitié de la SCOP (55% au total), suivi par le tournesol (13%), et, dans une moindre proportion, le blé tendre ou encore le blé dur complètent le paysage communal. La culture BIO sur Blajan occupe 20% de la surface agricole. Enfin, la surface fourragère reste très importante avec 39% de la SAU. Cette situation s’explique par l’importance de l’activité d’élevage mais aussi par la configuration des terres. La production animale a toujours été très développée sur la commune de Blajan, notamment pour la filière viande bovine. Blajan fait partie du canton de Boulogne-sur-Gesse, premier canton du département pour l’élevage bovin. On recense six exploitations d’élevages bovins sur les huit structures agricoles que compte la commune. Sur ces six exploitations, on dénombre trois exploitations laitières. Quant aux autres, elles sont tournées vers la filière viande.

Si l’élevage bovin est représenté dans la grande majorité des fermes, la tendance est aujourd’hui à la spécialisation et certaines exploitations consolident et modernisent leurs capacités de production. On dénombre ainsi deux bâtiments d’élevages soumis à la réglementation des installations classées.

Dans le souci de minimiser les nuisances par rapport aux activités agricoles, il y a lieu d’insister sur les dispositions de l’article L.111-3 du code rural

2 Surface Agricole Utile 3 Surface en céréales, oléagineux et protéagineux

12 qui établit « la règle de réciprocité »; la même exigence d’éloignement doit être imposée aux projets de construction à usage d’habitation ou professionnel (à l’exception des extensions des constructions existantes) situés à proximité de bâtiments agricoles existants (et soumis à une autorisation de construire) que celle prévue pour l’implantation ou l’extension des bâtiments agricoles. Une dérogation à ces dispositions, afin de tenir compte de la situation locale, peut être délivrée par la commune après avis de la chambre d’agriculture. Pour les éventuels bâtiments agricoles d’élevage, il y a également lieu de rappeler que les distances minimales d’éloignement définies dans le règlement sanitaire départemental doivent être respectées.

4. L’activité touristique

a) Sur la commune La commune de Blajan fait partie des coteaux de Gascogne entre les vallées de la Gesse, de la Gimone et de la Save. On peut y visiter le Musée de la Tuile qui présente la fabrication de ce matériau. De plus, la fontaine de l’Herd, datant de 1848, fut un haut lieu au début du XX ème siècle de fêtes durant lesquelles les curistes locaux venaient festoyer dans les guinguettes et boire l’eau de la source. Cette époque est maintenant révolue. Même si les qualités de la source sont aujourd’hui moins sûres, le site est toutefois toujours fréquenté par les promeneurs. Par ailleurs, la commune de Blajan, associée à celle de Boulogne-sur-Gesse ont remis en état des sentiers pédestres entre leurs communes et projettent de mettre en place une signalétique au printemps 2004. Lors des études du P.L.U., deux zones avaient été retenues pour accueillir des activités de loisirs aux lieux-dits Pe De Rist et Serizos d’En haut. Finalement, la création d’unités touristiques nouvelles, d’habitat léger et de loisir sera autorisé à Pe De Rist seulement.

b) Les alentours de Blajan Les alentours de Blajan sont riches en monuments et vestiges témoins du passé. Le site de Montmaurin avec la célèbre villa gallo-romaine, la plus vaste de , et le musée où sont entreposés et exposés les produits des fouilles archéologiques et gallo-romaines, sans oublier les gorges de la Save, représentent les deux principaux attraits de la région. La Save a creusé au fil du temps des gorges, entre Montmaurin et Lespugue, connues sous le nom de Gorges de la Save, où viennent s'exercer les adeptes d'escalade et de spéléologie. L'escalade dans les gorges de la Save se présente en plusieurs secteurs de différentes orientations, ce qui fait que ce sport peut y être pratiqué toute l'année.

Tout à côté, la commune de Lespugue possède plusieurs grottes qui ont livré des vestiges du Paléolithique supérieur et de l'Épipaléolithique, dont une statuette féminine en défense de mammouth: la Vénus de Lespugue. On peut également visiter dans les Comminges des ruines du château et du musée de la vie durant la Préhistoire.

13 Outre les vestiges de l’époque gallo-romaine, on peut découvrir à Cardeilhac un grand site forestier avec la maison de l’arboretum et l’arboretum avec de nombreuses espèces végétales.

5. Les perspectives d’évolution, les enjeux

a) Pour le secteur agricole Pour la majorité des agriculteurs, dont l’âge se situe en moyenne autour de 40 ans, la question de la succession ne se pose pas encore. L’installation de jeunes agriculteurs, qui a été très forte sur Blajan avec cinq personnes, a apporté quelques garanties en terme de pérennisation de l’agriculture. La population agricole paraît stable à moyen terme.

Le futur plan d’urbanisme a pris en compte les évolutions à venir pour faire en sorte de ne pas compromettre indirectement les projets d’extension qui pourraient apparaître sur Blajan. A ce titre, les bâtiments d’élevage ont fait l’objet d’une attention particulière. Afin d’éviter tout conflit de voisinage et dans le but de faciliter l’activité d’élevage et des exploitations existantes, l’urbanisation ne se fera pas à leur proximité immédiate.

Sur Blajan, les bâtiments d’élevages et agricoles sont en grande majorité répartis hors des zones urbanisées. Toutefois, on recense un bâtiment d’élevage bovin au lieu-dit « Catalan » assez proche de la zone urbaine du village. L’extension de ce hameau a porté attention aux volontés d’évolution future de l’exploitation agricole.

De plus, il paraît opportun de limiter l’urbanisation sur les parcelles irriguées, telle que la plaine située de part et d’autre de la Bernesse. Ces parcelles ont fait l’objet d’investissements aussi bien privés que publics et représentent désormais des terres plus avantageuses en grandes cultures. Ainsi, la destination de ces terres doit rester agricole. L’activité agricole constitue une activité économique à part entière, contribuant localement au maintien de l’espace agricole, et aussi une activité d’intérêt général, nécessaire à l’entretien du milieu, du réseau de chemins d’exploitation, de l’hydraulique, mais aussi du patrimoine bâti ancien de caractère. Il est donc nécessaire de maintenir une activité agricole significative en équilibre avec le développement urbain. Lors des études du P.L.U. un diagnostic a été fait avec les représentants de la chambre d’agriculture lors d’une réunion de travail en Mairie (à l’aide de photographies aériennes).

Remarque : Selon le code rural, article L111-3, toute construction nouvelle doit respecter un périmètre de protection vis-à-vis des bâtiments d’élevage. Ce périmètre s’étend à 50 mètres pour les bâtiments soumis au règlement sanitaire départemental et à 100 mètres pour les installations classées. Toutefois, pour permettre l’évolution des cheptels, un périmètre de 100 mètres minimum autour des bâtiments d’élevage est recommandé.

14 b) Pour les activités

La commune a conduit une réflexion sur son développement économique selon deux perspectives :

 Une perspective commerciale ou artisanale : Elle se situerait à l’emplacement d’une activité déjà existante au lieu-dit CARREFOUR sud le long de la RD 17 (garage automobile). Il s’agirait de créer une véritable zone artisanale de qualité au sein de ce site et qui aurait pour voies d’accès la RD 17 et la liaison CARREFOUR-Catalan. Cette zone, de dimension moyenne, pourrait aussi bien accueillir des activités locales que des activités commerciales. Ce site présentant de nombreux atouts notamment en terme d’accès et desserte est en mutation. La commune doit réfléchir aux choix d’aménagement de cette zone mais également à son mode de gestion. Etant très exposée dans le village elle constituera un élément important « vitrine » de l’entrée du village. Il est donc essentiel que les constructions et aménagement soient étudiés avec attention pour préserver la qualité paysagère et architecturale des lieux.

Remarques : 1. Quelques précisions complémentaires sur les aspects fonciers : à l’est de cette liaison, la Mairie est propriétaire des terrains. Quant à l’ouest, on recense de nombreux propriétaires (au moins cinq). L’élaboration de cette zone nécessite que la Mairie acquière ces terrains afin d’assurer la mise en œuvre de la ZA. 2. La création de cette zone prendrait place en synergie avec un projet routier qui viserait à dévier les poids lourds sur cette voie pour éviter le centre-bourg. 3. Sur les premières esquisses du schéma d’assainissement, le réseau passerait par la future ZA et prendrait les effluents de celle-ci.

 Une perspective industrielle :

La commune est marquée par une culture d’entreprise ancienne, celle liée aux activités de tuilerie et de briqueterie.

L’activité de tuilerie et briqueterie est très ancienne à Blajan, depuis prés de 150ans, puisque qu’on trouve sur la commune au lieu-dit La Tuilerie une ancienne manufacture de dimension très vaste, avec un four de type Hoffman, et de nombreuses constructions qui y sont liées, telle que l’ancienne maison du propriétaire de l’époque. La commune possède également un musée ou sont exposé les premiers produits manufacturés.

Une nouvelle tuilerie a été crée, par la Sté IMERYS, au lieu-dit SENDERE, au sud de l’ancien établissement, à proximité de carrières d’argiles. Elle occupe une grande surface, non loin d’un carrefour entre la RD17 et la RD55, et représente la plus grande opportunité pour le développement du secteur industriel de la commune

La capacité d’investissement de l’entreprise est dépendante de son stock et en conséquence des possibilités d’ouvrir de nouveaux sites d’extraction de l’argile. Il est

15 donc important que le P.L.U. prenne en compte les besoins de cette activité et détermine les terrains ou sont autorisé l’ouverture de nouvelles carrières.

Une première étude d’impact a été réalisée en juillet 2003, pour l’extension de l’exploitation s’étendant sur un total de 12, 85 ha.

Cette demande avait été formulée pour les raisons suivantes : - Accroissement de la production de produits finis (tuiles), - La carrière de SERRAILLES possède encore des réserves en matériau, - Amélioration de l’outil de travail, des conditions de sécurité et de respect de l’environnement.

La visibilité, à long terme de l’entreprise, sur les réserves autorisées, portait sur une période de 20 ans. L’ouverture de nouvelles carrières est en projet.

L’activité est soumise aux installations classées pour la protection de l’environnement ( I.C.P.E.), à la loi sur l’eau (gestion équilibrée de la ressource en eau), aux dispositions particulières applicables aux installations de carrières, au règlement général des industries extractives (R.G.I.E.). L’autorisation d’exploitation actuelle a été obtenue après l’étude d’impact de juillet 2003 (Selon l’Art. L. 51-2 du Code de l’Environnement).

On accède directement à la tuilerie depuis la RD 55 qui conduit au village. Les deux carrières actuellement exploitées, au lieu dit SARAILLES, sont situées à l’est du village, à environ 2,5 km, dans une zone agricole. Elles sont situées en continuité avec les anciennes carrières, aujourd’hui réaménagées et retournées à l’agriculture. Elles sont distantes de 800m environ de la tuilerie.

Certaines obligations ont été arrêtes par la Sté IMERYS : - Pas d’extraction de matériaux dans un rayon de 100m des maisons existantes, - Extractions réalisées du lundi au vendredi entre 7 heures et 18 heures,

Les extractions s’accompagneront de dispositions paysagères particulières :

- Création de merlons paysagers en bordure de carrière, d’une hauteur variable (de 2 à 8m) avec éventuellement plantation d’arbres, de manière à créer un écran visuel, mai aussi anti-bruit et anti poussière. - Arrosage régulier et systématique des pistes lors des campagnes par temps sec, - Utilisation d’engin conforme à la réglementation en matière de sécurité et de bruit, - Mesures régulières de bruit et d’émission de poussières, - Remise en état de la carrière strictement conforme aux engagements pris dans la demande d’autorisation, - Respect du type de remise en état après exploitation de la carrière (terrain agricole, plan d’eau) obligatoirement validée par la commune.

La carrière se trouve à la cote 325 NGF, alors que le fond de la vallée est à celle de 275m pour la Save. Elle s’est située sur un coteau argilo-marneux, situé en éventail autour d’un axe Nord-est / Sud-ouest. Le paysage autour de la carrière est marqué par l’activité agricole (paysage bocager) et les habitations dispersées le long des routes DR55 et RD17 qui, elles mêmes, constituent un élément structurant du paysage local.

16 Ces carrières ne sont pas dans une Z.N.I.F.F. (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristiques) ou dans un site Natura 2000.

Elles ne sont pas soumises au titre de la nature et du paysage, ni à celui des monuments classés ou inscrits. La carrière de Sarrailles recouvrait des terres agricoles et des prairies.

Les projets de développement :

Nous avons rencontré le directeur de la tuilerie, il nous a informé que a Sté IMERYS a des projets d’acquisition de certains terrains pour, dans le futur, y exploiter les argiles, ce sont :

- Aux lieux-dits SEGUIE DU NORD et à coté, BOUT DU BOIS DE CHARLAS (en cours d’acquisition), - ROUMINGUERASSES, au sud de la tuilerie, de l’autre coté de la R.D. 55.

Une étude d’impact devrait prochainement être conduite pour les demandes d’exploitation de ces deux nouveaux sites.

Les exploitations, à ciel ouvert, ne portent que sur une proportion de 15% de la surface autorisée, ce qui représente une surface « ouverte » de moins de 2 ha.

Afin de ne pas contraindre l’activité de l’entreprise et après avoir analysé les premiers impacts sur le paysage et l’environnement d’une telle activité sur les sites concernés la commune a donné un avis favorable, avec les réserves d’usage, par la création d’un secteur - Na - où les carrières seront autorisées.

Création d’une grande zone artisanale :

La commune souhaiterait tirer partie de la présence des terrains des anciennes carrières situées entre la nouvelle et l’ancienne tuilerie. Le projet consisterait à créer une zone artisanale et industrielle pouvant recevoir des activités qui nécessitent de grands espaces. Cela permettrait également de créer des synergies entre la tuilerie et les nouvelles activités. Par ailleurs, une réflexion doit être conduite sur la vocation future de l'ancienne carrière de la tuilerie à proximité du site.

Remarque :

Les études du P.L.U. ont conduit à réfléchir également à la possibilité de réaménager le site de l’ancienne tuilerie, témoignage historique d’une richesse industrielle. L’idée est de préserver une partie des constructions qui constituent un patrimoine industriel de grande importance pour l’histoire du village (avec la sauvegarde de l’ancien four à bois de type Hoffman. Cela avec l’idée de pouvoir en tirer partie lorsque des occasions se présenteront.

17 C. Infrastructures, équipements et services

Accompagner le développement urbain d’une commune signifie accueillir une nouvelle population en répondant à ses besoins en logements mais, également, repenser les services et équipements qu’une commune se doit de fournir à ses habitants. De plus, il faudra, dans un même temps, reconsidérer ceux déjà existants sur la commune.

1. Infrastructures routières et déplacements

Le village de Blajan est traversé par deux axes principaux caractérisés par la RD17, rejoignant Lannemezan à l’Isle-en-Dodon, et les RD633 et RD9 reliant Boulogne-sur-Gesse à St-Gaudens. De plus, positionnée à moins de 30 km de l’autoroute A64, la commune de Blajan possède de bonnes liaisons routières avec les différents pôles urbains avoisinants. En outre, la commune est desservie par le réseau départemental de bus Arc- en-Ciel. La ligne de bus 65 assure la liaison entre St Plancard et Toulouse en passant par Blajan et la ligne 42 relie Boulogne-sur-Gesse/St-Gaudens. Par ailleurs, un ramassage scolaire est organisé sur la commune pour conduire les élèves à l’école et au collège. Comme dans la majorité des communes rurales, le moyen de transport le plus fréquemment utilisé par la population d’actifs ayant un emploi est la voiture particulière . (données INSEE actif ayant un emploi, mobilité en 1999)

2. Les services et équipements commerciaux

A part la mairie, les services publics présents sur la commune sont un bureau de Poste et une école primaire. On trouve également des commerces de proximité tels qu’une alimentation et bar-tabac (activité cessée arrêtée depuis mars 2005), une boulangerie employant 11 salariés, un salon de coiffure pour hommes, un bar, une brocante et un magasin de vêtements. Qui plus est, on recense sur la commune une structure d’hébergement pour les touristes comportant six chambres. Un autre gîte d’une dizaine de chambres est actuellement en projet. Par ailleurs, il existe d’autres gîtes situés sur les communes voisines qui accueillent les touristes.

D’autre part, des services de proximité se sont implantés sur la commune tels que : - Une société spécialisée en secrétariat, - Une société d’informatique, et sur médical, - Un kinésithérapeute - Deux infirmières.

18 L’élaboration du P.L.U. a été l’occasion de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour promouvoir les commerces au sein le village. A cette fin des actions ont été engagées, comme la création d’une halle sur le site de CAZALERE Nord.

a) Activités culturelles, sportives et cultuels

 Dans la commune…

 Etablissement cultuel : - Une église

 Etablissements culturels et sportifs:

- Une salle polyvalente - Une médiathèque - Un stade - Des terrains de tennis - Sur la commune, un parcours de santé a été réalisé.

On dénombre également huit associations qui structurent la vie sociale de Blajan :

- Le comité des fêtes, - Lecture évasion, - La boule blajanaise, - L’union sportive blajanaise, - Gymnastique volontaire, - Blajan expos, - Chasse, - Club couture et tricot, - Une association de randonnée est actuellement en cours de constitution.

19  Dans les alentours…

De nombreuses distractions et activités sportives s’offrent aux habitants de Blajan à proximité de leur commune :

- La pêche en rivières (Save, Gesse, Nère) et en lacs (St-André, Esparron, Boulogne, de la Gimone), - Des promenades pédestres et en VTT dans la forêt de Cardeilhac et dans les sentiers de randonnée à Escanecrabe, - Egalement, des promenades équestres à St-Lary Boujean, - Des terrains de tennis à Saman, Cassagnabère, Boulogne-sur-Gesse et à St- Marcet, - Deux piscines à Boulogne-sur-Gesse et à Montmaurin, - Des centres nautiques : le lac de Boulogne et le lac de Gimone.

3. Les réseaux et les déchets

a) Les réseaux viaires

• L’eau potable L’alimentation en eau potable de la commune est assurée par le syndicat des eaux de la Barousse Comminges Save. L’eau provient de la Nère. Elle alimente les Gersois jusqu’à Gimont. Toutes les fermes et maisons sont alimentées en eau potable.

• Le gaz Actuellement, il n’y a pas d’alimentation en gaz de ville dans la commune de Blajan. Toutefois, une étude est en cours pour alimenter en gaz la Tuilerie.

• Réseau électrique Toutes les maisons sont alimentées en électricité. Le réseau électrique est aérien et non souterrain.

b) L’assainissement Actuellement, l’évacuation des eaux usées s’effectue à l’aide d’un réseau unitaire qui recueille les effluents et qui les rejette dans le ruisseau de la Bernesse. La gestion de l’assainissement des eaux usées a été déléguée au Syndicat des Eaux Barousses Comminges Save.

c) Les déchets La commune de Blajan possède une déchetterie située à l’emplacement de l’ancienne tuilerie gérée par le SIVOM.

20 4. Les servitudes d’utilité publique

Sur le territoire de Blajan, il existe trois types de servitudes : - Servitude de libre passage des engins mécaniques - Servitude de protection des monuments historiques - Servitudes relatives aux transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d’émission et de réception exploitée par l’Etat

5. Les besoins répertoriés en matière d’équipements, transports et services

a) Equipements publics L‘élaboration du PLU a été l’occasion de réfléchir à la réorganisation des équipements de la commune en fonction de ses besoins actuels et futurs, notamment pour les nouveaux sites de développement. Une question a été examinée : celle de la localisation exacte du centre actif de la commune. Faut-il se réapproprier le noyau ancien situé autour de la place de l’église, ou, faut-il prévoir un développement à proximité des grands axes de communications et notamment du carrefour central RD633-RD17 en prenant en compte l’urbanisation future de CAZALERE nord ? Cette réflexion a donné lieu à une étude d’aménagement de CAZALERE nord et à la réaffectation des locaux de la mairie. De plus, la commune devra fournir les besoins en équipements qui relèvent de sa compétence et ainsi mettre en place de nouvelles installations publiques inhérentes à son développement.

Points particuliers : Dans l’avenir la Mairie devrait s’installer dans le bâtiment actuellement occupé par la Poste, comme cela a pu l’être auparavant. Celle-ci serait remplacée par un point Poste qui pourrait se localiser sur le site de CAZALERE nord.

b) Les déplacements Aucune route sur la commune n’est classée « bruyante ». Il n’existe pas d’arrêté préfectoral de classement des infrastructures sur Blajan. De ce fait, aucune mesure de protection découlant de ce classement n’a besoin doit être prise en considération pour le développement de la commune.

En revanche, une attention particulière doit être portée aux conditions d’accès des terrains reconnus constructibles. De ce fait, il conviendra de sécuriser la RD17, qui traverse le territoire communal, en limitant le plus possible les accès.

Le village est organisé autour de la départementale 17 d’orientation est- ouest et la départementale 633 d’axe nord-sud. Le village s’est étendu majoritairement au nord de la RD17 et de part et d’autre de la RD633.

21 La départementale 17 ne crée pas une contrainte majeure. Toutefois, la vitesse pratiquée sur cette voie constitue un risque pour la population. En conséquence, un aménagement de voirie aux entrées est et ouest du village sur la RD17 a été étudié. Le projet a consisté à réduire la largeur de la chaussée, implanter un ralentisseur et créer un obstacle végétal au niveau du virage. Les travaux sont achevés des deux cotés, à l’est au lieu dit BROUCA et à l’ouest au lieu dit HAILLEAU. Le ralentissement à l’entrée est avait pour objectif de réduire la vitesse des véhicules dans le centre du village mais également d’assurer une liaison piétonne entre le village et le lieu-dit du BROUCA . Cet aménagement permet également une extension du village vers le sud notamment au lieu-dit de CAZALERE nord. Deux autres aménagements de voie sont prévus : - au niveau du lieu dit CAZALERE, sur la RD17 - au nord du village, sur la RD633 La municipalité envisage par ailleurs de redéfinir la liaison Catalan- CARREFOUR en autorisant les poids-lourds à circuler sur cette route. Cela permettrait d’éviter le passage de ceux-ci dans le centre du village. c) Liaisons avec le lotissement Bellevue Une réflexion a été menée pour améliorer la liaison entre le cœur du village et le lotissement Bellevue aussi bien au niveau immobilier, paysager qu’en terme de déplacement. En effet, un espace vierge de toute construction subsiste entre le BROUCA et le village. Il semblait intéressant d’aménager cette zone pour créer une continuité urbaine. Associé au projet routier de ralentissement cité précédemment, ce site offrira ainsi de nombreux atouts pour un développement de la commune. d) Assainissement Une station d’assainissement de type lagunage a été étudiée par le bureau d’étude BHEC. Son emplacement sur le territoire communal est dès à présent défini au lieu dit la Barthe près de la Bernesse, rivière dans laquelle le rejet s’effectuerait. Le projet consiste à mettre en place un réseau mixte en réutilisant le réseau d’eau pluvial déjà existant. Ce nouveau réseau passerait sur les terres agricoles pour minimiser les coûts d’une telle opération. L’implantation des futures zones constructibles et les choix de développement sur le moyen et long terme a pris en considération le projet d’assainissement de la commune. e) Alimentation en gaz Il n’y a actuellement pas de réseau de gaz de ville sur le village, mais la commune s’interroge actuellement sur l’intérêt d’alimenter en gaz la Tuilerie pour assurer la pérennité de cette industrie. La création de la zone industrielle au sein du site de la nouvelle tuilerie prend en considération les risques liés à ses activités. Cette question représente un enjeu très important pour la vie économique de la commune et est ainsi sujette à de multiples discussions. Une pré-étude est en cours pour définir la rentabilité pour Gaz de France d’une telle opération en prenant en compte les habitations du village et compte tenu de l’importance des futures constructions.

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- Partie 2 -

Etat initial de l’environnement

23 A. Morphologie et dynamique du site

1. Les entités géographiques auxquelles appartient la commune

a) Le Comminges Le Comminges est un pays qui regroupe à la fois des coteaux (Bas- Comminges) traversés par la Garonne et les piémonts pyrénéens (Haut- Comminges). Au sud-est s’amorce le plateau de Lannemezan, vaste cône de déjection de la vallée d’Aure, d’où partent toutes les rivières qui drainent les Comminges. Ces rivières ont taillé dans les molasses des couloirs réguliers à fond plat séparés par des lanières de collines allongées (vallée de la Save et de la Gesse) qui s’orientent progressivement vers le nord. La végétation dominante est de celle du chêne pubescent, remplacée progressivement par celle du chêne pédonculé à mesure que l’on s’approche du plateau de Lannemezan. Le Comminges est une entité très riche en sites préhistoriques, pré-romains et gallo-romains qui attestent de l’ancienneté de l’occupation humaine.

b) Le Bas-Comminges La commune de Blajan se situe dans le Bas-Comminges, qui se présente comme une mer de collines où d’énormes parcelles ondoyantes se côtoient à l’infini. Les coteaux du Bas-Comminges sont le siège d’une agriculture très diversifiée : polyproduction avec élevage bovin dominant, essentiellement installée sur les terrains plats (fonds de vallée), ainsi qu’aux expositions ensoleillées. Quant aux situations fraîches et pentues elles sont occupées par la forêt, ce qui souligne d’autant plus les axes marqués par le relief. L’ambiance qui se dégage des coteaux du Bas-Comminges est celle d’une campagne tranquille. Le relief en lanières assez dynamiques ménage des situations plutôt confinées en fond de vallée où la présence d’un bocage assez lâche et d’une activité agricole diversifiée créent une échelle humaine propice à la promenade. En crête, le paysage s’ouvre et offre de nombreux points de vue des alentours.

2. La géologie

Entre les Pyrénées au sud, le massif central et les plateaux du Quercy au nord s’étendent de part et d’autre de la vallée de la Garonne, des terres basses au relief peu marqué. Durant les trente derniers millions d’années, l’érosion de la chaîne pyrénéenne a entraîné l’accumulation dans l’avant pays de masses considérables de sédiments. Ce sont des formations argilo-calcaires, appelées molasses, qui donnent naissance à des sols lourds.

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L’érosion au quaternaire a ensuite recouvert de cailloutis les molasses situées au pied des montagnes en formant un immense cône de déjection : le plateau de Lannemezan. Partout ailleurs, les rivières quaternaires ont emporté ces nappes de cailloutis le long des vallées.

3. Le relief

Le territoire de Blajan, de 1268 hectares situé aux pieds des Pyrénées, se caractérise, au nord et au sud-ouest, par des collines bocagères qui forment ainsi un paysage plutôt vallonné. La commune de Blajan fait partie des coteaux de Gascogne entre les vallées de la Gesse, de la Gimone et de la Save. Le cœur du village est ancré dans la colline.

La commune est située non loin du lac de la Gimone localisé sur le département du Gers.

4. Le climat

Les blajanais bénéficient d'un climat agréable, tempéré par la proximité des Pyrénées. Les printemps y sont généralement pluvieux, les étés chauds mais sans excès, alors que l'automne est peut-être la plus belle saison, propice aux promenades dans une nature particulièrement colorée. Pendant l'hiver, la neige sait se faire désirer et quand elle apparaît, elle provoque habituellement plus de plaisirs que de contraintes. La pluviométrie y est moyenne.

5. L’hydrologie

Blajan est traversée d’est en ouest par la rivière de Bernesse qui a creusé une vallée au milieu du territoire communal. La limite nord de la commune coïncide en partie avec la rivière du Gesse. La commune compte plusieurs ruisseaux, à caractère permanent ou temporaire, et cinq sources.

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6. Les risques naturels

a) Les risques d’inondation Le principal risque naturel recensé dans le département de la Haute- Garonne (80% des communes) est le risque d’inondation : inondations de plaine (inondations lentes à partir de précipitations), crues torrentielles ou inondations par ruissellement urbain.

La commune de Blajan est concernée par les risques d’inondation liés à la Gesse. Elle appartient donc au P.P.R.I du bassin de Lannemezan (Plan de Prévention des Risques d’Inondations). Le champ d’inondation correspondant aux plus hautes eaux connues est retranscrit sur la cartographie de la DIREN établie en 2000 (voir planche graphique). Ce champ d’inondation sert de base de référence pour l’élaboration du PLU.

La Gesse étant située en limite communale et les espaces inondables ainsi définis étant libres de toute urbanisation, ils devront demeurer strictement protégés par l’interdiction de toute construction nouvelle.

Pour les cours d’eaux pouvant intéresser le territoire communal mais non répertoriés dans la cartographie citée ci-dessus, il conviendra de recueillir des éléments de connaissance lorsque l’urbanisation se développe à proximité. En l’absence de ces éléments et en application du principe de précaution, la règle est de ne pas urbaniser des terrains dont la cote est à moins d’un mètre de la cote de la crête de la berge du ruisseau.

b) Risques d’incendie

La commune possède des zones boisées importantes sur son territoire qui sont soumises à un risque d’incendie, particulièrement lors des périodes de sécheresse.

c) Risques sismiques

La commune de Blajan a été recensée comme commune à « risque sismique » dans le dossier départemental sur les risques majeurs établi en octobre 1994 par la Préfecture de la Haute-Garonne.

Blajan est classée dans la zone de sismicité, cela se traduit par la mise en œuvre de règles spécifiques de construction des bâtiments nouveaux. Ces règles de constructions parasismiques ont été définies par l’arrêté interministériel du 16 juillet 1992.

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B. Sites et milieux sensibles

1. Unités paysagères de la commune

La commune recouvre un territoire traversé d’est en ouest par la vallée de la Bernesse. Cette vallée est dominée au nord par un coteau dont le sommet est occupé par le village de Blajan qui culmine à 366 mètres. Ce coteau redescend au nord avec des pentes abruptes vers la vallée de la Gesse. Ce versant du coteau constitue la partie la plus boisée de la commune avec les bois de Serres et de Nizors. L’autre versant qui domine le ruisseau de la Bernesse est beaucoup plus doux et se compose de grands terrains agricoles.

De l’autre côté de la vallée, une barrière végétale composée de coteaux délimite la frontière sud de la commune. Cette colline prend place entre la vallée de la Bernesse et la vallée de la Seygouade. De part la topographie et son caractère boisé, la partie Est de cette colline crée une avancée sur les étendues agricoles blajannaises.

Le bois de la Hage situé au sud sur la commune de Montmaurin constitue une frontière naturelle entre Blajan et Montmaurin.

La partie est du territoire communal est ouverte et se compose de grandes étendues agricoles. Le Bois communal d’en haut ne crée pas un obstacle végétal car il est situé en contrebas de la commune.

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30 31 Sensibilité écologique

La commune de Blajan est concernée par l’inventaire des ZNIEFF 4 des Gorges de la Save. C’est une ZNIEFF de type 1 située majoritairement sur la commune de Montmaurin. Elle englobe les bois de le Hage et de St Martin et recouvre une surface peu significative de la commune de Blajan. Celle-ci ne constitue donc pas une contrainte pour le développement de Blajan. La commune de Blajan ne possède pas d’espaces boisés classés en tant qu’espaces forestier. L’Office National des Forêts gère 170ha 25a 80ca de forêt communale de Blajan.

Les massifs forestiers sont exploités pour environ 80% de leur surface avec peu de discernement. La commune mène des actions de replantation qui visent à une maintenance et une valorisation plutôt que de continuer à exploiter les forêts.

2. Les éléments à préserver

D’un point de vue environnemental, il conviendra de préserver tous les espaces boisés de la commune, surtout les boisements qui sont situés sur les coteaux et les fonds de vallons dont la pente moyenne est supérieure à 10% puisqu’ils sont très utiles contre l érosion des sols. Il est préconisé également de maintenir et de valoriser les espaces boisés riverains des ruisseaux.

Les constructions de maisons d’habitation ou de bâtiments sont fortement déconseillées dans les zones boisées, ou à moins de 40m de ces zones, afin d’éviter divers problèmes ultérieurs, tels que risque d’incendie, impact sonore et paysager des exploitations forestières, chutes de feuilles, développement des racines souterraines… mais également, de manière générale pour préserver le patrimoine naturel, paysager et économique que représentent ces bois.

Remarque : Les forêts gérées par l’O.N.F ont été classées en zone N.

4 Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique

32 C. Analyse urbaine et technique

1. Approche historique de la croissance du bourg et forme urbaine

Blajan est une commune rurale typique du Bas-Comminges caractérisée par un noyau villageois, dont la morphologie rappelle son passé de Bastide, et, son espace rural composé de hameaux et fermes qui prennent place dans la vallée de la Bernesse parmi les grandes étendues agricoles.

Une Bastide est une ville créée à la suite d’une entente entre un seigneur local et le Comte de Toulouse. L’acte officiel qui crée une Bastide est une Charte de Coutumes. A Blajan, elle fut établit en 1283. Les Bastides sont fondées en vue du défrichement et de l’exploitation du sol.

Elles sont agencées selon deux modèles géométriques : le quadrillage en damier et le plan radioconcentrique. Le cœur du village fut fondé selon un quadrillage à damier.

Passée l’ère des Bastides, la tendance de l’urbanisation a plutôt été à la dispersion des constructions dans l’espace naturel. C’est en rapport avec la croissance des cultures ou leur renouvellement et avec celle de la population que se sont multipliés les exploitations et hameaux. L’urbanisation de Blajan s’est effectuée principalement le long des axes routiers RD 17 et RN 633. Le noyau villageois s’organise autour de la jonction de ces deux voies de communication. A l’est de celui-ci, au lieu-dit BROUCA, l’urbanisation est sous forme de lotissement récent avec des maisons construites en milieu de parcelle. Mis à part ces deux sites urbanisés, nous retrouvons des hameaux et fermes qui forment un habitat dispersé sur le territoire communal. Trois sites semblent intéressants à étudier concernant le développement de l’urbanisation sur la commune : - La partie ouest du village au lieu-dit HAILLEAU - Le village et son extension vers le sud au lieu-dit CAZALERE nord - La partie est du village, composé du BROUCA et de CARREFOUR avec ses extensions futures vers le sud.

2. Evolution récente et enjeux

Depuis ces dernières années, un nombre relativement important de constructions a vu le jour en différents sites sur le territoire communal. Les sites sollicités sont essentiellement le BROUCA et le HAILLEAU. Cette dispersion est le résultat d’un développement qui n’a pas fait l’objet d’une réflexion à l’échelle de la commune. En effet, cette urbanisation n’a pas pris en considération l’image future de la commune ni la qualité de son environnement. Il en est de même en matière de services et équipements.

33 Ceci dit, la situation qui en résulte n’est pas préjudiciable à la commune, car du fait de la nature modeste du développement les conséquences sur l’ensemble de la commune ne présentent pas trop de contraintes.

De ce fait, une réflexion approfondie a été entreprise sur tous les thèmes que recouvre la notion de développement durable, tels que les aspects sociaux, environnementaux et économiques.

Aujourd’hui, le PLU, notamment le PADD, a permis de réfléchir de manière différente en s’appuyant sur les questions d’environnement avec une vision sur le long terme. Outre le fait que le PADD expose les orientations de la municipalité en terme d’urbanisme et d’aménagement à l’échelle communale sur le long terme, il est également un document contractuel par lequel la municipalité s’engage à respecter ses choix de développement. Il doit expliquer les moyens mis en œuvre pour assurer une évolution cohérente et harmonieuse de la commune. Le PADD a ainsi pour but de présenter l’image de la commune dans les vingt prochaines années.

La question qui se pose alors est : « quelles orientations à retenir pour quel type de développement ?»

L’équilibre urbain repose sur une adhésion des habitants aux caractères et valeurs que la ville exprime, tant par l’organisation de ses espaces publics que dans la forme ou l’emplacement de ses constructions privées ou collectives.

L’organisation des villes repose sur des principes éprouvés tout au long du cours de l’histoire de l’urbanisme. Des thèmes et un vocabulaire spécifique se sont ainsi constitués tels que : - La notion de centralité, à travers le rapport centre périphérie, - La notion de rationalité et de repérage dans l’espace à l’aide des espaces publics qui par leur forme structurent la ville et lui donne ses caractéristiques spatiales, - La notion d’échelle et de hiérarchie des voies en fonction de leur destination et de leur taille, - La notion de représentation des institutions de collectivité, de leur exposition au public, à l’aide des équipements et constructions publiques, - La notion d’exposer et de cacher à la vue de façon plus subtile avec des jeux d’ouverture et de perspectives - L’ordonnancement à l’aide des constructions, de leur proportion et leur échelle.

Ces termes ont été l’objet d’une réflexion, à l’échelle de la commune en fonction de ses besoins. La notion de centre et de périphérie est importante car elle contribue positivement à la construction de l’image de la commune, au confort psychologique de ses habitants grâce à la facilité par laquelle ils peuvent lire et comprendre l’espace dans lequel ils vivent. C’est dans cette optique qu’intervient le PLU dans la commune de Blajan, en proposant des orientations pour contenir et maîtriser le

34 développement déjà engagé.

Dans cette perspective, une analyse de la situation actuelle des différentes entités urbaines constituées a été engagé, à savoir : le village de Blajan, le site du HAILLEAU, le site de CAZALERE nord et celui du BROUCA et CARREFOUR.

3. Les entités urbaines constituées

a) Le village

 Son origine, sa symbolique :

Le site originel du village sous forme de Bastide se situe sur les hauteurs de Blajan. Composé de l’église et son cimetière ainsi que quelques maisons, il surplombe les grandes étendues agricoles qui composent son paysage vallonné. Le village comprend les équipements publics participant à l’image de la commune avec sa Mairie, son église, son bureau de Poste, son école, ses commerces, sa bibliothèque. Sa place centrale est un élément intéressant sur la commune qui véhicule une image de centralité. La Mairie, élément fédérateur de la commune, aurait une place tout a fait adaptée à cet endroit. Le site du village et son tissu urbain possèdent un potentiel en terme d’image et de lieu de vie qui mériterait d’être approfondi dans l’avenir. Il faudrait pour cela réorganiser le centre en exploitant les espaces « vides » et en améliorant le bâti existant.

 Son organisation et son architecture :

Le village s’organise autour de deux grands axes de communication : la RN633 d’axe Nord-Sud et la RD17 d’axe Est-Ouest. Cette implantation est à l’origine de quelques nuisances aux riverains dues au flux et à la vitesse des véhicules empruntant ces deux axes.

Le long de la RD17, les maisons de village, possédant toutes un étage supérieur, sont alignées sur la voie et laissent peu d’espace pour la circulation piétonne. En effet, le long de cette voie l’espace piéton n’est pas très bien structuré.

Par ailleurs dans le village, il n’y a pas de réelle harmonisation dans la disposition et orientation des maisons. Certaines ont des pignons ouverts et éclairés, munies de baies vitrés, ce qui nous rappelle un habitat de montagne.

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Le village se compose de différents espaces publics : Tout d’abord, la place « centrale » autour de laquelle se situe la Poste, l’église avec le cimetière, la salle des fêtes et quelques maisons de village. Cette place arborée est un élément important tant au point de vue sociale, architecturale que paysager. D’autre part, non loin du parvis de l’église, se situe des terrains de boule avec un kiosque qui constituent un lieu de rencontres aussi bien pour les jeunes que pour les moins jeunes. L’activité commerciale au niveau du carrefour central de la RD17 et RN633 confère à ces lieux, un espace de vie et de rencontres. Par ailleurs, le site de CAZALERE nord situé non loin de la boulangerie, de l’école et de la bibliothèque est un lieu fréquenté quotidiennement par les blajannais. Il présente ainsi les caractéristiques d’un pôle d’équipement. Ce lieu a fait l’objet d’un projet urbain à conduire sur le long terme.

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38 b) La partie ouest du village au lieu-dit HAILLEAU

 Caractéristiques générales :

Le site s’étend sur environ 10 hectares à proximité immédiate du centre du village. Il offre une vue panoramique sur le sud du territoire communal et sur le massif des Pyrénées.

 Caractéristiques urbaines et architecturales :

- Nature du site et du parcellaire

Le terrain est en pente douce par pallier vers le sud avec un petit talus. Cette topographie lui offre ainsi une vue panoramique sur les Pyrénées. Les parcelles sont de forme très allongée avec des maisons construites en bordure des deux routes. Elles sont de dimension très variable.

- Accessibilité et réseaux viaires

Le site est accessible au nord par une route communale et au sud par la RD17. De part sa proximité avec le village, ce site présente une bonne accessibilité du village à pied avec la présence d’un trottoir pour assurer la liaison piétonne. Des emplacements sont actuellement réservés pour l’accès aux parcelles enclavées.

- Espaces publics et centre théorique

Il n’existe aucun espace public au sein de cette zone. Ceci dit, sa proximité du bourg lui permet de bénéficier de ceux présents dans le village et de la vie sociale qui en résulte.

- Typologie du bâti

Les maisons existantes sont implantées à l’alignement de la voie le long de la RD17 et en retrait le long de la route communale au nord. Les maisons sont de type pavillonnaire, construites dans les années 1970, 1980. Une clôture ou bien une haie délimite chacun des terrains. Les habitations situées au Nord du site présentent un décalage de niveau en utilisant la pente. Elles possèdent de ce fait, un rez-de-jardin et un rez-de-chaussée. Quant aux maisons situées au sud, elles sont relativement dispersées, ce qui donne lieu à des discontinuités urbaines. En outre, cinq habitations n’ont pas de façade sur rue et possèdent ainsi un chemin pour y accéder.

- La végétation

Ce site est composé d’une partie boisée et de grandes étendues d’herbe.

39 c) La partie est du village : site de BROUCA Ouest et de Carrefour

 Caractéristiques générales :

Le site du BROUCA Ouest et de CARREFOUR est situé à l’est du village et marque l’entrée de celui-ci. Le BROUCA Ouest peut être considéré comme une « dent creuse » puisqu’il se situe entre le village et le lotissement Bellevue. Il est ainsi localisé entre deux entités urbaines. Le terrain étudié au lieu-dit CARREFOUR se situe en position dominante plus vers l’est, de l’autre côté de la route communale qui descend jusqu’au carrefour où se situe la carrosserie.

 Caractéristiques urbaines et architecturales :

- Accessibilité et réseaux viaires

Ce site est desservit par la RD 17 en partie basse, la RD55 au nord et une route communale qui sépare BROUCA et CARREFOUR.

- Nature du site et du parcellaire

Le BROUCA Ouest est caractérisé par une pente vers le sud qui offre une vue panoramique sur les grandes étendues agricoles mais également sur le Massif des Pyrénées. Le lieu-dit CARREFOUR est composé d’une grande étendue vierge de construction en partie haute et trois maisons en partie basse.

- Espaces publics et centre théorique

Il n’existe actuellement pas d’espace public majeur dans le secteur.

- Typologie du bâti

 BROUCA Les maisons sont relativement récentes et sont implantées le long de la voie, en retrait de celle-ci. Ce sont des habitations de qualité avec des surfaces importantes et construites avec des matériaux de valeur. Elles sont principalement de plain-pied et possèdent des auvents. Une maison élaborée avec un mélange de brique et bois est actuellement en construction le long de la RD55.

40  Lotissement BELLEVUE : Ce lotissement datant des années 1970 est composé de maisons présentant un étage supérieur et un jardin à l’arrière de la parcelle. Elles sont de type néo- moderne et toutes construites en retrait par rapport à la voie. Une autre caractéristique de ce lotissement est que tous les terrains possèdent des clôtures tout à fait hétérogènes. La surface moyenne des parcelles dans cette entité urbaine se situe entre 1000 et 1500m².

 CARREFOUR : Caractérisé par un vaste terrain en position dominante, CARREFOUR présente en partie basse trois maisons datant d’une vingtaine d’années.

- La végétation

La végétation au lieu-dit du BROUCA est actuellement formée d’une grande étendue de verdure avec quelques arbres relativement jeunes, plantés en partie haute. Le site du CARREFOUR est, quant à lui, composé d’une grande étendue d’herbe. En d’autres termes, la végétation au BROUCA et CARREFOUR est peu dense. Il serait souhaitable lors du développement de ce site de prendre en considération cet état et de mettre des plantations.

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d) Le site des Landes

Le hameau compte actuellement une dizaine d’habitations comprenant aussi bien des exploitations que des maisons particulières. Ce site est en voie d’évolution, deux maisons y sont actuellement en construction.

e) Site de CAZALERE Nord

 Caractéristiques générales :

Situé à proximité immédiate du centre, des équipements et commerces de Blajan, le site de CAZALERE nord présente de nombreux atouts pour être le lieu d’une future urbanisation. Ce terrain prend place au sud de la RD17 juste à l’arrière de la boulangerie et de son parc de stationnement.

 Caractéristiques urbaines et architecturales :

- Accessibilité et réseaux viaires

Ce terrain s’étend entre la RD17 et la RD633 et une route communale à sens unique permettant d’aller de la RD17 à la RD633 en passant devant l’école primaire.

- Nature du site et du parcellaire

De forme relativement rectangulaire, le terrain présente une légère pente sur sa longueur d’axe nord-sud. Une dénivellation d’environ un mètre par rapport à la route communale est à noter. Sa limite à l’est est signalée par une haie et une clôture. Il est actuellement composé d’une boulangerie, un parking et de l’atelier de tapisserie en partie haute du terrain. Il est à noter que la partie encore vierge de construction appartient à la Mairie de Blajan.

- Espaces publics et centre théorique

Ce site devra faire l’objet d’une étude sur l’implantation de nouveaux commerces. En effet, la présence de la boulangerie ainsi que son accessibilité lui permettent de prétendre à accueillir d’autres commerces.

43 - Typologie du bâti

On recense à proximité de ce terrain une école, un bâtiment de deux niveaux et un atelier de tapisserie avec un étage supérieur. La boulangerie et son parking prennent place au nord du site. De l’autre côté de la route communale, au sud de l’école, se dresse un bâtiment de deux niveaux, inhabité, qui pourrait faire l’objet d’une réhabilitation. Celle-ci viendrait s’associer au projet de CAZALERE nord. Nous relevons en partie basse de ce site, deux poteaux qui ont dû vraisemblablement marquer l’entrée d’une propriété dans le passé.

- La végétation Le terrain est essentiellement composé de verdure et de quelques arbres qui ne se révèlent pas être remarquables. La limite est de la parcelle est matérialisée par une haie et une clôture .

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4. Le patrimoine

a) Aspects historiques

Le village de Blajan a une origine préhistorique remontant à plus de 4 500 ans av.J.C. et a sans doute été fondé par des tribus d’Ibères Atlantes. Trois mots ibères ont formé le toponyme de BLAJAN : Bala-J-an. Ces mots désignent les habitants d’un Bala, c’est à dire d’un grand patûrage où les bêtes s’alimentaient, qui eux-mêmes fournissaient aux colonisateurs la viande leur permettant de subsister. Il y eut deux Kallas dont la plus importante administrait et protégeait le pays fut situé sur la petite éminence où de situent actuellement l’Eglise et le cimetière. Ceci favorisera par la suite, l’implantation d’un ban gaulois. La communauté formée par ce ban constitue l’embryon du village actuel. La présence sur le territoire d’un tumulus et d’une ancienne voie romaine indique qu’à l’époque romaine le site est toujours occupé. Les Moines de Nizors fondent une bastide à la fin du XIII e siècle. Son acte de naissance officiel consiste en l’octroi par ces Moines d’une Charte de Coutumes signée en 1283. Il semblerait que le Blajan actuel, une ville franche pourvue d’une Charte de coutumes qui l’a reconstruit avec un remarquable urbanisme, a été peuplé à l’époque du Moyen-Age par des fils de Gaulois du même lieu.

Le village connut une période de pillages sanglants et d’incendies durant les guerres entre les Comtes de Foix et d’Armagnac et reconstruit par la suite par les religieux de Nizors. Au XIX e et début XX e siècle, l’activité commerciale de Blajan repose essentiellement sur une magnanerie où on élève les vers à soie et sur une fabrique de tamis en soie naturelle.

b) Les éléments composant le patrimoine de la commune

Sur le territoire communal, on dénombre de nombreuses richesses qui composent le patrimoine de Blajan. Vers le XVIe-XVIIe siècle fut construit le château de Jancé. La façade de cette demeure castellisée est ornée de fenêtres à meneaux. Elle a également la particularité de présenter une tour octogonale contenant « la vis » autrement dit l’escalier. Datant de la même époque, XVIIe ou XVIIIe siècle, sur la route de Lannemezan, se dresse une maison construite selon la technique du colombage. Celle-ci n’est utilisée que pour le premier étage et éventuellement au-dessus.

L’église Saint-Roch, dont l’origine remonte au XV ème siècle, est de style néo-gothique.

Le sol de la région étant riche en argile, des fabriques de tuiles se sont dressées au XIXe siècle dans presque chaque canton. Ainsi, la tuilerie de Blajan a été construite en 1850. Les tuileries ont disparues peu à peu au XXe siècle, et ont été remplacées par les établissements Laurenties ou Barnier. La tuilerie située sur la commune de Blajan produit une tuile spécifique, « la romane », directement

46 inspirée des formes des anciennes tuiles romaines. Elle possède des verrières. Le Musée de la Tuile, situé à la sortie ouest, referme en son sein des peintures murales, œuvres d’amateurs qui ont voulu retracer des événements liés à la campagne d’Egypte de Napoléon Bonaparte en 1798. Il est inscrit sur l’inventaire des monuments historiques le 14 avril 1994.

Les sources d’eau font toujours l’objet de soins attentifs : L’eau potable était captée et alimentait les lavoirs dont le rôle social est très important. On peut retrouver un de ces lavoirs route de Baros au quartier de la Barthe. La fontaine de l’Herd située sur la route de Nizors fait partie du patrimoine communal. A la fin du XIX ème et au début du XX ème siècle, les curistes locaux faisaient la fête dans les guinguettes et buvaient l’eau de la source lors des fêtes annuelles. Ils trouvaient là une animation musicale champêtre à laquelle participait une foule de curieux venus des villages alentours. Cette population ne dura que très peu de temps et la fontaine de l’Herd fut ensuite désertée. Il ne reste qu’un vague souvenir de cette époque et quelques photographies. Les qualités biologiques de la source sont aujourd’hui moins sûres, mais le site reste toujours fréquenté par les promeneurs. On retrouve également les vestiges d’une autre fontaine dite de Sudagné sur la route de Baros qui date du XIX ème siècle. Elle alimentait en eau potable la population et les animaux des fermes. Bien que situés sur la commune de Boulogne-sur-Gesse, les moulins de Picot, Nizors et Coupé font parti du patrimoine historique de Blajan car ont influencé la vie des blajannais.

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48 c) Les principaux matériaux de construction utilisés

 Le bois Le bois est inséparable du matériaux de remplissage originel : la terre. L’architecture à armature de bois a certainement été le mode de construction généralement lié au déboisement. Les maisons à colombages ne sont pas rares. Les maisons à ossature bois encore conservée montrent une remarquable maîtrise de l’art de la charpenterie. Les colombages appliquent des schémas d’assemblages (parallèles, perpendiculaires, diagonales et croix de Saint André) et sont parfois d’encorbellement. La façade la plus soignée utilise les formes codifiées de la charpenterie traditionnelle.

Par ailleurs, le bois est également utilisé pour construire des granges à charpente apparente fermées très souvent par un lattis à claire-voie en losanges. C’est une caractéristique aussi bien ornementale que fonctionnelle, de la maison agro-pastorale.

 La brique de terre cuite La brique constitue un matériau de qualité, résistant, digne de rivaliser avec la pierre. Elle est très tôt appelée à remplacer la pierre, rare et onéreuse, réservée à l’architecture monumentale telle que églises et châteaux.

 La brique et galets Cette composition de deux matériaux mérite une place à part à cause de l’extraordinaire généralisation de ce procédé dans les plaines fluviales et leurs abords, terrasses ou coteaux. La Garonne, l’Ariège et leurs affluents fournissent en grand nombre des cailloux très durs de tous calibres. L’alternance de couches de galets superposées régulièrement alternant avec un simple ou double lit de briques ne fait que reprendre le procédé ancien d’association terre crue/cuite.

 Tuiles canal De part la richesse de son sol et la présence de la tuilerie, les maisons de Blajan sont principalement recouvertes de tuiles canal.

d) Les types d’architecture recensés sur la commune

- La maison à colombage est présente sur la commune. Plusieurs édifices en colombages se dressent dans le village avec en général l’utilisation du colombage qu’au premier étage. Afin de limiter la propagation des incendies, beaucoup de maisons de ce type ont été recouvertes de crépis par obligation de l’Etat au premier quart du XIX ème siècle. Cette loi n’a plus court et permet de découvrir le strict appareillage du bois et des briques ou de la pierre.

49 - La maison carrée du polyculteur : Elle fait également partie du patrimoine architectural de Blajan. Son architecture diffère peu de la maison de maraîcher augmentée d’un étage. Si la maison de maraîcher reste la petite habitation du jardinier cultivant un petit nombre d’arpents, la maison polycole au contraire est la maison d’un propriétaire moyen disposant d’une bonne exploitation pouvant réunir entre 10 et 30 hectares. L’ordonnance de la façade est quasiment toujours la même, révélant une distribution immuable. Le couloir axial du rez-de-chaussée a son homologue à l’étage. A la porte d’entrée correspond en haut une porte-fenêtre ouvrant sur un étroit balcon. Les maisons où l’espace n’est pas compté ont une cour en avant de la maison, assez spacieuse, et une cour plus petite à l’arrière, parfois cernée de dépendances secondaires.

- La maison agro-pastorale : Elle correspond à un type d’habitation paysanne propre aux petits pays pré pyrénéens. Le plan le plus courant est en équerre et parfois rectiligne. L’orientation de cette équerre bâtie n’est pas arbitraire, elle présente son sommet au vent le plus puissant qui peut l’atteindre. Ses matériaux de construction sont, selon les pays, la pierre grise ou la brique. Le galet des rivières intervient aussi dans les constructions en alternance avec des lits de briques. La maison agro-pastorale est souvent en relation avec une moyenne voire une petite exploitation. Elle est de ce fait de dimension relativement modeste. La maison agro-pastorale est très présente dans la région de Blajan. Sa forme a évolué selon les techniques agricoles et de l’élevage.

- La maison de type montagne : Elle est apparue tardivement au XIX ème qui résulte de l’influence du style architectural de montagne aussi bien des Pyrénées que des Alpes.

5. Les éléments à préserver, à aménager

La commune de Blajan est concernée par la servitude monument historique concernant une maison renfermant des peintures murales inscrites sur l’inventaire des monuments historiques le 14 avril 1994. Il conviendra ainsi de tenir compte de cette protection. De plus, l’élaboration du PLU devra permettre de réfléchir à la protection et à la mise en valeur des points de vue, des éléments remarquables, des sentiers de randonnée et de la sauvegarde du petit patrimoine local.

Les maisons et exploitations traditionnelles qui représentent un intérêt au niveau du patrimoine aussi bien pour la commune que la région doivent être sauvegardées. Cette sauvegarde comprend aussi bien la conservation mais également la remise en état des demeures. En effet, plusieurs maisons dans le village présentent des façades endommagées qui nécessiteraient une réfection.

Dans cette même dynamique, le tissu urbain doit être lui aussi conservé.

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Enjeux et défis

Une réflexion a été menée pour mettre en valeur le patrimoine existant et les espaces publics qui sont en nombreux et intéressants sur la commune. L’extension naturelle de la commune sera l’occasion de tirer partie de l’existant, de son histoire et profiter de l’opportunité que représente la RD17, pour la mise en place de nouveaux espaces publics. Cette réflexion a conduit à définir des prescriptions architecturales dans le règlement.

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- Partie 3 -

Les choix de développement

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A. Rappel des principes de la loi SRU

Editée le 13 décembre 2000, la loi de Solidarité et Renouvellement Urbain apporte de profonds changements quant aux politiques d’aménagement de l’espace, dans le but que celles-ci assurent un développement et un renouvellement urbain cohérents, solidaires et durables. Ainsi, le chapitre Premier du titre II du livre Premier du Code de l'urbanisme est modifié : « Art. L. 121-1. - Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d'assurer:

1. L'équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l'espace rural, d'une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d'autre part, en respectant les objectifs du développement durable.

2. La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l'habitat urbain et dans l'habitat rural, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, notamment commerciales, d'activités sportives ou culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics, en tenant compte en particulier de l'équilibre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux.

3. Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, la maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. »

53 B. Les enjeux liés au développement de Blajan

1. La problématique du développement urbain de Blajan

Le développement territorial de Blajan repose sur l’expansion du village. C’est une dynamique relativement autonome par rapport à l’ensemble de la commune. Elle ne subit pas non plus la pression foncière des communes limitrophes et ne se situe pas sous l’influence de grands pôles urbains proches. Le seul pôle d’envergure reste Boulogne-sur-Gesse qui possède suffisamment d’espace libre pour se développer sur son propre territoire. Son développement ne devrait donc pas avoir d’incidence sur la commune de Blajan. La commune est face à une problématique traditionnelle d’expansion naturelle des limites du village, de la portée que recouvre cette notion. Il n’est donc pas nécessaire d’établir une limite au-delà de laquelle nous pourrions être amenés à penser que nous pénétrons dans une partie strictement naturelle du territoire. Nous sommes dans le cas de la continuité d’un ensemble urbain existant au tissu homogène ouvert et rationnel. Aucune contrainte excessive n’est donc à répertorier. De manière générale, la tendance du développement sur la commune s’effectue de l’ouest vers l’est sur les parties dominantes de la vallée. Des limites naturelles existent avec à l’est les bois Cap de Rist et au nord avec le relief. On trouve dans l’emprise actuelle de la zone urbaine du village des sites d’un grand intérêt pour la structuration et la densification de son tissu urbain, sans que cela puisse porter atteinte à son identité.

Les hypothèses de développement retenues reposent sur la base de 12 à 16 permis de construire par an, ce qui, sur une durée de 8-10 ans aboutit à la construction d’environ 120 à 130 maisons. En prenant comme hypothèse une surface moyenne de parcelles de 1 300 m², ce sont 16 à 17 ha de nouvelle surface potentiellement constructible qui seront nécessaires pour accueillir ces nouvelles maisons (en incluant les zones déjà urbanisées). Ce scénario représente environ 375 habitants supplémentaires, faisant porter la population de la commune à 850 habitants environ. L’aménagement du site de Cazalère Nord constituera le projet urbain le plus ambitieux de la commune. Il a donné lieu à une proposition d’aménagement sur le long terme avec un programme de construction comprenant des logements individuels et collectifs. Ce site constitue un enjeu important pour la commune car il s’organisera autour d’un espace public comprenant une halle, des commerces et des locaux d’activité. Il sera un facteur important de revitalisation du cœur de village.

54 2. Les principes guidant les orientations d’urbanisme et d’aménagement

a) La protection des activités agricoles et du patrimoine L’équilibre entre le renouvellement urbain et la protection des espaces affectés aux activités agricoles constitue l’une des principales interrogations pour le devenir de la commune : comment protéger ce qui constitue la richesse de la commune et en a façonné le paysage : ses grandes exploitations agricoles ? Ceci dit, actuellement, la problématique du développement porte essentiellement sur des terrains non agricoles car la commune dispose de grands terrains libres de construction, non cultivés et situés dans le village. Ces terrains seront à urbaniser en priorité. Ainsi, les orientations urbanistiques retenues n’auront qu’un impact limité sur l’activité agricole. Le changement de destination rendant ces terrains constructibles se posera toutefois au lieu-dit des Landes. Notons que l’activité agricole ne devrait pas constituer une contrainte pour l’urbanisation avant une dizaine d’année au minimum, étant donné que la commune ne présente pas actuellement une forte tendance à l’urbanisation.

Outre les grandes exploitations agricoles, il faudra veiller à préserver le patrimoine historique, notamment le tissu urbain du village et les grandes bâtisses.

b) Une utilisation économe de l’espace

La loi SRU favorise une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels urbains, visant à une densification plutôt qu’un étalement de l’urbanisation (remarquons que ces principes sont de nature à réduire le risque de péril pour les activités agricoles). La question de l’utilisation « économe et équilibrée des espaces naturels et urbains » est un point important pour les choix de développement de la commune car ses disponibilités financières ne sont pas sans limites, notamment pour les réseaux, l’aménagement des espaces publics et les infrastructures. La réalisation d’une station d’épuration permettra un découpage foncier avec des parcelles d’une surface plus réduite que dans le cas d’un assainissement individuel. Toutefois, ce fait est à relativiser car étant donné le caractère rural de la commune, les terrains resteront d’une superficie relativement grande (1000 à 1200 m²). Le zonage a aussi porté attention à la question des nuisances générées par les programmes d’épandage des éleveurs de la commune ; Le réseau d’irrigation des terres agricoles, qui est important sur la commune, a été aussi pris en considération.

55 c) Une rationalisation des investissements

L’intérêt général prime sur les intérêts particuliers. A ce titre, les investissements doivent s’inscrire dans la recherche du meilleur service rendu pour couvrir le maximum de besoins répertoriés. La commune devra donc chercher à optimiser les investissements afin de réduire les coûts générés par les équipements futurs et les infrastructures. La commune va s’équiper d’une station d’épuration. Cet équipement est important pour le village car c’est une action qui s’inscrit dans un projet de développement durable. La nécessité de rentabiliser cet équipement a été pris en considération dans le zonage. Il devrait permettre de favoriser la densification des construction du village, ce qui correspond aussi à la volonté de respecter l’urbanisme traditionnel du village et de ses abords.

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C. Les éléments justifiant les orientations de développement

Compte tenu de l’existant et des investissements relatifs à l’assainissement, le village ne pourra accepter à court terme un grand nombre de nouvelles constructions, tant que la station ne sera pas en activité. C’est pour cela que sa réalisation est une priorité.

1. Les contraintes du développement

- La localisation de la future station d’épuration, pour déterminer les secteurs qui seront desservis par l’assainissement collectif - Le niveau d’équipement général (infrastructures et équipements publics) et les investissements qu’il exige - L’importance des services commerciaux et artisanaux, bien que ces derniers ne constituent pas à eux seuls une contrainte incontournable du fait des services présents au sein de la commune voisine : Boulogne-sur-Gesse.

2. Les éléments favorables

- Un village au patrimoine de qualité mais quelque peu sous-exploité sur le plan architectural et paysager (avec ses espaces publics) - Des potentialités constructives importantes et de qualité au sein même du site originel du village placé en sommet de coteau - La facilité de créer un pôle artisanal et commercial au lieu-dit CARREFOUR du fait de son accessibilité et sa visibilité depuis la RD17 - Un patrimoine architectural traditionnel de qualité : les fermes agro- pastorales, les maisons à colombage et la maison de type polyculteur, qui pourront être les vecteurs d’une architecture de qualité - Un site industriel existant et pouvant être étendu (IMERYS) avec la présence d’infrastructures déjà mises en place. - La future station d’épuration et le réseau d’assainissement collectif de la commune permettre de lever la contrainte de surface minimum des parcelles qu’exige le mode d’assainissement individuel.

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60 Les perspectives d’évolution pour les différentes entités urbaines et sites

Si on envisage l’avenir de la commune sur une perspective de dix ans, avec une population s’appréciant entre 800 et 1000 habitants, les besoins en matière de terrains constructibles, d’activités et d’équipements pourraient être couverts par la mise en œuvre d’une politique urbaine de développement dont les principaux axes sont les suivants :

a) Le village

 Le cœur du village : Le noyau villageois est à valoriser avec des moyens favorisant l’installation d’habitations et de nouveaux commerces ou services. Le développement du centre du village permettra la revitalisation d’un habitat d’apparence dense voire collectif avec par exemple des maisons à étage alignées en bordure de voie, afin de d’accentuer les caractères urbains du centre du village.

 Les abords du village Les sites encore ouverts et peu construits devront être densifiés et étendus, notamment à l’est où il n’y a pas de limites naturelles, cela autant que possible en continuité avec le tissu urbain du village. Les nouvelles constructions pourront aussi être intégrées à l’image du village.

b) CAZALERE NORD Dans la partie basse du village, le long de la RD17, sur le site de «CAZALERE NORD», se trouve un grand terrain encore vierge de construction. Les parcelles qui composent ce site, encore inexploitées, appartiennent à la Mairie de Blajan. Outre cette disponibilité foncière, ce site présente de nombreux avantages, tels que sa proximité avec le cœur du village et ses facilités d’accès depuis les voies périphériques, notamment la RD17 et la RN633. La présence d’une boulangerie marque l’intérêt qu’il possède pour y implanter des commerces. Ce site offre de nombreuses possibilités à la commune en termes de résidences, de commerces, et d’équipements. Elle a donc estimé que son développement constituait une priorité. Une étude d’urbanisme a été conduite et un projet d’aménagement a été retenu. La réalisation d’un multiservice, avec deux logements à l’étage, grâce à l’extension d’une ancienne construction située sur le coté est du site constitue la première étape de son développement.

• Etude particulière menée sur CAZALERE Nord

Plusieurs éléments ont été pris en considération dans l’élaboration du projet d’aménagement d’ensemble :

61 La commune souhaite que le développement de ce site soit l’illustration de son nouveau dynamisme. Il doit afficher sa volonté de s’inscrire dans le futur en créant et aménageant un espace public d’aspect, plus contemporain que ceux relevant du passé, mais sans toutefois en évitant un contraste trop fort . L’impact de l’urbanisation de ce site sera d’une grande importance quant à l’expression urbaine du village et de son image future. La commune a la volonté d’y réunir une pluralité de fonction complémentaire : commerciales, sociales, résidentielles et d’activités. Cette mixité fonctionnelle donnera davantage de vitalité au projet d’ensemble et à la vie sociale du village. La réflexion a aussi été menée dans une perspective de recentrage des services et commerces, associés à un ensemble d’habitations .

En accord avec les principes de la loi SRU, il est préférable de permettre l’expansion et la densification du village plutôt que l’implantation en périphérie d’un habitat individuel: c’est pour cette raison que le projet d’aménagement prévoit des constructions semi-collective ou des groupements d’habitation. L’augmentation de la population devrait entraîner progressivement l’arrivée de nouveaux commerces mais ce résultat dépendra également des choix et des actions entreprises par la commune pour la revitalisation du village. La présence de la RD17, axe très emprunté, servira de support à la mise en valeur des commerces. La situation du site, au bord de cette voie, permettra de tirer davantage partie de sa proximité avec le village. Le projet d’aménagement a été conçu de façon à ce qu’il puisse se lier au tissu urbain du village. La commune a traité la question des besoins en matière d’équipements et de sa structure commerciale, ainsi que leurs évolutions dans le temps. Cela dans contexte qui englobe à la fois la densification du village et le développement du site de CAZALERE NORD.

• Les choix d’aménagements sur CAZALERE NORD

Une étude d’aménagement a donc été engagée. Les choix d’aménagements ont été définis à l’échelle du village et au regard des besoins en matière d'habitat et d’équipements. Il a été décidé de réaliser sur le site de « CAZALERE NORD» : - Une halle publique, Cet « édifice » est après la Mairie et l’Eglise, celui qui caractérise les traditions urbaines des villages. Or il n’existe pas à Blajan, c’est raison qui justifie sa construction. La halle servira à des marchés de plein vent ou à des évènements culturels l’été. Elle sera visible dés l’entrée du village.

- Des bâtiments

Autour de cette halle est programmée la construction de plusieurs bâtiments composés de 1, 2 ou même 3 étages. Il est prévu de les affecter à plusieurs vocations : - des activités, ateliers, bureaux notamment en rez-de-chaussée, - des appartements accessibles aux personnes handicapées aux étages,

62 - une résidence ou un centre d’hébergement pour personnes âgées, sur la partie arrière du site. L’architecte des bâtiments de France a été consulté pour accord sur les choix d’aménagements. Le schéma d’organisation a été joint au dossier du P.A.D.D. La possibilité de desservir l’ensemble de la zone par le réseau d’assainissement collectif de la commune, et dont la construction de la station d’épuration est en cours, constitue une disposition très intéressante pour la collectivité.

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c) La partie ouest du village au lieu-dit HAILLEAU

Le site du HAILLEAU est un secteur de la commune facile à urbaniser du fait de sa proximité avec le village, de ses accès, et de ses terrains libres de construction. Il s’agit donc d’un site privilégié pour accueillir l’extension du village, notamment pour les terrains situés à la sortie ouest du village, le long de la départementale 17.

L’ouverture à l’urbanisation de cette zone a donné lieu à la création d’un schéma d’organisation porté dans le P.A.D.D. Ce schéma permet de traiter du devenir des terrains situés à l’arrière des parcelles, en des voies de dessertes pour ainsi débloquer des terrains enclavés.

Une étude a été conduite sur ce site pour que son développement ne se fasse pas de façon anarchique et pour préserver un urbanisme de rue de village et non de parcelle. Elle a donné lieu à la définition de polygone dans lesquels les futures constructions devront s’implanter. Elle interdit en conséquence les constructions sur les autres parties de la zone.

Ces prescriptions, qui ont nécessité la réalisation d’un secteur spécifique - 1AU1 - ont été portées dans le zonage. Un autre secteur, reposant sur le même principe, a été retenu, mais permettant un assainissement individuel -AU1a.

d) BROUCA OUEST et CARREFOUR

Le site du BROUCA vierge de construction, est un des secteurs les plus sollicités pour l’implantation des futures constructions. La partie ouest présente de nombreux atouts qui lui permettent d’être un autre lieu privilégié de l’extension de l’urbanisation de Blajan. En effet, elle a la particularité de se trouver entre deux entités urbaines fortement constituées - le village et le lotissement Bellevue - et d’avoir une vue imprenable sur les Pyrénées. Son développement permettrait donc de lier les deux sites urbanisés et de réaliser ainsi une continuité urbaine et paysagère avec le village. Cependant, cette dynamique urbaine doit rester contenue et maîtrisée dans l’avenir. La priorité sera à la rationalisation de l’espace pour optimiser le terrain.

63 Un schéma d’organisation sera nécessaire de manière à rentabiliser la surface disponible et agencer la desserte routière. Au-delà, plu à l’ouest, le site lieu-dit CARREFOUR, localisé à 350 mètres à l’est du village, jouit également d’un fort potentiel de développement du fait des espaces libres coté nord et sud, de son étendue, et de sa vue sur les Pyrénées. Une analyse a conduit à retenir un schéma d’organisation d’ensemble. Il devrait permettre un développement harmonieux du site, en respectant les espaces plantés existants.

Le BROUCA ainsi que CARREFOUR pourront être raccordés au futur réseau d’assainissement de la commune, mais uniquement sur le long terme. C’est la raison pour laquelle l’assainissement individuel sera autorisé en attendant que le réseau collectif y arrive. Ces sites seront donc fortement sollicités dans le futur.

e) LE VILLAGE ET POUCHE :

Le bas du village, coté ouest, possède de grande opportunités constructives à cause des terrains facilement accessibles depuis l’entrée du village, par la route départementale et depuis l’arrière, ou une voir privée a été réalisée. De plus il est très proche du village et peut donc, pour cela, être considéré comme un secteur situé dans l’emprise de l’extension du village. Cela sans toutefois porter atteinte au caractère paysager de la vallée de la Bernesse située plus bas.

Après analyse ce secteur, comme celui du HAILLEAU, a fait l’objet de prescriptions architecturales qui ont donné lieu à la définition de polygone dans lesquels les futures constructions devront s’implanter. Cela a été formalisé par la création d’un second - 1AU1.

f) Le site des LANDES Le hameau des Landes, situé dans la plaine a vu récemment la construction de deux nouvelles demeures, proche d’une grande ferme. Cette densification justifie la volonté de retenir la création d’une petite zone d’habitat. Il ne s’agit nullement de développer un site en zone rurale, mais simplement d’assurer la consolidation de cette entité urbaine existante, en recherchant une homogénéité d’ensemble en liant les constructions. Son développement est très contenu du fait de sa localisation en zone agricole.

g) Autres sites Le site de MARQUARMARY, situé à l’est du village près de la zone CARREFOUR, est un site au potentiel intéressant où le développement peut être envisagé dans le long terme, une fois que les terrains actuellement disponibles des sites du HAILLEAU et CARREFOUR seront urbanisés. NISOR ET SERRAILLES NORD : quelques constructions seront autorisées le long de la R.D. 55, à l’est de la commune. Il s’agit de combler, de façon exceptionnelle, des terrains encore libres situés entre deux maisons déjà construites de façon à homogénéiser les entités existantes.

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Remarque : Le développement de l’urbanisation vers le sud n’est pas souhaitable, mis à part les sites déjà répertoriés : POUCHE et celui de la petite zone artisanale de CARREFOUR SUD (voir paragraphe suivant). En effet le site de SUDEGNET est bien trop ouvert et vierge pour y entrevoir de nouvelles constructions. De plus il crée un grand espace naturel qui éloigne d’autant du village la petite zone artisanale.

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D. La délimitation des zones

Justification et explication des choix retenus pour le PLU

1. Zones constructibles U

- Zone constructible U1

Une zone urbaine dense a été retenue pour l’ensemble de la partie agglomérée du village. Les règles régissant cette zone - U1 - correspondent aux caractéristiques de la morphologie des constructions existantes. La nécessité de construire en bordure des voies et la possibilité de densifier ont pour but de reproduire, ou tout au moins de s’inscrire, dans la tradition urbaine du village.

Une seule zone U1 a été retenue : elle englobe toutes les habitations du village afin de donner la possibilité d’unifier leur volumétrie et de permettre la reproduction des espaces publics traditionnels, organisés et hiérarchisés. Les commerces et activités, d’importance modeste sont autorisés dans cette zone.

La zone comprend les grands terrains libres du site de CAZALERE NORD sur lesquels la Mairie à élaboré le projet d’aménagement et décidé de construire une halle publique.

- Zone constructible U2

La zone U2 correspond aux extensions du village où l’habitat de type individuel s’est développé le long des grands axes. Les règles de la zone U2 induisent un urbanisme à caractère aéré, avec des constructions en retrait par rapport aux voies. Les commerces et activités, d’importance modeste sont autorisés dans cette zone.

Création d’un secteur : Un secteur spécifique a été retenu pour la zone U2, appelé U2a. Dans ces secteurs l’assainissement individuel des constructions est autorisé. Cela sous réserve que les filières retenues soient conforme à la carte d’aptitude des sols (joint en annexe au dossier du P.L.U.).

Les zones de type U2 sont :

- Au nord : Une petite zone U2, le long de la RD 633 conduisant à Boulogne sur Gesse, en continuité de la zone U1, au Nord du village, au lieu-dit SAINT SARRAN

66 SUD, elles recouvre les pentes de la colline. Les principaux terrains constructibles sont situés le long de la route départementale. Cette zone, de faible dimension, recouvre quatre constructions existantes et possède quelques terrains constructibles. Cette zone est occupée à 40% de sa superficie.

- A l’est : Une zone U2 et un secteur U2a de grande étendue, en position dominante sur la vallée, entre la RD 55, qui longe la partie haute du coteau et la RD 17, au bas du village. Cette zone comprend les constructions individuelles récentes, notamment le lotissement de Carrefour. Elle recouvre les terrains déjà desservis et situés à l’est du village, avec encore d’importantes possibilités de construire au lieu-dit Brouca, Les réseaux sont déjà présents dans la zone. Ce site est encore constructible, dans une proportion de 30% de sa surface.

- Au sud : Une zone, le long de la RD 633 peu étendue du fait qu’elle descend dans la vallée et qu’il n’est pas souhaitable de construire sur les parties basses du village, surtout en bordure de voie. Elle regroupe les constructions déjà existantes du lieu-dit Sudégnet. Cette zone marquera las limites de la constructibilité de la partie sud du village, car elle n’est pas prolongée d’une zone d’urbanisation future (1AU).

- A l’ouest : Une zone de type U2 et U2a ( secteur avec assainissement individuel), constitue le site de développement de la partie ouest du village. Elle se compose de terrains occupés et libres situés le long de la voie conduisant au bois de Cap De Rist. Cette zone qui recouvre des terrains libres, au nord de Hailleau, a été retenue car elle possède les infrastructures et des terrains facilement accessibles par le réseau de voies de la commune. Une petite extension de la zone, à l’ouest, a été retenue pour un terrain bien placé et située derrière un bois, qui constitue un écran de verdure, permettant de s’astreindre de la contrainte de covisibilité du bâtiment classée monument historique. Le développement de ce petit secteur peut facilement être envisagé pour des opérations individuelles. Les terrains

En dehors du village :

- A l’extérieur du village, à l’est, le long de la RD17 : Dans ce site se trouve trois secteurs de la zone U2 (classé en U2a pour permettre l’assainissement individuel – La Tuilerie, Nisor, Sarailles). Ces secteurs rassemblent les constructions implantées le long de la voie, avec quelques parcelles encore constructibles. Ce choix a été fait afin de permettre l’achèvement des hameaux en cours de constitution, depuis fort longtemps, et d’éviter que de nouvelles constructions ne s’étendent, en continu, le long de la voie. Pour le secteur de Sarrailles, la présence de nombreuses habitations, situées de l’autre coté de la RD55, sur la commune de Boulogne sur Gesse, justifie le choix de création de cette zone.

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- La zone dite Les Landes d’En Bas : U2a A l’extrême est de la commune, au nord de la RD 17. Elle recouvre plusieurs maisons individuelles dont deux sont récentes. Il s’agira de consolider le petit hameau implanté le long du chemin de HOUNTASSE, et d’arrêter là son extension. Trois terrains seront encore disponibles. Classé en U2a pour permettre l’assainissement individuel.

- La zone de Chapelle, U2La : Une zone a été retenue pour regrouper, en un même site, les constructions sportives et de loisirs. Cette zone recouvre le terrain de sport avec ses tribunes, ainsi que le terrain de tennis situé à coté. Elle a été étendue à l’ouest sur des parcelles avoisinantes de façon à pourvoir recevoir de futurs équipements. La commune a le projet de construire, à coté des tribunes, la future salle de réunion des associations sportives du village.

Suita à l’enquête public et après avis du commissaire enquêteur une zone a été crée : - La zone Coustaron : U2a Cette zone est située au sud du village, à l’ouest de l’intersection de la RD 633 et de la RD 9.

2. Zones 1AU, d’urbanisation à court et moyen terme

Il s’agit de prévoir le développement de la commune par la programmation de nouvelles zones constructibles, mais peu ou non encore équipées. Ces zones seront ouvertes à l’urbanisation au fur à mesure de la réalisation des réseaux.

Les zones 1AU comprennent :

- Au nord du village : Une petite zone 1AU a été retenue, le long de la RD 633, conduisant à Boulogne sur Gesse, en continuité de la zone U2a. Elle recouvre des terrains libres facilement accessibles et bien desservies par les réseaux.

- A l’est : Une zone, assez étendu, AU1a a été retenue au lieu-dit carrefour entre la RD 55 et la RD17, en continuité avec la zone U2 du village. Cette zone constitue le premier site d’extension du village, sur des terrains légèrement en pente et en positions dominante sur la vallée. Des emplacements réservés ont été retenus dans cette zone pour permettre la constitution d’un réseau de voies qui soit cohérent avec la configuration des parcelles. Les implantations des constructions devront respecter le schéma d’organisation qui a été retenu pour le devenir du site.

- A l’ouest : Un grande zone AU1 a été retenue à l’ouest du village aux lieux-dits Hailleau et Pouche de chaque coté de la RD 17 conduisant dans le village. Cette zone est

68 en continuité avec la zone U2 du village. Elle constitue le second pôle du développement futur du village. Compte-tenu des l’étendue de la zone de la configuration des parcelles qu’elle recouvre, et de la proximité du cœur du village, des dispositions d’urbanisme particulières ont été retenues, cela avec le conseil de l’Architecte des Bâtiments de France Mme BROUS-POIRRIER.

- Afin d’assurer une continuité des nouvelles constructions avec le tissu urbain du village, selon un maillage de rues ou d’avenues, des orientations d’aménagement ont été élaborées. Ces orientations reposent sur la création de voies de liaisons s’accompagnant de prescriptions pour l’implantation des constructions.

- Ces dernières s’appui sur des polygones d’implantation, c'est-à-dire que les secteurs dans lesquels les nouvelles constructions peuvent être édifiées sont matérialisés sur les plans de zonage. Il ne sera point possibles de construire en dehors de ces secteurs sauf pour les annexes. Cette volonté a été traduite dans le document du zonage à l’aide d’un secteur spécifique 1AU1 et d’une représentation graphique des polygone, appelé « Schéma D’aménagement de zone ».

- Un secteur spécifique, 1AU1a, a été retenu pour permettre l’assainissement individuel.

- Le développement de cette zone devra donc être conduit au fur et à mesure de la réalisation des équipements, les voies et cheminements piétons ou cyclables devront respecter les orientations d’aménagement qui y ont été établies.

Zones 1AU réservées aux activités :

A l’extérieur du village, pour une vocation d’activité, trois zones sont retenues :

Les zones artisanales pour les entreprises non polluantes et ayant des impacts limités sur la paysage :

- La zone artisanale de CARREFOUR, AUx1

- C’est une zone située au sud de la RD 17, de part et d’autres du chemin rural de CARREFOUR. La municipalité à la volonté d’implanter dans cette zone, après une étude d’aménagement paysager, des activités artisanales traditionnelles, non polluantes ou nuisibles pour les riverains. Du fait de son impact sur l’entrée du village et son exposition dans un paysage encore vierge, notamment depuis la route départementale, la municipalité portera une attention particulière à la qualité des aménagements et à l’architecture des constructions. Cette zone s’adressera essentiellement à des entreprises pour lesquelles l’environnement constitue un facteur de plus value.

69 Les constructions qui ne répondraient pas à ces critères de qualité pourront s’installer dans une autre zone, moins exposée, la zone artisanale de SENDERE, ou se trouve la tuilerie actuelle. Cela, en particulier pour les activités qui nécessitent de grandes surfaces ou de volumineuses constructions.

La zone artisanale de CARREFOUR SUD se justifie à la fois par la présence d’une activité artisanale, un garage automobile, et par les investissements réalisés, à l’époque, par la commune pour permettre cette activité. La Mairie envisage également de renforcer la voie longeant cette zone artisanale et conduisant au carrefour des Catalans. L’objectif serait de limiter le passage des véhicules dans le centre du village en permettant un accès direct à la RD 633.

- La petite zone artisanale de NISOR, AUx1 également :

Il s’agit pour la commune de conserver autant que possible les bâtiments existants de l’ancienne tuilerie, qu’elle a hérité et dont elle souhaite sauvegarder une partie en permettant l’installation d’entreprises artisanales. Situé en limite avec la commune de Boulogne sur Gesse, le site bénéficie d’une bonne desserte.

Le but recherché est de permettre une reconversion des anciennes constructions de la tuilerie et ses annexes en en préservant une grande partie malgré son état dégradé. Ce serait aussi un moyen de sauvegarder l’ancien four HOFFMAN, qui est un témoin important de l’époque pré- industrielle et dont il serait possible de tirer parti lors d’un projet d’aménagement.

Les activités industrielles de grande surface ou générant des nuisances ne seront pas autorisées dans cette zone, dont le règlement sera le même que celui de la zone artisanale de CARREFOUR (AUx1).

Une zone spécifique de type AUx, à vocation d’activités industrielles, a été retenue :

- La zone artisanale et industrielle de SENDERE : AUx2

Une zone artisanale et industrielle a été retenue sur les terrains qui sont actuellement occupés ou exploités par la nouvelles tuilerie (Ets IMERYS). Il s’agit, pour la commune, de tirer partie des infrastructures existantes et créées lors de l’aménagement du site par cette activité car il apparaît qu’elle n’en occupe aujourd’hui qu’une faible partie. De plus, il bénéficie d’une bonne desserte par le RD17 et 55. Ce sera une zone affectée aux activités artisanales, mais également industrielles de grande dimension,

70 en particulier celles qui ne pourront pas être implantées sur la zone de CARREFOUR ou de NISOR.

Il est prévu, dans une deuxième étape d’étendre la zone, à l’est du site, de l’autre coté de la RD55, au lieu dit NISOR SUD. Cela permettra également de tirer parti des anciennes carrières, qui même réaménagées ne retournent pas toujours à l’agriculture à cause de la pauvreté des sols argileux. La zone a été classée en Aux2.

Autres zones de type 1AU :

Un secteur spécifique de type AU, à vocation de tourisme et de loisir, le secteur 1AUHa Cette zone a été retenue au sein du site dit PE DE RIST, à l’ouest du village. Actuellement, l’ancienne ferme occupant le site a été réhabilitée afin de créer un gîte de 19 lits, le propriétaire de ce gîte est aussi celui qui possède le terrain correspondant au secteur. Le but de la création de cette zone est de favoriser l’installation d’activités liées au tourisme et aux loisirs en permettant d’étendre les capacités d’accueil (hôtel auberge, etc.). Cela passerait par la réalisation de bungalow ou d’un habitat léger et de loisir. Il n’est pas exclu, selon l’importance du projet, d’y créer une unité touristique nouvelle (U.T.N.).

Secteurs spécifiques : Afin de prendre en considération les contraintes liées au mode d’assainissement, certaines zones 1AU, citées précédemment, sont l’objet un secteur spécifique : 1AUa. Dans ces secteurs, la surface des terrains constructibles devra respecter la carte d’aptitude des sols.

3. Zones 2AU, d’urbanisation future, non constructible actuellement, pour le développement du village à long terme :

Les zones 2AU sont en continuité de zones déjà urbanisées ou en cours d’urbanisation. Elles ne disposent pas de l’infrastructure et des réseaux nécessaires mais elles sont retenues pour l’implantation d’habitations, ou d’activités à moyen ou long terme.

Pour une vocation résidentielle, trois zones sont retenues :

- A l’est du village : Une zone de développement futur a été retenue, au lieu-dit Marquarmary, en continuité de la zone 1AU.

71 Ce site correspond à l’extension naturelle de la partie est de la zone agglomérée du village. Elle a été volontairement réduite le long de la RD 17 de faon à ne pas étendre exagérément les limites du village et écarter les futures constructions des nuisances du trafic automobile.

- Au sud du village : Au lieu-dit Pouche, une petite zone U2 a été programmée pour permettre l’extension de la zone urbaine du bas du village, le long de la voie communale dite de Brugnon, conduisant dans la plaine. Cette zone permettra d’assurer la continuité du tissu urbain du village, et dans un deuxième temps, de permettre un liaison avec la RD 17, par un passage au sein de la zone 1AU. Des emplacements réservés ont été retenus à cette intention.

- A l’ouest du village : La zone 2AU de Hailleau, relativement grande, a été retenue pour le développement à long terme de la partie ouest du village. Les terrains sont gelés pour une urbanisation future, ils seront ouverts une fois que la zone 1AU aura été remplie. Les orientations retenues pour la zone 1AU1 adjacente devraient être reconduits lors de l’ouverture à l’urbanisation de la zone, cela afin de maintenir le principe de la continuité urbaine des futures voies de l’ensemble du site.

Les choix qui précédent ont été conduits après plusieurs réunion de travail avec le conseil de l’Architecte des Bâtiment de France, Mme BROU-PORRIER A l’ouest du village :

Observation :

La Commune va devoir faire des investissements très importants pour la création de la station d’épuration, située le long de la Bernesse, et pour le réseau d’assainissement. La réalisation d’une canalisation primaire est programmée le long de la voie n°4 qui passe entre les sites de POUCHE et de CAZALERE. Les travaux ont déjà démarré.

Compte tenu des infrastructures au sein de ce site et du réseau de collecte des eaux pluviales, 2 éléments ont particulièrement été pris en considération pour le développement de ce site : 1. la densification des constructions prévue par le PLU 2. la présence de terrains libres en continuité, facilement aménageables et proches des infrastructures.

Le groupe de travail, lors d’une réunion avec le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine (SDAP), a décidé de permettre le développement des parcelles proches du village, situées entre les constructions de CAZALERE et celles du village.

Pour une vocation d’activité, une zone de type 2AU a aussi été retenue :

72 - La zone 2Aux1 de SUDEGNET :

Adjacente à la zone 1Aux1, une zone IAUx2 a été retenue. Elle correspond à l’extension de la zone artisanale 1Aux1, qui sera ouverte à la constructibilité une fois que cette dernière sera entièrement occupée, ou si le besoin pour un terrain de très grande superficie se fait jour.

- La zone 2Aux2 de NISOR:

En continuité avec la zone artisanale AUx2 de SENDERE, celle du site de la tuilerie, mais de l’autre coté de la RD55, une autre zone artisanale a été programmée pour un développement futur de cette dernière.

Il s’agit de permettre le développement du site, dans une deuxième étape, une fois que la zone de SENDERE sera occupée. Le but est aussi de se garder la possibilité de recevoir des entreprises ayant besoin de beaucoup d’espace ou d’implanter celles qui ne pourraient, pour des questions de nuisance, s’installer dans la petite zone de SUDEGNET. La superficie du secteur retenu est volontairement étendue pour permettre, dans le futur, la création d’une véritable zone d’activité à l’échelle intercommunale. Les terrains concernés constituent actuellement les carrières, en cours d’exploitation de la tuilerie. Bien que le site soit reconvertit après exploitation, il est peu probable qu’il retourne à l’agriculture, c’est aussi pour cette raison que cette zone a été retenue à cet emplacement.

Observations : Afin de conduire à terme les choix d’aménagement cité, les secteurs ont été dénommés: 2AUx1 et AUx2

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Zones naturelles N :

Les zones naturelles recouvrent plusieurs types d’espace à préserver : - Les espaces boisés de la commune, - Les sites d’intérêt écologique ou paysager, que l’extension prévisible des zones urbaines du village est susceptibles de recouvrir sur le long terme (y compris artisanales). - Des secteurs où se trouve de l’habitat individuel, dans lesquels l’extension, ou le changement de destination des constructions est autorisé, sans porter préjudice aux activités agricoles.

Ces secteurs sont : - Au nord, sur une grande étendue qui couvre les lieux dits de Pagede, Las Dehedes, La Coste - A l’ouest, également sur une grande étendue couvrant Serres Cap de Rist, Pe de Rist, Naude, Jance, Camp de Rist, Bosq et Taillade, - Le long de la limite sud ouest de la commune, aux lieux dits Lagrange, Serizos, Bistos, Berobiste, une partie de Serizos d’en haut, - Le long de la limite sud de la commune, aux lieux dits, Labarteuille et Tecoulets et sur quelques parcelles plus au sud est - Au sud du village, sur les lieux dits Pouche, Cazalère, Sudegnet ainsi que sur quelques parcelles au nord du village - A l’est enfin, une vaste zone, qui s’étend du lieu dit Sudegnet à ceux d’Anglau et de Grand vignoble.

La surface totale de la zone N est de 580 hectares

Trois secteurs spécifiques de la zone N, ont été créés :

Les secteurs N1 : Dans ce secteur le changement de destination des constructions est autorisé, ce qui n’est pas le cas de l’ensemble de la zone N. Une occupation différente à celle existante sera donc autorisée, sous réserve des affectations données dans le règlement. Plusieurs secteurs N1 ont été délimités : - Une zone importante se trouve au nord est sur les lieux dits Sarailles et Landes d’en Haut - Au nord de la RD 17 sur le lieu dit Cestax, - Une zone au sud ouest sur le site Serizos d’en Haut - Plusieurs parcelles dispersées au sud est sur les lieux dits Bout du bois de Charlas, Naude, Coustaron et Saouil, Seguie - Quelques parcelles au sud du village et à l’extrême ouest de la commune.

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Le secteur Na : Dans ce secteur l’ouverture des carrières est autorisée, dans le but d’exploiter la nature des couches géologiques du sous-sol, essentiellement carrières d’argile pour la tuilerie de la Sté IMERYS. Cela correspond à la volonté de permettre le développement de la tuilerie de SENDERE, qui représente pour la commune une tradition industrielle qu’elle souhaite maintenir. Deux vastes zones ont été classées en Na : - A l’emplacement des carrières actuelles : au nord est au lieu dit Les Landes d’en Bas , ou se trouvent les exploitations, - A l’emplacement des futures carrières (en cours de négociation) : - Au sud, et le long de la RD17, au lieu-dit Rouminguerasses, - Au fond de la vallée au lieu-dit Séguie du Nord, sur la rive droite de la Bernesse.

Des prescriptions paysagères ont été retenues dans le règlement pour éviter que les futures activités ne viennent trop endommager les parties les plus exposées de ces deux derniers sites : - Interdiction de remblais et déblais sur une distance de 30 m par rapport à la RD 55 et à la rive de la Bernesse, - Préservation des plantations existantes situées en bordure de la voie ou de la rivière.

Le secteur NL : Ce secteur a été retenu, par la commune, afin de développer le tourisme vert. En limite d’une grande clairière du bois de Serres, se trouve une plate forme résultante d’un ancien provenant d’un ancien puit de forage qui permettrait la réalisation d’une construction liée aux loisirs ou aux associations.

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4. Zones agricole A :

Le but de cette zone est de protéger le secteur agricole, activité traditionnelle de la commune. Il s’agit de déterminer les sites qui sont affectés de façon exclusive, aux activités agricoles et à leurs équipements. C’est la zone la plus vaste, qui s’étend principalement dans la vallée de la Bernesse. Les zones A occupent de vastes espaces au sud et à l’ouest de la commune mais également à l’est et au nord.

Un secteur spécifique de la zone A, a été identifié : Le secteur A* : Dans ce secteur le changement de destinations des constructions est autorisé, ce qui n’est pas le cas de l’ensemble de la zone A. Cette disposition a été retenue afin de sauvegarder des bâtiments possédant un caractère patrimonial important, ou ayant une grande qualité architecturale en permettant leur reconversion. Bâtiment A* : ancien hangar au lieu-dit la Grange (sud de la commune).

5. Les Emplacements réservés

Le groupe de travail de la commune de Blajan a prévu 5 Emplacements Réservés répondant à la logique de développement de la commune. Ces emplacements réservés ont tous pour but la création de voies pour desservir les zones à développer.

- Emplacement réservé n°1et 2 (CARREFOUR) La position dominante de ce site, à l’est du village, présente des caractéristiques intéressantes pour le développement de l’urbanisation de Blajan, en zone 1AU.

- Emplacements réservés n°3 et n°4 (HAILLEAU) Le site de HAILLEAU, proche des zones bâties du village, est intéressant pour l’extension de la zone urbaine. De nombreuses parcelles sont disponibles mais sont actuellement difficilement accessibles. Une proposition schématique d’aménagement, avec des polygones d’implantation a été élaborée, elle sert à valoriser la disponibilité foncière résiduelle de ce lieu, notamment en améliorant sa desserte.

- Emplacement réservé n°5 et n°6 (BROUCA) Le site de BROUCA, actuellement sans construction, est situé entre deux entités urbaines : le village, à l’ouest et le lotissement Bellevue, à l’est. Cette situation en fait un lieu intéressant pour étendre le village. Les emplacements réservés reprennent las parcelles d’une ancienne voie de desserte.

- Emplacements réservés n°7 et n°8 (GUILET) Le site de GUILET - POUCHE, possède des parcelles disponibles mais sont actuellement difficilement accessibles. Une proposition schématique d’aménagement cherche à valoriser la disponibilité foncière résiduelle de ce lieu, notamment en améliorant sa desserte.

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E. Les motifs des limitations administratives à l’utilisation des sols

Zones Règles Objectifs / justifications concernées

Règles et 1 et 2 : Occupation et utilisation des sols interdites ou soumises à condition

Zone U1, U2, Le principe est l’interdiction des Eviter aux résidents les 1 AU constructions, installations, changements de incommodités inhérentes à destination ou occupations du sol certaines activités. Regrouper présentant des risques d’incompatibilité les activités afin d’assurer une avec les zones habitées en raison de meilleure organisation urbaine, diverses nuisances occasionnées (pollution, rentabiliser les infrastructures et bruit, odeurs…) mais aussi celles qui n’ont faciliter les transports. pas vocation à exister en zone urbaine (infrastructures de villégiature). Sont cependant autorisées les constructions destinées à l’artisanat de surface inférieure à 300 m² ne présentant pas de risques de nuisances, les extensions des constructions destinées à l’industrie répondant à des besoins nécessaires à la vie et à la commodité des habitants de la zone, l’extension des bâtiments ne présentant pas de danger ou d’inconvénient majeur et ne dépassant pas 400 m² pour les locaux industriels, ainsi que la création de dépôts ou d’entrepôts s’ils sont liés à un commerce de vente ou de détail ou de vente en gros.

(Sont interdites les constructions, Zone 2 AU installations nouvelles ou changements de (Ces terrains constituent des destination pour un usage d’habitation ou réserves foncières.) ayant vocation à toute activité.)

Zone 1 AU Les aires de stationnement ouvertes au Il s’agit de zones éloignées public sont interdites. du centre du village, situées à proximité des zones agricoles et naturelles.

Sont interdites les constructions, Zone AUx installations nouvelles ou changements de Eviter les inconvénients et destination pour tout usage d’habitation, de conflits que peuvent villégiature, ou toute activité du secteur occasionner la proximité des primaire, à l’exception des logements des activités industrielles ou personnes dont la présence sur le site est artisanales d’autres occupations.

79 indispensable au bon fonctionnement des activités existantes.

Règle 3 : Les accès et la voirie

Zone U1 et U2 Tout terrain enclavé est inconstructible, Toute construction doit être à moins que son propriétaire ne produise accessible aux véhicules de une servitude de passage suffisante. secours. Lorsqu’un terrain est riverain d’au Eviter l’existence d’accès qui moins deux voies publiques, l’accès sur présentent une gêne ou un risque l’une d’elles peut être interdite. pour la circulation.

Zone 1AU Les voies en impasse ne doivent pas Faciliter les liaisons entre les desservir plus de 25 logements. entités urbaines.

Règle 4 : Desserte par les réseaux

Zones U1, U2, Dans les parties privatives, les lignes de Préserver l’esthétique du 1AU, distribution d’énergie, d’éclairage, de paysage urbain ou rural. communication et de vidéocommunication doivent être enfouies ou dissimulées en façade.

Zones A et N De même, dans les secteurs non urbains, pour toute construction ou installation nouvelle, les branchements et les lignes de distribution d’électricité ainsi que les câbles de télécommunication doivent être enfouis dans la mesure du possible.

Règle 5 : Surface des unités foncières

Non réglementés sur l’ensemble des zones sauf pour U2a

Zone U2a Les terrains devront avoir une surface Cette règle est mise en place minimum de 2000 m² pour permettre l’assainissement individuel

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Règle 6 : Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques

Zone U1 Le principe est que toute construction Maintenir un front bâti doit être implantée, au moins pour les deux continu le long de la voie. premiers niveaux, à l’alignement de fait ou de droit des voies existantes ou à la limite d’emplacement réservé pour la voie à créer. Une implantation différente pourra être On estime qu’il n’est pas autorisée lorsque le projet de construction porté préjudice à l’esthétique intéresse une même unité foncière ayant au urbaine lorsque les ruptures de moins 10,00m de façade sur rue. continuité urbaine interviennent (les autres exceptions trouvent leur au-delà de 12 m d’intervalle. justification dans le règlement même)

Le principe est que toute construction Zones U2 et doit être implantée, pour tous ses niveaux, Sauvegarder et reproduire la 1AU, A et N à une distance minimale de 5 m de morphologie urbaine l’alignement de fait ou de droit des voies traditionnelle. existantes ou à la limite d’emplacement réservé pour la voie à créer. ( 15m code de l’urba)

Zone 1AU, et Les constructions doivent être Sécuriser les abords de ces N implantées à un minimum de 12 m de l’axe constructions. des routes départementales.

Règle 7 : Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives

Zone U1 Pour toute construction destinée à Favoriser la densité des zones présenter une façade sur rue ou voie U1 et préserver la morphologie publique de moins de 10 m de longueur, urbaine. l’édification en limite séparative est Eviter les problèmes de obligatoire sur une profondeur d’au moins manque de lumière ou de vue 5 m par rapport la voie. obstruée. Au-delà de cette distance, les constructions doivent être implantées soit en limite, soit avec un retrait de 3 m minimum.

Les constructions destinées à avoir une On estime qu’il n’est pas façade sur rue supérieure à 10 m seront porté préjudice à l’esthétique obligatoirement implantées sur l’une des urbaine lorsque les ruptures de limites. L’implantation de l’autre mur continuité urbaine interviennent latéral se fera soit en limite soit avec un au-delà de 12 m d’intervalle. Par retrait de 3 m minimum. ailleurs cette distance correspond grosso modo à la façade sur rue

81 d’un appartement. Il s’agit donc de permettre la réalisation d’au moins un accès suffisant pour véhicules, tout en évitant que des bâtiments soient construits au milieu des parcelles.

Les première et troisième conditions ont pour but d’éviter que la future construction gêne l’ensoleillement des Zone U2, La distance des constructions par constructions voisines. La 1 AU, rapport à la limite séparative la plus proche deuxième assure un doit respecter une distance au moins égale ensoleillement minimal à la à la moitié de la hauteur de la construction, future construction, favorise sans être inférieure à 3 m. l’utilisation rationnelle de La construction en limite est possible si l’espace de la parcelle ainsi que la hauteur de la construction n’excède pas l’esthétique urbaine. 5,60 m sur une distance de 3m par rapport Les conditions de la à la limite séparative. construction en limite séparative ont pour but de maintenir un tissu urbain aéré. Les règles sont plus exigeantes dans ces zones qui ne sont pas destinées à être densifiées.

Les constructions peuvent être Veiller à ce que les bâtiments Zones A et N implantées en limite séparative. Dans le à usage d’activité soient cas d’habitations, les constructions doivent implantés à une distance être implantées à une distance des limites raisonnable des habitations séparatives de l’unité foncière au moins existantes. égale à sa hauteur sans jamais être inférieure à 3 m.

Zone Ua La construction en limite séparative est autorisée seulement entre unités foncières à usage d’activités. Lorsque l’unité foncière voisine est à usage d’habitation, la construction doit respecter une distance de 4 m par rapport aux limites séparatives.

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Règle 8 : Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même unité foncière

Non réglementé

Règle 9 : L’emprise au sol des constructions

Zone U1 Non réglementé Préserver le tissu urbain aéré qui constitue un des éléments de Zones U2 L’emprise au sol des constructions à l’identité actuelle de la usage autre que l’habitation ne doit pas commune sachant que l’abandon dépasser 60 % de la superficie de l’unité du COS, qui donne une plus foncière. grande liberté de densification des parcelles, doit être Zone 1AU L’emprise au sol est limitée à 50 % de accompagné de prescriptions de la superficie de l’unité foncière. nature à contrebalancer les inconvénients qui lui sont associés.

Règle 10 : La hauteur des constructions

Pour plus de détail voir le règlement Préserver l’homogénéité de Zones U1, La hauteur est mesurée à l’égout du toit volumétrie des constructions des La hauteur maximale autorisée est de différentes parties de la 11.20 m. commune, c’est-à-dire de la zone Zones U2, La hauteur maximale autorisée est de la plus dense du centre ancien - 8.60m là où les constructions sont le Zone 1AU, La hauteur maximale autorisée est de plus élevées - aux zones les plus 8.60m. aérées. Zones A et N La hauteur maximale autorisée est de 8.40m.

Règle 11 : L’aspect extérieur

Ensemble des Les couleurs des enduits et des Maintenir une harmonie zones huisseries devront respecter le nuancier de architecturale. la commune. Les matériaux de construction bruts utilisés pour les clôtures devront être enduits.

Zones U1, U2, Les clôtures sur rue auront une hauteur Assurer une insertion 1AU maximale de 1,60 m, convenable dans le paysage urbain ou rural.

83 Zones A et N Les clôtures ont une hauteur maximale de 2 m par rapport à la rue ou au terrain naturel.

Règle 12 : L’obligation de réaliser des aires de stationnement

Pour plus de détail voir le règlement

Les exigences relatives au nombre d’aires de stationnement à réaliser varient en fonction de l’usage ou des caractéristiques des constructions : Zone U1 Réduire le stationnement sur Zones U2* et - pour les constructions nouvelles à les voies publiques afin de tenir 1AU usage d’habitation sur terrain vierge de compte de la capacité limitée des construction ou sur friche industrielle est infrastructures existantes et de la exigée une place par logement volonté de favoriser le stationnement des véhicules à Zone N -une place couverte par logement l’intérieur des unités foncières, à aménagé la fois pour des raisons de sécurité et d’esthétique urbaine.

Zone 1AU -pour les constructions incluant jusqu’à 2 logements, une place par logement est exigée. Au-delà de 2 logements, 1 place par logement est exigée pour les constructions de S.H.O.N. inférieure à 150 Eviter que les voitures m² et 2 places par logements à partir de encombrent les espaces libres à 150 m² de S.H.O.N.* l’intérieur des îlots. -seule une place par logement est exigée pour les constructions de logement locatif financé avec des prêts aidés par l’Etat Zone U1, U2 -pour les opérations de plus de 10 logements, 30 % des places de stationnement devront être intégrées dans le volume de la construction et réalisation d’un local fermé pour deux Tenir compte du premier roues de 5 m² minimum principe exposé ci-dessus. Zone 1AU -pour les opérations de plus de 20 logements, 40 % des places de stationnement devront être couvertes

- pour les constructions à usage de commerce, il est exigé une place par tranche : Zone 1AU, - de 30 m² de surface de vente Ua N - 50 m² - 40 m²

84 Zone Ua - pour les constructions à usage de stockage et d’entrepôt il est exigé 3 places Zone Ua pour 500 m² de S.H.O.N. En zone N, le stationnement au - pour les restaurants, il est exigé une bord des voies est plus Zone U1, U2 place pour 6 places de capacité d’accueil dangereux et porte atteinte au 1AU - pour les bâtiments collectifs de loisirs, caractère de la zone. sport, culture, détente ou agrément, il est exigé une aire pour 8 places de capacité Tenir compte du premier Zone N d’accueil principe exposé ci-dessus - pour les bâtiments collectifs de loisirs, La variabilité sport, culture, détente ou agrément, il est d’exigence entre les zones est exigé une aire pour 5 places de capacité justifiée par les différences en d’accueil terme d’espace disponible dans les unités foncières et sur les voies publiques. Zone U1 - pour les constructions à usage de bureaux, il est exigé 1 place par tranche de 40 m² au-delà des premiers 80 m² de Zone U2 SHON* - pour les constructions à usage de bureaux, il est exigé 1 place par tranche de Zone 1AU, 40 m² au-delà des 100 premiers m² - pour les constructions à usage de Zone Ux bureaux et d’artisanat, une place par tranche de 60 m² de S.H.O.N. est exigée - pour les constructions à usage de bureaux, artisanat, services, professions libérales, il est exigé une place par tanche de 60 m² de S.H.O.N.

Limiter le stationnement en - pour les établissements industriels il périphérie des écoles pour des est exigé une place par 150 m² de S.H.O.N. raisons de sécurité. Permettre aux enseignants et - pour les constructions à usage employés d’accéder facilement à Zone U1, U2 hôtelier il est exigé : leur lieu de travail. - 1 place par chambre ou logement au- delà des deux premiers - 0,5 place par chambre Zones 1AU - pour les établissements d’enseignement, il est exigé 2 aires de stationnement par classe

Règle 13 : Les espaces verts, plantations et espaces boisés

85 Zone U1, 1 Les espaces bâtis devront être AU aménagés qualitativement par un traitement végétal ou minéral.

Zones U2, Les plantations existantes devront être Maintenir autant que possible 1AU, 2 AU, A maintenues ou en cas d’impossibilité les plantations existantes. et N dûment justifiée, remplacées par des plantations de valeur équivalente. Eviter que les espaces libres Les aires de stationnement doivent aient un aspect trop désolé. posséder un arbre de haute tige pour : Zone U2, Ua - 4 emplacements Zones 1AU - 5 emplacements

Règle 14 : Possibilité maximale d’occupation du sol

Le coefficient d’occupation Zone U1 Néant du sol permet de s’assurer d’une densité maximum afin de ne pas Zone U2 Le C.OS. est fixé à 0,20 créer des volumes U2a Le C.OS. est fixé à 0,15 disproportionnés au regard des traditions architecturales de la commune. Le but étant de conserver une certaine homogénéité des constructions.

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F. Evolution des zones et des règles

La commune ne possédait pas de documents d’urbanisme avant le présent PLU.

G. Prise en compte des lois, des documents d’urbanisme

1. Les lois

a) Loi Paysage La loi n° 93-24 du 8 janvier 1993 relative à la protection et à la mise en valeur des paysages, article L 123-1 et nouvel article L 123-1 issu de la loi S.R.U. : “Les plans locaux d’urbanisme doivent, à cette fin, en prenant en compte la préservation de la qualité des paysages et la maîtrise de leur évolution »

b) Loi sur l’air La loi sur l’air n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, a inscrit les impératifs de lutte contre la pollution atmosphérique parmi les objectifs des politiques d’aménagement. Le plan local d’urbanisme doit déterminer les conditions permettant de maîtriser les besoins de déplacements et de prévenir les pollutions et les nuisances. Une réflexion a été conduite pour la mise en place d’itinéraires cyclables.

c) Loi sur l’environnement La loi 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement a été prise en compte notamment en ce qui concerne le classement de la zone artisanale de la tuilerie, la faune et la flore (ZNIEFF), les risques d’inondation de la Gesse.

d) Loi sur l’eau La loi sur l’eau n° 92.3 du 3 janvier 1992 prescrit une gestion équilibrée des milieux naturels aquatiques et de leurs usages afin de garantir un développement durable. Dans ce contexte, les communes doivent délimiter les zones d’assainissement collectif et non collectif ainsi que le prévoit l’article L 2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales. Une carte des zones d’assainissement collectif se trouve dans le dossier des annexes du P.L.U.

e) Loi sur l’élimination des déchets (loi n° 92.646 du 13 juillet 1992)

87 La loi sur les déchets définit une nouvelle politique et rend obligatoire l’élaboration de plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés. Les objectifs de ces plans sont: - De valoriser les déchets pour obtenir les matériaux réutilisables ou de l’énergie - D’organiser les transports - De n’accueillir en décharge à compter du 1.07.2002 que les déchets ultimes. Une note technique sur l ‘élimination des déchets a été élaboré dans le dossier des annexes.

2. Les articles dits d’ordre public du code de l’urbanisme

Article R 111.2 relatif à la salubrité et à la sécurité publique. Article R 111.3.2 relatif à la conservation et à la mise en valeur d’un site ou de vestiges archéologiques.

“Le permis de construire peut être refusé ou n’ être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions sont de nature, par leur localisation, à compromettre la conservation ou la mise en valeur d’un site ou de vestiges archéologiques”.

A ce titre, il est rappelé qu’aux termes de la législation en vigueur (loi du 27 septembre 1941, validée par l’ordonnance du 13 septembre 1945 et l’article R 442.12 du Code de l ’Urbanisme, décret 93.245 du 25.02.1993) toute découverte archéologique doit être signalée, dans les meilleurs délais, au Ministère de la Culture, Direction Régionale des Affaires Culturelles - Service Régional de l’Archéologie et que, toute personne, qui se livrera à la destruction ou à la dégradation d’un terrain renfermant des vestiges archéologiques, sera passible des peines prévues par loi n° 80.532 du 15 juillet 1980 relative à la protection des collections publiques contre les actes de malveillance. Une autorisation d’occuper les sols ne sera délivrée qu’après avis du préfet qui consulte le conservateur régional de l’archéologie, ainsi que le précise le décret n° 86.192 du 5 février. 1986.

Article R 111.4 relatif aux caractéristiques minimales des voies publiques ou privées pour des raisons de sécurité. Article R 111.14.2 relatif aux préoccupations d’environnement. Article R 111.15 relatif à l’application des directives d’aménagement nationales. Article R 111.21 relatif à la protection des sites et des paysages naturels ou urbains.

Chaque article ci-dessus mentionné a été présenté au groupe de travail, lors des études du P.L.U. de la commune. Ils ont donné lieu la définition de dispositions particulières contenues dans le zonage ou le règlement.

88 H. La prise en compte des risques

Le P.L.U. a pris en compte le principal risque menaçant la commune, à savoir le risque d’inondation provenant de la rivière de la Gesse. Le zonage du P.P.R.I. a alors été reporté sur les plans graphiques du P.L.U. Dans les secteurs concernés, le règlement qui s’applique est celui du P.P.R.I.

I. La préservation des paysages naturels et urbains

La préservation du paysage naturel et urbain est une préoccupation qui a été prise en compte lors de l’élaboration du P.L.U. Cela dés les premières réflexions sur les choix de développement du village et des hameaux.

Les réflexions conduites lors de l’examen des conditions de l’expansion du village et des hameaux, qui sont exprimés dans les prescriptions du règlement et la délimitation du zonage, ont toujours gardé en mémoire la nécessité de protéger le paysage naturel contre une urbanisation anarchique ou non maîtrisée.

La mairie a engagé avec le CAUE 31 une étude portant sur l’établissement de prescriptions et de recommandations architecturales permettant de préserver l’architecture traditionnelle de la commune. Cette étude permettra de compléter les prescriptions de l’article 11 du règlement du P.L.U. Ces dispositions seront mises en œuvres lors d’une modification du P.L.U.

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- Partie 4 -

Les incidences du plan sur l’environnement

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A - Incidences sur l’environnement :

Le projet du P.L.U. de la commune de Blajan a cherché à préserver l’environnement, lors du choix de la limitation de l’étendue des zones constructibles, et de leur emplacement.

Le village reste le pôle majeur de la commune et les zones d’urbanisation futures sont toutes situées à sa proximité. Le développement retenu est de type concentrique, les espaces publics du village restent les espaces majeurs de la commune. Aucun secteur de développement important ne se trouve dans la partie rurale de la commune : la volonté a été, en accord avec la loi S.R.U., de limiter la dispersions des constructions dans l’espace ouvert et à dominante agricole de la vallée de la Bernesse.

Les bois et forêts existants sont préservés puisque aucune zone constructible n’occupe leurs emprises. Ils recouvrent un espace important du territoire, notamment le sommet des coteaux, ils participent à la stabilisation des sols en évitant l’érosion et les glissements de terrain. Aussi des programmes de coupes trop importants concentrés sur un même secteur peuvent avoir des conséquences dommageables pour le paysage et la sécurité des habitants. Le P.L.U. ne devrait donc pas porter atteinte à la qualité de l’environnement de la commune.

Une station d’assainissement est en cours de réalisation sur la commune. Elle permettra de récupérer les effluents des constructions du village qui jusqu’à maintenant étaient déversés dans les ruisseaux. La création de cette station représente un net progrès pour la qualité de l’environnement de la commune. Les choix d’urbanisation ont été réalisés de telle manière que l’assainissement puisse desservir le maximum de construction. Compte tenu des investissements, le réseau d’assainissement se fera par étape. Le site de développement de Cazalère Nord sera desservi par le réseau collectif.

L’ensemble des constructions est desservi par le réseau d’eau potable. Il n’y pas de construction qui sont alimentés par des sources ou des captages. L’impact sur l’environnement sera donc de faible importance.

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B - Incidences sur le paysage naturel :

Le paysage naturel de la zone rurale, caractérisé par la plaine encadrée des deux coteaux, ne sera que très peu modifié par les dispositions du P.L.U. car celui-ci n’enduit pas de grands changements dans l’affectation des sols de la partie rurale de la commune. Bien au contraire, les possibilités de construire qui existaient en l’absence de document réglementaire d’urbanisme ont été réduites de façon importante.

Les zones constructibles sont limitées à l’emprise des hameaux existants ou sont en continuité directe avec le bâti ancien (Les Landes et Sarrailles). Le nombre de constructions au sein de ces secteurs est limité car ils sont déjà bien occupés par des constructions isolées.

Les secteurs de développement sont situés aux abords de la zone agglomérée du village, et aucun d’entre eux ne se trouve être dans l’emprise des zones boisées de la commune. Le paysage naturel ne sera donc que très modestement modifié par le projet de développement de la commune.

Les deux zones d’activités et industrielle correspondent à la volonté de tirer partie des infrastructures et des installations déjà existantes, et non de créer de toute pièce de nouveaux sites de développement. Le P.L.U. n’aura donc pas pour conséquence d’affecter la qualité du paysage naturel de la commune.

Une nouvelle briqueterie s’est installée sur la commune afin d’exploiter les gisements d’argiles situés à l’est de la commune. Un secteur spécifique a été créé : Na afin de permettre la continuité des exploitations des gisements. Chaque programme d’exploitation nécessite une autorisation préfectorale. Chaque programme s’accompagne d’une remise en état des sites par la pose d’une couche de terre arable. Les secteurs concernés sont situés dans la zone naturelle de la commune sur des sites isolés et à l’écart des grands axes de communication. Les autorisations d’exploitation qui seront données auront q’un faible impact sur le paysage naturel de la commune. Le site d’exploitation concerné a l’avantage de ne pas être situé au fond de la vallée et n’entraîne pas la création de retenue d’eau.

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