AMENAGEMENT D'UNE ZONE D'EXPANSION DE CRUES SUR LE COURANT DE L'HOPITAL (COMMUNES DE ET )

EVALUATION ENVIRONNEMENTALE (ETUDE D’IMPACT)

M A I T R I S E D ’ ŒUVRE M A I T R E D ’ OUVRAGE ARTELIA VILLE & TRANSPORT S.M.A.H.V.S.B.E. AGENCE DE 19, Résidence Saint-Martin 300 rue de Lille · Bâtiment B Place du 11 Novembre 1918 59 520 Marquette lez Lille 59230 Saint-Amand-les-Eaux

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DATE : FEVRIER 2018 REF : 465 0957

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Rev. Date Modifications Auteur Vérificateur Approbation

Seconde édition suite aux B Fév. 2018 MDT NFR LLT remarques du 18/01/2018

A 22/12/2017 Première édition MDT NFE LLT

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SOMMAIRE

1. RESUME NON TECHNIQUE ______7

2. DESCRIPTION DU PROJET ______9 2.1. LOCALISATION DU PROJET ______9 2.2. JUSTIFICATION ET PRINCIPES GENERAUX DU PROJET ______10 2.2.1. Justification du projet ______10 2.2.2. Principe d’aménagement______10 2.2.2.1. PRINCIPE D’UNE ZONE D’EXPANSION DE CRUE ______11 2.2.2.2. PRESENTATION D’UN REMBLAI DE RETENUE EN TERRE ______11 2.3. DEFINITION DES PRINCIPALES INTERVENTIONS ______12 2.3.1. Valorisation écologique à l’intérieur de la ZEC ______12 2.3.2. Caractéristiques du remblai de retenue ______12 2.3.2.1. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES ______12 2.3.2.2. CARACTERISTIQUES DU REMBLAI DE RETENUE ______13 2.3.3. Gestion contrôlée des eaux ______14 2.3.4. Caractéristiques du belvédère ______14 2.3.5. Nivellement associé à l’aménagement ______15

3. DESCRIPTION DU « SCENARIO DE REFERENCE » ET EVOLUTION ______15 3.1. ANALYSE DE L’ETAT INITAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT : « SCENARIO DE REFERENCE » ______15 3.2. EVOLUTION DU SITE DE ET SON ENVIRONNEMENT PAR LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET ______16 3.3. EVOLUTION DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT SANS LA MISE ŒUVRE DU PROJET ______16

4. DESCRIPTION DES FACTEURS SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES ______17 4.1. POPULATION ET SANTE HUMAINE ______17 4.1.1. Contexte socioculturel ______17 4.1.2. Contexte foncier et agricole ______17 4.1.3. Habitation ______18 4.1.4. Santé humaine ______18 4.2. BIODIVERSITE ______19 4.2.1. Description générale du site ______19 4.2.2. Périmètre choisi pour le zonage patrimonial ______19 4.2.3. Zonage patrimonial ______19 4.2.3.1. ZNIEFF : ZONE NATURELLE D’INTERET ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE ______20 4.2.3.2. SGIB : SITE DE GRAND INTERET BIOLOGIQUE ______21 4.2.3.3. ZICO : ZONE IMPORTANTE POUR LA CONSERVATION DES OISEAUX ______22 4.2.3.4. SITE NATURA 2000 ______23 4.2.3.5. PNR : PARC NATUREL REGIONAL ______24 4.2.3.6. PN WALLON : PARC NATURAL WALLON ______25 4.2.3.7. RESERVE NATURELLE ______25 4.2.3.8. APPB : ARRETE PREFECTORAL DE PROTECTION DE BIOTOPE ______26 4.2.3.9. RNCFS : RESERVE NATIONALE DE CHASSE ET DE FAUNE SAUVAGE ______27 4.2.3.10. SITE RAMSAR ______27 4.2.3.11. RESERVE DE BIOSPHERE ______27

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4.2.3.12. SITE DU CREN : CONSERVATOIRE REGIONAL DES ESPACES NATURELS ______27 4.2.3.13. ENS : ESPACE NATUREL SENSIBLE ______27 4.2.3.14. RB : RESERVE BIOLOGIQUE ______29 4.2.3.15. SITE DU CELRL : CONSERVATOIRE D’ESPACE LITTORAL ET DES RIVAGES LACUSTRES ______30 4.2.4. Contexte migratoire et liaisons biologiques ______30 4.2.4.1. CONTEXTE MIGRATOIRE REGIONAL ET LOCAL ______30 4.2.4.2. LIAISONS BIOLOGIQUES LOCALES ______32 4.2.5. Zone humide ______34 4.2.6. La flore et les végétations ______35 4.2.7. La faune 39 4.2.7.1. INVERTEBRES ______40 4.2.7.2. VERTEBRES ______40 4.2.8. Etat de la qualité des eaux du Courant de l’Hôpital ______46 4.3. CARACTERISTIQUES PHYSIQUE DU BASSIN VERSANT ______49 4.3.1. Climat 49 4.3.1.1. CONTEXTE GENERAL ______49 4.3.1.2. PLUVIOMETRIE LOCALE ______49 4.3.2. Topographie ______51 4.3.2.1. TOPOGRAPHIE GENERALE DE LA VALLEE DE LA SCARPE AVAL ______51 4.3.2.2. TOPOGRAPHIE LOCALE ______53 4.3.3. Géologie et pédologie ______55 4.3.3.1. CONTEXTE GENERAL ______55 4.3.3.2. ANALYSE GEOTECHNIQUE LOCALE ______57 4.3.4. Hydrogéologie ______58 4.3.4.1. CONTEXTE GENERAL ______58 4.3.5. Hydrographie ______59 4.3.5.1. CONTEXTE LOCAL ______64 4.3.5.2. LES PERIMETRES DE CAPTAGE AEP ______64 4.4. CADRE DE VIE ______65 4.4.1. Bruit et vibrations ______65 4.4.2. Air et énergie ______65 4.5. CARACTERISTIQUES PAYSAGERES ______65 4.6. URBANISME ET AMENAGEMENT ______73 4.6.1. Activités actuelles ______73 4.6.2. Occupation du sol ______73 4.6.2.1. OCCUPATION DU SOL AU NIVEAU DE LA ZONE D’ETUDE ______73 4.6.2.2. DONNEES DU SAGE SCARPE AVAL ______73 4.6.2.3. RECENSEMENT GENERAL AGRICOLE (RGA) ______75 4.6.3. Documents d’urbanisme ______75 4.6.3.1. ZONAGE RELATIF AU SECTEUR D’ETUDE ______75 4.6.3.2. SYNTHESE ______76 4.6.4. Infrastructures ______76 4.6.5. Servitudes d’utilité publique ______77 4.7. RISQUE D’ORIGINE NATURELLE OU ANTHROPIQUE ______77 4.7.1. Localisation des désordres ______77 4.7.1.1. ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE ______77 4.7.1.2. RENCONTRES ______79 4.7.1.3. EVENEMENT DU 7 ET 8 JUIN 2016 ______79 4.7.1.4. SYNTHESE ______82 4.7.2. Les sites et sols pollués ______82

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5. DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES ______83 5.1. POPULATION ET SANTE HUMAINE ______83 5.2. BIODIVERSITE ______83 5.2.1. Zone humide ______83 5.2.2. La flore et ses habitats ______84 5.2.3. La faune et ses habitats ______84 5.2.4. Végétation et biotopes de zones humides ______84 5.2.5. Végétation des berges ______86 5.2.6. Milieu aquatique ______86 5.2.6.1. VEGETATION AQUATIQUE ET INVERTEBRES BENTHIQUES ______87 5.2.6.2. PEUPLEMENT PISCICOLE ______87 5.2.7. Qualité des eaux du Courant de l’Hôpital ______87 5.2.8. Milieux connexes ______88 5.3. MILIEU PHYSIQUE ______88 5.3.1. Topographie ______88 5.3.2. Géologie et pédologie ______90 5.3.3. Hydrogéologie ______90 5.3.4. Hydrographie ______90 5.3.5. Qualité de l’eau ______91 5.4. CADRE DE VIE ______91 5.5. CARACTERISTIQUES PAYSAGERES ______92 5.5.1. Valorisation paysagère ______92 5.5.2. Valorisation écologique à l’intérieur de la ZEC ______92 5.6. URBANISME ET AMENAGEMENT ______92 5.7. RISQUES D’ORIGINE NATURELLE OU ANTHROPIQUE ______93 5.8. ANALYSES DES EFFETS CUMULES DES PROJETS AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ______93 5.8.1. Projet de contournement Est de la gare d’Orchies ______93 5.8.2. Station d’épuration d’Orchies ______93

6. DESCRIPTION DES INCIDENCES NEGATIVES ______95 6.1. BIODIVERSITE ______95 6.1.1. Perte foncière de zone humide ______95 6.1.2. Défrichement d’une partie de peupleraie ______95 6.2. CADRE DE VIE ______95 6.2.1. Bruit et vibrations ______95 6.2.2. Air et énergie ______95 6.3. RUPTURE DU REMBLAI ______96

7. DESCRIPTION DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ______97 7.1. EN PHASE DE CONCEPTION ET PHASE CHANTIER ______97 7.2. PHASE DE FONCTIONNEMENT DE LA ZEC ET D’ENTRETIEN ______101

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8. MESURES DESTINEES A REDUIRE OU COMPENSER LES INCIDENCES NEGATIVES 101 8.1. MESURES DE REDUCTION PRISES EN PHASE DE TRAVAUX ______101 8.1.1. Mesures relative à l’organisation du chantier ______101 8.1.2. Restauration des habitats après travaux ______105 8.2. MESURES DE REDUCTION DEFINTIVES ______105 8.3. MESURES COMPENSATOIRE DEFINITIVES ______106 8.3.1. Compensation foncière de la zone humide ______106 8.3.2. Compensation foncière du défrichement ______106 8.3.3. Implantation d’un belvédère ______106 8.3.4. Protection des remblais des voies de circulation ______107 8.3.4.1. FUTUR CONTOURNEMENT DE LA GARE D’ORCHIES ______107 8.3.4.2. VOIE SNCF LILLE HIRSON ______108 8.3.5. Dispositions relatives au maintien des activités annexes ______109 8.3.6. Disposition relatives à l’entretien et la gestion ______109 8.3.6.1. ACCES ______109 8.3.6.2. PRESERVATION SU SITE ______109 8.3.6.3. CONNAISSANCE DU FONCTIONNEMENT ______110 8.3.7. Gestion relatives à l’aménagement paysager et environnemental ______110

9. MODALITES DE SUIVI DES MESURES ______112 9.1. GESTION ET SUIVI DU FONCTIONNEMENT DE LA ZEC ______112 9.2. SURVEILLANCE ET ENTRETIEN TECHNIQUE DU REMBLAI DE RETENUE ET BELVEDERE ______112 9.3. GESTION ET ENTRETIEN A VOCATION DE VALORISATION ENVIRONNEMENTALE ______114 9.4. PRINCIPALES STRUCTURES ENVISAGEES POUR LA SURVEILLANCE ET L’ENTRETIEN ______114 9.5. MESURES DE SECURITE PENDANT LA PREMIERE MISE EN EAU ______115

10. COMPATIBILITE AVEC LE SAGE DE LA SCARPE AVAL ______116

11. COMPATIBILITE AVEC LE SDAGE DU BASSIN ARTOIS-PICARDIE ______118

12. DESCRIPTION DES METHODES DE PREVISION ______121 12.1. ETUDE DE L’ETAT INITIAL ______121 12.2. DETERMINATION DES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT ______121 12.3. DEFINITION DES MESURES DE SUPPRESSION, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS ______121

13. PRESENTATION DES INTERVENANTS ______122

14. ANNEXES ______123

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1. RESUME NON TECHNIQUE

Le courant de l’Hôpital est un des principaux affluents rive gauche de la Scarpe aval qu’il rejoint via le courant du Décours. Il s’agit d’un cours 18 km environ dont l’origine se situe sur la commune d’Auchy-lez-Orchies et qui se jette dans le Décours au niveau de (Pont des Vingts).

En terme de bassin versant, le courant de l’Hôpital draine une superficie d’environ 72 km2 depuis le massif de la Pévèle jusqu’à la basse plaine de la Scarpe.

Ce secteur constitue une zone propice aux débordements du fait d’une topographie désavantageuse avec une zone de rupture de pente entre la partie collinaire du Pévèle et la basse plaine de la Scarpe.

Ces débordements touchent notamment des zones à enjeux dont la commune de Beuvry-la- Forêt, où plusieurs rues sont régulièrement inondées et des zones urbaines, dont un EPAHD, régulièrement menacées lors d’évènements pluvieux de type estivaux (orages) en particulier.

Le SMAHVSBE, gestionnaire du réseau hydrographique sur le secteur, a donc souhaité étudier la possibilité de mettre en place un aménagement de protection de ce secteur via la création d’une zone d’expansion de crue en amont.

Une zone d’expansion de crue permet le stockage d’une partie des écoulements pendant les périodes de fortes pluies, puis une restitution progressive des eaux à la fin de l’évènement pluvieux. Elle peut notamment être mise en œuvre par la création d’un remblai en travers du lit du cours d’eau associée à un ouvrage limitant le débit en aval.

Suite aux études préalables, le choix de la localisation de cette zone d’expansion de crue s’est porté sur une zone d’environ 4,5 ha située en partie sur les communes de Landas et Orchies en bordure du courant de l’Hôpital et où la topographie s’avère propice à la constitution d’une zone d’expansion de crue. Le volume de rétention potentiel est alors de 29 000 m3 environ.

Cf. Annexe 1 : Carte de localisation du secteur d’étude

Incidences positives du projet

L’aménagement finalement proposé permet donc de protéger les zones à enjeux de la commune de Beuvry-la-Forêt pour une crue d’occurrence vicennale (événement ayant une chance sur vingt de se produire chaque année) de type orage tout en comprenant des zones propice à un développement écologique/de la biodiversité (zone humide, plantation d’hélophytes, ripisylve et boisement humide,…) et une valorisation paysagère (boisement paysager, création d’un belvèdere,…).

Cet aménagement tient par ailleurs compte du fonctionnement actuel et de l’état initial du site aussi bien en terme anthropique avec la présence de la station d’épuration d’Orchies ou de la voie ferrée Lille-Hirson que naturel avec la préservation des espèces protégées mais aussi de la vocation principale du site en tant que peupleraie.

L’aménagement a également pris en compte le projet de contournement Est de la gare d’Orchies devant passer en bordure Ouest de la zone d’expansion de crues. Cependant, ce projet ne sera pas réalisé dans les mêmes délais que l’aménagement et n’impliquera donc aucune superposition d’incidences.

Incidences négatives du projet

La construction du remblai de retenue et de la fosse de dissipation et le belvédère seront à l’origine d’une réduction de la surface d’habitat de zone humide en peupleraie. Les peupliers en eux-mêmes ne présentent pas ou très peu d’intérêt écologique. En revanche, la mégaphorbiaie est diversifiée et est favorable à de nombreuses espèces de zone humide.

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La zone du remblai de retenue, la fosse de dissipation et le belvédère seront à l’origine d’un défrichement de la peupleraie sur une surface de 0,46 ha.

Enfin, le remblai peut être soumis à des risques de rupture. Une étude de dangers étudie les incidences de ce scénario sur la zone protégée de Beuvry-la-Forêt.

Mesures Eviter – Réduire – Compenser (ERC)  Eviter la destruction des espèces protégées  Eviter la dissémination des espèces invasives  Eviter la destruction de la flore relative à la mare  Eviter les impacts en période de reproduction et de transit de la faune  Réduire les impacts sur l’environnement par une organisation chantier  Restaurer les habitats après travaux  Restaurer la continuité écologique après travaux  Compenser foncièrement la zone humide  Compenser foncièrement le défrichement

La gestion et l’entretien régulier de la zone d’expansion de crue réalisée par le SMAHVSBE permettront de pérenniser son fonctionnement dans le temps et de confirmer les incidences détaillées ci-dessus. À noter qu’un document reprenant les consignes de surveillance des ouvrages en toutes circonstances et des consignes d’exploitation en période de crue est joint au présent document.

Les aménagements proposés sont compatibles avec les dispositions du SAGE de la Scarpe aval et du SDAGE du bassin Artois Picardie 2016-2021.

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2. DESCRIPTION DU PROJET

2.1. LOCALISATION DU PROJET

Le secteur d’étude se situe dans le département du , sur les communes d’Orchies et de Landas au niveau du courant de l’Hôpital.

Il est encadré au Nord par la voie ferrée Lille-Hirson, à l’Ouest par l’ancienne voie ferrée et la ville d’Orchies et à l’est et au sud par des espaces à vocation agricole.

Figure 1 : Situation de la zone envisagée pour la ZEC

Au niveau du secteur envisagé pour la mise en place de la ZEC (4,5 Ha environ), il s’agit actuellement d’une zone plantée de jeunes pousses (peupleraie) et le courant de l’Hôpital est à cet endroit assez encaissé et végétalisé.

Figure 2 : Vues du courant de l'Hôpital au niveau du site

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Figure 3 : Vue de la zone envisagée pour la ZEC (zone de peupleraie actuelle)

La situation globale de l’aménagement est par ailleurs reprise sur la carte de localisation présentée en Annexe 1.

2.2. JUSTIFICATION ET PRINCIPES GENERAUX DU PROJET

2.2.1. Justification du projet

Les aménagements préconisés et présentés ci-après répondent aux objectifs du SDAGE Artois- Picardie (application de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement).

Ils ont été établis à l’issu de plusieurs étapes dont notamment :

 Des visites de terrain,

 Des réunions avec les acteurs concernés,

 Une modélisation hydraulique de l’état initial et de l’état projeté pour des évènements pluvieux estivaux et hivernaux d’occurrence décennale vicennale et centennale sur l’ensemble du bassin versant de la Scarpe et de l’Escaut.

Cette modélisation se base sur l’analyse de données statistiques et l’utilisation de formules empiriques. Les résultats fournis présentent donc une marge d’incertitude et un suivi du fonctionnement de la ZEC sera réalisé dans le cadre de la surveillance et de l’entretien afin de vérifier la pertinence du dimensionnement.

Elle a notamment permis de définir le remplissage de la ZEC pour différentes occurrences.

Cf. Annexe 2 : Modélisation hydraulique du remplissage de la ZEC.

2.2.2. Principe d’aménagement

Une zone d’expansion de crue permet le stockage d’une partie des écoulements pendant les périodes de fortes pluies, puis une restitution progressive des eaux à la fin de l’évènement pluvieux. Elle peut être mise en œuvre par le décaissement du terrain naturel ou par la création d’un remblai de retenue en travers du lit du cours d’eau associée à un ouvrage limitant le débit.

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Le principe d’aménagement retenu de la ZEC entre Landas et Orchies correspond à la mise en place d’un remblai de retenue en travers du cours d’eau associée à un ouvrage de régulation du débit permettant de limiter l’écoulement des eaux en aval et de remplir la ZEC.

2.2.2.1. PRINCIPE D’UNE ZONE D’EXPANSION DE CRUE

Le fonctionnement d’un cours d’eau dans une zone à risque peut être influencé en créant des zones de contrôle d’expansion de crue qui réduisent les débits de crue transitant à l’aval, diminuant ainsi la fréquence des débordements. Ces zones sont ainsi le plus souvent créées en amont des zones les plus menacées, et sont de dimensions variables en fonction du bassin versant et du niveau de protection recherché. Elles permettent un stockage d’une partie des écoulements, puis une restitution progressive.

Une zone d’expansion de crue peut se faire selon deux principes : une solution consiste à retenir de l’eau dans le lit majeur à l’aide d’un remblai artificiel (remblai en terre notamment) de hauteur plus ou moins importante selon les circonstances et les possibilités foncières. Une autre méthode consiste à creuser un bassin en décaissant le terrain naturel à proximité du cours d’eau. La côte de déversement est déterminée à l’aide du modèle numérique de modélisation. Dans le cas de la ZEC de Landas/Orchies, il n’est pas prévu de décaissement du terrain naturel.

Limite de bassin versant

Fond de thalweg

Figure 4 : Schéma de principeBassin d'une dezone rétention d'expansion de crues avec remblai de retenue en lit majeur

2.2.2.2. PRESENTATION D’UN REMBLAI DE RETENUE EN TERRE

Les remblais de retenue en terre homogène sont des remblais constitués d'un seul matériau meuble suffisamment imperméable pour assurer à la fois l'étanchéité et la résistance. Ils peuvent se construire sur tous les sols du fait de leur grande souplesse. La terre est généralement mise en place par compactage.

La structure des remblais de retenue est complétée si nécessaire par des dispositifs de drainage tels que :  Une butée drainante à l’aval,  Un tapis drainant sous le tiers ou la moitié à l’aval,  Une cheminée drainante communiquant avec l'aval par un tapis ou des bretelles.

Des protections peuvent être disposées sur les faces extérieures : enrochements sur le parement amont pour éviter l'érosion ; terre végétale engazonnée ou enrochements sur le parement aval pour stabiliser la terre vis-à-vis du ruissellement des eaux de pluie.

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Figure 5 : Schéma de principe d'un remblai en terre

Ce type de remblai de retenue est bien adapté aux sites ayant une fondation déformable. Ils ont une grande emprise au sol et engendrent peu de contraintes. Ils s'accompagnent en fondation de faibles gradients d'écoulement et peuvent accepter des tassements de la fondation. Par contre, ils ne supportent pas ou très peu la submersion par-dessus la crête d’où la nécessité de prévoir une surverse.

2.3. DEFINITION DES PRINCIPALES INTERVENTIONS

Les plans et coupes descriptifs de l’aménagement fournis dans le dossier de plans en Annexe 3.

2.3.1. Valorisation écologique à l’intérieur de la ZEC

Les matériaux du site ne peuvent être réutilisés pour la constitution du remblai de retenue et un décaissement d’ensemble de l’emprise potentielle de la ZEC n’est pas utile pour obtenir ces matériaux. Cette solution permet par ailleurs de conserver la vocation actuelle principale du site en tant que peupleraie.

La valorisation écologique de l’intérieur de la ZEC sera donc préférentiellement réalisée au niveau des zones aménagées ou nécessaire à l’accès des engins en phase de travaux.

Cela permet également de préserver au maximum l’existant et en particulier les espèces protégées localisées sur le site.

Au final, la valorisation écologique passera principalement par :  Le reboisement des zones déboisées pour les travaux en boisement humide (aulnaie/saulaie) que ce soit en ripisylve ou non ;  La mise en œuvre de saules têtard au niveau des zones de ripisylve recrées ;  La restauration de milieux spécifiques au droit de zones de travaux (ronciers sur voie SNCF existante) ;  La création de chenal et prairie humides et de plantation d’hélophytes localisées.

Par ailleurs, le caractère humide de la zone sera favorisé sans pour autant nuire à la vocation de boisement au vu de la faible fréquence d’inondation envisagée (supérieure à la crue annuelle).

2.3.2. Caractéristiques du remblai de retenue

2.3.2.1. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES

Les principales dispositions préconisées pour la construction du remblai et proposées en connaissance du rapport géotechnique sont les suivantes :

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 Largeur en tête égale à 3 m afin de permettre le passage d’engins pour l’entretien du remblai de retenue,

 Utilisation de matériaux d’apport au vu des caractéristiques géotechniques des sols.

 Pentes des talus amont et aval de 2H/1V,

 Réalisation du cœur du remblai en matériaux compactés à 95% de l’optimum Proctor et avec des teneurs en eau à plus ou moins 2% de celle de l’optimum Proctor,

 Etanchéité du remblai assurée par les matériaux utilisés,

 Remblai réalisé jusqu’à 10 cm en dessous de la terre végétale pour améliorer sa stabilité et associé à un préchargement avec une couche de blocage en fond de fouille de profondeur variable pour assurer une portance minimale.

 Protection des talus contre l’érosion due aux eaux de ruissellement par la mise en œuvre d’une couche de terre végétale plantée en herbe sur le parement amont et aval. Cette terre végétale sera celle issue du décapage réalisé sous l’emprise du remblai de retenue.

 Mise en œuvre d’inclusions rigides pour le renforcement du sol et de rideaux verticaux étanches pour éviter le risque d’érosion interne régressive (renard hydraulique)

Figure 6 : Dispositions constructives du remblai de retenue

2.3.2.2. CARACTERISTIQUES DU REMBLAI DE RETENUE

Les principales caractéristiques hydrauliques envisagées pour le remblai de retenue sont les suivantes :  Base de dimensionnement du remblai de retenue: pluie vicennale estivale (cote 26,80 m NGF),  Surverse calculée pour une pluie centennale estivale majorée de 20 % (cote 27,10 m NGF).

Les principales caractéristiques du remblai de retenue projetée sont les suivantes :

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 Longueur : 180 m,  Largeur en crête : 3 m,  Cote du déversoir (20 m de long) : 26,80 m NGF,  Cote de crête : 27,30 m NGF  Hauteur maximale : 1,6 m environ par rapport au pied amont du remblai en lit majeur,  Fruit des talus : 2H/1V en amont ; 2H/1V en aval

Les hauteurs du remblai de retenue sont définies vis-à-vis de 2 contraintes particulières :  Les parcelles agricoles non concernées par le projet en rive gauche de l’Hôpital.  La hauteur de l’ancienne voie ferrée longeant le projet.

À noter que les crêtes du remblai de retenue inclus une revanche de 20 cm par rapport à la crue centennale estivale majorée de 20 % pour prendre en compte le risque de batillage.

Le déversoir de sécurité est par ailleurs prolongé par un « fossé » de dissipation, en enrochements non liés ramenant l’eau surversée vers le lit de l’Hôpital localement protégé également.

2.3.3. Gestion contrôlée des eaux

Les eaux du Courant de l’Hôpital en amont du remblai de retenue sont contrôlées par un ouvrage de régulation, situé dans le corps du remblai dont des coupes sont fournies en Annexe 12 (coupes DD’ et FF’).

Cet ouvrage est dimensionné pour la crue de projet avec une ouverture de 1,5 m L/0,6 m H.

Cette ouverture est réglée par un ouvrage de vannage réglable permettant de modifier légèrement le fonctionnement pour une optimisation future éventuelle ou pour des nécessités de surveillance/entretien.

Le pied du parement aval de l’ouvrage de gestion est prolongé, comme la surverse, par un « fossé » de dissipation, en enrochements non liés.

Les principales dimensions envisagées pour l’ouvrage de régulation sont les suivantes :  Hauteur : 1,00 m (ouverture de la vanne de 60 % soit 0,6 m d’ouverture),  Largeur : 1,50 m,  Longueur : 18 m.

2.3.4. Caractéristiques du belvédère

Le belvédère a pour vocation principale de créer une zone de protection de cette voirie par rapport à la montée des eaux.

Cette protection est constituée par la mise en place d’un masque étanche dans le belvédère mais le niveau du remblai de retenue ne dépasse pas celui de l’ancienne voie ferrée en bordure ouest du projet.

Par ailleurs le belvédère permet également d’intégrer le nouveau rejet de la station d’épuration et constitue une zone permettant de visualiser la ZEC sur une partie de sa longueur.

Les principales caractéristiques envisagées pour le belvédère sont les suivantes :  Longueur (depuis le rejet de la STEU jusqu’au remblai en travers) : 200 m,  Largeur en crête : 12 m,

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 Cote de la protection étanche (2 m de large) : 27,10 m NGF,  Cote de crête : 27,30 m NGF  Hauteur maximale : 1,6 m environ par rapport au lit majeur de la ZEC et du talus de l’ancienne voie SNCF actuel au droit du remblai de retenue,  Fruit des talus : 2H/1V.

Par ailleurs, les principales caractéristiques proposées pour le rejet de la station d’épuration sont les suivants :  Cadre de section 1250/1250 mm,  Linéaire de 220 m,  Rejet dans une zone basse humide (chenal) plantée d’hélophytes créée en aval du remblai de retenue puis au courant de l’Hôpital.

2.3.5. Nivellement associé à l’aménagement

Les principaux nivellements de terrain associés à l’aménagement concernent :

 Le remblai de retenue, présenté ci-dessus, constituera un remblai d’une hauteur maximale d’environ 1,6 m par rapport au pied amont du remblai de retenue en lit majeur,

 Le belvédère, présenté également ci-dessus, constituera un remblai d’une hauteur maximale d’environ 1,6 m par rapport au pied amont du bélvédère en lit majeur,

 Le nivellement localisé du chemin existant, en bordure rive gauche de la ZEC, constituera un remblai sur une hauteur maximale de 50 cm pour une longueur d’environ 200 m pour qu’il soit mis en œuvre à une hauteur équivalente à celle de la digue (27,30 m NGF). Ce nivellement permettra d’éviter sa submersion pour des évènements extrême et tenir compte du batillage.

3. DESCRIPTION DU « SCENARIO DE REFERENCE » ET EVOLUTION

3.1. ANALYSE DE L’ETAT INITAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT : « SCENARIO DE REFERENCE »

Le secteur d’étude se situe dans le département du Nord, sur les communes d’Orchies et de Landas au niveau du Courant de l’Hôpital. Il est marqué par un climat tempéré océanique : les amplitudes thermiques saisonnières sont faibles, les précipitations ne sont négligeables en aucune saison.

Le secteur d’étude est encadré au Nord par la voie ferrée Lille-Hirson, à l’Ouest par l’ancienne voie ferrée et la ville d’Orchies e à l’Est et au Sud par des espaces à vocation agricole.

Au niveau du secteur envisagé par la mise en place de la ZEC (4,5 ha environ), il s’agit actuellement d’une zone humide plantée de jeunes pousses (peupleraie) et le courant de l’Hôpital est à cet endroit assez encaissé et végétalisé.

La peupleraie est plantée dans le but d’une exploitation du bois.

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3.2. EVOLUTION DU SITE DE ET SON ENVIRONNEMENT PAR LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET

L’aménagement prévu sera à l’origine d’un défrichement inférieur à 0,5 ha sur la future emprise du remblai de retenue et du belvédère. Considérant les enjeux locaux du remblai, le ratio de compensation est fixé par le service instructeur à 2/1 et un reboisement sur une surface d’environ 1,0 ha sera prévu par le SMAHVSBE sur un site à définir.

De plus, les aménagements seront à l’origine d’une réduction de la surface d’habitat de zone humide en peupleraie. Les peupliers en eux-mêmes ne présentent pas ou très peu d’intérêt écologique. La mégaphorbiaie est diversifiée et est favorable à de nombreuses espèces de zone humide. Ainsi, une compensation foncière de zone humide sera prévue par le SMAHVSBE sur un site à définir.

Cependant, la mise en place du remblai de retenue sera à l’origine d’une mise en eau périodique de la zone humide. La submersion en elle-même de l’espace boisé ne constitue pas un défrichement. Ce type de fonctionnement sera compatible avec celui d’une zone humide et pourra même conforter les habitats et espèces hydrophiles au regard du régime d’inondation plus fréquent. L’aménagement doit apporter une plus-value non négligeable pour l’environnement et le paysage.

De plus, un suivi et un entretien de la zone d’étude permettra de maintenir le bon fonctionnement des aménagements et de la zone humide.

Par ailleurs, le principal enjeu de la création de la ZEC est la lutte contre les inondations sur les zones à enjeux. En effet, la ZEC permet une diminution de la hauteur d’eau de 30 à 35 cm au niveau de la zone urbaine (de 2 800 habitants) et d’éviter ainsi tout débordement.

3.3. EVOLUTION DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT SANS LA MISE ŒUVRE DU PROJET

Sans la mise en œuvre du projet, la zone humide constituée de jeunes pousses en peupleraie ne serait pas modifiée et continuerait de croître.

En effet, la jeune peupleraie permet de laisser passer la lumière et permet le développement de la mégaphorbiaie en sous-strate. La dynamique naturelle de la peupleraie (essence à croissance rapide) va entrainer rapidement l’augmentation du couvert arboré limitant d’autant le développement d’une strate herbacée de qualité.

Les herbacées pourraient à terme ne plus être caractéristiques de zones humides (fermeture du milieu par les ligneux, remplacement par des espèces ubiquistes…) et en tout cas être bien moins diversifiées et fonctionnelles.

Ainsi, cette croissance serait à l’origine d’une perte de la biodiversité liée aux milieux humides et à une fermeture du milieu.

Par ailleurs, les problèmes de débordements dans la zone urbaine ne seraient pas traités et resteraient donc inchangés.

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4. DESCRIPTION DES FACTEURS SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES

4.1. POPULATION ET SANTE HUMAINE

4.1.1. Contexte socioculturel

La ville d’Orchies a des origines antiques : cette origine a été confirmée par des découvertes archéologiques au hameau du Grand Camp, à la limite de (Sud d’Orchies).

A l’image du canton, elle est devenue aujourd’hui une banlieue résidentielle de la métropole lilloise mais conserve des caractéristiques historiques intéressantes.

Un monument historique est notamment présent sur la commune d’Orchies : il s’agit de la tour à diables (tour du XIIIème siècle). Ce monument a été classé monument historique le 14/04/1922. Il existe, par conséquent, un périmètre de protection au titre de la loi sur les Monuments Historiques de 1913 de 500 m de rayon autour de ce bâtiment. La zone d’étude n’est cependant pas affectée par ce périmètre de protection au titre des monuments historiques.

En aval du secteur, sur Beuvry-la-Forêt, le château du Hennoy, également appelé « Chalet Dubus », bien que non protégé présente également un intérêt patrimonial. La propriété est actuellement aménagée en haras.

4.1.2. Contexte foncier et agricole

Les exploitants et propriétaires agricoles concernés par l’emprise de la ZEC ont pu être recensés et d’une façon générale, seuls 2 propriétaires exploitants sont impactés ainsi que le Département :

 Département du Nord : parcelles A1757, A1554 et A2674 sur Orchies.

 SCEA « Ecuries du Hennoy » : parcelles A665-A1553 sur Orchies et B73-B72-B21-B20- B19-B18-B16 sur Landas

 M. et Mme Deregnaucourt : parcelle B17 sur Landas

Ce dernier n’est concerné que pour une petite parcelle de 0,4 ha, la majorité de la zone étant exploitée par la SCEA « Ecuries du Hennoy » (4,1 ha) dont un questionnaire a permis de cibler les principales caractéristiques :

 Superficie totale de l’exploitation : 46 ha sur les communes d’Orchies (22 ha), Landas (22 ha) et Beuvry-la-Forêt (2 ha) dont 40 ha possédée en propriété ;

 Répartition générale : 27 ha de prairies, 10 de peupleraie, 3 de céréales, 2 de boisement autre que peupleraie, 2 de jachères et 2 ha aménagés ;

 Elevage de chevaux trotteurs français (10 à 15 chevaux) ;

 Exploitation existante depuis 65 ans et SCEA créée il y a 6 ans ;

 Cessation d’activité prévue dans plus de 10 ans et moins de 20 ans.

La répartition des parcelles est présentée en Annexe 7.

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Actuellement, l’ensemble de la zone est utilisée en tant que peupleraie et les plantations sont au stade de jeunes arbres. Le secteur n’est par ailleurs pas drainé.

Le SMAHVSBE prévoit l’acquisition des parcelles concernées par des propriétaires privés dans leur intégralité et l’acquisition ou la réalisation d’une convention avec le Département du Nord pour l’intervention sur les emprises leur appartenant (inférieures à 0,07 Ha).

4.1.3. Habitation

La ZEC est caractérisé par la présence d’une habitation en aval rive droite du remblai en travers envisagée. Cette habitation est cependant située sur des zones hautes en bordure de l’ancienne voie de chemin de fer contre laquelle le futur remblai de retenue de la ZEC viendra se positionner.

Habitation en aval de la ZEC

Figure 7 : Extrait topographique localisant l'habitation en aval de l’aménagement projeté

Elle se situe donc en dehors de la zone principale d’écoulement des eaux lors du fonctionnement normal ou en cas de rupture du remblai de retenue en travers de la ZEC.

Le CD 59 a par ailleurs précisé que cette habitation devrait disparaître dans le cadre du contournement est de la gare d’Orchies.

La date de cette disparition dépend de la mise en place du contournement dont les dossiers réglementaires sont en cours de réalisation.

4.1.4. Santé humaine

Actuellement, la zone urbaine en aval du secteur d’étude est régulièrement touchée par des débordements du Courant de l’Hôpital. Cette zone urbaine représente environ 2 800 habitants à protéger.

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4.2. BIODIVERSITE

L’analyse des facteurs biologique a fait l’objet d’une étude complète réalisée par le bureau d’étude AXECO fournie en Annexe 5.

Les prospections de terrain ont été réalisées d’une part, en octobre 2009, avril et juin 2010 et d’autre part en juillet 2017. Elles ne concernent pas un cycle biologique complet mais incluent notamment le printemps, période plutôt favorable à l’observation de la flore et de la faune.

Les principales conclusions de cette étude sont reprises ci-dessous :

4.2.1. Description générale du site

L’aire d’étude, d’une superficie d’environ 10 ha, s’organise autour du Courant de l’Hôpital. L’ensemble des milieux présente un caractère humide marqué et constitue une mosaïque d’habitats favorable à la biodiversité. La zone apparaît régulièrement inondée par les débordements du Courant.

La plus grande superficie de l’aire d’étude est constituée d’une jeune peupleraie dont la strate herbacée est bien exprimée. Il s’agit d’une mégaphorbiaie diversifiée (végétation de hautes herbes hygrophiles), mêlée de Jonchaies, Cariçaies et Phragmitaies.

Les berges du Courant de l’Hôpital expriment une végétation herbacée et arbustive hygrophile en voie d’enfrichement. Sur ce linéaire du Courant, la ripisylve (boisement de rives) n’est que faiblement exprimée. Elle ne s’observe que dans la partie Nord de l’aire d’étude, juste au croisement du courant et de l’actuelle voie ferrée. Deux fossés drainent la jeune peupleraie et rejoignent le Courant de l’Hôpital.

Des milieux plus mésophiles et thermophiles s’organisent le long des voies ferrées, au Nord et à l’Ouest du site. La voie ferrée en activité présente un talus calcicole colonisé par une végétation herbacée typique des friches, accompagnée de ronciers et de fourrés de Saules.

L’ancienne voie ferrée localisée en limite Ouest de la zone d’étude est colonisée par une friche herbacée et arbustive dense de type ormaie rudérale (boisement pionnier d’influence anthropique). Il s’agit d’un bosquet linéaire de feuillus mélangés.

On note une mare temporaire dans la partie Nord du site, juste au Sed de la voie ferrée actuelle. Elle est entourée d’une petite Aulnaie (boisement d’Aulnes glutineux).

Les milieux cultivés intensivement sont représentés en limite Est de la zone d’étude et les pâtures mésogrophiles s’observent de part et d’autre du Courant, au Sud de la zone du projet.

4.2.2. Périmètre choisi pour le zonage patrimonial

En ce qui concerne le périmètre étudié pour le zonage patrimonial, il a été choisi de recenser les zones naturelles inscrites situées dans un rayon d’environ 10 km autour de la zone d’étude. Afin de prendre en compte les liaisons écologiques avec les milieux alentours.

4.2.3. Zonage patrimonial

La zone d’étude n’est inscrite dans aucune zone d’inventaires mais relève directement en partie du PNR Scarpe-Escaut sur sa moitié Est.

Les zones de protection et d’inventaires sont essentiellement localisées au Sud de la zone d’étude au sein du PNR Scarpe-Escaut.

Les principaux sites recensés à proximité reconnus ou inscrits pour leur intérêts floristiques et/ou faunistiques sont des massifs boisés et des zones humides.

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4.2.3.1. ZNIEFF : ZONE NATURELLE D’INTERET ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE

Il est rappelé la distinction entre les deux types de ZNIEFF existants :

Les ZNIEFF de type I : elles correspondent à des petits secteurs d’intérêt biologique remarquables par la présence d’espèces et de milieux rares. Ces zones définissent des secteurs à haute valeur patrimoniale et abritent au moins une espèce ou un habitat remarquable, rare ou protégé, justifiant d’une valeur patrimoniale plus élevée que le milieu environnant.

Les ZNIEFF de type II : de superficie plus importante, elles correspondent aux grands ensembles écologiques ou paysagers et expriment une cohérence fonctionnelle globale. Elles se distinguent de la moyenne du territoire régional par leur contenu patrimonial plus riche et leur degré d’artificialisation moindre. Ces zones peuvent inclure des ZNIEFF de type I.

L’inscription d’une surface en ZNIEFF ne constitue pas en soi une protection règlementaire mais l’état s’est engagé à ce que tous les services publics prêtent une attention particulière au devenir de ces milieux. Il s’agit d’un outil d’évaluation de la valeur patrimoniale des sites servant de base à la protection des richesses.

20 ZNIEFF de type I ont été recensées à moins de 10 km de la zone d’étude.

La ZNIEFF de type I la plus proche est la n°310013704 « Marais de Quennebray », située à 2,4 km au Sud-est de la zone d’étude.

Tableau 1 : Inventaire des ZNIEFF de type I situées dans un rayon de 10 km autour de la zone d’étude

DISTANCE (en km) IDENTIFIANT DÉSIGNATION ORIENTATION À LA ZONE D’ÉTUDE 310013704 MARAIS DE QUENNEBRAY 2,4 Sud-est 310013703 FORET DOMANIALE DE ET SES LISIERES 2,8 Sud-est BOIS DE BOUVIGNIES ET PRAIRIES HUMIDES DU CATTALET ET DU 310013255 4,7 Sud-ouest FAUX VIVIER A FLINES-LES-RACHES ET MARCHIENNES 310013707 MARAIS DU VIVER ET PRES DES VEAUX 4,8 Sud 310013713 BOIS DE FLINES-LES-RACHES 5,8 Sud-ouest 310030000 BOIS DE FAUX A MARCHIENNES 6,8 Sud 310013256 PRES DE ET PRES DE BRIOLLES 7,2 Sud-est 310007248 MARAIS DE 7,5 Sud MARAIS DE SONNEVILLE ET COMPLEXE HUMIDE DES 310013708 7,5 Sud-est PINCHELOTS 310014134 VALLEE DE L’ELNON A ET 7,6 Est 310013705 TOURBIERES DE MARCHIENNES 7,7 Sud 310013706 TOURBIERE DE 8,2 Sud 310013257 MARAIS DE RACHES ET DE LA TOURBIERE 8,3 Sud-ouest 310013710 MARAIS DE 8,7 Sud 310030092 BOIS ET PRAIRIE DE BOUGHELLES ET 8,8 Nord TERRIL DE GERMIGNIES-NORD ET DE RIEULAY-, 310007229 8,9 Sud BOIS DE MONTIGNY ET MARAIS AVOISINANTS 310014513 MASSIF FORESTIER DE SAINT-AMAND ET SES LISIERES 9,3 Sud-est COMPLEXE HUMIDE ENTRE LA FERME DE LA TOURBIERE, LE BOIS 310013709 9,4 Sud-est DE SAINT-AMAND ET LA FERME D’HERTAIN COMPLEXE HUMIDE ENTRE TOOST-WARENDIN ET 310013260 9,7 Sud-ouest RAIMBAUCOURT 310013750 MARAIS D’ 0 9,8 Nord-ouest

2 ZNIEFF de type II sont recensées à moins de 10 km de la zone d’étude.

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La ZNIEFF de type II la plus proche est la n°3210013254 « Plaine alluviale de la Scarpe entre Filnes-lez-Râches et la confluence avec l’Escaut », située à 1,7 km de la zone d’étude.

Tableau 2 : Inventaire des ZNIEFF de type II situées dans un rayon de 10 km autour de la zone détude

DISTANCE (en km) IDENTIFIANT DÉSIGNATION ORIENTATION À LA ZONE D’ÉTUDE LA PLAINE ALLUVIALE DE LA SCARPE ENTRE FLINES-LEZ-RACHES 310013254 1,7 Sud ET LA CONFLUENCE AVEC L’ESCAUT 310013373 VALLEE DE LA MARQUE ENTRE ENNVELIN ET HEM 7,3 Nord

4.2.3.2. SGIB : SITE DE GRAND INTERET BIOLOGIQUE

Cet inventaire a pour but de recenser les espaces naturels ou semi-naturels terrestres ou aquatiques remarquables en Wallonie. Il est un outil fondamental de la connaissance scientifique du patrimoine naturel wallon.

7 SGIB sont recensés à moins de 10 km de la zone d’étude.

Le SGIB le plus proche « Le Planti (Brunehaut) » est situé à 6,6 km au Nord-est de la zone d’étude.

Tableau 3 : Inventaire des SGIB situés dans un rayon élargi de 10 km autour de la zone d'étude

DISTANCE (en km) IDENTIFIANT DÉSIGNATION ORIENTATION À LA ZONE D’ÉTUDE 2497 LE PLANTI (BRUNEHAUT) 6,6 Nord-est 2603 BOIS DE FLINES (RUMES ; BRUNEHAUT) 7,3 Nord-est 2463 ZONE HUMIDE DE BELLONE (RUMES) 8,0 Nord-est 2601 BOIS DE RONGY (BRUNEHAUT) 8,5 Nord-est 2499 MARE A L’OUEST DU LIEU-DIT LE RIBAUCAMP (BRUNEHAUT) 9,1 Nord-est 2602 BOIS D’HOWARDRIES (BRUNEHAUT) 9,2 Nord-est 2498 ROSELIERE DE (BRUNEHAUT) 9,7 Nord-est

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Figure 8 : Localisation des ZNIEFF de type I et II et SGIB dans un rayon de 10 km autour de la zone d’étude (Source : DREAL Hauts-de-, Service Public de Wallonie, IGN)

4.2.3.3. ZICO : ZONE IMPORTANTE POUR LA CONSERVATION DES OISEAUX

Cet inventaire recense les biotopes et les habitats des espèces les plus menacées d’oiseaux sauvages et particulièrement des migrateurs en application de la Directive Oiseaux. Il n’a pas de portée règlementaire mais a servi de base à l’établissement des ZPS.

1 ZICO est recensée à moins de 10 km de la zone d’étude.

La ZICO la plus proche est la n° 59NC01 « Vallées de la Scarpe et de l’Escaut », située à 5,3 km au Sud de la zone d’étude.

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Tableau 4 : Inventaire des ZICO situées dans un rayon de 10 km autour de la zone d'étude

DISTANCE (en km) IDENTIFIANT DÉSIGNATION ORIENTATION À LA ZONE D’ÉTUDE 59 NC 01 VALLEE DE LA SCARPE ET DE L’ESCAUT 5,3 Sud

4.2.3.4. SITE NATURA 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau européen de conservation de la nature visant à enrayer la disparition de la biodiversité. Il permet la mise en place des Directives Oiseaux et Habitats visant à assurer à long terme la protection des espèces et des habitats particulièrement menacés. Il existe 2 types de zonages :

La ZPS (Zone de Protection Spéciale), désignée par arrêté ministériel. Elle vise à assurer un bon état de conservation des espèces d'oiseaux menacées, vulnérables ou rares et de leurs habitats. Ces sites sont inspirés des anciennes ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux) et permettent l’application de la Directive Oiseaux.

1 ZPS est recensée à moins de 10 km de la zone d’étude.

La ZPS la plus proche est la n° FR3112005 « Vallée de la Scarpe de l’Escaut », située à 3,3 km au Sud de la zone d’étude.

Tableau 5 : Inventaire des ZPS situées dans un rayon de 10 km autour de la zone d'étude

DISTANCE (en km) IDENTIFIANT DÉSIGNATION ORIENTATION À LA ZONE D’ÉTUDE FR3112005 VALLEE DE LA SCARPE ET DE L’ESCAUT 3,3 Sud

La pSIC (proposition de Site d’Importance Communautaire) puis SIC (Site d’Importance Communautaire). Après approbation par la Commission européenne, ce site est ensuite désigné en ZSC (Zone Spéciale de conservation) par un arrêté ministériel. Ce site abrite des habitats naturels ou des espèces prioritaires en application de la Directive Habitats.

2 ZSC sont recensées à moins de 10 km de la zone d’étude.

La ZSC la plus proche est la ZSC n°FR3100507 « Forêts de / St-Amand / et Marchiennes et plaine alluviale de Scarpe » située à environ 2,4 km à l’Est de la zone d’étude.

Tableau 6 : Inventaire des ZSC situées dans un rayon de 10 km autour de la zone d'étude

DISTANCE (en km) IDENTIFIANT DÉSIGNATION ORIENTATION À LA ZONE D’ÉTUDE FORETS DE RAISMES / ST-AMAND / WALLERS ET MARCHIENNES FR3100507 2,4 Sud ET PLAINE ALLUVIALE DE LA SCARPE BOIS DE FLINES-LES-RACHES ET SYSTEME ALLUVIAL DU FR3100506 8,4 Sud-ouest COURANT DES VANNEAUX

Sites Natura 2000 wallons :

Aucun site Natura 200 n’est recensé à moins de 10 km de la zone d’étude.

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Le site Natura 2000 wallon le plus proche est le site n° BE32044 « Bassin de l’Escaut en amont de Tournai », situé à 12,4 km au Nord-est de la zone d’étude.

Figure 9 : Localisation des sites Natura 2000 et ZICO dans un rayon de 10 km autour de la zone d'étude (Source : DREAL Hauts-de-France, Service public de Wallonie, IGN)

4.2.3.5. PNR : PARC NATUREL REGIONAL

Un Parc Naturel Régional est créé par un décret ministériel sur proposition des Régions afin de mettre en valeur un territoire à dominante rurale dont les paysages, les milieux naturels et le patrimoine culturel sont de grande qualité, mais dont l’équilibre est fragile. Une charte élaborée et approuvée à l’échelle locale fixe les objectifs et les orientations de protection, de mise en valeur et de développement durable.

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1 Parc Naturel Régional est recensé à moins de 10 km de la zone d’étude.

La zone d’étude est directement concernée sur la majeure partie de la surface par le PNR n°FR8000037 « Scarpe-Escaut ».

Tableau 7 : Inventaire PNR situés dans un rayon de 10 km autour de la zone d'étude

DISTANCE (en km) ORIENTATION À LA IDENTIFIANT DÉSIGNATION ZONE D’ÉTUDE FR8000037 SCARPE-ESCAUT Couvre les deux tiers Est de la zone d’étude

4.2.3.6. PN WALLON : PARC NATURAL WALLON

La région wallonne s’est dotée en 1985 de l’outil des parcs naturels. Ce sont des territoires ruraux à forte identité qui recèlent des paysages remarquables et abritent une flore et une faune encore nombreuses et diversifiées. Ils ont pour objectif de fédérer au sein d’une ou plusieurs communes des valeurs identitaires et une vision partagée du devenir de leur territoire.

1 Parc Naturel est recensé à moins de 10 km de la zone d’étude.

Le parc naturel concerné est le parc naturel des « Plaines de l’Escaut », situé à 6,2 km au Nord-est de la zone d’étude.

4.2.3.7. RESERVE NATURELLE

Une Réserve Naturelle est un espace règlementé présentant un patrimoine naturel d’intérêt international, national ou régional. Il s’agit d’un espace protégé faisant également l’objet d’une gestion. On distingue 2 types de RN :

 RNN (Réserve Naturelle Nationale) : créées par l’Etat qui contrôle la réalisation du plan de gestion.

Aucune RNN n’est recensée à moins de 10 km de la zone d’étude.

La plus proche est située à 68,3 km au Sud de la zone d’étude. Il s’agit de la RNN n°FR3600058 « Marais d’Isle ».

 RNR (Réserve Naturelle Régionale) : créées par la Région qui contrôle la réalisation du plan de gestion. Ce sont les anciennes Réserves Naturelles Volontaires (RNV).

2 RNR sont recensées à moins de 10 km de la zone d’étude.

La RNR la plus proche est la réserve « Pré des Nonettes », située à 5,6 km au sud de la zone d’étude.

Tableau 8 : Inventaire des RNR situées dans un périmètre de 10 km autour de la zone d'étude

DISTANCE (en km) IDENTIFIANT DÉSIGNATION ORIENTATION À LA ZONE D’ÉTUDE FR9300078 PRE DES NONETTES 5,6 Sud FR9300079 TOURBIERE DE VRED 8,2 Sud

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Figure 10 : Localisation des parcs et réserves naturels situés dans un rayon de 10 km autour de la zone d’étude (Source : DREAL Hauts-de-France, Service public de Wallonie, IGN)

4.2.3.8. APPB : ARRETE PREFECTORAL DE PROTECTION DE BIOTOPE

Un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope est un outil de protection réglementaire départemental. Il permet de protéger l’habitat d’une ou plusieurs espèces protégées.

Aucun APPB n’est recensé à moins de 10 km de la zone d‘étude.

L'APPB le plus proche est le n°FR3800093 « Terril de Pinchonvalles (Avion) », situé à 32,4 km à l’Ouest de la zone d’étude.

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4.2.3.9. RNCFS : RESERVE NATIONALE DE CHASSE ET DE FAUNE SAUVAGE

Ce type de Réserve est un espace protégé dont la gestion est assurée par l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) et est orientée vers le maintien d’espaces non chassés permettant l’accueil de l’avifaune migratrice.

Aucune RNCFS n’est recensée à moins de 10 km de la zone d’étude.

La RNCFS la plus proche est située à environ 232,3 km au Sud-est de la zone d’étude. Il s’agit de la RNCFS N°FR5100001 de « Le Der Chantecoq et les étangs d’Outines et d’Arrigny ».

4.2.3.10. SITE RAMSAR

La Convention sur les zones humides d’importance internationale est aussi appelée « La Convention Ramsar » car adoptée à Ramsar en Iran en 1971. Il s’agit d’un traité intergouvernemental qui engage les Etats et parties contractantes à « la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier ». Les sites sont inscrits dans la « liste des zones humides d’importance internationale » sur proposition des Etats membres et s’ils se réfèrent aux « critères d’identification des zones humides d’importances nationales ». Ces zones sont protégées particulièrement comme habitats d’oiseaux d’eau.

Aucun site Ramsar n’est recensé à moins de 10 km de la zone d’étude.

Le site Ramsar le plus proche est le n°FR7200030 « LE MARAIS AUDOMAROIS», situé à 71,5 km au Nord-ouest de la zone d’étude.

4.2.3.11. RESERVE DE BIOSPHERE

Une Réserve de biosphère est un espace terrestre ou marin désigné internationalement dans le cadre du programme de l’UNESCO sur l’homme et la biosphère. Ce réseau mondial tend à promouvoir une relation équilibrée entre l’homme et la nature, et à faciliter la coopération dans le domaine de la recherche, notamment à travers les réserves transfrontalières. Chaque réserve comporte un zonage triple défini selon les modalités de l’occupation humaine et la répartition des objectifs pouvant aller de la protection stricte au développement durable : zone centrale, zone tampon, zone de transition.

Aucune réserve de biosphère n’est recensée à moins de 10 km de la zone d’étude.

Le site le plus proche est la réserve n°FR6500012 « Marais Audomarois (zone de transition) », située à 68,1 km au Nord-ouest de la zone d’étude.

4.2.3.12. SITE DU CREN : CONSERVATOIRE REGIONAL DES ESPACES NATURELS

Le CEN du Nord-Pas-de-Calais est une association loi 1901. C’est un organisme de gestion d’espaces naturels remarquables par leur faune et/ou leur flore. Les objectifs de CEN du Nord-Pas-de-Calais se déclinent selon 4 axes : connaître, protéger, gérer et valoriser.

Aucun site du CEN Nord-Pas-de-Calais n’est recensé à moins de 10 km de la zone d’étude.

Le site du CEN-NPC d’intérêt écologique le plus proche est le site n°CENNPC005 « Bois des Biats », situé à 11,5 km au Sud de la zone d’étude.

4.2.3.13. ENS : ESPACE NATUREL SENSIBLE

Dispositif de protection foncière mise en œuvre par le Département qui vise à mettre en place un réseau de milieux naturels protégés également ouverts au public. La TA (Taxe d’aménagement

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intégrant la TDENS (Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles)) prélevée sur les constructions et les projets d’urbanisme permet la mise en œuvre de cette politique.

15 ENS sont recensées à moins de 10 km de la zone d’étude.

L’ENS le plus proche est « Voie verte de la plaine de la Scarpe », situé directement au Sud-ouest de la zone d’étude. DISTANCE (en km) ORIENTATION À LA ZONE DÉSIGNATION D’ÉTUDE VOIE VERTE DE LA PLAINE DE LA SCARPE Concerne l’extrémité Sud-ouest de la zone d’étude BOIS DE BOUVIGNIES 4,9 Sud-ouest MARAIS DU VIVER 5,9 Sud FORET DE MARCHIENNES 5,9 Sud BOIS DE FLINES 6,3 Sud-ouest BOIS DE FAUX 6,8 Sud VOIE VERTE DE LA PEVELE 7,5 Ouest GRANDE TOURBIERE DE MARCHIENNES 7,8 Sud BOIS DE L’AUMONE 8,4 Sud-ouest TOURBIERE DE VRED 8,5 Sud PRAIRIES DE LA TASSONIERE 8,7 Nord-ouest TERRIL DE GERMIGNIES-NORD 9,0 Sud-ouest TERRIL DES ARGALES 9,4 Sud MARAIS DE LA MARQUE 9,5 Nord-ouest TERRIL DE FLINES 10,0 Sud-ouest

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Figure 11 : Localisation des ENS et sites CREN situés dans un rayon de 10 km autour de la zone d'étude

4.2.3.14. RB : RESERVE BIOLOGIQUE

Espace protégé en milieu forestier géré par l’ONF (Office National des Forêts). Deux types de Réserves Biologiques existent :

 RBD (Réserve Biologique Dirigée) : La gestion est orientée vers un objectif de protection d’espèces et de milieux à haute valeur patrimoniale.

Aucune RDB n’est recensée à moins de 10 km de la zone d’étude.

La RBD la plus proche est la réserve n°FR2300030 « Bassy », située à 13,6 km au sud-est de la zone d’étude.

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 RBI (Réserve Biologique Intégrale) : Toute intervention humaine susceptible de modifier le milieu est proscrite. Elle set d’aire de référence et de laboratoire grandeur nature.

Aucune RDI n’est recensée à moins de 10 km de la zone d’étude.

La RBI la plus proche est la réserve n°FR2400183 « Louvières », située à 190,6 km au sud-est de la zone d’étude.

4.2.3.15. SITE DU CELRL : CONSERVATOIRE D’ESPACE LITTORAL ET DES RIVAGES LACUSTRES

Cet organisme public intervient dans les espaces côtiers et dans les communes riveraines de plans d’eau d’une superficie supérieure à 1 000 ha. L’objectif est de mener une politique foncière de sauvegarde de l’espace littoral. La gestion de ces sites est décentralisée à des structures locales compétentes. Ces sites sont ouverts au public, des gardes du littoral en assurent la surveillance et l’entretien.

Aucun site n’est recensé à moins de 10 km de la zone d’étude.

Le site du CELRL le plus proche est le site n°FR1100774 « MARAIS AUDOMAROIS », situé à 77,6 km au Nord-ouest de la zone d’étude.

4.2.4. Contexte migratoire et liaisons biologiques

4.2.4.1. CONTEXTE MIGRATOIRE REGIONAL ET LOCAL Il est établi que la principale voie de migration de l’avifaune au niveau du Nord-Pas-de-Calais est la côte. Les côtes des Hauts de France constituent avec le littoral du département de la Manche le couloir migratoire le plus important de l’Ouest européen. Lors de la migration prénuptiale (printemps), le couloir migratoire longeant la côte picarde permet à l’avifaune venant de Normandie de rejoindre plus au nord les côtes du Pas-de-Calais menant à la Belgique et aux Pays-Bas. Le sens est inversé lors de la migration postnuptiale (automne).

Les côtes de la région Hauts de France présentent des flux migratoires très importants, ainsi que de nombreux sites utilisés pour les haltes migratoires, tels que la Baie de Canche ou le Platier d’Oye.

L’aire d’étude rapprochée ne se trouve pas à proximité de cet axe majeur de migration (85 km).

Cet axe majeur, où les passages avifaunistiques peuvent être très denses, est relativement large et les zones arrière-littorales sont également très utilisées par les oiseaux en migration. Une partie des espèces se déplace plus à l’intérieur des terres pour y trouver des terrains de nourrissage et de repos qui leur sont plus appropriés (forêts, zones humides, terres cultivées…). La plupart des vols migratoires s’effectuent à haute et très haute altitude sur un large front. Toutefois, notamment en fonction des conditions météorologiques, certains oiseaux migrateurs utilisent le réseau de corridors biologiques constitué essentiellement par le chevelu hydrographique. L’ensemble de la région constitue ainsi une voie de migration diffuse. Toutefois, une dizaine de voies importantes sont clairement identifiées à l’intérieur des terres. En effet, en dehors des côtes, les vallées des cours d’eau constituent des voies secondaires préférentielles de liaisons biologiques et de déplacements de l’avifaune. A l’intérieur des terres, les zones concentrant la plus grande richesse biologique sont donc les vallées.

La zone d’étude se trouve à environ 7,5 km de la voie migratoire secondaire reliant la vallée de la Canche aux vallées de la Scarpe et de l’Escaut.

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Localement, les divers milieux boisés, humides et bocagers de ce vaste complexe écologique d’intérêt national appuient les déplacements migratoires suivant la voie d’eau de la vallée de la Scarpe.

La zone d’étude se trouve à environ 3 km au Nord de ces boisements.

Localement, les principales zones d’intérêt régional pour l’hivernage des oiseaux les plus proches sont, comme pour les migrateurs, des milieux humides associés à la vallée de la Scarpe (marais, étangs, canaux,…).

La zone d’étude ne situe pas dans une zone d’hivernage pour les oiseaux ni à proximité immédiate d’une telle zone.

Figure 12 : Liaisons biologiques locales et contexte migratoire

Figure 13 : Liaisons biologiques locales, contexte migratoire et zones d'hivernage à proximité du projet

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4.2.4.2. LIAISONS BIOLOGIQUES LOCALES

La présente analyse est effectuée sur la base du SRCE-TVB du Nord-Pas-de-Calais (Schéma Régional de Cohérence Écologique – Trame Verte et Bleue) approuvé par le Conseil régional le 4 juillet 2014 et arrêté par le préfet de région le 16 juillet 2014.

La zone d’étude n’est directement concernée par aucun réservoir de biodiversité, ni aucun corridor écologique, identifiée par le SRCE-TVB du NPDC.

Les corridors écologiques et les réservoirs de biodiversité les plus proches sont situés respectivement à 3 km et 2,4 km au Sud-est de la zone d’étude et sont liées à la forêt domaniale de Marchiennes. Ce réservoir de biodiversité fait partie d’un plus vaste réseau composé en particulier des bois de Filnes, de Faux à Marchiennes, de Bouvignies… tous présents dans le périmètre du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut.

Figure 14 : Réservoirs de biodiversité et corridors écologiques à proximité de la zone d’étude (Source : SRCE-TVB NPDC 2014, IGN)

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Le courant de l’Hôpital, qui traverse la zone d’étude, est considéré comme un espace fluvial à renaturer. Plusieurs espaces à renaturer sont présents le long du cours d’eau. L’ensemble de la zone d’étude est considéré comme espace naturel relais forestier accompagné d’espaces naturels relais de bocage et de prairies jouxtant la zone d’étude au Sud.

Ce cours d’eau joint les réservoirs de biodiversité de nature boisée et humides de la vallée de la Scarpe, au Sud, aux zones agricoles de plateau plus au Nord où de petits complexes bocagers sont encore présents ponctuellement.

La zone d’ étude exprime une mosaïque d’habitats humides et arborés servant de refuge, de zone de reproduction, de nourrissage et de milieux relais au sein d’un espace où la culture intensive est de plus en plus présente.

Figure 15 : Espaces naturels et espaces à renaturer à proximité de la zone d'étude (Source : SRCE-TVB NPDC 2014, IGN)

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Malgré la présence de la connexion appuyée par le Courant de l’Hôpital, il existe une rupture importante contraignant fortement la perméabilité écologique : il s’agit de l’autoroute A23, située entre la zone d’étude et les riches milieux de la vallée de la Scarpe. Les liaisons sont surtout fragilisées pour la faune terrestre qui ne peut emprunter ponctuellement que quelques passages aménages sous l’A23.

4.2.5. Zone humide

La définition et la délimitation des zones humides au sein de l’aire d’étude ont été effectuées sur la base d’inventaires de terrain et d’analyse des critères végétaux.

Au sens de la loi sur l’eau, au minimum 6,11 ha sont qualifiés en zones humides dans la zone d’étude et sur sa périphérie proche (dont 4,37 ha au sein de la zone d’étude au sens strict). Globalement c’est la quasi-totalité de la zone d’étude qui accueille des végétations de zones humides. Seule l’ancienne voie ferrée et ses talus présentent un caractère plus mésophile.

Figure 16 : Localisation des végétations caractéristiques de zones humides et habitats aquatiques au sein et en périphérie de la zone d’étude

Une reconnaissance des sols a également permis de caractériser le caractère humide du secteur d’étude. 10 sondages à la tarière ont été réalisés par AXECO le 07 décembre 2017 sur le site de la ZEC. Ils ont permis d’établir une cartographie des zones humides présentes sur le secteur d’étude.

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Figure 17 : Sols caractéristiques de zones humides

Le site constitue ainsi une zone humide au sens de l’arrêté du 1er octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 juin 2008 au vu de l’étude faune-flore réalisée et se situe par ailleurs en zone à dominante humide du SDAGE Artois-Picardie et en zone humide à enjeu du SAGE Scarpe aval.

Cf. Annexe 17 : Zones à dominantes humides du SDAGE

On notera que les milieux humides sont sensibles aux perturbations et sont en régression dans la région.

Le Guide de la méthodologie nationale d’évaluation des fonctions des zones humides, réalisé par l’ONEMA, est utilisé de manière à définir l’ensemble des impacts de la future ZEC sur la zone humide et permet d’évaluer l’efficacité des mesures compensatoires envisagées.

4.2.6. La flore et les végétations

La prospection du site a intégré une recherche spécifique des espèces protégées et des espèces sensibles, rares ou menacées dans la région.

Les relevés floristiques ont été effectués de manière stricte et systématique sur l’ensemble de la zone étudiée, mais également sur des zones directement attenantes à celle-ci. Les espèces les plus remarquables (protégées, patrimoniales, invasives…) ont été cartographiées.

L’analyse a permis d’aboutir à une hiérarchisation des enjeux floristiques nécessaires au cadrage du projet.

Deux espèces sont patrimoniales et protégées au niveau régional : Scirpus sylvaticus, Colchicum automnale.

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Figure 18 : Localisation des espèces patrimoniales

Figure 19 : Scirpe des bois observé à la pointe Sud-est de la zone d’étude lors du relevé de juillet 2017

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Figure 20 : Localisation des espèces patrimoniales (2017)

Deux espèces exotiques envahissantes avérées dans la région ont été recensées dans la zone d’étude (Conservatoire Botanique National de Bailleul, 2016) : Buddleja davidii et Fallopia japonica.

Deux espèces invasives potentielles dans le secteur continental ont été recensées : Veronica persica et Parthenocissus inserta.

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Figure 21 : Localisation des espèces invasives

La présente hiérarchisation des enjeux floristiques est effectuée sur la base de l’état initial réalisé en 2009-2010 et de l’actualisation réalisée en juillet 2017.

Les enjeux floristiques (espèces et communautés végétales) de la zone d’étude peuvent être hiérarchisés en fonction du cumul de plusieurs critères analysés : présence ou non d’espèces protégées ou patrimoniales, niveaux de protection, niveau d’intérêt floristique, présence d’habitats d’intérêt communautaire ou non…

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Tableau 9 : Détail de la légende de la cartographie des enjeux floristiques

Figure 22 : Hiérarchisation des intérêts floristiques au sein de la zone d'étude et en périphérie immédiate

4.2.7. La faune

L’analyse de la faune présente au droit du secteur d’étude est détaillée en annexe 5.

L’ensemble des observations de terrain de la présente étude a été réalisé au cours des quatre visites entre octobre 2009 et juin 2010.

Les paragraphes ci-dessous reprennent par type d’espèces les principales conclusions associées.

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4.2.7.1. INVERTEBRES

En termes d’Invertébrés, la mégaphorbiaie et les berges du cours d’eau présentent une richesse spécifique en invertébrés significative. Les milieux broussailleux et les friches en sont également riches.

Les pâtures sont d’intérêt moyen du fait de leur faible diversité floristique. Le caractère eutrophe des cultures constituent de véritables déserts entomologiques.

Ces milieux humides de hautes herbes, positionnés à proximité de surfaces agricoles exploitées, constituent des îlots refuges et réservoirs pour de nombreux invertébrés dont les espèces auxiliaires. Leur importance dans ce contexte écologique local est donc significative.

Aucune espèce d’Arthropode protégée n’a été observée pendant l’étude. Deux espèces de Mollusques présentant une protection nationale ont été détectées. Ces deux espèces sont très communes et protégées contre une exploitation importante à des fins culinaires.

4.2.7.2. VERTEBRES

 POISSONS

La zone d’étude s’inscrit dans le contexte Cyprino-Esocicole du réseau hydrographique Scarpe Escaut – 4CD. D’après le PDPG 59 (2005), le peuplement piscicole a été caractérisé par les pêches électriques réalisées par le Conseil Supérieur de la Pêche (CSP) dans le cadre du Réseau hydrobiologique piscicole (RHP) au pout de prélèvement « L’Escaut à Bruay sur l’Escaut » (1994 – 2000) et lors des pêches électriques réalisées en 1988 dans le cadre du Schéma Départemental à Vocation Piscicole (SDVP) sur la Traitoire à et dans le Canal de la Sensée à Goeulzin et Aubigny-au-Bac (AMBE, 1992).

Le peuplement piscicole du Courant de l’Hôpital n’a donc pas été directement inventorié. Cependant, les résultats obtenus pour ces cours d’eau voisins sont une source d’information très intéressante et permettent de mieux appréhender le contexte piscicole local.

Ainsi, d’après le PDPG59 (2005), les espèces suivantes sont susceptibles d’être présentes au sein de la zone d’étude : l’Able de Heckel, l’Ablette, l’Anguille, la Bouvière, la Brème commune, la Brème bordelière, le Brochet, la Carpe, le Chevesne, l’Epinoche, l’Epinochette, le Gardon, le Goujon, la Grémille, la Loche Franche, la Perche, la Perche soleil, le Pseudorasbora, le Rotengle, le Sandre, la Tanche.

Dans le contexte Scarpe – Escaut – 4CD, l’espère repère est le Brochet. Ce poisson est menacé (classé Vulnérable dans la Liste rouge des poissons d'eau douce de France métropolitaine de 2010) et protégé sur le territoire national par arrêté du 8/12/1988. Il a été régulièrement retrouvé dans les pêches électriques de l’Escaut canalisé (entre 1994 et 2000).

On remarque la présence de l’Anguille, espèce migratrice dont la libre circulation doit être prise en compte. L’Anguille est classée CR (en danger critique d’extinction) en France (Liste rouge de 2010).

La Bouvière est inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitats.

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Figure 23 : Localisation de la zone d'étude dans le contexte piscicole Scarpe - Escaut - 4 CD (source : PDPG59, Septembre 2005)

Le facteur principal limitant la reproduction de l’espèce repère « Brochet » pour le contexte piscicole de Scarpe – Escaut – 4CD est une durée de submersion insuffisante, qui ne permet pas un bon fonctionnement des zones humides.

La remise en état de zones de fraie pour cette espèce, et la restauration de la circulation de l’espèce sur l’ensemble du contexte piscicole sont des préalables à tout autre orientation de gestion.

Le projet de création de Zone d’Expansion de Crues au sein du Courant de l’Hôpital, permettrait de recréer des zones temporairement inondées. Cependant, la probabilité d’installation du Brochet demeure faible au vu du contexte piscicole local.

 AMPHIBIENS

Qu’elles soient communes ou rares, il est à noter que toutes les espèces d'Amphibiens sont intégralement protégées sur le territoire national par l’Arrêté du 19 novembre 2007. Toutes les espèces observées ou potentielles sont inscrites aux annexes de la Convention de Berne.

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Figure 24 : Localisation des espèces d’amphibiens observées (AXECO 2009/2010)

Les milieux non cultivés situés en bordure de cours d’eau constituent un contexte particulièrement favorable à la présence d’Amphibiens. À l’intérieur de ce type de milieux, les possibilités de reproduction, d’estivation et d’hivernage sont nombreuses. Globalement, l’ensemble de l’aire d’étude doit être considérée comme favorable à ce taxon.

Les figures suivantes hiérarchisent les enjeux des habitats en période de reproduction et en période de transit/hivernage/estivage en fonction de l’observation de ces espèces mais également en fonction de leur statut, de leur patrimonialité, de leurs probables déplacements, etc.

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Figure 25 : Synthèse des enjeux batrachologiques en période de reproduction (AXECO 2009/2010)

Figure 26 : Synthèse des enjeux batrachologiques en période de transit/hivernage/estivage (AXECO 2009/2010)

 REPTILES

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Toutes les espèces indigènes de Reptiles sont intégralement protégées sur le territoire national par l’Arrêté du 19 novembre 2007.

Les espèces observées lors des relevés (AXECO, 2010) ou connues sur le secteur (données d’Egis Aménagement, 2008) sont inscrites à l’annexe 3 de la Convention de Berne et présentent un intérêt régional (GODIN, 2000, 2001, 2004).

Les Reptiles sont particulièrement sensibles aux dérangements liés aux activités humaines. Sur le site, les milieux favorables à ce taxon sont surtout les fourrés, le talus de voie ferrée et les zones humides.

La figure suivante hiérarchise les enjeux en fonction de l’observation de ces espèces mais également en fonction de leur statut, de leur patrimonialité, de leurs probables déplacements, etc.

Figure 27 : Synthèse des enjeux pour les Reptiles (AXECO 2009/2010 et EGIS 2008)

 MAMMIFERES

Toutes les espèces terrestres détectées dans l’aire d’étude sont communes et largement répandues dans la région. Ces espèces appartiennent principalement à 4 grands cortèges :  Les Mammifères des terres agricoles (cultures et pâtures),  Les Mammifères des milieux bocagers et/ou arbustifs,  Les Mammifères des milieux humides,  Les Mammifères liés aux activités humaines.

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Les espèces mammifères d’intérêts (hors chiroptères), protégées ou menacées, sont présentées sur la figure ci-dessous :

Figure 28 : Localisation des espèces de mammifères d’intérêt (protégées ou menacées) (hors Chiroptères) observées (AXECO 2009/2010)

Aucune espèce de Mammifère terrestre non volant inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitat n’a été détectée au sein de l’aire d’étude. Une espèce observée est protégée par la législation française : le Hérisson d’Europe et une espèce présente une certaine vulnérabilité à l’échelle mondiale, européenne, et nationale : le Lapin de Garenne.

Le site ne présente donc pas d’enjeux mammalogiques (hors Chiroptères) particuliers.

Toutes les espèces de Chiroptères observées sont intégralement protégées par la législation française. Les 5 espèces détectées sont inscrites à l’annexe IV de la Directive Habitats. Aucune espèce de Chiroptère inscrite à l’annexe II de la Directive Habitats n’a été recensée.

Deux des espèces de Chauve-souris inventoriées sur la zone d’étude sont « vulnérable » en région Nord-Pas-de-Calais.

Au regard de la richesse spécifique, de l’activité chiroptérologique et de l’utilisation des milieux par les Chiroptères, l’aire d’étude présente de enjeux assez faibles. Les arbres présents ne sont pas favorables à l’accueil de gîtes à Chiroptères (jeune peupleraie). Aucun arbre à cavité n’a été observé au sein de la zone d’étude.

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 OISEAUX

Les prospections réalisées entre octobre 2009 et juin 2010 ont permis la réalisation d’un inventaire non exhaustif puisque ne couvrant pas un cycle biologique complet mais représentatif de l’avifaune nicheuse présente au sein de l’aire d’étude.

59 espèces ont pu être recensées et 45 d’entre elles sont nicheuses avérées ou possibles sur la zone d’étude et en périphérie immédiate. Ce résultat traduit une bonne richesse spécifique de la zone étudiée. La diversité n’est toutefois pas uniforme sur l’ensemble du site. C’est essentiellement à 3 niveaux que se concentre la majorité des espèces observées :  Les berges et la ripisylve du courant de l’Hôpital,  Les milieux arbustifs et arborés de l’ancienne voie ferrée,  La friche hygrophile arbustive.

Les autres milieux conservent une certaine attractivité, en particulier la jeune peupleraie plantée sur une mégaphorbiaie, la peupleraie mature et ses lisières ainsi que l’étang de chasse pour la recherche de nourriture et la reproduction de certaines espèces.

Les grandes cultures intensives périphériques s’avèrent particulièrement pauvres.

La zone d’étude représente un intérêt particulier pour 16 espèces au statut de conservation jugé défavorable ou dont les effectifs régionaux, nationaux et/ou européens sont en diminution : Faucon crécerelle, Perdrix grise, Râle d’eau, Tourterelle des bois, Hirondelle rustique, Hirondelle de fenêtre, Pipi farlouse, Gorgebleue à miroir, Fauvette des jardins, Fauvette grisette, Hypolaïs ictérine, Locustelle tachetée, Mésange boréale, Linotte mélodieuse, Bruant des roseaux et Bruant jaune.

L’aire d’étude est située en dehors des principaux axes de migration régionaux. Des vols migratoires diffus passent au-dessus du site. Ces vols concernent essentiellement de petits passereaux (Pipit farlouse, Linotte mélodieuse, Bergeronnette printanière). L’aire d’étude est utilisée en période migratoire par de nombreuses espèces en halte (Linotte mélodieuse, Pinson des arbres, Chardonneret élégant, Bécassine des marais, Chevalier culblanc) mais aucun stationnement notoire n’a été observé.

4.2.8. Etat de la qualité des eaux du Courant de l’Hôpital

Les données de qualité des eaux disponibles ne concernent que le Courant de l’Hôpital à Millonfosse, à environ 10 km en aval de la zone d’étude. La masse d’eau associée est la SCARPE CANALISÉE AVAL [FRAR49]. La nature de la masse d’eau est fortement modifiée. Le Courant de l’Hôpital est de deuxième catégorie piscicole.

Selon le Système d’Evaluation de la Qualité des Eaux (SEQ-Eaux), le cours d’eau présente des eaux de qualité médiocre en aval de la zone d’étude (indice de qualité le plus mauvais de la classification).

L’état des cours d’eau est évalué selon deux types de critères :

- État écologique :

Il correspond au fonctionnement des écosystèmes.

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Tableau 10 : État écologique du Courant de l'Hôpital entre 2006 et 2007

Le cycle 1 correspond à l’évolution de l’état écologique selon les règles de l’arrêté du 25 janvier 2010, sur une période de 2 ans.

Le cycle 2 correspond à l’évaluation de l’état écologique selon les règles de l’arrêté du 27 juillet 2015, sur une période de 3 ans. La liste des polluants spécifiques évolue et l’état biologique prend désormais en compte les plantes aquatiques (les « macrophytes »).

Le Tableau 9 montre un état écologique « Mauvais » depuis 2006 du Courant de l’Hôpital. Les paramètres les plus dégradants sont les matières en suspension, les matières organiques et oxydables, les composés et les matières phosphorées. Un objectif d’atteinte du bon état écologique de la masse d’eau SCARPE CANALISEE est fixé de manière moins stricte en 2027.

- État chimique :

Il correspond au respect des normes de qualité sur les substances chimiques dangereuses et/ou prioritaires. Tableau 11 : Etat chimique du Courant de l'Hôpital entre 2007 et 2011

Le Tableau 10 montre un état chimique « Mauvais » avec comme substances déclassantes le pentabromodiphényléther. Diuron et le HAP.

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Figure 29 : Qualité des eaux de surface et souterraines sur le bassin versant de la Scarpe aval (Source : SAGE Scarpe aval approuvé en 2009) AMENAGEMENT D'UNE ZONE D'EXPANSION DE CRUES SUR LE COURANT DE L'HOPITAL (COMMUNES DE LANDAS ET ORCHIES)

4.3. CARACTERISTIQUES PHYSIQUE DU BASSIN VERSANT

4.3.1. Climat

4.3.1.1. CONTEXTE GENERAL

Le climat de la zone d’étude subit les principaux traits de climats tempérés océaniques : les amplitudes thermiques saisonnières sont faibles, les précipitations ne sont négligeables en aucune saison. La spécificité de la région Hauts-de-France au sein des climats océaniques français est très liée à sa septentrionalité. L’influence maritime est assez inégale sur l’ensemble du département du Nord et fortement atténuée sur le secteur. Il s’agit d’un climat « océanique de transition ».

 Températures : la température moyenne annuelle est de 10,3°C. L’amplitude thermique moyenne est de l’ordre de 22°C avec un minimum de 0,8°C observé en février et un maximum de 23,1°C au mois d’août.

 Insolation : l’insolation moyenne mensuelle du secteur étudié varie de 43 heures en décembre à environ 200 heures pour chacun des mois de mai, juin et août. Avec un total de 1594 heures d’insolation par an, la zone présente un ensoleillement moyen.

 Précipitations : la pluviométrie moyenne annuelle est de 714,9 mm. Les pluies sont réparties de manière relativement homogène sur l’année avec un maximum en automne (71,5 mm en novembre) et un minimum en hiver (43,9 mm en février).

 Phénomènes locaux : les jours de gelée sont relativement nombreux avec une moyenne de 56 jours par an, répartis d’octobre à juin. Le mois de janvier compte en moyenne 14 jours de gelée. L’apparition de brouillards est assez fréquente (71 jours par an), particulièrement entre octobre et janvier (8 jours par mois)

 Régime des vents : bien que les vents de secteurs nord-est soient assez fréquents, les vents dominants sont de secteur sud-ouest.

4.3.1.2. PLUVIOMETRIE LOCALE

Les données pluviométriques ont été récupérées au Service de l’Eau et des Milieux Aquatiques (SEMA) de la DREAL. Elles proviennent de la station située à Landas cumuls de pluie journaliers pour les années 1997 à 2005).

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Figure 30 : Localisation de la station pluviométrique de Landas

Elles ont permis de définir les moyennes mensuelles interannuelles entre 1997 et 2005 suivantes :

Landas

100

90 80

70

60

50 40

30

20

moyennes intermensuelles moyennes (mm) 10

0 janv févr mars avril Mai Juin Juillet Aout Sept. Oct. Nov. Déc.

Figure 31: Moyennes mensuelles interannuelles entre 1997 et 2005

Globalement, la pluviométrie correspond à la pluviométrie régionale et est globalement plus élevée en fin d’automne/début d’hiver. Pendant les mois d’Octobre à Décembre, les moyens inters mensuels varient notamment entre 85 et 95 mm.

Les étés sont cependant pluvieux avec en particulier des précipitations au mois de juillet proches des 90 mm. Cette pluviométrie importante en été est liée aux pluies d’orages de courte durée mais de forte intensité.

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Par ailleurs les données ont permis d’estimer la pluviométrie annuelle moyenne entre 1997 et 2005 :

Station Landas

Précipitations Moyennes annuelles 1997 à 2005 (mm) 873.3

La pluviométrie locale de ces dernières années est donc globalement plus élevée que celle estimée au niveau départemental.

4.3.2. Topographie

4.3.2.1. TOPOGRAPHIE GENERALE DE LA VALLEE DE LA SCARPE AVAL

À l'instar de la plupart des bassins versants limitrophes, celui de la Scarpe aval peut être caractérisé par la faiblesse générale de ses altitudes. La butte de Mons-en-Pévèle est, avec ses 91 mètres, la plus élevée du bassin versant. A l'inverse, la confluence de la Scarpe aval avec l'Escaut se situe à une altitude de 12,7 mètres.

Les altitudes se situent en majorité entre 25 et 50 mètres sur le pourtour du bassin versant et sont comprises entre 16 et 25 mètres sur le reste du bassin et la dépression humide de la plaine de la Scarpe aval.

Les surfaces dont l'altitude est inférieure à 20 mètres (1/3 des terrains) vont représenter le cœur de la plaine de la Scarpe. La courbe de niveau 17,5 mètres correspond à l'altitude moyenne de cette dépression (soit 1/6 des terrains).

Le bassin versant est donc composé d'une importante basse plaine entourée d'une partie collinaire d'une altitude rapidement plus élevée. Cette conformation entraîne un écoulement rapide à l'amont des cours d'eau puis un brusque ralentissement propice aux inondations (zone de rupture de pente).

Les pentes découlant de la topographie générale du bassin versant caractérisent ce problème. La pente la plus forte du bassin est de l'ordre de 10% et se situe en bordure extérieure. En deçà de la courbe de niveau des 25 mètres, les pentes sont en moyenne de 5%. Les pentes de la dépression humide sont, quant à elles, très faibles et ne dépassent en général que quelques millimètres par mètre. Très souvent, elles sont de l'ordre de 0,2%.

Les bordures du bassin versant sont composées au sud par les contreforts de l’Ostrevent et au nord par ceux de la Pévèle où se localise le secteur de la ZEC.

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Figure 32 : Visualisation de la topographie du bassin versant de la Scarpe aval AMENAGEMENT D'UNE ZONE D'EXPANSION DE CRUES SUR LE COURANT DE L'HOPITAL (COMMUNES DE LANDAS ET ORCHIES)

4.3.2.2. TOPOGRAPHIE LOCALE

La zone d’étude se situe en bordure extérieure nord (Pévèle) du bassin versant de la Scarpe aval, là où les altitudes sont les plus élevés.

Le dénivelé total entre la crête du bassin versant et la zone d’étude est de 25 m environ (entre 55 et 30 m NGF).

La vallée est globalement bien marquée, contrairement aux secteurs de la plaine centrale de la Scarpe aval, et le courant de l’Hôpital en constitue le point bas.

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Figure 33 : Visualisation de la topographie locale

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4.3.3. Géologie et pédologie

4.3.3.1. CONTEXTE GENERAL

En termes de structure des sols, les formations superficielles recouvrent globalement l’ensemble du secteur d’étude. Sous les limons, dont l’épaisseur est peu importante, on trouve l’argile d’Orchies puis les sables landéniens sur la majorité du périmètre.

La succession lithologique des terrains est décrite ci-dessous du plus récent au plus ancien.

- Limons récents et Quaternaire anciens - Alluvions modernes - Yprésien inférieur : Argiles d'Orchies

Eocène - Landénien : Sables d'

- Landénien : Argiles de / Tuffeau de

- Sénonien : Craie blanche - Turonien supérieur : Craie grise - Turonien moyen : Dièves bleues Crétacé (marnes) supérieur - Turonien inférieur : Dièves vertes (marnes)

- Cénomanien : Craies marneuses Tourtia à la base (poudingue)

- Namurien Westphalien : Houiller (schiste gréseux)

Primaire - Carbonifère : Calcaire

- Dévonien Silurien : Grès pelitiques et calcaire marneux

Figure 34 : Succession lithologique des terrains du secteur d’étude

 Quaternaire

Limons : Les limons recouvrent pratiquement l’ensemble des formations tertiaires et secondaires. Leur épaisseur est variable et on distingue :

- Les limons récents ou limons de lavage que l’on trouve au pied des pentes et au fond des vallons secs.

- Les limons plus anciens dont la composition est fonction de la nature du sous-sol (forte hétérogénéité).

Alluvions modernes : Elles sont constituées d’argiles, de sables et de sables argileux dans lesquels s’intercalent des passées de tourbe et des lits de graviers. On note un passage progressif des alluvions aux sables tertiaires sous-jacents. La limite entre ces deux faciès, très ressemblants, est souvent difficile à positionner. Près des cours d’eau, l’épaisseur des alluvions peut atteindre 9 m.

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À noter que les phénomènes de tectonique des plaques (la basse plaine de la Scarpe forme un graben tectonique) ont favorisés les dépôts d’alluvions et constituent une origine naturelle première des problèmes de maîtrise et d’évacuation de l’eau dans la plaine de la Scarpe.

 Eocène (Tertiaire)

Yprésien inférieur : Argiles d’Orchies (10 – 15 m). Cette formation recouvre les dépôts sableux landéniens. Il s’agit d’argiles plastiques noires ou bleuâtres. Vers le sommet, apparaissent quelques lits sableux parfois indurés contenant de la pyrite en abondance. La décomposition de la pyrite produit des cristaux de gypse inégalement répartis dans la formation.

Landénien : Il est constitué de sables (sables d’Ostricourt) reposant sur des argiles (argiles de Louvil) à l’ouest auxquelles se substitue progressivement vers l’est un niveau de grès appelé « Tuffeau ».

- Sables d’Ostricourt : il s’agit de sables blancs (sables du Quesnoy) au sommet et sables verts (sables de Grandglise) glauconieux (20 à 30 m) à la base.

- Tuffeau de Valenciennes et argiles de Louvil : A l’ouest, les argiles (peu perméables), noirâtres et plastiques prédominent (3 à 12 m d’épaisseur). A la base, des niveaux de sables fins glauconieux souvent agglomérés par un ciment d’opale (Tuffeau) se développent de plus en plus vers l’est au détriment de l’argile qui se réduit à de petits lits répartis irrégulièrement. L’épaisseur du Tuffeau est variable (3 à 7 m). La perméabilité du Tuffeau est naturellement peu élevée, elle devient plus importante dans les zones affectées par le jeu des fracturations.

 Crétacé Supérieur (Secondaire)

Craie blanche sénonienne : Craie blanche pure avec de rares silex.

Le passage du Sénonien au Turonien est progressif et marqué par l’apparition dans la craie de glauconie, de rognons phosphatés et parfois de galets. Ces bancs sont parfois bien individualisés et sont désignés sous le vocable « meule » (bancs siliceux) ou « tun » (bancs phosphatés).

Sous la craie sénonienne, on observe ensuite plusieurs types de formations du Turonien.

Zone d’étude

Figure 35 : Coupe géologique type en travers de la plaine de la Scarpe aval (Source : « l’agriculture dans le Nord » Ch. Vezin et P. Vandame. Lille. 1938)

En conclusion, le Pévèle argileux caractéristique de la zone d’étude dispose d’un caractère plutôt imperméable et donc d’un réseau de fossés relativement important au regard des pentes, les écoulements prennent naissance très en amont près de la ligne de crête.

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4.3.3.2. ANALYSE GEOTECHNIQUE LOCALE

Le secteur de la future ZEC a fait l’objet d’une étude géotechnique dans le cadre du projet de contournement Est de la gare d’Orchies.

Cette étude, réalisée par le bureau CEBTP, a permis de préciser les sols en présence mais également d’en définir certaines capacités.

Les sondages réalisés confirment le caractère argileux des sols et permettent d’augurer une faible perméabilité.

Cf. Annexe 7 : Essais géotechniques réalisés dans le cadre du projet de contournement d’Orchies.

Par ailleurs, les essais effectués mettent en évidence une aptitude des terrains, et en particulier des terrains situés juste en dessous des terres végétales (limons argileux roux) au traitement à la chaux et aux liants routiers.

D’autre part, une étude géotechnique spécifique de la ZEC a été réalisée par le bureau d’études GINGER CEBTP au stade G2-AVP et G2-PRO.

Cf. Annexe 8 : étude géotechnique du site

Elle a permis de caractériser les sols et notamment de préciser les éléments suivants :

 Possibilité de réutiliser des déblais en remblais

Les terrains étudiés présentent des sols très sensibles à l’eau et dans un état hydrique très humide. Ils présentent par ailleurs des fractions organiques non négligeable et une portance très faible.

D’après l’étude géotechnique, « la réutilisation des matériaux extraits, pour la constitution de digue (remblai)…est à exclure en raison de la présence de matières organiques et la teneur en eau naturelle très élevée des matériaux ».

 Tassement des sols

Les tassements induits lors de la consolidation primaire (hors fluage de consolidation secondaire des matériaux tourbeux) par le poids du remblai de retenue sont estimés dans l’étude à plus de 15 cm.

L’étude précise en outre que « une surveillance ainsi que des travaux de réparation seront à prévoir tout au long de la vie de l’ouvrage si aucun renforcement n’est envisagé au droit des digues (remblai) ».

Les tassements évalués sont donc importants et impliquent la mise en œuvre d’un renforcement des sols supports réalisé via des inclusions rigides mises en œuvre sous le belvédère et le remblai de retenue.

Cette caractéristique des sols impose par ailleurs des contraintes en phase chantier pour l’accès à la zone de travaux. La réalisation du projet « nécessitera des travaux de terrassement importants et d’utiliser du matériel spécial afin de permettre la traficabilité sur le site ».

 Erosion interne régressive (phénomène de « renard »)

La présence d’un « gradient » hydraulique entre l’amont et l’aval du remblai de retenue peut être à l’origine de la création d’une érosion interne régressive menant à un endommagement voir une destruction de l’ouvrage.

Cela nécessitera de prévoir un allongement du cheminement de l’eau sous l’ouvrage afin de diminuer ce gradient réalisé via la mise en place de rideaux verticaux étanches de faible profondeur (2 x 1,5 m) sous le corps du remblai de retenue.

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4.3.4. Hydrogéologie

4.3.4.1. CONTEXTE GENERAL

En terme hydrogéologique, deux aquifères peuvent être présents au niveau de la zone d’étude. Ils sont repris ci-dessous du plus récent au plus ancien :

 L’aquifère superficiel (aquifère des limons et sables quaternaires) :

Cette nappe est alimentée directement par les précipitations et ses eaux sont drainées, notamment par le réseau hydrographique superficiel, vers le courant de l’Hôpital. Les argiles d’Orchies empêchent la communication de cette nappe avec les nappes plus anciennes et notamment celle de la craie.

Cet aquifère se situe généralement entre 0 et 5 m de profondeur sous les plateaux.

La Figure 12, issue de l’étude complémentaire de la ressource en eau souterraine sur le bassin versant de la Scarpe aval dans le cadre de l’élaboration du SAGE. SAGE Scarpe aval – 2003, précise les niveaux piézométriques en période hautes eaux sur le bassin versant de la Scarpe aval.

Bien que très étendue et peu profonde (de faible épaisseur également : 20 à 30 cm), l’aquifère superficiel est faiblement exploité. Les débits n’excèdent pas quelques mètres cubes par heure, les ouvrages de captages étant rapidement colmatés par une arrivée massive de fines particules argilo- sableuses.

Par ailleurs, l’aquifère superficiel est de type libre et donc vulnérable et recèle des eaux fréquemment impropres à la consommation par suite de l’absence quasi générale de couverture de protection contre les infiltrations polluantes.

Les aquifères superficiels sont directement soumis aux précipitations et jouent un rôle important en matière de risque d’inondation.

Les échanges entre la nappe superficielle et le réseau hydrographique sont mis en évidence par la caractérisation géologique et hydrogéologique et le bilan quantitatif des entrées et sorties de la nappe.

Au niveau, de ces échanges, l’étude complémentaire de la ressource en eau souterraine sur le bassin versant de la Scarpe aval réalisée dans le cadre de l’élaboration du SAGE. SAGE Scarpe aval – 2003 précise que : « Les bilans montrent qu’il existe un équilibre entre la nappe superficielle, la nappe de la craie, les cours d’eau et les zones humides. Les nappes semblent s’équilibrer grâce aux échanges avec la surface. Toutefois le trop-plein ne s’évacue pas naturellement vers le réseau hydrographique, il doit être pompé par les stations de relevage. »

Cependant, d’une façon générale, la connaissance des échanges exacts entre les eaux souterraines et superficielles, en particulier en période de crue, reste difficile à déterminer et des données complémentaires associées à une étude fine ont d’ores et déjà été préconisée dans ce domaine (dans le cadre de l’étude cité ci-dessus).

De plus, au niveau du secteur d’étude, les argiles d’Orchies viennent perturber les échanges et modifient le contexte hydrogéologique

Au final, les échanges et l’inter-influence entre la nappe superficielle et le réseau hydrographique sont donc avérés y compris lors des périodes de crue mais leur incidence exacte sur le fonctionnement hydraulique reste difficile à déterminer.

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4.3.5. Hydrographie

Le tracé actuel et l’ancien tracé du Courant de l’Hôpital au droit de la zone d’étude est représentée sur la Figure ci-dessous.

Figure 36 : Localisation de l'ancien tracé et du tracé actuel du Courant de l'Hôpital

Le tracé actuel est figuré en bleu tandis que l’ancien tracé est représenté par le découpage des parcelles cadastrales.

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Figure 37 : Carte piézométrique de la nappe superficielle (SAGE Scarpe Aval) : hautes eaux 2001 (Source : PNR SE)

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 L’aquifère de la craie :

Le bassin versant de la nappe de la craie dépasse les limites de la zone d’étude. Il est en régime de nappe captive sous le secteur envisagé pour la zone d’expansion de crue et n’influence donc pas les écoulements.

Il est alimenté par les précipitations dans la zone d’affleurement et par des apports de la nappe superficielle en dehors de la zone d’étude.

L’aquifère de la craie représente la principale ressource de la région même si la productivité de la nappe est variable. A proximité de la zone d’étude, la nappe fait l’objet de prélèvement au niveau de la commune d’Orchies.

Dans l’ensemble la nappe de la craie présente une bonne qualité dans la zone captive. Elle y est en effet peu vulnérable.

Les Figure 13 et Figure 14, issues de l’étude complémentaire de la ressource en eau souterraine sur le bassin versant de la Scarpe aval dans le cadre de l’élaboration du SAGE. SAGE Scarpe aval – 2003, précisent les niveaux piézométriques de cette nappe en période hautes eaux et les zones de vulnérabilité de la nappe de la craie sur le bassin versant de la Scarpe aval.

La nappe de la craie a finalement une influence limitée sur le fonctionnement du réseau hydrographique au droit de la zone d’étude du fait de son caractère captif. De par cette caractéristique, elle est également peu vulnérable au droit du site.

 Le calcaire carbonifère :

Il est alimenté par des affleurements situés en Belgique. Il s’agit d’un aquifère karstique à nappe captive sur tout le bassin versant de la Scarpe aval. L’extension du bassin versant du calcaire carbonifère dépasse largement les limites du secteur d’étude. La nappe du calcaire carbonifère est alimentée par les affleurements essentiellement situés en Belgique.

Cette nappe n’a pas d’incidence au droit du secteur d’étude.

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Figure 38 : Carte piézométrique de la nappe de la craie (SAGE Scarpe aval) : hautes eaux 2001 (Source : PNRSE)

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Figure 39 : vulnérabilité de la ressource en eau (Source : SAGE Scarpe aval – PNRSE)

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4.3.5.1. CONTEXTE LOCAL

L’étude dédiée à la ZEC, réalisé par le bureau d’études CEBTP, a permis de caractériser les facteurs suivants :

 Piézométrie

Les piézomètres mis en place ont permis de définir une nappe sub-affleurante variant entre 0,8 et 2 m dans les sondages.

La présence de cette nappe est à prendre en compte pour le décaissement localisé de chenaux bas humide (rejet de la STEU et de la zone de surverse) afin éviter le cas échéant de créer des zones toujours en eau mais aussi lors des travaux de création du remblai de retenue.

Un rabattement de nappe sera ainsi éventuellement nécessaire pour permettre la réalisation de l’opération et la mise au sec de la plateforme de travail.

Il correspond à un prélèvement d’une capacité totale maximale inférieure à 400 m3/h et à 2 % du débit du courant de l’Hôpital entraînant un rejet dans le cours d’eau inférieur à 2000 m3/j et à 5 % du débit moyen interannuel du cours d’eau (0,65 m3/s environ au niveau de ).

 Perméabilité

Les essais de perméabilité réalisés à faible profondeur (< 1m) ont permis de déterminer une perméabilité moyenne (entre 5.10-7 et 10-6 m/s) des terrains en place.

Cette perméabilité peut s’expliquer par la nature des terrains tout autant que par la présence de la nappe superficielle sub-affleurante et confirme le peu d’intérêt à réutiliser les matériaux en place pour constituer du remblai de retenue.

Cf. Annexe 8 : étude géotechnique du site

4.3.5.2. LES PERIMETRES DE CAPTAGE AEP

La nappe de la craie étant captive, plusieurs captages d’Alimentation en Eau Potable (AEP) sont recensés sur la commune d’Orchies.

Trois captages AEP actifs, au lieu-dit « Route de », et exploités par NOREADE. Ils font l’objet d’une Déclaration d’Utilité Publique (DUP du 7 avril 1982). À ce titre, ils bénéficient de périmètres de protection qui ne concernent pas la zone d’étude.

Une localisation des périmètres de captage est proposée en annexe 9.

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4.4. CADRE DE VIE

4.4.1. Bruit et vibrations

Le secteur présente un contexte sonore relativement calme, caractéristique d’une zone rurale périurbaine, c’est à dire essentiellement influencé par les bruits de la circulation des véhicules et le passage régulier des trains.

L’ambiance sonore au droit du site est toutefois quelque peu influencée par diverses sources de bruit ponctuelles ou diffuses, dont :

 les travaux agricoles et notamment les engins (tracteurs et autres) qui sillonnent essentiellement la partie Est du site, sources de bruit ponctuel et peu intense ;

 la circulation des véhicules, sur les routes départementales qui sont assez fréquenté où le bruit du trafic se diffuse de manière résonante ;

 Le passage de trains sur la voie ferrée de Lille-Hirson, engendrant des bruits ponctuels et diffus.

4.4.2. Air et énergie

La région Nord-Pas-de-Calais peut être qualifiée de région sensible à la pollution atmosphérique du fait :

 de la densité de l’habitat et de l’exposition de la population à la pollution urbaine,

 de la densité des réseaux de transports routier, ferroviaire, maritime et aérien,

 de l’importante activité industrielle faisant appel à la combustion d’énergie et à la chimie,

 de l’agriculture à dominante intensive ayant recours à la chimie,

 des milieux naturels souvent relictuels et donc particulièrement sensibles.

Toutefois, sur le site étudié, on note la présence de peu de sources d’émissions atmosphériques, comme :

 les tracteurs qui sillonnent les parcelles agricoles aux alentours,

 la circulation automobile sur les routes départementales et communales proches du site.

4.5. CARACTERISTIQUES PAYSAGERES

Le site d’étude s’inscrit dans le périmètre du Parc Naturel Régional « Plaine de la Scarpe et l’Escaut » (PNRSE), en limite de celui-ci, dans une entité Nord dite de « campagne habitée ».

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Figure 40 : PNR Scarpe-Escaut - 2003 Carto® - IGN© - Paris – 2004 Réalisation : SIG-PNRSE – Avril 2006

Autrefois marécageux le territoire du PNRSE est marqué par un réseau de ruisseaux, fossés de drainage et canaux artificiels, affluents de la Scarpe et de l’Escaut. Le cœur de parc constitue un ensemble écologique remarquable, juxtaposition de milieux humides.

Au Nord l’entité « campagne habitée » accompagne cette biodiversité centrale avec une qualité écologique peut être moindre mais avec un rôle déterminant de préservation dans l’approche du cœur du parc.

Le PNR Scarpe Escaut a pour objectif de :  Développer la biodiversité  Pérenniser les milieux humides  Favoriser les usages pour garantir le maintien des sites de grande valeur écologique

On note, au SAGE du bassin de Scarpe aval, les objectifs de reconquérir la qualité de l’eau, de protéger restaurer les milieux aquatiques et milieux humides.

L’ensemble de ces objectifs est en relation directe avec le paysage résultant.

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Le courant de l’Hôpital constitue un corridor biologique, une mosaïque d’habitats : prairies, zones humides, boisements, eaux douces stagnantes et courantes, traversant un ensemble agricole.

Le site concerné est marqué dans l’entité de « campagne habitée » par la présence de deux limites artificielles qui sont la voie SNCF et l’ancienne voie ferrée. Une voie nouvelle routière est en projet au droit de l’ancienne voie ferrée pour suivre à l’Est d’Orchies le courant de l’Hôpital.

Figure 41 : Vue sur la voie SNCF au Nord et au premier plan du terrain

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Figure 42 : Photo aérienne - Ville d'Orchies à l'Ouest - Espace de campagne habitée du PNR à l'Est

C’est aujourd’hui un paysage de campagne cultivée et habitée. Dans les reliefs très plans comme ici, la densité, la nature et l’organisation des haies, rideaux arborés et arbustifs créent des motifs paysagers plus ou moins complexes où les interruptions végétales sont des ouvertures visuelles sur les arrières plans, les transparences suggèrent les paysages lointains, les successions des différents plans de végétation apportent une profondeur aux perspectives visuelles.

Figure 43 : Vue éloignée de la peupleraie

Les boisements sont principalement des bois de rapport avec une rotation entre coupes, jeunes plantations, et arbres adultes. Hier encore le site présentait une peupleraie adulte qui, arrivée à terme, est aujourd’hui coupée et remplacée par de jeunes plantations.

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Figure 44 : Vues sur les jeunes plants de peupliers du site

Les principaux éléments à proximité sont des cultures, friches, peupleraies, prairie mésophile, mégaphorbiaie, phragmitaie, aulnaie et réseau bocager

La ripisylve du ruisseau de l’Hôpital reste peu dense en particulier en rive gauche (aulnes, saules, peupliers, érables, aubépines, etc.)

Figure 45 : Ripisylve du Courant de l'Hôpital

Une mare cernée d’aulnes constitue un motif particulier au Nord du site.

Figure 46 : Mare en amont de la zone d'étude

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Au niveau du secteur d’étude, l’ensemble des caractéristiques paysagères actuelles sont décrites dans un reportage photographique sur la figure ci-dessous. La caractérisation paysagère sur les abords du projet est reprises sur la Figure 34.

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Figure 47 : Caractéristiques paysagères du site

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Figure 48 : Abords du secteur d'étude

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4.6. URBANISME ET AMENAGEMENT

4.6.1. Activités actuelles

Les terrains retenus pour la réalisation de la zone d’expansion de crue sont actuellement occupés par une peupleraie récemment plantée.

Ils sont cependant bordés par des terrains à vocation de cultures desservies par un chemin de terre.

La circulation sur ce chemin doit être préservée dans toutes les conditions de crue suite à l’aménagement pour permettre le travail des exploitants agricoles.

4.6.2. Occupation du sol

4.6.2.1. OCCUPATION DU SOL AU NIVEAU DE LA ZONE D’ETUDE

Deux méthodes d’analyses de l’occupation du sol ont été utilisées.

Ces méthodes ont des caractéristiques différentes et apportent des informations complémentaires qui permettent d’obtenir une caractérisation justifiée de l’occupation des sols sur les communes d’Orchies et Landas concernées par l’aménagement.

L’objectif est ici de préciser les caractéristiques générales de ces communes afin d’identifier l’incidence de la création de la ZEC sur ce périmètre.

Une comparaison a également été réalisée avec l’ensemble du bassin versant de la Scarpe aval afin de préciser les caractéristiques du secteur par rapport à cet ensemble.

4.6.2.2. DONNEES DU SAGE SCARPE AVAL

Une analyse de l’occupation des sols a été réalisée par le PNRSE dans le cadre de la mise en œuvre du SAGE Scarpe aval.

Ces données sont à priori les plus précises disponibles étant propres au site d’étude. Elles ont permis de déterminer l’occupation des sols suivante sur les communes de Landas et Orchies :

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Occupation du sol sur le bassin verant de la ZEC

Peupleraies; 1.44% Autres; 6.36%

Bois et forêts; 0.83%

Autre occupation agricole; 1.10% Habitats et équipement urbains; 17.00%

Prairies et espaces en herbe; 15.35%

Cultures annuelles; 57.94%

Figure 49 : Occupation des sols sur les communes de Landas et d'Orchies (Source : PNRSE)

La zone est donc caractérisée par une agriculture majoritaire (l’association des cultures et prairies/espaces en herbe fourni un total de près de 75% de l’occupation des sols) associée à une proportion non négligeable d’habitats et d’équipement urbains (17%) notamment liée à la présence de la ville d’Orchies

Ces résultats peuvent être comparés à ceux obtenus sur l’ensemble du bassin versant :

Figure 50 : Répartition de l'occupation des sols en 2003 sur le bassin versant de la Scarpe aval et taux d'évolution depuis 1998 (Source : PNRSE)

Cette comparaison a mis en évidence certaines similitudes telles que le pourcentage de prairies et espaces en herbe ou d’habitats et d’équipements urbains qui sont globalement très proche.

Elle a mis également en exergue des différences en particulier sur les espaces boisés et les cultures annuelles. D’une façon générale, la proportion d’espaces boisés est très faible sur le secteur d’étude par rapport au bassin versant total et ce type d’occupation et remplacé par des cultures annuelles.

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Cette différence est cependant logique si l’on considère que la proportion d’espaces boisés du bassin versant est fortement liée aux grands espaces de forêts (Marchiennes, Raismes/Saint-Amand,…) qui sont localisés en dehors du secteur d’étude.

Ce secteur n’est pas une zone de boisement du bassin versant de la Scarpe aval mais plutôt une zone de culture.

4.6.2.3. RECENSEMENT GENERAL AGRICOLE (RGA)

Cette base de données a été réalisée à partir d’informations recueillies en 2000 auprès de l’ensemble des exploitations agricoles françaises. L’un des buts de cette étude d’envergure est de fournir un portrait instantané de l’agriculture française ainsi que de fournir des informations détaillées à différentes échelles géographiques.

Cette base de données a permis de préciser les éléments caractéristiques tels que les surfaces en herbe et agricoles sur le secteur d’étude.

La décomposition de l’occupation des sols sur le secteur d’étude d’après les données du RGA est fournie ci-dessous.  Surfaces agricoles : 68,5%  Surfaces toujours en herbe : 19%  Autres : 12,5%

Cette même décomposition sur l’ensemble du bassin versant d’après les données du RGA est fournie ci-dessous.  Surfaces agricoles : 47%  Surfaces toujours en herbe : 22%  Autres : 31%

Là encore, si les surfaces toujours en herbe sont cohérentes, le taux de surfaces agricole est singulièrement plus élevé sur le secteur d’étude que sur l’ensemble du bassin versants.

Cette constatation vient confirmer l’analyse réalisée précédemment concernant le caractère peu boisé et agricole des communes d’Orchies et de Landas.

Nota : Les différences entre les données du PNRSE et le RGA peut s’expliquer par la différence de date entre le recensement RGA et l’étude du PNRSE (2000 et 2003).

4.6.3. Documents d’urbanisme

Deux documents d’urbanisme sont concernés par le territoire d’étude. Il s’agit des :

 PLU d’Orchies approuvé le 28/02/1997, arrêté le 18/02/2004 ;

 PLU de Landas, approuvé le 23 mai 2012 et modifications approuvée le 04 juillet 2016 ;

4.6.3.1. ZONAGE RELATIF AU SECTEUR D’ETUDE

 Commune d’Orchies

3 types de zones peuvent être concernés par la création de la ZEC :

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 Le secteur N : il s’agit d’une zone naturelle destinée à la protection du site dans laquelle existent des constructions qu’il est permis de conforter ou d’étendre de façon mesurée.

 Le secteur A : il s’agit d’une zone agricole protégée où sont autorisées les constructions, bâtiments et installations agricoles, maraîchères, horticoles et d’élevage.

 Le secteur UH : il s’agit d’une zone d’équipements d’intérêt collectif pouvant comporter des activités économiques liées à l’exploitation des équipements. Cette zone peut recevoir une aire d’accueil des gens du voyage.

Ces derniers secteurs ne sont que potentiellement concerné en amont direct de la ZEC.

A noter la présence d’un emplacement réservé (n°3) à proximité de la zone : il s’agit du projet « voie de contournement » du Conseil Général du Nord.

 Commune de Landas

1 type de zones peut être concerné par la création de la ZEC :

 Le secteur Ntp : secteur de protection des espaces sensibles correspondant aux espaces à enjeux du SAGE Scarpe Aval et du SCOT du Grand Douaisis et aux zones humides recensées sur la commune

À noter que la dernière modification du PLU a permis de prendre en considération le projet de réalisation d’une zone d’expansion de crues. Ainsi, dans le secteur Ntp est admis :

 Les exhaussements et affouillements des sols, sous réserve qu’ils soient indispensables pour la réalisation des types d’occupation ou d’utilisation des sols autorisés, ou à la réalisation d’infrastructures routières (bassin de rétention,…),

 Les exhaussements et affouillements liés à la réalisation de bassins de retenue des eaux réalisés par la collectivité publiques dans le cadre de la loi sur l’eau pour la lutte contre les crues

 Les affouillements et exhaussements des sols en cas de création, d’aménagement et de mise en valeur de zones humides ou de mares liées aux ruisseaux sous réserve de respecter et de ne pas porter atteinte au milieu naturel.

4.6.3.2. SYNTHESE

D’une façon générale, l’occupation des sols actuelle de la ZEC est destinée à des zones naturelles ou agricoles.

A noter que sur Orchies une partie destinée à des équipements d’intérêt collectif (zone UH) peut éventuellement être concernée.

4.6.4. Infrastructures

Le site est situé à proximité d'importantes voies routières et ferroviaires, à savoir :

 La A23 (Lille - Valenciennes) située au Sud du site,

 Deux routes départementales : la D158 et la D953, situées respectivement au Nord et Sud du site étudié,

 Une voie ferrée localisée au Nord Est du site (liaison Lille-Valenciennes).

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4.6.5. Servitudes d’utilité publique

La zone d’étude est concernée par plusieurs types de servitude d’utilité publique :

 A4, servitude de protection des cours d’eau non domaniaux : le courant de l’hôpital est situé à proximité immédiate du projet. Cette servitude impose de respecter une zone de servitude nécessaire au passage des engins mécaniques de curage.

 I3, servitude liée au passage d’une canalisation de transport de gaz : il s’agit d’une conduite de gaz gérée par le groupe gazier du Nord. Il sert notamment à l’alimentation de la Chicorée Leroux.

 I1bis, servitude de protection des pipe-lines : il s’agit d’un pipeline de la TRAPIL (Transports pétroliers par pipe-lines) qui va de à Anvers.

 T1, servitude de protection des lignes ferroviaires : il s’agit de la ligne Lille-Hirson.

Ces servitudes sont localisées ci-dessous suivant un extrait du PLU d’Orchies.

Ces servitudes se situent à proximité de la zone envisagée pour la ZEC et des contacts ont été pris avec les gestionnaires de réseaux concernés pour connaître leur incidence sur l’aménagement.

Annexe 10 : Localisation des enjeux et contraintes autour du projet.

4.7. RISQUE D’ORIGINE NATURELLE OU ANTHROPIQUE

4.7.1. Localisation des désordres

4.7.1.1. ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE

L’ensemble des désordres recensés ont fait l’objet d’une cartographie suivant son type (débordement, remontée de nappe, ruissellement,…), associé lorsque la donnée était existante à sa gravité.

Par ailleurs, les désordres potentiellement résolus par la mise en œuvre d’aménagement hydraulique ont également fait l’objet d’une caractérisation dans l’annotation « potentiellement résolu ». Il est à noter que le caractère de « résolution » est également issu des portés à connaissance et documents recensés et non défini suivant les aménagements existants.

Cette cartographie, ciblée par rapport au secteur d’étude est présentée ci-dessous :

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Projet de ZEC

-2005

Elle reprend de façon exhaustive les informations recueillies suivant les différentes démarches indiquées ci-dessous :

 Questionnaires et consultations réalisés dans le cadre de l’Atlas des Zones Inondables de la Scarpe Aval ;

 Questionnaires réalisés par le SMAHVSBE (pour l’évènement 1993-94) ;

 Questionnaires et entretiens réalisés par le PNRSE dans le cadre d’études réalisées en 2001 et 2005-2006 ;

 Portées à connaissances transmis par les communes à la DDE 59 ;

 Eléments concernant les inondations issus des PLU récupérés ;

 Atlas des zones inondées - Hiver 1993/9 ;

 Rapport des crues du 21 janvier au 6 février 1995 ;

 Document sur la situation des inondations dans les communes du PNR Scarpe-Escaut ;

 Rapport sur les crues de l'hiver 2002 ;

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 Atlas des zones inondées - Juillet 2005.

Il est à noter que la carte réalisée correspond à une démarche de recensement exhaustif mais basé sur des informations de nature diverses.

Il s’agit principalement d’éléments issue de la mémoire des personnes concernées (questionnaires, portés à connaissance,….) d’articles de presse et pour la crue l’atlas des zones inondées en 1993/94 d’une localisation à partir de photographies aériennes prises en période de décrue (2 jours environ après le pic de crue). Les données présentent donc des qualités et des niveaux de précision diverses qu’il convient de garder à l’esprit lors de la consultation de la carte.

4.7.1.2. RENCONTRES

D’autre part, au niveau de Beuvry-la-Forêt, les principales zones de débordement ont été ciblées plus précisément lors de la rencontre avec les représentants de la mairie et reprises sur la carte ci-dessous :

« Les Tilleuls » Rue Rue Bouquerel

Rue Saint Martin

Il s’agit notamment des rues de Saulzoir (inondations des jardins par l’arrière), Saint Martin et de l’abbé Bouquerel (inondation de l’EHPAD « les Tilleuls ») à proximité de l’église.

4.7.1.3. EVENEMENT DU 7 ET 8 JUIN 2016

En complément des éléments répertoriés ci-dessus, l’évènement de juin 2016 est venu très récemment rappeler la sensibilité de la commune de Beuvry-la-Forêt au risque d’inondation.

Il s’agit d’un évènement là encore estival pour lequel les principales informations de localisation des zones à enjeux touchées et de la gravité associée sont reprises ci-dessous, issues du dossier de demande communale de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

Annexe 13 : Dossier CATNAT de Beuvry-la-Forêt

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A. CARACTERISTIQUES DE L’EVENEMENT

L’évènement correspond principalement à une inondation par débordement du Courant de l’Hôpital sur les zones situées en amont de la rue Ricquier. Les phénomènes de débordement sont associés localement à des ruissellements et coulées de boues.

Les précipitations du 7 au 8 juin 2016 présentent une période de retour supérieure à 10 ans en termes de pluviométrie.

B. ZONES A ENJEUX TOUCHEES

Le nombre de bâtiments endommagés lors de l’évènement s’élève à environ 80. Ils ont subi des dommages importants concernant les habitations, les constructions et leur contenu.

Les rues concernées par le débordement du Courant de l’Hôpital sont les rues Saulzoir, de l’Abbé Bouquerel, Saint-Martin, de l’allée des Saules et des places des anciens combattants et du Général de Gaulle.

La localisation correspond globalement à celle identifiée précédemment avec quelques compléments. Un plan de localisation associé à l’évènement est repris ci-dessous :

Les inondations ont par ailleurs fait l’objet de nombreuses photographies dont certaines sont reprises ci-dessous :

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Figure 51 : Photographies des inondations au niveau de l’EHPAD « Les Tilleuls »

Figure 52 : Photographies des inondations au niveau des rues de la commune de Beuvry-en- Forêt

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4.7.1.4. SYNTHESE

Les inondations par débordement ont été recensées de façon majoritaire au niveau de la commune de Beuvry-la-Forêt.

Elles touchent des secteurs à enjeux et se montrent récurrentes, ces dernières années en particulier, pour des évènements estivaux.

La ZEC envisagée en amont de la commune semble donc pertinente en termes d’enjeux notamment au niveau de cette commune.

A noter finalement que de façon indirecte, la ZEC aura également une incidence positive sur la zone des 3 Bonniers à Orchies (intégrant la Pévèle ARENA et un établissement à destination de jeunes autistes) via l’abaissement du niveau dans le courant de l’Hôpital exutoire des réseaux d’assainissement du site.

4.7.2. Les sites et sols pollués

La base de données « BASOL » du ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durable et les documents d’urbanisme référencent les sites pollués ou potentiellement pollués sur ou à proximité du secteur d’étude.

Elle recense notamment l’Ancienne faïencerie du Moulin des Loups située rue de la Faïencerie à Orchies. D’une superficie de 1 hectare, cette ancienne installation de fabrication de carrelages et faïences est aujourd’hui un site en friche. Il y a eu des dépôts divers de déchets et produits (fuel, alumine, résine, etc...) en fûts, en réservoirs et en vrac. Les bassins de décantation des eaux industrielles sont remplis de boues et les terres souillées par des hydrocarbures.

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5. DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES

5.1. POPULATION ET SANTE HUMAINE

Le projet possède de fortes externalités positives (biodiversité, qualité de vie, sobriété énergétique…). Il propose une meilleure gestion de l’eau et une limitation du risque inondation qui cause de nombreux dégâts principalement humains et matériels.

A noter par ailleurs que de façon indirecte, la ZEC aura également une incidence positive sur la zone des 3 Bonniers à Orchies (intégrant la Pévèle ARENA et un établissement à destination de jeunes autistes) via l’abaissement du niveau dans le courant de l’Hôpital exutoire des réseaux d’assainissement du site.

Le projet n’a pas d’impact négatif, ni sur l’activité agricole, ni sur le logement ou la population. Afin de maintenir les activités agricoles des terrains situées en rive gauche de la ZEC, le chemin en terre sera localement surélevé pour atteindre la cote de 27,10 m NGF (supérieure au niveau de crue centennale majorée estivale crue centennale majorée estivale).

5.2. BIODIVERSITE

5.2.1. Zone humide

Une méthode nationale d’évaluation des fonctions de zones humides a été mise en place par l’ancienne ONEMA. Elle s’adresse à un public technique en charge de la réalisation, de l’instruction ou de la rédaction d’avis « techniques » de dossiers « loi sur l’eau » portant sur les zones humides.

Elle permet de définir les incidences environnementales de l’aménagement sur les fonctionnalités impactées de la zone humide et de vérifier que les principes de compensation sont bien respectés.

Le tableur a été rempli pour l’état initial du site avant travaux et pour les impacts envisagés à T+ 1 an après les travaux et à T+ 10 ans après les travaux.

Les tableaux de détails, représentés en Annexe 11, ont été utilisés. En effet, ils permettent de limiter l’impact de la superficie sur les valeurs des indicateurs.

Les pertes de fonctionnalité observées devront être compensées sur le site de compensation.

Explication sur le déclin fonctionnel obtenu pour l’indicateur rareté des lisières :

À noter que le déclin fonctionnel important pour l’indicateur rareté des lisières est dû d’une part à une perte de fonctionnalité engendrée par les aménagements définitifs fragmentant mais aussi à la création d'unités écologiques de zones humides supplémentaires en lien avec les restaurations et valorisations écologiques. Ainsi, l'augmentation du linéaire de lisières correspond pour partie à un déclin fonctionnel mais pour une autre partie à une amélioration fonctionnelle.

À titre d’exemple, la frange Est de la peupleraie va être impactée par une piste d’accès. Cette surface sera restaurée en boisement hygrophile indigène de qualité et fonctionnalité de zone humide bien supérieures à l’état actuel. La restauration va donc recréer du milieu boisé hygrophile indigène « contre » la peupleraie existante. Comme les habitats sont différents : d’une part, la peupleraie (G1.C) et d’autre part, une Aulnaie-saulaie hygrophile (G1.1) recréée, on engendrera au vu du fonctionnement

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du tableur un effet lisière impactant, alors que le gain écologique est évident (même si on prend en compte le temps de croissance des arbres après plantation). À contrario, si le projet n’effectuait pas de valorisation écologique et restaurait la peupleraie impactée en habitat de même nature (peupleraie) (ce qui, sur le plan écologique et de zone humide est impactant), le résultat donné par le tableur serait bien meilleur. Au vu du cas particulier de ce projet et des valorisations écologiques envisagées, cette question ne semble pas adaptée.

5.2.2. La flore et ses habitats

La surface d’habitats détruits sera d’environ 1,6 ha. Une partie de cette surface sera restaurée (Cf. Mesures de réduction).

Sur les 1,6 ha détruits, près de 1,2 ha sont constitués de végétations caractéristiques de zones humides. Le tableur de la méthodologie de l’ONEMA traite, entre autres, de cet aspect spécifique lié la destruction de ces surfaces.

L’impact direct sur les espèces végétales devrait être faible à nul sous réserve d’application des mesures de précaution effectives lors du chantier, assurant la préservation de l’espèce patrimoniale protégée non comprise dans l’emprise des travaux mais très proches.

L’impact sur les végétations devrait être très faible à assez faible en ce qui concerne les habitats autres que la mégaphorbiaie sous-peupleraie au vu de leur nature et des faibles surfaces concernées. On ne négligera toutefois pas les destructions de ripisylve, fourrés et friches qu’il faudra restaurer ou compenser.

L’impact sur la mégaphorbiaie se développant sous le peupleraie ne sera pas négligeable de par la surface impactée et la nature des végétations concernées. Selon les secteurs, il sera modéré (majorité de la surface touchée) à assez fort. En effet cet habitat est d’intérêt communautaire et présente un intérêt plus ou moins fort selon les secteurs de la peupleraie. Certaines surfaces sont très eutrophes et dégradées et d’autres sont très bien exprimés.

5.2.3. La faune et ses habitats

Les impacts attendus du projet sur la faune indicatrice inventoriée sont globalement négligeables à assez faibles et concernent des réductions/perturbations d’habitats de reproduction de cortèges d’espèces pour la plupart communes et non menacées mais comportant quelques espèces patrimoniales et un certain nombre d’espèces protégées.

Les impacts les plus significatifs sont ceux touchant les populations d’Amphibiens sujets à destruction d’habitats de reproduction mais également de transit et d’estivage/hivernage. Des perturbations concernent également des habitats des cortèges d’oiseaux de zones humides et de milieux semi- ouverts. Des mesures seront donc à appliquer pour éviter et réduire ces impacts.

5.2.4. Végétation et biotopes de zones humides

 Destructions directes en phase travaux

Au final, 11 933 m² de végétations de zones humides seront détruits par les travaux (constructions définitives et emprises temporaires de chantier).

Sur ces 11 933m², 7 624 m² seront restaurés après travaux. Il y aura donc une perte définitive de 4 309 m² de végétations caractéristiques de zones humides.

Avant restauration, l’impact de la destruction de 11933 m² de végétation hygrophile peut être jugé comme assez fort. L’habitat très majoritairement impacté est une mégaphorbiaie eutrophe (à

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mésotrophe selon les secteurs) sous peupleraie. La mégaphorbiaie impactée est un habitat d’intérêt communautaire encore assez commun nationalement et régionalement.

La surface n’est pas négligeable, les milieux restent communs et déjà impactés par la présence de la peupleraie et par le niveau d’eutrophisation. Certains secteurs restent toutefois bien exprimés.

Aucune espèce patrimoniale ou protégée n’est comprise dans l’emprise des travaux. Il existe toutefois un risque de dégradation d’une station d’une espèce protégée régionalement, jouxtant l’emprise des travaux pour la construction du remblai de retenue. Des mesures seront donc à appliquer pour la préservation stricte de cet enjeu.

 Mise en eau en phase de fonctionnement Outre les impacts liés à la création même de la ZEC (travaux), son fonctionnement (mise en eau) ainsi que les modifications de milieux (aménagements et gestion) auront des incidences (positives et négatives) sur les espèces et leurs habitats.

En terme végétal, la réalisation du projet devrait permettre de conforter le caractère humide des habitats (mégaphorbiaies sous peupleraie, ripisylves et autres boisements humides restaurés, plantation d’hélophytes et développement d’une petite prairie humide au droit du rejet de la STEP et du remblai de retenue…). La parcelle concernée présente un caractère humide de par sa topographie basse en lit majeur. Le fonctionnement de la nappe et l’apport en eaux météoriques peu propice à l’évacuation engendrent des terrains régulièrement gorgés d’eau donnant un caractère humide marqué des végétations en place. La mise en eau temporaire plus régulière (passant d’une fréquence supérieure à la décennale à une fréquence biennale) favorisera le développement d’espèces hélophytiques à aquatiques. Toutefois, le caractère brutal et occasionnel de la perturbation rend les conséquences difficilement prévisibles. On précisera que ce caractère soudain correspond à ce qui se passe actuellement sur la zone étudiée, la mise en eau est rapide et la durée de ressuyage assez courte. La ZEC ne commencera à être inondée qu’au-delà d’une occurrence annuelle, c’est-à-dire que le boisement (peupleraie et boisement indigène restauré) ne sera pas inondé tous les ans. Pour une crue biennale (ayant une chance sur deux chaque année de survenir) de type estivale, la surface totale mise en eau est alors au maximum de 1,6 ha avec des hauteurs d’eau variant entre 0 et 0,50 m. La durée maximale de mise en eau est alors inférieure à 8h. Pour l’occurrence de dimensionnement de la ZEC (soit une occurrence vicennale, ayant une chance sur vingt chaque année de survenir, de type estivale), la surface totale mise en eau est de 3,8 ha avec des hauteurs d’eau variant de 0 à 1 m. La durée maximale de mise en eau est alors inférieure à 16h. Pour le cas défavorable d’une crue centennale de longue durée (évènement de type hivernal), la durée maximale d’inondation a par ailleurs été estimée à moins de 24h avec une surface totale mise en eau de 4,0 ha et des hauteurs d’eau variant de 0 à 1,20 m environ. Ces durées et hauteurs d’inondation permettent de confirmer l’adéquation du boisement maintenu (peupleraie) et du boisement envisagé pour la restauration, avec le fonctionnement de la ZEC. Le Boisement proposé étant adapté à des inondations temporaires inférieures à 24h associées à des hauteurs inférieures à 1,20 m. La mise en eau de la zone et son entretien éventuel (évacuation des sédiments) peuvent avoir des conséquences négatives sur la faune en fonction de la période et de la récurrence des évènements. Les inondations devraient préférentiellement intervenir en été et en hiver mais peuvent également se produire au printemps. Ainsi, une inondation brutale printanière (donc en période de reproduction de nombreuses espèces animales) pourraient engendrer un impact fort sur le succès reproducteur de bon nombre d’espèces (perte de couvées et/ou de nichées). Cet impact existe déjà en partie à l’heure actuelle.

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Le dérangement et la perturbation des milieux occasionnés par le nettoyage (évacuation des sédiments) du site pourront engendrer un impact sur la faune. Cet impact dépendra de la période d’intervention, de la surface et de la nature des milieux concernés. Le projet est associé à une modification du rejet de la STEP. Celui-ci s’effectuera en aval de la ZEC, ce qui devrait améliorer la qualité des eaux et des milieux sur le linéaire de courant étudié. Les eaux débordant dans la ZEC seront de meilleure qualité qu’actuellement.  Espèce protégée et remarquables caractéristiques de zones humides Le Scirpe des Bois est observé sur deux stations dont une assez étendue (200 à 300 m²) sur les berges d’un fossé (au sein de la future ZEC) et au sein de la mégaphorbiaie sous peupleraie (en aval de la ZEC).

La station située au niveau du fossé subit déjà une inondation en crue. La réalisation de la ZEC pourra augmenter la fréquence et la hauteur d’eau en période d’inondation sur une durée limitée.

La station qui sera en aval du remblai de retenue se trouve actuellement dans un secteur non ou peu inondé mais humide. Le caractère humide du substrat est majoritairement dû à la stagnation d’eaux météoriques sur un substrat gorgé d‘eau en zone topographique basse et peu propice à l’évacuation. Ce système d’alimentation en eau sera maintenu après travaux.

En outre, les eaux de ruissellement provenant du talus aval du remblai de retenue s’écouleront en partie sur le secteur de la station de Scirpe participant d’autant au maintien du caractère humide des végétations.

Au vu de la tolérance des végétations concernées au régime d’inondation et des modifications engendrées par la réalisation de la ZEC, ces végétations herbacées caractéristiques de zones humides seront maintenues sur site. Tout au plus pourra-t-on peut-être observer sur le long terme une modification des proportions de surfaces occupées par les différents types de végétations hygrophiles et hélophytiques. L’intérêt du site en termes de végétations de zones humides sera maintenu et le confortement du régime d’inondation est un atout pour le maintien de ces groupements.

5.2.5. Végétation des berges

Le passage des engins peut entraîner des dégâts aux arbres : les modalités de réalisation du chantier devront imposer une intervention « soignée ». Un constat de l’état de la végétation des berges avant et après travaux, et des pénalités dissuasives imposées en cas de détériorations des arbres contribueront à limiter ce risque.

Ce risque sera par ailleurs limité par la délimitation des zones aménagées et accès.

5.2.6. Milieu aquatique

Ce projet de zone d’expansion de crues permettra d’accroitre la fréquence de mise en eau des berges du courant de l’Hôpital et contribuera à améliorer la qualité du milieu aquatique par le développement des zones d’interface Terre/eau.

Ce développement permettra de créer de nouvelles zones propices aux peuplements benthiques et à la végétation aquatique.

L’ouvrage de régulation en lui-même sera par ailleurs conçu de façon à voir se développer un nouveau substrat de fond.

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5.2.6.1. VEGETATION AQUATIQUE ET INVERTEBRES BENTHIQUES

Les travaux de terrassement détruiront localement la végétation et les zone de peuplements benthiques au droit de la création du remblai de retenue soit sur environ 18 ml.

L’ouvrage de régulation envisagé comprend cependant une zone de recréation d’un substrat naturel pour les peuplements benthiques.

5.2.6.2. PEUPLEMENT PISCICOLE

Une déviation du Courant de l’Hôpital sera nécessaire lors de la phase « Travaux » pour l’installation de l’ouvrage cadre au droit du futur remblai.

25.84 m

Figure 53 : Profil en travers de la déviation du Courant de l'Hôpital

Cf. Annexe 3 : Dossier de plans – Coupe II’

La durée de déviation des eaux du courant de l’Hôpital sera limitée au maximum (1 mois). Cette déviation sera réalisée en dehors de périodes les plus impactantes pour les peuplements aquatiques (piscicole et benthique notamment).

L’effet direct des travaux sera minime sur les poissons. Pour la plupart, ils fuiront en effet spontanément les zones de travaux.

Cependant, des pêches de sauvegarde seront réalisés en cas de besoin sur le linéaire impacté avec intervention d’un écologue.

5.2.7. Qualité des eaux du Courant de l’Hôpital

Les projets de zone d’expansion de crues sont des aménagements physiques qui ne généreront aucune pollution de l’eau. Ils contribuent à l’amélioration de la qualité générale du cours d’eau, notamment ici où la réalisation d’une zone humide au droit du futur rejet de la station d’épuration d’Orchies est prévue.

En phase travaux, il existe des risques de pollution accidentelle : fuites d'hydrocarbures, huiles ou graisses, arrivées de matières en suspension, mise en suspension de sédiments en fond de lit mineur

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avec dépôt sur le fond en aval et diminution de la qualité des eaux. Pour éviter ces incidences, des mesures de réduction seront prises en phase travaux.

5.2.8. Milieux connexes

Les travaux nécessiteront la mise en place d’une piste temporaire pour les engins de chantier. Celle-ci sera démantelés à la fin des travaux et les terrains concernés seront remis en l’état et reboisés (boisement humide) dans le cadre de l’aménagement. Par ailleurs, les travaux pourraient occasionner un dérangement (bruit notamment) pour l’avifaune de ces milieux.

5.3. MILIEU PHYSIQUE

5.3.1. Topographie

Le projet d’aménagement ne comporte aucune modification importante de la topographie : le projet entraînera des travaux de remblai / déblai limités, notamment au niveau de la création du remblai de retenue.

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Figure 54 : Plan topographique du projet

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5.3.2. Géologie et pédologie

Le projet n’est pas de nature à modifier les formations géologiques en présence. Seules des modifications superficielles pourront avoir lieu.

Le remaniement des couches superficielles du sol n'aura pas d'effet négatif sur la majeure partie du site.

5.3.3. Hydrogéologie

De par leur conception, les travaux n’auront aucun impact sur l’hydrogéologie régionale et locale.

Au vue des caractéristiques hydrodynamiques très faibles des terrains superficiels (terrain argileux), l’influence sur la piézométrie de la nappe ou sur les débits échangés avec le cours d’eau devrait être que limitée voir négligeable.

Les piézomètres mis en place sont par ailleurs uniquement destinés à la surveillance des niveaux de nappe superficielle et ne sont pas situés à proximité d’une installation susceptible d’altérer la qualité des eaux souterraines.

Ils seront enlevés et comblés dans le cadre des travaux suivant les préconisations de l’Arrêté du 11 septembre 2003 portant application du décret n° 96-102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux sondage, forage, création de puits ou d’ouvrage souterrain soumis à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-3 du code de l’environnement et relevant de la rubrique 1.1.1.0 de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié.

5.3.4. Hydrographie

La création du belvédère sera susceptible de bloquer la zone de mobilité du cours d’eau et ainsi l’empêcher de retrouver son lit originel.

Cependant, en l’état actuel, le Courant de l’Hôpital est longé en rive droite par l’ancienne voie ferrée. Cette voie ferrée est située à une cote d’environ 33,50 m NGF et représente un frein à la zone de mobilité du Courant de l’Hôpital.

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Ainsi, le belvédère permet de créer une interface avec l’ancienne voie ferrée où un projet de contournement Est de la gare d’Orchies est prévu et sa suppression ne permettrait pas au cours d’eau de retrouver son lit originel.

5.3.5. Qualité de l’eau

Les projets de zone d’expansion de crues sont des aménagements physiques qui ne généreront aucune pollution de l’eau, sauf en phase travaux, qui présente le risque de pollution accidentelle.

Par ailleurs, le projet contribue à l’amélioration de la qualité générale du cours d’eau, notamment ici où la réalisation d’une zone humide au droit du futur rejet de la station d’épuration d’Orchies est prévue.

5.4. CADRE DE VIE

Le site d’étude est donc à caractère essentiellement rural, voire périurbain, influencé par quelques sources de bruit ponctuelles ou diffuses, qui ne présentent pas de contrainte particulière en la matière.

Les travaux pourront être source de bruit et de vibrations supplémentaires notamment par la présence des engins de chantier. Cependant, ces incidences resteront temporaires. Les aménagements en eux- mêmes ne provoqueront aucune pollution sonore.

Les émissions atmosphériques sont très faibles sur le secteur d’étude. Elles sont essentiellement influencées par les activités agricoles et le trafic routier aux alentours.

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De même, seule la période de travaux pourra être à l’origine d’émissions supplémentaires dues au trafic des engins. Cependant, l’incidence sera temporaire. Les aménagements en eux-mêmes ne seront pas source d’émissions.

5.5. CARACTERISTIQUES PAYSAGERES

5.5.1. Valorisation paysagère

L’aménagement doit apporter une plus-value non négligeable pour l’environnement et le paysage.

Il doit s’intégrer de façon optimale dans les sites et paysages existants mais aussi développer ces aspects en tenant notamment compte du potentiel humide de la zone mais aussi du faible taux de boisement actuel des communes d’Orchies et Landas (le secteur actuel est planté de peupliers).

La valorisation paysagère sera réalisée par la mise en place du belvédère. Il permettra en outre de proposer un accès adapté à l’entretien du remblai de retenue mais constituera un point de vue sur les aménagements et la faune et la flore de la zone humide, qui seront entretenus.

5.5.2. Valorisation écologique à l’intérieur de la ZEC

La valorisation écologique de l’intérieur de la ZEC sera donc préférentiellement réalisée au niveau des zones aménagées ou nécessaire à l’accès des engins en phase de travaux.

Cela permet notamment de préserver au maximum l’existant et en particulier les espèces protégées localisées sur le site.

Au final, la valorisation écologique passera principalement par :

 Le reboisement des zones déboisées pour les travaux en boisement humide (aulnaie/saulaie) que ce soit en ripisylve ou non

 La mise en œuvre de saules têtard au niveau des zones de ripisylve recrées

 Le reboisement du belvédère en boisement paysagé (arbres de hautes tiges principalement)

 La restauration de milieux spécifiques au droit de zones de travaux (ronciers sur voie SNCF existante)

 La création de zone humides et de plantation d’hélophytes localisées.

Par ailleurs le caractère humide de la zone sera favorisé sans pour autant nuire à la vocation de boisement au vu de la faible fréquence d’inondation envisagée (supérieure à la crue annuelle).

5.6. URBANISME ET AMENAGEMENT

Le projet a peu d’incidences sur le trafic routier. De plus, le chantier n’entrainera pas de perturbation sur le réseau routier à proximité du site.

Toutefois, concernant le trafic ferroviaire, le service Pôle Régional Ingénierie Etudes Générales/Tractions Electriques (PRIEGTE) de la SNCF a été contacté afin d’étudier l’incidence potentielle du projet. Les recommandations de ce service ont été intégrées au projet et sont exposées dans la partie « Mesures compensatoire ».

Aucun monument historique protégé n’a été répertorié sur la commune de Landas.

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5.7. RISQUES D’ORIGINE NATURELLE OU ANTHROPIQUE

Le site n’est concerné par aucun périmètre de protection ou soumis au régime des ICPE.

L’installation classée la plus proche se situe à environ 400 m de la zone d’étude et n’influencera pas l’aménagement.

Le projet n’a pas d’incidence sur la ressource d’eau potable, d’une part du fait du caractère captif de la nappe, et d’autre part, par le sens d’écoulement de la nappe, qui vas dans le sens inverse de l’écoulement naturel du cours d’eau.

5.8. ANALYSES DES EFFETS CUMULES DES PROJETS AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

5.8.1. Projet de contournement Est de la gare d’Orchies

Les principales mises en cohérences sont d’ordres :

 Technique : à l’heure actuelle, les futurs niveaux de la voie projetée ne sont pas définitivement arrêtés. Cependant, la hauteur maximale de la ZEC devra être toujours inférieure à celle de la voie. De même, les remblais de voirie devront être protégés contre la mise en eau.

 Paysagère : les aménagements paysagers devront s’accorder dans un ensemble global pour obtenir une vision commune harmonieuse mais aussi dans le cadre de l’ouverture au public du belvédère donnant un accès visuel à la zone d’expansion de crue.

 Ecologique : comme pour l’aspect paysagé, une cohérence d’ensemble avec une vocation de corridor global sera privilégiée.

5.8.2. Station d’épuration d’Orchies

La station d’épuration d’Orchies est implantée à proximité immédiate de la zone d’étude. Cette station, présentant une capacité de 11 700 EH, permet de traiter les eaux usées et pluviales des communes d’Auchy-Lez-Orchies et d’Orchies grâce à une filière de traitement à aération prolongée.

Figure 55 : Vues de la station d’épuration d’Orchies

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Elle a pour exutoire le Courant de l’Hôpital au droit même de la ZEC et la montée des niveaux engendrées par le remblai de retenue pourrait impacter son rejet.

Un contact a été pris avec NOREADE, gestionnaire de la station, afin de vérifier la compatibilité du projet avec le rejet.

Un rencontre a eu lieu le 06/01/2010 et le relevé topographique réalisé par NOREADE a permis de mettre en évidence l’incompatibilité actuelle du rejet de la station avec l’aménagement envisagé.

A la cote 27 m NGF (cote maximale envisagée de remplissage de la ZEC), le rejet de la station ne se fait plus et le site est même en partie inondé.

De plus, ce rejet ne concerne pas seulement les eaux traitées de la station mais également les eaux pluviales d’une partie de la commune d’Orchies. L’équivalent de 3 canalisations de diamètre 600 mm peut être ainsi amené à ce rejet en période de pluie.

Figure 56 : Vue de rejet et des apports potentiels en rive droite et gauche

Pour pallier à cette contrainte, la solution compensatoire d’une canalisation intégrée dans le belvédère en bordure de la future voie de contournement est de la gare d’Orchies est proposée pour permettre l’évacuation des eaux en aval de la zone de remplissage.

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6. DESCRIPTION DES INCIDENCES NEGATIVES

Il est proposé de faire une synthèse des incidences négatives notables sur cette présente partie :

6.1. BIODIVERSITE

6.1.1. Perte foncière de zone humide

La construction du remblai de retenue et de la fosse de dissipation et le belvédère seront à l’origine d’une réduction de la surface d’habitat de zone humide en peupleraie. Les peupliers en eux-mêmes ne présentent pas ou très peu d’intérêt écologique. En revanche, la mégaphorbiaie est diversifiée et est favorable à de nombreuses espèces de zone humide.

Une zone humide sera créée au droit du nouveau rejet de la STEP. Elle induira une modification de la zone humide en place : création de prairie humide et roselière d’hélophytes épurateurs à la place d’une peupleraie avec mégaphorbiaie. Cela permettra une diversification des habitats de zones humides.

Au final, la perte effective d’habitats de zones humides est de 2 090 m² (Annexe 11 : Guide ONEMA).

L’aménagement est situé en amont de la zone d’expansion de crue du Quennebray qui protège l’aval et a également une vocation de zone humide. Les aménagements auront cependant une influence très limitée.

6.1.2. Défrichement d’une partie de peupleraie

La zone du remblai de retenue, la fosse de dissipation et le belvédère seront à l’origine d’un défrichement de la peupleraie sur une surface de 0,46 ha.

Les parcelles défrichées font l’objet d’une demande d’autorisation de défrichement. Elle met en évidence les parcelles et les surfaces concernées par le défrichement.

6.2. CADRE DE VIE

6.2.1. Bruit et vibrations

Le site d’étude est donc à caractère essentiellement rural, voire périurbain, influencé par quelques sources de bruit ponctuelles ou diffuses, qui ne présentent pas de contrainte particulière en la matière.

Les travaux pourront être source de bruit et de vibrations supplémentaires notamment par la présence des engins de chantier. Cependant, ces incidences resteront temporaires. Les aménagements en eux- mêmes ne provoqueront aucune pollution sonore.

6.2.2. Air et énergie

Les émissions atmosphériques sont très faibles sur le secteur d’étude. Elles sont essentiellement influencées par les activités agricoles et le trafic routier aux alentours.

De même, seule la période de travaux pourra être à l’origine d’émissions supplémentaires dues au trafic des engins. Cependant, l’incidence sera temporaire. Les aménagements en eux-mêmes ne seront pas source d’émissions.

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6.3. RUPTURE DU REMBLAI

Le danger réside dans la rupture du remblai ou sa submersion, par suite d’une crue importante ou d’un éboulement de la retenue.

La rupture d’un remblai de retenue n’est pas en général un phénomène brutal : un remblai en terre se rompt progressivement par érosion externe ou interne laissant apparaître des fuites qui augmentent progressivement.

À noter que les principales ruptures ont lieu lors du premier remplissage.

Une rupture du remblai de retenue provoque ainsi une onde de submersion sur la partie aval. Le premier bâtiment le plus proche du remblai se situe à environ 130 m en aval de celui-ci.

Pour réduire le risque, des mesures seront prises telles que la surveillance de la première mise en eau et l’entretien de l’aménagement hydraulique. Ces mesures sont décrites dans le paragraphe 8.

À noter que le projet est soumis à étude de dangers.

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7. DESCRIPTION DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION

7.1. EN PHASE DE CONCEPTION ET PHASE CHANTIER

Eviter la destruction des espèces protégées :

Une modification de l’emprise du remblai de retenue a été réalisée de manière à préserver la station d’une espèce protégée (le Scirpe de Bois). Cette mesure est effective et le schéma d’aménagement a été modifié en ce sens.

Figure 57 : Localisation de Scirpus sylvaticus par rapport à l'emprise initiale des travaux

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Figure 58 : Localisation de Scirpus sylvaticus par rapport à la nouvelle emprise des travaux

Un balisage des espèces végétales protégées sera réalisé à l’aide d’un inventaire botanique au printemps précédant les travaux pour actualiser les données. Cette mesure concerne le Scirpe des Bois dont une station jouxte l’emprise chantier pour la construction du remblai de retenue mais également la Colchique d’automne si celui-ci était éventuellement détecté en phase chantier.

Un balisage des milieux sensibles et des habitats d’espèces de faunes protégées non compris dans l’emprise des travaux mais situées à proximité sera réalisée de manière à éviter le risque de circulation accidentelle des engins de chantier durant les travaux.

Eviter la dissémination des espèces invasives :

Les espèces invasives seront également prises en compte lors de la réalisation des travaux par la suppression des stations avant travaux (à bruler ou à exporter en déchèterie) de manière à éviter de disséminer les espèces concernées.

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Eviter la destruction de la flore relative à la mare :

Les Aulnes glutineux entourant la mare en frange Nord de la ZEC seront préservés à l’aide d’un balisage permettant d’éviter le passage d’engins à proximité. Cette mesure évitera les impacts sur la ripisylve de la mare.

Eviter la destruction de gîtes :

Des gîtes peuvent exister sous le pont SNCF et dans l’ouvrage vouté de rejet de la station d’épuration. Dans le cadre de la modification du rejet de la station, cet ouvrage vouté sera conservé.

Eviter les impacts en période de reproduction de la faune :

Le calendrier prévisionnel de réalisation des travaux n’est actuellement pas finalisé mais la durée minimale des travaux envisagée est de 6 mois. La durée de déviation des eaux du courant de l’Hôpital sera limitée au maximum (1 mois). Cette déviation sera réalisée en dehors de périodes les plus impactantes pour les peuplements aquatiques (piscicole et benthique notamment).

Les travaux seront réalisés en dehors des périodes sensibles pour la reproduction de la faune ainsi que durant les phases de transit des espèces protégées non volantes (amphibiens notamment).

Pour la période de reproduction, il est prévu d’exclure la période de début mars à fin août pour les travaux sur milieux terrestres et la période de début février et fin juillet sur les milieux aquatiques.

Pour la période de transit, il est prévu d’éviter les mois de février et août-octobre pour les destructions d’habitats.

Une intervention préférentielle est à prévoir de début octobre à fin janvier. Des interventions seront également possible à partir de mi-août et jusqu’à mi-février sous réserve d’un accompagnement par un écologue.

À noter la que la destruction d’habitats en dehors des périodes sensibles permettra de prolonger les interventions au droit de ces secteurs « anthropisés » sur des périodes plus sensibles si les interventions sont réalisées en une seule fois.

Le planning prévisionnel des travaux permet d’éviter les travaux et circulations d’engins aux abords des sites de reproduction des amphibiens en période sensible et dans tous les cas, ils seront interdits entre février et juin.

Le tableau ci-dessous résume le calendrier d’intervention possible par phase de réalisation des travaux :

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Mois Phase chantier I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII Nettoyage du site Déboisement et défrichement Implantation installation chantier Décapage/stockage de la terre Travaux végétale préparatoires Construction piste accès provisoire Préparation zones décaissées sous remblai de retenue Création de la dérivation du Courant pour le maintien de la continuité hydraulique Mise en place Belvédère Déblais des fondations au droit du remblai de retenue Remblaiement des fondations du remblai de retenue Mise en œuvre de l'ouvrage de régulation Exécution de Exécution du remblai de corps l'ouvrage du remblai de retenue Création des pistes d'accès et cheminements Mise en place équipements exploitation Renappage de terre végétale, engazonnement Finitions

Période d'exclusion stricte

Intervention possible avec accompagnement écologique soutenu*

Intervention possible encadrée d'un écologue **

* Réunion préchantier, concertation / programmation / validation des opérations en concertation avec l’écologue en amont du lancement des phases de chantier concernées **Intervention en début de chantier (notamment pour le balisage des habitats d’intérêts et des espèces protégées) et en fin de chantier

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7.2. PHASE DE FONCTIONNEMENT DE LA ZEC ET D’ENTRETIEN

Il sera nécessaire de réaliser des interventions de curage et l’évacuation des sédiments et autres dépôts provenant des inondations hors période de reproduction de la faune et autres périodes sensibles.

8. MESURES DESTINEES A REDUIRE OU COMPENSER LES INCIDENCES NEGATIVES

8.1. MESURES DE REDUCTION PRISES EN PHASE DE TRAVAUX

8.1.1. Mesures relative à l’organisation du chantier

Afin de réduire les risques et les différents impacts à l’environnement, les dispositions suivantes devront être appliquées en phase chantier.

Les travaux pourront en effet occasionner des dégradations du sol et des berges : tassements dus aux passages d'engins de chantier, pollution des terrains servant d'aires techniques temporaires (stockage de matériel, approvisionnement et entretien des engins,..).

Ces dégradations pourront également atteindre le cours d'eau : fuites d'hydrocarbures, huiles ou graisses, arrivées de matières en suspension, mise en suspension de sédiments en fond de lit mineur avec dépôt sur le fond en aval et diminution de la qualité des eaux.

Le fonctionnement des engins (moteurs diesels) sera également une source localisée et temporaire de pollution atmosphérique aux abords du chantier.

Des mesures en particulier organisationnelles sont donc proposées et les entreprises travaillant sur le chantier seront soumises à un cahier des charges très précis, visant notamment à protéger le cours d'eau et son environnement sur les principes suivants :

Installation de chantier :

 L’installation de chantier sera éloignée au maximum du cours d’eau tout en restant dans l’emprise du chantier avec une installation envisagée au niveau du chemin agricole soit à environ 100 m du courant de l’Hôpital. L’accès aux installations de chantier pourra se faire depuis la Rue du Hennoy sur la commune de Landas.

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Rue du Hennoy

 Le périmètre de chantier sera strictement délimité (y compris aires techniques et zones de passage).

 Le stockage des matériaux à proximité du courant de l’Hôpital sera proscrit (en particulier vis-à-vis du lessivage de matières en suspension ou fines), ceux-ci étant disposés sur des aires dont les eaux de ruissellement seront recueillies puis traitées au besoin avant rejet au milieu naturel.

 Les aires de chantier feront également faire l’objet d’une protection contre le lessivage des terres par les eaux de ruissellement s’écoulant vers le cours d’eau. En effet, les matières en suspension contribuent à l’anoxie du milieu, principal facteur de perturbation du paramètre « éclosion » dans le cycle biologique des espèces piscicoles.

 Des filtres (paille ou géotextile) seront mis en place pour limiter l’impact « aval » des travaux.

 Le stockage des produits polluants sera interdit à proximité du chantier et devra être dans tous les cas établis sur des aires étanches.

 Une remise en état des lieux notamment des aires de chantier sera réalisée après travaux.

Engins de chantier :

 Choix d'engins adaptés au site : les engins sur pneumatiques acceptés sur terrain agricole, mais des engins sur chenilles seront exigés sur les espaces verts, les chemins stabilisés et les prairies.

 Les engins utilisés pour les travaux seront conformes aux exigences de la réglementation en vigueur en matière de nuisances de voisinage aux abords des chantiers de travaux publics.

 Le stationnement d’engins à proximité immédiate des zones sensibles (courant de l’Hôpital notamment) sera proscrit et un intérêt particulier sera apporté à l’entretien des engins (réparations, eaux de lavage,…). à ce titre, l'approvisionnement des engins, leur entretien et leur réparation se feront sur des aires étanches, spécialement aménagées à cet effet à l'écart des cours d'eau et dont les eaux de ruissellement seront recueillies puis traitées au besoin avant rejet au milieu naturel.

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Mesures spécifiques en phase chantier :

 Les eaux de lavage des ouvrages ne seront pas rejetées directement au cours d’eau. Le cas échéant, en fonction du type d'ouvrage, un dispositif d'assainissement provisoire pourra être mis en œuvre, assurant le recueil puis le traitement des eaux avant rejet.

 Un arrosage des surfaces découvertes en période sèche sera réalisé pour éviter le transport des poussières.

 Les gravats et autres déchets résultant de la réalisation des travaux seront évacués à l’avancement par des moyens étanches.

 Les phases de terrassement (déblais/remblais au niveau du remblai de retenue et belvédère) seront réalisées hors périodes pluvieuses et le ruissellement sur les zones en cours de végétalisation devra être limité.

 La végétation des abords immédiats des cours d’eau (berges) sera préservée au maximum afin d’une part, de ne pas altérer la valeur paysagère du site et d’autre part de conserver les habitats et la faune.

 Lors de la réalisation de l’ouvrage de régulation, le détournement des eaux du courant de l’Hôpital sera réalisé par mise en place d’une dérivation provisoire en rive droite ou gauche constituée d’une buse enterrée sous remblai ou création d’un chenal par décaissement du terrain naturel et associé à un batardeau en terre mis en place dans le lit du cours d’eau de façon mettre hors d’eau la section aménagée tout en permettant de maintenir la circulation des eaux et la continuité écologique et sédimentaire.

Afin d’assurer cette continuité écologique et sédimentaire, les connexions amont et aval seront réalisées de façon à ne pas créer d’effet de seuil tout en assurant une hauteur d’eau minimale (20 cm environ).

Par ailleurs en cas de mise en œuvre d’une buse enterrée sous remblai pour permettre le passage des engins dans la déviation, celle-ci sera enterrée de 30 cm par rapport au fond du chenal pour permettre la reconstitution du substrat et aura une longueur consécutive maximale de 6 m pour permettre une luminosité minimale.

Finalement, les batardeaux amont et aval permettant de mettre hors d’eau la section aménagée pour l’ouvrage de régulation (18 m maximum) seront constitué en terre et d’un niveau inférieur à celui des berges afin qu’ils soient détruit par érosion régressive en cas de survenance d’un orage ou d’une crue.

Figure 59 : Exemple de déviation : Batardeau amont - Chenal busé - Batardeau aval

Le pompage sera par ailleurs proscrit pour la déviation du cours d’eau et autorisés uniquement en cas de besoin pour assurer l’évacuation des eaux pluviales des zones basses hors écoulement.

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 Hormis au droit de la longueur de cours d’eau aménagée pour l’ouvrage de régulation sous la digue, aucun passage d’engin dans le lit mineur du courant de l’Hôpital ne sera réalisé.

Maîtrise de la pollution accidentelle :

 Pendant le chantier, toutes les précautions seront prises pour empêcher les rejets et les ruissellements polluants au cours d’eau, pour éviter la mise en suspension des sédiments et d’une façon générale pour éviter une quelconque pollution des eaux superficielles et souterraines.

 Des mesures spécifiques seront mises en œuvre en cas de pollutions accidentelles. En cas de pollution accidentelle, l’entreprise avertira notamment immédiatement les services de secours (pompiers et gendarmerie) afin de mettre en place des barrages flottants

Information et surveillance :

 Une surveillance constante est nécessaire durant toute la phase travaux.

 Le service en charge de la police de l’eau et de l’ONEMA seront associés au suivi de chantier.

D'une manière générale, les travaux en rivière (création de l’ouvrage de régulation dans le corps de digue) et les terrassements (déblais/remblais au niveau du remblais de retenue et belvédère) à forte proximité des cours d'eau seront réalisés en dehors de la période de frai et respecteront le cycle biologique de l’avifaune, sauf en cas d'autorisation expresse des services instructeurs au regard de la consistance des travaux et des méthodes envisagées.

La Fédération de Pêche du Nord, l’ONEMA et la DDTM seront tenus au courant des travaux en termes de phasage et de planning.

Lors de la réalisation des ouvrages de régulation, et notamment de leur fondation, un rabattement de nappe pourra être nécessaire. Ce rabattement concerne la nappe superficielle d’accompagnement du cours d’eau sur une hauteur inférieure à 1 m.

Il correspond à un prélèvement d’une capacité totale maximale inférieure à 400 m3/h et à 2% du débit du courant de l’Hôpital entraînant un rejet dans le cours d’eau inférieur à 2000 m3/j et à 5% du débit moyen interannuel du cours d’eau.

L’influence sera donc temporaire et locale et les eaux rejetées au milieu naturel seront des eaux d’accompagnement du cours d’eau non destinées à l’alimentation des nappes profondes.

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8.1.2. Restauration des habitats après travaux

Les milieux devant être détruits ou perturbés de manière temporaire pour le chantier devront être restaurés :  Reconstituer les ronciers et fourrés de saules détruits au droit du masque sur le talus de la voir ferrée en activité et la piste la longeant.  Plantation de ripisylve à caractère naturel (Aulnaie-saulaie) et alignements de saules têtards en rive droite et gauche du Courant de l’Hôpital en remplacement de la peupleraie non indigène et de la ripisylve initiale non hygrophile.  Plantation de boisement humide (Aulnaie-saulaie) de part et d’autre de la digue et le long du chemin d’exploitation de la ZEC en remplacement de la peuplerai non indigène, d’un chemin et d’une frange en culture.  Favoriser le développement de la mégaphorbiaie au niveau de la ripisylves et autre boisements humides nouvellement créés.  Plantation d’hélophytes épurateurs, espèces de mégaphorbiaie et prairiales au droit du nouveau rejet de la STEP, en restauration des mégaphorbiaies et friches hygrophiles détruites.  Reconstituer les végétations de type prairial de chemin d’exploitation enherbé.

8.2. MESURES DE REDUCTION DEFINTIVES

Un regard dans le remblai de retenue permettant la mise en place d’un puits de lumière et la mise en place d’un substrat de 30 cm dans le fond de la canalisation de gestion qui seront garant de la libre circulation piscicole sur le courant de l’Hôpital.

Il est prévu de mettre en place une granulométrie 10/40 mm pour constituer une couche de base dans l’ouvrage. Les limons seront apportés par l’évolution naturelle du cours d’eau. Des systèmes de maintien du substrat de type petit « seuils » seront mis en place sur le linéaire de l’ouvrage de manière à limiter les phénomènes de chasse lors des crues.

La ligne d’eau au module dans l’ouvrage cadre sera de 30 cm environ permettant la franchissabilité.

Figure 60 : Coupe de l’ouvrage de régulation intégrant les éléments permettant de garantir la continuité écologique

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8.3. MESURES COMPENSATOIRE DEFINITIVES

8.3.1. Compensation foncière de la zone humide

Le Guide ONEMA a permis de mettre en évidence quelques pertes de fonctionnalités de la zone humide (Annexe 11).

La perte de fonctionnalités engendrées par l’aménagement de la ZEC devra être compensée. En considérant les enjeux locaux de la zone humide, une compensation foncière à 150 % sera prévue par la SMAHVSBE sur un site à définir.

Une fois le site déterminé, il sera indispensable de vérifier que la zone humide impactée par les aménagements et le site de compensation avec action écologique envisagée présentent des diagnostics de contexte similaires, grâce au Guide de l’ONEMA.

À noter que si les sites ne sont pas similaires alors les principes de proximité géographique et d’équivalence ne sont pas respectés et il n’y aura pas lieu d’aller plus loin dans l’évaluation des fonctions.

En revanche, si les sites sont similaires, il sera nécessaire de juger de la pertinence du site de compensation en comparant ses fonctionnalités à celles du site impacté par les aménagements.

8.3.2. Compensation foncière du défrichement

Les parcelles défrichées font l’objet d’une demande d’autorisation de défrichement. Elle met en évidence les parcelles et les surfaces concernées par le défrichement.

La réalisation du remblai de retenue, du belvédère et des ouvrages connexes (cf. plan de déboisement en Annexe 12) constitue un défrichement sur une superficie de 0,46 ha.

Considérant les enjeux locaux du remblai de retenue, le ratio de compensation est fixé par le service instructeur à 2/1 et un reboisement sur une surface de 0,92 ha sera prévu par le SMAHVSBE sur un site à définir.

8.3.3. Implantation d’un belvédère

Comme précisé au paragraphe 6.2.9, le rejet de la station d’épuration (STEU) d’Orchies se fait actuellement au droit de la future ZEC envisagée.

Rejet actuel

Figure 61 : Vue du rejet actuel de la station d'épuration d'Orchies

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Au vu de cette contrainte, un belvédère sera mis en place le long du futur contournement est de la gare d’Orchies. Sous celui-ci passera un cadre de rejet des eaux de la station d’épuration.

Ce principe de déplacement du rejet des eaux de la station d’épuration a par ailleurs fait l’objet d’une validation technique de la part de NOREADE.

Cf. Annexe 19 : Avis technique NOREADE

Il servira par ailleurs de protection de la voie contre la montée des eaux dans la ZEC. En effet si la voie est suffisamment haute pour ne pas être inondée lors du fonctionnement de la ZEC, le belvédère comprendra en son sein un masque étanche permettant d’éviter tout risque d’infiltration des eaux vers la voie.

Ce belvédère permettra en outre de proposer un accès adapté au remblai en travers du cours d’eau mais aussi de point de vue sur l’aménagement environnemental et paysagé de la ZEC dont l’accès se fera par la voie de contournement.

Belvédère

Figure 62 : Localisation du belvédère

8.3.4. Protection des remblais des voies de circulation

8.3.4.1. FUTUR CONTOURNEMENT DE LA GARE D’ORCHIES

En amont du rejet de la STEU, le talus de l’ancienne voie SNCF descend en pente douce jusqu’au courant de l’Hôpital.

Sur ce secteur, la mise en œuvre d’un masque étanche d’une largeur minimale de 2 m n’est pas envisageable sans modifier fortement le talus ou empiéter sur le lit mineur du courant de l’Hôpital.

C’est pourquoi, une protection de type géomembrane associée à une protection en matelas gabion avec géonatte végétalisée est proposée à ce niveau.

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Figure 63 : Coupe type de matelas gabion et géonatte pré végétalisée

Les principales caractéristiques de cette protection sont présentées ci-dessous :

 Longueur (depuis le rejet de la STEU jusqu’au délaissé des voies SNCF) : 150 m,

 Côte minimale de protection : 25,70 m NGF,

 Côte maximale de protection : 27,30 m NGF,

 Fruit des talus : 2H/1V.

Par ailleurs, à partir de la zone de délaissée, la protection est modifiée du fait d’une emprise disponible plus importante permettant de mettre en place un masque étanche à la cote 27,30 m NGF. La pente du masque reste par ailleurs identique à celle du talus de l’ancienne voie SNCF.

8.3.4.2. VOIE SNCF LILLE HIRSON

Les préconisations de la SNCF imposent un niveau de protection élevé le long de la voie Lille-Hirson.

Il préconise notamment :

 De prévoir la mise en place d’une banquette de pied étanche en argile compactée de 2 à 3 m de large sur tout le linéaire concerné et sur 0,5 m minimum au-dessus de la hauteur maximale d’immersion des deux côtés du PRA ; cette banquette sera protégée par des enrochements ; la géométrie et les caractéristiques de ce dispositif devront être déterminées par une étude géotechnique.

Le principe de réalisation de la protection reste identique en amont et en aval de l’ouvrage de traversé et basé sur le principe d’un masque étanche de 2 m de large. Il est réalisé sur toutes les parties exposées à une immersion lors du fonctionnement de la ZEC.

Ce masque est calé à 27,60 m NGF soit 50 cm au-dessus de la ligne des plus hautes eaux (crue centennale majorée estivale) et associée à une protection de type matelas gabion végétalisé pour permettre une meilleure intégration dans le paysage.

La pente du masque suit celle du remblai de la voie avec un minimum à 3H/2V pour permettre la tenue du matelas gabion.

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Cette protection n’engendrera pas de modification du profil en travers du Courant de l’Hôpital.

 De prévoir la création d’un modelé du terrain situé au croisement des lignes 264 000 et 267 000 de manière à éviter la stagnation d’eau dans cette zone.

A noter que le terrain à ce niveau permet d’ores et déjà une évacuation des eaux de cette zone et ne nécessitera donc pas d’être nivelé ce qui permettra par ailleurs de préserver la qualité écologique du secteur sans modifier les conditions d’écoulements actuelles.

8.3.5. Dispositions relatives au maintien des activités annexes

Afin de maintenir les activités agricoles des terrains situés en bordure rive gauche de la ZEC, le chemin en terre sera localement surélevé pour atteindre la cote de 27,10 m NGF (supérieure au niveau de crue centennale majorée estivale).

Cette surélévation sera réalisée par remblai via des matériaux d’apport réalisé au droit du chemin existant sur un linéaire d’environ 200 m et sur une hauteur variant de 0 à 0,70 m environ.

Comme pour le belvédère, cette surélévation ne créé pas d’obstacle supplémentaire à l’écoulement puisque le chemin rejoint le TN surélevé situé en bordure extérieure et s’appuiera mais ne constituera pas lui-même ce remblai de retenue en travers permettant le stockage des eaux.

La structure sera identique à celle actuelle et réalisée en matériaux d’apport. Elle permettra le maintien en toute condition de crue de l’activité agricole.

8.3.6. Disposition relatives à l’entretien et la gestion

8.3.6.1. ACCES

La réalisation des ZEC donnera lieu à la création de piste d’accès aux ouvrages qui se raccorderont aux voies existantes. Elles seront réalisées de façon à minimiser l’emprise nécessaire et se raccorder au mieux aux chemins existants.

D’une largeur de 3 m, elles seront constituées d’une couche de forme en matériaux tout venant d’épaisseur comprise entre 20 et 30 cm (matériau 0/31,5) protégée par la mise en œuvre de terre végétale en surface.

Les points de raccordements préconisés sont les suivants :

 Piste d’accès en rive droite reliée à la future voie de contournement est de la gare d’Orchies

 Piste d ‘accès en rive gauche relié au chemin d’exploitation existant

Les accès sont limités par la mise en place d’une barrière relevable anti-intrusion.

8.3.6.2. PRESERVATION SU SITE

L’accès au site ne sera pas autorisé suivant l’analyse réglementaire de la faisabilité d’ouverture au public réalisée.

Pour formaliser ce point, la mise en place minimale de panneaux interdisant l’accès au site est indispensable.

Un principe de 5 panneaux indicateurs est proposé sur le plan technique en annexe 3 et la surveillance et l’entretien de ces panneaux seront apportés avec une attention particulière.

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8.3.6.3. CONNAISSANCE DU FONCTIONNEMENT

Afin d’améliorer la connaissance du site, la mise en place d’un équipement de mesure des hauteurs d’eau est envisagée en amont et en aval de l’ouvrage de gestion.

Il s’agit de capteurs type « nilomètre » par exemple qui permet un enregistrement régulier (fréquence de 5 à 15 minutes envisagée) des niveaux d’eau avec enregistrement des données dans une centrale d’acquisition.

L’analyse des données sera réalisée via une récupération périodique sur ordinateur portable tous les 15 jours environ ou suite à des évènements pour une analyse spécifique.

Les capteurs seront associés à des mires permettant de visualiser directement les niveaux en période de crue lors de la surveillance.

Mire Capteur de niveau

Figure 64 : Exemple de capteur associé à une mire Figure 65 : Exemple de centrale d'acquisition

Au niveau de l’alimentation, ce type de matériel est très peu consommateur et ne nécessite pas de raccordement au réseau électrique mais une alimentation par pile ou batterie. Par ailleurs, la mise en place de capteurs solaires 1 Watt (30x15 cm) est envisageable pour alimenter ce type d’équipement.

Ainsi les résultats envisagés dans la modélisation pourront être précisés par une analyse du fonctionnement lors d’évènements réels et l’efficacité appréciée concrètement.

A noter par ailleurs que ces dispositifs seront également utilisés dans le cadre de la surveillance et de l’exploitation (envoi d’alertes) suivant les éléments intégrés dans les « Consignes écrites d’exploitation en toutes circonstances et de surveillance en crue » et « Etude de Dangers » déposées en parallèle du présent Dossier d’Autorisation Environnementale.

8.3.7. Gestion relatives à l’aménagement paysager et environnemental

La Directive Cadre Européenne 200 / 60 / CE du 23 octobre 2000 met l’accent sur l’objectif d’atteinte du bon état écologique des masses d’eau.

Dans le cadre de cette directive, et afin de développer l’aspect environnemental du projet, un accompagnement environnemental, étudié en coordination avec le bureau d’étude AXECO, est proposée pour l’aménagement de la ZEC.

Ainsi, afin de favoriser l’intérêt écologique et paysagé des ZEC, certains secteurs feront l’objet d’un aménagement particulier dont la vocation sera le développement de la biodiversité locale.

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Ce développement passe notamment par la création de :

 Le reboisement des zones déboisées pour les travaux en boisement humide (aulnaie/saulaie) que ce soit en ripisylve ou non

 La mise en œuvre de saules têtard au niveau des zones de ripisylve recréées

 La restauration de milieux spécifiques au droit de zones de travaux (ronciers sur voie SNCF existante)

 La création de zone humide (rejet de la STEU) et de plantation d’hélophytes localisées.

Par ailleurs, un accompagnement paysagé est également proposé sur les ZEC via la mise en place de :

 Haies diversifiée en bordure extérieure du remblai de retenue et sur le belvédère pour habiller l’extérieur de la ZEC,

 Arbres de haute tige (chêne, érable,…) créant un accompagnement arboré arbustif singularisant le belvédère

A noter également que cet accompagnement paysagé et environnemental est intégré au sein même des équipements techniques et notamment des matelas gabion (associé à des nattes végétalisés en hélophytes et enherbés) et du rejet de la STEU traité en chenal humide.

L’ensemble des aménagements à vocation paysagère ou environnementale sont précisés et localisés sur l’esquisse proposée en Annexe 3.

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9. MODALITES DE SUIVI DES MESURES

9.1. GESTION ET SUIVI DU FONCTIONNEMENT DE LA ZEC

Les modalités de gestion de la ZEC restent minimes et aucune intervention n’est nécessaire en crue.

Cependant, en dehors de la surveillance développée ci-après, il semble intéressant d’améliorer la connaissance du fonctionnement des ZEC via la mise en place de capteurs de niveau au droit des aménagements.

C’est pourquoi la gestion de la ZEC est associée à la mise en place de capteurs de niveaux en amont et aval de l’ouvrage de régulation.

L’exploitation des données de ces capteurs de niveaux permettra de vérifier le bon fonctionnement de la ZEC et d’optimiser la régulation le cas échéant.

9.2. SURVEILLANCE ET ENTRETIEN TECHNIQUE DU REMBLAI DE RETENUE ET BELVEDERE

L’ouvrage hydraulique constitué par le remblai en travers du cours d’eau a fait l’objet d’un dossier spécifique précisant les modalités d’exploitation en toutes circonstances et de surveillance en crue joint au présent Dossier d’Autorisation Environnementale.

Les principes de surveillance et d’entretien technique du remblai de retenue, du belvédère et du cadre de rejet des eaux de la station d’épuration d’Orchies sont cependant repris ci-dessous.

La surveillance et l’entretien régulier des ouvrages projetés dans la présente procédure seront assurés par le SMAHVSBE.

La régularité et la qualité de l’entretien sont les garants :

 du maintien des ouvrages à un niveau satisfaisant de sécurité ;

 de la détection précoce des amorces de désordre dont une réparation immédiate, et généralement peu coûteuse, prévient l’apparition de désordres plus importants, aux conséquences dommageables.

Les principales nécessités de surveillance et d’entretien se décomposent en 2 parties distinctes :

 Surveillance et entretien régulier (mensuel) : Elle comprend en particulier la surveillance par inspection visuelle du remblai de retenue et ouvrage de régulation, des pistes de services et d’accès, des berges, de la végétation et la lutte contre les animaux fouisseurs. Elle peut mener à la réalisation d’un diagnostic complet et à des travaux de réparations ou opérations de confortement.

 Surveillance et entretien particulier (ou évènementiel) : Elle comprend en particulier la surveillance en crue, l’inspection post-crue, le nettoyage des ZEC. Elle peut mener à la réalisation d’un diagnostic complet et à des travaux de réparations, opérations de confortement ou transparence.

La surveillance régulière associée à la surveillance en période de crue sera garante de l’état du système de gestion en temps normal et pendant les périodes critiques.

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La surveillance et l’entretien permettront notamment d’éviter les risques de dysfonctionnement mécanique (destruction de la vanne de régulation, embâcle de taille importante entraîné en crue,…) entraînant des problèmes d’assec (il s’agit de vannes type guillotines) ou de chasse.

Les pieux mis en œuvre en amont des ouvrages de régulation limiteront par ailleurs les risques de passage d’embâcles dans l’ouvrage.

L’entretien de la végétation permettra également de maintenir l’efficacité de l’ouvrage de façon pérenne. La présence d’arbres peut nuire à l’ouvrage car leur réseau de racines créera autant de conduits qui seront des voies potentielles de renards hydrauliques pendant les périodes de hautes eaux. Un enherbement bien entretenu améliore la résistance des talus à la surverse.

Le premier objet de l’entretien est, donc, d’assurer le maintien d’une couverture herbacée homogène sur les talus du remblai de retenue.

En ce qui concerne les animaux fouisseurs, le fauchage ou le débroussaillage régulier, troublant la quiétude des lieux et empêchant le développement de zones couvertes, limite les risques d’installations de populations de certains fouisseurs.

Les pistes de services et d’accès devront être régulièrement entretenues de façon à garantir leur viabilité. Cet entretien consiste essentiellement à combler les ornières et à maintenir un profil présentant un dévers vers l’extérieur pour faciliter l’évacuation des eaux de pluies.

La surveillance requière principalement des personnes averties en dehors de tout matériel complexe. Son importance est cependant considérable puisqu’elle peut mener à des travaux lourds. Un suivi de la surveillance doit être réalisé par écrit.

Les opérations d’entretien nécessitent du matériel plus conséquent :

 Entretien des ouvrages : pelle mécaniques ou camion hydrocureur/unité mobile de déshydratation et engin de stockage,

 Entretien des pistes : pelle mécanique et engin de stockage,

 Entretien de la végétation : matériel de faucardage,

 Lutte contre les animaux fouisseurs : matériel de piégeage,

Les fréquences de surveillance et d’entretien réguliers sont reprises de façon générale dans le tableau ci-dessous : Tableau 12 : Fréquence de surveillance et d’entretien régulier

Interventions régulières Type Zone d’action Fréquence Inspection visuelle du remblai de retenue, Remblai de retenue, du belvédère, des ouvrages et des pistes Surveillance belvédère, ouvrages 12 fois / an de service et pistes Entretien des ouvrages Entretien Ouvrages 2 fois / an

Entretien des pistes de service Entretien Pistes 1 fois / an Remblai de retenue, Entretien de la végétation (faucardage, Entretien belvédère et zone 2 fois / an fauchage) d’expansion Remblai de retenue Lutte contre les animaux fouisseurs Entretien 1 fois / an et belvédère

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9.3. GESTION ET ENTRETIEN A VOCATION DE VALORISATION ENVIRONNEMENTALE

Gérer « écologiquement » la ZEC et de manière cohérente avec son état actuel :

 Appliquer les principes de la gestion différenciée à l’entretien du belvédère : fauchage tardif des espaces prairiaux, maintien d’ourlets herbacés haut en pieds d’arbres, taille douce des arbres…).

 Permettre la stratification végétale au droit de la ripisylve, des alignements de saules têtards, et des autres boisements humides, à savoir permettre le développement d’une végétation hygrophile de hautes herbes (mégaphorbiaie) en sous-strate par un fauchage adapté (tous les 2 ans et à adapter en fonction de l’état de la végétation).

 Réduire la densité de couverture des Aulnes glutineux entourant la mare au Nord de la ZEC : élagage, éventuellement suppression d’un ou deux sujets à sélectionner pour favoriser le passage de la lumière et limiter l’eutrophisation du milieu aquatique.

 Réaliser un étrépage (curage doux) de la mare au Nord de la ZEC. Veiller à réaliser une étude préliminaire avant étrépage afin de tenir compte des enjeux faunistiques et floristiques.

 Toutes les espèces utilisées pour les plantations (hélophytes, arbustes, arbres…) devront être locales et d’écotypes régionaux certifiés.

 Diversifier les habitats de zones humides qui seront créés au droit du rejet de la STEP et du chenal de surverse de la digue : roselières, mégaphorbiaie (végétation hygrophiles de hautes herbes), prairies humides…

 Adapter les modes de gestion afin d’optimiser les potentialités d’accueil de la faune et de la flore (favoriser la mégaphorbiaie en sous-strate de la peupleraie, fauchage tardif, suppression des espèces invasives, curage doux, contrôle des ligneux, entretien doux de la ripisylve…)

 Assurer la pérennisation des mesures par la réalisation d’un plan de gestion,

 Evaluer l’efficacité des mesures et les adapter le cas échéant par la réalisation de suivis écologiques réguliers (inventaires faune, flore, habitats)

 Réaliser les curages et l’évacuation de sédiments et autres dépôts préférentiellement hors période de reproduction de la faune.

9.4. PRINCIPALES STRUCTURES ENVISAGEES POUR LA SURVEILLANCE ET L’ENTRETIEN

Afin de faciliter les opérations de surveillance et d’entretien, les structures suivantes seront mises en place dans le cadre de l’aménagement :

 Les pistes de service : d’une largeur de 3 m environ, elles permettent d’accéder à l’ouvrage de régulation. Leur emprise doit appartenir au SMAHVSBE.

 Les Barrières anti-intrusion : Elles permettent de limiter l’accès au remblai de retenue. Elles sont localisées en bordure des accès des pistes. Elles sont relevables pour permettre l’accès du remblai de retenue aux véhicules d’entretien.

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 Pieux bois en amont de l’ouvrage de régulation : ces éléments de diamètre 0,20 m et d’une hauteur minimum de 1,5 m à partir du lit mineur doivent permettre de stopper les embâcles éventuels en période de crue. Ils sont mis en œuvre en quinconce à faible distance de l’ouvrage

 L’ouvrage de régulation : une grille amovible associée à un système d’échelons permettra d’accéder à l’ouvrage de régulation et de réaliser son entretien.

 Les capteurs de niveaux d’eau : plusieurs capteurs de niveaux d’eau sont prévus pour la réalisation de la surveillance (envoi d’alertes) et du suivi (analyse de l’évolution du niveau d’eau).

9.5. MESURES DE SECURITE PENDANT LA PREMIERE MISE EN EAU

L’aménagement hydraulique constitué par la ZEC n’est pas destiné à retenir des eaux à long terme mais à stocker les crues pouvant toucher des zones à enjeux en aval.

La première mise en eau de l’ouvrage sera donc liée à un évènement pluvieux d’importance dont il n’est pas possible d’anticiper la date.

Cependant, la mise en œuvre d’un système de mesure des niveaux d’eau sur le site permettra de déterminer le premier remplissage et le gestionnaire apportera une attention particulière à cette première mise en eau avec une présence sur site lors du remplissage (en bordure du site et pas sur le remblai de retenue lui-même).

En effet, un système d’alerte par SMS sera intégré au système de mesure de niveau d’eau et permettra d’alerter le gestionnaire des mises en eau.

À cette occasion, le gestionnaire sera à cette occasion dans la capacité de faire intervenir les secours et les moyens techniques éventuellement nécessaire à une intervention d’urgence.

Cette présence sera maintenue jusqu’à la vidange de la ZEC pouvant également être à l’origine de désordres sur le remblai de retenue.

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10. COMPATIBILITE AVEC LE SAGE DE LA SCARPE AVAL

Un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Scarpe aval, a été adopté par la Commission Locale de l’Eau (CLE) le 27 novembre 2008 et approuvé par arrêté préfectoral le 12 mars 2009.

Le SAGE de la Scarpe aval, aborde la thématique de la « Maîtrise des écoulements et [ de la ] lutte contre les inondation » et fixe l’objectif suivant :

« Protéger les activités, les biens et les personnes en maîtrisant et en limitant les écoulements sur l’ensemble du territoire, le plus en amont possible et en redonnant de l’espace pour l’expansion des crues. »

Afin d’atteindre cet objectif, 4 orientations ont été définies telles que :  Gérer les eaux pluviales ;  Gérer les cours d’eau et les ouvrages hydrauliques ;  Préserver et rétablir le champ d’expansion des crue ;  Maîtriser les écoulements en zones urbanisées et au niveau des infrastructures routières.

Le projet répond aux dispositions suivantes du SAGE de la Scarpe aval :

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Orientations Mesures SAGE Compatibilité du projet

M4 : Prendre en compte le caractère humide ou inondable des espaces à enjeux lors de la 3A : Favoriser conception des projets d’aménagement relevant de Le projet tient en compte de tous les le maintien des l’intérêt général qui touchent tout ou partie de enjeux environnementaux milieux humides certains de ces espaces. Prévoir des mesures notamment humides. compensatoires à la hauteur des incidences des projets.

Le suivi des niveaux d’eau dans la M1 : Renforcer le réseau de mesures ZEC par la mise en place de (pluviométriques, limnimétriques et hydrométriques) capteurs de niveau, participera à afin d’améliorer le système de prévision des crues. l’amélioration des connaissances sur Faire remonter les données vers les réseaux de le fonctionnement hydraulique du site bassin et /ou nationaux. après aménagement. D’autre part, il servira à l’optimisation de la gestion 4B : Gérer les M3 : Améliorer la coordination entre les du niveau d’eau dans la ZEC, en cours d’eaux et ouvrages hydrauliques pour évacuer au mieux les permettant un meilleur réglage de la les ouvrages eaux ne pouvant être retenues en amont. vanne de vidange. hydrauliques M4 : Améliorer la gestion des ouvrages La ZEC de Landas/Orchies a un hydrauliques par la prise en compte des données fonctionnement indépendant de celle pluviométrique, limnimétriques et hydrométriques de Quennebray mais le suivi des pour anticiper et gérer au mieux les eaux ne pouvant niveaux d’eaux pourra être retenue à l’amont. éventuellement permettre d’anticiper un évènement sur le site de Quennebray et l’ensemble du bassin versant du courant de l’Hôpital.

Le projet, se base sur une modélisation hydraulique globale du bassin versant de la Scarpe et sur des informations collectées en coopération avec les acteurs locaux. Il s’appuie sur la solidarité amont/aval pour la préservation des zones à enjeux de Beuvry-La-Forêt. M4 : Prendre en compte les écoulements dans tout projet d’aménagement en ayant Le projet de ZEC, dans sa nature 4C : Préserver systématiquement une approche « bassin même, participera à améliorer le et rétablir le versant », en prenant en compte les particularités champ d’expansion des crues. champ des sous-unités fonctionnelles figurant sur la carte d’expansion des 22 « Fonctionnement du réseau hydrographique », Enfin, sans répondre précisément à crues et en incitant à la solidarité amont aval et une disposition du SAGE, le projet inversement ; par son objectif de préservation et de valorisation des milieux naturels, participera l’enrichissement de la zone, tant au niveau floristique que faunistique et par voie de conséquence, améliorera la qualité biologique sur le secteur de la ZEC.

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11. COMPATIBILITE AVEC LE SDAGE DU BASSIN ARTOIS-PICARDIE

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Artois-Picardie a été renouvelé et adopté par le Comité de bassin le 16 Octobre 2009 et approuvé par le préfet, coordonnateur de bassin, le 20 Novembre de la même année. Les dispositions du SDAGE, doivent permettre une gestion équilibrée de la ressource en eau (Article 2 de la loi sur l’Eau du 3 janvier 1992).

Le SDAGE 2016-2021 garde la même ligne directrice que le précédent : atteindre un bon état pour tous les milieux aquatiques. Afin de répondre aux nouveaux objectifs (construits sur les résultats de 2015) mais aussi aux objectifs qui ont bénéficié d’un report de délais, les orientations et dispositions du SDAGE se répartissent en 5 enjeux :  A : Maintenir et améliorer la biodiversité des milieux aquatiques  B : Garantir une eau potable en qualité et en quantité  C : S’appuyer sur le fonctionnement naturel des milieux pour prévenir et limiter les effets négatifs des inondations  D : Protéger le milieu marin  E : Mettre en œuvre des politiques publiques cohérentes avec le domaine de l’eau

Le projet répond aux dispositions suivantes du SDAGE du bassin Artois-Picardie :

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Orientations Dispositions du SDAGE Compatibilité du projet

A-6. Assurer la A-6.4 Prendre en compte les différents plans de Le projet prévoit de continuité gestion piscicoles : Les SAGE, les maîtres d’ouvrages conserver la continuité écologique et et les autorités compétentes dans le domaine de l’eau écologique. sédimentaire au titre du code de l’environnement veillent à prendre en compte les plans de gestion des poissons migrateurs (PLAGEPOMI), le plan de gestion de l’anguille exigé par le règlement 1100/2007 CE et les plans départementaux de protection du milieu aquatique et de gestion des ressources piscicoles (PDPG).

A-9. Stopper la A-9.5 Gérer les zones humides : Les maîtres La réalisation du projet tient disparition, la d’ouvrage (personne publique ou privée, physique ou en compte du milieu naturel dégradation des morale) sont invités à maintenir et restaurer les zones en termes de préservation et zones humides à humides. valorisation des milieux l'échelle du naturels. bassin Artois- A-9.3 : Préciser la consigne « éviter, réduire, Picardie et compenser » sur les dossiers zones humides au Les zones humides préserver, sens de la police de l’eau : Dans le cadre des impactées par le projet maintenir et procédures administratives, le pétitionnaire devra seront compensées à protéger leur prouver que son projet n’est pas situé en zone humide hauteur de 150 %. fonctionnalité au sens de la police de l’eau, à défaut, il devra par ordre de priorité : 1. Éviter d’impacter les zones humides en recherchant une alternative à la destruction de zones humides ; 2. Réduire l’impact de son projet au regard de l’intérêt général des zones humides détruites ou dégradées ; 3. Compenser l’impact résiduel de son projet sur les zones humides en prévoyant par ordre de priorité :  La restauration de zones humides équivalentes sur le plan fonctionnel, à hauteur de 150 % minimum de la surface perdue ;  La création de zones humides équivalentes sur le plan fonctionnel, à hauteur de 100 % minimum de la surface perdue.

C-1. Limiter les C-1.2 Préserver et restaurer les Zones Naturelles La nature et l’objectif du dommages liés d’Expansion de Crues : Les collectivités préservent et projet répond aux attentes aux inondations restaurent les zones naturelles d’expansion de crues du SDAGE en termes de afin de réduire l’aléa inondation dans les zones lutte contre les inondations urbanisées, y compris sur les petits cours d’eau et les fossés. Ces zones pourront être définies dans le SDAGE et/ou les Stratégies Locales de Gestion des Risques d’Inondation (SLGRI). L’autorité administrative veille à la préservation de la dynamique fluviale et des zones naturelles d’expansion de crues. A cette fin, tous les obstacles aux débordements dans ces zones du lit majeur seront limités au maximum voire interdits, sauf à mettre en œuvre des mesures compensatoires. En particulier, on réservera l’endiguement à l’aménagement d’ouvrages d’expansion de crues et à la

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protection rapprochée de lieux déjà urbanisés et fortement exposés aux inondations.

C-3. Privilégier le C-3.1 Privilégier le ralentissement dynamique des Le projet prend en compte la fonctionnement inondations par la préservation des milieux dès logique de bassin versant, naturel des l’amont des bassins versants : Les projets de lutte en intégrant l’écoulement bassins versants contre les inondations prendront en compte la logique naturel des eaux, tout en de bassin versant, en intégrant une solidarité veillant à la préservation des amont/aval, en privilégiant les techniques de milieux, et la proposition des ralentissement dynamique (haies, fascines, …) et en mesures compensatoires veillant à la préservation des milieux, le cas échéant par quand cela était nécessaire. des mesures compensatoires écologiques.

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12. DESCRIPTION DES METHODES DE PREVISION

12.1. ETUDE DE L’ETAT INITIAL

Une analyse de différentes données a été réalisée afin d’établir un état initial du site sous forme écrite et cartographique. Il s’agit de recherches bibliographiques, de recueil de données auprès d'organismes compétents dans les différents domaines, d’études sur le terrain et d'analyse réalisée à l'aide de méthodes expérimentées sur des aménagements similaires.

Les principales sources bibliographiques utilisées pour la rédaction du dossier sont les suivantes :

 Météo France (analyse et dépouillement des données),

 Analyse des données altimétriques, se basant sur le fond de plan IGN au 1/25000ème et le relevé géomètre du secteur,

 Généralités traitées sur la base de la documentation BRGM, de la carte géologique du secteur au 1/50 000ème et des données de la Banque de données du Sous-Sol (BSS).

 Recueil de données par visites de terrain (faune, flore et habitats), consultation d’études de site existantes.

 Sites internet des services de l’Etat concernés (Nord-Pas-de-Calais, Prim.net, Géoportail.gouv…) ;

 Interrogation des bases BASIAS et BASOLS sur les sols pollués.

 Consultation des documents et cartes en termes d’orientation urbanistiques et d’objectifs de préservation de la qualité de l’eau et de l’environnement

12.2. DETERMINATION DES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT

La détermination des effets du projet sur l’environnement s’est appuyée sur l’analyse comparative des données d’état initial, des caractéristiques du projet, sur les conditions de respect de la réglementation en vigueur. Cette évaluation est également fondée sur les impacts constatés de certains aménagements du même type et déjà réalisés qui permet de déterminer les impacts potentiels.

12.3. DEFINITION DES MESURES DE SUPPRESSION, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS

Sur la base de l’identification des impacts négatifs du projet, suivi par une consultation et concertation avec les différents acteurs concernés, des mesures de suppression, réduction et compensation ont été préconisées.

Les méthodes de définition des mesures visent en un premier lieu à inscrire le projet en conformité avec les textes réglementaires en vigueur, puis dans un second temps à optimiser l’insertion du projet dans le respect des spécificités de la zone d’étude tant sur le plan physique, naturel qu’humain.

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13. PRESENTATION DES INTERVENANTS

Maître d’Ouvrage

Syndicat Mixte pour l’Aménagement Hydraulique des Vallées de la Scarpe et du Bas-Escaut 19, Résidence Saint-Martin Place du Onze Novembre 59230 SAINT-AMAND-LES-EAUX SIRET : 255902637-00016

Maître d’Œuvre

ARTELIA VILLE & TRANSPORT - Agence de Lille 300 rue de Lille - Bâtiment B 59 520 Marquette lez Lille Tel : +33 (0)3 20 33 57 75 Fax : +33 (0)3 20 33 57 19

Sous-traitant au maître d’œuvre (partie écologique)

AXECO 20 Place Vandamme 59 670 CASSEL Tel : 03 28 43 33 58 Fax : 03 28 43 33 58

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14. ANNEXES

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ANNEXE 1 Localisation du secteur d’étude

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ANNEXE 2 Modélisation hydraulique du remplissage de la ZEC

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ANNEXE 3 Dossiers de plans

 PLAN TECHNIQUE & COUPES AA’, BB’, CC’, DD’, EE’, FF’, GG’

 PLAN TECHNIQUE RELATIF A LA LOI SUR L’EAU

 PLAN DE DEFRICHEMENT

 PLAN RELATIF A L’EVACUATION DES EAUX DE LA STEP

 ESQUISSE PAYSAGERE

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ANNEXE 4 Répartition du foncier dans le périmètre de la ZEC

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ANNEXE 5 Rapport faune / flore – Etude d’impact d’AXECO

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ANNEXE 6 Zone à dominante humide du SDAGE Artois Picardie 2016-2021

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ANNEXE 7 Essais géotechniques liés au contournement Est de la gare d’Orchies

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ANNEXE 8 Etude géotechnique lié au secteur d’étude

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ANNEXE 9 Localisation des captages AEP

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ANNEXE 10 Enjeux et contraintes autour du projet

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ANNEXE 11 Incidences de l’aménagement sur la zone humide – Guide ONEMA

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ANNEXE 12 Parcelles concernées par le défrichement

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ANNEXE 13 Dossier CAT NAT de Beuvry-la- Forêt

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