Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Fiche Mammifères Loutre d’Europe N°1 Lutra lutra (Linnaeus, 1758) Biotope et écologie

La Loutre représente, avec le Blaireau (Meles meles) et le Glouton (Gulo gulo), un des plus grands mustélidés d’Europe.

Sous nos latitudes, les loutres sont essentiellement nocturnes ; pendant la journée, elles se reposent, enfouies dans un terrier profond ou tapies dans une couche dissimulée dans les ronciers, les fourrés ou les formations d’hélophytes denses. Elles passent une grande partie de leur temps de comportement actif dans l’eau : pour les déplacements, la pêche, la consommation de petites proies et l’accouplement.

Elles ne quittent guère l’élément aquatique que pour la sieste, le repos diurne, la consommation de proies de grande taille et, bien sûr, pour gagner (INPN ) d’autres milieux aquatiques disjoints (étangs, canaux, changement de bassin versant). Calendrier des sensibilités

Les loutres sont en général solitaires, elles ne vivent en couples que pendant la période du rut. L’appariement peut durer quelques semaines. Les mâles Période sensible toute l’année atteignent leur maturité sexuelle vers 2 à 3 ans, les femelles, vers 3-4 ans.

Les femelles peuvent se reproduire à n’importe quel moment de l’année, néanmoins certaines périodes préférentielles d’accouplement ont été mises en évidence dans certaines régions. Les laissées, appelées épreintes, sont de formes variables et de couleur verdâtre quand elles sont fraîches, de couleur noire quand elles sont sèches. Elles dégagent une odeur de poisson mêlé de miel, très caractéristique.

Répartition nationale et locale Répartition européenne Répartition française Répartition communale en Pays-de-le-Loire

(Life Loutre, Loutre.be) (Bouchardy, 2012)

L’aire de répartition de la Loutre couvre la presque totalité de l’Eurasie et les pays du Maghreb. Le cercle polaire arctique en forme approximativement la limite septentrionale, quoiqu’en Scandinavie et dans l’est de la Sibérie, elle se rencontre largement plus au nord. La limite méridionale longe les côtes (MARCHADOUR B. (coord.), 2009.) du golfe Persique et de l’océan Indien, jusqu’en Indonésie.

La Loutre est principalement présente en Vendée et en Loire-Atlantique ainsi qu’au sud-ouest et sud-est du département de Maine- et-Loire. Une population a récemment été découverte sur l’amont de la Mayenne. Il faut également ajouter des indices de présence sur la Loire ainsi qu’une donnée sur la Vègre en Sarthe, qu’il est raisonnable d’imputer à des individus erratiques.

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En Sarthe, une épreinte a été découverte en 2007 par Sylvain Letrouneau sur la Vègre dans l’Ouest du département. L’origine de l’individu est inconnue. Pour l’instant, en Indre-et-Loire, l’espèce n’est présente que sur l’Indre à la confluence avec la Loire ainsi qu’à la limite du département de la Sarthe, sur la Maulne et l’Ardillière.

(ONCFS, 2013)

Statuts de protection, vulnérabilité et état de conservation

Statuts de protection de l’espèce Directive Habitat Articles 2 et 4

Convention de Berne Article 2 Liste rouge France Préoccupation mineure Convention de Bonn - Liste rouge PDL Vulnérable Protection nationale Article 2 Liste ZNIEFF Déterminante

Dans les Pays de la Loire, la réduction de l’aire de répartition est observée jusque dans les années 1990. Ainsi en 1994, la Loutre n’est connue que sur la façade atlantique de Vendée et de Loire-Atlantique, sur quelques secteurs bien définis : marais de Grande-Brière (et marais annexes), lac de Grand-Lieu (y compris l’Acheneau, le Tenu, l’Ognon et la Boulogne), Marais Breton et Marais Poitevin. Sa présence est plus diffuse dans le bocage vendéen. Depuis, des observations ponctuelles et des recherches systématiques attestent une recolonisation de plusieurs secteurs. La notion de corridor écologique est extrêmement importante pour la Loutre, les agglomérations et surtout les infrastructures routières agissent comme des véritables freins à l’expansion de l’espèce, alors même que la Vendée et la Loire-Atlantique accueillent des populations sources pour les départements limitrophes. Les collisions routières sont un facteur non négligeable de mortalité, notamment dans les marais littoraux (121 cas en Vendée entre 2000 et 2008) et sur le bassin briéron, qui détenait, il y a peu, le triste « record » national à ce sujet ! Ces problématiques doivent impérativement être intégrées en amont des projets d’aménagements, ainsi que des différents documents d’urbanisme. Pour les zones identifiées a posteriori, des exemples de passages à Loutre en Brière ou en Marais poitevin ont démontré l’efficacité de ces aménagements. De plus, un suivi accru des fronts de recolonisation de la Loutre en Pays de la Loire doit être mis en place afin d’accompagner ce retour. Enfin, on connaît peu l’impact de l’accumulation des biocides et de composés métalliques dangereux dans les graisses. Cette menace, invisible, n’est pas à sous-estimer (MARCHADOUR B., 2009).

Enjeu régional de conservation de l’espèce Fort

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Statut de l’espèce à l’échelle locale et utilisation de la zone d’emprise du projet (ZEP) et ses abords (ZIP)

La Loutre d’Europe a été contactée par l’identification de Localisation des habitats de l’espèce dans la zone d’étude laissées (épreintes) et d’empreintes au bord de la Fare mais a également été photographiée à plusieurs reprises à l’aide de pièges-photographiques au niveau de la passerelle traversant la Fare au niveau de la route D135, en face de l’usine de Villiers- au-Bouin. Cette donnée nous indique que la Fare est aujourd’hui colonisée par la Loutre d’Europe et que des individus y sont installés.

Statut biologique sur la ZEP La Loutre d’Europe est probablement présente à l’année en

bordure de la zone d’influence du projet où la reproduction de Présence annuelle (Reproduction probable dans la ZIP) l’espèce est considérée comme fortement potentielle. Au vu des habitats présents à proximité immédiate du projet de carrière et l’observation à plusieurs reprises d’individus sur la Fare, l’enjeu de la ZEP est considéré comme étant faible pour la Loutre Enjeu de la ZEP pour l’espèce Faible d’Europe.

Evaluation des effets du projet sur l’espèce

Effet pressenti du projet

Destruction d’individus Faible Perte/altération d’habitats Faible

Dérangement Modéré Altération des fonctionnalités Faible

Les travaux d’exploitation de la carrière sont susceptibles de générer une perturbation jugée modérée sur la Loutre d’Europe, étant donnée la proximité immédiate de sites de reproduction potentiels. L’effet pressenti du projet sur la Loutre d’Europe est évalué modéré.

Enjeu de conservation de l’espèce Fort Enjeu de la ZEP pour l’espèce Faible Effet pressenti du projet sur l’espèce Modéré

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4.3.5.4 - Synthèse des effets sur les espèces de Mammifères terrestres protégées

Délai Intensité et portée Enjeu de Surf./Eff. Espèces Nature Phase Type Mode Durée d’appa- Effet la ZEP conc. Locale Régionale Nationale rition Défrichement/Décapage Court Perturbation Négatif Direct Temporaire ++ - - Exploitation terme Destruction / Court Dégradation Défrichement/Décapage Négatif Direct Permanent + - - terme Loutre d’habitats d’espèces Faible 7.3 ha Modéré d’Europe Destruction Court Défrichement Négatif Direct Temporaire + - - d’individus terme Altération des Court fonctionnalités Défrichement/Décapage Négatif Direct Temporaire + - - terme écologiques Espèces de Mammifères protégées pour lesquelles l’enjeu de la ZEP est considéré comme faible parce que les habitats de la ZEP ne présentent pas 2 autres Faible d’enjeu particulier pour ces espèces (ou alors un éventuel report sur des habitats similaires périphériques n’impacterait pas les populations) et les Faible espèces risques de perturbations liées à l’activité d’extraction ne sont pas susceptibles de compromettre la réalisation de leur cycle biologique. Espèces de Mammifères protégées pour lesquelles l’enjeu de la ZEP est considéré comme faible parce que les habitats de la ZEP ne présentent pas d’enjeu particulier pour ces espèces (ou alors un éventuel report sur des habitats similaires périphériques n’impacterait pas les populations) et les Castor Faible risques de perturbations liées à l’activité d’extraction ne sont pas susceptibles de compromettre la réalisation de leur cycle biologique. Le Castor est Négl. d’Eurasie présent sur la Fare, probablement à la recherche de nouveaux territoires. Son habitat d’espèce est en dehors de la ZEP. Les risques de perturbation sont considérés comme non significatifs. Négl. : Négligeable (non significatif)

Le projet est donc susceptible d’avoir des impacts négatifs significatifs : . modérés sur 1 espèce, . faibles sur 2 espèces de Mammifères terrestres protégées.

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4.3.6 - Effets sur les Chiroptères Les différentes espèces de Mammifères citées à l’article 2 de l’arrêté du 23 avril 2007 bénéficient d’une protection à tous les stades de leur développement (jeune ou adulte, vivant ou mort). Aussi, les habitats nécessaires au bon déroulement de l’intégralité de leur cycle biologique (sites de reproduction et aires de repos des animaux) sont concernés par cet arrêté.

4.3.6.1 - Evaluation de l’enjeu de la ZEP

Le tableau suivant présente une évaluation de l’enjeu de la ZEP pour les 12 espèces et un groupe acoustique de 2 espèces de Chiroptères protégés observés pour lesquelles la ZEE présente un enjeu de conservation :

Intérêt de la Observations et Intérêt de la ZEP Intérêt de la Espèce ZEE pour l’espèce ZEP

. Présence potentielle de gîtes arboricole de l’espèce dans la ZEE Barbastelle d’Europe Très fort . Activité de chasse et de transit ponctuellement forte Fort . Fort intérêt général des milieux naturels de la ZEE pour l’espèce . Présence potentielle de gîtes arboricole de l’espèce dans la ZEE . Activité globalement faible Murin de Bechstein Très fort Fort . Fort intérêt des boisements anciens de feuillus de la ZEE pour l’espèce . Forte activité de l’espèce sur la ZEE Grand rhinolophe Fort . Fort intérêt des réseaux de haies et lisières pour la chasse et le Fort transit de l’espèce . Forte activité de l’espèce sur la ZEE Petit rhinolophe Fort . Fort intérêt des réseaux de haies, lisières et boisements de Fort feuillus pour la chasse et le transit de l’espèce . Activité de transit en bordure est de la ZEE Grand murin Fort . Intérêt des boisements, pâtures et des prairies pour la chasse Fort de l’espèce . Forte activité de l’espèce sur la ZEE Murin à oreilles Modéré . Fort intérêt des réseaux de haies, lisières et boisements de Modéré échancrées feuillus pour la chasse et le transit de l’espèce . Activité de chasse sur les milieux boisés et étendues d’eau Noctule de Leisler Modéré . Attractivité de la ZEE limitée en comparaison des milieux Modéré environnants . Activité de chasse sur les milieux boisés et étendues d’eau Noctule commune Modéré . Attractivité de la ZEE limitée en comparaison des milieux Modéré environnants . Espèce sans enjeu majeur Murin d’Alcathoe Modéré . Présence potentielle de gîtes arboricole de l’espèce dans la ZEE Modéré . Fort intérêt général des milieux naturels de la ZEE pour l’espèce . Espèce sans enjeu majeur Murin de Daubenton Modéré . Présence potentielle de gîtes arboricole de l’espèce dans la ZEE Modéré . Fort intérêt général des milieux naturels de la ZEE pour l’espèce . Espèce sans enjeu majeur Murin à moustaches Modéré . Présence potentielle de gîtes arboricole de l’espèce dans la ZEE Modéré . Fort intérêt général des milieux naturels de la ZEE pour l’espèce . Espèce sans enjeu majeur Murin de Natterer Modéré . Présence potentielle de gîtes arboricole de l’espèce dans la ZEE Modéré . Fort intérêt général des milieux naturels de la ZEE pour l’espèce . Espèce sans enjeu majeur Plecotus sp. Modéré . Présence potentielle de gîtes arboricole de l’espèce dans la ZEE Modéré . Fort intérêt général des milieux naturels de la ZEE pour l’espèce

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Pour 3 autres espèces protégées de Chiroptères contactées, la Sérotine commune, la Pipistrelle de Kuhl et la Pipistrelle commune, l’enjeu de la zone d’étude élargie est faible. L’enjeu de la ZEP est considéré comme faible parce que les habitats de la ZEP ne présentent pas d’enjeu particulier pour ces espèces (et un éventuel report sur des habitats similaires périphériques n’impacterait pas les populations).

Au total, 12 espèces de Chiroptères protégées et un groupe acoustique d’espèces protégées sont susceptibles d’être impactées par le projet.

4.3.6.2 - Caractérisation des effets potentiels

Le tableau ci-dessous synthétise les effets potentiels du projet sur les Chiroptères.

Dérangement par perturbations sonores et autres Impact direct, temporaire Effets lors des phases de défrichement-découverture, d’extraction et de réaménagement Les émissions sonores générées par les travaux de défrichement et celles des engins, des tirs de mines ainsi que celles liées à l’exploitation de la carrière, sont susceptibles de perturber les Chiroptères dans leur gîte. En l’absence de références mettant en évidence les effets de telles perturbations sur les gîtes, l’hypothèse de la désertion des gîtes arboricoles localisés à proximité immédiates de l’emprise de la carrière est proposée. Une perte d’habitat « arbres gîtes », non quantifiable autour de l’emprise de la carrière serait donc à prévoir. Cependant, des cavités souterraines d’hibernation suivies à proximité de carrières en activité en Lozère et dans le Tarn n’ont révélées aucune perturbation des colonies de Chiroptères présentes (comm. pers.). Ainsi, de telles perturbations sont peu susceptibles d’impacter des gîtes épigés. La ZEP d’étude est soumise aux émissions lumineuses de l’usine, localisée au sud de la carrière et à celles des hameaux voisins. La pollution lumineuse est cependant limitée. Aucune nuisance lumineuse supplémentaire n’est attendue. Au vu de ces éléments, l’effet des perturbations sonores et lumineuses de la carrière sur les Chiroptères est jugé potentiellement faible à modéré.

Destruction/dégradation des habitats d’espèces Impact direct, permanent Effets lors des phases de défrichement-découverture Le défrichement et le décapage du périmètre de la carrière va entrainer la destruction d’habitats de vie des espèces de Chiroptères rencontrées. On distingue deux types d’habitats sur lesquels le projet est susceptible d’avoir une influence : . Les gîtes arboricoles Le défrichement de la zone d’emprise du projet entrainera la perte d’habitats fréquentés pour le gîte par les Chiroptères arboricoles. Il s’agit des arbres et de leurs microhabitats (cavités, fentes, écorces décollées etc.), potentiellement nombreux dans la zone d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP). S’il est impossible de déterminer la quantité exacte d’habitat « arbre-gîte » susceptible d’être perdue, celle-ci est importante au regard des résultats des échantillonnages réalisés. Une estimation du nombre d’arbre est toutefois donnée dans les tableaux d’impacts suivants. Toutes les cavités et arbres à cavités identifiés sur le site ne sont pas intéressants pour les Chiroptères. Cependant, ces espèces exigeantes nécessitent des boisements présentant un grand nombre de ces microhabitats pour le bon déroulement de leur cycle biologique. Au regard des surfaces de boisements présentes dans la région, la surface concernée par le projet n’apparait pas comme très importante. Cependant, en l’absence d’informations sur le contexte forestier local et de l’intérêt de ces boisements pour les Chiroptères, les boisements concernés par le périmètre du projet conservent une importance particulière. La carte d’occupation du sol (Corine Land Cover) montre également que les boisements voisins sont en partie dominés par les résineux, moins enclins à former des cavités et globalement moins intéressants pour les Chiroptères. Au vu des données en notre possession, l’effet est jugé fort pour la perte en habitat « gîte arboricole ».

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. Les habitats de chasse et de transit Des habitats fréquentés pour la chasse par les différents cortèges de Chiroptères identifiés sur le site, seront détruits à l’occasion des opérations de défrichement et de décapages du sol. Riche en milieux forestiers feuillus, le site présente un attrait particulier pour la chasse des espèces forestières, recherchant en priorité les bois de feuillus d’âge moyen à mûrs avec fond de vallon humide ou présentant des trouées, clairières et allées forestières. Si la ressource en milieux forestiers ne manque pas dans le contexte local, celle-ci est cependant en partie dominée par la sylviculture d’essences résineuses, au sous-bois pauvre délaissé par ces espèces par manque de proies. Des milieux agricoles extensifs, particulièrement fréquentés par les différentes espèces de Chiroptères rencontrées, notamment du fait de la présence de haies les entourant, seront également impactés. Des axes de transit potentiels et avérés ont été identifiés dans la zone d’évaluation des impacts. Il s’agit principalement de corridors de déplacement d’intérêt local, fréquentés par les différentes espèces pour rejoindre leurs gîtes ainsi que leurs terrains de chasse. Certains de ces axes de transit, formés de haies et de lisières seront impactés à l’occasion des opérations de défrichement engendrant une perte de fonctionnalité de la zone pour les différents cortèges d’espèces rencontrés. Un axe de transit nord-sud longeant la Fare, présumé d’intérêt supra local sera également altéré par le projet. Le projet est ainsi susceptible d’avoir une incidence jugée forte sur les habitats des différentes espèces de Chiroptères identifiées.

Destruction d’individus Impact direct, permanent Effets lors des phases de défrichement-découverture La présence de gîtes arboricoles potentiels dans la ZEP engendre un risque de destruction d’individus et de colonies d’espèce de Chiroptères à fort enjeu de conservation au cours des opérations de défrichement. S’il n’a pas été possible de déterminer la présence de Chiroptères au cours des investigations de terrain dans la zone qui sera défrichée dans le cadre du projet, le comportement des Chiroptères ainsi que les indices recueillis suggèrent que cela est fortement probable. La présence de guano dans un arbre localisé au nord du site, révèle également l’utilisation certaine de gîtes arboricoles sur la zone. La Barbastelle d’Europe et le Murin de Bechstein sont des espèces rares et mal connues dans la région. La sensibilité principale de ces espèces vis-à-vis du projet est liée à la présence très probable de ces gîtes arboricoles et au risque de destruction et de perturbation d’individus associé. Les colonies de ces espèces comptent en général une 20aine de femelles chez la Barbastelle et de 10 à 80 femelles chez le Murin de Bechstein (les mâles des deux espèces sont également potentiellement présents en petits groupes ou de manière isolée dans ces boisements). Ainsi, si des arbres localisés dans l’emprise de la carrière sont occupés au moment de leur coupe, le défrichement est susceptible d’engendrer la perte d’un nombre important d’individus. Ce risque de destruction d’individus est valable pour les 6 autres espèces de Chiroptères arboricoles, détectées sur la zone d’évaluation des impacts engendrant un effet potentiellement fort à une échelle locale et modéré au niveau régional en raison de la rareté et de l’état de conservation de certaines des espèces contactées.

Fragmentation et altération des fonctionnalités écologiques Impact indirect, permanent Effets lors des phases de défrichement-découverture Le projet est susceptible d’engendrer la perte d’habitats fonctionnels fréquentés par les espèces de Chiroptères rencontrées sur le site. Des terrains de chasse, des axes de transit d’intérêt local ainsi que des gîtes seront potentiellement perdus. Du point de vue supra-local, une dégradation du continuum de milieux forestiers formant un axe nord-sud et du réservoir de biodiversité formé par les forêts de feuillus et la ripisylve de la Fare est attendue. Cette perte de fonctionnalité est susceptible d’avoir un effet jugé modéré à une échelle locale mais faible à l’échelle régionale en raison du caractère forestier dominant du secteur et des nombreux massifs et lambeaux forestiers assurant un continuum pérenne.

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4.3.6.3 - Evaluation des effets potentiels

Seize espèces de Chiroptères protégées ont été contactées dans la zone d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP). Pour plusieurs d’entre-elles ainsi que pour le cortège des espèces arboricoles, les effets du projet sont jugés potentiellement significatifs. Ces chauve-souris sont ainsi retenues pour faire l’objet d’une analyse plus poussée sous la forme de « fiches espèce ».

Analyse détaillée du niveau d’atteinte des espèces les plus sensibles au projet :

Espèces retenues dans l'analyse Barbastelle d’Europe Fiche Chiroptère n°1 Murin de Bechstein Fiche Chiroptère n°2 Grand rhinolophe Fiche Chiroptère n°3 Petit rhinolophe Fiche Chiroptère n°4 Grand murin Fiche Chiroptère n°5 Murin à oreilles échancrées Fiche Chiroptère n°6 Autres Chiroptères arboricoles Fiche Chiroptère n°7

Parmi les Chiroptères arboricoles (Barbastelle d’Europe, Murin de Bechstein, Noctule de Leisler, Noctule commune, Murin d’Alcathoé, Murin de Daubenton, Murin à moustaches, Murin de Natterer, Oreillards), la Barbastelle d’Europe et le Murin de Bechstein ont un enjeu de conservation régional fort. Ces deux espèces font donc l’objet de fiches spécifiques (1 et 2). La fiche n°7 regroupe les autre Chiroptères arboricoles pour lesquels la ZEP a un enjeu modéré.

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Fiche Chiroptère Barbastelle d’Europe N°1 Barbastella barbastellus (Schreber, 1774) Biotope et écologie

La Barbastelle d’Europe est une chauve-souris singulière à la face noirâtre et aux oreilles larges et carrées caractéristiques qui se rejoignent sur le front.

Elle fréquente divers types de milieux forestiers assez ouverts ainsi que les paysages de l’agriculture traditionnelle avec un réseau d’anciennes haies et lisières mais parfois aussi des milieux plus dégradés.

Les milieux forestiers lui sont importants pour la chasse, tout comme les zones humides ou agricoles bordées de haies hautes ou épaisses. En gîte d’hiver, on la trouve dans les caves voutées, les ouvrages militaires, les ruines, les souterrains, tunnels ferroviaires ou encore dans les entrées des grottes en

(Penvern J.. – 2011) particulier par grand froid. L’été, la Barbastelle se loge presque toujours Calendrier des sensibilités contre le bois, transformé ou non par l’homme. En forêt elle peut gîter à très faible hauteur tout comme en haut des canopées.

Elle profite des dégâts causés par les tempêtes comme les chablis ou bien s’installe sous les écorces décollées des arbres vivants ou morts. Période sensible toute l’année en raison du risque de gîte arboricole

Les colonies arrivent en mai sur leurs lieux de mise bas et en repartent au plus tard fin août. Les juvéniles sont souvent allaités jusqu’à six semaines. En fin de saisons, les colonies anthropophiles s’en vont souvent en une seule vague.

Répartition nationale et locale Répartition européenne Répartition française Répartition communale en Pays-de-le-Loire

Le Maire & Arthur, 2015 (SFEPM & EUROBATS, 2013)

Sa limite septentrionale traverse l’Ecosse et la Suède. Il existe cependant quelques données isolées en Irlande et plus récemment en Norvège. Au sud, elle est présente en Corse, Sardaigne, aux Canaries et au Maroc (Moyen Atlas). Elle est absente du sud de l’Espagne, du sud de l’Italie, de la Sicile, de la Crète et de Chypre mais il pourrait s’agir d’un manque de prospection. (MARCHADOUR B. (coord.), 2009.) En France, l’espèce est présente sur la quasi-totalité du territoire à l’exception de l’Oise et du Nord où elle aurait disparue et du Val- d’Oise et de Paris intra-muros ou elle n’est pas connue. La Barbastelle est présente dans toute l’Europe.

Même si on la rencontre dans toute la région des Pays de la Loire, cette espèce ne peut pas y être considérée comme commune. Les départements de Mayenne et de Sarthe, qui ont un taux de boisement élevé, doivent certainement accueillir des populations importantes. Seulement quelques colonies de reproduction sont connues et environ 300 femelles sont comptées en été. Avec plus de 1 000 individus en hibernation, les Pays de la Loire joue un rôle important à l’égard de cette espèce dans l’Ouest de la France. Cet effectif représente 20 % des effectifs hivernants au niveau national (Marchadour B. (coord.), 2009.).

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Statuts de protection, vulnérabilité et état de conservation

Statuts de protection de l’espèce Directive Habitat Articles 2 et 4 Convention de Berne Article 2 Liste rouge France Préoccupation mineure Convention de Bonn Article 2 Liste rouge PDL Données insuffisantes Protection nationale Article 2 Liste ZNIEFF Déterminante

La population ligérienne est estimée à plus de 1 000 individus matures. Une sous-estimation des effectifs est vraisemblable au vu de la méconnaissance des populations forestières. Concernant l’évolution de la population régionale, il est difficile de donner une tendance même si au niveau national un déclin semble avéré depuis plusieurs années (Marchadour B. (coord.), 2009.). Le déclin de cette espèce est prouvé au niveau européen mais les causes ne sont, pour le moment, pas établies de manière claire. Cette diminution des effectifs est probablement liée à la modification de l’espace rural et forestier : le maillage bocager devient de moins en moins dense et la gestion forestière moderne est de plus en plus intensive. De plus, l’utilisation d’insecticides a détruit une grande majorité de microlépidoptères dont la Barbastelle se nourrit. La plantation de résineux est aussi un facteur affectant les espèces sylvicoles comme la Barbastelle : ce type de sylviculture ne générant pas de cavités favorables à l’installation de gîtes de parturition. L’autre facteur de diminution peut être dû à la modernisation du bâti (démolitions de granges, maisons en matériaux peu propices à l’espèce, etc.). Des mesures de gestion sylvicoles simples peuvent être favorables à cette espèce comme la mise en place d’îlots de vieillissement et de sénescence. La réalisation d’études plus précises au sujet des exigences biologiques et écologiques régionales de l’espèce permettrait de mieux orienter des mesures adéquates de conservation. Le manque de connaissances sur les espèces forestières (Barbastelle, Murin de Bechstein notamment) devrait inciter au lancement d’un programme d’actions régionales d’études et de conservation. La région des Pays de la Loire a un rôle important dans la sauvegarde de cette espèce considérée comme « vulnérable » au niveau européen.

Enjeu régional de conservation de l’espèce Fort

Statut de l’espèce à l’échelle locale et utilisation de la zone d’emprise du projet (ZEP) et ses abords (ZIP)

La Barbastelle d’Europe semble présente sur l’ensemble de la Localisation des habitats de l’espèce dans la zone d’étude zone d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP), où elle a été contactée sur la plupart des stations. Parfois abondante, l’activité moyenne mesurée est de 8 contacts par nuit lorsqu’elle est présente.

Contactée régulièrement dans la première heure après le coucher du soleil la Barbastelle d’Europe est fortement susceptible de gîter dans la ZEP et la ZIP où un potentiel de gîte arboricole important est présent.

Observations de terrain (activités les plus fortes)

Date Quantité Station

30/07/2015 32 contacts SM2-11

30/07/2015 21 contacts SM2-10 Statut biologique sur la ZEP

18/06/2015 18 contacts SM2-12 Présence estivale Présence hivernale 17/06/2015 16 contacts SM2-14 (Gîtes probables dans probable la ZEP et la ZIP) (Bibliographie) 13/05/2014 8 contacts SM2-3

Étant donnés, la rareté relative de l’espèce localement, les forts taux d’activité observés ainsi que l’omniprésence de l’espèce dans la zone d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP), l’intérêt des habitats présents pour la chasse et le transit de l’espèce, ainsi que la forte probabilité de présence de gîtes arboricoles sur le site, l’enjeu de la ZEP est évalué fort pour la Barbastelle d’Europe.

Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort

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Evaluation des effets du projet sur l’espèce

Effet pressenti du projet Destruction d’individus Fort Perte/altération d’habitats Fort

Dérangement Modéré Altération des fonctionnalités Modéré

Le défrichement de l’emprise du projet ainsi que les travaux de découverte auront pour effet la confiscation d’habitats d’intérêt pour la chasse, le transit et le gîte de l’espèce.

Au vu de l’expertise, des surfaces d’habitats de l’espèce concernées et du taux d’activité de l’espèce, l’effet pressenti du projet sur la Barbastelle d’Europe est évalué fort.

Enjeu de conservation de l’espèce Fort Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort Effet pressenti du projet sur l’espèce Fort

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Fiche Chiroptère Murin de Bechstein N°2 Myotis bechsteinii (Kuhl, 1817) Biotope et écologie

Le Murin de Bechstein est une espèce de chauves-souris de taille moyenne possédant de très grandes oreilles dépassant nettement son museau pointu. Il s’agit d’une espèce rare, considérée comme la plus typiquement forestière affichant une préférence pour les massifs anciens de feuillus. Le Murin de Bechstein se nourrit d’un large spectre d’arthropodes, essentiellement forestiers. En particulier, les diptères et les lépidoptères figurent à la tête de ses préférences alimentaires suivis par les névroptères. Il fréquente en particulier les forêts à sous-bois denses de feuillus, en particulier les boisements les plus âgés en présence de milieux humides, mais (Penvern J.. – 2008) aussi les strates herbacées des milieux forestiers ouverts tels que les Calendrier des sensibilités clairières, les parcelles en début de régénération et les allées forestières. On l’observe parfois en prairies à proximité des forêts.

L’espèce est arboricole mais peut occasionnellement fréquenter les galeries souterraines naturelles ou anthropiques, des fissures de falaises, des trous de

Période sensible toute l’année en raison du risque de gîte arboricole rochers, des nichoirs plats et plus rarement des bâtiments.

Répartition nationale et locale Répartition européenne Répartition française Répartition communale en Pays-de-le-Loire

(SFEPM & EUROBATS, 2013) Le Maire & Arthur, 2015

Le Murin de Bechstein est une espèce de la zone tempérée de la hêtraie, présente dans toute l’Europe occidentale, centrale et orientale. Dans le sud de l’Europe, les données sont plus rares, notamment dans la péninsule Ibérique et en Italie. Des densités plus élevées sont en revanche connues dans les Balkans. La répartition du Murin de Bechstein possède une (MARCHADOUR B. (coord.), 2009.) limitehsfsdhsfd septentrionale passant par le sud de l’Angleterre, l’extrémité sud de la Suède, le centre de la Pologne et vers le sud-est par l’Ukraine jusqu’au bord de la mer Noire. En dehors de l’Europe, sa présence est localisée en Anatolie, dans le nord de l’Iran et dans le Caucase. En France, c’est une espèce de basse altitude dont les colonies sont en général implantées en dessous de 1000 mètres.

L’espèce étant intimement liée à la présence de milieux boisés, sa distribution et son abondance dépendent de ce type de milieux à travers toute sa zone de répartition. L’espèce est globalement présente sur l’ensemble du territoire français à l’exception des Pyrénées-Orientales. Dans les Pays de la Loire, sa répartition n’est pas homogène. Dans chaque département, seuls quelques individus épars sont contactés, essentiellement en période hivernale. Aucun site de reproduction n’a été découvert et seulement quelques indices de cette espèce sont collectés en période estivale (Marchadour B. (coord.), 2009.). En Mayenne, comme en Normandie, le bocage humide parcouru de multiples petits ruisseaux semble lui être favorable.

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 216 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Statuts de protection, vulnérabilité et état de conservation

Statuts de protection de l’espèce Directive Habitat Articles 2 et 4 Convention de Berne Article 2 Liste rouge France Quasi menacée Convention de Bonn Article 2 Liste rouge PDL Données insuffisantes Protection nationale Article 2 Liste ZNIEFF Déterminante

Aucun état des populations ne peut être fourni pour les Pays de la Loire. Chaque hiver ce sont moins de 50 individus qui sont comptabilisés. En Maine-et-Loire, Loire-Atlantique et Mayenne, environ 15 individus sont comptés chaque hiver. Les deux autres départements de la région ont des effectifs hivernaux observés inférieurs à 10 individus. Il a été observé lors de fouilles archéologiques que le nombre de cadavres retrouvés de cette espèce était nettement supérieur au nombre d’individus comptabilisés en hiver. Cette découverte montre peut-être que, se dissimulant profondément dans les fissures, les comptages concernant le Murin de Bechstein sont sous-estimés même si les populations devaient être plus importantes autrefois. Les régions de l’Ouest de la France accueillent a priori les populations les plus importantes au niveau français. Partout en Europe, il ne peut pas être considéré comme abondant mais plutôt comme rare et en déclin. Aucune tendance fiable d’évolution ne peut être fournie à l’échelle des Pays de la Loire tant le niveau de connaissances est insuffisant.

Enjeu régional de conservation de l’espèce Fort

Statut de l’espèce à l’échelle locale et utilisation de la zone d’emprise du projet (ZEP) et ses abords (ZIP) Localisation des habitats de l’espèce dans la zone d’étude

Le Murin de Bechstein n’a été contacté avec certitude qu’a deux occasions sur la zone d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP).

La difficulté d’identification de l’espèce et le très grand nombre de contacts de Myotis non identifiés dans cette étude laisse supposer que l’activité de l’espèce est sans doute très largement sous-estimée sur la zone.

L’espèce a été contactée uniquement à l’est de la ZEP, en transit dans une allée forestière ainsi qu’en lisière d’une prairie de pâture. Le Murin de Bechstein est fortement susceptible de gîter dans les arbres à cavités localisés dans la ZEP ainsi que la ZIP. Sa présence a été démontrée durant la saison estivale, mais il est

également possible qu’il passe l’hiver dans un gîte arboricole de la ZEP et ses abords. Statut biologique sur la ZEP

Présence hivernale Observations de terrain Présence estivale (Gîtes probables dans probable la ZEP et la ZIP) (Bibliographie) Date Station

12/05/2014 SM2-4 17/06/2015 PE 17

Étant donné, la rareté relative de l’espèce localement, des habitats particulièrement favorables pour l’activité de chasse et de transit dans la ZEP et ses abords, ainsi que la forte probabilité de présence de gîtes arboricoles sur le site, l’enjeu de la ZEP est évalué fort pour le Murin de Bechstein.

Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 217

Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Evaluation des effets du projet sur l’espèce

Effet pressenti du projet Destruction d’individus Fort Perte/altération d’habitats Fort

Dérangement Modéré Altération des fonctionnalités Modéré

Le défrichement de l’emprise du projet ainsi que les travaux de découverte auront pour effet la confiscation d’habitats d’intérêt pour la chasse, le transit et le gîte de l’espèce.

Au vu de l’expertise, des surfaces d’habitats de l’espèce concernées et du taux d’activité de l’espèce, l’effet pressenti du projet sur le Murin de Bechstein est évalué fort.

Enjeu de conservation de l’espèce Fort Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort Effet pressenti du projet sur l’espèce Fort

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 218 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Fiche Chiroptère Grand rhinolophe N°3 Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774) Biotope et écologie

Le Grand rhinolophe est le plus grand des cinq espèces de sa famille. Comme les autres rhinolophes, il a la particularité de posséder un museau avec une feuille nasale en forme de fer à cheval, lui donnant une face impossible à confondre avec d’autres familles de Chiroptères. L’espèce recherche les milieux structurés mixtes, semi-ouverts. Initialement méditerranéen, il a étendu au cours des siècles son aire de distribution vers le nord en profitant des aménagements humains comme les carrières souterraines propres à l’hibernation et les combles chauds pour les colonies de mise bas. (Penvern J. – 2011)

Les milieux de prédilection du Grand rhinolophe pour la chasse, sont les Calendrier des sensibilités pâtures entourées de haies hautes et denses. Les haies revêtent une importance particulière pour cette espèce. Elles concentrent les insectes proies en période de vent fort et structurent le paysage. Elles guident les Rhinolophes à travers leur territoire par nuit noire. La haie permet aussi au Période sensible du 1 mai au 30 septembre dans la zone d’étude Grand rhinolophe de se percher pour pratiquer la chasse à l’affût lors des nuitsconcentrations fraîches ou d’insectes. lorsque les L’espèce ……………. apprécie les mosaïques de milieux mixtes, lisières de massifs de feuillus, végétation semi- ouverte, sous-bois dégagés, vergers, parcs, prairies fraichement fauchées, landes coupées d’allées arbustives, jardins etc. Répartition nationale et locale Répartition européenne Répartition française Répartition communale en Pays-de-le-Loire

(SFEPM & EUROBATS, 2013) Le Maire & Arthur, 2015

Le Grand rhinolophe est une espèce répartie du nord-ouest de l’Afrique à l’Europe centrale, en passant par l’ensemble de la partie européenne de la Méditerranée, y compris les grandes îles. En Grande-Bretagne, l’espèce atteint au pays de Galles sa limite la plus septentrionale. Jadis, l’espèce était aussi présente dans le sud des Pays-Bas, de l’Allemagne, de la Pologne et de l’Ukraine. (MARCHADOUR B. (coord.), 2009.) Vers l’Est, le Grand rhinolophe atteint le Proche-Orient, la Chine, la Corée et le Japon en passant par les Etats du Sud du Caucase. En France, la population du Grand Rhinolophe est estimée à 40 000 individus, et des noyaux bien vivaces existent dans l’ouest du pays en Bretagne, dans la Vallée de la Loire et dans le Sud.

En Pays-de-la-Loire, il est présent dans une multitude de cavités sur l'ensemble du territoire régional mais les plus grosses colonies connues sont localisées dans les secteurs calcaires appartenant au Bassin parisien (Maine-et-Loire et Sarthe principalement). Les données de reproduction sont beaucoup plus localisées en raison d’un manque de prospection important. (MARCHADOUR B. (coord.), 2009.). Bien que la distribution du Grand Rhinolophe soit étendue à l'ensemble de la région, de nettes différences de densités apparaissent : les populations les plus importantes sont observées dans les secteurs de vallées aux bocages denses avec pâtures, territoires de chasse optimaux pour l'espèce.

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 219 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Statuts de protection, vulnérabilité et état de conservation

Statuts de protection de l’espèce Directive Habitat Articles 2 et 4 Convention de Berne Article 2 Liste rouge France Quasi menacée Convention de Bonn Article 2 Liste rouge PDL Quasi menacée Protection nationale Article 2 Liste ZNIEFF Déterminante

Une dizaine de colonies réparties dans les cinq départements sont connues, elles totalisent environ 1 000 femelles. Les populations hivernantes sont beaucoup mieux connues et suivies par les naturalistes, avec plus de 5 000 individus comptabilisés chaque hiver. Les regroupements hivernaux sont généralement constitués d’essaims qui peuvent dépasser la centaine d'individus, voire plus dans certains sites Natura 2000 comme en Vendée où une cavité accueille souvent un millier d’individus. Dans les principaux sites Natura 2000, régulièrement suivis depuis 10 ans, les populations sont stables voire en légère augmentation. Néanmoins cette tendance est à prendre avec précaution en raison des aménagements réalisés (poses de grilles notamment) qui assurent une certaine tranquillité sur ces sites.

Enjeu régional de conservation de l’espèce Fort

Statut de l’espèce à l’échelle locale et utilisation de la zone d’emprise du projet (ZEP) et ses abords (ZIP)

Le Grand rhinolophe a été peu contacté sur la zone Localisation des habitats de l’espèce dans la zone d’étude d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP). Cependant, l’activité peut

être jugée assez forte, étant donnée la faible capacité de détection de l’espèce. Il a principalement été identifié à l’est de la ZEP, même s’il a été capté tout autour du périmètre de la carrière.

Le Grand rhinolophe semble particulièrement apprécier les prairies de la ZEP et ses abords. Il fréquente une bonne partie des lisières forestières et de haies présentes autour de la carrière pour la chasse et le transit.

Observations de terrain (activités les plus fortes)

Date Quantité Station 27/06/2014 3 contacts SM2-6 Statut biologique sur la ZEP

27/06/2014 2 contacts SM2-5 Présence estivale 29/07/2015 2 contacts SM2-9 (Gîtes probables à proximité de la ZEP) 30/07/2015 2 contacts SM2-16

Étant donné, la rareté relative de l’espèce localement, les taux d’activité observés ainsi que la récurrence de l’espèce dans la ZEP et ses abords, ainsi que l’intérêt des habitats présents pour la chasse et le transit de l’espèce, l’enjeu de la ZEP est évalué fort pour le Grand rhinolophe.

Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 220

Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Évaluation des effets du projet sur l’espèce

Effet pressenti du projet Perte/altération d’habitats Modéré

Altération des fonctionnalités Modéré

Le défrichement de l’emprise du projet ainsi que les travaux de découverte auront pour effet la confiscation d’habitats d’intérêt pour la chasse et le transit de l’espèce.

Au vu de l’expertise, des surfaces d’habitats de l’espèce concernées et du taux d’activité de l’espèce, l’effet pressenti du projet sur le Grand rhinolophe est évalué modéré.

Enjeu de conservation de l’espèce Fort Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort Effet pressenti du projet sur l’espèce Modéré

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 221 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Fiche Chiroptère Petit rhinolophe N°4 Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800) Biotope et écologie

Le Petit rhinolophe est quant à lui le plus petit représentant de son genre en Europe. L’espèce possède un domaine vital de petite taille et chasse non loin de son gîte. Il apprécie les massifs anciens de feuillus, de préférence lorsqu’ils sont coupés de rivières mais également les habitats ou la végétation herbacée domine, tels que les pâtures bocagères parsemées d’arbres et toujours entourée de haies. L’espèce est fidèle aux gîtes de reproduction et d’hivernage, mais des individus changent parfois de gîte d’une année sur l’autre exploitant ainsi un véritable réseau de sites locaux. Les gîtes d’hibernation sont des cavités naturelles ou artificielles (galeries et puits de (Penvern J.. – 2013) mines, caves, tunnels, viaducs, forts militaires, blockhaus) souvent Calendrier des sensibilités souterraines, aux caractéristiques bien définies : obscurité totale, température comprise entre 4°C et 16°C, degré d’hygrométrie généralement

élevé, tranquillité absolue.

Période sensible du 1 mai au 30 septembre dans la zone d’étude

Les gîtes de mise bas du Petit rhinolophe sont principalement les combles ou les caves de bâtiments à l’abandon ou entretenus (maisons particulières, fermes, granges, églises, châteaux, moulins, forts militaires...), milieux assez chauds et relativement clairs mais il utilise aussi les cavités naturelles ou les mines. Répartition nationale et locale Répartition européenne Répartition française Répartition communale en Pays-de-le-Loire

(SFEPM & EUROBATS, 2013) Le Maire & Arthur, 2015

Espèce présente en Europe occidentale, méridionale et centrale, de l’ouest de l’Irlande et du sud de la Pologne à la

Crête au Maghreb, de la façade atlantique au delta du Danube et aux îles de l’Egée. En France, l’espèce est quasiment présente partout, mais le statut de l’espèce est variable d’une (MARCHADOUR(MARCHADOUR B. B. (coord.), (coord.), 2009.)2009. ) région à l’autre. Connu dans presque toutes les régions françaises, Corse comprise, et dans les pays limitrophes (Belgique, Suisse, est de l’Allemagne, Espagne, Italie), le Petit rhinolophe est absent de la région Nord et la limite nord-ouest de sa répartition se situe en Picardie (avec notamment le Noyonnais).

Statuts de protection, vulnérabilité et état de conservation

Statuts de protection de l’espèce Directive Habitat Articles 2 et 4 Convention de Berne Article 2 Liste rouge France Préoccupation mineure Convention de Bonn Article 2 Liste rouge PDL Quasi menacé Protection nationale Article 2 Liste ZNIEFF Déterminante

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 222 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Dans les Pays-de-la-Loire, il est considéré comme commun en Maine-et-Loire et peu commun dans le Sud du département de la Sarthe, alors qu’on le trouve sporadiquement en Loire-Atlantique, en Mayenne et en Vendée. Après une nette régression ces trente dernières années, ses effectifs semblent vouloir se stabiliser, notamment en Maine-et-Loire où les effectifs des sites Natura 2000, suivis depuis plus de dix ans, sont en augmentation. Toutefois, les mesures de protection mises en place sur ces cavités peuvent constituer un biais dans l’évaluation des tendances. Au total, le département compte une population hibernante de près de 600 individus, soit près de 80 % des Petits Rhinolophes connus de la région. Dans les autres départements, pourtant pourvus en cavités, on ne compte que près de 80 individus en Sarthe et une cinquantaine en Vendée et en Mayenne. En l’absence de réseau souterrain dense, le département de Loire-Atlantique voit sa population osciller entre 5 et 10 individus. Il en est tout autrement en période de reproduction puisque peu de colonies sont connues, et que l’effectif reproducteur atteint près de 500 femelles. Il est raisonnable de penser que la population actuelle reste sous-estimée hors Maine-et -Loire, d’autant plus que le maillage bocager est encore bien préservé dans certains secteurs. Même si l’espèce est redécouverte dans certains départements français où elle semblait disparue, en l’état actuel des connaissances, aucune réelle évolution ne semble se dessiner à l’échelle de la région. La tendance sur les sites Natura 2000 est à la hausse mais il faut la considérer avec précaution, surtout qu’elle succède à une régression antérieure aux quinze années prises en considération.

Enjeu régional de conservation de l’espèce Fort

Statut de l’espèce à l’échelle locale et utilisation de la zone d’emprise du projet (ZEP) et ses abords (ZIP)

Localisation des habitats de l’espèce dans la zone d’étude Contacté sur six stations SM2Bat ainsi qu’un point d’écoute, l’espèce est bien présente dans la zone d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP). Avec une activité jusqu’à 9 contacts dans une nuit, le taux d’activité du Petit rhinolophe est jugé fort. Les habitats de la ZEP et ses abords sont particulièrement favorables à l’espèce pour la chasse et le transit. Seule la présence estivale de l’espèce est certaine en activité de chasse et de transit. Aucun gîte favorable à l’estivage ou la reproduction de l’espèce n’est présent dans la ZEP et ses abords. Les gîtes d’hiver du Petit rhinolophe, principalement des cavités sont également absents du périmètre d’étude.

Observations de terrain

(activités les plus fortes) Statut biologique sur la ZEP Date Quantité Station

Présence estivale 17/06/2015 9 contacts SM2-12 (Gîtes probables à proximité de la ZEP) 29/07/2015 8 contacts SM2-11

27/06/2014 4 contacts SM2-5 18/06/2015 4 contacts SM2-14

Étant donné, la rareté relative de l’espèce localement, les forts taux d’activité observés ainsi que l’occurrence de l’espèce dans la ZEP et ses abords, ainsi que l’intérêt des habitats présents pour la chasse et le transit de l’espèce, l’enjeu de la ZEP est évalué fort pour le Petit rhinolophe.

Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 223

Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Evaluation des effets du projet sur l’espèce

Effet pressenti du projet Perte/altération d’habitats Modéré

Altération des fonctionnalités Modéré

Le défrichement de l’emprise du projet ainsi que les travaux de découverte auront pour effet la confiscation d’habitats d’intérêt pour la chasse et le transit de l’espèce.

Au vu de l’expertise, des surfaces d’habitats de l’espèce concernées et du taux d’activité de l’espèce, l’effet pressenti du projet sur le Petit rhinolophe est évalué modéré.

Enjeu de conservation de l’espèce Fort Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort Effet pressenti du projet sur l’espèce Modéré

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 224 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Fiche Chiroptère Grand murin N°5 Myotis myotis (Borkhausen, 1797) Biotope et écologie

Le Grand Murin est une chauve-souris de basse et moyenne altitude, elle est essentiellement forestière mais fréquente aussi les milieux mixtes coupés de haies, de prairies et de bois.

Il peut arriver sur des sites d’hibernation à partir de septembre mais n’entre guère en léthargie avant fin octobre. Il hiberne le plus souvent dans des grottes, mines, carrières, souterrains, falaises… Pour les gîtes d’été, les femelles se regroupent en essaims dans les charpentes chaudes des bâtiments pour mettre bas, dans le Nord et le centre de l’aire de répartition. (Penvern J.. – 2015) Plus au Sud, elles peuvent rester en gîte souterrain à l’année.

Calendrier des sensibilités Les colonies de parturition s’installent le plus souvent dans les combles de châteaux, d’église ou de vaste demeure, etc. Les nurseries comptent entre 30 et 1000 individus. Le Grand Murin est considéré comme semi-sédentaire ou semi-migrateur. Il peut effectuer des déplacements record de 390 km mais habituellement il couvre seulement quelques dizaines de kilomètres entre ses Période sensible du 1 mai au 30 septembre dans la zone d’étude gîtes d’hiver et d’été. Répartition nationale et locale Répartition européenne Répartition française Répartition communale en Pays-de-le-Loire

Le Maire & Arthur, 2015 (SFEPM & EUROBATS, 2013)

L’espèce est présente de la côte méditerranéenne de l’Europe jusqu’au sud des Pays-Bas, au Schleswig-Holstein en

Allemagne et au nord de la Pologne. En Europe, la limite orientale traverse l’ouest de l’Ukraine jusqu’à la mer Noire. En

Asie Mineure le Grand murin est présent jusqu’au Caucase et (MARCHADOUR B. (coord.), 2009.) au Proche-Orient (Syrie, Liban, Israël).

Très rare en Grande-Bretagne jusqu’en 1985, déclaré éteint en 1990, seul 1 individu de l’espèce y a été découvert depuis 2002. L’espèce est absente de l’Afrique du Nord, de la Corse, de la Sardaigne et de Malte où elle est remplacée par le Murin du Maghreb (Myotis punicus).

Le Grand murin est bien présent dans tous les départements des Pays de la Loire. Il est peu signalé en période d’hivernage en Vendée et en Mayenne, alors qu’il est bien représenté en Sarthe, en Loire-Atlantique et en Maine-et-Loire, où les cavités souterraines favorables à son hibernation sont nombreuses. En période de reproduction, la région héberge plusieurs colonies de mise-bas, les plus importantes actuellement connues concernant les départements de Maine-et-Loire, de Mayenne et de Loire- Atlantique, et toutes installées dans des bâtiments.

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 225 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Statuts de protection, vulnérabilité et état de conservation

Statuts de protection de l’espèce Directive Habitat Articles 2 et 4 Convention de Berne Article 2 Liste rouge France Préoccupation mineure Convention de Bonn Article 2 Liste rouge PDL Vulnérable Protection nationale Article 2 Liste ZNIEFF Déterminante

Dans la région, les colonies de mise-bas totalisent plus de 1 000 femelles reproductrices, une colonie signalée durant l’été 2006 près de Saumur regroupant à elle seule 300 Grands Murins environ ! En hiver, les contingents peuvent varier d’une année à l’autre selon les conditions climatiques. Mais de manière régulière, ce sont environ 700 à 800 individus qui sont dénombrés lors des comptages, les départements de Maine-et-Loire et de Loire- Atlantique se « partageant » les 3/4 de cet effectif régional. À noter cependant des fluctuations parfois considérables et inexpliquées : ainsi, 297 Grands Murins ont été recensés durant l’hiver 2007-2008 dans les sites de Loire-Atlantique alors qu’en 2004-2005, ce sont seulement 170 individus qui y avaient été observés aux mêmes dates. En 2007- 2008, les effectifs régionaux ont probablement dépassé les 1 200 individus, dont 227 notés en Sarthe sur un seul site ! Dans ces conditions et en raison également d’une sous-prospection notable, spécialement durant les périodes actives du cycle biologique de l’espèce, il est difficile de dégager une tendance d’évolution des populations départementales en Pays de la Loire. Toutefois, le suivi de 5 caves du réseau régional Natura 2000 montre une baisse supérieure à 10 % des effectifs durant ces 10 dernières années ! Ce constat rejoint celui dressé plus généralement par L. Arthur et M. Lemaire en 1999 : « dans presque toute l’Europe, le Grand Murin est considéré comme menacé et son aire de distribution tend localement à se restreindre. »

Enjeu régional de conservation de l’espèce Fort

Statut de l’espèce à l’échelle locale et utilisation de la zone d’emprise du projet (ZEP) et ses abords (ZIP) Sur la zone d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP) le Grand murin Localisation des habitats de l’espèce dans la zone d’étude a été identifié à deux reprises dans le chemin bordé de haies localisé à l’est de la ZEP ainsi qu’au niveau du bosquet au nord. Probablement bien présent sur la zone, les habitats lui sont particulièrement favorables pour la chasse et le transit. Comme pour le Murin de Bechstein, la difficulté d’identification de l’espèce et le très grand nombre de contacts de Myotis non identifiés dans cette étude laisse supposer que l’activité de l’espèce est sans doute très largement sous-estimée sur la zone. L’espèce est présente durant la saison estivale mais aucun gîte potentiel n’est localisé dans la ZEP et ses abords. La présence hivernale est également exclue par l’absence de gîtes potentiellement intéressant (cavités souterraines).

Statut biologique sur la ZEP

Observations de terrain Présence estivale Date Station (Gîtes probables à proximité de la ZEP) 27/06/2014 SM2-6

17/06/2015 PE 12

Étant donné, la rareté relative de l’espèce localement ainsi que la présence d’habitats particulièrement favorables pour l’activité de chasse et de transit dans la ZEP et ses abords, l’enjeu de la ZEP est évalué fort pour le Grand murin.

Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 226

Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Evaluation des effets du projet sur l’espèce

Effet pressenti du projet Perte/altération d’habitats Modéré

Altération des fonctionnalités Modéré

Le défrichement de l’emprise du projet ainsi que les travaux de découverte auront pour effet la confiscation d’habitats d’intérêt pour la chasse et le transit de l’espèce.

Au vu de l’expertise, des surfaces d’habitats de l’espèce concernées et du taux d’activité de l’espèce, l’effet pressenti du projet sur le Grand murin est évalué modéré.

Enjeu de conservation de l’espèce Fort Enjeu de la ZEP pour l’espèce Fort Effet pressenti du projet sur l’espèce Modéré

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 227 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Fiche Chiroptère Murin à oreilles échancrées N°6 Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806) Biotope et écologie

Le Murin à oreilles échancrées est une espèce de chauves-souris de taille moyenne présentant une nette échancrure sur le bord externe du pavillon de l’oreille, lui donnant son nom.

L’espèce est l’une des moins lucifuges des Chiroptères d’Europe. On la retrouve en été dans une grande diversité de gîtes, mais le plus souvent dans les bâtiments, généralement suspendue sous la charpente. C’est là que se forment les nurseries lorsque les combles sont suffisamment hauts, que règne une forte disparité thermique et que de larges ouvertures favorisant l’entrée sont présentes. Les mâles, quant à eux, peuvent passer l’été solitaire, sous une écorce décollée, dans une cavité arboricole et s’installe même parfois entre (Penvern J.. – 2015) deux chevrons sur le crépi extérieur des maisons. En hiver, l’espèce est

Calendrier des sensibilités strictement cavernicole et fréquente les grottes, carrières, mines et caves.

Le Murin à oreilles échancrées est une espèce forestière qui recherche pour la chasse les milieux boisés et forestiers, feuillus ou mixtes mais également les bosquets, les arbres isolés ainsi que les petits îlots de végétation proches du gîte. On le retrouve aussi parfois dans les parcs et jardins, vergers, prairies et Période sensible du 1 mai au 30 septembre dans la zone d’étude pâtures entourées de hautes haies.

Répartition nationale et locale Répartition européenne Répartition française Répartition colonies Grand-ouest

(SFEPM & EUROBATS, 2013) (Le Maire & Arthur, 2015) L’espèce est connue du Maghreb jusqu’au sud de la Hollande. Vers l’est, sa limite de répartition s’arrête au sud de la Pologne et va de la Roumanie jusqu’au sud de la Grèce, la Crète et la limite sud de la Turquie. Le Murin à oreilles échancrées est une (Groupe Chiroptère Pays-de-la-Loire 2014.) espèce présente sur toute la France y compris la Corse.

Le Murin à oreilles échancrées est considéré peu commun à localement commun en Vendée, Loire-Atlantique et Mayenne et commun à très commun dans la Sarthe et le Maine-et-Loire (Lemaire & Arthur, 2015).

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 228 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Statuts de protection, vulnérabilité et état de conservation Statuts de protection de l’espèce Directive Habitat Articles 2 et 4 Convention de Berne Article 2 Liste rouge France Préoccupation mineure Convention de Bonn Article 2 Liste rouge PDL Préoccupation mineure

Protection nationale Article 2 Liste ZNIEFF Déterminante

Peu d’informations sont disponibles sur le Murin à oreilles échancrées en région Pays-de-la-Loire. Cependant, au vue des cartes de répartition de l’espèce et notamment de la répartition des colonies en « Grand-Ouest », l’espèce semble bien représentée. La région possède probablement une forte responsabilité pour cette espèce étant données les effectifs important dénombrés dans les colonies connues.

Enjeu régional de conservation de l’espèce Modéré

Statut de l’espèce à l’échelle locale et utilisation de la zone d’emprise du projet (ZEP) et ses abords (ZIP) Sur la zone d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP) le Murin à Localisation des habitats de l’espèce dans la zone d’étude oreilles échancrées a été identifié à plusieurs reprises sur un grand nombre d’habitats différents. Contacté en transit sur les pâtures et chemins arborés à l’est de la zone, il a également été identifié dans le boisement ainsi que dans le bosquet de vieux arbres à cavités au nord du site. Il est probablement bien représenté sur la ZEP et ses abords, même si la difficulté d’identification de l’espèce implique une mauvaise connaissance de sa répartition sur le site. L’espèce est présente durant la saison estivale mais aucun gîte potentiel n’est localisé dans la ZEP et ses abords. La présence hivernale est également exclue par l’absence de gîtes potentiellement intéressants, principalement les cavités souterraines. Statut biologique sur la ZEP Observations de terrain

Présence estivale Date Station (Gîtes probables à proximité du site) 12/05/2014 SM2-3

13/05/2014 SM2-6

26/06/2014 SM2-3

27/06/2014 SM2-7 18/06/2015 SM2-15

Étant donnée, la rareté relative de l’espèce localement ainsi que la présence d’habitats particulièrement favorables pour l’activité de chasse et de transit dans la ZEP et ses abords, l’enjeu de la ZEP est évalué fort pour le Murin à oreilles échancrées.

Enjeu de la ZEP pour l’espèce Modéré

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Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Evaluation des effets du projet sur l’espèce

Effet pressenti du projet Perte/altération d’habitats Modéré

Altération des fonctionnalités Modéré

Le défrichement de l’emprise du projet ainsi que les travaux de découverte auront pour effet la confiscation d’habitats d’intérêt pour la chasse et le transit de l’espèce.

Au vu de l’expertise, des surfaces d’habitats de l’espèce concernées et du taux d’activité de l’espèce, l’effet pressenti du projet sur le Murin à oreilles échancrées est évalué modéré.

Enjeu de conservation de l’espèce Modéré Enjeu de la ZEP pour l’espèce Modéré Effet pressenti du projet sur l’espèce Modéré

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Fiche Chiroptère Autres Chiroptères arboricoles Noctule de Leisler, Noctule commune, Murin d’Alcathoé, Murin de Daubenton, N°7 Murin à moustaches, Murin de Natterer, Oreillards Biotope et écologie

Certaines espèces de Chiroptères sont susceptibles de gîter dans des cavités Calendrier des sensibilités arboricoles au cours de l’année. Il peut s’agir de gîtes temporaires, de repos, pour des individus isolés mais également de gîte de parturition ou d’hivernage de colonies entières.

Neuf espèces susceptibles d’occuper des cavités arboricoles ont été contactées sur la zone d’évaluation des impacts (ZEP + ZIP). Deux d’entre- Période sensible toute l’année en raison du risque de gîte arboricole elles, la Barbastelle d’Europe et le Murin de Bechstein ont été traitées dans les fiches précédentes.

Ces espèces utilisent ces types de gîtes durant tout ou partie de l’année. Elles peuvent également toutes utiliser d’autres types de gîtes tels que les bâtiments et les cavités souterraines.

Les Chiroptères arboricoles occupent généralement un réseau de gîtes connectés entre eux sur lesquels ils vont « tourner » régulièrement. Certaines de ces espèces, chassent à proximité immédiate de leurs gîtes et ne s’en éloignent guère. Les contacts de ces espèces sur la zone indiquent donc bien souvent la proximité des gîtes, d’autant plus lorsqu’ils sont tôt dans la soirée. Les colonies arrivent en mai sur leurs lieux de mise bas et en repartent au plus tard fin août. Les juvéniles sont souvent allaités jusqu’à six semaines. En fin de saisons, les colonies anthropophiles s’en vont souvent en une seule vague. La présence hivernale dans les arbres est fréquente pour la plupart de ces espèces.

Statut des espèces à l’échelle locale et utilisation de la zone d’emprise du projet et ses abords

Localisation des habitats des espèces arboricoles dans la zone d’étude

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Les investigations de terrain ont permis de dresser la carte des habitats d’intérêt pour les espèces arboricoles. En plus des terrains de chasse et des corridors de transit d’intérêt identifiés sur la zone, de nombreux arbres gîtes potentiels ont été localisés. Les boisements anciens, particulièrement enclins à posséder de tels gîtes sont également représentés sur cette carte.

La disponibilité en cavités arboricoles et la présence estivale de ces espèces implique une utilisation probable de ces gîtes au cours de l’été. Toutes ces espèces sont susceptibles de fréquenter des arbres au cours de l’hiver. Leur présence hivernale est donc jugée probable.

Statut biologique sur la ZEP

Présence estivale Présence hivernale (Gîtes probables dans probable la ZEP et la ZIP) (Bibliographie)

Observations des Myotis Observations des Oreillards Observations des Noctules (activités les plus fortes) (activités les plus fortes) (activités les plus fortes) Date Quantité Station Date Quantité Station Date Quantité Station

12/05/2014 925 contacts SM2-2 12/05/2014 23 contacts SM2-3 12/05/2014 12 contacts SM2-4 28/05/2014 683 contacts SM2-2 12/05/2014 12 contacts SM2-1 17/06/2015 6 contacts SM2-10 29/07/2015 281 contacts SM2-6 17/06/2015 4 contacts SM2-11 26/06/2014 5 contacts SM2-3

30/07/2015 69 contacts SM2-3 17/06/2015 3 contacts SM2-12 27/06/2014 4 contacts SM2-5 30/07/2015 57 contacts SM2-6

L’activité des Myotis, toutes espèces confondues est jugée forte sur la ZEP et ses abords. Ils sont bien représentés sur le site, avec des activités particulièrement élevées au niveau de la ripisylve de la Fare ainsi que des prairies de pâtures et chemins arborés à l’est de la carrière. L’activité des Oreillards est également relativement importante sur la zone.

Les Noctules quant à elles semblent peu présentes sur la zone. Cependant, le contact de ces deux espèces très tôt en soirée implique la proximité de leur gîte, potentiellement présents dans la ZEP et la ZIP. Une activité importante à également été révélée à proximité immédiate de la zone d’étude (secteur nord) peu avant le coucher du soleil. L’enjeu du site pour ces espèces est ainsi uniquement lié Etant donnés, la rareté relative de l’espèce localement, les forts taux d’activité observés ainsi que l’omniprésence de l’espèce dans la à ce potentiel de gîte jugé fort. zone d’étude, l’intérêt des habitats présents pour la chasseEnjeu et lede transit la ZEP de pour l’espèce, les espèces ainsi que la forte probabilité de présenceModéré de gîtes arboricoles sur le site, l’enjeu de la ZEP est évalué fort pour la Barbastelle d’Europe. Évaluation des effets du projet sur l’espèce

Effet pressenti du projet Destruction d’individus Modéré Perte/altération d’habitats Modéré

Dérangement Faible

Altération des fonctionnalités Faible

Le défrichement de l’emprise du projet aura pour effet la confiscation de 1.9 ha d’habitats d’intérêt pour le gîte (arbres à cavités) ainsi que la destruction potentielle d’individus ou de colonies de ces 7 espèces à enjeu de conservation faible à modéré. 14.1 ha d’habitats favorables à la chasse seront aussi détruits.

Au vu de l’expertise, des surfaces d’habitats concernées et des taux d’activités de ces espèces, l’effet pressenti du projet sur la Noctule de Leisler, la Noctule commune, le Murin d’Alcathoé, le Murin de Daubenton, le Murin à moustaches, le Murin de Natterer et les Oreillards est évalué modéré.

Enjeu de conservation de l’espèce Faible à Modéré Enjeu de la ZEP pour l’espèce Modéré Effet pressenti du projet sur l’espèce Modéré

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4.3.6.4 - Synthèse des effets sur les espèces de Chiroptères protégées

Enjeu Délai Intensité et portée Espèces de la Nature Phase Surf./Eff. conc. Type Mode Durée d’appa- Effet Locale Régionale Nationale ZEP rition Défrichement/ Court Perturbation Décapage 52.1 ha Négatif Direct Temporaire ++ - - terme Exploitation Destruction / Défrichement/ Court Dégradation d’habitats 16.0 ha Négatif Direct Permanent +++ + - Décapage terme d’espèces 5.5 ha de Barbastelle boisements Fort Fort d’Europe dont 1.9 ha à Destruction Court Défrichement enjeu Négatif Direct Temporaire +++ + - d’individus terme 27 arbres à cavités 61 autres arbres Altération des Défrichement/ Court fonctionnalités 16.0 ha Négatif Direct Temporaire ++ + - Décapage terme écologiques Défrichement/ Court Perturbation Décapage 52.1 ha Négatif Direct Temporaire ++ - - terme Exploitation Destruction / Défrichement/ Court Dégradation d’habitats 16.0 ha Négatif Direct Permanent +++ + - Décapage terme d’espèces 5.5 ha de Murin de boisements Fort Fort Bechstein dont 1.9 ha à Destruction Court Défrichement enjeu Négatif Direct Temporaire +++ + - d’individus terme 27 arbres à cavités 61 autres arbres Altération des Défrichement/ Court fonctionnalités 16.0 ha Négatif Direct Temporaire ++ + - Décapage terme écologiques

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Enjeu Délai Intensité et portée Espèces de la Nature Phase Surf./Eff. conc. Type Mode Durée d’appa- Effet Locale Régionale Nationale ZEP rition Destruction / Défrichement/ Court Dégradation d’habitats 14.1 ha Négatif Direct Permanent ++ + - Décapage terme Grand d’espèces Fort Modéré rhinolophe Altération des Défrichement/ Court fonctionnalités 35.1 ha Négatif Direct Temporaire ++ + - Décapage terme écologiques Destruction / Défrichement/ Court Dégradation d’habitats 14.1 ha Négatif Direct Permanent ++ + - Décapage terme Petit d’espèces Fort Modéré Altération des rhinolophe Défrichement/ Court fonctionnalités 35.1 ha Négatif Direct Temporaire ++ + - Décapage terme écologiques Destruction / Défrichement/ Court Dégradation d’habitats 14.1 ha Négatif Direct Permanent ++ + - Décapage terme d’espèces Grand murin Fort Modéré Altération des Défrichement/ Court fonctionnalités 35.1 ha Négatif Direct Temporaire ++ + - Décapage terme écologiques Destruction / Défrichement/D Court Dégradation d’habitats 14.1 ha Négatif Direct Permanent ++ - - Murin à écapage d’espèces terme oreilles Modéré Modéré Altération des Défrichement/D Court échancrées fonctionnalités 35.1 ha Négatif Direct Temporaire ++ - - écapage écologiques terme

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Enjeu Délai Espèces de la Nature Phase Surf./Eff. conc. Type Mode Durée d’appa- Intensité et portée Effet ZEP rition Défrichement/D Court Perturbation écapage 52.1 ha Négatif Direct Temporaire + - - Exploitation terme Destruction / Défrichement/D Court Dégradation d’habitats 16.0 ha Négatif Direct Permanent ++ - - écapage d’espèces terme 5.5 ha de Noctule de boisements Modéré Modéré Leisler dont 1.9 ha à Destruction Court Défrichement enjeu Négatif Direct Temporaire ++ - - d’individus 27 arbres à terme cavités 61 autres arbres Altération des Défrichement/D Court fonctionnalités 16.0 ha Négatif Direct Temporaire + - - écapage écologiques terme Défrichement/D Court Perturbation écapage 52.1 ha Négatif Direct Temporaire + - - Exploitation terme Destruction / Défrichement/D Court Dégradation d’habitats 16.0 ha Négatif Direct Permanent ++ - - écapage d’espèces terme 5.5 ha de Noctule boisements Modéré Modéré commune dont 1.9 ha à Destruction Court Défrichement enjeu Négatif Direct Temporaire ++ - - d’individus 27 arbres à terme cavités 61 autres arbres Altération des Défrichement/D Court fonctionnalités 16.0 ha Négatif Direct Temporaire + - - écapage écologiques terme

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Enjeu Délai Espèces de la Nature Phase Surf./Eff. conc. Type Mode Durée d’appa- Intensité et portée Effet ZEP rition Défrichement/D Court Perturbation écapage 52.1 ha Négatif Direct Temporaire + - - Exploitation terme Destruction / Défrichement/D Court Dégradation d’habitats 16.0 ha Négatif Direct Permanent ++ - - écapage d’espèces terme 5.5 ha de Murin boisements Modéré Modéré d’Alcathoe dont 1.9 ha à Destruction Court Défrichement enjeu Négatif Direct Temporaire ++ - - d’individus 27 arbres à terme cavités 61 autres arbres Altération des Défrichement/D Court fonctionnalités 16.0 ha Négatif Direct Temporaire + - - écapage écologiques terme Défrichement/D Court Perturbation écapage 52.1 ha Négatif Direct Temporaire + - - Exploitation terme Destruction / Défrichement/D Court Dégradation d’habitats 16.0 ha Négatif Direct Permanent ++ - - écapage d’espèces terme 5.5 ha de Murin de boisements Modéré Modéré Daubenton dont 1.9 ha à Destruction Court Défrichement enjeu Négatif Direct Temporaire ++ - - d’individus 27 arbres à terme cavités 61 autres arbres Altération des Défrichement/D Court fonctionnalités 16.0 ha Négatif Direct Temporaire + - - écapage écologiques terme

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Enjeu Délai Espèces de la Nature Phase Surf./Eff. conc. Type Mode Durée d’appa- Intensité et portée Effet ZEP rition Défrichement/D Court Perturbation écapage 52.1 ha Négatif Direct Temporaire + - - Exploitation terme Destruction / Défrichement/D Court Dégradation d’habitats 16.0 ha Négatif Direct Permanent ++ - - écapage d’espèces terme 5.5 ha de Murin à boisements Modéré Modéré moustaches dont 1.9 ha à Destruction Court Défrichement enjeu Négatif Direct Temporaire ++ - - d’individus 27 arbres à terme cavités 61 autres arbres Altération des Défrichement/D Court fonctionnalités 16.0 ha Négatif Direct Temporaire + - - écapage écologiques terme Défrichement/D Court Perturbation écapage 52.1 ha Négatif Direct Temporaire + - - Exploitation terme Destruction / Défrichement/D Court Dégradation d’habitats 16.0 ha Négatif Direct Permanent ++ - - écapage d’espèces terme 5.5 ha de Murin de boisements Modéré Modéré Natterer dont 1.9 ha à Destruction Court Défrichement enjeu Négatif Direct Temporaire ++ - - d’individus 27 arbres à terme cavités 61 autres arbres Altération des Défrichement/D Court fonctionnalités 16.0 ha Négatif Direct Temporaire + - - écapage écologiques terme

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Enjeu Délai Espèces de la Nature Phase Surf./Eff. conc. Type Mode Durée d’appa- Intensité et portée Effet ZEP rition Défrichement/D Court Perturbation écapage 52.1 ha Négatif Direct Temporaire + - - Exploitation terme Destruction / Défrichement/D Court Dégradation d’habitats 16.0 ha Négatif Direct Permanent ++ - - écapage d’espèces terme Plecotus sp. 5.5 ha de (Plecotus boisements auritus & Modéré Modéré dont 1.9 ha à Plecotus Destruction Court Défrichement enjeu Négatif Direct Temporaire ++ - - austriacus) d’individus 27 arbres à terme cavités 61 autres arbres Altération des Défrichement/D Court fonctionnalités 16.0 ha Négatif Direct Temporaire + - - écapage écologiques terme 3 espèces (Eptesicus Bien que le projet se situe dans un contexte agricole intensif dominant, des habitats intéressants sont présents à l’est de la carrière et sont serotinus, Faible Faible susceptibles d’être altérés, sans pour autant porter atteinte aux espèces concernées de manière notable. Pipistrellus spp.)

Le projet est donc susceptible d’avoir des impacts négatifs significatifs : . forts sur 2 espèces, . modérés sur 10 espèces, . modérés sur un groupe acoustique de 2 espèces (Plecotus sp.), . faibles sur 3 espèces de Chiroptères protégées.

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4.4 - SYNTHESE DES INCIDENCES BRUTES DU PROJET SUR LES ESPECES PROTEGEES

4.4.1 - Préconisation de l’arrêté de 1987 et milieu naturel Le plan de réaménagement prévu dans le cadre de l’autorisation actuelle, obtenue en 1987, prévoit des semis et l’aménagement d’un plan d’eau. Voici un extrait des préconisations : Les travaux de remises en état consisteront à transporter et régaler les terres végétales de découverte. Un engazonnement avec des légumineuses sera effectué sur ces terres. […] Un exutoire vers des bassins secondaires, avant de rejoindre la Fare, aménagé à la cote 60 m permettra le maintien d’un niveau [du] plan d’eau. Il privilégie « la recolonisation spontanée » des milieux aquatiques liés au plan d’eau. Les berges seraient douces (2%) aux abords du plan d’eau et les talus auraient une pente maximum de 30°.

Si l’exploitation de la carrière doit s’arrêter en 2018, en gardant les principes de remise en état de l’arrêté de 1987, le plan d’eau n’aura pas tout à fait la forme, la profondeur et l’étendue de celui prévu. La partie à l’est sera plus profonde qu’à l’ouest et un haut fond occupera la partie centrale (piste actuelle). De plus, l’exutoire prévu à travers la ripisylve de la Fare ne semble pas opportun d’un point de vue écologique (présence de la Loutre, du Castor et du Muscardin dans la ripisylve, ainsi que d’autres espèces faunistiques et floristiques protégées). La mise en œuvre du plan de réaménagement ancien pourrait avoir des impacts négatifs notables sur le milieu naturel.

Le projet de réaménagement prévu en cas de renouvellement d’autorisation a été conçu en prenant en compte les enjeux écologiques identifiés. Il prévoit un exutoire au sud de la carrière et de limiter les semis aux zones où un impératif technique l’imposerait, afin de favoriser le développement spontané d’une végétation oligotrophe patrimoniale (pelouses calcicoles). Les tas de terre végétale au sud, aujourd’hui recouverts d’habitats à enjeu ne seront pas repris.

Vue actuelle de la carrière : pelouses xérophiles spontanées au premier plan et saulaies de fond de carrière au second plan

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Réaménagement tel que proposé en 1987

Réaménagement tel que proposé en 2016 (plan d’eau moyen)

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4.4.2 - Evolution probable en l’absence de mise en œuvre du projet Si l’autorisation d’exploitation de la carrière n’était pas renouvelée, le milieu évoluerait spontanément. Voici les tendances d’évolution que l’on peut envisager. La caractérisation de ces évolutions probables s’appuie sur les connaissances disponibles sur les milieux et espèces recensés localement, sur les informations relatives aux usages locaux (pratiques agricoles et sylvicoles, activités de loisir) et sur les dynamiques observées lors de l’établissement de l’état initial (référence). Les difficultés que comporte l’exercice de modélisation de l’évolution d’un système écologique complexe et soumis à des facteurs environnementaux non totalement maîtrisés invitent à la plus grande prudence lors de la prise en compte de ces tendances.

Cette partie traite des conséquences de l’arrêt de la carrière en 2018. Le réaménagement tel que prévu en 1987 est donc, seul, envisagé. Les connaissances actuelles remettent en question l’opportunité de certaines préconisations du point de vue écologique. Ainsi, en cas d’arrêt de l’exploitation en 2018, deux scénarios peuvent être envisagés : soit certaines préconisations de l’ancien arrêté sont abandonnées (cas 1) pour limiter les impacts négatifs sur le milieu naturel (impacts non envisagés lors de l’étude de 1986) ; soit l’ancien arrêté est suivi (cas 2).

A très court terme (<1 an) Cas 1 : le projet de reprendre les stocks de terres végétales (tas aujourd’hui recouverts de végétation au sud), de les régaler sur la carrière et de semer est abandonné Peu de changements sont attendus par rapport à l’état actuel. Le niveau d’eau en fond de carrière sera probablement plus haut du fait de l’arrêt de la pompe. Les espèces rudérales auront tendance à s’exprimer fortement sur les zones comportant un sol et récemment perturbées (bordures de la carrière, zones décapées).

Cas 2 : les préconisations de l’ancien arrêté sont suivies Une forte rudéralisation et banalisation de la flore et de la faune serait à prévoir sur l’ensemble de la carrière : enrichissement du cortège de plantes rudérales et appauvrissement drastique du cortège de plantes pelousaires et xérophiles sur la carrière. Les conséquences pourraient également se faire sentir sur les pelouses calcicoles autour de la carrière avec un enrichissement en espèces rudérales.

A court terme (1-5 ans) Cas 1 : les préconisations de 1987 quant au régalage de terre et au semis sont abandonnées Les pelouses xérophiles des talus de la carrière se seront étendues. Les friches du carreau se seront également étendues et densifiées en Saules. Un plan d’eau, dont la surface variera fortement selon la pluviométrie, se sera formé en fond de carrière et une ceinture végétale, dominée par les roselières (Massettes, Phragmites, Marisques, Joncs) et saulaies, se sera développée. Les Marisques auront probablement pu se maintenir ou s’étendre sur certaines zones de faible profondeur. Des zones rudérales en bord de carrière voire dans la carrière se seront développées au niveau de zones comportant un sol plus riche (bordures de la carrière,

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zones décapées). Les zones humides présenteront une végétation dense dominée par les grands Joncs. Les pelouses calcicoles atlantiques en cours d’embuissonnement seront davantage fermées et les pelouses persistantes seront souvent ourlifiées, ce qui marquera leur transition vers un milieu forestier. L’Azuré du Serpolet aura quasiment disparu du secteur de la carrière. Les boisements n’auront pas évolué. Une coupe blanche aura probablement eu lieu dans l’un des boisements limitrophes de la carrière occasionnant la perte d’individus d’espèces protégées (Chiroptères, Muscardins, Phalangères à fleurs de Lys, etc.).

Cas 2 : l’ensemble des travaux prévus en 1987 sont réalisés Le fond de la carrière sera considérablement enrichi en ligneux (Saules, Peupliers). Les eaux du plan d’eau seront enrichies en matière organique et particules fines. La ceinture de végétation sera dense, composée de hydrophytes déjà présent sur la carrière (Massettes, Phragmites et grands Joncs essentiellement).

A moyen terme (5-15 ans) Les tendances à court terme caractérisées ci-avant s’intensifieront.

Cas 1 : les préconisations de 1987 quant au régalage de terre et au semis sont abandonnées Les anciennes pelouses xérophiles de la carrière (déjà présentes à l’état initial) évolueront vers des pelouses calcicoles xéro-mésophiles. Les saulaies seront largement développées en fond de carrière. Les zones humides présenteront une végétation dense dominée par les grands Joncs, s’embuissonnant fortement (Saules). Des fourrés dominés par les Ronces et Pruneliers s’y développeront. Les pelouses calcicoles atlantiques qui persistaient aux abords de la carrière seront devenues rares et se présenteront sous forme de petites zones interstitielles dispersées. La diversité en Rhopalocères aura diminué localement et l’Azuré du Serpolet aura disparu. Le milieu sera moins favorable à l’Œdicnème et au Petit gravelot mais davantage à la Pie-grièche.

Cas 2 : les préconisations de l’ancien arrêté sont suivies Un boisement pionnier occuperait désormais le fond de la carrière, avec une ceinture de Saules et Peupliers autour du plan d’eau, aux eaux mésotrophes à eutrophes. Les cladiaies auront quasiment disparues sous l’effet de l’enrichissement des milieux.

A long terme (15-30 ans) Les tendances à long terme sont difficiles à caractériser. L’éventualité que les agriculteurs reprennent possession du carreau, éventuellement après un apport de terre s’il n’a pas eu lieu, est probable (prairies de fauche ou pâturage). Le milieu évoluera alors vers une faune et une flore banale. Un plan d’eau persistera et sera utilisé pour les activités de pêche de loisir. La diversité et la quantité d’Amphibiens sera faible. Le milieu ne sera plus favorable à l’Œdicnème.

A très long terme (>30 ans) Idem.

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4.4.3 - Synthèse des effets principaux

Pour les espèces protégées pour lesquelles la ZEP (zone d’emprise du projet) présente un enjeu au moins modéré, les effets pressentis sont :

Groupe Espèce Effet principal Intensité Dégradation/fragmentation d’habitat (pelouses Papillon Azuré du Serpolet Fort calcicoles atlantiques et xérophiles) Coléoptère Grand capricorne Destruction d’arbres gîtes avérés et potentiels Fort Perte d’habitat (bocage) de Oiseau Bruant jaune nourrissage/reproduction, perturbation, perte Fort d’individus Perte d’habitat (bocage) de Oiseau Linotte mélodieuse nourrissage/reproduction, perturbation, perte Fort d’individus Confiscation d’habitat de chasse, transit, gîte Chiroptère Barbastelle d’Europe Fort potentiel, perte d’individus et perturbation Confiscation d’habitat de chasse, transit, gîte Chiroptère Murin de Bechstein Fort potentiel, perte d’individus et perturbation Perte d’habitat (bocage) de Oiseau Chardonneret élégant nourrissage/reproduction, perturbation, perte Modéré d’individus Oiseau Œdicnème criard Perturbation pendant la reproduction Modéré Perte d’habitat (bocage) de Oiseau Pie-grièche écorcheur nourrissage/reproduction, perturbation, perte Modéré d’individus Perte d’habitat (bocage) de Oiseau Tarier pâtre Modéré nourrissage/reproduction, perturbation Perte d’habitat et altération des fonctionnalités Amphibien Grenouille agile Modéré (fragmentation des habitats), perte d’individus Perte d’individus, perturbation et fragmentation des Amphibien Pélodyte ponctué Modéré habitats Mammifère Perturbation d’éventuels sites de reproduction Loutre d’Europe Modéré terrestre proches mais hors ZEP Confiscation d’habitat de chasse et transit, altération Chiroptère Grand rhinolophe Modéré des fonctionnalités écologiques Confiscation d’habitat de chasse et transit, altération Chiroptère Petit rhinolophe Modéré des fonctionnalités écologiques Confiscation d’habitat de chasse et transit, altération Chiroptère Grand murin Modéré des fonctionnalités écologiques Murin à oreilles Confiscation d’habitat de chasse et transit, altération Chiroptère Modéré échancrées des fonctionnalités écologiques Autres Chiroptères Confiscation d’habitat de chasse et transit, altération Chiroptère Modéré arboricoles* des fonctionnalités écologiques Plante Globulaire commune Perturbation/création d’habitat (pelouses sèches) Faible * Noctule de Leisler, Noctule commune, Murin d’Alcathoé, Murin de Daubenton, Murin à moustaches, Murin de Natterer, Oreillards (2 espèces)

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Le projet est susceptible d’avoir un impact brut négatif fort sur 6 espèces faunistiques (2 Insectes, 2 Oiseaux, 2 Chiroptères).

Le projet est susceptible d’avoir un impact brut négatif modéré sur 19 espèces faunistiques (4 Oiseaux, 2 Amphibiens, 1 Mammifère terrestre, 12 Chiroptères).

Le projet est susceptible d’avoir un impact brut négatif faible sur 1 espèce floristique et 48 espèces faunistiques (34 Oiseaux, 3 Reptiles, 5 Amphibiens, 2 Mammifères terrestres, 3 Chiroptères).

Le projet n’a pas d’impact négatif significatif prévisible sur 2 espèces floristiques et 19 espèces d’Oiseaux.

Les principes de réaménagement prévus dans l’arrêté de 1987 ne semblent pas des plus pertinentes d’un point de vue écologique, au regard des retours d’expériences que l’on a aujourd’hui en matière de restauration et de réaménagement en faveur de la biodiversité.

Le projet actuel présente d’autres principes susceptibles d’éviter les effets négatifs de certaines préconisations de 1987 telles que le régalage généralisé de terre végétale, le semis, et la réalisation d’un exutoire traversant la ripisylve de la Fare.

Hormis sur le secteur restitué à l’agriculture, aucun semis n’est prévu sur le site dans le cadre du réaménagement. La végétation spontanée de la carrière présente un enjeu écologique majeur, notamment les pelouses sèches se développant sur les talus. Toutefois, des semis pourront être envisagés en cas d’impératif technique (problème de stabilité).

Ainsi, le nouveau projet revisite les préconisations relatives au réaménagement et permet d’éviter la mise en œuvre de pratiques peu souhaitables aujourd’hui.

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4.5 - MESURES PREVUES POUR EVITER ET REDUIRE LES EFFETS NEGATIFS DU PROJET

Plan cadastral du défrichement Document n°16.042 / 24 Dans le texte Zones d’évitement pour la biodiversité Document n°16.042 / 25 Dans le texte Protocole d’échantillonnage des Fourmis hôtes de l’Azuré Document n°16.042 / 26 En annexe

Il existe différents types de mesures applicables à la mise en œuvre du projet afin de tendre vers un projet de moindre impact. L’ordre de priorité d’application est le suivant : 1. Mesures d’évitement (ME) : elles permettent d’éviter le dommage dès la conception du projet, impliquant parfois une modification du projet initial comme par exemple la modification du périmètre d’exploitation. Elles sont à privilégier, tout particulièrement lorsqu’un site à enjeu environnemental majeur ou fort est concerné ; 2. Mesures de réduction (MR) : mesures permettant de limiter les impacts pressentis relatifs au projet. Ces mesures interviennent lorsque les mesures d’évitement ne sont pas envisageables techniquement ou économiquement ;

Les mesures suivantes visent à éviter et à réduire les effets négatifs du projet sur les espèces retenues dans l’analyse (Flore, Oiseaux, Insectes, Amphibiens et Mammifères). D’une manière générale, elles seront également bénéfiques aux autres espèces identifiées sur le site dont l’intérêt de conservation est jugé moindre.

4.5.1 - Mesures d’évitement ME 01 – Mise en défens de la cladiaie L’ancien front de taille au nord de la cladiaie actuelle sera exploité. La zone en fond de carrière ne sera pas ré-exploitée (zone sanctuaire – voir les cartes relatives aux mesures) et sera mise en défens au moyen de gros blocs de roche issus de l’exploitation. Ces blocs délimiteront une zone d’occupation et d’extension probable de la cladiaie au cours de l’exploitation.

Phases concernées : Début de la phase 1 et maintien pendant toute la durée de l’exploitation Coût estimé : inclus dans le coût d’exploitation

ME 02 - Proscrire l’utilisation de tout produit phytosanitaire La fertilisation et les traitements phytosanitaires seront proscrits. L’entretien de la végétation au sein du site se fera par fauche mécanique en fin d’été. Phases concernées : En continu pendant toute la durée de l’exploitation Les produits phytosanitaires et de fertilisation qui étaient utilisés sur le site pour entretenir la végétation ne sont plus utilisés. Cette mesure est déjà mise en place. Coût estimé : aucun

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ME 03 – Préservation de secteurs sensibles périphériques

Des zones naturelles périphériques à la zone d’emprise du projet ont montré au cours des analyses une sensibilité particulièrement importante. Des espèces faunistiques et floristiques à enjeu de conservation fort à très fort y sont présentes, l’Azuré du Serpolet et l’Orchis moucheron mais également des habitats d’intérêt, tels que certaines pelouses et certains boisements.

Ainsi, seul le défrichement nécessaire à l’exploitation de la carrière sera réalisé, sans dépasser les limites de l’emprise de l’exploitation prévue ou Zone d’Emprise du Projet (ZEP). Les manœuvres des engins, le stockage de matériaux ou toute autre forme de dégradation en dehors de cette limite devront être évités. Aucune mise en défens n’est préconisée mais Ciments Calcia sera extrêmement vigilant sur ce point.

Une attention particulière sera portée au secteur de la Pierre de Justice, aux pelouses calcicoles atlantiques en périphérie de la carrière, notamment au nord et au sud-ouest de la carrière, ainsi qu’aux boisements à l’est et au sud-est de la carrière, côté Fare. Entre la ZEP et le périmètre de la demande d’autorisation, les haies, pelouses et zones boisées qui ne sont pas dans l’emprise de l’exploitation ne seront pas dégradées. Les zones ouvertes, particulièrement sensibles, ne devront pas être utilisées par les véhicules, ni servir pour le stockage de bois ou de matériels au risque de dégrader ces habitats et de détruire des individus d’espèces protégées. Les boisements et en particulier les arbres ne devront pas être dégradés.

Phases concernées : En continu pendant toute la durée de l’exploitation, surtout pendant les opérations de défrichement/décapage Coût estimé : inclus dans les coûts des travaux de défrichement et d’exploitation

ME 04 – Identification, contrôle et défavorabilisation des arbres à cavités arboricoles (cf. Carte d’évolution des haies et boisements § 3.1.3.5)

Durant chacune des phases de l’exploitation concernant des milieux forestiers favorables à la présence de Chiroptères arboricoles, une étude visant à identifier les gîtes potentiels sera réalisée. Juste avant les opérations de défrichement (opération de coupe dessouchage de tout arbre), un expert chiroptérologue prospectera les boisements concernés par le risque de destruction d’individus et recherchera les éventuels gîtes arboricoles. Celui-ci s’appuiera sur la carte des habitats d’intérêts pour le gîte des espèces de Chiroptères à enjeu local de conservation. La pression de prospection sera de 1 journée d’expert par hectare de boisement ou de zone arborée concerné par la phase. Les boisements sont relativement jeunes (voir carte « Plan cadastral du défrichement » ci-après) ce qui limite le nombre de cavités arboricoles et permet d’envisager une telle mesure sans qu’elle soit irréaliste ou inefficace.

Les arbres présentant des cavités feront l’objet d’une inspection minutieuse par un chiroptérologue à l’aide des moyens techniques existants (techniques de cordes, caméra endoscopique etc.) afin d’identifier la présence de Chiroptères (ou d’autres espèces arboricoles). Les cavités inoccupées feront l’objet d’une défavorabilisation (bouchage ne permettant plus

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l’entrée d’individus). Les cavités occupées ou susceptibles de l’être feront quant à elles l’objet de la mise en place d’un système permettant la sortie des individus mais empêchant strictement l’entrée.

Il s’agit d’un dispositif anti-retour. On utilise des chaussettes ou encore des sacs dont l’extrémité est percée. Ceux-ci sont fixés sur l’arbre de manière à englober totalement la cavité concernée. Les individus présents peuvent alors quitter la cavité en passant par le dispositif mais seront incapables d’y revenir en l’absence d’entrée visible (impossible à distinguer à l’aide de l’écholocation). Ce dispositif peut être maintenu pendant plusieurs jours de manière à être certain que toutes les chauves-souris ont eu le temps de quitter les lieux. Il doit bien entendu n’être utilisé qu’en dehors des périodes sensibles pour les Chiroptères et surtout pas durant la période d’élevage des jeunes qui, incapables de voler, restent dans la cavité durant la sortie des femelles.

A la suite de ces opérations, les arbres seront abattus dans les plus brefs délais, en laissant toute fois le temps nécessaire aux animaux potentiellement présents de sortir. Les arbres présentant des individus ou susceptibles d’en accueillir feront l’objet d’une attention particulière durant la coupe. Leur abatage sera réalisé par tronçons de 2 mètres en évitant les zones ou sont présentes les cavités (zones creuses). Ces arbres ne seront pas élagués avant la coupe afin que les branches amortissent leur chute. Enfin, le bois sera maintenu au sol un minimum de 48h, permettant ainsi la fuite des éventuels Chiroptères encore présents.

Ces opérations seront réalisées en amont des opérations de défrichement durant la période du 1er septembre au 31 octobre qui correspond à la période optimale de travaux pour les milieux boisés sensibles (cf. MR 01 ci-après).

A noter que dans ce type de mesure, l’exhaustivité de l’identification et du contrôle des arbres n’est pas envisageable dans le cas de boisements, bien trop vastes et complexes à prospecter tiges par tiges. Cette mesure vise donc à cibler les arbres les plus favorables. S’il n’est pas possible de garantir l’absence de risque de destruction de Chiroptères à la suite de l’intervention de contrôle, ce risque sera amoindri dans la mesure où moins d’arbres seront disponibles pour les Chiroptères et que la probabilité de présence d’individus et/ou de colonies sera plus faible.

Les secteurs prioritaires à défricher définis par le chiroptérologue lors de son passage (secteurs à un enjeu présentant des arbres gîtes potentiels ou avérés) seront mis en avant et figureront comme des priorités dans le calendrier de défrichement.

Phases concernées : Toutes les phases - Juste avant les opérations de défrichement, entre le 1er septembre et le 31 octobre

Coût estimé : 1 j. d’expert chiroptérologue par opération – 1 000 € HT par opération – 11 opérations de défrichement (cf. MR 01 ci-après), soit environ 11*1 000 € = 11 000 € HT de coût total pour 5.5 ha de bois, bosquets et haies.

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ME 05 – Évitement d’éléments éco-paysagers participant aux fonctionnalités écologiques locales

Dans ses différentes variantes, le projet initial prévoyait, en vue de l’exploitation du terrain sous- jacent, le défrichement et décapage de plusieurs secteurs : . Des haies au sud-est de la carrière et une partie d’un boisement humide au sud, . D’une partie du boisement proche de la Fare à l’est et d’une portion d’anciennes haies arborées, . Du boisement proche de la Pierre de Justice, . D’une zone en fond de carrière abritant notamment une cladiaie (zone sanctuaire).

Ces secteurs seront évités en raison de leur intérêt écologique et éventuellement en raison d’enjeux archéologiques, d’enjeux liés au fonctionnement du site (gestion des stocks de terre), à la gestion des eaux et aux gisements disponibles (cf. Carte des Zones d’évitement pour la biodiversité page suivante).

La fonctionnalité de corridor écologique des haies contribue à la connectivité des boisements humides de la Fare entre eux et forme un bocage avec les prairies. Ciments Calcia, au vu des réserves disponibles dans ces zones et de leur intérêt écologique, a décidé de ne pas les exploiter et de conserver ces haies et les boisements proches de la Fare de manière à maintenir un ensemble fonctionnel cohérent.

De plus, les stocks de terre végétale au sud de la carrière devaient s’accroître et être remobilisés au cours de l’exploitation. L’exploitation concerne la partie nord des deux anciens stocks de terre végétale qui seront exploités dès la phase 2. Le reste de ces stocks ne seront pas perturbés pendant l’exploitation. En fin d’exploitation, ils seront remobilisés pour réaménager en terrains agricoles une partie au nord de la carrière. Les perturbations et travaux sur cette zone seront donc en partie évités pendant l’exploitation, préservant une zone de quiétude avec des fourrés et pelouses. En fin d’exploitation, lors du réaménagement final, au droit des stocks de terre, les terrains seront décapés et la roche mise à nue pour favoriser le développement spontané de pelouses calcicoles.

Phases concernées : Toutes les phases

Coût estimé : le coût de la non-exploitation de ces zones (pertes de réserves calcaires) est inclus dans le coût d’exploitation

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4.5.2 - Mesures de réduction

MR 01 – Périodes et phasage du défrichement et décapage des sols Il est préconisé de réaliser les travaux durant les périodes les moins favorables du point de vue écologique. De manière à être en accord avec la phénologie des espèces, cette mesure permet de limiter les risques de destruction d’individus (œufs, larves, immatures et adultes).

La période de reproduction débute en mars pour l’avifaune, avec les premières nichées et les installations sur un territoire donné. Elle se termine fin août avec la reprise de la migration pour la plupart des espèces. L’évitement de cette période pour la réalisation des travaux permet d’éviter le risque de destruction de nichées et de jeunes chez l’avifaune (Bruant jaune, Linotte mélodieuse, Pie-grièche écorcheur, Chardonneret élégant, Tarier pâtre et Tourterelle des bois).

Concernant les autres groupes taxonomiques (Reptiles, Amphibiens, Insectes et Mammifères) l’ajustement des périodes de travaux ne pourra permettre l’évitement de destruction d’individus étant donné qu’ils sont présents toute l’année sur un même lieu et que leurs capacités de fuite sont plus limitées.

Cependant, en excluant la période de mars à août, on évite la saison la plus sensible pour ces espèces. En effet, elles se reproduisent durant cette période et sont également plus vulnérables du fait d’une plus forte activité (notamment de déplacement).

La période hivernale est également critique pour un grand nombre d’espèces qui sont en activité de léthargie et n’ont pas les ressources alimentaires pour survivre durant cette saison. C’est notamment le cas pour les Chiroptères arboricoles, les Amphibiens, les Reptiles et divers Mammifères (micromammifères notamment) qui sont potentiellement présents dans les arbres et les souches de la zone d’étude.

Pour les Chiroptères arboricoles, aucune période pour l’abattage des arbres (haies) ne permettra d’éviter la destruction potentielle d’individus. Cependant, il est préférable d’éviter les périodes de plus grande sensibilité de ces espèces, à savoir, la période de parturition et d’élevage des jeunes (avril à août) ainsi que la période d’hibernation (novembre à mars).

Le défrichement (opération de coupe et dessouchage de tout arbre, même isolé) des boisements et des haies sera réalisé, du 1er septembre au 15 novembre. Cependant, pendant la phase de défavorabilisation (ME 04), les secteurs prioritaires à défricher définis par le chiroptérologue lors de son passage (secteurs à un enjeu présentant des arbres gîtes potentiels ou avérés) seront mis en avant et figureront comme des priorités dans le calendrier de défrichement. La meilleure période pour abattre les arbres et éviter le risque de destruction des chiroptères est en septembre.

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Sur les zones défrichées, le décapage devra nécessairement être réalisé entre le 1er septembre et le 15 novembre pour éviter le risque de destruction des Amphibiens. Dans le cas où les délais ne pourraient être respectés, le décapage serait réalisé l’automne suivant, soit l’année n+1.

Pour l’ensemble des secteurs boisés, afin de minimiser au maximum l’impact sur l’avifaune, les Chiroptères et les Amphibiens principalement, un phasage sera mis en place. Le tableau ci- dessous récapitule les surfaces maximales à défricher au cours de chaque phase quinquennale. La surface défrichée par année sera limitée à 0,6 ha par secteur boisé (A, B, C ou D sur le Plan cadastral du défrichement - Document n°24, mesures ME 04) sauf impératif technique.

L’intérêt du phasage progressif est d’engendrer une suppression moins « brutale » des habitats forestiers pour les espèces associées. Compte tenu de la présence de boisements de feuillus mitoyens à l’est notamment, cette pratique vise à permettre un report progressif des individus sur ces milieux. Associée à la mesure MC 04 de création de gîte à Chiroptères, cette mesure réduira les effets de la perte d’arbres gîtes potentiels.

Surface à défricher * Nb. minimum d’opérations Phase 1 (0-5 ans) 1.1 ha 2 Phase 2 (5-10 ans) 2.0 ha 4 Phase 3 (10-15 ans) 1.2 ha 2 Phase 4 (15-20 ans) 1.1 ha 2 Phase 5 (20-25 ans) 0.1 ha 1 5.5 ha 11 * haies, érableraies et chênaies-charmaies.

Phases concernées : Toutes les phases - Défrichement/décapage - Les travaux de défrichement et de décapage des sols en milieu boisé (boisements divers et haies, incluant le dessouchage) se feront donc préférentiellement durant la période du 1 septembre au 31 octobre. Cette période pourra être étendue jusqu’au 15 novembre pour les milieux boisés d’enjeu moindre voire jusqu’à fin février pour les milieux ouverts (pelouses, friches, prairies, etc.). Les opérations de défrichement seront phasées par année et par secteur (< 0,6 ha / an / secteur), sauf impératif technique. Périodes optimales de défrichement/décapage selon les milieux Boisements / haies à enjeu (gîtes potentiels du 1er septembre au 31 octobre juste après ou avérés pour les Chiroptères) défavorabilisation (ME 04) Boisements / haies hors enjeu Chiroptères du 1er septembre au 15 novembre Milieux ouverts du 1er septembre à fin février

Coût estimé : inclus dans les coûts des travaux de défrichement et d’exploitation ou surcoût de fractionnement des opérations de défrichement (démobilisations, replis, mobilisations supplémentaire) 5 * 1 500 = 7 500 €HT (11 campagnes au lieu de 6)

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MR 02 – Plan de circulation des engins

La circulation des camions et engins devra continuer à se faire sur les pistes spécialement prévues à cet effet afin de limiter au maximum le risque d’effarouchement et d’écrasement de la faune (avifaune, amphibien, etc.). Le linéaire de nouvelles pistes devra être minimal. L’emprise des pistes et infrastructures se limitera à celle présentée dans les plans de phasage (partie « 1.2.3 - Caractéristiques du projet d’exploitation »). Phases concernées : Toutes les phases - Exploitation

Coût estimé : aucun

MR 03 – Restauration de pelouses calcicoles atlantiques L’impact brut du projet d’exploitation sur les pelouses calcicoles atlantiques demeure élevé car elles sont un habitat d’espèces protégées. 3.5 ha vont disparaître du fait de l’exploitation. Des mesures de restauration écologique sont préconisées lors du réaménagement à l’avancement. Ces mesures comprennent des transferts de sols.

La technique de transfert du sol s’avère particulièrement efficace pour avoir rapidement un sol ayant les mêmes propriétés physico-chimiques et contenant les graines et propagules des espèces cibles ainsi que les micro-organismes nécessaires à l’activité biologique du sol.

Les premiers 5-15 cm du sol sont prélevés à partir de zones de pelouses destinées à être exploitées. Les indications quant aux localisations de ces zones de prélèvement sont données dans les cartes des mesures à l’avancement pour chaque phase. Le matériel à utiliser reste à l’appréciation de Ciments Calcia. Les opérations devront se faire en automne (MR01) et alors que la terre est relativement sèche (pas de pluie les deux jours précédents).

Plusieurs types de transferts de sol de pelouse existent : . avec la végétation en plaque ou en vrac,

. après avoir extrait la majeure partie de la végétation.

Le transfert de sol en plaque semble donner de meilleurs résultats, notamment parce qu’il facilite l’implantation (ou minimise la mortalité) d’espèces vivaces.

Les retours d’expérience sur le transfert de sol en vrac montrent que la végétation s'enrichie en espèces rudérales qui demeurent, même après les dix premières années. Remuer la terre a pour effet de mobiliser les nutriments et de favoriser le développement et l’installation d’espèces nitrophiles. Le développement de ces espèces banales n’est pas souhaitable dans la carrière et nuirait à l’installation d’espèces cibles. Pour éviter ce scénario, il apparaît comme approprié de ne régaler qu’une faible épaisseur (< 5 cm) de terre dans la carrière de la Huellerie. Les plantes

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nitrophiles qui s’installeront ne seront pas compétitives face aux espèces cibles qui sont adaptées à un sol peu profond.

Les secteurs receveurs n’auront pas nécessairement les mêmes caractéristiques physico- chimiques que les secteurs donneurs. En effet, les secteurs receveurs sont déterminés en fonction du phasage de l’exploitation et se situent sur des zones prêtes à être réaménagées au moment du décapage des secteurs donneurs. Les secteurs receveurs au sud-ouest du site sont des zones plus riches en magnésie (dolomitiques) mais reste calcaires. Les pelouses qui se développent dans la zone d’étude, sur des roches similaires ont un enjeu fort et accueillent des espèces protégées (Globulaire commune, Azuré du Serpolet). Les différences de roche-mère ne sont donc pas de nature à compromettre l’efficacité de cette mesure.

Préparation des secteurs receveurs

La topographie des talus réaménagés devra, au préalable, être bien réglée (pente de 25° maximum, idéalement moins de 20°) et les banquettes et sommets de talus devront assurer un bon écoulement des eaux (contre-pentes, pente longitudinale des banquettes régulière évitant les accumulations d’eau, etc.). Des saignées seront faites perpendiculairement à la pente de façon à réduire les risques de glissement des sols. De légers glissement ne sont pas gênants car cela introduit de la variation de l’épaisseur de sol et peut favoriser l’installation de certaines espèces de pelouse plus mésophiles. De plus, la roche du secteur receveur aura, préalablement, fait l’objet d’un décompactage léger au bulldozer. Enfin, des blocs de roches tels que ceux utilisés sur la carrière pour délimiter les pistes seront déposés dans les saignées. Ces blocs auront pour effet de capter à leur pied de la terre et des semences, et de les protéger.

Schéma de principe des secteurs receveurs

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Méthodologie de transfert de sol en plaques

Sur les secteurs de pelouses à exploiter, des plaques de sol de 5-15 cm sont prélevées. Dans ce type d’opération des godets de chargeuse, profonds et d’une largeur supérieure à 2 m, sont généralement utilisés. L’objectif, est de réussir à prélever des plaques aussi grandes que possible et de pouvoir les transporter intactes jusqu’au secteur de réception, soit dans la pelle ou le godet de la chargeuse, soit en les entreposant à plat dans un tombereau. Elles sont ensuite déposées comme des dalles sur le secteur receveur.

Opérations de restauration de pelouses sèches en Crau (13) (DUTOIT, JAUNATRE – IMBE, Université d’Avignon)

1. Préparation du secteur receveur (réglage des pentes, décompaction, saignées, blocs), 2. Prélèvement de plaques de sol (15 premiers centimètres) sur une zone de pelouse destinée à être détruite, 3. Transport en dalles, 4. Dépôt des dalles de sol sur le secteur receveur le même jour que celui du prélèvement (pas de stockage), 5. Arrosage, si possible, pour favoriser la reprise de la végétation, son enracinement.

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Méthodologie de transfert de sol en vrac

Dans ce type d’opérations sont généralement utilisés des godets de curage orientables ou des godets de chargeuse. La terre végétale prélevée (15 premiers centimètres de sol) peut être transportée en vrac jusqu’au secteur de réception, soit dans la pelle, soit dans un tombereau. La terre est ensuite régalée sur le secteur receveur, sur une épaisseur inférieure à 5 cm (si possible 2 cm).

Opérations de restauration de pelouses calcicoles en Dordogne (24) (PRADINAS, DOUARRE)

1. Préparation du secteur receveur (réglage des pentes, décompaction, saignées, blocs), 2. Prélèvement de sol (15 premiers centimètres) sur une zone de pelouse destinée à être détruite,

3. Transport en vrac, soit dans la pelle ou dans le godet, soit dans le tombereau, 4. Régalage du sol sur le secteur receveur sur une épaisseur inférieure à 5 cm, le même jour que celui du prélèvement (pas de stockage),

5. Arrosage si possible pour favoriser la reprise de la végétation et limiter l’envol des fines.

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Du fait de l'incertitude qui règne autour des projets de restauration écologique, il est souhaitable de mettre en œuvre ces deux méthodes de restauration des pelouses et de faire un suivi quinquennal. Ainsi, chaque secteur receveur sera divisé en deux : d’un côté seront disposées des dalles de sols pelousaires et de l’autre sera régalée la terre sur une épaisseur inférieure à 5 cm. Le suivi sera l'occasion d'un bilan sur les méthodologies donnant éventuellement lieu à des ajustements plus ou moins importants.

Cette mesure sera réalisée en présence d’un écologue. S’il apparaît nécessaire pour Ciments Calcia ou opportun pour l’écologue, de la terre pourra être régalée ailleurs dans la carrière (autres zones à réaménager). La terre ne devra pas être régalée sur une épaisseur excédant 5 cm et les terres d’origine non forestière ou non pelousaires seront à éviter.

2 à 5 relevés phytosociologiques seront faits sur les pelouses pouvant servir de référence pour les opérations de restaurations, avant le premier transfert de sol.

La restauration de pelouses dans la carrière sera favorable au cortège de Rhopalocères inféodés aux pelouses sèches (Azuré du Serpolet, Azuré des Cytises, Hespérie du Chiendent, Lucine, etc.) et devrait également favoriser le maintien des Œdicnèmes criards sur la carrière.

Transferts de fourmilières de Myrmica sabuleti en faveur de l’Azuré du Serpolet

Sur la zone d’étude, les fourmis Myrmica sabuleti sont un hôte obligatoire, avec l’Origan, de l’Azurée du Serpolet (Maculinea arion). En leur absence, il apparaît impossible pour ces papillons d’assurer la totalité de leur cycle de vie ; en cas de trop faible densité de Myrmica, la survie à long terme des populations de Maculinea est incertaine. Le papillon est donc fortement dépendant de la présence de cette espèce de fourmis. L’un des objectifs de la restauration de pelouses calcicoles est de maintenir les hôtes du papillon et son habitat. Ainsi, avant le prélèvement de sol, il convient de vérifier la présence de l’espèce de fourmis et de prélever préférentiellement les sols contenant les fourmilières pour les transférer sur les secteurs receveurs. Un protocole d’échantillonnage des Myrmica pour déterminer leur présence et abondance est présenté en annexe (KAUFMANN et al (2014) – Protocole de terrain fourmis-hôtes).

Réaménagement favorisant le développement de pelouses calcicoles

L’exploitation concerne la partie nord des deux anciens stocks de terre végétale qui seront exploités dès la phase 2, au sud de la carrière. Le reste de ces stocks ne seront pas perturbés pendant l’exploitation. En fin d’exploitation, lors du réaménagement final, ils seront remobilisés pour réaménager en terrains agricoles une partie au nord de la carrière. Au droit des stocks de terre, les terrains seront décapés (étrépage) et la roche mise à nue pour favoriser le développement spontané de pelouses calcicoles. D’autre part, les principes de réaménagement favorisent la recolonisation spontanée des zones précédemment exploitées.

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Surface de pelouses* détruites Surface de pelouses recréées (ha) (ha) Phase 1 0.3 0.5 Phase 2 1.7 3.0 Phase 3 0.4 0.0 Phase 4 1.0 1.0 Phase 5 0.1 0.0 Total 3.5 4.5 * pelouses calcicoles atlantiques en cours d’embuissonnement

Phases concernées : Défrichement/décapage et Réaménagement à l’avancement phase 1, 2 et 4. Travaux par temps sec (2 jours précédents sans pluie) et entre le 1 septembre et fin février. Coût estimé : 35 000 m2 décapés 3 €HT / m² supplémentaires pour un décapage soigné sur 0.15 m d’épaisseur Soit 105 000 €HT

MR 04 – Déplacements des fûts de gros arbres – Grand capricorne

Les 5 gros arbres présents au nord-ouest de la carrière, trois Chênes et deux Charmes, feront l’objet d’une mesure particulière étant donné la présence avérée du Grand capricorne dans l’un d’eux. Ces arbres pré-identifiés seront l’objet d’un nouvel examen juste avant l’abattage, par un naturaliste qui devra confirmer la présence de l’espèce et juger de la nécessité de mettre en œuvre la présente mesure.

Si la présence de l’espèce est confirmée alors, fin octobre, lors de la phase 1, les fûts des arbres effectivement occupés seront déplacés tout au nord de la zone d’étude, au niveau des parcelles bocagères où un grand nombre de Chênes matures sont également présent. Cette mesure vise à permettre l’émergence des larves sur un secteur favorable malgré l’abattage des arbres.

Ces arbres seront tout d’abord élagués. Les branches de diamètre inférieur à 25 cm seront coupées. Les branches de diamètre supérieur seront également coupées mais conservées pour être déplacées avec le tronc. Les arbres seront ensuite coupés à leur base de manière à conserver le plus de bois. Les troncs seront chargés sur un camion à l’aide d’une grue. Cette opération peut s’avérer délicate en fonction du poids de l’arbre et de son état de pourrissement. Ces fûts seront déposés debout, adossés à un arbre existant. Les grosses branches pourront-être déposées en tas à proximité.

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Afin de veiller à la bonne réalisation de cette mesure, la présence d’un écologue parait nécessaire. Par la suite, pour évaluer l’efficacité de celle-ci, un suivi pourra être réalisé, à l’occasion du suivi quinquennal.

Zone de transfert des troncs

Phases concernées : Phase 1 - Fin octobre, avant le défrichement de la zone concernée

Coût estimé : 700 x 5 = 3 500 € HT

MR 05 – Déplacements de pieds de Globulaire commune Cette mesure a été élaborée en concertation avec le CBN de Brest, elle a été ajustée suite au passage de J. LE BAIL sur site : pas de récolte de graine mais transfert en plaque plutôt qu’en motte.

Une station de Globulaire commune ( bisnagarica) de pieds (>100) sur une surface estimée à 10 m² a été repérée en position de haut de talus, au niveau d’une pelouse pionnière. Cette espèce est protégée au niveau régional. Aucune autre station n’a été découverte malgré des prospections ciblées, en juin 2017.

Il s’agit d’une espèce vivace à rosette (environ 10- 15 cm de diamètre) de feuilles caractéristiques et à fleurs bleues agglomérées en tête au bout d’une hampe florale de 10-30 cm. Elle est visible et Localisation de la station au sud de la carrière reconnaissable toute l’année, grâce à ses feuilles basilaires et sa hampe florale parfois persistantes (mais desséchée) en hiver.

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 259 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Son appareil racinaire présente un chevelu limité et un pivot ce qui permet d’envisager le déplacement des pieds avec une moindre altération des racines.

La modalité de transfert qui semble la plus adaptée dans ce contexte (forte densité de pieds sur une petite surface) est un transfert en plaque. Cela permettra de transférer l’ensemble des pieds, en limitant les dégâts au niveau des racines, ainsi que la banque de graines du sol. Le secteur receveur envisagé se situe en haut d’un talus disponible et stabilisé en début de phase 1 (voir carte page suivante). Ce secteur jouxte une zone destinée à recevoir du sol pelousaire. Un suivi du succès des transferts sera réalisé à l’occasion du suivi des pelouses (MA 01).

(Source : RAMEAU, 2008)

 Préparation du secteur donneur (station de Globulaire) : En phase 1, avant les travaux sur le secteur de la station de Globulaire au sud de la carrière, les pieds de Globulaire seront recherchés dans un rayon de 30 m autour de la station. Celle-ci sera délimitée par des piquets ou autre repère visuel. Le sol sera légèrement arrosé pour humidifier le sol, maintenir sa cohérence et faciliter les manipulations.

 Préparation du secteur receveur : Des saignées de 10 cm de profondeur en travers de la pente seront réalisées sur le secteur receveur et des blocs rocheux (30-50 cm de diamètre) seront disposés en bas du secteur receveur pour limiter les glissements des plaques de sol.

 Transfert : Les plaques de sol seront prélevées avec un godet à fond plat de type godet de curage. L’épaisseur des plaques doit être de l’ordre de 5 cm et la surface des plaques maximale. Les plaques seront transportées dans le godet de prélèvement et acheminée sans manipulation intermédiaire vers le secteur receveur pour y être déposées. Cette précaution vise à éviter que les plaques ne se désagrègent.

 Après transfert : Les plaques de sol transférées seront à nouveau légèrement arrosées pour faciliter augmenter leur adhérence au substrat et limiter le risque de glissement.

L’accompagnement par un écologue pour ces opérations est préconisé.

Phases concernées : Phase 1 – Fin août-début octobre, avant le décapage de la zone concernée Coût estimé : inclus

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Opérations de transfert de Globulaire

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5 - EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS

5.1 - EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS

Au vu des effets positifs des mesures préconisées, les impacts bruts du projet seront réduits :

Effet brut du Espèce Mesures Caractérisation des impacts résiduels Effet résiduel projet Plantes Cette espèce est présente dans les pelouses xérophiles se développant sur les pentes dépourvues de sol ou à sol ME 02 - Proscrire l’utilisation de tout produit squelettique, en bord de carrière. Les mesures de réduction phytosanitaire proposées sont favorables à leur développement. En Globulaire commune Faible MR 02 - Plan de circulation des engins particulier, lors du réaménagement à l’avancement ou Faible MR 03 - Restauration de pelouses calcicoles atlantiques final, le régalage de terres végétales sur les pentes de la MR 05 - Déplacements de pieds de Globulaire commune carrière sera évité sauf impératif technique (stabilité, sécurité, paysage). Un transfert des pieds de Globulaire recensés est prévu avant les travaux. Oiseaux Bruant jaune Fort Linotte mélodieuse ME 03 - Préservation de secteurs sensibles périphériques ME 05 - Évitement d’éléments éco-paysagers participant La destruction d’individus est évitée (travaux hors des Chardonneret élégant aux fonctionnalités écologiques locales périodes de reproduction). Le risque de perte d’individu est Pie-grièche écorcheur Modéré Modéré MR 01 - Périodes et phasage du défrichement et décapage considéré comme faible. La perte d’habitat n’est pas Tarier pâtre des sols suffisamment réduite pour abaisser davantage l’impact. MR 02 - Plan de circulation des engins Oedicnème criard Modéré

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Effet brut du Espèce Mesures Caractérisation des impacts résiduels Effet résiduel projet Amphibiens ME 03 - Préservation de secteurs sensibles périphériques Le choix de la période de défrichement permet d’abaisser le Grenouille agile MR 01 - Périodes et phasage du défrichement et décapage Modéré risque de perte d’individus mais ne suffit pas pour le rendre Modéré Pélodyte ponctué des sols faible. MR 02 - Plan de circulation des engins Insectes Le risque de destruction d’individus (chenilles) est toujours présent lors du décapage malgré l’évitement de la période de reproduction (printemps). L’impact de la destruction ME 03 - Préservation de secteurs sensibles périphériques d’habitat d’espèce persiste : 3.5 ha de pelouses calcicoles MR 01 - Périodes et phasage du défrichement et décapage atlantiques détruites. Les pelouses xérophiles de la carrière Azuré du Serpolet Fort Modéré des sols seront perturbées par l’avancée des fronts mais elles se MR 03 - Restauration de pelouses calcicoles atlantiques reformeront sur les anciens fronts. Il est considéré que cet habitat de l’espèce est globalement maintenu sur la carrière, disparaissant et réapparaissant au gré de l’exploitation. ME 03 - Préservation de secteurs sensibles périphériques ME 05 - Évitement d’éléments éco-paysagers participant Le risque de destruction d’individus est évité avec le aux fonctionnalités écologiques locales Grand capricorne Fort déplacement des arbres à risque. La perte d’habitat (arbres Modéré MR 01 - Périodes et phasage du défrichement et décapage têtards et haies n’est pas suffisamment réduite. des sols MR 04 - Déplacement de fûts de gros arbres

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Effet brut du Espèce Mesures Caractérisation des impacts résiduels Effet résiduel projet Mammifères ME 02 - Proscrire l’utilisation de tout produit phytosanitaire ME 03 - Préservation de secteurs sensibles périphériques Risque faible de perturbation lors des travaux de Loutre d’Europe Modéré ME 05 - Évitement d’éléments éco-paysagers participant Faible défrichement. aux fonctionnalités écologiques locales MR 01 - Périodes et phasage du défrichement et décapage des sols Barbastelle d’Europe Fort Modéré Murin de Bechstein Grand rhinolophe ME 02 - Proscrire l’utilisation de tout produit Petit rhinolophe phytosanitaire Grand murin ME 03 - Préservation de secteurs sensibles périphériques Risque de destruction d’individus sur une surface d’environ Murin à oreilles échancrées ME 05 - Évitement d’éléments éco-paysagers participant 5.5 ha d’habitat boisé. Noctule de Leisler aux fonctionnalités écologiques locales Confiscation de 14.1 ha d’habitats de chasse et 1.9 ha Noctule commune Modéré MR 01 - Périodes et phasage du défrichement et décapage d’habitats de gîte potentiel. Les grands axes de Modéré Murin d’Alcathoé des sols déplacement sont conservés. Murin de Daubenton ME 04 - Identification, contrôle et défavorabilisation des Murin à moustaches arbres à cavités arboricoles Murin de Natterer Oreillards (2 espèces)

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5.2 - PRISE EN COMPTE DES IMPACTS CUMULES

5.2.1 - Méthode d'identification et de caractérisation des impacts Les impacts propres au projet peuvent également s’additionner aux impacts d’une autre activité industrielle existante dans les environs du projet, on parle alors d’impacts cumulés. La caractérisation et l’évaluation de l’intensité des effets cumulés sont similaires à celles des impacts propres au projet. Il est toutefois possible de caractériser plus précisément ces impacts cumulés en les définissant de la manière suivante : . Effet cumulé additionnel : addition de plusieurs effets dans le temps ou dans l’espace ; . Effet cumulé de fragmentation : action de morcellement dans le milieu concerné liée au cumul de plusieurs effets ; . Effet cumulé synergique : action synergique liée au cumul de plusieurs effets ; . Effet cumulé déclencheur : Effet résultant du dépassement d’un seuil lié au cumul de plusieurs effets.

5.2.2 - Méthode d’évaluation des impacts cumulés L’approche méthodologique utilisée afin d’évaluer les impacts environnementaux cumulés identifiés pour les différents projets concernés repose sur l’appréciation de l’intensité, de l’étendue, de l’instant d’apparition et de la durée de chaque impact susceptible d’être généré par chaque projet de manière indépendante et de définir les interactions possibles et leurs capacités à induire des effets globaux. La combinaison entre la nature, l’intensité, l’étendue, l’instant d’apparition et la durée de chaque impact cumulé permet de définir le niveau d’importance de l’effet global affectant une composante environnementale.

5.2.3 - Critères d’évaluation de l’intensité des impacts Les critères d’évaluation des impacts cumulés utilisés dans ce chapitre sont les suivants : . Impact nul ou négligeable : impact n’ayant pas de poids réel sur l’intégrité du thème ; . Impact faible : impact prévisible à portée locale et/ou ayant un poids réel limité sur l’intégrité du thème. Si effet négatif : Mesures d’atténuation pas nécessaires ; . Impact modéré : impact prévisible à portée départementale et/ou ayant un poids réel faible sur l’intégrité du thème. Si effet négatif : Mesures d’atténuation éventuelles ; . Impact fort : impact prévisible à portée régionale et/ou ayant un poids réel important sur l’intégrité du thème. Si effet négatif : Mesures d’atténuation nécessaires ; . Impact très fort : impact prévisible à portée nationale ou internationale et/ou ayant un poids réel majeur sur l’intégrité du thème. Si effet négatif : Mesures obligatoires.

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5.2.4 - Identification des autres projets connus et Impacts cumulés 5.2.4.1 - Contexte et généralités La Doctrine relative à la séquence éviter, réduire et compenser les impacts sur le milieu naturel réalisée par le MEDDTL en 2012, définit les impacts cumulés comme étant ceux « générés avec les projets actuellement connus (qui font l’objet d’une étude d’incidence au titre de la loi sur l’eau et d’une enquête publique ou d’une étude d’impact et dont l’avis de l’Autorité Environnementale a été rendu public) et non encore en service, quelle que soit la maîtrise d’ouvrage concernée. La zone considérée doit être celle concernée par les enjeux environnementaux liés au projet ».

En outre l’article R. 122-5 du code de l’Environnement stipule :

« Les projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact : - ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête publique,

- ont fait l'objet d'une étude d'impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement a été rendu public.

Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d'autorisation, d'approbation ou d'exécution est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage ».

Les projets qui seront pris en compte dans le cadre de l’analyse des effets cumulés sont donc : . Les projets qui ne sont pas encore en exploitation et situés dans la zone d’étude considérée selon les indications de la doctrine, soit dans un rayon de 10 km autour de la carrière de la Huellerie ; . Les projets existants situés à proximité s’ils sont de même nature que le projet considéré ou si leurs caractéristiques sont susceptibles d’induire des effets cumulés avec le projet considéré.

Cette recherche des projets ou installations existantes se fait par consultations de différentes bases de données, dont les avis de l’autorité environnementale de la DREAL Pays-de-Loire et de la DREAL Centre.

Selon la distance séparant les projets retenus, l’ensemble des milieux (physique, naturel, paysager et humain) est susceptible d’être concerné par des effets cumulés. Ces effets seront d’intensités diverses et porteront sur des milieux différents en fonction du projet concerné.

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5.2.4.2 - Liste des projets répertoriés dans un rayon de 10 km depuis 2011

Distance Porteur de Projet Localisation à la Etat d’avancement projet carrière

Autorisation d’exploiter Avis d’AE 07/2012 une carrière : Carrière de CALCIA Villiers-au-Bouin (37) Contigu AP 03/2013 Pont de Launay Travaux en cours

Exploitation d’un parc Chenu (72) Avis d’AE 09/2014 éolien de 5 SNC (extrémité Est de la 6 km Travaux projetés aérogénérateurs commune)

Avis d’AE 02/2014 Autorisation d’exploiter La-Chapelle-aux-Choux et ROUMY 8 km AP 03/2015 une carrière le Lude (72) Travaux en cours

Exploitation d’une usine de fabrication et de stockage ICL Vaas (72) 8 km Avis d’AE 05/2014 de produits détergents et de savon

Implantation d’une centrale IEL Aubigné-Racan (72) 8 km Avis d’AE 08/2012 photovoltaïque

Défrichement d’une Demande au cas par cas peupleraie pour mise en La Ferme de Le Lude (72) 8 km du 13/5/2013. Pas culture pour agriculture Neuillay d’étude d’impact biologique sur 9,5 ha

5.2.5 - Projets retenus pour l’évaluation des effets cumulés Pour rappel, les projets dont les travaux ou l’exécution ont d’ores et déjà été réalisés ne sont pas retenus dans le cadre de l’évaluation des impacts cumulés.

Au total, ceux sont 6 projets qui ont été identifiés dans la zone d’étude considérée (rayon de 10 km). Au vu de l’éloignement, de la nature ou de l’état d’avancement de ces différents projets, aucun d’entre eux n’est susceptible d’avoir des effets cumulables significatifs avec le projet de la carrière de la Huellerie à Saint-Germain-d’Arcé. Une évaluation des effets cumulés n’est donc pas nécessaire.

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5.2.6 - Cas particuliers de la carrière de Pont-de-Launay

L’avis de l’autorité environnementale du 30 juillet 2012 rappelle qu’en raison de la présence d’habitats à enjeux, plusieurs secteurs ont été exclus du périmètre d’exploitation :

- un secteur d’un hectare comprenant les deux stations d’orchys pyramidal,

- un secteur de neuf hectares au nord comprenant le complexe de pelouse et de bois calcaires,

- un secteur de 13 hectares en limite sud ouest du périmètre d’autorisation afin de préserver les parcelles de friche au niveau desquelles l’oedicnème criard a été observé.

Après ces mesures, les impacts résiduels de la carrière de Pont-de-Launay sont négligeables à faibles. Le cumul est donc négligeable à faible.

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6 - MESURES COMPENSATOIRES

Les mesures de compensation (MC) visent à compenser les effets négatifs du projet sur l’environnement, s’il subsiste un dommage résiduel notable. Elles ne doivent être envisagées qu’en dernier recours. Ces mesures ont pour objectif de fournir des contreparties à des effets dommageables non réductibles d’un projet. Les mesures de compensation peuvent être de différents types : . Mesures techniques : gestion, réhabilitation, création de milieux naturels, . Mesures à caractère réglementaire : mise en place d’une Réserve Naturelle Régionale, d’un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope… avec pour chacun d’eux, une participation à la gestion des terrains protégés, . Mesures foncières et financières : acquisition des terrains, financement de la gestion des espaces naturels, . Mesures à caractère « études scientifiques/recherches » : mise en place d’un programme scientifique permettant d'apporter des compléments de connaissance sur la biologie d’une espèce, réalisation d’une étude spécifique à l’espèce (bilan de la population, cartographie de l’aire de répartition effective et potentielle).

6.1 - COMPENSATION DES EFFETS DU DEFRICHEMENT/DECAPAGE SUR LE MILIEU NATUREL

Une demande de défrichement de 5.2433 ha de milieux forestiers a été faite en proposant, en concertation avec la DDT, une compensation financière. Cette compensation est complétée à titre volontaire par des boisements compensatoires (cf. MC 03).

MC 01 – Création de mares et refuges associés

Plusieurs espèces d’Amphibiens, aux exigences écologiques différentes, sont impactées par le projet. De ce fait, un réseau de mares de tailles différentes devra être créé et des abris seront constitués.

Dans la zone sanctuaire (ME 01) en fond de carrière, un réseau de mares temporaires et permanentes existe et ne sera pas modifié dans le cadre du projet d’exploitation. En phase 1, 5 abris et 5 mares y seront constitués afin de compenser les pertes d’habitats à venir.

En fin d’exploitation, phase 5, un réseau de 5 mares associées à des abris sera créé, dont 4 dans un autre secteur.

. Création de mares

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Le Pélodyte ponctué apprécie les mares pionnières avec peu de végétation aquatique, tandis que la Grenouille agile recherche les points d’eau plus matures avec plus de végétation aquatique.

Le grand point d’eau central non concerné par les travaux d’exploitation et d’extraction sera maintenu en état. Des mares en points bas, alimentées par les eaux de ruissellement seront privilégiées. Ces pièces d’eau doivent présenter une surface en eau de 5 à 280 m², une hauteur de la lame d’eau de 10 à 100 cm et des contours aux forment irrégulières.

Schéma de principe d’une mare au niveau de points bas

Exemples de sites de mares à faible profondeur

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Cette mesure devrait profiter à d’autres groupes faunistiques (Oiseaux, Chiroptères, Entomofaune notamment). En particulier, le Petit Gravelot bénéficiera de la recréation de milieux pionniers et humides qu’il recherche pour son alimentation et également pour pondre ses œufs.

Ce réseau de mares sera réalisé lors de la dernière phase d’exploitation, dès que les zones concernées (voir les cartes des mesures, documents 27 et 28 – partie « 8. – Synthèse des mesures ») pourront être réaménagées ou concomitamment au réaménagement final.

. Création d’abris Des structures refuges doivent se trouver à proximité (2 à 10 m) des mares (maintien ou déplacement des tas de pierres actuels, des souches issues du défrichement, etc.). Les abris constitués doivent être accueillants et disponibles pour la faune le plus rapidement possible. Le choix de leur localisation sera fait de manière à optimiser leur fonctionnalité (proximité de structures linéaires telles que des fossés, des arbustes, des bandes herbeuses, etc.) tout en privilégiant les secteurs prêts à être réaménagés et éloignés des pistes. L’accès doit en être limité, particulièrement entre mars et septembre (en excluant donc le passage des engins).

Exemple d’abris à associer aux mares (photo prise sur le site)

Des abris faits de tas de blocs rocheux de quelques décimètres de diamètre et/ou amoncellement de troncs/branchages seront constitués. Un réseau comprenant 5 abris sera réalisé dans la zone sanctuaire lors de la première phase. Un second réseau sera réalisé pendant l’aménagement du réseau de mares lors du réaménagement final (au moins 5 abris).

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Localisation : Le nombre et la localisation exacte des mares et abris seront définis par un expert naturaliste, à l’occasion des campagnes de suivi. Une localisation indicative est donnée dans les cartes des mesures (documents 27 et 28 – partie « 8. – Synthèse des mesures »). Phases concernées : Phase 1, en hiver, pour les abris en zone sanctuaire – Phase 5, en hiver, pour les mares et abris réalisés lors du réaménagement final. Coût estimé : Mares : 10 mares de 5 à 280 m² et 10 à 100 cm de profondeur creusées à la pelle mécanique soit 8 000 €HT. Abris : Des matériaux de récupération (bois mort et pierres) seront utilisés. La main d’œuvre nécessaire est estimée à 2 000 €HT pour 10 abris.

Total : 10 000 €HT

MC 02 – Création de haies et d’espaces bocagers

L’intensification des pratiques agricoles autour de la carrière lors des dernières décennies ainsi que le défrichement et le décapage du sol pour l’exploitation ont confisqué des habitats intéressants pour le déplacement, le nourrissage et la reproduction de nombreuses espèces faunistiques. C’est notamment le cas des haies. Le projet d’exploitation de la carrière entraîne la perte supplémentaire d’environ 500 ml de haies bocagères. Des plantations de haies aux abords de la carrière sont donc prévues pour contrebalancer ces effets négatifs.

Les haies existantes en bordure de zone d’emprise au sud, au nord et à l’ouest seront, dans la mesure du possible, conservées.

Un réseau de haies et de bandes boisées sera créé de manière à contrebalancer l’effet de la perte d’intégrité des haies et boisements existants. Elles permettront de maintenir une connexion entre les boisements nord/sud et est/ouest. Cette mesure sera bénéfique à l’ensemble des groupes faunistiques. Les Amphibiens y trouveront des zones de cache et d’alimentation. Les Oiseaux, comme le Bruant jaune, la Fauvette grisette, la Linotte mélodieuse, etc. trouveront des habitats de nourrissage et de reproduction dans un second temps. Ce réseau de haies et de bandes boisées créera un nouveau corridor de déplacement et sera également bénéfique aux Chiroptères qui pourront chasser dans les allées. Aussi, les autres espèces de Mammifères potentiellement présentes localement y trouveront de nouveaux habitats à occuper.

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Haies détruites (environ 500 ml) et plantations prévues (environ 1 000 ml)

Pour ce faire, des haies seront plantées aux abords de la carrière au cours de l’exploitation (phases 1, 2 et 3).

Modalités de plantation des haies

Les plantations se feront sur 2 lignes, les pieds seront disposés en quinconce et distants de 2 m sur une même ligne.

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La liste ci-après fournit un panel d’espèces présentes localement parmi lesquelles seront choisies les essences à planter. Celles en gras devront être systématiquement utilisées. La diversité des essences choisies sera un plus.

Essences à privilégier Nom scientifique Nom vernaculaire Abondance Acer campestre* Érable champêtre* +++ Corylus avellana* Noisetier* +++ +++ Quercus petraea* Chêne sessile* 1/10 à 1/5 Sorbus aucuparia Sorbier des oiseleurs +++ Sorbus domestica Cormier +++ Sorbus torminalis Sorbier alisier +++ Viburnum lantana* Viorne mancienne* +++ Cornus sanguinea* Cornouiller sanguin* ++ Carpinus betulus Charme ++ Euonymus europaeus Bonnet-d'évêque ++ Ligustrum vulgare Troëne ++ Quercus robur Chêne pédonculé ++ Sambucus nigra Sureau noir ++ Alnus glutinosa Aulne glutineux + Juglans regia Noyer royal + Prunus avium Prunier merisier + Prunus spinosa Épine noire + Ruscus aculeatus Fragon + Salix alba Saule blanc + Salix caprea Saule marsault + * Espèces systématiquement utilisées dans les plantations/renforcement de haies sur le site

Les utilisés seront issus de semences « locales ».

La fédération des conservatoires botaniques (FCBN) anime un réseau (Végétal local) de producteurs de semences locales. Ciments Calcia se rapprochera du correspondant du secteur Bassin parisien sud : Vincent Lévy, CBN de Bailleul / [email protected] . Taille des sujets plantés : jeunes plants forestiers ; en godet anti-chignon et paillage biodégradable au sol. . Garantie de reprise à la plantation : 3 ans. Cette garantie doit être prévue dans l’appel d’offre et le contrat de plantation.

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Les plants utilisés seront des plants rustiques. Les sujets seront petits à la plantation, avec une croissance rapide après plantation et un taux de reprise supérieur à 90 %. Selon les espèces, une hauteur de 2,5 mètres en moyenne sera atteinte 6 à 10 ans après plantation. La haie projetée qui longe le côté nord-ouest du périmètre sur environ 930 m, présentera des trouées de 5 m environ (maximum 10 m), tous les 20 à 50 m. La discontinuité de cette haie améliorera son intégration paysagère tout en conservant sa fonctionnalité écologique. Il est préférable de jouer sur l’irrégularité de la longueur des tronçons (20, 30, 40 ou 50 m) et sur la structure de la haie (variation de la proportion d’arbres par rapport aux arbustes). Enfin, de manière générale, des ajustements par rapport aux valeurs guides d’un tous les 2 m sur 2 rangées pourront s’avérer nécessaires selon les essences plantées. Un plant de Chêne pourra, par exemple, être distant de plus d’un mètre des plants voisins.

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Total

Linéaire de haies plantées (km) – secteur 0.2 0.7 0.2 - - 1.1* Huellerie

Nombre de plants 200 700 200 - - 1 100* (nb mètres linéaires / 2 x 2) Coût estimé (€HT) 3 000 10 500 3 000 - - 16 500* (coût unitaire 15€/plant)

* La haie nord-ouest d’environ 900 m, sera plantée lors des 2 premières phases et sera discontinue. On peut estimer à 20 le nombre de trouées de 5 m, soit une réduction de 100 ml et 100 plants (1 500 €) par rapport à cette valeur. Le linéaire total de haies plantées est donc de 1 000 ml, soit le double du linéaire détruit.

Entretien des haies plantées

Les modes de gestion des haies choisis devront privilégier la taille régulière en cépée et taillis. Une taille particulière sera pratiquée sur les Chênes qui seront plantés (un sur dix ou un sur cinq) : en « têtard ». La première taille a lieu quand l’arbre atteint un diamètre suffisant (5 à 15 cm). La coupe peut être réalisée à 50 cm ou à plusieurs mètres, notamment si des animaux pâturent à proximité car la tête de l’arbre et ses rejets doivent alors être hors d’atteinte du bétail.

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Les haies seront taillées 1 ou 2 ans après leur plantation pour rabattre les buissons. A partir de la phase 3, les chênes plantés de plus de 5-10 cm de diamètre seront taillés en têtards.

Phases concernées : Toutes les phases, idéalement en hiver (novembre-février)

Coût estimé : 15 000 €HT environ pour la plantation, soit 1 000 plants sur 1.0 km

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Total

Linéaire à tailler (km) 0.2 0.7 0.2 Taille des Chênes en têtards (nb à tailler) - - ~20 ~80 ~20

Coût estimé (€HT) 600 2 100 800 800 200 4 500 (300€/100ml de haies ou 10€/Chêne)

4 500 €HT d’entretien (taille de rabattage et taille en têtard)

Total : 19 500 €HT

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MC 03 – Mise en place de boisements compensatoires

Deux types de reboisements compensatoires sont proposés. Des boisements en carrière et des boisements en bordure sur des terrains agricoles ou des friches.

Boisement en bordure de carrière Un boisement sera créé au nord-est de la carrière sur environ 0,4 ha (phase 3). Ce boisement pourra rapidement prendre le relai des petits boisements confisqués à proximité. Associé aux haies, il renforcera les continuités entre les boisements au nord de la carrière et sera un élément fonctionnel intéressant pour l’ensemble des groupes faunistiques présents.

Boisements dans la carrière (partie réaménagée) Deux secteurs seront boisés. Pour ces boisements, un transfert de sol forestier issu des zones boisées défrichées sera réalisé. Le transfert de sol présente l’intérêt d’apporter sur la zone réaménagée une banque de semences forestière locale et adaptée au milieu, ainsi qu’un sol présentant les caractéristiques d’un sol forestier (structure, nature et micro-organismes essentiels à l’activité biologiques du sol). La dynamique de repeuplement sera rapide et, a priori, s’orientera préférentiellement vers une formation préforestière puis forestière de type chênaie-charmaie. Afin d’accélérer l’évolution structurale de la végétation, des plantations de plants forestiers seront faites sur l’un des deux secteurs récepteurs de sol. . Le premier secteur est au nord-ouest de la carrière sur une surface de 1.4 ha. Dès la première phase d’exploitation, sur une partie réaménagée, sera réalisé un transfert de sol puis des plantations. Une densité de plantations plus forte en périphérie des zones réaménagée permettra, d’une part de mettre la zone en défens, d’autre part d’accentuer l’effet lisière (fonctionnalités écologiques). La plantation de jeunes plants forestiers sera réalisée l’hiver suivant l’opération de transfert de sol. La liste ci-après fournit un panel d’espèces présentes localement parmi lesquelles seront choisies les essences à planter. Celles en gras devront être systématiquement utilisées. La diversité des essences choisies sera un plus. Ce boisement constituera un pont fonctionnel entre les haies nouvellement créées en bordure ouest et les boisements conservés à l’est. Il participera ainsi à la conservation des fonctionnalités écologiques est-ouest, bousculées par la confiscation des bosquets présents au nord de la carrière. . Un second reboisement est proposé à l’est de la carrière sur 2.2 ha, dans une zone qui pourrait, à terme, être partiellement immergé. Ce boisement se développera spontanément à partir de la banque de semences présente dans de la terre végétale forestière préalablement régalée. Le sol forestier sera issu du défrichement/décapage nécessaire à l’exploitation. Ce boisement, en situation humide en fin d’exploitation, pourra potentiellement évoluer vers un boisement humide tel que ceux présents à proximité de la Fare. Il s’agit d’un boisement compensatoire aux impacts sur le milieu naturel mais il ne s’agit pas d’un boisement compensatoire dans le cadre de la demande de défrichement puisqu’aucune plantation n’est prévue. La banque de semences du sol forestier importé suffira au développement spontané d’un recru forestier.

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Sur les parcelles retenues pour faire l’objet d’un reboisement de compensation, les prescriptions suivantes, visant à une prise en compte maximale de la biodiversité locale, devront être respectées : . les parcelles seront plantées d’espèces locales de feuillus (Chênes et Charmes) ;

. une gestion des nouveaux boisements en futaie irrégulière visant à prélever périodiquement les tiges de manière à conserver un volume de bois sur pied constant et à conserver une structure d'âge équilibrée devra être adoptée ;

. les travaux forestiers devront s’effectuer en dehors des périodes de reproduction et d’hibernation (donc de septembre à octobre) ; . conserver sur pied et au sol des arbres morts, fissurés, ou creux, de toute catégorie d’âge mais principalement dans les gros bois (cas particulier pour les branches et les arbres dangereux situés en bord de chemin) ; . créer/conserver une irrégularité des terrains pour que des micro-habitats puissent se développer (petites zones humides notamment).

La liste ci-après fournit un panel d’espèces présentes localement parmi lesquelles seront choisies les essences à planter pour le reboisement. Celles en gras devront être systématiquement utilisées. La diversité des essences choisies sera un plus.

Essences à privilégier Nom scientifique Nom vernaculaire Abondance Quercus petraea* Chêne sessile* +++ Carpinus betulus* Charme* +++ Alnus glutinosa Aulne glutineux +++ Corylus avellana* Noisetier* +++ Quercus robur Chêne pédonculé ++ Prunus avium* Prunier merisier* ++ Acer campestre* Érable champêtre* ++ Viburnum lantana Viorne mancienne + Euonymus europaeus Bonnet-d'évêque + Ligustrum vulgare Troëne + Sambucus nigra Sureau noir + Cornus sanguinea Cornouiller sanguin + Salix alba Saule blanc + * Espèces systématiquement utilisées dans les reboisements sur le site

Les plants utilisés seront issues de semences « locales ».

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La fédération des conservatoires botaniques (FCBN) anime un réseau (Végétal local) de producteurs de semences locales. Ciments Calcia se rapprochera du correspondant du secteur Bassin parisien sud : Vincent Lévy, CBN de Bailleul / [email protected] . Taille des sujets plantés : jeunes plants forestiers ; en godet anti-chignon et paillage biodégradable au sol. . Garantie de reprise à la plantation : 3 ans. Cette garantie doit être prévue dans l’appel d’offre et le contrat de plantation. Les plants utilisés seront des plants rustiques. Les sujets seront petits à la plantation, avec une croissance rapide après plantation et un taux de reprise supérieur à 90 %. Selon les espèces, une hauteur de 2,5 mètres en moyenne sera atteinte 6 à 10 ans après plantation. La densité de plantation sera de l’ordre de 1500 à 2000 plants/ha soit 1 plant pour 5 ou 6 m² (chaque plant est espacé de ses voisins de 2 à 2,5 m).

Modalité du transfert de sol Le sol (terre végétale) des zones forestières défrichées sera prélevé, transporté en vrac et régalé sur les zones à réaménager comme indiqué sur les cartes des mesures par phase. Au préalable, les zones receveuses feront l’objet d’un sous-solage profond, soit au moyen d’explosifs, soit au moyen d’un marteau brise roche (BRH) ou d’un bulldozer. L’objectif est de fissurer la roche en profondeur pour faciliter l’exploration racinaire des arbres et garantir leur croissance. L’épaisseur de la couche de terre sur la zone réaménagée devra être d’environ 40 cm.

Phases concernées : Phases 1 à 4 de début décembre à fin février pour le transfert de sol et les plantations

Coût estimé :

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Total

Surfaces réceptrices, pour des transferts de sol 0.5 1.8 0.8 0.5 - 3.6* forestiers (ha) Volumes de sol régalé (m3) 2 000 7 200 3 200 2 000 - 14 400

Boisements compensatoires hors carrière (ha) - - 0.4 - - 0.4 Boisements compensatoires en carrière après 0.5 0.9 - - - 1.4 transfert de sol forestier (ha) Surface à planter (ha) 0.5 0.9 0.4 - - 1.8 Coût (k€ HT) 10 18 8 - - 36

*1.4 ha de reboisement compensatoire + 2.2 ha de reboisement spontané

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Coût total des plantations dans le cadre des compensations : 1.8 ha à planter à raison de 1 plant pour 5 m² (2 000 plants/ha). Soit =3 600 plants soit environ 36 000 €HT pour des plants à 10 €HT (achat, livraison et plantation).

Coût des transferts de sol forestier : Par rapport aux opérations classiques de décapage et stockage des terres végétales, le transfert de sol présente un surcoût correspondant au sous-solage et au régalage soigné de la terre sur 40 cm d’épaisseur. Ce surcoût est évalué à 14 400 €HT.

Coût total de la mesure : 50 400 €HT

En plus des boisements compensatoires, Ciments Calcia a prévu de faire des reboisements lors de la remise en état qui apporteront une plus-value d’un point de vue des fonctionnalités écologiques. Ces boisements ne sont pas considérés comme des mesures compensatoires. Le coût des boisements de remise en état (phase 5) sont inclus dans le coût d’exploitation et sont d’environ 90 000 € HT (4.5 ha à planter à raison de 1 plant à 10 €HT pour 5 m² soit 9 000 plants).

MC 04 – Création de gîtes artificiels à Chiroptères à proximité de la zone du projet

Afin d’éviter une perte trop brutale d’habitats favorables pour le gîte des Chiroptères (arbres à cavités), engendrée par le défrichement des boisements de feuillus, des gîtes artificiels à Chiroptères seront mis en place dans les boisements non impactés, localisés aux alentours du projet.

Cette mesure ne vise pas à substituer le rôle des arbres. Elle constitue un moyen efficace de remplacer temporairement les gîtes perdus le temps que l’action des autres mesures mises en place prenne effet.

La pose de ces gîtes devra être réalisée en amont des travaux de défrichement. Le nombre de gîtes et nichoirs à poser ainsi que leurs références sont indiqués dans le tableau suivant :

Nbre d'unités Prix estimé / Type de nichoir/gîte Référence à poser unité*

Chiroptères (petite-moyenne taille) Schwegler 2F universel 10 40 €

Chiroptères (petite-moyenne taille) Schwegler 2F double paroi 10 50 €

Chiroptères (grand volume - grande taille) Schwegler 1FFH double chambre 5 180 €

*Prix matériel uniquement, selon références recommandées

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Le choix de l’emplacement de ces gîtes et nichoirs, la hauteur de pose dans les arbres et leur orientation, devront être réalisés par un expert naturaliste. La pose devra être réalisée avant les actions de défrichement dès la phase 1. La pose de ces nichoirs et gîtes sera réalisée en une opération.

Phases concernées : Phase 1 - n’importe quand dans l’année avant la première opération de défrichement/décapage, Coût estimé :

Matériel : 1 800 € Prix pose : 4 j. / homme– 4 * 500 € HT = 2 000 € HT Total : 3 800 € HT

MC 05 – Mise en place d’îlots de sénescence et d’une gestion en futaie irrégulière

Des impacts résiduels persistent pour les espèces protégés pour lesquelles les milieux boisés ont de l’importance en tant qu’habitat d’espèce, zone de nourrissage, de gîte ou de transit. Des mesures compensatoires sont donc préconisées.

. Gestion forestière en futaie irrégulière Actuellement, il n’y a pas de plan de gestion forestière des parcelles boisées pour lesquelles Ciments Calcia a la maîtrise foncière. Si les boisements proches de la Fare étaient amenés à faire l’objet d’une exploitation sylvicole, une gestion en futaie irrégulière serait privilégiée. La surface concernée est de 16.5 ha.

Une futaie irrégulière se caractérise par un peuplement d’arbres présentant tous les stades d’évolution, du semis à la vieille futaie. La gestion en futaie irrégulière offre une production constante, grâce à un renouvellement régulier du peuplement lié à la présence d’arbres de tous âges. Les travaux effectués participent au renouvellement et au maintien de l’état boisé dans le temps. Ils offrent une unité paysagère pérenne et garantissent la conservation de la biodiversité locale.

. Ilots de sénescence Un îlot de sénescence ou de vieillissement est un groupe d’arbres adultes mitoyens ou un réseau fonctionnel d’arbres isolés ne faisant pas l’objet d’une exploitation sylvicole. L’objectif est de laisser évoluer et vieillir le boisement sans aucune intervention anthropique, ceci en vue d’obtenir une portion de forêt ou d’arbres plus âgée que les peuplements de la périphérie.

Préserver un boisement de l’exploitation forestière par la création d’îlots de sénescence est considéré comme une compensation à la perte d’habitats d’espèces, fréquentés pour le nourrissage, le gîte et la nidification des espèces de Mammifères, Chiroptères et Oiseaux à enjeu de conservation identifiées dans la zone.

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L’îlot de sénescence s’apparente à « une réserve intégrale très réduite. Le peuplement est abandonné à sa libre évolution. Les arbres les plus âgés sont alors délibérément laissés jusqu’à leur mort et leur humification complète. Aucune intervention n’est réalisée dans la régénération naturelle éventuelle qui se met en place » (De Laclos 2005).

Dans la pratique un îlot de vieillissement peut répondre à différents objectifs qui peuvent converger pour décider de sa création :

1. Conserver ou favoriser l’apparition de micro-habitats. […] le vieillissement des arbres est favorable à la constitution de micro-habitats que la sylviculture habituelle restreint ou élimine. Le but recherché est ici de maintenir ou de favoriser les espèces qui sont liées à ces micro-habitats […]. Il s’agit là généralement de l’objectif principal des îlots de vieillissement. La permanence dans le temps et dans l’espace des conditions écologiques nécessaires à la vie des espèces liées aux vieux arbres et au bois mort est particulièrement indispensable pour celles qui ont un faible pouvoir de déplacement ou de dissémination.

2. Conserver un habitat particulier. Certains habitats de faible surface nécessitent un ombrage permanent ou une absence de perturbation. Ce peut être un lieu dont on veut conserver le caractère hygrosciaphile, certains verniers, ou un habitat d’espèce (cavité occupée par une chouette de Tengmalm par exemple). Ce dernier diffère des précédents en ce qu’il peut parfois être éphémère. De façon générale, les îlots de vieillissement concernent des habitats qui n’ont pas un caractère exceptionnel, dans le cas contraire, d’autres procédures, telles les réserves biologiques, les arrêtés de protection de biotope, sont mieux adaptés.

3. Intérêt paysager. Dans certains cas particuliers, le maintien d’un bosquet au sein d’une zone ouverte peut être favorable à une meilleure perception du paysage externe. Dans d’autres cas, la présence d’arbres à micro-habitats (très vieux chêne, hêtre à grands polypores, arbres de limite aux formes remarquables.) concourt à l’attrait du paysage interne. Un objectif esthétique n’exclut pas pour autant un objectif écologique complémentaire.

4. Conservation archéologique. Un ferrier, un tumulus, un bâtiment ruiné, et d’autres structures archéologiques, seront d’autant mieux conservés qu’ils seront à l’abri de perturbations liées à l’activité forestière. En forêt, la conservation d’un patrimoine culturel est une excellente manière de lui adjoindre progressivement un véritable patrimoine naturel.

5. Témoins de peuplement. Dans le cas d’une modification importante du peuplement en place (substitution d’essence, coupe rase, plantation.), il peut être intéressant de conserver un ou plusieurs témoins de ce qu’était la forêt avant transformation. Ces témoins sont utiles pour comprendre a posteriori les choix qui ont motivé le changement. De plus, grâce au maintien de la flore d’origine, ils permettent généralement un meilleur diagnostic stationnel et peuvent faciliter une éventuelle reconquête des espaces perdus par les espèces indigènes qui s’y maintiennent.

Extrait de : Charte Forestière de Territoire du Morvan. Ilots de vieillissement : mode d’emploi. Pourquoi et comment installer des îlots de vieillissement dans les forêts du Morvan ? De Laclos, 2005.

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La localisation, la taille ainsi que l’agencement des îlots sont définis sur la base d’une expertise naturaliste et forestière. Dans tous les cas, afin de garantir un intérêt fonctionnel de la mesure, les emplacements des îlots ont été choisis à proximité immédiate du projet et dans des parcelles de Chênes et de Charmes.

Les boisements choisis seront laissés en libre évolution, sans exploitation et pour une durée illimitée. Cette mesure permettra le développement de micro-habitats (cavités, bois mort, fentes, décollements d’écorces etc.) favorables à l’installation de nombreuses espèces, et en particulier les Chiroptères arboricoles. Elle favorisera des éléments d’habitats présents dans le périmètre d’étude mais qui seront confisqués à l’occasion des opérations de défrichement (bois mort et arbres habitats). Les îlots de sénescence devraient également favoriser la Phalangère à feuilles de Lys, espèce protégée présente dans les boisements.

Les boisements proposés pour la mise en place d’îlots de senescence dans le cadre de ce projet sont présentés sur la carte des mesures après réaménagement. Ceux-ci représentent une surface d’environ 3.3 ha.

Phases concernées : Toutes les phases à partir de la phase 1

Phases 1 à 5 Total

Gestion en futaie irrégulière (ha) 16.5 16.5 Ilots de sénescence (ha) 3.3 3.3

Coût estimé :

L’estimation du coût de non exploitation forestière est délicate en l’absence de plan de gestion. Il est au minimum de 300 €/ha/an soit 990 €/an et 29 700 € sur la durée de l’exploitation de la carrière.

La conduite en futaie irrégulière ne nuit pas à l’exploitation sylvicole et n’est pas de nature à constituer un manque à gagner. Son coût est donc considéré comme nul.

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Synthèse des mesures sur les boisements et haies

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Total

Recrus forestiers spontanés après transferts de - 0.9 0.8 0.5 - 2.2 sol (ha) Boisements de remise en état (ha) - - - - 4.5 4.5 Total boisements de réduction (ha) - 0.9 0.8 0.5 4.5 6.7

Boisements compensatoires hors carrière (ha) - - 0.4 - - 0.4 (MC 03) Boisements compensatoires en carrière après 0.5 0.9 - - - 1.4 transfert de sol forestier (ha) (MC 03) Total boisements de compensation (ha) 0.5 0.9 0.4 - - 1.8

Linéaire de haies plantées (km) – secteur 0.2 0.7 0.2 - - 1.1* Huellerie (MC 02) Gestion en futaie irrégulière (ha) (MC 05) 16.5 16.5 Ilots de sénescence (ha) (MC 05) 3.3 3.3 * La haie nord-ouest présentera des trouées de 5 m de sorte que le linéaire effectivement planté sera de 1.0 km

MC 06 – Mise en place d’une gestion conservatoire des pelouses calcicoles Dans le cadre de ce projet, 3.5 ha de pelouses calcicoles atlantiques à faciès d’embuissonnement vont disparaître à partir de la phase 1. 4.5 ha de pelouses calcicoles atlantiques seront recréés (voir mesure MR3). Malgré les mesures d’évitement et de réduction proposées, les impacts résiduels restent modérés sur cet habitat d’espèces protégées (Azuré du Serpolet, etc.), bien que les pelouses soient soumises à une forte dynamique de fermeture les menaçant de disparition à moyen terme. Des mesures compensatoires de gestion des pelouses non concernées par l’exploitation sont donc préconisées.

La société Ciments Calcia se fera assister par des structures compétentes pour mettre en œuvre les mesures préconisées et leur suivi.

Les pelouses calcicoles atlantiques sont des milieux fragiles, issus d’une gestion pastorale ancienne. Localement, il reste assez peu de ces milieux et la mise en place de mesures conservatoires est donc limitée par le peu de parcelles présentant encore des pelouses calcicoles (plus ou moins dégradées). Des actions de gestion sont proposées sur l’ensemble des pelouses calcicoles atlantiques identifiées sur le secteur à l’est, au sud et au nord de la Huellerie pour un total de surface avoisinant les 14 ha.

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 Dans un premier temps, une réouverture manuelle sera pratiquée pour supprimer une partie des fructicées et autres ligneux. Pour se faire, un débroussaillage sélectif sera pratiqué avec export et gestion des produits de coupes hors des pelouses. Les rémanents pourront-être mis en tas en sous-bois pour une dégradation naturelle. Les travaux se dérouleront en période automne/hiver, entre la fin septembre et la fin décembre, en dehors des périodes sensibles pour les espèces (reproduction).  Dans un second temps, une gestion de l’habitat par fauche et/ou pâturage est indispensable, et favoriser le retour des parcours ovins extensifs sur les pelouses calcicoles serait idéal pour maintenir durablement l’habitat « ouvert » et diversifié. Si aucun troupeau ovin n’est disponible, un pâturage équin ou bovin pourra-être mis en place.

Le pâturage ovin à plusieurs avantages : . permet d’une part de maintenir des milieux ouverts favorables au cortège de Rhopalocères, aux Zygènes, aux Reptiles, ainsi qu’aux plantes rares en question, et d’autre part, les moutons, par leurs déjections et leur toison laineuse sont d’excellents vecteurs de semences. Ils favorisent la dispersion des espèces localement et permettraient de renforcer les populations de plantes inféodées à ces milieux ; . les animaux consomment volontiers les feuilles des buissons et cassent les branches permettant ainsi une réouverture du milieu ;

. sélectif, le pâturage permet une hétérogénéité de la végétation.

Dans les paysages dominés par la présence humaine, la conservation de la biodiversité passe par la conservation des pratiques agricoles séculaires ; l’écopastoralisme est un outil primordial pour lutter contre l’érosion de la diversité qui abrite les pelouses. L’Azuré du Serpolet, l’Argus frêle, l’Azuré des Cytises et les autres espèces de Rhopalocères, ainsi que les deux Sténobothres, l’Orchis moucheron, brûlé, l’Anacamptys pyramidale et l’Ail à tête ronde seront favorisés, avec un grand nombre d’autres espèces, par cette mesure pastorale.

Recommandations pour la gestion du pâturage : . Période de pâturage : pâturage tardif (en automne et/ou hiver) car il « permet d’augmenter la densité florale disponible et ainsi de favoriser les insectes pollinisateurs ;

. Charge moyenne : pression de pâturage peu intensive mais suffisante (environ 50 ovins/ 20 ha). Le chargement pourra évoluer en fonction des besoins si toutefois les experts écologues le jugent nécessaire ;

. Fréquence de rotation : fréquence limitée (environ 1 fois tous les 2 ans) et charge moyenne devront être définies en concertation entre l’éleveur et les écologues afin de préserver des habitats de qualité et de conserver un habitat ouvert et fonctionnel ;

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. Aménager les périodes de traitement des animaux en tenant compte du cycle biologique des insectes. Il faut en particulier éviter de traiter les animaux avec des molécules à effet insecticides prolongé durant le pic d’activité maximale des insectes, et surtout durant leur période de reproduction, les stades larvaires étant les plus sensibles : traitements à éviter de mi-février à fin août, traitements possibles de fin août à mi-février (LUMARET, 2010) ; . Proscrire l’utilisation de l’Ivermectine comme traitement antiparasitaire. L’Ivermectine est un anthelminthique à large spectre couramment utilisé dans les traitements antiparasitaires des troupeaux car elle est efficace et relativement bon marché. Il s’agit d’un biocide ayant une action neurotoxique, comme beaucoup de molécules de ce type. Cependant, elle est très toxique pour les insectes coprophages et a une persistance très longue. En remplacement de l’Ivermectine, il est préférable d’utiliser de la moxidectine. Cette molécule qui a un spectre d’action assez comparable, ne coûte pas plus cher et est 50 à 60 fois moins toxique pour les coprophages ;

. Intervention mécanique tous les 5 ans pour la gestion des rejets.

Dans le cas où aucun troupeau n’est disponible, une fauche pourra-être pratiquée. Il faut toutefois respecter certaines précautions : . une fauche automnale (à partir d’octobre) ou hivernale, tous les trois à cinq ans est préconisée pour limiter le développement de la végétation.

. ne jamais faucher ou débroussailler totalement des parcelles, mais les traiter par partie en rotation pluriannuelle. . exporter la matière végétale ou la brûler sur site dans des aires de brûlage contrôlées.

Afin que les mesures relatives aux pelouses restent proportionnées en termes de coûts aux impacts du projet, au vu des mesures de recréation de pelouses et les mesures de réouverture et gestion développées ici, la zone de pelouse au sud de la carrière (carte de vue d’ensemble des mesures plus loin) fera l’objet d’un traitement plus souple. Cette zone est relativement bien conservée et a été évitée dans le cadre de l’exploitation de la carrière du Pont de Launay. Sur cette zone de 6.2 ha, seules des opérations de débroussaillage les 2 premières années sont préconisées (2 opérations rapprochées donnent une meilleure efficacité sur la durée pour le débroussaillage). Ciments Calcia reste libre de mettre en place du pâturage sur cette zone et le suivi quinquennal sera l’occasion d’affiner les préconisations.

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Phases concernées : Toutes les phases – 1er octobre à fin février pour le débroussaillage mécanique Coût estimé :  Surface : 14 ha à restaurer

Débroussaillage mécanique initial avec export des résidus de fauche : 1 000 €HT/ha à réaliser les 2 premières années d’exploitation sur l’ensemble des 14.0 ha de pelouses. 14 x 2 x 1 000 = 28 000 €HT

 Surface : 7.8 ha (14.0 ha – 6.2 ha au sud) arrondis à 8 ha à gérer au nord et à l’est de la carrière. Cas 1 : pas de troupeau disponible Débroussaillage mécaniques avec export des résidus de fauche (1 fois tous les 5 ans à partir de l’année n+6 soit 4 opérations) : 8 x 4 x 1 000 € = 32 000 € HT

Cas 2 : troupeau disponible Pâturage ovin (1 fois tous les 2 ans à partir de l’année n+2 soit 10 passages du troupeau) : 8 x 12 x 300 € = 28 800 € HT

L’établissement d’une convention avec un éleveur pour mettre en place un pâturage ovin est à privilégier. Les démarches pouvant être compliquées et coûteuses en temps, le coût de la gestion des pelouses, hors débroussaillage initial, est estimé à 32 000 € HT quel que soit le cas retenu par Ciments Calcia. Total : 60 000 €HT

Synthèse des mesures sur les pelouses calcicoles 14 ha (7.8 ha + 6.2 ha au sud) de pelouses calcicoles sont concernés par des opérations de gestion. A partir de la phase 2, les pelouses du secteur sud ne sont plus concernées par les mesures de gestion qui ne portent plus que sur les 7.8 ha de pelouses proches de la carrière.

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Total

Surface de 0.3 ha 1.7 ha 0.4 ha 1.0 ha 0.1 ha 3.5 ha pelouse défrichée Pelouses recrées* 0.5 ha 3.0 ha 0 ha 1.0 ha 0 ha 4.5 ha Pelouses gérées 14.0 ha 7.8 ha 7.8 ha 7.8 ha 7.8 ha

*mesure de réduction MR 03

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6.2 - EVALUATION DE LA PERTINENCE DES MESURES COMPENSATOIRES

Temps nécessaire à une bonne Intérêt à court terme Intérêt sur le long terme fonctionnalité de la mesure Pendant la phase 1, un réseau Le réaménagement prévoit la mise en de mares et abris sera Mares et refuges place d’un réseau de mares qui sera constitué dans la zone > 1 an (fonctionnalité) associés favorable aux populations sanctuaire dans la d’Amphibiens présentes. carrière (zone refuge). > 1 an (fonctionnalité), La création de haies au fur et à Le linéaire de haies sera double en fin > 10 ans Haies et d’espaces mesure du réaménagement d’exploitation : 500 ml défrichés et (haies mâtures) bocagers permet d’atténuer la perte des 1 000 ml replantés. >50 ans (potentiel habitats. d’accueil) Intérêt dans la création de Gain d’espaces forestiers qui seront nouveaux espaces de > 10 ans gérés de manière à conserver leur Boisements connectivité entre les (fonctionnalité), > 50 diversité biologique sur le long terme. compensatoires boisements et haies ans Intérêt pour les gîtes des Chiroptères conservées et ceux (boisements mâtures) et à nidification des Oiseaux. nouvellement créés. Augmentation de l’offre en gîte avant la perte d’arbres à > 1 an (fonctionnalité), Gîtes à Chiroptères cavités pour atténuer l’effet Renforcement de l’offre en gîte > 5 ans (amélioration) du report (compétition pour le gîte). Conservation de milieux Accroissement du nombre de cavités, Immédiat fonctionnels, intéressants pour bois morts et autres micro-habitats (conservation), < 50 Ilots de sénescence un cortège d'espèces favorables. Gain d’intérêt des ans (potentiel faunistiques varié et à enjeu parcelles choisis pour la faune à enjeu d'accueil) de conservation. de conservation. Conservation de milieux fonctionnels, intéressants pour Gestion Amélioration de la qualité des Immédiat un cortège d'espèces conservatoire des pelouses. Intérêt croissant pour les (conservation), faunistiques fortement pelouses calcicoles groupes faunistiques sensibles. >10 ans (amélioration) menacé et rare localement (insectes, flore)

La plus-value apportée par la mise en place d’îlots de sénescence et le renforcement des connectivités entre massifs boisés existants est considérée comme forte. On notera la proximité immédiate par rapport à la carrière des zones choisies pour mettre en œuvre les mesures. Cela contribue à leur efficacité pour compenser les effets du projet.

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. La création de réseau de mares et abris vise à compenser l’effet des altérations des habitats humides de fond de carrière et d’offrir des refuges aux Amphibiens. . La plantation de haies et la taille de certains arbres en têtard permettra de contrebalancer la perte de haies et la fragmentation des habitats boisés, accentuée par le projet. Les haies ont, de plus, un enjeu fonctionnel important, notamment de par la présence d’arbres têtards. . L’amélioration des connectivités par les haies entre les boisements existants et aussi avec les boisements créés (boisements compensatoires et boisements de remise en état) apporte également une plus-value fonctionnelle à l’ensemble des milieux forestiers locaux. . Les gîtes à Chiroptères permettent d’atténuer l’effet du défrichement d’arbres à cavité en augmentant temporairement l’offre. . Les îlots de sénescence assurent un gain de fonctionnalité des boisements existants. . La gestion conservatoire des pelouses sèches participera au maintien et à l’accroissement de l’intérêt de milieux rares pour des cortèges faunistiques sensibles à proximité immédiates des milieux similaires qui seront impactés.

Ainsi, les effets occasionnés sur les milieux forestiers, seront compensés (en plus des mesures de boisement compensatoire proposées dans la demande de défrichement) par :

 La création de 4.5 ha de boisements recréés dans le cadre de la remise en état du site,  La création de 4.5 ha de pelouses sèches (MR03),  La création de 1 000 ml de haies (MC02).

La gestion conservatoire des pelouses calcaires réalisée sur près de 14 ha, compensera également la perte des pelouses de la zone d’étude.

Le suivi quinquennal sera l’occasion d’évaluer l’efficacité des mesures compensatoires. Un plan de recollement sera réalisé pour rendre compte des mesures réalisées et pour réajuster et préciser les mesures à venir. Ceci est primordial pour les mares qui devront être cartographiées avec précision.

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7 - MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET DE SUIVI

Les mesures d’accompagnement (MA) sont proposées par le maître d’ouvrage et permettent l’acceptabilité du projet. Elles ne sont pas de nature à éviter, réduire ou compenser les impacts du projet sur le milieu naturel mais ont pour vocation d’améliorer la prise en compte du milieu naturel dans le cadre de la mise en œuvre du projet. A titre d’exemple, la prise en compte des risques ou encore les suivis écologiques font partie des mesures d’accompagnement. Les suivis temporels et/ou spatiaux de composantes du milieu naturel (habitats, espèces) permettent d’évaluer les impacts réels du projet sur le milieu naturel et l’efficacité des mesures mises en place.

MA 01 – Suivis naturalistes Afin d’améliorer les connaissances locales sur les espèces faunistiques présentes sur le site et d’identifier les changements dans l’utilisation de l’espace mais aussi l’efficacité des mesures préconisées, un suivi des populations avifaunistiques, chiroptérologiques, batrachologiques et entomologiques sera réalisé. Ce suivi sera réalisé par des experts naturalistes et centré sur les espèces à enjeu de conservation identifiées. Les résultats de ce suivi seront transmis aux services de l’Etat compétents. Ils s’effectueront dès la première phase de travaux d’extension de la carrière (à la fin de la première année d’exploitation) tous les 2 ans pendant 5 ans, puis tous les 5 ans, de façon coordonnée avec le suivi quinquennal de la carrière. Ce suivi quinquennal sera prolongé 5 ans après la fin de l’exploitation. La dernière campagne de suivi ne portera que sur les mesures mises en place lors de la dernière phase d’exploitation et le réaménagement final. Les méthodologies employées seront choisies parmi des méthodes classiques de suivi.

Les suivis concernent tous les groupes faunistiques (oiseaux, amphibiens, reptiles, mammifères dont chiroptères, insectes) et la flore. Une attention particulière sera portée sur les taxons à enjeu de conservation fort ou très fort. Cependant, les autres taxons patrimoniaux seront suivis. Les éventuels taxons nouvellement observés seront intégrés aux suivis. L’attention portée à chaque taxon sera proportionnelle à l’enjeu que représente la ZEE (zone d’étude élargie) pour sa conservation.

La société Ciments Calcia se fera assister par des structures compétentes pour mettre en œuvre les mesures préconisées et leur suivi.

Mise en place d’un comité de suivi

Un comité de suivi sera mis en place. Il lui sera présenté aux années 1, 3, 5, 10, 15, 20, 25 et 30, le bilan des actions et des suivis réalisés et, pour validation, les actions prévues. Il pourrait être composé d’un représentant de la DREAL Pays de la Loire, un représentant de la DDT de la Sarthe, deux représentants du CSRPN des Pays de la Loire ainsi que de représentants de la société Ciments Calcia des structures compétentes qui assisteront Ciments Calcia dans la mise en œuvre et le suivi des mesures compensatoires.

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Suivi des mesures relatives aux pelouses calcicoles

Des relevés d’abondance et dominance des espèces floristiques seront faits sur les secteurs de restauration des pelouses. Une analyse statistique pourra être réalisée pour mettre en évidence une éventuelle trajectoire des communautés végétales vers celle de référence des pelouses calcicoles locales. Le retour d’expérience sur ces opérations de restauration est précieux. Ainsi, un paragraphe de synthèse sera rédigé dans le rapport quinquennal, comprenant : . Une cartographie des secteurs réaménagés et des modalités des opérations de réaménagement qui s’y sont déroulées ; . des photos de chaque secteur réaménagé et du même point à la même période de l’année (15 jours près), de manière à faciliter les comparaisons ;

. des relevés phyto-écologiques faits sur chaque secteur réaménagé (protocole ci-après) ; . des conclusions quant à la dynamique et trajectoire du milieu recréé ; . et des préconisations pour les aménagements à venir pour favoriser le développement des pelouses calcicoles dans la carrière.

Protocole de relevé : On appelle placette un secteur réaménagé selon une même modalité et à une même date, chaque placette est donc géolocalisée précisément (cartographie). Au moins un relevé phytosociologique géolocalisé par placette est réalisé et revisité à chaque campagne de suivi quinquennal. En complément, des relevés phyto-écologiques par transects seront réalisés.

Des relevés seront également faits sur chaque pelouse gérée. Ces relevés comprendront des relevés de recouvrement des ligneux pour suivre l’embuissonnement. Une cartographie précise sera faite et figurera dans le rapport de suivi.

Suivi des Chiroptères Pour les Chiroptères, le suivi consistera en une vérification de l’occupation des gîtes artificiels posés pour limiter la perte brutale de gîte arboricoles à l’occasion des opérations de défrichement dans l’emprise du projet. Ce suivi permettra de veiller au bon déroulement de la colonisation des gîtes et de préconiser d’éventuelles modifications à apporter pour garantir leur fonctionnement.

De plus, un passage dans les îlots de sénescence (mesure compensatoire) permettra de rendre compte de leur état et d’orienter d’éventuelles mesures de gestion pour favoriser l’apparition de cavités.

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Suivi des Autres taxons

Pour le Grand capricorne, un suivi des trous d’émergences pourra être pratiqué afin d’évaluer l’efficacité des mesures mise en places, notamment celle de déplacements des fûts (voir plus bas). Des suivis par transect (protocole STERF) pourront-être effectués sur le groupe de rhopalocères, notamment sur l’Azuré du Serpolet, afin de suivre les populations et d’évaluer l’efficacité de la gestion mise en place ainsi que de la re-colonisation des zones réaménagées. De la même manière, des points d’écoutes (IPA) pour les Oiseaux ainsi que des suivis standardisés pour les Amphibiens permettront de suivre les évolutions des populations et leurs dynamiques locales. Un suivi de reprise des Globulaires transplantées est également prévu, à chaque campagne.

Rendu

Outre l’évolution des groupes taxonomiques suivis dans la zone d’étude (qui sera la ZEE considérée dans l’état initial de la présente étude), un bilan sera fait sur la mise en œuvre des mesures. Des mesures correctrices ou mélioratives pourront être formulées, ainsi que des préconisations quant au réaménagement à l’avancement. Dans la présente étude, des mesures sont proposées sur les zones qui seront réaménagées à l’avancement. Il s’agit davantage de principes d’aménagement car leur mise en œuvre nécessitera de s’adapter aux réalités de terrain non maîtrisées aujourd’hui. Le rapport quinquennal sera donc l’occasion d’affiner les mesures proposées, par des plans de situation et des détails techniques.

Les mesures réalisées, que ce soit de l’aménagement ou de la gestion, seront enregistrées par Ciments Calcia et seront reportées dans le rapport. Les dates d’intervention, les zones d’intervention (plan), les personnes intervenant (responsables et opérateurs) et les opérations réalisées.

Rapport technique biennal les 5 premières années puis quinquennal comprenant : . observations d’espèces à enjeu et en particulier d’espèces protégées et évolution des populations (répartition cartographiée et effectifs),

. évolution des habitats d’espèces protégées, . observations d’espèces exotiques envahissantes, . contrôle de la mise en œuvre et évaluation de l’efficacité des mesures d’évitement, de réduction et de compensation, . préconisation de gestion et orientation des opérations d’aménagement.

Un plan de recollement sera réalisé pour rendre compte des mesures réalisées et pour réajuster et préciser les mesures à venir en fonction de la topographie et des conclusions du suivi. Ce plan est primordial pour les mares qui devront être cartographiées avec précision.

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Phases concernées : Toutes et prolongement du suivi 5 ans après réaménagement final (années 1, 3, 5, 10, 15, 20, 25, 30), en période favorable à l’observation des taxons suivis

Mois 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Flore Oiseaux nicheurs Oiseaux migrateurs Oiseaux hivernants Amphibiens Reptiles Mammifères* Chiroptères (périodes d’activités) Invertébrés *autres que Chiroptères Période optimale Période favorable

Coût estimé : 1 campagne de suivi : 2 jours pour 1 botaniste, 1 fauniste généraliste et 1 chiroptérologue 8 campagnes : années 1, 3, 5, 10, 15, 20, 25, 30 à partir de l’AP

5 000 € / mission de terrain soit 8 x 5 000 = 40 000 € HT 1 000 € / rapport de suivi soit 8 x 1000 = 8 000 € HT Total : 48 000 €

MA 02 – Plan de prévention et de lutte contre les espèces exotiques envahissantes

Fiche Espèce Invasive Document n°14.176 / 27 En annexe

L’état initial a mis en évidence la présence d’une espèce invasive sur le site, l’Arbre à papillons (Buddleja davidii). Un plan de prévention et de lutte contre cette espèce sera mis en œuvre au droit du site. Ce plan s’articule autour de trois volets : . Volet prévention : prise en compte du risque d’introduction d’espèces exotiques envahissantes ; . Volet contrôle : suivi spatial et temporel de l’apparition et du développement d’espèces exotiques envahissantes ; . Volet gestion : mise en œuvre de techniques pour limiter voire éradiquer le développement d’espèces exotiques envahissantes.

Une recherche de l’espèce invasive permettra de recenser et localiser les individus.

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Cette mesure devra être appliquée dès la phase de défrichement / décapage, afin d’éradiquer un nombre maximum d’individus et ainsi limiter leur propagation.

Prévention

Les démarches de prévention classiques consistent à empêcher ou limiter l’introduction d’espèces exotiques envahissantes sur un site. Trois facteurs sont particulièrement favorables à l’installation et à la dissémination des espèces exotiques envahissantes : la mise à nu de surfaces de sol, le transport de fragments de plantes par les engins de chantier, l’importation et l’exportation de terre.

Le projet faisant l’objet de la présente étude consiste à étendre une carrière. Dans le cadre de ce projet, aucun apport de matériaux extérieurs n’est prévu. Ainsi, le risque d’introduction d’espèces exotiques envahissantes paraît très limité. Dans ce contexte, la mise en œuvre de mesures de prévention pour limiter l’introduction d’espèces exotiques envahissantes dans la zone d’étude n’est pas pertinente. Les mesures suivantes relatives à la veille et à la gestion de ces espèces sur le site affichent une efficacité supérieure dans la lutte contre le développement des espèces exotiques envahissantes.

Contrôles

L’objectif principal de ces contrôles est de suivre l’apparition et le développement des espèces exotiques envahissantes dans le temps et dans l’espace. Au cours de cette étape, toutes les informations utiles pour la gestion des espèces observées seront rassemblées.

La prise en compte des espèces exotiques envahissantes devra intervenir dès la phase de défrichement / décapage et se poursuivre tout au long de la période d’activité du site. Si une espèce invasive est observée, un certain nombre d’informations devront être relevées et consignées dans une fiche de saisie. Les principales informations à recueillir sont : date, nom de l’espèce, stade phénologique, abondance, localisation.

Des inventaires de terrain seront réalisés à l’occasion du suivi biennal puis quinquennal, aux périodes favorables (printemps-été) dans l’emprise du projet et sur ses abords immédiats.

Gestion Les modalités d’intervention sont propres à chaque espèce ou groupe d’espèces en fonction de leur écologie. Lors des contrôles, les espèces exotiques envahissantes pourront faire l’objet d’une récolte manuelle ou mécanique. Il est à noter que le contrôle chimique est à exclure.

Phases concernées : Au début de chaque phase quinquennale, préférentiellement aux périodes favorables (printemps-été) pour les inventaires et en hiver (1er octobre à fin février) pour la gestion

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Coût estimé :

Coût des missions d’inventaires inclus dans celui des suivis naturalistes Coûts de gestion : 1 000 €HT par phase sur 5 phases d’exploitation : 5 000 €HT. Si le plan de lutte est bien suivi, au vu de la faible pression des plantes invasives sur la carrière, les coûts de gestion devraient être rapidement très faibles voire nuls.

MA 03 – Stockage des terres de découverte Si les terres de découverte sont stockées et destinées à être utilisée dans le cadre d’opérations de réaménagement à vocation non agricole, elles le seront sous forme d’andains de moins de 2,5 m de haut et moins de 6 mois. Si la durée de stockage excède 6 mois, un semis dense sera fait sur les tas.

Phases concernées : Toutes les phases - Défrichement/décapage

Coût estimé : inclus dans les coûts de décapage/exploitation

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8 - SYNTHESE DES MESURES

Mesures à l’avancement (5) Document n°16.042 / 28 Dans le texte Vue d’ensemble de toutes les mesures Document n°16.042 / 29 Dans le texte

8.1 - CALENDRIER DE MISE EN ŒUVRE DES MESURES

Mesure Période de mise en œuvre Mesures d’évitement Début de la phase 1 et maintien pendant toute la ME 01 - Mise en défens de la cladiaie durée de l’exploitation ME 02 - Proscrire l’utilisation de tout produit En continu pendant toute la durée de l’exploitation phytosanitaire En continu pendant toute la durée de l’exploitation, ME 03 - Préservation de secteurs sensibles surtout pendant les opérations de périphériques défrichement/décapage ME 04 - Identification, contrôle et défavorabilisation Juste avant les opérations de défrichement, entre le des arbres à cavités arboricoles 1er septembre et le 31 octobre ME 05 - Évitement d’éléments éco-paysagers Toutes les phases participant aux fonctionnalités écologiques locales Mesures de réduction Travaux de défrichement de chaque phase entre le MR 01 - Périodes et phasage du défrichement et 1er septembre et le 15 novembre, décapage des sols préférentiellement entre le 1er septembre et le 31 octobre

MR 02 - Plan de circulation des engins En continu pendant toute la durée de l’exploitation

Phases 1 à 4, simultanément au décapage des MR 03 - Restauration de pelouses calcicoles pelouses pour l’extension de la carrière atlantiques Travaux par temps sec (2 jours précédents sans pluie) et entre le 1 septembre et fin février Fin octobre en phase 1, avant le défrichement de la MR 04 - Déplacement de fûts de gros arbres zone concernée MR 05 - Déplacements de pieds de Globulaire Fin août-début octobre en phase 1, avant le commune décapage de la zone concernée

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Mesure Période de mise en œuvre Mesures de compensation Phase 1, hiver : création d’abris en zone sanctuaire MC 01 - Création de mares et refuges associés Phase 5, hiver : préparation d’un réseau de mares et d’abris Toutes les phases, idéalement en hiver (novembre- MC 02 - Création de haies et d’espaces bocagers février) MC 03 - Mise en place de boisements Phases 1 à 4 de début décembre à fin février pour le compensatoires prévus au 1° de l’article L.341-6 du transfert de sol et les plantations Code forestier MC 04 - Création de gîtes artificiels à Chiroptères à Avant les actions de défrichement de la phase 1 et proximité de la zone du projet n’importe quand dans l’année MC 05 - Mise en place d’îlots de sénescence et Toutes les phases à partir de la phase 1 d’une gestion en futaie irrégulière MC 06 - Mise en place d’une gestion conservatoire Toutes les phases, du 1er octobre à fin février pour des pelouses calcicoles le débroussaillage mécanique Mesures d’accompagnement Dès la première phase de travaux d’extension de la carrière tous les 2 ans pendant la première phase quinquennale, puis tous les 5 ans jusqu’à la fin d’exploitation. Suivi quinquennal prolongé 5 ans MA 01 - Suivis naturalistes après exploitation et focalisé alors sur les mesures mises en place lors de la dernière phase et lors du réaménagement. Années 1, 3, 5, 10, 15, 20, 25, 30 à partir de l’AP, en période favorable à l’observation des taxons suivis Dès la phase de défrichement / décapage Inventaires de terrain réalisés au début de chaque phase quinquennale tout au long de la durée MA 02 - Plan de prévention et lutte contre les d’exploitation, aux périodes favorables (printemps- espèces exotiques envahissantes été) et en hiver (1er octobre à fin février) pour la gestion, dans l’emprise du projet et sur ses abords immédiats, de façon coordonnée avec le suivi quinquennal et les suivis naturalistes Le cas échéant, pendant les phases de MA 03 - Stockage des terres de découverte défrichement/décapage, moins de 6 mois si possible

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8.2 - COUT DES MESURES PROPOSEES

Mesures Opérations Coût en € HT ME 01 Mise en défens de la cladiaie Inclus* ME 02 Proscrire l’utilisation de tout produit phytosanitaire - ME 03 Préservation de secteurs sensibles périphériques - Identification, contrôle et défavorabilisation des arbres à cavités ME 04 11 000 arboricoles Évitement d’éléments éco-paysagers participant aux fonctionnalités ME 05 Inclus* écologiques locales MR 01 Périodes et phasage du défrichement et décapage des sols 7 500 MR 02 Plan de circulation des engins - MR 03 Restauration de pelouses calcicoles atlantiques 105 000 MR 04 Déplacement de fûts de gros arbres 3 500 MR 05 Déplacements de pieds de Globulaire commune Inclus* MC 01 Création de mares et refuges associés 10 000 MC 02 Création de haies et d’espaces bocagers 19 500 MC 03 Mise en place de boisements compensatoires 50 400 Création de gîtes artificiels à Chiroptères à proximité de la zone du MC 04 3 800 projet Mise en place d’îlots de sénescence et d’une gestion en futaie MC 05 29 700 irrégulière MC 06 Mise en place d’une gestion conservatoire des pelouses calcicoles 60 000 MA 01 Suivis naturalistes 48 000 Plan de prévention et lutte contre les espèces exotiques MA 02 5 000 envahissantes MA 03 Stockage des terres de découverte - 353 400 * Inclus dans les coûts d’exploitation

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8.3 - CONCLUSION

La mise en place de mesures appropriées proposées permettra d’atténuer les effets négatifs du projet.

Un plan de réaménagement conçu pour être favorable à la biodiversité sera de nature à apporter une plus-value écologique au projet.

Des effets positifs sur les fonctionnalités écologiques du site sont attendus, notamment pour les espèces faunistiques et floristiques protégées se développant à la faveur de l’exploitation de la carrière.

Un suivi quinquennal sera mis en place. Il visera à suivre l’évolution des populations d’espèces à enjeu, l’évolution des habitats, à éviter le développement d’espèces exotiques envahissantes et à préconiser des mesures de gestion ou orienter le réaménagement.

Des mesures compensatoires sont préconisées et sont conçues et dimensionnées pour compenser les effets négatifs résiduels. Les campagnes de suivi permettront de s’assurer de leur efficacité.

Au vu des impacts résiduels notables (faibles à modérés) sur certaines espèces protégées, persistants malgré les mesures d’évitement et de réduction, une demande de dérogation à la réglementation sur les espèces protégées est nécessaire.

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9 - OBJET DE LA DEMANDE

Malgré les efforts engagés par la société Ciments Calcia afin de limiter au maximum son empreinte écologique, le projet de renouvellement de l’exploitation de la carrière affectera toujours un certain nombre d’espèces végétales et animales au sein de l’emprise.

La demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’individus d’espèces de faune et de flore protégées, de perturbation et de perte d’habitat concerne un total de 73 taxons protégés avérés dans la zone d’emprise du projet et ses abords.

9.1 - FINALITE DE LA DEMANDE DE DEROGATION

9.1.1 - Champs de dérogation possible

Demande de dérogation pour la destruction de spécimens Document n°16.042 / 30 En annexe d’espèces floristiques protégées (CERFA) Demande de dérogation pour la capture et la destruction de Document n°16.042 / 31 En annexe spécimens d’espèces animales protégées (CERFA) Demande de dérogation pour la destruction de sites de Document n°16.042 / 32 En annexe reproduction ou d’aires de repos (CERFA)

La demande de dérogation aux mesures de protection des espèces protégées porte sur : a) La destruction / dégradation / altération d’habitats constituant des sites de reproduction et des aires de repos d’espèces animales protégées, b) La destruction de spécimens d’espèces animales protégées, c) La destruction de spécimens d’espèces végétales protégées.

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9.1.2 - Conservation des espèces concernées Le projet dans sa globalité vise à être compatible avec le maintien de l’intégrité et le développement des populations d’espèces protégées présentes sur le site.

Au cours des différentes phases de vie du projet (défrichement, exploitation, réaménagement), un ensemble de mesures sera mis en œuvre afin d’atténuer les impacts sur le milieu naturel en général et sur les espèces protégées en particulier. Ces mesures chercheront :

1. à garantir la non-destruction d’individus d’espèces protégées, 2. à minimiser les effets des perturbations liées au projet, 3. à limiter la destruction de leur habitat dans l’espace et dans le temps,

4. et surtout, à rendre cette altération temporaire par une restauration de l’habitat et la création de milieux favorables au développement d’espèces faunistiques et floristiques à enjeu.

9.2 - ESPECES VEGETALES PROTEGEES CONCERNEES PAR LA DEMANDE

2 espèces végétales avérées font l’objet d’une protection au titre de l’Arrêté du 25 janvier 1993 concernant les espèces protégées en Pays de la Loire. L’impact résiduel est considéré comme non significatif pour 1 de ces espèces et faible pour la Globulaire commune (destruction d’individus).

Une espèce floristique est donc concernée par la demande de dérogation : la Globulaire commune (Globularia bisnagarica), espèce pour laquelle le projet entraîne un impact résiduel négatif considéré comme notable mais faible : . la destruction d’individus (risque de pertes lors du transfert (MR 05), . la destruction/création d’habitat d’espèce.

Le tableau suivant présente l’ensemble des espèces floristiques protégées recensées et indique celles susceptibles d’être impactées par le projet (impact résiduel significatif) et la nature des impacts prévisibles. Si l’impact prévisible fait l’objet d’une interdiction, la case est grisée. Une colonne « CERFA » indique dans quels formulaires de demande de dérogation l’espèce figure.

Article de Impact Perturbation Destruction Altération CERFA Espèces protection résiduel d’individus d’individus d’habitats Globulaire commune PR Faible x x F Catabrose aquatique PR Négl. - Nombre d’espèces 3 1 1

PR : Protection régionale CERFA : F : Formulaire 13 614*01 pour la destruction de spécimens d’espèces végétales protégées

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9.3 - ESPECES ANIMALES PROTEGEES CONCERNEES PAR LA DEMANDE

91 espèces animales inventoriées font l’objet d’une protection au titre des arrêtés concernant les Oiseaux, Reptiles, Amphibiens, Coléoptères, Lépidoptères et Mammifères et sont concernées par la demande de dérogation. Malgré les mesures d’évitement et de réduction mises en place, le projet est susceptible d’avoir un impact résiduel significatif sur 72 espèces faunistiques.

Pour 19 espèces contactées, il est considéré que le projet n’est pas de nature à détruire des individus ou compromettre le bon déroulement de leurs cycles biologiques par la perturbation ou l’altération de leurs habitats. L’impact est considéré comme non significatif et négligeable.

Dans ce qui suit, pour chaque groupe étudié, un tableau présente l’ensemble des espèces faunistiques protégées recensées et indique celles susceptibles d’être impactées par le projet (impact résiduel significatif) et la nature des impacts prévisibles. Selon l’article de l’arrêté qui les protège, soit seule la destruction ou perturbation intentionnelle d’individus est interdite, soit l’altération de leur habitat l’est aussi. Si l’impact prévisible fait l’objet d’une interdiction, la case est grisée. Une colonne « CERFA » indique dans quels formulaires de demande de dérogation l’espèce figure.

9.3.1 - Oiseaux 40 espèces d’Oiseaux sont susceptibles d’être impactées significativement par le projet.

Le projet entraîne un impact résiduel négatif considéré comme modéré pour 6 espèces d’Oiseaux, le Bruant jaune (Emberiza citrinella), le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina), l’Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), le Tarier pâtre (Saxicola rubicola) : . dérangement d’individus, . destruction d’habitats d’espèces pour la reproduction et le nourrissage.

Article de Impact Perturbation Destruction Altération Espèces CERFA protection résiduel d’individus d’individus d’habitats Bruant jaune PN3 Modéré x x E, H Chardonneret élégant PN3 Modéré x x E, H Linotte mélodieuse PN3 Modéré x x E, H Œdicnème criard PN3 Modéré x x E, H Pie-grièche écorcheur PN3 Modéré x x E, H Tarier pâtre PN3 Modéré x x E, H Alouette lulu PN3 Faible x x E, H Accenteur mouchet PN3 Faible x x E, H Bergeronnette des PN3 Faible x x E, H ruisseaux Bergeronnette grise PN3 Faible x x E, H Bouscarle de cetti PN3 Faible x x E, H Bruant des roseaux PN3 Faible x x E, H Bruant proyer PN3 Faible x x E, H Bruant zizi PN3 Faible x x E, H Busard Saint-Martin PN3 Faible x x E, H

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Article de Impact Perturbation Destruction Altération Espèces CERFA protection résiduel d’individus d’individus d’habitats Chouette hulotte PN3 Faible x x E, H Fauvette des jardins PN3 Faible x x E, H Fauvette grisette PN3 Faible x x E, H Grimpereau des jardins PN3 Faible x x E, H Grosbec casse-noyaux PN3 Faible x x E, H Hypolaïs polyglotte PN3 Faible x x E, H Loriot d'Europe PN3 Faible x x E, H Martin-pêcheur d’Europe PN3 Faible x x E, H Mésange à longue queue PN3 Faible x x E, H Mésange bleue PN3 Faible x x E, H Mésange charbonnière PN3 Faible x x E, H Mésange nonnette PN3 Faible x x E, H Petit Gravelot PN3 Faible x x E, H Pic épeiche PN3 Faible x x E, H Pic épeichette PN3 Faible x x E, H Pic vert PN3 Faible x x E, H Pinson des arbres PN3 Faible x x E, H Pipit des arbres PN3 Faible x x E, H Pouillot véloce PN3 Faible x x E, H Rossignol philomèle PN3 Faible x x E, H Rougegorge familier PN3 Faible x x E, H Rougequeue noir PN3 Faible x x E, H Rousserolle effarvatte PN3 Faible x x E, H Sittelle torchepot PN3 Faible x x E, H Troglodyte mignon PN3 Faible x x E, H Bécasseau variable PN3 Négl. - Bergeronnette printanière PN3 Négl. - Bondrée apivore PN3 Négl. - Chevalier culblanc PN3 Négl. - Choucas des tours PN3 Négl. - Circaète Jean-le-Blanc PN3 Négl. - Effraie des clochers PN3 Négl. - Faucon crécerelle PN3 Négl. - Héron cendré PN3 Négl. - Hirondelle de fenêtre PN3 Négl. - Hirondelle rustique PN3 Négl. - Martinet noir PN3 Négl. - Milan noir PN3 Négl. - Mouette mélanocéphale PN3 Négl. - Mouette rieuse PN3 Négl. - Pipit farlouse PN3 Négl. - Tarin des aulnes PN3 Négl. - Traquet motteux PN3 Négl. - Nombre d’espèces 58 40 40

PN3 : Protection nationale, article 3 CERFA : E : Formulaire 13 616*01 pour la destruction ou la perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées H : Formulaire 13 614*01 pour la destruction, l’altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos d’espèces animales protégées

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 309 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

9.3.2 - Insectes Le projet entraîne un impact résiduel négatif considéré comme modéré pour 2 espèces d’Insectes : . Azuré du Serpolet (Maculinea arion) : . destruction d’individus (une dizaine d’individus), . destruction d’habitat d’espèce (6 ha), . Grand capricorne (Cerambyx cerdo) : . destruction d’individus (1 arbre avéré pour lequel un déplacement de fût est préconisé + d’autres arbres potentiellement occupés), . destruction d’habitat d’espèce (arbres),

Article de Impact Perturbation Destruction Altération Espèces CERFA protection résiduel d’individus d’individus d’habitats Azuré du Serpolet PN2 Modéré x x x E, H Grand capricorne PN2 Modéré x x x E, H Nombre d’espèces 2 2 2

PN2 : Protection nationale, article 2 CERFA : E : Formulaire 13 616*01 pour la destruction ou la perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées H : Formulaire 13 614*01 pour la destruction, l’altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos d’espèces animales protégées

9.3.3 - Amphibiens 7 espèces d’Amphibiens sont susceptibles d’être impactées significativement par le projet.

Le projet entraîne un impact résiduel négatif considéré comme modéré pour 2 espèces d’Amphibiens, la Grenouille agile (Rana dalmatina) et le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) : . destruction et la perturbation d’individus, . destruction/recréation d’habitats d’espèces,

Article de Impact Perturbation Destruction Altération Espèces CERFA protection résiduel d’individus d’individus d’habitats Grenouille agile PN2 Modéré x x x E, H Pélodyte ponctué PN3 Modéré x x x E Alyte accoucheur PN2 Faible x x x E, H Crapaud épineux PN2 Faible x x x E, H Rainette arboricole PN2 Faible x x x E, H Salamandre tachetée PN3 Faible x x x E Triton palmé PN3 Faible x x x E Grenouille rieuse PN3 Négl. - Nombre d’espèces 8 7 7

PN2 : Protection nationale, article 2 ; PN3 : Protection nationale, article 3 CERFA : E : Formulaire 13 616*01 pour la destruction ou la perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées H : Formulaire 13 614*01 pour la destruction, l’altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos d’espèces animales protégées

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 310 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

9.3.4 - Reptiles Le projet entraîne un impact résiduel négatif considéré comme notable mais faible pour 3 espèces de Reptiles.

Article de Impact Perturbation Destruction Altération Espèces CERFA protection résiduel d’individus d’individus d’habitats Lézard des murailles PN2 Faible x x x E, H Lézard vert occidental PN2 Faible x x x E, H Orvet fragile PN3 Faible x x x E Nombre d’espèces 3 3 3

PN2 : Protection nationale, article 2 PN3 : Protection nationale, article 3 CERFA : E : Formulaire 13 616*01 pour la destruction ou la perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées H : Formulaire 13 614*01 pour la destruction, l’altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos d’espèces animales protégées

9.3.5 - Mammifères terrestres Le projet entraîne un impact résiduel négatif considéré comme notable mais faible pour 3 espèces de Mammifères terrestres.

Article de Impact Perturbation Destruction Altération Espèces CERFA protection résiduel d’individus d’individus d’habitats Ecureuil roux PN2 Faible x x E, H Loutre d’Europe PN2 Faible x x E, H Muscardin PN2 Faible x x x E, H Castor d’Eurasie PN2 Négl. - Nombre d’espèces 4 3 3

PN2 : Protection nationale, article 2 CERFA : E : Formulaire 13 616*01 pour la destruction ou la perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées H : Formulaire 13 614*01 pour la destruction, l’altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos d’espèces animales protégées

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 311 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

9.3.6 - Chiroptères 17 espèces de Chiroptères sont susceptibles d’être impactées significativement par le projet.

Le projet entraîne un impact résiduel négatif considéré comme modéré pour 14 espèces de Chiroptères, la Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus), le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), le Grand murin (Myotis myotis), le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), la Noctule commune (Nyctalus noctula), le Murin d’Alcathoé (Myotis alcathoe), le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii), le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), le Murin de Natterer (Myotis nattereri), les Oreillards (groupe acoustique de 2 espèces Plecotus auritus & Plecotus austriacus) : . dérangement d’individus, . destruction d’habitat d’espèce pour la reproduction (5.5 ha) et la chasse (>26 ha).

Article de Impact Perturbation Destruction Altération Espèces CERFA protection résiduel d’individus d’individus d’habitats Barbastelle d’Europe PN2 Modéré x x x E, H Murin d’Alcathoe PN2 Modéré x x x E, H Murin de Bechstein PN2 Modéré x x x E, H Murin de Daubenton PN2 Modéré x x x E, H Murin à oreilles PN2 Modéré x x E, H échancrées Grand murin PN2 Modéré x x E, H Murin à moustaches PN2 Modéré x x x E, H Murin de Natterer PN2 Modéré x x x E, H Noctule de Leisler PN2 Modéré x x x E, H Noctule commune PN2 Modéré x x x E, H Oreillard sp. (2 espèces) PN2 Modéré x x x E, H Grand rhinolophe PN2 Modéré x x E, H Petit rhinolophe PN2 Modéré x x E, H Pipistrelle de Kuhl PN2 Faible x H Pipistrelle commune PN2 Faible x H Sérotine commune PN2 Faible x H Nombre d’espèces 17 14 17

PN2 : Protection nationale, article 2 CERFA : E : Formulaire 13 616*01 pour la destruction ou la perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées H : Formulaire 13 614*01 pour la destruction, l’altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos d’espèces animales protégées

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9.4 - SYNTHESE

La demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’individus d’espèces de faune et flore protégées, de perturbation et de perte d’habitat concerne un total de 73 espèces :

. dont 24 pour une incidence résiduelle pressentie modérée du projet, . et 49 pour une incidence résiduelle pressentie faible du projet.

Pour 21 espèces contactées, il est considéré que le projet n’est pas de nature à détruire des individus ou compromettre le bon déroulement de leurs cycles biologiques par la perturbation ou l’altération de leurs habitats.

72 espèces faunistiques et 1 espèce floristique sont concernées par la présente demande de dérogation et figurent dans les formulaires CERFA en annexe.

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 313 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

10 - DOCUMENTS ET OUVRAGES CONSULTES

ARTHUR L. et LEMAIRE M., 2009. Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope-Collection Parthénope, Muséum National d’Histoire Naturelle.

AVEMAV coll., D. DUGUET, et F. MELKI, 2003. Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Biotope-Collection Parthénope.

BARATAUD M., 2012. Ecologie acoustique des chiroptères d’Europe. Identification des espèces, étude de leurs habitats et comportements de chasse. Biotope Editions/Publications scientifiques du Muséum.

BARNAUD G. et COIC B., 2011. Mesures compensatoires et correctives liées à la destruction de zones humides. Service du Patrimoine Naturel – MNHN.

BELLMANN H. et LUQUET G., 2009. Guide des sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale. Delachaux et Niestlé.

BERTHOUD G., 2010. Guide méthodologique des réseaux écologiques hiérarchisés – Dix années d’expériences en Isère. Conseil Général Isère.

BISSARDON M., 1997. CORINE Biotopes, Types d’habitats français. ENGREF.

BOUCHARDY C. (2005). La Loutre dans le bassin Seine-Normandie – Répartition historique, causes de régression et avenir. Agence de l’eau Seine-Normandie.

BOURNERIAS M. et al., 2005. Les Orchidées de France, Belgique et Luxembourg. Biotope-Collection Parthénope.

CHINERY M., 1986. Insectes de France et d’Europe occidentale. Arthaud.

CLAIR M. et al., 2006. Cartographie des habitats naturels et des espèces végétales appliquée aux sites terrestres du réseau Natura 2000. Muséum National d'Histoire Naturelle.

COSTE H., 1990. Flore descriptive et illustrée de la France. A. Blanchard Ed.

DIETZ C., HELVERSEN E. V., NILL D., 2009. L'encyclopédie des chauves-souris d'Europe et d'Afrique du Nord : biologie, caracteristiques, protection. Delachaux et Niestle

DIJKSTRA K.-D.B. et LEWINGTON R., 2007. Guide des libellules de France et d'Europe. Delachaux et Niestlé.

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 314 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

DOMMANGET J.-L. et al., 2009. Document préparatoire à une Liste Rouge des Odonates de France métropolitaine complété par la liste des espèces à suivi prioritaire. Société française d'Odonatologie.

DOMMANGET J.-L., 1993. Atlas préliminaire des Odonates de France, Etat d'avancement au 31/12/93. Muséum National d'Histoire Naturelle.

DUBOIS P.J. et al., 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux et Niestlé.

ÉTIENNE P. (2005). La Loutre d’Europe – Description, répartition, habitat, moeurs, observation. Editions Delachaux & Niestlé. Collection Les sentiers du naturaliste.

FETTER-KEULEN C. & FETTER-KEULEN S. (1990). La Loutre. Education-Environnement. Editions Education-Environnement et Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM).

FOURNIER P., 1990. Les Quatre Flores de France. Lechevalier Ed.

GRAND D. et BOUDOT J.-P., 2006. Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg. Biotope- Collection Parthénope.

Groupe Mammalogique Breton (2011). La Loutre d’Europe. Identifier les indices de présence de la Loutre d’Europe (Lutra lutra). 2- Empreintes et autres indices.

KAUFMANN et al., 2014. Protocole de terrain fourmis-hôtes.

LAFRANCHIS T., 2000. Les papillons de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Biotope- Collection Parthénope.

LAMBINON J. et al., 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du G.-D. de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines. Patrimoine du Jardin Botanique de Belgique.

LEMARCHAND C., BOULADE Y., ROSOUX R., BERNY P., GOUILLOUX N. & BOUCHARDY C. (2012). La Loutre d’Europe dans le Massif central. Le Courrier de la nature. Numéro 266.

LESCURE J. & MASSARY DE J.-C. (coords), 2012. Atlas des Amphibiens et Reptiles de France. Biotope ; Muséum National d'Histoire Naturelle.

MARCHADOUR B. (coord.), 2009. Mammifères, Amphibiens et Reptiles prioritaires en Pays de la Loire. Coordination régionale LPO Pays de la Loire, Conseil régional des Pays de la Loire.

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 315 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

MARCHADOUR B. & BRUN J. C. 2013. Déclinaison simplifiée du Plan National d’Action Loutre d’Europe dans la région des Pays de la Loire. Ligue pour la Protection des Oiseaux Pays de la Loire & Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. MARCHADOUR B. & SÉCHET E. (coord.), 2008. Avifaune prioritaire en Pays de la Loire. Coordination régionale LPO Pays de la Loire. Conseil régional des Pays de la Loire.

MULLARNEY K. et al., 1999. Le Guide Ornitho. Delachaux et Niestle.

MULLER S., 2006. Plantes invasives de France. Publications scientifiques du Muséum National d'Histoires Naturelles.

NOELLERT A.C., 2003. Guide des Amphibiens d'Europe. Delachaux et Niestlé.

PETERSON R.T., 2010. Guide des oiseaux de France et d’Europe. Delachaux et Niestlé.

RAMEAU J.-C. et al., 2009. Flore forestière française, T1. CNPPF-IDF.

TISON J-M. & DE FOUCAULT B., 2014. Flora Gallica – Flore de France. Biotope.

TOLMAN T. et LEWINGTON R., 1999. Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du nord. Delachaux et Niestle.

VACHER J-P & GENIEZ M. (coords), 2010. Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope-Collection Parthénope, Muséum National d’Histoire Naturelle.

Ouvrages collectifs : Ouvrage collectif, 1995. Livre Rouge de la flore menacée de France. Muséum National d'Histoires Naturelles.

Ouvrage collectif, 1999. Manuel d’interprétation des habitats de l’union européenne. Commission Européenne (DG Environnement).

Ouvrage collectif, 2004. Pré-atlas de répartition des amphibiens et reptiles de Lorraine. Conservatoire des Sites Lorrains.

Ouvrage collectif, 2004. Prodrome des végétations de France. Publications scientifiques du Muséum National d'Histoires Naturelles.

Ouvrage collectif, 2006. Guide de bonnes pratiques - Aide à la prise en compte du paysage et du milieu naturel dans les études d’impact de carrières. DREAL PACA.

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 316 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Ouvrage collectif, 2008. La fragmentation des milieux naturels – Etat de l’art en matière d’évaluation de la fragmentation des milieux naturels. DREAL PACA.

Ouvrage collectif, 2008. Proposition de cadrage méthodologique et sémantique pour la cartographie de continuités écologiques. DREAL Franche-Comté.

Ouvrage collectif, 2009. Diagnostic des continuités écologiques – Elaboration d’une méthode de diagnostic à l’échelle du territoire de ScOT. DREAL PACA.

Ouvrage collectif, 2010. Guide de bonnes pratiques - Aide à la prise en compte du paysage et du milieu naturel dans les études d’impact des infrastructures linéaires. DREAL PACA.

Ouvrage collectif, 2010. Prendre en compte le milieu naturel (habitats naturels et espèces) dans les études d’impact des projets d’infrastructures linéaires. DREAL PACA.

Ouvrage collectif, 2011. Landscape fragmentation in Europe. European Environment Agency, Federal Office for the Environment FOEN.

Ouvrage collectif, 2005. Orientations Régionales de Gestion et de conservation de la Faune sauvage et de ses Habitats. ONCFS et DREAL PDL.

Ouvrage collectif, 2012. Rapport interrégional du réseau Castor-Loutre. Délégation interrégionale Centre-Ile de France, ONCF, Plan Loire Grandeur Nature.

Sites internet :

ATLAS ORNITHO – Atlas des oiseaux nicheurs de France métropolitaine : http://www.atlas- ornitho.fr/

CBNBP – Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien : http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/

INPN – Inventaire Nationale du Patrimoine Naturel : http://inpn.mnhn.fr/

TELA BOTANICA – Le réseau de la botanique francophone : http://www.tela- botanica.org/site:botanique

FAUNE-Anjou – Site collaboratif qui permet de rassembler les données naturalistes et d'en assurer leur diffusion concernant les espèces patrimoniales faunistique – LPO-Anjou : http://www.faune- anjou.org

FAUNE-Maine – Site collaboratif qui permet de rassembler les données naturalistes et d'en assurer leur diffusion concernant les espèces patrimoniales faunistique – LPO-Maine : Maine http://www.faune-maine.org

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 317 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

FAUNE-Touraine – Site collaboratif qui permet de rassembler les données naturalistes et d'en assurer leur diffusion concernant les espèces patrimoniales faunistique – LPO-Touraine : http://www.faune-touraine.org

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 318 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

11 - NOMS ET QUALITE DES AUTEURS DES ETUDES TECHNIQUES ET DU RAPPORT

11.1 - COMPOSITION DE L’EQUIPE PROJET

L’étude d’impact et le dossier de dérogation CNPN ont été coordonnés par la société Ciments Calcia et son équipe constituée par : . Jean-Alain BRU, Ciments Calcia, . Giovanni MARTINELLI, Ciments Calcia,

. Jean-Marc SPINELLI, Ciments Calcia, . Georges JAGER, Ciments Calcia, . Louis VAUCHELLE, Ciments Calcia.

11.2 - AUTEURS DES ETUDES TECHNIQUES

Les inventaires naturalistes et les études techniques ont été réalisés par le bureau d’études MICA Environnement : . Marie DOUARRE, Ingénieur Ecologue / Naturaliste . Julien PENVERN, Ingénieur Ecologue / Naturaliste

. Ghislain RIOU, Technicien Ecologue / Naturaliste . Nicolas PETIT, Technicien Ecologue / Naturaliste . Laurence CRESSOL, Directeur de projet

MICA Environnement 582 allée de la Sauvegarde

69009 LYON

MICA Environnement

Ecoparc Phoros – Route de St Pons 34600 BEDARIEUX

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 319 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

ANNEXES

Fiches des ZNIEFF les plus proches Document n°16.042 / 8 Liste floristique et relevés de pelouses Document n°16.042 / 11 Liste faunistique Document n°16.042 / 13 Protocole d’échantillonnage des Fourmis hôtes de l’Azuré Document n°16.042 / 25 Fiche Espèce Invasive Document n°16.042 / 26 Demande de dérogation pour la destruction de spécimens d’espèces Document n°16.042 / 29 floristiques protégées (CERFA) Demande de dérogation pour la capture et la destruction de spécimens Document n°16.042 / 30 d’espèces animales protégées (CERFA) Demande de dérogation pour la destruction de sites de reproduction ou Document n°16.042 / 31 d’aires de repos (CERFA)

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 320 Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Document Fiches des ZNIEFF les plus proches n°16.042 / 8

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 321 Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

COTEAU DU MOULIN DE COULONGE (Identifiant national : 520016213)

(ZNIEFF continentale de type 1) (Identifiant régional : 00004107) La citation de référence de cette fiche doit se faire comme suite : FOURNIER E., 2014.- 520016213, COTEAU DU MOULIN DE COULONGE. - INPN, SPN-MNHN Paris, 12P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213.pdf

Région en charge de la zone : Pays-de-la-Loire Rédacteur(s) : FOURNIER E. Centroïde calculé : 447961°-2291055°

1. DESCRIPTION ...... 2 2. CRITERES D'INTERET DE LA ZONE ...... 3 3. CRITERES DE DELIMITATION DE LA ZONE ...... 3 4. FACTEUR INFLUENCANT L'EVOLUTION DE LA ZONE ...... 3 5. BILAN DES CONNAISSANCES - EFFORT DE PROSPECTION ...... 4 6. HABITATS ...... 4 7. ESPECES ...... 6 8. LIENS ESPECES ET HABITATS ...... 12 9. SOURCES ...... 12

- 1/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

1. DESCRIPTION

1.1 Localisation administrative

- Saint-Germain-d'Arcé (INSEE : 72283)

1.2 Altitudes

Minimum (m) : 60 Maximum (m) : 75

1.3 Superficie

21,29 hectares

1.4 Liaisons écologiques avec d'autres ZNIEFF

Non renseigné

1.5 Commentaire général

Ensemble de pelouses et d'éboulis calcaires, avec bosquets et petits bois, le tout regroupé en deux parties et reliées par un chemin. Ceci est dû à l'implantation d'une carrière de taille conséquente, la ZNIEFF n'incluant que les zones épargnées aux alentours de cette carrière.

Les deux zones de pelouses accueillent des espèces végétales peu communes ou rares en Sarthe, notamment des orchidacées. Le chemin reliant ces deux parties accueille une belle population d'une plante rare en Sarthe et en limite nord de son aire de répartition en France: le Grémil pourpre-bleu (Lithospermum purpurocaeruleum). Des inventaires entomologiques seraient à effectuer.

1.6 Compléments descriptif

1.6.1 Géomorphologie - Coteau, cuesta

Commentaire sur la géomorphologie aucun commentaire

1.6.2 Activités humaines - Elevage - Chasse

Commentaire sur les activités humaines aucun commentaire

1.6.3 Statut de propriété - Propriété privée (personne physique)

Commentaire sur le statut de propriété aucun commentaire

1.6.4 Mesures de protection - Indéterminé - 2/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

Commentaire sur les mesures de protection aucun commentaire

2. CRITERES D'INTERET DE LA ZONE

Patrimoniaux Fonctionnels Complémentaires

Ecologique Fonction d'habitat pour les Paysager Faunistique populations animales ou végétales Amphibiens Floristique Phanérogames

Commentaire sur les intèrêts aucun commentaire

3. CRITERES DE DELIMITATION DE LA ZONE

- Répartition des espèces (faune, flore) - Répartition et agencement des habitats

Commentaire sur les critères de délimitation de la zone Délimitation basée sur la répartition de pelouses et éboulis calcaires avec bosquets formant deux zones séparées l'une de l'autre par un chemin, chaque partie accueillant des espèces rares ou peu communes en Sarthe.

4. FACTEURS INFLUENCANT L'EVOLUTION DE LA ZONE

FACTEUR Pontentiel / Réel

Extraction de matériaux pontentiel

Dépots de matériaux, décharges pontentiel

Fermeture du milieu Réel

Commentaire sur les facteurs La ZNIEFF est menacée par une simple extension de la carrière.

- 3/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

5. BILANS DES CONNAISSANCES - EFFORTS DES PROSPECTIONS

Aucun Faible Moyen Bon

- Mammifères - Amphibiens - Phanérogames - Oiseaux - Reptiles - Poissons - Insectes - Autres Invertébrés - Ptéridophytes - Bryophytes - Algues - Champignons - Lichens - Habitats

6. HABITATS

6.1 Habitats déterminants

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

34.1 1 Pelouses pionnières médio-européennes

34.3 35 Pelouses pérennes denses et steppes médio-européennes

34.4 5 Lisières (ou ourlets) forestières thermophiles

62.3 2 Dalles rocheuses

6.2 Habitats autres

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

31.8 20 Fourrés

41.4 5 Forêts mixtes de pentes et ravins

41.7 5 Chênaies thermophiles et supra-méditerranéennes

84.2 7 Bordures de haies

87 20 Terrains en friche et terrains vagues

6.3 Habitats périphériques

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

24 Eaux courantes

38 Prairies mésophiles

- 4/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

41.5 Chênaies acidiphiles

82 Cultures

83.1 Vergers de hautes tiges

86.41 Carrières

6.4 Commentaire sur les habitats aucun commentaire

- 5/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

7. ESPECES

7.1 Espèces déterminantes

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

Informateur : Amphibiens 197 Alytes obstetricans (Laurenti, 1768) FOURNIER E.

Informateur : 86087 Blackstonia perfoliata (L.) Huds., 1762 FOURNIER E.

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 87143 Buxus sempervirens L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 88745 Carex pairae F.W.Schultz, 1868 FOURNIER E.

Informateur : 99496 Galium parisiense L., 1753 1998 - 1998 FOURNIER E.

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 100607 Gymnadenia conopsea (L.) R.Br., 1813 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora) Phanérogames Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 101188 Helleborus foetidus L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 102842 Hippocrepis comosa L., 1753 FOURNIER E.

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 103415 Iberis amara L., 1753 11 100 1998 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 104764 Lactuca perennis L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

- 6/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 107786 Melampyrum arvense L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 110335 Ophrys apifera Huds., 1762 FOURNIER E.

Neotinea ustulata (L.) R.M.Bateman, Informateur : 111012 Pridgeon & M.W.Chase, 1997 FOURNIER E.

Informateur : 111447 Orobanche alba Stephan ex Willd., 1800 FOURNIER E.

Informateur : 111454 Orobanche amethystea Thuill., 1799 FOURNIER E.

Informateur : 111494 Orobanche caryophyllacea Sm., 1798 FOURNIER E.

Informateur : 117156 Ranunculus parviflorus L., 1758 FOURNIER E.

Informateur : 118121 Rosa corymbifera Borkh., 1790 FOURNIER E.

Informateur : 118474 Rosa rubiginosa L., 1771 FOURNIER E.

Informateur : 123037 Seseli montanum L., 1753 FOURNIER E.

Informateur : 126298 Thesium humifusum DC., 1815 FOURNIER E.

Informateur : 127463 Trifolium rubens L., 1753 FOURNIER E.

- 7/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

7.2 Espèces autres

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 79734 Acer campestre L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 86733 Bromopsis ramosa (Huds.) Holub, 1973 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 88510 Carex flacca Schreb., 1771 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 88885 Carex spicata Huds., 1762 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 91327 Cirsium eriophorum (L.) Scop., 1772 Phanérogames FOURNIER E.

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 92501 Cornus sanguinea L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 92606 Corylus avellana L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 92876 Crataegus monogyna Jacq., 1775 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 94207 Dactylis glomerata L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

- 8/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 95793 Echium vulgare L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 99473 Galium mollugo L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 100225 Geum urbanum L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 100310 Glechoma hederacea L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 100787 Hedera helix L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 104876 Lamium galeobdolon (L.) L., 1759 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 107880 Melica uniflora Retz., 1779 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 107992 Melissa officinalis L., 1753 FOURNIER E.

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 108361 Mercurialis perennis L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

- 9/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 115918 Primula veris L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 116142 Prunus spinosa L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : Pyrus communis subsp. FOUSSARD D., HUNAULT G., 116600 2010 - 2010 pyraster (L.) Ehrh., 1780 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 117616 Rhinanthus minor L., 1756 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 118916 Rubia peregrina L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 119698 Ruscus aculeatus L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 121334 Scabiosa columbaria L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 123711 Sinapis alba L., 1753 FOURNIER E.

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 125006 Stellaria holostea L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

- 10/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 128175 Ulmus minor Mill., 1768 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 128633 Verbascum pulverulentum Vill., 1779 FOURNIER E.

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 128832 Veronica chamaedrys L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 129083 Viburnum lantana L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 129586 Viola hirta L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 129632 Viola odorata L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Helianthemum Informateur : 135214 nummularium (L.) Mill., 1768 FOURNIER E.

- 11/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520016213

7.3 Espèces à statut réglementé

Code Statut de Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Réglementation déterminance (CD_NOM)

Directive 92/43/CEE (Directive européenne dite Directive Habitats-Faune- Flore) (lien) Alytes obstetricans Amphibiens 197 Déterminante (Laurenti, 1768) Listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire fançais et les modalités de leur protection (lien)

Liste des espèces végétales sauvages pouvant faire l'objet d'une 87143 Buxus sempervirens L., 1753 Déterminante réglementation préfectorale permanente ou temporaire (lien)

Directive 92/43/CEE (Directive européenne dite Directive Habitats-Faune- Phanérogames Flore) (lien) 119698 Ruscus aculeatus L., 1753 Autre Liste des espèces végétales sauvages pouvant faire l'objet d'une réglementation préfectorale permanente ou temporaire (lien)

8. LIENS ESPECES ET HABITATS

Non renseigné

9. SOURCES

- FOUSSARD D., HUNAULT G., LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)() "". - FOURNIER E.() "". - HUBERT S.() "".

- 12/12 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520620010

PRAIRIES ET BOIS HUMIDES AU SUD DE LA CHANDESAISERIE (Identifiant national : 520620010)

(ZNIEFF continentale de type 1) (Identifiant régional : 00004167) La citation de référence de cette fiche doit se faire comme suite : FOURNIER E., 2014.- 520620010, PRAIRIES ET BOIS HUMIDES AU SUD DE LA CHANDESAISERIE. - INPN, SPN-MNHN Paris, 7P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520620010.pdf

Région en charge de la zone : Pays-de-la-Loire Rédacteur(s) : FOURNIER E. Centroïde calculé : 448104°-2291424°

1. DESCRIPTION ...... 2 2. CRITERES D'INTERET DE LA ZONE ...... 3 3. CRITERES DE DELIMITATION DE LA ZONE ...... 3 4. FACTEUR INFLUENCANT L'EVOLUTION DE LA ZONE ...... 3 5. BILAN DES CONNAISSANCES - EFFORT DE PROSPECTION ...... 4 6. HABITATS ...... 4 7. ESPECES ...... 6 8. LIENS ESPECES ET HABITATS ...... 7 9. SOURCES ...... 7

- 1/7 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520620010

1. DESCRIPTION

1.1 Localisation administrative

- Chenu (INSEE : 72077) - Saint-Germain-d'Arcé (INSEE : 72283)

1.2 Altitudes

Minimum (m) : 50 Maximum (m) : 55

1.3 Superficie

9,92 hectares

1.4 Liaisons écologiques avec d'autres ZNIEFF

Non renseigné

1.5 Commentaire général

Ces prairies humides à marécageuses en bordure de la Fare hébergent une flore d'un fort intérêt patrimonialavec la présence notamment de la Catabrose aquatique (Catabrosa aquatica), poacé protégée dans les Pays de la Loire, rarissime dans le département. Plusieurs bois humides agrémentent l'intérêt de ce site semblant peu menacé actuellement si ce n'est par la populiculture.

1.6 Compléments descriptif

1.6.1 Géomorphologie - Vallée - Terrasse alluviale - Lit majeur - Versant de faible pente

Commentaire sur la géomorphologie aucun commentaire

1.6.2 Activités humaines - Elevage - Pêche - Chasse

Commentaire sur les activités humaines aucun commentaire

1.6.3 Statut de propriété - Propriété privée (personne physique)

Commentaire sur le statut de propriété aucun commentaire

1.6.4 Mesures de protection - Zone ND du POS - 2/7 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520620010

- Espace Classé Boisé

Commentaire sur les mesures de protection aucun commentaire

2. CRITERES D'INTERET DE LA ZONE

Patrimoniaux Fonctionnels

Ecologique Expansion naturelle des crues Floristique Ralentissement du ruissellement Phanérogames

Commentaire sur les intèrêts aucun commentaire

3. CRITERES DE DELIMITATION DE LA ZONE

- Répartition des espèces (faune, flore) - Répartition et agencement des habitats - Degré d'artificialisation du milieu ou pression d'usage

Commentaire sur les critères de délimitation de la zone Délimitation basée sur la présence d'une espéce végétale protégée au sein de prairies humides intactes.

4. FACTEURS INFLUENCANT L'EVOLUTION DE LA ZONE

FACTEUR Pontentiel / Réel

Comblement, assèchement,drainage, poldérisation des zones humides

Mise en eau, submersion, création de plan d'eau

Pâturage

Suppressions ou entretiens de végétation

Plantations, semis et travaux connexes

Chasse

Evolutions écologiques

Commentaire sur les facteurs Cette zone ne semble pas menacée actuellement, sauf peut-être par l'implantation de chalets et de petits plan d'eau à vocation de loisirs.

- 3/7 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520620010

5. BILANS DES CONNAISSANCES - EFFORTS DES PROSPECTIONS

Aucun Faible Moyen Bon

- Mammifères - Phanérogames - Oiseaux - Reptiles - Amphibiens - Poissons - Insectes - Autres Invertébrés - Ptéridophytes - Bryophytes - Algues - Champignons - Lichens - Habitats

6. HABITATS

6.1 Habitats déterminants

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

37.2 Prairies humides eutrophes

6.2 Habitats autres

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

24.1 Lits des rivières

38 Prairies mésophiles

44.3 Forêt de Frênes et d'Aulnes des fleuves médio-européens

53.2 Communautés à grandes Laîches

6.3 Habitats périphériques

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

34.3 Pelouses pérennes denses et steppes médio-européennes

38 Prairies mésophiles

41.5 Chênaies acidiphiles

83.32 Plantations d'arbres feuillus

86.3 Sites industriels en activité

- 4/7 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520620010

6.4 Commentaire sur les habitats aucun commentaire

- 5/7 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520620010

7. ESPECES

7.1 Espèces déterminantes

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

Informateur : 88491 Carex elata All., 1785 1999 FOURNIER. E.

Informateur : 88578 Carex hostiana DC., 1813 1999 FOURNIER. E.

Informateur : 88942 Carex vesicaria L., 1753 1999 FOURNIER. E. Phanérogames 89316 Catabrosa aquatica (L.) P.Beauv., 1812

Informateur : 94259 Dactylorhiza incarnata (L.) Soó, 1962 1999 FOURNIER. E.

Informateur : 127429 Trifolium patens Schreb., 1804 1999 FOURNIER. E.

7.2 Espèces autres

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

Informateur : Phanérogames 81856 Althaea officinalis L., 1753 1999 FOURNIER. E.

- 6/7 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520620010

7.3 Espèces à statut réglementé

Non renseigné

8. LIENS ESPECES ET HABITATS

Non renseigné

9. SOURCES

- FOURNIER. E.() "". - FOURNIER E.() "".

- 7/7 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520014655

CARRIERE DE LA CROLLERIE (Identifiant national : 520014655)

(ZNIEFF continentale de type 1) (Identifiant régional : 00004052) La citation de référence de cette fiche doit se faire comme suite : FOURNIER E., 2014.- 520014655, CARRIERE DE LA CROLLERIE. - INPN, SPN- MNHN Paris, 8P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520014655.pdf

Région en charge de la zone : Pays-de-la-Loire Rédacteur(s) : FOURNIER E. Centroïde calculé : 448795°-2290923°

1. DESCRIPTION ...... 2 2. CRITERES D'INTERET DE LA ZONE ...... 3 3. CRITERES DE DELIMITATION DE LA ZONE ...... 3 4. FACTEUR INFLUENCANT L'EVOLUTION DE LA ZONE ...... 3 5. BILAN DES CONNAISSANCES - EFFORT DE PROSPECTION ...... 4 6. HABITATS ...... 4 7. ESPECES ...... 6 8. LIENS ESPECES ET HABITATS ...... 8 9. SOURCES ...... 8

- 1/8 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520014655

1. DESCRIPTION

1.1 Localisation administrative

- Chenu (INSEE : 72077)

1.2 Altitudes

Minimum (m) : 60 Maximum (m) : 90

1.3 Superficie

5,87 hectares

1.4 Liaisons écologiques avec d'autres ZNIEFF

Non renseigné

1.5 Commentaire général

Il s'agit d'une ancienne carrière (sable et calcaire) recolonisée par une végétation calcicole par endroits, xérophile, et dominée par la fruticée sur les bords et le front de taille. Le fond, beaucoup plus humide (résurgences) est colonisé par une flore nettement plus hygrophile (fourrés de saules et de bouleaux).

L'intérêt est botanique avec la présence d'une plante rare en Sarthe et protégée au niveau régional: la Pirole mineure (Pyrola minor), mais aussi celle d'Orchidacées peu communes en Sarthe comme la Platanthère à deux feuilles (Platanthera bifolia) ou l'Orchis moucheron (Gymnadenia conopsea).

.

1.6 Compléments descriptif

1.6.1 Géomorphologie - Versant de faible pente

Commentaire sur la géomorphologie aucun commentaire

1.6.2 Activités humaines - Chasse

Commentaire sur les activités humaines aucun commentaire

1.6.3 Statut de propriété - Propriété privée (personne physique)

Commentaire sur le statut de propriété aucun commentaire

1.6.4 Mesures de protection - Aucune protection

- 2/8 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520014655

Commentaire sur les mesures de protection aucun commentaire

2. CRITERES D'INTERET DE LA ZONE

Patrimoniaux Fonctionnels

Floristique Fonction d'habitat pour les Phanérogames populations animales ou végétales

Commentaire sur les intèrêts aucun commentaire

3. CRITERES DE DELIMITATION DE LA ZONE

- Répartition des espèces (faune, flore) - Répartition et agencement des habitats

Commentaire sur les critères de délimitation de la zone LImites épousant le contour d'une ancienne carrière servant d'habitat pour des espèces rares et peu communes en Sarthe.

4. FACTEURS INFLUENCANT L'EVOLUTION DE LA ZONE

FACTEUR Pontentiel / Réel

Extraction de matériaux pontentiel

Dépots de matériaux, décharges pontentiel

Suppressions ou entretiens de végétation pontentiel

Coupes, abattages, arrachages et déboisements pontentiel

Envahissement d'une espèce ou d'un groupe Réel

Fermeture du milieu Réel

Commentaire sur les facteurs Deux menaces pèsent sur cette zone: la reprise éventuelle de l'exploitation mais surtout la fermeture du milieu par développement accru de la strate arbustive. Ce site entretient des liens écologiques étroits avec la zone n°0000-4107

- 3/8 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520014655

5. BILANS DES CONNAISSANCES - EFFORTS DES PROSPECTIONS

Aucun Faible Moyen Bon

- Mammifères - Phanérogames - Oiseaux - Reptiles - Amphibiens - Poissons - Insectes - Autres Invertébrés - Ptéridophytes - Bryophytes - Algues - Champignons - Lichens - Habitats

6. HABITATS

6.1 Habitats déterminants

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

31.8 45 Fourrés

34.1 5 Pelouses pionnières médio-européennes

34.3 10 Pelouses pérennes denses et steppes médio-européennes

34.4 5 Lisières (ou ourlets) forestières thermophiles

6.2 Habitats autres

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

31.2 5 Landes sèches

41.4 20 Forêts mixtes de pentes et ravins

41.B 5 Bois de Bouleaux

62.3 5 Dalles rocheuses

6.3 Habitats périphériques

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

24.1 Lits des rivières

38 Prairies mésophiles

- 4/8 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520014655

CORINE BIOTOPE Source Surface (%) Observation

41 Forêts caducifoliées

82 Cultures

83 Vergers, bosquets et plantations d'arbres

86.41 Carrières

6.4 Commentaire sur les habitats aucun commentaire

- 5/8 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520014655

7. ESPECES

7.1 Espèces déterminantes

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

Informateur : 86087 Blackstonia perfoliata (L.) Huds., 1762 1996 - 1996 FOURNIER E.

Informateur : 88745 Carex pairae F.W.Schultz, 1868 1996 - 1996 FOURNIER E.

Informateur : 100607 Gymnadenia conopsea (L.) R.Br., 1813 1996 - 1996 FOURNIER E.

Informateur : 110335 Ophrys apifera Huds., 1762 10 1996 - 1996 FOURNIER E.

110987 Orchis simia Lam., 1779

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., Phanérogames 114011 Platanthera bifolia (L.) Rich., 1817 150 200 1996 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Platanthera chlorantha 114012 (Custer) Rchb., 1828

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 116543 Pyrola minor L., 1753 30 1000 1996 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 116703 Quercus pubescens Willd., 1805 FOURNIER E.

Informateur : 118121 Rosa corymbifera Borkh., 1790 1996 - 1996 FOURNIER E.

- 6/8 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520014655

7.2 Espèces autres

Code Effectif Effectif Année/ Statut(s) Statut(s) Degré Groupe Espèce Espèce (nom scientifique) Sources inférieur supérieur Période Chorologique(s) biologique(s) d'abondance (CD_NOM) estimé estimé d'observation

96448 Epipactis helleborine (L.) Crantz, 1769

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 96659 Erica arborea L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 96691 Erica scoparia L., 1753 1996 - 1996 FOURNIER E.

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 100787 Hedera helix L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Himantoglossum hircinum 106623 (L.) Spreng., 1826

110914 Orchis mascula (L.) L., 1755 Phanérogames Anacamptis morio (L.) R.M.Bateman, Informateur : 110927 1000 1996 - 1996 Pridgeon & M.W.Chase, 1997 FOURNIER E.

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 115156 Populus tremula L., 1753 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

116751 Quercus pubescens Willd., 1805 1996 - 1996

Informateur : FOUSSARD D., HUNAULT G., 117533 Frangula dodonei Ard., 1766 2010 - 2010 LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)

Informateur : 118916 Rubia peregrina L., 1753 1996 - 1996 FOURNIER E.

Informateur : 119991 Salix cinerea L., 1753 1996 - 1996 FOURNIER E.

- 7/8 - Date d'édition : 19/06/2015 http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520014655

7.3 Espèces à statut réglementé

Non renseigné

8. LIENS ESPECES ET HABITATS

Non renseigné

9. SOURCES

- FOUSSARD D., HUNAULT G., LAUNAY A., POU A.M., TILLY B., VALLET J. (CBNBP - BD Flora)() "". - FOURNIER E.() "". - TILLY B.() "".

- 8/8 - Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Document Liste floristique et relevés de pelouses n°16.042 / 11

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 322 LISTE FLORISTIQUE des espèces observées (310 taxons)

Code Nom scientifique Nom vernaculaire LR PN PR ZNIEFF TAXREF 79734 Acer campestre Érable champêtre, Acéraille - - - - 79779 Acer platanoides Érable plane, Plane - - - - 79908 Achillea millefolium Achillée millefeuille, Herbe au charpentier - - - - 80410 Agrimonia eupatoria Aigremoine, Francormier - - - - 80591 Agrostis capillaris Agrostide capillaire - - - - 80978 Ajuga chamaepitys Bugle jaune, Bugle petit-pin, Petite Ivette 52NT - - 72(R) 80990 Ajuga reptans Bugle rampante, Consyre moyenne - - - - 81295 Alliaria petiolata Alliaire, Herbe aux aulx - - - - 81520 Allium sphaerocephalon Ail à tête ronde 24VU - - 72(V) 24 81541 Allium ursinum Ail des ours, Ail à larges feuilles - - - 24 81569 Alnus glutinosa Aulne glutineux, Verne - - - - 82283 Anacamptis laxiflora Orchis à fleurs lâches - - 24 72(E) 24 82285 Anacamptis morio Orchis bouffon - - - - 82288 Anacamptis pyramidalis Orchis pyramidal, Anacamptis en pyramide - - 24 72(V) 24 82562 Andryala integrifolia Andryale à feuilles entières - - - - 82637 Anemone nemorosa Anémone des bois, Anémone sylvie - - - - 82757 Anisantha sterilis Brome stérile - - - - 82922 Anthoxanthum odoratum Flouve odorante - - - - 82999 Anthyllis vulneraria Anthyllide vulnéraire, Trèfle des sables - - - - 83159 Aphanes arvensis Alchémille des champs, Aphane des champs - - - - 83912 Arrhenatherum elatius Fromental élevé, Ray-grass français - - - - 84110 Arum italicum Gouet d'Italie, Pied-de-veau - - - - 84112 Arum maculatum Gouet tâcheté, Chandelle - - - - 84306 Asperula cynanchica Herbe à l'esquinancie, Aspérule des sables - - - - 84524 Asplenium scolopendrium Scolopendre, Scolopendre officinale - - - - 84534 Asplenium trichomanes Capillaire des murailles, Fausse capillaire - - - - 85740 Bellis perennis Pâquerette - - - - 85798 Berula erecta Berle dressée, Petite berle - - - - 85903 Betula pendula Bouleau verruqueux - - - - 86087 Blackstonia perfoliata Chlorette, Chlore perfoliée - - - 24 86289 Brachypodium pinnatum Brachypode penné - - - - 86305 Brachypodium sylvaticum Brachypode des bois, Brome des bois - - - - 86399 Brassica napus Colza - - - - 86400 Brassica nigra Moutarde noire, Chou noir - - - - 86490 Briza media Brize intermédiaire, Amourette commune - - - - 86512 Bromopsis erecta Brome érigé - - - - 86564 Bromus catharticus Brome faux Uniola, Brome purgatif - - - - 86571 Bromus commutatus Brome variable, Brome confondu - - - - 86634 Bromus hordeaceus Brome mou - - - - 154743 Bryonia cretica subsp. dioica Racine-vierge - - - - 86869 Buddleja davidii Buddleja du père David, Arbre aux papillons - - - - 86894 Buglossoides purpurocaerulea Thé d'Europe 52NT - - - 87143 Buxus sempervirens Buis commun, Buis sempervirent - - - 72(R) Code Nom scientifique Nom vernaculaire LR PN PR ZNIEFF TAXREF 87560 Calystegia sepium Liseron des haies - - - - 87712 Campanula rapunculus Campanule raiponce - - - - 87720 Campanula rotundifolia Campanule à feuilles rondes 52VU - - 72(R) 87915 Cardamine flexuosa Cardamine flexueuse, Cardamine des bois - - - - 87964 Cardamine pratensis Cardamine des prés, Cresson des prés - - - - 88483 Carex divulsa Laîche écartée - - - - 88510 Carex flacca Laîche glauque, Langue-de-pic - - - - 88624 Carex lepidocarpa Laîche écailleuse 52NT - - 24 88745 Carex pairae Laîche de Paira - - - 72(R) 88794 Carex pseudocyperus Laîche faux-souchet - - - - 88905 Carex sylvatica Laîche des bois - - - - 89180 Carlina vulgaris Carline commune, Chardon doré - - - - 89200 Carpinus betulus Charme, Charmille - - - - 52CR 52 72(X) 89316 Catabrosa aquatica Catabrose aquatique - 24VU 24 24 89338 Catapodium rigidum Pâturin rigide, Desmazérie rigide - - - - 89619 Centaurea jacea Centaurée jacée, Tête de moineau - - - - 89697 Centaurea scabiosa Centaurée scabieuse - - - 72(I) 89840 Centaurium erythraea Petite centaurée commune, Erythrée - - - - 90316 Chaenorrhinum minus Petite linaire, Petit Chaenorrhinum - - - - 190639 Chara - - - - 90681 Chenopodium album Chénopode blanc, Senousse - - - - 91169 Cichorium intybus Chicorée sauvage - - - - 91258 Circaea lutetiana Circée de Paris, Circée commune - - - - 91289 Cirsium arvense Cirse des champs, Chardon des champs - - - - 91327 Cirsium eriophorum Cirse laineux, Cirse aranéeux 52NT - - 72(R) 91382 Cirsium palustre Cirse des marais, Bâton du Diable - - - - 91430 Cirsium vulgare Cirse commun, Cirse à feuilles lancéolées - - - - 91823 Cladium mariscus Marisque, Cladium des marais - - 24 72(R) 24 91886 Clematis vitalba Clématite des haies, Herbe aux gueux - - - - Calament acinos, Thym basilic, Clinopode des 91898 Clinopodium acinos - - - - champs, Petit Basilic 92302 Convolvulus arvensis Liseron des haies, Vrillée - - - - 92501 Cornus sanguinea Cornouiller sanguin, Sanguine - - - - 92606 Corylus avellana Noisetier, Avelinier - - - - 92876 Crataegus monogyna Aubépine à un style, Épine noire, Bois de mai - - - - 93308 Cruciata laevipes Gaillet croisette, Croisette commune - - - - 94164 Cytisus scoparius Genêt à balai, Juniesse - - - - 94207 Dactylis glomerata Dactyle aggloméré, Pied-de-poule - - - - 94252 Dactylorhiza elata Orchis élevé - - 24 24 94257 Dactylorhiza fuchsii Orchis de Fuchs, Orchis tacheté des bois - - - 24 94432 Daphne laureola Daphné lauréole, Laurier des bois - - - - 94503 Daucus carota Carotte sauvage, Daucus carotte - - - - 94693 Dianthus armeria Oeillet velu, Armoirie, Oeillet à bouquet - - - - 611652 Dioscorea communis Sceau de Notre Dame - - - - 95149 Dipsacus fullonum Cabaret des oiseaux, Cardère à foulon - - - - 95372 Draba verna Drave de printemps - - - - Code Nom scientifique Nom vernaculaire LR PN PR ZNIEFF TAXREF 95567 Dryopteris filix-mas Fougère mâle - - - - 95793 Echium vulgare Vipérine commune, Vipérine vulgaire - - - - 95922 Eleocharis palustris Scirpe des marais - - - - 95992 Elymus caninus Froment des haies - - - - 96271 Epilobium tetragonum Épilobe à tige carrée, Épilobe à quatre angles - - - - 96508 Equisetum arvense Prêle des champs, Queue-de-renard - - - - 96534 Equisetum palustre Prêle des marais - - - - 611688 Erigeron acris Vergerette acre, Érigeron âcre 52NT - - 72(V) 24 96894 Erodium ciconium Érodium Bec-de-cigogne - - - - 96895 Erodium cicutarium Érodium à feuilles de cigue, Bec de grue - - - - 97141 Eryngium campestre Chardon Roland, Panicaut champêtre - - - - 609982 Euonymus europaeus Bonnet-d'évêque - - - - 97452 Euphorbia amygdaloides Euphorbe des bois, Herbe à la faux - - - - 97502 Euphorbia dulcis - - - - 97511 Euphorbia exigua Euphorbe fluette - - - - 97537 Euphorbia helioscopia Euphorbe réveil matin, Herbe aux verrues - - - - 5873 Eurhynchium striatum - - - - 98425 Festuca ovina Fétuque des moutons - - - - 98651 Ficaria verna Ficaire à bulbilles - - - - 72(I/X) 98699 Filago pyramidata Cotonnière spatulée 52NT - - 24 98717 Filipendula ulmaria Reine des prés - - - 72(A) 98865 Fragaria vesca Fraisier sauvage, Fraisier des bois - - - - 98888 Frangula dodonei Bourgène - - - - 98921 Fraxinus excelsior Frêne élevé, Frêne commun - - - - 99108 Fumaria officinalis Fumeterre officinale, Herbe à la veuve - - - - 99373 Galium aparine Gaillet gratteron, Herbe collante - - - - 99473 Galium mollugo Gaillet commun, Gaillet Mollugine - - - - 99582 Galium verum Gaillet jaune, Caille-lait jaune - - - - 99828 Genista tinctoria Genêt des teinturiers, Petit Genêt - - - - 100052 Geranium dissectum Géranium découpé - - - - 100104 Geranium molle Géranium à feuilles molles - - - - 100142 Geranium robertianum Herbe à Robert - - - - 100225 Geum urbanum Benoîte commune, Herbe de saint Benoît - - - - 100310 Glechoma hederacea Lierre terrestre - - - - 100338 Globularia bisnagarica Globulaire commune 52VU - 52 72(E) 24 100607 Gymnadenia conopsea Gymnadénie moucheron, Orchis moucheron 52VU - - 72(R) 24 100787 Hedera helix Lierre grimpant, Herbe de saint Jean - - - - 100956 Helianthemum nummularium Hélianthème jaune, Hélianthème commun - - - 72(R) 101188 Helleborus foetidus Hellébore fétide, Pied-de-griffon - - - 72(R) 101210 Helminthotheca echioides Picride fausse Vipérine - - - - 101300 Heracleum sphondylium Patte d'ours, Berce commune, Grande Berce - - - - 102797 Himantoglossum hircinum Orchis bouc, Himantoglosse à odeur de bouc - - - - 102842 Hippocrepis comosa Hippocrepis à toupet, Fer-à-cheval - - - 72(R) 102900 Holcus lanatus Houlque laineuse, Blanchard - - - - 103031 Humulus lupulus Houblon grimpant - - - - Code Nom scientifique Nom vernaculaire LR PN PR ZNIEFF TAXREF 103057 Hyacinthoides non-scripta Jacinthe sauvage, Jacinthe des bois - - - - 103316 Hypericum perforatum Millepertuis perforé, Herbe de la Saint-Jean - - - - 52CR 103415 Iberis amara Ibéris amer - - 72(E) 24 24EN 103772 Iris pseudacorus Iris faux acore, Iris des marais - - - - 610646 Jacobaea vulgaris Herbe de saint Jacques - - - - 104076 Juglans regia Noyer royal - - - - 104126 Juncus articulatus Jonc à fruits luisants, Jonc à fruits brillants - - - - 104144 Juncus bufonius Jonc des crapauds - - - - 104173 Juncus effusus Jonc épars, Jonc diffus - - - - 104214 Juncus inflexus Jonc glauque - - - - 104397 Juniperus communis Genévrier commun, Peteron - - - 72(R) 104516 Knautia arvensis Knautie des champs, Oreille-d'âne - - - - 610995 Lactuca muralis Pendrille - - - - 104775 Lactuca serriola Laitue scariole, Escarole - - - - 104854 Lamium album Lamier blanc, Ortie blanche, Ortie morte - - - - 104876 Lamium galeobdolon Lamier jaune, Lamier Galéobdolon - - - - 104903 Lamium purpureum Lamier pourpre, Ortie rouge - - - - 105201 Lathyrus hirsutus Gesse hérissée, Gesse hirsute - - - - 105247 Lathyrus pratensis Gesse des prés - - - - Leontodon saxatilis subsp. 137205 Liondent des rochers, Léontodon des rochers - - - - saxatilis 105621 Lepidium draba Passerage drave, Pain-blanc - - - - 105817 Leucanthemum vulgare Marguerite commune, Leucanthème commun - - - - 105966 Ligustrum vulgare Troëne, Raisin de chien - - - - 106234 Linaria vulgaris Linaire commune - - - - 106288 Linum catharticum Lin purgatif - - - - 106346 Linum tenuifolium Lin à feuilles menues 52VU - - - 106546 Locomelos pyrenaicus Ornithogale des Pyrénées - - - - 106499 Lolium perenne Ivraie vivace - - - - 106581 Lonicera periclymenum Chèvrefeuille des bois, Cranquillier - - - - 106653 Lotus corniculatus Lotier corniculé, Pied de poule - - - - 106818 Luzula campestris Luzule champêtre - - - - 106918 Lychnis flos-cuculi Oeil-de-perdrix - - - - 107038 Lycopus europaeus Lycope d'Europe, Chanvre d'eau - - - - 610909 Lysimachia arvensis Mouron rouge, Fausse Morgeline - - - - 107073 Lysimachia nummularia Lysimaque nummulaire, Herbe aux écus - - - - 107117 Lythrum salicaria Salicaire commune, Salicaire pourpre - - - - 107207 Malus domestica Pommier cultivé - - - - 107217 Malus sylvestris Pommier sauvage, Boquettier - - - - 107038 Malva setigera Mauve hérissée - - - - 107318 Malva sylvestris Mauve sauvage, Mauve sylvestre - - - - 107574 Medicago arabica Luzerne tachetée - - - - 107649 Luzerne lupuline, Minette - - - - 107658 Medicago minima Luzerne naine - - - 72(R) 24 107786 Melampyrum arvense Mélampyre des champs 52NT - - 72(R) 107880 Melica uniflora Mélique uniflore - - - - Code Nom scientifique Nom vernaculaire LR PN PR ZNIEFF TAXREF 107886 Melilotus albus Mélilot blanc - - - - 108168 Mentha suaveolens Menthe à feuilles rondes - - - - 108351 Mercurialis annua Mercuriale annuelle, Vignette - - - - 108361 Mercurialis perennis Mercuriale vivace - - - - 108522 Microthlaspi perfoliatum Tabouret perfolié - - - 72(R) 108597 Minuartia hybrida Alsine à feuilles étroites, Minuartie hybride - - - - 108874 Muscari comosum Muscari à toupet, Muscari chevelu - - - - 108996 Myosotis arvensis Myosotis des champs - - - - 109121 Myosoton aquaticum Stellaire aquatique, Céraiste d'eau - - - - 109297 Narcissus pseudonarcissus Jonquille des bois - - - 72(R) 109501 Neotinea ustulata Orchis brûlé - - 24 72(R) 24 109507 Neottia ovata Grande Listère - - - - 109845 Odontites vernus Odontite rouge, Euphraise rouge - - - - 109911 Oenothera biennis Onagre bisannuelle - - - - 110236 Ononis spinosa Bugrane épineuse, Arrête-boeuf - - - - Ononis spinosa subsp. 138211 Bugrane maritime - - - - maritima 110335 Ophrys apifera Ophrys abeille - - - 72(#/R) 110345 Ophrys aranifera Ophrys araignée, Oiseau-coquet - - - - 110410 Ophrys insectifera Ophrys mouche - - - 72(R) 24 110914 Orchis mascula Orchis mâle, Herbe à la couleuvre - - - - 110966 Orchis purpurea Orchis pourpre, Grivollée - - - - 110987 Orchis simia Orchis singe - - - - 111289 Origanum vulgare Origan commun - - - - 111454 Orobanche amethystea Orobanche violette, Orobanche du Panicaut - - - 72(R) 111556 Orobanche gracilis Orobanche grêle - - - 24 111628 Orobanche picridis Orobanche de la picride, Orobanche du Picris 52VU - - 72(I) 112355 Papaver rhoeas Coquelicot - - - - 112550 Pastinaca sativa Panais cultivé, Pastinacier - - - - 112745 Persicaria maculosa Renouée Persicaire - - - - 112783 Petasites hybridus Pétasite hybride, Herbe aux chapeaux - - - 72(R) 24 113221 Phleum pratense Fléole des prés - - - - 113260 Phragmites australis Roseau - - - - 113474 Picris hieracioides Picride éperviaire, Herbe aux vermisseaux - - - - 113525 Pilosella officinarum Piloselle - - - - 4946 Plagiomnium undulatum - - - - 113893 Plantago lanceolata Plantain lancéolé, Herbe aux cinq coutures - - - - 113904 Plantago major Plantain majeur, Grand plantain - - - - 114012 Platanthera chlorantha Orchis vert, Orchis verdâtre - - - - 114136 Poa bulbosa Pâturin bulbeux - - - - 114332 Poa pratensis Pâturin des prés - - - - 114595 Polygala vulgaris Polygala commun, Polygala vulgaire - - - - 114611 Polygonatum multiflorum Sceau de Salomon multiflore - - - - 115016 Polypodium vulgare Réglisse des bois, Polypode vulgaire - - - - 115110 Populus alba Peuplier blanc - - - - 115145 Populus nigra Peuplier commun noir, Peuplier noir - - - - Code Nom scientifique Nom vernaculaire LR PN PR ZNIEFF TAXREF 115156 Populus tremula Peuplier Tremble - - - - 115326 Potamogeton trichoides Potamot filiforme 52NT - - 24 115624 Potentilla reptans Potentille rampante, Quintefeuille - - - - 115789 Poterium sanguisorba Pimprenelle à fruits réticulés - - - - 115865 Primula elatior Primevère élevée, Coucou des bois - - - 24 115918 Primula veris Coucou, Primevère officinale, Brérelle - - - - 115998 Prunella laciniata Brunelle laciniée - - - 72(R) 24 116012 Prunella vulgaris Herbe Catois - - - - 116043 Prunus avium Prunier merisier - - - - 116067 Prunus domestica Prunier domestique, Prunier - - - - 116142 Prunus spinosa Épine noire, Prunellier, Pelossier - - - - 116392 Pulicaria dysenterica Pulicaire dysentérique - - - - 116744 Quercus petraea Chêne sessile, Chêne rouvre - - - - 116759 Quercus robur Chêne pédonculé, Gravelin - - - - 116903 Ranunculus acris Bouton d'or, Pied-de-coq - - - - 116952 Ranunculus bulbosus Renoncule bulbeuse - - - - 117201 Ranunculus repens Renoncule rampante - - - - 117458 Reseda lutea Réséda jaune, Réséda bâtard - - - - 117530 Rhamnus cathartica Nerprun purgatif - - - - 117616 Rhinanthus minor Petit cocriste, Petit Rhinanthe - - - - 117774 Ribes rubrum Groseillier rouge, Groseillier à grappes - - - - 118073 Rosa canina Rosier des chiens, Rosier des haies - - - - 118916 Rubia peregrina Garance voyageuse, Petite garance - - - - 119097 Rubus fruticosus Ronce de Bertram, Ronce commune - - - - 119373 Rubus ulmifolius Rosier à feuilles d'orme - - - - 119418 Rumex acetosa Oseille des prés, Rumex oseille - - - - 119473 Rumex crispus Rumex crépu - - - - 119698 Ruscus aculeatus Fragon, Petit houx, Buis piquant - - - - 119915 Salix alba Saule blanc, Saule commun - - - - 119948 Salix atrocinerea Saule à feuilles d'Olivier - - - - 119977 Salix caprea Saule marsault, Saule des chèvres - - - - 119991 Salix cinerea Saule cendré - - - - 120040 Salix fragilis Saule fragile - - - - 120717 Sambucus nigra Sureau noir, Sampéchier - - - - 121201 Saxifraga tridactylites Saxifrage à trois doigts, Petite saxifrage - - - - 121334 Scabiosa columbaria Scabieuse colombaire - - - - 121549 Schoenoplectus lacustris Jonc des chaisiers, Jonc-des-tonneliers - - - - 122745 Senecio vulgaris Séneçon commun - - - - 123037 Seseli montanum Séséli des montagnes - - - 72(R) 123164 Sherardia arvensis Rubéole des champs, Gratteron fleuri - - - - 123522 Silene latifolia Compagnon blanc, Silène à feuilles larges - - - - 123683 Silene vulgaris Silène enflé, Tapotte - - - - 124034 Solanum dulcamara Douce amère, Bronde - - - - 124233 Sonchus asper Laiteron épineux - - - - 124261 Sonchus oleraceus Laiteron potager, Laiteron lisse - - - - 124308 Sorbus aucuparia Sorbier des oiseleurs, Sorbier sauvage - - - - Code Nom scientifique Nom vernaculaire LR PN PR ZNIEFF TAXREF 124319 Sorbus domestica Cormier, Sorbier domestique - - - - 124346 Sorbus torminalis Sorbier alisier - - - - 124814 Stachys sylvatica Épiaire des bois, Ortie à crapauds - - - - 125006 Stellaria holostea Stellaire holostée - - - - 125355 Symphytum officinale Grande consoude - - - - 717630 Taraxacum officinale Pissenlit - - - - 125816 Taxus baccata If à baies - - - - 125981 Teucrium chamaedrys Germandrée petit-chêne, Chênette - - - 24 126035 Teucrium scorodonia Germandrée, Sauge des bois - - - - 125006 Thesium humifusum Thésium couché - - - 72(R) 126563 Thymus polytrichus Thym à pilosité variable - - - - 126563 Thymus polytrichus Thym à pilosité variable - - - - 126846 Torilis arvensis Torilis des champs - - - - 126859 Torilis japonica Torilis faux-cerfeuil, Grattau - - - - 127029 Tragopogon pratensis Salsifis des prés - - - - Tragopogon pratensis subsp. 141819 Petit Salsifis - - - 72(I) minor 127259 Trifolium campestre Trèfle champêtre, Trèfle jaune, Trance - - - - 127412 Trifolium ochroleucon Trèfle jaunâtre, Trèfle jaune pâle 52NT - - 72(R) 24 127439 Trifolium pratense Trèfle des prés, Trèfle violet - - - - 127454 Trifolium repens Trèfle rampant, Trèfle blanc - - - - 127463 Trifolium rubens Trèfle rougeâtre, Trèfle pourpré 52NT - - 72(E) 24 127470 Trifolium scabrum Trèfle rude, Trèfle scabre - - - D72(#) 128042 Tussilago farfara Tussilage, Pas-d'âne, Herbe de saint Quirin - - - - 128062 Typha angustifolia Massette à feuilles étroites - - - - 128175 Ulmus minor Petit orme, Orme cilié - - - - 128268 Urtica dioica Ortie dioïque, Grande ortie - - - - 128394 Valeriana dioica Valériane dioïque 52VU - - 72(R) 24 128754 Verbena officinalis Verveine officinale - - - - 128801 Veronica arvensis Véronique des champs, Velvote sauvage - - - - 128808 Veronica beccabunga Cresson de cheval, Véronique des ruisseaux - - - - 128832 Veronica chamaedrys Véronique petit chêne, Fausse Germandrée - - - - 128956 Veronica persica Véronique de Perse - - - - 129022 Veronica teucrium Teucride d'Allemagne - - - - 129083 Viburnum lantana Viorne mancienne - - - - 129191 hirsuta Vesce hérissée, Ers velu - - - - 129298 Vicia sativa Vesce cultivée, Poisette - - - - 129470 Vinca minor Petite pervenche, Violette de serpent - - - - 129586 Viola hirta Violette hérissée - - - - 129669 Viola riviniana Violette de Rivinus, Violette de rivin - - - - 129906 Viscum album Gui des feuillus - - - - 130028 Vulpia myuros Vulpie queue-de-rat, Vulpie Queue-de-souris - - - -

LR : Liste Rouge LRN : Liste Rouge de la flore vasculaire de France métropolitaine, MNHN, 2012. LRR : Liste rouge régionale des plantes vasculaires rares et/ou menacées, 52 : en région Pays-de-la-Loire (2015), 24 : en région Centre (2010). Ex : disparu ; CR : en danger extrême ; EN : En danger ; VU : vulnérable ; NT : quasi-menacé ; LC : préoccupation mineure. PN : Protection nationale Arrêté du 20/01/82 relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire. PR : Protection régionale 52 : Arrêté ministériel du 25/01/1993 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Pays-de-la-Loire, complétant la liste nationale. 24 : Arrêté ministériel du 12/05/1993 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Centre complétant la liste nationale. ZNIEFF : Espèces déterminantes et remarquables pour la désignation des ZNIEFF. D : déterminante ; R : remarquable. 72 : espèces déterminantes dans la Sarthe (X : disparue, E : en danger, V : vulnérable, R : remarquable, A : à surveiller, # : suffisamment abondant pour ne pas être déterminant, I : E ou V ou R, manque d’information pour confirmer) ; 24 : espèces déterminantes dans la région Centre.

Principaux relevés réalisés dans les pelouses calcicoles

Les relevés réalisés dans les pelouses calcicoles montrent les différents faciès correspondant notamment au stade dynamique des pelouses, du stade pionnier (pelouses ouvertes et basses sur sol squelettique) aux pelouses ourlifiées à Brachypodium pinnatum, en passant par les pelouses fermées à Bromopsis erecta. D’autres pelouses, à Arrhenatherum elatius, sont plus mésophiles et présentent un faciès prairial.

Parmi les relevés réalisés, certains sont des relevés phytosociologiques (méthode sigmatiste - échelle de Domin) et d’autres sont des relevés en déplacement dans un secteur estimé homogène (présence- absence et éventuellement abondance-dominance des taxons structurants).

Relevés phytosociologiques :

R Au R H R Bryo R sol h moy S Pente Id. Date Expo Commentaires (%) (%) (%) (%) H (cm) (m²) (%) Pelouse prairiale à B. pinnatum et P4 06/06/17 - 90 10 10 25 25 - - B. erecta Pelouse à B. pinnatum et B. P5 06/06/17 3 90 20 10 25 25 25 SE erecta, embuissonnement Prunus spinosa et Crataegus monogyna Pelouse pionnière ouverte, P1 27/03/14 - 40 15 45 4 4 1 SE hétérogénéité en fonction du sol, ourlification à Brachypode Pelouse à B. erecta, riche en P6 06/06/17 1 65 20 30 10 25 5 NO Orchidées Pelouse prairiale, riche en P2 13/05/14 - 80 NC 20 35 10 - - Orchidées P3 06/06/17 1 30 20 50 3 25 1 SE Pelouse ouverte pionnière

Autres relevés :

Id. Date Commentaires D3 26/06/14 Pelouse dominée par B. erecta riche en Orchidées D4 26/06/14 Pelouse dominée par B. erecta, embuissonnement Prunus spinosa et Crataegus monogyna D1 13/05/14 Pelouse pionnière, hétérogène D8 26/06/14 Pelouse mésophile dominée par A. elatius, présence de Gymnadenia conopsea D5 26/06/14 Pelouse calcicole, riche en Orchidées D6 26/06/14 Pelouse calcicole, embuissonnement Prunus spinosa et Crataegus monogyna D2 13/05/14 Pelouse mésophile dominée par B. erecta D7 26/06/14 Pelouse mésophile dominée par A. elatius

Présence/Absence Abondance-Dominance (Echelle de Domin) et Abondance-Dominance partielle Coeff. Signification Coeff. Signification 10 >90 % de recouvrement F Fond de la végétation (Poacées) 9 75 – 90 % de recouvrement +++ Très abondant/dominant 8 50 – 75 % de recouvrement ++ Abondant/dominant 7 33 – 50 % de recouvrement + Fréquent 6 25 – 33 % de recouvrement - Occasionnel ou rare 5 10 – 25 % de recouvrement 4 4 – 10 % de recouvrement 3 < 4 % - fréquent 2 < 4 % - occasionnel 1 < 4 % - rare + 1-2 individus

Code TAXREF Nom scientifique D3 D4 D5 D6 P3 P4 P5 D1 P1 P6 P2 D8 D2 D7 Strate arborée 107217 Malus sylvestris - Strate arbustive 92876 Crataegus monogyna 2 - 118073 Rosa canina + 1 + 116142 Prunus spinosa 1 - 79734 Acer campestre - 92501 Cornus sanguinea - 104397 Juniperus communis - 105966 Ligustrum vulgare - 116744 Quercus petraea - Strate herbacée 86512 Bromopsis erecta F F F F 4 6 7 8 6 F 111556 Orobanche gracilis ++ ++ +++ +++ - 111289 Origanum vulgare + + ++ + 1 3 3 110335 Ophrys apifera + + ++ + 83912 Arrhenatherum elatius - F F F 86289 Brachypodium pinnatum - - - 9 8 2 2 - 126563 Thymus polytrichus ++ + 111628 Orobanche picridis + + 115789 Poterium sanguisorba - 3 2 2 - 3 1 - 113525 Pilosella officinarum 4 - 3 4 - 99828 Genista tinctoria - - 4 3 3 - 97141 Eryngium campestre - - 3 1 2 - 2 1 - 88510 Carex flacca - - 1 1 4 3 - - 110987 Orchis simia ++ - 2 +++ 110966 Orchis purpurea +++ 100607 Gymnadenia conopsea + 102842 Hippocrepis comosa - 1 3 - 2 2 - 106653 Lotus corniculatus - - 3 3 - 1 - 98425 Festuca ovina 4 2 - 2 115624 Potentilla reptans 3 3 1 - - - 99473 Galium mollugo - - - 1 2 2 - - 114332 Poa pratensis - 6 - 121334 Scabiosa columbaria 4 2 79908 Achillea millefolium - 2 1 - 2 104516 Knautia arvensis - - 1 2 - 127454 Trifolium repens - - 3 115918 Primula veris - 1 2 - 82999 Anthyllis vulneraria - 3 106288 Linum catharticum - 2 + Code TAXREF Nom scientifique D3 D4 D5 D6 P3 P4 P5 D1 P1 P6 P2 D8 D2 D7

89180 Carlina vulgaris 1 1 1 123037 Seseli montanum - - 2 94207 Dactylis glomerata - - 1 - - 129298 Vicia sativa 3 115998 Prunella laciniata - - + 1 102797 Himantoglossum hircinum - - 1 - 94503 Daucus carota - 2 100956 Helianthemum nummularium - 2 116952 Ranunculus bulbosus 2 - 89840 Centaurium erythraea - - 1 129586 Viola hirta 1 1 105817 Leucanthemum vulgare - - + - 86087 Blackstonia perfoliata - - - - 114595 Polygala vulgaris - 1 - 86490 Briza media - - - 103316 Hypericum perforatum - 1 80410 Agrimonia eupatoria - + - 89697 Centaurea scabiosa - + - 110345 Ophrys aranifera - - - 127439 Trifolium pratense - - - 100052 Geranium dissectum 1 - 80591 Agrostis capillaris 1 - 125006 Thesium humifusum 1 127259 Trifolium campestre - - 107658 Medicago minima - - 107786 Melampyrum arvense - - 109845 Odontites vernus - - 113221 Phleum pratense - - 91289 Cirsium arvense 1 128956 Veronica persica 1 129022 Veronica teucrium 1 93308 Cruciata laevipes - - 111454 Orobanche amethystea - 95793 Echium vulgare - 108874 Muscari comosum - 110236 Ononis spinosa - 127412 Trifolium ochroleucon - 127463 Trifolium rubens - 82288 Anacamptis pyramidalis + 80990 Ajuga reptans - 85740 Bellis perennis - 86571 Bromus commutatus - 88745 Carex pairae - 101300 Heracleum sphondylium - 102900 Holcus lanatus - 104173 Juncus effusus - 105247 Lathyrus pratensis - 108168 Mentha suaveolens - 116903 Ranunculus acris - 119473 Rumex crispus - 126846 Torilis arvensis -

Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Document Liste faunistique n°16.042 / 13

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 323 LISTE FAUNISTIQUE des espèces observées (173 taxons)

Code DO / Nom scientifique Nom vernaculaire LRN LRR PN ZNIEFF TAXREF DH Oiseaux 3764 Alouette des champs Alauda arvensis LC NT - - D 4351 Alouette lulu Lullula arborea LC LC DO1 PN3 - 2840 Accenteur mouchet Prunella modularis LC LC - PN3 - 627745 Bécasseau variable Calidris alpina NA / - PN3 D 530157 Bécassine des marais Gallinago gallinago NA / - - D 3120 Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea LC LC - PN3 D 3136 Bergeronnette grise Motacilla alba LC LC - PN3 - 3611 Bergeronnette printanière Motacilla flava LC LC - PN3 D 3630 Bondrée apivore Pernis apivorus LC LC DO1 PN3 - 3603 Bouscarle de cetti Cettia cetti LC LC - PN3 - 3807 Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus LC NT - PN3 D 3420 Bruant jaune Emberiza citrinella NT EN - PN3 D 3422 Bruant proyer Emberiza calandra NT VU - PN3 D 3424 Bruant zizi Emberiza cirlus LC - - PN3 - 4564 Busard Saint-Martin Circus cyaneus LC LC DO1 PN3 D 3723 Canard colvert Anas platyrhynchos LC - - - - 3726 Chardonneret élégant Carduelis carduelis LC NT - PN3 D 4280 Chevalier culblanc Tringa ochropus LC / - PN3 D 4013 Choucas des tours Coloeus monedula LC - - PN3 - 4001 Chouette hulotte Strix aluco LC LC - PN3 4035 Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus LC EN DO1 PN3 D 4195 Corbeau freux Corvus frugilegus LC LC - - - 3774 Corneille noire Corvus corone LC LC - - - 782304 Effraie des clochers Tyto alba LC LC - PN3 - 4586 Faucon crécerelle Falco tinnunculus LC LC - PN3 - 3439 Fauvette des jardins Sylvia borin LC LC - PN3 - 3429 Fauvette grisette Sylvia communis NT LC - PN3 - 4064 Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla LC LC - PN3 - 3967 Grive draine Turdus viscivorus LC LC - - - 3187 Grive musicienne Turdus philomelos LC LC - - - 3764 Grive litorne Turdus pilaris LC / - - - 4351 Grive mauvis Turdus iliacus LC / - - - 2840 Grosbec casse-noyaux Coccothraustes coccothraustes LC LC - PN3 D 627745 Héron cendré Ardea cinerea LC LC - PN3 - 530157 Hirondelle de fenêtre Delichon urbicum LC LC - PN3 - 3120 Hirondelle rustique Hirundo rustica LC LC - PN3 - 3136 Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta LC LC - PN3 - 3611 Linotte mélodieuse Linaria cannabina VU VU - PN3 D 3630 Loriot d'Europe Oriolus oriolus LC LC - PN3 - 3603 Martin-pêcheur d’Europe Alcedo atthis LC LC DO1 PN3 D 3807 Martinet noir Apus apus LC LC - PN3 - 3420 Merle noir Turdus merula LC LC - - - 3422 Mésange à longue queue Aegithalos caudatus LC LC - PN3 - Code DO / Nom scientifique Nom vernaculaire LRN LRR PN ZNIEFF TAXREF DH 3424 Mésange bleue Cyanistes caeruleus LC LC - PN3 - 4564 Mésange charbonnière Parus major LC LC - PN3 - 3723 Mésange nonnette Poecile palustris LC DD - PN3 - 3726 Milan noir Milvus migrans LC NT DO1 PN3 D 4280 Mouette mélanocéphale Ichthyaetus melanocephalus LC LC DO1 PN3 D 4013 Mouette rieuse Chroicocephalus ridibundus LC LC - PN3 - 4001 Œdicnème criard Burhinus oedicnemus NT LC DO1 PN3 D 4035 Petit Gravelot Charadrius dubius LC LC - PN3 - 4195 Pic épeiche Dendrocopos major LC LC - PN3 - 3774 Pic épeichette Dendrocopos minor LC LC - PN3 - 782304 Pic vert Picus viridis LC LC - PN3 - 4586 Pie-grièche écorcheur Lanius collurio LC LC DO1 PN3 D 3439 Pigeon biset Columba livia urbica LC LC - - - 3429 Pigeon colombin Columba oenas LC LC - - - 4064 Pigeon ramier Columba palumbus LC LC - - - 3967 Pinson des arbres Fringilla coelebs LC LC - PN3 - 3187 Pipit des arbres Anthus trivialis LC LC - PN3 - 3764 Pipit farlouse Anthus pratensis NA / - PN3 D 4351 Pouillot véloce Phylloscopus collybita LC LC - PN3 - 2840 Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos LC LC - PN3 - 627745 Rougegorge familier Erithacus rubecula LC LC - PN3 - 530157 Rougequeue noir Phoenicurus ochruros LC LC - PN3 - 3120 Rousserolle effarvatte Acrocephalus scirpaceus LC LC - PN3 - 3136 Sittelle torchepot Sitta europaea LC LC - PN3 - 3611 Tarier pâtre Saxicola rubicola LC NT - PN3 D 3630 Tarin des aulnes Spinus spinus DD / - PN3 - 3603 Tourterelle des bois Streptopelia turtur LC NT - - D 3807 Tourterelle turque Streptopelia decaocto LC LC - - - 3420 Traquet motteux Oenanthe oenanthe DD / - PN3 D 3422 Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes LC LC - PN3 - 3424 Vanneau huppé Vanellus vanellus LC LC - - D Reptiles 77960 Coronelle lisse * Coronella austriaca * LC LC DH4 PN2 - 77756 Lézard des murailles Podarcis muralis LC LC DH4 PN2 - 77619 Lézard vert occidental Lacerta bilineata LC LC DH4 PN2 - 77490 Orvet fragile Anguis fragilis LC LC - PN3 - 78130 Vipère aspic Vipera aspis LC VU - PN4 D Amphibiens 197 Alyte accoucheur Alytes obstetricans LC LC DH4 PN2 - 774678 Crapaud épineux Bufo spinosus LC LC - PN2 - 310 Grenouille agile Rana dalmatina LC LC DH4 PN2 - 444443 Grenouille rieuse Pelophylax ridibundus LC LC DH5 PN5 - 252 Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus LC LC - PN3 D 281 Rainette arboricole Hyla arborea LC LC DH4 PN2 - 444432 Triton palmé Lissotriton helveticus LC LC - PN3 - 92 Salamandre tachetée Salamandra salamandra LC LC - PN3 - Code DO / Nom scientifique Nom vernaculaire LRN LRR PN ZNIEFF TAXREF DH Mammifères DH2, 61212 Castor d’Eurasie Castor fiber LC VU PN2 D 4 61057 Chevreuil européen Capreolus capreolus LC LC - - - 61000 Cerf élaphe Cervus elaphus LC LC - - - 61153 Ecureuil roux Sciurus vulgaris LC LC - PN2 - 61714 Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus LC LC - - - 61678 Lièvre d'Europe Lepus europaeus LC LC - - - DH2, 60630 Loutre d’Europe Lutra lutra LC EN PN2 D 4 61636 Muscardin Muscardinus avellanarius LC DD DH4 PN2 D 194481 Fouine/Martre des pins Martes sp. LC LC - - - 60585 Renard roux Vulpes vulpes LC LC - - - 60981 Sanglier Sus scrofa LC LC - - - 60249 Taupe d’Europe Talpa europaea LC LC - - - Chiroptères DH2, 60345 Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus LC DD PN2 D 4 60360 Sérotine commune Eptesicus serotinus LC LC DH4 PN2 D 79299 Murin d’Alcathoe Myotis alcathoe LC NA DH4 PN2 D DH2, 79301 Murin de Bechstein Myotis bechsteinii NT DD PN2 D 4 200118 Murin de Daubenton Myotis daubentonii LC LC DH4 PN2 D DH2, 60400 Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus LC LC PN2 D 4 DH2, 60418 Grand murin Myotis myotis LC VU PN2 D 4 60383 Murin à moustaches Myotis mystacinus LC LC DH 4 PN2 D 60408 Murin de Natterer Myotis nattereri LC LC DH 4 PN2 D 60461 Noctule de Leisler Nyctalus leisleri NT DD DH4 PN2 D 60468 Noctule commune Nyctalus noctula NT LC DH4 PN2 D 79303 Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii LC LC DH4 PN2 - 60479 Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus LC LC DH4 PN2 - LC/D 196414 Oreillard sp. Plecotus sp. LC DH4 PN2 D D DH2, 60295 Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum NT LC PN2 D 4 DH2, 60313 Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros LC NT PN2 D 4 Lépidoptères 608405 Amaryllis Pyronia tithonus LC / - - - 54451 Aurore Anthocharis cardamines LC / - - - 54029 Argus frêle minimus LC / - - D 54271 Azuré bleu-céleste Lysandra bellargus LC / - - D 54279 Azuré de la Bugrane Polyommatus icarus LC / - - - 219794 Azuré de la Faucille Cupido alcetas LC / - - - 54105 Azuré de l'Ajonc Plebejus argus LC / - - D 54213 Azuré des Anthyllides Cyaniris semiargus LC / - - - 54075 Azuré des Cytises Glaucopsyche alexis LC / - - D 54052 Azuré des Nerpruns Celastrina argiolus LC / - - - Code DO / Nom scientifique Nom vernaculaire LRN LRR PN ZNIEFF TAXREF DH 54085 Azuré du Serpolet Maculinea arion LC / DH4 PN2 D 219793 Azuré du trèfle Cupido argiades LC / - - - 53724 Carte géographique Araschnia levana LC / - - - 53661 Céphale Coenonympha arcania LC / - - D 521494 Collier-de-corail Aricia agestis LC / - - - 53973 Cuivré commun Lycaena phlaeas LC / - - - 219751 Cuivré fuligineux Lycaena tityrus LC / - - - 53700 Demi-Deuil Melanargia galathea LC / - - - 53623 Fadet commun Coenonympha pamphilus LC / - - - 54475 Flambé Iphiclides podalirius LC / - - D 53759 Gamma Polygonia c-album LC / - - - 53786 Grand mars changeant Apatura iris LC / - - D 219742 Hespérie de la Houque Thymelicus sylvestris LC / - - - 53291 Hespérie de l'Alcée Carcharodus alceae LC / - - - 53320 Hespérie du Chiendent Thymelicus acteon LC / - - D 219741 Hespérie du Dactyle Thymelicus lineola LC / - - - 196980 Hespérie sp. Pyrgus sp. LC / - - D 53969 Lucine Hamearis lucina LC / - - D 54468 Machaon Papilio machaon LC / - - - 53604 Mégère Lasiommata megera LC / - - - 53811 Mélitée des Centaurées Melitaea phoebe LC / - - - 53817 Mélitée du Plantain Melitaea cinxia LC / - - - 53668 Myrtil Maniola jurtina LC / - - - 646236 Nacré de la Ronce Brenthis daphne LC / - - D 608364 Paon-du-jour Aglais io LC / - - - 219818 Petite Violette Boloria dia LC / - - D 219831 Piéride de la Rave Pieris rapae LC / - - - 54342 Piéride du Chou Pieris brassicae LC / - - - 54376 Piéride du Lotier Leptidea sinapis LC / - - - 219833 Piéride du Navet Pieris napi LC / - - - 193993 Piéride sp. Leptidea sp. LC / - - - 53307 Point de Hongrie Erynnis tages LC / - - - 641941 Souci Colias crocea LC / - - - 219740 Sylvaine Ochlodes sylvanus LC / - - - 53878 Tabac d'Espagne Argynnis paphia LC / - - - 54319 Thécla du bouleau Thecla betulae LC / - - D 53595 Tircis Pararge aegeria LC / - - - 53747 Vanesse des Chardons Vanessa cardui LC / - - - 53741 Vulcain Vanessa atalanta LC / - - - 247058 Zygène des Lotiers Zygaena filipendulae LC / - - - 247060 Zygène des prés Zygaena trifolii / / - - - 247045 Zygène du Sainfoin Zygaena carniolica / / - - - 247057 Zygène transalpine Zygaena transalpina / / - - D Orthoptères 66270 Caloptène ochracé Calliptamus barbarus 4 / - - - 65882 Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula 4 / - - D Code DO / Nom scientifique Nom vernaculaire LRN LRR PN ZNIEFF TAXREF DH 66077 Criquet des clairières Chrysochraon dispar 4 / - - D 66161 Criquet des pâtures Chorthippus parallelus 4 / - - - 66138 Criquet duettiste Chorthippus brunneus 4 / - - - 66173 Criquet glauque Euchorthippus declivus 4 / - - - 66141 Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus 4 / - - - 593263 Decticelle bariolée Roeseliana roeselii 4 / - - - 65740 Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera 4 / - - - 65697 Decticelle grisâtre Platycleis albopunctata 4 / - - - 535823 Ephippigère des vignes Ephippiger diurnus 4 / - - - 66114 Gomphocère roux Gomphocerippus rufus 4 / - - D 65774 Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima 4 / - - - 535980 Grillon bordelais Modicogryllus bordigalensis 4 / - - - 65910 Grillon champêtre Gryllus campestris 4 / - - - 65934 Grillon des marais Pteronemobius heydenii 4 / - - D 65944 Grillon d’Italie Oecanthus pellucens 4 / - - - 65636 Leptophye ponctuée Leptophyes punctatissima 4 / - - - 66194 Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens 4 / - - - 65613 Phanéroptère commun Phaneroptera falcata 4 / - - - 66100 Sténobothre de la Palène Stenobothrus lineatus 4 / - - D 66103 Sténobothre nain Stenobothrus stigmaticus 4 / - - D Odonates 65440 Aeschne bleue Aeshna cyanea LC / - - - 65451 Aeschne mixte Aeshna mixta LC / - - - 65184 Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes LC / - - - 653286 Agrion délicat Ceriagrion tenellum LC / - - - 65109 Agrion élégant Ischnura elegans LC / - - - 65131 Agrion mignon Coenagrion scitulum NT / - - D 65115 Agrion nain Ischnura pumilio NT / - - D 65155 Agrion porte-coupe Enallagma cyathigerum LC / - - - 65473 Anax empereur Anax imperator LC / - - - 65477 Anax napolitain Anax parthenope LC / D 653281 Caloptéryx éclatant Calopteryx splendens LC / - - - 65080 Caloptéryx vierge Calopteryx virgo LC / - - - 199694 Cordulégastre annelé Cordulegaster boltonii LC / - - D 65300 Crocothémis écarlate Crocothemis erythraea LC / - - - 65199 Leste barbare Lestes barbarus NT / - - - 65192 Leste brun Sympecma fusca LC / - - - 65219 Leste vert Chalcolestes viridis LC / - - - 65271 Libellule à quatre taches Libellula quadrimaculata LC / - - - 65262 Libellule déprimée Libellula depressa LC / - - - 65282 Orthétrum à stylets blanc Orthetrum albistylum LC / - - D 65284 Orthétrum bleuissant Orthetrum coerulescens LC / - - D 65290 Orthétrum brun Orthetrum brunneum LC / - - D 65278 Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum LC / - - - 65344 Sympétrum fascié Sympetrum striolatum LC / - - - 65335 Sympétrum de Fonscolombe Sympetrum fonscolombii LC / - - D Code DO / Nom scientifique Nom vernaculaire LRN LRR PN ZNIEFF TAXREF DH 65339 Sympétrum méridional Sympetrum meridionale LC / - - - 65322 Sympétrum sanguin Sympetrum sanguineum LC / - - -

Be : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe – Convention de Berne – Décision 82/72/CEE du Conseil, du 3 décembre 1981 Be2 : Article 2 listant les espèces de faune strictement protégées ; Be3 : Article 3 listant les espèces de faune protégées. Bo : Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage – Convention de Bonn – Décision 82/461/CEE du Conseil, du 24 juin 1982 Bo2 : Article 2 listant les espèces dont l’état de conservation est défavorable. DO : Directive "Oiseaux" concernant la conservation des oiseaux sauvages DOI : Annexe 1 fixant la liste des espèces faisant l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution. DH : Directive « Habitats » Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage. DH2 : Annexe 2 fixant la liste des espèces dont l’habitat doit faire l’objet d’une protection ; DH4 : Annexe 4 fixant la liste des espèces faisant l’objet d’une protection stricte. PNE : Arrêté du 09/07/1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont la répartition excède le territoire d'un département

PN « X » : Protection Nationale « Article X ». Liste des arrêtés de protection en fonction des groupes : Oiseaux : Arrêté du 29/10/2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; Reptiles et Amphibiens : Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; Insectes : Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; Mammifères : Arrêté du 23/04/2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. PR : Protection Régionale LRN et LRR : Liste Rouge Nationale/Régionale. EN : En danger ; VU : vulnérable ; NT : quasi-menacé ; LC : préoccupation mineure ; DD : Données insuffisantes ; NA : Non Applicable car introduite après 1500 ou présente de manière marginale.

ZNIEFF : Espèces déterminantes strictes (DS) pour la désignation des ZNIEFF ; espèces déterminantes à critères (DC) pour la désignation des ZNIEFF. Légende propre à la Liste Rouge Nationale des Orthoptères : Priorité 1 : espèces proches de l’extinction, ou déjà éteintes. Priorité 3 : espèces menacées, à surveiller. Priorité 2 : espèces fortement menacées d’extinction. Priorité 4 : espèces non menacées, en l’état actuel des connaissances.

Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Protocole d’échantillonnage des Fourmis Document hôtes de l’Azuré n°16.042 / 25

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 324

Protocole d’échantillonnage simple permettant d’évaluer la présence et l’importance des Myrmica au sein des communautés de fourmis

B. KAUFMANN*, J.-L. MERCIER°, R. ITRAC-BRUNEAU# et G. CHMARGOUNOF* * UMR CNRS 5023 LEHNA Université Claude Bernard Lyon 1, [email protected] ° UMR CNRS 7261 IRBI Université François Rabelais Tours, [email protected] # OPIE, BP 30, 78041 Guyancourt Cedex, [email protected] Financement Conseil Général de l’Isère (Pôle Biodiversité) pour BK et GC.

Objectifs du protocole

Chez les fourmis d’Europe, le genre Myrmica revêt une importance particulière car il est, avec une plante, l’un des hôtes obligatoires des papillons du genre Maculinea. En leur absence, il apparaît impossible pour ces papillons d’assurer la totalité de leur cycle de vie ; en cas de trop faible densité de Myrmica, la survie à long terme des populations de Maculinea est incertaine. Ces derniers sont donc fortement dépendants de la présence et de la densité des fourmis-hôtes sur la station considérée. Menacés par l’abandon du pastoralisme, la gestion inadaptée des stations et la fragmentation de leurs habitats, ces papillons figurent parmi les espèces les plus sensibles de notre faune. Protégés sur l’ensemble du territoire national, les Maculinea bénéficient d’un Plan national d’actions (PNA), dont le but est d’améliorer les connaissances sur leur biologie, leur répartition et leur écologie, ainsi que de consolider leur état de conservation ou même de favoriser d’éventuelles réintroductions.

Ce protocole d’échantillonnage commun et normalisé vise à permettre à des non spécialistes d’établir 1) la présence de fourmis du genre Myrmica, 2) leur répartition spatiale à l’échelle d’une parcelle et 3) la diversité de la communauté de fourmis à laquelle les Myrmica sont confrontées. Ces trois éléments sont nécessaires à une meilleure appréhension de l'état de conservation des populations de Maculinea et des possibilités de ré-introduction ou de renforcement des populations. Ce protocole ne permet pas 1) d’estimer des abondances ou des densités ponctuelles et 2) un échantillonnage exhaustif de toutes les espèces de fourmis. Il est biaisé en faveur des Myrmica (probabilité de détection ponctuelle à 70% contre <50% pour les autres espèces). Le protocole est utilisable dans tous les milieux ouverts et pour toutes les espèces de Myrmica liées aux Maculinea.

Organisation des échantillonnages

Le protocole proposé est basé sur un échantillonnage par appâts (Fig. 1) placés tous les 4m en transect ou en grille (ou combinaison des deux), pouvant être intégral sur de petites parcelles (40m x 40m) ou représentatif sur de plus grandes parcelles. Des parcelles dépassant les 10 ha ou présentant une certaine hétérogénéité peuvent faire l’objet de plusieurs répétitions du protocole. Chaque échantillonnage doit comprendre au moins 70 appâts pour apporter une information de qualité ; un nombre optimal de 100 appâts est préconisé si l’on veut avoir une vision réaliste de la communauté de fourmis présente, avec un effort d’échantillonnage le plus limité possible.

Référencement : Kaufmann B., Mercier J.-L., Itrac-Bruneau R. & Chmargounof G., 2014. Protocole d’échantillonnage simple permettant d’évaluer la présence et l’importance des Myrmica au sein des communautés de fourmis. Université Lyon 1- LEHNA, Université François Rabelais de Tours-IRBI et Office pour les insectes et leur environnement. Plan national d’actions en faveur des Maculinea. Ce protocole a fait l’objet d’une validation par les membres du 2nd Comité de pilotage national du PNA Maculinea.

En termes de quantité et d’organisation spatiale, leur positionnement doit être adapté au terrain et à la question posée : - si l’objectif est uniquement de tester la viabilité d’un site pour des Maculinea, il faut concentrer l’échantillonnage autour des plantes hôtes uniquement. Les transects composant l’échantillonnage devront alors parcourir un maximum de patches de plantes hôtes. Si les plantes hôtes sont réparties de façon diffuse sur une grande surface, le mieux est alors d’échantillonner la zone entière soit en lignes parallèles soit en croix. Des exemples d’échantillonnages réalisés sont joints à ce protocole (Fig. 3 à 6). Il est recommandé de planifier les transects sur photographie aérienne et en fonction des habitats avant d’aller sur le terrain. - si l’objectif est d’évaluer sur la totalité d’un site, l’importance des Myrmica au sein des communautés de fourmis, alors l’échantillonnage sera réalisé sur une surface la plus représentative possible du milieu.

Dates et horaires favorables au protocole

Pour maximiser les chances de capturer des Myrmica tout en ayant une vision aussi réaliste que possible de la communauté, il faut bien choisir les dates et horaires d’échantillonnage. L’activité annuelle des fourmis est en général maximale entre le 15/04 et le 15/07. Les Myrmica sont des espèces préférant des températures d’activité relativement basses. Il faut donc éviter à tout prix les heures les plus chaudes de la journée, tout en évitant la tombée de la nuit, certaines autres espèces importantes interrompant totalement leur activité en l’absence de lumière suffisamment verticale. Le créneau horaire optimal de récolte est donc le matin, mais varie légèrement en fonction de la température journalière. En début de saison (avril) il vaut mieux effectuer le premier passage lorsque la température dépasse 15°C, soit entre 9h et 10h et le deuxième entre 10h et 11h. En milieu de saison (mai-juin), le plus efficace est d’effectuer le premier passage entre 8h et 9h et le second entre 9h et 10h. En fin de saison (juin-juillet), lorsque les températures maximales journalières dépassent les 30°C, les meilleures heures de récolte sont les plus fraîches, de 7h à 10h. En règle générale, une température comprise entre 17° et 22°C mesurée au sol et à l’ombre au moment de la pose des appâts semble idéale pour l’ensemble des espèces et du territoire français.

Prélèvement, préparation et conservation des échantillons

Les échantillons seront prélevées à l’aide d’un aspirateur à bouche et transférés dans un tube de récolte (Fig 2). Ces tubes de terrain ou piluliers doivent avoir un diamètre compatible avec celui de l’aspirateur utilisé, de manière à accélérer le transfert de l’aspirateur au tube. L’aspirateur comme le tube devront être petits, diamètre entre 2 et 4cm, volume 10-20ml. Des tubes polypropylène translucides sont les plus pratiques. Les fourmis récoltées sont transférées dans le tube de terrain auquel on a ajouté au préalable de l’alcool à 70°. Chaque tube est numéroté par une étiquette placée à l’intérieur. Les étiquettes des tubes peuvent indiquer la date de l’échantillonnage, le site et le numéro du tube. Elles doivent résister à l’alcool, il faut donc utiliser l’impression laser ou le crayon mine graphite. Une version simplifiée donne le numéro de placement « logique » sur le transect, avec le nom du site si plusieurs sites sont échantillonnés. En général, nous posons autour de 100 appâts, les tubes sont numérotés de 101 à 200 (ou si nécessaire de 1001 à 1100) pour le premier passage, et de 201 à 300 pour le second (et 2001-2100 si nécessaire). Par exemple, le tube 1023 correspond à l’appât 23, premier passage et le tube 2023 au deuxième passage. Ce protocole a fait l’objet d’une validation par les membres du 2nd Comité de pilotage national du PNA Maculinea.

De retour de terrain, les échantillons récoltés sont transférés dans des tubes à centrifuger de 1,5mL (type Eppendorf). Ceux-ci seront complètement remplis d’alcool à 96°, qui permet d’assurer la meilleure conservation possible, même à long terme. La même numérotation doit être utilisée sur les étiquettes des tubes de récolte et celles des tubes à centrifuger. Attention, l’étiquette doit être mise au fond du tube pour ne pas qu’elle reste coincée au niveau du bouchon et afin d’éviter toute évaporation de l’alcool. Les tubes sont ensuite conservés de préférence au congélateur, dans des boîtes en carton compartimentées. L’alcool mis dans les piluliers peut être réutilisé après avoir été débarrassé par filtrage sur papier filtre des poussières aspirées pendant les relevés. Dans le cas d’une identification chimique des espèces de Myrmica présentes, il est nécessaire de prélever en plus une dizaine d’ouvrières vivantes dans un troisième tube (on peut les isoler directement à partir du prélèvement effectué à l’aide de l’aspirateur, avant de rajouter de l’alcool). Ces fourmis seront placées directement au congélateur et tuées par le froid une fois de retour de terrain. Elles pourront ensuite être envoyées à sec pour identification.

Identification des fourmis

L’identification des fourmis au niveau du genre est assez aisée et l’ouvrage « Fourmis de France », de R. BLATRIX, C. GALKOWSKI et C. LEBAS, 2013, Editions Delachaux et Niestlé, est parfait pour cette tâche. Après quelques échantillonnages et un peu d’identification en laboratoire, il devient relativement facile de distinguer les genres directement sur le terrain. Une loupe binoculaire (x40 au moins) est nécessaire une fois les fourmis dans l’alcool. L’identification à l’espèce est délicate pour la plupart des genres. Pour les Myrmica, le plus sage est de contacter l’association AntArea (en particulier C. GALKOWSKI) afin d’obtenir une clé plus précise et de l’aide pour l’identification (sur envoi d’échantillons). Il est aussi possible d’identifier les Myrmica en utilisant des méthodes moléculaires (ADN) ou chimiques (hydrocarbures cuticulaires), qui accélèrent considérablement la procédure, mais en augmentant le coût et le degré de technicité. Il ne faut pas hésiter à contacter les auteurs du protocole pour davantage de précisions sur le sujet.

L’analyse des données issues du protocole peut se limiter dans un premier temps à une liste d’espèces ou à leur répartition spatiale. D’autres analyses possibles feront l’objet d’une seconde fiche de protocole.

Figure 1 : ouvrières de Myrmica sabuleti sur un Figure 2 : aspirateur à bouche et tube appât (photo B. KAUFMANN) de récolte (photo B. KAUFMANN) Ce protocole a fait l’objet d’une validation par les membres du 2nd Comité de pilotage national du PNA Maculinea.

Procédure

1. Préparation des transects Les lignes sont réalisées à l’aide de décamètres (50 ou 60m) fixés par des piquets. Nous utilisons donc 8 décamètres pour disposer de 400m au moins de longueur de transect. Du fil de cordeau de maçon ou du topofil étalonné tous les mètres à l’aide des décamètres préalablement mis en place peuvent être utilisés si la longueur de transect est très importante.

2. Préparation des appâts et des tubes Les appâts sont préparés sur des plateaux à l’abri du vent. Une goutte de miel de 1 cm de diamètre au maximum est déposée au centre d’un carré bristol de 3x3 cm. A côté du miel est placée de la rillette de saumon bien tassée, sur environ 0,5cm. Les tubes prévus pour récupérer les fourmis sont remplis avec environ 1 cm d’alcool à 70° et sont numérotés (étiquette à l’intérieur du tube ou scotchée à l’extérieur du tube). Prévoir 2 tubes pour chaque appât. Si une identification chimique est envisagée, prévoir aussi sur soi des tubes de récolte vides pour prélever (au maximum) une dizaine de Myrmica sur les pièges où elles sont nombreuses, et penser à les étiqueter sur le terrain.

3. Pose des appâts (Fig. 1) Les appâts sont placés à 4 mètres les uns des autres. Ils sont déposés au sol ; il faut que les appâts soient bien à plat, avec un maximum de leur surface en contact avec le sol. En cas de végétation très dense, il est parfois nécessaire de dégager celle-ci juste sous l’appât. A côté (50cm) de chaque appât, près de la ligne de mesure, on dépose les deux tubes, pour recueillir les fourmis lors des relevés. L’heure de dépôt du premier appât doit être notée.

4. 1er relevé Le premier relevé se fait 30 min après la pose du premier appât. A l’aide de l’aspirateur à bouche, aspirer les fourmis présentes sur l’appât (inutile d’en prendre plus de 20 d’une même forme et d’une même couleur), sous l’appât, ainsi que les fourmis de forme et de couleur différentes dans un rayon de 10cm autour de l’appât sont récoltées. Les fourmis sont placées dans le tube destiné à accueillir les fourmis du 1er relevé. L’appât est replacé avant de passer à l’appât suivant. Si une identification chimique est prévue, penser à prélever une dizaine de Myrmica dans les tubes prévus à cet effet.

5. 2nd relevé Le second relevé commence 1h après le début du premier relevé. Il se passe dans les mêmes conditions que le relevé précédent. Les fourmis prélevées seront placées dans le second tube à côté de l’appât. Il faut récupérer tous les tubes encore présents près de l’appât.

Matériel : - Appât : rillettes de saumon + miel - Aspirateur à bouche - Carré bristol 3x3 cm - Décamètres 50 ou 60m (ceux de 100m - Ethanol à 70° sont TRÈS fragiles). - Tubes (piluliers) préparés à l’avance - Piquets - Plateaux/boîtes pour organiser les - Thermomètre appâts

Remarque : toute personne ayant fait la manipulation au moins une fois est capable de s’occuper de 24 à 36 appâts dans les temps impartis (pose et prélèvements). Il est donc conseillé de faire un premier essai avec 12 appâts par personne. Ce protocole a fait l’objet d’une validation par les membres du 2nd Comité de pilotage national du PNA Maculinea.

Exemples d’échantillonnages complexes en Isle Crémieu (Isère) sur orthophotographies IGN

Figure 3 : photo aérienne du site de Moirieu et localisation des nids de Myrmica sabuleti

Figure 4 : photo aérienne du site de l’étang de Ry et localisation des nids de Myrmica sabuleti Ce protocole a fait l’objet d’une validation par les membres du 2nd Comité de pilotage national du PNA Maculinea.

Figure 5 : photo aérienne du site de St Julien et localisation des nids de Myrmica sabuleti

Figure 6 : photo aérienne du site de Leyrieu et localisation des nids de Myrmica sabuleti Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Document Fiche Espèce Invasive n°16.042 / 26

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 325 Buddleja davidii Franchet Le Buddleia du père David Plantae, Spermatophytes, Angiospermes, Dicotylédones, , Scrophulariaceae (incl. Buddlejaceae) Synonymes : Buddleja variabilis Hemsley

Fiche réalisée par la Fédération des

Conservatoires botaniques nationaux © Huynh­Tan B. CBN Méditerranéen de Porquerolles

Description générale

Arbuste à feuillage caduc voire semi­persistant et pouvant atteindre 5m de haut. Les feuilles sont disposées de manière opposée sur des rameaux souples à section quadrangulaire. Elles sont lancéolées avec le bord du limbe légèrement denté et mesurent de 10 à 30cm de long. Sur la face supérieure, elles sont de couleur vert foncé et presque glabres, tandis que sur la face inférieure elles sont blanches et duveteuses. Les petites fleurs hermaphrodites sont regroupées en inflorescences formant des panicules denses et pointues mesurant environ 35 cm de long. Chaque panicule porte des centaines de fleurs. Elles présentent une corolle tubuleuse de couleur pourpre à lilas se terminant par 4 lobes. Les fruits formés sont des petites capsules brunes en forme d’ellipse de 8 mm de long. A maturité, ils se fendent en deux et contiennent de nombreuses graines ailées.

Biologie/Ecologie

Reproduction

Plante monoïque à floraison estivale/automnale (juillet­octobre) et pollinisation entomophile. Reproduction sexuée : L’arbuste peut fleurir et fructifier dès la première année. Au cours de l’été, les fleurs de l’arbuste s’épanouissent et produisent un nectar qui attire les insectes. Elles sont pollinisées en particulier par les papillons mais aussi les abeilles et d’autres insectes. De septembre à décembre, les fleurs produisent des capsules qui contiennent entre 50 et 100 graines par fruit. Chaque arbuste peut produire 3 millions de graines. A maturité, les fruits se fendent en deux et libèrent les graines qui sont disséminées. Elles ont une dormance profonde et peuvent être conservées dans le sol plusieurs années. Le Buddleia du père David parvient à coloniser une nouvelle zone en une à deux années à partir de semis. Reproduction asexuée : L’arbuste peut se propager le long des cours d’eau par bouturage de fragments de tiges et de racines. Il rejette également vigoureusement de souche si on le coupe.

Mode de propagation Risque de prolifération

Les graines sont disséminées sur de longues distances par le Risque élevé vent mais aussi par les véhicules automobiles qui participent (32 points) occasionnellement à leur transport. Elles peuvent être aussi disséminées par l’eau.

Prédateurs connus/herbivores

Le Buddleia du père David semble être résistant à l'attaque de la plupart des insectes herbivores. Les feuilles sont appétentes pour les bovins et les caprins, mais apparemment pas pour les cerfs (Gillman 1998). Cette résistance à l’herbivorie serait attribuée d’après la littérature à la production de composés de défense spécifiques (Gillman 1998) mais aussi par le fait que l’arbuste développe des stratégies lui permettant de survivre à la défoliation (Watt et al. 2007). Il présente par ailleurs une faible susceptibilité aux maladies.

Exigences d’habitat

Dans son aire d’origine, le Buddleia du père David se développe sur d’anciennes zones cultivées, laissées à l’abandon dans le nord­ ouest du Sichuan (Wilson 1913). D’un point de vue édaphique, il se rencontre sur des sols de nature diverse à pH légèrement acide à basique (5.5 à 8.5) avec une préférence pour les sols secs minéraux. Il ne semble pas capable de se développer sur des sols trop humides et tolère les sols pauvres en matière organique. On le rencontre sur des berges des cours d’eau uniquement sur des sols biens drainées. Sur le plan climatique, il tolère un large spectre de conditions climatiques (type océanique, continental et méditerranéen). Il présente une bonne résistance à la sécheresse et au froid et tolère les milieux mi­ombragés. Distribution

Origine géographique

Chine (centre et sud­ouest, à des altitudes allant jusqu'à 3500 m)

Modalités d’apparition

Introduction délibérée de l’arbuste en Europe en 1869 pour ses qualités ornementales par le missionnaire français, le père David, en provenance de la province de Moupine, à l'Est du Tibet, et, à nouveau, par le Dr Augustin Henry (Nelson 1980) en 1887 de l'I­ch'ang, une province de Chine. Après un premier essai peu fructueux de mise en culture des graines récoltées, un deuxième échantillon de graines en provenance de Tatsienlu, en Chine, a été présenté à Louis de DeVilmorin en France en 1893 par l’Abbé Joseph Soulié (Herberman 1919). DeVilmorin a ensuite envoyé les semences des spécimens Tatsienlu aux jardins de Kew en 1896 à Londres (Coats 1992). L’arbuste a ensuite été plus largement mis en culture à partir de 1916. Echappé des zones de culture (jardins, parcs…), il a rapidement envahi les zones perturbées, plus Carte de présence de Buddleia davidii Franchet sur le particulièrement les décombres des villes bombardées pendant la territoire national seconde guerre mondiale. Source: réseau des CBN, Décembre 2009

Distribution en France

L’arbuste est présent sur tout le territoire national mais avec une dominance dans le sud ouest (les Pyrénées et la Gironde), le sud est (Alpes­Maritimes), dans l’est en Bretagne et dans le Bassin parisien.

Distribution en Europe

Il se développe dans les pays d’Europe du Nord (Royaume­Uni, Irlande, Norvège), d’Europe de l’Ouest (Suisse, Allemagne, Belgique, Pologne), d’Europe du Sud (Espagne, Italie) et en Europe de l’Est (Bulgarie).

Habitat(s) colonisé(s)

Le Buddleia du père David colonise les milieux perturbés généralement ouverts comme les voies de chemin de fer, les bords de routes et d’autoroutes, les murs, les falaises, les chantiers, les friches et les ruines mais aussi les plages de graviers, les zones abandonnées des gravières et les sites remaniés sans végétation. Il colonise les terrains secs mais également les bords de cours d’eau suite à une mise à nu après des crues ou des inondations.

Usages actuels

Ornement : Espèce largement commercialisée (pépinière, internet) à destination des jardiniers pour ses qualités ornementales (robustesse, floraison attrayante, attraction des papillons) comme plante à massif pour animer les pelouses. Aménagement : Espèce plantée pour l’aménagement paysagers des infrastructures routières mais aussi pour de nombreux jardins publics. Elle est utilisée dans la restauration des haies champêtres.

Médical : Utilisation ancienne dans la médecine traditionnelle chinoise (Tallent­Halsell & Watt 2009). La racine est utilisée comme ichtyotoxique. Autres usages : Non documenté.

Impacts sur la biodiversité

Le Buddleia du père David forme des peuplements monospécifiques denses qui ont un effet : Sur le fonctionnement des écosystèmes - Domination du Buddleia du père David dans les premières phases de succession végétale de plaines inondables. Il accumule parallèlement du Phosphore pouvant entrainer à terme une altération physico­chimique du sol notamment la stœchiométrie de l’Azote/Phosphore (N : P) (Bellingham et al. 2005).

- Formations d’encombres provoquant l’érosion des berges lorsque les colonies monospécifiques de Buddleia du père David sont superficiellement enracinés et facilement emportés lors des crues à partir de sites de bords de cours d’eau (Manche 2007).

Sur la structure des communautés végétales en place - Non documenté. Sur la composition des communautés végétales en place - Blocage de la régénération naturelle des espèces indigènes en contexte de forêt riveraine (Rameau 2003). - Remplacement des espèces pionnières indigènes colonisatrices telles que les espèces herbacées et ligneuses par le Buddleia du père David sur les sites envahis, cas des plaines inondables dans le parc national d’Urewera, à North Island, Nouvelle­Zélande (Williams 1979 ; Smale 1990). Sur les interactions avec les espèces indigènes animales et végétales - Concurrence entre le Buddleia du père David et les formations pionnières à saules et peupliers en vallée de Cauterets (Hautes­ Pyrénées) (Roulier 2002). Sur les espèces/habitats à fort enjeux de conservation - Risque de disparition d’espèces endémiques de lits de torrents par modification du milieu et compétition dans la Réserve naturelle de Py, Pyrénées Orientales. Forte concurrence avec des saules riverains dans la Réserve naturelle du delta de la Drance, Savoie ainsi que dans la Réserve naturelle du bout du lac d’Annecy, Haute­Savoie. Elle réduit le potentiel trophique des rives pour le Castor (Castor fiber), entraîne une gêne pour la nidification du Martin pêcheur (Alcedo athis) et une concurrence avec l’Argousier (Hippophae rhamnoides) sur des pelouses sèches notamment dans la Réserve naturelle du delta de la Drance (Touzot et al. 1998).

Autres impacts

Impact sur la santé: Non documenté. Impact sur les usages : Non documenté. Impact économique : Non documenté.

Espèces proches connues à risque

Pas à connaissance

Gestion

Arrachage manuel : - Arrachage des jeunes plants dans les premiers stades de l'invasion. Cette méthode permet de contrôler partiellement la présence de l’espèce. Manche en 2007 propose une estimation du coût de l’arrachage manuel au stade semis du Buddleia du père David (30 à 45 €/h, à raison de 80/100 semis par heure), de la plantation d’espèces suite à l’arrachage des pieds de l’arbuste (15 à 20 €/m²) ainsi que de la suppression des inflorescences (20 à 45 €/h à raison de 100 pieds/heures). Mécanique : - Coupe mécanique : Coupe systématique des inflorescences juste après la floraison pour empêcher la formation des graines et donc sa progression. Cette technique est une technique préventive, elle permet de limiter la propagation des semences. - Dessouchage/Tronçonnage : ces moyens de lutte ne sont applicables que sur de faibles peuplements au stade initial d’envahissement. Il est nécessaire d’éliminer les individus arrachés qui risquent de bouturer. Des précautions doivent être prises pour éliminer les débris de l’arbuste parce que la tige et les fragments de racines se régénèrent facilement. L’élimination des plantes doit donc impérativement se faire par incinération et non par compostage. Par ailleurs, les perturbations du milieu occasionnées par le Dessouchage/Tronçonnage des jeunes pousses ou des arbustes de Buddleia favorisent leur reprise. Après arrachage, la plantation d’espèces indigènes est donc préconisée afin de limiter la repousse des arbustes. L’efficacité de la méthode est également accrue lorsque la coupe est accompagnée d’un badigeonnage immédiat de la souche par un herbicide systémique (glyphosate) car l’arbuste rejette vigoureusement de souche après la coupe (Zazirska & Altland 2006 ; Kaufman & Kaufman 2007). Chimique : - Traitements herbicides : Des pulvérisations sur les feuilles du Buddleia du père David à base de glyphosate sans tensio­ actifs ont été efficaces sur des petits arbustes dans l’Oregon. Par contre, elles semblent moins efficaces sur les grands arbustes présentant des feuilles à forte pubescence. Les traitements chimiques par triclopyr ou imazapyr ne semblent pas être efficaces sur l’arbuste, et semblent avoir des conséquences négatives sur les plantes et les invertébrés indigènes qui auraient été en contact avec les produits pulvérisés. L’application directe des herbicides sur les souches coupées donne de meilleurs résultats qu’une pulvérisation sur les feuilles. Cette méthode reste cependant fastidieuse et plus coûteuse. La coupe et la peinture est préférée à la méthode directe de pulvérisation (Ream 2006). Biologique/Ecologique : - En 2006, en Nouvelle­Zélande a été introduit comme agent de lutte biologique le coléoptère Cleopus japonicus Wingelmüller (Curculionidae). Des essais préliminaires en laboratoire ont montré que le coléoptère avait un effet négatif important sur la croissance du Buddleia du père David (Brockerhoff et al. 1999). Bien qu'il soit trop tôt pour juger de l'efficacité sur le terrain de cet agent, les premières évaluations ont indiqué que le coléoptère avait défolié environ 60% du feuillage sur des plants dans la zone immédiate du rejet (Tallent­Halsell & Watt 2009). - Création variétale : Des cultivars stériles du Buddleia du père David sont en cours d'élaboration (Lindstrom et al. 2002 ; Pellett 2006). Bien que les cultivars crées soient stériles, ils présentent toujours un risque d’envahissement par multiplication végétative. Références, liens et bibliographie

Articles: - Bellingham P.J., Peltzer D.A., Walker L.R. 2005. Contrasting impacts of a native and an invasive exotic shrub on flood­ plain succession. Journal of Vegetation Science 16: 135­142. - Celesti­Grapow L., Alessandrini A., Arrigoni P.V., Banfi E., Bernardo L., Bovio M., Brundu G., Cagiotti M.R., Camarda I., Carli E., Conti F., Fascetti S., Galasso G., Gubellini L., La Valva V., Lucchese F., Marchiori S., Mazzola P., Peccenini S., Poldini L., Pretto F., Prosser F., Siniscalco C., Villani M.C., Viegi L., Wilhalm T., Blasi C. 2009. Inventory of the non­ native flora of Italy. Plant Biosystems ­ An International Journal Dealing with all Aspects of Plant Biology 143: 386­ 430. - Nelson E.C. 1983. Augustine Henry and the exploration of the Chinese Flora. Arnoldia 43: 21­38. - Pellett H. 2006. Our readers and their comments; Comments of Dr. Jeff Gilman. Landscape Plant News 17: 2­3. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii ( Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Rameau 2003. Les plantes invasives. Nature Haute­Marne 123 : 1­13. In: Joly J.J. 2004. Etude de plantes exotiques envahissantes en Midi­Pyrénées. Mémoire de fin d’étude d’ingénieur agronome, DAA de l’ENSA de Rennes, Conservatoire Botanique Pyrénéen. 51 pp. - Smale M.C. 1990. Ecological role of buddleia (Buddleja davidii) in streambeds in the Urewera National Park. New Zealand Journal of Ecology 14: 1­6. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Watt M.S., Whitehead D., Kriticos D., Gous S.F., Richardson B. 2007. Using a process­based model to analyse compensatory growth in response to defoliation: Simulating herbivory by a biological control agent. Biological Control 43: 119­129. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Ouvrages/Chapitres d’ouvrage: - Coats A.M. 1992. Garden Shrubs and their histories. Simon and Schuster, New York. 223pp. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Kaufman S.R., Kaufman W. 2007. Invasive Plants Guide to Identification and the Impacts and Control of Common North American . Stackpole Books, Mechanicsburg. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Herberman C.G. 1919. The Catholic Encyclopedia Volume Nine. The Encyclopedia Press, New York. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Muller S. (coordinateur) 2004. Plantes invasives en France: état des connaissances et propositions d'actions. Collections Patrimoines Naturels (Vol. 62), Publications Scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle, Paris. 168 pp. - Weber E. 2003. Invasive plant species of the world: a reference guide to environmental weeds. CABI Publishing, Cambridge, Massachusetts. 548 pp. - Wilson E.H. 1913. A naturalist in western China, with vasculum, camera, and gun. Doubleday, New York. 229 pp. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. Communications/Actes de colloque: - Brockerhoff E.G., Withers T.M., Kay M., Faulds W. 1999. Cleopus japonicus (Coleoptera: Curculionidae) on Buddleja davidii in the laboratory. pp. 113­118 in M. O’Callaghan (eds), Proceedings of the Fifty Second New Zealand Plant Protection Conference, Auckland Airport Centre, 10­12 August 1999, Auckland, New Zealand. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Lindstrom J.T., Bujarski G.T., Love M.J., Burkett B.M. 2002. Buddleja breeding at the University of Arkansas. Proceedings of Southern Nursery Association Research Conference 47: 630­632. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Zazirska M., Altland J. 2006. Herbicidal control of butterfly bush. In: H. A. Sandler (eds) Proceedings of the Sixtieth Annual Meeting of the Northeastern Weed Science Society. University of Massachusetts, Amherst Cranberry Station, East Wareham, MA. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Thèses/Rapports de stage: - Gillman J.H. 1998. Resistence of Buddleia L. taxa to the two­spotted spider mite (Tetrancychus urticae Koch). Ph.D. Dissertation University of Georgia, Athens. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Manche C. 2007. Les espèces exotiques envahissantes susceptibles de proliférer dans les milieux aquatiques et les zones humides sur le territoire du SAGE Authion ­ Guide pratique. Rapport de Master 2 professionnel, Tours, François Rabelais. 73pp. - Miller A. 1984. The distribution and ecology of Buddleja davidii Franch in Britain, with particular reference to conditions supporting germination and the establishment of seedlings. Ph.D. Dissertation, CNAA, Oxford Polytechnic. In: Tallent­ Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. - Ream J. 2006. Production and Invasion of Butterfly Bush (Buddleja davidii) in Oregon, Oregon State University, University Honors College and Bioresource Research. Honors Baccalaureate of Science in Bioresource Research, Sustainable Ecosystems (Honors Scholar). 65pp. - Reinhardt F., Herle M., Bastiansen F., Streit B. 2003. Economic Impact of the Spread of Alien Species in Germany. Frankfurt/Main ­ Germany, Biological and Computer Sciences Division ­ Department of Ecology and Evolution ­ J.W. Goethe­University. 193pp. - Roulier E. 2002. Les plantes exotiques envahissantes dans le Parc National des Pyrénées : étude générale et cas particulier du Buddleia (Buddleia davidii) en vallée de Cauterets. Mémoire de fin d’étude de la FIF­ENGREF, Nancy. 87 pp. In : Larrieu L. 2005. Mesure de la colonisation d’une espèce allochtone envahissante : Buddleia davidii. Hèches, CRPF Midi­ Pyrénées.7pp. - Touzot,O., Dutartre A., Leveau D. Pont B. 1998. Enquête sur les plantes introduites dans les Réserves Naturelles ­ Bilan 1998, Cemagref ­ Réserves Naturelles de France. 95pp. - Williams P.A. 1979. Buddleia (Buddleia davidii) in the Urewera National Park and the Waioeka Scenic Reserve. Botany Division, DSIR report. In: Tallent­Halsell N., Watt M. 2009. The Invasive Buddleja davidii (Butterfly Bush). The Botanical Review 75: 292­325. Publications électroniques/Sites internet: - Agence Méditerranéenne de l'Environnement, Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles, 2003 ­ Plantes envahissantes de la région méditerranéenne. Agence Méditerranéenne de l’Environnement. Agence Régionale Pour l’Environnement Provence­Alpes­Côte d’Azur. [en ligne]. Disponible sur: http://www.ame­lr.org/publications/espaces/plantesenvahissantes/pdf/plantesenvahissantes.pdf. Date d’accès: 10/11/2009.

- CPS Commission suisse pour la conservation des Plantes Sauvages 2006. Plantes exotiques envahissantes: une menace pour la nature, la santé et l'économie ­ Buddleja davidii. [en ligne]. Disponible sur: www.cps­skew.ch. Date d’accès: 10/11/2009.

- DAISIE European Invasive Alien Species Gateway, 2008 ­ Buddleja davidi. [on line] ­ From: http://www.europe­aliens.org/ Date of access: 9/11/2009. - DNP Domaine Nature et Paysage 2006. Canton de genève ­ Buddleja davidii. [en ligne]. Disponible sur: http://etat.geneve.ch/dt/SilverpeasWebFileServer/buddleia_a4.pdf. Date d’accès: 10/11/2009. - - Global Invasive Species Database (GISD) – Buddleja davidii. [on line] ­ From: Online Global Invasive Species Database http://www.issg.org/database/species/. Date of access: 9/11/2009. Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Demande de dérogation pour la Document destruction de spécimens d’espèces n°16.042 / 29 floristiques protégées (CERFA)

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 326

N° 13 617*01 DEMANDE DE DÉROGATION POUR LA COUPE* L’ARRACHAGE* LA CUEILLETTE* L’ENLEVEMENT* DE SPÉCIMENS D’ESPÈCES VÉGÉTALES PROTÉGÉES *cocher la case correspondant à l’opération faisant l’objet de la demande Titre I du livre IV du code de l’environnement Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L. 411-2 du code l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées

A. VOTRE IDENTITE Nom et Prénom : … ou Dénomination (pour les personnes morales) : Ciments Calcia Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : …

Adresse : Rue : Rue des Technodes Commune : GUERVILLE Code postal : 78 931

Nature des activités : Projet de renouvellement et extension du périmètre d’exploitation de la carrière de la Huellerie sur la communes de Saint-Germain-d’Arcé (ICPE)

Qualification : Producteur de ciment

B. QUELS SONT LES SPÉCIMENS COCNERNÉS PAR L’OPÉRATION Nom scientifique Quantité (1) Description (2) Nom commun

B1 Globularia bisnagarica Déplacements d’individus (pieds) lors des Quelques individus (au moins 2) impactés travaux d’exploitation. cf. Partie 4 et Fiche Flore n°1 Globulaire commune Cf. Parties 4 et 5.

(1) poids en gramme ou nombre de spécimens (2) préciser la partie de la plante récoltée

C. QUELLE EST LA FINALITÉ DE L’OPÉRATION * Protection de la faune ou de la flore Prévention de dommages aux cultures Sauvetage de spécimens Prévention de dommages aux forêts Conservation des habitats Prévention de dommages aux eaux Inventaire de population Prévention de dommages à la propriété Etude phytoécologique Protection de la santé publique Etude génétique Protection de la sécurité publique Etude scientifique autre Motif d’intérêt public majeur  Prévention de dommages à l’élevage Détention en petites quantités Prévention de dommages aux pêcheries Autres 

Préciser l’action générale dans laquelle s’inscrit l’opération, l’objectif, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale : L’opération s’inscrit dans le cadre du projet de renouvellement et d’extension de la carrière sur la commune de St-Germain- d’Arcé par la société Ciments Calcia. cf. Partie 1.

D. QUELLES EST LA DATE DE L’OPÉRATION Préciser la période : Juillet-août pour la récolte de graines et fin août – début octobre pour les transplantations, avant le décapage des zones concernées. ou la date : ...

E. QUELLES SONT LES CONDITIONS DE RÉALISATION DE L’OPÉRATION * Arrachage ou enlèvement définitif : Préciser la destination des spécimens arrachés ou enlevés : site receveur Arrachage ou enlèvement temporaire  Avec réimplantation sur place  Avec réimplantation différée Préciser les conditions de conservation des spécimens avant la réimplantation : réimplantation immédiate, pas de conservation Préciser la date, le lieu et les conditions de réimplantation : réimplantation immédiate, à faible distance, dans la carrière (secteurs réaménagés) Suite sur papier libre (voir Partie 4 et 5., notamment MR05 déplacement de la Globulaire commune) E.1. QUELLES SONT LES TECHNIQUES DE COUPE, D’ARRACHAGE, DE CUEILLETTE OU D’ENLÈVEMENT* Préciser les techniques : Défrichement, travaux et circulation d’engins – Risques de destruction directe d’individus ; prélèvement en motte et déplacement, réimplantation sur site receveur similaire et favorable

F. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES ENCADRANT LES OPÉRATIONS * Formation initiale en biologie végétale  Préciser : Non définie Formation continue en biologie végétale  Préciser : Non définie Autre formation  Préciser : Non définie

G. QUELS SONT LES LIEUX DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION Régions administratives : Pays de la Loire Départements : Sarthe (72)

Cantons : … Communes : Saint-Germain-d’Arcé

Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Demande de dérogation pour la capture et Document la destruction de spécimens d’espèces n°16.042 / 30 animales protégées (CERFA)

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 327

N° 13 616*01 DEMANDE DE DÉROGATION POUR  LA CAPTURE OU L’ENLÈVEMENT*  LA DESTRUCTION*  LA PERTURBATION INTENTIONNELLE* DE SPÉCIMENS D’ESPÈCES ANIMALES PROTÉGÉES cocher la case correspondant à l’opération faisant l’objet de la demande

Titre I du livre IV du code de l’environnement Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L. 411-2 du code l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées

A. VOTRE IDENTITE Nom et Prénom : … ou Dénomination (pour les personnes morales) : Ciments Calcia Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : …

Adresse : Rue : Rue des Technodes Commune : GUERVILLE Code postal : 78 931

Nature des activités : Projet de renouvellement et extension du périmètre d’exploitation de la carrière de la Huellerie sur la communes de Saint-Germain-d’Arcé (ICPE)

Qualification : Producteur de ciment

B. QUELS SONT LES SPÉCIMENS COCNERNÉS PAR L’OPÉRATION Nom scientifique Quantité Description (1) Nom commun B1 – OISEAUX Risque de perturbation d’individus par Au moins 5 couples et d’éventuelles nichées sont Emberiza citrinella travaux et circulation d’engins (selon potentiellement impactés Bruant jaune période de travaux) Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°1 Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Au moins 1 couple et d’éventuelles nichées sont Carduelis carduelis travaux et circulation d’engins (selon potentiellement impactés Chardonneret élégant période de travaux) Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°2 Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Au moins 3 couples et d’éventuelles nichées sont Linaria cannabina travaux et circulation d’engins (selon potentiellement impactés Linotte mélodieuse période de travaux) Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°3 Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Burhinus oedicnemus Au moins 1 couple potentiellement impacté travaux et circulation d’engins (selon Œdicnème criard Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°4 période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Au moins 1 couple et d’éventuelles nichées sont Lanius collurio travaux et circulation d’engins (selon potentiellement impactés Pie-grièche écorcheur période de travaux) Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°5 Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Au moins 1 couple et d’éventuelles nichées sont Saxicola rubicola travaux et circulation d’engins (selon potentiellement impactés Tarier pâtre période de travaux) Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°6 Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Lullula arborea Au moins 1 couple et d’éventuelles nichées sont travaux et circulation d’engins (selon Alouette lulu potentiellement impactés période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Prunella modularis travaux et circulation d’engins (selon Au moins 2 chanteurs Accenteur mouchet période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Motacilla cinerea travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 individu Bergeronnette des ruisseaux période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Motacilla alba travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 individu Bergeronnette grise période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Cettia cetti travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 chanteur Bouscarle de cetti période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Emberiza schoeniclus travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 chanteur Bruant des roseaux période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Emberiza calandra travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 chanteur Bruant proyer période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Emberiza cirlus travaux et circulation d’engins (selon Au moins 2 chanteurs Bruant zizi période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Circus cyaneus travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 couple Busard Saint-Martin période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Strix aluco travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 couple Chouette hulotte période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Sylvia borin travaux et circulation d’engins (selon Au moins 4 chanteurs Fauvette des jardins période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Sylvia communis travaux et circulation d’engins (selon Au moins 7 chanteurs Fauvette grisette période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Certhia brachydactyla travaux et circulation d’engins (selon Au moins 2 chanteurs Grimpereau des jardins période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Coccothraustes coccothraustes travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 individu Grosbec casse-noyaux période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Hippolais polyglotta travaux et circulation d’engins (selon Au moins 8 chanteurs Hypolaïs polyglotte période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Oriolus oriolus travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 couple Loriot d'Europe période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Alcedo atthis travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 individu Martin-pêcheur d’Europe période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Aegithalos caudatus travaux et circulation d’engins (selon Au moins 5 individus Mésange à longue queue période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Cyanistes caeruleus travaux et circulation d’engins (selon Au moins 10 individus Mésange bleue période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Parus major travaux et circulation d’engins (selon Au moins 7 individus Mésange charbonnière période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Poecile palustris travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 individu Mésange nonnette période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Charadrius dubius travaux et circulation d’engins (selon Au moins 3 à 4 couples Petit Gravelot période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Dendrocopos major travaux et circulation d’engins (selon Au moins 2 individus Pic épeiche période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Dendrocopos minor travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 chanteur Pic épeichette période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Picus viridis travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 individu Pic vert période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Fringilla coelebs travaux et circulation d’engins (selon Au moins 5 chanteurs Pinson des arbres période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Anthus trivialis travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 chanteur Pipit des arbres période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Phylloscopus collybita travaux et circulation d’engins (selon Au moins 15 chanteurs Pouillot véloce période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Luscinia megarhynchos travaux et circulation d’engins (selon Au moins 2 chanteurs Rossignol philomèle période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Erithacus rubecula travaux et circulation d’engins (selon Au moins 5 chanteurs Rougegorge familier période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Phoenicurus ochruros travaux et circulation d’engins (selon Au moins 2 couples Rougequeue noir période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Acrocephalus scirpaceus travaux et circulation d’engins (selon Au moins 1 couple Rousserolle effarvatte période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Sitta europaea travaux et circulation d’engins (selon Au moins 2 chanteurs Sittelle torchepot période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. Risque de perturbation d’individus par Troglodytes troglodytes travaux et circulation d’engins (selon Au moins 10 chanteurs Troglodyte mignon période de travaux) Cf. Parties 4 et 5. B2 – INSECTES Risque de destruction d’individus par Maculinea arion Au moins 15 individus potentiellement impactés travaux et circulation d’engins Azuré du Serpolet Cf. Partie 4 et Fiche Insecte n°1 Cf. Partie 4 et 5. Au moins 1 arbre gîte et plusieurs potentiels Risque de destruction d’individus par Cerambyx cerdo impactés travaux et circulation d’engins Grand capricorne Cf. Partie 4 et Fiche Insecte n°2 Cf. Parties 4 et 5. B3 – AMPHIBIENS Risque de destruction d’individus par Rana dalmatina Au moins 40 individus potentiellement impactés travaux et circulation d’engins Grenouille agile Cf. Partie 4 et Fiche Amphibiens n°1 Cf. Parties 4 et 5. Risque de destruction d’individus par Pelodytes punctatus Au moins 40 individus potentiellement impactés travaux et circulation d’engins Pélodyte ponctué Cf. Partie 4 et Fiche Amphibiens n°2 Cf. Parties 4 et 5. Risque de destruction d’individus par Alytes obstetricans Au moins 10 chanteurs travaux et circulation d’engins Alyte accoucheur Cf. Parties 4 et 5. Risque de destruction d’individus par Bufo spinosus Au moins 2 individus travaux et circulation d’engins Crapaud épineux Cf. Parties 4 et 5. Risque de destruction d’individus par Hyla arborea Au moins 2 chanteurs travaux et circulation d’engins Rainette arboricole Cf. Parties 4 et 5. Risque de destruction d’individus par Salamandra salamandra Au moins 1 individu travaux et circulation d’engins Salamandre tachetée Cf. Parties 4 et 5. Risque de destruction d’individus par Lissotriton helveticus Au moins 15 individus travaux et circulation d’engins Triton palmé Cf. Parties 4 et 5. B4 – REPTILES Risque de destruction d’individus par Podarcis muralis Au moins 5 individus travaux et circulation d’engins Lézard des murailles Cf. Parties 4 et 5. Risque de destruction d’individus par Lacerta bilineata Au moins 3 individus travaux et circulation d’engins Lézard vert occidental Cf. Parties 4 et 5. Risque de destruction d’individus par Anguis fragilis Au moins 1 individu travaux et circulation d’engins Orvet fragile Cf. Parties 4 et 5. B5 – MAMMIFERES (HORS CHIROPTERES)

Lutra lutra 1 groupe familial Risque de dérangement lors des travaux Loutre d’Europe Cf. Partie 4 et Fiche Mammifères n°1 Cf. Parties 4 et 5.

Sciurus vulgaris Risque de dérangement lors des travaux Non évalué Ecureuil roux Cf. Parties 4 et 5. Risque de destruction et de dérangement Muscardinus avellanarius Non évalué d’individus lors du défrichement Muscardin Cf. Parties 4 et 5. B6 – CHIROPTERES Non évaluée, activité forte, probabilité forte de Risque de destruction et de dérangement Barbastella barbastellus présence de gîte d’individus lors du défrichement Barbastelle d’Europe Colonies potentiellement impactées Cf. Parties 4 et 5. Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°1 Non évaluée, probabilité de présence de gîte Risque de destruction et de dérangement Myotis bechsteinii Colonies potentiellement impactées d’individus lors du défrichement Murin de Bechstein Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°2 Cf. Parties 4 et 5.

Non évaluée, activité assez forte Risque de dérangement d’individus lors du Rhinolophus ferrumequinum Quelques individus potentiellement impactés défrichement Grand rhinolophe Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°3 Cf. Parties 4 et 5. Non évaluée, activité forte Risque de dérangement d’individus lors du Rhinolophus hipposideros Quelques individus potentiellement impactés défrichement Petit rhinolophe Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°4 Cf. Parties 4 et 5.

Non évaluée Risque de dérangement d’individus lors du Myotis myotis Quelques individus potentiellement impactés défrichement Grand murin Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°5 Cf. Parties 4 et 5.

Non évaluée Risque de dérangement d’individus lors du Myotis emarginatus Quelques individus potentiellement impactés défrichement Murin à oreilles échancrées Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°6 Cf. Parties 4 et 5.

Non évaluée Risque de destruction et de dérangement Nyctalus leisleri Colonies potentiellement impactées d’individus lors du défrichement Noctule de Leisler Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°7 Cf. Parties 4 et 5.

Non évaluée Risque de destruction et de dérangement Nyctalus noctula Colonies potentiellement impactées d’individus lors du défrichement Noctule commune Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°7 Cf. Parties 4 et 5.

Non évaluée Risque de destruction et de dérangement Myotis alcathoe Colonies potentiellement impactées d’individus lors du défrichement Murin d’Alcathoé Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°7 Cf. Parties 4 et 5.

Non évaluée Risque de destruction et de dérangement Myotis daubentonii Colonies potentiellement impactées d’individus lors du défrichement Murin de Daubenton Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°7 Cf. Parties 4 et 5.

Non évaluée Risque de destruction et de dérangement Myotis mystacinus Colonies potentiellement impactées d’individus lors du défrichement Murin à moustaches Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°7 Cf. Parties 4 et 5.

Non évaluée Risque de destruction et de dérangement Myotis nattereri Colonies potentiellement impactées d’individus lors du défrichement Murin de Natterer Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°7 Cf. Parties 4 et 5.

Plecotus sp. (Plecotus auritus & Plecotus Non évaluée Risque de destruction et de dérangement austriacus) Colonies potentiellement impactées d’individus lors du défrichement Oreillards (groupe acoustique de 2 espèces) Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptère n°7 Cf. Parties 4 et 5.

(1) préciser les éléments physiques et biologiques des sites de reproduction et aires de repos auxquels il est porté atteinte

C. QUELLE EST LA FINALITÉ DE L’OPÉRATION * Protection de la faune ou de la flore Prévention de dommages aux forêts Sauvetage de spécimens Prévention de dommages aux eaux Conservation des habitats Prévention de dommages à la propriété Etude écologique Protection de la santé publique Etude scientifique autre Protection de la sécurité publique Prévention de dommages à l’élevage Motif d’intérêt public majeur  Prévention de dommages aux pêcheries Détention en petites quantités Prévention de dommages aux cultures Autres 

Préciser l’action générale dans laquelle s’inscrit l’opération, l’objectif, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale : L’opération s’inscrit dans le cadre du projet de renouvellement et d’extension de la carrière sur la commune de St-Germain- d’Arcé par la société Ciments Calcia. cf. Partie 1.

D. QUELLES SONT LES MODALITÉS ET LES TECHNIQUES DE L’OPÉRATION (renseigner l’une des rubriques suivantes en fonction de l’opération considérée) D. 1. CAPTURE OU ENLÈVEMENT*

Capture définitive Préciser la destination des animaux capturés : ……………………… Capture temporaire avec relâcher sur place avec relâcher différé S’il y a lieu, préciser les conditions de conservation des animaux avant le relâcher : S’il y a lieu, préciser la date, le lieu et les conditions de relâcher :…………………………………… Capture manuelle Capture au filet Capture avec épuisette Pièges Préciser : Autres moyens de capture Préciser : Utilisation de sources lumineuses Préciser : Utilisation d’émissions sonores Préciser : Modalités de marquage des animaux (description et justification) : ………………… Suite sur papier libre D.2. DESTRUCTION* Destruction des nids : Préciser : Destruction des œufs : Préciser : Destruction des animaux :  Par animaux prédateurs Préciser : Par pièges létaux Préciser : Par capture et euthanasie Préciser : Par arme de chasse Préciser : Préciser : Défrichement, travaux et circulation d’engins – Risques de destruction directe Autres moyens de destruction  d’individus d’Insectes, d’Oiseaux, de Reptiles, d’Amphibiens et de Chiroptères. Suite sur papier libre (voir Parties 4 et 5.) D.3. PERTURBATION INTENTIONELLE* Utilisation d’animaux sauvages prédateurs Préciser : Utilisation d’animaux domestiques Préciser : Utilisation de sources lumineuse Préciser : Utilisation d’émissions sonores Préciser : Utilisation de moyens pyrotechniques Préciser : Utilisation d’armes de tir Préciser : Utilisation d’autres moyens de perturbation  Préciser : Défrichement, travaux et circulation d’engins intentionnelle Suite sur papier libre

E. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES ENCADRANT LES OPÉRATIONS * Formation initiale en biologie animale  Préciser : Non définie Formation continue en biologie animale  Préciser : Non définie Autre formation  Préciser : Non définie

F. QUELLE EST LA PÉRIODE OU LA DATE DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION Préciser la période : du 1 septembre à fin février pendant 30 ans ou la date : ...

Dossier de demande de dérogation - Espèces protégées MICA Environnement 2017

Demande de dérogation pour la Document destruction de sites de reproduction ou n°16.042 / 31 d’aires de repos (CERFA)

Ciments-Calcia – Carrière de la Huellerie – Villiers-au-Bouin (72) 328

N° 13 614*01 DEMANDE DE DÉROGATION POUR LA DESTRUCTION, L’ALTÉRATION, OU LA DÉGRADATION DE SITES DE REPRODUCTION OU D’AIRES DE REPOS D’ANIMAUX D’ESPÈCES ANIMALES PROTÉGÉES

Titre I du livre IV du code de l’environnement Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L. 411-2 du code l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées

A. VOTRE IDENTITE Nom et Prénom : … ou Dénomination (pour les personnes morales) : Ciments Calcia Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : …

Adresse : Rue : Rue des Technodes Commune : GUERVILLE Code postal : 78 931

Nature des activités : Projet de renouvellement et extension du périmètre d’exploitation de la carrière de la Huellerie sur la communes de Saint-Germain-d’Arcé (ICPE)

Qualification : Producteur de ciment

B. QUELS SONT LES SITES DE REPRODUCTION ET LES AIRES DE REPOS DÉTRUITS, ALTÉRÉS OU DÉGRADÉS ESPÈCE ANIMALE CONCERNÉE Description (1) Nom scientifique (1) préciser les éléments physiques et biologiques des sites de reproduction et aires de repos auxquels il est porté Nom commun atteinte B1 - OISEAUX Emberiza citrinella Destruction et altération directe de milieux de vie Bruant jaune Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°1 Carduelis carduelis Destruction et altération directe de milieux de vie Chardonneret élégant Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°2 Linaria cannabina Destruction et altération directe de milieux de vie Linotte mélodieuse Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°3 Burhinus oedicnemus Destruction et altération directe de milieux de vie Œdicnème criard Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°4 Lanius collurio Destruction et altération directe de milieux de vie Pie-grièche écorcheur Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°5 Saxicola rubicola Destruction et altération directe de milieux de vie Tarier pâtre Cf. Partie 4 et Fiche Oiseaux n°6 Lullula arborea Destruction et altération directe de milieux de vie Alouette lulu Cf. Partie 4 Prunella modularis Destruction et altération directe de milieux de vie Accenteur mouchet Cf. Partie 4 Motacilla cinerea Destruction et altération directe de milieux de vie Bergeronnette des ruisseaux Cf. Partie 4 Motacilla alba Destruction et altération directe de milieux de vie Bergeronnette grise Cf. Partie 4 Cettia cetti Destruction et altération directe de milieux de vie Bouscarle de cetti Cf. Partie 4 Emberiza schoeniclus Destruction et altération directe de milieux de vie Bruant des roseaux Cf. Partie 4 Emberiza calandra Destruction et altération directe de milieux de vie Bruant proyer Cf. Partie 4 Emberiza cirlus Destruction et altération directe de milieux de vie Bruant zizi Cf. Partie 4 Circus cyaneus Destruction et altération directe de milieux de vie Busard Saint-Martin Cf. Partie 4 Strix aluco Destruction et altération directe de milieux de vie Chouette hulotte Cf. Partie 4 Sylvia borin Destruction et altération directe de milieux de vie Fauvette des jardins Cf. Partie 4 Sylvia communis Destruction et altération directe de milieux de vie Fauvette grisette Cf. Partie 4 Certhia brachydactyla Destruction et altération directe de milieux de vie Grimpereau des jardins Cf. Partie 4 Coccothraustes coccothraustes Destruction et altération directe de milieux de vie Grosbec casse-noyaux Cf. Partie 4 Hippolais polyglotta Destruction et altération directe de milieux de vie Hypolaïs polyglotte Cf. Partie 4 Oriolus oriolus Destruction et altération directe de milieux de vie Loriot d'Europe Cf. Partie 4 Alcedo atthis Destruction et altération directe de milieux de vie Martin-pêcheur d’Europe Cf. Partie 4 Aegithalos caudatus Destruction et altération directe de milieux de vie Mésange à longue queue Cf. Partie 4 Cyanistes caeruleus Destruction et altération directe de milieux de vie Mésange bleue Cf. Partie 4 Parus major Destruction et altération directe de milieux de vie Mésange charbonnière Cf. Partie 4 Poecile palustris Destruction et altération directe de milieux de vie Mésange nonnette Cf. Partie 4 Charadrius dubius Destruction et altération directe de milieux de vie Petit Gravelot Cf. Partie 4 Dendrocopos major Destruction et altération directe de milieux de vie Pic épeiche Cf. Partie 4 Dendrocopos minor Destruction et altération directe de milieux de vie Pic épeichette Cf. Partie 4 Picus viridis Destruction et altération directe de milieux de vie Pic vert Cf. Partie 4 Fringilla coelebs Destruction et altération directe de milieux de vie Pinson des arbres Cf. Partie 4 Anthus trivialis Destruction et altération directe de milieux de vie Pipit des arbres Cf. Partie 4 Phylloscopus collybita Destruction et altération directe de milieux de vie Pouillot véloce Cf. Partie 4 Luscinia megarhynchos Destruction et altération directe de milieux de vie Rossignol philomèle Cf. Partie 4 Erithacus rubecula Destruction et altération directe de milieux de vie Rougegorge familier Cf. Partie 4 Phoenicurus ochruros Destruction et altération directe de milieux de vie Rougequeue noir Cf. Partie 4 Acrocephalus scirpaceus Destruction et altération directe de milieux de vie Rousserolle effarvatte Cf. Partie 4 Sitta europaea Destruction et altération directe de milieux de vie Sittelle torchepot Cf. Partie 4 Troglodytes troglodytes Destruction et altération directe de milieux de vie Troglodyte mignon Cf. Partie 4 B2 - INSECTES Maculinea arion Destruction et altération directe de milieux de vie Azuré du Serpolet Cf. Partie 4 et Fiche Insectes n°1 Cerambyx cerdo Destruction et altération directe de milieux de vie Grand capricorne Cf. Partie 4 et Fiche Insectes n°2 B3 - AMPHIBIENS Rana dalmatina Destruction et altération directe de milieux de vie Grenouille agile Cf. Partie 4 et Fiche Amphibiens n°1 Alytes obstetricans Destruction et altération directe de milieux de vie Alyte accoucheur Cf. Partie 4 Bufo spinosus Destruction et altération directe de milieux de vie Crapaud épineux Cf. Partie 4 Hyla arborea Destruction et altération directe de milieux de vie Rainette arboricole Cf. Partie 4 B4 - REPTILES Podarcis muralis Destruction et altération directe de milieux de vie Lézard des murailles Cf. Partie 4 Lacerta bilineata Destruction et altération directe de milieux de vie Lézard vert occidental Cf. Partie 4 B5 – MAMMIFERES (HORS CHIROPTERES) Lutra lutra Altération directe de milieux de vie Loutre d’Europe Cf. Partie 4 et Fiche Mammifères n°1 Sciurus vulgaris Destruction et altération directe de milieux de vie Ecureuil roux Cf. Partie 4 Muscardinus avellanarius Destruction et altération directe de milieux de vie Muscardin Cf. Partie 4 B6 – CHIROPTERES Barbastella barbastellus Destruction et altération directe de milieux de chasse, transit et gîte Barbastelle d’Europe Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°1 Myotis bechsteinii Destruction et altération directe de milieux de chasse, transit et gîte Murin de Bechstein Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°2 Rhinolophus ferrumequinum Destruction et altération directe de milieux de chasse et transit Grand rhinolophe Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°3 Rhinolophus hipposideros Destruction et altération directe de milieux de chasse et transit Petit rhinolophe Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°4 Myotis myotis Destruction et altération directe de milieux de chasse et transit Grand murin Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°5 Myotis emarginatus Destruction et altération directe de milieux de chasse et transit Murin à oreilles échancrées Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°6 Nyctalus leisleri Destruction et altération directe de milieux de chasse, transit et gîte Noctule de Leisler Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°7 Nyctalus noctula Destruction et altération directe de milieux de chasse, transit et gîte Noctule commune Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°7 Myotis alcathoe Destruction et altération directe de milieux de chasse, transit et gîte Murin d’Alcathoé Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°7 Myotis daubentonii Destruction et altération directe de milieux de chasse, transit et gîte Murin de Daubenton Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°7 Myotis mystacinus Destruction et altération directe de milieux de chasse, transit et gîte Murin à moustaches Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°7 Myotis nattereri Destruction et altération directe de milieux de chasse, transit et gîte Murin de Natterer Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°7 Plecotus sp. (Plecotus auritus & Destruction et altération directe de milieux de chasse, transit et gîte Plecotus austriacus) Cf. Partie 4 et Fiche Chiroptères n°7 Oreillards (2 espèces) Eptesicus serotinus Altération de milieux de chasse, transit Sérotine commune Cf. Partie 4 Pipistrellus kuhlii Altération de milieux de chasse, transit Pipistrelle de Kuhl Cf. Partie 4 Pipistrellus pipistrellus Altération de milieux de chasse, transit Pipistrelle commune Cf. Partie 4

C. QUELLE EST LA FINALITÉ DE LA DESTRUCTION, DE L’ALTÉRATION OU DE LA DÉGRADATION * Protection de la faune ou de la flore Prévention de dommages aux forêts Sauvetage de spécimens Prévention de dommages aux eaux Conservation des habitats Prévention de dommages à la propriété Etude écologique Protection de la santé publique Etude scientifique autre Protection de la sécurité publique Prévention de dommages à l’élevage Motif d’intérêt public majeur Prévention de dommages aux pêcheries Détention en petites quantités Prévention de dommages aux cultures Autres 

Préciser l’action générale dans laquelle s’inscrit l’opération, l’objectif, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale : L’opération s’inscrit dans le cadre du projet de renouvellement et d’extension de la carrière sur la commune de St-Germain- d’Arcé par la société Ciments Calcia. cf. Partie 1.

D. QUELLES SONT LA NATURE ET LES MODALITÉS DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION

Destruction  Les opérations de défrichement et de débroussaillage sont la principale cause de dégradation des habitats. Altération  Sur les surfaces concernées par le projet, les habitats seront détruits. cf. Parties 4 et 5.

E. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES ENCADRANT LES OPÉRATIONS * Formation initiale en biologie animale  Préciser : Non définie Formation continue en biologie animale  Préciser : Non définie Autre formation  Préciser : Non définie

F. QUELLE EST LA PÉRIODE OU LA DATE DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION Préciser la période : du 1 septembre à fin février pendant 30 ans ou la date : ...

G. QUELS SONT LES LIEUX DE DESTRUCTION, D’ALTÉRATION OU DE DÉGRADATION Régions administratives : Pays de la Loire Départements : Sarthe (72)

Cantons : … Communes : Saint-Germain-d’Arcé