© Éditions Pierre Charron Ce livre est dédié aux 540 habitants d'Yvoy, notre village, mon village depuis que je m'y endormis au chant des oiseaux, il y a 45 ans, dans une cabane de chasseur, par une frileuse soirée de printemps, claire comme la nuit des premières paquerettes. C'est le livre des heures de labeur, de souffrance, de sacrifice et de victoire sur tous les champs de bataille des hommes : la terre paysanne et le pain quotidien, les libertés et le progrès, la vie de la famille et la défense de la . En lisant les deux mille ans d'histoire de leur petit bourg solognot, que mes amis d' Yvoy soient fiers de leurs ancêtres et aussi d'eux-mêmes. Ils y trouveront toutes les raisons d'avoir confiance dans l'avenir, de rester fidèle à leur terroir, à leurs étangs, à leurs bois secrets et mélancoliques. Amis de notre village, je forme le vœu que le progrès, avec sa face d'hurluberlu, ne change pas trop notre Yvoy.

LES PREMIERS SIÈCLES Du VI siècle avant J.-C. au X siècle après J.-C.

La région d'Yvoy, habitée aux temps pré- historiques, puis, après des millénaires, par une peuplade celte, est occupée par les légions de Jules César. Au carrefour de deux routes romaines, Yvoy se construit et plante ses premiers châtai- gniers. Sous les Mérovingiens, Yvoy frappe monnaie et un soldat franc fonde le domaine de Villedard. Devenu chrétien, le village choisit comme patron saint Caprais et échappe de justesse aux invasions arabes mais non aux normandes.

Aux temps préhistoriques, les premiers Solognots La terre tournait depuis plus d'un milliard de siècles quand des hommes vinrent s'installer dans la région marécageuse d'Yvoy-le-Marron. La présence de ces premiers habitants nous est révélée par les silex et les haches découverts dans des fouilles à Lamotte-Beuvron. Ces outils datent de l'âge de la pierre polie, soit de 4000 à 3000 ans avant J.-C. environ. C'est dire que la région a été habitée relativement tard, puisque l'homme est apparu sur terre depuis 600 000 avant J.-C. et a laissé comme signes de sa présence dans de nom- breuses régions du monde, entre 600 000 et 8000 avant J.-C., des outils et des armes en pierre taillée. Or, aucun de ces instruments en pierre taillée n'a été retrouvé dans tout le pays situé entre Loir et Cher. Cela s'explique par le caractère marécageux de la qui la rendait fort inhospitalière à cette époque : le climat s'était considé- rablement refroidi, des glaciers s'accumulaient sur les hau- teurs et provoquaient à basse altitude, une humidité consi- dérable. Puis, le climat se réchauffa. L'homme put s'installer en Sologne vers 4000 avant J.-C. Ces premiers habitants vivaient de pêche et de chasse dans des villages lacustres. D'eux on ne sait rien d'autre jusqu'au VI siècle avant J.-C., époque à laquelle vint s'installer, au nord de la , une peu- plade celte.

Une horde celtique arrive : les Carnutes Les Celtes, originaires de l'Est, entre Rhin et Danube, envahirent progressivement l'Europe occidentale à partir de 2000 avant J.-C.; après avoir atteint d'abord la Grande- Bretagne (entre 2000 et 1700 avant J.-C.), ils se répandirent en Gaule et déferlèrent jusqu'en Espagne (VIII - V siècle avant J.-C.). C'est vers le VI siècle avant J.-C. que l'une de ces hordes, les Carnutes, s'installa sur le territoire compris entre Chartres et Orléans, prenant Orléans pour capitale. Quelques lieux-dits de la commune d'Yvoy témoignent de ce peuplement celte. Par exemple : « La Touche » qui vient d'un mot celte signifiant le bosquet, et « Ballon » qui veut dire la hauteur. Dans les pays conquis, les Celtes introduisirent l'usage du fer qui remplaça la pierre polie — et leur religion. Leurs grands-prêtres, les druides, étaient en même temps profes- seurs, savants, devins, médecins, juges et sorciers. Ils exer- çaient donc une énorme influence. Le centre principal du druidisme en Gaule était situé chez les Carnutes, et c'est sur leurs domaines, probablement vers Pierrefitte-sur-Sauldre, que les druides de tout le pays se réunissaient solennelle- ment chaque année. La cueillette du gui, sur les pommiers ou sur les chênes, jouait un rôle essentiel dans la religion des druides. Or, à Yvoy, pendant des siècles, un chêne a été entouré d'une vénération particulière : le chêne de Miberlan, baptisé égale- ment le chêne des sorciers parce qu'on y voyait des traces de pas laissées par les sorciers. Peut-être ce chêne est-il un lointain survivant du culte druidique. A demi-ruiné, il existe toujours. Il sert de point de repère aux cartographes et se trouve protégé comme tel. Les Romains occupent la Sologne Jules César entreprit la conquête de la Gaule en 58 avant J.-C. Ses légions soumirent tout le pays. Mais en 52, Jules César étant reparti pour l'Italie, les Carnutes poussés par les Druides, prêtres et éducateurs de la jeunesse, donnèrent le signal de la révolte contre l'occupant. Ils massacrèrent les marchands romains installés à Orléans qui s'appelait alors « Genabum ». Revenu d'Italie à marches forcées, César riposta en incendiant la ville puis, repoussant les troupes de Vercingétorix, fonça sur Bourges, attaquant au passage « Noviodunum », c'est-à-dire Neung-sur-Beuvron. Ses légions ont défilé bien près d'Yvoy. Quelques mois après Vercingétorix se rendait à Jules César. La paix rétablie, les Romains construisirent en Gaule un réseau routier. Yvoy fut alors desservi par deux voies : l'une, très importante, reliait Orléans à Limoges; l'autre, secondaire, allait de Meung-sur-Loire à Bourges. D'Orléans, la première franchissait le Cosson à la hauteur du Lude, donnait en passant, son nom au village des Trays (anciennement l'Estrée, c'est-à-dire, la « route pavée » (en latin : « stata »), traversait la Canne au lieu dit le Pont- de-l'Estrée, se dirigeait sur Yvoy, Villebourgeon, le Chatellier et Neung-sur-Beuvron où elle croisait la route de à Bourges, puis continuait jusqu'à Limoges, par Romorantin. L'autre, partant de Meung, passait par Dry, Villenouan, Ligny, Yvoy, Chaumont, Salbris et Bourges. Yvoy se trouvait donc situé à un carrefour très fréquenté.

La naissance d'Yvoy On ne possède évidemment aucun document permettant de donner une date à la naissance d'Yvoy, mais en recherchant l'origine de son nom, on peut approcher de la vérité. Les fondateurs d'Yvoy sont, peut-être, ces Carnutes que les légions romaines soumirent. En effet, les villages appelés Yvoy sont généralement d'origine celte. Leur nom dérive du mot celtique « ebur », qui a donné en latin tardif « ivus », qui signifie if. L'if ne se plaisant guère dans les terrains marécageux, on peut donc se demander si Yvoy signifie bien l'endroit des ifs. Il se pourrait aussi que ce nom soit dérivé du latin « aqua », « eau ». Cette explication plus évocatrice de l'humidité de la région ferait dater le village de l'occupation romaine. Une troisième hypothèse peut être avancée. Comme le village se trouvait en bordure de deux voies romaines, Yvoy serait dérivé du mot latin « eposium », la station de chevaux : « epos » signifie en celte cheval. Yvoy aurait donc été tout d'abord un relais où l'on pouvait changer de cheval. De ces trois explications on peut déduire une indication sûre : qu'il ait été fondé par les Carnutes ou par les Gallo- Romains, le village d'Yvoy existait au premier siècle de notre ère. On peut dire qu'il a deux mille ans. Dans cet Yvoy gallo-romain qui s'appelle en latin popu- laire « Ivedium », ou « Ivegium » — car en Gaule on a main- tenant adopté la langue du vainqueur — il n'existe encore que quelques maisons en torchis autour du relais de poste : sans doute une auberge, un magasin. Sur les deux routes passent les convois de marchandises et de matériaux qui se dirigent vers Orléans, Limoges ou Bourges, les soldats, les fonctionnaires du gouvernement, les courriers officiels, les pèlerinages qui vont rendre leur culte aux sanctuaires des sources ou des montagnes. C'est une agglomération avant tout rurale, où l'on vit des produits de son champ, de ses animaux domestiques, de son jardin, de son verger. Avec les romains, à la pomme, fruit favori des gaulois, sont venues s'ajouter la poire, la pêche d'Italie, et les soldats du midi ont apporté en Gaule le châ- taignier, le chou et les fèves qui forment leur menu habituel. Bientôt, la vigne va se répandre et donner un gros vin traité à la poix, qui remplacera la bière que buvaient les Gaulois.

Les invasions barbares menacent Yvoy Au V siècle, la terreur provoquée par l'irruption des Huns en Europe fit déferler sur l'empire romain des hordes bar- bares qui peuplaient à l'est l'immense territoire de la Germanie : parmi elles, les Francs, les Burgondes, les Alamans, les Wisigoths, les Vandales. Non content d'avoir occupé les anciens territoires de ces Barbares, le roi des Huns, Attila, lança ses bandes sur la Gaule épouvantée. En 450 sainte Geneviève galvanisa les énergies des Parisiens et Attila renonça à prendre la ville et marcha sur Orléans. Le général romain Aétius, rassem- blant ses troupes, parvint à battre les Huns près de Troyes. Ceux-ci foncèrent alors vers l'Italie. L'empire romain d'occi- dent sombra. Quant aux Wisigoths, venus du Danube, ils s'étaient constitué en 415 un royaume qui couvrait l'Espagne et tout le sud-ouest de la Gaule pour atteindre presque la Loire. La Sologne échappa de justesse à leur emprise : en 463 ils s'avancèrent jusqu'à Orléans. Un général romain, Ægidius, les repoussa avec l'aide d'une autre peuplade bar- bare, les Francs. Ainsi la région d'Yvoy, à la limite du royaume wisigothique, fit partie de la dernière portion de territoire qu'aient conser- vée les Gallo-Romains, entre les Wisigoths, les Francs et les Burgondes.

Sous les Mérovingiens Yvoy frappe monnaie Cet ultime territoire fut arraché aux Gallo-Romains entre 486 et 511 par le roi des Francs, Clovis, petit-fils de Mérovée. Il avait épousé une princesse catholique, Clotilde, qui l'avait converti et saint Rémi l'avait baptisé à Reims en 500. Avec l'appui des évêques, il s'empara ensuite de toute la Gaule. A sa mort, en 511, son royaume fut partagé entre ses quatre fils. Au second, Clodomir, échut la région d'Orléans, Sens, Auxerre, Chartres, Tours, Angers, Nantes, Bourges et Poitiers. En 558, des quatre frères, survivait seul le dernier, Clotaire. Il réunit de nouveau toute la Gaule sous sa coupe. De partage en partage, de réunion en réunion, la Gaule finit par se scinder en trois grandes régions : la Neustrie, plus romanisée, dont faisait partie le royaume d'Orléans, l'Austrasie, plus germa- nique, et la Bourgogne. Un fait marquant atteste l'importance d'Yvoy sous les Mérovingiens : on a retrouvé dans la région orléanaise des pièces de monnaie de cette époque qui portent la légende « Ivedio Vico » ou « Ivegio Vico », c'est-à-dire « Village d'Yvoy ». Cette mention indique l'endroit où les pièces étaient frappées. Longtemps on a pensé qu'il s'agissait d'Yvoy-le-Pré dans le Cher. Mais on a remarqué que les localités orléanaises où l'on frappait monnaie sous les Mérovingiens étaient toutes, sans exception, situées sur des voies romaines, ce qui est le cas d'Yvoy-le-Marron. L'attribution de ces monnaies à Yvoy semble s'imposer; c'est dire que le trafic commercial y était très important. En raison de la faiblesse des descendants de Clovis, la réalité du pouvoir fut exercée par de grands officiers, les « maires du palais », qui à l'origine étaient simplement chefs des domestiques du palais royal. Ils durent faire face, à l'inté- rieur de leur pays, aux grandes familles qui leur livraient une lutte acharnée pour conquérir le pouvoir. Ces querelles s'ajoutèrent aux rivalités royales entre Frédégonde, reine de Neustrie et Brunehaut, reine d'Austrasie (fin du VI siècle), qui devaient se poursuivre entre ces deux pays bien après la mort des deux reines. Ces conflits ensanglantèrent et rui- nèrent la Sologne au cours du VII siècle. Au carrefour de ces luttes, Yvoy ne put y échapper. Un ancien soldat franc fonde la ferme de Villedard C'est sous les Mérovingiens également, vers le V siècle, qu'un soldat franc venu avec l'armée de Clovis, s'installa près d'Yvoy et y fonda une ferme, une « villa » comme on disait alors en latin populaire. Cette ferme, comme il était courant, finit par porter le nom de son propriétaire : « villa Dardi », la ferme de Dard, d'où vient Villedard. C'est ce nom latin que l'on retrouve plus tard dans les aides officiels et c'est lui qui nous renseigne sur l'origine du fondateur, car c'est un nom d'origine germanique, un nom franc. Cette ferme était une des plus importantes de la région. Sur son emplacement se construisit par la suite le château de Ville- dard.

Yvoy devient chrétien En Gaule, le christianisme se répandit d'abord dans les villes. Commencée au IV siècle par les disciples de Martin, évêque de Tours, l'évangélisation des campagnes n'avait pas pénétré les parties les plus centrales de la Sologne, plus difficiles d'accès en raison de leur boisement touffu, quand survinrent les invasions barbares qui détruisirent toutes tra- ces de christianisme. La conversion de Clovis et le concile tenu à Orléans sous son égide en 511 marquèrent la reprise de l'évangélisation. Des moines du monastère de Micy, actuellement Saint- Mesmin, du nom de son fondateur, s'enfoncèrent dans les régions les plus sauvages de la Sologne pour y vivre en ermites dans des cellules de branchages : tel saint Viâtre qui s'installa à une quinzaine de kilomètres au sud d'Yvoy à l'endroit qui porte aujourd'hui son nom. C'est alors que les habitants d'Yvoy furent gagnés par le catholicisme. On ne sait pas à quelle date les premiers chrétiens d'Yvoy construisirent leur église. Il est vraisemblable qu'ils l'éle- vèrent là où se trouve l'église actuelle et qu'elle était en bois et torchis, comme presque toujours à cette époque. Elle n'a pas résisté au temps et n'a laissé aucune trace. Depuis des siècles, l'église d'Yvoy est placée sous le vocable de saint Caprais. Ce saint vivait à la fin du III siècle. Il était évêque d'Agen et subit le martyre en 302. Son culte devint très populaire dans la région d'Agen et les pays limi- trophes. Saint Grégoire évêque de Tours et historien (538- 594) raconte qu'une église fut érigée en l'honneur de saint Caprais à Agen au V siècle. Parti du Sud-Ouest, le culte de saint Caprais remonta pro- gressivement vers le Nord, jusqu'à l'Aisne. Trois églises lui sont dédiées dans le Cher et l'Indre. L'église d'Yvoy est la seule consacrée à ce saint dans le Loir-et-Cher. Sans doute ce culte s'est-il propagé ainsi, grâce à la grande route qui desservait Yvoy. On peut penser que c'est au début du VI siècle que, deve- nus chrétiens, les habitants d'Yvoy voulurent aussi témoi- gner leur vénération à saint Caprais en lui dédiant leur église. Une fontaine, située en bordure de la route gallo- romaine d'Orléans et qui porte encore son nom, était éga- lement l'objet de leur vénération. Elle était réputée guérir de la gale. Peut-être cette fontaine était-elle déjà révérée par les paysans d'Yvoy avant le christianisme. Quand l'Eglise s'organisa, la paroisse d'Yvoy resta sous l'au- torité des moines de Saint-Mesmin : en 836, la terre de Fontenailles, proche d'Yvoy, et le château de Villedard rele- vaient de leur abbaye. Dans le privilège qu'il accorda à cette date au monastère de Saint-Mesmin. Louis le Pieux, fils de Charlemagne, énumère les possessions des moines; parmi elles il nomme la « villa Dardi avec toutes ses dépen- dances et la villa appelée « Fontanellas (Fontenailles) », avec les forêts, les serfs et tout ce qui lui appartient ».

Yvoy échappe aux Arabes mais non aux Normands L'autorité des derniers rois mérovingiens, les rois fainéants, ne cessant de décliner, le pouvoir passe aux mains du chef des domestiques du Palais royal, le Maire du Palais. En 720, l'un d'eux, Charles Martel, se rend maître de presque toute la Gaule. Il doit arrêter en 732 une terrible invasion arabe venue d'Espagne : un détachement musulman s'est approché du Cher. Il l'attaque près de Saint-Aignan, à moins de 70 kilomètres d'Yvoy, et le refoule. Le champ de bataille porte encore aujourd'hui le nom de « pré des Sarrazins ». C'est le commencement de la défaite arabe qui se confirme à Poitiers. Sous les descendants de Charles Martel, les Carolingiens, et sous le plus illustre d'entre eux, Charlemagne, se poursuit le partage de la Gaule en différentes régions ou royaumes qui sont à l'origine de nos provinces, et où le pouvoir des comtes s'est affermi et régularisé. Yvoy, petite bourgade campa- gnarde dépend du comte d'Orléans. La vie y est restée paysanne, mais l'ordre est revenu et les jours se passent humbles et tranquilles. La langue gallo-romaine s'est abâtardie et elle s'est transformée suivant les régions : on y parle mainte- nant un dialecte qui aboutit à un patois, l'ancêtre du français actuel. Mais, voici pour la Sologne et pour Yvoy, avec les Normands, des jours de misère plus terribles encore que lors des inva- sions barbares. Hordes de pillards venus par mer des pays scandinaves, les Normands remontent les fleuves, la Seine, la Loire et pillent les villes et les monastères. En 854, ils brûlent Blois, reviennent trois ans plus tard et dévastent tout sur leur passage jusqu'au Cher. Ils menacent Orléans, détruisent Selles. Les moines fuient avec leurs tré- sors et leurs reliques. Le sort des habitants est affreux. Il n'y a plus de commerce, le brigandage règne partout. Pendant cette période tragique, le comte de Blois s'est dis- tingué. Son fils Eudes a défendu Paris. Un descendant de celui-ci, Hugues Capet, va évincer les Carolingiens du trône de France et ceindre la couronne (987). La dynastie des Capétiens va régner 800 ans sur la France. Carte de la Commune d'Yvoy-le-Marron

AU MOYEN AGE Du Xe au XV siècle

Au Moyen Age, Yvoy fait partie du domaine royal et dépend des seigneurs de La Ferté-Saint-Aubin. Les habitants sont des paysans qui, sous l'impulsion des moines, commencent à défricher puis à transformer les marécages en étangs. Serfs et pauvres, ils ont à lutter contre les redevances dues au seigneur, à l'Église, contre le service de garde au château. La guerre de Cent ans amène le pillage et la misère. Au XV siècle, Yvoy est un carrefour de routes à péage.

Yvoy fait partie du domaine royal Les invasions, l'affaiblissement du pouvoir royal, l'insécurité des temps, où règnent la violence et la loi du plus fort, ont provoqué le morcellement du pays. Les « seigneurs » se sont constitués des seigneuries où ils jugent et lèvent des impôts. Le château est le symbole de la seigneurie. C'est une forteresse Achever d'imprimer par l'imprimerie Chaix-Desfossés-Néogravure Dépôt légal 2 trimestre 1972 N° 9895

Mise en pages des illustrations Patrice de Seguier

Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal. Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

*

La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia ‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒ dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.