Dwocuimet de La Banque Mondiale

A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES Public Disclosure Authorized

Rapport No. 1737a-CM

EVALUATION DU Public Disclosure Authorized

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

CAMEROUN Public Disclosure Authorized

17 fdvrier 1978

Departement du developpement agricole et rural

Public Disclosure Authorized Division du developpement rural

TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION

Le pr6sent document fait l'objet d'une diffusion restreinte, et ne destinataires que dans peut etre utilis* par ses 1'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut atre autrement divuiguee sans i'autorisation de la Banque Mondiale. CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

TAUX DE CHANGE

1 dollar EU 245.00 francs CFA 1 franc CFA 0.0044 dollar EU 1.000.000 francs CFA = 4.081,63 dollars EU

POIDS ET MESURES

1 hectare (ha) 2,47 acres 1 kilometre (km) 0,624 mile 1 kilogramme (kg 2,204 livres 1 tonne m6trique 2.206,6 livres 1 litre 1,057 quarts EU

ABREVIATIONS

CENADEC Centre national de d6veloppement des entreprises coop6ratives CODES Comit6 de succursale CODEVI Comit6 de developpement villageois COGEST Comit6 de gestion EPL Entreprise de progrbs local ERAP Entreprise r6gionale d'aprovisionnement des paysans FNFP Fonds national de d6veloppement rural IITA Institut Pan-Africain de d6veloppement OCDE Organisation de d6veloppement et de coup6rations 6conomiques ONAREST Office national de la recherche scientifique et technique SUCOOPED Societe coop6rative d'6pargne et de d6veloppement SOCOPAO Soci6t6 de commercialisation des produits de 1'Afrique de l'Ouest SODECAO Societe de d6veloppement du cacao USAID US Agency for International Development ZAPI Zone d'actions prioritaires integr6es

EXERCICE FINANCIER

ler juillet - 30 juin A I1.'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES CONFIDENTIEL

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

TABLE DES MATIERES

Pages

RESUME ET CONCLUSIONS ...... i - v I. INTRODUCTION...... 1

II. HISTORIQUE...... 2 A. Gdn6ralit6s 2...... 2 B. Agriculture ...... 2 C. Strategie de d6veloppement ag ricole...... 3 D. Aspects sectoriels ...... 3 III. LA ZONE DU PROJET ...... 6 Gdn6ralit6s 6...... 6 Agriculture et m6thodes agricoles ...... 7

IV. LES ZAPI DE L'EST .99...... A. Gnrait6s... 9 B. Organisation et financement ...... 10 C. Les programmes des ZAPI ...... 12

V. LE PROJET ...... 15 A. R6sum6 ...... 15 B. Caracteristiques d6tailles ...... 15 D6veloppement des institutions...... e15 Production agricole ...... 17 Commercialisation et transformation ...... 19 Infrastructure sociale ...... 20 Infrastructure routi6re ...... 21

VI. COUTS ET FINANCEMENT DU PROJET ...... 22 A. CoOts estimatifs ...... 22 B. Plan de financement ...... 24 C. Passation des march6s ...... 24 D. D6caissements ...... 25 E. Comptabilit6 et v6rification des comptes ...... 26

Le pr6sent document fait 1lobjet d'une diffusion restreinte, et ne peut gtre utilis6 par ses destinataires que dans lVexercice de leurs fonctions offi- cielles. Sa teneur ne peut etre autrement divulgu6e sans 1'autorisation de la Banque Mondiale.

Le present document fait l'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut etre utilise par ses destinataires que dans 1'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut etre autrement divulguee sans I'autorisation de la Banque Mondiale. -2-

Pages

VII. ORGANISATION ET GESTION ...... 27

VIII. PRODUCTION, COMMERrIALISATION, BENEFICES DES PAYSANS, RECETTES DE L'ETAT ...... 29 A. Production ...... 29 B. March6s et prix...... 29 C. B6n6fices des paysans ...... 30 D. Recettes de Etat ...... 31

IX. AVANTAGES, JUSTIFICATION ET RISQUES ...... 32 A. Avantages et justification ...... 32 B. Risques ...... 33

X. POINTS DtACCORD A REALISER ET RECOMMANDATIONS ...... 34

ANNEXES

1. D6veloppement des fermes et des cultures 2. Pisciculture et pgche continentale * 3. Vulgarisation * 4. Formation * 5. Rcsherche vivirere * 6. Cr6dit rural * 7. Approvisionnement des paysans * 8. Transformation et commercialisation du caf6 et du cacao * 9. Services de sant6 et approvisionnement en eau des villages 10. Organisation et gestion du projet * 11. Suivi et 6valuation 12. CoOts du projet 13. DXboursements et cash-flow de l'Etat 14. Analyse 6conomique 15 Calendrier operationnel

* Les annexes accompagnees d'un ast6risque seront reunies dans un volume technique s6par6, destine surtout a l'application du projet. Ce volume pourra etre obtenu sur simple demande. -3-

CARTES

IBRD 12998 Camercun : Zones vis6es par le projet IBRD 12999 Cameroun : Zone de Nguelamendouka IBRD 13000 Cameroun : Zone de Diang-Belabo IBRD 13001 Cameroun : Zone de Doumn IBRD 13002 Cameroun : Zoile J' IBRD 13003 Ca.meroun : Zone de Mbang IBRD 13004 Cameroun : Zone de Ngato

Le pr6sent rappoit a et6 6tabli & la suite du s6jour effectu6 au Cameroun, au mois de mars 1977, par une mission d'evaluation compos6e de MM. 3. Furst, D. Leeuwrik, B. Liese et P. Spray (Banque); M. 3. C. Chartier et Mme. J. Henn (consultants); MM. J. Miller (FAO) et N. Imboden (OCDE). MM. Furst et Leeuwrik se sont & nouveau rendus au Cameroun en octobre 1977 dans le cadre d'une mission compl6mentaire. CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

RESUME ET CONCLUSIONS

1. Le Gouvernement camerounais a demand6 a l'Association un credit de 8,5 millions de dollars en vue de renforcer et d'6largir une serie de pro- grammes de d6veloppement rural en cours dans la Province de 1'Est du Cameroun. Ces programmes sont administr6s par les ZAPLJ/, organisme camerounais de d6veloppement cr66 en 1967, sous la tutelle du Ministere de l'agriculture. En dix ans, les ZAPI ont dlabore un certain nombre d'iddes tout & fait novatrices concernant les pruil6mes d'une soci6t6 paysane b faible revenu, situee dans une r6gian isol6e et en grande partie sous-d6velopp6e du pays. S'appuyant sur l'exp6rience acquise, le projet dtendra les activit6s des ZAPI aux r6gions avoisinantes du Cameroun oriental et appuiera l'intensification des activit6s en cours dans les regions qui font d6j& partie des ZAPI. Les principales activites, qui comprennent des services agricoles (vulgarisation, formation des paysans, commercialisation et traitement des r6coltes) et des services sociaux (sante et am6lioration de l'approvisionnement en eau), viseront & developper la productivit6 et la production et par 1&, & relever les revenus paysans et am6liorer la qualit6 de le vie. v .. ii. La zone du projet est situ6e dans la province de l'Est, region de fo- rats denses, aux sols pauvres b m6diocres, aux precipitations 6lev6es et au climat chaud, qui n'a pas encore W mise en valeur. Un r6seau peu 6tendu de mauvaises routes ne permet de cultiver qu'une faible partie de cette vaste rd- 2 gion et la densite demographique mayenne n'est que de trois habitants au km . Plus de 90 %Sde la population sont regroupes dans des villages situes au bord des routes, caract6ristiques qui datent de l16poque coloniale, oC des program- mes de culture commerciale du caf6 et du cacao ont W lances. Le revenu mon6- taire provient toujours essentiellement des petites plantations de caf6 et de cacao. La production, obtenue dens des conditions g6ndralement d6favorables, semble plafonner, voire diminuer, depuis quelques ann6es. L'organisation so- ciale est de type patriarcal. Les cultures commerciales sont du rayon des hommes. Quant aux femmes, elles doivent tenir leur maison, sloccuper des cultures de subsistance et gagner assez d'argent pour subvenir aux d6penses essentielles de la famille. L'insuffisance des services de sant6 et d'assai- nissement et la pollution de l'eau entralnent de graves problbmes sanitaires et la mortalit6 est 6lev6e. L'esperance moyenne de vie ne d6passe pas 40 ans et le taux officiel de mortalit6 infantile s'6lbve b 185/1.000. Le revenu moyen par habitant tourne autour de 90 dollars par an. °

1/ Zones d'actions prioritaires int6gr6es. t * - i.;L -

iii. Les ZAPI sont un organisme semi-autonome financ6 localement, em- ployant des cadres et du personnel camerounais, plac6 sous la tutelle du Mi- nistbre de l'agriculture. Elles appliquent, dans des zoines s6lectionn6s du Cameroun oriental, des programmes qui complbtent ou remplacent ceux des dl16- gations minist6rielles dans les provinces. En dix ans, les ZAPI ont 6lebor6 et test6 un certain nombre de techniques novatrices en vue de promouvoir le developpement rural. Ces programmes ont pour pivot la communaute villageoise, et leur principal objectif consiste a mettre sur pied des organisations a participation paysanne, et notamment des services de commercialisation et des organismes de cr6dit autog6r6s. Les activit6s des ZAPI sont ex6cut6es par du personnel bas6 dans les zones rurales, regroup6 en petites unit6s, dont cha- cune jouit d'une autonomie et d'une initiative consid6rables. A terme, les ZAPI cherchent & cr6er des coop6ratives autog6r6es entibrement autonomes a l'chelon de la zone et de la province. Ces coop6ratives auront des respon- sabilit6s trbs diverses et slassocieront aux programmes d'Etat men6s par l'intermediaire des d6legations minist6rielles. Jusqu'b present, les prin- cipaux sucebs ont e remportes au niveau des villages. La plupart des fonc- tions a l'chelon sup6rieur sont ex6cut6es par le personnel des ZAPI, avec le concours d'organismes consu-ltatifs locaux. Ces fonctions comprennent la commercialisation, y compris le stockage et le transport, du cacao et le traitement et la commercialisation du caf6 robusta produits dans les ZAPI. On cherchera a r6soudre, dans le cadre du projet, un certain nombre de problb- mes identifids a l'occasion de l'ex6cution des programmes en cours. Le prin- cipal problbme r6side dans la m6diocrit6 des services consultatifs agricoles et des moyens de protection des cultures donnds aux paysans. C'est une respon- sabilite qui incombe aux diffdrentes delgations minist6rielles, pour laquelle ni ces d6l6gations ni les ZAPI n'ont le personnel comp6tent ou les installa- tions. Les dirigeants des ZAPI ont egalement reconnu qu il serait ban d'ame- liorer les mdthodes de gestion et de comptabilit6, ce qui exigerait le recru- tement de personnel suppl6mentaire, plus comp6tent. Le projet cherchera, d'une part, & rdsoudre ces problbmes et d'autre part, A ex6cuter des program- mes acc6lrds de developpement de l'infrastructure rurale. Les am6liorations attendues devraient faciliter l'expansion des activit6s des ZAPI dans de nou- veaux districts. iv. Le projet sera ex6cut6 sur une p6riode de cinq ans (1978-1982). Il est pr6vu d'appuyer des activit6s dans les zones qui reltvent actuellement des ZAPI et dans de nouvelles r6gions du Cameroun oriental. Le projet appuiera :

a) Le developpement des institutions : i) amdnlioration de la gestion, construction de bureaux fonctionnels, et augmentation du capital ii) renforcement de la vulgarisation; iii) formation du personnel et des paysans; et iv) suivi et 6valuation. b) L'augmentation de la production agricole : i) lutte contre les capsides (cacao); ii) creation de pdpinibres de semences pour le cafe; iii) introduction de m6thodes modernes pour accroltre la production de caf6 et de cacao; iv) d6veloppement du riz de bas-fonds; v) developpement de la pisciculture; vi) recherche sur les cultures vivrieres; et vii) cr6dit.

c) La commercialisation et le traitement : i) am6lioration et d6- veloppement du traitement du caf6; ii) amelioration de la com- mercialisation du cacao et du caf6; et iii) mise en place de services de vente au detail.

d) L'am6lioration de I'infrastructure sociale : i) am6lioration ou implantation de services ei sant6; et ii) approvisionnement en eau. v. L'am6lioration du r6seau de routes de desserte est une n6cessit6 cruciale et complbte les 616ments du projet d6crits ci-dessus. Le projet de routes de desserte au Cameroun approuve en novembre 1977, permettra a la Direction des routes du Ministbre de lequipement et de l'habitat de cons- truire, d'am6liorer, de r6parer et d'entretenir environ 540 km de routes de desserte dans la zone du projet. Simultanbment, les ZAPI construiront et en- tretiendront a peu prbs 280 km de routes d'accbs aux exploitations. A cette fin, une brigade de construction routibre sera creee au sein des ZAPI. vi. Le coOt du projet est estime6 12,2 millions de dollars, donc 4,9 millions, soit 40 '%, en devises. Les imprevus se monteront a 2,1 mil- lions de dollars. Le cr6dit propose de l'IDA, equivalent a 8,5 millions de dollars, financera 70 % du coOt total, y compris les imp8ts, soit 100 °6 des coOts en devises et 49 / (3,6 millions de dollars) des coOts en monnaie nationale. L'Etat financera le reliquat de 3,7 millions de dollars au moyen d'allocations budg6taires annuelles.

Vii. L'achat du mat6riel se fera dans toute la mesure du possible par ap- pel d'offres international, conformement aux directives de la Banque Mondiale. Cette procedure s'appliquera aux achats de v6hicules, de materiel de traite- ment des produits agricoles et de communication (montant total, 1,82 million de dollars), groupes en lots de 100.000 dollars ou plus. Les biens fabriqu6s au Cameroun beneficieront d'une pr6f6rence de 15 %, ou 6quivalente au niveau du droit d'importation pertinent, le plus faible de ces deux montants 6tant retenu. Les march6s de construction, qui s'6lbvent au total & 1,07 million de

1/ Rapport 1668-CM (Prgt No 1494-CM). iv

dollars, sont trop peu importants et trop dispers6s pour int6resser les entre- preneurs internationaux, et seront donc attribu6s & la suite d'un appel d'offres qui fera l'objet d'une publicit6 locale, conformement aux proc6dures camerou- naises jugees acceptables par 'ITDA, de meme que les march6s de materiel inf6- rieurs a 100.000 dollars. Si les soumissions ne sont pas assez comp6titives, en raison du manque d'int6rAt des entrepreneurs, les travaux de genie civil seront executes en r6gie. Pour les march6s de materiel de moins de 20.000 dol- lars, il sera procede & des comparaisons de prix au niveau local. Les march6s concernant les services de consultants seront pass6s avec des soci6t6s ou des consultants 6trangers, conform6ment aux directives de la Banque sur l'utilisa- tion des consultants. Les march6s relatifs aux consultants et services techni- aues locaux seront passes conform6ment aux proc6dures habituelles de l'Etat jug6es satisfaisantes par 1'IDA, et les clauses des march6s de consultants d6passant 25.000 dollars seront approuv6es par l'Associatio,,. viii. Le projet sera dirige par les ZAPI sous la supervision du Minist6re de l'agriculture. Les services de sante et la composante pisciculture seront a la charge des d6l6gations minist6rielles comp6tentes, qui coop6reront etroi- tement avec les ZAPI. La coordination de tous les organismes participants sera assur6e au moyen de reunions trimestrielles des organismes concernes, sous la pr6sidence du gouvernement regional. Les ZAPI recruteront du personnel sup- pl6mentaire, soit directement, soit par le biais de d6tachements de fonction- naires comp6tents. Dans les domaines techniques pour lesquels des sp6cialistes dont manque le Cameroun sont n6cessaires, le projet pr6voit qu2il'sera fait appel & des consultants internationaux b court terme. ix. Le d6veloppement agricole int6ressera & la fois les cultures commer- ciales (caf6, cacao et riz) et la production vivribre. La r6colte addition- nelle annuelle de caf6, cacao et riz atteindra respectivement 1.900, 2.300 et 1.600 tonnes a plein rendement. LU production vivribre devrait augmenter d'environ 25 '. Environ 13.200 familles paysannes, soit 80 %0de l'ensemble de la population paysanne, b6n6ficieront directement du projet. Le revenu agri- cole moyen des b6n6ficiaires devrait passer d'environ 490 a 720 dollars a plein rendement. L'am6lioration des services de sant6 fournis aux 16.500 fa- milles qui vivent dans la zone du projet constitue un avantage intangible. L'aam6lioration attendue des capacit6s d'organisation, de gestion, de planifica- tion et de la comp6tence technique du personnel des ZAPI pourra btre mise directement a profit dans d'autres r6gions du Cameroun et a long terme permet- tra de renouveler ailleurs l'experience de d6veloppement rural tent6e dans le cadre du projet. x. Le taux de rentabilit6 6conomique, estim6 a 25 ', est bas6 sur un 6chelonnement prudent des augmentations de production attendues sur une p6- riode relativement longue (20 ans) de mise en valeur. Il existe deux princi- paux types de risques. Le premier r6side dans la difficult6 de recruter et de retenir du personnel camerounais qualifie dans ces r6gions 6loign6es et as- sez isol6es. On s'efforce actuellement de recruter du personnel et le recours aux consultants 6trangers a court terme, pr6vu dans le projet, facilitera les -v -

choses pendant la p6riode initiale. Le deuxibme type de risque est lid a l'accueil que rdserveront les paysans aux innovations techniques, accueil con- ditionn6 par les mesures d'incitation et 1lefficacit6 de services qui, vu la situation au Cameroun, ne peuvent ttre assur6s par des entreprises commercia- les ou par le paysan Jui-mgme. I1 a 6td dQinent tenu compte de ces problbmes lors de l'6tablissement du calendrier de d6veloppement des cultures, et l'ana- lyse de sensibilit6 indique que si les d6penses sont effectu6es selon les pre- visions et les bdn6fices d6calds de trois ans par rapport aux projections, hy- pothese trbs pessimiste, le taux de rentabilit6 n'en resterait pas imoins ac- ceptable (14 I%). xi. Le projet justifie l'octroi d'un cr6dit de l'IDA de 8,5 millions de dollars. L'Emprunteur sera la R6publique-Unie du Cameroun. CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

I. INTRODUCTION

1.01 Le Gouvernement camerounais a demandd & la Banque Mondiale de l'ai- der b financer un projet de d6veloppement rural int6gr6 dans certaines r6- gions de la Province de 1'Est. On estime que 85.000 ruraux r6sidant dans les r6gions vis6es b6n6ficieront directement et indirectement du projet. Celui-ci renforcera les services techniques et la gestion des organismes de d6veloppement rural semi-autonomes existants, les ZAPI de l'Est, pour leur permettre d'am6liorer leurs services agricoles et sociaux et 6tendre ces services aux nouvelles zones mises en valeur de la Province de l'Est. Le projet appuiera des programmes-de d6veloppement institutionnel, agricole et social en vue d'accrottre le revenu disponible des familles paysannes et d'ameliorer la qualit6 de la vie.

1.02 Jusqu'a pr6sent, dans le domaine agricole, la Banque Mondiale a particip6 au financement de dix projets se rapportant A un produit' de base unique (palmier a huile, h6v6a, riz, b6tail et cacao). En outre, un projet multisectoriel de d6veloppement rural a R6 approuv6 en 1976. Tous ces pro- jets sont soit termin6s, soit en bonne voie. Un projet de routes de desserte, jug6 essentiel 4 la bonne execution du projet consid6r6, vient d'Atre approuv6 et un projet de d6veloppement rural int'.essant les hauts plateaux de louest est actuellement b 1t tude.

1.03 Le present projet a WtX pr6par6 par le Gouvernement camerounais avec le concours de consultants internationaux, de 1tOCDE et des services de la Banque. La preparation a R6 facilit6e par l'octroi d'une somme de 30.000 dollars au titre du mecanisme de financement de la preparation des projets le 23 aoGt 1976. Le pr6sent rapport repose sur les constatations d'une mission d'6valuation effectuee au Cameroun ern mars 1977, et d'une mission compl6mentaire qui a eu lieu en octobre 1977. -2-

II. HISTORIQUE

A. Gdnftalit6s

2.01 La Republique-Unie du Cameroun est situee sur la cbte occidentale de l'Afrique, entre 20 et 100 de latitude nord. Elle comprend de vastes 6tendues de for8ts tropicales et de savanes au sud et a l'est, des zones montagneuses & l'ouest et les plaines sah6liennes arides du nord. Sur l'en- semble de la population, estimee a 7,6 millions d'habitants a la mi-1976, quelque 5,4 millions (74 °%)habitent les zones rurales. Depuis quelques annees le taux d'accroissement d6mograpJiique tourne autour de 2 %o, mais il n'est que de l'ordre de 1 %"dans les zones rurales, en raison d'un exode rural important. D'aprbs des estimations r6centes, le PNB moyen par habitant s'616ve a environ 270 dollars, mais les revenus ruraux varient entre 80 et 140 dollars dans les zones de for8t et la savane centrale et entre 70 et 80 dollars dans les plaines du nord.

B. Agriculture

2.02 La production agricole represente 35 & 40 °%du PIB et]75.. de la valeur totale des exportations. Les principaux produits exportes sont le cacao, le caf6 et le coton. En dehors du riz et du bl1, dont les importa- tions augmentent depuis quelques annees, le Cameroun suffit en g6n6ral a ses propres besoins alimentaires. Plus de 85 % de la production agricole proviennent de petites exploitations traditijnnelles. Le reliquat est pro- duit, pour la plupart, dans les plantations d'Etat, ou sont surtout cultiv6s le palmier a huile, l'h6vea et le riz.

2.03 A la fin des annees 60, l'accroissement annuel du volume des cul- tures d'exportation etait d'approximativement 5 %. Toutefois, cette expan- sion s'est ralentie, et la production vivriere n'augmente plus que de 3,5 %O par an, soit a peine plus rapidement que la population. La vente des cultures commerciales, r6glementee par l'Etat, est g6n6ralement bien organisee mais les denrees vivribres sont distribu6es essentiellement par de petits commmergants priv6s. Jusqu'en 1977, la faiblesse du prix au producteur du cafe et du cacao semble avoir encourage les paysans des r6gions du Centre-Sud et de l'Ouest a se convertir aux cultures vivribres, qu'ils ecoulent sur les marches de Douala et de Yaound6, qui se developpent rapidement. L'augmentation r6cemment d6cid6e du prix au producteur du cacao et du caf6 aura peut-8tre pour effet de renver- ser cette tendance. -3-

C. Strat6gie de developpement agricole

2.04 Pour atteindre 1lobjectif de croissance de 7 %Opendant la p6riode 1977-81, le quatribme Plan envisage un niveau 6lev6 d'investissement public, de plus de 2 milliards de dollars (en dollars constants de 1974/75), et ac- corde un rang plus important aux secteurs directement productifs. En prix de 1974/75, le montant prevu de l'investissement public dans le developpement agricole s'6l1ve & 85 milliards de francs CFA (350 millions de dollars), soit environ 17 % du total des depenses d'investissement public pr6vu par le Plan. En m8me temps, il est projet6 de relever les depenses renouvelables li6es aux services de d6veloppement rural de 6,7 % par an pendant la p6riode du Plan. Le quatrieme Plan contient implicitement une strat6gie qui porte l'offensive sur deux fronts. Vu la n6cessitd d'accrottre les recettes d'exportations, et afin d'utiliser le potentiel productif des ressources naturelles ainsi que l'exp6rience acquise par les organismes en place dans les domaines de la technologie et de la gestion, l'Etat consacrera environ un quart du total des investissements pr6vus a promouvoir le d6veloppement de l'agriculture de plantations, y compris les programmes de petites plantations. Le reste du programme d'investissement vise a encourager et ameliorer la production dans le secteur traditionnel au moyen, notamment, de programmes de developpement regional int6gr6, de programmes de colonisation des terres et de promotion de certaines cultures. Dans le domaine de l'6levage, le Plan pr6voit de maintenir un equilibre analogue entre les investissements dans des programmes de ranches modernes et dans des activitds destin6es & am6liorer la production traditionnelle. La Banque appuie les efforts d6ploy6s par le gouvernement pour favoriser l'expansion equilibr6e des projets de developpement rural dans les zones traditionnelles et des projets int6gr6s de plantations industrielles et artisanales. Pour cela, il faut mettre au point des program- mes qui int6ressent les uns les grandes soci6t6s et les autres les petits exploitants. La Banque poursuit trois objectifs principaux : premibrement, 6toffer les services techniques et la gestion, renforcer les institutions et ameliorer les politiques sectorielles par la formation et l'assistance techni- que; deuxibmement, obtenir des recettes en devises en augmentant la produc- tion et l'exportation de produits agricoles; et troisibmement, accrottre la productivit6 des r6gions rurales surpeuplees ou pauvres. Le projet qui fait l'objet du pr6sent rapport correspond a ces trois objectifs.

D. Aspects sectoriels

2.05 Le secteur du cacao. Le Cameroun est le cirquibme producteur de cacao du monde. Sa production moyenne annuelle est ci'environ 110.000 tonnes, r6colt6es sur une superficie estimde b 380.000 ha. Ce chiffre repr6sente en- viron 7 % du total mondial et en gros 30 % de la valeur des exportations -4-

camerounaises. Depuis le d6but des annees 60 jusqu'a 1972, la production progressait a un rythme annuel moyen de 3 %. Elle a atteint in plafund de 123.000 tonnes en 1971/72, suivi par un recul depuis. Ce recul persistera sans doute, b moins que le taux actuel de r6g6n6ration (remplacement des vieux arbres non productifs) augmente et qu'on parvienne, par une lutte plus effi- cace, a diminuer les lourdes pertes provoquees par la g6n6ralisation de la pourriture brune et les capsides. En outre, la gestion, actuellement mediocre, des petites exploitations doit gtre renforc6e ainsi que l'apport d'intrants en g6neral, et il conviendra d'ameliorer les techniques de manutention des r6coltes, qui contribuent a faire baisser les rendements et la qualit6. Les services d'Etat responsables de l'approvisionnement en plants, de la protec- tion des plantes et des conseils de gestion agricole ne sont pas en mesure de rdsoudre ces probl6mes avec les ressources dont ils disposent, qui sont bien inf6rieures aux impbts et autres recettes tirees du cacao par l'Etat. La Banque finance un projet (PrAt cacao No 1039-CM) dans le but d'aider le gouvernement 5 rem6dier a ces nrobl6mes.

2.06 Dans la r6gion francophone, qui comprend les zones de ZAPI vis6es par le projet, tous les fonds li6s a la commercialisation du cacao sont sous le controle et la supervision de la Caisse de stabilisation des prix du cacao.!/ Les rbglements promulgu6s a 11'chelon national chaque ann6e avant la recolte et appliques par les autorit6s locales d6terminent le prix au pro- ducteur pour chaque categorie de cacao, le nombre d'acheteurs et d'exportateurs agr66s, leurs contingents respectifs et leurs zones d'achat. t;% AtXchelon local, les jours de march6 officiels et l'emplacemiient des march6s sont fixes avec l'approbation des autorit6s du district. Les acheteurs agr66s, qui prelevent une marge fixe (6galement determin6e par le gouvernement), vont acheter le cacao aux march6s officiels, qui sont contr6l6s par une commission composee d'un repr6sentant de l'Etat, d'un representant des planteurs, d'un technicien du Ministbre de l'agriculture et d'un v6rificateur des cat6gories envoy6 par la Caisse de stabilisation. Dans quelques zones dites "libres", des organismes priv6s et des acheteurs non agre6s peuvent acheter directement aux paysans.

2.07 Le secteur du caf6. Le caf6 robusta est une importante culture d'exportation, qui represente environ 17 a 18 % de la valeur totale des exportations camerounaises. Les plantations occupent 205.000 ha et ont une production annuelle moyenne d'environ 60.000 tonnes. La production annuelle varie, mais elle est pass6e progressivement de 50.000 b 78.000 tonnes

1/ Il a W propos6 de mettre en place un organisme d'Etat unique de commer- cialisation. Le principe a Wt6 approuv6 par Decret pr6sidentiel, mais aucun plan n'a encore W approuv6. -5-

entre 1971 et 1975, ce qui repr6sente une augmentation annuelle de 10 %. II semble que la production soit en train de reculer 16gbrement, en raison, notamment, du fait que plus de 20 I de la superficie plant6e portent des arbres Ig6s de plus de 20 ans, et que le rythme de replantation n'est pas assez rapide. Le Ministbre de l'agriculture a lance un projet visant a replan- ter 50.000 ha de cafe en hybrides selectionnes, a la cadence de 6.600 ha par an. La faiblesse des rendements dans les petites exploitations s'explique en outre par I'insuffisance de l'entretien, du sarclage et de la lutte phytosani- taire, lutilisation limit6e des engrais et l'emploi de vari6t6s tradition- nelles a faible rendement. LA encore, les services de l'Etat n'apportent qu'un secours restreint au secteur du caf6, qui ne regoit qu'une partie minime des ressources que l'Etat en retire.

2.08 Dans l'ensemble, le systbme de commercialisation du caf6 robusta stapparente b celui du cacao (paragraphe 2.06), & cette difference que le caf6 commercialisable n'est pas classe par categorie. La commercialisation, 1lexpor- tation et les prix sont directement contr81es et supervises par la Caisse de stabilisation du cafe robusta. Seules les ZAPI ont le droit d'acheter du caf6 non d6cortiqu6. Le prix au producteur est cite pour le caf6 marchand.

2.09 Cultures vivribres. Il n'existe gubresde statistiques precises sur les cultures vivrieres. II y a longtemps que la production tratne par rap- port au reste du secteur agricole, et ne se maintient qu'a grand-peine en tgte de l'accroissement de la population. Tout recemment encore; le prix au producteur des denrees vivri6res 6tait plus favorable que celui du cafe et du cacao, et les paysans vivant prbs des march6s abandonnaient le caf6 et ie ca- cao en faveur des cultures vivrieres. De fagon generale, les rendements obte- nus au moyen des methodes traditionnelles d'agriculture de subsistance sont faibles. Mtme dans de bonnes conditions, lorsque les rendements sont relati- vement bons, les ennemis des cultures provaquent des dommages consid6rables, tant en champ que pendant le stockage, aprbs la recolte. La production vi- vribre est handicapee par un certain nombre de problbmes techniques critiques, pour lesquels des recherches sp6cifiques, orient6es vers les besoins imm6diats des paysans, devraient Otre effectuees (Annexe 5). Ces recherches devraient en outre gtre soutenues par des services de vulgarisation efficaces (Annexe 3).

2.10 On estime qu'environ 50 a 60 % de la production totale du secteur rural, y compris les cultures commerciales, l'6levage, la sylviculture et la pgche continentale, transitent par les filieres commerciales, tandis que ce n'est le cas que pour 20 0 des denrees vivribres et des produits de l'6levage. Cependant, on ne possede que fort peu de renseignements sur le mouvement des aliments de base dans les circuits commerciaux internes traditionnels. -6-

III. LA ZONE DU PROJET

3.01 Gdn6ralit6s. La zone du projet, qui s'etend sur 13.500 km2, est situ6e dans la Province de 1'Est du Cameroun. Les ZAPI fournissent actuelle- ment dans cette zone des services de d6veloppement social et 6conomique a 70.000 personnes. Les ZAPI sont le seul organisme actif dans le domaine du d6veloppement rural integre au Cameroun oriental. Le projet pr6voit d'etendre les services des ZAPI a entre 10 et 15.000 personnes de plus.

3.02 Le climat de la region est de type 6quatorial. La moyenne des preci- pitations varie entre 1.500 mm et 1.700 mm. La saison des pluies s'6tend de mars a fin novembre, avec une accalmie en juillet. La moyenne annuelle des temperatures est de 23,5 OC et l'humiditU relative moyenne, 70 %. La region est une p6n6plaine ondul6e, ou les d6nivel6s vont de 560 a 800 metres. Les sols sont acides, ferralitiques et hydromorphes, caractdristiques de la zone humide d'Afrique de l'Ouest. Soixante-dix pour cent environ de la region sont recou- verts d'une forat dense, interrompue par des plantations de cafe et de cacao. Les cultures vivribres sont cultiv6es selon un systbme de culture itinerante. Dans la frange nord de la r6gion, la forgt est peu a peu remplacee par les culturses vivrieres.

3.03 La zone du projet est sillonnee par environ 1.250 km de routes de toutes categories. Le reseau de routes de desserte sl6tend sur 32.4 km de long et n'est praticable qu'en saison seche. Il permet d'acceder par inter- mittence & toutes les r6gions habitees. Dans les marecages, les passages a gu6 sont regulierement inond6s et le nombre des canaux de drainage est insuf- fisant. Du reste, la plupart d'entre eux sont dans un etat de delabrement avance. Les exploitations sont accessibles par des sentiers et les fardeaux doivent Atre transportes sur la tete. L'etat deplorable des routes de des- serte et les difficultes d'acces aux march6s freinent l'expansion de la pro- duction des cultures commerciales et vivribres. Un grand nombre de villages sont totalement isol6s au plus fort de la saison des pluies.

3.04 Population. La grande majorite des 85.000 habitants de la zone consid6r6e sont emploq6s dans l'agriculture, a lexception de 2.000 d'entre eux. Ils sont r6partis en 265 villages disposes en ligne le long des routes, qui regroupent de 40 b 100 familles chacun. !.a plupart des habitants appar- tiennent & la tribu du Maka d'origine Bantoue, mais plus de 15 tribus et au- tant de langues sont repr6sent6es. Le Maka et l'Ewondo sont les langues v6hiculaires. Dans un foyer de cinq personnes, 2,6 ont une activit6 6conomi- que. La grande pauvrete de cette r6gion, oC le revenu par habitant est estim6 a 85 dollars par an, et le sous-equipement incitent les jeunes a aller tenter leur chance dans les zones urbaines. La moyenne d'Age des chefs de famille est donc assez 6lev6e (40 ans). -7-

3.05 Les problbmes de sant6 sont trts graves. Le paludisme, la dysente- rie, les maladies iespiratoires et les maladies ven6riennes entralnent une baisse de la productivite. Les taux de mortalite infantile sont 6levds (185 pour 1.000). Les services de sant6 publique sont minimes et les dispen- saires, lorsqu'ils ont du personnel, manquent de m6dicaments. L'hygibne est primitive et les sources d'eau, la plupart p,. lu6es, sont souvent b plusieurs kilometres des villages.

3.06 Seuls 38 % de la population des ZAPI sont alphab6tis6s (50 % pour les hommes, 26 %'pour les femmes). Le taux moyen de scolarisation est de 63 %, mais dans les r6gions 6loign6es et isol6es, ce taux est beaucoup moins 6lev6. L'absenteisme s'explique generalement par l'6loignement des habitations par rapport aux 6coles, l'indifference des parents et la pauvret6. Les batiments scolaires ne sont pas adapt6s et lPenseignement est m6diocre. Environ 70 % des enseignants sont sous-qualifi6s.

3.07 La soci6t6 au Cameroun oriental est de type fortement patriarcal. Ce sont les hommes qui prennent les decisions, etablissent les droits fonciers et l'usufruit des terres et d6cident de lVemploi des revenus mon6taires. En rbgle g6nerale, les hommes s'occupent des cultures commerciales (caf6 et cacao) et de toutes les activit6s lucratives, construction ou sylviculture par exemple. La tradition veut que les femmes vivent dans la ddpendance et l'ob6is- sance. Elles doivent effectuer les tgches m6nagbres et sloccuper de l'alimen- tation (culture et pr6paration) ainsi que d'autres approvisionnements essen- tiels, dont une partie est obtenue gr^ce aux recettes tirees de la vente des excedents de denr6es vivribres. Etant donn6 l'absence dt infrastructure et de services sociaux, les fonctions de production rendent le r81e de la femme dans la famille particulibrement laborieux. Les champs ou sont cultiv6es les denr6es vivribres sont g6n6ralement 6loign6s de trois b cinq kilombtres du village, puisque les terres qui entourent le village sont rdquisitionn6es pour les cultures de rapport. Les points d'eau 6galement sont dloign6s. Les femmes sont donc oblig6es de transporter les r6coltes, le bois de chauffage et l'eau, sans oublier les beb6s sur de longues distances.

Agriculture et methodes agricoles

3.08 Les terres situ6es dans la zone du projet appartiennent gen6ralement a l'ensemble de la communaut6, mais les familles en ont l'usufruit tant qu'elles les cultivent. Les terres ne manquent pas, mais les plus accessibles ont ddja W occup6es. Pour encoujrager l'agriculture de plantation et permettre l'utilisation de la terre comme garantie du cr6dit, le gouvernement vient d'ins- tituer un systbme de cadastre, en vertu duquel le cultivateur, avec l'autorisa- tion du village, peut pr6tendre a la propri6t6 des terres dont il avait aupara- vant l'usufruit. -8-

3.09 La zone du projet produit du caf6, du cacao et un certain nombre de cultures vivribres, dont le plantain, le manioc et le mals sont les princi- pales. Les petites plantations de caf6 robusta et de cacao ne d6passent g6nd- ralement pas un hectare et sont tres nombreuses, car la plupart des paysans cultivent une parcelle de caf6 et une parcelle de cacao. Au total, le caf6 et le cacao occupent chacun environ 6.700 ha. La r6gion, et en particulier les zones de forgts, se pr8tent bien b la culture du caf6 et du cacao. Les ren- dements moyens sont faibles, mais dans les meilleures plantations, et I& oi les ZAPI sont install6es depuis longtemps, les rendements atteignent 600 kg par hectare pour le caf6 et 400 kg par hectare pour le cacao, soit environ 50 %Ode plus que les moyennes g6n6rales. La faiblesse des rendements vient du fait que les petits paysans n'utilisent pas les vari6t6s s6lectionn6es, des mauvaises m6thodes de culture et de l'insuffisance des services phytosanitaire, dont souffre particulibrement le cacao, gravement atteint par les capsides et la pourriture brune.

3.10 Les denr6es vivribres sont presque entibrement cultiv6es en cultures associ6es alternees. Cependant, en reponse a la demande du marche, on rencontre un nombre de plus en plus important de petits champs en culture pure. Le defri- chage se fait g6n6ralement a l'aide de la machette, et la prdparation et la culture & l'aide de la houe. Compte tenu d'importantes variations, la superfi- cie moyenne cultiv6e chaque ann6e est d'environ un hectare. Jusqu'a ces der- nieres annees, la surface totale des champs cultiv6s par une famille 6tait as- sez importante pour qu'on puisse y pratiquer des jachbres de hait''ans ou plus entre les cultures. On constate actuellement un raccourcissement du cycle. En dehors du riz de bas-fonds, qui est bien adapt6 aux fonds de vall6e, mais n'est encore gubre cultiv6, les methodes et rendements des cultures vivrieres traditionnelles ne peuvent b6ndficier que dans une mesure limit6e, a court terme, des techniques existantes. Cependant, l'amelioration des services de commercialisation et des routes encouragerait les paysans a produire davantage et permettrait 6galement de r6duire les pertes importantes dues A la lenteur avec laquelle les exc6dents des r6coltes sont 6coul6s. -9-

IV. LES ZAPI DE L'EST

A. Gdn6ralitds

4.01 Les ZAPI sont des organismes semi-autonomes de d6veloppement qui re- 1lvent du Ministbre de l'agriculture. Elles ont ete cr66es en 1966, avec une assistance technique de la France, pour attaquer les problemes de d6veloppe- ment economique et social de la Province de l'Est sous un angle int6gre. Un d6cret prdsidentiel a conf6rd aux ZAPI un statut juridique en 1972. Le sibge des ZAPI est situe & , capitale de la Province de 1'Est. En avril 1977, il existait cinq zones de ZAPI, dont les sibges 6taient & , Doumd, Angossas, Diang et Mbang (Carte No IBRD 12998). Les ZAPI ont commenc6 d'operer en 1967 et, jusqu'en 1975, leurs activit6s ont porte uniquement sur les zones dans lesquelles elles etaient bas6es (Nguelemendouka, Doum6, Angossas). En 1974, du personnel a W affect6 & Diang-Belabo et Mbang pour evaluer les besoins et la situation economique et sociale et pour cr6er un climat propice au developpement futur des activit6s. Ce processus s'inscrit dans le cadre des methodes de travail habituelles des ZAPI. En 1976, les ZAPI ont commence & s'6tendre dans ces r6gions et un noyau de personnel est maintenant en place. Les ZAPI desservent donc actuellement 13.200 km2, dans une zone qui compte quelque 15.000 familles rurales, soit un quart du total de la Province de 1'Est.

4.02 Les ZAPI mbnent l'une des exp6riences les plus originales de pro- grammes ue developpement de la petite agriculture avec participation paysanne d'Afrique francophone. Ce qui fait l1originalit6 de la methode adoptee, clest que les ZAPI encouragent les paysans A participer aux activit6s de d6veloppe- ment local et, a terme, & prendre ces activit6s en main, et qu'elles forment les paysans a cette fin. Ainsi, elles cr6ent un climat favorable & un deve- loppement economique et social durable. Cette methode a Wt6 mise au point en plusieurs temps et tient compte de dix ans d'experience. Les dirigeants se sont rendus compte trbs t8t des limites d'une methode visant A imposer une pla- nification unilat6rale, plaquee sur une structure socio-Sconomique complexe et ancienne. De mgme, ils ant rapidement compris le caractbre multiple des be- .soins de la population rurale, et cette ouverture d'esprit slest r6v6l6e payante, & mesure que la confiance et la cooperation des communaut6s villa- geoises s'affirmaient. Les ZAPI sont dgalement conscientes de l'aspect pater- naliste des relations qui peuvent sl6tablir entre les organismes de d6veloppe- ment et la population qu'ils sont cens6s desservir. Un de leurs principaux soucis a donc W de mettre en place et de promouvoir une structure tendant vers l'6limination des ZAPI mAmes. A ce stade, I'assistance qui pourra even- tuellement Utre n6cessaire par la suite sera fournic moyen des programmes ordinaires des d6l6gations ministerielles. En r6surn La strat6gie a long terme des ZAPI consiste b transformer les principaux 6lments du programme en structures cooperatives autog6r6es. - 10 -

4.03 En raison de circonstances particulieres au Cameroun, saajoutant h des problbmes plus generaux de d6veloppement, cette strat6gie b long terme, bien qu'elle ait Wte poursuivie sans faillir, est encore loin de toucher au but. Les probl6mes sp6cifiques sont decrits dans le contexte des programmes pertinents (par. 4.08 a 4.13 ci-dessous) et dans les annexes correspondantes. La penurie de personnel competent et experimente, qui s6vit dans tout le Cameroun et en particulier dans le secteur rural, et la faiblesse des program- mes d'appui au niveau provincial qui seraient necessaires pour compl6ter les programmes des ZAPI, sont la cause sous-jacente d'un grand nombre de ces pro- blbmes. Bien que les ZAPI aient 6t6 cr66es avec une assistance technique de la France, il a W d6cid6 des le d6part de recruter uniquement du personnel camerounais, d6cision qui a e appuy6e par les oonseillers expatrids de l'6poque. Cette mesure importante a eu de gros avantages, et notamment l'ex- p6rience et la maturit6 du personnel des ZAPI, qualit6s qui sont particuli6re- ment en dvidence dans son aptitude & reconnaltre les erreurs passees et son d6sir de corriger ces erreurs. NWanmoins, des fautes ont 6t6 commises et cer- tains programmes ont echoue, et comme il slagit d'un organisme semi-automone et en partie autofinanc6, ces erreurs ont eu des consequences financieres di- rectes et ont contribue b r6duire la port6e des activites ult6rieures.

B. Organisation et financeiment

Organisation

4.04 L'organigramme des ZAPI figure aux Tableaux 1 et 2 de l'Annexe 10. II comprend :

i) Siege. L'echelon le plus 6lev6 est un Conseil d'administration de neuf b douze membres, dirige par le gouverneur de la province, res- ponsable de la politique et du budget des ZAPI ainsi que de la no- mination du directeur g6n6ral et de son adjoint. Dans la pratique, la plupart des responsabilites sont ddl6gu6es au directeur g6n6ral, qui dirige le service de gestion central situe a Bertoua. Il a la responsabilite de toutes les operations et rend compte directement au Conseil;

ii) EPL (Entreprises de progres local). Chacune des cinq zones de ZAPI est g6r6e par une EPL, qui regroupe de 2.500 a 4.000 paysrns. Les ° EPL doivent planifier et executer un vaste eventail d'activit6s par l'interm6diaire de leurs deux divisions principales : la Division du d6veloppement et la Division commerciale; iii) Succursales. Chaque EPL a trois ou cinq succursales, dont chacune dessert huit a douze villages. Chaque succursale a son directeur. Celui-ci dirige les vulgarisateurs qui operent au niveau des villa- ges et sont recrut6s sur place, chacun etant chargd de trois & qua- tre villages.

4.05 Organisations paysannes. Aux niveaux de 1'EPL, de la succursale et du village, le personnel des ZAPI coopbre 6troitement avec les organisations paysannes. Deux representants des paysans sont dlus au Conseil d'administra- tion. Les membres elus des oroanisations sont souvent les hommes les plus puissants du village et le pers%nriel des ZAPI est respectueux de la hierarchie traditionnelle dans toutes les tractations. Ces organisations comprennent

i) Le COGEST (Comitd de gestion de l'EPL) : il donne des conseils en matiere de politique et de planification au directeur de 1'EPL, comme un conseil d'administration. Le COGEST prend progressivement en charge le contrble de la gestion au niveau de la zone.

ii) LE CODES (Comit6 de succursale). Le comit6 de gestion paysanne au niveau de la succursale nTa encore qu'un r6le limit6; jusqu'd pr6- sent, il participe essentiellemnent & la commercialisation, la con- sultation et la coordination. Deux d6l6guds de chaque comitd de succursale sont 6lus au comit6 de gestion de l'EPL;

iii) LE CODEVI (Comit6 de developpement villageois). Chaque village a son comitd de d6veloppement formd de paysans, et charge de toutes les activit6s economiques et sociales. Les representants sont choi- sis par famille. A ltheure actuelle, les comit6s sont essentielle- ment charg6s d'organiser les march6s de village (Annexe 8) et de d6caisser et recouvrer les credits (Annexe 6). Etant donn6 que ces comites n'ont que peu de ressources propres, ils ne jouent encore qulun r8le limit6 dans la selection et l'ex6cution de projets de d6veloppement. Ils representent ndanmoins la forme de participation la plus importante et leur r8le est destine & prendre une ampleur accrue. Chaque comitd de developpement villageois est repr6sent6 au niveau de la succursale par deux d6l6guds.

4.06 Au total, les ZAPI emploient actuellement 200 personnes, r6parties entre les unit6s d6crites ci-dessus. Elles manquent toujours de personnel qualifid a presque tous les niveaux et la formation en cours d'emploi est en- core trbs restreinte. Le personnel, en outre, ne dispose pas d'1ln appui lo- gistique suffisant et les bgtiments sont trop petits et mal congus. Ces pro- bl6mas sont difficiles a rdsoudre car un montant excessif de ressources est monopolis6 par les activit6s de commercialisation, situation aggrav6e par l'irr6gularite des intervalles auxquels ces fonds sont reconstitu6s au mayen de ressources non commerciales, par le gouvernement central. - 12 -

Financement

4.07 Les ZAPI financent essentiellement leurs depenses au moyen des bene- fices r6alis6s dans le cadre des operations commerciales, le traitement et la commercialisation du cacao et la commercialisation du cafe dans les zones de ZAPI. Les marges beneficiaires sont determinees par l'Etat pour l'ensemble du pays pour chaque culture (Annexe 8'. A l'int6rieur des zones designees, les ZAPI ont l'exclusivit6 des droits d'achat. Les depenses d'exploitation li6es aux activites non commerciales sont financ6es au moyen de subventions. Les ZAPI constituent egalement l'intermddiaire du FONADER pour le cr6dit aux pay- sans (credits de campagne et cr6dit a terme). Un capital initial de 130,6 mil- lions de francs CFA a etd fourni en 1972. Les besoins ulterieurs ant ete sa- tisfaits par un certain nombre d'expedients, notamment par le recours aux pro- visions pour amortissement, aux subventions d'Etat et aux pr8ts du FONADER. Les problbmes financiers et comptables, ainsi que les mesures contenues dans le projet pour y remedier, sont examin6s a l'Annexe 10 et au par. 5.03 ci- aprbs. La situation financibre et l'efficacitd des ZAPI seraient considera- blement renforcees par une augmentation du capital. En outre, il est essen- tiel que l'Etat apporte une contribution financibre aux activites non commer- ciales des ZAPI et on cherchera, pendant les negociations, a obtenir un accord suivant lequel ces contributions, montant actuel (100 millions de francs FCFA) plus montant additionnel, seront versdes aux ZAPI au moment voulu et seront basees sur le montant estimatif d'icash-flow annuel.

C. Les programmes des ZAPI

4.08 Vulgarisation. Les activit6s de vulgarisation deployees a ce jour ont vis6 principalement a developper la production de cafe et de cacao. Ce- pendant, les ZAPI se sont efforcees de diversifier les sources de revenu des paysans en les aidant a commercialiser leurs cultures vivribres. Las premib- res tentatives de regen6ration des plantations de cafe ont ete en partie cou- ronn6es de succbs et les rfcoltev. des zones de ZAPI ont augmente. Cependant depuis quelques annees, les rendements et la production plafonnent et peu de nouveaux arbres ont -ite planths. Les ZAPI ont egalement reussi b faire aug- menter la production gen6rale de cacao en langant une campagne intensive pour r6gen6rer les vieilles plantations, lutter contre la pourriture brune et am6- liorer la qualit6. Les rendements actuels sont toutefois encore bien infe- rieurs aux rendements potentiels car dans l'ensemble, les paysans ne b6nefi- cient pas de conseils techniques valables et sont mal desservis par les pro- grammes provinciaux de protection des cultures. La vulgarisation est handi- cap6e par la mndiocritd de la supervision technique, qui serait pourtant cru- ciale, puisque les vulgarisateurs n'ont pratiquement aucune formation. Les ZAPI n1 ont actuellement que deux techniciens agricoles et un agronome (Annexe 3). - 13 -

4.09 Commercialisation. La commercialisation est b ce jour la principale activite des ZAPI. La valeur totale des achats de cafe et de cacao a atteint 630 millions de francs CFA (2,5 millions de dollars) pendant la campagne 1975/76. Les ZAPI slint6ressent essentiellement aux cultures de rapport, mais celles de Doum6 et de Diang se livrent 6galement a la commercialisation des denr6es vi- vribres. A l'origine, les ZAPI achetaient directement le cacao et le cafe aux paysans a titre individuel. Depuis que ceux-ci se sont organises dans le ca- dre des march6s villageois, les ZAPI traitent avec eux collectivement. II de- vient urgent d'ameliorer l t efficacit6 et de r6duire les coOts du systbme de commercialisation. Une teneur en humidit6 6lev6e, la faiblesse des tonnages ramasses au km, le mauvais 6tat des routes et des v6hicules et enfin, les mau- vaises conditions de stockage, font que les coOts de commercialisation sont 6lev6s et que la qualit6 du produit est mediocre. Trois usines de d6corticage du caf6 opbrent actuellement dans la zone du projet, mais la capacit6 totale est limit6e et le coOt du traitement est dlev6 en raison de d6fauts dans la conception et la gestion des usines, du manque de machines appropri6es, de pieces de rechange et d'entretien. La SOCOPAO, transitaire des ZAPI b Douala, doit g6neralement traiter de nouveau une proportion considerable du cafe requ des ZAPI avant de pouvoir lexporter (Annexe 8).

4.10 Credit. Les ZAPI sont le seul organisme de credit de la zone du projet et font office d'interm6diaire entre le FONADER, les circuits officiels de credit agricole et les paysans- Initialement, les ZAPI accordaient des prets aux paysans b titre individuel. Maintenant, les pr8ts sent-accord6s au Comitd de d6veloppement villageois qui a la responsabilit6 collective des d6caissements et du remboursement (Annexe 6). Conform6ment A leurs principes, les ZAPI consid6rent le cr6dit comme un instrument tres important qui permet aux paysans non seulement d'acheter des moyens de production mais egalement d'ameliorer leurs conditions de vie, par le biais du logement et de l1educa- tion. Elles accordent donc des credits de campagne et des cr6dits a terme pour l'achat de facteurs de production et pour l'amrlioration du logement et l'ducation. L'6ducation repr6sente 75 ° des cr6dits accordes. Le FONADER pr8te des fonds aux ZAPI a un taux d'int6r6t de 8 0 et les ZAPI r6troctdent ces fonds aux paysans & 9 % d'int6r&t. Le taux de remboursement est 6lev6, 96 % en moyenne depuis plusieurs ann6es. N6anmoins, les ZAPI ne recouvrent pas le total du coOt du credit auprbs des paysans, 6tant donn6 que les fonds vers6s aux ZAPI par l'Etat sont cens6s financer la subvention implicite, cLn- sid6r6e comme une d6pense d'exploitation.

Activit6s sociales

4.11 Les ZAPI s'efforcent d'am6liorer la qualit6 de la vie des popula- tions qu'elles desservent au moyen du cr6dit et en encourageant un certain nombre d'activit6s, notamment le ddveloppement des caisses d'6pargne et de - 14 -

cr6dit villlageoises, la cr6ation de points de vente au d6tail, les programmes dthygibne, lTam6lioration des sources d'eau potable et l'am6lioration de ltha- bitat villageois.

4.12 Les ZAPI se sont rendues compte qu'il serait utile d'apprendre aux paysans a utiliser leurs revenus de facon productive. Un programme experimen- tal a 6t6 lance dans la zone de Doum6 en 1973/74. Ce programme pr6voyait la formation de comites de credit, de gestionnaires et de comptables. Six coope- ratives villageoises sont maintenant organis6es. Elles comptent au total 232 membres et leurs d6pbts s'6T1vent a environ 7.500 dollars. Les premiers r6sultats sont encourageants et les ZAPI comptent etendre le programme a d'au- tres villages. Les entreprises r6gionales d'approvisionnement des paysans (ERAP) ont 6t6 organis6es en 1974 pour approvisionner les paysans en biens de consommation et facteurs de production de base & des prix raisonnables. Elles ont remplac6 les ventes au d6tail occasionnelles pratiqu6es autrefois par les marchands de caf6 et de cacao. Il existe actuellement trois magasins. Le secteur le plus actif est celui des materiaux de construction, qui a repr6- sent6 environ 75 O du chiffre d'affaires total des trois magasins en 1975, b savoir 160.000 dollars. Le manque de capital, les ruptures de stock, l'irr6- gularite de l'approvisionnement et les faiblesses de la gestion ont provoqu6 des pertes et ont entraln6 des problbmes de cash-flow. Cependant, les ZAPI estiment que ces magasins sont extrgmement importants pour les paysans et comptent renforcer et, ult6rieurement, 6largir ce systbme.

4.13 Malgre la gravite des problemes sanitaires et sociaux dee ZAPI (par. 3.02), le manque de ressources et de personnel qualifi6 empgche tout progres v6ritable. Les ZAPI, conscientes de Ilurgence du probleme, ont entre- pris des programmes experimentaux dans la zone de Doum6 en vue de determiner les besoins des villageois et organ.Iser les femmes en comi.t6s sanitaires et soc:,aux. Douze comites, qui regroupent environ 800 femmes, ont ete organises a ce jour. En outre, quelques sources d'eau ont ete traitees pour fournir de l'eau potable, mais il n'existe encore pas plus d'une source traitde pour 3.500 personnes dans la zone du projet. Etant donn6 que les ZAPI n'ont elles- m6mes ni les moyens ni les comp6tences necessaires pour rem6dier a ce vaste probleme, elles s'efforcent de coordonner leurs activit6s avec celles des services d'Etat responsables des services sanitaires et sociaux. - 15 -

V. LE PROJET

A. R6sum6

5.01 Le projet vise & appuyer :

a) Le developpement des institutions par : i) l'amelioration du ma- nagement, la construction de bureaux fonctionnels. at l'augmen- tation du capital; ii) le renforcement de la vulgarisation; iii) la formation du personnel et des paysans; et iv) le suivi et 1'6valuation.

b) La production agricole par : i) la lutte contre les capsides (cacao); ii) la mise en place de p6pinibres de semences pour le cafe; iii) le d6veloppement du riz de bas-fonds; iv) le de- veloppement de la pisciculture; v) la recherche vivribre; et et vi) le cr6dit.

c) La commercialisation et la transformation par : i) l'am6liora- tion du traitement du caf6; ii) l'am6lioration de la commerciali- sation du cacao et du caf6; et iii) la cr6ation de points de vente au d6tail. ,

d) L'infrastructure sociale par : i) la fourniture at l'ameliora- tion de services de sante; et ii) l'approvisionnement en eau.

B. Caract6ristiques d6tailles

5.02 Les caract6ristiques d6taill6es des composantes principales sont d6- crites ci-apres.

Developpement des institutions

5.03 Organisation des ZAPI et gestion du projet (2 millions de dollars). Le projet aidera les ZAPI a identifier et a corriger leurs problemes d'organi- sacion et de gestion et les aidera b prendre de l'expansion. I1 pr6voit b cette fin 84 hommes-mois d'assistance technique, qui permettront aux ZAPI d'am6liorer l'efficacit6 de leur organisation, d'introduire les modifications n6cessaires et d'am6liorer, par la formation, les services de planification au niveau des gestionnaires (Annexe 10). Des m6thodes appropri6es de compta- bilit6 et de contr8le des coOts seront mises en place et les proc6dures fi- nanci6res seront rationnalis6es. En outre, le projet fournira 1,1 million de dollars de capital d'exploitation suppl6mentaires par le biais d'une augmen- tation du capital, de fagon a remedier aux problemes de cash-flow qui se sont poses par le pass6 (Annexe 10). Les cadres auront la possibilit6 de se per- fectionner, soit grace b la formation en cours d'emploi, soit grace b des - 16 -

bourses d'6tudes (Annexe 4), et des locaux seront construits pour le siege et le personnel des zones de Bertoua, Nguelemendouka, Mbang et Ngato (Annexe 10). Ces activit6s renforceront les services de gestion dans les suc- cursales existantes et etendront ces services b la zone de Ngato et trois autres nouvelles succursales b Nguelemendouka et Mbang (Carte BIRD 12998).

5.04 Vulgarisation (1,1 million de dollars). Le projet fournira l'ap- pui financier et technique n6cessaire pour restructurer et ameliorer les ser- vices de vulgarisation agricole et sociale. Un petit centre des services agricoles sera construit dans chaque succursale de ZAPI. Toutes les activites directes de vulgarisation sur le terrain y seront centralisees et clest la qu'auront lieu toutes les seances de formation et de d6monstration et les r6u- nions communautaires. Le personnel sera compos6 de deux vulgarisateurs et d'une vulgarisatrice agricoles et d'une vulgarisatrice sociale. Les vulgari- sateurs travailleront principalement avec les hommes et la vulgarisatrice avec les paysannes. Toute la responsabilit6 de la production vivri6re incombe aux femmes, mais celles-ci n'ont guere bdn6fici6 jusqu'& maintenant des conseils des vulgarisateurs A qui les coutumes interdisent de travailler avec les fem- mes. Le personnel devra avant-tout fournir des services consultatifs agrico- les aux paysans et assurer la liaison avec les autres services d'appui agri- cole, notamment la recherche, le cr6dit, l'approvisionnement. Au lieu de pro- c6der individuellement, les equipes de vulgarisation se mettront regulierement en rapport avec des paysans "de contact" qui transmettront les techniques en- seign6es aux autres paysans. Des seances de formation aux diff&r'ntes tech- niques seront organisees b l'intention de ces paysans "de contact" dans les centres de service agricole. L'6quipe de vulgarisation recevra une formation sp6ciale avant son entr6e en fonction, puis des conseils techniques et une formation permanente. Un technicien/formateur agricole et un assistant social/ formateur designes au niveau de la zone superviseront l'quipe. Un vulgarisa- teur en chef dipl8m6 et un chef des programmes feminins seront charg6s de di- riger ltensemble du systeme de vulgarisation. En tout, le projet financera le recrutement de 84 nouveaux vulgarisateurs dans la zone du projet et fournira tout le materiel et les locaux necessaires, y compris les mobylettes pour les vulgarisateurs. Le Ministere de l'agriculture fournira du personnel suppl6- mentaire par recrutement ou d6tachement d'une partie de son personnel au pro- jet (Annexe 3).

5.05 Formation (1,3 million de dollars). Le projet pr6voit la construc- tion et l'6quipement d'un centre de formation au deveioppement rural et four- nira les ressources financibres requises pour recruter le personnel et faire fonctionner le centre pendant la dur6e du projet. Ce centre sera concu pour recevoir des stages de formation pouvant accueillir jusqu'b 60 participants simultan6ment. Toute une gamme de stages sera offerte au personnel des ZAPI et aux paysans, et le personnel du centre donnera un appui technique aux pro- grammes de formation et de vulgarisation des EPL, des succursales et des vil- lages. Le centre accueillera 6galement des s6minsires de developpement rural - 17 -

4 lechelon du pays ou de l'Afrique de l'Ouest et des programmes de fortnation l'intention des autres ministbres, services et organismes situ6s dans la Province de l'Est. Le personnel du centre recevra une formation de dix mois a l'Institut panafricain de ddveloppement. Le projet fournira 30 hommes-mois d'assistance technique pour aider les ZAPI a planifier et mettre en place un systbme de formation efficace (Annexe 4).

5.06 Pour offrir aux cadres sup6rieurs des ZAPI des possibilit6s de for- mation avanc6e qui n'existent pas actuellement au Cameroun, le projet finan- cera des bourses de formation en gestion du d6veloppement rural d'u?i dur6e d'un an, dans des etablissements africains ou non africains. Les ben6ficiai- res devront avoir une exp6rience pratique. En outre, en vue de rem6dier h la forte p6nurie de techniciens agricoles et sp6cialistes en 6conomie domestique qui s6vit dans la Province de V'Est, le projet financera 24 bourses d'une du- i6e de trois ans en enseignement agricole et cinq bourses, 6galement de trois ans, en dconomie domestique (Annexe 4).

5.07 Suivi et 6valuation (403.000 dollars). Le projet contribuera & la mise en place d'un service de suivi et d'Xvaluation. Le service de suivi fonctionnera sous la direction des ZAPI au niveau du projet. II constituera ainsi un veritable outil de gestion. Le service d'6valuation sera crdd au sein de la Direction des etudes et des projets du Ministbre de l'agriculture. II sera le principal responsable de 1'6valuation des programmes. Des consul- tants techniques viendront aider les ZAPI et le Ministbre de lagriculture a instituer une structure de suivi/6valuation en vue de la formation du person- nel et participeront a la pr6paration et a l'analyse des donn6es (Annexe 11).

Production agricole

5.08 Caf6 et cacao (523.000 dollars). Un certain nombre de programmes destin6s a renforcer les activitds des seL ices de vulgarisation et de forma- tion pr6vus dans le cadre du projet recevront un appui. Pour le caf6, on met- tra l'accent sur le remplacement des plans non productifs par de nouveaux hy- brides et l'introduction de m6thodes culturales amdlior6es, en particulier pour la r6colte et les op6rations cons6cutives. Des p6pinibres de caf6iers seront install6es dans des emplacements appropri6s de chaque zone, pour faci- liter le remplacement des vieux plants non productifs par de nouvelles vari6- tes b haut rendement. Le projet financera le p3rsonnel de la p6pinibre, un contremaltre et des manoeuvres, ainsi que de petits travaux de construction. Les installations des p6pinibres, de 1.000 m2 pour 10 ha a planter ou replan- ter, seront mises en place suivant un plan qui sera dtabli en coop6ration avec les participants. Ces installations fourniront des jeunes plants en quantite suffisante pour replanter chaque ann6e 400 ha, apres une p6riode initiale de - 18 -

mont6e en production de trcis ans (Annexe 1). Pour le cacao, la vulgarisation sera plus intensive et portera surtout sur la s6lection de mat6riel v6g6tal. Des dispositions ont 6t6 prises pour assurer un approvisionnement suffisant en cabosses de Nkoemvone, principale station d'Etat, et le projet pr6voit le fi- nancement des moyens de transport entre les ZAPI et la station. Le programme de replantation vise & remplacer progressivement les cacaoybres a faible ren- dement par de nouvelles plantations, a la cadence d'environ 200 ha par an. Une am6lioration des m6thodes de culture, de r6coltes et de manutention des r6coltes, lintensification de la lutte contre les ennemis du cacao et en par- ticulier la pourriture brune et les capsides, feront l'objet d'une attention particulibre. Les ZAPI remplaceront l'Etat dans la lutte anticapside, qui sera men6e selon des m6thodes mises au point par la SODECAO, qui a accept6 de former le personnel. Des camionnettes seront fournies pour transporter le ma- teriel, les produits & pulv6riser et le personnel du projet, & savoir un res- ponsable, quatre surveillants et six chauffeurs m6caniciens. Chaque m6canicien sera responsable de l'utilisation et de Ilentretien de six n6buliseurs pouvant traiter 250 ha par an chacun, soit au total 9.000 ha si necesssaire (Annexe 1).

5.09 Developpement du riz-de bas-fonds (187.000 dollars). Le projet ap- puiera des activit6s pilotes visant & d6velopper 1 droduction de riz par le d6frichage et la mise en valeur de mar6cages et de bas-fonds et l'introduction de m6thodes rizicoles am6lior6es. Un petit programme exp6rimental, b6n6ficiant de l'assistance de volontaires n6erlandais, est en cours depuis deux ans et justifie le lancement d'un programme pilote. Un programme pilote initial de deux ans, qui ne portera que sur 10 ha dans chacune des trois zones de ZAPI, sera suivi, si les resultats sont bons, par un programme elargi la troisibme annee. Les villageois seront r6partis en groupes de travail de six a douze paysans qui d6fricheront les futures rizibres. En fin de compte, chacun recevra au moins 0,5 ha a cultiver. Contrairement ce qui se fait tradition- nellement, la terre sera entibrement debarrassee de toute v6g6tation, y compris les grands arbres, en deux ou trois ans. Le terrain sera aplani et des diguettes seront construites. Des canaux de drainage et d'irrigation se- ront creuses. Ces operations exigent une importante quantit6 de main-d'oeuvre et quelques machines pour les gros travaux de ddfrichement et la preparation du terrain. Les paysans pourront louer un nombre limite de treuils manuels, de trongonneuses, de tracteurs a main de 7 ch et d'outils pour faucher et d6fricher. Trois sp6cialistes rizicoles seront recrut6s dans le cadre du projet pour aider les paysans et faire la demonstration de m6thodes de rizicul- ture am6lior6es (Annexe 1).

5.10 Pisciculture (239.000 dollars). Un projet pilote de cinq ans sera ex6cut6 pour aider les paysans int6ress6s a construire et a exploiter quelque 1.000 6tangs familiaux de 0,03 ha chacun en moyenne. Le projet pr6voit : la formation des vulgarisateurs; la formation des paysans; des d6monstrations; et la fourniture d'outils en location pendant la construction des 6tangs. En outre, des fonds sont pr6vus pour la remise en etat et l'agrandissement de deux stations d'alevinage et pour la construction c une station suppl6mentaire, - 19 -

afin d'assurer un approvisionnement suffisant en alevins. Des techniciens qua- lifi6s recevront une formation supplementaire dans le domaine de la gestion et une assistance technique sera fournie par les volontaires du Corps de la paix des Etats-Unis. Le projet fournira 6galement des engins de nettoyage pour les grands 6tangs de barrage, afin d'en faciliter la gestion et d'augmenter la productivit6. Cette composante du projet sera ex6cut6e par le Fonds national forestier et piscicole du Ministere de l'agriculture (Annexe 2).

5.11 Recherches vivri6res (656.000 dollars). Le projet appuiera un pro- gramme conjoint ONAREST-IITA (International Institute of Tropical Agriculture) de recherches vivrieres visant a d6crire, mesurer et analyser les syst6mes de cultures vivrieres existants; ii) mettre au point des systbmes plus produc- tifs et plus prafitables; et iii) mettre l'accent sur les techniques de ges- tion exigeant peu d'intrants, qui soient & la portee des ressources des petits paysans, pour mettre en place des systbmes de cultures vivri6res rentables et durables. Ce programme comprend un 616ment de recherche socio-economique qui s'ajoutera & la recherche agronomique appliquee. La recherche portera specia- lement sur 1'am6lioration des systbmes de culture et l'am6nagement des cultu- res, en vue d'all6ger le poids-et d'accroltre l'efficacit6 des travaux effec- tu6s par les femmes, ainsi que de relever le revenu qutelles tirent de leurs activitds. L'Etat fournira un emplacement appropriA pour la poursuite des re- cherches au Cameroun oriental et fournira un minimum d'installations n6cessai- res pour mener des recherches valables. L'IITA participera a la formation du personnel et a des echanges de personnel et de mat6riel. Deux,hdmmes-mois par an d'assistance technique sont prevus pour permettre aux chercheurs de 1TIITA de participer i tous les stades de la planification, de l'ex6cution et de 16valuation des recherches. En outre, le projet financera le d6tachement d'un repr6sentant de l'IITA au Cameroun pendant une periode de trois ans. On obtiendra, pendant les n6gociations, l'assurance au'un accord de collabora- tion sera conclu le 31 mai 1978 au plus tard entre l'ONAREST et 1tIITA, et qu'un programme de rechercihes sera pr6sent6 b l'IDA le 31 aout 1978 au plus tard (Annexe 5).

5el2 Cr6dit a la production supplementaire (158.000 dollars). Des cr6- dits de campagne financeront l'achat de facteurs de production pour le caf6, le cacao et le riz (engrais, pesticides, outils, semoirs et pulv6risateurs). Des credits a terme financeront essentiellement l'am6nagement du terrain en vue de la production de riz de bas-fonds. Le FONADER continuera en outre & accorder des cr6dits comme par le pass6 (environ 100 millions de francs CFA) ainsi que tout cr6dit suppl6mentaire projet6 (Annexe 6). Commercialisation et transformation

5.13 Transformation du caf6 (1,2 million de dollars). Le projet appuiera lachat et linstallation d'une nouvelle usine de traitement du caf6 b B6labo, l'am6lioration et la r6novation des usines actuelles de N'guelemendouka, Doum6 - 20 -

et Angossas, et l'installation de petites usines de decorticage (d'une capacit6 de 500 kg de caf6 commercialisable & l'heure) a Ngato et Diang. En outre, le projet prevoit la formation du personnel et l'assistance technique, en vue de renforcer et de moderniser les op6rations de traitement du cafe pendant les trois premieres ann6es du projet (Annexe 8).

5.14 Commercialisation du cafe et du cacao (617.000 dollars). Le projet vise a accroitre l'efficacit6 et la rentabilit6 des op6rations de commerciali- sation des cultures de rapport. A cette fin, il pr6voit : l'achat de nouveaux camions; l'am6lioration et l'agrandissement des ateliers; la construction de locaux de stockage supplementaires; l'introduction de techniques de manuten- tion en vrac; et l'installation de communications radio entre les diff6rents bureaux des ZAPI et les points de vente de Douala et Yaounde. Le projet four- nira 6galement une assistance technique en vue de renforcer et reorganiser la commercialisation & tous les stades, en particulier au niveau des ateliers, de l'entretien et de la reparation (Annexe 8).

5.15 Approvisionnement agricole et biens de consommation (419.000 dol- lars). Le projet pr6voit lexpansion de la capacit6 de stockage et l'agran- dissement des aires de vente au d6tail des magasins ERAP situ6s dans les EPL. En outre, il fournira des vehicules pour la vente et la livraison des biens aux villages et pour les all6es et venues entre grossistes et magasins. Le projet appuiera egalement un programme pilate visant b mettre en place des points de vente au detail dans les villages et a creer treize pharmacies g6- r6es par ERAP qui vendront des medicaments a bon marche. Enfin, le projet pr6voit un montant suffisant de capitaux de roulement (Annexe 10). La vente au d6tail fera l'objet de comptes separes et s'effectuera sur la base d'un recouvrement int6gral des coOts (Annexe 7).

Infrastructure sociale

5.16 Services de sante (410.000 dollars). Le projet vise a am6liorer 1' infrastructure sanitaire en renovant et en amenageant 21 dispensaires de base; en fournissant des vehicules et du materiel de laboratoire a quatre centres departementaux de medecine preventive; en construiisant et am6nageant 13 propharmacies, pour lesquelles du personnel sera forme. Chaque propharma- cie recevra un stock initial de m6dicaments. Le projet comprend egalement la formation : i) de personnel param6dical et sanitaire auxiliaire; ii) d'aides infirmieres, dlinfirmibres brevetes et d'aides sages-femmes recrutees parmi des candidates autochtones; iii) des infirmieres; iv) des sages-femmes tradi- tionnelles; et v) des vulgarisatrices qui auront des activit6s dans les domai- nes de la sante et de la nutrition au niveau des villages. Les services de vulgarisation assureront l'enseignement des principes d'hygibne de base et des notions de sant6 et de nutrition. Ils collaboreront 6troitement avec le personnel des services de sant6. Le projet financera six hommes-mois d'assis- tance technique et quatre hommes-ann6es de supervision. Toutes les mesures touchant la sante seront ex6cut6es par le Ministbre de la sante publique, - 21 -

exception faite de l'expansion du r6seau de propharmacies, qui relTvera des ZAPI. La coordination et la cooperation etroites necessaires a lrex6cution de la composante services de sante seront assurees par des reunions trimes- trielles des organismes int6ress6s, sous la pr6sidence du gouverneur de la Province de P'Est (Annexe 9).

5.17 AL rovisionnement en eau (248.000 dollars). Le projet financera les aspects mat6riel et technique relatifs a l'approvisionnement des villages en eau potable. A cette fin, 82 points d'eau et six puits seront mis en place ou am6lior6s et des 6tudes de justification concernant 13 r6seaux d'adduction d'eau villageois seront pr6par6es. Chacune des cinq ZAPI disposera d'une 6quipe de construction. Les ZAPI seront responsables de l'ex6cution des tra- vaux. La direction du g6nie rural du Ministbre de Ilagriculture fournira l'assistance technique (Annexe 9).

Infrastructure routiere

5.18 Routes de desserte et pistes d'acces aux exploitations. L'am6liora- tion des routes de desserte et-des pistes d'acces est le compl6ment indispen- sable des 6lements du projet decrit ci-dessus. Le projet de routes de des- serte du Cameroun (PrAt No 1494-CM) permettra h la Direction des routes du Mi- nistbre de l 6quipement et de l'habitat d'am6liorer et d'entretenir, entre au- tres, quelque 540 km de routes de desserte dans la zone du projet des ZAPI. En outre, il fournira aux ZAPI le personnel, le mat6riel et l'es8istance et la supervision techniques necessaires pour construire et entretenir 280 km de pistes d'accbs. Les objectifs du programme de routes de desserte sont : a) de fournir un moyen de transport bon march6, sOr et efficace qui stimulera et permettra de commercialiser la production agricole, conform6ment aux pr6vi- sions du projet; b) de faciliter l'accbs aux services sanitaires et sociaux; c) de d6veloper les communications entre villages et promouvoir l'esprit de coop6ration indispensable au succ6s des ZAPI; et d) de r6duire les coOts de transport pour le trafic non agricole actuel et futur. L'6valuation du projet de routes de desserte a fait partie intdgrante de celle du projet de d6velop- pement rural dans les ZAPI. - 22 -

VI. COUTS ET FINANCEMENT DU PROJET

A. CoOts estimatifs

6.01 Le coGt estimatif total du projet est de 12,2 millions de dollars, dont 4,9 millions (40 °%du total) en devises. Les coOts du projet sont cit6s en prix de janvier 1978. Des provisions de 15 %/pour impr6vus mat6riels ont Wt6 ajoutees aux coOts de construction et dTinstallation du mat6riel. Les provisions pour hausse de prix concernant la p6riode d'ex6cution, cinq ans, s'161veront a 15 %Odu total des coOts du projet, en supposant les taux annuels d'inflation suivants

1978/79 1980/81

Travaux de g6nie civil 9,0 -A 8,0 % Mat6riel et services 7,5 %O 7,0 %

6.02 Le ddtail des coOts du projet figure a l'Annexe 12. Il est r6capi- tul ci-aprbs, 616ment par 6lement Millions de FCFA Millions de dollars Monnaie Monnaie % en %ucoot nationale Devises Total nationale Devises Total devises de base

i. Organisation et gestion 330 160 490 1,3 0,7 2,0 30 19,6 ii. Vulgarisation 230 50 280 0,9 0,2 1,1 19 11,2 iii. Formation 210 100 310 0,9 0,4 1,3 32 12,7 iv. Suivi et bvaluation 70 40 110 0,3 0,1 0,4 34 4,3 v. Ddveloppement des exploitations et des cultures 110 80 190 0,5 0,3 0,8 40 7,7 vi. P8che 30 30 60 0,1 0,2 0,3 53 2,6 vii. Recherche 100 80 180 0,4 0,3 0,7 46 7,1 viii. Cr6dit 40 - 40 0,2 - 0,2 - 1,7 ix. Transformation et commercialisation 130 350 480 0,5 1,5 2,0 73 19,6 x. Intrants agricoles/biens de consommation 110 50 160 0,4 0,2 0,6 29 6,4 xi. Sant6 50 60 110 0,2 0,2 0,4 53 4,4 xii. Approvisionnement en eau 40 30 - 70 0,2 0,1 0,3 39 2,7 TOTAL DES COUTS DE BASE 1.450 1.030 2.480 5,9 4,2 10,1 41 100,0 Impr6vus mat6riels 50 20 70 0,2 0,1 0,3 29 2,6 Provision pour hausse des prix 300 150 450 1,2 0,6 1,8 34 18,4

COUT TOTAL 1.800 I.h00 3.000 7j 4,9 12,2 40 121,0 - 24 -

B. Financement propos6

6.03 Le financement des coOts du projet sera r6parti comme suit:

IDA Gouvernement Total IDA Gouvernement Total -----Millions de FCFA------Milliers de $EU -----

ZAPI - Capital et cr6dit - 310 310 - 1.280 1.280 Travaux de g6nie civil 340 100 440 1.400 410 1.810 V6hicules et mat6riel 650 50 700 2.640 210 2.850 Assistance technique et formation du personnel 400 150 550 1.640 610 2.250 CoOts d'exploitation additionnels 690 210 900 2.820 840 3.660

Total (net d'imp6ts) 2.080 - 820 2.900 8.500 3.350 11.850 Imp8ts - 100 100 - 380 380

Total 2.080 920 3.000 8.500 3.730 12.230

Le cr6dit propos6 de l'IDA, d'un montant 6quivalant a 8,5 millions de dollars, financera 70 %odu total des coOts du projet, y compris les taxes et droits, ce qui represente 72 ° des coOts du projet nets de taxes et droits. Le credit financera 100 " des depenses en devises (4,9 millions de dollars) et 51 %Odes coOts en monnaie nationale (3,6 millions de dollars).

6.04 Pour alimenter le projet en temps voulu, le gouvernement mettra sur pied un fonds sp;cial d'un montant initial de 150 millions de francs CFA au mo- mant du lancement du projet. Ce fonds sera periodiquement reconstitu6 par le gouvernement, qui versera une somme correspondant aux besoins estimatifs des deux mois suivants. La cr6ation de ce fonds sera une condition d'entree en vi- gueur du pret. Le gouvernement transferera aux ZAPI les fonds du credit pro- pose, ainsi que sa propre contribution au projet, sous forme de subvention. Les ZAPI transmettront ces fonds aux organismes participants sous forme de dons. Pour augmenter les fonds 'J roulement des ZAPI, le gouvernement versera 268 mil- lions de francs CFA d'ici au ler octobre 1978 sous forme de capital souscrit suppl6mentaire. Ce versement sera effectu6 avant le debut de la campagne cafe 1978. Ces dispositions ont et acceptees pendant les n6gociations.

C. Passation des march6s

6.05 L'achat par lots de v6hicules, d'6quipement industriel (y compris I'installation), de mat6riel de communication et de mat6riel et d'outils agri- coles se fera par appel a la concurrence internationale. On estime qu'au - 25 -

Pour faciliter Ilappel d'offres international, les achats seront r6partis en lots de 100.000 dollars dans toute la mesure du possible. Les biens fabriques au Cameroun b6n6ficieront d'une pr6fdrence de 15 %0 ou du niveau du droit de douane pertinent, le plus faible des deux montants etant retenu. Les marches de construction, dont le total atteint 1,07 million de dollars, sont trop res- treints et trop dispersds pour interesser les entrepreneurs internationaux; ils seront donc accord6s a la suite d'un appel d'offres publi6 au Cameroun, conformement aux proc6dures locales jugees acceptables par l'IDA, de mtme que les marches inferieurs b 100.000 dollars. Si a la suite de I'appel d'offres il n'est pas requ de soumission interessante, la construction se fera en r6gie. Pour les marches de materiel de mains de 20.000 dollars, il sera proc6md6 a une comparaison des prix au Cameroun. Les marches de consultants conclus avec des soci6t6s ou des consultants individuels 6trangers seront pass6s conformement aux directives de la Banque sur llemploi des consultants. Les marches relatifs aux consultants et aux services techniques locaux seront pass6s conform6ment aux procddures habituelles du gouvernemei't, jug6es satisfaisantes par l'IDA. Les conditions dont seront asortis les marches de consultants de plus de 25.000 dollars devront Atre approuves par l'Association. Des assurances en ce sens devront 8tre obtenues pendant les n6gociations.

D. Ddcaissements

6.06 Le credit de l'IDA financera

a) 73 % du total des travaux de genie civil (1,40 million de dollars);

b) 73 %Odu coOt total de l'assistance technique et de la formation (1,64 million de dollars);

c) 73 % des frais d'exploitation supplementaires (2,82 millions de dollars);

d) 100 % du coOt en devises et 73 % des coOts en monnaie nationale des v6hicules et du materiel import6s directement, ou 73 % des coOts en monnaie nationale si ces articles sont achet6s sur place (2,64 mil- lions de dollars); et

e) 820.000 dollars seront non affectes.

Aucun d6caissement ne serait fait contre les capitaux d'exploitation addition- nels et le cr6dit (1,28 million de dollars). Les d6caissements effectu6s au titre de (a), (b) et (d) se feront au vu de toutes les pibces justificatives. Les d6caissements relatifs & (c) et aux travaux effectu6s en r6gie au titre de (a) se feront au vu d'un 6tat certifi6 conforme des ddpenses et de tous les documents justificatifs conserv6s par l'emprunteur et tenus b la disposition des services de la Banque pour inspection, lors des missions de supervision. Le Tableau 1 de l'Annexe 13 contient un calendrier estimatif des d6caissements. - 26 -

E. Comptabilite et v6rification des comptes

6.07 Tous les organismes participants (ZAPI, Ministere de l'agriculture, FNFP, Ministbre de la sante et ONAREST) tiendront des comptes s6par6s. Au cours de negociations, l'assurance a ete obtenue que

a) des etats des fonds du projet seront tenus selon des methodes comp- tables g6neralement accept6es et appliqu6es systematiquement, pour suivre les operations et la situation financiere des elements du projet;

b) les comptes seront verifies par une soci6te ind6pendante de reviseurs-comptables jugee acceptable par l'IDA et par le Gouver- nement camerounais, qui sera d6sign6e avant le 30 juin 1978; et

c) les organismes presenteront des copies de leurs comptes verifies et des rapports des reviseurs-comptables six mois au plus tard apres la cl6ture de chaque exercice. - 27 -

VII. ORGANISATION ET GESTION

7.01 Les ZAPI seront les principales responsables de l'ex6cution du projet. Le Ministbre de la sante dirigera la composante services de sante, le FNFP sera charg6 des activit6s relatives a la pisciculture et la recherche agricole sera menee par l'ONAREST en collaboration avec 1'IITA. Les ZAPI constitueront toutefois le lien institutionnel entre les prestataires de services et les be- n6ficiaires du projet, et superviseront les activit6s des organismes susmen- tionn6s. Chaque organisme participant d6signera un responsable des relations avec les ZAPI parmi ses cadres sup6rieurs.

7.02 Pour assurer une coordination et une cooperation efficaces entre les ministeres et orgarinismes responsables de l'ex6cution du projet, des r6unions auront lieu au moins tous les trois mois jusqu'd la fin du projet. Elles se- ront pr6sid6es par le gouverneur provincial ou son repr6sentant et r6uniront des repr6sentants des ZAPI, de l'ONAREST, du Ministbre de la sant6, du Minis- tbre de l'agriculture et du Departement des routes. Comme conditions preala- ble & l'entr6e en vigueur de l'tAccord de cr6dit, le gouvernement devra prendre des mesures jug6es satisfaisantes par 1'IDA pour organiser ces r6unions.

7.03 L'organisation des ZAPI sera renforc6e et modifi6e (par. 5.03 et Annexe 10); au cours des n6gociations, l'IDA a recu l'assurance que les pou- voirs publics proc6deraient & des echanges de vues avec l'Asseciation au cas oU il serait envisag6 d'apporter des changements majeurs & la sphere de compe- tence des ZAPI, de fagon que ces mesures ne soient pas de nature & entraver gravement l'ex6cution du projet.

7.04 A l1echelon central, les ZAPI sont dirig6es par un directeur g6n6ral qui coordonne et supervise les operations courantes. II est assist6 d'un di- recteur de programmes et de la planification et d'un directeur financier, administratif et commercial. Pendant les n6gociations, les pouvoirs publics ont donn6 l'assurance que les personnes nommees & ces postes auront des quali- fications et une exp6rience jug6es satisfaisantes par l'Association. En outre, les principaux cadres des ZAPI seront des chefs de division pour les finances, l'administration, le commerce, la comptabilit6, les ventes, la formation, la production, le g6nie rural, la production agricole et la planification. Au ni- veau sous-r6gional, les mesures concrbtes seront ex6cut6es piar cinq directeurs de zones (EPL) et 26 chefs de succursales et leur personnel (Tableau 1, Annexe 10). L'emploi du i) directeur g6n6ral, ii) directeur des programmes et des 6tudes; iii) Directeur administratif, financier et commercial; iv) d'un chef du service financier; v) d'un chef comptable; vi) d'un chef du service de production; vii) d'un chef de la formation; et viii) d'un responsable de la vulgarisation, a plein temps, sera une condition d'entr6e en vigueur. - 28 -

7.05 Les principaux cadres du projet seront, pour le FNFP, le chef pro- vincial de la p8che et pour 1'JNAREST, le chef du service de recherche. I1 stagit Ia de nouveaux postes, et le choix de personnes qualifi6es sera une condition de decaissement pour les 6lments pisciculture et recherche vivriere.

7.06 Un service de suivi sera cr66 a la Direction des programimes et de la planification des ZAPI, en vue de suivre toutes les activit6s du projet (y compris la construction de routes d'acebs financ6es dans le cadre du Pr&t No 1494-CM). Le pro,iet pr4voit 6galement de financer une assistance technique en vue de cr6er un service centralise d'evaluation b la Direction des etudes et des projets du Ministbre de l'agriculture. Ce service sera le principal responsai,le de levaluation du pr6sent projet et d'autres projets de d6veloppement agricole et rural. L'assurance a et6 donnee lors des n6gocia- tions que le m6canisme de suivi serait en place le 31 d6cembre 1978 au plus tard.

7.07 Les ZAPI et les autres organismes presenteront au plus tard le ler juin de chaque annee du projet (1978-82) le programme d'ex6cution et le budget du projet b l'approbation de l'IDA. Des assurances en ce sens ont e obtenues lors des negociations.

7.08 Le calendrier des premibres activit6s du projet est r6sum4 A l'Annexe 15. , - 29 -

VIII. PRODUCTION, COMMERCIALISATION, BENEFICES DES PAYSANS, RECETTES DE L'ETAT

A. Production

8.01 Le projet introdui.ra un certain nombre d'activit6s visant b aider les petits paysans a relever leur productivite et leur revenu. Quatre mille hec- tare de plantation de caf6 seront replant6s cu amdlior6s et 2.000 ha supplemen- taires seront plant6s au moyen de vari6t6s s6lectionn6es. La production iooyenne de la zone du projet passera, suivant les pr6visions, de 410kg/ha b 480kg/ha d'ici & la dixibme annee et a 2.000 tonnes dans Ilensemble. Le ren- dement cense 8tre obtenu avec les "meilleures m6thodes", 700 kg/ha (pour un total de 1.600 ha), est consid6rablement inf6rieur au rendement potentiel qui a 6t6 obtenu sur le terrain, environ 1.200 kg/ha. Sur les 8.400 ha consa- cres au cacao, le rendement moyen passera de 300 kg/ha a 400 kg/ha aprbs dix ans et la production globale augmentera de 1.500 tonnes. Pour promouvoir lar diversification, la production-de riz de bas-fond selectionne sera introduite sur 530 ha de plus. Le rendement moyen attendu est de 2 tonnes/ha, soit une augmentation de 1,2 tonne par rapport aux rendements obtenus actuellement au moyen des methodes traditionnelles.

8.02 Etant donne la complexit6 des m6thodes de culture des denr6es vi- vrieres dans la zone du projet, il est difficile d'estimer avec pr6cision la production actuelle ainsi que l'augmentation qui r6sultera du projet. I1 res- sort des statistiques du Ministere de l'agriculture et de 1'enqu8te recente sur la consommation des m6nages que la production vivribre annuelle de la zone du projet est d'environ 80.000 tonnes de cultures assorties, dont 10 %Oau plus sont actuellement ecoules sur le march6. On estime qu'en am6liorant les trans- ports, la formation et la vulgarisation parmi la population rurale et en par- ticulier chez les paysannes, ainsi que les d6bouch6s commerciaux, on obtien- drait un supplment de 22.000 tonnes de denr6es vivribres d'ici a la cinquibme ann6e (Annexe 1), dont la plus grande partie serait vendue sur les march6s.

B. March6s et prix

8.03 Le cafe et le cacao sont cultiv6s pour l'exportation et, d'aprbs les pr6visions actuelles concernant les produits de base, il faut slattendre & une forte chute des prix aprbs 1980. Cependant, au Cameroun, le cafe et le cacao sont 6coul6s selon un bareme strict fixe par l'Etat, qui fait que le prix fi- nancier au producteur est actuellement de 34 0 pour le caf6 et 53 %Opour le cacao, du prix 6conomique au producteur. A-nsi, m8me si le cours mondial de ces produits accuse la chute prdvue, le niveau actuel des prix au producteur - 30 - pcurra btre maintenu, de fagon que les paysans participent au projet dans les proportions attendues. En outre, la production nationale a diminu6 ces der- nibres annees, pour des raisons de structure d'une part (proportion croissante d'arbres trop vieux ou trop malades) qui persisteront sans doute au cours des prochaines ann6es, et d'autre part parce que les paysans les plus proches des march6s urbains, en expansion rapide, abandannent le cafe et le cacao en fa- veur des cultures vivribres. Vu l'importance du cafN et du cacao dans les re- cettes d'exportation et pour les producteurs ruraux, les autorit6s accordent une attention croissante au programme d'appui int6ressant ces secteurs et a lelaboration d'une politique des prix appropri6e. A l'heure actuelle, la zone du projet repr6sente moins de 2 °%des exportations de cafe et de cacao du Cameroun. En pleine production, en supposant que la production nationale reste inchangee, ce pourcentage ne passerait qu'3 3 %o.

8.04 Une r6duction de 15 % par rapport au prix du cafe marchand guat6- maltbque de premier choix est pratiqu6e sur le Robusta du Cameroun pour tenir compte de la difference de qualit6. On a suppos6 que grace & lT am6lioration des techniques de r6colte et de traitement introduites dans le cadre du projet, la qualit6 du caf6 des ZAPI remonterait, ce qui rambnerait la r6duction a 12 %O d tiCi a 1985.-

8.05 Riz. A l'heure actuelle, le paddy produit dans la zorne du projet est usin6 par les ZAPI et vendu par les magasins ERAP. La recolte accrue ob- tenue au titre du projet sera traitee dans des usines priv6es ou par les ZAPI et vendue a Yaound6 par des n6gociants priv6s. Contrairement-aux prix du caf6 et du cacao, celui du riz n'est pas reglemente par l'Etat. Les perspectives commerciales sont tres favorables puisque la consommation de riz au Cameroun augmente plus rapidement que la production en raison du d6veloppement de la population urbaine, qui devrait se poursuivre 3 mesure que les revenus augmentent.

C. Bdn6fices des paysans

8.06 Des budgets types d'exploitation rurale sont pr6sent6s & l'Annexe 1. Les syst6mes de culture repr6sentent des moyennes valables pour toute une gamme de dimensions. II ressort d'une comparaison entre le budget d'une ex- ploitation traditionnelle et de celui d'une exploitation geree suivant les "meilleures" m6thodes possibles en pleine production, que le revenu net de l'exploitation passera de 490 a 950 dollars en prix actuels. II a 6te esti%6 qu'au bas mot 15 % des 16.500 petits paysans obtiendraient cette augmentation, et cela 15 ans seulement aprbs le lancement du projet. Environ 65 % des paysans de la zone du projet, qui auront partiellement adoptd les nouyelles m6thodes, verront leurs revenus augmenter A l'int6rieur de la fourchette ci-dessus. On estime que 20 % des paysans conserveront les m6thodes tradition- nelles et ne verront pas leur revenu augmenter de fagon notable. - 31 -

8.07 A la cinqui6me ann6e, on compte qu'environ 750 paysans exploiteront 1.000 6tangs de peche de 0,03 ha chacun, et produiront 45 kg de poisson par 6tang et par an dans le cadre d'un programme exp6rimental de pisciculture. Si ce programme est couronn6 de succbs, on peut slattendre que les paysans slintd- ressent d'assez prbs a la question. La valeur nette suppl6mentaire de la production repr6sentera environ 50 dollars par an pour chaque famille partici- pante. Environ 1.400 paysans participants devraient beneficier de l'expansion et de l'am6lioration de la production du riz de bas-fonds. Le revenu suppl6- mentaire variera consid6rablement suivant les superficies et les techniques utilisbes, mais pourrait atteindre plus de 200 dollars par an pour ceux qui adopteront l'ensemble des nouvelles techniques sur des nouvelles terres.

D. Recettes de l'Etat

8.08 Les recettes de l'Etat proviendront de l'augmentation de la produc- tion obtenue au titre du projet, par le biais des impbts et des excedents des caisses de stabilisation des prix du caf6 et du cacao. Ces taxes sont repr6- sent6es essentiellement par des droits a l'exportation; a l'heure actuelle, ceux-ci 8 6levent a 63 francs CFA/kg pour le cacao et 67,2 francs CFA/kg pour le cafe. Les caisses de stabilisation retireront des b6n6fices de l'ex- portation du caf6 et du cacao tant que les cours mondiaux continueront & d6- passer les prix au producteur garantis plus les coOts d'exportation (Annexe 8). Cependant, si la baisse attendue des cours du caf6 et du cacao' se produit, il en r6sultera un deficit pour les caisses de stabilisation pendant la mont6e en production, ce qui se traduira par un cash-flow provisoirement n6gatif pour l'Etat. A plein rendement, les taxes pr6levdes sur le volume consid6rablement plus 6lev6 de caf6 et de cacao qui sera produit compenseront largement ce ph6- nombne provisoire et financeront entibrement le deficit des caisses et les co&ts d'exploitation des ZAPI (Annexe 13). - 32 -

IX. AVANTAGES, JUSTIFICATION ET RISQUES

A. Avantages et justification

9.01 Le projet permettra d'obtenir des avantages dconomiques par le biais de l'augmentation de la production de cafe, de cacao, de riz, de pois- son et de denrees vivribres, et des 6conomies r6alisees au niveau de la commercialisation et du traitement. Le taux global de rentabilite 6conomi- que du projet a Rt fix6 A 25 O. Le taux de rentabilite des composantes commercialisation et transformation, calcul6 s6par6ment, sl6tablit A 19 %. Les analyses de sensibilit6 de ces taux de rentabilit6 par rapport aux va- riations des coOts et b6n6fices, en supposant en outre des retards dTex6- cution, montrent que le projet est pleinement justifie. Mgme a partir d'hypoth6ses extr8mement pessimistes, avec d6calage des avantages de trois ans, sans changement de l'echelonnement des coOts, le taux de rentabilit6 restera encore acceptable (14 %).

9.02 A plein rendement, on estime que 13.200 familles rurales b6n6fi- cieront du projet. Le revenu net des exploitations passera de 490 a 720 dollars, avec d'importantes variations.

9.03 Les 'l6ments qui ne sont pas directement productifs, l'approvi- sionnement en eau, les services de sant6 et les services d'app ovisionne- ment en intrants et biens de consommation, ont ete exclus des calculs de taux de rentabilite, car leurs b6n6fices sont difficiles a chiffrer. Ces services font presque enti6rement ddfaut dans la zone du projet et ils tou- cheront environ 85.000 personnes. Le projet devrait engendrer d'autres b6n6fices non chiffrables. Les investissements importants consentis dans le domaine de la formation des cadres et des techniciens contribuera a rem6dier notamment & la p6nurie actuelle de main-d'oeuvre qualifi6e pour le d6velop- pement au Cameroun, en particulier dans la region de lVest. Le projet ren- forcera en outre la coordination entre les organismes d'Etat et incitera les organisations paysannes b jouer un r8le beaucoup plus actif dans le pro- cessus de d6veloppement.

9.04 L'adjonction d'un 6lement de recherche, qui a W conqu pour slat- taquer aux probl6mes de la production vivriere en milieu forestier humide, devrait contribuer & ameliorer fortement la production vivribre, amelioration qui entratnerait des avantages importants pour les paysannes. En outre, les services de recherche camerounais seront renforc6s gr&ce au programme de collaboration avec 1'IITA. - 33 -

B. Risgues

9.05 Le principal risque du projet r6side dans le fait qu'il sera peut- 8tre difficile de recruter et de retenir du personnel hautement competent aux *postes cl6s. Des efforts intensifs sont donc actuellement deployes pour re- cruter des cadres superieurs. En outre, le projet financera le recours b des consultants internationaux 4 court terme, qui participeront a l'execution des composantes essentielles si cela s'avere n6cessaire.

9.06 L'incertitude quant aux r6actions des paysans & faible revenu devant les innovations, reactions conditionn6es par des facteurs li6s aux march6s int6rieurs et internationaux et par des traditions socio-culturelles propres au Cameroun oriental, constituent 6galement un risque. Ces facteurs ont W 6tudi6s de tri3s prbs lors du calcul des avantages decoulant de la production et lors de la mise au point des modalit6s de fourniture des services aux paysans participants.

,. .. - 34 -

X. POINTS D'ACCORD REALISES ET RECOMMANDATIONS

10.01 Au cours des ndgociations, le gouvernement et l'Association se sont mis d'accord sur les points suivants :

a) Le gouvernement versera une souscription de 268 millions de francs CFA au capital supplementaire des ZAPI sous forme de fonds renouve- lables, qui sera d6pos6e au compte des ZAPI le ler octobre 1978 au plus tard (par. 6.04);

b) les ZAPI transmettront au Minist6re de la sant6 et de la population, au Ministere de l'agriculture, a l'ONAREST et au FNFP la part des fonds du cr6dit dont ils ont besoin pour r6gler les d6penses du pro- jet (par. 6.04);

c) les ZAPI et les organismes participants tiendront des comptes s6par6s pour les fonds du projet; la comptabilit6 sera vdrifi6e par un cabi- net ind6pendant de reviseurs-comptables jug6 acceptable par l'IDA et le gouvernement. Le nom d'un cabinet sera propose avant le 30 juin 1978. Copies des comptes verifi6s et du rapport des r6viseurs-comptables seront present6es six mois au plus tard aprbs la fin de chaque exercice (par. 6.07);..

d) le gouvernement procedera a des 6changes avec l'Association au cas ou il serait envisag6 d'apporter un changement majeur a la sphere de comp6tence des ZAPI (par. 7.04);

e) les personnes nommees aux postes de directeur g6n6ral, de directeur des etudes et des programmes et directeur administratif, financier et commercial devront poss6der des qualifications et une experience jug6es satisfaisantes par l'Association (par. 7.04);

f) les ZAPI et les organismes participants presenteront le programme d'execution et le budget du projet a 1'approbation de l'Association pour l'exercice a venir, au plus tard le ler juin de chaque ann6e du projet (1978-1982) (par. 7.07).

10.02 Les conditions d'entree en vigueur sont les suivantes

a) cr6ation par le gouvernement d'un fonds special du projet d'un mon- tant initial de 150 millions de francs CFA (par. 6.04);

b) mesures satisfaisantes prises pour tenir r6gulibrement des r6unions r6gionales trimestrielles, pr6siddes par le gouverneur de la Province de 1'Est et r6unissant des repr6sentants de tous les organismes par- ticipants (par. 7.02); - 35 -

c) nomination des personnes qualifides aux postes de directeur g6n6ral, directeur administratif, financier et commercial, directeur des 6tu- des et des programmes, chefs des services financiers, de la comptabi- lit6, de la production, de la formation et des services de vulgarisa. tion (par. 7.04).

10.03 La nomination d'un responsable provincial qualifi6 de la peche et d'un responsable qualifi6 de la recherche seront des conditions de d6caisse- ment des fonds du cr6dit, le premier pour la composante pisciculture, et le deuxibme pour la composante recherche vivribre (par 7.05).

10.04 Le projet envisag6 justifie l'octroi par l'IDA d'un credit de 8,5 millions de dollars, aux conditions habituelles de l'IDA, a la R6publique- Unie du Cameroun. ANNEXE 1 Page 1

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

DEVELOPPEMENT DES FERMES ET DES CULTURES'

I. Introductionl

1. Les six ZAPI qui relevent du projet sont situdes dans une r6gion relativement homogbne de la Province de l'Est, caracterisees par les traits suivants:

i) climat equatorial b deux saisons des pluies, l'une d'aoat h d6cembre et l'autre, plus ou moins importante, de mars a juin. Dans certains secteurs, les deux saisons ne sont s6par6es que par une 1lgere baisse des pr6cipitations en juillet/aoQt. Les temp6ratures varient trbs peu au cours de l'annee et'la moyenne annuelle est d'en- viron 23 0 a 24 °. Les principales differences climatiques provien- nent donc du regime des pluies. Du nord au sud, la moyenne annuelle des pluies passe dla peu pres 1.400 mm a 1.700 mm. ta saison sbche est plus longue dans les r6gions septentrionales et les precipita- ^ tions y sont moins 6levees, ce qui en fait une zone de transition entre la foret et la savane;

ii) la morphologie est celle d'une pdn6plaine ondul6e. L'altitude diminue du nord-ouest au sud-est. Elle atteint en moyenne 700 mbtres dans la region de Bertoua, au nord. et 300 b 400 m dans le bassin du Ngoko au sud. Les eaux s'6coulent gdn6ralement en direction du sud. La Dja (appel6e Ngoko dans son cours inf6rieur) est la principale artere de drainage. Au nord, la r6gion est drain6e par le Kadei. Le paysage est constitue par des reliefs aux sommets tabulaires et aux versants en pente tant8t abrupte, tant8t douce, et des vall6es encaiss6es dont les d6nivellations scnt de 40 b 60 m;

1/ On trouvera des statistiques suppl6mentaires sur le secteur agricole et sur 1'6valuation detaillee des coats du projet dans une version legbrement amplifiee de la pr6sente annexe. Cette version a ete pu- blibe dans le dossier technique (Vol. II), qui peut etre obtenu sur simple demande. ANNEXE 1 Page 2

iii) des sols tropicaux acides caract6ristiques de ceux qu'on trouve dans toute la zone humide de l'Afrique de l'Ouest, ferralitiques dans l'ensemble, avec quelques parcelles hydromorphes. On trouve des sols rouges assez fertiles sur des dpaisseurs suffisantes dans les hauts plateaux et, en haut des pentes, des sols en couches moins 6paisses, drod6s, qui deviennent hydromorphes (satur6s d'eau de fagon saison- niere) en contrebas, comme le montrent des marbrures jaunes. Des sols hydromorphes gris fonc6 b noirs se rencontrent au fond des vall6es et sont de texture argilo-sableuse b argileuse. Leur contenu de matiere organique est 6lev6 et leur fertilit6 moyenne; et

iv) une veg6tation de for8t primaire et d6grad6e, des plantations de cafe et de cacao et des cultures vivribres. I1 existe au nord une zone de transition avant la savane herbeuse. Cette dernibre est situ6e en grande partie en dehors des zones du projet. Les bas-fonds sont peu utilisds pour l'agriculture et sunt couverts d'une veg6tation dense dominee par diff6rentes espbces de raphia. Cultures vivrieres

2. Les ZAPI produisent du caf6, du cacao et des cultures vivrieres dans quelque 16.200 exploitations. Les cultures sont mixtes et varient suivant besoins. les Cependant, on trouve de plus en plus de petits champs en monoculture, en r6ponse a la demande du march6. La dimension moyenne de la superficie cul- tivee chaque ann6e dans les petites exploitations (environ 1 ha) recouvre d'importantes variations. Les principaux outils a main sont la pioche courte et la machette. Les hommes se chargent du gras d6frichage, et les femrms en- tretiennent les champs et r6coltent les produits. Parfois cependant les hom- mes participent a ces travaux lorsqu'un volume important est commercialis6. En g6n6ral, les champs sont situ6s a entre 2 et 10 km des fermes. Les planta- tions de caf6 et de cacao occupent les terrains les plus proches de la route. Jusqu'a ces dernieres anndes, la superficie totale dont chaque famille dispo- sait pour la rotation des cultures 6tait assez importante pour que les champs puissent 8tre laiss6s en jachere pendant au moins huit ans. Mais en raison de la pression 6conomique et demographique, les paysans ont maintenant ten- dance a raccourcir la p6riode de jachere.

3. Les sols se prdtent, en particulier dans les parties horizontales, a une grande vari6td de cultures, notamment le mals, l'arachide, les courges et le manioc, dans le cadre du syst6me de jachbre. Le riz est la culture la mieux adapt6e aux sols hydromorphes des vall6es, mais les autres cultures annuelles pourraient egalement y 8tre pratiqu6es en saison sbche. Le mals et l'arachide, ainsi que le s6same, sont les principales cultures vivri6res des -ones de transition. Les tubercules, tels que le taro et le manioc, se rencontrent dans toute la r6gion. La patate est 6galement cultivee comme plante vivriere. L'igname est plus rare que dans l'ouest. Dans la foret, les tubercules sont remplac6s par I? plantain. Les palmiers b huile sont surtout exploit6s pour la fabrication de vin. Le riz, la canne b sucre, l'aignon, l'ananas et les l6gumes locaux sont cultiv6s en petite quantit6. ANNEXE 1 Page 3

sur la production vivriere, 4. On possbde peu de renseignements pr6cis de reunir des donnees dans les conditions actuelles. car il est difficile m6nages et estimations indirectes, basees sur la consommation des D'aprbs des atteindrait en portant sur les fermes, la production annuelle les chiffres ne ddpasserait pas 10 % moyenne quelque 80.000 tonnes. Le total commercialise modernes ne pourront apporter de ce chiffre. Sauf pour le riz, les methodes des syst6mes de culture et des rendements des que des amdliorations limitdes l'amrliora- b court terme tout au moins. Daris limmddiat, denrees vivrieres, le developpe- moyens de commercialisation et des routes encouragerait tion des des pertes (30 %) production alimentaire et r6duirait l'iimportance ment de la les exc6dents apres entraln6es par l'impossibilitU de consommer rapidement ZAPI se chargent de quelques activites de commercialisation la rXcolte. Les essentielle- vivrieres 4 Diang et b Doum6, en ce qui concerne des productions et de faible valeur. le plantain, produit encombrant, trbs p6rissable, ment par l'intermediaire du MIDEVIV, cultures vivriAres sont egalement vendues Les privds. autre organisme d'Etat, et pa: des commergants

Riz une v6g6tation Les bas-fonds aux sols noirs hydromorphes, portant 5. dans toute la r6gion. Les abondente domin6e par le raphia, se rencontrent ne sont pas tres fertiles mais leur teneur en sols argileux a argilo-sableux a la est relativement 6!ev6e, ce qui les rend pbopies matieres organiques avait b un riz. Le riz, qui etait introduit par les Frangais, culture ctu Les ZAPI, avec donnd presque disparu, mais on constate une relance. moment activement l'expansion des l'aide de volontaires n6erlandais, encouragent des m6thodes de production modernes dans les ZAPI riziIbres, en introduisant et drainage du et de Diang, avec defrichage integral et preparation de Doum6 et les methodes tradi- terrain. Le d6frichage est extrdmement difficile, ne donnent pas de bons tionnelles de d6frichage utilisdes actuellement r6sultats. ou de f6vrier & juillet, 6. Le riz peut 8tre cultiv6 d'aoOt & janvier d'une double recolte. Le choix de la saison mais il ne fait jamais l'objet du de main-d'oeuvre des autres cultures, en particulier depend des besoins de Dschang, La variete 63-83, 6lev6e au centre de recherches caf6 et du cacao. aux maladies, bien adapt6e. Elle para!t tol6rante ou r6sistante semble trbs causent des d6gAts les insectes tels que le borer du riz et la punaise mais endommagent 6galement les consid6rables. Les oiseaux et les animaux sauvages une barriere d'environ 1 m de r6coltes et les champs sont souvent prot6g6s par de riz et la plupart de la haut. Les paysans consomment relativem3nt peu r6colte est vendue. pour obtenir Environ 200 hommes/jour de travail sont n6cessaires 7. traditionnelles, et les rendements moyens de 800 kg/ha selon les m6thodes des contre les ennemis doivent etre constammenL surveill6s et prot6g6s champs toutefois, on peut obtenir des recoltes. Avec des m6thodes plus modernes, ANNEXE 1 Page 4 des rendements de 4 t/ha. A ces niveaux, le riz presente un int6ret eco- nomique beaucoup plus grand et peut fournir un revenu raisonnable. Cependant, il exige une main-d'oeuvre importante au detriment des autres cultures. Le riz pourrait devenir une culture rentable pour les jeunes et pour ceux qui ne possedent pas de plantations de cafe ou de cacao.

Cultures industrielles

8. Le caf6 et le cacao sont les principales cultures de rapport. Ils sont cultiv6s dans toute la r6gion. Les conditions dans la zone forestiere sont particulibrement favorables au cacao (1500 a 1700 mm de pr6cipitations, temp6rature moyenne annuelle-24 0 temperatures mensuelles minima 18 ° & 20 0 et pr6sence d'arbres feuillus). La proportion du caf6 et du cacao varie sui- vant les plantations, mais presque tous les paysans cultivent l'un et l'autre. Le caf6 pr6domine dans certaines des zones de la savane de transition, tandis que le cacao l'emporte dans la foret. Dans la plupart des cas, les planta- tions ont moins d'un hectare mais il existe quelques plantations plus vastes, de caf6 en particulier, allant jusqu'a 2 ha. La zone du projet comprend en- viron 6.700 ha de cafe, d'un rendement moyen estim6 b 400 kg/ha, mais qui peut atteindre, dans les meilleures plantations, 600 kg/ha. Les 6.600 ha de cacao produisent environ 2.000 tonnes. Le rendement moyen approche de 300 kg/ha, mais dans certaines des ZAPI les plus anciennes, la moyenne est plus proche de 400 kg/ha.

Caf6 robusta

9. Le climat et le sol sont trbs favorables a la culture du caf6, qui n'est pas trop sensible aux insectes et aux maladies. Ceux-ci, du reste, sont g6ndralement faciles et peu coOteux a contrOler. Dans bien des cas, il suffit de tailler les arbustes pour 6liminer les parties malades et stimuler la croissance de nouveaux rameaux vigoureux. Il existe des m6thodes qui permettent d'obtenir de hauts rendements de caf6 de bonne qualit6, et les paysans ont commenc6 a en adopter quelques unes (dans les ZAPI d'Angossas, Doum6 et N'ka, par exemple, jusqu'd 30 ° de la superficie plant6e de caf6 a regu de l'engrais ces dernieres ann6es), mais les autres m6thodes culturales n'ont pas enregistre de grands progrbs. C'est le cas notamment pour les m6- thodes de cueillette.

10. Cependant, en g6n6ral, pour l'ensemble de la province, y compris les nouvelles ZAPI, la situation est loin d'6tre bonne. Certaines plantations, en particulier celles qui ne sont pas bien situees par rapport aux march6s, ont et6 abandonnees, tandis que des plantations plus anciennes, qui auraient pu etre r6gdn6rdes et rendues plus productives sont laiss6esa l'abandon, parce que les planteurs considerent la r6gen6ration comme non rentable aux cours actuels. Toutefois, la r6cente majoration des prix (30 %o)am6nera peut- Otre un changement. Une grande partie des arbres ont maintenant plus de 20 ans. A l'heure actuelle, la r6g6n6ration des vieilles plantations non productives se d6roule a la cadencb annuelle de 3 % seulement, ce qui neb suffit pas pour maintenir le niveau de la production. ANNEXE 1 Page 5

11. Le caf6 se multiplie essentiellement b parti.: des vari6t6s tradi- et un tionnelles, ce qui se traduit par une grande h4f Pr3g6n6it6 des arbres rendement & l'arbre faible et variable. Peu d'efforts ont 6t6 d6plo,yAs jusqu'b maintenant pour distribuer de nouveaux clones a haut rendement aux paysans. Un centre de multiplication qui releve de l'ONAREST, vient d'etre cree a Abong-Mbang. Ce centre peut produire 100.000 a 200.000 plants de clones s6lectionn6s de vari6td B5, Bll, Yl et B4, qui peuvent atteindre des rendements de 1.000 a 1.200 kg/ha. Cependant, l'experience a montr6 que les pertes de materiel v6g6tal pendant la distribution et la transplantation sont enormes si ces operations ne sont pas bien supervisees. Le gouvernement a pris des mesures, par l'intermediaire du FONADER, pour: i) financer la pro- duction de plants selectionnbs et la lutte contre les ennemis du cafe; et ii) subventionner l'usage des engrais. Depuis quelques ann6es, les ZAPI encouragent activement le remplacement et la r6gdn6ration des cafeiers, ainsi que la cr6ation de p6pinieres. Elles cherchent 6galement & ancourager l'uti- lisation des engrais et la lutte contre les ennemis du caf6. Les applications d'engrais, qui avaient augment6 dans les premibres ann6es des ZAPI, ont rdcem- ment diminue en raison du caractere de plus en plus dbfavcrable du rapport de prix entre le caf6 et l'engrais. Avec une infrastructure, une vulgarisation et des services ruraux adapt6s, des organisations de producteurs puissantes et des incitations 6conomiques, il serait possible d'accrottre aussi bien la quantite que la qualite du cafe dans la zone du projet.

Cacao

12. Le cacao est cultiv6 sur des parcelles d'environ 0,4 ha d'une densit6 de 1.600 arbres 4 l'hectare. Les rendements moyens approchent de 300 kg/ha, mais dans certaines des zones de ZAPI anciennes, ils se rapprochent de 400 kg/ha par suite des activites deployees par les ZAPI. Comme pour le cafe, le nombre d'arbres & l'hectare, le niveau d'entretien, et le soin avec lequel ils sont exploit6s, varient fortement suivant les capacit6s et la bonne volont6 du pro- prietaire, la dimension de, sa famille, la fertilite et l'emplacement des par- celles et l'Age des arbres. Les recettes saisonnieres en espbces provenant du cacao constituent la majeure partie du revenu monetaire annuel des paysans.

13. Les cacaoyers cultiv6s dans la rdgion sont des "hybrides naturels" provenant de diffdrentes semences introduites b diverses 6poques. Ils peuvent avoir un rendement raisonnable slils sont bien entretenus et leur potentiel est bien sup6rieur au rendement moyen actuel. Toutefois, la moiti6 des plantations vont atteindre un Age oi le rendement diminue. Le FONADER finance la production et la distribution de semences hybrides s6lectionn6es destindes b remplacer les vieux arbres et, avec l'aide des ZAPI, un taux de remplacenient annuel moyen d'environ 5 %0a 6ts obtenu dans certains secteurs. Dans les zones situ6es en dehors des ZAPI, le taux de remplacement est bien inf6rieur et ne suffit pas & maintenir la production b son niveau actuel. ANNEXE 1 Page 6

14. Des problemes lies avant tout a la distribution des cabosses de ca- cao emp8chent de mener un programme de remplacement plus actif et plus btendu. Les cabosses sont produites au centre de N'Koemvone, situe & entre 500 et 700 m des ZAPI. L'insuffisance des communications entre le centre et les ZAPI, qui empgche d'effectuer les distributions en temps voulu, les retards -et les mauvais traitements subis pendant le transport, entratnent des pertes extraordinairement 6lev6es. Des pertes supplementaires se produisent encore dans les pepinieres et les nouvelles plantations, d'ou une grave p6nurie de semer.ces hybrides s6lectionn6es pour la r6g6ndration. Certains paysans obtien- nent des semences sur place, auprbs d'autres paysans qui ont d6jb regu eux- mgmes des hybrides. Mais ces semences sont de qualit6s trbs variables et ont perdu les atouts du materiel hybride d'origine. On cherche b r6duire les pertes dues au transport en emballant les cabosses par petites quantit6s et en les traitant au fongicide. I1 est egalement prdvu de cr6er trois centres de multiplication pour desservir les ZAPI: un 3 , un autre prbs de Doume et un troisibme dans la region de Bertoua-. II est ddj4 possible d'obtenir des plantules d'arbres parents pouvant produire des hybrides. Lors- que ces centres auront ete mis en place, les ZAPI pourront dans quelques anndes produire elles-memes toutes les semences dont elles auront besoin.

15. Les capsides (Sahlbergella singularis et Distantiella theobromae) sont un ennemi du cacao qui risque mgme d'empgcher son exploitation renta- ble dans certaines r6gions, a moins d'etre trait6s efficacement. Devant la gravite des dommages causes par les capsides, le gouvernement a assumd la res- ponsabilIt, de la lutte anticapside et fournit des services gratuits aux plan- teurs. Un service special du Ministere de l'agriculture, le LPAC, m6ne la lutte (sauf dans un secteur du Centre-Sud, ob elle relbve de la SODECAO). Cette lutte comprend deux phases:

a) des 6quipes de contr8le procbdent a des v6rifications en vue de determiner le niveau d'infestation c- de ddlimiter les zones b traiter;

b) une deuxieme equipe traite les zones identifiees avec l'assis- tance des paysans. Dans la Province de l'Est, il existe des equipes anticapside b Abong-Mbang, Batouri, Bertoua et Yokadouma. En 1976, ces equipes avaient pu traiter envi- ron 36.000 des 45.000 ha qui relbvent de leur juridiction.

16. La lutte anticapside, pourtant bien conque, n'a pas dt6 vraiment ef- ficace, par suite de problbmes opdrationnels et logistiques et de difficultds d'organisation. En outre, la mediocrit6 du reseau routier, la diss6mination des cacaoy6res et la presence d'un grand nombre de vieux cacaoyers abandonnds qui poussent presque b l'6tat sauvage, ont rendu une lutte v6ritable quasiment impossible. On constate donc une baisse progressive de la sant6 et de la pro- ductivit6 des plantations en g6ndral dans une grande partie de la r6gion. Cet dtat de choses est dO a la fois aux capsides et b la pourriture brune (Phytophtera palmivora). ANNEXE 1 Page 7

17. La pourriture brune menace encore plus gravement les cacaoybres, et peut entratner des pertes de 50 % ou plus, aggrav6es par une baisse de qualit6. La maladie persiste d'une saison & 1'autre sur les cabosses qui n'ont pas 6td cueillies ou sur les restes laiss6s sur place aprbs le retrait des fe- yes. Les vieilles plantations abandonndes constituent de graves foyers d'in- fection. L'hyqi6ne et l'adoption de bonnes fagons culturales sont donc des prdalables importants. Trts peu de paysans utilisent des methodes correctes. Le traitement par les produits chimiques permet de lutter efficacement contre le mnladie si de bonnes faqons culturales sont pratiqu6es, y compris le sar- clagc rc6qu1ler et 1' branchage des feuillus. Le traitement consiste & pul- vtriser b 8 ou 10 reprises diff6rentes, 10 a 12 kg/ha d'oxychlorure de cuivre dilud dans environ 1.000 litres d'eau. Mais la quantit6 d'eau necessaire pose un problrme pour la plupart des paysans, surtout si les plantations sont si- tu6es a une certaine distance d'une source. Vu l'importance de la main- d'oeuvre nAcessaire pour transporter l'eau, pulv6riser, sarcler et d6brous- sailler, les paysans ne pratiquent tout au plus qu'une lutte partielle. En outre, 1'6cart de prix entre les qualit6s inf6rieures et sup6rieures de cacao, fixd par l'Etat, n'encourage gu6re les paysans i faire les depenses ndces- saires, surtout lorsqu'ils sont eloignes d'un point d'eau. En consequence, la pourriture brune est trbs rdpandue et cause des dommages de plus en plus graves. Un grand nombre d'anciennes plantations sont tellement infest6es par les capsides et la pourriture brune qu'il ne serait pas rentable de les remettre en 6tat, en admettant que cela soit possible. / .

18 ODe fagon gdndrale, le petit paysan donne la pr6f6rence & la culture extensive, avec Faible apport d'intrants, plutBt qu'aux methodes intensives. Le rendcenL potentiel des cacaoyers est limite, meme si les arbres sont bien entretenus. Dans ces conditions, et 6tant donnd le bar6me actuel des prix, il est facile de prouver que le paysan traditioninel qui ne cherche pas & lutter contre les maladies obtient un meilleur rendement par unite de travail, et sou- vent par unitd de superficie, que celui qui applique les methodes recommand6es. Cependant, ce que le paysan ne voit pas, c'est qu'a long terme la productivit6 des plantations traditionnelles finira par tomber b des niveaux non rentables. Le gouvernement envisage de fournir des services gratuits de lutte contre la pourriture brune analogues aux services de lutte anticapside, mais les vastes probl&nes d'organisation et de logistique que cela entrainerait, b c8te des- ,Uei' 3 la lutte anticapside est relativement simple, rendraient toute action extr mement compliqu6e.

19. Pourtant, les possibilit6s d'am6lioration et d'augmentation de la -6colte sent sans doute meilleures au Cameroun oriental que dans certaines des r6giors cacaoy6res plus ddvelopp6es et plus densement peupl6es du centre et de 1'ouest. Dans les r6gions r6cemment colonisees et isolees, en particulier, la pourr'ure brune et les capsides ne s6vissent pas aussi gravement. En outre, )I reste encore de vastes rdgions bois6es, adapt6es b la culture du cacao, qui po-raiernt 8tre mises en valeur et ou, si les precautions n6cessaires 6taient Observ'es, les parasites et les maladies pourraient 8tre contenus. Si un pro-rsnme comportant la plantation d'hybrides b haut rendement et l'adoption de m6thodes de production am6lior6es 6tait appliqu6 dans ces r6gions, cela ANNEXE 1 Page 8 pourrait modifier les parametres economiques actuels, plut8t decourageants des methodes modernes de lutte contre les parasites et les maladies, et enrayer en m8me temps le d6clin progressif de la production nationale.

Exploitation forestibre

20. L'exploitation des forets est limitee, du fait qu'il n'y a pas suf- fisamment de routes pour 6vacuer les grumes. La region ne compte pas de chaus- s6es revetues meme dans les grandes villes. Certaines routes du nord peuvent etre consid6r6es comme praticables par tous les temps mais d'autres sont rdgulierement ferm6es pendant la saison des pluies et ne peuvent assurer des transports reguliers. Dans le sud, on s'efforce de moderniser les routes et de construire des ponts afin d'ameliorer les communications. De vastes ressources restent a exploiter. L'integration des activites forestieres dans l'amenagement agricole des terres devrait permettre d'utiliser le potentiel agronomique de la region de facon plus efficace et syst6matique.

II. Mesures envisagees dans le cadre du projet

21. Le projet appuiera des programmes de d6veloppement de la production du cafe et du cacao dans les ZAPI, lancera un programme de recoerche sur les cultures vivrieres en vue de r6soudre le probleme sdrieux que pose a long terme la,necessite de trouver de nouvelles surfaces pour diversifier et ame- liorer le systeme de cultures extensives avec jachere, et elargira quelque peu le programme pilate de culture du riz de bas-fond. Le succes de ces activites dependra de la mise en place d'un reseau de vulgarisation et de conseil agri- cole plus efficace, comprenant la formation des agriculteurs et le perfection- nement du personnel charge de ces fonctions. Les mesures pr6vues dans le cadre du projet en ce qui concerne la vulgarisation sont decrites a l'Annexe 3. De mgme, l'am6lioration des conditions de culture du cafe, du cacao et des produits vivriers est liee en partie aux mesures qui seront prises au sujet des routes, du r6seau de commercialisation, de la transformation des produits et de l'amelioration de l'approvisionnement en intrants. Ces questions sont etudi6es aux Annexes 7 et 8.

Production de caf6

22. Pour accrottre la production de cafe robusta, il faudra gdn6raliser l'utilisation des methodes amelior6es et appliquer un programme de rempla- cement des arbustes les plus anciens au moyen de materiel hybride s6lectionne. Pour ce dernier, l'approvisionnement de base en boutures proviendrait du centre d'Abong Mbang de l'ONAREST, qui a les moyens n6cessaires. Le personnel et le matdriel des ZAPI serviront a apporter les plants dans les p6pinibres, une par zone, qui recevront et soigneront les jeunes plants avant de les distribuer aux paysans. Du personnel, y compris un contremattre et des manoeuvres pour ANNEXE 1 Page 9

la p6pinibre, sera recrutd b cette fin. Le programme financera dgalement la creation des p6pini6res et de locaux de stockage rudimentaires. L'empla- cement et l'importance des pdpini6res seront fonction de l'importance de la zone, compte tenu du calendrier d'execution du programme et du nombre probable de participants. On compte environ 1.000 m2 de p6piriAres pour 10 ha b planter.

23. Le personnel de vulgarisation des ZAPI, sous la direction du respon- sable du projet, organisera les paysans et leur donnera des conseils sur le defrichage, la plantation et les soins a donner aux p.antes pendant la p6riode de mise en place. Les participants ne recevront pas de plants tant que le terrain ne sera pas d6frich6 et pr6par6 selon des normes satisFaisantes. Les plants seront distribu6s gratuitement a titre d'encouragement. Les installa- tions ont 6te calculdes pour un programme de remplacement de 400 ha par an, apres une periode initiale de mise en route. Dix ans apres le d6but du pro- jet, la moitie environ des plantations sera constitu6e par de nouveaux arbres de varidt6s hybrides selectionnees. M;ais les effets du programme ne se feront sentir que lorsque les nouveaux arbres auront atteint leur maturite, c'est-b- dire dans les annees 90.

24. On compte qu'au total, d'ici & la dixieme ann6e du projet, quelques producteurs totalisant 4.000 ha de cafe beneficieront du programme de rempla- cement ou d'amelioration. L'accroissement du rendement decoulera essentiel- lement de l'amelioration de l'entretien et des methodes culturales, tandis que les facteurs de production achetes joueront un r8le relativement mineur. Les hausses de rendement attendues dans le cadre du projet varient entre 200 kg/ha et 350 kg/ha, ce dernier rendement pouvant Atre obtenu avec un maximum de sain. En supposant qu'un paysan utilise les meilleures methodes possibles dans les meilleures conditions possibles, le rendement de 700 kg/ha consider6 comme le plus fort rdalisable dans le cadre du projet, reste considerablement inferieur au rendement potentiel, comme on a pu le voir sur les parcelles pilotes, (oU il a atteint 1.200 kg/ha). Production de cacao

25. Les cabosses d'hybrides salectionn6s de cacao seront distribu6es par le centre de N'Koemvone au Cameroun occidental, puis ultdrieurement par des centres de distribution qui seront mis en place en trois emplacements diffe- rents de la zone du projet. Malgr6 quelques problbmes d'organisation, le cen- tre de N'Koemvone, qui doit en meme temps approvisionner les autres r6gions, sera en mesure de satisfaire les besoins des ZAPI pendant les premibres ann6es du projet. L'am6lioration du transport, au moyen du matdriel des ZAPI, permet- tra de maintenir les pertes en semences b un niveau minimum pendant le trans- port entre le centre et les ZAPI et d'approvisionner les paysans b temps. Dans le cas du cacao, les paysans installeront les p6pini6res sur leur propre ter- rain, sous la supervision et avec les conseils du personnel de vulgarisation des ZAPI. Comme pour le cafe, les semences de cacao ne seront distribuees qu'& ceux des paysans qui auront prepar6 leur terrain et leur pdpini6re de fagon satisfaisante. Pour les nouvelles.plantations, on tiendra compte en outre de ANNEXE 1 Page 10 la proximit6 d'une source d'approvisionnement en eau suffisante, en vue de faciliter la lutte contre la pourriture brune. Les vulgarisateurs collabore- ront 6troitement avec les paysans pendant et immediatement apres la plantation pour les premiers travaux d'entretien, le reglage de l'ombre, ainsi que la lutte contre les ennemis du cacao.

26. Les ZAPI seront chargees de la lutte anticapside dans les six zones, selon des methodes mises au point par la SODECAO au Centre-Sud, ldg6rement mo- difi6es pour tenir compte du caractere disperse des ZAPI. Le projet fournira des camionnettes pour le transport du mat6riel et du personnel charg6 de trai- ter les arbres, 6 savoir un chef d'6quipe, quatre personnes chargees des tests et six chauffeurs/m6caniciens. Les responsables des tests evalueront le ni- veau d'infestation et d6termineront les secteurs & traiter, tandis que les chauffeurs/mdcaniciens sercnt charges du fonctionnement de huit n6buliseurs au plus (avec l'assistance des paysans dont les terrains devront etre trai- tes), 6tant entendu qu'un n6buliseur suffira 5 traiter 250 ha par an (deux pulv6risations a environ 30 jours d'ecart). Certaines parties des ZAPI sont tellement infestees qu'un trait.ement g6neralise s'imposera tout d'abord. I1 a etd presume qu'd terme, l'6tendue a traiter se stabilisera a environ 60 " de la superficie totale des cacaoybres.

27. Le projet fournira par ailleurs les installations et les services n6cessaires pour encourager les paysans a engager une lutte int6grale contre la pourtiture brune. Dans les conditions actuelles, une lutte efficace est extrnmement difficile b mener. II conviendra d'6tablir un calendrier de trai- tement complet, comportant l'utilisation de methodes d'hygiene appropri6es, mais l'importance de la main-d'oeuvre n6cessaire pour traiter, sarcler et de- fricher les plantations, et transporter les grandes quantites d'eau requises exclut pratiquemenit la possibilite de mener une lutte complbte. En outre, lorsqu'il s'agit d'arbres anciens tr6s atteints, le traitement n'est pas r6el- lement rentable, surtout si les arbres ont en outre Rt6 endommag6s par les capsides. Les vulgarisateurs des ZAPI meneront une campagne intense de propa- gande auprbs des paysans pour les convaincre de la n6cessite de mettre tous les moyens en oeuvre. Des fongicides, voire m&me des pulv6risateurs, seront distribues gratuitement. Cependant, on pense qu'il n'est guere possible de prot6ger entibrement plus de 20 % des plantations de cacao, et partiellement 20 %.

28. Il a Rt6 calcul6 que la fourniture de nouveaux plants hybrides per- mettrait de planter quelque 400 ha par an, apres une p6riode de ddmarrage. Dix ans aprbs le debut du projet, 1.000 ha de nouveaux plants auront atteint leur maturit6. Cette superficie passera a 3.000 ha au milieu des anndes 90. Un programme complet de lutte contre les capsides et la pourriture brune permet- tra d'ameliorer fortement les rendements et la qualitd, mais ne a lappliquera qu'd une surface reduite, estim6e 3 50 %'tout au plus de la zone replantee. II sera possible d'obtenir une hausse du rendement et de la qualit6 des autres arbres. En moyenne, d'ici la dixieme ann6e, le rendement devrait passer de 0,3 a 0,4 t/ha. ANNEXE 1 Page 11

Programme pilote de riz

29. Les r,ombreuses vallees dispersees aux sols hydromorphes, inutilisees en dehors de quelques petites rizi6res traditionnelles, repr6sentent au total une superficie consid6rable, au potentiel de production dlev6. A loccasion de la campagne de diversification des m6thodes de culture dans la zone du pro- jet, la production du riz sera d6velopp6e dans le cadre d'un programme de ddfrichage et de mise en valeur des marigots et de bas-fonds et grace & 1 in- troduction de techniques amdlior6es. Le programme rizicole sera entrepris dans trois zones, Diang, Doum6 et Angossas, et comportera deux stades: un programme pilote de deux ans, suivi d'un programme 61argi la troisibme ann£e. Un vulgarisateur sp6cialement form6 a la riziculture sera charge d'organiser les paysans et de les aider & d6velopper la culture du riz.

30. Le orogramme pilote portera au plus sur 10 ha dans chacune des zones. Deux hectares seront cultiv6s par le personnel de la ZAPI a des fins de d6- monstration et d'adaptation. Des mdthodes rizicoles am6lior6es seront intro- duites dans les huit hectares restants par des groupes de paysans volontaires, aidds par le personnel de la ZAPI. Contrairement a la tradition, le terrain sera d6barass6 de toute v6g6tation, y compris les grandes arbres, en deux a trois ans. Des cpnaux de drainage et d'irrigation seront construits, et le terrain sera aplani et sillonne de diguettes. Plus tard, de petites vannes permanentes ou canaux de detournement seront construits avec l'!aide des spkcialistes des LAPI, afin de contr8ler au maximum la circulation de l'eau. Less sp6cialistes de la riziculture des ZAPI fourniront aux paysans des con- seils sur les mdthodes culturales amdlior6es et sur les engrais, ainsi que sur la lutte contre les ennemis du riz. La plupart des op6rations seront entiere- ment manuelles et une importante main-d'oeuvre sera ndcessaire pendant les premi6res anndes. Cependant le gros defrichage et la prdparation du terrain seront facilit6s par l'utilisation de treuils a main, de tronconneuses et de tracteurs b bras de 7cv. Une fois le terrain d6frichd et nivel et les ou- vrages de drainage et d'irrigation en place, la demande de main-doeuvre diminuera radicalement et, aux cours actuels, la rentabilitd par rapport b la main-d'oeuvre sera au mains 6gale & celle du caf6 ou du cacao.

31. 11 est pr6vu que les villageois formeront des groupes de 6 b 12 pay- sans, inspir6s des groupes de travail traditionnels. res groupes se mettront d'accord entre eux et avec les ZAPI pour executer des activit6s collectives, allant du choix des sites & la mise en valeur complete. Ces groupes defri- cheront progressivement ensemble une superficie qui permettra b chaque indi- vidu de disposer d'une parcelle de 0,5 ha ou plus. L'exp6rience acquise dans le domaine de l'organisation des paysans et du d6veloppement par le personnel des ZAPI pendant la phase pilote sera mise b contribution pendant la deuxieme phase, & partir de la troisieme ann6e. On estime que d'ici la fin de la p6riode du projet, 100 ha de rizi6res seront cultiv6s selon des m6thodes ameliorees. Cette superficie passera b 125 ha la septiRme annee. A mesure que les paysans gagneront en experience et que les terrains seront am6lior6s, on ANNEXE 1 Page 12

estime que les rendements passeront de 1.500 kg/ha a 3.000 kg/ha. Les rizi- culteurs utilisant les m6thodes traditionnelles seront incitds a adopter peu b peu les techniques am6lior6es. A l'heure actuelle, on estime qu'il existe 200 ha de rizibres traditionnelles b Diang et a Doume, dont les rendements moyens sont d'environ 800kg/ha. On compte qu'a la fin de la periode du pro- jet, les rendements seront passes & 1.500 kg/ha grace b l'adoption d'un cer- tain nombre de techniques nouvelles.

Recherches sur 1'adaptation des cultures vivrieres

32. Un petit programme de recherche op6rationnelle, mene par 1'ONAREST en cooperation avec 1'IITA visera & accrottre la production vivriere, qui sera stimulde par ailleurs par l'am6lioration du r6seau routier prevue dans le ca- dre du projet et d'un projet de commercialisation financ6 par la Suisse. Ce programme comprendra des recherches biologiques et socio-economiques et per- mettra i) de definir et d'analyser les methodes de culture actuelles, dans le cas des cultures vivri6res en particulier; ii) de jeter les bases de nouveaux systemes de cultures plus productifs et iii) d'etudier tout particuli6rement les techniques culturales necessitant peu de facteurs de production, a la port6e des pntits cultivateurs, qui maintiennent ou ameliorent la fertilit6 des sols et la productivite de l'exploitation. Il s'agit 1l d'un programme & long terme dont !es avantages concrets immddiats seront faibles. I1 est cependant consid6re comme extrgmement important, et indispensable pour mettre en place une agriculture 6conomiquement viable et productive da)s la zone du projet et dans des regions tropicales analogues. Un terrain suffisamment repr6sentatif devra Atre choisi et un minimum d'installations de recherche seront mises en place. Un petit groupe de chercheurs camerounais sera respon- sable du programme de recherche, en cooperation etroite avec les programmes de recherche sur les produits de base mends dans d'autres centres de recherche du Cameroun. L'IITA offrira des possibilit6s de formation, d'1changes de personnel et de mat6riel, et un minimum de deux hommes-mois de services de chercheurs internationaux sur place.

33. Grace a l'effet de stimulation obtenu par l'amelioration des routes et du reseau de commercialisation, on pourra obtenir un accroissement de la production alimentaire. Une manutention plus efficace des denr6es p6rissables devrait en outre permettre de reduire fortement les pertes estimees actuelle- ment b 30 % ou plus. D'ici a la cinquibme ann6e, l'augmentation totale de la production vivribre pourra donc atteindre aux alentours de 20.000 tonnes par an, si les possibilites de commercialisation sont ddveloppees parallelement.

III. Budgets relatifs aux cultures et aux exploitations

34. A quelques exceptions prbs, tous les petits paysans de la zone du projet, dont le nombre est estime A 16.200, cultivent a la fois le cafe, le cacao et les cultures vivri6res. La superficie exploit6e est fonction de l'importance de la famille. Elle est la meme dans toutes les ZAPI, sauf celle ANNEXE 1 Page 13 d'Ngato, oCi les terrains sont un peu plus grands. La superficie cultiv6e en moyenne chaque ann6e dans la zone du projet est d'environ 2 ha. La superficie effectivement cultivee par chaque famille est en fait beaucoup plus grande, car les paysans pratiquent la rotation des cultures. On estime qu'il y a un peu moins de trois travailleurs actifs par famille.

35. Une petite exploitation moyenne comprend environ 0,4 ha de chacune des cultures industrielles, cafe et cacao, et un peu plus d'un ha de cultures vivrieres. La superficie consacr6e aux cultures vivrieres depend de la capa- cit6 de d6frichage de la famille. Avec les m6thodes traditionnelles, une famille mayenne ddfriche environ 0,25 ha pendant la saison seche, de d6cembre a mars, et 0,15 ha en juin/juillet. Les outils et les techniques amelior6s devraient permettre de porter cette superficie a environ 0,2 ha k plein re- gime, en juin/juillet. La superficie moyenne oas plantations de cafe et de cacao passera b 0,5 ha.

Cultures vivribres

36. Etant donne que les cultures vivribres sont presque toujours asso- ci6es, il est plus facile et plus juste d'en parler dans le cadre de l'exploi- tation toute entiere. II n'a donc pas W 6tabli de budget distinct pour chaque denr6e.

Caf6 et cacao 37. Les donnees portant sur le rendement, la production et les besoins en main-d'oeuvre varient fortement, en raison de la diversit6 des capacit6s de gestion de chaque famille et du peu d'exactitude des donnees de base. Les budgets ont ete calcules pour quatre types d'exploitation, allant de l'exploi- tation traditionnalle, en passant par l'exploitation partiellement modernis6e, b l'exploitatirn entibrement modernis6e. Les chiffres ont 6t6 obtenus b par- tir de sources diverses. I1 ressort des budgets que le revenu provenant du caf6 serait presque multi5li6 par deux et que le revenu du cacao ferait plus que doubler si les techniques am6lior6es etaient pleinement utilis6es. La rentabilit6 par unit6 de main-d'oeuvre est toutefois plus dlevde avec les m6- thodes traditionnelles, ce qui explique peut-8tre pourquoi certains paysans h6sitent & adopter des methodes am6lior6es. Lorsque des mdthodes de produc- tion modernes sont adopt6es avec des vari6t6s non am6lior6es, la rentabilit6 par unite de main-d'oeuvre diminue fortement. Les techniques amdlior6es n'ont donc une rentabilite maximum que si elles sont utiliisees avec des vari6t6s b haut rendement. Le projet devra par consequent insister particulibrement sur l'introduction de ces vari6tds. 0

Riz

38. Faute de donnees relativement prdcises sur la riziculture tradition- nelle, il a dte n6cessaire de recourir aux meilleures estimations possibles pour 6tablir les budgets preliminaires. La n6cessit6 d'une main-d'oeuvre par- ticulierement nombreuse, surtout pendant les.premi6res anndes d'amenagement ANNEXE 1 Page 14

du terrain en vue d'ameliorer les rendements, exclut l'adoption du riz comme culture suppl6mentaire si le caf6 et le cacao sont d6jA exploit6s. Cependant, pour les paysans pour qui le riz est la principale source de revenu, le projet offira la possibilit6 d'accrottre considerablement les benefices.

Budgets relatifs aux exploitations

39. Les Tableaux 1 et 2 repr6sentent le budiget d'une exploitation typi- que ou moyenne de la zone du projet. La repartition des cultures retenues re- pr6sente la moyenne consacree b chaque culture dans la zone du projet et vaut pour des exploitations de diff6rentes dimensions. Le syst6me des cultures vivribres a Rt6 simplifie, pour n'indiquer que les principales combinaisons. L'inclusion du nombre assez grand de cultures vivribres et de legumes de moindre importance, destin6s essentiellement h la consommation familiale, ne modifierait guere les conclusions qui d6coulent du mod6le g6n6ral simplifi6 presente ici. Il convient neanmoins de tenir compte de la grande fluidit6 du systeme traditionnel, qui peut s'ecarter largement de la moyenne suivant des facteurs tels que l'emplacement des champs, la fertilite du sol, les probl6mes de broussaille et de parasites,-les besoins de la famille, l'abondance de la main-d'oeuvre, etc.

40. Une comparaison entre le budget d'une petite exploitation tradition- nelle et celui d'une exploitation g6r6e suivant les meilleurs techniques exis- tantes en regime de croisibre, revble les r6percussions potentielles des mesures envisagees au titre du projet. En prix courants, il a et6 calcul6 que le revenu net d'une'exploitation passerait de 490 dollars, soit environ 95 dollars par habitant, a 950 dollars, soit 190 dollars par habitant. Le revenu en especes, dont 80 ° proviennent du cafe et du cacao, passera de 260 a 700 dollars. Cette augmentation importante ne pourra sans doute 8tre obtenue que par envi- ron 15 % des paysans, 15 ans a peu pres apres le d6marrage du projet. Vingt pour cent des paysans continueront a utiliser les methodes traditionnelles, et ne verront pas leur revenu augmenter de fagon notable. Les 65 ° restants, qui auront adopts partiellement les methodes modernes, b6neficieront d'augmen- tations de revenu variant dans les limites indiqu6es ci-dessus. Si l'on con- sidere la periode relativement longue de 15 ans, ces augmentations sont modes- tes-, mais elles sont n6an.Toins trbs importantos pour cette region, car le nombre de b6neficiaires est tr6s eleve. Milla jeunes paysans, travailleurs migrants et sans terre de plus seront int6ress6s par le programme de rizicul- ture. Les augmentations de revenu tourneront autour de 250 dollars.

Main-d'oeuvre agricole

41. Trois grands facteurs influent sur les disponibilit6s de main- d'oeuvre dans la zone du projet:

a) la division assez tranchde du travail entre hommes et femmes (les femmes cultivent et vendent les cultures vivrieres, tandis que les hommes sont responsables des cultures commerciales); ANNEXE 1 Page 15

b) la densite de population relativement faible dans la plus grande partie de la region;

c) l'important exode des jeunes.

Si le travail collectif, pour le d6frichage et le sarclage par exemple, est *trbs r6pandu, il n'en est pas de mgme de la main-d'oeuvre salari6e. L'impor- tance de l'exploitation moyenne depend de l'abondance et de la capacitd de.la main-d'oeuvre familiale. II n'y a guere de possibilit6s d'engager de la main- d'oeuvre supplementaire.

42. En l'etat actuel des choses, la main-d'oeuvre familiale semble suf- fire. I1 est possible que le sous-emploi et le ch8mage existent, mais cela est difficile A v6rifier. Ce phenombne est sans doute surtout saisonnier, quoique les besoins en main-d'oeuvre, estim6s & 300 hommes-jour pour le modble d'exploitation prdsentU au Tableau 2, soient bien inferieurs au chiffre de la main-d'oeuvre familiale, estimd A un peu moins de 700 hommes-jour-par an, pour la petite exploitation moyenne. A.plein rendement, les besoins annuels de main-d'oeuvre passent & 420 hommes-jour, ce qui reste en-dessous du chiffre de la main-d'oeuvre disponible. II existe cependant des p6nuries saisonnibres, et il est trbs probable que la pdnurie de main-d'oeuvre freinera l'augmentation de la production vers la fin de la periode de d'veloppement du projet. II convient 6galement de tenir compte du fait que le rythme de vie et de travail est plus lent, en raison notamment du climat et des carences nutritives.

IV. Production, rendements et superficies

43. Les Tab1 .eaux 3 et 4 contiennent les projections relatives & la pro- duction, aux rendjments et aux superficies du caf6 et du cacao pendant la p6riode de d6vtsLoppement. CAHEROUN

PROJET DE DEVELOPPD4ENT RURAL INTEGRE - ZAPI Budget relatif a une exploitation, Traditionnelle - pour une exploitatlon moyenneY/

Courges race s Plantains Total fCacao Arachides Maim & Maim Hanioc F-F S Production Totale Surface cultivie (ha) 0.4 0.4 0.15 0.5 0.15 0.8 2.4 Arachides a 218 Rendement 350 350 850 80 C 600 A 2,500 P Mais 263 (I-g/ha) 450 M 250 M 2,000 M Courges 40 Product4on 140 140 128 40 C 90 A 2,000 P Manioc 1,600 (g) 225 M 38 M 1,600 M Plantains 2,000 Prix aux Producteurs 195 180 2/ 86 115 C 86 A 10.5 P (FCFA/kg) 354 35 M 10 x Total 4.121 Recette brute 27,300 18,970 11,008 4,600 7,740 21,000 - ___ 7,875 1.330 16,000

27,300 25,140 11.008 12,475 8,070 37,000 121,193 495 D6penaes (main-d'oeuvre exclue) (FCFA) 400 200 200 200 200 300 1,500

Racette nette (?CFA) 26,900 10,808 12,275 7,870 36,700 119,693 488

X conmercialis6 100 100 30 25 25 10 Revenu mon6taire (CFAF) 26,900 25,140 3,242 3,069 1,968 3,670 63,789 261

Main-d'oeuvre (h-j),cultures 24 15 14 58 22 65 198 defrichageY 17 17 6 21 6 33 100

Total 41 32 20 ' '9 28 98 298

Rentabilit' par hore- 0' jour de man-d'oeuvre (FCFA) 656 779 540 155 281 374 402 nl

1/ Dana cc c-a, une exploitation eat difinie conme une afire de parcelles d'umutruit pour une faaille moyanne (grande distortion de ce moyen). 21 BasL our 30% de Hors Standard (HS) et lea prix suivants: FCFA 220 pour lea cat6gories I et II et IcdA 90 pour HS. 31 Repartie suivant la surface pour chaque culture. CAMEROUN

PROJET DE DEV'ELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI Budget relatif A une exploitation, Plein Rendement - pour une exploitation moyennel/

Courges Arachides Plantains/ Caf6 Cacao Tota'. Arachides & Mais Maio Manioc FCFA -Ud PouionToale- Surface cultiv6e (ha) O.S 0.5 Rendement 0.2 0.5 0.2 1.0 700 Boo 3.1 Arachides 310 (kg/ha) 900 . C 650 A 2,800 P Mais Production 500 H 280 M 2,300 M 306 350 400 180 Courges 45 (kg) . 45 C 130 A 2,800 P Manioc 2,300 Pr*x aux Producteurs 250 M 56 M 2,300 M 195 202.5 2/ 86 Plaintains 2,800 (FCFA/kg) 115 C 86 A 10.5 P Recette brute 35 M 35 M 10 M 68,250 81,000 15,480 13,925 Total 5.761 (FCFA) 13,925 52,400 244,980 1,000 D6penses (main-d'oeuvre 7,850 1,850 300 300 exclue) (FCFA) 300 400 11,000 Recette nette (FCFA) 60,400 79,150 15,180 13,625 12,840 52,000 233,980 952 Z commercialisg 100 100 50 30 40 30 Revenu monEtaire (CFAF) 60,400 19,150 7,590 4,152 5,136 15,600 172,028 702 Main-d'oeuvre (h-j),cultures 70 53 22 60 defrichagei/ 19 26 74 305. 19 7 19 7 44 115 Total 89 72 29 79 33 118 420 RentabilitE par homme- 679 1,110 523 172 jour de main-d'oeuvre (FCFA) 389 441 557

1/ Dans ce cas, une exploitation eat difinie comme une serie de parcelles d'usufruit (grande distortion de ce moyen). pour une famille moyenne 2/ Bas6 sur 12.5% de Hors Standard (HS) et lea prix 31 suivants: FCFA 220 pour lea cat6gories I R6partie suivant la surface pour chaque culture. et II et FCFA 90 pour HS. CAMEROON

INTEGRATED RIRAL DEVELOPMET PROJECT - ZAPI

COFFEE AREA (HA) AND PRODUCTION (TONS) PROJECTIONS I. AREA 1Ave. Yield W/o YE- TechnolotvI/ t/ha Project 1 2 3 4 5 6 7 6 9 10 11 12 13 14 15 16 17

TI 0.35 4400 4400 4200 4000 3800 3400 3000 2600 2200 2200 2200 2100 2000 1900 1800 1700 1500 1500

T2, T3 0.55 2300 2300 2500 2700 2900 3350 3850 44(00 5000 5200 5400 5500 5600 5700 57.Q 5600 5600 5600 T4 0.70 50 150 300 500 700 900 1100 1300 1500 1600 1600 1600 1600

Total in Production 6700 6700 6700 6700 6700 6800 7000 7300 7700 8100 8500 8700 8900 9100 9100 8900 8700 8700 ...... S ------c -s---: S-- B S a = = = = = > == - s =: == 5

LI. PRODUCTION

Tl - 1540 1540 1470 1400 1330 1190 1050 910 770 770 770 735 700 665 630 595 525 525

T2- 1265 1265 1375 1485 1595 1815 2035 2255 2475 2475 2475 2420 2365 2310 2255 2200 2200 2200 T3W - 15 48 105 188 285 391 501 611 721 801 844 871 880 3/ T4-- 19 62 134 241 364 498 638 778 918 1019 1073 1108 1120

Total Production 2805 2805 2845 2885 2925 3039 3195 3404 3674 3894 4134 4294 4454 4614 4705 4712 4704 4725

Rounded 2aoo 2800 2840 2880 2920 3040 3190 3400 3670 3890 4130 4290 4450 4610 4700 4710 4710 4720

1/ Ti through T4 represent levels of management ranging from traditional to modern management practices; T2 is unimproved planting material with application of some fertiliser; T3 is a slightly more profitable alternative, is improved planting material without fertilizer; and T4 is a full package of fertiliser plus improved planting material. 2/ Yields increase from Year 4 after planting to full development in Year 7 at 0.55 t/ha. 3/ Yields increase from Year 4 after planting to full development in Year 7 at 0.70 t/ha. CAMEROON

INTEGRATED RURAL DEVELOPMENT PROJECT - ZAPI

COCOA AREA (HA) AND PRODUCTION (TONS) PROJECTIONS 1. AREA 1/ Ave. Yield W/o YEAR Technology t/ha Project 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 1/ Ti 0.30 6600 6600 3300 T2 0.35 3300 6600 6600 6600 6600 6600 6600 6600 6600 6400 6200 6000 5800 5600 5400 5200 T3 0.65 100 300 500 700 900 1100 1300 1500 1600 1600 1600 -16JO 1600 T4 0.80 100 300 500 700 900 1100 1300 1500 1600 1600 1600 1600 1600 Total Area in Production 6600 6600 6600 6600 6800 7200 7600 8000 8400 8800 9000 9200 9200 9000 8800 8600 8400 .======.==.=.==...=...==..======......

II. PRODUCTION

Tl - 1980 1980 990

T2 1155 2310 2310 2310 2310 2310 2310 2310 2310 2240 2170 2100 2030 1960 1920 1920 T2/ T3- 24 3/ 84 169 283 413 543 673 803 909 979 1024 1040 1040 T4 30 105 210 350 510 670 830 990 1120 1205 1260 1280 1280 Total Production 1980 1980 2145 2310 2310 2364 2499 2689 2943 *3233 3523 3743 3963 4129 4214 4244 4240 4240 Rounded 8 129 2150 2310 2310 260 2500 2690 2940 3230 3520 3740 3960 4130 4210 4324 4240 4240 1/ Tl through T4 represents levels of management ranging from traditional to modern management practices; T2 represents improved capsid control, planting of improved hybrids and adequate weeding; T4 includes the T3 package'plus adequate control measures for black pod disease. 2/ Yields increase from Year 4 after planting to full development in Year 7 at 0.65 t/ha. 3/ Yields increase from Year 4 after planting to full development in Year 7 at 0.80 t/ha.

- ANNEXE 10 Page~ I

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT rtURAL INTEGRE - ZAPI

ORGANISATION ET ¢tUUATION FINANCIERE DES ZAPI

1. Les activites suppl6mentaires envisag6es dans le cadre du projet et la necessitd de recruter du personnel pour les ex6cuter, mettront fortement 6 l'6preuve les services administratifs des ZAPI. Le projet encouragera donc une serie de mesures visant a remedier aux lacunes et h garantir la formation permanente du personnel des ZAPI. La presente annexe porte sur ltorganisation des ZAPI, les fonctions et les responsabilit6s b chaque niveau, les probl6mes de gestion et d'organisation rencontr6s et les mesures envisag6es dans le ca- dre du projet pour y rem6dier.

I. Organisation et gestion

.2. Les ZAPI opbrent dans des zones d6termin6es de la Province de 1'Est du Cameroun comme organisme public semi-autonome de developperent rural de- puis 1967. Elles 6taient plac6es b Ilorigine sous la tutelle du Ministbre de l'conomie et du plan (MINEP) et sont pass6es sous celle du Ministere de l'agriculture (MINAG) en 1972. Les ZAPI ont ete conques h l'origine, avec l'assistance de la CINAM (Compagnie d'6udes industrielles et d'amenagement du territoire), pendant la mise au point du Deuxi6me plan de d6veloppement (1966-71), pour promouvoir le d6veloppement 6conomique et social de la r6gion. La subvention de l'Etat au budget d'exploitation des ZAPI a atteint 75 mil- lions de francs CFA par an entre 1973 et 1976.

3. En avril 1977, il existait cinq EPL I/ (Nguelemendouka, Doum6, Angossas, Diang et Mbang), regroupant 14.500 familles d'agriculteurs dans 220 villages extr8mement dispers6s. Les ZAPI emploient 205 cadres I plein temps et employes de bureau au siege, dans les EPL et dans ses succursales. Le d6vouement manifest6 par le personnel des ZAPI a la cause du d6veloppement de petites exploitations et de la participation est unique dans l'histoire du d6veloppement rural au Cameroun, voire en Afrique de l'0uest. Dans son ensemble, le personnel, entibrement camerounais, a su r6agir devant la mul- tiplicit6 de probl6mes extdrieurs et int6rieurs, mat6riel et humain, auxquels il stest heurt6. Le Tableau I repr6sente l'organigramme des ZAPI et le Ta- bleau 2 indique la r6partition geographique du personnel.

1/ Entreprise de progrbs local (zone). ANNEXE 10 Page 2

4. Conseil d'administration. Les ZAPI de l'Est sont administr6es par un conseil compose de 9 a 12 membresl/ qui sont nomm6s par l'Assemblee g6n6rale des actionnaires.Z/ Un d6cret pr6sidentiel donne pleins pouvoirs au Conseil. Toutefois, la majeure partie de ces pouvoirs sont confi6s au directeur g6n6ral. Le Conseil est seul habilitd a fixer les directives concernant les programmes, b approuver les principales transactions financibres et le budget annuel, a d6terminer la politique en matibre de personnel et & nommer le directeur g6n6- ral et son adjoint.

5. Direction g6nerale. Les ZAPI sont g6rees par une direction g6n6- rale situee b Bertoua, capitale de la Province de 1'Est. A sa tete, se trouve un directeur g6n6ral, nomm6 par le Conseil sur recommandation du Ministre de lVagriculture. Le directeur g6neral est responsable de toutes les op6rations et rend compte directement au Conseil. I1 lui est possible de d6lguer certai- nes de ses tgches. Le directeur g6n6ral est assist6 d'un sous-directeur, d'un directeur administratif, financier et commercial, et d'un directeur des 6tudes et des programmes.

6. Entreprise progres local (EPL). L'EPL est responsable des activit6s des ZAPI au niveau de la zone. Chaque zone comprend de 2.500 a 4.000 familles rurales. Le directeur d'EPL est responsable de ltensemble de la planification ainsi que d'un vaste 6ventail d'activit6s. Bien qutil relbve directement du directeur g6n6ral des ZAPI, il possede une grande marge d'auto- nomie, dans les limites fix6es par le Comit6 de gestion (COGEST)', comite con- sultatif de paysans en matibre de politique et de planification agricoles. Le r8le du COGEST est analogue a celui d'un conseil d'administration de coop6- rative. Le COGEST 6voluera peu a peu pour donner aux paysans le contr8le int6gral de 1'EPL. En principe, I'EPL comporte quatre divisions responsables i) de la formation et de la vulgarisation; ii) de l'administration et des fi- nances; iii) des services techniques; et iv) des services d'approvisionnement des paysans.

1/ Le Conseil comprend actuellement un repr6sentant de chacun des orga- nismes suivants : Ministbres de l'agriculture, du Plan, du commerce, des finances, Caisse de stabilisation, Soci6te nationale d'investis- sement et la Banque de d6veloppement du Cameroun; trois paysans. Le Conseil est presid6 par le gouverneur de la Province de V'Est.

2/ Les actionnaires sont la R6publique-Unie du Cameroun, 53,5 %; la Caisse de stabilisation, 42 %a; la Soci6te nationale dcinvestissement, 3,5 %o; l'Association des paysans, 1 %. ANNEXE 10 Page 3

7. Succursales. L'EPL est divisee en succursales, dont le nombre varie gdn6ralement entre 3 et 5 suivant l importance de la population desservie. Chaque succursale englobe 8 a 15 villages. Son directeur assure essentiel- lement la liaison entre L'EPL et les structures paysannes villageaises. Cha- que succursale a un comitd de succursale (CODES) compos£ de deux ddl6gu6s de chaque comit6 de d6veloppement villageois. Jusqu'a maintenant, les CODES ont surtout fait fonction d'organismes de consultation et de coordination pour les op6rations de commercialisation au niveau des villages. Dans le cadre du projet, ils participeront plus activement aux d6cisions corc~ernant les acti- vit6s g6n6rales des succursales.

8. Le Clom1itX de d6veloppement villageois (CODEVI). Chaque village de la region des ZAPI possbde un CODEVI. Dirige par des representants 6lus, il est responsable de toutes les activit6s 6conomiques et sociales int6ressant le village, en particulier lorsqu'elles n6cessitent une coordination avec les ZAPI. Chaque famille 6largie a de 1 a 3 repr6sentants au CODEVI, suivant le nombre de familles dans le village. A l'heure actuelle, le rble des CODEVI consiste surtout 6 administrer les march6s du cafe et du cacao, a decaisser les credits et assurer leur remboursement.

9. Equipes de travail. L'.quipe de travail est la cellule paysanne de base au niveau du village. Les equipes sont form6es d'aprbs les "groupes de machette" traditionnels, au sein desquels plijsieurs familles coopbrent pour ex6cuter une t&che specifique, telle que le '6frichage de la fi,rAt ou la r6- g6n6ration d'une plantation. Chaque groupe compte de 6 a 10 personnes, reu- nies suivant l'&ge, la force, le sexe, les affinit6s, la proximit6 ou les rai- sons familiales. Chaque equipe 6lit des animateurs qui organisent le travail, reglent les conflits et assurent la cohesion.

Probl6mes de gestion

10. Le problbme chronique le plus important r6side dans la difficult6 d>attirer des cadres superieurs comp6tents, et en particulier des personnes originaires de la Province de l'Est. En outre, le budget formation des ZAPI est trop faible pour donner au personnel la formation necessaire pour acqu6rir de saines pratiques de gestion, indispensables a l'efficacit6 des op6rations. Les bureaux du siege des ZAPI sont trop petits, mal amenages et ne constituent pas un cadre deotravail satisfaisant. Le manque de mobilit6 r6duit les commu- nications entre membres du personnel et entre le personnel et les paysans. Un grand nombre d'employes sont surmen6s, ce qui engendre un certain mecontente- ment et une baisse de la productivit6. Les aspects du programme des ZAPI relatifs a la production ont pris du retard, en raison de la penurie quasi totale d'agronomes et de l'int6r8t excessif port6 par les ZAPI aux questions de commercialisation et aux questions sociales. Les besoins des femmes en tant que m6nag6res et paysannes ont Wt6 n6glig6s, car le personnel compte tr6s peu de femmes. Les objectifs g6n6raux des ZAPI n'apparaissent pas claire- ment aux cadres subalternes, les emplois ne sont pas nettement d6finis, les ANNEXE 10 Page 4 communications entre le personnel et les participants au projet sont peu satis- faisantes, et faute de systbme de suivi et d'6valuation, ou de comptabilit6 analytique, la direction des ZAPI ne possede pas suffisamment de renseigne- ments sur les resultats passes pour baser sa planification.

II. Mesures envisagees dans le cadre du projet

11. Pour remedier aux problemes actuels et pour aider les ZAPI a ex6cu- ter le projet efficacement, les mesures suivantes seront prises :

a) 48 hommes-mois d'assistance technique a court terme pour i) veri- fier si la structure des ZAPI est adapt6e 3 ses objectifs. Cette analyse permettra de mettre au point une structure horizontale et verticale efficace au sein de chaque division administrative et pour chaque poste; ii) aider les ZAPI a adopter un systbme de comptabilit6 analytique et & moderniser les 6l6thodes financibres; iii) fournir une formation en vue d'am6liorer les services de planification;

b) 36 hommes-mois d'assistance technique a long terme pour fournir un directeur administratif, financier et commercial;

c) formation des cadres en cours d'emploi et bourses d'6tudes en gestion (voir Annexe 4); et

d) installation de bureaux fonctionnels au sibge et pour le personnel des EPl, grace a la construction de locaux a Bertoua, Nguelemendouka, W4arng et Ngato.

On trouvera le detail des coGts du projet au Tableau 1.

12. Un certain nombre d'6l1ments du projet, notamment les services de sant6 et la pgche continentale, seront ex6cut6s par les ministbres de tu- telle ou les organismes sp6cialis6s. Les ZAPI constitueront le lien entre ces services et la population beneficiaire. Pour assurer la coordination au niveau r6gional, le Gouverneur de la Province de l'Est, ou son representant, r6unira tous les trois mois au moins les representants de tous les organismes participant au projet.

III. Situation et perspectives financibres

13. Quand les ZAPI de 1'Est ont Wt6 organis6es en 1967, il etait pr6vu qu'elles seraient financierement autonomes au bout de cinq ans. En 1972, il etait 6vident que cet objectif ne serait pas realis6 si les ZAPI remplissaient le double r6le d'entreprise commerciale et d'office de d6veloppement int6gr6, responsable en outre de l'am6lioration du bien-etre social de la population qulelles desservaient. En mgme temps, les ZAPI et le gouvernement ont continue ANNEXE 10 Page 5

b consid6rer l'autonomie financibre comme un objectif & atteindre. Les ZAPI souhaitaient etre autonomes pour ne pas avoir a qu6mander constamment des subventions; le gouvernement de son c8td souhaitait disposer d'un organisme capable de fournir des services dans le domaine du d6veloppement, mais entralnant un minimum de depenses renouvelables pour le tr6sor.

14. Il ressort des projections du Tableau 6 relatives au cash-flow que le projet ne permettra pas d'atteindre l'autonomie financibre, 6tant donn6 la grande vari6t6 dTactivit6s de d6veloppement non commerciales que les ZAPI de- vront mener. Cependant, il est possible d'amdliorer la structure financibre interne et la gestion des ZAPI de fagon b r6duire le muntant des subventions n6cessaires par rapport au volume d'activit6s pr6vu dans le cadre du projet.

15. En 1972, les ZAPI ont W dotees par l'Etat d'un capital de 130,6 millions de francs CFA, montant qui nta pas augmentd depuis / malgrd une expansion rapide de l'ampleur des responsabilit6s et du volume d'activit6 des ZAPI. Au cours de cette p6riode, des ressources leur ont 6t6 four- nies sous forme de subventions d'dquipement et de fonctionnement. Ces subven- tions de capital, outre qu'elles 6taient insuffisantes, permettaient difficile- ment d'evaluer la solvabilit6 des ZAPI a l'ggard des banques commerciales, car les subventions n'6taient pas consid6rdes comme capital legalement souscrit. Le Tableau 3 montre que le montant du capital non assorti d'intdr§t b la disposition des ZAPI est passe de 130,6 millions a 258,9 millions de

francs CFA entre 1972 et 1976.e '-'

16. Comme on peut le voir au Tableau 4, l'investissement fixe est pass6 de 60,9 a 152,6 millions de francs CFA par suite de la cr6ation de deux nou- velles ZAPI pendant la p6riode 1972-1976. Par cons6quent, sur les 128,3 mil- lions de francs CFA d'augmentation du capital disponible, seuls 36,6 millions 6taient effectivement disponibles sous forme de capitaux de fonctionnement utilisables pour financer la progression des ventes. Or, les ventes sont pass6es de 359 b pres de 900 millions de francs CFA, soit une augmentation de 640 millions de francs CFA, pendant la mgme p6riode. Ce montant etait donc manifestement insuffisant et a entraln6 de graves problemes de cash-flow, une hausse du taux d'int6r6t des emprunts commerciaux et une perte de temps de travail des cadres pour obtenir du cr6dit. Ce problbme est aggrave par le fait que le gouverne,mfent ne verse ses subventions annuelles que tardivement,

1/ En dehors d'un, effort en 1974 du Conseil d'administration, qui a approuve cette ann6e-lb une augmentation notable, dont seulement 6,5 millions de francs CFA ont 6t6 effectivement souscrits par l'Etat. Ce montant lui- mgme a figur6 dans les comptes comme pr6t A long terine plut6t que comme capital legalemnent souscrit. ANNEXE 10 Page 6

6tant donne que lexercice de la Cai.sse de stabilisation (principale source de subventions) va du ler novembre au 31 octobre, tandis que lexercice de 1'Etat et celui des ZAPI vont du ler juillet au 30 juin.

17. En 1976/77, la progressior des ventes et l'expansion dans de nouvel- les r6gions ont eprouv6 le cash-flow au-delT de ses limites. Les ZAPI se sont trouv6es confront6es b de graves difficult6s financieres et c'est tout juste si elles ont pu payer leurs employ6s, mgme si sur le plan de la valeur nette, la situation se pr6sentait relativement bien. L'Etat n'a pas approuve la de- mande d'augmentation du capital, mais a approuve le versement d'une nouvelle subventiorn. Faute d'un systeme satisfaisant de comptabilite industrielle, il a 6td difficile aux ZAPI de signaler ce qui 6tait pay6 par l'Etat et de mon- trer ce que 1'Etat recevait en echange.

IV. Mesures envisagees dans le cadre du projet

18. Pour remedier aux problemes d6crits ci-dessus, le projet prevoit des mesures destin6es a am6liorer la situation financiere des ZAPI. Ces mesures sont les suivantes

a) Augmentation du capital. Les immobilisations et les capitaux d'exploitation des ZAPI augmenteront de faicon notable. Cette augmentation sera r6alis6e par le biais d'augmenfations du ca- pital lgalement souscrit. Le calendrier annuel des investis- sements figure au Tableau 5. A la fin du programme quinquennal d'investissement, les ZAPI disposeront de ressouces financibres et matdrielles suffisantes pour desservir les six zones de d6veloppement acc6ldr6 visees par le projet. Des capitaux d'exploitation suppl6mentaires, d'un montant total de 268 mil- lions de francs CFA, destin6s a financer les operations commer- ciales, 6limineront les problbmes de cash-flow. Ce montant permettra h 1'ERAP de financer les stocks et les effets a rece- voir (51 millions de francs CFA a la cinquieme ann6e du projet) et couvrira les investissements dans le traitement du caf6 (217 millions de francs CFA) jusqu'a ce que les recettes des ventes atteignent un niveau suffisant.2j

b) Comptabilit6 analytique. Les m6thodes comptables en usage ne fournissent pas les bases d'une saine gestion financiere. Un nouveau syst6me de comptabilite sera introduit pour permettre aux ZAPI d'6tablir des budgets annuels plus

I, II est qupposs4 que le total des capitaux de fonctionnement actuels des ,-!PI de>ra ?tre utilis6 pour financer les effets & recevoir, et que les stocks seront financ6s au moyen de prgts bancaires 4 court terme. ANNEXE 10 Page 7

exacts. Outre le budget, les ZAPI pr6pareront chaque ann6e les projections sur le cash flow qui seront presentees a Ilap- probation du gouvernement en mame temps que le budget. L'Etat pourra se rendre compte du montant exact necessaire aux ZAPI pour chacun de leurs services non commerciaux, et approuver ce montant.

Financement des services non commerciaux des ZAPI

19. I1 ressort du Tableau 6 que la situation financibre des ZAPI se stabilisera si l'Etat slengage & payer le coOt des services non commer- ciaux. Ces d6penses renouvelables seraient financ6es par l'Etat et pay6es aux ZAPI au d6but de chaque exercice budg6taire sur la base des estimations figurant dans le cash-flow annuel. On estime qu'actuellement le coat des services non commerciaux sa6lbve a 100 millions de francs CFA. L'6largisse- ment des responsabilit6s et des programmes envisag6 dans le cadre du projet portera ce coOt a 210 millions de francs CFA, soit un suppl6ment annuel de 440.000 dollars par an.

20. Le Tableau 6 fait apparattre un exc6dent net annuel, qui peut 6tre alloue par le Conseil d'administration A la fin de chaque exercice. Cet excedent est egal au montant total du revenu commercial net diminu6 des d6penses et des pertes imputables au programme de credit agricole et, la premi6re ann6e, de la leg6re perte entratnte par l'utilisation de machines dans le programme de riz de bas-fonds (perte qui sera recouvr6e les ann6es suivantes). La necessite pour les ZAPI de financer le programme de cr6dit agricole au mayen des recettes commerciales les encouragera b executer ce programme le plus efficacement possible. Les exc6dents nets en fin d'exercice passent a 26 millions de francs CFA la cinquibme ann6e du projet. Cet exc&- dent devrait progresser les ann6es suivantes. Il servira en partie a accrot- tre les capitaux d'exploitatior. aprbs ln cinquibme annee, de sorte qu'il sera possible d'augmenter les ventes de cafe tout en maintenant le niveau de liquidite ndeessaire. L'excddent pourra en outre Otre utilis6 pour verser des dividendes aux paysans, comme cela devra @tre fait lorsque le systbme sera transformd en cooperative. Une partie des fonds pourra Atre utilisde pour financer des investissements dans de nouvelles zones, ou au titre de nouveaux projets. L'Etat peut 6galemaent decider d'utiliser une partie de ces exc6dents pour compenser ses ddpenses renouvelables de l'annee suivante. Quelle que soit leur utilisation, celle-ci devra &tre d6termin6e une fois 1lexcddent rdalise, en fin d'exercice. II n'est pas question, en effet, d'inscrire cet excedent par avance dans les pr6visions, en reduisant d'autant le montant de l'appui accordd par l'Etat aux services non commerciaux. Toute r6duction de cet appui devra gtre compens6e par une reduction des services offerts par les ZAPI si on veut que les ZAPI soient une affaire rentable.

21. Grace aux changements qu'il est pr6vu d'apporter & la situation et & la gestion financibre des ZAPI, celles-ci pourront assurer efficacement l'ex6cution des activites envisagdes dans le cadre du projet. ANNEXE 10 Tableau 1 CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

GESTION

A. DEPENSES D'EQUIP(ENIT (FCFA 'G0UJs)

Surface Prix Coat Annie Annie Annie Anne Annie Item QuanCiti u Totals /a2 Total 1 2 3 4 S Total du (a2) Projot

I. CONSTAUCI.ON

A. Bertota - Siige

Bureaux: 5 90 50 4,500 Direction Gindral 15 280 50 14,000 Admin. at Finance 8 152 50 7,600 Conmercial 12 220 50 11,000 Program-tion et Etudes 4 45 50 2,250 Toilettes to 150 10 1.500 Garages 937 40,850 40,850 Total 4Q, 450

B. Nguelemendouka - EPL 13 156 20 3,120 Bureaux 2 12 25 300 Toilettes 1 100 20 2,000 Salle de Confirences 268 5,420 5,420 5,420

C. Mbang - EPL

Bur"ux 13 156 20 3,120 Toilettes 2 12 25 300 Salle de Confirences 1 100 Uiserv*s 20 2,000 3 75 20 1. 5-00 343 6,920 6,920 6,920

D. Ngato -E.

Bureaux 13 156 20 3,120 ' Toilette* 2 12 25 300 Salle de Confirences 1 100 20 2,000 Riserves 3 75 20 1.500 Total 343 6,920 6,920 6,920 Toa cntuto)1,608 60,110 47,770 Aminagent des torres (15%) 1 6,012 4.161 - i1 1038, 6.012 Grand Total 66,122 51,931 6,233 7,958 66,122

II. AUTRES

Mobilier: Mbang, Ngato 3.080 1.540 1.540 3.080 Total 3,080 1,540 1,540 3,080

III. ASSSTANCE TFCHNIQUL

48 home-mois a FCFA 1,984.9 millions ($8,100)/ois 166,711 47,633 47,632 39,694 15,876 15,876 166 711 TOTAL I + II + III 235,913 101,104 53,865 39,694 25,374 15,876 Augmentation de prix 1/77-1/78 235,913 21.186 9.076 4.849 3.572 226 . 1,429 21.186 TOTAL (DEPENSES D'EQUIPENMIT) 257,099 110,180 58,713 43,266 27,635 17,305 257,099

B. DEPENSES D'aL0ITATION (FCFA '000.)

I. Personnel

2 A 3,000 millions/an 6,000 6,000 6,000 6,000 6.000 30,000 Augmentation de prix 1/77-1/78 540 540 540 540 540 2,700 TOTAL (DEPENSES D'EXPLOITATION) 6,540 6,540 6,540 6,540 6,540 32,700

2.7.78 ANNEXE 10 Tableau 2

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

Organisation et gestion du projet

R&pattition du personnel

Emplacement Cadres Personnel subalterne

Siege de Bertoua 19 12

Bureau de Yaounde 5 6

Bureau de Belabo 2

Bureau de Ngoundere 1

EPL de Mbang 12 5

ERAP de Mbang 1

Equipe de prospection de Ngato 3.

Abong-Mbang 1 2

ERAP de Bertoua 3

EPL de Nguelemendouka 19 12

ERAP de Nguelemendouka 2 4

EPL de Doume 28 11

ERAP de Doume 2 2

EPL d'Angossas 15 8

ERAP d'Angossas 2 2

EPL de Diang 15 9

ERAP de Diang 1 1

131 74

6.1.77 ANNEXE 10 Tableau 3

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

Evolution du Capital (millions de FCFA)

30.6.72 30.6.73 30.6.74 30.6.75 30.6.76

I. Capital souscrit: 130.6 130.6 130.6 130.6 130.6 Subvention d'exploitation - 60.0 73.5 80.6 87.7 Perte d'exploitation - (75.5) (8.9) (78.3) (52.0) Benefice net (perte nette)L-/_ (15.5) 4.6 2.2 35.7 Subvention en capital - - 23.0 31.7 46.3

II. Montant-cumulatif des additions au capital - (15.5) 12.0 46.0 121.8

III. Capital. fourni par les associ6s: BNDZ/ - 5.0 5.0 5.0 SNIOW - - 1.5 1.5 1.5

6.5 6.5 6.5

IV. Total (Capital) 130.6 115.1 149.1 183.1 258.9 ------======---

1/ Sur 1'ensemble des operations commerciales et noncommerciales, les subventions d'exploitations etant comptees comme revenu.

2/ Banque Nationale de Developpement.

3/ Societe Nationale d'Investissement.

0 22. 7.77 ANNEF 10 Tableau 4

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

Evolution du Bilan (milliers de FCFA)

30.6.72 30.6.73 30.6.74 30.6.75 30.6.76

PASSLS'

Capital 130,600 115,062 149,157 183,094 258,939 Dettes a long terme - - - - 84,296 Provisions pour pertes - - - 2,528 2,528 Dettes a court terme 141,631 74,041 171,096 490,352 684,002

Total passif 272,231 189,104 320,253 675,975 1,029,766

ACTIF

Caisse et compte bancaire 28,241 3,355 14,172 '"7,316 111,196 Chaques a deposer 740 317 1,025 993 322 Virements en cours - 2444 654 - 47,995 Effets a encaisser 87,823 80,262 105,682 398,215 177,996 Subvention a recevoir 75,074 - - - 1/ Stocks 19,425 20,693 105,691 180,488 538,642- Immobilisations: Infrastructure materielle 60,925 80,475 90,209 87,082 152,673 Frais de mise en route - 3,756 2,817 1,878 939

Total actif 272,231 189,104 320,253 675,975 1,029,766

1/ Le niveau eleve des stocks est du a la lenteur anormale du processus de traitement des produits. Cette lenteur provient du mauvais fonctionnement des machines, qui seront remplacees dans le cadre du projet.

22.7.77 ANNEXE 10 Tableau 5

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMIENT RURAL INTEGRE ZAPI

Investissements prevus dans les ZAPI au titre du projet-- - (itlliers-e FAY

Annie 1 Annie 2 Annie 3 Ann4e 4 Annre 5 TOTAL

DtOBILISATIONS

Suivi et evaluation 1,850 1,896 - - 3,746 Commercialisation/transbrmation 395,565 2,913 15,251 32,993 - 446,722 ERAP 47,950 18,400 8,200 17,340 4,400 96,290 Lutte anticapside 12,484 - - 2,255 - 14,739 Pepinieres de cafeiers 1,900 - 380 - 2,280 Riz de bas-fonds 6,030 - 9,510 10,600 15,580 41,720 Vulgarisation 19,880- 20,646- 18,060 - 2,980 5,160 66,726 - mobylettes -5,088 3,600 - 900 _ 1,830 1,050 12,468 Formation - Generale 65,436 11,920 - - - 77,356 - Propharmaciens 900 - 450 540 1,890 Approvisionnementt eau des villages 8,895 - - - 8,895 Gestion 53,446 6,233 - 9,498 - 69,177 Assistance technique: r : - Approvis. en eau des villages 325 725 725 725 725 3,225 - Gestion 53,633 53,632 45,694 21,876 21,876 196, 71i - Formation 15,876 15,876 11,907 7,938 7,938 59,535 Piaces de rechange 8,906 1,326 2,375 1,393 1,620 15,620 Provisions pour imprevus 30,696 6,713 2,532 7,103 1,564 48,608

TOTAL IMMOBILISATIONS 728,860 143,880 115,604 117,451 59,913 1,165,708

CAPITAUX D'EXPLOITATION 225,000 225,000

TOTAL DE L'INVESTISSEMENT 953,860 143,880 115,604 117,451 59,913 1,390,708

1/ A prix constants de 1977

2.7.78 ANNXE 10 Tableau 6

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPDtENT RURAL INTEGRE - ZAP.

Proiections relativee au Cash-flovl/., 2/ (milliere de FCFA)

AnnS& Annie 2 An 3 Annie 4 Annie 5 u L SOURCES: Revenu net revenai t du cfl at du cacao 14,618 22,731 20,848 Intirets v rss par 1IUEAP 30,184 25,803 29,186 4,860 5,670 6,480 Reveng nee provenant de 1 'P 7,290 8,100 8,100 7.208 1 985 3.513 5 Total 369 9.497 9 500 26686 30.386 30.841 443400 46!796 -Location des machines pour la riziculture Rmbourseant - 1,950 2;310 6,975 11,340 18,215 tdee mobylettos 318 Total 697 723 810 862 862 318 2647 033 7.785 12.202 19.077 Remboursement du cridit par lea paysas - de campagne 20,707 25,507 30,878 38,131 48,157 59,124 - A terms 86,400 86,400 intirits 86,918 87,293 88,762 90,787 verses per les paysns - de campagne (9%) 1,864 2,296 2,779 3,432 4,336 5,321 - a tere (9%) 16,506 Fonds 16,506 16,553 16,629 16,826 17,264 provenant du fonds d'awortissewnt des dettem S. Total 1L39 5.355 5,620. 5. 965s 6.485 irrecouvrables 130,616 7074 13606 142.748 151,450 164.584 179.570 rotal autofinancenent 157,620 169.097 176.622 202,078 220.186 245.433 Ressources publiques destinies aux investissements du projet 953,860 143,880 115,608 117,451 59,913 " bourses de formation 11,800 12,200 13,595 10,745 6,345 au suivi at a l 'valuetion 18,976 17,044 18,144 18,684 Appui de il'tat aux services non-co reiauxc154,861 23,834 199.872 204.131 214.661 218.731 208,915 Total ressources publiques 1.139.497 372.996 351.478 361541 308.823 208.915 APPOT TOaL 1,297,117 542,093 528,100 563,619 529,009 454,348

UTfL.ISA.TIOK: Fxploitation dos mechines nnur la riziculture - 2,106 2,106 5,616 Fonds d'stortiss-st pour 1. remplacement 9,536 15,652 des mobylettes 318 697 723 4810 Total. 318, 862 862 2.803 2.829 _6.426 10.398 16.514 Remboursement du crfidit u FONADER - principal 111,570 116,570 122,705 130,650 142,042 156,157 - ineircts (8%) 16.909 17.309 17.799 18.474 19.492 20.701 Total dettc 128.479 133.879 140.504 149.124 162.134 176.858 Administration du cridit - en cours 11,157 11,157 11,157 11,157 - nouveau 11,157 11,157 - 629 1,288 2,375 3,880 Fonds d'aortssienct deces irrecouvrables 5,630 Total 5.139 5.355 5.620 5.965 6.485 cout du crdit4- 16.296 7.074 17.141 18.065 19497 2152 23.861 DEPENSES D'EQUIPDWFT DU M1OJT 953.860 143.880 115.608 117.451 59.913 - Bourses de formtioa 11.80 12.200 L..:595 10.745 64345 Suivi et ivaluation - personnel 2,160 7,920 7,920 8,460 - vihiculas 8,460 1,066 2,474 2,474 - consultants 2,474 2,474 - 15.750 6.650 7.750 7.750 12.900 Total suivi at ivaluation 18,976 17.044 18.144 18.684 23.834 Frain giniraux non-coamrciax actuels 99,113 99,113 99,113 - lutte anticapolds 99,113 99,113 99,113 1,200 18,620 20,318 - pipiniAres 23,712 24,216 24,216 4,445 4,445 4,445 - vulgarisation - peraa 5,334 5,334 5,334 el 28,800 36,300 38,100 - - divers 42,600 44,700 44,700 6,520 9,994 10,575 - formation - personnel 12,129 13,593- 13,593 6,780 11,680 11,860 - divers 11,860 11,860 11,860 1,025 10,099 10,099 10,099 10,099 - approvisiomnmt eou des villages - personel 10,099 2,965 2,965 2,965 2,965 2,965 - vihicules 2,048 4,096 4,096 4,096 4,096 -u6riauz at itudes 1.965 2.560 2.560 2.755 2J755 Total servlces noa-comerciauz 154.861 199.872 204.131 214.661 218.731 208.915 SORIS TOTAZS 1,284,590 526,819 512,876 536,588 502,877 426,148

Excidant net 12,527 15,274 15,224 27,031 26,132 28,200 m - - -- ,

1/ En priz constant de 1977. 2 Reseignements provenant des tableaux de annezes pertinentes. 3/ Chiffres des annees suivantes supposie constants. Des variations peuvent toutefois ao produiro. 4/ Administration des dicaissemerts at remboursements evaluie I 102 dee dicailsmeots. Fonds d 'amortiaemnt ivalul A 42 deo romboursmeants ichus.

6.2.78 CAMEROON INTEGRATED RURAL DEVELOPMENT PROJECT - ZAPI ORGANIZATIONAL CHART (JANUARY 1978)

| Food Crop. PnDgr-.QO l u -Adotimitiv Co--nil

ERAp DiZ cZer Gt nAtjl Proiiit Ine eo nd DputV D.G. M... g-..

Trt inngt ntr

Rurttt *ein.Err A m P

Pbognarh Loc R.L UIt

Un - PUnli.PUni.. ri -Ac tinit 8... 9- o - -. - - --

* Ac.iviLyPropoo3d Probase

AWotld =8243 - B-n-

{200t- 0tlItmti p EL

-~ t -w ILZ

WIl 1nttp243Hio HArv:rn ERAP - tttatan CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

Resum6 des coOt. du projet, des taxes et des depenses en devises (milliers de FCFA)

Net de droltg Annie 1 Annge 2 Annie 3 Annie 4 An'8e 5 ct Iepts a,. Devises Total Droits et milliers de a'liers de milliers millierr Impots FCFA --de FCFA de $ Construction 211,700 58,100 25,600 46,800 VWhicules 11,100 353,300 17,500 335,800 1,370 68,900 98,200 19,000 16,900 2,700 281 Hateriel 700 137,500 4,200 133,300 544 96,500 402,400 19,800 19,600 33,600 20,700 394 Assistance technique 496,100 9,700 486,400 1,985 381,200 1,556 - g8ngral 83,300 97,100 77,700 47,500 29,700 335,300 - 335,400 1,369 271,600 1,109 - commercialisation 2,000 4,000 5,500 5,500 800 Formation du personnel 17,800 - 17,800 72 10,700 43 36,200 18,000 30,500 13,100 7,300 Fonds renouvelable 105,100 - 105,100 429 28,400 241,900 6,700 7,100 11,700 16,200 116 Personnel local 283,600 - 283,600 1,157 additionnel 50,700 81,300 82,900 90,600 91,100 - - Autres cofts 396,600 - 396,600 1,619 - d'exploitstion add. 38,800 73,900 75,000 77,300 85.100. - 350,100 36,200 313,900 1,281 167,600 684 CoOts de basel' 1,165,200 377,900 340,800 328,800 262,703 2,475,400 67,600 2,407,900 9,826 1-024,900 4,183 Imprevus materiele 43,400 8,900 3,900 7,700 1,700 65,600 3,700 61,900 253 18,800 77 Provisions pour atausses des prix 101,300 52,300 79.300 108,800 113,700 455.400 21,700 433,700 1,772 156,800 640 Total des couts 1,309,900 439,100 424,000 445,300 378,106 2,996,400 93,000 2,903,500 11,851 1,200,500 4,900

Source: Annexe 12, Tableau 2.

1/ En prix de janvier 1978.

2.2.78 ANI9O 12 CANOWNPage TableauI 2

P3O31T DI DEYU.OWPDCI 31!AL LaT~ -XZP!

CoGt Total du Protat (2ar an. (.illiare de FCFA) - 2 AmrileuiatoA*ea 3 Aosd. 4 An& 5 Total Ov.aTaxes--

1. D7EP!NSISD'EMIPEUITt

A. Cn.cructia.o L, bureaux.,e alles de coooflrsoe, l#gmoetg 1882 2Z 50/o2 94,100 - - - - 94,100 20 18,820 5 4,705 311. .2 251.2 2,525 300 4,250 700 - 7,775 20 6L74 .2 20/,a2 37,600 39,660 1,555 5 359 ii, antrep8ta 17,360 20,700 8,160 L23,480 20 24,696 1450 .2 25/.2 23,750 5 ~,,174 - 12,500 - 36,250 ii1. cabanas I outils pout len P&Paieir.e 108 .2 Z0 7,250 5 1,813 14/.2 1,260 - 5 L.garages et ateliers 200 .2 ,512 20 302 5 78 201.2 2,000 - - 2,20020 4,000 20 S00 5 200 222 .2 L0OW 2,220 - v. diveMr$ - 2,220 20 .444 5 111 -transfor.AtLoan des usines 12,150 - - - onstr-uction des &tanga 3,750 - 15,900 20 3,800 54 jours lOIJour - 3,780 5 795 -reservoirs plscicoles - 3,780 40 1,512 5 189 at irrigation - 1,725 -dispenssiras 1,725 20 345 5 86 3,500 4,000 -Puits et sources - - 7,500 20 1,500 5 1,640 1,835 1,835 2,030 375 ,.i. .Amnagmentn des tecres 2,030 9,370 30 2,811 10 937 tel 13.427 2.013 _ __ 1.038 16.478 ~u 194,172 53,313 23,445 - 10 1~6 AugOM-L.tion de :rlx 1/77-1/78 42,970 10,t9 324,090 63,215 17,498 17,476 4 798 2.110 3.867 917 Total 29.168 5 689 21,68 8,1 25,555 46,837 Iinprd3vus 2ua,riels (152) 11,107 353,2580 17,498 31.747 8.717 3 833 Total 7.026 1.666 52.989 20 10 598 5 2.431 243,395 66,828 29,38 53J,863 12,773 406,247 Pr.vision pour hauaee dmprizx 1a,ax trav,aux 2 2 79,02 19,929 22.330 9.192 7. J de ghsdeoCivl)A 17.790 5.626 6 1.94 7 20 12.534 4.775 Total gindiral 265,725 76,020 36,397 71,653 18,399 468.194 92,036 24, 704 3. V6hicules: I. caaion-benne 4 5086 20,344 Li. camions - - - 20.344 70 14,241 I plateforue simpla - 3 tonnee 6 1500 3,000 3,000 3,000 - 9,000 70 6,300 -9 tonesle 4 3642 3,642 - 10,926 - - 14,568 70 10,198 - 12 teanes 1 4850 4,850 Lit. camoLLoe-citerues - - - 4,850 70 3,395 i aooo 8,0o iv iiulel - - - 8,000 70 5,600 2 1600 17,600 1,600 v. cionnectea,2 x4 - 9,200 70 13,440 14 1209 15,717 - Vt. cin±oaeoccee 4 : 4 - 1,209 16,926 70 11,848 4 1200 2,400 2,400 vii. mbylactoe, - 50 cc - -- 4,800 75 3.600 96 156 6,708 6,552 312 ,-123 cc 780 624 14,976 70 10,463 25 3,744 7 270 810 810o viii. car - 19 voyaraw 270 - 1,890 70 1,323 25 473 1 1700 - 1.700 Total --- 1.700 70 ,I41 i3,071 16,062 T4Ts3 2,259 624. 116,254 $tocltinitial de pihes de rechosSo (102) 81,611 ,1 TtoCI 8.307 1.606 J,424 226 62 -11 625 91.378 17,668 6-2i 70 8.138 ,.AA,Uwtatia,% 40 9ei2 1/77-1/78 2,485 68-6 T!7,879 89,756421 6.853 1.325 1.175 186 52 9.591 6.732 - 98,231 18,993 16,837 2,671 Prov1mim~ pour hams*cdes 738 137,470 , 96,488 4,217- prt,x(teaja sati,.i,aI) 7.767 2.209 2.897 7.58 270 13.901 " 70 9.712 587 Total gleIral 105,996 21,202 19,734 3,429 1,008 151,371 106,200 4,804 C. t4aLfriel. vabi1ier. fouraiturml L. macbmmlarbrdean if ad rachmeag pour trama- 222,973 - - 5,031 - 228,006 LI. grouposIatoina*~ ito des produits agricolee 24,250 90 205,204 iii. commmicatloaa - - 2,250 - 26,500 73 19,345 16,350 - - -- 1,. agriculture 11,400 16,350 84 13,734 ve. eamt6 - 9,510 11,674 15,580; 48,16 s80 38,531 12,500 VI. petit outillage 5,700 3,500 3.500 500 25,700 90 23,130 43,369 949 584 2,877 wii. mablee St Mat&Inal do bureot 250 48,009 l0 33,606 10 4,801 wili. pice. de 13,640 11,770 3,700 3,240 1,400 33,750 rechmge (102 de Li) 1,140 10 3,375 l.iaetallatioe - 951 1,167 1,558 4,816 80 3,853 28.700 I10 So 30.200 Total 374,322 57 17 214 5 1.510 Augeontation de prix 1/77-1/71 ti1-r9 T31:7-S:UT i192=88 461,'493 3:I 28.074 1.381 1.367 ,8 Total _2.343 7 34.612 236.596- 402,396 19,800 19,592 33,582 20./35 Imprlvus sacAlsl (151 de vl at La) 496,105 381,213966 11.621 I 153 91 706 41 12.612 Total S.1I" 10 1.261 414.017 19-,953 19,683 34,288 20,776 508,717 Provisaio pour hmauso de. 389,411 10.859 prix (tauxvot6,ir-4 32.736 2.320 3.387 9.728 7.633 55.834 43.130 2.072 Total gbmraL 446,753 22,273 23,070 44,016 28,409 564,521 432,541 12,931 i11= Da DEYU,F12 T RURAL 321 Zan- AAP? 12 Tabl eau 2 P002 CoOt total du prolect (oar annia) *( tllaro de ?CPA) No. d ualtis COt coat A0 de A. cog -- A Total D N onta7, Taxes.t 2ntaS %tatanta1t2 t D. Asstitance Tachkmaa at Forsation: i. assiatace techsique - gin6ral 155 mo 1984.9 76,432 89,145 71,286 coeorcialic±toio 43,498 27,299 307,660 81 249,205 i. formtiom du pereonnel 1,825 3,638 5,050 5,050 725 16,288 60 9,773 Total 33.256 16.$76 27,973 12.045 6.675 111,513 109,259 96,425 27 26,034 Aunntation de priL 104,309 60,593 34,699 420,373 1/77-1/78 10,036 2S5,012 Total 9.833 9.388 5.454 3.123 37.834 121,549 119,092 25.651 Proviiao pour hauaae des prix (taus 113,697 66,047 37,822 458,207 11.151 16,389 27.120 319,663 era.s de t4ld civil)2/ 21S12 16,655 93,127 52.926 132,700 135,481 140,817 Total g6ndral, 87,859 54,477 551,334 363,589 - E. Fonds Ranouvolable: i. cr6dit - de capagne 5,000 Ai term 5,595 7,555 10,462 28,612 - 1,290 990 Ui. capitaux d'explaitatbon deo ZAF' 3,315 4,590 10,185 2 - - - 225,000 6 - 225 000 Ausnentation do priz 1/77-1/78 6,565 10,870 lS,OS2 163, 979 16.875 472 Total 494 815 1.129 19,785 241,875 Provision pour hausle des 6,762 7,079 T1,685 16,181 prix (taux 19,125 283,582 xat6riel). 786 1.218 3.316 5.945 30.390 Total gfinArol _3J 261,000 7,548 8,297 15,031 22,126 313,972 Total dApenae. d'iquip-t 1,212,176 262,524 228,315 221,958 124,419 2,049,392 -,--- - 994,366 42,439 --- - - II. DEPENSES D APLOITATION ADDITZOIVU.S A. Fruroniul 46,555 74,563 76,093 83,079 83,569 363,859 C. VFihiculas at udbuliemurs D. Grossae 1,615 13,028 14,751 17,490 18,694 *6paratioos/replacamontdes 65,578 10 6,553 8,051 23,719 24,151 25,007 25,511 v&hiculas 106,439 60 63,t63 20 21,&: 4,637 14,450 E. Etude at rochechbe 14,674 15,678 15,940 63,379 21.300 16.650 75 49,034 Total 1.5.25 12.750 17.900 83.850 82,158 49 40.890 10 8.385 Augumncation as at"a J.7-1178 142,410 144,919 154,004 161,614 685,105 7,394 12.817 13.043 153,787 36,231 Total 13.860 14 545 61 659 13.840 Provision pour 89,552 155,227 157,962 167,864 176,159 hausao des prix (tam 746,764 167,627 36,231 8.216 21.361 37.684 55.442 77.575 travau de g1nl civtl)- 200.278 38.547 14.250 Total d6-*.e doaploltatioA 97,768 176,588 195,646 223,306 253,734 - - 947,042 206,174 50,481 - -" --- Total: coOt& du proJa 1,309,944 439,112 423,961 445,264 378,153 2,996,434 ------1,200,540 92,920 -Z 1/ Les coCta aout claudo par cotluarae. coufor6udm A 1'Aueza 12, 6talias ur la durxs tablau 3, at du projet, come dwa lea aunoa sAparce, puis ioents out *eA additiomde. toum eAW

2/ Les taxan out it6 caIculdoa qua pour lea vLbiculoa privdm at pour lea "hats par petits lots 3/ La calcul des provisions peAr beame de pili eat bad mr les prAdtie guivdutma: - 1977 i973 1979 1980 Tma trvmd Lde civil 1981 1982 -- ml 91 91 9S 81 . 8S 8t 9clI--9 19i 241 351 45 531

Suomi7.51 7.51 7.51 7% cx 71 71 7.51 16S 201 261 381 471 2.2.78

0 n1038? DE DEVELOPMENTvSERAL I16T50R!- ZAPI

(millioA.n deIA

epa- rle"tav Itffaan,ts grl- Appiovi- No.iiaite atexpol Tra -Itaa e t bo.to ih acherceb Coles et bloom Cridit Sdot6 sionnecent no -1ii Ucitaira cultures Oreial, uv rTotal acr.iaiacio 01 Cution mainde coaeometion en ecu Evaluation

L. bursaux, &alle.4* cont6rne.,e 152.S/8.. 53,550 loges,ants -.2 25/.2 94,100 617ecnte2 2/0i2 2.600 925 4204.5 :7 2,6020 S500 50.500 18,360 123,450 It. snrrepate 1450 25/02 36,250 Ill. cabanas A outile pour lee pdpiaiires Ic 2 4. 1,512 v. arec0elee200 ~2 20/02 4,000 3.5 4 000 V.dvr;222 a10/a 720 1,500 2,220 - m.ranoraestioudee uginee 15,900 - coaftCuction dee At"$e 70 jour 1,0 3,750 3.750 - zicervoire piecicalee et Irri5atIoa 1,725 -disepaaairee 1,725 -uitseat sources 7,500 7,500 9,370 9,370 ahset doe terres 22 59,766 10,605 10,050 Total 1.5F 5610i.jo1,5 6.012 16.478 Aupaaatat1an de prim 252 976 50,500 7,500 9,370 66,122 324,090 1/77-1/75 136 5.054 4,727 5,7 954 Total 905 4.545 675 543 5.951 29.168 1,648 611204 57.247 65,135 11,559 10,955 55,045 8,175 10,21'% 72,073 laprivue maririlele(151) ..2&1 i4A 353.25R ,iJAZ .-L.21 t.7M 1-4/. -L.2.5 -L.26 .J532 JlnAl 5.A Total (A) 1,595 70,355 61.534 14,910 13.293 12,598 63,302 9.401 11,745 52,884 406,247

I- caaionabenoe 4 50620,344 20,344 Ii. cauLou. A plateforee Simple - 3 tonnee 6 1500900 14,56 - 9 tonnee 4 361.2 14,565 504,580 - 12 woones 1 1 4850 48,000 iii, caaioue-aciornee .5,00 I 5000 :0 iv. v6bicules 451.4 12 1600 1,600 00 3,200 1,600 1,600 8,000 1,600 1,600 19.200 "V. cainionaertea2 z 4 14 1209 5,463 1,209 1,209 vi.caatoaneottee 6,045 16.926 4 a 4 1200 2,400 1.200 1.200 vii. sehlalettc - 50 cc. 9 156 zbylettse 12,480 1.092 465 936 A'.706 - 125 cc 7 270 510 270 viii. co - 1s voyageura 510 ,9 1 1700 LZ70Q -170 Tota1 8.463 36,121 14,590 7,300 5.101 3,538 21,550 .0 7.43.61125 etwek iaitia*T de plies de rechangec (lOX) 546 3,412 1.489 730 510 353 2.185 8oo 765 335 Total 9,309 39,733 16,379 11.625 5,030 -5.611i 3,891 24,035 8.5100 0.410 3.641 127.879 Ttl()695 2.95 1.225 602 421 292 1.503 10.007 42.713 17,607 66 631 2769,9 5,632 6,032 4,153 25,535 9,460 9,041 3,957 P137,470 C. NeIs iel.a biliecr. fourniture, .mainclurdee/plitcode rech.pour trace- 225,006 2.0 i.groupeeAlectroglne forwationdee prod. agric. 26,500 26.5004 16,350 Ii.comunicatione 16.35806:5 iv. aguiculture 48,164 V". cacti 4,6 10,200 15,500 25,700 I550i utlat s 32,554 3,635 1,000 8,690 vii. aeubl.c at "ntfriel do 1,250 48,009 bureau 500 1.0 120200500300403,5 Viii. piiceedo rechanbe(101 de LvO 4,516 120041202.81600305 ii. Installation -30.200 0 3,5 - __ 30.20 Utol 53,530 333,635 12,000 11,220 3,635 3,000 23,940 15,500 1,250 Ai&aentatloa de prix 1/77-1/71 - 3.050 400 461.493 .. f1 -252.3 ___S B4k1 273z. 22.j 1.1.7...B...fi3 34,612 Total 57,567 356,661 12,900 12,061 3,905 3,225 25.735 16,663 1,344 3,311 imprivugact6nielf 430 496,105 (151 de VI at is!*. * 135 10.123 _ __556 161- 1.402 ____202 - 1,1 Total,(C) 55,005 365,754 12,900 12,061L 4,494 3,356 27,137 16,663 1,546 3,311 430 508.717 TORWT DE DEVEILOPPEENT RURAL IIfI2CP- ZArI

CoGt. de beg. du Prol.t tleprfvtr atIrte1 inclue) (-illier de KIA)

No. d'uoit&s cot lv..Ozlo- rato-uIe uoniclreotatiom at des trent.egrI. Co-r- Vulg Fo tiou Pi;cl Recherche cole. et bieno Cridit Santa Approvt- Orgaum4lbtLon Sulvi cultures cWliatlo * lononeat et et Total de cono tlootin q&I -- j__ttion Eveluatlon D. Aaeltence Ttebuigu et loructloa 6. * . tchnique - *6lral 90 h/r 59,535 11,907 57,600 11,907 166,711 307,660 - conercellitettom , hI 13,063 It. loretto du rPsonnel 3,225 16,288 7.750 54.685 550 3.200 1.890 28,350 96.425 total 20,813 114,220 Aupentatiom de prix 1/77-1/78 12,457 60,800 1,890 40,257 3,225 166,711 1.873 10.280 1.121 5.472 420,373 170 3.623 291 15.004 37,834 Total (D) 22,686 124,500 13,575 66,272 2,060 43,880 3,516 131,715 458,207 3. -oad renouveloabs 1. crid5t - do cepep * - a tone 28,612 28,612 1U. capitAux d'ploitation de ZA?II 10,185 42857 10,185 1§2 - 225,000 T-atl 42,857 Augeentetlon dt pria 1/77-1/78 38,797 182,143 263,797 3.214 2.910 13.661 19,785 Total (1) 46,071 41,707 1-5,804 283,582 Total dipeame. d'6quiprnct 69,907 504,568 96,341 220,103 37,397 86,439 164,408 41,707 79,404 25,843 463,714 4,387 1,794,223 11. DRUS1 S DUFLOITATXOV ADDITIONNILLZS A. personnel 4,404 121,500 54,040 7,500 8. ournlturss 40,110 2,400 6,880 20,125 30,000 34,920 33,453 10.325 20,600 700 363,859 C. VAhiculem t w6bullmeurs 65,578 18,720 27,698 13,461 11,610 -4,564 D. Gromee riprer Joue/raplecarnat 13,320 9,828 7,218 106,439 d vlhiculo. 13,492 14,268 B. 4tude- et rechersr 7,360 6,375 3,536 3,000 8,604 364.80 3,744 G5,379 - - 4 83,850 Total 112,069 174,291 95,461 Au.nt.tiom d. prix 1/77-1/76 26,185 U3,060 2,400 28.200 38,557 30,000 10.086 15.686 8.592 2.357 7.475 94,882 685,105 216 2,538 3.470 2.700 8539 61,659 Tot.l dipenbma d exploltatOfl 122,155 189,977 104,053 28,542 90,535 2,616 30,738 42,027 32,700 103,421 746,764 Cremi total 192,062 504,568 236,318 324,156 65,939 176,974 167,024 41,707 110,142 - .~~~~~~~. 67,875 496,414 107,808 2,540,987 .-...... - -.... --.- .. - ......

1/ Cbiffre ticksdes tablcuxQe coOts des annexes pertcinetee.Taxes coeprte.. , 3/2/78

0 ANME 12

PUOET De DI ?M~~ Ly,A~JWfRZ-E ZAPI

TOTALDf. C0aJr DlU?Pioia Er DES DEftNSESLIT DLEVSES PAILELOON~T ellilotiB erd5~M116.$ on Z d. coait Devises Total MOU*S D-ise. Total Devisess dbs O.riasniatloa at G.0tioOno~1 aiu1 59.0 13.1 72.1 241 53 294 LB 2.9 Consitruction 14 - 14 - 0.1 Mat6riel, -bili.r. fo.rnlttur.s 3.3 3.3 601 742 SI. 7.4 o.C aq-t fo-Aht±o. 34:5 147.2 181.7 141 ~At:tsotaste 799 7.9 Fod movlbs158- 195.8 799 133 - 133 - 1.3 Cb-cs.0 der.Ploictacon 3217 - 32.7 654 1,982 30 19.6 Total 323.3 160.3 483.6 1,328 z.V"aaarisetieo 11.5 57.2 186 47 2.33 20 2.3 Construction 45.7 0.7 5.3 12.3 17.6 22 50 72 70 VaihcQias 53 - 0.5 Mfat6rial, mobi1±ar. fourvktsrs 12.5 - 12.9 53 - 654 122 776 16 7.7 Charges d'axplcitatlOe 160.2 29.8 190. 1,134 19 U..2 Total 224.1 53.6 277.7 913 219

III. Foruatios 49 266 19 2.6 Cusatructuam 53.0 12.1 65.1 217 2.4 6.2 8. 10 25 35 72 0. Vihiculas - 0.5 fos,ruitures 12.1 - 121 49 - 49 ?atiral mobilier. 280 506 55 5.0 aC fOruAtiOti 55.9 68.6 124.5 228 Ass. tedhwiqie 364 61 425 14 4.2 Charges d'exploitatii2d 89.3 14.8 104.1 41.5 1,283 32 12.7 Total 212.7 101.7 314.4 868 Iv. Suiv~i at tvaluatioo 5 11 16 70 0.1 Vkhiculo. 1.2 2.8 4.0 2 - 2 -- ?Iatdtril. asbiliar, foutoitufes 0.4 - 0.4 138 422 33 4. ChLa.ge d1ezplaitation 69.6 33.8 103.4 284 440 34 4.3 Total 71.2 36.6 107.8 291 149 V. ODAylovyomant des !Eco1o1eationi et de* Culluree 4 1 5 20 0.1 Coustrucsj.oo 1.3 0.3 1.6 12 29 41 70 0.4 va8icla 3.0 7.0 10.0 47 189 236 80 2.3 Matinal. meb±iier. fouaroituras 11.71 46.2 57.9 95 500 19 4.9 ChatS.. d'ezploitatiou 98.9 23.3 -122.2 405 782 40 7.7 Total 114.9 76.8 191.7 468 314 VI. Piscicuolture 12 47 2-3 0.5 coaacrutts. 8. 29 13.6 33 25 72 0.2 NoaiL.ndir Gutcs1.7 4.3 6.0 8 17 7 . s i.1.2 2.7 3.9 5 1.3 16 ~ai±1 44 56 79 0.5 toebaiqutsat fOrint5.u 2.9 10.7 3.3.6 12 Ase. 52 116 45 1.2 Cbarga d'1o1latatSae 15.7 12.8 28.5 64 260 53 2.6 Total. 30.2 33.4 63.6 124 136

7T.Recherche 5 45 10 0.4 Cooawactoa~ 9.9 1.1 11.0 40 1.2 3.0 4.2 5 12 17 71 0.2 MlicuLas 3 13 23 0.1 aeWb.ier. fotsroltcuras 2.5 0.7 3.2 10 ?4acir-l.e1 211 271. 78 2.7 Ase. tethoin±t at formation 14.5 51.8 66.3 60 100 369 27 3.7 Cbsraee d'opa~1it.sc5a 66.1 24.4 9.5 269 715 46 7.1 Total 96.2 81.0 173.2 384 331

170- 1. 70.4s romqsevlabla 41.7 - 41.7 170 - 1.7 Total 41.7 - 41.7 170 - 170 IX. Traitamat at Commneriasliz.ation 200 50 250 20 2.! Coustmc=tion 49.0 12.2 61.2 52 122 174 70 I. Viicules 12.8 29.9 42.7 1,223. 1.464 83 14.5 Matrinal, mob11la. foruroiuras 51.5 299.2 358.7 243 49 44 93 48 0.9 Ass. tsc.hai4u atc formtj.ou 1.9 10.8 22.7 1,981 73 11.6 Total 133.2 352.1 485.3 544 1,437

x. TzitrsUts srictoles et Blose de 45 225 20 2.2 Coesar.ctice CosmaIu44.1 11.0 55.1 180 7.7 18.1 25.8 31 74 105 70 1.0 Vibic,lIa5 105 64 1.0 asbillar. fwrarituree 9.3 16.4 25.7 38 67 Mat&itil, 2 829 0.1 A"a. twJuilqu. et faotmdaa 1.5 0.6 2.1 6 lea8 - 19 CharSee d'exploitation 46.1 - 46.1 188 2.6 - 2.6 11 - 11 - 0.1 642 29 6.4 Total 111.3 46.1 157.4 454 l88 II. Saant 34 20 0.3 Coarcd6.6 1.6 8.2 27 7 2.9 6.6 9.5 12 27. 39 70 0.4 vib.culas 68 90 0.7 mobiller, foQurituZr5 1.7 1..0 16.7 7 61 mactinal, 179 43 1.8 at formtioo 25.0 18.9 43.9 102 77 lA.. tMhL~qt& 82 125 50 1.2 Charges deazploitatiOO 15.4 1.5.3 30.7 63 445 53 4.4 Total 51.6i 57.4 109.0 211 234

#n.proviseiwomen to mua 7.1 3.1 10.2 29 13 42 30 0.4 Coestrtrtics 26 37 70 0.4 VIhiosISa 2.7 6.3 9.0 11 4 5 70 0.1 8(atiril. usblli.r, fomriturob 0.4 0.9 1.3 1 6 8 14 60 0.1 Ass. tacbm.Lqea at formation 1.4 2.1 3.5 116 - 55 171 32 1.7 ArssI'eIo±0tatina 28.5 13.5 42.0 39 2.7 Total. 40.1 25.9 66.0 163 106 269 4,183 10,103 41 100.0 Total eoWta de bac. 1,450.5 1,024.9 2,475.4 5,920 77 268 29 2.6 Tmpevee wAGil 46. L 18.8 65.6 193. 640 1.859 34 18.4 ??5Y..s±ai pour bmss.e des 294.6 156.8 455.4 1.219 4.90 12,230 40 121.0 CMY TOM6 1,793.9 1,200.5 2,916.4 7.330 ANNEXE 13 Tableau 1 CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEIENT RURAL INTEGRE - ZAPI

CALENDRIER ESTIMATIF DES DECAISSEMENTS -($1000).

Annee Decaissements Solde d'exercice du trimestre cumulatifs non-decaisse

I1978 4e trimestre - 8 500 1979 ler trimestre - 8,500 2e trimestre - 8,500 3e trimestre - 8,500 4e trimestre 1,000 1,000 7,500 1980 let trimestre 1,000 2,000 6,500 2e trimestre 1,700 3,700 4,800 3e trimestre 700 4,400 4,100 4e trimestre 500 4,900 3,600 1981 ler trimestre 300 5,200 3,300 2e trimestre 300 5,500 3,000 3e trimestre 300 5,800 2,700 4e trimestre 300 6,100 2,400 1982

ler trimestre 300 6,400 2,100 2e trimestre 300 6,7u0 1,800 3e trimestre 300 7,00o 1,500 4e trimestre 300 7,300 1,200 0 1983 ler trimestre 300 , 7,600 900 2e trimestre 250 7,850 650 3e trimestre 250 8,100 400 4e trimestre 200 8,300 200 .1984

ler trimestre 200 8,500

3.2.78 ANNEXE 13 Tableau 2

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPDIENT RURAL INTEGRE - ZAPI

CALENDRIER ESTIMATIF DES DEPENSES ($'000s) Annie Depenses du Projet moins Credit et Fonds Fonds Depenses du Renouvelable Totales

1978 4,280 1,070 5,350

1979 1,760 30 1,790

1980 1,700 30 1,730

1981 1,760 60 1,820

1982 1,450 90 1,540

Total 10,950 1,280. 12,230

Tableau 3

REPARTITION PROPOSEE DU MONTANT DU PRET

($'000s)

Financement Decaissements Total IDA IDA % IDA

Capital et credit ZAPI 1,290 - 0 G4nie rural 1,')10 1,400 73 1,250 Vehicules et materiels: importas 1,880 1,880 100 1,700 locaux 1,040 760 73 700 Assistance technique et formation du personnel 2,250 1,640 73 1,450 Frais d'exploitation 3j860 2,820 73 9 2,550 .,additionaels Imprevus non-repartis 12,230 8,500 70 7,650 - -- 850 Total general 12,230 8,500 70 8,500

9.2.78 CAIIIRWUN

PROET DE DEVELOPPDfEHT WRtAL INTEGRE - ZAPI

Projections lelativem au Cash Vlow d l'EtatI/ (mil1Lotrde nCFA)

1977/78 1978/79 1979/80 1980/81 1981/82 1982/83 1983/84 1984/85 1985/86 1986/87 1987/88 1988/89 I. Recettes addltionnolles 1989/90 1990/91 1991/92

Taxes our Ie cafa at Is cacao 2/ 22.2 26.4 35.2 41.5 Excfdent de Is Casve stabilisation-- 50.5 61.9 89.6 123.1 154.9 - 3J.7 49.7 41.7 190.9 215.1 238.5 261.6 ExcCdent net des ZAPI 40.3 32.4 6.9 (38.4) 272.3 273.6 12.5 15.3 15.2 (50.4) (62.3) (73.2) (84.6) (87.4) 27.0 26.1 28.2 28.2 28.2 28.2 (90.4) (91.8) 28.2 28.2 28.2 28.2 28.2 Total 28.2 34.7 77.4 100.1 110.2 116.9 122.5 124.7 112.9 132.7 156.8 170.1 182.1 202.4 It. D4ctisaseent IDA-/ 210.1 210.0 - 245.0 955.5 294.0 294.0 245.0 49.0 - - - III. Apport additionnal - - - - (14 II) 34.7 322.4 1055.6 404.2 410.9 367.5 173.7 112.9 132.7 156.8 170.1 182.1 202.4 IV. Dipenssa dditionnelles 210.1 210.0

Investisunt 915.0 223.0 187.6 Dipenas 188.8 112.9 17.5 18.7 18.1 renouvlable 5/ 73.8 116.9 3.7 - - - 122.3 133.3 130.3 139.7 141.9 - - - 144.7 147.1 149.6 151.2 152.9 Total 155.5 156.5 156.6 988.8 339.9 309.9 322.1 243.2 157.2 160.6 162.8 150.8 149.6 151.2 152.9 155.5 156.5 V. Service de la detta 156.6 - 0.5 6.9 10.4 12.6 14.6 15.4 15.6 15.6 15.6 15.6 15.6 15.6 15.6 VI. Sorties additionnalles (IV 4 V) 15.6 988.8 340.4 316.8 332.5 255.8 171.8 176.2 178.4 166.4 165.2 166.8 168.5 171.1 172.1 VII. Apport net (Sorties fcttse) (III 172.2 - VI) (954.1) (18.0) 738.8 71.7 155.1 195.7 (2.5) (65.5) (33.7) (8.4) 3.3 13.6 31.3 38.0 37.8

1/ A prix constants de 1977. 2/ 1 compris is "taxes spicifique" (Annexe 8, Tableau 16).

3/ Annexe 10, Tableau 6, en supposant qua 1'excedent total des ZAPI sera transferi I'1Etat. 4/ Voir Annexe 13, Tableau 1.

5/ Voir Annexe 10, Tableau . 6. Lappui additiornael de 1'Etat pour lea services noncom-rcLaux a an supposant qu'en 1'absence du present a ltreNcalcul projet, 1'appui de 1'Etat s'lAliverit A 1/)0 millions CFA. Le coGt additionnel du de francs transport du cafi figure 6galesent dans cette rubrique.

6.2.78 Annexe 14 Page 1

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

ANALYSE ECONOMIQUE

I. RMsum6 et conclusions

1. Les flux des coOts et avantages utilises pour calculer les taux de rentabilit6 du projet sont resum6s au Tableau 1. Les coOts et avantages ont 6te calcul6s sur une p6riode de 20 ans. Le taux de rentabilit6 6conomique applicable b l'ensamble du projet s'6tablit & 25 %0(voir par. 8). Ce taux est relativement sensible aux retarcfs survenant dans l'execution du projet et moins sensible a une r6duction des avantages ou a un d6passement des coOts.

II. Mdthodologie

2. Tous les coOts et avantages ont dt6 6valuds en comparant les flux "avec projet" et les flux "sans projet". Tous les coOts 6conomiques, excep- t6 ceux qui se rapportent b la main-d'oeuvre et au change, ont 6td 6valu6s aux prix du marchd en vigueur en 1977, taxes et droit non compria. Le Tableau 2 de l'Annexe 12 donne les taux utilis6s pour les droits et taxes. L'1valuation des avantages economiques repose sur les prix economiques au producteur cit6s au Tableau 2 de l'Annexe 14 pour les rendements additionnels obtenus dans le cadre du projet et sur les 6conomies de coOts qui pourront 8tre rdalisdes grace au projet, pour le traitement et la commercialisation du caf6 et du cacao (Annexe 8). Des provisions pour imprevus mat6riels de 15 % ont 6t6 ajoutees dans les cas appropries. La duree utile des vehicules est g6n6ralement estim6e a quatre ans, sauf pour les mobylettes, dont la dur6e utile est de trois ans et les machines sp6cialis6es, comme les machines de traitement du cafe, pour lesquelles les estimations etablies dans les annexes pertinentes ont WtX utilisdes. Le remplacement du materiel figure parmi les co5ts de l'ann6e ob il doit se produire, compte tenu de la dur6e utile pr6vue. 3. Les coOts aff6rents & la cr6ation et & l'entretien des points de vente au d6tail pour l'approvisionnement en intrants agricoles et en biens de consommation (ERAP), aux services de sant6 et & l'approvisionnement en eau des villages, n'ont pas dtd calcul6s, faute d'indicateurs satisfaisants sur les avantages correspondants. L'ERAP doit fonctionner comme une entreprise commerciale. Etant donn6 que l'exc6dent imputable aux biens de consommation est certainement tr6s 6lev6 dans la Province de 1'Est, ob l'offre de biens de consommation est extremement restreinte (Annexe 7), il est certainement Annexe 14 Page 2 justifi6, d'un point de vue purement 6conomique, d'inclure cette composante. Le calcul du taux de rentabilite comprend le coOt de construction et d'entre- tien de 850 km de routes rurales, conform6ment a ce qui est propose dans le Projet de routes de desserte Pret No 1494-CM de la Banque, moins les esti- mation3 portant sur les economies realisees par les usagers de ces routes pour le trafic independant du projet.

III. Prix de r6f6rence Main-d'oeuvre

4. Le coOt de la main-d'oeuvre qualifi6e et de la main-d'oeuvre r6mun6- ree a 6te 6value d'aprbs les salaires du march6. Le coOt de la main-d'oeuvre non qualifi6e employ6e dans les exploitations a ete evalu6 a 100 francs CFA par jour. Si le manque de main-d'oeuvre qua1ifi6e, en particulier par les ser- vices administratifs, constitue une entrave a l'investissement dans la Province de l'Est, comme dans le reste du Cameroun, en revanche, la main-d'oeuvre non qualifi6e paralt nettement sous employee.

5. La demande et l'offre de main-d'oeuvre. agricole sont etudiees a - I'Annexe 1. Pour r6sumer, l'offre est fortement superieure a la demande des exploitations agricoles a presque toutes les epoques de l'ann6e, mame si l'on tient largement compte du peu de productivit6 des travailleurar. Outre les travaux agricoles, les t&ches domestiques (preparation et cuisson des ali- ments, approvisionnement en eau, construction et entretien des habitations, ainsi que chasse et cueillette) occupent une partie importante de la journee. Ces activites ont neanmoins une productivit6 tres faible et le nombre d'heures qui leur est consacr6 ne fait qu'indiquer l'absence de tgches plus r6mun6ra- trices. En pleine production, les besoins additionnels de main-d'oeuvre imputables au projet representent une augmentation de 40 % ou 120 jours par exploitation (Annexe 1), dont la majeure partie sera n6cessaire pendant les mois ob le sous-emploi de la main-d'oeuvre n'est pas particulibrement notable et ou les besoins additionnels restent bien inferieurs a la capacit6 totale. Le mois de d6cembre sera la seule exception, car les 40 hommes-jours supplmen- taires qui seront n6cessaires se traduiront par le plein emploi de la capacit6 pendant cette p6riode. Le prix economique des besoins additionnels de main- d'oeuvre r6sulte de cette situation. La demande additionnelle a donc 6t6 estimee a 200 francs CFA par jour, tarif en vigueur pour la main-d'oeuvre occasionnelle, pour les mois oi on tendra vers le plein emploi et a 50 francs CFA pendant les autres p6riodes, au cours desqu'1les le sous-emploi de la main-d'oeuvre persistera. Le tarif moyen ainsi obtenu s'616ve a 100 francs CFA par homme-jour. Le taux de rentabilit6 dconomique n'est pas tres sensible a cette hypothbse. En effet, si on double le salaire de r6fdrence de la main-d'oeuvre additionnelle, qui passe ainsi a 200 francs CFA par jour, le taux de rentabilit6 ne diminue que de 3 points de pourcentage. Annexe 14 Page 3

Devises

6. En raison des barribres tarifaires et non tarifaires aux importa- tions, le taux de change officiel (245 francs CFA = 1 dollar EU) sous-estime la valeur de lelement en devises des coats et avantages du projet. Les estimations effectu6es par la Division des programmes dont relbve le Cameroun font apparattre un taux de change 6conomique actualis6 de 316 francs CFA = 1 dollar EU. I1 est probable que ce taux augmentera, puisque sous l'effet des forces du march6 mondial, le pouvoir d'achat des exportations de caf6 et de cacao devreit enregistrer un net recul. Dans la pratique, toutefois, le taux de rentabilikt est trbs peu sensible aux hypothbses relatives au taux de change. Clest ainsi que si on utilise un taux de 245 francs CFA = 1 dollar EU au lieu de 316 francs CFA = 1 dollar EU, on obtient une baisse du taux de ren- tabilite inf6rieur a 1 point de pourcentage.

IV. Avantages

7. Le principal avantage du projet reside dans Ilaccroissement de la production de caf6, de cacao, de riz, de poisson et de denr6es vivribres. Les projections relatives aux trois premiers produits proviennent de l'Annexe 1, tandis que les projections relatives au poisson figurent & l'Annexe 2. En ce qui concerne les denr6es vivribres, on a suppos6 une augmentation de 30 '' de l'offre en cinq ans, r6partie 6galement sur toutes les ann6es. Th6oriquement, une proportion de 6 % par an proviendrait d'une augmentation de production imputable 4 l'accroissement des possibilit6s de commercialisation, par suite de l'am6lioration des routes (3 %) et d'une augmentation imputable a la dimi- nution des pertes subies actuellement lors du stockage (3 % par an), r6sultat provenant lui aussi de l'amelioration des services de transport. Le Tableau 2 indique le prix 6conomique des produits susmentionn6s, exception faite du poisson, qui est 6valu6 au prix du marche donne b l'Annexe 2. L'1conomie r6alis6e sur le traitement du caf6 fait l'objet d'un flux d'avantages s6par6s (voir detail b l'Annexe 8).

V. Analyse de sensibilit6

8. Au Cameroun, un retard dans la mise en oeuvre du projet, en particu- lier dans la formation du personnel administratif, constitue le principal risque. Pour 6prouver la sensibilite du projet a ce type de retard, les taux de rentabilit6 ont W calcul6s en fonction d'un d6calage des avantages d'une ou deux p6riodes. Le taux est tombd a 20 °' avec un d6calage d'un an, a 17 % avec un d6calage de deux ans et b 14 °'avec un d6calage de trois ans. Le Annexe 14 Page 4

projet serait donc encore rentable m8me si un retard de trois ans survenait, mais le taux de 14 % souligne la sensibilite du projet & ce risque. I1 conviendra donc, pendant l'execution, de veiller 6troitement &t ce que du personnel administratif competent soit fourni des que possible, de facon a eviter tout retard inutile dans l'obtention des avantages attendus.

9. En outre, pour evaluer le risque pr6sent6 par les depassements de coOts ou les reductions d'avantages qu'entratnerait une participation paysanne inf6rieure aux previsions, le flux global a et6 calcul6 a nouveau comme suit

Taux de rentabilit6

CoGts + 20 % 19,7 % Avantages - 20 ° 18,7 Le projet demeure donc intdressant.

10. Le programme pilote de riziculture et les investissements dans le secteur du traitement et de la commercialisation ant fait l'objet de calculs de taux de rentabilite separes. Pour le riz, le taux de rentabilit6 6leve, normal pour un projet pilote a risques importants, a ete obtenu (50 %0). Le taux de rentabilite de 19 %oobtenu pour la composante commercialisation et traitement a 6t6 calcule sur la base des 6conomies de coOts, l'autre solution "sans projet" 6tant represent6e par la poursuite des op6rations du service actuel de traitement des produits des ZAPI. La sensibilite aux risques s'est rev6lee analogue a celle qui caracterise les autres flux. 0

CAHnENO PIGIJLT DE DEVELOFrIEXNT RIURALIWOCRE- ZAPI

RESUMEDES COUITSIT AVA *IAE^SECOIQUES (aillitonsd C 1 A 2 3 4 5 6 7 8 liU1E E; 9 10 11 12 13 14 CoGts Iconomiquea 15 16 17 18 19 20

1. $outes I 21 397.0 136.6 109.7 69.0 (55.1) (63.4) (38.6) (41.9) (45.4) 2, Traitcemnt et Comerci1ia" tio 9 393.3 (49.0) (52.9) (57.0) (61.2) (75.6) (80.3) 7 2.9 26.6 21.6 0 0 0 77.6 (85.3) (90.4) (85.8) (91.5) (97.5) 3. Services techniquec at getcion- 27.8 0 210.9 1.5 0 9.1 77.6 0 27.8 0 0 1.5 339.6 257.6 228.8 210.5 210.9 4. CoOt. do pr"s-uctio 124.6 116.3 134.5 133.0 114.5 113.5 0 41.7 87.7 129.9 177, 146.7 123.2 112.4 126.0 137.0 120.5 S. It.icultur 216.4 238.9 253.0 260.7 238.5 221.5 124.7 116.4 6,6 1.7 12.6 19.0 2? 223.3 223.0 221.0 220.0 219.6 219.6 28.5 47.4 40.5 38.0 23.7 219.6 219.6 21.4 27.8 28.8 33.3 25.0 22.0 6. Total des coOts 28.5 28.8 33.3 1,136.5 440.5 465.4 449.1 362. . 330.9 438.3 410.4 362.7 534.7 300.9 336.6 308.5 364.0 265.7 316.0 Aventasem Iconomiques 282.8 281.6 273.3

7. Traltamtnt et CovrcVt'ssti--6/ 18.6 69.3 72.0 62.5 82.3 84.1 91.5 98.7 8. Froduction gtricols (ris 106.6 214.9 120.8 126.6 non- 132.2 134.8 135.4 135.4 135.4 135.4 co pria iol 135.4 135.4 e/ o I 118.1 250.7 392.3 571.0 9. I-roduction rixicola- 639.8 717.0 803.1 923.5 1047.4 1135.5 1223.4 0 2.5 4.6 14.6 24.8 1301.4 1341.9 1350.8 1350.8 1353.5 1353.5 42.1 62.3 84.6 96.4 102.6 102.6 1353.5 1353.5 102.6 102.6 102.6 102.6 102.6 102.6 10. Total des avantage. 102.6 102.6 102.6 18.6 189.9 327.3 489.4 678.1 766.0 870.8 986.4 1126.5 1364.9 1358.9 1452.6 1536.2 1579.3 1588.8 1588.8 1591.5 11nifices nete 159t.v 1591.5 1591.5

11. Total (0-S) (1117.9) (250.6) (138.1) 40.3 315.5 489.2 539.9 548.1 716.1 12. Traitment at Comercialisation (7-2) (374.4) 982.2 824.2 1151.7 1199.6 1270.8 66.4 45.4 60.9 82.3 84.1 91.5 1224.8 1303.1 1275.5 1308.7 1309.9 1318.2 13. froduction rlzicole (9-5) 21.1 78-8 214.9 (90.1) 125.1 132.2 (6.6) 0.8 (8.0) (4.4) (4.5) 125.7 57.6 135.4 107.6 135.4 135.4 17.6 33.8 37.2 5S.9 64.6 78.9 81.2 133.9 74.8 73.8 69.3 77.6 80.6 74.1 Taux de rentabilith economigue: 73.8 69.3

Total 24.5S Traitteent et comarcialsation 19.0 Z Rizlcuiture 55.7 I

1/ Chiffres fournis par Lem estimations effectulee lors de l'ivalu.tion du Projet de routes vancagescimtifc provenant de desert (1668-QI) moine lea des iconomles rialicies par lea usages mon-sgricoles. 2/ Chitfre. tire du Tableau 1, Anneae S. corrigi des inp8ts. Le cout des resplacesents 3 partir de 1lA donoale du Tableau 19, Annexe 8. lannAI 7 oat bass sur Y compris lee services techniques pour le diveloppement des exploitations vulgarisation et des cultures (Annexe 4, Tableaux 1 et 2). la (Amnexe 2. Tableaux 4 at 5), Ia formation du personnel Tableaux (Annexe 3, TableauxN3 et 4). ta pisctculture (Annexe 4. I et 2), lea services de gection (Annexe 10, Tableau 1). 4/ Cout addttionnel des tntrante calcul6 d'apris is budget de production par hectare (Aunnexe 1), plus lea et lesaprivistons our la superficle totale couta de main-d'oeuvre additional., fixis i 100 FCFA/home-jour. 5/ Tire de l'Annexe 1, Tableaux 3 at 20. plus la I)5 main d'oeuvre addittioanile 6/ D'apries iconoaies rialiasea (100 FCFA/hoine-jour). a dans l'utilisation des casions-et des machines, Les calculs et l'eugmentatlon de 1'affIcarciL (Annexe 8). d6tailIga sont clascis dons 1. dossier du projet. D'apris 1 prix iconomique de ls production addttionnelle au producteur (Annexc 14, TabVeau 2). estimatif figure I I'Aanexe 1, Tableaux Le tonnage additionnel 4 *t 5 (cafe et cacao), Annexe 2, Tableau 2 (pieciculture) 8/ Chitffres de production tirns de lAnnexi 1, at Annex* 14, par. 8. Tableau 6; prix tiria de l'Annexe 14, Tableau 2. 6. e.78 0

0 ANNEXE 14 CAND.Rmm Tableau 2 Pl02r DE DEVELOPP!2EN-T RURAL lirECRE - ZAP!

Structure don prix applicable aux cultures du prolet (en prix constants de 1977)

1. CAFE 2 C 1. CAE 979 1980 198S .CAA CIF New York (J/livre)w 1979 1980l 1985 ("Prim* Washed` du Guatemala, I - e- ok(/lwe-17 '"490 11 paya comptant A New York) - prix courante 173 155 143 -prix courants - prix constsars de 1977 149 125 82 -prix coaneants de 1977 110 109 99

- *9 87 57 CIF New York 3,278 2,750 1,804 C New York - fret et assurance -81 -81 -81 fret - coission des courtiers (12) -33 -28 -18 assranc2,090719147 147,2 - financemnt des acheteurs .37 -31 -20 perte de transport (1,752) -14 -U - 8

commission des courtiers (12) 37 -34 -22 - fiaancme dee acheteurs -21 -19 -13 FOB Dousla 3,127 2,610 1,685 -22 -1 -13 2l FOD Douala 1,909 1,742 1,111

FOB Douala 3/ 766 639 413 FOB Douala. cacao - rabais pour qualit- -139 -18 92 camrounai 468 427 272

FOB Douala, c£tf camerounais -taxe de stabiliaion -1 -1 -1 (Robusta) 627 531 321 - chargement - l- credesca t 527 5 321 - contr8la du port et phytosenitaire -2.85 -2.85 -2.85 - charge de scabils3tion -3 -3 -3 - manutention et magasinage -1.94 -1.94 -1.94 - conargeme port e3 phycossnitaire 3.145 -3.45 -3.14 - rge des exportareurs -2.28 -2.28 -2.28 - masinse at eanutention -9.40 -9.40 -9.40 -5.14tr5.14 -5u1'a - poids et vSrificatlon -1.86 -1.86 -1.86 En Doula 4nr9 4 7 9 248 79 En entrep6t Douala 606.15 513.15 300.13 - transport -12.32 -12.32 -12.32 transport - qualification - 4.80 - 4.80 - 4.80 - sacs -13.50 -13.50 -13.50 - d4corticage - 6.05 - 6.05 - 6.05 - partso de stoekage (1X) - 4.36 - 4.36 - 4.36 - pertes de stockege (1/2X) - 3.14 - 2.66. - 1.61 - mnutention et uagasinage - 4.68 - 4.27 - 2.62 - collecta at p rtes - 1.50 - 1.50 - 1.50 -collects - 6.80 - 6.80 - 6.80 - frais adialstratifs des ZAPW - 6.00 - 5.00 - 4.00 - fraislalxitratifs des ZAPw - 3.00 - 3.00 - 3.00 - 6.00 - 6.00 - 6.00 Prix Iconomique A la production 572.34 477.82 270.67 ftj Sconomique a la production - - 416.45 379.05 222.51

3. PADDY-/ 1979 1980 1985

FOB Bangkok (riz Thai - usinA 252 de brisures)- - prix courance 268 335 469 - prix constants Le 1977 231 269 269 fret at assurance 81 81 81 CI? Douala 312 350 350

cI Doualr n 76.44 85.75 85.75 dichargm*at 1.65 1.65 1.65 porC contr8le phytosanitaire at transport 1.35 1.35 1.35 magasinage 0.50 0.50 0.50 Merge dee imnortateurs 7.20 7.20 7.23

Zn entrepet Douala 87.14 96 45 96.45 Transport A Yaoundi 5.50 5.50 5.50

En usin Yaoundl 92.65 101.95 101.95 Transport de In ZAP! & Yaound& 5.00 5.00 5.00 Riz paddy ZAPI (rendeant de rizerie A 652) 56.97 63.02 63.02 - remoulage at brusures (72) 4.36 4.42 4.42 - coats d'uaioge -4.00 -4.00 -4.00 - coats de collects -1.00 -1.00 -1.00

Prix 6coaomique A la production 56.39 62.44 62.44

1/ Projections de la Banque, Juin 1977. 2/ 245 MA - 1 dollar. 31 152 du CIF New York en 1978 at 1979. 132 an 1960 et 122 en 1985. 4/ Sur la base de la valeur de substitution aux importations. ANNEXE 14 Tableau 3

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEDIENT RURAL INTEGRE- ZAPI

Prix economigue a la production du cacao (toutes qualites) (FCFA/kg)

.1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 et par la suite

Qualites I et II-/ 416 379 346 314 279 245 223 223

Hors Standard 90 90 90 90 90 90 90 90

Pourcentage de 2/ Hors Standard- 20% 20% 20% 20% 18% 17% 16% 15%

Moyenne ponderge du prix economique a la production 351 321 295 268 245 219 - '201 203

1/ D'apres le Tableau 2.

2/ D'apOts les previsions concernant la production etablies a 1'krinexe 1.

i .q.77 ANNEXE 14 Tableau 4

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

Prix economigues a la production des cultures vivriares (FCFA/kg)

Production % de la Prix a Contribution moyenne par ex- production la a la moyennel/- ploitation (kg) totale production ponderee-

Plantain 2,550 55.92 10.5 5.88

Manioc 1,270 27.85 10.0 2.80 Mals 376 8.25 35.0 2.80

Macabo 171 3,75 15.0 0.60

Arachide 147 3.23 86.0 2.58 Courge'- 46 1.00 115.0 1.15

Total 4,560 100% 15.81

Moyenne ponderee des prix a la production comme prix economique a la production des cultures vivriares: CFAF 16/kg -- ======

1/ S'obtient en pultipliant le pourcentage de production globale par le prix a la prcduction.

i.q.77 ANNEXE 15 Page 1

CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE - ZAPI

CALENDRIER DES PREMIERES ACTIVITES

1. Construction de bureaux, d'un centre de formation et dlautres b5timents a) Mise au point des plans et acquisition des terrains Juin 1978 b) Achevement de la pr6paration des dossiers d'appel d'offres pour les bgtiments qui doi.vent etre construits pendant la premiere ann6e et publication des avis d'appel d'offres Juillet 1978 c) Soumission des offres AoOt/Sep. 1978 d) Evaluation des offres et attribution des contrats Sept./oct. 1978 e) Debut des travaux Novembre 1978

2. Acquisition de v6hicules et de mat6riel

Activit6s d'ordre g6n6ral a) Pr6paration des dossiers d'appel d'offres et publication des avis relatifs aux premiers v6hicules et mat6riel b acheter Juin 1978 b) Soumission des offres Juillet/aoGt 1978 c) Evaluation des oFfres et attribution des march6s AoGt/Sept. 1978 d) Achat sur place de vdhicules, mat6riel et mobilier Juin 1978- de moindre importance f6vrier 1979 e) Reception des plpemiers v6hicules et mat6riel Nov./D6cembre 1978

Mat6riel de traitement du caf6 a) Pr6paration du dossier d'appel d'offres Avril 1978 b) Soumission des offres Mai 1978 c) Evaluation des offres et attribution du march6 Mai 1978 d) Reception du mat6riel Octobre 1978 ANNEXE 15 Page 2

3. Gestion du projet a) Recrutement et nomination des personnes qui occuperont les postes vacants de cadres de direction et de cadres techniques; mise au point des premiers contrats d'assistance technique Avril/Juillet 1978 b) D6but des stages de perfectionnement Juillet 1978 c) Entr6e en fonction de tous les cadres sup6rieurs au plus tard Septembre 1978

4. E16ments du projet

Agriculture a) Recrutement du personnel de vulgarisation Mai/juin 1978

b) Nomination du chef provincial de la vulga- risation piscicole juin 1978

c) D6but du programme de formation avant l'emploi et en cours d'emploi AoOt 1978

Recherche a) Mise au point du contrat ONAREST/IITA Mai 1978 b) Nomination du personnel et d6marrage du programme de formation i 1'IITA AoOt 1978 c) Soumission des programmes de recherche sur les cultures vivribres Juin 1978 d) d6but du programme experimental sur les cultures Sept/oct. 1978

Sant6 et approvisionnement en eau

a) Debut de la formation du personnel m6dical Septembre 1978

b) Affectation aux villages de personnel m6dical - Aides soignants Septembre 1979

- Autres Septembre 1980

Suivi et 6valuation

a) Programmes et objectifs pour la premibre ann6e de gestion Avril 1978

b) Achbvement de l'enqugte de base Janvier 1979 M A LI (2 .' N I G E R C~-H A D ]WrdBn tf e/y for thhe,eLe ftheVefltm rederHAD I lakA S U DA N 1h-,rpor,t to hi,ch 't ,s, htacl

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ZAPI RURAL DEVELOPMENT PROJECT ,AI PROJECT AREAS /'gu ZAPI ZONE BOUNDARIES oio

~io - Paived roAid 1 - -- Gravel roads Earth roads 92,0 40308 102 141 160 91 tRailroaids KILOMETERS 1 0 0 40 60 80 100 International atrports MILEz, PortsGAOAo Rivers

-Provincial Boundaries - - International Boundaries[

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OAUNDE 0 AkoriolhngaF S Ed a asA S T jAr 4 Malmayo /Yokadouima 3p IBRD 12999 12°50' 13'00 13-10' NOVEMBER 1977

T. CAMEROON ZAPI Rural Development Project ZAPI ZONE - NGUELEMENDOUKA M1TA J PhBika I .. 0Mbang % Chief town of division \V ®Osiss&) Chief towns of subdivisions / \ a Ikonoengal 0 Villages -- IA - ZAP( boundary

-4'30 - S ,/Badoume ,-!Kosmadii I Existing branch boundaries / -We>° ' Existing branch headquarters ( Lovlou J h Proposed extension centers / t ZerMbe 1e e ° kosmadii E -K--- PropDsed bronch boundaries (.\Yyl -1o0 Proposed branch headquarters -e I 4. Health center, existing to be equipped -Kao Health center to be reconstructed ( Ndemko/ Sanba J Ph Pharmniacies to be constructed Il \ wnbar'g Ph Exisling phormacy JLembeo ---- JDuX ogo¢umbanijbangExsighpil .- NGEL LJK4. Existing hospitail ,Ndoumyalo J Eou' Bgu (Diende I . Primary roads Apalo\gO/ Nlo NyDegz e nodoe Secondary roads rnb.O( gmenang 0 0 OiOulidikl-I Motorable trackbs AkeI bendza Z ilh a Mbankou oumentang -- Footpaths -4~2~N~ \ 1 ~ 1ko~ NodomouRivers Ez.nbel J be,"Di '*':' Marsh '0 \2 E4kolbana r SequelendoMS- |EzobeR iS \ R loMbama I[ E ) e \ K~.otmbou~i AVBakombyamLabl-\ /O' 0 5 10 15 NgNgouong \ I~, NAot \ )sa VD: (oBadifoum 0 KILOMETERS \ , Ngandome 0 10 '\ ) / M;,nboI -,Ph Bomekok y - MILES - Esakoug nol / Oulebor. 13'20' . Ekpasongl°6 V, - Kak7I0 - . I n

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IDiimbou~ ~Kanyot - / Mba`ng J / a-,goZd ,[Mbanme I 4' |` - 4| - En Bengond / Bangone IZuime

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TeAoflif 12';50' 13'000 ;;UAOINEAG i GABON,

4s50 cfpfeee / Panh Existing pharmucy ~ r tph7 Secondary roads \w ~Sanzone°- Motorable-- tracks ~S w~ 2 < /Footpaths Railway , JI Rivers _:,---oEkok Ndo jangafne ''OYoa a 40t -4°50' { > oAdi. k/ 4°50'-

4 T4 O- -- 0 bd e mbo I \ )

Wo.lddB-k o-ff -/--J,oy ftoo Esselegue thuoupo)) 0 oolo4 4hc0t, tOooChod / /,0 Thede ott, t,oo,- ud -td tl4t * tdonesshowond- th,s,otp-. - - don onply.- 0n thepool of the' Yoko Betougo WohoflooHaktand,tsoafhllltosanv '\ '4~ -- .e u Ou uodo4mentt.ntthelegolstatus of I '\ Yok o Orat,cepoootyoofoochbooo,d.oyoo 13010~~ z-t -~ ~~

Inernotional / Ndemba 2\ bo.ndar-ee ChNd embI Dougg IGRIA 7 r ~ \ Messouk N IGE RIA \<\\- m r ./ ,J~ Anrdorr 1

) N. CHAD -4°40' °'-t 4'40'-q ,Aboumandiale

0~0 >*^> vK r Mbong 1:>}

K CAMEROON ;AFICANERL ToNongo MbelePng nda I '1EMPIRENkaMbePnoT 1 >> Adm bni/ Mlotombo \ ;Brnourl IlD SdERTOUA Bt,r LiDan. .AKnd Belabo'i Nguinda N abwam Moundli Gweikong Ndoumbi B

0 ®Yaounde Ph Ynolon a Mbet Pns: i C. ,. \ RC Bon1s00 m - EQU AL IGABOC) O eit 13°20' 73°30 To D. ume| 13°40 O i300ij 13°10' 13°?0' To Be[bo 313°0' CAME ROON ZAPI Rural Development Project ZAPI ZONE-DOUME

Chief town of province ^ BeiareOya ( Chief town of subdivision o Chief town of district o Villoges ZAPI boundary * ZAPI headquarters 430 Existing branch boundaries 4°30' 1 Existing branch headquarters 7 Proposed extension centers + Heialth centers, existing, to be equipped Ph Pharmacies to be constructed Ph Existing pharmacy + Existing hospital Longumbi B i- -, Primary roads -~ - N3ola-Mbele oktcila Secondary roads --- Motorable tracks Footpaths DIMA KO Rivers /marsh To Nguelemendouosa r Tou,igrl ToBatooge

0 -h,smaphasbnnn psnpasndby Sb Menyongwa M n - 0 4°20

Wlhsanefrfhld- f J BayongIm

bTnhdanenshownond maph -Seu + ; yongf O WortdBank and Snaffhbaes, any be, 01eyn Wnaa,ns&Ban Ske part o Shhe, /l Kogi ogochand 1a aadg-enSon SSw legals ah aato I Boyongl anyterntoryoranyedre- d- nt I aracceplanceofsuchbndaubendm

International t\'s Gulbendombo boundaries , -°l T'\ - 0 Kempong

! Sb U M Goumbeie ongi / n */* CHAD Sbt \ Pet3EPo l kolmeyyngn ,>r 9{| > ki r- --- A Grond-Pol

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7Nk o u 41100 4

r'r J7E zDicglssi rf

A li AFRICAN c CAM E R OO N EMIRE +Ph Bonando t 2 + z \ N Motcheboum 0 5 10 15 20 25O Yaounde l} ODiomonomin m- qi Doumne KILOMETERS 0510 iS MILES

GUINEA I CONGO 13 rAbongMbng 13'20' 13'30' 1340'° Intrna.onl - -- CAM-S -ERIfI

Internationol 12°50 1300' boundories Lake A\ CAME_ROON_ _ Chacdl 4, | 4020 I ZAPI Rural Deve!opment Project 4'20'

NIGERIA . ZAPI ZONE - ANGOSSAS f '\,CHAD| ZAPI boundary 7! %Chief town of division * ZAPI headquarters 0 Villages EExisting branch boundaries Primary roads I Existing branch headquarters Secondary roads 1 '7 Pronosed extension centers Motorable tracks CAMEROON ',AFRICAN / + He '-' center existing, to be equipped Rivers .EMPIRE / + Health center to be reconstructed Marsh '. Ph Pharmacies to be constructed Yaounde - rhiArgososl Existing pharmacy a+ Existing hospital

\------4°10'1t Oa 4°10'- EQUAT,ORIAL4 0 o / GUINEA! ABONI CONGO . ) .

This naphas beenprepared by the VW/ridBank staff exclusively for the convenience of thr oadersof the report to which t s rtached 7hedenominations useu ard the M h b boundaies shown on t,s map Motcheboum do not imply. on the part of the, Mpoundou Abonis 0 World BankaIt.its affilates. any Ay judgment on mnelegal status of Ma yos - any terntoy o, any endorsement 0 Bogbeze 0 ek or acceptance of sich boundanes T| ,ed Dvkonp

# - Abanbax ANGOSSASo-.,,-c ntcho k An nd i) Ba etu N Bagoboung o Diende II Beu -gh,5&-tAngenege Bolgoloul Wama > JMbona+ ,b Abala \ ago / .. v ~Xqnake--\

IWampong 4000

z M o a° 0 5 10 15 - 0

\KlILOMETERS 010 M BANG r ) ¢ ^i/<°5 10 m

MILES | - w

To Messamena 2°150' 13°00' 13°10' To Zoulabot 'NO IBRD 13003 *-nterriatio;nal.- /Ot '14°10' 14°120' 14°30 NOVEMBER 1977' boundaries C'r' l1 IO CAMEROON N ZAPI RuraI Development Project

/ CHAO .-4°30' ZAPI ZONE - Mf3ANG 4o3O NG E RI A' \ ° Villages + Health centers to be reconstructed ZAPI boundary Ph Pharmacies to be constructed - '. * ZAPI headquarters Motorable roads J ' Existing branch boLndaries -Moorable tracks Existino branch headquarters / ,2 Proposed extension centers Rivers

( 0 I-1o Is 20 25 l\AMERRIKA 5 KLOMETE 1 1R ~A~FRICAN ______- ' EMPIRE MILES

,jYoounde Li! Mbaiig -4'20' 4'20'-

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-4°10' I-riBba °5 tNgao 4°10'- . - B°Bmbolo /~l / Na B-- b-l / Lila I

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I Mobell 0 '7D,out lI + Ph) Ebouete Mombe2 KanyolI °0 t 1 Doka A- DioullI -4'00 ' Mbesselbor / Motobo / Monbel +3Ph,-- /MonbIYMboundelo/ * J. B Kouemkouem Moyos . 0 Koleribon"_, ? - t Ak5 - T.kondr

14--00° 14°10 14,20 p h IBRD 13004

440 14 50' 15° ' YOKAIOUMA 5 10 Ni,VEMBER 19'7 CAMEROON - - ZAPI Rural Development Project ' N N / - ZAPI ZONE-NGATO M on g

Zh,ef town of d. sion Porn0 o Villages ZAPI boundary * ZAPI headquarters Minion Proposed branchbouidoaries a Proposedbranch heodquarters Cv | Proposedextension centers NGOLA Pr,mory roads --- Motorable tracks Moinios Footpaths D'nirbo .vers 30

-3'20'. 3-20-

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