Ministère de l’Agriculture Ministère de l’Enseignement Ministère des Sports MAAPAR supérieur et de la Recherche GRENOBLE 1

Etablissement Public UNIVERSITE JOSEPH d’Enseignement FOURIER Agricole Olivier de Serres CERMOSEM CREPS (Géographie – APS) CFPPA DU PRADEL Rhône-Alpes

Licence Professionnelle

Aménagement du Territoire et Urbanisme

L’itinérance douce peut-elle être un vecteur de développement

des territoires ?

Réflexions pour un projet touristique

global autour de la retenue de Bort-les-Orgues

Retenue de Bort-les-Orgues

CELINE MONTERO Printemps 2006

L’itinérance douce peut-elle être un vecteur de développement des territoires ?

Réflexions pour un projet touristique global autour de la retenue de Bort-les-Orgues

Rédactrice, stagiaire Licence Professionnelle Promoteur du Patrimoine Territorial en milieu rural : Céline MONTERO

Directeur de stage, Directeur d’EPIDOR Guy PUSTELNIK

Maître de stage, animatrice du Contrat de rivière Haute-Dordogne : Viviane BATTU

Tuteur de stage, Université Joseph Fournier : Monique LEONARD

EPIDOR – Etablissement Public Territorial du Bassin de la Dordogne Printemps 2006

L’itinérance douce peut-elle être vecteur de développement des territoires - L’exemple de la retenue de Bort les Orgues

Notice analytique

FILIÈRE : Licence Professionnelle

NOM PRENOM AUTEUR MONTERO Céline TITRE L’itinérance douce peut-elle être un vecteur de développement des territoires ? NOM et PRENOM du UNIVERSITE NOM et PRENOM du DIRECTEUR de STAGE JOSEPH MAITRE de STAGE MEMOIRE FOURIER

INSTITUT DE EPIDOR Monique LEONARD Viviane BATTU GEOGRAPHIE Antenne de Mauriac

ALPINE 15200 Mauriac

Nombre de Nombre de Nombre Références COLLATION pages volumes d’annexes bibliographiques 73 1 26 72 itinérance douce - tourisme - territoire - patrimoine - randonnée pédestre MOTS-CLES identité territoriale - intermodalité - développement durable ANNEE TERRAIN Retenue de Bort-les-Orgues UNIVERSITAIRE D’ETUDE Puy-de-Dôme, , Corrèze 2005 - 2006

La retenue de Bort-les-Orgues se situe aux confins des trois départements du Cantal, du Puy-de-Dôme et de la Corrèze et des deux régions Auvergne et Limousin. Depuis la construction du barrage en 1952, la vallée doit se trouver un nouvel équilibre économique, social et environnemental. Le tourisme est un levier économique prépondérant pour les zones rurales de moyenne montagne, mais la prise de conscience est progressive. La question de l’identité revient de façon récurrente. Le territoire est complexe et tourne le dos à la rivière Dordogne.

RESUME en Cette étude est destinée, dans un premier temps, à donner aux élus du FRANÇAIS territoire une vision globale de la retenue, ses forces, ses faiblesses, les enjeux pour son développement. Dans un deuxième temps, elle consiste à montrer comment un projet d’itinérance douce pourrait servir de point d’ancrage à l’élaboration d’un projet touristique structurant.

L’itinérance est un concept fédérateur. L’entrecroisement de la valorisation du patrimoine avec des propositions de déplacements originales et ludiques permet à la fois de connecter les territoires, de créer une dynamique de réseau entre les acteurs et d’engager un processus de développement selon les trois piliers économique, social et environnemental du développement durable.

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Remerciements

Je tiens à remercier en premier lieu M. CHEVALEYRE, Maire de Champs-sur-Tarentaine et M.CHAUVET, Maire de Tauves, de m’avoir hébergée dans leur Mairie, au cours de mes trois mois de stage.

Merci à M. PUSTELNIK, Directeur d’EPIDOR de m’avoir fait confiance et proposé un stage très enrichissant, tant en matière d’acquisition de connaissances, de méthodologie que d’expériences de terrain.

Pour mener à bien cette étude, j’ai eu la chance d’être entourée de personnes compétentes et disponibles qui m’ont nourrie de leurs conseils avisés : Viviane BATTU, Bruno CORDIER, Laurent VIDAL, Jean-Louis VOLLE et Monique LEONARD.

EPIDOR m’a permis de travailler en collaboration avec Renaud MOUCHE, informaticien chargé du SIG (Système d’Information Géographique) pour la réalisation des cartes de ce document et avec Jean-François GUERIN, chargé de communication, pour la réalisation du diaporama Power Point. Enfin, je souhaite remercier toutes les personnes qui ont pris le temps de me recevoir au cours de cette étude pour échanger sur la perception de leur territoire. J’ai apprécié la richesse et la qualité des échanges, leur investissement, leur motivation à faire avancer les choses et la passion pour leur « pays ».

Un grand merci tout particulier à René GOUVEIA, photographe professionnel, pour m’avoir prêté de magnifiques photos de la retenue pour enrichir mon étude ainsi qu’à EDF.

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Index des cartes

Contexte général page 12

Découpage administratif page 13

Paysage et milieux naturels page 19

Patrimoine bâti et artisanat page 23

Recoupement des compétences tourisme Page 25

Hébergement et restauration page 30

Activités terrestres page 36

Loisirs aquatiques page 37

Pêche de loisirs page 39

Proposition d’itinérance page 55

Valorisation du patrimoine page 62

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Sommaire

Introduction...... 1

1.- Le projet ...... 2 1.1.- Le commanditaire...... 2 1.1.1.- EPIDOR...... 2 1.1.2.- Le contrat de rivière Haute-Dordogne...... 2 1.2.- Le contexte de l’étude ...... 3 1.3.- La définition de la commande ...... 3 1.4.- Questionnements, formulation de la problématique et hypothèses de travail...... 6 1.4.1.- Les questionnements préalables...... 6 1.4.2.- La problématique...... 6 1.4.3.- Les hypothèses de travail...... 7 1.5.- Méthodologie...... 7 1.5.1.- Les limites de l’étude...... 7 1.5.2.- Les outils ...... 8 2- Le diagnostic et l’analyse du territoire ...... 10 2.1-Présentation du territoire...... 11 2.1.1.- Éléments physiques de localisation régionale...... 11 2.1.2.- Une zone de confins pour les administrations...... 14 2.1.3.- Un territoire de passage...... 14 2.1.4.- Eléments de contexte historique ...... 15 2.2.- Un fort potentiel patrimonial ...... 17 2.2.1.- Un patrimoine naturel extrêmement riche ...... 17 2.2.2.- Un patrimoine historique, vernaculaire et industriel de grand intérêt ...... 21 2.2.3.- L’eau...... 24 2.3.- Le tourisme, un secteur en structuration...... 26 2.3.1.- Une compétence tourisme éclatée...... 26 2.3.2.- La capacité d’accueil...... 29 2.3.3.- La clientèle actuelle...... 32 2.3.4.- La promotion actuelle...... 34 2.3.5.- L’offre actuelle d’activités sportives de pleine nature ...... 35

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2.4.- L’avis et les perceptions des acteurs du territoire ...... 40 2.4.1.- Le tourisme comme levier économique, une prise de conscience récente...... 40 2.4.2.- Un sentiment d’isolement...... 40 2.4.3.- Des territoires identitaires multiples ...... 41 2.4.4.- La complexité administrative...... 41 2.4.5.- Les forces et faiblesses de la retenue...... 41 2.4.6.- L’itinérance douce, un projet bien perçu ...... 42 2.5.- Synthèse de l’analyse du territoire ...... 42 2.5.1.- L’analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) ...... 42 2.5.2.- Définition des enjeux pour un développement touristique durable de la retenue44 3.- L’itinérance douce, un projet fédérateur ? ...... 47 3.1.- Définition et rappel du contexte...... 47 3.1.1.- Présentation du concept...... 47 3.1.2.- Un projet à l’échelle de la vallée de la Dordogne...... 47 3.1.3.- Les connexions avec l’amont et l’aval...... 48 3.1.4.- Des expériences réussies sur d’autres territoires ...... 49 3.1.5.- Les objectifs pour la retenue de Bort-les-Orgues...... 52 3.2.- Propositions de valorisation ...... 53 3.2.1.- L’itinérance...... 53 3.2.2.- La valorisation du patrimoine ...... 58 3.2.3.- La promotion ...... 65 3.2.4.- Les plus-values de l’itinérance douce dans une logique de développement touristique durable...... 67 3.3. Les conditions de mise en œuvre ...... 71 3.3.1.- L’émergence d’une volonté politique forte et la définition du projet ...... 71 3.3.2.- Un temps de concertation et de mise en réseau...... 71 3.3.3.- Définition de la maîtrise d’ouvrage...... 72 3.3.4.- Créer un observatoire...... 72 Conclusion...... 73

Bibliographie

Annexes

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Introduction

Les bassins versants des fleuves et des rivières sont des lieux de vie, d’activités, de communication et de passage. Ils irriguent et structurent le territoire. Le caractère linéaire et la complémentarité de l’eau avec la terre leur confèrent une dimension unique. Aujourd’hui, ils sont devenus des supports pour le développement touristique. Cette nouvelle économie s’affirme de plus en plus en tant qu’alternative aux activités traditionnelles, agricoles et industrielles. Le développement touristique s’impose actuellement dans les politiques d’aménagement du territoire comme un levier de développement des zones rurales. Il apporte de nouvelles méthodes de travail, grâce aux nouvelles technologies et fait entrer des territoires dans l’économie marchande tertiaire. Il permet le maintien des activités traditionnelles grâce à un apport de revenus supplémentaires pour les acteurs et les collectivités. Il favorise enfin la réflexion autour d’une stratégie globale de développement durable sur les plans économique, culturel et environnemental. La retenue de Bort-les-Orgues, située à une cinquantaine de kilomètres des sources de la Dordogne présente des caractéristiques de zone rurale de moyenne montagne tout en ayant déjà amorcé un processus de développement touristique. Situé aux confins des trois départements du Cantal, du Puy-de-Dôme et de la Corrèze et des deux régions Auvergne et Limousin, le territoire est complexe et tourne le dos à la rivière Dordogne. Depuis la construction du barrage en 1952, qui en a fait la troisième plus grande retenue de , la vallée doit se trouver un nouvel équilibre économique, social et environnemental. Ces éléments renvoient à la question de l’identité territoriale qui interpelle de façon récurrente. Le projet d’itinérance douce à Bort-les-Orgues s’inscrit d’une part, à l’échelle du bassin versant de la Dordogne en tant qu’élément de construction d’une destination touristique « Vallée de la Dordogne », complémentaire à d’autres projets similaires réalisés ou en cours d’élaboration et s’inscrit aussi dans une dimension plus locale du pourtour de la retenue de Bort-les-Orgues. Elle s’articule autour de deux axes structurants que sont le développement des activités de déplacements doux et la valorisation du patrimoine (naturel, bâti…). Cette étude est destinée, dans un premier temps, par un diagnostic de territoire, à donner aux élus du territoire une vision globale de la retenue. Dans un deuxième temps, elle consiste à montrer comment un projet d’itinérance douce pourrait servir de point d’ancrage à l’élaboration d’un projet touristique structurant.

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1.- Le projet

1.1.- Le commanditaire

1.1.1.- EPIDOR

EPIDOR (Extraits du document de synthèse « présentation du contrat de rivière », voir annexe 1.1.) est un Etablissement Public Territorial de Bassin (EPTB), constitué en 1992, à l’initiative de l’ensemble des Conseils Généraux du bassin versant de la rivière Dordogne (Puy-de-Dôme, Corrèze, Cantal, Lot, Dordogne et Gironde). Cette structure a pour mission de favoriser un développement coordonné et harmonieux de la vallée de la Dordogne, de ses sources à son embouchure. « EPIDOR a reçu comme mandat de favoriser la concertation, de renforcer les partenariats et d’offrir un service de conseil et d’accompagnement technique et scientifique ouvert à tous. […] Cette structure a pour mission de promouvoir et d’animer une véritable politique de gestion intégrée de l’eau, des milieux et des usages, dans une logique de développement durable. » Pour cela, elle a en charge l’animation et la mise en œuvre des quatre contrats de rivières sur la vallée de la Dordogne, dont notamment le contrat de rivière Haute-Dordogne. « Le conseil d’administration d’EPIDOR est présidé par Bernard CAZEAU, Sénateur et Président du Conseil général de la Dordogne. Il est composé de trois Conseillers généraux de chacun des six départements associés, désignés par leur assemblée respective.» Son financement provient des Conseils généraux.

1.1.2.- Le contrat de rivière Haute-Dordogne

Le territoire du Contrat de rivière Haute-Dordogne s’étend des sources de la Dordogne (Massif des Monts Dore) jusqu’à la retenue de Bort-les-Orgues. Ses principaux objectifs sont la préservation du patrimoine exceptionnel du cours d’eau Dordogne, l’amélioration de la gestion qualitative et quantitative des eaux et des milieux naturels et la mise en valeur touristique. Le programme d’actions se décline selon cinq axes : la qualité des eaux, la dynamique fluviale, la préservation des espèces et milieux, la mise en valeur touristique et l’animation/communication du Contrat de rivière. Le Comité de rivière (Liste des membres du Comité de rivière, voir annexe 1.2.) est l’instance de pilotage et de coordination du Contrat de rivière. Il a été signé en juin 2003 pour cinq ans. Il regroupe les représentants des collectivités territoriales, des services de l’Etat, des organismes professionnels, des associations et des usagers. Il est présidé par Gérard BETENFELD, Vice-Président du Conseil général du Puy-de-Dôme.

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1.2.- Le contexte de l’étude

La retenue de Bort-les-Orgues est née en 1952 de la construction sur la Dordogne du troisième plus grand barrage de France. Dix communes la bordent : Bort-les-Orgues, Sarroux, Monestier-Port-Dieu, Confolens-Port- Dieu, Savennes, Singles, Larodde, Labessette, Beaulieu et Lanobre. Les collectivités développent des projets touristiques ponctuels alors qu’une dégradation de la qualité de l’eau est constatée, avec un risque d’eutrophisation de la retenue de Bort-les- Orgues. Une interdiction de baignade a déjà été prononcée sur la plage de Sarroux, en août 2004, d’où la nécessité de concilier les usages de l’eau et la protection de l’environnement. Une coordination sur le territoire semble être le point central du développement touristique de ce secteur. C’est pourquoi le Comité de Rivière du 22 juin 2005, dans le cadre de son programme d’actions de mise en valeur touristique, a souhaité aider les collectivités riveraines à faire émerger un projet global et cohérent autour de la retenue de Bort-les-Orgues. Un tel projet global s’intègre dans les objectifs du Contrat de rivière Haute-Dordogne, de la Charte Vallée de la Dordogne et de la Convention Interrégionale Vallée Dordogne Vision 2000 qui vise notamment à développer des itinérances douces sous forme de sentiers de découverte, avec accès non motorisés, autour de voies bleues (les rivières du bassin versant de la Dordogne), des sources de la Dordogne jusqu’à l’estuaire. Le maintien de la qualité de l’eau étant indissociable du développement touristique, EPIDOR a engagé deux pistes de travail simultanément : une thèse sur le développement des cyanobactéries et leur toxicité au niveau du barrage et cette étude sur l’opportunité d’un projet global de valorisation et de développement touristique de la retenue (Historique du projet, voir annexe 1.4.). Ces études entrent dans le cadre des compétences d’EPIDOR en ce qui concerne l’animation et la coordination des projets de territoire, à l’échelle du Contrat de rivière Haute-Dordogne. Cependant, il est à préciser qu’EPIDOR ne peut être maître d’ouvrage, ni porteur d’un projet tel que celui du développement touristique, sur la retenue de Bort-les-Orgues.

1.3.- La définition de la commande

L’étude vise à déterminer un ou des éléments fédérateurs autour de Bort-les-Orgues comme de l’itinérance douce1 et à montrer en quoi un tel projet pourrait être un élément dynamisant pour le développement du territoire et créateur d’une identité forte « Vallée de la Dordogne ». L’étude consiste à élaborer un diagnostic, regroupant dans un seul document, les richesses patrimoniales, l’offre d’activité, la capacité d’accueil touristique, les forces, les faiblesses et les enjeux du territoire en matière de tourisme et d’environnement. Elle propose aussi quelques éléments de compréhension des contraintes réglementaires liées à la protection de l’environnement (Loi Littoral, Loi Montagne), à la répartition de la compétence touristique, à l’exploitation du barrage par EDF.

1 Itinérance douce : support de découverte des territoires qui permet de relier les sites entre eux par des moyens de déplacements originaux et non polluants tels que la randonnées pédestre, l’équitation, le vélo, le bateau etc.

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Cette étude peut être transposée à un modèle général, proposé par P.A. Landel, de l’Université Joseph Fourrié qui schématise les différentes étapes du cycle du projet. Ce travail intervient entre la demande sociale1 et la mise à l’agenda2. Elle constitue un outil d’aide à la décision pour les élus et devrait aider à formaliser des éléments de la demande sociale, en vue de préciser la nature d’un projet.

Demande sociale

Evaluation Mise à l’agenda

Le cycle du projet

Mise en Définition des œuvre objectifs

Solutions

Le cycle du projet, d’après un modèle de P.A. LANDEL

1 La demande sociale : besoins d’une société 2 La mise à l’agenda : inscription à l’ordre du jour d’une instance décisionnelle

EPIDOR Etablissement Public Territorial du Bassin de la Dordogne 2006 L’itinérance douce peut-elle être un vecteur de développement des territoires ? Réflexions pour un projet touristique global 5 Schéma de synthèse de la stratégie de l’étude :

Itinérance Douce Itinérance Douce

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1.4.- Questionnements, formulation de la problématique et hypothèses de travail

1.4.1.- Les questionnements préalables

Constats Il semble que la retenue de Bort-les-Orgues pourrait avoir un intérêt touristique notoire en regard de certains sites déjà très fréquentés que sont le château de Val, le barrage et la base nautique des Aubazines. De même, la lecture de la bibliographie fait état d’un fort potentiel de développement touristique. Pourtant, dans la réalité, ce potentiel est très peu exploité. Globalement, la vie économique du territoire tourne le dos à la retenue pour s’intéresser aux zones montagneuses périphériques telles que le massif du Cantal, le massif du Sancy ou encore le plateau de Millevaches. La retenue de Bort-les-Orgues est une zone de confins, un carrefour de trois départements, de deux régions, coincée entre deux massifs montagneux très touristiques. C’est un territoire neuf, tout juste âgé de cinquante ans qui ne semble pas avoir encore retrouvé son équilibre depuis la construction du barrage. La question de l’identité territoriale Ces éléments de constat incitent à se poser la question de l’identité territoriale. La retenue de Bort-les-Orgues constitue-t-elle un territoire identitaire ? Le contexte permet-il la mise en œuvre d’un projet global reconnu par l’ensemble des acteurs ? Un territoire ou des territoires ? Si cette retenue englobe un ensemble de territoires avec des fonctionnements propres, une histoire différente, peu de liens entre eux, la stratégie ne résiderait-elle pas dans la proposition d’un projet jouant la carte de la complémentarité ? La richesse de ce territoire ne serait-elle pas justement la diversité des territoires qui la compose ? Cette diversité peut-elle permettre d’actionner des leviers de développement ? Et l’itinérance douce ? Comment le projet d’itinérance douce peut-il créer du lien sur ce territoire ? Ce projet peut-il servir de porte d’entrée à la réflexion d’un projet de développement englobant l’ensemble de secteurs économiques du territoire ainsi que des éléments de protection et de recherche de qualité environnementale ? Un rôle pour la rivière Dordogne ? La retenue d’eau fait partie intégrante de la vallée de la Dordogne. A ce titre et par le biais d’un projet global et admis par tous, la Dordogne peut-elle devenir un axe structurant du territoire et apporter une reconnaissance nationale voir européenne ?

1.4.2.- La problématique

L’étude propose de répondre à la question suivante : L’itinérance douce peut-elle être un vecteur de développement des territoires ? Réflexions pour un projet touristique global autour de la retenue de Bort-les-Orgues.

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1.4.3.- Les hypothèses de travail

Ce travail s’appuie sur cinq hypothèses : • L’activité touristique est un levier économique de développement du territoire même si la prise de conscience de son intérêt est récente. • La retenue de Bort-les-Orgues possède un important potentiel patrimonial à développer. • La valorisation du patrimoine permet la création et le développement d’activités. • La Dordogne peut être un élément structurant du territoire. • Les acteurs du territoire peuvent trouver un intérêt à s’organiser et à travailler ensemble.

1.5.- Méthodologie

1.5.1.- Les limites de l’étude

La définition des limites géographiques Les limites géographiques du territoire sont celles des communes riveraines de la retenue. Néanmoins, l’étude ne s’arrête pas aux frontières communales stricto sensu et tient compte des éventuels potentiels des territoires frontaliers. Une rencontre à la fin du stage avec M. BATTUT, le Conseiller général du canton de Bourg- Lastic (au Nord de la retenue), a porté à la réflexion la question d’intégrer la commune de Messeix au territoire de l’étude. De par sa dynamique, ses projets et son étroite collaboration avec la commune de Savennes pour le développement touristique, il paraît intéressant de l’associer. Toutefois, en raison de ce rattachement tardif, le diagnostic concernant cette commune n’est pas complet. Un territoire en mouvement Cette étude est réalisée en même temps que des changements fondamentaux sont en train de s’opérer sur le territoire. L’office du tourisme de Bort-les-Orgues va prochainement se restructurer en Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC)1, probablement d’ici la fin de l’année 2006. Même si cette étude a pris en compte les informations accessibles les plus récentes et si les propositions ont tenu compte de ces mutations, une actualisation de la situation sera certainement utile dans quelques mois. Une priorité donnée au diagnostic La priorité est donnée au diagnostic. Il est le plus exhaustif possible et couvre l’ensemble du territoire défini pour l’étude. Les propositions pour la mise en place d’une itinérance donnent une vision générale de ce que pourrait être le projet, selon plusieurs portes d’entrée. Un approfondissement ultérieur sera nécessaire pour concrétiser un projet. La base de données (voir chapitre « outils ») s’est voulue être la plus exhaustive possible, à partir des éléments bibliographiques disponibles, mais le temps imparti n’a pas permis pas de finaliser ce travail. Un inventaire de terrain serait nécessaire pour préciser les données. Ce dernier pourra toutefois être repris et complété par la suite, notamment grâce à l’outil Système d’Information Géographique (SIG) d’EPIDOR. Dans un souci de consensus entre la commande de la structure et les exigences universitaires, les annexes regroupent l’ensemble des résultats des recherches, qu’elles soient de terrain ou bibliographiques qui relèvent de la description du territoire, de l’inventaire du patrimoine, des activités et de la capacité d’accueil.

1 Description de l’EPIC, voir chapitre 2.3.1.

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1.5.2.- Les outils

1.5.2.1.- Une recherche et analyse documentaire et webliographique, le premier mois de stage Les sources bibliographiques se répartissent en trois grands ensembles. Elles sont constituées par les études, projets ou schémas directeurs déjà réalisés sur le territoire. Elles proviennent des Communes, des Communautés de communes, des Pays, des Départements, des Régions, d’EPIDOR, d’EDF, des clubs d’archéologie ou d’histoire locale, des associations… Elles comprennent aussi des sources extérieures qui concernent des expériences similaires sur d’autres territoires et enfin, elles rassemblent des ouvrages plus théoriques sur le développement local en milieu rural. Des informations ont également été collectées sur Internet, notamment les données concernant le tourisme. 1.5.2.2.- Des entretiens menés le deuxième mois de stage Toutes les personnes rencontrées ont reçu un dossier comprenant le descriptif de l’étude, l’historique et une présentation d’EPIDOR et du Contrat de rivière. Ces entretiens ont été préparés à partir d’une grille semi directive (voir annexe 2.1.). Ils se sont déroulés sous la forme d’une discussion ouverte, d’environ 1h30, autour de grandes thématiques définies à l’avance : la perception du contexte général touristique et environnemental, les motivations, les besoins, les craintes, l’itinérance douce... Il s’agit de cerner la perception qu’ont les acteurs des enjeux du tourisme pour le développement de leur territoire. De façon plus précise, ils permettent de mieux comprendre le rapport des acteurs à leur territoire, son organisation, sa dynamique, de recueillir leurs envies, leurs projets, leurs doutes et de faire connaître l’existence de cette étude. La vision d’ensemble obtenue permet de dégager des grandes lignes de réflexions qui sont prises en compte dans les propositions d’actions (voir le paragraphe 2.4.). Ces informations seront aussi utilisées dans plusieurs chapitres de l’étude comme complément ou pour illustrer certains propos. Tous les maires, sauf un1, des communes du territoire ainsi qu’une salariée de l’office du tourisme de Bort-les-Orgues, des Présidents d’associations, des porteurs de projets touristiques ont été interrogés. Des entretiens téléphoniques auprès des Comités Départementaux du Tourisme (CDT), des Fédérations de pêche, du Conservatoire du littoral et des Communautés de communes ont également permis de compléter l’ensemble des données pour l’analyse du territoire (Liste et coordonnées des personnes rencontrées, voir annexe 2.2. et liste des projets et idées émis, voir annexe 2.3.). Beaucoup de personnes de la communauté de communes de Champs-sur-Tarentaine ont été rencontrées alors que ce territoire est excentré par rapport à la zone d’étude. Ceci s’explique par le fait qu’au cours de ma première période de stage, j’ai été hébergée dans les locaux de la Mairie, dont le Maire, M.CHEVALEYRE, est aussi le Conseiller général du Canton et un administrateur d’EPIDOR. Les personnes ou structures qui n’ont pas été contactées faute de temps, et dont les remarques permettraient d’enrichir l’étude, pourront s’exprimer au cours de la présentation publique organisée pour présenter l’étude dont la date sera communiquée ultérieurement. Cette dernière sera un lieu d’échanges et de discussion.

1 M. Fabre, le Maire de Beaulieu, gravement malade, s’excuse de ne pas avoir pu me recevoir.

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1.5.2.3.- Une base de données au service du Système d’Information Géographique (SIG) Les cartes1, qui présentent à la fois un inventaire patrimonial mais aussi des éléments de synthèse et d’analyse du territoire, ont été réalisées à l’aide du SIG d’EPIDOR, à partir d’une base de données réalisée pour cette étude. Pour ne pas alourdir la lecture de certaines cartes et dans la mesure où cela n’altérait pas la compréhension, la légende n’a pas été spécifiée. La base de données recense la plupart des patrimoines, des activités touristiques et/ou sportives de pleine nature, des hébergements et des restaurants et propose un certain nombre d’informations sur chacun d’eux (Contenu de la base de données, voir annexe 2.5. et méthodologie de la base de données, voir annexe 2.4.). Par patrimoine, il est retenu la définition de Xavier Greffe : « Le patrimoine est l’ensemble des objets matériels et immatériels dont un groupe social particulier a hérité et qu’il se charge de transmettre ». De façon plus précise, l’étude prendra en compte le patrimoine naturel, l’eau, les paysages, le patrimoine bâti, industriel, religieux, historique et vernaculaire et exclura les biens mobiliers, les produits et tout ce qui relève du patrimoine immatériel. 1.5.2.4.- Un diaporama Power Point A l’issue de la période de stage, l’étude sera présentée aux élus et acteurs du territoire concernés, à l’aide d’un diaporama Power Point. La présentation devrait combiner un temps de travail avec un temps d’échanges plus festif.

1 Les cartes ont été réalisées en collaboration avec Renaud Mouche, l’informaticien d’EPIDOR.

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2- Le diagnostic et l’analyse du territoire

En préambule de cette partie diagnostic, voici quelques citations d'un article rédigé par Annick Faurot, dans le magazine « Terre d’Auvergne » n°8 en juin 2005, qui résument quelques éléments clés de l’analyse (Article, voir annexe 1.9.). « Bort, un nom qui évoque les confins d’un pays. […] Les Habitants ont tranché : leur devise « Extremis finibus Lemovicensium et Arvernorum1 ». » « A l’abri des montagnes et au fil de l’eau pourrait aussi être la devise des Bortois. »

© René GOUVEIA, les Orgues au premier plan et la retenue.

« […] jusqu’aux orgues qui arrêtent l’horizon à près de trois cent cinquante mètres de haut, au dessus de la Dordogne, prismes gigantesques qui se sont imposés jusqu’au nom de la commune : reliquat d’Auvergne, clin d’œil de volcans, caricature de montagnes…[…] » « Il s’agirait pourtant de mettre une ancre à ce territoire, un fanion quelconque pour l’empêcher de dériver au hasard des courants du destin. » « […] une vaste étendue d’eau de 1 200 hectares dont on admet qu’elle a donné un formidable coup de fouet à la région. » « On mesure difficilement, derrière le bleu des dépliants, les grandes pancartes des campings, le traumatisme inoubliable ressenti par cette population […] « […] Il n’y a pas d’hôtels de plus de vingt-deux chambres […] alors le touriste passe, consomme un peu, puis se replie sur , mieux équipé. » « Le manque de volonté politique est pointé du doigt, mais c’est pour ne pas aborder le véritable fond du problème qui est que la retenue de Bort-les-Orgues…connaît des problèmes d’eau. Il n’y a pas d’entente avec EDF ! » « D’ici là, il faudra encore garder le cap, droit devant, et le sourire pour faire patienter le touriste dont on ne doute toutefois pas qu’il soit suffisamment attaché à cet incroyable lieu pour ne pas s’en détourner aussi facilement »

1 Confins de l’Auvergne et du Limousin

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2.1-Présentation du territoire

2.1.1.- Éléments physiques de localisation régionale

(Voir carte « Contexte général », page 12) La retenue de Bort-les-Orgues en quelques chiffres La retenue de Bort-les-Orgues, comprend 700 000 mètres cube de béton qui retiennent environs 500 millions de mètres cube d’eau sur 1 073 hectares de superficie, 20 kilomètres de long et jusqu’à un kilomètre dans sa partie la plus large. C’est la troisième plus grande retenue de France. Le barrage mesure plus de 110 mètres ! (Mémo guide de la retenue, voir annexe 1.7.) La vallée de la Dordogne La retenue de Bort-les-Orgues appartient au vaste ensemble de la vallée de la Dordogne. Selon une étude paysagère réalisée en 1995, la vallée de la Dordogne comprend trois grandes entités paysagères : la Dordogne girondine autour de l’estuaire, la Dordogne quercynoise et périgourdine dans sa partie médiane et la Dordogne cristalline en amont près des sources, à laquelle est associée la retenue (Curriculum vitae de la Dordogne, voir annexe 1.3.). Il existe un guide touristique Gallimard1 , « Vallée de la Dordogne », (Page de couverture, voir annexe 1.6.), qui valorise la destination « Vallée de la Dordogne » ainsi qu’une étude marketing sur la promotion de l’image « Dordogne » à l’échelle du bassin versant. On peut noter, une reconnaissance croissante de la vallée de la Dordogne comme destination touristique. Elle attire notamment les clientèles anglaises, hollandaises et belges. En avril 2006, les Comités Départementaux du Tourisme (CDT) du Cantal et de la Corrèze ont organisé un Eductour pour présenter le territoire à des tour opérateurs étrangers. Des reliefs périphériques de moyenne montagne La retenue de Bort-les-Orgues est entourée par les massifs volcaniques du Sancy (sources de la Dordogne), du Cantal et par le plateau de Millevaches. De même, les orgues volcaniques qui dominent la ville de Bort-les-Orgues, relief inversé caractéristique, contrastent avec l’horizontalité de la retenue. Un climat de moyenne montagne Bort-les-Orgues est soumis à un régime climatique de moyenne montagne. La retenue approche l’altitude des 650 mètres. Les étés sont courts avec des températures assez fraîches et les hivers sont longs avec peu de neige.

1 Ce guide Gallimard a été réalisé avec différents partenaires, à l’initiative d’EPIDOR, en 2005

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2.1.2.- Une zone de confins pour les administrations (Voir carte « découpage administratif », page 13) La retenue de Bort-les-Orgues se situe au carrefour des Départements du Cantal, de la Corrèze et du Puy-de-Dôme, sur les deux Régions du Limousin et de l’Auvergne. Dix Communes en sont riveraines. Huit d’entre elles appartiennent à quatre Communautés de communes différentes, chacune associée à d’autres communes non riveraines de la retenue. Deux sont indépendantes. Ces dix communes appartiennent à trois Pays qui ne correspondent pas systématiquement aux limites des Communautés de communes. Enfin, deux d’entre elles, Lanobre et Beaulieu, sont situées sur le territoire du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne. Le maillage territorial est très complexe. Le territoire est loin des grands centres de décision tels que Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Tulle (Corrèze) et (Cantal). Il apparaît souvent au coin des cartes des grands projets touristiques. Cette complexité interdépartementale et interrégionale fait de la retenue de Bort-les-Orgues un territoire auquel on tourne le dos. Un syndicat mixte, le Syndicat Val-Bort, regroupe l’ensemble des communes du pourtour de la retenue, à l’exception de Savennes. Ce syndicat a été créé, il y a une quarantaine d’années pour le développement des infrastructures touristiques. Récapitulatif de l’organisation territoriale de la retenue de Bort-les-Orgues Communauté de Communes Département Région Pays communes Bort-Beaulieu- Pays Haut- Bort-les-Orgues Corrèze Limousin Lanobre Cantal-Dordogne Pays Haut- Sarroux Corrèze Limousin Cantal-Dordogne Pays Haut- Monestier-Port-Dieu Corrèze Limousin Plateau-Bortois Cantal-Dordogne Pays de Haute- Confolens-Port-Dieu Corrèze Limousin Plateau-Bortois Corrèze Pays des Hautes Savennes Puy-de-Dôme Auvergne Sioulet-Chavanon Combrailles Singles Puy-de-Dôme Auvergne Sancy-Artense Larodde Puy-de-Dôme Auvergne Sancy-Artense Labessette Puy-de-Dôme Auvergne Bort-Beaulieu- Pays Cantal- Beaulieu Cantal Auvergne Lanobre Haute-Dordogne Bort-Beaulieu- Pays Cantal- Lanobre Cantal Auvergne Lanobre Haute-Dordogne

2.1.3.- Un territoire de passage

Les voies d’accès (voir carte « Contexte général » page 12) Bort-les-Orgues se situe à soixante-dix kilomètres de Clermont-Ferrand et de son aéroport. La ville est reliée à l’autoroute A89, en trente minutes de voiture. Les autres voies d’accès routières les plus fréquentées sont la route départementale D922 qui passe à l’Est de la retenue et qui relie la route nationale N89, au Nord, et Aurillac, au Sud. Le côté corrézien, aux abords de la retenue est desservi par des petites routes isolées. Pour découvrir les abords du lac, il est nécessaire de rester sur des axes secondaires. Aucune route ne longe la rive, ce sont des petits axes en lacets, souvent sans issue, qui descendent vers le rivage.

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Les portes d’entrée du territoire Les touristes interpellés par des panneaux d’information sur la route, s’arrêtent pour visiter le Château de Val (30 000 visiteurs, en 2005), le site panoramique des orgues et voir le barrage (5 000 visiteurs, en 2005). La plupart du temps, ils ne restent pas. Une réelle étude, avec une enquête chiffrée, serait nécessaire pour avoir des données plus précises sur le comportement des vacanciers. Ces trois sites, très proches les uns des autres, constituent, avec les bases nautiques de Val et des Aubazines, les « portes d’entrée du territoire ». Ce sont eux qui incitent les visiteurs à s’arrêter. Les promesses de l’A89 « l’Autoroute Espérance »1 L’autoroute A89, qui relie Bordeaux à Clermont-Ferrand, facilite l’accès au Massif Central depuis l’Ouest de la France et la région parisienne. Sans avoir de données chiffrées précises, le CDT de la Corrèze ainsi que l’Agence Départementale de Développement Touristique (ADDT) du Puy-de-Dôme affirment que l’autoroute génère des déplacements plus nombreux sur les territoires qu’elle traverse. Ils constatent aussi une augmentation des week-ends et courts séjours. Ils nuancent toutefois, en observant une concentration des visiteurs de passage dans un périmètre de 15 à 20 minutes des échangeurs, ce qui ne rend pas évidente la répartition des retombées sur l’ensemble des territoires.

2.1.4.- Eléments de contexte historique

2.1.4.1.- Avant l’édification du barrage Historiquement le Limousin et l’Auvergne, à cet endroit, avaient peu de contacts. La rivière Dordogne était la frontière naturelle. Des gorges profondes les séparaient, avec seulement quatre ponts sur un linéaire de 20 km, Port-Dieu, Thynières, Arpiat et Bort. Les Limousins étaient protestants et les Auvergnats catholiques. Au Moyen Age, pendant la guerre de cent ans, les anglais occupaient le Limousin. La Dordogne constituait le front de la zone d’occupation. De nombreux brigands venaient de Corrèze piller les châteaux d’Auvergne, tel que Bernard de Garlan, dit « le méchant Bossu ». Jusqu’à la première guerre mondiale, ils ne parlaient pas le même patois, les mots et la prononciation étaient différents. Les gens ne se comprenaient pas facilement. Les activités tournées vers la Dordogne étaient assez peu nombreuses. Il y avait des pêcheries et quelques moulins. Bort-les-Orgues est depuis longtemps, plus proche de l’Auvergne que du Limousin mais son bourg, fortifié depuis le Moyen Age, se situe côté Limousin, ce qui rattache la commune à la Corrèze. Bort-les-Orgues a connu son apogée pendant la révolution industrielle, avec le chemin de fer et l’exploitation minière des alentours (Messeix, Champagnac…). Le charbon transitait par le train. La voie ferrée, maintenant ennoyée, était la colonne vertébrale de la vallée. Elle offrait à Bort-les-Orgues une situation privilégiée, en la reliant au Nord à Paris et au Sud au Cantal (Aurillac et Neussargues). Bort-les-Orgues est aussi une ville de commerce, en relation avec les montagnes cantaliennes pour le marché du bétail, le fromage et le chanvre avec la corderie. L’arrivée du barrage, entre autres facteurs, à fortement déséquilibrer les secteurs économique et social de la vallée. Toute son organisation s’est trouvée bouleversée et une reconversion s’est avérée nécessaire.

1 « A89, l’Autoroute Espérance », hors série du journal La Montagne,voir références bibliographiques

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2.1.4.2.- L’omniprésence d’EDF La présence du barrage conditionne l’organisation locale. A l’origine, sa construction avait été déclarée « chantier d’intérêt public ». EDF a obtenu de l’Etat le droit d’exploiter la chute d’eau. Cette concession sera renégociée en 2012. L’impact paysager Le barrage crée des paysages exceptionnels de nature sauvage mais les variations du niveau d’eau découvrent des plages envasées qui donnent des impressions d’isolement et d’abandon. Les conduites forcées de la Rhue intriguent et peuvent nuire à la grandeur du site. De même, les rares accès à l’eau par des routes longues, étroites et sinueuses débouchent sur des plages dont les premiers contacts visuels sont des panneaux de mise en garde des dangers liées à l’exploitation hydroélectrique.

Céline MONTERO, Abords de Thynières Céline MONTERO, Abords de la retenue La question de la cote touristique Les changements journaliers du niveau de l’eau, posent de gros problèmes pour la mise en œuvre d’aménagements et d’activités touristiques. Quand le niveau d’eau baisse, les plages ne sont plus accessibles pour la baignade. Les aménagements comme les rampes de mise à l’eau se trouvent émergées. Des rochers mis à nus rendent l’accès à l’eau dangereux, les pontons sont abîmés et la plage est esthétiquement dégradée. EDF s’engage oralement sur une cote touristique Viviane BATTU, plage de Val, estivale (du 1ier juillet au 31 août) de 528 mètres (Nivellement Général Français NGF). Il existerait un courrier d’EDF, archivé à la mairie de Bort-les-Orgues, datant des années soixante. Cette cote, d’après les calculs et le protocole d’EDF, est fiable à 90%. Mais des évènements exceptionnels, tels qu’une sécheresse, peuvent rompre cet engagement. D’après certains élus, un grand nombre des aménagements touristiques réalisés ces vingt dernières années prenaient en compte la cote 535 NGF. On peut s’interroger sur la justification de la cote retenue. EDF gère les espaces situés sous la côte 542,5 NGF, cote de la Retenue Normale (RN). Une autorisation doit être demandée à l’entreprise pour des actions concernant les espaces compris entre la cote 542,5 NGF et 543,5 NGF. Certains projets de développement touristique doivent donc nécessairement passer par une négociation avec EDF. EDF consulte les collectivités avant de rendre sa décision. Les grandes décisions concernant l’usine de Bort-les-Orgues sont prises à l’Unité Centre-Massif Central.

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Un partenaire financier via la taxe professionnelle Les dix communes riveraines de la retenue perçoivent, soit directement, soit via leur Communauté de communes, une taxe professionnelle en fonction de la longueur de berge présente sur leur territoire. Le montant global de la taxe perçue s’élève, en 2004, à 2,3 millions d’euros. Un partenaire touristique EDF a réalisé une exposition qui présente l’histoire et le fonctionnement du barrage. En échange d’une contrepartie financière, l’Office du Tourisme de Bort-les-Orgues en assure l’animation. Le plan Vigipirate, en vigueur actuellement, impose des restrictions spéciales, notamment l’interdiction des visites libres. Avec ce fonctionnement, le barrage accueille 5 000 visiteurs par an. Il semble que la fréquentation de cette exposition pourrait être accrue. Une petite maquette du barrage existe dans un local à la sortie de la ville de Bort-les- Orgues. Elle n’est pas exploitée pour les visites. Par ailleurs, un partenariat a été esquissé avec le musée de la tannerie pour proposer des visites combinées. Mais il semble qu’il y ait des difficultés à le mettre en place. EDF finance aussi des projets ponctuels : événementiels, manifestations, etc.

2.2.- Un fort potentiel patrimonial

2.2.1.- Un patrimoine naturel extrêmement riche

L’ensemble du territoire du pourtour de la retenue présente un patrimoine naturel de grand intérêt. Plusieurs mesures de protection se chevauchent, avec une prédominance sur le Nord de la retenue. (Voir carte page 19, « Paysages et milieux naturels ») 2.2.1.1.- Le Conservatoire du littoral, un interlocuteur à mieux connaître La retenue, d’une superficie supérieure à 1 000 hectares est soumise à la Loi Littoral. A ce titre, le Conservatoire du littoral a en charge, sur l’ensemble des communes riveraines, la question de la politique foncière de préservation des sites naturels remarquables. Il est aussi propriétaire de 100 hectares de terrain sur les communes de Monestier-Port-Dieu et de Confolens-Port-Dieu. Le Conservatoire du littoral réalise des acquisitions foncières, les aménagements initiaux, puis passe le relais à un gestionnaire officiel, ici l’Office National des Forêts (ONF). Un plan de gestion devrait être mis en place d’ici 2007 et associer les deux communes concernées. D’après les entretiens avec les élus, le conservatoire du littoral ne semble pas bénéficier d’une bonne image. Il est surtout considéré comme un obstacle à l’aboutissement de certains projets d’aménagement sur la retenue. A cette remarque, Jean-Philippe DESLANDES, le délégué « Lacs Grand Est et Massif Central » - missionné officiellement depuis le mois de février sur ce territoire - répond qu’une délégation « Lacs de France » devrait être crée et basée à Lyon, d’ici trois ans, et désigner un représentant local. Jusqu’à maintenant, le manque de personnel et de moyens expliquent l’absence physique du Conservatoire autour de Bort-les-Orgues. Il est conscient qu’un gros travail d’information doit être conduit. Des pistes de réflexions sont en cours.

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2.2.1.2.- L’intérêt faunistique et floristique Sept sites ont été recensés dans l’inventaire Natura 2000 : les Gorges de la Dordogne, les Tourbières d’Artense, les anciens tunnels ferroviaires du Chavanon pour les chiroptères (chauves-souris), le domaine public fluvial « Vallée de la Dordogne », la Dordogne et le Chavanon classés « rivière à loutres », le Chavanon « rivière à moules perlières », la Mortagne « rivière à écrevisses ». Pour ces sites le recensement a été effectué et le classement est en attente. Huit sites sont classés en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de catégorie 2 : sur le Chavanon, la Dordogne, les Gorges d’Avèze, la Burande, le Dognon, les Orgues, le Bois de Pierrefitte et le Saut de la Saule. Les ZNIEFF sont des inventaires, outils de référence pour réaliser des bilans scientifiques des connaissances disponibles sur la diversité biologique, faire valoir la prise en compte des milieux naturels préalablement aux projets d’aménagements et déterminer la priorité de conservation et de gestion de la biodiversité et des patrimoines naturels. Les Orgues, la vallée du Lys, la vallée du Dognon ainsi que les rives sur la commune de Confolens-Port-Dieu sont référencés en site classé ou site inscrit. Les sites classés ou inscrits concernent la protection des monuments naturels et des sites à caractère scientifique, légendaire et pittoresque. Cette mesure implique, quand il y a des travaux, qu’ils soient intégrés au paysage. Si le site est classé, il doit rester en l’état. Il ne doit y avoir aucun impact sur la faune et la flore. En complément, on peut aussi noter la présence rare de l’Aigle botté, dans les gorges du Chavanon. Enfin, rive gauche du lac, les champs sont clôturés par des haies de hêtres taillés, un élément très original dans le paysage. Elles sont entretenues par les communes de Larodde, Beaulieu et Labessette. Deux Maires seraient intéressés par une mesure de protection.

© René GOUVEIA, les gorges du Chavanon

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Haies de hêtres

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Les paysages : un atout majeur

© René GOUVEIA, paysage depuis le site du Mont Céline MONTERO, paysage du site de la Vie. (Sarroux) (Monestier-Port-Dieu)

La carte des « Paysages et milieux naturels » page 19, montre le nombre important de sites remarquables pour leur intérêt paysager. L’ensemble du pourtour de la retenue est concerné par cette richesse. On peut citer, par exemple, le site de la Vie, le site des Orgues, le site du Fraysse, le site du Mont, le château de Thynières, etc. L’étude « Plan de paysage de la Vallée de la Dordogne » (voir bibliographie), réalisée en 1995, présente plusieurs éléments d’analyse. Les extraits sont cités entre guillemets. Les paysages de la retenue sont décrits comme « un spectacle vaste, des horizons infinis » « Caractère grandiose renforcé par la silhouette du Sancy qui donne une échelle de Grand Site » Deux entités se distinguent. La partie Nord de la retenue est « plus sauvage, plus boisée », il y a moins de hameaux. La partie Sud est plus « agreste, plus ouverte », les habitations sont plus nombreuses. En opposition, la ville de Bort-les-Orgues paraît « triste et peu fréquentée ». Les restes de friches industrielles et les entrées de ville ne sont pas très accueillants. Il existe quelques points noirs paysagers, « des signes d’abandon dans certains hameaux et des aménagements bricolés (hangars en tôle ondulée, « machines agricoles qui rouillent dans les champs », essaimage anarchique de caravanes et mobile homes). Outre la dichotomie Nord / Sud, la diversité paysagère tient aussi dans l’opposition des rives, avec leur caractère sauvage, et des plateaux environnants plus agrestes. Ces derniers offrent des points de vue nombreux et exceptionnels sur le lac et sur les massifs du Cantal et du Sancy. Cette complémentarité peut être un levier intéressant pour répartir les touristes sur l’ensemble du territoire. L’intérêt géologique La ville de Bort-les-Orgues est réputée pour ses orgues volcaniques. Cette formation géologique est assez répandue en Auvergne mais le caractère excentré de ceux de Bort-les- Orgues en fait une curiosité. A l’origine, une coulée de lave assez épaisse s’est épanchée dans le lit de la Dordogne. Cette dernière, alors bloquée dans son cheminement, a creusé une autre vallée entre la coulée et le relief encaissant moins dur. Avec le temps, l’érosion a exhumé la coulée. On parle de relief inversé. En résumé, ce qui était hier en fond de vallée, se trouve en relief aujourd’hui. La prismation, quant à elle, est liée au refroidissement. La retenue se situe au cœur du sillon houiller, sur lequel une activité minière s’est développée jusque dans les années quatre-vingts. L’été, la Communauté de communes

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Sancy-Artense organise des visites guidées des anciennes mines de charbon de . L’ancienne mine de Messeix, fermée depuis les années quatre-vingts, permet de compléter la visite ainsi que le musée de la mine à Champagnac, au Sud de Bort-les-Orgues. Le territoire a aussi la chance d’avoir en son sous-sol des filons aurifères. Des activités d’orpaillage sont proposées sur la Burande (à Singles). Les anciennes mines d’or de Labessette, d’origine gauloise peuvent faire l’objet d’excursions. Isolément, ces sites ne présentent pas un intérêt touristique majeur. Mais valorisés, aménagés et rassemblés dans une brochure, puis animés par des professionnels, ils pourraient constituer un produit de découverte intéressant. Le club de géologie de la Bourboule y organise régulièrement, avec un géologue, des visites animées l’été. Les orgues, emblème de la retenue, pourraient servir de produit d’appel pour un développement de ce type de prestation.

2.2.2.- Un patrimoine historique, vernaculaire et industriel de grand intérêt

(Voir carte « Patrimoine bâti et artisanat » page 23) La carte de localisation du patrimoine bâti et artisanal présente un nombre conséquent de sites patrimoniaux remarquables, bien répartis sur le territoire. Trois grandes thématiques émergent : les traces de l’Histoire avec les églises et les châteaux, le terroir et la grande épopée industrielle. L’Office du tourisme propose peu de dépliants, de visites guidées ou d’animations sur site. Mais au moins trois associations dynamiques sont mobilisées autour des questions de la mise en valeur du patrimoine. Les amis de Port-Dieu à Monestier-Port-Dieu, « L’Art Rôde aux Champs » à Larodde et AVENA à Antignac (au Sud-Est de la retenue). 2.2.2.1.- Les traces de l’Histoire Le château de Val Le château de Val est le site emblématique de la retenue. Avec trente mille entrées par an, il rayonne et attire les visiteurs de loin. Sa notoriété explique sa présence dans les documents de communication départementaux. C’est, en 2005, le deuxième site touristique le plus visité de Corrèze, derrière Pompadour avec quarante mille visiteurs et quinzième des destinations phares en Auvergne. Son mode de gestion est atypique. Situé, sur le territoire de Lanobre dans le Cantal, il appartient à la commune de Bort-les-Orgues (Corrèze) et est géré par l’office du Tourisme de Bort-les-Orgues. © René GOUVEIA, le Château de Val Il se trouve sur « la Route des châteaux d’Auvergne ». L’Office du Tourisme propose « Une journée à Val » qui comprend la visite du château, le repas au restaurant et la promenade en vedette panoramique sur le lac. Le château héberge chaque année une exposition de peinture et organise l’été des animations culturelles, « les mercredis du château ».

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Il semble que la population soit fière de ce patrimoine et qu’unanimement, elle le reconnaisse comme un emblème. Mais actuellement, « Val » est surtout une image qui s’exporte. Ses photos composent une alchimie de rêve, de sublime et de féerie, un potentiel pour voyager dans le monde entier. Ce site semble sous valorisé, au regard de son importance. Ceci appel une série de questionnements. Que peut-on imaginer pour davantage le mettre en valeur ? Comment davantage le connecter à son environnement, pour qu’il ne soit pas qu’une photographie déracinée ? Que peut-on proposer à ses visiteurs pour compléter leur visite sur le territoire ? En quoi ce château peut-il contribuer à la construction d’une identité forte, propre à la retenue ? Les autres bâtiments historiques Les églises constituent l’autre richesse patrimoniale. Quasiment chaque commune en héberge une de réelle qualité architecturale. Ce patrimoine est globalement bien entretenu. Il est toutefois regrettable qu’il faille demander la clef à une personne hypothétiquement présente dont les coordonnées sont affichées sur la porte pour les visiter. Il est aussi étonnant que sur deux territoires très proches que sont la Communauté de communes Sumène-Artense et la retenue de Bort-les-Orgues, il existe deux brochures présentant un circuit des églises. N’y aurait-il pas un produit commun à créer ? D’autres sites référencés sur la carte tels que les ruines de Thynières, le dolmen de Vallat… constituent des éléments complémentaires pour la promotion du territoire. 2.2.2.2.- Le rapport au terroir Le patrimoine vernaculaire est le reflet du terroir. Les fours à pain, les lavoirs, les moulins rappellent la vie d’autrefois (avant la guerre), du temps de l’effervescence dans les campagnes. Ce petit patrimoine est un autre élément « clé » pour asseoir une identité locale forte. Il peut s’inscrire, comme l’intérêt paysager, en complément de découverte de la retenue et de l’élément « Eau ». Dans une optique de découverte de l’arrière pays de plateau, la miellerie de Haute Auvergne, à Beaulieu, propose des visites animées de l’exploitation en complément d’une activité de production. Le village de Larodde a réalisé de gros travaux de rénovation de son centre bourg et obtenu le premier prix des villages fleuris du Département du Puy-de-Dôme. 2.2.2.3.- La grande épopée industrielle Le barrage de Bort-les-Orgues, à l’origine des paysages actuels, est un ouvrage d’art de grande renommée. L’entreprise EDF a réalisé une exposition sur sa construction, son histoire, son fonctionnement. A l’origine, le barrage était perçu comme une formidable avancée technologique. Sa construction a beaucoup contribué au développement économique de Bort-les-Orgues et des alentours. Au pied, une maquette miniature existe mais ne se visite pas. Le musée de la tannerie et du cuir ainsi que les vestiges de l’industrie de la soie, près du Saut de la Saule, sont d’autres témoignages du glorieux passé industriel de Bort-les-Orgues. Ils constituent avec le barrage le troisième thème identitaire fort du territoire.

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2.2.3.- L’eau

Des problèmes de pollution se sont déjà manifestés, en août 2004, sur la plage de Sarroux, engendrant parfois des interdictions de baignade. Ces mesures nuisent à l’image du site. La conjoncture économique actuelle des territoires ruraux de moyenne montagne, avec notamment le vieillissement, la baisse de la population et le recul de l’agriculture, incite à considérer le tourisme comme un levier important du développement. La restauration de la qualité de l’eau est un des enjeux fort du contrat de rivière Haute- Dordogne : « La restauration de la qualité des eaux et des milieux aquatiques constitue un préalable indispensable à la mise en valeur des cours d’eau du haut bassin. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) Adour Garonne identifie la Haute Dordogne, à l’amont de Bort-les-Orgues, comme une zone sensible à l’eutrophisation et qui doit préserver une image touristique liée à l’eau… » Parce qu’il est nécessaire de concilier les usages, avec le maintien de la qualité de l’eau et dans l’optique d’atteindre le bon état des eaux en 2015, de la Directive Cadre Européenne de la Loi sur l’eau en 2015, EPIDOR lance en 2006, en partenariat avec l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) de Thonon et le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, une étude sur le développement des cyanobactéries et de leur toxicité au niveau de Bort-les- Orgues (Historique de l’étude, voir annexe 1.4.). La restitution de cette étude est prévue pour 2007.

© René GOUVEIA, eau du Chavanon

© René GOUVEIA, pollution aux cyanobactéries

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2.3.- Le tourisme, un secteur en structuration

2.3.1.- Une compétence tourisme éclatée

2.3.1.1. La répartition de la compétence tourisme (Voir carte page 25, « Recoupement des compétences tourisme ») La carte montre que la compétence tourisme est éclatée au sein de nombreuses structures et institutions qui se chevauchent et s’entrecroisent. Cette complexité rend opaque l’organisation du tourisme sur la retenue de Bort-les-Orgues et gêne l’émergence de projets et de partenariats. 100% des personnes interrogées au cours de l’étude admettent que le maillage administratif est un frein à l’émergence d’un projet global : « Il est possible de se retrouver autour de la table pour échanger des idées mais chacun fera ses projets chez lui ! C’est déjà si difficile de s’entendre au sein de la Communauté de communes ! » Le syndicat Val-Bort (Fiche descriptive du Syndicat Val-Bort, voir annexe 3.7.) Le Syndicat Val-Bort (limite rouge du territoire de l’étude sur la carte) regroupe les communes riveraines de la retenue, à l’exception de Savennes, dans le but de coordonner et d’harmoniser les différents projets de développement touristique autour de la retenue de Bort-les-Orgues. « Le Syndicat a pour objet, dans le but de développement touristique et de réanimation économique des collectivités adhérentes, d’étudier et de réaliser éventuellement tout ce qui peut concerner : la protection et la mise en valeur du site et des points de vue, l’aménagement des voies existantes et la création, s’il y a lieu, de voies nouvelles accédant ou destinées à accéder à l’ensemble du plan d’eau, l’étude et l’organisation de zones résidentielles, de zones à usage public, de zones de baignade, de zones de camping et de caravaning, de zones de pêche, de zones de parking et de toutes installations qui pourraient se révéler utiles, la signalisation routière, les liaisons téléphoniques, la lutte contre la pollution des eaux ». Actuellement ce syndicat existe mais, il ne vit plus, il n’a ni salarié, ni moyens financiers. Les projets touristiques (essentiellement de la signalisation) à l’initiative du Syndicat, ont été menés par chaque Commune ou Communauté de communes concernée. Avec la structuration en Communautés de communes, plusieurs institutions se trouvent avoir la même compétence tourisme pour un territoire donné, ce qui remet en cause la légitimité du Syndicat Val-Bort. L’Office du Tourisme Bort-Artense C’est une association Loi 1901 qui œuvre pour la promotion, l’information et la communication touristique. Elle gère le château de Val et anime l’exposition du barrage EDF. Cette association devrait se transformer en Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC), à la fin de l’année 2006. L’association garderait la gestion du château de Val jusqu’à la fin de la convention avec la Ville de Bort-les-Orgues. Le personnel salarié serait transféré vers l’EPIC. L’Office du Tourisme Sancy-Artense et la Maison de Pays Sioulet-Chavanon Ces deux structures concernent les communes du Nord de la retenue Messeix, Savennes et Larodde et Singles. Sancy-Artense est tournée vers le Massif du Sancy et la Maison de Pays

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Sioulet-Chavanon vers le territoire des Combrailles. Enfin, Labessette et Sarroux ne font partie d’aucune Communauté de communes. Le projet d’EPIC (article du journal La MONTAGNE, du 21/12/05 sur le projet d’EPIC, voir annexe 3.6.) L’EPIC devrait finalement couvrir le même territoire que celui de l’office du tourisme (selon les dernières informations, la carte ne serait donc pas tout à fait juste). Il aurait pour compétence l’accueil, la promotion, l’information et l’aménagement d’infrastructures touristiques. Il aurait aussi en charge la coordination des interventions des divers partenaires du développement touristique local. Il pourrait aussi exploiter les équipements touristiques communautaires et commercialiser des produits touristiques. Il pourrait être chargé par le conseil communautaire de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique locale du tourisme et des programmes locaux de développement touristique. Il serait financé par la taxe de séjour, les cotisations des membres et des subventions. Le fonctionnement sous forme d’EPIC offrirait plus de moyens d’actions que le statut associatif.

2.3.1.2.- Eléments d’information concernant les politiques territoriales Le tableau ci-après présente brièvement la répartition des principales compétences touristiques selon les différents échelons territoriaux. (Tableau récapitulatif de la répartition de la compétence tourisme sur la retenue de Bort-les-Orgues, voir en complément, l’annexe 3.5.) Il est à noter que l’organisation du tourisme en France n’est pas hiérarchisée et que plusieurs instances administratives peuvent agir aux mêmes échelons territoriaux. Ceci complexifie beaucoup la compréhension de la répartition de rôles.

Abréviations du tableau : Massif Tour Regroupement des régions Auvergne, Limousin et de la Lozère PNRVA Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne CRDTA Comité Régional de développement Touristique d’Auvergne CDT Comité Départemental du Tourisme ADDT Association Départementale de Développement Touristique ENOTSI Regroupement des Offices du Tourisme de Pays Haute-Corrèze CC Communauté de communes

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Répartition des principales compétences touristiques selon l’échelon territorial

Promotion Commerciali- Aménage- Formation Protec- Amélio- Anima- Communication sation de ment et gestion Métiers du tion des ration tion touristique produits d’infrastructure tourisme milieux du cadre touristiques s touristique naturels de vie Massif Tour A l’étranger A l’étranger Convention A l’étranger A l’étranger interrégionale Auvergne/Limo usin 25/08/05 EPIDOR Vallée Dordogne Le PNRVA CRDTA Nationale Nationale Région Nationale Nationale ? ? ? ? Limousin CDT Corrèze Département 19 Département 19 ADDT 63 Département 63 Département 63 Conseil général 15 Pays Haut- Cantal Dordogne Pays de Haute Corrèze ENOTSI Maison de Pays du Sioulet- Chavanon CC Bort-les- Orgues- Beaulieu- Lanobre CC Plateau Bortois CC Sioulet- Chavanon CC Sancy- Artense Labessette OT de Bort OT de Bort Sarroux OT Bort OT Bort

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2.3.2.- La capacité d’accueil

2.3.2.1.- Méthodologie La carte « Hébergement et restauration » page 30 et le tableau ci-dessous présentent la capacité d’accueil, en lits touristiques. Les chiffres proviennent du Guide officiel des campings 2005, du recensement général de la population de 1999 et des brochures de l’Office du Tourisme de Bort-les-Orgues. L’unité « lit touristique » comprend les lits non banalisés et les lits banalisés. Les lits non banalisés sont hors secteur marchand. Ce sont les résidences secondaires (hors lits chez les parents ou amis qui ne sont pas pris en compte). Ils servent d’hébergement pendant les vacances, courts séjours ou week-ends. Les lits banalisés sont ceux du secteur marchand. Pour que les chiffres soient comparables entre eux, le barème de l’Observatoire National du Tourisme (ONT) est appliqué, selon les modèles présentés dans le tableau ci-dessous. Pour les chambres d’hôtes et locations, ce sont les données de capacité réelle qui ont été utilisées.

Barème de conversion, en lits touristiques, des capacités d’accueil par type d’hébergement touristique selon l’Observatoire National du Tourisme Type d’hébergement Capacité Conversion en nombre de lits Hôtellerie de plein air 1 emplacement 3 lits (campings) Hôtels 1 chambre 2 lits Chambres d'hôtes 1 chambre 2 lits Locatif 1 gîte ou 1 meublé 4 lits Résidences secondaires 5 lits

Capacité d’hébergement sur les communes riveraines de la retenue de Bort-les-Orgues, en lits touristiques Total lits Nom des Chambres Hôtellerie Total lits Résidences Hôtels Locatif banalisés et communes d'hôtes de plein air marchands secondaires non banalisés Beaulieu 4 16 60 38 118 170 288 Lanobre 0 40 795 39 874 895 1 769 Bort-les- 11 144 726 32 913 715 1 628 Orgues Monestier- 0 0 0 18 18 170 188 Port-Dieu Confolens- 8 0 30 0 38 115 153 Port-Dieu Sarroux 8 0 240 14 262 290 552 Labessette 0 0 150 5 155 190 345 Larodde 0 0 0 12 12 410 422 Savennes 0 0 0 10 10 435 445 Singles 0 0 270 6 276 215 491 Total 31 200 2 271 174 2 676 3 605 6 281 ensemble de la retenue

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2.3.2.2.- Constats L’ensemble des dix communes du pourtour de la retenue compte un total de 6 281 lits touristiques, avec une répartition approximative de 58 % de lits en résidences secondaires et 42 % de lits dans le secteur marchand. La capacité d’hébergement se répartie par département de la façon suivante (chiffres de 2004) : Département Lits % des lits Lits non % des lits non marchands marchands sur marchands marchands sur total des lits total des lits Cantal 40 000 33% 80 000 67% Puy-de-Dôme 80 000 35% 150 000 65% Corrèze 39 000 27% 103 500 73% Retenue de Bort-les-Orgues 2 648 42% 3 605 58%

Selon des données recueillies dans l’étude « Pôle touristique régional du Pays de Sumène- Artense », réalisée en 2003 par le Cabinet Alliance : • Dans le milieu rural non touristique, le rapport est de 80% de lits non marchands pour 20% de lits marchands. • Pour une station touristique, le rapport est de 70% de lits marchands pour 30% de lits non marchands. La répartition lits marchands, lits non marchands sur la retenue correspond donc à une capacité moyenne d’hébergement. Le poids de l’hébergement marchand sur la retenue représente 6,6% de l’hébergement marchand du Cantal, idem pour la Corrèze et 3,3% de l’offre du Puy-de-Dôme. Un territoire voisin, tel que, la Communauté de communes Sumène-Artense, équivalent en taille, voir même légèrement plus petit, représente 13,5% de l’offre en lits marchands du Cantal. La retenue de Bort-les-Orgues n’apparaît donc pas comme un grand pôle d’accueil touristique. Par ailleurs, la population, entre 1982 et 1999 a baissé de près de 20%. (Données INSEE, voir annexe 3.4.). Globalement la perte se répartie sur l’ensemble des communes. La ville de Bort-les-Orgues a néanmoins perdu sur cette période, 975 habitants et atteint en 1999, une population de 3 534 habitants. Parallèlement, on peut observer une augmentation de 2% du nombre de logements.

© René GOUVEIA, camping sur la retenue de Bort

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2.3.2.3.- Propositions d’analyse Si le nombre de logements augmente et que la population diminue, on peut émettre l’hypothèse d’un accroissement du nombre des résidences secondaires. 471 logements vacants (logements disponibles à la vente ou à la location ou neufs achevés et non encore occupés) sont disponibles sur le pourtour de la retenue. Ils offrent un potentiel pour augmenter la capacité d’accueil touristique de la zone. De plus, la part du budget « loisirs / vacances » des résidents secondaires est proportionnellement plus importante que celle des vacanciers qui choisissent l’hébergement marchand. La carte « Hébergement et restauration » page 27, permet de visualiser une dichotomie Nord/Sud. L’essentiel de l’offre en hébergement marchand se trouve dans la partie méridionale de la retenue. Les communes de Bort-les-Orgues, de Lanobre et de Sarroux proposent 2 049 lits marchands, soit 77% du total des lits marchands de la retenue. On note une surreprésentation des lits en hôtellerie de plein air. Ils représentent plus de 85% des lits marchands, ce qui restreint l’offre à une saison touristique courte au regard des conditions climatiques de moyenne montagne. La situation actuelle a évolué depuis le recensement de 1999. Le temps consacré à cette étude ne permet pas de produire des données chiffrées plus précises. Toutefois, les entretiens avec les Maires ont révélé des projets de création ou de réhabilitation de logements touristiques : campings, chalets, gîtes sur l’ensemble du territoire. Ces données empiriques ainsi que les chiffres de l’INSEE de 1999 incitent à penser que le territoire de la retenue de Bort-les-Orgues connaît une prise de conscience progressive de l’importance du tourisme comme levier de développement économique. De même, l’analyse ne tient pas compte de l’offre en mobile homes proposée par les campings qui permet de proposer de l’hébergement sur une saison touristique plus longue. Tout ceci peut peut-être présager d’une mise en place progressive d’une véritable station touristique.

2.3.3.- La clientèle actuelle

D’après les données chiffrées de SPOT Auvergne (Observatoire du tourisme, voir annexe 3.2.), les activités les plus pratiquées par la clientèle étrangère en Auvergne sont essentiellement la visite de site naturels et culturels, les promenades, les randonnées et la gastronomie. De son côté, la clientèle française apprécie le calme, les paysages et la qualité de l’environnement naturel. C’est une clientèle plutôt familiale dont les attentes en terme d’activités reposent sur les promenades pour plus de 70% des personnes interrogées, sur la gastronomie et le terroir, le repos / farniente et la randonnée pédestre pour plus de 50%. D’après les données du CDT Limousin pour 2004, les attractions touristiques les plus prisées, par les vacanciers sont, par ordre décroissants : les centres aqua-récréatifs et parcs à thème, les musées et lieux d’exposition, les châteaux, les festivals et manifestations. Selon les sources de l’Office du Tourisme de Bort-les-Orgues (voir annexe n°3.1.), la clientèle est à 90% d’origine française. Elle provient essentiellement des départements limitrophes (Haute-Vienne, Creuse, Dordogne, Puy-de-Dôme, Cantal, Lot), du Grand Ouest et du bassin parisien. 10% est d’origine étrangère, surtout hollandaise et britannique. On peut remarquer une proportion légèrement plus grande d’étrangers en juin et septembre, de l’ordre de 15% environ du total des visiteurs. En 2005, un peu moins de 22 000 touristes ont été comptabilisés à Bort-les-Orgues et un peu plus de 5 000 au barrage pendant la saison estivale.

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Tableau des clientèles cible pour le territoire Type de clientèle Période potentielle Caractéristiques de la demande en adéquation avec l’offre actuelle du territoire Clientèle familiale Eté, vacances scolaires Hôtellerie de plein air, hébergement chez des parents ou amis. Recherche des activités de détente, des divertissements, découverte du patrimoine. Clientèle familiale Toute l’année, vacances Hôtels, chambres et tables d’hôtes, d’été, week-ends et courts meublés. Consommatrices séjours d’activités de découverte de la nature et du patrimoine. Les groupes de seniors Printemps, automne et été Confort nécessaire (hôtel), bonne restauration, équipement adapté : Parking pour accès facile au bus, WC… Package d’activités. Les groupes de sportifs Printemps et automne Peu exigeants pour l’hébergement (mobile homes, chalets) mais la restauration doit être adaptée ainsi que les équipements spécifiques liés à l’activité (ex : un garage à vélos qui ferme à clé). Les groupes d’enfants : scolaires Printemps et automne Excursions journée, car pas de centre d’hébergement adapté sur le territoire. Mais nombreux centres à proximité, notamment à la Bourboule et au Mont-Dore. Les groupes d’enfants : centres Pas de centre d’hébergement sur le de vacances territoire. Les groupes comité d’entreprise Eté, week-ends et courts Ne demande pas trop de confort, séjours possibilité de loger en mobile home mais grosse attente en terme d’animation et de produits « clé en main ». Les groupes d’étudiants Automne Gros groupes pour stages d’intégration. Peu regardants sur le confort mais besoin d’espace.

Ce tableau met en évidence les clientèles susceptibles d’être accueillies sur le territoire de la retenue en fonction de l’offre actuelle d’hébergement. On note que certaines clientèles pourraient être intéressées par des prestations hors saison. Pour les toucher, il faut être en mesure de proposer une offre d’activité sur laquelle il est nécessaire de communiquer par les bons canaux d’information. Extrait d’un document Spot Auvergne « l’offre et la demande touristique en Auvergne », 2005 « […] Au fil des années, on voit s’opérer une évolution de l’offre touristique régionale, dans les différents modes d’hébergement, autour de grandes tendances de modification des comportements : progression des formules locatives, en gîte ou hôtellerie de plein air ; succès des accueils thématiques spécialisés ou des formules avec animation intégrée au détriment de la petite hôtellerie milieu de gamme. La mutation de l’Auvergne se poursuit pour intégrer les nouveaux comportements et pratiques de loisirs […] » D’après cet extrait, il apparaît que la retenue de Bort-les-Orgues, pour s’inscrire dans ce mouvement, doit s’adapter à la nouvelle demande tant en matière d’hébergement, pour lequel des actions ont déjà été entreprises, qu’en terme d’animation et de propositions d’activités.

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2.3.4.- La promotion actuelle

La signalisation La signalisation doit absolument être une priorité pour le territoire. Des panneaux existent mais ils ne sont pas précis. Ils indiquent des sites depuis plusieurs kilomètres dont les aménagements ne sont pas entretenus. Les accès sont mauvais par la route, ces difficultés ne sont pas signalées. Il serait intéressant de préciser les modalités d’accès à l’eau dès le plateau, le distance et l’accès à pieds, en voiture, en bus… La signalisation doit être homogène avec la même charte graphique. Elle doit sélectionner les sites les mieux mis en valeur. Elle doit être associée à la promotion touristique et s’intégrer harmonieusement dans le paysage. Le directeur de l’usine d’EDF ne semble pas opposé à la mise en place de supports de communication et d’information sur les conduites forcées de la Rhue qui intriguent et s’imposent dans le paysage. De même, il lui paraît possible de retravailler la communication sur les dangers liés au barrage. La promotion des Offices du Tourisme Actuellement une brochure récense les hébergements des communes adhérentes à l’Office du Tourisme. Cela ne concerne pas toutes les communes riveraines de la retenue. Plusieurs brochures proposent des petites excursions, un circuit des églises, des circuits en voiture. une journée animée avec un package d’activités centrée sur Bort-les-Orgues et Val, etc. Chaque prestataire propose son dépliant. Il n’y a pas de document qui rassemble l’ensemble des propositions, pas d’homogénéité ni de charte graphique. L’information est dispersée. Plusieurs Offices du Tourisme s’occupent de la promotion de la retenue de Bort-les-Orgues : Bort-Artense, Sancy-Artense et dans une moindre mesure, la maison de Pays Sioulet- Chavanon. Il n’y a pas de coordination, ni de contact entre ces trois organismes. Il existe peu de lieux d’accueil sur la retenue : Bort-les-Orgues, le barrage, Val en été et n’en éxiste pas sur le Nord de la retenue. Des moyens sous utilisés RBA, Radio Bort-Artense et le journal Entre-Autres sont deux médias très écoutés et lus dans le périmètre de la retenue de Bort-les-Orgues. Ils constituent un atout important en terme de communication et de fédération des territoires. L’aire d’Autoroute de la Corrèze Une aire de repos, « l’aire de la Corrèze », située sur la commune de Vitrac-sur-Montane communique sur les attraits touristiques de la Corrèze, en tant que « vitrine du territoire ». L’été une antenne du Comité départemental du Tourisme de la Corrèze propose de l’information touristique ; 8000 visiteurs ont été recensés chaque été depuis son ouverture.

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2.3.5.- L’offre actuelle d’activités sportives de pleine nature

2.3.5.1.- Les activités terrestres (Voir page 36, la carte « Activités terrestres ») Autour de la retenue, les activités physiques de pleine nature, s’organisent surtout autour de la randonnée pédestre et du vélo tout terrain (VTT). Des itinéraires balisés recouvrent une bonne partie du territoire, avec néanmoins un vide côté Corrèze. Un sentier va prochainement être ouvert pour relier les plages de Val et de la Siauve. Ces itinéraires sont regroupés au sein de trois documents différents. L’Office du Tourisme propose des brochures sur papier glacé A3 par secteur géographique. La lecture de l’itinéraire n’est pas toujours évidente, surtout sur les cartes au 1/50 000ième. Deux topo- guides, crées très récemment, présentent les itinéraires ; l’un sur la Communauté de communes Sumène-Artense et l’autre sur la Communauté de communes Sancy-Artense. Il n’existe pas de connexions entre ces circuits. L’offre d’activité est morcelée sur des territoires administratifs. Pour le VTT, un magasin à Bort-les-Orgues propose la location de vélos. Les campings du Moulin de Serres et des Aubazines proposent aussi cette prestation à leurs clients. On trouve deux sites d’escalade sur les rochers des Orgues de Bort et un « parcours aventure » (accro-branche dans les arbres) à Val, sur la commune de Lanobre. La commune de Larodde va, en outre, prochainement aménager un site d’escalade sur son hameau de Banely. Murmur et Nature, une structure cantalienne d’encadrement professionnel propose des activités « passion » de grimpe et de canyoning aux alentours de la retenue. 2.3.5.2.- Les activités aquatiques (Voir page 37 la carte « Loisirs aquatiques ») Elles sont peu nombreuses, comparativement à ce qu’elles ont pu être, il y a dix ans. Actuellement, il existe quatre plages avec baignade surveillée. En particulier, Val propose un aménagement l’été, avec des jeux aquatiques. De son côté, le complexe des Aubazines projette la construction d’un centre aqua-récrétatif. Ces quatre plages sont équipées de bases nautiques, avec des pontons plus ou moins gros et des aménagements pour la mise à l’eau plus ou moins fonctionnels, accueillant des bateaux privés. Les propriétaires de jet ski sont de plus en plus nombreux à naviguer sur le lac ce qui engendre des conflits d’usage avec les autres utilisateurs tels que les baigneurs et les pêcheurs. Des excursions en vedette panoramique, pour découvrir les abords de la retenue depuis l’eau, sont proposées par une société privée. Deux circuits sont possibles au départ de Bort- les-Orgues ou au départ de Val. C’est une activité très appréciée (21 000 clients ont été recensés en 2003, selon les données de la charte du Pays Haute-Corrèze). L’entreprise Aqualoisirs loue canoës et pédalos au départ de Val et, parfois, sur le site des Aubazines. La commune de Sarroux cherche pour la plage des Aubazines un prestataire pour l’encadrement de cette activité pendant la saison estivale. Le camping Moulin de Serres, à Singles, propose la location de canoës à ses clients. Globalement, on s’aperçoit que l’ensemble des activités aquatiques se concentre sur le Sud de la retenue. Rien, notamment pour la baignade, n’est aménagé sur la partie Nord. Les activités de ski nautique, d’aviron et de voile n’existent plus, au grand regret de plusieurs élus.

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2.3.5.3.- La pêche (Voir la carte page « Pêche de loisirs » page 39) Le lac de Bort-les-Orgues est un des plus cotés de France, en taille et en intérêt, pour la pêche aux carnassiers. Cette activité attire les passionnés, régionalement et même nationalement. Un challenge européen de pêche aux carnassiers devrait être organisé en 2007. Bort-les-Orgues comptera parmi les douze sites de ce challenge qui s’étalera sur deux ans. La gestion piscicole est assurée par les Associations Agrées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA). L’AAPPMA de Bort-les-Orgues assure la gestion piscicole, la réglementation et l’alevinage de la retenue. Elle a signé avec l’Etat une convention qui lui octroie des baux de pêche. Les ressources financières pour la gestion piscicole proviennent principalement d’EDF qui finance les dégâts occasionnés par l’exploitation du barrage, des subventions de la Fédération de pêche et de la vente des cartes de pêche. Malheureusement, les variations du niveau d’eau, liées à l’exploitation du barrage par EDF, empêchent la reproduction des poissons. Les frayères meurent, exposées à l’air libre. La pêche sur le lac est soumise à un droit de mise à l’eau, redevable à la structure qui gère le ponton sur lequel le bateau est amarré. Plus de la moitié des communes possède un ponton. Deux magasins à Bort-les-Orgues vendent du matériel spécialisé et des cartes de pêche. Le tourisme pêche est une piste de développement économique pour le territoire. Sa promotion actuelle n’est pas suffisante, la filière souffre d’un manque de professionnalisation. Et les aménagements sont insuffisants. La promotion se résume à un petit dépliant avec le numéro de téléphone personnel du Président et des articles dans les revues spécialisées. Il n’y a pas d’initiation proposée aux touristes. L’école de pêche de Bort les Orgues, actuellement fermée, devrait bientôt être relancée pour les enfants, le mercredi après-midi. Il y a peu de coopération entre les trois départements du Cantal, du Puy-de-Dôme et de la Corrèze, ce qui pourtant serait indispensable pour le développement touristique de cette activité. Il semble néanmoins, d’après les témoignages des Présidents des Fédérations de pêche du Puy-de-Dôme et de la Corrèze, que des partenariats pourraient voir le jour prochainement.

© René GOUVEIA

Le département du Puy-de-Dôme est plus avancé dans la structuration du tourisme pêche. Un « Plan pêche » a été réalisé dans le cadre du schéma de développement touristique 2000-2004. La retenue de Bort-les-Orgues y est référencée comme site exploitable et à valoriser, dont il est précisé, que c’est une pêche difficile, réservée aux spécialistes. L’ADDT du Puy-de-Dôme a réalisé un travail, notamment autour de la qualification de l’offre d’hébergement « Pêche » et produit un support de promotion touristique de la filière.

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2.4.- L’avis et les perceptions des acteurs du territoire

2.4.1.- Le tourisme comme levier économique, une prise de conscience récente

L’avènement du tourisme est récent. La culture de l’accueil n’est pas encore bien ancrée dans les mœurs. L’ensemble des personnes interrogées reconnaît que le potentiel de la retenue n’est pas exploité au mieux. Peu de personnes parlent avec conviction du tourisme comme levier du développement économique. Les professionnels privés, les employés des collectivités et associatifs sont beaucoup plus optimistes sur les possibilités de développement. On sent de l’énergie et des compétences à déployer mais aussi un certain isolement et découragement lié au contexte politique et au manque de soutien. « Quand je parle tourisme, on me répond terrain de boule ! » « Il n’y a pas de renouvellement, ni de dynamique pour relancer le nom de Bort-les- Orgues ! » « Il y a tout à faire sur le barrage ! » « Quand les choses ont dégringolé depuis si longtemps, c’est dur de repartir ! » « C’est un travail gigantesque à faire ! » « Les gens viennent chez nous parce que c’est complet ailleurs ! » « Il faut être plus pointus et faire de la qualité ! » Les acteurs du Sud de la retenue, déjà investis dans un processus de valorisation touristique, ont davantage conscience de l’intérêt de la retenue pour leur développement que les élus du Nord dont le contexte est celui d’un territoire rural de moyenne montagne. Beaucoup d’élus du Sud craignent que le développement touristique sur l’ensemble de la retenue n’essaime les touristes sans en augmenter le nombre. De leur côté, les élus du Nord sont très attentistes vis-à-vis de ceux des communes plus riches et mieux organisées du Sud en ce qui concerne la structuration du tourisme et le lancement de grands projets.

2.4.2.- Un sentiment d’isolement

Globalement, l’information a du mal à circuler entre les communes, entre les gens et même avec l’Office du Tourisme de Bort-les-Orgues. Les élus du Nord se sentent isolés. Les villages ont peu d’habitants, surtout des agriculteurs retraités qui voient dans le tourisme une atteinte à leur tranquillité et à leur biens (pour ce qui est de la chasse, de la pêche et de la cueillette). La population ne semble pas concertée, ni informée des projets du territoire ce qui révèle un manque de communication de la part des acteurs. De nombreux élus sentent comme un frein important le clivage entre ce qu’il croient bon pour le développement de leur commune et la population qui entend difficilement être dérangée. « Il faudrait que les commerçants et les restaurants s’investissent un peu plus ! » RBA (Radio Bort-Artense), une radio associative, basée à Bort-les-Orgues, et Entre-Autres, un journal d’informations culturelles, basé au Monteil, sont des outils de communication importants et très utilisés sur le territoire de la retenue. Ils ont été évoqués par les acteurs privés et très peu par les élus.

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2.4.3.- Des territoires identitaires multiples

La question de l’identité est un élément récurrent pour comprendre l’organisation de ce territoire. Les réponses sont très hétérogènes. Globalement, cette retenue de Bort-les- Orgues fait partie du paysage, mais pas de la vie des gens. Depuis sa création en 1952, il semble qu’un équilibre ait été rompu dans l’organisation sociale et économique du territoire. Depuis, aucune stabilité ne s’est recréée autour de la retenue et on sent comme un flottement, une sorte d’errance identitaire. Les communes de Lanobre, Beaulieu, Bort-les-Orgues et Sarroux se sentent cantaliennes et montagnardes. La vraie frontière géographique de la Corrèze semble se situer derrière les orgues « Les gens d’ici se sentent plus auvergnats que limousins. Point de vue cœur, on est rattachés à Clermont-Ferrand ! ». Côté Puy-de-Dôme, les communes de Singles et Larodde se sentent appartenir au Sancy, Savennes et Messeix au plateau des Combrailles, Monestiers-Port-Dieu et Confolens-Port- Dieu au plateau du Limousin. Très peu de personnes interrogées s’identifient à la retenue.

2.4.4.- La complexité administrative

La complexité du maillage administratif renforce le phénomène de diversité des territoires. Pour les élus des petites communes, cette complexité interrégionale et interdépartementale est un frein important à la structuration d’un projet commun tandis que les professionnels du tourisme, tels que les employés des Comités Départementaux du Tourisme (CDT) et des collectivités locales, n’y voient pas de limite, en dehors d’un temps de structuration plus long. Ils évoquent un travail indispensable à mener auprès des institutions pour qu’elles coordonnent entre elles les informations et leur territoire de compétence. Il est à noter aussi que le touriste en vacances sur le territoire n’a pas le souci de l’organisation administrative et que cela ne doit pas nuire au bon déroulement de son séjour. « Il est possible de se retrouver autour de la table pour mutualiser les idées, mais chacun fera ses projets chez lui ! C’est déjà si difficile de travailler au sein de la Communauté de communes ! » « Les contraintes administratives sont énormes mais pas insurmontables ! Les freins sont politiques, ce sont des histoires d’hommes ! Les gens comprennent qu’il faut quand même travailler ensemble ! »

2.4.5.- Les forces et faiblesses de la retenue

Pour l’ensemble des personnes interrogées, les atouts de la retenue se concentrent autour de l’eau avec les activités de nautisme, du paysage sauvage, naturel et authentique et du patrimoine. « Certains disent que si la retenue de Bort-les-Orgues ne se développe pas, c’est à cause du barrage ! Nous, c’est plutôt l’eau, c’est notre atout principal. On n’a pas de retombées avec la neige ! » Les faiblesses identifiées sont principalement : • les conflits politiques, • le manque de structuration et d’aide technique au montage de projet (notamment pour la recherche des financements), • la faiblesse de l’hébergement en terme quantitatif et qualitatif, • les accès à l’eau difficiles,

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• le climat de moyenne montagne ; « Nous avons les inconvénients de la moyenne montagne, sans en avoir les avantages ! », • l’offre d’activités insuffisante pour occuper les touristes, • la réglementation du lac qui n’est pas respectée (zonage et plan de circulation), • une méconnaissance du Conservatoire du littoral en matière d’aménagement, • et le manque de professionnalisme de la filière touristique. A l’unanimité, le problème du marnage1 est le frein le plus important à l’aménagement des berges. Il est notamment à l’origine des dégradations des plages, du recul des aménagements en période d’étiage, de l’érosion des berges, de la destruction des frayères etc.

2.4.6.- L’itinérance douce, un projet bien perçu

L’Itinérance douce est un concept qui intéresse tout le monde. La randonnée est à la mode et la valorisation du patrimoine est déjà un peu ancrée dans les projets. L’idée de pouvoir faire le tour du lac séduit. Les craintes se concentrent surtout sur les financements. L’idée d’un projet global autour du tourisme à partir de l’itinérance douce intéresse l’ensemble des personnes interrogées. Mais les niveaux de motivations sont différents et de gros doutes sont émis quant à la structuration possible. « Chacun fait des choses dans son coin, mais il n’y a pas d’unité ! », « Le développement touristique doit être global et complémentaire, il doit être pensé ensemble ! », « Le projet touristique doit être grand et rentable ! ». Le syndicat Val Bort est dans l’ensemble perçu comme une structure intéressante en tant que maître d’ouvrage. « C’est le Syndicat Val-Bort qui devrait être le maître d’ouvrage de ce projet ! », « Il faut d’abord monter le projet, après on créera la structure appropriée ! », « Il y a le problème du chevauchement des compétences ! », « Le syndicat Val-Bort permet au moins de se rencontrer. Il peut porter des projets en adaptant ou modifiant les statuts ! », « Les mairies de Beaulieu, Sarroux et Lanobre devraient jouer un rôle prépondérant ! » Tout le monde attend l’émergence d’une volonté politique forte pour structurer et organiser un éventuel projet.

2.5.- Synthèse de l’analyse du territoire

2.5.1.- L’analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats)

2.5.1.1.- Présentation de la méthode Cette méthode d’analyse est décrite dans un ouvrage de la Commission européenne intitulé « Le patrimoine naturel et culturel au service d’un développement touristique durable dans les destinations touristiques non traditionnelles » (voir références bibliographiques). Il s’agit de regrouper dans un tableau les forces, faiblesses, opportunités et menaces d’un territoire pour visualiser de façon synthétique le contexte dans lequel se situe le projet touristique. Elle permet de cerner des priorités, des thèmes d’actions, de mettre en évidence les contraintes et les incidences et de définir dans quelle mesure la valorisation du patrimoine peut être un support de développement.

1 Marnage : variation du niveau de l’eau, en lien avec l’exploitation hydroélectrique

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2.5.1.2.- Application au territoire de la retenue de Bort-les-Orgues Le tableau qui a servi de base de travail à cette analyse se trouve en annexe 2.7. Les forces La retenue de Bort-les-Orgues est un site aux potentiels sous-exploités. L’élément « eau » est un atout majeur, complémentaire des destinations périphériques proches de moyenne montagne telles que le Sancy ou le Cantal. Le contexte national est favorable à son développement. D’une part, le tourisme rural de découverte de la nature connaît une demande croissante avec notamment la multiplication des week-ends et courts séjours et, d’autre part, le contexte institutionnel favorise financièrement les projets touristiques structurants et dynamisants pour les territoires. La retenue de Bort-les-Orgues est très peu aménagée. Ce site grandiose et peu dégradé est apte à accueillir de nombreuses nouvelles activités, notamment en lien avec la nature et le milieu aquatique : le nautisme, la pêche, la randonnée, le vélo, l’escalade, l’équitation… La richesse et la diversité du patrimoine naturel bâti et paysager constituent un autre atout du site. Aucun élément ne se distingue vraiment, en dehors du Château de Val, mais structurés, ils constitueraient un ensemble intéressant. Les thématiques qui émergent de l’inventaire concernent le patrimoine naturel caractéristique du Nord de la retenue, les paysages, la géologie, l’histoire et le passé industriel avec le barrage et les mines. La valorisation du patrimoine permet en outre d’affirmer une identité et de consolider un sentiment d’appartenance. Les faiblesses Le site présente l’inconvénient de son origine. Il a avant tout une vocation industrielle avec la production de l’électricité. Le tourisme n’est qu’une opportunité et les problèmes de marnage compliquent la mise en œuvre de projets autour de l’eau. Le climat de moyenne montagne réduit la saison touristique à quatre mois et le déficit d’hébergement en dur limite l’accueil des vacanciers hors saison. De même, l’accueil des groupes est limité par l’absence d’hébergement adapté. La complexité de l’organisation territoriale isole les acteurs et disperse les énergies et les investissements. La prise de conscience de l’importance du tourisme comme levier de développement économique du territoire est assez récente. Des projets sont en gestation, d’autres vont bientôt émerger mais ils restent globalement très locaux. Il y a peu ou pas de coopérations entre les Communes ou Communauté de communes (selon là où se trouve la compétence tourisme), excepté au Sud de la retenue (entre les Communautés de communes Sumène-Artense et Bort-Beaulieu-Lanobre). Le manque d’unité et de structuration engendre de la concurrence entre les communes, chacune œuvrant selon ses moyens pour faire venir le maximum de touristes. Il n’y a pour le moment pas de vision de développement global du site. La filière manque de professionnalisation ce qui a pour résultat un tourisme de cueillette. Les opportunités D’un point de vue administratif, la retenue de Bort-les-Orgues est une zone de confins. Mais d’un point de vue physique, elle se situe à l’amont de la Dordogne, près des sources. Cette situation a un rôle identitaire à jouer pour faire de cette retenue un territoire qui s’affirme. La complémentarité amont/aval de la Dordogne est une opportunité à saisir. La complexité de la retenue, à la fois administrative, identitaire et paysagère est aussi une opportunité pour valoriser et organiser la complémentarité des espaces. Deux grandes entités se distinguent.

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Le Sud, assez urbanisé, déjà pourvu d’équipements touristiques et d’hébergement. C’est la porte d’entrée du territoire avec le château de Val et le barrage. Le Nord, renvoie quant à lui, reflète une image de nature sauvage, de grands espaces. La complémentarité se joue aussi entre les rives du lac et les plateaux environnants plus ruraux, avec des habitats et de l’agriculture traditionnels. Depuis les années quatre-vingts, le territoire a perdu 20 % de population. Les jeunes ne restent pas ou peu et les habitations deviennent des résidences secondaires. Un projet touristique global constitue une opportunité de dynamiser l’économie locale et par là même peut-être d’accueillir de nouveaux arrivants. Le contexte n’est pas facile mais de nouvelles formes d’organisation (telles que les groupements d’employeurs et les pôles de création d’activité en milieu rural), le soutien des institutions, les aides techniques des CDT, de l’ADDT, les choix d’orientation politique au niveau régional et départemental permettent d’être optimistes sur sa faisabilité. Les nouveautés telles que l’ouverture de l’A89 et du Scéno-parc1 à Valette (Cantal) permettent d’espérer des flux de nouveaux vacanciers. Le territoire doit pouvoir répondre à cette nouvelle demande et proposer une offre d’hébergements et d’activités adaptées. Les menaces Dans une optique de développement durable, le projet doit se préoccuper de la préservation de l’environnement et de la qualité de l’eau. L’encadrement législatif, avec notamment les mesures de protection des sites, doit être suffisant pour les protéger. Un projet touristique au niveau de la retenue de Bort-les-Orgues ne doit pas seulement servir à rattraper le retard pour se mettre au niveau des autres destinations, mais à construire une réelle dynamique locale. Du réalisme s’impose quant à la nature du projet à construire pour bien le positionner dans son environnement, pour qu’il n’engendre pas d’investissements inadaptés, qui ne correspondent pas à la demande ou qui soit surdimensionné par rapport à la réalité de la demande.

2.5.2.- Définition des enjeux pour un développement touristique durable de la retenue

Les définitions du tourisme durable sont nombreuses. Les Parcs Naturels Régionaux et Nationaux d’Europe le définissent comme : « toute forme de développement, d’aménagement ou d’activité touristique qui respecte et préserve, à long terme, les ressources naturelles, culturelles et sociales et contribue de manière positive et équitable au développement économique et à l’épanouissement des individus qui vivent, travaillent ou séjournent dans les espaces protégés. » La définition de M.- C. Peyrache, ENITAC 1999 complète : « Le tourisme durable : est socialement justifiable, répond à une demande sociétale, est partenaire du développement local, est producteurs de prestations de services de qualité, valorise des patrimoines donc économe, respectueux et gestionnaire, générateur d’activités, d’emplois et de richesses, moteur de dynamiques locales ».

1 Parc de loisirs axé sur la découverte des différentes races de vaches

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2.5.2.1.- Répondre à une demande spécifique Du point de vue de la demande, la retenue de Bort-les-Orgues, par ses caractéristiques, s’inscrit comme une destination de tourisme vert. De façon générale, les caractéristiques des attentes liées à cette forme de tourisme sont1 : la recherche de la convivialité, des prestations moins chères, des activités culturelles, des séjours plus écologiques, une recherche d’activités multiples, un besoin de détente, un besoin d’itinérance, une offre individualisée, un accueil de qualité (voir aussi chapitre 2.3.3. « La clientèle actuelle). Du point de vue de l’offre, pour que le projet soit global, dynamisant et structurant, il paraît nécessaire d’impliquer la population locale et l’ensemble des acteurs locaux. 2.5.2.2.- Passer d’un territoire de « confins » à une zone « Centre » Le touriste ne lit pas les limites administratives et recherche une destination cohérente qui correspond à la représentation mentale qu’il s’en fait. Le loisir doit être pour lui une activité valorisante, véhiculant une image positive. Le lieu de séjour doit pouvoir le positionner favorablement dans son entourage. Pour devenir une destination touristique reconnue et attirer des visiteurs pour ce qu’elle est, la retenue de Bort-les-Orgues doit se trouver une image et se structurer autour d’un projet fédérateur qui en fasse un pôle central de vie et d’activités de loisirs. 2.5.2.3.- Penser un projet « VRAI » respectueux de l’environnement Un projet « vrai » signifie basé sur l’authenticité, sur le respect de l’environnement. Il s’oppose au folklore, à la construction à partir d’idées préconçues. Un projet « Vrai » donne à la population la possibilité de participer à son élaboration et à le faire vivre. Il contribue à la construction identitaire. Il doit être porté par une volonté politique forte. Un projet « vrai », c’est aussi un projet juste et réaliste, bien proportionné au territoire et durable dans le temps. « Si on déclenchait la connaissance de la « petite Histoire » les gens verraient juste. Ils ont trop d’idées préconçues sur les villages, sur la campagne. Il faut savoir regarder, être conscient de ce qui existe ou de ce qui a existé. Il faut savoir donner de l’importance aux choses. Il ne faut pas tomber dans le folklore, sinon, on n’est plus dans le vrai ! »2 « Les jeunes nouveaux arrivants sont dynamiques, mais la campagne, ils la voient à leur façon ! Il faut apprendre à s’intégrer, s’insérer par la petite porte avant de se jeter partout ! On voit grand maintenant, il n’y a pas de conscience du voisin ! »3 2.5.2.4.- Jouer la carte de la complémentarité des espaces Selon l’adage « l’union fait la force », la retenue de Bort-les-Orgues comprend un ensemble de territoires, variés et riches d’intérêts dont la complémentarité constitue l’atout majeur du site. 2.5.2.5.- Développer les logiques de réseaux Le développement touristique doit nécessairement être animé. L’information, la communication et la promotion doivent être des priorités. Les acteurs doivent se connaître entre eux, les interlocuteurs des différentes institutions doivent être identifiés. L’enjeu consiste à stimuler des initiatives à tous les échelons du territoire, à faire naître des leaders et à professionnaliser la filière.

1 Informations extraites de l’ouvrage « Tourisme et patrimoine en France » de Valéry Patin, (bibliographie voir annexe 4) 2 Citation d’Odette Lapeyre, extrait d’entretien. 3 Idem.

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En aidant l’offre touristique à se structurer, en stimulant les porteurs de projets, on peut aussi créer la demande. Cette offre, si elle est issue d’une initiative locale bien cadrée, a des chances d’être plus durable dans le temps car elle s’inscrira dans une démarche authentique. 2.5.2.6.- Développer l’offre d’hébergement Les vacanciers n’ont pas une idée précise de leur destination, mais davantage d’un type de destination. Dans leur choix, il est avéré que c’est l’offre d’hébergement qui fait la différence, en terme de rapport qualité/prix et d’accueil. Il parait donc nécessaire de développer une offre d’hébergement de qualité.

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3.- L’itinérance douce, un projet fédérateur ?

3.1.- Définition et rappel du contexte

3.1.1.- Présentation du concept

L’itinérance douce est un support de découverte des territoires qui permet de relier les sites entre eux par des moyens de déplacements originaux, non polluants. Le rythme ralenti de ces moyens de locomotion non motorisés tels que la randonnée pédestre, le vélo, le bateau et l’équitation offre aux pratiquants un rapport plus vrai au territoire et une meilleure appropriation des paysages et de l’environnement que ne permettent pas les déplacements en voiture. L’itinérance douce est un concept qui se développe de plus en plus. Avec l’essor du tourisme rural de nombreux territoires proposent par ce biais, à leurs visiteurs, la découverte de leur patrimoine (au sens large). L’itinérance douce peut s’envisager à plusieurs échelles territoriales. Elle peut s’organiser au niveau intercommunal ou sur des territoires plus grands. Ce concept très prisé, notamment par la clientèle étrangère promeut, des territoires sur la scène internationale. On peut citer par exemple, des projets autour de l’identité de fleuves ou de rivières, tels que « Du Leman à la mer » sur le Rhône, « la Loire à Vélo », la « vallée du Lot » ou encore le Danube... L’itinérance douce implique d’une part la valorisation du patrimoine et d’autre part l’organisation de la multimodalité. C’est-à-dire l’organisation des différents moyens de transports.

3.1.2.- Un projet à l’échelle de la vallée de la Dordogne

La vallée de la Dordogne constitue un territoire identitaire dont l’image est peu utilisée pour la promotion touristique. La moyenne Dordogne avec le Périgord Noir bénéficie déjà d’une grande notoriété, ce qui n’est pas le cas des parties amont (Puy-de-Dôme) et aval de la rivière (estuaire de la Gironde). ll reste donc des efforts à faire pour consolider l’image « Vallée de la Dordogne » et activer une valorisation de l’ensemble du bassin versant, afin de créer une destination touristique à l’échelle nationale, voir internationale, en jouant sur la complémentarité entre les territoires et en répartissant mieux les flux touristiques. Le schéma directeur de valorisation touristique et environnementale Vallée de la Dordogne à l’horizon 2015 fixe les objectifs stratégiques de développement pour la vallée de la Dordogne : favoriser la création et la mise en valeur d’une destination touristique Vallée de la Dordogne, faire de la vallée un territoire d’excellence pour les activités nautiques et de loisirs récréatifs au bord ou à partir de la voie d’eau et encourager le développement d’un tourisme durable, respectueux des ressources environnementales, culturelles et sociales de la vallée.

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La fiche « mesure A.2 », (voir annexe 1.5.) présente les grandes orientations de la structuration de l’itinérance douce au bord des voies d’eau à l’échelle de l’ensemble de la vallée. Cette dernière a pris un retard important en matière d’aménagements et d’itinérance douce. Le projet de la retenue de Bort-les-Orgues s’inscrit dans les champs d’actions visés et définis par ce schéma. Il intègre notamment l’aménagement ou la création de circuits incluant une découverte de la voie d’eau et de ses milieux riverains : randonnée pédestre, cycliste, équestre ; la création ou l’aménagement de circuits en boucle favorisant une découverte de la vallée à partir des voies d’eau ; des démarches favorisant l’intermodalité1 entre les divers modes d’itinérance douce et/ou associant à ces itinéraires les offres d’hébergement, les offres d’activités et d’animation ; le développement de dispositifs inter territoires de gestion, d’entretien ou de valorisation des itinéraires.

3.1.3.- Les connexions avec l’amont et l’aval

Le projet de la retenue de Bort-les-Orgues s’inscrit dans une démarche déjà engagée à l’échelle de la vallée dont la promotion peut permettre des connexions entre les territoires. La carte ci-dessous recense les projets réalisés ou en cours de réalisation.

Circuits en Projet ONF marguerite des « Retrouvances », gorges de la En cours Vélo-route Haute-Dordogne. Etude réalisée par la CC. Des Gorges de la Haute-Dordogne Bort-les- Orgues

Aménagement du chemin des sources réalisé par la C.C. du Sancy En cours.

« Vélo-route et voies Piste Verte bleues » Etude Cheyssac- réalisée par le bureau 2ième d’études OMEGA Etude « Vélo- tronçon en projet En cours route vallée de la Dordogne », réalisée en 2005 « Coulée Verte » GR 652 des Gorges de par EPIDOR Communauté la Cère, étude réalisée d’aglomération de en 2005, Brives par l’association des Gorges de la Cère

1 L’intermodalité consiste à coordonner les moyens de transports respectueux de l’environnement afin de pouvoir facilement les utiliser successivement au cours d’un même déplacement ainsi que de faciliter l’usage du train et du car, en complément de l’itinérance douce.

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3.1.4.- Des expériences réussies sur d’autres territoires

Les exemples ci-dessous présentent des expériences réussies d’itinérance douce autour de plans d’eau. Ils sont présentés de façon globale et seront repris plus précisément pour illustrer les différentes propositions pour la mise en place du projet sur la retenue de Bort-les- Orgues. 3.1.4.1.- Le Lac de St-Etienne-Cantalès Le contexte Le lac de St-Etienne-Cantalès est un lac de barrage, situé à l’ouest d’Aurillac dans le Cantal, aux portes de la Châtaigneraie. Le maître d’ouvrage Un Syndicat mixte a été crée en 1984 avec le Département du Cantal et le Syndicat intercommunal qui regroupe la Ville d’Aurillac et les communes riveraines de la retenue. Ce syndicat a pour vocation l’aménagement touristique du site, la gestion et l’entretien des équipements réalisés et la communication qui est relayée par les Offices du Tourisme. Prochainement l’ensemble des communes sera organisé en deux Communautés de communes. La compétence tourisme risque d’être déléguée au Syndicat mixte pour les territoires riverains de la retenue et à la charge des Communautés de communes pour les autres espaces. Le projet du Syndicat mixte se bâti autour d’un développement intégré du site, avec une politique volontariste du respect de la nature. L’offre d’activité correspond aux attentes d’une clientèle familiale de court séjour dans un contexte de tourisme rural. L’itinérance douce est un des axes structurants de cette retenue. Les résultats On peut noter quelques exemples de réalisations : des sentiers thématiques originaux autour des chemins de Compostelle, de l’ornithologie, du « conte à la forêt » ; un projet de point d’observation du paysage, un topo guide de randonnée, un topo guide sur le patrimoine, l’organisation des journées du patrimoine. On note aussi un projet privé de création d’une base d’aviron, avec un port adapté aux personnes à mobilité réduite, etc. D’un point de vue réglementaire, des arrêtés municipaux ont interdit la circulation des engins motorisés sur les chemins. Un agent de développement coordonne et anime le projet avec un agent administratif. Le syndicat développe aussi un volet social. Depuis 1995, il a embauché cinq personnes en réinsertion. Elles sont encadrées par l’ONF et mènent à bien les travaux d’entretien et les aménagements autour du lac. Cette équipe joue un rôle primordial pour le maintien de la qualité paysagère, l’entretien des berges et des sentiers de randonnées. St-Etienne- Cantalès est la seule retenue du département qui dispose d’une équipe permanente. Les actions de communication et de promotion sont ciblées et de qualité. Dans un souci de transparence, le Syndicat mixte édite une lettre annuelle d’information. La promotion se fait autour du calme, de la détente, de la verdure, de l’authenticité et des activités de loisirs comme la pêche, le farniente, la plage, les activités nautiques et la découverte du patrimoine, (Brochure touristique, voir annexe 4.2.)

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3.1.4.2.- Le Lac de Serre-Ponçon, « le grand lac des Alpes du Sud » Contexte Le lac de Serre-Ponçon est un grand lac de barrage. C’est un site très touristique qui bénéficie de l’attrait et de la notoriété des Alpes du Sud. Le maître d’ouvrage Le Syndicat mixte d’aménagement et de développement de Serre-Ponçon (SMADESEP) a été crée en 1997. Il est issu de réflexions menées dans le cadre d’un contrat de Plan Etat- Région. Une collectivité publique portant un certain nombre d’opérations générales était indispensable pour le développement et la mise à niveau du secteur. Ses compétences touchent la valorisation, le développement et les aménagements touristiques. Il est compétent aussi, sans contraintes territoriales, pour la promotion de ses actions en concertation avec les structures existantes. Il est constitué du Conseil général des Hautes-Alpes, de deux Communautés de communes, d’un Pays et d’une commune isolée. Son budget annuel est de 700 000 €. Il emploie quatre personnes. Le département participe à hauteur de 66% de la part d’autofinancement et les collectivités locales à 34 %. Les deux objectifs directeurs du syndicat sont la conservation, la mise en valeur des espaces naturels et l’augmentation de la compétitivité de l’offre touristique. Le résultat Dans le domaine de l’environnement, on peut noter des opérations de nettoyage des déchets, l’installation de sanitaires, un plan de soutien de la population d’Ombles chevaliers (poissons). Le syndicat développe le réseau des sentiers du tour du lac. L’objectif est de relier les bourgs aux centres d’activités et également de permettre une découverte du lac par la promenade. L’entretien est annuel. Ce projet vise à contribuer à l’allongement de la saison touristique. La signalisation touristique terrestre est soignée, pour une meilleure cohérence et une homogénéité visuelle. Un schéma directeur et une charte de signalisation ont été réalisés. Dans un souci de prévention des risques, l’accent a aussi été mis sur la signalisation touristique lacustre. La circulation sur le lac a été réglementée en 2003 par un arrêté inter- préfectoral. Des aménagements ont été réalisés tels que des rampes de mises à l’eau, des pontons, etc. Dans le domaine de la communication touristique, le syndicat communique sur l’entité Serre- Ponçon. Il a travaillé sur la création d’une base de données touristiques, l’identité visuelle (logos, autocollants…), les éditions (documents d’appel, guides d’accueil, document de navigation et de sécurité, guides des sentiers du lac, lettre d’information touristique en coordination avec les autres partenaires du tourisme (Comité Départemental du Tourisme, salons…) et l’animation d’un site Internet. En ce qui concerne la coordination des activités sportives, le syndicat a passé une convention avec EDF et le Département, pour obtenir la gestion des berges de la retenue. Ceci lui permet de mieux coordonner les activités nautiques et touristiques. Le syndicat devient ainsi un interlocuteur unique, légitime et compétent, pour gérer les berges dans un souci de développement, d’harmonisation des activités touristiques et sportives et de préservation du site, face aux risques de multiplication d’aménagements disparates et inesthétiques. C’est le début d’une phase d’aménagement concerté des rives du lac.

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En ce qui concerne le problème du marnage, des réunions ont été entreprises, notamment avec le Préfet du territoire, pour faire valoir l’intérêt pour la région, du développement touristique au même titre que la production d’électricité. Il semble que le problème ne soit pas réglé. Le niveau du lac est un facteur primordial pour garantir la saison touristique. 3.1.4.3.- Le lac de Garabit-Grandval Le contexte Le lac de barrage de Garabit-Grandval se situe dans la partie Sud du Cantal, dans la vallée de la Truyère, sur l’axe autoroutier de l’A75. Ses caractéristiques physiques sont proches de celles de la retenue de Bort-les-Orgues en longueur et en superficie mais aussi en ce qui concerne le maillage administratif, le marnage, le climat, le tourisme de cueillette, l’essaimage des projets etc,. Les collectivités riveraines se sont engagées depuis 1965 dans la valorisation touristique du barrage. Pour s’appuyer sur un projet de développement structurant et cohérent, en 2003, un schéma directeur d’aménagement du lac a été réalisé par un bureau d’études dans le cadre d’un projet de mise en œuvre d’un Pôle Touristique d’Excellence sur la période 2002-2004, au titre des programmes de développement touristique du Conseil régional d’Auvergne. Trois axes de développement ont été définis : la mise en valeur des lacs de Garabit et de Lanau, l’organisation de la découverte du territoire et la mise en valeur du patrimoine culturel, architectural et paysager. La vallée de la Truyère constitue à la fois un trait d’union entre les deux régions naturelles (l’Aubrac et la Margeride) et un fil conducteur pour parcourir le territoire. Le maître d’ouvrage Ce projet est porté par un syndicat mixte (Statuts du Syndicat mixte, voir annexe 4.1.), créé en 1986, comprenant des délégués du Conseil général du Cantal, de la Ville de St-Flour et du syndicat intercommunal regroupant les communes riveraines du lac. Ce syndicat mixte étudie et réalise les aménagements, la protection, la promotion, l’animation du site, la gestion et l’entretien des équipements réalisés. La contribution financière des membres se répartie entre le département pour 52%, la Ville de St-Flour pour 24 % et le syndicat intercommunal pour 24%. Le personnel est soumis au statut du personnel des collectivités territoriales. Un agent de développement et un assistant s’occupent de l’animation de cette structure. Les résultats La superposition des échelons administratifs n’a pas empêché les quatorze communes riveraines, réparties par ailleurs dans un Pays et quatre Communautés de communes, de se regrouper en syndicat intercommunal pour le développement touristique de la retenue. Les projets, selon leur nature, sont portés par différentes entités. Deux d’entre eux sont, par exemple, positionnés dans les prévisions du Pays. En tant qu’interlocuteur unique, le syndicat mixte facilite la rencontre entre les acteurs du territoire. Une réflexion est en cours pour clarifier la répartition de la compétence tourisme. Une concertation préalable avec l’ensemble des acteurs a eu lieu pour définir les grandes orientations d’actions. La population n’a pas été invitée à participer. On peut citer comme exemples : la qualification de l’hébergement, la création de gîtes de pêche, la participation à un salon pour l’aide à l’installation des porteurs de projets, l’aménagement d’une plage, trois circuits touristiques automobiles, un passeport qui met en réseau les musées, etc. La protection de l’environnement n’est pas spécifiquement prise en compte dans les projets de développement ; le contexte « sauvage, isolé, reculé, protégé » de la retenue rassure les élus sur cette problématique.

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Concernant les problèmes de marnage, une convention écrite va être signée avec EDF, avec l’aide de l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energies (ADEME) pour garantir à 100% un cote touristique estivale, quatre années sur cinq. Mis à part cela, aucun projet global ne semble émerger. Elles sont essaimées sur le territoire et il n’y a pas de spécialisation des espaces. Aucun observatoire n’a été mis en place pour évaluer les retombées économiques, sociales et environnementales. Beaucoup d’espoirs sont portés vers l’Agence Locale du Tourisme (ALT) pour une promotion globale et structurée des projets.

3.1.5.- Les objectifs pour la retenue de Bort-les-Orgues

Des exemples exposés ci-dessus, plusieurs retours d’expérience peuvent alimenter la réflexion sur le projet touristique de la retenue de Bort-les-Orgues et l’itinérance douce : 1. Un projet global paraît indispensable pour asseoir un développement touristique cohérent et structurant. Il passe par la reconnaissance d’une identité propre qui repose sur des valeurs authentiques (exemples de Serre-Ponçon et de St-Etienne-Cantalès). 2. Un développement intégré qui prend en compte la préservation de l’environnement, un des atouts clé de la retenue, paraît indispensable dans une optique de tourisme durable (exemples de Serre-Ponçon et St-Etienne-Cantalès). 3. La superposition et l’enchevêtrement des échelons administratifs ne sont pas des freins à la structuration du tourisme autour de la retenue. Les trois exemples le montrent. 4. Un interlocuteur unique favorise la cohérence des actions, la connaissance des acteurs entre eux et la circulation de l’information. 5. Un agent de développement, assisté d’un ou d’une secrétaire, comme dans les trois exemples proposés, permettent de professionnaliser les actions, d’assurer la coordination, de maintenir la dynamique et de pérenniser les projets dans le temps. 6. La concertation et le partenariat comme à Serre-Ponçon contribuent à la dynamique du projet. 7. Le problème du marnage est incontournable pour la mise en œuvre d’un projet touristique mais il n’est pas insurmontable. La négociation avec EDF est possible comme dans l’exemple de Garabit-Granval et les projets touristiques peuvent être adaptés comme à St- Etienne-Cantalès. 8. Une équipe de permanents pour l’entretien garantit une qualité environnementale et paysagère constante et permet la réalisation d’aménagements. On peut noter l’expérience originale des employés en réinsertion sociale, sur le Lac de St-Etienne-Cantalès. 9. L’itinérance douce est une activité attendue des touristes en milieu rural et s’en passer fragilise l’attrait du territoire. C’est un atout supplémentaire pour augmenter la saison touristique, si elle est complétée par une offre d’hébergement de qualité. L’offre peut se différencier des autres, si le projet s’appuie sur les ressources spécifiques du territoire (voir chapitre 3.2.1.1.), sur des idées originales et sur des secteurs encore peu explorés tels que l’accueil de publics spécifiques. On peut faire référence au projet privé de création d’une base d’aviron pour les personnes à mobilité réduite à St-Etienne-Cantalès.

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L’itinérance douce autour de la retenue de Bort-les-Orgues peut contribuer à: • créer du lien, fédérer et structurer les territoires autour de la retenue, • augmenter et structurer l’offre d’activité, • augmenter la saison touristique, • diffuser les touristes sur l’ensemble du territoire, en spécialisant les espaces et en favorisant la multimodalité, • valoriser et protéger le patrimoine (culturel et naturel)1 • faire émerger le besoin de la réalisation d’un projet de touristique global pour la retenue.

3.2.- Propositions de valorisation

3.2.1.- L’itinérance (Voir carte de synthèse « Propositions d’itinérance » page 55) 3.2.1.1.- Caractérisation des besoins des clientèles spécifiques Les données qui suivent proviennent de l’étude "Conception d'un itinéraire régional de découverte de la rivière Allier", réalisée par ADETEC et CHAMINA (Références bibliographiques, voir annexe 4) pour le compte du Conseil régional Auvergne. Les « grands randonneurs » préparent leur séjour à l’avance. Ils privilégient les parcours structurés et matérialisés en plusieurs étapes. Ils sont désireux de s’imprégner des pays qu’ils traversent. Ils sont friands de guides pratiques pour les aider à préparer leur séjour. Ils ne représentent que 2% des randonneurs. Les « randonneurs » représentent 40% du public. Leur objectif est de parcourir les sentiers de découverte. Ils pratiquent surtout des randonnées à la journée ou à la demi-journée, sur des sentiers en marguerite autour d’un hébergement fixe ou sur un week-end de plusieurs jours, en changeant tous les soirs d’hébergement. L’existence d’un guide de randonnée présentant l’offre locale est un critère déterminant pour le choix de leur destination. Ils ne sont pas exclusifs sur le choix de leur activité et pratiquent volontiers les autres activités disponibles (vélo, canoë, équitation et visites culturelles). Les promeneurs sont adeptes d’une pratique douce. Ils privilégient les circuits d’une heure à la demi-journée. La randonnée est pour eux un complément à d’autres activités. Elle ne motive pas le choix de leur destination. Les promeneurs représentent 45 % du public randonneur. 60% des cyclistes utilisent leur vélo pour leur loisir. Pour les cyclotouristes, le vélo est une activité parmi d’autres pratiquée, en famille ou entre amis qui permet de visiter les sites touristiques. Ils apprécient les pentes faibles. Ils empruntent des boucles de 10 à 30 km. Les vététistes fréquentent des hébergements qui proposent aussi de la restauration. Il se pose pour eux, le problème des parcours linéaires pour lesquels ils doivent trouver des solutions pour ramener leur vélo. Selon le public, familial ou sportif, la difficulté © René GOUVEIA, cyclistes sur les Orgues des itinéraires doit varier du chemin bien roulant à des passages très techniques.

1 Définition du patrimoine, voir chapitre 1

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Les cavaliers sont tributaires d’une logistique assez lourde et sont en attente de produits et d’itinéraire très structurés. La clientèle des personnes à mobilité réduite recherche des sites adaptés qui leur sont accessibles, la proximité d’un parking, des panneaux pour les aveugles, etc. 3.2.1.2.- Identification des contraintes techniques L’homologation des sentiers en GR (Grande Randonnée) ou GRP (Grande Randonnée de Pays) qui sont des marques déposées de la Fédération Française de Randonnée Pédestre prouve l’intérêt d’un itinéraire et garantit son aménagement sur l’ensemble de son linéaire et son entretien. L’homologation est accordée par la commission nationale des sentiers. Elle permet de bénéficier d’une image de marque et de communiquer à grande échelle. Les Plans Départementaux des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR), créés par la loi du 22 juillet 1983, sont des outils de protection et de conservation des chemins et des sentiers. Le PDIPR protège les chemins ruraux. Les communes qui approuvent le plan par délibération s’engagent à entretenir et à aménager les chemins ruraux inscrits. Le statut des terrains est un critère déterminant pour le choix des itinéraires de randonnée. Il est préférable de choisir au maximum des chemins publics mais il est tout à fait possible d’établir des conventions avec les propriétaires privés. Le marnage sur la retenue est une contrainte dont il faut tenir compte. Des portions de chemin ne doivent pas se trouver ennoyées. Des aménagements doivent être prévus pour permettre un passage continu. L’entretien des sentiers est une lourde tâche qui doit être accomplie régulièrement ainsi que le balisage. Il est à prévoir lors de la création des circuits. Les conflits d’usage entre randonneurs et propriétaires et entre randonneurs et autres usagers d’un même site (pêcheurs, chasseurs…) doivent être anticipés. Des outils d’information peuvent être mis en place. Les connexions entre les différents modes de déplacements doivent être étudiés pour faciliter la mobilité et l’intermodalité. Les horaires des bus de la ligne régulière (le « Bus vert ») qui va de Messeix à Bort-les-Orgues, peuvent être adaptés, surtout l’été. Les vedettes panoramiques pourraient proposer de simples trajets pour aller d’une rive à l’autre. Des systèmes de taxis ou de mini-bus, sur les produits à la journée, peuvent attendre les clients au débarcadère, pour les remonter sur les plateaux où se trouvent les activités, à Monestier- Port-Dieu et Confolens-Port-Dieu par exemple (voir propositions de valorisation du patrimoine). L’offre de services doit être bien répartie sur le territoire. C’est, de plus, un des secteurs où les retombées économiques se font sentir. Ces services concernent l’hébergement, la restauration, la location de matériel (vélos, canoës), l’approvisionnement en nourriture et matériel spécifique (pour les cyclistes, les pêcheurs…). La réglementation, notamment pour les déplacements sur le lac, doit être mieux respectée pour la sécurité d’une part et pour le confort des pratiquants d’autre part. En outre, le plan de circulation du lac doit être actualisé.

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3.2.1.3.- Propositions d’actions La pertinence de l’itinérance douce tient à plusieurs facteurs : la complémentarité avec des activités de découverte, la qualité des itinéraires, la facilité d’accès et l’efficacité de l’organisation en ce qui concerne l’intermodalité. Les circuits permettent une découverte du patrimoine présent autour de la retenue. Les propositions qui suivent donnent une vision des perspectives possibles de la structuration de l’itinérance autour de la retenue. A l’échelle où se situe ce travail, son but premier consiste à donner un aperçu général. Les propositions tiennent compte de la réalité du terrain, des opportunités de découverte et des chemins existants. Cependant, des études complémentaires seront nécessaires pour la mise en œuvre de chacune d’elles. Enfin, des propositions de valorisation sont faites en ce sens dans la partie « valorisation du patrimoine ». Ces deux axes de travail sont complémentaires. Les itinéraires de randonnée pédestre La carte de la page 55 présente trois axes possibles de mise en place de circuits pédestres. Une première proposition montre un itinéraire de type « Grande Randonnée (GR) de Pays1 » qui permet de faire le tour de la retenue. Des hébergements, gîtes, chambre d’hôtes sont présents tout au long du circuit et offrent la possibilité aux randonneurs d’organiser leur itinéraire à la carte, avec des étapes plus ou moins longues, en réalisant tout ou partie de la boucle. Il emprunte pour l’essentiel des sections de sentiers de petite randonnée2 (PR) déjà balisés, des chemins ou des portions de routes existant sur la carte. Des connexions sont néanmoins à créer à certains endroits. Il permet, en outre de découvrir des sites patrimoniaux remarquables. Au Nord deux variantes sont possibles. Une boucle passe au plus près de la retenue. Elle devrait être aménagée de ponts suspendus et de caillebotis pour franchir les bras d’eau des rivières qui se jettent dans la retenue. Cette variante serait caractérisée par un côté aventure, ludique, nature. L’autre itinéraire, plus « classique », propose de passer par Messeix, où la « maison de la mine » et le « musée de l’école » sont à visiter. En complément et autour de cet axe structurant, vingt-trois PR existants offrent des circuits « en marguerite » tout autour de la retenue et permettent de découvrir, sur de plus petites distances, des portions du territoire. Il serait opportun de les regrouper dans un seul guide ainsi que de créer un ou deux nouveaux circuits entre Bort-les-Orgues et Monestier-Port- Dieu pour combler le vide existant. Un nouveau sentier va être prochainement être ouvert pour relier les plages de Val et de la Siauve. Enfin, plusieurs circuits thématiques courts peuvent être mis en place pour répondre à la demande d’une clientèle familiale peu sportive et en quête de découverte du terroir. Plusieurs propositions sont présentées dans la partie « valorisation du patrimoine ». Les itinéraires cyclotouristiques Les vélos-routes présentent l’avantage de ne pas nécessiter de gros investissements. Elles utilisent les routes déjà existantes.

1 Un GRP, sentier de Pays ou Grande Randonnée de Pays est un itinéraire de plus d’une journée, conçu en boucle. Il permet de découvrir un territoire et nécessite des hébergements pour les étapes. 2 Un PR, sentier de petite randonnée permettent la découverte du patrimoine local sur des durées allant de quelques heures à une journée.

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Mais une attention particulière doit être portée à la signalisation, à la sécurité (bandes cyclables par exemple), à la promotion et à l’organisation de l’offre de services adaptés (location de vélo, matériel de réparation, supérette, boulangeries, hébergement adapté avec local à vélo qui ferme à clés, etc.). La proposition cartographiée ne présente pas de linéaire dans le Nord de la retenue, à cause des trop fort dénivelés. Ceci implique de prévoir le transport des vélos au début et à la fin du parcours. Le vélo est un moyen de déplacement qui peut s’inscrire comme support de découverte pour le circuit des églises (déjà existant) ou le circuit des paysages (voir chapitre valorisation du patrimoine). En tant que moyen de déplacement plus rapide que la randonnée pédestre, il peut permettre de relier les villages assez rapidement pour découvrir le petit patrimoine vernaculaire tel que les fours à pain, les lavoirs, les belles croix, etc. mis en valeur par chacune des communes. Un livret de découverte pourrait présenter à la fois les itinéraires, les informations pratiques et techniques mais aussi donner des renseignements sur les sites à découvrir, les personnes à rencontrer, les bons produits à déguster, etc. Des connexions sont à étudier pour offrir la possibilité d’utiliser successivement d’autres moyens de transport, tels que le bateau ou le bus. Ceci apporterait beaucoup de confort dans le choix des itinéraires et des sites à visiter, moins contraints par la nécessité d’un aller et retour en vélo, tout en privilégiant le côté détente et ludisme. Les itinéraires par voies navigables Une société propose des excursions en bateau, d’environ une heure, au départ de Bort-les- Orgues et de Val. Dans l’optique de diffuser les touristes sur le territoire et de faciliter l’accès aux sites remarquables, il serait pertinent de créer de nouveaux embarcadères à Confolens- Port-Dieu et à Monestier-Port-Dieu, par exemple. Un fonctionnement en ligne régulière, au moins l’été, avec le bateau comme moyen de déplacement original et agréable, offrirait une alternative aux longs et contraignants trajets automobiles autour de la retenue. Ce fonctionnement élargirait aussi le champs des possibilités d’offre de produits à la journée (promenade en bateau, restaurant et visite) à d’autres sites que Val. Monestier-Port-Dieu et Confolens-Port-Dieu ont toutes les deux une auberge, un site panoramique, un patrimoine religieux et bâti remarquable (à valoriser) et un itinéraire de randonnée. Ces éléments constituent un terreau favorable à la structuration de ce type de produit. Par ailleurs, un circuit thématique accessible en canoë serait un moyen de découverte original de l’environnement naturel des rives du Nord de la retenue (Voir « la valorisation du patrimoine », page suivante). Les itinéraires équestres Il semble intéressant d’étudier les possibilités et la faisabilité d’accueillir un prestataire pour des activités équestres, au Nord de la retenue. Dans un premier temps, l’offre peut se concentrer l’été et, selon la dynamique mise en place, s’étendre sur une saison touristique plus large. On peut imaginer qu’un agriculteur diversifie son activité en proposant de la randonnée équestre. Le centre d'animation et de loisirs équestre de Montaux à la Tour- d’Auvergne est à proximité et peut peut-être proposer une prestation autour de la retenue. Récapitulatif des propositions par ordre de priorité : 1. La signalisation. 2. Création du GR de Pays qui permet de faire le tour de la retenue. 3. Développement de l’intermodalité : bus, bateau, vélo… 4. Réalisation des itinéraires de petite randonnée qui font défaut côté Corrèze. 5. Promotion de l’offre avec édition d’un topo guide.

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6. Aménagement de la variante « Aventure » vers Larodde ou Singles. 7. Création de la vélo-route. 8. Création de l’activité équitation.

3.2.2.- La valorisation du patrimoine

3.2.2.1.- Eléments de contexte général Les quelques éléments de réflexions qui suivent sont inspirés de l’ouvrage de Valéry Patin, « Tourisme et patrimoine » (voir références bibliographiques). Le contexte de la valorisation du patrimoine a considérablement changé depuis les années soixante-dix. Celle-ci n'a plus pour fonction première la diffusion de la connaissance et la préservation d’un héritage du passé. C’est devenu un outil du développement local pour pallier à la déprise agricole et aux mutations industrielles. Dans le même temps, les comportements de consommation touristiques et culturels ont beaucoup évolué. Les touristes recherchent des produits rares et authentiques. Ils sont sensibles aux évènements culturels et aux phénomènes de mode. L’environnement touristique est important autant pour le côté loisir que la transmission d’un système de valeur par la connaissance. Ils n’attendent pas seulement d’ingérer de l’information mais recherchent aussi le côté émotionnel pour un rapport plus proche et plus immédiat, par l’expérimentation, la découverte active et le contact direct avec le site. L’accès à l’information, facilité par les nouveaux moyens de communication, conduit à une forte volatilité de la demande, sensible au caractère séduisant et à la variété des produits proposés. La valorisation touristique du patrimoine s’insère dans une logique de marché qui s’appuie sur la promotion, l’organisation des produits en gammes valorisant les produits nouveaux et rares, l’individualisation de la distribution et l’analyse plus fine des publics. L’univers médiatique s’est partiellement substitué aux sources universitaires et scolaires qui, par le passé, étaient les vecteurs de la connaissance du patrimoine. En conséquence, l’Image du patrimoine dépend aujourd’hui beaucoup des techniques de communication : vedettariat, accentuation du caractère exceptionnel de l’objet ou de l’événement, références émotionnelles fortes, simplification du contenu didactique, effacement du texte au profit de l’image. Le visiteur cherche à établir un lien avec les pratiques quotidiennes du passé et celles du présent. Mais le résultat de la mise en tourisme fait courir le risque qu’il ne perçoive pas une information brute mais un message édulcoré, qu’il assimile une succession d’anecdotes appauvries de sens, voire même un artifice identitaire. Ces éléments de compréhension du contexte actuel de la valorisation du patrimoine mettent en évidence la nécessité de bien se positionner sur « l’esprit » et la vraie nature des projets que l’on souhaite mettre en œuvre. Dans une logique de développement durable, il semble important d’asseoir le développement touristique de la retenue de Bort-les-Orgues sur des fondements durables et constructifs pour le territoire, notamment en terme d’identité et d’implication de la population. C’est dans cet esprit que s’inscrivent les propositions qui suivent.

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3.2.2.2.- La stratégie de spécification des ressources d’après Bernard Pecqueur1 Présentation de la méthode Extrait de l’article « Dans quelles conditions les objets patrimoniaux peuvent-ils être support d’activités ? » : « Les ressources ne sont pas également réparties dans l’espace, mais tous les espaces ont « potentiellement » des ressources […] à condition de s’organiser pour les faire émerger et les valoriser au mieux. » B. Pecqueur propose de classer les ressources dans un tableau :

Générique Spécifique (Qu’on peut trouver ailleurs, (Qu’on ne trouve qu’à un endroit, qui peut se vendre ou elle le caractérise, s’échanger n’importe où) on ne peut pas la transférer ailleurs) Ressources Facteurs de localisation Facteurs incommensurables, (Non encore non utilisés intransférables, dont la valeur exploitées, dépend de l’organisation qui les crée potentielles) pour résoudre un problème inédit. Actifs Facteurs de localisation en Facteur commensurable dont la (Ressource valorisée, activité valeur est liée à un usage particulier. exploitée)

D’après lui, ce sont l’organisation, les relations de réseaux et la coordination entre les acteurs qui permettent d’activer les ressources. Pour que le projet de valorisation ou d’activation de la ressource soit stable, il doit s’appuyer sur les ressources territoriales2 du territoire. C’est-à-dire les ressources spécifiques, qu’on ne trouve pas ailleurs, qu’on ne peut pas exporter et qui ne pourraient pas exister en dehors des conditions dans lesquelles elles ont été activées. Le projet de développement local est nécessaire au passage de l’état de ressource à celui d’actif. Ce sont les « opérateurs » qui permettent d’activer les ressources. Le conditions d’organisation des acteurs pour la mise en place d’un projet de valorisation du territoire seront traitées au « chapitre 3.3. ». Application au territoire de la retenue de Bort-les-Orgues Le tableau ci-après, tente de classer les ressources identifiées dans le diagnostic, selon la méthode précédemment exposée. Les données concernent essentiellement les ressources liées au tourisme rural (patrimoine et activités sportives de pleine nature) et excluent les autres thèmes. Elles ne sont pas exhaustives. Ce tableau doit aussi permettre d’identifier les « opérateurs », c’est-à-dire les facteurs qui permettent d’activer la spécification des ressources et les « freins », c’est-à-dire ce qui limite ou contraint cette spécification.

1 Ce schéma d’analyse a été proposé par Bernard Pecqueur, chercheur à l’Université Grenoble II. Voir référence bibliographique : « Patrimoines, Territoires et Création d’activités », Revue Montagne Méditerranéennes n°15, 2002.

2 Définition de la ressource territoriale d’après B. Pecqueur :« Une ressource territoriale est une ressource spécifique révélée selon un processus institutionnel, engageant une dynamique collective d’appropriation de nature différente, selon qu’elle emprunte ou non, le processus de valorisation marchande. »

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Certains objets sont cités dans plusieurs cases. Leur attribution dans une case ou dans une autre n’est pas stricte. Elle dépend de la perception que l’on en a et de l’angle d’approche choisi. Cette démarche doit aider à choisir les orientations de développement touristique, notamment concernant le choix des sites à valoriser en priorité et des circuits pour l’itinérance douce autour de la retenue.

GENERIQUES SPECIFIQUES Le patrimoine vernaculaire La taille du barrage remarquable et son rang national. Image forte et porteuse de notoriété. Les églises La proximité des sources de la Dordogne et la La retenue d’eau et les activités situation sur l’axe de la rivière associées (la pêche, le canoë, la voile, le ski nautique) Les paysages remarquables, nombreux et diversifiés, la vue sur les Monts du Cantal et du Les activités terrestres : le Sancy cyclotourisme, le VTT, la randonnée, l’escalade, l’équitation, l’accro- Le patrimoine naturel classé (Aigle botté, rivière branche à loutre, chauves-souris, les haies de hêtres, arbres remarquables, etc.) La cueillette des champignons et le brâme du cerf La géologie avec le site d’orpaillage, le passé minier (pour l’exploitation du charbon des gaulois à la fin du 20ième siècle), les anciennes

RESSOURCE mines d’or, etc.

Le patrimoine historique : les églises, les châteaux

Les activités industrielles : Les textiles avec le moulinage de la soie Le barrage (l’ouvrage d’art, sa construction, son fonctionnement, l’histoire de sa mise en eau, les villages ensevelis, etc.)

La pêche aux carnassiers

La retenue d’eau et les activités (le Le château de Val pédalo, le jet ski, la baignade, la Les tanneries (musée) pêche, les promenades en bateau, le Le barrage (l’ouvrage d’art, sa construction, son projet de centre aquarécréatif) fonctionnement, l’histoire de sa mise en eau, Les activités terrestres : la les villages ensevelis, etc.) randonnée, l’escalade, le VTT, Le musée de la mine de Messeix Le circuit des églises L’orpaillage à Singles La gastronomie : la charcuterie, le Les fêtes et manifestations : les mercredis du Cantal, le St-Nectaire, l’apéritif de château, le festival L’Art-Rôde aux Champs etc. Gentiane, etc. Le train touristique le Gentiane Express Le site des Orgues La miellerie de Beaulieu Accueil rural : gîtes, tables d’hôtes, campings (label camping qualité). Musée de l’école 1930

ACTIF

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LES OPERATEURS LES FREINS

Enclenchés Le maillage territorial complexe Le contexte institutionnel favorable au La concurrence entre les territoires développement de projets touristiques L’éclatement de la compétence tourisme structurants L’isolement des acteurs La motivation des acteurs La recherche de financements Moyens de communications locaux RBA et Le marnage Entre-Autres Le climat Associations de sauvegarde du patrimoine : Le retrait par rapport aux grands axes les amis de Port-Dieu… routiers A stimuler Une culture de l’accueil timide La volonté politique La qualité de l’eau La reconnaissance d’une identité commune La capacité d’accueil limitée autour de l’eau La prise de conscience des potentiels La structuration de l’Office de Tourisme Les coopérations des institutions La connexion des projets L’engagement dans une démarche qualité Les infrastructures d’accès (au territoire et à l’eau) L’entretien des sites L’évaluation des actions Cette méthode permet d’analyser plus particulièrement la nature des ressources du territoire, en vue de sélectionner et de prioriser la valorisation. 3.2.2.3.- Le choix des sites La liste complète des sites patrimoniaux recensés dans la base de données se trouve en annexe 2.5. et la liste des sites à valoriser en priorité, en annexe 2.6. Cette liste propose de classer les sites selon qu’ils présentent un grand intérêt, un intérêt moyen ou un faible intérêt pour le développement touristique, tout en précisant s’il s’agit d’une ressource ou d’un patrimoine actif. Les critères de classement selon l’intérêt sont assez empiriques et subjectifs. Ils relèvent d’une perception d’ensemble des sites qui tient compte de la fréquentation actuelle, de la mise en valeur et du potentiel de mise en valeur, de la distance à la retenue d’eau, de la valeur historique et de la facilité d’accès. Ces sites ont été retenus en priorité dans les propositions de projet. La richesse patrimoniale de la retenue se concentre autour de quatre thèmes :

• Le patrimoine naturel caractérise le Nord de la retenue. La présence d’une nature sauvage en fait un terrain d’aventure et de découverte de la faune, de la flore et de la géologie. • Les paysages marquent l’attention sur tout le pourtour de la retenue, des sites ont déjà commencé à être aménagés comme les Orgues ou le site de la Vie. • Le patrimoine industriel autour du thème de l’énergie est très présent, avec le barrage actuel et le passé minier de la région. • Le patrimoine reflète enfin l’histoire de la région à toutes les époques : les Gaulois avec les traces d’habitations et d’activités, le Moyen Âge avec les églises, le 15ième siècle avec les châteaux, le 19ième siècle avec l’ère industrielle et l’habitat rural traditionnel, etc.

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3.2.2.4.- Identification des actions de valorisation possibles (Voir carte « valorisation du patrimoine » page 62) Les circuits à thème et sentiers d’interprétation Une autre piste pour la valorisation du patrimoine de la retenue peut-être l’aménagement de circuits thématiques. Ci-dessous sont proposés cinq exemples de valorisation possibles dont les thèmes paraissent pertinents et en adéquation avec le caractère authentique de la retenue. Les haies de hêtres, vers Larodde et Labessette pourraient être valorisées avec leur aspect emblématique et original, leur écosystème, les relations faune/flore, leur rôle dans l’organisation agraire, la vie rurale de plateau… à découvrir à pied.

© René GOUVEIA, paysages des plateaux Céline MONTERO, Beaulieu Un « circuit des paysages » à pied, à vélo, en bateau ou en voiture permettrait de valoriser un des atouts majeurs de la retenue. Sept sites ont été sélectionnés (Sélection des sites à valoriser en priorité, voir annexe 2.6.) tout autour de la retenue : le site du Mont, le site de la Vie, le prieuré de Confolens-Port-Dieu, le hameau du Mont à Larodde, le château de Thynières, le site du Fraisse et les Orgues. Un circuit ludique, avec des panneaux d’interprétation du paysage (description, composition, évolution…) et un système de quête de type énigme ou chasse au trésor, donnerait à vivre, une découverte originale du site, en autonomie, à partir d’un document touristique acheté dans un office de tourisme. Quel que soit son âge, le visiteur pourrait s’émerveiller et découvrir activement le territoire, etc. Un sentier « Art Nature » ou « Land’art » pourrait être proposé, côté Corrèze. L’offre culturelle existe déjà au château de Val, l’été (les mercredis du château), à Larodde (le festival L’art Rôde aux champs ») et à Bort-les-Orgues. Plusieurs associations dynamiques sont en mesure de soutenir ce type de projet qui permettrait d’étendre dans l’espace et dans le temps la découverte artistique. Les gorges du Chavanon sont riches d’un patrimoine naturel abondant et remarquable. Ce site serait propice, sous réserve de mesures de précaution contre le dérangement et la détérioration de la faune et de la flore, à l’aménagement d’un sentier de découverte. Ce type de sentier mérite d’être original et ludique. Il doit permettre une découverte de l’environnement sans constituer un écran au rapport direct avec le milieu. En effet, les visiteurs recherchent de l’authenticité et non une mise en musée des éléments. Une autre proposition de sentier thématique pourrait se faire par la voie des eaux, en canoë. Des panneaux d’interprétation, implantés sur les berges, offriraient aux visiteurs une approche originale de l’environnement du Nord de la retenue. On peut imaginer des points de débarquement pour la visite d’un site particulier, comme le prieuré de Port-Dieu par exemple.

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Le circuit des églises existe déjà. Toutefois, la plaquette proposée n’est pas très attirante et les églises sont pour la plupart fermées. Ne peut-on pas proposer sur rendez-vous des circuits animés ? Sur chaque site, des documents de présentation dynamiques et adaptés aux différents publics pourraient donner envie d’en faire le tour. Les Maisons thématiques A partir des grandes thématiques du territoire, des projets déjà engagés et des idées des élus, en complément des itinéraires de découverte, la retenue pourrait se doter de plusieurs lieux d’accueil thématiques proposant, selon la nature du projet, une exposition, des animations, des activités, de l’hébergement, etc. L’exposition du barrage existe déjà et fonctionne bien. Le directeur de l’usine EDF pense qu’il serait possible d’élargir les périodes d’ouverture pour accueillir plus de monde. En complément, une petite maquette du barrage, d’environ dix mètres de diamètre, existe dans un local à l’entrée de la ville de Bort-les-Orgues. Cette maquette semblerait intéressante à montrer aux visiteurs pour retracer l’histoire du barrage. Dans la thématique des énergies, la commune de Messeix est pourvue d’un « Musée de la mine » qui fonctionne bien. Dans le même esprit, elle travaille actuellement sur un projet de « Maison de l’énergie » qui proposerait de l’hébergement de groupes et de l’animation. La commune de Monestier-Port-Dieu possède un local qu’elle souhaiterait aménager en petit « musée de l’école ». Or, il existe déjà, à Messeix, le « musée de l’école 1930 », qui propose une visite animée. Un thème comme « l’histoire de la vallée, avant et après le barrage » apporterait davantage, tant en terme d’authenticité et d’originalité, qu’en faveur de la construction de l’identité de la retenue. Enfin une « Maison de la nature et de l’orpaillage » vers Confolens-Port-Dieu, Savennes ou Singles serait un lieu centralisateur et dynamisant pour la construction de l’offre d’animation, pour l’accueil du public et pour la préservation de l’environnement. L’idée d’une maison de l’orpaillage avait déjà été émise et inscrite dans les projets prioritaires du « Plan d’aménagement touristique concerté du massif du Sancy »1 mais il semble qu’elle ait été oubliée. Les thèmes exploitables sont nombreux : la biodiversité, les écosystèmes, etc. Plusieurs espèces emblématiques sont présentes telles que la loutre, l’Aigle botté, les chauves-souris mais il est aussi possible d’assister au brâme du cerf, de pratiquer la cueillette des champignons, la pêche, etc. L’intérêt géologique est aussi très fort avec l’orpaillage, les anciennes mines d’or de Labessette, le volcanisme, le sillon houiller etc. Cette maison, pour être rentable, pourrait élargir ses champs d’activités à des actions de recherche ou de bureau d’études dans le domaine de l’environnement. Le Conservatoire du littoral pourrait être un partenaire privilégié. Un exemple existe dans les gorges de la Jonte en Lozère « Le belvédère des Vautours ». Une association (en partenariat avec le Parc National des Cévennes, la Communauté de communes de la vallée de la Jonte et la Ligue pour la Protection des Oiseaux) a développé un programme de réintroduction des Vautours fauves. Au début, quelques aires de réintroduction ont permis l’installation de quelques couples. Aujourd’hui, ils sont plus de cinq cents. Une exposition a été ouverte au public. Le site est très connu et un observatoire permet d’observer facilement les animaux. Les retombées ont été économiques, sociales (avec des emplois) et environnementales. Le projet a mis une quinzaine d’années à atteindre sa vitesse de croisière (Brochure de l’exposition, voir annexe 4.3.).

1 Document de l’Agence Départementale de Développement Touristique du Puy de Dôme, janvier 2005.

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Les aménagements Deux sites paraissent prioritaires pour leur mise en valeur. Les ruines du château de Thynières sont dans un environnement naturel et paysager exceptionnel. Le large chemin d’accès, récemment aménagé, pourrait accueillir des personnes à mobilité réduite. La route et le parking doivent être améliorés. Le site en lui- même devrait être valorisé davantage. Actuellement, seul un panneau, peu attrayant et chargé de texte explique l’origine des ruines. Le prieuré de Port-Dieu à Confolens-Port-Dieu est le © René GOUVEIA, le Prieuré de Port-Dieu deuxième site de grand intérêt à activer. La « salle à manger des moines » ainsi que d’autres ruines attendent d’être exhumées par des fouilles archéologiques. Le prieuré est actuellement fermé par une grille. Ce lieu pourrait accueillir une exposition ou autre. Une association « Les amis de Port-Dieu » s’occupe déjà de son entretien. Les accès à l’eau Pour multiplier l’offre d’activité et répondre aux attentes de la clientèle qui vient pour l’élément « Eau », il paraît très important d’aménager les accès à l’eau. Les routes sont trop étroites, trop sinueuses, voir dangereuses, elles permettent difficilement le croisement de deux véhicules et il est presque impossible de faire demi-tour près du lac. La spécialisation des ports et des plages Enfin, quatre bases nautiques existent sur le lac. Toutes proposent plus ou moins les mêmes prestations qui ne sont pas très élaborées. Seule Outre-Val propose un ravitaillement en essence pour les bateaux. Le Sud de la retenue est davantage consacré à la baignade, aux activités ludiques, aux jeux et au nautisme. Il serait peut-être judicieux de spécialiser les lieux de façon équitable, pour proposer des activités de qualité dans un environnement confortable. Réduire le nombre de ports concentrerait le nombre de bateaux, en deux endroits par exemple et permettrait d’améliorer la qualité des services offerts, cela rentabiliserait les investissements. La logique est la même pour les zones de baignade qui sont soumises à de grosses contraintes d’aménagement à cause du marnage. Mieux vaudrait peut-être avoir deux plages très bien aménagées pour la baignade avec un apport de sable quand c’est nécessaire et un entretien régulier que quatre plages de confort moyen. On note aussi l’absence de plage aménagée pour la baignade sur la partie Nord de la retenue. D’après le témoignage de professionnels du tourisme, les vacanciers qui séjournent dans le Nord regrettent de ne pouvoir se baigner à proximité de leur lieu de résidence. Dans l’optique de laisser au Nord son caractère sauvage, il pourrait être envisagé de réaliser un aménagement léger qui offre une baignade sécurisée sans dénaturer le site (sanitaires, parking, aire de pique-nique) et sans faire de concurrence aux plages du Sud de la retenue.

3.2.3.- La promotion

3.2.3.1.- Comment communiquer ? L’itinérance douce permet aux vacanciers de découvrir l’ensemble de la retenue de Bort-les- Orgues. Ils doivent pouvoir accéder facilement à l’information concernant les activités qui leur sont proposées. La promotion doit être dynamique, attrayante et simple. Des produits « clé en main » peuvent être proposés mais une offre à la carte doit aussi être possible. Un ensemble de mesures peut structurer l’offre.

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Ce sont par exemple les topo-guides, les carnets de découverte, les billets groupés, les package journée depuis le lieu d’hébergement de la retenue mais aussi extérieurs au territoire (le Mont-Dore, la Bourboule, Clermont…), les routes thématiques, les labels, les forfaits, etc. Le livret actuel proposé par l’Office du Tourisme de Bort-les-Orgues peut être complété, notamment dans un format plus grand et plus gai, avec les activités proposées classées par thème. Pour un projet global, il serait important de faire apparaître l’ensemble des communes riveraines de la retenue dans la brochure. Un site Internet, un CD-Rom, un DVD peuvent compléter les supports papier et témoigner d’une politique touristique moderne et dynamique. Il serait intéressant de tisser des liens avec les autres territoires, à la fois périphériques pour mettre en évidence les connexions du territoire à d’autres réseaux d’itinérance douce mais aussi avec le reste de la vallée de la Dordogne. Le Périgord Noir par exemple, reçoit trop de visiteurs l’été et les partenaires touristiques sembleraient prêts à diffuser leur surplus de visiteurs sur l’ensemble de la vallée. Un Office du Tourisme saisonnier pourrait diffuser de l’information sur l’aire d’autoroute du Chavanon, sur l’A89. Etant donnée la complexité de la répartition de la compétence tourisme, il paraît indispensable d’établir des partenariats entre tous les acteurs du tourisme pour la création, l’élaboration et la diffusion des documents de promotion du territoire de la retenue. Des points d’information doivent être accessibles sur l’ensemble du territoire et pas seulement à Bort-les-Orgues. Des relais d’information peuvent, par exemple, être ouverts pendant la saison, dans chaque village dans des lieux tels que les cafés, les commerces ou encore les mairies. Cela implique de former des personnes à l’accueil. C’est aussi un moyen d’intégrer la population dans le projet touristique. Un accent doit être mis sur la culture de l’accueil. Une boutique, comme « l’Artisanat rural » à Tauves ou la « Ferme de la Jonquille » à Murat- le-Quaire, pourrait proposer des produits locaux, des ouvrages, de l’artisanat et des produits alimentaires en lien avec le terroir local. Ces boutiques pourraient aussi être présentes dans chaque maison thématique. 3.2.3.2.- Sur quoi communiquer ? La question de l’identité, vallée de la Dordogne ou autre… doit être abordée avec l’ensemble des acteurs pour définir la nature et les valeurs sur lesquelles communiquer pour créer une destination touristique. Cette étude propose de faire valoir un Nord qui soit axé sur la découverte, l’aventure, le côté nature et sauvage et un Sud qui soit plutôt axé sur la détente, le ludique et la découverte (avec les bases nautiques, la baignade et le projet de construction du centre aqua-récréatif aux Aubazines).

© René GOUVEIA, paysage du Nord, © René GOUVEIA, paysage du Sud, depuis Port Dieu depuis Outre Val

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Des emblèmes forts peuvent être mis en avant pour spécifier l’originalité du territoire. Les orgues volcaniques, dont la notoriété s’est émoussée avec le temps, pourraient retrouver leur splendeur passée. L’association « Murmur Nature », avec du soutien, serait prête à investir dans un projet de Via Ferrata sur les rochers. Cela peut aussi reposer sur une spécialité culinaire, le « brochet de Bort » par exemple. A Genève, tous les restaurateurs proposent à leur menu de la « perche du Léman ». Elle est pourtant présente dans tous les lacs. Un produit touristique pourrait permettre aux pêcheurs de se faire préparer par un cuisinier restaurateur, le fruit de leur pêche et de le déguster ensuite en famille. L’emblème peut aussi spécifier la présence d’une espèce rare telle que l’Aigle botté mais cela doit s’inscrire dans un projet à long terme avec des mesures de protection. On peut citer, à nouveau l’exemple de « l’Observatoire des Vautours » dans les gorges de la Jonte (Cévennes). On peut prendre comme dernier exemple, un personnage imaginaire. Le Coulobre est l’emblème d’EPIDOR. Ce petit dragon est issue d’une légende locale (Légende, voir annexe 1.8.). Les histoires peuvent être des éléments de reconnaissance identitaire. On peut citer la forêt de Brocéliande, en Bretagne. L’organisation d’un ou deux événementiels dans l’année pourrait permettre d’élargir la saison touristique et de faire connaître la destination de Bort-les-Orgues. Un raid sportif/rallye patrimoine autour de la retenue, avec des départs dans toutes les communes ferait connaître les itinéraires de randonnée et les sites patrimoniaux remarquables. Un son et lumière proposé depuis une promenade en bateau, présenterait un spectacle itinérant sur les rives, en montrant le patrimoine, le château de Val, le prieuré de Port-Dieu… Dans cet esprit, le Puy de Lemptégy à St-Ours-les-Roches, propose l’été un spectacle « le réveil du volcan » qui a lieu trois soirs par semaine. Un festival naturaliste ou artistique (de plus grande envergure que ceux qui existent déjà) pourrait avoir lieu hors saison.

3.2.4.- Les plus-values de l’itinérance douce dans une logique de développement touristique durable

3.2.4.1.- La plus-value économique La plus-value économique d’un projet axé sur la création d’une itinérance douce sera d’autant plus importante que le projet sera inscrit dans une démarche de développement global qui favorisera la mutation d’un tourisme de cueillette vers un tourisme de destination. Il s’agit de glisser d’un cercle vicieux vers un cercle vertueux du développement. Actuellement, l’offre d’hébergement souffre d’un manque de services annexes et d’activités de loisirs. De même, ces derniers ne peuvent se développer si la fréquentation touristique n’est pas suffisante. La structuration d’un projet à partir de l’itinérance douce et la mise en réseau des acteurs locaux pourraient apporter une dynamique auto-entretenue par un effet de synergie et amenuiser la concurrence très prégnante entre les territoires. Du côté de la demande, on pourrait ainsi espérer augmenter la saison touristique et le nombre de visiteurs.

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Du côté de l’offre, la création de produits et de séjours « clés en main » autour du concept de l’itinérance douce ferait davantage vivre les hébergements. Un projet dynamique stimulerait les investisseurs privés, favoriserait la création de nouveaux services et améliorerait la qualité des prestations. De même, le soutien aux agriculteurs pour la création de projets agritouristiques permettrait de dynamiser le territoire, de favoriser des produits identitaires et d’œuvrer pour l’entretien des paysages. Pour les exemples de Serre-Ponçon, St-Etienne-Cantalès et Garabit-Grandval, aucun observatoire n’a été mis en place pour évaluer la plus value économique du projet d’itinérance douce. Les trois agents de développement affirment constater une augmentation de la fréquentation touristique et un meilleur taux de satisfaction de la clientèle. Obtenir des données chiffrées précises sur les retombées économiques de la création d’une itinérance douce autour de Bort, n’est pas évident compte tenu du manque d’informations disponibles sur le territoire. On peut toutefois émettre des hypothèses qu’il convient de manier avec prudence. Les retombées économiques du tourisme : transpositions à la retenue de Bort - les - Orgues Dépense des Consommation Dépense Entités Nombre de lits Nuitées clientèles touristique touristique géo- touristiques touristiques touristiques 2004 globale 2004 globale graphiques 2004 2004 (en millions (en millions (par nuité) d’euros) d’euros) 230 000* 17 000 000* 610* 1 100* 317,5/5,5 Puy de 80 000* HRS 5 500 000* HRS dont hébergement = 57,72 € Dôme marchand 317,5 € 120 000* 3 200 000 223* 400* 105,5/2,3

40 300* HRS 2 300 000 HRS dont hébergement =46 € Cantal marchand 105,6 € 142 517 14,288* Corrèze 38 962 HRS 1 736 475 HRS Retenue de 6 281 315 870 (1) 46 € (3) Bort-les- 2 676 HRS 152 000 HRS (2) Orgues HRS : Hors Résidences Secondaires * Données chiffrées Spot Auvergne et CDT Corrèze

(1) Ce chiffre est obtenu par une règle de trois et correspond à la moyenne des résultats obtenus pour le Cantal et le Puy-de-Dôme. (2) Ce chiffre est obtenu par une règle de trois et correspond à la moyenne des résultats obtenus pour les trois départements. (3) Le Cantal est plus représentatif du territoire de Bort que le Puy-de-Dôme. C’est la donnée cantalienne qui a été reprise. D’après les hypothèses de calculs présentées dans le tableau ci-dessus, on peut estimer que le territoire de la retenue vend 152 000 nuitées touristiques par an et que les dépenses par nuitée approchent les 46 € soit une rentrée d’argent approximative pour le territoire de 7 000 000 €. L’itinérance douce doit permettre d’augmenter le nombre de nuitées selon deux paramètres : • l’augmentation du taux d’occupation pendant la saison touristique. • l’augmentation de la saison touristique, c’est-à-dire sur les mois de mai, juin, septembre et octobre.

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Le tableau suivant présente les données pour l’Auvergne en 2004. Taux d’occupation Répartition annuelle des nuitées Campings 24,4% 85% juillet/août Locatif 41 % Avril à septembre Hôtellerie 46.8% 50% Juin à septembre

Au regard des faibles taux d’occupation, la retenue de Bort-les-Orgues peut se fixer comme objectifs, en 5 ans : Hypothèse basse : • d’augmenter de 10% le nombre de nuitées soit de 15 200, ce qui ferait un gain économique pour le territoire de 700 000 € (15 200 x 46), ce qui génère l’équivalent de cinq emplois à plein temps. (Un emploi créé pour 150 000€ injectés sur le territoire, source ADDT Puy-de-Dôme) Hypothèse haute : • d’augmenter de 20% le nombre de nuitées soit de 30 400, ce qui ferait un gain économique pour le territoire de 1 400 000 € (30 400 x 46), ce qui correspond à un équivalent de 10 emplois à plein temps. A titre indicatif, l’itinéraire de randonnée pédestre, soit un linéaire de 40 km, réalisé en deux ans, qui permet en partie de faire le tour de la retenue du lac de barrage de Serre-Ponçon a coûté 300 000 €. Ci après, le tableau propose d’identifier les foyers de population potentiellement ciblés par un projet touristique sur la retenue de Bort-les-Orgues.

Les bassins de population mobilisables sur Bort les Orgues

Distance temps Agglomération urbaine Nombre d’habitants des communes et aires urbaines A moins de 0h30 de route Riom-ès-Montagnes 2 838 Mauriac 4 019 Ussel 34 429 A moins de 1h00 de route Tulle 15 496 A moins de 2h00 de route Clermont-Ferrand 409 558* Aurillac 30 554 Brives 49 127 Limoges 247 944* Issoire 51 977 A moins de 3h00 de route Bourges 123 584* A moins de 4h00 de route Bordeaux 925 253* Lyon 1 648 216* St Etienne 321 703* Orléans 333 811* Poitiers 209 216* Toulouse 964 797* A moins de 5h00 de route Paris 11 174 743* Tours 376 374* La Rochelle 171 214*

* Données INSEE 1999, liste des aires urbaines de plus de 150 000 habitants.

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3.2.4.2.- La plus value sociale Selon la nature du projet retenu, le bilan social peut-être très intéressant. Dans la perspective de définir un « projet vrai » pour la retenue, la participation de la population locale paraît nécessaire pour la définition du projet, la mise en marche de la professionnalisation et la formation aux métiers du tourisme. Un projet dynamisant permet de fixer la population, d’inciter les jeunes à rester « au pays », et de maintenir, voir de créer de l’emploi. Des expériences originales sur d’autres territoires ont permis la création de nouvelles activités et l’installation de nouveaux arrivants. « Les sites de proximité pour l’emploi et la création d’activité en milieu rural », en Rhône Alpes, est un exemple très pertinent d’organisation pour l’aide à l’installation de nouveaux arrivants. Un agent de développement missionné sur trois cantons, détecte les potentiels d’activité, construit une offre d’activité, recrute puis accompagne le candidat dans la mise en place de son activité1. Un projet tel que celui de l’itinérance douce peut permettre de répondre à la quête identitaire des différentes entités territoriales qui composent la retenue. Cette reconnaissance d’une identité passe par une appropriation du patrimoine par la population locale. Le maintien et la valorisation du patrimoine sont des facteurs de cohésion sociale, historique et culturelle, par la référence aux racines et aux valeurs transmises de génération en génération. La reconnaissance d’une image « Vallée de la Dordogne » peut faire partie de ce processus de patrimonialisation. La mise en œuvre de l’itinérance douce autour de la retenue de Bort œuvrerait aussi dans le sens d’une meilleure équité territoriale. Au-delà des logiques de concurrence, optimiser les complémentarités Nord / Sud et rives / plateaux ferait bénéficier l’ensemble de la retenue de retombées économiques. Du point de vue de la demande, l’itinérance douce par son offre à la carte et par ses combinaisons multiples, propose des activités de loisirs non discriminantes et accessibles à tous. De plus, la structuration du projet impose de penser à une réglementation qui garantisse la sécurité des vacanciers. 3.2.4.3.- La plus value environnementale Orienter la retenue de Bort-les-Orgues vers un développement touristique durable axé sur l’eau (nautisme, baignade et pêche) et la découverte du patrimoine (naturel et culturel) nécessite de considérer la protection de l’environnement comme une condition sine qua non. Il s’agit de « répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs »2. La prise en compte de l’environnement dans les projets de développement est devenue incontournable. Le cadre législatif se structure en ce sens, avec la Directive Cadre Européenne sur l’Eau, la Loi Littoral, la Loi Montagne etc. Dans le cadre d’une gestion intégrée de l’eau, EPIDOR a déjà engagé la réflexion sur la gestion de l’eau. La retenue de Bort-les-Orgues connaît des problèmes d’eutrophisation qui génèrent des interdictions de baignade. Selon une étude réalisée par EPIDOR, les apports en phosphore sont dus pour 76% aux activités agricoles, 8% aux activités domestiques, 12% aux activités industrielles et 4% à la forêt et l’érosion.

1 Contacts « Sites de proximité pour l’emploi et la création d’activités », Lycée agricole du Valentin 26 500 Bourg-lès- Valence ; 04.73.82.90.49. 2 Principe général du développement durable.

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Le contrat de rivière a signé en juin 2003 un programme d’actions pour mettre en œuvre la lutte contre l’eutrophisation de la retenue, dans le but d’atteindre les objectifs de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau, en 2015. La prise en compte de la qualité de l’eau et de l’environnement est essentielle au maintien de la qualité du cadre de vie. Au-delà du loisir, l’itinérance douce, à travers les propositions de valorisation du patrimoine permet la découverte, la rencontre ainsi qu’une sensibilisation des publics à la connaissance et à la préservation de l’environnement.

3.3. Les conditions de mise en œuvre

3.3.1.- L’émergence d’une volonté politique forte et la définition du projet

La mise en place d’un projet d’itinérance autour du lac de Bort-les-Orgues dépend avant tout de la motivation des élus à le faire émerger. Les entretiens auprès des Maires et des acteurs du territoire ont prouvé l’intérêt que la plupart des élus avaient pour ce projet. Mais, il y a peu de contact entre les élus des communes du pourtour de la retenue, le découpage administratif ne le favorise pas et certains attendent l’initiative de leaders pour avancer.

3.3.2.- Un temps de concertation et de mise en réseau

Si une volonté politique émerge, une seconde étape doit être consacrée à la concertation et à la mise en réseau des acteurs. Des espaces d’échanges doivent être formalisés pour permettre à ces derniers de se rencontrer et de s’exprimer sur le futur projet. Les acteurs privés tels que les directeurs de structures d’hébergement, les associations de protection et de valorisation du patrimoine, les prestataires d’activités, les défenseurs de l’environnement…doivent être sollicités. Beaucoup d’entre eux fourmillent d’idées et d’énergie mais ils se sentent seuls et impuissants. Les institutions ne doivent pas être oubliées et doivent à la fois pouvoir donner leur avis sur le projet mais aussi réfléchir à une démarche partenariale, compte tenu de la configuration administrative de la retenue. On peut citer parmi eux les Comités Départementaux du Tourisme (qui peuvent de plus apporter un soutien technique), le Conservatoire du Littoral, etc. Une médiation peut-être engagée avec un professionnel extérieur au territoire pour aider à fédérer tout le monde autour de la formalisation du projet. La médiation environnementale et territoriale consiste, grâce à l’intervention d’un tiers neutre, à piloter un processus de dialogue entre des parties. Ce tiers intervient pour que le dialogue soit possible et non pas pour défendre ses propres intérêts ou ceux d’une des parties (Plaquette d’information sur la médiation, voir annexe 2.8.).1 Si un projet commun émerge de cette concertation, l’étape suivante consiste à rédiger un cahier des charges pour la réalisation du projet et à identifier les besoins en études complémentaires.

1 La fondation de France met à disposition des collectivités des médiateurs environnementaux et territoriaux.

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3.3.3.- Définition de la maîtrise d’ouvrage

Trois possibilités peuvent être envisagées pour la maîtrise d’ouvrage du projet d’itinérance douce : Maître Avantages Inconvénients d’ouvrage - Il existe déjà - Il n’a pas de personnel salarié (agent - Il regroupe l’ensemble des de développement) communes riveraines de la - Chevauchement de compétences retenue sauf Savennes et avec les Communautés de Le Messeix communes mais possibilité de Syndicat - Il a la compétence pour ce qui délégation des compétences Val Bort concerne les aménagements - Pas de maîtrise de la promotion et touristiques de la communication - Presque tous les Maires interrogés pensent que le syndicat Val Bort serait une structure intéressante pour porter un projet touristique - Construction sur des bases - Engagement dans un processus de neuves. structuration très long - Définition des membres et - Risque de démotivation possibilité d’associer les Départements, notamment comme financeurs (cf. exemples Un autre Garabit-Grandval, Serre-Ponçon Syndicat et St-Etienne-Cantalès) Mixte - Possibilité de délégation, par les Communautés de communes et autres structures touristiques, de la compétence tourisme pour les communes adhérentes riveraines. - Il englobe le même territoire que - On dispose de peu d’informations, sa l’Office du Tourisme actuel. création est en cours. - Il va avoir plus de moyens que - Toutes les communes du pourtour L’EPIC l’Office du Tourisme de la retenue ne sont pas - Ses compétences regroupent la concernées. promotion, la communication - Il ne semble pas prendre en compte - Complémentarité avec le les aménagements et la réflexion Syndicat Val-Bort qui a la préalable à un projet global. compétence pour les projets de structures touristiques

3.3.4.- Créer un observatoire

Dans les trois exemples de projets touristiques, intégrant de l’itinérance douce, présentés dans cette étude, les structures qui les animent n’ont pas mis en place d’observatoire afin d’évaluer les résultats des aménagements. L’Organisation Mondiale du Tourisme met au point actuellement une série d’indicateurs universels pour faciliter ce travail. Pour le moment, chaque destination doit élaborer sa propre série d’indicateurs selon les particularités de sa situation et selon l’information dont elle a besoin.

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Conclusion

La retenue de Bort-les-Orgues est un territoire complexe. La création du barrage, en 1952, a cassé les relations sociales et l’équilibre économique. Par la suite, l’organisation administrative a renforcé ce clivage et des micro-territoires de vie se sont constitués. Le Nord se distingue singulièrement du Sud, tout comme les rives s’opposent aux plateaux. Mais, aujourd’hui considérée comme une contrainte, cette diversité peut constituer un atout pour le tourisme. La reconversion du « pays » se fait progressivement. Les esprits se libèrent peu à peu de la nostalgie de la splendeur d’avant, liée au commerce, à l’économie de montagne et à l’industrie de la vallée, pour se tourner vers l’avenir. Le tourisme est progressivement considéré comme un levier possible de développement économique. Beaucoup de travail reste à mettre en perspective, notamment pour construire la mise en réseaux des acteurs, structurer les actions et canaliser les énergies autour de projets constructifs. La mise en place de l’EPIC, voué à supplanter l’Office du Tourisme actuel, est un premier pas dans cette voie. Mais, cela ne suffit pas, une structure interdépartemental et interrégionale comme un Syndicat mixte est nécessaire. La retenue de Bort-les-Orgues abonde de nombreuses richesses : les richesses naturelles, la diversité paysagère, l’eau, le patrimoine bâti, etc. Plus qu’un gigantesque terrain d’aventures où une multitude d’activités peuvent y être pratiquées, elle pourrait constituer un terreau fertile pour la mise en œuvre d’un projet touristique durable et global. La rivière Dordogne, actuellement peu reconnue, en tant que destination, pourrait être un élément catalyseur pour rendre attractive la retenue. L’itinérance douce est un bon outil pour mettre en scène la valorisation de cette retenue. Elle peut être un vecteur de développement des territoires, un outil fédérateur et structurant. Les champs d’action de ce projet pourraient s’articuler autour de deux pôles. La valorisation du patrimoine est le premier axe. Elle permet de développer l’offre culturelle, qui correspond à une attente forte des clientèles accueillies. De plus, l’appropriation du patrimoine par la population locale aiderait à la reconnaissance identitaire de la retenue. Le deuxième axe comprend la création ou la structuration d’une offre d’activités liées à des déplacements multiples, originaux et connectés entre eux. Se centrer sur la retenue autour d’une itinérance, de la valorisation du patrimoine et de la création d’activités culturelles et sportives induirait nécessairement un effet synergique dynamisant, limitant la concurrence entre les territoires en favorisant la complémentarité par la spécialisation des espaces, peut-être précurseur de l’élaboration d’un futur schéma de développement touristique global pour la retenue ?

EPIDOR Etablissement Public Territorial du Bassin de la Dordogne 2006 L’itinérance douce peut-elle être un vecteur de développement des territoires ? Réflexions pour un projet touristique global 74

Les suites

Cette étude, conduite par EPIDOR, doit être présentée au Comité de rivière le 30 juin 2006. Par la suite, une présentation orale sera proposée aux élus et principaux acteurs du territoire, à l’aide d’un diaporama Power Point. Plusieurs modes d’organisation peuvent être envisagés.

Proposition n°1 : une journée au mois de septembre

• Présentation du diaporama suivi d’une discussion, échanges, débat, • Intervention courte (trois quarts d’heure par intervenant) d’acteurs méconnus et importants du territoire tels que le Conservatoire du littoral et EDF, • Témoignage d’un agent de développement, de Serre-Ponçon par exemple, sur l’expérience de la mise en place d’un projet d’itinérance sur un autre territoire. • Repas à Val • Promenade en bateau pour découvrir ou redécouvrir le patrimoine de la retenue

Proposition n°2 : une soirée

• Présentation du diaporama suivi d’une discussion, échanges, débat, en fin d’après-midi (17h30 à 19h30), • Repas à Val, • Soirée festive « Contes et légendes de la retenue ».

Pour finir sur une note plus personnelle, j’ai beaucoup apprécié ce travail et ce projet m’intéresse. Mon employeur actuel me permet, par une journée ou deux de mise à disposition, de poursuivre cette étude au-delà de ma période de stage, jusqu’à la présentation orale qui devrait avoir lieu en septembre. Après ce travail de diagnostic et de réflexion autour de l’itinérance douce, je serais prête à mettre mes compétences au service des acteurs des collectivités de ce territoire pour participer à l’élaboration de ce projet global, structurant et fédérateur qui permettrait de concrétiser la mise en valeur touristique de la retenue.

EPIDOR Etablissement Public Territorial du Bassin de la Dordogne 2006 Bibliographie

Vallée de la Dordogne

• "Charte de développement du Pays du Haut-Cantal-Dordogne et annexes", ASSOCIATION GENTIANE, 2004 • "Charte vallée de la Dordogne. Analyses et problèmes identifiés ayant servi de base à la recherche des consensus", EPIDOR, 1992 • "Charte vallée de la Dordogne. Consensus retenus après le sommet de Bergerac", EPIDOR, 1992 • "Etats généraux de la Dordogne. Actes du colloque de LIBOURNE", EPIDOR, 2001 • "Evaluation de la mise en oeuvre de la Charte Vallée Dordogne", EPIDOR, 2001 • "Le contrat de rivière Haute Dordogne", EPIDOR, 2003

Schémas de développement

• "Schéma régional de développement du tourisme et des loisirs 2005-2010", COMITE REGIONAL DU TOURISME AUVERGNE, 2004 • "Schéma départemental de développement des activités physiques de pleine nature (APPN) de Corrèze, définition des cadres et axes de développement, 2004-2006", CONSEIL GENERAL CORREZE, 2003 • "Schéma de développement touristique de la Corrèze", VARENNE CONSULTANTS TOURISME, 1998 • "Schéma départemental corrézien de développement du tourisme et des loisirs 2005- 2009 et plan d'actions", 2005 • "Schéma départemental de signalisation directionnelle et touristique", CONSEIL GENERAL CORREZE • "Plan d'aménagement touristique concerté du massif du Sancy", ADDT PUY-DE-DOME, 2005 • "Charte du Pays Haute Corrèze", Fédération du Pays Haute Corrèze, 2004 • "Schéma directeur de valorisation touristique et environnementale à l'horizon 2015", RCT- RESEAU CONSEIL EN DEVELOPPEMENT TERRITORIAL, 2005 • "Projet de développement touristique de la Haute Vallée de la Dordogne", Rapport de stage DESS, 2003 • "Pour un tourisme durable dans la Haute Vallée de la Dordogne : candidature au programme leader+", EPIDOR, 2002 • "Poursuivre à l'échelle locale un projet non sélectionné dans le cadre leader +", J. NEVERS, Rapport de stage DESS, Sc. Economiques, 2003

Marketing touristique

• "Plan marketing et d'actions commerciales", COMITE REGIONAL DU TOURISME AUVERGNE, 2004 • "Etude marketing touristique de la vallée de la Dordogne", PLANETH CONSULTANTS et ACTOUR, 2004 • "Le tourisme actif dans l'espace rural", G.BACONNIER, A.LE BORGNE et H.GROLLEAU, Publication interministérielle, 1998

Bort-les-Orgues et ses environs

• "L'office du tourisme a fait son bilan", Article de journal La MONTAGNE, 21-déc-05 • "Passer maintenant à la vitesse supérieure", Article de journal La MONTAGNE, 06-déc-05 • "Pays de Bort-Artense, hôtels meublés et camping", OFFICE DU TOURISME BORT- ARTENSE, 2006 • "Une structure partenariale pour le développement socio-économique des gorges de la Dordogne (Cantal - Corrèze)", C2EI • "Pôle touristique régional du Pays de Sumène-Artense", CABINET ALLIANCES TOURISME, 2003 • "Les cantons de Tauves et de la Tour d'Auvergne : diversité – complémentarité - découverte" • "Etat des lieux du tourisme sur le Contrat de rivière Haute-Dordogne, " NOTES, V.BATTU, 2006 • "Encyclopédie du voyage : Vallée de la Dordogne", Gallimard, 2005 • "Entre Auvergne et Limousin, Bort-les-Orgues, histoire et tourisme", OTSI PAYS BORT- ARTENSE, 1985 • "Pour une route des moulins", Article de journal La MONTAGNE, 13-févr-06

Patrimoine généralités

• "Patrimoines, territoires et création d'activités", Revue Montagnes Méditerranéennes n°15, 2002 • "Le patrimoine naturel et culturel au service d'un développement touristique durable dans les destinations touristiques non traditionnelles", ECOSYSTEMS LTD BRUXELLES, Publication de la Commission Européenne, 2002 • "Tourisme et patrimoine en France et en Europe", V.PATIN, Les études de la documentation française, 1997

Patrimoine naturel et paysages

• "Etude de la sensibilité du territoire, secteur ouest du Département du Puy-de-Dôme", CONSERVATOIRE DES PAYSAGES D'AUVERGNE • "Suivi de la qualité des eaux", EPIDOR, V. BATTU, 2005 • "Le Rhône, fleuve ressource ou fleuve patrimoine, le cas de Viviers", Y. PIALET, Mémoire de Licence professionnelle, 2004 • "Charte paysagère et architecturale, Communauté de communes Sancy-Artense : diagnostic, propositions de charte, fiches techniques et annexes", CONSERVATOIRE DES PAYSAGES D'AUVERGNE, AGENCE DES ARCHITECTURES ET PAYSAGES et PARC NATUREL REGIONAL DES VOLCANS D'AUVERGNE • "La vallée de la Dordogne, des paysages à mettre en valeur", EPIDOR et MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT • "Etude préalable du Contrat de Rivière Haute-Dordogne, étude de mise en valeur paysagère et touristique de la Haute-Dordogne", CONSERVATOIRE REGIONAL DE L'HABITAT ET DES PAYSAGES D'AUVERGNE • "Charte pour la protection de l'environnement et la qualité architecturale et paysagère du pays Val, Bort, Artense", ESPACES ET RECHERCHES • "Plan de paysage de la vallée de la Dordogne", SEGESA et STRATES-CNRS, 1995 • "Etude paysagère, Sud du département ", SYCOMORE- E.Auberger • "La loutre d'Europe, histoire d'une sauvegarde", C. BOUCHARDY, Catiche Production, 2001 • "Etude sur le potentiel de recolonisation par la loutre, du bassin versant de la Haute Dordogne", C.BOUCHARDY et Y.BOULADE, Catiche Production, 1999

Randonnée pédestre

• "Plan local de randonnée Sumène Artense, Diagnostic et fiches actions", A.BENOIT, 2004 • "Conception d'un itinéraire régional de découverte de la rivière Allier", ADETEC et CHAMINA, 2003 • "La randonnée pédestre, outil de valorisation du patrimoine et du développement local", J.OZIL, Mémoire de Licence professionnelle, 2004 • "Retrouvance", Gorges de la Dordogne", ONF AGENCE CANTAL ET HAUTE-LOIRE, 2004 • "Guide Sancy-Artense, Chemin faisant", CHAMINA, 2005 • "Les chemins de Sumène-Artense", COMMUNAUTE DE COMMUNES SUMENE ARTENSE, 2005 • Topos guides Chamina

Cyclotourisme

• "Vélo route Vallée de la Dordogne", ALTERMODAL, 2005 • "La Loire à vélo", C. BESSARD, 2003, Mémoire de Licence professionnelle • "La réhabilitation d'une ancienne voie ferrée peut-elle contribuer à construire du territoire ?", C.Brunel, 2005, Mémoire de Licence professionnelle • "A89, l'Autoroute Espérance", Hors série LA MONTAGNE, 2005

Loisirs nautiques

• "Schéma Interdépartemental des loisirs nautiques du bassin de la Dordogne", AGENCE DE L'EAU ADOUR-GARONNE et DATAR MASSIF CENTRAL, JED, 1999 • "Loisirs nautiques et développement durable, un couple conciliable?", B. LACOMBE, 1999 • "Projet de développement de l'animation canoë-Kayak à Bort-les-Orgues", COMITE DEPARTEMENTAL CORREZE • "Guide des loisirs nautiques : repères juridiques", EPIDOR • "Schéma interdépartemental des loisirs nautiques du bassin de la Dordogne", JED, JURIS-ECO ESPACES DEVELOPPEMENT, 1999 • "Les cahiers de l'AFIT : Les plans d'eau aménagés pour le tourisme et les loisirs", G.ALRIQUET, 1999, AFIT • "Une valorisation écologique et touristique des plans d'eau artificiels", MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, 1995

Pêche

• "Plan pêche 63", ADDT 63 et FEDERATION DE PECHE 63, 2002 • "Schéma départemental de vocation piscicole et halieutique du Puy de Dôme", CONSEIL SUPERIEUR DE LA PECHE ET FEDERATION DE PECHE DU PUY- DE -DOME, 2000 • "Schéma départemental de vocation piscicole du Département de la Corrèze, rapport de synthèse et annexes", DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'AGRICULTURE ET DE LA FORET, 1987 • "Schéma départemental de vocation piscicole du département du Cantal", FEDERATION DEPARTEMENTALE DES ASSOCIATIONS AGREES DE PECHE ET DE PISCICULTURE ET DDAF, 1990 • "Concerto pêche pour Bort-les-Orgues", J.C.PRIOLET, janv-06, Pêche Corrèze n°8 • "Corrèze et Cantal jettent un pont sur la Dordogne", Article de journal La MONTAGNE, 07-déc-95

Expériences d’ailleurs

• "Serre-Ponçon, le grand lac des Alpes du Sud", SMADESEP, 2003, Lettre d'information • "Schéma directeur d'aménagement des lacs de Garabit et de Lanau", A. FREYTET, 2003 • "Schéma directeur du tourisme sportif dans le bassin du Lot, Volet 2", ENTENTE INTERDEPARTEMENTALE BASSIN DU LOT • "Programme d'aménagement du Parc National des Cévennes 2000-2006", PARC NATIONAL DES CEVENNES, 1999

Webliographie

[email protected] (données statistiques touristique en Auvergne) • http://randocorreze.com (randonnée en Corrèze) • http://wikipedia.org (Population des grandes agglomérations) • www.vacances-en-correze.net (données statistiques touristique en Corrèze)

Annexes

Annexes 1 : Dordogne et EPIDOR 1.1. Document synthétique de présentation d’EPIDOR et du Contrat de rivière Haute- Dordogne 1.2. Composition du Comité de rivière, extrait « Le Contrat de rivière Haute-Dordogne » 1.3. Curriculum vitae de la Dordogne, extrait « Le Contrat de rivière Haute-Dordogne » 1.4. Historique de l’étude, document EPIDOR 1.5. Fiche A2 « Itinérance douce » du schéma interrégional Vallée de la Dordogne 1.6. Page de couverture du Guide Gallimard, vallée de la Dordogne 1.7. Mémo Guide, le barrage de Bort-les-Orgues, document EDF 1.8. La légende du coulobre, document EPIDOR « Etat des lieux du Bassin de la Dordogne » 1.9. Article « Terre d’Auvergne » n°8, sur Bort-les-Orgues Annexes 2 : Méthodologie 2.1. Grille de préparation des entretiens, réalisée pour l’étude 2.2. Liste des personnes rencontrées pendant l’étude et coordonnées 2.3. Listes des projets ou idées des personnes rencontrées 2.4. Méthodologie de la base de données 2.5. Contenu exhaustif de la base de données 2.6. Sélection des sites à valoriser à partir de la base de données 2.7. Tableau de l’analyse SWOT 2.8. Plaquette d’information sur la médiation, CPIE du Vercors Annexes 3 : Données touristiques 3.1. Données chiffrées 2005 de l’Office du Tourisme de Bort-les-Orgues 3.2. Données Spot Auvergne 2005, clientèle et activités 3.3. Données chiffrées 2004, des activités touristiques de la Corrèze, CDT COrrèze 3.4. Données INSEE, recensement de 1999 3.5. Tableau récapitulatif de la répartition de la compétence tourisme sur le territoire de la retenue 3.6. Article La MONTAGNE du 06/12/05, sur la constitution de l’’EPIC 3.7. Fiche descriptive du Syndicat Val-Bort Annexes 4 : Autres territoires 4.1. Statuts du Syndicat mixte Garabit-Grandval 4.2. Brochure touristique de St-Etienne-Cantalès 4.3. Brochure touristique du belvédère des vautours

Annexes 1

Dordogne et EPIDOR

1.1. Document synthétique de présentation d’EPIDOR et du Contrat de rivière Haute- Dordogne

1.2. Composition du Comité de rivière, extrait « Le Contrat de rivière Haute- Dordogne »

1.3. Curriculum vitae de la Dordogne, extrait « Le Contrat de rivière Haute-Dordogne »

1.4. Historique de l’étude, document EPIDOR

1.5. Fiche A2 « Itinérance douce » du schéma interrégional Vallée de la Dordogne

1.6. Page de couverture du Guide Gallimard, vallée de la Dordogne

1.7. Mémo Guide, le barrage de Bort les Orgues, document EDF

1.8. La légende du coulobre, document EPIDOR

1.9. Article « Terre d’Auvergne » n°8, sur Bort-les-Orgues 1.1. Document synthétique de présentation d’EPIDOR et du Contrat de rivière Haute-Dordogne, document d’information EPIDOR

1.2. Composition du Comité de rivière, extrait « Le Contrat de rivière Haute-Dordogne, 2003 »

1.3. Curriculum vitae de la Dordogne, extrait « Le Contrat de rivière Haute-Dordogne, 2003 »

1.4. Historique de l’étude, document communication EPIDOR DEMARCHES ENGAGEES DANS LE CADRE DE L’ANIMATION DU CONTRAT DE RIVIERE HAUTE DORDOGNE PORTEE PAR EPIDOR Historique - Août 2004 : Interdiction de baignade au niveau de la plage de Sarroux du au développement de cyanobactéries - 30 septembre 2004 : Souhait du Comité de rivière d’engager une réflexion autour de la retenue de Bort-les-Orgues et de trouver un interlocuteur commun pour coordonner un projet cohérent et harmoniser les actions. Après discussion avec le Président du Syndicat Val Bort qui valide cette possibilité, le Comité de rivière décide d’intégrer le Syndicat Intercommunal Val Bort dans les membres du Comité de rivière. - Mai 2005 : Etablissement d’une note synthétique présentant la problématique : dégradation de la qualité des eaux, nombreux acteurs, nombreux projets ponctuels sans coordination. - 22 juin 2005 : le Comité de Rivière souhaite aider les collectivités riveraines à faire émerger un projet global et cohérent autour de la retenue de Bort-les-Orgues. Au préalable une rencontre avec le Syndicat Val Bort est nécessaire afin de connaître la volonté politique des collectivités locales. L’opportunité de réaliser une thèse sur le développement des cyanobactéries et de leur toxicité est discutée lors du Comité de rivière. Dans la mesure où les collectivités n’auront pas à financer l’étude, le Comité de rivière en accepte le principe.

Projet global de protection et de Recherche appliquée sur le développement valorisation de la retenue des cyanobactéries et de leur toxicité au de Bort-les-Orgues niveau de Bort les Orgues - septembre 2005 : rencontre de Mme le Maire - juin 2005 le Conseil d’Administration de Bort-les-Orgues et des 3 Conseillers d’EPIDOR accepte le projet d’étude sur les généraux administrateur d’EPIDOR pour cyanobactéries mais demande de revoir le plan informer de la décision du comité de rivière de financement - 10 octobre 2005 : rencontre du Président du - décembre 2005 le Conseil d’Administration Syndicat Val Bort, JJ VIALLEIX, qui s’engage à d’EPIDOR délibère pour le projet d’étude avec le réunir les communes riveraines de Bort les nouveau plan de financement Orgues avant fin novembre 2005 - janvier 2006 envoi des demandes de - décembre 2005 : aucune réunion n’a été financements aux différents partenaires organisée, malgré plusieurs relances - mi décembre : information des Conseillers Perspectives généraux favorables au projet et proposition - avril 2006 : création d’un comité de pilotage d’approfondir la réflexion en élaborant un avec toutes les collectivités concernées par le diagnostic sur la retenue pour déterminer territoire de la retenue de Bort-les-Orgues et l’élément fédérateur tel que de l’itinérance démarrage de l’étude (voir fiche descriptive de douce qui permettrait de faire de la retenue l’étude) de Bort-les-Orgues une destination - automne 2006 et fin 2007 : restitution des touristique de grande envergure dans résultats et de l’étude aux collectivités riveraines l’objectif de présenter ce travail aux collectivités riveraines pour qu’elles puissent décider de s’engager ou non dans cette réflexion Perspectives - janvier à mai 2006 travail d’une stagiaire, Céline MONTERO (voir fiche descriptive du stage) - juin ou septembre 2006 restitution de l’étude et présentation aux collectivités riveraines de la retenue

1.5. Fiche A2 « Itinérance douce », Schéma interrégional Vallée de la Dordogne

1.6. Guide Gallimard « Vallée de la Dordogne »

1.7. Mémo Guide, le barrage de Bort-les-Orgues, document EDF

1.8. La légende du Coulobre, extrait de « La Dordogne à l’aube du XXIièmesiècle », Etat des lieux du Bassin de la Dordogne, document EPIDOR

1.9. Article de la revue « Terre d’Auvergne », extrait du N°8, juin 2005, A.Faurot

Annexes 2

Méthodologie

2.1. Grille de préparation des entretiens, réalisée pour l’étude

2.2. Liste des personnes rencontrées pour l’étude et coordonnées

2.3. Listes des projets ou idées des personnes rencontrées

2.4. Méthodologie de la base de données

2.5. Contenu exhaustif de la base de données

2.6. Sélection des sites à valoriser à partir de la base de données

2.7. Tableau de l’analyse SWOT

2.8. Plaquette d’information sur la médiation, CPIE du Vercors

2.2. Grille d’entretien « type » réalisée pour l’étude

2.3. Liste des personnes rencontrées pour l’étude et coordonnées

Liste des personnes contactées Les personnes rencontrées au cours d’un entretien Fonctions Nom et Prénoms Coordonnées Conseiller général du canton de Bourg- M. Battut 04.73.21.40.25. Lastic, Maire de Messeix Administrateur d’EPIDOR Conseiller général du canton de M. Chevaleyre 04.71.78.72.75. Champs-sur-Tarentaine Maire de Champs-sur-Tarentaine Administrateur d’EPIDOR Conseiller Général du canton de Tauves M. Serre 04.73.42.23.75. Adjoint à la mairie d’Avèze Administrateur d’EPIDOR Conseillère régionale du Limousin Maire Mme DelCouderc 05.55.46.17.60. de Bort les Orgues Maire de Lanobre, M. Vialleix 04.71.40.31.75. Président de la Communauté de communes Bort-Beaulieu-Lanobre Président du syndicat Val Bort Maire de Monnestier Port Dieu Mme Bourdouleix 05.55.94.32.47. Maire de Sarroux M. Raynaud et ses 05.55.96.04.07. adjoints M. Dumas et Mme Gauthier Maire de Confolent Port Dieu, M. Louradour 05.55.94.50.49. Maire de Savennes M. Manuby 04.73.21.42.81. Maire de Singles M. Bruel 04.73.21.12.15. Maire de Larodde M. Dufaud 04.73.22.22.13. Maire de Labessette M. Picard 04.73.22.22.34. Chargée de mission Office du Tourisme Mme. Gardette 05.55.96.02.49. de Bort Artense Directeur de l’usine EDF M. Teil 05.55.46.15.01. Directeur du camping Moulin de Serres M. Juan 04.73.21.16.06. Gérant des chambres d’hôtes à M. Simonin Confolens Port Dieu, animateur Quad Président de l’APPMA de Bort M. Duraz 04.71.40.32.35. Directrice de la Communauté de Mme Bron 04.71.78.72.55. commune Sumène Artense Chargé de mission tourisme et M. Benoît 04.71.78.72.55 communication Communauté de communes Sumène Artense Chargé de mission tourisme et M. Lopez 04.71.78.72.75. animateur, Mairie de Champs sur Tarentaine Directeur adjoint de l’ADDT Puy de M. Jaubert 04.73.42.22.50. Dôme Photographe M. Gouveia 06.71.34.32.67 Association Entre-Autres M. Humbert 04.71.40.62.01 Mme Genevois 06.89.28.47.93. Association GRAHVS Mme Lapeyre 04.71.40.23.76. (Archéologie et ethnobotanie) 04.71.40.21.26. Fédération de pêche Corrèze M. Priolet 05.55.26.11.55. Fédération de pêche Puy de Dôme M. Desmolles 04.73.92.56.57. MURMUR Nature M. Bayle 06.83.20.23.13

Les personnes contactées par téléphone Fonctions Nom et Prénoms Coordonnées Directeur du CDT Corrèze M. Foucaud, 05.55.29.98.78. Agent de développement de St Etienne M. Morel 04.71.64.45.04. Cantalès Agent de développement de Garabit- M. Lagoire 04.71.23.99.05. Grandval Directeur de l’office du tourisme de la M. Bolet 04.73.21.79.78 Communauté de communes Sancy- Artense

Le Parc Naturel Régional des Volcans M. Brosse 04.73.65.64.08. d’Auvergne M. Boichut

Les personnes contactées par courrier ou par courriel Fonctions Nom et Prénoms Coordonnées Délégué Grands Lacs Jean-Philippe des 02.31.15.30.90. Conservatoire du Littoral Landes Fédérations de pêche Corrèze, Puy de M. Priolet 05.55.26.11.55. Dôme et Cantal M. Desmolles 04.73.92.56.29. Mme Tronche 04.71.48.19.25.

Remarques : M. Le Maire de Beaulieu, M. Fabre s’est excusé de ne pouvoir me recevoir en raison de ses graves problèmes de santé.

Beaucoup de personnes de la Communauté de Communes de Champs-sur- Tarentaine ont été rencontrées alors que ce territoire est excentré par rapport à la zone d’étude. Ceci s’explique par le fait qu’au cours de ma première période de stage, j’ai été hébergée dans les locaux de la Mairie de Champs-sur-Tarentaine.

Certaines personnes ou structures n’ont pas été contactées, faute du délais très court de l’étude. Leurs remarques auraient certainement été très importantes pour enrichir l’étude. Une présentation publique aura lieu pour présenter l’étude, elle sera un lieu d’échanges et de discussion et permettra à toutes les personnes concernées de s’exprimer.

2.4. Liste des projets touristiques ou idées des personnes interrogées au cours de l’étude

Commune Nature du projet Porteur du Locaux projet ou disponibles émetteur de l’idée Bort-les- Echanges interrégionaux Mairie Orgues Centre aqua-récréatif de la base des Aubazines Challenge européen de pêche aux carnassiers en 2007 Relancer l’école de pêche pour les enfants AAPPMA Structurer mieux l’offre pêche (activité, Bort hébergement et accès spécifique) Notamment créer un accès routier pour accéder, des hébergements sur le plateau, à la rive du parcours de pêche de nuit. Spécialiser les espaces autour de la retenue, Développer la coopération interdépartementale Via Ferrata sur les Orgues Mur Mur Nature Sarroux Centre aqua-récrétaif de la base des Aubazines Mairie Terrains à Aménagement d’un terrain pour activité trial en bâtir VTT Animation visite sur l’ancien tunnel d’EDF Recherche d’un prestataire Canoë-kayak pour l’été 2007

Monestier Réhabilitation de gîtes Mairie 1apparteme Port-Dieu Création d’un petit musée de l’école dans le fournil nt au dessus Organisation d’exposition ou événementiel au Association de la Mairie prieuré de Port-Dieu les amis de Cueillette des champignons, chasse, brame du cerf Port Dieu Confolens Création de chalets Mairie Terrain Port Dieu Ouverture de chemins forestiers pour le disponible développement de l’activité Quad Conservation des ruines et fouilles archéologique sur le site du prieuré et de l’église des moines Savennes Création et réhabilitation de gîtes de groupes Mairie Réhabilitation d’un hébergement haut de gamme (30 chambres) Porteur Réhabilitation du camping de Messeix privé Animation autour du brame du cerf Messeix Maison de l’énergie Mairie Création de 2 gîtes de groupe 10 et 26 lits Réhabilitation d’une structure d’accueil de groupes (70 lits) Singles Créer une zone de baignade M. Juan, Terrains Développer la randonnée en s’appuyant sur le côté camping disponibles « aventure » avec des ponts suspendus pour passer Moulin de les bras d’eau. Serres. Initiateur de labellisation « Camping de qualité » Site d’orapaillage à valoriser Aire de retournement pour faciliter les manœuvres avec les bateaux

Larodde Classement des haies de hêtres Mairie (Ancienne Réaffectation des locaux de l’ancienne école Ecole d’accordéon d’accordéo Aménagement d’un mur d’escalade n Création d’un camping 10 Chalets Création de gîte et Aménagement d’une aire de détente pour les hébergemen pêcheurs t collectif) Aménagement des entrées du bourg Actions en faveur du paysage et du boisement Créer des petits sentiers de randonnée Labessette Classement des haies de hêtre Mairie Terrains à Aménagement d’une aire de retournement pour bâtir accès à la plage disponibles Améliorer l’accès à l’eau Rafraîchir le balisage des randonnées et créer un itinéraire pour relier Beaulieu à Larodde. Revoir et faire respecter la réglementation de l’utilisation du lac Beaulieu Lanobre Circuit de liaison pour déplacement non motorisés Communaut Centre EDF entre Val et la Siauve é de (hébergeme communes nt collectif Bort- 36 Beaulieu- chambres) Lanobre

Dynamiser l’activité pêche Mairie Impliquer d’avantage les commerçants pour l’accueil touristique

Proposer un seul grand port, mieux structuré, avec des services de meilleure qualité. Professionnaliser la filière tourisme

Aménager une tyrolienne entre Val et le Château de Thynières. Val Aventure Avec EDF Signalisation Rénovation de la petite Panneau d’explication maquette du barrage pour Billet combiné avec le musée de la tannerie visite au public Améliorer la fréquentation de l’exposition du barrage.

2.4. Méthodologie de la base de données

Méthodologie de la base de données

Rappel de la commande Réaliser un diagnostic des richesses patrimoniales de la retenue de Bort-les-Orgues à partir des études déjà existantes et d’un inventaire complémentaire si cela s’avère nécessaire.

Objectif de la base de données La base de données doit servir d’outil d’aide à la définition d’itinéraires de randonnée pédestre, à vélo, équestre etc. L’intérêt des circuits dépendra des potentiels patrimoniaux et touristiques à découvrir. Ces sites pourront être déjà valorisés ou être sujets à des propositions de mise en valeur. Cette base de données peut être évolutive pour permettre son utilisation dans le cadre d’autres études.

La collecte des données Effectuer un recensement le plus exhaustif possible des sites touristiques remarquables (valorisés ou à valoriser) à partir : • de quelques visites de terrain (non exhaustives et non prioritaires car dévoreuses de temps), • de documents (CDT, diverses études, guides touristiques, associations et personnes ressources) etc.

La nature et la définition des sites recensés Trois catégories de patrimoine : • le patrimoine naturel (l’eau, les espèces emblématiques, les zones humides, les cascades, les paysages, la géologie … • le patrimoine industriel, artisanal et les musées (barrage EDF, ateliers d’artisanat, expositions…) • le patrimoine bâti, vernaculaire, rural et historique (les châteaux, les beaux villages, les moulins, les églises, les sites archéologiques…) Pour cette catégorie de patrimoine, le recensement exhaustif nécessiterait un inventaire fin sur l’ensemble du territoire, aussi l’étude ne prendra-t-elle en compte que les sites connus ou déjà référencés.

Le choix des champs Objectifs selon le champ : Nom du site Caractérisation Type Définir l’objet : activité, le patrimoine, hébergement Note pour l’intérêt de l'étude Voir tableau « sélection des sites à valoriser » (critères à définir) N°INSEE commune Localiser selon référence type des BD Nom Commune Localiser Description patrimoine Caractérisation du patrimoine Mesure de protection Réglementation, soins particuliers à apporter, intérêt spéciale, outil de gestion Propriétaire et / ou Contact +utile pour obtenir les autorisations de passage sur gestionnaire les propriétés privées Accès (chemin, n° route...+ Aide à la définition des circuits, accès, aménagement Qualificatif nécessaires Mise en valeur touristique Qualification de la signalisation et identification des manques signalétique, aménagement… Proposition d'Aménagement Identification de pistes de valorisation. 2.5. Contenu exhaustif de la base de données, EPIDOR dispose d’une version informatique

2.6. Sélection des sites à valoriser à partir de la base de données Seules ont été sélectionnées les ressources spécifiques (ressources territoriales) ; les ressources génériques ont été écartées. Le tableau ci-dessous, propose de classer les sites, selon qu’ils présentent un grand intérêt, un intérêt moyen ou un faible intérêt pour le développement touristique. Les critères de classement sont assez empiriques, ils relèvent d’une perception d’ensemble qui tient compte de la fréquentation actuelle, de la mise en valeur et du potentiel de mise en valeur, de la distance à la retenue, de la valeur historique et de la facilité d’accès du site. La dernière colonne les classe selon qu’ils sont des ressources activées ou non. (Voir aussi chapitre 3.2.2.2.)

Sélection des sites à valoriser en priorité à partir de la base de données Nature du Caractérisation du Actif / Localisation Intérêt patrimoine patrimoine Ressource Grand Château Château de Val Lanobre Actif Intérêt Grand Musée, exposition Exposition du barrage Bort-les-Orgues Actif Intérêt Grand Musée, exposition Musée de la mine Messeix Actif Intérêt Musée de la tannerie Grand Musée, exposition Bort-les-Orgues Actif et du cuire Intérêt

Bort-les-Orgues, Antignac/, St- Grand Circuit Gentiane express Etienne Riom-ès- Actif Intérêt Montagnes, Comdat,

L'Art Rôde aux Grand Association Larodde Actif champs Intérêt

Paysage, point de Intérêt Site de la vie Monestier-Port-Dieu Actif vue remarquable moyen

village Intérêt Bourg Larodde Actif remarquable moyen

Paysage, point de Intérêt Puy de Bort Bort-les-Orgues Actif vue remarquable moyen

Intérêt Patrimoine naturel Le Saut de la Saule Bort-les-Orgues Actif moyen Patrimoine Barrage de Bort les Grand Bort-les-Orgues Ressource industriel Orgues Intérêt

Paysage, point de Point de vue de Bort Grand Bort-les-Orgues Ressource vue remarquable les Orgues Intérêt

Eglise, Grand monuments Prieuré de Port-Dieu Confolens-Port-Dieu Ressource Intérêt religieux Grand Patrimoine naturel Gorges du Chavanon Confolens-Port-Dieu Ressource Intérêt Grand Château Château de Thynières Beaulieu Ressource Intérêt Musée de l'orpaillage Grand Musée, exposition Singles Ressource projet Intérêt Eglise, Grand monuments Chapelle des Manants Confolens-Port-Dieu Ressource Intérêt religieux

Challenge européen Grand Ressource Projet de pêche au Bort-les-Orgues Intérêt carnassier

Grand Activité Orapaillage Singles Ressource Intérêt Paysage, point de Site du Mont et vallée Intérêt Sarroux Ressource vue remarquable du Lys moyen

village Intérêt Hameau du mont Larodde Ressource remarquable moyen village Intérêt Village de Labessette Labessette Ressource remarquable moyen Intérêt Château Château de Pierrefitte Bort-les-Orgues Ressource moyen

Paysage, point de Sites de Charlus, Intérêt Beaulieu Ressource vue remarquable thynières, moyen

Paysage, point de Intérêt Site du Fraisse Lanobre Ressource vue remarquable moyen

Eglise, Intérêt monuments Eglise Monestier-Port-Dieu Ressource moyen religieux Intérêt Curiosité Hêtres remarquables Lanobre Ressource moyen

Paysage, point de Intérêt Vallée du Dognon Confolens-Port-Dieu Ressource vue remarquable moyen

Paysage, point de Intérêt Site de la crête Confolens-Port-Dieu Ressource vue remarquable moyen

Paysage, point de La Renaudie/ La Intérêt Larodde Ressource vue remarquable Tauverie moyen

Paysage, point de Intérêt Le Chastel Larodde Ressource vue remarquable moyen

Paysage, point de Intérêt Puy Derriere Larodde Ressource vue remarquable moyen

Paysage, point de Intérêt Banely Larodde Ressource vue remarquable moyen

Paysage, point de Intérêt Bourrière Confolens-Port-Dieu Ressource vue remarquable moyen Paysage, point de Intérêt Arsac Confolens-Port-Dieu Ressource vue remarquable moyen

Paysage, point de Intérêt St Martine Confolens-Port-Dieu Ressource vue remarquable moyen

Intérêt Curiosité Hêtres remarquables Labessette Ressource moyen

Paysage, point de Faible Rochemaure Lanobre Ressource vue remarquable Intérêt

Paysage, point de Faible La croïx de la Bastide Bort-les-Orgues Ressource vue remarquable Intérêt

Projet de visite Faible animée d'un Les Aubazines Sarroux Ressource Intérêt tunnel EDF Patrimoine Les mines d'or de Faible Labessette Ressource industriel Labessette Intérêt

Cheminée des mines Faible Patrimoine naturel Singles Ressource de charbon Mouilloux Intérêt

2.7. Tableau de l’analyse SWOT

FORCES FAIBLESSES

Le territoire : Le territoire : Un atout identitaire : l’élément « eau » une originalité dans un secteur Mauvais entretien des espaces : chemins, berges etc. de moyenne montagne, complémentarité avec les espaces Population en baisse périphériques Inadéquation entre la tranquillité de la population et l’arrivée de Site peu dégradé par des aménagements anarchiques nouveaux projets

Les ressources : Les ressources : Richesse patrimoniale (environnementale, historique etc.) offrant un Nombreuses ressources mais aucune ne se suffit à elle même et ne important potentiel touristique. constitue un intérêt assez attractif. Sites phares très dynamiques tels que le château de Val et le barrage Site de pêche à fort potentiel Infrastructure Potentiels d’activités diversifiés et bien répartis sur l’ensemble du Problème du marnage territoire. Accès à l’eau peu nombreux et difficiles Produits alimentaire locaux de qualité et gastronomie Signalisation est peu présente et peu efficace en dehors de la route départementale Infrastructure

Appui institutionnel Appui institutionnel Maillage administratif complexe Motivation des acteurs et élus autour du développement touristique Compétence tourisme éclatée Contexte institutionnel favorable au développement du tourisme vert Manque de communication et de connexions entre acteurs dans le Massif Central. Non respect de la réglementation du plan d’utilisation du lac

Marché du tourisme Marché du tourisme Présence de projets touristiques émergeants dont deux structurants Tourisme de cueillette tels que le centre Aqua-récréatif de Sarroux et la maison de l’énergie à Manque de professionnalisme des acteurs du tourisme Messeix. Concurrence entre les communes sur la question du tourisme Outils de communication propres : RBA et association Entre-Autres Baisse ces dernières années de l’offre d’activité Revenus supplémentaires générés par la taxe professionnelle d’EDF. Promotion sporadique Climat de moyenne montagne ne permettant pas de camper en dehors de juillet et d’août Effort à poursuivre sur la qualification de l’offre d’hébergement Culture de l’accueil peu présente Faiblesse de l’offre d’hébergement pour les groupes.

PROJET OPPORTUNITES MENACES Le territoire : La Dordogne, élément structurant du territoire et porteur d’une identité Le territoire : forte, d’une image. Pression de la fréquentation sur les sites naturels sensibles.

Diversifier les espaces en plusieurs entités structurées à caractère Les ressources : propre. Dégradation de la qualité de l’eau.

Les ressources : Infrastructure Mobiliser d’avantage les ressources patrimoniales pour le Adaptation des infrastructures routières à la fréquentation. (notamment développement du territoire. les accès à l’eau et aménagements) Générer la plus value du territoire à partir de la connexion de Risque de conflits d’usage en cas d’augmentation de la fréquentation l’ensemble des potentiels. du lac. Accueillir et développer de nouvelles activités (Equitation, ski nautique…) Appui institutionnel Infrastructure Avenir de la structure « Office du tourisme » et choix politiques en Profiter des retombées liés à la proximité de l’A89. matière d’organisation touristique. Les regroupements territoriaux Profiter de l’attrait du projet« parc à vaches » à Riom es montagne, conditionnent l’implication des collectivités dans les projets en lien avec catalyseur de nouveaux flux touristiques la retenue. Actuellement les regroupements amènent les collectivités à Jouer sur la complémentarité des destinations amont et aval de la tourner le dos à la retenue. Dordogne Isolement des porteurs de projet et éparpillement des énergies dans

des petits projets peu dynamisants. Appui institutionnel

Profiter du contexte institutionnel favorable au développement Marché du tourisme touristique. Retard par rapport aux autres destinations. Mobiliser et mettre en réseau les leaders isolés Concurrence entre les communes avec risque d’essaimage des projets Consolider le soutien institutionnel en faveur de la préservation du et de la clientèle patrimoine. Saison touristique courte faute d’offre d’hébergements en dur. Marché du tourisme Profiter de l’augmentation de la demande de tourisme rural, de nature et de week-end. Attirer les bassins de population proches (Grand Ouest et Clermont- Ferrand) Augmenter le taux de remplissage hors saison Etendre la saison touristique Développer une offre d’activités pour les clientèles « cible » 2.7. Plaquette d’information sur la médiation, CPIE du Vercors

Annexes 3

Données touristiques

3.1. Données chiffrées 2005, de l’office du tourisme de Bort

3.2. Données Spot Auvergne clientèle et activités

3.3. Données chiffrées des activités touristiques de la Corrèze, CDT COrrèze

3.4. Données INSEE, recensement de 1999

3.5. Tableau récapitulatif de la répartition de la compétence tourisme sur le territoire de la retenue

3.6. Article La MONTAGNE du 06/12/05, sur la constitution de l’’EPIC

3.7. Fiche descriptive du Syndicat Val-Bort

3.1. Données chiffrées 2005, de l’Office du Tourisme de Bort-les-Orgues

3.2. Données Spot Auvergne, clientèles et activités, 2005

3.3. Données chiffrées des activités touristiques de la Corrèze, CDT Corrèze 2004

3.4. Données INSEE, recensement 1999

NOMCOM PSDC99 PSDC90 PSDC82 NLOG99 NLOG90 NRES99 NRSC99 NOCC99 NVAC99 NAIS99 DECE99 Beaulieu 137 132 150 91 63 57 34 0 0 10 9 Lanobre 1416 1473 1435 829 788 595 179 6 49 96 141 Bort-les- Orgues 3534 4208 4509 2113 2165 1597 143 37 336 307 567 Monestier- Port-Dieu 116 143 153 104 100 52 34 1 17 3 21 Confolens- Port-Dieu 39 38 30 47 46 18 23 0 6 1 6 Sarroux 379 362 361 233 212 154 58 0 21 24 59 Labessette 92 104 103 88 85 42 38 1 7 2 13 Larodde 365 496 545 257 228 148 87 1 21 10 47 Savennes 119 127 160 127 126 67 43 0 17 3 28 Singles 210 214 265 197 194 96 82 1 18 9 38

PSDC : Population sans double compte de la commune NLOG : Nombre total de logement NRES : Nombre de résidences principales NOCC : Nombre de logements occasionnels NVAC : Nombre de logements vacants NAISS : Naisssances DECE : Décès

3.5. Tableau récapitulatif de la répartition de la compétence tourisme sur le territoire de la retenue

Répartition des compétences tourisme

selon le différents échelons territoriaux Echelon interrégional Document et/ou Eléments de la politique touristique proposée, extraits choisis. structure de référence Massif Tour Regroupement des régions Auvergne, Limousin, Lozère pour la promotion du massif à l’étranger. Enveloppe budgétaire 1.7 millions.

Plan d’action de promotion sur les marchés européens, stratégie Convention pour le marketing, logistique de promotion et de commercialisation. développement du tourisme du 25/08/2005

EPIDOR Protection et restauration des milieux, amélioration de la ressource en eau, développement harmonieux des actions économiques liées au cours d’eau, promotion et développement d’un label touristique « Vallée

de la Dordogne »

Le Parc Naturel Protection de la richesse et pérenniser la biodiversité du patrimoine Régional des naturel. Maîtriser l’évolution des paysages et améliorer le cadre de vie. Volcans Préserver les ressources naturelles (notamment l’eau) et les matières d’Auvergne premières. Développer et valoriser les produits et activités spécifiques du territoire. Améliorer la qualité de vie sur le territoire. Des conventions sont signées entre les collectivités et le Parc. Beaulieu et Lanobre bénéficient des aides financières du programme Leader + PNRVA 2000-2006 pour la valorisation de produits locaux, agricoles, artisanaux, culturels, éducatifs ou touristiques. Au niveau local, le clivage régional Auvergne/Limousin est très présent. Très peu de relation existe entre les deux rives de la retenue. Echelon régional Document et/ou Eléments de la politique touristique proposée, extraits choisis. structure de référence Auvergne Le développement touristique est une priorité de la politique économique. Conseil régional « Afin de renforcer l’attractivité des territoires régionaux, il est important CRDTA1 que l’Auvergne soit maillée de sites structurants permettant un meilleur

1 CRDTA Comité régional de développement touristique d’Auvergne référencement de la destination et autour desquels l’offre touristique Enveloppe puisse s’organiser. » budgétaire Encourager le développement et la structuration d’un tourisme 15 à 20 millions respectueux de son environnement.

Développer les activités de pleine nature et de découverte.

Mettre en place un programme d’animation estivale pour valoriser l’identité culturelle. Plan régional de formation notamment dans le tourisme. Limousin

Echelon départemental Document et/ou Eléments de la politique touristique proposée, extraits choisis. structure de référence Promotion et commercialisation de la destination Corrèze. Comité L’offre touristique : qualifier et labelliser des hébergements, thématiser départemental du des hébergements, initier un schéma d’aménagement et de qualification tourisme de la des grands lacs et plans d’eau communaux, qualifier l’offre de Corrèze randonnées, balades, faciliter l’accès aux infrastructures de loisirs, organiser l’offre de découverte des savoir-faire, patrimoine : initier un schéma de valorisation des différents sites emblématiques du département, développer l’information festive. L’organisation touristique L’accueil Le projet de développement pour le Cantal : Cantal 2015. Ouvrir le département, développer les activités existantes et valoriser nos atouts, Conseil général du accueillir de nouvelles activités et de nouvelles populations, offrir des Cantal perspectives aux jeunes cantaliens, renforcer l’image du Cantal Echelon intercommunal : les Pays Document et/ou Eléments de la politique touristique proposée, extraits choisis. structure de référence Pays du Haut- Améliorer l’activité économique sous toutes ses formes : miser sur la qualité, développer toutes les démarches de filière : tourisme (image du Cantal-Dordogne pays et développement)etc.

Améliorer l’attractivité du Pays : affirmer l’identité en exploitant notre notoriété et notre image Haut-Cantal-Dordogne et renforcer la culture du Pays. Développer le sentiment d’appartenance au territoire en rendant les gens fiers de leur territoire,en leur donnant envie de le dynamiser, en créant une ambiance favorable à un élan collectif et en incitant les jeunes à rester et d’autre part, valoriser l’identité et la culture du pays pour attirer de nouveaux arrivants. Créer une marque territoriale. Créer un évènementiel. Mettre en place un produit touristique fédérateur. Définir un programme global de signalétique du territoire et accompagner sa mise en œuvre. Communiquer en interne et en externe. Pays de haute Vers un territoire accessible et attractif :renforcer l’accessibilité, la Corrèze promotion et l’image, conduire une politique du logement et de valorisation du patrimoine bâti, valoriser les patrimoine naturels. ENOTSI Développer le tourisme rural (Regroupement récent des OT du « C’est dans ce sens que le pays pourra conduire des actions Pays Haute ponctuelles en faveur de l’environnement qui auront vocation à Corrèze) harmoniser les procédures sur l’ensemble du territoire. » Les communautés de communes restent maîtres d’ouvrage des projets en adéquation avec les objectifs de la Charte du Pays. Le Pays a

surtout des missions d’animation. Des relations privilégiées seront développées avec les structures qui ont des compétences territoriales spécifiques indispensables à la mise en œuvre du projet de territoire (organismes consulaires, PNR, Etablissement Public Interdépartemental DORdogne). Dans la liste des actions inscrites du Contrat de Pays de Haute Corrèze aucune action inscrites en 2005 pour le développement sur la retenue d’eau.

Le Pays Sioulet- Chavanon Echelon intercommunal : les Communautés de communes Document et/ou Eléments de la politique touristique proposée, extraits choisis. structure de référence Etudes et mise en oeuvre de projets Communautés de d'équipements touristiques sur le territoire communautaire à l'exclusion communes de l'aménagement de la rive corrézienne du Lac de BORT, Gestion, entretien, réalisation de programmes d'investissement sur l'ensemble Bort Beaulieu des biens et équipements existants dépendant des sites d'intérêts Lanobre communautaires suivants : VAL (Château - Plage - Equipements nautiques) LA SIAUVE et BAULIEU (Plage - Equipements - nautiques) Protection et mise en valeur de l'environnement, aménagement et entretien de sites touristiques et des circuits de randonnées d'intérêt Communautés de communautaire communes Actions de développement économique du Pays Bortois Tourisme : mise en œuvre d'une politique touristique visant à l'animation, l'information et la promotion coordonnée du périmètre de la communauté, étude, organisation, suivi et commercialisation de prestations touristiques, culturelles, sportives et de loisirs. Activités culturelles ou socioculturelles Mise en oeuvre de tous projets de développement local et d'aménagement liés aux politiques territoriales et contractuelles tant européennes, nationales, régionales et départementales. Communautés de Protection et mise en valeur de l'environnement communes Action de développement économique Sioulet Chavanon Tourisme : l’animation, la promotion, le montage de produits et leur commercialisation éventuelle, la signalisation touristique, la création et l'entretien des sentiers de randonnées, hors plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnées. Activités culturelles ou socioculturelles Aménagement rural : mise en oeuvre et préconisation de la charte architecturale et paysagère (Combrailles/Sioulet-Chavanon), action de sensibilisation à l'environnement dans le cadre du contrat éducatif local en direction des scolaires, restauration et entretien des berges des cours d'eau, valorisation du petit patrimoine. Communautés de communes Tourisme : la signalisation touristique ainsi que la création et l'entretien Sancy-Artense de sentiers de randonnées, hors Plan départemental des itinéraires de promenades et de randonnées. -la création de sentiers de randonnées, hors Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnées (PDIPR), le balisage des circuits de randonnée hors PDIPR et le recensement annuel des travaux à réaliser. Les travaux eux mêmes restent de la compétence communale. Aménagement rural : mise en oeuvre des préconisations de la Charte Architecturale et Paysagère, actions de sensibilisation à l'environnement dans le cadre de programmes pédagogiques en direction des scolaires, création d'un service d'aide et conseils pour une meilleure intégration paysagère des projets d'aménagement ou de construction, restauration et entretien des berges des cours d'eau, travaux d'amélioration et de reconquête pastorale des biens communaux et sectionaux, par convention avec les SMGF existants ou à créer sur le territoire communautaire. Préfiguration et fonctionnement des Pays. Protection et mise en valeur de l'environnement .

Echelon communal Document et/ou Eléments de la politique touristique proposée, extraits choisis. structure de référence Labessette Projet d’aménagement de la plage des Granges Hautes. Adhésion à l’office du tourisme de Bort pour promotion et information. Sarroux La base nautique des Aubazines est gérée par un syndicat mixte. La commune de Sarroux est actionnaire à hauteur de 2%, Bort les Orgues de 48% et le Conseil Général de 50%. Un projet de construction d’un centre aquarécréatif est en cours. Développement de la randonnée pédestre et du VTT. Adhésion à l’office du tourisme de Bort pour promotion et information.

Les structures touristiques transversales Document et/ou Eléments de la politique touristique proposée, extraits choisis. structure de référence Office du Association de promotion, d’information et de communication touristique. Tourisme de Bort Gestion du Château de Val et animation de l’exposition du barrage EDF. les Orgues Le syndicat Val- Le Syndicat Val-Bort regroupe les communes riveraines de la retenue Bort pouvant coordonner et harmoniser les différents projets de développement touristique autour de la retenue de Bort-les-Orgues de manière cohérente. « Le Syndicat a pour objet, dans le but de développement touristique et de réanimation économique des Collectivités adhérentes, d’étudier et de réaliser éventuellement tout ce qui peut concerner : la protection et la mise en valeur du site et des points de vue, l’aménagement des voies existantes et la création, s’il y a lieu, de voies nouvelles, accédant ou destinées à accéder à l’ensemble du plan d’eau, l’étude et l’organisation de zones résidentielles, de zones à usage public, de zones de baignade, de zones de camping et de caravaning, de zone de pêche, de zones de parking et de toutes installations qui pourraient se révéler utiles, la signalisation routière, les liaisons téléphoniques, la lutte contre la pollution des eaux ». Tous les projets touristiques existants ont été menés par chaque commune ou communauté de communes concernée Le sous préfet de Mauriac fait le point avec ses services concernant les chevauchements de compétence afin de voir quelle formule peut-être envisagée. Accueil, promotion, information, aménagement des infrastructures touristiques L’EPIC Coordination des interventions des divers partenaires du développement (structure dont la touristique local. mise en place est en cours de Il peut être chargé par le conseil communautaire, de l’élaboration et de la réflexion) mise en œuvre de la politique locale du tourisme et des programmes locaux de développement touristique. Il peut-être consulté sur des projets d’équipement collectifs touristiques. Missions d’élaboration de la politique touristique locale, l’exploitation des équipements touristiques communautaires et la commercialisation de produits touristiques.

3.6. Article extrait de LA MONTAGNE du 06/12/05, sur la constitution de l’EPIC

3.7. Fiche descriptive du Syndicat Val-Bort

LE SYNDICAT VAL BORT

Collectivités adhérentes au Syndicat Val Bort - 9 Communes concernées notées en gras ci-dessus dont 2 dans le Cantal, 4 en Corrèze et 3 dans le Puy de Dôme - 1 Commune manque : la commune de Savennes (située à l’extrémité Nord de la retenue, située entre la Dordogne et le Chavanon)

Fonctionnement administratif - création du Syndicat le 3 octobre 1967 et modification des statuts le 4 octobre 1982 par arrêtés préfectoraux signés par les 3 Préfets des 3 départements concernés - siège social situé en mairie de Lanobre (15) - administration du Syndicat par un comité composé de délégués élus des communes adhérentes (2 conseillers municipaux par communes) et des Conseillers Généraux des cantons de Champs sur Tarentaine (Daniel CHEVALEYRE administrateur d’EPIDOR), de Bort les Orgues (Jean Pierre DUPONT Président du CG19 et administrateur d’EPIDOR) et de Tauves (Christophe SERRE administrateur d’EPIDOR) - Président du Syndicat = Maire de Lanobre Jean Jacques VIALLEIX - Bureau se composant d’1 Président, de 2 vices présidents, 1 secrétaire et 6 membres ; dernière réunion datant de mars 2005 - Aucun personnel, c’est les agents de chaque collectivité respective qui interviennent - Participation financière : 70% au prorata du potentiel fiscal superficiaire, 30% au prorata de la longueur de la longueur des rives

Compétences du Syndicat Val Bort Article 2 : « Le Syndicat a pour objet, dans le but de développement touristique et de réanimation économique des Collectivités adhérentes, d’étudier et de réaliser éventuellement tout ce qui peut concerner : - la protection et la mise en valeur du site et des points de vue, - l’aménagement des voies existantes et la création, s’il y a lieu, de voies nouvelles, accédant ou destinées à accéder à l’ensemble du plan d’eau, - l’étude et l’organisation de zones résidentielles, de zones à usage public, de zones de baignade, de zones de camping et de caravaning, de zone de pêche, de zones de parking et de toutes installations qui pourraient se révéler utiles, - la signalisation routière, - les liaisons téléphoniques, - la lutte contre la pollution des eaux ».

Projets déjà menés par le Syndicat - participation à l’établissement d’une carte IGN de la pêche et de l’eau – CANTAL- en partenariat avec Cantal pêche en 1996 (association d’hébergeur et des acteurs de la pêche en lien avec le CDT 15 – Mr COMBELLE) - balisage, mise en place de panneaux, signalisation - tous les projets touristiques existants ont été menés par chaque commune ou communauté de communes concernée

Annexes 4

Autres territoires

4.1. Statuts du Syndicat mixte Garabit-Grandval

4.2. Brochure touristique de St-Etienne-Cantalès

4.3. Brochure touristique du belvédère des vautours

4.1. Statuts du Syndicat mixte Garabit-Grandval

4.2. Brochure touristique de St-Etienne-Cantalès

4.3. Brochure touristique du belvédère des vautours