SOMMAIRE Pages INTRODUCTION 5

TITRE I : DIAGNOSTIC TERRITORIAL ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT

I.1 - ENVIRONNEMENT PHYSIQUE 11 I.1.1 - La géologie I.1.2 - La topographie I.1.3 - Le réseau hydrographique a. Le bassin versant b. L’hydrologie c. L’hydrogéologie I.1.4 - Données climatiques

I.2 - ENVIRONNEMENT NATUREL ______18 I.2.1 - Les continuités écologiques I.2.2 - Les zones humides a. Les principaux rôles et valeurs des zones humides b. Le cadre réglementaire

I.3 - RESSOURCES NATURELLES ET GESTION ______24 I.3.1 - La gestion de l’eau a. SDAGE du Bassin Loire Bretagne et SAGES du bassin de la Mayenne et de la Sarthe amont b. La protection de la ressource en eau potable c. Objectifs de qualité des eaux I.3.2 - Les sources d’énergies renouvelables a. L’éolien b. Le solaire c. La biomasse

I.4 - ENVIRONNEMENT PAYSAGER 34 I.4.1 - Le patrimoine historique a. Le patrimoine archéologique b. Le patrimoine bâti I.4.2 - Les unités paysagères a. Les espaces ouverts b. Les espaces semi-bocagers aux confins des vallées I.4.3 - L’aménagement de l’espace a. Le bourg ancien b. Les extensions récentes : Les pavillons c. L’habitat dispersé

I.5 - LES RISQUES ET NUISANCES 58 I.5.1 - Les risques naturels a. le risque d’inondation b. le risque de remontées de nappes phréatiques et de débordements de nappes phréatiques c. Le risque retrait gonflement des argiles d. Le risque sismique I.5.2 - Les risques technologiques a. Les installations classées pour la protection de l’environnement b. Les installations agricoles classées pour la protection de l’environnement I.5.3 - Le risque d’exposition au plomb

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I.6 - SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE 66 I.6.1 - Servitude PT3 : Servitudes relative aux communications téléphoniques et télégraphiques I.6.2 - Servitude T7 : Servitudes établies à l’extérieur des zones de dégagement (aérodromes civils et militaires)

TITRE II : DIAGNOSTIC SOCIO DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE

II.1- DEMOGRAPHIE 70 II.1.1 - Evolution de la population a. Un regain démographique sur la période récente b. Causes de l’évolution de la population II.1.2 - Structure de la population a. Répartition par âge b. Indice de jeunesse c. Des ménages de petite taille

II.2 - HABITAT 75 II.2.1 - Evolution du parc de logement II.2.2 - Les caractéristiques des résidences principales a. Ancienneté du bâti b. La taille des logements c. Le confort des logements II.2.3 - Le statut d’occupation des logements II.2.4 - Les migrations résidentielles II.2.5 - Quelques éléments sur le marché du logement a. Le marché de l’habitat ancien b. Le marché de la construction neuve

II.3 - ECONOMIE 81 II.3.1 - La population active a. Evolution de la population active b. Répartition de la population active par âge c. Evolution du chômage d. les déplacements domicile travail II.3.2 - Activités industrielles, artisanales, commerciales II.3.3 - Activité touristique II.3.4 - Activité agricole a. La Charte départementale d’aménagement b. La production agricole c. Les exploitations agricoles d. Les appellations d’origine contrôlée

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II.4 - EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURES ET DE SUPERSTRUCTURES 93 II.4.1 - Equipements d’infrastructures a. Hiérarchisation des voies b. Assainissement collectif c. Assainissement individuel d. Eaux pluviales e. Réseau eau potable f. Traitement des ordures ménagères g. Réseaux électriques h. Réseaux numériques II.4.2 - Les équipements de superstructures a. Les équipements scolaires b. Les équipements socioculturels

TITRE III LE PARTI D’AMENAGEMENT RETENU JUSTIFICATION DU REGLEMENT GRAPHIQUE

III.1- BESOINS ET CHOIX RETENUS 103 III.1.1 - La définition des besoins a. Besoins en termes de logement et de foncier b. Besoins en terme économique c. Besoins en termes d’équipements de superstructures d. Besoins en termes d’équipements d’infrastructures e. Besoins en terme environnemental et paysager III.1.2 - Les orientations par thème a. Démographie, Habitat/foncier, Services et équipements b. Activités économiques c. Environnement, cadre de vie, paysages III.1.3 - Le parti d’aménagement retenu et traduction réglementaire a. Permettre un développement maîtrisé de l’habitat b. Maintenir et préserver l’activité agricole c. Permettre une protection du patrimoine naturel et paysager d. Prendre en compte les risques et nuisances

III.2 - COMPATIBILITE AVEC LES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME 112 III.2.1 - Les grands principes d’équilibre III.2.2 - Le SDAGE du bassin Loire Bretagne, les SAGES de la Mayenne et de la Sarthe amont III.2.3 - Les servitudes d’utilité publique

TITRE IV INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT MISE EN VALEUR ET PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

IV.1 - L’ENVIRONNEMENT PHYSIQUE 116 IV.1.1 - La topographie IV.1.2 - L’hydrographie et l’hydrologie IV.1.3 - Le climat

IV.2 - LES MILIEUX NATURELS 117 IV.2.1 - La protection de la faune et la flore IV.2.2 - Le site d’importance communautaire « Vallée de la Sarthe et ses affluents»

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IV.3 - LES RESSOURCES NATURELLES 119 IV.3.1 - Les sols IV.3.2 - Le traitement des ordures ménagères

IV.4 - LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES 120 IV.4.1 - Les nuisances IV.4.2 - Les pollutions

IV.5 - LES RISQUES 120 IV.5.1 - Les risques technologiques IV.5.2 - Les risques naturels

IV.6 - LE CADRE DE VIE 120 IV.6.1 - Les paysages IV.6.2 - Le patrimoine archéologique et bâti

- TITRE V - APPLICATION DU REGLEMENT NATIONAL D’URBANISME

V.1 - ZONES CONSTRUCTIBLES 123 V.2 - ZONES NON CONSTRUCTIBLES 123 V.3 - REGLEMENT NATIONAL D’URBANISME 123

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INTRODUCTION

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I. PRESENTATION DE LA CARTE COMMUNALE

I.1 - Le régime juridique des cartes communales

L’article 6 de la loi n° 20001208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain insère dans le titre II relatif aux prévisions et règles d’urbanisme du livre 1 er du code de l’urbanisme un chapitre IV relatif aux cartes communales (articles L.1241 et suivants) consacrant législativement les cartes communales et donnant ainsi à ces documents le statut de document d’urbanisme.

Ce statut est notamment confirmé par le fait que :

- les cartes communales se situent dans le même titre que le code de l’urbanisme que celui qui comporte les schémas de cohérence territoriale et les plans locaux d’urbanisme ; - les cartes communales sont soumises à enquête publique avant leur approbation et leur durée de vie n’est pas limitée ; - les cartes communales approuvées sont opposables aux tiers et ont pour effet la possibilité de transférer aux communes les compétences en matière de délivrance des autorisations d’occuper ou d’utiliser le sol.

Ainsi les cartes communales deviennent des documents d’urbanisme opposables aux tiers, soumis aux obligations en matière de protection des espaces naturels, d’équilibre, d’utilisation économe de l’espace défini par l’article L.1211 du code de l’urbanisme.

Elles peuvent être élaborées soit à l’échelle d’une commune, soit dans le cadre de groupements intercommunaux.

I.3 - Modalités d’élaboration

L’initiative de l’élaboration d’une carte communale a été prise par le Conseil municipal de .

I.4 - Le contenu de la carte communale

En application des articles L.1241 et L.1242 du code de l’urbanisme, les cartes communales doivent :

- d’une part préciser les modalités d’application des règles générales d’urbanisme prises en application de l’article R.1111 du code de l’urbanisme, à savoir les articles R.1111 à R.111 24 du code de l’urbanisme, communément appelés : Règlement National d’Urbanisme ou R.N.U. ; - d’autre part, délimiter les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où elles ne sont pas admises, à l’exception de l’adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l’extension des constructions existantes ou des constructions nécessaires à des équipements collectifs, à l’exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles.

I.5 - Le dossier de la carte communale

Un rapport de présentation :

- Etat de lieux (environnement, démographie, économie….) - Justification des choix d’aménagement retenus par la commune - Incidences sur l’environnement et mise en valeur et préservation de l’environnement - Modalités d’application du Règlement National d’Urbanisme retenues pour chaque zone définie par la carte communale

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Un ou plusieurs documents graphiques :

Ces documents ont pour objet de délimiter deux types de zones : - les zones constructibles ; - les zones inconstructibles, à l’exception de l’adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l’extension des constructions existantes ou des constructions ou installations nécessaires à l’exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles.

Ces documents graphiques peuvent préciser qu’un secteur est réservé à l’implantation d’activités, notamment celles qui sont incompatibles avec le voisinage des zones habitées.

Le cas échéant, et sans que cela soit une obligation et nuise à la lisibilité de ces documents graphiques, il peut être reporté sur ces derniers un certain nombre d’éléments d’information utiles à l’instruction des demandes d’occuper ou d’utiliser le sol : les réseaux, les servitudes d’utilité publique affectant l’occupation du sol, etc.

II. INTERET DE LA CARTE COMMUNALE – OBJECTIFS DE LA COMMUNE

II.1 - Intérêt de la carte communale

La carte communale permet de lever la constructibilité limitée, permettant ainsi à la commune de Ciral d’étendre sa zone actuellement urbanisée, tout en respectant l’équilibre de son territoire. Ainsi, la carte communale définit un zonage délimitant les secteurs constructibles et inconstructibles (sauf l’adaptation, le changement de destination, la réfection ou l’extension de constructions existantes ou de constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à l’exploitation agricole ou forestière, ainsi que la mise en valeur des ressources naturelles).

Il s’agit d’un moment privilégié pour la commune pour définir quelques principes d’aménagement et de développement à moyen terme.

La loi S.R.U. (Solidarité Renouvellement Urbain) du 13 décembre 2000 confère à la carte communale, le statut de document d’urbanisme opposable aux tiers. Approuvé conjointement par le Conseil Municipal, après enquête publique, et par le Préfet, elle demeure valide jusqu’à sa révision, le délai de validité de 4 ans ayant été supprimé.

II.2 Objectifs de la commune

Par délibération en date du 09 février 2011, la commune de Ciral a décidé d’élaborer une carte communale en remplacement du Règlement National d’Urbanisme afin : de fixer des règles d’aménagement de manière claire et transparente visàvis des habitants. d’organiser de façon durable le territoire.

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SITUATION GEOGRAPHIQUE

La commune de Ciral est située au sud du département de l’. Le territoire de la commune de Ciral représente une superficie de 1799 hectares Certaines communes contiguës sont dotées d’un document d’urbanisme : La Lacelle et sont dotées d’un plan local d’urbanisme intercommunal.

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CONTEXTE ADMINISTRATIF ET INTERCOMMUNAL

Issue de la transformation du District de l’Agglomération Alençonnaise, créé le 7 novembre 1969, la Communauté Urbaine d’Alençon (CUA) est née le 31 décembre 1996

Par arrêté conjoint du 5 novembre 2012, les Préfets de l’Orne et de la Sarthe ont prononcé à compter du 1er janvier 2013 l’extension du périmètre de la Communauté Urbaine d’Alençon avec l’intégration de 16 nouvelles communes portant ainsi de 19 à 35 le nombre de communes représentant une population de 54 898 habitants.

Les compétences obligatoires sont les suivantes :

- Chartes intercommunales de développement et d'aménagement, schémas directeurs, plans locaux d'urbanisme ou documents d'urbanisme en tenant lieu, programmes locaux de l'habitat, constitution de réserves foncières intéressant la communauté, les conseils municipaux devant être saisis pour avis. Création et réalisation de zones d'aménagement concerté, actions de développement économique, création et équipement des zones d'activité industrielle, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire ou aéroportuaire, actions de réhabilitation d'intérêt communautaire. - Prise en considération d’un programme d’aménagement d’ensemble et détermination de secteurs d’aménagement mentionnés à l’article L.3329 du Code de l’Urbanisme - Construction, aménagement et entretien des locaux scolaires dans les zones et secteurs mentionnés aux 2° et 3° et réalisés ou déterminés par la communauté ; à l'expiration d'un délai de dix ans à dater de leur mise en service, la propriété et l'entretien de ces locaux sont transférés, sur sa demande, à la commune sur le territoire de laquelle ils sont situés ; en ce cas, les conditions de prise en charge des annuités d'emprunt afférentes à ces locaux sont déterminées par délibérations concordantes du conseil de communauté et du conseil municipal intéressé. - Services d'incendie et de secours, sous réserve des dispositions du chapitre IV du titre II du livre IV de la première partie du Code Général des Collectivités Territoriales. - Transports urbains de voyageurs. - Lycées et collèges. - Eau, assainissement, à l'exclusion de l'hydraulique agricole, ordures ménagères (collecte et traitement). - Abattoirs, abattoirs marchés, marchés d'intérêt national. - Voirie des zones d'activités, entrées d'agglomération et entretien des ronds points.

La communauté urbaine est en cours d’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme intercommunal.

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LE PAYS D’ALENCON

La commune de Ciral appartient également au Pays d’Alençon qui est un territoire caractérisé par une cohésion géographique, économique, culturelle et sociale.

Un pays n'est pas un nouvel échelon administratif : un pays ne lève pas l'impôt, il n'a pas de fiscalité propre, ni de compétence réglementaire. Un pays ne se substitue pas aux porteurs de projets, qu'ils soient publics ou privés : il les soutient techniquement, de la définition du projet à la recherche de financements.

Le Pays d'Alençon élabore une stratégie commune de développement , avec les élus de son territoire et les acteurs socioéconomiques, exprimée dans sa charte de développement durable.

Le Pays d'Alençon fédère 122 communes ornaises et sarthoises et 10 intercommunalités , dans un projet de développement partagé.

Le Pays anime la dynamique territoriale , suscitée par la mobilisation de tous les acteurs œuvrant en faveur de son développement.

Le Pays d'Alençon coordonne le développement de son territoire , en favorisant l'inscription des projets dans une logique globale, afin de rationaliser l'aménagement de son territoire et l'utilisation des fonds publics.

Le Pays d'Alençon soutient techniquement et financièrement la réalisation des projets de développement sur son territoire , en accompagnant techniquement les acteurs locaux dans la définition de leurs projets, la recherche de financements, et en mobilisant toutes les opportunités financières.

Les grands principes du Pays d’Alençon sont :

La participation des acteurs de la société civile à l'élaboration et à la mise en œuvre de la stratégie territoriale. La solidarité villecampagne. La complémentarité OrneSarthe au sein d'un bassin de vie interrégional.

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- TITRE I DIAGNOSTIC TERRITORIAL

ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT

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I.1 – ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

I.1.1 - La Géologie Source : Extrait de la carte géologique de la (BRGM),

La géologie a un rôle primordial dans la construction des paysages. Elle détermine la topographie, l’hydrographie, du fait de la nature des roches, la végétation et les matériaux composants le bâti. Les roches plutoniques avec le granite cadomien de La FertéMacé constitue le soussol de la commune. Cette roche est intrusive dans les terrains briovériens. Elle constitue un plateau granitique à hauteur de Ciral avec la présence d’altérites. Des cornéennes et des schistes tachetés sont localisés sur les points hauts du nord du territoire. Des roches primaires composées de grès sont présentes au nordest du territoire et au cœur du territoire sous forme de poudingues (roches très dures). Les formations superficielles et quaternaires sont : - des colluvions de versants (CLP), composée de blocs emballés dans une matrice argilo sableuse - les alluvions récentes (FZ) déposées dans les fonds de vallées

QUATERNAIRE ET FORMATIONS SUPERFICIELLES

Fz Allusions fluviatiles holocènes

TERTIAIRE

Poudingues et grès E5

PROTEROZOÏQUE

Roches plutoniques

Granodiorite d’Athis à cordiérite

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ROCHES METAMORPHIQUES

B3 Y4 Cornéennes et schistes tachetés

PRIMAIRE

K2 Grès feldspathiques

02 Grès armoricain

I.1.2 - La topographie Source : IGN scan 25 Cartes topographiques

La topographie est relativement élevée avec des hauteurs supérieures à 350 mètres au nordest du territoire. Le relief est donc structuré autour des cours d’eau qui forment des vallées assez peu encaissées. Les pentes ont une orientation principale NordOuest/SudEst Les points hauts culminent à hauteur de la Haute Haie (358 mètres) alors que les points bas se situent sur à hauteur des chaussées (272 mètres). Une légère dépression est présente au cœur du territoire de part et d’autre du ruisseau du Gué Chartier.

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I.1.3 - Le réseau hydrographique Source : DREAL Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion du Bassin Loire Bretagne SAGE bassin de la Mayenne et Sarthe amont

a. Le bassin versant

La commune appartient au bassin versant de la Mayenne et à deux sous bassins versants : la Mayenne sur la majorité du territoire et la Sarthe à l’extrême est. Le réseau hydrographique de Ciral est assez dense et constitue une tête de pont pour la rivière de la Mayenne. Il est constitué d’un ruisseau principal le Gué Chartier qui traverse le territoire d’est en ouest. De nombreux ruisseaux temporaires (ruisseau des Fortinières) et fossés viennent alimenter ce cours d’eau.

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b. L’hydrologie

L’érosion est le processus de dégradation et de transformation du relief qui est causé par tout agent externe. L’érosion est favorisée par la pente, par la composition physique et chimique de la roche, par le climat, l’absence ou la présence de couvert végétal et l’action de l’homme. Les sols de la commune présentent une sensibilité à l’érosion surtout lorsque les terrains crayeux à faciès argilo marneux sont mis en culture. Les versants dont les pentes sont supérieures à 8 % sont sensibles à l’érosion. Sur le sommet des plateaux et dans les vallées, des pentes inférieures à 2 % rendent difficiles l’écoulement des eaux. Sur la commune de Ciral, les phénomènes d’érosion sont élevés en raison d’un substrat imperméable favorisant le ruissellement, un réseau de haies bocagères lâche et des espaces en labours. Le lessivage correspond à l’entraînement en profondeur des sels solubles et des colloïdes du sol. Les nitrates et certains produits phytosanitaires peuvent ainsi atteindre des nappes d’eau et en altérer la qualité. Sur la commune de Ciral, le risque de lessivage apparaît modéré. Le risque de lessivage apparaît fortement corrélé avec l’occupation des sols notamment avec les surfaces en labours. Toutefois il apparaît nécessaire de préserver les formations végétales contiguës au cours d’eau et le réseau de haies perpendiculaires aux pentes pour leur capacité épuratoire.

Pourcentage de la pente

0 à 2 % 5 à 7 %

2 à 3 % 7 à 8 %

3 à 5 % Plus de 8 %

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c. L’hydrogéologie

La grande extension des terrains imperméables se traduit par un chevelu dense de petits ruisseaux concourant vers le ruisseau du Gué Chartier. L’alimentation souterraine ne recueille par suite de l’évapotranspiration, que la moitié ou le tiers de la lame d’eau annuelle en raison d’un substrat imperméable favorisant les phénomènes de ruissellement. La présence de schistes briovériens et granites ; les contacts entre les différents faciès souvent faillés sont favorables à un potentiel hydrogéologique. A ce titre, un captage d’eau potable est présent à hauteur du Grand Germancé. La nappe est piégée en amont des blocs rocheux faisant seuil. Il s’agit d’aquifères de fissures et fracturation : l’eau circule dans les fractures non argilisées de la roche et d’autant mieux que le réseau de fractures est interconnecté et étendu. Ils représentent la plus grande part des réserves d’eaux souterraines exploitables du bassin versant L’écoulement se fait par des fissurations donnant naissance à des mouillères localisées. La profondeur de la nappe varie entre 3 et 5 mètres par rapport à la surface. Ces nappes superficielles alimentent les sources et zones humides.

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I.1.4 Données climatiques Source : Météo France.

Le territoire communal est soumis à un climat de type océanique humide et tempéré mais qui présente de grande variabilité. Les caractéristiques climatologiques les plus proches sont situées sur la station de Fontenai les Louvets. La température moyenne annuelle s’établit autour de 11 °C. L’altitude amplifie le caractère continental du territoire et se traduit par des écarts de température importants entre le mois le plus froid (janvier : 4.1 °c) et le moins le plus chaud (juillet et aout avec 18.1 °c). Les précipitations annuelles moyennes sont assez régulières et assez marquées et comprises autour de 850 mm. Elles sont bien réparties sur l’ensemble de l’année avec des moyennes mensuelles variant de 40 mm en août à 80 mm en décembre ; le maximum étant entre septembre et janvier. La recharge des nappes phréatiques s’effectue globalement d’octobre à mars, les précipitations enregistrées d’avril à septembre étant pratiquement exclusivement reprises par l’évapotranspiration et le ruissellement. Pendant la période estivale, l’étiage est très marqué en raison de faibles ressources aquifères en raison du substrat imperméable constitué par le socle granitique (ruissellement important). La qualité de l’air est plutôt satisfaisante sur la commune de Ciral en raison de l’absence d’industries potentiellement polluantes et de l’absence d’axes de circulation important. De même aucune nuisance sonore forte n’est présente sur le territoire communal.

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I.2 - ENVIRONNEMENT NATUREL Source : DREAL. Analyse terrain

I.2.1 - Les continuités écologiques

Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques). La trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient. La trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer,... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services. La commune de Ciral est pourvue de milieux naturels continus libres d’obstacles canalisant la circulation de la faune entre les deux milieux favorables que représentent les prairies humides situées notamment dans le lit du ruisseau du Gué Chartier et les espaces boisés contigus au territoire. Cet espace présente un intérêt biologique par le chapelet d’étangs et de zones humides qui longent son cours. Ce réseau hydrographique se caractérise par une bonne qualité de l’eau, une bonne diversité d’habitats aquatiques mais un faible soutien d’étiage. Le peuplement piscicole est composé des populations intéressantes de Truite fario (Salmo trutta fario) et de fortes potentialités pour l'écrevisse à pieds blancs Les habitats aquatiques sont composés de prairies hygrophiles, de secteurs tourbeux, étangs riches en espèces végétales et animales. Des espèces botaniques rares peuvent être présentes sur ces espaces. (la Violette des marais le Comaret l'Osmonde royale, la Wahlenbergie le Trèfle d'eau la Fougère des montagnes, la Linaigrette à feuilles étroites et le Scirpe épingle en bordure d'étang,…).

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La carte des indices de densité de prairies permanentes déclarées et densité du bocage, ainsi que les zones humides permettent de localiser les secteurs les plus riches du point de vue de la biodiversité sur la commune.

I.2.2 - Les zones humides a. Les principaux rôles et valeurs des zones humides

- Fonctions hydrologiques : On attribue aux zones humides des fonctions de régulation du régime hydraulique. Agissant comme des éponges, elles peuvent stocker l’eau l’hiver, contribuant ainsi à la prévention des crues et des inondations (« zones tampons ») ; et en période sèche, elles constituent une réserve d’eau pour la recharge des nappes et des cours d’eau. Cette fonction essentielle doit aujourd’hui être soulignée dans un contexte de réchauffement climatique et de sécheresses régulières. Plus que jamais, les zones humides constituent des réservoirs d’eau.

- Fonctions épuratoires : Les zones humides sont de véritables filtres capables de fixer de nombreux polluants (pesticides, nitrates, matière organique…), drainés sur les bassins versants.

- Patrimoine biologique d’intérêt majeur : Les zones humides constituent de véritables réservoirs biologiques pour de nombreuses espèces végétales et animales vivant de façon permanente ou transitoire dans ces milieux. En France, 30% des espèces végétales remarquables et menacées résident en zone humide, près de 50% des espèces d’oiseaux en dépendent et les 2/3 des poissons consommés s’y reproduisent ou s’y développent.

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b. Le cadre réglementaire

- Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 : Cette directive fixe des objectifs d’atteinte du « bon état écologique des eaux » (terme officiel) d’ici 2015. Le fonctionnement naturel hydrologique et écologique des zones humides contribue fortement à la réalisation de ces objectifs de bon état des eaux superficielles et souterraines.

- Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 : La loi sur l’eau intègre une définition des zones humides et considère les fonctionnalités hydrologiques et patrimoniales de ces zones. Elle précise notamment un certain nombre de règles liées au drainage, à l’assèchement, à la mise en eau ou au remblai des zones humides.

- Loi relative au Développement des Territoires Ruraux (DTR) du 23 février 2005 : Cette loi énonce que « la préservation et la gestion durable des zones humides […] sont d’intérêt général ». Elle prévoit notamment, en échange d’une gestion appropriée, une exonération de la taxe fiscale des zones humides en prés ou landes à hauteur de 50%, voire 100% pour les zones humides situées dans des zones naturelles particulières. Cette loi prévoit également la délimitation de « zones humides stratégiques pour la gestion de l’eau » et des « zones humides d’intérêt environnemental particulier » au sein desquelles des programmes d’action et des mesures de protection spécifiques seront mis en place.

- Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Mayenne Le SAGE de la Mayenne a défini les orientations nécessaires à la préservation des zones humides. Dans le cadre de l’élaboration du SAGE, la CLE a réalisé les inventaires suivants : - plans d’eau à partir des photos aériennes - zones humides potentielles sur la base de données topographiques, de la géologie et de la pédologie. La CLE demande aux communes ou à leurs groupements de vérifier et compléter les informations concernant les plans d’eau et les zones humides. Les collectivités intègreront les zones humides en vue de leur préservation dans les documents d’urbanisme. La CLE recommande d’éviter tout nouvel aménagement en zone humide. Aussi, pour tout projet d'aménagement situé sur les secteurs favorables aux zones humides identifiées dans le cadre de l'élaboration du SAGE, la CLE demande aux porteurs de projet de renforcer l'étude d'impact sur les volets eau et milieux aquatiques afin de s'assurer que le projet ne porte pas atteinte aux zones humides ni à leurs fonctions. Si un projet risque de porter atteinte aux zones humides, celuici sera présenté à la CLE. Le dossier détaillera les raisons du choix au regard des différents scénarios et mentionnera les mesures compensatoires qui seront mises en place ainsi que leur efficacité pour le milieu.

L’objectif attendu est la préservation du bon fonctionnement des milieux sur la partie amont (Mayenne, Aisne, Égrenne) et l’amélioration sur les autres sousbassins. Cet objectif passe par : la préservation du fonctionnement des zones humides, l’amélioration de la dynamique des cours d’eau, la limitation de l’impact des plans d’eau, le maintien de la biodiversité.

Les zones humides seront systématiquement prises en compte dans les études et programmes intégrés de bassin versant. Une gestion adaptée de ces zones sera proposée. Les propriétaires seront sensibilisés sur l’intérêt de ces zones humides et les mesures permettant de préserver leur fonctionnalité. La CLE propose également aux communes, suite aux inventaires, de communiquer aux services fiscaux la liste des parcelles classées comme "zones humides" afin de permettre aux propriétaires de bénéficier d'une exonération fiscale s'ils en font la demande (en application de la loi relative au développement des territoires ruraux du 23 février 2005).

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Les berges et ripisylves sont des éléments essentiels pour l'équilibre biologique des cours d'eau. Elles permettent une régulation des écoulements, une réduction de certaines pollutions, le maintien d'une diversité biologique et la préservation des habitats piscicoles. Aussi, la CLE recommande de mettre en œuvre une collaboration entre la profession agricole, les associations de pêche, les syndicats de bassin et les communes riveraines, les propriétaires riverains et les gestionnaires du domaine public en vue de parvenir à une gestion concertée des rives des cours d'eau pour : restaurer les écosystèmes, protéger les berges contre l'érosion, protéger les cours d'eau contre les apports liés au ruissellement. Les techniques végétales ou mixtes seront privilégiées pour assurer la protection des berges.

Les opérations lourdes d'aménagement recourant à des techniques de génie civil (curage, recreusement des lits, rectification des tracés,…) doivent être limitées aux travaux d’intérêt général (notamment de lutte contre les inondations).

La commune de Ciral est fortement prédisposée à la présence de zones humides et comprend de nombreux espaces humides notamment de part et d’autre des cours d’eau et à proximité de résurgence. Le Parc naturel Régional Normandie Maine a réalisé une vérification terrain sur la moitié du territoire communal.

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Carte de prédispositions des zones humides (DREAL)

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I.3 - RESSOURCES NATURELLES ET GESTION

I.3.1 - Gestion de l’eau a. Le SDAGE du Bassin Loire Bretagne et SAGES du bassin de la Mayenne et de la Sarthe amont

La commune appartient au Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des eaux (SDAGE) du bassin Loire Bretagne. Le comité de bassin LoireBretagne a adopté le 18 novembre 2009 son schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux pour les six prochaines années 2010 à 2015 et remplace le SDAGE de 1996.

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux LoireBretagne (SDAGE) définit les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l’eau dans un bassin versant ou sur un territoire de nappe. Il a l’ambition de concilier l’exercice des différents usages de l’eau avec la protection des milieux aquatiques et de la ressource en eau. Il définit le cadre des SAGES dans leur élaboration et leur mise en œuvre.

Les principales orientations du SDAGE Loire Bretagne à prendre en compte dans les documents d’urbanisme sont de : - La qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques - Réduire la pollution par les nitrates - Réduire la pollution organique - Maîtriser la pollution par les pesticides - Maîtrise les pollutions liées aux substances dangereuses - Protéger la santé en protégeant l’environnement - Maîtriser les prélèvements d’eau - Préserver les zones humides et la biodiversité - Rouvrir les rivières aux poissons migrateurs - Préserver le littoral - Préserver les têtes de bassin versant - Réduire le risque d’inondation par les cours d’eau - Renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques - Mettre en place des outils réglementaires et spécifiques - Informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

Les mesures ont été établies sous forme graphique et cartographique à l’échelle des bassins versants.

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Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Mayenne

Ciral fait également partie du SAGE de la Mayenne approuvé le 28 juin 2007.

Les principales causes de dégradation de la qualité des eaux sur le bassin versant de la Mayenne sont : - Nitrates : situation mauvaise à très mauvaise sur l’ensemble du bassin versant, impact prédominant des activités agricoles ; 18000 tonnes d’azote en sortie de bassin versant par an. - Phosphore : impact des agglomérations et de l’agriculture ; 650 tonnes en sortie de bassin - Eutrophisation liée à des apports d’azote et de phosphore ; réchauffement et ralentissement des cours d’eau.

Les quatre enjeux du SAGE du bassin versant de la Mayenne sont : l’amélioration de la qualité des eaux pour sécuriser l’alimentation en eau potable la lutte contre l’eutrophisation des plans d’eau et des cours d’eau, la protection des populations piscicoles et la restauration de la libre circulation piscicole, la gestion quantitative de la ressource.

Les quatre grands objectifs collectifs sont : l’optimisation de la gestion quantitative de l’eau l’optimisation des usages liés à la ressource en eau l’amélioration de la qualité des eaux et des milieux l’amélioration des potentialités biologiques des milieux

Les objectifs du SAGE ont été définis à l’échelle des sous bassinsversants. La commune de Ciral appartient au sous bassin versant de la Mayenne amont. Ce sous bassin s’étend sur une superficie de 154 km². Les cours d’eau représentent 292 km dont 30 km pour la Mayenne

A l’échelle du bassin de La Mayenne, les orientations retenues sont : - hiérarchisation des usages, - économie d’eau et sécurisation de l’alimentation en eau potable, - réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et limitation des rejets directs et diffus.

A l’échelle de la zone amont à laquelle appartient le sous bassin de la Mayenne amont et la commune de Ciral, les orientations retenues sont : - préservation des milieux et espaces naturels, - Préservation de la qualité, - diversification des ressources en eau.

10 actions prioritaires ont été définies dans le programme d’actions : - Economiser l’eau - Diversifier les ressources et sécuriser l’approvisionnement en eau - Mieux gérer l’étiage - Aboutir à une gestion cohérente de la retenue de SaintFraimbault - Améliorer la qualité de l’eau - Préserver et restaurer les milieux naturels - Restaurer le patrimoine piscicole - Bien gérer les crues

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- Valoriser les activités liées à l’eau - Faire vivre le SAGE.

Certaines actions doivent être traduites dans la carte communale du fait de son obligation de compatibilité avec le SAGE : - Sécuriser l’eau potable en évitant le développement d’activités polluantes à proximité des cours d’eau - Préserver les zones humides en évitant des projets d’aménagements dans ces espaces par un classement adapté - Protéger contre le risque inondation en interdisant les constructions dans les zones à risques.

Le SAGE souhaite la mise en place d'une politique forte pour prévenir l'érosion des sols et les transferts des éléments polluants, vers les réseaux hydrographiques : la mise en place ou le maintien des bandes enherbées et espaces de transition, le développement des couvertures hivernales (obligatoires en zones d’actions complémentaires) en privilégiant la destruction des couverts sans produits phytosanitaires, le maintien, voire la restauration, du maillage bocager, la préservation des espaces boisés en bordure de cours d’eau, le maintien des prairies permanentes existantes.

La commune appartient également au SAGE du bassin de la Sarthe Amont. Le SAGE du bassin de Sarthe Amont doit répondre aux orientations du SDAGE LoireBretagne et être compatible avec ses recommandations et ses dispositions. Le périmètre du SAGE de la Sarthe Amont a été défini par l’arrêté préfectoral du 28 février 2002. Le bassin versant s’étend des sources de la Sarthe jusqu’à sa confluence avec l’Huisne au Mans. Le SAGE Sarthe Amont et ses documents annexes a été approuvé le 11 octobre 2011.

La source de la Sarthe est localisée à une altitude de 260 mètres sur le plateau calcaire de Mortagne à MoulinslaMarche. Le bassin versant a une superficie de 2 882 km² et ses principaux affluents sont Le Sarthon, L’Ornette, Le Merdereau, Le Vaudelle, L’Orthe, Le RosayNord, La Semelle, La Bienne, L’Orne saosnoise.

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L’état des lieux/diagnostic du territoire de la Sarthe Amont, ainsi que le scénario tendanciel, confirment un état des eaux et des milieux aquatiques non conformes aux exigences de la directive cadre européenne sur l’eau (DCE) à l’échéance 2015. Dans ce contexte, le SAGE du bassin de la Sarthe Amont s’engage dans une démarche ambitieuse visant l’atteinte du bon état des eaux et des milieux aquatiques à échéance 2015 pour la majorité des masses d'eau, avec des possibilités de dérogations motivées pour certaines masses d'eau. Il convient de préciser que le bon état des eaux superficielles s’apprécie au regard du bon état écologique et chimique. Tandis que pour les eaux souterraines, le bon état s’apprécie au regard du bon état quantitatif et chimique. Cette approche a fourni les éléments permettant de définir cinq objectifs spécifiques, dans le respect des enjeux associés au territoire de la Sarthe Amont, et des orientations du SDAGE LoireBretagne de 2009. Les acteurs locaux ont défini ensemble les objectifs spécifiques du SAGE.

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b. La protection de la ressource en eau potable

L’alimentation en eau potable relève de la compétence du syndicat intercommunal en eau potable du Val d’Ecouves pour la production et la distribution. L’ensemble du territoire communal est situé dans le bassin d’alimentation du captage prioritaire « Prise en rivière du Pont de Couterne ». La commune possède un point de prélèvement en milieu naturel au lieu dit le Grand Germancé dont la fermeture est programmée à l’horizon de 3 à 5 ans. En effet, la présence de taux élevé de nitrates a entrainé l’interdiction de consommer l’eau pour les femmes enceintes et les nourrissons par arrêté préfectoral du 08 février 2011. Un second captage a été étudié sur le territoire communal à hauteur de La Bouillière mais la qualité de l’eau ne permet pas une exploitation satisfaisante. D’autres captages sont limitrophes du territoire, captage des Ebrulés à St Ellier des Bois, captage qui fait l’objet de périmètres de protection établis par un hydrogéologue mais sans déclaration d’utilité publique à ce jour. Le périmètre éloigné de ce captage impacte le territoire de Ciral au nordest. Un autre captage est présent sur le territoire de Longuenoe à hauteur de La Crousière mais aucun périmètre de protection n’a été édicté.

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c. Objectifs de qualité des eaux

Les objectifs de qualité ont essentiellement été déterminés au vu des usages des cours d’eau et de leur potentialités avérées ou à préserver, ainsi qu’en tenant compte des éventuels facteurs de dégradation de la qualité (rejets, pollution diverses). Conformément aux dispositions fixées par la directive Cadre sur l’Eau, l’objectif global (état écologique+ état chimique) est d’atteindre un bon état des masses d’eau superficielles de la commune de Ciral aux échéances suivantes :

Masses d’eau superficielles Objectif global DCE Superficie de la bon état commune en ha Le Sarthon et ses affluents depuis la source jusqu’à 2015 31,79 ha sa confluence avec la Sarthe La Mayenne et ses affluents depuis la source 2021 1765,66 ha jusqu’à la confluence avec l’Aisne

La Mayenne et ses affluents, depuis la source jusqu’à sa confluence avec l’Aisne est classé « réservoirs biologiques ».

Les projets d’urbanisation et d’équipements de la commune seront conçus de façon à améliorer ou respecter cet objectif. Toutefois, l’ensemble de la commune est inscrit en zone vulnérable en ce qui concerne la directive Nitrate, selon un arrêt pris par le préfet, coordonnateur de Bassin.

La commune de Ciral est classée en zone vulnérable suite à la directive nitrate du 12 décembre 1991 qui constitue un instrument réglementaire pour lutter contre les pollutions liées à l’azote provenant de sources agricoles. Elle concerne l’azote toutes origines confondues (engrais chimiques, effluents d’élevage, effluents agroalimentaires, boues…) et toutes les eaux quels que soient leur origine et leur usage.

La zone vulnérable concerne les petites régions agricoles du Bocage, des Plaines et du Merlerault, soit tout l’ouest et le centre du département de l’Orne. Elle représente 3 200 km2, soit 52 % de la surface du département et concerne 274 communes.

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Au recensement agricole de l’année 2000, 4 900 exploitations agricoles dont 2 900 professionnelles étaient concernées sur une SAU de 222 000 ha, pour un cheptel de 229 300 UGB (62 % du total ornais).

Par arrêté du 30 juin 2009, le préfet de l’Orne a défini le 4ème programme d’action en zone vulnérable dont les finalités sont de :

- Assurer la protection des eaux superficielles et souterraines nécessaires à l’alimentation humaine et garantir la santé humaine - Préserver les écosystèmes aquatiques et les zones humides et assurer la vie biologique des milieux aquatiques et spécialement de la faune piscicole - Conserver la qualité des eaux nécessaires à sa valorisation économique en agriculture, pisciculture, industrie, tourisme et activité de loisirs.

Des mesures d’action basées sur les principes d’une bonne maîtrise de la fertilisation azotée et de la gestion adaptée des terres afin de limiter les fuites d’azote vers les eaux souterraines et superficielles ont été définies.

La directive du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires impose aux collectivités des obligations de collecte et de traitement des eaux usées. Les niveaux de traitement requis sont fixés en fonction de la taille des agglomérations mais aussi de la sensibilité du milieu récepteur.

Depuis ces vingt cinq dernières années, les ressources en eau utilisées pour la production d’eau potable dans le département de l’Orne ont vu leurs teneurs en nitrates progresser régulièrement. En application des directives européennes des programmes d’actions ont été mis en œuvre pour lutter contre la pollution des eaux d’origine agricole.

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I.3.2 - Les sources d’énergie renouvelables a. L’éolien

Les énergies renouvelables sont celles qui sont dispensées continûment par la nature. Elles sont issues du rayonnement solaire, du noyau terrestre et des interactions gravitationnelles de la lune et du soleil avec les océans. On distingue les énergies renouvelables d’origine éolienne, solaire, hydraulique, géothermique et issues de la biomasse.

La ressource éolienne doit théoriquement permettre de satisfaire la demande mondiale d’électricité. Mais la faiblesse de cette source d’énergie est l’instabilité du vent c’est pourquoi des zones de développement éolien doivent être déterminées afin d’appréhender les différentes contraintes Une charte éolienne a été élaborée et validée le 29 décembre 2006.

Cette charte a pour objectif : - d’informer, de guider les acteurs dans leurs choix, de permettre une cohérence départementale, et de servir de référence commune pour l’ensemble des projets d’implantation d’éoliennes dans l’Orne. - De répondre à l’obligation de réduire la consommation d’énergies fossiles et s’inscrit dans la stratégie de valorisation des énergies renouvelables, basé sur le principe du développement durable. - De créer les conditions de réalisation des zones de développement de l’Eolien.

Tout le territoire de la commune est compatible avec un parc éolien, sous réserve : - De la prise en compte des sensibilités locales, - Et pour certains secteurs situes en pourtour est et sud de la commune

Les communes de Ciral et St Ellier les Bois ont un projet de ZDE qui a fait l’objet d’un refus par arrêté préfectoral.

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b. Le solaire

La durée de vie du soleil est d’environ 5 milliards d’année, ce qui en fait à notre échelle de temps une énergie inépuisable donc renouvelable. L’énergie totale reçue à la surface de la terre est de 720.10 6 TWh par an. Mais la disponibilité de cette énergie dépend du cycle journuit, de la latitude de l’endroit où elle est captée, des saisons et de la couverture nuageuse.

Le solaire thermique consiste à produire de l’eau chaude utilisable dans des bâtiments ou permettant d’actionner des turbines comme dans les centrales thermiques classiques pour produire de l’électricité.

Les principaux freins à l’utilisation massive du solaire photovoltaïque (et thermique) sont la disponibilité de la puissance fournie qui contraint au stockage de l’électricité pour une utilisation autonome ou à l’utilisation de solutions énergétiques complémentaires, d’une part, et de la compétitivité économique, d’autre part. c. La biomasse

La biomasse est, sous réserve d’une exploitation durable de la ressource, une énergie renouvelable qui fournit des biocombustibles généralement sous forme solide et des biocarburants généralement sous forme liquide.

Sans culture énergétique spécifique, le potentiel de la biomasse pourrait être doublé par une récupération systématique de tous les déchets organiques : déchets ménagers et industriels non recyclables, traitement par méthanisation des boues d’épurations et des déchets agricoles générant du biogaz . Le potentiel énergétique est de 60 TWh/an, soit 15% de la consommation finale d’électricité en France.

La biomasse est fréquemment utilisée dans des systèmes de cogénération qui produisent de l’électricité comme les centrales classiques tout en valorisant la chaleur, habituellement perdue, dans des applications variées : chauffage des locaux, besoins industriels, agriculture,… Cette technologie permet d’accroître l’efficacité de la conversion énergétique.

Les biocarburants liquides, plus coûteux à l’obtention et industriellement produits à partir de culture énergétique (colza, tournesol, betterave, blé, orge, maïs,…), sont mieux valorisés dans les applications de transports. Ils sont actuellement utilisés dans des moteurs thermiques essentiellement en étant mélangé en faible quantité dans les carburants traditionnels dans le but d’améliorer leurs caractéristiques.

La valorisation de la filière bois présente un potentiel important sur le territoire de Ciral qui se caractérise par la présence d’un linéaire de haies conséquents.

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 ENVIRONNEMENT NATUREL

FORCES

De nombreux éléments naturels remarquables autour des zones humides (chapelets d’étangs) Présence de corridors écologiques le long des principaux cours d’eau.

FAIBLESSES

Fragilité et vulnérabilité des habitats aquatiques au lessivage des sols Vulnérabilité de la ressource eau potable Pression importante sur le réseau bocager

ENJEUX

Préserver les zones humides pour leur fonction épuratrice et biologique Protéger les espaces naturels présentant richesse faunistique et/ou floristique notamment les principaux vallons (Le Gué Chartier)

Concilier un développement urbain, démographique et économique avec une pérennisation de la qualité du cadre de vie et une gestion environnementale raisonnée

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I.4 - ENVIRONNEMENT PAYSAGER Source : - Porter à connaissance, - Diagnostic DDT - Questionnaire communal - Analyse terrain .

I.4.1 - Le patrimoine historique a. Le patrimoine archéologique

La commune de Ciral ne se situe pas dans un secteur sensible à l’exception de l’église paroissiale SaintPierre et son environnement immédiat où une nécropole du haut moyen âge y aurait été en partie découverte. b. Le patrimoine bâti

Les monuments historiques classés

La commune de Ciral ne compte aucun monument historique classé.

Le patrimoine bâti non protégé

La commune présente un bâti présentant un intérêt patrimonial qu’il convient de préserver et valoriser. La caractéristique du territoire communal est la présence de nombreux calvaires localisés le plus souvent à l’entrée des différents hameaux. La commune est également propriétaire d’un lavoir restauré situé derrière l’église.

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I.4.2 - Les unités paysagères

Les projets d’aménagement doivent prendre en compte le paysage en identifiant différents niveaux de sensibilité. La perception d’un site est liée à l’occupation du sol : aux grands espaces agricoles ouverts avec des perceptions lointaines s’opposent les espaces bocagers où les vues sont plus limitées et intimistes.

Selon l’inventaire régional des paysages de BasseNormandie, La commune de Ciral appartient à deux unités paysagères : Les paysages mamelonnés du granite : le pays du Désert La Forêt d’Ecouves

La commune de Ciral dissimule un habitat très dispersé. La prairie avait tout envahi entre 1880 et 1960. Depuis, les transformations se sont inégalement développées notamment avec la réalisation d’un remembrement. Les transformations se sont affirmées avec l’extension du maïsfourrage et l’élargissement de nombreuses parcelles.

L’organisation du paysage s’articule autour d’un bocage relativement semiouvert. Le paysage est composé à la fois de parcelles closes encadrées de haies sur talus avec une végétation variée de chênes, hêtre, châtaigniers mais également de parcelles labourées où le réseau de haies est plus lâche.

L’objectif de ce diagnostic est de comprendre et mettre en avant les caractéristiques paysagères de la commune afin de définir les enjeux de ce territoire. A l’analyse du territoire, une succession d’ensembles appelés unités paysagères se distinguent :

Les espaces ouverts sur l’ensemble du territoire Les espaces semibocagers aux confins des vallons

a. Les espaces ouverts

Ces espaces ouverts se localisent sur l’ensemble du territoire avec une affirmation plus marquée au nord du territoire. Ce paysage de campagne découverte, dont le dessin a été simplifié par le remembrement, présente des pentes relativement faibles. Le relief est faiblement marqué et la situation de ces espaces offre des vues dégagées sur le paysage avoisinant. Le labour progresse et entraîne un panachage des couleurs aux teintes saisonnières changeantes; quelques bras de haies et de bosquets constituent les vestiges d’un maillage bocage structuré. Les parcelles vastes, ont des formes irrégulières, résultat des acquisitions qui ont été nécessaires pour les composer, ou adaptation aux nuances du relief et de l’hydrographie. Cependant, le recul du système d’embouche bovine, trop extensif, se traduit par une remise en labour partielle et participe à la disparition prochaine du réseau de haies déjà trop lâche et amplifie de fait l’ouverture du paysage. La sensibilité visuelle forte qui caractérise ce paysage de campagne ouverte permet de découvrir au second plan un maillage bocage lâche et discontinu, avec des arbres isolés et des champs ouverts.

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Vues dégagées sur les espaces de cultures

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b. Les espaces semi-bocagers aux confins des vallées

L’agrandissement des exploitations et les remembrements ont ouvert le bocage ancien. Ils juxtaposent des espaces d’enclos à talus bas et haies de chênes, frênes, châtaigniers dominant des basses strates de prunelliers qui reste parfois seule, et de petites plaines découvertes qui ouvrent de profondes perspectives. La maille du bocage s’élargit ou disparaît avec le développement des cultures céréalières. Cet agrandissement des parcelles n’a pas permis de maintenir un maillage bocager de grande taille et le réseau de haies apparaît totalement discontinu et déstructuré.

De nombreuses fermes sont dispersées sur l’ensemble du territoire autour des points d’eau et ont su conserver une architecture de caractère. Quelques vergers constituent des espaces de transitions entre les hameaux et les espaces agricoles (La Dieurie).

Les principaux boisements sont situés au nord du territoire qui était anciennement rattaché à la forêt d’Ecouves. Il présente, de par leur connexion avec le réseau bocager, un intérêt environnemental fort. Ces boisements offre des faciès variés comprenant des secteurs de vieilles futaies de chênes et de hêtres.

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Liés aux unités paysagères, la végétation offre une grande diversité et constitue un patrimoine naturel pour la commune. Son origine est liée à la fois aux modes de cultures traditionnels et aux caractéristiques physiques du territoire.

Les grands arbres encore présents signalent les anciennes structures végétales. Ces lignes de haies d’arbres de hauts jets et de sujets isolés donnent du rythme et des limites au plan de vue sur le paysage. Ce maillage bocager est visible sur les versants, en continuité des boisements.

La structure bocagère comprend : • Strate arborée souvent de bonne qualité, bordant de façon quasicontinue les routes et chemins. • Strate arbustive : jeunes arbres et espèces arbustives • Strate buissonnantes et jeunes pousses d’arbres et d’arbustes

La structure bocagère varie d’un secteur à l’autre en fonction de la topographie, de l’utilisation des sols et du type de propriété. Les secteurs de bocage dense et fermé sont caractéristiques des propriétés morcelées et où les pentes sont plus marquées.

Ces haies vives présentent de nombreux intérêts : - paysager : elles permettent de mieux intégrer un bâtiment agricole ou une habitation dans le paysage. Elles permettent également de marquer le relief et l’horizon, de promouvoir le tourisme, de valoriser les chemins - écologique : les haies abritent une végétation diversifiée. Pour la faune, les talus et les haies offrent de larges possibilités d’accueil et d’abris. Par ailleurs, la structure en réseau des haies et talus constitue des couloirs de déplacements pour la faune. - agronomique : les haies ont un rôle de brisevent et assurent par la même un rôle de protection des cultures, des animaux domestiques, des bâtiments. Les haies ont également un rôle antiérosif avec leur positionnement en travers de la pente limitant ainsi le ruissellement et l’appauvrissement des sols.

Sur les espaces agricoles, la principale menace est liée à l’intensification des cultures agricoles et à l’abattage des haies. Dans les vallons, la principale menace est liée à l’absence d’entretien et la transformation en landes.

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En dehors des espaces cultivés, des zones délaissées présentant des écosystèmes intéressants : bosquets, mares… Ces éléments fixes du paysage sont indispensables à de nombreuses espèces animales car ils offrent alimentation, abri, refuge. Ces espaces agricoles sont incisés par des vallons plus ou moins secs comme celle du ruisseau du Gué Chartier. Ces vallons et vallées plus ou moins se caractérisent par la présence de landes composées de plantes hygrophiles et/ou acidiphiles telles que les fougères. Les fonds de vallons occupés par des rus sont le plus encadré par une végétation dense composée notamment de ripisylves qui identifie leur parcours. Le risque d’inondation a permis à ces espaces de limiter leur eutrophisation et conserver ainsi leur richesse écologique.

De nombreuses zones humides de taille conséquente ont été répertoriées sur l’ensemble du territoire. Ces espaces ont été préservés de l’urbanisation ou de cultures intensives en raison du risque d’inondation et d’hydromorphie du sol. Il est important de préserver celles qui représentent un patrimoine environnemental. Le cordon des principaux cours d’eau est constitué d’un réseau de ripisylves relativement dense (aubépine, saule, aulne, frêne) qui permet de maintenir les méandres et ralentir le débit des cours d’eau.

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Occupation du sol

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ENJEUX PAYSAGERS

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I.4.3 - Aménagement de l’espace

La commune de Ciral est scindée physiquement par la RD 909 en isolant notamment les équipements scolaires du cœur de bourg. En emprutant la RD 909, axe principal de la commune, la perception de l’espace bâti est limitée aux constructions implantées de part et d’autre de cette voie ; le cœur de bourg étant nullement visible. a. Le bourg ancien

Le tissu urbain de la commune s’est développé à partir du noyau historique puis en suivant les voies de communication. L’aménagement de l’espace sur le centre ancien est caractérisé par une forte densité. Le parcellaire est à géométrie irrégulière. Le bâti occupe une grande partie du parcellaire avec des cours intérieures et jardins occupés le plus souvent par des annexes. Toutefois, l’implantation à l’alignement des voies est prédominante sur le centre bourg notamment autour de l’église. En absence d’alignement, la continuité visuelle est le plus assuré par un muret surmonté ou non d’une grille. Sur le centre bourg, les constructions sont homogènes et principalement constituées d’un rezde chaussée avec un étage. Elles sont le plus souvent mitoyennes et le rezdechaussée peut ou a été à vocation commerciale. Les murs sont essentiellement composés de pièces de granit taillé pour les maisons bourgeoises avec une cheminée sur chaque pignon et de moellons pour les demeures modestes. La majorité des toitures est constituée de deux pans droits recouverts d’ardoise.

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Le bourg ancien se caractérise également par la présence de logements vacants qui nuisent à l’attractivité du centre bourg et constitue des espaces à requalifier.

Des espaces en friches (anciens, annexes délaissés) ou exploités (jardins) sont présents sur l’arrière du front bâti au sud du bourg. Il s’agit d’un parcellaire morcelé qui est un espaces de transition à valoriser entre le centre bourg et les zones d’urbanisation futures potentielles. Ces espaces pourraient s’inscrire dans une opération d’ensemble plus large et permettre de développer notamment des accès et des cheminements piétonniers sécurisés. Des sentes piétonnes desservent l’arrière des constructions et participe au caractère champêtre du bourg.

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b. Les extensions récentes : Les pavillons

Les extensions récentes se sont développées de manière diffuse ou groupée et sont concentrées le long de la RD 909. La morphologie des parcelles se caractérise par des parcelles calibrées avec une implantation homogène en milieu de parcelles et en recul par rapport à l’alignement des voies. Les hauteurs sont généralement d’un niveau +combles avec des enduits clairs et des pentes de toiture de 45° indifféremment en tuiles et en ardoises.

L’arrière de ces parcelles fixe en général, les limites entre le secteur du bâti et les champs de culture ou herbages.

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L’urbanisation diffuse se différencie des opérations groupées par la présence d’un parcellaire plus important en superficie et donc fortement consommatrices d’espaces agricoles et naturels.

Typologie du bâti

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c. L’habitat dispersé

Certains hameaux se caractérisent par une séparation nette avec le centre bourg. Cette rupture leur confère une identité propre au sein du paysage. En effet, de nombreux corps de fermes et maisons d’habitation sont présents sur l’ensemble de la campagne. Toutefois, peu de hameaux apparaissent véritablement structurés; la majorité est constituée de deux à trois résidences principales. Seuls quelques hameaux ont vu se développer des formes nouvelles de construction (pavillons) qui viennent perturber l’image identitaire du bâti ancien (La Dieurie, La Maçonnerie) ou sur les Hautes Fortinières où une construction peut être assimilée à du mitage. Les teintes de ces constructions récentes sont fortement identifiables dans le paysage, l’utilisation d’un enduit plus foncé ou bois aurait été plus adapté aux caractéristiques architecturales locales.

Afin que les hameaux continuent à exister comme des entités distinctes, il est nécessaire de les préserver de l’étalement urbain en imposant une limite d’extension propre à chacun d’entre eux. Ces limites doivent être clairement définies dans la carte communale. Les formes bâties des hameaux établissent un rapport étroit avec les espaces agricoles grâce aux haies, vergers et jardins qui les encadrent.

A l’intérieur de ces limites, il est nécessaire de respecter les recommandations suivantes : - conforter l’identité spatiale du hameau en conservant un périmètre constructible dans les limites des franges naturelles et des parcelles bâties existantes - Privilégier la construction en dents creuses au sein du hameau - Préserver et valoriser les éléments naturels identitaires

Cet habitat dispersé se caractérise par la multiplicité des usages (résidences principales, résidences secondaires, exploitations agricoles) qui n’est pas sans générer des problèmes de cohabitation entre ces différents usagers. La préservation des activités agricoles pérennes apparaît prioritaire dans le cadre de l’élaboration de la carte communale

De nombreux bâtiments vacants ou changements de destination sont encore présents sur ces hameaux et certains pourraient faire l’objet d’un changement de destination s’ils ne compromettent pas l’activité agricole et s’ils sont desservis par l’ensemble des réseaux.

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Le diagnostic de chacun des hameaux présents sur le territoire apparaît nécessaire afin d’appréhender les zones potentiellement constructibles. A ce titre un certain nombre de critères ont été retenus pour établir ce diagnostic : - Présence et capacité des réseaux d’eau potable et électriques. - Aptitude des sols à l’épandage souterrain - Présence de servitudes d’utilité publique - Présence d’un accès sécurisé - Exclusion des zones humides - Exclusion des espaces situés à proximité d’une exploitation agricole pérenne - Exclusion des espaces boisés - Exclusion des hameaux ayant un patrimoine architectural à préserver et/ou à réhabiliter.

L’ensemble de ces critères étudiés sur chacun des hameaux permet de justifier de l’intérêt du site pour l’accueil de nouvelles habitations. Seuls les ensembles bâtis constitués de cinq habitations minimums ont été considérés comme des hameaux : il s’agit du site de la Maçonnerie, du Petit et du Grand Germancé, La Bouillère, Les Faux, Les Hautes Fortinières et le Biot.

La Maçonnerie

Ce hameau est situé à l’ouest du bourg et apparaît comme le plus proche de ce dernier. Ce hameau, constitué de 9 résidences principales dont 2 récentes et de 2 résidences secondaires. Le bâti originel apparaît assez dense avec la présence de constructions jumelées avec un pignon implanté le plus souvent à l’alignement des voies. Les deux constructions récentes se sont implantées audelà de la zone déjà urbanisée créant des interstices avec la zone bâtie originelle. Les espaces situés à l’ouest de la route départementale 547 sont occupés par une exploitation agricole pérenne où des animaux sont encore présents et une activité de récupération de ferrailles est présente sur le nord du hameau. La présence de ces deux activités contraint le développement de l’urbanisation sur ces hameaux.

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Le Petit Germancé Ce hameau est situé au nordest du bourg. Ce hameau, constitué de 8 résidences principales et 1 résidence secondaire. Le bâti ancien apparaît organisé de part et d’autre de la RD 229. De nombreux bâtiments ou logements anciens sont présents sur ce hameau et pourraient faire l’objet d’une réhabilitation s’ils ne compromettent pas l’activité agricole. En effet, deux activités agricoles sont présentes sur le hameau et Il convient de préserver la pérennité de ces exploitations en contraignant toute nouvelle urbanisation de ce hameau. Une activité commerciale est présente sur le site avec une ferme auberge. La desserte par les réseaux (voirie, eau électricité) apparaît suffisante pour accueillir de nouvelles constructions.

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Le Grand Germancé Ce hameau est situé au NordEst du bourg et est constitué de 10 résidences principales. Le bâti ancien apparaît organisé de part et d’autre d’un chemin rural. De nombreux bâtiments ou logements anciens sont présents sur ce hameau et pourraient faire l’objet d’une réhabilitation s’ils ne compromettent pas l’activité agricole. En effet, trois activités agricoles sont présentes sur le hameau et il convient de préserver la pérennité de ces exploitations en contraignant toute nouvelle urbanisation de ce hameau. Un captage d’eau potable est également présent au cœur du hameau mais ce captage ne fait pas l’objet de périmètre de protection et doit être abandonné à court terme. La desserte par les réseaux (voirie, eau électricité) apparaît suffisante pour accueillir de nouvelles constructions.

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La Bouillière Ce hameau, situé au Nord du territoire, est constitué de 8 résidences principales et 4 résidences secondaires. Le bâti ancien apparaît organisé de part et d’autre de la RD 545 avec une implantation à l’alignement au sud de cette voie. La limite nordouest du hameau est constituée par une zone humide. De nombreux bâtiments ou logements anciens sont présents sur ce hameau et pourraient faire l’objet d’une réhabilitation s’ils ne compromettent pas l’activité agricole. Aucune activité agricole n’est présente sur le site. La desserte par les réseaux (voirie, eau électricité) apparaît suffisante pour accueillir de nouvelles constructions.

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Le Biot Ce hameau, situé au Nord du territoire, est constitué de 6 résidences principales. Le bâti ancien apparaît relativement lâche organisé le long des voies de communication et notamment au contact de la RD 909. Une activité agricole est présente sur le hameau et il convient de préserver la pérennité de cette exploitation en contraignant toute nouvelle urbanisation de ce hameau. La desserte de ce hameau présente des enjeux de sécurité le long de la RD 909 et il convient de ne pas autoriser de nouvelles constructions le long de cet axe. La desserte par les réseaux (voirie, eau électricité) apparaît suffisante pour accueillir de nouvelles constructions.

53

Le Bouillon Ce hameau, situé à l’Ouest du territoire, est constitué de 5 résidences principales et une résidence secondaire. Le bâti ancien apparaît relativement groupé. Une activité agricole est présente au cœur du hameau et il convient de préserver la pérennité de cette exploitation en contraignant toute nouvelle urbanisation de ce hameau. De plus un second siège d’activité agricole est présent sur le site. La desserte par les réseaux (voirie, eau électricité) apparaît suffisante pour accueillir de nouvelles constructions.

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Les Hautes Fortinières Ce hameau, situé au NordOuest du territoire, est constitué de 6 résidences principales Le bâti ancien est organisé de part et d’autre de la RD 909 mais apparaît relativement groupé. Une activité agricole est présente à l’Ouest de la RD 909 et il convient de préserver la pérennité de cette exploitation en contraignant toute nouvelle urbanisation de ce hameau. Quelques bâtiments ou logements anciens sont présents sur les espaces situés à l’est de la RD 909 et pourraient faire l’objet d’une réhabilitation. La desserte par les réseaux (voirie, eau électricité) apparaît suffisante pour accueillir de nouvelles constructions.

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Les Faux Ce hameau, situé au Nord du territoire, est constitué de 5 résidences principales et 4 résidences secondaires. Le bâti ancien est organisé au nord de la voie communale n°4 avec une urbanisation relativement lâche. Un bâtiment est présent au cœur du hameau et pourrait faire l’objet d’une réhabilitation. Des espaces en friches sont occupés par des mobileshomes abandonnés. La desserte par les réseaux (voirie, eau électricité) apparaît suffisante pour accueillir de nouvelles constructions

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 PAYSAGE/AMENAGEMENT DE L’ESPACE

FORCES

Diversité paysagère : présence de vallons, alternance d’un bocage semiouvert à ouvert Points de vues remarquables depuis les points hauts du territoire Des réhabilitations de qualité sur les écarts

FAIBLESSES

Risque de fermeture des vallons Ouverture visuelle du paysage Urbanisation linéaire le long de la RD 909 Espace en friches et îlot insalubre sur le centre bourg

ENJEUX

Trouver un équilibre entre le développement prévisible de l’urbanisation et la préservation des paysages identitaires de la commune (impact visuel) Contraindre l’urbanisation linéaire le long des voies de communication et notamment le long de la RD 909

Favoriser une urbanisation en épaisseur par rapport à la RD 909

Contraindre l’urbanisation à l’Ouest de la RD 909

Favoriser prioritairement la réhabilitation sur les écarts

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I.5 - LES RISQUES ET NUISANCES Source: DREAL.

I.5.1 - Les risques naturels a. Le risque inondation

La commune de Ciral est concernée par l’atlas régional des zones inondables établi par la Direction Régionale de l’Environnement. Ce risque est concentré autour des ruisseaux du Gué Chartier et de la Fortinière.

Il est nécessaire de prendre en compte ces différentes dispositions dans l’élaboration de la carte communale en poursuivant les objectifs suivants : limiter l’urbanisation dans les zones à risques, améliorer la sécurité des personnes dans les zones exposées au risque, maintenir le libre écoulement et la capacité d’expansion des crues en préservant les milieux naturels.

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b. Le risque de remontées et de débordements de nappes phréatiques

Quatre classes ont été retenues pour représenter l’aléa inondation tel qu’il est actuellement connu. Sont représentés :

en rose et rouge, les terrains où la nappe affleure le sol lors des périodes de très hautes eaux mais aussi, bien souvent, en temps normal. Les eaux souterraines sont en mesure d’y inonder durablement toutes les infrastructures enterrées et les soussols, rendant difficile la maîtrise de la salubrité et de la sécurité publique (réseaux d’eaux usées en charge, rejet d’eau sur les voiries…). Les dégâts aux voiries, aux réseaux et aux bâtiments peuvent s’y avérer considérables et la gestion des dommages complexe et coûteux. En tout état de cause et sans analyses prouvant le contraire, ces terrains sont inaptes à l’assainissement individuel, sauf dispositifs particuliers ; en jaune, les terrains susceptibles d’être inondés durablement mais à une profondeur plus grande que précédemment (de 1 à 2,5 m). Les infrastructures des bâtiments peuvent subir des dommages importants et très coûteux ; les soussols sont menacés d’inondation ; en vert, les terrains où la zone non saturée excède 2,5 m. L’aléa ne concerne plus que les infrastructures les plus profondes (immeubles, parkings souterrains…) bien qu’en raison de l’imprécision cartographique cidessus précisée, le risque d’inondation ne peut être écarté pour les soussols ; en incolore, les secteurs où la nappe était, en l’état de nos connaissances, assez éloignée de la surface lors de la crue de nappe du printemps 2001.

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c. Le risque gonflement retrait des argiles

Les phénomènes de retraitgonflement des argiles sont dus pour l’essentiel à des variations de volume de sols argileux sous l’effet de l’évolution de leur teneur en eau. Les phénomènes de retraitgonflement de certaines formations géologiques argileuses affleurantes provoquent des tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. L’Orne fait partie des départements touchés par le phénomène puisque à la date du 21 août 2008, 18 communes sur les 507 que compte le département ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle. Le terme d’aléa désigne la probabilité qu’un phénomène naturel d’intensité donnée survienne sur un secteur géographique donné et dans une période de temps donnée. Cartographier l’aléa retrait gonflement des argiles reviendrait donc à définir, en tout point du territoire, quelle est la probabilité qu’une maison individuelle soit affectée d’un sinistre par exemple dans les dix ans qui viennent. Sur la commune de Ciral, l’aléa est qualifié de nul à faible.

Aléa nul (terrain à priori sans argile)

Aléa faible (sinistres possibles en cas de sécheresse importante pour les bâtiments les plus vulnérables)

La Direction Départementale des Territoires (DDT) a réalisé une plaquette à destination du public afin d’expliquer le phénomène de retraitgonflement des argiles et d’apporter des conseils et recommandations lors de projets de construction ou d’aménagement sur sols sensibles Le diagnostic est indispensable dans les zones d’aléa de faible à fort.

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d. Le risque sismique

Le phénomène sismique : Les ondes sismiques se propagent à travers le sol à partir d’une source sismique et peuvent être localement amplifiées par les dernières couches de sol et la topographie du terrain. Un séisme possède ainsi de multiples caractéristiques : durée de la secousse, contenu fréquentiel, déplacement du sol... La réglementation retient certains paramètres simples pour le dimensionnement des bâtiments.

La réglementation (voir annexe) : Depuis le 1er mai 2011 la nouvelle réglementation française en matière de gestion du risque sismique est entrée en vigueur. Elle prévoit un nouveau zonage sismique ainsi que de nouvelles règles parasismiques pour les bâtiments. La réglementation française a été révisée notamment pour répondre aux exigences du nouveau code européen de construction parasismique : l’Eurocode 8.

Réglementation sur les bâtiments neufs : L’Eurocode 8 s’impose comme la règle de construction parasismique de référence pour les bâtiments. La réglementation conserve la possibilité de recourir à des règles forfaitaires dans le cas de certaines structures simples. Réglementation sur les bâtiments existants : La réglementation n’impose pas de travaux sur les bâtiments existants. Si des travaux conséquents sont envisagés, un dimensionnement est nécessaire avec une minoration de l’action sismique à 60% de celle du neuf. Dans le même temps, les maîtres d’ouvrage volontaires sont incités à réduire la vulnérabilité de leurs bâtiments en choisissant le niveau de confortement qu’ils souhaitent atteindre.

La BasseNormandie est peu exposée au risque sismique mais elle n’est pas néanmoins exempte de risque : l’étude des archives montre en effet que depuis le IXème siècle, plus de 110 secousses sismiques différentes ont été ressenties dans la région, dont une importante en 1775 à Caen ayant entrainé des dommages non négligeables. La commune de Ciral est située en zone d’aléa faible.

Sur la carte cicontre figure le nouveau zonage réglementaire de la BasseNormandie en application du Décret n° 20101255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français et sur lequel s’applique le Décret n° 20101254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique. Plus qu’une cartographie de l’aléa sismicité, ce zonage répond essentiellement à un objectif de prévention vis à vis des effets d’un séisme sur la stabilité des bâtiments.

En effet, la meilleure prévention contre ce type de risque consiste en l’application de règles parasismiques lors de la construction des bâtiments. Ces règles "de bonne construction" sont rendues obligatoires depuis 1991 pour tous les bâtiments neufs dans les zones définies comme sismiques. La révision de ces règles par les décrets du 22 octobre 2010 rend obligatoire pour certains bâtiments neufs une conception et une construction parasismique sur une grande partie des communes bas normandes. Ces méthodes de constructions se traduisent par des surcoûts minimes, inférieurs à 5% du coût de la construction.

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I.5.2 - Les risques technologiques a. Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)

Selon l’article L.5111 du code de l’environnement, les installations classées sont les usines, ateliers, dépôts, chantiers, et d’une manière générale toutes les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, pouvant présenter des dangers et des inconvénients pour la commodité, la santé, la sécurité publique, l’agriculture, l’environnement, la conservation des sites et des monuments, ainsi que des éléments du patrimoine archéologique. La commune de Ciral compte une installation classée, à la date de prescription de la carte communale. Il s’agit d’une activité de transit de déchets industriels situé sur le site de la Maçonnerie suite à un arrêté préfectoral en date du 26 février 2010.

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b. Les installations agricoles classées pour la protection de l’environnement

En 2012, six installations réparties sur quatre sites étaient classées sur le territoire communal. Ces installations classées sont liées à la présence d’élevages mixtes (vaches laitières, bovins) mais également d’un élevage de chiens sur le site du Grand Germancé. L’implantation des bâtiments est régie, selon leur importance et leur type, par le règlement sanitaire départemental ou par arrêté préfectoral, lorsqu’il s’agit d’une installation classée. La règle générale de base est un éloignement de 100 mètres vis à vis des tiers. Le contrôle de ces installations classées est assuré par la Direction Départementale des Services Vétérinaires.

Nom Localisation Régime GAEC de la Foreterie La Forêterie Déclaration

GAEC des Edelweiss Déclaration

GAEC des Hautes Les Hautes Fortinières Déclaration Fortinières LEBRETON Hubert Le Bouillon Déclaration PARFAIT JeanPierre Le Grand Germancé Déclaration PASSAYS JeanPhilippe Le Grand Germancé Autorisation

Activités agricoles et installations classées

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I.5.3 - Risque d’exposition au plomb

L’ensemble du département de l’Orne a fait l’objet d’un classement en zone à risque d’exposition au plomb par arrêté ministériel du 25 avril 2006 issu de la loi relative à la politique de la santé, classant l’ensemble du territoire français en zone à risque d’exposition au plomb.

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I.6 - SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE Source : PAC.

I.6.1 - Servitude PT3 : Servitudes relatives aux communications téléphoniques et télégraphiques

Service concerné : France Telecom UPR Ouest/DA Normandie

Caractéristique de la servitude : L’acte qui a institué cette servitude est une convention (servitude liée à la présence de câbles stratégiques : câble nationale LGD, régional RG ou fibre optique, en domaine privé. Obligation pour le propriétaire d’entreprendre des travaux de démolition, réparation, surélévation ou clôture sous condition de prévenir le bénéficiaire de la servitude trois mois avant le début des travaux. Droit pour le propriétaire, à défaut d’accord amiable avec l’administration, de demander le recours à l’expropriation, si l’exécution des travaux entraîne une dépossession définitive.

I.6.2 - Servitude T7 : Servitudes établies à l’extérieur des zones de dégagement (aérodromes civils et militaires)

Service concerné : Ministères de l’aviation et des armées.

Caractéristique de la servitude :

Les installations dont l’établissement à l’extérieur des zones grevées de servitudes aéronautiques de dégagement est soumis à autorisation du ministère chargé de l’aviation et du ministre chargé des armées comprend :

- en dehors des agglomérations, les installations dont la hauteur en un point quelconque est supérieure à 50 mètres audessus du sol ou de l’eau ;

- Dans les agglomérations, les installations dont la hauteur en un point quelconque est supérieure à 100 mètres audessus du niveau du sol ou de l’eau. Sont considérées comme installations toutes constructions fixes ou mobiles.

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Servitudes d’utilité publique

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RISQUES ET SERVITUDES D’UTILITE PULIQUE

FORCES

Absence de servitude d’utilité publique forte à hauteur du bourg Absence de risques naturels présentant un enjeu fort pour le développement urbain

FAIBLESSES

Présence de tiers à proximité des exploitations agricoles

ENJEUX

Maîtriser le développement de l’urbanisation en interdisant l’urbanisation dans les zones de risque d’inondation et à proximité des activités agricoles

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- TITRE II - DIAGNOSTIC

SOCIO DEMOGRAPHIQUE

ECONOMIQUE

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II.1 - DEMOGRAPHIE Source : INSEE

II.1.1 - Evolution de la population a. un regain démographique sur la période récente De 1968 à 1999, la commune de Ciral a perdu 87 habitants, enregistrant une variation de population de 17%. Avec une augmentation de 10 habitants, le territoire renoue avec la croissance démographique depuis 1999 affichant une variation annuelle de population de +0,3%. Cette tendance se confirme sur la période récente, la commune comptant 430 habitants en 2008 . Elle représente 13,48% de la population de la Communauté de Communes du Bocage Carrougien .

1968 1975 1982 1990 1999 2007 Population 503 489 443 425 416 426 Densité moyenne 28,0 27,2 24,6 23,6 23,1 23,7 (hab/km²)

b. les causes de l’évolution de la population

1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à 2007 1975 1982 1990 1999 Variation annuelle moyenne de la 0,4 1,4 0,5 0,2 + 0,3 population en % due au solde naturel en % + 0,1 0,3 0,5 0,3 0,2 due au solde apparent des entrées sorties 0,5 1,1 0,1 + 0,1 + 0,5 en % Taux de natalité en ‰ 12,1 7,3 7,2 8,7 10,1 Taux de mortalité en ‰ 10,7 10,3 11,8 11,9 11,9

Entre 1975 et 1982, la baisse de la population s’explique par le cumul d’un solde migratoire négatif et d’un solde naturel qui devient défavorable et se détériore jusque sur la période 19821990. Depuis 1990, la commune accueille plus d’habitants qu’elle ne subit de départ, présentant ainsi un solde migratoire qui devient positif et très favorable sur la période récente. Evolution des soldes naturels et migratoires entre 1975 et 2007

1975 1982 1990 1999 à à à à 1982 1990 1999 2007 Solde naturel 10 16 12 5 Solde 36 2 +3 +19 migratoire Evolution 46 18 9 +14 totale

Si sur la dernière période intercensitaire la commune affiche toujours un solde naturel négatif (et un taux de natalité en deçà de celui constaté à l’échelle départementale), celuici s’atténue et depuis 2008, le nombre de naissances est bien supérieur à celui des décès. (de 2008 à 2010, la commune a enregistré 21 naissances pour 5 décès).

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Globalement, la commune évolue dans des conditions similaires à celles constatées à l’échelle de la Communauté de Communes du Bocage Carrougien.

II.1.2 – Structure de la population a. répartition par âge

Entre 1999 et 2008, les effectifs des 014 ans ont augmenté de 6 unités, de 14 pour les 1529 ans, de 6 pour les 3044 ans et de 9 habitants pour les 4559 ans. A l’inverse, la tranche d’âge des 6074 ans a sensiblement baissé (30 unités). Le nombre des personnes les plus âgées (plus de 75 ans) évolue quant à elle selon les tendances observées à l’échelle intercommunale et départementale (+8 unités) Avec 54,6% de sa population de moins de 45 ans, la commune démontre un certain dynamisme démographique ; la tranche d’âge la plus représentée sur le territoire est désormais celle des 3044 ans (20,3% de la population). Cette tendance au rajeunissement de la population communale contraste avec les signes de vieillissement observés à l’échelle intercommunale.

Hommes % Femmes % Ensemble 213 100% 213 100% 0 à 14 ans 40 18,9% 37 17,5% 15 à 29 ans 31 14,7% 37 17,5% 30 à 44 ans 47 22,1% 39 18,4% 45 à 59 ans 44 20,7% 33 15,7% 60 à 74 ans 31 14,7% 37 17,5% 75 à 89 ans 19 8,8% 28 13,4% 90 ans ou plus 0 0,0% 0 0,0%

0 à 19 ans 55 25,8% 50 23,5% 20 à 64 ans 120 56,2% 109 51,2% 65 ans ou plus 38 18,0% 54 25,3%

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b. Indice de jeunesse

L’indice de jeunesse est le rapport des moins de 20 ans sur les plus de 60 ans. Lorsqu’il est supérieur à 1, les moins de 20 ans sont plus nombreux que les plus de 60 ans et inversement lorsqu’il est inférieur à 1. Sur la commune de Ciral, l’indice de jeunesse en 2008 est de 1,03 ( 127 jeunes de moins de 20 ans contre 123 de plus de 60 ans). 1968 1975 1982 1990 1999 2008 Commune de Ciral 1,33 1,87 1,76 0,62 0,76 1,03 ORNE 1,85 1,28 1,25 0,91 0,91 0,84 Depuis 1990, la commune de Ciral montre des tendances au rajeunissement de sa population, voyant en 2008 son indice de jeunesse dépasser 1 point. Cette tendance est inverse à celle observée à l’échelle intercommunale et départementale, entités qui subissent depuis 1982, un phénomène de vieillissement de la population.

c. Des ménages de petite taille

En 2008, la commune comptait 186 ménages, soit 10 de plus qu’en 1999.

Sur la dernière période intercensitaire, la commune de Ciral se caractérise par une évolution significative de la part de petits ménages ; ainsi, alors qu’en 1999, 61% des ménages étaient composés d’une ou deux personnes, cette catégorie représente 66% en 2008.

En 2008, la commune présente une composition de ménage similaire à celle constatée à l’échelle intercommunale. Si la part des ménages composés d’une personne seule est en évolution significative depuis 1999 (passant de 27% à 30%), ce taux reste en deçà de la part des ménages d’une personne seule à l’échelle départementale, où elle correspond à 1 ménage sur 3. Composition des ménages en 2008

2008 RGP 6 1 2 3 4 5 personnes personne personnes personnes personnes personnes et + Ciral 30% 36% 13% 13% 6% 2% ORNE 33% 36% 14% 12% 5% 2%

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Le nombre moyen de personne par ménage est en constante baisse depuis 1968. Ainsi, sur la dernière période intercensitaire, si la population augmente de 2,8%, le nombre de ménages progresse quant à lui de 5,7%. Sur la commune, ce phénomène de desserrement de ménages conforme aux évolutions sociologiques nationales, se trouve renforcé par l’augmentation significative des personnes de plus de 75 ans.

Depuis 1982, la taille des ménages de la commune suit celle de l’ensemble de la Communauté de Communes du Bocage Carrougien.

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DEMOGRAPHIE

FORCES

Un regain démographique sur la période récente

Un territoire attractif pour de jeunes actifs

Une tendance au rajeunissement de la population communale

FAIBLESSES

Une augmentation de la part des populations d’âges avancées (quatrième âge)

Une fuite des jeunes retraités

Un phénomène de desserrement des ménages provoquant une sous occupation des logements

ENJEUX

Confirmer l’attractivité de la commune

Adapter l’offre de logements a la demande

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II.2 - HABITAT Source : INSEE étude pré opérationnelle OPAH Pays d’Alençon

II.2.1 - Evolution et structure du parc de logements

Entre 1990 et 2007, le parc de logements a augmenté significativement (+32 unités) sur le territoire communal. Cette évolution s’est fait au profit des résidences principales qui sur la période ont augmenté de 20 unités (soit une évolution de 12%). Le parc de résidences secondaires quant à lui stagne depuis 40 ans, voyant son poids diminué dans l’ensemble du parc de logements. Le parc de logements vacants se concentre sur le centre bourg alors que les ensembles bâtis situés sur les écarts ont fait l’objet de réhabilitation lourde. Evolution du parc de logements entre 1968 et 2007 1968 1975 1982 1990 1999 2007 Ensemble 210 210 218 190 214 222 Résidences principales 171 170 162 162 175 182 Résidences secondaires et logements occasionnels 25 19 27 27 27 26 Logements vacants 14 21 29 1 12 14

Le parc de logements de la commune de Ciral présente des caractéristiques très similaires à celles du département ornais. Il se distingue par contre de la structure du parc de l’ensemble de la Communauté de Communes qui se caractérise par une forte représentation du parc de résidences secondaires et des logements vacants.

Si le parc de logements vacants augmente en valeur absolue, son poids reste contenu et inférieur aux situations ornaises et intercommunales.

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II.2.2 - Les caractéristiques du parc de résidences principales a. Ancienneté du bâti

Le parc des résidences principales est majoritairement ancien, 138 logements (soit 75%) ont été construits avant 1949. Audelà de cette période, le parc de résidences principales s’est développé entre 1975 et 1982.

Sur la période récente (de 2000 à 2008 selon la base de données SITADEL), la construction neuve de résidences principales s’élève à 11 logements, le territoire présentant une évolution constante dans sa dynamique de construction neuve.

b. la taille des logements

Près de trois résidences principales sur quatre est composée de quatre pièces ou plus. A l’inverse, les petits logements sont peu représentés et sont de moins en moins présents sur le territoire communal. Ce constat est lié à l’ancienneté et à la nature du par, essentiellement composé de maisons individuelles, mais également à la présence d’un parc récent présentant des surfaces importantes. L’analyse de la base de données SITADEL sur la construction neuve, laisse apparaître sur la période récente, une taille de logements en moyenne de 110 à 120 m². Cette typologie de logements correspond à la demande de jeunes actifs s’installant en secteur rural. Néanmoins, audelà de l’examen des besoins des populations s’installant sur la commune, la structure du parc existant n’est plus adaptée à l’évolution des ménages en place ; le nombre de personne par ménage baisse, alors que la taille des logements augmente.

Nombre de logements présente ainsi des situations de sous occupation trouvant diverses explications sociologiques : Le vieillissement de la population et son corollaire en termes de ménages composés d’une seule personne souhaitant vivre dans la maison familiale Le souhait des ménages de disposer de pièces supplémentaires aux pièces de vie existantes (salon TV multimédia, bureau, chambre d’amis, salle de jeux, …) Le phénomène de décohabitation

76 c. le confort des logements

Depuis 1999, le niveau de confort des résidences principales s’améliore ; il reste toujours néanmoins des situations d’inconfort marquées chez certains habitants de la commune. 2007 % 1999 % Ensemble 182 100,0 175 100,0 Salle de bain avec baignoire ou 162 88,7 150 85,7 douche Chauffage central collectif 1 0,5 1 0,6 Chauffage central individuel 85 46,8 81 46,3 Chauffage individuel "tout électrique" 34 18,8 29 16,6

En comparaison à l’échelle intercommunale, la commune de Ciral présente un parc de résidences principales plus inconfortable ; ainsi si à l’échelle intercommunale 6,8% du parc n’est pas doté des équipements sanitaires élémentaires, ce taux atteint 11,3% (soit 20 logements concernés) sur la commune de Ciral.

D’après les données issues du fichier FILOCOM, en 2005, 75 résidences principales présentaient des situations d’inconfort. Parmi cellesci, 16 pouvaient être qualifiées d’inconfortables, 2 éléments de confort au moins manquaient dans ces logements.

Cet inconfort concerne principalement les logements occupés par leur propriétaire (80% des cas d’inconfort).

Une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat est lancée depuis avril 2012 sur le territoire de la Communauté de Communes du Bocage Carrougien.

Bien que très ciblée, cette OPAH doit permettre l’amélioration de la performance thermique du parc des propriétaires occupants ainsi que leur adaptation dans une perspective de maintien à domicile des personnes âgées.

II.2.3 - le statut d’occupation des logements

La commune est majoritairement composée de propriétaires occupants (78,5% soit 143 logements) qui, en moyenne, vivent depuis 22 ans dans leur résidence.

Le parc locatif est plus développé à l’échelle intercommunale où il représente plus de 23% du parc de résidences principales pour un taux de 21,5% sur la commune de Ciral.

Résidences principales selon le statut d’occupation 2007 1999 Nombre de Nombre % Nombre % personnes Ensemble 182 100,0 426 175 100,0 Propriétaire 143 78,5 337 126 72,0 Locataire 39 21,5 88 35 20,0 dont d'un logement 1 0,5 5 0 0,0 HLM loué vide Logé gratuitement 0 0,0 0 14 8,0

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Le patrimoine communal est composé de deux grands logements de type 5 situées sur l’ancienne poste et l’ancien logement de l’école pour lesquels des travaux d’isolation sont envisagés. La commune est également propriétaire du presbytère qui doit faire l’objet d’une importante réhabilitation.

II.2.4 - Les migrations résidentielles Ancienneté d’emménagement dans la résidence principale en 2007 Part des Nombre de Population ménages en ménages des ménages %

Ensemble 182 100,0 426 Depuis moins de 2 ans 14 7,5 37 De 2 à 4 ans 29 16,1 73 De 5 à 9 ans 26 14,5 70 10 ans ou plus 113 61,8 246 En 2007, la mobilité résidentielle est faible, près de 62% des ménages habitent dans leur résidence depuis plus de10 ans.

La mobilité résidentielle est fortement liée au statut d’occupation : les propriétaires occupants présentent une ancienneté d’emménagement nettement supérieure à celles des locataires (22 ans contre 10 ans). Cette mobilité dans le parc locatif est classique : ces logements ne représentent le plus souvent qu’une étape intermédiaire dans le parcours résidentiel d’un ménage. Statut d’occupation des résidences principales et ancienneté d’emménagement en 2007 2007 Ancienneté moyenne Nombre d'emménagement en année(s) Ensemble 182 20 Propriétaire 143 22 Locataire 39 10 dont d'un logement 1 4 HLM loué vide Logé gratuitement 0 ///

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2.2.5. Quelques éléments sur le marché du logement a. le marché de l’habitat ancien

Le taux de vacance élevé sur l’ensemble du territoire intercommunal laisse présager d’une faible pression sur le parc privé ancien. Toutefois la commune de Ciral connaît un faible nombre de logements vacants qui s’explique par la proximité de la RN 12, une forte restructuration des exploitations agricoles qui ont permis la réhabilitation de nombreux bâtiments occupés par des jeunes actifs. L’accroissement du parc de logements vacants est principalement concentré sur le centre bourg avec la présence de « poches d’insalubrité ».

b. le marché de la construction neuve

Le marché de la construction neuve est faible sur la commune de Ciral et s’explique par l’absence d’offres. En effet, la commune de SaintMartindesLandes située sur cette RD 909 a connu une commercialisation très rapide de son lotissement avec 5 lots construits entre 2010 et 2011.

La commune de Ciral a connu une évolution régulière de sa construction depuis 2000 avec un rythme d’une construction par an en raison d’une offre foncière insuffisante.

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HABITAT

FORCES

Un parc ancien de résidences principales recherché : un marche de l’ancien dynamique

Un parc de résidence secondaire en régression

Croissance du parc de résidences principales depuis 1982 (+10 %) : attractivité du territoire

Un parc de logements vacants faible malgré une augmentation depuis 2000

Un coût du foncier attractif

FAIBLESSES

Un parc de logements vacants concentré sur le centre bourg Sous occupation importante du parc de résidences principales : Manque de petits logements Absence de maîtrise foncière communale Une offre foncière très faible Un marché de la construction neuve faible mais régulier (rythme d’une construction par an)

ENJEUX

Développer le rythme de la construction en adéquation avec les besoins recensés Maîtriser et développer une nouvelle offre foncière Organiser et maîtriser le développement de cette urbanisation afin d’éviter une consommation excessive et non raisonnée des espaces qu’ils soient agricoles, naturels ou urbains.

Préserver les espaces agricoles et naturels des phénomènes de mitage

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II.3 - ECONOMIE Source : - INSEE - DDT Orne.

II.3.1 - Population active

Situé dans le bassin d’emploi d’Alençon, le rayonnement de l’aire urbaine Alençonnaise s’explique par l’absence de pôles d’emplois concurrents à proximité immédiate mais également par la présence d’axe de circulation de qualité (RN 12) qui réduit fortement la distance physique. Ce rayonnement s’explique également par un accroissement du nombre d’emplois sur le territoire de la communauté urbaine corrélé à une diminution forte de l’emploi sur les territoires périurbains (Vallée du Sarthon, Bocage Carrougien). a. Evolution de la population active

La population active comprend la population ayant un emploi, les chômeurs et, depuis 1990, les militaires du contingent. Elle comprend les personnes de plus de 15 ans. Les actifs ayant un emploi sont les personnes qui ont une profession et l'exercent au moment du recensement.

La population en âge de travailler a augmenté d’une manière plus importante que la population active avec une légère diminution du taux d’activité. Le nombre d’actifs ayant un emploi est passé de 141 en 1999 à 161 en 2008. soit une augmentation de 12,4 %. Sur les 161 actifs, près de 80 % sont salariés. Les agents de la fonction publique et les personnes en contrat à durée indéterminées représentent près de 90 % des 122 salariés. L’emploi à temps partiel se concentre sur les femmes (20 femmes contre seulement 2 hommes). b. Répartition de la population active par âge

Population de 15 à 64 ans par type d'activité

2008 1999

Pop en âge de travailler 259 232

Actifs en % 69,0 69,8

dont :

actifs ayant un emploi e n % 62,5 60,8

chômeurs en % 6,5 8,6

Inactifs en % 31,0 30,2

élèves, étudiants et 8,0 7,8 stagiaires non rémunérés en %

retraités ou préretraités en % 10,3 13,4

autres inactifs en % 12,6 9,1

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Activité et emploi par âge et par sexe en 2008

Population Actifs Taux d'activité en % Actifs ayant un emploi Taux d'emploi en %

Ensemble 259 178 69,0 161 62,5

15 à 24 ans 39 14 35,9 12 30,8

25 à 54 ans 164 145 88,0 131 79,5

55 à 64 ans 55 20 35,7 19 33,9

Hommes 136 99 73,0 89 65,7

15 à 24 ans 21 10 47,6 8 38,1

25 à 54 ans 85 78 91,9 70 82,6

55 à 64 ans 30 11 36,7 11 36,7

Femmes 123 79 64,5 72 58,9

15 à 24 ans 18 4 22,2 4 22,2

25 à 54 ans 79 66 83,8 60 76,3

55 à 64 ans 26 9 34,6 8 30,8 c. Evolution du chômage

En 2008, 17 actifs hommes sont au chômage soit un taux de 9,4 % contre 12,3 % en 1999 et reste supérieur à celui de la CDC du Bocage Carrougien.

Taux de chômage (au sens du recensement) Chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans par sexe et âge en 2008 des 15-64 ans

2008 1999 Nombre de chômeurs 17 20 Taux de chômage en % 9,4 12,3 Taux de chômage des hommes en % 10,0 7,5 Taux de chômage des femmes en % 8,8 18,8 Part des femmes parmi les chômeurs en % 41,2 65,0

d. Déplacements domicile – travail

Le nombre d’emplois dans la zone a très peu évolué entre 1999 (68) et 2008( 69). 38 actifs sur 161 résident et travaillent sur la commune et sont principalement concentrés dans l’activité agricole qui représente 30 emplois en 2010. Entre 1999 et 2008, le nombre de personnes travaillant à l’extérieur a augmenté fortement ( +34 actifs) alors que les actifs travaillant sur le territoire ont diminué (25 actifs) Cependant, en 2008, pour les personnes travaillant à l’extérieur du territoire, les déplacements vers les départements voisins ou autre région ont diminué depuis 1999, preuve que l’emploi se concentre autour de l’unité urbaine d’Alençon avec plus de 20000 emplois présents en 2007.

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Emploi et activité 2008 1999

Nombre d'emplois dans la zone 67 68

Actifs ayant un emploi résidant dans la zone 161 143

Indicateur de concentration d'emploi 41,7 47,6

Taux d'activité parm i les 15 ans ou plus en % 50,7 47,7

Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone

2008 % 1999 %

Ensemble 161 100,0 143 100,0

Travaillent :

dans la commune de résidence 38 23,3 53 37,1

dans une commune autre que la commune de résidence 124 76,7 90 62,9

située dans le département de résidence 112 69,3 75 52,4

située dans un autre département de la région de résidence 0 0,0 0 0,0

située dans une autre région en France métropolitaine 12 7,4 15 10,5

situ ée dans une autre région hors de France métropolitaine 0 0,0 0 0,0 (Dom, Com, étranger)

Déplacements domicile travail en 2007

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Cette carte isochrone permet de visualiser les temps de trajet. Ciral se situe a moins de 30 minutes de deux pôles d’emplois conséquents à savoir Alençon et la FertéMacé.

Courbes isochrones des trajets routiers (véhicules légers) en 2007

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II.3.2 - Activités industrielles, artisanales et commerciales

La commune de Ciral possède quelques équipements commerciaux sur son territoire qui sont concentrés sur le centre bourg deux restaurants une boulangerie un coiffeur un grainetier matériel de bureau

Les activités artisanales sont concentrées le long de la RD 909 (couverture, maçonnerie) et sur les hameaux de la Haie (garage) et de la Maçonnerie (station de transit des déchets industriels). Un projet de déplacement de l’activité de couverture est envisagé le long de la RD 909 sur le site des anciens locaux du terrain de football.

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Hameau de la Haie

Hameau de la Maçonnerie

Pour les achats à l’extérieur du territoire, La zone de chalandise d’un établissement commercial est la zone géographique d’influence d’un magasin, d’où provient la majorité de la clientèle Trois secteurs de chalandise sont présents sur le territoire ; le premier étant Alençon, ensuite Préen Pail qui est situé à moins de 10 minutes et pour les achats de première nécessité.

II.3.3 - Activités touristiques

L’offre touristique est nulle sur le territoire de Ciral à l’exception d’un étang de pêche privé sur le site des Chaussées. L’accueil touristique se limite à la présence d’une ferme auberge présente sur le hameau du Petit Germancé et la présence d’un gîte sur l’Auberderie.

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II.3.4 - Activité agricole a. La charte départementale d’aménagement

Une charte départementale d’aménagement a été signée en octobre 2008. La charte prend la forme d’une convention passée entre le Préfet au titre des missions d’Etat et de l’assistance aux collectivités, le Président du Conseil Général, le Président de l’association des Maires de l’Orne représentant les élus locaux et le président de la Chambre d’Agriculture représentant la profession professionnelle. Cette charte propose des recommandations qui n’ont pas un caractère réglementaire. Toutefois les signataires de cette charte expriment une volonté de considérer le sol comme un bien rare qu’il convient de protéger en maîtrisant sa consommation. Les signataires s’engagent à promouvoir une gestion économe et programmée du foncier net et à respecter les principes du développement durable, notamment en intégrant les enjeux agricoles et environnementaux lors de projets de planification et d’aménagement. Dans l’Orne, l’agriculture occupe 75 % de la surface du département, ce qui lui confère un rôle primordial dans la gestion de l’espace et le maintien des paysages. Même si le département de l’Orne ne subit pas une pression foncière, il apparaît nécessaire d’anticiper les conséquences de l’artificialisation des terres sur l’espace rural afin que l’activité agricole, la qualité et la diversité des paysages ne soient pas mises en péril.

Les objectifs de la Charte sont les suivants : Conduire une gestion programmée et économe du foncier : Organiser la cohabitation : se concerter et communiquer entre les partenaires, préciser les limites du droit à construire, faire connaître les principes de la charte auprès des professionnels de l’immobilier. Se donner les moyens de réussir un projet d’aménagement et d’urbanisme : s’appuyer sur la compétence des services tout au long de la procédure, créer un observatoire du foncier, avoir recours à la constitution de réserves foncières avec un opérateur foncier Freiner l’étalement urbain et le mitage : réduire le nombre d’espaces et de locaux vacants, évaluer le potentiel de développement de la population, éviter le mitage, imaginer de nouvelles utilisations de l’espace, des formes d’habitat moins consommatrices d’espaces. Le document d’urbanisme, outil indispensable pour organiser le territoire : travailler à une échelle intercommunale, associer de façon effective et le plus en amont possible les personnes publiques lors de l’élaboration de carte communale

Prendre en compte le potentiel économique de l’agriculture : • Protéger de façon pérenne les sièges d’exploitation : établir un diagnostic de l’activité agricole, protéger par un zonage agricole, protéger les milieux sensibles par une zone naturelle, s’assurer que le changement de destination d’un bâtiment lié à une exploitation agricole n’empêche pas l’activité d’un éventuel repreneur Tenir compte des particularités de l’agriculture : informer les agriculteurs sur les projets d’aménagement, tenir compte de l’encadrement réglementaire de l’activité agricole et des dispositifs administratifs qui y sont liés au foncier, reconstituer le potentiel de production lorsqu’un projet d’aménagement ou d’urbanisation a un impact sur une exploitation agricole.

Protéger l’environnement et les paysages : Contribuer à la préservation des paysages, de la ressource en eau et des milieux fragiles : permettre le changement de destination d’un patrimoine bâti devenu inadapté, sous réserve de ne pas compromettre l’activité agricole, maintenir les éléments du paysage pour favoriser la protection d’un paysage bocager.

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b. La production agricole

La commune de Ciral appartient à la région agricole du Bocage Ornais et se caractérise par une orientation économique tournée vers la polyculture et le polyélevage. Il s’agit d’une évolution depuis 1988 où le système de production était majoritairement constitué de bovins mixtes.

Organisation techno-économique

La conséquence de cette évolution de la production agricole se traduit par une diminution marquée des surfaces toujours en herbe (471 ha en 2010 contre 954 en 1988) au profit des terres labourables (763 hectares en 2010 contre 513 en 1988). Le volume du cheptel est également caractérisé par une diminution marquée de ces effectifs avec 1315 animaux recensés en 2010 contre 1852 en 1988. Un élevage canin est présent sur le site du Grand Germancé.

89 c. Les exploitations agricoles

Depuis 1988, le nombre d’exploitations n’a cessé de diminuer. En 2012, la commune comptait 13 exploitations professionnelles contre 62 en 1988 ( 61 %) soit une diminution plus marquée qu’à l’échelle du département de l’Orne ( 57 %). Toutefois l’activité agricole est encore omniprésente puisque l’on recense 20 sites où des animaux sont encore présents. Certaines exploitations ont été reprises par des exploitants implantés sur une autre commune et il s’agit de seconds sites (le Grand Germancé, La Poupardière, le Petit Germancé, le Bouillon). Une exploitation installée sur le territoire est présente sur deux sites ( Petit Tilleul et La Gouaslière).

Parallèlement la taille moyenne de la surface agricole utilisée a augmenté de 90 % passant de 24 hectares en 1988 à 45 hectares en 2000 (68 hectares pour les exploitations professionnelles).

L’augmentation de la surface moyenne utilisée entre ces deux recensements agricoles peut s’expliquer par : • l’arrêt et le nonremplacement d’exploitations agricoles, avec le rattachement de la SAU à une exploitation de la commune • des exploitations ayant leur siège sur la commune de Ciral se sont développées en intégrant des surfaces agricoles localisées sur des communes limitrophes.

Ainsi entre 1988 et 2000, la surface agricole utilisée est restée relativement stable avec 1315 hectares en 2010 contre 1480 en 1988.

La conséquence de cette concentration est également une diminution de la population active avec 30 emplois à temps plein en 2010 contre 71 en 1988. La conséquence est une augmentation du nombre d’installations classées sur le territoire avec 5 soumises à déclaration en 2010. En 2011, près de la moitié de la surface agricole communale est utilisée par des exploitants ayant entre 40 et 59 ans. On remarque que le renouvellement est en cours puisque 134 hectares sont exploités par des jeunes de moins de 30 ans.

90 d. Les appellations d’origine contrôlée

Les appellations d'origine contrôlée (A.O.C.) tirent leur originalité d'un lien intime avec le terroir. La délimitation de l'aire géographique de production vise à concrétiser cette relation et à assurer sa protection. Elle correspond à des listes de communes qui sont incluses dans les décrets de reconnaissance en A.O.C. aux côtés de la définition des conditions de production. La commune de Ciral est située dans la petite région agricole du Bocage Ornais et plusieurs appellations d’origine contrôlée de type cidricoles ( CalvadosPommeau de Normandie) et laitières ( Camembert de Normandie) sont présentes sur le territoire communal. Ce titre, la commune répertorie 3,77 hectares d’AOC calvados.

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ECONOMIE

FORCES

Activité agricole en renouvellement

Augmentation du nombre de jeunes actifs

FAIBLESSES

Absence d’équipements commerciaux de base à l’exception d’une boulangerie

Activité agricole fragilisée par la présence de tiers

Dispersion des activités artisanales le long de la RD 909

ENJEUX

- Maintenir et protéger l’activité agricole : éviter l’urbanisation à proximité des exploitations agricoles notamment celle située au contact du bourg - Appréhender les conséquences d’un prélèvement de terres agricoles sur les exploitations en place.

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II.4 - EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURES ET DE SUPERSTRUCTURES Source : Porter à connaissance, Questionnaire communal, Schéma directeur d’assainissement,

II.4.1 - Equipements d’infrastructures a. Hiérarchisation des voies

La commune de Ciral est située à proximité du réseau majeur constitué des voies de première et seconde catégorie. Le principal réseau est la RN 12 qui relie Alençon à la Mayenne en passant sur le territoire de La Lacelle au sud du territoire. Le second axe structurant est la RD 909 qui traverse la commune dans un axe nord sud. Cet axe structurant du département de l’Orne permet de relier Alençon à Flers via La FertéMacé. En 2010, le trafic journalier est de 2534 véhicules par jour dont 13 % de poids lourds. Les autres axes présents sur le territoire constituent un réseau secondaire à partir du bourg de Ciral vers d’autres communes rurales : la RD 201 vers LignièresOrgères la RD 547 vers SaintSamson la RD 226 vers Longuenoe et St Ellier les Bois (365 véhicules par jour en 2008) la RD 201 vers Gandelain et la RN 12 (377 véhicules par jour en 2005)

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Aucun accident n’a été recensé sur le territoire communal entre janvier 2006 et décembre 2010 malgré des entrées de bourg linéaires favorisant la vitesse. Un terre plein central a été aménagé à hauteur des équipements scolaires afin de ralentir la vitesse à hauteur de ces équipements. La commune souhaite améliorer la sécurité des piétons au contact de ces équipements scolaires. Un espace actuellement utilisé pour le tri sélectif pourrait être optimisé et utilisé pour augmenter le nombre de stationnements à hauteur de l’école.

b. L’assainissement collectif

La commune de Ciral possède un assainissement collectif de type séparatif. Le traitement par lagunage naturel présente une capacité de 250 équivalents habitants avec comme milieu récepteur le Gué Chartier. Le dernier bilan réalisé le 15 mars 2012 précise que la charge mesurée est de 122 EH soit la moitié du potentiel de traitement. En 2012, 75 habitations étaient raccordées sur la station soit un potentiel de 163 habitants. A ces habitations, il est nécessaire d’ajouter la salle polyvalente d’une capacité de 200 personnes, une école et une cantine avec 50 élèves. Deux restaurants sont également présents avec une capacité d’une trentaine de couverts.

Par délibération, la commune a déterminé un zonage d’assainissement collectif où le raccordement à l’assainissement collectif est obligatoire.

94 c. L’assainissement individuel

La nature des sols peut être un facteur de grosse difficulté quand il n’existe pas d’opportunité de rejet des effluents traités en surface comme par exemple un sol mince avec un substrat imperméable profond. Au contraire, il peut être un facteur favorable quand les formations superficielles sont épaisses et perméables. La plupart des sondages réalisées dans le cadre de l’étude de zonage d’assainissement ont révélé la présence de sols bruns profonds et sains. Le ressuyage de ce type de sol s’effectue assez bien malgré la présence d’une hydromorphie fugace observée le plus souvent à une profondeur de 100 à 120 cm. Les unités de sols sont pourvues d’une bonne aptitude à l’épuration des eaux usées (plus de 50 % des sondages effectués sont en classe 1). Le dispositif d’assainissement préconisé est la mise en place de tranchées d’infiltration.

Aptitude des sols à l’assainissement individuel

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d. Les eaux pluviales

La commune ne connaît pas de problèmes de ruissellement des eaux pluviales. Un réseau séparatif est présent à hauteur du bourg; l’ancien réseau unitaire d’eaux usées a été transformé en réseau d’eaux pluviales avec comme exutoire le ruisseau du Gué Chartier. Les autres exutoires des eaux pluviales sont le plus souvent des fossés d’infiltration le long des axes routiers. La DDAS rappelle que les eaux pluviales et de ruissellement seront évacuées en milieu hydraulique superficiel; les dispositifs d’absorption sont à proscrire (exemple : «puisard») puisque de nature à porter atteinte à la qualité des nappes. Une réflexion pourra être menée sur une gestion plus écologique des eaux pluviales en favorisant par exemple l’utilisation des techniques alternatives.

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d. Le réseau d’eau potable

L’alimentation en eau potable relève de la compétence du Syndicat Intercommunal d’alimentation en Eau potable du Val d’Ecouves pour la production et la distribution. Ce syndicat doit faire face à une disponibilité en eau limitée. La commune recense un point de prélèvement en milieu naturel dénommé captage du Grand Germancé dont la fermeture est programmée à l’horizon de 3 ans. En effet la consommation d’eau d’alimentation desservie par ce captage est interdite pour les femmes enceintes et les nourrissons para arrêté préfectoral du 08 février 2011. Le réseau d’eau potable est principalement constitué d’un réseau en fonte réalisé antérieurement à 1968. Deux réservoirs sont présents sur le territoire : Le Grand Germancé avec un ouvrage semienterré d’une capacité de 100 m 3 Le bourg avec un ouvrage sur tour d’une capacité de 150 m 3 Le réseau d’eau potable apparaît suffisant sur la commune et aucun problème d’alimentation n’est à signaler. Toutefois, il sera nécessaire d’appréhender la capacité des réseaux d’eau potable dans la définition des zones à urbaniser afin d’éviter le renforcement de ces mêmes réseaux qui représente une charge pour l’ensemble de la collectivité. Les éventuelles extensions ou renforcement de réseaux doivent être exclusivement réalisés pour des opérations d’aménagement d’ensemble permettant de rentabiliser les investissements engagés.

97 e. Le traitement des ordures ménagères

La commune de Ciral est située dans le périmètre du P.E.D.M.A. (Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés) approuvé le Conseil Général le 11 juin 2007. Les principaux objectifs de ce plan sont : - la réduction des déchets à la source (utilisation matériaux recyclés ou recyclables, filières de récupération des déchets…) - l’amélioration des filières (accroissement des capacités d’accueil dans les déchetteries existantes, adaptation aux besoins liés aux déchets du BTP, création de centre de stockage de classe III dans des carrières ou d’autres sites pouvant accueillir des déchets inertes, création de platesformes de regroupements, de tri et de valorisation ) - la formation et l’information des acteurs (information des entreprises et concertation)

La commune appartient au Syndicat Intercommunal de traitement et de Collecte des Ordures Ménagères de la région d’. Le ramassage se fait au porte à porte sur le bourg et par la mise à disposition de containers sur le reste du territoire.

Une déchetterie est présente à 7 km sur la commune de et peut accueillir certains déchets banals et dangereux. f. Les réseaux électriques

La commune de Ciral possède un réseau électrique diversifiée composé d’un réseau aérien de haute et basse tension mais également d’un réseau souterrain basse tension notamment sur le centre bourg. De nombreux transformateurs permettent de desservir les hameaux à partir des lignes hautes tensions. Certains ensembles bâtis sont encore desservis un réseau électrique nu. L’ensemble du territoire est couvert par des postes de transformation d’une capacité de 50 Kva chacun. Le diagnostic réalisé par ERDF démontre que la capacité de ses postes est satisfaisante puisqu’aucun poste ne présente un taux d’occupation supérieur à 50 %.

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g. Les réseaux numériques

La commune bénéficie d’une assez bonne couverture ADSL avec un taux d’éligibilité supérieure à 95 %. La majorité du territoire a une réception supérieure à 5 Mb/s à l’exception de certains secteurs : - zone ouest de la commune : les lieux dits « Les Chaussées, La Forêterie ont une réception comprise entre 2 et 5 Mb/s, la réception du lieu dit « Monnaie » est comprise entre 512 Kb/s et 2 Mb/s. - zone nord « Le Biot, les Noes, Les Houssaies, les faux ont également une réception comprise entre 512 Kb/s et 2 Mb/s. Les hameaux de « la Bouillière et La Haute Haie » ont une réception comprise entre 2 et 5 Mb/s. - zone est et sudest « Les Rachelles Grand Germancé, Petit Germancé, La Métairie » ont une réception comprise entre 2 et 5 Mb/s. Le lieu dit « La Souche » a une réception inférieure à 512 Kb/s. Les hameaux de « La Crochardière et l’Auberderie » ne bénéficient d’aucune réception ADSL.

Pour la technologie WIMAX (internet par voie hertzienne), les pylônes les plus proches est situé à Rânes (18 kms) et Alençon sachant que la portée théorique d’un pylône est de 20 km.

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II.4.2 - Equipements de superstructures a. Les équipements scolaires

La commune de Ciral possède un équipement scolaire sur son territoire avec un effectif de 50 élèves et le site peut accueillir une classe supplémentaire. La commune appartient au Regroupement Pédagogique Intercommunal réparti sur trois sites (Ciral, Saint Didier sous Ecouves et La Roche Mabile) regroupant les sept communes suivantes : Ciral, La Lacelle, La Roche Mabile, Livaie, Saint Ellier les Bois, Longenoe, SaintDidiersousEcouves, FontenaiLesLouvets. Une restauration traditionnelle est présente sur chaque site. Suite à une augmentation des effectifs, un projet de création de classes supplémentaires est envisagé sur SaintDidiersousEcouves et la Roche Mabile. Une garderie gratuite est présente sur le site de l’école avec des heures d’ouverture adaptées pour les doubles actifs.

b. Les équipements socioculturels

La commune de Ciral possède une salle communale récemment rénovée avec une capacité de 250 places. Cet équipement permet le fonctionnement du milieu associatif présent sur la commune et à l’échelle de la CDC (école de musique, et judo sur Carrouges, football, badminton, danse). Au niveau des équipements sportifs, un terrain de pétanque est présent sur le territoire.

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SERVICES ET INFRASTRUCTURES

FORCES

Equipements scolaires de qualité présentant des capacités d’accueil et effectifs en augmentation à l’échelle du RPI

Présence d’un SPANC à l’échelle intercommunale

Assainissement collectif avec station d’épuration présentant des capacités de raccordement

Présence d’un réseau séparatif

Commune peu enclavée (20 minutes d’Alençon)

Qualité et capacité des réseaux d’eau potable, d’eaux usées et électriques

Desserte ADSL satisfaisante sur le centre bourg

FAIBLESSES

Capacité d’assainissement individuel de faible qualité sur certains écarts

Vulnérabilité de l’eau potable à une pollution diffuse d’origine agricole

Absence de traitement des eaux pluviales avant rejet

Coupure physique constituée par la RD 909 entre le centre bourg et les équipements scolaires

ENJEUX

Rentabiliser les investissements réalisés sur le réseau d’assainissement collectif en concentrant l’urbanisation sur des secteurs potentiellement desservis par ce réseau Prendre en compte la capacité des réseaux d’eau potable, électricité et la capacité de la voirie. Sécuriser les accès sur la RD 909.

101

- TITRE III - LE PARTI D’AMENAGEMENT RETENU JUSTIFICATION DU REGLEMENT GRAPHIQUE

102

III.1 - BESOINS ET CHOIX RETENUS

III.1.1 - La définition des besoins a. Besoins en terme de logement et de foncier

Le projet de développement de la municipalité de Ciral prévoit un développement sur le long terme se traduisant par une croissance très faible de la population dans les 15 ans à venir (0,5 %/an). Son objectif est d’atteindre 465 habitants dans 15 ans soit une progression moyenne de 2 à 3 habitants par an (35 habitants supplémentaires). L’objectif est d’accueillir de jeunes ménages permettant le renouvellement de la population.

Hypothèse : Besoins en logements 20122027 En 2010, le nombre de personnes par résidence principale est de 2,29. Afin d’appréhender le phénomène de desserrement des ménages (veuvage, décohabitation des jeunes, famille monoparentale,…), nous admettons que le taux d’occupation par logement se fixe à 2,10 en 2027. Le nombre de résidences principales est de 182 unités en 2012 pour 430 habitants (source commune). Estimation des besoins en résidences principales selon le taux d’occupation

Objectif démographique 465 habitants en 2027

Taux d’occupation 2010 Taux d’occupation 2027 2,29 2,10 Besoins en résidence principale 203 207 sur 15 ans Besoins en constructions neuves 21 39

L’évaluation de la construction permet de répondre à l’évolution des besoins en termes de logements : croissance démographique, renouvellement du parc de logement, desserrement des ménages.

La traduction en termes de résidences principales serait de 39 unités (2,10 habitants par logement). Les ménages accédant à la propriété sur la commune sont principalement des couples d’actifs avec un ou deux enfants à charge. Le rythme de construction serait de deux constructions nouvelles par an, ce qui est supérieur au rythme actuel. Sur la base des besoins en résidence principale, il est possible de calculer les surfaces constructibles. Les hypothèses de développement se sont basées sur les paramètres suivants : - taille moyenne des parcelles de l’ordre de 800 m² pour la construction des logements individuels ; - application d’un coefficient de 0,35 pour les aménagements nécessaires à chaque opération. - Prise en compte de la réhabilitation ou de changement de destination de 4 bâtiments dans les 15 prochaines années.

Estimation des besoins en surface

Objectif démographique en 2027 465 habitants Taux d’occupation 2,10 Besoins réels en construction neuve 35 résidences principales Besoins en terrains constructibles 2,80 hectares (moyenne de 800 m² Coefficient de 0,35 applicable pour 0,98 hectares l’aménagement (accès, voirie, traitement paysager) Total des surfaces nécessaires à la réalisation des 3,78 hectares objectifs Les besoins en foncier réel seraient de 3,78 hectares.

103 b. Besoins en terme économique

Préserver l’activité agricole L’activité agricole permet à la fois la gestion de l’espace et le maintien de certains milieux particuliers (telles les prairies permanentes), mais doit être également considérée comme une activité économique à part entière. Les exploitations agricoles pérennes doivent être protégées afin d’éviter tout conflit d’usage. c. Besoins en termes d’équipements de superstructures

Le diagnostic montre que la commune de Ciral possède des équipements suffisants pour répondre aux besoins futurs notamment à hauteur des équipements scolaires et aucun besoin n’a été identifié sur le site. d. Besoins en termes d’équipements d’infrastructures

Réseaux électriques : En matière d’infrastructures, le diagnostic réalisé par ERDF a démontré que le centre bourg présente des capacités d’extension et de renforcement de réseau Au niveau de l’alimentation en eau potable, le syndicat a précisé que le territoire était bien desservi. Aucun besoin particulier n’a été identifié sur le territoire.

Réseaux électroniques : Un nœud de raccordement des abonnés est présent au cœur du bourg de Ciral et permet d’offrir une bonne desserte ADSL à la population situé au contact de ce nœud. Il convient d’optimiser la présence de cette desserte numérique dans la détermination des zones d’urbanisation futures.

Réseau viaire et liaisons douces Les liaisons douces doivent être appréhendées afin de limiter l’usage de l’automobile et de développer de nouvelles pratiques de déplacements. Des liaisons douces doivent être prévues afin de connecter les futures zones constructibles avec les espaces urbanisés existants. L’identification de chemins de randonnée doit participer au maintien d’un cadre de vie de qualité.

Réseau d’assainissement L’assainissement collectif est autorisé conformément au zonage d’assainissement approuvé par la commune. L’objectif de la collectivité est d’optimiser les capacités de raccordements présents sur cette station d’épuration dont la capacité d’accueil est de 160 habitants supplémentaires.

Réseau d’eaux pluviales Les projets d’urbanisation vont conduire à une extension des surfaces imperméabilisées engendrant une augmentation des écoulements superficiels (augmentation des volumes ruisselés et des débits). Actuellement, le site d’implantation des zones à urbaniser sont occupés par des prairies. La présence d’un réseau d’eaux pluviales permet de gérer les eaux pluviales à hauteur de la zone agglomérée. Une réflexion devra être engagée pour améliorer la gestion quantitative et qualitative des rejets afin de préserver les milieux urbanisés et naturels situés en aval. e. Besoins en terme environnemental et paysager

Ciral est située, au cœur du bocage, dans un espace relativement préservé d’un point de vue paysager et environnemental (, zones humides,, vallées…) même si le territoire a connu une disparition forte de son réseau de haies bocagères. L’eau est omniprésente sur le territoire avec la présence de multiples cours d’eau, zones humides et étangs. Il apparaît nécessaire de protéger les corridors écologiques constitués par le vallon du Gué Chartier.

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III.1.2 - Les orientations par thème

a. Démographie, Habitat/foncier, Services et équipements

Thème FORCES FAIBLESSES Démographie Un regain démographique sur la période Une augmentation de la part des populations récente d’âges avancées (quatrième âge) Un territoire attractif pour de jeunes Une fuite des jeunes retraités actifs Un phénomène de desserrement des ménages Une tendance au rajeunissement de la provoquant une sous occupation des logements population communale

Habitat/ foncier Un parc ancien de résidences principales Un parc de logements vacants concentré sur le recherche : un marche de l’ancien centre bourg dynamique Sousoccupation importante du parc de Un parc de résidence secondaire en résidences principales : manque de petits régression logements Croissance du parc de résidences Absence de maitrise foncière communale principales depuis 1982 (+10 %) : Une offre foncière très faible attractivité du territoire Un foncier à requalifier sur le centre bourg Un parc de logements vacants faible Un marche de la construction neuve faible mais un coût du foncier attractif régulier (rythme d’une construction par an)

Services et Equipements scolaires de qualité Capacité d’assainissement individuel de faible équipements présentant des capacités d’accueil et qualité sur certains écarts effectifs en augmentation à l’échelle du Vulnérabilité de l’eau potable à une pollution RPI diffuse d’origine agricole Présence d’un SPANC à l’échelle Absence de traitement des eaux pluviales avant intercommunale rejet Assainissement collectif avec station Coupure physique constituée par la RD 909 entre d’épuration présentant des capacités de le centre bourg et les équipements scolaires raccordement Présence d’un réseau séparatif Commune peu enclavée (20 minutes d’Alençon), proximité de la RN 12 Qualité et capacité des réseaux d’eau potable, d’eaux usées et électriques Desserte ADSL satisfaisante sur le centre bourg

Orientations : Prévoir une capacité d’accueil suffisante et diversifiée des futures zones constructibles en adéquation avec les besoins recensés (35 habitants supplémentaires soit 2 à 3 constructions/an sur les 15 prochaines années) Favoriser l’aménagement de terrains situés à proximité immédiate du centre bourg en favorisant des liaisons douces vers les équipements commerciaux et scolaires, Favoriser la requalification du foncier bâti et non bâti sur le centre bourg, Proscrire le développement linéaire le long des axes de communication (RD 909) afin de renforcer la centralité, Préserver les espaces agricoles et naturels des phénomènes de mitage et permettre uniquement une urbanisation limitée sur les hameaux ne présentant aucune contrainte agricole, environnementale et techniques.

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b. Activités économiques

Thème FORCES FAIBLESSES Activités Absence d’équipements commerciaux de base a économiques Activité agricole en renouvellement l’exception d’une boulangerie Augmentation du nombre de jeunes Activité agricole fragilisée par la présence de tiers actifs Dispersion des activités artisanales le long de la RD 909

Orientations : Favoriser la protection et le développement des exploitations agricoles en évitant la création de zones constructibles à proximité.

c. Environnement, cadre de vie, paysages

Thème FORCES FAIBLESSES Environnement/ De nombreux éléments naturels Fragilité et vulnérabilité des habitats milieux naturels remarquables autour des zones humides aquatiques au lessivage des sols (chapelets d’étangs) Vulnérabilité de la ressource eau potable Présence de corridors écologiques le Pression importante sur le réseau bocager long des principaux cours d’eau Diversité paysagère : présence de Risque de fermeture des vallons Paysage vallons, alternance d’un bocage semi Ouverture visuelle du paysage ouvert à ouvert Urbanisation linéaire le long de la RD 909 Points de vues remarquables depuis les Espace en friches et îlot insalubre sur le points hauts du territoire centre bourg Des réhabilitations de qualité sur les écarts Risques Absence de servitude d’utilité publique Présence de tiers à proximité des naturels, contraignante a hauteur du bourg exploitations agricoles nuisances et absence de risques naturels présentant servitudes un enjeu fort pour le développement d’utilité publique urbain

Orientations :

a. Préserver et mettre en valeur l’environnement naturel par la préservation de la trame verte et bleue et les paysages identitaires constituée par la vallée du Gué Chartier et ses zones humides associées (classement en zone non constructible) en contraignant l’urbanisation où l’aptitude des sols à l’assainissement est faible à nulle en optimisant le système d’assainissement collectif existant

b. Prendre en compte les risques, nuisances et servitudes d’utilité publique par le classement en zone non constructible des espaces soumis au risque inondation par l’interdiction de développer de l’habitat à proximité des installations classées et des activités agricoles

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III.1.3 - Le parti d’aménagement retenu et traduction réglementaire

Le projet d’aménagement s’articule autour des principes suivants : Permettre un développement maîtrisé de l’habitat Maintenir et préserver les espaces agricoles Permettre une protection du patrimoine naturel et paysager Prendre en compte les risques naturels et les nuisances

a. Permettre un développement maîtrisé de l’habitat

La superficie du territoire communal est de 1799 ha. La zone constructible représente environ 1 % de la superficie totale de la commune (18,54 ha). La capacité d’accueil de l’ensemble des zones constructibles est de l’ordre de 35 constructions pour une superficie totale estimée à 3,53 ha. Si l’on tient compte des phénomènes de rétention foncière et d’inertie du marché, les surfaces réservées devraient répondre aux objectifs d’accueil de population définis sur les 15 prochaines années (3,78 hectares).

Dénomination Superficie Zone constructible (bâti existant + extension à 18,54 ha l’urbanisation) Extensions de l’urbanisation : - dominante habitat 3,53 ha Zone inconstructible 1780,46 ha Total de la superficie communale 1799 ha

Le bourg de Ciral est le lieu où est regroupé l’ensemble des services et équipements publics (mairie, équipements scolaires, salle municipale..) et commerciaux mais également certains édifices symboliques tels que l’église. La structuration de ce pôle apparaît comme un enjeu fort d’aménagement pour affirmer son rôle de centre village. La commune a donc souhaité favoriser l’aménagement de terrains situés à proximité immédiate du centre bourg en favorisant des liaisons douces vers les équipements commerciaux et scolaires. L’objectif de la collectivité est également de proscrire le développement linéaire le long des axes de communication (RD 909) afin de renforcer la centralité et favoriser une urbanisation en épaisseur.

L’unique zone de développement à destination de l’habitat est contiguë à l’agglomération en surépaisseur par rapport à la RD 909. L’ensemble des équipements nécessaires à l’urbanisation de cette zone (électricité, eau, desserte électronique, assainissement eaux usées et eaux pluviales) sont présents à proximité immédiate et apparaissent suffisamment dimensionnés. Les accès se feront à partir d’accès uniques et collectifs depuis la RD 201. Les jardins privatifs situés au nord sont intégrés dans la zone constructible mais ne sont desservis les réseaux. La collectivité souhaite conserver le caractère champêtre de ces espaces et permettre uniquement des liaisons douces vers les équipements scolaires et commerciaux.

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Avant projet sommaire

Suite à la loi Urbanisme et Habitat du 02 juillet 2003, les conseils municipaux de communes dotées d’une carte communale approuvée peuvent, en vue de la réalisation d’un équipement ou d’une opération d’aménagement, instituer un droit de préemption dans un ou plusieurs périmètres délimités par la carte. La délibération précise, pour chaque périmètre, l’équipement ou l’opération projetée. La commune de Ciral souhaite maîtriser la réalisation de son projet en instaurant un droit de préemption sur les parcelles concernées par l’avant projet sommaire. Cette maîtrise communale devrait limiter une forte consommation de l’espace, assurer une urbanisation de qualité et rentabiliser au maximum les futurs investissements réalisés par la commune.

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Superficies potentielles sur le centre bourg

109 b. Maintenir et préserver l’activité agricole

La commune de Ciral est caractérisée par un habitat relativement dispersé caractéristique du bocage. A ce titre, quelques hameaux apparaissent véritablement structurés notamment la Maçonnerie et la Bouillière. La préservation du potentiel agricole, la préservation du patrimoine bâti et naturel ont fortement limité les potentialités de développement des hameaux. Seuls les espaces situés à hauteur de la Bouillière peuvent recevoir une urbanisation limitée (environ 2 à 3 lots). Pour l’ensemble de ces parcelles, les réseaux d’eaux et d’électricité présentent des capacités suffisantes pour supporter quelques branchements supplémentaires. Ces parcelles sont localisées au contact d’une zone déjà bâtie. L’ensemble des sites où une activité agricole a été recensée et pris en compte dans le zonage afin de préserver la pérennité de cellesci. Les exploitations agricoles pérennes sont recensées sur les plans annexes.

La Bouillière

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c. Permettre une protection du patrimoine naturel et paysager

Les élus ont souhaité assurer la protection et la mise en valeur des milieux naturels de la commune en classant en zone non constructible les espaces présentant un intérêt écologique certain (zones humides, boisements). La préservation de la qualité du bassin versant du Gué Chartier est primordiale pour la préservation du biotope sachant qu’il s’agit de zones d’expansion des crues où sont concentrées de nombreuses zones humides. La détermination de la zone constructible a été guidée par la préservation de la qualité de l’eau notamment en concentrant le développement sur des espaces desservis par l’assainissement collectif et l’assainissement des eaux pluviales. d. Prendre en compte les risques et nuisances

La principale zone d’urbanisation est éloignée des espaces où un risque naturel est présent (risque inondation). Le principe d’interdire le développement de l’habitat à proximité des installations classées et des activités agricoles s’est traduit par l’absence de zones constructibles à proximité d’une exploitation pérenne. La détermination d’une zone tampon entre l’activité de céréales et la zone constructible permet d’appréhender les nuisances liées à cette activité mais également son développement éventuel.

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III.2 - COMPATIBILITE AVEC LES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME

III.2.1 - Les grands principes d’équilibre

La carte communale prend en compte les besoins en matière d’habitat, d’activités, d’équipements, et de transport dans le respect du principe d’équilibre fixé par l’article L.110 du code de l’urbanisme. La carte communale détermine les conditions permettant : la prise en compte des besoins en matière d’habitat, d’emploi, de services et de transports une gestion économe de l’espace, une réduction des gaz à effet de serre la protection des milieux naturels et des paysages la préservation de la biodiversité et la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques la sécurité et la salubrité publique.

La carte communale est en cohérence avec les principes énoncés dans l’article L.1211 : Un développement urbain maîtrisé correspondant aux besoins définis dans un souci de gestion économe de l’espace. L’analyse de la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers est en cohérence avec les besoins exprimés par la collectivité. Le potentiel urbanisable représente une superficie de 3,53 hectares pour des besoins estimés à 3,78 hectares. Pour la principale zone d’urbanisation future, 2,13 hectares sont à vocation agricole et sont actuellement occupées par une prairie. Ces espaces ne présentent pas un intérêt majeur naturel ou paysager si ce n’est par la présence d’arbres de haut jet au cœur de la parcelle. Les interstices présents au cœur de la zone urbanisée ont été intégrées dans les superficies constructibles mais ces dernières sont potentiellement limitées et ne peuvent accueillir que 4 à 5 lots. En effet, l’ensemble des jardins privatifs situés entre l’arrière du front bâti du centre bourg et la parcelle n°48 AA ne sont pas desservis par les réseaux. La collectivité ne souhaite pas engager d’investissements sur ce secteur considérant que cet espace présente un intérêt paysager et social et doit permettre de développer uniquement des liaisons douces vers les équipements.

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Les quelques parcelles constructibles définies sur le hameau de la Boullière (2 à 3 lots) constituent des interstices au cœur de ces derniers et n’engendreront pas de consommation d’espaces agricoles et n’impactent aucunement l’intérêt paysager du site.

Bilan des superficies potentielles ouvertes à l’urbanisation

Localisation Numéro de parcelle et Surface en m² section Centre bourg AA n°3 1915 m² AA n°18 1350 m² AA n°32 603 m² AA n°45 552 m² AA n°48 21260 m² AA n° 189 (en partie) 1465 m² AA n°188 119 m² ZM n°30 2136 m² ZM n°53 (en partie) 2424 m² Hameau de la ZB n°37 (en partie) 2231 m² Bouillière ZB n°88 (en partie) 1302 m² Total 35357 m² superficie

La carte communale est en cohérence avec les principes énoncés dans l’article L.1211 : La préservation des activités agricoles par le recensement des sièges et bâtiments d’exploitation agricoles et la préservation des zones agricoles présentant richesse économique et agronomique. La qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville est préservée en contraignant le développement urbain linéaire le long de la RD 909. Le choix de concentrer le développement sur le centre bourg participe aux obligations de diminution de déplacements et de développement des transports collectifs. Le choix d’aménagement sur le centre bourg participe également :  à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à la préservation de la qualité de l'air par une diminution des besoins en déplacements ;  à la préservation de la qualité de l'eau, du sol et du soussol, des ressources naturelles par le raccordement de la principale zone d’urbanisation future à l’assainissement collectif ;  à la préservation de la biodiversité par un classement en zone inconstructible des continuités écologiques du ruisseau du Gué Chartier ;  à la prévention des risques naturels prévisibles avec l’absence de zones constructibles au cœur et au contact de la zone inondable située le long du Gué Chartier ;  à la prévention des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature en interdisant toute construction à proximité des activités agricoles et des activités artisanales ;  à la prévention des pollutions atmosphériques et des nuisances sonores et olfactives avec une urbanisation en épaisseur par rapport à la RD 909, et un éloignement de la principale zone d’habitat des activités agricoles ;  à l’optimisation des réseaux numériques avec une zone d’urbanisation future déterminée à proximité immédiate d’un nœud de raccordement des abonnés (moins de 500 mètres).

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III.2.2 - SDAGE du bassin Loire Bretagne , SAGES de la Mayenne et de la Sarthe Amont

La carte communale respecte les grands principes énoncés par le SDAGE et SAGE : Sécuriser l’eau potable en évitant le développement d’activités polluantes à proximité des cours d’eau : La localisation de la principale zone d’urbanisation future va permettre le raccordement au réseau public d’assainissement. La carte communale tient compte du schéma d’assainissement et à ce titre le site de la Bouillière présente une aptitude favorable à l’assainissement individuel. Améliorer la qualité de l’eau en prévenant les risques d’érosion du sol notamment par la protection des haies et boisements : Les corridors écologiques ont été classés en zone non constructible. Améliorer la qualité de l’eau potable : Classement en zone non constructible du périmètre éloigné du captage des Ebrulés situé sur SaintEllierlesBois. Préserver les zones humides en évitant des projets d’aménagements dans ces espaces par un classement adapté : La totalité des zones humides ont été classées en zone non constructible et sont préservées de tout projet d’aménagement conséquent. Protéger les berges et les ripisylves : Les espaces contigus aux cours d’eau (ruisseau du Gué Chartier) ont fait l’objet d’un classement en zone non constructible. Protéger contre le risque inondation en interdisant les constructions dans les zones à risques : La carte communale tient compte de l’atlas des zones inondables. L’ensemble des espaces soumis au risque inondation a été classé en zone non constructible en raison de leur sensibilité environnementale mais également afin de respecter la zone d’expansion des crues et de ne pas accroître les phénomènes de ruissellement.

III.2.3 - Les servitudes d’utilité publique

La carte communale prend en compte l’ensemble des servitudes présentes sur le territoire communal : Servitude PT3 : Servitudes relatives aux communications téléphoniques et télégraphiques. La détermination de la zone d’urbanisation a pris en compte la desserte en fibre optique présente sur le territoire. Servitude T7 : Servitudes établies à l’extérieur des zones de dégagement (aérodromes civils et militaires)

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- TITRE IV - INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT MISE EN VALEUR ET PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

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IV.1 - L’ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

IV.1.1 - La topographie

Impacts : L’aménagement des zones constructibles peut engendrer de fortes modifications de la topographie par d’importants mouvements de terrains.

Mesures de préservation : Sur la principale zone constructible située au sud du bourg, la topographie des sites doit permettre une implantation dans le terrain naturel limitant les phénomènes de terrassement.

IV.1.2 - L’hydrographie et l’hydrologie

Impacts : L’aménagement de cette zone constructible aura pour conséquence d’imperméabiliser des surfaces provoquant des ruissellements avec un débit et une fréquence plus élevée. L’aménagement de cette zone aura pour conséquence de développer le réseau d’eaux pluviales et d’eau potable. Le développement de l’urbanisation pourrait entraîner une pollution des sols et une dégradation de la qualité des eaux.

Mesures de préservation : La principale zone constructible déterminée sur le bourg est située en dehors des zones humides et est raccordable à l’assainissement collectif des eaux usées et des eaux pluviales. La capacité de traitement de la station permet d’assurer un raccordement de la principale zone d’urbanisation future déterminée dans la carte communale assurant l’intégrité des milieux naturels récepteurs (capacité de raccordement de 170 habitants supplémentaires). Les zones humides et vallées ont été préservées afin de limiter les phénomènes de ruissellement. Prise en compte des prescriptions du SDAGE et des SAGE du Bassin de la Mayenne et de la Sarthe amont.

IV.1.3 - Le climat, la qualité de l’air

Impacts : Le développement de zones constructibles denses peut engendrer une augmentation des émissions de gaz à effet de serre par l’accroissement des déplacements qu’elles entraînent.

Mesures de préservation : La principale zone constructible est localisée en continuité avec la zone agglomérée afin de limiter les déplacements. Des cheminements doux pourront être intégrés à ces espaces et relier ce nouveau quartier aux équipements publics (mairie, arrêt de transports scolaires) et commerciaux existants.

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IV.2 - LES MILIEUX NATURELS

IV.2.1 - Protection de la faune et la flore

Impacts : Le développement de l’urbanisation pourrait mettre en danger la pérennité d’espèces animales et végétales présentant un intérêt patrimonial.

Mesures de préservation : Le patrimoine naturel de la commune est relativement important. A ce titre, les continuités écologiques identifiés dans le diagnostic préalable ont été préservées et classées en zone non constructible.

IV.2.2 - Le site d’importance communautaire « Vallée de la Sarthe et ses affluents» a. Les impacts directs, permanents et temporaires potentiels : Cet espace présente un intérêt écologique identifié dans le diagnostic initial mené dans le cadre de l’élaboration de la carte communale. Toutefois, le site natura 2000 est situé en limite communale de Ciral, ce qui induit l’absence d’impacts directs sur les habitats naturels.

La carte cidessous permet de situer les projets de développement résidentiel de la commune de Ciral vis à vis du site d’importance communautaire.

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b. Les impacts indirects potentiels

Les impacts potentiels indirects pourraient être liés à la dégradation de la qualité de l’eau à l’échelle du sousbassin versant. A ce titre, aucun zone constructible n’est déterminée à hauteur du sousbassin versant du Sarthon qui est situé en limite est du territoire. Les autorisations d’occupations et d’utilisations du sol sont strictement encadrées dans la zone non constructible d’une carte communale et sont définis précisement à l’article R.1243 du Code de l’Urbanisme.

Le ou les documents graphiques délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où les constructions ne peuvent pas être autorisées, à l'exception :

1° De l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existantes ; 2° Des constructions et installations nécessaires : à des équipements collectifs ou à des services publics si elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole ou pastorale ou forestière dans l'unité foncière où elles sont implantées et ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages ; à l'exploitation agricole ou forestière ; à la mise en valeur des ressources naturelles.

La principale zone constructible (centre bourg) est située à l’aval des milieux aquatiques présents et contigus au site natura 2000. Ainsi les incidences des rejets d’eaux usées et pluviales seront nuls sur les milieux aquatiques associés au site natura 2000.

De plus, le principal projet d’urbanisation participe à la préservation de la qualité du réseau hydrographique en raison de son raccordement au réseau d’assainissement collectif présent sur le centre bourg.

Règlement graphique :

118 c. Conclusion Etant donné l’absence de projet d’urbanisation sur le SIC ou à proximité immédiate, la détermination d’une zone non constructible participe à la prise en compte de la biodiversité présente sur le site: Aucune espèce végétale ou animale n’est détruite ou perturbé par le projet de carte communale : aucun habitat d’intérêt communautaire visé par la Directive n’est consommé, détruit ou altéré les milieux humides associés sont préservés. On peut conclure que les incidences négatives de la carte communale seront nulles.

III.3 - LES RESSOURCES NATURELLES

III.3.1 - Les sols

Impacts : Le développement de l’urbanisation peut entraîner une artificialisation des sols. La localisation de zones constructibles peut engendrer une disparition de certains espaces agricoles. L’urbanisation de certains hameaux peut entraîner des contraintes pour certaines exploitations agricoles.

Mesures de préservation : La limitation de la consommation de l’espace aux besoins déterminés permet de limiter l’artificialisation des sols et la préservation des espaces agricoles à forte valeur agronomique. La limitation des phénomènes de mitage à proximité d’exploitations agricoles pérennes et la définition de surfaces en cohérence avec les besoins définis dans le parti d’aménagement va bien dans le sens d’une gestion raisonnée de l’espace agricole et de sa préservation.

III.3.2 - Le traitement des ordures ménagères

Impacts : Le développement de l’urbanisation peut entraîner une légère augmentation des circuits de ramassage et du volume de traitement des ordures ménagères.

Mesures de préservation : La principale zone d’urbanisation future est localisée en continuité avec le centre bourg et n’a pas pour conséquence d’augmenter fortement le circuit de ramassage.

III.4 - LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES

III.4.1 - Les nuisances

Impacts : Le développement de l’urbanisation peut entraîner des nuisances sonores et olfactives. Les principales nuisances sont liées à la présence d’activités agricoles et artisanales.

Mesures de préservation : La principale zone d’urbanisation future a été déterminée de manière à ne pas engendrer des nuisances sonores avec une urbanisation en épaisseur par rapport à la RD 909. La principale zone d’urbanisation future est éloignée de toute activité agricole et artisanale pouvant présenter des nuisances. Le projet de carte communale aura globalement pour effet d’améliorer le cadre de vie des habitants puisqu’il a été conçu afin de respecter au maximum les principes du développement durable. La principale zone d’urbanisation est située dans l’enveloppe urbaine à proximité des équipements du bourg.

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III.4.2 - Les pollutions

Impacts : Un développement mal maîtrisé de l’urbanisation pourrait entraîner des pollutions multiples (air, eau). L’activité agricole peut entraîner des pollutions accidentelles des cours d’eau.

Mesures de préservation : Eau/sol : La présence d’un réseau d’assainissement collectif va assurer un traitement efficace des rejets d’eaux usées dans le milieu naturel et permet donc d’assurer la qualité des eaux souterraines et superficielles.

Air : La localisation de la principale zone d’urbanisation future en continuité avec les espaces urbanisés du bourg permet de limiter les déplacements et parlà même la pollution atmosphérique. La localisation de cette zone d’urbanisation future au contact du bourg doit permettre de déterminer des liaisons douces et de limiter les déplacements motorisés.

III.5 - LES RISQUES

III.5.1 - Les risques technologiques

Impacts : Une installation classée est présente sur la Maçonnerie (récupération de matériaux) et une activité de stockage de céréales est présente sur la route de SaintEllierlesBois.

Mesures de préservation : La zone constructible a été déterminée afin de conserver une zone tampon avec ces activités.

III.5.2 - Les risques naturels

Impacts : Une localisation de l’urbanisation sur des sites où un risque naturel est présent et non appréhendé peut engendrer un danger pour la sécurité des biens et des personnes . Les risques naturels sont liés principalement aux inondations.

Mesures de préservation : La commune présente un risque inondation déterminé dans l’atlas des zones inondables. Le risque inondation a été appréhendé dans le règlement graphique. Ainsi, aucune zone constructible n’a été déterminée dans l’enveloppe de cette zone inondable.

III.6 - LE CADRE DE VIE

III.6.1 - Les paysages

Impacts : L’implantation de nouvelles constructions présente le risque de porter atteinte aux paysages ou de faire disparaître certains éléments du paysage.

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Mesures de préservation : La principale zone d’extension de l’urbanisation a été définie en continuité de la zone actuellement urbanisée et en surépaisseur par rapport à la RD 909. Sur cette zone d’urbanisation future, la volonté de maîtrise publique du projet doit garantir une urbanisation de qualité. Les zones constructibles déterminées sur les hameaux s’inscrivent dans la continuité du bâti existant.

III.6.2 - Le patrimoine archéologique et bâti

Impacts : Modification de la forme urbaine Disparition de certains éléments du patrimoine bâti

Mesures de préservation : L’instauration d’un droit de préemption devrait permettre à la commune de maîtriser le développement de son urbanisation sous forme de schéma d’aménagement d’ensemble permettant ainsi une meilleure intégration dans le site et une architecture de qualité. La détermination de cette zone d’urbanisation doit permettre de rééquilibrer l’urbanisation en contraignant l’étalement urbain le long de la RD 909 et redonner une forme concentrique à l’agglomération.

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- TITRE V- APPLICATION DU REGLEMENT NATIONAL D’URBANISME

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V.1 - ZONES CONSTRUCTIBLES

Les constructions, aménagements, installations et travaux faisant l'objet d'un permis de construire, d'un permis d'aménager ou d'une déclaration préalable ainsi qu'aux autres utilisations du sol sont régis dans le cadre des règles générales d’urbanisme. Localisation et desserte des constructions : articles R.1112 à R.11113 du Code de l’urbanisme. Implantation et volume des constructions : articles R.11116 à R.11120 du Code de l’urbanisme. Aspect des constructions : articles R.11121 à R.11124 du Code de l’urbanisme.

V.2 - ZONES NON CONSTRUCTIBLES

Les constructions ne peuvent pas être autorisées, à l'exception :

1° De l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existantes ;

2° Des constructions et installations nécessaires :

― à des équipements collectifs ou à des services publics si elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole ou pastorale ou forestière dans l'unité foncière où elles sont implantées et ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages ;

― à l'exploitation agricole ou forestière ;

― à la mise en valeur des ressources naturelles.

Le ou les documents graphiques peuvent préciser qu'un secteur est réservé à l'implantation d'activités, notamment celles qui sont incompatibles avec le voisinage des zones habitées.

Les constructions développées cidessus sont également autorisées dans le cadre des règles générales d’urbanisme sur la nature des constructions et leurs conditions mises à leur réalisation et des autres dispositions législatives et réglementaires applicables.

V.3 - REGLEMENT NATIONAL D’URBANISME

Art. R. 111-2. Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d'autres installations.

Art. R. 111-3. Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est susceptible, en raison de sa localisation, d'être exposé à des nuisances graves, dues notamment au bruit.

Art. R. 111-4. Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature, par sa localisation et ses caractéristiques, à compromettre la conservation ou la mise en valeur d'un site ou de vestiges archéologiques.

Art. R. 111-5. Le projet peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas desservis par des voies publiques ou privées dans des conditions répondant à son importance ou à la destination des constructions ou des aménagements envisagés, et notamment si les caractéristiques de ces voies rendent difficile la circulation ou l'utilisation des engins de lutte contre l'incendie. Il peut également être refusé ou n'être accepté que sous réserve de prescriptions spéciales si les accès présentent un

123 risque pour la sécurité des usagers des voies publiques ou pour celle des personnes utilisant ces accès. Cette sécurité doit être appréciée compte tenu, notamment, de la position des accès, de leur configuration ainsi que de la nature et de l'intensité du trafic.

Art. R. 111-6. Le permis ou la décision prise sur la déclaration préalable peut imposer : a) La réalisation d'installations propres à assurer le stationnement hors des voies publiques des véhicules correspondant aux caractéristiques du projet ; b) La réalisation de voies privées ou de tous autres aménagements particuliers nécessaires au respect des conditions de sécurité mentionnées au deuxième alinéa de l'article R.1115.

Il ne peut être exigé la réalisation de plus d'une aire de stationnement par logement lors de la construction de logements locatifs financés avec un prêt aidé par l'Etat.

L'obligation de réaliser des aires de stationnement n'est pas applicable aux travaux de transformation ou d'amélioration de bâtiments affectés à des logements locatifs financés avec un prêt aidé par l'Etat, y compris dans le cas où ces travaux s'accompagnent de la création de surface de plancher, dans la limite d'un plafond de 50 % de la surface de plancher existant avant le commencement des travaux.

Le nombre des accès sur les voies publiques peut être limité dans l'intérêt de la sécurité. En particulier, lorsque le terrain est desservi par plusieurs voies, le projet peut n'être autorisé que sous réserve que l'accès soit établi sur la voie où la gêne pour la circulation sera la moindre.

Art. R. 111-7. Le permis ou la décision prise sur la déclaration préalable peut imposer le maintien ou la création d'espaces verts correspondant à l'importance du projet. « Lorsque le projet prévoit des bâtiments à usage d'habitation, l'autorité compétente peut exiger la réalisation, par le constructeur, d'aires de jeux et de loisirs situées à proximité de ces logements et correspondant à leur importance.

Art. R. 111-8. L'alimentation en eau potable et l'assainissement des eaux domestiques usées, la collecte et l'écoulement des eaux pluviales et de ruissellement ainsi que l'évacuation, l'épuration et le rejet des eaux résiduaires industrielles, doivent être assurés dans des conditions conformes aux règlements en vigueur.

Art. R. 111-9. Lorsque le projet prévoit des bâtiments à usage d'habitation, ceuxci doivent être desservis par un réseau de distribution d'eau potable sous pression raccordé aux réseaux publics.

Art. R. 111-10. En l'absence de réseau public de distribution d'eau potable et sous réserve que l'hygiène générale et la protection sanitaire soient assurées, l'alimentation est assurée par un seul point d'eau ou, en cas d'impossibilité, par le plus petit nombre possible de points d'eau.

En l'absence de système de collecte des eaux usées, l'assainissement non collectif doit respecter les prescriptions techniques fixées en application de l'article R. 222417 du code général des collectivités territoriales.

En outre, les installations collectives sont établies de manière à pouvoir se raccorder ultérieurement aux réseaux publics.

Art. R. 111-11. Des dérogations à l'obligation de réaliser des installations collectives de distribution d'eau potable peuvent être accordées à titre exceptionnel, lorsque la grande superficie des parcelles ou la faible densité de construction ainsi que la facilité d'alimentation individuelle, font apparaître celleci comme nettement plus économique, mais à la condition que la potabilité de l'eau et sa protection contre tout risque de pollution puissent être considérées comme assurées.

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Des dérogations à l'obligation de réaliser des installations collectives peuvent être accordées pour l'assainissement lorsque, en raison de la grande superficie des parcelles ou de la faible densité de construction, ainsi que de la nature géologique du sol et du régime hydraulique des eaux superficielles et souterraines, l'assainissement individuel ne peut présenter aucun inconvénient d'ordre hygiénique.

Art. R. 111-12 . Les eaux résiduaires industrielles et autres eaux usées de toute nature qui doivent être épurées, ne doivent pas être mélangées aux eaux pluviales et aux eaux résiduaires industrielles qui peuvent être rejetées en milieu naturel sans traitement. Cependant, ce mélange est autorisé si la dilution qui en résulte n'entraîne aucune difficulté d'épuration.

L'évacuation des eaux résiduaires industrielles dans le système de collecte des eaux usées, si elle est autorisée, peut être subordonnée notamment à un prétraitement approprié.

Lorsque le projet porte sur la création d'une zone industrielle ou la construction d'établissements industriels groupés, l'autorité compétente peut imposer la desserte par un réseau recueillant les eaux résiduaires industrielles les conduisant, éventuellement après un prétraitement approprié, soit au système de collecte des eaux usées, si ce mode d'évacuation peut être autorisé compte tenu notamment des prétraitements, soit à un dispositif commun d'épuration et de rejet en milieu naturel.

Art. R. 111-13. Le projet peut être refusé si, par sa situation ou son importance, il impose, soit la réalisation par la commune d'équipements publics nouveaux hors de proportion avec ses ressources actuelles, soit un surcroît important des dépenses de fonctionnement des services publics.

Art. R. 111-14 . En dehors des parties urbanisées des communes, le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature, par sa localisation ou sa destination :

a) A favoriser une urbanisation dispersée incompatible avec la vocation des espaces naturels environnants, en particulier lorsque ceuxci sont peu équipés ;

b) A compromettre les activités agricoles ou forestières, notamment en raison de la valeur agronomique des sols, des structures agricoles, de l'existence de terrains faisant l'objet d'une délimitation au titre d'une appellation d'origine contrôlée ou d'une indication géographique protégée ou comportant des équipements spéciaux importants, ainsi que de périmètres d'aménagements fonciers et hydrauliques ;

c) A compromettre la mise en valeur des substances visées à l'article 2 du code minier ou des matériaux de carrières inclus dans les zones définies aux articles 109 et suivants du même code.

Art. R. 111-15. Le permis ou la décision prise sur la déclaration préalable doit respecter les préoccupations d'environnement définies aux articles L. 1101 et L. 1102 du code de l'environnement. Le projet peut n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si, par son importance, sa situation ou sa destination, il est de nature à avoir des conséquences dommageables pour l'environnement.

Art. R. 111-16. Une distance d'au moins trois mètres peut être imposée entre deux bâtiments non contigus situés sur un terrain appartenant au même propriétaire.

Art. R. 111-17. Lorsque le bâtiment est édifié en bordure d'une voie publique, la distance comptée horizontalement de tout point de l'immeuble au point le plus proche de l'alignement opposé doit être au moins égale à la différence d'altitude entre ces deux points. Lorsqu'il existe une obligation de construire au retrait de l'alignement, la limite de ce retrait se substitue à l'alignement. Il en sera de même pour les constructions élevées en bordure des voies privées, la largeur effective de la voie privée étant assimilée à la largeur réglementaire des voies publiques. Toutefois une implantation de la construction à l'alignement ou dans le prolongement des constructions existantes peut être imposée.

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Art. R. 111-18. A moins que le bâtiment à construire ne jouxte la limite parcellaire, la distance comptée horizontalement de tout point de ce bâtiment au point de la limite parcellaire qui en est le plus rapproché doit être au moins égale à la moitié de la différence d'altitude entre ces deux points, sans pouvoir être inférieure à trois mètres.

Art. R. 111-19 . Lorsque, par son gabarit ou son implantation, un immeuble bâti existant n'est pas conforme aux prescriptions de l'article R. 11118, le permis de construire ne peut être accordé que pour des travaux qui ont pour objet d'améliorer la conformité de l'implantation ou du gabarit de cet immeuble avec ces prescriptions, ou pour des travaux qui sont sans effet sur l'implantation ou le gabarit de l'immeuble.

Art. R. 111-20. Des dérogations aux règles édictées dans la présente soussection peuvent être accordées par décision motivée de l'autorité compétente, après avis du maire de la commune lorsque celuici n'est pas l'autorité compétente.

En outre, le préfet peut, après avis du maire, apporter des aménagements aux règles prescrites par la présente soussection, sur les territoires où l'établissement de plans locaux d'urbanisme a été prescrit, mais où ces plans n'ont pas encore été approuvés.

Art. R. 111-21. Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales.

Art. R. 111-22 . Dans les secteurs déjà partiellement bâtis, présentant une unité d'aspect et non compris dans des programmes de rénovation, l'autorisation de construire à une hauteur supérieure à la hauteur moyenne des constructions avoisinantes peut être refusée ou subordonnée à des prescriptions particulières.

Art. R. 111-23 . Les murs séparatifs et les murs aveugles apparentés d'un bâtiment doivent, lorsqu'ils ne sont pas construits avec les mêmes matériaux que les murs de façades principales, avoir un aspect qui s'harmonise avec celui des façades.

Art. R. 111-24. La création ou l'extension d'installations ou de bâtiments à caractère industriel ainsi que de constructions légères ou provisoires peut être subordonnée à des prescriptions particulières, notamment à l'aménagement d'écrans de verdure ou à l'observation d'une marge de reculement.

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