Villes et Pays d’art et d’histoire Pays Montmorillonnais

laissez-vous conter Usson-du-Poitou Les paysages en raison de leur imperméabilité, ils ont été longtemps le domaine privilégié La commune d’Usson-du-Poitou s’étend sur 7 264 ha. Elle se caractérise par des paysages des prairies naturelles où se pratiquait de plaines vallonnées essentiellement marqués par la vallée de la Clouère. Quelques zones l’élevage. Les zones de pâtures étaient séparées par des rideaux arborés formant Culture du colza. Les jardins de la Clouère. naturelles préservées permettent de protéger une biodiversité intéressante. un bocage lâche et des plans d’eau, de taille variable, ponctuaient l’ensemble. La Clouère prend sa source en Elle est fondée le 17 Octobre 1933 par Et en 1998, illustrant le développement insalubres, sont d’une grande utilité : Charente à Lessac avant de pénétrer Henri Salmon, maire d’Usson. En 1936, de la culture céréalière, un nouveau silo est elles stockent l’eau en période hivernale Ce secteur a conservé une intéressante dans la . Elle constitue le un premier silo est édifié à Saint-Martin- construit sur ce site, véritable cathédrale de et la restituent lentement pendant l’été. mosaïque d’habitats naturels ou semi- principal cours d’eau de la commune l’Ars où est située la gare de Saint- béton des temps modernes haute de 50 m. Elles sont également reconnues pour naturels, refuge d’une remarquable qu’elle traverse sur 10 km environ. Martin-Usson utilisée pour l’expédition leurs fonctions épuratrices et contribuent biodiversité. L’avifaune trouve sur les étangs Plusieurs moulins ont été aménagés sur des céréales qui sont collectées dans L’ormeau de Sully à l’amélioration de la qualité de l’eau. et leurs abords des conditions d’accueil très ses rives au fil des siècles. Le ruisseau une quinzaine de communes. Probablement planté au XVIe s., Une de ces zones peut être parcourue en favorables. Les étangs constituent une halte des étangs de Beauregard, le ruisseau « l’ormeau de Sully » se dressait sur toute saison grâce à un cheminement sur intéressante pour de nombreux oiseaux des Pluches, les étangs de Beauregard Ce n’est qu’en 1974 qu’une implantation la place de l’église à l’emplacement pilotis. Cet aménagement est complété par d’eau lors de leurs migrations de printemps et les étangs de la Pétolée viennent complémentaire a lieu, à Usson actuel du monument aux morts de un observatoire pour la faune sauvage. En et d’automne et certains y séjournent durant

La présence La présence de l’eau compléter le réseau hydrographique. cette fois, au carrefour de deux axes 1870. En 1901, il donne des signes effet, avec une roselière d’environ 1 ha, elle les mois d’hiver. Les grands échassiers tels importants que sont les routes de Civray- de fatigue et une branche est coupée. est le siège d’une biodiversité remarquable : que les hérons ou les grues (la zone est un La Clouère au pont d’Artron. La coopérative agricole La coopérative et Confolens-. Malgré l’attachement des Ussonnais le site abrite des oiseaux peu communs des rares secteurs de la Vienne à accueillir à cet arbre, l’ormeau de plus en plus ou protégés comme le râle d’eau, la des grues cendrées en migration), les oies Usson-du-Poitou se situe dans la Usson présente un paysage de plaines endommagé est abattu en mars 1939. bouscarle de Cetti ou la grande aigrette… cendrées et les canards, accompagnés par partie est du Seuil du Poitou, en vallonnées plus ou moins boisées. Pendant l’été la discrète rousserolle des limicoles comme le pluvier doré, le bordure du Limousin. La géologie L’agriculture y occupe une place effarvatte niche dans les roseaux. L’hiver vanneau huppé ou du territoire peut se décomposer en prépondérante, environ 90% des terres, arrivant, elle part en Afrique équatoriale diverses espèces trois parties principales relevant de alors que les zones boisées et les milieux laissant la place aux bruants des roseaux de chevaliers y l’ère secondaire et de l’ère tertiaire. semi-naturels couvrent 7% du territoire. qui viennent du nord de l’Europe. trouvent refuge. La grande moitié nord-est est Le bocage autrefois bien présent tend La zone constitue recouverte de formations détritiques à s’amenuiser face aux terres cultivées. La Znieff* des étangs de la Pétolée par ailleurs un site Les moutons changent de prairies… de plateaux du Mio-pliocène (ère L’élevage laisse progressivement la Entre les vallées du Clain et de la Clouère, d’alimentation pour tertiaire). À l’ouest les terrains place aux céréales et aux oléagineux. L’ormeau de Sully. Les cartes postales anciennes les étangs de la Pétolée occupent un plusieurs espèces de témoignent de sa beauté. sont plus variés avec des calcaires plateau d’altitude modeste sans accident rapaces nichant aux éocènes, des formations détritiques La commune compte 45 exploitations topographique marqué. Les dépôts limono- environs : milan noir de plateaux et des recouvrements agricoles en 2013, dont 6 pratiquent Les jardins de la Clouère argileux du Quaternaire ancien ont donné (espèce menacée en quaternaires. Le centre est occupé l’élevage de bovins et 7 l’élevage d’ovins. Ils forment un espace qui conjugue naissance dans tout ce secteur à des sols Europe de l’Ouest)

par la vallée de la Clouère avec Un élevage de baudets du Poitou permet un site aménagé pour le public et un profonds, acides et hydromorphes, connus ou faucon hobereau. Grue cendrée. ses alluvions et des affleurements de maintenir vivante cette race typique espace naturel de zones humides. Ces localement sous le nom de « bornais ». La géologie La géologie qui Une agriculture façonne les paysages calcaires jurassiques sur les bordures. de notre région et aujourd’hui rare. remarquables Sites et arbre zones, longtemps considérées comme Peu favorables aux cultures céréalières * Znieff : Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique. 2 Élevage de baudets du Poitou. 3 Usson-du-Poitou au fil des siècles La paroisse se développe probablement sur les bases de la première communauté chrétienne de l’époque mérovingienne. Les mentions les L’occupation d’Usson est continue depuis l’époque néolithique. Les éléments conservés et plus anciennes de l’église et du prieuré Saint- les vestiges trouvés de façon fortuite ou lors de travaux permettent d’évoquer les différentes Pierre remontent à 1080. Parallèlement, un prieuré fontevriste s’installe au cours du XIIe s. périodes : préhistorique, gallo-romaine et mérovingienne. Les sources écrites se multiplient sur l’emplacement présumé du passage de à partir du Moyen Âge et précisent ce qu’était la vie ussonnaise jusqu’à nos jours. saint Martin. D’autres chapelles complètent Sarcophage mérovingien à trois traverses. le maillage religieux de la paroisse (Saint- Jean-Baptiste à proximité de l’église, Sainte- Le Néolithique Du développement du christianisme Marie- à la Garcillière et toutes les Entre 4500 et 2500 avant notre ère, au Haut Moyen Âge chapelles privatives seigneuriales). Au Moyen alors que l’homme s’est sédentarisé, La légende rapporte que saint Martin, Âge, le territoire de la paroisse correspond toute la façade atlantique se grand évangélisateur du Poitou et sensiblement à celui de la commune actuelle couvre d’architectures funéraires fondateur du monastère de Ligugé au et la plupart des villages et hameaux existent. monumentales, les tumuli. Le tumulus IVe s., serait passé à Usson sur le site est constitué d’une partie centrale de la Font-Saint-Martin où il aurait À partir de l’époque féodale, Usson forme construite de blocs monolithes de fait jaillir une fontaine dans laquelle il une châtellenie qui est réunie à la couronne Château d’Artron. grande taille et qui accueille les aurait baptisé de nouveaux chrétiens. de en 1350. À la fin du XIVe s. et e corps des défunts. Cette chambre Dolmen A, site dit d’Artron. au XV s. plusieurs seigneuries, laïques et sépulcrale, souvent collective, était Matériel lithique du dolmen d’Artron. Usson conserve de nombreux vestiges religieuses, se partagent les terres de la Les souterrains recouverte d’un monticule de terre de l’époque mérovingienne. Les travaux paroisse : Artron, Azac, Badevillain, Bagné, Plusieurs souterrains-refuges ont été et parfois de pierres. Dans la plupart réalisés autour de l’église à différentes Busseroux, la Cour, l’Épine, la Guéronnière, repérés à Usson dans le bourg et dans la des cas, seule la structure centrale, vase à fond plat, tesson de céramique, ensemble. En 1932, au lieu-dit « les époques ont permis de mettre au la Vaux. À l’exception d’Artron et de la campagne. Certains peuvent dater de la appelée dolmen, a traversé les siècles. ossements humains placés en couches Groies », un agriculteur a découvert un pot jour des sarcophages mérovingiens. Petite-Épine qui dépendaient de la Cour, les période médiévale : Vieille-Roche, les séparées par des dallages de pierres plates. contenant 43 kg de monnaies romaines Caractéristiques de la région, ils autres fiefs relevaient du comté de Civray. Roches, Busseroux, la Plaine, Artron… Les dolmens dits d’Artron, près du en bronze. En 1969, François Eygun présentent les trois traverses visibles Ils n’avaient pas tous la même importance et Ces espaces ont souvent été creusés lors village de la Plaine, se situent sur un L’époque gallo-romaine signale la découverte d’une stèle gallo- sur ceux de la célèbre nécropole de possédaient des droits de justice différents. de périodes d’insécurité et ils permettaient plateau calcaire non loin de la Clouère. Les découvertes fortuites et la romaine, brisée et disparue depuis… . Ces vestiges attestent de la à la population de se protéger en cas de

Le toponyme « la Pierre levée » prospection aérienne menée par présence d’une nécropole, mais peut- Aveu de danger. Ils n’étaient pas nécessairement est assez évocateur. Ces dolmens Christian Richard ont révélé plusieurs Plusieurs ferriers, sites de transformation du être aussi d’un premier lieu de culte à Jehan Brulon liés à un château et pouvaient être isolés. se caractérisent par une chambre sites gallo-romains sur la commune. minerai de fer, ont été repérés. Certains ont l’époque mérovingienne (VIe-VIIIe s.). pour son hébergement e La maladrerie quadrangulaire allongée à laquelle on Au XIX s., Amédée Brouillet fouille une pu être datés de l’époque gallo-romaine : d’Usson Le Moyen Âge accède par un couloir décentré. En villa* au lieu-dit « le gué de la Châtre ». les brandes du Roi, les brandes de la (Grand Une maladrerie est citée plusieurs fois 1864, Amédée Brouillet comptait Ce site a été en partie détruit entre Font-du-Parc, les brandes de l’étang de Une viguerie est citée à Usson au début Gauthier). dans des textes du XVe s. Un plan de 1718 cinq dolmens. Aujourd’hui deux sont 1941 et 1943. Une villa a été repérée Beauregard, les cartes de Bagné… du Xe s. La viguerie ou vicairie est une évoque encore « la fosse de la maladrie », encore visibles. Les fouilles du XIXe s. par prospection aérienne au lieu dit circonscription administrative de l’époque située à la sortie du bourg. Les archives ne ont livré différents matériels : « les Grandes Eaux ». Ces deux sites carolingienne. Cette mention prouve permettent pas de la situer et ne donnent La préhistoire lames et éclats de silex, poignards, pourraient peut-être appartenir au même * médiévale L’époque l’importance d’Usson dès cette période. aucune information sur son fonctionnement. Villa (pluriel villae) : exploitation agricole de l’époque gallo-romaine. 4 5 Le porche d’entrée de la Cité Pluvillière.

Sous l’Ancien Régime, Usson est le siège d’une baronnie royale Hérités du Moyen Âge, le prieuré Saint- gérée par les représentants du Roi. Pierre et la cure coexistent pendant cette En 1801, Usson perd son titre de Au sein de celle-ci, des seigneurs période. Les fonctions se distinguent chef lieu de canton au profit de Les écoles possèdent un ou plusieurs fiefs. Cette clairement, le prieuré est essentiellement Gençay. Ce XIXe s. est marqué Quelques mentions de maitres d’école baronnie relève du Roi à cause de un domaine foncier, la cure est le centre par le développement des voies de apparaissent à la fin du XVIIe s. son château de Civray dont dépend de la vie paroissiale. À partir de cette communication, la création des écoles mais on ne connaît pas leur mission Usson. Régulièrement le Roi cède époque le prieuré est mis en commende. et le renouveau de la vie religieuse. pour l’éducation de la jeunesse. cette baronnie à des seigneurs Les prieurs, religieux ou laïcs, perçoivent engagistes qui en contrepartie lui le bénéfice du prieuré mais ne résident La ligne de tramway L’école communale versent annuellement une somme plus sur place. Ils doivent assurer le Poitiers-Saint-Martin-l’Ars d’argent. Usson voit s’installer des service divin dans l’église paroissiale La ligne Poitiers-Saint-Martin-l’Ars est administrateurs royaux : greffiers, le dimanche et les jours de fêtes. inaugurée officiellement le 13 octobre Une particularité à Usson : Vente de biens nationaux pour le site d’Azac. la Cité Pluvillière huissiers, procureurs, sergents s. 1895. Le transport de marchandises e et juges pour rendre la justice et À la période révolutionnaire, Usson semble cependant commencer au Cette petite cité ouvrière est le fruit de s’occuper de l’administration générale devient le chef lieu d’un canton composé moins un an plus tôt entre Gençay et l’initiative de Joseph Blondet de Pluvillière. et de la police. Le juge royal en de cinq communes : Usson, Saint- sort, mais accepte d’être enrôlé à condition Saint-Martin-l’Ars. Cette nouvelle voie Ce dernier en trace les rues et vend les constitue la figure centrale et veille Secondin, Saint-Martin-l’Ars, Joussé que leurs chefs dans la garde nationale, de communication va bouleverser les parcelles constructibles à des ouvriers à la bonne gestion de l’ensemble. et . Mais cette période difficile partent avec eux. Sa requête montre des modes de vie des habitants. Le tramway d’Usson à des prix intéressants. En

À cette époque, l’administration laisse également des traces douloureuses. inégalités : des exemptions sont accordées au XXI s. met un peu plus de trois heures pour échange les acquéreurs doivent respecter le e centralisée de la royauté ne cesse de La levée de 300 000 hommes décrétée aux officiers de la garde nationale alors rejoindre Poitiers, alors que les voitures règlement intérieur de la cité. Les maisons L’école de garçons. progresser vis-à-vis des seigneuries par la Convention en mars 1793 entraîne que par ailleurs on refuse une dispense de voyageurs mettent près de cinq doivent être tracées en droite ligne le long qui perdent une bonne part de des soulèvements. À Usson, 24 hommes pour raison de famille. La rébellion gronde heures. La ligne ferme le 30 juin 1934 des rues, les ouvertures et les angles des leur importance. Usson possède doivent être trouvés et aucun volontaire et les autorités attendent des renforts par manque de rentabilité, concurrencée maisons doivent être en pierre de taille, Elle comprend deux entités, une école

des prisons, dites prisons royales, ne s’inscrit. Les hommes âgés de 25 à 40 pour mater les meneurs. La troupe Du XIX par le développement des bus. le propriétaire doit entretenir la moitié pour les garçons et une pour les filles. mentionnées dès le XVe s. Il s’agit ans, célibataires ou veufs sans enfants, républicaine procède aux arrestations de de la rue sur la largeur de sa maison … Quelques noms d’instituteurs sont s.

e alors d’un lieu de sûreté où les accusés sont convoqués pour établir une liste. treize jeunes gens. Jean-Baptiste Cuirblanc En 1873, ce quartier comptait dix-sept connus à partir de 1800. La première sont détenus jusqu’à leur jugement. Un tirage au sort est ensuite prévu. et Georges Pasqueron de Fontmervault maisons et Joseph Blondet de Pluvillière mention de l’école de filles comme Elles pouvaient servir également Jean-Baptiste Cuirblanc demande à sont condamnés à mort. La sentence est transmet tous ses droits à la municipalité. classe particulière remonte à 1858. à enfermer des animaux errants. ce que lui ou son frère soit inscrit mais exécutée le 29 mars 1793 à Poitiers. Avant les lois de 1881 et 1882 qui pas les deux compte tenu qu’ils ont en imposent la gratuité et l’obligation de e

au XVIII Au XVI s. Usson est touché par les charge de nombreux petits frères. Ce Cette période est aussi marquée par l’enseignement primaire, les élèves sont e guerres de Religion et par le passage type de dispense n’était pas prévu par les l’émigration de plusieurs nobles de classés en deux groupes : ceux dont les d’une troupe de protestants en 1562 révolutionnaires. Jean-Baptiste Cuirblanc la commune. Certaines propriétés parents peuvent payer la scolarité et qui s’attaque vraisemblablement se révolte et encourage les autres conscrits seigneuriales, les biens du prieuré Saint- ceux qui sont admis gratuitement. à l’église et au prieuré ainsi qu’au à ne pas tirer au sort. Georges Pasqueron Pierre et ceux du prieuré de la Font-Saint- La gare.

Du XVI prieuré de la Font-Saint-Martin. de Fontmervault refuse aussi d’être tiré au Martin sont vendus comme bien nationaux. Date de 1867 sur le porche de la Cité Pluvillière. 6 7 La Seconde Guerre mondiale La période est marquée par l’accueil L’entreprise Duvivier d’habitants de l’est de la France. 600 L’entreprise Duvivier, installée à Joussé, personnes des communes de Folschviller est née en 1840 avec une activité de (principalement), Dourd’hal, Hellering, sellerie-bourrellerie. Progressivement L’école privée Hombourg-Bas et Merlebach arrivent L’abbé Maigret (1883-1968) l’activité de sellerie a disparu au profit Avant 1868, une école privée est installée à Usson le 6 septembre 1939. Celles- Curé d’Usson de 1935 à 1955, il est une de la fabrication des matelas. En 1978, dans l’actuelle rue du Général de Gaulle. ci sont réparties dans le bourg et figure marquante de la commune qui lui l’entreprise crée une usine de fabrication En 1868, les religieuses de la Salle-de- les hameaux de la commune. Elles doit la construction de la salle paroissiale de canapés à Usson-du-Poitou. En 2013, Le nouveau groupe scolaire – mairie de 1913. Vihiers, appartenant à l’ordre des Filles de la repartent d’Usson le 18 juin 1940. en 1936. Édifiée pour accueillir les elle emploie 49 personnes et a obtenu Charité du Sacré-Cœur de Jésus, s’installent réunions paroissiales et le catéchisme, le Label « Entreprise du Patrimoine à Usson. L’initiative de leur installation Le 24 juin 1940 les troupes allemandes sont elle va avoir un rôle culturel important Vivant », distinction d’excellence et de Les classes sont situées à la mairie et la revient à la comtesse de Perry de Nieuil, de aux portes d’Usson et un combat s’engage grâce aux projections de films et aux savoir-faire décernée par l’État Français. suivent au gré des locations successives. En Badevillain, qui met également des locaux à contre les sections françaises présentes. représentations théâtrales qui y sont Le tableau d’honneur 1877, elles s’installent dans de nouveaux disposition. En 1903, sur décision de l’État, de la Première L’armistice signé, Usson est occupé par proposées. L’Abbé Maigret fait également locaux construits à cet effet Grande Rue. l’école est fermée et les religieuses quittent Guerre mondiale. les troupes allemandes pendant un mois beaucoup pour la restauration de l’église Elles restent au même endroit jusqu’à la Usson. À la fin de la même année l’école est avant d’être scindé en deux par la ligne de et écrit un livre sur l’histoire d’Usson. rentrée 1913, date à laquelle mairie et écoles réouverte sous la direction d’une institutrice démarcation. Trois fermes se trouvent en intègrent le nouveau bâtiment toujours laïque et avec des sœurs sécularisées. zone occupée : la Brunelière, la Chaise et en fonction. Ce nouveau bâtiment prend En 1961, un premier contrat est signé la Cotterie. Le poste allemand se dresse en compte les considérations de confort avec l’État et en 1970 l’école, jusque là à proximité de Bellevue. La ligne de et d’hygiène qui se développent alors : réservée aux filles, accueille des garçons. démarcation est supprimée en février 1943. présence de préaux, de cabinets, d’urinoirs, La Première Guerre mondiale La résistance s’organise autour d’Élise Arlot, de vestiaires. Après guerre, l’exode rural Durant la Première Guerre mondiale, appelée « maman Lise ». En août 1944 entraine aussi des baisses d’effectifs et les La guerre de 1870 Usson paye un lourd tribut avec la perte plusieurs combats touchent Usson et les classes sont régulièrement menacées. La guerre déclarée le 19 juillet 1870 de 113 soldats. Pendant cette période communes voisines. Un médecin d’Usson, Le théâtre de verdure et l’église lors de la par la France à la Prusse s’achève par Usson accueille des réfugiés du nord Paul Rogeon, crée un hôpital au château Nuit Romane 2013, un lieu d’animation. l’armistice du 28 janvier 1871 et par et de l’est de la France. En 1916, des de l’Épine. Après la libération, plusieurs e l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine prisonniers allemands sont employés prisonniers allemands restent à Usson Quelques réalisations du XX s. à l’Allemagne. Plusieurs Ussonnais pour les travaux agricoles ou la réfection jusqu’en octobre 1947. La Seconde Guerre Plusieurs initiatives municipales ont sont enrôlés et quelques-uns meurent des chemins. La chapelle de la Paillerie aura fait une vingtaine de morts à Usson. permis de maintenir un dynamisme au L’abbé Maigret. sur le front ou des suites de maladies sert d’hôpital militaire pour les soldats sein de la commune : groupe de logements contractées à la guerre. Un monument français blessés et en convalescence. HLM en 1975, installation d’un commémoratif est inauguré le 2 août 1896. Le monument aux morts, inauguré le 24 « village-retraite » en 1984, résidence de septembre 1922, est érigé sur la place des la Nougeraie en 1989, création des jardins halles qui disparaissent à cette occasion ! du prieuré ou « théâtre de verdure » en L’église conserve un tableau d’honneur 1998 et des jardins de la Clouère en 2000. composé de médaillons représentant Contrôle des papiers par les soldats Monument aux morts de 1870. plusieurs soldats morts lors de ce conflit. allemands près de Bellevue.

8 9 Le bâti traditionnel toujours mais n’a plus de roues. Le moulin Le moulin de Busseroux est cité en à vent d’Azac remonte probablement au 1632 et relève du château du même e Le moulin XIX s. Il a aujourd’hui perdu ses ailes nom. Il comporte alors deux roues et est et le patrimoine vernaculaire à vent et sa toiture en poivrière mais conserve dit moulin blanc et noir. Il fonctionnait d’Azac. une partie du mécanisme intérieur. encore dans les années 1820. Le moulin, transformé en habitation, existe Bâti traditionnel et patrimoine vernaculaire composent aussi l’histoire de la commune. Le moulin de la Plaine apparaît dans les toujours mais n’a plus ses roues. Le bâti traditionnel avec l’utilisation du calcaire et de la canal est de type poitevin. textes en 1362 en même temps que le village Pigeonniers, fours à pain, lavoir… rappellent des usages souvent disparus et évoquent du même nom. Dans les années 1750, le Le moulin de l’Épine est cité en 1408. toute la vie sociale qui se tissait autour. La Clouère a alimenté les roues de moulin dépendait du prieuré d’Usson ; un En 1566 les textes se précisent et nombreux moulins. Au XVIIe s., texte de 1760 le signale en ruines. Il reste évoquent le moulin de la Petite-Épine. huit sont attestés et certains sont aujourd’hui quelques pans de murs. Au début du XIXe s., le moulin blanc Les murs laissés nus. Ils permettent aujourd’hui cités dès l’époque médiévale. et brun est cité. Il semble fonctionner Le calcaire, présent sur la commune, d’apprécier les techniques de construction. Le moulin du pont est cité dans un jusque dans les années 1830. va servir de base à la construction Au Moyen Âge les seigneurs jouissaient texte de 1630. Il se situe à l’entrée du des maisons traditionnelles et Les toitures du privilège de la banalité. Les habitants bourg sur les rives de la Clouère. Avant la La première mention du Moulin Neuf des bâtiments agricoles. Les toitures à deux pans sont couvertes de de la seigneurie devaient moudre leur Révolution, il relevait en partie du prieuré remonte à 1460. En 1771 on évoque Les murs sont bâtis avec soin avec des canal. L’ardoise se développe à partir grain au moulin banal, en payant un d’Usson. Ce moulin a fermé ses portes en les mazures du moulin. Le moulin de assises régulières. Les chaînages d’angle du XIXe s. Les génoises, composées de rangs droit défini par la coutume. Le seigneur juin 1967. Le bief, encore visible sur une la Guéronnière est cité en 1668. et les encadrements de fenêtres et de alternés de tuiles canal et de tuiles plates, Maison traditionnelle avec sa toiture de tuiles courbes. devait quant à lui construire et entretenir carte postale ancienne, a été remblayé. portes sont en pierres de taille. Il n’est font la jonction entre le mur et le toit. Elles le moulin. Le moulin pouvait ensuite pas rare de voir des arcs de décharge permettent de rejeter les eaux de pluie être laissé à un tenancier qui devait une au-dessus des ouvertures pour éviter un au-delà du mur et jouent un rôle esthétique De nombreuses maisons conservent rente annuelle au seigneur. Ce système poids trop important sur les linteaux. et ostentatoire. On les trouve aussi bien des éléments traditionnels évoquant semble se développer à Usson au cours Si les murs des habitations étaient en dans le bourg que dans les hameaux. des usages passés : pierre d’évier ou du XVIIe s. Le privilège seigneurial général prévus pour être enduits, ceux « marée », œil de bœuf ou boulite… disparaît ensuite à la Révolution.

Le bâti traditionnel des bâtiments annexes pouvaient être Selon les grains broyés, les moulins portaient des noms différents. Le moulin blanc écrasait le froment, le moulin roux d’autres types de céréales Le moulin du pont. (avoine, seigle, orge…) et le moulin noir servait pour les « grosseries » Le moulin à tan est cité en 1336 et semble Le lavoir. (pois, fèves…) et les grains avariés. dépendre de la seigneurie de la Grande- Épine. S’il servait peut-être à l’origine à En 1872, la municipalité décide la Le moulin à eau d’Azac est cité au broyer l’écorce de chêne servant au tannage, construction d’un nouveau lavoir La pierre d’évier ou marée. début du XVe s. Il est dit à deux roues il devient un moulin à farine au plus tard au sur la Clouère pour remplacer un depuis le XVIIe s. En 1813, il est précisé XVIIIe s. En 1721 on cite le moulin blanc et autre plus ancien qui avait été détruit e Murs aux assises Arc de décharge qu’une roue est destinée au froment et le moulin noir. Au début du XX s., il devient lors de la reconstruction du pont. Il Les moulins régulières. au-dessus du linteau. l’autre à la mouture. Le moulin existe une huilerie et son activité cesse en 1969. Le lavoir est ensuite reconstruit en 1924.

10 11 Comme pour le moulin et le four, le aujourd’hui conservés. D’autres, Le pigeonnier de la Paillerie fait partie droit de posséder un pigeonnier est mentionnés dans les textes, ont d’un vaste ensemble de communs un privilège seigneurial qui disparaît disparu : Busseroux, la Cour, la datés du XIXe s. De forme circulaire, il Les halles se situaient sur la place où à la Révolution. Même si les règles Font-Saint-Martin, la Petite-Vaux. conserve sa toiture en poivrière et son se dresse aujourd’hui le monument varient d’une province à une autre, bandeau anti-prédateur. À l’origine les aux morts des deux guerres mondiales. il existe toujours une relation entre Le colombier à pied d’Artron est boulins étaient présents sur toute la Il s’agissait d’un édifice en bois de six le rang du seigneur propriétaire, la le plus important des pigeonniers hauteur du pigeonnier. À une époque travées avec un appentis de chaque côté. grandeur du domaine et le nombre conservés. Il appartient au château indéterminée, ceux de la partie inférieure Les halles ont été construites au début du de boulins*. Plus le domaine est du même nom et a probablement ont été bouchés et un poulailler a été XVIe s. à l’initiative du roi et de ses officiers.

important, plus le nombre de boulins été édifié à la même époque. De Le pigeonnier d’Artron. aménagé. Les boulins sont en pierre et Les droits de halles lui reviennent donc. est grand. Chaque niche correspondait forme cylindrique, il est aujourd’hui disposés de façon régulière, comme à Four à pain d’Épagné. En 1821, la commune en devient plus ou moins à un arpent de terrain, éventré et a perdu sa toiture. Dans sa Artron et à la Guéronnière. Il pourrait propriétaire. La commune afferme les halles mais l’arpent variait d’une région partie supérieure, la bande anti-prédateur* placés de façon régulière. Il était inclus dans dater du XVIe s., époque des premières Avant la Révolution, chacun devait cuire à un fermier pour 5 ans. Un règlement à l’autre … L’élevage de pigeons est encore présente. Il devait comporter une grange encore visible sur le cadastre mentions de la seigneurie de la Paillerie. son pain dans les fours banaux et payer est établi explicitant les tarifications en présentait plusieurs avantages : apport à l’origine plus de 1800 boulins, placés de 1812 et détruite au début du XXe s. une redevance au seigneur du lieu ou à son fonction des produits, les répartitions alimentaire important et récupération de façon régulière et réalisés en pierre. Dans la partie inférieure deux petits trous Le pigeonnier de Bagné, cité en 1743, est fermier. Après l’abolition des privilèges des marchands sous les halles et sur les de la colombine qui servait d’engrais. circulaires pourraient être des canonnières. de plan carré, comme celui de la Tinelière et des banalités, de nombreuses fermes places attenantes et le rôle du fermier qui Le pigeonnier de Badevillain est cité en qui se composait d’un poulailler au rez- se sont dotées de fours à pain. Ces fours doit notamment entretenir les halles. À Usson deux sortes de constructions 1600. De forme cylindrique il a conservé Le pigeonnier de la Grande-Épine est de-chaussée et d’une partie haute réservée pouvaient être individuels ou communs se rencontrent : les colombiers à pied sa toiture en poivrière couronnée d’un cité en 1556. De plan carré, il est couvert aux pigeons avec environ 200 boulins. pour l’ensemble des habitants d’un village Différents travaux sont entrepris à partir uniquement réservés aux pigeons épi de faîtage. La randière* est toujours d’une toiture à quatre pans. Seule la ou d’un hameau. Certains fours sont de 1878 et progressivement la superficie et les édifices à étages. Ces derniers présente et les boulins sont en pierre. partie supérieure abrite des boulins. isolés des bâtiments d’habitation par des halles diminue. En 1921, le conseil possèdent plusieurs fonctions : Celui de la Petite-Épine est quant à lui mesure de sécurité en cas d’incendie. municipal décide la démolition des l’étage est réservé aux pigeons et la circulaire. Il est mentionné en 1498. Il halles pour implanter le monument aux

partie inférieure est utilisée comme a perdu sa toiture d’origine mais il est En 1844, un tableau statistique est Les halles morts inauguré le 14 septembre 1922. cave ou pour l’élevage d’animaux protégé par une toiture d’appoint. Un établi à la demande du préfet, on de basse-cour. Le plan est carré ou niveau semi-enterré est constitué d’une dénombre alors 150 fours à Usson ! circulaire et la taille de l’édifice est cave voutée dont la porte d’entrée est Plus d’une trentaine sont encore très variable selon les seigneuries. ornée d’une accolade. Au-dessus de cette debout. Celui du prieuré, accolé au côté Le pont d’Artron. Plusieurs termes peuvent être utilisés cave, le pigeonnier est divisé en deux. La nord de l’église, fonctionne toujours indifféremment dans les textes : partie inférieure servait peut-être pour lors de manifestations ponctuelles. Le pigeonnier de Badevillain. pigeonnier, colombier, fuie (ou fuye). l’élevage de petits animaux de basse-cour La date de construction de ce pont et la partie supérieure était réservée à n’est pas connue. Il est mentionné La présence de nombreux fiefs à Le pigeonnier de la Guéronnière a été l’élevage de pigeons. Les boulins, environ comme « ruiné » au milieu du XVIIIe s. Usson explique le nombre important restauré récemment. Cet édifice conserve 120 à l’origine, sont ici en terre cuite. ce qui explique sûrement pourquoi de pigeonniers. À l’exception du son échelle tournante qui permettait l’accès il n’apparaît pas sur le cadastre de Les halles avant la destruction de l’appentis droit en 1917, e pigeonnier de la Tinelière, tous aux boulins. Le pigeonnier n’occupe que la * 1812. Il a été restauré aux XIX et Boulin : niche accueillant le couple de mais après la destruction de l’appentis gauche en 1878. les pigeonniers dépendaient d’une partie supérieure de la construction et compte pigeons dans un pigeonnier. XXe s. et donne beaucoup de charme Bande anti-prédateur ou randière :

Les pigeonniers sorte de petite à pain Les fours seigneurie. Huit pigeonniers sont environ 840 boulins construits en pierre et Le pont d’Artron à la traversée de la Clouère. corniche faisant le tour du pigeonnier pour empêcher les prédateurs (rongeurs) d’entrer dans l’édifice. Four à pain du prieuré en fonction. 12 13 Châteaux, manoirs et belles demeures

Façade nord Usson-du-Poitou conserve de nombreux châteaux et belles demeures du château de Badevillain. qui illustrent des siècles d’histoire, de la fin du Moyen Âge au XIXe s.

Chacune de ces constructions répond aux besoins de son époque. La première mention d’Azac apparaît en 1302. Au début du XVe s., la seigneurie relève de la châtellenie de Si la forêt d’Artron est citée en 780, il Civray. Les aveux de cette époque La seigneurie de la Cour relevait de n’est pas encore question de château. citent la seigneurie, le village et le la châtellenie de Civray. La première Le premier seigneur mentionné moulin. À partir de 1480, les seigneuries mention des seigneurs d’Usson, les dans les textes, Hugues d’Artron, d’Azac et d’Artron appartiennent aux Brulon, remonte à la fin du XIIIe s. apparaît en 1338. Artron semble alors mêmes seigneurs : les Repousson. Les Cette famille est présente jusqu’au dépendre de la Cour d’Usson. À la Fenêtre munie de grilles. familles se succèdent ensuite sans que La mention la plus ancienne d’un Le château de la Butière est édifié milieu du XVe s. Se succèdent ensuite les fin du XVe s., une nouvelle famille Le rôle défensif est encore affirmé. l’on puisse en établir la liste précise. seigneur de Badevillain remonte à en 1870-1871 par M. et Mme familles Puyfaulcon, Vigier (seigneurs apparaît , les Repousson, et ce jusqu’au 1365. La seigneurie dépend de la La Fond. Il est construit sur les de la Guéronnière), du Breuil-Hélion milieu du XVIe s. Ces seigneurs Le château remonte au XVe s. Il est La demeure aujourd’hui visible est châtellenie de Civray. Plusieurs familles anciennes terres du prieuré Saint- (seigneurs de la Vaux), de Lambertie semblent être également seigneurs constitué d’une tour rectangulaire flanquée datée de 1821 pour ses parties les s’y succèdent jusqu’en 1518, date à Pierre. Entre 1918 et 1939, cette (seigneurs de Saint-Martin-l’Ars). d’Azac à cette époque. Les périodes de quatre tourelles aux angles, modèle très plus anciennes. Elle a peut-être été laquelle René de Nuchèze, seigneur demeure a appartenu au Général De nombreuses terres, plusieurs suivantes sont mal connues et la usité à cette époque*. Le château comptait à construite à l’emplacement de la maison de la Brulonnière à , l’acquiert. Chêne, amateur d’histoire qui s’est

moulins, un four à ban en dépendent. seigneurie est régulièrement affermée l’origine quatre niveaux plus un niveau sous Azac noble citée dans les textes anciens. La famille en reste propriétaire beaucoup intéressé à celle d’Usson. Le seigneur de la Cour bénéficie de la au cours du XVIIe s. Elle appartient combles. Cet édifice a également perdu ses jusqu’au XIXe s. La propriété passe Cette demeure est représentative moitié du péage sur les marchandises pendant un temps à la famille cheminées et sa porte d’entrée située sur par mariages successifs aux familles de l’éclectisme du XIXe s. qui qui circulent dans la paroisse. Frottier, seigneur de l’Escortière, puis la tourelle d’escalier. Cependant de beaux Perry de Nieuil et de Baglion de s’inspire des époques précédentes

L’ensemble bâti de la seigneurie, à la Révolution à M. de Bagneux éléments sont encore préservés : escalier la Dufferie. Les descendants sont La Butière en les réinterprétant.

aujourd’hui disparu, devait se Artron apparenté à la famille Frottier. en vis, fenêtres à coussièges, latrines. La mention la plus ancienne de Bagné toujours propriétaires des lieux.

La Cour d’Usson situer à proximité de l’église. remonte à 1226. Plusieurs familles s’y Deux autres bâtiments, probablement succèdent : les Vigier qui possèdent Le château actuel date en grande Le château d’Artron contemporains, encadrent le château : également la Guéronnière, puis Guérin partie du XVIIIe s. Il a été ne conserve aujourd’hui que trois niveaux. un édifice, peut-être une ancienne chapelle, et Hillaire. En 1743, Bagné est acheté probablement reconstruit sur les a été transformé en maison d’habitation, et par Marc-Antoine de Nuchèze, ruines du château précédent. Quelques une maison est construite sur une grande seigneur de Badevillain. Cette modifications sont apportées au cave voûtée. Les textes du XIXe s. évoquent famille en est toujours propriétaire. XIXe s. et au début du XXe s. des fossés en partie comblés. Le pigeonnier L’édifice actuel date probablement Les armoiries des familles de Baglion rappelle l’importance de la seigneurie. du XVIIIe s. Il se compose d’un vaste de la Dufferie viennent couronner logis de plan rectangulaire. Les textes l’avant-corps monumental du bâtiment.

* de 1743 évoquent aussi dans la cour, Sur la face arrière une vaste terrasse Sur les châteaux au Moyen Âge, se reporter à la publication du Pays d’art et d’histoire Bagné

Badevillain Château de la Butière. « Laissez-vous conter les châteaux au Moyen Âge » de Philippe Durand, disponible une chapelle et un pigeonnier. donne sur les jardins à la française. auprès du Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais et des offices de tourisme. 14 15 La seigneurie de Busseroux est sans C’est la seule seigneurie à posséder le Les premières mentions de la Une tourelle circulaire abrite un pigeonnier Au Moyen Âge, deux fiefs relevaient de doute la plus ancienne d’Usson. droit de haute justice à Usson. Dans Guéronnière apparaissent vers 1330. et une autre tour avec des canonnières a la châtellenie de Civray. La première La famille Busseron ou Buxeron a ce cadre le seigneur de Busseroux a Les premiers seigneurs connus, à partir été détruite au cours du XXe s. Il s’agissait mention de la Vaux remonte à 1365. Il probablement donné son nom au autorité pour tous les crimes commis des années 1360, appartiennent à la peut-être des vestiges de la construction semble cependant qu’il y ait deux sites : domaine. Elle est mentionnée à dans sa seigneurie, il doit avoir famille Cantineau. À la fin du XVe s., médiévale défensive. Les jardins à la la Petite-Vaux, appelée dans un premier la fin du XIe s. Au XVe s. un texte des prisons, il a le droit d’avoir des la Guéronnière appartient à la famille française se développaient à l’arrière du temps la Fa, et la Grande-Vaux, avec cite l’ « herbergement de la mothe fourches patibulaires et un pilori. Vigier qui vend la seigneurie en 1644 château et, vers la Clouère, un bélier des hébergements nobles associés. assiz en villaige de Busseroux ». à Emmanuel du Breuil-Hélion. La permettait d’alimenter le château en eau. La seigneurie de Busseroux dépend de Le bâtiment actuel a probablement été propriété appartient toujours aux La Petite-Vaux la châtellenie de Civray. Différentes construit à la fin du XVe s. ou au tout descendants de cette famille. À la fin du XVe s., elle est la propriété de familles s’y succèdent : les Chabanais début du XVIe s. et a été modifié au Mathurin Repousson, seigneur d’Artron. Château de Busseroux. au cours des XVe et XVIe s., la famille cours du XIXe s. Il consiste en un logis Le château du XVIIe s. remplace une Jeanne Repousson l’apporte à son mari Vidard de la fin du XVIe s. au XVIIIe s. rectangulaire à trois niveaux, flanqué construction de l’époque médiévale. Pierre du Breuil-Hélion. La Petite-Vaux En 1785, François-Emmanuel de tourelles de plan circulaire dont une Le chantier est sans doute réalisé à passe à la famille de Lambertie et reste dans du Breuil-Hélion, seigneur de la abrite l’escalier en vis. La porte de la l’initiative de la famille du Breuil- la même famille jusqu’à sa vente en 1768 Guéronnière, acquiert le domaine. tourelle située sur la façade principale Hélion. Il correspond aux nouveaux à Étienne-René de Nuchèze, seigneur de Après la Révolution, Busseroux passe conserve encore son décor sculpté. besoins de l’époque et à la demande Badevillain qui en reste propriétaire jusqu’à à la famille Couteaux puis par mariage de plus de confort. Le caractère la Révolution. Selon les descriptions du à la famille Salmon. Henri Salmon fut défensif n’existe plus et la demeure est XVIIe s., le logis noble semble modeste. conseiller général de la Vienne et maire construite entre cour et jardin, modèle Les communs de la Paillerie. d’Usson. Les descendants de la famille caractéristique de l’époque classique. La Grande-Vaux La Grande-Épine Busseroux sont toujours propriétaires des lieux. La mention la plus ancienne de l’Épine Le corps de logis principal est couvert L’histoire de la Paillerie est mal connue. Associée à la Petite-Vaux, la seigneurie remonte autour de 1330. À cette époque, d’un toit dit à la Mansart, très prisé La première mention remonte à 1533. appartient aux mêmes propriétaires le fief dépend de la Cour d’Usson. Révolution. En 1949, la famille de Baglion à cette époque. Une aile, aujourd’hui Le lieu noble appartient alors à Jean jusqu’au milieu du XVIIe s., époque Y avait-il à l’origine un seul fief qui l’acquiert et en est toujours propriétaire. disparue, se développait au sud et Chalus. Elle passe ensuite à la famille à laquelle elle semble devenir

a ensuite été divisé pour devenir la La demeure actuelle peut remonter pour La Guéronnière abritait une orangerie et une chapelle. Doradou par mariage jusqu’en 1663. Se indépendante. Cependant on connaît Petite et la Grande-Épine ? C’est une ses parties les plus anciennes au XVIIe s. succèdent ensuite les familles Chesne mal les propriétaires qui s’y succèdent. hypothèse probable. À partir du XVe s., et a été reprise ensuite aux XIXe et XXe s. et Monmillon. À la fin du XIXe s., L’ensemble des bâtiments forment une les deux fiefs apparaissent dans les textes. Château de la Guéronnière. la Paillerie appartient à la famille cour carrée. La Petite-Épine Favre. En 1918, Alphonse Pallu, futur Le logis, de plan La Grande-Épine Jusqu’au regroupement des deux maire d’Usson, en fait l’acquisition. rectangulaire, est Huguet Brulon est le premier seigneuries en 1756, la Petite-Épine La demeure actuelle remonte au XIXe s. flanqué d’une seigneur connu de la Grande-Épine. dépend de la Cour d’Usson. Les familles et est caractéristique de cette époque. tour plus haute La seigneurie change de mains de Blet et Jolly s’y succèdent du XVe s. Les bâtiments agricoles, achevés en et d’une autre régulièrement. En 1719, Louis du jusqu’en 1756, date à laquelle la famille 1862, constituent un ensemble très petite bâtisse sans

Breuil-Hélion, seigneur de la Vaux, de Lambertie achète la propriété. intéressant. Au-dessus du porche, on voit et la Grande-Vaux La Petite doute postérieure. l’acquiert. Elle passe ensuite par mariage De cet ensemble il ne reste que le encore le blason de la famille Monmillon à la famille de Lambertie. Cette pigeonnier. Le cadastre de 1812 témoigne et la date de 1862. Une chapelle et un Porte d’entrée sculptée à Busseroux.

La Petite et la Grande-Épine La Petite La Grande-Vaux. famille possède l’ensemble jusqu’à la de bâtiments aujourd’hui disparus. La Paillerie pigeonnier complètent l’ensemble.

16 17 Le patrimoine religieux

Usson est le siège d’une paroisse probablement très ancienne. La présence religieuse était importante avec l’implantation de plusieurs prieurés et de chapelles privées liées à la présence de nombreux châteaux. Ce patrimoine très varié et intéressant (église, chapelles, statues…) fait l’objet, à juste titre, d’attentions particulières.

L’église Saint-Pierre. La Crucifixion en façade occidentale, datée du XIIe s.

La sculpture Tabernacle du XVIIe ou XVIIIe s. La façade présente de beaux éléments À l’intérieur, l’édifice reste sobre. Le sculptés romans : des griffons, des lions collatéral sud se différencie nettement Une histoire ancienne et des atlantes sur les chapiteaux ; des autres vaisseaux par ses voûtes sur L’église conserve trois cloches. Deux Les nombreux sarcophages des têtes animales sur les modillons croisées d’ogives de l’époque gothique. datent de 1890 et la plus ancienne a été mérovingiens trouvés autour de de la corniche ; des motifs de damier, consacrée en 1569 en pleine période des l’église attestent de la présence de billettes et de pointes de diamant Un mobilier ancien guerres de Religion. Un encensoir du XIIe e d’une communauté chrétienne sur les tailloirs des chapiteaux et sur L’église abrite une statuaire de qualité : ou XIII s. a été également trouvé lors des Vierge à l’Enfant du XVIIIe s. dès cette époque (VIe-VIIIe s.). les arcs. Au-dessus du portail, un deux statues de la Vierge à l’Enfant, derniers grands travaux de restauration. L’église est mentionnée pour la L’architecture bas-relief représente la scène de la l’une datée du XVIIIe s. et l’autre du première fois vers 1080. À cette L’édifice présente un plan en forme de Crucifixion : le Christ en croix est XIXe s, une statuette de saint Roch du Bon nombre de ces mobiliers sont époque, elle est donnée aux moines de croix latine. Il se compose d’une nef de entouré de saint Jean et de la Vierge, XVIIe s., toutes les trois en bois peint. classés ou inscrits monuments La première mention d’une chapelle l’abbaye Saint-Cyprien de Poitiers. Un quatre travées, à trois vaisseaux, coupée du porte-lance et du porte-éponge. Le tabernacle, dans lequel était placée historiques au titre des objets. dans le cimetière apparaît dans un prieuré est alors constitué et coexiste d’un transept dont les bras sont greffés Des personnifications du soleil et de la la réserve eucharistique, trône dans le texte de 1292. Située dans le cimetière e e avec la cure jusqu’à la Révolution. d’absidioles. L’ensemble s’achève par une Le décor et le mobilier lune surmontent les bras de la croix. chœur. Daté du XVII ou du XVIII s., à proximité de l’église Saint-Pierre, la En 1304, le prieuré reçoit la visite abside hémicirculaire. Chœur, transept, nef il est en bois peint. Les fonds évoquent chapelle Saint-Jean-Baptiste est décrite de Bertrand de Got, archevêque de et clocher relèvent essentiellement de la le marbre et les éléments décoratifs, par Dom Fonteneau dans un texte Chapiteaux sculptés de griffons et d’un lion. Bordeaux, élu pape peu après sous période romane (XIe et XIIe s.). Au XIIe s., comme les colonnes, sont dorés suivant Statuette de du XVIIe s. comme « fort grande » et le nom de Clément V. Au cours la façade et la première travée sont reprises le goût artistique de l’époque classique. saint Roch. tombant en ruines. Il précise également des XIVe-XVe s., dans le contexte en pierre de taille et le décor sculpté s’y qu’on y venait en dévotion le jour de

d’insécurité de la guerre de Cent développe plus largement. Le collatéral sud, L’église mise en lumière lors des Nuits Romanes 2013. la saint Jean et la veille pour le mal Ans, l’église est fortifiée. Suivent des reconstruit à la fin du XVe s. ou au début de Saint-Jean ou danse de Saint-Guy. agrandissements et des restaurations du XVIe s., présente des voûtes gothiques. En 1935, l’abbé Maigret signale la de la fin du XVe s. jusqu’au XIXe s. Sur le côté sud de la nef, une chapelle découverte d’éléments de voûtes et Les dernières restaurations, achevées dédiée à l’origine à saint Roch rappelle la de fenêtres pouvant dater du XVe s. en 2000, ont permis de valoriser cet dévotion importante à ce saint au cours dans le jardin du presbytère. Pour édifice. L’église est classée monument des XVI-XIXe s. Au nord, les bâtiments lui, ces éléments pouvaient provenir

L’église Saint-Pierre L’église historique depuis le 13 décembre 1907. du prieuré complétaient l’ensemble. Saint-Jean-Baptiste La chapelle de la chapelle Saint-Jean-Baptiste.

18 19 moutons. Parallèlement on menait les porcs à La chapelle de la Paillerie est une l’Habit pour qu’ils ne soient pas boiteux. Ces construction du XIXe s. De style Cinq croix sont dues à des initiatives pratiques se sont éteintes progressivement néo-gothique, elle se compose d’une Huit croix se dressent encore dans privées. La croix de la Vaux présente dans la première moitié du XXe s. nef à deux travées, d’un chœur à pans la commune : la croix du cimetière une croix en fer forgé sur une colonne Cette chapelle est coupés et d’une petite sacristie. et sept croix de chemin. D’autres, en pierre. Située près de Fleuransant, la L’ancienne église, transformée en grange mentionnée dans des Dans le chœur, les vitraux ont été citées régulièrement dans les croix Grollier, en pierre, a été élevée par et étable, conserve sa structure et rappelle documents du XVIIIe s réalisés par les ateliers Charlemagne de documents d’archives, ont disparu. Madame Grollier en 1869 comme l’indique la vocation religieuse du site. La chapelle et est encore visible sur Toulouse et représentent saint Louis l’inscription sur le piédestal. La croix de

Façade occidentale et côté sud de l’ancienne église. était d’assez grandes dimensions (30 m de La chapelle la Guéronnière le cadastre de 1812. et saint Henri. En façade, sur le haut Les croix de mission la Paillerie se dresse en face du chemin sur 10 m environ) avec un chevet plat. du fronton, on peut encore lire la date Les missions ont pour objectif de conduisant au domaine de la Paillerie. Situé dans le village appelé aujourd’hui La construction encore visible (baies, L’édifice, interprété comme de 1878. Cette chapelle a longtemps raviver la foi au cœur des paroisses. La croix des Essarts, près du village du la Fond d’Usson, le prieuré, dépendant contreforts, décor sculpté) relève du XIIe s. possible chapelle, se situe été une étape lors des Rogations qui Elles s’achèvent le plus souvent par même nom, est partiellement détruite. Une

de l’abbaye de Fontevraud, est fondé au Sur le site de l’Habit, la chapelle des religieux, perpendiculairement au de La chapelle la Paillerie précédaient le jeudi de l’Ascension. la plantation d’une croix qui rappelle inscription en latin rappelle son origine XIIe s. Dans cet ordre mixte, les religieux dédiée à saint Jean, a complètement disparu. château d’Artron et peut dater ensuite aux fidèles ce temps fort de la vie « Ici, au mois de mai 1862, charmé par sont placés sous l’autorité de l’abbesse de la fin du XVe s. comme paroissiale. La plus ancienne mention la vision céleste des anges, J. Delomme au sein de la maison mère, ou de la le château. Transformée en d’une croix de mission date de 1725. Elle a fait ériger cette croix. 1862 ». La croix prieure dans les prieurés. À Usson, les maison d’habitation elle avait alors été plantée dans le cimetière, Pichette, située en limite de commune La chapelle religieuses étaient implantées à la Font, conserve néanmoins quelques entre l’église et la chapelle Saint-Jean- avec Saint-Secondin, possède deux de la Paillerie, et les religieux au prieuré de l’Habit. témoignages intéressants : arcs vue du chevet. Baptiste. Elle n’existe plus aujourd’hui. inscriptions avec les dates de 1877 et 1922. brisés marquant les anciennes Le prieuré est mis à mal en 1562 travées, baies moulurées et ornées La croix de la gare rappelle les missions lors du passage d’une troupe de d’une accolade. À l’intérieur du de 1895 et 1938. La croix en bois de 1895 protestants. À partir de cette époque les château, un petit oratoire a été étant tombée, on profite de la mission religieuses quittent le site et confient aménagé dans une des tours Son existence est connue dans les textes de 1938 pour la remplacer par une croix e la gestion des biens à des fermiers. Tête sculptée en réemploi dans un d’Artron La chapelle d’angle et conserve un bénitier. dans la seconde moitié du XV s., époque en béton. Le Christ en bronze date mur de petits toits à la Font. L’ordre est supprimé à la Révolution à laquelle le seigneur de la Petite-Épine de 1895. Une plaque commémorative en 1792. La seigneurie de la Font y est inhumé. Elle est citée ensuite au rappelle le souvenir de ces deux missions. Sarcophage trouvé à la Garcillière. est vendue comme bien national. Cette chapelle se situait dans le XVIIe s. Son emplacement reste inconnu. La croix du Cormier évoque la mission village de la Garcillière et était Se situait-elle sur la propriété de l’Épine du 20 février 1949, à laquelle 1300 e Au XIX s. la piété populaire dédiée à sainte Marie-Madeleine. La chapelle de l’Épine ou bien dans l’église Saint-Pierre ? personnes avaient participé. Cette croix en La croix Grollier. maintient une pratique religieuse sur On ne connaît rien de l’origine pierre porte un Christ en fonte argentée. le site. Deux oratoires sont installés de cette chapelle. En 1728, un La croix du cimetière dans l’ancien chœur de l’église et texte précise qu’elle a pour patron Cette chapelle est citée dans un Les croix privées Une première croix a été érigée dans le sont consacrés au culte de sainte et collateur l’abbé de Lesterps texte de 1743 lors d’une visite Les croix de chemins étaient nombreuses cimetière communal en 1828. Celle visible Néomaye. Le jour de sa fête, le 14 (Charente). À cette même époque de la propriété et semble alors et marquaient souvent les limites des aujourd’hui date de 1873 et a été payée janvier, des pèlerins et fidèles venaient une messe par mois doit y être dite. avoir besoin de réparations. Là paroisses, parfois des propriétés. Elles par 45 souscripteurs. La petite croix latine prier la sainte ; on lui demandait Plusieurs mariages y sont célébrés encore son emplacement reste servaient aussi de support pour les repose sur un long fût octogonal. L’ancien notamment de protéger le bétail et aux XVIIe et XVIIIe s. Elle est incertain ; elle était probablement prières des habitants et des voyageurs. cimetière situé autour de l’église possédait La chapelle de de La chapelle la Garcillière Le prieuré de la Font-Saint-Martin Les croix plus particulièrement les troupeaux de aujourd’hui complètement ruinée. La chapelle de Bagné indépendante du logis. Certaines ponctuaient les processions. également une croix aujourd’hui disparue.

20 21 La Butière 1 Moulin d’Azac 1 Château de la Butière

2 Château de Busseroux 2 Moulin à Tan g n ta ’é l Le Moulin à Tan e d t n 3 o 3 P Logis de Bagné Église Saint-Pierre u

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e e tm n o 6 F rue Blonde Cité Pluvillière a l L e a d e pigeonnier C e t u ru u R e lo r du u d ère r r G Usson-du-Poitou u n ue d é e a u n 7 r Ba é s d c r e Mairie et école e G al h d c la e lu C G P et chapelle de la Paillerie h a s a ull e u e d s n sé i m 8 e e Lavoir ch nt 6 Po r Pigeonnier u u d e e d ru u M

de la Petite-Épine oul ru e él in raie ise e A rl N ot ay ug vr e i u

f ur ste e Pa de la No ute de C ru ro all Cartes exhaustives. non

Patrimoine religieux Châteaux et belles demeures Dolmen Patrimoine naturel, jardin

Patrimoine vernaculaire (puits, fontaines, fours à pain, lavoirs, moulins... )

Patrimoine industriel Patrimoine civil (écoles, mairie, poste, gare... )

COGNY Laurent, GUYONNET Béatrice, Usson-du-Poitou au fil des siècles, Geste éditions, 2002. Document réalisé en janvier 2014 par la commune d’Usson-du-Poitou et le Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais, avec le soutien de la DRAC Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes, Poitou-Charentes et de la Région Poitou-Charentes, dans le cadre du label Inventaire des paysages de Poitou-Charentes, 1999. 11 Znieff des Étangs de la Pétolée Pays d’art et d’histoire.

(non exhaustive). (non exhaustive). GUYONNET Béatrice, « Usson-du-Poitou » in Le patrimoine des communes de la Vienne, Paris, Flohic, 2002, t. 1, p. 342-346. 12 Ancienne chapelle Auteur : Béatrice Guyonnet. MAIGRET Abbé, Histoire d’Usson-du-Poitou, Saint-Maixent, 1951. Remerciements : un grand merci aux contributeurs et relecteurs, Jérôme Lallemand (Conservatoire d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes, Chargé de missions Antenne de la Garcillière MATHIEU Maurice , « Usson-du-Poitou » , Vienne, pour le texte sur les Jardins de la Clouère), Gérard Usé (pour la coopérative 9 Château in Dictionnaire des communes de la Vienne dirigé par Dominique Guillemet, agricole), Michel Jarrassier, Marie-Hélène Bompas, Gaël Brevet, Jacques Landreau, 7 La Crèche,Geste éditions, 2004, p.319-320. Logis de la Grande-Épine 13 Château madame Gaillard Maguy et Jean-Louis Rommevaux, Jean-Claude Corneille, Priscilla Saule / www.priscillasaule.com : Création graphique gérées durablement. issu de forêts Imprimé sur du papier Nathalie Penin. et pigeonnier PETIT Jean-Claude, Regards sur les colombiers, fuies et pigeonniers de la Vienne, Association des Publications Chauvinoises, 2005. Crédits photographiques : Club photo de Saulgé, madame Gaillard, Béatrice Guyonnet, 8 Château de la Guéronnière pigeonnier et pont d’Artron Jacques Landreau, madame Page, élevage de la Clouère, SMPM, iStockphoto/Bamse031. Études et autres sources : Cartes postales anciennes : collection Marie-Hélène Bompas. www.inventaire.poitou-charentes.fr Photographies et illustrations non libres de droits. 10 14 et pigeonnier de Badevillain Logis de la Grande-Vaux Dolmens dit d’Artron Bibliographie aller plus loin sur l’histoire d’Usson-du-Poitou… Pour 22 www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr (fiches Znieff ). Cartes : réalisation Priscilla Saule. 23 Le Pays Montmorillonnais appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire

Le Ministère de la Culture et de la Communication attribue le label Ville ou Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui mettent en œuvre des actions d’animation et de valorisation de leur architecture et de leur patrimoine. De la préhistoire à l’architecture du XXIe s., les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui un réseau de 173 villes et pays vous offre son savoir-faire dans toute la France. Le Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais conçoit tout au long de l’année un programme de visites et d’animations du patrimoine valorisant l’ensemble du territoire.

À proximité

N’hésitez pas à découvrir Grand Poitiers, Cognac, Thouars, Parthenay, Rochefort, Saintes, Royan, Île de Ré, le Pays Confolentais, le Pays Mellois, Angoulême et l’Angoumois, le Pays Châtelleraudais, le Pays des Monts et Barrages qui bénéficient également de ce label.

Renseignements Le Blanc

Vers Châteauroux, Blois Poitiers Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais Béatrice GUYONNET Animatrice de l’architecture Vers Châtellerault, Tours, Paris et du patrimoine

18 bis place de la Victoire - BP 73 86 501 MONTMORILLON Cedex Tél. 05 49 91 07 53 Fax 05 49 91 30 93 EXTRAIT D’UNE LETTRE D’ALICE VANDEBEUQUE, LUNDI 11 MARS 1918 VANDEBEUQUE, EXTRAIT D’UNE LETTRE D’ALICE

[email protected] À USSON EN MARS 1918. ÉVACUÉE TOURCOING, ORIGINAIRE DE RÉFUGIÉE, C’est encore le bon vieux pays. (…) » vieux pays. encore le bon C’est www.pays-montmorillonnais.fr

Mairie d’Usson-du-Poitou 21 rue du Général de Gaulle Le Dorat 86350 Usson-du-Poitou Et les gens sont d’une amabilité dont n’as pas idée. sont d’une Et les gens idée. pas dont tu n’as amabilité Tél. 05 49 59 50 17

Fax : 05 49 53 11 91 Bellac

[email protected] J’adore (…). dans le Nord et la campagnerarement (…). Usson Vers Limoges, Toulouse est ici d’un« Le ciel magnifique, bleu voyions bleu que nous d’un www.ussondupoitou.fr

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24 Vers Angoulême, Bordeaux