Etienne LANDRAUD

Eugène LABROU

Joseph MATHON

3 générations au service de l’administration Communale

Coux - Landraud - Labrou - Mathon Pages : 1 / 52 GÉNÉALOGIE

des familles LABROU - LAMBERT- LANDRAUD - BENOIT

à EMBRUM - EROME - COUX - .

Labrou Lambert Landraud Benoit Jean Antoine Pierre Etienne Julien François Tailleur de Pierre Cultivateur Moulinier Négociant Soie Embrum Erôme né à Coux 26/9/1753 Né le 7/11/1780 Alissas Hautes Alpes Drôme † Coux † Alissas 15/2/1852

Meissimilly Laréal Vignal Tastevin Anne Catherine Magdeleine Anne Embrum Erôme Né à Coux 1760 née à 13/1/1780 † à Coux 7/6/1833 † Alissas 23/7/1850

Labrou Lambert Landraud Benoit Constance Joseph Emile Catherine Victoire Etienne Née Alissas 1806 Instituteur Née 1812 Erôme Moulinier † Coux 24/1/1870 Officier d'Académie † Sarras Maire Coux 1834/1848 Né Embrun 1801 Né à Coux 1/2/1799 † Sarras 6/2/1884 † 20/12/1868

Labrou Landraud Eugène Théodore Marie Léonie Professeur, Officier d'académie Née à Coux 3/10/1843 Maire de Coux 1896/1908 † Coux 1910 Né à Sarras 12/5/1840 † Coux 1918

Labrou Labrou Labrou Blanche Angèle Marguerite Claire Juliette Mélanie Née à Coux 24/4/1864 Née à Coux 24/3/1867 Née à Coux 11/9/1868 † St Didier sous † St Paul 1955

Pansier Mathon Joseph Delière Marie Joseph St Victor la Coste Léonce Propriétaire Secrétaire Mairie à Receveur des postes St Didier Ardèche Né St Victor 23/12/1859 à Aubenas † à Privas 1906 Archives Départementales

de

L'Ardèche.

ETIENNE LANDRAUD. ( 1799 - 1868 ) de 800f et nommé Maire de Coux par times au rabais de 25 centimes pour Année 1804 le Préfet de l'Ardèche, son prédéces- cent Etat des lieux consacré aux inhu- seur Durand est démissionnaire. mations Son adjoint est Vidal Paul René, pro- Département Ardèche priétaire, né le 28 septembre 1780 et Année 1840 COUX avec une fortune personnelle évaluée Le 24 octobre 1840 Maire, Lubilhac Mélares. en revenus de 700f, l'ancien titulaire Archives Dép. de l'Ardèche Le 20 thermidor an 12 (1804) sortant n'a pas été réélu. 2 O 516 ADA 2 O 516 Coux - Etienne Landraud, Proprié- Population, onze cents âmes - Morta- taire, né le 11 février 1799, ayant une lité, trente à trente-cinq - Étendue, Année 1835 fortune personnelle évaluée en reve- 203--carrées - Situation, au point le Le 30 mars 1835 nus de 1000f et renouvelé Maire de plus élevé de la montagne - Exposi- Archives Dép. de l'Ardèche Coux par le Préfet de l'Ardèche, son tion, à tous les vents - Distance, (de 2 O 516 prédécesseur Durand est démission- l'enceinte communale) attenant à Administration Comptabilité Com- naire. l'église d'un côté, à une maison de munale Coux. Son adjoint est toujours, Vidal Paul l'autre - Élévation, (des murs) sept École Création René, propriétaire, né le 28 sep- pieds - Distances des fosses, au de là Acte de Notaire pour l'achat d'une tembre 1780 et avec une fortune per- de ce qu’exige la loi - Profondeurs et maison. sonnelle évaluée en revenus de 800f. largeurs, 7 toises. M. Alexandre Vignal, moulinier en Observation : Le cimetière de cette soie, demeurant à Étoile canton de commune, quoique placé au centre Valence Drome, mandataire de Victor Année 1843 du village, est situé de la manière la Vignal, son frère ancien moulinier Le 2 septembre 1843 plus favorable à remplir le but de la soldat au 4e léger en garnison à St Archives Dép. de l'Ardèche loi sur les seuils destinés à la sépul- Jean de Lux (Basse Pyrénées) lequel 2 O 516 ture publique, il est exposé à tous les vend à la commune de Coux sous Coux - Etienne Landraud, Négociant, vents sur le sommet de la montagne l'acceptation de : né le 11 février 1799, ayant une for- ou est situé le village. Donnant sur la M. Etienne Landraud, maire de tune personnelle évaluée en revenus campagne de toute part et à côté de Coux, négociant en soie, y demeurant de 1500f et renouvelé Maire de Coux l'église qui est au levant, il y a font à sa fabrique du Chambon. par le Préfet de l'Ardèche, son prédé- de terre, ce qui serait impossible à Une maison au prix de 1325 F. cesseur Durand est démissionnaire. trouver sur le pendant de la mon- venant par hérédité de feu M. Son adjoint est toujours Vidal Paul tagne. Il est vaste. Si dans aucun Alexandre Vignal père du vendeur, René, propriétaire, né le 28 sep- temps on ne s'est aperçu d'aucune ex- surface de la propriété 1 are 80 cen- tembre 1780 et avec une fortune per- travasion qui peut être préjudiciable à tiares, description… sonnelle évaluée en revenus de 800f. la salubrité du lieu. NOTA GM : La mère d’Etienne Le 28 septembre 1846 Ordonnance du Roi Landraud, Magdeleine Vignal, fille Archives Dép. de l'Ardèche St Cloud le 12 mai 1830. d’Alexandre est probablement 2 O 516 PER 2 O 516. née dans cette maison. Coux - Etienne Landraud, Négociant, Charles par la grâce de dieu, Roi de En 1862, Eugène Labrou, futur né le 11 février 1799, ayant une for- et de Navarre... gendre de Etienne Landraud, sera tune personnelle évaluée en revenus Nous avons ordonné et ordonnons ce instituteur dans cette école. de 1500f et renouvelé Maire de Coux qui suit : par le Préfet de l'Ardèche, son prédé- La commune de Coux (Ardèche) est Le 15 octobre 1838 cesseur Durand est démissionnaire. autorisée à acquérir du Sr Béraud, Archives Dép. de l'Ardèche. Son adjoint est toujours Vidal Paul moyennant la somme de 423f mon- 2 O 516 René, propriétaire, né le 28 sep- tant de l'estimation un terrain conte- Coux - Propriété bâtie. tembre 1780 et avec une fortune per- nant 2 ares et 65 centiares, afin d'y L'an 1838, le 15 octobre nous Lan- sonnelle évaluée en revenus de 800f. établir un cimetière pour les protes- draud Etienne, Maire de la Commune tants. de Coux. Année 1848 Le prix de cette acquisition sera payé Adjudication de la construction d'un au moyen des ressources ordinaires clocher à la bougie… Le 16 mai 1848 de la commune. Enfin une troisième bougie ayant Archives Dép. de l'Ardèche été allumée ledit Hébrard Jean 2 O 516 Jacques à offert d'exécuter les dits Coux - Élection des Maires et Ad- travaux aux même conditions moyen- joints par le Conseil Municipal. Année 1834 nant un rabais de vingt centimes pour Maire : Mazoyer Xavier Jean Bap- Le 13 octobre 1834 cent… tiste, propriétaire, 55 ans avec 1200f Archives Dép. de l'Ardèche Nous Maire de ladite Commune de de revenus. 2 O 516 Coux assisté de deux conseillés Mu- Adjoint : Clair Jean, Boulanger, et Coux - Etienne Landraud, Moulinier, nicipaux avons adjugé pour la 1000f de revenus. né le 11 février 1799, ayant une for- somme de 955 francs cinquante cen- tune personnelle évaluée en revenus Le 30 juin 1866 Année 1864 Archives Dép. de l'Ardèche Le 8 septembre 1864 2 O 516 Archives Dép. de l'Ardèche Année 1865 Coux - Roure Léon, 50 ans, Mouli- 2 O 516 nier en Soie, avec 5000f de revenus, Le 2 septembre 1865 en remplacement de Mazoyer Xavier Coux - Adjoint : Reynier Victor, 45 Archives Dép. de l'Ardèche Jean Baptiste, décédé. ans, avec 800f de revenus, en rempla- 2 O 516 cement de Clair Jean décédé. Coux - Élection des Maires et Ad- joints par le Conseil Municipal. Année 1870 Maire : Mazoyer Xavier Jean Bap- Coux - En août 1870 : Maire, tiste, propriétaire, avec 1200f de re- Roure ; Adjoint, Reynier. venus. Adjoint : Reynier Victor, 45 ans, avec O O 800f de revenus. O EUGÈNE LABROU ( 1840 - 1918 )

AVERTISSEMENT. Dans ce recueil où ne figure que le point de vue des opposants du Maire, quelques rares docu- ments seulement, en éclairent le débat, en conséquence un droit de réponse s'impose. Cohéritier de sa mémoire, je me suis permis de prendre sa défense, mes principales sources se- ront les contradictions relevées au fil du temps. Un jour, j'espère pouvoir remplacer ma modeste prose par des articles que de mon arrière-grand- père, Eugène Labrou, correspondant au Progrès de Lyon a rédigé.

Georges Mathon.

Messieurs Ferroussier, Reynier, Ro- cause libérale, et les cris d'indigna- bert, Pons s'opposent au projet à tion poussés par les feuilles radicales cause de la proximité de leurs mai- contre M. Estéoule, maire, républi- sons du nouveau cimetière. cain et protestant, mais sagement li- Reynier Jean Victor, proteste par le béral, suffisent à montrer avec quelle motif que sa maison serait en face du peine les radicaux digèrent cette dé- cimetière projeté quoique à 100 faite. Ils crient à la trahison parce que mètres environ, et il y a en autre un leurs petites combinaisons machiavé- puits qui se trouverait à une distance liques n'ont pas réussi comme ils n'y de 65 à 70 mètres. comptaient un peu trop. M. Estéoule s'est montré plus habile et c'est là son grand crime.

Nota GM : C'est au cours de cette Année 1892 élection que Eugène Labrou rentre dans le Conseil municipal, Le Patriote du Dimanche il prendra le volet administratif et 13 avril 1892 assurera gracieusement le secré- ADA - PER 568. tariat de mairie. Au cœur de la gestion municipale il se fera Coux - Délégués Sénatoriaux. connaître et apprécier par les Année 1882 M. Estéoule, maire, et Courtier sont électeurs, sa compétence et son élus délégués. Le 9 septembre 1882. dévouement le conduiront natu- rellement à la magistrature su- Archives Dép. de l'Ardèche. NOTA GM : Bizarre troisième ré- 2 O 516 prême, 4 ans plus tard. Ses an- publique ou la démocratie est ciens amis lui reprocheront sa vo- Construction d'un nouveau cimetière soumise à la volonté de ses Estéoule Maire. lonté de faire une liste séparée. "princes", l'ombre de l'empire Eugène Labrou a pendant 4 ans Le mur du Cimetière aura une lon- plane encore...On nomme des gueur de 34m30 sur la face Nord, fait fonctionner les rouages de la délégués pris parmi des élus qui municipalité, mais sa conception 44m50 sur la face sud, 68m40 sur la ne seront plus en cours de man- face Est et 65m60 sur la face ouest. de la gestion municipale était tout dat lors de leurs délégations autre. Dans une démocratie les ( leurs mandats se terminent dans électeurs tranchent, il a soumis 3 semaines !) son point de vue à ces derniers, ou est le mal ? Construction un nouveau cimetière Le Patriote du Dimanche 9 septembre1882. Vendredi 6 mai 1892 Protestation de ADA - PER 568. Année 1896 M. Ladreyt de Lacharrière. Coux - La liste modérée a été élue 1) Mandant et destruction du cime- grâce au concours des conservateurs. tière actuel qui lèsera les intérêts des Le Patriote du Dimanche. Le 10 mai 1896. concessionnaires. Le Patriote du Dimanche 2) Le cimetière actuel peut-être Archives Dép. de l'Ardèche. Mercredi 11 mai 1892 PER 753 1896 agrandi ce qui éviterait des frais ADA - PER 568. considérables à la commune. Élections Municipales du 3 mai 1896 Coux - M. Dardet, conservateur est - Coux : M. Roure s'oppose au transfert du ci- élu contre le candidat radical, Coste. metière comme propriétaire d'un ca- C'est un nouveau succès pour la veau. 4 membres de la liste Labrou et Le Conseil faisant droit à la protes- Le 9 août 1896, quatre de la liste Estéoule sont élus, il tation Estéoule, Riou et autres, et se Préfecture de L'Ardèche y a cinq ballottages. basant sur les faits révélés par les en- Archives Dép. de l'Ardèche. quêtes, annule les opérations qui ont L O 516 Le Patriote du Dimanche. eu lieu dans cette commune, M. Oli- Commune de Coux Le 17 mai 1896. vet pour les protestataires, M. Buffon Élection des maires - Coux : pour les conseillers élus. EXTRAIT Maire, Labrou, rép. , ad Faure, rép. Du Registre des Délibérations Le Patriote du Dimanche. du Le Patriote du Dimanche. Le 30 août 1896 Conseil Municipal Le 24 mai 1896. Coux : L'an mil huit cent quatre-vingt-seize Conseil de Préfecture - Audience du Les électeurs de Coux sont convo- et le neuf du mois d'août à 11 du ma- 13 juin 1896 - Coux : qués pour le dimanche 6 septembre à tin dans la salle de la mairie. Protestation de M. Labrou, maire l'effet d'élire quatre conseillers muni- Le conseil municipal de la com- contre l'élection de M. Teissier, élu cipaux en remplacement de M. Teis- mune de Coux s'est réuni sur la conseiller municipal au 1er tour sier, Bernard, Ferroussier et Faure, convocation et sous la présidence de Protestation de M. Estéoule, ancien dont l'élection à été invalidé par le M. Eugène Labrou, Maire. Maire, contre les élections du 2e tour conseil de préfecture. Sont présents : MM. Dardet Paul du scrutin. Le conseil annule l'élec- adjt, Pouzet Louis, Loine Louis, tion de M. Teissier ; et en ce qui Le Patriote du Dimanche. Mounier Louis, Faure Louis, Fer- concerne le 2e tour, ordonne une en- Le 13 septembre 1896 roussier Joseph, Estéoule Jean, Faure quête qui aura lieu à son audience du Coux : Casimir, Bernard Paulin. 13 juillet. L'élection municipale complémen- Le Conseil, réuni au nombre pres- taire qui a eut lieu dans cette com- crit par l'article 50 de la loi du 5 avril Le Patriote du Dimanche. mune dimanche dernier, a été un 1884, nomme M. Faure Louis Le5 juillet 1896. cruel échec pour l'ancien maire et conseiller municipal, secrétaire pour Coux : pour ses partisans qui avaient obtenu toute la durée de la session. L'enquête ordonnée par le conseil l'annulation des trois élections faites La séance étant ouverte, M. le Pré- de préfecture aura lieu vendredi ma- au mois de mai dernier. sident communique au conseil une tin (3juillet). Trente-huit de nos Les candidats de la liste du maire ac- lettre de M. le Maire de la Commune concitoyens dit-on y sont cités à la tuel M. Labrou, parmi lesquels les de , adressé à M. le Préfet à la barre. Nos conseillers vont avoir un trois dont l'élection avait été annulée date du 13 juillet dernier, dans la- rude labeur et une terrible journée à par le conseil de Préfecture, ont été quelle il est exposé que le Conseil passer. Les électeurs ne craignent réélus à une forte majorité, ce qui dé- municipal de cette commune n'a vou- point en effet, d'emmener devant le montre bien l'absurdité de la mau- lu inscrire au Budget additionnel de conseil de trop nombreux témoins, vaise foi des protestataires. 1896 que la moitié, soit 54,50, du dés qu'une enquête est ordonnée, et MM Paulin Bernard, Louis Faure, Jo- crédit de 109 fr., nécessaire pour surtout lorsqu'elle ne leur coûte au- seph Ferroussier et Augustin Faure payer une réparation faite au cime- cuns frais. l'ont remporté haut la main sur MM tière de Lyas, alléguant pour justifier Courtier, Forest, Reynier et Vézian, son refus de voter ce crédit entier de Le Patriote du Dimanche. candidats de la liste de l'ex Maire Es- 109 fr. que l'autre moitié, 54,50fr, de- Le 12 juillet 1896. téoule. Ce dernier, croyant faire pièce vait incomber à la Commune de Conseil de Préfecture - Audience du à son successeur, a remporté une jolie Coux, comme ayant deux de ses ha- 3 juillet 1896 - Coux : veste. meaux, Villeneuve et Masneuf, dont Le conseil de Préfecture procède à les habitants inhument dans ce même l'audition des trente-cinq témoins ci- NOTA GM : Eugène Labrou était cimetière. tés par les parties. Après l'enquête qui conseiller dans la municipalité Après renseignements pris et expli- a occupé toute l'audience du matin, le 1892-1896. cations données sur la question par conseil a tenu une seconde audience les membres du Conseil et son Pré- l'après midi, M. Buffin avocat de M. Le Patriote du Dimanche. sident. Labrou, Maire défend énergiquement Le 20 septembre 1896. Le Conseil, les opérations électorales du Coux - Voici le résultat des Considérant que de tout temps la deuxième tour, et dit qu'elles doivent élections : Commune de Coux n'a jamais contri- être maintenues, malgré les conclu- MM Louis Faure, 189 voies, Paulin bué, en quoi que ce soit, aux dé- sions contraires prises par M. Olivet, Bernard, 180, Joseph Ferroussier, penses d'entretien du Cimetière de au nom de M. Estéoule, ancien Maire 179, Augustin Faure, 177, Victor Fo- Lyas ou des édifices religieux de et des protestataires. Le conseil ren- rest, 115, Henri Courtier, 111, Ro- cette paroisse. voie à une séance ultérieure le pro- main Vézian, 110, Jules Reynier, Que si la Commune de Coux se re- noncé de son arrêté. 103. trouvait dans l'obligation de partici- Les quatre premiers sont élus. per à ces dépenses, la Commune de Le Patriote du Dimanche. Lyas n'aurait certainement pas atten- Le19 juillet 1896 du jusqu'à ce jour pour réclamer cette Conseil de Préfecture - Audience du participation. 11 juillet 1896 - Coux : Qu'elle en a eu notamment l'occa- changement d'attitude du Maire vingt plaignants. Nous remarquons sion de 1863 à 1872 et tout récem- de Lyas est très certainement mo- que 4 envoient leurs enfants chez les ment encore, il y a à peine de 2 à 3 tivé par le fait que, suite aux der- frères, 3 ont des enfants n'ayant pas ans, différentes dépenses où plusieurs nières élections, Coux a changé encore l'âge scolaire, 2 des enfants réparations importantes ont été faites de camp politique. La suite est ayant dépassé cet âge, 1 qui en tout soit au Cimetière, au Presbytère ou à dans la Démocratie du 2 sep- temps n'a que très irrégulièrement en- l'Église de Lyas. tembre 1897. voyé son enfant à l'école, 7 qui en- Que si les Conseils municipaux de voient leurs enfants chez M. Perbost Lyas d'alors n'ont pas cru à l'obliga- La Démocratie de l'Ardèche, et 2 ou 3 seulement qui refusent d'en- tion pour la Commune de Coux de Le 20 août 1896. voyer les leurs. prendre part à ces diverses dépenses. Archives Dép. de l'Ardèche Et notez que M. Perbost a 25 élèves. Celui d'aujourd'hui n'y croit pas da- PER 767 1896 Une pétition appuyée d'élément vantage, puisque dans le cas actuel il Au pont de Coux - Ce pont d'une aussi divers, aussi étrangers, aussi s'est absolument conduit comme ses lugubre célébrité vient d'avoir une contradictoire n'est pas une pétition. devanciers décidant seul la réparation nouvelle victime. Cette fois, c'est la Elle n'a ni sens, ni portée et ne saurait de 109fr la faisant exécuter et la rece- nommée S. C. habitant Chassagnes et avoir d'autre destination que le panier vant à l'insu de la municipalité de âgée d'environ 40 ans qui, à la tom- réservé à de semblables non-valeurs. Coux. bée de la nuit s'est précipitée dans le En somme, beaucoup de bruit pour Que le motif d'urgence invoqué par vide pour ne plu se relever. On ignore rien, telle est la morale de cette his- lui, pour justifier d'en avoir donné les causes de ce suicide que rien ne toire inventée pour déconsidérer dans aucun avis préalable, n'est pas rece- faisait prévoir. la personne d'un instituteur laïque, vable, attendre que la municipalité de l'école laïque elle-même. Dieu merci, Coux se fût empressée de l'accepter, La Démocratie de l'Ardèche ni l'un ni l'autre ne s'en portent plus tout en réservant la question de parti- Le 15 novembre 1896. mal. Ceci dit, bonsoir messieurs et cipation. Archives Dép. de l'Ardèche pour longtemps. Que si donc le Conseil municipal PER 767 1896 J.-J. R. de Lyas est seul intervenu pour discu- ter, décider, faire exécuter et recevoir Coux : NOTA GM : Le dénommé J J. R., ladite réparation de 109 fr. c'est à la Un monsieur qui signe courageuse- n'est autre que Roux Directeur du Commune de Lyas, seule aussi qu'en ment, "plusieurs des vingt", nous fait Journal. Ce dernier, chef de file incombe le Payement. savoir par le Réveil de la guerre ci- des anticléricaux, dirige cette re- Considérant enfin que le chiffre des vile et religieuse que pour être édifié vue radicale. Il va orchestrer une inhumations provenant des deux ha- sur les auteurs de la pétition dirigée campagne de délation contre Eu- meaux susmentionnés, quoique plus contre l'instituteur de Coux, nous gène Labrou pendant 12 ans. élevé que celui du reste de la paroisse n'avons qu'à aller à la préfecture. La de Lyas, ne saurait pour le cas actuel, moquerie n'a que trop duré. Non, constituer un argument spécial et nous n'irons à la Préfecture, mais Année 1897 nouveau, vu que la différence de po- puisqu'on nous le demande nous di- pulation existant entre ces deux par- rons tout ce que nous savons. La Démocratie de l'Ardèche, ties de la paroisse est à peu près au- Ont signé la pétition : MM. Du- Le Jeudi 27 mai 1897. jourd'hui ce qu'elle a toujours été. champ Etienne, Monteil Émile, Cha- Archives Dép. de l'Ardèche Pour tous ces motifs : pus Placide, Laville Marcellin, Veuve PER 768 1897 Après en avoir délibéré, et à l'unani- Michel, Suzord Jean Pierre, Lissignol Coux - On nous écrit mité de ses membres présents. Etienne, Rouchon Alcide, Molière L'industrie séricicole est en pleine Déclare mal fondée la réclamation du Victor, Plantier Henri, Bernard Pau- décadence dans notre commune où Conseil municipal de la Commune de lin, Duchamp Louis, Teissier Félix, les éducateurs étaient 167 en 1895, Lyas et prie Monsieur le Préfet de Durand Auguste, Guiraud Jules, 160 en 1896, pour tomber à 151 en vouloir bien, faisant droit aux motifs Teyssier Louis, Mialhe Marius, 1897. sus invoqués, la rejeter purement et Chanteperdrie, Chalamont Régis et La quantité des graines mises en in- simplement. Faure Auguste : Total 20. cubation est descendue dans les Fait et délibéré en mairie, le jour, Pesons maintenant. mêmes proportions : 5700 gr en mois et an que dessus. Tout d'abord, point très important, 1895, 5398 gr en 1896, 4904 gr en Le registre signé, Dardet, Faure L., les noms qu'on vient de lire n'ont pas 1897. Bernard, Ferroussier, Estéoule, Pou- été légalisés par le Maire, bien que le Cet état des choses tient avant tout, à zet, Loine, Mounier et Faure C. Maire eût la pétition en dépôt chez l'avilissement des prix, ensuite à la Labrou Maire - lui et qu'il engageât lui-même les disparition des mûriers que personne Pour copie conforme au registre, pères de famille à la signer. Ne les ne songe à remplacer ici. Quelques Coux, ce 18 août 1896 aurait-il pas légalisés parce que dans chambrées ont leurs vers à la bruyère Le Maire, le nombre trois auraient été écrits par ; d'autres ont les leurs à la quatrième une plume étrangère ? Nous ne sa- mue seulement. ELabrou vons. Quoi qu'il en soit, cette pre- Les plaintes semblent devoir dépas- mière considération n'est pas précisé- ser la normale cette année jusqu'à NOTA GM : C'est le début des ment pour donner force à la fameuse présent, elles se localisaient au vil- hostilités entre Coux et Lyas, le pétition. Mais voyons de près les lage chef-lieu, La Démocratie de l'Ardèche, La Démocratie de l'Ardèche, pris un arrêté interdisant l'inhuma- Dimanche 13 juin 1897. Jeudi 1 juillet 1897. tion, dans le cimetière de Lys, à toute Archives Dép. de l'Ardèche Archives Dép. de l'Ardèche personne étrangère à la commune. PER 768 1897 PER 768 1897 Pour avoir voulu faire le fort M. La- De Coux - Ils vont bien Messieurs les Coux - Il nous revient que l'institu- brou, vous en êtes réduit à obliger les Conseillers municipaux de Coux, ils teur de Coux, notre ami M. Perbost, a habitants de Villeneuve, Bourdélys, vont même très bien. été ces jours derniers l'objet de tra- Masneuf, etc à transporter dans le ci- Preuve en soit leur séance du 6 juin casseries policières qui n'avaient au- metière éloigné de Coux. Voilà une courant. cune espèce de fondement. Quand économie de temps et d'argent que ne Sur la proposition de M. le maire La- l'affaire aura été tirée au clair, nous manqueront certainement pas d'ap- brou, ils ont : en reparlerons. Tant pis pour le ou les précier les intéressés, 1° retiré à l'instituteur l'indemnité de metteurs en scène. il est beau le résultat ! 15 francs qui lui était allouée pour la Un intéressé. ferme d'un jardin ; NOTA GM : M. l'instituteur a, tout 2° réduit à 5 francs le crédit de 10 simplement, été verbalisé pour NOTA GM : Dans cette affaire, francs ouvert à chaque école laïque délit de pêche. Eugène Labrou a, tout simple- pour les menus frais d'entretien ; ment, défendu les intérêts de la 3° Enfin, refusé de prendre en consi- La Démocratie de l'Ardèche, Commune. Dans le dossier, « L O dération une proposition de M. Es- Jeudi 2 septembre 1897. 516 », figurent tous ses argu- téoule, un des rares républicains du Archives Dép. de l'Ardèche ments. conseil, ayant pour but de faire pro- PER 768 1897 Lyas encaisse les ventes de céder à la restauration absolument ur- Entre Coux et Lyas. concessions, et veut partager les gente des écoles du chef-lieu, notam- D'un rapport présenté à la dernière dépenses. Sachant qu’une ment de celle des garçons, et du loge- session du Conseil Général par M. concession trentenaire vaut 90f et ment particulier de l'instituteur qui Odilon Barrot sur le différend qui a une perpétuelle 300f à quoi sert menace ruine. surgi entre Coux et Lyas, nous extra- cet argent ? Pourquoi ces refus systématiques ? yons le passage suivant qui ne fait L’action partisane du Conseil Gé- Du diable si ces messieurs par- précisément honneur à l'administra- néral, ajoutée à un chantage viennent à les expliquer par leur tion de l'impeccable maire de la pre- monstrueux, de la part du maire violent amour pour l'enseignement mière de ces communes. de Lyas, obligera Eugène Labrou laïque ! M. le Maire de Lyas a eu le tort de à céder. Mais ils ont beau dire et beau faire : compter peut-être un peu trop sur un ( Une famille légalement proprié- il est telle affaire, objet de leur répul- sentiment d'équité qui semble faire taire d’une concession s’est vue sion, qui pourrait bien avoir son défaut au conseil municipal de Coux. refuser l’inhumation d’un défunt. ) cours forcé, l'école relevant, fort heu- En présence des résistances qu'il ren- Pour ne pas gêner des innocents, reusement, beaucoup plus de l'État et contre au remboursement d'une le maire cédera. Par la suite, ce de la loi que l'arbitraire plus ou somme qui est honnêtement, sinon principe absurde disparaîtra. moins haineux d'une douzaine de ci- juridiquement due par cette dernière toyens - Ce sera à voir. à sa voisine, il devra prendre à l'ave- Le 8 novembre 1897. J.-J. R nir toutes les précautions que la Mairie de Coux. bonne gestion des intérêts qui lui sont Monsieur le Préfet, NOTA GM : A l'heure où nous confiés lui indiquera ; Et à notre avis, Le 20 octobre dernier, M. le Maire de mettons sous presse, le 13 juin en tenant compte du nombre des ha- La commune de Lyas s'opposait à 1897, cela fait 13 mois, que le bitants répartis sur les deux fractions l'inhumation au cimetière de la pa- r sieur Estéoule n'est plus le maire de la paroisse de Lyas, les contribu- roisse de Lyas d'un S Clot de Coux, de Coux. tions jugées par eux, du chiffre de dé- dépendant de la dite paroisse, à Je cite ce passage, « le logement cès, les dépenses à effectuer soit à moins que je ne lui promette de faire particulier de l'instituteur qui me- l'église, soit au cimetière devront être prendre au Conseil municipal de la nace ruine. » Ce délabrement fixés à 3/5 pour la commune de Coux commune de Coux une délibération était certainement apparent sous et à 2/5 pour celle de Lyas. par laquelle il s'engagerait à payer à sa municipalité. Cette sollicitude Il s'agit du payement de la minime l'avenir les 3/5 des dépenses qu'occa- pour l'école laïque est bien tar- somme de 54 francs représentant la sionneraient les réparations et dive ! Cette cabale, montée avec quote-part de Coux dans les frais de l'agrandissement dudit Cimetière. l'aide de l'instituteur, n'est que réfection du mur de soutènement du C'était une condition que je ne pou- manœuvres politiciennes. Nous cimetière de Lyas. Commun aux ha- vais accepter sans méconnaître au assisterons par la suite à de bitants de l'une et de l'autre com- premier chef les droits du Conseil, à grandes manœuvres politiques. mune. qui je reconnais la liberté complète Quant aux autres griefs et conclu- M. Labrou, maire de Coux, a refusé de ses décisions. sions de l'article du sieur J.J. R, le remboursement de cette somme " Je refusai donc. directeur du journal, il y a propa- honnêtement sinon juridiquement Hier, 7 novembre, le Conseil s'étant gande, l'action de « la douzaine due " à la commune de Lyas. réuni, je lui ai fait part de l'incident et de citoyens » sera approuvée au Eh bien ! Savez-vous où l'a conduit de la condition exigée par M. le prochain scrutin. son entêtement ? A ceci que M. le Maire de Lyas, pour que les inhuma- maire de Lyas, usant de son droit, a tions des personnes des hameaux de Coux, faisant partie de la paroisse de Le 14 novembre 1897 compromis, a mis le Conseil dans Lyas puisse continuer comme par le Commune de Coux l'impossibilité absolue d'accepter passé à avoir lieu dans le cimetière EXTRAIT cette réparation sans manquer à sa di- de cette paroisse. gnité. Après examen de la question le Du Registre des Délibérations Qu'il est, en effet, notoirement prou- Conseil reconnaissant la parfaite in- du vé, auprès de l'Inspection acadé- utilité de la formalité exigée puisque Conseil Municipal mique, que cet instituteur, resté la part contributive de la Commune L'an mil huit cent quatre-vingt-dix- l'agent actif de l'ancienne municipali- de Coux dans les frais d'entretien du sept, le quatorze du mois de no- té au lieu de consacrer à ses seuls de- Cimetière de Lyas et à laquelle Coux vembre, à onze heures du matin, dans voirs professionnels, ainsi que le re- ne saurait se soustraire à été fixée par la salle de la mairie le Conseil muni- commandent expressément les circu- le Conseil Général lui-même. cipal de Coux s'est réuni, par une in- laires ministérielles, s'est livré depuis Dans sa séance du 19 août dernier vitation de Monsieur le Préfet, en qu'il est à Coux aux actes les plus ré- cette assemblée compétente sur la date du 4 novembre courant, sur la préhensibles, pour devenir le détrac- matière et ayant à sa disposition les convocation et sous la présidence de teur systématique de la municipalité éléments nécessaires, a en effet, déci- M. le Maire. actuelle. dé qu'a l'avenir les frais d'entretien du Sont présent : MM. Dardet Paul, ad- Attendu, d'autre part, que plusieurs cimetière de la paroisse de Lyas se- joint, Ferroussier Joseph, Faure améliorations importantes d'une ur- raient supportés pour les 3/5 par la Louis, Pouzet Louis, Mounier Louis, gence incontestable, ont été décidées Commune de Coux, et, comme Loine Louis, Estéoule Jean, Faure par le Conseil antérieurement au d'autre part, le Conseil de Coux, par Casimir, Faure Augustin, Bernard Rapport de l'Inspection, savoir : la délibération, en date du 15 no- Paulin. 1° la construction d'une passerelle sur vembre 1896, a déjà déclaré vouloir Le Conseil, réuni au nombre prescrit l'Ouvèze impatiemment attendue par payer la quote-part qui incomberait à par l'art. 50 de la loi du 5 avril 1884, la population intéressée, et dont l'ab- la commune dans toute construction nomme M. FAure Louis, Conseiller sence est malheureusement trop fré- nouvelle du cimetière à Lyas, il de- municipal, secrétaire. quemment Cause d'accidents mortels meure que ladite délibération deman- La séance étant ouverte, M. le Maire (7 ou 8 en 20 ans), le dernier venant dée est d'une superfluité évidente. donne lecture de la lettre de Mon- d'arriver il y a à peine 1 mois 1/2. Le conseil s'en rapporte donc à la dé- sieur le Préfet en date du 4 novembre 2° la captation plus complète des cision du Conseil Général et à la courant et de l'arrêté du même jour, sources alimentant les fontaines du sienne propre du 15 novembre 1896, par lequel le Conseil est mis en de- Village, à peu près privé d'eau po- lesquelles donnent pleine satisfaction meure d'avoir à noter le crédit néces- table en été. à la note de M. le Maire de Lyas, re- saire pour assurer le paiement des ré- 3° la réfection d'une partie de la ca- mise à Monsieur le Préfet avec la re- parations à faire à l'école des garçons nalisation pour empêcher les eaux quête du même jour, 20 octobre à et au logement de l'instituteur. boueuses d'un ruisseau de contaminer condition toutefois que les futures ré- Cette lecture terminée, M. le Maire celles d'alimentation et de les rendre parations ne soient plus faites comme prie l'assemblé de bien vouloir déli- dangereuses pour la santé publique ; par le passé à l'insu de la Commune bérer sur l'assignation qui lui est faite Que ces améliorations sont autrement de Coux, cause première du différend de voter le crédit sus indiqué. nécessaires et urgentes que celles du survenu. Le Conseil, Rapport académique ; Au nom du Conseil municipal le la Après échange d'observation et d'ex- Attendu enfin que, pour se procurer Commune de Coux, j'ai l'honneur plication et avoir mûrement délibéré, les ressources suffisantes pour pour- Monsieur le Préfet devenir vous prier Considérant que le Rapport de l'Ins- voir aux dépenses de ces divers tra- de bien vouloir transmettre cette ré- pection académique, sur lequel Mon- vaux d'amélioration légitimement ré- ponse à M. le Maire de Lyas. sieur le Préfet s'est appuyé pour clamés par l'opinion publique et pour Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, prendre son arrêté, n'est que l'écho l'un desquels il y a déjà eu une sous- l'assurance de mon respectueux dé- d'une coterie, dont l'unique souci est cription, la municipalité a apporté vouement. d'entraver les améliorations projetées dans la gestion des deniers commu- Le maire. par le Conseil. naux, la plus stricte économie ; Que ce Rapport, qualifiant de déplo- Que, en conséquence de toutes ces ELabrou rable l'état matériel de l'école de gar- raisons, si les susdites ressources de- çons, est une exagération manifeste. vaient recevoir une autre destination, NOTA GM : Le différent Lyas, Que les principales réparations récla- il serait du devoir du Conseil de pro- Coux a été monté en épingle par mées, comme la pose d'un parquet à tester au nom d'intérêts généraux mé- La Démocratie de l’Ardèche. la salle de classe, la transformation connus et de décliner la triple respon- Dans cette péripétie, Eugène La- des cabinets, la réfection de la toiture sabilité, soit des accidents qui se pro- brou défend les intérêts de la et le carrelage de la cuisine, n'ont pas duiront inévitablement à brève Commune, en gestionnaire res- le caractère d'urgence que leur prête échéance, par suite de l'absence de la ponsable. ledit Rapport ; passerelle fixe, dont un projet de La critique étant systématique, Que, en ce qui concerne l'appropria- construction a déjà fait l'objet d'une l'acceptation de la demande de tion du logement de l'Instituteur, délibération ; soit de l'insuffisance de Lyas, aurait assurément provoqué l'Inspection académique, par son re- l'alimentation des fontaines, avec le même type de reproches. fus inqualifiable de proposer le dé- toutes les conséquences fâcheuses placement de ce maître si gravement qui en résultent ; soit enfin du grave danger que la Contamination des Oquélé qué voudrio porla, mé qué Sé fosio tard pas men et noqsté mairo eaux potables peut faire courir à la pouo pas, qué préné en clairoun, sé féningué per s'en opercèvré ; donné santé publique ; foro enteindré. Oquélé qué sa rien di- én gros cos monano subré la taoulo Pour tous ces motifs, le Conseil dit ré, lou choou métré din épo grosso per deïveilla lous endurmis et sé bou- ne pouvoir voter le crédit demandé. boito et en doou pèro Estéoulo co lo té tronquilomen o diré : Fait et délibéré, les jours, mois et an voix trop pétito, en porto voix. Mé li "Je vous propose, messieurs, d'ac- que ci-dessus pensavous pas : Es proutestoun ! cepter les conditions que nous im- Le Registre signé : Dardet, Ferrous- Chaou lou métré o lo pouorto. pose la Municipalité de Lyas." sier, Faure L., Pouzet, Mounier, O Cos tou¨jours lou sen dé ço qué di- Loine, Faure C., Faure A., Bernard, PS : Et Régis l'ooublé y a vous qué gué. Labrou maire. romplaço lou gardo, lou vendur d'oou Ainsi oquel mairo incounporablé Pour copie Conforme : gros nas. Ah, maladrey mé trouompé ovio parla très hourassos per occou- Coux le 16 novembre 1897 lou doou Reveil. Li monquo uno cos- cha d'éno pareillo trouvaillo qué Le maire quéto qué l'iave escri dessus lou Ré- voou exomina en paou o lo hâto. veil d'os curas. Lou gron cortier inteiravo o Lyas son ELabrou Siro Lobrou aou reveiré ombé nos- countestatociou, Y'o caouqué tens en tous seignours omaï… eïboujo sé fogué oou cèmentéri oco La Démocratie de l'Ardèche, Vosté omi Régis ! cousté cen né francs per lo fa léva. Dimanche 21 novembre 1897. Lou mairo dé Lyas prié soun coulégo Archives Dép. de l'Ardèche La Démocratie de l'Ardèche, de vès Coux dé n'en fairé poya lo PER 768 1897 Dimanche 19 décembre 1897. mita per so coumuno. Lou proucéda Dé vès Cous. Archives Dép. de l'Ardèche laïssavo o désira béléou, mais l'offai- Nio qué créion, qu'en républico lio jis PER 768 1897 ré n'oouilla pas lo peno et Moussu dé réi. Vaou estouna Félix dé Faoure Coux - On nous écrit : Lobrou oorio dégu respoundié qué (pas oquélé dé vès Cous) en li anoun- Moussu lou Directur, dé lo Démocra- poyorio lous cincanto quatré francs, cen qué nès brouilla un vès Cous, mé tie. mais qué, o l'ovéni, voullio restré quave pas poou ; es brouilla viel, ét Oco vous estournoro certainomen én prévengu dé los reporociéous qué sé créboro léou, car eï remorca qué oco paou dé récaoupré éno lettro dé vos forions cou cémentéri dé Lyas. qué sé couflo trop, péto. t'omi Jean Piorou dé vès Cous. Té ! Pas du tout, nost omé portigué én Doun nosté réi faï ço qué voou. Quon qu'ona diré, es qu'en prénen lous guerre et décloré qué poyoro pas én li faï plosi d'ona moria quaoucu o lo pièous blanc o quel couqui dé Jean saou. Veîn, conto counfianço coun- meurio laï vaï. Qu'on li faï plosi dé piorou sé sorio fa soben ? ven de douna o sos poraoulos. Lo vou fairé vès élé vou faï. Quon réunis Non, Jean Piorou s'es pas fa soben ; coumuno es ooubliga dé poya cin- soun minitère per lous offaïres de Maï, chaou ti ton ou estré per ové lou quanto quatro francs et dé countribia soun puplé, vaï o lo maïsou coumu- dré dé s'occupa dos offaïrés de sou per l'ovéni per lous très cinqièmés, o no, me oquos per porla tou lou temp. poïs ? los moouvaiso testo dou mairo. N'en Si laisso diré en mou o sous plus fi- Oquello offaïrés soun talomen bien veïren bé maï. dèlés omis, oquos per qué n'en per- ména qué mé sieï bouta din lo testo Adussia, jusqu'au prochain numéros - doun pas l'usagé. dès vou counta én paou ço qué sé coumo disé vous aoutrès Pamen ovion voutei en jour dé fourni passo eïci, per que, o voste tour, ou Vosté fidèlé, lous libré et lous coïès o escouliès répètié os countribuablés Coussains. Jean Piorou. doou royaumé ; mé élé en otocraté Veïci per coumença : coumplet, voulio diré quaoucon, sou Per n'en pas perdré l'obitudo, nosté La Démocratie de l'Ardèche, dis : "Mé ocos lou fomès Vidil, en mairo ovio tourna maï counca sou Dimanche 23 décembre 1897. prouteston ; dé qué s'emborasso ? Consel per dimencho possa. S'ogissio Archives Dép. de l'Ardèche Lou bostimen doou puplé ovio bé- dé parlo én paou de l'affeyras dou cé- PER 768 1897 soun dé blonchi, ques négré coumo mentéri dé Lyas. Coux - Nous recevons la lettre sui- en mouroillou. Lou prefet li dis : Moussu Lobrou, qu'es e¨ton mestré vante : Monsieur le Directeur. Chaou blonchi en paou oqu'élé ous- d'écolo qué jamaï, porlé bé, son cro- Vous n'êtes pas ans savoir que M. le taou qué resto lou mestré d'escolo ! cha, coumen penden très lonjos hou- Préfet a ordonné que l'école de gar- Mé nosté réi de dire : Per qué mé ros. Maï, en tout oco, pouïrio pas diré çon soit réparée. Croiriez vous que pren oquélé ? Li vaou opréné qué si fugué bien escouta ; car, dos coun- quelques républicains, où prétendus siuos ves ièou et été qu'en posogier, seillers lous us dormion et rouncha- tels, profitants de cette occasion pour lèou entendè gouverna eici. voun coumo dé bauduffos, d'aoutres diminuer l'instituteur ? Li monquo qu'uno chaousso : Mé lous maou oprés ! bodaillavoun o sé Faut il que ces gens là soient ou dé- propaousé dé faïre eno souscrisioun fa péta lo gorgomello. N'iovio bé vun nués d'intelligence, ou aveuglés par per li ochéta en troné qué bélèou pas men qué dé tens en tens essoïvo la passion !… l'ochoboro dé coubla. Ièous souscrivé dé : oui ! oui !…Parfaitement ! Vous Un républicain de principe s'élève 1 kilo dé minioméen rougé per lou comprenez ! Ah ! qu'unto bello au-dessus des rancunes personnelles. possa en penturo, pas élé, mé soun paouso qu'ovio et qu'en domagé Il ne voit que l'intérêt général. Et trôné. Oquélous qué l'odouron lious qu'en pintré sé troubéssé pas oqui per parce qu'une précédente municipalité chaou éno ficèlo, coumo os pontin li crouca lo binetto ! Qu'ento perto n'a pas fait à l'école les réparations obé en pétit bonc per estré plus près per l'art !!! voulues, il ne verra pas là un motif de dé tèrro per s'ogénouilla. la laisser dégringoler au plus grand Je déclare n'avoir pas à m'occuper de devoirs d'une charge qu'ils ont bri- préjudice des enfants. R. V. et je n'ai qu'un mot à dire aux guée et volontairement acceptée ? C'est pourtant ce que fuit le maire fameux citoyens qui montent le coup Dans l'espoir que vous voudrez omnipotent dont nous sommes affli- à ce pauvre homme. Ayez donc le bien insérer ces quelques lignes, nous gés. Où est le temps ou, n'ayant pas courage de vous mettre en avant et je vous prions d'agréer, monsieur le Di- encore l'écharpe il poussait le zèle vous répondrai, comme Boileau, en recteur, nos meilleures salutations. jusqu'à demander que tout le bois de mettant les points sur les I - Veuillez Un groupe de Contribuables républi- la commune fut employé à réparer agréer, etc. cains. l'école des filles, un palais à côté de L. Fourniol. l'autre ! NOTA GM : L'essentiel n'est pas Il n'avait alors en vue que de faire le La Démocratie de l'Ardèche, dit ! L'opposition, par les délibé- républicain, pour gagner la confiance Dimanche 23 Janvier 1898. rations du conseil, savait que Eu- des républicains. Aujourd'hui, étant Archives Dép. de l'Ardèche gène Labrou occupait bénévole- au pouvoir, que fait-il ? Il refuse obs- PER 769 1898 ment la fonction de secrétaire de tinément de remédier au mauvais état Un Maire sans gêne - Mairie. (Preuves dans Délibéra- de l'école de garçon, même, ô honte ! On nous écrit de Coux. tion du conseil Municipal de Coux de faire blanchir une pièce du loge- Monsieur le Directeur de la Démo- du 15 février 1903.) ment de l'instituteur, où il y a eu deux cratie de l'Ardèche. Tout le monde savait que sa morts ! Vos correspondants de Coux, ta- porte était ouverte à tous et à Il se révèle tel qu'il est. Ce n'est qu'un quinent parfois le maire que, dans un toute heure de la journée. clérical et rien de plus. Et les cléri- moment d'égarement, notre com- caux sont ceux qui le soutiennent en- mune s'est donné. Ils ont, ma foi, La Démocratie de l'Ardèche, core. Il ne saurait être soutenu par au- bien raison ! Car je ne crois pas que, Dimanche 27 février 1898. cun républicain sérieux et sincère. dans aucune des trente-six mille Archives Dép. de l'Ardèche Qu'on ne me dise pas : c'est la faute à communes de France, il existe un PER 769 1898 l'instituteur. L'instituteur n'a fait que maire aussi autocrate que le nôtre. Coux - Nous apprenons avec une se défendre contre de misérables ran- Savez-vous ce que mossieu le maire vive peine la mort à l'age de 70 ans cunes. a trouvé pour se venger des dédains de Victor Combes, ancien conseiller J'espère que ma commune un mo- de ses adversaires politiques ? C'est municipal et adjoint au maire de la ment trompée se ravisera. Elle finira de les obliger, toutes les fois qu'une commune de Coux. C'était un hon- bien par tourner le dos à qui la trahit. affaire quelconque les appelle à la nête et sincère républicain. Nous Si, par impossible, elle voulait mal- mairie, à venir frapper à sa porte, à adressons à sa famille l'expression de gré tout son maire, qu'elle le garde. présenter devant madame Labrou qui nos sympathiques regrets. Quand à la république, chassée de est maire plus que de moitié, la re- Coux, elle n'en règnera pas moins en quête qui les amène devant Son Ex- La Démocratie de l'Ardèche, France et rira bien qui rira le dernier cellence. Dimanche 5 juin 1898. L. F. C'est dans sa maison que, pendant un Archives Dép. de l'Ardèche an et demi, se sont célébrés tous les PER 769 1898 Nota GM : Louis Fourniol com- mariages, là que doivent se faire Coux - Nous apprenons avec plaisir mence là une série d'articles qui toutes les déclarations relatives de que contrairement aux propositions va durer 15 ans. Rébroussier l'État civil, budgets et registres di- de M. le maire réactionnaire de chronique, il va se mettre à dos vers, recueils, etc. Coux, c'est à M. Perbost instituteur et tous les gens raisonnable. Je re- Si le maire d'une autre époque n'agis- Courty gendre de M. Aimé buraliste, commande de lire l'article de « La sait ainsi que pour "ses aises" nous qu'a été confiée la charge d'expert Démocratie de l'Ardèche du di- nous serions encore résignés à le lais- des chambrées de vers à soie. L'ad- manche 14 juillet 1912 ». Vous ser dormir en paix. Mais point. La ministration ne pouvait faire choix aurez une description édifiante de plupart des faits que nous dénonçons d'hommes plus sérieux et plus com- ce personnage donnée par un de sont pour taquiner les gens que M. pétents et, ce qui ne gâte rien, en plus ses amis politique. Labrou suspecte de ne pas avoir voté dévoués à nos institutions républi- pour lui. caines. Tout récemment, M. Labrou disait Année 1898 encore : "Les demandes de dégrève- NOTA GM : Eugène Labrou n'est ment d'impôts se feront chez moi ; pas un réactionnaire, son enga- La Démocratie de l'Ardèche, tans pis pour ceux qui ne voudront gement républicain est sincère. Jeudi 6 Janvier 1898. pas y venir". Vous voyez bien, mon- Le seul réactionnaire de Coux est Archives Dép. de l'Ardèche sieur le Directeur, que, dans son es- Ladrey De Lacharrière, royaliste, PER 769 1898 prit, la porte de sa maison est trans- ce dernier sera dans la liste ad- Coux - On nous écrit - Monsieur le formée pour la circonstance en verse en 1900. Directeur. Fourche Caudine. Dernièrement le sieur R. V. m'a inter- Reste à savoir s'il n'y a pas de loi ou pellé sur la voie publique au sujet de règlement qui limitent, avec leurs certains articles parus sous ma signa- pouvoirs, la fantaisie des maires, qui ture dans votre estimable journal. obligent à remplir équitablement les La Démocratie de l'Ardèche, NOTA GM : Citation 1 : « Que La Démocratie de l'Ardèche, Jeudi 21 juillet 1898. l'union des républicains coussins Dimanche 20 novembre 1898. Archives Dép. de l'Ardèche est un fait accompli ». Avec un Archives Dép. de l'Ardèche PER 769 1898 score de 19 contre 23, il n'y a pas PER 769 1898 Coux - Monsieur le directeur de la de quoi pavoiser ! LE VICAIRE DE COUX Démocratie, La municipalité a fait tout ce qu'il Heureuse Croix de l'Ardèche ! Pour Dés le 9 juillet, par voix d'affiches, fallait pour fêter dignement la ré- recruter des abonnés, elle n'a nul be- M. le Maire avait fait "assavoir" publique, malgré cela, à maintes soin de se déranger. Chaque com- qu'un banquet public serait servi sous reprises, l'opposition, mettra en mune lui fournit un agent gratuit et les auspices de la municipalité, le doute la volonté de l'équipe La- pas le premier venu. C'est le curé. A jour de la fête nationale. brou de commémorer cet événe- Coux, l'agent, l'agent et vicaire. Il Les adhésions spontanées ne furent ment. Elle ne s'est pas gênée faut voir comme il se démène il n'est pas nombreuses. Ce que voyant M. le pour saboter celui-ci. pas de maison qu'il ne visite pour maire adjoignit au brave garde cham- Citation 2 : « Que le nombre des trouver des adhérents à la pieuse pêtre un citoyen dévoué et les envoya républicains dissidents, qui feuille. Et notre vicaire ne se tous deux prêcher la bonne parole suivent M. Labrou, diminue contente pas d'étendre le domaine de aux populations indifférentes. chaque jour » et pourtant il va en- la Croix, il cherche par tous les Mais, hélas ! Peu nombreux furent core augmenter aux élections de moyens à restreindre celui des autres ceux qui voulurent entendre l'appel. mai 1900. journaux. Il va jusqu'à traiter de sup- La plupart des républicains allé- pôt de Satan et de pestiférés le Pro- guèrent que le fait d'entendre hurler La Démocratie de l'Ardèche, grès de Lyon (*) et naturellement la la Marseillaise par des gosiers réac- Jeudi 1 septembre 1898 Démocratie. Enfin, il ne manque ja- tionnaires leur donnait la jaunisse et Archives Dép. de l'Ardèche mais de surveiller la vente de la quelques fidèles mais honteux réac PER 769 1898 croix, à la porte de l'église. A tout prétextèrent, pour refuser, les travaux Coux - Samedi dernier se célébrait à cela rien à dire, si l'abbé Valette était pressants des moissons. la Jobernie, commune de Coux, le comme vous et moi un simple pékin De telle sorte que le banquet présidé mariage d'un de nos bons amis, M. ou si vous aimez mieux, comme di- par M. le Maire fit fiasco. Vingt-trois Vialette des Plaines (), avec sait feu Rouher, une individualité citoyens y prirent part : huit Melle Pourchaire. Nous offrons aux sans mandat. Mais l'abbé Valette a conseillers municipaux, trois em- nouveaux époux nos vœux les plus charge d'âmes, il est payé par l'État. ployés de la fête, sept intéressés, sincères de bonheur et de prospérité. Et je ne pense pas que l'État le paye quatre volontaires et un abusé. Sur Au mariage d'un républicain tel que pour répandre un journal qui dans ces vingt-trois citoyens, huit seule- M. Vialette, ni la république ni tous ses numéros vomit sur nos insti- ment peuvent seulement se réclamer l'École laïque ne sont jamais ou- tutions libérales et pousse à la haine du parti républicain. bliées. et au mépris des citoyens les uns en- Un autre banquet, sans attaches offi- Aussi ne sommes-nous pas surpris vers les autres. cielles et absolument improvisé la d'apprendre qu'après l'exécution de Et-ce trop demander au gouverne- veille au soir réunissait, au café For- chants républicains par les convives ment de la république d'ouvrir sur de rest, dix-neuf excellents républicains, et un discours non moins républicain tels agissements, l'œil et…le bon ? parmi lesquels se trouvaient à peu prononcé par le vieil ami Barde, de près tous les chefs de toutes les frac- St Cierge, oncle du marié, une col- NOTA GM : L'époque de la ter- tions républicaines. La plus franche lecte a été faite en faveur de la socié- reur et des prêtres constitution- cordialité n'a cessé d'y régner, et ce té du sou des écoles qui a rapporté la nels est révolue, ce prêtre catho- n'est qu'à une heure fort avancée de jolie de sept francs. lique vend des journaux catho- la nuit que l'on s'est séparé en se don- Toutes nos félicitations à tout le liques, pendant et en dehors de nant rendez-vous à l'an prochain. monde. son temps de travail. Cet article De ce qui précède se dégagent les nous fait froid dans le dos. conclusions suivantes pour la com- NOTA GM : « Nouestro novi », (*) Le Progrès de Lyon et un jour- mune de Coux. Philémon Vialette, résident à Fla- nal socialiste, Eugène Labrou en 1° Que l'union des républicains cous- viac, en se glissant dans le lit de est le correspondant. Ses articles sins est un fait accompli. la vierge Coussaine veut aussi se ciselés et pertinents font la joie de 2° Que le nombre de républicains glisser frauduleusement dans la ses amies. dissidents, qui suivent M. Labrou, di- liste électorale de Coux. Il sera minue chaque jour, à tel point que pris en flagrant délit de tricherie La Démocratie de l'Ardèche, mossieu le maire se retrouvera en la par le Maire, et il sera radié. Fort Dimanche 11 décembre 1898. compagnie qui lui convienne, celle marri il publiera ses piteux ex- Archives Dép. de l'Ardèche des réactionnaires. ploits dans la Démocratie de l'Ar- PER 769 1898 En attendant ce résultat fatal crions : dèche du 4 août 1907. Coux - Dimanche dernier à deux Bravo ! Les républicains de Coux et heures de l'après-midi, M. Perbost, vive la République avec les Républi- instituteur, a donné à l'école des gar- cains ! çons, une conférence des plus inté- Un groupe de républicains. ressantes sur la mutualité scolaire. Les quarante pères de famille qui s'étaient rendus à son dévouement en faisant inscrire leurs enfants comme l'augmentation des impôts. (La La Démocratie de l'Ardèche, membres participants de la grande Démocratie de l'Ardèche du 7 Jeudi 9 février 1899. Cavé de l'Ardèche. Plusieurs d'entre janvier 1900.) Archives Dép. de l'Ardèche eux se sont inscrits eux-mêmes PER 770 1er semestre 1899 comme membre, honoraire. Nous fé- Lettre de Coux. licitons notre courageux ami de ce La Démocratie de l'Ardèche, Il n'y a pas longtemps il y avait un beau résultat. Nous disons courageux Jeudi 19 janvier 1899. parti républicain à Coux, un parti qui, parce que de très sérieuses raisons de Archives Dép. de l'Ardèche malgré les divergences d'opinion, sa- santé lui faisaient plus qu'un droit, un PER 770 1er semestre 1899 vait faire face à quiconque osait ten- devoir de se ménager. Mais M. Per- Coux - C'est avec peine que les répu- ter l'assaut de nos vieilles libertés. bost n'est pas de ceux qui s'écoutaient blicains de cette commune ont vu M. Un illustre professeur d'école nor- quand il s'agit du bien public. Il vient le Préfet désigner M. Louis Loine ré- male en rupture de ban vint : harmo- de le démonter une fois de plus. Avec actionnaire et homme de ligne de M. nie, entente, discipline, disparurent l'approbation de sa conscience de dé- le Maire, comme délégué de l'admi- comme par enchantement. Pardine ! mocrate, il aura les remerciements de nistration pour la révision des listes ledit professeur s'appelait d'un nom notre Grande Cavé de l'Ardèche dont électorales, au lieu de M. Paulin prédestiné, Labrou…ille ! il s'est si généreusement constitué le Coste qui se recommandait par son Prudent comme pas un, notre homme champion. entière indépendance non moins que prit ses dispositions, s'érigea en re- par la sincérité de ses convictions ré- dresseur de tort et commença une NOTA GM : M. Perbost malade, publicaines. guerre d'Apache contre le brave mais ne verra pas l'avènement du ving- A eux d'ouvrir l'œil et le bon. trop débonnaire père Estéoulle dont il tième siècle. Il sera remplacé par guignait la place à la tête de la com- un instituteur moins politique. Ce La Démocratie de l'Ardèche, mune. dernier coulera des jours heureux Dimanche 22 janvier 1899. Entre temps le bon apôtre désertait le à l'écart des conflits. Archives Dép. de l'Ardèche club démocratique dont il s'était fait PER 770 1er semestre 1899 élire le président et, secrètement, oh ! Coux- On nous écrit. très secrètement, se mit à flirter avec Année 1899 A M. le Maire de Coux. les gros bonnets de la réaction. Le 9 janvier 1899 Qu'alliez-vous faire lundi à Chas- Palinodies sublime ! Mossieu Labrou Réception des travaux de répara- sagne en Compagnie de votre adjoint qui s'était tenu loin de l'église pen- tion de l'école des garçons et de tous les conseillers du Grand dant quelque temps y rentra pour n'en par Eugène Labrou, maire. quartier ? plus sortir. Le curé n'eut pas d'audi- Travaux de réparation à l'école des Encore un acte digne de l'autoritaire teur plus assidu et plus contrit que lui garçons, par M. Bertrand, Entrepre- que vous êtes. Puisque vous étiez à à ses instructions du dimanche. neur à Coux : Chassagne pour une affaire intéres- Discrètement, on apprenait à la gent Construction des lieux d'aisances. sant tout le monde, vous deviez, le dévote que l'entourage immédiat de Remaniement de la toiture. bon sens l'indique, prendre l'avis de l'ex professeur venait d'offrir, à titre Blanchissement et badigeons des tous les habitants, écouter leurs récla- d'ex-voto sans doute, pour la conver- murs et plafonds de la cuisine, de la mations, vous inspirer de leurs be- sion si touchante de son chef, deux chambre à côté de la salle à manger soins. Ah bien oui ! C'est bon pour belles statues à l'église paroissiale. et de la salle à côté et de la petite les démoc. soc. Vous, vous n'avez Ce fut un concert d'action de grâce. chambre au 1er étage. écouté que le principal intéressé, Cependant quelques républicains dis- Papiers peints de la salle à manger. riche et réac., lequel, sans autorisa- sidents se montrèrent, scandalisés de plus une liste de 27 lignes tion, s'était emparé des égouts de la tant de roublardise. Ils rompirent car- Pour un total de : 672fr26 Fontaine publique. En voilà de l'im- rément avec lui. C'était trop tard : Réception des travaux le neuf janvier partialité ! C'est la fable du loup et de Les élections municipales appro- 1899 par Eugène Labrou, maire. l'agneau. chaient et tous les républicains égarés Mais les habitants que vos préfé- ne rallièrent malheureusement pas le NOTA GM : Cette restauration for- rences révoltent n'en resteront pas là. gros de l'armée. L'appoint des dissi- cée de l'école des garçons est Ils vous feront savoir qu'ils ne dents, joint à la presque unanimité une surcharge pour le budget. veulent pas de votre projet léonin. Et des voix réactionnaires, porta enfin Eugène, préconisait de menues ainsi, peu à peu, les électeurs seront Labrou à la mairie, suprême objet de réparations d'urgence (délibéra- édifiés sur votre conduite de premier toutes ses convoitises. tion du Conseil municipal du 14 magistrat de notre commune et ce C'est là que nous voulons le juger, au novembre 1897). n'est pas moi, soyez-en sûr, qui point de vue politique s'entend, pour Le retard, apporté sur l'entretien m'épargnerai pour ouvrir les yeux des aujourd'hui. des bâtiments municipaux, recon- derniers naïfs et gogos attelés à votre Il fallait des gages aux réactionnaires nu par ses adversaires (La Dé- char. qui l'avaient porté au pouvoir ; il al- mocratie de l'Ardèche du 23 dé- Un intéressé. lait leur en donner à profusion. cembre 1897), ne pouvait raison- Mossieu le maire, Labrou, élagua nablement pas être rattrapé dans soigneusement de ses propositions son premier mandat. pour la répartition, pour le bureau de Cela n'empêchera pas ces bienfaisance, pour la formation des mêmes citoyens, de critiquer listes électorales, pour toutes les commissions qu'un conseil municipal quelques-uns des griefs dont-il m'a liberté en apparence, nous la promet- peut avoir à nommer ou à proposer le chargé devant le Conseil. Dans une tons, nous, en réalité. nom de tous les candidats républi- autre lettre, je dirai à l'aide de quels Tel est le jeu de nos adversaires et un cains. moyens le sieur Pouzet, conseiller jeu de mauvaise foi. Pour amener Il est vrai que cette politique est per- municipal, a amené quelques élec- quelques personnes à renier les si- cée à jour. Bien rares son les républi- teurs à se déjuger. gnatures qu'elles ont apposées au bas cains qui n'ont pas encore voulu se Mais en attendant je le mets au défi de la demande de sectionnement, ils laisser dessiller les yeux. Et, devant et avec M. le maire lui-même de ont colporté partout que nous les ce revirement de l'opinion républi- prouver que j'ai essayé de surprendre trompions sur notre véritable but qui caine, il serait dit que l'administration la bonne foi d'un seul signataire. serait de faire élire huit candidats deviendrait plutôt favorable à la poli- Comme la question va être incessam- hostiles au grand quartier, de telle tique eu tyranneau qui nous gouverne ment portée devant l'Assemblée dé- sorte qu'il n'obtienne plus rien de la ! Le bon sens public ne le compren- partementale, il est bon que ses hono- commune. drait. Les républicains de Coux osent rables membres soient mis en garde Mais personne ne nous croira capable demander aide et protection à l'Ad- contre les menées ténébreuses de la de ces desseins qui ne peuvent ger- ministration et à leurs représentants réaction de Coux et contre les insi- mer que dans des cerveaux pétris par républicains qui exercent une fonc- nuations jésuitiques de son grand Basile. tion élective quelconque, 1900 ap- Lama. La demande que nous avons Nous sommes d'honnêtes gens, ayant proche. Ils ne sauraient oublier qu'ils est fondée et juste, à tout point de le masque en horreur. Encore une ont une revanche à prendre ; ils ne vue. fois nous demandons un sectionne- négligeront rien pour y arriver à la L. F. ment qui profite, non seulement à la gloire de la Liberté et là République. république, mais à nos concitoyens Un groupe de républicains désillu- NOTA GM : (1) Louis Fourniol du Grand quartier. sionné. présente la signature de légalisa- Nous mettons les disciples de Loyola tion comme un aval, et prétend au défi de prouver que d'autres senti- La Démocratie de l'Ardèche, qu'une attitude courtoise d'un ments nous animent. Au surplus, Dimanche 9 avril 1899. maire est un engagement de prin- nous estimons le public suffisamment Archives Dép. de l'Ardèche cipe. Nous comprendrons par la éclairé et nous avons lieu d'espérer PER 770 1er semestre 1899 suite, pourquoi le maire regardera que le Conseil Général, tout examiné, Lettre de Coux - On nous écrit. de plus près la validation d'un do- nous donnera raison et ce sera jus- Il y a quelques jours, sur un mandat cument et marquera une position tice. du Comité républicain de Coux, je plus tranchée dans ses relations L. F. présentai à la signature de soixante avec l'opposition. électeurs du grand Quartier une de- Suite de l'affaire, dans la Démo- NOTA GM : Suite dans la Démo- mande de sectionnement de notre cratie de l'Ardèche du jeudi 20 cratie du 29 juin 1899. commune ; Un seul électeur se refusa avril 1989. à la signer M. le maire lui-même ne La Démocratie de l'Ardèche, dédaigna point d'y apposer sa signa- La Démocratie de l'Ardèche, Dimanche 28 mai 1899. ture, aux fins de légalisation il est Jeudi 20 avril 1899. Archives Dép. de l'Ardèche vrai ; Il m'assura que le sectionne- Archives Dép. de l'Ardèche PER 770 1er semestre 1899 ment le laissait indifférent et qu'il ne PER 770 1er semestre 1899 A Monsieur le Maire de Coux ferait rien pour l'entraver. Lettre de Coux - On nous écrit. Vous êtes réellement très fort, Mon- Tant de complaisance, tant de désin- En demandant le sectionnement du sieur le Maire, pour escamoter les téressement me rendirent rêveur (1), Grand quartier de Coux, nous avons questions qui vous gênent et vous je l'avoue, mais combien j'eus raison agi dans l'intérêt du parti républicain. possédez un réel talent pour faire pa- de ne pas prendre pour argent comp- Mais nous avons aussi agi dans l'inté- raître noir ce qui est blanc. tant les déclarations de M. le Maire rêt de cette partie de la population Mais il est bon que vous sachiez que qui, le même jour, en catimini, sans qui est éloignée et isolée au point de personne, à Coux, ne se laisse avoir rempli aucune des formalités n'aboutir au chef-lieu que par de prendre à la belle assurance que vous prescrites par la loi, convoquait le mauvais chemin de piétons. Et ce fai- affichez au sein de votre Conseil. Conseil municipal ! sant, nous avons cherché à lui assurer Malgré vos cajoleries flatteuses, vos Au sein le l'Assemblée municipale, l'indépendance grâce à laquelle elle amis vous savent capable de les lâ- M. le maire n'eut pas d'expression as- pourra être représentée par des cher, comme vous l'avez fait pour sez dure pour stigmatisez les subter- conseillers de son choix et pénétrée nous, si un nouveau parti pouvait fuges que, selon lui, j'avais employé de ses besoins. vous offrir la garantie de ce pouvoir pour surprendre la bonne foi des si- Voilà la vérité à laquelle du reste le auquel vous vous cramponnez. gnatures, il nous accuse, mes amis ré- parti de Labrou semble rendre hom- En attendant que l'on vous fasse la publicains et moi de nourrir les plus mage puisqu'il réclame un bureau de conduite de Grenoble, que vous avez noirs desseins à l'encontre des inté- vote pour le Grand quartier. Mais ce mérité par vos méfaits politiques, et rêts des habitants du Grand Quartier. parti qui est celui des jésuites et ne administratifs. Depuis M. le maire a été sinon l'au- poursuit que la satisfaction de son Refusez aux enfants de vos adver- teur du moins l'inspirateur d'une ambition dominatrice, se moque au saires les livres dont ils ont besoin contre pétition, adressée à la Préfec- fond des intéressés. Il leur promet la pour leur préparation au certificat ture, où sont entassés, paraît-il, d'études. Vengez-vous de l'instituteur en jetant au panier les demandes de Mais ceci est du ressort de M. le Pré- Et il le fit bien savoir. fournitures qu'il vous fait tenir, et fet qui saura sans doute rappeler aux Par ses ordres, le garde champêtre couvrir cet intolérable abus de pou- convenances administratives le trop (dont, entre parenthèse, nous soumet- voir par une nouvelle entorse à la vé- bon fantasque maire de Coux. Si M. tons le cas à M. le Préfet) parcourt la rité ! Tout cela se payera à la pro- le maire prenait dans sa poche, l'ar- commune, afin de faire comprendre chaine reddition des comptes. gent que la Commune donne chaque que le sectionnement demandé n'était Ah ! Comme vous devez regretter de année au médecin vaccinateur, il au- pas la simple attribution au grand n'avoir point vécu au temps de Tor- rait incontestablement le droit d'agir quartier, d'un certain nombre de re- quemada ! Parce qu'un fumiste a dit comme il le fait ; mais comme tel présentant au Conseil municipal, de vous que vous feriez un bon dépu- n'est pas le cas, les contribuables, mais son rattachement à la voisine de té, vous croyez avoir la cervelle pour amis ou ennemis à M. Labrou ont ce- Lyas ; de là, ajoutait l'émissaire, pour deux. Grosse tête, oui mais cer- lui d'exiger que le ci-devant ne le le restant de la Commune de Coux velle… prenne pas de si haut avec eux. une augmentation de charges et d'im- Nous n'avons point, Monsieur le Faut-il répéter une fois encore que les pôts. Maire, la prétention d'être un écri- archives de la mairie ont été en partie Ainsi faussée, l'idée du sectionne- vain, un lettré ; Nous avons celle de déménagées dans la maison Labrou ment se transforma en épouvantail et dire simplement la vérité sans ba- et que la pauvre mairie n'est plus provoqua l'agitation dont la mairie de fouiller une demi-journée, comme qu'une succursale de celle là ? M. le Coux a été le théâtre dimanche passé. vous le faites pour la farder. Préfet serait amplement édifié s'il Embrigadés par le maire, un Votre insolent roquet, Pouzet, que voulait bien envoyer à Coux M. l'ar- conseiller municipal et le garde vous avez si bien élevé, commence à chiviste départemental. Espérons que champêtre, des groupes d'électeurs, mordre les gens qui ne lui demandent cette bonne idée lui viendra. qui n'en constituent pas moins la mi- rien, sans même aboyer. La rage doit Un citoyen. norité, ont envahi la salle et, en proie le pousser, le pauvre animal et je PS : M. le maire n'a pas voulu mettre à une irritation inexprimable, se sont viens vous proposer à vous, Mon- son conseil au courant de ce qui mis à protester contre ce qu'ils sieur le Maire, qui êtes tant ménager s'était passé entre lui et le Préfet, à croyaient être la perte de la com- des fonds du bureau de bienfaisance, l'occasion du conseil de révision. Ne mune. quand il s'agit de secourir un indigent pourriez-vous M. le Directeur, soule- Quelques courageux citoyens ont "Coussain" ayant besoin de se rendre ver un peu le voile ? bien cherché à mettre les choses au à l'Hôtel-dieu de Lyon, de prélever point. Ils ont failli payer cher leur in- sur le dit établissement les fonds né- NOTA GM : Coincé par un besoin tervention. Laissant donc M. Labrou cessaires à son envoi dans un institut d'utilisation simultané de l'unique à son facile triomphe ; Ils se conten- anti-rabique. salle de la mairie, par le « contrô- tèrent de rédiger et de remettre à M. "Un malhonnête" suivant l'Évangile leur et le vaccinateur », Eugène, le commissaire enquêteur une protes- St Pouzet. (Imitation de notre Sei- la main sur le cœur, ouvre sa mai- tation signée par dix d'entre eux, dans gneur et roi Labrou). son à tous les enfants de la com- laquelle ils signalaient la pression, les Pour copie conforme. mune. Ce geste naturel sera in- mensonges et les irrégularités, dont Signé :L. F. terprété par l’opposition comme l'enquête, grâce au maire et au garde, un geste malveillant. était entachée. La Démocratie de l'Ardèche, En remontant chez lui, M. Labrou Dimanche 4 juin 1899. La Démocratie de l'Ardèche, était paraît-il, satisfait de sa journée. Archives Dép. de l'Ardèche Jeudi 29 juin 1899. Allons tant mieux. Mais qu'il se rap- PER 770 1er semestre Archives Dép. de l'Ardèche pelle l'adage : Tel qui rit vendredi, di- Coux - On nous écrit. PER 770 1er semestre 1899 manche pleurera ! Et pas n'est besoin L'accès de la mairie de Coux serait-il L'enquête de Coux. d'être prophète pour lui prédire des interdit au vulgaire public ? Voilà une On sait qu'un certain nombre d'élec- lendemains qui l'attend. Tout d'abord question que se posent un très grand teurs de Coux avaient adressé au M. Rieu, dont l'impartialité et le bon nombre de contribuables et non sans Conseil Général une pétition tendant jugement sont connus, saura dégager raison, ma foi. au sectionnement du Grand Quartier, la conclusion qui convient. Et le Cette année, sous prétexte que la pétition absolument justifiée par la Conseil Général, dans sa haute jus- salle de la mairie était retenue par M. topographie et de tout point tice, ne souffrira pas qu'à l'ambition le Contrôleur, en tournée de réparti- conforme aux prescriptions légales. d'un homme soient sacrifiés et l'inté- tion, M. le maire ne s'est-il pas avisé Le Conseil Général selon l'usage, rêt public et la loi. d'imposer aux mères de famille l'obli- avait ordonné une enquête et c'est Nul ne doute que nos amis, les répu- gation d'aller faire vacciner leurs en- cette enquête qui a eu lieu dimanche blicains, n'aient, comme le bon droit fants dans les salons de Mme La- dernier 25 juin. qu'ils représentent, le dernier mot. brou ! Ce petit abus de pouvoir a em- M. Rieu, maire de Lyas, en était char- pêcher plusieurs enfants de recueillir gé. NOTA GM : Je cite : « M. Rieu, les bienfaits de la précieuse opération Voici ce qui s'est passé. Le maire, M. maire de Lyas, en était chargé "et ; car leurs parents ont encore mieux Labrou, qui, comme M. Dupuy, avait ensuite" Tout d'abord M. Rieu, aimé les exposer aux dangers de la changé son fusil d'épaule, de partisan dont l'impartialité et le bon juge- variole que de se soumettre à l'espèce du sectionnement qu'il était il y a ment sont connus ». C'est donc de sujétion que le maire voulait leur trois ans, en était devenu le violant l'adversaire notoire très « impar- imposer. adversaire. tial » de Eugène Labrou (voir déli- bération du 9 août 1896) qui est Ces républicains comptaient sur page qui permet de grouper un chargé d'une enquête qui l'appui de leurs élus. Grande a été nombre important de voix libé- concerne la commune de Coux. leur surprise d'apprendre que leurs rales sur un nombre réduit d'élus, Il sera certainement équitable le élus se sont tus, laissant sans protes- le tout présenté dans l'emballage rapport de cet homme ! ! ! ter la commission escamoter la ques- des deux premiers éléments. Et Tout ce texte ne dit pas l'essen- tion et le conseil général se contenter comme résultat, un parti minori- tiel, ce découpage électoral était d'inviter le préfet à établir au grand taire se retrouve au pouvoir, avec destiné par un mécanisme subtil quartier, qu'il s'agissait de sectionner, une majorité d'élus. à extraire le vote des catholiques un simple bureau de vote ! du grand cartier(120 sur un total C'était un défi au bon sens, la dé- La Démocratie de l'Ardèche, de 319) et à le concentrer sur un faite pour le parti républicain. Ils Jeudi 7 septembre 1899. nombre limité de conseillers (4 vont donc, MM. les cléricaux dont le Archives Dép. de l'Ardèche sur 11) de ce fait les protestants maire est le chef, relever la tête. Ils PER 771 2e semestre1899 minoritaires devenaient majori- en ont le droit fort qu'ils sont de l'ap- L'affaire de Coux. taires avec 7 élus et prenaient la pui de l'assemblée départementale. Lundi dernier, le tribunal correction- mairie. Cet aveu figure dans la Ce qui ne veut pas dire que nous nel de Privas avait à juger une affaire Démocratie de l'Ardèche du 20 les républicains, nous désertions la de coups et blessures dont notre ami mai 1900, je cite : « "Si l'année bataille. Ils sont ici quelques-uns uns M. L. Riou, un honnête homme et un dernière la majorité républicaine qui ne savent pas ce que c'est que le bon républicain, avait été victime du Conseil général avait suivi découragement. Vaincus, ils ne dans la soirée du 14 juillet dernier. l'avis du commissaire enquêteur désarment pas ; Parce qu'ils ont avec En dépit des efforts déployés par M. et le conseil de M. le Préfet, au eux la justice et la vérité. Et puis mi- Labrou maire et des témoins attachés sujet du sectionnement de la norité aujourd'hui, majorité demain. à sa louche politique, malgré la plai- commune, si juste et si légal, la Cela importe peu. Ce qui importe doirie passionnée du défenseur M. République aurait pu triompher à c'est le devoir. On fera envers et Marze, le tribunal retenant les faits si Coux ». contre tous son devoir, son devoir impartialement exposés par M. Fou- J'émets un doute sur cette "jus- d'homme de citoyen et de démocrate. roi, commissaire de police, à tice, légale" qui permet à une mi- Que les vainqueurs se le tiennent condamné l'agresseur, que nous ne norité de prendre une mairie pour dit ! Nous ne leur disons pas voulons pas nommer, car il n'a été grâce à un découpage électoral adieu mais au revoir sans tarder. paraît-il qu'un instrument, à la peine savant !!! ! Donc plus que jamais vive la Répu- de 25 francs d'amende et aux dépens Ce système sera malheureuse- blique démocratique ! en le faisant bénéficier de la loi Bé- ment mis en place en 1908, et Un groupe de vaincus. renger. permettra de battre Eugène La- Tous les hommes d'ordre et de liberté brou aux élections. Le grand car- NOTA GM : Dans cette affaire il y applaudiront à cette sentence aussi tier 4 élus de la liste Labrou avec a trois éléments : juste que modéré. Tout d'abord parce une écrasante majorité. Lieu dit 1° La création d'un lieu de vote qu'elle venge un citoyen lâchement village 7 élus protestants, et le dans le grand cartier, et cela pour attaqué et ensuite parce qu'elle servi- tour est joué. Eugène n'était pas palier à l'éloignement, votes qui ra de leçon aux autres. fou il avait toutes les raisons de seront comptabilisées ensemble Qu'on se le dise à Coux ! Il y a en- combattre ce projet. pour élire les mêmes candidats. core, Dieu merci des juges à Privas. Son action a été caricaturée, et C'est une amélioration qui ne (*) pourtant c'était une véritable lutte fausse pas le résultat du suffrage Les faits. pour le respect de la démocratie, universel. Il fallait s'attendre à ce que, dans l'af- n'en déplaise aux républicains à 2° Un découpage électoral qui faire de Coux, dont nous venons de la mode. donne à un quartier un nombre faire connaître l'issue, le Progrès de d'élus assuré, sera représenté au Lyon fût induit en erreur par le pê- La Démocratie de l'Ardèche, sein du conseil. On pourrait l'op- cheur en eau trouble qui lui sert de Jeudi 31 août 1899. poser au centralisme politique, correspondant à Privas. C'est fait. Archives Dép. de l'Ardèche mais c'est une absurdité. Même si L'ami du clérical M. Labrou n'a pas PER 771 2e semestre1899 la régionalisation est une grande manqué de travestir les faits. Lettre de Coux - On nous écrit. idée, appliquée à une commune Il prétend que c'est en passant sur le Quelques républicains de la com- de 316 électeurs c'est…n'importe pont que M. Riou a eu une altercation mune de Coux avaient fait au Conseil quoi ! En effet, les élus du grand avec M. Nicolas. Erreur. général une demande tendant au sec- quartier se retrouveront dans l’op- Il prétend que M. Henri Faure s'inter- tionnement d'un des principaux quar- position au sein du conseil, ils au- posa pour calmer la fureur de M. tiers. Ils invoquaient la nature même ront une représentation muselée. Riou. Erreur. des lieux, l'équité et la loi. Et ils se Ce principe sera mis en place en Il prétend que M. Riou tourna contre disaient, pourquoi le cacher ? Que 1908, (4 élus libéraux du grand M. Faure. Erreur. grâce à cette mesure, la majorité ré- quartier, et 8 élus radicaux de Il prétend que M. Labrou maire était actionnaire du conseil municipal pou- chef-lieu). Cette représentativité a venu à temps pour séparer MM. Riou vait devenir républicaine. Ce serait fermé sa geu…pendant 4 ans. et Faure. Erreur. ainsi tout profit. 3° La motivation première des ra- dicaux, c'est un savant décou- De tout le factum de M. Leblanc il NOTA GM : Cette histoire contraire peut être critiqué. Bien résulte que M. Riou n'a pas été frap- d'ivrognes, un soir du 14 juillet, a sur tous les prétextes sont bons pé par M. Faure. C'est faux. été montée en épingle et politisée pour justifier ce revirement. Mais La vérité, la voici dans toute sa sim- à outrance. L'implication média- au fait, Eugène avait peut-être de plicité. tique de Eugène Labrou qui en bonnes raisons, pour différer les Le 14 juillet dernier, vers 8 heures du est seulement le témoin est gro- dépenses à l'école, au début de soir, M. Riou accompagné de son en- tesque. sa magistrature. (Nota du 9 jan- fant âgé de sept ans et demi, se ren- vier 1899) dait au quartier du Pont de Coux. Ar- La Démocratie de l'Ardèche, rivé au bout du pont, il trouva M. Ni- Jeudi 21 septembre 1899. colas en train de lancer des pétards. Archives Dép. de l'Ardèche Année 1900 Un de ces derniers éclatants dans ses PER 771 2e semestre1899 La Démocratie de l'Ardèche, jambes, M. Riou par mesure de pré- Lettre de Coux Dimanche 7 Janvier 1900. caution écarta du pied les autres qui Moussu lou Rédactur, Archives Dép. de l'Ardèche allaient partir. Aussitôt M. Nicolas le Dempieï lou 24 d'oos, entour los 4 PER 772 1900 saisit par les bras en lui disant : " houros doou soir, noste fomès mairo Coux - On nous écrit. Viens avec moi, c'est à moi que tu Lobrou es coutent coumo un buoou. Grâce à une ambition de potentat auras à faire ! " M. Riou se laissa en- Vous vaou dire per qué. doublée à une souplesse d'hypocrite, traîner jusqu'à cinq ou six mètres, Quaouquous portogeairés, mé pensé, un monsieur inconnu le la plupart a puis il le repoussa vivement afin de oïon décida dé li orroncha lo testo, lo pu devenir le maire de Coux. Grâce à se dégager, ne voulant pas user autre- prumieero dimincho dé maï 1900. la naïveté des électeurs doublée de la ment de sa supériorité physique. La Mé coumo choïo un semblon dé léga- crainte routinière qu'inspire le pre- scène n'aurait pas eu de suite sans lité, lou Counsel général deio décida mier magistrat de la commune, le l'intervention absolument insolite de oquelo affaïré, jujuié qué lou choï maire susdit règne et gouverne M. Faure, qui, sans crier gare, frappa laïssa viouré touto so vido? Sé basa- comme s'il était le seul représentant M. Riou à la tête d'un coup de poing von sus soun iagé d'ossura, pamen o du suffrage universel. De conseil mu- tellement violent qu'il projeta à terre, qué 60 ons. nicipal point. De conseil de réparti- et qui, non content de le renverser, Lous 15 jous après los sourtigué los teur pas davantage. C'est lui qui ins- continua à le rouer de coups. bonos dé so coouquillasso ; los al- pire et fait tout. C'est ainsi que nous M. Riou se releva. Voyant que son loungé jusqu'o ona toucha lou Mes- avons reçu une feuille d'impôt sup- agresseur se moquait de lui, il lui lan- sogier. En do qué moumen, li orrivé plémentaire s'élevant à près de 22 ça à son tour un coup qui se perdit un occiden. Oïo quaouquo bricolo o francs, sans compter l'augmentation dans le vide. Et c'est alors que M. faïré oou Tribinal, l'aoutré dilus. Savé qui, l'année prochaine, grèvera la Faure et trois ou quatre forcenés qui qué lio 4 gros pillés ; sos douos bo- côte mobilière de mon frère et de s'étaient joints à lui, terrassèrent le nos éron talomen olloungeas, qué moi-même. Eh bien ! Puisqu'on nous pauvre M. Riou, le frappèrent à qui jourté lous dous pillés dooumition. Li y oblige nous allons nous rendre mieux mieux, et le traînèrent dans la los fahué récoouquilla per 4 jours. compte des exemptions que s'oc- boue sur une longueur de dix mètres. Mé lou joou d'après, tourné faïré éno troient MM. les répartiteurs, car nous De guerre lasse, ils le laissèrent rele- roma din sooun jordi et tourne sourti savons que plusieurs d'entre eux ne vé de nouveau, M. Riou aperçut M. sos bonos embé dé cumo jaouno. A payent que des côtes dérisoires, ni Labrou. Il le supplia de le protéger. queste co so nouvello jubilotioun chiens, ni journées de prestation pour Savez-vous ce que le maire pervéné, qué disoun, qué li von odué- chevaux et charrette. Nous dévoile- répondit ? "Je vous prie de vous reti- ré un mestro d'escolo tou noou. Lus rons les choses iniques dues aux ran- rer, dit-il à M. Riou. Je n'ai rien à re- ou vaï fa veire en dos 2 doou syndi- cunes de M. le maire. cevoir de vous." Et appelant son cat et os 4 dé lo cooterie, si lous amo A propos M. le maire, on se le rap- garde, il lui donna l'ordre de prendre pas lus mestrés d'escolo ! Ton pelle, a fait afficher qu'il se rendait à deux hommes et de de P… dedans le d'omour coumprima vaï faïre esplo- la mairie tous les jours non fériés, de récalcitrant ! sioun , vaï fairé blonchi l'escolo, 10 heures à 11 heures du matin. Je Cet ordre ne fut pas exécuté. Peu omaï n'avé pas besoun ; et lous librés me suis rendu à la mairie le 2 janvier après M. Riou, que sa femme avait et lous cohiés et lou chorbou, lus ous à 10 1/4, j'ai attendu 10 minutes. Per- rejoint, regagna comme il put sa mai- vaï faïre soubra et per lus fa veïre sonne ne s'est présenté pour ouvrir. Je son. Son état était grave, puisque le qu'es desinteressa, es din lou cas de li demande à M. le préfet s'il n'y aurait docteur Blache jugea nécessaire un beïla lou secrétéria. pas moyen de rappeler à ses engage- repos de 8 à 9 jours. Poreï qué li sooun 6 quoquos dé dor- ments, M. Labrou, maire de Coux. Voilà ce qui s'est réellement passé, ce bous, car lous voudrio fa fougea soun L. F. qui a motivé l'enquête de M. le com- pertus, omi qué disé oquo per rire. missaire de police, les poursuites du Oquos égaou, obé oquélé eissu deou- NOTA GM : En réponse au der- parquet et enfin la juste condamna- ro boucha so coouquillo, car déqué nier paragraphe, je renvoie le lec- tion du tribunal de Privas. foro quon ploouro ? Quaou viouro teur à l'article du 25 janvier 1898 Voilà ce que s'est bien gardé de dire veiro ! de la Démocratie de l'Ardèche. le pêcheur en eau trouble qui à Privas Un syndica sert de correspondant au Progrès de Lyon. NOTA GM : Cette critique est l'évidence que, tout et son La Démocratie de l'Ardèche, cohue des cléricaux, des nationa- La Démocratie de l'Ardèche, Dimanche 14 Janvier 1900. listes, des antisémites et des anti- Dimanche 4 mars 1900. Archives Dép. de l'Ardèche protestants. » Description très Archives Dép. de l'Ardèche PER 772 1900 spartiate d'une majorité démocra- PER 772 1900 Coux - On nous écrit. tique, qui réinstallera la liste La- Coux - On nous écrit. En attendant de recevoir nos feuilles brou dans 4 mois à la mairie, Il n'est vraiment pas facile de dé- d'imposition pour 1900, nous permet- avec une écrasante majorité et au fendre une cause q'on croit juste et tant de protester contre les iniquités premier tour. qui l'est en réalité. En voici un commises par nos répartiteurs, nous exemple entre autres. Pour avoir vou- dirons que lorsqu'il aspirait à la dicta- La Démocratie de l'Ardèche, lu protesté en justice de paix contre ture, M. Labrou ne manquait pas une Jeudi 15 février 1900. la décision partiale de la Commission occasion de vanter son dévouement, Archives Dép. de l'Ardèche électorale de Coux, je me suis vu, en son impartialité et son républica- PER 772 1900 pleine audience vilipendé par les nisme. Ces bonnes intentions, hélas ! Coux - On nous écrit. sieurs P. et L. conseillers municipaux. se sont évanouies le jour où il lui a L'illustre jurisconsulte aux mains de Des vilenies tant qu'on voudra, de été donné de ceindre l'écharpe. Au- qui sont les destinées de notre com- bonnes raisons point. C'est dans tant en a emporté le vent. Il a bientôt mune, vient d'attester son grand sa- l'ordre clérical où ces messieurs désabusé les républicains sincères qui voir en matière de révision des listes tiennent un des premiers rangs. Mais l'avaient suivi, de telle sorte qu'au- électorales. Ou le commun des mor- pour avoir perdu notre procès, nous jourd'hui il ne reste, autour de lui tels voit noir, lui voit blanc et vice n'en estimons pas moins que le droit rangés, que la cohue des cléricaux, versa. C'est pourquoi on la vu main- et le droit et voilà pourquoi nous ne des nationalistes, des antisémites et tenir ses partisans, dussent-ils domes- craignons pas de nous pourvoir en des antiprotestants. tiques depuis longtemps dans la com- cassation. A Paris, devant la plus M. Labrou voulait dans le principe mune, et l'eussent t'il quittée pour haute juridiction, où les bandes d'in- établir un roulement de répartiteurs, faire le tour du monde, il lui suffit sulteurs et d'obstructeurs n'ont pas les choisir à tour de rôle dans les 60 qu'ils puissent être là à l'époque des voix au chapitre, un avocat suffit. Si contribuables qui, indépendamment élections. Quant à ses adversaires ha- dans le Conseil municipal de Coux de leurs opinons, offraient les bitants la commune depuis dix ans, il quelqu'un reconnaît les aptitudes, meilleures garanties d'équité. Son but les exclut donnant pour motif devant qu'il y aille. Quant à nous, nous nous était d'établir une juste répartition des la commission, qu'ils refusaient d'être rapporterons à la sagesse de la justice charges. Depuis nous l'avons vu agir. inscrit. Le sieur L. L. donne le plus suprême. Il n'a fait qu'œuvre d'ostracisme. La formel démenti. Peu importe ! L. F. loi ne permet pas de contrôler le tra- Notre grand homme se garde bien de vail des répartiteurs. Qu'il nous suf- notifier aux intéressés le refus de leur NOTA GM : Diagnostic d'un lec- fise de signaler tout au moins un acte demande, d'où l'impossibilité pour teur : « Cet homme est malade, il de partialité commis sous les yeux et eux de protester devant le juge de faut le faire soigner. » La suite avec l'assentiment du maire en répar- paix dans les délais légaux. dans : La Démocratie de l'Ar- titeur de droit. Un répartiteur voulait Mais j'y songe puisque cette tête de dèche du dimanche 25 mars imposer un citoyen comme possédant Méduse en prend tant à son aise, que 1900. une voiture, ce qui est vrai. M. Dar- ne fait-elle voter par son conseil la det adjoint, dont ce citoyen était le somme nécessaire pour boucher le Le Clairon de l'Ardèche. voisin, s'y opposa tant et si bien que grand trou situé entre les ponts de Mercredi 21 mars 1900 l'affaire n'eut pas de suite. Mais un Coux et sur une place superbe, élever ADA PER 287 beau jour M. Dardet se fâcha contre sa propre statue. Gard : Les Méridionaux du Gard M. V. et bientôt ce dernier eut sa voi- Et puisqu'il a fait obtenir à son fidèle vraiment poussent l'impatience un ture imposée. C'est du propre. Pour le adjoint un ponceau avec un mur de peu trop loin. moment nous en restons là : A bientôt "soutiennement", qu'il lui accorde en- Comme le maître Falguière leur fait M. le Maire. core un chemin jusqu'à sa vigne. un peu attendre la statue d'Alphonse L. F. C'est le moment ou jamais. Daudet qui doit, à Nîmes, s'élever au Un républicain. square de la Couronne - assez près de NOTA GM : " C'est un beau ro- la fontaine Pradier - ne s'avisent ils man c'est une belle histoire ! " En NOTA GM : Ce républicain n'est pas de l'inaugurer quand même, in- dehors de l'analyse très impar- autre que Louis Fourniol, ses af- achevée ? tiale, nous n'en doutons pas, de firmations mensongères ne feront C'est devant un bloc de marbre que la répartition des impôts par l'ami pas illusion devant les jurés. parlera le 8 avril, M. Leygnes, le mi- Louis. L'histoire nous permettra La suite dans : La Démocratie de nistre désigné pour haranguer, à d'apprécier, l'application des « l'Ardèche du dimanche 4 mars trente kilomètres de Tarascon, les fameuses thèses collégiales et 1900. compatriotes de Daudet.(1) Après le démocratiques », dans la munici- discours, le banquet et, sans doute, la palité de 1908/1912, qui, sans classique corrida, Falquière finira son une véritable autorité, va se dis- oeuvre. perser en trois groupes. Au temps d'Antonin, les nîmois Autre remarque, je cite : « Il ne étaient moins pressés. Pourquoi cette reste, autour de lui rangé, que la date du 8 avril ? pourquoi inaugurer d'abord et terminer après ? Mystère... me connaît de reste. "C'est me dit-il, fonctions de maire, devait en accep- et élections municipales !(2) parce que votre pourvoi contient une ter les charges. erreur matérielle !" Erreur, soit dit Nous voilà bien désillusionnés. Notre Le Clairon de l’Ardèche Article du entre nous qui n'existe que dans son maire a commencé, pour arriver, par Mercredi 4 avril 1900. imagination. s'aplatir devant tous les partis poli- La statue d'Alphonse Daudet, par M. N'en croyant pas mes oreilles, me fi- tiques. Depuis il n'a fait que jouer au Falguière, a été enlevée samedi à Pa- gurant que j'étais victime d'une illu- potentat. Si le pauvre Perbost sortait ris des ateliers du maître sculpteur et sion, je priai deux de mes amis de de son tombeau, il nous dirait ce que transportée à la gare où un Wagon m'accompagner le lendemain chez l'instituteur et l'école laïque ont eu à spécial a pris le lourd bloc de marbre M. le Maire. Quand nous fûmes de- souffrir sous ce despote échappé de pour le conduire à Nîmes par grande vant ce dernier, je lui renouvelai ma l'enseignement primaire. Après avoir vitesse. L'inauguration du monument demande. "Non vous dis-je fit-il, je transféré le secrétariat chez lui, M. est fixée au 8 avril. ne légaliserai pas votre signature et Labrou obligea les gens à se rendre Le marbre n'est pas encore entière- vous savez pourquoi !" dans sa maison transformée en mai- ment dégrossi, et après sa& pose à Cette fois plus de doute. J'avais bien rie. Relevé par le Préfet de son péché Nîmes, au milieu du bassin su square à faire à un magistrat pour rire. Ne de paresse, il fut réintégrer la maison de la Couronne, où se trouve déjà la pas savoir que légaliser n'est pas commune. Il prévint le public par af- Fontaine Pradier, deux praticiens de adhérer c'était incompréhensible de fiche, qu'il y serait visible de telle M. Falguière donneront à l’œuvre sa la part d'un Monsieur qui à son titre heure à telle heure, mais il ne tarda forme définitive. de maire, joint celui d'ancien profes- pas à faire courir les intéressés Le ministre de l'instruction publique seur de l'école normale. comme devant. Enfin il refusa de lé- présidera la cérémonie d'inaugura- Je fus donc obligé de me retourner du galiser la signature d'un citoyen, tion. côté de qui de droit qui me fournit la même accompagné de deux témoins légalisation voulue et faciliter ainsi le etc…etc…etc… NOTA GM : Où vat se micher la départ de mon affaire. Et on supporte tout cela sans se polémique Politique ? Mais nous voilà bien lotis, Coussains plaindre, comme taillable et cor- Quelle sollicitude pour un journal mes frères. A quand le coup de véable à merci d'avant notre immor- de l'Ardèche qui se préoccupe balai ? telle Révolution ! d'une inauguration de statue à L. F. Nous jetons donc le manche après la Nîmes. Il ne comporte pourtant cognée en attendant le jour où, las que 4 pages et il y a très certaine- NOTA GM : Correction de la copie d'être fouaillé, le corps électoral se ment beaucoup à dire sur les de L. F. : Le sujet principal du soulèvera alentours de Privas. texte manque, ce sont les détails Puisse bientôt se lever ce jour de co- (1) Dans la première partie, quant de « l'erreur technique ». Cette lère et d'indignation. aux origines Tarraconaise de dernière n'est pas soumise au ju- Sur ce bonsoir ! Daudet, cet argument tombe mal, gement du lecteur. Les conclu- Un groupe d'ermite. Daudet est natif de Nîmes. sions non étayées de notre déla- (2) Ensuite sur le sujet, précipita- teur enragé, ont donc autant de NOTA GM : Cette lettre n'est tion municipale, le mandat électo- valeurs que sa sincérité coutu- qu'une rediffusion de mauvais ral ne dure à cette époque que 4 mière ! feuilletons. L'opposition semble à ans. Pour gérer un calendrier des Quant à l'attitude stricte du ma- cours d'arguments, et c'est dom- travaux cela est très serré, il est gistrat qu'est Eugène Labrou, on mage pour cette dernière, un légitime pour une municipalité de la comprend mieux si on relit l'ar- blanc à la fin d'une plaidoirie n'est ne pas vouloir laisser inaugurer ticle de La Démocratie de l'Ar- jamais bon pour forcer la convic- son œuvre à la municipalité sui- dèche du dimanche 9 avril 1899, tion des jurées électeurs. Dans un vante. où notre détracteur induit en er- mois, pas convaincus, ils renver- reur le lecteur en donnant un im- ront nos amis au purgatoire pour La Démocratie de l'Ardèche, pression fausse de l'approbation 4 ans. Dimanche 25 mars 1900. du maire, pour une simple légali- Archives Dép. de l'Ardèche sation : « M. le maire lui-même Le Clairon de l'Ardèche. PER 772 1900 ne dédaigna point d'y apposer sa Vendredi 4 mai 1900 Le Maire de Coux. signature, aux fins de légalisation ADA PER 287 Le nom de M. Labrou, maire de ma il est vrai. » Eugène, on le voit, Les journaux dreyfusards, (1) les or- chère commune de Coux, est en voie avait toutes les raisons de recher- ganes des J.-J. Roux, des Blaches, de devenir légendaire. En voici une cher une erreur technique pour des Hellstap et autres salutistes ne autre qui lui aidera singulièrement à ne pas signer ce document. parlent que de l'alliance des nationa- passer l'immortalité. listes avec la réaction. L'autre jour, le 18 mars, si j'ai bonne La Démocratie de l'Ardèche, La république est perdue parce qu'on mémoire, j'avais l'honneur de me pré- Dimanche 1 avril 1900. veut enlever aux opportuno-radico- senter devant lui pour le prier de vou- Archives Dép. de l'Ardèche huguenots, les fonctions qu'ils ont loir bien légaliser ma signature appo- PER 772 1900 usurpées au nom des principes qu'ils sée au bas d'un pourvoi en cassation. Coux - On nous écrit. n'ont jamais appliqués. M. Labrou s'y est refusé. Non certes Comme des naïfs nous nous étions fi- Or voici à Coux ce qui se passe à parce qu'il ne me connaissait pas. Il guré que le citoyen qui accepte les Coux, près de Privas : La commune de Coux a un maire nages, ne pouvait en percevoir la énergique, dévoué, intelligent, dont vérité. La Démocratie de l'Ardèche, les contribuables qui avaient supporté (2) Dans un article, de la Démo- Dimanche 6 mai 1900. pendant des années l'incapable Es- cratie de l'Ardèche, du 23 dé- Archives Dép. de l'Ardèche téoule (2) sont très contents. cembre 1897, un ami politique de PER 789 1900 M. Labrou, ancien professeur, rentier l'ancien maire, reconnaît lui- PER MOUSSU LOBROU ET Cnio. à Coux a administré sa commune même qu'il n'avait pas fait des ré- Oquélé quès blon, o béou sé moscho- d'une façon remarquable. parations nécessaires aux bâti- ra dé négré, pouo pas se fa veni rou- Naturellement, comme il avait été élu ments municipaux. gé ; nosto teto dé véou (lo pas quu contre le protestant Estéoule et qu'il a (3) Cent ans après, les raisons voou urousomen), quont éro proufes- toujours soutenu les candidats répu- qui ont poussé M de Lacharriere, seur, pensa qué o vis oou dictiounero blicains indépendant (M. Cléry par royaliste et clérical, à faire corps Lorousso, lou mou democratie ; car exemple qui eut à Coux 200 voix de avec des francs-maçons, protes- lio 4 ons quontréro candidat, nous di- majorité) J.-J. Roux et sa bande le tants et républicains, contre Eu- sio qué coumo démocrate démondo- traite de réactionnaire et préfecture, gène Labrou, républicain et ca- rio, o lo fi de soun mondat, os élec- pasteurs, journaux dreyfusards (1) tholique, ne sont toujours pas teurs si eroum counten d'élè, et qué si firent à l'honorable M. Labrou une clairement comprises. lou voulions pas sé rétirorio vès éle. guerre acharnée M. Labrou tint bon Peut être était-ce pour combattre, Puisqué o perdu lo mémoiro dempiei et ses adversaires renonçaient déjà à l'influence grandissante, d'un ca- qué l'oven osséta o la mairie, et qué le tomber quand tout à coup une nou- tholique républicain, sur une com- es pu fouor qué mac melon, li voulen velle étonnante, se répandit dans la munauté soumise précédemment, dire qué democrate es pas aristocroto, commune. à M. de Lacharriere. qué per sûr o counfondu ; noun solo- On annonça que J.-J. Roux et ses Ou bien, était-ce, tout simple- men voou pas porti, mé oio qu'en do- amis, Estéoule et les protestants de ment, un problème de "voisi- gué vès Masnoou (lou aoustrés o Coux faisaient une liste avec M. de nage". quos dé licho C…), nen voon métré Lacharriere qu'on aura de la peine à Eugène Labrou, gendre d'Étienne en autre vés lo Jooubernio. Oquélé dé faire passer pour républicain ! Lui- Landraud, est, par sa femme, pro- vés Masnoou, traito de malounestés même, d'ailleurs, protesterait. (3) priétaire de la rive droite de l'Ou- copouné oquélous qué bramoun pas : Personne d'abord ne crut à cette al- vèze, au bas de Coux. vive Lobrou ! liance monstrueuse. Que M. de La- En face, M. de Lacharriere est un Es veraï que sa pas legi mais nosté charriere, anti-dreyfusards (1) gros propriétaire foncier. Depuis proufesseur li o proumes qué din 4 marche avec des républicains anti- très longtemps, la guerre est dé- ons soourio faïre ses 4 réglos. Omaï dreyfusards cela s'expliquerait... clarée, entre les propriétaires rive opréné sous pétis o mouordré. Oquo Mais M. de Lacharriere allant au scu- droite et rive gauche. li empacho pas dé saouré 100 quos tum avec les salutistes, les parpaillots De chaque côté, et par tous les maï qué iécu, et si oiou pas poou dé et toute la séquelle de Dreyfus moyens, ils tentent de grignoter, vous fa péta lou ventré per rire, vous (1)...voilà de quoi renverser les du terrain sur la rivière, en sa- nen countoriou uno mé pourria pas gaillards les plus solides. chant très bien, que cette der- ona vouta per élé et quo ; li forio Et cependant cela est...la liste est nière le récupérera, naturelle- faouto : vous lo reservé per quon séro prête...réactionnaires et ment, sur la rive opposée. conseillé. radicaux...pasteurs et curés luttent D'où, antagonisme chronique, Iaro souhaité bouono choncho os 3 contre le libéral et anti-dreyfusard (1) entre propriétaires. descendon des Drogouns dé Villard, Labrou. (4) A la vue du verdict électoral, le Lobrou, Pouzet, Duchamp. Que dire de ces purs parmi les purs, meilleur résultat d'Eugène Labrou Odussia ! de ces démocrates qui ne cessent de sur 4 élections présentées, la Un poisson. hurler quand on demande la liberté stratégie d'alliance contre-nature, pour tous, la république ouverte à présentée par ses adversaires, a NOTA GM : Premier paragraphe, tous, l'égalité de tous les citoyens, plutôt conforté la majorité du notre détracteur en prose patoise, qui appellent réactionnaire ceux qui Maire de Coux. affirme que pour se représenter, il ne veulent pas que les catholiques faut demander l'avis des élec- soient traités, en parias, que dire de Le Messager Ardéchois, teurs. Le verdict des urnes n'est-il ces J.-J. Roux, de ces Estéoule de ces Samedi 5 mai 1900. pas à lui seul, l'avis des élec- sectaires votant et faisant voter pour Archives Dép. de l'Ardèche teurs? Notre poisson républicain, M. de Lacharriere ? PER 789 1900 semble mettre en cause le suf- Les électeurs, comme nous, répon- Coux - Les électeurs de Coux doivent frage universel ! dront : tas de farceurs ! (4) voter en masse pour la liste de M. Deuxième paragraphe, malgré Labrou. Il n'a pas démérité de la quelques subtilités qui NOTA GM : (1) Il s'agit, d'une pe- confiance que lui ont toujours accor- m'échappent, dans la traduction tite élection municipale, pourquoi dée ses concitoyens et l'alliance de ce dernier, un mensonge mé- y mêler, cette glauque affaire, du monstrueuse qui s'est faite contre lui rite d'être corrigé : " li voulen dire malheureux, Capitaine Dreyfus. est une félonie et un acte anti-patrio- qué democrate es pas aristocroto De plus, à l'époque, personne, tique. " Le démocrate élu et réélu au mis à part 5 ou 6 tristes person- Tout le monde aux urnes pour la liste suffrage universel est Eugène La- Labrou ! brou. L'aristocrate royaliste décla- ré, se trouve dans la liste ad- La Démocratie de l'Ardèche, un siècle nous sépare de ces verse. Dimanche 20 mai 1900. événements mais j'ai assurément Troisième paragraphe, où notre Archives Dép. de l'Ardèche partagé la même délectation que ami le poisson, sûr de son élec- PER 772 1900 mon aïeul a ressenti à souligner tion, nous donne rendez-vous à la On nous demande, à nous républi- les incohérences et les contradic- mairie pour connaître le fin mot cains "restés debout" comme le disait tions de ses détracteurs. de son histoire. Cette dernière, la Démocratie, pourquoi n'avons Eugène Labrou ne l’attend en- nous pas combattu la réaction. La ré- La Démocratie de l'Ardèche, core, mais il s'est fait tout de ponse est bien simple. Il n'y avait pas Jeudi 24 mai 1900. même "péta lou ventré de rire ". moyen pour le moment. Archives Dép. de l'Ardèche Ce soir là, toute sa liste est pas- Si l'année dernière la majorité répu- PER 772 1900 sée au premier tour !!! blicaine du Conseil général avait sui- Coux. Ça se décolle, tel est le mot de vi l'avis du commissaire enquêteur et la situation. L'élection de M. Labrou Le Clairon de l'Ardèche. le conseil de M. le Préfet, au sujet du comme maire ne faisait doute. Aussi Mercredi 9 mai 1900 sectionnement de la commune, si a-t-il été sans conteste réinvesti de ADA PER 287 juste et si légal, la république aurait ces fonctions. Mais quand il s'est agi Toute la liste de M. Labrou est élue pu triompher à Coux. (1) de l'adjoint, la désunion a éclaté. avec 60 voix de majorité. Depuis lors nous avons dû nous Deux candidats ont été aussitôt en La lutte était entre nationaliste. borner à railler et à critiquer nos clé- présence. M. Dardet clérical, bras Cette division était regrettable et ricaux dirigeants. droit de M. Labrou et Louis Faure, nous espérons que le succès de l'ho- Plus tard nous verrons. Mais tenez républicain, sept voix se sont pronon- norable M. Labrou, n'attristera que pour certain qu'il y a encore parmi cées pour M. Dardet et cinq pour son les protestants et les sectaires les J.- nous des hommes et des citoyens concurrent. Si un conseiller avait J., les Estéoulles qui avaient tout fait sauront le montrer. tenu sa parole, MM. Dardet et Louis pour le renverser. Voici pour les collectionneurs la Faure auraient eu six voix chacun. Ce composition du conseil que le suf- résultat a produit dans la fraction ré- La Démocratie de l'Ardèche, frage universel a eu la faiblesse publicaine un vif mécontentement Jeudi 10 mai 1900. d'élire le 6 mai dernier.(2) qui, espérons le va grandissant et se Archives Dép. de l'Ardèche 1 républicain nationaliste clérical, traduira par une opposition formelle PER 772 1900 Labrou ; 1 républicain nationaliste, au chef autour duquel nos amis ont Coux - La liste Labrou (Je suis un oi- Faure Louis ; 1 républicain radical, eu l'incroyable faiblesse de se ranger. seau voyez mes ailes, je suis souris, Molière ; 1 républicain opportuniste Ce qui devrait y contribuer c'est vivent les rats) l'a emporté sur la liste triste, Rochebloine ; 4 cléricaux ral- l'incident qui a terminé cette même Ladreyt de Lacharriere dont le nom liés par intérêts, Faure Augustin ; séance de dimanche. Après la consti- seul dit assez la couleur. Il y a encore Faure Casimir, Loine et Bernard ; 3 tution de la municipalité, un républi- à Coux des républicains. Il n'y a plus réactionnaires cléricaux fanatiques, cain, M. Molière n'a pas signé. Voilà de parti républicain Dardet, Pouzet et Duchamp, 1 réac- donc un conseil nettement hostile à la tionnaire un peu impartial Mounier. République tant pis pour lui et pour Le Messager Ardéchois, Comme bouillabaisse c'est réussi ! la commune qui l'a placé à sa tête. Samedi 12 mai 1900. Un groupe de républicain. Coux tient à être un ennemi, il ne se Archives Dép. de l'Ardèche plaindra pas d'être traité en consé- PER 789 1900 NOTA GM : Je cite : « pourquoi quence. Coux - Bonne liste Labrou élue, mal- n'avons nous pas combattu la ré- gré la plus active propagande et l'al- action. La réponse est bien NOTA GM : Ce vote est une liance regrettable de M. de Lachar- simple. Il n'y avait pas moyen preuve évidente, que Eugène La- rière avec des protestants. pour le moment ». La popularité brou n'est pas un dictateur au Votant, 319, suffrages exprimés, 319, de Eugène Labrou est telle qu'il sein de son Conseil. La dissi- majorité absolue, 160. est indéboulonnable. Son sens du dence marquée par M Molière est Ont obtenu - Labrou 209, Faure dévouement, vrai, lui attire les toute personnelle, mais il a tout Louis 198, Bernard 191, Loine 190, sympathies d'une majorité de de même exprimé sa gratitude Mounier 188, Faure Casinir 187, Ro- Coussains. Seul un trafic électoral envers le maire lors de la délibé- chebloine 185, Faure Auguste 184, pourra le faire tomber, le seul ré- ration du 15 mai 1903 Dardet 182., Molière 181, Duchamp actionnaire dans cette élection se « témoignage de gratitude » 176, Pouzet 175. trouve chez les opposants d’Eu- En 1904 MM. Molière et Faure Liste Lacharrière Estéoulle battue. gène, De Lacharrière, royaliste. Louis se présenteront dans l'autre De Lacharrière 141, Estéoulle 130, - (1) Ici l'aveu des intentions ca- camp, mais les électeurs ne sui- Vézian 127, André 121, Chapus 121, chées, les effets secondaires, liés vront pas. Reynier 114, Mounier 110, Marlier au découpage électoral. Avec Labrou en 1900 Faure Louis 108, Clair 107, Beraud 102, Bertrand - (2) Notre grand républicain ac- 198 voix, élu, contre en 1904, 141 et Lévêque 95. cepte mal le résultat du suffrage voix, battu. universel. Avec Labrou en 1900 Molière - La boulimie journalistique des 181 voix, élu, contre en 1904, 145 adversaires du Maire, n'avait voix, battu. d'égale que leur bêtise. Certes, La légitimité de l'action du maire tion et de choix alternatifs, oppo- Voici que, par surcroît de malchance, est validée par ces scrutins, Eu- sés à l'actuelle majorité commu- je suis aujourd'hui en passe de deve- gène, reste le porteur du satisfecit nale. nir moi-même un affreux diffama- exprimé par le suffrage universel. teur. Il s'agit d'un fait qui, tout per- La menace non voilée du dernier La Démocratie de l'Ardèche, sonnel qu'il est, doit être connu du paragraphe, « rétorsions adminis- Jeudi 5 juillet 1900. public, parce qu'il démontre une fois tratives, contre un Conseil muni- Archives Dép. de l'Ardèche de plus de quoi sont capables les hy- cipal légalement élu », est une PER 772 1900 pocrites de sacristie. émanation de la morale politique Coux - On nous écrit. J'achète un collier d'une forme spé- de nos Républicains à la mode !!! Être républicain, pensions-nous, c'est ciale aux grands chiens. Un mois vouloir une république laïque, démo- après, il disparaît du cou de mon mo- La Démocratie de l'Ardèche, cratique et sociale avec le mot losse. Je garde silence. Mais trois Jeudi 31 mai 1900. d'ordre de Gambetta : Le clérica- mois et demi plus tard, le 15 janvier Archives Dép. de l'Ardèche lisme voilà l'ennemi ! courant, mon petit garçon reconnaît PER 772 1900 Quelle erreur ! Républicains, nous, le dit collier au cou du chien d'un Coux - On nous écrit : pas du tout. C'est eux qui le sont. Qui conseiller municipal. Mes renseigne- Grâce au manque de clairvoyance et eux ? ments confirmant le fait je le signale d'entente des républicains de notre Et ! Nos conseillers municipaux. A en bonne et du forme à qui de droit. commune, M. le maire a pu, ses pa- les entendre on est républicain quand Je porte plainte au parquet le 19 jan- roles gluantes aidant arriver, à ses on fait la part de chacun, fût-ce du jé- vier. Ce n'est que le 23 et le 24 qu'il fins. C'est malheureusement un fait suite ; quand on traite sur le même est procédé à une enquête intervalle accompli. Cependant, depuis le 20 pied les écoles laïques et les écoles qui a permis aux gens de la calotte de mai, quelques naïfs qui contrairement congréganistes, envoyât-on ses en- comploter contre moi. Les enquê- à l'évidence avaient cru au républica- fants à ces derniers où se dressent teurs se sont convaincus que le signa- nisme de cet ambitieux semblent ou- mes ennemis de la République ; lement que j'avais donné de mon col- vrir les yeux, il était temps. Quand on crie à tue tête ; sus aux lier répondait absolument à celui du Quand nous disions que cet homme juifs, aux protestants et aux libres collier que portait le chien du était clérical et réactionnaire, on nous penseurs ! C'est donc entendu. Oui, conseiller. demandait des preuves. Des preuves, mais alors il est certain qu'il n'y a Mais… mais ils ont pris des rensei- il en surgissait de toutes parts. plus de remède à une telle mentalité. gnements auprès de mes adversaires Nos amis fourvoyés restaient insen- Il n'y a plus qu'à la laisser se désagré- politiques et d'eux seuls. Et parmi ces sibles. Il n'a pas fallu moins, pour les ger. derniers, il en est un, des plus hup- convaincre, que M. Labrou lui-même Deux ou trois citoyens. pés, appartenant à la Haute, qui à osé se chargeât de la démonstration. Qu'il faire un pompeux éloge du posses- en soit félicité ! NOTA GM : Ce n'est pas bien seur du chien au collier…emprunté, C'est ainsi qu'à la nomination de l'ad- clair! Mais il me semble avoir donner à cet objet une autre origine joint, votre maire républicain n'a pas compris : « Dire du mal des ca- que la mienne et, brochant sur le tout, hésité à voter pour l'archi clérical tholiques, des juifs ou des protes- m'accabler des plus sottes injures. Dardet contre le républicain Louis tants et autres, ce n'est pas Conclusion : Le ministère public ne Faure. C'est ainsi encore que le susdit bien! » Si c'est le cas, continuez ! poursuivra pas maire républicain a refusé de faire Chiche ! A moi de me débrouiller à mes périls voter des félicitations au ministre de et risques, comme et quand je vou- défense républicaine, félicitations drai. proposées part le républicain Mo- Année 1901. Eh bien ! puisqu'il a éternellement lière. La Démocratie de l'Ardèche, raison, en République comme en mo- Voilà donc qui est clair et compris. Jeudi 31 janvier 1901. narchie, le vieux proverbe que le gros M. Labrou n'est pas républicain. Archives Dép. de l'Ardèche mangera le petit, je rengaine, laissons Aux républicains de Coux d'agir en PER 773 1901 à la vérité, pour le moment voilée par en conséquence, c'est-à-dire de se ré- Coux - On nous écrit. le mensonge clérical, le soin de se concilier, de s'entendre, de s'organi- Quand notre pauvre commune de faire jour et elle se fera jour, car il n'y ser en vue de la revanche de la Répu- Coux en proie à la réaction cléricale a pas à dire, il est bien à moi le col- blique. Il dépend d'eux puisqu'ils sont et Jésuitique, un citoyen s'avise lier qui, je ne sais comment, a passé le nombre que cette revanche soit tôt d'avoir de libres et franches allures, il du cou de mon chien au cou du chien ou tard certaine, fatale, écrasante. faut qu'il ait la peau bien dure pour de Monsieur le Conseiller municipal Un républicain. ne pas être écrasé. Tudieu, quelles et comme s'exprime la Déclaration avalanches ! des droits de l'Homme et du citoyen NOTA GM : Le mot républicain a Membre de la minorité républicaine en son article 13 : "La propriété est été écrit pas moins de onze fois qui ne va pas chercher son mot un droit inviolable et sacré" et je-suis-fa-ti-gué-de-le-li-re… d'ordre à Rome, absolument dévoué Salutations fraternelles Par pitié, messieurs les détrac- je puis le dire , à la cause de la jus- L. Fourniol. teurs laissez la république en tice, je me suis vu insulté, diffamé, paix, le gouvernement gouverner, menacé de coups, privé de travail et NOTA GM : Le fraternel Louis vos ragots ne nous intéressent cela sans pouvoir espérer la moindre Fourniol nous réserve un collier pas, restez dans votre rôle d'ac- réparation. de sa chienne, dans la Démocra- La Démocratie de l'Ardèche, Pendant ce temps, votre calotin tra- tie 7 mars 1901. Jeudi 7 mars 1901. vaille et à l’arrivée de la gendarme- Archives Dép. de l'Ardèche rie, le premier jésuite venu dit : La Démocratie de l'Ardèche, PER 773 1901 « Halte là. Ce n’est qu’un brouillon Jeudi 21 février 1901. Coux - On nous écrit. qui vous em…bête. Je me charge de Archives Dép. de l'Ardèche Dernièrement, le citoyen Roland lui fermer le bec. Ce qu’il réclame, PER 773 1901 montrait éloquemment à Paris l’atti- c’est moi qui l’ai donné. » Coux - On nous écrit. tude hostile de la boulangerie capita- Magister dixit. Votre affaire est ré- Une commune qui a du guignon, liste à l’égard du prolétariat, au gou- glée. Vous voulez en avoir le cœur c’est la nôtre. Ils sont là quelques-uns vernement dans l’armée et la magis- net. Vous signalez le fait au Procu- à nous embêter tout le temps. Tantôt trature. Dans nos campagnes, les reur général. Un mois après, (du 12 c’est le maire avec son cléricalisme paysans pensent à peu près. Mais février au 13 mars), on vous répond nationaliste ou son nationalisme clé- personne ne bouge ni ne proteste. A que l’enquête de la gendarmerie rical. Tantôt c’est le garde champêtre qui se permet de dénoncer les abus, n’ayant pas conclu au vol, il n’y a qui se f…iche de M. Waldeck Rous- on répond invariablement : « A quoi rien à faire. seau et de ses discours comme de ses bon ! Cela à toujours été et sera tou- Vous vous retournez vers le ministre premiers souliers. Tantôt c’est le cu- jours que le gros mange le petit. » Et de la justice qui naturellement vous ré… Écoutez ce que vient de faire ce bien, citoyens, il ne faut pas que cela donnera signe de vie six mois après dernier, ou plutôt le vicaire récem- soit toujours ainsi. Que chacun fasse et encore ! ment débarqué chez nous. son devoir et le droit finira par préva- Il n’y aura, alors, rien à faire que C’était samedi dernier. L’instituteur loir. Il faut combattre la réaction clé- mettre en état d’arrestation le plai- était aller dîner. Un certain nombre ricale qui occupe toutes les avenues gnant lui-même. Car au train dont d’élèves mangeaient tranquillement du Pouvoir. En ce qui nous concerne vont les choses, tout peut arriver. leur morceau de pain, dans l’école, nous ne nous y épargnerons pas. Ain- Vive la justice Monsieur. autour du poêle. Aussitôt l’ensoutané si, nous avions déposé au parquet une L. Fourniol. fit irruption et d’une voix impérative plainte des plus fondées. Grâce à invita les enfants à se rendre au caté- l’intervention d’un clérical, il n’y a Nota GM : Dans cet article il in- chisme. pas été donné suite. voque l’intervention du Ministre Il fait trop froid dans votre église, dit Ne nous tenant pas pour battu, nous pour le vol d’un collier de chien, l’un. J’ai besoin d’aller à Privas, fit avons saisi de cette affaire le Procu- c’est bien la preuve s’il en faut du l’autre, etc… etc. reur général. Ne recevant de réponse, dérangement mental de Louis Se voyant éconduit, le vicaire, rouge, nous nous adressons aujourd’hui au Fourniol. de colère, s’écria : « Tas de voyous Ministre de la justice. Nous voulons Dans sa complaisante attitude M. que vous êtes ! Venez donc après, je savoir si la loi répressive n’est pas le Directeur du journal Roux est vous mettrai à la porte ! » Et le voilà faite pour les caiotins comme pour lui aussi blâmable. parti. les républicains. Nous ne demandons Suite de l’histoire du collier de Passons, si vous voulez, sur le ton que la justice dans l’égalité. Nous la chien le 21 mars 1901. peu évangélique du langage que s’est demanderons sans cesse. Puissions permis, en cette circonstance, le pré- nous être suivi ! Le Clairon de l'Ardèche. tendu ministre de Jésus-Christ. (1) Ce Vive la République démocratique et Dimanche 17 mars 1901 qu’il importe de relever c’est l’intru- sociale ! Archives Dép. de l'Ardèche. sion d’un prêtre dans un édifice où il L. F. PER 289 1901 est interdit de mettre les pieds. Voir Coux - Accident. la loi sur l’instruction laïque et ren- NOTA GM : C’est toujours l’his- Dimanche dernier, un enfant nommé voyé à qui de droit. toire d’un collier de chien! Suite le Charles Coste, âgé de 11 ans, s'amu- Un groupe de citoyens. 17 mars 1901. sait à ramasser des violettes, au quar- tier du Bros. Voulant traverser l'Ou- NOTA GM : Toute cette histoire La Démocratie de l'Ardèche, vèze sur une planche, l'enfant fit un n’est qu’une ridicule mise en Dimanche 17 mars 1901. faux pas et culbuta dans la rivière. scène et une énorme contre véri- Archives Dép. de l'Ardèche Entraîné par le courant, il était in- té. Si les parents ne voulaient pas PER 773 1901 failliblement perdu sans un coura- envoyer leurs enfants à l’école, ils Coux - On nous écrit. geux jeune homme nommé F. Giraud, ne les auraient pas inscrit. Ceci On a tort de croire que la justice n’est qui, malgré la rigueur du froid s'est dit, les enfants doivent se confor- pas expéditive. C’est nous qui ne résolument jeté à l'eau et a eu le bon- mer à une volonté parentale délé- bougeons pas. Exemple : heur de retirer son camarade et de le gué au prêtre à l’heure du caté- Un jour disparaît de chez vous un ob- remettre à ses amis qui l'attendaient chisme. jet quelconque, la valeur n’a pas sur la rive. Ce dernier est investit de cette d’importance. Nos félicitations à cet intrépide autorité lorsqu’il vient les cher- Un autre jour vous le reconnaissez jeune qui, à peine âgé de 16 ans, n'en cher dans la cour d’école, ou ils chez un conseiller municipal clérical est pas à son coup d'essai. n’ont rien à faire, il a le droit de escorbadier. Pas moyen de le récupé- les sermonner pour les inciter à rer. « C’est du collier que je vous NOTA GM : Le Clairon, journal li- obéir, tout comme leurs pères. parle. » Vous portez plainte. béral, nous donne là une informa- tion claire et sans intrusion poli- Je m'étais promis de publier l'infamie Note de la rédaction : Il n'y avait pas tique. cléricale dont j'ai été le témoin ocu- de trique dans la maison ! laire et auriculaire. Je m'exécute. La Démocratie de l'Ardèche, Dimanche dernier, entre trois et NOTA GM : Sous la houlette M. Jeudi 21 mars 1901. quatre heures de l'après midi je me Roux, directeur de la Démocratie, Archives Dép. de l'Ardèche trouvais chez un de mes proches pa- Marius Béraud, franc-maçon va PER 773 1901 rents de Coux, gravement malade par progressivement prendre la suite Coux - On nous communique la pro- suite d'un terrible accident. Tout à du protestant Louis Fourniol pour testation suivante que nous sommes coup, le prêtre fit irruption et après relancer l'action anticléricale à heureux de publier, parce qu'elle un salut plutôt froid, sans permission Coux. venge admirablement l'excellent ci- aucune, allat droit au lit du malade toyen, en faveur de qui elle s'est pro- qui en ce moment était très fatigué. La Démocratie de l'Ardèche, duite, des sottes calomnies dont il a C'est alors que se passa une scène Dimanche 7 avril 1901. été l'objet dans sa commune et qui vraiment digne du temps de Torque- Archives Dép. de l'Ardèche paraît-il, auraient eu leur répercutions mada. PER 773 1901 plus haut. Le prêtre entreprit de sermonner mon Le Cléricalisme à Coux. Les soussignés électeurs républicains parent. Ce dernier refusa d'entendre On nous écrit de Coux - Monsieur le de la commune de Coux. Ayant ap- le prêtre. Le prêtre persista à parler. Directeur. pris que le citoyen Louis Fourniol a Le malade persista à ne pas vouloir La canaille créa la superstition, les été l'objet d'indignes calomnies de la l'écouter et de guerre lasse, il lui honnêtes gens la détruiront. part de la réaction cléricale pour tourna le dos. Sentant sa proie lui On cherche à perfectionner les lois et avoir soutenu la cause du droit, pro- échapper, le prêtre s'acharna à le cir- les arts, peut on oublier la religion ? testent avec énergie contre de pareils convenir à la stupéfaction des assis- Qui commencera à l'épurer ? procédés et certifiant que le citoyen tants. Ce sont les hommes qui pensent. Les Fourniol a toujours été irréprochable La personne la plus autorisée inter- autres suivront. dans sa conduite soit privée soit pu- vint pour arrêter le prêtre qui devint Il faut être prudent, mais non pas ti- blique, et que sa famille a tout le de plus en plus obsesseur. mide. temps été considérée comme une des N'y tenant plus, j'intervins à mon C'est sous l'invocation de ces belles plus honorable de la commune. Son tour, violemment, et fis observer à paroles de l'abbé de Saint-Pierre, que seul crime est d'être républicain anti- l'homme de Dieu que s'il continuait à je vous adresse cette seconde et der- clérical. violenter la liberté de conscience de nière lettre. Vous allez voir, une fois Coux le 17 mars 1901. mon parent, je protesterai publique- de plus, de quoi est capable cette su- ment. Devant cette menace, le perstition fille de la canaille. Ont signés : Estéoule, ancien maire, confesseur lâcha prise. Le cher parent dont je vous raconte P. Coste, ancien conseiller municipal, Il fit bien. Puis une discussion s'en- l’autre jour les tourments physiques Molière, conseiller municipal, Al- suivit dans laquelle il dut reconnaître et moraux, a succombé. Il est aujour- phonse Mounier, Combier, Félix que le malade, en effet refusait de se d’hui couché dans le champ de l’éter- Mounier, Rioux Dumas, H. Pour- confesser, mais il n'avait cherché qu'à nel repos chaire, Vernet R.F. le ramener à de meilleurs sentiments. Que la terre lui soi légère ! On voudra remarquer que se sont C'est bon, lui dit-je, vous êtes blâ- Mais je dois à sa mémoire de rappe- les principaux membres du parti ré- mable en voulant vous emparer ainsi ler l’odieux attentat dont, vers la fin, publicain de Coux qui ont signés et d'une âme qui ne veut pas de vous. il a été l’objet de la part de l’homme qu'il eût été facile de leur adjoindre Sachez que si mon parent change de dieu. un grand nombre de signatures simi- d'avis, nous vous ferons appeler, mais Bien qu’éconduit de la façon qu’on laires, le citoyen Louis Fourniol nous ne souffrirons pas que vous ve- sait pour notre malade l’ensoutané, jouissant, malgré ses opinions radi- niez malgré lui. Et le voilà partit au ces gens ont de l’audace, fit, avant cales qui sont les nôtres, de l'estime grand soulagement de notre cher ma- hier, sans qu’on le lui fit dire, son en- de tous les républicains, sans compter lade qui, dans toute la plénitude de sa trée dans la maison affligée. celle de ses autres compatriotes qui, connaissance nous déclara qu'il ne Ma sœur lui demande : Qui vous a tout en appartenant à la réaction voulait pas de prêtre, lequel dit-il dit de venir ? Mon mari ne vous a pas savent rendre hommage à la droiture voulait le lui faire par force. réclamé. des intentions et à la probité. Voilà ce qui s'est passé. Je n'ajoute ni Le prêtre, sans se déconcerter, répon- ne retranche rien à cette scène. dit qu’il s’agissait du salut de l’âme NOTA GM : Cette folie devient Je l'expose dans toute sa révoltante du malade. gravement collective. Heureuse- réalité. Au nom de la famille, au nom Mais il est moribond, il a perdu ment c’est le final. de l'humanité, je proteste avec indi- connaissance. Il ne voit, n’entend, ni gnation contre les procédés inquisito- ne sent plus. La Démocratie de l'Ardèche, riaux du trop fougueux représentant Peu importe. Vous répondrez pour Jeudi 4 avril 1901. de l'église romaine. Quand donc se- lui. Archives Dép. de l'Ardèche rons-nous délivrés de ces tortion- Et voilà notre ratichon se mettant en PER 773 1901 naires, que tant de citoyens ont en- mesure, non pas d’administrer mon Lettre de Coux - On nous écrit - core la faiblesse ou la lâcheté de sup- parent, mais de dessiner je ne sais Monsieur le Directeur. porter ? quel geste en tenant lieu. Sur ce, il Beraud Marius. partit, tout fier de la victoire qu’il ve- Une question avant de finir. Pourquoi vio qu’en potois. Mous omis sens nait de remporter. M. le maire ne convoque-t-il pas à la urous d’estré dès Coux, car d’empieï En effet il avait lieu d’être fier. mairie les membres du bureau de ques mairo toutés soun counten ou L’homme vivant lui avait échappé, il bien faisances ? Serait-ce pour mieux vous soun pas. tenait le cadavre. Il le tenait grâce à les tenir ? Pensa : ilé veï tout, sa tout, pensa l’exploitation de la faiblesse humaine L. F. tout, faï tout, devino quasi. Si oïo res- terrorisée par les affreux mystères ta un jour dé maï o l’oprentissage o dont l’invention cléricale a peuplé NOTA GM : Notre chroniqueur Montélimar, oquo l’iéro. Mais soin , l’au-delà. Il a pris sa proie, l’a portée donne un seul nom, c’est peu, potroun, qu’on veïgué oquélo testo à l’église, l’a et enterrée ad mojorem mais bien choisi, merci ! d’intellectuel, li digué : petit, té dei gloriam. L’honneur de l’église M. Ladreyt De Lacharrière, un ad- chaou fila, qué pieï mé forias coun- était sauvé à Coux. versaire du maire aux dernières curanço et sé trompavo pas, fédos o Pas tant que ça monsieur. Il faut en élections. Preuve que ce dernier lo saou, molgré qu’avé pas féni fron rabattre. Si vous avez le corps, nous administre sa commune sans ran- soun estagé fron soun estagé . Per lo avons l’âme. Votre triomphe est cune. Nous le savions déjà! médécino, es pu fouor qu’Esculapo, piètre, pire que cela, honteux. Encore Suite dans la Démocratie le 28 pamen qué néro lou Diéou (1) quelques-uns uns de cette espèce et avril 1901. (1) Exemplé : soun grontomi Du- vous voilà déconsidéré, perdu. Conti- chomp dé vès lo Jooubernio oïo do- nuez, votre folie est la plus puissante La Démocratie de l'Ardèche, réïeromen près lou choléra gaminus, auxiliaire que pût s’adjoindre la Rai- Dimanche 28 avril 1901. visté so feno sugué vès nostrè doc- son, la Raison immortelle qui, quoi Archives Dép. de l'Ardèche teur Francus. Momio, li digué, vosto qu’on fasse, finira par avoir raison. PER 773 1901 omé ès merchond dé coucous, chaou Beraud Marius. Coux - On nous écrit. qué mongé dé sédo d’aouten iéou Malgré notre désir de connaître la vé- vaou prepora l’emplastré incognito et NOTA GM : « La Raison immor- rité sur l’indemnité allouée pour les si n’oven besouen, veiren oqué telle qui, quoi qu’on fasse, finira victimes des inondations. M. le maire demo. Lou rémèdi li coupé, chomi par avoir raison. » Et renverra nous fait dire qu’il ne nous répondra coumo en co dé peirro. Yarro, déou dos à dos les intégristes de tout pas. Ce qui ne l’empêche pas d’affir- essé gorri, qué souogna sos chabros bord ! mer que la somme a été distribuée omaï soun bouc. aux plus nécessiteux, « je te crois ». Coumo mestré d’escolo, molgré qué Le Clairon de l'Ardèche. Par force, on les pend. Mais pour- avé pas lou chivaou lou centouré chi- Jeudi 25 avril 1901 quoi, alors communiquer au bureau roun li, sério ona quos Jorrès, pamen Archives Dép. de l'Ardèche. de bienfaisance une liste ou figu- lio belèou 4000 ons ons ons quéro PER 289 1901 raient les plus riches de la commune lou plus fouor proufesseur. Coux - On nous écrit. à moins que les membres du bureau Mais oqui oun soun tolon es lou pu Si le maire dont nous sommes affli- de bienfaisance ne soient des men- fouor, oquos oou mestié d’esper. Per gés à Coux peut nous citer une com- teurs. los coto mobiliéros, los journas dé mune de l’Ardèche animée de senti- M. le maire, nous ne connaissons pas prestotioun, los cotos persounelos, ments plus rancuniers et plus par- comme vous la dissimulation. La ran- oqui nous omi oquos lo perfectioun. tiaux qu’il ne l’est, nous nous enga- cune et l’orgueil vous ont aveuglé au Et coumo es trop moudesté, vous di- geons à faire le pèlerinage à Lourdes, point que vos lunettes vous sont in- rio pas en dengu, mais urousomen ce qui de tous les sacrifices, est celui utiles. lou percétour o envouä en quouqou- qui nous coûterait le plus L. F. sus lou résulta de soun trovar, surno- Une preuve, entre autres, de l’état turel per en omé vulgairé. d’esprit de cet étrange magistrat. NOTA GM : Louis Fourniol détrac- Mé n’en soun counten qu’otendoun Il paraît qu’il avait adressé à l’admi- teur Radical veut nous faire croire lou moumen dé los estréno, per li nistration une demande générale ten- que les dédommagements pour pourta en codeau. Mais o fas o qué, dant à obtenir un secours pour les inondations étaient destinés aux grond trovar, rien qué en do quéou victimes des inondations. Une cer- personnes les plus nécessiteuses qu’oion pas vouta per élé, oquos per taine somme lui aurait été allouée. Il de la commune, à l’exclusion des lous over, en aoutré co. s’est aussitôt mis à l’œuvre de la ré- plus riches. Avec raison, le maire Oh ! Lou molin, qu’on vous disé qué partition et savez-vous comment il a fera indemniser tous les sinistrés. los couneï tout os, jusquo moussu dressé sa liste de sois disant les plus Lodreyt qué lou voulio fa desgreva nécessiteux ? Il y a mis ne riez pas ! La Démocratie de l'Ardèche, dé 50 saous. Quent o perto foren l’ou M. Ladreyt De Lacharrière et autres Dimanche 5 mai 1901. jour dé so mouort. O jis dégorçons misérables de la même espèce. Quant Archives Dép. de l'Ardèche per li succéda séron perdus, ieou créï. aux républicains suspects, il va sans PER 773 1901 Yaro, repos sainto rédo mauvaiso dire qu’ils ont été religieusement LETTRO DÉ VÈS COUX. lengasso. écartés. Pusqué nosté mairo Lobrou dit qué L. F. Nous croyons savoir qu’une protesta- savé pas bien escriouré en froncés, li tion a été envoyée à la Préfecture. chaou doun ecriouré en patois : cou- NOTA GM : Par cette forme de Quant à nous, pour peu que M. La- neïssé qu’oquelos douos lengos. Sous dérision, la valeur morale de brou en exprime le désir, nous met- pu fouor qué lou fousseïrié qué sou- Louis Fourniol n’en sort pas gran- trons les points sur les I. lio resta vès chooumeïras, qué escri- die. mécontents de voir que la Répu- de liberté pour ceux qui ne pensent La Démocratie de l'Ardèche, blique soit si mal servie par ses servi- pas comme eux. Jeudi 9 mai 1901. teurs. Nous le savions déjà, nous nous le Archives Dép. de l'Ardèche Un groupe. rappellerons au besoin. PER 773 1901 Coux. NOTA GM : Drôle de républicain à NOTA GM : Cet article écrit au Dimanche dernier 5 courant les invi- la mode, qui voit dans la fonction nom d'un groupe de catholiques tés du baptême de la petite citoyenne publique une forme de servage. est de la main d'Eugène Labrou. Eva Clotilde Gilles, réunis au café Un travailleur fonctionnaire de- Ce texte ciselé et puissant reste Vidal Paulin ont eu l’heureuse idée vient un serviteur et n’a plus le d'un ton ferme et digne, il n'en a de faire entre eux une collecte en fa- droit d’élever ses enfants selon que plus de force. veur des écoles laïques, laquelle a ses propres convictions. Réponse dans la Démocratie du produit la somme de 3f65. Nous féli- Le conseiller municipal fait don 2 juin 1901, citions la jeune baptisée d’avoir four- d’un loyer à la communauté ca- ni l’occasion de faire une œuvre dé- tholique, c’est une preuve de dés- La Démocratie de l'Ardèche, mocratique. Comme on dit dans nos intéressement. Seul des esprits Dimanche 2 juin 1901. campagnes, cela lui portera bonheur. cyniques peuvent y trouver une Archives Dép. de l'Ardèche raison de dénigrer ce généreux PER 773 1901 NOTA GM : On rentre jeune en élu. Coux - On nous écrit. politique chez les radicaux ! La suite dans le Clairon du 26 Un groupe de catholiques indépen- mai 1901. dant de Coux. Qu’es aco juste ciel ! ! La Démocratie de l'Ardèche, Nous taille une réponse dans le Clai- Dimanche 19 mai 1901. Le Clairon de l'Ardèche. ron du 26 mai. Il nous dit qu’en criti- Archives Dép. de l'Ardèche Dimanche 26 mai 1901 quant l’attitude penchée du maire de PER 773 1901 Archives Dép. de l'Ardèche. Coux et de ses partisans, devant l’im- Coux - On nous écrit. PER 289 1901 mense missionnaire qui une semaine Au moment où sur tous les points du Coux - Un groupe de catholiques in- durant a fait les délices de la gent dé- globe, même marqués d’une croix, dépendants nous adresse la note sui- vote, nous nous sommes mis en op- on réclame la suppression des jé- vante. position flagrante avec les principes suites, nous pensions que notre maire Réponse à la Démocratie. de 89. Et il nous fourre sous le nez, et ses partisans, qui comme on sait, Dans son numéro de dimanche 19 qui ? L’article X de la Déclaration sont les seuls républicains, auraient mai, la Démocratie, après avoir insé- des droits de l’homme et du citoyen protesté contre la mission faite dans ré la Déclaration des Droits de ainsi conçu : notre commune. Hélas ! La plupart l'homme, dans laquelle on lit cet ar- "Nul ne doit être inquiété, pour ses de ces purs étaient les premiers à se ticle X : opinions même religieuses, pourvu prosterner aux pieds de l’incommen- "Nul ne doit être inquiété, pour ses que leur manifestation ne trouble pas surable pansu (140kg). Jeune, voilà opinions même religieuses, pourvu l'ordre établi par la loi". bien de tes produits, que nous avons que leur manifestation ne trouble pas Ce n’est pas nous, fils de la révolu- eu pour missionnaire, une semaine l'ordre établi par la loi". tion, qui déclinerons son autorité. durant. On ne se vit pareil abrutisse- La démocratie, dis-je, a le toupet C’est elle au contraire que nous invo- ment. Nous avons assisté à une d'insérer, à sa 3e page, la lettre d'un quons, c’est elle que nous prenons éclipse totale de bon sens et de la rai- certain groupe critiquant, entre autres pour Juge. son. grossièretés et impolitesses indignes Avons-nous inquiété les mariolâtres Ce n’est pas flatteur pour notre pays, de gens bien élevées, notre maire et de Coux dans l’exercice de leurs mais c’est comme ça. Passons. la plupart de ses partisans, parce cultes ? Non, parce que le mot in- Si nous parlions un peu de nos sala- qu'ils sont allés, à l'occasion du Jubi- quiéter signifie troubler quelqu’un riés. En voici un, facteur des postes, lé donné dans notre paroisse, remplir dans la possession d’une chose et que qui bien qu’ayant à proximité de sa leurs devoirs religieux. n’avons pas, que nous sachions, jeté demeure deux écoles laïques, envoie En voilà de la bonne logique. N'en le trouble dans l’église de Coux. ses enfants à l’école congréganiste déplaise "au groupe" les honorables Nous avons laissé bien tranquille M. libre beaucoup plus éloignée. Et-ce membres de notre conseil municipal Labrou et les siens. admissible ? n'ont, par cette démarche fait qu'ac- Nous n’avons fait que les critiquer. Détail piquant. Le local ou est instal- croître l'estime et la confiance que les Nous nous somme contentés de si- lé cette dernière école est fournie gra- honnêtes gens du pays avaient en gnaler en leur personne « l’éclipse to- tuitement par un conseiller municipal eux. tale du bon sens et de la raison ». et membre du bureau de bienfaisance Ils n'ont fait qu'user de leurs droits C’était notre droit, comme le leur de nommé par M. le Préfet, qui ne l’au- de citoyens (témoin l'article X de la nous qualifier dans leur organe le rait certainement pas choisi s’il avait Déclaration) et le "groupe" en se Clairon de gens mal élevés. été bien renseigné sur son compte. mettant en opposition flagrante avec Le groupe de catholique indépendant Ce qui est triste c’est que lorsque des les principes de 89, a prouvé une fois de Coux a donc donné un coup citoyens ont le courage de signaler de de plus qu'il n'était pas l'héritier des d’épée dans l’eau. tels faits, ils passent pour des purs républicains de la Constituante, Qu’il se rassure ! Nous ne sommes brouillons et des mécontents. Eh mais simplement un ramassis de cer- pas ici « un ramassis d’endiablés qui bien, oui, nous sommes mécontents, tains endiablés qui ne veulent point ne veulent point de liberté pour ceux qui ne pensent pas comme eux. » Seuls, les adversaires politiques de ce Coux il n’y a de lieu public que la Nous sommes des citoyens disant maire intelligent et sensé, se route. Il n’y aurait donc pas de fête leur fait à quiconque leur paraît dé- plaignent de cette prudente mesure, il votive. On eût beau insister, chercher vier du chemin de la justice et de la fallait s'y attendre. à démontrer qu’il n’y aurait moyen vérité, laissant à leurs adversaires le de faire ralentir la marche des sus- droit absolu de se prosterner devant La Démocratie de l'Ardèche, dites machines… Tout fut vain. « J’ai tous les faux dieux et de chercher à Dimanche 30 juin 1901. dit, répondit le maire omnipotent, démontrer qu’il fait nuit en plein Archives Dép. de l'Ardèche qu’il n’y aura pas de bal public et je midi et que le ciel n’est pas plus pur PER 773 1901 le tiens pour dit. » Et voilà comme que les bas fonds de l’âme d’un cléri- Coux - On nous écrit. nous n’avons pas eu à Coux, cette an- cal. Pas n’est besoin, juste ciel, d’aller à née, de fête votive. Liberté, pour tous, avec respect de la Lourdes pour voir des choses extra- Il ne reste plus à la tête d’allemand loi, confiance en la Raison, telle est ordinaires. Descendez seulement que nous avons pour magistrat qu’a n’en déplaise au groupe de catho- chez nous à Coux. En une demi- interdire le 14 juillet, et tout feu d’ar- liques indépendants de Coux la de- heure vous y serez et alors vous y tifice sur la même route, où il vient vise à laquelle avons été, sommes et verrez des choses, des choses telles de faire défense de danser. Et ce sera serons toujours fidèles. que vous vous croirez transportés complet et…le gros missionnaire, qui Un groupe de républicains. comme un coup de baguette magique l’autre jour tonitruait dans notre au beau milieu de l’empire n° 2. église, devant M. le Maire buvant La Démocratie de l'Ardèche, Le magicien, saluez ! C’est notre comme du petit lait chacune de ses Dimanche 16 juin 1901. vieille connaissance, M. Labrou, paroles, n’aura plus qu’à se rendre Archives Dép. de l'Ardèche Maire. Il vient de se distinguer par grâce au ciel d’avoir laissé après lui PER 773 1901 deux nouveaux exploits. des traces si profondes et si bénies de Coux - On nous écrit. Nous avons, à Coux, un conseiller son glorieux passage. Il est étrange qu’après 31 ans de ré- municipal, clérical naturellement, qui Quand je vous disais, qua Coux nous publique, de simples citoyens soient s’était mis marchand de cocons. n’étions pas en République, mais en obligés de signaler à qui de droit, par Comme les cocons n’arrivaient pas plein Empire ! la voix de la presse ou autrement, les en masse et qu’il ne valait pas la Une douzaine de républicains. fonctionnaires qui, par exemple, en- peine de se payer un comptable, voici voient leurs enfants aux écoles comment on s’est arrangé. NOTA GM : Le magicien dans congréganistes. Est-ce que l’adminis- « Vous êtes, lui dit M. Labrou, mar- cette histoire c’est l’auteur de cet tration ne devrait pas veiller elle- chand et moi je suis maire, Vous êtes article qui déforme les faits dans même sur ses agents ? illettré et moi savant. Je suis donc la première partie et donne une N’empêche qu’il faut un certain cou- tout désigné pour tenir vos comptes. information tronquée dans la se- rage, pour se faire les policiers béné- Mais ne pouvant rester tout le jour à conde. voles et gratuits de la république. On la salle du pesage des cocons, ni vous La vérité sur les cocons : La dimi- s’expose à des horions dont on pour- non plus, je prendrai un arrêté disant nution notable du volume des co- rait parfaitement se passer. Le signa- que le pesage aura lieu à 4 heures du cons a peser, ne justifie pas la taire de ces lignes en sait quelque soir. Est ce compris et entendu ? » - présence à plein temps d’un chose. Si encore l’on était suivi par « Parfaitement ! » Et ainsi fut. agent de pesage. Les personnes tous ceux qui au fond vous donne rai- Les producteurs de cocons, que cela désignées à la corvée ont certai- son ! Que de républicains se taisent les dérangeât ou non, furent obligés nement apprécié la réduction de qui devraient parler ! Si du moins on de faire peser leur marchandise à celle-ci, qui passe ainsi de 10h à était apprécié en haut lieu ! Apprécié, l’heure tardive, si arbitrairement 4h par jour. Quant au service gra- voici comment : « Ce monsieur n’est prescrite, mais voici où l’affaire se tuit que Eugène Labrou rend à qu’un brouillon. Sa réputation est corse. M. Durand, le marchand, par son ami, c’est une « bonne ac- exécrable ! » (Voir la justice) faveur spéciale se tenait en perma- tion » privée qui ne regarde pas C’est triste mais c’est comme ça. nence dans la salle du pesage qui ses adversaires politiques. Quant L. F. était située dans un café. Ce qui, pen- aux fameux détails corsés qui sons-nous, est contraire à la loi. Et suivent, la déformation maladive NOTA GM : Ce personnage se quand un autre marchand, M. Tavan de la narration des évènements glorifie d’être un délateur ! ! !. par exemple, se présentait dans ladite en rend peu crédible la véracité. salle, M. le Maire, en véritable cer- La fête votive : deux cafetiers Le Clairon de l'Ardèche. bère, lui intimait l’ordre de sortir. veulent faire un bal sur la route en Vendredi 28 juin 1901 Et d’un voici l’autre : face chez eux, et non pas sur la Archives Dép. de l'Ardèche. Deux honorables cafetiers républi- place devant l’église ou se trouve PER 289 1901 cains voulaient, selon l’usage, faire un autre café. Le maire ne fera Coux- une fête votive. Ils allèrent en de- pas de cadeau à ses ennemis po- Vu le nombre toujours croissant de mander l’autorisation à M. le maire litiques, et fort de son droit, n’au- voitures et surtout d'automobiles qui qui leur interdit de faire danser sur la torise pas la fermeture à la circu- traversent Coux, le maire M. Labrou voie publique, sous prétexte que les lation de la voie publique. Comme par une mesure de prudence très légi- automobiles en passant feraient des vous le voyez en 3 lignes tout time, vient d'interdire la tenue du bal malheurs. Une fête votive sans bal peut être dit, et notre correspon- sur la voie publique public n’a pas sa raison d’être et à dant de la Démocratie n’a pas trouvé la place de dire l’essentiel Cher Monsieur, répondit M…votre La Démocratie de l'Ardèche, en 12 lignes ! tâche est difficile, car la maison de Jeudi 14 novembre 1901. Un seul homme se cache der- vos chers frères est loin de chez nous Archives Dép. de l'Ardèche rière cette signature « Une dou- surtout en hiver. Pourquoi n’ouvri- PER 773 1901 zaine de républicains », le protes- riez-vous pas une souscription pour VÈS COUS tant de service Louis Fourniol, sa la construction d’une école privée ? Nosté mairo o testo bloncho (chaou prose très personnelle et l’utilisa- Cela faciliterait beaucoup votre pro- pas creïré qu’avé lous piéou blon) dé- tion du « je » dans la dernière pagande. Tenez, je souscris pour cinq ou estré rudomen counten, vaou vous phrase le démasque. centimes, à la condition toutefois dire per qué, vous dèvinoria pas. qu’on fasse lire à vos futurs élèves Dempïey longtemps, cherchavo un La Démocratie de l'Ardèche, des livres rationnels. bouon furet per faïre lo chasso os la- Dimanche 28 juillet 1901. Là dessus on se sépara. Je vois en- pin, lous cos qué li oourio quaouquo Archives Dép. de l'Ardèche core la tête du vicaire. Mais l’action festo per esquinta lo Républiquo lio PER 773 1901 de notre bouillant goupillonneur ne quaouqué jours qué l’oves qué dé Vi- Coux - On nous écrit. s’arrête pas là. Elle s’exerce aussi sur viés n’y envouyé un tout négré puro J’apprends que j’ai obtenu une voix à les jeunes gens. L’autre soir, le quar- raço itolieno. Fogué bé douos ou très l’élection pour le Conseil Général. Le tier de l’église était en effervescence. pétititos expérienços en orriven, mais bulletin était ainsi libellé. Le sanctuaire retentissait de can- li trouvèron o diré et sèro poousa Beraud Marius tiques à l’usage des soldats. Ce qu’ils quaouqué jour. franc-maçon, libre penseur, rigolaient, quelques-uns uns de nos Oquesto semono possa o fa d’expéri- Meneur de bande. conscrits ! On eût dit un véritable rionsos en grond. O ségu toutes lous En vérité je ne me croyais pas au- concert. Il y avait, dit-on, des gâ- pertus dè lo communo, talomen qué tant de mérite et je ne saurais trop re- teaux, du vin blanc. Il ne manquait démincho possa orio ocompa o lo mercier mon charmant électeur de les plus qu’un violoniste et des dan- gleïso eno gento troupo obé dé dro- avoir ainsi mis en évidence. Apôtre seuses. Et tout ça pour préparer une péou dé tombour et clairoun. Dision de la vérité et de la justice humaine, messe solennelle de départ qui a été que li oïo per béouré et per monga, excusez du peu ! fixée à ce dimanche. On assure que le iéou creiou qué laiy oio proudé cobo- Allons, cela vaut un verre. Que porte bannière sera un pensionné du rès vès Cous. mon unique mais précieux électeur, Tonkin. Mais je ne croirai que si je le Mais co què trovè stupidé, qué met- qu’entre nous je soupçonne être un vois. ton éno potonto oou pu pétit ouvrier parfait clérical, se fasse connaître et Il ferait beau voir le drapeau de la per pés et mésuro et qué païon ton dé je m’engage, à la prochaine ren- classe à l’église ! Le citoyen Manson pontin per explouata lou paouré peu- contre, à trinquer avec lui à Fraternité à qui il était échu, n’est pas homme à plé. et même à autre chose. le faire servir à une manifestation Ah ! Mous poourès omis, sobè pas En attendant salut à lui. cléricale d’où il ne pourrait sortir perqué sen en républiquo quon lous Beraud Marius. qu’amoindri et souillé. Il tiendra bon. piro combréins gouvernoun, et qué Il va donc nous être donné de consta- lio jis dé justico per lou pétit peuplé NOTA GM : Tout est bon pour ter si nos jeunes conscrits entendent et qué eïssi vès Cous sen gouvernas faire un article : être les soldats du Pape ou les soldats per lou pu fomès tiron qué lo terro Si l’on ne trouve rien à redire sur de la République. pouorté et qué déungu oouso rien li la gestion municipale c’est qu’elle Au dernier moment, le bruit court dire omaï tuessé lo mita dé lo coumu- est vraiment bonne. qu’il y a dispute entre le vicaire et ses no. Mais iaro qué los veillas venon, recrues. onen preindre quaouque moumen per La Démocratie de l'Ardèche, La raison serait-elle en train de re- rigoula un paou, oou prumié moumen Dimanche 10 novembre 1901. prendre ses droits ? quoouren porloren dé lo célébro mes- Archives Dép. de l'Ardèche Un anti-clérical. so qué nosté furit doou mairo o dito PER 773 1901 per lous célébrès sourdars doou pape Coux - On nous écrit. NOTA GM : (1) L’authenticité de qué partoun uéï ou démo. Décidément notre jeune vicaire est ce dialogue reste douteuse. Colo- Lou portojaïre. infatigable. Tout lui est bon pour la ré de rouge, cet article manque propagande : L’église, les maisons de vraisemblance. La Démocratie de l'Ardèche, particulière, la rue…C’est là que j’ai L’année suivante les conscrits ca- Jeudi 12 décembre 1901. eu la satisfaction d’entendre le dia- tholiques voudront faire bénir leur Archives Dép. de l'Ardèche logue suivant. (1° drapeau comme il en est d’usage PER 773 1901 Et bonsoir, M…comment allez- depuis le Consulat. Pour éviter Coux - Notre concitoyen et ami L. F. vous ? Votre garçon va toujours à l’affrontement avec les anti-cléri- de Coux nous demande l’insertion l’école et vous ne l’avez mi chez les caux, ils en achèteront un des lignes suivantes. frères ? N’oubliez pas que c’est chez deuxième, qui pourra rentrer li- Notre savant maire, ancien profes- eux seulement que peuvent s’acquérir brement dans l’église. Cette sage seur, officier d’Académie, etc…,dit une instruction solide et cette éduca- démarche sera vigoureusement qu’il ne vaut pas la peine de me ré- tion religieuse qui seule peut soula- critiquée. Liberté…Liberté… (La pondre, que s’il me répondait, il ger toutes nos peines. Allons ! Déci- Démocratie de l’Ardèche du 16 m’écraserait, pécaïré ! dez-vous, et je préviendrai le frère di- mars 1902) On ne saurait montrer plus de recteur… morgue et d’imprudence. Ce grand monsieur ne craint pourtant pas de dédaigna point d’y apposer sa si- tout jamais. Mais le devoir du ci- s’abaisser pour me faire imposer de gnature » et ensuite changé toyen a repris en moi le dessus. Et 0,30 cent tandis que plusieurs de ses d’avis. quel est l’homme conscient de ses partisans ne payent ni côte mobilière droits qui resterait insensible et inerte ni journées de prestation. (1) devant la campagne électorale de Encore deux petites questions à sa Année 1902 1902 ? (1) hautesse M. le maire de Coux. La Démocratie de l'Ardèche, Certes, je ne doute pas du résultat. Pourquoi êtes-vous maire ? Dimanche 5 janvier 1902. Mais il est bon, comme dit avec juste Pourquoi, quand vous étiez maire en Archives Dép. de l'Ardèche. raison, Toussaient, de se mettre en herbe, vous adressiez-vous à un jour- PER 774 1902. gardes contre les éventualités qui à la nal socialiste de Lyon pour y étaler On pourrait croire que sous la répu- dernière heure pourraient se produire. votre prose fumiste et non pas aux blique, tous les citoyens devraient Il est du devoir de tous ceux qui journaux chers à votre cœur de bigot, être soumis à la même loi et être trai- veulent la République républicaine La Croix, etc. ? tés de la même manière. Transportez- de chercher à anéantir le suprême ef- J’attends votre réponse. Si elle ne vous à Coux près de Privas et vous fort qui se prépare sous la bannière vient pas, je vous considèrerai ne tarderez pas à vous convaincre des jésuites. comme un lâche et en qualité d’hon- qu’il en est tout autrement. Nous J’espère que cette fois la commune nête citoyen, je ne vous ferai pas avons ici, une trentaine d’ouvriers de Coux ne restera pas en arrière. Si l’honneur de vous saluer. (2) maçons, tailleurs de pierres, menui- les républicains ont été lâchement L. F. siers, cordonniers, forgerons et trompés par leur premier magistrat P.S. Telle est la haine professée par tailleurs d’habits, plus deux mar- dans deux élections successives, ils notre drôle de maire à l’égard de ses chands de journaux dont le vicaire. sauront lui montrer qu’ils en ont as- adversaires, qu’il alla, un jour, jus- Et bien, le maire, bas instrument de sez de sa politique tortueuse, en don- qu’à refuser de légaliser ma signa- la réaction cléricale, est allé me nant une écrasante majorité au candi- ture, même en présence de deux té- prendre dans le tas pour me faire im- dat vraiment républicain qui se pré- moins ! ! ! (3) poser des poids et mesures, tandis sentera à leurs suffrages. qu’il en a fait exempter les autres. Et Merci donc par avance et à bientôt. NOTA GM : (1) Dans ce type de ça passe comme une lettre à la poste. M. Beraud critique notre délateur, qui n’est Ce n’est pas que je me plaigne du pas en reste pour dénoncer les sort qui m’est fait. C’est pour dire NOTA GM : Lettre de candidature gens, ne trouve à citer que le cu- qu’à Coux, la République ne se fait d’un chroniqueur, radical et franc- ré, ce dernier vend bénévolement nullement sentir et que l’égalité et la maçon. Nous avons déjà appré- le journal La Croix. Le bénévolat justice sont des mots vides de sens. cié ses propos, à travers serait-il imposable ? J’ose encore espérer que les républi- quelques articles. (2) La réponse est connue de cains finiront par comprendre qu’il Prochain article dans la Démocra- tous les Coussains, Socialiste, n’est que temps de se dessaisir et de tie du 26 janvier 1902. Eugène Labrou écrit dans un fourbir leurs armes. C’est la grâce (1) Les élections législatives de journal socialiste. que je leur souhaite. 1902 vont mettre au pouvoir pour Par la suite une dérive anticléri- L. F. une courte période une minorité cale provoque la scission des Ré- radicale. Les catholiques, majori- publicains en deux partis, les ra- NOTA GM : Le nez dans son pipi, taires en France, excédés par les dicaux et les libéraux. Louis Fourniol a du apprécier et persécutions anticléricales, pro- Républicain catholique, il se po- comprendre maintenant la valeur voqueront la chute définitive de sitionne au centre de l’échiquier de la décision du Maire qui réduit ce mouvement. Désavoué et mar- politique et le journal La Croix, à 4h par jour la corvée de poids et ginalisé, ce courant se dissoudra noyauté par les royaliste, ne mesures. (La Démocratie du 30 bien plus tard dans l’internatio- convient pas à son esprit républi- juin 1901.) Très bonne décision nale communiste. cain. du professeur pédagogue, Eu- 3) Une première fois Eugène La- gène Labrou. La Démocratie de l'Ardèche, brou a refusé de légaliser une si- Jeudi 23 janvier 1902. gnature, la présence de deux té- La Démocratie de l'Ardèche, Archives Dép. de l'Ardèche. moins lors d’une seconde tenta- Dimanche 19 janvier 1902. PER 774 1902. tive n’a pas changé fort heureuse- Archives Dép. de l'Ardèche. ment son point de vue sur la léga- PER 774 1902. Coux - Un homme qui a droit à tout lité de la chose. Coux - Nous recevons et sommes notre mépris et à celui de tous les ré- On ne peut reprocher au maire heureux de publier la lettre suivant. publicains, c’est le maire de Coux. d’être tatillon, lire l’article de la Citoyen Directeur. S’il avait tant soit peu de mémoire, il Démocratie du 9 avril 1899 ou Ayant l’intention de faire paraître une se souviendrait qu’il n’a pas toujours notre cher L. F. se vante d’avoir série d’articles sur la politique à respecté la vie privée de ses adver- obtenu la signature du maire Coux je me plais à espérer que vous saires. Ce qui l’empêcherait peut-être « pour légalisation il est vrai » et voudrez bien les accueillir dans votre aujourd’hui de guetter l’occasion de induit le lecteur en erreur en lui vaillant journal. nous poursuivre pour diffamation, et faisant croire que Eugène avait Un moment, j’ai été las de la poli- ce qui m’autorise, moi, à dire la véri- approuvé « le maire lui-même ne tique au point de m’en croire sevré à té toute la vérité sur son compte. Quand cet homme est venu habiter pour des enfants incapables de se C’est là qu’il nous exposa encore son Coux, il s’est mis à la tête des répu- conduire. Non, j’ai de leur caractère radicalisme. blicains avancés pour renverser une une plus haute idée. Seulement il leur L’article 10 portait : Le comité com- municipalité qui pour n’être pas com- est arrivé, ce qui arrive à tous ceux munal concentre la direction de la plètement républicaine, n’en avait hélas ! Trop nombreux, qui n’ayant propagande, il centralise tous les ren- pas moins à sa tête un républicain pas le temps de s’occuper des affaires seignements utiles à la cause démo- éprouvé. Dès qu’il fut installé à la publiques mettent leur confiance en cratique. mairie, il ne resta de ses belles décla- un citoyen qui leur paraît propre à L’article 11 : En cas d’élection le co- rations démocratiques que de la fu- bien gérer et…le suivent aveugle- mité entend les candidats et leur im- mée. ment. pose un programme démocratique. Un jour, en présence de plus de 50 ci- Je ne prétends qu’à une chose : Voilà, n’est ce pas, de quoi inspirer la toyens il disait. « Voyez vous c’est Contribuer à ouvrir les yeux de mes confiance. Malheureusement cet éta- une honte pour la commune que concitoyens abusés après avoir ou- lage de principe ne devait servir qu’a d’avoir une école de filles qui ne soit vert moi-même les miens. Pour pro- l’ambition personnelle de son auteur. pas encore finie depuis le temps ! » céder rationnellement, je commence Quant au programme démocratique, Voilà bientôt six ans que l’auteur de par faire connaître l’homme de il a été escamoté. ces paroles est maire et l’école n’a confiance. M. Labrou que j’ai connu J’ai su depuis que notre maire a été pas changé d’aspect. Un jour, nous en 1891 et 1892 était affable, d’un professeur d’histoire. C’est dans lui rappelions ce qu’il avait dit. Il abord facile et de bon conseil. l’histoire qu’il a cherché son modèle nous répondit : « Ce n’est pas vrai. » Il savait à merveille envelopper les et quel modèle ! Notre homme aura Un quart d’heure après un autre ci- dames et les enfants par son sourire, voulu jouer au petit empereur. Eh toyen lui faisant la même observa- et les hommes par force poignées de bien, cher maître tournez la page, et tion, il lui dit : « Peut-être bien. » main. Avec ça il possédait les beaux vous y trouverez la honte et la dé- Quel génie, messieurs, quel talent, titres d’ancien instituteur et d’ancien faite. C’est ce qui vous attend. (1) quel dentiste. professeur d’école normale. Son ré- M. B. Et quand M. l’inspecteur primaire re- publicanisme paraissait aussi sincère fusait de satisfaire sa rancune, que qu’il était bruyant, rehaussé, au sur- NOTA GM : Ce texte est une véri- nous dit-il, lui, le maire de Coux ? plus, par celui de son père et de son table manipulation. Si l’on en « Le fameux Vidil encore. C’est un frère qui avaient été poursuivis au 16 croie Marius Beraud, c’est grâce protestant. » mai pour leurs convictions politiques. à ses mensonges que Eugène a Voilà l’homme démasqué. Il semblait donc qu’on dût l’accepter gagné les premières élections. Républicains de Coux que vous faut- et se donner à lui sans réserve. Et Cette affabulation ne tient pas la il pour être édifié sur cet homme, comment ne pas le croire, quand la route, les faits le prouvent. Désa- pour le rejeter et pour faire rentrer main sur son cœur et d’un ton ému, il busé par la dérive anticléricale notre commune dans le rang de celles nous disait : »Je ne suis pas ambi- des radicaux, il démissionnera de qui veulent marcher dans la voie du tieux, si je me présente à vos suf- la cellule bien avant les élections. progrès, de la justice et de la liberté ? frages, c’est que je reconnais que je C’est un homme libre, fort de ces F. puis vous être utile. J’agis par dé- convictions propres qui se pré- vouement. Je voudrais une répartition sentera en 1896. NOTA GM : En ce début d’année plus équitable des charges commu- (1) Les électeurs Coussains ap- Eugène Labrou fait l’objet d’une nales, en un mot un peu plus de jus- prouveront encore sa gestion li- campagne politique orchestrée tice sociale…. » Nous nous y bérale en 1904, Une manipulation par le directeur de la Démocratie, sommes laissé prendre, étant loin de scandaleuse du système électoral J. J. Roux. Elle est signée part les nous douter qu’un ex-professeur pût permettra aux radicaux de protestataire « Louis Fourniol » et mentir aussi effrontément. prendre la mairie en 1908. Leur « Marius Béraud ». (à suivre) M. B. gestion catastrophique va faire tri- Les commentaires discutables de pler les impôts en 4 ans « Nota faits supposés datent du précé- La Démocratie de l'Ardèche, du 12 mai 1912 ». Le retour des dent mandat « 1896 ». Vécus Jeudi 6 février 1902. amis de Eugène va rétablir dura- avec une toute autre vision par Archives Dép. de l'Ardèche. blement et sainement les finances une majorité de Coussains, ils se- PER 774 1902. de la commune. ront approuvés très largement Coux - On nous écrit. aux élections de 1900 et 1904. Je reviens à mes moutons. Après les La Démocratie de l'Ardèche, belles déclarations faites en 1892 par Jeudi 18 février 1902. La Démocratie de l'Ardèche, M. Labrou, tous les citoyens imbus Archives Dép. de l'Ardèche. Dimanche 26 janvier 1902. de l’esprit de progrès et de justice se PER 774 1902. Archives Dép. de l'Ardèche. rangèrent autour de lui comme autour Coux - On nous écrit. PER 774 1902. d’un chef sur qui on peut compter. J’ai pris tâche de dévoiler l’homme Coux - Je disais dans la Démocratie Ainsi mis en avant et suivi, M. La- qui siège à notre mairie. (1) J’irai jus- du 19 courant que les électeurs répu- brou ne perdit pas son temps. Il orga- qu’au bout. Si mes souvenirs mes blicains de la commune de Coux nisa un comité d’union républicaine souvenirs ne sont pas certains, je s’étaient laissé tromper par celui qui et rédigea les statuts qu’il fit adopter compte sur mon adversaire pour les aujourd’hui siège à la mairie. Ce par une cinquantaine d’électeurs. redresser. n’est pas que je veuille les prendre Si je considère comme un devoir de de quelques républicains impuissants La Démocratie de l'Ardèche, critiquer M. Labrou maire, c’est par leur nombre à vous tenir tête. Jeudi 13 mars 1902. parce qu’il a menti quant il s’est don- Désormais plus de discutions. Magis- Archives Dép. de l'Ardèche. né pour un républicains. Témoin la ter discit. Cela suffit. Quoique vous PER 774 1902. politique tortueuse et Jésuitique, qui proposiez ou fassiez, vous aurez rai- Coux - On nous écrit. a été la sienne, depuis qu’il fait parti son. Notre maire clérical aujourd’hui, du conseil municipal. Élu sur un pro- Le premier acte de notre brigadier a démocrate hier n’est pas ambitieux. Il gramme démocratique et grâce à été de rogner le plus possible au cré- l’a dit et répété sur tous les tons. Cela l’appui d’un comité sincèrement ré- dit des écoles laïque (2), contraire- ne l’a pas empêché lors de la nomi- publicain, il fit tout pour constituer ment à ses revendications de simple nation de la présente municipalité une majorité dans notre assemblée conseiller. Le second a été de s’attri- d’avoir été désigné maire à l’unani- communale. Il s’occupa sérieusement buer le secrétariat de la mairie (3), mité des 12 conseillers. Il a avec une (2) des questions administratives. Il afin que rien n’échappât à son regard modestie tout à fait remarquable, vo- vit ainsi grandir son influence. (3) d’aigle. Et les naïfs de s’écrier : Quel té pour lui bien qu’il eût la certitude Mais des doutes ne tardèrent pas à désintéressement ! Allons donc ! de n’avoir pas de concurrent. (1) envahir l’esprit des républicains. Ils « Du bien, il n’avait gardé. Il égarait C’est comme j’ai l’honneur de vous se disaient : Il y a quelque chose là les masses. le dire M. Labrou n’est pas ambitieux dessous. Ils flairaient déjà le renégat. Avec des doigts levés en l’air et des et j’ajoute pas du tout autocrate. Et la Et lui de protester : Comment me dit- grimaces. » preuve qu’il est le libéralisme même il un jour, peut-on dire que je ne suis M. B. c’est qu’il ne met pas même aux voix pas républicain, moi qui ai fait aug- une proposition qui émane d’un menter le crédit des écoles. Cet acte NOTA GM : (1) Ce comité occulte, conseiller et qui ne lui convient pas. même n’avait d’autre but que de ca- soumis à la botte d’une fraction Ainsi, un jour, un de ses collègues cher son jeu, et d’arriver à capter le franc-maçonnique, voulant appartenant à la minorité républi- suffrage universel, aux élections de noyauter le système électoral, est caine s’avisa de proposer une adresse 1896. une bien curieuse conception de de félicitation pour le gouvernement M. B. notre système démocratique. de le défense républicaine. « C’est Toutes les supputations émises inutile » dit le maire, et tout finit par- NOTA GM : Encore un article ou par Marius Beraud sont fausses là. (2) aucune information n’est donnée. et n’engagent que lui. Eugène La- Osez donc, après cela, soutenir que Des commentaires mais rien pour brou, vrai républicain, fait ce que notre porteur d’écharpe n’est pas plus étayer. sa conscience politique lui dicte libéral que désintéressé ! (1) En fait notre journaliste en et cela malgré les vociférations M.B. herbe ne dévoile rien du tout. des francs-maçons. Son action (2) C’est une véritable reconnais- sera jugée par l’histoire, n’en dé- NOTA GM : (1) Pour être modeste sance sous la plume d’un adver- plaise à nos pseudo démocrates. version Marius Beraud, il fallait saire. Son désintéressement matériel et que Eugène candidat, ne vote (3) Le volet administratif n’est-il son dévouement pour les affaires pas pour lui-même. Sans enjeu, pas le point le plus important municipales ne font aucun doute. un tel acte hypocrite aurait très d’une mairie ? Une gestion rigoureuse et un bon certainement fait l’objet d’une cri- fonctionnement des institutions tique à 180° de la part de notre La Démocratie de l'Ardèche, seront tout à son honneur. moralisateur. Jeudi 27 février 1902. Ses pâles adversaires échoue- (2) Par cet acte l’opposition muni- Archives Dép. de l'Ardèche. ront dans la gestion communale cipale a voulu engager une polé- PER 774 1902. de 1908 à 1912. Comme des en- mique sur une action de politique Nous voici donc en 1896. Cette fois fants inconséquents, ils voudront nationale, Eugène, fort pertinem- M. Labrou dressa sa liste pour les tout faire, tout de suite, les impôts ment, évite un piège. De toute fa- élections municipales sans le seront multipliés par trois en çon, ce débat stérile n’avait rien à concours de son comité. Pourquoi ? quatre ans, les rouges seront voir avec le mandat de l’assem- Parce qu’il craignait que le comité écartés de l’administration muni- blée municipale. (3) ne fût absolument d’accord avec cipale pour toujours. lui pour le choix des candidats. En (2 & 3) Des réponses avec détails La Démocratie de l'Ardèche, agissant ainsi M. Labrou a fait le ont été apportées, en leur temps, Dimanche 16 mars 1902. contraire de ce qu’il avait été entendu sur ces deux sujets. (La Démo- Archives Dép. de l'Ardèche. qu’il ferait, savoir qu’il n’y aurait pas cratie du 13 juin 1897 et 23 jan- PER 774 1902. d’élections sans que les délégués du vier 1898, pour contredire des ar- Coux - On nous écrit. corps électoral républicain fussent guments réchauffés.) Les jeunes gens de Coux qui font appelés à dresser un programme et à partie de la classe se trouvent avoir désigner les citoyens capables de le deux drapeaux au lieu d’un. Voici réaliser. Dé ce jour, M. le maire, vous comment la chose s’est produite. En étiez passé dictateur, avec une majo- versant leurs cotisations pour l’achat rité faîte à votre image, majorité que d’un drapeau, nos conscrits acce- par finasserie vous aviez agrémenté ptèrent la proposition d’un de nos amis, tendant à ce que cet emblème observât en matière religieuse la neu- La Démocratie de l'Ardèche, sentation (payante) où éclatera l’es- tralité la plus absolue. Il fut même Dimanche 16 mars 1902. prit de l’œuvre. Je me ferai un devoir écrit sur une feuille de papier timbré Archives Dép. de l'Ardèche. de publier le nom des acteurs et des qu’à la fameuse messe de départ il PER 774 1902. rôles. n’entrerait pas à l’église chacun Conseil municipal - Coux. En attendant savourez avec moi, cette d’ailleurs restant libre d’y aller ou de Dernièrement le conseil municipal de éducation chrétienne mi-partie ter- ne pas y aller. Tous avaient ou sem- Coux s’est réuni pour statuer sur la restre et céleste qui ne tend à rien blaient avoir la conviction que les demande d’autorisation faite par les moins qu’a faire de l’homme une ca- trois couleurs ne pouvaient convenir « bommes sœurs ». Sur les 10 ricature dépourvue de conscience et en même temps à la République et à membres présents 9 ont émit un avis de raison. Et plaignez ou plutôt blâ- Rome. favorable. Seul le citoyen Molière a mez les pères de famille qui poussent Depuis, la plupart changèrent d’avis. eu le courage de soutenir le principe l’aveuglement jusqu'à livrer l’âme de Un des leur, le fils de M. Ladreyt de républicain ; leurs enfants à ce régime déprimant. Lacharrière, fit l’achat d’un second Ce n’est pas nous qui sommes surpris M. B. drapeau tricolore et les voilà partis par le vote de ce conseil que nous avec pour l’église. Il y avait des ori- avons été le premier à signaler et à NOTA GM : Le cléricalisme est re- flammes, des fusils, des sabres, des combattre comme inféodé à la réac- devenu la cible de l’opposition masques que sais-je encore ? Ce tion cléricale. La réalité nous donne municipale. La liberté de culte n’était pas une messe, disait un en- raison. Vous n’êtes, messieurs, que n’est pas tolérée par ces laïques fant à la sortie, c’était une comédie. des suppôts de la calotte. Les intégristes. Le mot n’est pas pour me déplaire. masques sont tombés. Vos finasseries Le jour où l’église se transformera ne sauraient plus vous servir. Les ré- Le Clairon de l'Ardèche tout à fait en théâtre, dépouillée de publicains sincères sont fixés sur 16 avril 1902 ses monumentales absurdités, et mô- votre compte. Ils n’ont plus qu’à pré- ADA - PER 291. meries, tout libre penseur que je suis parer le balai. j’irai pour me divertir un brin…Ce- L. F. La tournée de M. Le Sourd. pendant, un autre drapeau était arboré Coux - A 4h1/2, grande réunion à en plein soleil, claquant au vent, et ce NOTA GM : Louis Fourniol devrait Coux, ou plutôt grand concert de cas- drapeau avait un langage. Il disait : avoir compris depuis longtemps seroles. Ensemble parfait. Pas d'har- « C’est moi le vrai drapeau national que la municipalité de Coux est monie, mais beaucoup de bruit. C'est et non l’autre. A moi tous ceux qui pour la liberté de culte et d’éduca- la marque distinctive des concerts or- aiment la grande Patrie et indivi- tion religieuse. Quant au coup ba- ganisés par M. Beulleudy. La réunion sible. La Patrie avec son immortelle lai, lors des prochaines élections, se tenait sous le préau de la cour de devise. : Liberté, Egalité, Fraternité. notre opposant pourra en brosser l'école. Là, pas de gosses, ou s'il en La patrie à laquelle on est fier et sa veste. était venu, car il n'y avait place pour heureux d’appartenir, la Patrie répu- tout le monde, ils ne faisaient pas de blicaine pour laquelle il vaut la La Démocratie de l'Ardèche, bruit et ne manifestaient en aucune peine de vivre et de mourir. » Dimanche 23 mars 1902. manière. A la demande de former un Et au lieu d’être attentifs à cette Archives Dép. de l'Ardèche. bureau,de très nombreuses voix dési- voix que firent nos jeunes gens, re- PER 774 1902. gnent le sympathique maire, M. La- tour à la maison sépulcrale. Ils se Coux - On nous écrit. brou. En même temps quelques fonc- mirent à boire et à manger aux frais Pour donner un démenti aux per- tionnaires venus de Privas et une de- du plus riche d’entre eux. Pauvre sonnes qui prétendaient que notre vi- mi-douzaine de trouble-fête mandés jeunes gens ! Piètres soldats ! caire s’était rangé, autrement dit, du Pouzin crient : Molière. Il y a en B. qu’il avait renoncé à son rôle de mili- faveur de M. Labrou une majorité tant, le saint homme vient de se re- écrasante, mais les autres persistent à NOTA GM : Cet excès de langage mettre flamberge au vent. Nous n’en crier, avec la régularité d'un balancier n’étouffe pas notre libre voulons pour preuve que la sortie d'horloge : Molière ! Molière ! Mo- penseur !! qu’il a faite au prône de dimanche lière ! Drapeau de la classe suite de la dernier. A partir de ce moment le boucan ne Démocratie du 10 novembre Parlant du sacré cœur, ce cordical a cesse plus. Agent de préfet et Pouzi- 1901. Pour en disposer librement, fait part à ses ouailles de’ son inten- nois poussent des cris divers. Le pro- un groupe de jeunes Coussains tion d’organiser une association gramme officiel est- d'empêcher le décide d’acheter un deuxième d’apôtres et d’adorateurs. Et c’est à candidat de parler et une vingtaine drapeau. Ainsi il rentrera et sera cette machine de guerre que songeait d'assistants, sur trois cents, suffisent bénit dans l’église. Nous sommes notre ensoutané en réunissant tous les pour obtenir ce résultat. en République, le culte est libre, dimanches après la messe, chez lui Les électeurs de la localité protestent oui ou non ? les jeunes gens de la paroisse suscep- et réclament le silence, en disant aux tibles d’être endoctrinés. Dans ces perturbateurs qu'ils pourront monter réunions se marient agréablement la à leur tour à la tribune pour réfuter le superstition et l’alcool. Parfois les programme du candidat, et qu'ils se- têtes s’échauffent, mais le directeur ront écoutés. Peine perdue, le boucan est là pour les orienter et bien diriger continue. leurs intentions. A bientôt une repré- Vous ne voulez pas me laisser parler Lio prosqui 14 ons quoi un ménusié tique de Robespierre nous fait parce que la vérité vous gêne, leur o Saint Vincen, qué qu’on sé veïgué froid dans le dos. crie M. Le Sourd ! Mais ils ne foulu ocoumense dé fa so boito, mais (2) La Démocratie de l’Ardèche - s'émeuvent pas. Vous êtes de jolis ré- coumensè un jour trop tard, pourgué Élections législatives de l’Ardèche publicains ! leur lance-t-on une autre pas lo féni. du 27 avril 1902. fois. Les têtes s'échauffent, plusieurs Lou mairo dè vès Coux es bien pu in- Coux : Perrin (protestant) 110 disputes se produisent. Le spectacle teliguin quoquo : O coumensa de fa voix, Le Sourd (catholique) 160 n'est pas beau et ne fait pas honneur à soun cros, et coumo es pas fouor per voix. la "Démence Républicaine". S'ils lou béchar, ou l’esterpo sé liès près o Les chiffres donnés par un journal croient ainsi, disent de nombreux l’ovonço. Lio quaouqué jour qué lou Radical parlent. La Croix de l’Ar- électeurs, faire perdre des voix à M. bouon doctor, moussu lou Sourd, no- dèche à bien raison d’inscrire Le Sourd et en faire gagner à M. Per- gué régré dé lou veiré ton bucha, et li Coux à son tableau d’honneur. rin ils se trompent. Le maire de Fla- douné un bouon quo dé mo. Li lou Notre républicain mal informé a viac, qui est venu à la réunion de chové un bouon mestré, lo démincho tout faux. Coux, manifeste ouvertement sa qué voutavoun nosté buchaïré lou désapprobation. chové jusquo soun couor. La Démocratie de l'Ardèche, Un jeune homme M. Courtier, monte (Omaï siavé dévot, trovaillo lo de- Jeudi 22 mai 1902. sur une chaise, obtient le silence et mincho, lo counfessiou eïfano tout) Archives Dép. de l'Ardèche. engage l'auditoire, au nom de la li- C’est béléou de laïssa sourti so tes- PER 774 1902. berté et des principes républicains, à tasso, per tourna brouilla, mé eno pe- Coux - Jeudi 11 mai, les jeunes gens écouter le candidat, ajoutant que les tito biso dé vès lou grand quortier, li de la classe 1902, de Coux, au contradicteurs, s'il y en a, seront en- lou dou lo testo prumiéro, qué vouo nombre de huit, ont fêté la première suite entendus. On croie que le si- bien mérita. sortie de leur drapeau. A cette occa- lence est définitivement établi, mais Mon dit qué dempieï quo vis qué sion, ils se sont offert chez M. Mou- les 15 ou 20 obstructionnistes, un choio fa so mallo oio près dè fomo- nier, cafetier un petit banquet où la moment désorientés, se remettent à sos crisos mais qué iaro ses resigna et plus saine gaîté et la plus franche fra- pousser leurs cris. qué faï qué ploura ou preia saint on- ternité n’ont cessé de régner. Avant Il y a une heure et demi que cela toino, per lou gori, mais nous aoutré de se séparer ils ont eu l’heureuse dure, et il faut en finir. M. Labrou chonten : idée de faire en faveur de nos écoles monte sur une chaise et dit d'une voix Paousé jon té séras tua in chonten lo laïques une collecte qui a produit la forte : Que ceux qui acclament la combrino. somme de 2f50. candidature de M. Le Sourd lèvent la Donsin lo combrino jon donsin lo Toutes nos félicitations à ces futurs main ! Presque toutes les mains se combrino… soldats citoyens de la république. lèvent. La contre épreuve ! Cette fois Iaro coumo nosté homé es malaouté dix ou onze mains se" lèvent. chaou nover regret, li souhaite qué NOTA GM : Si tu es rouge, un L'épreuve est concluante, M. Le pété léou per li impocha dé suffri, banquet de jeune est « la plus Sourd aura à Coux une majorité écra- veié qué siou humain per un ousséou saine gaîté », si tu es blanc « la sante, d'autant plus quand même que qué sou omérito pas, et li disé : Vivo superstition et l’alcool échauffent les procédés préfectoraux employés lo républico et bonsoir ! (1) les têtes » (Démocratie du 23 pour le combattre ont révoltés et dé- mars 1902). Nous l’avions com- tachés de Perrin pas mal de pérri- D’autre part : pris pour ne pas devenir noir, il nistes qui sont avant républicains Le maire de Coux a envoyé son faut être rouge. loyaux et amis de la liberté. garde champêtre chauffer les Des scènes de ce genre sont bien conseillers municipaux pour son can- La Démocratie de l'Ardèche, faites pour inspirer le dégoût le plus didat « Le Sourd », à tel point que la Dimanche 12 juin 1902. profond de la candidature officielle. plupart de ces conseillers ont fait une Archives Dép. de l'Ardèche Ce n'est plus le suffrage universel, propagande effrénée et ont mené vau PER 774 1902 c'est tout ce qu'il y a de pire dans scrutin certains électeurs comme on Coux - On nous écrit. l'anarchie. C'est le mépris du peuple mène un troupeau de moutons à Un certain nombre de mes amis me poussé aux dernières limites. Et on a l’abattoir. Et tout cela a abouti à faire demandent si je ne vais pas continuer le toupet d'appeler cela la défense ré- gagner 30 voix à M. Perrin. Que M. la campagne de justice et de vérité publicaine. Quant aux fonctionnaires Labrou cherche aujourd’hui ses 40 que j'ai entreprise ici contre celui qui se présentent à ce jeu, quelle fi- voiex de majorité. dont le malheur des temps a fait notre gure feront-ils, le lendemain des élec- Ce qui n’empêche pas La Croix de maire. tions, quand ils apprendront la défaite l’Ardèche, peu difficile, d’inscrire Voici ma réponse. de ce cabinet, non pas de défense, Coux à son tableau d’honneur. Certes mes critiques sont loin d'être mais de honte républicaine. Un républicain. terminées et je n'hésiterais pas à les poursuivre pour peu que ce fût utile. La Démocratie de l'Ardèche, NOTA GM : (1) Cette lettre pa- Mais il y a aujourd'hui mieux à faire. Jeudi 8 mai 1902. toise ou un personnage (il ne mé- Mes petits articles n'ont eut d'autre Archives Dép. de l'Ardèche. rite pas l’attribut d’homme) sou- but que de démasquer l'homme caché PER 774 1902. haite la mort de son adversaire sous une fausse épithète et d'amener Lettre patoise de Coux. politique, nous en dit long sur son le parti républicain à se ressaisir. humanisme. Ce descendant poli- L'élection du 27 avril a montré que En attendant, un mot d'explication de ans ont passé la nuit du samedi au di- ce but était atteint. Il s'agit mainte- M. le Maire S.V.P. manche sur les bancs de l’école, nant que chacun paye de sa personne, M .B. sabre au clair. Si la chose se fût pas- ce qui est la loi de toute démocratie sée à la laïque quels cris d’indigna- consciente. NOTA GM : Marius Beraud insi- tion ne pousserait pas la gent cléri- Je n'ai donc plus qu'a appeler mes nue que sa fâcherie avec Eugène cale. Mais elle s’est passée chez les concitoyens de Coux, sans distinction date d'hier, c'est inexact, elle dé- dames du bon Dieu, à l’école même de nuances qui se sont séparés du bute avant les élections de 1896 des sœurs dont la cour devait servir despote et rangés sous le drapeau de quand ce dernier quittera le parti de salle de spectacle. Et la gent cléri- la République à s'organiser dès main- républicain local. La dérive anti- cale estime que tout est pour le tenant en vue des élections munici- cléricale de ce cercle ne lui mieux. Quoi qu’il en soit, l’ordre n’a pales. convenait pas. pas été troublé. A se heurter à des Et comme en tout il faut commencer Quant à l'inscription sur le registre cerbères aussi redoutables et prêts à par le commencement, je propose la des patentés de 1902, il était tout, les républicains ont préférés formation d'un comité d'action desti- temps de réparer un oubli de dormir et bien leur en a pris. né à rallier tous les militants. N'ou- vingt ans, notre honnête citoyen Le métier de délateur ne me va pas. blions pas que l'union fait la force. aurait dû par pur civisme signaler Je ne saurais pourtant, au moment où C'est le moment ou jamais d'aborder lui-même cette anomalie. un ministère recommande aux préfets cette devise de l'application de la Le Vicaire fait du bénévolat, un d’exercer une si sévère surveillance quelle dépend la victoire. article de la Démocratie du 20 no- autour d’eux passer sous silence la M.B. vembre 1898 le démontre, donc part très active prise à la susdite ma- pas de patente. nifestation par deux jeunes gens dont La Démocratie de l'Ardèche, l’un employé et l’autre fils d’un insti- Jeudi 3 juillet 1902. La Démocratie de l'Ardèche, tuteur en exercice. Il me semble Archives Dép. de l'Ardèche Dimanche 6 juillet 1902. qu’un petit rappel à la pudeur ne se- PER 774 1902 Archives Dép. de l'Ardèche rait pas de trop. (1) Coux - Lettre à M. le Maire. PER 774 1902 M. B. Un mot d'explication M. le Maire, Coux - On nous écrit. S.V.P. ! Sur mes impositions de 1902, Nous avons eu ici dimanche dernier, NOTA GM : Après une suite d’in- j'en relève pour poids et mesures. une représentation théâtrale, sous la cidents la jeunesse du village est Loin de moi la pensée de m'insurger direction du vicaire de la paroisse. Je coupée en deux, deux drapeaux contre la loi. Mais comment se fait-il suis de ceux qui croient que le théâtre pour les conscrits, un article acide que tous vos administrés ne soient populaire est appelé à jouer un grand dans la Démocratie du 23 mars pas traités de la même manière ! Par- rôle dans l’éducation de la société, 1902 et bien d’autres incidents mi eux il en est un notamment qui pourvu qu’il soit animé d’un esprit qui ne sont pas parus dans la n'est pas patenté et qui devrait l'être. vraiment démocratique. Ce n’est pas presse. Le maire responsable de J'ai nommé M. le vicaire, marchand ce théâtre là qu’on nous fait à Coux. la sécurité de ses administrés, de Journaux. Placé sous la direction d’un prêtre, veut éviter un affrontement, pour Il y a 20 ans que j'exerce mon métier. celui-ci a un caractère confessionnel cela il demande la présence des Et c'est aujourd'hui seulement que et n’est en somme qu’une manifesta- gendarmes. Le Préfet d’un autre vous avez jugé bon de me faire grati- tion politico-cléricale. bord politique, refuse de satisfaire fier de l'impôt ci-dessus. Pour vous y Quant aux recettes qui devaient être à cette demande. Par précaution, décider vous avez attendu la sixième employées à une œuvre de charité, le maire fait surveiller les lieux de année de votre magistrature munici- allez donc voir où elles se sont écou- la représentation. La prudence pale. lées ! Si nous en croyons certaines est mère de la sûreté, n’en dé- Pourquoi ? Parce qu j'étais autrefois mauvaises langues, elles ont servi à plaise à Marius Beraud. du nombre de vos amis et que je ne le faire la noce aux jeunes acteurs dres- (1) Marius Beraud nous refait le suis plus parce que votre attitude sés pour la circonstance, défalcation coup du délateur repenti. Ah elle n'est plus celle d'un républicain. sans doute de la part du lion. est belle leur liberté Républi- Eh oui ! j'ai eu le courage non seule- On m’assure que par l’intermé- caine ! ment de me séparer de vous mais de diaire de notre maire, de plus en plus vous démasquer. Vous vous vengez, confit en dévotion, il a été fait appel La Démocratie de l'Ardèche, c'est bien. Maintenant je vous dis à la gendarmerie. Pourquoi ? Je Jeudi 24 juillet 1902. ceci. Si la vengeance fait votre bon- l’ignore. Mais cela ferait croire que Archives Dép. de l'Ardèche heur, vous êtes à plaindre. Si par elle l’œuvre à protéger n’était pas préci- PER 774 1902 vous espérez me fermer la bouche, sément fraternelle. Seulement M. le Coux - Convocation. vous vous trompez, vous me prenez maire et le vicaire ignoraient qu’il y a La commission du Comité d’Union pour un autre. Tenez pour certain, aujourd’hui quelque chose de changé Républicaine de Coux est convoquée Monsieur le Maire, que vous me et que la police n’est plus comme au- au café Mounier salle du 1er, di- trouverez toujours à mon poste de trefois, « au bon vieux temps, la ser- manche 27 courant à 4 heures du soir. combat contre le mensonge, l'injus- vante du goupillon. » Elle n’a donc Chacun des membres qui la com- tice et la tyrannie. C'est à dire que pas marché pose est instamment prié d’assister à nous avons bien des chances de nous Et alors, il a fallu être sa propre po- cette réunion importante à tous rencontrer. lice. C’est ainsi que deux gas de 18 égards. Ordre du jour : certe d’avoir vidé céans, mais d’être Je prie le Clairon de ne pas dépla- - Réorganisation du Comité. nonne. Quel métier, mes amis ! cer les responsabilités. L’article en La manifestation provoquée par qui était du reste suivi de ma signa- La Démocratie de l'Ardèche, leur départ a été plutôt piètre. Ils ture, est bien de moi. J’en revendique Jeudi 31 juillet 1902. étaient bien peut-être une cinquan- la paternité absolue, comme de tous Archives Dép. de l'Ardèche taine de femmes et une douzaine mes écrits. Et cela m’est d’autant PER 774 1902 d’hommes. Le reste de la population plus facile que je n’écris rien qui ne Coux - La réunion des anciens délé- a montré une indifférence des plus si- soit établi et prouvé. gués de l’union républicaine de Coux gnificatives. Je suis ainsi fait qu’il m’est impos- a eu lieu dimanche dernier, à l’heure C’est M. de la Charrière (naturelle- sible de supporter en silence, qu’on indiquée. ment) qui a embarqué les bannies, tienne des propos infamants à l’égard Le citoyen Beraud a en quelques dans un coupé de louage et donné le d’adversaires politiques. A mes paroles énergiques montré la nécessi- signal par un léger crie de : « Vivent risques et périls, je proteste. té d’opposer à l’organisation étroite les sœurs, vive la liberté. » Cri répété Et le Clairon ne trouve pas étrange du cléricalisme, celle de toutes les par trois ou quatre enfants de chœurs que j’aie signalé dernièrement l’atti- forces républicaines. plus à plaindre aussi qu’à blâmer, à tude révoltante d’un enfant. Cet en- Cet avis a été partagé par tous. raison de leur inconscience. A signa- fant est presque un homme. Il n’est Aussi, après une discussion em- ler pourtant un petit employé du Tri- pas en tout cas, inconscient. Si s’en preinte du meilleur esprit il a été dé- bunal de Privas qui renchérissant sur était un, je n’aurais pas hésité à cher- cidé qu’une commission de cinq le tout, a crié tant qu’il a pu : « A bas cher le coupable qui l’eût fait agir. membres serait nommée avec la mis- les tyrans ! » Faisant allusion aux dé- M. Beraud sion d’élaborer un nouveau règle- putés qu’il gratifiait la veille de l’épi- ment, l’ancien ne répondant pas aux thète de crapules pour avoir soutenu RECHERCHER dans le clai- besoins de l’heure présente. le ministère. ron 1902 le sujet de cette ré- Cette commission est aussitôt C’est avant-hier, mardi que des constituée. Sont désignés pour en scellés ont été apposés à l’école des ponse. faire partie les citoyens Coste Paulin, sœurs. En sortant de son bureau, le Mollière Victor, Beraud Marius, même petit employé criait : « C’est Le Clairon de l'Ardèche Teyssier Paulin, et Mounier cafetier. tous des crapules. » Crapule, le com- Dimanche 10 août 1902 Une réunion générale aura lieu ulté- missaire de police, crapules les gen- ADA - PER 292. rieurement. darmes, crapules tous ceux qui font A Coux - On nous avait dit que des Pour la commission et par ordre. respecter la loi ! cambrioleurs avaient tenté de s'intro- Beraud Marius. Les républicains sont écœurés et duire, en fracturant les portes, dans ------s’étonnent qu’un attaché du tribunal l'immeuble que M. Ladreyt de La- Note du Directeur du Journal. se livre impunément à un tel débor- charrière possède à Coux, au lieu dit Nous applaudissons de tout cœur à dement de hausse et d’injures à le pont. l’initiative prise par nos concitoyens l’égard des législateurs de la répu- Il n'en est heureusement rien, mais le de Coux. Il était temps que se ré- blique et des exécuteurs de ses lois. fait n'en est que plus drôle. veillât dans cette commune le vieil Que si on veut des preuves, elles Voici ce qui s'était passé : esprit républicain. Voilà qui est fait. sont prêtes. Mardi soir, 5 août, à la tombée de la Nous n’avons plus qu’à souhaiter à PS : Les scellés apposés au portail de nuit, un voisin de l'immeuble en ceux qu’il revit, l’indiscutable union la cour de l’école des sœurs ont été question entendant du bruit, sortit de qui fait la force et le succès. brisés dans la nuit du 5 au 6 août. Par chez lui pour voir ce qui arrivait. qui ? Et il vit, non point le cambriolage et NOTA GM : Ce dernier para- une effraction, mais une escalade. graphe est écrit par le directeur Marius Beraud. Un gendarme faisait la courte échelle de la revue, J. J. Roux. Beraud Le Clairon de l'Ardèche à un commissaire de police ceint de Marius est bien l’homme de Vendredi 8 août 1902 son écharpe et en train d'escalader le paille. Bizarrement, il disparaîtra ADA - PER 292. mur de la maison, en face rangés en de la scène politique quelques Coux - Cambriolage officiel. bon ordre, quatre autres gendarmes mois avant les élections de mai L'abondance de matière nous oblige à sabre au poing. 1904. renvoyer au prochain numéro une Stupéfait, le brave homme n'en très intéressante correspondance sur croyait pas ses yeux, un commissaire, La Démocratie de l'Ardèche, la fermeture de l'école libre de Coux. des gendarmes occupés à escalader Jeudi 7 août 1902. une propriété privée ! Il crut tout Archives Dép. de l'Ardèche La Démocratie de l'Ardèche, d'abord que ces défenseurs de l'ordre PER 774 1902 Jeudi 21 août 1902. et de la propriété poursuivaient un Coux - On nous écrit. Archives Dép. de l'Ardèche voleur et il s'apprêtait à leur prêter J’ai le plaisir de vous annoncer, en PER 774 1902 main forte, mais on n'avait nul besoin attendant le boulet clérical qui doit Coux - On nous écrit. de lui et il dut se rendre à l'évidence. m’envoyer « ad patres », que les J’apprends que le Clairon s’attaque à Le commissaire voltigeur acrobate, bonnes sœurs de Coux sont parties la Démocratie pour l’article paru ici une fois le mur franchi, opposait samedi dernier, vers 5h1/2 du soir. Je au sujet de la fermeture de l’école tranquillement des scellés sur les les plains de tout mon cœur, non des sœurs de Coux. portes et les fenêtres de la maison de Le président du tribunal s'est déclaré Le Clairon de l'Ardèche M. De Lacharriere. incompétent, ce qui est un moyen Vendredi 5 décembre 1902 La maison avait jadis servi d'école, commode d'esquiver les responsabili- ADA - PER 292. les sœurs avaient licencié les élèves tés sans se compromettre. Délégués Sénatoriaux de la Région et étaient parties depuis plusieurs Il n'y a pas eu autant d'indépendance de Privas : jours volontairement, sans bruit, sur que son collègue du Mans. Coux - Labrou Eugène, maire - Dar- l'ordre de leur supérieure ; en un mot det Paul, adjoint - Suppléant : Mou- la maison est fermée et abandonnée, La Démocratie de l'Ardèche, nier Louis, cons. Mun. seul le jardin loué a un tiers est- ou- Jeudi 11 septembre 1902. vert. Peu importe ! Il faut que l'ukaso Archives Dép. de l'Ardèche de l'ex-abbé Combe soit exécuté; PER 774 1902 Un commissaire pénètre par escalade Coux - Les électeurs républicains de Année 1903 dans une propriété privée, au mépris Coux sont priés d’assister à une du droit et de la justice, comme le fe- réunion privée qui aura lieu à Coux Le Clairon de l'Ardèche rait un malfaiteur. Il ne prévient ni le dimanche 14 courant dans une salle Vendredi 23 Janvier 1903 propriétaire, ni le locataire et colle du Moulin à 3h du soir. ADA - PER 293. des bandes à tort et à travers, jusque Ordre du jour : Coux - Nécrologie - M. L'abbé Salce, sur le poulailler et la lapinière. La - Adoption des nouveaux règlements qui était curé de Coux depuis plus de maison inhabitée, le jardin loué à mi- du comité d’action républicaine. 40 ans, est mort samedi (12 janvier) fruits, tout est confisqué, maison et - Nomination de la commission. des suites de l'influenza. Cette mort a cheptel du malheureux granger sont - Questions diverses. douloureusement affecté la popula- sous scellés. Nous prions ceux de nos amis qui tion de la commune qui avait pour Voila le régime sous lequel nous vi- n’auraient pas reçu de lettre convoca- son curé une affection profonde. M. vons ! Les escarpes, les repris de jus- tion, de considérer le présent avis L'abbé Salce, en effet était un prêtre tice et les cambrioleurs peuvent aller comme en tenant lieu. dévoué, charitable, plein d'intelli- prendre les eaux et soigner leur santé. Le secrétaire provisoire. gence et de tact. Les incroyants eux- Pendant qu'ils se reposent les com- M. B. mêmes étaient forcés de l'estimer. missaires et les gendarmes font leur Sans ambition, attaché à ses parois- besogne. La Démocratie de l'Ardèche, siens, il avait refusé les postes plus Jeudi 18 septembre 1902. avantageux qu'on lui avait offerts à NOTA GM : En 1902, la France a Archives Dép. de l'Ardèche plusieurs reprises. bien du mal à accoucher de sa PER 774 1902 Ses obsèques ont eu lieu lundi au mi- troisième fille ! (République) L'es- Coux : Répondant à l’appel de la lieu d'un concours énorme d'amis de prit de tolérance, de liberté et de commission d’initiative, les républi- Coux et des communes voisines. M. justice n'est pas encore une va- cains de Coux se sont réuni dimanche L'abbé Roure curé archiprêtre de Pri- leur française ! dernier à trois heures 1/2 du soir au vas, à fait en chaire le panégyrique nombre de 80. du défunt. Au cimetière, M. Paul de Le Clairon de l'Ardèche Il s’agissait pour eux, de s’organiser, Lacharriere au nom du conseil de fa- Dimanche 10 août 1902 d’adopter des status, de constituer le brique et du maire empêché pour ADA - PER 292. bureau définitif, d’attester enfin son cause de maladie, a retracé toute la Coux - Ote-toi de là. existence et sa vitalité. Nous sommes vie de dévouement et de sacrifice du La Démocratie de l'Ardèche publie heureux d’annoncer que ce pro- prêtre disparu. une charge à fond de train contre un gramme a été admirablement exécu- On conservera longtemps, à Coux, le petit employé du tribunal de Privas té. souvenir de cette impressionnante cé- qui aurait commis le crime de mani- Le bureau provisoire est ainsi com- rémonie. fester en faveur de la liberté, au dé- posé : part des sœurs. Quel est donc le pro- Présidant, Molière - Assesseurs, MM NOTA GM : C'est quelques se- tégé que la Démocratie veut faire ca- G Bournac et L Faure - Secrétaire, M maines plus tard que le conseil ser, à la place du petit employé en Paul Vidal - Au nom de la commis- décidera d'attribuer à l'abbé Salce question ? sion d’initiative M. Marius Béraud une concession perpétuelle et par prononce l’allocution suivante qui la même occasion en récom- Le Clairon de l'Ardèche provoque l’approbation unanime : pense (pour seize années de bé- Vendredi 15 août 1902 Citoyens…. névolat au secrétariat de Mairie) ADA -PER 292. ils transformeront la concession A la justice de Paix - En référé. Le Clairon de l'Ardèche trentenaire d'Eugène Labrou en M. Ladreyt de Lacharriere, proprié- Dimanche 5 octobre 1902 perpétuelle, mais l'opposition poli- taire de la maison, où était installé ADA - PER 292. tique implacable fera annuler ces l'école libre de Coux avait assigné en Coux - Melle Espic, institutrice à délibérations. - Le vingt sept oc- référé le Préfet de l'Ardèche, pour Coux, est nommé titulaire de la tobre 1905, Mme Renée Ladrey faire lever les scellés apposés sur son classe primaire au cours secondaire de Lacharriere, rentière passera immeuble. de jeunes filles. un acte devant M. le Maire de Le Préfet était représenté par M. Sa- Coux, Eugène Labrou, pour pin et M. Ladreyt de Lacharrière par l’achat de la concession à perpé- M. Filliat. tuité de l’abbé Salce, le prix est de Cent vingt francs. Toujours en- sous peine de leur voir infliger deux Trésorier du comité d’action républi- tretenue en 2001 elle est au mi- ans de catéchisme au lieu d’un. caine de Coux. lieu du cimetière de Coux à côté Nous signalons à M. le Préfet, re- de la Croix. présentant du ministère Combes dans NOTA GM : Les adversaires de - Le vingt avril 1912, M. Eugène notre département, ce calotin qui se Eugène Labrou ne pouvant pas Labrou, ancien Maire, passera un f… du gouvernement qui le paie relever d’erreurs significatives acte devant M. le Maire de Coux, comme le premier cheveux dont sa d’administration, s’attaquent tan- Germain Bournac, pour obtenir la tonsure tient la place. tôt à sa religion tantôt à sa cou- transformation de sa concession leur politique. Après tant et tant trentenaire en perpétuelle, pour la NOTA GM : Ce problème relation- de mesquineries on comprend cet somme de deux cent quatre nel entre un catholique pratiquant état d’esprit tatillon du maire qui, francs, qui s’ajoute à la somme et son vicaire reste du domaine à ses dépends, n’a pas toujours de quatre vingt seize francs, qu’il privé. En 1903, la pratique d’une été aussi rigoureux. avait déjà versé pour une conces- religion est libre. Se soumettre ou (1) Hé oui ! Les honnêtes gens de sion trentenaire. non est une question de Coux sont « affligés » par de tels L’ingratitude de certains citoyens croyance. Ce journal ne laisse mensonges, Eugène met toute de Coux n’a pas de limite, un rien passer, toutes les occasions son énergie et son savoir, gratui- pauvre curé et un Maire, qui ont sont bonnes pour harceler un vi- tement au service de la com- fait don de leur temps et leur caire un peu trop motivé. mune. Il aurait apprécié un peu compétence pendant des années (suite dans la Démocratie du 19 plus de reconnaissance. ont vus une reconnaissance gé- février 1903) néreuse repoussée par des âmes Le 15 février 1903. mal intentionnées, l’histoire La Démocratie de l'Ardèche, Commune de Coux juge… Jeudi 12 février 1903. EXTRAIT Archives Dép. de l'Ardèche La Démocratie de l'Ardèche, PER 775 1903 Du Registre des Délibérations Dimanche 25 janvier 1903. Coux - On nous écrit. du Archives Dép. de l'Ardèche Malgré le vif désir que nous avons Conseil Municipal PER 775 1903 manifesté de ne plus nous occuper du L'an mil neuf cent trois et le quinze Coux - Le comité d’action républi- maire clérical, antisémite, antiprotes- du mois de février, à deux heures du caine de la commune de Coux se tants et nationaliste dont la commune soir.. réunira en assemblée générale le di- de Coux est affligée (1), nous ne pou- Le conseil municipal de la commune manche 25 courant, à Chassagnes, vons cependant pas passer sous si- de Coux s'est réuni à la Mairie, lieu café Combes. Notre compatriote et lence la vilenie dont il s’est rendu ordinaire de ses séances, sous la pré- ami citoyen Courtier y donnera une coupable il y a quelques jours. sidence de M. Dardet Paul, adjoint, conférence. Nous prions nos amis qui Le citoyen Béraud, avait pris l’initia- en remplacement de M. le Maire em- n’auraient pas reçu de convocation, tive, qui l’honore, d’un pétitionne- pêché. de considérer le présent avis comme ment tendant à obtenir une atténua- en tenant lieu. tion des rigueurs des conseils de Ont été présents : MM. Mounier guerre. Le lendemain, il ne recueillait Louis, Pouzet, Faure Auguste, Faure Coux - On nous écrit. pas moins de 80 adhésions, données Casimir, Loine Louis, Rochebloine Comment diable ont-ils fait leur par des personnes toutes très connues Louis Romain, Duchamp Etienne, compte, les naïfs qui se figurent que et très estimables. Quand vient le Bernard Pantin, Molière Victor. nous avons hérité à Coux, d’un vi- moment de la légalisation, que fit le Le Conseil Municipal, réuni au caire républicain, voire socialiste ? maire ? Il s’enferma chez lui compul- nombre prescrit par l'article 50 de la Autant se figurer un corbeau blanc. sa les registres de l'État Civil que la loi du 5 avril 1884, nomme le Le dit vicaire n’est et ne peut être Préfecture à la faiblesse de laisser conseiller municipal Faure Auguste qu’un fanatique. Je n’en veux pour dans la maison du maire, malgré les pour secrétaire conformément à l'ar- preuve que le fait suivant. Quand protestations réitérées des républi- ticle 53 de la même loi. l’école congréganiste de filles, fer- cains. Trois heures après, il ratura 11 M. le Président expose qu'il croît aus- mée pour cause de non autorisation, signatures, comme ne figurant pas si être de son devoir de profiter de la rouvrit ses portes avec des pseudo sur les dits registres, et légalisa les 69 circonstance pour appeler l'attention laïques, les réactionnaires y rame- autres. Il était facile à M. Labrou de de l'Assemblée sur l'émission d'un nèrent leurs enfants. Cependant deux s’enquérir de l’authenticité des onze autre témoignage de gratitude. fillettes de la campagne, élèves de la- et sans aller jusque là, il aurait pu lé- Le Conseil est fort au courant du gé- dite école, étaient allées à l’école galiser de confiance. Mais non ! Cet néreux dévouement apporté par M. le laïque et elles s’y trouvaient si bien homme là n’était préoccupé que Maire dans son administration de la qu’elles manifestaient le désir d’y d’une chose : Amoindrir l’effet d’une chose publique. rester. Voilà ce que ne pouvait pas manifestation qui tout humanitaire et Voilà, en effet, bientôt sept ans qu'il admettre notre bouillant abbé. Aussi juste qu’elle fût n’avait pas l’heur de remplit gratuitement la fonction de jeudi dernier, enfourchant un âne, il lui plaire. Tans pis pour lui et vive secrétaire de mairie. alla voir les parents des jeunes dissi- toujours la République démocratique De ce chef, il a fait bénéficier la dents et les mis en demeure d’en- et sociale ! Commune d'une somme supérieure à voyer ces dernières à l’école libre L. Fourniol. 2500 fr. En présence d'un si grand désintéres- veau des membres du Conseil. sement, M. le Président estime que le (voir critique patoise, du 8 mars La Démocratie de l'Ardèche, moment est venu pour le Conseil de 1903) Dimanche 1 mars 1903. donner à M. le Maire une marque de Cette délibération, remise au pré- Archives Dép. de l'Ardèche reconnaissance. fet, aura pour seul avantage de PER 775 1903 M. le Maire possède au Cimetière faire reconnaître de façon offi- Coux - On nous écrit. une concession trentenaire de 8 cielle le désintéressement du Poreï qué din lou tem l’ioïo un nou- mètres carrés, dont il a volontaire- maire, cette facette des choses a ma Lynchée qué véio ton fi qué veïo ment rétrocédé sans indemnité à la toujours été occultée dans les cri- lou foun dé lo mer omaï l’aïgo fu- commune plus de 2m9, afin de pou- tiques. guessé négro. Lou mairo dé vès Cous voir établir un chemin destiné à des- C'est le début d'une longue his- véi bé plus clar qu’oquo. servir des terrains à Concession. toire qui ne se terminera que le Dempieï éno doujaino d’ons qué lou M. le Président croit que M. le Maire 20 avril 1912, quand Eugène La- couneïssé toujou o vis d’omés dé accepterait avec empressement, brou achètera de ses deniers la paillo oqui oun nio jis, mais pamen comme souvenir de gratitude de la concession à perpétuité. iaro lou moundé veïon bé qué es un part de la Commune, la transforma- La suite de ce roman feuilleton grond asé (li monquo los, oouureillos tion de sa concession trentenaire en dans le prochain numéro, de la de Midas) ou lous pren toutes per dé concession perpétuelle. Démocratie de l'Ardèche, du 8 berlos. Mais iaro vené un rudé molo- En conséquence, M. le Président pro- mars 1903. dreï. Dis qué sious l’hommé dé paillo pose à l'Assemblée de convertir en dé J. - J. lio pamen pas lon tem qué concession perpétuelle la dîte conces- La Démocratie de l'Ardèche, m’invité obé lou comora o Mouleïro sion trentenaire, avec 2met. 9 en Jeudi 19 février 1903. o ona vès élé (oquos lo mairie)) Oio plus, soit en tout 10 mètres. Archives Dép. de l'Ardèche olluma lou fuo, et mé fogué possa Le conseil, PER 775 1903 près dé lo chominèio. Bougré dé après avoir entendu l'exposé et la Coux - On nous écrit. lourdaou per un omé ton fi si lou fuo proposition de son Président, consi- Permettez-moi, M. le Directeur, de o so boraquo, iéou qué eï bouono dérant qu'il est ainsi de tous ses faire mes réserves sur l’article ano- jombo sérious léou esta olo ribeïro, si membres que M. le Maire a fait béné- nyme consacré dans la Démocratie sové oun resto ; mais été quéro o cré- ficier la Commune de plus de 2500 du 25 courant, à M. le vicaire de bé l’i oourio chaoupu sé rosti et lous francs, en remplissant gratuitement Coux, d’autant que certaines per- librés et lous registrés dé lo coumuno les fonctions de secrétaire de mairie, sonnes ont pu m’en attribuer la pater- qué amo ton lous, over sous so luquo, Délibère à l'unanimité nité. Les faits reprochés audit vicaire quaou lou oourio délivras ? Vous ou La Concession trentenaire apparte- sont l’exacte vérité. Je ne chercherai démondé un paou poreï qué oquous nant à M. Labrou, Maire est conver- donc pas à l’en excuser. Mais tout sousialiste l’embestion. Paousé bou- tie, à son profit et à celui de sa fa- libre penseur que je suis et que je gré, es domagé qué siave un paou mille, en concession perpétuelle de m’honore d’être, je n’en dois pas vieil, qué n’en vério dé cruellos. Dis dix mètres carrés, en souvenir du moins dire qu’il y a curé et curé, qué nostro poulitiquo vaou pas bien désintéressement et du dévouement comme il y a fagot et fagot. Je sais dé saous oquélo dé J. - J. maï. Mais qu'il a toujours apportés dans son ad- faire la différence et celle que bougré dé caloutin quon den lou ministration Communale. j’éprouve le besoin d’établir est en temps li oouria sira sos bottos dé J.-J. Fait et délibéré à Coux, en mairie, les faveur du nôtre. éro bé bouono. Oquos vous ou nous jours mois et an que ci dessus. En dépit de certaines apparences M. aoutrés qu’oven vira cosaquo. Re- Le registre signé : Mounier, Pouzet, R. est un libéral fourvoyé dans le spoundés un paou o lo question. Vaï Faure A., Faure C. Loine, Roche- monde clérical. C’est un esclave ou diré coumo l’orabi. « O mestré mé bloine, Duchamp, Bernard, Molière, un martyr. Rien ne lui doit plus peser fosé éno questioun trop défécilo Dardet adjt président. que la soutane sous laquelle il est pouodé pas ! respouondre. » Pour copie conforme : tenu de vivre hélas ! Et de faire cho- Vous disé pas odussia, car poreï qué Le maire, rus avec les autres. ooulé vous mestré en ovon. Quaou Cher abbé, souffrez que j’exprime ici viouro Veïro. ELabrou un vœu bien sincère, croyez-le : L’omé dé paillo dé J. - J. C’est que suivant les inspirations de d’après Labrou. votre conscience vous suiviez NOTA GM : Ceci n'est qu'un do- l’exemple de tant de prêtres révoltés, La Démocratie de l'Ardèche, cument officiel. Le désir d'offrir vous envoyez à votre évêque un éner- Dimanche 8 mars 1903. une concession perpétuelle, en gique non possumus, vous secouiez Archives Dép. de l'Ardèche récompense pour service rendu, un joug qui n’est vraiment pas fait PER 775 1903 avait été communiqué à Eugène pour vous, vous jetiez le froc aux or- Coux : Dans sa dernière réunion, le Labrou, par ses amis en conver- ties, vous deveniez enfin un homme Conseil municipal a pris trois délibé- sation privée. Cette petite mise en et un citoyen, autrement utile que rations relatives, la première au paye- scène n'en était que le volet offi- vous ne l’êtes, à votre pays et à l’hu- ment de certaines réparations "au ciel incontournable. En effet, un manité. moyen de la somme disponible du se- maire, président la séance, ne Marius Beraud crétariat de la mairie"(1) ; la se- peu décemment pas s'offrir un ca- Membre de l’association nationale conde à la concession perpétuelle de deau, et la formalisation sur pa- des libres penseurs de France. terrains pour feu le curé Salce, et pier de cet acte n'était pas du ni- pour les prêtres de la paroisse et la Ebé mous omis, iaro quové légi lo Cette personne issue d'un milieu troisième… arrêtons-nous ici, il vaut délibératioun doou Counser de vès modeste, où l'on envoyait les en- la peine de préciser : Cous (es pu fouorto qu'oquelo doou fants travailler dans les usines, à A ce moment, M. le Maire s'est éclip- counser dé vès Niegles què invouie- partir de 8 ans, ne mérite pas sé pour permettre à son adjoint de ron chercha lou bouon Diéou vès cette honte publique. C'était une faire adopter la délibération l'ovesqué dé Viviès) permétté dé pratique courante sous le second suivante : M. Dardet expose qu'il vous demonda si votés ventré o pas empire et au début de la troisième croit de son devoir de profiter de la péta… république. Notre secrétaire du circonstance pour appeler l'attention De tems en tems l'on inten bé diré moment n'en était qu'une victime. de l'assemblée sur l'émission d'un quos gronds bienfaitours dé l'humo- Eugène Labrou a validé la autre témoignage de gratitude. Le nita lus eslévon éno estotuo oprès lus somme de 2500 francs, elle est ri- conseil est au courant du généreux mouort. Mé semblo bé qué eï léji goureusement exacte, des an- dévouement apporté par M. le Maire qu'éno fès, lio béléou 3000 ons, qu'en nexes au salaire du secrétaire y dans son administration de la chose grond tyron fogué faire soun estotué étaient incorporées et même en publique. Voilà, en effet bientôt sept dovon qué dè péta, dé poou qué lou acceptant le chipotage de nos ans, qu'il remplit gratuitement les vénéressoun pas oprès. Oquos bé amis, l'économie est sans com- fonctions de secrétaire de mairie. De d'oquéllé sistémé din l'ontiquita, so mune mesure avec le cadeau ! ce chef, il a fait bénéficier la com- quo engeondra ton dé bouons Dieous, Un pieux oublie nos amis, je cite : mune d'une somme supérieure à d'és saints et dé saintos. (1) « au moyen de la somme dis- 2500f. Lou mairo dé vès Cous sero bé en ponible du secrétariat de la mai- En présence d'un si grand désintéres- jour quaouqué Diablé, car voudrio rie », le salaire du secrétaire était sement, le président estime que le imiter oqué grond gol una qué déou budgété et non payé, la commune moment est venu pour le Conseil de bé saouré soun nou. en disposait de façon informelle. donner à M. le Maire une marque de Es élé qué sés fa vouta so plaço oou Une autre affirmation menson- sa reconnaissance. M. le Maire pos- sémenterie. Oio rédigea lo délibera- gère : « Quon nous aoutré dissén sède au cimetière une concession tioun lou jour dé dovon, mé diro pus qu'o 300 frans per o penden 7 trentenaire de 8 mètres carrés. Il en a lou countrari. D'obouor lou secrétari ons oquo faï 2100 » C’est faux, la volontairement rétrocédé à la com- doou counser, sa pas escriouré (son somme budgétée au secrétaire mune plus de 2 afin de pouvoir éta- lou focha). Mon di et mé sious leïssa de mairie dans les années Labrou blir un chemin destiné à desservir des diré qué li oouvion vouta un coveau ; et de 250f, non remis à jour de- terrains à concession. Le président mais lious digué qu'onavo maï vou puis 1892, mais habituellement croit (!!) que M. le Maire accepterait leïssa per un aoutré quo. Et piei vou- 300francs, dans des communes avec empressement, comme souvenir lio maï estré entéra din lo terro qué similaires, à la mairie de de gratitude de la part de la com- prouvorio so vertu en indrugissen los le secrétaire de mairie, Jeanneau mune, la transformation de sa flours qui li plontoron dessus. Si Aimé Louis Rémy gagne concession trentenaire en concession oviou lou temps, vou pendriou odo- 300francs, réf. : ADA, Chirols, 2 O perpétuelle, et il propose à l'assem- ren, mais me chaou trovailla, et faou 470, et bien d'autres. il faut ajou- blée de convertir en concession per- dé réflexious quoou pus empouton. ter 70f de frais, ce qui fait bien en pétuelle la dite concession trentenaire Ové bé rémorqua qué nostré oncien réalité une économie de 370x7 = avec deux mètres carrés en plus, soit proufessour o enventa los multiplico- 2590f, réf : ADA, Coux, 2 O 514. dix mètres carrés. tioun à rullouonges. Quon nous aou- PS : Au bout de 12 ans cela a fait Oui l'exposé et la proposition du pré- tré dissén qu'o 300 frans per o pen- belle économie pour Coux, (bud- sident, considérant qu'il est au su de den 7 ons oquo faï 2100, élè di : 300 get primitif de 1904/1905, tous de tous ses membres que M. le fés 7 fois 2500 et plus. Si di pas 3715,40 francs, économie de se- Maire a fait bénéficier la commune qu'on dé plus oquos quo paou de crétaire sur 12 ans 4440 francs).. de plus de 2500 francs en remplissant nous eigloia, perton de bé quo fa laro La suite dans la Démocratie du gratuitement les fonctions de secré- mous omi sové bé so quové o faire, jeudi 25 juin 1903. taire de mairie. Le Conseil a délibéré puisqué so plaço es presto, fouté li à l'unanimité des membres présents. lou dédin et qué siavé féni ! Requies- Le Clairon de l'Ardèche La concession trentenaire apparte- cat un pace ! 11 mars 1903 nant à M. Labrou est convertie à son Encaro l'omé dé paillo dé J. - J. ADA - PER 293. profit et a celui de sa famille en Coux - Reconnaissance. concession perpétuelle de 10 mètres NOTA GM : Pour renforcer une Le Conseil municipal de Coux vou- carrés, en souvenir du désintéresse- argumentation bien légère, on cri- lant marquer sa reconnaissance au ment et du dévouement qu'il a tou- tique avec dérision sous forme dévouement et au désintéressement jours apportés dans son administra- patoise. Le sérieux d'une opposi- du Maire, l'honorable M. Labrou, a à tion. tion responsable qui présente "un l'unanimité, pris une délibération Fait et délibéré, etc… vrai programme alternatif…" en transformant la concession trente- Cette délibération à laquelle naturel- prend un sacré coup. naire que M. Labrou a au cimetière lement le désintéressé M. Labrou La dérision marquée à l'en- du village en concession perpétuelle. s'est empressé d'adhérer, a inspiré à contre du conseiller illettré, n'est Cette délibération honore celui qui en un de nos amis de Coux les ré- pas digne d'un républicain. Je cite est l'objet et ceux qui l'ont prise. flexions suivantes : : « D'obouor lou secrétari doou Ajoutons que la population tout en- counser, sa pas escriouré ». tière de la commune a applaudi à cet acte de gratitude envers un maire La Démocratie de l'Ardèche, pale en question date du 15 fé- aussi capable et aussi dévoué aux in- Dimanche 15 mars 1903. vrier 1903, elle a déjà fait l'objet térêts de ses administrés. Archives Dép. de l'Ardèche de commentaires acerbes de la PER 775 1903 part des journaux d'opposition. Le La Démocratie de l'Ardèche, Coux - On nous écrit. préfet «politiquement opposé à Jeudi 12 mars 1903. Croyez le ou ne le croyez pas, j'ai eu Eugène Labrou» prendra une dé- Archives Dép. de l'Ardèche l'autre soir la visite de notre curé. Ce cision contre toute logique (voir la PER 775 1903 qui m'a valu cet honneur le voici. M. Démocratie du 25 juin 1903). Coux - On nous écrit. le curé venait pour me faire remar- Voilà Bientôt trois semaine que notre quer qu'une erreur s'était glissée dans presbytère abrite sous son toit, du mon article relatif aux nonnes qui La Démocratie de l'Ardèche, matin au soir et du soir au matin : logent à la cure. Jeudi 26 mars 1903. deux curés et… Au lieu de dire que le curé et son vi- Archives Dép. de l'Ardèche Deux nonnes, oui monsieur, deux caire étaient allés protéger à l'aide de PER 775 1903 nonnes en chair et en os, jeunes et jo- parapluies chacun sa chacune jusqu'à Coux - On nous écrit. lies. la fin du travail, il fallait dire, prier La croix de l'Ardèche vient de don- D'où viennent ces dernières ? ces dames de rentrer. Et c'est tout. ner son coup d'encensoir à notre A quel ordre appartiennent-elles ? Comme on le voit l'erreur est de peu maire. C'est justice. Mais je ne me Quelles sont leurs fonctions ? d'importance. La sollicitude de ces serai pas arrêté à ce fait minuscule, Quel est leur but ? messieurs pour ces dames n'en est s'il n'avait réveillé en moi certains Mystère. pas moins constante. Je ne me serais souvenirs. Un menu fait pourrait peut être trompé qu'en ce qui concerne les pa- Un jour M. Labrou étant encore des mettre les curieux sur la voie. Ainsi rapluies lesquels honni soit qui mal y nôtres (le crois qu'à partir de ce mo- l'autre jour, nos belles étaient en train pense, nos ensoutanés n'auraient pas ment la rupture se fit), nous causions de laver le linge (de ces messieurs été du tout répréhensible, au ensemble politique, quand, en ma- sans doute) sur les bords de la rivière, contraire, de tenir ouverts au-dessus nière de conclusion, il me dit : « Ain- quand une malencontreuse pluie se des chères âmes occupées à laver le si c'est J.-J. qui est chargé de délivrer mît à tomber. Aussitôt nos curés d'ac- linge. les certificats de républicanisme !! » courir munis de robinsons et de pro- Mais si petite que soit la rectification A mon tour, M. le Maire. Puisque téger chacun sa chacune jusqu'à la fin je me fais un devoir de la faire, ne se- vous prétendez que mes amis et moi du travail. Un joli tableau digne de la rait ce que pour montrer à quel point nous sommes des socialistes à re- palette de quelque peintre des les mécréants de mon espèce sont bours, et que nul ne l'est plus que champs et des bois. Et… voilà tout ce respectueux de la vérité. vous, c'est dons à vous qu'il faut qu'on sait. Encore un mot. Mon visiteur noc- s'adresser pour avoir un certificat de Les langues, comme bien vous pen- turne a parfaitement reconnu mon socialisme. Ah non, par exemple. sez vont bon train. Les pieuses disent droit de critique, "attendu, dit-il, Mais comme je suis un travailleur sa- toutes déconcertées : A quoi donc qu'existe la liberté de la presse ainsi larié je n'en dis pas plus long aujour- pense Monseigneur ? Les autres en que la liberté individuelle". Merci, d'hui. A bientôt des détails. rient, d'un rire hélas ! peu fait pour mais si elles n'existaient pas ! Il me Béraud Marius accroître le respect sacré qui doit au- sera permis de penser que ce n'est pas Ex délégué au congrée socialiste du réoler des hommes dont les pensées l'église qui les inventerait. Teil. comme les regards sont tenus d'être M.B. constamment tournés vers le ciel. La Démocratie de l'Ardèche, La chose en est là. Je me contente de La Croix de l'Ardèche Jeudi 16 avril 1903. constater non sans faire observer de Dimanche 22 mars 1903 Archives Dép. de l'Ardèche quels cris d'indignation les gens ADA - PER 199 PER 775 1903 d'église, poursuivraient deux céliba- On nous écrit de Coux. taires libres-penseurs qui se permet- Coux - Reconnaissance - Pour témoi- Je suis un franc-maçon, un libre pen- traient de vivre en commun avec gner à M. Labrou, le sympathique seur, un anti-clérical, surtout un irré- deux jeunes filles, à l'instar de nos maire de notre commune, la recon- ductible ennemi du confessionnal. deux ensoutanés. naissance de la population, le conseil C’est entendu. M. B. municipal vient de voter à l'unanimi- Mais cela ne m’empêche pas de pro- té une concession à perpétuité pour fesser un brin de socialisme vrai, NOTA GM : Suite de cette his- M. Labrou et sa famille dans le cime- n’en déplaise à M. le Maire de Coux toire, et commentaire dans la Dé- tière communal. Depuis dix ans, M. qui prétend au titre de vrai socialiste. mocratie de l'Ardèche du 15 mars Labrou est maire ; il exerça pendant Un vrai socialiste, lui qui a transfor- 1903. plusieurs années les fonctions de se- mé son cabinet en secrétariat de la crétaire de mairie, sans rétribution, et mairie, de manière à pouvoir confes- malgré les attaques des ministériels il ser ses administrés. a su rester libéral et serviable à tous, Un vrai socialiste, lui qui ne craint même à ses adversaires. pas de refuser des subsides à un pauvre diable dont la misère est in- NOTA GM : Cet article n'est pas contestable. un scoop, la délibération munici- Un vrai socialiste, lui qui garde une voulut pas consentir, abandonnant à aux prêtres de la commune qui vien- incurable rancune à ceux qui ont le de plus pauvres les largesses de M. le drait à décéder. Nous avons aujour- malheur de ne pas le suivre comme ratichon. d'hui le plaisir de leur annoncer que son ombre. Quelle pieuvre, mes amis n’avions- les délibérations relatives à ces Un vrai socialiste, lui qui abuse de nous pas là ! Et ça ose parler de liber- concessions ont été annulées par M. son ascendant sur un conseil munici- té de conscience. le Préfet, pour cause d'illégalité. pal au point de se faire octroyer par Vous voilà connu, mon vicaire ! Vous Ce qu'il y a de comique dans cette af- lui gratis une concession perpétuelle ne valez pas plus que les autres qui, faire, c'est que M. le maire à déclaré au cimetière. entre nous soit dit, ne valent pas cher. qu'il ne se tenait pas pour battu en ce Un vrai socialiste, lui qui ne l’est M. Beraud. qui le concernait et qu'il allait écrire à qu’en chambre et se garde bien de se M. le Préfet une lettre personnelle mêler aux réunions publiques pour y NOTA GM : Dernier article publié qui le ferait revenir à de meilleurs répandre la bonne semence. par Marius Béraud qui disparaît sentiments. Un vrai socialiste, lui qui prend plai- de la scène politique. Nous verrons bien. sir, derrière, de déblatérer à tort et à travers contre les citoyens qui n’ont La Démocratie de l'Ardèche, NOTA GM : Une chose incompré- d’autre ambition que de revendiquer Jeudi 7 mai 1903. hensible ; Par décision le Préfet le droit du peuple, la libération inté- Archives Dép. de l'Ardèche rend illégale la délibération du 15 grale de la conscience humaine et la PER 775 1903 février 1903, pourtant les écono- fin de l’immense exploitation cléri- Coux - Les quêtes suivantes on été mies de salaire de secrétariat, cale qui ne tend à rien moins qu’à faites ces derniers jours en faveur de étaient un cadeau de Eugène La- l’empoisonnement du genre hu- nos écoles laïques, savoir : au café brou, laissé à l'entière disposition main… Mourier 3,65 francs, au café Coste 2 du conseil municipal. Cet admi- Et je suis un mauvais socialiste, moi francs, par les conscrits 2,50 francs. nistrateur de l'État a un curieux qui, modeste entrepreneur de travaux Ces diverses sommes augmentées de sens de l'équité. publics me fait un devoir et un plaisir celle provenant de quêtes antérieures Après cela, rien à rajouter tout est de prévenir mon personnel qu’à par- portent à 18,50 francs le total qui sera dit, la suite au 20 avril 1912. tir de ce jour, indépendamment du versé à des livrets de caisse d'épargne prix de la journée fixe d’un commun pour les élèves les plus méritants de Concession gratuite au cimetière. accord, il lui sera fait, tous les six nos deux écoles laïques. COUX le 26 juin 1903 mois, une répartition des bénéfices M; le président expose, que se réalisés. La Croix de l'Ardèche conformant à l'usage, il a autorisé Au public de comparer et de juger. 17 mai 1903 l'inhumation du corps du Curé Salce, M. Béraud. ADA - PER 199. décédé après être resté à la tête de la paroisse de Coux pendant plus de 40 NOTA GM : Avant dernier article Coux - Accident - M. Gilles, proprié- ans, dans la partie centrale du cime- de Marius Béraud, en forme de taire à Coux, monté à bicyclette, s'est tière à proximité de la Croix. testament. jeté sur M. Blachier, de Coux, à bicy- M. Le président estime qu'en pré- clette également, dans un tournant sence d'un si long ministère rempli La Démocratie de l'Ardèche, très dangereux. M. Blachier à été par le défunt, avec le zèle et la bonté Jeudi 30 avril 1903. grièvement blessé au visage ; M. que chacun lui a connus, il croit de Archives Dép. de l'Ardèche Gilles s'est relevé avec de nom- son devoir de proposer à l'assemblée PER 775 1903 breuses contusions. de vouloir bien voter, comme témoi- Coux - On nous écrit. Le même jour, une voiture conduite gnage de gratitude, la perpétuité de la J’avais la naïveté de croire au libéra- par le domestique de M. Griffon, sépulture de M. Le Curé Salce, avec lisme de notre vicaire. Bon nombre marchand de vin, et sur laquelle se une étendue attenante de 4m carrés, de mes amis l’avaient aussi. Nous trouvait le directeur de l'asile Ste Ma- uniquement réservée aux inhuma- nous trompions. Notre vicaire n’est rie, s'est emballée sur le chemin de la tions des prêtres de la paroisse. libéral qu’en apparence et pour les Barrèze. L'attelage a versé et les per- besoins de sa cause. Dressé et payé sonnes qu'il portait ont été projetées à La Croix de l'Ardèche pour être fanatique, il l’est tout terre. Le directeur de l'asile a 5 juillet 1903 comme ses co budgétivores. Le petit quelques contusions. ADA - PER 199. fait suivant va le démasquer. Un jeune garçon avait, paraît-il, l’âge La Démocratie de l'Ardèche, Coux - Tentative de meurtre - Di- où l’on renouvelle sa première com- Jeudi 25 juin 1903. manche à 10 h. du soir, une tentative munion. A dix reprises, le vicaire se Archives Dép. de l'Ardèche d'assassinat a été commise sur le présenta à la maison de l’enfant, sans PER 775 1903 nommé Gourdon, âgé d'une cinquan- pouvoir obtenir qu’il allât au caté- Coux - On nous écrit. taine d'année, propriétaire au quartier chisme. Prenant l’enfant à part, il le Les lecteurs de la démocratie n'ont de Lacharriere, commune de Coux, sollicita mais en vain de déserter certainement pas oublié que le qui a reçu une balle de revolver dans l’école laïque, pendant une semaine Conseil municipal de Coux avait voté la tête. Un docteur de Privas n'a pu pour se consacrer aux exercices reli- une concession perpétuelle au cime- extraire la balle, l'état du blessé pa- gieux. Il offrit même de lui faire ca- tière, de dix mètres carrés, à M. le raissait grave. Les soupçons pèse- deau du cierge, à quoi la famille ne maire Labrou, et une autre semblable raient sur un voisin. Le Messager Ardéchois, Le Messager Ardéchois, Nota G.M. : Pas de politique, la Dimanche 4 mai 1904. Le 11 juin 1904. présomption d'innocence est res- Archives Dép. de l'Ardèche Archives Dép. de l'Ardèche pectée, l'information est donnée, PER 793 1904 PER 793 1904 que l'information... Élections municipales - Coux. Conseil de Préfecture, séance du 18 Votants 310 - Majorité absolue 155 - juin 1904. La Croix de l'Ardèche nul 1 - Labrou, maire sortant 173 - Coux - Le conseil considère comme 16 août 1903 Bertrand, CS 167 - , pro- congé de plus de trente jours ; une ADA - PER 199. priétaire 162 - Dardet, CS 164 - Du- simple permission d’un mois accor- champ, CS 167 - Faure Auguste, CS dée au Soldat X…, et il déclare que Nécrologie : Lundi dernier ont eu 159 - Faure Casimir, CS 172 - Loine, le fait de ne l’avoir laissé siéger au lieu les obsèques de M. Le docteur CS 182 - Mailhe, propriétaire 165 - bureau comme étant le plus jeune et Ladreyt de la Charrière, décédé à Pa- Mounier, CS 171 - Pouzet, CS 165 - de nature à vicier le scrutin. Consé- ris, officier de la légion d'honneur an- Rochebloine, CS 171, Libéraux élus. quence les élections sont cassées. cien directeur de l'institution des sourds-muets à PariS. Liste ministérielle : Faure Louis, CS NOTA GM : Décision éminem- 141 - Molière, CS 145 - Estéoule, an- ment politique qui permet de cas- NOTA GM : Il était très certaine- cien maire, 142, Bournac, moulinier ser l’élection d’une liste d’opposi- ment originaire de Coux ! 136 - André Polin à Forillon 143, tion. L’erreur technique supposée Teyssier à Coux 135 - Faugier prop. à lors du dépouillement n’a pas La Croix de l'Ardèche Chassagne 133 - Chapus ancien changé le résultat du scrutin. 26 août 1903 conseiller 139 - Vézian ancien De nouvelles élections confirme- ADA - PER 199. conseiller 139 - Aimé cafetier 133 - ront le premier scrutin. Coux - Coup de revolver. Charrière 127 - Paulin à Sablière 79. Dimanche soir vers 8 h. 1/2 plusieurs consommateurs se trouvaient au café NOTA GM : Dans cette élection le Année 1905 Visile, situé au quartier La Charrière, label du maire Eugène Labrou est Le Clairon de l'Ardèche commune de Coux. A une table voi- indispensable. Les deux dissi- Vendredi 18 août 1905 sine de celle où était assis M. Gour- dents du mandat précédent, ADA - PER 298. don propriétaire au dit quartier, un Faure et Molière sont battus. Les Nécrologie - Nous apprenons la nou- nommé Ferroussier, carrier, pris de électeurs n’ont pas été convain- velle de la mort de M. Paul Ladreyt boisson, gesticulait et brandissait un cus par la virulente campagne de de Lacharriere, ancien sous-préfet, revolver dont il s'était armé dans le presse orchestrée par J. J. Roux chevalier de la légion d'honneur et but, disait-il de tuer un renard. Un directeur de la Démocratie. décoré de plusieurs ordres étrangers, coup partit par inadvertance et attei- Résultat Faure Molière décédé à Lacharriere près de Coux, le gnit M. Gourdon à la joue. La balle 1900 198 178 15 août après une courte maladie. fractura la mâchoire. M. Le Docteur 1904 141 145 Nous adressons à Madame Lachar- Benoît, de Privas appelé en toute Comme à chaque élection la liste rière, à ses nombreux enfants et à hâte, ne put extraire la balle. L'état du Labrou fait 40 voix de plus en toute sa famille l'expression la plus blessé est assez grave. La gendarme- moyenne que celle de ses adver- respectueuse de nos plus sincère rie de Privas s'est rendue à La Char- saires. Ce tableau met en évi- condoléances.. Nous donnerons dans rière pour ouvrir une enquête. dence cette constante. un de nos prochains numéros des dé- tails sur la vie de l'homme de bien Le Messager Ardéchois, qui vient de disparaître. Année 1904 Le 7 mai 1904. Le Clairon de l'Ardèche. Archives Dép. de l'Ardèche NOTA GM : Dans le Clairon de Vendredi 19 février 1904 PER 793 1904 l'Ardèche du Dimanche 20 août ADA PER 295 Coux - Liste libérale de M. Labrou, 1905 ADA PER 298 - Une page Nécrologie - Le Vice-Amiral Maré- Maire, élue entièrement. entière est consacrée à la vie de chal qui a succombé à une attaque de M. Paul Ladreyt de Lacharriere. pneumonie à l'age de 54 ans, et qui, Le Clairon de l'Ardèche. malgré les éminents services rendus à Dimanche 18 mai 1904 Le Clairon de l'Ardèche notre marine de guerre avait été mis ADA PER 295 Vendredi 18 août 1905 dernièrement en disponibilité, était le Extrait d'une publication de Jules ADA - PER 298. beau-frère de M. Charles Ladrey de Roche, député Libéral de l'Ardèche. Coux - Le sectionnement - C'est la Lacharriere et l'oncle de M. Jacques En second lieu, Privas (où règne un semaine prochaine que le conseil gé- de Lacharriere au quels nous adres- Préfet comme l'Empire n'en possède néral sera appelé à statuer sur la de- sons l'expression de nos sincères jamais) devenue la proie des radi- mande tendant au sectionnement de condoléances. caux socialistes et "officiels" quand notre commune. On sait que ce' sec- même, est- également reconquis par tionnement n'a d'autre but que d'arri- les républicains aussi fermes, aussi ver à se débarrasser de l'honorable et sincères que le temps, quoique son sympathique M. Labrou et de son correspondant Privadois les appelle conseil municipal qui aux yeux des simplement "conservateurs". socialeux, ont le grand tort de ne s'occuper que des intérêts généraux Voulait-il se débarrasser d'un électeur but, le renversement des institutions de la commune. L'enquête faite par incommode ! Si oui, il a eu tort, républicaines et démocratiques M. Labeille, maire de Flaviac a pro- parce que je reviendrai en temps vou- Dans toute la France dans tout le dé- voqué la protestation de 98 électeurs lu à Coux et qu'il le veuille ou non, il partement de l’Ardèche (*) dont les alors que 76 seulement se pronon- me subira comme électeur. Et je puis tendances sont nettement républi- çaient pour le sectionnement. l'assurer que, réintégré dans mon caines, et qui veut un Sénat Républi- Il semblerait qu'à la suite de cette en- droit, je ne m'épargnerai pas pour cain parce qu’il comprend et son de- quête le sectionnement du être rejeté. contribuer à débarrasser à mon tour voir et son intérêt, notre parti est vic- Ce serai mal connaître nos adver- la commune de Coux d'un potentat torieux, et a mesure que la lumière et saires que de le croire. En politique il qui ne l'a que trop longtemps dominé. le simple bon sens pénètrent les es- n'y a pas de justice, a dit en pleine Donc à bientôt, Monsieur le Maire, et prits, sa force s’accroît, à tel point chambre un orateur radical. Nous al- vive la République anticléricale ! qu’il est désormais invincible. C’est lons en faire l'expérience. Coux sera Philémon Vialette ainsi qu’à Saint Peray, chef lieu de donc sectionné ? Faut-il s'en plaindre Propriétaire aux Plaines (Flaviac) canton très important, à Coux, Vo- ? Je répond sans hésiter : Non ! gué, Colombier le vieux, Saint Syl- Ce déni de justice montrera à certains NOTA GM : « La république anti- vestre, Usclades, Borée, c’est ainsi habitants du chef-lieu, qui ne sont cléricale" Quès aco ! » Le sieur qu’à Saint Martin de Valamas,, mal- pas ses amis, le cas que l'on fait de Philémon Vialette de Flaviac, dont gré les efforts tentés par la gent cléri- leurs intérêts. Quant au résultat de ce le premier bureau de vote est Fla- cale, les républicains ont conquis la sectionnement je l'ai déjà dit, il sera viac, ne veut pas savoir, que son municipalité. nul. mariage à Coux le 1 septembre Trop longtemps les libéraux ont cour- 1898, ne lui donne pas pour au- NOTA GM : Eugène Labrou a per- bé l'échine devant leurs adversaires. tant le droit de s'inscrire dans du les élections. La commune de Ils en ont assez aujourd'hui d'être cette même commune, surtout s'il Coux a fait l’objet d’un découpage toujours dupés. n'y a jamais résidé ! Quant à son électoral curieux, ce qui permet à Que l'on vote ou que l'on ne vote pas inscription antérieure, elle était une minorité protestante d’avoir la le sectionnement, peu leur importe, frauduleuse et une fraude n'ouvre majorité au conseil. résolus qu'ils sont à rester les maîtres pas un droit. (*) Quant aux cries de victoire, il de la commune puisqu'ils ont la ma- faut mettre un bémol, Privat la jorité. Préfecture, reste toujours aux Année 1908 mains des Républicains Libéraux. Le Clairon de l’Ardèche. Le lecteur remarquera l’aplomb Année 1906 Jeudi 6 mai 1908. avec lequel les Radicaux s’acca- La Démocratie de l'Ardèche, Archives Dép. de l’Ardèche parent du label républicain. Cu- Dimanche 11 novembre 1906. PER 301 1908 rieux personnages qui refusent la Archives Dép. de l'Ardèche Coux - La première liste libérale est liberté de culte aux autres et dé- PER 778 1906 vaincue dans la première section. Les noncent, comme au temps de la Coux - M. Reboul Gaston, proprié- 4 libéraux triomphent dans la se- terreur les fonctionnaires qui pra- taire à Coux, vient de recevoir un di- conde tiquent la religion de leurs aïeux. plôme d'honneur à la suite d'un concours organisé par le Petit Journal NOTA GM : Voici le résultat La Démocratie de l'Ardèche, sur la Disette fourragère. concret du charcutage électoral Dimanche 24 mai 1908 Toutes nos félicitations. de la Commune de Coux. Un trop Archives Dép. de l'Ardèche plein de voix pour élire 4 libéraux, PER 780 1908 La Démocratie de l'Ardèche, ce qui donne la majorité aux radi- Élections municipales. Dimanche 4 août 1907. caux avec 8 élus dans le village. Nos gains : Archives Dép. de l'Ardèche Au suffrage universel, les libéraux Dans l’Ardèche les républicains PER 779 1907 comptaient 40 voix de plus que gagnent les communes de : Un qui n'a pu voter - les radicaux. Borée, Coux, Colombier le vieux, On nous écrit - Monsieur le Direc- Journas, Lasouche, La bastide de Vi- teur, Il y a trois ans, muni d'un billet La Démocratie de l'Ardèche, rac, Félines, St Etienne de Boulogne, de radiation qui m'avait été délivré Dimanche 10 mai 1908 St Clair, St Martin de Valamas, St par M. le maire de Flaviac, j'allai me Archives Dép. de l'Ardèche Martin d’Ardèche, , St Per- faire inscrire sur le registre électoral PER 780 1908 ay, St Sylvestre, Usclades et Vogue. de Coux. Le premier scrutin aux Républicains. Depuis lors, sans autre formalité, j'ai Par les résultats du scrutin du 3 mai La Démocratie de l'Ardèche, voté à Coux. Cependant, dimanche dernier le triomphe de la République Dimanche 31 mai 1908 dernier, me présentant à la mairie de démocratique vient de s’affirmer une Archives Dép. de l'Ardèche Coux pour y déposer mon bulletin de fois de plus, et avec un éclat particu- PER 780 1908 vote, M. le maire a refusé de l'accep- lier. Coux - Sur proposition de M. Bour- ter, en disant que j'étai radié. Une fois de plus, les républicains ont nac, maire, le conseil municipal de De quel droit M. le maire de Coux déjoué les ruses et les manœuvres de Coux a voté à l’unanimité l’adresse m'a t'il chassé ainsi du nombre des ceux qui s’affublent d’un masque hy- suivante : électeurs ? pocrite et qui en réalité n’ont qu’un Les membres du conseil républicain Ce désaccord, sur la liberté de NOTA GM : Ces quelques mots radical de Coux profitent de leur pre- culte, ajouté à une désastreuse nous apprennent que Estéoule, le mière réunion pour adresser à M. gestion financière, (les impôts se- maire de Coux battu en 1896 par Marty, le vaillant Préfet de l’Ar- ront triplés en 4 ans), provoque- Eugène Labrou est le beau-père dèche, l’hommage de leur entier dé- ront le retour des amis de Eugène de Bournac vainqueur de Eugène vouement et le félicitent de son atti- Labrou aux élections de 1912. en 1908. Ce décès prématuré tude franchement républicaine. Le maire mis en minorité lors de peu avant les élections, ne don- Ils prient M. le Préfet de vouloir bien la première décision de son nera certainement pas envie de transmettre à M. Clemenceau, pré- conseil, a dû se poser des ques- se représenter au maire sortant. sident du conseil des ministres, l’as- tions sur l’unité et la cohésion de surance de leur dévoués sentiments et sa pseudo majorité ? La Démocratie de l'Ardèche, de leur profond attachement aux ins- Dimanche 21 janvier 1912. titutions républicaines. Archives Dép. de l'Ardèche Comme on le voit, à Coux, il y a Année 1910 PER 784 1912 quelque chose de changé. (1) Extrait du Registre des délibéra- Coux - On nous écrit. tions La fête nationale a été dignement cé- La Démocratie de l'Ardèche, du Conseil Municipal de Coux. lébrée cette année dans notre com- Dimanche 5 juillet 1908 Le 3 juillet 1910 mune. Archives Dép. de l'Ardèche ADA 2 O 516 Un banquet, très bien servi par M. PER 780 1908 L'an mil neuf cent dix et le trois Coste, cafetier, réunissait un groupe Coux - Dimanche dernier, M. Bour- juillet, à une heure du soir. Le de républicains. Nous regrettons que nac, maire de Coux, a fait afficher un Conseil municipal de Coux s'est M. Bournac, notre maire, n'ait pu se arrêté interdisant les processions reli- réuni sous la convocation et sous la joindre à nous à cause d'un deuil ré- gieuses sur tout le territoire de la présidence de M. Bournac Germain, cent, mais il y était de cœur. commune. Cette mesure honore d’au- Maire. A la suite de ce banquet, qui a été tant plus son auteur que, bien que Sont présents : Loine Louis, André plein d'entrain, une collecte au profit personnellement il en aurait désiré Polin, Louis Rochebloine, Louis Ro- des écoles laïques a produit la somme l’ajournement, il s’est conformé, en main, Fourniol Louis, Pourchaire de 12fr05 et l'adresse suivante a été la prenant, à l’avis de la majorité ré- Marius, Vidal Paul, Couty Auguste, votée à nos trois sénateurs. publicaine du conseil municipal. Molière Victor Mathieu Célestin ad- Un groupe de républicains de Coux Nous ne saurons trop féliciter M. joint adresse à MM. Astier, Murat et Bournac qui, en cette circonstance, Vidal Paul est nommé secrétaire de la Vincent leurs sincères félicitations s’est comporté en maire plein de dé- section. pour la politique franchement démo- férence pour l’opinion dominante de Sur la proposition de M. Le Maire, le cratique qu'ils suivent et qui promet à laquelle il détenait son mandat. Et conseil demande la désaffection des la République des réformes devant nous n’avons plus qu’à former un deux cimetières. Il y a déjà 27 années amener le succès de principe de liber- veux : C’est que son attitude si cor- que le nouveau cimetière (1883) a été té, égalité, fraternité. recte dissipe le léger nuage qui s’était inauguré et fonctionne. La commune PS : Nous serions curieux de savoir formé dans le conseil à l’occasion de pourrait donc utiliser l'emplacement si au minuscule banquet socialiste d'à son vote contre l’accaparement du des vieux cimetières. côté on a seulement pensé à l'école cléricalisme, et ramène parmi tous les Le conseil prie donc M. Le Préfet laïque. républicains qui la compose, cette d'en prononcer la désaffection aussi- franche et réciproque confiance, tôt après les formalités d'usage. NOTA GM : La dernière phrase grâce à laquelle seront bien gérées les Ainsi fait et délibéré... Le Maire critique s'adresse aux collègues affaires communales et bien servie la Bournac. du conseil municipal. L'entente République. municipale est donc terminée Réponse du Préfet, annotée sur cette dans la liberté, égalité et fraterni- NOTA GM : (1) Il y a vraiment lettre : "Il n'y en a pas, le cimetière té. Confirmation de tout cela dans quelque chose de changé à doit demeurer fermé pendant 10 ans." la Démocratie de l'Ardèche du 14 Coux. Contrairement au précé- juillet 1912. dent conseil, la nouvelle majorité Année 1912 municipale est en accord avec la Le 20 avril 1912 politique du gouvernement. Mais, L’Ardèche Républicaine ACHAT D'UNE CONCESSION était ce le but de cette élection ? Dimanche 21 janvier 1912 AU CIMETIÈRE Erreur, son mandat est essentiel- Archives Dép. de l’Ardèche DE COUX lement Communal, à l’occasion PER 1912 Entre les soussignés Germain Bour- de la première décision, un pro- COUX : Nous avons appris, avec nac, maire de la Commune de Coux, fond désaccord coupera le tristesse, la mort prématurée de Ma- d'une part, et Eugène Labrou, profes- conseil en deux, cette brouille dame Bournac fille aînée de notre seur retraité, demeurant à Coux, mettra de façon irréversible le ami M. Estéoule et épouse du sympa- d'autre part, conseiller Louis Fourniol et ses thique maire de Coux, décédée à à été convenu ce qui suit : amis, dans l’opposition munici- l’âge de trente ans après quelques M. le Maire, agissant au nom de la pale. jours seulement de maladie… Commune, en vertu des pouvoirs que lui confie la loi, accepte, aux condi- tions plus loin indiquées, la demande Dernier budget Labrou messieurs voulant coûte que coûte et présentée par M. Labrou pour obtenir 1907/1908 5328,74 + 5600,47 par tous les moyens, arriver au pou- la transformation, en Concession per- Premier budget Bournac voir. Ils craignaient que la liste Bour- pétuelle de celle trentenaire qu'il pos- 1908/1909 6531,40 + 7295,03 nac n’arrivât en tête (*) mais Bour- sède au Cimetière de la dite Com- Dernier budget Bournac nac ayant protesté contre l’emploi de mune. 1911/1912 4763,68 +18400,03 son nom, c’est nous qui sommes de- La somme de 96 fr. (quatre-vingt- Premier budget Mounier venus l’ennemi. Tel est leur façon de seize francs) qu'il a déjà versée au 1912/1913 7969,72 +12378,59 procéder. C’est du jésuitisme ou je ne profit de la Commune, au Bureau de Budget Mounier m’y connais pas. Bienfaisance et d'Assistance de 1916/1917 6646,79 + 7256,51 Ces messieurs ont été élus, on sait Coux, est déduite de celle de 300 fr. 1918/1919 6273,16 + 8877,42 grâce à quelques faiblesses de notre (trois cents francs) représentant le En 4 ans les adversaires de parti. Nous aurions du protester, par montant du prix de la Concession Eugène Labrou ont triplé les dé- exemple contre l’élection de deux perpétuelle d'une surface de 10m290 penses de la commune. Je serai des leurs qui étant beaux-frères, c’est (dix mètres carrés) que lui accorde le curieux de voir la feuille d’imposi- le cas de MM Reynier et Clair, présent acte. tion 1912 du citoyen Louis Four- n’avaient pas le droit de siéger dans M. Labrou a donc a payer 300 fr - 96 niol comparée à son imposition le même conseil municipal. Car on fr = 204 francs (deux cent quatre en 1900. A cette dernière date « il sait que dans les communes de 500 francs), somme qu'il versera immé- se permettait de protester », (La habitants et au-dessus, deux beaux- diatement savoir, les 2/3, ou cent Démocratie du 14 janvier 1900). frères, à moins d’être maris de deux trente-six francs, dans la Caisse du sœurs, ne peuvent être conseillers. Receveur municipal, et 1/3, ou L’Ardèche Républicaine Nous pouvions relever l’incorrection soixante-huit francs, dans celle du Dimanche 26 mai 1912 de deux parents, l’un maire et l’autre Bureau de Bienfaisance et d'Assis- Archives Dép. de l’Ardèche adjoint. Mais à quoi bon ? tance de la Commune. PER 1912 Contentons-nous de faire comprendre Les frais de timbre et d'enregistre- Résultat des élections municipales. aux républicains, ouvriers et paysans ment demeurent à la charge du Coux : Maire MM Albert Mounier, fourvoyés dans la barque du pape, Concessionnaire. Adjoint Hippolyte Dardet, libéraux. que leur devoir comme leur intérêt Dans la jouissance de sa Concession, leur commande d’être des nôtres, de M. Labrou s'engage à se conformer NOTA GM - Ils siégeaient déjà venir à nous, leurs véritables amis et aux lois et règlement sur la police des tous deux au conseil de Eugène leurs frères de misère, qu’ils n’ont cimetières. Labrou, mandat 1904/1908. Belle rien à gagner à flirter avec nos com- Fait en double à Coux, le vingt avril revanche pour ce dernier qui, ne muns exploiteurs. mil neuf cent douze. s’étant pas représenté lui-même a L. Fourniol Le Concessionnaire Le Maire, soutenu ses amis de tout son signé : E Labrou signé : Bour- cœur. NOTA GM : Le sieur Louis Four- nac niol nous sort des recettes vieilles Pour copie certifiée conforme, La Démocratie de l'Ardèche, de 16 ans. Les tons et styles Le Maire : BOURNAC Dimanche 2 juin 1912. sentent le réchauffé. Le corps Archives Dép. de l'Ardèche électoral, qui aspire à une vie NOTA GM : Eugène Labrou, au PER 784 1912 plus sereine a tranché. courant des remous au sein du Tripotage Électoral. (*) La fameuse liste Bournac a fait Conseil municipal, n'a pas voulu On nous écrit de Coux avec prière moins de 40 voix ! attendre que ses amis soit reve- d’insérer. nus au pouvoir. De mauvaises Monsieur le Directeur, L’Ardèche Républicaine langues, auraient pu voir dans ce Ne connaissant pas l’auteur de cette Dimanche 7 juillet 1912 contrat du favoritisme. petite méchanceté qui consiste à dire Archives Dép. de l’Ardèche que j’aurais promis à M. Mounier, PER 1912 La Démocratie de l'Ardèche, maire réactionnaire de Coux, de me Coux : Dimanche 12 mai 1912. désister en sa faveur, au scrutin de Nous recevons la lettre suivante : Archives Dép. de l'Ardèche ballottage, je ne perdrai pas mon Permettez à un socialiste de relever PER 784 1912 temps à lui répondre. Je n’en dois pas quelques calomnies stupides et mé- Élection des maires - Coux : moins au public certains faits qu’il chantes débitées à Privas sur mon Maire : Mounier Albert - Adjoint ignore peut-être et qu’il vaut la peine compte. Mounier Hippolyte de dénoncer. Il y a, à Coux, quelques républicains Avant les élections les libéraux et qui doivent être atteints de cette ma- NOTA GM : La gestion financière cléricaux, c’est la même chose ladie inguérissable, la folie des gran- de la commune est un élément n’avaient pour nous que des paroles deurs, car ils croient personnifier la important pour juger une poli- de franchise, de loyauté, de liberté, République et être plus que tout le tique, voici des chiffres : etc…Le ballottage nous apprit qu’ils monde. Ils croient avoir le droit de Budget avant Labrou : pratiquaient le contraire. M. Ladrey nous calomnier et ne nous recon- 1895/1896 3518,70 + 4827,71 de la Charrière, un des principaux du naissent que celui de nous soumettre. Premier budget Labrou parti, avait cherché à plusieurs re- D’après eux, c’est moi qui ai fait 1896/1897 3520,90 +5100,54 prises à s’entendre avec nous, ces tomber la République à Coux. Ils savent bien que depuis 25 ans, je fais le dernier numéro de l'Ardèche répu- D'ailleurs vous êtes depuis longtemps de la politique républicaine et que, blicaine. Si oui, voici deux de ré- jugé… et bien jugé. sans moi et mes amis, M. Bournac ponse, une bonne fois pour toute ! Mot de la fin - Tachez à l'avenir de n’aurait jamais été maire. Mais je ne Vous proclamez à grand bruit votre ne plus vous occuper de moi qui ne serais pas étonné, un de ces jours, républicanisme, vous prétendez ne vous demande rien. Sinon, je ne ré- d’entendre dire par eux que j’ai voté jamais dire que la vérité et suivre ponds pas de la casse. A bon enten- pour la réaction et que ce sont eux toujours une ligne de conduite juste deur, salut. qui ont voté pour moi. Toute leur et droite. Tout le monde sait combien Paul Vidal haine provient de ce que la grande vous aimez parler de vous et vous at- Ancien conseiller municipal - Ou- majorité des républicains ne veut pas tribuer toutes les vertus. Tout le vrier typographe. les suivre. Puisque la majorité fâche monde sait combien vous êtes peu lo- ces messieurs la voici. gique avec vous-même et qu'il fau- Au premier tour du scrutin, le 5 mai drait aller bien loin pour découvrir un NOTA GM : Les anciens ennemis dernier, j’ai obtenu une moyenne de homme politique aussi inconséquent de Eugène Labrou se sont scin- 70 voix. La liste de M. Bournac a eu que vous… si bien que beaucoup dés en 3 groupes. Un groupe ami une moyenne de 36 voix et la liste ré- disent que la plupart du temps vous du maire Bournac ne s'est pas re- actionnaire une moyenne de 82 voix. ne savez pas ce que vous voulez. présenté, un autre, qui a voulu se Au 2ième tour j’obtiens 86 voix et la A peine élu sur la liste de M. Bour- prévaloir du nom de ce dernier, liste réactionnaire une moyenne de nac (en 1908, GM), vous vilipendez s'est vu désavoué et un troisième, 102 voix. Donc c’est clair, précis et partout, dans la presse et dans les ca- formé de protestants groupés au- certain : la majorité des voix de la fés, vous le traitez de tout et ne trou- tour de Louis Fournier. liste Bournac sont allés à la liste Ré- vez pas contre lui d'expressions assez Un seul mandat de 4 ans aura actionnaire. N’empêche que c’est outrageantes. suffit pour disloquer une opposi- tout de même moi paraît-il qui ai ren- Viennent les élections. Immédiate- tion incohérente et sans chef. La versé la République à Coux…Je ne ment vous changez d'attitude. Ceux commune de Coux sera vaccinée croyais pas avoir ce pouvoir ! que vous traitiez la veille de réaction- des Calvinistes jusqu'à la fin du Si nos adversaires ont encore un peu naires deviennent pour vous de bons siècle. Les partisans de Eugène de franchise et de loyauté, ils n’ont républicains. Vous insistez auprès Labrou ont repris la mairie cette qu’à déclarer publiquement, qu’ils d'eux et de leurs amis pour qu'ils se année là. Veuf et trop âgé pour nous ont calomnié en mentant effron- représentent. Vous vous faites doux reprendre le flambeau, Eugène a, tément pendant la période électorale. et petit ; vous multipliez les dé- j'en suis certain, assisté et Lorsqu’ils disent que mon ami Mo- marches avec mille protestations conseillé ses amis. lière et moi lors d’une désignation de d'amitié… pour le lendemain, n'est ce délégués sénatoriaux avons voté pour pas, nous faire de nouveau la guerre ? La Croix de l’Ardèche. un clérical, M. Pouzé, ils mentent Ceux que se conduisent ainsi sont des Dimanche 8 septembre 1918 également : Pour s’en convaincre, on brouillons. Nous avons bien vu le 5 Archives Dép. de l'Ardèche. n’a qu’à consulter à ce sujet le re- et 12 mai. Vous dites que la liste PER 214 1918 gistre des délibérations. Bournac a eu 36 voix, vous savez Nos petits comprimés - Privas. Continuez, Messieurs, vous ne nous bien qu'il n'y avait pas de liste Bour- On dit que la grippe « Espagnole » a empêcherez pas de dire la vérité et de nac ; Que nous avons dit partout que fait son apparition à Privas. Rien de suivre la ligne de conduite, juste et nous n'étions pas candidats et que grave. droite que nous avons toujours suivie nous avons protesté par affiches jusqu’ici. contre l'emploi de notre nom. Vous La Croix de l’Ardèche. L. Fourniol êtes donc de mauvaise foi quand Dimanche 20 octobre 1918 PS : Bien entendu que je ne relève vous nous prêtiez un rôle que vous Archives Dép. de l'Ardèche. pas les propos orduriers proférés par savez que nous n'avons pas joué ! PER 214 1918 deux de ces messieurs Vous voulez nous rendre respon- La grippe - Elle sévit dans toute l’Ar- L. F. sables de votre échec ? Vous êtes le dèche, fait beaucoup de malades mais seul qui ne comprend pas que Coux peu de morts. Il n’y a donc pas lieu NOTA GM : Cette lettre met en ne veut pas de vous et qu'on en a as- de s’alarmer. Toutefois nous aime- évidence l'excitation maladive de sez de toutes vos histoires. Un der- rions voir les autorités publiques ce « citoyen ». Le principal dé- nier mot : J'ai dit et je répète conseiller et prescrire quelques pré- tracteur de Eugène Labrou a re- 1° que vous avez voté pour M. Pou- cautions d’hygiène pratique autant tourné sa hargne envers ses an- zet, lors de l'élection de l'adjoint. préventive que curative. ciens compères. 2° que vous avez refusé de signer les Nous savons qu’il est malaisé d’en- délibérations du conseil, prétextant rayer une épidémie déchaînée. Il y a La Démocratie de l'Ardèche, n'assister aux séances que pour criti- quelque chose à faire et nous ne Dimanche 14 juillet 1912. quer le maire, croyons pas qu’on ait rien fait chez Archives Dép. de l'Ardèche 3° que vous avez brillé par nous sauf exception. PER 784 1912 votre absence sans excuse, lors de la Coux - On nous écrit - Monsieur le désignation des délégués sénatoriaux NOTA GM : Eugène Labrou sera socialiste Louis Fourniol, (deux séances). Ces trois actes à eux emporté par l’épidémie de grippe Il paraît que c'est moi que vous visez seuls, suffisent pour vous disqualifier espagnole. dans un article que vous publiez dans aux yeux des républicains. Eugène Labrou Maire de COUX ( 1896 - 1908 )

L’opposition radicale, donne dans la presse, une explication déformée sur les motivations, qui ont poussé Eugène Labrou à devenir Maire. Je me permets d’en donner une version beaucoup plus vraisemblable.

Eugène Labrou, rentier, revient à Coux âgé de 48 ans, il ne peut pas rester inactif. Très tôt, il est tenté par l’écharpe municipale. Sa préparation est minutieuse, il ne brûle pas les étapes (cela a duré 8 ans). Par ses prises de positions, il se fait connaître et apprécier par les Coussains. C’est par la petite porte qu’il rentre à la mairie comme conseiller municipal en 1892. Il consacre son temps au volet administratif pour en acquérir la maîtrise, ainsi il ne commettra pas d’erreurs lors de son premier mandat de maire.

Élu en 1896, et dévoué à sa tâche, il se donne à fond, trop peut être, cela est considéré comme un geste « d’accaparement. »

Républicain depuis toujours, instituteur, (avant d’être professeur) fils d’instituteur laïque, son enga- gement pour la démocratie ne fait aucun doute. Son père et l’un de ses frères ont même été in- quiétés sous le second empire pour des prises de positions républicaines.

Son attachement à la religion catholique est profond. Ses 3 filles seront mises en pension chez les sœurs (25 ans avant sa candidature.) Cela prouve son attachement à l’éducation religieuse. L’op- position, qui prétend que sa dévotion n’est qu’une forme d’opportunisme, se trompe.

Hé oui ! Il est catholique et républicain libéral, la cohabitation des écoles libres et laïques est pour lui un fondement des libertés individuelles. C’est avec de tels principes, dans une période ou l’inté- grisme laïque est à la mode qu’il sera classé « politiquement réactionnaire » par ses ennemis.

Sa minutie jugée « tatillonne », et son sens de l’économie jugé « mesquin », par ces adversaires, ont cependant permis, aux contribuables Coussains, de voir les impôts de la commune stabilisés pendant 12 ans.

La politique rattrape Eugène, un Préfet favorable à son opposition permet un découpage électoral sur mesure de la commune de Coux. En 1908, ce dernier va donner la majorité municipale à une coalition normalement minoritaire dans un scrutin universel.

La démagogie préélectorale développée par l’ancienne opposition, l’enferme dans une situation in- extricable, elle voit son consensus politique exploser au contact du pouvoir, de plus, des dépenses incontrôlées feront tripler le niveau de la fiscalité.

Brouillés entre eux, déconsidérés par l’électorat, cette coalition sera bannie de la gestion munici- pale, après 4 ans seulement de pouvoir.

C’est avec soulagement que les Coussains accueilleront en 1912, les amis modérés de Eugène Labrou. Motivés uniquement par l’administration locale, ils rétabliront rapidement l’équilibre finan- cier de la commune.

Eugène ne se représentera pas. A 72 ans il est marqué par de proches événements. Il a perdu sa femme voilà à peine 2 ans. Sa fille cadette Claire est veuve et il a en charge son dernier petit-fils Joseph âgé de 8 ans. Ayant mal vécu son départ de la mairie, il préfère, sereinement, donner de précieux conseils à ses amis. Georges Mathon JOSEPH MATHON (1859 - 1906)

Meudon le 15 novembre 1893. Nous avons applaudi de tout cœur à Le Maire l’arrêté élogieux par lequel Monsieur Edouard Marbeau Marbeau, maire, reconnaissant aussi les qualités de M. Mathon, a augment son modeste traitement. Nous formons avec confiance le veux Année 1894. que M. Mathon continue à trouver auprès de l’administration toute la juste bienveillance à laquelle lui Archives Privées de la famille donne droit, outre ses bons services, Mathon. les lourdes charges de sa nombreuse Ville de Meudon famille, qu’il élève courageusement le 27 octobre 1894 Meudon le 30 avril 1896 VILLE DE MEUDON L’adjoint. Vu l’arrêté du maire de Meudon en date du 27 octobre 1893 nommant C. Gencé soussigné Joseph Mathon employé de Mairie et le chargeant spécialement du service de l’État Civil en fixant son traitement annuel à la somme de Année 1901. quinze cents francs. Considérant que de puis une année Le Clairon de l'Ardèche. Année 1893. qu’il assume la fonction M. Mathon Vendredi 25 janvier 1901 s’est acquitté de son emploi avec ac- Archives Dép. de l'Ardèche. Archives Privées de la famille tivité, méthode, conscience et discré- PER 289 1901 Mathon. tion et que qui lui était don- Ville de Meudon né durant cette année d’expérience de Chronique Locale - Privas. le 15 novembre 1893 ses aptitudes doit être élevée pour ré- Série d'accidents. pondre équitablement aux services M. Reymond, ouvrier chez Riso, mé- VILLE DE MEUDON qu’il rend dans les bureaux de la canicien, rue des Bouchers, a eu la Ordre de service. Mairie. main traversée par une perceuse mé- Le traitement annuel de M. Joseph canique. M. Joseph Mathon prendra son ser- er vice à la Mairie le 15 novembre Mathon sera porté à partir du 1 no- 1893. Ce service consiste en : vembre 1894 à la somme annuelle de NOTA GM : A sa sortie de l'école, A - Tenue des Registres de l’État Ci- dix-huit cents francs. jusqu'à fin 1904, Jean Mathon tra- vaillera chez Riso. Libéré du ser- vil et tout ce qui s’y rattache (Sous sa Fait en Mairie vice militaire fin 1911, il y fera en- propre responsabilité) Le 15 novembre 1893. core un bref séjour. Sous la direction de M. Brodier. Le Maire B - Enfants du 1er âge. Réception des Edouard Marbeau déclarations des parents et des nour- rices. C - Registre des Étrangers. Année 1904. D - Chevaux et voitures. Année 1896. E - Rédaction des mandats et borde- Archives Privées de la famille Le Clairon de l'Ardèche. reaux desdits. Mathon. Vendredi 8 janvier 1904 F - Collationner les Procès-verbaux Ville de Meudon Archives Dép. de l'Ardèche. du Conseil. le 30 Avril 1896 PER 295 1er S. 1904 G - Registre d’envoi et retour de la Privas : Préfecture des délibérations du Nous, Camille Jean Gencé, adjoint au Comité Républicain Libéral. Conseil. maire de Meudon, chevalier de la Lé- Le comité républicain de Privas in- Sous la direction de M. Thévenot. gion d’honneur ; par délégation offi- forme ses amis désireux de lui facili- H - Registre des concessions au Ci- cier de l’État civil, certifions que Mr ter la révision sincère de la liste élec- metière. Joseph Mathon, secrétaire de l’État torale, qu’il tient à leur disposition un I - Registre spécial des mutations civil, a constamment rempli ses déli- exemplaire imprimé de la liste élec- pour le cadastre. cates fonctions à notre entière satis- torale de 1903 et les instructions né- Et en général de tous autres faction, que fréquemment il a pour cessaires pour la vérifier. Il les prix travaux que M. le Maire jugera à pro- assurer la bonne exécution du ser- de s’adresser à cet effet les samedi 9 pos de lui confier. vice, employé ses heures de repos. et dimanche 10 courant de 1h à 3 heures, au bureau de consultation, accepté par M. Reynaud. Mais il n’en PRÉFECTURE DE L’ARDÈCHE. hôtel Breton M. J. Mathon, secrétaire fit rien. Il quitta la place furtivement, Formulaire. du Comité se tient à la disposition sans passer régulièrement le service à Le 8 septembre 1905. des républicains libéraux en dehors son successeur, et partit à l’anglaise Archives Dép. de l'Ardèche des heures de consultation. sachant bien le désordre et les irrégu- 2 O 514 larités qu’il laissait derrière lui. PRIVAS NOTA GM : Joseph Mathon mon Demande de renseignement par la grand-père, habite très certaine- Dans ces conditions, le conseil muni- Préfecture sur les employés de mai- ment à cet hôtel. Comme son cipal devrait faire restituer a cet em- rie. beau-père Eugène Labrou est ployé les émoluments qu’il a indû- Mathon secrétaire, chef de bureau : disponible, son dévouement est ment perçus, pendant les derniers 1400f total. temps de son secrétariat, pour un tra- Vallat employé spécialement char- vail qu’il n’a pas accompli. gé de l’État civil : 800f Le Messager Ardéchois, Existe t’il un règlement pour le recru- Dimanche 21 février 1904. NOTA GM : Le successeur du tement, l’avancement et la disci- Archives Dép. de l'Ardèche sieur Reynaud sera Joseph Ma- pline ? PER 793 1904 thon mon arrière-grand-père. NON PRIVAS. Existe t’il des retraites pour les secré- Avis. Le Messager Ardéchois, taires et employés de Mairie ? : Le comité républicain libéral de Pri- Samedi 2 juillet 1904. NON vas à demandé par l'intermédiaire de Archives Dép. de l'Ardèche son secrétaire (Joseph Mathon), la ra- PER 793 1904 PRÉFECTURE DE L’ARDÈCHE. diation de la liste électorale de Pri- Privas - Conseil Municipal. Formulaire. vas, des électeurs, sans distinction Samedi dernier, notre conseil munici- Le 8 septembre 1905. des partis, qui, quoi qu'ayant quitté la pal s'est réuni sous la présidence de Archives Dép. de l'Ardèche commune, n'ont pas été rayés par la M. Filliat, maire. Etaient seuls ab- 2 O 470 Commission administrative. sents MM Faugier et Monnier…. Chirols Cette mesure a été prise, tant en vue M. le maire remercie les membres de Demande de renseignement par la d'assurer la sincérité de la liste élec- l'assemblée de leur assiduité aux Préfecture sur les employés de mai- torale, que pour éviter que dans les séances et des concours qu'ils lui ac- rie. scrutins du futurs, des cartes d'ab- cordent. Il adresse des félicitations à Jeanneau Aimé Louis Rémy secré- sents, égarées, puissent être utilisées M. Mathon secrétaire de la mairie, taire de mairie : 300f par des étrangers ; Elle n'a donc au- pour le zèle, l'intelligence et le dé- cun caractère personnel et ne saurait vouement qu'il apporte dans l'exer- blesser personne. cice de ses fonctions. Année 1906. Le Messager Ardéchois, Année 1905. Le Messager Ardéchois, Mercredi 24 février 1904. Dimanche 20 janvier 1906. Archives Dép. de l'Ardèche Archives Dép. de l'Ardèche PER 793 1904 Le Messager Ardéchois, PER 795 1906 État civil de Privas Samedi 15 avril 1905. Privas. Naissance - Joseph Mathon. Archives Dép. de l'Ardèche Funérailles de M. Mathon. PER 794 1905 Dimanche dernier, à une heure, ont Privas - Nécrologie. eu lieu les funérailles de M. Joseph M. Mathon secrétaire de mairie a eu Mathon, secrétaire de la Mairie de la douleur de perdre son père, âgé de Privas. Le Messager Ardéchois, plus de quatre-vingts ans. Le défunt a Le défunt n’était âgé que de qua- Le 11 juin 1904. été inhumé à St Victor la Coste rante-six ans et bien que sa santé se Archives Dép. de l'Ardèche (gard), dont il fut le maire pendant 35 fut légèrement altérée depuis quelque PER 793 1904 ans et ou il jouissait de l’estime géné- temps, rien ne faisait prévoir la ter- Privas. rale. Ses compatriotes l’avaient jadis rible maladie qui, dans quelques Un Capharnaüm - Un beau désordre, élu membre du conseil d’arrondisse- jours, l’a ravi à l’amour des siens, dit-on, est un effet de l’art. C’est aus- ment. Dimanche dernier, ils ont suivi l’affection de ses amis, l’estime de si le fait d’un secrétaire de mairie en foule son convoi funèbre. ses adversaires. sans scrupules, comme le fut M. Rey- Nous adressons à sa famille et en Le cortège s’est formé route des naud, et un maire à la mode M. particulier à son fils, notre sympa- Mines, au domicile du défunt. Le Blache qui, de son propre aveu, prê- thique secrétaire de mairie, nos plus deuil était conduit par M. Labrou, tait plus d’attention aux clients bons vives condoléances. son beau-père, maire de Coux, son payeurs qu’aux affaires municipales. plus jeune fils, deux de ses beaux- Lorsque M. Reynaud donna sa dé- frères. MM. Delière et Pon. mission, la seule chose de bien qu’il M. Filliat, maire de Privas. M. Lau- ait faite dans ces derniers temps, M. tier premier conseiller municipal, M. Filliat lui demanda de rester moyen- Leblanc, capitaine des sapeurs-pom- nant salaire, jusqu’à la fin mai. Ce fut piers de notre ville. M. Gaucherand, préposé en chef du service des oc- Nous espérions surtout qu’il pourrait beau de la foi et de la raison. On a dit troies et places de Privas, tenaient les accomplir la haute mission que lui avec vérité, qu’il était plus difficile cordons du corbillard. imposaient les devoirs de la paternité de connaître, que de remplir son de- Au drap, MM. Larochette, Gaillard, et les charges d’une nombreuse fa- voir. Mathon savait également bien le capitaine en retraite, commandant de mille. connaître et l’accomplir et quand il l’armée territoriale, Boussat, mé- Contrairement à nos espérances, il l’avait discerné, il apportait à son ac- daillé militaire, adjudant de recrute- s’est éteint en pleine maturité. complissement toute la puissance de ment et Ferrier, amis personnels du Aussi est-ce le cœur plein d’émo- ses facultés maîtresses. A une heure défunt. tion que je salue sa dépouille mor- où pour beaucoup d’hommes l’intérêt Immédiatement derrière le deuil ve- telle. Il est d’inconsolables douleurs ! est la seule mesure des actions, où la naient les deux adjoints et le conseil Mais de même que leur disparu, la lutte pour la vie se poursuit à l’aide municipal de Privas au complet, une femme et les enfants de Mathon ont de moyens inspirés par un arrivisme délégation de celui de Coux, une ces croyances en l’immortalité qui sans scrupule, il nous a donné le plus autre de la Cie des Sapeurs-pompiers, leur permettent d’entrevoir à travers bon et le plus noble exemple qui sous les ordres de M. Genella, son leurs larmes qu’ils se retrouveront un puisse être : Celui du citoyen ferme- dévoué adjudant. jour et qu’ensemble ils jouiront des ment attaché à ses idées, croyances Après, suivait une foule nombreuse, récompenses dues aux vies bien rem- religieuses, convictions politiques, comme on en voit rarement aux funé- plies et respectueuses de tous les de- qui met à les faire triompher, tous les railles dans notre ville, où toutes les voirs. moyens honnêtes qui sont en son classes de la société, toutes les reli- Ces convictions, j’en suis certain, pouvoir et qui ne craint pas d’assurer gions, tous les partis politiques, calmeront leur immense chagrin et ce triomphe, au détriment de ses étaient rapprochés et confondus dans les aideront à supporter une sépara- propres intérêts. leur estime et leur considération pour tion qui n’est point définitive. Tel était Mathon c’est parce qu’il le défunt. Les sympathies unanimes qui en- était tel qu’il devint la cheville ou- Au cimetière, trois discours ont été tourent cette tombe, apporteront un vrière de notre œuvre, le pivot de prononcés. Le premier par M. Filliat adoucissement à la douleur d’une fa- notre action, et en particulier pour maire, en son nom et celui du conseil mille si digne d’intérêt, si cruelle- moi, mon plus fidèle appui, mon municipal il s’est exprimé ainsi : ment éprouvée et ne suis-je pas l’in- meilleur soutien aux temps difficile Je dois un adieu profondément attris- terprète de tous, en l’assurant des re- de la lutte. Et c’est grâce à lui, sans té à celui qui fut pour moi un colla- grets que laisse à nos cœurs la perte nul doute, que les hommes auxquels borateur précieux dont je ressens de celui que nous pleurons avec elle. j’ai fait allusion tout à l’heure ont pu douloureusement la perte. Après lui, M. Marze, avocat, 1er ad- produire l’effort suffisant pour modi- Au lendemain de notre entrée à la joint, prend ensuite la parole en ces fier à l’Hôtel de Ville, la majorité qui mairie, nous étions heureux de l’y termes : s’y trouvait depuis près de 34 ans. placer à nos côtés. Sa connaissance Comme président du Comité Répu- Ses connaissances, les services ren- des affaires, son esprit lucide et éclai- blicain Libéral dont M. Mathon était dus le désignaient comme le secré- ré devaient nous rendre moins lourde le dévoué secrétaire, et aussi comme taire de la mairie, dont le poste lui fut la tâche qui nous était imposée, et ami, j’apporte ici l’expression sincère confié. M. le maire vous a dit excel- pendant les 18 mois qu’il travailla de notre sympathie et de notre recon- lemment comment il sut remplir ses avec nous, tous purent apprécier son naissance. délicates fonctions à la satisfaction zèle infatigable, son inlassable dé- C’est en avril 1903 que j’eus pour la de tous. Sa première et sa constante vouement, et le désir ardent qu’il première fois l’occasion de rencon- pensée fut de faire de l’hôtel de ville avait de faire bien ce qu’il avait à trer et le plaisir de connaître M. Ma- la maison véritablement commune, le faire. thon. Il fut le premier à se grouper foyer de tous les citoyens de Privas, Doué d’un esprit libéral et d’un ca- autour des hommes qui avaient dores sans distinction d’opinion politique ractère affable, il réservait à tous, et déjà résolu, à cette époque, de pré- ou de confession religieuse. Je ne lui sans distinction, un accueil bien bien- senter une liste libérale aux élections ai connu qu’un admirable défaut, ce- veillant et empressé dont on gardera de 1904. lui de se demander, tous les lende- longtemps le souvenir. Le Comité fut formé vers cette même mains, si la veille il avait assez fait, C’est à l’œuvre que le mal l’atteignit. date, il en devint immédiatement le s’il avait assez bien fait, s’il avait Nous n’osions cependant croire que secrétaire. C’est ainsi que j’eus l’oc- rempli son devoir dans la plus large la mort impitoyable viendrait sitôt casion de l’apprécier et je dois le dire mesure possible. l’enlever à notre amitié, et le ravir à bien haut, peu d’hommes et en si peu Pourquoi faut-il qu’après avoir été l’affection des siens. de temps, ont su m’inspirer une sem- ballotté sur l’océan de la vie, avoir Déjà souffrant, il ne voulut pas déser- blable sympathie. Je ne tardais pas à échappé à la tempête, conjuré ter son poste, ayant à cœur de pour- remarquer en lui un esprit ouvert et l’orage, il soit venu échouer au port ? suivre jusqu’au bout l’œuvre com- élevé, un jugement sûr, une grande Sa mort est pour tous la perte d’un mencée, et lorsqu’il se plaignit à loyauté de caractère, une profonde homme extraordinairement dévoué à nous, il était déjà trop tard. Nous es- délicatesse de sentiments et, par-des- la chose publique : périons néanmoins qu’il triompherait sus tout, un dévouement sans borne à Pour la municipalité, celle, non pas de la maladie, qu’il continuerait en- notre cause. seulement d’un secrétaire, mais d’un core sa si utile et si féconde collabo- Je le voyais tous les jours cheminer véritable collaborateur des plus pré- ration, nous donnant, comme par le dans la vie en cherchant le devoir, cieux. passé, le meilleur de lui-même. toujours éclairé par le double flam- Pour le Comité, celle d’un aide qu’il souvenir avec son nom gravé au fron- Le Messager Ardéchois, ne remplacera jamais. tispice de son livre d’or, je prie la fa- Samedi 17 février 1906. Pour sa famille, celle d’un mari et mille de nous laisser déposer à côté Archives Dép. de l'Ardèche d’un père justement adoré. de ses immortelles, la fleur vivace de PER 795 1906 Je craindrais de profaner la douleur nos regrets. des siens, en faisant ici la narration Adieu Mathon adieu. Privas - Le secrétariat de Mairie. des vertus domestiques de Mathon, La foule s’est retirée tristement Le successeur du regretté M. Ma- qui sont le gage de sa récompense émue. thon, récemment décédé, est installé dans l’au-delà et par suite, une depuis jeudi. C’est M. Aimé Jean- consolation suprême. Ils se rappelle- NOTA GM : Les fièvres Typhoïdes neau, ex-secrétaire de la Mairie de ront, avec douceur, combien grande emportent Joseph Mathon. Son Chirols, auquel nous souhaitons la était la sympathie répandue autour de épouse, Claire, se retrouve veuve bienvenue. lui, par le défunt, si j’en juge par la à 39 ans avec ses 6 enfants, elle foule si nombreuse et si variée d’opi- est enceinte. Fort heureusement, Le Messager Ardéchois, nions qui entourent ce cercueil, le- les 3 aînés commencent à voler Samedi 24 février 1906. quel n’est cependant pas celui d’un de leurs propres ailes et le Grand- Archives Dép. de l'Ardèche enfant du pays. père et la grand-mère Labrou PER 795 1906 Ils pourront se dire, avec orgueil, que sont encore là pour s’occuper de peu d’hommes ont laissé après eux Joseph qui n’a que 2 ans. Privas - Conseil municipal du di- un plus beau patrimoine d’honneur, manche 18 février 1906 à 10h1/2. de loyauté, de délicatesse, de désinté- PRÉFECTURE DE L’ARDÈCHE. M. le Maire fait part au conseil de la ressement et de dévouement et, par la Le 8 février 1906. nomination du nouveau secrétaire de suite, plus de regrets et un meilleur Archives Dép. de l'Ardèche la mairie, M. Aimé Jeanneau, en rem- souvenir. Ce souvenir, nous le 2 O 514 placement du regretté M. Auguste conservons fidèle pour lui et les Mathon, décédé récemment. siens, fidèle comme il le fut, lui, à ses Objet : Nomination du secrétaire de idées et à notre cause, fidèle toujours mairie. NOTA GM : Une coquille s’est jusqu’à la transformation de notre glissée mon grand-père Joseph vie, qui nous réunira dans un monde Hôtel de ville. Mathon est baptisé Auguste. où l’on ne meurt plus et où tout de- Le 8 février 1906. meure. C’est pourquoi, si j’ai le re- Arrêté Année 1912. gret d’être obligé de dire, mon cher Nous Maire de la ville de Privas. Vu secrétaire, adieu, j’ai d’autre part la l’art. 88 de la loi du 5 avril 1884. Vu La Démocratie de l'Ardèche, consolation de pouvoir m’écrier Ma- le décès de M. Mathon secrétaire de Dimanche 12 mai 1912. thon, mon cher ami au revoir ! la Mairie. Arrêtons : Archives Dép. de l'Ardèche Enfin M. Olagnier, secrétaire de Mai- Art. 1 - M. Aimé Jeanneau ex-secré- PER 784 1912 rie au Teil, délégué de la Société des taire de Mairie à Chirols (Ardèche) Secrétaires de Mairie et agents muni- est nommé secrétaire de la Mairie de Privas - Battus et…pas contents. cipaux de l’Ardèche, dont M. Ma- Privas. Donc nous sommes battus et battus à thon était vice-président, prononce le Art. 2 - M. Aimé Jeanneau jouira en plate couture à Privas et notre défaite discours suivant : la qualité que nous lui conférons par est d'autant plus déplorable qu'elle C’est au nom de mes camarades, se- le présent arrêté d’un traitement an- élargit le fossé qui existait entre la ré- crétaires et agents municipaux de nuel de dix-huit cents francs qui publique républicaine et la répu- l’Ardèche, que je viens apporter un courra à partir de ce jour. blique libérale.. er dernier adieu à notre regretté col- Hôtel de ville, le 8 février 1906. Liste Filliat - Marze élue au 1 tour à lègue, si prématurément enlevé à Le Maire. Privas. l’affection des siens. Vice-président de notre Société, il fut NOTA GM : Les amis de mon lors de sa formation l’un des plus dé- grand-père, Joseph Mathon, voué parmis nous. Son zèle et son ac- confortent leurs positions à la tivité inlassable nous avaient amené mairie de Privas. Cette élection de nombreux membres et des appuis ainsi que celle Coux a dû mettre autorisés. du baume au cœur de mon ar- Au nom de notre président qui m’en rière-grand-père Eugène Labrou. a spécialement chargé, au nom de cette fédération qui fut un peu son O O œuvre et gardera pieusement son O