PREFECTURE de SEINE MARITIME

Commune de Saint Jean du Cardonnay (76150).

Enquête Publique du mardi 10.10 2017 au jeudi 9.11.2017.

Demande de DUP et DIG concernant l’édification d’un réservoir d’eau potable, sur tour, de 2500 m3, la réalisation d’une canalisation de refoulement de 2300 ml et la démolition de l’ancien réservoir, sur la commune de Saint Jean du Cardonnay (76150).

Pétitionnaire : Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable et d’Assainissement (SIAEPA) de la région de Montville (76710).

Ordonnance du TA de : E17000128/76 du 5.09.2017.

Arrêté Préfectoral du 18.09.2017.

RAPPORT du COMMISSAIRE ENQUÊTEUR.

Selon la législation en vigueur, l’avis et les conclusions motivées du commissaire enquêteur font l’objet d’un document à part.

Demande du SIAEPA de Montville, de DUP et DIG en vue de l’édification d’un réservoir sur tour, de 2500 m3 d ‘eau potable, pose d’une canalisation de refoulement de 2300 ml et démolition de l’ancien réservoir. EP du 10.10.17 au 9.11.17. Rapport du Commissaire Enquêteur. Page 1

SOMMAIRE

Page 1- Objet et description sommaire du projet……………………………………………3

2- Historique ………………………………………………………………………………………….5

3- Organisation de l’enquête………………………………………………………………….6

4- Cadre juridique………………………………………………………………………………….7

5- Composition du dossier……………………………………………………………………..8

6- Réunions avec le pétitionnaire………………………………………………………….11

7- Mesures de publicité………………………………………………………………………..13

8- Concertation préalable…………………………………………………………………….13

9- Etude du dossier………………………………………………………………………………13

10 -Avis de la DDTM, de l’ARS et RTE …………………………………….………………21

11- Financements………………………………………………………….…………………….22

12-Permanences et clôture de l’enquête……………………………………………..22

13-Délibérations des communes………………………………………………………….23

14-Personnes reçues lors des permanences…………………………………………23

15-Courriers et courriels reçus…………………………………………………………….24

16-PV de synthèse, Mémoire en réponse et analyses du CE…………………24

17-Liste des pièces annexées au rapport……………………………………………..46

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1- Objet et description sommaire du projet.

Le Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable et d’Assainissement (SIAEPA) de la région de Montville (76710), gère la production et la fourniture d’eau potable de 12 communes, représentant une population globale d’environ 8300 habitants :

- Clères - Pissy Poville - La Vaupalière - - -Saint-Jean-du-Cardonnay - Fontaine le Bourg - - Montigny -Saint Georges sur Fontaine - Montville -Bosc Guérard Saint Adrien

5 captages assurent l’alimentation de la partie Ouest du syndicat. Le plus important est celui dit de « la Fontaine » situé sur la commune d’Hénouville. Il capte un volume journalier moyen de 1700 m3 et peut aller jusqu’à 2200 m3. La profondeur du forage est de 25 m. Il est équipé de 3 pompes avec un débit cumulé de 120 m3/h. Les eaux sont acheminées par une conduite de 200 m/m, vers le réservoir actuel de Saint-Jean-du-Cardonnay, grâce à un système de refoulement / distribution. . Il s’avère que ce réservoir, d’une capacité de Demande du SIAEPA de Montville, de DUP et DIG en vue de l’édification d’un réservoir sur tour, de 2500 m3 d ‘eau potable, pose d’une canalisation de refoulement de 2300 ml et démolition de l’ancien réservoir. EP du 10.10.17 au 9.11.17. Rapport du Commissaire Enquêteur. Page 3

stockage de 200 m3 et datant de 1937, est vétuste et sous-dimensionné par rapport aux besoins actuels.

Des études concernant le fonctionnement du réseau d’adduction d’eau géré par le syndicat, ont été réalisées en 2006 et 2009 par un cabinet spécialisé. Le diagnostic est sans appel : un nouveau réservoir d’une capacité minimum de 2000 m3 doit être envisagé, cela afin d’assurer une capacité de stockage pouvant répondre aux besoins actuels et à venir. D’où la démarche du SIAEPA de la région de Montville.

Le projet est situé sur la commune de Saint Jean du Cardonnay. Le nouveau château d’eau est prévu sur la parcelle 981 section AB, où se trouve le réservoir actuel. La surface totale de la parcelle est de 28 353 m2. La surface nécessaire pour la réalisation du projet est de 3528 m2. Cette parcelle est classée en zone agricole non constructible. La commune de Saint-Jean-du-Cardonnay est encore sous le régime du RNE. Une enquête publique est actuellement en cours pour l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU). La dite parcelle est prévue de rester en zone agricole.

2300 ml de canalisations alimenteront le futur réservoir. 900 ml seront posés le long des RD 6015 et 90 sur la commune de St Jean du Cardonnay et le reste, le long des RD 67 et 43, sur les communes de Roumare et La Vaupalière. C’est la raison pour laquelle l’aire d’étude s’étend sur ces 3 communes. Il faut signaler que c’est la commune de La Vaupalière qui est la moins concernée par le projet (200ml de canalisations).

L’aire d’étude peut se décomposer en 2 zones :

- Le périmètre étendu, correspondant à la zone d’influence du projet. - Le périmètre immédiat (bande de 100 m de part et d’autre du tracé) qui concerne les effets directs sur la vie quotidienne des riverains.

Pour mener à bien ce projet, une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) et une Déclaration d’Intérêt Général (DIG) sont nécessaires, justifiant, par là même, l’enquête publique. Le projet est donc porté par le SIAEPA de la région de Montville dont le siège se situe 9 place de la République à Montville (76710). Son président est Monsieur Gaël Fouldrin.

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2- Historique.

a) En 2005, une étude de faisabilité a été réalisée par le bureau d’études G2C. Elle préconise la réalisation d’un réservoir sur tour d’une capacité de 2000 m3 remplaçant l’actuel château d’eau de 200 m3, très insuffisant pour les besoins actuels.

b) Lors du comité syndical du SIAEPA, le 12 mars 2014, les bases du projet ont été débattues et définies par délibération n° 2014-009.

c) La délibération du SIAEPA de la Région de Montville, lançant le projet a lieu le 20 novembre 2014, sous la férule de Monsieur Pascal Martin, président du syndicat à l’époque. La délibération porte le n° 2014-046. L’étude de 2005 est approuvée et les recommandations sont votées à l’unanimité des présents. L’Agence de l’Eau Seine Normandie souhaitant que le projet profite au plus grand nombre, le syndicat porte le volume du futur réservoir de 2000 m3 à 2500 m3. La conduite de refoulement

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nécessaire, se déploiera sur 2300 m. L’ancien réservoir datant de 1937 sera démoli.

d) La délibération du 16 septembre 2015 (n° 2015-036) acte les décisions suivantes : le cabinet EGIS, après consultation a été retenu pour réaliser le dossier préparatoire à la demande d’enquête publique de DUP et DIG. Le comité syndical autorise M. le Président à lancer le processus et à demander les subventions auprès de l’Agence de l’Eau Seine Normandie et du Département de la Seine Maritime.

e) Le 12 mai 2017, le SIAEPA de Montville adresse un courrier à la Préfecture lui demandant de « permettre à la collectivité de réaliser ce projet d’intérêt majeur » en réalisant une enquête publique pour déclarer les DUP et DIG.

3- Organisation de l’enquête.

Par ordonnance en date du 5 septembre 2017, Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Rouen me désigné en tant que commissaire enquêteur.

L’arrêté préfectoral fixant les modalités de l’enquête publique est du 18 septembre 2017.

Le mardi 12 septembre 2017, j’ai rencontré Madame Tatiana Castello à la Préfecture. Elle m’a remis un dossier. Le projet est porté par le Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable et d’Assainissement de la Région de Montville (SIAEPA). L’interlocuteur du syndicat est Monsieur Florian Bertin, Technicien en Eau et Assainissement.

Le siège de l’enquête se trouve à la mairie de Saint Jean du Cardonnay. Les mairies des 3 communes concernées par le projet (Saint-Jean-du-Cardonnay, Roumare et la Vaupalière) sont en possession d’un registre pouvant recevoir les contributions et observations du public. Un dossier papier est également déposé dans les 3 mairies concernées.

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L’enquête aura lieu du mardi 10 octobre 2017 au jeudi 9 novembre 2017 à 18 heures. 4 permanences sont prévues : 2 en mairie de Saint Jean du Cardonnay, 1 en mairie de Roumare et 1 en mairie de La Vaupalière.

Les 2 affichages légaux paraîtront dans 2 journaux locaux, le premier, 15 jours au moins avant le début de l’enquête et la 2ème parution aura lieu pendant la 1ère semaine de l’enquête. Les 2 hebdomadaires choisit par la Préfecture sont Paris Normandie et Le Courrier Cauchois. Les affiches signalant l’Avis d’Enquête seront de format A2, lettres noires sur fond jaune. Elles seront installées sur les panneaux destinés à cet effet, dans les 3 mairies. Le pétitionnaire installera un avis d’enquête sur le site.

J’ai paraphé les 3 registres. Les courriers adressés au commissaire enquêteur devront parvenir au siège de l’enquête. Les courriels concernant les observations ou propositions pourront être envoyés par voie électronique à l’adresse : châ[email protected]. Les informations concernant le projet seront communiquées sur le site de la Préfecture : www.seine-maritime.gouv.fr

4- Cadre juridique.

La demande s’appuie sur :

- Le code de l’Environnement. L 211-7, L 120-1 à L 120-2 et L 121-1 à L 121-16, L 122-1 à L 122-3, R 122-5-1 modifié par le décret du 29 décembre 2011. - Le code de l’expropriation. - Le code rural de la pêche maritime. L 151-36 à L 151-40. - Le code général des collectivités territoriales. L 5721-2 - Le code des relations entre le public et l’administration. - Le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004 modifié relatif aux pouvoirs des préfets, à l’organisation et à l’action des services de l’Etat dans les régions et les départements. - Le décret du Président de la République du 16 février 2017 portant nomination de Madame Fabienne Buccio, préfète de la Région Normandie, préfète de Seine Maritime.

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- L’arrêté préfectoral n° 17-21 du 6 mars 2017 portant délégation de signature à Monsieur Yvan Cordier, secrétaire général de la Préfecture de Seine Maritime. - La demande présentée par le Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable et d’Assainissement de la Région de Montville. - Le dossier de demande. - L’absence d’avis de l’Autorité Environnementale. - L’avis du 24 juillet 2017 de la directrice générale de l’Agence Régionale de Santé Normandie. - L’avis du 11 août 20&è du directeur départemental des territoires et de la mer, de Seine Maritime. - L’ordonnance du 5 septembre 2017 du Tribunal Administratif de Rouen, désignant le commissaire enquêteur. - L’arrêté préfectoral du 18 septembre 2017 fixant les modalités de l’enquête.

5- Composition du dossier.

Il date de mai 2017. L’étude d’impact / DUP-DIG a été réalisée par le Cabinet EGIS dont le siège se trouve à Guyancourt. La mission de conception et réalisation des opérations a été faite par le cabinet d’études ARTELIA, basé à Charly le Roi, en cotraitance avec le cabinet d’architectes OSTINATO de Chartres.

Je dois signaler que le pétitionnaire par l’intermédiaire de Monsieur Florian Bertin, m’a indiqué, quelques jours avant le début de l’enquête, vouloir remplacer dans le dossier la surface de 1225 m2 envisagée pour la réalisation du projet, par une aire de 3528 m2, et cela pour les raisons suivantes :

Le syndicat, toujours selon Monsieur Bertin, prévoyait de négocier à l’amiable l’acquisition de la parcelle sur laquelle était prévue l’installation du futur réservoir. Il s’est avéré, après discussions avec le représentant des propriétaires/consorts des lieux, que l’opération devenait très aléatoire et compliquée (dissensions entre les ayants-droits), et qu’il était utopique d’obtenir l’acquiescement de tous dans un délai raisonnable. Le syndicat a donc décidé de procéder rapidement à une enquête parcellaire en vue d’une expropriation. La parcelle concernée ayant une surface de 3528 m2, représentant l’aire complète nécessaire à la réalisation du projet (château d‘eau et emprise pour le chantier proprement dit.

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La composition :

a) 1 dossier de déclaration d’intérêt général et de déclaration d’utilité publique intégrant une étude d’impact. N° FLG 151191X de Mai 2017, comprenant :

Le préambule  L’objet de l’étude.  L’aire d’étude et périmètre du projet.  Le contexte réglementaire.

Le dossier préalable à la DUP.

 Les coordonnées du Maître d’Ouvrage.  La notice explicative.  Le plan de situation.  La caractéristique de la parcelle concernée.  le plan général des travaux.  Les caractéristiques principales des ouvrages les plus importants.  L’appréciation sommaire des dépenses.

(la DUP est une procédure qui permet de réaliser une opération d’aménagement sur des terrains privés en les expropriants, pour cause, précisément d’utilité publique. Cette procédure est nécessaire en vertu du Code Civil (article 545) qui prévoit que « nul ne peut être contraint de céder sa propriété, si ce n’est pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité »).

Le dossier préalable à la DIG.

 Le mémoire justifiant l’intérêt général de l’opération.  Le bilan de la concertation préalable.  Le mémoire explicatif.  Le calendrier prévisionnel des travaux et d’entretien.

Le dossier d’étude d’impact.

 Le résumé non technique.

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 Le nom et adresse du demandeur.  La description du projet.  L’analyse de l’état initial. - Le milieu physique. - Le milieu naturel. - La politique et les outils de gestion de l’eau. - Le paysage. - Le milieu humain. - Le cadre de vie. - Les interrelations entre les divers éléments.  L’analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires du projet.  L’analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, permanents du projet.  Les effets du projet sur la santé publique et les mesures proposées.  La justification du projet et les principales solutions de substitution envisagées.  Les moyens de surveillance prévus.  La compatibilité avec l’affectation du sol et les documents de planification environnementale.  Les méthodes utilisées.  Les difficultés éventuelles.  Les auteurs de l’étude d’impact.  Les plans d’aménagements.

(La DIG est une procédure instituée par la loi sur l’eau qui permet au Maître d’œuvre public d’entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de tous travaux, actions ou installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence, visant notamment l’aménagement et la gestion de l’eau).

b) 1 dossier intitulé : Annexe 2 Plan d’implantation de la canalisation comprenant :

 Planche 1/3  Planche 2/3.  Planche 3/3.

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6- Réunions avec le pétitionnaire.

a) Le mardi 29 septembre 2017, j’ai rencontré Monsieur Florian Bertin, technicien Eau Potable et Assainissements Collectifs au SIAEPA de la Région de Montville. Monsieur Bertin m’a exposé les tenants et aboutissants du projet. Ce dernier a pris corps il y a une quinzaine d’année car déjà à cette époque, les élus locaux manifestaient leurs inquiétudes. En effet, le réservoir d’une capacité de 200 m3 ne correspondait déjà plus aux besoins. C’est en 2005, au vu de l’évolution démographique, que la décision fût prise de lancer l’opération. Actuellement c’est le captage situé sur la commune d’Hénouville qui fournit l’eau à tous les abonnés, et cela en continu. De ce fait, le réservoir actuel n’a pas le temps de se recharger. Il n’y a que la nuit qu’il arrive à assurer correctement la distribution. En secteur rural, la recommandation concernant la réserve d’eau est d’une journée, c'est-à- dire 2000 m3. Il est donc important de prévoir l’avenir. En effet, en cas de panne importante du réservoir actuel, l’alimentation en eau potable s’avèrerait extrêmement préoccupante, voire aventureuse (le délai pour réagir est de 2 heures, selon Monsieur Bertin). Il est donc impératif, selon le SIAEPA d’agir rapidement. La parcelle retenue pour la construction du château d’eau a une surface de 1225 m2. Selon Monsieur Bertin, des discussions à l’amiable sont en cours avec le propriétaire (et une dizaine d’ayants droits) afin d’acquérir le terrain nécessaire. Cela afin d’éviter une enquête parcellaire, qui risquerait, toujours selon Monsieur Bertin, de retarder le projet. Je lui fais part de mon étonnement, voire de mes doutes, quant à la réalisation rapide des négociations !

Puis, Monsieur Bertin et moi-même sommes partis sur le terrain. Nous avons donc parcouru la totalité des lieux où auront lieux les travaux de pose de canalisations, c'est-à-dire depuis le captage d’ Hénouville, jusqu’au futur réservoir.

b) Quelques jours après ce rendez-vous, Monsieur Bertin m’a signalé, qu’effectivement, la discussion pour acquérir la parcelle s’avérait beaucoup plus difficile qu’il l’avait envisagée et qu’en accord avec Monsieur Fouldrin, président du syndicat, une enquête parcellaire allait

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être mise en place, et qu’une demande dans ce sens allait être diligentée auprès de la Préfecture de Rouen. De même, afin d’éviter tous problèmes ultérieurs de réalisation, la totalité de la surface nécessaire à la réalisation du chantier (nouveau réservoir, centrale à béton, installations de chantier, parc à engins……), soit une surface de 3528 m2 allait remplacer les 1225 m2 prévus au départ. Cette modification de dernière heure imposant quelques modifications dans le dossier, Monsieur Bertin m’assura que les nouvelles pages des documents seraient prêtes avant le début de l’enquête, la Préfecture et les communes étant assurées de posséder le dossier définitif avant le mardi 10 octobre 2017 après-midi, date de début de l’enquête publique. Je rencontrai donc Monsieur Bertin dans les bureaux du syndicat, le mardi matin 10 octobre afin de mettre mon dossier à jour et de m’assurer que tous les ingrédients étaient réunis pour que l’enquête se déroule avec les bons documents. Ce fût le cas.

Je dois signaler que ce changement tardif ne change en rien le fond et la nature du dossier soumis à l’enquête.

c) Le mardi 7 novembre 2017, je me suis rendu dans les bureaux du SIAEPA à Montville. J’y ai rencontré Monsieur Gaël Fouldrin, Président du syndicat d’eau et Monsieur Florian Bertin. Monsieur Fouldrin m’a rappelé la genèse du projet et m’a confirmé l’intérêt que représentait le projet pour la collectivité, ne serait-ce qu’en cas d’incendie de grande ampleur. Nous avons également abordé la question du financement. Un courrier m’a d’ailleurs été envoyé à ce sujet. J’ai fait part de mon étonnement concernant le manque de concertation préalable signalé dans le dossier. Il m’a été rétorqué que la mise en place du PLU, actuellement en cours, avait fait l’objet de réunions publiques où la construction du nouveau château d’eau avait été abordé, sans que cela ne fasse de remous. Effectivement j’ai constaté que le compte-rendu de la dernière réunion publique du 2 décembre 2015 en mairie de Saint- Jean-du-Cardonnay faisait bien état du projet prévu aux abords du château d’eau actuel, sans que l’endroit exact, à l’époque, ne puisse être défini. Monsieur le Président Fouldrin a insisté fortement sur le degré de sécurisation demandé par l’Etat, et plus particulièrement pour ce qui concerne les interventions suite à incendie de grande intensité dans les communes avoisinantes. La capacité du réservoir actuel ne correspond

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absolument plus aux besoins actuels et, toujours selon Monsieur le Président, il est très urgent qu’une solution pérenne soit trouvée, le projet soumis à enquête, rentrant dans ce cas de figure.

7- Mesures de publicité.

a) Conformément à l’article n° 6 de l’arrêté préfectoral, l’avis d’enquête (format A2, lettres noires sur fond jaune) a été apposé sur les panneaux prévus à cet effet, dans les 3 mairies concernées par le projet : Saint Jean du Cardonnay, La Vaupalière et Roumare. Cela, comme la loi l’exige, 15 jours avant le début de l’enquête. b) Le pétitionnaire a également dressé des panneaux annonçant l’avis, aux abords de la parcelle où le futur réservoir doit être érigé. c) Comme le prévoit l’article n°6, l’avis a bien été publié dans 2 journaux locaux, en respectant les délais prévus :

- 1ère parution : Paris Normandie le vendredi 22.09.2017 Le Courrier Cauchois le vendredi 22.09.2017.

- 2ème parution : Paris Normandie le vendredi 13.10.2017. Le Courrier Cauchois le vendredi 13.10.2017.

d) L’avis était également consultable sur le site internet de la préfecture de Seine Maritime.

8- Concertation préalable.

La pièce n°2 du dossier de déclaration d’intérêt général, page 4, stipule qu’il n’y a pas eu de concertation préalable avec les riverains et les usagers du site d’études. Le dossier indique que des négociations amiables sont en cours avec le propriétaire afin d’éviter une procédure d’expropriation !

9- Etude du dossier.

Le projet prévoit donc la construction d’un nouveau réservoir, sur tour, d’une capacité de stockage de 2500 m3, en remplacement de celui existant datant de

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1935, d’une capacité de 200 m3, et qui s’avère nettement insuffisant pour les besoins actuels et ceux à venir.

Le captage principal alimentant le réservoir actuel est situé sur la commune voisine d’ Hénouville.

Les critères avancés par le pétitionnaire pour justifier l’endroit d’implantation sont les suivants :

 Le site est enclavé par des voiries et se trouve proche d’une zone pavillonnaire.  La proximité de la RD 6015.  La déclivité insignifiante du terrain.  Le cadre paysager du site (agricole ou friches) avec une vue dégagée.

La solution architecturale originale choisie, intègre, selon le SIAEPA, des éléments du contexte local de façon à ne pas impacter d’une manière forte, le paysage.

Caractéristiques techniques du réservoir et des canalisations de refoulement :

Le nouveau château d’eau est de forme hyperboloïdale avec un angle au sommet de 27°. Sa hauteur totale est de 39 m. le radier a un diamètre de 15 m et celui du haut de cuve est de 24 m. la structure est en béton banché. L’emprise au sol du château d’eau sera de 57 m2. Un enrobé de 175 m2 sera réalisé pour permettre l’accès au réservoir.

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Une canalisation de vidange, munie d’un trop-plein raccordé dans le fossé longeant la rue du cadran, est prévue pour les opérations de nettoyage ou en cas de détection de pollution de l’eau potable.

La chloration est réalisée par adjonction de chlore gazeux au niveau du réservoir, sur l’alimentation en amont de la détente, entre le refoulement et la distribution. L’objectif recherché est de diffuser un résiduel de chlore dans les eaux provenant des 3 forages afin de prévenir d’éventuels risques de contaminations microbiologiques. Une armoire de stockage des bouteilles de chlore est prévue à l’extérieur du bâtiment technique. L’installation sera dimensionnée pour un taux de traitement de 0,5 mg/l, afin d’éviter une pollution. La canalisation de refoulement est en fonte. Son diamètre est de 200 m/m. Le tracé de la conduite emprunte le même itinéraire que celle actuelle. Elle est posée en bordure des RD 49, 63, 90 et 6015. Elle sera posée en tranchées couvertes blindées ou en fouilles talutées selon la place disponible. L’obstacle de l’autoroute 150 sera franchi par fonçage avec puits de part et d’autre. L’installation de chantier se fera sur la parcelle retenue, près du futur réservoir. Une grue fixe et une centrale à béton y seront installées. La démolition du vieux réservoir aura lieu, bien entendu, après la mise en service du nouveau. Le pétitionnaire prévoit de respecter les contraintes de chantier générées par ce genre de travail : désamiantage, démolitions des super et infrastructures avec protections, comblements des parties enterrées suite à la démolition…

La durée des travaux est estimée à :

- 18 mois pour la construction proprement dite. - 7 mois pour la pose des 2300 ml de canalisations de refoulement. - 6 semaines pour la démolition de l’ancien réservoir.

Analyse de l’état initial :

Le projet ne traverse aucun périmètre de protection de captage d’eau potable. La zone d’étude s’avère peu propice au développement d’une faune et d’une flore patrimoniale. Les enjeux de préservation du milieu naturel sont faibles.

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L’endroit se caractérise par la prédominance d’un habitat diffus sur la partie sud (le long de la canalisation). Par contre, au nord, sur le site d’implantation du château d’eau, il est plus dense (zone pavillonnaire). Le projet ne prévoit aucun franchissement de cours d’eau. Il n’y aura pas de rejet dû au chantier. Seules les opérations de désinfection et de rinçage généreront des rejets qui iront directement dans la noue située le long de la rue du Cadran. La phase de chantier n’aura pas d’effet sur l’écoulement des eaux.

Une campagne géotechnique a préalablement été menée afin de définir l’implantation du nouveau réservoir et des 2300 m de canalisations :

 Pour le château d’eau, 2 sondages carottés à 25 m de profondeur ont été effectués. 1 piézomètre a été installé et 3 forages destructifs avec essais préssiométriques ont été réalisés.  Sur le tracé de la conduite de refoulement, il y a eu 4 carottages à 4 m de profondeur. 3 piézomètres ont été mis en place et une série de sondages au pénétromètre dynamique ou à la tarière ont été effectués.

La nature des travaux et leurs techniques de réalisations ne bouleverseront pas le milieu naturel. Le pétitionnaire s’engage à respecter la continuité des services lors des phases de travaux (circulation des véhicules, accès des habitations etc….).

Concernant les nappes d’eau en présence, l’étude montre qu’il n’y a pas de nappe au- dessus de 70 m. Par contre le SIAEPA s’engage à le confirmer en réalisant une étude plus détaillée.

Le site se trouve dans un secteur sans remontées de nappes. Les eaux de pluies s’infiltrent dans les fissures du sol crayeux. Par contre, les plateaux cultivés sont sensibles aux phénomènes de ruissellements. En effet, les sols limoneux s’imperméabilisent au contact de l’eau de pluie. Le château d’eau est implanté sur la crête amont de bassin sous-versant du . Aucun problème de ruissellement n’a été identifié.

La zone d’étude est située à proximité de plusieurs sites de protection :

 2 ZNIEFF de type II.  1 ZNIEFF de type I.

Demande du SIAEPA de Montville, de DUP et DIG en vue de l’édification d’un réservoir sur tour, de 2500 m3 d ‘eau potable, pose d’une canalisation de refoulement de 2300 ml et démolition de l’ancien réservoir. EP du 10.10.17 au 9.11.17. Rapport du Commissaire Enquêteur. Page 16

 1 Zone Spéciale de Conservation (ZSC). Directive Habitats.  1 Zone de Protection Spéciale (ZPS).  La forêt de Roumare.  Le Parc Naturel Régional (PNR) des Boucles de la Seine normande.

Les effets permanents :

- L’impact paysager : Le réservoir sera visible de loin. - Le principal effet sur l’habitat et la population sera la projection de l’ombre portée. - Afin de réduire l’impact visuel, le réservoir aura la forme originale d’une hyperbole optimisée. - Concernant les effets sur la santé, pendant la durée du chantier, les risques de bruit et de poussière dûs à la démolition de l’ancien réservoir sont réels, mais seront atténués par la technique de démolition employée (grignotage). Il sera procédé à un désamiantage, préalable.

Le projet comporte donc 3 phases de travaux : la construction proprement dite du réservoir, la pose de 2300 m de canalisations de refoulement (de diamètre 200 m/m) et la démolition de l’ancien.

La canalisation sera enterrée sur la totalité du parcours. Elle empruntera le même itinéraire que la conduite de refoulement-distribution existante. Le passage sous l’A 150 se fera par fonçage.

La parcelle d’implantation bénéficie de la présence des réseaux. Cela permettra, selon le pétitionnaire, de réduire le coût du projet.

Sa compatibilité avec l’affectation du sol ou avec les documents de planification environnementale est définie:

 Le PLU de la commune de Saint-Jean-du-Cardonnay étant en cours d’enquête publique, c’est le Règlement National d’Urbanisme (RNU) qui s’applique. La parcelle en question (AB 981) se trouve en dehors de la zone urbanisée, et de ce fait n’est pas constructible en dehors des ouvrages agricoles et d’intérêt collectif, ce qui est présentement le cas.

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 Pour ce qui est du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) entre Seine et Bray, l’analyse montre qu’il n’existe pas d’orientation ou d’objectif particulier concernant la construction d’un château d’eau.  Le projet est compatible avec le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). En effet il ne remet pas en cause les capacités de déplacements de la faune car il se trouve dans un secteur enclavé entre une voie de communication et une zone urbaine, tout en conservant un corridor grâce à la parcelle agricole perméable se trouvant au sud-est. L’ensemble des continuités est donc maintenu.  Le nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Seine (SDAGE) couvre la période 2016-2021. Il a été adopté le 1er décembre 2015. Les différentes orientations du document montrent que le projet n’est pas concerné par le SDAGE.  Le site ne comprend ni cours d’eau ni zone humide. Seule, la phase chantier présente d’éventuels risques de pollution indirecte en cas d’incident. Le pétitionnaire prévoit de prendre les dispositions nécessaires afin de les éviter (pollution par déversement, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de diverses matières). Il en est de même pour les rejets liés à l’entretien des ouvrages. Ils ne seront pas nocifs pour l’environnement car c’est de l’eau potable (le produit servant au nettoyage ne présente pas de molécule pouvant perturber le milieu naturel).  La zone d’étude est faiblement peuplée (2784 habitants au dernier recensement). La croissance démographique est moyenne. L’activité agricole est prédominante. Les usines et commerces sont inexistants sur la zone d’études.  Concernant le patrimoine archéologique, les travaux sont susceptibles d’affecter des éléments du patrimoine. La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) sera consultée avant le début des travaux.  La parcelle est traversée par une ligne à haute tension qui, de ce fait, engendre des servitudes. Cette situation a eu comme conséquence de limiter le choix de l’emplacement, du fait des préconisations (impératives) de RTE.  Les réseaux d’assainissements actuels, que ce soit en pluvial ou en eau potable sont parfaitement répertoriés et sont intégrés dans le phasage des futurs travaux.  Par rapport aux bases de données BASOL ou BASIAS, il n’est pas recensé au sein de la zone d’études, de sites ou de sols pollués.

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Analyse des effets négatifs et positifs, directs ou indirects, temporaires du projet.

 Les travaux qui devront être effectués selon « les règles de l’art », sont de nature à ne pas polluer le milieu naturel.  La pose des canalisations ne modifiera pas la morphologie du terrain (elles sont enterrées dans les fossés).  Le risque de remontée de nappe est faible. Les travaux auront lieu en dehors de la nappe. Les travaux se situent en dehors de tout périmètre de protection de captage. Le projet ne prévoit pas de franchissement de cours d’eau. La phase chantier n’est pas susceptible de modifier les écoulements superficiels. Il n’y a que les opérations de nettoyage, de désinfection et de rinçage de la conduite qui émettront des rejets. De même pour les essais d’étanchéité du réservoir. Les rejets seront dirigés vers la noue située le long de la rue du cadran, comme indiqué précédemment.  Les effets négatifs temporaires sur la population et l’habitat, pendant la durée des travaux (accessibilité, bruits dus aux engins de travaux public ou centrale à béton) devront être minimisés par les entreprises intervenantes en respectant la législation en vigueur (sécurité du personnel, signalisation appropriée, vitesse des engins….horaires de chantier, accès aux parcelles agricoles…etc..).

Analyses des effets négatifs et positifs, directs ou indirects, permanents du projet.

 Il n’y aura pas d’impact sur la topographie ni sur la géologie des lieux.  Les matériaux employés pour la construction du réservoir seront composés de matériaux inertes et de ce fait, aucune pollution ne sera générée.  Concernant les incidences éventuelles sur l’écoulement des eaux : il se peut que l’enfouissement de la canalisation de refoulement induise des perturbations locales des écoulements à cause de l’effet drainant qu’il peut occasionner.  Le dossier évoque les incidences qu’il pourrait y avoir sur les zones Natura 2000 concernées par le projet. Le pétitionnaire s’est inspiré d’une série de questions proposées par la circulaire du 15 avril

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2010 du Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement. Ce questionnaire évoque les risques pouvant porter atteinte aux objectifs de conservation des sites. Il s’avère, à la vue des résultats, qu’il n’y aura pas d’incidence négative directe ou indirecte.  Seul, le paysage sera modifié, suite à la différence de volume et de hauteur du nouveau château d’eau.  Les effets sur le milieu humain sont surtout dus aux ombres portées lors des périodes d’ensoleillement. Une étude a été faite pendant un été, les résultats apparaissent dans le dossier sur des planches de simulation. Il s’avère que quelques parcelles à proximité du château d’eau devraient être ombragées environ 1h30 par jour durant ces périodes.  La présence d’une ligne à Haute tension à proximité du projet peut conduire à ce que la nouvelle canalisation induise un courant d’induction, si elle est posée trop près du réseau RTE. L’entreprise qui réalisera les travaux devra donc être vigilante afin qu’un tel scénario ne se produise !  Une fois le projet mis en service, aucune nuisance atmosphérique, sonore ou lumineuse ne devrait apparaître.

Effets du projet sur la santé publique et mesures proposées.

 Ce sujet a déjà été abordé précédemment. On notera que l’eau potable qui sera distribuée répondra aux critères de qualité correspondants aux textes réglementaires.

Moyens de surveillance prévus.

 Lors de la phase chantier, les dispositions qui auront été imposées dans le cahier des charges soumis aux entreprises pour l’appel d’offres, devront mises en application.  Pour la phase d’exploitation, une télésurveillance à distance et permanente sera installée. Elle veillera au bon fonctionnement de l’ensemble des paramètres. Le pétitionnaire prévoit également de mettre en place une surveillance régulière par des agents de maintenance. D’autre part, un suivi de la qualité de l’eau sera réalisé par les services de l’ARS. En cas de problème grave, un plan

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de secours est établi par le préfet (circulaire du 27 septembre 1988).  Comme le prévoit le Code de l’Environnement, les mesures SRC (supprimer, réduire et compenser) concernant l’impact du projet sur l’environnement, doivent être estimées financièrement. Selon le pétitionnaire, le projet, dans sa globalité, ne remet pas en cause la préservation de l’environnement. De ce fait, il n’est pas aisé de chiffrer financièrement les quelques mesures, à la marge, qui seront, selon lui, nécessaires.

10-Avis de la DDTM, de l’ARS, de RTE et analyses.

a) Dans sa lettre datée du 11 août 2017 à Madame la Préfète de la Région Normandie, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer donne son avis sur le dossier présenté à l’enquête : Sur le plan réglementaire, la DDTM pense qu’une procédure d’autorisation environnementale paraît excessive compte tenu du faible enjeu. Sur l’instruction du projet, la DDTM préconise de recueillir les avis de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et du gestionnaire d’eau du SIAEPA de la Région de Montville. Sur le plan technique, quelques points sont soulevés pour lesquels la vigilance devra être de mise : 2 indices de cavités sont recensés à proximité de la canalisation, le point de raccordement de la nouvelle canalisation avec le réseau existant se trouve dans une zone de remontée de nappe. Pour information, le gestionnaire de l’eau, en l’occurrence « les eaux de Normandie » dont le siège est à , a donné son avis sur le dossier et transmis ses recommandations techniques par lettre au pétitionnaire, le 27 juin 2017.

b) Par lettre datée du 24 juillet 2017 adressée à Madame la Préfète de Normandie, l’Agence Régionale de Santé donne son avis sur le projet. Il est favorable, mais accompagné de quelques recommandations ( le pétitionnaire devra être attentif à la qualité des matériaux employés au contact de l’eau ainsi que des risques d’actes de malveillance).

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c) Le 22 janvier 2015, le Réseau Transport d’Electricité (RTE), a répondu à la demande du pétitionnaire concernant les préconisations à respecter en vue de la réalisation du projet. Les distances, hauteurs et profondeurs y sont indiquées sur des plans, que ce soit pour le futur réservoir ou les canalisations de refoulement. Les obligations réglementaires pour l’exécution des travaux sont explicitées.

11 Financements.

Le dossier présente une estimation des dépenses :

 Les diverses études (DUP/DIG/Etude d’Impact, géotechniques, levers topo, diagnostics etc…) pour 275 000 euros.  Les travaux de pose de canalisations pour un montant de 620 000 euros.  La construction proprement dite du château d’eau pour 3 090 000 euros.  La démolition et évacuation de l’ancien réservoir : 155 000 euros.  Les acquisitions foncières nécessaires pour un montant évalué à environ 70 000 euros.

Total des dépenses estimé à 4 210 000 euros HT.

Le financement, selon le courrier du 31 octobre 2017, de Monsieur le Président du SIAEPA, est envisagé de la façon suivante :

 Fonds propres du SIAEPA de Montville.  Subventions et avance (assimilée à un taux zéro) de l’Agence de l’Eau Seine Normandie.  Prêts des banques.  Report (à minima) sur le prix du mètre cube consommé par les abonnés du SIAEPA.

12- Permanences et Clôture de l’enquête

Comme le prévoit l’article n° 5 de l’arrêté préfectoral, j’ai assuré 4 permanences entre le mardi 10 octobre 2017 et le jeudi 9 novembre 2017.

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 Le mardi 10.10.2017 de 14 à 17 heures en mairie de Saint-Jean-du- Cardonnay  Le mardi 17.10.2017 de 16 à 19 heures en mairie de Roumare.  Le jeudi 2.11.2017 de 9 à 12 heures en mairie de la Vaupalière.  Le jeudi 9.11.2017 de 15 à 18 heures en mairie de Saint-Jean-du- Cardonnay.

Le jeudi 9 novembre 2017, jour de la fin de l’enquête, à 18 heures, j’ai signé et clos le registre des observations de la mairie de St Jean. J’en ai fait de même, le lendemain pour les registres déposés en mairies de la Vaupalière et Roumare.

13- Délibérations des communes.

a) Commune de Saint-Jean-du-Cardonnay : Délibération du jeudi 9 novembre 2017 : Avis favorable.

b) Commune de la Vaupalière : Délibération du mercredi 8 novembre 2017 : Avis favorable.

c) Commune de Roumare : Délibération du lundi 6 novembre 2017 : Avis favorable.

La copie de chaque délibération est jointe dans le registre correspondant à la commune.

14 Personnes reçues lors des permanences.

a) Le 10.10.17 en mairie de Saint-Jean-du-Cardonnay : - Monsieur Jacques Niel, Maire de la commune. - Monsieur Mathieu Bénazet. - Monsieur et Madame Dominique Meunier.

b) Le 17.10.17 en mairie de Roumare : aucune personne

c) Le 2.11.17 en mairie de la Vaupalière : - Monsieur Mathieu Bénazet.

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d) Le 9.11.17 en mairie de Saint-Jean-du-Cardonnay : - Madame Séverine Mabire. - Monsieur Sébastien Caille.

Soit un total de 7 personnes.

15- Courriers et courriels reçus.

a) Courriel : le dossier de Monsieur Bénazet b) Courriers : - Dossier daté du 23.10.17, de M. Mathieu Bénazet et Madame Eva Bertin en A/R. - Lettre du 25.10.17 de M. Emmanuel et Madame Brigitte Martin. - Lettre du 31.10.2017 du Président du Syndicat concernant le financement du projet. - Lettre du 9 novembre 2017 de Madame Séverine Mabire. - 11 lettres individuelles reprenant en termes identiques la plupart des idées émises par Monsieur Bénazet :  M. et Mme Daniel Véronique.  M. et Mme Michaux Didier et Claudie.  Mme Lesage Anne Marie.  Mme Roussel Valérie.  M. et Mme Delaunay Marcel.  M. Delorme Jean.  M. Goujon Jean.  Mme Halfon Jocelyne.  M. Hébert Bruno.  M. Bernard Lefèvre.  Mme Marie Thérèse Lefèvre.

16- PV de synthèse, Mémoire en réponse et analyses.

Le mardi 14 novembre 2017, comme le prévoit l’article n° 9 de l’arrêté préfectoral, j’ai remis « en mains propres », au pétitionnaire, le procès –verbal de synthèse, reprenant les observations ou propositions recueillies durant Demande du SIAEPA de Montville, de DUP et DIG en vue de l’édification d’un réservoir sur tour, de 2500 m3 d ‘eau potable, pose d’une canalisation de refoulement de 2300 ml et démolition de l’ancien réservoir. EP du 10.10.17 au 9.11.17. Rapport du Commissaire Enquêteur. Page 24

l’enquête. Le mémoire en réponse m’est parvenu le lundi 27 octobre 2017, respectant, en cela, le délai prévu par les textes.

Observations portées sur les registres :

1) M. et Mme Meunier écrivent « lors de la construction et la réalisation des travaux, prévoir un emplacement pour permettre aux véhicules (+ de 5,5T) de faire demi-tour et ne pas engager route du cadran. En effet, notre clôture à plusieurs reprises a été détruite lors de ½ tour au niveau de notre maison. Merci de faire attention, lors de la démolition du château d’eau aux constructions environnantes, notamment notre maison située au pied du château d’eau actuel ».

Réponse du maitre d’ouvrage

Toutes les manœuvres d’engins seront réalisées au sein des emprises de chantier, y compris leurs retournements. La démolition se fera par grignotage ce qui permet de réduire les nuisances émanant du chantier. Afin d’assurer la sécurité des riverains, il sera mis en place des protections par tapis pare-gravats au bras d’une grue afin d’éviter toutes projections sur les espaces alentours.

Figure 1 : Exemple de tapis pare-gravats.

Le schéma ci-après permet d’illustrer l’organisation générale du chantier.

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Analyse du CE : La réponse est satisfaisante et devrait rassurer les riverains.

2) Madame Séverine Mabire écrit : « Pendant l’édification du château d’eau, est-ce que les travaux pour couler le béton seront ininterrompu jour et nuit ? ».

Réponse du maitre d’ouvrage

Les travaux pour couler le béton pour la réalisation de ce projet seront prévus en journée. D’autres possibles interventions nocturnes peuvent être projetées lors de la programmation des travaux, avec une attention renforcée sur les éventuelles nuisances sonores. Un monitoring acoustique sera effectué lors des travaux.

Analyse du CE : dont ’acte.

Interrogations du CE suite à l’analyse du dossier :

1) Dans son avis, l’ARS demande « qu’une grande attention soit portée sur la qualité des matériaux employés en contact avec l’eau pour lesquels une attestation de conformité sanitaire en cours de validité devra être exigée et transmise au MO » .

Réponse du maitre d’ouvrage

Toutes les réglementations liées à la qualité des matériaux, notamment ceux qui seront au contact de l’eau potable, seront respectées. Il est notamment prévu de fournir au syndicat, au Maître d’œuvre et au Contrôleur Technique toutes les Attestations de Conformités Sanitaires (ACS) et de qualité des matériaux en contact avec l’eau potable.

Analyse du CE : la réponse est satisfaisante.

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2) De même, l’ARS demande « que les installations soient conçues de manière à assurer une protection des ouvrages et des accès à l’eau vis-à- vis des actes de malveillance……et que toutes les mesures soient prises lors des travaux pour éviter toute pollution des eaux et des sols ».

Réponse du maitre d’ouvrage

Le syndicat prendra en compte le formulaire édité par l’Agence Régionale de Santé quant à la Protection physique des installations d’eau potable vis-à-vis des actes de malveillance. A ce stade, le projet comporte la mise en œuvre d’un système d’alarme générant le déplacement d’un agent chargé de l’exploitation des ouvrages en cas d’intrusion dans cet ouvrage, la mise en place de deux portes sécurisées avant l’accès aux cuves ainsi que l’édification d’une clôture et d’une barrière de 2m de hauteur. En ce qui concerne la protection du milieu pour éviter toute pollution lors des travaux, toutes les réglementations et les dispositions qui en découlent, seront respectées afin de minimiser les risques.

Analyse du CE : dont ‘ acte.

3) Le gestionnaire Les Eaux de Normandie, dans sa lettre du 27 juin 2017 émet quelques remarques sur le dossier : - Maison Margot : créer une chambre à vannes pour les appareils et vannes électriques ! - Rez-de-Chaussée du réservoir, prévoir un robinet de prélèvement ! - Prévoir le passage et les moyens de levage pour acheminer du matériel aux cuves ! - S’il y a une installation de chlore, les bouteilles devront être placées à l’extérieur du réservoir ! - Les vannes installées dans le réservoir devront être de type opercule avec fermeture dans le sens horaire ! - Il serait préférable d’appliquer sur le tour du réservoir, un revêtement anti-graffiti !

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Réponse du maitre d’ouvrage

Ces éléments sont pris en compte dans l’élaboration de la phase PRO et seront intégrés dans l’opération.

Analyse du CE : Je prends acte de la réponse. Le gestionnaire « les eaux de Normandie » seront à même de constater les dires du pétitionnaire lors de la réception des travaux.

4) Dans le dossier, Page 2 au chapitre 1-2, il est écrit : « ce dernier se situera à proximité du réservoir existant et envisagé sur les parcelles cadastrées section ZB n°7 et section AB n° 981 et 1041 sises sur la commune de Saint-Jean-du-Cardonnay ». En quoi les zones ZB n°7 et 1041 sont-elles concernées ?

Réponse du maitre d’ouvrage

Lors des études préalables, il fut étudié plusieurs sites d’implantation potentielle. Les zones cadastrées section ZB n°7 et section AB n°1041 faisaient partie des parcelles proposées dans cette étude préliminaire. Du fait de la présence de l’ensemble des réseaux de refoulement, de distribution et de rejet des eaux de lavage mais aussi par l’altimétrie de cette parcelle, les investigations ont permis de confirmer que la parcelle cadastrée section AB numéro 981 à proximité du réservoir existant permettrait d’accueillir le nouveau château d’eau. De plus, la mutualisation des installations de chantier pour l’édification du réservoir, les raccordements aux réseaux et la démolition ont également permis de concentrer les investigations sur cette parcelle.

Analyse du CE : la réponse est claire et satisfaisante, mais il aurait été préférable que cette ambiguïté n’apparaisse pas dans le dossier soumis à l’enquête.

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5) Dans le dossier, page 41, au § 4.1.4.1, il est écrit : « l’absence de nappe au-dessus de 70 m devra être confirmée lors des études de détails ». Qu’en est-il ?

Réponse du maitre d’ouvrage

Les piézomètres installés sur le tracé du refoulement et la zone étudiée pour accueillir le futur édifice lors de la phase avant - Projet (AVP) mettent en exergue l’absence de nappe.

Analyse du CE : dont ’ acte.

6) Dans le dossier, page 45, au § 4.1.4.4, il est écrit : « le point de raccordement de la nouvelle canalisation avec le réseau existant se trouve à proximité de l’extrémité Ouest du tracé située dans une amorce de talweg orienté globalement Nord-Est-Sud - Ouest. Il s’agit d’une zone aléa très élevé voire concernée par une nappe sub - affleurante. Cela s’explique par la concentration des eaux de ruissellements dans ce secteur pouvant conduire à la formation d’une nappe parasite de surface ». Que vous inspire ce propos ?

Réponse du maitre d’ouvrage

Cette observation issue de l’état initial de l’environnement n’est pas contraignante pour le projet. En effet, une canalisation d’eau potable est étanche et ne génère donc pas de rejet supplémentaire au milieu, elle ne peut pas non plus être contaminée par les eaux alentours. De plus son faible diamètre (200mm) ainsi que sa position proche de la surface du sol (environ 1m) ne sont pas de nature à bloquer d’éventuels écoulements souterrains. Pour finir, le point de raccordement se situe en dehors de l’axe de ruissellement.

Analyse du CE : la réponse est satisfaisante.

7) La DDTM, dans son avis rendu le 11 août 2017 pour la Préfecture, signale la présence de plusieurs cavités souterraines sur le parcours des canalisations, ainsi que le risque avéré de remontée de la nappe Demande du SIAEPA de Montville, de DUP et DIG en vue de l’édification d’un réservoir sur tour, de 2500 m3 d ‘eau potable, pose d’une canalisation de refoulement de 2300 ml et démolition de l’ancien réservoir. EP du 10.10.17 au 9.11.17. Rapport du Commissaire Enquêteur. Page 29

souterraine (signalée par le BRGM), au raccordement de la nouvelle canalisation avec le réseau existant. Qu’en pensez-vous ?

Réponse du maitre d’ouvrage

A notre connaissance, il n’est pas recensé de cavité au droit du tracé. De plus, la canalisation d’eau potable de par son étanchéité ne génère pas de rejet d’eau dans le milieu, elle n’entraine donc pas d’éventuelle dissolution de matériaux pouvant conduire à des affaissements de terrain. En ce qui concerne les remontées de nappe, la canalisation de refoulement ne présente pas de sensibilité à ce phénomène (canalisation étanche). De plus, comme écrit précédemment, son faible diamètre (200mm) ainsi que sa position proche de la surface du sol (environ 1m) ne sont pas de nature à bloquer d’éventuels écoulements souterrains.

Analyse du CE : dont ’acte (voir réponse à la question précédente).

Courriers reçus.

1°) Dans le dossier daté du lundi 23 octobre 2017, que m’a remis Monsieur Mathieu Bénazet, lors de la permanence du 2 novembre 2017, en mairie de la Vaupalière, plusieurs points et aspects du dossier sont abordés :

 Le SIAEPA de Montville souhaite augmenter les capacités de stockage d’eau potable des 3700 abonnés car actuellement, en cas de panne, sur les ressources celles-ci seraient de 1h à 2h d’autonomie. Or par la suite, dans la pièce 2 du dossier elles sont estimées entre 4 et 6h. Au vu de l’incohérence de ces chiffres cela laisse à douter de l’exactitude et la précision des calculs qui servent de données supportives au dimensionnement du réservoir. De plus il est dit par la suite que le volume journalier moyen est de 1700 m3/jour et que le débit maximum est de 2200m3/jour. Cela fait une différence de 500 m3, ce qui semble très conséquent à la vue de la zone qui n’est ni une zone touristique, ni

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une zone sur laquelle il y a la présence d’industrie énergivore en eau. Comment expliquez- vous cette différence ?

o Réponse du maitre d’ouvrage

Nous confirmons les chiffres avancés. En cas de panne (électrique, mécanique, …) sur les forages de la Fontaine à Hénouville, les réserves du réservoir sont de 1 à 2h en période de fortes consommations (période de pointe), et de 4 à 6h en période de faibles consommations. Le volume de 1 700 m3/jour correspond au débit moyen journalier, soit la consommation moyenne journalière lissée sur une période de 1 an. Le volume de 2 200m3/jour correspond au volume maximum utilisé sur une durée de 24h. Ces données sont issues des relevés effectués sur le réseau de distribution.

Analyse du CE : dont ‘ acte.

 Il est écrit que la recommandation habituelle est d’avoir l’équivalent d’une journée de stockage d’eau disponible dans le réservoir soit 1700 m3. Or il est prévu un réservoir de 2500 m3 soit 800 m3 supplémentaires. Ceci correspond à une réserve de sécurité qui équivaut à 4 fois le volume du château actuel. Un tel surdimensionnement de l’infrastructure risque de provoquer une stagnation prolongée de l’eau dans le réservoir avec les risques que cela implique (détérioration de la qualité de l’eau). De plus, cela va entraîner des dépenses excessives en coût de construction et d’exploitation !

Réponse du maitre d’ouvrage

La définition du besoin de stockage a été réalisée en intégrant :

 Une capacité de stockage pour subvenir aux besoins des usagers en cas d’incident sur le captage d’alimentation du château d’eau.  Les évolutions démographiques de la zone desservie (besoins des particuliers).

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 Les évolutions économiques de la zone desservie (besoins des entreprises).  Les caractéristiques et les évolutions des réseaux de distribution d’eau potable.  Les possibilités d’interconnexion entre différents réseaux de distribution d’eau potable afin de sécuriser la distribution en cas d’incident sur une partie du réseau. En se référant sur les projections démographiques mentionnées dans l’étude de sécurisation en eau potable de Mars 2006 sur le plateau Ouest réalisé par le bureau d’études G2C environnement, les capacités du réservoir ont été dimensionnées de manière à subvenir aux besoins futurs et pour permettre une autonomie de distribution de 21h en consommation moyenne et 16h en consommation de pointe à l’horizon 2070 En s’appuyant sur le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) du secteur desservi, ces estimations restent cohérentes. En effet, sur la base de 10 années de développement sur le secteur, l’évolution démographique est d’environ 100 habitants par commune desservie. En prenant en compte les 6 principales communes rurales alimentées et sur la base d’une consommation moyenne de 120 l/jour/habitant, l’augmentation de consommation journalière du secteur en 10 ans est d’environ 70 m3. Bien que la compétence incendie ne relève pas du syndicat, il conviendra de noter que le réservoir de Saint-Jean du Cardonnay doit contenir un volume suffisant pour la défense incendie (60m3/h pendant 2h) soit 120m3.Pour finir, afin de sécuriser notre patrimoine de desserte en eau potable avec les collectivités limitrophes, cet ouvrage à terme est susceptible d’être interconnecté et devra permettre une distribution convenable en cas de besoin. Ainsi, il apparait que le réservoir est correctement dimensionné.

Analyse du CE : la réponse est pertinente. En effet les notions de sécurité des biens et des personnes doivent prévaloir sur toute autre considération. Il n’est pas du tout anormal que le projet soit basé sur une capacité de stockage 4 fois

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supérieure à celle actuelle (les besoins de 1935 ne sont plus les mêmes qu’actuellement !).

 Nous avons constaté qu’il n’y avait qu’une seule zone d’implantation du nouveau château d’eau proposé, aucune autre zone n’est évoquée. Comme vous le savez, cette zone se situe à proximité directe de plusieurs habitations. Comme expliqué, aucune concertation préalable avec les riverains et les usagers du site d’étude n’a été réalisée. Pouvons- nous en savoir plus sur les « potentielles » zones envisagées et les conclusions de leur écartement dans ce projet ?

Réponse du maitre d’ouvrage

Lors de l’étude de sécurisation réalisée en 2006 par le bureau G2C, il fut présenté au syndicat 3 sites potentiels pour la création d’un nouveau réservoir présentant des côtes topographiques avantageuses (altitude supérieure à 135 m NGF). Lors des comités syndicaux du 12 mars et 20 novembre 2014, le comité syndical a voté favorablement pour lancer l’étude de conception pour la réalisation de cette opération. Au vu des résultats de l’étude d’Avant - Projet (AVP), des sondages géotechniques et pour les mêmes raisons exposées au point 2.4, la zone étudiée est propice à accueillir le futur édifice. De ce fait, la présente enquête publique qui s’est déroulée du 9 octobre au 10 novembre 2017, permet de présenter l’aboutissement de ces études. De plus, au cours de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme et plus particulièrement lors de la réunion publique de présentation du diagnostic et du PADD du 2 décembre 2015, la commune de Saint Jean du Cardonnay a indiqué aux administrés que l’implantation présumée du futur réservoir était envisagée à proximité du réservoir existant.

Analyse du CE : les explications sont recevables. Le syndicat s’est prononcé à l’unanimité sur le projet. Une communication plus étoffée en amont eût été souhaitable.

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 Il est mentionné de nombreux arguments pour justifier le choix de l’emplacement défini dans ce projet que nous réfutons. Il est dit que la partie du terrain choisie est dépourvue de culture, ce qui minimisera l’impact sur l’activité agricole. Cela est faux. En effet, nous voyons régulièrement circuler des engins agricoles sur cette parcelle !

Réponse du maitre d’ouvrage

La construction du château d’eau est projetée uniquement sur une parcelle en prairie permanente. Son exploitation depuis plusieurs années consiste à réaliser de la fenaison soit deux à trois fauches par an et cette partie de la parcelle n’est donc pas cultivée. La parcelle agricole à proximité ne sera pas impactée par ce projet. Plus de 90% de la surface de la parcelle soit environ 3400m² sera engazonnée en prairie fleurie. Ce type d’engazonnement nécessitant un entretien de 2 à 3 fauches par an. Ceux sont des réservoirs de biodiversité pour une flore et une faune variée (nombreux insectes et petits rongeurs). Les mélanges choisis devront être composés de graines indigènes. Au stade de l’AVP, il est prévu :

Une prairie mésophile dans la partie ouest de la parcelle, le long de la route du Château d’eau (mélange de 15 à 30 espèces de fleurs sauvages et de graminées avec densité de semis : 10 gr/m² et hauteur de croissance comprise entre 60 à 100 cm), Une prairie méso-hygrophile dans la partie nord de la parcelle le long de la route du Cadran, capable de supporter un sol engorgé d’eau pendant plusieurs mois (mélange de 10 à 20 espèces de fleurs sauvages et de graminées avec densité de semis : 10 gr/m² et hauteur de croissance comprise entre 20 à 80 cm). En fonction de la destination de cette parcelle (mise à disposition auprès d’un exploitant agricole ou contrat d’entretien auprès du délégataire), des arbres sont susceptibles d’être implantés sur le site.

Avis du CE : la réponse est crédible.

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 Il est écrit que l’installation sur fût du réservoir sera réalisée de sorte à respecter les vues dégagées des maisons individuelles sur le champ agricole. Ceci est également faux. En effet, plusieurs riverains seront impactés par la vue de cet édifice depuis leur maison ou leur jardin.

Réponse du maitre d’ouvrage

Un réel impact visuel sera perceptible, notamment par les riverains situés à proximité du futur château d’eau. Il convient de rappeler qu’un château d’eau est déjà implanté sur cette parcelle à quelques mètres de l’emplacement prévu pour le futur ouvrage. Afin d’en limiter l’impact visuel, il fut décidé que l’ouvrage prendrait la forme d’une hyperbole, ce qui présente l’avantage d’une architecture moins massive et donc d’ouvrir les perspectives au niveau du terrain naturel.

Analyse du CE : Il est certain que l’impact visuel généré par le nouveau réservoir sera plus important que l’actuel, mais on peut penser, et souhaiter, que, selon de nombreux témoignages recueillis, le nouvel ensemble, au bout d’un certain laps de temps, fasse partie intégrante du paysage et ne retienne plus l’attention des riverains.

 Il est également dit que cette implantation a été choisie pour des contraintes chantiers notamment, car le terrain agricole au sud de la parcelle n’était pas accessible. Ceci est également faux puisque les agriculteurs y font venir régulièrement leurs engins agricoles. Cette parcelle serait tout à fait accessible aux engins de chantier via la route du château d’eau et pourrait, et devrait donc faire l’objet de l’étude d’implantation également. En effet, la zone choisie actuellement est extrêmement proche des habitations et sur laquelle l’implantation aura beaucoup d’impacts négatifs sur les riverains et notamment en ce qui concerne l’ombre portée tel que nous pouvons le constater en pages 128-129-130 de la pièce 3 du DUP. Il existe d’autres zones dans le champ, autant cultivées que celle choisie, qui pourraient convenir à l’implantation du château d’eau. Elles permettraient de respecter les

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contraintes techniques liées à la présence des lignes HT tout en étant moins proches des habitations. Pourquoi n’ont-elles pas été retenues ? De plus, il y aurait moins de tuyauterie de refoulement à tirer, ce qui réduirait par conséquent le coût du projet !

Réponse du maitre d’ouvrage

La localisation sur la partie sud a été écartée pour de multiples raisons : - Au vu de la circulation dense de la Route Nationale 6015, un accès sur cette voie ne parait pas envisageable voire accidentogène. - L’accès sur la parcelle agricole via la route du Cadran ne peut être envisagé avec le type d’engins utilisés - L’altimétrie plus basse nécessiterait de réaliser un ouvrage plus haut, donc plus couteux. - Les extensions pour des maillages avec les canalisations de distributions à proximité du réservoir existant auraient pour conséquence d’augmenter les effets de pertes de charges. Pour pallier à ce phénomène, il faut augmenter la hauteur de l’ouvrage. Ceci aurait eu des répercussions sur le montant de l’opération du réservoir mais aussi une augmentation sur le coût des canalisations pour le raccordement aux réseaux existants. - Le rejet des eaux de lavage pour la mise en service de l’ouvrage mais aussi pour l’entretien annuel est envisagé dans le fossé. - Une marnière se situe à l’Est de la parcelle

Les ombres portées du réservoir existant sont d’ores et déjà présentes et cette étude démontre que l’ouvrage futur aura des effets temporaires sur les habitations à proximité.

Analyse du CE : La réponse est pertinente.

 Il est dit dans le dossier « qu’il n’est pas possible de mettre en œuvre de mesure de réduction totale des effets négatifs d’un tel ouvrage et que par conséquent certaines parcelles resteront ombragées plusieurs heures par jour ». Or, il existe des solutions contrairement à ce qui est affirmé dans cette étude, tel que ne pas positionner le château d’eau si près des zones

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d’habitations tel qu’évoqué précédemment ou encore de faire le choix d’un château d’eau enterré ou semi-enterré. Cette thèse n’est jamais évoquée alors qu’elle permettrait de réduire considérablement l’impact paysager, de réduire le coût et le temps de construction, et de faire disparaître l’effet d’ombrage sur les habitations riveraines tout en conservant les avantages techniques et économiques (possibilité d’installation proche des tuyauteries actuelles, mise en surpression par des pompes qui peuvent être branchées sur des onduleurs afin de permettre le fonctionnement en cas de panne de courant) !

Réponse du maitre d’ouvrage

Les solutions d’ouvrages enterrés ont été étudiées mais les coûts engendrés sur l’opération ont conduit à écarter cette solution. Les conclusions de l’étude préliminaire de 2006 sont présentées ci-après :

Réservoir sur tour Au niveau de la fiabilité, le réservoir surélevé présente un atout non négligeable. En cas de panne du réseau électrique ou de panne mécanique sur la station de pompage de Hénouville, le fonctionnement du réseau continue par gravité. Ce qui constitue une grande sécurité d'approvisionnement en eau potable des abonnés.

Réservoir au sol et station de surpression La construction d'un réservoir au sol (type enterré ou semi-enterré) nécessitera en parallèle, la création d'une station de surpression permettant de garantir des pressions convenables sur l'ensemble des abonnés du plateau Ouest du Syndicat. Pour obtenir une fiabilité correcte avec une station de surpression, il faut disposer d'un groupe électrogène de secours qui engendre des nuisances sonores continues lors de son fonctionnement. La différence de coût d'investissement pour la construction d'un réservoir au sol vis-à-vis d’un surélevé apparait légèrement plus faible (de l’ordre de 20%), cependant, les coûts de fonctionnement (entretien,

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maintenance et frais d'énergie) sont beaucoup plus importants. L’estimation du coût de fonctionnement présentée dans le rapport de l’étude de sécurisation est la suivante :

Cette estimation des coûts annuels d'exploitation (frais d'énergie) engendrés par le fonctionnement d'une station de surpression réalisée au pied d'un réservoir au sol permet de nuancer les coûts réels de mise en œuvre et d’exploitation future. De plus, les solutions alternatives et écologiques du type panneaux solaires ou autres, ont une durée de vie limitée et doivent donc être à considérer dans le coût d’investissement global du projet. Par ailleurs, la solution réservoirs au sol avec deux cuves distinctes permettant de faciliter les opérations de maintenance et d’assurer la sécurité de distribution, nécessite une emprise plus importante (emprise des deux cuves au sol et emprise chantier). A l’issue de ces résultats, la construction d’un réservoir au sol (ouvrage enterré ou semi-enterré) muni d’une station de surpression est plus contraignante et les recommandations des maîtres d’œuvre soumises au maître d’ouvrage s’orientent vers une solution d’un ouvrage surélevé, présentant plus d’intérêts tant sur le coût global de l’opération que sur le plan de l’exploitation mais également sur le plan de sécurité d’approvisionnement (grande fiabilité de distribution).

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Analyse du CE : La réponse apportée par le pétitionnaire me paraît pertinente. L’étude de prix faite par Monsieur Bénazet, dans son dossier de propositions, concernant la différence entre un réservoir sur tour et un enterré (pages 22 et 23 de son dossier) peut prêter à discussion. En effet pour que les comparaisons soient crédibles il faudrait que les données de départ soient identiques (nature du sol, implantations, battage ou non de pieux, longrines, qualité des matériaux de construction, aménagements du réservoir, canalisations …etc…), ce qui, n’est pas présentement le cas. Le calcul d’une estimation de prix en pourcentage par rapport à un autre château d’eau, ne peut donc pas, à mes yeux, être fiable.

 Il est écrit « que le paysage local est déjà marqué par la présence du château d’eau actuel et que le principal effet sur l’habitat et la population sera donc lié à la projection au sol d’une ombre portée plus importante ». Nous souhaitons rappeler que le château d’eau actuel ne mesure que 27 m de haut alors que le nouveau mesurera 39m. De plus le nouveau sera 12,5 fois volumineux que l’actuel. Cela aura des répercussions importantes en termes de paysage mais aussi en termes d’ombrage sur les habitations riveraines. La seule mesure particulière envisagée est de réaliser une architecture « moderne et innovante » pour mieux intégrer ce réservoir dans le paysage. Nous constatons que cette mesure ne réduit en rien l’effet d’ombrage. Nous souhaitons connaître la mesure de compensation qui sera réalisée pour les riverains impactés par l’ombre de ce château d’eau et que celle-ci soit prise en compte dans le coût total du projet. En effet, la nouvelle implantation engendrera une dévaluation certaine du prix des biens immobiliers se situant à proximité !

Réponse du maitre d’ouvrage

Sur le site d’implantation, un château d’eau massif et en mauvais état est déjà présent à quelques mètres du futur ouvrage. L’impact de l’édification d’un nouvel ouvrage sur le coût de l’immobilier ne peut donc être démontré.

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Il n’est cependant pas prévu de mesure de compensation pour les riverains impactés par l’ombre du futur château d’eau.

Analyse du CE : dont ‘ acte.

 Nous constatons que le risque sanitaire lié aux ondes générées par les antennes relais n’a pas été considéré dans ce dossier, dans les effets négatifs permanents du projet. Or il est expliqué dans la pièce 1§2-5- 3/p15 que la forme du château a été réfléchie afin de permettre de masquer les antennes des opérateurs de téléphonie et radio. Il est donc clairement prévu d’installer ou de réinstaller des antennes relais au plus près des habitats et ce, malgré les conclusions de nombreuses études prouvant les effets négatifs que cela peut avoir sur la santé. Nous avons listé les rapports scientifiques publiés par des organismes certifiés (annexe 3 de ce courrier) et nous aimerions savoir pourquoi ce risque n’a pas été considéré !

Réponse du maitre d’ouvrage

Des masques en résine seront mis en œuvre pour intégrer le dispositif antennaire sur le nouvel ouvrage tout en respectant l’esthétique de l’édifice. Les antennes seront positionnées plus hautes qu’actuellement car l’ouvrage aura une altimétrie d’acrotère supérieure à celle existante. L’impact des ondes sur les habitations de ce secteur sera donc moindre. Une campagne gratuite de mesures de champs électromagnétiques peut être cependant demandée par les administrés et diligentée par la mairie auprès de l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR). Le SIAEPA de la région de Montville va effectuer cette démarche avant et après la mise en œuvre de ces antennes. A noter qu’une mutualisation d’antennes de deux opérateurs sera faite sur le réservoir actuel en 2018. Par ailleurs, chaque antenniste sera tenu de déposer un Dossier d’Information en Mairie conformément à la réglementation en vigueur.

Analyse du CE : En cas de perturbations hertziennes (télévision, téléphones, internet…) dues éventuellement aux nouvelles installations, les administrés

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pourront s’en remettre au SIAEPA qui devra faire le nécessaire auprès de l’antenniste retenu, dans le cadre de la réception des travaux.

 Dans le § concernant le bruit, les effets du projet sur la santé, il n’est pris en compte que les 7 semaines de démolition du château d’eau. Rien n’est noté sur les 18 mois de construction. Cela signifie donc que l’impact n’a pas été correctement évalué. ……il est prévu par exemple d’installer une grue fixe pour la réalisation du nouveau réservoir et la démolition de l’ancien. Or la zone d’implantation prévue est ouverte aux vents et ne possède aucun masque (arbre ou bâtiment) qui permettrait de les atténuer, je rappelle que le vent reste la cause principale d’accident avec ce genre d’engin. De plus ces grues seront situées en proximité étroite des habitations…..elles seront dotées d’anémomètres qui se déclencheront dès le seuil limite atteint. Les alarmes se déclencheront régulièrement, de jours comme de nuit, puisque nous sommes sur un plateau extrêmement venteux. Cela signifie que nous vivrons quotidiennement avec cette gêne durant 18 mois+7 mois sans que cela ne soit considéré dans le dossier !

Réponse du maitre d’ouvrage

Les entreprises intervenant sur le chantier respecteront toutes les réglementations en vigueur notamment celles concernant le bruit. Les chantiers seront réalisés aux heures légales et tous les engins seront conformes aux règles d’émission sonore. Un monitoring acoustique est prévu au marché de travaux.

Analyse du CE : dont ‘ acte.

 Comment est-il possible de conclure (pièce 3/partie 1 pages 28 et 29) : « bien qu’il subsiste un risque inhérent à tout chantier de ce type, il apparaît que le déroulement normal de cette phase n’implique que des effets faibles à négligeables pour les riverains », tout en notant par la suite : « la période de chantier est susceptible d’entraîner un dérangement local de la faune, lié au bruit », la conclusion est donc totalement fausse et il est nécessaire d’approfondir cette étude afin

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d’évaluer le réel impact bruit de ce projet et de mettre en place les mesures réductrices adéquates.

Réponse du maitre d’ouvrage

Comme tous chantiers, un dérangement lié aux bruits se fera sentir. Cependant, toutes les dispositions sont prises pour limiter les sources d’émission sonore : Les chantiers seront réalisés aux heures légales Tous les engins seront conformes aux règles d’émission sonore. Les opérations de démolition se feront par grignotage ce qui limite grandement le bruit. Un monitoring acoustique est prévu.

Analyse du CE : dont ‘ acte

 Il est dit dans le dossier « qu’il n’est pas possible de mettre en œuvre de mesure de réduction totale des effets négatifs d’un tel ouvrage et que par conséquent certaines parcelles (dont la nôtre), resteront ombragées plusieurs heures par jour ». Or, il existe d’autres solutions, contrairement à ce qui est affirmé dans cette étude, tel que ne pas positionner le château d’eau si près des habitations tel qu’évoqué précédemment ou encore de faire le choix d’un château d’eau enterré ou semi-enterré. Cette thèse n’est jamais évoquée alors qu’elle permettrait de réduire considérablement l’impact paysager, de réduire le coût et le temps de construction, et de faire disparaître l’effet d’ombrage sur les habitations riveraines tout en conservant les avantages techniques et économiques (possibilité d’installations proches des tuyauteries actuelles, mise en surpression par des pompes qui peuvent être branchées sur des onduleurs afin de permettre le fonctionnement en cas de panne de courant. Les détails techniques de cette solution sont en annexe 2 de ce courrier.

Réponse du maitre d’ouvrage

Les éléments de réponse sont exposés au paragraphe 3.1.7.

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Analyse du CE : la question est redondante.

 A aucun moment il n’est fait référence aux vibrations et aux effets négatifs que cela peut avoir sur la population et les habitations. Comme il est dit dans l’analyse de l’état initial (partie 4/§4-6-3/page 89), il n’y a aucune activité productrice de vibrations importantes actuellement recensée dans la zone d’implantation choisie. Or dans la pièce 1/§6.1 page 21 du DUP, il est expliqué que « la fondation du réservoir serait probablement composée d’une semelle disposée sous le fut en retransmettant les efforts des pieux ancrés dans le substratum crayeux ». La mise en place de ces pieux profonds va générer de nombreuses vibrations. Nous avons déjà subi au mois de mars dernier les carottages qui ont été réalisés sur la zone pour effectuer l’étude de sol et nous pouvons vous dire que les vibrations étaient très fortement ressenties de notre habitat…….cet effet négatif direct n’a jamais été listé, ni dans l’analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires du projet (pièce 3/partie 5 du DUP), ni dans la partie dédiée aux risques sanitaires. Par conséquent, aucune mesure n’a été mise en place pour ce risque.

Réponse du maitre d’ouvrage

Un constat d’huissier sera réalisé préalablement au démarrage des travaux. La technique utilisée pour l’implantation des fondations, qui est différente de celle effectuée pour les sondages géotechniques, sera celle de « pieux foré boue » qui n’engendre pas de vibration et peu de nuisance sonore sur l’environnement local (uniquement le bruit des machines thermiques). Il n’existe donc pas d’effet négatif direct pour ce chantier.

Analyse du CE : la réponse est satisfaisante.

 Nous vous faisons part de notre étonnement en découvrant, lors de notre enquête auprès du voisinage, que le chef de projet su SIAEPA de Montville, n’est autre que l’habitant du 1 chemin du château d’eau. En effet, comment est-il possible de garantir l’impartialité de Monsieur Bertin dans le choix de l’implantation du nouveau château d’eau alors

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que celui-ci aurait très bien pu être implanté à l’Est de son habitation (zone agricole similaire et située à quelques mètres de celle choisie pour l’implantation du projet). Cette zone est cependant plus éloignée des habitations. Ne pouvant avoir accès aux conclusions des études de 2006 et 2009, nous aimerions savoir si cette zone a fait partie des zones envisagées pour le château d’eau et si oui, pourquoi n’a-t-elle pas été retenue ? Monsieur Bertin, par sa position de chef de projet a probablement un pouvoir décisionnaire sur le projet ! D’autre part, il pourrait défendre ses intérêts personnels en préférant une implantation plutôt qu’une autre qui impacterait moins son domicile sur la commune de Saint-Jean-du-Cardonnay. Est-ce qu’il n’y aurait pas, dans pareil cas, un conflit d’intérêt ?

Réponse du maître d’ouvrage

Voir le courrier de Monsieur le Président du SIAEPA de Montville, joint au mémoire en réponse (note du CE).

Analyse du CE : Le courrier que m’a adressé Monsieur Gaël Fouldrin, concernant un éventuel conflit d’intérêt mettant en cause l’impartialité de l’agent du syndicat d’eau, est clair et sans ambiguïté. Bien sûr, les allégations avancées par Monsieur Bénazet n’engagent que lui. Le commissaire enquêteur ne peut, et ne doit pas intervenir dans ce genre de conflit. Ce sera à la justice de trancher si elle est saisie.

 Le dossier déposé par Monsieur Bénazet et Mademoiselle Bertin comprend des annexes (pages 7 à 26) qui étayent leurs propositions et leurs visions. Vous voudrez donc bien en tenir compte dans vos réponses argumentées.

Réponse du maitre d’ouvrage

Nous avons pris connaissance de ces remarques et les arguments ont été étayés tout au long de ce rapport.

Analyse du CE : dont ‘ acte.

2°) le courrier daté du mercredi 25 octobre 2017, de Monsieur et Madame Emmanuel Martin, reprend en grande majorité les termes du dossier remis par

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Monsieur Mathieu Bénazet. Les observations supplémentaires sont les suivantes : - « La stagnation prolongée de l’eau dans le nouveau réservoir risque le sur-traitement en chlore ». - « Les photos insérées dans l’enquête publique ne reflètent pas la réalité de l’impact. L’ensemble des photos n’est pas représentatif du futur projet. Les prises de vues minimisent les impacts (la hauteur de l’ancien château d’eau et celle du projet semblent identique…etc…), le lieu semble désert ou agricole sur les clichés alors qu’il est habité par de nombreux riverains ».

Réponse du maitre d’ouvrage

Le traitement en chlore se fait directement sur le réseau de distribution et s’adapte en fonction du débit. Un équipement permet également de contrôler en permanence ce taux. L’alimentation du réservoir se fera par le haut et le tirage pour la distribution se fera par le bas. En moins d’une journée, l’intégralité de l’eau présente dans l’ouvrage sera renouvelée. Les insertions photographiques de cet ouvrage dans le paysage pourront être améliorées lors de la phase PRO ainsi qu’au dépôt du Permis de Construire.

Analyse du CE : la réponse concernant le chlore est crédible. Il est exact que les photos-montages présentes dans le dossier peuvent prêter à discussion, de par la subjectivité qu’elles suscitent.

3°) Dans sa lettre du 9 novembre 2017, Madame Séverine Mabire reprend les thèmes abordés par Monsieur Bénazet et pose la question « l’ensemble des résidents concernés par l’édification du château d’eau peuvent-ils prétendre à une mesure de compensation pour masquer la dévaluation certaine du prix de notre bien immobilier ? »

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Réponse du maitre d’ouvrage.

Comme stipulé dans le paragraphe 3.1.8, il n’est pas prévu de mesure de compensation pour les riverains impactés par l’ombre du futur château d’eau.

Analyse du CE : dont ‘ acte.

17- Liste des pièces annexées au rapport.

 Lettre du 31.10.2017 de M. Gaël Fouldrin, président du SIAEPA de la Région de Montville concernant le financement du projet.  Procès-verbal du commissaire enquêteur en date du 14.11.2017 au pétitionnaire.  Lettre du 27.11.2017, de M. Gaël Fouldrin, président du SIAPEA de la Région de Montville au commissaire enquêteur (2 pages).  Mémoire en réponse du pétitionnaire, au commissaire enquêteur (17 pages).

ROUEN le lundi 4 novembre 2017

Bernard MIGNOT

Demande du SIAEPA de Montville, de DUP et DIG en vue de l’édification d’un réservoir sur tour, de 2500 m3 d ‘eau potable, pose d’une canalisation de refoulement de 2300 ml et démolition de l’ancien réservoir. EP du 10.10.17 au 9.11.17. Rapport du Commissaire Enquêteur. Page 46

Demande du SIAEPA de Montville, de DUP et DIG en vue de l’édification d’un réservoir sur tour, de 2500 m3 d ‘eau potable, pose d’une canalisation de refoulement de 2300 ml et démolition de l’ancien réservoir. EP du 10.10.17 au 9.11.17. Rapport du Commissaire Enquêteur. Page 47