Depuis le Nord-Ouest de l’aire d’étude RD 919, RD 7, RD 107

Trois autres photomontages ont été réalisés depuis les routes situées au nord-ouest de l’aire d’étude, afin de couvrir l’ensemble des secteurs.

. Depuis le nord du village de Puisieux, sur la RD 919, les parcs éoliens visibles sont nombreux : parc existant du Coquelicot, et derrière ceux de Nurlu et Seuil de ; parcs accordés de Miraumont, Source de l’Ancre et Coquelicot sur la gauche (nord). Le parc de / se trouve à plus de 9 km en arrière, en limite de visibilité. Il souligne la ligne d’horizon sans augmenter l’emprise visuelle des éoliennes. L’impact des éoliennes de Martinpuich/Le Sars est faible. L’impact cumulé lié au projet est faible.

. La RD 7, entre et Alblainzevelle, offre un large panorama, dans lequel plusieurs parcs éoliens s’inscrivent). Celui de Martinpuich/Le Sars disparait derrière le relief. Il n’y a pas d’impact supplémentaire lié au parc de Martinpuich/Le Sars depuis cette voie, jusqu’à Ablainzevelle. Il n’y a pas d’impact cumulé lié au projet.

. Depuis la RD 107, en venant de Miraumont et en se dirigeant vers Courcelette, l’usager franchit un point haut qui permet d’embrasser un large paysage. Aucun village n’est visible. Les éoliennes du Seuil de Bapaume se devinent au loin, tout comme les parcs en projet des Tilleuls et du Rio sur la gauche (nord), et ceux en instruction d’ Les Paquerettes et de SEHU. Le parc éolien de Martinpuich/Le Sars se trouve en avant du parc éolien accordé de Hauts des Combles, tandis que la ligne électrique très haute tension traverse le paysage à droite. La taille des machines est en cohérence avec la grande dimension du paysage. Le projet n’ajoute qu’un degré d’angle d’emprise des éoliennes dans le paysage. L’impact des éoliennes de Martinpuich/Le Sars est faible. L’impact cumulé lié à ce projet est faible.

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Figure 220 : Depuis le nord du village de Puisieux, sur la RD919 (source : Amure, 2018)

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Figure 221 : La RD7, au sud d’Ayette (source : Amure, 2018)

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Figure 222 : Depuis la RD107, en venant de Miraumont et en se dirigeant vers Courcelette (source : Amure, 2018)

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3 - 7g Impacts des postes de livraison

Les deux postes de livraison ont été groupés à proximité de la RD 929, non loin de l’éolienne n°3. Une piste et un terre-plein de dimension minimale sont réalisés et recouverts de grave (cailloutis), semblables à celle utilisée pour les chemins locaux.

L’impact des postes de livraison est réduit, car il s’agit de petits bâtiments de faibles dimensions : . 8 m par 2,43 m au sol . 2,6 m de haut.

Le poste de livraison est une enveloppe en béton armé avec aérateurs, cuvelage enterré avec entrées de câbles, équipé réglementairement en ce qui concerne l’éclairage, les accessoires de sécurité, les protections et masses. Il s’agit d’un poste normalisé d’extérieur peint de couleur RAL7035.

L’accès aux 2 postes se fera depuis la RD929.

Un chemin d’accès aux postes de quelques dizaines de mètres sera créé. Du même type que ceux à réaliser pour accéder aux éoliennes, il sera préparé à l’aide de cailloutis : grain maximum 60 mm, épaisseur de couche 0,40 m sur un sous-sol en sable compact (environ 0,30 m).

Figure 223 : Les postes électriques sont groupés, accessibles par la RD 929, non loin de l’éolienne n°3. L’emprise, réduite au minimum, est traitée en grave, de la même façon que les chemins ruraux locaux (source : Amure, 2016)

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3 - 7h Synthèse des impacts

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3 - 7j Mesures de réduction des impacts visuels n’ayant pu être 3 - 7i Mesures d’évitement de réduction et de compensation des évités impacts Plusieurs mesures de réduction d’impact sont proposées en regard des impacts potentiels révélés au chapitre Rappel des dispositions prises dans le choix du site, pour éviter et réduire les impacts précédent : visuels 1/ plantation de haies bocagères en fond de jardin, dans les villages les plus proches, afin de créer des écrans Pour supprimer les impacts visuels négatifs, la démarche a intégré les aspects paysagers dès l’origine du projet. lorsque la vue des éoliennes concerne plus directement un jardin, si les habitants le souhaitent ; Le caractère moderne des éoliennes peut être jugé choquant ou tout au moins anachronique au sein de paysages pittoresques ou chargés d’histoire. C’est pourquoi les sites les plus sensibles de ce point de vue ont été inventoriés 2/ aménagement paysager avec arbres de haut jet à proximité du mémorial néo-zélandais de Longueval, et évités : . La vallée de la Somme est à 10 km environ 3/ plantation d’arbres d’alignement le long de la RD 929 au nord de Pozières ; . Les monuments historiques classés ou inscrits sont peu nombreux également, et reliés à une époque historique « moderne » puisqu’il s’agit de la guerre de 1914-1918, période déjà industrielle, et de l’église de 4/ possibilité d’arrêter les machines les jours de commémoration importante au mémorial de Thiepval. Rocquigny – période de la reconstruction ; . Le projet est situé en dehors du site classé de Thiepval et en dehors du cône de visibilité protégé. Compte tenu du nombre élevé de cimetières anglais, néo-zélandais, canadiens, les représentants de la société Nordex se sont rapprochés en février 2016 des délégués du Commonwealth War Graves Par ailleurs, le rapport entre l’échelle des dispositifs et celle d’éléments de petite taille peut rendre difficile l’insertion Commission, qui gèrent ces lieux de mémoire. visuelle des ouvrages. Le paysage d’openfield dans lequel le projet s’inscrit se prête à l’insertion des éoliennes de grande dimension. L’existence de couronne de végétation autour des villages dans ce secteur géographique réduit Après visite sur le terrain du mémorial de Thiepval, et des cimetières de Adanac, Flers et Longueval, ils également les impacts par rapport à la population. n’ont pas émis d’avis défavorable au projet et n’ont pas souhaité retenir les aménagements proposés depuis plusieurs cimetières, notamment le mémorial de Thiepval. En revanche, ils retiennent la proposition d’un De plus, le site proposé ne correspond pas à un point haut du plateau, mais se trouve entouré de reliefs qui réduisent aménagement paysager aux abords du mémorial de la Fourche à Longueval. le bassin visuel local. Pour ce dernier, un financement à 50% est retenu (cf. ci-après). L’ensemble de ces éléments a été confirmé par Enfin, le secteur faisait partie d’une ZDE, espace choisi par la Communauté de Communes en tant que site de courrier présenté ci-après. moindre impact vis-à-vis des contraintes locales (la procédure de ZDE a été supprimée avant que Monsieur le Préfet du Pas-de- l’ait validée).

Rappel des dispositions prises dans le choix des implantations, pour éviter et réduire les impacts visuels Distance des habitations Les habitants n’apprécient pas toujours l’évolution de leur cadre de vie. C’est pourquoi la proximité de l’habitat a été la principale contrainte prise en compte dans le choix des implantations locales. Une distance minimale de 700 m par rapport aux habitations a ainsi été choisie, dès le départ pour la définition du site d’implantation, ce qui représente 200 m supplémentaires par rapport à la législation en vigueur, et limite l’impact visuel et sonore. Dans le projet abouti, cette distance est portée à 735 m et concerne une habitation isolée visuellement par les arbres de son jardin. La première habitation du bourg du Sars est elle à 770m, et 1095m en ce qui concerne la première habitation de Martinpuich.

Disposition en losange Dans le site potentiel, le choix de créer une disposition en losange a permis d’exclure les éoliennes du cône de visibilité depuis le mémorial de Thiepval, et de proposer une structure rythmée avec des implantations quasi équi-distantes les unes des autres. Cette disposition est également en accord avec les contraintes militaires dictées par la présence du projet entre 20 et 30km du radar de Doullens.

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Plantation de haies bocagères en fond de jardin, dans les villages les plus proches En général, des jardins plantés et des haies cernent les habitations et les villages, créant un masque visuel entre les maisons et les éoliennes. Toutefois, depuis certaines habitations, une ou plusieurs éoliennes seront visibles. Si certaines personnes apprécient le caractère moderne, dynamique, écologique de ces dispositifs, d’autres au contraire y verront une atteinte à leur cadre de vie. C’est pourquoi si l’impact est réel, la plantation d’une haie bocagère simple est proposée dans les villages proches, en limite de jardin, pour masquer ou accompagner certaines perspectives vers le parc éolien et limiter ainsi les effets sur le paysage.

Cette mesure tend également à renforcer la présence traditionnelle de haies et d’arbres en couronne autour des villages.

Figure 225 : Principe de plantation de haie en fond de jardin (source : Amure, 2016)

Les espèces proposées sont de type autochtone de façon à renforcer les caractéristiques du paysage et l’intérêt écologique (trame verte - refuge adapté - nourriture - diversité) : Cornouiller mâle (Cornus mas) Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Noisetier (Corylus avellana), Fusain d’Europe (Euonymus europaeus), prunellier (Prunus spinosa), Sureau noir (Sambucus negra), Troëne commun (Ligustrum vulgaret), Viorne obier (Viburnum opulum), Charme (Carpinus betulus)…

Plusieurs maisons sont concernées sur les villages de, . Le Sars, à moins d’un kilomètre, . Martinpuich, à 1100 m et plus, . Flers, à 1,5 km environ, . Courcelette, à 1,8 km environ, . Warlencourt, à 2 km environ, moins d’une quinzaine sur l’ensemble des villages.

Il s’agit donc d’environ 20 x 20 m x 30 euros/m = 12 000 euros.

Aménagement paysager autour du mémorial Néo-Zélandais de Longueval Le mémorial néo-zélandais était doté, il y a peu de temps, d’une ceinture de cyprès taillés, disposés en ceinture tout autour de la colonne. Ces arbres ont été coupés. Désormais, le regard s’étend sur la campagne environnante, mais se trouve confronté aux pylônes électriques proches. Avec la réalisation du parc éolien, il est opportun de reconstituer un écran végétal.

Après concertation avec le Commonwealth War Graves Commission, il est proposé de participer au financement de l’aménagement d’une aire engazonnée et plantée au nord du mémorial, incluant le panneau d’information. Cet écran a pour principal objectif de masquer le pylône Haute tension très proche, mais aura également pour effet de dissimuler les éoliennes du projet de Martinpuich - Le Sars.

Les arbres seront plantés avec un diamètre de 6 à 8 cm, soit une taille de trois à 3 à 4 mètres, afin d’assurer la croissance rapide des sujets et d’obtenir rapidement un écrin végétal (il ne faut les planter non plus trop grand, car plus on plante des arbres de grande taille, moins ils poussent vite).

Coût de la mesure estimée par le Commonwealth : 2800 euros, soit 1400 euros à la charge de la société Nordex. Figure 224 : Courrier du Commonwealth War Graves Commission du 22 février 2016 (source : Nordex, 2016)

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Figure 226 : Illustration de la mesure (source : Amure, 2016)

Figure 227 : Vue n°24b – simulation (source : Amure, 2018)

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Plantation d’arbres d’alignement le long de la RD929 3 - 7k Mesure d’accompagnement et de compensation des impacts Afin de réduire l’impact visuel du projet depuis la RD 929, en sortie du bourg de Pozières et aux abords des résiduels mémoriaux du Moulin à Vent et du mémorial aux Tanks, il est proposé de prolonger l’alignement d’arbres qui existe plus au nord, jusqu’à ce point, soit une longueur de 300 m. Panneaux d’information et entretien des espaces de mémoire proches du site de projet Un surcoût est compté pour la mise en sécurité de la voirie. Les éoliennes du projet situeront le front de la bataille en automne 1916. Des panneaux d’information pourront être 300 m, avec 1 arbre tous les 30m = 10 arbres disposés en divers endroits des environs, dans les lieux de mémoire, pour informer le visiteur de la présence de ce 10 arbres x 1000 euros/unité =10 000 euros point de repère : expliquant la symbolique des éoliennes offrant un repère dans le paysage, et «l’énergie pour la Paix» qu’elles dégagent. Coût de la mesure estimée : 10 x 1000 euros, soit 10 000 euros. Plusieurs emplacements sont pressentis : . près du parking de Thiepval, . sur la butte de Warlencourt, . près du mémorial néo-zélandais de Longueval.

D’autres espaces, sans covisibilité avec les éoliennes, mais fortement fréquentés, comme la tour d’Ulster, ou le parc mémorial terre-neuvien, pourraient également en être équipés, afin que les touristes puissent bénéficier de cette information lors de leurs déplacements d’un site à un autre.

Les villages les plus proches (Martinpuich, Le Sars...), pourraient en bénéficier également.

La participation à l’entretien des sites de mémoire proches du projet est également proposée aux services du Commonwealth afin d’assurer la qualité des espaces, notamment pour la butte de Walencourt (entretien des cheminements, coupe régulière des arbres...

Un budget de 10 000 euros est réservé à ces mesures.

Carte 93 : Principe de plantation d’arbres d’alignement le long de la RD 929, en prolongement de l’alignement existant (source : Amure, 2018)

Arrêt de machines les jours de commémoration Malgré leur faible vitesse de rotation, pour réduire encore l’impact depuis le monument de Thiepval, les éoliennes seront arrêtées les jours de grande commémoration autour du Monument, notamment le 11 novembre, date de la commémoration de la Grande Guerre.

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Structure foncière et usage du sol Patrimoines naturels

La synthèse ci-après est extraite de l’étude réalisée par le bureau d’études LE CERE, dont l’original figure en annexe. Le lecteur pourra s’y reporter pour plus de précision. 3 - 8a Impacts

La destination générale du terrain n’est pas modifiée par le projet car il ne s’agit que d’une location d’une petite 3 - 9a partie des parcelles agricoles, 13,2 ha en totalité (moyenne sur les quatre éoliennes). De tous les usages actuels Focus sur les effets du projet en phase d’exploitation des parcelles concernées par le projet (agriculture, chasse, promenade…), seule l’agriculture sera réellement impactée par le projet dans la limite des emprises matérialisées des aires d'accès à chaque éolienne. Les éoliennes une fois installées, constituent de nouveaux éléments dans le paysage constituant de potentiels obstacles créant une perte d’habitats, un effet barrière et en augmentant le risque de collisions et ainsi que celui lié L’ensemble des zones nécessaires à la sécurité des installations ne perturberont pas les activités agricoles. Lors au barotraumatique. À cet effet, est ci-dessous proposée une hiérarchisation des espèces les plus sensibles aux des passages en terrain privé, le réseau d’évacuation de l’énergie produite sera suffisamment enterré de manière éoliennes, c’est-à-dire : l’avifaune et les chiroptères.

à permettre la poursuite de ces mêmes activités. Toutes les activités pourront se poursuivre normalement (accès aux parcelles, pratiques agricoles). Impacts potentiels sur l’avifaune en phase d’exploitation En ce qui concerne les autres usages : L’avifaune est l’un des groupes les plus sensibles aux effets de l’installation d’un parc éolien en raison de ses . Dans un premier temps, un nouveau parc attire toujours des promeneurs, puis, cette curiosité disparaît déplacements et usages des différents milieux naturels. Comme l’indique le Guide de l’étude d’impact sur lorsque le parc fait partie du paysage habituel à moins de mettre des mesures touristiques en place ; l’environnement des parcs éoliens, « Selon les espèces, les effets sur les oiseaux sont de deux types : . Pour la chasse, l’impact est limité à la gêne créée par les éoliennes (obstacle ponctuel au tir au même titre . la mortalité directe par collision avec les pales d’éoliennes ; que d’autres infrastructures telles que lignes électrique, téléphone…), le gibier terrestre n’étant pas . les perturbations et dérangements, qui se traduisent par un « effet barrière », un éloignement voire parfois effarouché par les éoliennes. dans les situations critiques une perte d’habitats ».

En ce qui concerne ce risque de collision, il peut soit être saisonnier lors de migrations actives par exemple, soit 3 - 8b Mesures d'intégration ponctuel (en raison de conditions climatiques exceptionnelles par exemple). Ce dernier cas suppose néanmoins en ce qui concerne les périodes de migration, des vols de masse, nocturnes et anormalement proches du sol, lors de conditions météorologiques particulières (plafond nuageux bas, mauvaise visibilité, vent de face, etc.). Par ailleurs Le positionnement de chaque machine et de son aire de levage a été optimisé au cas par cas, avec chaque notons qu’un balisage lumineux nocturne inapproprié pourrait également favoriser les collisions (un cas relevé en propriétaire et chaque exploitant concerné. Elles sont rapprochées des limites de parcelles, compte tenu de Suède, pour des passereaux). l'alignement nécessaire des machines pour la lisibilité paysagère, et pour l’éloignement des boisements. Les emprises des voies d'accès au site pour l’entretien sont minimisées (en majorité, les chemins existants sont La perte d’habitat (provenant soit du mouvement des pales, de leurs ombres portées ou des sources d’émissions privilégiés). Les transformateurs sont situés à l’intérieur de chaque mât, de façon à ne pas consommer de surface sonores des éoliennes) peut générer un comportement d’éloignement des oiseaux (par exemple les mâles supplémentaire. reproducteurs dont les chants territoriaux pourraient être couverts par les émissions sonores). À ce titre, les oiseaux nicheurs sont les plus impactés par la perte d’habitat mais cela affecte également dans une moindre mesure les Il n’est prévu aucune zone de restriction de chasse ou interdiction de visite du site (seul l’accès aux éoliennes et espèces en hivernage, ou en haltes migratoires (réduction des zones de dortoirs ou d’alimentation). Le Guide de postes de livraison sera interdit au public ; cette prescription sera affichée sur le chemin d’accès de chaque éolienne l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens indique que « Les comportements sont variables selon les et sur les postes de livraison, conformément aux articles 13 et 14 de l’arrêté du 26 août 2011). Les parcelles restent espèces : si les passereaux et certains rapaces ont peu de réactions d’évitement à l’approche des éoliennes, du domaine privé, il est donc interdit d’y pénétrer sans autorisation du propriétaire. l’éloignement est fréquemment constaté pour les canards et limicoles ».

Lors de l’arrêt du parc, les terres pourront être rendues à leur vocation d’origine, sans modification aucune de leur L’effet « barrière » que peut générer une éolienne, amène à des réactions de contournement en vol des éoliennes environnement. Les fondations seront retirées sur 1 m de profondeur au minimum et le sol remis en l'état avec des à des distances variables. terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l’installation. Le Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens indique que « Pour les grues, on a pu ainsi observer des distances d’évitement de l’ordre de 300 à 1000 m. Les anatidés et les pigeons sont également Conformément à l’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières généralement assez sensibles à l’effet barrière, alors que les laridés et les passereaux le sont beaucoup moins ». pour les installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent issu de la loi environnementale De plus, des études réalisées sur les oiseaux migrateurs, en particulier par la LPO, ont montré que les oiseaux portant engagement national, la garantie financière demandée à l’exploitant du parc est de 4 x 50 000 € soit 200 000 migrateurs ont besoin d'un espace compris entre 1300 et 1600 m pour certaines espèces (Grand Cormoran, Grues, €. etc.) pour pouvoir circuler entre deux groupes d'éoliennes. La LPO préconise de laisser un écartement de 1500 m au minimum entre les points d'implantation des éoliennes en projet et les parcs existants, et ce en tenant compte Cette réserve de finances a pour but de garantir le démantèlement du parc (éolienne, voies d’accès, poste…) et du sens de circulation de la migration (nord-est / sud-ouest). assure le retour à l’état et à l’usage initiaux des terres. Enfin, le SRCAE (Schéma Régional Climat-Air-Énergie- « Volet éolien ») de Champagne-Ardenne indique que l’emprise des couloirs de migration avifaunistique ont une emprise d’une valeur minimum de 2km de large pour qu’il Les impacts en termes de soustraction de terres agricoles sont limités, les propriétaires et reste fonctionnel. Cette remarque préconise indirectement de respecter une distance de 2km entre les parcs éoliens dans les secteurs présentant des enjeux en termes de migration avifaunistique. exploitants ayant toute latitude pour autoriser ou refuser l’usage de leurs terrains par l’intermédiaire des baux signés avec le Maître d’Ouvrage. Cet effet est par ailleurs accentué par les conditions de visibilité, le relief et la configuration du parc, qui permettent ou non d’anticiper les réactions. Dans le cas de ce parc, les éoliennes mesureront 149,6m en bout de pale, ce qui rend le parc visible de très loin et donc facilite le contournement du parc par les groupes d’oiseaux migrateurs à condition que la densité des parcs éoliens ne soit pas trop importante dans le secteur.

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Impacts potentiels sur les chiroptères en phase d’exploitation Il existe deux principales causes directes de décès des Chiroptères au niveau de parcs éoliens : . le choc physique, provoquant des fractures et tuant sur le coup ou peu de temps après le choc, . le choc barotraumatique, qui est une hémorragie provoquée par les variations importantes de pression autour des pales d’éoliennes.

Les chauves-souris volants à hauteur de pales sont d’autant plus exposées aux éoliennes car elles n’émettent que très peu de signaux lors des leurs déplacements dans un milieu aussi ouvert. Les éoliennes en service ont donc un impact sur les individus en migration et sur ceux en transit et/ou en chasse à haute altitude.

La construction de nouvelles éoliennes peut induire une réduction du domaine vital des espèces de chauves-souris locales et une déviation des corridors de déplacements et des axes de migration. En effet, de par sa taille et les perturbations atmosphériques provoquées par la rotation des pales, l’exploitation des éoliennes peut avoir comme conséquence la désertion de certains sites de chasse ou de zones de transit.

La distance aux haies a été calculée comme l’illustre les figures suivantes. Cette distance a été mesurée comme défini par les lignes directrices Eurobats 2014 : « la distance la plus courte en ligne droite entre un point donné ou une ligne et le cercle horizontal centré sur l’axe du mât de l’éolienne et dont le rayon est égal à la longueur de la pale ».

Eoliennes E1 E2 E3 E4 Distance à la haie 70 m 162 m 326 m 61 m Pour rappel, la longueur de pale est de 58,5 m

Tableau 86 : Distance des éoliennes aux haies (source : Le Cere, 2018)

Enfin, les éoliennes et les éclairages autours peuvent également modifier les comportements des chauves-souris à proximité. Cela peut se traduire par deux phénomènes antagonistes : . un comportement de fuite d’individus préférant des zones plus calmes pour chasser ou transiter, . un comportement d’attraction par curiosité, recherche d’un site de repos ou encore par attraction d’insectes autour des éoliennes.

Synthèse des sensibilités en phase d’exploitation Tout d’abord, il est important de noter que ce projet éolien se trouve hors des axes de migration avifaunistiques et chiroptérologiques signalés dans le Haut-de- et hors des secteurs à enjeux régionaux pour des espèces emblématiques de ces deux groupes.

A l’échelle du périmètre rapproché, concernant l’avifaune, le futur parc éolien se trouve à proximité d’un secteur de nidification et d’hivernage pour le Busard Saint-Martin. Mais, au regard de la surface importante de grandes cultures favorable à cette espèce aux abords du projet, cette espèce ne sera que peu impactée par le projet.

En période estivale, les enjeux chiroptérologiques sont surtout concentrés au niveau des haies et des lisères.

Une attention particulière sera portée au corridor entre le village de Martinpuich et l’Abbaye d’Eaucourt qui est un axe de déplacement pour la faune vertébrée terrestre et volante mais également une zone de chasse pour la Pipistrelle commune.

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Carte 94 : Localisation des sensibilités de la zone d’implantation potentielle par rapport à l’implantation retenue (source : Le Cere, 2018)

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Carte 95 : Implantation des variantes par rapport aux enjeux du site (source : Le Cere, 2018)

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3 - 9b Effets du projet

La phase d’exploitation est plus impactante sur la destruction d’individus volants et la perturbation des couloirs de déplacement et de migration de la faune.

Tableau 87 : Effets du projet et principaux impacts (source : Le Cere, 2018)

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 374 Dossier de Demande d’Autorisation Unique 3 - 9c Impacts bruts prévisibles du projet

Le tableau suivant détaille les impacts que le projet est susceptible d’occasionner, de par sa conception, sur la flore et les habitats, l’avifaune, les chiroptères et la faune terrestre et les principales causes potentielles (effets) de ces impacts.

Tableau 88 : Impacts bruts potentiels du projet avant application des mesures (source : Le Cere, 2018)

Du fait de l’éloignement des éoliennes du secteur à enjeu pour le Busard Saint-Martin, les risques de destruction En revanche, le risque de destruction d’individus pour les chiroptères est important, surtout pour les éoliennes E1, d’individus ne sont pas significatifs. E2 et E4 qui sont les plus proches de l’axe de déplacement identifié. Cela s’explique par le positionnement de deux éoliennes, à proximité de l’alignement d’arbres longeant le fossé entre Martinpuich et l’Abbaye d’Eaucourt. La Zone d’Implantation Potentielle étant localisée en dehors de tout axe migratoire, les risques d’impact sur l’avifaune remarquable en migration sont négligeables. En outre, en période de nidification, la seule espèce d’oiseau remarquable identifiée sur le site d’étude ne présente pas de comportement reproducteur ce qui implique que les risques d’impact pour l’espèce sont non significatifs. Il en est de même pour les espèces remarquables en halte hivernale et migratoire. Les zones de halte ne présentent pas d’enjeux et l’environnement du site d’étude présente de nombreuses zones de substitution.

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 375 Dossier de Demande d’Autorisation Unique MR-e 2 – Mettre en place le bridage chiroptérologique de trois éoliennes accompagné d’un suivi durant l’exploitation 3 - 9d Mesures d’évitement et de réduction du parc Description Dans le but d’éviter les secteurs à forts enjeux, le pétitionnaire à fait le choix d’une implantation au nord du site Suivant la sensibilité des milieux et les possibilités laissées par le projet, trois niveaux de mesures peuvent être d’étude. L’implantation de certaines machines se trouvant localisée à moins de 200m de l’alignement d’arbres reliant préconisés : Martinpuich à l’Abbaye d’Eaucourt, un bridage chiroptérologique est nécessaire afin de réduire les impacts sur ce . Des mesures d’évitement des impacts : ces mesures visent à préserver des zones identifiées comme de taxon. Ce bridage concernera les éoliennes E1, E2 et E4. En outre, la recommandation visant à s’éloigner de plus très fort et de fort enjeu écologique et/ou à supprimer d’éventuels impacts du projet sur la faune et la flore de 200m des lisières est un principe de précaution énoncé en 2012. Depuis, de nouvelles études (Kelm & al, 2014) du site ; ont démontré que l’activité chiroptérologique décroit fortement au-delà de 50m de ces éléments biologiques. . Des mesures de réduction des impacts : lorsque la suppression d’un impact n’est pas possible ni techniquement ni économiquement, le porteur de projet s’attachera à essayer de réduire les impacts du Pour minimiser la perte de production d’énergie sur le parc tout en optimisant l’efficacité de ce bridage, les projet. conditions initiales d’arrêt de la machine seront les suivantes : . Des mesures compensatoires des impacts : elles seront mises en place lorsque, suite à l’application des - pendant la période d’activité des chiroptères, c’est-à-dire de début mars à fin Novembre. En novembre, mesures de suppression puis de réduction des impacts, un ou plusieurs impacts résiduels persistent. Elles les chiroptères entament leur phase d’hibernation dans le nord de la France, jusqu’au mois de mars, peuvent être appliquées soit sur le site même du projet ou, si cela n’est pas possible, sur un autre site. - à partir de une heure avant le coucher du soleil et jusqu’à une heure après le lever, - quand le vent est inférieur à 6 m/s au niveau du rotor de l’éolienne, Pour chacun des impacts évalués ont été proposées, lorsque cela était possible, des mesures d’évitement et de - lorsque la température est supérieure à 7°C, réduction des impacts. Ces mesures sont détaillées ci-dessous. Si après application des mesures d’évitement et de - en l'absence de précipitations. réduction des impacts, un impact résiduel persiste, des mesures compensatoires seront alors proposées. Ces conditions pourront être adaptées à l’issue des premiers suivis post-construction avec l’accord du service des Installations Classées. Mesures d’évitement Actuellement, certaines sociétés mettent en place des algorithmes de bridage qu’ils développent de façon continue afin de les optimiser au maximum. ME-e 1 : Obturer les interstices au niveau des nacelles d’éoliennes Description En outre, dans les conditions de bridage prédéfinies ou en dessous de la vitesse de démarrage (<3m/s à hauteur Les nacelles des éoliennes devront donc être équipées de grilles afin d’empêcher les chauves-souris et les insectes du moyeu), les pales sont positionnées en drapeau avec un angle de l’ordre de 70° et les éoliennes ne produisent de pénétrer dans les nacelles. Les grilles utilisées doivent être à petite maille pour éviter le piégeage de chauves- pas d’électricité. Dans ce mode d’attente, le rotor offre une prise minimale au vent et il a été mesuré par le souris dans ces mailles. constructeur Nordex sur plusieurs parcs en exploitation, qu’il n’excède pas une vitesse de rotation de l’ordre de 0,3 à 0,5 tour/min. Cela correspond à une vitesse tangentielle en bout de pale de 6 à 11km/h pour une éolienne de type À noter que cette mesure n’est pas toujours indispensable en fonction de l’équipement installé. En effet, certaines N117. Dans ces conditions, aucune mortalité n’est attendue durant ces périodes. Par comparaison, la vitesse nacelles sont hermétiques et ne laissent pas d’ouverture disponible pour les Chiroptères. Il conviendra lors de tangentielle d’un rotor tournant à régime nominal est de l’ordre de 20 à 30 fois supérieure. Il s’agit par ailleurs d’un l’implantation de l’équipement de vérifier ce point et de mettre en place les actions correctives nécessaires. maximum, la vitesse tangentielle décroissant en direction du centre du rotor. Il n’est pas possible de s’engager sur Il est important qu’une maintenance soit faite de façon à ce qu’aucun espace n’apparaisse suite à la un arrêt complet des pales en dessous de la vitesse de démarrage, tant pour des questions d’efforts sur la chaîne dégradation ou à l’usure des protections. de transmission mécanique que de marquage des roulements à bille en position statique prolongée.

Espèces / Habitats concernés par la mesure Les éoliennes feront l’objet de suivis d’activité en continu à hauteur de nacelle et de mortalité poussés dès la Habitat/Flore : non concerné. première année de fonctionnement. Ces suivis permettront si nécessaire d’adapter les paramètres du bridage à Faune vertébrée : Noctule commune, Sérotine commune, groupe P. de Kuhl / P. de Nathusius, Pipistrelle commune. l’issue du premier suivi post-construction avec l’accord du service des Installations Classées.

Espèces / Habitats concernés par la mesure Mesures de réduction Habitat/Flore : non concerné. Faune vertébrée : Chiroptères. MR-e 1 – Ne pas installer d’éclairage autour et à l’entrée des éoliennes Description Il faudra éviter tout autre éclairage sur le site que celui imposé par les règles de balisage prévu pour les éoliennes. En effet, les risques de collision pour les chauves-souris peuvent augmenter avec la présence d’éclairage sur le site car celui-ci attire les insectes à proximité des éoliennes. Il faut avant tout éviter un éclairage permanent des portes d’entrée. Le taux de collision a sensiblement chuté sur un projet comparable après que l’éclairage des portes d’entrée des éoliennes ait été éteint (BEUCHER et KELM 2009, BELLNOUE 2009).

Cette mesure permet également de réduire le dérangement de l’avifaune nicheuse et de toutes les espèces nocturnes.

Espèces / Habitats concernés par la mesure Flore et Habitats : Non concerné. Faune vertébrée : Toutes les espèces de Chiroptères, les espèces de la faune aux mœurs nocturnes et l’avifaune nicheuse à proximité du parc.

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 376 Dossier de Demande d’Autorisation Unique Carte 96 : Localisation des éoliennes vis-à-vis des haies et des lisières (source : Le Cere, 2018)

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 377 Dossier de Demande d’Autorisation Unique Carte 97 : Localisation des sensibilités de la ZIP par rapport aux implantations retenues (source : Le Cere, 2018)

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 378 Dossier de Demande d’Autorisation Unique 3 - 9e Impacts résiduels

Le tableau suivant détaille les impacts résiduels en phase exploitation du projet sur la biodiversité, après application des mesures d’évitement et de réduction. Aucune distinction n’a été faite par éolienne parce que les impacts étaient jugés semblables.

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 379 Dossier de Demande d’Autorisation Unique

Tableau 89 : Impacts résiduels du projet en phase exploitation (source : Le Cere, 2018)

Par contre, il se situe au sud d’un corridor potentiel à remettre en bon état pour les zones humides et comporte des Impacts résiduels sur les zonages réglementaires et espaces remarquables éléments fragmentant importants, constitués par les villages, considérés comme obstacles majeurs, et les voies de communication (route), considérées comme obstacles importants.

Incidences sur les zones Natura 2000 Par ailleurs, le SRCE identifie les écopaysages au sein de la région et définit, pour chacun d’eux, les objectifs à Cf. Chapitre E 3-10 mettre en œuvre pour préserver et recréer des continuités écologiques. Dans ce document, le site d’étude appartient à l’éco-paysage de l’Artois-Cambrésis. Les actions à mettre en œuvre dans cet écopaysage et applicables dans le Impacts résiduels sur les zones d’inventaire cadre du projet sont détaillées ci-dessous.

Une analyse de l’impact potentiel du projet sur les habitats et les espèces observées dans les ZNIEFF les plus Priorité de niveau 1 : proches (moins de 3km) au regard des habitats disponibles et des observations faites sur site a été évalué. • [...] • L’unique site d’inventaire situé à moins de 3km du périmètre rapproché est la ZNIEFF de type 1 n° 220013971, préserver les espaces de prairies et de bocage relictuels le long des corridors de cette sous-trame nommée « Bois de Contalmaison, Mametz, Bazentin » qui s’étend sur 268 hectares. Cette ZNIEFF se situe à et restaurer de nouveaux espaces de bocage et de prairies 2,85km du projet. • [...] • Développer des mesures incitatives pour assurer une meilleure protection des busards dans les Les deux oiseaux sont les seules espèces pouvant potentiellement utiliser les milieux du périmètre rapproché de plaines céréalières par leur capacité de déplacement : - la Bondrée apivore niche dans les milieux boisée et recherche des milieux plus ouverts pour s’alimenter. Les mesures proposées permettent de réduire les impacts sur les continuités écologiques à un niveau faible. Cette espèce n’a pas été observé durant les prospections et les milieux du site d’étude ne sont que peu favorables à l’espèce ; Les biocorridors - le Busard Saint-Martin niche et s’alimente dans des secteurs de culture. Un couple a été observé en tant Le site d’étude n’est traversé par aucun corridor écologique. Cependant, le site d’étude se trouve à proximité que nicheur possible au sud du périmètre rapproché. Mais l’espèce n’aura pas d’impact résiduel significatif immédiate d’un corridor écologique moyen formés par les prairies qui bordent Martinpuich. dans le cadre de ce projet. Les autres biocorridors sont formés par la vallée de la Somme de L’Ancre. Un autre corridor écologique est formé par la Scarpe au niveau d’, à environ 25 km du site d’étude. De par leur éloignement du futur parc éolien,  En conséquence, aucun impact résiduel significatif n’est à noter sur les zones d’inventaire l’impact du projet sur ces biocorridors est considéré comme nul. à proximité du projet. L’alignement d’arbre a été identifié comme un biocorridor pour les Chiroptères. Cet alignement traverse le périmètre d’étude à l’ouest et relie les communes de Martinpuich à l’Abbaye d’Eaucourt. En effet, cet alignement est utilisé Impacts résiduels sur les zones humides comme zone de chasse et de transit la nuit pour les chiroptères. S’il venait à être détruit en totalité, il en résulterait une diminution de l’espace vital. Aucune zone humide avérée n’a été identifiée sur la zone d’étude. Ainsi, ce projet éolien n’entrainera pas d’impacts sur les zones humides. Impacts résiduels sur les espèces protégées Impacts résiduels sur les fonctionnalités écologiques Aucune espèce protégée de la flore n’a été observée sur le site.

Le site d’étude n’a pas été identifié comme présentant des fonctionnalités écologiques importantes puisque l’habitat Concernant la faune, aucun impact résiduel significatif sur la faune, c’est-à-dire au minimum faible pour la majoritaire est de type « grande culture ». Il est principalement utilisé par des espèces inféodées à ce milieu ou peu destruction d’individus et au minimum moyen pour les autres impacts, n’a été relevé par l’évaluation des impacts en exigeantes concernant la qualité écologique des habitats. Les impacts résiduels sur les fonctionnalités écologiques phase de travaux et en phase d’exploitation. de la zone d’étude seront faibles.

Ainsi, au vu des mesures d’évitement et de réduction mises en place, le projet n’est pas de nature à remettre en Impacts résiduels sur les continuités écologiques cause l’état de conservation des espèces protégées recensées sur le site et à proximité.

Les SRCE de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais Le projet ne nécessite donc aucune demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées. Le site d’étude ne se localise au sein, d’aucun réservoir de biodiversité, d’aucune sous-trame des réservoirs de biodiversité, d’aucun corridor écologique avéré, d’aucun espace à renaturer.

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 380 Dossier de Demande d’Autorisation Unique Synthèse des impacts résiduels 3 - 9g Mesures d’accompagnement et de suivi Le tableau suivant synthétise, pour chacune des thématiques évoquées précédemment (les espèces, les habitats et les continuités écologiques), les impacts résiduels du projet après application des mesures d’évitement et de MA 2 – Réaliser un suivi durant l’exploitation du parc et adapter les mesures si nécessaire réduction. Description Un suivi environnemental des parcs éoliens est prévu au titre de l’article 12 de l’arrêté du 26 août 2011 concernant Après la mise en place des mesures décrites ci-dessus, le projet ne comporte plus d’impact résiduel significatif. la nouvelle règlementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

« Au moins une fois au cours des trois premières années de fonctionnement de l’installation puis une fois tous les Impact global du projet avant Impact global résiduel du projet dix ans, l’exploitant met en place un suivi environnemental permettant notamment d’estimer la mortalité de l’avifaune application des mesures après application des mesures et des chiroptères due à la présence des aérogénérateurs. Lorsqu’un protocole de suivi environnemental est d'évitement et de réduction d'évitement et de réduction reconnu par le ministre chargé des installations classées, le suivi mis en place par l’exploitant est conforme à ce protocole. Ce suivi est tenu à disposition de l’inspection des installations classées. » Protocole de suivi environnemental des parcs éoliens terrestres – novembre 2015 Flore et Flore Nul Nul Habitats Habitats Nul Nul Ce suivi a pour but d’analyser les impacts du projet sur l’avifaune et les chiroptères dont la sensibilité à l’éolien est Oiseaux Moyen Faible avérée et qui présentent un enjeu dans l’évaluation environnementale préalable. Ces études post implantation se basent sur le « Protocole de suivi environnemental des parcs éoliens terrestres » de 2015 qui recommande des Faune Chiroptères Moyen Nul suivis d’activités et de mortalité pour l’avifaune et les chiroptères. vertébrée Faune vertébrée Moyen Faible La détermination du protocole de suivi est basée sur l’indice de vulnérabilité de l’indice de vulnérabilité des espèces terrestre des espèces à enjeux identifiée. Cet indice est calculé grâce au croisement de l’enjeu de conservation régional avec le niveau de sensibilité à l’éolien de l’espèce. Tableau 90 : Synthèse des impacts résiduels du projet (source : Le Cere, 2016) Suivi d’activité des chiroptères : En raison de la présence de la Pipistrelle de Nathusius dont l’indice de vulnérabilité équivaut à 3,5, il est nécessaire de mettre en place un suivi dans le cadre d’un impact résiduel non significatif sur l’espèce. 3 - 9f Mesures compensatoires Ainsi, en période de transit et de reproduction, la pression d’observation sera de 9 sorties par an réparties sur les trois saisons d’observations (printemps, été, automne). Pour chacun des impacts évalués, ont été proposées, lorsque cela était possible, des mesures d’évitement et de réduction des impacts. Les éventuels impacts résiduels ont ensuite été évalués. Or il s’avère qu’aucun impact résiduel Suivi de la mortalité des chiroptères significatif ne subsiste. En raison de la présence de la Pipistrelle de Nathusius dont l’indice de vulnérabilité équivaut à 3,5, il est nécessaire de mettre en place une série de 4 contrôles opportunistes par éolienne par an. Ces quatre passages devront avoir

Ainsi aucune mesure compensatoire n’est à prévoir pour ce projet lieu à 3 jours d’intervalle les uns des autres soit en avril, soit en mai, soit en juin, soit en août, soit en septembre.

Suivi d’activité de l’avifaune L’espèce ayant le plus fort indice de vulnérabilité est le Busard Saint-Martin (2.5). Il n’est donc pas nécessaire de mettre en place de suivi d’activité spécifique pour l’avifaune que ce soit en période d’hivernage, de migration et de reproduction du fait de l’absence d’impacts significatifs.

Suivi de la mortalité de l’avifaune L’espèce ayant le plus fort indice de vulnérabilité est le Busard Saint-Martin (2.5). Il n’est donc pas nécessaire de mettre en place d’autocontrôle de la mortalité.

Espèces / Habitats concernés par la mesure Flore et Habitats : Non concerné Faune vertébrée : Toutes les espèces d’oiseaux nicheurs, migrateurs ou hivernants, en vol au-dessus du périmètre rapproché ou en halte dans les milieux constituant le périmètre rapproché et ses abords ainsi que les chiroptères.

Afin d’assurer la meilleure prise en compte possible des chauves-souris, le Maître d’ouvrage propose, sous réserve d’accord avec la DREAL, d’anticiper l’évolution du protocole de suivi environnemental de novembre 2015 attendu en 2018, conformément aux dispositions pressenties dans sa dernière version de travail connue en date de janvier 2018. Il est ainsi proposé la mise en place d’un suivi d’activité en continu à hauteur de nacelle, couplé avec un suivi de mortalité au sol. Le suivi d’activité en continu à hauteur de nacelle sera mis en place au niveau de l'éolienne E4 de début mars à fin novembre. Cette éolienne est choisie car il s’agit de l’éolienne la plus proche d’une haie. Ainsi l’éventuelle adaptation du plan de bridage basée sur la mesure de l’activité réelle à hauteur de rotor qui pourrait en découler s’inscrit dans une logique de conservatisme de la part du Maître d’Ouvrage. Il est proposé d’ajouter un suivi en continu au niveau de l’éolienne E2, non bridée et implantée dans un secteur qui présente moins de sensibilité a priori, dans un but de comparaison de l’activité.

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 381 Dossier de Demande d’Autorisation Unique Ce suivi en continu sera couplé à un suivi de mortalité au sol standardisé poussé au cours de la première période complète d’activité des chiroptères suite à la mise en service du parc éolien, sur l’ensemble des éoliennes (20 sorties par an complétées par des tests de persistance des cadavres, des tests d’efficience des observateurs, et l’utilisation d’estimateurs standardisés de mortalité, notamment celui formulé par Manuela HUSO). Les résultats de ce suivi de mortalité couplés aux suivis d’activité en continu à hauteur de nacelle permettront d’adapter le bridage préventif aux conditions réellement mesurées sur le site. En effet, l’activité des chiroptères est très réduite (voir sur certains sites inexistante) avant le coucher du soleil et après le lever du soleil, et sur les mois de mars et novembre. En cas de modification du plan de bridage, un nouveau suivi sera réalisé l’année suivante pour confirmer l’efficience des nouveaux paramètres de bridage. Le suivi sera ensuite renouvelé une fois tous les 10 ans pendant toute la durée d’exploitation du parc. Il est à noter que l’évolution prochainement attendue du Protocole national de suivi de novembre 2015 prévoit dans sa dernière version de travail de janvier 2018 un suivi à hauteur de nacelle pour une éolienne par tranche de 8 éoliennes. La proposition du Maître d’Ouvrage de 2 suivis en nacelle pour 4 éoliennes anticipe donc ce nouveau protocole et va même bien au-delà pour répondre à la sensibilité liée à la proximité de la haie.

MA 3 – Conventionnement avec les cultivateurs pour la préservation du Busard Saint-Martin L’étude écologique ayant démontré la nidification possible du Busard Saint-Martin au sein du périmètre rapproché, des mesures favorables peuvent être mises en oeuvre pour la conservation de l’espèce. Les Busards nichent fréquemment dans les cultures de céréales. L’une des principales causes d’échec de la reproduction est la destruction de la nichée avant l’envol des jeunes lors de la moisson un peu précoce. Il est ainsi proposé de mettre en place un suivi des couples de Busards potentiels se reproduisant à proximité du parc éolien, dans un rayon de Figure 228 : Modèle de nichoir Schwegler 1 FF (source : Le Cere, 2018) 2km maximum autour de la Zone d’Implantation Potentielle. Ce suivi a pour objectif d’évaluer chaque année si les individus reproducteurs sont présents dans le périmètre. Un écologue sera mandaté pour la réalisation de 3 sorties MA5 – Participer à l’effort de préservation des sites chiroptérologiques sensibles de contrôle entre mai et juillet. Le cas échéant, les nids seront localisés afin qu’un suivi de l’état d’avancement puisse être réalisé avec de nouveaux passages d’un écologue en période d’élevage des jeunes. Cette mesure En Picardie et en Nord-Pas-de-Calais, des associations se mobilisent afin de permettre en place des actions de nécessite en outre d’intervenir auprès de l’agriculteur pour une sensibilisation voire un rachat partiel de la récolte sauvegarde des gîtes à chiroptères. Dans un souci de préservation environnementale, le pétitionnaire souhaite dans le cas où la moisson serait antérieure à l’envol des jeunes. L’association Picardie nature pourra également participer à cet effort de sauvegarde en dédiant un budget de 5 000€ à l’aménagement et aux suivis de sites être contactée afin de déplacer progressivement les nichées situées sur un secteur sensible avec un fort risque de sensibles pour les chauves-souris. destruction, ou bien de mettre en place en concertation avec l’exploitant un carré grillagé autour du nid. Ce budget permettra ainsi aux structures locales de mettre en défens des gîtes hivernaux d’importance afin d’éviter la fréquentation et le dérangement de ces sites. En outre, afin d’étudier la qualité des installations et leur bonne A l’issue de la réalisation de ces missions de sauvetage, une note de synthèse sera rédigée annuellement. mise en oeuvre, les structures gestionnaires suivent presque annuellement ces gîtes préservés. Un tel budget permet selon le pétitionnaire de préserver 2 sites chiroptérologiques (exemple du Parc éolien du Mont d’Erny pour Cette mesure a pour intérêt de favoriser le taux d’envol des jeunes Busards, confortant ainsi les populations locales. des mesures de conservation contractualisées avec la CMNF). Ce type de mesure a déjà été éprouvé par d’autres associations et bureaux d’études.

MA 4 – Pose de gîtes chiroptérologiques Bien que les impacts résiduels sur les chiroptères soient non significatifs à l’issue de la mise en place des mesures correctrices, le maître d’ouvrage, Parc Eolien Nordex VII SAS, a fait le choix de dépasser le cadre règlementaire de l’étude d’impact en proposant une mesure favorable aux chiroptères. Pour cela, le pétitionnaire se propose d’installer plusieurs nichoirs à chauves-souris dans les villages de Martinpuich et Le Sars afin d’accueillir les colonies de maternités de différentes espèces recensées au sein de l’aire d’étude, à savoir : la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Nathusius et les Oreillards. Les nichoirs, de type Schwegler modèle 1 FF seront disposés à l’abri des vents dominants, de préférence sur les façades ensoleillées et à au moins 3 mètres de hauteur afin d’éviter la prédation par les animaux domestiques notamment.

Cette mesure sera réalisée en partenariat avec un écologue compétent.

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 382 Dossier de Demande d’Autorisation Unique 3 - 9h Coûts des mesures

Le tableau ci-dessous présente les coûts estimés des mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts du projet sur la faune, la flore et les milieux naturels.

Coût global : 124 495 euros

Tableau 91 : Estimation des coûts des mesures d’évitement, de réduction et de compensation en faveur de la flore, de la faune et des milieux naturels (source : Le Cere, 2018)

Société « Parc éolien NORDEX VII SAS » - Projet éolien de Martinpuich / Le Sars (62) Chapitre E – Impacts et mesures - p. 383 Dossier de Demande d’Autorisation Unique