DOCUMENT PROVISOIRE

FICHE n°8 : Évolutions de l’urbanisation résidentielle entre 1977 et 2004 et capacités d’urbanisation future des communes littorales de Loire-Atlantique

NB : Les capacités d’urbanisation présentées sont extraites du document réalisé par la DRE en septembre 2006 «Développement de l’urbanisation et loi littoral»

> Contexte de l’observation Dans l’ensemble des surfaces artificialisées*, les zones d’habitat* représentent une part variable (selon la vocation résidentielle plus ou moins affirmée d’une commune) mais néanmoins le plus souvent importante. A titre d’exemple, à en 2004, les espaces à dominante habitat, qui occupent 36,8% de l’espace total communal, représentent la moitié des surfaces artificialisées (source BDOCS 2004). Le développement urbain résidentiel* contribue donc grandement à l’artificialisation des sols directement par les surfaces de terrains associées à la construction de logements et également indirectement par les voiries d’accès et autres emprises générées pour lui. Entre 1977 et 2004, les surfaces artificialisées ont continué de progresser à un rythme soutenu sur le secteur littoral maritime* (CF. fiche n°7). Cette dynamique de croissance rend particulièrement intéressante l’observation rétrospective de la progression des surfaces artificialisées pour l’habitat. La disponibilité des états 1999 et 2004 de l’occupation des sols nous a conduit à retenir le secteur littoral de la Loire-Atlantique pour calculer les indicateurs d’évolution rétrospective et prospective. (*CF. glossaire) > Définition des indicateurs

NB : Les « zones d’habitat » sont constituées à partir de la réunion de tous les postes liés à l’habitat des différentes bases d’occupation des sols utilisées. Les hébergements spécifiques touristiques et les espaces verts aménagés sont notamment pris en compte.

Indicateur 8_01 : Taux d’urbanisation résidentielle récente (réalisée entre 1977 et 2004) modes de calcul : Part de l’ensemble des nouvelles zones d’habitat créées entre 1977 et 2004 [IPLI IGN 1977 et DRE BDOCS 2004] dans la superficie totale d’un secteur géographique ; indicateur exprimé en % - approche infra-communale, cartographie lissée superficies totales en ha des zones d’habitat créées entre 1977 et 2004 / carreau de 25 ha - approche communale, données chiffrées en tableau superficies totales des zones d’habitat créées de 1977 à 2004 / superficie communale [INSEE]

Indicateur 8_02 : Potentiel d’urbanisation des communes littorales maritimes de Loire- Atlantique mode de calcul : Superficies totales en Zone U et Na des POS/ PLU [Numérisation DRE des POS / PLU ] en ha / communes > Objectifs Un premier objectif est de mesurer les nouvelles surfaces artificialisées pour l’habitat (soit un prolongement de la fiche n°7 qui s’intéresse à l’ensemble des surfaces artificialisées). Il s’agit de visualiser où se sont portées les extensions des zones d’habitat* entre 1977 et 2004 (indicateur 8_01). Le second objectif de nos travaux est d’apprécier les capacités résiduelles pour l’urbanisation future. L’indicateur 8_02 est exprimé en ha mais sur la base de la consommation de la période 1999 à 2004, il peut s’exprimer en nombre d’années d’urbanisation. > Indicateurs à relier - Indicateurs relatifs à la consommation foncière pour l’habitat (CF. fiche n°2) et notamment l’indicateur 2_03 : rythme et densité moyenne de la construction; > Champs géographiques Les communes retenues sont les communes maritimes de la Loire-Atlantique prises en compte par la loi Littoral*. Un lissage cartographique a été réalisé pour l’indicateur 8_01 afin de localiser en infra-communal les les extensions des taches urbaines opérées entre 1977 et 2004. Les valeurs communales sont présentées en tableau (CF. Données chiffrées). > Sources Les données issues des bases d’occupation des sols (BDOCS) : Inventaire Permanent du Littoral (IPLI) 1977 IGN, DDE Loire-Atlantique BDOCS 1999, DRE des BDOCS 2004 (actualisation des données par photo-interprétation de l’Orthophoto 2004 de l’IGN réalisée conjointement par le CETE de l’ouest et la DRE pour les communes littorales).

Fiches indicateurs du développement urbain - DRE des Pays de la Loire / CETE Ouest avril 2007 1 > Actualisations possibles des indicateurs

Les possibilités d’extension du champ géographique et celles d’actualisation dépendent des méthodes employées pour la mesure des taches urbaines* que retiendra la DRE à l’issue des tests en cours de réalisation. Notons qu’une périodicité minimale de plusieurs années entre les observations semble requise pour appréhender des évolutions sensibles.

> Principaux résultats

La poursuite de l’artificialisation des communes en dehors des EPR

Les espaces proches du rivage ( EPR ) Ces espaces, dont le principe est défini par l'article L146-4-II du code de l'urbanisme, doivent être délimités graphiquement dans les PLU selon plusieurs critères (leur distance au rivage, la co- visibilité, leur caractère naturel ou urbain...). L'extension de l'urbanisation y est limitée.

La mesure de l'artificialisation* des sols aux différentes époques fait apparaître plusieurs phénomè- nes. Lorsqu'on considère l'ensemble des territoires communaux, le rythme d'artificialisation varie suivant les époques et les différents postes d’artificialisation. Par exemple, au cours de la période 1977-1985, plus de 11% de l’artificialisation sont dus à la création de nouveaux campings/carava- nings contre 9 et 6% sur les autres périodes. Toutefois, quel que soit le contexte général, le volume moyen annuel d'artificialisation des sols dans les EPR reste plus faible après qu'avant 1985. L'artificialisation nouvelle des communes s'effectue de moins en moins dans les espaces proches du rivage pour se reporter sur le reste de la commune (la part d’artificialisation dans les EPR est passée de 50% du total entre 1977 et 1985 à moins de 37% sur la période 1999 à 2004). Cependant, la saturation de certains territoires communaux en front de mer n’offre comme seule possibilité que l’utilisation du rétro-littoral ce qui relativise le résultat. Entre 1985 et 1999, l’artificialisation s’est fortement ralentie en particulier dans les EPR. La période 1999-2004 correspond à une période de forte pression foncière lors de laquelle le rythme d’artificialisation s’est accéléré. Cependant , à l’exception du territoire du Pays de Retz, il reste moins soutenu qu’avant la loi littoral. Ce sont désormais les espaces hors EPR qui satisfont avant tout la demande foncière en fournissant la majorité des terrains.

Le potentiel d’urbanisation

Si la surface artificialisée entre 1999 et 2004 sur les communes littorales maritimes de Loire- Atlantique a été d’environ 1000 ha, la part de l'habitat est d'environ 40%. Le croisement de l'information issue de la numérisation des POS/PLU et de l'occupation des sols 2004 fait apparaî- tre une capacité d’artificialisation sur terrain nu de l'ordre de 3700 ha. Parce que l'habitat se développe à la fois par construction de terrain nu et par restructuration du tissu existant, il est difficile d'estimer la durée de ce potentiel. Toutefois, s'il ne restait que le moyen de consommer du terrain nu, le potentiel serait d’une vingtaine d’années à un rythme moyen de construction semblable à celui de 1999 à 2004 que l’on peut considérer comme dynamique. En conclusion, les documents d'urbanisme prévoient en moyenne des surfaces suffisantes pour l’urbanisation et notamment la construction de logements même s'il existe des variations impor- tantes entre communes.

2 Fiches indicateurs du développement urbain - DRE des Pays de la Loire / CETE Ouest avril 2007 Indicateur 8_01 : Évolution de l’urbanisation résidentielle entre 1977 et 2004

Taux calculés par carreau de 25 ha seuils en % de la colorisation continue 50% ASSERACASSERAC 33% 25% 12,5% 0 MESQUERMMESQUERESQUER

Zones à dominante habitat en 1977 PIRIAC-SUR-MERPIRIAC-SUR-MER Limite du secteur littoral maritime

Océan, rivières et plans d'eau

Zones humides

LALALA TURBALLE TURBALLETURBALLE

GUERANDEGUERANDE

LELELE CROISICCROCROISICISIC

BATZ-SUR-MERBATZ-SUR-MER

LELELE POULIGUEN POULIGUENPOULIGUEN LALALA BAULE-ESCOUBLACBAULE-ESCOUBLACBAULE-ESCOUBLAC

PORNICHETPORNICHET SAINT-NAZAIRESAINT-NAZAIRE

LALALA BAULE-ESCOUBLACBAULE-ESCOUBLAC

PORNICHETPORNICHET SAINT-NAZAIRESAINT-NAZAIRE

SAINT-BREVIN-LES-PINSSAINT-BREVIN-LES-PINS

SAINT-MICHEL-CHEF-CHEFSAINT-MICHEL-CHEF-CHEF

LALALA PLAINE-SUR-MER PLAINE-SUR-MERPLAINE-SUR-MER

PREFAILLESPREFAILLES

PORNICPORNIC

LALALA BERNERIE-EN-RETZBERNERIE-EN-RETZBERNERIE-EN-RETZ

LESLESLES MOUTIERS-EN-RETZ MOUTIERS-EN-RETZ

Fiches indicateurs du développement urbain - DRE des Pays de la Loire / CETE Ouest avril 2007 3 Données chiffrées

Zones urbanisées pour Zones urbanisées pour l'habitat Zones urbanisées pour l'habitat l'habitat en 2004 entre 1977 et 2004 entre 1999 et 2004

superficie com Part dans Communes Taux en ha Taux l'ensemble des Superficie Superficie totale d'urbanisation Superficie totale d'urbanisation surfaces totale en ha en ha résidentielle en ha résidentielle urbanisées en récente 2004 Assérac 3291 159 4,8% 98 3,0% 12 7,8% Batz-sur-Mer 927 213 23,0% 78 8,4% 8 3,9% La Bernerie-en-Retz 608 219 35,9% 89 14,7% 8 3,8% 450 194 43,2% 52 11,5% 5 2,4% La Baule-Escoublac 2219 864 39,0% 276 12,4% 35 4,1% Guérande 8144 860 10,6% 547 6,7% 65 7,6% 1672 293 17,5% 163 9,8% 11 3,8% Les Moutiers-en-Retz 957 123 12,8% 58 6,1% 9 7,6% Piriac-sur-Mer 1237 322 26,0% 195 15,8% 19 5,9% La Plaine-sur-Mer 1639 316 19,3% 134 8,2% 21 6,7% 9420 923 9,8% 441 4,7% 72 7,8% 1267 512 40,4% 186 14,7% 17 3,3% Le Pouliguen 439 269 61,3% 93 21,1% 5 1,8% Préfailles 488 176 36,0% 79 16,2% 6 3,2% Saint-Brevin-les-Pins 1929 652 33,8% 175 9,1% 27 4,2% Saint-Michel-Chef-Chef 2512 360 14,3% 98 3,9% 24 6,6% Saint-Nazaire 4679 1432 30,6% 456 9,7% 47 3,3% 1853 357 19,3% 212 11,4% 11 3,2% Ensemble des communes maritimes 43731 8243 18,8% 3429 7,8% 405 4,9% de Loire-Atlantique

Sources : IPLI IGN 1977, DDE 44 BDOCS 1999; DRE BDOCS 2004

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