Conseil national de la jeunesse

Rapport d'activité Juillet 2003 / Juillet 2004

Propositions et avis au Parlement

INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DE L’ÉDUCATION POPULAIRE

Monsieur Christian Poncelet, Président du Sénat

Monsieur Jean-Louis Debré, Président de l’Assemblée nationale

J’ai l’honneur de vous transmettre le rapport d’activité du Conseil national de la jeunesse (CNJ) pour la période de juillet 2003 à juillet 2004, en application de l’article 12 de la loi du 17 juillet 2001.

Ce rapport fait suite à celui que je vous ai adressé en avril 2004. Il confirme l’engagement des jeunes oeuvrant au sein de cette instance de concertation à fournir aux décideurs publics ou poli- tiques, de manière construite et argumentée, des éléments de réflexion et des propositions concrètes, issus de travaux approfondis et dont je puis témoigner du sérieux.

Je souligne que les membres du CNJ ont été totalement maîtres de la rédaction du rapport.

Certaines propositions figurant dans le rapport précédent ont été reprises par les pouvoirs publics, notamment celles relatives à la valorisation du bénévolat et du volontariat, à la réorganisation du CNJ, à l’image des jeunes dans les médias. Je forme le vœu que les propositions du présent rapport connaissent un succès au moins égal.

Je vous prie d’agréer, Messieurs les Présidents, l’expression de ma haute considération.

Jean-François Lamour, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Paris, le 8 juillet 2005

Sommaire

Avant-propos 5 La consolidation du CNJ

Organisation et mission des conseils de la jeunesse 7

Le Conseil national de la jeunesse 7 Les Conseils départementaux de la jeunesse 8

Les propositions 9

Comment impliquer les jeunes dans la vie locale ? 11 Quelle école pour demain ? 17 Comment impliquer les jeunes dans la stratégie nationale du développement durable ? 27 Comment faciliter l'engagement des jeunes en Europe ? 29 Que faire contre les discriminations raciales ? 35 Comment lutter contre l'insécurité routière touchant les jeunes ? 37

Annexes 39

Projet de charte des conseils de la jeunesse 40

Rapport au Comité Interministériel de Sécurité routière 41

Guide pratique - Sécurité routière : des bases pour agir 48 Synthèse des propositions de recommandations préparées par les commissions permanentes du CNSR 52

Questionnaire autour du développement durable 54

Textes officiels 58

Composition du Conseil national de la jeunesse 69

Avant-propos

La consolidation du CNJ

La naissance des conseils de la jeunesse

Quarante-deux ans après le décret du 22 juin 1955, signé par Edgar Faure et insti- tuant une commission jeunesse dans chaque département ministériel, le souci d’asso- cier les jeunes aux politiques menées restant d’actualité, le Conseil national de la jeu- nesse est né, le 7 janvier 1998, par arrêté du ministère de la Jeunesse et des Sports, au terme d'une série de 1 700 rencontres locales de la jeunesse, organisées du 15 sep- tembre 1997 au 31 octobre 1997. À l’issue d’une rencontre nationale de trois cents jeunes, les 29 et 30 novembre 1997, à l’Institut national de la jeunesse et de l’éduca- tion populaire (INJEP) de Marly-le-Roi, en présence du Premier ministre , de Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, et de plusieurs autres membres du gouvernement, des mesures concrètes en faveur des jeunes ont été pro- posées et validées. Parmi elles figurait la mise en place des conseils de la jeunesse. Le 31 janvier 1998 sont créés le Conseil permanent de la jeunesse (CPJ) et les conseils départementaux de la jeunesse (CDJ) ; c’est désormais l'article 12 de la loi n° 2001-624 du 17 juillet 2001 qui porte création du Conseil national de la jeunesse (CNJ) et le décret n° 2002-708 du 30 avril 2002, pris en application de cette loi, qui en détermi- nent le fonctionnement, la composition et les modalités de désignation. Un arrêté en date du 3 mai 2002 précise la composition, les modalités de désignation et de fonc- tionnement des conseils départementaux.

Un conseil présidé par Luc Ferry du 1er juin 2002 au 31 mars 2004

Le 1er juin 2002, le ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche, Luc Ferry, présidait la première séance plénière du Conseil national de la

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 5 jeunesse, renouvelé depuis mars 2004, qui entamait alors un nouveau mandat de deux ans. À cette occasion, et après avoir entendu les rapporteurs des commissions du CNJ, le ministre saluait les initiatives que le Conseil sortant avait su prendre, soulignant qu’il avait apporté des réponses concrètes au-delà des simples constats. C’était la première rencontre entre le CNJ et son nouveau président. En clôture, le ministre s’engageait à le pérenniser, le développer, l’enrichir et le faire progresser. Après l’achèvement du plan de travail 2002-2003 et la validation du premier rap- port d’activité, le CNJ s’est penché sur de nouvelles thématiques, décidées en réunion plénière, pour la période 2003-2004.

Conclusion du mandat 2002-2004 et renouvellement à l’université d’été du CNJ d’Anglet en juin 2004, sous la présidence de Jean-François Lamour

Depuis avril 2004, le CNJ est présidé par Jean-François Lamour, ministre de la jeu- nesse, des sports et de la vie associative, qui a procédé au renouvellement du CNJ (et des CDJ), initié par Luc Ferry, et s’est fait le relais des propositions contenues dans le premier rapport d’activité (adressé à tous les membres du gouvernement et à tous les parlementaires dès le printemps). Certaines propositions ont d’ores et déjà été reprises. Ainsi celles relatives à la valo- risation du bénévolat et du volontariat ont inspiré pour partie le projet de loi sur le volontariat associatif et la généralisation de l’outil " passeport du bénévole ". Les préconisations des jeunes relatives à la réorganisation du CNJ ont également été suivies : un règlement intérieur donnant aux jeunes toutes les garanties nécessaires de respect de leur parole et d’autonomie dans la conduite de leurs travaux, a été adopté en septembre 2004 ; pas moins de six fonctionnaires sont désormais au ser- vice de ces jeunes ; plus de 150 000 sont consacrés au fonctionnement du CNJ ; le site internet www.conseilsdelajeunese.org a été rénové afin d’être directement gérable par les jeunes (sans webmestre). Quant aux observations portant sur l’ima- ge des jeunes dans les médias, elles ont incité le gouvernement à prêter une atten- tion vive à l’amélioration de la perception des jeunes par l’opinion publique, dont les effets sont sensibles, comme l’a montré le débat du 15 avril 2005 entre un panel de jeunes et le Président de la République autour du projet européen, sur une gran- de chaîne de télévision, à une heure de grande écoute.

6 Organisation et mission des conseils de la jeunesse

es conseils de la jeunesse (le Conseil national et les conseils départementaux de L la jeunesse) sont des lieux d’échanges et de réflexion des jeunes de 16 à 26 ans. Ils délivrent des avis et sont force de proposition, auprès des différentes instances de décision politique ou administrative, sur tout sujet concernant directement ou indi- rectement la jeunesse. Les membres des conseils sont nommés pour une période de deux ans renouvelable une fois.

Le Conseil national de la jeunesse

Présidé par le ministre chargé de la jeunesse, • relations internationales le Conseil national de la jeunesse (CNJ) est • discriminations composé d’environ cent quatre-vingt • santé et prévention membres issus, pour partie, des conseils départementaux de la jeunesse, et, pour et cinq groupes de travail : l’autre partie, de structures associatives, poli- • Avenir de l’école et de l’éducation, tiques ou syndicales nationales. Il est saisi par • Rénovation du BAFA-BAFD et du volontariat, le ministre de questions touchant aux poli- tiques à mener en faveur de la jeunesse. Il • Place des femmes, s’auto-saisit de toute question qu’il désire • Sécurité routière, étudier et pour laquelle il veut être force de • Jeunes et médias. proposition. Pour ce faire, il travaille en séan- ce plénière ou en commission. Le Conseil national de la jeunesse tient ses De juillet 2003 à juillet 2004, le CNJ a comp- réunions à l’Institut national de la jeunesse et té 136 membres actifs oeuvrant dans cinq de l’éducation populaire (à Marly-le-Roi, dans commissions : les ) ou dans les chefs-lieux de dépar- tement, à l’invitation des préfets et des • implication des jeunes dans la vie locale, conseils départementaux de la jeunesse. • éduquer à un développement durable,

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 7 Les conseils départementaux de la jeunesse

Dans chaque département est institué un • Ils émettent des avis et sont force de propo- conseil départemental de la jeunesse (CDJ) sition sur tout sujet qui intéresse les jeunes de placé auprès du préfet, et sous sa présidence. leur département. Ils se prononcent égale- Les CDJ sont composés de membres issus des ment sur les questions que leur soumettent conseils locaux de jeunes ou d’associations les préfets. Ils contribuent ainsi, de fait, à locales ou départementales, nommés pour l’élaboration du projet territorial de l’État deux ans par le préfet sur proposition des dans chaque département. conseils locaux et associations concernés. Un • Ils rencontrent, pour mener à bien leurs mis- représentant du Conseil académique de la vie sions, des acteurs institutionnels, le plus sou- lycéenne (CAVL) siège au CDJ. L’animation et vent des responsables des services déconcen- le secrétariat des CDJ sont assurés par les trés : services de police, services du travail, de directions départementales de la jeunesse et l’emploi et de la formation professionnelle, des sports (DDJS) et les directions régionales services des affaires sanitaires et sociales, ser- et départementales de la jeunesse et des vices de la protection judiciaire de la jeunes- sports (DRDJS). Les CDJ comportent des com- se, mission sécurité routière, délégation aux missions de réflexion, qu’ils déterminent eux- droits des femmes, mission ville… mêmes après leur séance plénière de rentrée, avec l’accord du préfet ou de son représen- Un représentant de chaque conseil départe- tant. mental siège au Conseil national de la jeunesse.

8 L es propositions

• Comment impliquer les jeunes dans la vie locale ?

• Quelle école pour demain ?

• Comment impliquer les jeunes dans la stratégie nationale de développement durable ?

• Comment faciliter l’engagement des jeunes en Europe ?

• Que faire contre les discriminations raciales ?

• Comment lutter contre l’insécurité routière touchant les jeunes ?

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 9

Comment impliquer réellement les jeunes dans la vie locale via les institutions et les associations

Les propositions de la commission « Implication des jeunes dans la vie locale »

Le contexte? n 2003-2004, le Conseil national de la jeunesse a décidé de mettre en place E la commission « Implication des jeunes dans la vie locale ». L’un des objectifs de cette commission a été de développer la citoyenneté des jeunes en recensant et en développant des actions concrètes. De nombreuses réunions ont été déconcen- trées (Normandie, Corse…) ce qui a permis d’aller de l’avant afin de constater concrètement des actions existantes et d’en rencontrer les protagonistes.

1. Bâtir un réseau des conseils Bas, Belgique…). Néanmoins nous ne sommes de jeunesse pas dépourvus d’organismes travaillant dans ce sens puisqu’une association tentant de regrouper, d’animer et de faire fructifier les Le contexte expériences des conseils locaux existe afin de faire fructifier les expériences dans l’objectif Nous avons pu constater rapidement qu’au- de favoriser la formation via des outils péda- cun réseau officiel regroupant les différents gogiques : l’ANACEJ. conseils locaux de jeunes n’existait en La mise en place d’un réseau officiel tarde à à la différence d’autres pays européens (Pays- s'établir (nous pouvons le regretter), il

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 11 manque un engagement clair de l’Etat vis-à- 2. Renforcer les conseils dépar- vis de la création de cet outil. Toutefois, dans tementaux de la jeunesse (CDJ) ce contexte nous avons remarqué l’intention politique de mise en cohérence (Voir le rapport de M. Bullara), afin d’assurer une lisibilité insti- Le contexte tutionnelle des conseils de la jeunesse. D’autre part, dans le projet du gouvernement se sont inscrites des intentions générales de décentrali- Les CDJ ont connu l’alternance politique. sation afin de faire de chaque collectivité un Depuis leur création, il est né un désir d’amé- véritable lieu de décision, et de développement liorer le fonctionnement de ces conseils au fur de la démocratie participative et d’autres outils et à mesure des années. de consultation des jeunes. Dans le cadre de l’autonomie de ces conseils, il faut relever l’adoption de la nouvelle loi Les constats organique relative aux lois de finances qui implique beaucoup plus d’autonomie, pour les préfets et leur directeur départemental de la jeunesse et des sports (DDJS) dans la gestion Face à la volonté affichée de la commission des crédits, avec le souhait d’observer une afin de développer la participation des jeunes, forte démarche de projets. il était nécessaire de tirer quelques constats. Il faut rappeler les initiatives lancées par les En contrepoint, le projet de regroupement du Conseils départementaux de la jeunesse en maximum de commissions administratives partenariat avec les directions départemen- préfectorales marque une disparition poten- tales jeunesse et sport afin de susciter la ren- tielle des CDJ. contre et l’échange entre les différents conseils de jeunes locaux. Actions menées dans le Bas-Rhin, l’Hérault, la Manche, le Pas- De-Calais, l’Eure et Loire, la Haute-Loire, la Les constats Somme, l’Oise… Enfin, il faut préciser que nous nous sommes Malgré de nombreux CDJ au fonctionnement rendus compte que des résistances subsistent incertain, il en existe qui sont (heureusement quant à l’idée de créer un réseau. également nombreux) à l’inverse remarqua- blement actifs. Nous avons assisté à la naissance de conseils Les propositions généraux de jeunes, qui font (un heureux) doublon avec les CDJ. La mise en place, la diffusion et la signature Les conseils départementaux de la jeunesse par l’ensemble des conseils de jeunes recensés sont souvent attaqués quant à leur représen- d’une Charte des conseils de la jeunesse sans tativité alors que les autres conseils et assem- la transformer en un système restrictif qui a blées diverses ne sont pas victimes de ces pour but de surtout signifier l’engagement des attaques. En effet, nous sommes alors en droit conseils avec pour souci la volonté de mettre de nous demander qu’est ce qu’être représen- en réseau les conseils dans l’objectif d’une tatif en France ? Les jeunes participants por- cohérence devenant nécessaire. Cette charte tent dans ces instances leur voix et celle de est présenté en annexe (page 40). leur génération, ils n’ont pas la prétention de parler au nom des millions de jeunes Français.

12 Une enquête réalisée auprès d’anciens 3. Revitaliser la vie associative membres de CDJ relève l’importance de : jeunesse • L’investissement et de la bienveillance des fonctionnaires chargés du CDJ. Cela irait du préfet à la secrétaire, en passant par le CEPJ. Les constats • La communication externe autour du CDJ (promotion des actions). L’implication des jeunes dans la vie associati- • L’investissement des jeunes y participant ve reste une grande idée et le système est per- (valoriser les initiatives). vers : les « bénévoles » d’un conseil d’adminis- tration sont souvent les salariés d’une autre (au • La capacité à tenir un discours cohérent sur conseil d’administration duquel siègent à titre les thématiques représentativité / légitimité / « bénévole » les salariés de la première) : d’où le utilité des CDJ (un CDJ est plus utile s’il est problème semblable à celui des CA d’une entre- actif que s’il est composé de jeunes « repré- prise composée des PDG et des autres entre- sentatifs » mais n’agissant pas). prises avec un doute sur le désintéressement des membres du CA et un système peu ouvert notamment à ceux qui ont peu de disponibilités Les propositions (les vrais bénévoles non retraités). Le volontariat est sans statut, le bénévolat est un handicap socio-professionnel. En plus d’une autonomie, les jeunes doivent avoir une maîtrise des crédits de façon directe. Ensuite, il est nécessaire de constater que les thématiques, les jours et les horaires de réunion Il y a le besoin de développer des actions sont souvent choisis pour convenir à des retrai- concrètes et d’avoir des représentations des tés ou autres rentiers et nous devons faire face CDJ dans les commissions départementales à une situation de cumul de mandats comme en qui ont des horaires ou des jours adaptés avec politique. Nous remarquons une faiblesse dans l’ambition d’associer des jeunes bénévoles. la valorisation et la crédibilité des jeunes aux Pour offrir la possibilité à tous de participer yeux des institutions. aux réunions, l’organisation de celles-ci aux Les textes réglementaires sur les agréments de quatre coins du département permet la parti- jeunesse et d’éducation populaire sont flous cipation simplifiée d’un plus grand nombre. sur les garanties de participation de jeunes à Les CDJ se doivent pour leur part de faire une la vie de l’association agréée ; ils sont par place systématique à des représentants des ailleurs appliqués diversement (sans unité conseils locaux de jeunes de différentes col- nationale quant aux critères) ; les CDJ ne sont lectivités locales du département. pas représentés dans les commissions dépar- Enfin, d’une manière plus générale, la com- tementales délivrant l’agrément JEP. mission souhaite d'une part promouvoir et Les adhérents vieillissant dans les associations valoriser les actions et les projets développés oublient souvent leurs convictions « de quand par des jeunes en saluant les initiatives et ils étaient jeunes » et trouvent que finalement d'autre part poursuivre l'objectif d’améliorer la place des jeunes est « bien assez grande la performance de l’Etat grâce à la concerta- comme ça » maintenant qu’ils ne le sont plus. tion des jeunes issus de CDJ.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 13 Les propositions On construit une culture du résultat, de la performance et de la responsabilisation des décideurs qui pénètre la fonction publique. Que l’agrément et les subventions soient subor- Et enfin, dans cette partie servant à contex- donnés à une organisation probante et concrè- tualiser le sujet, il faut préciser que les asso- te dans le but d’avoir des jeunes dans l’instance ciations sont désormais peu en mesure de dirigeante (formation, information, réunions à créer et d’animer une vie sociale populaire horaires adaptés…), et pour les consulter sur la non institutionnalisée et en même temps non vie de l’association. Cette démarche ne doit pas consumériste. être facultative ; il ne faut pas se contenter du « rien ne l’interdit dans les statuts » ou du « ça ne les intéresse pas ». Il y a une nécessité de valoriser les expériences et les compétences du Les constats jeune engagé, à travers des livrets, des passe- ports du bénévole ou apparentés. Les jeunes sont finalement davantage écoutés Nous proposons également que les CDJ siè- par les pouvoirs publics que par les associa- gent dans les commissions d’agrément jeu- tions (est-ce réconfortant ou inquiétant ?) nesse et sport départementales (et le CNJ Mais malgré le fait qu’ils soient écoutés, ils ne dans la commission d’agrément nationale) décident que rarement entièrement, ils co- décident. Nous soulignons une incohérence générale 4. Participation des jeunes à la entre les objectifs (participation des jeunes) vie publique, à la réforme et à la avec les moyens logistiques ou humains (atti- modernisation de l’État tudes de certains animateurs de conseils et de certaines institutions assurant leur fonction- nement) et leur mise en œuvre (ex : les assises Le contexte départementales de la sécurité routière d’oc- tobre 2003, qui devaient associer des jeunes se sont déroulées la plupart du temps en Les jeunes veulent de plus en plus participer à semaine aux heures de bureau ; idem pour le des manifestations, des réunions, des en- débat sur l’avenir de l’école). quêtes… et les instances de concertation et de démocratie participative se multiplient. A tra- Il existe une incohérence générale entre les vers cela, il ne s’agit pas seulement de faire plai- lois-règlements-instructions relatifs à la vie sir aux uns et aux autres en leur donnant la associative, aux agréments, aux subventions, parole, mais de permettre à l’action publique à la place des jeunes et leurs applications : d’être plus rationnelle et plus efficace. cela est démotivant pour les jeunes, et susci- te auprès d’eux une perte de confiance. Nous sommes actuellement en pleine décen- tralisation et à un moment où l’Europe vit un Notre époque marque également une crainte grand tournant. Pour ce qui est de la décen- générale des uns envers les autres qu’il ne tralisation, il faut tirer le constat que le pou- faut pas ignorer, le tout sécurité se fait pesant voir est dispersé (pour ne pas dire éclaté). Les et s’est lourdement fait remarquer auprès des non-initiés ne peuvent savoir qui fait quoi, ni jeunes. Enfin, on soupçonne fréquemment les qui sont leurs interlocuteurs ni à qui ils jeunes bénévoles quant à leur sincérité, leur s’adressent dans le quotidien. équilibre psychosocial personnel, leurs com- pétences… (soupçons dont sont épargnés un

14 certain nombre d’adultes, qui connaissent 5. Quelques remarques pourtant des situations semblables). supplémentaires Beaucoup pensent encore que les jeunes cher- chent seulement à se faire plaisir et non à Nous tenons à manifester l’intérêt du CNJ contribuer à améliorer les choses dans l’inté- pour les expériences suivantes : rêt général et pour tous. • De « réserves locales à la jeunesse et à la citoyenneté », associations de jeunes (souvent Les propositions de quartiers dits difficiles, à population majo- ritairement issue de la colonisation) cher- chant à réconcilier des jeunes avec l’Etat et à Renforcer le contrôle sur l’application des les intégrer comme acteur citoyen à part directives par les fonctionnaires (création de entière (notamment via le secourisme, la postes de contrôleurs de gestion ?) en contre- réserve militaire…) : voir notamment en partie des souplesses accordées (sur usage de Essonne. crédits, sur les adaptations aux « réalités • De réseaux de « médiateurs citoyens », locales ») : valoriser ceux qui appliquent, et constitué de jeunes, reconnus par le Procureur sanctionner ceux qui n’appliquent pas. de la République, oeuvrant pour l’accès au Avoir un statut clairement interministériel droit des jeunes peu informés et peu pour les conseils de la jeunesse relevant de débrouillards (victime de discriminations ou l’État (CDJ et CNJ) : être vraiment auprès du d’injustices diverses…), tout en leur rappelant préfet (et non seulement de la DDJS) et être leurs devoirs : voir notamment en Saône et en contact avec le Premier ministre. Loire. Nous proposons également d’instaurer des ponts entre les différents détenteurs du pou- voir public, d'avoir des agents capables d’in- tercéder en faveur des jeunes auprès des bons interlocuteurs (au lieu d’avoir des agents qui se contentent de répondre aux jeunes « je ne suis pas la bonne personne ») et d’avoir une commission jeunesse dans chaque association et institution publique (comme le préconisait, pour chaque département ministériel, le décret du 22 juin 1955 relatif aux commis- sions ministérielles de la jeunesse, pour l’exa- men des " problèmes relevant de ce départe- ment et susceptibles d’intéresser la jeunesse », il y a cinquante ans…), en y associant des jeunes. Enfin il faudrait développer un réseau de cor- respondants jeunes identifiés dans chaque service de l’État ou autre institution (comme il y a un réseau de correspondants associations, à travers les MAÏA, missions d’accueil et d’in- formation des associations).

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 15

Quelle école pour demain

Les propositions du groupe de travail sur l’avenir de l’école et de l’éducation

Le contexte

’objectif du débat national sur l’avenir de l’Ecole était d'inciter la nation à L s'exprimer sur son école et, par ce biais, aboutir à un diagnostic partagé et à une refonte de notre système éducatif. Monsieur le Premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN, sur l'initiative du Président de la République, Monsieur , a souhaité associer la jeunesse à ce débat. C'est dans ce cadre que le Conseil natio- nal de la jeunesse et ses membres ont été sollicités pour qu'ils s'expriment dans ce débat, à la fois en tant qu'assemblée de jeunes citoyens et en tant que porte-paro- le d'une? jeunesse engagée. Le CNJ, alors présidé par Luc Ferry, ministre de la jeu- nesse, de l’éducation nationale et de la recherche, a répondu favorablement à cette demande et a mis en place un groupe de travail chargé de retranscrire la vision et les propositions de la jeunesse pour l’avenir de l’Ecole et de l’éducation .

La démarche

Cette stratégie a consisté en trois étapes : Vingt-quatre jeunes de toute la France et de • Débats et définition des questions à traiter : diverses organisations ont constitué le groupe Automne-Hiver, avec la plénière du CNJ du 31 de travail au niveau national pour réagir à janvier 2004 comme temps fort. cette sollicitation de juin 2003. • Débats, définition des propositions : Printemps-eté 2004, avec les universités d’été Le groupe de travail a échangé sur la vision de du CNJ de juin 2004 comme temps fort. chacun de ses membres sur les difficultés et • Appui des propositions du CNJ auprès du les réussites de l’école actuelle et sur sa vision gouvernement, des parlementaires, des de l’école idéale. Il a également décidé de la experts, des médias et du grand public : stratégie à développer, pour pouvoir pleine- Automne 2004 jusqu'à l'adoption de la loi en ment participer au débat national. 2005.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 17 Très vite, le groupe a décidé de consulter les Les propositions Conseils Départementaux de la Jeunesse (CDJ) pour élargir sa réflexion et permettre une large participation des conseils départemen- 1. Le contexte éducatif taux à cette question d’intérêt national. Les membres des conseils départementaux ont ainsi pu contribuer à des débats locaux en La réflexion suscitant le débat entre eux, avec d’autres jeunes et les acteurs politiques locaux. Ce que nous appelons « contexte éducatif » Certains (au nombre de 25) ont apporté le peut être décomposé en trois axes phares : fruit de leurs travaux au CNJ sous forme de l'espace, le temps et les personnes. contribution écrite. L'espace c'est l'implantation des bâtiments Le CNJ et le groupe de travail se sont inspirés dans la ville ou la campagne. C'est également de celles-ci et de ses propres réflexions pour la carte scolaire, les relations avec les milieux organiser la plénière du CNJ du 31 janvier extérieurs à l'école, les particularités urbaines 2004. et rurales et l'aménagement des lieux au sein de l'établissement. Celle-ci s’est articulée autour de trois objec- tifs que doit atteindre l’École : former des pro- Le temps c'est à la fois le temps scolaire et le fessionnel(le)s, former des citoyen(ne)s et for- temps extra-scolaire, la durée de la formation, mer des êtres humains. le respect du rythme de l’enfant. C'est aussi la prise en compte du temps des parents, des Cette plénière a été l’occasion de la formula- cycles d'apprentissage... tion de cinquante propositions émergentes des ateliers de réflexion associant tous les Les personnes, ce sont bien entendu les ensei- membres du CNJ, accompagnées d’exemples gnants et les élèves. Mais ce sont également concrets de leur mise en œuvre. Elle a été les conseillers d'orientation psychologues, les également l’occasion d’un dialogue avec M. infirmier(e)s, le personnel ATOS administratif Claude Thélot, Président de la commission et technique, les cuisiniers, les surveillants, les chargée d’animer le débat national, qui a conseillers principaux d'éducation. Ce sont posé quatre questions au CNJ. aussi les intervenants extérieurs et la famille. Le groupe de travail a, par la suite, affiné les Ces trois axes de direction se recoupent et propositions du CNJ et les réponses à M. permettent d'aborder de façon transversale Thélot lors du printemps 2004 et a préparé les notre rapport à l'école. universités d’été du CNJ.

Ces universités d’été 2004, un an après le Les propositions début des travaux sur cette problématique du CNJ et de son groupe de travail, ont été l’oc- casion de valider les travaux par notre nou- • « Des entretiens pour recruter veau président, M. Jean-François LAMOUR. de bons pédagogues » Cette plénière a aussi été l’occasion d’enri- En favorisant les entretiens dans le recrute- chir nos propositions et de les classer par ment de professeurs par entretien(s), on pour- ordre d’importance, l’une d’elles étant mise rait mettre en avant les expériences pédago- particulièrement en avant : « des citoyens en giques. Ces types d’entretiens existent déjà actions » ou une éducation partagée de la pour certaines grandes écoles ; nous propo- citoyenneté. sons de le généraliser pour les étudiants qui passent les concours d’enseignants .

18 • « Une vocation éprouvée » formations (découverte de l’informatique, langues étrangères,…) et ainsi, de découvrir le Nous proposons de rendre obligatoire, des lieu où sont éduqués leurs enfants. stages pratiques pour les futur(e)s ensei- gnant(e)s avant de passer les concours pour • « Une école pour apprendre affiner les savoirs pédagogiques ou permettre à vivre ensemble » leur réorientation s’ils n’ont pas la vocation. Il faut maintenir les cartes scolaires qui favo- • « Des professeurs adaptés risent la mixité sociale et repenser les autres. à leur milieu » D’autre part, il faut restreindre les dérogations Il faudrait faire en sorte que l’année de titula- qui ne vont pas dans le sens de la mixité risation se déroule dans des établissements sociale tout en ayant une vision globale de la hors ZEP (zone d’éducation prioritaire) et dans politique éducative, de la politique de l’habi- ces dernières, n’accepter que les personnes tat et du transport. qui ont la vocation ou l’expérience suffisante pour enseigner dans les zones sensibles. Un • « Rendre l’école plus accueillante » complément de formation peut être envisagé. Nous proposons que pour chaque classe de collège et de lycée soit attribuée une salle. • « Pouvoir expliquer les filières des métiers » • « Construire des établissements scolaires Un souhait est émis pour améliorer les forma- en accord avec leur environnement » tions des conseillers d’orientation psycho- Il faudrait encourager la réalisation des nou- logues sur les notions d’environnement socio- veaux établissements scolaires et la réhabili- économique. Il faut leur permettre d’avoir des tation de ceux existants suivant la démarche mises à jour sur les filières de formation et les Haute Qualité Environnementale (HQE), pour possibilités d’emplois dans notre société. Ils maîtriser les impacts du bâtiment sur l’envi- doivent avoir une meilleure connaissance sur ronnement extérieur, pour créer un environ- les bassins d’emplois et les filières profession- nement confortable et sain pour les personnes nelles. et pour préserver les ressources naturelles en optimisant leurs usages. Il faut créer des bâti- • « Un forum local pour mieux s’orienter » ments cohérents, accueillants et économes. Concernant la fonction de conseiller d’orien- tation psychologue, il serait intéressant d’inclu- • « Empêcher toute dérive commerciale de la re dans le profil de poste plusieurs missions à part des entreprises qui investissent dans ou effectuer telle que l’organisation d’un forum vers le milieu scolaire » local des métiers une fois par an. Ce forum Nous pensons qu’il serait sage de supprimer devrait se faire en partenariat avec les élèves, en les dispositifs bancaires incitant directe- fonction de leurs envies et de leurs attentes. Il ment les jeunes scolarisés à « jouer à la bour- serait intéressant de faire intervenir d’anciens se » dans des lieux externes à l’école (pra- élèves qui pourraient parler de leurs expé- tiques qui respectent les textes législatifs riences. L’idée étant de donner un aspect plus mais qui en contournent les buts). Il faudrait concret aux notions d’avenir et de carrière. également supprimer les classeurs pédago- giques, les vidéos et tous les autres matériels • « L’école : un lieu d’apprentissage " sponsorisés " à usage scolaire. Mais les potentiel pour les parents » entreprises pourraient être incitées à se tour- En ouvrant le collège ou le lycée aux parents, ner vers le mécénat, pour peu que soient évi- nous pourrions leur permettre de suivre des tées les démarches commerciales indirectes.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 19 • « Respecter le rythme de l’enfant et tenir • « Prendre en compte les spécificités géo- compte du temps des parents » graphiques » Nous souhaiterions voir favoriser la création Veiller à ce que l’Éducation Nationale ne vien- et l’animation de « maisons des lycéens (ou ne pas en contradiction avec des règlements des collégiens) ». Ainsi, les heures « hors locaux comme en Alsace, en Moselle ou dans cours » ne se transformeraient pas en heures les DOM. Il s’agit surtout de respecter avant d’études obligées, en plus des des heures de tout le fond, plutôt que la forme. classe déjà nombreuses sur une journée. Celles-ci permettraient à l’élève de trouver une pause à travers un lieu de détente ou d’activités non scolaires. 2. L'école doit former des professionnel(le)s • « Encourager la formation des ensei- gnants sur l’éducation populaire, la vie en entreprise et la vie des quartiers » Les raisons Nous proposons notamment que les profes- seurs, notamment ceux d’histoire et de géogra- Chaque jeune doit, dès la fin de sa scolarité, phie, soient formés par les Chambres du être prêt à la vie active pour trouver sa place Commerce et de l’Industrie (CCI) sur les activi- dans la société. Chacun doit pouvoir acquérir tés du département, et par les associations sur des Savoirs, des Savoir-Etre et des Savoir-Faire l’éducation populaire et la vie des quartiers. bénéfiques au fonctionnement de la société, c’est-à-dire en vue de la production de biens et • « Favoriser la mise en place de journées de services nécessaires pour soi et pour les parents-enfants où les parents, le temps autres. d’une journée, redécouvrent ce qu’est la vie Chaque jeune doit pouvoir trouver et accom- d’un élève à l’école » plir un projet professionnel, c'est à dire Peut-être serait-il intéressant de proposer une connaître ses capacités, choisir un métier, formation aux parents sur leur rôle d’éducation. savoir s'orienter, apprendre son métier par la Ces interventions se feraient par des ensei- théorie et la pratique, pouvoir se remettre en gnants, des sociologues, des psychologues… question et se réorienter.

• « Développer l’accès à l’information des Les propositions jeunes sur leur santé » Nous souhaiterions assister à la mise en place • « Une orientation tenant compte des parmi le corps enseignant d’un référent santé potentiels » permanent et identifié à l’école, en collabora- La mise en œuvre de bilans de compétences et tion avec les infirmiers et les médecins scolaires. de potentiels basés sur la motivation, les Il aurait pour rôle de développer un volet préven- Savoirs, Savoirs-Faire et Savoirs-Etre, pourrait tion et information, basé sur le dialogue et l’ou- se faire dans les classes de quatrième et en verture. Il pourrait se charger de créer des tables début de terminale. rondes sur le respect de son corps et du corps d’autrui, de faire intervenir des associations dans • « Un paysage des métiers » l’école (sur le SIDA par exemple) et d’organiser un forum santé en présence de professionnels du L’idée est de créer une " charte nationale pour milieu et de structures associatives. un paysage des métiers ", à laquelle tous les

20 acteurs de la vie éducative se référeront pour • « Maintenir et valoriser les contrats de permettre à des professionnels d’intervenir dans qualification et d’apprentissage en amélio- les filières générales afin de valoriser leur rant leur coté formateur » métier. Il serait souhaitable de revaloriser les filières professionnelles en sensibilisant les parents, • « Développer les classes passerelles » les entreprises et les élèves par des cam- Il faudrait développer les possibilités de se pagnes d’information. Un taux minimum d’ap- réorienter en laissant le temps nécessaire par prentis par entreprise pourrait être fixé car, si le biais de passerelles entre formations géné- toutes les entreprises de même taille ont le rales et professionnelles, et inversement. Pour même nombre d’apprentis, elles intégreront ce faire, la mise en place d’un plus grand ceux-ci plus facilement. nombre de classes dites de « transition » pour- rait permettre l’adaptation si besoin est. • « Mettre en place des présentations actives de la vie en entreprise » • « Une seconde chance » Nous proposons que les élèves puissent parti- Nous proposons la création d’un capital indi- ciper à des jeux de rôles où seraient réparties viduel de formation pour les personnes désco- les tâches d’une entreprise ou qu’ils puissent larisées souhaitant reprendre leurs études faire du théâtre-forum, visiter les entreprises tout en étant accompagnées financièrement et en interroger les acteurs. par le biais de bourses, et socialement dans les domaines tels que le logement, la santé et le transport. 3. L'école doit former des • « De la méthode » citoyen(ne)s On pourrait donner des cours de méthodologie dès le collège. Les raisons

• « Développer un « paysage des métiers dans Il faut que chacun acquière des Savoirs, des la filière générale, au collège et au lycée » Savoir-Etre et des Savoir-Faire utiles au fonc- Nous proposons que soit favorisée la réalisa- tionnement de la République et à son système tion de stages en dehors des périodes scolaires de valeurs que sont la Liberté, l’Égalité, la pour les élèves de collège et de lycée. Dans la Fraternité et la Laïcité. Cela doit se traduire même optique, pourrait se développer les par la connaissance des droits et des devoirs visites des « lycées des métiers » qui regrou- du citoyen, une démocratie participative à pent beaucoup de filières et permettent l'école et la mise en place de projets en grou- d’avoir un plus large aperçu des filières et des pe, basés sur la coopération. métiers possibles que les lycées professionnels Chacun doit apprendre à vivre en société en et technologiques actuels. développant des capacités d'autonomie dans • « Préparer les élèves à la vie active par des des domaines tels que l'obtention d'un loge- sorties à caractère pédagogique » ment, d'un emploi, faire ses comptes ou plus globalement, participer à la vie de la cité. La mise en place de sorties pédagogiques dans les entreprises locales, dans les institutions Chaque jeune doit pouvoir être un véritable (Administration, CPAM, missions locales, acteur de notre société en développant son ANPE,…) afin de découvrir la vie d’adulte, nous implication citoyenne sur le plan local, natio- semblerait utile. nal, européen et même au-delà.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 21 Les propositions nants possibles, qui permettrait d’aborder une éducation civique et citoyenne. Il pourrait permettre de valoriser l’obtention de l’AFPS • « Citoyens en action » (attestation de formation aux premiers Nous souhaiterions voir se créer des débats secours) dans le but de marquer cet engage- sur des faits de société au sein des cours ment citoyen. d’éducation civique au collège et d’EECJS (éducation civique juridique et sociale) au • « Un esprit critique sur les médias » lycée, en mettant en avant le rôle du citoyen. Il serait intéressant de développer l’éducation Au sein de ces débats, il faudrait développer aux médias en formalisant dans les pro- des interactions entre l'éducation populaire grammes des heures de cours d’éducation aux ou sportive et l’Éducation Nationale en per- médias. mettant à des intervenants de nourrir les débats. • « Pouvoir être utile à soi et aux autres » Nous souhaiterions que soient mises en place • « L’apprentissage de la citoyenneté par la des possibilités pour accéder à une décou- participation » verte gratuite du BAFA (brevet d’aptitude On pourrait créer à la fin de chaque mois de aux fonctions d’animateur) ou de l’AFPS au cours, un temps d’échange entre tous les sein des heures de classe et ce, de manière acteurs de la vie scolaire sous la forme d’une optionnelle. assemblée générale ou par le biais d’une boîte à idée. On pourrait utiliser les heures de vie de • « Apprendre la coopération, l’élaboration classe à cet effet. de projet, la prise de responsabilités et la citoyenneté de manière active » • « Former de meilleurs délégués » Il faudrait favoriser la création de « junior- La mise en place et l’amélioration des forma- associations » au sein des établissements sco- tions pour les délégués de chaque classe laires en partenariat avec des adultes réfé- apparaît comme une réelle nécessité. rents. Ces associations devront être en lien avec l’environnement de l’établissement. La •« Une force de proposition prise en compte » mise en place d’un créneau horaire hebdoma- daire dans le cadre du temps scolaire où l’élè- Il faut réellement mettre en application la cir- ve doit s’investir dans un projet collectif, en culaire n° 2000-104 du 11 juillet 2000 concer- lien avec des partenaires extérieurs, serait nant les conseils de la vie lycéenne (CVL). Il faut également souhaitable. également insister sur la nécessité de participa- tion des CVL à la préparation des conseils d’ad- ministration des établissements. 4. L'école doit former des êtres • « Un passeport pour valoriser la formation humains citoyenne » A travers la création d’un guide " passeport du Les raisons citoyen « transcrivant le parcours de forma- tion citoyenne suivi de la 6ème à la 3ème, et Il faut favoriser le rythme personnel de chacun, offert à l’élève en fin de 3ème, nous aurions ses relations avec autrui, son autonomie, sa dès lors un outil d’évaluation construit par les conscience sociale et écologique ainsi que l'ap- professeurs, les parents et d’autres interve- prentissage à partir de ses centres d’intérêt .

22 Chacun doit comprendre que l'être humain est tariat et pouvant permettre un lien entre lycée un être complexe, à la fois être biologique et et collège. Ceci permettrait de développer la être culturel afin que chaque individu puisse solidarité entre élèves, la confiance en soi et développer son potentiel personnel. Cela en ses capacités. passe par la connaissance de son corps et la connaissance de son esprit. Chacun doit • « Un apprentissage plus dynamique des apprendre à se connaître. langues » Chaque citoyen ou futur citoyen doit pouvoir L’idée est d’instaurer des échanges de classes s'accomplir culturellement en ayant une linguistiques entre pays dès la 5ème et d’une connaissance des civilisations, des religions, et durée minimale de quinze jours. Il faut égale- doit développer des Savoirs, des Savoir-Etre et ment favoriser les jumelages européens et fran- des Savoir-Faire dans le domaine artistique, cophones et un apprentissage plus dynamique au niveau de la coopération, et par le déve- et moins théorique. loppement de son esprit critique, pour pouvoir exercer son libre arbitre en toute connaissan- • « Une éducation à l’alimentation » ce de cause et surtout pour pouvoir agir sur les grands problèmes de l'humanité en cours Nous souhaiterions qu’au sein des établisse- et à venir. Pour exemples, nous pouvons citer ments scolaires soient favorisés les produits des domaines tels que la paix dans le monde, issus du commerce équitable, des producteurs le changement climatique, l'eau, l'énergie, locaux et de l’agriculture biologique. Dans le l'alimentation, l'habitat, l’environnement, les même temps, il faudrait développer l’appren- relations Nord/ Sud,..... tissage de l’équilibre alimentaire.

• « L’apprentissage de la tolérance et la Les propositions connaissance de l’autre » Il faut éduquer à l’ouverture et la tolérance • « L’école pour tous » par l’enseignement de la théologie de façon Il faut insister sur la nécessité d’intégrer les per- équitable, pour les élèves et les enseignants sonnes en situation de handicap au sein de en formation. l’école en généralisant les classes spécialisées (CLISS, UPI) dans les établissements scolaires • « Favoriser un enseignement interactif » sur la base du volontariat des jeunes en situa- L’élève pourrait apprendre et enseigner, et par tion de handicap. Il faut toutefois éviter de ce biais, être valorisé en tant qu’être humain. mélanger les types de handicaps et sensibiliser Il faut développer la présentation d’exposés les enseignants durant leur formation initiale. collectifs ou individuels, dès le primaire.

• « Une éducation active à l’environnement » • « Développer une pratique physique tour- Il faudrait permettre aux élèves de s’occuper de née vers la prévention et le bien-être plutôt l’environnement de l’école de façon pratique. que vers la compétition » Des idées telle que « une classe = un jardin » Il faudrait mettre en place une évaluation qui existent déjà ; il faudrait les développer. porterait davantage sur la connaissance des capacités de son corps (périodes d’échauffe- • « L’éducation entre pairs » ment et d’étirements, esprit sportif,…). Nous proposons le développement de l’ac- compagnement entre pairs, basé sur le volon-

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 23 • « Connaître son cycle de sommeil et les 3. Faut-il maintenir le principe de sectorisation ? périodes de baisse de vigilance afin de mieux 4. Comment construire un partenariat Ecole- récupérer et de mieux apprendre » Parents-Associations ? Nous proposons que soit instauré un temps de Les membres du groupe de travail sur l'avenir récupération plus important après le déjeuner de l'école ont formulé des réponses ou des et que soient renforcées les activités phy- débuts de réflexion à propos de ces questions. siques et artistiques durant l’après-midi.

• « Mettre en avant la richesse de l’échange culturel » Les réponses du Conseil Il serait nécessaire d’enseigner, dès le primai- national de la jeunesse re, l’histoire de l’immigration et de sensibiliser sur les rapports à l’Autre. 1. Sur la hiérarchisation • « Encourager le développement personnel par l’expression et la créativité artistique » La question est simple mais la réponse est Il faudrait utiliser plus d’instruments lors des complexe. Les trois missions : former des pro- cours de musique au collège (échapper à la fessionnel(le)s, former des citoyen(ne)s et for- traditionnelle flûte à bec) et apprendre à maî- mer des êtres humains sont des missions fon- triser sa respiration et sa parole. damentales donc prioritaires. Cependant, il est possible d'envisager une prise en compte évolutive et différenciée de ces trois missions suivant certains paramètres tels que les niveaux d'instruction et d'éduca- Les questions de monsieur tion accumulés par la personne en devenir à Claude THELOT au Conseil l'école. De la maternelle au primaire, la mission prio- national de la jeunesse ritaire de l'école est de former des êtres humains par la connaissance de son corps, de son interaction avec les autres, avec son Le contexte milieu... Il s'agit également d'acquérir les savoirs fondamentaux que sont lire, écrire et compter. Plus l'éveil sera grand et entretenu Monsieur Claude THELOT, Président de la com- lors de sa formation et plus l'élève sera mission du Débat National sur l'Avenir de l’É- conscient de ses possibilités et actif pour cole, est venu en personne lors de l'ouverture mieux les mettre en œuvre. C'est le temps des de la séance plénière du Conseil national de la Savoirs. jeunesse qui se déroula le 31 janvier 2004. A cette occasion, il posa quatre questions aux Au collège et au lycée, la mission prioritaire membres du CNJ : est de former le citoyen avec des savoirs sur les droits et les devoirs, mais surtout en étant 1. Comment hiérarchiser les missions de l'éco- acteur, à travers des projets et un environne- le ? (Professionnel, Citoyen, Homme) ment qui doit le permettre. Les savoirs doivent 2. Faut-il de l'inégalité pour produire de l'éga- se développer dans ce sens. C'est le temps des lité ? Savoirs-Etre.

24 La mission de former des professionnel(le)s 4. Sur le partenariat vient après avoir acquis les bases des deux autres missions. En effet, qui peut devenir un(e) bon(ne) professionnel(le) si il ou elle est Pour construire un partenariat « Ecole- asocial(e) ? Quelle entreprise peut fonctionner Parents-Associations », le Conseil national de avec des citoyens dépourvus d'expression ? la jeunesse n'a pas de réponse précise hormis Cette dernière mission concerne donc avant une des propositions prioritaires déjà exposée. tout les lycées et les divers centres de formation Mais un mot-clé doit servir de base, le mot qui succèdent au collège et au lycée. Elle doit « acteur ». Il faut établir un diagnostic parta- être pratique, être basée sur un choix individuel, gé et une concertation dans le partenariat à doit inclure un droit à l'essai et à la réorienta- mettre en œuvre y compris à l'échelon local. Il tion pour permettre à chacun de trouver sa en ressort que ces acteurs doivent se retrou- place. C'est le temps des Savoirs-Faire. ver autour des projets concernant l'élève. Les Travaux Personnels Encadrés (TPE) et Projets Bien sûr, ces trois savoirs se retrouvent à dif- Pluridisciplinaires Encadrés (PPE), les options férentes échelles suivant le niveau d’éducation. en classe de seconde, les clubs existant au Néanmoins, les deux premiers sont indispen- sein des établissements pourraient servir de sables à l'équilibre de l'individu et de la société, base pour entraîner ce partenariat. permettant à chacun de devenir « un esprit sain dans un corps sain », de satisfaire ses besoins et trouver sa place dans la société. C'est pourquoi les missions ne doivent pas forcément être définies comme des priorités Les prolongements possibles mais plutôt comme des temps et des méthodes d'apprentissage différents tout au long du parcours scolaire de la personne. Nous soulignons la nécessité d’une évaluation des pratiques depuis la loi d’orientation de 1989 et souhaiterions être associés à celle-ci. 2. Pour produire de l'égalité Le Conseil national de la jeunesse souhaiterait particulièrement être associé aux travaux du gouvernement dans la réalisation de la loi C'est le principe d'équité qui doit être retenu. d'orientation sur l'école ainsi qu'aux travaux L'idée étant de favoriser l'égalité des chances des parlementaires dans l‘élaboration de leurs plutôt que l'égalité des moyens afin d'être en propositions d’amendements. accord avec les valeurs républicaines que sont l’Égalité et la Justice Sociale. Donner plus à ceux qui en ont le plus besoin plutôt que don- ner la même chose à tous, pour favoriser l'égalité des chances de réussite.

3. Sur la sectorisation

C'est le respect des objectifs de la sectorisa- tion qui doit permettre de répondre à cette question, pour s'accorder avec les valeurs évo- quées ci-dessus.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 25

Comment impliquer les jeunes dans la stratégie nationale du développement durable

Les propositions de la commission « Eduquer à un développement durable »

Le contexte

renant conscience des enjeux internationaux en matière de développement P?durable et du partage des responsabilités entre génération, le Conseil natio- nal de la jeunesse a souhaité se saisir de cette thématique. La commission « Eduquer à un développement durable » a été créée en juin 2003. Attentive à l’exemplarité de l’État dans un contexte de décentralisation, la commission s’est informée, a échan- gé et créé une base de données recensant les structures et actions relatives au développement durable.

Les propositions semble nécessaire. Elle permettrait d’orienter l’élaboration d’un livret sur l’éco-citoyenneté.

Réflexion 1 : Proposition 1 :

Nous sommes convaincus de l’intérêt collectif Création et diffusion par le Conseil national de pour le développement durable, mais nous ne la jeunesse d’un questionnaire permettant connaissons pas suffisamment les initiatives d’évaluer le niveau d’information et d’engage- des jeunes dans ce domaine. Une évaluation ment des jeunes sur le développement durable

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 27 (projet de questionnaire figurant en annexe, Rassembler les données fondamentales dans page 54). un livret semble utile comme outil d’informa- tion et de sensibilisation. Réflexion 2 : Proposition 3 : La commission souhaite un échange des expé- riences et des initiatives, un partage des infor- Soutenir la création et la diffusion par le Conseil mations et des réflexions au niveau local, natio- national de la jeunesse d’un livret en papier nal et international notamment européen. recyclé sur l’éco-citoyenneté et le développe- ment durable à destination des jeunes. Proposition 2 : Réflexion 4 : Formaliser les débats sur le développement durable au sein des conseils départementaux Quelle place ont les jeunes dans les réflexions de la jeunesse et du réseau international des institutionnelles sur le développement durable ? conseils de jeunes. Aucune.

Réflexion 3: Proposition 4 :

Face à l’abondance d’information, le besoin Une représentation du Conseil national de la d’identifier les structures et acteurs princi- jeunesse au conseil national du développe- paux du développement durable est requis. ment durable ?

28 Comment faciliter l'engagement des jeunes en Europe

Les propositions de la commission « relations internationales »

Le contexte

e 2000 à 2001 le CNJ a participé à l’élaboration au niveau européen du " livre D blanc de la jeunesse ". Puis, après la parution de celui-ci, la commission Europe du Conseil national de la jeunesse a poursuivi ses travaux et n’a cessé d’éla- borer des propositions concernant la jeunesse européenne. En tant que représen- tants? des jeunes français mais aussi en tant qu’acteurs de l’Europe, des représen- tants de la commission relations internationales du Conseil national de la jeunesse ont été conviés à participer au parlement franco-allemand des jeunes à Berlin du 18 au 23 janvier 2003. Lors de cette conférence franco-allemande, les jeunes repré- sentants des deux nations amies ont élaboré des propositions visant à renforcer la coopération entre la jeunesse des deux pays. Cependant, les membres du Conseil national de la jeunesse ont déploré le fait que les autres jeunes européens ne soient pas conviés à cette coopération. C’est pourquoi les représentants du Conseil natio- nal de la jeunesse ont tenu à inscrire sur le relevé de propositions la nécessité d’orga- niser une conférence européenne sur le thème de l’engagement volontaire en Europe. L’O.F.A.J. (office franco-allemand de la jeunesse) déjà organisateur du parlement fran- co allemand a été sollicité pour mettre en place cette conférence européenne.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 29 La Conférence européenne des jeunes

Présentation Les propositions

La conférence des jeunes européens a eu lieu à Présentation du texte de déclaration Marly-le-Roi du 13 au 17 avril 2004. Cette finale, le 16 avril 2004, conférence a réuni environ 150 jeunes euro- à l’Assemblée Nationale, Paris. péens : 24 français, 24 allemands et 4 jeunes représentants des 23 autres pays d’Europe. Nous, participants à la conférence européenne Ces jeunes se sont repartis en différents ateliers des Jeunes sur le thème de l’engagement volon- pour élaborer des propositions ; ces ateliers taire des jeunes dans une Europe élargie, avaient pour thème : sommes fiers de présenter les résultats des jour- • l’engagement volontaire et la mobilité des nées de réflexion qui se sont déroulées à jeunes en Europe. l’Institut National de la Jeunesse et de • l’information et la promotion des activités l’Education Populaire à Marly-le-Roi du 13 au 17 volontaires avril 2004. Cette manifestation, qui s’inscrit • la reconnaissance et la validation des expé- dans la perspective du prochain élargissement riences de l’engagement des jeunes de l’Union européenne, a réuni des jeunes des 25 • le volontariat et la solidarité internationale nationalités. Nous sommes conscients de la res- • la discrimination dans l’engagement volontai- ponsabilité qui incombe à notre génération. re / l’engagement volontaire contre la discrimi- nation. 1. Engagement volontaire Les jeunes européens se sont réunis du 13 au 16 et mobilité des jeunes en Europe avril autour de ces différentes thématiques puis ils ont présenté leurs propositions le 17 avril à Conscients des craintes de nombreux jeunes à l’Assemblée Nationale et à l’UNESCO, à diffé- l’idée d’effectuer un séjour à l’étranger, et sou- rents responsables politiques : la ministre char- cieux de faciliter l’information, l’accueil et l’in- gée des affaires européennes, le ministre de la sertion des volontaires dans les pays hôtes, nous jeunesse, des sports et de la vie associative, le proposons : président de l’UNESCO, le représentant de la commission européenne chargé des jeunes, ainsi • la mise en place et le renforcement de struc- que le représentant du ministère de la famille, tures d’accueil effectives dans chaque pays, des femmes et de la jeunesse allemand. composées de personnes justifiant d’une expé- rience dans le domaine du volontariat européen, Ces différents responsables européens ont décla- et visant à faciliter les démarches administra- ré avoir pris en compte le relevé de propositions tives et à dispenser des cours de langues et de et ont affirmé leur volonté de poursuivre le tra- civilisation du pays d’accueil ; vail débuté à Marly-le-Roi. Le ministre français de la jeunesse des sports et de la vie associative • que les jeunes bénéficient d’une information a notamment annoncé qu’il suivrait avec intérêt sur les programmes de mobilité dispensée par le travail de suivi des propositions qui sera mené des agents spécialement formés, et disponible par le Conseil national de la jeunesse a travers le tant dans les établissements scolaires que dans mandat de la commission Europe. les agences pour l’emploi.

30 Conscients des conditions financières des jeunes aides disponibles) et son développement dans engagés dans les programmes de volontariat chaque pays de l’Union européenne ; européen, et dans le souci de faciliter toujours • le développement et la multiplication des plus la mobilité de tous les jeunes sur le territoi- centres d’information, d’accueil et d’échange, re européen, nous demandons: impliquant les jeunes dans leur fonctionnement. • que tous les jeunes engagés dans des pro- grammes de volontariat bénéficient, pour l’inté- Regrettant le manque de formation de certains gralité de leurs déplacements, d’une réduction jeunes pour l’élaboration de projets, nous systématique de 50 % sur tous les moyens de demandons : transport en Europe ; • la mise en place de lieux de formation (prépa- • l’adaptation des infrastructures de transport ration, suivi, évaluation) pour faciliter la réalisa- aux personnes à mobilité réduite. tion des projets à l’initiative des jeunes (recherche de financement, langues, relations avec la presse, prise de parole en public, infor- Conscients des difficultés rencontrées pour matique, etc.) ; obtenir des documents administratifs et sou- cieux de faciliter l’engagement de jeunes euro- • que les jeunes soient impliqués dans la gestion péens dans des programmes de solidarité inter- de ces centres de formation ; nationale, nous demandons : • que ces centres de formation offrent aux • la possibilité pour des associations ou institu- jeunes la possibilité de présenter leurs projets, tions européennes de se porter garantes d’un ceci afin d’inciter d’autres jeunes à s’engager ; volontaire engagé dans une action internationa- • que les formations proposées par ces centres le, afin de lui faciliter l’obtention d’un visa. soient intégrées dans les programmes de volon- tariat. Préoccupés par le manque d’information des jeunes sur les institutions européennes et leurs Déplorant le manque d’intérêt des médias pour actions, et soucieux d’encourager l’engagement les activités des jeunes volontaires, nous soute- des jeunes dans des programmes de volontariat, nons : nous proposons : • la création d’un fonds européen pour la pro- • le lancement d’une campagne européenne motion d’initiatives de jeunes dans le domaine d’information sur les programmes de volontariat de la presse ; européen en direction des jeunes afin de les • la création d’une chaîne publique européen- informer et de les inciter à s’engager dans des ne ; projets de dimension européenne. • l’obligation pour les médias publics de réserver des espaces pour la promotion du volontariat. 2. Information et promotion des activités volontaires Déplorant que le volontariat demeure méconnu et souffre parfois d’une image défavorable, nous Constatant que les jeunes ne sont pas suffisam- recommandons : ment interpellés par l’information sur le volon- • le parrainage de nouveaux volontaires par des tariat, nous proposons: jeunes expérimentés ; • une application efficace du projet Eurodesk • la création d’une agence européenne pour la (base de données européenne des projets et des promotion des activités volontaires ;

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 31 • la création d’une « Journée européenne du • en offrant aux jeunes souhaitant participer à volontariat », qui pourrait par exemple être le 5 des activités de volontariat la possibilité de décembre de chaque année, date correspondant prendre un congé sabbatique ; à la « Journée internationale des volontaires pour • en prenant en compte l’engagement volontai- le développement économique et social », instau- re dans le calcul des frais de scolarité ; rée en 1985 par l’Organisation des Nations Unies. Les initiatives menées dans le cadre de ces deux • en intégrant l’engagement volontaire au sein journées pourraient être réunies. du système des crédits ECTS (european credit tranfert system) ; • en mentionnant le volontariat sur les relevés de 3. Reconnaissance et validation des notes scolaires ou universitaires. expériences d’engagement des jeunes Constatant la réduction voire l’absence d’aides fi- Conscients de la nécessité d’harmoniser la certi- nancières au volontariat dans certains Etats mem- fication de l’engagement volontaire en Europe, bres de l‘Union européenne, nous proposons : nous proposons la création : • l’instauration d’un système de financement • d’une agence indépendante composée d’ex- fondé sur les structures préexistantes, accessible perts issus de la société civile, à mission concep- aux organisations de volontaires par une procé- tuelle et promotionnelle, en accord avec les dure administrative simplifiée et soutenant les autorités communautaires ; projets de qualité et à vocation durable ; • d’un portfolio européen délivré par cette agen- • l’encouragement de la recherche de fonds pri- ce à tout volontaire, contenant une typologie des vés pour les activités volontaires, en particulier projets et un aperçu des projets déjà accomplis. pour le financement des déplacements des volontaires. Ces fonds ne devront cependant pas créer une dépendance ni remplacer les indispen- Regrettant l’absence de reconnaissance juridique sables fonds publics ; du volontariat, nous demandons aux instances communautaires : • l’allocation, à long terme, d’une part du budget communautaire au soutien du volontariat. • d’adopter un texte définissant le statut juri- dique, les droits et les devoirs du volontaire euro- péen ; 4. Volontariat et solidarité • de créer une carte d’identité européenne du internationale volontaire garantissant l’accès aux diverses pres- tations sociales et facilitant l’obtention d’un titre de séjour dans les pays membres de l’Union euro- Considérant les problèmes et obstacles récur- péenne. rents dans les domaines du financement, de la diffusion d’informations, de l’éducation à la for- mation, ainsi que les difficultés inhérentes à des Déplorant le manque de soutien des instances procédures administratives complexes, nous pro- éducatives et des entreprises aux activités volon- posons : taires, et craignant une perte d’intérêt pour • la prise en charge d’une assurance multirisques celles-ci et une dégradation de leur qualité, nous couvrant l’ensemble des incidents pouvant sur- demandons l’adaptation du cadre de travail au venir avant et pendant le séjour du jeune volon- volontariat : taire à l’étranger (ex : assurance accident) ;

32 • la garantie de retrouver un emploi occupé pré- Afin de surmonter les barrières de compréhen- cédemment après un engagement volontaire sion entre pouvoir exécutif et discriminés, nous international ; demandons : • l’élaboration d’un guide ayant pour but de • la création, en coopération avec les gouverne- faciliter la compréhension et les échanges inter- ments et les institutions européennes, d’une culturels dans le pays où s’engage le volontaire. commission composée de membres des diffé- Ce guide comporterait non seulement des infor- rentes organisations de volontaires, pour le sou- mations sur la culture des 25 Etats membres tien et la représentation des discriminés au mais également une sorte de philosophie ou niveau local. code éthique du jeune volontaire européen. Conscients que la peur de l’autre et de la diffé- rence sont facteurs de discrimination, nous 5. La discrimination dans l’engage- demandons : ment volontaire – l’engagement • la mise en place d’une « journée de lutte contre volontaire contre la discrimination la discrimination « visant à améliorer la connais- sance des différentes cultures présentes en Déplorant une discrimination parmi les jeunes Europe et à sensibiliser les citoyens aux diverses quant au transfert de responsabilités et de formes de discrimination. Celle-ci sera organisée savoir-faire entre générations, et regrettant un par des bénévoles en coopération avec les insti- accès inégal au volontariat selon la provenance tutions publiques (soutien financier et éventuel- géographique et sociale des candidats, nous pro- lement juridique). posons : • la création de forums de recrutement de Conscients du rôle majeur de l’éducation dans la volontaires dans les groupes sociaux défavori- lutte contre la discrimination, nous demandons : sés ; • la création d’une « Caravane culturelle » com- • l’organisation de rencontres intergénération- posée de 25 volontaires issus de l’Union euro- nelles sur le thème du volontariat ; péenne pour intervenir dans les structures édu- catives, pour témoigner de leur engagement et • l’utilisation de médias interculturels, le lance- éveiller l’intérêt des jeunes. ment de campagnes de publicité ou d’informa- tion ; la diffusion de supports d’information afin de réduire la peur de l’altérité et de lutter contre Nous demandons également : la discrimination ; • la création d’un comité de suivi des travaux la répartition de ce matériel d’information doit réalisés durant la conférence européenne des se faire en collaboration avec les instances édu- Jeunes. Ce comité aurait également pour but de catives, les associations et les institutions. répondre aux questions éventuelles des ministres. Il serait composé de représentants des groupes de travail originaires des 25 Etats Déplorant une discrimination due à la mécon- membres. naissance du fonctionnement institutionnel, nous proposons : • une simplification des démarches administra- tives

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 33

Que faire contre les discriminations raciales

Les propositions de la commission « discriminations »

Le contexte

ans la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen du 26 août 1789, l’ar- D ticle 1er dispose que : « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune ». L’article 6 quant à lui dispose que « la loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens? ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens, étant égaux à ces yeux, sont également admissibles à toutes digni- tés, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ».

Les constats tendance à ghettoïser les populations d’im- migrés. • Parce que souvent le plus facile est d’accu- Pour quelles raisons existe-t-il encore des dis- ser les étrangers d’être la cause unique de nos criminations raciales au pays des droits de maux. l’homme ? • Parce que parler du taux de délinquance qui • Parce que les différences physiques et existe chez les jeunes est tabou : le statu quo sociales font peur. est préféré au débat. • Parce que nous n’avons pas su gérer et • Parce que les modes de pensée et de réac- contrôler notre immigration. tion xénophobes ne sont pas changés par la • Parce que notre politique de logement a mise ne place de véritables actions.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 35 Les propositions • Utiliser les réseaux régionaux pour leur faire découvrir les richesses de notre patrimoine, de notre culture, de nos us et coutumes. • Organiser contre les discriminations à l’en- • A l’instar des pays d’Amérique du nord, créer trée des boîtes de nuit une soirée dans une une cérémonie officielle de réception de discothèque branchée avec des parrains nationalité (actuellement la carte d’identité connus (sportif, homme politique, artistes) française arrive sous pli postal sans aucun intitulée « les parrains de la nuit ». préambule) : il faut faire prendre conscience • Avec les membres du CNJ, regroupons des aux nouveaux reçus de l’importance de ce jeunes français de toutes origines sans aucu- jour. ne discrimination de race, de religion ou de • Éviter des plans d’aménagement avec une classe sociale dans des occasions festives. zone uniquement réservée aux étrangers. • Ne pas oublier que, pour que la discrimina- L’enrichissement de notre culture viendra de tion disparaisse de l’esprit des hommes, il leur la communication des différents ressortis- faut découvrir nos ressemblances, notre égali- sants sur notre sol. té et notre fraternité. • Rendre nos médias plus accessibles aux per- • Réaliser un véritable accueil et accompa- sonnes issues de l’immigration, quitte à passer gnement pour toutes les personnes étrangères par le système des quotas : au Canada on peut qui s’installent en France. voir des présentateurs de chaque ethnie rési- dant dans ce pays, aussi bien dans les publici- • L’apprentissage de la langue française n’est tés que dans les émissions de télévision ou les pas suffisant, ils doivent acquérir des connais- téléfilms. sances sur la constitution et les droits et les devoirs de tout citoyen français.

36 Comment lutter contre l'insécurité routière touchant les jeunes

Le contexte

a surexposition des jeunes au risque routier, leur surmortalité, ne sont plus à L démontrer ni même à rappeler. Les jeunes semblent moins bénéficier que les autres catégories des baisses de la mortalité routière récemment observée. Le Président? de la République fait preuve en matière de lutte contre l’insécurité rou- tière touchant les jeunes d’une grande volonté.

Préalable Les propositions

Le CNJ s’associe aux constats énoncés dans le Le CNJ s’associe aux propositions du même rapport de la direction de la jeunesse, de rapport et aux neuf propositions du conseil l’éducation populaire et de la vie associative National de Sécurité Routière (auquel il partici- de février 2004 (auquel il a participé active- pe activement), figurant en annexe (page 52). ment), figurant en annexe (page 41). Il désire également que soit édité un livret de prévention, dont une idée est présentée en annexe (page 48) En tout, le CNJ souligne qu’une politique effi- cace doit être juste et ne pas paraître anti- jeune : elle doit, à tout le moins, respecter un minimum d’égalité de traitement entre les générations.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 37

A nnexes

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 39 Projet de charte des conseils de la jeunesse

e but de cette charte est d’officialiser et de renfor- • Le conseil de la jeunesse doit pouvoir être entendu et cer le dialogue et les échanges entre les différents considéré des élus politiques et des autorités adminis- L conseils de la jeunesse instaurés en France par tratives. A cette fin, son interlocuteur, au sein de l’insti- diverses structures (Etat, collectivités territoriales, asso- tution qui le concerne au premier chef, est stable et de ciations) à divers échelons de compétences (national, rang adéquat. Le conseil le rencontre très régulièrement. régional, départemental, intercommunal, municipal, ou de quartier). • La composition et le mode de recrutement des membres du conseil de la jeunesse sont définis par la En adhérant à cette charte, les structures porteuses ou structure qui l’instaure. Cependant, les principes de créatrices d’un ou plusieurs conseils de la jeunesse, et non-discrimination et de parité entre les sexes doivent les jeunes qui les composent intègrent un réseau fondé être respectés. Les âges des membres doivent être compa- sur des liens durables, basés sur l’entraide, le respect tibles avec la volonté de constituer une instance de jeunes, mutuel et la sincérité. et non d’enfants. Le conseil une fois installé doit pouvoir accueillir, sans délai, tout nouveau jeune intéressé et prêt Les adhérents à la charte s’engagent à contribuer, en à s’investir (pas nécessairement comme membre mais au proportion de leurs moyens, à la pérennisation, au déve- moins en qualité d’auditeur placé sous l’attention d’un des loppement et au rayonnement de ce réseau, source membres du conseil). Les membres du conseil de la jeu- d’enrichissement réciproque et garant d’une complé- nesse doivent s’inquiéter de leur succession. mentarité qui renforce l’efficacité, la crédibilité et la dynamique des conseils. • Le conseil de la jeunesse est animé par une personne majeure différente du référent institutionnel mentionné Par ailleurs, ils reconnaissent comme bien-fondés les plus haut et indépendante de tout parti politique, de principes suivants : tout syndicat et de toute organisation religieuse.

• Le conseil de la jeunesse est un espace d’échanges • Le conseil de la jeunesse est maître de l’ordre du jour, d’idées et de réflexions, qui vit pour les jeunes et par du nombre et de la fréquence de ses réunions. les jeunes. Il constitue un organe consultatif pour les décideurs publics, élus politiques et autorités adminis- Les membres des conseils de la jeunesse adhérant à cette tratives qui le portent. Il essaie de mener des actions charte sont représentés de plein droit au conseil départe- d’information et de siéger dans les diverses instances mental de la jeunesse de leur ressort territorial, et, à tra- institutionnelles traitant des sujets qui intéressent les vers lui, indirectement, au Conseil national de la jeunesse. jeunes et les touchent particulièrement. Toutefois, il n’entend pas se limiter à ces rôles. Il ambitionne de Les structures porteuses des conseils de la jeunesse adop- porter des projets propres à améliorer la condition des tent le principe d’une collaboration avec le ministère char- jeunes et de tout à chacun. Il veut être également gé de la jeunesse et les services qui en dépendent, auprès consultable et être force de proposition sur tout sujet desquels elles peuvent solliciter un soutien institution- de vie locale en général. nel, technique, pédagogique et financier.

40 Rapport au Comité Interministériel de Sécurité Routière sur la lutte contre l'insécurité routière touchant les jeunes en dehors du système scolaire et universitaire (suite à la mission confiée à la DJEPVA lors du CISR du 13 janvier 2004) Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Direction de la Jeunesse, de l'Education Populaire et de la Vie associative

Ce rapport est le produit de la synthèse des travaux de réflexion la Solidarité, Direction générale de l’emploi et de la formation menés par un groupe constitué par la Direction de la Jeunesse, de professionnelle (DGEFP), l’Education Populaire et de la Vie Associative pour l’aider, dans - M. BRANDY, Institut national de la jeunesse et de l’éducation des délais très brefs, dans sa mission de diagnostic et de proposi- populaire (INJEP) tion d’actions au sujet de la lutte contre l’insécurité routière - M. CARRERE, Direction départementale de la jeunesse et des vécue par les jeunes sortis du système scolaire. sports de la Haute-Saône (DDJS 70) Ce groupe de travail était interministériel et inter-services. Il - M. CASSAN, Chargé de mission sécurité routière, préfecture réunissait des experts des administrations centrales concernées, des Landes (Préf. 40) de certains services déconcentrés et de jeunes membres des - M. CRETIER Conseil départemental du Cher (CDJ 18) conseils national et départementaux de la jeunesse. Il était com- - M. GARNIER, Conseil national de la jeunesse (CNJ) et Conseil posé comme suit : départemental de la jeunesse du Gers (CDJ 32) - Mme GIACOMETTI, Ministère de l’Education Nationale et de Organisation et animation des travaux : la Recherche, Direction de l’enseignement scolaire (DESCO) - M. OZWALD, MJSVA, chef du bureau de l’information, de la - M. JULLIEN, Direction départementale de la jeunesse et des participation et des initiatives de jeunes, Direction de la jeu- sports du Pas-de-Calais (DDJS 62) nesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEP- - M. LABBAYE, Direction départementale de la jeunesse et des VA) sports de l’Indre (DDJS 36) - M. MARTIN, MJSVA, conseiller, bureau de l’information, de la - M. LEBAS, Délégation interministérielle à la sécurité routière participation et des initiatives de jeunes, Direction de la jeu- (DISR) nesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEP- - M. LOXQ, Direction départementale de la jeunesse et des VA) sports de la Mayenne (DDJS 53) - M. MASSACRET, Ministère de l’Education Nationale et de la Ont participé : Recherche, Direction de l’enseignement scolaire (DESCO) - M. ANTONCZYK, Conseil départemental de la jeunesse du - M. MAZERAN, MJSVA, Direction des Sports (DS) Pas-de-Calais (CDJ 62) - M. MOUGNIOTTE, Délégation interministérielle à la sécurité - M. BENLARBI, Conseil national de la jeunesse (CNJ) et conseil routière (DISR) départemental de la jeunesse du Jura (CDJ 39) - Mlle RAMOS, Conseil départemental de la jeunesse de la - Mme BIASINI, Direction régionale et départementale de la Corse du Sud (CDJ 2A) jeunesse et des sports de la Corse et de la Corse du Sud (DRDJS - M. RAZANA, Conseil départemental de la jeunesse du Cher 2A) (CDJ 18) - Mme BOUYX, Délégation interministérielle à la famille (DIF) - Mlle REVEILLE, Conseil départemental de la jeunesse de la - M. BOUYNOT, Ministère des Affaires Sociales, du Travail et de Mayenne (CDJ 53)

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 41 - Mme STEINHART, Ministère de l’Equipement et des DIAGNOSTIC Transports, Direction de la circulation et de la sécurité routières (DSCR) DEFINITION DU PUBLIC-CIBLE - M. TROUVE, Direction départementale de la jeunesse et des Est adopté comme champ d’investigation les jeunes de 14 à 28 sports du Cher (DDJS 18) ans qui ne fréquentent plus les établissements relevant des - M. TIXIER, Direction départementale de la jeunesse et des administrations de l’Education Nationale et de la Recherche, sports de l’Indre (DDJS 36) quelle que soit leur situation (en apprentissage, en décrochage scolaire, salariés, chômeurs, incarcérés, pères/mères au Le groupe de travail s’est appuyé sur les témoignages de cha- foyer…). cun de ses membres, ainsi que sur troisétudes relativement récentes réalisées respectivement par : Cette restriction du public jeune à seulement l’une de ses par- - La Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports de ties n’implique pas pour autant de ne concevoir pour ce public Haute-Saône que des politiques ciblées : des stratégies qui concernent l’en- - Le Centre Régional d’Information Jeunesse d’Aquitaine semble de la tranche d’âge considérée peuvent être envisagées. - L’Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire Inversement, le public étant défini par négation, il présente une hétérogénéité très grande, qui pourra justifier qu’on s’attache Ce rapport prend également en compte l’ensemble des ponctuellement à une fraction de ce public et qu’on imagine réflexions et des projets issus de la table ronde « alcool, lieux pour elle seule des politiques spécifiques. festifs et sécurité routière » organisée par la Délégation Interministérielle à la Sécurité Routière, qui s’est tenue à La La partie masculine du public ainsi défini étant largement plus Défense, le 26 février 2004. exposée au risque routier que sa partie féminine, elle constitue la cible prioritaire. Ont aussi été intégrés des éléments issus - des bilans des Assises Départementales de la Sécurité CARACTERISTIQUES PARTICULIERES DU PUBLIC « JEUNES Routière de l’automne 2003, EN DEHORS DU SYSTEME SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE » - des ateliers « jeunes et sécurité routière en milieu rural » du DANS SON RAPPORT A LA SECURITE ROUTIERE forum « jeunes, territoires ruraux, initiatives » organisé par le Il n’est pas aisé d’isoler des caractéristiques particulières du Préfet et le conseil départemental de la jeunesse de la Haute- public « jeunes en dehors du système scolaire et universitaire » Loire le 3 avril 2004, dans son rapport à la sécurité routière. Cependant, à des fins - de la circulaire n° 2004-7 du 30 janvier 2004 du délégué pratiques, il est possible de dégager, sans prétendre faire interministériel à la sécurité routière. oeuvre scientifique, quelques tendances.

RAPPEL DE LA MISSION Ces tendances ne sont bien sûr pas partagées par tous les La demande du Comité interministériel à la sécurité routiè- jeunes considérés, en tout lieu, de la même manière et dans la re du 13 janvier 2004 s’énonçait ainsi (cf. rapport relatif à même proportion. Néanmoins elles constituent des lignes de ce C.I.S.R page 11): force à prendre en compte afin d’orienter l’action des pouvoirs « La sensibilisation des jeunes hors du système scolaire : Il publics. est relativement aisé de toucher le public scolaire et étu- diant, mais il est plus difficile d’atteindre les jeunes non • Sur leurs capacités cognitives générales : scolarisés, qu’ils soient en situation d’apprentissage ou Les tentatives de transmission des savoirs chez les jeunes sor- qu’ils exercent déjà une activité professionnelle ; or ces tis du système scolaire ne sont guère pertinentes sous leur jeunes, sortis du système scolaire, sont particulièrement forme académique. Passer par la raison n’est probablement pas, touchés par les accidents de la route. ou n’est plus, le meilleur moyen de les convaincre et d’empor- Il est donc nécessaire de trouver de nouvelles pistes d’ac- ter leur adhésion à des principes de conduite de vie, surtout si tions en direction de ce public et pour cela, un travail inter- on espère que ces principes soient intégrés réellement par eux ministériel s’impose. au point qu’ils président à l’ensemble de leurs comportements. Une mission de diagnostic et de proposition sur la protec- La plupart du temps, ils ont peu accès à l’information, ils s’en tion des jeunes sera confiée à cet effet à la Direction de la désintéressent souvent, et l’intelligence abstraite a plus ou jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, moins cessé de se développer en eux, au bénéfice d’une intel- en lien avec d’autres départements ministériels. Les conclu- ligence concrète (qui n’accumule que des connaissances parti- sions de cette mission aboutiront à des décisions d’actions culières), de l’imagination (c’est-à-dire de la sensibilité aux concrètes. » images, aux paroles, aux musiques, qu’on leur présente), et des pratiques d’imitation. Par ailleurs, bien que souvent cela ne paraisse pas flagrant, et qu’on suppose parfois même le contraire, le développement psychomoteur général de nombre de jeunes sortis du système scolaire est, de fait, très incomplet. Et il faut parler du « déficit

42 d’expérience des jeunes dans la conduite des voitures et deux- tonomie, la possibilité de conduire marque pourtant une rup- roues » en faisant référence à ce déficit général de développe- ture fondamentale, et profondément désirée, entre le monde ment psychomoteur (et sociomoteur aussi d’ailleurs), et non en vécu avant (contraint, étroit, sans mobilité) et le monde vécu se limitant à la problématique de la maîtrise du véhicule et des après (accès à un univers nouveau, sentiment de liberté, de fluctuations de son environnement immédiat. toute-puissance, etc…). L’idée que cette rupture ne puisse pas être irréversible (cf. retrait de permis, voiture qui ne passe pas • Sur leurs dispositions psychologiques au contrôle technique…) est insupportable pour le jeune : il Le rapport au risque chez ces jeunes soulève plusieurs difficul- préférera peut-être, le cas échéant, conduire sans permis une tés. Faut-il croire qu’il y a un goût du risque pour le risque chez voiture sans contrôle technique valable plutôt que subir une les jeunes ou plutôt un fort désir de sensations et d’amuse- telle régression ; ments divers qui méconnaît les risques ? Quant aux jeunes qui - le fait de pouvoir conduire permet une confrontation quoti- prennent des risques de façon consciente et délibérée, faut-il dienne et quasi directe, peu risquée (tout étant relatif), avec les croire qu’ils le font pour le plaisir de se mettre en danger autorités (souvent perçues comme uniquement répressives). La (logique morbide voire suicidaire) ou qu’ils le font dans la route est un espace où se testent et se mesurent les autorités simple volonté de tester et de trouver leurs limites propres ? et les individus, sur des enjeux moins graves que d’autres (vols, Enfin, faut-il croire, ou non, que les jeunes qui ont des crimes, violences directes…etc) mais déjà très significatifs conduites à risque ont la capacité, la volonté et l’habitude (d’autant que, désormais, on peut aller dans ce « jeu » depuis le d’entraîner les autres jeunes dans ces mêmes conduites, et de stationnement irrégulier jusqu’au délit). leur imposer d’en subir les conséquences éventuelles ? Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un jeune qui vient d’avoir le per- Il faut penser que nul ne peut durablement, sauf pathologie mis soit déstabilisé par ces événements, leur importance, leur particulière, se trouver dans une logique de destruction de sa brutalité, et peine à adopter sans délai un comportement tout personne (et éventuellement des autres) au lieu d’être dans une à fait adapté. logique de construction de soi. En conséquence, la probléma- Enfin, les jeunes en dehors du système scolaire et universitaire tique du rapport au risque chez les jeunes doit être abordée font preuve d’une hyper-sensibilité au sujet de la cohérence ou comme « simple » problème de gestion de son inexpérience de l’incohérence qu’ils observent entre les comportements des dans les jeux et les pratiques dont une des finalités est la adultes et ceux que ces derniers réclament de la part des construction de soi, par la détermination par soi-même de ce jeunes. L’adhésion des jeunes à de nouveaux principes de vie ne qu’on considèrera personnellement comme étant ses limites. saurait se gagner sans exemplarité parfaite et sans correspon- Cette construction de soi renvoie à des comportements face au dance réelle entre les actes des adultes et leurs discours. risque routier qui ne sauraient être exclusivement liés à la Dans le même ordre d’idées, les jeunes ne supportent guère les dis- conduite d’une voiture ou d’un deux-roues de cylindrée consé- parités dans les manières d’aménager, de réglementer et de sanc- quente mais, aussi à la conduite de la mobylette ou du vélo, tionner. Ils sont très désireux que les règles soient pour tous les aux attitudes comme simple piéton. mêmes. Les discours avançant des particularités locales ou des ajus- tements contextuels n’ont aucune force de persuasion sur eux et • Sur leurs dispositions psychosociales tendent à discréditer à leurs yeux ceux qui les tiennent. Les jeunes sortis du système scolaire doivent, comme tous les jeunes, faire face à l’ardente obligation de séduire, au sens le • Sur leur positionnement social plus large du terme : séduire notamment les êtres susceptibles Deux autres caractéristiques du public-cible s’avèrent en défi- d’être des partenaires amoureux comme ceux qu’ils considè- nitive secondaires : rent comme leurs pairs. Pour répondre à cette obligation, ils - sa faible capacité financière (qui pourrait agir sur l’état des sont bien davantage enclins à s’engager dans la démonstration véhicules utilisés), de talents et de pouvoirs divers que dans l’affichage d’une per- - son attachement au permis de conduire en raison de son uti- sonnalité « raisonnable et mûre », qui, à elle seule, ne leur lité pour l’insertion professionnelle. semble pas avoir d’effets décisifs et suffisants. Cela a une inci- En effet, les accidents mortels ne semblent pas mortels en rai- dence évidente sur leur rapport au risque routier (vitesse, son d’un mauvais état général du véhicule, dans la très grande alcool, drogues..). majorité des cas. Quant au rapport entre permis de conduire et Par ailleurs, au niveau psychosocial, l’obtention du permis de insertion professionnelle, il n’est pas évident, l’insertion profes- conduire et (a fortiori) la disposition d’un véhicule correspondent sionnelle relevant d’une problématique bien plus complexe. Par à un événement brutal et tout à fait majeur, dans la vie d’un jeune ailleurs, un nombre conséquent de jeunes n’hésitent guère à sorti du système scolaire pour au moins trois raisons : prétendre avoir le permis (et même à conduire), si l’employeur - la détention du permis de conduire est assimilable à la déten- le leur demande, alors qu’ils ne l’ont pas, et, sauf cas particu- tion d’un diplôme (et de l’unique diplôme, pour un nombre lier, l’employeur ne vérifie guère leurs dires. important de jeunes), c’est-à-dire à une reconnaissance insti- En revanche, le fait que la voiture ou la moto soient des signes tutionnelle de la compétence d’un individu et de sa valeur : à de réussite forts auxquels les jeunes sortis du système scolaire ce titre, l’événement est parfois considérable ; sont naturellement très attachés, notamment quand ils com- - souvent présentée comme si elle était de l’ordre du facultatif pensent des signes d’échec, doit être pris en compte. et de l’accessoire dans la vie d’un jeune et dans sa quête d’au- • Sur leur attitude face aux actions de prévention

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 43 Les actions de prévention en direction des jeunes doivent faire (théâtre-forum, tests-chocs, ateliers mécaniques, séances de en sorte que le changement de comportement qu’elles tentent tribunaux…) connaissent un succès plus important chez ces d’obtenir soit immédiatement favorable à ceux qui l’adoptent, jeunes que les pédagogies académiques et magistrales (même qu’ils en tirent un bénéfice immédiat (et non à retardement) et agrémentées de vidéos, de musiques, d’effets technologiques concret, visible, valorisant. divers…)

OU ET PAR QUELLE VOIE TOUCHER CE PUBLIC DE L’INTERET DE CONSULTER LES JEUNES EUX-MEMES La captation du public « jeunes en dehors du système scolaire L’opportunité de s’en remettre, au moins pour partie, aux et universitaire» tel que défini plus haut est problématique par jeunes eux-mêmes pour déterminer les politiques de lutte nature (par le fait même qu’il n’est plus scolarisé, et souvent contre l’insécurité routière les visant est incontestable. En peu réceptif aux sollicitations institutionnelles, y compris celles effet, la consultation des jeunes permet: venant des médiateurs ou autres travailleurs sociaux) • D’augmenter considérablement la justesse de la communi- Cependant, il semble envisageable de toucher ce public de cation « sécurité routière » : en direction de leurs pairs. manière large : Ils sont assurément les mieux placés - via la médecine du travail ; - Pour réaliser affiches et dépliants qui tiennent un juste milieu - via les discothèques et bars d’ambiance ; entre l’intention de faire peur et l’intention de ne pas verser - via les festivals populaires (type Printemps de Bourges) ; dans la dramatisation à outrance, contreproductive - via les bals, ferias et autres manifestations festives locales ; - Pour communiquer sans moraliser et sans culpabiliser inuti- - via les associations sportives ; lement (par exemple, les campagnes contre l’alcool au volant - via les maisons de quartier, centres sociaux ou apparentés des doivent pouvoir n’interférer en rien avec quelque lutte morali- collectivités locales ; satrice « hors-sujet » contre l’ébriété, l’alcoolisme et les pra- - via les institutions responsables de l’insertion et de la forma- tiques festives alcoolisantes) tion professionnelle : conseils régionaux, organismes paritaires • De capter des idées-forces chez les jeunes collecteurs agréés, chambres des métiers, de l’agriculture, du - Par exemple, actuellement, à l’initiative des jeunes et des commerce, de l’industrie, de l’artisanat, missions locales…; associations, la DISR travaille à la réalisation et à l’homologa- - via les employeurs ; tion d’éthylotests électroniques utilisables par le grand public. - via les assureurs. Parallèlement, la DISR tente d’organiser une distribution gra- De façon plus courte et très ponctuelle, ce public pourrait être tuite ou quasi-gratuite d’éthylotests chimiques pour les jeunes, l’objet de messages préventifs lors des JAPD (journées d’appel via les pharmacies et les autres points stratégiques jeunes (à et de préparation à la défense), qui reçoivent tous les jeunes l’image des idées de promotion de l’usage des préservatifs) Francais. • De détecter les effets pervers de certaines actions Ainsi ce sont eux qui avertissent la DISR : QUELLE METHODE FONDAMENTALE EMPLOYER POUR TOU- - Des phénomènes de compétition « imbécile » qui détourne- CHER CE PUBLIC ? raient tel ou tel dispositif de sa fin, si aucune précaution n’était Faut-il user, comme le dit l’expression, « de la carotte et du prise, bâton », pour sauver des vies? Peut-on imaginer d’autres péda- Par exemple, si un dispositif de panneau placé dans une rue en gogies pour convaincre efficacement les jeunes ? ville indique au conducteur la vitesse à laquelle il roule (sans Quel que soit son penchant pour l’un ou l’autre des principes sanction à la suite), et si ce dispositif ne mentionne pas pour le d’approche de ce public, la prévention du risque routier cas d’une vitesse supérieure à 70km/h simplement la mention « (comme toute prévention) sera d’autant plus efficace que les vous roulez à plus de 70km/h » mais la vitesse exacte enregistrée, individus qui en sont les destinataires auront le sentiment de alors on risque de voir les jeunes passer près du dispositif à des retirer un bénéfice personnel, immédiat (ou très proche dans le vitesses tout à fait déraisonnables pour voir qui fait le plus gros temps) et concret, de l’observation des règles et des conseils excès entre tous. L’effet éducatif serait assurément nul. relatifs à cette prévention. La promesse d’une absence (de De même un éthylotest mis à disposition mais non bridé (à mort, d’accident, d’ennuis judiciaires…) aura toujours moins de environ 1g/litre de sang) provoquerait de semblables concours force de persuasion que la promesse de la présence concrète contre-productifs. d’un bénéfice. Il faut pouvoir répondre à la question : à quoi - Des phénomènes de substitution, qui aggravent générale- cela me sert-il, maintenant et concrètement, d’être prudent ? ment les habitudes comportementales (et non seulement à la question : qu’est-ce que je risque à être Renforcer les contrôles d’alcoolémie a pour effet pervers cou- imprudent ?). rant d’engager à consommer d’autres drogues (non détectées Par ailleurs, il semble que les jeunes développent une meilleure par un contrôle de routine). écoute face aux propos tenus par d’autres jeunes que par des Renforcer les contrôles autour des boîtes de nuit attirent les moins jeunes. La sensibilisation par les pairs (ou par les «presque- jeunes vers les bars d’ambiance ou vers des pratiques d’alcoo- pairs », s’agissant des jeunes handicapés ou des jeunes dont les lisation sur les parkings ou à domicile (alcoolisation plus sévè- très proches ont été durement touchés par l’insécurité routière) re en raison du coût moindre des boissons) est donc à privilégier, autant que faire se peut. A l’extrême, renforcer la répression (jusqu’au retrait de permis) Enfin, les pédagogies actives et de mise en situation réelle incite les jeunes à rouler sans permis (tout simplement…)

44 LE RISQUE DE LA STIGMATISATION DES JEUNES QUE FAIRE ? Les politiques de sécurité routière menées en faveur des jeunes pour réduire leur surmortalité routière (notamment la mise en ASSOCIER LES JEUNES A L’ELABORATION DES POLITIQUES place du permis probatoire) risquent de paraître non comme DE SECURITE ROUTIERE LES CONCERNANT autant d’attentions bienveillantes mais comme autant de L’opportunité d’associer les jeunes à l’élaboration des poli- manières d’acharnement injuste et de harcèlement systéma- tiques de lutte contre l’insécurité routière les concernant a déjà tique, de la part des « adultes », de « l’Etat » ou du « système », été évoquée plus haut, notamment si on ambitionne de à l’endroit des jeunes, qui peuvent se sentir désignés comme construire une prévention non moralisatrice basée sur l’espoir étant les plus fautifs parmi les fautifs, sinon comme étant les d’une imitation à terme de certains comportements (les jeunes seuls fautifs. sont les meilleurs garants que les comportements proposés Ces sentiments ne tiennent pas seulement aux tendances sus- sont acceptables et attirants). picieuses qu’on rencontre souvent chez nombre de jeunes (qu’il Il est possible d’affirmer que cette participation des jeunes est faut cependant déjà prendre en considération). Cela corres- même une nécessité (condition nécessaire à la réussite de ces pond aussi à des formes plus ou moins aiguës d’ostracisme ou politiques). Cependant elle n’est pas suffisante et suppose que d’exclusion véritablement vécues. Certains conseils départe- les modalités d’association des jeunes n’équivalent pas, bien mentaux de la jeunesse font d’ailleurs remarquer que le fait de sûr, à une « permission de démission » pour les moins jeunes, porter un « A » sur sa voiture aide de moins en moins le jeune ne serait-ce que parce qu’un jeune qui n’est pas en relation à susciter de l’indulgence : il est de plus en plus vécu comme avec des adultesrelais et des institutionnels, mais qui est seu- étant un signe de mauvais conducteur, gênant, imprudent, lement en relation avec ses pairs, n’a pas un potentiel d’écou- dangereux, qui mérite un certain mépris… te et de capacité à convaincre suffisamment significatif auprès De ce fait, les politiques de sécurité routière en faveur des des autres jeunes. jeunes pourraient produire peu de gratitude, beaucoup de res- Inversement, l’association des jeunes n’est pensable que dans sentiment et, de manière générale, peu d’effets positifs dans l’assurance qu’elle puisse exister en dehors de toute menace les mentalités des jeunes. (réelle ou imaginaire) de récupération, de dépossession ou Il faut trouver une solution à ces problèmes. L’effort à entre- d’instrumentalisation des jeunes. prendre ressort certainement de la communication. Par ailleurs, il est plus performant d’associer des jeunes sensi- Afin que celle-ci soit davantage perçue positivement, il bilisés à l’idée de l’intérêt général, engagés dans des associa- convient également de présenter clairement la prévention rou- tions, des projets collectifs, et qui ne sont guère fragilisés, tant tière en faveur des jeunes dans une démarche globale de santé psychologiquement que socialement, même si souvent ces publique et de prévention en faveur des jeunes. Elle ne doit pas jeunes s’engagent dans la lutte pour la sécurité routière suite sembler être uniquement intégrée dans une démarche globale à des événements plus ou moins tragiques personnellement de lutte contre l’insécurité, ou n’exister que comme simple douloureux pour eux. Il est également préférable que les jeunes pendant ou accompagnement d’une politique de sécurité rou- associés soient en contact effectif avec des populations jeunes tière répressive. plus instables et moins assurés, tout en ayant une certaine pra- tique de la collaboration avec les institutions. En effet, les LA PROBLEMATIQUE FRONTALIERE jeunes répondant à ce type de profil sont des témoins fiables Nombre de dispositions nationales de lutte contre l’insécurité et des repères, pour les jeunes comme pour les adultes. routière ne valent que fort peu pour les jeunes se consacrant à Les conseils départementaux de la jeunesse placés auprès des des loisirs festifs nocturnes, dès lors qu’il leur semble possible, préfets, et composés pour une grande partie de jeunes entrés à tort ou à raison, de s’en affranchir totalement en passant la dans la vie active, constituent des structures particulièrement frontière toute proche, pour se livrer à divers excès (vitesse, intéressantes pour le repérage des ces jeunes, tout comme les consommation d’alcool et de drogues). conseils locaux ou municipaux de toutes sortes existant en France. Une fois les jeunes repérés, la responsabilité des institutions est de créer les conditions favorables à leur captation et à l’entre- tien de leur motivation : - en favorisant l’association des jeunes à des actions (et non seulement à de plus ou moins vagues réflexions), concrètes, visibles ; - en invitant ces jeunes à siéger dans des commissions (par exemple, le conseil départemental de la sécurité routière ou les commissions du PDASR, dont celle traitant du plan de contrô- le), qui adopteraient des jours et des horaires de réunion com- patibles avec l’ambition d’associer de jeunes bénévoles ; - en épargnant à ces jeunes des difficultés financières liées aux remboursements de leurs frais divers ; - en prenant en considération la temporalité vécue par les

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 45 jeunes, pour qui les délais d’attente paraissent toujours bien entre endroits festifs et lieux de transports en commun (gares plus longs que pour les moins jeunes et qui ont besoin de tou- SNCF ou routières) ; jours sentir , régulièrement, que « ça avance vraiment ». - Les contrats moraux type « Atout route » : engagement moral Ces jeunes doivent quant à eux accepter le contrôle de l’insti- (O% drogue, alcool, fatigue) en échange de tarifs préférentiels tution concernant la recevabilité sociale et administrative de variés (sur les assurances, contrôles techniques, équipements, leurs propositions (et aussi, bien sûr, concernant l’usage des autres…) crédits éventuellement à leur disposition). - Les ouvertures de circuit automobile, pour permettre aux jeunes qui fondamentalement veulent conduire de façon spor- S’APPUYER SUR DES ACTIONS ET EXPERIENCES DEJA tive de le faire dans des conditions et sur des lieux adéquats MENEES EN FAVEUR DES JEUNES plutôt que sur les routes (opération type « ta route, c’est pas un Il convient d’assurer une meilleure communication autour des circuit ») actions et des expériences déjà existantes, très nombreuses et pour certaines très positives, en apportant une attention parti- APPUYER LES NOUVEAUX PROJETS culière à une meilleure coordination et une plus grande impli- Un groupe de travail interministériel associant des jeunes, cation des administrations concernées (via la diffusion d’ins- semblable à celui qui a permis la rédaction de ce rapport, tructions interministérielles notamment). devrait participer à l’élaboration et à la concrétisation des pro- jets qui suivent. Doivent être mieux exploitées les possibilités offertes par les dispositifs déjà existants en faveur de la lutte contre l’insé- L’après-programme REAGIR curité vécue par les jeunes. Il s’agit : Le programme REAGIR s’arrêtera en mai 2004. Il visait à com- - des volets « jeunesse » et « éducation » des plans départe- prendre les causes et les raisons réelles des accidents mortels : mentaux d’actions de sécurité routière (PDASR), élaborés par drogues, psychotropes, stress, fatigue, défaut de l’infrastructu- les préfectures, qui subventionnent des projets avec des crédits re routière, conduites suicidaires…etc. Il ambitionnait aussi de spécifiques ; décupler les actions de prévention routière. Un autre dispositif - du dispositif « Label Vie », qui subventionne des projets « doit le remplacer. sécurité routière » menés par des jeunes âgés de 14 à 28 ans (à Il serait souhaitable que le prochain dispositif assure une for- hauteur de 800 € par projet), avec des crédits spécifiques éga- mation de jeunes-relais (formés par des adultes-relais, eux- lement, et en augmentation en 2004 ; mêmes formés par des professionnels de la sécurité routière), - de la « Semaine de la sécurité routière », qui a lieu annuelle- qui pourraient intervenir auprès des autres jeunes, avec des ment en octobre durant les jours qui précèdent les vacances méthodes pédagogiques novatrices et actives. scolaires de la Toussaint ; - des centres-ressources réunissant l’ensemble des outils péda- Projet de contractualisation avec les patrons de bars, restau- gogiques, des actions et des partenaires permettant à des rants et discothèques jeunes de mener à bien quelque projet de lutte contre l’insécu- La DISR a l’intention d’établir entre les institutions, les jeunes, rité routière : serveur internet de la « Sécurité routière », mis- les patrons de discothèques ou bars d’ambiance et les organi- sions Sécurité routière au sein des préfectures, « Maisons de la sateurs de fêtes ou de festivals, des chartes ou des procédés de sécurité routière » ou apparentées des collectivités labellisation propres à garantir un minimum de prévention rou- locales … ; tière en direction des jeunes. - des contrats éducatifs locaux et contrats de ville, qui harmo- Il semble que si les critères de délivrance et les modalités de nisent les politiques territoriales à l’échelon local entre les contrôle a posteriori de la labellisation des lieux festifs de la divers acteurs éducatifs (écoles, associations, structures muni- nuit relevaient, au moins pour partie, des jeunes, cette labelli- cipales…etc), et qui doivent pouvoir avoir un volet « sécurité sation éviterait le risque d’être infamante pour les lieux en routière » ; question (qui ne seraient pas alors désignés par ce label comme - des contrats locaux de sécurité et de prévention de la délin- lieu ennuyeux, ringard, « fliqué », « collabo »…). quance ; Cette labellisation pourraient en outre être élargie à d’autres - des dispositifs de soutien à la parentalité (REAAP, Points Info critères que ceux relatifs à la sécurité routière et qui touchent Familles,...), pour lesquels l’entrée « sécurité routière » est tout les jeunes : prévention autour des maladies sexuellement à fait pertinente et recevable. transmissibles, lutte contre les discriminations, notamment. La mise en œuvre d’une telle labellisation implique une colla- Les expériences, menées souvent sur l’initiative de CDJ, boration au niveau départemental entre les services de l’Etat novatrices, suscitent un vif intérêt et des projets de généra- (notamment les DDASS, les DDJS, les DDPJJ, les DDSP), les pré- lisation au plan national peuvent être envisagés : fectures et les conseils départementaux de la jeunesse. - Les opérations « capitaines de soirée » (dites aussi « conducteur désigné » ou « celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas ») ; PRENDRE DES MESURES LEGISLATIVES, REGLEMENTAIRES - Les opérations de bus-navette quasi-gratuit (la participation ET ADMINISTRATIVES financière des individus est indispensable pour contrer la pro- Un certain nombre de mesures peuvent être prises afin de blématique de l’assistanat et de l’incitation à l’alcoolisation) satisfaire le besoin éprouvé par les jeunes de percevoir une cer-

46 taine exemplarité des adultes et une cohérence forte entre les Dans le même souci de cohérence globale, il conviendrait d’en- actes et les discours, ainsi qu’entre tous les acteurs institu- visager d’élaborer avec les pays de l’Union européenne une tionnels, pour pouvoir être convaincus que la demande qui leur harmonisation autour d’un Code de la Route européen. est faite de changer de comportement est valable. Enfin, la prévention auprès des jeunes gagnerait en force, si parallèlement était instaurée, selon des modalités à préciser, Peuvent ainsi être préconisés : une forme de remise à niveau régulière (décennale, par - Le fait d’obliger l’employeur à vérifier (à l’embauche et régu- exemple) de tous les détenteurs de permis de conduire. lièrement par la suite) la détention du permis de conduire pour Par contre, certaines mesures parfois évoquées ne semblent pas les salariés qui sont amenés à conduire un véhicule dans le opportunes, parce que, malgré leur radicalisme, elles ne font cadre de leur profession, faute de quoi, en cas d’accident, la que reporter les problématiques « jeunes » à plus tard, et impli- responsabilité de l’employeur serait engagée ; quent en outre une discrimination, jugée inacceptable par - La subordination de l’obtention du permis à la réussite préa- beaucoup, entre jeunes et moins jeunes. Il s’agit : lable d’un examen portant sur les premiers secours (de type - du bridage des voitures de jeunes conducteurs ; AFPS) et la conduite à tenir en cas d’accident ; - d’un taux d’alcool à zéro pour les jeunes conducteurs ; - L’obligation pour les pharmacies d’avoir toujours des éthylo- - de l’interdiction de rouler la nuit entre 1h00 et 6h00 pour les tests chimiques à la vente et ne bonne place dans les rayons jeunes conducteurs. exposés à la clientèle ; - Le bridage de toutes les voitures administratives de l’Etat PREVOIR UNE EVALUATION DES MESURES PRISES ET DES (sauf incompatibilité flagrante avec la mission des fonction- DISPOSITIFS MIS EN PLACE naires l’utilisant) : installation de limiteurs de vitesse et de L’évaluation des effets des mesures prises et des dispositifs mis boîtes noires ; en place dans l’espoir d’atténuer de façon sensible la sur-expo- - La fin de l’autorisation de la conduite de « voitures sans per- sition des jeunes en dehors du système scolaire et universitai- mis » ; re au risque routier est nécessaire. - La fin des dérogations accordées aux chauffeurs de taxi L’institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire concernant le port de la ceinture de sécurité ; pourrait, en lien avec la DISR, assurer en toute indépendance - La fin de la possibilité pour les inspecteurs de permis de une mission d’évaluation générale et de soutien aux acteurs conduire de refuser de l’accorder pour « allure inadaptée » dans l’élaboration de l’évaluation des actions qui leur sont (c’est-à-dire, moins pudiquement, pour allure « trop » lente, propres. qui serait signe de manque de confiance en soi et de maîtri- L’avis du conseil national de l’évaluation des politiques se, qui surprendrait les autres conducteurs, qui serait donc publiques pourra être sollicité sur cette mission. dangereuse…).

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 47 Guide pratique Sécurité routière : des bases pour agir

Réalisé par le Conseil National de la jeunesse

"Il n'y a pas de drogue douce au volant." ceux liés à l'alcool: En 2003, on a enregistré sur les routes plus de 5700 tués et - Somnolence, vertiges, nausées... 115 000 blessés. - Ralentissement des réflexes OU excitation L'alcool se trouve en cause dans plus de 30% des cas. - Modification de la perception et de l'attention pouvant Et certains estiment à 20% la responsabilité des autres pro- entraîner une perte de concentration, duits psychotropes comme le cannabis) de vigilance. Dans 92% des accidents, le comportement humain est en cause, Il faut savoir que 20% des accidents impliquent la responsabi- et dans 1 accident pour 4, c'est un jeune de moins de 25 ans lité des conducteurs qui est touché... sous l'emprise de drogues diverses.

L'alcool : "Consommer des drogues et/ou de l'alcool, Le taux légal en vigueur est de 0,5 g/L, c'est incompatible avec la conduite." ce qui correspond en moyenne à 2 ou 3 verres bus assez rapi- dement. Un verre d'alcool dose bar (ex: 3cl de whisky) équivaut à un METHODOLOGIE : taux d'alcoolémie de 0,2 à 0,3 g/L Donc un whisky double dose équivaut entre 0,4 et 0,6 g/L. Vous souhaitez réaliser une action de prévention pour amélio- rer la sécurité routière ? Pas si vite ! Pour la communauté scientifique, le taux de sécurité, est de 0,2 Il faut un peu de méthode si vous voulez réussir. g/L voire 0 g/L Pourquoi? CONSTAT C'est en général à partir de 0,2 g/L que les effets sur l'organis- me commencent à apparaître: - Mauvaise appréciation des vitesses et des distances Volonté d'agir (bénévoles* ou professionnels) - Temps de réaction allongé - Perte de la sensibilité à la couleur rouge (d'où le danger au Public visé : lieu(x) d'intervention(s) accrocheurs (lieux festifs, établissements scolaires...) feu tricolore...) • Rencontre des acteurs potentiels (Sécurité Routière, - Etc... Elaboration d'un mode gérants de boites de nuit, corps enseignants...). On considère qu'un individu est 2 fois plus dangereux qu'en d'intervention • Mise en place de moyens techniques et financiers - temps "normal" à 0,5 g/l, sensibilisation des acteurs de prévention. 10 fois plus à 0,8g/L et 35 fois plus à 1,20 g/L, etc...... Il faut compter environ de 1h30 à 2h pour éliminer un verre. Des moyens existent pour vous appuyer. Par exemple le Plan Départemental d’Actions de la Sécurité Ces informations concernent un individu correspondant à la Routière (Préfecture), Label Vie (D.D.J.S.), et biens d’autres par- majorité de la population. tenaires potentiels (associations, assureurs, auto-écoles, C.A.F., En aucun cas une personne ayant 5 verres dans le sang ne peut Conseil Général…) prétendre ne ressentir aucun effet. *. Note à l’intention des membres des C.D.J. Le cannabis : Beaucoup le considère comme une drogue douce moins dange- Le C.D.J. peut siéger au Plan Départemental d’Actions de la reuse que d'autres substances telle que l'ecstasy ou la cocaïne. Sécurité Routière (P.D.A.S.R.) à la Préfecture : il recense Cependant, au volant, ses effets sont tout aussi désastreux que annuellement les projets Départementaux de sécurité routière.

48 Le C.D.J. peut siéger à la commission Label Vie, pilotée par la • Voiture & co : Préfecture : Intitulé : elle soutient financièrement des projets de sécurité routière. L’insécurité routière en France est la première cause de morta- lité des jeunes de 15 à 24 ans. Les membres des C.D.J. peuvent demander à suivre la formation Chaque année, plus de 2 000 jeunes, soit un grand lycée, meu- d’Inspecteur Départemental de la Sécurité Routière rent sur les routes. (Préfecture). La prévention seule ne suffit plus. De ce constat est née une idée : lors des soirées étudiantes, recruter les conducteurs sobres et les inciter, à l’heure de leur retour, à raccompagner d’autres participants. 3 EXEMPLES D’ACTIONS : Depuis deux ans, l’association se propose de mettre en place l’organisation de ce " covoiturage événementiel ".

• Contrat Atout-Route : Le principe est simple : "0% alcool, 0% drogue et 0% fatigue" Les participants intéressés s’inscrivent. L'objectif de ce contrat est de diminuer chez les jeunes le Conducteurs : pour les inciter à rester sobres leur est offert nombre d'accidents mortels dont les causes principales restent 50% sur leur entrée, deux boissons softs et de nombreux lots. l'alcool et la fatigue. Passagers : moyennant une adhésion annuelle de 5 Euros, ils sont ramenés à leur domicile à toute heure de la nuit (le dis- Les jeunes doivent s'engager moralement à respecter le positif est renforcé par la mise à disposition d’une navette de contrat. la RATP et des voitures Joker qui nous sont prêtées ponctuelle- Le slogan résume les pistes à suivre, en prenant le volant. ment pour chaque soirée par Citroën). Ils bénéficieront en contrepartie de nombreux avantages et Les participants vont faire la fête. réductions chez tous les partenaires du projet (Assurances, Pendant ce temps, est mis sur le papier les coordinations entre contrôle technique, essence...) les " conducteurs " et les " passagers " en fonction des lieux et Pour valider le contrat, les jeunes ont pour obligation de le horaires de retour. signer en présence du Préfet afin de mieux prendre conscience Au retour des conducteurs, leur sobriété est testée avant que de l'importance de cet engagement: protéger sa vie et celle des leurs clés ne leur soient rendues et leurs passagers leurs sont autres. présentés. Il s'adresse à tous les jeunes de 16 à 25 ans et prend place dans tout le département des Landes tout au long de l'année. L’action de prévention : L'asso est aujourd’hui amenée à cou- vrir de plus nombreux évènements et développe son système Pour le mettre en place, il faut: pour toujours plus de prévention. Tous les conducteurs sont - Réunir un maximum de grands acteurs institutionnels touchés et incités à ne pas boire par l’équipe de Voiture & co, (Préfecture, DDJS, Conseil Général...) avec à l’appui des éthylotests pour chacun. - Tenir une approche sécurité routière ET santé. - S'assurer du bon fonctionnement entre les différents parte- Pour toutes questions: naires avant le début de l'action concrète (1 an au minimum) Voiture and Co : 45, bd des Bouvets - 92 741 Nanterre cedex 01 49 000 888 www.voiture-and-co.com [email protected] # Info sur le territoire ciblé # Recherche de financement # Plan d'action en partenariat • Formation et Sensibilisation : La mise en place de formation et de sensibilisation a un double Le contrat Atout-Route nécessite également une communica- objectif non négligeable : tion de longue haleine sur les jeunes, de les rencontrer (au 1. Dans un premier temps, responsabiliser les participants à lycée par exemple), de leur faire signer des pré-contrats... Bref, leur rôle de citoyen de la route. de les impliquer au maximum! 2. Dans un second temps, permettre à ce même public de s’en- gager, s’il le désire dans une action de sécurité routière mise en Pour toutes questions: Préfecture des Landes 40 021 Mont de Marsan place par les initiateurs de la formation ou par tout autre 05 58 06 59 06 acteur local présent à ces formations. DDJS : 05 58 05 76 30 Exemple : " Capitaine de Soirée " (celui qui conduit, c’est celui Alexandre CHAMOY : 06 79 83 08 32 qui ne boit pas) avec la Prévention Routière. Dans le Jura (39), ces formations sont mises en place par l’as- sociation Cité Jeune qui a aussi la mission de coordonner l’ac- tion " Capitaine de Soirée " sur le département. Contact CDJ 39 : Mourad BENLARBI

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 49 Méthode : Deux demi-journées ont été nécessaires pour dis- ANNUAIRE : penser cette action de responsabilisation, de sensibilisation et par la même de promotion de projet de Sécurité Routière. Nom : Sécurité Routière (Les samedis sont plus pertinents pour toucher le public jeune) Cadre : Etat Tel : à la préfecture de votre département (Cellule Sécurité Routière) Adresse : idem Un travail en amont doit être fait avec la recherche d’interve- Site : www.securite-routiere.equipement.gouv.fr nants (autorités locales, associations de prévention et de sécu- Mail : [email protected] rité routière, spécialistes en produits additifs). Une rencontre Nom : Prévention Routière avec ces personnes ressources permet de programmer la for- Cadre : Association active sur tout thème mation mais aussi de préparer l’animation de ces deux demi- Tel : à rechercher, il y en a une par département journées. Adresse : idem (Importance de faire une animation interactive pour faire par- Site : www.preventionroutiere.com ticiper en continuité le public) Mail : [email protected] Nom : C.I.D.J. Exemple de programme de cette journée : Cadre : Centre d'Information et de Documentation Jeunesse A voir : Super Documentation réalisée pour 2002 et déclinée par 1ere demi-journée : Interventions de la Gendarmerie et de la département Tel : à rechercher, il y a de nombreux relais dans chaque département : Prévention Routière B.I.B., P.I.J., ... - Accidentologie sur les routes locales et nationales (statis- Adresse : idem tiques, causes et conséquences…) Site : www.cidj.com - Législation et infractions sur la route Mail : Il faut passer par le site, des informateurs sont chargés de - Utilisation de matériels de dépistage répondre - Présentation d’une action de prévention routière qui marche (moment pour proposer aux participants qui le désirent de s’engager dans celle-ci) Soutien aux projets par des assos de jeunes (C’est ainsi que l’association Cité Jeune recrute ses bénévoles Nom : Animafac pour " Capitaine de Soirée ") Cadre : Association regroupant près de 6000 assos étudiantes A voir : Super livret! Indispensable si vous voulez allez jusqu'au bout 2eme demi-journée : Interventions de spécialistes en produits d'une action psychotropes, Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie et Tel : 01 42 22 15 15 infirmier d’association d’accueil pour usagers de drogues. Adresse : 3, rue Récamier - 75 341 Paris Cedex 07 Site : www.animafac.net - Comportements liés aux produits alcool et drogue Mail : [email protected] - Notion d’usage, abus et dépendance - Effets des produits sur l’organisme à court et moyen terme Nom : FAGE - Approche autour de la fatigue Cadre : Réseau d'Assos Etudiantes A voir : Leur kit à l'attention d'organisateurs de soirée avec volet Préventif Suite à ces formations l’équipe souhaitant intervenir acquerra Tel : 01 40 33 70 70 des notions lui permettant d’échanger et par là même de sen- Adresse : 5, rue Frédérick Lemaitre - 75 020 Paris sibiliser les publics visés lors des actions mises en place même Site : www.fage.asso.fr informellement dans son entourage quotidien. Mail : [email protected] Il est important de communiquer sur ces formations au sein Nom : Comité National "Premiers de Cordée" d’établissements scolaires, de centres d’information ou tout Cadre : La Prévention par le Sport autres structures accueillant des jeunes. Tel : 01 40 34 96 91 Info + : Il y a la possibilité de labelliser cette formation par les Adresse : 14, passage Dubail - 75 010 Paris autorités locales (préfecture), cela permet d’acquérir une cré- dibilité, une légitimité et donc une reconnaissance de la part et intervenants Jeunes : des acteurs locaux. Nom : Association BEN Pour toutes questions : Cadre : Alcool et drogues_tout publics Association Cité Jeune : Mourad BENLARBI : 06 67 41 07 12 Tel : 05 62 63 32 75 - 06 70 47 31 37 Adresse : BP 89 - 32 002 Auch Cedex Site : www.chez.com/associationben Mail : [email protected]

Nom : Atout Route Cadre : Alcool-Drogue-Fatigue chez les jeunes - Charte de Bonne Conduite Tel : 05 58 06 59 06 Adresse : Préfecture des Landes - 40 021 Mont de Marsan

50 Nom : Cité Jeune Nom : Opération Z Cadre : Coordination et mise en place d'actions de prévention Cadre : Tout cadre y compris bus de nuit pour les jeunes Tel : 06 67 41 07 12 Tel : 01 42 93 4 62 Adresse : 5, rue du Champ ??? - 39 200 DOLE Adresse : 18, rue Fabrot - 13 100 Aix en Provence Mail : [email protected] Site : www.operation-z.com Mail : [email protected] Nom : Fondation Anne Cellier Junior Cadre : Tout thème_Tout publics Nom : Voiture and Co Tel : 06 83 31 37 34 Cadre : Principalement les fêtes étudiantes Adresse : 125, avenue de Malakoff - 75116 PARIS Tel : 01 49 000 888 Site : www.fondation-annecellier.org Adresse : 45, bd des Bouvets - 92 741 Nanterre cedex Mail : [email protected] Site : www.voiture-and-co.com Mail : [email protected] Nom : La Route des Jeunes Cadre : Essentiellement en discothèque et public Jeune Tel : 01 40 56 33 51 Adresse : 145, avenue de Suffren - 75 015 Paris Site : rdj.fr.fm Mail : [email protected]

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 51 SSynthèse des propositions de recommandations préparées par les commissions permanentes du Conseil National de la Sécurité Routière

Réunion du 1er avril 2004

Créées en septembre 2003, les quatre commissions perma- Enfin, il a été recommandé : nentes du CNSR (usagers, véhicules, infrastructures et connais- - de former et sensibiliser les entreprises au risque routier, sances) ont tenu de nombreuses réunions de travail qui leur ont - de s’intéresser aux victimes et à leurs familles par la mise en permis de formuler pour la séance du 1er avril 2004 un premier place d’un accueil 24h/24 dans les hôpitaux et une révision de ensemble de neuf recommandations qui seront naturellement leurs modalités d’indemnisation. complétées dans les mois qui viennent au fur et à mesure de Dans le détail, ces propositions sont les suivantes : l’avancement des travaux de ces commissions. 1. L’amélioration des connaissances des accidents (fichier Pour l’essentiel, ces recommandations portent sur les points BAAC, PV, Réagir) suivants. - harmoniser la définition de la gravité avec celle des autres pays européens ; Pour améliorer les connaissances en matière d’accidentologie - progresser en matière d’exhaustivité des accidents légers ; routière, il est proposé : - faciliter l’accès aux procès verbaux ; - d’harmoniser la définition de la gravité (tués et blessés - créer des observatoires départementaux avec le concours des sérieux) avec celle des autres pays européens, inspecteurs de REAGIR. - de mettre en place des Observatoires départementaux chargé en particulier de la mesure au niveau local des vitesses prati- 2. L’observation des comportements quées et du port de la ceinture, - définir à moyen terme un programme de développement des - d’encourager l’utilisation des enregistreurs de contexte. connaissances ; - engager très rapidement des programmes d’évaluation au Pour aider l’usager à respecter les limitations de vitesse, il est niveau départemental ; proposé : - améliorer la connaissance des actions de contrôles préventifs - de développer les limiteurs de vitesse, en généralisant l’offre concernant l’alcool, de suivre la circulaire concernant les indul- et en promouvant leur utilisation dés la formation au permis de gences et de rationaliser les enquêtes d’opinion au niveau national. conduire, - de renforcer la signalisation des limitations de vitesse. 3. L’enregistreur de contexte - généraliser aux flottes professionnelles les enregistreurs de Pour que les infrastructures apportent leur contribution à contexte comportementaux1 ; l’amélioration de la sécurité, il est demandé : - accélérer les travaux engagés au niveau européen pour défi- - la mise en place d’une certification-qualité des gestionnaires nir des normes techniques concernant les enregistreurs de de réseaux routiers, contexte accidentologiques2 afin qu’ils puissent devenir - des programmes pluriannuels de traitement des obstacles demain obligatoires sur tous les véhicules motorisés ; latéraux pour tous les gestionnaires de voirie et les conces- - engager, en parallèle, des études sur les conditions juridiques sionnaires de réseaux publics. d’utilisation de ces enregistreurs de contexte.

52 4. L’aide au respect de la loi (limiteur de vitesse, avertisseur implantés trop près des voies des concessionnaires de réseaux de non-port de la ceinture) publics (EDF - France Télécom) qui contribueraient ainsi à cet - généraliser l’offre à tous les véhicules : voitures légères, effort ; motocyclettes, véhicules utilitaires ; - engager d’actions d’information auprès du public pour faire - favoriser toutes formes d’actions (communication, promotion, comprendre la nécessité dans certains cas de supprimer les utilisation au cours de la formation pour le permis de condui- plantations d’alignement. re, etc.) susceptibles d’encourager leur utilisation ; - améliorer l’ergonomie de ces outils. 8. Le risque routier en entreprise - améliorer ou de mettre sur pied des statistiques exhaustives 5. La signalisation des limitations de vitesse tant nationales que locales (bassin d’emplois, branches d’acti- - augmenter la fréquence d’implantation des panneaux de limi- vité) ; tation de vitesse, en particulier lorsqu’elles sont différentes des - sensibiliser toutes les entreprises et administrations à la sinis- limitations générales ; tralité routière dans le cadre de leurs activités ; - permettre de coupler le panneau d’entrée d’agglomération - aider les entreprises en disséminant très largement l’experti- avec celui de la limitation de vitesse à 50 km/h. se existante ; - encourager, faciliter, amplifier les formations spécifiques pour 6. La certification qualité des réseaux routiers les principaux intéressés ; - s’agissant de la sécurité des infrastructures, mettre en place - encourager les entreprises ayant initié un programme de pré- un système de certification-qualité des gestionnaires de vention. réseaux reposant, dans un premier temps, sur le volontariat ; - engager une mise à jour du guide technique « la sécurité des 9. L’aide aux victimes et à leurs familles routes et des rues ». - mettre en place un accueil 24h/24 dans les hôpitaux pour les victimes et leurs familles ; 7. Le traitement des obstacles latéraux, « la route qui par- - revoir les modalités d’indemnisation des tiers payeurs afin donne » que les victimes et leurs familles ne soient pas lésées. - faire établir par les gestionnaires de voirie (Etat et collectivi- 1 Les enregistreurs de contexte comportementaux conservent tés locales) un programme pluriannuel de traitement des obs- les informations en continu. 2 Les enregistreurs de contexte tacles latéraux dangereux ; accidentologiques conservent les dernières informations avant - faire éloigner progressivement les poteaux et équipements l’accident.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 53 Questionnaire autour du développement durable

Élaboré et proposé par le Conseil national de la jeunesse

e Conseil national de la jeunesse (CNJ) est une assemblée consultative à la L disposition des instances gouvernementales qui est saisie ou peut se saisir de thématiques touchant directement ou indirectement la jeunesse. C’est dans ce cadre que la commission « Eduquer à un développement durable » a choisi de pro- poser ce questionnaire pour connaître le niveau d’information et d’engagement sur ce thème. Cette démarche visera à informer le CNJ et les différents acteurs du déve- loppement durable de l’opinion des 16/28 ans. Le Conseil Départemental de la Jeunesse se fait le relais de cette initiative.

Dans son rapport de 1987, Gro Harlem Brundtland, alors Premier ministre de Norvège, définissait de la manière suivante le développement durable : « un déve- loppement qui s’efforce de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ».

54 1) Pour vous, quels domaines sont concernés par le développement durable ? q Social q Environnement q Culturel q Economique q Autres (précisez….)

2) Comment vous êtes-vous informé pour la première fois sur le développement durable ? q Par vos propres moyens Avez-vous eu des difficultés ? q oui q non q Par hasard, de façon informelle q Je n’ai pas du tout été informé

3) Vous sentez-vous assez informé ? q oui q non

4) Quelles sont vos sources ? q Médias: TV, journaux, radios, net… q Colloque q Formations (précisez) :…… q Outils et documents pédagogiques q Rencontres individuelles q Campagnes publicitaires commerciales q Campagnes d’information q Autres : (précisez)………..

5) Êtes-vous engagé en faveur du développement durable ? q oui q non Si oui est-ce : q Individuellement q Collectivement q Dans un CDJ q Autre structure (précisez) : .…… Dans quel domaine plus précis ? ………………………….. Si vous avez développé un projet, merci de joindre une fiche descriptive de celui-ci

6) Avez-vous changé votre comportement dans les domaines suivants ? (si oui, cochez) q Transport q Alimentation q Energie (électricité, chauffage, …) q Amélioration de l’habitat (isolation, matériaux, …) q Eau q Loisirs, tourisme q Biens de consommation (vêtements, électroménager, …) q Gestion des déchets q Commerce équitable q Autres (précisez) :

7) Quels facteurs sont susceptibles selon vous d’entraîner un changement de comportement ? q Sensibilisation au développement durable (initiative personnelle) q Obligation liée à des mesures de politique de collectivité territoriale ou gouvernementale (tri sélectif des déchets, …) q Raison économique (augmentation du coût de l’eau, …) q Autres (précisez) ………………………………………………………..

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 55 8) Pour vous les acteurs suivants sont-ils actifs pour un développement durable

BEAUCOUP PEU PAS DU TOUT SANS RÉPONSE

Associations locales

Associations nationales

Associations internationales

Entreprises locales

Entreprises multinationales

Institutions publiques locales

Institutions publiques nationales

Institutions européennes

Institutions internationales

Citoyens

Educateurs

Parents

Animateurs

Enseignants

Presse et médias

Autres (préciser)

9) Avez-vous connaissance d’actions exemplaires en faveur du développement durable dans certains pays ? q oui q non Si oui, précisez ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

10) Pensez-vous qu’il y a des insuffisances dans la politique de développement durable française ? q oui q non Si oui, précisez ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

56 12) Dans les domaines suivants, vous considérez que la notion de développement durable est :

PRIORITAIRE IMPORTANTE SECONDAIRE SANS RÉPONSE

Transports

Alimentation

Energie (électricité, chauffage…)

Amélioration de l’habitat

Eau

Loisirs, tourisme

Biens courants (vêtements, électroménager…)

Gestion des déchets

Autres (préciser) :

13) Désirez vous avoir des informations complémentaires sur le développement durable ? q oui q non Dans quels domaines ? (Précisez) : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Vous pouvez laisser vos coordonnées ? (E-mail de préférence)

……………………………………………………………………………………………………………………………………..

Département : …………………………… Age : ………………...... ……………………

Activité scolaire et/ou professionnelle …………………………………………………………………………

Adhérez-vous à une association ? q oui q non

Profession(s) des parents (père,mère) …………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 57 Textes officiels

Arrêté du 3 mai 2002 relatif à la composition et aux modalités de désignation des membres des conseils départementaux de la jeunesse J.O n° 105 du 5 mai 2002 page 8966

La ministre de la jeunesse et des sports, Article 2

Vu le décret n° 2002-708 du 30 avril 2002 relatif au Conseil natio- Les membres du conseil départemental sont nommés par le préfet, nal et aux conseils départementaux de la jeunesse, notamment son sur proposition du directeur départemental de la jeunesse et des article 7, sports, pour une période de deux ans renouvelable une fois. Ils doi- vent être âgés de 16 ans au moins et de 26 ans au plus à la date de Arrête : leur nomination ou de leur renouvellement.

Article 1 Article 3

Le conseil départemental de la jeunesse est présidé par le préfet ou Le conseil départemental de la jeunesse se réunit sur convocation son représentant. Il comprend 10 à 40 membres parmi lesquels : de son président au moins deux fois par an en séance plénière.

1. Un représentant de chacune des organisations nationales men- Il fixe son règlement intérieur et établit le calendrier de ses travaux. tionnées aux a, b, c et d du 1° de l’article 1er du décret susvisé et Il peut constituer en son sein des groupes de travail pouvant asso- au 4° dudit article ; cier des personnes extérieures.

2. Un représentant du conseil académique de la vie lycéenne dési- Il rend compte annuellement de son activité au préfet. gné par celui-ci ; Article 4 3. Des représentants des associations locales titulaires soit d’un agrément jeunesse éducation populaire, soit d’un agrément sport ; Le secrétariat du conseil départemental de la jeunesse est assuré par la direction départementale de la jeunesse et des sports. 4. Des représentants de structures de concertation des jeunes crées à l’initiative des collectivités territoriales ; Article 5

5. Des représentants d’associations ayant dans le département une Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République action significative dans des domaines intéressant la jeunesse. française. Chaque membre titulaire est assisté d’un suppléant, désigné dans les mêmes conditions et dans le respect du principe de parité entre les hommes et les femmes, sauf lorsque cette dernière condition est Fait à Paris, le 3 mai 2002. incompatible avec l’objet de l’association et la qualité de ses membres ou usagers. Marie-George Buffet Le suppléant remplace le membre titulaire lorsque celui-ci est dans l’impossibilité de siéger.

58 Décret du 30 avril 2002 relatif aux conseil national et départementaux de la jeunesse Décret n° 2002-708 du 30 avril 2002

Le Premier ministre, 8° Un représentant élu de chacun des conseils départementaux de Sur le rapport de la ministre de la jeunesse et des sports, la jeunesse définis à l'article 7. Vu le code du travail, notamment son article L. 133-2 ; Chaque membre titulaire est assisté d'un suppléant, désigné dans les mêmes conditions et dans le respect du principe de parité entre Vu la loi n° 2001-624 du 17 juillet 2001 portant diverses dispositions les hommes et les femmes, sauf lorsque cette dernière condition est d'ordre social, éducatif et culturel, notamment son article 12 ; incompatible avec l'objet de l'association et la qualité de ses Vu le décret n° 90-187 du 28 février 1990 modifié relatif à la repré- membres ou usagers. sentation des organisations syndicales d'exploitants agricoles au Le suppléant remplace le membre titulaire lorsque celui-ci est dans sein de certains organismes ou commissions ; l'impossibilité de siéger. Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu, Un arrêté du ministre chargé de la jeunesse fixe la composition nominative du Conseil national de la jeunesse. Article 1 Le Conseil national de la jeunesse est présidé par le ministre char- gé de la jeunesse ou son représentant. Article 2 Il comprend : Les membres titulaires et suppléants du Conseil national de la jeu- nesse sont nommés pour une période de deux ans, renouvelable une 1° Des membres désignés par les organisations nationales suivantes : fois. Ils doivent être âgés de seize ans au moins et de vingt-six ans a) Un représentant de chacune des organisations syndicales repré- au plus à la date de leur nomination ou de leur renouvellement. sentatives au sens de l'article L. 133-2 du code du travail ou repré- Ils exercent leurs fonctions gratuitement. Seuls les frais liés aux sentées au Conseil supérieur de la fonction publique de l'Etat ; déplacements accomplis pour l'exercice de leurs fonctions peuvent b) Un représentant de chacune des organisations syndicales d'ex- faire l'objet d'un remboursement. ploitants agricoles habilitées au plan national dans les conditions prévues à l'article 3 du décret du 28 février 1990 susvisé ; Article 3 c) Un représentant de chacune des organisations syndicales étu- diantes représentées au Conseil national de l'enseignement supé- Tout membre qui perd la qualité en raison de laquelle il a été rieur et de la recherche ; nommé cesse de faire partie du conseil. d) Un membre de chacune des organisations lycéennes représentées En cas de vacance d'un siège, pour quelque cause que ce soit, plus au sein du Conseil supérieur de l'éducation ; de trois mois avant un renouvellement général, il est procédé à la nomination d'un nouveau titulaire ou suppléant dans les mêmes 2° Trois membres du Conseil national de la vie lycéenne désignés conditions pour la durée du mandat restant à courir. par celui-ci ; 3° Un membre du Conseil national des délégués des élèves de l'en- seignement agricole public désigné par celui-ci ; Article 4 4° Un représentant désigné par chacun des partis et groupements Le Conseil national de la jeunesse se réunit en séance plénière sur politiques représentés par au moins cinq députés ou cinq sénateurs convocation de son président au moins trois fois par an. au sein d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale ou au Le Conseil national de la jeunesse peut constituer des commissions Sénat ; pouvant associer à ses travaux des personnes extérieures. 5° Trente membres des associations de jeunesse et d'éducation populaire agréées sur le plan national désignés par le ministre char- Article 5 gé de la jeunesse sur proposition du comité pour les relations natio- Le Conseil national de la jeunesse adopte un règlement intérieur qui nales et internationales des associations de jeunesse et d'éducation prévoit notamment : populaire (CNAJEP) ; 1° Les règles de fonctionnement du conseil et de ses commissions ; 6° Cinq membres des associations sportives agréées sur le plan national désignés par le ministre chargé des sports sur proposition 2° Les modalités de désignation de ses représentants auprès d'or- du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ; ganismes ou d'instances extérieures ; 7° Vingt représentants d'associations et organisations à vocation 3° Les modalités d'élaboration, d'adoption et de dépôt auprès du nationale désignés par le ministre chargé de la jeunesse ; Parlement de son rapport d'activité annuel.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 59 Article 6 La composition et les modalités de désignation des membres du Le secrétariat du Conseil national de la jeunesse est assuré par la conseil départemental ainsi que ses modalités de fonctionnement direction de la jeunesse et de l'éducation populaire. sont définies par un arrêté du ministre chargé de la jeunesse.

Article 7 Art. 8. - La ministre de la jeunesse et des sports est chargée de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de Il est créé dans chaque département un conseil départemental de la République française. la jeunesse, présidé par le préfet ou son représentant. Le conseil départemental de la jeunesse donne un avis et formule des propo- sitions sur toutes les questions qui lui sont soumises par son prési- dent. Il peut en outre réaliser des études et formuler des proposi- Lionel Jospin tions sur tout sujet d'ordre économique, social ou culturel intéres- Par le Premier ministre : sant directement les jeunes. La ministre de la jeunesse et des sports, Il comprend notamment des représentants d'organisations syndi- cales de salariés, de lycéens, d'étudiants et d'associations sportives Marie-George Buffet et d'éducation populaire et de jeunesse âgés d'au moins seize ans et d'au plus vingt-six ans à la date de leur nomination.

Liste des organisations mentionnées au 1° a, b, c, d et 4° de l’article premier du décret du 30 avril 2002 Au 1er mai 2004

1a 1b FAGE (fédération des asso- 1d CGT-FO Confédération paysanne ciations générales étu- UNL diantes) CGT Coordination rurale BDE, corpos représentés par CFDT FNSEA 4 PDE (Promotion et défense CFTC CNJA des étudiants) UMP CGC CNELIA (confédération PS FSU 1c nationale des élus indépen- PCF UNSA UNI dants et des associations UDF étudiantes) UNEF ID

60 Loi du 17 juillet 2001 portant diverses dispositions d’ordre social, éducatif et culturel, article 12 LOI n° 2001-624 du 17 juillet 2001

TITRE IV : DISPOSITIONS RELATIVES À LA JEUNESSE - Travaux préparatoires : ET À L'ÉDUCATION POPULAIRE. Assemblée nationale : Article 12 Projet de loi n° 3025 ; Rapport de M. Alfred Recours, au nom de la commission des Il est créé un Conseil national de la jeunesse auprès du ministre affaires culturelles, n° 3032 ; chargé de la jeunesse qui en assure la présidence. Discussion les 9 et 10 mai 2001 et adoption, après déclaration d'ur- Ce conseil donne un avis et formule des propositions sur toutes les gence, le 10 mai 2001. questions qui lui sont soumises par son président. Il peut en outre réaliser des études et formuler des propositions sur tout sujet Sénat : d'ordre économique, social ou culturel intéressant directement les Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, n° 322 ; jeunes. Rapport de MM. Louis Souvet, Alain Vasselle, André Jourdain et Il établit chaque année un rapport d'activité qui est déposé auprès Jean-Louis Lorrain, au nom de la commission des affaires sociales, de chacune des assemblées parlementaires. n° 339 ; Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du pré- Avis de MM. Jacques Bordas, Jean-Paul Hugot et Jacques Valade, sent article, notamment la composition de ce conseil et les moda- au nom de la commission des affaires culturelles, n° 335 ; lités de désignation de ses membres. Discussion les 30 et 31 mai 2001 et adoption le 31 mai 2001.

Assemblée nationale : Jacques Chirac Projet de loi, modifié par le Sénat, n° 3104 ; Par le Président de la République : Rapport de M. Alfred Recours, au nom de la commission mixte Le Premier ministre, paritaire, n° 3108. Lionel Jospin Le ministre de l'économie, Sénat : des finances et de l'industrie, Rapport de M. Louis Souvet, au nom de la commission mixte pari- Laurent Fabius taire, n° 354 (2000-2001). La ministre de l'emploi et de la solidarité, Elisabeth Guigou Assemblée nationale : Le ministre de l'intérieur, Projet de loi, modifié par le Sénat, n° 3104 ; Daniel Vaillant Rapport de M. Alfred Recours, au nom de la commission des Le ministre de l'éducation nationale, affaires culturelles, n° 3114 ; Jack Lang Discussion et adoption le 12 juin 2001. La ministre de la culture et de la communication, Sénat : Catherine Tasca Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale en nouvelle lecture, Le ministre de la fonction publique n° 376 (2000-2001) ; et de la réforme de l'Etat, Rapport de MM. Louis Souvet, Alain Vasselle, André Jourdain et Michel Sapin Jean-Louis Lorrain, au nom de la commission des affaires sociales, La ministre de la jeunesse et des sports, n° 390 (2000-2001) ; Marie-George Buffet Discussion et adoption le 25 juin 2001. Le secrétaire d'Etat à l'économie solidaire, Guy Hascoët Assemblée nationale : Projet de loi, modifié par le Sénat en nouvelle lecture, n° 3175 ; Rapport de M. Alfred Recours, au nom de la commission des affaires culturelles, n° 3200 ; Discussion et adoption, en lecture définitive, le 28 juin 2001.

- Conseil constitutionnel : Décision n° 2001-450 DC du 11 juillet 2001 publiée au Journal offi- ciel de ce jour.

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 61 Instruction du 25 mars 2004 relative au renouvellement des conseils départementaux de la jeunesse Bulletin Officiel de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative du 31 mars 2004

62 Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 63 64 Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 65 Règlement intérieur du 29 septembre 2004 du Conseil national de la jeunesse Bulletin Officiel de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative du 30 septembre 2004

66 Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 67 68 Composition du Conseil national de la jeunesse

(juillet 2003 à juillet 2004)

SECRETAIRES DU CNJ PRESIDENTS DES COMMISSIONS REFERENTS DES GROUPES - BENLARBI Mourad - ABBOU Brahim DE TRAVAIL - BOUAZIZ Nora - BOUTIN Annabelle - BENSEKRANE Soumia - CROS Rachel - CHATELAIN Thomas - FARGES Jérôme - GAUTRAIS Jean-Philippe - FAVRE Solène - GARNIER Fabien - FRANZ Sébastien - JANNEZ Stephan - MENOU François-Xavier - MEUNIER Virginie

LISTE DES MEMBRES AYANT EFFECTIVEMENT SIÉGÉ • issus des conseils départementaux de la jeunesse

AKATIA Madeleine CDJ-97-3 CALIPEL Caroline CDJ-50 AKHRIF Rédouane CDJ-71 CAMINADE Jean Philippe CDJ-46 ALFONSI Arnaud CDJ-25 CAMPO Yannick CDJ-20B ANGAMA Mickaël CDJ-97-4 CAPRESSE Maritza CDJ-27 ANTONCZYK Thomas CDJ-62 CAUBET Axel CDJ-47 ASNAR Fabienne CDJ-30 CHALMEL Paul CDJ-47 BALLET BAZ Angélique CDJ-74 CHAMOY Alexandre CDJ-40 BAUSSERON Jérémie CDJ-51 CHATELAIN Thomas CDJ-24 BENARD Fabrice CDJ-36 CHAUVET Christophe CDJ-44 BENGAS Linda CDJ-54 CHOLLEY Philippe CDJ-97-2 BENHAMAHOUM Karim CDJ-06 CLAUDEL Aurélie CDJ-88 BENLARBI Mourad CDJ-39 COUDERT Chrystelle CDJ-19 BENSEKRANE Soumia CDJ-41 CROS Rachel CDJ-90 BERARD de MALAVAS Luc CDJ-92 CULCASI Marianne CDJ-31 BERNAT Charlotte CDJ-83 DAVION Anne-Sophie CDJ-05 BLAIS Fabrice CDJ-77 DEVAL Laurence CDJ-10 BORY Cécile CDJ-90 DIEU Benoît CDJ-02 BOUAZIZ Nora CDJ-76 DURY Valéry CDJ-84 BOUHDADI Mohammed CDJ-28 ECKERT Caroline CDJ-27 BOUTELDJA Bouziane CDJ-65 ELIES Sylvain CDJ-29 BOUTIN Annabelle CDJ-86 ENAULT Sébastien CDJ-38 BRENNER Marc CDJ-67 ERRAGRAGUI Zackaria CDJ-42 BROUILLARD Sylvain CDJ-89 FARGES Jérôme CDJ-17

Conseil national de la jeunesse • RAPPORT D'ACTIVITÉ - JUILLET 2003/JUILLET 2004 69 FENKAR Said CDJ-15 ORNOWSKI Chloé CDJ-57 FERREIRA DOS SANTOS Suelhy CDJ-97-3 OUAGNE Julie CDJ-19 FRANZ Sébastien CDJ-55 PARMENTIER Christelle CDJ-97-4 GARNIER Fabien CDJ-32 PARMENTIER Laurence CDJ-80 GAUTHIER Pierre CDJ-43 PASSOS-MIRANDA Rita CDJ-20A GAUTRAIS Jean Philippe CDJ-94 PAYET Yohann CDJ-97-4 GHOULAM Nadia CDJ-06 PERRAULT David CDJ-27 GIGAN Florent CDJ-97-4 PIED Guillaume CDJ-79 GIRARD Alexandre CDJ-69 POUILLE Jordan CDJ-59 GRANGE Jean-Marie CDJ-74 PUYAU Marie-Françoise CDJ-65 HARAMY Addelilah-Karim CDJ-20b QUEVERDO Damien CDJ-27 HENOU Erwan CDJ-63 RAHOUI Mehdi CDJ-60 JAUREGUY Agathe CDJ-73 RAMOS Danielle CDJ-10 JILAOUI Yoann CDJ-26 RAZANAMAMONJY Pierre-Jean CDJ-18 KERICHE Djamel CDJ-73 RENDU Patrick CDJ-74 LAVILLE Virginie CDJ-62 SAADI Ben Amir CDJ-13 LEANDRO Francis CDJ-82 SAITOULI Sanaa CDJ-95 LEBEAU Audrey CDJ-75 SAUVION Stéphane CDJ-34 LECOCQ Virginie CDJ-63 SCHENA Angélique CDJ-08 LEFEUVRE Xavier CDJ-53 SCUDERI Thomas CDJ-57 LELARGE Antoine CDJ-49 SEIGNEZ Mathieu CDJ-25 LIOT Nicolas CDJ-14 SEVESTRE Olivier CDJ-50 LIVIN Antoine CDJ-10 SOUAKRI Sofiène CDJ 53 MAJDOUB Hamid CDJ-81 SURREL Pascal CDJ-42 MARTINAND Nicolas CDJ-01 TRANNOY Severine CDJ-58 MENEGOZ Mathilde CDJ-01 VANMOORLEGHEM Caroline CDJ-59 MENOU François Xavier CDJ-64 VIENNOT Pascale CDJ-70 MONTORO Frédéric CDJ-09 VOILLOT Aline CDJ-52 MOREAU Benjamin CDJ-04 ZEKHNINI Samira CDJ-51 MOUTET Nicolas CDJ-45 ZUROWSKI Jeanine CDJ-03 NOEGLENN Jérôme CDJ-68

• issus des organisations nationales

ABBOU Brahim stop la violence LECOQ Vincent FRANCAS AHMED Badri stop la violence LONGO Rémy JOC BEIKBAGHBAN Ali Pierre PDE - Promotion et défense LUCAS Véronique MRJC des étudiants MARSOT Hélène EEDF BOUBEKEUR Nadjet UNEF MAZIERES Fabien Réseau national des juniors CANER-CHABRAN Marie SCOUTS DE FRANCE associations CAUDE Frédéric JEUNESSE QUART MONDE MEUNIER Virginie UFCV CAVART Anne UNSA PRUDHON Grégoire SCOUTS DE FRANCE DESHOULIERES Etienne Jpresse QUARTIER Gurval JOC DOBIGNY Heloise FAGE SADI Mouloud CCSC DROUET Maxime ATTAC SCHVOB Nicolas FAMILLES RURALES FAVRE Solène USEM SOUCASE SOUDAT yann FAGE HANSSEN Ludovic UFJT TEXIER Fabienne Confédération Nationale HASSOUNA Raoudha ANACEJ des FOYERS RURAUX HUYEZ Guillaume MAG Jeunes gais et lesbiens TOTH Guillaume Unis-cité JANNEZ Stephan STAJ VOLMAR Joël CNVL

70 Document établi avec le soutien de la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative.

Réalisation : Service des publications de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), établissement public du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative. INJEP – 11, rue Paul Leplat, 78160 Marly-le-Roi Tél. : 01 39 17 27 27 – www.injep.fr

Mise en page et impression : Act

ISBN : 2-11-095655-0

Conseil national de la jeunesse www.conseilsdelajeunesse.org

Publication de l’INJEP n° 74 ISBN : 2-112095655-0

Conseil National de la Jeunesse