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1 . UNE STRATEGIE POUR LA PROMOTION DE L’ECOTOURISME

L’élaboration d’une stratégie de développement de l’écotourisme dans la région de Jbel El Hawaria consiste en une série de choix qui visent d’attirer les clients embarrassés dans la sélection de destination de visite. Pourquoi visiter El Hawaria ? Comment attirer l’attention des clients sur les différents canaux de communication ? Quelle originalité distingue El Hawaria du reste des destinations Malgaches, Marocaines ou Espagnoles ? Le challenge est doublé quand il faut rompre avec les clichés du tourisme de masse associés à la destination Tunisie et l’orientation vers le développement d’un tourisme durable. Pour ce faire notre démarche a porté sur 3 axes complémentaires à savoir l’analyse documentaire, les entretiens et les ateliers de planification concertée et les visites de terrain :  Entretiens et ateliers de travail thématiques o Plus de questionnaires avec la population locale o Plus de 20 entretiens réalisés avec tous les acteurs o 5 réunions et ateliers de réflexion avec les acteurs  Analyse o Recueil des études existantes o Recherche de données de marché o Cadrage avec les stratégies nationales en terme de Tourisme Durable et d’écotourisme  Visites de terrain o Visites de terrain ciblées permettant de mieux comprendre les enjeux et de visualiser les projets de développement o Rencontres avec les porteurs de projets sur le site Cinq motivations majeures orientent les choix stratégiques à savoir : la gestion dynamique de la croissance, la prise en compte des changements climatiques, la lutte contre la pauvreté, l’aide à la conservation de l’environnement et enfin, le cadrage avec l’orientation internationale (figure) 1 2 3 4 5 Gérer une s’adapter au Lutter contre la Aide à la orientation dynamique de changement pauvreté conservation de internationale croissance climatique l’environnement importante

Lieux Effets du Avantages, source de revenus CDD, SMDD, OMT vulnérables changement revenus, emplois climatique

Figure . Les Cinq motivations majeures du tourisme durable1

1 KHELIFA, W. 2010. Du Tourisme Durable en Tunisie. AFD ………………………………………………………………………………………………………………………

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La stratégie que nous proposons, sur un moyen terme, veille à intégrer le développement de l’écotourisme au tissu social et économique dans une dynamique viable, vivable et équitable. 1. Identité territoriale : Tous les acteurs publics et privés de la région devraient œuvrer pour mettre en exergue, soutenir accompagner une identité territoriale qui distinguerai El Hawaria de l’ensemble des destinations balnéaires de la Tunisie mais aussi des destinations écotouristiques de la méditerranée.  Instances publiques : les instances publiques auront à mettre en place plusieurs points i. Finaliser les cahiers de charges des structures non conventionnelles d’hébergement : chambres d’hôtes et gîtes ruraux ii. Faciliter la mise en réseau des acteurs de l’écotourisme dans la région iii. Soutenir et orienter la population locale vers l’entreprenariat en écotourisme iv. Mettre en place un « comité pour le développement de l’écotourisme à El Hawaria » constitué des personnes ressources, personnes motivées, représentants des associations, communauté locale, APAL, ANPE, DGF,ONTT. v. Encourager le partenariat public/privé  Le comité de promotion de l’écotourisme i. élaborer une charte qualité qu’il veillera à faire respecter ii. créer une unité de gestion des activités de plein air pour réduire l’impact de l’activité touristique sur le milieu naturel et assurer la sécurité des visiteurs iii. Chercher un équilibre entre l’organisation professionnelle, les aspects sociaux et environnementaux  Tous les acteurs : La commercialisation est une question qui doit être considérée à différentes échelles et qui concerne tous les acteurs impliqués dans l’activité écotouristique. i. Concevoir un slogan spécifique pour El Hawaria tel que « Entre ciel et terre » ou « Terre des Oiseaux » pour permettre aux visiteurs d’identifier la destination de leurs vacances. Ce slogan doit être bien conçu et doit être adopté par la population locale qui aura à le matérialiser lors de leur contact ave les écotouristes. ii. Faire des compagnes publicitaires auprès des TO spécialisés et dans les salons du tourisme en veillant à rompre avec l’image du tourisme de masse. Cette tâche sera confiée à l’ONTT. iii. Diversifier les produits afin de répondre aux attentes des différents profils d’écotouristes décrits dans le rapport de la phase 1 de cette étude.

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2. Formation et Information :  Etablir des modalités d’information réciproque entre les différents acteurs et principalement avec la population locale. Cette tâche peut être assurée par le comité de promotion de l’écotourisme  Management de la destination par une communication adaptée et dynamique : site web et brochures, logo et mascotte pour la destination El Hawaria  Etablir des connexions avec les réseaux d’information spécialisés, dans les aéroports, les journaux spécialisés, etc.  Former la population locale pour adapter l’information (interprétation du patrimoine) qui sera transmise aux clients à la recherche d’une information scientifique et précise qui peut être complémentée par la symbolique ou les représentations sociales.  Etablir des liens avec les structures de formation universitaire tel que l’Institut Sylvo- Pastoral de pour co-construire un curriculum de formation de guide écotouristique ou pour suggérer des modules complémentaires à la licence en écotourisme existante.  Former les accompagnateurs (guides) des activités de nature en secourisme et en interprétation du patrimoine  Former les différents acteurs en langues et autour du concept de l’écotourisme

2 / PROJETS ET CIRCUITS IDENTIFIÉS

A. Projets : Le diagnostic des potentialités naturelles et culturelles dans la région de Jbel El Hawaria objet de cette étude ainsi que l’enquête et les entretiens faits auprès des différents acteurs potentiels pour le développement de l’écotourisme (population locale, associations, politiques, responsables régionaux et administratifs), a permis d’identifier des plages d’intérêts communs aux acteurs dont les politiques sont souvent divergentes. Les discussions et ateliers de réflexion que nous avons organisé sur place avaient un grand intérêt dans l’élaboration d’une planification concertée entre les différents acteurs (figure).

Figure. Schéma de la planification concertée avec les acteurs de l’écotourisme à El Hawaria. P : projet

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Les projets présentés dans le cadre de cette étude ont pour objectifs : - la valorisation de l’originalité - l’implication des différents acteurs dont notamment la population locale - La mise en place de partenariats public/privé - Asseoir une gouvernance locale - La mise à niveau de l’existant et des structures touristiques - La formation et le développement des produits

Ces propositions de projets ont été par la suite étayées afin de concevoir un plan d’action pour la Promotion de l’écotourisme pour la période 2011-2016. Notre choix a été argumenté, d’une part, par une volonté de protéger et mettre en valeur les écosystèmes naturels à caractère exceptionnel présentant un bon potentiel pour la pratique de l’écotourisme et d’autre part, par une recherche pour concevoir et développer une gamme élargie de produits de qualité répondant aux besoins du marché segmenté de l’écotourisme. Deux types de projets sont ainsi identifiés laissant paraître des projets phares structurant l’activité écotouristique et d’autres transversaux. Dans tous les cas, nous avons cherché à mettre en évidence les originalités et les potentiels uniques qui caractérisent exclusivement El Hawaria. L’esprit du scénario de développement de l’écotourisme proposé repose sur le développement d’un partenariat entre le service public, la société civile et la population locale et veille à instaurer une nouvelle approche de développement basée sur la gouvernance. Ce terme défini par la Banque mondiale comme étant « Pour l’essentiel, le concept de gouvernance renvoie à l’élargissement de la vision traditionnelle et technique de l’approche par la mise en place d’infrastructures, dont l’envergure laisse place à la société civile ainsi qu’à sa participation véritable ». L’Organisation de la Coopération et du Développement Economique (OCDE) va vers plus de détail et définit la gouvernance comme étant « l’utilisation de l’autorité politique et l’exercice du contrôle en rapport avec la gestion des ressources d’une société en vue du développement économique et social ». Nous avons donc veillé, dans la construction des projets proposés, à la mise en place de structures fédératrices de différents acteurs autonomes mais interdépendants tels que les associations de protection des ressources naturelles, les pouvoir publics, les chercheurs et les gestionnaires des ressources et la population locale.

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1. Le Parc AQUELARIA 1.1. Justificatif du projet Akelaria est l’ancien nom de El Hawaria et signifie pays du vent et des oiseaux nous a inspiré pour résumer la richesse naturelle de la région et créer un espace ludique de détente, d’information, d’éducation environnementale mais aussi d’observation et de suivi de la richesse écologique de Jbel El Hawaria. Ce Parc peut venir s’encastrer au pied du Jbel à l’emplacement de l’APAL à Sidi Ameur pour présenter aux visiteurs et les sensibiliser à la fragilité de la faune et de la flore sur place. En effet, à l’image des projets réalisés dans nombreux pays du bassin méditerranéen tels que le Parc Vulcania en Auvergne, France (image), nous avons imaginé un espace complexe structuré en unités traitant différents niveaux d’informations concernant les ressources écologiques du site. Ainsi, enfants, écoliers, familles, touristes (y compris les écotouristes) y trouveront respectivement des informations allant des plus basiques aux plus scientifiques pour décrire le cycle de vie des oiseaux migrateurs et permanents recensés dans l’étude du MedWet Coast et dans la première phase de notre travail ainsi que celles concernant les chauves souris, la flore naturelle et un phénomène climatique caractéristique de la zone : le vent.

1.2. Objectifs du projet Ce projet se positionne au centre de la stratégie de promotion de l’écotourisme à Jbal El Hawaria. Il vient structurer les potentialités et les activités proposées. Un espace fédérateur réunissant collectivités locales, pouvoirs publics, investisseurs privés, associations de sauvegarde des ressources, chercheurs avec une stratégie gagnant/gagnant. Nombreux rôles sont assignés à ce projet :  Augmentation de l’attractivité du site  Fédération de plusieurs acteurs  Viabilité du projet pour financer les actions de suivi de protection et de sauvegarde de la biodiversité. Nous envisageons en effet qu’une partie des bénéfices générés par les droits d’entrée au parc ainsi que celles des services offerts sur place soit utilisée pour financer le centre de suivi et de secours des oiseaux.

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1.3. Composantes du projet La proximité de la nature que pourraient offrir les espaces du parc (écomusée) doit revêtir d’une attractivité qui capterait l’intérêt des publics cibles. Nous proposons à cet effet, les composantes suivantes au projet :

 Une salle de projection en 3D traitant le thème des flux migratoires des éperviers et des faucons et plus particulièrement l’Alphanet tunisien qui est espèce endémique. Le film qui sera projeté peut être filmé avec une caméra 3D et nous proposons que la projection soit accompagnée d’effets spéciaux faisant bouger les sièges et imprégnant les spectateurs de nouvelles sensations qui sont celles du survol. Le documentaire veillera à assurer son rôle d’information, de sensibilisation et d’éducation environnementale. Cette salle sera annexée à sa sortie par un écran géant transmettant en continu les images des nids de faucons repérés sur le front de mer rocheux de la côte Nord du Jbel. La caméra peut être pilotée à distance à partir du parc (à l’image de ce qui est fait dans le parc national des Midi-Pyrénées en France) et aura le doubleintérêt de loisir pour les visiteurs mais aussi de moyen de suivi et d’étude des oiseaux de la région par des techniciens et des scientifiques que nous décrirons par la suite.  Une salle de présentation des techniques de fauconneries de El Hawaria. La chasse des faucons et des éperviers dans la région est caractérisée par un emprunt des oiseaux à la nature qui dure trois mois (Mars, Avril, Mai) et qui seront restitués à la forêt après la compétition organisée à la marge du festival de El Hawaria. Les oiseaux capturés sont dressés selon un code particulier et entraînés pour chasser les perdrix et le gibier.  Cet espace peut être animé par l’association des fauconniers dont les membres sont grandement intéressés par le partage et la valorisation de leurs savoirs faire.  Une deuxième salle (espace) de projection sera consacrée à la vie des chauves souris, ces mammifères entourés d’une symbolique forte dans le monde entier. Le recours aux effets spéciaux (nous excluons la 3D) reste de rigueur pour garantir un effet de sublimation qui marquerait les esprits. L’approche des chauves souris se fera aussi à partir d’une projection synchrone d’images tournées à l’intérieur des grottes grâce à une caméra infrarouge. Un tel équipement servira, outre le spectacle que ça offre au public, un précieux outil de suivi et d’étude de ces mammifères fragiles et pour qui peu d’études sont disponibles en Tunisie. L’étude du cycle de vie des chauves souris dans leur milieu naturel permettra aux scientifiques nationaux et internationaux de mieux planifier leur gestion et détecter un quelconque problème au moment opportun.

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 Une volière et un centre de secours pour les oiseaux blessés. En effet, il a été noté dans le cadre de l’étude du MedWet Coast que « Malgré qu’il constitue un domaine de l’état, l’avifaune du site de Dar Chichou, connaît des menaces réelles ; en effet le piégeage des éperviers reste excessif dans ce site. La technique adoptée consiste à disposer des filets verticaux entre les arbres de la forêt. Au cours de ces pratiques beaucoup d’oiseaux sont blessés, en plus d’autres espèces sont attrapées et qui ne font pas l’objet de l’autourserie. … Un centre de soin pour les oiseaux est indispensable, puisque chaque année bon nombre de rapaces sont blessés lors de l’accrochage aux filets des fauconniers. ». Ainsi, les oiseaux capturés pour être soignés seront mis dans une volière qui fera l’objet de commentaires ludiques dans le parc sur les espèces, leurs cycles de vie, la trajectoire de leurs flux migratoires, etc… Un jardin botanique reproduisant les principales associations végétales de la région avec des panneaux explicatifs et un étiquetage rigoureux des espèces. Le parcours du jardin informera sur le couvert végétal et vulgarisera les notions de maquis, de forêt, de garrigue, etc. Nous pensons que la visite de ce jardin incitera les écotouristes à partir dans les circuits proposés dans la région d’étude pour identifier in situ les biotopes naturels.  Un Centre de suivi et d’observation de la faune et de la flore de la région qui alliera les scientifiques aux techniciens du parc ainsi que les associations de protection de l’environnement et le « comité de promotion de l’écotourisme ». Ce centre (observatoire) aura pour mission d’approfondir les connaissances des espèces endémiques ou menacées dans le Jbel et de proposer des plans de gestion adaptés.  Un espace d’accueil et d’exposition/vente de souvenirs fabriqués par les artisans locaux et provenant exclusivement de la zone d’étude.  Espace de services de restauration rapide et de cafétéria qui peut être géré par un investisseur privé  Sanitaires et parking

Cette structure peut être administrée par un conseil d’administration qui allie tous les acteurs pouvant avoir des intérêts sur le site (sans qu’ils soient forcément convergents) qui prendront des décisions concertées pour gérer et faire fonctionner le projet. Nous avons veillé à ce que les activités proposées dans le parc soient très attractives et compétitives sur le marché national et international pour générer des revenus pour financer les programmes de recherche et de sauvegarde de la faune et de la flore et améliorer le revenu des habitants de la région.

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2. Le Centre de phytothérapie et de bien être de Sidi Ameur 2.1. Justificatif du projet Ce projet vient pour développer et valoriser un savoir faire unique en Tunisie consistant en un hammam à sec (qui se rapproche plus du concept du sauna) et qui se base sur les vertus des vapeurs du romarin Rosmarinus officinalis. La seule unité existante actuellement date d’une rénovation de l’ancien hamam (four à bois) par une femme qui a aujourd’hui 70 ans et qui est la seule à garder le savoir faire ancestrale connu pour ses vertus de traitement des rhumatismes et du mal de dos. Nous proposons le développement de cette activité en la faisant évoluer vers un centre de bien être dans lequel on associe au hammam d’autres produits de la même thématiques telle que la phytothérapie, les huiles essentielles et les eaux de distillation des plantes médicinales et aromatiques. Nous proposons, en effet, que dans le futur centre, les clients viendront profiter de la technique de sudation ancestrale, de profiter ensuite des tisanes conseillées par l’herboriste de la ville dont les fils sont prêts à reprendre la relève et de profiter d’un moment de détente qui peut être soutenue par un message aux huiles essentielles extraites par nombreuses femmes de la région. Nous tenons à ce que la capacité d’accueil du centre soit limitée pour d’une part contrôler l’impact des visiteurs sur l’environnement mais aussi pour contrôler les coûts et permettre à un jeune de la région d’investir et de le réaliser. Ce choix est un gage de durabilité de ce projet. Toutefois, il nous parait plausible d’éviter la micro-finace pour ne pas avoir de surprises quant à l’hygiène, la propreté et la qualité des services offerts par le hammam ; la propreté a un coût. Nous précisons aussi que l’approvisionnement en romarin ne peut en aucun cas se faire à partir de prélèvements dans le Jbel, comme il est d’usage actuellement ; le centre aura à s’approvisionner à partir des nappes de romarin en bon état dans les régions de et . Ce centre ne peut que consolider et profiter de la bonne réputation que la Tunisie a pour les spa. Deuxième destination mondiale de Spa, le pays offre des compétences confirmées en massage et en kinésithérapie. 2.2. Objectifs du projet La contribution de ce projet dans la concrétisation de la stratégie locale de promotion de l’écotourisme consiste en deux points :  Valorisation de la technique ancestrale de sudation à la chaleur du romarin  Promotion des savoirs faire populaires en tisaneries, plantes médicinales et huiles essentielles  Regroupement de plusieurs porteurs de projets  Mise en place de partenariat collectivité locale/privés

2.3. Composantes du projet Les composantes que nous supposons à ce projet sont :  Hammams (fours) à ciel ouvert  Vestiaires et douches pour hommes et femmes séparés  Salle de détente et de massage  Accueil, kitchenette, dépôt et bureau de gestion  Espace de vente d’herbes, d’huiles essentielles et de distillats de plantes.

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3. Le Projet Matanza : du thon rouge au Dauphin 3.1. Justificatif du projet Il était de pratique le recours à la madrague pour la pêche au thon dans la région de Sidi Daoud ; les pêcheurs passaient des mois entiers à dresser les labyrinthes dans la mer pour piéger le thon et le pêcher. Tout un rituel basé sur une symbolique forte de fertilité, de solidarité, de partage et de sacrifice d’une vache pour vénérer les Dieux de la mer et espérer une bonne pêche est encore vivant dans la mémoire collective des habitants de El Hawaria. La « Matanza », tradition ancestrale vieille de plusieurs centaines d’années est la tuerie de thon pratiquée par les pêcheurs du bassin méditerranéen, à El Hawaria et en Sicile, pour piéger et pêcher le thon dans un bain de sang.

Figure 1

Interdite depuis quelques années en Tunisie, les pêcheurs se sont retournés vers la mer qui se fait de plus en plus avare en poissons ; d’ailleurs, il est même possible de rentrer les filets vides et troués par un rivale qui pille la pêche : le Dauphin. Ce mammifère extrêmement intelligent est aujourd’hui un ennemi.

Figure 2 : La pêche au thon au large de la cote d’El Haouaria

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Figure 3 : Le Saut de dauphi au large de la cote d’El Haouaria-Zambra

De là nous est venue l’idée d’inverser cette relation conflictuelle de rivalité vers une symbiose en incitant certains pêcheurs à transformer leurs barques en outils de transport des écotouristes pour l’observation du Dauphin en mer. L’excursion commencera et prendra fin en traversant des balises qui rappelleraient la « Matanza » et serviraient de prétexte pour capitaliser et raviver la mémoire collective. 3.2. Objectifs du projet Les objectifs assignés au projet appelé « Matanza » sont :  Entretien de la mémoire collective  Inversion des contraintes de la réglementation de la pêche au thon  Création d’une relation gagnant/gagnant entre les pêcheurs et les Dauphins  Amélioration du revenu des petits pêcheurs

3.3. Composantes du projet Ce projet est composé de deux postes d’investissement :  Un musée de la « Matanza » installé dans ou à proximité du port de pêche de Sidi Daoud : ce petit bâtiment d’une centaine de m² servira de lieu d’exposition sur la biodiversité marine de la région, les outils de pêche traditionnelle et la fête de la « Matanza » avec des photos à collecter chez la population locale et que nous avons eu l’occasion de voir chez certaines familles. Ce projet est à confier à un Groupement du Développement Agricole « GDA » qui peut gérer aussi la barque.  L’installation en mer de balises rappelant la Matanza sans qu’elles soient liées de filets pour piéger le poisson  Ce projet nécessitera une réhabilitation de certaines barques ou le regroupement de certains pêcheurs pour acheter une barque de taille moyenne qui se prête au transport des touristes. Il ne nous semble pas avoir de meilleurs guides pour cette activité que les pêcheurs eux-mêmes à qui il faudra faire suivre une formation.

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4. Le Projet Village Artisanal 4.1. Justificatif du projet L’artisanat est un élément d’identité locale résultant d’une histoire socioculturelle propre. «L’histoire qu’elle soit récit – elle raconte alors les choses qui se sont passées, – ou qu’elle soit reconstitution et interprétation des faits, construit une mémoire qu’il s’agit de faire connaître et partager. L’histoire conduit à identifier ce qui peut rester pertinent aujourd’hui dans l’apport du passé. L’identité n’est donc pas une donnée acquise, elle est un construit de l’histoire » (Caune, 2006, page 118). L’étonnant niveau d’authenticité des habitants d’El Hawaria ne peut témoigner que de son attachement à son identité culturelle. Cette dernière nous parait revêtir un aspect rural alliant campagne, paysans et agriculture. Selon Michel de Certeau2, l’espace constituerait un lieu pratiqué. De ce fait, les habitants d’El Hawaria ont produit, par le biais de leurs pratiques dans le milieu naturel, un territoire qui porte dans leurs esprits des représentations sociales uniques et originales dont ils sont les seuls à pouvoir raconter. L’étude de terrain nous a permis d’identifier nombreux produits artisanaux exclusivement caractéristiques de El Hawaria. Certes ces initiatives sont parfois heurtées à un manque d’encadrement ou de développement pour les faire évoluer vers des produits attractifs et compétitifs, mais elles sont néanmoins fort intéressantes et permettrons à l’activité écotouristique projetée dans la zone de se distinguer par rapport au tourisme conventionnel. Certains produits tels que le tissage de l’Alfa ou la restauration pourraient évoluer, à notre sens vers l’artisanat d’art. Nous proposons l’installation de ce village artisanal côté Nord Est de l’agglomération. Ce choix est fait compte tenu des critères suivants :  Positionnement sur le point de jonction entre le milieu naturel sauvage, la zone urbaine et l’espace rural à vocation agricole.  Proximité des centres d’attrait actuel mais aussi de la future zone touristique de Kef Ghrab  Proximité du lieu d’habitation des artisans 4.2. Objectifs du projet Les objectifs assignés au village artisanal sont :  Développement et promotion de produits uniques en Tunisie  Amélioration du revenu de la population locale  Intégration des catégories vulnérables de la population : les femmes. 4.3. Composantes du projet Nous conseillons de structurer le village artisanal en unités thématiques dispersées dans la nature donnant au visiteur l’impression d’être en randonnée en faisant ses achats (nous nous référons aux villages artisanaux de Dakar et de Ouaga Dougou) et d’éviter le regroupement sous une même superficie couverte rappelant les étalages des produits industriels (nous nous référons ici au village artisanal de la ville du Kef).

2 DE CERTEAU, M. 1990. L’invention du quotidien : 1. arts de faire, ed. Gallimard.

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Les produits identifiés seront présentés donc dans 3 unités thématiques à savoir :  une unité gastronomique dans laquelle la population locale vendra les condiments et produits de la ‘Oula’ et des gâteaux. Il est à noter que El Hawaria se distingue de tous les territoires tunisiens par la semoule à base de Sorgho ainsi que les Makroudh à base de Sorgho. Il est d’usage dans la région de préparer ses provisions de couscous avec une large gamme de variétés à partir du mais, du blé dur, d’orge et du sorgho.  une unité dédiée aux herboristes et à la distillation des huiles essentielles et des plantes  une unité de produits à base de roseaux et d’Alfa.

5. Le Projet Club de Parapente 5.1. Justificatif du projet Il nous a paru fort opportun de faire rêver les visiteurs du pays du vent et des oiseaux en les faisant voler dans les cieux de Jbel El Hawaria et en survolant les magnifiques paysages de l’extrême pointe de la Tunisie. La pratique du parapente trouve toutes ses chances de réussite avec plus de 350 jours de vent par an. La direction de ses derniers étant Nord et Nord Ouest, les planeurs seront emportés vers le barrage de Tabouda ou la baie Est du fossé d’effondrement d’El Howaria. L’activité de parapente peut se nicher dans la carrière creusée dans le Jbel pour se lancer avec ou sans élan dans le vide et se glisser au dessus des grottes de chauve souris et avoir comme horizon l’infini. Dominer ciel et terre qui fusionnent avec le vaste étendu de la mer donnerait au planeur un sentiment d’être divin. Cet exercice vise un public large quelle que soit sa condition physique. Actuellement, les modèles de voiles proposés sur le marché nécessitent plus ou moins une course au décollage et parfois pas du tout. Le parapente est une activité écotouristique qui générerait une source importante de bénéfices améliorant le niveau de vie des habitants locaux et créant des emplois. 5.2. Objectifs du projet Les objectifs assignés à ce projet sontb :  Valorisation d’un facteur climatique considéré négatif par la population locale  Sensibilisation à la valeur paysagère du site  Attraction pour promouvoir une activité écotouristique  Amélioration du revenu et création d’emplois

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5.3. Composantes du projet Des stages de quelques jours peuvent, en effet, être programmés sur réservation auprès de l’unité de gestion des activités de plein air que nous avons décrite précédemment. Les décollages se front à partir de la carrière située pas loin du sémaphore à côté des locaux de stockage des parapentes et du matériel nécessaire ainsi qu’un sanitaire avec des toilettes sèches. Le projet peut être financé par un des jeunes de la région que nous avons rencontré et qui sont à la recherche d’idées de projets. Les voiles et le matériel peuvent être stockés dans les vieux bâtiments de la carrière.

B. Circuits et activités de plein air Une unité de gestion des activités de plain air nous semble opportun à créer pour gérer les flux de visiteurs et organiser les différents mini-projets relatifs à ces activités. Cette structure pourrait avoir un statut d’association de développement ou de Groupement de Développement Agricole et regroupera tous les entrepreneurs développant des activités pour l’écotourisme. Les circuits auront les objectifs suivants :  Organisation professionnelle des intervenants en GDA ou en Association  Valorisation des ressources naturelles et sensibilisation à leur protection  Octroi d’une valeur économique aux aménités naturelles  Mise en réseau avec les autres projets Le diagnostic des potentialités naturelles et culturelles de Jbel El Hawaria ainsi que le questionnaire passé auprès de la population locale ont permis de concevoir Cinq circuits : 1. Circuit des faucons : 1.1. Justificatif : Le circuit des faucons permet aux visiteurs de passer à proximité des nids de faucons encastrés dans les falaises Est du cap Bon connu par la population locale sous l’appellation de Ras Eddrak rappelant la difficulté du passage des barques par cet endroit.

Figure : Observation des oiseaux

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Ce circuit longe la crête reliant le fort Romain (El Borj) au sémaphore et offre aux visiteurs une sensation de dominance du paysage riche par ses composantes de structure, de texture et d’abondance de l’eau. Le retour se fait par une boucle vers l’intérieur du Jbel et se distingue par une possibilité d’approche des reptiles, de la faune naturelle et du porc-épic.

1.2. Objectifs  Valorisation des ressources 1.3. Composantes du projet : Le circuit est découpé en sentiers (trançons) décrits dans ce qui suit : 1.3.1. Sentier nature N°1 Ce sentier a une longueur d’un peu plus de 1.000m et part du port d’El Haouaria pour aboutir à la crique rocheuse de Rass Eddrek. Il part de la cote de 10m au niveau du port jusqu’à une altitude de 51m au sommet de la falaise d’où devrait partir un escalier d’une centaine de mètre de longueur qui descend au niveau de la crique de Rass Eddrek. La pente va varier entre 10 et 25% le long de ce sentier.

Le Borj

Figure 4: Ras Edrek

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Elle dépasse les 15% sur 2 tronçons d’une longueur totale de 250m.  Nage et plongée sous marine dans la crique rocheuse de Rass Eddrek  Pêche à la canne et au fil  Observation de la flore terrestre halophile des zones situées entre 2 et 50 m d’altitude. Entre 2 et 10m d’altitude, on trouve l’association de Anthemis maritima, Hordeum marinum, Halocnemum strobilaceum et Juncus maritimus.

Figure 5 Anthemis maritima Entre 10 et 50m d’altitude, on trouve l’association de Anthyllis barba-jovis, Elichrysum stoechas et Artemisia arborescens (l’armoise arborescente). Observation de la flore et faune marine de la frange marine infra-littorale (< 40m de profondeur). Sur les substrats meubles, l’herbier à Posidonia oceanica est dominant entre -15 et -34m. La posidonie est une espèce endémique de la méditerranée. Par ailleurs, on note la présence de taches de Cymodocea nodosa sur sable fin. Les nacres Pinna nobilis et P. rudis sont présentes un peu partout dans l’herbier à posidonie.

Figure 6 l’herbier à Posidonia oceanica et Cymodocea nodosa La faune associée à cette prairie est composée de Conus mediterraneus, Clanculus jusieni, Ophiotrix quinquemaculata, Idotea hectica, Pectunculus glycimeris et Cardium exigum. Sur substrat rocheux, la flore est composée d’algues photophiles dont : Cystoseira stricta, Dictyota dichotoma, Halopteris scoparia, Cystoseira sps et Acetabularia mediterranea.

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Les communautés d’algues hemiphotophiles entre -15 et -31 m, avec les phaeophytes Dictyopteris polypodioides, Halopteris filicina et Zonaria flava, et la chlorophyte Codium bursa. Parmi les associations infralittorales à dominance animale, on cite notamment le faciès à Astroides calycularis, entre 0 et -27m, et le faciès hemiphotophile à Eunicella singularis, entre -18 et -31m avec une densité de 50 col/m². La gorgogne jaune E. cavolini a été observée a partir de -34m. Concernant les invertébrés, on note les oursins Arbacia lixula, Figure 7 : Algues hemiphotophiles Paracentrotus lividus et Sphaerechinus granularis) et les astérides Echinaster sepositus et Ophidiaster ophidianus. On note également la présence d’un faciès coralligène est un des écosystèmes les plus remarquables de la Méditerranée. Il constitue aussi l’un des milieux les plus diversifiés et les plus riches de cette mer.

F igure 8 : Un faciès coralligène 2. Sentier nature N°2 Ce sentier permet de retourner du site de natation et plongée sous marine de Rass Eddrek au port d’El Haouaria en passant par le vieux Borj en ruine et par le lac collinaire de l’Oued Tabouda. De Rass Edrek, il remonte au borj avec une pente de 25% sur une longueur de 250m.

Figure 9 le vieux port Romain Ce sentier rejoint ensuite le lac collinaire de l’oued Tabouda. De là, le randonneur aura le choix entre continuer sa randonnée en parcourant une longueur de 3km avec une pente maximale de 10% pour arriver au port d’El Haouaria ou retourner au port par une piste qui carossable qui relie le port au lac. Ainsi, le sentier N°1 et N°2 constituent une boucle de 4,3 km.

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2.1 Sites et paysages de ce sentier : En plus du borj en ruine situé à une cote de 160m environ, le randonneur aura une vue générale sur les paysages de la côte orientale du fossé d’effondrement El Haouaria-Sidi Daoued.

Figure 10 vue générale sur les paysages de la côte orientale

Le fossé de Sidi Daoued-El Haouaria sépare les effleurements miocènes de la partie septentrionale de la région de Tazoghrane de ceux de la retombée sud du monoclinal de Djebel El Haouaria. Cette fosse de subsidence, ancien bras de mer quaternaire, a toujours été marécageuse jusqu'aux travaux de drainage et d'assèchement relativement récents. La côte orientale du fossé s’étendant entre Rass Drek et Kélibia dispose d’une morphologie variée. Les plages apparaissent dans des contextes assez différents les unes des autres. De Rass Drek à Oued El Guemeh, s’étend une plage de 10 à 30 mètres et adossée à une petite falaise morte façonnée dans des dépôts continentaux de faciès torrentiel (cône de déjection…). La présence du lac collinaire de l’Oued Tabouda est un lieu favorable à la détente, au pique nique et à la pêche à la canne.

Figure 11 : Barrage Tabouda La faune du Djebel constitué surtout du Zorille et du porc épic sera plus nombreuse sur ce sentier par suite de la présence du point d’eau et des terrains de culture en sec et irrigué autour du lac collinaire. Vue générale du fossé d’effondrement sur la cote orientale. (Le lac collinaire d’oued Tabouda se trouve au premier plan).

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Aménagement à effectuer : - Aménagement du chemin pédestre existant par son élargissement et sa protection contre les risques pour les randonneurs et sa dégradation par les éboulis et les eaux de ruissellement - Consolidation des murs et de la structure du borj - Construction de plateforme abritée avec fourniture et pose de jumelles pour observation des paysages associés au fossé d’effondrement d’El Haouaria - Construction de mangeoires et approvisionnement en aliments de la faune sauvage en été - Ensemensement du lac par des alevins d’espèces de poisson utilisés pour la pisciculture - Mettre en place d’une signalétique directionnelle et informative 3. Sentier nature N°3 Comme pour le sentier N°2, le point de départ de ce sentier d’une longueur de 3800 m est le borj en ruine et le point d’arrivée se situe sur la route goudronnée qui relie la ville d’El Haouaria au sémaphore à 500m en aval du sémaphore. Ce sentier fait face à la mer et parcourt la petite chaine des montagnes de Mergueb Ettrok, El borj et El Abiod culminant à 370m et qui couvrent une superficie de 700ha environ.

Sémaphore

Le phare

Figure 7 : Ras Addar Sa pente va varier entre 5 et 15% et ne dépasse les 10% que sur un tronçon de 500m. Il permet d’accéder d’une altitude de 160m au niveau du borj jusqu’à une altitude de 350m au point de croisement avec la route goudronnée.

3.1 Sites et paysages de ce sentier N°3 Ces monticules tombent directement à pic dans la mer sous forme de falaises vives. Ces Jebels sont encore couverts en grande partie par la végétation naturelle adaptée à cette diversité biophysique allant du groupement halophile à Chrithmum maritimum des falaises rocheuses côtières jusqu’au groupement à chêne liège (CY) sur le sommet du djebel El Abiod en passant par les groupements du chêne kermes à Brachypodium et palmier nain (MH) et à Halimium halimifolium et Lavande (MI).

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A cette diversité floristique naturelle en fonction des variations bioclimatiques s’ajoute une variabilité structurale car cette végétation se présente tantôt sous forme de matorral bas tantôt sous forme de maquis dense suivant l’intensité de l’action anthropique qu’elle a subi formant ainsi des paysages divers. Ainsi, le randonneur aura la possibilité de vivre l’effet de la variation de l’altitude sur les conditions bioclimatiques et biophysiques caractéristiques du Djebel El Houaria.

3.2 Aménagements à effectuer : - Mise en défens et aménagement d’une aire de 10 à 20 ha couverte par chacun des groupements floristiques ci-dessus mentionnés ; - Construction et aménagement du sentier nature pédestre de 2m de large sur une longueur de 3800m ; Aménagement de 2 aires de repos en plein air avec parasoleil en cannes avec banc et tables en pierres maçonnées. - Construction de 2 miradors pour observation des oiseaux migrateurs - Installation de 2 cameras avec accessoires pour suivi des nids de faucon Mise en place d’une signalétique directionnelle et informative

2. Circuit Ras Adar : Ce circuit plonge les visiteurs dans le quotidien du garde du phare d’El Hawaria, magnifique bâtiment qui orne la pointe de la Tunisie la plus proche d’Europe (140 Km de Sicile). Emprunter le sentier connu par la population locale sous le nom de « Madhreb Lebhim » dont la traduction littérale est le sentier de l’âne, est un défi aux forces de la nature telles que le vent et le gémissement de la mer.

Figure 8 le sentier connu par la population locale sous le nom de « Madhreb Lebhim » Le circuit est orné de surprises : source d’Ain Lahmam (source des pigeons), l’épave du bateau commercial juché sur la côte d’El Hawaria depuis plusieurs décennies, les nids de faucons encastrés dans la falaise offrant le magnifique paysage des « EHZMA » (ceintures). Le paysage est fermé sur la droite à l’aller par une trame horizontale qui alterne des alignements de végétation naturelle à des encroûtements minéraux.

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Figure 9 Vue sur Ras Addar Le défi peut être emporté par les écotouristes sportifs en remontant du phare au sémaphore et passer par devant les « Mnaseb » (là où on chasse l’épervier), observer de loin les grottes de chauve souris et arriver au point géodésique (à 393 m d’altitude) qui domine les paysages à l’infini.

4. sentier N°4 Ce sentier permet de joindre les jonctions avec la route goudronnée des sentiers nature N°3 et N°7. Par conséquent, une grande partie de ce sentier nature suit la route goudronnée en aval de la jonction avec le sentier N°3 sur une longueur de 2km environ avant de dévier de cette route et suivre les reboisements de pins de Djebel Tarrousha sur une longueur de 2,5km environ. 4.1 Sites et paysages de ce sentier N°4 Le deuxième bassin versant du Djebel El Haouaria est celui d’oued Jabli qui sera desservi par ce sentier. Ce bassin versant est composé par le versant ouest de Djebel Tarrousha et le versant sud de Djebel Tallaya (Djebel El Ache). Il prend sa source à Ain Zitoune situé à Djebel Tarroucha. Des reboisements en pins ont eu lieu sur la majorité de la superficie de ce djebel. Vue générale des plantations de pin sur le djebel Tarroucha. 5. Sentier N°5 Ce sentier d’une longueur de 6200m environ parcourt la cote occidentale de Djebel El Haouaria. Il part des carrières romaines pour rejoindre le phare de Ras Addar. Etant donné qu’il va suivre la côte rocheuse sa pente sera faible mais présente par endroit des rétrécissements nécessitant des élargissements en creusant dans la falaise. Ce sentier aura une bretelle vers Ain El hammam.

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5.1 Sites et paysages de ce sentier N°5

Fig2b : Coupe synthétique des dépôts visibles dans les falaises ouest de Djebel Haouaria (embouchure oued Jabli)

La falaise de la façade ouest du Djebel El Haouaria à l’embouchure d’Oued Jabli (Fig.2) montre la stratigraphie suivante du bas vers le haut: - Grés et argiles miocènes - Plage conglomératique riche en dragées de quartz d’origine eutyrrhénienne - Couche sablo-limoneuse rouge

Figure 10 : Sentier de l’âne Madhreb Lebhim : - Grés éolien très vacuolaire, - Colluvions sablo-limoneuses contenant des cailloux et des blocs de grés oligocènes, - Une éoliante épaisse, d’aspect vacuolaire - Colluvions sablo-limoneuses compactes, renfermant quelques éclats en silex attribuables à l’Ibéromaurusien, - Placages discontinus de grés éoliens à consolidation moyenne et riches en débris de coquilles, - Eboulis grossiers subactuel à actuel provenant du démantellement du grés oligocène. ………………………………………………………………………………………………………………………

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Le deuxième bassin versant du Djebel El Haouaria est celui d’oued Jabli dont la superficie est plus petite que celle d’oued Tabouda. Ce bassin versant est composé par le versant ouest de Djebel Tarrousha et le versant sud de Djebel Tallaya (Djebel El Ache). Il prend sa source à Ain Zitoune situé à Djebel Tarroucha. La falaise du littoral occidental de la pointe de Ras Addar montre de bas en haut : - Substratum constitué de grés Miocène - Plage à facies conglomératique caractéristique de la formation - Couche sablo-limoneuse colluvionnée de la formation Aïn Oktor - Système dunaire de la formation Cap Blanc constituée de deux membres séparés l’un de l’autre par la couche sablo-limoneuse de la formation Sidi Daoued colluvionné et compact. Les éolianites se distinguent ici par leur teinte jaunâtre et leur richesse en fragments Biodétritiques. Observation de la flore associée à La série des plantes halophile (groupement à Chritmum maritimum) des zones situées au delà d’une altitude de 10m caractérisées par l’association d’Anthyllis barba-jovis, Elichrysum stoechas et Artemisia arborescens (l’armoise arborescente) et celle d’Asteriscus maritimus, Limonium densiflorum et Parapholis incurva.

6. Sentier N°6 Ce sentier part du phare à une altitude de plus de 100m et remonte jusqu ‘à l’altitude de 390m au niveau du sémaphore en parcourant une distance de 3500m environ. Ce sentier va avoir plusieurs sinuosités qui vont permettre d’éviter les pentes excessives. En effet, les pentes des tronçons vont varier entre un minimum de 6% et un maximum de 30%. La pente supérieure à 25% n’existe que sur trois tronçons dont la longueur cumulée ne dépasse pas les 400m.

6.1 Sites et paysages de ce sentier N°6 Observation de la faille et du substratum géologique du Miocène. Le substratum Miocène de Djebel Abderrahman affleure au nord dans les Djebels Rheurmane et Sidi Abiod. La remontée des strates miocènes est cassée par deux failles : l’une borde au nord le Djebel Rheurmane et l’autre affecte le Djebel Sidi Abiod entre le sémaphore et le phare. Les falaises constituent un élément important de l’entité paysagère du Djebel El Haouaria. Lorsqu’on atteint le sémaphore, à 393m, le sommet prend fin par un abrupt impressionnant, dévalant brutalement jusqu’en bas, à peine adouci par trois ou quatre marches de géants dues aux bancs de grés. Ce relief vigoureux a été crée par une faille orientée ONO- ESE. Tout en bas l’éperon du phare atteint une altitude de 119m. Ce sentier surplombe des falaises disposées en escaliers ceinturant le versant exposée à la mer et appelées à juste titre ‘El Ehzma’. Ces falaises constituent un lieu privilégié pour la nidification des oiseaux de mer et des rapaces tel que le faucon pèlerin. Depuis le haut du sémaphore, la vue est privilégiée avec des panoramas sur les îles de Zembra et Zembretta, sur le lac collinaire de l’oued Tabouda et sur la côte orientale du Cap Bon avec ses nombreuses baies et criques. On y observe notamment le port et la plage d’El Haouaria sur laquelle s’est développé un habitat diffus de résidences secondaires.

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Le port tel qu’il se présente actuellement présente un risque de pollution visuelle et odorante. Ce point culminant est aussi un lieu idéal pour l’observation des oiseaux migrateurs venant d’Europe dont certaines espèces ont élu domicile au Djebel El Haouaria. Nous citons plus particulièrement les rapaces dont l’épervier d’Europe qui a donné naissance au festival de l’épervier d’El Haouaria.

3. Circuit Sidi Ameur : A la différence des deux autres, ce circuit offre au visiteur une proximité de la culture locale manifestée à travers le mausolée de Sidi Ameur, le barrage Tabouda et la mosaïque de petites parcelles agricoles. L’itinéraire de cette visite passe par le projet central de l’écotourisme à El Hawaria à savoir le parc Akelaria. Au retour de sa randonnée, le visiteur peut peut profiter des savoirs faire ancestraux dans les soins du corps avec le Hammam à la chaleur du romarin au centre de thermalisme projeté. Il a aussi la possibilité de passer la nuit dans le gîte rural prévu à Sidi Ameur. Une observation des chauves souris à partir du mirador qui sera installé sur place sera possible la nuit et et viendra enrichir les activités nocturnes du site.

Figure 11 le site de Mzar Sidi Ameur Le Hammam Le puit

7. Sentier N°7 Ce sentier d’une longueur de 2500m environ part du lac collinaire d’Oued Tabouda et aboutit à Sidi ameur et à l’éco-musée. De là il rejoint la route goudronnée par la piste existante au point de jonction de cette route avec le sentier N°4. 7.1 Sites et paysages du sentier N°7 Ce sentier N°7 parcourt sur 4000m le versant à exposition Nord-Est de la vallée de l’oued Tabouda et qui est formé par une chaîne de trois petits monticules : il s’agit en allant du Nord-Ouest vers le Sud-Est de Jebel Tartoucha culminant à 242 m, le Jebel Boukettana culminant à 182 m et le Jebel Mansab Addar culminant à 176 m. Ces Jebels couvrent une superficie de 300 ha environ dont la majorité est constituée de terres cultivées. Ainsi ce versant présente un paysage à dominance agricole avec des cultures traditionnelles sur des petites parcelles séparées par des bandes de végétation naturelles. Ce sentier va s’intégrer dans le chemin champêtre et le local de réception aménagés par l’APAL et desservir la grotte de chauves souris, Sidi Ammar et le hammam de plantes aromatiques.

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Les sentiers pédestres, chemins équestres, pistes cyclables et circuits motorisés de Sidi Daoued, Dar Chichou et Oued El Bir Le fossé de Sidi Daoued-El Haouaria sépare les effleurements miocènes de la partie septentrionale de la région de Tazoghrane de ceux de la retombée sud du monoclinal de Djebel El Haouaria. Cette fosse de subsidence, ancien bras de mer quaternaire, a toujours été marécageuse jusqu'aux travaux de drainage et d'assèchement relativement récents.

4. Circuit Matanza 4.1. Justificatif Le circuit proposé pour la visite du musée de « MATANZA » à Sidi Daoud s’étale sur 17 Km qui peuvent être faits à cheval ou en VTT. Cette excursion plonge le visiteur dans les paysages tantôt sauvages tantôt agricoles de la région avec des moments de proximité de la mer. 4.2. Objectifs  Valorisation des potentialités  Sauvegarde de la mémoire collective  Amélioration des revenus de la population locale 4.3. Composantes : ce circuit comprend les sentiers suivants.

- Sentier N° 10 Ce sentier cyclable d’une longueur de 17km relie la ville d’El Haouaria au port de Sidi Daoued en bordant la cote et en desservant les monticules de djebels Rheurmane (sommet à 101m) et El Hammam ( sommet à 98m) près de Sidi Daoued Djebel sur lesquels ont été implantés les pilons des éoliennes. Du port de Sidi Daoued, la randonnée cyclable sera intégrée à une excursion marine vers le Parc National des îles de Zembra et Zembretta.

o Sites et paysages de cette piste cyclable Les pilons des éoliennes font actuellement partie du paysage rencontré sur ce chemin où se côtoient une côte avec des criques et des baies, une agriculture traditionnelle avec un morcellement parcellaire important, des petits monticules avec une relique de la végétation naturelle mélangée à des plantations forestières récentes, des habitations clairsemées, un « borj » dit Borj Salhi et la thonnara de Sidi Daoued. La végétation naturelle à base de groupements végétaux du type à Juniperus-Retama (MQ) et Chêne kermes, thym et coris monspeliensis (MJ) n’a subsisté que sur une partie des Djebels Rheurmane et El Hammam qui n’occupent qu’une faible superficie de la zone. En aval, on retrouve la falaise eutyrrhénienne qui s’interpose toujours entre la petite plaine littorale, dans laquelle existe la plage et les dunes consolidées récentes d’une part, et le bas plateau d’autre part. Celui-ci présente toujours le modelé d’un glacis d’ablation. L’étagement des niveaux d’érosion est visible sur le petit Djebel Gheurmane (101m) près de Sidi Daoued. Le niveau le plus haut (40-50m) s’observe sur le versant méridional du Djebel et porte une couverture caillouteuse issue des grés Miocène locaux. Un glacis d’érosion plus bas (20-35m) s’observe sur le versant nord du même Djebel. Taillé par une falaise tyrrhénienne, il doit être corrélé avec le glacis inférieur de la zone Oued Labid- Oued Zoggag. ………………………………………………………………………………………………………………………

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Une coupe synthétique de la falaise eutyrrhénienne près d’Oued Zogag montre de bas vers le haut : -Un gré éolien cimenté avec fragments de coquilles (dune de la formation Rejiche) - Dépôt sablo-marneux à Hélix - Dune encroûtée à Hélix (dune de la formation Cap Bon) Flore terrestre (cultures agricoles) ; Flore aquatique (flore marine) Faune terrestre (reptiles et insectes) ; Faune aquatique (faune marine) Gîtes d’étape ; Eoliennes ; Circuit vers Zembra Site géologique Djebel Rheurmane avec son matorral et Une vue sur les criques et bais et l’île de Zembra Vue des éoliennes avec fond sur ciel et mer Une petite crique située entre Sidi Daoued et El Haouaria 5. Circuit des dunes sablonneuses côtières Ce chemin équestre va desservir la zone située entre les forêts aménagées de Sidi Daoued et Oued El Abid. C’est la zone des villages de Bir Jeddi et Zaouet Magaiez. Le secteur côtier comprend des plages et des dunes blanches qui ont tendance à gagner l’intérieur des terres nécessitant par endroit des travaux de construction d’un cordon littoral artificiel (voir photo). Les différentes formations susceptibles de libérer du sable sont taillées par des falaises vives alors que les pentes et les champs dunaires sont parfois traversés par des oueds exoréïques, (Oued Abid, Oued Zoggag, Oued Mgaëz…). La forêt aménagée d’Oued El Bir s’allonge en une bande étroite le long de la mer et se trouve soumise aux vents violents et embruns marins qui influencent ainsi le couvert végétal. Deux groupements végétaux caractérisaient cette série : les dunes à Retem et Ammophila (MR) et le maquis à chêne kermès et genévriers (MQ). Les parcelles contiguës à la mer où les conditions climatiques ne permettent pas l’installation d’une forêt productive, ont été en majorité réclamées par les plantations d'Acacia cyanophylla, Acacia cyclopis et Eucalyptus gomphocephalla. Les parcelles protégées des embruns marins ont été plantées en majorité (deux tiers) en 1972 surtout en résineux. a. Sentier N°11 de Oued El Bir (équestre et pédestre) Ce chemin équestre va desservir la zone située entre les forêts aménagées de Sidi Daoued et Oued El Abid. C’est la zone des villages de Bir Jeddi et Zaouet Magaiez. o Sites et paysages de ce sentier

Le secteur côtier comprend des plages et des dunes blanches qui ont tendance à gagner l’intérieur des terres nécessitant par endroit des travaux de construction d’un cordon littoral artificiel (voir photo). Les différentes formations susceptibles de libérer du sable sont taillées par des falaises vives alors que les pentes et les champs dunaires sont parfois traversés par des oueds exoréïques, (Oued Abid, Oued Zoggag, Oued Mgaëz…). La forêt aménagée d’Oued El Bir s’allonge en une bande étroite le long de la mer et se trouve soumise aux vents violents et embruns marins qui influencent ainsi le couvert végétal. Deux groupements végétaux caractérisaient cette série : les dunes à Retem et Ammophila (MR) et le maquis à chêne kermès et genévriers (MQ).

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Les parcelles contiguës à la mer où les conditions climatiques ne permettent pas l’installation d’une forêt productive, ont été en majorité réclamées par les plantations d'Acacia cyanophylla, Acacia cyclopis et Eucalyptus gomphocephalla. Les parcelles protégées des embruns marins ont été plantées en majorité (deux tiers) en 1972 surtout en résineux. La loutre d’eau douce (Lutra lutra) est présente dans cette zone. C’est un Mammifère carnivore de la famille des Mustellidés. La loutre se nourrit principalement de poissons et d’autres animaux aquatiques (crustacées, amphibiens) qui pullulent dans les oueds de cette zone (Oued Mgaiez, Oued Knachil). Le site d’oued El Abid, présente une aire d’expansion pour certaines espèces rares d’oiseaux comme l’élanion blanc (Elanus caeruleus). En effet, le nombre de couple ne dépassait pas cinq il y a quelques années (installés à Dar Chichou). Actuellement, trois couples se sont installés à oued El Abid. Ce site abrite aussi des espèces menacées comme le perdrix gambra et la caille des blés.

o Aménagements à effectuer

Aménagements du sentier

Construction d’étables

Construction de miradors

6. Circuit forestier (forêt Dar Chichou- Oued Ksab) Ce circuit de 45 km environ parcourt la zone marécageuse drainée d’El Haouaria (Garaat El Haouaria), les forêts artificielles des dunes de Menzel Belgacem et la zone archéologique d’Oued Ksab et .

a. Sites et paysages Constitué de plaines et de coteaux, le site ne présente pas de relief important. Le modelé de l'écharpe de Dar Chichou correspond à une topographie bosselée composée de petits monticules d'une hauteur moyenne de 5 à 10 mètres. Les forêts artificielles aménagées entourées par les terres de culture intensive en irrigué couvrent actuellement la majeure partie de la zone. Les plantations forestières ont été effectuées à base d’espèces exotiques feuillues (Acacias et Eucalyptus) et résineuses (Pin d’Alep et Pin pignon). Le paysage de cette zone est donc principalement constitué de vastes zones boisées et des cultures intensives ouvertes en lisière qui sont ponctuées par des villages importants à caractère agricole ().

Le traitement en futaie régulière de ces forêts d’Eucalyptus et de Pins et la forme géométrique du parcellaire de ces forêts s’ajoute à l’intensification des systèmes agricoles et à l’absence de reliefs pour créer un paysage unique dans le Cap Bon. La réserve de chasse de Dar Chichou sur quelques ha contribue à la diversification du paysage. Dans cette réserve on pratique l’élevage du serval en vue de sa réintroduction dans le pays. On y trouve aussi un ensemble d’enclos pour gazelle, sanglier, cerf et buffle de l’Ichkeul. La faune des mammifères est caractérisée par des espèces inféodées aux forêts aux essences variées telles que le lérot (Eliomys quercinus), le sanglier, la lièvre et le chacal.

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Le site de Dar Chichou est le reposoir d’attente des oiseaux migrateurs, notamment les rapaces, avant de traverser la méditerranée par le passage obligé de Djebel El Haouaria. Parmi ces oiseaux, noux citons les rapaces:

Hieraeetus pennatus (l’aigle botté) Circaetus gallicus (le circaete jean-le-blanc) Pernis apivorus (la bondrée apivore) Falco tinnunculus (le faucon crécerelle) Milvus migrans (milan noir) Circus aeruginosus (busard des roseaux) Accipiter nisus (l’épervier d’europe) Certaines espèces de rapace y nichent comme : Elanus caeruleus (L’élanion blanc) Falco tinnunculus (le faucon crécerelle) Buteo rufinus (la buse féroce) Circaetus gallicus (la circaète Jean- Le-Blanc) On trouve aussi à Dar Chichou de nombreuses espèces de passereaux nicheurs, dont certains sont remarquables pour ce site comme le bec croisé des sapins et la tchagra du Sénégal.

Aménagements à effectuer

- Extension de la réserve cynégétique - Aménagement d’un parc à gros mammifères (cerf et buffle) - Miradors - Aires de repos et de pique nique - Pancartes

7. Circuit des villages berbères a. Circuit N°1 : Ce circuit parcourt les villages de Beni Khira, El Ghorfa et Saheb Ejbel en partant d’El Haouaria. - Sites et paysages de ce circuit

En plus de la visite des villages berbères, cette zone comprend par la forêt aménagée de Sidi Daoued de 2621ha (3ème série de la forêt des dunes). La végétation qui couvre cette forêt est très variable dans l’espace. Les plus mauvais peuplements se trouvent sur les dunes anciennes (dune tyrrhénienne) caractérisée par l’abondance du thym (Thymus capitatus). Lorsque la croûte se trouve à faible profondeur, au thym s’ajoutent le romarin, la bruyère (Erica multiflora), le genêt, le calycotome et souvent même des cistes, crépu et à feuille de sauge (Groupement MJ). Sur les dunes récemment fixées la végétation naturelle était composée par le groupement (MQ) de genévrier oxycèdre et de Retama monosperma. Lorsque la dune est plus évoluée apparaît le groupement (MI) à Quercus coccifera et Lavandula staecas accompagné par le cortège des plantes telles que le lentisque, la Phillaire, l’oléastre, le doum et l’halimium. Flore terrestre (Forêt artificielle des dunes, Cultures irriguées) ett Histoire et Archéology (3 Villages berbères)

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b. Circuit village N°2 Ce circuit motorisé de 50km environ part de la ville d’El Haouaria et permet de visiter les villages berbères de Zaouit El Mgaiez, Tazoghrane, Malloul, Bir Jeddi et Zaouit Bou Krim.

- Sites et paysages de ce circuit

Ce parcours traverse les forêts de Sidi Daoued et Oued El Bir sur de petits tronçons de la route nationale et permet donc de pratiquer des arrêts pour la présentation de la flore et de la géomorphologie afférente aux dunes de Menzel Belgacem. Les coupes le long des routes révèlent un grés d’origine dunaire ou le sable est non seulement fixé, mais encore consolidé par un véritable ciment calcaire. Dans la basse vallée d’oued Mgaiez on suit ainsi la dune ancienne depuis la cote jusqu à une distance de 5km. Les sables sont donc montés à l’assaut des reliefs voisins jusqu’à une altitude de 60-70m, Figure 12 Randonnée guidée recouvrant le Mio-pliocène d’une épaisseur de quelques mètres. Le calcaire constitue 30 à 70% de la matière qui constitue ces dunes consolidées. Entre l’Oued Mgaiez et El Haouaria, l’ensemble dunaire consolidé résulte de la superposition de deux dunes d’aspect comparables daté du Tyrrhénien qui repose sur des sables jaunes et parfois directement sur le pliocène mollassique.

2.1 Les activités écotouristiques de plein air - Randonnée guidée De nombreux circuits de randonnées guidées ont été identifiés sur le terrain. La richesse des lieux en points attractifs, multiplie à l’infini les combinaisons possibles pour boucler un circuit. Compte tenu de la fragilité des écosystèmes et des fortes pentes de certains versants rocheux de Jbel El Hawaria, nous recommandons que les randonnées soient accompagnées. Ces visites guidées s’effectueront en groupes constitués de personnes qui s’inscrivent sur des dates qui sont déterminées à l’avance par l’unité de gestion de ces activités de plein air ou proposées par le groupe d’écotouristes et approuvées par l’unité de gestion.

Les accompagnateurs doivent être formés et nous proposons deux profils pour assurer cette tâche : - Les techniciens en écotourisme qui pourraient apporter un complément d’information précise sur la faune, la flore ou le paysage. Nous pensons pour ce profil aux diplômés de l’Institut Sylvo-Pastoral de Tabarka ; - Les diplômés des instituts supérieurs de Sport et d’éducation physique. Ce deuxième type d’accompagnateurs se verrait confier l’accompagnement des groupes d’écotouristes sportifs de grande condition physique et sur des circuits de longue distance.

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Il est de grande importance que les accompagnateurs soient originaires de la région et qu’ils aient un complément de formation en secourisme et en langues. - Randonnée en liberté La randonnée en liberté est une option qui répond aux attentes des familles et des couples qui souhaiteraient être en proximité de la nature sans pour autant avoir recours à l’interprétation du patrimoine. Toutefois, il est indispensable de mettre à la disposition de ce type de visiteurs une carte qui les aideraient à s’orienter et qui leur indique les circuits recommandés et les attractions par lesquelles ils passeront. - Randonnées équestres ou à dos d’ânes Ces randonnées se front sur réservation auprès de l’unité de gestion des activités de plein air qui organiserai la préparation des animaux qui seront élevés par un ou plusieurs petits agriculteurs de la région.

Ces randonnées se feront sur des trajets longs avec deux formules possibles : une première formule de pique nique avec un repas froid préparé par les accompagnateurs, ou une escale déjeuner dans un site des restaurants ou dans une ferme auberge situés dans la zone d’étude.

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C- Les structures d’hébergement : La toile de structures d’hébergements dans les zones périphériques de la zone d’étude consolide notre scepticisme concernant la construction d’unités d’hébergements dans le Jbel. Hormis, les bungalows projetés à Sidi Ameur, à proximité de l’observatoire des oiseaux, destiné pour accueillir les scientifiques et les amateurs d’Ornithologie, Nous ne trouvons aucune justification pour l’hébergement dans le Jbel. En effet, plusieurs facteurs soutiennent ce choix : - toute la région d’El Hawaria bénéficie d’un cadre naturel garantissant une proximité de la nature des visiteurs - une large gamme de structures d’accueil est disponible aux alentours et il vaut mieux les faire travailler. En effet, les projets de la blanche, de Kef Ghrab ou de Zembra donneront satisfaction à un segment du marché de l’écotourisme cherchant un confort et des hébergements de grand luxe. Mais faut il qu’ils investissent dans des démarches de qualité garantes de la réduction de l’impact sur l’environnement - les hôtels déjà existants à El Hawaria et à Kelibia pouvant accueillir une clientèle moins exigeante en confort mais qui reste intransigeante sur l’hygiène. Nous recommandons ici des compagnes de mise à niveau de certaines de ces structures qui accepteraient de réviser leurs pratiques en vue d’une adéquation avec une nouvelle demande des clients. Toutefois, il est recommandé de créer deux nouvelles formes d’hébergement qui offriraient d’une part une possibilité d’entrer en contact avec la population locale et de valoriser leur patrimoine culturel et d’autre part, amélioreraient le revenu des habitants de la région. Nous proposons donc l’encouragement de la création des chambres d’hôtes et des gîtes ruraux surtout que la grande majorité des personnes enquêtées (dans la phase de collecte des données sur le terrain de cette étude) ont manifesté une volonté à accueillir des touristes chez eux et à partager leurs histoires. Nous soulignons ici l’extrême urgence d’organiser des cessions de formation et d’information auprès des investisseurs potentiels. En l’absence de labels d’hébergement pour l’écotourisme, il est possible d’entamer des démarches de certification ‘Gîtes Panda’ auprès de l’ONG WWF.

1. Chambres d’hôtes:

L’article 12 du décret n° 2007-457 du Mars 2007, relatif au classement des établissements touristiques fournissant des prestations d’hébergement, définit les chambres d’hôtes « toute unité d’hébergement dont une partie de ses chambres est mise à la disposition des touristes par son propriétaire ou par son occupant, et qui offre l’hébergement et le petit déjeuner. Elle est soumise au type de gestion familiale ». Le cahier de charges et la démarche de classement de ce type d’hébergement ne sont pas encore publiés. Les chambres d’hôtes seraient donc des chambres aménagées chez l’habitant selon des critères fixés dans un cahier de charges national. Les prix s’entendent à la nuitée, petit déjeuner compris avec la possibilité de partage des menus, à la demande des clients, avec l’habitant ; ce service de restauration est réservé uniquement aux clients hébergés.

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Ces moments de convivialité et de partage ne peuvent que concrétiser les principes du développement durable en général et de l’écotourisme en particulier. Toutefois, aucun classement n’est actuellement de pratique en Tunisie d’où l’urgence de mettre en place une charte nationale de qualité.

2. Les gîtes ruraux

L’article 10 du décret n° 2007-457 du Mars 2007, relatif au classement des établissements touristiques fournissant des prestations d’hébergement, définit le gîte rural comme suit : « est considéré gîte rural un établissement touristique situé en milieu rural, dans des sites à potentialités naturelles et culturelles. Outre l’hébergement, le gîte rural propose des services à même de mettre en valeur les richesses en rapport avec le lieu ». Un vide juridique est actuellement vécu en Tunisie puisque le texte d’application et le cahier de charges qui régiraient ce type d’hébergement ne sont pas encore publiés. Nous mettons en garde contre le lancement de projets de création des gîtes ruraux en l’absence de repères et de critères de classement clairs. Un faux départ peut affecter l’image de l’écotourisme en Tunisie, néanmoins, l’encadrement de ces initiatives et l’orientation vers les constructions écologiques avec des bilans énergétiques nuls et l’utilisation des énergies renouvelables peut être un gage de qualité environnementale et d’attrait pour les clients potentiels.

3 Plans d’Action

Pour garantir la viabilité économique des projets, nous avons veillé à ce que les activités proposées dans ce plan d’action peuvent profiter aux écotouristes confirmés (caractérisés dans la première phase de cette étude), à une large gamme de clientèle tunisienne, aux touristes conventionnels actuels qui viennent dans les zones touristiques de Hammamet ainsi que ceux projetés dans les nouvelles réalisations de Kelibia La blanche, de Kef Ghrab et de Zembra. Le plan d’action prévoit des mesures d’accompagnement pour tous les projets et qui peuvent être structurées sous des axes privilégiés d’intervention à court et moyen termes visant des challenges de :  Développement des connaissances sur la valeur économique des aménités naturelles du site  Mise en place de partenariats durables entre les différents acteurs et établir des liens solides et équitables avec les populations locales  Soutien des initiatives émanant d’une demande ascendante (venant de la population locale et de la société civile) et développer les produits qui ont une potentialité intéressante et les faire évoluer pour répondre à l’attente d’une clientèle exigeante et des outils de structuration et d’organisation de l’activité écotouristique  Qualification et certification des produits proposés afin de les distinguer des produits du tourisme conventionnel  Formation et développement des ressources humaines pour chaque action  Promotion des produits et diffusion sur les canaux spécialisés

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Pour présenter ce plan d’actions nous proposons de passer en revue les différents projets identifiés tout en veillant à préciser leurs composantes, les mesures d’accompagnement nécessaires ainsi que les acteurs pressentis et les échéances.

3.1 Plan d’action pour les projets identifiés Sont au nombre de six projets qui se récapitulent dans le tableau suivant : Projet Parc AKELARIA Projet Centre de Phytothérapie Projet Excursion Matanza Projet Village Artisanal Projet Unité de gestion des Activités de plein air Projet Parapente Tableau d’estimation des couts et des échéances des actions (unité 1000DT) Projet Parc AKELARIA Responsables pressentis MEDD- APAL-Partenariat public/ privé pour certaines composantes du projet ; Chercheurs : Associations Echéancier 2011-2015 Actions Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année5 Total Qua Coût Q Coût Q C Q C Q C Q C Etude d’exécution 1 70 70 Construction bâtiments (m²) 500 500 500 500 1000 Equipements salles de 1 100 1 50 150 projection cameras de suivi de la faune 3 20 3 10 30 Equipement Volière et centre 1 100 100 vétérinaire Jardin botanique (m²) 5000 90 90 Equipement bâtiments 1 30 30 services Eau 50 50 Equipement photo-voltaique 100 100 Formation 2 10 2 10 2 10 30 Total 230 530 720 170 1650

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Projet Centre de Phytothérapie Responsables pressentis Partenariat : Collectivité locale/Privé- Office de thermalisme tunisien Echéancier 2011-2012 Année1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total Qua Coût Q C Q C Q C Q C Q C Construction Hammam 10 10 Construction bâtiments 100 100 100 centre (m²) Equipements 1 30 30 Eau 1 20 20 Panneau photovoltaïque 20 20 Formation du personnel 2 10 2 10 20 TOTAL 160 40 200

Tableau d’estimation des couts et des échéances des actions (unité 1000DT) Projet Excursion Matanza Responsables Population Locale (pêcheurs) pressentis Chercheurs Associations Echéancier 2011-2012 Année1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total Musée 50 50 100 Achats barque 1 150 150

Installation balises 40 40 40 Formation 5 10 5 10 20 Equipement 20 10 10 sauvetage Filet 2 10 10 TOTAL 230 100 330

Tableau d’estimation des couts et des échéances des actions (unité 1000DT) Projet Village Artisanal Responsables pressentis ONA- Privés- Collectivité locale- UNFT Echéancier 2011- 2013 Année1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total Q C Q C Q C Q C Q C Unité gastronomique 1 60 60 Unité de distillation 1 100 100 Unité artisanat 1 30 30 Formation 3 9 3 9 3 9 27 Recherche et 2 10 2 10 20 développement TOTAL 149 79 9 237

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Tableau d’estimation des couts et des échéances des actions (unité 1000DT) Projet Unité de gestion des Activités de plein air Responsables pressentis Privés- Comité de promotion de l’écotourisme- Communauté locale Echéancier 2011- 2013 Actions Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total Q C Q C Q Q C Q C Q Signalétiques et 20 20 40 Information Formation 10 20 10 20 40 Aménagement Local 1 15 15 Equipement local 5 5 TOTAL 60 40 100

Tableau d’estimation des couts et des échéances des actions (unité 1000DT) Projet Parapente Responsables pressentis Privés - Comité de promotion de l’écotourisme ; Communauté locale Echéancier 2011- 2013 Actions Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total Q C Q C Q Q C Q C Q Equipement 2 20 2 20 1 10 50 Parapentes Combinaisons Sacs transport aérien casques

Formation du personnel 2 20 20 TOTAL 40 20 10 70

Tableau récapitulatif des différents projets prévus Projets MD 1 Parc AKELARIA 1650 2 Centre de Phytothérapie 200 3 Excursion Matanza 330 4 Village Artisanal 237 5 Unité de gestion des Activités de plein air 100 6 Parapente 70 Total 1 2587

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3.2 Plan d’action pour les projets circuits identifiés Ces circuits sont au nombre de cinq, en l’occurrence, Circuit des faucons, Circuit Ras Adar, Circuit Sidi Ameur ; Circuit Matanza et le Circuit des dunes sablonneuses côtières.

Site Localisation Actions Quantités Coût(DT) Opérateurs Sentier N°1 Jbel El Construction de sentiers 1080 m 5000 APAL ou Promoteur privé Haouaia Construction escalier 100 m 3000 Construction d’abris 2 30000 Construction plateforme 1 30000 Pancartes forfait 3000 Sentier N°2 Jbel EL Aménagement du sentier 3000m 15000 APAL ou Promoteur privé Haouaria Réhabilitation du Borj 20000 Construction de plateformes et 1 installation de jumelles 20000 Pisciculture 10000 Aménagements pour faune 10ha 20000 Pancartes 3000 Sentier N°3 Jbel El Aménagement de la flore 40ha 40000 APAL ou Promoteur privé Haouaria Construction de sentier 3800m 19000 Construction aires de repos 2 30000 Construction de miradors 2 20000 Cameras de suivi des faucons 2 20000 Pancartes 5000 Sentier N°4 Jbel El Aménagement sentier 2500m 10000 APAL ou Promoteur privé Haouaria Construction restauration 1 100000 Aires de pique nique 5 15000 Aménagement de source 1 10000 Centre de secours pour animaux 1 15000 Pancartes forfait 3000 Sentier N°5 Jbel El Construction de sentier 6400m 25600 APAL ou Promoteur privé Haouaria Construction escaliers 300m 6000 Aménagement source 1 10000 Plateforme d’accostage 1 20000 Construction d’abris 2 20000 Construction de miradors 2 20000 Pancartes forfait 5000 Sentier N°6 Jbel El Construction de sentier 3500m 24500 APAL ou Promoteur privé Haouaria Construction escaliers 200m 4000 Construction aires de repos 4 8000 Pancartes forfait 3000 Sentier N°7 Aménagement de sentier 4000m 20000 APAL ou Promoteur privé Aménagement hammam Construction salles de projection Construction eco-musée Piste N°10 El Haouaria- Aménagement piste cyclable 2000m 20000 APAL ou Promoteur privé Sidi Daoued Construction de gites d’étape 1 15000 Sentier N°11 Sidi Daoued- Aménagement de sentier 5000m 25000 APAL ou Promoteur privé Oued El Bir Construction d’étables 1 10000 Construction de gites d’étape 1 15000 Construction de miradors 4 40000 Construction d’abris 2 20000 Circuit N°1 Villages et Réhabilitation piste 5km 25000 APAL ou Promoteur privé forêt Sidi Pancartes 5000 daoued ………………………………………………………………………………………………………………………

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Circuit N°2 Villages de Réhabilitation piste 5km 25000 APAL ou Promoteur privé tazoghrane et Pancartes 5000 Bou Krim et Zaouit Mgaiez Circuit des Forêts Dar Centre cynégétique 1 20000 APAL ou Promoteur privé forêts des Chichou et Parc à cerf et buffle 1 20000 dunes Oued Ksab Construction d’aires de repos 5 10000 Pancartes 5000 Total 792,100

Tableau récapitulatif des différents projets prévus Projets MD 1 Parc AKELARIA 1650 2 Centre de Phytothérapie 200 3 Excursion Matanza 330 4 Village Artisanal 237 5 Unité de gestion des Activités de plein air 100 6 Parapente 70 Total 1 2587 Total2 Circuit des faucons, Circuit Ras Adar, Circuit Sidi Ameur ; Circuit 792 Matanza et le Circuit des dunes sablonneuses côtières Total Général 3379

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