CONSEIL INDEPENDANT EN ENVIRONNEMENT

CEDS

CENTRE D’ELEVAGE DU DOMAINE DES SOUCHES à Mézilles(89)

Dossier Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

Elevage de chiens soumis à autorisation

GES n°153561 Juin 2017

AGENCE OUEST AGENCE NORD AGENCE EST AGENCE SUD-EST-CENTRE AGENCE SUD-OUEST Z.I des Basses Forges 80 rue Pierre-Gilles de Gennes 870 avenue Denis Papin La Chapelle - 42155 Forge 35530 NOYAL-SUR-VILAINE 02000 BARENTON BUGNY 54715 LUDRES ST-JEAN ST-MAURICE/LOIRE 79410 ECHIRÉ Tél. 02 99 04 10 20 Tél. 03 23 23 32 68 Tél. 03 83 26 02 63 Tél. 04 77 63 30 30 Tél. 05 49 79 20 20 Fax 02 99 04 10 25 Fax 09 72 19 35 51 Fax 03 26 29 75 76 Fax 04 77 63 39 80 Fax 09 72 11 13 90 e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] www.ges-sa.fr - GES S.A.S au capital de 150 000 € - Siège social : L’Afféagement 35340 LIFFRE - RCS Rennes B 330 439 415 - NAF 7219Z

SOMMAIRE

SOMMAIRE ...... 2 NOTICE DE RENSEIGNEMENTS ...... 9 I IDENTITE DU DEMANDEUR ...... 10 II OBJECTIF DU DOSSIER ...... 10 III ACTIVITES ...... 11 IV INSTALLATIONS TECHNIQUES ...... 13 V RUBRIQUE DES INSTALLATIONS CLASSEES ...... 15 VI CAPACITES TECHNIQUE ET FINANCIERE ...... 16 ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 17 I GENERALITES ET METHODOLOGIE ...... 18 II IMPACT SUR LE SITE, LE PAYSAGE, LA FAUNE, LA FLORE ET LE SOL ...... 19 III IMPACT SUR L’EAU ...... 31 IV IMPACT SUR L’AIR ...... 47 V IMPACT SUR LE CLIMAT ET L’ENERGIE ...... 54 VI IMPACT SUR LE BRUIT ...... 58 VII GESTION DES DECHETS ...... 64 VIII CIRCULATION ROUTIERE ...... 65 IX EMISSIONS LUMINEUSES ...... 67 X COMPATIBILITE AUX PROGRAMMES ET PLANS ...... 68 XI ANALYSE DES EFFETS CUMULES ...... 72 XII RAISONS DES CHOIX ...... 73 XIII EVALUATION DU COUT FINANCIER DES MESURES COMPENSATOIRES ...... 75 EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES ...... 76 I GENERALITES...... 77 II IDENTIFICATION DES RISQUES ...... 79 III RELATION DOSE-REPONSE OU DOSE-EFFET ...... 90 IV EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS ...... 94 V CARACTERISATION DES RISQUES ...... 99 VI IMPACT SUR LA SANTE EN CAS DE CESSATION D’ACTIVITE ...... 99 VII INCERTITUDES DE LA DEMARCHE D’EVALUATION DES RISQUES ...... 99 ETUDE DES DANGERS ...... 100 I RECENSEMENT ET DESCRIPTION DES DANGERS ...... 102 II ANALYSE DES ACCIDENTS CONNUS ET ENSEIGNEMENTS RETENUS ...... 105 III PROBABILITE DES RISQUES ...... 107 IV MESURES DE PROTECTION VISANT A REDUIRE LES RISQUES ...... 115 V MOYENS DE SECOURS INTERNES ET EXTERNES EN CAS DE SINISTRE ...... 116 NOTICE D’HYGIENE ET DE SECURITE DU PERSONNEL ...... 117 I HYGIENE ...... 118 II SECURITE ...... 120

TEXTES DE BASE APPLICABLES AUX INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

CEDS à MEZILLES (89) Dossier Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

TEXTES DE BASE APPLICABLES AUX INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Textes de portée générale

‹ Code de l’Environnement - Partie législative (Livre V) ‹ Les règles applicables aux installations classées ayant un impact sur le milieu aquatique sont fixées dans le cadre du titre 1 er du Livre V du Code de l’Environnement. Toutefois, les dispositions des articles L.211-1, L.211-3, L.212-1 à L.212-7, L.214-8, L.216-6 et L.216-13. Leur sont applicables (principe de la gestion équilibrée de la ressource en eau, compatibilité des projets avec les SDAGE, la mise en oeuvre de moyens de mesure) ‹ Les dispositions des Livres II, III, IV et V du code de l’Environnement concernant l’eau et les milieux aquatiques

Textes relatifs à la législation sur les installations classées

‹ Les dispositions de la partie réglementaire du code de l’Environnement, notamment celles contenues dans le livre V « Prévention des Pollutions, des Risques et des nuisances » et en particulier : V les articles R 512-1 à R 512-75, R 513-1 à R 513-2, R515-1 à R515-57 relatifs au contenu des dossiers Installations Classées et à la procédure Installations Classées, V les articles R 511-9 et R 511-10 relatifs à la nomenclature des installations classées, ‹ Les dispositions des articles R 122-1 à R122-16 et R123-1 et suivants du code de l’Environnement, relatif aux études d’impact et au champ d’application des enquêtes publiques, ‹ Arrêté intégré du 02/02/98 modifié qui regroupe les prescriptions applicables aux installations classées sur l’eau, le bruit, l’air etc... ‹ Arrêté modifié du 04/10/2010 relatifs à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation, ‹ Arrêté du 23/01/97 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées, ‹ Arrêté du 8 décembre 2006 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations renfermant des chiens soumises à autorisation.

Rapport N°153561 4 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Dossier Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

INSERTION DE L’ENQUETE PUBLIQUE DANS LA PROCEDURE ADMINISTRATIVE

Les demandes relatives aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation en application des dispositions de l’article L.512-1 du Code de l’Environnement relatives aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement font l’objet d’une enquête publique et d’une enquête administrative en application des articles R123 et suivants, R 512-14 à R512-27 du code de l’Environnement :

* lorsque, après avis de l’Inspecteur des Installations Classées, le Préfet juge le dossier complet, il saisit sous un mois le Tribunal Administratif en proposant les dates et durée de l’enquête publique. Le président du tribunal administratif désigne sous quinzaine le Commissaire-Enquêteur ou une Commission d’Enquête. Le Préfet soumet le dossier à l’enquête publique par voie d’arrêté. En parallèle, le dossier recevable est transmis à l’Autorité Environnementale (AE). Cette dernière émet dans les deux mois à compter de la réception du dossier un avis. Cet avis sera joint au dossier de demande d’autorisation avant l’ouverture de l’enquête publique.

* Des exemplaires du dossier seront transmis à divers services pour consultation. Le cas échéant, l’INAO et l’établissement public du parc national rendront respectivement leur avis au plus tard 3 mois et 30 jours après communication du dossier. Les autres services seront consultés selon les besoins et devront remettre leur avis au Préfet.

* L’enquête publique, dont la durée est au minimum de 30 jours et au maximum de 2 mois, sauf prorogation d’une durée maximum de trente jours décidée par le Commissaire Enquêteur ou la Commission d’Enquête, est annoncée au public par affichage dans les communes concernées, à la mairie et dans le voisinage de l’installation projetée au moins quinze jours avant son ouverture. Cette publicité comprend également une publication sur le site internet de la Préfecture et une publication dans la presse (deux journaux locaux ou régionaux), aux frais du demandeur, au moins quinze jours avant son ouverture et rappelés dans les 8 premiers jours de celle-ci.

* le dossier et un registre d’enquête sont tenus à la disposition du public, en mairie de la commune, siège de l’exploitation, pendant la durée de l’enquête, le premier pour être consulté, le second pour recevoir les observations du public notamment celles relatives à la protection des intérêts visés par l’article L.511-1 du Code de l’Environnement

* les personnes qui le souhaitent peuvent également émettre leurs observations, propositions ou contre-propositions, par correspondance ou de manière orale avec le Commissaire-Enquêteur lors de ses permanences et le cas échéant par communication électronique si cela est prévu par l’arrêté d’ouverture de l’enquête,

* en cas de modification substantielle du projet par le pétitionnaire, une suspension d’enquête pourra être ordonnée par le Préfet, après avis du Commissaire Enquêteur, pour une durée maximale de 6 mois. Le dossier d’enquête sera alors complété d’une note expliquant les modifications substantielles et l’étude d’impact modifiée en intégrant ces éléments. La reprise de l’enquête fera l’objet de nouvelles mesures de publicité et d’information des communes.

* après la clôture de l’enquête, le Commissaire Enquêteur rencontre sous huitaine le pétitionnaire et lui communique les observations écrites et orales recueillies au cours de l’enquête via un procès verbal de synthèse en l’invitant à produire dans un délai de quinze jours un mémoire en réponse. Le Commissaire Enquêteur dispose d’un délai de trente jours (sauf prorogation) à compter de la clôture de l’enquête publique, pour établir son rapport et le transmettre au Préfet. Ce rapport sera accompagné des conclusions motivées du Commissaire Enquêteur. Il transmet simultanément ce rapport au Président du Tribunal Administratif. A réception des conclusions, le Préfet, s’il constate une insuffisance ou un défaut de motivation pouvant conduire à une annulation de la procédure, saisit dans les 15

Rapport N°153561 5 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Dossier Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

jours le président du TA. Ce dernier demandera sous 15 jours au CE d’apporter les compléments nécessaires dans un délai d’1 mois. Le président du TA peut, dans les 15 jours à compter de la transmission du rapport d’enquête, demander ces compléments directement au CE.

* le Conseil Municipal de la commune où l’installation doit être implantée et celui de chacune des communes dont le territoire est inclus dans le rayon d’affichage, sont appelés à donner leur avis sur la demande d’autorisation dès l’ouverture de l’enquête et au plus tard dans les quinze jours suivant la clôture du registre d’enquête,

* Dès qu’il a saisi le président du tribunal administratif conformément à l’article R. 512-14, le Préfet adresse un exemplaire du dossier aux services déconcentrés de l’Etat concernés pour qu’ils se prononcent sur le projet. Les avis seront transmis au Préfet.

A l’issue de l’enquête publique en mairie, le dossier d’instruction, accompagné du registre d’enquête, de l’avis du Commissaire-Enquêteur, du mémoire en réponse du pétitionnaire, des avis des conseils municipaux, des avis des services concernés, sera transmis à l’Inspecteur des Installations Classées qui rédigera un rapport de synthèse et un projet de prescriptions en vue d’être présentés aux membres du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) pour avis et permettre au Préfet de statuer sur la demande.

Rapport N°153561 6 Juin 2017

DEROULEMENT DE LA PROCEDURE D’AUTORISATION

AUTORISATION AU TITRE DES INSTALLATIONS CLASSEES PERMIS DE CONSTRUIRE

POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (I.C.P.E.) (P.C.)

CONSTITUTION DU DOSSIER CONSTITUTION DU DOSSIER (Articles R 512-2 à R 512-10 du Code de l’environnement) (Articles R4231-1 et suivants Dépôt des exemplaires du dossier recevable en Préfecture du Code de l’urbanisme) 1 mois Transmission par le Préfet d’1 exemplaire pour avis à l’Autorité Environnementale maximum (AE) 10 jours maximum Dépôt du dossier de demande de Saisie du Président Tribunal Administratif (T.A.) par la Préfecture permis de construire avec récépissé - proposition des date et durée de l’enquête publique (30 Jrs à 2 mois) du Dépôt du dossier I.C.P.E. 15 jours maximum 2 mois Désignation d’un(e) C.E. maximum

Arrêté préfectoral d’ouverture de l’enquête publique précisant la durée de l’enquête (Durée comprise entre 30 jours et 2 mois) 3 mois minimum Affichage et publication dans la presse

15 jours Réception de l’avis de l’AE – Insertion dans le dossier d’enquête minimum Délivrance du PC Date d’ouverture de l’enquête Envoi des dossiers aux services publique administratifs et conseil(s) municipal(aux) 8 jrs 30 jours max 2ème publication dans la presse 30 jrs à Avis de l’INAO, parc national 2 mois Enquête publique – Consignation des + 30 jours observations des tiers prorogation Demande de complément du CE Avis autres Services Suspension d’enquête si modification (DDTM,DIRECTE..) Délai minimum pour l’exécution substantielle du projet 6 mois max du permis de construire (début des travaux) Clôture de l’enquête publique 8 jours 15 jours (Art. L512-2 du Code de maximum maximum Communication à l’exploitant des l’Environnement) observations recueillies par le C.E. 30 jours 15 jours Maximum Avis des maximum Mémoire en réponse Sauf Conseils de l’exploitant au C.E. report Municipaux Envoi au Préfet et au Président du TA du rapport définitif par le C.E. Envoi par le Préfet de la copie du rapport et Demande de complément possible des conclusions du C.E. à l’exploitant et aux si erreur substantielle Maires pour affichage pendant 1 an. Réception du dossier d’enquête L’exploitant peut modifier son projet et publique en Préfecture demander l’organisation d’une enquête publique complémentaire (30 jours)

Envoi du dossier d’enquête publique avec les avis des Conseils Municipaux et des Services Administratifs à l’Inspection des I.C.P.E.

Rapport de l’Inspection ICPE (refus ou propositions et prescriptions)

3 mois Réception du projet d’arrêté de l’Inspection ICPE par l’exploitant maximum 8 jours Réunion du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et minimum sauf arrêté Technologiques (CODERST): motivé - Présentation du refus ou du projet d’arrêté par l’Inspection ICPE - Audition de l’exploitant ou de son mandataire - Délibération du CODERST

Communication à l’exploitant du projet d’arrêté 15 jours maximum Observations par écrit de l’exploitant

Arrêté préfectoral statuant sur la demande

Rapport N°153561 7 Juin 2017

AUTRES PROCEDURES OU AUTORISATIONS NECESSAIRES ACCOMPAGNANT LE DOSSIER INSTALLATIONS CLASSEES

Autres procédures visées à l’article R 123-8 du code de l’Environnement Pour les projets de grande importance (seuil défini par le code de l’Environnement), la participation du public peut prendre la forme d’un débat public. La participation du public est alors assurée pendant toute la phase d'élaboration d'un projet, depuis l'engagement des études préliminaires jusqu'à la clôture de l'enquête publique. Le projet de CEDS ne relève pas de cette procédure.

Une concertation préalable à l’enquête publique peut également être menée à la demande du responsable du projet ou de l’autorité compétente (Préfecture dans le cas présent) pour associer le public et/ou un comité rassemblant les représentants de l’Etat, les collectivités territoriales, les associations, fondations ou organisations syndicales. Au vu des enjeux de présent projet, aucune concertation préalable n’a été menée.

Oui Non Procédure de débat public visée aux articles L 121-8 à L 121-15 du Code de X l’Environnement Procédure de concertation préalable visée à l’article L 121-16 du Code de X l’Environnement Autres procédures de concertation (à préciser) X

Autres autorisations visées à l’article R 123-8 du code de l’Environnement

Selon le principe posé par l’article L 214-7 du Code de l’Environnement, les installations classées ne relèvent pas de la « nomenclature eau » et l’impact de l’activité sur les milieux aquatiques est évalué dans le cadre du présent dossier d’autorisation conformément à la réglementation en vigueur.

Oui Non Autorisations visées à l’Article L214-3 du code de l’Environnement concernant les X Installations, d’Ouvrages, Travaux et Activités (Loi sur l’eau) Autorisation spéciale visée à l’article L341-10 du code de l’Environnement relative à la X modification ou la destruction de monuments naturels ou de sites classés Autorisation visée à l’article L 411-2-4° du code de l’Environnement relative aux X atteintes du patrimoine naturel et géologique Autorisation de défrichement visée aux articles L311-1 et L312-1 du code forestier X

Autres autorisations visées à l’article R 512-4 du code de l’Environnement

Oui Non Permis de construire X Autorisation de défrichement X

Rapport N°153561 8 Juin 2017

NOTICE DE RENSEIGNEMENTS

CEDS à MEZILLES (89) Notice de renseignements

I IDENTITE DU DEMANDEUR

Identité Dénomination Centre d’Elevage du Domaine des Souches (CEDS) Représentée par M. et Mme CARRE Forme juridique Société Anonyme Les Souches Adresse de l’établissement 89130 Mézilles N° SIRET 307 016 477 000 19 Localisation Mézilles Section : R4, Bâtiments existants Parcelles cadastrales : n° 232, 233, 234, 235, 238, 239,240, 241, 242, 243, 244, 245, 246, 247, 248, 267 et 268. Situation administrative Autorisation préfectorale Arrêté préfectoral n°2035 du 10/07/1974 (annexe 1) Rubrique 2120-1 : élevage de chiens Effectifs autorisés en présence 500 chiens reproducteurs simultanée

II OBJECTIF DU DOSSIER

L’établissement a fait l’objet d’une inspection, réalisée le 30/03/2017 par les services de la DDCSPP de l’ (compte rendu présenté en annexe). Celle-ci n’a pas relevé de non- conformités majeures vis-à-vis des prescriptions de l’arrêté du 8 décembre 2006 fixant les règles auxquelles doivent satisfaire les installations renfermant des chiens soumises à autorisation.

Les dirigeants de CEDS souhaitent alors actualiser l’autorisation d’exploiter du Centre d’Elevage du Domaine des Souches obtenue en 1974.

L’objectif de cette étude est donc de : - Préciser la capacité maximale d’élevage du Domaine des Souches : 3200 chiens âgés de plus de 4 mois sous la rubrique 2120-1, - Lister les rubriques installations classées concernées par le centre d’élevage, - Evaluer l’impact actuel de l’activité sur l’environnement du site, - Lister les mesures présentes ou nécessaires pour éviter, réduire et compenser ces impacts potentiels, - Etudier les dangers liés à l’exploitation du site.

Rapport GES n° 153561 10 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Notice de renseignements

III ACTIVITES

3.1 EFFECTIFS D’ELEVAGE

Le CEDS a été autorisé par arrêté préfectoral en date du 10/07/1974 pour l’élevage de 500 femelles reproductrices avec autorisation de commercialisation d’animaux.

En complément de l’arrêté d’autorisation d’exploiter au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, l’établissement a obtenu le 18/02/2014 (en remplacement de celui du 19/11/2013) un agrément (n°C89 254) pour « l’utilisation, l’élevage et la fourniture d’animaux utilisés à des fins scientifiques », promulgué par l’arrêté n° DDCSPP-SPAE-2014-0061 du 18/02/2014.

L’ensemble des arrêtés d’autorisation ainsi que le rapport d’inspection sont présentés en annexe.

En fonction du poids et de l’âge des animaux hébergés et compte tenu de la destination des chiens élevés (recherche scientifique), la capacité globale de l’élevage peut être de 3200 animaux de plus de 4 mois.

L’élevage de chiens du Centre d’Elevage du Domaine des Souches est soumis à autorisation sous la rubrique 2120-1 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement pour un effectif de 3200 animaux de plus de 4 mois.

Rayon Rubrique Description Effectifs Régime d’affichage Elevage de chiens et 3200 animaux de plus de 4 mois en présence 2120-1 Autorisation 1 km pension canine simultanée (effectif maximum)

3.2 CONDUITE DE L’ELEVAGE

La conduite de l’élevage du CEDS est réalisée dans le respect d’un manuel de qualité répondant aux exigences de la Directive européenne 2010/63/EU. Les éleveurs veillent à respecter à la fois les normes du bien-être animal ainsi que la qualité sanitaire recherchée pour la recherche médicale.

Le déroulement d’une journée type est le suivant : ° 7h30 – 9h30 : o Nettoyage box et courettes (enlèvement des copeaux souillés et fèces + ajout de copeaux propres) o Changement d’eau dans les bacs des maternités

° 9h30 – 12h00 : o Lavage à haute pression + désinfection des courettes, o Distribution de la nourriture, o Soins aux animaux (pesée, prophylaxie, socialisation…), o Entretien des bâtiments.

° 13h15 – 16h45 : o Lavage à haute pression + désinfection des courettes, o Soins aux animaux (pesée, prophylaxie, socialisation…), o Nettoyage du matériel, o Entretien des bâtiments.

Rapport GES n° 153561 11 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Notice de renseignements

3.3 ALIMENTATION DES ANIMAUX

L’alimentation des animaux sur l’élevage est équilibrée. Les formules sont étudiées en fonction des statuts physiologiques des animaux répondant à des besoins spécifiques.

L’alimentation est distribuée à volonté dans des nourrisseurs.

Les croquettes constituent le principal composant de la ration du fait de leur digestibilité.

Les quantités distribuées sont variables : - 50 g/j/chien pour les jeunes chiots en croissance, - 25 g/j/ chien pour les chiens adultes et les jeunes chiens à poids stabilisé.

La quantité totale de croquettes consommées sur l’élevage représente environ 225 tonnes/an.

Celles-ci sont stockées dans leurs emballages d’origine (sac de 15 à 20 kg) à l’abri de l’humidité, dans un local spécifique fermé et protégé des rongeurs.

L’eau est distribuée aux animaux à volonté dans des abreuvoirs automatiques ou dans des bacs spécifiques remplis plusieurs fois par jour.

La consommation moyenne en eau est de l’ordre de 2,5 l/chien/jour, soit environ 0,9 m³/chien/an.

Seule l’eau potable du réseau public est utilisée pour l’alimentation des animaux.

Rapport GES n° 153561 12 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Notice de renseignements

IV INSTALLATIONS TECHNIQUES

4.1 ALIMENTATION ELECTRIQUE (TRANSFORMATEURS)

L’alimentation électrique du site est assurée par le réseau EDF moyenne tension.

Celui-ci alimente un seul transformateur placé sous rétention dans un local spécifique.

Il n’y a pas de transformateur à pyralène sur l’élevage.

4.2 INSTALLATIONS DE COMBUSTION

Pour le chauffage des bâtiments, notamment les maternités, l’élevage est équipé de 7 chaudières fonctionnant au fuel ainsi que de radians fonctionnant au propane.

Tableau 4.1 : Puissance des chaudières

Localisation des Puissance (kW) Combustible chaudières MAT 1 54 MAT3 30 MERSER 107 BTC 107 Fuel BTB 54 BF 87 PREMAT 34,8 MAT2 12,0 Propane Total 485 ,8 -

5 groupes électrogènes au fuel dont deux fixes et trois mobiles sont présents sur l’élevage. Ils sont utilisés en cas de coupure de courant du réseau EDF.

Tableau 4.2 : Groupes électrogènes

Groupe Puissance Nombre Total électrogène (kW) Fixes 2 3,5 7 Mobiles 3 2,4 7,2 Totaux 5 - 14,2

Les installations de combustion du CEDS totalisent une puissance de 500 kW .

Les installations de combustion consommant seul ou en mélange du fuel ou du propane relèvent de la rubrique 2910-A de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Les installations de combustion de CEDS sont non classées pour une puissance thermique de 500 kW (inférieure à 2 MW).

Rapport GES n° 153561 13 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Notice de renseignements

4.3 STOCKAGE DE DES HYDROCARBURES

8 cuves à fuel domestique (FOD) sont présentes sur site.

Tableau 4.3 : Capacité de stockage des cuves à fuel (FOD)

Localisation et lieu d’utilisation Capacité (m³) Chaudièr e MAT 1 1,5 Chaudière MAT 3 2,0 Chaudière MERSER 1,5 Chaudière BTC 1,5 Chaudière BTB 1,5 Chaudière BF 1,5 Chaudière PREMAT 1,5 Garage ( Tracteur ) 1, 0 Total 12

Toutes les cuves du site sont aériennes et de type double paroi.

La quantité totale de fuel stockée sur le site de CEDS est de 12 m³.

Pour un coefficient d’équivalence de 1/5, la capacité de stockage équivalente est donc de 2,4 m³ , soit 2,05 tonnes pour une densité de 855 kg/m³.

Le stockage d’hydrocarbures (FOD) est non classé au titre de la rubrique n° 4734-2 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, pour une capacité totale équivalente de 2,05 t : inférieure à 50 t au total.

4.4 STOCKAGE DE GAZ LIQUIFIES

Le propane stocké sur site est utilisé pour le fonctionnement des radians du bâtiment maternité 2.

Il est stocké dans une citerne aérienne double peau. La capacité de stockage est de 2 m³, soit 4,02 kg (densité de 2,01 kg/m³).

Le stockage de gaz inflammables liquéfies relève de la rubrique n°4718 de la nomenclature des Installations Classées. Le stockage de propane du site de CEDS est non classé au titre de la rubrique n° 4718 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, pour une capacité totale équivalente de 0,004 t : inférieure à 6 t.

Rapport GES n° 153561 14 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Notice de renseignements

V RUBRIQUE DES INSTALLATIONS CLASSEES

Rubriques Installations Classées 2120-1 Elevage de chiens Effectifs 3200 animaux en présence simultanée Régime Installations Classées Autorisation Rayon d’affichage 1 kilomètre Communes Implantation de l’élevage Mézilles Cours Monument Tiers Natura 2000 Eloignement des zones sensibles d’eau historique classé 1,2 km 1,0 km 5,2 km 2,7 km Communes concernées par le - Mézilles rayon 1 km - Tannerre-en-

Carte IGN – Echelle 1/25000 ème

Rapport GES n° 153561 15 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Notice de renseignements

VI CAPACITES TECHNIQUE ET FINANCIERE

6.1 CAPACITES TECHNIQUES

Titulaires d’un DEA en Physiologie et Nutrition Animales et Anciens ingénieurs à l’INSERM, M. et Mme CARRE ont créé l’activité sur le Domaine des Souches en 1974.

En 1996, le centre a intégré un petit effectif de chiens correspondant à des modèles génétiques destinés à la recherche en thérapie génique.

M. et Mme CARRE assurent la direction scientifique du CEDS avec plus de 40 ans d’expérience et de savoir-faire dans l’élevage canin.

A noter que l’établissement a obtenu par arrêté préfectoral en date du 18/02/2014, le renouvellement de son agrément pour « l’utilisation, l’élevage et la fourniture d’animaux utilisés à des fins scientifiques ».

L’établissement emploie en CDI 11 salariés, dont un vétérinaire, auxquels s’ajoutent un à deux employés en CDD en été.

Au-delà de l’expérience de ses équipes, le CEDS bénéficie d’une grande collaboration avec les écoles vétérinaires d’Alfort et de Nantes.

A noter que Mme CARRE a été membre titulaire de la Commission Régionale délivrant les certificats de capacité pour élever les animaux familiers

6.2 CAPACITES FINANCIERES

Les éléments détaillés relatifs à la comptabilité de l’élevage seront transmis sous pli confidentiel à l’Inspection des Installations Classées.

Les investissements réalisés pour la réduction de l’impact de l’activité de l’élevage sur l’environnement sont détaillés au chapitre 12.

Rapport GES n° 153561 16 Juin 2017

ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

I GENERALITES ET METHODOLOGIE

L’article R 122-3 du Code de l’Environnement précise que « le contenu de l’étude d’impact doit être en relation avec l’importance des travaux et aménagements projetés et avec leurs incidences prévisibles sur l’environnement ».

Les méthodes d’analyse utilisées pour l’élaboration de la présente étude résultent de l’application de la réglementation sur les études d’impact : - recueil de données avec recoupements, - description de l’état initial du site, - établissement de l’inventaire des caractéristiques du projet en concertation étroite avec le pétitionnaire, - réflexion sur l’impact de l’élevage (effets directs et indirects, temporaires et permanents), - description des mesures et dispositions compensatoires adoptées pour réduire et rendre acceptable l’impact résiduel sur le milieu.

Ce travail s’appuie donc sur : ‹ la description du milieu naturel à partir des données existantes : - cartes (topographiques, IGN et géologiques BRGM), - documents météorologiques (roses des vents et statistiques de Météo-), - documents sur le milieu aquatique (SDAGE, SAGE, Réseau de contrôle et de surveillance de la qualité des cours d’eau de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie), - documents de la DREAL sur les sites remarquables (NATURA 2000, ZNIEFF…), - données administratives : Mairies, INSEE, - bases de données et sites internet : Mérimée, BARPI, ATMO, INERIS.… - Mesure de bruit.

‹ la bibliographie : - PLU de la commune de Mézilles, - Les zoonoses infectieuses - septembre 2001 - Le risque biologique et la méthode d’évaluation du risque - INERIS (Novembre 2001), - Evaluation du risque sanitaire lié aux expositions environnementales des populations à l’ammoniac atmosphérique en zone rurale - Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 8 août 2000, - Directive européenne 2010/63/UE, décret n°2013-118.

‹ la réglementation : - arrêté du 8 décembre 2006 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations renfermant des chiens soumises à autorisation,

Toute notre démarche a été conduite en gardant à l’esprit le principe de proportionnalité : le contenu de l’étude d’impact doit être en relation avec l’incidence prévisible sur l’environnement.

L’impact de l’activité du CEDS a pu être apprécié malgré l’absence de certaines données environnementales représentatives du contexte local : circulation, qualité de l’air…

La collecte et le traitement des données ont été effectués en collaboration avec les dirigeants de CEDS.

L’ensemble du dossier Installations Classées pour la Protection de l’Environnement constitue un tout indissociable (texte, annexes, figures, tableaux). Le lecteur est invité à prendre connaissance de l’ensemble du dossier de façon à pouvoir en faire une analyse objective et complète.

Rapport GES n° 153561 18 Juin 2017

CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

II IMPACT SUR LE SITE, LE PAYSAGE, LA FAUNE, LA FLORE ET LE SOL

2.1 ETAT INITIAL

2.1.1 Description des installations

Le Domaine des Souches est localisé sur la commune de Mézilles, à environ 3 kilomètres au nord- est du bourg. Situé à une altitude de 242 m, le site est entièrement entouré de zones boisées (Bois Grénon, Taillis des Frêlons, Bois de ...). Il est bordé à l’ouest par la route D99, reliant Mézilles à Villiers-St-Benoit.

Carte IGN – Echelle 1/25000 ème

Domaine des Souches

Rapport GES n° 153561 19 Juin 2017

CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Les parcelles de l’établissement (et leurs références cadastrales) ont été présentées au paragraphe I de la notice de renseignements.

Les plans suivants sont présentés en annexe : - plan d’ensemble (cadastre à l’échelle 1/750ème ) avec les principaux bâtiments, les réseaux et les abords du site dans un rayon de 35 m, - plan de masse (cadastre à l’échelle 1/2500 ème ) avec abords du site dans un rayon de 100 m (1/10 ème du rayon d’affichage) autour du site.

Les plans ci-après présentent la disposition et la nomenclature des différents locaux, bâtiments, parcs et annexes de l’élevage.

L’affectation des bâtiments et leurs capacités d’hébergement sont les suivantes.

Les capacités maximales d’hébergement des bâtiments sont présentées ci-après. Celles-ci répondent aux exigences de la Directive européenne 2010/63/UE, décret n°2013-118, relative à la protection des animaux élevés à des fins scientifiques.

Tableau 2.1 : Capacité d’hébergement des bâtiments Capacité maximale par catégorie Chiots de moins de 8 mois Adultes Box Capacité chiots Capacité chiots Capacité chiots Capacité chiots Capacité chien de moins de 5 de moins de 20 de 5 à 9.9 kg de 10 à 14.9 kg de 20 kg et plus kg kg BF1 52 25 16 11 2 BF2 105 51 34 24 6 BF3 24 12 6 6 0 BF4 41 20 13 9 0 BTA 1-12 88 44 24 20 0 BTB 1-17 152 72 48 33 0 BTB 20-49 120 60 34 30 0 BTC Salle C 240 112 80 48 0 BTC Salle E 150 70 50 30 0 BTD 634 316 205 153 75 BTG 83 40 23 20 0 BTH 10-18 134 65 42 31 6 BTH 1-9 292 143 94 68 31 BTP 1-30 1294 644 428 315 149 BTR 1-20 593 293 193 140 60 L1-10 774 385 254 189 93 MAT 2 56 28 14 14 0 MAT 3 141 70 36 34 0 MAT1 384 192 96 96 0 PREMAT 90 45 27 18 0 Q1-Q6 85 40 27 17 0 S1-S26 651 315 208 156 78 U1-15 1066 529 350 260 126 U16-27 1019 507 336 252 123 X1-14 1497 745 495 369 180 TOTAL 9765 4823 3133 2343 929

En fonction du poids et de l’âge des animaux hébergés et compte tenu de la destination des chiens élevés (recherche scientifique), la capacité globale de l’élevage est estimée à 3200 animaux de plus de 4 mois.

Rapport GES n° 153561 20 Juin 2017

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Plan global

Entrée élevage

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Rapport GES n° 153561 23 Juin 2017

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2.1.2 Environnement humain et patrimonial

2.1.2.1 Voies d’accès

Le Centre d’Elevage du Domaine des Souches est accessible par la route départementale RD99 reliant Mézilles à Villiers-Saint-Benoit.

Il est situé à environ 2,5 km de la RD965 grand axe du secteur reliant les communes de Mézilles et Toucy.

2.1.2.2 Urbanisme

La commune de Mézilles dispose d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) approuvé par délibération du conseil municipal du 31 mai 2007. Le Domaine des Souches est localisé en zone « AC : Agricole constructible » réservée à l’activité agricole.

Un nouveau PLU intercommunal est en cours d’élaboration à l’échelle de la communauté de commune de Puisaye-Forterre.

L’activité d’élevage de CEDS a été prise en compte.

2.1.2.3 Monuments et patrimoine historique

La base de données « Mérimée » du Ministère de la Culture a été interrogée sur l’existence éventuelle de sites classés, inscrits ou en cours d’inscription sur les communes concernées par le rayon d’affichage (1 km) : Mézilles et Tannerre-en-Puisaye.

Les monuments historiques classés et inscrits recensés sur les deux communes concernées par le rayon d’affichage sont les suivants :

Tableau 2.2 : Monuments et sites historiques

Commune Monument/site Statut Distance /CEDS

Inscrite par Arrêté du Eglise* 2,7 km 26/12/1976 Inscrit partiellement le Mézilles Château du Fort* 2,8 km 28/10/1996 Maison de Bois* Inscrite le 24/01/1927 2,7 km Classé par arrêté du Tannerre-En-Puisaye Le Ferrier Antique** 3,7 km 15/09/1982 *Monument Historique **Site historique

2.1.2.4 Populations et activités humaines • Commune de Mézilles

La commune de Mézilles est située à l’est du département de l’Yonne.

La population est agglomérée principalement dans le bourg ou disséminée à l’ouest et au nord-est de la commune (500 m à 1 km).

Le recensement de 2012 totalise 584 habitants sur la commune.

Rapport GES n° 153561 24 Juin 2017

CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

CEDS

Le Centre d’élevage du Domaine des Souches est situé en zone agricole, à environ 3 kilomètre au nord-est du bourg et est éloigné des habitations.

L’habitation la plus proche se trouve à environ 1 km au sud-ouest, au lieu-dit Nailly.

Les autres habitations sont situées au sud-ouest et au nord-est à plus d’1 km.

2.1.3 Environnement naturel

2.1.3.1 Paysage

Le secteur d’étude fait partie des Plateaux de l’Ouest « Plateaux du Gâtinais et de la Puisaye » et particulièrement de l’unité « Plateau Boisé de la Puisaye » caractérisés par la présence de grandes forêts accompagnées sur leurs lisières par de surfaces conséquentes de prairies quadrillées de haies.

Elle s’étend du Nord-Ouest de l’Yonne au Sud-Est de la Gâtinais. Il s’agit d’un plateau vallonné et humide avec de nombreux étangs et dont l’altitude varie entre 200 et 300 m.

Le Domaine des Souches est situé à une altitude de 243 m. Le site est entièrement entouré de bois (bois Grénon, Taillis des Frêlons...).

Le réseau hydrographique le plus proche du site est constitué du Ru de l’Orsière situé à 1,2 km.

A noter également la présence d’autres ruisseaux et étangs dans le secteur, à savoir : - Ru du Riot et étang de la Bruyère au nord-est, - Ru Le Branlin à l’ouest, - Ru des Violettes au sud.

2.1.3.2 Les sols La carte géologique de la France éditée par le BRGM (Echelle 1/80 000ème - feuilles d’) a été consultée.

Le secteur d’étude fait partie des plateaux crayeux de la Puisaye. Il est caractérisé par la dominance de formations argilo-sableuses à Silex.

Les principales formations géologiques rencontrées sur le secteur sont les suivantes :

Rapport GES n° 153561 25 Juin 2017

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- Formations tertiaires (Eocène/Oligocènes) : formées d’un complexe argilo-sableux à Silex recouvrant la majeure partie des plateaux crayeux. - Formations superficielles (Quaternaire) : constituées de sols limoneux formés de matériaux fins à intercalations de cailloutis de silex. - Colluvions polygéniques de fonds de vallons ou de vallées sèches : le plus souvent argileux et contenant de nombreux éléments issus de la craie et du silex, ils occupent les bas de pentes et les fonds de vallons. - Alluvions récentes : occupent les vallées des principaux cours d’eau du secteur (l’) mais restent plus réduites au niveau des vallées des affluents.

Le sous-sol du Domaine des Souches date du Sparnacien composé de cailloutis, de grès et d’argile. 2.1.3.3 Faune et Flore

Le site internet de la Direction Régionale de l'Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de la région Bourgogne a été consulté afin de connaître l'inventaire du patrimoine naturel et paysager sur les communes concernées par le rayon 1 km.

Les zones recensées sont présentées ci-après, leur localisation et les fiches descriptives figurent en annexe.

Tableau 2.3 : Inventaire du patrimoine naturel et paysager

Distance à Communes Nom Type de zone Code Description générale l’élevage concernées La Vallée du Branlin est constituée d’une mosaïque de formations alluviales et marécageuses comportant des Tourbières, Marais et prairies humides, des cariçaies, des filipendulaies, des NATURA 2000 Forêts Alluviales de FR2600991 5,2 km Mézilles boulaies à sphaignes, des aulnaies at saulaies. (SIC et ZSC) la Vallée du Branlin La flore présente est à dominante atlantique. Au contact des sables de Puisaye se sont développées des Proux des espèces de bas-marais. Marais boisés (forêt humides) constituées de saule s Mézilles ; Vallée du Branlin de appelés « gevrines » et d’aulnes appelés « varnes ». ZNIEFF Type 2 260014938 2,1 km Tannerre-en- Saints à Malicorne La vallée se distingue également par une dominance de Puisaye prairies humides.

La zone naturelle la plus proche du site d’élevage du Domaine des Souches est la ZNIEFF « Vallée du Branlin de Saintes à Malicorne » située à 2,1 km.

La carte de localisation de ces zones est présentée en annexe.

Le Domaine des Souches n’est pas localisé au sein de ces zones remarquables.

Rapport GES n° 153561 26 Juin 2017

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CEDS

2.1.3.4 Inventaire des zones humides

L’article L211-1 du Code de l’Environnement définit comme zones humides « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation quand elle existe y est dominée par les plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».

Les zones humides n’ont pas été répertoriées sur la commune de Mézilles.

Le site internet du Réseau Partenarial des Données sur les Zones Humides a été consulté.

La carte de pré-localisation établie par la DREAL Bourgogne est présentée en annexe.

Un extrait concernant le secteur de la commune de Mézilles est présenté ci-après.

Rapport GES n° 153561 27 Juin 2017

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CEDS

Mézilles

Zones humides

Le Domaine des Souches n’est pas localisé en zone humide.

Rapport GES n° 153561 28 Juin 2017

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2.2 IMPACT SUR LE SITE

Depuis 1974, le Domaine des Souches accueille un élevage de chiens.

Des aménagements de l’établissement, notamment la filière de traitement des effluents ainsi que la mise en place de quatre unités semi-couvertes (boxes + courettes) ont été réalisés en 2003.

A l’exception des bâtiments BF, BTC et MER construits en bardage à base de tôles, la majeure partie des bâtiments d’élevage est construite à l’identique (matériaux et couleurs semblables), à savoir : - Sol : dalle béton étanche avec une légère pente pour l’évacuation des eaux de lavage, - Sous-bassement : parpaing étanche sur une hauteur d’environ 1,2 m, - Murs : panneaux sandwich de couleur beige, - Toitures : fibrociment de couleur grise ou rouge brique.

Aucune nouvelle construction n’est prévue dans le cadre de cette actualisation administrative. Il s’agit uniquement d’une régularisation de l’autorisation de l’établissement.

Les aménagements de 2003 ont été réalisés dans l’enceinte du Domaine et n’ont pas nécessité la mobilisation de nouvelles surfaces.

Les arbres implantés et les bois entourant l’ensemble du site ont été maintenus depuis la mise en service de l’établissement.

L’intégration de l’élevage dans le paysage du secteur n’a jamais été perturbée.

Le Domaine n’est pas localisé en zone humide ni en zone naturelle remarquable.

Le Domaine des Souches est situé à plus de 5 km de la zone NATURA 2000. « Tourbières, Marais et Forêts Alluviales de la Vallée du Branlin » la plus proche . L’impact de l’activité de l’élevage peut donc être qualifié de négligeable.

Les effluents issus de l’élevage (eaux de lavage + déjection liquides + eaux vannes) sont traités sur le dispositif de lits plantés de roseaux mis en place en 2003. Cette filière est correctement dimensionnée : 5000 m³ pour un volume d’effluents maximal produit de 4800 m³, pour assurer un traitement adéquat de la charge de pollution rejetée.

Le dispositif a été approuvé et a bénéficié d’une subvention de la part de l’Agence de l’Eau Seine Normandie.

Les eaux traitées en sortie de la filière sont acheminées vers des tranchées d’infiltration (épandage) avant de rejoindre le fossé longeant la D99, qui à son tour est lié au Ru de l’Orsière.

A noter que le Ru de l’Orsière ne fait pas partie du bassin versant du Branlin.

L’impact de CEDS sur le paysage, les sols, la faune et la flore du secteur est donc très réduit.

Aucune étude d’incidence sur le site NATURA 2000 ne sera donc présentée dans ce rapport.

2.3 MESURES ERC : EVITER, REDUIRE, COMPENSER

Le Domaine des Souches n’a pas été modifié depuis sa mise en service.

Les couleurs et les hauteurs des bâtiments construits en 2003 ont été choisies à l’identique des bâtiments existants afin de sauvegarder une harmonie sur le site.

Rapport GES n° 153561 29 Juin 2017

CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Les arbres et les haies implantés et l’éloignement de la route RD99 (chemin d’accès de 100 m) favorisent l’intégration de l’élevage dans le paysage forestier dominant du secteur.

Le site est localisé en zone agricole constructible et son accès est réalisé à partir de la RD99. Son implantation est conforme aux prescriptions du PLU de la commune de Mézilles.

En cas de cessation d’activité, les exploitants de CEDS notifieront à Monsieur le Préfet, dans les conditions et délais fixés par les articles R 512-74 et suivants du code de l’Environnement.

Les mesures présentées ci-dessous permettront d’assurer la mise en sécurité du site et la protection des intérêts visés à l’article L511-1 du code de l’environnement :

- enlèvement de toute substance potentiellement polluante par des entreprises spécialisées : aliments animaux, produits d’entretien, produits vétérinaires, cadavres d’animaux, déjections animales, etc. - vidange des réservoirs de combustibles, - mise en sécurité de la lagune de traitement des effluents, - maintien en état de la structure et mise en œuvre d’un dispositif évitant toute intrusion, - surveillance périodique du site.

Ces mesures seront complétées suite aux consultations réalisées dans le cadre de la procédure de remise en état du site, du Maire de la commune de Mézilles.

Rapport GES n° 153561 30 Juin 2017

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III IMPACT SUR L’EAU

3.1 ETAT INITIAL

3.1.1 Réseau hydrographique

Le principal cours d’eau du secteur d’étude est la rivière l’Ouanne qui parcourt le nord de la Puisaye en prenant sa source dans la commune d’Ouanne (alt. 282 m) et rejoint ensuite le Loing, affluent de la Seine, à Conflans-sur-Loing dans le Loiret.

D’une longueur d’environ 84 km, l’Ouanne draine un bassin versant de 950 km².

Plusieurs affluents de l’Ouanne sont également recensés dans le secteur d’étude, à savoir : - Le ru de Branlin à 2,5 km à l’ouest de l’élevage, - Le ru des Violettes à 3,7 km au sud, - Les rus de l’Orsière et du Riot, respectivement à 1,5 km et 2,2 km à l’est.

A noter également la présence de différents étangs : la Bruyère, les Matignons…

Le Domaine des Souches fait partie du bassin versant du ru de l’Orsière, et par conséquent de celui de la rivière l’Ouanne.

3.1.2 Hydrogéologie

Le secteur d’étude fait partie des Plateaux crayeux de la Puisaye.

Les aquifères calcaires fissurés sont présents sur la quasi-totalité du département de l’Yonne, à l'affleurement ou sous recouvrement. Ils sont caractérisés par une grande perméabilité, d’où l'existence d'importantes ressources mobilisables dans les zones d'affleurement où la nappe est à surface libre.

Toutes les précipitations contribuent au réservoir important de « la nappe de la Craie ».

3.1.3 Protection de la ressource en eau

L’Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche Comté a été consultée afin de vérifier les captages d’eau potables recensés sur les communes du rayon 1 km.

Aucun captage AEP n’est présent sur la commune de Mézilles.

Le captage AEP le plus proche de l’élevage du Domaine des Souches est situé à 3,3 km à l’ouest au lieu-dit « La Fontaine Noire » sur la commune de Tannerre-en-Puisaye. La carte de localisation est présentée en annexe.

Le Domaine des Souches est situé en dehors des périmètres de protection rapproché, immédiat et éloigné.

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3.1.4 Pluviométrie et bilan hydrique

Tableau 3.1 : Bilan hydrique P-ETP Station météorologique d’Auxerre - Période (2002 – 2011)

Mois P (mm) ETP (mm) P- ETP (mm) Janvier 48,2 10,6 37,5 Février 43,0 23,2 19,8 Mars 57,9 53,1 4,8 Avril 45,4 86,5 -41,1 Mai 61,8 110,6 -48,9 Juin 48,3 135,6 -87,3 Juillet 57,9 142,1 -84,2 Août 67,6 112,9 -45,3 Septembre 42,9 72,4 -29,5 Octobre 58,4 36,8 21,6 Novembre 50,5 14,4 36,2 Décembre 66,9 8,3 58,6 Année 649 807 -

La hauteur moyenne annuelle des précipitations est de 649 mm. Les pluies sont régulièrement réparties au cours de l’année. L’évapotranspiration potentielle totale sur l’année est de l’ordre de 807 mm.

Le bilan hydrique montre un déficit climatique d’avril à septembre.

3.1.5 Objectifs de qualité du milieu aquatique

3.1.5.1 Directive 2000/60/CE

‹ Masses d’eau

La masse d’eau est le découpage territorial élémentaire des milieux aquatiques. Elle constitue le référentiel cartographique élémentaire de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE 2000/60/CEE - Directive européenne du 23 octobre 2000).

Une masse d’eau est une « unité hydrographique (eau de surface) ou hydrogéologique (eau souterraine) cohérente, présentant des caractéristiques assez homogènes et pour laquelle, on peut définir un même objectif. » (Etat des lieux, 2004).

Une masse d’eau est relativement homogène du point de vue de la géologie, de la morphologie, du régime hydrologique, de la topographie et de la salinité. Plusieurs catégories sont distinguées : ‹ les masses d’eau de surface : partie distincte et significative des eaux de surface, telles qu’un fleuve, une rivière, un lac, un réservoir, etc., ‹ les masses d’eau de transition (estuaires) et côtières (situées le long du littoral), ‹ les masses d’eau souterraines : volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs aquifères.

Un même cours d’eau peut être divisé en plusieurs masses d’eau si ses caractéristiques diffèrent de l’amont à l’aval.

‹ Le « bon état »

Conformément à la Directive Cadre sur l’Eau établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau, les anciens objectifs de qualité des cours d’eau sont désormais remplacés par des objectifs environnementaux de restauration du « Bon Etat ».

Pour les eaux de surface, le « Bon Etat » s’évalue à partir de deux ensembles d’éléments différents :

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° Etat chimique d’une part, ° Fonctionnement écologique d’autre part.

Une masse d’eau superficielle est en « Bon Etat » au de la directive cadre sur l’eau si elle est à la fois en bon état chimique et en bon état écologique.

Pour les eaux souterraines, le « Bon Etat » est atteint lorsque son état quantitatif et son état chimique sont déclarés simultanément comme tels.

Etat hydromor phologique

‹ Bon état chimique des eaux superficielles

L’objectif de bon état chimique consiste à respecter les seuils de concentration définis pour les 41 substances visées par la directive cadre sur l’eau : ° 13 substances prioritaires dangereuses, ° 20 substances prioritaires, ° 8 substances supplémentaires.

L’état chimique d’une masse d’eau de surface est bon lorsque les concentrations en polluants ne dépassent pas les seuils ou normes de qualité environnementale.

‹ Bon état écologique des eaux superficielles

Le bon état écologique correspond au respect de valeurs de référence définies pour des paramètres biologiques, des paramètres physico-chimiques ayant un impact sur la biologie et des paramètres hydromorphologiques.

Les paramètres biologiques sont : ‹ IBGN : Indice Biologique Global Normalisé, ‹ IBD : Indice Biologique Diatomées ‹ IPR : Indice Poissons Rivières.

Les éléments physico-chimiques généraux influençant la biologie et les NQE (Normes de qualité environnementale) associées sont définies dans l’arrêté du 25 janvier 2010, modifié le 27 juillet 2015.

Rapport GES n° 153561 33 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Tableau 3.2 : Classes d’état physio-chimique (arrêté du 25/01/10)

Classes de Qu alité Bleue Vert Jaune Orange Rouge physico-chimique Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais Bilan de l’oxygène O2 dissous mg O 2/l 8 6 4 3 Taux de saturation en O 2 dissous % 90 70 50 30 DBO 5 mg O 2/l 3 6 10 25 Carbone organique dissous mg C/l 5 7 10 15 Température Eaux salmonicoles 20 21,5 25 28 Eaux cyprinicoles 24 25,5 27 28 Nutriments PO 4 mg/l PO 4 0,1 0,5 1 2 P total mg/l 0,05 0,2 0,5 1 NH 4+ mg/l NH 4 0,1 0,5 2 5 NO 2- mg/l NO 2 0,03 0,3 0,5 1 NO 3- mg/l NO 3 10 50 * * Acidi fication 1 pH minimum 6,5 6 5,5 4,5 pH maximum 8,2 9 9,5 10 Salinité Conductivité * * * * Chlorures * * * * Sulfates * * * * 1 acidification : entre d’autres termes, à titre d’exemple, pour la classe bon le pH min est compris entre 6,0 et 6,5 ; le pH max entre 9,0 et 8,2 * Les connaissances actuelles ne permettent pas de fixer des valeurs seuils fiables pour cette limite

Le Guide technique « Evaluation de l’état des eaux de surface continentales (cours d’eau, canaux, plans d’eau) 1 » a établi une liste de paramètres complémentaires pouvant être pris en compte dans la définition du bon état d’un cours d’eau. Les paramètres physico-chimiques concernés et les limites de concentrations sont listés ci-après.

3.1.5.2 Le SDAGE

Le nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Seine- Normandie a été adopté le 5 novembre 2015 par le comité de bassin et arrêté le 1 er décembre 2015 par le Préfet Coordonnateur de bassin.

1 Ministère de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie - Décembre 2012.

Rapport GES n° 153561 34 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Etabli en application de l’article L.212-1 du Code de l’Environnement, il est l’outil principal de mise en œuvre de la directive DCE 2000/60/CE, transposée en droit interne par la loi n°2004-338 du 21 avril 2004.

Le SDAGE est un document de planification décentralisé. Il définit, pour une période de six ans (2016 – 2021), les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin Seine-Normandie pour atteindre un bon état de toutes les eaux, cours d’eau, plans d’eau, nappes et côtes, en tenant compte des facteurs naturels (délais de réponse de la nature), techniques (faisabilité) et économiques.

Il détermine les axes de travail et les actions nécessaires au moyen d’orientations et de dispositions, complétées par un programme de mesures faisant l’objet d’un document associé, pour restaurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques, prévenir les détériorations et respecter l’objectif fixé de bon état de l’eau.

Le nouveau SDAGE Seine-Normandie définit les objectifs de délai relatif à l’atteinte de bon état écologique des cours d’eau, par défaut pour 2021. Dans certains cas spécifiques, cet objectif pourra être repoussé dans des conditions bien définies.

Il compte 44 orientations et 129 dispositions organisées autour de grands défis, comme : - la diminution des pollutions ponctuelles, - la diminution des pollutions diffuses, - la protection de la mer et du littoral, - la restauration des milieux aquatiques, - la protection des captages pour l’alimentation en eau potable, - la prévention du risque d’inondation.

Le SDAGE fixe les objectifs de qualité à atteindre pour les masses d’eau définies.

Les objectifs fixés pour les masses d’eau superficielles et souterraines du secteur d’étude (l’Ouanne, le Branlin, l’Orsière, les Violettes…) sont présentés ci-dessous.

Tableau 3.3 : Objectifs d’état définis par le SDAGE Seine-Normandie

Cours d’eau ou Etat écologique Etat chimique Etat global Masse d’eau Nom Code bassin concerné Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai L’Ouanne de sa source au confluent du Branlin FRHF77 Rivière l’Ouanne Bon état 2015 Bon état 2027 - - (exclu) Superficielles Le Branlin de sa source au confluent de l’Ouanne FRHR78 Le Branlin Bon état 2021 Bon état 2027 - - (exclu) Albien-néocomien libre Souterraines FRHG217 - - - Bon état 2021 Bon état 2021 entre Loire et Yonne

Les cartes extraites du document du SDAGE sur les objectifs d’état écologique et chimique sont présentées ci-après.

Rapport GES n° 153561 35 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Masse d’Eau : FRHG217

Rapport GES n° 153561 36 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Objectifs d’état écologique pour les masses d’eau de surface du secteur (L’Ouanne et Branlin)

L’Ouanne : FRHF77

Le Branlin : FRHR78

Rapport GES n° 153561 37 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

3.1.5.3 Le SAGE

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) est un outil de planification territoriale dont l’objectif est de coordonner les initiatives des acteurs locaux en faveur de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Pour cela, le SAGE définit les orientations d’une politique globale de gestion de l’eau, à l’échelle d’une unité hydrologique qu’est le bassin versant.

La démarche repose sur une concertation des acteurs locaux afin d’aboutir à des objectifs communs d’amélioration de la ressource en eau. Ces acteurs sont réunis au sein de la Commission Locale de l’Eau (CLE), à laquelle sont représentés les élus, les services de l’Etat et les usagers de l’eau ou des milieux aquatiques (collectivités, usagers domestiques, industriels, agriculteurs, associations de pêche et de protection de l’environnement, etc.).

Le SAGE est un outil qui doit concilier le maintien et le développement des différentes activités économiques du territoire, avec la protection de la ressource en eau. A l'issue de sa préparation et après une phase de consultation, le SAGE est approuvé par arrêté préfectoral. Toutes les décisions prises dans le domaine de l'eau par les services de l'Etat et les collectivités publiques devront alors être compatibles avec le SAGE.

De même, le SAGE doit être en tous points compatibles avec le SDAGE déterminé à une échelle supérieure (bassin Seine-Normandie).

Le bassin versant de Loing fait partie du sous-bassin Seine-Amont. A ce jour, aucun SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) n’est prévu pour ce bassin versant.

3.1.6 Qualité constatée dans le milieu aquatique

3.1.6.1 Le suivi de l’Agence de l’Eau Seine Normandie

Le site internet « QualitEau » de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie a été consulté.

Les stations de suivi de la qualité des cours d’eau du secteur sont les suivantes.

Cours d’eau Code station Localisation Situation /CEDS 03056010 Toucy (pont D229 à Champeaux) Amont (8 km) L’Ouanne 03056087 Saint -Martin -Sur -Ouanne (Pont D18) Aval (14 km) Le Branlin 03056160 Mézilles (Les Terres Fortes) Amont (6 km)

Seule la station de Toucy dispose de valeurs de concentrations, les autres stations disposent uniquement de données de qualité.

Les résultats de qualité disponibles sont présentés ci-après.

Tableau 3.4 : Qualité de l’Ouanne amont à Toucy (2011 à 2016)

Paramètres 2012 2013 2014 2015 2016 Carbone organique dissout (mg/l) 4,1 3,8 3,0 2,5 3,4 DBO5 (mg/l) 1,7 1,5 1,6 1,2 1,8 Oxygène dissous (mg/l) 7,3 9,4 8,8 9,8 10,4 Taux de saturation % 70,5 85,4 81,2 91,0 93,8 Ammonium (mg/l) 0,09 0,04 0,06 0,05 0,04 Nitrates (mg/l) 39 39,4 36,9 36 35,6 Nitrites (mg/l) 0,2 0,06 0,1 0,1 0,1 Phosphore total (mg/l) 0,07 0,05 0,06 0,06 0,06 Orthophosphates (mg/l) 0,09 0,07 0,1 0,1 0,1 MES 14,3 25,3 9,7 8,7 16,5

Rapport GES n° 153561 38 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Tableau 3.5 : Qualité de l’Ouanne aval et du Branlin (2006 à 2013)

2006/2007 2011/2013 Paramètres L'Ouanne aval L'Ouanne aval Branlin à Mézilles Branlin à Mézilles (St Martin sur Ouanne) (St Martin sur Ouanne) DBO5 (mg/l) Très bon Très bon Très bon Très bon Oxygène dissous (mg/l) Très bon Moyen Très bon Bon Taux de saturation % Bon Moyen Moyen Moyen Ammonium (mg/l) - Bon - Bon Nitrates (mg/l) Bon Bon Bon Bon Nitrites (mg/l) - - Bon - Phosphore total (mg/l) Bon - Bon - Orthophosphates (mg/l) Bon - Bon -

Très bon Bon

Les résultats obtenus, sur l’ensemble des paramètres physico-chimiques, attribuent :

- à la rivière l’Ouanne une qualité globalement très bonne (bleu) à bonne (vert) en amont comme en aval éloignés de l’élevage de CEDS, - à la rivière le Branlin une qualité globalement bonne (vert) pour les paramètres analysés à l’exception de l’oxygène.

Ainsi, la qualité des cours d’eau du secteur d’étude sur les paramètres physico-chimiques est globalement conforme à l’objectif du bon état écologique fixé par le nouveau SDAGE Seine-Normandie.

3.1.6.2 Prélèvement dans le milieu naturel

Des prélèvements d’eau pour analyse ont été réalisés dans le Ru de l’Orsière par CEDS en mai 2017 (carte de localisation ci-après).

A noter que le Ru de l’Orsière n’est l’affluent d’aucune rivière du secteur (ni Branlin ni l’Ouanne). Sur une longueur de 5,4 km, Celui-ci prend sa naissance à 200 m d’altitude sur la commune de Fontaines, puis traverse les communes de Mézilles et avant de disparaître dans les Dolines (dépressions calcaires) au lieu-dit les Entonnoires sur la commune de Tannerre-en-Puisaye.

Rapport GES n° 153561 39 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Les analyses ont été effectuées par le laboratoire AUREA à La Rochelle (17)

Tableau 3.6 : Résultats des analyses d'eau dans le ruisseau de l’Orsière

MES DCO DBO5 NK NO3- NO2- P Prélèvement Origine (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) P1 Amont 5 36 < 3 1,3 < 0,23 0,04 0,2 P2 Aval 17 36 3 1,2 < 0,23 < 0,02 < 0,1

A l’exception de la DCO, les résultats des analyses sur les autres paramètres permettent de classer le Ru de l’Orsière en « Bon état » en aval comme en amont de l’élevage de CEDS.

A noter que les concentrations sont équivalentes en aval et en amont de l’élevage.

3.2 IMPACT SUR L’EAU

3.2.1 Alimentation en eau et consommation

L’élevage est approvisionné en eau par le réseau d’adduction publique.

Un compteur général est installé sur la canalisation d’alimentation de l’élevage. Celui-ci est équipé d’un clapet anti-retour.

L’eau est utilisée pour l’abreuvement des animaux et les lavages des locaux.

La consommation annuelle en eau représente environ 3000 m³, dont 35% pour les animaux. Celle- ci correspond à environ 55 Equivalent-Habitants.

La consommation en eau de l’élevage est globalement stable et n’évoluera pas notablement.

L’impact de l’élevage sur la ressource en eau reste peu notable.

Rapport GES n° 153561 40 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

3.2.2 Rejet d’effluents

N.B. : La circulaire interministérielle du 20 décembre 2001, relative à la réglementation des capacités de stockage des effluents d’élevage, ne prévoit pas de référence pour les élevages canins. L’arrêté du 8 décembre 2006 pour les installations accueillant des chiens soumises à autorisation n’en mentionne pas non plus.

Les quantités de déjections à prendre en compte seront donc celles réellement produites sur l’élevage. Celles-ci sont de deux types : - déjections solides : mélange de crottes et de copeaux, - déjections liquides : urine, eaux de lavage et eaux de pluie souillées.

Les déjections solides, sont ramassées à l’aide d’une pelle, puis transportées par remorques jusqu’aux silos dédiés (Cf. partie Déchets).

Les effluents liquides (urines + eaux de lavage + eau de pluie des courettes) sont collectés par les regards disposés devant les boxes et courettes. Ils sont ensuite transférés via le réseau de caniveaux pour être traités sur un dispositif par lits plantés de roseaux au nord du site.

Les effluents traités sont acheminés vers une zone d’infiltration avant pour rejoindre ensuite un fossé lié au ruisseau de l’Orsière à environ 1,5 km au nord de l’élevage.

Le tracé du réseau de collecte est figuré sur la plan de masse du site présenté en annexe. Les volumes des rejets ne seront pas modifiés dans le cadre du dossier.

‹ Calcul des volumes d’effluents :

Le tableau 2.1 du paragraphe 2.1.1 présente la capacité d’accueil des différents bâtiments de CEDS en fonction de l’âge et du poids des animaux présents.

Le calcul des volumes de déjections liquides produites sur l’élevage sera donc réalisé sur la base d’une situation maximale (3 200 chiens).

Pour un effectif de 3 200 chiens de plus de 4 mois, le poids des animaux varie entre 10 et 15 kg, soit un poids moyen de 12,5 kg/animal.

La bibliographie des études vétérinaires sur les élevages canins a été consultée.

La production d’un chien en urine varie de 20 à 30 ml/kg poids vif/jour.

Les volumes d’urine produits sur l’élevage sont estimés sur cette base.

Tableau 3.7 : Volume d’urine produit sur l’élevage

Temps de Poids vif moyen Rej et unitaire Volume d’urine Effectif présence (j) (kg/animal) d’urine (ml/kg/j) produit (m³/an) 3 200 360 12,5 30 432

La production d’urine serait au maximum de 432 m³.

La consommation annuelle en eau de l’élevage représente environ 3 000 m³, dont : - 55 % servant pour le lavage des bâtiments, soit environ 1 650 m³, - 35% (1 050 m³) pour l’alimentation des chiens. - 10% ( ≈ 300 m³) pour les eaux vannes.

Le volume total d’eaux usées liquides (déjections + lavages) et hors eaux-vannes produites sur le site de CEDS représente au maximum 2 082 m³/an , soit l’équivalent de 5,7 m³/j.

Rapport GES n° 153561 41 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

3.2.3 Eaux pluviales

A l’exception des bâtiments BTD, MAT3, Box U1-10 et X1-14, tous les autres bâtiments de CEDS disposent de gouttières pour la collecte des eaux pluviales ruisselant sur les toitures.

Les eaux collectées rejoignent ensuite le milieu naturel.

Les eaux pluviales des bâtiments ne disposant pas de gouttières rejoignent directement le milieu naturel par infiltration dans le sol sans être souillées par les déjections animales ni par les autres produits potentiellement polluants.

Pour les eaux de pluie collectées au niveau des courettes imperméabilisées (3 800 m²), celles-ci rejoignent le réseau de transfert des eaux usées de l’élevage.

‹ Calcul des volumes d’eaux de pluie rejetées dans le réseau :

La pluviométrie annuelle enregistrée sur le secteur est d’environ 649 mm.

Rapportée à la surface imperméabilisée, celle-ci représente un volume d’eau dirigée vers le réseau des eaux usées de l’ordre de 2 466 m³.

3.2.4 Eaux vannes

Les eaux vannes des locaux du personnel rejoignent également le dispositif de traitement par lits de roseaux.

‹ Calcul des volumes d’eaux vannes rejetées dans le réseau :

Le CEDS emploie 11 salariés en CDI. Pour une consommation journalière moyenne d’un personnel d’usine de l’ordre de 75 l/j, le volume d’eaux domestiques rejoignant le réseau d’eau usées peut être estimé à environ 301 m³/an .

3.2.5 Impact des rejets sur le milieu aquatique

‹ Volumes de déjections liquides :

Les volumes d’eau rejoignant le dispositif de traitement des eaux usées sur l’élevage de CEDS seront les suivants :

Tableau 3.8 : Volumes des eaux usées en entrée du dispositif de traitement

Déjections animales Eaux pluviales (m³) Eaux domestiques (m³) Total (m³) + eaux de lavages (m³) 2 082 2 466 301 4 849

Le volume d’effluents rejetés vers le dispositif de traitement sera environ de 4 850 m³/an.

‹ Dispositif de traitement des déjections liquides :

Une étude de comparaison de filières et de dimensionnement d’un dispositif pour le traitement des déjections liquides a été engagée par CEDS en avril 2002.

Celle-ci a été réalisée par le bureau d’études BIOS à Ailant sur Tholon (89). Le rapport de synthèse est disponible en annexe.

Le dimensionnement de la nouvelle filière était basé sur un flux annuel de 5 000 m³, donc compatible avec le volume d’effluents liquides produits par l’élevage.

Rapport GES n° 153561 42 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Les filières étudiées étaient les suivantes : - Système de lagunage aérobie, - Bassin de décantation et lits d’infiltration/percolation, - Lits plantés de roseaux.

Les critères du choix de la filière définitive étaient les suivants : - Intégration dans le paysage, - Rendement du traitement, - Simplicité d’exploitation et d’entretien, - Dégagement d’odeurs - Sensibilité au colmatage.

L’étude a conclu que les « Lits plantés de roseaux » reste la filière la plus adaptée au type d’effluents produits sur l’élevage de CEDS.

‹ Impact du rejet des eaux traitées :

Les lits plantés de roseaux ont été mis en place en 2003 suite à l’étude de comparaison de filières.

Le schéma ci-après présente le principe général de mise en œuvre.

Le principe de fonctionnement est détaillé dans le rapport d’études BIOS présenté en annexe.

Le dispositif a été approuvé et a bénéficié d’une subvention de la part de l’Agence de l’Eau Seine Normandie.

Aucune modification n’est intervenue dans le mode d’exploitation de l’élevage de CEDS depuis la mise en place du dispositif de traitement des effluents liquides.

De plus, cette filière a été dimensionnée pour un flux de 5 000 m³. Elle reste donc correctement dimensionnée pour assurer un traitement adéquat de l’ensemble des eaux usées et eaux vannes du site (4 850 m³/an).

Les rejets des eaux traitées en sortie du dispositif de lits plantés de roseaux sont acheminés via des tranchées d’infiltration avant de rejoindre un fossé le long de la RD99 (carte de localisation ci- après).

Les coordonnées Lambert 93 du point de rejet dans le fossé sont les suivantes : (X : 714 143 m ; Y : 6 736 516 m).

Rapport GES n° 153561 43 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Aucun écoulement d’eau (photo ci-dessous) n’est observé dans le fossé situé en aval des tranchées d’infiltration.

Les analyses sur les rejets d’eaux traitées de CEDS n’ont pas pu être réalisées dans le cadre de cette étude

Fossé recevant les eaux traitées de CEDS

Cependant, les analyses réalisées en mai 2017 dans le Ru de l’Orsière ont permis de montrer que la qualité des eaux est équivalente en amont comme en aval de la confluence avec le fossé recevant les rejets de CEDS. Aucune variation notable n’a été constatée.

Rapport GES n° 153561 44 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

A l’exception de la teneur en DCO (36 mg/l), les autres paramètres analysés font état d’une qualité bonne à très bonne. Les eaux du Ru de l’Orsière respectent globalement les critères du Bon état.

Le rejet de CEDS a lieu à 1,5 km de la confluence du fossé avec le Ru de l’Orsière. Cette distance reste très importante et assure ainsi une sécurité supplémentaire pour réduire l’impact des rejets de CEDS sur la qualité des eaux de l’Orsière.

Les bâtiments et les courettes d’élevage du CEDS disposent de dalles béton et de mur de soubassement en parpaing étanches permettant la collecte intégrale des effluents liquides.

Le réseau des eaux usées est étanche et correctement dimensionné pour assurer une collecte intégrale des eaux usées (déjections liquides + eaux de lavage + eaux de pluie souillée) : 700 ml de canalisations ont été remplacés en 2003 par des canalisations de diamètres plus grands afin de minimiser le risque de débordement en cas de pluies orageuses.

Aucune infiltration des déjections vers les eaux souterraines n’est à craindre.

Les rejets des eaux traitées de CEDS n’ont donc pas d’impact notable ni sur la qualité des eaux du Ru de l’Orsière ni sur les eaux souterraines du secteur.

3.3 MESURES ERC : EVITER, REDUIRE, COMPENSER

3.3.1 Alimentation en eau et consommation

Le compteur mis en place par les dirigeants sur la conduite d’alimentation du site permet un suivi précis de la consommation en eau de l’élevage.

En cas de fuite sur une canalisation d’alimentation, celle-ci serait repérée rapidement par une chute de pression dans le réseau.

3.3.2 Gestion des eaux usées et des eaux pluviales

Les bâtiments et les courettes d’élevage du CEDS sont nettoyés quotidiennement pour éviter toute accumulation des déjections.

Pour une capacité d’accueil de 3 200 chiens de plus de 4 mois, le volume global d’eaux usées produit sur l’élevage sera au maximum de l’ordre de 4 850 m³.

Le dispositif de traitement par lits plantés de roseaux reste donc bien dimensionné (5 000 m³/an) pour assurer un traitement adéquat de la totalité des flux de pollution rejetés par CEDS.

L’ensemble des ouvrages de collecte et de traitement est donc correctement dimensionné pour assurer une adduction totale et sécurisée des eaux collectées et un traitement adéquat avant tout rejet dans le milieu naturel.

A noter qu’en cas de curage des bassins, CEDS prévoit le traitement des boues évacuées sur l’installation de compostage de la société DECHAMBRE recevant actuellement les déjections solides.

Les produits de lavage et les aliments sont stockés sur dalles étanches dans des locaux spécifiques fermés à clé. Le risque d’infiltration vers les eaux souterraines reste faible.

Les cuves de stockage du fuel sont de type double peau assurant ainsi une étanchéité efficace contre tout risque de fuite.

Rapport GES n° 153561 45 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

L’ensemble de ces mesures permet de réduire considérablement le risque d’une fuite des déjections animales, ou de tout produit potentiellement polluant (fuel, produits chimiques…) vers les eaux souterraines ou vers le milieu aquatique.

L’impact de l’activité de CEDS sur le milieu aquatique (superficiel et souterrain) est très faible.

3.3.3 Auto-surveillance et valeurs limites de rejet

Dans le cadre de la conformité aux prescriptions de l’arrêté du 8 décembre 2006 relatif aux règles techniques pour les élevages de chiens soumis à autorisation, CEDS prévoit la mise en place d’équipements d’auto-surveillance sur les rejets dans le milieu naturel.

Une commande pour la mise en place d’un débitmètre (canal Venturi) a été signée en date du 16/06/2017 auprès de la société Hydrologic. Celle-ci est présentée en annexe.

L’article 20 de l’arrêté du 8 décembre 2006 fixe les valeurs limites de rejet pour les effluents traités des élevages de chiens (tableau suivant).

Valeurs limites de rejet (AM du Paramètres 08/12/2006 MES 100 (35) DCO 300 (125) DBO5 100 (30) (A) Valeur limite si le flux dépasse : 15kg/j en MES, 100 kg/j en DCO et 30 kg/j en DBO5.

Les rejets en sortie des lits plantés de roseaux de CEDS respecteront les valeurs limites de rejet ci-dessus.

Rapport GES n° 153561 46 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

IV IMPACT SUR L’AIR

4.1 ETAT INITIAL

4.1.1 Les vents

Le Domaine des Souches est situé en zone agricole et éloigné de toute activité industrielle. Les sources de pollution atmosphérique extérieures sur le secteur sont les suivantes :

- les activités agricoles voisines : travaux de labour et de moisson, opérations de fertilisation et traitement phytosanitaires sur les parcelles cultivées aux alentours, - la circulation automobile sur les routes : D99 et D965. Habitations ou zones habitées sous les vents dominants

CEDS

Tiers le plus proche Echelle : 1/30000

L’élevage est totalement entouré de bois : Bois Grénon, Taillis des Frélons…

La rose des vents de la station METEO France d’Auxerre (période 1992-2011) a été consultée.

Rapport GES n° 153561 47 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Les vents dominants sont principalement du secteur sud-ouest.

Sont distinguées : ° 3 classes de vitesse (1,5 à 4,5 m/s ; 4,5 à 8 m/s et > 8 m/s), ° 18 classes de direction : la direction est exprimée en vingtaine de degrés comptés dans le sens des aiguilles d’une montre depuis le nord géographique. Il s’agit de la direction d’où vient le vent, soit Est = 09 ; Sud = 18 ; Ouest = 27 et Nord = 36.

La répartition des fréquences des vents par groupe de vitesses est la suivante : ° entre 1,5 et 4,5 m/s : 61,1% ° entre 4,5 et 8 m/s : 10,1% ° supérieure à 8 m/s : 0,5%

Les vents dominants et les plus forts (5 à 8 m/s) soufflent principalement du sud-ouest.

L’habitation la plus proche du Domaine des Souches est située à 1 km au sud-ouest de l’établissement, donc en dehors des vents dominants.

Les habitations situées sous les vents dominants sont localisées à 1,7 km au nord, au lieu-dit « Ancien château de la Bruyère». Cette distance reste suffisante pour atténuer les éventuelles émissions sonores et atmosphériques résultantes de l’activité du CEDS.

4.1.2 Emissions atmosphériques

Le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (MEDDE) est responsable de la mise en œuvre de la politique nationale de surveillance, de prévention et d’information sur l’air. Il s’appuie pour cela sur différents organismes : - la fédération ATMO France (fédération des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air : AASQA),

Rapport GES n° 153561 48 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

- l’ADEME (Agence de l’environnement et de la Maîtrise de l’Energie), - le LCSQA (Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air).

L’association agréée pour la surveillance de l’air dans la région Bourgogne est ATMOSF’air BOURGOGNE. Ses principales missions consistent à :

- surveiller la qualité de l’air, - étudier les phénomènes de la pollution atmosphérique afin d’améliorer les connaissances dans ce domaine, - prévenir la population de l’influence des comportements individuels sur notre qualité de l’air par l’intermédiaire de campagnes de vulgarisation, informer le grand public sur la qualité de l’air et son évolution et alerter les autorités en cas de pics de pollution.

Les principaux polluants mesurés dans l’air ambiant sont : SO2, NO x, HC, CO, O 3, HFC, PFC, et les poussières.

A ce jour 17 stations de mesure en milieux urbains et préurbains sont suivies par ATMOSF’air Bourgogne dans le cadre du PRQA (Plan Régional pour la Qualité de l’Air).

Celle-ci sont globalement localisées à proximité de grandes agglomérations (Auxerre, Dijon, Nevers, Sens…).

La station la plus proche du secteur d’étude est celle d’Auxerre.

Date de mise en Station de mesure Type Objectif et paramètre suivi service Suivi du niveau d’exposition moyen de la population aux phénomènes de pollution atmosphérique de fond dans les centres Auxerre Urbaine 01/01/2004 urbains. Mesure en continu de N-NO 2, PM10, O 3 ainsi que la météo (T°, humidité de l’air, direction et vitesse du vent)

Les mesures réalisées en zones urbaines sont toutefois peu adaptées pour caractériser la qualité de l’air au niveau de Mézilles (zone rurale).

‹ Qualité de l’air en Bourgogne

Le PSQA (Plan de Surveillance de la Qualité de l’Air) pour les années 2010 – 2015 a été consulté, notamment le diagnostic de la situation régionale de la Bourgogne. Les résultats de l’inventaire du CITEPA (Centre Interprofessionnel d’Etudes de la Pollution Atmosphériques) sur l’année 1994 ont permis de qualifier les émissions de polluants dans la région Bourgogne par secteur.

Rapport GES n° 153561 49 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Globalement, les émissions cumulées montrent une prépondérance du secteur des transports routiers et de l’industrie en tant que sources émettrices principales d’oxyde d’azote, dioxyde de carbone et de composés organiques volatiles.

Le secteur agricole reste le principal émetteur de méthane et d’oxyde nitreux, et secondairement de particules PM10.

Le secteur industriel est le principal émetteur de dioxyde de soufre (SO 2).

Le site internet d’ATMOSF’air Bourgogne a été consulté. L’indice ATMO est un indicateur de la qualité de l’air qui a été élaboré par le Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durable, l’ADEME et les AASQA.

Depuis l’arrêté du 22 juillet 2005, l’indice de qualité de l’air peut aussi être calculé dans les agglomérations ne possédant qu’une seule station ou de population inférieure à 50 000 habitants, l’indice calculé prend alors l’appellation d ’IQA, « Indice de Qualité de l’Air simplifié ».

Les deux indices n’ont pas d’unité et sont variables sur une échelle de 1 à 10.

ATMO IQA

Les indicateurs atmosphériques (ATMO et IQA) ont été sur la majeure partie de l’année 2011 inférieurs à 5. L’air dans la région Bourgogne peut être considéré de bonne qualité.

Le bilan d’activité d’ATMOSF’air Bourgogne pour l’année 2015 a été consulté.

Pour la station d’Auxerre, 18 jours correspondent à une qualité d’air très bonne, 269 jours à bonne et seulement 26 jours dans l’année ont enregistré une qualité d’air médiocre.

‹ Caractérisation de la qualité actuelle de l’air sur le secteur de Mézilles

En l’absence de données précises sur le secteur d’étude localisé en milieu rural, les émissions sur la commune de Mézilles peuvent être caractérisées par :

- Un très faible niveau d’émissions des polluants majeurs liés au secteur résidentiel (NH 3, SO 2, composés organiques volatils), - De faibles niveaux d’émissions (CO 2) et (NOx) liés à l’activité agricole (secteur boisé), - L’absence d’établissement industriel sur la commune,

Rapport GES n° 153561 50 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

- La présence d’un faible nombre d’installations concernées par le Registre français des Emissions Polluantes (REP) : 1 élevage de porcs au lieu-dit « les champions » au sud de la commune.

La pollution atmosphérique sur la commune de Mézilles en général et aux alentours du Domaine des Souches en particulier peut alors être considérée comme très faible.

4.2 IMPACT DES EMISSIONS DE CEDS

Les émissions atmosphériques liées à l’élevage : - les rejets gazeux et les odeurs, - les poussières.

4.2.1 Emissions gazeuses

V Les émanations liées aux bâtiments d’élevage

Tous les bâtiments d’élevage contenant des animaux sont équipés de ventilation dynamique permettant un renouvellement régulier de l’air vicié.

L’extraction de l’air est effectuée par le biais de cheminées en toiture ou en façade.

L’air expulsé des bâtiments est alors dilué par les courants atmosphériques.

Chaque salle d’élevage dispose d’un boitier de régulation pour la gestion de la ventilation.

A noter que le Domaine des Souches est relié à un transformateur EDF relié à deux réseaux distincts. En cas de coupure de courant de l’un, l’autre réseau prend le relais automatiquement, l’aération dynamique n’est donc jamais arrêtée.

La plupart des chiens est élevée dans des boxes avec accès à une courette ouverte à l’air libre.

V Les odeurs et émanations liées au traitement des eaux usées et stockage des déchets

Les sources éventuelles d’odeurs sont les suivantes : - les bâtiments d’élevage, - le stockage des déjections, - le dispositif de traitement des déjections liquides.

Le dispositif de traitement des eaux usées ainsi que le stockage des déjections solides sont implantés respectivement côté nord et nord-est de l’élevage et donc en dehors des vents forts et dominants (sud-ouest) vis à vis du tiers le plus proche situé à 1 km au sud-est de l’élevage.

Les cadavres des animaux sont stockés temporairement à l’écart des bâtiments d’élevage, à température négative (T° < 0°C) dans un local spécifique.

Ils sont ramassés régulièrement (en moyenne 1 fois/mois) par une société spécialisée (ATEMAX Ouest au Mans), sur demande de l’exploitant.

V Les fumées du groupe électrogène et les chaudières

Les groupes électrogènes présents sur le site d’élevage sont de faibles puissances (14,5 kW au total) et fonctionnent au fioul domestique.

Les chaudières utilisées pour le chauffage des bâtiments sont également de puissances faibles. Elles correspondent à des chaudières utilisées dans les habitations. Elles fonctionnent au fioul domestique.

Rapport GES n° 153561 51 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

La combustion du fioul domestique ou du gaz propane entraîne la production de fumées, contenant divers polluants tels que le dioxyde de soufre (SO 2), des oxydes d’azote (NOx) et du dioxyde de carbone (CO 2).

Les chaudières sont de taille domestique (faibles puissances), leurs émissions de polluants atmosphériques sont donc limitées.

Les groupes électrogènes sont utilisés occasionnellement en cas de défaillance du réseau EDF.

V Les gaz d’échappement des véhicules

La circulation des tracteurs, camions et véhicules légers est à l’origine d’émissions atmosphériques : dioxyde de soufre (SO 2), oxydes d’azote (NO x), monoxyde de carbone (CO) et dioxyde de carbone (CO 2).

La circulation routière liée à l’activité du site est présentée en détail au chapitre IV.

Les principales circulations concernent les véhicules des salariés ainsi que les livraisons et les enlèvements.

La vitesse de circulation sur le site est limitée à 30 km/h.

Les interventions ponctuelles sont planifiées par les éleveurs de façon à les optimiser.

4.2.2 Emissions de poussières

Les principales sources d’émission de poussières sont liées à la circulation des véhicules pour le fonctionnement du site : arrivées et départs des salariés, livraisons des aliments et produits divers, enlèvement des déchets, départ des animaux…

L’accès au site s’effectue par la RD99 moyennant un chemin goudronné de 100 m au bout duquel est disposé un parking de (30 places environ).

La circulation au sein du site et limitée aux engins utiles à l’activité (tracteur, remorques…) et les arrivées et départs ponctuels des camions.

Les autres véhicules (salariés, vétérinaires, fournisseurs…) sont stationnés à l’arrêt sur le parking à l’entrée du site.

La vitesse de circulation est limitée sur le site d’élevage à 30 km/h.

La circulation routière liée à l’activité de l’élevage est faible comparée au trafic routier du secteur, notamment sur la RD99.

Rapport GES n° 153561 52 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

4.3 MESURES ERC : EVITER, REDUIRE, COMPENSER

4.3.1 Bâtiments

Aucune nouvelle construction n’est prévue dans le cadre de ce dossier.

L’élevage est implanté dans une zone entourée de bois.

L’habitation située sous les vents dominants (ancien château de la Bruyère) est éloignée de 1,7 km des bâtiments et des ouvrages de stockage des déjections animales.

Tous les bâtiments sont équipés d’une ventilation dynamique ou statique.

Les bâtiments et les courettes sont nettoyés régulièrement pour éviter toute accumulation de déjections.

Les animaux morts sont stockés à température négative dans un local spécifique.

L’enlèvement des cadavres est effectué régulièrement à la demande (en moyenne 1 fois/mois).

4.2.2 Gestion des déjections animales

Les déjections liquides sont traitées sur un dispositif à lits plantés de roseaux.

Les déjections solides sont stockées dans deux silos couloirs, couverts et évacuées régulièrement (2 fois par mois).

Les ouvrages de traitement des déjections animales sont disposés au nord et nord-est du site et donc en dehors des vents dominants et les plus forts.

L’ensemble de ces mesures permet de limiter la propagation des émanations et par conséquent l’impact de l’élevage sur l’environnement du site.

4.3.2 La circulation routière

Mis à part les véhicules des salariés, la circulation induite par l’activité du site du Domaine des Souches reste faible (quelques véhicules /mois) comparée à la circulation le long de la RD99 bordant la limite ouest de l’élevage.

La vitesse de circulation est limitée à 30 km/h.

Les bâtiments d’élevage et le dispositif de gestion des déjections animales sont éloignés de plus 1,7 km de la plus proche habitation située sous les vents dominants (Ancien château de la Bruyère). De plus les bois et les arbres entourant le site d’élevage constituent un écran contre la propagation des émanations liées à l’élevage de CEDS.

L’impact de l’activité du Centre d’Elevage du Domaine des Souches est faible sur les émissions atmosphériques compte tenu de l’ensemble des mesures compensatoires mises en place par les dirigeants.

Rapport GES n° 153561 53 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

V IMPACT SUR LE CLIMAT ET L’ENERGI E

5.1 ETAT INITIAL

5.1.1 Définition du climat et effet de serre

Le climat a un caractère essentiellement régional. Il existe un important décalage entre un élevage, dont les émissions sont localisées, et son influence potentielle sur les phénomènes climatiques.

Le climat correspond à l’ensemble des conditions atmosphériques et météorologiques d’une région géographique donnée pendant une période de temps donnée.

Son appréciation résulte d’une distribution statistique à différents niveaux géographiques (local, national, mondial) et temporels (le climat de la semaine, de l’année ou du siècle passés, etc.).

Les principaux paramètres pris en compte dans l’étude du climat sont la température, la pluviométrie, le sens et la force du vent, la pression atmosphérique.

L’impact des gaz à effet de serre est différent et dépend de leur durée de vie dans l’atmosphère et de leur capacité de réflexion des rayons infrarouge. Afin de comparer la contribution à l’effet de serre de chaque gaz, une unité comparative a été mise en place : le potentiel de réchauffement global (PRG).

Le potentiel de réchauffement global d’un gaz correspond à la puissance radiative que le gaz renvoie vers le sol cumulée sur une durée de 100 ans. Il est exprimé relativement au CO 2 (l’unité retenue est le g équivalent CO 2).

Les valeurs retenues par le CITEPA 2 sont les suivantes :

PRG 100 ans Gaz Molécule en g équivalent CO 2 Dioxyde de carbone CO 2 1 Méthane CH 4 21 Protoxyde d’azo te N2O 310

Ces valeurs sont variables en fonction des publications ou des sources scientifiques (par exemple le PRG du N 2O varie de 296 à 310).

Ainsi, sur une période de 100 ans, un kilogramme de méthane (CH 4) a un impact sur l’effet de serre 21 fois plus important qu'un kilogramme de dioxyde de carbone (CO 2).

2 Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique.

Rapport GES n° 153561 54 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

5.1.2 Températures

Tableau 5.1 : Température minimale, maximale et moyenne (° C) Station météorologique d’Auxerre - Période (1992 – 2011)

Température minimale Température m aximale Nbre moyen de jours de Nbre moyen de jours Mois (Tn) (° C) (Tx) (° C) gel (Tn ≤ 0° C) sans dégel (Tx ≤ 0° C) Janvier 1,1 6,5 13,2 3,0 Février 1,6 8,5 10,5 0,9 Mars 3,5 12,6 6,2 0,1 Avril 5,9 16,2 1,6 - Mai 9,8 20,5 - - Juin 12,7 23,7 - - Juillet 14,9 25,9 - - Août 14,5 25,8 - - Septembre 11,0 21,2 - - Octobre 8,2 16,6 1,1 - Novembre 4,3 10,3 5,2 0,3 Décembre 1,8 6,7 11,2 2,1 Année 7,4 16,2 49,0 6,4

L’examen des données fait apparaître une amplitude thermique assez importante, ce qui traduit l’influence continentale du climat.

Les températures peuvent être basses de décembre à février mais restent positives.

Le nombre de jours de gel est important, toutefois les journées ou le sol est pris en masse par le gel sont faibles.

5.2 IMPACT SUR LE CLIMAT

Les mesures d’émission à l’échelle d’un élevage sont complexes à réaliser, d’autant plus que les émissions concernent le vivant (sols cultivés ou en jachère, animaux), sont diffuses et varient fortement au cours du temps.

L’inventaire des émissions de gaz à effet de serre effectué par le CITEPA repose sur des facteurs d’émissions génériques et estimatifs (avec des niveaux d’incertitudes importants) et n’intègre pas la diversité des situations et des systèmes de production.

Pour ces raisons, l’approche ici menée ne reposera pas sur un bilan chiffré de l’élevage (type bilan Carbone ou bilan Planète) qui conduirait inévitablement à des imprécisions importantes, mais sur un examen des mesures mises en œuvre par les dirigeants pour réduire l’impact en terme d’émissions comme de stockage des gaz à effet de serre.

5.2.1 Emissions de CO 2

CEDS dispose de trois sources d’énergie :

- le réseau électrique EDF : chauffage de certains bâtiments, fonctionnement de la ventilation, de l’éclairage… - le fioul domestique : fonctionnement des groupes électrogènes et de certaines chaudières pour le chauffage, - le gaz propane : fonctionnement des radians à gaz utilisés pour le chauffage de la Mat2.

L’utilisation de l’électricité (hormis la production ponctuelle par le groupe électrogène de CEDS), ne génère pas d’émission directe de CO 2 sur l’exploitation, l’électricité étant produite en amont. Les émissions induites sont donc indirectes.

Rapport GES n° 153561 55 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Les seules émissions directes de CO 2 sur l’élevage (hors animaux) sont alors liées à la combustion du fioul domestique ou du gaz propane : fonctionnement des chaudières, des radians et des tracteurs.

5.2.2 Emissions de CH 4

Le méthane est le principal constituant du biogaz issu de la fermentation des matières organiques animales ou végétales en l’absence d’oxygène.

La source principale identifiée sur l’élevage est le stockage des déjections animales.

5.2.3 Emissions de N 2O

Les émissions de protoxyde d’azote se font essentiellement au niveau des parcelles agricoles lors des épandages des déjections animales.

Elles sont liées aux transformations de l’azote dans le sol sous l’action des bactéries (phénomènes de nitrification et de dénitrification).

Les émissions de N 2O peuvent aussi survenir pendant tous les stades de gestion des déjections animales (bâtiment, stockage, épandage) dès lors que les conditions de nitrification/dénitrification sont réunies.

Le CEDS ne dispose pas de surfaces en cultures ni de plan d’épandage des déjections animales.

Les eaux déjections liquides sont collectés et traitées sur un dispositif par lit plantés de roseaux et les déjections solides (crottes + copeaux) sont envoyées vers une filière de compostage exploitée par la société DECHAMBRE.

5.3 CONSOMMATIONS ENERGETIQUES

Les consommations énergétiques de CEDS sur l’année 2016 ont été les suivantes.

Source d’énergie Consomma tion s 2016 Electricité (kWh) 190 000 Fioul domestique (m³) 50 Gaz propane (t) 2,2

Les consommations en énergie de CEDS en 2016 sont équivalentes à celles des années précédentes. Elles correspondent à des consommations classiques d’un élevage.

A noter que CEDS apporte une attention particulière à la gestion des énergies sur le site de l’élevage. Tous les moyens ont été mis en place pour réduire au maximum les consommations, à savoir : - régulation automatique de la ventilation et du chauffage, - nettoyage régulier des sondes, et bouche d’aération, - isolation des bâtiments…

5.4 MESURES ERC : EVITER, REDUIRE, COMPENSER

Les dirigeants de CEDS tiennent à jour un suivi mensuel de la consommation énergétique de l’élevage (électricité, fuel et propane).

L’analyse des factures permet d’appréhender toute éventuelle dérive de la consommation et la mise en œuvre des mesures correctives utiles.

Les mesures prises par les éleveurs pour optimiser le fonctionnement des équipements et les consommations d’énergie associées à ces deux postes sont présentées ci-après.

Rapport GES n° 153561 56 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Ventilation :

- les débits des ventilateurs sont contrôlés électroniquement pour adapter les températures dans les bâtiments aux besoins des animaux, - toutes les salles disposent chacune d’un boitier de régulation, - les conduits, les bouches d’aération et les ventilateurs sont nettoyés régulièrement (les dépôts de poussiéreux indissociables du fonctionnement de ces équipements réduisent leurs performances et induisent une surconsommation énergétique plus élevée), - les sondes thermiques sont nettoyées et étalonnées fréquemment, - les consignes de ventilation sont coordonnées avec celles du chauffage (évite de ventiler du fait d’un sur-chauffage).

Chauffage :

- l’implantation du site dans un domaine entouré de bois permet de protéger les bâtiments contre l’effet thermique du vent, - les bâtiments d’élevage sont isolés thermiquement (murs et toiture), - les sondes thermiques sont positionnées à l’écart des entrées d’air de ventilation, des appareils de chauffage et des animaux de façon à ce que la température mesurée soit représentative de la température moyenne de la salle et ne soit ni sous-estimée (proximité de la ventilation), ni sur estimée (proximité du chauffage et des animaux),

Les choix d’équipements (éclairage, ventilation, chauffage) ont été faits pour assurer une optimisation de la consommation énergétique, tout en apportant aux animaux les paramètres de confort nécessaires.

D’autres mesures sont mises en place par les éleveurs : - l’entretien régulier des chaudières par une entreprise spécialisée, - l’entretien des véhicules de service et des tracteurs, permettent d’optimiser la combustion et donc la consommation de combustible (fuel + propane, gasoil).

Conformément à l’arrêté du 15 septembre 2009, les éleveurs de CEDS ont souscrit un contrat d’entretien annuel des chaudières avec une entreprise spécialisée.

Les rendements des chaudières sont donc optimisés et leurs consommations énergétiques sont diminuées.

Les bâtiments et les courettes sont nettoyées quotidiennement.

Les crottes et les copeaux sont ramassées à la pelle et transportées à l’aide d’une remorque jusqu’au silo de stockage.

Les déjections liquides sont traitées sur un dispositif de lits à roseaux.

Les déjections solides sont évacuées régulièrement (2 fois /mois) vers l’unité de compostage.

Le personnel effectue régulièrement des contrôles des installations de façon à vérifier leur bon fonctionnement.

Les installations électriques font de plus l’objet d’une vérification annuelle par des entreprises agréées.

Ces contrôles permettent d’optimiser le fonctionnement des différents équipements et par conséquent leur consommation d’énergie.

La consommation énergétique de l’élevage ne sera pas modifiée.

L’impact de l’activité de CEDS sur le climat et l’énergie est donc très faible.

Rapport GES n° 153561 57 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

VI IMPACT SUR LE BRUIT

6.1 ETAT INITIAL

Le Domaine des Souches est localisé en zone rurale agricole, à 3 kilomètres environ au nord du bourg de Mézilles.

Le site est totalement entouré de bois.

L’habitation la plus proche est située à 1 km côté sud-ouest, au niveau du bois de Nailly.

Les principales sources de bruit extérieures au CEDS sont les suivantes : - la circulation automobile sur la RD99, - les bruits naturels (pluies, vents, bruissements de végétation, oiseaux, etc…), - les activités agricoles voisines : parcelles cultivées alentours, exploitations forestières, - les animaux des habitations les plus proches (aboiements).

6.2 IMPACT DE L’ELEVAGE

6.2.1 Sources sonores

Les principales sources de bruit recensées dans l’élevage sont les aboiements des animaux, l’exploitation de l’élevage (nettoyage, alimentation…), la ventilation des bâtiments, la circulation routière (véhicules personnel, livraison, départ des animaux, évacuation des déchets…), le fonctionnement ponctuel des groupes électrogènes...

La ventilation des bâtiments fonctionne tous les jours, les activités de nettoyage et d’administration des aliments sont également quotidiennes.

Les transports d’animaux ont lieu toutes les semaines.

Les groupes électrogènes fonctionnent uniquement en cas de coupure dans le réseau EDF (rare).

La circulation routière liée à l’élevage (voir paragraphe 7.1 plus après) correspond à la circulation normale qui peut être assimilée à une activité agricole. Elle ne représente qu’une faible part de la circulation routière du secteur, principalement celle liée à la RD99, son impact sur l’environnement reste limité.

6.2.2 Niveaux sonores admissibles

Les niveaux sonores en limite de propriété des Installations Classées renfermant des chiens soumises à autorisation, sont fixés par l’arrêté ministériel du 8 décembre 2006 :

- période diurne : 70 dBA - période nocturne : 60 dBA

Celui-ci fixe également les niveaux d’émergence admissibles au droit des ZER (zones à émergence réglementée) : - l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches, - les zones constructibles définies par des documents d’urbanisme.

L’émergence est définie comme étant la différence entre les niveaux de bruit mesurés lorsque les installations sont en fonctionnement et lorsqu’elles sont arrêtées.

Rapport GES n° 153561 58 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Tableau 6.1 : Emergence maximum autorisée pour les élevages de canins soumis à autorisation

Période Durée cumulée d’apparition du bruit T Emergence maximum en dB (A)

T < 20 minutes 10 20 min ≤ T < 45 min 9 6 h - 22 h 45 min ≤ T < 2 heures 7 2 heures ≤ T < 4 heures 6 T > 4 heures 5 22 h à 6 h - 3

6.2.3 Mesures acoustiques

Afin d’apprécier les niveaux sonores induits par l’activité de CEDS, une campagne de mesures acoustiques a été menée le 25 et 26 août 2016, par GES, en périodes diurne et nocturne.

Les mesures ont été réalisées au niveau des limites de propriété et au droit de la ZER (tiers le plus proche). Tableau 6.2 : Localisation des mesures acoustiques

Points Coordonnées Lambert 93 Situation/CEDS Localisation de mesure X Y Au droit du dispositif de P1 Limite de propriété Nord traitement des déjections 714 084 6 736 364 liquides P2 Limite de propriété Sud Au droit du parking 714 009 6 736 132 Au droit du tiers le plus proche P3 ZER 713 108 6 735 523 (1 km côté sud-ouest) 1,8 km au nord du site le long P4 (Réf) Point de référence 715 018 6 738 006 de la RD99

Dans l’impossibilité d’arrêter l’ensemble des sources sonores du site, notamment la ventilation des bâtiments et les aboiements des chiens, un point de référence a été choisi en dehors de la zone d’influence sonore de l’établissement, de manière à apprécier le bruit perçu dans l’environnement de la zone d’étude (comme si l’élevage était à l’arrêt).

Le point de référence P4réf permet ainsi de caractériser les principaux bruits extérieurs au site, plus particulièrement ceux liés à la circulation routière (RD99) et à l’activité agricole du secteur.

L’élevage de CEDS est situé en bordure de la RD99.

Le point de référence P4réf est localisé à l’entrée d’un chemin forestier (voir photo et carte ci- après), à 2,5 km au nord de l’élevage et à 800 m de l’intersection entre les RD99 et 213. L’endroit a été choisi pour les raisons suivantes : - A une distance de 2,5 km aucune source sonore de l’élevage n’est perceptible, - Le long de la RD99 permet de tenir compte du bruit lié au trafic (équivalent à celui à proximité de l’élevage), - A 800 m de la RD213 peu de bruit lié au trafic perceptible, - L’accotement le long de la RD99 est étroit, l’entrée du chemin forestier permet le stationnement et la mise en place du sonomètre sans danger pour l’opérateur.

Rapport GES n° 153561 59 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Localisation du point de mesure P4réf

Sonomètre au point P4réf

Rapport GES n° 153561 60 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Les données enregistrées sont traitées par un logiciel spécialisé (DB-Trait de 01-dB) et rapportées sous forme de graphique en annexe.

Les résultats des mesures sont arrondis au ½ dB le plus proche (article 4 de la norme NF S 31- 010).

P4(réf)

P1

CE DS

P2

Tiers le plus proche

P3

6.2.3.1 Conditions des mesures

Les mesures de bruit ont été réalisées dans des conditions normales d’activité de l’élevage : - Aboiements épisodiques des chiens, - Arrivées et départs du personnel, - Activités de nettoyage, de soins… - Livraisons, …

Les conditions météorologiques enregistrées lors de la campagne de la mesure sont présentées ci- dessous.

Conditions météorologiques lors de la campagne de mesure de bruit (25/08/2016)

Conditions Jeudi 25/08/2016 météorologiques Vitesse du vent 0 à 1,2 m/s Direction du vent Sud -Nord Période de pluie Non Pluviométrie 0 Etat du ciel Ciel dégagé

Rapport GES n° 153561 61 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

6.2.3.2 Niveaux sonores en limites de propriété

Tableau 6.3 : Résultats des mesures en limites de propriété

Niveaux Point Leq Lmin Lmax L50 admissibles (AM 08/12/06)

Période P1 38,5 27,0 52,0 36,0 70 diurne P2 36,0 23,0 54,0 29,5

P1 45,0 29,5 59,0 35,8 Période 60 nocturne P2 40,5 21,0 54,0 35,0

Les mesures en limite de propriété affichent des niveaux sonores conformes aux prescriptions de l’arrêté du 8 décembre 2006.

Lors de la campagne de mesures, il a été constaté que la circulation routière sur la RD99 est perceptible aux deux points de mesure (P1 et P2) et génère des « pics » sonores de plus de 50 dB(A) de jour.

6.2.3.3 Emergence

N.B. Conformément à l’arrêté du 23 janvier 1997, relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les Installations Classées, le calcul de l’émergence sera effectué à partir du Leq, lorsque la différence entre le Leq et L50 est inférieure à 5 dB (A).

Tableau 6.4 : Emergences au point P3 sur le Leq ou L50 – dB(A)

Bruit Valeur limite Bruit ambiant Emergence résiduel admissible en P3 sur Leq ou L50 (P4réf) Leq 27,0 44,5 - Jour + 5,0 Point P3 L50 25,0* 24,0* + 1 ZER Leq 30,5* 33,5* ≈≈≈ 0 Nuit + 3,0 L50 29,5 33,5 - *retenus pour le calcul

Le niveau d’émergence établi sur chaque période pour le point P3 (ZER) respecte les valeurs limites sur L50 de jour et Leq de nuit.

Il est important de noter que la circulation routière sur la RD99 a généré, comme pour les points P1 et P2, des « pics » sonores au niveau du point P4réf pouvant atteindre 70 dB(A) de jour.

6.3 MESURES ERC : EVITER, REDUIRE, COMPENSER

Le Domaine des Souches est localisé dans un domaine forestier. Les arbres autour des bâtiments servent d’écran contre la propagation du bruit.

Les animaux ont libre accès aux nourrisseurs et abreuvoirs. Les aliments ainsi que l’eau sont donc distribués à volonté.

Rapport GES n° 153561 62 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Les bâtiments sont nettoyés une à deux fois par jour, permettant ainsi au personnel d’avoir un contact régulier avec les animaux.

Les groupes électrogènes fixes sont installés dans des locaux fermés et ceux mobiles sont de faible puissance. Leur fonctionnement est épisodique et limité à quelques jours voire quelques heures en fonction des coupures du réseau EDF.

La ventilation des bâtiments d’élevage est régulée automatiquement en fonction de la température intérieure. Les extracteurs sont disposés en façades ou en toitures.

La circulation sur le Domaine des Souches est limitée aux travaux d’exploitation de l’élevage (livraison, nettoyage, évacuation des déchets…). La vitesse est limitée à 30 km/h.

Le parking à l’entrée ( ≈ 30 places) permet de limiter la circulation des véhicules sur le site.

Le dispositif de traitement des déjections animales liquides par lits plantés de roseaux est localisé côté nord du site.

Celui-ci n’est pas équipé de pompe ni d’aérateur. Son fonctionnement n’est donc pas source de bruit particulier.

Le tiers le plus proche est localisé à 1 km côté sud-ouest en dehors des vents les plus forts du secteur.

Les résultats des mesures acoustiques démontrent que :

- Les niveaux sonores en limites de propriété de CEDS respectent les valeurs admissibles fixées par l’arrêté de prescriptions générales pour les élevages de canins soumis à autorisation, - L’impact de l’activité de CEDS (émergence) au droit du tiers le plus proche (ZER) est conforme aux exigences réglementaires.

L’impact de l’activité de CEDS sur l’environnement sonore du secteur est limité. La circulation routière le long de la RD99 reste la source sonore la plus marquante dans le secteur.

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VII GESTION DES DECHETS

Tableau 7.1 : Gestion des déchets produits

Valorisation/ Elimin Fréquence Quantité Déchet Origine Stockage sur site ation d’enlèvement 2016 Cadavres de chiens Maladie, accident Congélateur spécifique Atemax au Mans 1 fois/mois - ACM à Saint Rémy DASRI* Déchets de soins Bacs spécifiques 4-5 fois/an 1 800 L en Rouat Déchets banals (papier, Emballages principalement carton, plastique, verre) Poubelles et/ou points Cartonettes Emballages vides d’apports volontaires Papier broyé Biodéchets Collecte 1 fois/sem 1 000 Points d’apport par le Syndicat 1 fois/sem L/sem Emballages vides Cartonnettes + Bidon volontaire (poubelle Mixte de Puisaye jaune de tri) Biodéchets Papier broyé Poubelle de tri sélectif

Cartons Cartons Bac Déchetterie 1 fois/sem 150 kg Compostage Déjections solides + (DECHAMBRE) à Bâtiments d’élevage Silos couverts 1 à 2 fois/sem 150 T/an copeaux Charny-Orée de Puisaye *DASRI : Déchets d’Activité de Soins à Risque Infectieux

Le Domaine des Souches dispose d’installations de stockage et de filières d’évacuation adaptées à chaque type de déchet.

Les déjections animales solides sont stockées dans deux silos couloirs dédiés couverts et étanches (3 murs avec H = 2,5 m) disposés à l’est du site.

Elles sont ensuite évacuées vers une filière de compostage exploitée par la société DECHAMBRE. L’attestation d’accord de la société DECHAMBRE est présentée en annexe.

Les quantités évacuées sont de l’ordre de 150 tonnes par an.

La majeure partie des stockages s’effectue dans des containers étanches.

L’enlèvement et la valorisation de chaque type de déchets sont assurés par des sociétés spécialisées.

Les cadavres des animaux sont stockés sur site, dans des congélateurs dédiés et disposés dans un local spécifique.

L’enlèvement des animaux morts est assuré sur demande dans un délai de 48 heures par la société ATEMAX Ouest au Mans.

Les bons d’enlèvement des déchets précisant les quantités et les fréquences sont à la disposition du service des Installations Classées.

Les quantités de déchets produits sur le CEDS restent faibles.

Aucune évolution des quantités de déchets n’est prévue dans le cadre de cette étude.

Rapport GES n° 153561 64 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

VIII CIRCULATION ROUTIERE

8.1 ETAT DU TRAFIC ROUTIER SUR LE SECTEUR

Le secteur d’étude est caractérisé par un réseau routier assez développé : maillage de chemins d’exploitation dans les bois + plusieurs routes départementales notamment les RD7, RD22, RD52, RD99, RD965...

Le Domaine des Souches est accessible par la RD99. Le Conseil Départemental de l’Yonne réalise annuellement, des comptages routiers sur le réseau routier du département.

Aucun comptage du trafic routier n’est cependant effectué sur la RD99.

Les valeurs enregistrées (sur une période d’une semaine) en 2015 sur les routes départementales RD965 et RD90 les plus proches du secteur d’étude et reliant respectivement les communes de Mézilles à Toucy et Bléneau à St-Fargeau sont présentées ci-après :

Route Lieu de comptage Véhicules légers Poids lourds Total

RD965 Sortie de Mézilles vers Saint-Fargeau 2 642 / Jour 285/ Jour 2 927 / Jour

RD90 Sortie Saint-Fargeau vers Bléneau 1 971 / Jour 46/ Jour 2 017 / Jour Source : Conseil Départemental de l’Yonne.

Les trafics routiers le long des RD965 et RD90 restent moyens et représentatifs du trafic routier du secteur.

8.2 IMPACT DE L’ELEVAGE

Le trafic engendré par l’activité de CEDS est le suivant :

Tableau 8.1 : Circulation routière liée à l’activité de CEDS

Activité concernée Nombre de véhicules Animaux Départ des animaux 2 à 3 camion nettes par semaine Aliments Livraison des alim ents 1 cam ion par mois Litière Livraison de litière 1 camion par trime stre Déjections animales Evacuation des déjections solides 1 à 2 camion s par mois Produits vétérinaires Livraison produits vétérinaires 2 camionnettes par mois Divers Livrais on du fioul domestique 1 remplissage par mois Equarrissage 1 passage par mois

Les circulations sur le Domaine des Souches sont celles liées : - aux départs des chiens, - à l’évacuation des déjections solides, - à la livraison des aliments et des produits vétérinaires, - au ramassage des cadavres par l’équarisseur et les livraisons du fioul.

Rapport GES n° 153561 65 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Celles-ci représentent en moyenne de l’ordre de 4 à 4,5 véhicule par semaine.

Le trafic lié à l’activité de CEDS reste très faible comparé au trafic routier observé dans le secteur.

8.3 MESURES ERC : EVITER, REDUIRE ET COMPENSER

Le trafic sur le Domaine des Souches reste très faible comparé au trafic routier rencontré dans le secteur, notamment la circulation le long de la RD965 reliant Toucy à Mézilles.

Les véhicules de livraison restent en moyenne entre 0,5 et 1 heure sur le site.

Une attention particulière est portée à l’organisation des interventions des différentes entreprises de livraison ou d’entretien.

En fonction des besoins et des priorités, un planning de passage des fournisseurs est mis en place par le personnel évitant ainsi de ne pas encombrer le site.

L’accès au site s’effectue à partir de la RD99 reliant Mézilles à Villiers Saint-Benoît via un chemin (100 m) débouchant sur un parking (30 places) disposé à l’entrée.

Celui-ci permet le stationnement des véhicules du personnel ainsi que les livraisons ne nécessitant pas de manœuvres particulières au sein du site.

La circulation sur le Domaine est donc limitée aux engins agricoles nécessaires pour l’exploitation de l’élevage : un tracteur, un chariot élévateur, une remorque…

L’impact de l’activité de CEDS sur la circulation routière du secteur est très faible.

Rapport GES n° 153561 66 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

IX EMISSIONS LUMINEUSES

9.1 ETAT INITIAL

Le CEDS est localisé en zone « AC : Agricole constructible » réservée à l’activité agricole, du PLU de la commune de Mézilles.

Situé à environ 3 km au nord du bourg de la commune, le long de la RD 99, le Domaine est entièrement entouré d’arbres et de bois. Il n’est donc pas visible de la route.

L’habitation la plus proche est située à 1 km au sud-ouest.

Le Domaine des Souches fait donc partie du paysage agricole et bocager du secteur.

9.2 IMPACT DE L’ELEVAGE

Les bâtiments de CEDS sont équipés d’un éclairage intérieur standard (ampoules et néons classiques). Le fonctionnement de l’éclairage intérieur est peu visible à l’extérieur des bâtiments, il ne constitue pas une nuisance particulière.

Le seul éclairage extérieur présent sur le site est localisé au niveau du parking à l’entrée du site et le long des bâtiments. Celui-ci est dirigé vers les zones de passage.

Il est utilisé occasionnellement en cas d’intervention d’urgence la nuit et pour la prévention contre le vol.

9.3 MESURES ERC : EVITER, REDUIRE ET COMPENSER

CEDS est situé à 100 m de la RD 99.

L’éclairage des bâtiments d’élevage est de type standard et est peu visible à l’extérieur.

Le site est totalement entouré de bois et d’arbres.

Les éclairages extérieur (parking + zone de passage) sont utilisés uniquement en cas d’intervention d’urgence.

L’activité de CEDS n’a pas d’impact sur les flux lumineux du secteur.

Rapport GES n° 153561 67 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

X COMPATIBILITE AUX PROGRAMMES ET PLANS

10.1 COMPATIBILITE A L’ARRETE DU 08/12/2006

La conformité de l’élevage du Domaine des Souches à l’arrêté du 08/12/2006 a été vérifiée.

Le tableau de comparaison aux prescriptions est présenté en annexe.

Les pratiques adoptées par les dirigeants dans la gestion de CEDS sont conformes aux prescriptions applicables aux installations renfermant des chiens soumises à autorisation.

10.2 COMPATIBILITE AU SDAGE « SEINE- NORMANDIE »

Les enjeux majeurs retenus par le SDAGE ont été présentés plus avant (paragraphe 2.1.5.2).

Pour atteindre ces objectifs, des mesures clefs par sous bassin (Seine Amont) ont été définies (pour la période 2016-2021).

Le Projet de Programme des Mesures du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands, proposé en consultation du public et des assemblées au comité de bassin du 08/10/2014 a été consulté.

Les mesures préconisées sur le secteur « Unité Hydrographique de Loing », concerné par l’étude, sont rappelés ci-après et comparées avec les mesures prises par CEDS.

Tableau 10.1 : Compatibilité de l’activité de CEDS avec le SDAGE Seine-Normandie

Mesures clés définies par le SDAGE Seine -Normandie pour la période 201 6-2021 Mesures prises par CEDS Réd uction des pollutions des collectivités Réhabilité un réseau d’assainissement des eaux usées dans le cadre de la ERU. - Sans objet dans le cadre de CEDS : l’élevage ne transfert pas d’effluent vers la station d’épuration communale. Réhabiliter ou créer un réseau d’assainissement des eaux usées hors directive ERU - Sans objet dans le cadre de CEDS : l’élevage ne transfert pas d’effluent vers la station d’épuration communale. Assainissement non collectif - L’élevage de CEDS dispose d’un système de traitement des déjections liquides composé de 3 lits plantés de roseaux. Les réseaux de collecte des effluents et les ouvrages sont étanches. Les déjections solides sont ramassées et stockées dans des silos étanches pour évacuation vers une unité de compostage. Réduire l’impact des rejets de STEP au -delà des exigences de la directive ERU - Sans objet dans le cadre de CEDS : l’élevage ne transfert pas d’effluent vers la station d’épuration communale. Réduction d es pollutions des industries RSDE (surveillance initiale ou pérenne des rejets industriels) - Sans objet dans le cadre de CEDS : l’élevage n’est pas soumis Mesures de réduction des rejets de substances dangereuses au RSDE. Mesures de réduction des rejets polluants hors substances dangereuses Réduction d es pollutions agricoles - Transfert Limiter le transfert de fertilisants dans le cadre de la Directive nitrates - Sans objet dans le cadre de CEDS : l’élevage ne dispose pas de Limiter les transferts d’intrants et l’érosion au -delà des exigences de la Directive nitrates parcelles agricoles ni de plan d’épandage. Limiter les apports d e fertilisants et/ou utiliser des pratiques adaptées de fertilisation, dans le Les déjections solides sont ramassées et stockées dans des silos cadre de la Directive nitrates étanches pour évacuation vers une unité de compostage. Elaboration d’un programme d’action érosion Réduction d es pollutions agricoles – Apport de fertilisant et pesticides Limiter les apports en f ertilisants et/ou utiliser des pratiques adaptées de fertilisation, au -delà - Sans objet dans le cadre de CEDS : des exigences de la directive nitrates CEDS ne dispose pas de parcelles agricoles ni de plan Limiter les apports de pesticides agricoles et /ou utiliser des pratiques alternatives au d’épandage. traitement phytosanitaire Les déjections solides sont ramassées et stockées dans des silos Mettre en place des pratiques pérennes à faibles intrants (bio, surface en herbe, assolement, étanches pour évacuation vers une unité de compostage. maîtrise foncière) Aucune activité de traitement phytosanitaire n’est pratiquée par

Rapport GES n° 153561 68 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Elaboration d’un programme d’action AAC CEDS. Protection et restauration des milieux Mesures de restauration hydro morphologiqu e, renaturation ou entretien de cours d’eau Les eaux traitées rejetées dans le fossé ne sont pas source de modification du lit du cours d’eau. Elles permettent de maintenir un débit même en période d’étiage. Mesures de restauration de la continuité écolo gique Le Domaine des Souches est entièrement entouré de bois. Les arbres présents et maintenus sur le site permettent une conservation de la continuité écologique du secteur. Réduire l’impact d’un plan d’eau ou d’une carrière sur les eaux superficielles ou souterraines Aucun prélèvement d’eau dans le milieu naturel n’est réalisé sur le site de CEDS. L’eau consommée sur le site provient du réseau AEP. Les compteurs mis en place par les éleveurs et le suivi rigoureux de la consommation permettent de prévenir tout fuite dans le réseau et éviter ainsi une surconsommation de l’eau.

Mesure de gestion des zones humides CEDS n’est pas situé en zone humide Ressource Mettre en place une ressource de substitution ou complémentaire Au CEDS la consommation en eau est limitée au strict besoin de l’élevage (alimentation animaux, lavage) Connaissance et gouvernance Etude globale et schéma directeur (domaine agriculture) Sans objet dans le cadre de CEDS Etude transversale (domaine gouvernance) Sans objet dans le c adre de CEDS Formation, conseil, sensibilisation ou animation Le personnel de CEDS a bénéficié des formations et des animations nécessaires pour la conduite d’un élevage de chien. Il est donc sensible à la rationalisation de la consommation en eau. Etud e globale et schéma directeur (domaine industrie) Sans objet dans le cadre de CEDS Etude globale et schéma directeur (domaine milieu aquatique) Sans objet dans le cadre de CEDS

Conclusion :

L’activité d’élevage de CEDS est bien compatible avec les mesures clés définies par le SDAGE Seine-Normandie.

10.3 COMPATIBILITE AU SAGE

Le bassin versant de Loing fait partie du sous-bassin Seine-Amont.

A ce jour, aucun SAGE n’est prévu pour ce bassin versant.

La compatibilité de l’activité de l’élevage de CEDS au SAGE n’est donc pas traitée dans cette étude.

10.4 COMPATIBILITE AUX PROGRAMMES D’ACTIONS NATIONAL ET REGIONAL NITRATES

Les programmes d’actions nitrates en vigueur en Bourgogne Franche-Comté sont : - Arrêté ministériel du 19/12/2011 relatif au programme d’actions national, modifié par l’arrêté du 23/10/2013, - Arrêté préfectoral du 24/06/2014, établissant le programme d’actions régional pour la Bourgogne.

Le CEDS ne dispose pas de parcelles agricoles ni de plan d’épandage. Les déjections animales issues de l’élevage sont collectées via un réseau étanche, puis : - Traitées sur lits plantés de roseaux pour le déjections liquides. Les effluents traités sont rejetés ensuite dans le ruisseau,

Rapport GES n° 153561 69 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

- Collectées et stockées dans des silos étanches et couverts avant d’être envoyées vers une filière de compostage pour les déjections solides.

L’activité d’élevage de CEDS est bien compatible avec les programmes d’actions national et régional en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole.

10.5 COMPATIBILITE AU PLU DE LA COMMUNE DE MEZILLES

Le CEDS est localisé au niveau du Domaine des Souches.

Les parcelles cadastrales du site sont classées en zone « AC : agricole constructible » du PLU de la commune de Mézilles approuvé en 2007.

Le Domaine des Souches n’est pas situé en zone humide ni en zone protégée.

L’activité du Domaine des Souches et les bâtiments d’élevage sont assimilés à des activités agricoles.

Aucune nouvelle construction n’est prévue dans le cadre de cette régularisation administrative.

L’activité de CEDS est donc conforme au PLU de la commune de Mézilles.

10.6 COMPATIBILITE AU PLAN DEPARTEMENTAL D’ELIMINATION DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILES

Le département de l’Yonne dispose d’un Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) en date de juillet 2007.

Il exige que seuls les DIB (Déchets Industriels Banals), résidus non toxiques et non inertes, soient collectés et éliminés par le service public.

Sur le Domaine des Souches, le personnel pratique le tri sélectif et l’ensemble des DIB (cartons, emballages, plastique, …) est effectivement envoyé vers les poubelles de tri sélectif ou à la déchetterie la plus proche (Toucy).

Les autres déchets potentiellement toxiques (produits vétérinaires, déjections animales…) sont traités sur des filières adaptées.

L’activité de CEDS est conforme au Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés du département de l’Yonne.

10.7 COMPATIBILITE AU PLAN REGIONAL D’ELIMINATION DES DECHETS DANGEREUXET ASSIMILES

A ce jour, la région Bourgogne ne dispose que d’un Plan Régional d’Elimination des Déchets Industriels Spéciaux (PREDIS) adopté en 1996.

Les déchets dangereux issus de l’activité de CEDS sont traités par le biais de sociétés spécialisées : - Compostage pour les déjections animales solides : société DECHAMBRE, - Equarrissage pour les cadavres des animaux : société ATEMAX, - Recyclage pour les DASRI : société ACM.

Rapport GES n° 153561 70 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Chaque déchet dangereux est donc transféré vers la filière adaptée. L’enlèvement est réalisé directement par les entreprises spécialisées.

L’activité de CEDS est donc conforme au Plan Régional d’Elimination des Déchets Industriels Spéciaux.

Rapport GES n° 153561 71 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

XI ANALYSE DES EFFETS CUMULES

La Direction Régionale, de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Bourgogne- Franche-Comté ainsi que la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations de l’Yonne ont été consultées pour connaître les éventuels projets connus sur le secteur (communes du rayon d’affichage) en parallèle de l’élevage de CEDS.

Aucun projet d’Installations Classées pour la protection de l’environnement n’est actuellement en cours d’élaboration sur les communes de Mézilles ou Tannerre-en-Puisaye.

Aucune analyse d’effets cumulés avec l’élevage de CEDS ne sera donc réalisée.

Rapport GES n° 153561 72 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

XII RAISONS DES CHOIX

12.1 CHOIX DU SITE

Depuis sa création, l’activité d’élevage du Domaine des Souches s’est bien développée, ce qui a permis d’assurer la pérennité de l’établissement et l’embauche progressive de plusieurs salariés.

La facilité d’accès, notamment la RD99 et les différentes axes (RD965) ainsi que la proximité des grandes collectivités (Toucy et Auxerre) ont été également propices de développement du site.

Le CEDS est situé à 3 km au nord du bourg de la Commune de Mézilles. Le voisin le plus proche est localisé à 1 km au sud-est du Domaine.

De plus le Domaine est totalement entouré de bois et d’arbres. Cette configuration permet une meilleure intégration dans le paysage agricole du secteur et limiter ainsi l’impact des bâtiments d’élevage.

12.2 CHOIX DU MODE D’ELEVAGE

L’élevage du Domaine des Souches répond aux exigences de la Directive Européenne 2010/63/EU.

L’alimentation des animaux est équilibrée. Les formules sont étudiées en fonction des besoins physiologiques des animaux (chiot, adulte, femelle en gestation et lactation…).

Les croquettes constituent le principal composant de la ration du fait de leur digestibilité et sont distribuées à volonté dans des nourrisseurs.

Les bâtiments bénéficient d’une ventilation naturelle ou dynamique assurant un renouvellement permanent et une meilleure qualité de l’air.

Les bâtiments sont nettoyés quotidiennement avec renouvellement des copeaux souillés. Les déjections solides sont ramassées et stockées dans les silos étanches dédiés couverts.

Les animaux bénéficient d’un suivi vétérinaire rigoureux.

Le risque de développement de maladies au sein de l’élevage est donc limité.

L’élevage du CEDS dispose, dans le cadre de son manuel de qualité établi selon les normes de la Directive Européenne 2010/63/EU, d’une « structure de bien-être animal ».

12.3 CHOIX DU MODE DE TRAITEMENT DES DEJECTIONS

Les déjections animales liquides (urines + eaux de lavages + eaux pluviales souillées) sont collectées par un réseau de canalisations étanches ponctuées de caniveaux.

Celles-ci rejoignent ensuite un dispositif de traitement localisé au nord du site et constitué de 3 lits plantés de roseaux avant rejet des eaux traitées dans le fossé.

La capacité de traitement du dispositif a été dimensionnée sur la base des consommations en eau de l’élevage et de la pluviométrie.

Les déjections solides sont ramassées tous les jours dans les bâtiments, les courettes et les caniveaux et regards afin d’éviter d’obstruer le réseau des eaux usées.

Rapport GES n° 153561 73 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

Elles sont ensuite stockées dans deux silos étanches couverts localisés au nord-est du site en attente de leur évacuation vers l’unité de compostage de la société DECHAMBRE.

Les filières de traitement des déjections animales sont maîtrisées par les éleveurs et bien adaptées. Aucun risque de diffusion d’une pollution par les déjections animales dans le milieu naturel n’est donc à craindre.

Rapport GES n° 153561 74 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude d’impact sur l’environnement

XIII EVALUATION DU COUT FINANCIER DES MESURES COMPENSATOIRES

Différents investissements ont été réalisés par les dirigeants de CEDS pour réduire l’impact de l’activité de l’élevage sur l’environnement.

Les coûts des investissements engagés à ce jour sont récapitulés ci-dessous.

Tableau 12.1 : Coût financier des mesures compensatoires réalisés par CEDS

Mesures compensatoires Coût estimatif - Mise en place du dispositif de traitement des effluents liquides - Remplacement des canalisations de transport des déjections liquides 40 000,00 (700 ml) Renouvellement des cuves de stockage du FOD par des cuves 3 000,00 doubles peau Mise en place de rafraichisseur d’air des bâtiments fermés 21 000,00

Mise en place d’une auto-surveillance sur les rejets 3 636,00

Total 67 636,00

Ainsi, le coût des mesures compensatoires mises en place par CEDS dans le cadre de la réduction de l’impact de l’activité de l’élevage sur l’environnement a été de l’ordre de 68 k€.

Rapport GES n° 153561 75 Juin 2017

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

I GENERALITES

1.1 OBJECTIF

L’article 3.4 du décret du 21 septembre 1977 modifié prévoit que les études d’impact environnemental comportent une étude des effets du projet sur la santé des populations voisines. La santé publique fait effectivement partie des intérêts visés par l’article L 511-1 du Code de l’Environnement.

L’article 1 er de la Charte de l’Environnement, adoptée lors de la réunion du Congrès du Parlement, le 28 février 2005, instaure un nouveau droit, celui de vivre dans un environnement qui répond à certains critères qualitatifs et précise notamment que « chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ».

L’objectif de ce volet santé est de recenser et de quantifier les conséquences potentielles de l’activité de CEDS sur la santé humaine et de proposer le cas échéant les mesures compensatoires nécessaires pour en limiter ou en éliminer les effets.

Il est important de rappeler que le CEDS est un établissement producteur, éleveur et fournisseur de chiens destinés à des fins scientifiques. Les éleveurs sont donc soucieux du bien-être animal et respectent scrupuleusement les critères de la Directive Européenne n°2010/63/EU.

L’impact potentiel de l’activité sur la santé des populations est étudié en fonctionnement normal et dégradé des installations. L’impact des installations en cas d’accident est détaillé dans l’étude de dangers, à laquelle nous renvoyons le lecteur.

Cette étude a été menée conformément au guide de l’INERIS : Evaluation des risques sanitaires dans l’étude d’impact des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (septembre 2003).

L’étude des risques sanitaires est fondée sur le principe de proportionnalité, le contenu de ce volet santé étant en relation directe avec la dangerosité des substances émises et à l’importance de la population exposée à proximité du site.

1.2 METHODOLOGIE DE L’ETUDE

L’approche proposée consiste en une démarche d’analyse de risque qui comporte, conformément au référentiel INERIS et au guide InVS, les étapes suivantes :

1. l’identification des dangers liés au site 2. la détermination de la relation dose-réponse 3. l’évaluation des expositions dans la population considérée 4. la caractérisation du risque

1.3 EVALUATION SANITAIRE : CONTEXTE REGIONAL

1.3.1 La région Bourgogne-Franche-Comté

A défaut de données sanitaires spécifiques aux populations localisées sur les communes concernées par l’étude, les données présentées dans cette partie proviennent des publications suivantes de l’INSEE.

Rapport GES n° 153561 77 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

Avec une densité démographique d’environ 59 hab/km², la région Bourgogne-Franche-Comté représente 4,4% de la population nationale et reste un territoire peu densément peuplé. Elle se classe parmi les régions les moins dynamiques sur le plan démographique.

Tableau 1.1 : Evolution de la situation démographique en Bourgogne-Franche-Comté

Région France Bourgogne-Franche- Département Comté de l’Yonne 2009 2013 2009 2013 2009 2013

Population 64 304 500 66 627 602 1 642 440 2 819 800 343 377 341 483 Taux de natalité (‰) 13,0 12,3 11,0 10,7 11,5 11,3 Taux de mortalité (‰) 8,7 8,7 10,6 11,7 11,8 11,7

Les données démontrent aussi que la population régionale est âgée : les plus de 65 ans représentent 19,7% de la population contre 17,6% pour la France.

Par ailleurs, la région est caractérisée aussi par une espérance de vie basse. Elle est inférieure de cinq mois à la moyenne nationale pour les hommes et de un mois pour les femmes. Mais l’écart se resserre au fil de l’âge. Ainsi, à 60 ans, l’espérance de vie des hommes bourguignons est inférieure de 3 mois à la moyenne nationale, celle des Bourguignonnes est supérieure de 1 mois.

1.3.2 Commune de Mézilles

Les données de l’INSEE ont été consultées.

Tableau 1.2 : Taux de mortalité (‰) - Commune de Mézilles

1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2008 2009 à 2013 Mézilles 14,6 14,5 18,4 13,7 15,3 - Yon ne 14,5 13,5 12,9 12,2 11,0 11,7 France métropolitaine 10,8 10,2 9,6 9,1 8,7 8,7

Après une forte augmentation entre 1975 et 1990, le taux de mortalité a baissé sur les 20 dernières années pour se stabiliser autour de la moyenne nationale en France métropolitaine.

Tableau 1.3 Pyramide des âges (source : INSEE)

Population en 2010 (%) Hommes Femmes Total 0 à 14 ans 15,8 14,0 14,9 15 à 29 ans 11,6 7,8 9,7 30 à 44 ans 17,2 18,4 18,0 45 à 59 ans 23,9 24,2 23,9 60 à 74 ans 19,6 20,5 19,9 75 ou plus 11,9 15,1 13,6 Total 49,4 50,6 100

La population de Mézilles est caractéristique d’une commune rurale : environ 30 % de la population de la commune a plus de 60 ans.

Rapport GES n° 153561 78 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

II IDENTIFICATION DES RISQUES

2.1 GENERALITES SUR LES RISQUES SANTAIRES POUR L’HOMME LIES A SON ENVIRONNEMENT

Des mécanismes physiques, chimiques, biologiques souvent complexes interviennent dans la relation entre l’environnement et l’homme.

Ils se traduisent par des processus de transfert, d’accumulation, de propagation, de transformation notamment des matières ou d’énergies entre les milieux, les espèces et l’homme.

Ils se produisent sur des échelles de temps très variables, pouvant aller de quelques minutes ou quelques heures à des durées exprimées en années, décennies, voire en siècles. Pour l’homme, les effets d’une dégradation de l’environnement peuvent donc se manifester à court terme, à moyen terme ou à long terme.

Ils peuvent toucher de façon identique l’ensemble de la population, ou seulement certaines personnes selon leur sensibilité et leur comportement.

Ces effets pourront être très apparents et assez facilement détectables ou au contraire nécessiter des investigations médicales lourdes pour permettre leur diagnostic.

Ainsi, les risques susceptibles d’atteindre l’homme vont dépendre de nombreux facteurs qu’il convient d’identifier le plus précisément possible afin de pouvoir mettre les moyens de prévention exactement correspondants.

Depuis les années 1960, à la suite d’incidents majeurs, des mesures de prévention et de contrôles importants (et les réglementations associées) ont permis de diminuer les risques biologiques ou toxiques liés à des expositions à des fortes doses de contaminants.

Aujourd’hui, les risques sont surtout liés à l’exposition à des faibles doses à long terme.

2.2 METHODOLOGIE UTILISEE : GENERALITES

2.2.1 Sources potentielles

L’inventaire des substances et agents dangereux présents dans l’installation se déduit :

- de la présentation détaillée de CEDS, - de l’étude d’impact sur l’environnement de l’élevage, - de l’étude des dangers et de la notice explicative aux conditions d’hygiène et de sécurité.

Afin d’établir cet inventaire, il sera recensé l’ensemble des substances dangereuses issues : - des produits entrant sur l’élevage, - des produits susceptibles d’apparaître en cours de fonctionnement de l’élevage, - des produits sortant de l’élevage.

Les substances et agents dangereux sont classés en trois types : chimiques, physiques et bactériologiques.

2.2.2 Modes de contamination

Les voies d’administration des polluants dans l’organisme sont de trois types : l’inhalation, l’ingestion et le contact cutané.

Rapport GES n° 153561 79 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

En fonction du comportement environnemental, on pourra distinguer les voies d’exposition suivantes (selon INERIS) :

- l’inhalation de polluant sous forme gazeuse, - l’inhalation de polluant adsorbé sur les poussières, - l’inhalation de vapeur d’eau polluée, - l’ingestion directe de sol, - l’ingestion d’aliments d’origine végétale, cultivés sur le site ou à proximité, - l’ingestion d’aliments d’origine animale élevés, chassés ou pêchés sur ou à proximité du site, - l’ingestion d’eau contaminée, - l’absorption cutanée de sol et de poussières, - l’absorption cutanée à partir d’eau contaminée (bain, douche,…), - l’absorption cutanée de polluant sous forme gazeuse.

On remarque ainsi qu’il existe des voies d’exposition directes et indirectes.

2.2.3 Mode d’estimation des risques

L’estimation du risque sanitaire dû à la contamination des milieux physiques (air, eau et sol) conduit à examiner tous les éléments qui s’enchaînent depuis l’émission du polluant jusqu’à l’impact sanitaire de la population :

Sources d’émissions extérieures - dispersion - conversions - dépôt

Teneurs extérieures - bioaccumulation - persistance - exposition directe - ingestion

Exposition personnelle - fréquence - durée

Dose interne

Toxicocinétique 3 Excrétion

Dose biologique

Effet sur la santé

3 Devenir dans l’organisme.

Rapport GES n° 153561 80 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

2.3 RECENSEMENT DES SUBSTANCES ET AGENTS PRESENTS

La méthode permettant de définir la liste exhaustive des agents ou substances potentiellement dangereux présents sur le site a été présentée précédemment.

Tableau 2.1 : Liste des agents et substances potentiellement dangereux

Evaluation de la quantité Substances ou agents Origine présente (Elevée, notable, faible ou nulle) NH 3 Bâtiments NO x Stockage des déjections Faible CO SO2 Circulation routière

Substances Produits désinfectants Désinfection des bâtiments Faible chimiques Déjections animales solides , Odeurs Faible Dispositif de traitement des déjections liquides Fioul domestique Stockages hydrocarbures Très faible

Antibiotiques Soins aux animaux malades Très faible Bâtimen ts : opération de nettoyage, ventilation, aboiement Bruit Groupe électrogène, Faible à ponctuellement notable Agents physiques Circulation routière Circulation routière Poussières Faible à ponctuellement notable Ventilation des bâtiments Agents biologiques Bactéries, Virus, parasites Déjections animales, cadavres d’animaux Faible

2.4 CRITERES DE SELECTION DES AGENTS OU SUBSTANCES DANGEREUX

La sélection d’une substance ou d’un agent dangereux se fera en fonction des critères suivants : - substance ou agent émis dans l’environnement en fonctionnement normal ou en mode dégradé, - importance des émissions, - nocivité (cancérogénicité, effet immunologique…), - bioaccumulation dans la chaîne alimentaire, - substance persistante dans l’environnement, - sensibilité particulière d’un groupe d’individus existant dans la population exposée, - synergie avec d’autres polluants.

Par rapport à la liste des agents et substances présents dans l’élevage, il n’a pas été retenu les composés suivants :

- NOx, CO, SO 2 : ces gaz sont produits lors de la combustion des carburants utilisés par les véhicules de CEDS et lors du fonctionnement du groupe électrogène. La circulation induite par l’activité de CEDS est faible par rapport à la circulation générale du secteur (RD 99), le fonctionnement du groupe électrogène est épisodique (quelques heures par an). Les rejets de l’élevage n’ont pas été quantifiés.

- Fioul domestique : faible quantité stockée (14,2 m3) et très faible probabilité d’émission dans l’environnement (cuves avec double enveloppe).

- Antibiotiques : ces produits sont utilisés pour les soins des animaux. Ils se retrouvent en très faible quantité dans les déjections.

Rapport GES n° 153561 81 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

- Produits désinfectants : ils sont utilisés pour le lavage des boxes et des courettes. Les produits utilisés sont agréés et autorisés par la directive Européenne et les doses pratiquées respectent celles préconisées par les fournisseurs.

Le tableau suivant synthétise les substances retenues pour la suite de l’évaluation des risques sanitaires.

Substances ou agents Origine

NH 3 Déjections animales, bâtiments Agents chimiques Odeurs Stockage déjections animales Animaux, Agents physiques Bruit, poussières Installations techniques Circulation des véhicules Déjections animales solides Agents pathogènes Virus, bactéries, … Risques liés aux traitements des déjections animales liquides

2.5 IDENTIFICATION DU POTENTIEL DANGEREUX DES AGENTS SELECTIONNES

2.5.1 Substances chimiques dangereuses

Les principaux polluants chimiques, susceptibles de nuire à la santé humaine, qui sont rejetés dans l’environnement (en marche normale) sont les suivants :

- NH 3 : émission dans les bâtiments ou pendant le stockage des déjections animales, - odeurs : émission pendant le stockage des déjections animales.

Les effets de ces substances ainsi que les voies d’exposition et de transfert sont décrits ci-après.

2.5.1.1 Généralités sur les polluants atmosphériques

• Données nécessaires pour une évaluation des risques sur l’homme :

Les données nécessaires à l’évaluation des risques sur l’homme dus aux pollutions de l’air sont listées ci-après : ß Concernant les sources d’émission : connaissance de la qualité des produits émis (diamètre, composition), et des quantités émises,

ß Concernant le mode de transfert : occurrence des pluies, vitesse moyenne du vent et direction, environnement paysager du site,

ß Concernant le récepteur : populations susceptibles de subir les effets, présence de populations sensibles, durée et fréquence d’exposition.

Cependant, il est souvent difficile, voire impossible de faire une analyse exhaustive des risques induits par une pollution de l’air en prenant en compte l’ensemble de ces données.

Une analyse maximaliste permet en premier lieu d’avoir un estimatif des risques potentiels.

• Différents niveaux de pollution atmosphérique :

Trois niveaux de pollution sont à distinguer : ß La pollution locale : elle est constatée à proximité immédiate des sources de pollution. La population perçoit cette pollution de façon réelle : odeurs, irritations, etc.

Rapport GES n° 153561 82 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

ß La pollution régionale : elle est due à la dilution spatiale des gaz émis. Leur action s’étend sur une plus grande zone et dépend du régime météorologique (pluies, vent). ß La pollution globale ou mondiale correspond à une pollution à l’échelle de la planète (effet de serre par exemple).

La présente étude ne prend en compte que l’impact sur la santé de manière locale.

• Effets à court terme et à long terme :

En matière de risque pour la santé, il convient de distinguer les effets relativement bien documentés d’expositions brèves à des teneurs élevées de ceux provoqués par l’exposition à des pollutions chroniques.

Les effets à court terme de la pollution atmosphérique sur la santé sont désormais mieux cernés, aussi bien grâce aux recherches en toxicologie (action synergique entre l’exposition aux polluants et les allergènes, réaction inflammatoire induite par les particules diesel sur les cellules épithéliales respiratoires...) qu’aux travaux épidémiologiques (étude des neuf villes, Evaluation des Risques de la Pollution Urbaine pour la Santé...). Les effets à long terme sont moins connus mais les travaux convergent pour attribuer à la pollution un rôle de cofacteur vis-à-vis de nombreuses pathologies, notamment sur l’appareil respiratoire des populations sensibles. La priorité à accorder à la diminution de la pollution de fond plutôt qu’aux seules pointes de pollution, maintenant prévisibles à plusieurs heures, est également soulignée par les premiers résultats des études épidémiologiques qui montrent que les effets à long terme d’une exposition chronique à la pollution de fond, tels que les cancers ou les affections cardio-respiratoires, sont loin d’être négligeables.

• Conséquences générales sur la santé :

D’une manière générale, les polluants pénètrent plus ou moins loin dans l’appareil respiratoire et peuvent conduire à : - une augmentation des affections respiratoires : bronchiolites, rhino-pharyngites, etc., - une dégradation de la fonction ventilatoire : baisse de la capacité respiratoire, excès de toux ou de crises d’asthme, - une hypersécrétion bronchique, - une augmentation des irritations oculaires, - une augmentation de la morbidité cardio-vasculaire, - une dégradation des défenses de l’organisme aux infections microbiennes, - une incidence sur la mortalité à court terme pour affections respiratoires ou cardio- vasculaires, - une incidence sur la mortalité à long terme par effets mutagènes et cancérigènes.

2.5.1.2 Ammoniac

L’ammoniac est un gaz incolore, à odeur piquante et plus léger que l’air. L’ammoniac peut se retrouver émis dans l’atmosphère pendant le stockage des déjections animales solides (crottes + copeaux).

Le Conseil Supérieur d’Hygiène de France a émis un avis en date du 10 mars 2000, suite à l’étude 4 de l’évaluation du risque sanitaire lié aux expositions environnementales des populations à l’ammoniac atmosphérique en zone rurale.

4 Etude menée notamment par l’INRA et l’InVS en 1999

Rapport GES n° 153561 83 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

Il en ressort que pour les populations les plus exposées (personne qui résiderait en zone rurale et serait en permanence à 50 mètres sous le vent d’un bâtiment d’élevage), l’exposition est inférieure aux valeurs préconisées (en valeur instantanée ou sur la vie entière), quelle que soit la durée de l’exposition.

La population résidant aux abords d’un élevage ne ressentira pas les phénomènes d’irritation ORL que peut provoquer ce gaz à forte concentration. Il est tout de même important de rappeler que : - les voies de pénétration du toxique sont cutanées et respiratoires, - les atteintes peuvent être oculaires, cutanées et respiratoires.

L’ammoniac n’est pas classé comme produit cancérogène par l’EPA et le CIRC.

2.5.1.3 Odeurs

Les mécanismes des symptômes reliés aux odeurs environnementales sont précisés ci-après : • Aversion innée aux odeurs, • Exacerbation de conditions médicales préexistantes : asthme bronchique, troubles psychologiques, des dysfonctions olfactives, Intolérance acquise aux odeurs : surtout constatée en milieu professionnel mais qui pourrait se manifester également dans un contexte d’odeurs environnementales en cas d’exposition fréquente, • Somatisation due au stress environnemental qui se manifeste par une diminution de la sensation de bien-être, • Réponse du système immunitaire aux odeurs déplaisantes : immunosuppression ou parfois immunostimulation, • Effet physique direct par action directe sur la muqueuse nasale et respiratoire (constaté de façon expérimentale chez l’animal conduisant à une augmentation de la sécrétion d’adrénaline).

2.5.2 Agents physiques dangereux

2.5.2.1 Emissions sonores

Le bruit est une perturbation mécanique de l’équilibre de l’air. C’est une vibration du milieu ambiant (l’air le plus souvent) qui se propage de proche en proche (transmission en un mouvement sinusoïdal) jusqu’à l’appareil auditif. Dans l’eau, les bruits se transmettent avec une intensité plus faible.

Le degré de risque du bruit dépend des facteurs suivants : ß les caractéristiques du bruit : fréquence (les bruits aigus sont plus nuisibles que les graves), puissance, intensité, ß le type du bruit (continu, intermittent, soudain, fluctuant...) : les bruits impulsionnels sont plus nocifs que les bruits continus, ß la durée de l’exposition, ß le caractère inattendu du bruit (surprend les réflexes de défense de l’oreille), ß les conditions locales. Par exemple, un travail bruyant, effectué en plein air, sera moins pénible en raison de l’absence de réverbérations sur les parois. ß la distance par rapport à la source sonore, ß les facteurs individuels : sensibilité individuelle (variable avec l’âge et la résistance physique), les antécédents médicaux.

Selon ces critères, les conséquences sur la santé sont diverses et peuvent se traduire par des phénomènes variés : irritabilité, troubles du sommeil, manque de concentration, fatigue. L’effet du bruit peut provoquer, à l’extrême, des troubles physiologiques graves (atteinte du système auditif, troubles cardiaques).

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2.5.2.2 Emissions de poussières

L’impact des produits pulvérulents est surtout un impact « physique », du à la présence de particules qui vont pénétrer dans les voies respiratoires par inhalation. Les effets dus aux poussières portent en effet principalement sur le système respiratoire.

Ces effets sont plus marqués pour les poussières les plus fines susceptibles d’atteindre les alvéoles pulmonaires qui ne sont pas protégées par un mucus et où les échanges entre les particules et le corps humain sont plus aisés.

Les poussières sont classées en diverses catégories, en fonction de la zone du système respiratoire qu’elles peuvent atteindre :

ß Nez et pharynx : les particules de dimensions supérieures à 100 µm s’y déposent dans leur quasi-totalité. Elles sont ensuite évacuées vers l’estomac. Les particules de dimension inférieure à cette valeur sont dites inhalables car elles traversent cette zone d’autant plus facilement que leurs dimensions seront faibles. Ainsi, 50 % des particules de 2,5 µm s’y déposent encore alors que 100 % des particules de 1 µm le traversent.

ß Thorax et arbre bronchique : les particules d’un diamètre supérieur à 10 µm s’y déposent ; celles qui sont inférieures pourront atteindre la structure pulmonaire, en pourcentage plus ou moins important selon leurs dimensions.

ß Structure pulmonaire : les particules très fines, de diamètre inférieur à 2,5 µm, se déposent dans les bronchioles et les alvéoles. Ces particules sont dites « respirables ».

On distingue deux types fondamentaux de réactions aux poussières, les symptômes immédiats et les symptômes différés : ß Les symptômes immédiats d’une allergie respiratoire peuvent être l’irritation des yeux, la congestion nasale, l’écoulement nasal ou l’irritation de la gorge.

ß Les symptômes différés comprennent les maux de tête, les étourdissements, la nausée, l’essoufflement, la fièvre et les vomissements, aboutissant à la toux sèche et aux troubles respiratoires. Ces symptômes se déclarent en général 3 ou 4 heures après l’inhalation de la poussière pour atteindre leur maximum après 7 ou 8 heures et disparaître au bout de 24 heures.

De plus, les effets des produits pulvérulents sur la santé sont de trois ordres :

ß L’appareil respiratoire peut subir des lésions temporaires qui disparaissent rapidement quand la personne touchée cesse d’être en contact avec la poussière. ß L’appareil respiratoire peut être atteint de lésions insidieuses tels que la bronchite ou l’asthme lié au milieu de travail après un contact prolongé avec la poussière. La réaction n’a pas le caractère brutal d’une réaction allergique, mais se traduit par divers symptômes tels que la toux, l’essoufflement ou une diminution de la capacité pulmonaire. Toutefois, chez la plupart des travailleurs qui cessent d’être exposés à la poussière, l’appareil respiratoire peut se rétablir complètement. ß La personne (chez les travailleurs agricoles) peut être atteinte de lésions pulmonaires permanentes, sans avoir manifesté de réactions allergiques, quand elle respire continuellement de la poussière durant de longues périodes. Cette situation finit par endommager irrémédiablement certaines parties de son tissu pulmonaire, entraînant une réduction de la capacité respiratoire. Ces dommages sont irréversibles.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les concentrations moyennes de poussières dans l’atmosphère sont estimées à : ∑ 50 à 100 µg/m 3 dans les grandes villes, ∑ 25 µg/m³ dans les zones rurales, à caractère non aride.

Rapport GES n° 153561 85 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

L’OMS fournit également des moyennes concernant la totalité des particules en suspension. Pour la plupart des agglomérations pour lesquelles ces données sont connues, la valeur moyenne pour les années 90, dépasse fréquemment 100 µg/m 3 et parfois 300 µg/m 3.

2.5.3 Agents pathogènes dangereux

Les déjections animales des chiens, ainsi que les cadavres sont susceptibles de contenir des composés microbiologiques, voire des agents pathogènes.

Le contact avec ces matières est un vecteur potentiel de contamination.

La nomenclature du risque infectieux utilisée est celle prescrite par le décret n° 94-352 du 4 mai 1994 ; la liste des agents infectieux concernés a été fixée par l’arrêté du 18 juillet 1994 modifié.

Cette nomenclature distingue quatre groupes d’agents infectieux : • Le Groupe 1 comprend les agents biologiques non susceptibles de provoquer une maladie chez l’homme. On y regroupe en fait tous les agents non contenus dans les groupes 2, 3 et 4. • Le Groupe 2 comprend les agents biologiques pouvant provoquer une maladie chez l’homme et constituer un danger pour les travailleurs ; leur propagation dans la collectivité est peu probable, il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace. • Le Groupe 3 comprend les agents biologiques pouvant provoquer une maladie grave chez l’homme et constituer un danger sérieux pour les travailleurs ; leur propagation dans la collectivité est possible, mais il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace. • Le Groupe 4 comprend les agents biologiques qui provoquent des maladies graves chez l’homme et constituent un danger sérieux pour les travailleurs ; le risque de propagation dans la collectivité est élevé ; il n’existe généralement ni prophylaxie ni traitement efficace.

En aucun cas, un agent infectieux du groupe 4 peut provenir de l’activité d’un élevage canin en France Métropolitaine.

Le tableau suivant présente le résumé de cette classification (INRS, 2002).

Tableau 2.2 : Classement des agents biologiques selon leurs risques infectieux

Groupe Risque infectieux ch ez Danger pour les Propagation dans la Existence d’une prophylaxie et l’homme travailleurs collectivité /ou d’un traitement efficace 1 Non - - - 2 Oui Oui Peu probable Oui 3 Oui Oui Possible Oui 4 Oui Oui Risque élevé Non

Aucun produit utilisé dans le fonctionnement d’un établissement canin ne peut être suspecté de présenter un risque infectieux lié à la présence d’un agent du groupe 4 en France métropolitaine (Arénavirus + Nairovirus Crimée/Congo + variole et variole blanche (poxvirus) + Ebola et Marbourg ne sont répertoriés que dans les laboratoires de recherche en France métropolitaine).

‹ Les maladies virales

∑ L’hépatite contagieuse ou maladie de RUBARTH :

Cette maladie est due à un adénovirus canin de type 1. Elle tend à disparaître de France grâce aux campagnes de vaccination. Elle cible plutôt les chiots de 1 à 3 semaines. La forme est fulgurante, avec douleurs abdominales, abattement puis coma et mort. Les chiots plus âgés et les chiens ont des diarrhées, des vomissements, des fièvres et des troubles oculaires et rénaux. ∑ La maladie de Carré

Rapport GES n° 153561 86 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

Cette maladie est très connue. Elle fait l’objet de règlements très précis dans le contrat de vente de chiots ou chiens. Sa forme peut prendre des apparences diverses, ce qui complique souvent le diagnostic. En règle générale, elle peut être détectée lorsque l’animal présente des troubles respiratoires, des symptômes méningés et un manque d’appétit très clair. Elle est mortelle dans 80% des cas chez les chiots. La guérison est suivie de séquelles neurologiques.

∑ La parvovirose

Cette atteinte génère une gastro-entérite hémorragique dans la plupart des cas. Son apparition et son évolution sont souvent aussi brutales que rapides. Une intervention rapide d’un vétérinaire est utile et permet dans la majorité des cas de guérir l’animal touché. Le vaccin est la meilleure protection.

∑ La toux du chenil

Cette maladie n’a rien de grave pour un animal en bonne condition physique. Plusieurs virus forment cette maladie, qu’un vaccin peut soigner. Cependant, cette maladie pourra affecter plus grandement un chien en mauvaise condition et stressé. Elle se caractérise par des troubles respiratoires accompagnés d’une toux identifiable.

∑ La rage

Elle touche peu de chiens aujourd’hui en France. Ainsi depuis 2002, aucun département de métropole n’a été déclaré infesté par la rage. Cependant, il faut s’en méfier et ne pas la négliger. Compte tenu des risques de transmission à l’homme, la rage fait l’objet d’une réglementation sanitaire très stricte. La vaccination est obligatoire pour les chiens dits de première et deuxième catégorie.

‹ Les maladies bactériennes

∑ La tuberculose

La tuberculose est commune à l’homme et à de nombreuses espèces animales. La source de contagion reste principalement les animaux malades : on retrouve des bactéries dans les muscles, les urines, … Elle existe toujours en France. Transmissible à l’homme, elle fait l’objet comme la rage, d’une réglementation sanitaire stricte appliquée par les vétérinaires.

∑ Le tétanos

Cette maladie est rare chez le chien. Les symptômes sont principalement des convulsions et des crises de tétanie.

∑ Les leptospiroses

Les rongeurs sont les agents qui peuvent transmettre ces maladies aux chiens. Les symptômes sont des gastro-entérites hémorragiques, des néphrites avec urémie (inflammation des reins) voire la jaunisse. Le passage à l’homme est possible, même s’il est très rare.

∑ Les otites

Eczéma de l’oreille, cette infection se manifeste par la présence d’impuretés dans les oreilles, par une odeur désagréable. Ces otites sont provoquées par des bactéries (staphylocoques, proteus…), mais aussi par des parasites et des champignons. Cela peut être aussi une gale de l’oreille. Le traitement est généralement assez simple, par nettoyage du conduit auriculaire avec des crèmes ou laits appropriés. ∑ Les infections cutanées

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Eczéma infecté, ces infections se caractérisent souvent par la présence de plaques inflammées, purulentes, avec des croûtes. Ces infections peuvent parfois entraîner la chute de poils. Elles sont souvent difficiles à enrayer. Il existe également plusieurs dermatoses allergiques aux causes et aux origines diverses. Certaines sont alimentaires, d’autres sont dues aux produits de traitements des jardins, aux parasites comme les puces.

∑ Les coliformes fécaux

Ce sont des germes communs présents dans les déjections animales et humaines. Ils peuvent provoquer des troubles gastriques sur l’homme en cas d’ingestion.

‹ Les maladies parasitaires

∑ Les tiques :

Outre le fait des blessures et du poison inoculé par les tiques, il faut ajouter la possible transmission de maladies graves. Celles-ci sont parfois transmissibles à l’homme, à savoir :

- La piroplasmose qui se manifeste par de la fièvre, de l’abattement, des vomissements, une perte d’appétit, de l’anémie, souvent des urines foncées. Parfois, il peut y avoir une toux et des difficultés à marcher.

- La maladie de LYME qui se manifeste chez le chien par de la fébrilité, de la perte d’appétit, des boiteries et s’accompagne souvent d’insuffisance rénale. Elle se transmet à l’homme et peut provoquer alors des irritations cutanées puis des douleurs musculaires foudroyantes. Pour finir, elle évolue vers une arthrite et des troubles neurologiques graves. - L’ ehrlichiose qui se traduit par de l’abattement et de la perte d’appétit dans sa forme bénigne. En cas d’atteinte plus forte, on constate de la diarrhée, des hémorragies qui conduisent à la mort de l’animal assez rapidement (24 à 48 heures). Le diagnostic de cette maladie est difficile à établir et les traitements actuels sont d’une efficacité aléatoire.

- L’ hépatozoonose canine qui est peu fréquente en France et qui concerne surtout le pourtour méditerranéen. Elle se manifeste par la perte de l’appétit, l’anémie, un amaigrissement fort, des troubles digestifs, des boiteries et des raideurs musculaires. Il existe deux formes de cette maladie, une chronique avec des phases de rémission et des phases de maladie, et l’autre forme à l’issue tragique et inévitable qui conduit le chien à la mort en quelques semaines.

∑ La Gale sarcoptique :

Il s’agit d’une maladie cutanée due à Sarcoptes scabiei qui peut atteindre tout l’épiderme du corps. Elle se manifeste par une inflammation de peau associée à des grattages importants et des croûtes Cette maladie est transmissible à l’homme. La transmission peut se faire par contact direct avec des animaux infestés ou de manière indirecte par contact avec du matériel contaminé.

∑ La Teigne :

Cette affection cutanée contagieuse est due au parasite Dermatophyte genre Microsporum ou Trichophyton. Les symptômes de cette maladie sont des dépilations de type « pièces de monnaie », sans démangeaison, surtout localisé à la tête. Cette affection est facilement transmissible à l’homme. La transmission peut se faire par contact direct avec des animaux infestés ou de manière indirecte par l’utilisation de matériel d’instrument de pansage.

2.6 LES VOIES DE TRANSFERT

Rapport GES n° 153561 88 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

A partir de l’étude d’impact, et en particulier du descriptif de l’état initial, il est possible de déterminer les voies de transfert présentes sur l’élevage des différentes substances et agents dangereux.

2.6.1 Transfert par l’air

Les rejets gazeux (NH 3, odeurs), le bruit et les poussières sont transférés via l’atmosphère.

Les conditions météorologiques de la zone concernée ont été décrites dans l’étude d’impact sur l’environnement. Les vents dominants et les plus forts viennent du sud-ouest.

Cette voie de transfert est préférentielle pour l’ensemble des polluants atmosphériques, le bruit et les poussières.

2.6.2 Transfert par le sol ou le sous-sol

Le stockage des déjections animales (crottes + copeaux) constitue une voie de transfert d’éléments potentiellement polluants vers la nappe.

2.6.3 Transfert par l’eau

Les phénomènes de ruissellement et d’infiltration représentent des voies de transfert potentielles lors du stockage des déjections ou de la collecte ou du traitement des eaux usées.

Le rejet des effluents traités dans le milieu naturel peut également constituer une voie de transfert des polluants vers le milieu naturel.

2.7 IDENTIFICATION DES SOURCES DE POLLUTION DANS L’ENVIRONNEMENT

L’inventaire des sources et agents potentiels de contamination est donné au tableau ci-après.

Il récapitule par type d’agents, les sources potentielles et le type d’effet (effet direct ou indirect).

Tableau 2.3 : Inventaire des sources et agents potentiels de contamination

Agents à risque Type d’affection à la santé humaine Agents physiques Agents chimiques Agents infectieux

Emissions sonores Ammoniac Effets directs - Circulation - Bâtiments Voie respiratoire - Bruit des équipements Virus, bactéries, parasites - Stockages des déjections Voie cutanée - Aboiements - Stockage des déjections

Voie digestive Odeurs Emissions de poussières - Stockages des déjections - Circulation Atteinte de la ressource en eau (milieu naturel) Effets indirects Transfert vers le milieu naturel Voie digestive - Pollution accidentelle, rejet non - Rejet non conforme ou ruissellement - Voie cutanée conforme, ruissellement Contamination indirecte de la chaîne alimentaire

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III RELATION DOSE-REPONSE OU DOSE-EFFET

La deuxième étape concerne la procédure de choix d’une valeur toxicologique de référence (VTR) 5 pour chaque agent dangereux inclus dans l’étude. Il s’agit de caractériser (c’est à dire qualifier et quantifier) le(s) lien(s) entre la dose (ou l’exposition) et l’effet(s) pour les substances et agents dangereux sélectionnés.

3.1 SUBSTANCES CHIMIQUES DANGEREUSES

3.1.1 Généralités

Afin de définir les valeurs toxicologiques de référence, il est nécessaire de rappeler quelques définitions. 3.1.1.1 Toxicité aigüe ou toxicité chronique

La toxicité aiguë d’une substance chimique se caractérise par une exposition de courte durée à une dose (concentration) forte et généralement unique. La toxicité aiguë se détermine par la DL50 (par voie orale ou voie dermique) et la CL50 (par inhalation) dans le cas d’études expérimentales chez l’animal.

La toxicité chronique correspond aux effets d’une administration réitérée à long terme et à faible dose. Ces doses sont insuffisantes pour provoquer un effet immédiat, mais la répétition de leur absorption sur une longue période de temps a des effets délétères.

Remarque : on parle aussi de toxicité subaiguë et sub-chronique, qui correspond à une administration réitérée à court terme. Cette notion n’est pas prise en compte dans cette étude.

3.1.1.2 Effets locaux ou effets systémiques

Les toxiques à effets locaux sont ceux qui ont un impact direct sur les tissus en contact.

Les toxiques à effets systémiques sont des produits qui ont un effet toxique général, après pénétration.

3.1.1.3 Effets à seuil ou sans seuil

Les risques chimiques à effet systémique sont caractérisés différemment selon que l’on s’intéresse aux polluants à effets de seuil, généralement non cancérogène, ou aux polluants à sans effet de seuil, généralement cancérogène (génotoxique et non génotoxique).

3.1.1.4 Valeurs toxicologiques de référence

De nombreuses valeurs toxicologiques de référence ont été définies par des organismes de différents pays. Une présentation succincte est donnée ci-après. Des valeurs sont aussi données dans la réglementation française ou européenne.

5 VTR : appellation générique regroupant tous les types d’indice toxicologique qui permettent d’établir une relation entre une dose et un effet (toxique à seuil d’effet) ou entre une dose et une probabilité d’effet (toxique sans seuil d’effet). Les VTR sont établies par des instances internationales ou des structures nationales

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• Polluants à effet de seuil : DJA/ DJT et RfC / RfD

Pour les polluants à effet de seuil, l’OMS 6 a défini des Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) appelées « Doses Journalières Admissibles ( DJA ) » et « Doses Journalières Tolérables ( DJT ) ».

En parallèle, l’US EPA 7 a définit d’autres Valeurs Toxicologiques de Référence : - Pour les expositions par inhalation, appelées « concentration de référence ( RfC ) » - Pour les expositions par ingestion, appelées « dose de référence ( RfD ) ».

L’ATSDR 8 propose des valeurs de références appelées MRL (Minimum Risk Level) pour des voies d’exposition données (inhalation, voie orale) et pour des durées d’exposition spécifique : aiguë (1 à 14 jours), subchronique (15 à 364 jours) et chronique (365 jours et plus) :

- SEI : (Seuil des Effets Irréversibles) correspondant à la concentration maximale de polluant dans l'air à un temps d'exposition donné en dessous de laquelle, chez la plupart des individus, on n'observe pas un effet irréversible sur la santé.

- SEL : (Seuil des Effets Létaux) correspondant à la concentration maximale dans l'air à un temps d'exposition donné en dessous de laquelle, chez la plupart des individus, on n'observe pas de risque de décès.

• Polluants sans seuil : ERU

L’effet cancérigène d’une matière est déterminé par comparaison avec l’Excès de Risque Unitaire pour la voie ingestion (ERU oral ) et/ou pour la voie pulmonaire ( ERU inh .) et / ou pour la voie cutanée (ERU cut ).

3.1.2 Ammoniac

L’ammoniac est un polluant à effet de seuil. Les différentes valeurs toxicologiques de références pour l’ammoniac sont décrites ci-dessous.

Tableau 3.1 : Valeurs toxicologiques de références pour l’ammoniac

Substance Valeur toxicologique de Source Voie d’exposition Année d’évaluation chimique référence

INERIS 9 Inhalation SEL = 3 337 mg/m 3 à 30 min 1999 NH 3 INERIS Inhalation SEI = 350 mg/m 3 à 30 min 1999

3.1.3 Odeurs

Les odeurs peuvent déclencher divers symptômes, à des concentrations bien inférieures à celles pouvant causer des réactions de type toxique, en agissant par une variété de mécanismes physiologiques complexes et dépendant du profil psychologique propre à chaque personne exposée.

Dans la plupart des cas, les composés odorants sont sentis à partir de teneurs extrêmement faibles, très inférieures aux seuils de toxicité éventuelle. Les odeurs sont donc souvent plus nuisibles à la qualité de la vie qu’à la qualité de l’air considérée sous l’aspect sanitaire.

Il n’existe pas de relation dose - réponse dans le cas d’une exposition à des odeurs du fait de leur subjectivité. Celles-ci sont difficilement mesurables et quantifiables.

6 OMS : Organisme Mondial Pour la Santé 7 US-EPA : Agence américaine de Protection de l’Environnement 8 ATSDR : Agency for toxic substances and disease registry 9 Selon le rapport de l’INERIS sur la Toxicité aiguë de l’ammoniac – Août 2003

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Cela dépend du niveau de sensibilité et de l’état immunitaire des individus ainsi que du temps d’exposition, etc.

3.2 AGENTS PHYSIQUES DANGEREUX

3.2.1 Emissions sonores

En fonction des critères de fréquence et d’intensité des bruits perçus, un classement qualitatif des relations dose - réponse a été établi. Les échelles sont données ci-dessous.

Tableau 3.2 : Relation Fréquence du bruit - impact sur la santé

Fréquence Qualité du son Impact sur la santé < 20 Hz Infrasons - inaudibles 20 < … < 200 Hz Sons audibles graves Sans impact sur la santé 200 < … < 500 Hz Sons audibles médium Fatigue auditive avec élévation temporaire du seuil 500 < … < 2 000 Hz Voie parlée : entre 120 et 2 000 Hz d’audition ; phénomène réversible 2 000 < … < 5 000 Hz Surdité en cas d’exposition : Sons audibles aigus 5 000 < … < 20 000 Hz ° prolongée à des niveaux élevés ° ou brève à des niveaux très élevés > 20 000 Hz Ultrasons inaudibles Phénomène irréversible

Tableau 3.3 : Relation Intensité du bruit - impact sur la santé

Intensité Impact sur la santé < 75 dB Risques négligeables pour une exposition pendant 8 heures > 75 dB Prés ence d’un risque pour une exposition pendant 8 heures Action non nuisible pour une exposition de quelques dizaines de minutes ; Réaction aux < 120 dB actions prolongées inconnue Troubles psychologiques passagers appréciables ; fatigue su pportable pour des personnes 120 < … < 140 dB en bonne condition physique si l’exposition est longue Troubles psychologiques appréciables ; fatigue supportable pour des personnes en bonne 140 < … < 180 dB condition physique si l’exposition est courte (2 min.) > 180 dB Ac tion mortelle (déchirure des tympans)

3.2.2 Emissions de poussières

Les poussières sont considérées comme des polluants à toxicité chronique sans effet de seuil.

La voie d’exposition est la voie respiratoire.

Les différentes valeurs toxicologiques de références pour les poussières sont décrites ci-dessous.

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Tableau 3.4 : Valeurs toxicologiques de références pour les poussières

Objectif qualité Agent physique (Moyenne annuelle) Valeurs limites pour la protection de la santé humaine

Décret n°2002 -213 du 15 février 2002 : ° Moyenne annuelle : 46 à 40 µg/m 3 ° Moyenne sur 24 heures : 50 µg/m 3 Particules avec un diamètre ° Centile 90.4 : 70 à 50 µg/m 3 30 µg/m 3 aérodynamique inférieur à 10 µm Valeurs guides de l’OMS : ° 125 µg/m 3 pour une moyenne sur 24 heures ° 50 µg/m 3 pour une moyenne annuelle US -EPA : ° Moyenne annuelle : 15 µg/m 3 ° Moyenne sur 24 heures : 65 µg/m 3 (percentile 98) Particules avec un diamètre 30 µg/m 3 aérodynamique inférieur à 2,5 µm Etudes américaines : ° ERU de 10 % pour un écart d’exposition chronique de 10 µg/m 3

3.3 AGENTS BACTERIOLOGIQUES DANGEREUX

La pathogénéicité d’un micro-organisme peut être de nature infectieuse (le processus invasif du micro-organisme est directement responsable de sa toxicité) ou chronique (les effets toxiques du micro-organisme sont liés aux toxines qu’il produit).

Par ailleurs, le pouvoir pathogène d’un micro-organisme est la résultante de l’action du micro- organisme et de la réceptivité de l’organisme hôte.

Ainsi, une classification des micro-organismes en pathogènes et saprophytes n’est pas possible. Les effets d’un agent peuvent être différents en fonction de la personne, notamment en fonction de son état immunitaire.

Pour ces raisons, la relation dose-réponse est encore inconnue pour nombreux micro-organismes. Le tableau ci-dessous présente le taux de mortalité, associé à différents agents pathogènes, dans la population générale.

Tableau 3.5 : Taux de mortalité associé à différents agents pathogènes dans la population générale 10

Micro -organisme Taux de mortalité (%) Virus de l’hépatite A 0,6 Echovirus 0,27 à 0,29 Rotavirus 0,01 Salmonelle 0,1 Shigelle 0,2 Leptospire 2 à 5 Listéria monocytogenes 17 à 33 Escherichia coli 0,2 Giardia lamblia 0,1 Cryptosporidium parvum 0,1

10 Source : INERIS

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IV EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS

4.1 POPULATIONS

Les populations étudiées sont les populations susceptibles d’être exposées aux nuisances générées par l’activité d’élevage du Domaine des Souches.

Les populations concernées sont à mettre en relation avec les voies de transfert des polluants potentiels.

4.1.1 Transfert par l’air

Seules les populations situées à proximité immédiate de la source potentiellement polluante (site d’élevage) sont susceptibles d’être affectées. La topographie, l’environnement paysager limitent les transferts par le vent : isolement du site, présence d’obstacles naturels (bois, bâtiments, etc.).

La circulation routière peut aussi induire une gêne éventuelle pour les populations situées à proximité des voies de circulation empruntées.

Par sécurité, la zone d’étude a été étendue à l’ensemble des communes concernées par le rayon d’affichage de 1 kilomètre.

Tableau 4.1 : Populations recensées en 2013 (source : INSEE)

Nombre Densité Commune Surface (km 2) d’habitants (hab/km²) Mézilles 590 52,4 11 Tannerre-en-Puisaye 294 28,9 10 Total 884 81,3 10,9* * moyenne

Il s’agit d’une zone rurale où la densité de population (10,9 habitants en moyenne au km 2) est très faible par rapport à la moyenne départementale (46 habitants par km 2 dans l’Yonne).

Les zones de regroupement de populations sensibles recensées sur le secteur sont :

Eloignement de CEDS Ecole maternelle et é lémentaire de Mézilles 3,0 kilomètre s Terrain de tennis de Tannerre -en -Puisaye 4,2 kilomètres

Aucune installation sensible n’est située à moins de 3 kilomètres de CEDS.

L’habitation la plus proche de l’élevage est distante de 1 km des bâtiments. Celle-ci n’est pas située sous les vents dominants du secteur.

L’habitation située sous les vents dominants la plus proche est localisée à 1,7 km au nord, au lieu- dit « Ancien château de la Bruyère».

4.1.2 Transfert par l’eau

La population concernée par une éventuelle pollution de l’eau est celle utilisatrice du milieu aquatique pouvant être affecté par l’activité de l’élevage, notamment le traitement les déjections animales (captages d’eau potable, cours d’eau, zones conchylicoles, zones de loisirs, etc.).

Les zones sensibles recensées sur le secteur sont les captages d’eau potable, les cours d’eau et les zones de loisirs.

Rapport GES n° 153561 94 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

‹ Captages d’eau potable

Le seul captage recensé sur le secteur d’étude, est le captage du lieu-dit « La Fontaine Noire » sur la commune de Tannerre-en-Puisaye.

Le CEDS n’est pas situé sur le même bassin versant que celui de ce captage. Le site est distant d’environ 3,3 km, en dehors des périmètres de protection.

‹ Les cours d’eau

Le réseau hydrographique du secteur (L’Ouanne, Ru de l’Orsière, Ru du Riot…) a été décrit dans l’étude d’impact sur l’environnement.

Les cours d’eau pourraient être affectés uniquement en cas de ruissellement ou de fuite des ouvrages de stockage et de traitement des déjections animales liquides et solides.

Les effluents liquides sont collectés à l’aide d’un réseau de canalisations étanches. L’ensemble est ensuite dirigé vers le dispositif de traitement composé de bassins montés sur bac géomembrane étanche plantés de roseaux.

* Zones de loisirs

Il n’y a pas sur le secteur de zone de loisirs aquatiques.

4.2 EVALUATION DE L’EXPOSITION

4.2.1 Substances chimiques dangereuses

4.2.1.1 Ammoniac

L’ammoniac présent dans les déjections animales (crottes + copeaux) peut être émis à l’atmosphère pendant le stockage.

De même, les déjections animales présentes dans les bâtiments peuvent aussi être source de production d’ammoniac rejeté ensuite dans l’air expulsé.

Le CEDS a mis en œuvre différents moyens qui participeront à la diminution des émissions d’ammoniac, à savoir : - Utilisation d’une alimentation bien adaptée pour l’ensemble des animaux de l’élevage, - Ventilation régulée des bâtiments, - Nettoyage journalier avec désinfection des courettes et box, - Ramassage et stockage des déjections solides dans les silos dédiés couverts, - Evacuation régulière (2 fois /mois) des déjections solides vers l’unité de compostage, - Disposition des silos de stockage et du dispositif de traitement de effluents en dehors des vents dominants (sud-ouest) par rapport au tiers le plus proche (sud-ouest), - Maintien des plantations et arbres sur et autour du Domaine.

Une étude 11 menée en 2000, notamment par l’Institut de Veille Sanitaire et l’INRA, a montré que les niveaux d’exposition environnementale des populations en milieu rural sont faibles.

L’étude a été menée sur l’exposition d’une population située en zone rurale et qui serait en permanence à 50 mètres sous le vent d’un bâtiment d’élevage. Nous en rappelons ci-après les principaux résultats.

11 « Evaluation du risque sanitaire lié aux expositions environnementales des populations à l’ammoniac atmosphérique en zone rurale » - Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 8 août 2000.

Rapport GES n° 153561 95 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

Concentrations instantanées et moyennes journalières mesurées sous le vent d’un épandage de lisier de vaches laitières et d’un élevage de porcs

Concentrations moyennes journalière Concentrations instantanées (mg/m 3) (mg/m 3) à 50 mètres à 100 mètres à 50 mètres à 100 mètres Elevage de porcs 0,09 0,05 0,074 0,043

Scénario d’exposition le plus défavorable

Durée d’exposition Environnement Niveau d’expos ition à 50 mètres Exposition instantanée Bâtiment + épandage 1 mg/m 3 Exposition journalière Bâtiment + épandage 0,2 mg/m 3 Exposition « vie entière » Bâtiment 0,074 mg/m 3

Les niveaux d’exposition sont très faibles, celui correspondant à une exposition « vie entière » à 50 mètres d’un bâtiment (0,074 mg/m 3) est nettement inférieur aux valeurs toxicologiques de l’ammoniac (voir tableau 3.1 au paragraphe 3.1.2).

Il est important de rappeler que les pratiques d’élevages de chiens sont complètement différentes des celles des élevages de porcs ou de vaches : - L’alimentation est différente, - Les bâtiments d’élevage sont nettoyés tous les jours, - Les déjections sont ramassées quotidiennement.

Les rejets d’ammoniac issus des élevages de chiens (déjections + bâtiments) sont donc nettement plus faibles que ceux issus des élevages de porcs ou de vaches.

De plus, l’élevage du Domaine des Souches répond à un manuel de qualité (hygiène + santé) spécifique compte tenu de la finalité des animaux élevés (recherche scientifique).

A noter également qu’aucun épandage n’est pratiqué par le CEDS, les déjections solides sont traitées sur une unité de compostage du secteur.

4.2.1.2 Odeurs

Les odeurs sont difficilement mesurables. Elles proviennent des bâtiments d’élevage, du stockage des déjections animales solides ou du dispositif de traitement des effluents liquides.

Les bâtiments d’élevage sont équipés de systèmes de ventilation naturelle ou dynamique.

Les déjections solides sont ramassées tous les jours pour stockage dans les silos dédiés.

Les silos de stockage disposent d’une couverture contre la pluie, ils sont localisés au nord du Domaine et éloignés de plus de 1,5 km de l’habitation située dans la direction des vents les plus dominants (Ancien château de la Bruyère).

L’évacuation des déjections solides vers l’unité de compostage est effectuée de façon bimensuelle.

Les animaux morts sont stockés à température négative (congélateur) dans un local spécifique fermé. Ils sont évacués en moyenne une fois par mois sur demande de l’exploitant.

Le système de traitement des effluents liquides est constitué de roseaux localisés également en partie nord du domaine et donc à plus de 1,5 km du tiers le plus proche situé sous les vents dominants.

Le Domaine des Souches est entièrement entouré de bois.

Ils servent d’écran contre la propagation d’éventuelles odeurs.

Rapport GES n° 153561 96 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

Compte tenu des mesures de prévention mises en œuvre par le CEDS, les risques d’exposition des populations à une éventuelle gêne olfactive susceptible d’affecter la santé humaine restent très faibles.

4.2.2 Agents physiques dangereux

4.2.2.1 Le bruit

Les trois principales sources de bruit liées à l’activité du site sont : ‹ Les aboiements, très limités du fait d’une alimentation à volonté et d’une présence quasi-continue du personnel, ‹ les bâtiments (notamment la ventilation) et le groupe électrogène occasionnellement, ‹ la circulation routière.

Les équipements les plus bruyants (groupe électrogène) fonctionnent uniquement en cas de coupure du courant du réseau EDF (très rare).

Les extracteurs des ventilateurs sont disposés en façades ou en toitures.

Le tiers le plus proche est situé à 1 km de l’élevage et en dehors des vents dominants (sud-ouest).

Les bruits des animaux ou de la ventilation ne sont pas perceptibles à cette distance.

La circulation routière liée à l’activité de CEDS est faible au regard de la circulation du secteur, notamment le long de la RD99 située à 100 m du site d’élevage.

Les bois entourant le site permettent d’atténuer la propagation des bruits de l’élevage.

Les émissions sonores dans le proche environnement de CEDS peuvent être alors considérées faibles et majoritairement temporaires (circulation routière, groupe électrogène, ventilateurs).

4.2.2.2 Les poussières

Les poussières ont pour principale origine la circulation routière.

Par mesure de sécurité, la circulation sur site (entre et autour des bâtiments) est réalisée à faible vitesse (< 30 km/h), les flux de poussières émis sont donc réduits.

Le parking à l’entrée du site (30 places) permet le stationnement des véhicules du personnel et des fournisseurs et limite ainsi la circulation sur le site aux engins indispensables à l’exploitation (tracteur, remorque…).

Les arbres et les plantations présents sur le site permettent de limiter la propagation des éventuelles émissions de poussières.

Les émissions de poussières dans le proche environnement de CEDS peuvent alors être considérées très faibles.

4.2.3 Agents bactériologiques dangereux

Les mesures prises par CEDS pour éviter la propagation d’agents bactériologiques dans l’environnement sont rappelées ci-après :

* Protection des exploitants et des salariés

Rapport GES n° 153561 97 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

- Prophylaxie poussée dans l’élevage pour une identification des pathologies très restreintes transmissibles à l’homme. Le suivi vétérinaire et l’obligation de déclaration pour certaines maladies sont à ce titre une mesure générale de prévention.

- Limitation des contacts directs avec les déjections animales et les cadavres d’animaux.

- Utilisation d’installations sanitaires appropriées et d’antiseptiques pour la peau.

- Surveillance médicale appropriée (visite périodique de la Médecine du Travail) qui met en œuvre les mesures adéquates (vaccination, etc.).

- Dératisation et désinfection régulière des locaux dictées par des procédures d’Assurance Qualité et relevées pour la traçabilité.

- Port de tenues adaptées aux travaux à effectuer.

* Protection des tiers

‹ Réseau étanche de collecte des effluents liquides,

‹ Stockages étanches des déjections animales solides,

‹ Stockage étanche des cadavres d’animaux et étanchéité des camions d’enlèvement des cadavres.

Compte tenu de l’ensemble de ces mesures préventives, le risque de dissémination dans l’environnement d’agents bactériologiques dangereux peut être considéré comme très faible.

Rapport GES n° 153561 98 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Evaluation des risques sanitaires

V CARACTERISATION DES RISQUES

L’évaluation de l’exposition des populations conduit à conclure que l’activité d’élevage de CEDS présente un niveau de risque faible et acceptable dans les conditions d’exploitation actuelle.

Celles-ci sont respectueuses des diverses réglementations applicables tant du point de vue des effets directs et indirects sur l’environnement que sur le risque infectieux.

Le risque infectieux est nul : la surveillance régulière des animaux par le personnel de CEDS, le contrôle et le suivi vétérinaire ainsi que le manuel de qualité respecté permettent d’éviter la propagation des maladies au sein de l’élevage.

Une hygiène rigoureuse dans les pratiques d’élevage associée à un enlèvement rapide des cadavres par l’équarrisseur permet d’éviter toute contamination éventuelle pour les tiers.

L’étanchéité du réseau de collecte des effluents liquides, le stockage des déjections solides en silo dédiés étanches ainsi que leur évacuation régulière (2 fois/mois) vers l’unité de compostage permettent de limiter tout risque de contamination ou de transfert vers le milieu naturel de produits potentiellement dangereux pour la santé humaine.

VI IMPACT SUR LA SANTE EN CAS DE CESSATION D’ACTIVITE

En cas de cessation de l’activité de CEDS, tous les moyens nécessaires seront mis en œuvre afin de prévenir les risques de pollutions de l’environnement (voir paragraphe 1.3 de l’étude d’impact sur l’environnement).

En particulier, les installations seront vidées, nettoyées et désinfectées avant toute opération de démontage ou de démolition. Les opérations de désinfection respecteront les préconisations de l’AFSSA 12 et seront validées par les services vétérinaires.

Les opérations seront réalisées de façon à éviter tous transferts de pollution dans le sol, dans l’air et dans l’eau.

VII INCERTITUDES DE LA DEMARCHE D’EVALUATION DES RISQUES

La définition des incertitudes concerne à la fois l’évaluation de l’exposition des individus et l’évaluation de la toxicité des substances. Les incertitudes rencontrées dans cette étude sont :

- l’identification exhaustive des dangers potentiels de la substance pour l’homme,

- la définition ou l’absence de la relation doses-effets qui tient compte le plus souvent de données sur les animaux et sur des durées d’exposition inadéquates avec la présente étude,

- les incertitudes liées à l’estimation des concentrations et flux de polluants atmosphériques issus des installations.

12 AFSSA : Agence française de sécurité sanitaire des aliments : Etablissement public de l'Etat placé sous la tutelle des ministères de la Santé, de l'Agriculture et de la Consommation, l'Afssa a été créée le 1er avril 1999 en application de la loi du 1er juillet 1998 relative à la veille sanitaire et à la surveillance des produits destinés à l'homme. Elle a pour missions notamment d’évaluer les risques nutritionnelles et sanitaires des aliments depuis la production des matières premières jusqu’à la distribution au consommateur final. Elle mène des activité de recherche et d’appui technique en matière de santé animales, hygiène des aliments et nutrition.

Rapport GES n° 153561 99 Juin 2017

ETUDE DES DANGERS

CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

INTRODUCTION

L’élaboration de l’étude des dangers découle des dispositions combinées :

‹ du code de l’environnement (contenu de l’étude), ‹ du décret du 21 septembre 1977 (objectif de l’étude et paramètres à prendre en compte pour atteindre cet objectif).

Le code de l’environnement, dans son article L 512-1 détermine les lignes directrices de l’étude des dangers « qui précise les risques auxquels l’installation peut exposer, directement ou indirectement, les intérêts visés à l’article L. 511-1 en cas d’accident, que la cause soit interne ou externe à l’installation. Cette étude donne lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité d’occurrence, la cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu’elle explicite. Elle définit et justifie les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents ».

L’objectif de l’étude des dangers est précisé à l’article 3, alinéa 5 du décret du 21/09/77 modifié par le décret du 13 septembre 2005, pris en application au titre 1 er du Livre V du Code l’Environnement. Selon ce décret, l’étude des dangers « justifie que le projet permet d’atteindre un niveau de risque aussi bas que possible ». Cet objectif doit être atteint au vu « de l’état des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation » et « dans des conditions économiques acceptables ».

Dans l’étude de dangers, le pétitionnaire doit notamment :

‹ Identifier les dangers présents dans l’établissement ‹ Analyser les risques liés aux substances ou procédés dangereux ‹ Définir les mesures de prévention et de protection ‹ Définir les moyens d’intervention .

La présente étude de dangers a ainsi pour objet de « rendre compte de l’examen effectué par l’exploitant pour caractériser, analyser, évaluer, prévenir et réduire les risques d’une installation ou d’un groupe d’installations, autant que technologiquement réalisable et économiquement acceptable, que leurs causes soient intrinsèques aux produits utilisés, liées aux procédés mis en œuvre ou dues à la proximité d’autres risques d’origine interne ou externe à l’installation ». Cette définition est extraite du guide de la DPPR 13 du 25/06/03.

Nous avons par conséquent procédé :

° au recensement et à la description des dangers : ó d'origine externe, ó d'origine interne. ° à l'évaluation des risques pour le voisinage et l'environnement, ° à la vérification des techniques ou procédés employés pour prévenir les risques, ° au recensement des moyens d'intervention en cas de sinistre.

13 Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques

Rapport GES n° 153561 101 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

I RECENSEMENT ET DESCRIPTION DES DANGERS

1.1 RECENSEMENT DES RISQUES

1.1.1 Risques d’origine externe

Les principaux risques extérieurs à l’élevage sont les suivants : ‹ les inondations, ‹ la foudre, ‹ le vent, ‹ la chute d’aéronefs ‹ le sinistre à proximité des installations, ‹ la malveillance.

1.1.2 Risques d’origine interne

Les principaux risques internes à l’élevage sont les suivants : ‹ le risque d’incendie, ‹ le risque d’explosion, ‹ le risque d’accident électrique, ‹ les risques d’accidents corporels : manipulation du matériel, chute dans les ouvrages extérieurs de traitement des effluents liquides risque de morsures par les animaux, etc. ‹ les risques de fuites d’animaux pouvant causer des dommages sur les voies de circulation, ‹ les risques de pollution des eaux.

1.2 ANALYSE DES RISQUES

1.2.1 Risques d’origine externe

‹ Les inondations

Le CEDS est distant de plus de 1,5 km du plus proche cours d’eau (Ru de l’Orsière) et de 6,7 km de la rivière l’Ouanne.

Le cours d’eau le plus proche est à une altitude de 225 mètres, alors que l’altitude du Domaine est supérieure à 240 m.

Compte tenu de l’éloignement de l’élevage du Ru de l’Orsière (1,5 km), de la différence d’altitude (au moins 15 mètres) et de l’absence d’apparition de ce type de sinistre à Mézilles, le risque d’inondation du site de CEDS peut raisonnablement être considéré nul.

‹ La foudre

Le niveau kéraunique (Nk) définit le nombre de jour d’orage par an dans une région, c’est à dire, le nombre de jours par an où le tonnerre est entendu. Le niveau kéraunique en France est compris entre 5 et 35 avec une moyenne de 22,5. Le département de l’Yonne a un niveau de 19. La densité de foudroiement (Ng) définit le nombre d’impact de foudre par an et par km 2 dans une région.

Ces deux paramètres sont liés par une relation approximative : Ng = Nk/10

La densité de foudroiement de l’Yonne est donc de 1,9 impact de foudre par an et par km 2.

L’exposition du secteur d’étude au risque de la foudre est donc faible.

Rapport GES n° 153561 102 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

‹ Le vent

Les vents les plus forts (> 8 m/s) du secteur soufflent principalement du sud-ouest.

Le site est entièrement entouré de bois et d’arbres servant naturellement le rôle de brise-vent.

L’exposition du site aux vents forts est par conséquent modérée.

‹ Le sinistre à proximité des installations

L’exploitation est localisée en zone rurale, il n’y a pas d’activité industrielle à proximité.

Le Domaine des Souches est à l’écart du bourg de Mézilles d’environ 3 km au nord-ouest.

La RD99 est distante d’environ 100 m de l’élevage. Le chemin permettant l’accès au site n’est fréquenté que par le personnel et les fournisseurs.

Le risque d’impact sur les installations d’un sinistre ou d’un accident routier à proximité du site est donc minime.

‹ La malveillance

Elle peut se traduire par des actions délibérées très diverses (sabotages, destructions, abus de confiance, détournements, etc.).

De jour, la présence du personnel sur le site réduit ce risque. La nuit, les bâtiments sont fermés à clé.

De plus l’élevage est entièrement clôturé et dispose d’un système d’alarme anti-intrusion par infra- rouge relié à un service de télésurveillance.

A noter également la présence d’un gardien toute l’année (jour férié et week-end).

1.2.2 Risques d’origine interne

‹ Le risque d’incendie

Les sources d’ignition susceptibles d’être à l’origine d’un incendie sur le site sont présentées ci- après.

Sources d’ignition internes aux installations Sources d’ignition externes aux installations - Arcs et courts -circuits inhérents aux installations électriques - Foudre - Echauffements mécaniques - Véhicules : - Imprudence des fumeurs . de livraison - Travaux d’entretien par points chauds . d’expédition - Explosion . de sociétés extérieures - Malveillance

Le risque d’incendie se situe essentiellement au niveau des installations électriques, des chaudières et du stockage des hydrocarbures.

‹ Le risque d’explosion

Les conditions de formation d’une atmosphère explosive sont localisées au niveau du stockage de fioul domestique et de propane.

Les cuves de stockage de fioul et de propane sont équipées des appareils de sécurité adéquats (limiteur d’emplissage) pour prévenir tout risque d’explosion.

Rapport GES n° 153561 103 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

L’approvisionnement est assuré par des sociétés spécialisées dans le respect des règles de sécurité.

Le risque d’une explosion est faible.

‹ Le risque de pollution des eaux

Le risque est lié au déversement accidentel dans le milieu naturel de produits potentiellement polluants : déjections animales, fuel, produits désinfectants, etc.

Le fuel est stocké dans 8 cuves à double paroi.

Les produits désinfectants sont stockés sur dalle béton étanche avec bac de rétention dans un local fermé à clé.

Le réseau de collecte des effluents liquides est composé de canalisations étanches. Leur diamètre a été dimensionné sur la base du débit maximal (consommation en eau du site + pluie d’orage). Les déjections animales solides sont ramassées tous les jours évitant ainsi tout bouchage du réseau et limitant par conséquent le risque de débordement.

Le risque d’un déversement accidentel de produits polluant est faible.

‹ Les risques d’accidents corporels

Les risques d’accidents corporels sont liés aux chutes au sol pendant les phases de nettoyage, aux morsures par les animaux et à la manipulation du matériel.

Les sols de l’ensemble des installations (bâtiments, boxes et courettes) sont maintenus propres et non glissants. Les salariés disposent de chaussures de sécurité et de bottes antidérapantes.

Les risques de chute de personnes sont et resteront réduits.

Les pièces en mouvement des équipements (tracteurs…) sont protégées par capotage. Le personnel de CEDS est formé à l’utilisation du matériel et est informé des dangers éventuels et des consignes de sécurité à respecter.

Les risques de morsures par les animaux sont extrêmement faibles. L’ensemble du personnel de l’exploitation dispose des compétences techniques nécessaires à l’activité d’élevage et a par conséquent une entière compétence dans la conduite des animaux.

‹ Les risques de fuite des animaux

Les chiens sont élevés dans des bâtiments clos.

Les courettes et les parcs d’ébats sont grillagés.

Les expéditions des chiens sont effectuées sous surveillance du personnel.

Les risques de fuite des animaux en dehors de l’élevage et vers les voies publiques sont donc minimes.

Rapport GES n° 153561 104 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

II ANALYSE DES ACCIDENTS CONNUS ET ENSEIGNEMENTS RETENUS

2.1 DONNEES BARPI : ANALYSE HORS SITE

La base de données informatisée ARIA (Analyse Recherche et Information sur les Accidents) du BARPI centralise toutes les informations relatives aux accidents, pollutions graves et incidents significatifs survenus dans les installations susceptibles de porter atteinte à l’environnement, à la sécurité ou la santé publique. Ces activités peuvent être industrielles, commerciales, agricoles ou de toute autre nature. Les accidents survenus hors des installations, mais liés à leurs activités sont aussi traités, en particulier ceux mettant en cause le transport de matières dangereuses.

Toutes activités confondues, la base de données ARIA a enregistré 31 098 accidents sur le territoire français du 1 er janvier 1992 au 31 décembre 2009.

La typologie des événements répertoriés est la suivante :

- L’incendie et le rejet de matières dangereuses constituent des accidents courants, d’autres sont moins fréquentes (explosion, projection et chute d’équipements) ou même très rares (BLEVE, boil-over).

- Les «pollutions chroniques aggravées» correspondent à des situations où une pollution chronique préexistante entraîne, du fait d’éléments extérieurs particuliers (stabilité atmosphérique, température élevée, étiage, précipitations importantes, etc.), des conséquences de type accidentel sur la santé, les milieux naturels, la faune ou la flore.

- Les «presque-accidents» correspondent à des situations dégradées où l’accident a été évité grâce à une seule parade ou un concours de circonstances.

- Les « effets dominos » correspondent à un événement où les conséquences d’un premier accident ont entraîné un ou plusieurs accidents à l’intérieur ou à l’extérieur de l’établissement.

La répartition en pourcentage du nombre d’accidents français (concernant les installations industrielles, communales et les élevages) pour lesquels le type d’événement est connu est présentée au tableau suivant.

Type d’événement 2009 Répartition (%) 1992 à 2009 Répartition (%) Incendies 60 65 Rejets de matières dangereuses 44 39 Explosions 6,5 7,0 dont BLEVE 0,3 0,2 Effets dom inos 4,6 4,8 Projections, chutes d’équipements 2,0 3,2 Presque accidents 2,4 2,3 Irradiations 0,4 0,4 Source : Inventaire 2010 des accidents technologiques - Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer

Un même événement peut être classifié sous plusieurs rubriques. Ainsi, les explosions peuvent être accompagnées ou résultées d’incendies, certaines conduisent à des effondrements de structures et/ou des projections notables.

Rapport GES n° 153561 105 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

2.2 DONNEES BARPI : ANALYSE DU SITE

Le document « Accidents et incidents dans les activités d’élevage – Etat de lieux & éléments de retour d’expérience » (Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer - Octobre 2010) a été consulté.

Le document présente une synthèse des accidents survenus entre le 1 er janvier 1992 et le 31 août 2009 impliquant des élevages.

Sur les 2 686 accidents recensés pour cette activité, la typologie est la suivante (un même accident peut être classé plusieurs fois) :

‹ 85 % concernent des incendies, ‹ 16 % des rejets de matières dangereuses ou polluantes, ‹ 1,2 % des explosions, ‹ 1 % des typologies différentes (asphyxies d’animaux, accidents de personnes mortels ou avec blessures, inondations, etc).

Les pollutions accidentelles ont principalement des conséquences sur l’environnement (pollution de milieux, atteinte à la faune) alors que les incendies sont essentiellement sources de dégâts matériels importants.

L’accidentologie appliquée aux caractéristiques des installations met en évidence que les principaux dangers rencontrés sont l’incendie et la pollution accidentelle.

2.3 ACCIDENTS INTERNES AU SITE

Jusqu’à présent, aucun accident (incendie, explosion, rejet de produits polluants, etc.) n’est survenu sur le site de CEDS depuis sa création en 1974.

Rapport GES n° 153561 106 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

III PROBABILITE DES RISQUES

L’analyse des risques est basée sur le recensement des sources de dangers présentes sur le site et l’évaluation de la probabilité du mode de défaillance (P) et de la gravité associée à ses conséquences (G).

La probabilité est représentée stricto sensu et la gravité est traduite par l’importance des dommages provoqués lors d’un incident.

Des échelles de cotations à plusieurs niveaux de probabilité et de gravité sont donc établies (tableau ci-dessous).

Une fois que les niveaux de probabilité et de gravité ont été identifiés, le niveau de risque est obtenu en positionnant le scénario dans la grille de criticité.

3.1 NOTION DE PROBABILITE ET DE GRAVITE

‹ La probabilité d’occurrence d’un événement redouté

L’échelle de probabilité d’occurrence comporte cinq niveaux. Tableau 3.1 : Echelle des probabilités d’occurrence

Classe de probabilité Situation « Evénement courant » : A S’est produit sur le site considéré et/ou peut se produire à plusieurs reprises pendant la durée de vie des installations, malgré d’éventuelles mesures correctives. « Evénement probable » : B S’est produit et/ou peut se produire pendant la durée de vie de l’installation « Evénement improbable » : Un événement similaire déjà rencontré dans le secteur d’activité ou dans ce type d’organisation au niveau C mondial, sans que les éventuelles corrections intervenues depuis apportent une garantie de réduction significative de sa probabilité « Evénement très improbable » : D S’est déjà produit dans ce secteur d’activité mais a fait l’objet de mesures correctives réduisant significativement sa probabilité « Evénement possible mais extrêmement peu probable » : E N’est pas impossible au vu des connaissances actuelles, mais non rencontré au niveau mondial sur un très grand nombre d’années et d’installations

Le niveau de probabilité d’occurrence est déterminé au vu de l’accidentologie et régulé en fonction des mesures de prévention mises en place sur le site destinées à limiter les défaillances amenant à la situation de danger.

Rapport GES n° 153561 107 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

‹ La gravité

∑ Conséquences sur les humains :

Les conséquences d’un événement redouté sur les humains concernent les personnes situées à l’extérieur du site et non à l’intérieur.

Tableau 3.2 : Echelle d’appréciation de la gravité des conséquences humaines d’un accident

Niveau de gravité Zone délimitée par le Zone délimitée par le Zone délimitée par le seuil des conséquences seuil des ELS* seuil des EL* des EI* sur la vie humaine Présence h umaine exposée à des effets Modéré 1 Pas de zone de létalité hors de l’établissement irréversibles inférieure à une personne Aucune personne Au plus 1 personne Sérieux 2 Moins de 10 personnes exposées exposée exposée Au plus 1 personne Entre 1 et 10 Important 3 Entre 10 et 100 personnes exposées exposée personnes exposées Moins de 10 personnes Entre 10 et 100 Catastrophique 4 Entre 100 et 1 000 personnes exposées exposées personnes Plus de 10 personnes Plus de 100 personnes Désastreux 5 Plus de 1 000 personnes exposées exposées exposées *seuil ELS : seuil des effets létaux significatifs = seuil mortel. * seuil EL : seuil des effets létaux = seuil au-delà duquel survient la mort. * seuil EI : seuil des effets irréversibles = seuil au-delà duquel des lésions ou séquelles fonctionnelles apparaitront durablement.

∑ Conséquences sur les biens et l’environnement :

Tableau 3.3 : Echelle d’appréciation de la gravité des conséquences d’un phénomène dangereux sur les biens et l’environnement

Gravité Niveaux de gravité Aux biens A l’environnement Dégâts très faibles Dommages internes au site et coût Modéré 1 Continuité des opérations assurée négligeable Dégâts légers et moyens Interruption Effets mineurs Sérieux 2 brève des opérations Dommages faibles sans effets durables Effets importants Dégâts importants Important 3 Dommages importants induisant des Arrêt partiel des activités effets réversibles sur l’environnement Effet s très importants Dégâts très importants Catastrophique 4 Dommages conséquents entraînant des Perte partielle opérationnelle travaux de dépollution Dégâts très graves Effets catastrophiques Désastreux 5 Perte substantielle ou totale de l'activité Dommages sévères et persistants

La pratique d’agrégation des conséquences utilisée ici est la « règle du maximum » : cette règle consiste à prendre la note la plus haute répertoriée sur l’une des 2 échelles de gravité (conséquences humaines, conséquences sur les biens, conséquences sur l’environnement).

Rapport GES n° 153561 108 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

3.2 GRILLE DE CRITICITE

Les couples gravité / probabilité d’occurrence permettent d’établir une hiérarchisation des risques et de déduire le caractère acceptable de chacun des risques répertoriés. Tableau 3.4 : Matrice de criticité

Probabilité Gravité E D C B A Extr êmement peu Très improbable Improbable Probable Courant probable 5 Désastreuse 4 Catastrophique 3 Importante 2 Sérieuse 1 Modérée

Chacune des conséquences ainsi évaluées sera positionnée dans la grille. - la zone verte correspond à un risque faible jugé comme acceptable sous réserve d’avoir du personnel compétent, d’assurer sa formation et de mettre en place les procédures nécessaires, - la zone jaune correspond à un risque moyen pour lequel il sera nécessaire de démontrer que le système de management de la sécurité est bien en place, qu’il est bien appliqué et que le risque a été ramené au plus bas niveau possible eu égard aux conséquences financières de son acceptation et au coût qu’engendrerait toute réduction supplémentaire, - la zone rouge correspond à un risque intolérable qui va nécessiter une étude détaillée de chacun des scénarios présents dans cette zone avec pour objectif de le rendre acceptable.

Pour le cas des risques non acceptables, ils doivent être gérés (mesures de prévention et/ou de protection) selon le principe ci-après :

Rapport GES n° 153561 109 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

3.3 ANALYSE SPECIFIQUE DES RISQUES LIES AUX INSTALLATIONS

3.3.1 Risque d’incendie

‹ Identification des dangers :

Un incendie pourrait être provoqué par des arcs et courts-circuits sur les installations électriques.

Des dangers d’électrocution sont liés à l’utilisation du matériel électrique ainsi qu’aux interventions du personnel technique sur l’installation.

‹ Zones d’effet :

L’incendie pourra se développer au sein des locaux (armoires électriques puis bâtiments).

Les principaux risques liés au flux thermique peuvent être des dégâts matériels ou des brûlures ou intoxication des personnes.

Les fumées induites pourraient occasionner une pollution de l’air environnant et une gêne pour le proche voisinage.

‹ Mesures de prévention :

Le personnel susceptible d’intervenir sur les installations est habilité. L’accès aux différents locaux est réservé à ce personnel.

Les installations électriques sont vérifiées chaque année par une société spécialisée (VERITECH à Auxerre).

‹ Mesures de protection :

Les bâtiments ont été construits en respectant des distances d’isolement permettant de limiter la propagation d’un éventuel incendie.

La majeure partie des matériaux de construction a été choisie avec une protection par rapport aux risques d’incendie.

Les installations électriques sont protégées par des disjoncteurs.

Les principales structures métalliques (charpente) sont reliées à la terre.

Un système de détection des coupures de courant et des émanations de fumées équipe l’ensemble des bâtiments d’élevage.

48 extincteurs sont répartis sur l’ensemble du site. Ils bénéficient tous d’un contrôle annuel par une société spécialisée. L’ensemble du personnel a été formé à leur manipulation.

Une réserve incendie de 120 m³ est localisée à l’entrée du site.

Rapport GES n° 153561 110 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

Les pompiers des Centres d’Incendie et de Secours de Saint Fargeau et de Toucy (≈ 15 km) peuvent être sur les lieux en 15 mn environ.

Compte tenu de l’accidentologie et des mesures de prévention et de protection mises en place sur le site, la probabilité d’occurrence d’un incendie lié aux installations électriques est improbable. La gravité d’un incendie pourrait être aussi bien sérieuse vis-à-vis des humains que sur les biens et l’environnement.

3.3.2 Risque de perte d’étanchéité ou de débordement

‹ Identification des dangers :

Les dangers engendrés par les installations sont le déversement accidentel de produits liquides vers le milieu naturel et la perte de confinement ou le débordement des ouvrages de stockage des déjections animales.

Les produits en jeu seraient alors les produits désinfectants, les effluents liquides, les déjections animales solides stockées dans les silos ou le fuel domestique utilisé pour le fonctionnement des groupes électrogènes et des chaudières.

‹ Zones d’effet :

Le transfert des substances vers le milieu naturel se ferait à proximité du site.

Le cours d’eau le plus proche (Ru de l’Orsière) est distant de plus de 1,5 km des installations.

Le fossé localisé à 100 m au nord du site, dans lequel sont rejetés les effluents traités en sortie du dispositif de roseaux constitue le lien direct entre le site d’élevage et le milieu aquatique.

Les arbres et les haies entourant les autres limites de propriétés constituent des obstacles physiques.

Rapport GES n° 153561 111 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

Ru de l’Orsière Dispositif de traitement des eaux usées

CEDS

Les zones d’effet d’un éventuel rejet de produits polluants seraient donc limitées aux parcelles d’implantation de l’élevage et éventuellement au fossé collectant les effluents traités.

Cependant la distance de 100 m reste suffisante pour constater et stopper tout déversement accidentel.

‹ Mesures de prévention :

Le site de CEDS ne dispose pas de dispositif de rétention proprement dit, cependant les mesures destinées à limiter le risque de déversement ou de perte de confinement sont : - étanchéité des ouvrages (réseaux de collecte, silos de stockage des déjections animales), - dimensionnement des ouvrages adapté aux volumes de eaux usées à transporter, - nettoyage et évacuation régulier des déjections solides, - stockage étanche du fioul domestique (cuve avec rétention ou double peau), - stockage des produits désinfectant dans un local spécifique fermé sur une plateforme bétonnée étanche, - contrôle régulier de l’état du fossé collectant les eaux traitées.

A noter qu’en cas d’incendie, CEDS pourrait utiliser un système de vessie gonflable permettant l’arrêt momentané de l’écoulement des eaux d’extinction souillées vers les lits plantés de roseaux dans l’attente de leur évacuation (pompage) par une société spécialisée.

‹ Mesures de protection :

Le Domaine des Souches est entièrement entouré d’arbres et de haies.

Le cours d’eau le plus proche est distant de plus de 1,5 km par rapport au site d’élevage.

Le seul fossé situé entre l’élevage et le Ru de l’Orsière est situé à 100 m des bâtiments.

Rapport GES n° 153561 112 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

Compte tenu de l’accidentologie et des mesures de prévention et de protection mises en place sur le site, la probabilité d’occurrence d’un rejet dangereux ou polluant est improbable. La gravité du rejet serait modérée pour les humains et sérieuse sur l’environnement.

3.3.3 Risque d’explosion

‹ Identification des dangers :

Une explosion pourrait être provoquée par la formation d’une atmosphère explosive au niveau de la cuve de stockage de propane.

‹ Zones d’effet :

L’explosion aurait comme conséquence la destruction de tout ou partie des bâtiments, des atteintes aux personnes présentes dans les bâtiments, le déclenchement éventuel d’un incendie et une pollution de l’air environnant.

‹ Mesures de prévention :

La cuve de stockage de propane est équipée des sécurités préventives suivantes : - soupape de sûreté, - manomètre et jauge niveau haut, - robinet de prise liquide et gazeuse avec limiteur de débit, - robinet de retour liquide avec clapet anti-retour.

Les opérations de remplissage de la cuve sont toujours réalisées par le fournisseur, dans les règles de l’art avec les moyens de sécurité nécessaires.

‹ Mesures de protection :

La cuve de stockage de propane est dotée d’équipements particuliers afin de lutter contre un éventuel incendie induit par une explosion : un clapet anti retour et un extincteur à poudre à proximité.

Compte tenu de l’accidentologie et des mesures de prévention mises en place sur le site, la probabilité d’occurrence d’une explosion est très improbable. La gravité d’une explosion pourrait être aussi sérieuse pour les humains que sur les biens et l’environnement.

3.3.4 Synthèse et grille de criticité

Les principaux risques liés aux installations et les conséquences associées sont répertoriés dans le tableau suivant.

A chaque scénario est associé un numéro d’ordre (de 1 à 3) ainsi qu’une probabilité d’occurrence et l’évaluation de la gravité, selon la grille présentée au paragraphe 3.2 plus avant.

Rapport GES n° 153561 113 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

Evènement Probabilité Conséquences N° Unité Mesures de prévention Mesures de protection Gravité dangereux d’occurrence redoutées - Mise à la terre des - Incendie structures métalliques - Accès réservé au personnel - Fumées - Disjoncteurs - Installations habilité 1 Incendie Improbable - Gaz de combustion - Détection des coupures de Sérieuse électriques - Vérification annuelle des - Flux thermique courant installations rayonné - Détection de dégagement de fumées - Stockages des déjections - Stockages des animales adaptés et conçus déjections spécifiquement animales - Contrôles réguliers du fossé - Modérée pour - Stockage des Perte - Stockage des produits - Présence d’obstacles l’environnement produits 2 d’étanchéité ou désinfectants sur plateforme en Improbable - Pollution (arbres, haies) entre le - Sérieuse pour désinfectant débordement béton étanche ruisseau et le site les humains - Stockages de - Stockage de fioul en cuve fioul avec rétention ou double paroi - Réseau des sur plateforme étanche effluents liquides - Eloignement du cours d’eau

- Remplissage des cuves - Atteinte aux d’hydrocarbures par bâtiments et au - Ventilation - Cuve de Très 3 Explosion professionnel. personnel - extincteur à poudre à Sérieuse propane improbable - Equipements de sécurité sur - Pollution de l’air proximité les cuves - Eventuel incendie

Tableau 3.5 : Identification des probabilités de risque (niveau de criticité de chaque scénario)

Probabilité Gravité E D C B A Extrêmement pe u Très improbable Improbable Probable Courant probable 5 Désastreuse 4 Catastrophique 3 Importante 2 Sérieuse 3 1 - 2 1 Modérée 2

Aucun scénario recensé n’est classé comme inacceptable.

La carte de localisation des zones à risques recensées sur l’élevage est présentée en annexe.

Rapport GES n° 153561 114 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

IV MESURES DE PROTECTION VISANT A REDUIRE LES RISQUES

4.1 PREVENTION DES RISQUES D’INCENDIE ET D’EXPLOSION

Les installations électriques sont contrôlées tous les ans par la société VERITECH.

Le système électrique est protégé par plusieurs disjoncteurs.

Pour faire face à une éventuelle déficience des lignes électriques alimentant l’élevage, CEDS dispose de 5 groupes électrogènes dont 2 fixes et 3 mobiles.

Les cuves de stockage de fioul domestique et de propane sont dotées des équipements de sécurité conformes à la législation en vigueur (soupape de sûreté, manomètre et jauge niveau haut, clapet d’emplissage, robinet de prise liquide et gazeuse avec limiteur de débit, robinet de retour liquide avec clapet anti-retour).

L’approvisionnement est assuré par des sociétés spécialisées avec les moyens de sécurité nécessaires.

Les distances d’isolement entre chaque bloc de bâtiments permettent également de limiter les risques de propagation d’un sinistre.

4.2 RISQUE DE POLLUTION DES EAUX

‹ Le stockage des produits

Les cuves de stockage de FOD sont toutes à double paroi et montées sur dalles béton étanches.

Les produits désinfectants sont stockés dans leur emballage d’origine sur une aire bétonnée étanche dans un local fermé à clé.

Le Domaine des Souches est entièrement entouré d’arbres et de haies. Le cours d’eau le plus proche est situé à 1,5 km du site.

‹ Traitement des déjections animales

Les déjections liquides sont collectées par un réseau de canalisations étanches correctement dimensionnées pour éviter tout débordement en cas de pluies orageuses.

Les déjections solides (crottes + copeaux) sont ramassées quotidiennement et stockées dans deux silos couverts sur dalles béton étanches.

Celle-ci sont évacuées bimensuellement vers une unité de compostage.

Rapport GES n° 153561 115 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Etude des dangers

V MOYENS DE SECOURS INTERNES ET EXTERNES EN CAS DE SINISTRE

5.1 MOYENS DE SECOURS INTERNES ET ALERTES

Pour combattre un éventuel départ d’incendie, le CEDS dispose de : - une réserve incendie (120 m 3) propre à l’établissement est localisée à l’entrée de l’élevage, - 48 extincteurs à poudre et à eau pulvérisée régulièrement entretenus (contrôle une fois par an par la société DLP Sécurité), - un système d’alarme permettant de détecter les émanations de fumée dans les bâtiments.

5.2 MOYENS DE LUTTE EXTERNE

En cas de sinistre, les casernes des pompiers mobilisées pour intervenir sont celles de Saint- Fargeau ou de Toucy.

Le temps d’intervention est estimé à environ 15 minutes pour les deux centres de secours.

L'accès des véhicules de secours à l’élevage ne posera aucun problème (chemins d’accès depuis la RD99). Les dégagements entre les bâtiments sont suffisants et les voies de circulation permettent d’atteindre l’ensemble des bâtiments.

La réserve incendie du site est localisée à l’entrée de l’élevage.

Rapport GES n° 153561 116 Juin 2017

NOTICE D’HYGIENE ET DE SECURITE DU PERSONNEL

CEDS à MEZILLES (89) Notice d’hygiène et de sécurité du personnel

I HYGIENE

1.1 ENTRETIEN DES LOCAUX

‹ Réglementation

Les articles L 232-1 et R 232-1 du code du travail prévoient que les locaux de travail doivent être régulièrement entretenus.

‹ Dispositions prises par CEDS

CEDS veille au bon entretien des locaux d’élevages. L’hygiène y est particulièrement maintenue de façon à assurer un état sanitaire compatible avec la bonne santé du personnel et des animaux.

L’élevage est conforme aux prescriptions de la Directive Européenne n°2010/63/EU.

1.2 VESTIAIRES ET SANITAIRES

‹ Réglementation

Les articles L 232-2, R 232-2-3 et R 232-2-4 du code du travail prévoient que :

- des vestiaires, lavabos et cas échéant douches sont à disposition des salariés, - les douches sont à disposition lorsque les travaux effectués par les salariés sont salissants.

‹ Dispositions prises par CEDS

Le site est équipé de vestiaires comprenant lavabos, douches et WC.

Chaque salarié dispose d’un casier afin de déposer ses tenues.

Pour des mesures sanitaires le port de tenue adaptée (cottes + chaussures + gants) fournie est obligatoire avant tout accès aux élevages.

1.3 TENUE

‹ Réglementation

L’article R 232 - 13 - 4 du code du travail prévoit la fourniture aux salariés exposés aux intempéries de moyens de protection individuelle.

‹ Dispositions prises par CEDS

Chaque salarié dispose d’une dotation comprenant :

- combinaison de travail, - chaussures de sécurité, bottes, - casque anti-bruit et bouchon d’oreilles personnelles pour chaque salarié,

Des cirés, des gants ainsi que des masques anti-poussières et des lunettes de protection sont aussi à la disposition du personnel lorsque celui-ci procède aux lavages des bâtiments ou à des travaux spécifiques.

Les tenues de travail sont lavées sur place pour des raisons sanitaires.

Rapport GES n° 153561 118 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Notice d’hygiène et de sécurité du personnel

1.4 REPAS ET BOISSONS

‹ Réglementation

L’article R 232-10-1 prévoit que lorsque le nombre de salariés est inférieur à 25, l’employeur tient à leur disposition un emplacement assurant de bonnes conditions d’hygiène et de sécurité pour la prise des repas pour les salariés qui le désirent.

L’article L 232-3-1 mentionne que si les conditions de travail entraînent les salariés à se désaltérer, ceux-ci doivent pouvoir disposer d’une boisson non alcoolisée.

‹ Dispositions prises par CEDS

Les salariés disposent sur l’élevage d’un local spécifique (réfectoire/salle de repos) pour la prise de repas.

Une salle de pause avec WC, machine à café et réfrigérateur est également à disposition des salariés. Celle-ci remplit les conditions d’hygiène et de sécurité réglementaires.

1.5 SUIVI MEDICAL

Le personnel est suivi par les services de la Médecine du Travail au cours des visites médicales réglementaires.

Rapport GES n° 153561 119 Juin 2017 CEDS à MEZILLES (89) Notice d’hygiène et de sécurité du personnel

II SECURITE

Les principaux risques pour le personnel ont été énoncés dans l’étude des dangers.

Nous les rappelons ci-après : - incendie, - explosion, - chute dans les bâtiments, - manipulation du matériel, - morsures par les animaux.

Les moyens de prévention spécifiques à chaque risque mis en œuvre par CEDS ont été présentés dans l’étude des dangers.

Nous rappelons ci-après les dispositions générales prises par CEDS pour assurer la sécurité de ses salariés.

2.1 CONSIGNES GENERALES DE SECURITE

Chaque salarié est informé des consignes générales de sécurité, celles-ci sont affichées dans l’élevage. Par ailleurs, chaque salarié a reçu une formation spécifique adaptée à sa fonction.

Les consignes concernent tant les moyens de prévention des risques (interdiction de fumer ou de consommer des boissons alcoolisées par exemple) que la conduite à tenir en cas d’incident. Un livret de sécurité et d’évaluation des risques a été établi par les éleveurs avec leurs salariés.

Les numéros de téléphone des secours sont affichés dans l’élevage.

2.2 DISPOSITIONS PREVENTIVES PRISES DANS LA CONSTRUCTION DES BATIMENTS

Les bâtiments de CEDS sont conçus de façon à faire encourir aux salariés le minimum de risques : - installations électriques périodiquement contrôlées, - sol antidérapant au niveau des bâtiments et des courettes, - protection des pièces en mouvement sur le matériel (capotage).

2.3 PREVENTION DES RISQUES D’INCENDIE ET MOYENS DE LUTTE

Les moyens de prévention mis en œuvre pour éviter tout départ d’incendie sont : - interdiction du fumer dans les bâtiments, - vérification périodique des installations électriques, - alarme de détection des émanations de fumées dans les bâtiments d’élevage, - remplissage des cuves de fuel et de propane par les fournisseurs spécialisés.

Les moyens de lutte en cas d’incendie sont de deux ordres : ‹ moyens internes : . extincteurs à poudre et à eau pulvérisée, . réseau public, . réserve incendie (120 m³) existante,

‹ moyens externes : pompiers de Saint-Fargeau et de Toucy.

Rapport GES n° 153561 120 Juin 2017