fr* Année 1948. — N* 14 C.R. Le Numéro : 3 francs. Vendredi 20 Février 1948. **

JOURNAL OFFICIEL : DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

DEBATS PARLEMENTAIRES

CONSEIL DE LA RÉPUBLIQUE

COMPTE RENDU IN EXTENSO DES.SÉANCES QUESTIONS ÉCRITES ET RÉPONSES DES MINISTRES A CES QUESTIONS

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SESSION DE 1948 — COMPTE RENDU IN EXTENSO — 12e SÉANCE

Séance du Jeudi 19 Février 1948.

Contre-projet de M. Lemoine. — MM. Le­ 7. — Dépôt d'une proposition de résolution. SOMMAIRE moine, Doumenc. — Rejet au scrutin public. Contre-projet de M. 1« général Tubert. —« 8. — Propositions de la conférence des prési­ dents. " I. — Procès-verbal. MM. le général Tubert, le rapporteur. •-> Rejet au scrutin public. MM. Abel-Durand, Jules Moch, ministr» f. — Répression des hausses de prix injusti­ Sur les tableaux: de l'intérieur; le président. fiées. — Transmission d'un projet de loi lar collège ; ' déclaré d'urgence. . Présidence de Mme Gilberte Pierre-Bro33®- Amendement de M. Larribère. — MM. Lar­ lette. X — Commission do la reconstruction, •— ribère, Sarrien, vice-président de la com­ Demande de pouvoirs d'enquête. mission de l'intérieur; Jules Moch, ministre 9. — Dépôt de propositions de loi» de l'intérieur. — Rejet au scrutin public. 10. — Dépôt de rapports. 4. — Remplacement d'un conseiller de la Adoption du tableau. République démissionnaire. • 2» collège : 11. — Reclassement de la, fonction publique C. — Ensemble universitaire et et scientifique lor et 2e amendement de M. Abdelmadjid et amélioration de la situation des victimes dans la région parisienne. — Discussion Ou Rabah. — MM. Mohamed-Salah Bendjel. de guerre. — Suite de la discussion d'un d 'urgence et adoption d'un avis sur une - Adoption. • ' avis sur un projet de loi. proposition de loi. 3° amendement de M. Abdelmadjid Ou Suite de la discussion générale: MM. Discussion générale: M. Ott, rapporteur Rabah. — MM. Mohamed-Salah Bendjelloul, Dadu Charles Okala, Jean Biondi secrétaire de la commission de l'éducation nationale; le ministre de l'intérieur, Lemaine, le pr5- d'État à la présidence du conseil (fonctola ime Saunier, MM. Marrane, Baron, Rêver siJent, le rapporteur. — Rejet. publique et réforme administrative) ; Fau*- bori, Mme Devaud. MM. Jean Jullien, . le président. tin Merle, François Mitterrand, ministre des anciens combattants et victimes de Passage à la discussion de l 'article unique Amendement de M. le général Tubert — guerre; Vittori. MM. le général Tubert, le rapporteur, Adoption, au scrutin public, de l'article Mohamed-Snlah Bendjelloul. — Rejet au Passage à la discussion des articles. pt de l'avis sur la proposition de loi. scrutin public. Suspension et reprise de la séance* 0. — Circonscriptions électorales pour la dési­ Adoption du tableau.. gnation des membres de l'Assemblée algé­ Renvoi A la commission pour coordina­ Présidence de M. Robert Serot, rienne. — Discussion d'urgence et adoption tion. — MM. le rapporteur, Lemoine, le Art. l 01 : d'un avis sur un projet de loi. président, le ministre de l'intérieur. MM. Bouloux, Pauly, Jean-Marie Thomas, Discussion générale: MM. Rogier, rappor- Adoption, au scrutin public, des- conclu­ sions de la commission. Fourré, le secrétaire d'État à la fonction pu­ . leur de la commission de l'intérieur; Larri­ blique. bère, le président. Adoption de l'article. Amendements de MM. Landaboure, Geor­ Sur l'ensemble: M. Gaston Cardonne. Motion préjudicielle ■ de M. Mohamed- ges Lacaze, Mlle Mireille Dumont et de falah Bendjelloul. — Retrait. Adoption de l'ensemble de l'avis sur le M. Prévost. — Discussion commune: MM: Passase à la discussion de l'article unique. projet de loi. Landaboure, Bouloux, Prévost. * (1 I.) 19 306 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918

Motion préjudicielle de la commission des finances. — MM. Poher, rapporteur général ' — 2 — — 4 — ■ • de la commission des finances, Baron. — Adoption au scrutin public. — Rejet de ces RÉPRESSION DES HAUSSES INJUSTIFIÉES REMPLACEMENT D'UN CONSEILLER amendements. ' DE LA RÉPUBLIQUE DÉMISSIONNAIRE Amendement de M. Georges Lacaze. -* Transmission d'un projet de loi MM. Baron, le secrétaire d'État à la fonc­ déclaré d'urgence. M. le président. L'ordre du jour appelle tion publique, le rapporteur général, Faus­ la discussion des conclusions du rapport tin Merle.. — Rejet au scrutin public. M. le président. J'ai reçu de M. le pré­ du 1 er bureau sur l'élection de M Valle, Adoption de l'article. sident de l'Assemblée nationale un projet en remplacement de M. Meyer (Constantine, Art. additionnel 1 bis (amendement de de loi tendant à la répression des hausses 1 er collège), démissionnaire. - M. Baron). — Mlle Mireille Dumont, MM. de prix injustifiées, que l'Assemblée natio­ Le rapport a été inséré au Journal offi~ Je secrétaire d'État à la fonction publique nale a adopté après déclaration d'urgence. ciel du 18 février 1948. - Alex Roubert, président de la commission Votre 1 er bureau conclut. à la validation* des finances, Baron, Maurice Bourgès-Mau­ Conformément à l'article 59 du règle­ Personne ne demande la parote ? noury, secrétaire d'État au budget. — Ques­ ment, la discussion d'urgence de ce projet tion préalable. Je mets aux voix les conclusions diï est de droit devant le Conseil de la Répu­ 1er bureau. Art.. additionnel 1 ter (amendement de blique. " . Mme Pacaut). — MM. le secrétaire d'État (Les conclusions dit lrr bureau .-sont au.budget, le président de la commission, Le, projet de loi sera imprimé sous le adoptées.) . Mme Pacaut. — Question préalable. n° 126 et distribué. S'il n'y a pas d'oppo­ Art. 2: ■' sition il est renvoyé à la commission de la M. le président. En conséquence, M. Jules justice et de législation civile, criminelle Va Ue est admis. (Applaudissements sut; M. Bouloux. et commerciale et, pour avis, sur sa de­ divers bancs à gauche.) Amendement de M. Bouloux. — MM. Bou­ mande, à la commission des affaires écono­ loux, le secrétaire d'État au budget, le rap- miques, des douanes et des conventions - porteur générai. — Rejet au scrutin public. commerciales. (Assentiment.) — 5 — Deuxième amendement de M. Bouloux. % >— MM. Bouloux, le rapporteur général, le La discussion d'urgence aura lieu dans ENSEMBLE UNVERSITAIRE ET SCIENTIFIQUE secrétaire d'État à la fonction publique. — les conditions fixées à l'article 59 du règle­ DANS LA RÉGION PARISIENNE Retrait. ment.

Amendement de Mme Saunier. — M. Fré­ Discussion d'urgence et adoption d'un avis déric Cayrou. — Retraits M. Marcel Willard, président de la com­ sur une proposition de loi. mission de la justice et de la législation Adoption de l'article. civile, criminelle et commerciale. Monsieur Art. 2 bis: le président, je voudrais simplement faire M. le président. L'ordre du jour appelle la discussion de la proposition de loi, adop­ MM. le général Delmas, le secrétaire savoir à nos collègues de la commission d'État au budget. de la justice que celle-ci se réunira à seize tée par l'Assemblée nationale, après décla­ ration d'urgence, tendant à abroger l'or­ Adoption de l'article. heures trente, dans son local habituel, pour discuter sur le projet de loi relatif donnance n° 45-2493 du 21 octobre 1945, Art. 2 ter (nouveau) : relative à la création d'un ensemble uni­ aux hausses injustifiées dont nous venons MM. le président de la commission, le d'être saisis. versitaire et scientifique dans la région pa­ secrétaire d'État au budget, Dorey. — Ques­ risienne. ■ tion préalable, M. le président. Et qui vient selon la Dans la discussion générale, la parole Art. 3: procédure d'urgence. est à M. le rapporteur de la commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, de» MM. Renaison, le secrétaire d'État au budget. sports, de la jeunesse et des loisirs. Amendement de M. Faustin Merle. — ' — 3— .. M. Ott, rapporteur de la commission de MM. Faustin Merle, le secrétaire d'État au l'éducation nationale, des beaux-arts, des budget, le rapporteur général, le secrétaire COMMISSION DE LA RECONSTRUCTION d'État à la fonction publique. — Retrait. sports, de la jeunesse et des loisirs. Mes­ dames, messieurs, votre commission de Adoption de l'article. Demande de pouvoirs d'enquête. l'éducation nationale a été saisie hier, avec "Art. 4: la procédure d'urgence, de quatre propo­ MM. Lemoine, Baron, Reverbori, Fran­ M. le président. J'ai reçu de M. le pré­ sitions de lois tendant à l'abrogation de ceschi, le secrétaire d'État au budget. sident de la commission de la reconstruc­ l'ordonnance du 24 octobre 1945 relative à Amendement de M. Léro. — MM. Léro, tion et des dommages de guerre la lettre la création d'un ensemble universitaire et le rapporteur général, le secrétaire d'Étal suivante : . scientifique dans la région parisienne. , au budget, Marius Moutet, — Rejet au scru Paris, le 18 février 1918. Les quatre propositions de lois, identi­ tin public. ques dans" le fond et, surtout, dans leur* Amendement de M. Buard. — MM. Buard. «, Monsieur le président, conclusions, ont été fondues en une seule, le secrétaire d'État au budget, le rappor­ sur rapport de la commission de l'éduca­ « J 'ai l'honneur de vous faire connaître teur général. — Rejet au scrutin public. tion nationale de l'Assemblée nationale que, au cours de sa séance du 18 février, Adoption de l'article. et, à la majorité de 385 voix contre 75, la commission de la reconstruction et des l'Assemblée nationale a re«tusse un dommages de guerre, a décidé, à l'unani­ 8. — Règlement de l'ordre du jour. contre-projet de M. Eugène Petit et abrogé mité, de demander au Conseil de la Répu­ : MM. Alex Roubert, président de la com­ l'ordonnance du 24 octobre 1945 dans sa mission des finances; Jean Biondi, secré­ blique de lui octroyer les pouvoirs d'en­ séance du mardi 17 février. taire d'EIat à la présidence du conseil quête prévus à l'article 30 du règlement. On nous demande, aujourd'hui, de ra­ (fonction publique et réforme administra­ « La commission compte utiliser ces pou­ tifier cette abrogation dans des conditions . ive). . . voirs pour obtenir tous les éléments d'in­ particulièrement lamentables. sLa procédure formation qui lui sont nécessaires, parti­ d'extrême urgence étant ordonnée, on met culièrement sur l'activité des divers orga­ un fois de plus, notre Assemblée, qui est nismes institués par la législation sur la soi-disant la Chambre de réflexion, dans PRÉSIDENCE DE M. GASTON MONNERVILLE reconstruction et les dommages de guerre, l'impossibilité de réfléchir et d'exprimer tant en France métropolitaine que dans les un avis sérieux sur un projet qui, vous le La séance est ouverte à quinze heures territoires de l'Union française. verrez tout à l'heure, mérite d'être exa­ trente minutes. « Veuillez agréer, monsieur le président, miné avec moins de précipitation. l'assurance de ma haute considération. Pour protester contre ce procédé de dis­ — t — - cussion qui est devenu vraiment trop fré­ a^Le président de la commission quent et qui constitue, de la part de l'As­ de la reconstruction et des dom­ PROCÈS-VERBAL semblée nationale, un attentat permanent mages de guerre, contre la raison d'être même au Conseil Rl. le président. Le compte rendu ana­ « BERNARD CHOCHOY. » de la République, votre commission de lytique sommaire de la précédente séance l'éducation nationale, à l'unanimité, m'a a été affiché. Conformément à l'article 30 du règle­ désiré comme rapporteur, avec le man­ ment, cette affaire sera inscrite à l'ordre Il n'y a pas d'observation ?... dat impératif d'exprimer publiquement à du jour du Conseil de la République dès cette tribune l'impossibilité où nous som-- Le procès-verbal est adopté sous les ré­ l'expiration d'un délai de trois jours mes d'émettre un avis sérieusement mo­ serves d'usage francs. tivé. CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 307

- Je ne vous exposerai donc pas l'avis Ainsi, c'était, sur le tplan juridique, l'in­ i M. Claudius Petit proposait de renvoyé* de la commision, puisqu'elle n'a pas été terdiction de toutes opérations mobilières le projet devant la commission de la re­ matériellement en mesure d'en émettre et immobilières: cession, vente, échange, construction et de l'urbanisme. un. Je me contenterai de faire devant location, liquidation de succession ou de il est évident, en effet, que la création vous, avec toute la clarté et toute l'impar­ communauté, c'est-à-dire la paralysie totale d'un centre universitaire et scientiilqua tialité dont je suis capable, l'Historique de de la vie des communes visées. dans la région parisienne a été unanime­ la question, afin d'éclairer votre jugement. Sur le plan social, c'était l'expropriation ment reconnuo indispensable pour remé­ Après m'avoir entendu, le Conseil décidera, de milliers de personnes appartenant pour dier à l'insuffisance actueLe des installa* par son vote, s'il entend suivre ou ne pas la plupart à la classe ouvrière ou aux lions universitaires. suivre l'Assemblée nationale dans ses con­ classes moyennes et le chômage pour des Tout le (monde, même les auteurs de lai clusions. milliers d'ouvriers. proposition de loi qui réclamaient l'abro­ Et maintenant , de quoi s'agit-il ? C'est ainsi que les élus des départements gation de l'ordonnance du 24 octobre 1945, de la Seine, appartenant d'ailleurs à toutes Le 25 octobre 1945, paraissait au Journal a admis cette nécessité. Mais chacun' a officiel l'ordonnance interministérielle les nuances de l'arc-en-ciel politique, ont déclaré que l'emplacement était mal choisi. déposé des propositions de loi demandant n° 45-2193 du 24 octobre de la même année, Je déclare, pour ma part, que je ne suis l'abrogation de cette ordonnance. prévoyant la création dans la région pari­ - pas assez documenté sur la question pour sienne d'un centre universitaire et scien­ Nous avons donc quatre propositions de savoir si l'emplacement était bien ou mal loi: l'une émanant de M. Albert Petit et tifique sur un emplacement de 77- hec­ choisi. Il fallait trouver un emplacement tares environ sur te territoire des com­ du groupe communiste; inscrite sous le à proximité de l'université, relié à elle numéro 1933, la seconde de M. Peytel et munes d'Arcueil, de Gentilly et de Mont- de façon commode et assez peu bâti pour du groupe républicain de la liberté, inscrite que son aménagement ne comporte que rougo. Ce 'projet était déclaré d'utilité pu­ sous le n» 3186, la troisième de M. Edouard blique. très peu de destructions coûteuses. Depreux, maintenant ministre do l'éduca­ Cette ordonnance était prise par le Gou­ Je ne suis pas en mesure de dire, en tion nationale, émanant du groupe socia­ toute honnêteté, si l'emplacement choisi vernement provisoire, sur proposition de liste et portant le n° 3223, enfin la qua­ M. Capitant, alors ministre de l'éducation par les services de M. Capitant, en 1945,, trième de MM. Bacon et Bour, du groupe répondait, à ces conditions. -nationale, et en accord avec M. Dautry, du mouvement républicain populaire, por­ Je sais seulement que la densité de ministre de la reconstruction, dans des con­ tant le n° 3295. construction sur les 70 hectares dont il ditions quelque peu anormales, puisqu'il Cependant le Gouvernement s'était rendu s'agit était assez faible, environ 15 p. 100. ne fut pas procédé à l'enquête publique compte du caractère draconien de l'ordon­ Je sais aussi que la même question s» d'usage et que les conseils municipaux des nance du 24 octobre 1945. Celle-ci, en posera à nouveau lorsqu'il s'agira, à plus communes intéressées furent placés, en effet, se concevait parfaitement si l'exé­ ou moins longue échéance, de reprendra quelque sorte, devant une décision prise. cution des travaux avait commencé tout le projet: car i, faudra reprendre ce projet, . D'autre part, cette mesure a été arrêtée de suite et si le projet était entré dans c'est une nécessité absolue. par un Gouvernement provisoire dans une la voie d'une réalisation rapide. Dans son rapport, M. Calas, rapporteur •période où il n'était habilité que pour l'ex­ Cette ordonnance devenait, au contraire, de la commission de l'éducation national» pédition des affaires courantes et non pour intolérable étant donné que, par suite du de l'Assemblée, signale .que les municipa­ l'adoption de dispositions aussi importantes manque de crédits suffisants, la création lités d'Arcueil, de Montrouge et de Gen­ qui engageaient l'avenir. d'un centre universitaire et scientifique tilly ne se sont pas contentées d'une posi­ Ceci se passait, je le rappelle, quelques restait au stade de projet. tion négative. Il indiaue qu'au cours d'en­ jours avant la réunion de la première As­ C'est dans cet esprit que le Gouverne­ trevues qui ont eu lieu, le 9 avril et le semblée nationale constituante. ment Ramadier déposa le 6 août 1947 un 30 avril 1947, avec le ministre de l'éduca­ Dès la parution de l'ordonnance, les con­ projet de loi destiné à soutenir les dispo­ tion nationale, les représentants de ces seils municipaux des trois communes d'Ar­ sitions draconiennes de l'article 2 de l'or­ trois communes ont apporté des proposi­ cueil, de Gentilly et de MontHouge, éle­ donnance du 24 octobre 1945. tions positives et déposé un contre-projet vèrent des protestations énergiques et Ce projet de loi, inscrit sous le n° 2267, qui, s'il était pris en considération, per­ adoptèrent une délibération demandant prévoit en effet la possibilité d'accorder, mettrait de réaliser l'agrandiissemefit de là l'abrogation du projet gouvernemental. En en cas de besoin, des dérogations aux ser­ Cité universitaire dans une situation pres­ effet, les conséquences de l'application de vitudes posées par l'article 2 de l'ordon­ que identique. cette ordonnance étaient graves. nance du 24 octobre 1M5. S'il en est ainsi, je m'étonne alors en - Les intérêts des communes, des locatai­ Il prévoit aussi des modifications éven­ toute objectivité que M. le rapporteur ait res, des propriétaires, des commerçants, tuelles au périmètre de la zone en ques­ cependant conclu à l'abrogation de l'ordon­ les ouvriers et des industriels étaient lésés tion par décret .pris en forme de règle­ nance du 24 octobre 1945 et que l'Assem­ et la réalisation du projet entraînait les ment d'administration publique. blée- ait adopté ses conclusions. Il était conséquences suivantes. peut-être plus sage de ne pas supprimer Toutefois, ce projet fut jugé insuffisant l'ordonnance du 24 octobre 1945 et de Pour Montrouge: 1284 locataires privés par les populations, car les conseils muni­ cipaux des trois communes d'Arcueil, de prendre en considération le projet déposé de logements, 54 commerçants expulsés, par le gouvernement de M. Ramadier et 2200 ouvriers sans travail, 44 immeubles, Gentilly et de Montrouge, ainsi que les diestiné à assouplir les dispositions draco­ groupes de l'Assemblée signataires des de trois à six étages, expulsés, 83 pavil­ niennes de cette ordonnance. lons expropriés, 46 établissements indus­ propositions de loi tendant a l'abrogation triels expulsés. de l'ordonnance. Je ne voudrais pas cependant, mes chers collègues, présenter des conclusions diffé­ Pour la commune de Gentilly: 1200 loca­ Ce' projet ne fut jamais discuté par l'As­ rentes de celles que j'ai énoncées en com­ taires expulsés, 400 immeubles et pavil­ semblée qui préféra, sur proposition de mençant cet exposé. J'ai reçu de la com­ lons expropriés, 70 commerces et 50 usines sa commission de l'éducation nationale, mission de l'éducation nationale le man­ expulsés. se prononcer sur le fond et abrégea dan* dat impératif de dire que la commission Enfin, pour la commune d'Arcueil: 3.000 sa séance d 'avant-hier l'ordonnance du 24 octobre 1945. n'avait pas d'avis parce qu'elle était dans locatairessjsxpulsés, 1.600 logements, 50 l'impossibilité matérielle d'en avoir un. immeubles et un centre scolaire de 800 Ce vote fut acquis après un débat qui Je remplirai ce mandat en lui donnant le élèves construit en 1935 expropriés, 3.000 donna lieu à une joute oratoire entre caractère d'une protestation solennelle ouvriers, dans six usines, réduits au chô­ M. Albert Petit, député-communiste de la contre les méthodes de travail inadmissi­ mage. Seine, et M. Claudius Petit, député U. D. bles qui nous sont imposées. D'autre part, l'article 2 do l'ordonnance S. R. de la Loire, spécialiste des problèmes Mon dernier mot sera pour regretter du 24 octobre 1945 prévoyait des mesures d'urbanisme et de reconstruction, ce qui l'absence de M. le ministre de l'éducation exceptionnelles et exorbitantes du droit donna à nos spirituels collègues de l'As­ nationale dans la discussion d'un projet commun pour éviter toute possibilité de semblée nationale l'occasion de dire que qui, cependant, intéresse au premier chef spéculation. Les immeubles compris dans ce duel des Petit était une bataille de 1 avenir de l'Université et de la jeunesse, le périmètre^ prévu pour l'opération sur géants. (Sourires.) et enfin pour vous dire — ceci à titre le territoire des communes d'Arcueil, de L'objectivité m'oblige à dire que si les strictement personnel et presque confiden­ Gentilly et de Montrouge étaient déclarés arguments en faveur de l'abrogation de tiel — que, si je n'ai pas d'avis en tant inaliénables- et des servitudes très rigou­ l'ordonnance du 24 octobre 1945, sont très que rapporteur de la commission de l'édu­ reuses leur étaient imposées. Aucune alié­ forts, ceux qui furent développés avec la cation nationale, j'en ai un maintenant en nation de ces immeubles ne pouvait avoir fougue que l'on connaît par M. Claudius tant que membre de l'Assembée, en tant lieu sous peine de nullité, qu'au seul profit Petit en faveur de la prise en considéra­ de l'État ; toute constatation de droits réels que simple conseiller de la République et tion du projet déposé par le gouvernement que je l'exprimerai tout à l'heure par était interdite sur ces immeubles en cas de M. Ramadier, pour assouplir l'ordon­ mon vote. de dévolution successive et de partage, nance du *24 octobre 1945, ne le sont |>as J'espère que vous êtes tous dans les l'État exerçant un droit de retrait. moins mêmes dispositions. 303 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

Dans ces conditions, je vous demande de eation nationale aurait souhaité moins de la route d'Orléans. Je rappelle, d'ailleurs, ^ous prononcer sans plus tarder en expri­ précipitation pour discuter cette proposi­ que la route d'Orléans est desservie par mant vos suffrages. (Applaudissements au tion. des autobus dont la fréquence de passage centre.) Bien entendu, je suis d'accord sur ce permet de donner satisfaction et qui, évew point avec les observations présentées par tuellement, peut être accélérée. M. le président. La parole est à Mme Sau­ M. le rapporteur. Toutefois, je dois signa­ Par conséquent, je tenais à apporter de* nier. ler au Conseil de la République que la vant le Conseil de la République cette in­ Mme Saunier. Mes chers collègues, je proposition de loi votée par l'Assemblée formation complémentaire qu'au conseil prends la parole non comme présidente nationale tend à réparer une erreur qui général de la Seine nous n'avions pas fait ae la commission de l'éducation nationale a été commise il y a déjà vingt-sept mois. cette proposition pour nous dresser contre _ M . Ott vient de vous présenter ses C'est, en effet, le 25 octobre 1945, qu'a la construction d'une cité universitaire ; le conclusions —, mais en mon nom person­ été prise une ordonnance ministérielle conseil général de la Seine, les communes nel et au nom du rassemblement des gau­ fixant un emplacement pour créer une cité intéressées sont unanimes pour dire qu'il universitaire, en violation de tous les ches. faut, le plus tôt possible, réaliser une cité principes républicains et même du respect Les propositions de lois qui sont sou­ universitaire, et nous avons tous ajouté: du droit commun. mises à nos délibérations aujourd'hui et a avant trente années ». Car, enfin, il les discussions de l'Assemblée nationale, Après M. le rapporteur, je veux rappe­ ler que cette -ordonnance a été prise trois n'est pas sérieux d'envisager la construc­ «nt longuement fait ressortir tous les in­ jours après les élections à l'Assemblée na­ tion -d'une cité universitaire dans la pé­ convénients, graves certes, de la fameuse tionale constituante et que le Gouverne­ riode où nous sommes, avec obligation de ordonnance qu'on nous demande d'abro­ ment qui avait décidé les expropriations détruire des logements qui abritent plus ger. avait prévu l'emploi d'une procédure de 6.000 habitants. Cependant, il/ me semble qu'on na tout d'extrême urgence, s'appliquant unique­ Vous savez comme moi, mesdames, mes­ de même pas assez insisté sur l'intérêt de ment, donc exceptionnellement, aux expro­ sieurs, que nous manquons de crédits cette ordonnance. Celle-ci n'avait pas été priations de terrains d'utilité militaire, ce pour construire des logements et que prise uniquement pour spolier de malheu­ qui — vous le comprenez bien — n'était même, à l'heure où nous sommes, les cré­ reuses gens et pour mettre à la porte des pas du tout le cas. dits affectés pour la construction de loge­ habitants des communes de Montrouge et Il s'agit donc, de toute évidence, de me­ ments ne permettent pas de compenser le d'Arcueil qui se trouveraient, désormais, sures qui, comme l'a dit M. le rapporteur, nombre de logements détruits pour les­ Bans domicile. revêtaient un caractère draconien, d'au­ Cette ordonnance avait été prise pour quels il est pris, chaque semaine, des tant plus draconien qu'on employait la arrêtés de péril; si bien qu'en fait, même Iqu'il existe, à Paris, un centre universi­ procédure d'extrême urgence pour un taire digne de la capitale française. avec les constructions prévues à l'heure projet dont la durée de réalisation pour actuelle, la crise du logement s'aggrave M. Boudet. C'est l'emplacement! l'ensemble était prévue dès le départ, pour tous les jours, particulièrement dans la trente années. Mme Saunier. A ce point de vue là, il Dans cette question, comme l'a rappelé département de la Seine. aurait été vraiment important et utile que M. le rapporteur, les communes intéres­ 11 n'est donc pas raisonnable d'envisa­ nous disposions de délais suffisants pour sées, Arcueil, Gentilly, Montrouge, n'ont ger la destruction de logements qui abri­ étudier les répercussions de notre vote pas été consultées, le conseil général de tent 6.000 personnes et de condamner â d'aujourd'hui. la Seine non plus. l'expropriation un certain nombre d'in­ J'entends un de nos collègues dire: Il est évident que si la construction d'une dustries importantes de ces communes. Il « C'est l'emplacement! ». Certes, mon cité universitaire présente un intérêt na­ y a donc des impossibilités matérielles, cher ami, on peut discuter cet emplace­ tional, elle concerne aussi indiscuta­ d'une part, parce qu'on ne peut pas, à ment, mais si vous êtes Parisien — je suis blement le département de la Seine. Dès l'heure actuelle, exproprier ces gens; Parisienne et j'habite près de la porte j le mois de décembre 1945, le conseil géne d'autre part, parce que cela causerait des d'Orléans ; je connais la région qui est en­ ral était saisi de la question par mon col frais d'expropriation considérables; enfin, visagée — je vous mets an défi de me citer i lègue et ami M. Frérot et par moi-même, parce que cela entraînerait forcément mur le territoire de la Seine des terrains ' au nom du groupe communiste.. l'ajournement du début de la réalisation non construits, largement aérés, reliés di- I Nous avons déposé une résolution pour de cette cité universitaire. rectement par le métropolitain à la Sor­ demander l'annulation de cette ordon­ U est préférable d'utiliser des terrains bonne, comme c'est le cas des terrains en­ nance. Je rappelle la date: 19 décembre nus, situés à un kilomètre ou quinze cents visagés, qui permettraient la construction ! 1945 et j'ajoute, pour Mme Saunier qui pré­ mètres de l'endroit sur lequel des fonc­ d'un centre universitaire intéressant. I side la commission de l'éducation natio­ tionnaires ministériels de la reconstruction Il est, certes, indispensable de sauve­ nale que nous ne nous sommes pas bornés avaient jeté leur dévolu. (Applaudisse- garder les intérêts des populations fes à critiquer, à montrer l'impossibilité de ments à l'extrême gauche.) banlieues visées, car il ne peut s'agir de réaliser une cité universitaire à l'endroit mettre dehors des locataires, des familles, , où elle était prévue. En fait, je dois bien dire que ces déci­ des petits commerçants sans leur donner sions ont été prises sous l'inspiration da la possibilité de se reloger au moins aussi 1 M. le rapporteur. Je l'ai dit, monsieur hauts fonctionnaires qui avaient conservé Lien, ce qui serait assez facile, car pour , Marrane. les méthodes du temps de Vichy et n'en­ celui qui connaît cette région et les mai- I visageaient pas une seule minute les éons dont il s'agit, il ne serait pas très M. Marrane. Monsieur le rapporteur, je difficultés de réalisation. vous rends hommage à ce sujet. Mais difficile de reconstruite quelque chose de Mme la présidente de la commission de Je me suis borné jusqu'ici à évoquer les mieux. l'éducation nationale a déclaré à la tri- plus importantes de ces difficultés. Je pour­ Si done il est indispensable de ménager rais en soulever d'autres; c'est ainsi que hune qu'elle mettait au défi de trouver les intérêts de ces populations, il est éga­ dans le département de la Seine un autre le sous-sol, à cet emplacement, est très lement fort important, pour l'université terrain d'une superficie équivalente qui mauvais. Il est constitué par des carrières. française et pour notre capitale, de ne pas pût être libre. Il faudra, pour construire des bâtiments abandonner définitivement un projet qui aussi importants que ceux que nécessitent Alors, je vous prie de vous reporter au est d'intérêt national. des grandes écoles, des universités. consoli­ Bulletin municipal officiel de la ville de Donc, si cette ordonnance est abrogée — der le sous-sol, assumer des dépenses de et je crois qu'il faut qji'elle le soit, car, je Paris du 22 décembre 1945, à la page 411. fondations qui reviendront à des prix consi­ le répète, il ne peut pas être question de Mon collègue Frérot a déclaré en notre dérables. mettre actuellement des gens dehors sans nom : « Nous proposons donc de substituer Mon collègue, M. Frérot, disait qu'il leur redonner un logement convenable —, à cet emplacement celui, d'une superficie était prévu, en 1945, une économie d^ 700 je pense qu'il est indispensable qu'un pro­ égale, qui se trouve situé à peu près en millions de frais d'expropriation- mais il jet soit présenté à bref délai face, de l'autre côté de la route nationale aurait fallu logiquement ajouter a ce mo- Je me réserve donc, dans un avenir très n° 20 de Paris à Orléans, et qui englobe ment-là les frais supplémentaires qu'au­ prochain, de déposer une nouvelle propo­ notamment les terrains du fort de Mont­ raient occasionnés les conditions défec­ sition de loi tendant à concilier les inté­ rouge et de la zone de servitude. En par tueuses du sous-soL rêts légitimes des habitants menacés et tant des mêmes bases d'estimation, nous Toutes ces raisons prouvent donc qu'il les intérêts supérieurs, ceux-là, de l'uni­ croyons pouvoir fixer à 700 millions envi­ n'était pas raisonnable de choisir un tel versité française. (Applaudissements à gau­ ron l'économie qui pourra être réalisée sur emplacement pour construire la cité uni­ che, au centre et à droite.) le montant des expropriations. » versitaire. Il est établi que, si on veut réali­ M. le président. La parole est à Marrane. On remarquera que le centre universi­ ser un tel travail, il y a, à environ quinze M. Marrane. Mesdames, messieurs, M. le' taire pourrait être desservi par la station cents mètres de l'endroit prévu, un grand rapporteur a commencé son intervention « Laplace », de la ligne de Sceaux, qui se terrain libre. Il n'y aurait pas besoin d'at­ en disant que la commission de l'édu- trouve à cinq cents mètres environ de tendre trente ans pour réaliser le projet CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 309

établi. U serait possible de commencer les annuler la valeur des billets de 5.000 Par conséquent, le seul moyen de lever la travaux dès maintenant, et c'est pourquoi, francs. (Applaudissements ironiques sw servitude, c'était évidemment d'annuler au nom du groupe communiste, nous divers bancs.) l 'ordonnance. D'ailleurs, nous sommes maintenant re­ avions déposé, dès 1945, au conseil général M- Avinin. Bravo ! mais en Russie on a de la Seine, le vœu suivant, qui figure au venus au fonctionnement normal des ins­ annulé les neuf dixièmes des billets 1 Bulletin officiel du 22 décembre — la titutions démocratiques. Il s'agissait d'une (Rires.) * séance était du 19 décembre : ordonnance — vous l'avez justement re­ « Le conseil général, se faisant l'écho de M. Marrane. En conséquence, je demande levé, monsieur le rapporteur — prise dans l'émotion légitime des populations d'Ar­ à l'assemblée de bien vouloir approuver des conditions tout à fait anormales. le projet de loi qui vient d'être voté cueil, Gentilly et Montrouge, provoquée par M. le rapporteur. Nous sommes d'accord. ie projet de construction d'un centre uni­ par l'Assemblée nationale pour annuler versitaire scientifique sur le territoire des cette ordonnance du 6 octobre 1945 qui a M. Marrane. Je ne suis pas qualifié, je communes précitées, émet le vœu que soit été prise en violation des règles les plus le répète, pour donner les raisons pour rapportée l'ordonnance interministérielle élémentaires de la démocratie .et des li­ lesquelles l'Assemblée nationale ne s'est n° 45-2493 du 24 octobre 1945 qui a comme bertés républicaines. pas prononcée sur le projet déposé ipar la gouvernement Ramadier. conséquence immédiate la mise en applica­ M. le rapporteur. Voulez-vous me per­ Je suis, à cette tribune, fidèle à l'atti­ tion de servitudes exorbitantes et qui me- mettre de vous interrompre? pace d'expropriation 6.000 personnes et de tude que j'avais au conseil général de la destruction 30 usines en pleine4$roduction, M. Marrane. Volontiers. Seine, en 1945. Elle «consiste, d'une part, à indiquer que le conseil général do- la ainsi- qu'un groupe scolaire moderne; . M. le rapporteur. II y avait tout de « Invite le Gouvernement à rechercher Seine et les communes intéressées sont même un moyen d'arranger les choses, décidés à aider, dans la mesure de leurs 0'autres emplacements parmi les espaces c'était de prendre .en considération le pro­ moyens, à la réalisation la plus rapide.pos­ libres existant à proximité ; jet gouvernemental déposé par le cabinet sible d'une cité universitaire indispensable « Exprime à nouveau sa volonté de voir Ramadier le 6 août 1947 et qui prévoyait à cette capitale de la France qu'est Paris, Respecter la démocratie et demande qu'au­ des assouplissements à l'ordonnance. On mais que l'ordonnance a été prise en de cune décision ne soit prise sans saisir de la aurait pu à ce moment-là envisager la telles conditions qu'elle ne nous paraissait Question l'assemblée départementale et les possibilité de construire la cité universi­ communes intéressées ». pas susceptible d'amodiation et qu'il con­ taire sur l'emplacement que vous indi­ venait de l'annuler. Cette résolution était, dans son esprit, quez, mais il n'était pas besoin pour cela C'est ce que l'Assemblée nationale a fait; fdoptée & l'unanimité du conseil général d'abroger l'ordonnance. ide la Seine le 16 avril 1946. c'est ce que je demande au Conseil de la Je ne comprends pas pourquoi nos amis République de faire également par son Par conséquent, mesdames, messieurs, la de l'Assemblée nationale ont manifesté un vote.- (Applaudissements à l'extrême gau­ situation est nette et claire. Non seulement empressement que je qualifie de suspect che et sur divers bancs au centre.) il doit être tenu compte des intérêts légi­ à supprimer purement et simplement cette times des populations intéressées mais il ordonnance et à dire brusquement : Il n'en M. te président. La parole est à Mme Sau­ nier. faut respecter les règles élémentaires de la faut plus, nous ne voulons plus en enten­ démocratie, ainsi que le droit de propriété, dre parler. Mme Saunier. Mes chers collègues, j'ai fruit du travail et de l'épargne. (Mouve- Il me semble qu'en adoptant le projet demandé la parole — je serai brève, tran­ tnents divers.) déposé par le cabinet Ramadier et qui, jer quillisez-vous — pour répondre partie à M. Boudet. Ah! le précise, n'a jamais été discuté ni même M. Marrane, partie à M. Ott. pris en considération par la commission Je voudrais dire à M. Marrane que je le M. Marrane. Mais oui, monsieur Boudet, de l'éducation nationale, on aurait pu con­ rejoindrai volontiers, ainsi que mes amis, H s'agit vraiment d'un acte de spoliation. cilier les choses. A l'heure actuelle, que sur tout projet qui permettra de concilier, Quand le Gouvernement prend une déci­ se passe-t-il ? Nous abrogeons l'ordon­ je crois l'avoir dit tout à l'heure, les inté­ sion contraite aux lois et que, du jour au nance, c'est-à-dire que tout revient à zéro, rêts des populations de la banlieue proche lendemain, il enlève aux intéressés qui ont et que nous serons obligés de repartir de et la nécessité de construire un centre uni­ acquis un terrain et y on bâti leur maison zéro, c'est-à-dire de déposer un autre pro­ versitaire digne de la capitale. tous les droits qu'ils possédaient, sans les jet de loi et de refaire un travail qui avait Je voudrais poser une question. Vous consulter, c'est un véritable acte de spo­ déjà été, .tout de même, fait en partie. avez évoqué, monsieur Marrane, un terrain liation. (Exclamations et applaudissements Je ne comprends pas pourquoi la commis­ qui vous paraît plus approprié que celui ironiques sur divers bancs au centre, à sion de l'Assemblée nationale a refusé qui est désigné par l'ordonnance du 27 oc­ lgauche et à droite.) d'examiner le projet déposé par Je cabinet tobre. le terrain sur lequel se trouve, dites- M. Voyant. Vous n'êtes plus communiste, Ramadier; et je ne comprends pas non vous, le fort de Montrouge. monsieur Marrane ? plus pourquoi l'Assemblée a suivi sa com­ Je voudrais savoir si l'économie de frais mission de l'éducation nationale d'une fa­ d'expropriation qui résulterait du choix M. Marrane. Dans un débat qui va venir de ce terrain et bénéficierait aux finances la semaine prochaine sur la question des çon que je trouve, je dois le dire, incon­ sidérée. nationales, ne serait pas absorbée par la transports en commun de la région pari­ nécessité de travaux de nivellement* le sienne, je montrerai encore comment le M. Marrane. M. le rapporteur, vous savez terrain qui est actuellement envisagé dans Gouvernement s'est rendu coupable de que je n'ai pas l'habitude de me dérober l'ordonnance est celui qui s'étend à la spoliation vis-à-vis de la ville de Paris et aux questions qui me sont posées... hauteur de la porte d'Orléans, c'est un du xlépartement de la Seine, en réquisi­ terrain plat, alors que le terrain dont vous tionnant et en imposant sa gestion sur des M. le rapporteur. Je le sais, c'est pour­ quoi je les ai posées. parlez, celui du fort de Montrouge, est ce­ moyens de transport qui ne lui apparte­ lui d'un fort à la Vauban, avec des cons­ naient pas. (Applaudissements à l'extrême M. Marrane. ... mais j'avoue que je ne tructions en profondeur, et je suppose qua 'gauche.) me sens pas qualifié pour vous donner les cela entraînerait de gros travaux. Par conséquent, lorsque nous revendi- raisons pour lesquelles l'Assemblée natio­ En ce qui me concerne, je.me rallierai Ipions des droits démocratiques, des droits nale n'a pas donné suite à ce projet; et à celui des deux projets qui sera le plus pour les assemblées municipales, des droits cela simplement parce que je ne les con­ économique et qui présentera, par consé« pour les assemblées- départementales et nais pas. Mais quand vous dites qu"il au­ quent, le plus d'intérêt du point de vue pour les intéressés afin qu'ils ne soient pas rait mieux valu trouver, sans annuler l'or­ natjpnal. frustrés du fruit de leur travail, de toute donnance, un moyen de supprimer ses Je voudrais dire à M. Ott que le projet une vie de travail, et de leur épargne... effets... "de loi du Gouvernement, qui prévoyait Au centre. La réquisition, c'est le voll M. le rapporteur. Parfaitement, d'autant l'exécution de, l'ordonnance, ne peut pas que le projet du Gouvernement prévoyait s'appliquer au terrain dont parle M. Mar« M. Marrane. -. ..par de simples décisions rane, car les deux terrains sont tout à fait qu'on (pouvait changer le périmètre, c'est- Cui émanent de fonctionnaires irrespon­ différents. Ils sont séparés l'un de l'autre à-dire qu'on aurait pu adopter le projet du sables, nous demandons le respect des de deux ou trois kilomètres; ce n'est pas conseil général de la Seine, dont vous ve­ droits démocratiques, piétinés encore trop du tout la même chose. nez nous parler, sans abroger l'ordon­ souvent, depuis la Libération, par des vi- nance. * M. le rapporteur. Madame, cela n'a pas chvssois restés en place. d'importance car l'article 2 stipule qu'il Vous avez applaudi tout h l'heure, j'en M. Marrane. Je vous réponds simple­ suis bien aise. Mais il eût été plus utile ment que dans des questions comme peut- y avoir des modifications de zones de périmètres. • que vous manifestiez les mêmes senti­ celle-ci je ne crois vraiment q>as qu'il ments et le même état d'esprit quand vous soit possible d'adopter des demi-mesures. Mme Saunier. C'est plus qu'une modifi­ avez voté, il y a quelques jours, le projet En effet, l'ordonnance avait fixé les limites cation de périmètre, c est un changemenî de loi qui a autorisé le Gouvernement à du terrain qui était frappé de servitude. total de terrain qui est envisagé. 310 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

Je voudrais ajouter, si vous le permet­ diants, mais nous gommes pour l'abroga­ le Conseil de la République étant donné tez, un argument un peu différent de ceux tion du projet gouvernemental. (Applaudis- que nous allons être obligés d'exproprier qui ont été donnés jusqu'ici, et je me tements à l'extrême gauche.) et probablement, dans une certaine me­ sure, de détruire des maisons d'habitation, tourne vers le représentant de Mme le mi­ M. Marrane. Je demande la parole. nistre de la population. Je souhaiterais des logements, des installations commer­ vivement que, lorsque ce débat reviendra M. le président. La parole est à M. Mar­ ciales et des installations industrielles, au devant le conseil, non seulement M. le rane. moment où nous avon? le plus grand be­ soin que de telles installations- de tels ministre de l'éducation nationale, mais M. Marrane. Monsieur le président, je aussi Mme le ministre de la santé publique logements continuent .à exister dans notre désire répondre à Mme la présidente de pays, et plus particulièrement dans la ban­ veuillent bien être présents ici. la commission de l'éducation nationale... Il s'agit, en effet, de ménager à Paris lieue parisienne qui est une banlieue sur­ des zones aérées, verdoyantes. Si nous M. le président. Mme Saunier a bien fait peuplée. construisons un centre' avec des stades, observer qu'elle parlait, non pas comme D'autre part, il ne nous parait pas possi­ avec des jardins, avec des cours, comme présidente de la commission de l'éduca­ ble, d'un point de vue strictement budgé­ cela sera probablement fait, il est souhai­ tion nationale mais en son nom person­ taire, de prévoir immédiatement, dans les table que ce centre soit situé le plus près nel. jours qui viennent, les crédits suffisants pour construire ce centre universitaire et possible de Paris. Plus nous construirons M. Marrane. A Mme Claire Saunier, alors 1 près de Paris, mieux nous travaillerons scientifique et, par conséquent, il se- ~ pour l'hygiène de noire capitale. Mme Saunier a dit que le terrain qui a rait, je dirai, un peu inopérant de vouloir M. Petit a fait remarquer justement, à la été proposé au conseil général de la Seine maintenir Tordonnance d'expropriation de tribune de l'Assemblée nationale, que pour recevoir éventuellement la nouvelle 1945. l'excédent des naissances, dans la France cité universitaire pourrait peut-être coûter Il serait au contraire beaucoup plus pro- i entière, était malheureusement compensé plus cher, en raison des travaux de nivel­ fîtable de remettre à plus tard la réalisa­ par l'excédent de la mortalité dans le lement, que les expropriations prévues sur tion de ce projet, tout en en maintenant département de la Seine. Il faut donc con­ le terrain qui a_ été fixé par l'ordonnance l'étude d'une façon très immédiate; car sidérer également l'incidence démogra­ d'octobre 1045. cela est absolument nécessaire. phique des textes que nous adoptons. Je ne connais pas exactement les chif­ Ce sonUles raisons pour lesquelles, au Je répète que nous désirons vivement fres, et depuis plus de deux ans les ser­ nom du groupe socialiste, j'indique que, que le projet de centre universitaire ne vices techniques auraient pu faire l'étude si nous sommes convaincus qu'il est in­ soit pas abandonné. Si l'ordonnance du eux-mêmes. Mais je ie crois pas que le dispensable de doter notre région pari­ 24 octobre est aujourd'hui abrogée, nous prix des travaux de nivellement pourrait sienne et notre pays d'un.centre universi­ déposerons, à très bref délai, une nou­ approcher les frais d'expropriation. taire et scientifique, il faut que nous te­ velle proposition. (Applaudissements sur Les maires qui sont ici savent que cha­ nions compte des réalités présentes. C'est divers bancs à gauche.) que fois qu'il est question d'expropriation, pourquoi nous sommes d'accord pour que non seulement cela coûte beaucoup d'ar­ soit abrogée l'ordonnance du 24 octobre M. le président. La parole est à M. Baron. gent, mais cela fait perdre également énor­ 1945. M. Baron. Mesdames, messieurs, _ je mément de temps. M. le président. La parole est à Mme De­ prends la parole, au nom des commissaires Je prie Mme - Saunier de se souvenir, vaud. commufiistes de la commission de l'édu­ puisqu'elle a très justement indiqué qu'elle cation nationale, pour apporter une pé- connaissait parfaitement Paris, qu'il y a Mme Devaud. Nous pouvons regretter cision sur la position qui a été prise nier 1 quelques années, Paris était entouré de que le projet de loi du Gouv ernement de par la commission. Nous avons accepté, fortifications et que ces fortifications pré­ M. Ramadier, dont nous a parlé M. le rap­ conformément à la proposition d'un de nos sentaient des dénivellations plus impor­ porteur, ne nous ait pas été transmis. collègues, qu'un rapporteur fût désigné, tantes que celle du fort de Montrouge. Nous n'avons donc pas à nous prononcer et nous avons admis également que ce Les fossés ont été comblés et il a été sur ce texte, mais bien sur l'ordonnança d'octobre 1945. rapporteur n'avait 'pas le temps de faire construit sur leur emplacement un très Or, sans hésitation, nous demandons un rapport circonstancié et qu'il déclare­ grand nombre d'habitations qui ont per­ rait devant l'Assemblée que la procédure mis, dans une certaine mesure, de faire l'abrogation de l'ordonnance de 1945. N'est-il pas effarant, en effet, de penser d'urgence l'avait mis dans l'impossibilité face à la crise du logement entre les deux qu'en l'année 1946, au moment où un si de donner un avis sérieusement étudié. guerres. Il est vraisemblable que les frais de ni­ grand nombre de familles ont tant de mal M. le président. C'est ce qu'il a fait. à se loger, on pense à exproprier plus de vellement du fort de Montrouge ne se­ 6.000 familles et à arrêter le travail dans M. Baron. Mais cela ne veut pas dire raient pas plus onéreux que les frais du ni­ vellement qui a été réalisé autour de Paris. plusieurs usines ? ■ que nous n'avions pas d'opinion sur ce Pour ces raisons, humaines et sociales, sujet. Il avait été entendu que chaque C'est pourquoi je continue à penser que, nous ne pouvons pas admettre que la créa­ groupe, indépendamment et séparément, d'une part, l'emplacement que nous avons tion d'un centre de recherches scientifi­ étudierait la question et qu'il apporterait proposé permet d'entreprendre rapidement la construction de la nouvelle cité univer­ ques et d'une cité universitaire soit éla­ pon avis en séance. borée sur le malheur et même la détresse C'est une omission qu'a faite, de très sitaire et, d'autre part, que son nivellement de certaines familles. bonne foi, je le sais, notre rapporteur, coûterait . beaucoup moins cher que les Nous nous associons de tout cœur à la car je rends hommage à l'objectivité dont expropriations envisagées sur le territoire proposition de Mme la présidente de l'édu­ il a toujours fait preuve dans notre com­ des communes d'Arcueil, Gentilly et Mont­ cation nationale et, avec elle, nous dési­ mission.. rouge. (Applaudissements à l'extrême gau­ rons ardemment que le Gouvernement pré­ che.) , M. le rapporteur. Je vous en remercie, pare, le plus rapidement possible, un nou­ mon cher collègue. M. le président. La parole est à M. Re­ veau projet, mieux étudié. verbori. H est indispensable que s'élève bientôt, M. Baron. Pour nous, communistes, il M. Reverbori. Monsieur le président, mes­ aux portes de Paris, ce centre de recher­ ' est évident que nous sommes hostiles à dames, messieurs, j'interviens dans ce dé­ ches scientifiques et cette cité universi­ un projet qui, sous prétexte de construire bat au nom du groupe socialiste, mais aussi taire que tant de personnes — en France un centre universitaire, commence d'abord comme rapporteur spécial du budget de comme à l'étranger — appellent de tous l'éducation nationale. leurs vœux. Ieursarrsd,étruinrte, contrairementraidreesmbâttimentà cecse. Cqu'qeux-cien , pensed'nasil- Il est certain que l'ordonnance du 24 oc­ Pleinement d'accord avec Mme la prési­ Mme la présidente de la commission de tobre 1945 qui a prévu la création dans dente de l'éducation -nationale, nous sou­ l'éducation nationale ne sont pas tous les la région parisienne d'un centre univer­ haitons donc que bientôt nous soit soumis taudis. Il y a à Arcueil un groupe de lo­ sitaire et scientifique sur le territoire des un tel projet, mais nous espérons que, gements entièrement neuf? Mais même trois communes d'Arcueil, de Gentilly et pour construire dans un domaine, on no s'il s'agissait de taudis, ce sont malheu­ de Montrouge est extrêmement importante* se trouvera pas obligé de détruire dans reusement les seuls logements dont dis­ et intéressante. Le Conseil de la Répu­ l'autre. pose actuellement la population. blique dans son entier pense qu'un tel M. le président. La parole est à M. Baron. Nous, commissaires communistes de la centre est appelé à rendre de très grands Commission de l'éducation nationale, nous services à la jeunesse estudiantine de no­ M. Baron. Je veux simplement répondro pommes contre le projet du Gouverne­ tre pays. • ; à M. le rapporteur spécial de l'éducation ment, contre la destruction de ces loge­ Mais deux observations me viennent im­ nationale. ments. médiatement à. l'esprit. Il a dit qu'il souhaitait la construction Nous sommes pour la construction d'un La première, c'est que l'emplacement d'un ensemble universitaire dans la région centre universitaire et de recherches, pour choisi en 1945 pour ce centre ne peut, dans parisienne. Nous -pensons qu'il en faut la construction de locaux au profit des étu­ les circonstances actuelles, Être retenu par beaucoup à Paris et dans toute la France. CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 19 '8 311

Mais ce problème n'est pas un problème L'Assemblée nationale prend tout son Le second tendait à déterminer les cir- d'expropriation. Pour arriver à un résultat, temps pour en discuter, tandis que nous conscripions électorales de telle sorte que J il ne faut pas exproprier des maison 5 , en n'avons que quelques instants pour le 1° Le nombre d'électeurs de chaque cir­ faire. expulser les habitants. Il suffit d'allouer conscription ne s'écarte pas -en plus ou des crédits suffisants aux divers chapitres Le projet de loi soumis à votre examen en moins de 1.500 unités dans le premier de l'éducation nationale, en particulier au a\été déposé par le Gouvernement en collège et de 3.000 dans le deuxième col­ chapitre des constructions scolaires. vertu des dispositions de la loi du 20 sep­ lège du quotient départemental du collège Le problème est un problème de crédits. tembre 1947 portant statut organique de considéré ; - - • Avec ces crédits, les architectes français l'Algérie. 2° Aucune fraction de commune urbaine feront les plans des bâtiments, les maçons Ce texte prévoit que les représentants ne soit rattachée à une circonscription les construiront, les savants ainsi que les des deux collèges de l'Assemblée algé­ rurale. rienne doivent être élus au scrutin unino­ professeurs et les étudiants y travailleront. Votre commission vous propose- les mo­ (Applaudissements à l'extrême gauche.) minal à deux tours dans des circonscrip­ difications suivantes au texte de l'Asseiù- tions fixées par la loi. M. le président. Personne ne demande Mée nationale - • ■ L'Assemblée nationale a été saisie de Pour le premier collège, département plus la parole- dans la discussion géné­ deux textes présentés comme des contre- rale ?. . . d'Oran, la composition territoriale des 1er, ­ projets par leurs auteurs tendant à subs 2", 3°, 4e circonscriptions (Oran-Ville) et La discussion générale est close. tituer au scrutin uninominal un scrutin Je consulte le Conseil de la République des 19e et 20® circonscriptions (Tiarct- de liste, à la représentation proportion­ sur le passage à Jà discussion de l'aiticlo Franda) est rétablie telle qu'elle figure nelle. Ces contre-projets déposés, l'un par unique de la proposition de loi. dans le projet initial du Gouvernement. MM. Rabier et Borra, l'autre par Mme Spor- "* Ceci alin d'appliquer la règle générale (Le Conseil décida de passer à la discus­ tisse se présentaient, en réalité, sous suivie par le projet gouvernemental qui sion de l'article unique.) forme de propositions de lois tendant à tendait à ce que le territoire communal modifier l'article 30 de la loi du 20 sep­ M. le président. J'en donne lecture: du. siège de chaque arrondissement cons-* tembre 1947. « Article unique. — L'ordonnance n° 45- lituât une seule circoncription. La commission de l'intérieur de l'As- 2493 du 24 octobre 1945 est abrogée. » En ce qui concerne le déparlement de semib'ée nationale n'a pas cru devoir les Je suis saisi d'une demande de scrutin Constantine, et toujours pour le 1 er collège, prendre en considération et l'Assemblée présentée par le groupe communiste. la 8e circonscription Bône mixte est am­ Le scrutin est ouvert. « elle-même a entériné la position de sa commission. putée de la 19e circonscription rurale du conseil général qui est reportée dans la (tes votes sont recueillis. — ilM. les se­ -Le Gouvernement, en établissant son 9° circonscription (Bône mixte). crétaires en font le dépouillement.) projet de découpage s'est inspiré des critères suivants: Cette modification a pour but de rétablir M. le président. Voici le résultat du dé­ l'homogénéité géographique et économi­ pouillement du scrutin: •i. — La répartition des sièges a été ba­ que de ces deux circonscriptions. sée d'abord et surtout sur le nombre des La 13® circonscription Bordj-Arreridj est Nombre de votants 2C2 électeurs inscrits dans les différentes ré­ augmentée des communes d'Aïn-Aliessa, Majorité absolue 132 gions et localités; ' Aïn-Roua, El-Aurifia-Coligny, de la com­ Pour l'adoption ••••• 256 2. — L'équilibre entre la représentation mune mixte de Takitount, prélevées sur la Contre 6 des trois départements algériens a été re­ 14e circonscription (Sétif) qui se compose cherché; finalement des communes de Sétif et de Le Conseil de la République a adopté. 3. — On a cherché à équilibrer la repré­ Saint-Arnaud et de la commune mixte des^ Eulma. - sentation des populations urbaines et celle des populations rurales ce qui a conduit Cette rectification a pour but de réduire — 6 — à l'adoption d'un quotient moins' élevé l'écart existant primitivement entre le nombre d'électeurs de ces deux circons­ CIRCONSCRIPTIONS ÉLECTORALES POUR LA pour la campagne que pour les grandes villes: criptions qui passe ainsi de 4.511 à 5.542 DÉSIGNATION DES MEMBRES DE L'ASSEM­ pour Bordj-Bou-Arreridj et de 8.031 à 7.000 BLÉE ALGÉRIENNE. (Alger-ville: quotient: 13.900). Ensemble du département : quotient : pour Sétif. Discussion d'urgence et adoption d'un avis 10.700. L'écart est ainsi bien moins grand après les modifications apportées par votre com­ sur un projet de loi. 4. — Le Gouvernement a respecté dans mission de l'intérieur. toute la mesure du possible les découpa­ M, le président. L'ordre du jour appelle­ ges fournis par les circonscriptions admi­ En ce qui concerne le deuxième collège rait la discussion du projet de loi, adopté nistratives existâmes. et pour le département d'Alger, la 8e cir­ par l'Assemblée nationale, après déclara­ C'est ainsi que chacun des 19 arrondis- conscription (Orléansville) est amputée des tion d'urgence, portant fixation* des cir­ semerrts administratifs de l'Algérie a été communes de plein exercice de Rouina et ■ conscriptions électorales pour la désigna­ doté d'un représentant. Duperré qui sont incluses dans la 6* cir­ tion des membres de ' l'Assemblée algé­ Par ailleurs, les circonscriptions électo­ conscription (Miliana). rienne. ' rales ont été délimitées de façon à conte­ Ce, afin de placer les communes de Du- Mais la commission de l'intérieur me fait nir deux ou plusieurs des circonscriptions perré et Rouina dans leur cadre adminis­ savoir qu'elle n'est pas encore en état constituées pour les élections aux conseils tratif; elles font partie, en effet, du canton de présenter son rapport sur ce projet de généraux; en effet, le nombre des conseil­ et de l'arrondissement de Miliana. loi. lers généraux (110) est à -peu près double Le projet de l'Assemblée nationale pré­ 11 y a donc lieu de suspendre la séance. de celui des représentants de chacun des voyait deux circonscriptions pour les ter­ La séance est suspendue. deux collèges à l'Assemblée algérienne. ri toiies du Sud du département d'Alger. (La séance, suspendue à seize heures 5. — Enfin, il a été tenu compte dans La population de ces territoires -— 'quarante-cinq minutes, est reprise à dix- certains cas des facteurs économiques et 103.117 habitants — étant inférieure à celle neuf heures cinquante-cinq minutes.) géographiques pour assouplir une répar­ des territoires du Sud du département tition mathématique jugée inadéquate. d'Oran — 185.220 habitants — qui ne pos* M. le président. La séance est reprise. C'est- ainsi que l'étendue du département sèdent qu'une circonscription, il conve­ rie Constantine lui a valu l'aitribution Le Conseil de la République peut'abor- nait de ramener de 2 à 1 le nombre des der maintenant la discussion du projet de d'un nombre de sièges supérieur à celui circonscriptions desdits territoires. loi portant fixation des circonscriptions auquel lui aurait donné droit le nombre des électeurs inscrits. Votre commission de l'intérieur a opéré électorales pour la désignation des mem­ cette réduction et affecté le siège devenu bres ' de l'Assemblée algérienne. L'Assemblée nationale n'a pas apporté vacant aux territoires de Grande Kabylie, • . Dans la discussion générale, la parole de modifications de principes au texte du ce qui porte à 18 au lieu de 17 le nombre - Gouvernement. est à M. Rogier, rapporteur de la commis-, des circonscriptions du deuxième collège Votre commission de l'intérieur, faisant 6ioa de l'intérieur. du département d'Alger. siens ces principes n'a cherché qu'à les H. Rogier, rapporteur de la commission mettre en application le plus fidèlement Ceci permet de donner à la Grande Ka­ de l'intérieur. Mesdames, messieurs, je possible. bylie un nombre de représentants — 6 —« m'excuse d'avoir fait perdre du temps à En conséquence, elle a cru devoir reje­ correspondant au chiffre de sa très nom­ notre Assemblée. ter deux contre-projets présentés par breuse population — 603.631 sur 1.875.407 Mais je crois pouvoir dire que c'est en­ MM. Lemoine et le général Tubert dont — que compte tout le département d'Alger. core un .des inconvénients de la procédure l'esprit s'écartait très sensiblement du Au surplus, ces six circonscriptions (13 k d'urgence qui nous oblige à discuter dans texte de l'Assemblée nationale. 18 incluses) correspondent exactement aux un délai très court des projets d'une par­ Le premier tendait à substituer le scru­ 6 circonscriptions cantonales du. conseil ticulière importance, tin de liste au scrutin uninominal. général d'Alger, 312 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

En ce qui concerne le département de honneur vous teniez vos engagements et électeurs et où les' non-élus représentaient Constantine, deuxième collège, afin de res­ quel cas vous faisiez de la légalité. 5.930.000 électeurs, par conséquent, la pecter le plus scrupuleusement possible les Mais il ne fait pas de doute que la loi majorité. . limite administrative des circonscriptions que vous lui présentez aujourd'hui n'aura Ii faudrait, au contraire, que dans uit du conseil général, votre commission de d'autre effet que d'accentuer encore ces pays comme l'Algérie, qui connaît une vie l'intérieur a décidé de les reproduire exac­ sentiments de désaffection à votre égard, politique intense, tous les courants puis­ tement sauf trois exceptions, dont deux ont puisque vous vous y présentez encore sent être représentés dans l'Assemblée. déjà été adoptées pas l'Assemblée natio­ comme une majorité et comme un gouver­ Ce mode de scrutin tend, par ailleurs, nale. nement de colonialistes avérés. à dresser les populations les unes contre La première est relative à la circonscrip­ ~ Je voudrais seulement examiner cette les autres, les villes contre les campagnes, tion d'Oued-Amizour; le canton d'Oued- loi sous trois de ses aspects essentiels et à faire revivre, la lutte des clans- et des Amizour qui constituait une enclave est considérer, d'abord, son caractère anti­ familles, à créer le désordre et à faciliter désormais rattaché à sa véritable région. démocratique, ensuite la place qu'elle les provocations. La seconde concerne la commune de tient dans la politique colonialiste du Gou­ En réalité, ce mode de scrutin et le plein exercice de Grarem qui a été détachée vernement, enfin ses conséquences, tant découpage qui l'accompagne ■ sont faits de la circonscription de Milia, située sur du point de vue des intérêts de l'Algérie pour interdire aux démocrates l'accès de la rive gauche du Rhumel, et rattachée à que de ceux de la France. l'Assemblée en Algérie. celle d'El Milia, traversée par cette rivière, Notre ami M. Lemoine, tout à l'heure, Tout est agencé de telle façon que là et Grarem se trouvant sur la rive droite. développera un contre-projet; il parlera La troisième est relative à la 25" circons­ majorité des deux tiers prévue par le sta­ plus longuement de l'économie du texte tut soit assurée aux colonialistes, auS cription du conseil général, celle de Se- qui nous est soumis. agents des grandes banques et des entre­ drata qui a été supprimée et découpée en - Il ne me semble pas nen plus qu'il soit prises minières. deux secteurs: la commune mixte de Se- nécessaire de faire, du haut de cette tri­ Le fonctionnaire, que le président 50 drata, rattachée désormais à Aïn-Beida, et bune, le procès du scrutin d'arrondisse­ notre commission de l'intérieur a fait celle de la Sofia, rattachée à Guelma. ment, qui est à la base de cette loi. Depuis comparaître devant nous pour nous expli­ Ainsi, le département de Constantine se plus de cinquante ans, des hommes çmi- quer le découpage et lc6 principes qui y trouvera découpé ethniquement et géogra­ nents ont, ici même, fait le procès des ont présidé, nous disait, tellement il est phiquement en circonscriptions d'égale « mares stagnantes ». Il serait facile aussi vrai que les enfants disent tout haut ce valeur, à la satisfaction générale de toute de citer des propos ou des écrits de beau­ que les parents voudraient cacher, que si ta population. coup d'entre vous, qui allez voter la loi le département de Constantine était favo­ Compte tenu de ces observations, votre qu'on" vous présente, où vous avez con­ risé, c'était parce qu'il y avait là-bas de commission vous propose d'adopter le pro­ damné ce scrutin. Je veux simplement rap­ grandes richesse, des mines. Oui, il y a jet voté par l'Assemblée nationale, modifié peler qu'au cours d'un débat à l'Assemblée là-bas des mines, en particulier les mines aiisi que je viens de vous l'exposer. (Ap­ du Kouif et de l'Ouenza, liées aux banques plaudissements au centre.) nationale, en 1956, tous les partis ici repré­ sentés ont, à peu près unanimement, dé­ Rothschild, '.de Mirahaud et autres. Nous H. le président. La parole est à M. 'Larri­ fendu la représentation proportionnelle et' avons toujours dit que c'étaient ces puis­ bère. condamné tout ce qui, de près ou de loin, sances industrielles et financières qui com­ M. Larribère. Mesdames, messieurs, la pouvait ressembler au scrutin - d'arrondis­ mandaient en Algérie; Constantine est leur loi qui nous est soumise a trait aux mo­ sement. fief, et, comme disait M. Viollette, de dalités d'élection de l'Assemblée algé­ Cette loi va perpétuer, aggraver môme, Constantine on dirige l'Algérie. On accroît, rienne, prévue par le statut voté le les injustices qu'on est habitué à voir en alors, la représentation de cette région. 20 septembre 1947. Algérie, quand il s'agit des lois électo­ C'est ainsi qu'à Constantine-ville, le quo­ L'article 58 de ce statut stipulait quo rales et des lois en général, d'ailleurs. tient est de 7.000 environ, alors qu'il est l'Assemblée devait être mise en place au Notre ami le général Tubert, au cours de 14.000 pour Alger-ville. Votre commis­ sion vient maintenant de le porter du débat du 30 décembre, soulignait très Elus Mt.ar lde le 1n5isjtaenvi deer; mtaéirs ler30 estdé vceenm- à. 18.000. . re M. le ministre de l'intérieur est venu justement cet aspect des lois électorales En réalité, on veut nous ramener aux nous demander de modifier cet article et en Algérie. Je veux rappeler, à mon tour. jours heureux des délégations .financières de reporter l'élection au 15 avril. un ou deux exemples. où les gros colons et les représentants des Les raisons invoquées pour justifier ce Aux élections des conseils généraux de retard n'ont pu dissimuler les intentions mines du Kouif et de l'Ouenza s'élisaient 1945, dans le département d'Oran — M. Ga­ réelles de ses auteurs directs ou indirects. entre eux, dans des circonscriptions où, tuing, ici présent, ne n#î démentira pas par exemple, M. Bialès é.lait élu, comme L'Assemblée algérienne prévue" par le — un conseiller général, qui est -M. Ga­ statut n'était pas du goût des colonialistes, colon, avec moins de 100 voix dans la cir­ tuing lui-même, a été élu avec 881 voix, bien que dépourvue de pouvoirs législatifs conscription d'Elbiar. tandis que notre ami Zammettacci, maire réels et de tout pouvoir de contrôle, bien Dans cette assemblée, les élus s'occu­ de la grande ville d'Oran, a été élu, dans paient surtout de leurs propres affaires. Iavorisefuve leevotecyniquementniàulea majolalraitéminoritédes déeuxprivilétviers­ la même élection, avec 5.115 voix. M. San­ C'est avec l'argent des contribuables algé? giée. Mais c'était quand même une assem­ chez, conseiller général, a été élu avec riens qu'ont été construites les voies de blée élue au suffrage universel; il fallait 804 voix et Mme Gimenez avec 4.923 voix. chemin de fer transportant le minerai et donc retarder le plus possible son installa­ M. le ministre avait répondu ce jour-là les phosphates des mines du Kouif r,t de tion, éviter qu'elle vote le budget de 1918 au général Tubert: « Ceci disparaîtra. » l'Ouenza, et c'est la banque Rothschild, qui encaissait les bénéfices et non l'Algérie. qui a, cette année encore, été voté par Il est facile de constater que cet état l'assemblée financière. Je dois dire en passant que notre mit de choses n'a pa disparu dans votre loi nistre des finances est l'élu de cette région. Ï1 fallait aussi, bien entendu, permettre puisque, par exemple, pour Oran, la aux services du ministère de l'intérieur et Vous voyez qu'il est tout près de ces in­ moyenne des électeurs pour chacune des du gouvernement général, de préparer térêts. Vous comprendrez aussi pourquoi, circonscriptions est de 14.000. Avant l'in­ avec la complicité du ministre socialiste avec ces mêmes colonialistes, ennemis de tervention de nos amis à l'Assemblée na­ toute démocratie, des circonscriptions con­ de l'intérieur, il veut nous faire revenir - tionale, qui a modifié ces proportions, formes à leurs désirs et de rechercher les au système des délégations financières, l'une d'elles en comptait 22.000, tandis hommes dociles qui devaient les occuper. supprimées en 1915 parce que trop visi­ Il faut souligner l'effet déplorable pro­ que- la circonscription d'Eugène Etienne blement colonialistes. Peut-être y a-t-il eni core là-dessous un troc sur la nature du­ duit sur les populations algériennes par compte 4.600 électeurs. Le projet du Gou­ ee nouveau retard dans l'application d'un vernement en comptait une de 3.605, celle quel le ministre de l'intérieur pourrait statut dont le vote fut déjà précédé de Tiaret, que, par une aiberration incom­ nous éclairer, car quand on parie île l'Al­ d'atermoiements et de manœuvre, qui préhensible, notre commission de l'inté­ gérie, on pense immédiatement au troc. avaient, à l'époque, soulevé la colère des rieur -vous propose de rétablir. (Applaudissements à l'extrême gauche.) La déclaration de ce fonctionnaire ne fait hommes et des femmes de notre pays. Un tel système a pour résultat d'inter­ Déjà, on avait considéré avec une cer­ dire l'accès de l'Assemblée à «ne fraction que confirmer ce que nous avons toujours dit, à savoir que l'Algérie vit sous la coupe taine stupeur ce troc étalé en pleine importante des électeurs, les minorités de d'un monopole colonialiste. Assemblée nationale par M. Ramadier, pré­ chaque circonscription additionnées pou­ sident du conseil, socialiste, tendant à vant même constituer la majorité des Voici ce que disait notre ami Marty lors échanger le statut de l'Algérie contre la électeurs. de la discussion du statut de l'Algérie, le 2 août 1947: . loi électorale municipale que vous connais- Dans le débat auquel je faisais allusion eez. tout à l'heure, notre camarade-Jacques « Et qui donc tient cette industrie extrapr Ainsi l'Algérie a vu en quelle estime la Duclos citait, pour la France, le cas des tive ? tenait votre gouvernement et sa majorité : élections de 1893 au scrutin d'arrondisse­ « Les trois colosses qui sont actuellement objet de troc. Elle a vu aussi avec quel ment. où les élus représentaient 4.513.511 à la tête de toute la situation en Algérie: CONSEIL )E LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918 313

|a banque de Mirabaud, la banque Roth­ lège dans le département d'Alger en octo­ vécut longtemps sous le joug des sei­ schild et l'Union- des mines ». bre 1910, en particulier pour l'élection de gneurs, amis de Franco, a un maire com­ - La banque de ,Mirabaud représente les la liste de M. Bentounés Smaïl. muniste. sociétés de minerai de fer de Djebel-Dje- Voici quelques chiffres qui vous édifie­ Aux récentes élections de djemaas,. s* - rissa, de Motka El Iladid, de Mesloula; la ront sur la maestria de ce spécialiste dans semblées rurale, le.- paysans en de no» banque Rothschild e'est, entre autres cho­ ce genre d'exercice. Nous avons, comme breux cas prirent tjx-iuêmes l'initiât ive ses, les mines do l'Ouenza; l'Union >:s résultat des élections d'Aïn-Bessemmiste- d'opposer aux liste* de l'administration toines, avec les anciens . membres du co­ Atick : inscrits, 981; votants, 974; suffra­ olonialiste des listes démocratiques qui mité des houillères : de France,.l'eyerhy- ges exprimés, 97 i. M. Iîentonnès a obtenu furent élues. Les c( lonialistes subirent ainsi un échec retentissant. rioll et consorts, tient les. autres sociétés, 97 i. voix, les deux autres candidats 0. le tout enchevêtré dans les compagnies al­ Enfin les grèves qui, en octobre d^rniei, A Gack-Farla: inscrits, 715; votants, 097. gériennes, les banques, les transports par soulevèrent les travailleurs de France Je vous fais remarquer qu'en Algérie on mer, etc... - ; ' pour de meilleures conditions de vie cu­ ' Mais voici ce qu'on pourrait appeler le compte 60 p. 100 d'abstentions. Il n'en est rent en Algérie de profondes répercus­ côté comique de' l'affaire, s'il ne s'agissait pas de même ici. Suffrages exprimés, 697. sions : 100 000 travailleurs arabo-berbères M. Bentnès, 697 voix; les deux autres du sort de millions d'hommes et dc et européens, étroitement unis, engagèrent candidats, 0. ■ femmes. Ceci frise le. scandale. ' ^ un combat de plusieurs jours. Notre camarade Sportisse avait s'gnalé à M. Alain Poher, rapporteur général. C'est pourquoi les organismes qui dé­ l'Assemblée nationale nie dans la 12" 'cir­ C 'est à peu près comme en Russie! pendent de M. Moch et du gouverneur gé­ conscription du deuxième collège d'Oran néral socialiste déploient une répression on avait omis de faire ligurer la commune M. Larribère. Cela est inscrit au Journal féroce contre les militants des syndicats piixte du Telagh, , officiel de la séance du 5 décembre ,19-16. ouvriers. Cette circonscription représente 5.500 ki­ Voyez le rapport de M. Citerne. 11 v a C'est pourquoi l'administration algé­ lomètres carrés, à peu près l'étendue d'un même M. ,le général Tubert qui vous don­ rienne, sous les ordres du gouverneur so­ département français. nera des précisions. Une commune où le cialiste, s'emploie à constituer des syndi­ Eh bien ! dans le projet qui nous est nombre de voix obtenues par cette liste cats dissidents, de « force ouvrière », 'saris distribué, on a -omis de tenir compte de était supérieur au nombre des inscrits. grand succès d'ailleurs car, en Algérie cette observation et on a fait en sorte que (Sourires.) - comme en France, les travailleurs n'esti­ la commune du Telagh et ses 5.500 kilo­ ment pas les briseurs de l'unité ouvrière. mètres carrés ne soient pas représentés. M, le rapporteur général. C'est pire que (Applaudissements - à l'extrême gauche.) I.R projet qui nous vient de l'Assemblée chez S.taline ! C'est pour briser ce mouvement démo­ nationale contient encore- cette inexacti­ M. Larribère. Ainsi, avec M. Périllier on cratique que la répression s'abat sur les tude: c'est la démonstration que la majo­ aura une garantie supplémentaire dans la élus, ainsi que je viens de le dire. rité gouvernementale a perdu tout esprit réalisation d'une (bonne assemblée colonia­ C'est en vertu du décret Régnier, qui critique. Elle exécute sans discuter à la liste. date de 1935, que ces condamnations sont façon des Beni-oui-bui, comme on dit chez prononcées, un an à peine après le vote On y pourvoira par d'autres moyens. Dons. de la Constitution française, et cinq mois H suffît, en effet, qu'une proposition M. le président. Il s'agit d'élections qui après le vote du statut de l'Algérie qui Vienne de ce côté, de l'Assemblée (L'ora­ ont été validées par l'Assemblée natio­ reconnaît, dans son article 2, que les Al­ gériens « jouissent notamment des libertés teur désigne l'extrême gauche) pour qu'on nale. Nous n'avons pas de droit de regard. La rejette sans même i'examiner. démocratiques, de tous les droits politi­ M. Larribère. Je veux donner des exem­ ques, économiques et sociaux attachés & A Constantine, on a une circonscription ples -pour montrer comment se font les la qualité de citoyens de l'Union fran­ qui est coupée en deux : Ca 33" du conseil élections en Algérie, et comment se com­ çaise ». ' • général, c'est-à-dire le quartier de la Me- porte l'administration algérienne dans ces Le fait que l'Algérie soit encore sous le aersa ; elle est rattachée à une portion élec tions -, coup de lois d'exception constitue pure­ de -la campagne constantinoise avec la­ On pourvoira à la bonne marche de ment et simplement un scandale intolérar quelle elle n'a aucun rapport géogra­ ces élections par d'autres moyens. blé. Bien plus, on revient maintenant au phique. J'en appelle ici au témoignage de code de l'indigénat, à la répression collec­ M. Doumenc et de Mme Devaux. "M. Dou- On pense intimider les candidats démo­ cratiques possibles à ces élections. On em­ tive. Mon collègue Chérif-Djemad a cité, à tnene vous en citera d'ailleurs un autre prisonne les conseillers municipaux du l'Assemblée nationale, le cas du douar cas du même genre. deuxième collège, comme par exemple Stah, à Tébessa, où « la tribu entière » — - Voici encore, si vous voriez, une cir- M. Djenane, ,conseiller municipal du je cite ses propos — «a été jetée dans Sonscription Pantaloni, car il. y en a un Souinma, condamné à deux ans de- prison un camp de concentration, les femmes ont certain nombre de la même appellation. et 300.000 francs d'amende et dix ans de- été violées, les troupeaux égorgés, les mai­ Il s'agit de la 16" du département de privation de fonction publique pour at­ sons pillées ». Constantine. Elle va de la tbanlieue immé­ teinte à la souveraineté française. Vous le Vous vous en -êtes tiré, monsieur le mi­ diate de Constantine« à DjidjeKi. Quel rap­ voyez, ce sera un candidat démocratique nistre, en prétendant que la justice est port y a-t-il entre les deux extrêmes de de moins à l'assemblée algérienne. C'est indépendante en France et eu Algérie. cette circonscription ? ainsi qu'on élimine lets candidats démocra­ C'est une plaisanterie, vous le savez bien, C'est comme si nous avions une circons­ tiques. A Bougie, on vient d'arrêter cinq puisqu'en l'occurrence il ne s'agit pas de cription qui irait de Boulogne-Billancourt conseillers municipaux du deuxième col­ la justice mais de votre administration qui & Rouen et au Havre. Ni à l'Assemblée lège et on continue ainsi. a déjà sur la conscience les massacres de nationale ni ici, les rapporteurs ne notis Ceci m'amène à la seconde partie de milliers d'Algériens en 1915, dans le Cons­ ont donné les raisons d'une telle cuisine. mon exposé qui sera bref. Cette loi.n'est ■ tantinois. (Applaudissements à l'extrcm* Il est probabe qu'ils ne les connaissent pas un effet de pur hasard. Elle s'insère gauche.) pas eux-mêmes. .lai. s le système politique nettement colo­ Vous avez cru devoir, par la même oc­ Ceci vous donne encore un exemple des nialiste du Gouvernement actuel. C.etie pi casion, faire allusion à un certain pays Conditions dans lesquelles vous êtes appe­ litique a un but très précis: barrer la route où la justice ne serait pas indépendante. lés à vous prononcer. < au développement considérable de la lutte Je puis dire, en tout cas, que dans ce pays Quand il a été demandé au fonctionnaire de nos populations pour la liberté, la il n'y a plus de peuples opprimés et qu'on dont je parlais tout à l'heuie, quel était, terre.et le pain; briser le puissant mou­ n'y voit plus les événements sang ants à mon avis, le principe rui avait présidé vement national à caractère progressif qui dans le genre que je viens de rappeler et à la formation de ces circonscriptions,, il se manifeste en Algérie, comme chez tous sur lesquels, d'ailleurs, vous vous refuse» " a déclaré tout bonnement que, pour sa les peuples soumis au régime colonial. à faire la dumière (Applaudissements à part, il n'y voyait aucune idée directrice Dans les tout derniers mois, les Algériens l'extrême gauche.) et qu'il ne savait pas si des principes ont fait preuve d'une combativité et d'un Ce ne Sont pas là des romans, monsieur avaient présidé à ces découpages. courage exemplaires; ils ont fait preuve le ministre, comme vous le prétendez. Voici le monstre qu'on vous propose. On d'une maturité politique et d'un souci Voufs avez dit que c'étaient des romans à Ée prépare déjà à le faire passer dans la d'unité tel qu'il a elfrayé nos colonialis'e^ l'Assemblée nationale. pratique tel qu'il est en mettant en place et l'administration algérienne. Vous savez bien que de telles méthodes des spécialistes des trucages électoraux. Aux élections municipales d'octobre, les conviennent à une administration dont les Par exemple, il est question de donner démocrates ont conquis de nouvelles posi­ scandales viennent à nouveau de s'étaler comme adjoint au nouveau gouverneur, tions. Oran, ville de 300.000 habitants, au grand jour et qui montrent combien M. Périllier, ancien préfet d'Alger, déplacé qui fut longtemps dirigée par les aven­ elle est gangrenée: trafic d'influence, cor­ dans la Moselle pour avoir faussé trop turiers de la politique colonialiste a un ruption, ce sont des faits quotidiens chez visiblement les élections du deuxième col­ maire communiste. Sidi bel Abbés, qui clic, vous le savez bien. 314 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEAN€E DU 19 FEVRIER 1948

En face de cet étalage immorLl, vous Us se sont abstenus dans un amende­ Or, vous vous souvenez dans quelles •vez le courage d'annuler les élections, ment qui tendait à obtenir plus de justice conditions ce statut a été discuté et voté à les municipalités où se- trouvent d'honnê­ dans le cadre du scrutin d'arrondissement, l'Assemblée nationale et au sein de notre tes gens, les hommes, des femmes irré­ amendement que défendait notre ami Tu­ Conseil. Dois-je vous rappeler que les Mu­ prochables. bert, mais ils ont voté pour le rapporteur sulmans, après des déclarations de- prin­ Vous voulez éliminer les communistes et qui représente les intérêts de la grosse cipe, n'ont pas pris part aux délibérations ? les démocrates des municipalités où ils se colonisation algérienne. Vous vous sou venez également quo ce sla- trouvent: Oran, BelAbbês, 'ïemouchent, Us ont accepté que la commission réta­ tut n'a été voté que par très peu de repré­ Hamman von Hadjar, Baudens. Ainsi votre blisse la circonscription de Tiaret qui sentants di> premier collège de l'Algérie. loi électorale vient prendre place dans cet compte 3.009 électeurs et la circonscription D'ailleurs, ce statut n'a donné, satisfaction ensemble de faits et d'attitudes qui ne d'Oran-Kargentah qui en comprend 22..000. ni aux Français, ni aux Musulmans, car il sont pas dignes de la France, dictés par les Ainsi la loi électorale qu'on nous pré­ n'a pas résolu le malaise politique algé­ ennemis de la France où ceux qui 'ont sente est un des chaînons qui doit atta­ rien ; le projet de découpage qui vous est déjà livrée à llitîer s'allient maintenant à cher la France et l'Algérie au char des soumis ne risque-t-il pas encore d'aggraver vous qui voulez la livrer aux trusts amé­ trusts américains fauteurs de guerre. Dans cette situation ? Je souhaité de tout mon ricains. cette vile besogne vous faites appel aux cœur qu'il en soit autrement. M. Fonlupt, rapporteur du projet à l'As­ hommes de Munich et de Vichy. Vous connaissez la position que j'ai prise semblée nationale, a voulu ridiculiser no­ Vous voulez utiliser leur expérience, sa­ et qui est encore la mienne. Je vous avais tre attitude. . • ■ chez que l'Algérie n'a pas accepté la son demandé de laisser le soin aux populations M. Depreux, votre prédécesseur, s'est mission à Vichy, à part les colonialistes. algériennes, françaises et musulmanes, de |oint à lui. Elle n'acceptera pas non plus la soumis décider elles-mêmes et entre elles de leur C'est pourtant M. Depreux qui, l'an der­ sion à la double tutelle des trusts franco- propre sort et d 'établir un statut de l'Al­ nier, à notre commission de l'intérieur, américains. Elle ne vous suivra pas dans gérie. - . . signalait la présence insolite en Algérie de la voie de la guerre dans laquelle vous Nul doute qu'un accord fait de compré­ vendeurs de coca-kola. Il le nie aujour- voulez l'entraîner. d'hui. T hension et de confiance mutuelle, c'est-à- Elle croit ayoir droit à la liberté pour dire de concessions réciproques, serait in­ J 'en appelle A la bonne foi des commis­ laquelle elle s'est battue. C'est (pourquoi tervenu à la satisfaction générale des Algé­ saires présents à ce moment-là à la com­ elle se rangera du côté où se trouve le riens et des Français, dans une atmosphère mission. D'ailleurs, il n'y a qu'à consulter peuple de France ; car vous ne représentez d'entente franco-musulmane. ii en a été le _ procès-verbal de la séance de la com­ pas le peuple de France. (Applaudisse­ malheureusement autrement décidé. mission où cela est inscrit. On verra où ments à l'extrême gauche ) J 'ai tenu à faire cette déclaration pour se trouvent les menteurs. L'Algérie ne vous reconnaît pas comme réaffirmer ma politique de principe. C'est Maintenant, le Département d'État n'a les représentants de la vraie France. pour cela que i ai posé la question pré judi- pas besoin d'envoyer des marchands de Notre confiance va à ceux-là qui sont cielle contre le projet qui est foumis i coca-kola. On a des renseignements à les représentants authentiques de la nation votre délibération. - . - meilleur marché. Le gouvernement géné­ française, de ceux-là qui ont reconnu à Certes, loin de moi la prétention de vou­ ral lui-même fournit aux services améri­ maintes reprises la légitimité des reven­ loir le soumettre à votre vote, mais j'ai cains tous les renseignements qu'il désire dications des Algériens et des populations l'honneur de vous demander cependant de sur les aérodromes d'Algérie. d'outre-mer, à ceux-là qui feront la véri­ me donner acte de ma déclaration, je vous N'est-ce pas sur l'ordre du gouverneur table Union française où chaque peuple en exprime par avance, ma vive gratitude. général et de ses sous-préfets socialistes pourra « s'administrer lui-même et gérer (Applaudissements sur divers bancs.) que sont organisés les syndicats dissidents démocratiquement ses propres affaires », M. le président. Vous ne maintenez pas pour faire « éclater » la C. G. T. en Algérie et où il sera possible de « développer leurs comme l'ordre en a été donné de le faire votre motion préjudicielle, monsieur Bend­ en France ? - civilisations respectives », ainsi que le pro­ jelloul ? ■' v. clame la Constitution. Ainsi, votre loi s'insère dans un sys­ Un peu partout en Algérie, les organi­ ' M. Bendjelloul. Non, monsieur lé prési­ tème qui a pour but de réprimer dans le dent. En somme, c'est une "déclaration de sations nationales et démocratiques s'unis-, monde toute velléité d'émancipation, tout sent contre votre politique colonialiste. A principe que j'ai voulu faire. ; - progrès démocratique. • Bougie, à Boufarik, à Saïda, la C. G- T., M. le président. La motion préjudicielle Votre politique tend à discréditer l'Union U. 1>. M. A., M. T. L. D., iparti commu­ n'est pas maintenue. française aux yeux des masses opprimées niste algérien sont déjà unis, dans des Je consulte le Conseil de la République yui avaient mis en elle tous leurs espoirs. comil és de lutte. sur le passage & la discussion de l'article C'est à cela que tend une lui qui a pour Il faut espérer que tous les hommes cl unique du projet de loi. objectif de fermer la porte de l'Assemblée toutes les femmes d'Algérie sauront, à (Le Conseil décide de passer à la discus­ algérienne aux forces démocratiques de leur exemple, s'unir pour déjouer les des­ sion de l'article unique.) ..." notre pays, ajoutée à votre guerre d'Indo " seins réactionnaires de vol t e loi et pour chine el à la répression de Madagascar. M. le président. Avant de donner lecture pénétrer en grand nombre dans l'Assem­ de l'article unique je dois indiquer que je • Vous tons, gouvernement et majorité blée algérienne. troisième force, êtes responsables de cette Quant à nous, nous aurons fait notre suis saisi de deux contre-projets; le pre­ mier, émanant de M. Lemoine et des mem­ politique de suicide et d'abandon de la devoir en dénonçant le nouvel instrument bres du groupe communiste, le second du France, aveugles que vorè êtes par votr» d'oppression qu'est cette loi, en enga­ général Tubert et des membres 'de l'union anticommunisme. , (Applaudissements à geant tous les démocrates de cette assem­ républicaine £t résistante. l'extrême gauche.) ^ blée à nous imiter en le rejetant et en Ces deux contre-projets n'ayant' pas le Ce sont des marchandages qui ont abouti adoptant le projet de loi qui recommande même objet, je vais d'abord mettre en & cette M, monstrueuse. la proportionnelle et qui sera présenté par discussion le projet de M. Lemoine,.qui un démocrate authentique d'Algérie, no­ Tous les députés algériens, sauf les dé­ est le plus étendu. putés communistes, ont été consultés pour tre ami Lemoine. (Applaudissements à J'en donne lecture: l'extrême gauche.) Ipursroposeramislse.s. CChacuncirconscriptionsavait sessauhommesogmoûtsdeàà « Article unique. — L'article 30 de la loi M. le président. Personne ne demande caser. Pour chacun, on s'est entendu à n° A 7-1853 du 20.septembre 1947 est ainsi plus la parole dans la discussion géné­ modifié : créer une circonscription sur mesure. rale ?... * A l'Assemblée nationale, le bloc colonia­ «Art — L'Assemblée algérienne se La discussion générale est close. liste, que nos amis du parti communiste compose de 120 membres: 6ù représen­ français appellent le parti américain, s'est Je suis saisi d'une motion préjudicielle tants des citoyens du premier collège et montré le docile serviteur de ses maîtres. de M. Bendjelloul, qui pose la question 60 représentants des citoyens du deuxième Il n'est pas intervenu dans la discussion, préalable. collège, e us pour six ans au suffrage uni­ versel et renouvelables par moitié tous puisqu'il savait devoir obtenir satisfaction. La parole est à M. Bendjelloul. les "trois . ans. L'aile marchante socialiste de • ce bloc M. Bendjelloul. Mesdames, messieurs, « Les élections ont lieu au scrutin de s'est montrée aussi dans son rôle, celui de j'ai l'honneur de poser la question préju­ liste, à un tour, à la représentation pro­ simuler les. désaccords pour se rallier en dicielle contre le piojct de loi, adopté par portionnelle sans lis.tes incomplètes, sans fin de compte à la position de. ses ailles, l'Assemblée nationale après déclaration panachage ni vote préférentiel, avec ré­ les colonialistes. • • • d'urgence, portapt fixation des circonscrip­ partition des sièges suivant le sytème de Ici même, à la commission de l'intérieur, tions électorales pour la - désignation des la plus forte moyenne. . les socialistes n'ont pas présenté de projet membres de l'assemblée algérienne. « Les circonscriptions et le nombre de sur la proportionnelle; ils ont décimé Ce projet tend, en effet, à appliquer la loi sièges attribués à chacune d'elles sont dé­ qu'ils étaient d'accord avec son principe, du 20 septembre 1947 qui a établi le statut terminés dans le tableau annexé à ta plais ils ne' l'ont pas défendue.. organique de l'Algérie, .présente loi. CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 315

« La campa gno électorale est ouverte à douar par douar, rue par rue, et même l'arrondissement. Pour ses collaborateurs, partir du vingtième jour qui précède la numéro de maison par numéro de maison, il lui faut donc deux sièges, U aura ses date du scrutin." Les déclarations de can­ la composition des 120 circonscriptions que deux siègest didatures doivent être déposées au plus vous allez tout à l'heure déterminer. Comment sont faites les nouvelles cir­ tard la veille de l'ouverture de la campa­ Vous avez pu constater que l'on no conscriptions ? L'une comprendra le centre gne. vous a pas joué la même farce qu'à vos de l'ancienne circonscription du projet ad­ « Les conditions d'éligibilité, d'inéligibi­ collègues de l'Assemblée nationale en pas­ ministratif; l'autre les deux extrémités. lité et d'incompatibilité, les règles relati­ sant sous silence la « Canebière de Cons­ C'était trop vaste, mais il y aura tout de ves à la propagande électorale sont les tantine », comme disait en souriant même à aller d'un bout à l'autre de l'ar­ 'mêmes que cel'.es actuellement en vigueur Mme Sportisse; mais on a encore oublié, rondissement quand Ou voudra visiter ses pour les élections à l'Assemblée nationale. et M. Larribère vous le disait il y a quel­ électeurs. « Les modalités d'application du présent ques instants, dans une circonscription du Deuxième exemple, dans l^^second col­ article feront l'objet d'un décret pris sous deuxième collège, un territoire de 5.500 lège celui-là. Je dois ajouter que votre .forme de règlement d'administration pu­ kilomètres carrés — excusez. du peut — commission vous propose de rejeter le blique. » la surface moyenne d'un département mé­ texte qui nous est arrivé de l'Assemblée TABLEAU tropolitain ; comment ferez-vous pour le nationale. La sixième circonscription, celle jiÉTERMTNANT ' LES CIRCONSCRIPTIONS POUR réinclure, je vous le demande, et je vous de Miliana, comportait initialement toute la L'ÉLECI ION A L'ASSEMBLKE ALGÉRIENNE ET laisse le soin de prendre* vos responsabi­ partie Nord de cet arrondissement, qui est '• FIXANT LE NOMBRE DE SIÈGES ATTRIBUÉS A lités à ce sujet. la chasse gardée d'un député du second CHACUNE >ES CIRCONSCRIPTIONS ÉLECTORALES ' Votre examen a été très attentif. Peut- collège du département. Mais deux com­ être cependant n'ètes-vous. pas allés jus­ munes de plein exercice, Duperré et qu'à consulter les esprits ? Et pourtant le Premier collège. . Rouina, ont manifesté aux dernières con­ rapporteur du projet devant l'Assemblée sultations électorales un esprit frondeur •Département l'Alger .... 23 sièges nationale semblait bien vous y inciter en vis-à-vis du député, ont voté « P. P. A. », Département d'Oran . ...^ 20 — vous rappelant que les élus ne représen­ pour tout dire. Indésirables donc, on les Département de Constantine .. 16 —> tent pas seulement les vivants mais aussi rejette sur la circonscription voisine. Ad­ territoires du Sud . . . 1 « les morts, rappel d'une image un peu vienne que pourra au collègue parlemen- hardie sans doute et qui n'aura pas été taiie voisin; il n'avait qu'à être ici pour Deuxième collège. sans jeter un voile de mélancolie dans le se défendre. Le château-fort de .Miliana a regard de certains spécialistes des scru­ colmaté la brèche. Qu'Allah le préserve Département d'Alger 17 sièges tins compacts et profitables. d'un cruel réveil 1 (Applaudissements à Département d'Oran 14 . Et le rapporteur de conclure sans rire l'extrême gauche. -— Rires sur divers Département de Constantine.. 24, ^ ■ en invitant l'Assemblée à ne pas manquer bancs.) Territoires du Sud ; 5 •— du sens des réalités. Ces.deux exemples, témoins de moralité, • Mais redevenons tout à fait sérieux. ' A La parole est à M. Lemoine. nous pourrions certes les multiplier. A quoi quelques voix de majorité, vous avez voté bon ? Ils suffisent amplement, je pense, M. Lemoine. Rassurez-vous, mes chers la représentation proportionnelle pour les à juger à condamner une fois de plus collègues, je n'abuserai pas trop de vos élections municipales en Algérie; à quel­ les vieilles mares stagnantes. Mauvaises . instants. ques voix, vous l'avez rejetée pour les dans la métropole, mauvaises pour le re- J'ai encore trop présente à la mémoire élections à l'assemblée algérienne. . ciutement des parlementaires algériens, une réponse qui m'a été faite lors de la Deux contre-projets, amendements a pouquoi donc tenez-vous à les perpétuer discussion de la loi dont nous avons au­ l'article unique du projet de loi en discus­ lorsqu'il s'agit de mettre en place la nou­ jourd'hui à organiser la mise en place sion aujourd'hui, ont été déposés devant velle assemblée algérienne ? De quelles électorale. la commission do l'intérieur de l'Assem­ fautes nos populations se sont-elles donc Comme je faisais observer qu'il était en blée nationale, l'un par les socialistes rendues coupables pour mériter un pareil même temps injuste et inélégant do ne Rabier et Borra, l'autre par le groupe traitement? pas respecter lo vieil adage « Donner et communiste et ses apparentés. Tous deux . Pour calmer les inquiétudes de nos col­ retenir ne vaut », bien plus, do prendre ont été rejetés, le premier par 20 voix lègues socialistes,, j'ai avec regret passé alors qu'on fait semblant de donner, il contre 8 et 11 abstentions, le second par sous silence, dans mon contre-projet, le m'était répondu : « Ceci fait partie d'accords 21 voix contre 11 et 7 abstentions. Le vote des femmes musulmanes. J ai égale­ qui constituent un toutl ». contre-projet socialiste n'a pas été repris ment repris exactement les nombres re­ Je pense — que dis-je 1 je suis certain en séance publique; le contre-projet com­ tenus par l'Assemblée nationale pour la — que le puzzle qui vous est présenté en muniste a été repoussé par 317 voix répartition des sièges entre les trois dépar­ ce moment doit faire lui aussi partie de contre 182. Le groupe socialiste s'étant tements et les territoires du Sud, tant pour ces accords et de leurs- heureuses conces abstenu, MM. Ramadier et Depreux en le premier que pour le second collège. sions. Les parts individuelles du gâteau tête, les ministres socialistes du jour, J'ai prévu des circonscriptions départemen­ électoral sont faites à la mesure de ceux bien entendu, se sont une fois de plus tales de façon à suivre exactement ce qui qui sont d'accord, qui étaient déjà d'accord distingués de leur groupe en volant se passe pour les élections à l'Assemblée « contre ». pour voter l'ensemble de la loi portant nationale, sytème déjà connu, déjà en statut de l'Algérie. Je vous ai promis d'être bref, je ne place et qui ne prête à aucune difficulté « Les intéressés, tous les intéresses ont l'oublie pas. Je ne reprendrai donc aucun d'application, à aucune rivalité ni animo été consultés, largement consultés même, des arguments si clairs et si précis déve­ site entre les villes et les campagnes. dans leurs consei.s généraux respectifs ». loppés par Mme Sportisse. dont vous avez Ne restent donc que des questions d'op­ tous eu connaissance. Je n'y ajouterai C'est M. Borra qui l'affirmait à la Chambre. portunité, que des questions d'accords C'est M. le ministre de l'intérieur qui que deux petits exemples, pris l'un dans partiels intégrés dans un accord d'ensem­ appuyait cette affirmation. C'est donc le premier, l'autre dans le second collège, ble. Les inquiétudes des amis du M. De­ vrai, ou plutôt ce devrait, en toute logi­ tous deux dans l'Ouest du département preux d'hier à défaut du M. Depreux d'au­ que, être vrai. Ce devrait être vrai, mais d'Alger, que je connais particulièrement jourd'hui et d'il y a six mois, sont ce n'est pas vrai! car si certains ont été bien puisque j'y ai passé toute ma vie. apaisées, devraient être apaisées. Vous largement consultés, d'autres — inutile, Le projet initial comportait une seule jugerez en toute connaissance de cause, je pense, de préciser leur tendance — ne circonscription pour l'arrondissement d'Or­ sans l'excuse de vous trouver devant l'ont pas été. Et pourtant, nulle décision léansville, premier collège. Le contrôle de une formule nouvelle, devant l'inconnu n'est encore intervenue pour les mettre la commission de l'intérieur de l'Assem­ hors la loi. dangereux. Quant à moi, je crois de blée nationale en a fait deux. Circons­ mon devoir de vous ■ mettre tous en Nul ne me contredira, je pense. Au sur­ cription trop vaste, me dira-t-on ? L'an­ garde contre vous-mêmes et vos conces­ plus, je ne me plains pas en ce moment: cienne circonscription des délégations fi­ sions. je constate simplement, sans acrimonie ja­ nancières comprenait, outre l'arrondisse­ Vous avez à choisir entre des résultats louse et sans regret gourmand, comme je ment d'Orléansville, l'arrondissement de constate les résultats sur le papier de ces Miliana tout entier. Nombre d'électeurs certains: d'une part une gamme compor­ tant des représentants de toutes les ten­ accords d'abord, de cette cuisine pas très trop élevé ? 7.839 en tout dans les deux appétissante ensuite, avec — hélas I — la circonscriptions nouvelles, alors que la dances, pouvant donner des garanties de certitude que nous aurons à brève échéance moyenne des circonscriptions rurales du calme et d'harmonie dans un rcxys où deux populations vivent et- veulent vivre côte à i\ en subir les effets désastreux pour la département d'Alger est de 9.250. France et pour l'Union française. côte; ou bien, d'autre part, deux blocs La véritable raison, je vais vous l'indi­ qui se heurtent et se dressent violemment Vous avez tous, sans aucun doute, mes quer. Un député du département est à la chers collègues, contrôlé très attentive- I l'un contre l'autre, presque sans trait fois maire d'Orléansville et conseiller gé­ d'union, avec tous les graves dangers qui ment le long et détaillé tableau fixant j néral d'un des deux autres cantons de en résultent» 316 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918

Uie dernière objection du député Borra 1 de toute obédience politique, non seule­ Mais puisque ce contr-projet a été re­ était qu'il y aurait de nouveaux retards. ment de manifester leur opinion, mais poussé, mon initiative est plus modeste L'objection — je m'en excuse auprès de encore de prendre une part active à l'admi­ et respecte le scrutin uninominal pour le» ses amis — ne me semble ipas très réflé­ nistration de leur pays. quel vous vous êtes prononcés. chie, puisque lui-même, soutenu par son Cependant, dans cette enceinte même, Son but est de limiter les conséquences groupe, avait présenté un projet du même cette question a été largement débattue. déplorables tant psychologiques que poli­ genre devant la commission. Nous avons fait tout ce que nous avons pu tiques, qui résulteront fatalement d'un Ou bien alors, dois-je croire que le con­ pour faire prévaloir notre point de vue découpage des circonscriptions ne s'inspi­ tre-projet socialiste n'était présenté en Nous nous sommes heurtés surtout à l'hos­ rant pas toujours du seul intérêt général commission que pour-la forme et pour tilité de la majorité- de l'Assemblée natio­ et qui fait que certains bulletins de vote ont deux fois plus de poids que d'autres^ être retiré aussitôt ? Je ne chercherai du nale, et nous ne pensons pas — nous en reste pas à comprendre. Au sunplus de et même davantage. sommes même persuadés — que cette ma­ . Je vais vous citer quelques chiffres seu­ nouveaux retards ne iraient hélas! pas à jorité ait changé d'avis. craindre, venant de ce côté-là. lement pour vous édifier. Pensez-vous donc, en effet, mes chers H. Marrane. Et au ministre socialiste de Dans le premier collège, la première collègues, que nous en ayons enfin terminé l'intérieur de ce moment-ià! circonscription d'Alger -a droit à un délé­ avec les retards et les atermoiments ? Pen­ gué pour 15.180 électeurs, tandis que sez-vous que, par un beau dimanche M. Doumenc. Le ministre socialiste a Bordj-Menaïcl a droit à un délégué pour, d'avril, les Algériens vont allègrement al­ suivi le Gouvernement. 6.225 électeurs. ler aux urnes 1 Certes, la belle saison sera En tout cas, le groupe socialiste, ici Dans le département d'Oran le quartier arrivée. On pourrait, dans certains bureaux comme à la Chambre, a voté. pour la repré­ de la Kasbah-Marine a un délégué pour de vote, obtenir des pourcentages de vo­ sentation proportionnelle. 18.372 électeurs; dans le même départe­ tants encore plus impressionnants que par D'autre part, il est urgent que les nou­ ment Tiaret, avec 3.605 électeurs, a droit cette journée du 18 novembre 1910, aux velles institutions algériennes fonctionnent à un délégué. pluies torrentielles, et qui fut pourtant une le plus rapidement possible. Or, le contre- Dans le département de Constantine en­ journée de records. projet qui nous est présenté retarderait fin, dans la lre circonscription de Constan- Oui! mais sur, quelles listes électorales l'établissement des institutions projetées tine-Ville, il y a 9.000 électeurs environ va-t-on voter ? Pas sur celles ouvertes le sans résultat tangible. pour un délégué. A Bordj-Bou-Arreridj, 4.511 électeurs suffisent. 1er janvier et qui seront définitives et seu­ Dans ces conditions, le groupe socialiste Dans le deuxième collège la situation les valables le 31 mars prochain. s'abstiendra sur le contre-projet qui nous est absolument analogue. Celles-là doivent et ne peuvent servir que est présenté. pour des élections de députés, de conseil­ Pour le, département d'Alger, à Blida il lers généraux, de conseillers municipaux, M..le président. Personne ne demande faut 28.791 électeurs pour un délégué, pour ne pas parler de grands électeurs, plus la parole ?.„ tandis qu'à lîoghari il n'en faut que 18.529. éventuellement bien sûr, mais en tout cas, Je mets aux voix la prise en considé­ cette liste ne pourra certes pas servir pour ration du contre-projet de M. Lemoine. Dans le département d'Oran, à Marnia, élire les délégués à l'Assemblée algérienne. il faut 23.494 électeurs, alors qu'à Saïda Si le Conseil de la République vote la 11.212 suffisent. Dans ce dernier cas, en effet, les condi­ prise en considération, le projet sera ren­ ■Enfin, dans le département de Constan­ tions de classification par collège ne sont voyé devant la commission, qui devra pas les mômes que dans les autres cas. tine, à Guergour 31.315 électeurs sont ins­ statuer dan à un délai que fixera l'Assem­ crits alors qu'à Jemmapes le nombre Cela, malgré nous: c'est vous qui en avez blée. ainsi décidé. n'est que de 11.735. Je suis saisi d'une demande de scrutin Allez-vous faire voter sur des listes pé­ Ces écarts sont suffisants pour que vous rimées ? Allez-vous utiliser les nouvelles public émanant du groupe du rassemble­ soyez complètement édifiés. listes et — voilez-vous la face! — subir ment des gauches républicaines, du Comme je ne puis croire que vous rati­ une nouvelle série de rescapés des larges­ groupe du mouvement républicain popu­ fiez de propos libéré une telle applica­ ses passées, une nouvelle fournée de certi­ laire et du groupe socialiste S. F. I. O. tion du suffrage universel, je crois de mon ficats d'études, en violation de votre loi ? Le scrutin est ouvert. devoir d'attirer votre attention sur le cli­ mat dans lequel vont se dérouler les élec­ A moins que, en violation aussi de la (Les votes sont recueillis. — MM. les tions, et par conséquent sur l'aggravation toi,, vous ne lassiez confectionner quelques secrétaires en font le dépouillement.) savoureuses listes revues et corrigées sans que ne manquera pas de causer le cadre les justes garanties de publicité qu'accor-, M. le président. Voici le résultat du dans lequel vous allez imposer le dérou­ daie'nt les bons vieux textes du siècle der­ dépouillement du scrutin: lement des opérations. Je me bornerai à nier ? un exposé très bref et je laisserai à votre J'en connais qui s'en donneraient à Nom! ire ' des votants 2.18 conscience patriotique le soin d'en tirer cœur joie dans bien des bureaux munici­ Majorité absolue 120 les conclusions pour l'Algérie et aussi d'en mesurer les incidences pour l'Union paux ! , Pour l'adoption..-..- 82 Croyez-moi, mes chers collègues, le scé­ française tout entière. Çontre 156 nario" du lilm à épisodes multiples n'est C'est en me plaçant à ce point de vue pas encore terminé. Le Conseil de la République n'a pas que je veux analyser tout d'abord et très succinctement le mécontentement qui va Petit bonhomme a encore bien des tours adopté. dans son sac ! croissant et que vous croyez pouvoir frei­ Et — qui sait ? — peut-être que, d'ici Je suis saisi d'un deuxième contre-projet ner par le jeu d'un double collège dont là, des esprits voudront bien Unir ipar ' présenté par M. le général Tubert, qui tend les élus sont à égalité, mais dont les élec­ l'énerver et s'échauffer. Rien n'est négligé à rédiger l'article unique de la façon sui­ teurs sont dans la proportion de 1 à 8 ou 9. dans cetie voie, et cela permettrait le re­ vante: tour tant désiré au brutal régime d'autre­ Certes, nous convenons qu'au stade ac­ « Les circonscriptions électorales sont tuel de l'évolution la formule se défend, fois, au brutal régime de l'oppression, san- déterminées de telle sorte: ïlante revanche du colonialisme sur la nais­ mais il ne faut pas accentuer encore cette « 1° Que le nombre d'électeurs -de sante et déjà vigoureuse démocratie algé­ discrimination, d'ailleurs transitoire, par chaque circonscription ne s'écarte pas, en rienne. (Applaudissements à l'extrême gau­ d'autres mesures aussi peu démocratiques, che.) plus ou en moins, de 1.500 unités dans le comme cette majorité des deux tiers, dite premier collège et de 3.000 dans le de sauvegarde, introduite dans le statut M. le président. Je vais mettre aux voix deuxième collège du quotient départemen­ de l'Algérie. ta prise en considération du contre-projet tal du collège considéré ; Les résultats d'ailleurs n'ont pas tardé de M. Lemoine. « -2° Qu'aucune fraction de commune à se faire sentir, vous les connaissez. M. Doumenc. Je demande la parole pour urbaine ne soit rattachée à une circons­ C'est d'abord la déception des parlemen­ une explication de vote. cription rurale. » taires musulmans, qui, venus pour parti­ La parole est à M. le général Tubert. ciper à l'élaboration d'une charte accepta­ M. le président. La parole est à M. Dou­ ble pour une très grande majorité d'entre menc. M. le général Tubert. Mesdames, mes­ eux, se sont vu imposer un diktat tel sieurs, à notre avis c'est le contre-projet qu'aucun député ou conseiller autochtone M. Doumenc. Mesdames, 'messieurs, le défendu par notre collègue Lemoine, basé d'Algérie n'a voulu participer au vote, pas groupe socialiste reste fidèle à l'application sur le scrutin proportionnel, qui permet­ même les élus dits « administratifs » dont du principe de la représentation propor­ trait à. toutes les couches et à toutes les la noire ingratitude résista à toutes les tionnelle en Algérie. C'est un mode de tendances de la population d'avoir des séductions officielles. scrutin qui nous aurait sans doute évité délégués vraiment représentatifs des élec­ Ainsi, déception au Parlement, mais bien des ennuis, permettant aux Algériens teurs. aussi déception dans le pays, qui, en dépit CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918 317

'des pressions administratives habituelles et « Certes, toutes les réponses officielles le ! M. Marrane. Curieux procédé démocrati­ d'une corruption électorale constante, a nient... » — voyez la franchise de cette que i réagi à l'extrême lors des dernières consul­ administration — « ...mais il ne fait au­ M. le général Tubert. « Les électeurs qui tations — municipales et de djemaas — en cun doute pour nous que la liste dite parlent ainsi ont raison. Ils ont le droit 'donnant dans le 2» collège une majorité d' « union démocratique des intérêts mu­ de demander de la France la stricte appli­ [écrasante aux candidats se refusant à toute sulmans » est née beaucoup moins de cation des principes des droits de l'homme. compromission avec les autorités locales. _ l'initiative spontanée des électeurs que de Ce grand problème dépasse infiniment ce­ Je ne voudrais pas que vous sous-esti- l'initiative administrative et préfectorale. » lui de la validation ou de l'annulation de Sniez la gravité de cette situation, imputa­ Un peu plus loin: « Cette pression s'est l'élection d'Oran ». ble en grande partie à des interventions manifestée d'abord lors de la constitution Plus loin nous lisons: « Il est hors dé malsaines de l'administration dans les de la liste. Lorsque, par exemple, une per­ doute qu'il y a eu des administrateurs compétitions- électorales, et cela au béné­ sonnalité comme M. Boudali Salir, qui son­ honnêtes, et que les fraudes sont loin de fice personnel des candidats dits adminis- geait à constituer une liste et qui, dans ce s'être produites partout, mais il est certain Iratifs et au détriment des intérêts de la dessein, se rendait à Mascara afin de s'en­ que reste encore trop répandue, là-bas. France et de l'Algérie. tendre avec ses amis, se voit arrêter par l'idée que seuls sont de bons français ceux A cet égard, ie me contenterai de citer un représentant de l'autorité publique qui qui sont dociles aux suggestions de- l'ad­ quelques exemples pris parmi ceux qui ont l'invite à se rendre d'abord à la préfec­ ministration. icté donnés à la tribune de l'Assemblée ture où il apprend qu'une place lui est « Il est certain qu'il y a une tendance nationale, où aucun d'eux n'a été démenti. réservée sur la liste officielle s'il veut bien à identifier la fulélité à la mère patrie et A Aïn-Bessem, 1. 488 votants, 1.488 suffra­ l'accepter, nous avons le droit de dire la fidélité aux directives des représentants ges exprimés; sur trois listes en présence: qu'il s'agit là d'un acte de pression. administratifs à tous les degrés.- f. 488 voix à M. Bentounès et pas une seule « La campagne commencée, les actes du « Il faut que cela cesse, il faut que nous voix aux deux autres. Il faudrait citer ici, même ordre se sont multipliés. fassions comprendre à nos frères d'Islam pour vous donner quelque idée de l'am­ « Nous en avons indiqué quelques-uns que la France qui s'adresse à eux, c'est biance: les expulsions des délégués déta­ dans notre rapport. Par exemple, la veille la France de la liberté, et que les princi­ chés par les différentes listes, les évacua­ du scrutin, le commissaire central de Mas­ pes qu'elle a posés pour la métropole tions de bureaux dans des conditions arbi­ cara, en présence du représentant d'une valent aussi pour les territoires d'outre« traires, les utilisations de cartes d'absents, des deux listes, réquisitionnait tous les mer. etc. etc. taxis nécessaires au transport des électeurs « C'est là le grand problème sur la solu­ Voici d'antres exemples typiques: à Aïn- qui habitaient loin des bureaux de vote et tion duquel il n'est pas possible d'hésiter. Bessem, 874 votants, 874 suffrages expri­ faisaient en sorte de ne pas recevoir le « J'ajouterai que cela est conforme non més; la liste Bentounès a 974 voix. Dans représentant de, l'autre liste qui se trou­ seulement aux principes mêmes de la dé­ 48 autres bureaux de vote la même liste vait, lui, dans l'impossibilité d obtenir une mocratie française, • mais aussi, j'en suis fe obtenu 100 p. 100 des voix. seule voiture. sûr, à l'intérêt le plus réel de notre pays. Au centre. Plus fort qu'en Russie I s « Il y avait pression également quand, « On peut, voyez-vous, essayer de main­ un peu partout, les caïds menaçaient les tenir lautorité de la France par des M. le général Tubert. Ailleurs des listes électeurs: « Vous devez, disaient-ils, voter moyens artificiels, en s'appuyant sur ceux 0e protestations, dont une portant 478 si­ pour la liste de l'union démocratique des qu'on considère comme des fidèles et en gnatures, sont déposées par des électeurs intérêts musulmans, sinon vous serez pri­ jetant le discrédit sur les autres. Cela dure qui déclarent avoir été empêchés de vés de semences ». un certain temps, mais ce n'est pas ainsi Voter. A Tiguemounine, 14 votants Seule­ « Ces pressions, j'en suis, convaincu, qu'on gagne le cœur et la confiance d'un ment sur 800 électeurs présents. Ainsi, trop n'avaient pas été ordonnées sous cette pays; on les gagne en appliquant loyale­ souvent on ne laisse pas voter les gens, ; forme par l'administration préfectorale. ment les principes de fraternité et de con­ "ton emploie les procédés classiques, inter­ ■ Elles demeurent tout de même et avaient corde. ventions de la police, distribution d'armes | pour résultat de fournir prétexte à cer- « Je vous parle en homme qui a eu déjà, aux électeurs, bris, des urnes, dispersion 1 tains caïds peu scrupuleux pour retenir il y a quelques années avant la guerre, des bulletins et des listes, coups et bles­ les semences destinées aux électeurs et à l'occasion de faire, en Algérie, un voyage sures, etc. les utiliser pour toutes sortes de trafics. d'études avec mes amis de la Jeune Répu­ M. Dulin. Vous vous y connaissez I « Le contrôle du service des céréales blique. A notre retour, nous poussions un ; dans l'arrondissement de Mascara a re­ cri d'alarme. Nous disions: « Si on ne sa M. le général Tubert. Enfin voici un pro­ trouvé ici vingt-cinq quintaux, là dix-huit décide pas à donner non seulement dans cédé que je recommande à M. le ministre : quintaux de semences, déposés par le caïd les mots, mais dans les faits, aux popui des finances : à Aïn-Bessem le caïd exigeait chez des amis personnels. lations de là-bas, une égalité loyale et sin­ le payement de l'impôt avant le dépôt des « Le jour du scrutin, toutes sortes de cère, on va au-devant des pires mé­ bulletins. Dans la même commune un en­ . moyens furent utilisés en vue de fausser comptes. » fant de 12 ans a voté avec la carte d'élec­ l'élection; d'abord, refus de laisser péné- Ces faits remontent, certes, à plus dt teur d'un homme de 104 ans. Quand il y ; trer dans la salle de vote les représentants deux ans, mais ils n'ont cessé de se re­ a protestation, l'administration répond: je désignés par l'une des deux listes. Le re­ produire à chaque compétition électorals jie veux pas le savoir. présentant de la liste dite du statut per­ et ils ont des conséquences déplorables i Mais comme tous ces cas concrets ont sonnel se voyait fermer l'accès du bureau tous égards. 'été évoqués par des députés communistes de vote. Des cordons de personnalités sans Je n'en donnerai comme preuve que la algériens & l'Assemblée nationale et que mandat avaient été placés dans la salle. cas concret d'Alger où les quinze musul­ dans la situation politique présente, la ma­ De nombreux procès-verbaux d'huissiers mans élus municipaux musulmans, à qui jorité se refuse à toute vérité qui vient de établissent le fait ». furent pourtant octroyés, par démagogie, l'extrême gauche, je crois devoir vous ap­ porter d'autreë références. Ce sont les Un ipeu plus loin M. Lacroix pour­ cinq postes d'adjoint, font une violente opposition à leurs collègues du premier «ontatations faites sur place par la com­ suit : « Il faut que cet état de choses cesse. collège et, fait grave et nouveau en Algé­ mission d'enquête envoyée en Algérie par Il importe de faire comprendre partout que nous voulons qu'en Algérie les élections rie, refusent de se lever lorsqu'est jouée la première Assemblée nationale Consti­ officiellement la Marseillaise. tuante afin de se documenter sur les élec­ se passent comme elles se passent main­ Voilà la rançon de nos incompréhensions tions d'Oranie, deuxième collège, dont l'an­ tenant dans la métropole. Nous avons nulation était demandée. donné le droit de vote aux électeurs mu­ et de notre obstination à perpétuer le fai* colonial. Au retour, le rapporteur, M. Maurice La­ sulmans pour qu'ils puissent s'en servir. Avons-nous intérêt & renforcer encore croix, de la Jeune République, s'est ex­ a Je voudrais vous lire une partie de cette hostilité à notre égard en imposant primé ainsi: « Nous avons constaté là-bas la déposition du président de la djemaa certains faits dont nous devons vous infor­ de -Tizé, qui nous dit: « J'ai revu le à l'Algérie ce « plat maison » mijoté et caïd avant l'ouverture du bureau de vote. découpé à la cuisine, pour donner à la mer, qui montrent que les mœurs électo­ nouvelle Assemblée la même physionomie rales dans cette circonscription sont pro­ Il m'a dit: « Je viens vous donner des que celles des défuntes Délégations Finan­ fondément différentes de ce qu'elles de­ nouvelles, l'administrateur a préparé votre cières où dominaient les gros propriétaires vraient Être. dossier d'internement parce que vous avez fonciers et qui ont dû être abolies ? « Cette élection a été, en effet, sur bien voulu voter pour Boukli ». J'ai répondu: des points, une élection faussée. Notre « Ce n'est pas l'administrateur qui m'a Plusieurs conseillers an centre et 2 conviction est bien établie. donné le droit de voter, mais le Gouver­ droite. M. Lemoine I « Première constatation: il n'est pas nement français. S'il me donne le droit de M. le général Tubert. Il ne domina pas douteux que, des quatre listes en présence, voter en me laissant ma liberté de les délégations financières, malheureuse- dont deux seulement ont obtenu un nom­ conscience, nous sommes d'accord. S'il ne ment! bre important de voix, l'une était favo­ veut pas me laisser libre, ce n'est pas la risée par l'administration. peine qu'il me dérange ». M. le rapporteur général. C'Set dommage l 318 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

M. le général Tubert. Déjà, répondant impose des circonscriptions comparables fin), rue Curie, rue Massenet, rue de'Nor­ aux vœux des colonialistes, vous avez re­ entre elles, où les électeurs pèsent sensi­ mandie, rue du Lavoir, rue Nobel, me tardé la date des élections en invo­ blement un même poids. Olivier-de-Serres, rue Pierre-Loti, cité Ca­ quant le mauvais prétexte des pluies, alors . Il empêche, par ailleurs, ces découpages mus, Beau-Fraisier, Climat-de-France, Plaça qu'avaient lieu, sensiblement à la même et ces amputations arbitraires, dont nous Dutertre, rue de la Vigie, rue Ernest-Fey- époque, les élections des djemaas. Ce fai­ avons cité des exemples après d'autres deau, rue Mercier, place Lelièvre, rue sant, vous avez déçu une lois de plus les .qu'ont indiqués mes collègues, en vue de Pierre-Leroux, rue Sidi-Ben-Nour, rue de Algériens. donner aux politiciens locaux des circons­ Nancy t ll. B. M. Vieux-Moulins, me du Il ne suffit pas de répéter à tout propos criptions à leur convenance. Dauphiné, rue de Phalsbourg, hôpital Mail- et hors de. propos « l'Algérie c'est la Telles sont les raisons, et les seules rai­ lot, avenue de la Bouzaréah (du n° 57 à France » — propos qu'a d 'ailleurs rectifié sons, du contre-projet sur lequel nous vous à la fin), rue Maxime-Noiré, rue Paul-Cam- M. Jack Chevaillier, député d 'Alger, écri­ demandons de vous prononcer. (Applau­ bon, carrière Jaubert, rue Léon Roches, vant en substance dans un quotidien algé­ dissements à l'extrême gauche.) rue Bizet rue Averroès, rue Brctonnet, rue Dupleix, rue Taine, rue Docteur-Bodi. rois, qui fut zélé collaborateur... sous M. le président. Personne ne demande la Vichy: « L'Algérie, c'est la zone améri­ chon, rue I)octeur-Mérau„rue Nelson- Chié- caine! » parole sur le contre-projet présenté par rico, avenue des Consulats, rue Com­ M. le général Tubert ?... mandai! t-Fournier, rue Général-de-Wimp- En tout cas, comment expliquer qu'on Quel est l'avis de la commission?. répudie en France le système majoritaire, fen. rue Jean-Jaurès, rue des Moulins, rwe les mares stagnantes, les fiefs seigneuiiaux, M. le rapporteur. La commission re­ Montesquieu, avenue de la Bouzaréah (du etc., et qu'on les impose en Algérie ? Il pousse ce contre-projet, monsieur le prési­ n° 27 au n° 55 et du n° 26 au n° 44), rue n'est pas d'autre raison que le maintien dent. Adjudant-Kielîer, rue Châteaudun, rue de l'Alma, rue du Roussillon, rue du Puits, de nymicipalilés colonialistes dans des M. le président. Je consulte le Conseil circonscriptions où la grosse majorité de rue Eiffel, rue Fourchault, rue Groment- de la République sur le contre-projet pré­ Coste, avenue du Frais-Vallon, du n° 1 la population est anticolonialiste. senté par M. le général Tubert, repoussé Cet objectif a été atteint largement lors au n° 21 et du n° 2 au n° 44), rue Pieïre- par la commission. de-Ronsard. passage Jaubert, rue Franklin, des dernières élections, mais ilji porté un Je suis saisi d'une demande de scrutin rue Condorcet, rue Solleillet, rue Général- coup sévère à l'Union française en gesta­ présentée par les groupes du rassemble­ tion; . • Desaix, rue. Empereur-Vespasien, chemin ment des gauches répub'icaines, du mou­ d'El-Kettar, chemin des Fortifications, rué Alors que faire 7 Jouer franc Jeu, et en vement républicain populaire et le groupe Blancheur, rue Ibd-Khaldoun, rue de la particulier ne pas imiter la majorité de socialiste b. F. I. O. ' Bretonnière, rue Livingstone, rue Montai­ l'Assemblée nationale qui Ht bon marché, Le scrutin est ouvert. . une fois de plus, du contrôle parlemen­ gne (du n° 21 à la fin et du n® 24 à la taire, puisqu'elle a voté docilement, sans (Les votes sont recueillie — MM. les se­ fin), rue Maréchal-Ney, rùe Vasco-de-Gama, cartes, ni plans, ni chiffres, un projet dont crétaires en font le dépouillement.) rue Consul-d'Attili, rue du Dey, rua Col­ mar, rue de Dijon, rue Lavoisier, avenue nous avons signalé les aspects les plus choquants. M. le président. Voici le résultai du dé­ Malakoff (du n° 12 au n° 30), rue Suffren, pouillement du scrutin: rue Riego, rue Charles-Lebar, rue Gustave- - En cette matière, comme pour le reste, Mercier, rue des Messageries, rue - Jean- il faut appliquer l'esprit et la lettre de la Nombre de votants .. 302 Jacques-Rousseau, rue Amiral-Mouehez, rue Constitution, aussi Lien dans son texte Majorité absolue 152 Rosetti, boulevard de Provence, rue que dans son préambule, qui reconnais­ Weirnbrenner, rue Dombasle, rue Cadix, sent des droits que nous ne saurions tour­ Pour l'adoption 83 Contre 219 rue Cavelier-de-la-Salle, rue Koccklin, ave­ ner ou éluder indéfiniment. nue Malakoff (du n°1 au n° 10), boulevard Les faits sont les faits! Qu'ils nous plai­ Le Conseil de la République n'a pas Guillemin (du n° 1 au n° 15), rue Montai­ sent ou qu'ils nous déplaisent, il faut s'en adopté. gne (du n° 1 au n° 19 et du n° 2 au n° 22) ? accommoder. campagne Jaubert, boulevard de Champa­ Je dorme .lecture de l'article unique: Le développement du sentiment national gne (du n° 5 au n° 51 et du n° 4 au n° 54)i à travers le monde, chez les peuples ex- « Les circonscriptions électorales pour. Chef-lieu : Alger-ville. coloniaux, n'est pas particulier à la France. les élections à l'Assemblée algérienne ins­ C'est un aspect de l'évolution des peuples, tituée par l'article 6 de la loi n° 47-1853 2* circonscription. . un fait historique inéluctable. Mais pour du 20 septembre 1947, sont déterminées ce qui nous concerne, l'essentiel est que conformément aux tableaux annexés à la Composition territoriale : place Vuiller­ ce sentiment ne fasse pas échec à l'Union présente loi. » moz, rue Lavessières, rue Mazagran, ave­ française. Avant de mettre aux voix l'article uni­ nue de la Bouzaréah (du n° 1 au n° 25 et Or, l'Union française ne prendra force et que, je vais consulter le Conseil de la du n° 2 au n° 24), rue Champlain, rue vigueur que dans la justice et la clarté, République sur les tableaux annexés. Rochambeau, rue Louis-Thuillier, rue Bar­ que si le Gouvernement se décide à sortir Sur le tableau concernant le premier ra, avenue Durando, rue Lestienne, rue La- de l'équivoque: a) en condamnant sans collège pour le département d'Alger, au­ zergues, boulevard Guillemin (n oa pairs), ambiguïté l'assujettissement qui a fait la cun orateur ne s'est fait inscrire. rue Toussenel, avenue de la Marne, rue du for tune et a assuré la commodité des co­ Je donne lecture du tableau: Chat, rue Bis-?on,.rue F.-.Casabianca, rue lonialistes; b] en renonçant effectivement Addada, rue Navarin, impasse Lahémar, à une assimilation repoussée'au moment TABLEAU Lycée d'Alger, rue d'Oronte, rue de la où elle était peut-être possible et donner Taverne, place Soult-Berg, rue Tourville, encore comme perspective dans l'exposé fixant les chefs-lieux et la composition des impasse du Soleil, passe Gougot, rue de la officiel des motifs du statut de l'Algérie, circonscriptions appelées à élire un re­ Fonderie, place Jean-Mermoz, rue Doria, c) en pratiquant une politique loyale, ros­ présentant du premier collège à l'Assem­ rue d'Herucle, rue Kheir-Eddine, rue du blée algérienne. Lokdor, rue Philippe, rue Sidi-Ferruch, im­ aectueuseligne traditionnelledes déclarationsdeofficiellesnotre patrie, dans. passe Philomène, rue Bab-el-Oued, rue terre des droits de l'homme qui devrait DÉPARTEMENT D'ALGER Général-Boissonnet, rue Bélisaire, rue Jean- êtie aussi celle du droit des peuples. Bart. rue Avicenne, rue Guillaumet, ruo- A ce prix seulement nous éviterons la lro circonscription. Lalahoum, rue des Marseillais, rue Volland, rue Sidi-IIellel, rue de la Casbah, (du n° j. déviation du sentiment national, attache­ Chef-lieu : Alger-Ville. ment naturel au sol national en un natio­ au n° 25 et du n° 2 au n° 30), rue Feuillet, nalisme mystique et raciste qui serait ca­ Composition territoriale: rue André- rue Géricault, rue Eugène-Robe, rue Ico- tastrophique pour l'Algérie. Chénier, chemin des Pèlerins, avenue du sium, rue Delacroix, Esplanade, rue Borély- Frais-Vallon (n° 43 à la lia et n° 46 à la la-Saple, rue Guy-de-Maupassant, passage C'est donc, pour nous, un double devoir fin), chemin Dazey, village Victor, chemin Jourdan, rue Joanny-Pliaraon, rue Louis- patriotique et démocratique de permettre du Carmel, rue Cardinal-Verdier, rue Casi- Castan, rue Matr^uis-de-Montcalm, rue Mi- aux Algériens de toute catégorie d'exprime] mir-Delavigne, rue du Cassis, chemin de-1 zon, rue Bonnier, rue Reine-et-Guillauniet, • librement leurs suffrages. En bref, il im­ la Basilique, rue Camille-Douls, rue Réan- rue Robert-Estoublon, boulevard Guillemin porte de faire fonctionner cette soupape mur, chemin Notre-Dame-d'Afrique, rue de (du n° 15 au n° 25), rue Christophe- de sûreté en dehors de toute contrainte et la Consolation, cimetière de Bab-el-Oued, Colomb, rampe Vallée (du o° 1 au n° 29 dans un cadre aussi équitable que pos­ sible. boulevard Pitolct, rue Larrey, boulevard et du n° 2, Jardin Marengo), rue Four­ des Flandres, avenue Malakolï (du n° 32 h reau, rue l'osa, rue Saint-Louis, rue Du- A défaut du scrutin de liste, notre con­ la fin), me dif Targui, rue du Hoggar, rue chassing, rue Jules-Ferry, rue Colonel- tre-projet, respectant le scrutin uninomi­ du Docteur-Jaboulet, passage Fritz-Milller, Combes, mairie d'Alger, rue du Laurier, nal pour lequel vous vous êtes prononcés, avenue de la Bouzaréah (du n° 40 à la rue Littré, boulevard de la République, rue CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE Dl> 19 FEVRIER 1958 319

Bab-Afoùm, rue de La Frôche, rue de l'Ai- rue Ledru-Rollin, rue Dumont-d'Urvillo. nes, boulevard Saint-Saënç (du n® 1 aii ble impasse.du Palmier, passage Parodi, rue de Chartres (du n° 15 à la fin et du n® 53 et du n° 2 au n° 50), rue du Ravin, rue Lermercier, rue du Liban, Galeries Ma- n° 12 h la fin), rue Pompée, rue Rossi ni, rue:du Docteur-Fischeur, passage Bon-Ac- lakolî, rue des Consuls, rue Duuuesne, rue rue Sampier-Corso, cité Bisch, passage Pi­ cueil, rue d El-Biar, rue Vicomte-de-Tu- Eginaïs, passage Martinetti, rue Monsei- con, rue d'Ypres, rue Emile-Augier, rue de renne, rue Maurice-Ravel. (Bellevue), tpas- gneur-Bollon, rue Renaud, place de la R6- la Montagne, passage Masséna, rue Armand- sage Calmels, rue Jacques-Cartier, rue Ser- gence,, rue des Trois-Couleurs, 1 ue de la Mesplé, rue François-Villon, rue Monte- paggi, rue Albert-Deveul, rue Commandant- Marine, escaliers de la Pêcherie, rue des Cristo, rue Augustin-Thierry, rue Dupetit- Susini, nue Maréchal-Foch, rue Duc-des- Lotophages, rue de la Licorne, rue du Thouard, rue du Maroc, rue des Jardins, Cars, rue Eniile-Lacanaud, rue le Namur, Cheval, rue Duguay-Trouin, place du Gou­ rue Ballustres, rue Rovigo (du n* 10 au chemin des Sept-Merveilles, rue Docteur- vernement, impasse Micipsa, rue Mahon, n° 50, du n° 19 au n" 47), rue Cavour, Trolard, chemin dû Télemly (du n° 1 au rue du Remp:irt, rue du Vieux-Palais, rue Louis-Billard, avenue André, avenue n° 21 et du n° 2 au n° 10), rue d'Éstlionie, rampe dé l'Amirauté, rue Macaron, rue des Maurice, rue Dordor, avenue Candillot, rue rue Charles-Péguy, rue Deschanel, rua Numides, rue Bruyes, boulevard Anatole- Voirol, rue Levacher, rue d'Anfreville, rue René-Viviani, rue Eugène-Etienne, chemin France,. rue : de l'Arc, Îlot de l'Amirauté Kléber (du n° 26 au n° 36 et du n" 27 au Pouyane, passage Justin-Godard, cité Four­ rue Consul-Pierre-Deval, rue Lamoricière, n° 41), rue Zama, rue El-Kiriaï, rue Mont­ nier, passage Dugiiesclin, riie Mistral, rue rue' d'Orléans, boulevard Amiral-Pierre, rue pensier, rue Duclaux, rue de la Mer-Rouge, Benjamin-Constant, Fort l'Empereur, esca­ Amiral-Duperré, quai Nord, rue du Qua- rue du Sabbat, rue Romans, boulevard liers Paul-Deschanel, rue Commandarit-Phi- torze-Juin, rue de la Charte, Bazar Man- Gambetta, rue Rovigo (du n® 52 au n° 70 : lippe-Pierre, rue François-Geay, rue Geor- toul, rue Boutin, rue du Divan, rue Vialar, et du n° 49 au n° 87), rue Maréchal-Joffre, ges-Aimé, rue François-Coppéc, chemin da rue de Chartres (du n® 1 au n° 13 et du rue Charles-Brunet, 'l'agarins, rue Jléliopo- Télemly (du n° 23 au n° 63 et du n® 12 n® 2 au n®, 10), rue Bruce, rue Blandan, lis, caserne d'Orléans, rue des Frères-Iia- au n° 72), rue Danton, rue Colonel-Driant, rue Sainte,.'rue du Lézard, rue Socgémah, cim, Fort de la Casbah, rue Wagram, rue rue Docteur-Saliège, chemin Rubens, rue rue Charlemagne, rue Benaclière, rue Blon­ des Marnelucks, rue des Pythieuses, rue Charles-Jeanmaire, rue Marcel-Palat, rue de!, place Bresson, impasse Annibal, rue Rovigo (du n° 72 à la fin et du n° 89 à Cornu, rue Docteur-Loche, rue PAbbé-de- du Docteyr-Ben-Larbey, rue des Druses, la lin), rue. Mai-mol, rue Maréchal-Foch, Ta- I'Epce, rue Jean-Richepin, rue Alexandie- rue Jénina, rue de Toulon, rue de la Révo­ garins, rue de la Bombe, impasse Totri- Dumas, rue Warnier, avenue de la Gare, lution, rue Marengo (du n° 1 au n° 15 et bouctou, rue des Janissaires, rue des Pyra­ quai de Bercy, rue Drouet-d'Erlon, quai da du n" 2;au n? lot, rue Henri-Klein, rue mides, place d'Estrées, rue des Vandales, Béziers, rue Ribolet, rue Clauzel (du n® i Boulabah, jue Ben-Ali, rue Bleue, rue des rue Gnriba, musée Franchet-d'Esperey, au n° 25 et du n°.2 au n® 20), me Marceau, Abencerages, nie Annibal, rue de l'Hydre, porte du Sahel, boulevard de la Victoire, quai de Boulogne, rué Richelieu, boulevard rue Emile-Maupas, rue Randon (du ri 0 . 21 rue de la Gazelle, avenue Maréchal-de- Bugeaud, rue d'Isly (du n® €6 au n® 72 à la fin et du i* 32 à 5a tin), rue de la Bourbon, rue Paul-Bert, rue d'Alexandrie, et du n° 57 au n® 77), me Valentin, rue Lyre, rue du Lion, place de la Lyre, rue rue Sidney-Smith, rue Isabelle-Eberhard, de Mulhouse, escaliers Chaulliers, du Regard, rue Salluste, rue Sidi-M'ham- prison civile, rue du Docteur-Bentami; che­ min Fontaine-Fraîche, rue Pirette, rue Du- med-Cherif, rue du Soudan, rue Dauré- 5* circonscription. mont, rue Caton, rue des Gétules, rue de puch, rue Mogador, rue Saint-Augustin, ­ l'Intendance, rue Lavigerie (place), rue rue Chateaubriand, rue Joinville, boule CheMieu: Alger-ville! vard Baudin, rue de Brazza , rue Lieute- N'fissa (du n» 7 à la fin et du n° 8 à la fin), nant-coloncl-Dagnaux, rue Berthezène, rue Composition territoriale: rue Barbés, ma impasse d'Utique, rue des- Sarrazins, rue Lacépède, rue de la Poudrière, rue des Dupont, rue Clauzel (du n® 27 à la fin et JSidi-Abdallah, rue du Sphinx, rue du Crois­ Chevaliers-de-Malle, ~ rue Génaraux-Lorris, du n® 22 à la lin), rue Edmond-Adam, rue sant, rue de 'la Grue, rue Juha, impasse rue Marie-Lefebvre, rue du Coq, rue Ro­ Camille-Desmouliris, rue Sadi-Carnot (du Lancry, rue ' Pavy, rue de Thèbes, rue land de-Bussy, rue Marc-Bosifiiet, rue Vio­ n® 1 au n® 37 et du n® 2 au n° 32 bis) i Saint-Vincent-de-Paul, rue Solférino, rue de lette, rue Blanchard, rue des Tanneurs, me Courbet, rue Hoche, boulevardi Victor- Staouéli, rue de la Colonie,, rue Cagliata. rue d'Isly (du n° % au n° 38 et du n° 1 au Hugo, rue Bourlon, rue Pierre-Dessaigne, rue Hussein-Pacha, place Grand-Rabbin- n° 35), rue de Gueydon, boulevard Lafer­ rue Laplace, rue Michelet (du n® 33 au Bloch. rue des Abderahmes, rue du Caftan, rière, rue Tancrède, rue Arlès-Dufour, rue n° 57 et du n° 23 au n° 60) me de Gramont, -rue des Dattes, rue Henri-Rivière, rue .Chanzy, rue Mac-Mahon, rue Pélissier, rue rue Tirman, rue Michelet (du n° 17 au Porte-Neuve, rue Rovigo (du n° 1 au n° 1" ue l'Isly (du n° 40 au n° 64 et du n° 37 au n° 31), rue de Pierre, rue Dcnfert-Rocha- et du n° 2 au n° H), passage Chabert, im­ n" 57), place d'Isly, rue Villegaignon, rue reau, passage Baillard, rue Emile-Alaux, passe Buffon, rue Bouderba, rue Scipion. de la Liberté, rue Colonel-Colonna-d'Or- chemin du Télemly (du n® 95 au n° 153 rue Mont-Thabor, rue Amiral-Bruat, rue de nano, rue de Perregaux, rue de la Frégate, et du n° 110 au n" 116), rue Baudot, rue Bône, itÂpasse Farina, rue Jean-de-Matha. rue de Strasbourg, rue d'Aumale, rampe Michelet (du n® 59 au n° 95 et du n® 68 au rue Silène, rue d'Ammon, impasse Caftan. Magenta, rue Arago, boulevard Carnot (du n° 94), impasse Baudelaire, rue Sidi-Bra- rue Méd£ (du n® 13 à la fin et du n® 20 n° 2 au n® 13), rue Portalis, rue Eugéne- him, rue de l'Artois, rue de Nîmes, rue des à la fin), rue Randon'(du n° 1 au n° 19 Deshayes, rue de Tanger, rue Loverdo. Amandiers, rue Poiret, rue Burdeau, rue et du n" 2 au n° 30), rue du Centaure, rue Aspira nt-An dré-Com pan , me Mercuri, ave­ Brahim-Fatan, rue de la Girafe, rue des 4® circonscription. nue Dujonchay, chemin de la Solidarité, Nuits, rue du Rampart-Médé, rue Citati, rue me Dupin, rue Pomel, rue de l'Espérance, Bertholon, rue de la Grenade, rue de Pal­ Chef-lieu : Alger-Ville. rue des Oliviers, passage Beaumarchais, a rue René-Caillé, impasse Kléber, rue chemin Laperlier, rue Volta, boulevard Sidi-Ramdane, rue d'Arfour, rue Ramon- Composition territoriale: rue Avizard, rue Waïsse, rue Bedeau, rue Négrier, boule­ Saint-Sa 6ns (du n° 55 à la fin et du n® 52 Lull, rue Barberousse, rue des Maugrebins, vard Carnot (du n° 14 à la fin), rue Massieu- à la fin), rue du Languedoc, passage Pi­ rue de la Casbah (du n» 31 à la fin et du de-Clervai, rue Changarnier, préfecture, chon, rue Drouillet, nie Ampère, rue Théo- n° 32 à la fin), rue des Zouaves, boulevard rue Cavaignac, rue de Constantine (du phile-Brossy, rue Félix-Pradelie, chemin de Vefdun, rue Kataroudjil, rue du Tigre, n® 32 à la fin et du n° 33 à la fin), rue du Télemly (du n° 145 au n° 181 et du rue du Cygne, rue de l'Ours, rue Marengo Maréchal-Soult, rue Ducos-de-la-Hitte, hô­ n° 118 à la fin), rue de l'Espoir, rue Géné- (du ri° 18 à la fin et du n° 17 à la fin), tel Aletti, rampe Chasseloup-Laubat rue ral-Lapperrine, lue Maréchal-Lyautey, rue Impasse Blosrhine, rue Parmentier, rue Boieldieu, rue Jean-Macé, rue Berthelot, Enfantin, rue Henri-Alexandre, rue Louis- Bolochine, rue du Diable, rue Papin, rampe rue Edouard-Cat, avenue Pasteur, rue Bel­ Koumieux, rue Emile-Larcher, rue Alfred- Vallée (du n° 31 à la fin et du n° 4 à la lay, rue Lys-du-I'ac, Tafourha, rue Emile- Letellier, me Louise-die-Bettignies, me Er« fin). . Zola, rue Berlioz, rue Docteur-Trabut, pas­ nest-Zevs, rue Amiral-Coligny, rue Monta­ S* circonscription. sage Caravansérail, rue Jean-Rameau, lembert, rue Edith-Cawell, rue Assus, rue rampe Chassériau, rue Général-Marchand, René-Tilloy, rue Girardin, passage Valmy* Chef-lieu : Alger-Ville. rue Charras, nie Michelet (du n° 1 au n° 15 rue Révérend-Père-Foucauit, rue Edgar* Composition territoriale: rue de Lyvois, et du n®*2 au n° 26), rue Monge, me de Quinet, passage Bel-Air, rue Bel-Air, ma rue Duvivier, rue Charles-Roux, impasse Beaufort, rue Lulli, Bastion XV, rue du Sadi-Carnot (du n° 39 au n° 49 et du n° 34 Borbugger, rue d'Oran, rue du llamma, rue Viaduc, rue Alexandre-Ribot, rue Henri- au n° 51), rue Balzac, rue Villotran, rue Colbert, Bastion central, rue de l'Abreu­ Poincaré, rue de la Pensée, rue Camille- Sadi-Carnot (du n® 51 au n° 95 . et du n° 56 voir, place de la République, rue Henri Pellelan, chemin du Télemly (du n° 65 au n® 76), rue de Lyon (du n° 2 au n° 24 Martin, rue Corneille, impasse Bresnier, rue au n° 95 et du n° 74 au n° 108), rue et du n° 1 au n° 15), rue de Dreux, rue d'Arles, rue Médée (du n° i au n° 11 et du Lafayette, rue Duveyrier, avenue de la de Dinan, rue de Clermont, rue de Cham­ n° 2 au n' 24), rue de l'Échelle, rue Cadet Robertsau, rue Antoine-Duboet, rue Da­ béry, place Poincaré, rue de Dôle, quai de-Vaux, rue Aristide-Briand, rue de Ne guerre, rue Linné, passage Juramie, me Carcassonne, hôpital te Mustapha,- me de meurs, rue Ménerville, place de Chartres. de Liège, rue d'Alembert, rue Isidore-Ta- Langres, rue d'Arzow, rue Doullens, rue Impasse de Chartres, rue Garibaldi, rue du chet, rue Xavier-Coppolani, rue Ernest- de Digne, me Bichat, avenue Battandier, Chêne. rue Bacchus. rue Mustapha-Ismaël. Reyer, rue Pierre-Semard, rue Desfontai- rue du 4-JSeptembre, rue Commandant- 320 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 19 i8

Hinn, rue de Foix, rue Sadi -Carnot (du Collot, chemins Fontaine-Bleue (du n° 83 8° circonscription < n° 97 au n° 129 et du n° 78 ou n° lOi), à la fin et du n° 102 h la fin), rue Ju­ gare de l'Agha, rue Domfront, rue des Co­ lienne, rue Bernard-Palissy, rue Albert- Chef-lieu: Saint-Eugène. lons, rue Châtellerault, rue Général-Mar- de-Mun, rue Louis-Lecoq, rue Auguste- Composition territoriale: Communes de gueritte, rue Molière, rue de Cherbourg, Depeille, rue Marey (du n° 2 au n° 54 et rue de Beauvais, rue de Briey, rue Denin, du n° 1 au n° 35), chemin Kable, rue de plein exercice de Saint-Eugène, Bouzaréai^ rue de La Bourdonnais, rue Diderot, rue l'Eglise, rue Trollier, rue Béranger, che­ El-Biar, Birmandreis. Beauséjour, rue Sainte-Beuve, rue Pierre- min Fontaine-Bleue (du n° 1 au n° SI et Viala, rue Voinot, chemin du Musée, rue du n° 2 au n° 100), campagne Maliied- 9e circonscription. La Tour- d'Auvergne, rue Nocard, rue Fran- dine, cité . Douieb, cité Bobillot, rue cis-Garnier, rue Abbé-Grégoire,, rue Elisée- Douieb, rue des Villas, rue Grégori, rue Chef-lieu: Chcragas. Reclus, rue Saint-Simon. de Lyon (du n° 26 au n° 32 et du n° 17 Composition territoriale:' Communes d# au n° 29), rue Général-Farne, rue de Vialar, plein exercice de Chcragas, Staouéli, ZI- rue Gustave-Flaubert, rue Rnlfl, rue de ralda, Guyotville, Dey-Ibrahim, Ouled- G6 circonscription. Lyon (du n° 34 au n° 51 et du n° 31 au Fayet, Draiiat, El-Acliour, Douera, Baba. n° 65), "rue de Lorraine, rue Charles-Lu- Hacène, Crescia, Maheluia, Saint-Ferdk Chef-lied: Alger-Ville. taud, rue de Paris, rue . Alfred-de-Musset, nand. rue Clément Ader, Foyer civique, rue de Composition territoriale: rue Rouget-de- Toul, rue Docteur-Roûby, rue Stéphane- 10® circonscription. > l'Isle, rue Auber, boulevard Beauprêtre, Gsell, rue de Belfort, rue de Metz, rue rue Altairac, rue Saint-Jean, rue Michelet Chef-lieu: Hussein-Dey. Charles-Legendre. (du n° 97 au n° 131 et du n° 96 au Composition territoriale: Communes dû ii° 126 -ter), avenue Claude Debussy, rue plein exercice d'IIûssein-Dey et Kouba. Barnave, avenue de l'Oriental, rue de Lille, 7 e circonscription. rue Meissonnier, rue Ilorace-Vernet, rue Elie-de-Beaumont, chemin Aïn-Zeboudja, 11» circonscription i Chef-lieu : Alger-Ville. rue Claude-Bernard, rue des Glycines, rue Chef-lieu: Maison-Carrée. Jules-Favre, parc de Galland, rue de Mau­ Composition territoriale : H. B. M. Champ- beuge, rue Bossuet, rue Capitaine-Armani, de-Manœuvre, rue Voltaire, impasse Wa- Composition territoriale: Communes de parc GatlifT, palais d'Été, rue Montgolfier, rot, cité des Évacués, rue Renan,j-ue Nun- plein exercice de Maison-Carrée, Aïn-Tayaj avenue Foureau-Lamy, rue Bourdaloue, gesser-et-Coli, rampe Poirel, rue Painlevé, Fort-de-l'Eau, Maison-Blanche, Rouiba, rue Dupytren, rue Lacordaire, chemin de rue de Lyon (n° 56 au n° 98 et du n° 67 Régliaïa, Cap-Matifou. . • La-Rochelle, Mustapha supérieur, rue au n° 95), rue Blasselle, rue de Tours, Blaise-Pascal, rue Docteur-Baudens, bou­ rue El-Kamal, rue des Petits-Champs, rue 12a circonscription < levard Gallieni, chemin Lacour, rue des Rozet, rue de la Carrière, rue Marey (du Tourelles, État-major 5° région aérienne, n° 56 à la fin et du n° 37 à la fin), rue Chef-lieu : L'Alma. > rue Lucien-Reynaud, rue Boileau, rue Jules-Sivry, rue du Sergent-Bucklin, rue Composition territoriale: Communes d9 Fénelon, me Henri-Brisson, orphelinat de Ben-Cheneb, rue Cheik-El-Kamal, rue du Mustapha, rue Larbonne, rue Valentin- plein exercice de l'Aima, Fondouk, Mare» Minaret, rue d'Alsace, rue du Caporal-Peu- chal-Foch, Saint-Pierre-Saint-Paul, Ménei* Ilauy, rue Becquerel, rue Faidherbe, che­ geot, rue Chopin, rue des Jasmins, rue ville, Félix-Faure, Courbet, L'Arba, Hlvetf min Joseph-Picard, passage Marc-Séguin, de Lyon (du n° 100 au n° 138 et du n° 97 Rovigo, Sidi-Moussa. rue Michelet (du n° 133 à la fin et du n° 128 au n° 137), rue Van-Vollcnhoven, rue du à la fin), rue Broussais, rue Jenner, pas­ Bain-Maure, rue Charles-Seboncq, allée des sage Masqueray, rue Bastide, rue Naudot, Mûriers, rue de Cambrai, rue Villebois* . 13' circonscription. , avenue Général-Yusuf, chemin de Gas­ Mareuil, rue Barres, rue de l'Union, rue Chef-lieu: Blida* cogne, rue Jacquard, rue Jemmapes, bou­ Rigodit, rue Turano, rue Rlan, rue Lô levard Bru, chemin Vignard, rue Beau­ voi'a, rue du 1-i-Juillet, rue Aumerat, me Composition territoriale: Communes df repaire, rue Thibaudier, rue des Écoles, Berthollet, rue La Fontaine, Oursinville- plein exercice de Blida, Béni-Mcred. rue du Rocher, rue de la Galté, rue des Place, passage Rabelais ,rue Amiral-Collet, Pins, rue Lagrange, rue J.-B.-Pigalle, rue Edmond-Rostand, rue Lamartine, rue 14® circonscription. rue Lefébure, rue des Puits, chemin du Prévost-Paradol, rue de Suez, rue Albert- Golf, rue des Alouettes, parce de' la Reine, Chanzy, Ila.les centrales, rue Fontenay-le- Clief-lieu : Boufarik. , rue Luce-Ben-Abben, chemin du Départ, Comte, rampe Grampel, rue Sully, boule­ rue Germain-Thill, rue de la Paix, rue vard Thiers (du n° 1 au n° 51 et du n° 2 Composition territoriale : Comnwnes de Jonnart, . rue Etienne-Baïlac, rue du au n° 56), me du Marché, boulevard Vilîa- p'ein exercice de Boufarik, Birtouta, Clia* Panorama, rue des Aqueducs, rue ret-Joyeuse, rue Sadi-Carnot (du n° 131 bli, Souma, Bouïnan, Saoula, Birkadew. Shakespeare, rue Mozart, .rue Verlaine, co­ au n° 177 et du n° 106 au n° 146), place lonne Voirol, rue de l'Usine, rue des Oi­ Jeanne-d'Arc, rue Traversière, boulevard & circonscription. seaux, chemin Gueirouard, rue Paul- de l'Orangerie, me Mignet, rue de Lyon Colly, rue de La-Bruyère, avenue Fromen­ (du n° 140 au n° 178 et du n° 139 au Chef-lieu: Koléa. - tin, rue des Hortensias, rue Sainte-Anne, n° 193), lue Jules-Guesde, rue Ludovic- rue des Pavots, plateau du Cimetière, rue Halévy rue J. Chaubet, rue Louis-Bai thou, Composition territoriale: communes Û6 des. Iris, rue David-d'Angers, chemin place P.-L.-M., rue des Allumettes, rue El- plein exercice de Koléa, Castiglione, At- Abdelkader, rue Chaptal, rue du Grand- Mossili, Jardin d'Essai, rue Millet, avenue tatna, Fouka, Bérard, Téfeschoun, Boua- Pin, rue des Sablières, rue des Roses, rue de Bourgogne, terrain Perragut, rue Caus- ouda, Mauzaïaville, El-AIÎroun, La Cîiiffaj du 11-Novembre, rue du R.-P.-Lanfrey," semille, rue Francisque-Sarcey, boulevard Oued-el-Alleug, . rue des Coquelicots, rue François-Gastu, Thiers (du n° 53 à la fin et du n° 58 à rue Camille-Flammaj-ion, rue Arago (La la fin), me Paul-Doumer, rue Ch. -Blanc, 16e circonscription « - Redoute),, place Général-Joalland, rue des rue G.-Guiaucliain, rue Sadi-Carnot (du Volubilis, rue Reine-Astrid, rue de la Per­ n° 179 à la fin et du n° 148 à la fin), rue Chef-lieu: Marengo, venche, rue Laurent-Pichat, clos Salem- Commandant-Lamy, rue Aug-IIardy, pas­ bier, rue Edmond-About, rue Baron-Juche- sage Beauregard, cité Mouriès, rue d'Amou­ Composition territoriale: reau, rue des Géraniums, rue Victor-Bar- rai, rue Ben-Sédira, boulevard Cervantès, Communes de plein exercice de Ti rucand, rue Saint-Claire-Deville, rue.Phi- rue Am.-Guépratte, rue du Centenaire, rue Marengo, , Boukika, Ameur-el-Aïn, libert-Delorine, rue des Marguerites, rue Corderie, rue Mirabeau, me du Pillon-d'Or, , , Novi, Dupleix. des Jacinthes, chemin des Crêtes, rue rue du Ruisseau, rue des Épinettes, rue des Commune mixte de Clicrchell. de l'Aubépine, rue du Catinat, rue Charles- Cactus, rue Montfleury, jardin de la Gounod, rue Gustave-Doré, rue des Tu­ Femme-Sauvage, rue de Lyon (du n° I8O 17e circonscription.- lipes, La Redoute, rue des Mimosas, rue à la fin et du n° 195 à la fin), rue Dérou- Jules-Dalou, rue des Cyclamens, rue des lède, rue Collardot, rue Polignac, rue du Chef-lieu: Orléansville. Azalées, rue des Camélias, rue des Gi­ Repos, rue Bazin, H. B. M. Ruisseau, me roflées, impasse Tarting, rue des Renon­ du Stade, rue M.-Mazella. rue du Trans­ Composition territoriale • cules, rue des Pâquerettes, rue lbnou- vaal, me de Béhagle, rue du Docteur-Roux, Communes de plein exercice d'Orléans» Zekri, rue des Lilas, rue Edmond-Gojon, rue Jules-Verne, rue Bayard, rue des ville, Charron. rue des Bleuets, allée des Mandariniers, Sports, rue Montp'aisir, rue des Gradins, Commune mixte du Cheliff (sauf lof rue du 8-Mai, rue Lamarck, boulevard Au- rue de la Savonnerie, rue Montreuil, che­ douars: Ouled Siad, Sobah. Oiled Fares, guste-Comte, rue Marquis-de-Morès, rue min Vauban, chemin des Arcades, rue Doc- Medinct-Medjedja, Beni Rached et centré d'Ornans, rue Saatcha. rue Darwin, rue teur-Calmette. rue Ilenri-Bouchor. de colonisation de Warnier). CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1943 . 321

l'énumération: route de Mers-el-Kébir, li­ la rue Say incluse, de l'extrémité Ouest 18e circonscription - - mites ouest de la commune, prolongement de cette rue une ligne allant aboutir à du chemin de la Glacière, Chemin de la Chef-lieu: Tenès: l'angle Nord-Est de la nouvelle caserne Glacière, chemin vicinal ordinaire n° 16 des douanes, ce bâtiment exclu, de ce Composition territoriale: exclu, avenue Dunda exclue, rue du Géné- point la ligne de chemin de fer par les Communes- de plein -exericce de Tenès, ral-de-Ganay exclue, mur d'enceinte lon­ quais incluse jusqu'à la mer, à l'angle des Montenotte, Cavaignac, Oued-Fodda, Car­ geant et contournant vers l'ouest le camp quais de Rouen et Sainte-Thérèse, la mer, not, les Altafs. Saint-Philippe et le fort Saint-André, rue jusqu'aux limites de la commune. . Commune mixte de Tenès et partie de la de Vienne exclue, rue Colbert et son pro­ commune mixte du Chelifl (douars Ouled longement inclus jusqu'à la rue Cély, cette M. Larribère a .déposé un amendement Siad, Sobah, Ouled Fares, Medinet-Med- rue incluse jusqu'à ■ infection avec le tendant à remplacer le texte proposé par boulevard du Dahomey ce boulevard ex­ la commission pour la 4° circonscription iioneodnja,dedeBeWarnierai iRached). , centre de colonisa- clu, boulevard Joffre inclus, bmlevard de (Oran-Karguentah) par le texte adopté par Mascara inclus, rue du Général-Gerez et l'Assemblée nationale pour les 4e et 5" cir­ 19? circonscription. place Sébastopol incluses, boulevard Fran- conscriptions, et ainsi conçu: çois-Lescure exclu, rue de Mostaganem ex­ y Chef-lieu: Miliana. clue, rue- Lamoricière exclue, rue Jalras 4" circonscription. exclue, rue Lahitte exclue, rue Say exclue, - Composition territoriale: Chef-lieu : Hôtel-de-Ville Karguentah. • Comunes de plein exercice de Miliana, de l'extrémité ouest de cette artère une Bou-Medfa, Vesoul-Bénian, Alfreville, Aïn­ ligne allant aboutir h l'angle nord-est de Composition territoriale : cette circons» . Sultan, .Duperré, Rouïna, Lavarande, Lit­ la nouvelle.caserne des douanes. cription est délimitée ainsi qu'il suit : la tré, Kerba, Teniet-el-IIaad, Bourbaki, Bur­ délimitation ne concerne les voies citées deau, Bourlier, Vial ar. 2e circonscription. que dans leur partie comprise entre la Communes mixtes des Bras, du Djondel, voie qui précède et celle qui suit dans de Teniet-el-IIaad et du Sersou. Chef-lieu : Oran-Pasteur, La Senia. •rémumération: depuis l'angle nord-est de Composition territoriale: •la nouvelle caserne des Douanes, la rampe . 20e circonscription. Cet,te circonscription est délimitée ainsi .du Capitatne-Vales incluse, place Maréchal» qu'il s.uit: cette délimitation ne concerne Foch incluse, boulevard Maréchal-Focli in­ Chef-lieu: . les voies citées que dans leur partie com­ clus, boulevard 'Sébastopol exclu, rue Eugène-Etienne incluse, boulevard Charle­ Composition territoriale : prise entre la voie qu précède et celle qui suit dans l'énumération' : chemin de magne exclu, place Villebois-Mareuil ex­ Communes de plein exercice de Médéa, clue, boulevard Clemenceau exclu, rue da Damiette, Lodi, , Boghari, Bo­ grande communication n° 83 inclus, ave­ nue de Valmy incluse, boulevard Paul- Mostaganem ' exclue, rue de Beauharnais liar, Letourneux, Aïn-Boucif, , Doumer inclus, place Sébastopol exclue, incluse, rue" Dufour exclue, rue Arago in­ Brazza, Champlain, Loverdo, Nelsombourg. rue du Général Cerez exclue, boulevard de cluse, place des Victoires -incluse, avenue Communes mixte? de Berrouagliia, Bo- Mascara exclu, boulevard Maréchal-Joflre Courbet incluse, de l'extrémité de cette ghari, Aïn-Boucif, Chcllala. exclu, rue Cély exclue, rue Colbert et son avenue et dans son prolongement -une prolongement jusqu'à la rue Cély exclue, ligne rejoignant le bassin Poincaré. 21® circonscription. le mur d'enceinte longeant et contournant Chef-lieii: Aumale. vers l'Ouest le fort Saint-André et le camp 5" circonscription. Saint-Philippe, rue du Général-de-Ganay in­ Composition territoriale: cluse, avenue Oudja "incluse, le chemin vi­ Chef-lieu -Gambetta. Communes de plein exercice d'Aumale, cinal ordinaire n° 16 inclus, le chemin de Composition territoriale : cette circons­ Bouîra, Bir Rabalon, Aïn-Bessem. la Glacière inclus, et son prolongement jus­ cription est. délimitée ainsi qu'il suit : la Communes mixtes d'Aumaie, Sidi-Aïsna, qu'aux limites de la commune, la limite délimitation -ne concerne les voies citées Bou-Saada, Maillot, Aïn-Bessem, Tablai. Ouest et Sud de la commune, de ce point que dans leur partie comprise entre la voie au chemin de grande communication n° 83. qui précède et celle qui suit dans l'énu­ 22* circonscription. Commune de plein exercice de la Sénia, mération, depuis le bassin Poincaré ; une ligne rejoignant le monument aux morts, Chef-lieu: -Ouzou. 3° circonscription. dans le prolongement de l'avenue Loubet, - Composition territoriale: avenue Loubet exclue, place des Victoires Chef-lieu: Oran-Berthelot. Communes de plein exercice de Tizi-Ou­ exclue, rue Arago exclue, rue Dufour in­ zou, Fort-National, Mékla, Mirabeau, Camp- Circonscription territoriale : cette circons­ cluse, rue de Beauharnais exclue, rue d? du-Maréchal cription est délimitée ainsi qu'il suit: la Mostaganem exclue, avenue Saint-Eugène, Communes mixtes du Djurdjura, Ilaut- délimitation ne concerne les voies citées exclue, -route nationale n° 4 exclue jus­ Sebaou, Fort-National, Azefioum. que dans leur partie comprise entre la voie qu'aux limites de la commune. qui précède et celle qui suit dans l'énumé­ La parole est à M. Larribère. 23" circonscription. ration : route nationale n° 4 incluse, ave­ nue de Saint-Eugène incluse, rue de Mosta­ M. Larribère. Il s'agit de la ville d'Oran Chef-lieu: Bordj-Menaïel. ganem incluse, boulevard Lescure inclus, qui comprend 12.000 électeurs. Le projet Composition territoriale : rue du général Gérez et place Sébastopol gouvernemental repris par la commission Communes de plein exercice de Dellys, exclues, boulevard Paul-Doumer exclu; de l'intérieur a prévu quatre circonscrip­ Abbo, Rebeval, Bordj-Menaïel, Isserville- avenue de Valmy exclue; chemin de tions, ce (;ui fait une moyenne de 18.000 les-Issers, .Dra-el-Mizan, Ifaussonvillers, grande communication n° 83 exclu, les li­ électeurs- par circonscription. Palestro, Tizi-Reniff, Boghni. mites Sud et Est de la commune entre ce A côté, nous avons Constantine, avec chemin et la route nationale n° 4. Communes mixtes de la Mizrana, de Dra- 31.000 électeurs, avec également quatre el-Mizan et de Palestro. Sur cette partie du tableau je ne suis circonscriptions, ce qui fait une moyenne saisi d'aucun amendement. de 7.000 électeurs par circonscription. Personne ne demande la parole ?... • Cela veut dire que la banque Rotchild Je la mets aux voix* - Je mets aux voix la première partie du a deux fois plus de représentants que les tableau A concernant le département d'Al­ (Cette partie du tableau est adoptée.) ouvriers d'Oran. ger. C'est un des arguments retenus par l'As­ (Le Conseil de la République a adopté.) M. le président. semblée nationale pour modifier les dispo­ sitions du projet gouvernemental. M- le président. 4e circonscription. Le deuxième argument est celui-ci : Nous avons à Oran, parmi les quatre circonscrip­ Chef-lieu: Oran-Karguentah. DÉPARTEMENT D'ORAN tions d'Oran, la circonscription d'Orau- Composition territoriale: cette circons­ Karguentah avec 22.000 électeurs, la cir­ 1™ circonscription. cription est délimitée ainsi qu'il suit : la conscription de Tiaret avec 3.000 électeurs. délimitation ne concerne les voies citées Chef-lieu: Oran, Casbah, Marine L'Assemblée nationale a jugé que c'était - . . ■ et Hôtel de Ville. que dans leur partie comprise entre la là vraiment une différence trop grande voie qui précéde et celle qui suit flans' et une injustice trop criarde, elle a décidé Composition territoriale: cette circons­ rénumération : depuis les limites de la de bloquer les circonscriptions de Tiaret cription est délimitée ainsi qu'il suit : commune, la route nationale n° 4 et l'ave­ celte. délimitation ne concerne les voies et de Freude pour n'en fa're qu'une et nue de Saint-Eugène exclues, la rue de reporter ce siège à Orau-viKe qui compren­ citées que dans leur partie comprise entre Mostaganem exclue, les rues Lamoricière la voie qui précède et celle qui suit dans drait cinq sièges avec une moyenne de et Jalras incluses, la rue Lahitte incluse, 1i.000 électeurs, • • . 322 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

C'est par conséquent, en me référant à Commune -mixte de la Mina (centre de «es arguments et proposition adoptée par 9e circonscription. Sirat, douars Béni-Yafi, Ahl-el-Hassian, l'Assemblée nationale, que je demande au Chef-lieu: Sidi-Bel-Abbès Hassainia, Ouled-bou, Abra, Ouled-Chafa, Conseil de la République de bien repren­ Choufirat-Sficifa, Choufirat, Ouled-Dani, Composition territoriale: commune de dre le texte de l'Assemblée nationale. Ouled-Sidi-Youssef, Chelafa, Ouled-Siùii- plein exercice de Sidi-bel-Abbès. Brahim). M. le président. Quel - est l'avis de la Commune mixte de Cassa igne. commission ?■*' 10e circonscription. . M. Sarrien, vice-président de la commis­ Chef-lieu: Chanzy. sion de l'intérieur. La commission s'est ^ 18? circonscription. Composition territoriale- ' prononcée contre la circonscription d'Oran Chef-lieu: Relizane. et par conséquent elle repousse l'amende­ Communes de plein exercice de Chanzy, Composition territoriale: ment de M. Larribère. Telgh, Tirman, Slissen", Boukanells, Tahia. Lamtar, Palissy, Parmentier, Tassin, Dé Communes de plein exercice de Relizan», M. Jules Moch, ministre de l'intérieur. trie, Prudon, Tessala, Les Trembles, Mer L'Hillil, Zemmora, Inkermann, Saint-Aimé. Le Gouvernement s'en remet à l'Assem­ cier-Lacombe, Bonnier, Deligny, Baudens, ; Commune mixte de la Mina (centre de blée conformément à la tradition. Berthelot, Tenira. Clinchant, douars Bel-Hacel, Aïn-el-Guetar, H. le président. Je suis saisi d'une de­ Communes mixtes de la Mekerra et du Flittas, CJioualize, Guerbouça, El-Messa- mande de scrutin présentée par le groupe Telagh. - . bella, Mina, Ouled-bou-Ali, Sidi-Saada, Ta- communiste sur l'amendement de M. Lar­ H' circonscription. hamda, Zgaïer, Klaïba, Ouled-Addi-Kalaa). ribère. Communes mixtes de Zemmora, Renault Chef-lieu: Tlemcen. , j. et Ammi-Moussia. ■ . * Le scrutin est ouvert. Composition territoriale : commune de"x (Les votes sont recueillis. — MM. les se­ plein exercice de Tlemcen. < Sur cette partie du tableau je ne suis crétaires en font le dépouillement.) saisi d'aucune observation. Je la mets aux voix. M. le président. Voici le résultat du dé­ 12" circonscription. pouillement du scrutin: Chef-lieu :: Nemours-Beni-Saf. (Cette partie du tableau est adoptée.) Nombre de votants...... 230 Composition territoriale : M. le président. Majorité absolue 116 Communes de plein exercice de Béni- Pour l'adoption...... 83 Saf, Nemours, Marnia. 19® circonscription, Contre ... .i...... 147 Communes mixtes dé Marnia et Nedroma, partie de la commune mixte de Iteinchi : Chef-lieu: Tiaret-ville. Le Conseil de la République n'a,pas douar Djebel Ammara. , ; Composition territoriale: : adopté. , Commune de plein exercice de Tiaret, Je mets aux voix le texte de la commis­ 13" circonscription. sion pour la 4« circonscription d'Oran. Chef-lieu : Eugène-Etienne. ' 30° circonscription « (Ce texte est adopté.) Composition territoriale : -, Chef-lieu: Frenda. M. le président. Je donne lecture de la Communes de plein exercice d'Eugène- suite du tableau : Etienne, Turenne, Pont-de-l'Isser, y com­ Composition territoriale: •

y pris le centre des Abdellys, Descartes, La­ Communes de plein exercice de Frenda, 5" circonscription. moricière. Palat, Montgolfier, Trumlet, Prévost-Para- Communes mixtes de Rcmchi, moins le dol. Chef-lieu : Saint-Cloud. douar Djebel Ammara et de Sebdou. Communes mixtes de Frenda, Afflou, Composition territoriale: Djebel-Nador et Tiaret. Communes de plein exercice de Valmy, 14e circonscription. Je suis saisi d'un amendement présenté Sidi-Chami, Arcole, Marigin, Tafaraoui, Chef-lieu: Saïda. Sainte-Barbe-du-Tlélat, Saint-Maure, Oued- par M. Larribère, tendant à remplacer le Imbert, Saint-Cloud, Fleurus, Assi-Ameur, Composition territoriale: texte proposé par la commission pour leà Assi-ben-Okba, Assi-bou-Nif, Saint-Louis, Communes de plein exercice de.Saïda, 19® et 20e circonscriptions (Tiaret-ville et Legrand, Renan, Saint-Denis-du-Sig, Bou- Ain-el-Hadjar, Franchetti, Thiersville,; Frenda) par le texte adopté par l'Assem­ lerini. Oued-Taria, Aïn-Fékan. blée nationale pour la 20® circonscription, Commune mixte de Saint-Lucien. Commune mixte de Mascara, partie: et ainsi conçu: centre de Froha, Aïn-Farès, , 6" circonscription . Tizi, douars Bahourat, Sidi-bou-Haniffa, 20" circonscription. Froha, Aïn-Delfa, El-Guethna, Hadjadja, Chef-lieu : Aïn-Temouchent. Maouzza, Ouled-sidi-Daho, Zellaga, Bonian. Chef-lieu : Tiaret. Composition territoriale: Guerdjoun, Makda, Melri, Fékan. Composition territoriale: Communes de plein exercice d'Aïn-Te- Commune mixte de Saïda. Communes de plein exercice de Tiaret, mouchent, Aïn-Kial, Aïn-el-Arba, - Lafer­ Frenda, Palat, Montgolfier, Trumlet, Pré- rière, Rio-Salado, Hammam-bou-IIadiar, - 15» circonscriptiont vost-Paradol, Trezel. vGuiard, Trois-Marabouts, Tnrgo,- Malherbe. Chef-lieu: Mascara. Communes mixtes de Frenda, Afflou, Commune libre d'Aïn-Temouchent. Djebel-Nador et Tiaret. Composition territoriale: M. le rapporteur. Cet amendement n'* 7" circonscription. Communes de plein exercice de Mas­ plus de raison d'être après le rejet du cara, Palikao, Dublineau, , Uzès- premier amendement. Chef-lieu: Misserghin. le-Duc, Dombasle. Composition territoriale : communes de Commune mixte de Cacherou. M. Larribère. Je le retire. )lein exercice de Misserghin, Boutleli -i, M. le président. L'amendement est retiré. Lourmel, El-Rahel, Mers-el-Kebir, Aïn-el- 16e circonscription.: Turck, Bou-Sfer, El-Ancor. Je mets donc aux voix le texte de la commission pour les 19? et 20e circonscrip­ Chef-lieu : Mostaganem, tions. 8* circonscription. Composition territoriale: (Ce texte est adopté.)- Chef-lieu : Perregaux. Commune de plein exercice de Mosta­ M. le président. Je continue la lecture du Composition territoriale: ganem. tableau pour les circonscriptions du dépar­ Communes de plein exercice de Perre- 17" circonscription^ tement de Constantine : gaux, Mocta-Douz, Arzew, Kléber, Saint- Chef-lieu : Pélissier. Leu, Port-aux-Poules. DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE Commune mixte de la Mina (centre de Composition territoriale: Nouvion, douars Sofafa, El-Ghomri, Sahou­ Communes de plein exercice de Pélissier, 1™ circonscription. ria). Belle-Côte, Tounin, Aïn-el-Tédélès, Pont-du- Commune mixte de Mascara (hameau Cheliff, Bellevue, Bosquet, Aboukir, " Ri­ Chef-lieu : Constantine-Ville. d'Oued-Fergoug, fermes d'El-Manah, douars voli, Mazagran, Blad-Touaria, Noisy-les- Composition territoriale : t re et 2° circons­ Sedjara, Beni-M'Gigh, . Ouled- Bains, Bouguirat, Aïn-sidi-Chérilf, Geor- criptions du conseil général, allant de la Sais. Beni-Khemis). ges-Clemenceau, Foenaka. rue Bélisaire A la rue Zcvaco. CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 323

2® circonscription. . 8® circonscription. v 11® circonscription.

CheMieu : Constantine-Faubourgs. Chef-lieu: Bônc. Chef-lieu Tébessa. Composition territoriale : Quartiers Saint Composition territoriale : Jean et te'levue (faubourgs de la riv< Composition territoriale: droite du Rhumel) . ' Partie de la ville de Buno, Communes de plein exercice d'AIn-Boida, Khenchela, Tébessa. Cette circonscription 'est limitée: Communes mixtes de Tébessa,. Morsott, 3"circonscription. 1° Au Sud et au Sud-Ouest: par l'Oued- Sedrata" Khenchela, Oum-el-Bouaghi, La Boudjma; du Sud au Nord: par le boule­ Meskiana. Cief-lieu Constantine-Faubourgs. vard des Gares, la place de la Nouvelle- 12® circonscription. Composition territoriale : Quartiers Lamy Gare, le cours Bertagna (côté droit), la El K a n tara , ~ S i d i -Mabrouk (faubourgs rive place de la Cathédrale, la route de l'Aque­ Chef-lieu Batna. gauche du Rhumel). duc, la prison civile, le pare d'artillerie, le gyçmase militaire; du Nord au Sud: par la : Composition territoriale: place Randon, le boulevard des Généraux- Communes de.plein • exercice de Lam­ 4° circonscription. Morris, la place Favre, le chemin du Parc- bèze, Batna, Biskra. à-Fourrages, la iplace de Sidi-Brahim. ln Chef-lieu: Constantine mixte. Communes mixtes de Belozma, Aïn-el- pont d'Ilippon. Ksar, l'Aurès, Barika, Aïn-Touta. Composition territoriale: 33e urbaine du 16® rurale : conseil général allant de la rue Abdallah- Les communes' de plein exercice- Aïn - 13® circonscription. Bey à la rue des Zouaves et 5® et 8« rurales Mokra, Ilerbillon, Bugeaud, Duzerville. comprenant les communes de plein exer­ Chef-lieu Bordj-Bou-Arreridj. cice de Oued-Atliméniea Oued-Seguin, Ain- Les communes mixtes de l'Edough. par­ Smara, Chateaudun-du-Rhummel, Kroub, tie (douars, Ouichaoua, Tréat, Ras-el-Ha- Composition territoriale: did, Cherka, Deman, el Begrat, Eulma Khe- Aïn-Abid Oued - Rehmoun, Oued-Zenati, Communes de plein exercice de Tocque» Guettar-el-Aïech, Renier, et les communes chara, Cieurfa-Fetzara, Oued-el-llout, Ala- Nechma, Tobeïga). ville, Ampère, Colbert, Bordj-Bou-Arreridi, mixtes do-Chateaudun-du-Rhummel et Aïn-Tagrout, Ain-Abessa, Aïn-Roua, El- d'Aïn-M'lila. Ouricia, Coligny. , 9® circonscription. Communes mixtes de Rirha, Biban, 6® circonscription. M'Sila et Maadid, Takitount . Chef-lieu: Bône mixte.

Chef-lieu: Philippeville mixte. • Partie de la ville de Bône. 14® circonscription.

Composition territoriale: 35® circonscrip­ Cette circonscription est délimitée. Chef-lieu Sétif. tion du conseil général, partie Ouest de Au Nord-Ouest, elle prend naissance à la commune de Philippeville limitée à la l'oued Beugra et est limitée par le ravin Composition territoriale: rue Antoine-Bruno et la 12® (faubourgs, de Sahama, le col des Chacals, la route do Communes de plein exercice de Sétif, . sections ^ de Saint-Antoine, Damrémont, l'Edough- (côté Nord), la rue de l'Elisa, le Saint-Arnaud. Valée) , lès communes de plein exercice de chemin de grande communication n° 22; Commune mixte des Eulma. Stora et Collo et la commune mixte de dans les directions Nord et Nord-Est: les Collo. rues Coudeyre, du 14-Juillet, du Docteur- - 15° circonscription. Maistre, Paul-Bert, du Docteur-Teddé abou­ , G® circonscription. tissent toutes avenues Garibaldi et cons­ Chef-lieu : Bougie. tituent par ces débuts d'artère les lim.tos Chef-lieu: Philippeville mixte. extrêmes; il en est de même pour les com­ Composition territoriale: mencements des rues Sadi-Carnot et hou Composition territoriale: 13® circonscrip­ Communes de plein exercice de Bougie, tion du conseil général, partie est de la levard Papier; au Nord-Est et à l'Est: élie El-Ksour, Oued-Amizour, Akiou, Tazmalt, est limitée par les anciennes fortifications. Sobdouk. commune de Philippeville, la 10® rurale, la poudrière, le collège de jeun - * filles, la commune de plein exercice d'El-Arrourh, Communes mixtes d'Oued Marsa, Akbou, Col des Oliviers, Roberville, . Gastouville caserne Yusuf, l'hôpital- civil, le boule­ Guergour, Soummam. vard du Cardinal Dubois, et la batterie Saint-Charles et la li® rurale Jemmapes' haute du Lion; de l'Est au Nord, ses Gastu et la commune mixte de Jemmapes. i frontières naturelles sont le littoral jus­ 16® circonscription. qu'au cap de Garde et du Nord au Nord Chef-lieu : Djidjelli. 7® circonscription. Ouest les côtes jusqu'à la plage de l'Oued Bougra où débute cette circonscription. Composition territoriale: Chef-lieu : Bône, Communes de plein exercice de Mun 28® et 30® circonscription du conseil gé­ Composition territoriale: dovi Barrai, Penthière, Nechemya, Ran néral, 4® du conseil général, Hamnma-Plai- don, Morris, Duvivier, la Calle. rance, Bizot, Condé, Smendou, Roulïach, Cette circonscription est limitée: * Communes mixtes de l'Edough, -partie Aïn-Kerma, Mîla, Ain-Tinn, Zeraia, Sidi- 1° au Sud: par le canal Bouchet le 7® ki- (centres de Combes, Bou Daroua, pont de Merouan, Grarem et communes mixtes de lométre de la route Nationale n° 20; au Duvivier, Oued, Frara, Saint-Joseph et Taher, Djidjelli El Milia, Fedy-M'zala. Sud-Est: par l'Oued-Boudiima, le pont Ilip- Douars: Cheflia, Merdes, Reguigna, Ouled- (Adopté.) pone, la Seybouse et la route nationale Sérim, Talha-Dramena). n0 12 ; à l'Est : par le chemin vicinal n° 13, TERRITOIRES DU SUD dit du Pare-à-Fourrages, le nouveau marché Communes mixte de la Calle, partie (cen­ arabe, la, caserne de la garde mobile, Je tre de Blandan et douars, Brabtia, Béni- Chef-lieu: Laghouât. • Amar, Ouled Dieb et Séba) ; square Randon; au Nord et\au Nord-Oue«t* Composition territoriale : par l'avenue Garibaldi, l'allée de l'ancien Centres de Lacroix, Munier, Lamy, Roum- château de l'El.sa, la route de Bugeaud el-Souk,+e Târf, Toustain, Yun ; f et Douars: Communes mixtes d'Aïn-Sefra,' Géryville, Bou Hadja, Chiebna, Merndia, Bougous, Colomb-Béchar, Mécheria. (coté Sud) jusqu'au Co3-de6-ChacaIs ; à Communes indigènes de la Saoura, du l'Ouest et au Sud-Ouest: par l'Oued-For- Ouled-Youb, Târf, Ain Kiiar, Klianget Touat-Gourara. cha, les lieux-dits Bengana, Debadhia et Aoun, Nehed et Souarah. / Boudarouah ; l'orphelinat Sidi-Achour Communes mixtes de Biskra, Ouled- Djellal, Touggourt, El-Oued, Djelfa et La­ route des Karezaz jusqu'à l'Oued Sied, la' 10® circonscription. ghouât. ferme CoJd et les crêtes Bou-Amra. 2° Du Nord-est au Sud : par la batterie Communes indigènes d'Ourgla, du Tidi- Chef-lieu Guelma. kelt-Uoggar et Gliardaïa.. nasse du Lion-la-Grenouilière, le chemin de l'Avant-Port, le chemin de la Tranchée Composition territoriale:. Je mets aux voix la fin du tableau des le boulevard Victor-Hugo, la place Jeanne- Communes de plein exercice de Souk- circonscriptions du premier collège. d'Arc, la rue du 4 septembre, le quai Ouest, Ahras, H.-liopolis, Guelaat-Bou-Sba, Millé­ (Ce texte est adopté.) la route Nationale n° 12 de Bône à la fron­ sime, Petit, Gallieni, Guelma, Clauzel, M. le président. Je mets aux voix l'en» tière tunisienne jusqu'au 7« kilomètre, Kellermann. 1 embouchure de la Seybouse, la Chouma- ;emble du tableau fixant les circonscrip­ Communes mixtes de la Séfia, Souk- tions du premier collège. relle et la place de JoiimoiiviJlc. Vhras, Oued Cher/. ■ (L'ensemble du tableau est adopté.\ 324 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

M. le président. Je donne lecture du ta­ M. .le ministre de l'intérieur. Le Gou­ M. Lemoine. Pour une fois, le représen* bleau Axant les chefs-lieux et la composi­ vernement s'en rapporte à l'Assemblée, tant du groupe communiste est absolu* tion des circonscriptions appelées à élire avec le désir que cet amendement soit re­ ment d'accord avec M. le ministre de l'in* un représentant du deuxième collège à jeté. térieur. Nous marquons cette minute d'une l'Assemblée algérienne. M. le président. Je mets aux voix l'amen­ pierre blanche. DÉPARTEMENT, D'ALGER . dement de M. Ou Rabah, repoussé par la M. Marrane. D'une pierre rouge I (Sou­ commission. rires.) 1™ circonscription- (L'amendement est adopté.) M. Lemoine. Il est absolument ridicule ' Chef-lieu : Algcr-Kolea. M. le président. Je continue la lecture d'envisager en séance, à la dernière mi­ du tableau: nute, des modifications qui intéressent des Composition territoriale: communes de régions que même ceux qui habitent le plein exercice d'Alger, Baba-Hasnon, Bou- 6° circonscription. département, la contrée, ne parviennent zaréa, Castiglione, Cheragas, Crescia, Dely- pas à situer. Ibrahim, Donaouda, Douera, Draria, El- Chef-lieu : Miliana. ' Pour ma part, je proteste avec la der­ Achour, El-Biar, Fouka, Guyotville, Koléa, Composition territoriale : nière énergie contre une plaisanterie aussi Mahelma, Oued-el-Alleng, Ouled - Fayet, scandaleuse, quand il s agit de l'avenir Saint-Eugène, Saint-Ferdinand, Sacula, Sta- Communes de plein exercice d'Affreville, Aïn-Sultan, Bou-Mefta, Kherba, Lavarande, de l'Algérie et de l'Union française. (Apr ouëli, Zeralda. plaudissements à l'extrême gauche.) Littré, Miliana, Vesoul-Bénian, Carnot, Du- 2e circonscription. perre, Ronina. M. le ministre de l'intérieur. Puis-je vous Communes mixtes des Braz et de Djen­ demander, monsieur le président, de rer Chef-lieu: Maison-Carrée. del. donner lecture de cet amendemenjt ? Commune mixte de Teniet-el-Hâad, par Composition territoriale: communes de M. le président. Les amendements vien­ tie: Douar Tighzert. jp-lein exercice d'Aïn-Taya, Arba, Birman- nent d'être présentés. On n'a pas eu le dreis, Birkadem, Cap-Matifou, Fort-de- Par voie d'amendement, M. Ou Rabah temps ni de les dactylographier, ni de les l'Eau, IIussein-Dey, Kouba, Maison-Carrée, propose de supprimer de cette circons­ distribuer et j'ai l'impression que la com­ Maison-Blanche, Rovigo, Sidi-Moussa, Alma, cription les communes d'Affreville et La- mission ne les connaît pas. Fondouk, Maréchal-Foch, Ménerville, Ré­ varande et d'ajouter à cette circonscrin C'est pourquoi je demande aux auteurs tion les douars de Ouled-el-Hellal et Oulea- d'amendements de rédiger intégralement, fhaïaaul. , Rivet, Rouïba, Saint-Pierre-Saint- Enteur. eux-mêmes, leurs textes, de façon que nous 3® circoncsription, La parole est à M. Bendjelloul, pour dé­ sachions ce que nous soumettons au Con­ seil. / Chef-lieu: Blida. . fendre l'amendement. La parole est à M. le ministre de l'inté­ Composition territoriale: communes de M. Bendjelloul. C'est exactement la mémo rieur. plein exercice d', Ameur-El-Nïn, Bé­ observation que tout à l'heure; on rem­ rard, , Cherchell, El-Aflroun. Gou- place deux communes par deux douars M. le ministre de l'intérieur. Les villes d'Affreville et de Lavarande font vraiment raya, Marengo, Mourad Novi, Téfeschoun, d'une circonscription voisine, tout en res­ un tout avec Miliana. ■ Bou Haroun, , Bcni-Méred, Birtouta, pectant le chiffre des électeurs inscrits.. Blida, Bouïnan, Boufarik, Chebli, La Chiffa, Le fait de les supprimer au hasard d'une M. Vittori. n doit s'agir d'un échange interprétation de séance, pour les donner Mouzaïavilie, Souma, Dupleix. d'électeurs I Commune mixte de Cherchell. à une- circonscription qui est tout à fait au M. le président. Quel est l'avis de la sud, la septième, dont le chef-lieu est à 4® circonscription. commission ? . * une centaine de kilomètres de là, ne ma parait pas à conseiller. • M. le président de la commission. La Chef-lieu: Médéa. commission repousse l'amendement. M. Larribère. Toute votre loi est faite Composition territoriale: communes de comme cela i M. le président. Je mets aux voix l'a­ mendement de M. Ou Rabah repoussé par M. le ministre de l'intérieur. La loi Eleiinodi,, Médéaeéxdeércice, BonchicaoB ndcehicBaeorro, BrazzaBuraagzzhia,,ChamplainChDaammpileatitne,, la commission. n'était pas sous cette forme lorsqu'elle a Loverdo,. Ncl Sombourg. été déposée. Commune mixte de Berrouaghia. (L'amendement est adopté.) M. le président. Quel est l'avis de la Sur ces quatre premières circonscrip­ M. le président. commission? tions, personne n'a demandé la parole. . M. le rapporteur. La commission repousse Je mets aux voix la proposition de la 1" circonscription.- tous ces amendements. Elle n'en a pas dis­ commission pour ces circonscriiptions* Chef-lieu : Vialar. cuté car ils ont été déposés à la dernière (Ces propositions sont adoptées.) minute. Nous ne les connaissons pas et ils Composition territoriale: changent complètement le résultat du tra- M. le président. Commune de plein exercice de Burdeau vail que nous avons fait. Bourbaki, Téniet El Haad, Vialar. M. le président. Je mets aux voix l'amen­ 5" circonscription. Commune mixte de Sersou, Chellala. Commune mixte de Téniet El Haad dement de M. Ou Rabah. Chef-lieu: Boghari. (moins douar Tighzert). » (L'amendement n'est pas adopté.) Composition territoriale: communes de * Par voie d'amendement, M. Ou Rabah M. le président. Je mets aux voix le texte de la commission concernant la 1" circons­ plein exercice de Boghari, , Letour- propose de supprimer de cette circonscrip­ ,neux, Aïn Boucif. tion la commune mixte de Chellala et d'a­ cription d'Alger. Communes mixtes de Boghari et d'Aïn- jouter les communes d'Affreville et Lava- (Ce texte est adopté.) ... Boucif. ■ rande. M. le président. Voici la suite du tableau Par voie d'amendement, M. Ou Rabah La parole est à M. Bendjelloul pour dé­ relatif au département' d'Alger : propose de supprimer de cette circonscrip­ fendre l'amendement. tion les douars Ouel-el-Hellal et Ouled 8® circonscription. M. Bendjelloul. Cet amendement se jus­ Enteur et d'ajouter la Commune mixte de Chellala. 1 . tifie par les deux qui l'ont précédé. 11 a Chef-lieu: Orléansville. pour x>ut de maintenir l'équilibre du nom­ Composition territoriale : La parole est à M. Bendjelloul pour dé­ bre des électeurs par rapport au chiffre de fendre l'amendement. Communes de plein exercice des Attafs,- * la population entre les trois circonscrip­ Oued-Fodda, Orléansville, Charon. tions limitrophes touchées par cette per­ M. Bendjelloul. Cet amendement, et les Commune mixte du Cheliff, sauf les. mutation. rdeux autres qui seront appelés tout 4 douars Ouled Ziad-, Sohiba, Ouled-Farès, l'heure, ont pour but de procéder à des M. le président de la commission. La Madjadja, Beni-Rachel, village de Warnier. déplacements de communes d'une circons­ commission repousse l'amendement. cription à l'autre, entre trois circonscrip­ 9e circonscription. v tions limitrophes. M. le ministre de l'intérieur. Monsieur le président, je suis obligé de faire toutes ré­ Chef-lieu : Ténès. M. le président. Quel est l'avis de la serves sur des modifications improvisées commission ? en séance. Nous ne savons pas exactement Composition territoriale : M. 'le rapporteur. La commission re­ où l'on ajoute et où l'on supprime des Communes de plein exercice de Cavai­ pousse l'amendement. communes 1 gnac, Montenotte, Iéncs. CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 325

Commune mixte du Cheliff, partie: Mangin, Mocta-Douz, Port-aux-Poules, Re­ Tîouars Sohba, Ouled Ziad, Ouled-Farès, 18® circonscription .• nan, Sainte-Barbe-du-Tlelat, Saint-Cloud, Medjadja, Beni-Rachel, village de Warnier. Saint-Denis-du-Sig, Saint-Leu, Saint-Louis, ChefJlieu: Bordj-Menaïel. Commune mixte de Ténès. Saint-Maur, Tafaraouj, Oued-Imbert, Per- Composition territoriale: communes de regaux. plein exercice de Bordj-Menaïel, Isserville- 8° circonscription. 10e circonscription. lès-Issers, Courbet, Félix-Faure, Haussouvil- Chef-lieu: Orarf. Chef-lieu : Bou-Saada. lers. (Adopté.) Composition territoriale : Composition territoriale : communes mix­ Nous abordons maintenant le tableau tes de Bou-Saada et Sadi-Aïssa. des circonscriptions du département Communes de plein exercice d'Aïn-Te - d'Oran. môuchent, Aïn-Kial, Malherbe, Guiard, La­ ferrière, Rio-Salado, Trois-Marabouts, Tur­ 11« circonscription. DÉPARTEMENT D'ORAN got, Hammam-Bou-lIadjar, Er-Rahel, Aïn- Chef-lieu: Aïn-Bessem. el-Arba, Lourmel, Bou-tlclis, Aïn-el-Turck, i™ circonscription. Arcole, Assi-Bou-Nif, Mers-el-Kébir, Oran, Composition territoriale : Chef-lieu : Mascara. La Senia. Sidi-Chami, Valmy, Bou-Sfer, El- Communes de plein exercice d'Aïn-Bes- Anzor, Misserghin. sem, Aumale. Composition territoriale : Commune mixte d'Aïn-Temouchent. Commune mixte d'Aïn-Bessem, moins les Communes de plein exercice d'Aïn-Fe- douars Errich, et Meghraoua. kan, Dublineau, Maoussa, Mascara, Oued- 9e circonscription. Taria, Thiersville. Commune mixte d'Aumale, partie: Commune mixte de Mascara. Chef-lieu : Sidi-bel-Abbès. douars Zeni-, Ridane, Mamora, Taï- Composition territoriale : cha, Djenane, Serdoun, El-Morrah, Meggine, 2® circonscription.* Intacen, Taguedid. Communes de plein exercice de Bau­ dens, Bonnier. Chanzy, Boukanefls, Lam- " Commune mixte de Palestro, partie: Chef-lieu: Palikao.' " tar, Deligny, Mercier-Lacombe, Parmentier, douars Boukeram, Guerrouma, Dra-Barou- Composition territoriale : Palissy, Tabia, Prudon, Tassin, Tenira, De- ta, Maala, El-Isseri, Ilarchaoua, Beni-Maned. Communes de plein exercice de Dom­ trie, les Trembles, Sidi-bel-Abbès, Tessa- basle,Palikao, Uzès-le-Duc, Montgolfier. lah. f 12° circonscription. Commune mixte de Zemmora, partie : Communes mixtes de Mekkera et de douars de Ben-Aouda, Anatra, Yazerou, Saint-Lucien. Chef-Iieù : Bir-Rahalou. Oued-Khelloug, . Ouled - Lazreg, Tassalet, Composition territoriale: Chabet-ed-Diss, Girires, Él-IIabacha, Ouled- 10e circonscription. ' Barkat, Beni-Issaad, Chouala, Beni-Loùma, Commune de plein exercice de Bir-Raba- Chef-lieu: Tlemcen. lou. centre de |tnri-Huc-D.-Rahouia. Commune mixte de Cacherou. Composition territoriale: Commune mixte d'Aïn-Bessem, partie: Communes de plein exercice de Benl- douars Mihoub et Meghrama. 3® circonscription. Saf, Tlemcen, Turenne, Pont-de-l'Isser, Commune mixte di'Aumale, partie : Eugène-Elienne. Chef-lieu: Tiaret. Bouars Ouled-Thanne, Bougaoudène, Ou- Commune mixte de Remchi. led-Bou-Arif, Ouled-Ferha, Souaghi, Composition territoriale : Commune mixte de Tablât. Communes de plein exercice de Palat, 11® circonscription. Prévost-Paradol, Tiaret, Trumelet, Fenda. Chefl-ieu: Marnia. Communes mixtes de Tiaret et Frenda. 13" circonscription. . ' Composition territoriale : Chef-lieu : Michelet. 4® circonscription. Communes de plein exercice de Marnia et Nemours. ' Composition territoriale: commune mix­ Chef-lieu : Ammi-Moussa. Communes mixtes de Marnia et Nédroma. te du Djurdjura. Composition territoriale : . Communes de plein exercice' d'Inker- 12® circonscription. ii« circonscription. mann, Saint-Aimé. Communes mixtes de Renault et d'Am- Chef-lieu: le Télagh. Chef-lieu: Dra-el-Mizan. mi-Moussa. Composition territoriale : Conmposition territoriale: Communes de plein exercice de Berthe­ Communes de >!ein exercice de Dra-el- 5® circonscription. lot, le Telagh,.Slissen, Tirman, Descartes, Lamoricière. Mizan, Palestro, Boghni Bouîra, Tizzi-Ré- Chef-liej: Mostaganem. niff. Communes mixtes de Sebdou et de Te- Commune mixte d'Aïn-Bessem, partie : Composition territoriale: lagh. Communes de plein exercice d'Aboukir, douar Errich. 13° circonscription, Commune mixte de Dra-el-Mizan. Aïn-Sidi-Cherif, Aïn-Tédelès, Belle-Côte, Bellevue, Blad-Touaria, Fornaka, Georges- Commune mixte de Palestro, partie: Chef-lieu : Saïda. Clemenceau, Mazagran, Mostaganem, Noisy- douars Bou-Derhala, Animal, Khachna-el- Composition territoriale : les-Bains, Pélissier, Rivoli, Tounin, Bos­ Djebal, Beni-Khalfoun. Communes de plein exercice d'Aïn-et quet, Pont-du-CheM. Hadjar, Franchetti, Saïda. Commune mixte de Cassaigne. 15a circonscription. Commune mixte de Saïda.

. Chef-lieu: Port-Gueydon. 6e circonscription. m 14® circonscription. Chef-lieu: Relizane. Composition territoriale: communes mix­ Chef-lieu: Trézel. tes de la Mizrana, d'Azeïfoun et du Ilaut- Composition territoriale : Sabaou. Communes de plein exercice de Bougui- Composition territoriale: Commune de plein exercice de Trézel. 16® circonscription. rat, L'Hillil) Relizane, Zemmora. Commune mixte de La Mina. Communes mixtes du Djebel-Nudor ' et Chef-lieu: Tizi-Ouzou. Commune mixte de Zemmora sauf les d'Afiou. Composition territoriale: communes de douars Ben-Aouda, Anatra, Yazrou, Oued- Nous arrivons aux circonscriptions pour plein exercice d'Abtbo, Camp-du-Maréchal, Khelloug, Ouled-Lazreg, Tassalet, Chebet- le deuxième collège du département de Constantine. Dellys, Mirabeau, Rebeval, Tizi-Ouzou, ed-Diss, Guirèz, El-Habacha, Ouled-Barkat, Mekla. Beni-Issaad, Chouala, Beni-Louma, centre d'Henri-Huc-D.-Rahouïa. DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE 17° circonscription. 7® circonscription. i™ circonscription. Chef-lieu : Fort-National. Chef-lieu : ,Saint-Denis-du-Sig. <• ..Composition territoriale: - Chef-lieu : Constantine. Communes de plein exercice de Fort- Composition territoriale : Composition territoriale : National. Communes de plein exercice d'Arzew, Communes de plein exercice de Bizot, Commune mixte de Fort-National. Assi-Ameur, Assi-Ben-Okba, ' Bou-Honni Condé-Smendou, Constantine, Hamma-Plai- Commune mixte de Maillot. (Jean-Mermoz), Fleurus. Jileber, Legrand, sance. 326 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

. . . 2* circonscription. , 12° circonscription. 22° circonscription.

Chef-lieu: Mîla. Chef-lieu: Châteaudun-du-Rhummel. Chef-lieu : Akbou. Composition territoriale : , Composition territoriale : Composition territoriale: communes de Communes de plein exercice de Mîla Communes de plein exercice d'Aïn- plein exercice d'Akbou, Seddouk, Tazmait. Sidi-Mérouan, Zeraïa. Commune mixte d* Kerma, Aïn-Smara, Aïn-Tinna, Châteaudun, Commune mixte d'Akbou. . Fedj-M'Zala. Oued-Athménia, Oued-Sehuin, llouffach. Ccymmune mixte de Châteaudun. ' 23" circonscription. 3° circonscription. 13e circonscription. Chef-lieu: Bordj-Bou Arréridj. Chef-lieu : Khroub. Chef-lieu: Khenchela. Composition territoriale: communes » . Composition territoriale: Composition territoriale:. plein exercice d'Aïn-Tagroup Bordj-Bou Communes de plein exercice d'Aïn-Abid. Arréridj. Guettar-El-Aïech, Khroub, Ouled-Rahmoun, Commune de plein exercice de Khen­ Commune mixte des Bibans. Ouel-Zenati, Renier. Commune- mixte d'Aïn chela. U'Lila. Commune mixte do Khenchela. 2i8 circonscription. 4° circonscription. 11° circonscription. Chef-lieu: M'Sila. Chef-lieu: Batna. . Chef-lieu: Jemmapcs. ■ Composition territoriale: commune de Composition territoriale: Composition territoriale: 7 plein exercice de Tocqueville. Communes de pleine exercice du Col des Communes de plein exercice de Cat al, Communes mixtes des Maadid et da Oliviers, El-Arrouch, Gastonville, Jemma- Lambèse. M'Sila. ■ pes, Robertville, Saint-Charles, Gastu, com­ Commune mixte de l'Aurès. mune mixte de Jemmapes. Je n'ai pas d'inscrits sur toute cette 15° circonscription. partie du tableau des circonscriptions da 5"circonscription. deuxième collège. Chef-lieu: Bélezma (Corneille). Je mets aux voix les propositions de la Chef-lieu: Philippeville . Composition,territoriale: commission. . Composition territoriale: Communes mixtes d'Aïn-eî-Ksar et ( Ces propositions sont adoptées.) Communes de plein exercice de Collo, Bélezma. . - /1 - Philippeville, Stora, commune mixte de 16° circonscription/' M. Jean Jullien. Je demande la parole. Collo. Cs circonscription.' Chef-lieu : Biskra. M. le président. La parole est à M. Jullien.

CheMieu: El-Milia. Composition territoriale : M. Jean Jullien. Monsieur le président, Commune de plein exercice de Biskra. si j'ai bien compris, nous avons tout à Composition territoriale: Communes mixtes d'Aïn-Touta et de Ba­ l'heure voté deux amendements qui reti­ Commune de plein exercice de Grarem. rika. raient un certain nombre de communes & Commune mixte d'Ei-Milia. des circonscriptions, et quand nous som­ 17« circonscription. mes arrivés à l attribution de ces mêmes 7* circonscription. Chef-lieu: Saint-Arnaud. communes à une autre circonscription nous avons repoussé l'amendement qui permet­ Composition territoriale: communes de , . ; Cief-lieui Bône. tait cette opération. plein exercice d'Ampère) Colber.t, Saint-Ar- Si bien qu'actuellement il y a deux ou Composition territoriale : naud. . trois communes d'Algérie qui n'appartien­ Communes mixtes des Eulma et des Communes de plein exercice d'Aïn- nent plus à aucune circonscription. (Rires.) Rirha. Mokra, Barrai, Bône, Bugeaud, Duzerville, Je ne veux critiquer personne, mais je llerbiilon, Mondovi, Morris, Nechmeya, 18° circonscription. crois que nous avons travaillé un peu à la Penthièvre, Rendon, Duvivier. Commune légère en détachant des communes qui iixte de l'Edough. Chef-lieu : Sétif. nous étaient absolument inconnues. Composition territoriale: communes de On ne peut pas contester un vote qui est 8° circonscription. plein exercice d'Aïn-Abç^sa, Aïn-Roua, Co­ acquis, mais je vous mets en présence de cette incohérence qui, . d'ailleurs, n'est Chef-lieu: Guelma. ligny, El-Ouricia, Sétif. Commune mixte de Takitount. peut-ôtre qu'apparente. Composition territoriale : M. Marrane. Ce sont les habiletés de la Communes de plein exercice de Clauzel, 19" circonscription. troisième force! Gallieni, Gualaat-Bou-Sha, Iléliopolis, Kei- Chef-lieu : Dj uljclli. lermann, Millésiffo, Petit, Guelma. M. le président. Cela n'a aucun rapport Communes mixtes de l'Oued-Cherf, la Composition territoriale: communes de avec la question, monsieur Marrane. Sélia. plein exercice de Cliekta, Djidjelli, Du­ L'observation de M. Jullien est tout à fait 9° circonscription. quesne, Strasbourg. logique. Mais la commission peut fort bien Communes mixtes de Djidjelli et de Chef-lieu: Souk-Ahras. demander que le texte soit renvoyé devant Taber. elle pour coordination. L'affaire peut donc Composition- territoriale: 20e circonscription. être réglée en quelques minutes. Communes de plein exercice de la Calle, Chef-lieu: Oued-Amizour. Souk-Ahras. M. le rapporteur. Je demande le renvoi Communes mixtes de. la Calle et de Composition territoriale: commune de pour coordination. Souk-Ahras. plein exercice d 'Oued-Amizour. Communes mixtes du Guergour, de la M. le président. Vous pourrez demander le renvoi lors du vote sur l'ensemble. 10"circonscription. Snummam partie; douars Azerou M'Béchâr, Dra-Larbaa et lhadjajen. Nous arrivons au tableau des circons­ Chef-lieu: Aïn-Beïda.' Commune mixte ' d'Oued-Marsa, partie: criptions des territoires du sud du deu­ douar Bou. Andas. xième collège: • Composition territoriale : Commune de plein exercice d'Aïn-Bcïda. 21e circonscription, ■ . TERRITOIRES DU SUD Communes mixtes de la Meskiana, d'Oum-el-Bouaghi et de Sedrata. Chef-lieu: Bougie. 1™ circonscription.

Composition territoriale: communes île Chef-lieu: /.in-Sefra. 11e circonscription. plein exercice d'El-Kseur, Bougie. Commune mixte de la Soumman, mbins Composition territoriale: Chef-lieu: ïébessa. les douars Azerou, L'Béchâr, Dra-Larlias et Communes mixtes de Geryville, d'Aïn- Composition territoriale: lhadjajônc. . . Sefra, Colomb-Béchar, Mécheria. Commune de plein exercice Tébessa. Commune mixte de Oued Marsa moins le Communes indigènes de la Saoura et Çammunes mixtes de Morsott et Tébessa. douar . Bou Andas. Touat-Gourara- CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 327

nement français car elle n'a pas été con­ La population a demandé de tout temps 2« circonscription. quise mais s'est placée volontairement à ne pas faire partie des 'assemblées. Ella sous l'obédience française, et ce fut sous a son espèce d'autonomie intérieure, ses Chef-lieu: Djelfa-Ghardaïa. certaines conditions qu'il y a lieu d'obser­ affaires religieuses, culturelles et en méme Composition territoriale: ver. Le moins ju'on puisse dire, c'est qu'il temps législatives. Elle a également, avec Communes mixtes de Djelfa et de La­ convient de lui maintenir un délégué qui les représentants de u France, des rap- ghouât. i soit son représentant aualifié à l'Assem­ . ports définis par le traité de 1853. Commune indigène de Ghardaïa, blée algérienne. Telle est la situation. Je puis vous dira [ -Or, on ne saurait légitimement, pour ac- dès maintenant qu'il s'agirait plutôt d'une 3° circonscription. ; corder un délégué supplémentaire à des espèce de principauté associée à la France populations intéressantes, certes, mais et qui devrait avoir sa place à l'Assemblé» Chef-lieu: Biskra. ayant déjà d'autres représentants, enlever de l'Union française. Quant à les faire entrer dans une assem­ Composition territoriale : le seul représentant d'une population tout Communes mixtes de Biskra et des Ou- k fait particulière et très attachée à son blée locale et financière de l'Afrique du Nord, je puis vous dire dès maintenant led-Djellal. autonomie. qu'ils ne l'accepteront pas. 4e circonscription. C'est simplement pour cette raison que je demande avec -insistance le retour au Je suis en rapport avec eux, je connais leurs doléances qui avaient été soumises Chef-lieu: Ouargla. texte de l'Assemblée, qui accorde à la po­ à l'Assemblée consultative et à l'Assem­ pulation nozabite un représentant à l'As­ Composition territoriale: blée constituante. Le M'Zab veut l'applica­ semblée algérienne. Communes mixtes de Touggourt, El- tion stricte de la convention de 1853 et pas Oued. M. le président. La parole est à M. le rap­ -autre chose. Communes indigènes de Ouargla et du porteur. C'est pour cela que je vous demande, Tidikelt-Hoggar. mon général, de retirer votre amende­ M. le rapporteur. La commission a rejeté ment qui, au surplus, est irrecevable, Par voie d'amendement, M. le général cet amendement. Elle a estimé que les po­ puisque, je l'ai déjà dit, le vote sur le - Tubert propose de reprendre, pour les ter­ pulations du M'zab pouvaient être, sans dif­ deuxième collège du département d'Alger ritoires du sud, le texte de l'Assemblée ficulté et sans inconvénient, rattachées est acquis et que l'on y a déjà disposé d\| nationale qui était le suivant: à la circonscription de Djelfa. . siège que vous revendiquez. D'autre part, elle a estimé que la popu­ M. le président. Monsieur le général Tu­ TERRITOIRES DU SUD lation de Kabylie, qui représente près de la moitié de la population totale musul­ bert, maintenez-vous votre amendement ? 1™ circonscription. mane du département d'Alger, n'était pas M. le général Tubert. Je maintiens mon amendement et je dépose une demande de Chef-lieu: Aïn-Sefra. suffisamment représentée. C'est pourquoi elle a pensé qu'il convenait de lui donner scrutin public, au nom du groupe com­ Composition territoriale: un siège supplémentaire et d'en suppri­ muniste et atpparentés. mer un aux Territoires du Sud. Communes mixtes de Geryville, d'Aïn- M. le président. Je suis saisi d'une de­ Seîra, Colomb-Béchar, Mécheria. M. le président. La parole est à M. le : Communes indigènes de la Saoura et du mande de scrutin présentée par le group# Touat-Gourara. général Tubert. communiste et apparentés. M. le général Tubert. L'argument qu'on Le scrutin est ouvert. 2® circonscription* m'oppose et qui tient à l'existence d'une (Les votes sont recueillis. — MM. les se* nombreuse population en Kabylie ne joue crétaires en font le dépouillement.) Chef-lieu: Djelfa. pas, puisqu'on- a repoussé mon amende­ M. le président. Voici le résultat du Composition territoriale: ment qui demandait qu'on se base sur pouillement du scrutin. Communes mixtes de Djelfa et de La­ l'importance de la population pour la ré­ ghouât. partition des sièges. J Nombre de votants.....,..,. 292 Par ailleurs, le cas du M'zab est un cas 3« circonscription. Majorité absolue.... . i...... 141 exceptionnel et, sur ce point, aucun Algé­ Pour 83 • Chef-lieu : Ghardaïa. rien, quelle que soit sa couleur politique, Contre 209 ne me démentira. Composition territoriale: ; Quoi qu'il en soit, je tiens à déclarer Le Conseil de la République n'a paa! Commune indigène de Glyirdaïa. de la façon Ta plus formelle que c'est une adopté. 4e circonscription. errreur politique extrêmement grave que M. le président. Personne ne demanda de supprimer son-seul représentant à une plus la parole sur le texte . du tableau con­ Chef-lieu: Biskra, population qui a ses habitudes particuliè­ cernant les territoires du Sud du deuxième res et vis-à-vis de laquelle nous avons con­ collège, présenté par la commission. Composition territoriale : tracté des devoirs particuliers. Communes mixtes de Biskra et des Ou- Je le mets aux voix. led Djellal. M. Bendjelloul. Je demande la parole (Celte partie du tableau est adoptée.) ' contre l'amendement. 5° circonscription. M. le président. La parole est à M. 14 président de la commission. Chef-lieu: Ouargla. M. le président. La parole est à M. Ben­ djelloul. Composition territoriale: * M. le président de la commission. Nouai Communes mixtes de Touggourt, El- M, Bendjelloul. L'intervention de notre demandons le renvoi devant la commis» Oued. collègue et ami M. le général Tubert avait sion pour coordination. Communes indigènes de Ouargla et du sa place tout à l'heure, lorsqu'il s'agissait M. le président. Le renvoi étant demandé Tidikelt-Hoggar.- . , de voter pour le deuxième collège du dé­ est de droit. partement d'Alger. La parole est à M. le rapporteur de Igf La parole est à M. le général Tubert. Le siège du Sud est déjà passé au Nord commission. et on ne peut plus revenir sur ce vote M. le général Tubert. Je vois que le texte acquis..Je suis un ami des populations du M. le rapporteur. Mesdames, messieurs, de M. le rapporteur, traduisant d'ailleurs M'Zab. Je connais particulièrement cette les amendements présentés en dernière l'opinion de la majorité de la commission, tribu qui, tout au plus, compte environ minute et qui ont été votés par le Conseil supprime le territoire de Ghardaïa. Or, je 45.000 habitants. de la République sont contradictoires. tiens à dire, pour nos collègues qui ne con­ On voudrait donner un siège à cette On vient de laisser des communes naissent pas l'Algérie, que Ghardaïa repré­ gran'de commune semi-désertique. Or, les qu'on a Retirées à une circonscription sente un territoire tout à fait spécial dont Mozabites ont, depuis de longues années, sans les affecter à une nouvelle circons» là population, concentrée dans les sept vil­ exposé leurs doléances à toutes les com­ cription. les du M'zab, a ses. modes de vie, ses mos­ missions d'enquête; ils demandent l'ap­ Ce sont des amendements qui, évidem­ quées, ses cimetières, ses particularités. plication stricte d'une sorte de traité qui ment. ne peuvent pas être maintenus. Par ailleurs, les Mozabites essaiment les lie au Gouvernement français depuis Je demande au Conseil de la République dans les villes du Nord et s'y adonnent 1853. ' de revenir purement et simplement au à un commerce actif, notamment pour l'a­ Le M'Zab est composé de sept villes. texte de la commission. limentation des citadins... Chaque -Ville a sa commune, une espèce M. le président. Vous avez entendu les Cette catégorie d'Algériens est très at­ de conseil municipal et une espèce d'au­ conclusions de la commission qui d®. tachée à ses coutumes et est liée par des tonomie. Elle a ses chefs, son conseil. mande à être saisie pour coordination. conventions particulières avec le Gouver­ Voilà exactement le cas du M'Zab. La parole est à M. Lemoine. S28 .OINSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 18-58 -

. M. Lemoine. Je trouve anormal que I on troisième," comme l'a dit tout à l'heure Sans examen sérieux, -fidèles aux ordres '■ Conserve des décisions contradictoires qui M. Jullien, un certain nombre de douars extérieurs, vous combattez dans ce do­ Viennent d'être prises sur des amende­ et de communes mixtes sont -si j'ose dire maine, comme d'ailleurs- dans beaucoup ments présentés au dernier moment. Cela en l'air. • , d'autres, tout ce qui émane des commu­ ' cne semble illogique au delà de toute li­ D'autre part, quand on regarde sur la nistes, sans .vous soucier des intérêts des mite et cela donne à notre discussion une carte la forme des trois circonscriptions populations,- de la Nation et de la Répu­ apparence — pour ne pas employer un anciennes en la supposant faite convena­ blique. . terme plus sévère et plus exact — d'im- blement et non pas seulement partielle­ Vous craignez l 'émancipation trop ra­ ' moralité qui dépasse tout ce que l'on peut ment, les trois douars en triangle dont je pide des peuples coloniaux. Vous eii por­ Imaginer et que nos propositions n'au­ viens de parler, on s'aperçoit que l'on est terez la lourde responsabilité devant ces raient pas permise. en présence, pour la circonscription de peuples qui .ont acquis le droit de ci­ ' M. le président. Je crois que .vous com­ Miliaiïa, de deux petites villes qui sont sa toyens de l 'Union française mieux que mettez une erreur. . ■ v banlieue immédiate, Affieville et Lava- certains Français d'état-civil, traîtres à la La commission intéressée demande au rande dont on parlait tout à l'heure pour République. - Conseil de la République de reprendre, y 'ajouter deux communes mixtes qui se Dans la métropole, lors des élections pour les 5", 68 et 7e circonscriptions du trouvent à soixante kilomètres de là. municipales, pour nous écarter des muni­ deuxième collège d'Alger, le texte figurant - Ce n'est vraiment pas un résultat aussi cipalités, vous avez institué en octobre la au rapport. Cela revient à dire qu'on fait la satisfaisant que celui qui était ;proposé par proportionnelle pour les- villes de plus de coordination qui avait été demandée tout la commission. Je demande instamment, 9.000 habitants. : • à l'heure par M. Jullien. C'est. pour éviter là aussi, puisque, de toute façon, il va fal­ ' En Algérie, dans le même : esprit et toute confusion que je précise ce point. loir revenir sur le vote du texte au sujet avec le même but, par peur du peuple et - La parole est à M. Lemoine. duquel le vote contradictoire a eu lieu, que par anticommunisme, vous nous proposez le Conseil veuille bien revenir aux proposi­ un scrutin majoritaire. Selon les circons­ M. Lemoine, Nous sommes bien d'ac­ tions mêmes de sa commission qui avaient tances, selon. les lieux, selon les ordres cord sur ce point. Je constate simplement été mûrement réfléchies. (Applaudisse­ venant d'Amérique, on change. (Exclamr que nous sommes obligés d'abandonné! ments à gauche.) tions sur divers bancs.) des résultats acquis sur des amendements M. le président. Je mets aux voix l'en­ Le peuple de France et d'Algérie jugera. particulièrement intéressants (présentés eu semble- des tableaux. Quant à nous, communistes français de la commission. Du reste, en commission, ( L'ensemble des tableaux est adopté.) ; métropole, fidèles à la proportionnelle... nous avions pris des décisions sur cette question. M. le président. Je mets maintenant aux M. Voyant. ...et à Moscou! voix la proposition de la commission qui M. le rapporteur. Comment ? M. Cardonne. ...solidaires de nos cama­ demande que les tableaux lui soient ren­ rades d'Algérie communistes et apparen­ M. Lemoine. Sur ces circonscriptions. voyés pour coordination. tés, nous voterons contre le projet gouver­ Les décisions sont revenues de la com­ Je suis' saisi d'une demande de scrutin. nemental. (Applaudissements à l'extrême mission devant l'Assemblée; elles ont été Le scrutin est ouvert. gauche.) discutées en parfaite connaissance de (Les votes sont recueillis. — MM. les se­ cause, ce qui est une procédure normale. crétaires en font le dépouillement.) M. Henri Buffet. Comme d'habitude! A la suite, d'autres amendements, fantai­ " M. le président. Voici le résultat du dé­ M. le président. Personne ne "demande sistes, tout au moins dans leur forme, si­ pouillement du scrutin:. plus la parole ?... *. non dans leur fond — personne ne peut Nombre des votants 209 Je mets aux voix l'ensemble de l'avis apprécier le fond — ont été présentés et, sur le projet de loi. . sous prétexte que nous constatons, après Majorité absolue 150 trois quarts d'heure de discussion, que Pour l'adoption 296 (Le Conseil de la République a adopté.) nous avons été amenés à commettre des er­ Contre 3 reurs venues uniquement de ces amende­ Le Conseil de la République a adopté. ments de dernière - heure, on voudrait, — 7 — maintenant, proposer d'annuler tout ce - Je mets aux voix l'article unique qui DEPOT D'UNE PROPOSITION DE RÉSOLUTION qui a été décidé- dan« des.formes logiques. avait été réservé. ( L'article unique est adopté.) M. le président. Mais non! Je vous "ai M. le président. J'ai reçu de MM. Charles fourni la précision pour vous empêcher M. le président. Avant de mettre aux Brune, ■ Saint-Cyr et des membres du de commettre l'erreur que vous commet­ voix l'ensemble de l'avis sur le projet de groupe du rassemblement des gauches ré­ tez actuellement. Il n'est question que des loi, je donne la parole à M. Cardonne, pour publicaines et apparentés, une proposition amendements Ou Rabah de tout à l'heure expliquer son vote- de résolution tendant à inviter le Gouver­ et des cinquième, sixième et septième cir- nement à procéder d'urgence à une revi­ M. Gaston Cardonne. Mesdames, mes­ ©ûrscript.k>ns. sion des conditions d'exonération des tra­ Autrement dit, monsieur Lemoine, vous sieurs, le projet gouvernemental ne peut recevoir notre agrément. vailleurs indépendants, quant au paye­ protestiez lorsque M. Bendjelloul défendait ment de leurs cotisations aux caisses d'ali une certaine thèse, vous étiez contre lui, Nos amis Larribère et Lemoine, ainsi locations familiales. et l'on vous donne satisfaction. que le général Tubert, ont, par des propo­ sitions plus démocratiques et par des La proposition de résolution sera impri­ M. Lemoine. Je m'excuse, monsieur le exemples précis, essayé d'en améliorer le mée sous le n° 129, distribuée, et, s'il n'y président., mais je croyais au'Al y avait contenu. a pas d'opposition, renvoyée à la commis­ sion .du travail et de la sécurité sociale. des amendements normaux qui allaient Leurs interventions - très claires ten­ (Assentiment.) eux aussi disparaître... daient à modifier sur des bases plus so­ M. le président. On vous donne satis­ lides, donc plus stables, le mode d'élec­ faction, monsieur Lemoine, ne protestez tion et- de répartition des sièges. — 8 — pas! Vous avez repoussé toutes ces sugges­ PROPOSITIONS DE LA CONFÉRENCE tions. Cela ne nous étonne pas, surtout DES PRÉSIDENTS M. le ministre de l'intérieur. Je demande lorsqu'on se rappelle le marchandage qui. la parole, monsieur le président. a présidé au vote du statut de l'Algérie. Pourtant, si vous vouliez réaliser vrai­ M. le président. La conférence des pré­ M. le président. La parole est à M. le sidents propose au Conseil de la Républi­ ministre de l'intérieur. ment cette Union française dont on parle si souvent avec des accents pathétiques à que de poursuivre ce soir jusqu'à minuit M. le ministre de l'intérieur. Je suis cette même tritbune, il conviendrait en l'examen du projet de loi sur le reclasse­ obligé de dire qu'après avoir, moi aussi, premier lieu de faire droit aux aspirations ment des fonctionnaires et de suspendre regretté les trois amendements qui por­ de ces populations algériennes, fidèles à alors sa séance qui serait reprise demain matin pour la suite du débat. tent les numéros 5, 6 et 7, ce qui est une notre France démocratique, à ces popula­ coïncidence, car ils s'appliquent en même tions qui ont mêlé leur sang sur tous les Il n'y a pas d'opposition 7... Il en est ainsi décidé. temps aux cinquième, sixième et septième champs de bataille où l'on luttait et où circonscriptions, j'ai constaté que le con­ l'on mourrait pour plus de liberté et de D'autre part, la conférence des prési­ seil avait voté deux amendements n°* 5 progrès. dents propose au Conseil de la République de tenir séance : et C et avait repoussé l'amendement n° 7. . En refusant ces propositions, vous : Or, le principe de ces amendements

B. — Le mardi 24 février, à 15 heures, 4° Sous réserve de la distribution du M. le président. Au nom du Conseil de pour:. rapport, la discussion du projet de loi, la République, je vous demande de prier . 1° La discussion du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, simpli­ le Gouvernement, comme j'ai prié M. le adopté par l'Assemblée nationale tendant fiant les surtaxes locales temporaires per­ président de l'Assemblée nationale, de ne f habiliter le ministre chargé de la recons­ çues par la Société nationale des che­ pas demander trop souvent la procédure truction et de l'urbanisme à intenter au mins de fer français sur certaines catégo­ d'urgence, de façon à ne ipas nous obliger nom de l'État les actions en réparation et ries de transports. à formuler perpétuellement la même ob­ en répétition prévues par l'article 72 de la Il n'y a pas d'opposition ?... servation qui, un jour, risquerait de se loi du 28. octobre 1916 sur les dommages transformer en un acte d'hostilité. Ces propositions sont adoptées. de guerre; Comme nous désirons faire avec là 2° La discussion du projet de loi, D'autre part, la conférence des prési­ Gouvernement, quelles que soient les opi­ adopté par l'Assemblée nationale, tendant dents a d'ores et déjà envisagé la date du nions politiques des uns et des autres, un l coordonner le régime de l'ordonnance du vendredi 27 février pour la discussion du travail sérieux, méthodique et de bonne 2 février 1945 avec les régimes de retraites projet de loi, adopté par l'Assemblée na­ collaboration pour ce pays, je me permets des lois des 14 avril 1924, 29 juin 1927 et tionale, tendant à la réorganisation et à de vous charger de le dire aussi bien:au 21 mars. 1928; la coordination des, transports de voya^ chef du Gouvernement qu'à tons les mem­ 3° La discussion de la proposition de geurs dans la région parisienne. bres de celui-ci. (Applaudissements -stW loi, adoptée par l'Assemblée nationale, mo­ tous les bancs.) difiant les articles 23 et 25 de la loi vali­ M. Abel Durand. Je demande la parole. dée du 29 décembre 1942 relative à la M. le ministre de l'intérieur. Je prends M. le président. La parole est à M. Abel très volontiers acte de votre.communica­ revision des pensions abusives; Durand. tion. Je la transmettrai et je l'appuierai, 4° La discussion du projet de loi, car, comme vous, j'estime que les travaux adopté par l'Assemblée nationale, portant M. Abel Durand. Nous allons être saisis parlementaires doivent être faits sérieuse­ prorogation provisoire des banques de la d'un projet de loi, discuté -en ce moment ment. Guadeloupe, de la Guyane, de la Martini­ à l'Assemblée nationale avec la procédure que et de la Réunion; d'urgence, sur le statut de la marine Je Veux profiter de cette occasion pour remercier le Conseil de la République 5° La discussion du projet de loi, marchande. d'avoir, au terme de son travail d'aujour- adopté par l'Assemblée nationale, portant Je pense qu'il nous arrivera mardi, et d'hui, compris précisément , qu'il valait, application aux- départements de la Guade­ non pas demain comme on l'avait d'abord mieux s'en tenir aux études rapides, mais loupe, de la Guyane, de la Martinique et de pensé, et M. le •ministre des travaux pu­ cependant complètes des commissions la Réunion des dispositions de l'article 178 blics m'a fait savoir qu'il en demanderait qu'aux improvisations de séance, dange­ de la loi n° 4T-2154 du 7 octobre 19i6; la discussion mercredi en raison de l'ur­ reuses par les conséquences qu'elles peu­ 6° La discussion de la proposition de gence. - vent entraîner sur la marche des travaux résolution de Mme Rollin tendant à inviter ■ Je le fais savoir au Conseil. parlementaires., (Très bien! Très bien! sur le Gouvernement à prendre toutes les me- divers. bancs.) lures nécessaires pour que les sommes M. le président. C'est un avis que vous dues au titre des allocations familiales et nous donnez,' mais nous ne sommes pas M. le président. L'ordre du jour appelle­ de salaire unique soient versées entre les encore saisis, et le texte n'est pas encore rait la suite de la discussion du projet de mains de la mère de famille; voté à l'Assemblée nationale. loi portant reclassement de la fonction pu­ - 7° La discussion de la proposition de blique. i M. Jules Moch, ministre de l'intérieur. résolution de Mme Rollin et des membres Mais le Conseil voudra sans doute sus­ Je demande la parole. du groupe du Mouvement républicain po­ pendre sa séance et renvoyer cette discus­ pulaire fendant à inviter le Gouvernement . M. le président. La parole est à M. le sion à plus tard. (Assentiment.) à appliquer la loi du 20 mai 1916, relative ministre de l'intérieur...... A quelle heure le Conseil entend-il re­ à la revision des salaires moyens départe­ prendre ses travaux? M. le ministre de l'intérieur. Il est exact mentaux, et à faire entrer en ligne de Voix diverses. A vingt-deux heures! À qu'il ne s'agit que d'un avis de M. Abel compte le nombre d'enfants pour. le cal­ vingt-et-une heures et demie 1 Durand et d'un avis du Gouvernement, cul d'un minimum vital familial; mais je demande au Conseil de ne pas M. le président. Deux propositions son! 8° La discussion de la proposition de faites: une qui tend à reprendre la séance résolution de M.- Paul Duclercq tendant à oublier que Jout le_?vstème de réquisition de la flotte marchande expire le 29 février à vingt et une heures et demie, l'autre inviter le.Gouvernement à appliquer à et que, par conséquent, le régime nou­ qui tend à la reprendre à vingt-deux toutes expéditions de librairie un tarif spé­ veau doit être voté avant celte date, à heures. cial de transport, rapide et à prixTéduit; moins que les assemblées ne décident- Je 9° La discussion de la- proposition de Je mets aux voix la proposition qui com­ résolution de MM. Ernest Pezet, Baron, proroger le régime actuel; mais, quelle porte l'heure la iplus éloignée, celle de Longchambon et Viple, tendant à inviter que soit la solution adoptée, qu'il s'agisse vingt-deux heures. le Gouvernement à étudier et faire voter, d'adopter le texte actuellement en discus­ (Cette proposition est adoptée.) en faveur des sinistrés français à l'étran­ sion devant l'autre Assemblée ou de pro­ roger les pouvoirs du ministre des tra­ M. le président. La séance est suspendue, ger, la loi prévue par l'article 9 de la loi vaux publics en matière d'exploitation de du 28 octobre 1916; (La séance, suspendue 4 vingt heures la flotte marchande, il faut qu'un texte vintjt minutes est reprise à vingt-deu» C. — Le jeudi 26 février, à 15 heures 30, intervienne avant le 29 février. heures quinze sous la présidence de pour: C'est le point que je voulais souligner Mme Gilberte, Pierre-Brossolette.) 1° Le débat sur la question orale de à l'appui de ce que vient de dire M. le M. Georges Pernot, qui demande à M. le conseiller de la République. garde des sceaux, ministre de la justice, PRÉSIDENCE M. le président. Monsieur le ministre de quelles sont les mesures que compte pren­ DE Mme GILBERTE PIERRE-BROSSOLETTE, l'intérieur, puisque vous représentez le dre le Gouvernement pour enrayer l'in- • vice-président. guiétant accroissement de~la criminalité Gouvernement sur ces bancs, voulez-vous me permettre de formuler une observa­ juvénile, et particulièrement pour proté­ Mme le président. La séance est reprise* ger l'enfance et la jeunesse contre la pu­ tion, au nom du Conseil de la Répu­ blicité que donnent aux scènes de violence, blique ? 11 a été question de ce projet à la confé­ et même aux crimes les plus graves, cer­ — 9 — tains films cinématographiques et cer­ rence des présidents, cet après-midi. Notre attention a été attirée sur le délai consti­ DEPOT DÉ PROPOSITIONS DE LOI tains périodiques illustrés; 2° La discussion du projet de loi, adopté tutionnel qui expire le 29 février, mais. par l'Assemblée nationale. introduisant comme l'Assemblée nationale n'a pas voté M. le président. J'ai reçu de M. Charlet dans les départements du Haut-Rhin, du ce projet, si elle le votait avec la procé­ et des membres du groupe socialiste S. F. Bas-Rhin et de la Moselle la loi du 9 mars dure d'urgence, nous savons bien que I. O. une proposition de loi portant réorga­ 1941, validée et modifiée par l'ordonnance nous serions saisis de ce texte à-une très nisation des conseils de préfecture, modi­ du 7 juillet 1945, sur la réorganisation de prochaine séance et que nous serions dans fication de leur recrutement et de leur la propriété foncière et le remembrement ; l'obligation de faire ce que nous avons compétence, et leur substituant l'appella­ 3° La discussion de la proposition de loi, fait pour le projet sur les assemblées al­ tion de tribunal administratif. adoptée par l'Assemblée nationale, ten­ gérienne, c ! est-à-di'-e de le discuter pres­ que sans avoir eu le temps de l'examiner. La proposition de loi sera imprimée sous dant à compléter la loi n° 46-2-123 du le n° 131, et distribuée. Conformément à 30 octobre 19 îG attribuant aux- évadés la M. le minière de l'intérieur. Le Conseil l'article 14 de la Constitution, elle sera médaille des évadés et les droits y aflé- de la République a fait un excellent tra­ transmise au bureau de l'Assemblée natio. rant; - vail. , nale. 330 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1943

J'ai reçu de M. Pauly et les membres du i soulever aucune difficulté et maintenir la tes-rendus; ils. ont pu diminuer les collec­ groupe socialiste S. F. I. O. une proposi­ parité existante. Quel nc fut pas. l'éton­ tes faites par l'occupant et empêcher les tion de loi tendant à exproprier les thermes nement de ces fonctionnaires, et je dirai Français de mourir de faim. d'Évaux-les-Bains. même, parce que c'est la vérité, de tous tes . Dès la libération, inlassablement, ce La proposition de loi sera imprimée sous dirigeants agricoles, de toute la paysan­ corps de fonctionnaires a continué sa be- .. le n° 132, et distribuée. Conlormémeut à nerie, de voir les propositions du Gouver­ sogne, sans bruit, avec la conscience pro­ l'article 14 de la Constitution, elle sera nement détruire celte égalité de traite­ fessionnelle qui le caractérise. Dimanches transmise au bureau de l'Assemblée natio­ ment. et fêtes, comme les autres jours, il a été nale. | Du haut de cette tribune, je suis heu- sur la brèche, C'est ainsi que, dans quel­ J'ai reçu de MM.- Southon, Courrière, jeux de saluer mes anciens collègues et ques départements de l'Est, les services .. Carcassonne et des membres du groupe so­ amis, nos fonctionnaires du génie rural agricoles ont pris en main et assuré une cialiste S. F. I. O. une proposition de loi et des eaux et forêts. Je suis heureux de ■gestion bénéficiaire. pour la remise en cul­ tendant à modifier l'alinéa 3, 1° de l'arti­ leur rendre l'hommage qu'ils méritent, ture de terres de l'Ôstland, alors que cotte cle 5 de la loi du 30 juin 1926, modifié par car ce sont des agents de grande classe, des occupants était toujours déficitaire. la loi du 18 avril 1)40, relative au droit qui font honneur à l'administration qui Ce serait donc commettre une grande in­ de reprise en ce qui concerne les baux com­ les emploie. justice que de ne pas leur conserver l'éga­ merciaux. Je pense qu'ils ne se sentiront pas di­ lité de traitement avec le génie rural et les La proposition de loi sera imprimée sous minués d'être en compagnie des agents eaux et forêts. Ce serait également, à mon le n° 133, et distribuée. Conformément à des services agricoles qui. eux aussi, ont avis, commettre une faute, car les direc- . l'article 14 de la Constitution, elle sera rendu et continuent à rendre tant de ser­ teurs des services agricoles et leurs colla­ transmise au bureau de l'Assemblée natio­ vices au pays. borateurs sont les seuls fonctionnaires en , nale. J'estime d'ailleurs que tous nos grands contact journalier avec les exploitants, services extérieurs du ministère de l'agri­ c'est-à-dire avec plus de 40 p. 100 de la - 10 - culture, le génie rural, les eaux et forêts, population totale. Ce sont eux qui rensei­ les services agricoles, les services vétéri­ gnent le Gouvernement et qui traduisent DEPOT DE RAPPORTS naires devraient être traités sur un pied sa pensée vis-à-vis des ruraux. d'égalité, car ils sont tous composés d'un Au moment où on accorde des priorités M. le président. J'ai reçu de M. Henri ipersonnel d'élite qui fait du bon travail,- à l'agriculture et où tout le monde com­ Barré un rapport fait au nom de la com­ un travail rentable, dans des proportions prend que l'économie du pays est liée à mission des moyens de communication et parfois étonnantes. la prospérité de l'agriculture, on ne peut des transports (postes, télégraphes, télé­ Pourquoi créer des fonctionnaires, des marchander quelques millions. phones, chemins de fer, lignes aériennes, chefs de service de première zone et des C'est pour cela, monsieur le ministre, etc.) sur le projet de loi adopté par l'As­ chefs de service de deuxième zone dans que je vous demande de réparer l'erreur semblée nationale, tendant à la réorganisa­ le même ministère, alors que chacun commise. Je suis persuadé que les mem­ bres de cette Assemblée s'associeront una­ tion et la coordination des transports de d'eux, dans sa spécialité, est un précieux voyageurs dans la région parisienne. auxiliaire de notre paysannerie française ? nimement au désir que j'exprime et que le (N° 928. — Année 1947.) Gouvernement, mieux éclairé, voudra bien Le rapport de M. Chaumel un rapport fait Pourquoi surtout veut-on minimiser le reconsidérer cette situation anormale et et distribué. corps des services agricoles par rapport injuste, qui constitue une brimade immé­ à ceux du génie rural et des eaux et fo­ ritée vis-à-vis d'un corps de fonctionnaires J'ai reçu de M. Chaumel un rapport fait rêts ? Les premiers. auraient-ils démérité ? au nom de la commission de la justice et d'élite qui n a fait que rendre des services de législation civile, criminelle et commer­ On semble oublier que l'activité des di­ et qui continuera à en rendre. (Applau­ ciale, sur le projet de loi, adopté ipar l'As­ rections des services agricoles et de leurs dissements au centre et à gauche.) semblée nationale, après déclaration d'ur­ collaborateurs a une portée profonde dans la masse rurale; que, par leur valeur pro­ Mme le président. La parole est à fessionnelle, leur puissance de travail, M. Okala. gencee prix, tendant injustifiéesà la répression des hausses. (N°de prix126injustifiées. — Année. (N° 126 -1948Année.)1948. .) Le rapoprt sera imprimé sous le n° 130 leur adaptation et leur persuation, ce sont M. Charles Okala. Mesdames, messieurs, eux qui ont créé et fait essaimer en France et distribué. tout en m'associant aux déclarations que des milliers de syndicats, de coopératives, mes amis M'Bordje et Ousmane Soce vous de mutuelles, de caisses de,crédit agricole et d'associations diverses;' que ce sont ont faites avant-hier et ce matin, je tiens — il — moi aussi à apporter certaines précisions eux qui dispensent l'enseignement agri­ sur d 'autres aspects de la question qui RECLASSEMENT DE LA FONCTION PUBLI­ cole dans les écoles normales d'institu­ nous occupe. QUE ET AMÉLIORATION DE LA SITUATION teurs, dans les écoles fixes et ambulantes Le problème du reclassement.de la fonc­ DES VICTIMES DE GUERRE d'agriculture; qu'ils sont les conseillers tion publique et de l'amélioration de la Suite de la discussion d'un projet de loi. écoutés de tous nos cultivateurs; qu'avec situation des anciens combattants et vic­ une vocation admirable, ils vont porter, times de la guerre se pose avec plus dans toutes nos campagnes, la bonne pa­ M. le président. L'ordre du jour appelle d'acuité que vous ne pouvez vous l'imagi­ la suite de la discussion du projet de loi, role et vulgariser les techniques modernes ner pour ce qui concerne les territoires adopté par l'Assemblée nationale, portant relatives.à la production animale, à la d'outre-mer. Car si la métropole lutte pour ouverture de crédits sur l'exercice 1948 en production végétale, à l'équipement, etc. voir améliorer la situation des uns et des yue de la réalisation d'une première tran­ Ce sont eux qui parlent de l'application autres, nous, représentants d'outre-mer, che du reclassement de la fonction pu­ des lois sociales, qui président et animent devons mener cette même lutte sur une blique (agents en activité ou,. en retraite) de - multiples commissions départemen­ double échelle, puisqu'il nous faut d'abord - et de l amélioration de la situation des tales, qui évaluent les ressources et les demander que les mêmes effets s'étendent victimes de guerre. besoins, qui établissent les statistiques,, à nos territoires et ensuite demander qu'il Dans la suite de la discussion générale, etc., etc... n'y ait plus de différenciation entre les di­ la parole est à M. Dadu. En les assimilant à des fonctionnaires vers bénéficiaires des mesures préconisées M. Dadu. Monsieur le ministre, mfc de deuxième zone, on pense sans doute sti­ par la loi que nous allons voter. chers collègues, si je parle ce soir à cette muler la production agricole actuelle, si Pour ce qui concerne les fonctionnaires tribune, ce n'est pas seulement au 'nom indispensable au ravitaillement, ou peut- et agents de l'administration, nous ne di­ du groupe du mouvement républicain po­ être récompenser les services qu'ils ont rons jamais assez les vexations dont ils pulaire, mais également au nom de mes rendus pendant l'occupation. ■ i sont journellement l'objet au mépris des camarades et amis, les ingénieurs et ingé­ A-t-on oublié que leur poste n'était pas principes émis par la Constitution. Com­ nieurs en chefs des services agricoles. On de tout repos, avec le boche qui voulait ment se pose, en effet, la 'question des ne passe pas trente-huit ans dans une tout savoir, tout connaître ? Faut-il dire fonctionnaires et- agents de la fonction pu­ maison sans y laisser une ipartie de son que, grâce aux services agricoles, nos sta­ blique outre-mer ? Jusqu'à ce jour seul eœur. tistiques faisaient ressortir, en 1943-1944, compte le prestige dû à la couleur de Depuis 1942 jusqu'à ce jour, en raison une perte de plus de 3 millions d'hectares l'épiderme. On ne peut expliquer autre­ de nombreuses fonctions ajoutées à beau­ de terres de labours. Cette quantité était ment le fait que des fonctionnaires d'un coup d'autres, les agents des services loin de se retrouver dans d'autres surfaces même cadre-dit commun n'ont point les agricoles avaient vu leurs traitements mis utiles, dans les surfaces, des prairies et mêmes avantages. Si le principe de l'éga-. à parité avec ceux de leurs collègues du herbages, par exemple. Elles étaient dissi­ lité de rendement donnant lieu à l'égalité génie rural et des eaux et forêts. Tout le mulées, virées, si j'ose dire,. sous des ru­ de salaire est appelé à être appliqué chez monde s'attendait donc à voir le reclasse­ briques n'intéressant pas nos ennemis. Par nous, je ne vois- pas comment nous conti­ ment de ces trois corps des services exté­ ce travail, ajouté aux rendements infé­ nuons à être victimes d'une petite mino* rieurs du ministère de l'agriculture ne rieurs à la réalité, donnés dans les comp­ rite qui soumet toute une niasse à la loi de CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 331

l'arbitraire. En effet, et personne ne peut énergique et indignée contre le maintien d'intervenir dans ce débat après l'exposé me démentir, dans nos territoires il existe d'un pareil état de fait, car c'est, à notre si complet de M. le rapporteur général de encore des différences de traitement en ce avis, une violation des principes de la la commission des finances. qui concerne les congés, le-logement, les Constitution. Aussi, ai-je l'impression que ce n'est Indemnités, les sanctions applicables aux D'après nous, les temps où le prestige pas le projet de loi déposé par le Gouver­ fonctionnaires. de la couleur de l'épiderne primait le droit nement qui a fait l'objet des discussions Comme l'a si bien dit mon ami Ousmane à la vie de chaque individu sont révolus; du Conseil de la République. Soce, nous constatons les faveurs faites si ce prestige est encore nécessaire dans Le fait qui semble avoir préoccupé le aux privilégiés du teint de la peau et les la politique, nous n'admettons pas qu'il le Conseil, c'est essentiellfment le ieclasse- injustices que subissent les moins favori­ soit dans le soeiail ; et c'est au nom de tous ment de la fonction publique tel qu'il a sés par la nature (du moins d'après ce les fonctionnaires et agents de la fonction été amorcé et arrêté, dans ses principales que disent les prédicateurs de l'abjecte publique des territoires que nous repré­ catégories, par le décret du 13 janvier der­ doctrine des discriminations raciales). sentons que nous faisons appel au Gou­ nier. Pour moi la couleur de l'épiderme ne fait vernement pour voir cesser la pratique Comme je l'ai dit à l'Assemblée natio pas l'homme, mais bien la valeur morale de cette politique de caste que certains naie, je n entrerai pas dans le détail de et matérielle de l'individu. (Applaudisse- fonctionnaires de la rue Oudinot, comme ce nvfasseu ont. ments.) l'a dit si justement mon ami Ousmann Il m'apparaît, en effet, que ce n'est pas Ceci étant, nous demandons, dès l'entrée Sor, luttent désespérément pour mainte­ dans les deux Assemblées, la vôtre aussi en vigueur de la loi que nous allons voter, nir le statut d'avant la Constitution. Dien que l'Assemblée nationale, qu'il est les améliorations essentielles que nous at­ La question des anciens combattants et Cossible de procéder à une étude minu­ tendions du reclassement de la fonction victimes de la guerre est peut être plus tieuse du reclassement de la fonction pu­ publique, c'est-à-dire le même droit aux cruciale que celle des fonctionnaires et blique. Il est encore plus difficile de sta­ congés annuels d'un mois dans les mêmes agents de la fonction publique. Si on nous tuer sur l'ensemble du reclassement qui conditions et aux congés périodiques après conteste la parité du Rendement pour les intéresse les fonctionnaires. un certain nombre d'années de service, le fonctionnaires,, il me semble par contre Depuis deux ans, des commissions res­ droit pour tous au logement, car, à l'heure plus facile de. l'établir pour les combat­ treintes composées de techniciens . éprou­ actuelle, ce n'est pas en fonction de votre tants. ves. ont essayé de réaliser un projet pou­ charge qu'on vous loge, mais en prévision Il n'a nulle part été dit que les ennemis vant sceller l'accord entre les diverses ca­ de votre couleur. C'est ainsi.que nous que nous venons tous de combattre aient tégories de fonctionnaires. . . avons vu des agents sanitaires européens eu des fabriques de cartouches pour blancs Je dois souligner ici que leurs efforts et des stagiaires de l'administration colo­ et d'autres pour noirs. Si aujourd'hui on sont demeurés vains et que même les or­ niale logés luxueusement, alors-que des enregistre ces différences, qu'on me per­ ganisations syndicales de fonctionnaires médecins africains, des rédacteurs, des re­ mette ici de dire que les sacrifices des ne peuvent se "anter d'avoir é'ahii un ceveurs des postes, télégraphes et télépho­ uns et des autres ont contribué à la vic­ projet recueillant l'unanimité des agents nes, etc., étaient abandonnés à leur sort. toire qui nous a sauvés des forces de l'op­ ie la fonction publique. Nous avons vu des agents sanitaires et pression. C'est vous dire que le problème du re­ même des stagiaires de l'administration Leur sang, à ce que je sache, n'avait pas classement. s'il n'est pas récrlé par la voie coloniale être transportés dans des condi­ plusieurs couleurs, mais bien une seule. des décisions et de l'a bitrage gouverne­ tions très confortables. Nous les avons vu Ceci dit, je trouve inadmissible que la mental, ne - peut que demeurir un pro­ prendre, en dehors des véhicules mis à nation puisse maintenant faire des diffé­ blème insoluble, ca", A partir du moment rences dans l'octroi des secours et sub­ leur disposition par les transporteurs pu­ où les diverses catégories ne s'inquiètent blics, dc;'. "éhicules administratifs pour le ventions; car devant une telle situation, pas essentiellement de leur situatioi pro­ transport de leur maîtresse et de leurs do­ on est porté à se demander si c'est un pre mais se préoccupent avant tout de mestiques. Dès qu'ils arrivaient à l'étape, ennemi commun que nous avons com­ savoir quelle sera leur situation en ccm- battu. nous les avons 'vus confortablement logés paraison avec la catégorie voisine, vous au gîte d'étape, alors que les fonctionnai­ En effet, il est ridicule de voir qu'un comprendrez que chacune d'elles se jugerai res et agents autochtones sont obligés de grand mutilé africain au Cameroun per­ défavorisée et amoindrie par rapport à voyager juchés sur le haut de camions çoit en francs métropolitains à peu près l'autre catégorie et que, dans la mesure 600 francs par trimestre, alors que son col­ surchargés de marchandises, exposés à où un effort sera tenté en faveur de l'une, toutes les intempéries avec leur femme et lègue blanc, en dehors de multiples avan­ il entraînera automatiquement et presque tages et faveurs dont il est l'objet, touche leurs enfants, au risque de se voir projetés systématiquement les protestations de encore une pension cinq à dix fois plus l'autre. à terre au moindre virage. Nous avons vu des femmes de fonctionnaires faire des importante. Ce que je voudrais indiquer ce soir, ce Il est encore plus navrant de constater couches prématurées comme résultat de n'est donc pas. la place qui a été faite à cet <5 tat de choses. des faits comme celui de cette mère qui telle ou 'telle catégorie particulière. ne vivait que du travail de son fils uni­ Nous avons vu nos fonctionnaires auto­ Je comprends bien l'intérêt que les uns que. Celui-ci est mort à l'ennemi; et la ou les autres, vous pouvez porter à des chtones arrivant le soir à l'étape, souvent pauvre vieille n'a personne pour lui venir catégories dont on se demande quelle est tard dans la nuit, trempés jusqu'aux os, en aide. L'administration militaire lui a celle qui en est la plu« digne. être obligés de passer la nuit à la véranda accordé un secours, non renouvelable, de Lorsque j'entends parler des agents des du bureau de postes, parce qu'ils n'ont 600 frans, soit 1.020 francs métropolitains. services agricoles départementaux ou des pas droit au gîte d'étape, quel que soit Cette femme, malgré ses besoins d'argent. ingénieurs du génie rural ou des conserva­ leur grade. Nous les avons vu reprendre a trouvé qu'on se moquait d'elle et de son teurs des eaux et forêts, lorsque l'entends le chemin le lendemain matin avec une regretté fils. parler de cette autre catégorie rui m'est bronchite qu'ils venaient d'attraper et re­ En effet, il est ridicule, pour no pas dire particulièrement chère puisque i'ai appar­ joindre leur poste d'affectation plutôt inhumain, de voir que la perte de moyens tenu à cette famille, la fonc'îon enjoi- mourants que vivants. d'existence subie par cette mère ait été gnante, quand j'entends parler des igents Tout ceci, monsieur le ministre, n'est évaluée à 1.020 francs, comme s'il s'agis­ des administrations centrales. deouis pas fait pour arranger les choses. sait d'un poulet. l'humble huisier jusru'à l'administrateur Sans vouloir nous étendre sur la ques: Nous nous indignons à notre tour contre le nlus évo'né, je pense oue ces agents tion des indemnités, nous dirons que c'est C 3 pareils faits; et nous demandons que méritent toute l'attention et toute la solli­ un scandale de voir que le mandatement le sacrifice de nos vaillants combattants citude des pouvoirs publics. de l'indemnité, dite différentielle, accordée ne soit en aucun cas minimisé, car com­ Mais, en vérité, ce n'est pas au sein à tous les cadres généraux régis pp* dé­ battant sous un même drapeau, sous le d'une assemblée nu'il est nossifrie de réa­ crets, est refusée aux médecins africains même uniforme, sous les mêmes chefs. liser un travail de reclassement, aussi b i en qui, eux aussi, appartiennent à un cadre pour la même cause commune, la nation dans l'échelle des indices que sur le plain général régi par décret. se doit de les unir, car leur sacrifice des parités. Quant aux indemnités dites de zone ou n'avait pas do couleur pas plus que son Seul, le Gouvernement était en mesure de charges de famille, nous demandons résultat n'en a une. (Applaudissements sur d'apporter une solution à ce problème si que leur taux soit unifié pour Européens tous les bancs.) ingrat et difficile- et Africains, tout en admettant en faveur Mme le président. La parole est à M. le Aujourd'hui, je voudrais vous indiquer de l'Européen une indemnité compensa­ secrétaire d'État chargé de la fonction pu­ seulement l'esprit qui (préside à l'établis- trice pour lui permettre de faire face aux blique. seme^ f du travail que vous connaisse?. obligations contractées du fait de son sé­ s, Quelle a été la préoccupation du Gou­ jour outre-mer. M. Biondi, secrétaire d'État à la prési­ vernement lorsqu'il a dressé la grille du Je vous en prie, monsieur le ministre, dence du conseil (fonction publique et ré­ 13 ianvier ? il est grand temps de voir cesser ces in­ forme administrative). Mesdames, mes­ D'abord respecter, quoi qu'on en ait dit, justices, et nous élevons une protestation sieurs, j'aurais fort bien pu me dispenser les dispositions du statut de la fonction 332 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

Le Gouvernement devait nécessairement publique qui dispose que le traitement M. le secrétaire d'État à la présidence du minimum du fonctionnaire sera établi par conseil (fonction publique et réforme ad­ se préoccuper de cette situation, d'autant comparaison avec le traitement minimum ministrative). Je vous en prie. plus que les fonctionnaires eux-mêmes ont du secteur privé: à savoir qu'il sera égal compris le danger qui pouvait résulter du M. le président. La parole est à, M. Fans- maintien de cette situation ou, pis en­ à 120 p. 100 du minimum vital défini par I tin Merle,, avec l'autorisation de l'ora­ la loi. core, de son aggravation. Nous avons es­ teur. sayé non pas àe rétablir complètement 1^ Or, dans le£ circonstances actuelles, il M. Faustin Merle. Monsieur le ministre, hiérarchie telle qu'elle pouvait exister il n'existe pas de minimum vital déiini par la loi : vous dites que vous liez le sort des trai­ y a 20, 30 ou 40 années, mais de la rétablir tements des fonctionnaires à la catégorie partiellement en donnant au reclassement A défaut de ce minimum vital, il était i de la métallurgie, mais celle-ci cherche à une ampleur plus vaste que celle qu'il nécessaire, pour établir une comparaison revendiquer, à l'heure actuelle, son ali­ avait jusqu'ici et en essayant de donner entre le secteur puiblc et le secteur (privé, gnement sur le secteur k gaz et électri­ aux fonctionnaires du sommet la latitude de se référer à un autre critère et le Gou­ cité ». d'atteindre à des indices suffisants pour vernement a choisi le salaire minimum Si, par la suite, cet alignement se qu'ils puissent occupar dignement la plats légal pratiqué dans le secteur privé. réalise, nous ne serons plus à parité avec qui leur est assignée. Sur ce point — je peux le dire sans la métallurgie. Le Gouvernement etnvi- Nous avons ainsi ouvert l'éventail de f frainte d aucune contradiction — rmus sage-t-il de maintenir cette liaison étroite à 8 et, devant la difficulté de classer 1.200 sommes ; d'accond avec les organisations entre les traitements des fonctionnaires et ou 1.500 catégories de fonctionnaires entre syndicales de fonctionnaires. La diffé­ ceux du secteur privé de la métallurgie ? 1 et 8, il a -été entendu que la base s'ap­ rence existant entre notre grille et celle pellerait 100, le sommet 800 et les diverses élaborée aussi bien par l'U. G. F. F. que M. le secrétaire d'État l la présidence catégories d'agents se classeraient entre par la C. F. T. C. provient des bases de du conseil (fonction publique et réforme 100 et 800; départ qui n'ont pas été les mêmes pour administrative). Monsieur Faustin Merle, Enfin, troisième préoccupation: celle des le Gouvernement et pour les organisaiijns je vous ai dit ce matin, quanti vous avez parités. Il ne suffisait pas de ranges- les Syndicales. proclamé du haut de cette tribune que le fonctionnaires dans les échelles indiciaires La C. F. T. C. a choisi pour base la grille reclassement de la fonction publique allait de 100 à 800 ; encore fallait-il se préoccuper icle l'Électricité de France; et élie a appl- être réalisé pour une vingtaine d'années, d'établir les comparaisons nécessaires en­ qué à cette grille la disposition relative que je ne prenais pas, personnellement, tre les diverses catégories et de faire en aux 120 -p. 100, ce qui aboutissait à éta­ ta responsabilité d'une telle décision. sorte que les agents, recrutés de la même blir, . au départ comme à l'arrivée, des De la même façon, ce soir, je ne prends façon et remplissant des fonctions iden­ indices, supérieurs à ceux pratiqués dans ici aucune responsabilité quant à. l'avenir. tiques, ne se voient pas placés dans des l'Électricité de France, qui est la branche Ii ne m'appartient pas d'affirmer aujour- situations différentes et aux prises avec la plus favorisée du secteur privé. L'U. G. d'hui qu'en tout état de cause, quelles des inégalités qui se seraient avérées cho­ F. F. a pris pour base,, elle aussi, l'Élec­ que soient les variations de salaires qui quantes. tricité de France; mais avec le désir évi­ interviendront demain, les traitements M. Faustin Merle, je crois, nous a repro­ dent d'aligner la fonction publique sur les des fonctionnaires devront automatique­ ché ce matin de n'avoir pas observé un$ agents de l'Électricité de France, elle a ment varier dans les mêmes proportions. grande justice dans le règlement du pro­ fuis soin,, au départ, de réduire de 20 Je connais très bien les difficultés dans blème des parités et ii a précisé — me sem- pour 100 les indices de l'électricité et lesquelles nous nous débattons et je sais ble-t-l — ,que nous n'avons tenu aucun d'aligner les fonctionnaires de telle façon aussi que toute promesse formelle, faite compte des parités établies par le plan de qu'avec la majoration de 20 p. 100 prévue aujourd'hui, risquerait de ne pouvoir, l'U.G.F.F. par le statut de la fonction publique, ils être tenue demain et, par conséquent, Je regrette de me trouver en contradic­ auraient été exactement à- parité avec les constituerait une sorte de mensonge au­ tion avec l'orateur du parti communiste, agents de l'électricité.. quel je ne me prêterai pas, pour mon mais je dois indiquer que, dans l'ensem­ ble, si les indices retenus par le Gouver­ Le Gouvernement a pensé qu'il ne pou­ compte. nement sont différents de ceux qui sont vait retenir ni la solution préconisée par Cependant, autant que la situation le fixés par le plan de l'U.G.F.F., les, parités la C. F. T. C., ni celle suggérée par l'U. G. permettra, il va sans dire, puisque nous sont à peu près les mêmes à tous les ni­ F. F. Je dois vous indiquer, au surplus, avons admis l'alignement du secteur pu­ veaux et les catégories nui avaient été pla­ que, même sur ces solutions, l'U. G. F. F. blic sur- le secteur privé, qu'il faudra cées pur un pied d'égalité dans le plan de m'avait pas réussi à obtenir l'accord de (bien — si le secteur privé, point de com­ l'IJ.G.F .F. se trouvent également, avec des l 'ensemble des fonctionnaires, puisqu'une paraison, change de situation — que la indices. un peu moindres pour les rai­ catégorie certainement importante, les fonction publique,, dans la mesure des moyens qui sont à la disposition du Gou­ sons que je vous ai expliquées tout à P. T. T., n'avait pas participé à. l'établis­ l'heure, au même niveau dans le plan sement de cette grille. vernement,. s'efforce de s'aligner sur ce, ­ gouvernementai. Le Gouvernement a pensé qu'à partir Secteur qui est son homologue dans l'acti Ainsi, vous le voyez, l'idée du Gouver­ «lu moment or l'on voulait établir les vité privée. nement a été avant tout un souci d'équité 'échelles de traitements des fonctionnaires Le deuxième souci qui a animé le Gou­ vernement, c'est celui des indices qui de­ et de justice. par comparaison avec le secteur privé, on vaient s'établir dans le classement des Oh ! bien sûr, nous n'avons pas la pré­ ne pouvait le faire qu'en comparant la tention d'avoir accompli une œuvre par­ fonction publique non pas à l'échelon le agents de la fonction publique. faite ; nous disons même que des correc­ plus élevé du secteur privé ou à l'éche­ Avant la guerre de 1914, les traite­ ments des fonctionnaires s'étalaient tout tions pourraient être apportées au travail lon le plus (bas, mais en la comparant à arrêté le ii janvier. Et j'ai déjà proclamé l'échelon moyen de ce secteur. De même au long d'une échelle allant de 1 à 14, c'est-à-dire que. le traitement du fonction­ à l'Assemblée nationale qu'en tout état de que lorsqu'on établira des comparaisons naire le mieux rémunéré était d'environ cause, lorsque les catégories qui restent entre les diverses catégories- de fonction­ quatorze fois celui du fonctionnaire le encore à classer auront reçu une place naires on essaiera de se fonder, autant dans l'échelle de la fonction publique, la que possible, sur le tîaitement moyen de moins payé. A l'heure actuelle, cette proportion a Gouvernement ne se dérobera pas à exa­ «es catégories, sans trop tenir compte des miner les situations particulières de telle indices de départ ou des indices d'arrivée. diminué considérablement. Depuis la libé­ ration, notamment, les diverses augmen­ ou telle catégorie, dans la mesure où cet Or, le secteur moyen pour l'industrie tations que nous connaissons sont inter­ examen n'est pas susceptible d'entraîner Semble incontestablement la métallurgie, venues la plupart «du temps sous forme une revision générale du tableau. et c'est sur cette industrie que nous avons d'indemnités forfaitaires qui représentent J'ai déclaré également que, lors de l'éta­ aligné nos échelles, qui ne donnent peut- un pourcentage assez substantiel à la blissement des statuts particuliers, et no­ être pas une s3tiasfaction entière à l'en­ base, mais qui, au sommet ne représen­ tamment lors de la fxaiion des conditions semble des fonctionnaires, heureux, sans tent plus qu'une part très faible de l'en­ d'avancement, le Gouvernement ne refuse­ doute, d'obtenir une revalorisation plus semble de la rémunération. rait pas de prendre en considération toutes grande de leurs rémunérations; mais, Petit à petit, on est arrivé ainsi à un les propositions qui pourraient être faites •telles qu'elles sont et dans les circons­ écrasement considérable- de l'éventail et qui auraient pour but de corriger ce qui tances difficiles que traverse le pays, elles des salaires et à la diminution de l'échelle peut apparaître, dans le système actuel constituent un progrès considérable- et hiérarchique. D'où un inconvénient: à comme une anomalie ou comme une er­ elles apportent d'ores et déjà une amé­ l'heure actuelle il est difficile à l'État de reur. lioration substantielle à la situation dg conserver ses hauts fonctionnaires, attirés Mais, ceci dit, il est bien évident qu'il ne Bgents de la fonction publique. irrésistiblement vers d'autres secteurs- où peut-être question de revenir sur des déci­ M. Faustin Merle. Voulez-vous me per­ ; les rémunérations sont ea rapport avec sions maintenant acquises et quiT si elles mettre de vous interrompre, monsieur le leurs facultés, leurs capacités et leur ya- étaient modifiées pour «ne catégorie quelle jninistre 1 leur. t qu'elle soit, risqueraient de jeter paj terns M CONSEIL DB LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 333

tout l'édifice péniblement .construit et se­ explique pourquoi, dans certaines com­ l'augmentation des pensions correspond, raient de nature à compromettre irrémé- munes, l'indemnité de résidence n'existe par rapport à 1938, qui sert d'année de . diablement le reclassement de la fonction pas. LI s'agit des communes où le traite­ base, à l'adoption du coefficient 6 pour les publique. ment du fonctionnaire est déjà égal à pensions principales, du coefficient 8,5 Vous vous souvenez peut-être — au 120 p. 100, et parfois plus, du salaire mini­ pour les allocations .spéciales, en ce qui moins ceux d'entre vous qui ont suivi les mum légal pratiqué dans la localité. Si concerne les invalides, au coefficient 7 en débats de l'Assemblée nationale — de cette nous avions admis l'existence de l'indem­ ce qui concerne les veuves de guerre, au ntuie d'amendements destinés à réclamei nité de résidence, nous aurions par là coefficient 6 en ce qui concerne les as* l'amélioration du sort des sousolficiers et même 'porté à un taux supérieur à cendants. des officiers subalternes, des instituteurs, 120 p. 100 du secteur privé le traitement Afin que vous puissiez mesurer le pro­ des ingénieurs des travaux, des postiers et du fonctionnaire ; l'hypothèse niaiirait pas grès réalisé, il suffit de se reporter à l'an­ de telle ou telle autre catégorie. manqué, vous le pensez bien, de déclen­ née ' 1916, où les coeffieieïits qui lurent cher immédiatement les revendications du Vous avez pu voir qu'à mesure que adoptés étaient de 3,5 pour les pensions l'A ssemblé e nationale prenait en considé­ secteur privé qui se serait jugé- infériorisé principales et de 5 pour les allocations spé­ ration un cas particulier, immédiatement, par rapport au secteur public. ciales. Au mois de juillet dernier, les dé­ la catégorie voisine se mettait en mouve­ Cependant, je me rends volontiers aux bats qui eurent lieu à l'Assemblée natio­ ment; des changements intervenaient jus­ arguments développés ici, et, s'il n'est nale comme au Conseil de la Répuii-ique pas possible, pour les raisons que je viens qu'au moment où, de changement en chan­ aboutirent à l'élévation de ces coefficients gement, on Coulissait au rétablissement, de vous indiquer, de rétablir l'indemnité avec des indices nouveaux, de ce qui_ exis­ de résidence, d'envisager même le main­ de 3,5 à 4,5 pour les pensions principales tait au début. Ainsi la course aurait pu tien de la clause de sauvegarde qui a été et de 5 à 6,5 pour les allocations spéciales. reprendre parce que, de nouveau, les sous- réclamée dans l'autre Assemblée, je dis, Cela signifie . donc que, depuis ces six officiers n'auraient pas été à la parité par contre, que le Gouvernement, désireux derniers mois et pendant le temps où j'ai qu'ils réclamaient parce que, de nouveau, de montrer sa fbonne volonté et de faire le eu la charge du ministère des anciens les instituteurs ou les postiers n'auraient maximum pour éviter l'exode des commu­ combattants et victimes de la guerre, le pas eu la parité qu'ils escomptaient. nes rurales, 'pour éviter que les fonction­ coefficient est passé de 3,5 à 6 pour les • C'est pourquoi je me félicite de la déci­ naires de nos communes campagnardes ne. pensions principales et de 5 à 8,5 pour sion de votre commission des finances soient tentés de s'évader vers la ville, les allocations spéciales, ce qui représente qui a décidé de ne pas accepter que soit accepte, comme il l'a proclamé à l'Assem­ en chiffres une charge nouvelle de 21 mil­ remis en question le décret du 13 janvier. blée nationale, d'examiner la possibilité liards, alors que la masse globale était de Aussi bien n'est-ce pas l'objet du débat d'instituer une indemnité spéciale pour 34 milliards l'année dernière à la même d'aujourd'hui ; le débat d'aujourd'hui a les fonctionnaires habitant les communes époque. pour but le vote d'un crédit de 100 mil­ dites déshéritées. D'ores et déjà, la ques­ Cela permet aussi de conclure que, de­ liards, qui va permettre au Gouvernement, tion a été mise à l'étude et, par ce moyen, puis un an, pour 1 ensemble des pensions d'une' part, d'accorder immédiatement une sans rien toucher au principe de l'aligne­ principales, l'augmentation sera dans revalorisation de 20 p. 100 des traitements ment du secteur public sur le secteur quelques heures de 71 p., 100, pour les allo­ payés au ier novembre 1947, avec mini­ privé, nous arriverons à donner aux fonc­ cations spéciales de 70 p. 100, pour les as­ mum de 2L000 francs, et, d'autre part, tionnaires de nos petites oomnvuaes les cendants de 71 p. 100 et, pour les veuves avec le reliquat, d'amorcer la première satisfactions qu'ils attendent — je dois le de guerre, de 75 p. 100; et encore je passe étape du reclassement qui devra avoir dire — à bon droit. certaines catégories de veuves de guerre,- effet au 1er janvier 1948. < Telles sont, .mesdames, messieurs, les J'aurai terminé quand j'aurai ajouté à ainsi celles qui ont plus de trois enfants explications que le Gouvernement vous de­ et qui sont augmentées de 130 p. 100. mon exposé quelques explications supplé­ vait. 11 me \reste à formuler le souhait mentaires en ce qui concerne l'indemnité ■ Je sais bien que l'on peut déclarer dès que le Conseil de la République sache se ' l'abord que ces augmentations sont insuf­ de résidence. On a (beaucoup critiqué le montrer aussi sage que sa commission, système qui vient d'être institué pour fisantes; mais le rapport -des angnisnia- afin que' la décision puisse intervenir rapi­ tions suffit à lui seul à démontrer que l'ef­ l'indemnité de résidence. On a fait valoir dement et que, non seulement les fonc­ notamment les. conséquences que ce sys­ fort est réel, dans la mesure évidemment tionnaires qui attendent avec impatience des moyens dont nous disposons et en pre­ tème entraînait pour les fonctionnaires des leur reclassement, mais encore les retraités nant garde à ne pas charger excessive­ petites communes rurales. Je ne mécon­ et les victimes de la guerre, qui escomp­ nais pas la valeur des observations pré­ ment le budget de l'État afin de respecter tent avec encore plus d'angoisse de per­ les intérêts de la nation. sentées et j'aurais été très désireux, quant cevoir les augmentations qui doivent leur . Un certain nombre de polémiques se sont à moi, d'éviter cet inconvénient ; mais revenir, puissent obtenir promptement enfin, il faut se placer devant la réalité et satisfaction et atteindre des conditions élevées à ce propos. C'est ainsi que j'en­ tendais M. Thomas, ce matin, après d'au­ devant les faits. d'existence sérieusement allégées, - en tres orateurs sans doute, dire qu'il y Quelle est la réalité ? H s'agit d'aligner attendant des mesures plus complètes et avait un retard d'une année et qu'en par­ les traitements de la fonction publique pi-us amples qui conduiront l'amélioration ticulier on aurait dû -augmenter les pen­ fur le secteur privé. D'accord, mais cela vers la péréquation des retraites. {Applau­ sions à dater du 1er juillet. comporte quelques inconvénients, car dissements à gauche, tu centre et à J'indique à ce propos que la dernière entre la fonction publique et le secteur droite.) privé il existe une différence qui tient au revalorisation, qui date du 9 août 1947, caractère même de leurs rémunérations famé le président. La parole est â comportait déjà une augmentation à la date respectives. Les fonctionnaires sont atta­ M. le ministre des anciens combattants du 1 er juillet 1917, et qu'au cours des dis­ chés au traitement national. Le secteur et victimes de la guerre. cussions qui ont eu lieu pour l'établisse­ privé perçoit un salaire variable selon la ment des textes soumis il n'a jamais été M. François Mitterrand, ministre des an­ région dans laquelle se trouve le salarié. question, même avec les associations de Vous savez que les salaires du secteur ciens combattants et victimes de la guerre. grands invalides, de la date du juillet, privé sont classés par zones, des zones qui Mesdames, messieurs, le titre II du projet mais de la date du i™ octobre. partent de Pa ri s, et qui vont, par tranches qui vous est soumis concerne njn certain Je n'ai- pas à le celer, j'avais, pensé per­ successives, jusqu'à un abattement de nombre de dispositions pour les victimes sonnellement que la date du im octobre eût * 25 p. 100. de la guerre. Le total des" crédits qui af­ été plus raisonnable, puisqu'avec le verse­ Comment, dans ces conditions, aligner fecte 'la revalorisation des pensions, pour ment trimestriel des pensions, pratique­ des traitements qui ont un caractère na­ un certain nombre de catégories, atteint ment, les mesures qui seront adoptées par tional sur des salaires qui ont -un carac­ 14 milliards. votre assemblée n'auront d'efficacité réelle tère régional ? II fallait trouver un moyen. Plusieurs orateurs ont, à cette tribune, pour les uns qu'à compter du mois d'avril Ce moyen, l'indemnité de résidence pou­ exposé surtout les raisons de leur mécon­ et, pour les moins favorisés, à la lin du vait nous le fournir. En effet, comme son tentement, (beaucoup plus que les motifs mois de mai. nom l'indique, l'indemnité de résidence a de leur satisfaction. Mais, les choses étant là, l'augmentation un caractère résidentiel, c'est-à-dire qu'il < Ceci se comprend par le fait que, trois qui commencera à compter du l"r juillet n'est pas possible de prétendre qu elle ans après une longue guerre, il est diffi­ 1948 représente un effort soutenu. sera la même dans toutes les localités et cile à la nation de réparer intégralement ■ Je voudrais demander aux membres de ' dans toutes les régions. H est même né­ les dommages subis, ce qui ne veut pas cette assemblée de bien vouloir adopter ; cessaire d'admettre que, dans certains cas, dire que les gouvernements qui ont la un mode de jugement qui soit Téritable- elle pourra ne pas exister. charge de la nation ne doivent pas tendre ment juste, c'est-à-dire de considérer par Nous avons joué de cette indemnité de chaque jour vers le rétablissement d'une rapport au point d'arrivée, qui n'est pas résidence pour essayer de rester dans la justice intégrale. , un point d'arrivée définitif sans doute, le règle de la .comparaison entre le secteur Ainsi que vous avez pu le constater point de départ qui fut le mien au moi3 public et le secteur privé. Ceci ■ ÏOUS d'apri* les textes qui sous sont soumis, , de janvier 1947. Cela permettrait de cous- 334 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 tater, ainsi que j'avais l'occasion de le M. le ministre des anciens combattants Je me contenterai, au cours de la soirée, faire remarquer à l 'Assemblée nationale, et victimes de la guerre. Je n'en fais puisque nous aurons toute liberté les uns que, si l 'on peut s'indigner de ce qu'une personnellement le reproche à personne; et les autres de discuter sur les articles, veuve de guerre de la catégorie dite nor­ mais dans la mesure où vous m'en de m'en tenir à ce, problème. male ne touchera dans quelques jours que parlez, avouez que si cela avait été Une veuve de guerre de la catégorie dite 21.000 francs par an de pension, l'année réalisé avant moi, on m'aurait évité une normale percevait donc, l'année dernière dernière, à la même époque, le chiffre n'é­ peine, au moins celle de vous répondre à la même époque, 12.000 francs par an. tait que de 12.000 francs. Je demanderai aujourd'hui. ( Applaudissements à gauche Une veuve de guerre de la catégorie dite aux membres de cette assemblée do bien et au centre.) spéciale, c'est-à-dire âgée de ptlus de vouloir répartir leur indignation non seu­ soixante ans ou infirme et imposable à M. Vittori. Je ne pense pas que vous moins de 15.000 francs, touchait 16.000 lement sur ma gestion mais aussi sur puissiez même penser un seul instant que francs. < celles qui se sont succédé depuis bientôt si les collaborateurs et les traîtres n'ont trente années. Au mois de juillet dernier, ou plutôt pas été frappés comme ils auraient dû lors de la loi du 9 août dernier, ces veuves ■ Je puis aussi constater, sur le plan de l'être, cela vienne de ce côté-ci de l'As­ de guerre ont vu leur pension passer de l'absolu sans doute, que l'effort réalisé semblée. (L'orateur désigne l'extrême 12.000 francs à 15.400 francs et de 16.000 au cours de l'année 1947 ou plutôt au cours gauche.) à 21.000 francs." Aujourd'hui, il s'agit de de cette dernière année a'lant de la fin. du Je m'adresse surtout à ceux qui ont faire passer la première catégorie de 15.400 mois de janvier 1947 à la fin du mois do applaudi à ce moment. C'est surtout leurs à 21.000 francs et la seconde catégorie à janvier 1948, a été l'un des plus considéra­ ministres qui les ont libérés. 28.000 francs. ble parmi ceux des années précédentes. M. Boudet. Les nôtres aussi y étaient t . Un système d'augmentation, tenant M. Faustin Merle. L'indice du coût de compte des textes législatifs adoptés quant la vie était de 380. 4 l'extrême gauche. Pas à la -justice. au cumul des allocations familiales et des M. Mamonnat. Donnez-nous le ministère majorations pour enfants, permettra, par M. le ministre des anciens combattants rapport au chiffre de base de 21.000 francs et victimes de la guerre. S'il est exact de la justice et, soyez tranquilles, l'épu­ pour une veuve de guerre ayant un en­ que l'indice du coût de la vie a considé­ ration sera faite en quelques jours. (Excla­ mations à gauche et au centre.) fant, de passer à 25.000 francs, soit 4.00& rablement augmenté depuis la même an­ francs d'augmentation, 3.000 francs -pour née, les chiffres qui ont été fournis à cette Mme le président Monsieur le ministre, le deuxième enfant, c'est-à-dire 28.000 tribune, peut-être par vous-même ou par veuillez continuer. francs, et pour le troisième enfant, 37.000 l'un de vos collègues, n'étaient pas exacts. M. le ministre des anciens combattants francs, ce qui permet alors de rattraper Vous avez pris prudemment, ce matin, la catégorie dite spéciale qui, elle, partant comme indice du coût de la vie en 1946 et victimes de la guerre. Mesdames, mes­ sieurs. il n'est pas dans mon objet de de 28.UO> .flancs, suit la même progres­ l'indice 571. * sion: 28.000 plus 4.000 pour le premier en­ Vous "avez donc choisi au mois de juil­ soulever des orages qui ne sont pas désirés (Sourires), mais, tout à l'heure, j'aurai fant, soit 32.000 francs; plus 3.000 pour le let 1946, moment où c'était presque exact, deuxième enfant, soit 35.000 francs; en­ l'occasion d'affirmer que, pour ma part, quoique pas tout à fait. suite 37.000. dans la mesure où la critique doit s'abat­ L'indice moyen du coût de la vie en A compter de trois enfants, égalité pour 19'6 était de 675, ce qui modifie tout de tre sur moi je prends, avec le Gouverne­ ment auquel j'appartiens, l'entière res­ la catégorie spéciale et pour la catégorie même les calculs. normale. Ensuite, 2.000 francs d'augmen­ ponsabilité des actes collectifs de ce Gou­ J'ai peur qu'à compter du moment où tation par enfant.' vernement. Il serait peut-être plus simple l'on falsifie des chiffres qui servent à un Voilà donc les mesures prises en faveur que vous fassiez de même pour le passé. calcul, on ne manifeste une idée précon­ des veuves de guerre qui représentent vé­ (Applaudissements à gauche et au centre.) çue, afin de pouvoir falsifier les conclu­ ritablement une catégorie essentiellement sions. (Applaudissements à gauche et au Ce serait alors une concep'ion plus malheureuse. centre. — Exclamations à l'extrême profitable aux intérêts de la démocratie Il est inutile de s'étendre sur tous les gauche.) que nous prétendons tous servir, ici. (Nou­ veaux applaudissements sur ■ les mêmes^ cas, aussi bien d'ordre psychologique et M. Primet. Ce sont vos propres statis­ moral que d'ordre matériel, de ces fem­ tiques! bancs.) mes qui ont perdu leur mari victime de M. le ministre des anciens combattants A l'extrême gauche. Que vous préten­ la guerre et qui se retrouvent, surtout dez! - et victimes de la guerre. Il est certain oue quand elles sont chargées de famille, pri­ l 'augmentation du coût de la vie a provo­ M. Vittori. Vous ne prenez pas la respon­ vées d'affection, privées du soutien de qué, dans le budget des victimes de la sabilité des traîtres qui ont été libérés leur foyer, avec des enfants à élever. guerre et de l'ensemble des pensionnés, par M. Teitgen. (Exclamations au centre.) Celles de nos collègues qui sont ici et une situation difficile. M. le ministre des anciens combattants qui ont connu ces peines, savent à quel point il est difficile de concilier cette né-" Il est certain que. sur le plan relatif, et victimes de la guerre. Pour en revenir, la revalorisation des pensions qui nous est cessité du travail pour élever et soutenir mesdames, messieurs, au problème qui la famille, et le devoir d'éducation des en­ soumise correspond chaque jour un peu nous intéresse plus directement, je vou­ fants; car, dans l'ordre d'urgence et de moins à l'effort voulu par le Gouverne­ drais simplement m'en tenir, afin de ne ment. priorité, ce sont deux devoirs également pas prolonger excessivement ces débats, essentiels. Alors, on pourrait longuement discuter aux chiffres qui vous ont été proposés. L'État, le Gouvernement, en vous pré­ sur les solutions à apporter. Les solutions Il s'agit donc bien d'une revalorisation proposées d'ailleurs à cette tribune n'ont sentant des augmentations, sans doute in­ des pensions qui intéresse les mutilés, suffisantes par rapport aux nécessités, pas manqué: arrêt de la guerre d'Indo­ les invalides au-dessous de 85 p. 100, au- chine. confiscation des biens des collabo­ mais très appréciables par rapport à la dessus de 85 p. 100, selon des modes dif­ situation antérieure, vont évidemment ten­ rateurs ou des profiteurs de la guerre, férents qui vous sont indiqués, les veu­ toutes solutions plus ou moins praticables dre à rendre aux veuves de guerre une ves de guerre et les ascendants. et plus ou moins raisonnables... situation, non pas privilégiée, mais plus Ceci comporte pour mon hudget du mi­ juste. M. Primet." Qui vous gênent beaucoup 1 nistère des anciens combattants et des On a cité constamment ici, avec raison, A l'extrême gauche. On s'est moqué de victimes de la guerre, environ 1 .600 mil­ sans doute la loi de 1919 indiquant que la » nous, comme toujours! lions pour les allocations provisoires d'at­ pension de veuve de guerre devait se tente, 1.800 millions pour les allocations trouver à 50 p. 100 de celle du pensionné M. le ministre des anciens combattants. spéciales et une somme de 470 millions :. 100 p. 100. et victimes de la guerre. Je me con­ pour les indemnités de soins aux tubercu­ Je dois vous indiquer à ce propos, afin tenterai de vous faire observer que leux à 100 p. 100, ainsi qu'une somme glo­ qu'il n'y ait pas de confusion, qu'il no si, au mois de janvier 1947, date à bale de plus de 10 milliards — 10.200 mil­ s'agit pas là d'une innovation dans l'injus­ laquelle je fus placé à la tête de ce mi­ lions — pour le budget du ministère des tice créée par le Gouvernement auquel nistère, le sort de tous les collaborateurs finances. j'appartiens. On aurait le sentiment, ou de tous les profiteurs de la guerre Je vous ai cité d'ailleurs le chiffre global ' d'après la vindicte qui s'abat sur lui, avait été réglé, il est vraisemblable que de 34 milliards qui fut mon héritage. A qu'il est le grand criminel, qu'il a réservé nous n'aurions pas à en parler aujour- ces 34 milliards, je vous ai rappelé que aux veuves de guerre une situation toute d 'hui. ( Applaudissements au centre. — In­ depuis un an, 21 autres milliards s'étaient particulière dans le malheur et dans la terruptions à l'extrême gauche.) ajoutés. misère. M. Primet. A tous ceux qui se récla­ Il suffira à tout esprit de bonne foi de A l'extrême gauche. On ne peut pas par­ maient du programme du Conseil national bien vouloir faire la comparaison qui s'im­ ler aux autres. Ils n'y sont plus! de la Résistance qui, aujourd'hui, en font pose. M. le ministre des anciens combattants litière, qui avaient prêté le serment au Pour plus de clarté, je prendrai un exem­ et victimes de la guerre. Je dois signaler... palais de Chaillot. ple bien précis, celui des veuves de guerre. (Interruptions à l'extrême aaucheA CONSEIL DE LA "RÉPUBLIQUE — SÉANCE DU 19 FÉVRIER 1948 335 S> Je vous parle avec le plus grand calme; Mais, la question m'ayant été posée à tement des Alpes-Maritimes où, il y a trois - vous demande de bien vouloir faire de cette tribune, sur la situation en général mois, restaient à régler 970 dossiers de même. Cela facilitera le travail de cette des veuves de guerre et en particulier sur pensions de veuves alors qu'aujourd'hui Assemblée. Vous aurez toute liberté de me le retard apporté dans la liquidation de il n'en reste auci.i. répondre; je vous donne déjà moi-même leurs dossiers de pensions, je voudrais in­ Dans le département de la Seine il res-, des éléments de réponse. diquer un certain nombre d'éléments qui tait 6.225 dossiers à régler, alors qu'il en Pratiquement je voulais donc dire que permettront au Conseil de la République de reste 350 à 400 aujourd'hui. depuis fort longtemps cette parité a dis­ mieux apprécier les efforts faits par le Gou­ Le département qui se trouve dans le paru. La' Ioi de 1919 ne pouvait évidem­ vernement. cas le plus défavorable est celui de la Gi­ ment pas prévoir tous les cas d'Avenir. Les veuves de guerre n'ont plus bénéfi­ ronde qui avait 2.500 dossiers A régler et Elle n'avait indiqué que le chiffre de cié, à partir du 31 juillet 1917, des alloca­ auquel il en restait 1.009, aux dernières 50 p. 100 du pensionné à 100 p. 100; mais, tions militaires et des délégations de solde. nouvelles. ■ par la suite, dès 1922, des allocations par­ Il s'en est indéniablement suivi des pertur­ On peut estimer pratiquement que, dans ticulières furent instituées en faveur des bations très regrettables pour elles. Car le les jours qui vont venir, et en dehors des ... invalides et, dès cette année, la parité fuf système de la liquidation et de la conces­ cas véritablement litigieux, le problème rompue entre la situation de la veuve de sion des pensions ou plutôt de la pension de la liquidation et de la concession de guerre et celle du pensionné à 100 p. 100. concédée n'a pas suivi dans le même pensions des veuves de guerre sera réglé. En 1928, un effort fut réalisé. Il permit temps la suppression des allocations mi­ Nous allons pouvoir, dès le début du : à la veuve de guerre d'avoir un peu plus litaires et des 'délégations de solde. De mois de mars, nous attaquer au problème de la moitié du pensionné à 100 p. 100, ce fait, les veuves de guerre, pendant des ascendants par la même mauvaise mé­ sans tenir compte des allocations spé­ plusieurs mois, se sont trouvées dans une thode, si je puis dire, mauvaise dans son ciales. Par la suite, en 1935, lorsque le situation dommageable. principe, mais excellente dans son résul­ statut du mutilé fut adopté, la proportion Il fallait donc y remédier d'autant plus tat. devint dérisoire en ce qui concerne les que la concession de pensions entraînant Ensuite, par des méthodes pe...-être plus veuves de guerre puisque la base de rai­ ert même temps le payement des alloca­ appropriées, car une réforme administra­ sonnement demeurait la pension princi­ tions familiales, les veuves chargées de tive dont j'ai parlé tout à l'heure aura pale alors que l'effort du législateur se famille se trouvaient plus lourdement at­ déjà vu ses premiers effets réalisés, nous portait surtout sur l'allocation spéciale. teintes. pourrons nous attaquer à l'ensemble des Mais, cette situation malheureuse, que C'est pourquoi en dépit d'un certain dossiers des pensions et des anciens com­ je regrette autant que vous, a pour point nombre de règles administratives, deux battants mutilés et invalides. de départ l'année 1922, et il est évidem­ circulaires ont été prises par moi afin de Je dois signaler qu'effectivement des le- ment difficile, en 1948, après tant de permettre la liquidation des dossiers de tards sont indéniables. Ils sont dus à ce désastres, au Gouvernement de la Répu­ pension dans le plus bref ddlai. Une cir­ que sans doute notre administration, Je- blique de rattraper d'un seul coup, en culaire du 8 décembre 1947 ordonne aux puis de nombreuses années, n'est pas suf­ une seule fois, le retard accumulé depuis fonctionnaires des services extérieures de fisamment adaptée aux conditions nouvel­ 26 années. La charge qui résulterait pour ne tenir compte, comme élément de les créées par cette guerre et par l'afflux l'État, serait d'environ 16 ou 17 ,milliards. preuve, que du versement .antérieur des de cas douloureux qu'il fallait régler ra­ Si l'on voulait d'un seul eoup, par un allocations militaires et des délégations pidement si l'on voulait précisément obéir seul texte de loi aligner la pension de de solde et de liquider en même temps a l'esprit de la loi. veuve de guerre à 50 p. 100 sur celle du tous lis dossiers incomplets. L'année dernière, il y avait, et encore pensionné avec allocation spéciale, vous Cette formule a déjà permis, dans le mon estimation est-elle peut-être insuffi­ mesurez vous-même l'étendue de la charge courant du mois de décembre, d'accélé­ sante, plus de 600.000 dossiers.de pen­ qui incomberait à notre budget. rer cette liquidation. Mais comme les re­ sions en retard. S'il en reste 400.000 ou Il est certain que notre effort doit ten­ tards étaient trop considérables, une 350.000 aujourd'hui, je vous prie, toujours dre à rejoindre la notion indiquée par la deuxième circulaire du 17 décembre 1947 selon la même méthode de raisonnement, loi de 1919. Je demande simplement à a opéré ce changement extrêmement pro­ de bien vouloir considérer le point de dé­ cette Assemblée de considérer qu'il est fond que vous remarquerez sans effort : le part. Cela seul permettra de constater l'ef­ difficile, en une seule fois, en 1948, renversement de la présomption de la fort réalisé et le degré de sa réussite. d'atteindre le but désiré et sans succès preuve. C'est désormais aux fonctionnai­ La responsabilité d'ailleurs n'incombe au cours des 26 dernières années. res de mon administration de faire la sans doute à personne. Elle incombe -tout Aucun gouvernement n'a pu le faire, preuve que la veuve n'est pas veuve de simplement à la guerre elle-même. Les surtout depuis la libération, et je com­ guerre ou bien qu'elle est remariée. hommes qui se sont attelés à cette tâche depuis lors ont tous été des hommes de prends la situation terrible dans laquelle Ce système va à l'encontre de toutes les boi ie volonté. Mais nous sommes main­ se sont trouvés mes prédécesseurs avec règles admises et ne courra pas durer, tenant en 1948. i"ent >1 trois années se se­ toutes ces charges de la guerre qui frap- sans quoi nous serions l'objet d'escroque­ ront écoulées depuis l'armistice et notre fent dans le même temps la nation, afin ries ou d'erreurs trop graves. Mais mon que s'établisse une stricte équité entre objectif et celui de mes collègues a été administration a de la peine à se mettre toutes les catégories intéressées. de considérer d'abord le problème humain route pour résoudre tous les problèmes qui en résultent. Six années de guerre, avec toutes pertes avant de respecter les règles administra­ subies aussi bien en biens matériels qu'en tives. (Très bien! très bien!) Or, les victimes de la guerre attendent vies humaines, ont succédé à une guerre et si l'on tardait encore trop longtemps, de quatre années- On peut supposer qu'il C'est pourquoi je peux me permettre de les solutions arriveraient sans doute tr m faudra sans doute à la nation française au vous donner quelques exemples. Dans l'en­ tard pour être utiles. semble des départements, les dossiers moins un nombre d'années, égal pour re­ A ce propos, je voudrais évoquer très • en retard, les dossiers incomplets étaie". trouver d'une façon normale les modes de rapidement la réforme administrative dont vie antérieurs à ces guerres. très nombreux, pour certaines rais: qui on a parlé aussi à cette tribune. Et ce serait faire une bien vaine démago­ n'incombaient pas toutes à l'administra­ tion-, mais bien souvent à la veuve de Il y a [Jus de six mois, au mois de juil­ gie que de clamer aux Français qu'ils peu­ let 1947, j'ai d''pi se, de ma propie initia­ vent se voir restituer tous, les éléments de guerre qui ne connaît pas tous ses droits, et qui ii des formalités difficiles à saisir, tive, sans en avoir été prié par les assem­ leur richesse, de leur fortune, ou tout sim­ blées, un projet de réforme du ministère des formules nombreuses à remplir, et plement de leur mode de vie, alors qu'il des anciens combattants et victimes de la faudra payer encore, tous ensemble, les bien souvent aussi aux mairies; de plus les fonctionnaires départementaux rece­ fuerre, en ce qui concerne surtout la liqui­ malheurs que nous avons subis et les ris­ dation et la concession des pensions. Alors vant un dossier incomplet le retournaient, ques que nous avons courus. que le Parlement a voté des textes très pratique qui entraînait un va-et-vieni J'emploie là, d'ailleurs, un langage qui durs supprimant brutalement 150.000 pos­ n'est pas nouveau et qui fut tenu par cha­ dommageable à la rapidité de la liquida­ tes de fonctionnaires, et après le* déri­ tion et de la concession; enfin s'ajoutait cun de ceux qui m'ont précédé à la place sions de la commission de la hache et de le va-et-vient entre l'administration dé­ que j'occupe aujourd'hui. C'était le lan­ la guillotine, cette réforme permet à mon gage de la raison. Il ne faudrait pas au­ partementale et l'administration centrale. Il fallait absolument tailler dans le vif et ministère d'attendre non pas avec qoié^ jourd'hui, parce que les choses ont changé tude, mais du moins sans trop de risques,, dans les majorités ou les minorités de nos prendre des décisions d'ordre pratique l'application de ces mesures, car les com­ Assemblées, que ce raisonnement excel­ pour amenr une amélioration du sort des pressions d'aujourd'hui pourront s'intég >er lent fût rompu. Ce serait une mauvaise mé­ veuves de guerre. dans un plan cohérent. thode qui n aurait rien de cartésien. Cette méthode, sans . ante empirique, a Un effort a été fait en faveur des veuves donné des résultats excellents. Que signifieraient des compressions d 'ef­ fectifs si elles n'entraient pas dans i« ca­ de guerre sur différents plans. Aujour- II reste à l'heure actuelle beaucoup dre d'une réforme de structure rendant d'hui il s'agit de la revalorisation des pen­ moins de dossiers de veuves de guerre a sions. plus efficace l'administration avec moins régler. L'exemple idéal est celui du dépar­ de personnel 9 336 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918

M. Marrane. Vous avez pourtant créé des ou quatre mois, et peut-être à moins en­ Je voulais me contenter de vous donne* emplois nouveaux, par exemple pour le core, si l'expérience réussit et si les fonc­ es indications afin que, dès ce soir, vous ..contrôle des baraquements provisoires. tionnaires de mon administration se ro­ uissiez trouver des éléments de réponse M. le ministre des anciens combattants. dent rapidement à leur nouvelle tâche. ux questions que vous m'avez posées. J 'aimerais bien que vous m'apportiez quel­ J'en reviens et très rapidement, car Mesdames, messieurs, il y a beaucoup le problèmes et il est difficile de les trai- ques preuves. l'heure s'avance, aux veuves de guerre dont je parlais tout à l'heure, pour énumé­ cr en une demi-heure ou en trois quarts M. Marrane. Je lo ferai au moment où rer l'ensemble des réformes qui les inté­ 'heure, d'autant plus que les orateurs nous discuterons le budget de votre dé­ ressent: la revalorisation en premier lieu [ui se sont succédé à cette tribune, et partement. — dont j'ai traité tout à l'heure — ensuite ui n'ont pas ménagé la critique ont évo­ M. le ministre des anciens combattants les deux circulaires qui réforment la façon lué, pour leur part, tous les problèmes, y et victimes de la guerre. I.es faits que vous dont, pour un temps, l'administration doit ompris — j'allais dire surtout, mais ce citez datent sans doute du temps où nous concevoir son rôle dans l'étude d'un dos­ erait un peu cruel — ceux qui ne- figu- étions ensemble. Ils ne doivent ipas être sier de pension. Ensuite la proposition qui aient pas .dans le texte de loi qui leui postérieurs à votre passage au Gouverne­ vous est faite, dans le texte même qui tait soumis. ment. vous est soumis, et qui consiste à considé­ Si je devais faire un tour d'horizon gé­ -En tout cas^je serais heureux que vous rer la veuve de guerre n'ayant plus d'en­ néral des problèmes qui intéressent mon m 'apportiez des preuves. fants à charge ou n'ayant pas d'enfants ministère, je crois bien que cela nécessi- Le seul recrutement opéré depuis mon comme mariée, alors qu'elle était considé­ erait une conférence complète et très lon­ arrivée au Gouvernement, il y a un an, rée à l'égard de l'impôt général sur le gue. Par exemple, il s'agirait de la resti- s'est produit pour un service bien spé­ revenu comme célibataire. ution des corps des victimes de la guerre, cial, qui a été d'ailleurs réclamé par tous Également, sur le plan des allocations le la retraite du combattant — problème les groupes ici représentés: le service familiales, une ancienne revendication des la restitution des corps des victimes de la ur lequel des observations seront sans veuves do guerre a été satisfaite puisque 'oute encore faites. Il s'agirait également guerre. Au sujet des effectifs, nous avons le payement des allocations familiales sera obtenu une dérogation au texte du 25 dé­ le la carte du combattant, des allocations désormais mensuel et non plus trimestriel. amiliàles, des emplois réservés et ainsi cembre 1946 qui interdit tout recrutement Enfin, sur le plan strictement administra­ dans les administrations. le suite. tif, une mesure inopportune avait été En tout cas, jusqu'à preuve du contraire, J'espère, mesdames, messieurs, que adoptée, consistant à donner au ministère tous aurons un jour prochain l'occasion je me réserve de discuter votre affrma- des anciens combattants la charge de la tion. l'avoir enfin ce grand débat réclamé par liquidation des allocations familiales. Notre, le nombreux membres de l'Assemblée na- Les ■ compressions du ministère des an­ ministère n'était véritablement pas adapté ionale et du Conseil de la République sur ciens combattants atteignent un chiffre déjà à ces tâches. Aussi sommes-nous arrivés à assez considérable, et je pense que, si cer­ 'ensemble des questions concernant les des solutions plus raisonnables, et c'est le tains peuvent les regretter, d'autres les trésorier-payeur général qui a maintenant, victimes de la guerre et les anciens com- ont approuvées. Quelquefois des difficul­ mttants. - la charge de la liquidation de la concession tés ont été soulevées au_moment où ces et du payement, de telle sorte qu'à l'éche­ Je vous déclare tout de suite que je compressions eurent lieu, dans leur début, lon départemental et seulement à l'échelon uis désireux, au même titre que vous, précisément à la veille ou l'avant-veille de pie ce débat ait lieu dans le plus bref mon arrivée au Gouvernement. Elles ont départemental, les pensions et. les alloca­ tions familiales seront à la fois étudiées, délai, et dans la mesure évidemment où provoqué certains remous qui restent dans votre ordre du jour le permettra. toutes les mémoires et sans doute aussi concédées et payées. Ainsi nous pourrons, de la façon la dans la vôtre. (Sourires.) Tous ces éléments ont été fournis par Si bien que votre indignation d'aujour- moi-même à l'Assemblée nationale. Vous plus directe et la plus totale, étudier point d'hui ressemble assez peu à votre indigna­ avez pu en prendre connaissance dans le )ar point ces questions. Je pourrai répon- tion de l'année dernière à la même épo­ Journal officiel et dans le compte rendu Jre aux critiques et peut-être étudier des que. (Rires.) Mais ceci fait partie des cho­ analytique. Au cours de la discussion sur lolutions plus heureuses que celles qui, ses de ce monde qui évolue comme évo­ les articles, j'aurai l'occasion, selon les usqu'à ce jour, ont été- adoptées. Je suis luent les pensées des hommes. questions qui me seront posées, de revenir persuadé que c'est le rôle même d'un par­ sur un ensemble de points très intéressants ement d'indiquer au Gouvernement les ' Mlle Mireille Dumont. Et l 'évolution que je ne puis examiner ce soir. progrès à réaliser, le Gouvernement ayant continuera, monsieur le ministre. Je me contenterai de parler encore du a charge de les faire aboutir. M. le ministre des anciens combattants. problème évoqué par notre collègue des A la fin de cet exposé qui s'est volontai- J'en suis bien sûr; je ne me fais aucune territoires de la France d'outre-mer à pro­ 'ement, je le souligne, cantonné aux ques- . illusion à ce sujet. pos de la situation très difficile des ressor­ ions qui sont soumises à votre attention Mesdames, messieurs, cette réforme tissants de ces territoires, autres évidem­ et seront soumises à vos votes, je veux d'administration du mois d'août 1947 con­ ment que ceux de l'Afrique du Nord ou de simplement indiquer la difficulté du rôle lu ministre des anciens combattants et siste essentiellement en un principe extrê­ Dakar, lesquels bénéficient de la même mement simple. législation que les ressortissants de la mé­ victimes de la guerre. Il se trouve pris, en ilfet, dans ce dilemme: d'un côté il est Vous savez que, pratiquement, c'est le tropole. ministre qui liquide la pension. Pour ma par définition et par devoir, le tuteur des part, je trouve mauvais ce système qui Je puis indiquer, à ce propos, que le anciens combattants et victimes de la consiste à tout concentrer et à tout centra­ texte qui revalorise au coefficient 5, par guerre au sein du Gouvernement. D'autre . liser, comme s'il était possible de gonfler rapport à 1932, les pensions des victimes part, membre du Gouvernement, il doit indéfiniment les administrations centrales, de la guerre, dont vous parliez tout à comparer l'effort à réaliser dans le sec­ et comme s'il n'était pas possible de faire l'heure,, vient d'être signé. teur dont il a la charge à l'effort natio­ davantage confiance aux échelons locaux Je puis indiquer, dès maintenant, que nal. Il doit de ce fait accepter, pour que qui connaissent souvent beaucoup mieux le Gouvernement ne voit pas d'obstacle l'effort budgétaire soit efficace et utile, que nous l'exactitude des cas qui leur sont à ce qu'une nouvelle revalorisation soit pour que l'on n'accable pas la nation par présentés. (Très bien!) étudiée à compter du 1er janvier 1948. les mesures sans doute heureuses dans ■ C'est pourquoi- cette loi du 9 août 1947 J'ai omis, en effet, de vous signaler que eur principe, mais dont l'amoncellement confère au ministre, sur le plan des servi­ cette revalorisation au coefficient 5 par provoquerait une crise économique plus ces extérieurs, un pouvoir de délégation à rapport à 1932 est applicable à compter du ,rave encore que celle que nous vivons, l'échelon local, de telle sorte que, je l'es­ 1 er juillet 1947 et qu'il s'agirait, dès à pré­ il doit, dis-je, raisonner non seulement en père, avec une jurisprudence déjà établie sent, d'étudier — et je donne tout de suite tant que ministre d'une catégorie particu­ par une vieille expérience, il sera possible mon accord quant au principe — une nou­ lièrement intéressante, mais aussi s'en te­ à l'échelon local de régler la pension, ce velle revalorisation qui courrait à comp­ nir au principe de la responsabilité collec­ tive du Gouvernement auquel il appar­ qui décongestionnera l'administration cen­ ter du lw janvier 1948. Elle pourrait être, tient. Mais c'est dans la mesure où les trale, et évitera les très longs va-et-vient dans ses proportions, comparable à Paug- d'un échelon à l'autre. Le ministère des gouvernements te la République pourront mentation qui est soumise aujourd'hui à régler les problèmes un à un avec sé­ finances ayant en même temps, consenti à l'attention des Assemblées pour les pen­ alléger les formalités administratives, le rieux et avec conscience, mais sans déma­ sions des ressortissants de la métropole gogie, c'est seulement dans cette mesure, délai nécessaire à la liquidation d'une pen­ et des territoires assimilés. sion, qui était jusqu'alors de deux ans et mesdames et messieurs, que la République demi — et la comparaison avec les pays Ceci, si vous le permettez, mon cher col­ aura l'avenir que ncs ancêtres et nous- voisins n'est généralement pas à notre lègue, pourra -faire- l'objet d'une discus­ mêmes avons rêvé pour elle I (Applau­ honneur — ce délai devrait, grâce au sys­ sion au moment de la discussion des ar­ dissements à droite, au centre et à jau' tème actuel, pouvoir être réduit à trois ticles. che.ï CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 337

; Mme le président. Personne ne demande seront imputées sur les traitements servie, moment des grèves, à donner rapidement plus la parole dans la. discussion géné- à compter de la même date, au titre du satisfaction aux instituteurs pour qu'ils lale ?... reclassement. » - . • reprennent leurs fonctions. R s'agit des ■ La discussion générale est close. Sur l'ensemble de l'article, ' la parole propositions n°' 88-1 et 851, pour lesquelles Je consulte le -Conseil de la République est à M. Bouloux. nous n'avons pas obtenu la procédure de discussion immédiate. éur le passage à la discussion des articles. M. Bouloux. Mesdames, messieurs, mon­ (Le Conseil décide de passer à la discus­ sieur le ministre, on nous présente Nous avons insisté auprès de la commis­ sion des articles.) comme une somme astronomique le cré-" sion de l'éducation nationale. J'ai eu dit de 100 milliards de francs de l'arti­ l'honneur d'être désigné comme rappor­ ' Mme le président. Le Conseil voudra cle 1er ; affecté à la revalorisation de y la teur d'une proposition pour laquelle la sans doute interrompre niaintenant ses fonction publique et- à la réalisation de commission._avait admis la procédure d'ur­ délibérations, pour les reprendre demain la première tranche du reclassement de­ gence. Là encore, nous avons été évincés. matin, à neuf heures et demie ? puis longtemps attendu. Pourquoi ? Différents prétextes ont été - Il n'y a pas d'opposition ?... Cette tranche de 100 milliards eût cons­ invoqués pour refuser la discussion: il Il en est ainsi décidé.- titué sans doute un effort sérieux il y a ne fallait pas gêner les derniers calculs; "• La séance est suspendue. quelques mois, avant le prélèvement, la les instituteurs avaient satisfaction lar­ (Lit séance, suspendue le 19 février 1948-, dévaluation, le blocage des billets de gement, et l'on nous disait même, tout & vin ')1-trois heures cinquante-cinq minu­ 5.000 francs et la hausse vertigineuse des bas, à l'oreille: « Vous ne le répéterez tes est reprise le 20 février 1948 à neuf prix. Elle s'avère maintenant notoirement pas, mais M. Naegelen a mis son porte­ heures quarante, sous la présidence de insuffisante en ce qui concerne tous le» feuille dans la balance ». Je m'excusa y. Robert Serot.) fonctionnaires et les instituteurs en par­ d'évoquer ici le nom du gouverneur de ticulier. Elle est insuffisante quant à l'in­ l'Algérie. Mais ne trouvez-vous pas que PRÉSIDENCE DE M. ROBERT SEROT dice et quant aux parités. cette confidence ne manque pas de saveur amère pour le monde enseignant ? vice-président. L'union générale des fédérations de fonctionnaires avait demandé l'indice 230 Les maîtres n'ont pas davantage satis­ M. le président. }jà séance est reprise. pour le début et 440 en fin de carrière. Il faction en ce qui concerne les parités. On" Nous reprenons la suite de la discus­ a été consenti 185 seulement pour le début va m'objecter qu'il n'est plus possible de sion' du projet de loi, adopté par l'Assem­ et 300 pour la fln de carrière. mettre en cause les parités, qu'il est trop tard. Mais on nous refusait d'agir quand blée nationale,.portant ouverture de cré­ M Jean Biondi, secrétaire d'État à la dits sur l 'exercice - 1918 en vue de la il était temps. Pour certains, ce n'est présidence du conseil (fonction publique jamais le moment favorable pour l'action. réalisation d'une première tranche du et réforme administrative). La C.F.T.C. reclassement de la fonction publique Les instituteurs demandent, depuis plus avait demandé davantage. de vingt ans, à être assimilés aux officiers Iagents'améliorationen activitéde la osiusituationean retdesdraeitevictimes)icteitmrte M. Bouloux. Les syndicats, d'accord subalternes; le jeune stagiaire au sous- de guerre. . ' avec les organisations de l'enseignement, lieutenant et l'instituteur en fin de car­ Je rappelle au Conseil de la République^ s'étaient rabattus sur ces chiffres. Comme rière au chef de bataillon. Cela nous appa­ on le voit, l'écart est sensible. raît extrêmement raisonnable. au'ildes articlesa ordonné. le' - passage! - à la discussion . De plus, la jeunesse se' détourne de plus Les officiers ont la mission patriotique ' Je donne lecture de' l'article l": en plus d'une fonction toujours noble, et pleine de risques — à une époque où sans doute, mais de moins en moins rétri­ la ixaix est sans cesse menacée — de dé­ buée. fendre le pays attaqué, ce qui exige une TITRE Ier - Le Bulletin de l'éducation nationale du science et une qualification qui doivent - Pl-JiSONNEL EN ACTIVITÉ ET EN RETRAITS 12 janvier donne, pour le recrutement des se traduire par l'attribution de soldes ede- écoles normales, des chiffres inquiétants. quates, pour lesquelles nous ne lésinerons . « Art. 1er. — Il est ouvert au ministre Ainsi, pour 16 places mises au concours pas. Mais les instituteurs, comme tous les 0cs finances et des affaires économiques, dans , l'Oise en 1939, il y avait 80' candi­ citoyens soldats, courent les mêmes ris­ tu litre du budget général de. l'exercice dats et 16 admis. En 1946, pour 25 places, ques. lis sont d'ailleurs souvent officiers i 948 (services civils, services militaires, il n'y avait plus que 6 candidats. Or, on de réserve; leur qualification doit être budgets annexes), , en addition aux cré­ ne peut en admettre qu'un à la première également, de plus en plus poussée, sans dits ouverts par la loi n? 47-2107 du 31 dé­ session et deux seulement à la deuxième. cesse renouvelée, adaptée au progrès péda­ cembre 1947 portant:' 1° reconduction à Pour le Var, les Basses-Alpes, la Seine- gogique. i'exercico 1918 des crédits ouverte (par la et-Oise et pour toute l'académie de Poi­ Il faut noter aussi que la profession toi n" 47-1496 du 13 août 1917 au titre tiers, en ce qui concerne les écoles nor­ d'éducateur suppose la vocation, des dons du budget ordinaire (services civils) et males de garçons, il y a des chiffres aussi particuliers, le dévouement total de l'apos­ des budgets annexes (dépenses ordinaires inquiétants. . ■ - tolat; je m'excusa de dire que cela doit civiles) pour l'exercice 1947 ; 2° autorisa­ Il n'est pas étonnant que la jeunesse se payer. tion cie percevoir les impôts, droits, pro- se détourne de la fonction publique parce C'est.pourquoi, avec insistance, nous duils et revenus publics pour l'exercice qu'elle n'est pas assez payée. En effet, un déclarons que, sous le double aspect des 1918, un crédit s'élevant à la somme de jeune instituteur qui débute à la cam­ indices et des parités, les dispositions de i(X> milliards de francs applicable au cha­ pagne ne gagne pas assez pour payer le l'article 1er lèsent les maîtres et sont pré­ pitre 1752 (nouveau): « Reclassement de restaurant. Le prix des repas au restaurant judiciables à l'intérêt national. la fonction- publique » du budget des est plusvélevé à la campagne qu'à la ville. J'entends bien que les difficultés finan­ finances. C'est peut-être un paradoxe: mais les cières sont grandes. Il est évident qu'il . « Ces crédits sont tiffectés à la. réalisa­ clients sont moins nombreux et il faut n'est pas possible de consacrer, d'une tion, à compter du 1er janvier 1948, de cependant que l'hôtelier gagne sa vie. Il part, 300 milliards à la préparation de la la (première tranche du reclassement des n'est pas douteux que le jeune instituteur prochaine « dernière » guerre mondiale, traitements et soldes des fonctionnaires ne gagne pas assez pour payer ses repas. plus de 40 milliards à la guerre fratri­ civil* et militaires de l'État en activité, Quant aux ménages établis, qui ont des cide et sans issue- favorable menée contre à l'attribution éventuelle d'indemnités enfants à instruire, il leur est difficile, le Viet-Nam, et, d'autre part, d'aflecter dans le cadre" du plan de reclassement lorsque la femme n'a pas un salaire ou les crédits nécessaires pour assurer un général, à la revalorisation corrélative des un revenu, de faire continuer les études fonctionnement honnête des services de pensions des fonctionnaires civils et mili­ de leurs enfants en les confiant à l'inter­ l'enseignement.' On ne le dit pas assez: taires de l'État retraités, ainsi qu'à la nat de la ville. le budget de l'éducation nationale n'est revision générale des pensions inscrites au Le groupe communiste du Conseil de que les six centièmes du budget total, tel Trésor public et fondées sur 1 i durée des la République, comme celui de l'Assem­ celui des nations les plus arriérées! services qui interviendra après la réali­ blée nationale, a multiplié ses efforts pour Il vous faut choisir, mesdames et mes­ sation de la réforme de la loi du 14 avril améliorer les salaires que M. le rappor­ sieurs de la majorité. C'est une question rm. teur général qualifiait avant-hier de sa­ de vie ou de mort pour l'école laïque; « En attendant que les nouveaux trai­ laires de misère; •« ce sont des salaires c'est la marche en avant de notre Répu­ tements et les nouvelles soldes calculés minables »; a-t-il dit. blique vers le progrès ou son déclin. en fonction du plan de reclassement puis­ Des promesses ont eu raison de ces Ou bien vous réduisez les dépenses qui sent 0 Ue établis, une fraction desdits cré­ efforts. En effet, au groupe communiste peuvent et doivent l'être, ou vous vous dits sera utilisée' à compter du 1 er janvier et à la commission de l'éducation natio­ procurez des ressources nouvelles en fai­ HM8 pour majorer les rémunérations ou nale du Conseil de la République, nous sant payer les milliardaires, sans doute, indemnités actuellement perçues par les avions présenté deux propositions de ré­ mais aussi en mettant enfin de l'ordre fonctionnaires et agents en activité ou en solution, notamment celle de M. Baron, dans la maison France. Vous donnerez retraite. Les sommes versées à ce titre tendant à inviter le Gouvernement, au ainsi aux travailleurs de toutes catégories * 20 338 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

des conditions dé vie décente, en leur d'une catégorie devrait prendre la res­ sonnel des régies ainsi que des comptables faisant confiance,. en les conviant tous, ponsabilité de proposer le déclassement et des agents du Trésor. indistinctement, à l'effort créateur de ri­ des autres catégories. "~ C'est ainsi qu'un contrôleur des contri­ chesses, au lieu de jeter l'exclusive sur Là est le dilemme, puisque nous som­ butions directes, âgé de quarante ans, set l'avant-garde de la classe ouvrière, cette mes enfermés dans un crédit et, pour ma voit assimilé à on jeune sous-lieutenant. classe ouvrière qui ne serait bonne qu'A part, j'éprouverais quelque surprise si je Le contrôleur des contributions directes se faire tuer, qu'à peiner et à obéir, cette voyais l'un de nos collègues venir nous travaille souvent plus de dix heures par classe ouvrière qui, comme l'a dit un • proposer par exemple d'augmenter les ins­ jour et il lui faut appliquer avec beaucoup écrivain, seule dans sa grande majorité tituteurs au détriment des postiers, ou de tact un système fiscal hors d'usage. est restée lîdôle à la France profanée, inversement. . Les commis de l'enregistrement, dont la niais est encore insuffisamment vêtue, mal Aussi ma modeste intervention n'a-t-elle carrière n'offre aucun débouché, se voient nourrie, cette classe ouvrière qui a peimis, pas pour but d'obtenir la fixation de nou­ alignés sur les facteurs des postes. deux ans seulement après la libération, velles parités, bien que la catégorie des Les percepteurs subissent m déclasse­ de porter la production de, notre pays à agents des finances soit, de l'avis de la ment sensible dans la hiérarchie, au mo­ son "niveau d'avant-guerre 1 - plupart d'entre nous, celle qui a été par­ ment précis où un nouvel effort souvent ticulièrement défavorisée. au-dessus de leurs forces physiques leur Vous créerez, enfin, le climat favorable ■ Je voudrais simplement rendre M. le mi­ est réclamé. au redressement du pays et vous pourrez nistre attentif au fait que l'avancement ainsi donner à l'enseignement la place qui M. le secrétaire d'État à la présidence dans les régies est plus long que dans les du conseil (fonction publique et réforme doit être la sienne dans une grande nation catégories voisines, et que les indemnités administrative). Ils ne sont pas encore libre et indépendante. (Applaudissements correspondant à des services particuliers classés. à l'extrême gauche.) ou à des travaux supplémentaires ont été Ou bien, vous continuerez à pratiquer supprimées en 19 15. M. Pauly. Par assimilation vous les clas­ une politique néfaste à l'intérêt national, La plupart des agents des régies, les re­ sez certainement avec les contrôleurs! faite de soumission au capitalisme, étran­ ceveurs de l'enregistrement" et les contrô­ Les commis de perception sont assimilés; ger particulièrement, une politique de mi­ leurs, par exemple, n'on pas la possibi­ quant au traitement ils sont alignés sur sère vis-à-vis de tous les travailleurs, au lité de franchir certains échelons sur les facteurs des postes, sens le plus large du mot, une politique place. Les postes auxquels ils peuvent M. le secrétaire d'État à Ta présidence de division dans la classe ouvrière, mais prétendre étant limités, ils sont souvent du conseil tfonction publique et réforme aussi entre Français, producteurs et non "dans l'impossibilité d'obtenir leur avance­ administrative). Ils ne sont pas encore producteurs, et je fais allusion ici à la ment alors que dans d'autres catégories classés, monsieur le conseiller. Ce sont des campagne quasi-officielle contre la paysan­ la classe de l'agent ne dépend pas' du catégories qui n'ont pas encore fait l'objet nerie. poste qu'il occupe. ; ■ d'une étude. Il en résulte que des fonctionnaires 'bé­ 1 Ainsi, vous serez contraints de conti­ M. Pauly. J'en accepte l'augure, mon­ nuer à négliger la fonction publique. La néficiant de la même échelle de traitement que les contrôleurs et contrôleurs princi­ sieur le ministre. Je su:s heureux de cons­ France deviendra une. petite nation, tater... , comme le voulait le maréchal Smuts, et, paux des contributions directes, par exem­ sans aucun doute, notre pays au passé ple,' atteignent le sommet de l'échelle à ' M. le secrétaire d'État à la présifenc® glorieux^ pas seulement par les armes. 45 ans, alors que les agents des régies du conseil ( fonction publique et réforme sombrera dans l'obscurantisme. ont encore de nombreux échelons à fran­ administrative). Il n'est pas possible de chir. - Cela, vous ne le voudrez pas, mesdames préjuger la décision. La même remarque est également vala­ M. Pauly. Je suis heureux de constater et messieurs. Vous non plus, monsieur le ble pour les percepteurs, les chefs de que vous avez l'intention de les surclas­ ministre, et vous nous marquerez tout à service et les commis du Trésor. l'heure votre volonté de revaloriser la ser par rapport aux commis des autres Par ailleurs, nul ne conteste que la ré­ fonction enseignante dans le cadre de la munération des fonctionnaires doit être catégories. fonction publique, en acceptant une ré­ modifiée, en tenant compte, ainsi que l'in­ M. le secrétaire d'État à la présidence duction de crédits indicative. (Applaudis­ diquait M. Barangé dans son rapport, de du conseil (fonction publique et réforme sements à l'extrême gauche.) la nature particulière de leurs fonctions administrative]. Je ne peux pas vous ré­ M. le président, La parole est à ainsi que de la transformation et de l'évo­ pondre: nous n'avons pas encore er '.-épris le reclassement de ces catégories. H inter­ M. Pauly. lution subie par les services publics. Les lois que nous votons ayant pour la viendra dans quelques jours, ou -mieux M. Pauly. Mesdames, messieurs, Je vou­ plupart des répercussions financières, c'est dans quelques semaines. Mais pour l'ins­ drais attirer l'attention du Gouvernement l'administration des finances . qui subit tant il n'est pas possible de dire à quell» et du Conseil de la République sur une avec le plus de force les effets de l'évolu­ parité ilj se trouveront. catégorie dont on a très peu parlé jus­ tion administrative. -M.* Pauly. Cela me semble logique puis­ qu'alors, celle des finances. Or, les indemnités diverses dont bénéfi­ qu'ils portent la même appellation. Je sup­ Ainsi que le notait.M. le rapporteur ciaient les agents des services ont été sup­ pose que. tous les commis, quelle que soi! général, le plan de reclassement de la primées ou maintenues à des taux déri­ l'administration à laquelle ils appartien­ fonction publique présenté sous forme de soires, elles étaient cependant.attribuées nent, seront classés dans la même échelle. schéma ou de grille comporte soit direc­ en payement de travaux supplémentaires Si M. 1-e ministre voulait me donner un tement, soit par références, la classifica­ ou de charges particulières. > tion hiérarchique de l'ensemble des caté­ démenti, je l'accepterais avec grand plai­ • Elles constituaient une fractiorf impor­ sir pour les commis du Trésor. gories de fonctionnaires. , tante de l'ensemble de la rémunération. Je n'ai pas la prétention de penser qu'il ■ La régie des contributions indirectes, C'est ainsi que les indemnités pour la me soit possible d'exercer utilement une dont -les attributions sc sont développées confection des rôles des taxes départemen­ pression quelconque sur la grille ni en nombre et en importance, a vu ses tales et communales attribuées aux contrô­ effectifs rester sensiblement stationnaires. même de/ déplacer un seul barreau. Je leurs des contributions directes ont été crois bien, d'ailleurs, que M. Biondi, se­ De 11.374 agents en 1913 l'effectif est passé crétaire d'État à la fonction publique, qui supprimées en 1945, que les indemnités de à 11.73> en 1946. responsabilité des percepteurs ne sont a connu les difficultés de la - mise en M. Cardonne. En comptant ceux d'Al­ qu'au coefficient 3 par rapport à 1932. place de l'œuvre, ne me démentira pas si sace-Lorraine - qui ne comptaient pas en j'affirme qu'en déplaçant un seul barreau M. le ministre de la fonction publique 1913. s'est préoccupé d'augmenter les indemni­ on s'expose à détruire la grille tout en­ tés des directeurs d'écoles primaires, des M. Pauly. Le nombre des bureaux da tière et à provoquer les protestations de principaux de collèges, des proviseurs de l'enregistrement a été considérablement la plupart des catégories. réduit depuis 1919 malgré les tâches nou­ Certes les réclamations que nous avons lycées, des inspecteurs d'académie. reçues les uns et les autres prouvent Il s'agit là d'une mesure de justice à velles de cette administration: impôt de solidarité, confiscations, séquestres. Lors du qu'aucune catégorie n'est pleinement sa­ laquelle nous applaudissons sans réserve. vote du budget de 1947, M. Dorey remar­ tisfaite du rôle qui lui est assigné. Mais il convient aussi pour tenir compte quait très justement que le budget des Cependant le travail qui nous est soumis des responsabilités et des travaux supplé­ finances ne faisait pac- couler des flots est le résultat d'un compromis entre le mentaires auxquels sont soumis les agents Gouvernement et les organisations syndi­ des finances de revaloriser leurs indem­ d'éloquence. cales. Vouloir rehausser une catégorie nités et de rétablir celles qui ont été sup­ Aujourd'hui encore les faits donnent rai­ c'est, qu'on le veuille ou non, rabaisser primées. son à M. Dorey. Il n'entra Tt certainement les autres puisque nous sommes appelés à La hiérarchie établie dès avant 1914 et pas dans la pensée de notre collègue que voter un crédit limitatif. Pour- éviter remaniée par les commissions de classe­ les agents des finances manquaient de dé­ d'être justement taxé de démagogie, le ment entre les deux guerres se trouve "pro­ fenseurs parce qu'ils ne jouissaient pas parlementaire qui intervient en faveur fondément modifiée au détriment du per­ d'un coefficient électoral très imporUiU. CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 339

M. Courrière appuyant l'argumentation Les agents des finances sont découragés La question précise que je vous posa de M. Dorey plaidait sans démagogie, avec également parce qu'ils constatent que les c'est d'abord de savoir si les surveillants le sérieux qui le caractérise, la cause des pseudo et les para-fonctionnaires sont des écoles nationales d'arts et métiers agents du service extérieur du Trésor. souvent inutiles et généralement bien sont compris dans la grille qui est actuel­ (Applaudissements sur quelques bancs à payés. lement soumise à nos délibérations. gauche.) Je me garde de dramatiser mais en pe­ Je crois que non d'ailleurs; mais je vous ' M. Baron. Passe-moi la rhubarbe, je te sant mes mots je vous dis qu'une crise demande de le préciser. S'ils ne sont passerai le séné. grave atteint l'une de nos plus belles ad­ pas encore reclassés, je vous prie, mon­ ministrations, l'une des plus attachées à sieur le ministre de bien vouloir examiner ' M. Pauly. Monsieur Baron, je suis très se 5 devoirs. leur cas avec la plus grande bienveillance.- surpris, en effet, que vous ayez commis Mes anciens collègues ne croient plus Je répète que leurs revendications sont une omission, ce n est pas dans vos habi­ aux promesses ministérielles. Les gouver­ justifiées et ce n'est point parce que ce tudes. Voyez-vous tout de même, il s'agit nements qui se sont succédé depuis la sont des victimes de la guerre ayant con­ d'une corporation qui, si ces effectifs ne (Libération ont brisé le ressort. Oui, je le couru ai titre des emplois réservés, qu'ils sont pas très nombreux, mérite tout de dis, le ressort est brisé, et c'est ce qui doivent être défavorises et qu'on doit leur même... est grave, croyez-moi. refuser les moyens de vivre décemment* M. Henri Clerc, ancien rédacteur au mi­ M. Baron. Vous interprétez très mal ce nistère, nous a montré dans le Beau M. le président. Je suis saisi de six amen­ que j'ai dit. métier avec quel courage ses collègues dements; cinq peuvent être groupés et faire l'objet d'une discussion commune: M. Alain Poher, rapporteur général. Vous résistaient aux sollicitations. ce sont ceux de MM. Landaboure, Lacaze, avait l'air de croire' que M. Baron ne s'in­ Aujourd'hui encore, les fonctionnaires des finances ne se laissent pas submerger Mlle Mireille Dumont, MM. Prévost et Pris téresse qu'aux corporations nombreuses. met. (Rires au centre et a gauche.) par la vague mercantile qui traverse notre tpoque, mais le loyalisme a des limites. ■ M. Fourré. Je demande la parole. , M. Pauly. Je me garderai bien do faire Il faut pour la nation, il faut ipour celte supposition. Vous m'avez interrompu, l'avenir de la République et de la démo­ M. le président. La parole est à M. Fourré. vous n'avez pas entendu la fin de ma cratie éviter de décourager ceux qui ont M. Fourré. Je voudrais parler du reclas« phrase. encore le souci du bien public. sèment du personnel des cadres complé­ . De son côté, M. Schuman soulignait les En concluant, je vous adjure, monsieur mentaires et auxiliaires des directions dé­ difficultés avec lesquelles l'administration le ministre, de ne pas rester indifférent à partementales des anciens combattants. des finances était aux prises pour l'appli­ la lutte quotidienne entre le courage ci­ cation d'une législation de plus en plus vique et l'affairisme sous toutes- ses M. Alain Poher, rapporteur général de la complexe et il notait également les crises formes. commission des finances. Je demande la d'effectifs qu'elle subissait. Vous n'accepterez pas, j'en suis con­ parole. Les promesses n'ont pas été tenues. vaincu, que le beau métier se perde. 'Ap­ C'est la raison, pour laquelle je vous de­ plaudissements à gauche et au centre.) M. le président. La parole est à M. le rap­ porteur général. mande, avec la plus grande insistance, M. le président. La parole est à monsieur le ministre, de prendre enfin en M. le rapporteur général. Nous ne som­ M. Thomas. .considération les revendications des agents mes saisis d'aucun amendement concer- des finances. M. Thomas. Mesdames et messieurs, je ! nant les cadres auxiliaires des directions • Je vous le demande au nom d'une admi­ voudrais simplement poser une question départementales des anciens combattants. nistration que je connais bien et je le fais à M. le secrétaire d'État de la fonction pu­ Si M. Fourré veut déposer un amende­ sans déclamation, car je me garde de blique, concernant le reclassement des ment, qu'il le fasse par écrit. mêler une formule démagogique à des re­ surveillants des écoles nationales d'arts et M. Fourré. Il ne s'agit pas d'un amen­ vendications aussi justifiées, aussi modé- métiers. Ils sont, dans toute la France, dement, monsieur le rapporteur général. ■ rées. environ 35, effectif peu important certes. Le contact presque journalier que je Leur reclassement ne menace donc pas M. le président. Nous sommes en ce mo­ conserve avec mes anciens collègues l'équilibre budgétaire. ment dans la discussion générale de l'ar­ m'autorise à vous faire part de leurs an­ - Or, depuis 1919, ces surveillants, qui ticle 1er et non pas dans celle des amen­ goisses. étaient alors au même traitement que les dements. Monsieur Fourré, avez-vous dé­ Ils demandent que vous apportiez enfin commis, ont été, lors des augmentations posé un amendement ? un remède à la crise d'effectifs que subis­ successives, systématiquement déclassés. sent leurs bureaux. J'ai communiqué ces renseignements à M. Fourré. Non, monsieur le président, mais je m'étais fait inscrire afin d'attirer vos services, monsieur le ministre, je ne Les larges compressions envisagées par l'attention du Conseil sur la situation du M. le secrétaire d'État au budget dans la les répéterai pas ici pour ne pas allonger le débat. personnel des cadres complémentaires plupart des administrations peuvent et auxiliaires des directions départementales doivent se concilier avec l'impérieuse né­ ' Je pourrais vous montrer qu'à chacune des anciens combattants. cessité de doter les régies et les percep­ des augmentations, en 1928, en 1943, en tions d'un personnel suffisant et compé­ lj-45 jusqu'à la dernière revalorisation des M. le secrétaire d'État à la présidence tent. . ^ traitements, les surveillants des écoles na­ du conseil (fonction publique et réforme tionales d'arts et métiers n'ont pas été administrative). Je demande la parole. Mes anciens collègues demandent, égale- 1 augmentés ou ont été peu augmentés. Les ment que le rythme de leur avancement commis l'ont été de façon normale,' si M. le président. La parole est à M. le se­ soit le même que celui des catégories as­ bien qu'à parité en" 1919 ils se trouvent crétaire d'État. similées. avec une différence de traitement de base Défavorisés par le classement actuel, ils d'une cinquantaine de mille francs en M. 1« secrétaire d'État & la présidence savent, et en cela ils sont d'accord avec 1947 étant classés à l'échelle '5 A, tandis du conseil (fonction publique et réforme M. Biondi, que les échelles.indiciakes ne que lès commis sont à l'échelle 11 A. administrative). Mesdames, messieurs, je crois que M. Fourré avait en réalité le constituant qu'un des éléments du classe­ Il y a là une injustice criante que je désir d'attirer l'attention du Gouverne­ ment et qu'il est possible de. faire varier vous supplie, monsieur le ministre, de la signification des échelles sans ipour cela, bien vouloir réparer. ment sur une catégorie particulièrement toucher aux indices. intéressante de fonctionnaires. Je crois que le seul argument qu'on ait Ils demandent enfin que leurs indemni­ M. Thomas, tout à l'heure, a montré lui pu opposer aux demandes des surveillants aussi combien était digne de notre solli­ tés soient revisées en tenant compte de des écoles nationales d'arts et métiers, citude une autre catégorie de fonction­ l'importance de leurs- fonctions et de leurs c'est que ces derniers n'avaient point les responsabilités. naires. Je yeux, quant à moi, faire ici une 1 mêmes diplômes que les autres catégories déclaration et vous dire que toutes les La lassitude est grande, croyez-moi. Elle de fonctionnaires auxquelles ils se trou­ catégories de fonctionnaires sont chères à s'étend en profondeur dans tous les ser­ vaient assimilés, en particulier les com­ notre cœur et que nous nous penchons mis, vices. Vos agents, monsieur le secrétaire avec une égale sollicitude sur les surveil­ d'État au budget, ne se mettront pas en Or, il s'agit de victimes de la guerre qui lants des écoles nationales d'arts et mé­ grève. Ils feront leur service, rien que ont concouru pour des emplois réservés, tiers, sur la catégorie qui intéresse actuel­ leur service. Les fraudeurs y trouveront qui ont passé l'examen d'aptitude corres­ lement M. Fourré et sur toutes les autres leur compte. Mais alors que les prévisions pondant à leur catégorie, examen qui catégories. budgétaires ont toujours été dépassées de­ constitue tout de même un diplôme qui Le désir du Gouvernement est évidem­ puis la Libération, il est possible que cette doit leur donner droit à un traitement ment de faire le maximum pour donner année la situation ^oit toute différente. décent. satisfaction aux agents de la fonctio» 340 CONSEIL DB LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 ; FEVRIER 1918

publique, comme je l'ai indiqué hier au de M. le ministre et celle du Conseil' de l'indice 475 est tout à fait inacceptable. Il cours, de mon intervention. 11 le fera natu­ la République sur la situation faite aux ne s'agit pas, en effet, d'un grade spécial rellement dans la limite des crédits qui lui ingénieurs des T. P. E., ponts et chaussées, dont l'effectif ne peut qu'être limité, aux seront accordés. Il le fera également en par le décret n° 48-78 du 13 janvier 1948, emplois correspondants, mais d'une classe tenant compte des parités nécessaires, de pour l'application duquel on nous demande exceptionnelle qui doit être accessible à telle façon qu'à égalité de titre et à éga­ aujourd hui un crédit. tous les bons agents. Or, avec un eiïectil lité de fonction la situation dcs v agents Les ingénieurs des travaux publics des aussi ridiculement réduit, seuls quelques soit identique, qu'il n'y ait pas une caté­ ponts et chaussées, sont intégrés en caté­ ingénieurs, au hasard des années, pour­ gorie défavorisée par rapport à son homo­ gorie B. avec les indices extrêmes de la ront parvenir à cet échelon, à indice'hié- logue. carrière normale à 225 et 450 et, en classe rarchique inférieur au maximum que tous C'est H la déclaration d'ensemble que exceptionnelle, 475, échelon réservé seule­ devraient pouvoir atteindre; normalement. je voulais faire.,, et maintenant j'adjure, le ment à 2,5 p. 100 de l'effectif totaL du Par alleurs, les traitenm te actuels des Conseil de. la. République de bien vouloir corps. , ' ingénieurs des T. P. E. comportent une passer à l'examen proprement dit de l'ar­ De telles dispositions sont, vraiment in­ classe exceptionnelle réservée à 10 p, 100 ticle 1 er. concevables sur les deux points ci-après: de l'effectif total du corps et — c'est ici Je demande aux auteurs d'amendements que j'attire votre attention — elle est 1° En ce qui concerne l'intégration des ayant pour tout d'opérer à titre indicatif d'ores et déjà à peu près complète. Il fau­ ingénieurs des travaux publics des ponts dès réductions sur le crédit qui vous est drait donc, lors de la mise en vigueur des et chaussées dans la catégorie A ou B de proposé de ne pas insister et d'accepter la l'article 24 de la loi du 29 octobre 1946 nouveaux traitements fixés d'après lies in­ proposition de la commission des finances dices hiérarchiques du décret n*.48-78. du portant statut général des fonctionnaires: qui tend à repousser ces amendements, de 13 janvier 1943, déclasser 75 ip. tO0 des façon à aborder le problème qui nous inté­ L'article l6t du décret n° 48-78 du 13 jan­ ingénieurs de la classe exceptionnelle et resse aujourd'hui et qui est celui du vote vier 1948 fixe à 360 l'indice hiérarchique les ramener en première classe. Pour les du crédit nécessaire, à la réalisation de la maximum qui peut être affecté aux em­ autres, la classe exceptionnelle ne serait première tranche du reclassement. plois de la catégorie B, alors que le tableau plus qu'un mirage pour de. nombreuses annexé à ce décret porte cet indice à 500 années. M. le président. Je suis obligé de donner pour les cadres techniques. Une telle diffé­ 11 est donc indispensable que le pour» la parole à chaque auteur d'amendement. rence entre les cadres administratifs, et. centage, par rapport à l'effectif total du les cadres techniques est péjorative- et ne M. le secrétaire d'État à la présidence corps, de l'échelon de la classe exception­ saurait s'expliquer. du conseil (fonction publique et réforme nelle prévu à ce dernier décret soit porté administrative). Bien entendu, monsieur le Certes, des questions de recrutement de 2,5 p. 100 à 10 p. 100 . dans les grades ou pour les emplois ins­ président. Il y a lieu de considérer également la crits dans la catégorie A, ou de vocation lenteur de l'avancement entre les éche­ à ces emplois, peuvent exister. Cette rai­ M. le président. Je suis«saisi par M. Lan­ lons au nombre de sept. La durée mini­ son, comme aucune autre, ne saurait em­ daboure et les membres du groupe com­ mum- était encore, il n'y a pas longtemps, pêcher le classement des ingénieurs des muniste et apparentés d'un amendement de trois ans pour l'avancement au choix travaux publics des ponts et chaussées en ainsi conçu; et de quatre ans pour l'avancement à l'an­ catégorie A où figurent déjà des fonction­ cienneté, soit une durée moyenne d'au « A la te du premier alinéa de cet arti­ naires à indices hiérarchiques maximum ; moins vingt-cinq- ans pour accéder à cle. réduira de 1.000. francs le crédit da inférieurs à celui de ces ingénieurs et à l'échelon supérieur. 100 milliards de franes applicable au cha- niveau social de recrutement, de valeur En outre, l'âge moyen do début est d'en­ Îitr fe o1752n(nouveau) « R eetclasasmement ede. viron vingt-cinq ans pour les ingénieurs a fonction publique » et ramener en EilitérofessiodnneMeadministrative, d'activitéabsolumentet de. responsacompa-­ des T. P. E., de telle sorte qu'on peut con­ conséquence ce crédit à 99.999.999.000 rable,. sinon parfois d'un ordre moindre. francs. » sidérer cinquante ans comme l'âge- mini­ Si l'ot examine le niveau, l'importance mum au dernier échelon. Dé plus, la. car­ La parole est à M. Landaboure. et la durée du concours d'accès à l'emploi rière n'offre aucun débouché aux grades d'ingénieur des T. P. E., l'élévation, et supérieurs sans passer des concours dif­ M. Landaboure. Mes chers collègues, je l'étendue de leurs connaissances techni­ ficiles. regrette de ne pas pouvoir déférer au désir ques, administratives, juridiques, compta­ de M. le ministre; en ce qui concerne les Mesdames, messieurs, il ne éapparais» bles, on est amené à constater que peu sait pas inutile de vous faire perdre quel­ dernières paroles qu'il vient de prosoneer. d'administrations exigent des preuves de ques instants pour vous signaler et pour Pourquoi ? Parce que le Parlement n'a savoir aussi nombreuses et des qualités signaler à l'attention de M. le ministre les aussi élevées. d'autres moyens- de donner son opinion conséquences fâcheuses qui peuvent résul­ sur ce> que veut faire le Gouvernement Cette formation sévère a toujours per­ ter de l'application des dispositions du dé­ qu'an travers de1 l'astuce, je dis bien de mis au corps, des ponts et chaussées- de cret du 13 janvier 1948, pour cette catégo­ l'astuce, qui consiste à déposer des de­ s'adapter d emblée à toutes les tâches rie, si intéressante entre toutes, des servi­ mandes en rédaction d'un crédit, sur an nouvelles qu'il, a fallu lui confier, et par­ teurs de l'État. Après la libération, n'épar­ chapitre et un articles1 déterminé. ticulièrement. depuis la Libération: con­ gnant, ni peines, ni soucis, ils se sont mis J'estime qu'une catégorie de fonction­ trôle des transports, reconstruction, cons­ au travail pour relever nos ruines, assurer naires, qui mérita toute: l'attention du Par­ truction, de bases aériennes, équipement les: communications, redonner à notre ré­ lement est. défavorisée. Je me demande sportif et contrôles divers. seau Toutier^sa valeur et sa beauté de na­ comment je puis faire pour essayer dob- Il y a de plus une question de respon­ guère. Ils méritent, parmi le corps valeu­ tenir que cette catégorie se trouva placée, sabilité dans l'emploi judicieux de crédits reux de nos fonctionnaires d'État, une dans les cadres, les grilles,, que l'on a éta­ très importants et dans l'exécution des tra-v place d'honneur; il serait injuste et parti­ blis, réellement à la placé qu'elle mérite vaux.. H y a aussi des risques profession­ culièrement décourageant pour eux qu'au d'occuper, puisque nous ne sommes, pas nels et il se produit malheureusement lieu de les récompenser on les brime et on appelés à les discuter ou à. les. modifier. trop fréquemment des accidents martels. les décourage. Le Conseil de la République, Nous sommes donc obligés de procéder Le classement en catégorie A des ingé­ composé en- majeure partie de conseillers de cette façon. Évidemment, au lieu de nieurs des travaux publics des ponts et généraux, d'administrateurs des commu­ proposer des diminutions de crédits, si chaussées s'impose donc inévitablement;, nes, qui connaissent bien ces collabora­ l'on veut améliorer la situation d'une caté­ teurs précieux et dévoués, voudra appuyer gorie de fonctionnaires, il aurait fallu de­ 2° En ce qui concerne le pourcentage, chaleureusement mon amendement. M. la mander des augmentations de1 crédits. par rapiport à l'effectif total du- corps, de. ministre, je l'espère, saura entendre cet Vous savez que cela n'est pas possible l'échelon exceptionnel des. ingénieurs des appel et il reconsidérera la question et la & cause de notre règlement. Nous sommes travaux publies des ponts et chaussées: résoudra, à la satisfaction des intéressés, donc obligés d'employer de telles formes., Déjà,, l'indice hiérarchique maximum de (Applaudissements à l'extrême gauche.} Elles ne sont peut-être pas tout â fait re­ la carrière normale de ces ingénieurs, 450,, M. le président. Je suis saisi d'un amen­ luisantes, je veux bien le croire, mais marque un déclassement de ceux-ci par dement présenté par M.. Georges Lacaze et nous sommes obligés, si nous voulons rapport aux parités qui ont été admises, les membres du groupe communiste et ap­ laire notre devoir de parlementaires, lors­ non sans sacrifices de la part des ingé­ parentés tendant, à la fin du premier ali­ que nous sommes saisis des doléances de nieurs des T. P. E., par l'ensemble des néa de l'article 1er, à réduire de 1 million corporations légalement constituées de catégories de fonctionnaires et qui impo­ de, francs le crédit de 100 milliards de fonctionnaires» de procéder de la façon seraient que cet indice soit porté, à 500. francs applicables au chapitre 1-752 (nou­ dont nous alloua procéder aujourd'hui Mais, la réduction à 2,5 p. 100 du pour­ veau) : « Reclassement de la fonction pu» More amendement avait donc pour but centage de l'effectif total du corps réservé biique » et à ramener en conséquence SA d'attiré* toul sarîicalièrement l'attention à l'échelon de la classe exceptionnelle à crédit k 99.999 millions, de francs» CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 341

La parole est à M. Fourré pour défendre M. Prévost. Monsieur le ministre, mes­ M. le rapporteur général. Cette majorité l'amendement. dames, messieurs, la semaine dernière, au est plus que suffisante, il me semble ! cours de la discussion sur les crédits mili­ De quoi s'agit-il ? De la grille de reclas­ 9. Fourré. Le Lut de cet amendement est taires, nous avons attiré l'attention du sement prévue par le décret du 13 janvier 'd'assurer les parités convenables au per­ Conseil de la République sur la situation 1948, des échelles qui ont été classées par sonnel des postes, télégraphes et télé­ tragique des officiers subalternes et des le Gouvernement les unes par rapport aux phones. sous-olflciers en ce qui concerne leurs autres. Certaines peuvent paraître défavori­ Les employés, agents et fonctionnaires traitements. Nous disions que les maigres sées, en particulier les catégories de fonc­ de cette administration étaient, avant 1914, rémunérations qu'ils perçoivent ne leur tionnaires- qui ont été rattrapées par les & parité de traitements avec les régies fi­ permettent plus de vivre dignement. bénéficiaires du reclassement actuel. nancières. Après 1918, ces parités furcnjt Les nombreuses mutations auxquelles ils Quelles sont ces catégories qui ont été rompues. Cette rupture fut obtenue au tra­ sont "soumis les mettent en effet dans ainsi rejointes ? D'après le texte qui nous ' vers de changements d'appellations qui ne l'obligation de vivre loin de leur famille est soumis ce sont: l'armée, les fonction­ résultèrent en rien d'une modification de -et leur occasionnent des dépenses accrues. naires de l'administration centrale et, recrutement ou d'attributions. Il est écœurant de constater, mesdames comme le disait tout à l'heure notre collè­ A l'heure actuelle,, le personnel de celte et messieurs, que le budget de l'armée, gue Pauly, les fonctionnaires des régies administration est profondément touché pour 1948, dépasse 300 milliards et qu'on financières. Par contre, un effort a été fait par cette injustice. Il ne demande pas que ne peut pas prélever 7 à $ milliards pour pour reclasser un certain nombre de pro­ d'autres fonctionnaires soient ramenés à relever la solde de ces militaires. fessions et c'est ce qui s'est produit pour leur niveau, mais que justice leur soit C'est pourquoi, au nom des membres du l'enseignement) et les postes, télégraphes fendue. groupe communiste et de ses apparentés, et téléphones. - D'ailleurs, en 1944, l'Assemblée consul­ j'ai déposé cet amendement tendant à ré­ On peut évidemment se plaindre que cet tative avait adopté une proposition de ré­ duire ce crédit à 99.999 millions de francs, effort ne soit pas suffisant, mais alors, il solution invitant le Gouvernement à réta­ afin d'inviter le Gouvernement à examiner il faut dire nettement que l'on entend dé­ blir les parités. On n'en a pas tenu compte. la situation de ces officiers subalternes et : classer plus encore les fonctionnaires Nous craignons ■qu'avec ce projet les em­ de ces sous-officiers. (Applaudissements à actuellement à la parité de ceux que l'on ployés des postes, télégraphes et télépho­ l'extrême gauche.) veut avantager. ■Quand on dépose sur la nes ne soient définitivement déclassés. bureau du Conseil de la République cinq M. le président. Par voie d'amendement C'est pour réparer cette grave injustice amendements, l'un visant les instituteurs, MM. Primet, Le Coent, Bellon, David et les l'autre les agents des postes, télégraphes et' que je demande au Conseil de la Républi­ membres du groupe communiste et appa- - que de voter l'amendement. (Applaudisse- téléphones, l'autre les officiers subalternes, rentes demandent, à la in du premier : les agents des services agricoles et les in­ tnents à l'extrême gauche.) alinéa de l'article 1®, de réduire de i.000 ' francs le crédit de 100 milliards de francs génieurs des travaux publics de l'État, on M. le rapporteur général. Je demande la oublie des quantités d'agents de l'État qui, applicable au chapitre 1752 (nouveau) : 1 parole-. de ce fait, vont être défavorisés. Il vau­ ' « Reclassement de la fonction publique » drait mieux être plus prudent si l'on veut M. i« président. La parole est à M. le rap­ et *e ramener en conséquence ce crédit ne déplaire à personne. porteur général. , à 99.999.999.000 francs. » Si l'on dépose à la fois un amendement W. la rapporteur général. Monsieur M. le rapporteur général. Je demande la sur les instituteurs et un antre sur les Fourré, bien que nous allions voter tout à parole. officiers subalternes, il faudrait se rendre l'heure sur le rejet en bloc des amende­ compte que ces deux catégories vont, du ments, je tiens néanmoins à vous dire M. le président. La parole est à M. le rap­ fait de l'adoption des deux amendements, qu'il y a, à mon sens, une erreur dans porteur général. se retrouver à parité, parce que les insti­ ,votre interprétation du décret du .13 jan­ /1. le rapporteur général. Cet amende­ tuteurs auront perdu ce que l'on accordera aux officiers subalternes. vier 1948. ment a fait l'objet, hier, dans la discussion D'après la grille que nous possédons, il générale, de deux interventions, l'une de Dans ces conditions, votre commission semble que les agents des postes, télégra­ M. Dulin, l'autre de M. Dadu. Je suppose a jugé qu'il était vain de vouloir faire un phes et téléphones aient obtenu la parité que M. Primet et M. Le Coent demande la tel travail qui avait d'ailleurs demandé de avec les régies financières. même chose et je rappelle au groupe com­ longs mois de discussions et d'études dans muniste que M, le ministre a donné hier les conseils du Gouvernement et dans les le président. Par voie d'amendement, des indications sur la situation des ingé­ unions syndicales. Mme Mireille Dumont et les membres du nieurs agricoles. Il est important que le Conseil sache que, groupe communiste et apparentés propo­ s'il y a un projet de l'Union générale des sent, à la fln du premier alinéa de l'arti­ Par conséquent, si M. Le Coent voulait fonctionnaires et un projet des confédéra­ cle 1 er , de réduire de 1 million de francs bien ne pas insister, cela cous ferait ga­ tions des travailleurs de la fonction pu­ le crédit de 100 milliards de francs appli­ gner quelques minutes. blique, sur ce projet la fédération postale cable au chapitre 1752 (nouveau) « Reclas­ m. le président. Je suis saisi, par la com­ n'était pas du tout d'accord et avait déposé sement de la fonction publique » et de mission des finances, d'une motion préju- ■ un texte à elle différent des autres. Dans ramener en conséquence ce crédit à 99.999 millions de francs. dicielle tendant à faire rejeter en bloc, : ces conditions, il était normal de faire par le Conseil de la République, tous les un arbitrage. La parole est à M. Bouloux. amendements tendant à apporter des rcma- ! niements au décret du 13 janvier 1948, qui M. Landaboure. OnJait tout pour diviser H. Bouloux. Mesdames, messieurs, mon­ a fixé le reclassement hiérarchique des les travailleurs. sieur le ministre par mesure de précau­ fonctionnaires. tion, j'avais déjà, tout à l'heure, l l'occa­ M. le rapporteur général. Ils auraient pu sion de la discussion sur l'article 1er, dé­ Cette motion préjudicielle vise les amen­ d'abord s'entendre entre eux. fendu -cet amendement qui consiste à sol­ dements portant les n OB 10, 12, 13, 23 et 35 La commission des finances demande au liciter une réduction de crédit d'un mil­ concernant la grille du reclassement. Conseil de la République de bien vouloir lion pour que le Conseil de la République, La parole est à M. le rapporteur général. ; en finir en prenant une décision de sa­ constatant l'insuffisance du crédit global, gesse, c'est-à-dire en rejetant en bloc tous montre sa volonté de revaloriser la fonc­ M. le Rapporteur général. -Mes chers col­ les amendements qui ont été déposés et tion enseignante dans le cadre du reclas­ lègues, en séance de commission, M. Re­ qui ne donnent,, en définitive, satisfao sement de la fonction publique. verbori, devant une avalanche d'amende­ tion à personne. Par conséquent, je ne développe pas .cet ments... amendement davantage. M. Baron. Je demande la parole. M. Landaboure. Très modeste I , M. le président. Par voie d'amendement, M. le rapporteur général. Modeste, mais > M. le président. La parole est à M. Ba­ M. Prévost et les membres du groupe com­ ron, contre la motion. muniste et apparentés proposent à la fin ' qui laissait prévoir un véritable désastre : du premier alinéa de l'article 1er de ré­ pour notre texte, monsieur Landaboure, . M. Baron. Monsieur le rapporteur géné- ' duire de 1 million de francs le crédit de ! AL Reverbori a, dis-je, -déposé une motion > ral, vous nous avez dit qu'au cours de la 100 milliards de francs applicable au cli a- ; -que la -commission des finances a adoptée discussion générale, les arguments valant pitre 4752 ;{nouveau) : « Reclassement de la : par 15 voix -contre 8 et 2 abstentions, et : pour la ûûdification des indices ont été qu'elle m'a chargé de défendre à cette tri- ; examinés. fonction publique « et de ramener en con- 1 Lnine. - ; séquence ce crédit à 99.999 millions de Il est vrai qu'au cours de la discussion francs. M. Faustin Alerte. Cette décision a .été ! générale les orateurs, impressionnés par le La parole est à M. Prévost, prise à la majorité 1 lait Qu'ils savaient que la commission des 342 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918

finances demanderait le rejet en bloc des ter en bloc les amendements relatifs aux part leur souci de ne pas mécontenter ce* amendements, ont exposé les arguments indices parce que nous sommes opposés taines catégories de fonctionnaires qui cons­ en faveur de telle ou telle catégorie de à l'augmentation de telle ou telle catégo­ tituent quelquefois une forte proportion de fonctionnaires. rie de fonctionnaires, afin de ne pas en­ leurs électeurs. Le Conseil de la Républi­ Par ailleurs, le fait que nous avons vu, traîner de surenchère. » que, s'il veut mériter le titre qu'il reven­ fcu cours de la discussion générale, exami­ Cette opinion est celle de M. Reverbori, dique si souvent de « chambre de ré­ ner cette question des indices en montre membre de la commission des finances el flexion », ne doit pas s'opposer à la dis­ toute l'importance. Au fond, l'essentiel du rapporteur spécial du budget. cussion des amendements. Les ayant dis­ cutés, il doit passer au vote sur chacun reclassement, c'est cela; c'est. la détermi­ Mais il y a un second M. Reverbori. A la nation de la place de telle ou telle caté­ dernière réunion de la commission de d'eux. (Applaudissements à l'extrême gau­ che.) gorie de fonctionnaires. Par suite, les ar­ l'éducation nationale, a été soumise ur.e guments ayant été examinés au cours de proposition de résolution n* 33 présentée M. le président. Je vais consulter le Con« in discussion générale et au cours de la par M. Pujol au nom du groupe socialiste. seil de la République sur la motion pré­ discussion de l'article 1 er , le Conseil est et je vois, parmi les signataires de cette judicielle. déjà écîa ! ré et le vote des amendements proposition de résolution, le nom de M. Re­ pourrait être extrêmement rapide. verbori. Je suis saisi d'une demande de scrutin présentée par la commission des finances. A un autre point de vue, le Gouverne­ Or, cette proposition de résolution de­ ment fait état de divergences qui existe­ mande que l'on procède au reclassement Le scrutin est ouvert. raient entre fonctionnaires. Cela entre évi­ d'une certaine catégorie de professeurs. (Les votes sont recueillis. — MM. les dement dans la poliitque générale du Gou­ Il y a donc une opposition entre l'atti­ secrétaires en font le dépouillement.) vernement d'opposer les paysans aux ou­ tude de M. Reverbori hostile aux amen­ vriers, d'opposer certa'ns ouvriers à d'au­ dements en bloc, à toute « catégori­ M. le président. Voici le résultat du dé­ tres en provoquant une scission syndicale, sation », pour user d'un mot qui a déjà pouillement du scrutin: de tenter de diviser les fonctionnaires. été employé ici, et d'autre part celle de Nombre de votants 277 La tâche qui consiste à donner un indice M. Reverbori signataire d'une proposition & chaque fonction, à mesurer la valeur de de résolution demandant le reclassement Majorité absolue 133 chaque profession est très délicate, car il d'une catégorie de fonctionnaires à la­ Pour l'adoption 194 ji'existe pas de reèlre pour mesurer de« quelle d'ailleurs j'attache un très grand Contre 83. choses' aussi différentes aue la capacité intérêt: celle des professeurs des langues d'un facteur, d'un docteur, d'un profes­ orientales. Je ne veux pas mettre en cause Le Conseil de la République a adopté. . seur, d'un ingénieur, etc. Cependant, dans la place que- méritent ces fonctionnaires. l'enseignement, par exemple, on arrive à Elle sera très prochainment examinée par En conséquence, les cinq amendements classer au même degré, avec la même le Conseil. se trouvent écartés. échelle, des personnes dont les spécialités Mais l'examen que le groupe socialiste Je suis saisi d'un amendement présente sont très différentes et dont les capacités et M. Reverbori demandent par la voie par M. Georges Lacaze et les membres du se mesurent aussi difficilement que celles d'une proposition de résolution pourrait d'un professeur de physique, d'un pro­ bien se faire par le dépôt d'un amende­ trlaloaupiefinncodudumm premierpruenimste ealinéaatliapp,ar, dedeentésl'articlerttienedant1",, fesseur de philosophie ou d'un professeur ment à l'article premier. à réduire de 1.000 francs le crédit d* d'histoire. Son ami M. Pujol pourrait déposer un 100 milliards de francs applicable au cha­ D'autre part, ces divergences entre fonc­ amendement qui, s'ajoutant aux autres, de­ pitre 1752 (nouveau): « Reclassement de tionnaires nous paraissent exagérées à des­ manderait que dans l'examen des indices fa fonction publique », et à ramener, en sein par le Gouvernement. on comprenne non seulement les profes­ conséquence, ce crédit à 99.999.999.000 Par exemple, lorsqu'il y a un certain seurs dans leur ensemble, les postiers francs. dans leur ensemble, etc., mais encore la temps, le Gouvernement, prenant en con­ „ L'amendement est-il soutenu ? sidération la situation difficile, particuliè­ catégorie, qui selon le groupe socialiste ­ rement défavorisée, dans laquelle étaient est particulièrement défavorisée, des pro M. Baron. Je demande la parole. placés les membres de l'enseignement el fesseurs de l'école des langues orientales vivantes. les magistrats, accorda à ces deux catégo­ M. le président. La parole est à M. Baron* Pour toutes ces raisons je déclare qu'il ries de fonctionnaires, et à e'ies seulement, M. Baron. M. Lacaze et le groupe com­ une indemnité provisionnelle, je n'ai pas n'y a pas lieu de s'opposer à la discussion séparée des amendements. muniste ont déposé cet amendement pour entendu parler a ce moment d'une oppo­ protester contre l'insuffisance du crédit. Il Je suis entièrement d'accord avec M. Re- sition de la fédération des fonctionnaires, est évident que les indices proposés ne ni d'une catégorie quelconque de fonction­ bervori deuxième manière, pour demander donnent pas satisfaction à l'ensemble des naires. qu'on examine séparément tous les amen­ fonctionnaires. Mais, ce qui est plus grave, Donc les fonctionnaires sont beaucoup dements, ce qui ne demandera d'ailleurs c'est que le crédit consacré au reclasse­ plus raisonnables que veulent bien le dire pas beaucoup de temps au Conseil de la ment est insuffisant, quelle que soit la le Gouvernement et M. le rapporteur génê lté publique. (Applaudissements à l'extrême façon dont on le répartira. Le crédit prévu ral. (Applaudissements à l'extrême gauche) gauche.) est beaucoup trop faible, surtout depuis Es se rendent compte que leurs' ennemis M. Marrane. La main droite de M. Rever­ les récentes hausses du coût de la vie, ne sont point à l'intérieur de la fonction bori ignore ce que fait sa main gauche. aggravées par les dernières mesures prises publique ni à l'intérieur de la classe ou­ par le Gouvernement, qui ont eu pour effet vrière. Ils sont ailleurs, et vous le savez. • M. Reverbori. Pas du tout. Je ne con­ d'affaiblir encore le pouvoir d'achat des fonds pas une proposition de résolution travailleurs en général et des fonctionnai­ M. le rapporteur général. Puisque vous et un texte de loi. res en particulier. êtes si bien renseigné, est-ce que vous sa­ vez si la fédération postale et la fédération M. Baron. Par ailleurs, si le Conseil de C'est pour protester contre cette silua- des finances ont été favorisées au projet la République refusait de sanctionner ces tion que nous avons déposé cet amende­ de l'union générale des fonctionnaires ? amendements par des votes, il fuirait ses ment. (Applaudissements à l'extrême gau­ responsabilités. che.) M. Baron. Ce n'est pas la question. Je ne M. le président. Quel est l'avis du Gou­ sais pas si elles ont exprimé leur accord M. Je rapporteur général. Nous allons les vernement? ( par un vote spécial, mais à ma connais­ prendre, monsieur Baron. ' M. le secrétaire d'État à la présidence sance elles n'ont pas exprimé une opposi­ M. Baron. Tout à l'heure les amende­ tion, et lorsque la grève a été déclenchée, du conseil (fonction publique et réforme ments ont été examinés puisqu'ils ont été elle le fut par l'ensemble de la fédération administrative). Le Gouvernement vous développés à cette tribune par les orateurs des fonctionnaires. demande de repousser l'amendement. S 'il au cours de la discussion générale et de Quel était, dans leur cerveau, l'opinion la discussion de l'article 1 er. Si nous re­ était voté, on n'aboutirait pas au résultat de certains fonctionnaires ? Je ne veux fusions de les examiner et de les voter sé­ recherché par son auteur puisqu'en défi­ nitive on aurait un crédit moindre que le pas faire de psychologie. Mais il n'y a pas parément, cela voudrait dire que le Con­ Gouvernement se bornerait à répartir, à eu d'opposition officielle. Ils ont simple­ seil de la République a accepté de discuter moins, naturellement, que le Conseil de la ment demandé pour tous ce qui avait été et d'examiner très longuement les amen­ déjà accordé aux professeurs et aux ma­ République ne trouve le moyen de voter dements, mais qu'il se refuse à prendre po­ un nouveau crédit supérieur aux chiffres gistrats. sition. Il esquiverait ainsi ses responsa­ du projet. Je veux maintenant donner un autre ar­ bilités. attitude que nous comprenons très gument. M. Reverbori, devant la commis­ bien pour certains, pris entre leur désir de M. Landaboure. Le règlement nous l'in­ sion des nnances, nous a dit; « Il faut reje­ ne pas gêner le Gouvernement, el d'autre terdit, CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918 343

a. le secrétaire d'État à la présidence fonctionnaires de voir lésiner sur des cré­ C'est aussi l'indice de début des admi­ du conseil (fonction publique et réforme dits nécessaires à la revalorisation de la nistrateurs civils auxquels sont assimilés administrative). Précisénient, et c'est, fonction publique. . . les élèves des grandes écoles d'application. pourquoi votre amendement n'aboutira en D'autant plus que le présent projet ne A la sortie de l'école, le traitement d» définitive qu'à aggraver la situation faite permet même pas de rétablir le wuvoii début des professeurs agrégés est à l'in­ aux fonctionnaires. d'achat des fonctionnaires tel qu'il était dice 315...... Sans doute il eût été souhaitable de don­ au mois de juillet 1M7. Les queues de C'est cet indice qui sera attribué aux ner davantage aux. fonctionnaires. Sans hausse qui viennent d'être octroyées si gé­ jeunes gens et aux jeunes filles sortant doute nous nous en serions , félicités, néreusement font en effet que le pou­ avec succès des. écoles normales supé­ comme vous-même et comme les fonction­ voir d'achat actuel va se trouver inférieui rieures, comme cet indice est celui aussi naires. Mais si l'on voulait réaliser la to­ à ce qu'il était il y a à peine deux mois. du traitement de début de l'ingénieur des talité du reclassement, ce n'est pas un ^ -C'est pourquoi nous avons demandé, à mines, d'un auditeur au conseil d'État et crédit de 100 milliards qu'il faudrait voter, ti tie indicatif, une diminution de 1.oOO à la cour des comptes, formés dans des mais une somme de 450 milliards. trancs du crédit global, pour attirer l'at­ grandes écoles-, auxquelles nous, vous de­ Au surplus je dois dire que le Gouver­ tention du Gouvernement sur la nécessité mandons d'assimiler nos écoles normales nement n'a jamais prétendu effectuer cette d'une revalorisation plus large. supérieures préparant nos jeunes profes­ année la totalité du reclassement. Je dois Il était bon que cela fût dit, à un mo­ seurs. C'est la logique même. ment où la situation des fonctionnaires est En décembre 1946, le ministre de l'édu­ Ieursruérciserorganisationsraaussi que lsyndicalesseysndfionctisonn'airesn'ont jaeat­ intenable, notamment pour certaines caté­ cation nationale établissait lui-même uni mais demandé qu'il fût procédé en une gories qui vont se trouver écrasées, à sa­ seule fois à la réalisation de la totalité projet accordant, dès la première année, voir les' petits- et moyens fonctionnaires. un traitement aux étudiants des écoles nor­ du reclassement. Ce que nous fixons pour (Applaudissements à l'extrême gauche.) cette année, c'est une première étape dans males supérieures. la voie du reclassement, qui se poursui­ M. le rapporteur général. La commis­ Les services des finances opposant urt vra dans les années à venir et qui est, sion des finances demande un scrutin. veto à ce projet, M. Naegelen' l'abandonna en plein accord avec les organisations de purement et simplement. fonctionnaires elles-mêmes, lié à l'évolu­ M. le président. Je suis saisi d'une de­ Le 22 mai 1957, le groupe communiste tion économique, de notre pays. mande de scrutin présentée par la com­ de l'Assemblée nationale déposait un pro­ mission des finances sur l'amendement de - Il est entendu que, dans la mesure où jet de loi inscrit sous le n° 1400 réclamant M. Lacaze, repoussé par la commission et la situation de nos finances s'améliorera, à nouveau la parité de nos normaliens avec par' le Gouvernement. le reclassement de la fonction publique leurs frères d'études des grandes écoles sera accéléré. Mais je vous en supplie, ne Le scrutin est ouvert. d'application. • ' continuez pas à demander des réductions (Les votes sont recueillis. — MJf. les se­ Les élèves de nos écoles normales sup& de crédit pour obtenir des augmentations', rieures signent dès leur entrée dans les car, si ces réductions étaient accordées, crétaires en font le dépouillement.) établissements respectifs: écoles normales vous aboutiriez en définitive au résultat M. le président. Voici le résultat du dé­ supérieures de la me d'L'lm, de Sèvres, da inverse de celui que vous poursuivez. pouillement du scrutin: Saint-Cloud, de Fontenay, écoles normales supérieures d'enseignement technique, M. le président. La parole est à M. le Nombre de votants 209 rapporteur général. école normale supérieure d'éducation phy­ Majorité absolue .• 150 sique-, un engagement décennal qui les lie M. le rapporteur général. Certes, 100 mil­ Pour l'adoption 8i à l'État. liards constituent une somme qui peut Contre ■ 215 Quand ils seront professeurs, leurs an­ être jugée insuffisante; on peut demander nées d'école compteront dans la calcul de» Le Conseil de la République n'a pas 150, 200 milliards. Mais ce qui a paru im­ leur ancienneté ou de leur avancement* adopté. portant & la commission des finances, c'est cependant, au contraire de ce qui se passe que l'on .paye les fonctionnaires et les vic­ Personne.no demande plus la parole ? pour les élèves des grandes .écoles d'ap­ times de la guerre avec une monnaie plication, aucun traitement ne leur est ac> Je mets aux voix l'article 1^ ayant encore une valeur. Dans ces condi­ cordé pendant ces. mêmes années. tions, si le Gouvernement ne croit pas pou­ (L'article 1 er est adopté.) Il y a là. vis-à-vis de nos futurs maîtres^, voir faire davantage actuellement sans une injustice que rien ne peut justifier, mettre en cause la valeur même de ia M. le président. Je suis saisi d'un amen­ tant eï e est illogique, sinon le peu de con* monnaie, la commission serait bien mal­ dement présenté , par MM. Baron, Victoor, . sidération, hélas! dont l'État entoure l'en­ venue d 'accepter l'amendement de M. La­ Mlle Mireille Dumont et les membres du seignement et ses maîtres depuis trop long­ caze. Ce qui importe c'est le pouvoir groupe communiste et apparentés «ten­ d 'achat que l'on va donner aux uitéref- dant à insérer après l'article lor un arti­ temps! eés. . cle additionnel 1 bis (nouveau) ainsi ré­ Qui fait les frais de cette situation T Par 17 voix contre 8, la commission digé: Une jeunesse studicusè, recrutée par con­ des finances repousse l'amendement de « Les élèves des écoles nornVales supé­ coure et dont les parents, pour la grands M. Lacaze. majorité sont peu. fortunés. rieurs de la rue d'Ulm, de Saint-Cloud, de Sèvres, de Fontenay, de renseignement - Comment vivent ces étudiants et étu­ M. Faustin Merle. Je demande la parole technique, d'éducation physique seront diantes V Ils reçoivent une bourse qui* pour répondre à M. le ministre. assimilés aux élèves des grandes écoles après 4e prélèvement fait par l'économat d'application et bénéficieront du même de l'établissement, leur laisse une men­ M. le président. La parole est à M. Faus­ tin Merle. classement (catégorie A, indice 250). » sualité de 3.000 francs pour couvrir les La parole est à- Mlle Mireille Dumont pour » frais d'habillement, de voyage,' les dé­ soutenir l'amendement. M. Faustin Merle. Mesdames, messieurs, penses diverses et celles d'ordre pure­ ment scolaire, achat, de livres par exem­ le crédit de 100 milliards proposé est cer­ Mlle Mireille Dumont. J'ai souligné, lors tainement . — M. le ministre vient de le ple,- qui sont actuellement, vous le savezj de mon intervention dans la discussion gé­ excessivement élevées. reconnaître — largement insuffisant pou' nérale, l'injustice qu'il y avait A ne pas permettre une revalorisation générale des assimiler aux grandes écoles d'application. - Aucune indemnité comme celles dont bé­ traitements de tous les fonctionnaires, mines, ponts et chaussées, écoles nationa­ néficient les fonctionnaires ne- viennent puisque c'est un crédit de 450 milliard- les d'administration, école supérieure des s'ajoute!1 à cette maigre mensualité. qu'il faudrait. Vous admettrez quand P. T. T., dont les élèves, bénéficieront d'un même que, pour des fonctionnaires comme Dans les graves conditions de vie chers traitement indice 250, nos écoles normales d'aujourd'hui, les élèves sont souvent ceux des finances, qui côtoient journelle­ supérieures qui forment des professeurs du ment les hommes de la haute industrie e* obligés de recourir à des travaux de secré­ deuxième degré et de l'éducation physi- ' tariat, leçons parlicuiières, qui, s'ajoutant de la haute finance, qui sont à même de que. voir de quelle façon sont réalisés des bé­ à de sévères études,., compromettent très La fédération de l'éducation nationale néfices scandaleux alors que la masse d* ; souvent leur santé. _• , ' ' réclame cette parité, qui est juste. la population est plongée dans M misère Ce$ élèves ne bénéficient pas de la sé­ alors que nous savons, nous fonctionnaires En effet, l'indice 250 est celui de début curité sociale; et en cas de maladie, de des finances, que des millions sont dissi- : des professeurs certifiés. Cela correspond courte ou de longue durée, leur bourse est mules, que des superprofits considérables donc à cette catégorie d'élèves qui doi­ purement et simplement suspendue; et sont octroyés continuellement aux hom­ vent 'être considérés comme professeurs les frais d'hospitalisation restent k la mes des trusts, il est «>ériiL

Vous voyez donc, mesdames et mes­ C'est pourquoi nous demandons que ces ! M. le président de la commission des sieurs, l'inquiétude de tous ces jeun es élèves, au lieu d'être boursiers, soient finances. Je voudrais dire à M. Baron qu'il gens et jeunes filles. assimilés, par référence, à une catégorie n'entre pas du tout dans mon esprit de Il n'est pas possible que se prolonge de fonctionnaires. Ainsi, lorsque les îonc- critiquer le principe de l'amendement. cette situation. Il n'y a pas die meilleur tionnaires obtiendront une revalorisation Croyez que nous sommes très attachés au placement pour une nation que d'aider à de leurs traitements, les élèves obtien­ sort des étudiants, de tous les étudiants da la formation intellectuelle et profession­ draient eux-mêmes une revalorisation de France. . . . nelle de sa jeunesse. leur rémunération. ' Mais, aujourd'hui, de quoi discutons» Toute l'Assemblée, j'en suis certaine, Cette mesure n'entraînerait pas forcé­ nous ? D'un crédit de 100 milliards et nous est d'accord sur ce principe. Qu'elle le ment une augmentation de crédits, mon­ ne pouvons pas, sans violer la Constitu. prouve en acceptant l'article 1 bis déposé sieur le président de la commission des tion, aller au delà. Si nous acceptons ce! au nom du groupe communiste qui répa­ finances. On ne peut pas le savoir, car. amendement, de deux choses l 'une : ou rera une criante injustice. (Applaudisse­ demain, la bourse qui sera attribuée à ces bien cette mesure n'entrera pas dans la étudiants peut fort bien être supérieure ments sur plusieurs bancs.) réalité et, alors, il faut qu'elle soit ex­ au traitement qu'on leur accorderait au­ traite du projet que- nous discutons poui M. le président. Quel est l'avis du Gou­ jourd'hui si on les assimilait à une caté­ devenir une loi spéciale; ou bien vous vernement ? gorie de fonctionnaires déterminée. ' voulez la faire entrer dans le projet de loj Ce que nous demandons pour "ces étu­ actuel et' alors vous dépasserez automati« M. le secrétaire d'État à la présidence du diants — et pour les mêmes raisons — quement les 100 milliards. conseil (fonction publique et réforme ad­ c'est ce que le Parlement s'est attribué Je crois qu'il serait beaucoup plus efft ministrative). Le Gouvernement repousse à lui-même. cace d'organiser un débat.spécial. Mais, l'amendement. Qu'arrivait-il autrefois pour les parle­ Sauf, je le répète, violation du règlement, Les mesures proposées dans l'amende­ mentaires ? Ils recevaient une indemnité vous ne pouvez pas, à l'intérieur de ce ment de Mlle Dumont n'entrent ipas dans texte, introduire un amendement dont le cadre d'une demande de crédit. qui donnait lieu à des discussions chaque fois qu'il s'agissait de l'augmenter. On a vous-même ne demandez pas l'effet im« Néanmoins, elles feront l'objet d'un sé­ estimé qu'il était plus commode d'assimi­ immédiat. Dans ces conditions, retenez-lej rieux examen lors de la réalisation de la ler les parlementaires à une catégorie de pour l'inclure dans une autre proposition» deuxième phase du reclassement; et le fonctionnaires, qui n'est certes pas défa­ Si vous demandez son effet immédiat, Gouvernement s'efforcera de retenir les vorisée dans la grille. nous sommés obligés de vous dire que suggestions qui viennent d'être apportées. vous dépassez les crédits-.qui sont prévu? Nous demandons pour les étudiants des [Applaudissements.) par le projet de loi, . . écoles normales supérieures une mesure M. le président. Quel est l'avis de la identique, dans cet esprit, à celle dont bé­ M. Maurice Bourgès-Maunoury, secrétaire commission ?... néficient les parlementaires, c'est-à-dire d'État au bydget „ Monsieur le président qu'ils cessent d'être des boursiers pour je suis obligé de demander l'application Mlle Mireille Dumont. En l'absence de la être assimilés à une catégorie de fonction: de l'article 47 du règlement. présidente de la commission et en qualité naires, à laquelle ils appartiennent d'ail de vice-prési lente, j'ai pu m'entretenir ce leurs — comme l"a dit tout à l'heure • M. le président. L'article 47 du règle* mont est ainsi conçu: .. matin avec un certain nombre de nos col­ notre collègue Mireille Dumont, — car dès lègues de la commission de l'éducation na­ leur rentrée à l'école normale, ils signent « La question préalable est prononcée tionale. lls sont d'accord pour se pencher un engagement et le temps passé dans de droit si elle est posée par le Couvert sur le cas de nos étudiants et étudiantes cet établissement leur est intégralement nement, la commission des finances ou la des écoles normales supérieures et deman­ compté pour leur retraite et leur avance­ commission compétente à l'encontre d'un dent que le Gouvernement soit immédiate­ ment. - - ' amendement entraînant la réduction ou la ment saisi, car notre jeunesse ne peut Par la suite, ils sont considérés comme suppression d'une recette existante ou souffrir plus longtemps de ce désintéresse­ fonctionnaires depuis le jour où ils sont susceptible d'entraîner une dépense nou« ment. . entrés à l'école normale. Nous demandons velle ou une augmentation de dépenses par rapport au texte qu'il serait appelé à . M. le président. J'ai demandé l'avis de qu'on tienne compte de ce fait non seule­ la commission des finances. ment pour le calcul de l'avancement et remplacer ou à compléter lorsque la réa­ de la retraite, mais aussi pour la détermi­ lité de la réduction ou. de la suppression M. Alex Roubert, président de la com­ nation de leur rémunération. de la recette, de l'établissement ou de l 'augmentation de la dépense est affirmée mission des finances. Mesdames, mes­ Nous posons donc, tout simplement, Je au nom de la commission des finances par sieurs, il s'agit là, en réalité, d'une de­ principe d'un mode de rémunération. Je mande de crédits. soutiens donc, contrairement à M. le pré­ son président ou le rapporteur général, ou par le rapporteur spécial compétent. » • Dans ces conditions, la commission des sident de la commission des finances, que Je consulte la commission des finances finances ne peut accepter l'amendement l'article 1 bis proposé n'est pas anticonsti­ qui aboutirait à violer la Constitution et tutionnel mais qu'il sert l'inérèt général sur. la réalité de l'augmentation de la dé­ le règlement de ce Conseil. de la jeunesse et de notre pays. (Applau­ pens^ . . dissements à l'extrême gauche.) M. le rapporteur général. Là commission M. le secrétaire d'État à la présidence du M. le président. La parole est à M. le des finances s'est largement expliquée sur conseil (fonction publique et réforme admi­ secrétaire d'État à la fonction publique. ce point. Elle a affirmé, il y a un instant nistrative). Et la mesure interviendra par, la réalité de la dépense. voie réglementaire. M. le secrétaire d'État à la présidence du conseil (fonction publique et réforme M. le président. La question préalable . M. Baron. Je demande la parole. administrative). Le Gouvernement n'est est posée. Dans ces conditions, l'amende­ ment est écarté de droit. M. le président. La parole est à M. Ba­ pas opposé au principe de la proposition ron. qui est présentée, mais s'il l'acceptait au­ jourd'hui, on pourrait alors venir à celle M. Baron. Je demande la parole pour tribune demander le classement de toutes, répondre à M. le ministre, et pour m'oppo-i • M. Baron. Je voudrais répondre à M. le ser à la question préalable. président de la commission des finances les catégories qui ne figurent pas encore qui soutient que l'amendement déposé au­ dans la grille. M- le président. La question préalable rait pour effet une augmentation de cré­ On pourrait facilement demander à l'As­ est de droit. Par conséquent, je regrette, dits et qu'il est, par suite, contraire à la semblée d'examiner quelle sera la place mon cher collègue y de' ne pouvoir vous Constitution. des 1.300 ou 1.400 catégories qui restent donner la parole sur ce sujet. encore à classer. • Notre amendement n'entraîne pas une Vous pouvez répondre. à M. le ministre* augmentation de crédits. Il tend simple­ Le Gouvernement retiendra votre sug­ ment à modifier le système sur lequel est gestion; il* la transformera en une réalité M. Baron. Je répondrai donc à M. 13 basée la rémunération des élèves des éco­ effective, mais il ne pourra le faire qu'au ministre. les normales supérieures. moment où il procédera au classement de On a parlé tout à l'heure des grilles? Que se passe-t-il aujourd'hui ? Ces élè­ toutes les autres catégories, c'cst-à-dire -à mais ces étudiants sont déjà des fonelion- ves reçoivent une bourse, et chaque fois partir du jour où nous en aurons terminé naires et n'ont ■ jusqu'ici aucune place! qu'il y a une hausse du coût de la \ie, il avec les débats parlementaires et où, en­ dans la grille. D'ailleurs, je suis prêt à faut une discussion au Parlement, des dé­ fin fixés, nous pourrons entreprendre le modifier la rédaction de l'article addition­ travail de classement définitif de l'ensem­ marches des syndicats, et la bourse ne se nel que nous proposons, de façon qu'il trouve modifiée que bien longtemps après. ble des catégories. , . , n'ait aucune répercussion financière. J 'en ai fait personnellement la cruelle M. le président. La parole est à M. le > Pourquoi l'article l 'bis a-t-il une réper­ expérience. président de la commission des finances. cussion financière ? Parce qu'il affecte CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1958 345

fcux étudiante un indice 250 qui, tout le Mme Pacaut. L'amendement que je vous « A compter du 1er janvier 1948, les in­ monde le sait, donnerait un traitement su­ présente, au nom du groupe communiste, demnités énumérées aux alinéas b, c, d périeur à la bourse. ■ Mais , on pourrait a pour but de préciser l'attribution du et e ci-dessus et la majoration provisoire peut-être modifier cet article en disant traitement de stagiaire aux instituteurs en seront groupées dans une allocation uni­ que les étudiants, au lieu de recevoir une stage professionnel. ■ que dite complément provisoire de traite­ bourse, seront assimilés à la catégorie de La loi du 13 août 1947 a modifié l'arti­ ment ou solde qui sera soumise à la re­ fonctionnaires à laquelle ils appartiennent, cle 43 de la loi du 27 avril 1946 comme tenue ipour pension. » ou à telle catégorie de fonctionnaires à suit : 1 ' : - ' ' Sur l'article, la parole est à M. Bou­ -déterminer. 11 appartiendrait ensuite au loux. Gouvernement de les classer dans la « Les élèves maîtres des écoles norma­ les, en stage de formation professionnelle, grille qui convient, puisque les grilles ne- M. Bouloux. Messieurs les ministres, sont pas terminées. recevront, à dater du 1 er octobre 1917, la . qualité de fonctionnaires stagiaires et per­ mesdames, messieurs, nous avons montré, On nous dit qu'on examinera cette ques­ . cevront un traitement qui sera fixé par au cours de la discussion générale et à pro­ tion demain; mais ce débat sera ren­ décret, etc. ». ■ posée l'article 1er , l'insuffisance de la re­ voyé aux calendes grecques! Il y a plus valorisation de la fonction publique. de vingt ans que cette question est dis­ Nous faisons remarquer à M. le minis­ cutée sans qu'on ait abouti à un résultat. tre que l'élève maître, qui effectue un Je voudrais, à propos de l'article 2, dé­ stage de deux années à l'école normale, noncer une disposition qui, en même Nous avons l'occasion de prendre nos portant sur les 3e et 4° années, ne reçoit responsabilités. Je propose au Conseil de temps qu'elle réduit cette revalorisation, actuellement le traitement de stagiaire que voter l'article 1 Lis, que je suis prêt à mécontente les intéressés parce qu'elle ap­ pendant la 4e année d'école normale ce paraît comme une brimade à l'égard des modifier pour qu'il n'ait aucune réper­ qui dénote un caractère restrictif de l'in­ cussion financière immédiate et qu'il ne fonctionnaires qui ont fait grève. soit pas contraire à la Constitution. terprétation de la loi. En effet, le premier alinéa de l'article 2 En conséquence, nous demandons au est ainsi conçu: « W. le président. Je le répète, la question Conseil de la République de voter notre « Le bénéfice de la majoration provisoire préalable a été.opposée à l'amendement amendement, qui constitue un article addi­ de M. Caron. , — • prévue au dernier alinéa de l'article 1" tionnel 1 ter, ainsi conçu: ci-dessus sera attribué k compter du - L'amendement est écarté de droit. « Les instituteurs pendant la totalité de 1®^ janvier 1948. Cette majoration sera cal­ Je suis saisi d'un amendement présenté leur stage de formation professionnelle culée d'après les rémunérations globales par Mme Pacaut et les membres du groupe seront assimilés aux stagiaires et classés perçues par les fonctionnaires au 1 er no­ communiste ■ et apparentés, tendant k catégorie B, indice 185. » vembre 1917 et représentées par... ». Sui­ . insérer auprès l'article 1 er un article addi­ Ce texte permettrait à l'élève maître de vent cinq paragraphes a), b), c), d), e); tionnel i ter (nouveau) ainsi rédigé: recevoir le traitement de stagiaire dès la mais n'est pas comprise dans cette énu­ - « Les instituteurs pendant la .totalité de première année de stage professionnel, mération l'indemnité de 1.500 francs attri­ leur slage de formation professionnelle c'est-à-dire en 3e année d'école normale. buée au 29 novembre dernier. seront assimilés aux stagiaires et classés I.e' recrutement des instituteurs s'en trou­ Le fait d'arrêter au 1 er novembre 19i7 .catégorie B, indice 185 ». verait ainsi facilité et, de ce fait, les ga­ et non au 31 décembre ladite indemnité ranties de' plus en plus nécessaires se- apparaît comme une incohérence. De plus, M. le secrétaire d'État au budget. J'in­ aient données à l'avenir de notre école ce texte tend à intégrer dans le complé­ voque également l'article 47 du réglement. laïque. (Applaudissements à l'extrême ment provisoire seulement les indemnités v gauche.) M. le. président. Je suis obligé de consul­ annoncées et non celles du 29 novemibre. ter la commission des finances sur la réa­ M. le président. L'amendement a été dé­ Il exprime la volonté de restreindre une lité de l'augmentation de -la dépense. veloppé, le Gouvernement a posé la ques­ augmentation déjà insuffisante, mais ex­ Quel est son avis? tion préalable et la réalité de Paugmen- cluant du calcul des nouveaux salaires l'in­ tation de dépense a été affirmée par la demnité exceptionnelle du 29 novembre, M. le président de la commission. La commission des finances. accordée en pleine grève à tous les fonc­ - lecture même du texte de l'amendement Dans ces conditions, la question préala­ tionnaires, y compris les grévistes; il ap­ nous indique que nous nous trouvons de­ ble étant de droit, l'amendement ne peut paraît donc comme une sanction prise à vant un cas exactement identique à celui être mis aux voix. l'égard de ceux 'qui ont exercé leur droit qui vient d'être tranché. légitime et constitutionnel de cesser le tra­ Les instituteurs seront assimilés aux sta­ Mile Mireille Dumont. Je demande la vail. giaires et classés en catégorie B, qui re­ parole, au nom de la commission de l'édu­ çoit un traitement supérieur. cation nationale. (Protestations au cen­ Cela est si vrai que dans le premier rap. tre.) port de M. le rapporteur général de l'As­ M. lo président. La question préalable semblée nationale figurait cette indemnité étant de. droit... M. le président. L'amendement est écarté; du 29 novembre et que dans le deuxième je no puis donevous donner la parole. rapport. élie n'y était plus. s. M. Marrane. Je demande la parole pour Je veux me garder d'ouvrir une discus­ un rappel au règlement. -Nous abordons l'article 2 dont je donne lecture: sion à ce sujet. Permettez-moi, cependant, M. le président. La parole est k M. Mar­ « Art. 2. — Le bénéfice de la majoration monsieur le ministre, mesdames et mes­ sieurs, de vous montrer combien les rane pour un rappel au règlement. provisoire prévue au dernier alinéa de l'ar­ ticle 1 8r ci-dessus sera attribué à compter agents de l'État sont fondés à regretter l'abandon de cette indemnité et laissez- M. Marrane. Je reconnais que le Gouver- du l or janvier 1918. Cette majoration sera . neniciit a le droit de poser la question calculée d'après les rémunérations glo­ moi évoquer l'une de ces grèves de fonc­ préalable, mais celle-ci ne peut pas venir bales perçues par les fonctionnaires au tionnaires, -la grève magnifique de dignité avant que l'auteur de l'amendement se 1r novembre 1917 et représentées par: et de fermeté des instituteurs de la région soit expliqué. « a ) Le traitement, la solde ou le salaire parisienne. - Je demande donc que l'auteur de perçus résultant des échelles de l'ordon­ Je le ferai très brièvement. Cette grève l'amendement ait la parole. nance n° 45- 1i du G janvier 1915; je l'ai vécue intensément hors du Parle­ « b) L'indemnité exceptionnelle de cherté ment, et aussi à l'intérieur do ce Conseil M. le président. La parole n'a pas été de vie instituée par le décret n° 45-2747 de la République, parce que nous avoue refusée à l'auteur de l'amendement; du 2 novembre 1945, modifié ipar.le décret eu l'honneur, à la commission de l'éduca­ s'agi-isant de l'amendement précédent de n° 40-23 du 4 janvier 1916; tion nationale, de recevoir lé comité de -M. Baron, l'auteur a même pu répondre « c) L'indemnité forfaitaire de cherté de grève. ii M. le ministre alors que la question vie créée par la loi n° 46-17i8 du 3 août préalable avait été posée. 194G ; J'entends bien que cela a bousculé quel­ que peu les traditions du vieux Sénat, et M. Marrane. Monsieur le président, mon (cil) L'indemnité provisionnelle instituée par le décret n° 47-117 du 16 janvier 1917, l'audition a souffert quelques difficultés. observation ne porte pas sur le précédent Mais nous avons entendu ce comité. amendement dont la discussion s'est dé­ modifié par le décret n° 47-1371 du 24 juil­ roulée dans- les conditions réglementai­ let 1947 ; . Les commissaires les moins favorables res. Je n'interviens que pour l'amende­ « e) L'allocation spéciale forfaitaire attri­ à. la grève, et, à l'audition de ce com'ité ment de Mme Pacaut. ■ buée en exécution du décret n° 47-1372 du ont été très impressionnés par la composi­ 24 juillet 1947, et considérée comme étant tion, le caractère d'unanimité de ce co­ I M. le président. La parole est k Mme Pa­ due pour l'année entière. pour la fraction mité où fusionnaient les membres de la caut, pour expliquer son amendement» visée à l'article lw dudit décret. C. G. T., sans doute pas tous d'accord au 346 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

JH. Bouloux. Mesdames, messieurs, j'ai M. le rapporteur général. La commission f.ointX'„ dlelessvureprofesseursteeneduarnsce,desceuenseignementsex sdeeglnaemC. F. Suffisamment défendu mon amendement des finances a en l'occasion -de discuter spéciaux, les représentants de l'association tout à l'heure. Il y a d'ailleurs un autre d'un texte de M. Lacaze qui avait le même pédagogique des directeurs de cours Com­ amendement qui se confond avec ' le objet. Elle l'a repoussé dans l'esprit que plémentaires, etc. Tous déclarèrent leur mien.. vient d'indiquer M. le secrétaire d'État au grève strictement corporative et revendi- Je désire à ce qu'à la date du 1er no­ budget. Dans ces conditions elle demande . «atrice. . vembre 1947 soit substituée celle du 31 dé­ à l'Assemblée de repousser le texte en Nous avons posé aux délégués de nom­ cembre, c'est-à-dire qu'à l'numération question et eHe dépose une demande do scrutin. breuses questions. Leurs réponses furent des paragraphes A, B, C, D, H soit ajouté pour nous pleines d'enseignement. un paragraphe F qui comprendrait l'in­ M. le président. Vou; ne posez pas la Un commissaire socialiste regretta que demnité du 29 novembre que l'on a ou­ question préalable : vous déposez seule­ la grève eût été déclenchée trois mois bliée ou négligée. ment une demande de scrutin sa l'amen­ trop tard; un autre dit qu'elle venait trop dement lui-même ? $ôt. Un délégué répliqua aux deux com­ M. le président. R importe de procéder missaires.qu'il comprenait les regrets ex­ avec méthode. Vous avez déposé un amen­ M. le rapporteur général. Oui, monsieur primés de voir coïncider la grève des ins­ dement n' 22 dont je viens de donner lec­ le président. tituteurs avec un mouvement plus géné­ ture: c'est celui-là qui est d'abord en dis­ ral, eertes, et dont le caractère était sans cussion. M. le président. La parole est à M. Bou­ doute discuté. Mais il fallait * partir », dit loux. le délégué, sans attendre, sous peine de M. Bouloux. Je demande done simple­ voir les dirigeants débordés. . ment que, à la date du novembre, soit M. Bouloux. Je voudrais poser une ques­ substituée celle du 31 décembre. tion. A la question posée: « Quelle est votre Monsieur le ministre pourrait-il nous première revendication et, si elle était M. le président de la commission des satisfaite, reprendriez-vous la classe im­ finances. L'amendement 24 a le même renseigner sir ce fait que le premier rap­ médiatement ? Indemnité substantielle ? port de M. le rapporteur général prévoyait objet. ou reclassement ? » Il fut répondu, sans l'inclusion de cette indemnité dans le calcul L'Assemblée nationale en a dis­ hésitation par un délégué r « Reclassement M. le rapporteur général. L'un est dé et nous reprenons le travail ». M. Faustin Merle et l'autre de M. Bou­ cuté et je voudrais moi-même insiste; à ce sujet. Le délégué des cours complémentaires loux. déclara : M. le rapporteur général. Il ne s'agit pas « On ne peut accuser les instituteurs M. le président. Seulement, ils ne visent du rapporteur général du Conseil de la Ré­ d'être gens subversifs. L'élan qui nous pas le même alinéa. Nous ne gagnerons publique mais du rapporteur général de anime et qui nous porte est dû à la con­ pas de temps en mélangeant les ques­ l'Assemblée nationale. J'ai sous les yeux tions. viction qui est nôtre qu'en luttant pour son rapport ne 3224 'et je ne vois pas l'er­ des traitements décents, nous défendrons reur dont vous parlez. l'école laïque et que nous servons en M. Faustin Merle. Pour ne pas faire per­ même temps la France et la République ». dre de temps, puisque l'esprit est identi­ M. Bouloux. Est-ce le deuxième rapportî que, je retire mon amendement. (Applau­ Tels sont,, mesdames et messieurs, les dissements.} W. le rapporteur général. J'ai les deux serviteurs de la nation que l'Assemblée sous les yeux et il n'y a rien de conforme voudrait pénaliser, qui unissent au souci M. le président. L'amendement de à ce que vous dites. - de défendre leurs conditions de vie et cel­ M. Faustin Merle est retiré. Reste seul les de leur famille, le souci de sauver M. le président. Cette demande d'expli­ l'amendement présenté par M. Bouloux. l'école laïque et d'assurer à la France sa cation n'a pas d'influence sur le vote. La parole est à M. le secrétaire d'État au vraie grandeur. budget. Je mets aux voix l'amendement présenté Je m'empresse d'ajouter que ce souci par M. Bouloux. . . est celui de tous les fonctionnaires, ac- M. le.secrétaire d'État au budget. Je suis saisi d'une demande de scrutin eulés malgré eux, la mort dans l'âme, à L'amendement de M. Bouloux a pour but présentée par la commission des finances. cesser le travail, tous sont également dé­ d'inclure dans le calcul du complément Le scrutin est ouvert. voués au bien public : postiers, institu­ provisoire de traitement l'indemnité ex­ teurs, professeurs, agents des régies fi­ ceptionnelle de cherté de vie du mois de (Les rotes sont recueillis. — ilM. les se­ nancières, etc. - novembre. crétaires en font le dépouillement.) Vous ne pouvez pas, vous ne voudrez Or, lorsque cette indemnité a été attri­ M. le président. Voici le résultat du dé­ pas, mesdames et messieurs, prendre la buée; il a été nettement déclaré par le pouillement du scrutin : responsabilité de cette sanction. Gouvernement qu'elle se plaçait complè­ Vous demanderez que soit réintégrée tement en dehors du temps et du traite­ Nombre de votants...... ; 297 • dans le calcul des compléments provisoi­ ment, et, par ailleurs, 'les revendications Majorité absolue 149 . res l'indemnité du 29 novembre 1947 arra­ du moment des syndicats de fonctionnai­ Pour l'adoption...... 83 chée par le courage des grévistes, malgré res s'adressaient au reste du traitement ■Contre . ' 244 les fausses" nouvelles et les calomnies et non pas à cette partie particulière et d'une campagne bien orchestrée qui pré­ momentanée qui se plaçait dans le temps Le Conseil de Lt République n'a pas tendait faire croire que ces grèves étaient sur cinq semaines et même pas sur un adopté. . ,, politiques. (Applaudissements à l'extrême mois.- Je viens d'être saisi par M. Bouloux, d'un gauche.) Par conséquent, le Gouvernement' de-, second amendement qui tend, après les Comme je ne me fais pas d'illusions sur mande de maintenir la date du ltr novem­ mots. « 1 er novembre 1947 » à ajouter les le sort des propositions que l'on vous fait, bre étant entendu par ailleurs, comme on mots « c ans que cette augmentation puisse j'ai l'honneur de déposer un autre amen­ le dira tout à l'heure, que le minimum être inférieure à 21.000 francs par an ». dement. qui aura sans doute . l'avantage d'augmentation pour tous le? fonctionnai­ La parole est à M. Bouloux pour défen­ de faire répondre M. le ministre à une res est de 25.000 francs; stricto sensu, cet dre son amendement. question très précise. amendement ne correspond à.peu près à M. Bouloux. Le Conseil vient de réaffir­ W. le président. Pardon, est-ce votre rien, s 'non, dans l'esprit de ceux oui l'ont •mendement que vous voulez défendre ? déposé au désir d'inclure cette indemnité mer que l'augmentation. ne sera pas infé­ de, 1.500 francs dans le calcul du complé­ rieure à 24.000 francs par an. Jusqu'à pré­ M. Bouloux. J'ai déposé un second ment provisoire de traitement. sent, on nous a dit le contraire. Il ne fau­ •mendement pour obtenir une réponse de drait pas qu'il y ait d'erreur et nous de­ ll. le ministre. ' Le Gouvernement pourrait aussi deman­ mandons que,.dans ce texte, soit incluse der à la commission des finances s'il est cette dernière phrase qui garantira effec­ M. le président. Je suis saisi de trois possible d'invoquer l'article 47 du règle­ tivement qu'en aucun cas l'augmentation amendements. ment — et il a d'ailleurs été invoqué à la ne sera. inférieure à 25.000 francs- , Le premier de M. Bouloux et les mem­ Chambre — car il s'agit là d'une augmen­ Nous ne comprenons pas que l'addition bres, du groupe communiste et apparentés tation des dépenses. Il préfère donner ces da ces quelques mots sfrit considérée tend, à la fin du premier alinéa de l'arti­ explications et demander à l'Assemblée de comme un inconvénient. Cela présenterait cle 2, à remplacer la date : « I e' novem­ repousser cet amendement. au contraire un immense avantage.. . bre 1917 », par la date: « 31 décembre 194" », M, le président. La parole est à M. le M, le rapporteur général. Je demande la La parole est à M. Bouloux. rapporteur général ■■ narole. s- CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 347

M. le président. La parole est à M. le rap­ ter l'article 2 par un alinéa nouveau / ment continuera d'être calculée sur la porteur général. ainsi conçu et inséré après l'alinéa e : base des traitements, soldes et accessoires « f) En ce qui concerne les enseignants en vigueur au moment de leur licencie­ M. le rapporteur général. Je ne com­ ment. et les magistrats, les versements mensuels prends pas, monsieur Bouloux. Moi j'ai lu qui leur ont été alloués à compter du 1 ! article 5 bis,, qui dit ceci: « Une indem­ 1 Par contre, ceux qui seront dégagés l 1" septembre 1946. », • après le 1er janvier 1948 bénéficieront du nité compensatrice sera attribuée aux Et à rédiger en conséquence comme suit nouveau régime de rémunération prévu fonctionnaires et agents de l'État visés à par la loi actuelle. l'article 5, de manière à leur assurer, en le début du dernier alinéa de cet article: tout état de cause, une augmentation an­ « A compter du 1er janvier 1918, les in­ Les autres, ceux qui ont été dégagés en nuelle de rémunération le 24.000 francs, demnités énumérées aux alinéas o., c, d, vertu de l'ordonnance de 1915 et de- la loi compte tenu de l'application des nouvelles e etf ci-dessus... ». de 1946, restent alignés sur les tarifs de conditions... » l'époque. . (Le reste sans changement.) - C'est déjà dans la loi, vous avez donc Quelle est leur situation ? C'est une si« La parole est à M. Cayrou, pour défendre tuation lamentable. Elle sera, lors de l'ap­ satisfaction sans qu'il y ait lieu d'ajouter l'amendement. quelque chose. plication des nouveaux tarifs, sensible» ment inférieure d'environ 60 à 70 p. 100 M. Frédéric Cayrou. Mesdames, mes­ M. Bouloux. A partir de. quel moment 1 aux nouvelles soldes d'activité et de 30 à sieurs, en l'absence de Mme Saunier, je 35 p. 100 à la pension- de retraite, suivant M. le rapporteur général. A partir du suis chargé de défendre en son nom le grade et l'échelon de solde. . ,l8r janvier 1918. l'amendement à l'article 2, dont M. le pré­ sident vient de donner lecture. - Évidemment, ces militaires pouvaient et Votre amendement est sans objet, puis­ peuvent se faire mettre en retraite, dans L'Assemblée nationale et le Gouverne­ que vous avez déjà satisfaction à l'arti- certaines conditions prévues par la loi de cie 5 bis. ment, en repoussant cette demande, ont septembre 1947, mais, s'ils se font mettre accordé une satisfaction partielle : vingt à-la retraite, les engagements ■ en vertu M. le secrétaire d'État à la présidence du pour cent de l'indemnité supplémentaire. desquels ils avaient été dégagés des ca­ conseil (fonction publique et réforme ad­ Cette satisfaction n'est que partielle, mais dres sont rompus; les conditions consen­ ministrative). Je crois devoir fournir une le Gouvernement, interrogé, -affirme l'ac­ ties ne sont plus remplies. tuelle impossibilité de faire plus. explication à M. Bouloux, car il n'a pas Sur quel texte s'arc-houte le Gouverne­ Jout à fait tort. Je retire donc mon amendement, mais ment pour les maintenir dans celte situa­ En effet, vous savez très bien qu'en en Insistant auprès du Gouvernement tion ? Sur l'article 11 de la loi du 5 avril l'absence d'un vote du Parlement, le Gou­ pour que le deuxième palier du reclasse­ 1946, ainsi conçu: « Les bénéficiaires des vernement, après accord avec les commis­ ment de la fonction publique fasse aux articles 5, 6, 7, 8 et 9 percevront, à comp­ sions des finances, a décidé d'appliquer les magistrats et aux membres de l'enseigne­ ter de la date de leur radiation des cadres augmentations-résultant de la revalorisa­ ment la place qu'ils méritent. (Applaudis­ actifs, une solde de dégagement des cadres tion des le 1 er janvier 1948, de sorte que sements sur divers bancs à gauche, au égale à la solde nette métropolitaine, affé­ les.fonctionnaires ont déjà perçu, au 31 centre et à droite.) rente au grade alors détenu, calculée sur janvier, les augmentations afférentes au les échelles en vigueur au moment de la mois de janvier. M. le président. L'amendement est retiré. radiation et augmentée, le cas échéant, Or, en l'absence des précisions que ré­ Je mets donc aux voix l'article 2. des allocations du code de la famille et du clame M. Bouloux et qui sont maintenant . (L'article 2 est adopté.) supplément familial de solde, à l'exclusion incluses dans le projet, à l'article 5 bis... de toutes autres allocations. »• M. le président. « Art. 2 bis. — A comp­ A propos de ce texte, qui a été discuté ' M. le rapporteur général. Encore fàllait- ter du 1er janvier 1948 également, l'indem­ ici, il a été objecté: lo lire 1 nité provisionnelle instituée par le décret 47-148 du 16 janvier 1947 sera modifiée de « C'étaient les taux d'une certaine épor M. le secrétaire d'État à la présidence du façon à assurer aux pensions une revalo­ que; ils sont immuables. » Or, il n# conseil (fonction publique et réforme ad­ risation provisoire dans des proportions s'agit pas de taux, mais d'échelles do trai­ ministrative). ... les payements ont été ef­ analogues. - . . . tements qui n'ont pas été modifiées, pas fectués de telle façon que certaines caté­ plus que les tarifs eux-mêmes, lesquels n Ces dispositions seront étendues à tous gories de fonctionnaires n'ont pas effecti­ sont simplement augmentés, pour les ca- , les retraités à qui le bénéfice de l'indem­ vement perçu une augmentation de 2.000 dres en activité, de suppléments de trai­ francs par mois. nité provisionnelle prévue par ce dernier tement et non plus d'indemnités. C'est décret a été accordée. » tout. De ce fait, au moment de la discussion du projet devant l'Assemblée nationale, La parole, sur cet article, est à M. le ■ Je crois d'ailleurs qu'au pied de la let­ j'ai moi-même accepté un amendement qui général Delmas. tre ce texte n'est pas défendable et qu'ii sera très probablement attaqué devant la avait été proposé et qui tendait à fixer à - M. le général Delmas. Mes chers collè­ conseil d'État. 24.000 francs au minimum l'augmentation gues, les dispositions de l'article 2 bis as­ qui serait accordée au titre de la revalori­ surent aux retraités une revalorisation Combien sont-ils, ces dégagés des. ca­ sation, à partir du 1 er janvier. provisionnelle analogue à celle tes traite­ dres ? Ils sont 60.000, sous-officiers et offi­ Par conséquent, monsieur Bouloux, vous ments, d'une façon fort juste puisqu'aussi ciers, auxquels s'ajoutent, bien qu'ils avez k la fois satisfaction par les engage­ Oiien les pensions représentent un droit n'entrent pas dans la discussion qui nous ments pris par le Gouvernement et par les acquis par les versements des retenues ^occupe en ce moment, les 00.000 dégagé» dispositions maintenant incluses dans le effectuées sur les traitements civils et mi­ par Vichy. projet. Ceux qui n'ont pas touché en jan­ litaires. Mais le projet de loi ne comporte Ces militaires n'ont pas été écartés de vier le minimum de 2.000 francs recevront aucune mesure pour revaloriser les soldes l'armée par sanction; beaucoup étaient da un rappel à partir du 1OT janvier. accordées aux dégagés des cadres. parfaits militaires. J'ai eu déjà l'honneur de vous entrete­ M. Bouloux. Je vous remercie, monsieur Ce bloc de 120.000 dégagés constitue, Je ministre. nir de la question, mais aujourd'hui c'est je peux le dire, l'élite des cadres de ré­ un devoir pour moi d'aller au fond de serve dont il se peut que le pays ait be­ M. le président.' Dans ces conditions, ce débat d'une façon aussi brève que pos­ soin un jour. sible. vous ne maintenez pas votre amende­ S'ils étaient seuls, la question serait ment ? Il y a quatre sortes de dégagés mili­ moins aiguë, mais derrière eux il y a des taires: ceux qui ont été dégagés récem­ femmes et des enfants. M. Bouloux. Je suis satisfait, puisque les ment par la loi de septembre 1947 et qui Intéressés qui n'ont pas perçu les 2.000 se divisent en deux catégories: certains Dans ces conditions, c'est un devoir francs d'augmentation recevront un rap­ dégagés avant le I er janvier 1918, et d'au­ pour moi d'exposer devant 1l'Assembléa pel. Je retire donc mon amendement, qui tres dégagés postérieurement à cette date. cette situation que je considère, 'je le ré­ n'avait d'autre objet que d'obtenir l'enga­ H y a ceux qui ont été dégagés antérieu­ pète, comme lamentable. gement que vient do prendre M. le mi­ rement par l'ordonnance de novembre 1945 Je fais appel avec netteté et avec vi­ nistre. et la loi d'avril 1946. gueur au Gouvernement, afin qu'il exa­ Les dégagés, en vertu de la loi de sep­ mine ce problème qui est un problème de M. le président. Lô deuxième amende­ crédits et qu'il le résolve avec équité. ment de M. Bouloux est retiré. tembre 1947, avant le 1 er janvier- 1948, ne bénéficieront pas du complément provi­ S'il vous en souvient, quand j'ai exposé, Je suis saisi d'un amendement, pré­ soire et du nouveau barème d'indemnité avec peut-être un peu moins de véhé- senté par Mme Saunier, tendant à complé­ de résidence. Leur indemnité de licencie­ . monce qu'aujourd'hui, cette situation qui, 348 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

à- l'époque, n'avait pas le caractère qu'elle M. le général Delmas. Monsieur le minis­ communistes qui, pour les justifier, di­ prend maintenant, M. le président du con­ tre, je vous remercie infiniment de vos saient qu'ils ne touchaient que très pe| seil, alors ministre des finances, avait paroles. Vous avez vu dans auel esprit j'ai au reclassement des fonctionnaires. ■ bien voulu convenir que mon raisonne­ traité la question. J'ai fait un exposé d in­ Nous avons répondu, d'accord avec M. ment l'avait frappé et qu'il envisagerait formation pour le Gouvernement qui doit le rapporteur général, qu'il s'agissait favorablement un redressement. être saisi de toutes les données au pro­ d'une question de principe et que nous . A la vérité, rien n'a été fait parce que blème et pour tous nos collègues du Con­ ne pouvions pas transgresser ces princi* seil. Nous comptons sur vous, monsieur le des problèmes infiniment plus vastes se pes. ministre, pour en signaler au Gouverne­ sont posés. Mais quand on considère l'en­ Même si cet amendement ne réduit que semble d'un problème, il faut aussi en ment l'importance et la gravité et, encore dans une faible mesure — 2 milliards et voir les parties. une fois, je vous en remercie. demi — la part qui revient aux fonction» Cette question est une des causes pro­ M. Charles Brune. Et d'urgence! mires, il s'agit d'une dépense nouvelle, fondes du malaise de l'armée. Lorsque et si la question préalable est posée, je j 'ai parlé de ce malaise, je regrette de M. le général Delmas. Parfaitement! serais obligé de dire qu'elle est strictement ne' pas l'avoir fait avec un peu plus de d'urgence. applicable. force. On peut discuter sur l'utilité d'une M. le président. Il n'y a pas d'autre ob­ M. le président. La parole est à M. le se­ armée. Certains peuvent ne pas vouloir servation sur l'article 2 bis crétaire d'État au budget. d'armée. Mais si vous voulez une armée, tl faut avoir une armée de qualité. Or, Je le mets aux voix/ M. le secrétaire d'État au budget. Au une armée vaut surtout et essentiellement (L'article 2 bis est adopté.) nom du Gouvernement, je remercie M. le par les cadres qui la conduisent. (Très président de la commission des finances da bien! très bien!) M. le président. « Art. 2 ter (nouveau). son exposé. Or, je le répète, et je m'en excuse, l'ar­ — A compter du 1er janvier 1048, le com­ plément provisoire de traitement ou de Il n'entre pas non plus dans mon inten-i mée moderne est dominée par la techni­ tion de traiter la question au fond. . cité. 11 faut des officiers de très haute solde sera pris en considération dans le Je me permettrai tout de même de faire valeur. décompte du supplément familial de trai­ tement ou de solde. remarquer que l'indemnité de résidence» Je sais que lorsque les ministres pren­ « Les montants des différentes tranches comporte une majoration familiale. nent contact avec les cadres supérieurs Je ne parlerai pas non plus des alloca- de l'armée, ils sont quelquefois surpris de calcul prévues par l'article 11 de l'or­ à un taux plus élevé en prenant pour base par la qualité de leur culture et de leur donnance du 6 janvier 1945 seront revalo­ risés dans les mêmes proportions que les le chiffre de 10.500 francs, de l'augmenta­ intelligence. traitements, à savoir: tion notable du quotient familial en ma­ Avant la guerre, un tiers des officiers « Tranche de 0 à 150.000 francs: totalité. tière fiscale, qui nous sera soumise dans généraux sortaient des armes savantes. un projet de réforme déjà adopté par l'A» Savez-vous combien, à l'heure actuelle, il « Tranche de 150.001 à 300.000 francs : semblée à la fln de l'aimée dernière. s'en trouve de cette origine dans les cadres moitié. Je voudrais faire remarquer que la sup­ actifs ? « Tranche de 300.001 à 000.000 francs: pression de 2 milliards et demi de la pre­ Sur 24 généraux de corps d'armée, un quart. mière tranche d'application du reclasse­ seul sort de Polytechnique; dans le génie, « Tranche de 500. 001 à 800.000 francs: ment va provoquer des difficultés d'ordre un général de division et un général de huitième. , presque mathématique qui vont être assez brigade seulement sortent de polytech­ délicates, car d.ns ce icclassement comme nique. Au total, donc, simplement trois « Le décret du 24/ juillet 1917 portant ma­ dans tout reclassement il y a des fonctions généraux sortent de polytechnique! joration de supplément familial de traite­ qui n'auront pas une place aussi avanta­ ment est abroge. » Pensez-vous que nous puissions consti­ geuse que les autres. Si bien que ces 30 tuer ainsi une armée de qualité ? (Très La parole est à M. le président de la milliards qui nous restent à affecter à cette bien! très bien!) commission des finances. première tranche vont aller à ceux qui sont les plus favorisés, par exemple aux Voici une autre précision qui vous frap­ M. le président de la commission des fi­ instituteurs, aux magistrats, à toutes les pera, j'en suis certain. nances. Mesdames et messieurs, cet arti­ professions qui précisément dans le clas­ En 1947, sur 219 places offertes par l'ar­ cle 2 ter a été inséré dans le projet à la sement dépassent le niveau par rapport mée aux élèves sortant de polytechnique; demande de notre collègue M. Dorey. Il auquel ils étaient classés dans les ancien­ sept seulement ont été prises, alors que n'a été adopté par la commission des fi­ nes échelles dé traitements./ vingt places d'ingénieurs offertes ont tou­ nances que par 13 voix contre 12. C'est tes trouvé preneur. dire qu'il y a eu à son sujet une discus­ M. Faustin Merle. Et qui ne sont pas S sion assez serrée. leur place. Mes chers collègues, je m'excuse do cet exposé si long, mais j'ai cru devoir vous A l'Assemblée nationale où le même ar­ M. le secrétaire d'État au budget. Ils na présenter cette explication d'un problème ticle a été déposé, le Gouvernement a posé sont pas à leur place, je le reconnais, puis­ qui est d'ordre moral et d'ordre national. la question préalable et l'application de que ce reclassement est nécessaire. l'article 17 de la Constitution. Je supplie le Gouvernement de se pen­ Or, si nous retranchons sur ces 30 mil­ cher sur cette situation et de la régler Si la question préalable était soulevée liards, nous n'aurons rien, à peu près rieit dans l'intérêt d'une collectivité qui mérite ici, je dois dire que la minorité serait ab­ à donner pour certaines fonctions pour ce la sollicitude du Gouvernement et dans solument d'accord avec le Gouvernement. reclassement rétroactif qui doit partir du l'intérêt de la nation. (Applaudissements 1er janvier. Bt centre, à droite ct sur quelques bancs Je trouve, dans le rapport de M. le rap­ 0 gauche.) porteur général, la condamnation même C'est pourquoi je demande à l'Assemblée de la thèse de M. Dorey, lorsque je lis : de ne pas adopter cet article 2 ter et de M. le président. La parole est à M. le se­ « Pour ces motifs, la dépense résultant du reprendre l'ancien texte tel qu'il a été crétaire d'État au budget. premier article, qui est de 2 milliards et transmis. demi environ, peut être imputée sur la M. le secrétaire d'État au budget. Je re­ Je ne veux pas insister, parce que je fraction de crédits de 31 milliards dont il pense que prochainement, avec cette ques­ mercie M. le général Delmas d'avoir attiré a été fait état précédemment, e,t affectée tion des allocations familiales, il y aura l'attention du Gouvernement une fois en­ au reclassement.. d'autres débats qui se situeront sur un core sur cette question quelque peu dou­ autre plan. Et je demande au Conseil da teuse. Je lui signale d'ailleurs que le con­ « Elle ne le réduira d'ailleurs que dans la République de repousser l'article 2 ter, seil d'État va être saisi de la question qui une faible mesure. » en invoquant au besoin l'article 47 du rè­ Il n'entre pas dans mon esprit de dis­ est extrêmement complexe et qu'on ne sau­ glement. rait traiter d'une façon rapide car il met en cuter le fondi du problème. Nous sommes cause des textes différents et une législa­ unanimes à reconnaître qu'il faut appor­ M. Dorey. Je demande la parole. tion qui a été revue à plusieurs reprises. ter à la famille française, par le moyen M. le président. La parole est à M. Do­ ~Je lui demande de faire confiance au d'allocations, avec toutes les formes que rey, pour répondre ii M. le ministre. Gouvernement — je crois que c'est d'ail­ le Gouvernement voudra bien proposer, leurs son intention puisqu'il n'a pas dépo­ les secours indispensables. M. Dorey. Monsieur le ministre, mesda­ sé d'amendement — pour traiter cette Cependant, nous nous trouvons ici de­ mes, messieurs, d'un des éléments de la question dans le calme et également dans vant le même problème que nous avons rémunération des fonctionnaires est le sup­ l'urgence, car je reconnais comme lui eu à trancher tout à l'heure à propos des plément familial de traitement institué par §u'ua problème se pose à ce sujet. . amendements . .émanant de nos collègues > l'article 1er de la loi validée du 25 septem* CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 349 pre 1947. Le montant de cette allocation a On ne voit vraiment pas comment justi­ Je dois rappeler que ce supplément fami> Été fixé par l'ordonnance du 6 janvier fier le refus d'une semblable anticipation liai de traitement varie avec le traitement Î1945. Il a été majoré de 50 p. 100 par le à des petits fonctionnaires chargés de fa­ attribué à chaque fonctionnaire. Aussi décret du 24 juillet 1945. mille dont on sait que la rémunération est bien, on rémunère pour les enfants de Des mesures de revalorisation récem­ à peu près absorbée entièrement par les façon différente, suivant l'échelle de trak ment décidées par ce Gouvernemnt et vo­ besoins alimentaires. tement du fonctionnaire, ce qui a pu prê­ tées par l'Assemblée nationale et que nous ter à bien des discussions. De plus, le supplément familial — et discutons aujourd'hui, relèvent les diffé­ C'est pourquoi le Gouvernement, main­ rents éléments généraux des rémunéra- c'est là que je m'élève contre l'application de l'article 14 de la Constitution — n'en­ tenant par ailleurs les arguments qui l'in» Itions publiques à l'exception du seul sup­ citent à conserver les 2 milliards et demi plément familial. traîne aucune dépense supplémentaire, dès l'instant où les 2.500 millions qui sont en cause pour la première tranche de re­ Nous estimons absolument injuste cette nécessaires pour le relèvement de ce sup­ classement proprement dit, invoque l'ai* différenciation qui pénalise les fonction­ plément familial sont pris dans l'ensemble ticle 47 comme il l'a invoqué d'ailleurs naires pères de famille. C'est pour réparer des 100 milliards qui sont demandés pour pour d'au Ires amendements qui avaient eette injustice qu'un amendement avait trait au même sujet. Été déposé à l'Assemblée nationale par la revalorisation de la fonction publique. MM. Fagon et Delachenal. M. le secrétaire Le Gouvernement a estimé possible, en Ma. Boudet et Gatuing. Ce n'est pas là d'État au budget leur a opposé l'article 17 effet, de dégager la somme de 100 milliards créer une dépense nouvelle. ifle la Constitution, aux termes auquel les pour l'amélioration de la situation des députés ne peuvent lors de la discussion M. le secrétaire d'État au budget. Paa fonctionnaires. Une partie de cette somme plus que les autres. des crédits proposer des mesures tendant correspond à la nécessité de revaloriser la augmenter les dépenses. rémunération en raison de la hausse des -M. le président. Je suis obligé de consul­ J'ai repris cet amendement devant vo­ prix, le surplus étant destiné au classe­ ter la commission sur la réalité de l'auge tre commission des finances dont la majo­ ment hiérarchique qui doit être opéré au mcntation; le règlement m'y oblige. rité a bien voulu l'adopter. mois de juin. Permettez-moi de développer très briè­ Son montant est de 31 milliards auquel M. le président de la commission des vement devant vous les arguments qui finances. 11 n'y a de doute dans l'esprit militent en faveur de mon amendement. il convient d'ajouter la somme nécessaire pour hiérarchiser l'indemnité de résidence. de personne. Deux milliards et demi en-, Tout d'abord, comme je l'ai indiqué au viron de dépenses nouvelles, qu'ils soient début de mon intervention, les différents A côté de cela, le crédit de deux milliards intégrés dès maintenant on qu'ils le soient ÉIcments de la rémunération des fonction- et demi demandé pour la catégorie des un peu plus tard, c'est toujours deux mil­ paires se trouvent tous revalorisés. Le sup­ pères de famille paraît bien modeste. J'es­ liards et demi. Ce sont des dépenses nou­ plément familial de traitement, seul, reste time qu'il est prioritaire. Il était destiné, velles, si vous ne les supprimez pas ail­ eu relèvement de 50. p. 100 réalisé en juil­ en effet, à opérer une revalorisation et, leurs. let dernier. comme tel, doit être accordé avant ceux' Cette discrimination est vraiment inex- dont l'objet est de revaloriser le reclasse­ M. Landaboure. Puisque le crédit a été ment. i ouvert... {ait•liicableque slalialhausse' hoanustieendesdtescoprixpmriptxe aalimentaireslsiumrteonutt du J'estime qu'il est possible et même in­ atteint les familles d'autant plus dure­ M. le président. La question préalable dispensable de prélever ce crédit de deux ment quelles sont plus nombreuses et que posée par le Gouvernement étant reconnue milliards sur l'ensemble des 100 milliards. justifiée par la commission, il n'y a plue l'augmentation des traitements décroît, en La fraction de 31 milliards se trouvera ré­ pourcentage, à mesure que s'accroît le de débat et l'article 2 ter est écarté. pombre des enfants. * duite, mais dans une proportion bien lé­ gère. M. Gatuing. C'est anticonstitutionnel. On va, sans doute, objecter que les allo­ cations du code de la famille se trouvent Enfin, comme nous l'avons signalé au M, le président. Demandez un rappel au bar ailleurs majorées. C'est exact. Il ne début de notre exposé, une telle somme rigîèmentl faut pas oublier que le chiffre de 10.500 constituera, pour une grande partie, une francs qui vient d'être adopté est inférieur simple anticipation. M. Dorey. La commission des finances Iièrei celuidequ'la auraitloi du 22donnéaoûtl'application1946. Il n'estrégupas- L'application de la législation actuelle dans sa majorité a déclaré recevable non nécessaire, si les fonctionnaires pères de • doit conduire, au moment de l'intégration amendement. Par conséquent, j'estim» famille perdent sous le régime général, du complément provisoire dans le traite­ qu'il n'est pas possible aujourd'hui d'ap­ qu'ils soient pénalisés dans le régime spé­ ment- à revaloriser partiellement le supplé­ pliquer l'article, 14. ment familial. cial, d'autant plus que la revalorisation M. le président. Nous passons k l'arti­ qui vient d'être effectuée les met encore Monsieur le ministre, je vous demande cle 3. dans un état d'infériorité par rapport au s'il n'est pas préférable à tous égards de Secteur privé. « Art. 3. — Les taux et les conditions ne pas différer ces versements plutôt que Les mesures actuellement appliquées d'être obligés demain d'en faire le rappel. d'attribution du complément provisoire manquent également de logique et ne ré­ Je demande au Conseil de la République de traitement ou de solde prévu à l'article pondent pas à l'esprit des textes. de bien vouloir suivre la majorité de sa 2 feront l'objet de décrets pris en conseil En effet, les pensions de retraite sont commission des finances et de voter mon des ministres, sur le rapport du ministre Maintenant calculées sur l'ensemble des amendement. des finances et des affaires économiques, traitements et du complément provisoire. du secrétaire d'État chargé de la fonction Pourquoi alors exclure ce dernier du cal­ Il s'agit d'opérer, sjns plus . attendre, publique et de la réforme administrative e| cul du supplément familial? , l'application d'une mesure humaine et du secrétaire d'État au budget. d'une portée hautement sociale. (Applau­ Bien plus, quand ce supplément familial « Des décrets pris dans Tes mêmes con­ dissements au centre.) S été créé, il existait un supplément provi­ ditions détermineront les modalités d'at­ soire de traitement qui était alors pris en tribution et les taux des majorations d'in­ M. le président. La parole est à M. le se­ considération. Il serait dans la ligne de demnités à servir corrélativement aux re­ «ette législation de prendre la même solu- crétaire d'État au budget. traités. |ion pour le complément provisoire. ■ « Des décrets pris dans, les mêmes con­ M. le secrétaire d'État au budget. Mes­ ditions détermineront ultérieurement les Au demeurant, ce dernier complément dames, messieurs, dans un discours ex­ modalités d'application des dispositions du ftura une existence éphémère, puisqu'il trêmement émouvant, M. Dorey vient de doit disparaître lors de la réalisation de la deuxième alinéa de l'article premier re* nous exposer les raisons de fond qui l'ont première tranche du reclassement, c'est-à- latives au reclassement. déterminé, comme ces raisons ont déjà dire, nous l'espérons, vers le mois de juin déterminé d'ailleurs une faible majorité . « Les décrets pris en vertu du présent prochain A ce moment-là, il n'y aura plus de la commission des finances, à insister article seront applicables aux personnels qu'un traitement majoré. La simple appli­ pour une nouvelle revalorisation du sup­ de l'État en service dans les déhrt ments cation des textes actuels, dont il n'est évi­ plément familial de traitement s'ajoutant de la Guadeloupe, de la Martinique, de demment pas possible de réduire l'inci­ à celle qui a déjà eu lieu en juillet der­ la Guyane et de la Réunion, intégrés dans dence, conduira à relever le supplément les cadres métropolitains, sauf les ajuste* lamilial. nier, alors que par ailleurs, je le remarque aussi, cette allocation peut disparaître ments rendus nécessaires par des diffé- Le même motif a conduit à revaloriser dans le reclassement définitif, non pas ier;ces de change. » ( Bans délai les indemnités d'attente versées après la première tranche de reclassement, Dans la discussion générale, Î4 aux magistrats et au Dersonnel enseignant. mais dans le classement définitif. est b M. Renaison. - 350 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918

M. Renaison. Mesdames, messieurs, mts prévoit a priori que le traitement des gref­ reux retraités qui, à lheuse actuelle, se chers collègues, sur un amendement de fiers en service dans ces départements est trouvent dans des conditions épouvanta­ mon collègue et ami M. Valentino, l'As­ égal à celui des commis greffiers métropo­ bles. " " semblée nationale a adopté le dernier pa­ litains. Il y a différents régimes pour les re­ ragraphe de l'article 3 en discuss^n. Ce Il y a ensuite les dispositions de l'arti­ traites des fonctionnaires. Il y a les re­ paragraphe est ainsi conçu: « Les décrets cle 3 du décret du 31 décembre 1947, qui traités qui sont au régime de 1930 et qui, pris en vertu du présent article seront ap­ instituent une prime d'éloignement de comme je vous l'indiquais dans mon inter­ pliqués au personnel de l'État en service 4 dixièmes au profit exclusif des fonction­ vention au cours de la discussion générale, fans les départements de la Guadeloupe, naires provenant de la métropole, alors perçoivent une malheureuse retraite qui de la Martinique, de la Guyane et de la que, dans le même temps, était supprimée n'atteint même pas 5.000 francs par mois. Réunion, intégrés dans les cadres métro­ la majoration de 4 dixièmes dont Bénéfi­ Ces malheureux retraités sont dans l'inca­ politains, sauf les ajustements rendus né­ ciaient les agents de la résidence. pacité de vivre décemment. Je connais cessaires par des différences de change. » même des retraités, comme je J'ai indiqué, Je n'ajouterai aucun commentaire, si ce de mon administration qui, à l'heure ac­ A mon tour, je voudrais attirer l'atten­ n'est pour dire qu'un seul principe doit, tuelle, doivent se contenter de faire un tion du Gouvernement sur les positions à notre avis, inspirer la législation consé­ seul repas par jour. dans Lesquelles s'accomplit l'intégration cutive à la loi du 19 mars 1946, c'est le des fonctionnaires des cadres généraux principe d'égalité, sans condition d'origine C'est pourquoi nous avons déposé cet et locaux des vieilles colonies dans ou de provenance, égalité entre tous les amendement afin que les retraités, par le les cadres métropolitains. La question re­ agents de la fonction publique, qu'ils moyen d'indemnités qui seraient servies vêt une importance considérable par* le soient d'origine coloniale ou métropoli­ corrélativement, puissent voir leurs re­ fait même qu'elle touche à l'ensemble du taine. En effet, ils sont tous commis à la traites ajustées au taux de 1945, en atten* personnel administratif des nouveaux dé­ même mission: servir l'Union française, dant la péréquation qui ne saurait inter­ partements. De la manière dont elle sera servir la France. venir dans un délai immédiat. Je pense résolue dépendra dans l'avenir .le sort de que la péréquation vu le nombre des dos­ Aussi, interprète des sentiments des or­ nos services publics. siers — on parle de plus d'un million — ganisations syndicales des fonctionnaires demandera des délais assez longs et, pen­ Nous touchons ici à un problème que, de nos départements, je demande avec au­ comme tant d'autres, pose la loi du 19 dant ce temps, les pauvres serviteurs de tant de fermeté jue d'insistance l'abroga­ l'État se trouvent dans un état de défi­ mars 1946, problème humain auquel il tion des dispositions auxquelles je viens cience et de misère atroce. Je pense que le faut apporter des solutions humaines, car de faire allusion. on commettrait la plus grave erreur si Conseil de la République et le Gouverne­ l'on se refusait à tenir compte des faits, Cette abrogation s'inscrit, mesdames, ment voudront accepter l'amendement que messieurs, dans le cadre du reclassement nous avons déposé pour permettre à ces des réalités et des situations acquises. et de la revalorisation de la fonction pu­ retraités de vivre décemment. (Applaudis» Voici un exempel concret. La commis­ blique dans les départements d'outre-mer, sements à l'extrême gauche.) sion d'intégration prévue par le décret du car si cette abrogation nous était refusée, 25 août 1947 relatif à l'organisation judi­ si le Gouvernement se refusait à toute mo­ M. le président. La-paroli est à M, 3c s5< ciaire des départements d'outre-mer, sta­ dification des décrets du 25 août et du crétaire d'État. tuant sur les demandes des greffiers des 31- décembre 1947, il aurait opté pour la l. le secrétaire d'État au budget. Le Goiïl justices de paix, a proposé de les intégrer désorganisation des services publics dans vernement ne peut malheureusement ao au grade de commis greffier de 3° classe. les départements de la Martinique, de la cepter l'amendement déposé par M. Faustin Guadeloupe, de la Réunion et de la Il faut noter que cette proposition a été Merle et ses collègues, et si je dis « mal­ Guyane. - ■ faite à des greffiers comptant 8, 10, 15 et heureusement » c'est parce qu'il est im­ 23 ans d'ancienneté. Mais nous sommes optimistes. Le Gou­ possible, aussi bien pour le reclassement Voilà, messieurs et chers collègues, une vernement ne persistera pas dans l'erreur, que pour la péréquation, d'opérer, entre la des conséquences, pour nos greffier, de et répondra, nous l'espérons à notre ap­ revalorisation, des retraites et la péréqua­ la loi de l'assimilation. Voilà comment l'as­ pel. ( Applaudissements sur divers bancs.) tion des retraites, une espèce de péréqua­ tion transitoire à laquelle nous ^convia similation devient impopulaire, car les M. le président. La parole est à M. le se­ fonctionnaires en cause appartiennent tous M. Faustin Merle. crétaire d'État au budget. £ un cadre constitué, avec statuts bien dé­ \ Ceci engendrerait un désordre que luit finis. Ils ont été nommés par décision mi­ M. le secrétaire d'État au budget. Je re­ même peut aisément imaginer. nistérielle sous le régime colonial. Ils ont mercie -M. Renaison d'avoir attiré l'atten­ Si nous voulions généraliser d'une façon été des serviteurs compétents et dévoués tion du Gouvernement sur ce cas particu­ totale les avances sur reclassement qui ont pendant 8, 10, 15 et 23 ans, de la justice lier des greffiers et je transmettrai à M. le été données à l'occasion de l'examen de de leur pays. Certains ont reçu des ré­ garde des sceaux les inquiétudes qu'il a la situation des magistrats et des institu­ compenses honorifiques. Et voilà qu'une manifestées sur ce point particulier. teurs, on aboutirait à un désordre admi­ commission, siégeant à Paris et examinant D'une façon générale, lo Gouvernement nistratif complet. sur pièces, décide de les déclasser et de ne méconnaît' nullement les intérêts des les rétrograder 1 Si jious sommes sensibles à l'urgence de­ fonctionnaires en service dans les nou­ opération de la péréquation, dont le Gou­ Personne ne l'admettra. veaux départements d'outre-mer. 11 aura vernement s'occupe à l'heure actuelle On imagine l'émotion, puis le méconten­ l'occasion, à propos des articles 4 et 5 qui, activement, nous ne pouvons pas la devan­ tement qui ont suivi le télégramme de no­ je pense, posent la question d'une façon cer par une mesure quelconque, car voua tification aux services judiciaires de nos plus précise, de donner des apaisements savez vous-même l'imbroglio, la compli­ départements. La nouvelle a circulé, et, susceptibles de répondre aux inquiétudes cation de toutes ces questions. Ce n est à cette heure, l'inquiétude ne cesse de quelquefois légitimes qui se sont mani­ pas en les résolvant à moitié qu'on arri­ grandir dans Ls rangs des fonctionnâmes festées à ce sujet. . vera à une solution rapide. de toutes catégories qui, à travers les pro­ M. le président. Je suis saisi d'un amen­ positions concernant les greffiers, se sen­ K. le président. La parole est à.M. les dement présenté par MM. Faustin Merle, tent virtuellement menacés. . r rapporteur général. Bouloux, Fourré et les membres du groupe D'où un nouveau malaise qui s'ajoute à communiste et apparentés, tendant à ré­ M- le rapporteur général. La commission celui qu'à engendré le décret du 31 dé­ diger comme suit cet article : des finances demande à M. le ministre do cembre 1947 sur les soldes et- accessoires faire déposer le plus rapidement possible de solde des fonctionnaires dans les nou­ « Des décrets pris dans les mêmes con­ un. texte sur la reforme de la loi de 1924« ditions détermineront les modalités d'at­ veaux départements. tribution et le taux des majorations d'in­ En effet, il est pratiquement impossible, Intervenant dans la discussion générale, demnités à servir collectivement aux re­ comme on le disait tout à l'heure, de faire notre collègue; M. Sablé, a analysé,- avec traités afin d'assurer dès maintenant des la péréquation rapidement si les lois rela­ autant de talent que d'émotion, tous les situations identiques pour les agents jus­ tives aux pensions sont toujours aussi . aspects du problème concernant nos fonc­ tifiant de la même ancienneté et de va­ complexes. Ce qui importe, c'est de faire tionnaires- Je n'ai pas l'intention d'y re­ leur, professionnelle identique ». déposer le plus rapidement possible le venir, mais je ne saurais manquer de sou­ proqet de réforme, de le faire discuter par La parole est à M. Faustin Merle pour le Parlement et d'entreprendre la péréqua- ligner deux causes qui sont à l'origine du défendre l'amendement. malaise. tiop. Il y a d'abord les dispositions de l'arti­ M. Faustin Merle. Mesdames, messieurs, Mais, dès maintenant, payer des taux cle 10 du décret n° 47-1573 du 25 août 1947, je ne retiendrai pas longtemps votre atten­ différentiels et divers suivant les pensions relatives à l'organisation judiciaire dans tion, car les meilleurs arguments résident et indemnités provisoires, c'est impossible, les départements d'outre-mer. Cet article précisément dans la situation des malheu­ et c'est la raison pour laquelle la commis­ CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIEfi 1918 351 sion des finances s'oppose au texte de M. Faustin iferîe, tout en étant très favo­ gues, je dis cela aussi sérieusement -qu'il M. le président. La parole est â M. Ba­ m'est possible de le dire... — je me gar­ ron. , rable 4 son esprit. derai bien de lui demander de renouveler M. le secrétaire d'État à la présidence du son engagement du G février. W. Baron. Je désirerais poser une ques­ tion à M. le secrétaire d'État au budget. conseil (fonction publique et réforme ad­ , Aussi, est-ce d'une autre inquiétude que ministrative). Le Gouvernement a pris cet je voudrais, à mon tour, vous faire part Dans l'article t, il n'est pas. fait mention engagement devant l'Assemblée nationale. et au sujet de laquelle j'aimerais bien des professeurs français exerçant à l'étran­ Je le renouvelle ici. ger. , avoir des engagements, d'abord par une Auront-ils le bénéfice immédiat du re­ M. fe président. La parole est à M. Faus- promesse de votre part et, dans le plus . Jin Merle. bref délai, par des réalisations que les classement, ce qui parait iégitime puisque intéressés, justement . inquiets, apprécie­ .e statut auquel ils sont soumis fait dé­ M. Faustin Merle. Je prends note des dé­ raient bien mieux encore- pendre leurs traitements de ceux qui sont alloués à leurs collègues exerçant en clarations de M. le rapporteur général et Vous n'ignorez pas que le bruit a couru France ? de la confirmation que donne M- le mi­ — n'étant pas moi-même dans les secrets nistre de la fonction publique. Ma question pourrait paraître superflue. du Gouvernement je n'affrme rien; peut- L article 4 ne mentionnant pas cette ca­ Mais j'insiste à nouveau parce que la être, après tout, n'était-ce qu'un bruit ridi­ tégorie, elle doit bénéficier automatique­ situation des retraités de 1930 est vrai­ cule — qu'un questionnaire avait été ment du. reclassement. Cependant, ma ment tragique â l'heure actuelle. adressé par M. le vice-président du conseil, question n'est pas . superflue, • car les pro­ alors chargé de la. fonction publique, aux fesseurs résidant à l'étranger n'ont pas, " M. le président Maintenez-vous votre gouverneurs et résidents généraux. Cela se Amendement. jusqu'ici, perçu l'indemnité provisionnel!* passait il y a quelques mois. allouée aux membres de l'enseignement M. Faustin Rerte. Je le retire en raison Ce questionnaire demandait, notamment, de France depuis septembre 1946. de la position du Gouvernement et de La s'il était possible d'instaurer efde main­ C'est pourquoi je me permets de deman­ commission des finances. tenir dans les territoires sous leur autorité der à. Al. le ministre de préciser , que 1« « un régime de rémunération variable se­ fait qu'ils ne sont pas mentionnés à l'at- M. le président. L'amendement est re­ tic.e 4 signifie que les professeurs fran­ tiré .. lon le statut du personnel intéressé lors­ que les fonctions sont identiques ou com­ çais rw'dant à l'étranger ont droit auto­ Je «tels donc aux voix l'article 3, parables. » matiquement au bénéfice du reclassement* (L'article 3 est adopté.) La question était posée d'une différence M. le président. La parole est à il. Re­ de rémunération entré le personnel. fran­ verbori. çais, recruté diris la métropola, et le per­ M. le président. Nous sommes arrivés à ! artie.e 4 sur lequel deux amendements sonnel français, recruté dans le territoire M. Reverbori. Je désirerais attirer votre intéressé.. ont été déposés. H y a deux orateurs ins­ attention sur les fonctionnaires qui exer­ cent en territoire occupé. crits. Le Conseil de la République voudra Évidemment, sous cette forme, la dé­ sans doute renvoyer cette séance à cet cision était difficile à harmoniser entre Le cas de ces fonctionnaires est' réglé •près-midi quinze heures. (Assentiment.) les grands principes de la Constitution. paj- l'article 4, qui prévoit que des décrets Une.mteliigeiK'e moyenne comprend mal seront pris pour, fixer les modalités dont La séance est suspendue. les subtilités émanant des hautes sphères i ils bénéficieront. . ■ (La séance, suspendue à midi trente-cinq administratives et gouvernementales. t Les fonctionnaires de la zone d'occupa­ minutes; es< reprise à quinze heures dix Aussi, ceux qui s'étaient inquiétés, il y tion protestent justement contre cette pro­ minutes.) • a quelques mois, à l'annonce de la sup­ cédure qu'ils trouvent exceplionnelle ; ils pression de la majoration de 33 p. 100, estiment que. dans le pas«é, une procé­ M. te président. La séance est repriser s'inquiètent aujourd'hui — peut-être à dure -semblable leur a été des plus. préju­ tort, je le répète — d'un tableau de pro­ diciables et leur a valu une ' diminution Nous poursuivons la discussion du projet positions' de compléments de traitement sensible des avantages acquis. de loi, adopté par l'Assentfblée nationale, prévoyant, pour des traitements de base portant . ouveffbure de crédits sur l'exer­ Je voudrais simplement poser à M.. Jô de 90.000 francs et au-dessus, le m ême cice 1948 en vue de la réalisation d'une secrétaire d'État au budget une question: complément en Algérie que dans la mé­ première tranche de reclassement de la à savoir comment se fera la revalorisation tropole, mais des compléments algériens fonction publique {agents en activité ou en et le reclassement pour les fonctionnaires inférieurs pour des traitements plus ré­ retraite) et de l'amélioration de la situa­ des territoires ■ d'occupation ? suivront-ils duits et de plus en plus intérieurs au fur tion des victimes de la guerre. le sort de leurs collègues métropolitains et à mesure que ces traitements de base et continueront-ils' à bénéficier des avan­ . Nous abordons l'examen de l'article -i. sont de plus en plus bas. tages en argent et en nature dont ils ont J'en donne lecture : Ainsi, pour un traitement de base de joui jusqu'à présent i « Art. 4, — Les modalités particulières 36.000 francs, le complément mélropolitain d'application des dispositions ci-dessus aux sera de 78.500 francs, alors que le com­ M. le présicîant. Je suis saisi d'un amen­ personnels de l'État en service dans les dé­ plément algérien sera de 58.000 Irancs. dement, présenté par M. Buard et les mem­ bres du groupe communiste et apparentés, partements d'outre-mer, en Afrique du Remarquons que la quasi-unanimité des Nord, dans les. territoires occupés, en Aile- tendant, à la quatrième et à la cinquième agents du bas de l'échelle est d'origine ligne de l'article 4, à supprimer les motsj magne et en Autriche et dans les terri­ locale, tandis que la majorité des grades toires relevant du ministère de la France « ...dans les territoires occupés, en Alle­ supérieurs est recrutée dans la métropole. d'outre-mer feront l'objet de décrets, dont magne et en Autriche », et compléter l'ar» L'intelligence moyenne des agents du bas ticie par l'alinéa suivant : 1 effet partira du f= r janvier 194 8, pris en de Féchelle ne comprendra pas pourquoi conseil des ministres sur le rapport des ni comment, mais comprendra qu'elle a « Outre l'indemnité d'occupation et l'ia» ministres dont dépendent les territoires été, je ne dirai pas « refaite *, je dirai demnité d'isolement instituées par le dé- . dont il s'agit, du ministre des finances et plus protocolairement déshéritée. Tandis crêt n* 47-847 du 13 mai 1947, les person­ des affaires économiques, du secrétaire que les hautes sphères de la pensée mi­ nels du secrétariat d'État aux affaires al­ d'État chargé de la fonction publique et nistérielle pourront à loisir rechercher lemandes et autrichiennes en fonction dans de la réforme administrative et du secré­ d'autres solutions tout aussi équitables les territoires occupés d'Allemagne et d'Au­ taire d'État au budget. » — mais pas plus — à d'autres problèmes triche bénéficieront, à compter du 1er jan­ Sur l'article, la parole est S M. Lemoine. de la fonction publique ou d'outre-mer. vier 1948, des dispositions de la présenté loi dans les mêmes conditions que, les per­ Hl. Lemoine. Monsieur le ministre, vous Peut-être n'est-ce là qu'un bruit dénué sonnels dudit secrétariat d'État en fonc­ avez bien voulu ,promettre formellement de tout fondement et inventé de toutes tion dans la métropole. A l'exception de à mon camarade Moktari, à l'Assemblée pièces, une fumée sans feu ? l'indemnité d'occupation, les traitements, nationale, que les décrets pour l'Algérie Je le souhaite vivement, monsieur le indemnités et accessoires de toute natur» fixant les modalités particulières prévues ministre. de ces ' personnels seront payables en par l'article 4 et dont l'effet partira du francs d'occupation. » Si vous vouliez bien m'en donner l'as­ 1er janvier 1948, seraient oris fien avant . Je suis sais! d'un autre amendement, quatre ou cinq mois. surance, c'est avec le plus grand plaisir que je vous présenterais les remerciements présenté par MM. Léro et Sablé, tendant Sachant combien le Gouvernement tient de tous les agents des administrations al­ à supprimer les mots: « dans les dé­ à cœur de toujours. respecter . les délais gériennes qui se pressent au bas de partements d'outre-mer ». l'échelle. (Applaudissements à V extrême M. Franceschi demande la* parole. Jlitrespi 'il ),fixe—, ouKe rionsceux quepas, lamesloi.chersimpartitcollè...­ gauche.) \ La parole est à M. Franceschi. 352 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918

M. Franceschi. Mesdames, messieurs, elle a pris la charge, à la liberté de s'ad­ donner tous apaisements, avant, la pré­ monsieur le ministre, l'article 4 du projet ministrer eux-mêmes et de gérer démocra­ sentation d'amendements éventuels, aux de loi qui est soumis à l'examen du Con­ tiquement leurs propres affaires; écartant inquiétudes souvent légitimes qui se sonl seil de la République prévoit des moda­ tout système de colonisation fondé sur manifestées. Dans les départements d'ou­ lités particulières d'application pour le l'arbitraire, elle garantit à tous l'égal ac­ tre-mer, les personnes titulaires étant in\ personnel d'État en service dans les ter­ cès aux fonctions publiques et l'exercice tégrés dans les cadres métropolitains, re­ ritoires d'outre-mer. individuel ou collectif des droits et- liber­ cevront application du complément provi­ Nous enregistrons le fait qu'assurance tés proclamés ou confirmés ci-dessus. » soirc dans les mêmes conditions que leurs collègues-en service dans les, départe­ cous est donnée que ces dispositions se­ La mise en pratique de ces grands prin­ ments de la métropole- ront appliquées dans les territoires d'ou­ cipes exige: tre-mer. C'est déjà quelque chose. 1° L'application dans les territoires d'ou­ Les appréhensions des intéressés — M, SaWé s'en est fait l'écho l'autre jour à Cependant, l'expérience que nous avons tre-mer et pour toutes les ^catégories de cette tribune -r- tiennent à l'incertitude de la vie coloniale nous interdit d'être fonctionnaires, du statut sentiral de la dans laquelle ils peuvent se trouver en' absoiumenHrarnquilles devant la rédaction fonction publique; l'état actuel des textes réglementaires les très imprécise de l'article 4. 2° La création, dans chaque territoire et concernant. Quand interviendront ces décrets ? pour chaque administration, d'un véritable L'application du nouveau régime de ré­ Dans quels délais doivent-ils être obli­ cadre unique comportant tous les emplois accessibles à tous, sans aucune distinc­ munérations accessoires qui fait l'objet gatoirement pris ? Quelle est la doctrine tion de race, de religion, de statut; des dispositions immédiates du présent qui présidera à la fixation des modalités projet de loi, se complique pour eux du d'application '! Autant de questions aux­ 3° La fixation du minimum vital par le fait qu'étant intégrés dans les cadres mé­ quelles nous "ne pouvons répondre. ■ Gouvernement et les assemblées en rete­ tropolitains à compter du l 6' janvier Par contre, nous pouvons déjà dire que nant comme base le minimum vital prévu leur régime général de rémunération se l'article 4, ainsi rédigé, suscitera da vives pour la métropole, sous réserve de possi­ trouve lui-même- modifié. bilités d'abattements à déterminer suivant réactions dans les territoires d'outre-mer, les conditions propres à chaque territoire Ainsi deux modifications, d'une part du qui ne manqueront pas d'accentuer le fait de l'intégration, d'autre part du fait mouvement de mécontentement qui règne ou fédération, des échelles de traitements étant identiques à celles" des fonctionnai­ des changements dans le régime métropo­ déjà chez tous les fonctionnaires, euro­ litain, auxquels le vote du crédit de ■ péens comme africains. res de la métropole, de façon à supprimer toute discrimination religieuse ou raciale. 100 miliards demandé aujourd'hui donna Les causes de ce mécontentement rési­ lieu. dent dans le fait que tous les fonction­ Comme on peut s'en rendre compte, le Je répète que les fonctionnaires des dé­ naires des cadres locaux, européens et problème porte sur l'organisation des ca­ partements intégrés doivent recevoir dé­ africains, n'ont obtenu aucune améliora­ dres et la revision générale des soldes et indemnités. ■ - sormais application du régime métropoli­ tion de solde depuis 1946, alors que, pen­ tain avec certaines adaptations rendues dant la même période, le coût de la vie a Cette réorganisation des cadres est né­ nécessaires par le caractère particulier des augmenté d'une manière très sensible. cessaire pour trois raisons essentielles : départements où ils exercent leur fone- •, 1° à cause de la diversité des cadres ac­ Aussi, l'atmosphère n'est-elle pas à la joie tion, de même que d'autres adaptations» générale dans les territoires de l'Afrique tuels dans les territoires d'outre-mer, ca­ seront nécessaires, pour les fonctionnai­ noire française- dres généraux et fonctionnaires détachés, res en Afrique du Nord, dans les territoi­ cadre commun supérieur, cadre commun C'est pourquoi je me permets de signaler res d'Allemagne occupée, et aussi pouï secondaire, cadres locaux >ar territoire, au Gouvernement qu'il serait nécessaire d'autres catégories de fonctionnaires, pa» auxiliaires, contractuels, journaliers; de prendre des mesures immédiates en exemple les professeurs français résidant faveur des fonctionnaires des territoires ■ 2° En raison de la profonde différence à l'étranger sur lesquels plusieurs ora­ d'outre-mer, si l'on ne veut pas que le qui existe dans les traitements entre les teurs ont appelé l'attention. conflit actuel qui oppose la régie des che­ différents cadres, métropolitains et afri­ Les modalités particulières concernant mins de fer de l'Afrique occidentale fran­ cains, des différences d'indemnités fami­ les départements d'outre-mer sont da çaise aux cheminots s'étende à d'autres liales, d'indemnités de zone, des diffé­ deux ordres. La réglementation de lin" catégories de fonctionnaires. rences existant dans les régimes des demnité de résidence, d'abord, valable congés ; Au surplus, je me permets de faire re­ pour les départements métropolitains, ne marquer que ce n'est pas avec un décret 3° Enfin, il faut supprimer ce comparti­ peut pas, pour le moment, comme j'ai eu pris dans le silence des bureaux de la rue mentage des fonctionnaires métropolitains l'occasion de le dire à l'Assemblée natio­ de Rivoli ou de la rue Oudinot, qu'on trou­ et africains qui est une source continuelle nale, être étendue aux nouveaux départe­ vera la solution juste pour donner satis­ de racisme qu'il convient de faire dispa­ ments, non pas qu'il ne doive v avoi* faction à l'ensemble des fonctionnaires raître en créant un cadre unique. d'indemnité de résidence, mais bien au d'État au service dans les territoires d'ou­ contraire parce que l'application à ces dé­ tre-mer. Voilà les éléments d'éclaircissement que j'ai cru devoir apporter dans ce débat, au partements du principe de la fixation de Cette façon de procéder risque de con­ nom des élus du rassemblement démocra­ cette allocation d'après les zones de salai­ duire le Gouvernement à prendre des me­ tique africain apparenté au groupe commu­ res privés, aboutirait à une indemnité non sures qui ne correspondent pas à la réalité niste. seulement nulle mais même à la lettre actuelle. Je demande au Gouvernement d'en te­ négative. Nous pensons, quant à nous, que pour nir compte pour résoudre le problème re­ Nous sommes donc obligés de prévoir faire du bon travail dans ce domaine, il latif à la refonte administrative des ter­ un régime spécial si nous voulons rester conviendrait de s'entourer de toutes les ritoires d'outre-mer qui est plus que ja­ dans la ligne générale du système de ré­ garanties, en réunissant tous les éléments mais nécessaire. munération qui vous est proposé aujour- " d'appréciation que les intéressés, à tra­ Nous disons que cette réorganisation d'hui. vers leurs organisations syndicales, se­ fondamentale doit être orientée vers la Par conséquent, un décret spécial fixera raient en mesure de fournir. réalisation du principe suivant: à capacité provisoirement les taux de l'indemnité de Il y a des syndicats de fonctionnaires et travail égal, salaire égal. (Applaudisse­ résidence applicables aux nouveaux dé­ dans les territoires d'outre-mer; pourquoi ments à l'extrême- gauche.) partements, en faisant masse à la fois des ne pas les consulter lorsqu'il s'agit de dé­ majorations coloniales et des indemnités cider de leur sort ? M. le président. Sur l'article 4, la parole de zone dont bénéficiaient précédemment est à M. le secrétaire d'État au budget. Il y a également des assemblées locales les intéressés, ce qui aboutit à des taux d'indemnité de résidence comparables, je qui ont leur mot à dire sur l'important M. le secrétaire d'État au budget. Mes­ le dis, à celles applicables dans les zones problème du reclassement de la fonction dames, messieurs, aussi bien pendant la moyennes de salaires dans la métropole, publique, et, puisqu'il est question des discussion générale du projet qu'à l'occa­ fonctionnaires coloniaux, je tiens à faire sion des articles 4 et 5, différentes ques­ Ces taux pourront d'ailleurs être modi­ remarquer que Je problème du reclasse­ tions ont été posées ou seront posées. fiés ultérieurement suivant les nécessités ment de la fonction publique ne doit pas Je réponds par avance à une discussion propres aux départements considérés. Un décret examiné en conseil des ministres nous faire perdre de vue celui de l'orga- qui pourrait avoir lieu au sujet de l'in­ . nisation administrative des territoires demnité de résidence de l'article 5, sur le ces jours derniers fixera la teneur de ces d'outre-mer qui se pose devant nous et règlement des traitements et indemnités dispositions. . que nous devons résoudre dans l'esprit du de résidence en ce qui concerne les terri­ Ensuite, et -c'est le deuxième point. il préambule de la Constitution qui dit: toires d'outre-mer, en ce qui concerne les est nécessaire de prévoir des indemnités « Fidèle à sa mission traditionnelle, la déna/tements intégrés, l'Afrique du Nord spéciales justifiées par l'éloignement de France entend conduire les peuples dont et M Allemagne et l'Autriche, je tiens à ces départements, et l'octroi l' un ava> CONSEIL DE LA REPUBLIQUE" — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 353

tionnaires des territoires d'outre-mer, du tage supplémentaire; tant au personne! ment en monnaie locale permettra de te­ envoyé par les administrations de la mé­ nir compte du fait que le niveau des prix fait même que les traitements de la plu­ tropole pou;- donner aux nouveaux ser­ n'est pas toujours proportionné au taux part de ces fonctionnaires sont assurés par - vices l'impulsion nécessaire qu'aussi ibien, des parités en vigueur dans les différentes les budgets locaux et qu'à la fois les as­ et je l'atlliine ici, aux personnels d'ori­ zones des francs d'outre-mer. semblées locales et les gouverneurs ont leur mot à dire à ce sujet. Le Gouverne­ gine locale de ces départements intégrés En conclusion, sur ce sujet particulier, ment, par l'intermédiaire de M. le minis­ qui se sont astreints à une formation dans •le Gouvernement fera tout' son possible tre de la France d'outre-mer, est en con­ la métropole pour accéder aux emplois su­ pour qu'interviennent dans le plus bref tact étroit à ce sujet avec les chefs de délai possible. les textes réglant à titre périeurs de la fonction publique. territoire, et prend "des dispositions pour provisoire les rémunérations des person­ Sur ce point, la formule de l'indemnité que des décisions soient prises rapide­ d'éloignement retenue par le décret du nels des- départements d'outre-mer jus­ ment. 31 décembre 1947 a suscité localement qu'à la refonte complète, qui doit avoir certaines appréhensions; le Gouvernement lieu dans le cadre du reclassement de la En conclusion, pour toutes ces questions s'en est ému et s'est engagé à la réexami­ fonction publique." tout à fait spéciales qui se posent dans les territoires de l'Union française, départe­ ner. Le Gouvernement prend d 'oT (|s et déjà ments intégrés ou territoires d'outre-mer, Deux sortes de solutions alternatives des dispositions pour effectuer les paye­ ments sur de nouvelles bases, avec rappel je dois dire que les susceptibilités extrê­ sont actuellement étudiées par le conseil mement légitimes qui se sont manifestées des ministres, et une décision intervien­ au 1 er janvier 1948. Il compte sur la coo­ pération de tous ses fonctionnaires des dans les discours d'un certain nombre de dra prochainement de façon que les fonc­ députés de l'Assemblée nationale et de tionnaires soient indemnisés, sans aucune départements d'outre-mer pour. assurer la marche des services publics et le succès conseillers ,de la République seront, je discrimination d'origine, pour 1^ sujétion crois, apaisées non seulement par les ex­ qu'entr'aîne pour eux l'interchangeabilité de la politique de rattachement à la mé­ tropole inaugurée par cette loi du 19 mars plications que j'ai pu donner à cette tri­ entre des départements appartenant géo­ bune, mais également par les décrets -que graphiquement à des continents différents. 1917 à laquelle nous portons tous un grand intérêt. nous allons prendre dans des délais ex­ trêmement courts. - Compte tenu de ces engagements, le D'antres cas m'ont été soumis par un Gouvernement croit pouvoir demander au certain nomibre de conseillers. D'autres Je pense qu'il- n'était pas possible d'in­ Conseil — il le fera tout à l'heure — la encore peuverj l'être à l'occasion du dé­ clure dans cer projet de loi toutes ces dis? disjonction d'un certain nombre* d'amen­ bat. Il y a d'abord le cas des professeurs positions particulières, qu'il était impos­ dements qui seront présentés aux articles français résidant à l'étranger. Il est évi­ sible d'établir en ces matières une règle 4 et 5 du présent projet de loi et le main­ dent que ces personnels ne sauraient su­ générale, et, de la même façon que nous tien du texte tel qu'il a été adopté par bir, du fait de leur affectation, un dom­ faisons confiance à tous ces personnels l'Assemblée nationale. L'adoption de ces mage dans leur traitement et que, comme qui nou! sont chers, nous espérons qu'ils amendements aurait en effet pour résultat d'ailleurs les rémunérations du personnel seront dans la plus grande mesure satis­ de lier le Gouvernement sur deux points diplomatique, leurs traitements et indem­ faits par les règlements et les mesures particuliers. nités suivront le sort des rémunérations d'application que nous allons prendre " Tout d'abord, le nouveau régime de ré­ de nos personnels servant la cause de la dans les courtes semaines qui viennent. munération ne peut pour le moment être France à l'étranger. (Applaudissements.) appliqué qu'aux seuls fonctionnaires titu­ En ce qui concerne les territoires occu­ laires; étant donné la grande diversité des pés en Allemagne et en Autriche, M. Re­ M. Lemoine..Je demande la parole pour emplois d'auxiliaires dans les départe­ verbori m'a posé une question. Je con­ répondre à M. le secrétaire d'État. ments d'outre-mer, la réglementation mé­ nais les difficultés qui existent; elles pro­ tropolitaine concernant la rémunération viennent de ce qu'une partie de la rému­ M. le président. La parole est à M. Le» du personnel auxiliaire ne peut leur être moine. nération des intéressés leur est payée en étendue avant que des études et des en-' marks et l'autre partie en francs. quêtes aient été faites à ce sujet. Cette ré­ M, Lemoine. Après ce que vous avez glementation sera appliquée avec effet ré­ Le fait que les intéressés règlent une bien voulu nous dire, je suis tout à fait troactif au 1 er janvier 1918 — il n'y a pas partie de leurs dépenses en monnaie lo­ d'accord avec vous pour déclarer qu'il d'inquiétudes à avoir à ce sujet — à ceux cale et qu'ils bénéficient d'importants appartiendra aux assemblées algériennes de ces auxiliaires dont les emplois sont avantages en nature justifie le payement de fixer les compléments concernant les comparables aux emplois métropolitains. d'une partie du complément temporaire de cadres algériens. Quant aux autres, ils devront faire l'ob­ traitement en monnaie locale, c'est-à-dire en marks. Il faudra réexaminer l'ensemble La question que je vous posais tout à jet d'une réglementation spéciale. - l'heure était différente I,es fonctionnaires des avantages accordés à ce personnel à En attendant ces mesures, tous les auxi­ algériens ont été saisis de projets de dé­ l'occasion de l'application des dispositions cision, actuellement en instance devant le liaires des départements d'outre-mer con­ qui font l'objet du projet de loi actuel. tinueront de toucher les salaires qu'ils Sous ces réserves, nous sommes en con­ ministère des finances et qui faisaient res­ recevaient précédemment, sous réserve sortir les écarts dont je vous parlais versations avec le département principa­ ' d'ajustements aux conditions économiques entre le complément métropolitain et le locales dus à l'initiative des autorités lo­ lement intéressé, .celui des affaires étran­ complément algérien. Ces écarts partent gères, pour réévaluer tons ces traitements, cales. dans le cadre, bien entendu. des augmen­ de zéro pour les traitements de 96.000 Il faut considérer par ailleurs que cer­ francs et vont jusqu'à 20.50& francs pour tations stipulé dans ce projet. les traitements de base de 36.000 francs. tains des départemeofMl^outre-mer appar­ tiennent ou pourront appartenir à des Pour l'Afrique du Nord, des dispositions A l'heure actuelle, les fonctionnaires du zones monétaires différentes, au sujet des­ . à prendre pour le personnel de l'État doi­ cadre algérien ont-ils à craindre des déci­ quelles des discussions ont eu lieu ré­ vent être analogues autant que possible à sions venant de la métropole ou du mi­ cemment, aussi bien dans cette Assemblée celles qui seront prises pour celui de l'Al­ nistère des finances, ou bien les assem­ gérie, de la "Tunisie et du Maroc. Les mo­ que devant l'Assemblée nationale; l'exis­ blées algériennes seront-elles absolument tence de ces zones monétaires différentes dalités d'application du complément pro­ visoire seront donc nécessairement fonc­ libres quand elles auront à statuer sur la n'est pas

çue d'autres qui sont payés1 sur le budget On a déjà dit, dans nos départements ministre des finances, nous assure-t-on. de la métropole devront être traités sur d'outre-mer, que l'assimilation était une Mais celui-ci n'est pas d'accord avec son on autre (plan. ■ duperie, et la faute en incombe au Gouver­ collègue du travail, car il ne voudrait pas Je ne pense pas que ce soit le moment, nement et à sa majorité parlementaire qui d'une application des taux de la métro­ à l'heure actuelle, d'entrer dans tous les violent l'article 73 de la Constitution, dans pole aux départements d'outre-mer. détails de rémunérations qui ont donné ce sens que notre régime législatif aurait Je pourrais ainsi multiplier les exemples lieu, vous le savez, à beaucoup de discus­ dt être Je même que celui des départe­ qui montrent qu'on ne 'nous applique pas sions, non avec -les députés d'une seule ments métropolitains, sauf les exceptions les règles communes. C'est justement parce tendance, mais avec tous les députés re­ déterminées par la loi. que nous voulons être soumis aux mêmes règles que nous vous demandons de sup­ présentant l'Afrique du Nord. D'ici très Or, il se trouve que ce qui devrait être peu de temps, ces questions seront ré­ l'exception devient la règle. En voilà quel­ primer, à l'article 4, les mots « dans les glées. Elles, sont déjà à l'étude, je vous ques exemples. départements d'outre-mer ». demande aujourd'hui de ne pas m'obliger Ce sera par la, même occasion une invi­ à en dire plus. Vous ' allez avoir une Le régime de la sécurité sociale a été tation au Gouvernement à penser désor­ Assemblée . algérienne- qui va intervenir appliqué aux fonctionnaires, mais les fonc­ mais aux départements d'outre-mer en - en ■ cette matière. Nous avons . d'autres tionnaires des départements d'outre-mer même temps qu'aux départements métro­ questions à régler d'ici là. en sont exclus. On verra plus tard, nous politains, à ne pas prévoir pour eux de dit-on. \ règles particulières, et à nous soumettre M. Lemoine. Nous n'avons donc aucune ; Le statut .et le régime de rémunération aux régies communes. crainte à avoir sur les décisions qui se­ des personnels contractuels, auxiliaires et Puisque M.' le secrétaire d'État a parlé ront à prendre en Algérie. ouvriers d'administrations d'État, est fixé tout à l'heure de l'indemnité de rési­ Nous sommes bien d'accord. par décret. Mais le Gouvernement en refuse dence, au sujet de laquelle un amende­ J'en prends acte et je vous remercie. l'application intégrale aux employés dans ment est également déposé à l'article 5, je „ les services des départements d'oulre-mer. vais immédiatement dire que les raisons i. le président. Sur l'amendement dont que je viens d'invoquer sont à peu près J'ai déjà donné lecture, présenté par Une circulaire qui a été signée le 20 no­ vembre dernier par M. le président du celles qui justifient notre amendement à MM. Léro et Sablé, la parole est à M. Léro. conseil, alors/ministre des finances, expli­ l'article o. - ' . . M. . Thélus Léro. Mesdames, messieurs, que d'ailleurs, les raisons cour. lesquelles A cet article nous demanderons, au con­ M. le secrétaire d'État au budget a tout à on n'applique pas aux auxiliaires des dé­ traire, d'ajouter les mots : « Dans - les dé­ l'heure répondu aux questions posées par partements d'outre-mer; les mêmes règles partements d'outre-mer », toujours pour mon collègue. M. Sable, lors de la discus­ qu'aux auxiliaires . de la. métropole.' Ces la même raison, car nous désirons être sion générale. raisons, les voilà": soumis à» la règle commune. H n'est pas vrai que cela, entraînerait, pour les fonc­ Je voudrais néanmoins apporter quel­ « En raison de l'interdépendance qui tionnaires, la suppression de l'indemnité ques précisions. Lorsque l'amendement a existe plus ou moins en fait entre les ré-, de résidence,, puisque le décret ministériel été déposé à l'Assemblée nationale avant nuunérations du personnel des services pu­ du 3t décembre, auquel M. le secrétaire d'être déposé au Conseil de la République blics à ce niveau de la hiérarchie et les d'État a fait allusion, dit que c'est par dé­ le Gouvernement a déclaré qu'il n'était pas rémunérations du secteur privé, on a cret pris en conseil des ministres que sera possible de l'adopter avant qu'une déci­ craint qu'une amélioration trop sensible, fixée cette indemnité. sion n'ait été prise pour le franc Antilles- pouvant résulter, dans certains ça$ parti­ Guyane et le franc C. F. A. Par conséquent, lorsqu'on fixera l'indem­ culiers, pour le personnel des départe­ nité de résidence pour la métropole, on la Aujourd'hui cet argument n'est plus va­ ments d'outre-mer, de l'extension, pure, et fixera en même temps par décret pour les lable, puisque M. le ministre des finances, simple du régime métropolitain, n'exerce départements d'outre-mer. Seuleme nt a déjà déclaré qu'il s'en tenait à la décision sur les salaires locaux une répercussion l'avantage que nous y trouvons c'est que prise. De quoi s'agit-il ? que l'économie des territoires considérés nos fonctionnaires tiendront leurs garan­ Nous demandons de supprimer à l'arti­ ne serait peut-être pas en mesure de sup­ ties de la loi, parce que nous sommes dé­ cle. 4 les mots « dans, les départements porter... » ' '* partements d'outre-mer, et que notre ré­ gime législatif doit être le même que celui d'outre-mer ». Pourquoi ? Parce que nous Ainsi donc, pour éviter une revalorisa­ des départements de la métropole. ne voulons pas que le Gouvernement tion des salaires ouvriers, on refuse de considère les fonctionnaires des Antilles, donner aux ouvriers de l'État les mêmes Je le répète, la Constitution veut que ce de la Réunion et de la Guyane comme des avantages qu'aux ouvriers de la métro­ soit seulement exceptionnellement que des fonctionnaires à part.- Nous ne voulons pas pole. dispositions spéciales soient prises à notre qu'on accepte de donner des avantages égard, puisque, dans l'ensemble, pour les M. le secrétaire d'État au budget a dit lois ordinaires nous devons être soumis à ceux qui sont intégrés dans les cadres tout à l'heure qu'en ce qui concerne les aux mêmes règles que la métropole. (Ap­ métropolitains, et que l'on refuse ces mê­ indemnités de résidence, il fallait tenir plaudissements à l'extrême gauche.) mes avantages aux autres fonctionnaires, compte de la zone de salaire privé. Par qui ne seraient par conséquent que des conséquent, pour empêcher les salaires pri­ éléments de cadres indigènes. M. le président. La parole est à M. le vés d'atteindre les niveaux des salaires de rapporteur général de la commission des Est-ce qu'en France on a fait une discri­ la métropole, vous refusez aux ouvriers finances. mination entre les fonctionnaires de de l'État les mêmes avantages dans les l'État i Non. départements d'outre-mer que dans la mé­ M. le rapporteur général de la commis­ f'ous ne voulons pas non plus qu'on en- tropole, et vous tenez en ce moment-ci le sion des finana^Ja commission des Tisage de prendre d'une part, des décrets raisonnement inverse en nous disant: finances pense que ws les départements d'application pour les fonctionnaires de la « Comme les ouvriers du secteur privé ont, d'outre-mer il y a deux catégories très métropole, et d'autre part, des modalités dans ces départements, des salaires infé­ différentes de personnel. rieurs, vous vous trouvez dans une zone particulières d'application pour les dépar­ Il y a d'abord le personnel qui est inté­ tements d'outre-mer. telle que l'indemnité de résidence serait réduite à zéro et serait même négative ». gré et qui, en vertu de l'article présent, Chaque. fois qu'il s'agit d'une mesure est soumis exactement au même régime Il y a là une manière particulière de que les fonctionnaires de la métropole; défavorable à' nos départements d'outre- régler les questions en se servant d'un mer, aucune disposition spéciale n'est en­ je pense que, pour celui-là, monsieur le même raisonnement au sens inverse cha­ secrétaire d'État au budget, il n'y a pas visagée et je me rappelle qu'au mois de que fois que l'on a besoin, justement, de de question. décembre le rapporteur de la commission justifier les mesures que l'on prend. (Ap­ des finances me disait: « Vous avez vous- plaudissements à l'extrême gauche.) Il y a ensuite le personnel non intégré, même demandé à être intégrés dans la qui n'a pas encore été intégré ou qui ne Et alors vous ne vous étonnerez pas, le sera pas, et pour lequel des décrets métropole. Souffrez que l'on vous applique après cela, que nos populations disent que ita loi commune !» c'est encore, bien que nous soyons dé­ d'application sont nécessaires. Mais dès qu'il faut accorder à nos popu­ partements d'outre-mer, le régime colonial Je ne pense pas que la « départemen­ lations les mêmes avantages qu'aux popu­ qui continue. talisation » des différents territoires d'our lations de la métropole, on nous dit, -lors­ Voilà encore un exemple. Des décrets tre-mer puisse avoir pour effet d'intégrer qu'il s'agit d'un décret: « Un décret par­ fixant les taux de cotisations et les pres­ systématiquement tous les agents en ser­ vice dans ces départements dans le per­ ticulier interviendra », et, lorsqu'il s'agit tations pour le régime de la sécurité so­ sonnel de la première catégorie. d'une loi: « Une loi déposée ultérieure­ ciale sont réclamés en vain depuis plu­ ment réglera votre sort... ». sieurs mais. Dans ces conditions, nous sommes d'ac­ Vous comprenez que nos populations Ils sont enfin signés par les ministres cord pour que tout le personnel intégra e'ea émeuvent. intéressés. Seule manque la signature du ayant une qualification analogue au per­ CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1958 355

cadres latéraux. Ces fonctionnaires dont sonne! de la métropole soit exactement M. le président. La parole est à M. le rap­ au même régime. Pour les autres, il est porteur général. les cadres n'existaient pas dans la métro­ normal, tant que leur situation ne sera pole et qui se trouveraient inclus dans M. le rapporteur général. D'après les ren­ les cadres latéraux tendraient à disparaître pas définitivement réglée, que le Gouverne­ ment puisse procéder par décrets pour seignements qui nousjsont fournis, la tota­ par extinction.- lité des fonctionnaires titulaires serait in­ fixer leur situation. Dans ces conditions, lorsque nous de­ tégrée et une très grande partie, 7 à 800 Je pense que M. le secrétaire d'État au mandons qu'on supprime les mots « dans je crois, des 1.200 auxiliaires, ferait égale­ les départements d'outre-mer », nous vou­ iudget confirmera ce que la commission ment l'objet d'intégration. des finances croit avoir compris. lons simplement que, dans le texte, soit Dans ces conditions, M. Léro doit avoir inscrite, une garantie pour ces fonction» Je demande au Conseil de la Républi­ satisfaction. Je lui demande donc de vou­ naires. Pour que le petit nombre de fonc­ que, au nom de la commission des finan­ loir bien retirer son amendement. tionnaires qui ne seront pas intégrés béné­ ces, de. bien vouloir repousser l'amende­ ficient malgré, tout de certains avantages, ment de M. Léro qui retirera peut-être lui- M. Marius Moutet. Je demande la parole. il faudrait, dans l'article 4, si l'on ne sup­ même son amendement, étant donné que, prime pas les mots « dans les départe­ dans le fond, nous sommes tous d'accord. M. le président. La parole est à M. Marius Moutet. * ments d'outre-mer », dire : « dans les dé­ partements où le personnel n'est pas inté­ M. le président. La parole est à M. le M. Marius Moutet. Je voudrais, sur cette gré », puisque, déjà à l'article 3, on a secrétaire d'Elat au budget. question, jeter quelque lumière. pris des mesures pour les fonctionnaires M. le secrétaire d'État au budget. Je Lorsque les départements d'outre-mer intétrrés des départements d'outre-mer. confirme ce que vient de dire M. le rap­ ont été intégrés dans le régime général, il Je ne comprends donc pas la thèse du porteur général. Je voudrais néanmoins faut bien reconnaître qu'il y a eu une très Gouvernement; il no\is refuse cet avan­ indiquer à M. Léro qu'il n'est pas possible grande mauvaise volonté à faire bénéficier tage, alors qu'à l'Assemblée nationale il d'appliquer du jour au lendemain des cen- les fonctionnaires de ces départements de avait dit que c'était uniquement parce taiues de lois, quel que soit le. désir d'as­ cette intégration. qu'il y aurait peut-être une zone franc similation immédiate que l'on puisse avoir. Je pense que peut-être, depuis, nous Antilles que l'on . ne nous donnait pas satisfaction. . • . AL.si, pour l'Alsace et la Lorraine, nous ; avons pu réaliser quelques progrès. Mais sommés toujours en train de mettre en ! je dois bien reconnaître que, du côté du Aujourd'hui cette raison n'existe plus; harmonie deux législations qui ne concor­ ministère dé l'intérieur, on a considéré je ne pense donc pas que le Gouvernement dent pas toujours. ces départements comme des départements et la commission puissent faire des diffi­ Veuillez croire que les décisions prises en quelque façon annexés, dans lesquels cultés pour accepter mon amendement. l'ont été dans le désir d'une assimilation on devait importer le nombre maximum M. le président. La parole est à M. la la plus rapide possible, mais en évitant de fonctionnaires métropolitains et non les inconvénients que pourrait avoir l'ap-, pas, au contraire, prendre parmi les fonc­ secrétaire d'État au budget. tionnaires qui se trouvaient sur place ceux M. le secrétaire d'État au budget. La Eliiecnatiien souventson hâtivinapplicablesienadpc mesuressansqui quelquessueerlaqieenst qui devaient être purement et simplement assimilés. raison que vous invoquez existe toujours aménagements. J'espère qu'aujourd'hui on trouvera dans pour la Réunion, qui est danS la zona Quant au champ d'application de l'ar­ C. F A. ce ministère de meilleures dispositions que ticle 4, le complément provisoire de traite­ celles que j'ai pu connaître autrefois. ment ne peut être étendu sans modalités En ce qui concerne l'intégration des Mais je pense qu'il y a lieu à cet égard fonctionnaires, peut-être y a-t-il eu mau­ d'attirer l'attentio* du Conseil pour que vaise volonté, à une certaine époque que Sesasticdépartementsduélpiarteesmd'napplid'dc'aotionoutre-meraux. pJeJeersorépètees ce qui est aujourd'hui la loi, c'est-à-dire M. Moutet connaît fort bien. A l'heure qu'il ne peut être appliqué dès maintenant actuelle, je peux affirmer que cette mau­ à tous les auxiliaires dont une partie res­ l'assimilation, soit appliqué dans l'esprit vaise volonté n'existe pas et que, les ad­ tera soumise à un régime spécial. même qui l'a inspiré.. J'ai toujours dit et pensé que ce n'est ministrations manifestant un grand zèle», tous les fonctionnaires titulaires seront ef­ En effet, la grande diversité des fonc­ pas du jour au lendemain que cette assi­ tions d'auxiliaires nécessite une enquête milation serait totale et que l'on rencon­ fectivement intégrés dans un délai qui ne- avant l'extension des règlements oui, en trerait des difficultés dans l'application de sera pas trop long, je l'espère. France métropolitaine, concernent des au­ la totalité des lois de la métropole. Il ne s'agit donc que d'un nombre très xiliaires. Mais, chaque jour, des lois nouvelles peu important d'auxiliaires dont les ad­ Ceci dit, ceux qui remplissent outre-mer sonMappliquées. Des décrets, qui ont paru ministrations métropolitaines qui les pren­ des fonctions identiques à celles des auxi­ avant-hier au Journal officiel, . viennent nent en charge ne savent pas à l'heure liaires métropolitains seront admis au encore d'étendre à ces départements la actuelle s'ils remplissent des fonctions même régime de rémunération, avec eflet législation sur les habitations à bon mar­ qu'on peut comparer à celles que remplis­ rétroactif du .1" janvier 1948. Les autres ché, par exemple, ou d'autres législations sent, dans la métropole, nos auxiliaires seront soumis à une réglementation spé­ du même ordre. de bureau et de service; ce sont, par exemple, des plantons qui peut-être ne ciale. , Mais en ce qui concerne les fonction­ ravaillent que trois ou quatre heures par En attendant, tous conservent leur rému­ naires, je pense qu'il faut que cesse cette jour. nération antérieure qui sera ajustée sui­ mauvaise volonté qui était opposée à leur vant les nécessités et sur l'initiative des intégration et que c'est dans un autre . Par conséquent, j'insiste pour que le autorités locales. esprit que l'on doit envisager aujourd'hui texte soit maintenu dans sa forme actuelle Par ailleurs, la Réunion est comprise l'assimilation. et que l'amendement de M. Léro soit re­ dans la zone du franc C.F.A. Dans l'ave­ poussé. M. le président. Monsieur Léro, mainte­ nir. d'autres départements peuvent être nez-vous votre amendement ? - placés dans des zones monétaires diffé­ M. Thélus Léro. Je demande la parole. rentes de celle du franc métropolitain. Le M. Théliis Léro. Jô maintiens mon amen­ M. le président. La parole est à M. Léro. complément provisoire ne peut donc être dement. étendu à ces départements sans modalités Je voudrais souligner ce que vient de M. Thélus Léro. M. le ministre a dit — particulières de payement. dire M. le rapporteur général, à savoir que je suis obligé de le relever — que parmi C'est pourquoi le Gouvernement espère presque tous les fonctionnaires des dé­ les auxiliaires il en est qui ne remplissent que vous retirerez votre amendement. partements d'ou.trc-mer seront intégrés pas des fonctions comparables à celles de Dans le cas contraire, il serait obligé de dans les cadres métropolitains et que la la métropole. Ceci est peut-être exact, mais le repousser, en faisant d'ailleurs remar­ plus grande partie des auxiliaires vont il n'est ipas exact que certains auxiliaires quer que le dernier alinéa de l'article 3, être soumis aux- mêmes règles que ceux ne remplissent leurs fonctions que pendant ajouté au texte du Gouvernement par l'As­ de la métropole. deux ou trois heures. Même ceux qui sont semblée nationale, sur amendement de plantons accomplissent leur service pen­ Dans ces conditions, il n'y aura qu'une M. Valentino lui-même, donne toutes ga­ dant les heures ouvrables, exactement petite minorité dé fonctionnaires qui ne ranties d'applicatiop du complément provi­ comme les plantons de la métropole. • seraient pas dans les cadres normaux.' soire métropolitain au personnel titulaire qui a été intégré dans les cadres métropo­ Dans quels cadres ces fonctionnaires se­ M. le secrétaire d'État au budget. Ce sont litains. raient-ils intégrés ? Il n'y a plus de cadres certainement d'excellents plantons 1 locaux, nous dit-on. Il n'y en aura plus. M. le rapporteur général. Je demande la Il y aura les fonctionnaires des cadres M. le président. S'il n'y a pas d'autre parole. métropolitains et les fonctionnaires des observation, jo vais mettre aux voix k 358 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

l'amendement de M. Léro, repoussé par le D'autres mesures préjudiciables à ces sonnels des territoires occupés, les meiï ■Gouvernement et par la commission. personnels ont été prises, et c'est ainsi, leurs éléments, les plus qualifiés — ea Je suis saisi par la commission des finan­ par exemple, que l'indemnité forfaitaire de particulier les techniciens — s'évadent de ces d'une demande de scrutin public» cherté de vie, instituée par la loi du 3 août cette administration. Tant et si bien qu'i Le scrutin est ouvert. 1946, avec effet du 1er août, pour les agents y a tout lieu de craindre que resteront, de la métropole, ne fut appliquée aux per­ seuls, les éléments déficients vichyssois ej (Les votes sont recueillis. — MM. les se­ . sonnels des territoires occupés qu'à par­ collaborateurs. crétaires en font le dépouillement.); tir du 1er janvier 1947. Je signale au passage que M. le secrétaire ' D'autre part, cette indemnité est paya­ d'État aux affaires aJemanàes et autri " M. la président. Voici le résultat du dé­ ble à raison de 50 p. 100 en monnaie locale. chiennes procède à la réorganisation adm* pouillement du scrutin: marks ou shillings aux Célibataires et nistrative de ses services. chefs de famille dont la famille réside en Nombre de votants. , oc..sots 283 Il conviendrait que les licenciement! Majorité absolue....,.»...,: 1 i2 territoire occupé. n'intervinssent qu'après cette réorganisa­ Je souligne que l'indemnité d'isolement, tion et aussi, et surtout, après consulta» Pour l'adoption E>..V &i allouée à ce personnel, à Berlin et à Vien­ tion des organisations syndicales des fono Contre ...... t 199 ne, fut payée exclusivement en francs en tionnaji'es des territoires occupés. Le Conseil de la République n'a pas 1917, et depuis le 1M janvier 1948, elle est Nous vous demandons, mesdames, mes* fdopté. - ' payable moitié en monnaie locale. sieurs, en conséquence de voter l'amende» D'autre part, l'augmentation de 50 p. 100 ment proposé qui a pour but de mettre Je suis saisi sur l'article 4 d'un second des allocations familiales décidée par dé­ fin à' un certain arbitraire, de rétablir amendement présenté par M. Buard et les cret du 13 mai 1917 a été en partie réduite dans une situation normale et promise, membres, du groupe communiste et appa­ du fait de la diminution de l'indemnité les fonctionnaires des territoires occupés. rentés, tendant, à là 4e et à la. 5» ligne de d'occupation de 25 p. 100' à 15 p. 100. (Applaudissements à l'extrême gauche cet article, à supprimer les mots: « dans Il convient également de mentionner que M. le président. La parole est à M. le ea- les territoires occupés, en Allemagne et le décret du 13 mai 1947 stipule que les crétaire d'État au budget. eu Autriche » et à compléter l'article par pourcentages des indemnités d'occupation l'alinéa suivant : et d'isolement, perçus par ces personnels M. le secrétaire d'État au budget. « Outre l'indemnité d'occupation et l'in­ seraient revisés lors de toutes modifica­ M. Buard a présenté au nom du groupe demnité d'isolement instituées par le dé­ tions des traitements et ils ont, tout lieu communiste un amendement visant à pré­ cret n° 47-847 du 13 mai 1947, les person­ de nourrir les plus légitimes inquiétudes. ciser la situation du 'personnel qui sa nels du secrétariat d'État aux affaires alle­ Notons également que le coût de la vie trouve dans les territoires occupés. mandes et autrichiennes en fonction dans à Vienne a augmenté de plus de 100 p. Ce personnel en raison du système de les territoires occupés d'Allemagne et 100, que les- prix de détail dans les éco­ ravitaillement en Allemagne et en Au­ d'Autriche bénéficieront, à compter du l -" nomats ne cessent de monter, et que cer­ triche affectue une partie de ses dépen­ janvier 1948, des dispositions de la pié- tains produits venant de France sont plus ses en monnaie locale. Il est donc raison­ sente loi dans les mêmes conditions que chers qu'à Strasbourg. nable de leur payer une partie de leur les persdhnels dudit secrétariat d'État en En somme, ces personnels constatent rémunération en marks ou en shillings. fonction dans la métropole. A l'exception qu'à chaque allocation d'une nouvelle in­ Ce personnel bénéficie, par ailleurs, en de l'indemnité d'occupation, les traite­ demnité en France, la direction du bud­ ments, indemnités et accessoires de toute plus des éléments de bases prévus dans get réduit ea contrepartie les indemnités la métropole, d'indemnités d'occupation et ratme de ces personnels seront payables ou avantages reconnus aux personnels des fcn francs d'occupation.. » d'avantages en nature très importants. Il territoires occupés. y a lieu bien sûr de reviser le mode de La parole est à M. Buard, pour soutenir C'est ainsi, par exemple que pour m liquidation des indemnités d'occupation, è son amendement. fonctionnaire au traitement de. base de la suite des modifications de parité entre 69.000 francs, troisième classe, deuxième le franc, le mark et le shilling et. les " M, Buard. Mesdames, messieurs, je dé­ échelon, la situation se présentait de la conditions de vie quelque peu différentes lire attirer l'attention de l'Assemblée et façon suivante au mois de décembre 1947. entre l'Allemagne et l'Autriche. Tout cela du Gouvernement sur la situation faite au A Paris,, il a perçu 10.375 francs, compte justifie des modalités de rémunération dif­ personnel des territoires occupés. non tenu évidemment du complément d'al­ férentes. location spéciale forfaitaire. En territoire Si H. le secrétaire d'État au budget, ré­ L'ensemble de cette question, vous le pondant à une question de M. Reverbori, occupé, il percevait 11.285 francs plus 146 marks 83. concevez- bien, ne peut être traité que par & tenté de nous donner quelques.apaise­ voie réglementaire. Pour cela, le oouver- ments ou explications, je me permets, Au mois de janvier 1918, la situation est nement demande la disjonction de l'amen­ malgré tout, d'insister sur cette question. inversée. Le premier, celui occupé à Paris, dement de M. Duard. En effet, l'amendement que j'ai déposé a perçu 15.393 francs, tandis que le second tu nom du groupe communiste a pour but n'a que 12.207 francs, en plus évidemment M. le président. La parole est à M. le essenliel de placer ces personnels dans des 146 marks 83; tant et si bien que si, au rapporteur général de la commission des Conditions normales, par rapport à leurs mois de décembre les fonctionnaires des finances. collègues de l'intérieur, tout en respectant territoires occupés bénéficiaient d'une ma­ les avantages qu'on leur avait promis. joration sur leur traitement de base de M. le rapporteur général. La commission 119 p. 100, ceux résidant à Paris, bénéfi­ Il convient en effet de rappeler qu'à estime que la situation du personnel se ciaient .d'une majoration de 7-i p. 100. Au •• l'origine les" traitements de ces personnels trouvant actuellement en Allemagne et en mois de janvier, la situation est totale­ furent fixés par le décret du 21 février Autriche et dans les territoires occupés de­ ment inverse. Les premiers bénéficient 1940, en fonction des conditions particu­ mande un examen complémentaire. d'une majoration d'indemnité de 169 p. 100 Elle demande au Conseil de la Répu­ lières d'existence imposées à ces fonction­ sur le traitement de base et les seconds naires: expatriation,, vie en colonie, liberté blique de repousser l'amendement de de 176 p. 100.. réduite par les exigences de l'occupation, M. Buard. logement dans des villes souvent à. moitié Je puis citer également, des faits encore détruites, réquisition du logement métro­ plus significatifs. Si nous prenons un agent M. le président. La parole est S au traitement de base de 165.000 francs-, politain, vie intellectuelle et spirituelle M. Buard. narié et sans enfant, an mois de décem­ très pauvre, etc.,. etc. bre 1947, habitant Paris, il a perçu 26.825 M. Buard. On nous dit ceci: "la situa­ Les mois s'écoulant,. ces personnels ont francs', compte non tenu de l'allocation tion du personnel sera réglée par voie de fonstaté que leur situation matérielle,, les spéciale forfaitaire de 4.212 francs, et, dans décret. Le personnel intéressé constate avantages promis s'amenuisaient sans ; les territoires occupés son collègue a perçu une chose : tous les décrets pris l'ont lésé. ees3«. 26.877 francs, plus 331' marks 16. Mais au L'amendement que j'ai déposé a pour En effet, l'indemnité de perte au change mois de janvier 1948, la situation est en­ but essentiel de soumettre ce personnel tra'ils percevaient a d'abord été réduite de core totalement inversé, c'est-à-dire le fonc- aux règles communes de tous les fonc­ 25 p. 100 à 10 p. 100 pour les célibataires, ^ tionnaire parisien a perçu 38.838 francs, tionnaires ; et c'est pour cela que nous vou­ et de 40 à 30 p. 10Ô pour les chefs de fa- et le fonctionnaire des territoires occupés lons voir leur situation réglée par la loi. paille ; puis, définitivement, supprimée par a perçu 29.427 francs plus une indemnité Par conséquent, au nom du groupe décret du 13 mai 1947. de 331 marks 16. communiste, je maintiens mon amende­ Ce même décret d'ailleurs a réduit I'in- Je pourrais multiplier les exemples. ment et demande un scrutin public. Semnité d'occupation de 25 p. 100 à 15 p. Quelles sont les conséquences d'une telle ji00 du traitement de base pour les chels situation ? A là suite de l'amenuisement M. le secrétaire d'État au budget. Jà iûe famille, continu des avantages accordés aux per­ demande la parole, . ■ CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 357

Hl. le président. La parole est à' M. le lieu sur le projet concernant les hausses B. — Inscrire à l ordre du jour la séaneai secrétaire d'État au budget. illicites, le Gouvernement est d'accord de demain, vendredi 20 février 1948 après- pour reprendre le débat sur la Jonction midi, la discussion du projet de loi M. le secrétaire d'État au budget. Si la publique à ce moment-là et le poursuivre (n° 126, année 1948), adopté par l'Assem­ situation de ces ïonetiosinaires doit être jusqu à épuisement. (Très bienj très bienl blée nationale, après déclaration d'ur­ réglée par la loi, peut-être aussi devra-t-on à gauche et au centre.) leur supprimer les avantages en nature — gence, tendant à la répression des haus­ alimentation, logement, chauffage, éclai­ M. le président. Je consulte le ' Conseil ses de prix injustifiées. rage et domesticité — qui leur sont four­ sur la proposition de M. le secrétaire d'État. C. — Inscrire â l'ordre du jour de la nis, à eux et pas aux fonctionnaires en (Cette proposition est adoptée.) séance du mardi 24 février 1948 après- service en France. Ces avantages leur sont midi: alloués sans compter. Nous demandons à M. le président. En conséquence, la dise 1° La discussion du projet de loi (n° 989, opérer par voie de réglementation et à eussion du projet sur le reclassement de année 1947), adopté par l'Assemblée na­ revoir ces avantages; pour le reste, il y la fonction publique est suspendue. aura une augmentation correspondant tionale, tendant .a habiliter le ministre au complément provisoire de traitement. chargé de la reconstruction et de l'urhae nisme à intenter au nom de l'État les ac­ M. le président. Je vais consulter le — 12 — * tions en réparation et en répétition prévues Conseil sur l'amendement présenté par par l'article 72 de la loi du 28 octobre i9iG M. Buard, amendement repoussé par la REGLEMENT DE L'ORDRE DU JOUR sur les dommages de guerre-; commission et par le Gouvernement. 2° La discussion du projet de loi (n° 931 ^ Je suis saisi d'une demande de scrutin M. le président. La prochaine séance va année 1947) , adopté par l'Assemblée natio­ présentée par M. Buard et le groupe com­ donc avoir lieu aujourd'hui même à dix- nale, tendant à coordonner le régime de muniste. sept heures. L'ordre du jour pourrait être l'ordonnance du 2 février 1945 avec les le suivant: régimes de retraites des lois des 14 avril Le scrutin est ouvert. Nomination de membres de commis­ 1924, 29 juin 1927 et 21 mars 1928 ; (Les votes sont recueillis ,— MM. les sions générales. 3° La discussion de la proposition de iecrétaires en font le dépouillement.) Discussion du projet de loi, adopté par loi (n° 947, année 1947), adoptée par l'As­ PAssemblée nationale après -déclaration semblée nationale, modifiant les articles Hl. le président. Voici le résultat du dé­ 23 et 25 de la loi validée du 28 décembm pouillement du scrutin: d'urgence, tendant à la répression des hausses de prix injustifiées. (N 0B 126 et 130,. 1942 relative à la revision des pensions Nombre de votants. 295 année 1948, M. Chaumel, rapporteur ; avis abusives ; Majorité absolue 148 de la commission des affaires économiques, 4® La discussion du projet de loi (n° 984, des douanes et des conventions commer­ année 1947), adopté par l'Assemblée natio­ Pour l'adoption..-..* $2 ciales, M. Walker rapporteur.) nale, portant prorogation provisoire des Contre 213 banques de la Guadeloupe, de la Guyane, Suite de la discussion du projet de loi, de la Martinique et -de la Réunion; Le Conseil de la République n'a pas adopté par l'Assemblée nationale, portant adopté. ouverture de crédits sur l'exercice 1948 en 5° La discussion du projet de loi (n° 985,- année 1947) , adopté par l'Assemblée natio­ vue de la réalisation d'une première tran­ Personne ne demande plus la parole ? . . . nale, portant application aux départements che du reclassement de la fonction publi­ de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Mar­ Je mots aux voix l'article 4. que (agents en activité ou en retraite) et tinique et de la Réunion, des dispositions de l'amélioration de la situation des vic­ (L'article 4 est adopté.) de l'article -fJ8 de la loi n° 46-2154 du times de guerre. (N aB 68 et 100, année 1948, 7 octobre 1916 ; M. le président. Le Conseil de la Répu­ M. Alain Poher, rapporteur général.) 6° La discussion de la proposition de ré­ blique a précédemment décidé de se réu­ II n'y a pas d'opposition ?... nir aujourd'hui 20 février à dix-sept heu­ solution (n° 278? année 1947) , de Mme Rol­ res pour examiner le projet de loi relatif L'ordre du jour est ainsi réglé. lin, tendant à inviter le Gouvernement à à la hausse illicite. Personne ne demande la parole ?. . « prendre toutes les mesures nécessaires pour que les sommes dues au titre de» Dans ces conditions le Conseil voudra La séance est levées sans doute .suspendre la discussion du allocations familiales et de salaire unique projet sur le reclassement de la fonction (La séance est levée à seize heures trente soient versées entre les mains de S.a niera publique. minutes.) de famille; Quel est l'avis de la commission ?... . Le Directeur du service -de la sténo­ 7° La discussion de la proposition de ré­ graphie des débats du Conseil de solution (n° 352, année 1947), de Mm» M. le président de la commission des ta République, Rollin et des membres du groupe du mou­ finances. La commission des finances vous Cn. de La Moiukdière. vement républicain populaire, tendant âi demande de reprendre le débat actuel im­ inviter le Gouvernement à appliquer '.a loi médiatement après que -le Conseil aura du 20 mai 1946, relative à la revision des statué sur le projet relatif à la répression salaires moyens départementaux et à. f-iiro / des hausèes de prix injustifiées. entrer -en ligne de compte le nombre d.en­ Propositions de la conférence prescrite M. Marrane. Ne pourrait-on pas pour­ fants pour le calcul d un minimum vital par l'article 32 du règlement du Conseil suivre encore le débat sur la fonction pu­ familial ; de la République. blique, puisqu'il n'est pas dix-sept heures? 8° La discussion de la proposition de ré­ fRéunion du 19 février 1948.) M. te président. Je vous fais remarquer solution (n° 277„ année 1947), de M. Paul que la discussion de l'article 4 a duré Duclercq, tendant à inviter le Gouverna-- ment à appliquer à toutes les •expéditioîis plus d'une heure et demie. Or, sur l'arti­ Conformément à' l'article 32 du règle­ cle suivant, dix orateurs sont inscrits et de librairie un tarif spécial de transport ment, le président du Conseil de la Répu­ rapide et à prix réduit; cinq amendements ont été déposés. Il y a blique a convoqué pour le jeudi 19 fé­ done tout lieu de penser qu'en une demi- vrier 1948 des vice-présidents du Conseil 9° La discussion de la proposition dd heure, l'Assemblée ne pourra pas épuiser de la République, les présidents des com­ résolution (n° 629, année 1947), de IM. Er­ le débat sur cet article. missions et les présidents des groupes. nest Pezet, Baron, Longchambon et Vi­ La parole est à M. le secrétaire d'État Cette eonléfence a décidé que, pour le ple, tendant à inviter le Gouvernement à à la fonction publique. règlement de l'ordre du jour, les proposi­ étudier et faire voter, en faveur des si­ tions suivantes seront soumises à l'appro­ nistrés français à l'étranger, la loi prévu» M. Jean Biondi, secrétaire d'État à la par l'article 9 de la loi du 28 octobre 1946. présidence du conseil { fonction publique bation du Conseil de la République : et réforme administrative). Monsieur le A. — Poursuivre demain matin, ven­ D. — Inscrire à l'ordre du jour de la président, le point important, c'est que le dredi 20 février 1948, le débat sur le projet séance du jeudi 26 février 1948 après-midi : débat ne soit pas abandonné aujourd'hui de loi pn° 68, année 1948) , adopté par 1° Le débat sur la question orale de et renvoyé à la semaine prochaine. Je l'Assemblée nationale, portant ouverture M. Georges l'eruit, qui demande à M. i» vous ai fait Ressortir hier -les inconvé­ de crédits sur l'exercice 1948 en vue de la garde des sceaux, ministre de la justice,■ nients qui résulteraient d'une telle pro­ réalisation d'une première tranche du re­ quelles sont les mesures que compte pren­ cédure et d'une telle décision. classement 4e la fonction publique (agents ne je Gouvernement enrayer l'inquié­ S'il est entendu que la suite de ce débat en activité ou -en retraite) et de l'amélio­ tant accroissement de la criminalité juvé­ sera inscrite à la même séance et immé­ ration de la situation des victimes de nile, et particulièrement pour protéger l'en­ diatement après la discussion qui va avoir guerre, fance et la jeunesse contre k uuhiicité ouf 358 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1918

donnent aux scènes de violence et même aux crimes les p.us graves, certains films 4 , . FINANCES PRÉSIDENCE DU CONSEIL cinématographiques et certain:. périodiques illustrés ; M. Alric a été nommé rapporteur du pro­ 735. — 19 février 1958. — M. Paul Baratgin demande à M. le président du conseil: 1° si, 2° La discussion du projet de loi (n° 27, jet de loi (n° 75, année 1948), adopté par l'Assemblée nationale, portant - prise en lorsque dans une administration publique de année 1918). adopté par l'Assemblée natio­ charge par l'État de la rémunération des l'État, par suite de nouvelles dispositions ré­ nale,. introduisant dans les départements glementaires entraînant modifications dans gouverneurs généraux, des gouverneurs, d'u llaut-llhin, du Bas-Rhin et de la Mo­ le cadre et dans la dénomination des agents selle la loi du 9 mars 1941 validée et mo­ des inspecteurs généraux des aflaires admi­ de cette administration, il y. a lieu à intégra­ nistratives, des secrétaires généraux, des difiée par l'ordonnance du 7 juillet 1945, tion, dans le nouveau cadre, des agents comp­ administrateurs et des magistrats, ainsi sur la réorganisation de la propriété fon­ tant à l'effectif, la commission d'intégration ne doit pas placer, dans le nouveau cadre, cière et le remembrement; que des dépenses de gendarmerie, dans les territoires relevant du ministère de la les intéressés, en tenant compte uniquement 3° La discussion de la proposition de loi France d'outrc-mer. de leur véritable situation administrative ac­ (n° .28, année 1948), adoptée par '"Assem­ quise dans l'ancien cadre 2» si la situation blée nationale, tenlant ;\ compléter la loi M. Dorey a été nommé rapporteur pour administrative, à la date de l'intégration, de n° 46-2423 du 30 octobre 1956 attribuant avis de la proposition de résolution (n° 352, chaque agent, lequel peut se trouver en posi­ tion de: activité, congé de, maladie, détache­ aux évadés la médaille des évadés et les année 1947), de Mme Rollin, tendant à in­ droits y afférents;. ment, disponibilité, ne doit pas être consi­ viter le Gouvernement à appliquer la loi dérée en elle-même, sans s'arrêter à aucune 4° Sous réserve de la distribution du rap­ du 20 mai 1946, relative à la revision des autre considération, la commission d'intégra­ port, la discussion du projet de loi (n° 932, salaires moyens départementaux et à faire tion établissant le passage des agents dans année 1917), adopté >ar l'Assemblée na­ entrer en ligne de compte le nombre d'en­ le nouveau cadre sur la constatation de leur tionale, simplifiant les surtaxes locales fants pour le calcul d'un minimum vital fa­ situation antérieure; 3° si, ces conditions d'in-, tésration étant exactement conformes aux temporaires perçues- par la Société natio­ milial. renvoyée, pour le fond, à la com­ dispositions réglementaires ô appliquer, tous nale des chemins de fer français sur cer­ mission de la famille, de la population et taines catégories de transports. les agents au grade maximum et à la classe de la santé publique. • maximum dudit grade dans l'ancien cadre, ne D'autre part, la conférence des prési­ doivent pas, sans exception, se retrouver, dents a d'ores et déjà envisagé la date M. Reverbori a été nommé rapporteur dans le nouveau cadre, . au moins au môme du vendredi 27 février 1918 pour la discus­ pour avis de la proposition de résolution grade, sinon tous à la même classe, pour te­ sion du projet de loi (n° 928, année-19'7), (n° 52, année 1948), de M. Baron, tendant nir compte de la règle du traitement moyen adopté par l'Assemblée nationale, tendant à inviter les Gouvernement à reconsidérer oui pourrait les faire intégrer à une elasse ­ k la réorganisation et à la coordination la décision supprimant 5.217 postes dans différente ou, dans le cas de classes ?t plu l'enseignement technique (décret n° 48-3 sieurs échelons,' à des échelons différents des transports de voyageurs dans lia ré­ dans la mémo-classe. gion parisienne. du 2 janvier 1948) et à renoncer à toute compression d'effectifs dans cette adminis­ tration jusqu'au vote du statut de la forma­ AFFAIRES ÉTRANGÈRES ANNEXE tion professionnelle, renvoyée, pour le fond, à la commission de l'éducation na­ 736. — 19 février 1918. — M. Ernest Pezet au procès-verbal de la conférence tionale, des beaux-arts, des sports, de la demande à M. Io ministre des affaires étran­ des présidents. jeunesse et des loisirs. . gères des éclaircissements sur la situation des Français qui, résidant en Autriche avant la (Application de.l'article 32 du règlement.) guerre, . y possédaient des avoirs . bancaires, après l'Anehluss et la déclaration de guerre, TRESSE - et qui en sont frustrés dans les conditions . NOMINATION DE RAPPORTEURS suivantes, par décision du gouvernement au­ M. Duchet a été nommé rapporteur de la trichien: a) annulation pure et simple de GO proposition de résolution (n® 88, année p. 100 des comptes en banque; b) conversion AFFAIRES ÉCONOMIQUES 1948), de M. Duchet, tendant à inviter le des 40 p. 100 en un emprunt de guerre à 2 p. 100. (Les conditions de cet emprunt ne Gouvernement à prendre, de toute ur­ M. Duclercq a été nommé rapporteur de présentant aucun intérêt réel pour les por­ la proposition dc résolution (n° 90, année gence, les mesures indispensables au sau­ teurs français, ceux-ci sont pratiquement 1-ob. 1948), de M. Carcassonne, tendant à invi­ vetage de la presse frimée française. jet d'une spoliation, partielle en droit, et to­ ter le Gouvernement à proposer la modi­ tale en fait.) Et demande, en particulier, si fication des dispositions de l'ordonnance cette situation a retenu , l'attention de nos n° 45-1484 du 30 juin 1915 relative à la représentants diplomatiques et quelles démar­ ches ont été faites, ou sont .envisagées, pour constatation , la poursuite et la répression la défense des intérêts de nos nationaux at­ des infractions à la législation économi­ QUESTIONS ÉCRITES teints par-ces mesures. que. -REMISES A LA PRÉSIDENCE M. Maurice Walker a été nommé rappor­ DU CpNSEIL DE LA RÉPUBLIQUE AGRICULTURE teur pour avis du projet de loi (n° 126, LE 19 FÉVRIER 1918 année 1948), adopté par l'Assemblée natio­ 737. — 19 février 1918. — M. Etienne Le nale, tendant à la répression des hausses Sassier-Boisaunô expose à M. le ministre de de prix injustifiées, renvoyé, pour le fond, Application des articles 82 et 83 du règle­ l'agriculture: que le coefficient- qui a servi de s à la commission de la justice et de légis­ ment ainsi conçus: base pour l'établissement de l'impôt sur les lation civile, criminelle et commerciale. bénéfices agricoles de 1910, mais payable en « Art. 82. — Tout conseiller qui désire po­ t9S7, a été basé sur le revenu cadastrai ser­ ser une question écrite au Gouvernement en vant de base à l'établissement de l'impôt remet le texte au président du Conseil de la foncier 1947; que ce système constitue une ÉDUCATION NATIONALE République, qui le communique au Gouver­ méconnaissance du principe fondamental de nement. la législation des imnûts sur le revenu aux M. Southon a été nommé rapporteur de « Les questions eentes doivent ttre som- termes duquel l'impôt établi au titre d'une la proposition de résolution (n® 78, année inairement rédigées et ne contenir aucune année atteint les bénéfices réalisés au cours 1948), de M. Southon, tendant à inviter le imputation /l'ordre personnel à l'égard de tiers de l'année précédente; que ce principe vient, nommément désignés; elles ne peuvent être Gouvernement à se conformer, en ce qui au surplus, d'être consacré à nouveau de la posées que par un seul conseiller et à un manière la plus claire par un arrêt rendu par concerne la rémunération des heures sup­ seul ministre. » le conseil d'État le 3 novembre 1917, en vertu plémentaires dans l'enseignement, à la vo­ « Art. 83 — Les questions écrites sont pu­ duquel: « pour l'imnôt général sur le revenu lonté nettement exprimée par le Parle­ bliées a la suite du compte rendu in extenso, au titre d'une année déterminé^, la revenu ment. dans le mois qui suit cette publication, lec agricole doit, lorsqu'il est calculé forfaitaire­ réponses des ministres doivent également y ment être fixé d'après le revenu servant de être mihliées. ba«e h la contribution foncière de l'année FAMILLE o Les ministres ont toutefois la faculté de [-récédento »; et demande donc, en vertu do déclarer par écrit que l'intérêt public leur in­ la loi, confirmée ensuite par l'arrêt du con­ M. de Montgascon a été nommé rappor­ terdit de répondrr ou, a titre exreitionnel. seil d'État du 3 novembre 1917, que le calcul teur pour avis de la proposition de loi qu'ils réclament un délai supplémentaire pour de l'impôt sur les bénéfices agricoles soit fait (n° 17, année 1948), adoptée par l 'Assem­ rassembler les éléments de leur réponse; ce légalement et non arbitrairement pour l'an­ née en cours.. blée nationale, tendant à compléter l 'arti­ délai supplémentaire ne peut excéder un cle 54 G du livre II.du code du travail, en mois • Toute question écrite à laquelle il n'a pas * vue d'accorder un congé supplémentaire été répondu dans les délais prévus ci-dessus ÉDUCATION NATIONALE aux mères de famille qui exercent une ac­ est convertie en question orale si son auteur tivité salariée, renvoyée, pour le fond, à le demande. Elle prend rang au rôle des ques­ 738. — 19 février 1918 — M. André Southon la commission du travail et de la sécurité tions orales à la date de celle demanie de expose & M. le ministre de l'éducation natio­ sociale. conversion. ». nale: 1® qu'un instituteur public titulaire, li­ cencié d'enseignement, a été nommé del-é- CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 359

gué rectoral fin septembre 1917 dans un éta­ 741. — 19 février 1918. — M. André Plait sion compétente, pour rendre les immeuble» blissement d'enseignement du second degré et demande à M. le ministre des forces armées: dont il s'agit à leur destination première, dau a pris son service le 1er octobre 1917 ; et de­ 1° si les attachés 'et les agents auxiliaires du l'intérêt de la population parisienne qui souf­ mandesice fonctionnaire peut espérer être gouvernement militaire se trouvant actuelle­ fre cruellement de la pénurie de. logements. titularisé comme professeur sans subir les ment en Allemagne rentrent dans la catégorie épreuves du C. A. à renseignement dans les des - fonctionnaires et s'ils -auront des droits à faire valoir en ce "qui concerne la retraite; 746. — 19 février 1918. — M. André Plait de. collèges ou celles de l'agrégation; 2° de­ mande à M. le ministre du travail et de la mande si un instituteur public, licencié d'en­ 2® si, en cas de démission ou de renvoi par sécurité sociale si la femme d'un chef d'en» seignement, nommé professeur délégué recto­ suite, .de compression du personnel, les an­ ral en septembre 1947 à la- suite de l'avis nées passées en Allemagne au titre, du gou­ trepri = e lorsqu'elle est commune- en-, biens, fournit un travail effectif et reçoit un salaire favorable du comité consultatif des écoles nor­ vernement militaire viennent en compte dans une autre administration où l'intéressé pour­ — non déductible au regard du fise — est males et qui a pris son service le 1er octobre assujettie à l'immatriculation obl'gatoire à la 1017 peut être nommé professeur titulaire, et, rait rentrer; 3°- si les réponses à ces deux sécurité sociale (assurances sociales, alloc*< dans la négative, s'il existe des mesures spé­ points sont égalern-ent valables pour le per­ ciales — et lesquelles — en faveur des pri­ sonnel se trouvant actuellement au service tions familiales, assurances-accidents). • sonniers de guerre; 3° si un Instituteur pu­ de la section des personnes déplacées en zone blic titulaire, licencié d'enseignement, ancien française. prisonnier de guerre, a la possibilité d'obte­ , TRAVAUX PUBLICS ET TRANSPORTS nir une délégation ministérielle, sans avoir FRANCE D'OUTRE MER 747. — 19 février 1918. — M. Charles-Gros . eu, au préalable, de délégation rectorale; 4° expose que, un instituteur public, îicençie signale h M. le ministre des travaux publics 742. — 19 février 1918. — M. Mamadou et des transports que, en dépit des textes lé­ d'enseignement, a obtenu une délégation rec­ M'Bodje demande à M. le ministre de la Fr. noe torale pour le 1"T octobre 1)17 dans un éta­ gislatifs et réglementaires interdisant l'em­ d'outre-mer quelle suite a- été donnée à la blissement d'enseignement du second degré; barquement de tout marin étranger à bord proposition de résolution n° 412 du Conseil et demande si, étant ancien prisonnier de des navires de commerce, de nombreux sujet* guerre, sa nomination ne peut avoir effet de la République, adoptée par le Conseil de anglais, Arabes de la colonie du Yémen no­ rétroactif, comme c'est le cas pour certaines la République au cours de la séance du tamment, réussissent à se faire embarquer sui 13 août dernier, tendant à inviter le Gouver­ nominations dans l'enseignement primaire des bateaux français, causant ainsi une con­ (nominations à des postes de directeurs nement à attribuer, dans les moindres délais, currence déloyale et les plus, graves préju­ d'école ou de professeurs de cours complé­ un important contingent d'instruments agri­ dices aux marins français de nos territoire* coles aux territoires d'où Ire-mer. mentaires). et départements d'outre-mer où, dans cette branche d'activité, le chômage se ferait déjà sent'r (on - signale 400 marins chômeurs à JUSTICE Dakar), .et demande quelles mesures il compte FINANCES ET AFFAIRES ÉCONOMIQUES prendre pour: 1» faire effectuer un contrôle 743. — 19 février 1918. — M. André Plait individuel sur tous les navires de commerce 739. — 19 février 1918. — M. Henri Liénard demande à M. le ministre de la justice si, bien français, aux fins de découvrir les marins pos­ que le fisc n'admette. pas la déduction du expose à M. le ministre des finances et des sesseurs d'un livret professionnel non authen­ salaire de la femme mariée, celle-ci, lors­ affaires économiques que la loi n» W-21 du tique ou irrégulièrement établi; 2« ordonner, qu'elle fournit un travail effectif dans l'en­ 6 janvier 1948 prévoit de nouvelles disposi­ en accord avec M. le ministre de la France tions relatives à la perception des taxes de treprise de son mari, peut recevoir, sous le d'outre-mer, une enquête sur les condition* transaction et que celles-ci sont dues désor­ regard de la communauté de biens un salaire dans lesquelles ont été et sont délivrés à Dji­ mais, non seulement sur les opérations com­ et en disposer comme un bien réservé.' bouti les carnets de navigateurs et sur les merciales proprement dites, mais aussi sur précautions effectivement prises sur plaj* les ventes effectuées par des non-commer- pour que soit rigoureusement appliqué l'arti­ çants (production agricole, notamment) ; SANTÉ PUBLIQUE ET POPULATION cle 3 de l 'arrêté n» 900 en date du 13 sep­ qu'ainsi un ramasseur de beurre ou de fro­ • / tembre 1938 du gouverneur de l'a CA te fran­ mage achetant en ferme doit -,la taxe de 744. — 19 février 1918. — M. Amédée Cuy çaise des Somalis et dépendances, qui prévoit transaction sur . ses achats. . alors qu'il n'en expose à M. le ministre de la santé publique que le requérant doit « comparaître en per­ était pas redevable précédemment; qu'en et de la population que des sanatoriums se­ sonne devant l'administrateur de 'inscripiioa outre, des factures régulières doivent accom­ raient désireux de construire des logements maritime, afin de procéder à son identifica­ pagner chaque transaction, sous peine d'en­ destinés à leur personnel et à -leurs œuvres tion »; 3° rappeler aux responsables de l'ins- traîner la présomption de fraude; que le fait sociales; et demande, qu'ils soient établisse­ cripiion maritime outre-mer les proscription* d'acquitter la taxe ne fait pas obstacle à cette ments publics, assimilés ou privés agréés, s'il réglant la matière et qui sont toujours «a obligation nouvelle, pourtant irréalisable leur, est possible de prévoir une cotisation vigueur. dans la plupart des cas où. l'achat a lieu basée sur leur chiffre d'affaire, entrant- dans départ ferme ou sur un marché; que cette .leurs charges sociales, et dont il serait tenu fiscalité risque de gêner la collecte régulière compte pour la détermination du prix de jour­ au profit du marché parallèle; et demande: née fixé par 'le service de l'inspection de la RÉPONSES DES MINISTRES d° s'agissant de produits laitiers autres que population, tant en matière d'assistance mé­ le lait de consommation, où les marges in­ dicale gratuite qu'en matière d'assurances so­ AUX QUESTIONS ÉCRITES termédiaires comme les prix eux-mêmes sont ciales, étant entendu que ces cotisations se­ strictement taxés, qui doit supporter le mon­ raient versées à un comité du logement géré tant de la nouvelle taxe: le collecteur qui par les employeurs et les ouvriers au sein FINANCES ET AFFAIRES ÉCONOMIQUES n'a pu prévoir cette charge, ou le produc­ d'un comité interentreprise ;. et aii cas où, teur dont le prix de vente se trouvera di­ pour tout ou partie de ces établissements, le 519. — M. Bernard Lafay expose à M. I* minué ; 2° s'agissant de lait en nature, qui moyen ci-dessus indiqué ne serait pas appli­ ministre des finances et des affaires économi­ n'a jamais supporté de taxes, si la (position cable, quelle solution pourrait être envisagée ques que la part réservée aux médecins et prise par certains directeurs de contributions en vue de parer à la pénurie de logements sages-femmes sur le contingent mensuel globat indirectes tendant à exiger des laiteries ou ouvriers, accentuée depuis la guerre du fait d'essence est de 2,80 p. 100, ce qui s'avé­ des laitiers ramasseurs le règlement de la que des sanatoriums ont étendu au maximum rait insuffisant, notamment depuis que ce con­ taxe n'apparaît pas abusive, et contraire à leurs possibilités d'hospitalisation, cela sou­ tingent a été ramené de 200.000 m* k l'intérêt général; 3° s'agissant de la factura­ vent au détriment du logement du personnel 130.000 m 3 ; qu'une décision du comité écono­ tion obligatoire, si les souches émises par le pourtant déjà insuffisant. mique interministériel en date du 26 aoôf collecteur de produits agricoles, ou le règle­ 1917 a encore restreint ce total de 20 p. 100 ' ment de quinzaine ou de fin de mois effectué et que le corps médical n'est plus en mesure sous forme de bordereau de payement par TRAVAIL ET SÉCURITÉ SOCIALE d'apporter à la population le secours qu'exige le collecteur, ne seraient ;pas susceptib>s de la siluaron sanitaire, et demande les mesures servir de justification dans la comptabilité de 745. — 19 février 19'8. — M. Bernard Lafay envisagées pour porter les dotations d'essenc* l'acheteur, nui ne pourra obtenir aisément appelle l'attention de M. le ministre du travail aux médecins et sages-femmes au niveau d« de son vendeur une facture régulière. et de la sécurité sociale sur les termes de la leurs besoins, étant donné que le conseil des réponse faite le 6 mai 1017 à sa question ministres a décidé, dans sa séance du 22 octo­ écrite n» 201 du 27 mars, concernant les bre 1917, d'autoriser des achats supplémen­ locaux occupés par ses services et demande: FORCES ARMÉES taires de produits pétroliers. (Question , du a) pour quelles raisons les immeubles sis à 13 novembre 1917.) Paris (lfe ), GO, avenue Victor-Hugo. -et 104, 740. — 19 février 1948. — M. Jean Jullien rue Jouilroy (17 e ), n'ont pas encore, à ce Réponse. — La situation des' ressources bl demande à M. le ministre des forces armées: jour, été rendus à leurs destination première: pays en carburant a nécessité une compres­ 1° quelle est l'importance par nature et affec­ à l'habitation, conformément aux prescrip­ sion générale des contingents de l'ordre d* tation prévue des locaux composant l'hôtel tions impératives de l'article P.'S de la toi 40 p. 100 qui, pour l'ensemble des prontaires, des Invalides; 2° la répartition de ces locaux du 7 octobre 10'i6 et en dépit d'un avis défa­ s'est traduite par une réduction moyenne de : et leurs diverses affectations actuelles: gou­ vorable de la commission de contrôle des opé­ 33 p. 100 Quoi qu'il soit à peu près impos­ vernement militaire de Paris, administration, rations immobilières; b) pour chacun des sible de dispenser de cette réduction un sec­ salles de musée etc.; 3" particulièrement, immeubles dont il s'agit: -1° la superficie des teur quelconque de l'économie, un effort par­ les locaux affectés réellement à l'hospitalisa­ locaux occupés et le nombre de pièces; 2°. le ticulier a été fait en faveur -du corps médical, tion des invalides en indiquant si possible la montant du loyer et des dépenses accessoires les instructions données aux préfets par cir­ surface totale, la surface affectée

Larribère. ' Pontille (Germain). Laurenti. Prévost. . Ne peuvent prendre part au vote : ANNEXES AU PROCÈS-VERBAL Lazare. Primet. • ■ • ' MM. I Raherivelo, Le ment. -, Pujol. 1 Ranaivo. , ; DE LA Le.. Contel (Corentin). Quesnot (Joseph). Bézara. séance du jeudi 19 février' 1948. Le Dluz., Quessot (Eugène). Lefranc. " Racault. Excusés ou absents par congé: Legeay. Renaison. Lemoine. Reverbori. | Maïga (Mohamadou MM. Léonetti. - Richard. Djibrilla), SCRUTIN (N° 29) Bollaert (Emile). Léro. . - ! Mme Roche (Marie). • Saiah. Sur 'avis sur la proposition de loi, adoptée Le Sassler-Boisauné. . Rochereau. par l'Assemblée nationale, après déclaration Le Terrier. Rogier. N'a pas pris part au vote : d 'urgence, tendant à abroger l'ordonnance Leuret. Romain. no 45-2493 du 24 octobre 1945, relative à la Liénard. ■ Rosset. ; Le conseiller de la République dont l'élec­ Rotinat. ■ création, d'un ensemble universitaire et Longchambon. tion est soumise 4 l'enquête: scientifique dans la région parisienne. Mammonat. Roubert (Alex). Marintabouret. Roudel (Baptiste). M. Subbiah (Caïlacha). Nombre des votants 256 Marrane. ■ Rouel. Majorité absolue...... 129 Martel (Henri). Rucart (Marc), N'a pas pris part au vote : Masson (Hippolyte). Sablé. . . Pour l'adoption' 252 Mauvais. Saint-Cyr. *M. Gaston Monnerville, président du Conseil Contre • • 4 M Bodje (Mamadou) . . Salvago. de la République, qui présidait la séance. Menu. Sarrien. Le Conseil de la République a adopté. Mercier (François). Satonnet. Merle (Faustin) A. N. Sauer. Les nombres annoncés en' séance avaient Merle (Toussaint), Var. Mme Saunier. été de: Ont voté pour: Mermet-Guyennet. Sauvertin. . Nombre des votants 262 Minvielle. Sempé. Mme Devaud. Majorité absolue lo2 MM. Molinié. Serot (Robert), Pour l'adoption..... , 256 Abel-Durand. Diop (Alioune). Molle (Marcel). "Serrure.- Contre 6 Alric. Djamah (Ali). Monnet. S'abas. Djaument Anghiley. Montalembert (de). ~ Siaut. Mais, après vérification, ces nombres ont été Ascencio (Jean). Dorey. Montier (Guy). Simard Ticné). rectifiés conformément à. la liste de scrutin Doucouré (Amadou). Avinin. Morel (Charles), . Soce (Ousmane). ci-dessus. Doumenc. Baratgin. Lozère. Soldani. Bardon-Damarzid. Dubois (Célestin). Moulel (Marius), Southon. Baret (Adrien), Mlle Dubois (Juliette). Muller. " Strei/T. Duchet. la Réunion. Naime. Teyssandier. Baron. Duclercq (Paul), Nicod. Thomas (Jean-Marie)'. SCRUTIN (N° 30) Barré (Henri), Seine, Duhourquet. N'joya (Arouna). Tognard. Bechir Sow. Dujardin. Sur la prise en considération du contre-projet Novat. Touré (Fodé ' Mama­ de il. Lemoine opposé au projet de loi, Bellon. Dulin. Okala (Charles). dou). adopté par l'Assemblée nationale, après dé­ Bène (Jean). Pumas (François). Mme Oyon. Tubert (Général). claration d'urgence, portant fixation des cir­ Benoit (Alcide). Mlle Dumont (Mi­ Valle Mme Pacaut. conscriptions électorales pour la désignation Berlioz. reille) Paget (Alfred). Vanrullen. Mme Dumont des membres de l'Assemblée algérienne. Berthelot (Jean-Marie). Pajot (Hubert). Verdeille. Bocher. (Yvonne). Paqu!ris«amypoullé. Vergnole. Nombre des votants 236 Boisrond. • ' ■ ' Dupic. Mme Patenôtre (Jac­ Mme Vialle, Durand-Reville. Majorité absolue 119 Boivin-Champeaux. queline Thome). Victoor. Mme Eboué. Bonnefous (Raymond). Paul-Boncour. 'Vieljeux. Pour l'adoption 82 Étifier. Contre 154 Bordeneuve. Pauly. Mme Vigier. Borgeaud. Félice (dc). Paumelle. Vignard (Valentin- Ferracci. Le Conseil de la République n'a pas adopté. Boudet. Georges Pernot. Pierre). Bouloux. Fournier, Peschaud. Vilhet Boyer (Jules), Loire. Fourré. Peiif (Général).. Viple. ' Ont voté peur: Fraisseix. Boyer (Max;, Sarthe. Pialoux. Vittori. Franceschi. Lazare. Brettes. Mmo-l'ican. Vourc'h. MM. Gadoin. Le Coent. Brier. Pinton. Voyant. Anghiley. Gasser. Mme Brion. Plait. Westphal. Baret (Adrien), Le Contel (Corentin)', Mme Brisset. Gautier (Julien), Poher (Alain). Willard (Marcel). la Réunion. Le Dluz. Gérald. Lefranc. Brizard. - Poincelot. Zyroi««lcl (Lot-et- Baron. Mme Brossolette (Gil­ Gerber (Philippe)j - Poirault (F mile). Garonne. Bel Ion. Legeay. Pas-de-Calais. Lemoine. berte Pierre-). Poirot (René). - Benoit (Alcide). Brune (Charles), Eure- Giacomoni. Berlioz. Léro. et-Loir. ~ Mine Girault. Bouloux. Mammonat. Brunet (Louis). Grangeon. Ont voté contre: Mme Brion. Marrane. Brunhes (Julien), Grassard. Mme Brisset. Martel (Henri). Seine. Gravier (Robert), MM. Buard Mauvais. Brunot. Meurthe-et-Moselle. Flory. Gerber (Marc), Seine. Cardonne (Gaston), Mercier (François). Buard Grenier (Jcaxu- Marie), Gal li ing. Ott. Pyrénées-Orientales. Merle (Faustin), A. N. Carcassonne. Vosges. Cherrier (René). Merle (Toussaint), Var, Cardin (René), Eure. Grimaldi. Mme Claeys. Mermet-Guyennet, Cardonne (Gaston), Salomon Grumbach. N'ont pas pris part au vote : Colardeau. Molinié. Pyrénées-Orientales. Guénin. Coste (Charles). Muller. Mme Cardot- (Marie- Guirriec. MM. Grimai. David (Léon). Naime. Hélène). (lu <1 ave. Aguesse. Guissou. Decaux (Jules), Nicod. Mme Pacaut. Cayrou (Frédéric). Amédée Guy. Amiot (Charles). Hamon (Léo). Defrance. Chambriard. 1 Guyot (Marcel). Armengaud.. Oequard. Djaument. Paquirissamypoullé. Champeix. Hauriou. Aussel. Janton. . Dubois (Célestin). Petit (Général). Charles-Cros. Helleu. Bendjelloul (Mohamcd- Jayr. Mlle Dubois (Juliette). Mme Pican. Le Goff. Poincelot. Charlet. Ilenry. Salah). Duhourquet. Chatagner. liyvr'-rd. Bossanfio (André), Maiic (Georges). Dujardin. Poirot (René). Prévost. Chauvin. Ignacio-Pinto (Louis). Drôme. Menditte (de). Mlle Dumont (Mireille). Primet. Cherrier (René). Jacques-Destree. Bosson (Charles), Montgascon (de). Mme Dumont Chochoy. Jaouen (Albert), • Haute-Savoie. Ou Ita bah (Abdelma­ ( Y vonne) . Mme Roche (Marie), Rosset. Mme Claeys. • Finistère. Buffet (Henri). djid). Dupic. Pairault. Clairefond. Jaouen (Yves), Calonne (Nestor). Étifier. Roudel (Baptiste), Rouel. Colardeau, Finistère. Carles. Ernest Pezet. Fourré. Fraisseix. Sablé. Colonna. Jarrié. Caspary. Pfleger. Franceschi. Sauer. Coste (Charles). Jauneau. Chaumel. Poisson. Mme Girault. Sauvertin. Courrière. Jouve (Paul). Claireaux. Rausch (André). Cozzano. Jullien. Coquart. Rehault. Grangeon.' Tubert (Général). Rochelle. Dadu. Lacaze (Georges). Coudé du Foresto. Guyot (Marcel). Vergnole. Mme Rollin. Victoor. Dassaud. Lafay (Bernard). Debray. Jaouen (Albert), Sid Cara. Finistère. Mme Vigier. David (Léon). Laffargue. Delmas. (Général). Jauneau. Vilhet. Decaux (Jules). Lafleur (Henri). Ehm. Simon (Paul). Tremintin. Vittori. Defrance. Lagarrosse. Ferrier. Lacaze (Georges). Willard (Marcel). Delfortrie. La Gra\ière,. Gargominy. - Mlle Trinquier. Landaboure. Zyromski, Denvers. Landaboure, Giauque. Walker (Maurice), Larribère, Laurent!, l Lot-et-Garonne. Depreux (René). Landry, Gilson. Wehrung. CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948 361

Denvers. Mme Oyon. Étifier. Mermet-Guyennet Ont vote contre: Diop (Alioune). Paget (Alfred), Fourré. Molinié. Djamah (Ali). ' Paul-Boncour. Fraisseix. Muller. Abel-Durand. Ignacio-Pinto (Louis) Doucouré (Amadou). Pauly. Franceschi. •Naime. Aguesse. Jacques-Destree. Doumenc. Poirault (Emile). Mme Girault. Nicod. Alric. Janton. Mme Eboué. Pujol. Grangeon. Mme Pacaut. Amiot (Charles). Jaouen (Yves), Ferracci. " Quessot (Eugène). Guyot (Marcel). Paq uirissarn ypou] lé. Armengaud. Finistère, Gautier (Julien). Racault. Jaouen (Albert), Petit (Général). Aussel. Jarrié. Salomon Grumbach. Renaison. Finistère. Mme Pican. Avinin. • Jayr. . . . . Guénin. Reverbori. Jauneau. ' . . Poincelot. Baratgin. Jullien. Guissou. Richard. Lacaze (Georges). Poirot (René). Bardon-Damarzid. . Lafay (Bernard). Gustave. Roubert (Alex). Landaboure. Prévost. Bechir Sow. Laffargue. Amédée . Guy. Siaut. Larribère. Primet. Bendjelloul (Mohamed Lafleur (Henri), Hauriou. Soce (Ousmane). Laurenti. Mme-Rocdie (Marie), Salah). - Lagarrosse. Henry. Soldani. Lazare. Rosset. Boisrond. La Gravière. Jouve (Paul); Southon. Le Coent. Roudel (Baptiste). Boivin-Champeaux. Landry. Léonetti. Thomas (Jean-Marie). Le Contel (Corentin). Jîouel. Le Goff. . Bonnefous (Raymond). Le Terrier. Touré (Fodé Mama­ Le Dluz. Sablé. Bordeneuve. Le Sassier-Boisaumé. Masson (Hippolyte).. dou). Lefranc. Sauer. Borgeaud. Leuret. M'Bobje (Mamadou). Vanrullen. Legeay. Sauvertin. * Liénard. . Bossanne (André), Minvielle. Verdeille. - Lemoine. Tubert (Généra]). DrOme. Longchambon. Moutet (Marius). Mme Vialle. Léro. Vergnole. Bosson (Charles), Maire (Georges). N'joya (Aroiima). Viple. Mammonat. Victoor. Haute-Savoie. Marintabouret. Okala (Charles). Vourc'h. Marrane. Mme Vigier. ' Boudet. MendiUe (de). Martel (Henri). Vilhet. ■ Menu. Boyer (Jules), Loire. Mauvais Vittori. . Brizard. Molle (Marcel). Ne peuvent prendre part au vote: Mercier (François). Willard (Marcel). Brune (Charles), Monnet. MM. I Raherivelo. Merle (Faustin), A. N. Zyromski, Lot-et- Eure-et-Loir. Montalembert (de), Bézara. . I Ranaivo. Merle' (Toussaint), Var Garonne. Brunet (Louis). Montgascon (de). Brunhes (Julien)', Montier (Guy). Seine. - Morel (Charles), Excusés ou absents par congé: Ont voté contre: Buffet (Henri). Lozère. Novat. Maïga (MoliamadOu- MM. Delmas (Général). Cardin (René), Eure. MM. Mme Cardot (Marie- Ott. Djibrilla). Abel-Durand. Denvers. Hélène). Ou Rabah (Abdel­ Bollaert (Emile). Saiah. Aguesse. Depreux (René).' Carles. madjid). Alric. Mme Devaud. Caspary. Pairault. Amiot (Charles). Diop (Alioune). N'a pas pris part au vote: Cayrou (Frédéric), Pajot (Hubert). Armengaud. Dorey. Chambriard. Mme Patenôtre ■ Ascencio (Jean). Le conseiller de la République dont l'élec­ Doucouré (Amadou); Chaumel. . . Aussel. Doumenc (Jacqueline Thome). tion est soumise à l'enquête: ' ■ Chauvin. '. Paumelle. . Avinin. Duchet. . Claireaux. Georges Pernot. M. Subbiah (Caïlacha). ' Baratgin. Duclercq (Paul). Clairefond. Peschaud. Bardon-Damarzid. Pjlin. - Colonna. Ernest Pezet. N'a pas pris part au vote: Barré (Henri), Seine Dumas (Français), Coudé du Foresto. i Pfleger. - Bechir Sow.- Durand-Reville. Cozzano. Pialoux. M. Gaston Monnerville, président du Conseil Bendjelloul (Mohamed- Mme Eboué. Dadu. Pinton. de la République, qui présidait la séance. Salah). Ehm. Debray. - ■ Plait. Bène ~ (Jean). Félice (de), Delfortrie.' Poher (Alain)'. Berthelot (Jean-Marie). Ferracci. Delmas (Général). Poisson. Les nombres annoncés en séance avaient Bocher. Ferrier. Depreux (René), Pontille (Germain). été de: Boisrond. - Flory Mme Devaud. Quesnot (Joseph). Boivin-Champeaux. Fournier. Nombre des votants...... 208 ; Dorey. Rausch (André), Bonnefous (Raymond), Gadoin. Duchet. Rehault. " Majorité absolue... 120 : Bordeneuve. Gargominy. Rochereau. Duclercq (Paul)'. Pour l'adoption . 82 Borgeaud. Gasser. Dulin., Rochette, Contre 156 Bossanne (André), Gatuing. Rogier. - Dumas (François), Drôme. Gautier (Julien). Durand-Reville; Mme Rollin. Mais, après vérification, ces nombres ont été Bosson (Charles), - Gérard Ehm. Romain. rectifiés conformément à la liste de scrutin Haute-Savoie. ci-dessus. Gerber (Marc), Seine. Félice (de) , Rotinat.' Boudet. Ferrier. Rucart (Marc). Gerber (Philippe), Boyer (Jules), Loire. Pas-de-Calais. Flory. Saint-Cyr. Boyer "Max), Sarthe. Giacomoni. Fournier. Salvago. Brettes. Gadoin. • Sarrien. • Giauque. Brier. Gargominy. Satonnet. Gilson. SCRUTIN (N° 31) Brizard. Casser. Mme Saunier. ' Grassard. Mme . Brossolette Gatuing. Sempé. Sur la prise en considération du contre-projet Gravier (Robert), Gilberte Pierre-),. Gérard. 1 Serot (Robert). de M. le général Tubert opposé au projet de Meurthe-et-Moselle. Gerber (Mare)", Seine. Serrure. loi, adopté par l'Assemblée nationale après Brune (Charles), Grenier (Jean-Marie), Eure-et-Loir. Gerber (Philippe), Siabas. déclaration d'urgence, portant fixation des Vosges. Pas-de-Calais. Sid Cara. circonscriptions électorales pour la désir/na­ Brunel (Louis). Grimal. Giacomoni. Simard (René). tion des.membres de l'Assemblée algé­ Brunhes (Julien)-, Grimaldi. Sein e. Giauque. Simon (Paul). rienne. Salomon Grumbach, Gilson. Streiff. Brunot. Guénin. Grassard. Teyssandier, Nombre des votants 300 Buffet (Henri). Guirriec. Gravier (Rnberf)', Tognard. Majorité absolue 151 Carcassonne. Gustave. Meurthe-et-Moselle. Tremintin. Cardin (René), Eure. Amédée Guy. Pour l'adoption 83 Mlle Trinquier. Mme Cardot (Marie- Grenier (Jean-Marie), Contre 217 Hamon (Léo), Vosges.- Valle. Hélène). Hauriou. Grimal. Carles. Vieljeux. Le Conseil de la République n'a pas adopté. Helleu. Grimaldi. Vignard (Valentin- Caspary. Henry Guirriec. Pierre). Cayrou (Frédéric), Hocquard. - Hamon' (Léo). Voyant. Ont voté pour: Chambriard. Hyvrard. Helleu. Walker (Maurice), Champeix. Ignacio-Pinto (Louis), Hocquard. Wehrung. MM. Colardeau. Charles-Gros. Jacques-Destrées. Hyvrard. Westphal. Anghiley. Coste (Charles). Charlet. Janton. Baret (Adrien), la David (Léon). Chatagner. Jaouen (Yves), N'ont pas pris part au vote : Réunion. locaux (Jules). Chaumet. Finistère. Baron. Defrance. , • Chauvin. Jarrié. MM. Bruno t. Bellon. Djamah (Ali). Chochoy. Jayr. Ascencio (Jean). Calonne (Nestor)j Benoit (Alcide). Djaument. Claireaux. Jiirve (Paul)-. Barré (Henri), Seine. Carcassonne. Berlioz. Dubois (Célestin). Clairefond. Jullien . Bène (Jean). Champeix. Bouloux. Mlle Dubois (Juliette). Colonna. Lafay (Bernard). Mme Brion. Berthelot (Jean-Marie). Charles-Cros. * Duhourquet. - Coudé du Foresto. Lfirargue. Rocher. Charlet. • Mme Brisset. Dujardin. Courrière. Lafleur (Henri). Buard. ' Boyer (Max), Sarthe. Chatagner. Mlle Mumont Cozzano. Lagarrosse. Brettes. Chochoy. Cardonne (Gaston), (Mireille). Dadu. La Gravière. Brier. Coquart. ' Pyrénées-Orientales. Mme Dumont Dassaud. • Landry. Mme Brossolette (Gil­ Courrière. Cherrier (Rend). (Yvonne). Debray. Le Goff. berte Pierre-). Dassaud. Mme Claeys, Du^iia, Delfortrie, Léonetti. 362 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 10 fEVRIEr 1048

Le Sassler-Boisauné. Rausch (André). Félice (de), Novat. Ferrier. . ; Ott. Le Terrier. Rehault. SCRUTIN (N° 32) Leuret. Renaison. Flory. Ou Rabah (Abdel­ Liénard. Reverbori. Sur l'amendement de M. Larribère au projet Fournier. madjid). Longchambon. Iïll'il&JM. de loi, adopté par l'Assemblée nationale, Gadoin. > ■ Pairault. Maire (Georges). luKhereaU. . après déclaration d'urgence, portant fixation Gargominy, Pajot (Hubert). Marintabouret. Rochtilt. des circonscriptions électorales pour la dési­ Casser. Mme Patenôtre Masson (Hippolyte). Rosier. . gnation des membres de l'Assemblée algé­ Gatuing. (Jacqueline-Thomel). Paumelle. M'Bodje (Mamadou). Mme Rollin. rienne. (Tableau des circonscriptions du Gérard. Menditte (de). . Romain. . . ler collège, département d'Oran, 4e circons­ Gerber (Marc)', Georges Pernot, Seine. Ernest Pezet. Menu Rotinat. cription.) Min vielle. Roubert (Alex). Gerber (Philippe), Pfleger. Nombre .des votants 2t2 Pas-de-Calais. Pinton. Molle (Marcel). Rucart (Marc]_. Majorité absolue 117 •' Giacomoni. Plait. Monnet. Saint-Cyr. Giauque. Poher (Alain), Montalembert (de). Salvago. Pour l'adoption 84 , Gilson. Poisson. Montgascon (de). Sarrien. Contre 148 Grassard. Montier (Guy).- Satonnet. Pontille (Germain). Grenier (Jean-Marie), Quesnot (Joseph). Morel (Charles), Mme Saunier. Le Conseil de là République n'a pas adopté. Vosges. Lozère. Sempé. Rausch (André), Grimal. Rehault. 'Moutet (Marius). Siroi (Robert). Ont voté pour: "■ Grimaldi. Rochereau. Serrure. N'joya (Arouna). Guirriec. Rochette. Novat. Siabas. MM. Laurenti. Hamon (Léo), Rogier. Siaut. Okala (Charles). Anghiley. Lazare. Helleu. Mine Rollin. i Ott. Sid Cara. Baret (Adrien), Le Coent. Hocquard. Romain. Simard (René)', Ou Rabah (Abelmad­ La Réunion. Le Contel (Corentin). Rotinat. Simon (Paul). " • Hyvrard. jid). Baron. Le Dluz. Ignacio-Pinto (Louis), Rucart (Marc)'. Soce (Ousmane). Mme Oyon. Bellon. Lefranc. Jacques-Destree. Saint-Cyr. Soldani. Paget (Alfred), Benoit (Alcide), Legeay. Janton. Salvago. Southon. Pairault. Berlioz. Lemoine. Jaouen (Yves), Sarrien. Streiff Palot (Hubert). Bouloux. Léro. Finistère. Satonnet. Mme Patenôtre Teyssandier. Mme Brion. Mammonat. Jarrié. Mme Saunier.- Thomas (Jean-Marie). (Jacqueline Thome). Mme Brisset. Marrane. Jayr. Sempé. Paul-Boncour. Tognard. Buard. Martel (Henri). Jullien. Serot (Robert)', Touré (Fodé Mama­ Pauly Calonne (Nestor). Mauvais. Lafay (Bernard), Serrure. dou l. Paumelle. Cardonne (Gaston), Mercier (François)/ Laffargue. Siabas. Tremintin. Georges Pernot. Pyrénées-Orientales. Merle (Faustin), A. N. Lafleur (Henri), Sid Cara. Peschaud. Mlle Trinquier, Cherrier (René). Merle (Toussaint), Lagarrosse. Simard/fRenë)', Ernest Pezet. Valle. Mme Claeys. Var. La Gravière. Simon (Paul), Pfleger. Vanrullen. Colardeau. Mermet-Guyennet, Landry. Streiff. Pialoux. Verdeille. Coste (Charles) , Molinié. Le Goff. Teyssandier. Pinton. Mme Vialle. David (Léon). Muller. Le Sassier-Boisaunô. Tognard. Plait Vieljeux. Decaux (Jules). Naime. Leuret. Tremintin. Potier (Alain). Vignard (Valentin- Defrance. Nicod. ' Liénard. M l e Trinquier, Poirault (Emile)'. " Pierre). Djamah (Ali). Mme Pacaut. Longchambon. Valle. Poisson. Viple. iiiaument. Paquirissamypoullé. Maire (Georges)", Vieljeux. Pontille (Germain). Vourc'h. Dubois (Célestin)". Petit (Général). Marintabouret. Vignard (Valentin- Pujol. Voyant. Mlle Dubois Juliette). Mme Pican. Menditte (de). Pierre). Quesnot (Joseph). -Walker (MauriceJ. Duhourquet. Poincelot. M enu. Vourc'h. Quessot {Eugène). Wehrung. Dujardin. Poirot (René). Monnet. Voyant. Racault. Westphal. Mlle Dumont (Mi­ Prévost. Montalembert (de), Walker (Maurice)"j reille). Primet. Montgascon (de). Wehrung. Mme Dumont Mme Roche (Marie).. Montier (Guy). Westphal. N'ont pas pris part au vote: (Yvonne). Rosset. Dupic. Roudel (Baptiste). N'ont pas pris part au vote:. MM. I Coquart. Étifier. Rouel. Fourré. Sablé. Calonne (Nestor). ' Guissou. MM. Henry. Fraisseix. Sauer. ' Ascencio (Jean). ■ • Jouve (Paul), Franceschi. Sauvertin. Barré (Henri), Seine. Léonetti. Mme Girault. Tubert (Général), Ne peuvent prendre part au vote 1 Bène (Jean). Le Terrier. Grangeon. Vergnole. Berthelot (Jean- Masson (Hippolyte)", Guyot (Marcel)'. Victoor. (MM. I Raherivelo. Marie). M'Bodje (Mamadou)j ' Mme Vigier. Bézara. I Ranaivo. Jaouen (Albert)', Bocher. Minvielle. ■ ■ Finistère. Vilhet. Molle (Marcel). Jauneau. Vittori. Boyer (Max), Sarthe. Brettes. ; ■ Lacaze (Georges),, . ' Willard (Marcel), ' Morel (Charles), Brier. . - . Lozère. Excusés ou absents par congé: Landaboure. Zyromski, Mme Brossolette Moutet (Marius)', Larribère. Lot-et-Garonne. Maïga (Mohamadou (Gilberte-Pierre), N'Joya (Arouna), • MM. Dji brilla). Brunot. Okala (Charles). Bollaert (Emile). Salah. Ont voté contre: Carcassonne. Mme Oyon. Chambriard. - Paget (Alfred), MM. Brunhes (Julien), ■ • Champeix. Paul-Boncour. Seine. N'a pas pris part au vote : Abel-Durand. Charles-Gros, Pauly. Aguesse. Buffet (Henri). Charlet. Peschaud. Le conseiller de la République dont l'élec- Alric. Cardin (René), Chatagner. Pialoux. Kon est soumise à l 'enquête: Amiot (Charles)'. Eure. Chochoy. Poirault (Emile)". ' Armengaud. Mme Cardot (Marie- Coquart. Pujol. M. Subbiah (Caïlacha). Aussel. Hélène). Coudé du Foresto. Quessot (Eugène)'. Avinin. Carles. Courrière. ■ ■ Racault. Baratgin. Caspary. Dassaud. Renaison. N'a pas pris part au vote : Bardon-Damarzid. Cayrou (Frédéric)., Denvers. Reverbori. Bechir Sow. Chaumel. Diop (Alioune). Richard. M. Gaston Monnerville, président du Conseil Bendjelloul (Moha- Chauvin. Doucouré (Amadou). Roubert (Alex)', 4e la République, qui présidait la séance. med-Salah). Claireaux. Doumenc. Siaut. Boisrond. Clairefond. Mme Eboué. Soce (Ousmane)', Boivin-Champeaux. Colonna. Ferracci. Soldani. Bonnefous (Raymond). Cozzano. Gautier (Julien). Southon ; Les nombres annoncés en séance avaient Bordeneuve. Dadu. Gravier (Robert), Thomas (Jean -Mariey, Été de: Borgeaud. Debray. M eur1he-et-Mosc"le.' Touré (Fodé Mama­ Bossanne (André), Delfortrie. Salomon Grumbach. - dou). Nombre des votants 302 Drôme. Delmas (Général), Guénin. Vanrullen. • . Majorité- absolue 1Ô2 Bosson (Charles), Depreux (René). '■ Guissou. ■ Verdeille. Haute-Savoie. Mme Devaud. Gustave. Mme Vialle. Pour l'adoption 83 Boudet. Dorey. Amédée Guy. Viple. , Contre 219- Boyer (Jules), Duchet. Hauriou. Loire. ^ ' 1 Duclercq (Paul)/ Mais, après vérification, ces nombres ont été Brizard. "* Dulin. rectifiés conformément à la liste de' scrutin Ne peuvent prendre part au vote: ei-dessus. Brune (Charles), Dumas (François)'. Eure-et-Loir. Durand-Reville. MM. • Raherivelo. ' Brunet (Louis)* Ehm. 1 • Bézara. Ranaivo. CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU'19 FEVRIER 1948 363

Siabas. Tremintin. Excusés ou absents par congé : Ont voté contre t Siaut. Mlle Trinquier. Sid Cara. Valle. . Maïga (Mohamadou Abel-Durand. Grenier (Jean-Marie), Simard (René)< Vanrullen. MM. Dji brilla). Aguesse. . Vosges. Simon (Paul). Verdeille. Bollaert (Emile}. Salah. Alric. Grimal. Soce (Ousmane)* Mme Vialle. Amiot (Charies)i Grimaldi. Soldani. Vieljeux. Armengaud. Salomon Grumbach. Southon. Vignard (Valent)»» N'a pas pris part au vote Ascencio (Jean). Guénin. Streiff. Pierre). « Aussel. Guirriec. Teyssandier. Viple. „ Le- conseiller de la République dont l'élec­ Avinin. Gustave. Thomas (Jean-Marie). Voyant. tion est soumise à l'enquête: Baratgin. Amédée Guy. Tognard. Walker (Maurice^ Bardon-]>aimarzid. Hamon (Léo), ll. Subbiah (Caïlacha). Touré (Fodé Mama­ Wehrung. Barré (Henri), Seine. Hauriou. dou). Westphal. Bechir Sow. Helleu. N'a pas pris part au vote: Bendjelloul (Mohamed Henry. .> Salah). Hocquard. N'ont pas pris part au vote i Hyvrard. M. Gaston Monnerville, président du Conseil Bène (Jean). Berthelot (Jean-Marie) Ignacio-Pinto (Louis). MM. Molle (Marcel). fe- la République, qui présidait la séance. Bocher. Jacques-Destree. Chambriard. Morel 'Charles), Boisrond. Janton. Coquart. Lozère. Boivin-Champeaux. Jaouen (Yves)-, Coudé du Foresto, Peschaud. Pialoux. Les nombres annoncés en séance avaient Bonnefous (Raymond), Finistère. Gravier (Robert), Meurthe-et-Moselle. Vourc'h. été de: Bordeneuve. * Jarrié. Borgeaud. Jayr. Guissou. Nombre des votants «... 230. Bossanne (André), Jô .vé (Paul). Majorilé- absolue 116 Drôme. Jullien. Ne peuvent prendre part au vote s Pour l'adoption 83 Bosson (Charles), Lafay (Bernard),- Contre 147 Haute-Savoie. La (Targue. MM. i Raherivelo. Boudet. Lafleur itlenri), Bézara. I Ranaivo. Mais, après vérification, ces nombres ont été Boyer (Jules), Loire. Lagarosse. ■ rectifiés conformément a la liste de scrutin Boyer (Max), Sarthe. La Gravière, ci-dessus. . Brettes. Landry. Excusés ou absents par congé:. Brier. Le Goff. Brizard. Léonetti. MM. Mmo Brossolette (Gil­ Le S a s s i er-Boisauné. I MaïgaDjibrilla(Mohamadou). berte Pierre-). Le Terrier. Bollaert (Emile). Salah. SCRUTIN (N° 33) Brune (Charles), Leuret. Eure-et-Loir. Liénard. Sur l'amendement de M. le général Tubert au Brunet (Louis). Longchambon. N'a pas pris part au vote i projet de loi, adopté par l Assemblée natio­ Brunhes (Julien), Maire (Georges). • nale, après déclaration d'urgence, portant Seine. Marintabouret. Le conseiller de la République dont Véttk fixation des circonscriptions électorales pour Brunot. Masson (Hippolyte). tion est soumise à l'enquête: la désignation des membres de l'Assemblée Buffet (Henri). M'Bodje (Mamadou). M. Subbiah (Caïlacha). algérienne .(2a collège. Territoires du Sud). Carcassonne, Menditte (de). Cardin (René), Eure. Menu. Nombre des votants 293 Mme Cardot (Marie- Minvielle, N'a pas pris part au vote t Majorité absolue.... 147 Hélène). Monnet. Carles. Montalembert (de). M. Gaston Monnerville, président du Consefl Pour l'adoption 83 Caspary. Montgascon (de). de la République, qui présidait la séance. Contre „.... 210 Cayrou (Frédéric), Montier (Guy). Champeix. Moutet (Marius). Le Conseil de la République n'a pas adopté. Charles-Cros, N'Joya (Arouna). Charlet. Novat. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Ont voté pour s Chatagner, Okala (Charles). Chaumel. Ott. Nombre des votants 292 MM. . Laurenti. Chauvin. Ou Rabah (Abdelma­ Majorité absolue 14? Anghiley. Lazare. Chochoy. djid). Pour l'adoption...... 83 Baret (Adrien). Le Coent. Claireaux.- Mme Oyon. Contre 209 la Réunion. Le Contel (Corentin). Clairefond, Paget (Alfred). Baron. Le Dluz. Colonna. Pairault. Mais, après vérification, ces nombres ont tt4 Bellon. Lefranc, Courrière* Pajot (Hubert). rectifiés conformément à la liste de scrutla Benoit (Alcide), Legeay. Cozzano. Mme Patenotre (Jac­ ci-dessus. Berlioz. Lemoine. Dadu. queline Thome), Bouloux. Léro. Dassaud. Paul-Boncour. Mme Brion. . Mammonat. Debray. Pauly. Mme Brisset, Marrane. Delfortrie. Paumelle. Buard. Martel (Henri). Delmas (Général)", Georges Pernot, SCRUTIN (N° 34) Calonne (Nestor)'. Mauvais. Denvers. Ernest Pezet, Cardonne (Gaston). Mercier (Francois). Depreux (René). Pfleger. Sur les conclusions présentées par la commit' Pyrénées-Orientales. Merle (Faustin), A. N. Mme Devaud. Pinton. sion de l'intérieur pour la coordination dm Cherrier (René), Merle (Toussaint), Var. Diop (Alioune). Plait. texte adopté en ce qui concerne les 5e et 6* Mme Claeys. Mermet-Guyennet. Djamah (Ali). Poher (Alain). circonscriptions du département d'Alger Colardeau. Molinié. Dorey. Poirault (Emile)", (2* collège) (Projet de loi sur les circon* Coste (Charles). Muller. Doucouré (Am adou)j Poisson. criptions algériennes). . David (Léon). Naime. " Doumenc. Pontille (Germain). Decaux (Jules). Nicod. Duchet . Pujol. • Nombre des votants 300 Defrance. Mme Pacaut. Duclercq (Paul). Quesnot (Joseph). Majorité absolue 151 Djaument. Paquirissamypoullé. Dulin. Quesnot (Eugène), Pour l'adoption 297 Dubois (Célestin). Petit (Général), Dumas (François), Racault. Contre 3 , Mlle Dubois (Juliette). Mme' Pican. Durand-Reville. Rausch (André), Duhourquet. Poincelot. Mme Eboué. Rehault. Le Conseil de la République a adopté, *• Dujardin. Poirot (René). Ehm. Renaison. Mlle Dumont (Mi, Prévost. Félice (de), Reverbori, reille). Primet. Ferracci, Richard. Ont voté pour t Mme Dumont " Mme Roche (Marie). Ferrier. Rochereau, (Yvonne). Rosset. Flory. Rochelle. MM. Barré (Henri), Selnfc 1 Dupic. Roudel (Baptiste), Fournier. Rogier. Abel-Durand. Bechir Sow. Étifier. Rouel. Gadoin. Mme Rollin, Aguesse. Bellon. Fourré. Sablé. Gargominy, Romain. Alric. Bène (Jean). Fraisseix. Sauer Gasser; Rotinat. Amiot (Charles), Benoit (Alcide). ' Franceschi. Sauvertin. Gatuing. Roubert (Alex), Anghiley. Berlioz. Mme Girault. Tubert (Général)* Gautier (Julien). Rucart (Marc), Armengaud. Berthelot (Jean Marie). Grangeon. Gérard. Vergnole. Saint-Cyr, Ascencio (Jean)^ Bocher. Victoor. Guyot (Marcel). Gerber (Marc), Seine. Salvago. Aussel. Boisrond. Jaouen (Albert), Mme Vigier. Gerber (Philippe), Sarrien. Avinin.' Finistère. Boivin-Champeaux. Vilhet. Pas-de-Calais, Satonnet. Baratgin. Jauneau. . Vittori. Bonnefous (Raymond* Giacomoni. Mme Saunier. Bardon-Damarzid, Bordeneuve. Lacaze (Georges), - Willard (Marcel). • Giauque. Sempé. Baret (Adrien), Borgeaud. Landaboure. Zyromski, Lot-et- Gilson. | Serot (Robert), la Réunion» Bossanne (André). Lai'ribère, Garonne, ' Grassard. i Serrure, Baron. Drôme, 364 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

Bosson (Charles), Giacomoni. Paul-Boncour. Satonnet. Haute-Savoie, Giauque. Pauly. Sauer. SCRUTIN (N' 35) Boudet. G ilson. Paumelle. Mme Saunier. Bouloux. Mme Girault. Georges Pernot. Sauvertin. Sur la motion préjudicielle présentée par la Boyer (Jules), Loire. Grangeon. < Peschaud. Sempé. commission des finances tendant au rejet Boyer (Max), Sarthe. • Grassard. Petit (Général). Serot (Robert). en bloc des amendements 10, 12, 13, 23 Brettes. 'Ernest Pezet. Gravier (Robert), Serrure. et 35, concernant la grille du reclassement Brier. Meurthe-et-Moselle. Pfleger. Siabas. de la fonction publique {article 1« du pro­ Mme Brion. Grenier (Jean-Marie), Pialoux. Siaut. ^ jet). Mme Brisset. Vosges. Mme Pican. Simard (René), Brizard. Grimal. Pinton. Simon (Paul). Nombre des votants 27S Mme Brossolette (Gil­ Grimaldi. Plait. Soce (Ousmane). berte Pierre-). Salomon Grumbach. Poher (Alain). Soldani. Majorité absolue...... 138 Brune (Charles), Guénin. Poincelot. Southon. Eure-et-Loir. Guirriec. Poirault (Emile), Streiff. Pour l'adoption...... 192 Brunet (Louis). Gustave. Poisson. Teyssandier. Contra <3 Brunhes (Julien) , Amédée Guy. . Pontille (Germain). Thomas (Jean-Marie), Seine. Guyot (Marcel). Prévost. Tognard. Le Conseil de la République a adopté. Brunot. - Hamon (Léo). Primet Touré (Fodé Mama­ Buard. Hauriou. Pujol. doul. Buffet (Henri), Helleu. I Quesnot- (Joseph). TréminUn. Ont voté pour ; Calonne (Nestor). Henry. Quessot (Eugène), Mlle Trinquier. Carcassonne. Hocquard. R acqult. Tubert (Général). MM. Gargominy. Cardin (René), Eure. Hyvrard. Rausch (André). Valle. Aguesse. Gasser. (Cardonne (Gaston), Ignacio-Pinto (Louis). Rehault VanruUcn, Alric. Gatuing. Pyrénées-Ori en talcs. Jacques-Destrée. - 'Renaison. Verdeille. Amiot (Charles). Gautier (J ulienj'. Mine Cardot (Marie- Janton. Reverbori. Vergnole. Armengaud. Gerber (Marc), Seine. Hélène). v Jaouen (Albert), Richard. Mme Via3e. Ascencio (Jean). Gerber (Philippe), • Parles. (Finistère. Mme Roche (Marie). Victoor. Aussel. Pas-de-Calais. Caspary. Jaouen (Yves), Rochereau. Vieljeux. Avinin. Giacomoni. Cayrou (Frédéric). Finistère. Rochette. Mme Vigier. Baratgin. Giauque. Cham^riard. Jarrié. Rogier. Vignard {Valentin- Bardon-Damarzid. Gilson. Champeix. Jauneau. Mrr.e Rollin. Pierre). Barré. (Henri), Seine. Grassard. Charles-Cros. Jayr. Romain. / Vilhet. Bendjelloul (Mohaxned- Grenier (Jean-Marie), Charlet. Jouve (Paul). Rosset Viple. Salah). Vosges. Chatagner. Jullien. Rotinat. VitiorL Bène (Jean). Grimal. Chaumel. Lacaze (Georges). Roubert (Alex). '• Vourc'h. Berthelot (Jean-Marie). Grimaldi. Chauvin. v Lafay (Bernard). Roudel (Baptiste). Voyant. . Bocher. Salomon Grumbach. Cherrier (René). Laffargue. Rouel. Walker (Maurice) . Boisrond. Guénin. Chochoy. Lafleur (Henri). Rucart (Marc). Wehrung. Bordeneuve. Guirriec. Mme Claeys. Lagarrosie. Sablé. Westphal. Borgeaud. Gustave. Claireaux. La Gravière. Saint-Cyr. Willard (Marcel)'. Bossanne {André), Amédée, Guy. Clairefond. Landaboure. Salvago. Zyromski (Lst-et DrOme. Hamon (Léo). Colardeau. Lan-riry. Sarrien. 'Garonne. Bosson (Charles),. Hauriou. Colonna. Larribère. Haute-Savoie. Helleu. Coste (Charles). Laurenti. Boudet., Henry. Coudé du Forest, Lazare. Ont voté contre: Boyer (Jules), Loire. Hocquard. Courrière,. Le Coent. Cozzano. Boyer (Max), Sarthe. Hyvrard. Le Contel (Corentin). MM. Ou Rabah (Abdel- Brettes. Dadu. Jacques-Destrée, Le î)luz. madjid). Brier. Janton,- Dassaud. Bendjelloul (Mohamed- Lefranc, Salah). . Sid Cara. Mme Brossolette (Gil­ Jaouen tfJTves), David (Léon). Legeay. Finistère. Debray. berte Pierre-). Le Goff. Jarrié. Decaux (Jules). Brune (Charles), Lemoine. , N'ont pas pris part au vote: Eure-et-Loir. . Defrance. Jayr. Léonetti. Delfortrie. Brunet (Louis). Jouve (Paul). Léro MM. I Guissou. Brunhes (Julien), Jullien. Delmas (Général), Le Sassler-Boisauné. Coquart. 1 Poirot (René)', Seine. Denvers. Lafay (Bernard). Le Terrier. Brunot. Laffargue. Depreux fferré), Leuret. Mme Devaud. Buffet (Henri). Lagarrosse. Liénard. Ne peuvent prendre part au vote.: Carcassonne. La Gravière. Diop (Alioune), Longchambon. Cardin (René), Eure. Landry. Djamah (Ali). Maire (Georges)". MM. ! Raherivelo. Le Goff. . Djaument. Mme Cardot (Marie- Mammonat. Bézara. i Ranaivo. Léonetti. Dorey. Hélène). Marintabouret Carles. Le Sassier-Boisauné, Doucouré {Amadou). Marrane. Doumenc. Caspary. Le Terrier.. Martel (Henri). Excuses ou absents par congé] Dubois (Célestin). Cayrou (Frédéric), Leuret. Masson (Hippolyte). Liénard. Mlle Dubois (Juliette). Champeix. • Mauvais. Maïga (Mohamadou Charles-Cros. Longchambon. Diachet. MM. M'Bodje (Mamadou),; Djibrilla), Charlet. Maire (Georges), ' . Duclercq (Paul), Menditte (de). Bollaert (Emile). Salah. Marintabouret. Duhourquet. Chatagner. Menu. Chaumel. Dujardin. Masson .HippoMe). Dulin. Mercier (François). Chauvin. M'Bodje (Mamadou), . Merle (Faustin) A. N. N'a pas pris part au vote 1 Chochoy. Menditte (de). Dumas (François), Merle (Toussaint) , Var Claireaux. Menu. ^Ille Dumont Mermet-Guyennet. Le conseiller de la République dont l'Élec­ Clairefond. . Minvielle. (Mireille). Minvielle. tion est soumise A l'enquête: Coudé du Foresto. Monnet. Mme Dumont Molinié. Courrière. Montalembert (de), (Yvonne). Molle (Marcel). M. -Subbiah (CaHacia) . * Dadu. Montgascon (de). (Dupic '■ Monnet. Dassaud. Montier (Guy). Durand-Reville. ' Montalembert (de)'. Debray. Moutet (Marius). N'a pas pris part au vote : Mme Jiboué, Montgascon (de). Delmas (Général). N'Joya (Arouna), Ehm. Montier (Guy). Denvers. Novat. Étifier. Morel (Charles), M. Gaston Monnerville, président du Conseil Depreux (René), Okala (Charles). Félice (de). ' Lozère. de la République, qui présidait la séance. Mme Devaud. Ott. Ferracci. Moutet (Marius). Diop (Alioune}, Ou Rabah {Abdelma­ Ferrier. Muller. Dorey. djid). Flory. Nfùine. Doucouré (Amadou). Mme Oyon. iFourriier. Nicod. Doumenc. Paget (Alfred), Les nombres annoncés en séance avaient Fourré. N'joya (Arouna).. Duclercq (Paul). Pairault. été de: Fraisseix, Novat Dulin. Pajot (Hubert), Franc esclil. Okala (Charles) t Nombre des votants , ..299 Dumas (François). Mme Patenôtre (Jac­ Gadoin. Ott Majorité absolue. 150 Durand -RcviHe, queline Thome). j&argominy. Mme Eboué.. Paul-Boncour, Mme Oyon. Pour 'adoption...... 3£>Q tGasser. Ehm. Mme Pacaut. Contre 3 Pauly. Gatuing. Paget (Alfred). Félice (de), Paumelle. ■Gautier {Julien)'. Pairault. Mais, après vérification, ces nombres ont été Ferracci. Georges Pernot. Gérard. Pajot (Hubert). rectifiés conlormémeut à la liste de scrutin Ferrier. Ernest Pezet, Gerber (Marc), Seine. Paquirissamypoullé. ci-dessus. • - Flory. Pfleger. Gerber (PiEippe), Mme Patenôtre Fournier. Pinton. Pas-de-Calais. (Jacqueline Thome). Gadoin. Poher (Alain). CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 13 FEVRIER MIS 3€5

Poirault (Emilet. Simard René), Poirot (Rene). Tubert (Général), Poisson. Simon (Paul) Prévost. Ne peuvent prendre part au vota; Vergnole. Pontille (Germain}* Soeé (Ousmane), Primet. Victoor. Soldani. Pujol. MM. I Raherivelo, Mme Roche (Marie). Mme Vigier. Southon. Rosset. Quessot (Eugène). Bézara. i Ranaivo. Vilhet. Racault. Teyssandier. Roudel (Baptiste). Vittori. Rausch (André!. Thomas (Jean-Marie). Rouel. Willard (Marcel). . Rehault. Tognard. Excusés ou absents par congé: Sablé. Zyromski, Renaison. . Touré (Fodé Mama­ Sauer. Lot-et-Garonne. Reverbori. dou). Sauvertin. - MM. f M aïga (Mohamadou Richard. Tremintin. Djibrilla), Rochereau, Mile Trinquier. . Bollaert (Étoile). f Saiah. Ont voté contre : Rochette. Valle. Mme Rollin. Vanrullen. Rotinat. Verdeille. N'a pas pris part au vote; MM. Gargominy. Roubert (Alex). Mme Vialle, Abel-Durand. Gasser. Rucart (Marc). Vieljeux. - Le conseiller de la République dont l'élec­ Aguesse. Gatuing. Saint-Cyr. Vignard (Valentin- tion est soumise à l'enquête: Alric. Gautier (Julien). Salvago, Pierre).. Amiot (Charles). Gérard. Sarrien^ Viple. M. Subbiah tCaUacha). Armengaud. Gerber (Marc), Seins» Satonnet. Vourc'h. Ascencio (Jean). Gerber (Philippe), Aussel. Mme Saunier» Voyant. Pas-de-Calais. Avinin. Sempé. Walker (Maurice}. N'ont pas pris part au vote : Giacomoni. Siabas. Wehrung. Baratgin. Giauque. Siaut. Westphal M. Gaston Monnerville, président du Conseil Bardon-Damarzid. Gilson. Grassard. Sid Cara. de la République, et M. Robert Serot, qui pré­ Barré (Henri), Seine. sidait la séance. Bechir Sow. Gravier (Robert), Bendjelloul (Mohamed- M eurthe-e t-Moselle. Salah). Grenier (Jean-Marie), Ont voté contre : Bène (Jean). Vosges. Les nombres annoncés en séance avaient Berthelot (Jean-Marie). Grimal. été de: MM. Laurenti. Bocher. Grimaldi. Anghiley. Lazare. Boisrond. Salomon Grumbach. Nombre des votants ...... 277 Baret (Adrien), Le Coent. Boivin-Champeaux. Guénin. Majorité absolue 139 la Réunion. Le Contel (Corentin). Bonnefous (Raymond)-. Guirriec. Baron. Le Dluz. Pour l'adoption 194 Bordeneuve. Gustave. Bellon. Lefranc. Contre . 83 Borgeaud. Amédée, Guy. Benoit (Alcide). Legeay. Bossanne (André), Hamon (Léo). Berlioz. Lemoine,- Mais, après- vérification, ces nombres ont été DrOme. Hauriou. Bouloux. Léro. rectifiés conformément à la liste v de scrutin Bosson (Charles), Helleu. Mme Brion. Mammonat, ci-dessus. Haute-Savoie. Henry. Mme Brisset, Marrane. Boudet. Hocquard. Buard. Martel (Henri). Boyer (Jules), Loire. Hyvrard. Cardonne (Gaston!, Mauvais. Boyer (Max), Sarthe. Ignacio-Pinto (Lo<&[, Pyrénées-Orientales. , Mercier (François). Brettes. Jacques-Destrée; Brier. Janton. Cherrier (René)., Merle (Faustin}. A. N. SCRUTIN (N° 36) Mme Claeys. Merle (Toussaint)., Var. Brizard. Jaouen (Yves), Colardeau. Mermet-Guyennet. Sur l' amendements (na llf de M. Georges La­ Mme Brossolette (Gil­ Finistère. berte Pierre-). Jarrié. Colonna. Molinié. caze à l'article ior du projet de loi portant Muller. . B'une (Charles), Jayr. Coste (Charles). réalisations d'une première tranche du re­ David (Léon). Naime. Eure-et-Loir. Jouve (Paul). classement de la fonction publique et amé­ J-niïien. Decaux (Jules). Nicod. Brunet (Louis). lioration de la situation des victimes de la Defrance. Mme Pacaut. Brunhes (Julien), Lafay (Bernard). Seine. Djaument. Pa rq 1 u i r !ssam ypoullé. guerre. Laffargue. Brunot. Dubois (C41estin)i. Petit (Général)» Lafleur (Henri). Lagarrosse. Mlle Dubois (Juliette). Mme Pican, Nombre des votants 297 Buffet (Ilonri), Carcassonne. Duhourquet. Poincelot. La Gravière, Majorité absolue. 149 Landry. Dujardin. Poirot (René),. Cardin (René), Eure. Mme Cardot (Marie- Le Goff. Mlle Dumont Prévost, Pour l'adoption 83 Hélène). Léonetti. (Mireille). Primet. Contra 214 Mme Dumont Caries. , j Le Sassier-BoisaunlL Mme Roche (Marie) * Le Terrier. (Yvonne). Rosset. Caspary. Leuret Dupic. Le Conseil' de la République n'a pas adopté. Cayrou (Frédéric)! Roudel (Baptistef s Chambriard. Liénard. Effiler. Rouel. ^ t Champeix. Longchambon. Fourré. Sablé. Ont voté pour: Charles-Cros. * Fraisseix. Sauer. Maire (Georges). Charlet. Marintabouret. Franceschi. Sauvertin. MM. Mme Girault Chatagner. Mme Girault Masson (Hippolyte)" ' Tubert (Général). Anghiley. Grangeon. Chaumel, M'Bodje (MamadeuJ. Grangeon. Vergnole: Baret (Adrien) h Guyot (Marcel). Chauvin. iMenditta (de}.. Guyot (Marcel). Victoor. la Réunion, Jaouen (Albert)» Chochoy. ' Menu. Jaouen (Albert), Mme Vigier. Baron . Finistère. Claireaux. Minvielle. Finistère. Vilhet Bellon. Jauneau. Clairefond. Molle . (Mareeî) . Jauneau. Vittori. Benoit (Alcidteh Lacaze (Georges). Colonna. Monnet. Lacaze (Georges), Willard (Marcel)'. Berlioz. Landaboure, Coudé du Foresto. Montalembert (de)', Landaboure.. Zyromski, Lot-et- Bouloux. Larribère, Courrière. Larribère. Montgascon (de), Garonne. Mme Brion. Laurent!.. Cozzano. Montier (Guy). Mme Brisset. Lazare. Dadu. Morel (Charles), Buard. Le Coent. Dassaud. Lozère. Se sont abstenus volontairement i Calonne (Nestor)', Le Contel (Corentin). Debray. Moutet (MariusKi Cardonne (Gaston), Le Dluz, Delfortrie. N'joya (Arouna), \ MM. Ignacio-Pinto (Louis). Pyrénées-Orientales; Lefranc. Delmas (Général), Novat. Denvers. Abel-Durand, Lafleur (Henri)., Cherrier (René)', Legeay. Okala (Charles). Lemoine. Ott. Bechir Sow. Molle (Marcel). Mme Claeys. Depreux (René), Colardeau. Léro. Boivin-Champeaux. Morel (Charles), Mme Devaud. Ou Rabah (Abdel­ Bonnefous (Raymond). Lozère. Coste (Charles),. Mammonat, Diop (Alloune}, madjid). Marrane. Chambriard. Peschaud, David (Léon). Dorey. Mme Oyon. Delfortrie. Pialoux, Decaux (Jules), Martel (Henri)* Doucouré (Amadou). Paget (Alfred), Defrance. Mauvais. Pairault. Djamah (Ali). Plait. Doumenc, Djaument. Mercier (François!. Duchet. Duchet. Rogier. Pajot (Hubert)1 . Gérard. Romain. Dubois (Célestlnr. Merle (Faustin), A. N. Duclercq (Paul), Mme Patenotre ] Merle (Toussaint), Var. Dulin. Gravier (Robert), Serrure, Mlle Dubois (Juliette). (Jacqueline Thome^ Meurthe-et-Moselle. Streiff. Duhourquet. Mermet-Guyennet, Dumas (Francois), Paul-Boncour. ~ Guissou. Dujardin. Molinié, Durand-Reville. Pauly. Mlle Dumont (Mireille). Muller, Mma Eboué. Paumelle. Mme Dumont Naime. Ehm. Georges Pernot. (Yvonne)» Nicod. Félice (de) s Peschaud. M'ont pas pria part au vote : Bnpie. Mme Pacaut, Ferracci. Ernest Pezet. Étifier. Paqulrîssan» ypoulïî. Ferrier, ' Pfleger. MM. Fourré. Peât (Général^ Flory. Pialoux. Brizard. Cozzano. Fraisseix. Mme Pican, Fournier. Pinton. Calonne (Nestor). ( QœsaotCoqsart, UftsepM, Francesctil, Poincelot. Gadoin, Plait 360 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 1948

Grassard. Paul-Boncour. Poher (Alain). Siaut. Bouloux. Lefranc; Pauly. Poirault (Emile). Sid Cara. Mme Brion. Legeay. Gravier (Robert), Meurthe-et-Moselle. Paumelle. Poisson. Simard (René), Mme Brisset. Lemoine. Pontille (Germain). Simon (Paul). Buard. Léro. Grenier (Jean-Marie), Georges Pernot. Peschaud. Pujol. Soce (Ousmane). Calonne (Nestor). Mammonat. Vosges. Grimal. Ernest Pezet Quesnot (Joseph). Soldani. Cardonne (Gaston), Marrane. Grimaldi. Pfleger. Quessot (Eugène). Southon. Pyrénées-Orientales. Martel (Henri), Salomon Grumbach. Pialoux. Racault. Streiff. Cherrier (René). Mauvais. Guénin. Pinton, Rausch (André). > Teyssandier. Mme Claeys. Mercier (François). Guirriec. Plait. Rehault. Thomas (Jean-Marie) Colardeau. Meric (Faustin-), A. N. Gustave. Poher (Alain). Renaison. Tognard. Coste (Charles), Merle (Toussaint), Amédée Guy. Poirault (Emile). Reverbori. Touré (Fodé Mama­ David (Léon). Var. Richard. Hamon (Léon), Poisson. dou). Decaux (Jules). Mermet-Guyennet. Rochereau. Tremintin. Hauriou. Pontille (Germain), Defrance. Molinié. Rochette. Helleu. Pujol. Mlle Trinquier. Djaument. . Muller. Valle. Henry. Quesnot (Joseph), Rogier. Naime. Mme Rollin. Vanrullen. Dubois (Célestin). Nicod. Hocquard. Quessot (Eugène), Romain. Verdeille. Mlle Dubois (Juliette). Hyvrard. Racault. Duhourquet. . Mme Pacaut Roubert (Alex). Mme Vialle. Ignacio-Pinto (Louis). Rausch (André)* Paquirissamypoullé. Rucart (Marc), Vieljeux. Dujardin. Jacques-Destree. Rehault. Saint-Cyr, Mlle Dumont (Mi­ Petit (Général),. Janton. Renaison. Vignard (Valentin- Mme Pican. Salvago. Pierre). reille). Jaouen (Yves), Reverbori. Poincelot. Sarrien. Viple. Mme Dumont. Finistère. Richard. Satonnet. Voyant (Yvonne). Poirot (René). Jarrié. Rochereau. Prévost. Mme Saunier. Walker (Maurice), Dupic Jayr. Rochette. Sempé Wehrung. Étifier. Primet. Jouve (Paul), Rogier. Serrure. Westphal. Fourré. Mme Roche (Marie). Jullien. Mme Rollin. Siabas. Fraisseix. Rosset. Lafay (Bernard)* Romain. Franceschi. Roudel (Baptiste), Laffargue. Rotinat. Mine Girault.; Rouel. Lafleur (Henri), Roubert (Alex)",- N'ont pas pris part au. vote i Grangeon. Sablé. Lagarrosse. Rucart (Marojj Sauer. La Gravière. Saint-Cyr. MM. Guissou. Guyot (Marcel). Jaouen (Albert), Sauvertin. Landry. Salvago. Coquart. Rotinat. Finistère. Tubert (Général)» Le Goff. Sarrien. Djamah (Ali), Vourc'h. Jauneau. Vergnole. Léonetti. Satonnet. Lacaze (Georges), Victoor. Le Sassier-Boisauné. Mme Saunier! Ne peuvent prendre part au vote! Landaboure, Mme Vigier. Le Terrier, Sempé. Leuret. Serrure. Larribère. Vilhet. MM. I Raherivelo. Laurenti. Vittori. Liénard. Siabas. Bézara. Ranaivo. Lazare. Willard (Marcel). Longchambon. Siaut.. Sid Cara. Le Coent. Zyromski, Maire (Georges). Le Contel (Corentin). Lot-et-Garonne. Marintabouret. Simard (René)', Excusés ou absents par congé: Le Dluz. Masson (Hippolyte). Simon (Paul). M'Bodje (Mamadou), Soce (Ousmane)* Soldani. MM. Maïga (Mohamadou Dji­ Menditte (de). brilla). Ont voté contre i Menu. Southon. Bollaert (Emile), Sala. Minvielle. Streiff. Molle (Marcel). Teyssandier. Monnet. N'a pas pris part au vote MM. Chambriard, Thomas (Jean-Marie Abel-Durand. Champeix. Montalembert (de), Tognard. Montgascon (de), Touré (Fodé Mama­ le conseiller de la République dont l'élec­ Aguesse. Charles-Cros, Montier ( GUJT. dou). tion est soumise à l'enquête: Alric. Charlet. Tremintin. Amiot (Charles). Chatagner., Morel (Charles), M. Subbiah (Caïlacha). Lozère. Mlle Trinquier. Armengaud. Chaumel. Moutet (Marius). Valle. Ascencio (Jean), Chauvin. N'joya (Arouna). Vanrullen. N'ont pas pris part au vote: Aussel. Chochoy. Novat. Verdeille. Avinin. Claireaux. Okala (Charles). Mme Vialle. M. Gaston Monnerville, président du Conseil Clairefond. Baratgin. Ott. Vieljeux. de la République, et M. Robert Serot, qui pré­ Bardon-Damarzid. Colonna. Ou Rabah (Abdel- ■ Vignard (Valentin- sidait la séance. Barré (Henri), Seine. Coudé du Foresto. madjid). Pierre). Bechir Sow. Courrière. Mme Oyon, Viple. , Bendjelloul (Maho- Cozzano, Paget (Alfred), Vourc'h. Les nombres annoncés en séance avalent Dadu. med-Salah). Pairault. Voyant. été de: Dassaud. Bène (Jean). Pajot (Hubert). Walker (Maurice)', Berthelot (Jean- Debray. Mme Patenôtre Wehrung. Nombre des votants...... 299 Marie). Delfortrie. Jacqueline Thome). Westphal. Majorité absolue 150 Bocher. Delmas (Général), Boisrond. Denvers. Pour l'adoption...... 84 Contre 215 Boivin-Champeaux. Depreux (René), Bonnefous (Raymond). Mme Devaud. N'ont pas pris part au vote : Mais, après vérification, ces nombres ont été Bordeneuve. Diop (Alioune). rectifiés conformément a la liste de scrutin Borgeaud. Dorcy. MM. Djamah (Ali), el-dessus. Bossanne (André), Ducouré (Amadou), Guissou. Drôme. Doumenc. Coquart, Bosson (Charles), Duchet. Haute-Savoie. Duclercq (Paul). Boudet. Dulin. Ne peuvent prendre part au vote : Boyer (Jules), Loire. Dumas (François), SCRUTIN (N° 37) Boyer (Max), Sarthe. Durand-Reville. Brettes. » Mme Eboué. Raherivelo, hcr l'amendement de M. Bouloux (n° 22) à MM. Brier. Ehm. Bézara. Ranaivo. Farticle 2 du projet de loi portant reclasse- Brizard. Félice (de). pient de la fonction publique. Mme Brossolette FerracL (Gilberte Pierre-). Ferrier. Nombre des votants 299 Excusés ou absents par congé s Brune (Charles), Flory. Majorité" absolue. 150 Eure-et-Loir. Fournier. - Gadoin. Pour i'a'doption 83 Brunet (Louis). MM. Saiah. Brunhes (Julien), Gargominy, Contre 216 Maïga (Mohamadou Seine. Gasser. Bollaert- (Emile), Djibrilla). Brunot. Gatuing. le Conseil de la République n'a pas adopté. iuftet (Henri). Gautier (Julien). Carcassonne. Gérard. N'a pas pris part au vote : Ont voté pour i Cardin (René), Eure. Gerber (Marc), Seine. Mme Cardot (Marie- Gerber (Philippe), Le conseiller de ta République dont l'éîcc MM. Baron. Hélène). Pas-de-Calais. tion est soumise à l'enquête: 'Anghiley. iellon. Carles. Giacomoni, Baret (Adrien), Benoit (Alcide)Â Caspary. Giauque. lâ Réunion. Berlioz. Cayrou (Frédéric!, Gilson. M. Subbiah {Caïlacha, CONSEIL DE ; LA REPUBLIQUE — SEANCE DU 19 FEVRIER 19ÎS 367

Avinin. Hocquard. Tremintin. Vignard (Valentin- Pierre) . . N'ont pas pris part au vote i Baratgin. Hyvrard. Mlle Trinquier. Bardon-Damarzid. Ignacio-Pinto (Louis). Valle. Voyant. M. Gaston Monnerville, président du Conseil Barré (Henri), Seine. Jacques-Destree. Vanrullen. Walker (Maurice) 4 de la République, et M. Robert Serot, qui pré­ Bechir Sow. Janton Verdeille. Wehrung. Westphal. sidait la séance. ' Bendjelloul (Moha- Jaouen (Yves), Vieljeux. med-Salah). Finistère. . Bène (Jean). Jarrié. Jayr. N'ont pas pris part au vote : Les nombres annoncés en séance avaient Berthelot (Jean-Marie). Bocher. • Jouve (Paul). MM. Guissou. été de: Jullien. Boisrond. Gustave. Lafay Bernard) . ■ Brunhes (Julien), ■ Nombre des votants..» 297 Boivin-Champeaux. Seine. M'Bodje (Mamadou)) Bonnefous (Raymond). Laffargue. Majorité absolue 149 Lafleur (Henri). Brunot. Moutet (Marius). . Bordeneuve. Charles-Cros. N'Joya (Ajounaj. . i Pour l'adoption...... 83 Lagarosse. Borgeaud. Coquart. Contre 214 La Gravière. Okala (Charles). Bossanne (André), Coudé du Foresto. Renaison. Landry. Drôme. Doucouré, (Amadou). Mme Vialle. Mais, après vérification, ces nombres ont été Le Goff. Bosson (Charles), . Mme Eboué. Viple. rectiliés conformément à la liste de scrutin Léonetti. Haute-Savoie. Ferrari. Vourc'h. ci-dessus. Le Sassier-Boisainé. Boudet. ■ Gautier (Julien), Le Terrier. Boyer (Jules), Loire. Leuret. . Boyer (Max), Sarthe. Liénard. . " Brettes. Ne peuvent prendre part au vote S Longchambon. Brier. Maire (Georges). MM. i Raherivelo. SCRUTIN (N° 38) Brizard. Marintabouret. Bézara. I Ranaivo. Mme Brossolette (Gil­ Sur l'amendement (n« 4) de M. Léro à l'arti­ Masson (Hippolyte). berte Pierre-). cle 4 du projet de loi portant réalisation Menditte (de). Brune (Charles), Eure- Menu. Excusés ou absents par congé i d'une première tranche du reclassement de et-Loir. la fonction publique et à l'amélioration de Minvielle. Brunet (Louis). la situation des victimes de guerre (person­ Molle (Marcel). Bulïet (Henri). MM. nels de l'État en service dans les territoires Monnet. Djibrilla) Carcassonne. I MaïgaSaiah. (Mohamadou Montalembert (de). Bollaert (Emile). d'outre-mer). Cardin' (René), Eure. Montgascon (de). Mme Cardot (Marie- Nombre des votants... 283 Montier (Guy). Hélène). Morel (Charles),' N'a pas pris part au vote : Majorité absolue 142 Carles. Lozère. Caspary. Novat! Le conseiller de la République dont Féle& Pour l'adoption.... 84 tion est soumise à l 'enquête: Contre 199 Cayrou (Frédéric). Ott. Chambriardt Ou Rabah (Abdelmad­ M. Subbiah (Caïlacha).. Le Conseil de la République n'a pas adopté. Champeix. . .. jid). Charlet. Mme Oyon. Chatagner. Paget (Alfred). N'ont pas pris part au vote : Ont voté pour : Chaumel. Pairault. Chauvin. Pajot (Hubert). M. Gaston Monnerville, président du Conseil Chochoy. de la République, et M. Robert Serot, qui pré­ MM. Laurenti. Mme Patenôtre (Jac­ Claireaux. sidait la séance. Lazare. queline Thome). Anghiley. Clairefond. Baret (Adrien), Le Coent. Paul-Boncour. - Colonna. La Réunion. Le Contel (Corentin). Pauly. Courrière. Les nombres annoncés en séance ont été Baron. Le Dluz. Paumelle. * Cozzano. Bellon. Lefranc. • Georges Pernot. reconnus, après vérification, conformes à la liste de scrutin ci-dessus. Benoit (Alcide). Legeay. Dadu. Peschaud. Berlioz. Lemoine. Dassaud. Ernest Pezet. Bouloux. Léro. Debray. Pfleger. Mme Brion. Mammonat. Delfortrie. Pialoux. Mme Brisset. Marrane. Delmas (Général). Pinton. Buard. Martel (Henri). Denvers. Plait. SCRUTIN (N° 39) Calonne (Nestor). Mauvais. Depreux (René). Poher (Alain).' Cardonne (Gaston) Mercier (François). Mme Devaud. Poirault (Emile). Sur l'amendement (n° 14) de M. Buard à l'ar­ Pyrénées-Orientales. Merle (Faustin), A. N. Diop (Alioune). Poisson! ticle 4 du projet de loi portant réalisation Cherrier (René). Merle' (Toussaint), Dorey. Pontille (Germain). d'une première tranche du reclassement de Mme Claeys. Var. Doumenc. Pujol. la fonction publique et amélioration de tm Colardeau. Mermet-Guyennet. Duchet. Quesnot (Joseph). situation des victimes de guerre (JonctUm- Coste (Charles). Molinié. Duclercq (Paul). Quessot (Eugène). naires des territoires occupés). David (Léon). Muller, Dulin. Racault. Decaux (Jules). Naime. Dumas (François). Rausch (André). ' Nombre des votants...... 296 Defrance. Nicod. Durand-Reville. Rehault.' Mme Pacaut. Majorité absolue 149 Djamah (Ali). Ehm. . Reverbori. Paquirissamypoullé. ' Djaument. Félice (de) , Richard. Pour l'adoption ;. 82 Dubois (Célestin). Petit (Général). Ferrier. • Rochereau, Mlle Dubois (Juliette). Mme Pican. Contre 214 Flory. Rochette. Poincelot. Duhourquet. Fournier. v Rogier. Poirot (René), Le Conseil de la République n'a pas adopté. Dujardin. Gadoin. Mme Rollin. Prévost. Mlle Dumont (Mi­ Gargominy. Romain. Primet. reille). Gasser. Rotinat. Mme Dumont Mme Roche (Marie). Ont voté pour : Rosset. ' Gatuing. Roubert (Alex), (Yvonne). Gérard. Roudel (Baptiste), Rucart (Marc), ; MM. Djaument. Dupic. Gerber (Marc) , Seine. Étifier. Rouel. Saint-Cyr. Anghiley. Dubois (Célestin). Gerber (Philippe), Fourré. Sablé. Salvago. Baret (Adrien), Mlle Dubois (Juliette!. Pas-de-Calais. Sarrien. Fraisseix. Sauer. La Réunion. Duhourquet. • Giacomoni. Satonnet. Franceschi. Sauvertin. Baron. Dujardin. Mme Saunier. Mme Girault. Tubert (Général). Giauque. Bellon. Mlle Dumont Gilson. Sempé. Grangeon. Vergnole. benoît (Alcide). (Mireille). , Serrure. Guyot (Marcel). Victoor. Grassard. Berlioz. Mme Dumont Siabas. Jaouen (Albert), Mme Vigier. Gravier (Robert)', Bouloux. (Yvonne). Siaut Finistère. Vilhet. Meurthe-et-Moselle. Mme Brion. Dupic. Sid Cara. / Étifier. Jauneau. Vittori. Grenier (Jean-Marie), Mme Brisset. Lacaze (Georges). Willard (Marcel). Vosges. Simard (René). Buard. Fourré. Landaboure. Zyromski, Grimal. Simon (Paul). Calonne (Nestor). Fraisseix. Larribère. Lot-et-Garonne. Grimaldi. Socié (Ousmane), Cardonne (Gaston), Franceschi. Salomon Grumbach. Soldani. Pyrénées-Orientales. Mme Girault. Guénin. Southon. Cherrier (René). Grangeon Ont voté contre : Guirriec. Streiff. Mme Claeys. Guyot (Marcel). Amédée Guy. Teyssandier. Cola rd ea u. Jaouen (Albert), Finistère. , MM. Amiot (Charles). Hamon (Léo), Thomas (Jean-Marie). Coste (Charles). . Jauneau. Abel-Durand, Armengaud. Hauriou. Tognard. David (Léon). ■ Décaus (Ju*es), Aguesse, Ascencio (Jean), Helleu. Touré (Fodé Mama­ Lacaze (Georges). Defrance. Landaboure. Alric, Aussel, Henry, dou). 368 CONSEIL DE LA REPUBLIQUE — SEANCE DD 19 FEVRIER 1918

Larribère. Mme Pacaut. Menditte (de). Richard. Laurenti, Paquirissamypoullé. Menu. Rochereau, Ordre du jour du vendredi 20 février 1948. Lazare. Petit (Général). Minvielle. Rochette. Le Coent. Poincelot. Molle (Marcel). Rogier. A dix-sept heures. SÉANCE PUBLIQUg. Le Contel (Corentin). Poirot (René), Monnet. . Mme Rollin. Romain. Le Dluz. Prévost. Montalembert (de). 1. — Nomination de membres de com­ Primet. Rotinat. Lefranc. Montgascon (de). missions générales. Legeay., Mme Roche (Marie). Montier (Guy). Roubert (Alex), Lemoine. Rosset. Morel (Charles), Rucart Marc), 2. — Discussion du projet de loi adopté par Léro. Roudel (Baptiste). Lozère. Saint-Cyr. l'Assemblée nationale, après déclaration Mammonat. Rouel. Moutet (Marius). Salvago. d'urgence tendant à la répression des hausse*' Marrane. Sablé. N'Joya (Arouna). Sarrien. do prix injustifiées, (N°« 126 et 130, année Martel (Henri). Sauer. Novat. Satonnet. 1» 18. — M. Chaumel, rapporteur; et 11® Mauvais. Sauvertin. Okala (Charles). Mme Saunier. année lMè. — Avis de la commission des Mercier (François). Tubert (Général).- Ott. Sempé. affaires économiques, des douanes et des Merle (Faustin), A. N. Vergnole. Ou Rabah Serrure. conventions commerciales. ■ — M. Maurice Merle (Toussaint), Victoor. (Abdelmadjid}. Siabas. Walker, rapporteur.) Var. Mme Vigier. • • Mme Oyon. Siaut. 3. — Suite de la discussion du projet de loi, . Mermet-Guyennet. Vilhet. Paget (Alfred). Sid Cara. adopté par l'Assemblée nationale, portant Molinié. Vittori. Pairault. Simard (René). ouverture de crédits sur l'exercice 1018 en vue Muller. Willard (Marcel). Pajot (Hubert). Simon (Paul). de la réalisation d'une première tranche du , h aimé. Zyromski, Mme Patenotre Soce (Ousmane). reclassement de la fonction puisque (agents., Nicod. Lot-et-Garonne. (Jacqueline Thome). Soldani. en activité ou en retraite) et de l'améliora* Paul-Boncour. Southon. . tion de la situation des victimes de guerre. Pauly. . Streiff. (N 01 68 et 100, année 1M8. — M. Alain Poher, Teyssandier. Ont voté contre : Paumelle. rapporteur général.) Georges Pernot Thomas (Jean-Marie). Peschaud. Tognard. MM. Dorey. Ernest Pezet. Touré (Fodé Abel-Durand. < Doucouré (Amadou). Pfleger. Mamadou). Les billets portant la date dudit Jour et Aguesse. Doumenc, Pialoux. Tremintin. valables pour la journée comprennent: Alric. Duchet. Pinton. . Mlle Trinquier. 1er étage. — Depuis M. Le Terrier, jusques «t Amiot Charles), . Duclercq (Paul). Plait. Vanrullen. y compris M. Molinié. Dulin. Poher (Alain). Verdeille. Armengaud. ' Tribunes. — Depuis M. Marcel Molle, jusque» . Ascencio (Jean). Poirault (Emile). Mile Vialle. Dumas (François). et y compris M. l'iiM. - Aussel. ; Durand-Reville. Poisson. Vie.jeux. Avinin. Mme Eboué. Pontillé (Germain). Vignard Baratgin. Ehm. Pujo!. (Valentin-Pierre). Bardon-Damarzid. Félice (de).. Quesnot (Joseph). Viple. Liste des projets, propositions ou rapports Vourc'h. . Barré (Henri), Seine. Ferracci. Quessot (Eugène). mis en distribution le vendredi 20 février Bechir Sow. ' • Ferrier. ' Racault. Voyant. 1948. . - Bendjelloul Flory. Rausch (André). Walker (Maurice). (Moliamed-Salah). Fournier. - Rehault. Wehrung. Bène (Jean). • Gadoin. Renaison, •Westphal. N» 77 (rectifié). Proposition de résolution Berthelot (Jean-Marie) Gargominy. Reverbori. Bocher. Gasser. > de M. Emile Poirault tendant à aug­ Boisrond. menter la (participation de l'État relative Gatuing. à la construction de certains établis­ Boivin-Champeaux. Gautier (Julien). N'ont pas pris part au vote : sements municipaux. Bonnefous (Raymond) Gérard. Bordeneuve. Gerber (Marc), Seine. No 85. — iRapport de M. Amadou Doucouré •MM. Djamah (Ali). sur la proposition de résolution tendant Borgeaud. Gerber (Philippe), Guissou; Brunhes (Julien), à remettre en vigueur la dotation "d'es­ Bossanne (André), Pas-de-Calais. Seine. Mme Pican. Drôme. sence attribuée aux coloniaux d'outre- Giacomoni. Coquart. ' Valle. Bosson (Charles), Gi auque. mer. Haute-Savoie. Gilson. No 92. — Rapport do M. Ott sur la proposi­ Boudet. Grassard. tion de résolution tendant à assurer la Ne peuvent prendre part au vote : Boyer (Jules), Gravier (Robert), réinstallation de la bibliothèque de do­ Loire. Meurthe-et-Moselle. cumentation internationale contempo­ Boyer (Max), I Raherivelo. raine. Grenier (Jean-Marie), MM. Sarthe. Bézara, I Ranaivo. Vosges. N' 0 96. — Proposition de loi de M. Vourc 'h Brettes. Grimal. relative l l'exercice de la propharma- Brier. Grimaldi. ' cie. Brizard. Excusés ou absents par congé : Mme Brossolette Salomon Grumbach.- N» 103. — Rapport de M. Max Boyer sur la Guénin. (Gilberte Pierre-). . proposition de résolution tendant à ac­ Guirriec. - Brune (Charles), corder la franchise postale par avion Gustave. MM. Eure-et-Loir. Dji brilla). aux combattants d'Indochine. Amédée Guy. I SalahMaînga. (Mohamadou Brunet (Louis)." Bollaert. (Emile). N» 105. — Proposition de résolution de M. Brunot. Hamon (Léo). Paul Duclercq tendant à soumettre au Hauriou. Buffet (Henri). Parlement le projet de loi établissant Carcassonne. Helleu. N'a pas pris part au vote : le statut de l'artisanat. Henry,. Cardin (René), Euro. N» 106. — Proposition de résolution de M. Ro­ Hocquard. Mme Cardot, te conseiller de la République dont l'élec­ bert Serot relative au classement hié­ Hyvrard. (Marie-Hélène), rarchique des emplois permanents de Ignacio-Pinto (Louis) . tion est soumise à l 'enquête : Carles. l'État. . Caspary. Jacques-Destree. M. Subbiah (Caïlacha). No 116. — Rapport de M. Fournier sur le Cayrou (Frédéric). . J an Ion. Chambriard. Jaouen (Yves), • projet de loi accordant aux combattants de la Résistance une prolongation du Champeix. Finistère. N'ont pas pris part au vote : Charles-Cros. Jarrié. délai pour leurs demandes de prêts. Jayr. Charlet. M. Gaston Monnerville, président du Conseil No 117. — Rapport de M. Jullien sur le pro­ Jouve (Paul). jet de loi étendant aux iF. F.-L. cer­ Chatagner. de la République, et M. Robert Serot, qui pré­ Jullien. tains avantages des prisonniers et dé­ Chaumel. sidait la séance. Chauvin. Lafay (Bernard), portés. Chochoy. Laffargue. No 118. — Rapport de Jf. Baron sur la pro­ Claireaux. Lafleur (Il-enri). position de résolution tendant à recon­ Clairefond. Lagarosse. Les nombres annoncés en séance avaient sidérer la décision supprimant 5.21.7 po*-. Colonna. La Gravière. été de: ■ N tes dans l'enseignement technique. Coudé du Foresto. Landry. N° 122. — Proposition de loi, adoptée par Courrière. Le Goff. ' Nombre des votants ' 205 l'Assemblée nationale, relative à l'ex­ Cozzano. Léonetti. Dadu. Le Sassier-Boisauné. Majorité absolue 118 ploitation des œuvres littéraires après l 'expiration des droits patrimoniaux des Le Terrier. Dassaud. . Pour l'adoption 82 - écrivains. Debray. . Leuret, Contre 213 Delfortrie. Liénard. No 123. — Projet de loi réprimant la remise Delmas (Général), Longchambon. illicite d'objets aux détenus. Mais, après vérification, ces nombres ont été Denvers. Maire (Georges). No 123. — Projet de loi tendant à la prépres- rectifiés conformément à *la liste de scrutin Marintabouret. sion des hausses de prix injustifiée. Depreux (René). ci-dessus. Mme Devaud. Masson (Hippolyte). 1)10$ (Alioune}. M'Bodj-e (Mamadou). Paris. — Ims. daa Journaux officiels. 31. ani Voltaire.