- 58 - Etat initial

- Depuis le bâti de Peyroutou, implanté sur un relief relativement proche de l’AEI, les perceptions visuelles sont uniquement conditionnées par la végétation. Elles se concentrent au niveau du chemin d’accès. En effet, celui-ci perpendiculaire à l’AEI, offre une ouverture visuelle directe sur l’AEI. En revanche, l’environnement boisé empêche les relations visuelles depuis ce bâtiment. Ce site est uniquement utilisé par les chasseurs, comme lieu de rencontre.

AEI

Illustration 59 : vue sur l’AEI depuis le chemin d’accès de Peyroutou

- Depuis l’espace bâti de Bouquier, les relations visuelles sont juste limitées par la présence de reliefs intercalés, qui se trouvent sensibIement à une altitude comparable à celle de l’AEI et du lieu où se trouve Bouquier. Compte-tenu de la hauteur des éoliennes, les relations visuelles seront possibles. L’AEI se situe en arrière de ce relief intercalé

Illustration 60 : Vues potentielles depuis Bouquier

Les relations visuelles sont les plus importantes depuis les zones bâties implantées en haut des reliefs et certaines relativement proches. Les zones concernées sont ainsi Courtizayre haut (nord-ouest), Cazalens (nord-ouest), Machore (nord-est), Esturgat (sud-ouest) (non habitée), Peyroutou (sud-est) (non habitée) et Bouquier (sud-est), mais aussi Vinsous et Palauqui (sud- ouest).

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Carte 13 : voisinage dans le périmètre rapproché

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- RD12 5.5. Analyse des cônes de perception depuis les voies de communications La RD12 s’implante en fond de vallée. La vallée s’inscrit selon un axe nord-ouest/sud-ouest, au sud- ouest de l’AER. Des reliefs empêchent donc toute échappée visuelle vers l’AEI, où l’axe de vision est Globalement, dans ce contexte au relief mouvementé et à l’occupation du sol relativement boisée, le dirigé par les versants. L’AEI, à 4,5 km au plus près n’est pas visible, les reliefs au plus proche de réseau routier ne permet pas d’importantes ouvertures visuelles sur l’aire d’étude immédiate. Seules les l’observateur forçant le regard vers le haut. portions de routes installées sur les versants ou sur les hauteurs, orientées vers l’AEI et aux abords dégagées peuvent permettre des vues sur l’AEI. L’AEI est sur des reliefs implantés Dans l’aire d’étude éloignée, les voiries majeurs sont les suivantes : bien arrière de ces versants - La RD117 traverse d’est en ouest la partie sud de l’AEE, rejoignant Bélesta et en passant par et Nébias. - La RD620 traverse l’AEE du sud-ouest au nord-est, reliant Sainte Colombe sur l’Hers à via , Montjardin, Saint Benoît, et . - La RD12, traverse la partie sud-ouest l’AEE. Elle va de Chalabre à Puivert. - La RD16 rejoint Chalabre et Sonnac sur l’Hers, en traversant la partie nord-ouest de l’AEE. - La RD63 traverse l’AEE dans sa partie nord-ouest en reliant Sonnac sur l’Hers et Courtauly. - La RD30 va de Peyrefitte du Razès à Saint Benoît, en passant par Courtauly, au nord de l’AEE. - La RD121 permet d’aller de Puivert à Roquetaillade en traversant la partie sud de l’AEE. - La RD52 rejoint Villelongue d’ et Bouriège, en passant par La Bezole et . Elle traverse la partie nord-est de l’AEE. Illustration 62 : Absence de perceptions sur l’AEI depuis la RD12 au niveau de Villefort - La RD18 rejoint Sainte-Colombe-sur-l’Hers à Chalabre dans la partie sud-ouest de l’AEE. - La RD120 traverse Puivert et dans la partie sud-ouest de l’AEE. - RD30 La RD30 traverse les bourgs de Courtauly, Saint-Benoît et Saint-Couat-du-Razès. Elle s’implante en Les visibilités depuis les voiries restent intermittentes. fond de vallée, dans un contexte relativement ouvert. Cependant, les perceptions visuelles sont gênées Pour les axes routiers traversant l’aire d’étude éloignée en fond de vallée, (RD16, RD12, RD30, RD18, par les reliefs intercalés. RD120, RD121, RD117), les relations visuelles potentielles vers l’AEI ne concernent que quelques portions de routes localisées. La RD52 n’a pas de covisibilité avec l’AEI. Elle s’implante au sein de petites vallées et de milieux boisés.

- RD16 La RD16 s’implante dans la vallée de l’Hers. Le champs visuel est plus ou moins ouvert mais orienté vers le sud-est. L’aire d’étude immédiate est en dehors de cet axe visuel. Les vues sont alors très difficiles, voir impossibles. D’autres reliefs intercalés entre la RD16 et l’AEI font écran visuel. AEI en arrière du relief

Illustration 61 : pas de perceptions visuelles depuis la RD16 sur l’AEI au niveau de Camon

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- RD18 Boisements de La RD18, dans la partie sud-ouest de l’AEE, longe la pointe sud-est du lac de Montbel et relie l’AEI notamment St Colombe sur l’Hers et Chalabre. Elle reste encaissée dans les reliefs et ses abords sont arborés. En outre, peu d’espaces sont disponibles pour s’arrêter. Les perceptions visuelles sur l’aire d’étude immédiate ne sont pas possibles.

Illustration 63 : Absence de perceptions depuis la RD18 sur l’AEI au niveau du lac de Montbel

- la RD117 La RD117 traverse la plaine de Puivert-Nébias aux alentours de Nébias, serpente sur les versants à proximité de Puivert puis monte progressivement vers le Plantaurel en direction de Bélesta (sud-ouest de l’AEE). Les perceptions visuelles vers l’AEI au niveau des portions mouvementées (de Puivert à Prise de hauteur depuis le même Bélesta) ne sont pas possibles à cause de la proximité des versants. La portion traversant le milieu plus point de vue ouvert de la plaine perchée (vers Nébias) se trouve trop proche d’un relief intercalé entre elle et l’AEI pour permettre des vues sur l’AEI.

- la RD120 La RD120, au sud-ouest de l’AEE, traverse l’entité paysagère de la plaine perchée de Puivert-Nébias et grimpe sur les reliefs du plateau de Sault. Sur sa portion aux abords de Puivert, les abords sont localement ouverts. Il n’y a pas de boisement. Des prairies et des cultures bordent la route étroite. Les perceptions restent difficiles, une barrière de relief s’intercalant entre l’AEI et la RD120. En revanche, en raison de la hauteur des éléments potentiellement installés, des vues lointaines seraient possibles sur le projet envisagé. Lors des quelques ouvertures visuelles, comme par exemple au col de Boyer

(illustration ci-contre), les caractéristiques de l’entité paysagère des collines boisées du Quercorb Illustration 64 : Faibles perceptions depuis la RD120 au col de Boyer limitent les perceptions visuelles.

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AEI en arrière de ces reliefs ondulés

L’AEI est en arrière de ce relief

Illustration 65 : Vue depuis la RD120 au lieu-dit les Arnoulats

- RD121 La RD121, au sud de l’AEI, s’oriente dans un sens nord-sud, puis se dirige vers le nord-est. La portion de route concernée par des vues potentielles sur l’AEI est celle entre le col des Tougnets (embranchement avec la RD12 au sud-ouest de l’AEI jusqu’au Col de Festes en limite de l’AER). La portion suivante en direction de Festes-et-Saint-André n’a pas de perception visuelle sur l’AEI, la RD121 s’implantant en fond de vallée trop encaissé pour avoir des échappées visuelles vers l’AEI qui se trouve alors sur le côté de l’observateur. Depuis les points hauts qu’elle franchit (notamment depuis le col de Festes), l’AEI reste difficilement visible mais des vues lointaines seront possibles sur les éoliennes.

AEI en arrière de ce relief

AEI

Illustration 66 : perceptions visuelles potentielles depuis le col de Festes

Les axes routiers traversant l’aire d’étude éloignée à flanc de versant sont les suivants : RD63, RD52 et RD620.

- RD63 La RD63 a un tracé assez sinueux au sein des collines boisées du Quercorb. Cet axe routier est peu large et s’inscrit dans un contexte boisé. Les perceptions visuelles sur l’AEI sont donc limitées par la Illustration 67 : Perceptions visuelles depuis la RD63 au col de la Flotte végétation bordant la route. Par endroits cependant, des ouvertures visuelles sont possibles généralement d’un seul côté (en direction de Courtauly). Lorsque c’est le cas, les vues sur l’AEI restent difficiles. Le relief boisé de l’AEI se confond avec les autres reliefs intercalés. Mais, il se démarquera avec le projet envisagé qui sera visible de loin. Depuis le col de la Flotte, point haut et dégagé de la RD63, l’AEI est difficile à voir mais les éoliennes du projet envisagé seront potentiellement visibles.

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L’AEI est visible en arrière-plan

Collines de l’AEI

Illustration 68 : perception lointaine sur l’AEI depuis la RD63 (avant le col de la Flotte)

- la RD620 La portion de la RD620 entre Sainte-Colombe-sur-l’Hers et Chalabre n’offre pas de vue sur l’AEI. Les altitudes sont trop basses par rapport aux reliefs intercalés. La portion de la RD620 entre Chalabre et Montjardin n’est pas en relation visuelle avec l’AEI. Tout d’abord, elle traverse la zone urbaine de Chalabre, c’est un milieu fermé où les visibilités vers l’AEI sont impossibles. Ensuite, bien que le milieu s’ouvre peu à peu, et que la route soit dans l’axe de l’AEI, la vallée reste encaissée et sinueuse et les perceptions sont donc gênées par les autres reliefs parallèles à celui de l’AEI.

L’autre portion de la RD620, de Montjardin à Saint-Benoît est quant à elle plus sujette aux relations Illustration 69 : ouverture visuelle sur l’AEI depuis la RD620 à partir de Montjardin visuelles. En effet, la route monte sur le versant. L’axe de circulation est, par ailleurs, parallèle à Des sentiers de randonnées parcourent l’aire d’étude éloignée : l’orientation du relief de l’AEI (nord-est/sud-ouest). L’aire d’étude immédiate s’implante sur les premiers reliefs visibles. L’AEI est visible depuis cet portion de l’axe routier. - Les GR7 et GR7A traversent à différents endroits l’AEE.

Les GR7 et GR7A traversent la partie ouest de l’AEE. Ils passent à proximité du lac de Montbel et dans les bourgs de Camon, Sonnac-sur-l’Hers et Chalabre. Les visibilités ne sont pas possibles autour du lac de Montbel, bordé par un environnement forestier. Le moindre élément naturel ou urbain devient un obstacle visuel. Le GR7 et le GR7A passent souvent dans des zones boisées, empêchant ainsi toute perception.

Ces chemins de randonnée passent parfois sur des points hauts des reliefs, notamment sur les hauteurs au nord-est de Chalabre, menant au site inscrit du calvaire de Chalabre. Les abords sont particulièrement ouverts, permettant ainsi des vues sur le paysage environnant. Seuls les reliefs intercalés entre cette portion du GR7 et l’AEI gêneront les perceptions visuelles.

Une dernière portion du GR7A traverse le sud-ouest de l’AEE. Au niveau de Puivert, elle s’implante soit dans un contexte boisé, soit sur un versant opposé à l’AEI. Les perceptions visuelles ne sont donc pas possibles.

- GR Pays d’Olmes Ce sentier de randonnée est très peu concerné par les relations visuelles. En effet, il s’implante sur le massif du Plantaurel, sur des versants opposés à celui de l’AEI. Les randonneurs n’auront donc pas de perception visuelle.

Raz Energie 4 – Projet éolien de Montjardin – Volet paysager - Cabinet ECTARE – Réf. 93124 – Janvier 2013 - 64 - Etat initial - Sentier Cathare : Le sentier Cathare traverse la plaine-perchée de Puivert-Nébias au sud de l’aire d’étude éloignée. Malgré le contexte de milieu ouvert qu’il traverse, le sentier cathare n’a pas de perception visuelle sur l’AEI. En effet, le relief qui s’érige sur le rebord du plateau masque toute visibilité. Collines de l’AEI En revanche, la portion du sentier cathare traversant l’extrême partie sud de l’aire d’étude éloignée l’entité paysagère du plateau de Sault, peut permettre des perceptions visuelles. La prise d’altitude dans ce secteur permet à l’observateur d’avoir un plus large panorama survolant les obstacles topographiques précédents (notamment le rebord du plateau). Toutefois, les abords du chemin sont davantage boisés limitant les ouvertures visuelles.

- Voie verte ou GRP du tour du Razès Ce petit chemin de randonnée contourne le lac de Montbel et rejoint Chalabre, dans la partie ouest de l’aire d’étude éloignée. Il s’inscrit dans la vallée de l’Hers, à de basses altitudes. Les reliefs environnants masquent toute visibilité.

Dans l’aire d’étude rapprochée, les axes de circulation sont les suivants : A l’échelle de l’AER, les axes routiers sont peu nombreux et d’importance locale : - La RD 121 au sud-est est peu concernée par des relations visuelles. Son implantation à flanc de versant orienté vers le sud-est (sens opposé de l’AEI) ne permet pas des vues vers le site. - Un réseau de routes communales peu dense parcourt la partie sud-ouest et la partie nord de l’AER. Les relations visuelles sont intermittentes et conditionnées par les conditions de Illustration 70 : ouverture visuelle depuis la route des crêtes l’implantation de l’axe routier (encaissé en fond de vallée, sur un versant ou sur les lignes de crête) et par la constitution des abords routiers (talus, haies, taillis, boisements…). - La portion orientée nord/sud de « la route des crêtes » au niveau de Machore. Il s’agit de la continuité de la route des crêtes. Cette portion s’implante dans un contexte davantage boisé. Les fenêtres - La route communale majeure de l’AER part de la RD620 au niveau du hameau de Bourdiquier au visuelles sont plus rares. A partir du point côté 708, cet axe routier commence à descendre le versant. nord-ouest et bifurque vers le sud-est au niveau de Machore. Elle se nomme « route des crêtes », Les points de vue sont ici impossibles. signalant ainsi l’implantation en hauteur de cette route. Elle passe à environ 250 m de l’AEI au plus près au niveau du col de Touquet, près de Machore au nord-est. Les abords de cette route sont ponctuellement ouverts. Des fenêtres paysagères se créent alors et des vues sur le paysage lointain sont possibles, notamment sur l’AEI.

Illustration 71 : abords routiers de la portion de la route des crêtes orientée Nord-Sud en direction de l’AEI, absence de perception visuelle

- La route communale de Montjardin au hameau des Vinsous aura des relations visuelles avec l’AEI. En effet, à partir du point côté 446, avant le hameau Palauqui, la partie sud de l’AEI sera potentiellement visible. L’AEI se situe néanmoins en contre-haut et sur le côté de l’observateur. Les relations visuelles ne sont donc pas directes.

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- Un réseau important de pistes forestières parcourt les versants mais aussi les points hauts. Souvent situées en milieu boisé, les pistes forestières ont des relations visuelles limitées avec l’AEI. 5.6. Analyse des cônes de perception depuis les points particuliers Seules quelques pistes offrent des perceptions selon leur positionnement : quand elles sont Les points particuliers sont ici des sites touristiques particulièrement fréquentés ou des lieux aménagés perpendiculaires à l’AEI, l’AEI se retrouve directement dans le champ visuel de l’usager de la piste. et permettant une appréhension particulière de la région d’étude. C’est le cas par exemple à Peyroutou (sud-est de l’AEI, et non habité). Les pistes forestières parallèles Les points de vue remarquables analysés ci-après sont recensés par la DREAL Languedoc-Roussillon. au site offrent moins de perceptions visuelles, ces dernières étant conditionnées par les boisements aux abords des pistes. ƒ Point de vue remarquable depuis le château Puivert : Depuis le château de Puivert, point de vue remarquable, les relations visuelles sont occultées par les Le GR7 traverse l’AER du nord-ouest au sud-est, passant à proximité (environ 200 m au plus proche) collines boisées intercalées. Le regard est forcé vers le haut sans possibilité d’atteindre le site. de l’AEI. Ce chemin suivant des lignes de crêtes, il offre de nombreuses relations visuelles. Peu d’obstacles s’intercalent entre l’AEI et le GR7.

- Une partie du GR7 emprunte la route communale menant au hameau Les Vinsous. Comme vu précédemment, l’AEI est visible depuis cet axe routier.

- Une partie du GR7A emprunte la route des crêtes bitumée. Ce chemin de randonnée sera donc sujet aux ouvertures visuelles depuis ce tronçon.

Illustration 72 : coupe illustrant l’absence de relation visuelle avec l’AEI depuis le point de vue remarquable de Puivert

ƒ Point de vue remarquable et table d’orientation au nord-est de Montjardin Un point de vue remarquable et une table d’orientation sont identifiés le long du GR7A aux abords de Montjardin. Ils se situent sensiblement à la même altitude que l’AEI. La ligne de crête est ponctuellement ouverte. De larges vues sont possibles vers l’ouest et le nord. En revanche, elles semblent plus difficiles vers l’AEI en raison de collines boisées intercalées et culminant à des altitudes supérieures. D’après la coupe suivante, le champ de vision de l’observateur est orienté vers le haut. Les vues ne seront pas possibles sur l’AEI.

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ƒ Lac de Montbel Le lac de Montbel est une base de loisirs importante en termes de surface et de fréquentation touristique. L’organisation topographique autour du lac, celui-ci étant encaissé et cerné de reliefs, limite les perceptions visuelles. Les abords boisés renforcent le masque visuel. Il n’y a donc pas de relation visuelle entre l’AEI et le lac de Montbel. AEI derrière ces reliefs

ƒ Base de loisirs de Puivert Il s’agit d’une petite base de loisirs autour du lac de Puivert. Le lac est implanté dans la plaine-perchée de Puivert-Nébias où le moindre obstacle végétal ou artificiel masque les vues. Les perceptions visuelles ne sont pas possibles.

ª Les relations visuelles depuis les zones bâties concernent les bourgs de Courtauly (nord- est), l’Escale (sud-ouest), Conilhac-de-la-Montagne (sud-ouest), la Digne d’Amont (nord-est), Illustration 73 : coupe illustrant l’absence de relation visuelle depuis la table d’orientation et le point de vue Roquetaillade, et la partie nord de Sainte-Colombe-sur-l’Hers. remarquable au nord est de Montjardin

Les vues depuis les hameaux sont assez nombreuses : Courtizayre Haut (nord-ouest), ƒ Aire de pique-nique de Montjardin Machore (nord-est), Cazalens (nord-ouest), Bourdiquier (nord-ouest) et potentiellement les Une aire de pique-nique est aménagée au bord du GR7A dans le bourg de Montjardin. Le Pech de la hameaux de Courtalpla (sud-est), Bouquier (nord-est), Palauqui et les Vinsous (sud-ouest). (relief) est intercalé entre l’aire et l’AEI. Il empêche toute visibilité depuis ce lieu. Les relations visuelles depuis les axes routiers sont conditionnées par les abords végétalisés et les reliefs environnants. Les ouvertures visuelles sont souvent éloignées (les RD12, RD120, RD117, RD121, RD63 et RD620 sont concernées). Les chemins de randonnée, notamment le GR7 et le GR7A traversant l’AER et passant à proximité de l’AEI ont des relations visuelles avec celle-ci.

Illustration 74 : vue Google Earth depuis l’aire de pique-nique de Montjardin, absence de vue sur l’AEI

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Carte 14 : principales voiries de l’AEE

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Carte 15 : voiries à l’échelle de l’AER

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Site inscrit de la chapelle Sainte Cécile C. PATRIMOINE CULTUREL ET PAYSAGER Commune : Rivel Surface : 11,36 ha Code : S100000073 1. Sites inscrits – sites classés Arrêté ministériel : 10/10/1952 Implantation géographique : en milieu semi-ouvert, à flanc de versant La loi du 2 mai 1930 intégrée depuis dans les articles L 341-1 à L 341-22 du Code de l'Environnement Distance à l’AEI : 4,85 km au sud-ouest permet de préserver des espaces du territoire français qui présentent un intérêt général du point de vue scientifique, pittoresque et artistique, historique ou légendaire ". Il existe deux niveaux de protection : Le site inscrit de la chapelle Sainte Cécile s’implante sur un flanc de versant orienté vers le sud-ouest, - le classement est une protection forte qui correspond à la volonté de maintien en l’état du site c’est à dire à l’opposé de l’AEI qui se trouve au nord-est. Aucune interaction visuelle n’est possible. désigné. - L’inscription à l’inventaire supplémentaire des sites constitue une garantie minimale de protection. L’architecte des bâtiments de émet un avis simple sur les projets de construction et les autres travaux et un avis conforme sur les projets de démolition.

On ajoute ici la notion de covisibilité en plus de celle de relation visuelle afin de définir la nature des perceptions avec les monuments historiques. Il y a covisibilité quand le monument est visible en même temps que le parc éolien, y compris les abords du bâtiment soit le périmètre des 500 m de servitude.

Dans l’aire d’étude éloignée, aucun site n’est classé. Il existe plusieurs sites inscrits.

Site inscrit des buttes du château Commune : Puivert Surface : 1,15 ha Code : S100000036 Arrêté ministériel : 18/01/1944

Implantation géographique : en haut de versant Illustration 75: coupe illustrant l’absence de relation visuelle avec l’AEI Distance à l’AEI : 4,93 km au sud-ouest

La présence de multiples reliefs intercalés entre l’aire d’étude immédiate et le site inscrit empêchent les relations visuelles. La différence d’altitude est trop faible pour permettre des couloirs visuels. En effet, le site inscrit des buttes du château de Puivert s’installe aux environs de 620 m d’altitude alors que le relief intercalé des bois de Gauzières (reliefs orientés nord-ouest/sud-est) s’élève jusqu’à 625 m et celui du bois de Gascou se trouve à 640 m. L’aire d’étude immédiate se situant derrière ces reliefs boisés, elle n’est donc pas visible depuis le site inscrit des buttes du château de Puivert.

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Site inscrit du calvaire de Chalabre et ses abords Site inscrit de la tour de Fa et colline Commune : Chalabre Commune : Fa Surface : 4,77 ha Surface : 0,64ha Code :S100000037 Implantation géographique : haut de versant Arrêté ministériel : 29/01/1944 Distance à l’AEI : 10,2 km au sud-est Implantation géographique : en milieu ouvert, sur une hauteur, à proximité du GR7 Distance à l’AEI : 4,73 km au nord-ouest Le site inscrit de la tour de Fa est implanté sur une butte au milieu d’une vallée. Si les vues depuis ce site permettent d’appréhender le paysage environnant, elles n’atteignent cependant pas l’AEI. En effet, Le site inscrit du calvaire de Chalabre est implanté sur une petite hauteur, dans un milieu ouvert, les versants de la vallée au sein de laquelle elle s’implante sont bien plus élevés en altitude et permettant ainsi des vues sur le paysage environnant. Des vues potentielles sont possibles vers l’AEI. empêchent toute vue sur l’AEI.

Site inscrit du château de Chalabre et ses abords Commune : Chalabre Surface : 9,79 ha Code : S100000088 Arrêté ministériel : 07/02/1944 Implantation géographique : à flanc de versant Distance à l’AEI : 3,98 km au nord ouest

Le site inscrit du château de Chalabre et ses abords est implanté à flanc de versant, celui-ci étant orienté vers l’ouest. L’aire d’étude immédiate se trouve à l’est du site inscrit. Les relations visuelles ne sont donc pas possibles.

Site inscrit des vieilles maisons sur le Blau Commune : Chalabre Surface :3,6 ha Code : S100000006 Arrêté ministériel : 29/01/1944 Implantation géographique : en milieu urbain, dans la vallée de l’Hers Distance à l’AEI : 4,45 km au nord ouest

Le site inscrit des vieilles maisons sur le Blau s’insère dans la partie sud-ouest du tissu urbain du bourg

de Chalabre. Les relations visuelles ne sont pas possibles en raison de l’environnement bâti qui interdit Illustration 76 : coupe illustrant les relations visuelles partielles entre le calvaire de Chalabre et l’AEI toute échappée visuelle vers le paysage environnant. Site inscrit des cascades de la Piche Commune : Festes-et-Saint-André Site inscrit de l’agglomération « intérieure aux cours » de Chalabre Surface : 0,70 ha Commune : Chalabre Arrêté ministériel : 06/08/1945 Surface :3,6 ha Distance à l’AEI : 5,24 km au sud-est Arrêté ministériel : 01/10/1974 Implantation géographique : en milieu urbain, dans la vallée de l’Hers Le site inscrit des cascades de la Piche est implanté dans un milieu totalement boisé, encaissé dans le Distance à l’AEI : 4,45 km au nord ouest relief. Les perceptions ne sont pas possibles car aucun champ visuel ne se dégage. Comme les vieilles maisons sur le Blau, le site inscrit de l’agglomération intérieure de Chalabre s’insère dans le tissu urbain de Chalabre. Les bâtiments empêchent les échappées visuelles vers l’AEI.

Raz Energie 4 – Projet éolien de Montjardin – Volet paysager - Cabinet ECTARE – Réf. 93124 – Janvier 2013 - 71 - Etat initial 2. Les monuments historiques (IMH ou CMH) L’église de Chalabre est implantée dans la vallée de l’Hers au sein de la zone bâtie de Chalabre. Située au sud-est de l’AEI, ce monument n’a pas de relation visuelle avec l’aire d’étude immédiate en Les lois du 31 décembre 1913 et du 25 février 1943, relatives aux monuments historiques et à raison d’un relief intercalé, orienté nord-ouest/sud-est. Ce relief s’élève entre la vallée du Blau et la l’institution d’une servitude d’abords au profit de ces derniers, amènent une attention particulière à vallée du Chalabreil jusqu’à 699 m (point culminant). L’aire d’étude immédiate étant en arrière de ce l’analyse paysagère. La servitude constitue un rayon de protection de 500 mètres autour des relief, les vues ne sont alors pas possibles. monuments inscrits ou classés au sein duquel les covisibilités doivent faire l’objet d’une analyse particulière. Est considéré par la loi comme étant dans le champ de visibilité tout autre immeuble, nu ou Les ruines du château de Puivert sont implantées en haut d’un relief. Néanmoins, les relations bâti, visible du monument ou visible en même temps que lui et situé dans ce périmètre n’excédant pas visuelles ne sont pas possibles compte-tenu de la présence de multiples reliefs intercalés entre l’aire 500 mètres. d’étude immédiate et le monument. La différence d’altitude entre les deux sites (ruines à 620 m et AEI à 714 m) est trop faible et les reliefs intercalés sont quant à eux suffisamment élevés (relief du bois de Il n’existe aucun monument historique protégé dans les aires d’étude immédiate et rapprochée, Gauzières à 625 m et relief du bois de Gascou à 640 m) pour masquer les perceptions et interdire des donc à moins de 2 km de la zone d’implantation potentielle du projet. couloirs visuels.

Dans l’aire d’étude éloignée, deux monuments historiques sont classés et dix monuments sont inscrits. Les ruines du château de Lagarde sont implantées en haut d’une colline à environ 390 m d’altitude, hors de l’aire d’étude éloignée. Les reliefs intercalés et l’éloignement du monument empêchent de voir 2.1. Les monuments historiques classés l’AEI.

Trois monuments sont classés sur les communes de l’AEE mais seuls deux monuments historiques se 2.2. Les monuments historiques inscrits trouve dans l’aire d’étude éloignée, donc à moins de 10 km de l’AEI. Source photographie : l’Aude en photographie aude.blogspot.com

Communes Monument Date de l’arrêté Distance à l’AEI Chalabre Eglise 13/07/1907 4,35 km Communes Monument Date de l’arrêté Distance à l’AEI Puivert Ruines du château 06/07/1907 4,87 km Bourigeole Cimetière 27/04/1948 5,07 km Tableau 4 : monuments classés sur les communes de l’aire d’étude éloignée Brenac Eglise 09/04/1987 10,46 km (hors AEE) Immeuble dit maison haute 16/02/2007 9,47 km Camon Ancien prieuré et remparts 28/12/1964 9,55 km Castelreng Eglise 21/04/1948 7,78 km Chalabre Hôtel de ville 27/04/1948 4,43 km Fa Tour carrée 14/04/1948 10,16 km (hors AEE) La Digne d’Amont Eglise Sainte Colombe 27/04/2948 9,93 km Château 18/08/1986 8,62 km Lagarde Château de Sibra 07/07/2004 13,52 km (hors AEE) Léran Château de Léran 06/06/1959 (hors AEE) Eglise Notre Dame 14/04/1948 10,36 km (hors AEE) Monument funéraire gallo- Villelongue d’Aude 06/12/1978 8,67 km romain Tableau 5 : monuments inscrits à l’échelle de l’aire d’étude éloignée

Pour les monuments historiques suivants : église de Castelreng, église La digne d’Amont, hôtel de ville et église de Chalabre, immeuble dit maison haute de Camon, église de Loupia, les covisibilités ne sont pas possibles car ces monuments sont implantés au sein des zones bâties. Illustration 77 : château de Puivert et église de Chalabre L’insertion dans le tissu urbain limite les échappées visuelles.

D’après l’analyse des covisibilités théoriques et au regard de l’implantation géographique des monuments historiques, les relations visuelles ne sont pas possibles avec l’AEI.

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les relations visuelles. Elles rasent les versants boisés jusqu’à atteindre celui de l’AEI. Le bosquet intercalé entre l’AEI et le cimetière (à proximité immédiate et en arrière (invisible) de la photographie ci- dessous) atténue fortement cette visibilité.

Une covisibilité potentielle existe entre le cimetière de Bourigeole (et son périmètre de protection des 500 m) et l’AEI. Elle est néanmoins atténuée par la présence d’un bosquet.

L’AEI s’inscrit dans l’axe de la vallée, en arrière-plan

Illustration 78 : Eglises de Castelreng, Loupia et La Digne d’Amont Illustration 80 : vue en direction de l’AEI

Concernant les monuments de l’ancien prieuré et rempart de Camon, la tour carrée de Fa, le château de La Serpent, le château de Sibra, le château de Léran et le monument funéraire gallo- romain de Villelongue d’Aude, il n’y a pas de relations visuelles avec l’AEI : bien que certains de ces éléments s’implantent sur des reliefs, la distance et la présence de monts intercalés à altitudes similaires ou légèrement supérieures empêchent les perceptions sur l’AEI.

Illustration 79 : château La Serpent et tour de Fa

Le cimetière de la commune de Bourigeole, implanté au nord-est de l’aire d’étude immédiate s’implante dans une vallée dont l’axe est orienté vers l’AEI. La montée progressive en altitude oriente Illustration 81 : coupe illustrant les vues rasantes depuis le cimetière de Bourigeole avec l’AEI

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Carte 16 : Patrimoine culturel à l’échelle de l’AEE

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3. Le patrimoine non classé (patrimoine vernaculaire – petit patrimoine bâti) 4. Sites archéologiques

Le petit patrimoine non classé est répertorié à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée, à l’aide des Aucun site n’est recensé actuellement dans l’aire d’étude immédiate. informations recueillies sur la carte IGN et des visites sur le terrain. L’existence de sites encore non repérés dans l’aire d’étude immédiate n’est cependant pas à exclure. A moins de 2 km de l’AEI, ce petit patrimoine se concentre sur les parties sud-ouest et nord. Il s’agit essentiellement de ruines et de fontaines. En effet, conformément aux dispositions du livre V, titre II du Code du Patrimoine relatif à l’archéologie préventive et des décrets n°2002-89 du 16 janvier 2002 et n°2004-490 du 3 juin 2004 relatifs aux - Ruines au lieu-dit Bordeneuve (NO, à ~ 1,9 km) procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive, le dossier devra être - Ruines à proximité du hameau de Cazalens (NO, à ~ 0,9 km) soumis au service régional de l’archéologie pour examen à partir duquel une opération de diagnostic - Ruines au lieu-dit Séquier (NO, à ~ 1,9 km) archéologique pourra être prescrite. Si, à l’issue de ce diagnostic, des sites ou vestiges venaient à être - Ruines au lieu-dit Fage (SO, à ~ 1,7 km) découverts, une fouille ou une conservation totale ou partielle de ceux-ci pourrait être prescrite. - Ruines et fontaines au lieu-dit Guility (SO, à ~ 1,7 km) - Fontaine au hameau Carraguel (SO, à ~ 1,9 km) - Ruines au lieu-dit La Tuilerie (SO, à ~ 1,8 km) ª Un seul site inscrit a des vues potentielles sur l’AEI. Il s’agit du site du calvaire de Chalabre. - Ruines au lieu-dit La Salle (SO, à ~ 1,5 km) Son implantation assez haute sur un relief et dans un contexte relativement dégagé - Ruines au lieu-dit Curet (SO, à ~ 0,9 km) permettent des échappées visuelles vers l’AEI. - Ruines au lieu-dit Piques l’Ordy (NE, à ~ 0,3 km) - Tour de guet (NE, à ~ 0,3 km) Malgré le nombre important de monuments historiques protégés dans l’aire d’étude (12) un seul monument est concerné par des covisibilités potentielles et partielles. Il s’agit du - Ruines à proximité de Peyroutou (SE, à ~ 0,4 km) cimetière de Bourigeole, au nord-est de l’AEE. Le reste des monuments ne présente aucune

covisibilité en raison soit de la distance et des reliefs intercalés, soit de l’insertion du A l’exception de trois éléments, le petit patrimoine n’a pas de relations visuelles sur l’AEI car il est monument dans le tissu urbain d’un bourg. implanté en milieu forestier. Le petit patrimoine est constitué de ruines principalement et il permet peu de relations La fontaine de Carraguel, se situe en milieu ouvert mais sur un versant opposé à l’AEI. Les vues ne visuelles. En effet, seuls les éléments les plus proches (ruines de Pique l’Ordy et la tour de sont donc pas possibles. Guet) permettent des perceptions visuelles avec l’AEI.

Les ruines de Piques l’Ordy et la tour de guet sont les éléments les plus proches de l’AEI (moins de Aucun site archéologique n’a été recensé dans l’aire d’étude immédiate.

500 m). Depuis ces ruines, les perceptions sur la partie nord de l’AEI sont directes.

Illustration 82 : Ruines Piques l’Ordy à proximité de la tour de guet, ruines au lieu-dit La Tuilerie et ruines au bord de la route des crêtes en direction est-ouest

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D - DOCUMENT D’ORIENTATION PAYSAGERE

1. ZDE des communes de Corbières et Montjardin

Source : ZDE, ABIES-juin 2011

La Zone de Développement de l’Eolien (ZDE) est portée par deux communes : Corbières et Montjardin appartenant à la communauté de communes de Chalabre.

Le périmètre défini pour la ZDE est composé de deux secteurs : - le secteur ZDE1 qui se trouve sur le territoire communal de Corbières ; - le secteur ZDE2 sur la commune de Montjardin.

L’aire d’étude immédiate correspond au secteur ZDE2.

Périmètre ZDE1 Périmètre ZDE2 Superficie 359,5 ha 61,5 ha Pourcentage de la superficie par rapport au territoire communal 40,9 % 4,2 % ZDE1 : Corbières ZDE2 : Montjardin Pourcentage de la superficie par rapport au territoire 1,8 % 0,3 % intercommunal ( Communauté de communes du Chalabrais)

La puissance maximale autorisée au sein de la ZDE s’élève à 60 MW, répartie de telle manière :

ZDE1 ZDE2 Puissance minimale 0 MW 0 MW Puissance maximale 31 MW 29 MW

Les recommandations d’implantation dans la ZDE sont les suivantes : - éloignement minimale de 500 m des zones habitées - protection du patrimoine emblématique

Illustration 83 : carte des communes porteuses de la ZDE (source ABIES)

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Les recommandations du plan de gestion sont les suivantes : - vérifier l’absence d’incidence paysagère depuis le château de Puivert et depuis les villages de Caudera, Gueytes, la Bastide, Courtauly, Saint-Benoît, Chalabre. ZDE Corbières et - Utiliser des machines de petite taille (80 m environ) pour respecter l’échelle des reliefs qui Montjardin épaulent les vallées et les dominent de 150 à 200 m seulement. - Utiliser des machines de petite taille pour éviter des corrections routières importantes lors de l’acheminement des convois exceptionnels sur le réseau départemental et des pistes forestières. Des secteurs d’implantation de parcs éoliens ont été proposés dans le plan de paysage. (zones en bleu clair sur l’illustration 85). L’aire d’étude immédiate s’inscrit plus précisément, au titre de ce document, hors des secteurs d’implantation proposés, en limite d’une zone proposée pour la création des parcs. Néanmoins, l’AEI ne ZDE s’inscrit pas dans un secteur de protection au vu de la composition des paysages. Les contraintes Roquetaillade paysagères sont ainsi minimisées.

Illustration 84 : ZDE présentes sur l’AEE et au plus proche de l’AEE

2. Plan de gestion des paysages audois vis-à-vis de l’éolien

Source : dossier de ZDE - ABIES, novembre 2010, plan de gestion des paysages audois vis-à-vis de l’éolien (juin 2005, DDE et SDAP Aude) AEI Le plan de gestion des paysages audois a été publié en juin 2005 par la préfecture de l’Aude. Ce document permet de « dégrossir » les zones favorables à l’implantation de parcs éoliens et d’optimiser un développement harmonieux dans l’espace. C’est un document de référence.

Le plan de paysage audois reconnaît le Quercorb comme une entité paysagère basée sur une reconnaissance humaine et historique. La trame paysagère est bien visible et marquée par une occupation du sol spécifique. Cette structure est ainsi peu compatible avec le développement d’un parc éolien.

illustration 85 : carte de synthèse de zones d’implantation de parcs éoliens du plan de paysage audois

Raz Energie 4 – Projet éolien de Montjardin – Volet paysager - Cabinet ECTARE – Réf. 93124 – Janvier 2013 - 78 - Etat initial 3. Volet éolien – schéma régional des énergies renouvelables (octobre 2010) E. SENSIBILITE PAYSAGERE DES TERRAINS CONCERNES

Selon le volet éolien du schéma régional des énergies renouvelables de 2010, l’AEI est située dans une Est présentée ci-dessous la synthèse de l'analyse paysagère de l’aire d’étude autour du site zone préférentielle pour le développement de parcs éoliens. Elle s’inscrit dans une zone où les d’implantation potentiel du projet mettant en évidence les avantages et inconvénients que présente sa sensibilités paysagères retenues dans ce document sont faibles. localisation vis-à-vis des impacts potentiels sur le paysage local.

AVANTAGE CONTRAINTE • Le paysage local est un paysage hétérogène marqué par différentes entités. • Les visibilités depuis les bourgs sont peu nombreuses et vite limitées par le relief et la végétation. • Le nombre d’habitants dans l’AER ayant une • Les GR7, le sentier cathare, le GRP Tour visibilité potentielle de la zone du projet est du Razès et celui du Pays très faible : Courtizayre Haut (NO), Palauqui d’Olmes traversent l’AEE. et Les Vinsous (SO), Machore (NE), , Bouquier (NE), Bourdiquier (NO) et Cazalens • Le GR7 et un sentier de randonnée AEI (NO). passent à proximité de l’AER. • L’AEI s’implante dans un contexte fortement • Des points de vue se dégagent depuis boisé. quelques secteurs de l’AEE : depuis le plateau de Sault au sud, Bourigeole, • Aucun site archéologique n’a été recensé Roquetaillade, la Digne d’Amont, depuis les au sein de l’AEI. hauteurs de Sainte-Colombe-sur-l’Hers au • Il n’y a pas d’éléments de patrimoine sud-ouest, depuis Conilhac-de-la-Montagne culturel ou historique à forte empreinte au sud-est. paysagère à proximité immédiate. • Un site inscrit a des vues potentielles sur • Un parc éolien est en fonctionnement à l’AEI : le site inscrit du calvaire de Chalabre Roquetaillade, à 10 km environ au nord-est de • Un monument inscrit présente des l’AEE. covisibilités partielles avec l’AEI. Il s’agit du • Les perceptions depuis les voiries sont cimetière de Bourigeole (NE).

illustration 86 : Schéma régional éolien 2010, sensibilités paysagères faibles pour l’AEI souvent conditionnées par les abords végétalisés et les reliefs environnants. • Il n’y a pas de site touristique majeur permettant des vues sur l’AEI.

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Le petit patrimoine est constitué de ruines principalement et il permet peu de relations visuelles. L’aire d’étude immédiate est située dans la partie sud-ouest du département de l’Aude, dans le En effet, seuls les éléments les plus proches (ruines de Pique l’Ordy et la tour de Guet) paysage des « collines de l’ouest audois et Quercorb ». permettent des perceptions visuelles avec l’AEI. Aucun site archéologique n’a été recensé dans l’aire d’étude immédiate. Deux entités paysagères marquent principalement le territoire de l’aire d’étude éloignée : il s’agit des collines boisées du Quercorb et de la plaine perchée de Puivert-Nébias. D’autres entités apparaissent néanmoins et diversifient ce paysage : la montagne du Plantaurel au sud ouest, les petit et grand plateaux de Sault au sud, la vallée de l’Aude à l’est, les collines du Razès au nord et le pays de Mirepoix au nord-ouest.

L’aire d’étude éloignée possède de nombreux éléments attractifs : les deux bases de loisirs autour des lacs de Montbel et Puivert, les éléments patrimoniaux de la période cathare, les productions AOC de Limoux et les circuits de randonnées (GR7 et sentier cathare pour les plus importants). Le GR7 passe à proximité de l’aire d’étude immédiate. Il devra faire l’objet d’une analyse adaptée en termes d’intégration paysagère.

Le contexte paysager de l’aire d’étude rapprochée est constitué de collines boisées et de vallées cultivées. D’autres paysages, plus ouverts, viennent diversifier l’aire d’étude éloignée : les lacs dans la partie sud-ouest et les vignobles dans la partie nord-est.

Le contexte environnant de l’aire d’étude éloignée est assez hétérogène. Les milieux fermés et ouverts s’alternent dans toute l’AEE. L’AER est constituée de peu d’espaces ouverts qui favoriseraient les vues vers les alentours. Enfin, l’AEI est quasiment entièrement boisée. Que ce soit à proximité de l’AEI comme dans un périmètre éloigné, les boisements étendus de feuillus et les variations topographiques limitent les échappées visuelles vers l’AEI. Les paysages ouverts sont quant à eux liés aux cultures, aux zones viticoles ou aux prairies.

Les relations visuelles depuis les zones bâties concernent les bourgs de Courtauly (nord-est), l’Escale (sud-ouest), Conilhac-de-la-Montagne (sud-ouest), la Digne d’Amont (nord-est), Roquetaillade, Bourigeole et la partie nord de Sainte-Colombe-sur-l’Hers.

Les vues potentielles depuis les hameaux de l’AER sont peu nombreuses : Courtizayre Haut (nord-ouest), Machore (nord-est), Cazalens (nord-ouest), Bourdiquier (nord-ouest) et potentiellement les hameaux de Bouquier (nord-est), Palauqui et les Vinsous (sud-ouest). Les relations visuelles depuis les axes routiers sont conditionnées par les abords végétalisés et les reliefs environnants. Les ouvertures visuelles sont souvent éloignées (les RD12, RD120, RD117, RD121, RD63 et RD620 sont concernées). Les chemins de randonnée, notamment le GR7 et le GR7A traversant l’AER et passant à proximité de l’AEI ont des relations visuelles avec celle- ci.

Un seul site inscrit a des vues potentielles sur l’AEI. Il s’agit du site du calvaire de Chalabre. Son implantation assez haute sur un relief et dans un contexte relativement dégagé permettent des échappées visuelles vers l’AEI. Malgré le nombre important de monuments historiques protégés dans l’aire d’étude (12) un seul monument est concerné par des covisibilités potentielles et partielles. Il s’agit du cimetière de Bourigeole, au nord-est de l’AEE, dont un bosquet fait masque avec l’AEI. Le reste des monuments ne présente aucune covisibilité, soit en raison de la distance et des reliefs intercalés, soit par l’insertion du monument dans le tissu urbain d’un bourg.

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RAISONS DES CHOIX PAYSAGERS RAISONS DES CHOIX PAYSAGERS

Raz Energie 4 – Projet éolien de Montjardin – Volet paysager - Cabinet ECTARE – Réf. 93124 – Janvier 2013 - 81 - Raisons des choix paysagers ES DIFFERENTS SCENARIOS ENVISAGES L Le Maître d’Ouvrage a fait évoluer son projet au fur et à mesure de ses connaissances D’autres scénarios ont été étudiés en termes d’implantation, que l’on peut résumer dans la carte ci- environnementales, techniques et paysagères du secteur, permettant ainsi une conciliation dessous, autour du secteur retenu à Montjardin. entre la faisabilité technico-économique du projet et surtout les exigences environnementales et paysagères.

LE CHOIX DU SITE D’IMPLANTATION

Le choix du site d’implantation a été réalisé en fonction de nombreux critères, techniques (potentiel éolien, raccordement électrique, disponibilité des terrains…), d’appréciation et d’acceptation du projet, de contraintes environnementales et au regard des documents de référence applicables au projet, notamment schéma éolien et atlas des paysages.

LES DIFFERENTS CRITERES PRIS EN COMPTE

Concernant l’aspect des éoliennes une attention particulière a été portée sur le choix des machines. Il a été ainsi recherché : - Une harmonie entre mâts, nacelles et pales, les mâts tubulaires étant préconisés. - Un bon gisement éolien (vent soutenu et régulier). - Des tailles et des profils identiques au sein d’un même parc de façon à donner une image uniforme et cohérente de celui-ci : aspect semblable, distance au sol homogène, même vitesse de rotation…

Les 4 scénarios ont été étudiés par rapport à 11 critères qui nous ont paru importants : Certains reliefs importants structurent le paysage et jouent un rôle dans l’appréciation du cadre de vie. 1. Puissance potentielle du secteur Les éoliennes, de part leur dimension, peuvent entrer en conflit avec ces éléments, réduisant Le secteur de crête autour du Col del Tuquet présente le potentiel éolien le plus intéressant, aussi bien considérablement l’effet de dénivelé, et réduisant l’impression de grandeur du lieu. C’est pourquoi le en termes de nombre d’éoliennes que de production attendue. En effet, ce secteur présente un grand choix des machines, en particulier leur taille, a été défini également en fonction des contraintes linéaire libre d’habitations et aurait pu accueillir jusqu’à 11 éoliennes. paysagères locales. Le bois du Roudié (site retenu) présente un potentiel légèrement inférieur avec un maximum de 9

éoliennes. Les préconisations suivantes ont été avancées : Les crêtes d’Esturgat et de Stautouasse présentent respectivement un potentiel de 6 et 5 éoliennes. - L’étude des covisibilités depuis les monuments historiques proches et les éléments du patrimoine majeur. 2. Exposition aux vents dominants - L’organisation géométrique du parc, avec un pas régulier entre les différentes éoliennes pour De façon à limiter le linéaire total occupé par le parc éolien, il est important de placer les éoliennes avoir une bonne lisibilité du parc. perpendiculairement aux vents dominants. En effet, des éoliennes disposées de cette manière seront - Ne pas entourer les communes d’un parc éolien. espacées de 250 mètres, alors que dans le cas contraire l’espacement minimum serait de 600 mètres, ème ème - Ne pas créer de barrière visuelle par rapport à un axe de circulation. dû aux effets de sillage qui perturbent la production des éoliennes au 2 et 3 rang. - Organiser le parc selon les lignes de force du paysage. De ce point de vue, les scénarios Bois du Roudié et Stautouasse sont les mieux placés. - Bâtir un parc éolien exemplaire : minimiser chemins d’accès, intégration des transformateurs, 3. Visibilité depuis Chalabre gestion du chantier et de l’après-chantier. Ce village est un des centres touristiques principaux du canton, avec 2 monuments classés et inscrits. Et plus particulièrement : Le centre du bourg a su préserver un caractère de village en fond de vallée avec ruelles étroites et des - Article 34 de la loi Grenelle II qui instaure un minimum de 5 mâts par parc éolien. maisons caractéristiques au-dessus de la rivière. Il semble important de préserver le caractère de - Limiter la vue du projet depuis les lieux touristiques ou patrimoniaux, tels que Chalabre ou le Chalabre. La carte ci-dessous montre les secteurs qui seraient visibles depuis le village (sans prendre château de Puivert. en compte le bâti ni la végétation). - S’intégrer dans le respect des principes du cadre du schéma paysager de l’Aude de 2005.

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