UNIVERSITE DE TOLIARA ********* FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ********** DEPARTEMENT DROIT ***********

MEMOIRE DE MAITRISE EN DROIT

SECTION : DROIT PRIVE

OPTION : CARRIERE JUDICIAIRE ET SCIENCES CRIMINELLES

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’ADAPTATION DE LA REFORME FONCIERE A DES REALITES DANS LA SOCIETE MALGACHE

Présenté et soutenu publiquement par : BEZAFY Richard

Année universitaire : 2008-2009

Date de soutenance : 14 Octobre 2010

UNIVERSITE DE TOLIARA ********* FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ********** DEPARTEMENT DROIT ***********

MEMOIRE DE MAITRISE EN DROIT

SECTION : DROIT PRIVE

OPTION : CARRIERE JUDICIAIRE ET SCIENCES CRIMINELLES

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’ADAPTATION DE LA REFORME FONCIERE A DES REALITES DANS LA SOCIETE MALGACHE

Présenté et soutenu publiquement par : BEZAFY Richard

MEMBRES DE JURY

Président : Docteur ANDRIAMITSIRIONY Mamy Maître de conférences à la faculté DEGS de l’Université Fianarantsoa

Rapporteur : Maître AHOLY Line Sarà Enseignante chercheur à la faculté DEGS à l’Université de Fianarantsoa

Assesseur critique : Madame NARAZANA Eudoxie enseigna nte chercheur à la faculté DEGS à l’Université de Fianarantsoa

Année universitaire : 2008-2009 Date de soutenance : 14 Octobre 2010

REMERCIEMENTS

Avant tout, nous rendons grâce a dieux de m’avoir donné la force pour la réalisation ce mémoire de maîtrise

Ensuite, j’exprime toute ma profonde gratitude à :

-Monsieur RAZAFINJOHANY Oélson , doyen de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie à l’Université de Tuléar qui nous a permis de soutenir publiquement cette recherche.

-Monsieur ANDRIAMITSIRIONY Mamy, Maître de conférences à la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Science Sociale du développement de l’Université de Fianarantsoa.

-Maître AHOLY Line Serà, enseignante chercheur à la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Science Sociale du développement de l’Université de Fianarantsoa d’avoir accepté de m’encadrer et de partager son temps et ses efforts à l’élaboration de mes travaux. Ses directives, ses conseils m’ont été d’une grande utilité dans le cadre de la conception et de réalisation de ce présent ouvrage.

-Madame NARAZANA Eudoxie, enseignante chercheur à la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de science sociale du développement de l’Université de Fianarantsoa d’avoir accepté le rôle d’examinateur.

-Monsieur RAHARISON Henri, ancien directeur de service foncier d’Anosy (Tananarive), coordonateur National du PNF

-Monsieur SERGE, coordonateur national du PNF

-Monsieur BE-Pascal, Inspecteur du domaine de Diego

-Monsieur RAKOTOARISON Jacki Yves, directeur de service foncier de Tuléar.

-Monsieur MAHAVITA Laurent, enseignant chercheur au département Philosophie de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, à l’Université de Tuléar.

-Les Animateurs du MCA, les agents du guichet foncier ainsi que les agents du CRIF. Qui m’on aidés à la réalisation de nos recherches.

En fin je remercie infiniment mes chères parents qui ne cesseent d’encourager à poursuivre mes études et s’en donnait par leur effort à des aides financières. J’adresse aussi mon remerciement à mes Frères et sœurs ainsi que toute la famille pour le soutien moral et financier. Mercie également a tout ce qui a contribué à la réalisation de ce travail.

i

TABLE DES ILLUSTRATIONS

Liste des photos

-Livre foncier de CIRDOMA Manjakandrina………………………………………………12

-Plans de repérage de CIRTOPO Vatomandry…………………………………………...…13

-Dossiers foncier dans le CIRTOPO de Diégo Suarez……………………………………..77

Liste de graphique

-Evolution de nombre des communes servies par des guichets fonciers et de certificat foncier……………………………………………………………………………………….71

ii

LISTE DES ABREVIATIONS

-AGI : Agent du Guichet Foncier

-AFD : Agent Francophone pour le Développement

-AMVR : Aises de Mises en Valeur Rural

-BAD : Banque Africaine du Développement

-CCF : Code, Civil, Français

CRL : Membre de Commission de Renaissance Local

-CF : Certificat Foncier

-CRIF : Centre de Ressource et d’Information Foncière

-CIRDOMA : Circonscription Domaniale -CIRTOPO: Circonscription Topographique

-DRDR : Direction, Régional du Développement Rural

- D CPE : Document Cadre de Politique Economique

-DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté

-DIANA: Diego, Ambilobe, Nosy-Be, Ambanja

-EDBM : Economique Développement Board of

- EPP : Equipe Permanente de Pilotage

-FIDA : Fond International du Développement

-FAD : Fond Africain du Développement

-GTC : Groupe Thématique Centraux

-GTDR : Groupe de Travail de Développement Régional

-GELOGE : Gestion Locale sécurisée

-GF : Guichet Foncier

-ILC : International Land Coalition

iii

-MEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de Pêche

-MCC : Millenium Chalenge Corporation

-MCA : Millenium Chalenge Acompte

-N° : Numéro

-ONG : Organisation Non Gouvernemental

-PPRR : Projet de Promotion de Revenir Ruraux

-PNUD : Programme de Nation Unis pour le Développement

-PADR : Plan, d’Action du Développement Rural

-PIB : Produit Intérieur Brute

-PNB : Produit National Bruit

-PLOF: Plan Local d’Occupation Foncière

-PNF : Programme National Foncier

-SF : Service Foncier

-TF : Titre Foncier

-TV: Television

-TL3B: Tecsult Land resources Best- BARL-BECOT

-ZAF : Zone d’Aménagement Foncier

iv

INTRODUCTION

1

Avant la réforme foncière en 2005, la situation des terres à Madagascar a été perturbée. Au début, le système foncier en vigueur était celui de l’immatriculation 1 de type torrens 2. Ce qui signifie une situation commune à beaucoup de pays colonisés. Mais le présent cas est hérité de la colonisation française.

A Madagascar ce régime foncier était dominé totalement de principe de la présomption de domanialité. Ce principe a été renforcé par plusieurs textes en vigueur de l’époque, tels que le code de 305 articles dont l’article 91 stipule : « les grands terrains et les grands forets laissés libres appartiennent à l’Etat »3. L’ordonnance n°62-110 4 du1er octobre 1992sanctionnant l’abus de Droit de propriété: la terre non exploitée depuis dix ans retourne à l’Etat, etc. C'est-à-dire qu’un habitant met en valeur la terre sur laquelle il travaille, l’Etat conçoit de lui attribuer un titre qui est inscrit dans un registre foncier. Ce titre de propriété, une fois inscrit au registre foncier, dispose d’un droit incontestable et opposable au tiers. Après cette époque, l’obtention de titre foncier 5 devient compliquée. Il s’agit aux bénéficiaires de déposer une demande aux services fonciers 6. Le titre de propriété leur est émis par leurs services fonciers et inscrit au livre foncier 7 . Après une instruction, tous les éléments sont gardés dans un dossier individuel. Le travail d’instruction est partagé entre les deux organismes CIRDOMA et CIRTOPO. Cependant, beaucoup de titres de propriété ont été immatriculés avant 1896. Mais la documentation a rarement été inscrite au nom de propriétaires qui sont disparus.

Actuellement, la majorité des terrains sont occupés par les descendants des agriculteurs dans des concessions 8 coloniales qui, comme la documentation n’a pas été mis à jours, sont juridiquement considérés comme des squatters.

Le statut de terre depuis la date de 1896 et la loi n° 60.004 du 15 février 1960 relative au domaine privé national et domaine public avaient crée beaucoup des problèmes fonciers à Madagascar. Le gouvernement malgache a l’initiative d’étudier le fond de ce

1Régime juridique applicable à la propriété foncière régissant à celle-ci un caractère définitif et inattaquable. 2 Acte australien adapté à Madagascar depuis 1896 par l’autorité coloniale Française. 3 Le code de 305 articles qui dispose à son article 91 4 L’ordonnance n°62-110 du1er octobre 1992sanctionnant l’abus de Droit de propriété 5 Copie authentique de la page du livre foncier relative à l’immeuble immatriculé attestant la propriété au profit du détenteur du titre. 6 Circonscription domaniale et topographique 7 Registre sur lequel sont inscrites par ordre chronologique les immatriculations au fur et à mesure de leur immatriculation 8 Acte juridique qui permet le transfert moyennant ou non une contre parti d’un bien d’une personne juridique a une autre personne juridique. 2

problème, en envoyant le PNF et la délégation de branche de l’appropriation foncière pour constater la réalité locale. Le PNF est un organe de l’Etat qui sert à gérer l’investissement au niveau du foncier. En tant que programme national foncier, il organise la technique et le but dans le cadre d’amélioration de la gestion foncière. Le PNF est géré par les cellules de coordination. Il est sous contrôle de comité d’orientation et de suivi et financé par plusieurs bailleurs de fond, que ce soit nationaux qu’étrangers. Au niveau national, il y a le Fanjakana malagasy et les communes. Pour les bailleurs étrangers, il y a le MCA- Madagascar, l’ambassade de France, le FIDA, le FAD, l’Union européenne, l’International land coalition, la coopération décentralisée : Réunion, Rhônes, Alpes la BAD et la Banque mondiale.

Actuellement, le PNF est présent dans 16 régions de Madagascar : DIANA, BOENY, Analanjirofo, Antsinanana, Melaky, Alaotra mangoro, Analamanga, , Vakinakinakaratra, Amoron’ny mania, Matsiaritra ambony, Vatovavy fito , Atsimo andrefana, Itasy et Anosy. Il coopère avec TL3B. Ce dernier a pour rôle de déposer le PLOF 9 au sein de deux organes CIRTOPO et CIRDOMA, de reformer les dossiers et le PLOF au niveau de ces organes. Le TL3B est responsable de l’implantation et du fonctionnement de CRIF. Il vérifie le propriétaire en titre et les possesseurs d’un terrain. D’après l’enquête effectuée lors de la descente, ils ont obtenu plusieurs idées et ont observé beaucoup de problèmes en matière foncière, d’où la crise foncière qui se généralise dans la totalité ou dans la partie du territoire national.

Dans le cadre du secteur foncier, l’insécurité foncière a été généralisée. La situation foncière a été totalement perturbée. Faute de la régularisation foncière communautaire et en raison de la faible capacité des services fonciers, un sentiment d’insécurité foncière s’est propagé sur l’ensemble du territoire, malgré la disposition de l’art 24 de la loi n° 94-007 du 26 Avril 1995 qui stipule la possibilité des associations de la commune pour l’exercice de leur compétence en vue de créer des organismes publiques de coopération 10 .

Peu de citoyens peuvent assurer leurs droits sur la terre et nombreux sont ceux qui craignent une tentative de spoliation capable d’activer l’aboutissement d’un dossier

9 Plan local d’occupation foncière (Outil d’information cartographique). 10 L’art 24 de la loi n° 94-007 du 26 Avril 1995fixant la compétence de la commune 3

d’immatriculation foncière. Cette perturbation se manifeste dans plusieurs domaines du secteur foncier.

Dans le cadre de la régularisation foncière, toutes opérations de la sécurisation foncière sont difficiles. La procédure de reconnaissance du terrain était longue et coûteuse. Le coût de l’opération cadastrale 11 est très élevé.

Au niveau de la législation, la loi ancienne ne s’adapte pas à la situation actuelle des terrains. Les lois qui régissent l’accès à la terre sont compliquées, elles se cumulent depuis plusieurs décennies. Elles sont partiellement mises à jours et essentiellement rédigées en français. Alors que rares sont les citoyens qui arrivent à comprendre ces textes, composés en français. Autrement dit, les usagers semblent ignorer la loi. Ce qui implique la pratique illégale de droit foncier local par les usagers. Face à ce problème, ces derniers ont inventé un Droit foncier local par défaut, et font, ainsi, des “petit papier 12 ». La portée juridique de ces petits papiers est très rudimentaire car le sentiment de sécurité foncière que confèrent ces petits papiers reste faible. Il y a aussi les autres usagers qui pratiquent le bornage illégal. La reconnaissance est locale, elle ne préserve pas de tentative de spoliation provenant de l’extérieur. De ce fait, la crise foncière persiste, les conflits fonciers se développent, ce qui entraîne l’encombrement des tribunaux. Les litiges fonciers comptent parmi les affaires les plus nombreuses traitées devant les tribunaux et contribuent à la saturation de juridiction et au disfonctionnement de la justice.

Dans le cadre de la vie sociale et économique, les impactes de la crise foncière sont encore graves. Dans la vie sociale, la crise foncière a porté atteinte au bon fonctionnement de la société. Elle a fait dégrader le climat social car la prolifération des conflits sur les terres nuit au climat social et au maintien d’ordre public. L’effet de cette crise est encore pire dans la vie économique. Il a provoqué la réticence à l’investissement. Autrement dit, l’investissement privé est contrarié par des confusions: Les producteurs ruraux ne sont pas incités à des investissements durables sur leurs terrains. Ils n’ont aucun intérêt à bonifier des parcelles dont ils n’ont pas pu assurer de l’exploitation à long terme. Le reboisement dont le pays a un plus grand besoin est condamné par cette incertitude comme le paiement des redevances sur l’eau ou tout investissement permettant d’améliorer

11 Terme utilisé pour désigner le service spécialisé de l’administration qui gère la cartographie foncière. 12 Autre forme de reconnaissance légitimée par les sociétés rurales sur leur terrain, face à la crise foncière (la lettre de la politique foncière). 4

la productivité des champs. Les entrepreneurs ne peuvent se risquer à investir en infrastructure productive ou commerciale tant que leurs droits sur une parcelle ne sont pas garantis de manière transparente et fiable. Certains projets de développement ont annulé leurs intentions de financement quand le statut juridique des terrains n’est pas clarifié. Toutefois, l’appel à l’investissement national et étranger pour la mise en valeur des terrains non exploités suivant la disposition de la Constitution de 1992 et celle révisée en1998 13 est suspendu.

Après avoir observé ces problèmes, le gouvernement malgache a cherché la solution pour lutter contre cette crise foncière d’où « la réforme foncière à Madagascar». Voilà pourquoi notre recherche se base sur la « contribution à l’étude de l’adaptation de la reforme foncière à des réalités dans la société malgache ».

Pour mieux parvenir à la reforme foncière, le PNF a suivi quelques étapes après la constatation de la crise. Les idées obtenues et les problèmes observés sont amenés aux unités techniques de préparation. Après l’examination de cette dernière, ces idées ont été reconnues par le conseil de ministre. Toute cette procédure donne naissance à la lettre de la politique foncière. Cette dernière est une étape préalable à la reforme.

La lettre de la politique foncière est un document public, accessible à tout le monde. La déclaration d’une lettre de la politique foncière 14 précise les orientations du gouvernement en matière domaniale et foncière. Produit d’une large concertation et offrant une vision d’ensemble pour améliorer la gestion des droits sur le sol, cette lettre fonde une politique foncière, cadre stratégique veillant à la cohérence des interventions publiques. Ces actions portant sur des programmes de sécurisation foncière en milieu rural et urbain sur la préparation des nouveaux textes s’adaptent aux contextes économiques institutionnels et technologiques actuels, et sur un plan national de formation aux métiers du foncier.

Les orientations de la politique foncière ont été présentées et débattues avec l’unité technique de préparation du programme national foncier au sein de laquelle des représentants de trois collèges élus, administration, société civile ont exprimé leurs positions et apporté leurs contributions.

13 La constitution de 1992 et celle révisée 1998 14 La lettre de la politique foncière : Etape préalable à la réforme foncière . 5

Dans ce cas, on doit savoir comment se déroule la réforme foncière ? Et quels sont leurs principaux objectifs ?

Pour mieux organiser le fruit de notre recherche, nous adoptons un plan à deux parties, dont la première consiste à parler des orientations de la reforme foncière à Madagascar. Ces axes composent la totalité de programme du PNF dans la réforme foncière. Dans cette partie, nous allons exposer, en premier lieu, les quatre axes stratégiques de la politique foncière et, en second lieu, les objectif de la reforme foncière, y compris les objectifs législatifs et les objectifs socio-économiques visés par le Programme National Foncier, sous l’appui de bailleur de fonds MCA-Madagascar dans ce pays.

Et la seconde partie tourne vers le bilan de la reforme foncière du pays. Dans la deuxième partie, nous allons étudier le bilan positif de cette reforme dans lequel nous avons constaté l’impulsion de diverses lois foncières, et l’apparition de divers éléments nécessaires en matière foncière, comme ceux de matériaux informatiques, des guichets fonciers opérationnels, de diverses délivrances de certificat foncier. Nous analyserons aussi le bilan négatif, lequel porte sur la réduction des résultats obtenus de cette reforme, lesquels sont également causés par l’état de dégradation des dossiers fonciers existants au sein du service domanial. A cela s’ajoute l’insuffisance des personnels spécialisés sur cette reforme, malgré l’existence d’un programme national des formations au métier du foncier. Nous verrons également, la situation du monde foncier à la suite du départ du MCA.

6

PREMIERE PARTIE LES ORIENTATIONS DE LA REFORME FONCIERE A MADAGASCAR

7

Le gouvernement suit quelques étapes pour parvenir à la réforme foncière. La première étape de cette réforme c’est la mise en place de la lettre de la politique foncière. Elle est une étape préalable à la réforme foncière et contient tous les programmes nécessaires qui font suite à la décente sur terrain, organisée par le PNF. C’est pour cette raison que la lettre de la politique foncière est orientée aux quatre axes stratégiques de la politique foncière. Son objectif est présent dans le cadre juridique, de la gestion et également du point de vue socio-économique.

Chapitre I: LES QUATRE AXES STRATEGIQUES DE LA POLITIQUE FONCIERE Le PNF a mis la base de la réforme foncière dans quatre axes. Ces derniers sont composés de tous les programmes de la rénovation foncière à Madagascar. Elles sont installées dans deux points de vus différents. Certains axes sont orientés dans le domaine technique et d’autres axes visent l’amélioration de la gestion foncière et juridique.

Section 1 : Sur le plan technique Deux axes qui marquent la réforme, du point de vue technique et ces axes concernent beaucoup le service foncier et la réglementation. Ils sont composés comme suit : le premier axe consiste à la restructuration, à la modernisation et à l’informatisation des documents fonciers et le dernier axe est borné dans le cadre d’un plan national de formation aux métiers du foncier.

§-1- La restructuration, modernisation et informatisation des documents fonciers Cet axe de la restructuration, de la modernisation et de l’informatisation des documents fonciers a pour objet d’aménager le service public, de garantir l’information foncière au profit de détenteur de titre et des acquéreurs de terrain domanial.

I - La restructuration de services fonciers La restructuration de services fonciers consiste à réorganiser de nouveau principe foncier avec de nouvelles structures. Elle est connue sur son métier d’amélioration de service foncier, mis à jour des processus de régularisation des occupations, de titres

8

fonciers et des plans topographiques. Entreprendre les opérations de réfecteurs 15 de document de repérage afin d’améliorer la qualité des informations sur la disponibilité de terrains présumés domaniaux : Equipement des services domaniaux et topographiques à l’aide d’acquisition des matériaux informatiques et de mobilier adéquat, rénovation et la construction de bâtiment, la mise en place de guichet unique 16 dans les services fonciers régionaux, en construisant un nouveau bâtiment, à l’exemple de cas de service foncier de la ville de Diego-Suarez. La restructuration des services de conservation dépend des différentes modalités de partenariat entre les secteurs publics et privés.

A- La restructuration des matériaux de service foncier Au niveau matériel, la restructuration est large. Beaucoup des matériaux ont été restructurés. Pourtant, cette restructuration a été commencée par la confusion de deux services fonciers ou la construction de guichets uniques pour les autres services fonciers régionaux .Toutes activités et la réalisation concernant la construction, la réhabilitation, et la réagencement des locaux de services fonciers, en vue de la constitution de guichets uniques. Toujours dans le cadre des services fonciers, l’aménagement extérieur a été fait. Il est marqué par la construction et pavage de la cour. Ensuite, concernant l’aménagement intérieur, il y a aussi la donation des équipements mobiliers, comme des tables, des chaises, des placards; donation des matériaux informatiques comme des ordinateurs et ses accessoires.

B- La restructuration de service foncier du point de vu procédurale Dans la restructuration de service foncier du point de vue procédurale, plusieurs changements peuvent être constatés quant à la procédure d’immatriculation foncière dans le service foncier. Rappelons la difficulté d’immatriculation avant l’année 2005, les dossiers des usagers montent au plus haut niveau de l’administration, la demande de titre foncier était longue et coûteuse. Mais actuellement, grâce à la réforme foncière et restructuration de service foncier, tout est changé. Le service foncier avait leur indépendance à partir de la réforme foncière. La gestion foncière est également décentralisée. Cette dernière favorise les usagers à sécuriser leur terrain. Autrement dit, ils peuvent finir toutes les opérations dans les services domaniaux dans le bref délai et à des

15 -www.foncier. gov.mg/docs/9fév_bilan Première année Reforme foncier.ppt 16 Fusion de service domaniale et de service topographique. 9

coûts favorables. La constitution de guichet unique facilite également l’opération des usagers.

II -La modernisation des conservations foncières Pour pouvoir mettre fin aux problèmes de vieillissement des matériaux de conservation, le PNF décide de s’introduire à la modernisation. La modernisation foncière englobe le service foncier et les documents fonciers. Ces deux services ont été modernisés durant la réforme foncière.

A - Modernisation des services fonciers Cette technique consiste à rechercher des moyens pour couvrir le service foncier, (service domanial et service topographique). Le MCA-Madagascar 17 a assuré la modernisation des infrastructures et équipements des services fonciers. La modernisation du système domanial et foncier tiendra compte de l’évolution de l’organisation administrative territoriale.

1- Modernisation des documents fonciers

Les documents fonciers ressemblent à un patrimoine national souvent tombé en abandon physique. Ils sont parfois maltraités. Les archives des livres et des autres documents sont disparues. Vu sa disparité, le PNF a décidé de prendre en charge la responsabilité. D’où la modernisation de ces documents fonciers. Elle a été débutée en janvier 2005 par l’information de ce projet envers tous les services fonciers du pays. Cette information a été diffusée au niveau des Medias : Radio, TV etc. C’était la première proposition technique et première restauration chiffrée de programme de modernisation des documents fonciers.

La seconde étape, c’était en janvier 2006, il s’agit de la conception des opérations techniques. La modernisation est orientée au traitement des livres fonciers, des dossiers fonciers, et des plans topographiques 18 . Ces derniers sont composés de plan de repérage 19 , de plan de cadastre et de plan individuel 20 . Il contient toutes les étapes administratives conduisant à positionner grossièrement la parcelle titrée, la modernisation

17 Bailleur de fond de la réforme foncière. 18 Ensemble des plusieurs plans utilisés par le service topographique. 19 Plan qui sert à positionner grossièrement un partiel. 20 Plan établi pour chaque parcelle immatriculé 10

des documents nécessite des inventaires. Les documents sont sortis des circonscriptions domaniales et traité dans les localités du prestataire de service spécialisé à leurs réformes. La restauration est aussi nécessaire pour les documents à moderniser. Comme technique de travail, le prestataire traite des dossiers selon leur état de dégradation et avec des nouvelles méthodes adaptées, telles que le dépliage, le défroissage 21 , la bordure, et le remplissage des parties manquantes pour ceux qui sont déchirés.

La prochaine étape c’est la reliure et le marquage des livres. En cas particulier, chaque livre foncier contient en moyenne 50 feuillets et permet l’inscription de 50 titres fonciers 22 . La couverture du livre est totalement refaite selon les principes de la reliure traditionnelle à la fin de toutes les étapes, ils sont marqués avec leur numéro de volume et d’indication des titres contenus au volume.

- La dématérialisation 23

La dématérialisation est une étape nécessaire à la reforme des documents. Il s’agit de rendre proportionnel les documents fonciers papiers aux documents électroniques, c’est- à-dire changer ces documents en fichier informatique. L’appui matériel du MCA - Madagascar dans le cadre de la modernisation porte sur la mise en œuvre d’un système logiciel, matériel de saisi comme scanner, les matériels de stockage ainsi que les matériels d’impression comme l’imprimante. La sauvegarde et la dématérialisation des documents fonciers comprenaient toutes les activités qui permettent de passer les documents de l’ère papier à celle de l’ordinateur. Ceci a pour objectif d’améliorer des services publics fonciers 24 dans des meilleurs coûts et délais. Une sécurisation des documents tels que les certificats de situation juridique, la mutation 25 , l’hypothèque 26 . Toutes les activités et la réalisation concernant la construction, la réhabilitation et le réagencement des locaux des services fonciers sont en vue de constitution de guichet unique.

21 L’un des méthodes utilisées par les prestataires de service pour traiter les dossiers fonciers au niveau de service foncier. 22 -WWW.Interreg-sfat.org/réforme-foncier-malgache- %20 programme national foncier-htm

23 Etape à la réforme des documents fonciers. 24 Les services fonciers régionaux. 25 Transmission de propriété, d’un bien, de droit de propriété à une personne. 26 Garanti constitué au profit d’un propriétaire et consistant dans la valeur, totale ou parcelle d’un bien immobilier. 11

2-Traitement des documents au niveau de service domanial

Après avoir inventé les dossiers fonciers, les prestataires du service traitent des documents au niveau du service domanial. Il s’agit du traitement des livres fonciers et les autres dossiers. Cependant, les prestataires ont beaucoup utilisé la méthode de dépliage. Pas mal de documents nécessitent aussi les autres méthodes comme le défroissage, la bordure et comblement des parties manquantes comme nous avons mentionné auparavent. Ces documents sont classés selon leur état de dégradation. Ils sont sortis des circonscriptions domaniales et traités dans les locaux du prestataire. Voici le schéma qui montre la dégradation des dossiers qui ont été traités.

Schema des dossiers dans le Cirdoma ( Source : Livres fonciers, Cirdoma Manjakandriana)

B- La modernisation de service topographique Ce qui différencie la fonction de service domanial et celle de la topographie c’est que le domaine engage presque toutes les procédures juridiques de la sécurisation foncière et de la transaction de toutes sortes. Alors que le service topographique n’engage que le cadre physique de la procédure de sécurisation du terrain. Dans le cadre de modernisation, le service topographique a une part plus large. Par exemple, le traitement de plan topographique, plan de repérage, plan cadastral, ainsi que le plan individuel. Il s’agit de l’inventaire, numérisation, restauration, vectorisation des plans et extraction des donnés alphanumériques 27 . Elaboration de plans locaux d’occupation foncière initiaux à l’aide de confection du PLOF des outils cartographiques qui servent aux agents des Guichets

27 www.maep.gov .mg/pnf241005.pdf

12

fonciers pour savoir quelles sont les zones disponibles à l’émission des certificats fonciers, c'est-à-dire la limitrophe du domaine public titre foncier et celles des aires à statut spécifique 28 .

Dans le service topographique, beaucoup de plans ont été détruits. Prenons par exemple le cas de la circonscription topographique de VATOMANDRY la plupart des plans sont dégradés.

Schéma qui montre la destruction de plans topographiques (Source : Plans de repérage curtopo vatomandry)

III - L’informatisation L’informatisation gagne toutes les branches des services fonciers qui existent à Madagascar, que ce soit le service domanial ou topographique. Elle est un moyen nécessaire pour pouvoir assurer la sécurité des informations foncières ainsi que celle des documents fonciers de toutes sortes.

A- Informatisation de service foncier L’informatisation de service foncier est marquée par la mise en place d’un nouveau système informatisé de traitement en réseau de la demande au niveau du domaine et de la topographie. Ce système permettra d’informatiser d’une manière associée les

28 Loi n°2005-019 du 17 octobre 2005 fixant les statuts de terre à Madagascar

13

informations de ces deux circonscriptions. Toutes les informations contenues dans les livres fonciers, dans la matrice cadastre, dans les dossiers fonciers, les procès verbaux collectifs de bornage et dans le plan topographique comme le plan de repérage, plans cadastraux ainsi que les plans individuels sont pris en charge.

- Le caractère de l’informatisation au niveau des services domaniaux

Le caractère de l’informatisation au niveau des services domaniaux consiste à informatiser les archives foncières, les informations foncières et les documents relatifs à des CIRDOMA. Comme système de travail, les directions du domaine ont recruté des opérateurs de saisi pour l’informatisation des informations foncières. Cette dernière figure parmi les axes stratégiques du programme national foncier qui s’inscrit d’ailleurs dans la lettre et des acquéreurs du terrain domanial. La finalité de cette informatisation est de changer tous les documents fonciers papiers en documents électroniques. Comme technique utilisée, le PNF a fait la dématérialisation. Cette dernière s’explique par le faite que les documents fonciers papiers auront l’équivalence en documents électroniques29 , c'est-à-dire rend ces documents à des fichiers informatiques. L’appui matériel de la part de MCA-Madagascar dans le cadre de la modernisation porte sur la mise en œuvre d’un système logiciel, un matériel de saisi, un scanner, un ordinateur, une imprimante. Tout cela étant pour la sauvegarde des documents fonciers papiers à celui de l’ordinateur. Ceci se fait dans l’objectif de l’amélioration du service public foncier, efficace dans des meilleurs coûts et délais d’une sécurisation des documents, tels que le certificat juridique, la mutation, l’hypothèque. Cette informatisation améliore le fonctionnement de service foncier. Elle est aussi un moyen pour échapper à la difficulté rencontrée par les personnels du service foncier à propos de leurs fonctions. Elle est également importante pour les usagers en raison de la facilité de leurs opérations effectuées dans ce service.

B- Informatisation de service topographique Dans le cadre de CIRTOPO, l’informatisation est faite dans quatre étapes. En premier lieu, Il y a la sauvegarde et la dématérialisation des archives foncières textuelles et graphiques à celle de l’ordinateur. Le processus est à commencer par l’inventaire, le conditionnement et l’archivage des documents fonciers.

29 -www.foncier.gov.mg//pf5.php ?p=110 :

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La deuxième étape est la restauration et le saisi des informations sur les documents fonciers qui sont en voie de dégradation. Les dossiers les plus concernés sont les plans de repérage, les plans cadastraux et individuels, car ils sont inséparable de la fonction des géomètres en cas des procédures de bornage. Ces dossiers constituent la référence en matière de l’opération du bornage du terrain.

La troisième étape, c’est la vectorisation de plan individuel et cadastral. L’informatisation consiste également à faire la vectorisation et le calage sur les ortophotoplans 30 des zones concernés et crée, ainsi, les plans locaux d’occupation foncière.

Quatrième et dernière étape, c’est la mise en place d’un nouveau système informatisé de traitement en réseau de demande au niveau de système permettant d’informatiser de manière associée les informations des deux circonscriptions : domaniale et topographique, telles que la saisi, la mise à jours de consultation. Dans ce cas, sont donc prises en charge toutes les informations contenant les livres fonciers, dans la matrice, dans le cadastre, dans les dossiers fonciers, les procès verbaux collectifs des matrices cadastraux, dans les dossiers fonciers, les procès verbaux collectifs de bornage dans le plan topographique.

§-2- Un plan national de formation au métier du foncier 31 Le plan de formation aux métiers du foncier représente un quatrième axe stratégique de la politique foncière. Ses buts tendent à améliorer le métier du foncier. Ce plan est posé pour opposer la crise foncière, Car le manque de personnel est l’une des problèmes majeurs au fonctionnement du projet. Cette formation a été envisagée dans différents niveaux. Tout d’abord, il y a la formation des acteurs locaux. En suite, la formation professionnelle et technique enfin, c’est la formation universitaire. Tels sont les trois niveaux envisagés par la formation aux métiers du foncier.

I- Objet de l’élaboration de plan de formation L’élaboration de plan national de formation est une étape préalable à la formation des personnels aux métiers du foncier. Deux aspects différents sont envisagés pour y parvenir :

-Renforcement de capacité des acteurs impliqués dans le foncier

30 Ortophotoplan : Prise de vu aérienne d’un terrain 31 Quatrième axes stratégiques de la lettre de la politique foncière 15

-Importance de formation au niveau de service foncier

A- Renforcement de capacité des acteurs impliqués dans le foncier Le plan de formation au métier du foncier est le dernier axe stratégique de la politique foncière. Elle a pour objet de créer ou de renforcer des compétences nécessaires à la mise en œuvre de la politique foncière. Il est une mesure proposée par le PNF pour lutter contre la crise, notamment face à l’insuffisance de formation dans le cadre du foncier. Cet axe est également connu dans le service foncier (CIRDOMA et CIRTOPO) de système de formation, de droit foncier, de médiation foncière et de gestion de conflit. La lettre de la politique foncière a fait la prévention contre cette crise de personnel dans le secteur foncier. D’après la constatation faite, la crise se manifeste plus souvent au niveau local, technique, et enfin dans l’extension de reforme. Voilà pourquoi la lettre de la politique foncière a envisagé sa formation en trois niveaux différents.

B- Importance de formation au niveau de service foncier La formation des acteurs du secteur foncier a beaucoup favorisé les services fonciers régionaux. Depuis longtemps, ces services souffrent à cause des problèmes de manque de personnels. Autrement dit, l’insuffisance de personnels constitue un obstacle au fonctionnement de services fonciers régionaux. Ce problème était l’une de cause de la difficulté à la régularisation foncière. Il entraîne le retard de l’opération d’immatriculation foncier ou la demande de titre foncier faite par les usagers.

Actuellement, cette formation porte plus de solution à ces problèmes et apporte beaucoup de changements dans le cadre de la sécurisation foncière à Madagascar. Tous les personnels recrutés au niveau du domaine et du topo actuel sont bénéficiés de cette formation.

II- Les différents niveaux de formation La formation est faite dans des différents secteurs pour mieux saisir les divers problèmes qui bloquent le bon fonctionnement du régime foncier. C’est pour cette raison qu’elle est effectuée dans les trois niveaux suivants :

- Formation des acteurs locaux,

- Formation professionnelle et technique,

- Formation universitaire

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A- La formation des acteurs locaux du foncier La formation des acteurs locaux du foncier et des collectivités décentralisées ou organisation paysanne, d’opérateur privée ou parapublique mobilise, sur un contrat, le titulaire d’un agrément garantissant leur capacité de formation à la gestion foncière. Ce niveau de formation a pour but d’aménager la gestion foncière dans la collectivité décentralisée de base. Les agents de ce dernier ont bénéficié de cette formation, notamment les agents de guichet foncier (GF). Les guichets fonciers font évidemment parmi la collectivité décentralisée grâce à la décentralisation de la gestion foncière.

B- La formation professionnelle et technique Les institutions et les individus intervenant dans la chaîne foncière devront procéder à une mise à jour de leur compétence à fin de maîtriser de nouvelles technologies. Cela veut dire que chaque employé doit bien maîtriser sa fonction, sa compétence dans son métier. Le moyen à maîtriser cela c’est l’objet de cette formation. Les formations professionnelles et techniques de cycle court ont été conçues. Elle concerne les agents des conservations topographiques et la profession des géomètres.

C - La formation universitaire Des modules de formation ont mis en place au sein des universités et des grandes écoles habiles à des formations diplomates en sciences sociales et juridiques, en outil topographique et télédétection et système d’information. La réalisation de la formation sur convention entre l’Etat et des établissements de formation nécessite la mise en place d’une plate forme de formation aux métiers du foncier. Cette plate forme donne pour mission la conception de modules de formation répartie entre différents établissements en fonction de leur spécialité.

Section II : Sur le plan de la gestion foncière Dans la gestion foncière, l’ancien mode de gestion ne trouve pas de raison d’être face à celui de nouveau. Ce dernier est dominé par l’amélioration et décentralisation de la gestion foncière ainsi que par la rénovation de la règlementation foncière et domaniale.

§-1- : L’amélioration et décentralisation de la gestion foncière Le domaine de l’Etat se divise en deux parties dont chacun a sa propre gestion. Il est composé comme suit : le domaine public de l’Etat ou bien d’utilité public et le domaine privé de l’Etat ou le bien patrimonial de l’Etat. 17

I- Gestion du domaine de l’Etat Le domaine de l’Etat est composé du domaine public et du domaine privé. Ils sont gérés en principe par le service de domaine et parfois aussi par le ministère chargé du domaine. Ces deux types du domaine de l’Etat ont les modes de gestion différents de l’un de l’autre.

A- Domaine public Tout d’abord, d’après l’article premier de la loi n° 2008-013 du 23 Juillet 2008, le domaine public immobilier de l’Etat et des collectivités décentralisées comprend l’ensemble des biens immeubles qui, soit par leur nature, soit par suite de la destination qu’ils ont reçue de l’autorité, servent à l’usage, à la jouissance ou à la notion de protection de tous et ne peuvent devenir, en demeurant ce qu’ils sont, propriété privée. Le domaine public se divise en trois parties telles que : le domaine public naturel, le domaine public artificiel et, enfin, le domaine public règlementaire.

Le domaine public naturel comprend: la mer territoriale, le rivage de la mer jusqu'à la limite des plus hautes marées périodiques et régulières 32 , une bande littorale. Les étangs salés et les marins salés en communication directe avec la mer, les chenaux et étang ainsi que les lagunes, les fleuves, les cours d’eau et les lacs.

A côté du domaine public naturel, il y a aussi le domaine public artificiel. Il est composé des ports maritimes et fluviaux ainsi que les ouvrages pour assurer les rives, la protection des rives, des cours d’eau ou pour faciliter la navigation ou le bon écoulement d’eau tels que : le puits aménagé à l’usage public et aux travaux de protection , Les canaux de navigation, les cours d’eau canalisé, les aménagements qui permettent à leurs exploitations ; les canaux d’irrigation et les drainages, les conduites d’eau, digues et barrages constant dans un intérêt public, voies publiques de toute nature, les routes, les rues, les places, les jardins …

1- Les conditions juridiques des domaines publics

Le domaine public est inaliénable, donc nul ne peut le vendre ou l’acheter. Il est également imprescriptible et insaisissable. Il doit donc être conservé. Toutes les atteintes au règlement relatif à la police, à la conservation et à l’utilisation du domaine public

32 Code maritime 18

constituent des infractions. Elles peuvent être punies d’une amande, sans préjudice de la réparation du dommage causé et de la démolition des ouvrages indûment établis.

Il existe également certaines parties du domaine public qui peuvent faire l’objet de l’affectation privative. Sauf l’emprise de voies publiques, la bande littérale, le long du rivage de la mer. Les formes de l’affectation privative sont des contrats de concession 33 qui ont une durée maximale de 30 ans renouvelables. L’exploitation d’un domaine public est la possibilité de recevoir des revenus de l’autorisation d’occupation temporaire. Elle a une durée d’une année renouvelable. Il est révocable à tout moment, C’est-à-dire que l’occupant peut être révoqué quand l’Etat a besoin de ce bien. L’installation précaire est révocable. Les autorisations spéciales permettaient d’une durée de 30 ans, moyennant de redevance bénéficiaire d’administrations. La société particulière peut récolter les produits du sol, extraits des prises d’eau sur les dépendances du domaine public et d’exercer de droit de chasse.

2- Les modalités de gestion du domaine public

Le domaine public est susceptible de plusieurs modes de gestion. Le domaine public peut être transféré à la personne morale qui le détient entre les mains pour assurer sa gestion. Dans ce cas, le transfert doit être fait selon l’arrêté du Ministre chargé du service de domaine pour être valable. Mais avant tout, la procédure de transfert de gestion dépend de la qualité de choix de l’intéressé. Elle peut être exécutée sous forme de procédure ci- dessous quand il s’agit de transfert pur et simple sans paiement de l’indemnité, ou du prix quelconque, sans dépense ou prévention de revenu qui résulte de la personne publique possédée.

Mais pour le cas contraire, le transfert est un lieu en vertu d’un décret pris en conseil de Ministre. Le droit d’exploitation peut être conféré au bénéficiaire ou à l’intéressé sous le contrat de concession qui a une durée maximale de 3 ans, renouvelable. L’occupation temporaire est également acceptable, mais elle est limitée d’une durée d’une année renouvelable. Autrement dit, cette occupation ne doit pas dépasser une année. Si le bénéficiaire veut prolonger son exploitation, il doit renouveler son contrat. Le titulaire de

33 Acte administratif par lequel, l’Administration en charge du domaine public, concède a une personne physique ou morale de droit public ou privée la jouissance d’un terrain déterminer dans les condition, dans l’acte et dans le cahier de charge. 19

droit peut être révoqué à tout moment sans indemnité. Comme la condition d’exploitation prévue lors de conclusion de contrat, le titulaire comporte le droit d’utiliser exclusivement le bien et aussi le droit à son profit, mais il ne peut que posséder des installations précaires et démontables. Durant le contrat, il ne peut pas construire la chose dure comme l’immeuble.

Dans le cadre de l’exploitation de produit naturel, par exemple l’abattage des arbres, des autorisations spéciales sont réservées uniquement à l’association des personnes particulières. Elles confèrent le droit moyennant la redevance. Ce sont les sociétés, les administrations et les particuliers qui sont susceptibles d’avoir cette autorisation. Ce sont eux qui ont le droit d’exploiter les patrimoines de l’Etat (terre, pierre, sable). Ils ont le droit d’établir la prise d’eau sur la dépendance des domaines publics, et d’exercer le droit de chasse. Quant à la stipulation de redevance, elle peut être exécutée en deux modes, soit en nature, soit en espèce. Le contrat de concession est autorisé sur le domaine public. Il peut être accordé par procédure d’enchère. L’autorité compétente pour valider ce contrat de concession et susceptible de donner l’autorisation d’exploitation est le Ministère chargé du domaine pour le cas du domaine public de l’Etat.

B- Le domaine privé de l’Etat

1- Les différents types du domaine privé de l’Etat

A coté du domaine public, le bien de l’Etat est composé également de domaine privé. Comme la consistance, il a deux fractions selon le mode d’utilisation.

Il y a le domaine privé affecté. Ce domaine comprend les biens immobiliers mis à la disposition de divers services publics pour l’accomplissement de leur mission. C'est-à- dire qu’il est affecté à ce service. Dans ce cas, il est à la disposition de ce service. L’article 10 de la loi n° 2008-014 du 23 juillet 2008 relatif au domaine privé de l’Etat, des collectivités décentralisées et des personnes morales de droit public stipule que le domaine privé immobilier de L’Etat affecté à tout service public est indisponible tant que dure l’affection, l’administration ne peut valablement en disposer qu’après la désaffectation régulière. Tout acte de disposition qui consiste en violation de cette règle peut être annulé purement et simplement, sans dommages de part ni de l’un ni de l’autre. Ce domaine privé de l’Etat se constitue en vertu du droit de souveraineté de l’Etat ou par transmission à titre

20

gratuit ou à titre onéreux ou par suite du changement de statut de dépendances du domaine public 34 .

Il y a en fait deux types de domaines privés de l’Etat : le domaine privé titré de l’Etat et le domaine privé non titré de l’Etat. Mais ici, on met l’accent sur le domaine privé titré au nom de l’Etat. Ce dernier est composé de deux fractions. Primo : il y a le bien affecté et secundo il y a le bien non affecté. Ces deux fractions sont gérées par le service du domaine mais le mode de gestion est différent.

a- Les biens du domaine privé affecté de l’Etat.

Le bien de l’Etat peut être affecté au service public quelconque. Le Ministre chargé du domaine a le pouvoir de déterminer l’affectation à l’aide de son arrêté. Il détermine également la destination des biens affectés. Cet arrêté détermine tous les cas de disposition concernant les biens affectés. Il a le plein pouvoir de prononcer la désaffection en cas de non réalisation de condition ou de non respect du délai déterminé par la loi. Dans ce cas, l’affectataire ne bénéficie aucune indemnité, malgré sa dépense envers le bien.

b- Le bien du domaine privé non affecté.

D’après les conditions prévues par l’article 4 de la loi n° 2008-014 du 23 juillet 2008 sur le domaine privé de l’Etat des collectivités décentralisées et des personnes morales de droit public, le terrain non titré, non affecté appartient à l’Etat. A défaut de cette condition stipulée par cet article 4, le terrain est présumé domaine privé de l’Etat.

2- Mode de gestion acceptée au domaine privé de l’Etat.

L’Etat peut accorder plusieurs gestions pour son bien. Ce dernier peut faire l’objet du contrat de bail. Pour le bail ordinaire, la durée est limitée au maximum de 18 ans. Ce contrat est différent de celui des baux emphytéotiques. Il est d’une durée très longue du contrat. Celui-ci peut durer jusqu’aux 99 ans. Le bien privé de l’Etat peut faire également l’objet de vente à l’amiable ou au endure échange, à des transactions. Cependant, les étrangers peuvent acquérir le bien immobilier du domaine privé à l’aide des conditions

34 Réflexion sur la réforme foncière 21

prévues par la loi n°2007-036 du 14 Janvier 2008 sur les investissements à Madagascar 35 . Pour le cas des Iles et des îlots 36 , ils ont une mode de gestion exceptionnelle. Ce bien n’est pas susceptible de la vente. Il ne peut qu’être loué par le bail ordinaire.

-La cession du terrain et la compétence de l’autorité d’approbation

La procédure de cession du terrain privé de l’Etat dépend de la quantité et de situation du terrain. Pour le terrain plus de 10ha nécessite la production d’un cahier des charges 37 , mais, pour le terrain moins de 10ha, on n’a pas besoin de ce cahier de charges. La cession de droit ne peut se faire sans l’autorisation de l’autorité d’approbation tant que le droit est encore provisoire. Pour le cas de terrain rural inférieur ou égal à 100ha, elle relève de la compétence du chef de région. Mais pour le terrain supérieur à 100ha relève la compétence du ministre. S’il s’agit du terrain urbain inférieur ou égal à 1000 m² elle nécessite de la compétence du chef de région. Mais s’il est supérieur 1000m² relève la compétence du ministre chargé du domaine.

II- Gestion du terrain des personnes privées. A coté du domaine de l’Etat, il y a également ce qu’on appelle domaine des personnes privées. Ce domaine a aussi sa propre gestion. Il est géré par les deux types de service foncier qui existe à Madagascar. Ces types de service comprennent : la gestion de services fonciers décentralisés et la gestion de services fonciers régionaux.

A- Gestion par les services fonciers décentralisés

1- Décentralisation de la gestion foncière

Selon Martine LOMBARD, dans son ouvrage Droit Administratif, « la décentralisation est une modalité de la répartition de pouvoir et de compétence entre l’autorité locale et l’autorité centrale. Elle est consacrée au transfert de compétence entre l’administration ou l’extension du pouvoir central vers les collectivisées décentralisées de base 38 ». En matière foncière, les pouvoirs centraux sont décentralisés comme suit : le

35 La loi n°2007-036 du 14 Janvier 2008 sur les investissements à Madagascar 36 Île qui se trouve au milieu des rivières. 37 Document qui fixe les droits et les obligations de l’acquéreur du terrain. 38 -Maritime LOMBARD, Droit Administratif. P : 93

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capital est décentralisé aux provinces et ceux de la province est décentralisé aux communes. Cette décentralisation ne se constitue pas d’une simple technique d’administration car elle possède une signification politique pour deux raisons : Créer la collectivité territoriale décentralisée et créer une décentralisation locale. Pour que la décentralisation soit réelle, la réunion de quatre critères suivants est jugée nécessaire.

Elle doit être dotée d’une personnalité juridique. L’agent décentralisé doit avoir la possibilité de prendre les actes réglementaires au niveau de sa collectivité. Elle doit être dirigée par des membres élus par la population. La décentralisation a plus d’avantages en faveur des usagers des collectivités territoriales. Par exemple, pour les besoins locaux, la collectivité territoriale est plus garantie. Les usagers peuvent dialoguer directement avec les agents décentralisés. La décentralisation en question ou celle des services fonciers, elle est réalisée à l’aide de la mise en place d’une administration foncière de proximité qui est le guichet foncier communal chargé de la reconnaissance de délivrance et de la mutation de certificat foncier. Le guichet foncier est créé par la disposition de l’article 4 du décret n° 2007- 1109 portant l’application de la loi N° 2006- 031 du 24 novembre 2006, fixant le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée. En fait, cette décentralisation est marquée par la mise en place du guichet foncier communal. Ce GF a trois types : Guichet foncier standard, Guichet foncier papier et Guichet foncier mobil.

b- L’obtention du certificat foncier

A l’absence d’opposition, le certificat foncier est délivré par le guichet foncier après avoir suivi des procédures exigées. Demande de l’intéressé, affichage sur placard dans les délais de 15 jours pour mettre au courant les opposants ou les personnes intéressées pour l’opposition. S‘il n’y a pas de problème, le demandeur prend l’autorisation du deuxième et dernière tranche de la somme à payer. Ce papier est délivré par le guichet foncier. Après, le demandeur doit payer la somme au trésorier de la commune rurale du lieu.

La preuve du paiement est enregistrée sur le livre concernant le certificat foncier. Mais en cas de problème, le président du conseil et les conseillers prennent la responsabilité en jouant le rôle de médiateur à ce problème. Si ce dernier est résolu, la procédure est continue. Mais au cas contraire, l’affaire doit être transférée à la justice, ou plus précisément au TPI (Tribunal de Première Instance), en présence de deux parties

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notamment le demandeur et l’opposant. Ce recours doit être réalisé dans un délai de 20 jours. Dans ce cas, c’est le juge ou le tribunal qui décide. Après toutes ces procédures, le certificat foncier est délivré et signé par le maire de la commune locale. Le propriétaire peut prendre son certificat foncier, soit au bureau du guichet foncier, soit au bureau de la commune. A partir de ce moment, le terrain est sécurisé.

2 - Le Guichet foncier 39 et sa composante

Le guichet foncier est composé des agents pour la réalisation de leurs tâches. Le guichet foncier se collabore avec plusieurs organes, tels que le CRIF, les CRL, et aussi les maires. Chaque organe a ses fonctions et ses agents garantissent les activités relatives à la mise en œuvre de la procédure de la délivrance de titre foncier.

a- Fonction des agents du GF

Les agents du guichet foncier animent et mobilisent des usagers au niveau des villages. A chaque ouverture de la reconnaissance du terrain, les agents du guichet foncier et les animateurs du MCA réunissent les habitants du village. Au cours de la réunion, ils donnent l’information aux usagers à propos de la reconnaissance du terrain, de l’avantage de cette reconnaissance etc. Ils expliquent toutes les procédures de cette reconnaissance et la possibilité de l’opposition des voisins ou d’autres personnes intéressées. Les agents du guichet foncier appuient et conseillent les usagers pour la formulation d’une demande de certificat foncier, envoient la convocation au demandeur et aux voisins. Ils font l’affichage de l’autorisation de reconnaissance du terrain sur un placard. Ils font la rédaction des procès verbaux de reconnaissance, préparent tous les dossiers tels que : la demande, la carte de repérage et la photo. Ils enregistrent les donnés concernant le foncier et ils sont également responsables aux archivages pour la conservation des dossiers, c'est-à-dire des données et des cartes sur un support informatique.

Les agents des guichets fonciers sont les médiateurs en cas de litige ou de conflit au cours de la reconnaissance et au moment de délivrance de certificat foncier. Ils sont aidés par ses auxiliaires qui sont le CRL pour le règlement de ce litige. Ils sont responsables de la médiation, de la procédure de la mise en œuvre du GF, et aussi des lois en vigueur.

39 A.ROCHEGIDE. Manuel de l’usage de guichet foncier : MAED/AFD/CIRAD version 12005 24

b- Les agents de CRIF

Les agents de CRIF ont pour fonction d’établir et de mettre à jours le PLOF ; de saisir toutes les informations concernant le foncier sur ordinateur et faire un rapport des informations foncières sur le plan local d’occupation foncière. Ils gèrent les bases de données numériques et alphanumériques, c'est-à-dire les cartographies et les informations. Ils assurent l’échange d’informations entre les services fonciers et les guichets fonciers. Les agents de CRIF sont le garant de l’appui conseil du guichet foncier. Ils préparent les plans et les photos pour la reconnaissance du terrain. Ils enregistrent les données concernant le foncier dans un support informatique. Ils archivent et conservent les dossiers comme les données et les cartes sur le support informatique. Voila, en quelques mots, les fonctions des agents de CRIF.

c- Fonction des membres de CRL

Les membres de CRL sont les habitants du village ou de la commune rurale locale, ils sont désignés par le maire de la commune et composés des chefs du quartier. Ils ont pour fonction de mener les opérations de la reconnaissance locale, et font la constatation sur terrain d’une manière publique et contradictoire de l’occupation réelle des terrains pour lesquels les demandes de certificat ont été déposées auprès du guichet foncier. Ils signent le procès verbal de constatations. En cas de conflit foncier au cours de la reconnaissance du terrain, ils assurent la médiation et le règlement de litige dans un délai de 15 jours. Au delà de ce délai, l’affaire doit être portée au niveau du CRIF s’il y a l’opposition du voisin.

d- Fon ctions des maires

La reforme foncière a déconcentré le pouvoir de la gestion foncière. Le maire de la commune rurale devient un agent déconcentré qui participe directement à la gestion des terrains privés non titrés dans sa circonscription. Il est le chef des agents du guichet foncier qui sont destinés à effectuer la reconnaissance dans sa circonscription. Cette tâche est exercée par le biais de guichet foncier. Le maire est aussi le responsable de la mise en œuvre, de la suivie de fonctionnement et de la pérennisation du guichet foncier. Il est le gérant des activités et de la gestion de financements du guichet foncier et du CRIF. Pour que le certificat foncier soit légal, il faut qu’il soit signé par le maire car ce dernier est le

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garant de l’authenticité de ce certificat foncier. Il est le responsable des relations avec les partenaires techniques et financiers. Tels sont, donc, les fonctions des maires envers le fonctionnement d’un guichet foncier.

e- Définition de certificat foncier

Selon la loi cadrage n° 2005-019 du 19 octobre 2005 fixant le statut des terres à Madagascar, « le certificat foncier est l’acte administratif attestant l’existence de l’occupation, de l’utilisation de la mise en valeur personnelle et exclusif portant sur une parcelle de terre établit par suite d’une procédure spécifique légalement défin i »40 . Le certificat reconnaît un droit de propriété permettant à son détenteur d’exercer tous les actes juridiques portant sur des droits réels et leurs démembrements reconnues par la loi en vigueur, notamment la session à titre onéreux ou gratuit, la transmission successorale, le bail l’emphytéose et la constitution d’hypothèque. Le certificat reconnaît un droit de propriété opposable aux tiers jusqu'à la preuve contraire. Il est demandé par l’intéressé auprès du guichet foncier communal ou intercommunal de la collectivité décentralisée de base et délivré par le guichet foncier après un certain recours à la procédure légale en vigueur. Il peut transformer ensuite, en titre foncier d’immatriculation auprès de service du domaine, si le détenteur propriétaire le souhaite.

B- Gestion par les Services fonciers régionaux. Les Services fonciers régionaux sont composés de deux organes différents qui sont le domaine et le topo. Leurs tâches sont strictement interdépendantes mais quasiment différentes. Le dossier amené au service domanial pour une reconnaissance doit être aussi passé au service topographique pour le bornage du terrain, ou son immatriculation. On dit que les fonctions de service domanial et topographique sont séparées, car l’une est spécialisée sur le domaine juridique et sur la paperasse, tandis que l’autre est réservée au domaine physique de terrain.

40 La loi cadrage n° 2005-019 du 19 octobre 2005 fixant le statut de terre à Madagascar 26

1- Rappelle sur les conséquences de l’ancienne gestion foncière

a- Prolifération de petit papier

L’effet de la crise foncière à Madagascar est profond. Au niveau de sécurisation foncière, appréhendant des procédures de formation par le titre foncier trop coûteuses et trop longues, requérant des déplacements au niveau d’instances administratives géographiquement très éloignées, les sociétés ruraux Malgache ont légitimé une autre forme de reconnaissance de traduction sur les terrains que l’on dénomme communément « les petits papiers ». Autrement dit, les usagers ont inventé le droit foncier local par défaut pour faire face à cette difficulté. Ce sont des simples actes de vente rédigés et signés entre le vendeur et l’acquéreur en présence d’un témoin et du voisin, qui sont souvent visés par le Fokontany mais rarement enregistrés au niveau de la commune ou d’arrondissement. Ils ne sont pas reconnus par l’Etat et ne préservent pas leur détenteur de tentative de spoliation provenant de l’extérieur. Toutefois, la plupart des parcelles agricoles sont l’objet de cette gestion foncière locale réalisée au quotidien et au moindre coût. La portée juridique de ces petits papiers est faible car le sentiment de sécurisation foncière qui confère à ce petit papier reste faible. La décentralisation de la gestion foncière vise justement à la formation des occupations de fait des terrains et des petits papiers, grâce à une procédure contradictoire par une commission composée du maire ou de son représentant du chef de Fokontany, de « Ray aman-dreny » élus par la communauté et des voisins. Cette reconnaissance dite « locale » vise à certifier que l’occupant de la parcelle est effectivement le propriétaire à l’issu de laquelle est délivré un certificat foncier.

b- Le bornage illégal des usagers

L’Art 3 de la loi n°2005-019 définissant le bornage comme « une action de délimitation d’un terrain pour la matérialisation de ses limites »41 . Toujours dans ce bornage, FRANCOIS, T et PHILLIPPE, S ont défini le bornage comme suit : « Délimitation de la ligne séparative de deux fonds à l’aide de signe matériel »42 . Ce bornage a une valeur très importante en matière foncière, mais actuellement, il est mal respecté. Le problème consiste encore sur l’impact de la crise foncière et domaniale. Les

41 Loi n°2005-019 du 17 octobre 2005 fixant les statuts de terre à Madagascar. 42 FRANCOIS, Terre et PHILLIPPE, Simller, Droit civil : les biens.5 ème édit° Dalloz 1992 p.109. 27

usagers pratiquent le bornage illégal, sans suivre la procédure légale prévue par la loi. Au lieu d’aller au service foncier, ils bornent leurs terrains d’une manière illégale, en achetant les bornes aux vendeurs. Après ils signalent les propriétaires des terrains voisins. Quand les voisins sont présents, ils implantent les bornes sur la limite de leur terrain. A ce moment, aucune autorité n’est informée. Ils réalisent cette opération de bornage entre les cohabitants et les propriétaires des terrains voisins.

c- Transformation de certificat foncier en titre foncier

Il est possible pour tous les détenteurs de certificat foncier de transformer celui-ci en titre foncier d’immatriculation. Cette transformation nécessite plusieurs procédures. Premièrement, la demande doit être signée par le détenteur du droit de propriété inscrite et accompagné de certificat foncier. Ensuite, elle doit être déposée auprès du guichet foncier de collectivité territoriale décentralisée de base. Les collectivités décentralisées de base procèdent, en ses bureaux, la demande de l’intéressé pendant quinze jours, à l’issu desquels elles l’affichent pour que les gens puissent déposer, auprès du guichet foncier, leur opposition relative à la demande en cas de besoin. Les oppositions à l’exception de celle déjà vidée lors de l’instruction de la demande de délivrance de certificat foncier, sont recevables à partir de la date du dépôt de transformation dans le délai de 15 jours, à compter de la date de bornage. Le guichet foncier transmet le dossier à un géomètre assermenté commis par le demandeur du bornage 43 comme prévu à l’art 21 de la loi n° 2006-031 du 24 décembre 2006 sur la propriété foncière privée non titrée. S’il y a l’opposition, le dossier de transformation contenant les oppositions relatives notamment aux limites de parcelle est à la qualité des opposants ou des ayants droits éventuelles reçus dans les délais et transmis par le guichet foncier avec une note explicative au tribunal civil compétent pour la décision selon la disposition de l’art 12 alinéa 6 de la loi cité ci-dessus. Mais en cas d’absence de l’opposition, le dossier composé de la demande écrite par le détenteur du droit de propriété inscrit sur les ayants droits du CF du plan et de procès verbal de bornage de la parcelle, du certificat de non opposition délivré par le chef de l’exécutif la collectivité décentralisée de base est transmis au service foncier déconcentré de l’Etat compétent pour l’établissement du titre d’immatriculation.

43 Loi n° loi 2006-031 du 24 décembre 2006 sur la propriété foncière privée non titré, art 21. 28

§-2- La rénovation de la règlementation foncière et domaniale. L’innovation de la règlementation foncière et domaniale est parmi les objets de la réforme foncière. Il consiste à renouveler les règles pour réconcilier la légitimité et la légalité. On va détailler ci- dessous les enjeux et la procédure de cette rénovation.

I - L’enjeu de la rénovation

L’enjeu de la rénovation des règles qui régissent le foncier à Madagascar peut s’expliquer par deux raisons : d’une part, l’objet de l’élaboration des règles et d’autre part, la mise en conformité de la loi au besoin des usagers.

A- Objet de l’élaboration des règles Conformément aux besoins et aux attentes de la population, l’axe a pour objet d’adapter des lois au niveau du système domanial et du foncier basé sur un principe de décentralisation et la régularisation d’ancien statut juridique sans correspondre aujourd’hui avec la réalité de l’occupation et de la gestion des terrains. Le déroulement de cette rénovation prévoit l’adoption du décret et d’arrêtés fixés en perspective d’une meilleure prise en compte des nouvelles technologies.

Ces lois sont élaborées pour résoudre le problème de l’inefficacité de la disposition des lois anciennes qui ne s’adaptent pas aux contextes économiques et sociaux actuels. Le problème de l’organisation de système domanial et foncier constituent l’obstacle majeur à la régularisation foncière. A titre d’exemple, la centralisation des services fonciers ne correspond plus à la réalité. La procédure d’immatriculation était difficile, longue et coûteuse. Il n’y a que huit personnes qui sont habiles à valider une procédure d’immatriculation. Alors que la demande d’acquisition du terrain est trop nombreuse. Elle est estimée demi million dans les circonscriptions foncières. La procédure d’immatriculation individuelle est longue, elle compte 24 étapes 44 .

Le mauvais souvenir de la colonisation constitue l’enjeu de la rénovation de la réglementation foncière et domaniale. La rénovation propose une innovation juridique majeure héritée de la colonisation, c’est-à-dire annulée la présomption de domanialité. Ce concept est le produit de la colonisation. Elle est inspirée du Droit foncier colonial 45 . Elle considère que tous les terrains non titrés relèvent d’une propriété de l’Etat. Il s’agit donc à

44 La lettre de la politique foncière 45 Droit foncier héritier de la colonisation. 29

l’époque de disposer une assise juridique pour l’accaparement des terres 46 par la puissance coloniale en privant les autochtones 47 de leurs droits. Le Droit foncier malgache est inspiré du Droit foncier australien 48 . Ce principe de domanialité avait utilisé par la couronne britannique pour ignorer les droits des indigènes et installer une colonie de peuplement.

B- Mise en conformité de la loi au besoin des usagers Un processus de rénovation de la règlementation foncière et domaniale permettra de réviser les textes existants ou de concevoir des nouveaux textes correspondant à titre indicatif, aux points suivants :

-Détermination de la valeur juridique des documents

-Conception d’une procédure de régularisation de titre non mis à jours.

-Révision des modes de réalisation de plan régulier en fonction de nouvelle technologie

-Clarification des prérogatives du chef de région pour la validation de l’arrêté de dotation 49 .

-Détermination de la procédure d’obtention de certificat foncier.

-Elaboration des règles juridiques relatives au rôle, au fonctionnement, et au statut des commissions de reconnaissance locale.

-Elaboration des règles juridiques relatives à la valeur juridique de certificat foncier.

-Conception de procédure de transformation à la demande de l’usage du certificat d’occupation foncière en titre foncier.

II- La procédure

Avant d’entamer à la rénovation de la règlementation foncière et domaniale, le gouvernement a déterminé cette orientation. Elle est faite dans deux phases dont chaque phase comporte cinq séances :

46 S’emparer le bien de quelqu’un à son seul profit. 47 Originaire par voie ancestrale du pays qu’il habite. 48 Droit foncier Australien : Acte torrens. 49 Attribution gratuite du terrain 30

A- Les deux phases de la rénovation

a- La première phase :

La première séance de cette phase de rénovation de réglementation foncière et domaniale est une séance de travail de l’unité technique de préparation de première proposition de la cellule de coordination. Ce comité sert à examiner le fruit de l’enquête effectuée pendant la décente sur terrain. La deuxième séance de travail de l’unité technique de préparation se fait pour la présentation et pour le débat sur le fond de la lettre de politique foncière. La troisième séance est un atelier de présentation de lettre de politique foncière présidé par SEM le premier Ministre, devant 200 participations. La quatrième séance est la constitution du comité de révision de la législation foncière et domaniale, puis le premier travail collectif pour la rédaction du projet de texte de la loi de cadrage. La cinquième et dernière séance consiste sur la validation de la lettre de politique foncière par le conseil de gouvernement, après la modification conforme aux commentaires formulés lors de l’atelier de présentation.

b- La deuxième phase

La première séance de la deuxième phase contient la présentation du projet de texte de la loi de cadrage devant SEM par le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. La deuxième séance consiste sur le lancement officiel du PNF par SEM du Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et sur le premier atelier de programmation du PNF avec 80 participants 50 . La troisième séance comprend la présentation du projet de texte de loi de cadrage au conseil de gouvernement. La quatrième séance concerne l’inauguration du guichet foncier intercommunal de Madagascar par SEM du Ministre de l’agriculture de l’élevage et de la pêche à Amparafaravola.

-2eme semestre c’était la préparation d’une loi d’application pour une présentation à l’assemblée lors de la session du décembre 2005.

50 TS 4F-Problématiques foncière en Afrique francophone 31

B- Contenu de projet et de présentation des comités de révision

1- Présentation des différents statuts juridiques des terres

Madagascar contient trois statuts juridiques différents. La loi n° 2005-019 du 19 Octobre 2005 fixant les statuts de terre à Madagascar présente ces trois statuts de terre qui sont : Les terrains dépendant des domaines publics et privés des collectivités décentralisées, les terrains de personnes privées titrées ou non titrées, les terrains soumis à des régimes juridiques spécifiques 51 .

La réforme rend la loi plus claire par rapport à celle de l’ancienne. Rappelons la loi n° 60-004 du 13 Février 1960. A l’époque, rares sont les usagers qui peuvent la comprendre. Mais cette fois-ci, le législateur constate la difficulté des usagers pour cette compréhension. C’est pourquoi la loi nouvelle comporte des définitions de chaque terme juridique employé dans le texte.

2- Création des comités de révision

Les comités de révision de la législation foncière et domaniale ont été créés pour réaliser les projets. Cependant ils étaient au nombre de six personnes au total, dont deux juristes de l’administration foncière, deux juristes hors administration foncière et deux juristes fonciers internationaux. Cependant le directeur du domaine avait dirigé la séance, sous l’autorité du vice-président de l’Assemblé Nationale. Ces comités ont travaillé en collectif. A la fin de leur session, ils ont rédigé leurs versions et les ont corrigées ensemble.

51 Les terrains à statut spécifiques 32

Chapitre II : Objectif de la reforme La réforme foncière a ses objectifs. Son résultat attendu est clair et important car elle englobe presque tous les problèmes des usagers en matière de sécurisation foncière, que dans le domaine socio-économique, que nous allons détailler ci-dessous :

-Objectif dans le cadre législatif et de la gestion

-Objectif dans les domaines sociaux et économiques.

Section 1- Dans le cadre législatif et de la gestion En général, la réforme foncière a pour objectif de résoudre le problème foncier Malgache. L’initiative de l’Etat vers la réforme implique une réponse à la crise foncière et domaniale qui existe à Madagascar depuis plusieurs années. En réalité, pour faire face à cette crise, la lettre de la politique foncière a examiné le moyen de lutter contre cette crise. D’après cette lettre, les principaux résultats attendus sont clairs. Ils englobent tous les problèmes des usagers aussi bien dans le cadre de sécurisation foncière que dans la vie socio-économique.

- L’objectif du point de vue juridique

-. L’objectif au niveau de la gestion foncière

§-1- L’objectif du point de vu juridique L’objectif de la reforme foncière est orienté dans le domaine juridique et de la gestion foncière, car beaucoup de problèmes fonciers naissent à cause de ces deux domaines. L’orientation de la lettre de politique foncière au niveau législatif et de la gestion a pour but de mettre fin aux obstacles de développement du monde foncier à Madagascar. En effet, deux points essentiels sont à mettre en exergue pour mieux parvenir aux résultats attendus :

- L’Amélioration du cadre juridique du foncier

-Aménagement des règles juridiques foncières

I- L’Amélioration du cadre juridique du foncier L’amélioration de cadre juridique du foncier fait partie des principaux buts de la reforme foncière. Elle consiste a mettre fin aux anciens problèmes fonciers qui avaient causé la crise foncière à Madagascar. Dans ce cas, deux programmes sont envisagés :

33

- Facilitation de la sécurisation foncière

-Réduction de conflit foncier et sécurisation massive de droit des usagers

A- Facilitation de la sécurisation foncière La reforme foncière a pour objectif de répondre aux attentes des usagers. Autrement dit, elle veut satisfaire les besoins des usagers sur leurs terrains à propos de la sécurisation foncière. Les usagers ont déjà présenté leurs demandes lors de la descente effectuée par le PNF. Cependant, les délégations ont constaté que les principaux problèmes des usagers sont des difficultés de la sécurisation foncière. Ces difficultés s’expliquent par la longue durée de l’immatriculation foncière et également par son coût élevé de l’opération cadastrale. Vu ces problèmes, le PNF a décidé d’orienter leurs objectifs principaux de répondre à la demande massive de sécurisation foncière, dans le bref délai et à des coûts ajustés aux contextes économiques par la formalisation du Droit foncier non écrit et par la sauvegarde et la régularisation des Droits fonciers écrits. Formaliser le Droit non écrit consiste à rendre la coutume des usagers au droit foncier, car cette dernière est parfois contradictoire au Droit positif qui régit le foncier. Elle a aussi stipulé la régularisation du Droit foncier car la loi foncière malgache est très ancienne et ne correspond pas à la situation foncière actuelle. Dans ce cas, la réforme veut régulariser le Droit foncier par rapport à la mondialisation.

B- Réduction de conflit foncier et sécurisation massive du droit des usagers A Madagascar, le taux de conflit foncier est énorme. Il est estimé de 75% de conflit porté devant les tribunaux. Alors que le tribunal Malagasy étant peu nombreux. Il n’arrive pas à couvrir parfaitement ces conflits. Par conséquent, il y a l’encombrement des tribunaux. C’est pour cette raison que le PNF a décidé de faire leurs objectifs dans la réduction du taux de conflit foncier. Cet objectif est réalisé par plusieurs moyens. Il y a la décentralisation de la gestion foncière. Elle est faite pour que les usagers puissent sécuriser leurs terrains sans être dépensé comme avant et en bref délais. Ils peuvent sécuriser leurs terres au niveau de leur commune par le biais du guichet foncier communal. A partir de cet organe, les usagers peuvent sécuriser leur droit et de transaction. A partir de l’évolution de cet investissement, on peut constater le développement économique et social, lequel peut réduire le nombre de chômeur.

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II- Aménagement des règles juridiques foncières Dans le domaine juridique foncier, les objectifs de la réforme foncière consistent aussi à aménager les règles juridiques foncières face à l’inaptitude des lois anciennes. La loi foncière doit adopter suivant l’évolution des problèmes fonciers. Pour mieux parvenir à l’objectif, deux programmes seront prévus :

-Modernisation des lois foncières et clarification de statut des terres

- Formalisation du droit foncier non écrit et rénovation du droit foncier écrit

A- Modernisation des lois foncières et clarification de statut des terres Face aux problèmes posés par les lois anciennes du foncier, les législateurs a décidé de moderniser les lois foncières suivant l’évolution du monde foncier. Au début, le système foncier à Madagascar est très rudimentaire. L’insécurité foncière persiste. Plusieurs occupants du terrain de façon traditionnelle ont perdu leur parcelle à cause de l’accaparement des autres et aussi à cause des principes de présomption de domanialité de l’Etat. Les usagers ne pouvaient pas s’échapper à ces problèmes car la procédure de régularisation des droits sur la terre était difficile.

La majorité des usagers ignoraient leur droit et les procédures de régularisation de leur droit sur la parcelle car ils n’arrivent pas à comprendre les dispositions de ces diverses lois, ordonnance qui régit le foncier. Ces lois sont généralement rédigées en Français. Alors que, la majorité des citoyens n’arrivent pas à comprendre ces textes composés en langue française. C’est la raison pour laquelle le gouvernement Malgache prend l’initiative de moderniser les lois foncières claires. Ces lois sont élaborées suivant les problèmes fonciers, et suivant l’évolution foncière. Lois rédigées en Français et en Malgache pour que tous les usagers puissent comprendre les dispositions.

En réponse de la crise foncière, le gouvernement décide de clarifier le statut des terres à Madagascar. La confusion de ce statut est parmi les causes de cette crise. Ce statut se cumulait depuis plusieurs décennies. Il ne peut pas non plus être adapté à la situation actuelle du terrain de fait de son ancienneté. Il a été mis à jours depuis 1896, alors que le problème foncier persiste à cause de son incapacité.

La crise foncière née du statut des terres a entraîné beaucoup de problème dans plusieurs secteurs de Madagascar, surtout au niveau économique. Beaucoup des investisseurs refusent de disposer leur investissement à Madagascar tant que le statut des

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terres de ce dernier ne sera pas encore bien clair. La confusion de statut entraîne des obstacles à l’exploitation des terrains. Pour éviter ces obstacles, le statut des terres doit être bien distinct pour parvenir à cette dernière. La distinction doit être claire entre les différents statuts des terres, dont les suivant : le domaine public de l’Etat, le domaine privé de l’Etat, le terrain des personnes privées titrés ou non titrés, et enfin les terrains à statut spécifique.

B- Formalisation du droit foncier non écrit et rénovation du droit foncier écrit 52 La formalisation du droit foncier non écrit consiste à réconcilier la légalité et la légitimité. Dans le droit foncier malgache, surtout au temps de crise, les règles du droit commun du foncier étaient parfois abandonnées par les usagers. Alors que, la loi ne reconnait pas le droit foncier coutumier. Par exemple, le cas des terrains ruraux. La plupart des terrains ruraux à Madagascar ne sont pas titrés. Ce sont des terrains hérités. Les occupants traditionnels de ces terrains se sentent comme propriétaires en titre. Mais parfois, le problème survient en cas de l’usurpation par d’autre personne qui prétend être le véritable propriétaire du terrain. Cette personne vient avec son titre de propriétaire, délivré par le service foncier. Dans ce cas, c’est ce propriétaire de mauvaise fois qui devient le vrai propriétaire du terrain, car l’occupant traditionnel du terrain ne possède pas de titre de propriété. Cet exemple montre la contradiction entre la légalité et la légitimité du droit foncier à Madagascar. La réconciliation ou formalisation du droit foncier non écrit implique donc la reconnaissance des droits des occupants de façon traditionnelle du terrain.

Pour la rénovation du Droit foncier écrit, l’objet de la rénovation est encore lié à cette réconciliation, car ce sont les occupants traditionnels qui sont beaucoup plus concernés par la réforme foncière que les propriétaires légaux du terrain. La réglementation du droit foncier écrit ne consiste qu’à rénover les dispositions des lois anciennes qui ne peuvent pas adaptées à la situation actuelle du foncier. La loi ancienne est aussi la source des crises foncières qui nuisent le monde foncier actuel.

52 -ROCHEGUDE A., Foncier et décentralisation- Réconcilier la l’égalité et à la légitimité des pouvoir domaniaux et fonciers dans « Bulletin de liaison 26 Septembre 2001, retour au foncier » p: 13

36

§-2- L’objectif au niveau de la gestion foncière La mauvaise gestion foncière est l’un des problèmes de la sécurisation foncière à Madagascar. La réforme foncière a pour objectif de mettre à terme cette difficulté, c'est-à- dire de rendre facile la sécurisation foncière au niveau rural. En effet, deux moyens sont utilisés pour y parvenir, à savoir :

-la gestion des terrains ruraux

- l’annulation de principe de présomption de domanialité

I- La gestion des terrains ruraux La politique foncière a pour finalité une gestion foncière favorable à plusieurs branches d’activités. Au niveau de la gestion foncière, la réforme vise beaucoup plus sur les terrains ruraux que sur les terrains urbains. C’est pour cette raison que l’activité de la réforme est placée dans deux points ci-après :

- Aménager la gestion des terrains ruraux

- Améliorer les terrains à statut spécifique

A- Moderniser la gestion des terrains ruraux

1-l’investissement privé national et étranger

L’investissement national, la réforme veut le faciliter dans le but de sauver les chômeurs du pays et d’assurer son développement économique. Pour l’investissement étranger 53 , la loi n° 2007-036 du 14 janvier 2008 relatif aux investissements à Madagascar a mis de diverses dispositions. A partir de l’évolution de cet investissement on peut constater le développement économique, car elle peut réduire le taux du chômage.

2- La gestion des collectivités territoriales .

Dans la gestion des collectivités territoriales, la réforme foncière a pour finalité de la mise à la disposition d’outil de gestion territoriale. Autrement dit, le pouvoir est décentralisé au niveau de la collectivité territoriale. La sécurisation foncière est sous la responsabilité du guichet foncier communal au niveau de la commune rurale. Au niveau du guichet foncier, l’objectif du PNF est énorme. Il veut multiplier les nombres des agents de

53 La loi 2007-036 du 14 janvier 2008 sur les investissements à Madagascar 37

guichet foncier dans le but de faciliter l’opération de reconnaissance du terrain, multiplier le nombre des guichets fonciers communales existant. Dans le cadre de l’objectif quantitatif, la lettre de la politique foncière veut former 3000 agents des guichets fonciers avant l’année 2012 54 . Et elle veut aussi former des opérateurs privés comme un bureau capable de réaliser des prestations en foncier décentralisé et de la formation continue.

B- Amélioration des terrains à statut spécifique L’amélioration des terrains à statut spécifique comprise dans les programmes de la réforme foncière. Elle est faite pour atteindre l’objectif de l’Etat dans le cadre de l’environnement comme par exemple la révolution verte. Cette amélioration est exécutée par la mise en place de cadre juridique favorable et aussi à l’aide de l’amélioration de la gestion de ressource naturelle.

1- Mise en place de cadre juridique favorable

Le nouveau statut des terres distingue clairement le terrain à statut spécifique à d’autres terrains à autre statut. Le régime de ce terrain est strictement différent de celui des autres. Les terrains à statut spécifique, ce sont les aires protégées, les parcs nationaux…. La mise en place de cadre juridique des terrains à statut spécifique consiste sur la mise en œuvre du plan national foncier, le titrage des terrains reboisés pour assurer la sécurité foncière. L’amélioration de cadre juridique de ces terrains à statut spécifique consiste également sur la mise en place de la gestion locale sécurisée ou de la GELOSE. Cette dernière contient également des lois pour la gestion de l’environnement .L’application de la loi n° 2000-280 du 13 Janvier 2000 55 et son décret d’application n°2000-27 56 relatifs aux communautés de base CB chargé de la gestion locale de ressource naturelle renouvelable.

2- La gestion de ressource naturelle

Dans le cadre des terrains à statut spécifique, la réforme foncière a pour but de gérer la ressource naturelle conformément à la disposition des règlements prévus par les diverses lois, ainsi que par la GELOSE. La gestion des ressources naturelles consiste sur l’amélioration et sur la protection de l’environnement, tels que :

54 La lettre de la politique foncière 55 Loi n° 2000-280 du 13 Janvier 2000 relatives aux communautés locales de base chargé de la gestion de ressource naturelle 56 Fixe l’application de la loi n°2000-280 DU 13 JANVIER 2000 38

- La participation à la gestion des feux de brousse.

- La mise en œuvre de la gestion intégrée des zones côtières dans les zones pilotes.

- La ratification des conventions internationales concernant la biodiversité et le changement climatique.

- L’adoption et l’application de la stratégie nationale de gestion de la biodiversité

- Le transfert de gestion du terrain avec les plans d’aménagement

- Le zonage des écosystèmes forestiers

- L’intensification de mesure contre les feux de brousses

- L’application des codes de gestion des aires protégées

-La mise en œuvre des conventions internationales, avec les comités techniques nationaux

-La constitution des réserves foncières sectorielles (tourisme, industrie, forêt, aquaculture).

II- Annulation de principe de présomption de domanialité La domination de principe de présomption de domanialité nuit le régime foncier malgache. La majorité des problèmes fonciers relèvent de ce principe. Pourtant, l’Etat possède la totalité des terres. La pratique de l’immatriculation de type torrens favorisait cet accaparement des terres. C’est pour cela que le PNF a pour but d’améliorer la gestion des terres à l’aide des deux idées suivantes :

- Suppression de régime de l’immatriculation de type torrens

- Assurance de la bonne gestion foncière dans le monde rural

A- Mettre fin à la pratique de l’immatriculation de type torrens L’immatriculation de type torrens c’est un droit foncier inspiré de droit foncier australien et utilisé par la couronne britannique. Elle est parmi les principes de la domanialité de l’Etat. Madagascar avait utilisé ce système torrens pour ignorer les droits des usagers. En fait, l’immatriculation de type torrens est dominée par le principe de présomption de domanialité. Ces droits fonciers coloniaux considèrent que les terrains non titrés relèvent d’une propriété de l’Etat. 39

Actuellement, la réforme foncière à Madagascar veut changer ce droit foncier colonial en adoptant des lois nouvelles qui correspondent aux situations actuelles des terrains. Autrement dit, le PNF veut mettre fin à cette immatriculation de type torrens.

B- Assurance de la bonne gestion foncière du monde rural Au niveau rural, la gestion foncière est très rudimentaire. On peut constater la cause de difficulté de cette gestion par le manque de priorisation à propos de l’amélioration du foncier dans le monde rural qui constitue un problème majeur aux usagers. On peut prouver cet obstacle dans le cadre de centralisation des services fonciers. Pour les villageois, la centralisation de ces services fonciers vaut la négligence de l’Etat envers les fonciers dans le milieu rural, tout le monde connaît la difficulté de l’opération dans le centre. C’est pour cette raison que la réforme foncière a pour objectif d’assurer la bonne gestion foncière du monde rural. Comme stratégie, l’amélioration de cette gestion débute par la décentralisation de la gestion foncière dans les collectivités locales de base pour que tous les villageois puissent assurer la sécurisation de leur parcelle.

Section 2 : Dans les domaines socio économiques Beaucoup de changements ont été constatés au niveau socio-économique. Cela pousse le gouvernement à améliorer ces branches. C’est la raison pour laquelle que le but de la réforme est placé au centre de ce domaine socio- économique.

§-2- Objectifs sociaux de la réforme. Le souffle de la crise foncière atteint également les habitants des communes rurales. Elle a bouleversé la vie sociale des usagers. C’est la raison pour laquelle l’objectif social de la réforme foncière se focalise sur l’apaisement social et aussi dans la tranquillité des propriétaires et des occupants du terrain au niveau rural.

I- Apaisement social. Dans le domaine social, la perturbation est grave. La conséquence de la crise foncière a fait dégrader le climat social. Pour réorganiser cette société, deux points sont envisagés :

-Réduction des conflits sociaux .

-Réorganisation de climat social

40

A- Réduction de conflits sociaux L’insécurité foncière à Madagascar est l’une des sources des conflits sociaux. Les sociétés malgaches sont loin de l’apaisement social, surtout aux mondes ruraux. Ce fléau contamine l’ensemble du territoire national. La pluparts de conflits sociaux dans les sociétés malgaches relèvent des conflits fonciers, car la sécurisation de terrains ruraux est très rudimentaire. Actuellement, ce conflit foncier compte le plus nombreux des affaires portées devant la justice. Comme nous l’avons cité plus haut, d’après l’estimation de la lettre de la politique foncière, les 75% de conflits portés devant les tribunaux sont des conflits fonciers. C’est la raison pour laquelle le PNF a orienté leurs objectifs sociaux à la réduction des conflits fonciers. Cela veut dire que l’apaisement social dépend beaucoup de la résolution de cette source du problème. Tout cela conduit donc à la dégradation de climat social. Ce conflit terrorise également le consensus des Malgaches. Le Fihavanana dont les malgaches ont plus de fierté est en voie de disparition. La réforme foncière veut régler tous ces problèmes du conflit à l’aide de la sécurisation massive des terrains.

B- Réorganisation de climat social

Vu la dégradation du climat social causé par la crise foncière, le PNF a décidé de régler la sécurité foncière. Cette dégradation a été causée par plusieurs raisons. A défaut de délimitation légale des parcelles, le conflit persiste. Bon nombre des terrains ne sont pas bornés. Alors que la borne est une limite matérielle de parcelle. Dans ce cas, il y a parfois des occupants voisins qui veulent glisser vers les parcelles de leur voisin à cause de leur mauvaise fois. Alors que ce dernier ne l’accepte pas facilement. Et finalement, le conflit va apparaître. Ce conflit foncier dégrade le climat social car il devient conflit des membres d’une famille. Dans ce cas, la cohésion entre les membres de famille sera interrompue et devient une relation conflictuelle. Ce problème amène le PNF à la réorganisation de climat social. La résolution du problème de la sécurisation foncière est une étape nécessaire pour atteindre l’objectif, car le problème est né de cette crise.

II- Tranquillité des usagers La perturbation de la société constituait un problème majeur dans la société surtout dans le monde rural . Pour pouvoir maintenir la paix entre les usagers, le PNF a renforcé dans son objectif les deux points suivants :

- La mise en place de la tranquillité de l’occupant du terrain

41

- La lutte contre le propriétaire de mauvaise fois.

A- La mise en place de la tranquillité de l’occupant du terrain Le PNF a pour but de mettre fin au souci de l’occupant traditionnel du terrain par la mise en place de l’amélioration de la gestion foncière décentralisée. Il a renforcé la capacité de service foncier, et mis en place la décentralisation de la gestion foncière. La création de la loi n° 2005-019 du 24 novembre 2005 qui régit les différents statuts des terres à Madagascar et la loi n° 2006-031 sur le domaine privé non titré ont porté plus de faveur pour les occupants et les propriétaires des terrains surtout dans le monde ruraux. Ces lois ont amené des solutions face aux conflits fonciers qui existent dans ce monde. Le programme national foncier a déjà constaté que l’insécurité foncière est la source du conflit foncier et qu’elle entraîne le souci des propriétaires. Alors que l’objectif social de cette réforme est de maintenir la tranquillité des occupants traditionnels du terrain. C’est pour cette raison que le PNF a renforcé la sécurisation massive des droits de propriétaire de terrain dans le monde rural. A défaut de ce dernier, l’objectif en question ne sera plus possible, car il y a toujours des usagers de mauvaise fois qui profitent la situation des terrains ruraux et qui abusent souvent la parcelle des autres. Cela entraîne le conflit foncier permanant qui nuit l’ordre des sociétés rurales. Ce conflit provoque également la perturbation des habitants et même l’insécurité sociale.

B- La lutte contre le propriétaire de mauvaise fois Les propriétaires de mauvaise fois terrorisent parfois les terrains des occupants de façon traditionnelle de parcelle. Ils apparaissent aux occupants avec leur preuve de propriété, comme titre foncier pour accaparer le bien des occupants traditionnels. Ils ont parfois raison devant la justice, car pourtant, la loi foncière malgache ne reconnaît pas les droits des occupants des terrains de façon traditionnelle, sauf dans le titre de la possession. Voilà pourquoi la réforme foncière veut résoudre ce problème. La loi n° 2006-031 du 31 décembre 2006 relative à la propriété foncière privée non titrée se fait pour éloigner ces problèmes. L’impulsion de cette loi favorise plusieurs occupants du terrain surtout dans le monde rural. Elle protège également le droit des usagers occupant de façon traditionnelle des terrains contre les propriétaires de mauvaise fois.

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§ : Objectifs économiques de la reforme

Plusieurs objectifs visés par la réforme foncière. Le développement économique de Madagascar y compris. Le projet de ce développement commence par l’étude de situation économique avant d’être entamé dans l’activité pour le développement comme ce qu’on va détailler ci-dessous.

-La situation économique de Madagascar

-Les activités de développement rural

I : La situation économique de Madagascar et l’objectif de la réforme. Quant au développement économique, depuis longtemps, Madagascar affronte des difficultés au niveau économique. Le niveau économique est très faible. Ce dernier renforce la pauvreté de pays. C’est pour cette raison que la plupart des programmes de l’Etat étaient orientés au niveau du développement économique :

-la situation économique de Madagascar,

-L’amélioration de performance économique.

A- La situation économique de Madagascar 57 Depuis longtemps, Madagascar avait rencontré d’un problème économique en matière foncière. Il a connu une croissance économique largement inférieure à la croissance démographique. Entre 1984 et 1996, les croissances annuelles de PIB sont de 1,3%. Toutefois, le revenu par habitant a baissé de 1,4% par an sur cette période. Par la suite de la réforme entreprise, le programme d’ajustement structurel a permis d’obtenir en moyen 4,3% de croissance annuelle du PIB entre 1996 et 2000. A cette époque, la croissance du PIB par habitant est de 1,6%. Dans la période 1999-2001, La stratégie de gouvernement définie dans le DCPE à favoriser la réforme initiative visait le potentiel de croissance économique tout en préservant la stabilité macro économique. Jusqu’à présent, Madagascar reste encore parmi les pays sous développé. C’est pour cette raison que l’objectif de la réforme est orienté au développement économique du pays. Le DSRP est un

57 www. Curcus.uch.edu. ht/…Enjeu_D%.E-fio-Réforme-290907.pdf

43

document spécial du pays en vu de la réduction de la pauvreté. La solution à ce problème commence au développement rural des communes du pays.

Le DSRP comporte les objectifs assignés au développement rural tels que:

- l’assurance de la sécurité alimentaire,

- la contribution pour l’amélioration de la croissance économique,

- la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie en milieu rural

- la promotion de la gestion des ressources naturelles

- la promotion de la formation et de l’information en vue d’améliorer la production en milieu rural.

B- L’amélioration de performance économique A Madagascar, le document stratégique pour la réduction de pauvreté ou le DSRP a avancé depuis l’année 2000 son programme à propos de l’amélioration de performance économique. Son principal but c’est l’amélioration des qualités des pauvres. Autrement dit, ce document veut réduire le taux de la pauvreté de 70% à 35%.Cet objectif a aussi coïncidé avec celui du PNF dans la réforme foncière. Le PNF prend en compte l’objectif du DSRP dans ses programmes de développement rural. Pourtant, l’activité de l’amélioration de performance économique est faite par la mise en place d’un cadre institutionnel favorable à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Dans ce cas, le PNF fait tous les moyens pour augmenter les revenus des agriculteurs dans le monde rural, à l’aide des différentes formations et également de l’ouverture de micro finance du MCA. Toutes les activités du MCA sont orientées généralement vers le monde rural .Elles ont pour but d’assurer le développement rural des communes locales.

II- Les activités du développement rural Les activités pour le développement sont orientées au niveau rural. C’est pour cela que ces activités sont basées généralement dans deux points suivants :

- Le plan d’action pour le développement rural.

-Les orientations du développement rural.

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A- Le plan d’action pour le développement rural Sur les bases d’un processus global, c'est-à-dire au niveau de tous les secteurs d’activité du monde rural (associant tous les intervenants du développement rural), le gouvernement a élaboré un plan d’action pour le développement rural. Ce dernier constitue le cadre général de la mise en œuvre de la présente politique du développement rural. Il constitue également le cadre de conception et d’orientation des stratégies et des programmes du développement rural.

Le PADR a son organisation spéciale. Il est institutionnalisé par décret et comprend un comité interministériel d’orientation et de violation ou CIOV, équipe permanent de pilotage (EPP) et des groupes techniques centraux (GTC), des groupes du travail de développement régional (GTDR). A l’échelon régional GTDR, Cinq collèges d’acteurs locaux sont représentés : les services déconcentrés, le ministère concerné par le développement rural, les autorités décentralisées (élus communaux, députés, fonctionnaires des administrations territoriales), les organisations non gouvernementales, les agences d’exécution du projet de développement rural et des organisations des productions.

La mise en œuvre de la politique du développement rural à travers cette démarche du PADR permet le décloisonnement sous-secteurs du développement rural et particulièrement de l’administration qui implique tous les acteurs du développement rural et de prise en compte, des expressions des besoins émanant des régions et des sous régions. Le processus permet également la mise en cohérence des interventions.

Pour atteindre l’objectif du développement rural, le PADR a réalisé plusieurs activités. Les premiers travaux nationaux et régionaux dans le cadre du PADR ont permis d’élaborer le premier référentiel du développement rural. Ce référentiel définit la grande orientation du développement rural, les Axes stratégiques qui lui sont rattachés, les programmes issus de ces axes ainsi que de l’action priorisée. En cette base, chaque GTDR élabore son programme régional du développement rural (PRDR).

B- Les orientations du développement rural Les orientations du développement rural consistent à résoudre les principaux problèmes des habitants. Ils sont essentiellement basés dans la garantie de la gestion du monde rural au niveau économique, de renforcer le développement agricole à l’aide du micro-finance et des techniciens spécialisés et d’accroitre le produit agricole pour pouvoir assurer la sécurisation alimentaire. 45

1 - Garantie de la gestion du monde rural .

Cette orientation consiste à assurer une bonne gestion du monde rural par la définition et la mise en œuvre des réformes institutionnelles et du cadre réglementaire. Il consiste à améliorer le cadre institutionnel et les structures d’accueil du PADR afin de clarifier les rôles et les responsabilités des acteurs du développement rural. L’Etat garde le principe de désengagement et de recentrage du rôle vers ses missions essentielles. C’est lui qui subsiste la fonction d’appuis à la production et de gestion de ressources humaines et financières du secteur public. Les activités de production et de commercialisation passent définitivement entre les mains du secteur privé incluant les organisations paysannes. C’est une importante reforme institutionnelle. Elle s’appuie sur une déconcentration et une décentralisation des services permettant le développement de service de qualité et d’opportunité.

Cette orientation a pour objet d’assurer une bonne gestion du monde rural par ces définitions de mise en œuvre des reformes institutionnelles et du cadre réglementaire. Sa stratégie est d’améliorer le cadre institutionnel et la structure d’accueil du PSDR en égard de la nécessité de la clarification des rôles et de responsabilité des acteurs du développement rural. Elle consiste également à la mise en place d’un environnement juridique et réglementaire favorable au développement rural, c’est-à-dire un environnement juridique et réglementaire favorable aux différents secteurs du développement rural. Il s’agit donc de l’adaptation des statuts, des normes, de la fiscalité, du foncier. Dans le domaine commercial, le gouvernement poursuit la libération du commerce et des investissements, en particulier dans le cadre des initiatives régionales auxquelles participe Madagascar. Il lance l’appel d’offre pour la gestion transparente des dons, comme les produits agricoles, alimentaires, et des matériels agricoles. Il rend transparente la gestion des importations : tout cela est une stratégie de l’Etat pour garantir la sécurité du monde rural.

2 - Développement agricole

Au niveau du développement agricole, l’orientation des axes stratégiques et des programmes du PADR est incité par l’émargent des acteurs économiques partenaires du développement rural. Cet axe est exécuté à l’aide de modernisation, de l’agriculture et aussi de l’amélioration des initiateurs privés et du savoir-faire. Le gouvernement appuiera

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et favorisera l’implication de la production du secteur privé et de société civile dans les actions du développement pour en faire le partenaire de la dynamique du développement rural. Cette orientation implique également un processus de changement de rôle et de facilitation de l’émargement des acteurs privés qui sont paysans, association, maison de paysans.

L’incitation à l’émergence des acteurs économiques s’explique également à la diversification des productions et des exportations. Il consiste sur le développement et la diversification des produits dans la filière porteuse, comme par exemple le cas de l’élevage, de la pêche etc. Elle permet la diversification des ressources et l’augmentation des revenus de producteurs et ceux des exportateurs.

3- Accroissement de produit agricole de la sécurisation alimentaire

L’accroissement des produits agricoles de la sécurisation alimentaire est parmi l’objectif de la réforme foncière. La stratégie du PNF pour cet accroissement c’est l’application des techniques et des technologies appropriées. Elle a adapté la gestion et la restauration de fertilité des sols, l’implantation de petit projet du développement ou microréalisations 58 , l’introduction de la gestion pérenne, l’entretien de la gestion et du développement des infrastructures, au monde rural. Elle introduit le mécanisme des gestions pérennes et l’entretien des infrastructures de produit, le renforcement de capacités institutionnelles des usagers ou des organismes en charge de la maintenance d’infrastructures et la création de fond d’une manière durable.

Des critères de sélection des périmètres à réhabiliter ont été définis pour assurer des conditions de pérennité et de durabilité pour les futures hydrauliques. Une approche globale de gestion de ressource d’eau et du sol. Tout cela est fait pour pouvoir assurer la sécurisation alimentaire.

Le PNF a aussi l’objectif d’assurer une disponibilité alimentaire dans toutes les régions. Elle consiste à assurer la stabilité et la permanence des approvisionnements alimentaires. La lutte contre l’insécurité alimentaire constitue un objectif majeur. La stabilité des approvisionnements doit être assurée aussi bien dans l’espace que dans le temps.

58 Document du DSRP 47

DEXIEME PARTIE : LE BILAN DE LA REFORME FONCIERE.

48

Jusqu’à présent, la réforme foncière à Madagascar est en cours. Le PNF est encore en train de faire l’extension des services déconcentrés au niveau des communes qui n’ont pas encore bénéficié la sécurisation foncière dans les communes rurales. Son exécution est en cours. Par exemple, le cas de Tamatave, l’ONG EZAKA 59 recrute actuellement des juristes fonciers pour accomplir la sécurisation foncière des terrains ruraux. Quant aux guichets fonciers, malgré le départ des bailleurs de fonds MCA, ils sont encore en fonction à l’aide de la gestion communale. Autrement dit, c’est le service déconcentré qui les gère. Malgré tout, on peut quand même constater les bilans de la réforme dans le cadre de la sécurisation foncière à Madagascar. D’après la constatation faite, ce bilan se voit dans les points de vue distincts. D’une part, il y a le bilan positif ; d’autre part, on trouve également le bilan négatif de cette réforme.

Chapitre I : Le bilan positif de la réforme foncière La réforme foncière a apporté des bilans positifs à Madagascar. Elle n’a pas entraîné le remord pour le gouvernement. L’existence de cette réforme a amené beaucoup de changements dans le cadre du foncier malgache. Les résultats positifs de la réforme foncière se manifestent dans plusieurs points de vue. Dans le cadre législatif, plusieurs lois ont été mises à jour depuis l’année 2005. Ces lois sont posées pour répondre à la crise foncière qui est la source des problèmes fonciers. La réforme foncière a amené aussi des solutions à la difficulté de sécurisation foncière. Cette amélioration est faite dans le service foncier régional ainsi que dans le cadre des services fonciers décentralisés. Ce dernier est marqué par la mise en place des guichets fonciers dans plusieurs communes rurales de Madagascar.

Bref, le résultat positif de la réforme foncière est vu dans les deux points ci-après :

La naissance des diverses lois qui répondent aux attentes des usagers et

L’aménagement de procédure au niveau des services fonciers.

Section 1 : Naissance des diverses lois qui répondent aux attentes des usagers Avant d’être entamé à la réforme foncière, le gouvernement malgache a suivi plusieurs étapes. Il consiste, toutefois, à étudier les problèmes fonciers locaux qui sont

59 Gazette express de Madagascar 49

constatés durant la décente sur terrain. Le législateur a légiféré les lois suivant les problèmes constatés lors de l’enquête.

En effet, les lois ont été adaptées selon les problèmes existant et selon l’aspiration du peuple. Autrement dit, l’adoption des lois est faite suivant les types de statut de terre qui existent. Cependant, certaines lois ont été adoptées au profit des personnes physiques ou des usagers. Et d’autres lois ont été également adoptées au profit des personnes morales ou de l’Etat. Le détail de ces idées sera évoqué dans deux cas : l’existence des lois qui protègent les propriétaires des terrains privés particuliers et l’existence de celles qui protègent l’intérêt de l’Etat.

§-1- Les lois qui protègent les propriétaires des terrains privés particuliers Parmi les textes apparus depuis la réforme foncière, c'est-à-dire qu’à partir de l’année 2005, certains d’entre eux visent l’intérêt des propriétaires des terrains privées. Ces lois sont élaborées pour faire face aux divers problèmes fonciers qui nuisent les usagers. La loi n° 2005-019 du 17 octobre 2005 qui fixe les différents statuts des terres à Madagascar est mise en place pour clarifier le statut des terres, il y a aussi la loi n° 2006- 031 du 24 décembre 2006 fixant le régime juridique de propriété foncière privée non titrée.

I- La loi qui fixe les différents statut des terres La loi n° 2005-019 du 17 octobre 2005 fixant le statut des terres à Madagascar contribue sa solution face à la confusion des statuts qui est un énorme obstacle à l’investissement privé national qu’international. D’après son contexte et son objet que nous allons détailler ci–après, cette loi est également la réponse à l’inefficacité de la loi n° 60- 004 du 15 février 1960.

A- Le contexte de cette loi Cette loi est le produit de la réforme foncière. Elle a été créée pour réparer l’inefficacité de la loi ancienne qui fixe le statut des terres. Par la suite de la crise foncière, le gouvernement malgache a approuvé la lettre de la politique foncière. Elle a tracé la ligne générale de la politique foncière du pays. Cette lettre a été préparée par un comité et présentée par les institutions, les élus et les sociétés civiles concernées. Elle a pour résultat attendu de réaliser dans le pays une politique foncière claire et réaliste. Le PNF issu de la lettre de politique foncière définit les actions à mener pour une réforme du foncier à travers les quatre axes stratégiques.

50

B- L’objet de cette loi La loi 2005-019 fixe le cadre qui détermine les différents statuts de terres et pose les principes qui doivent les présider. Elle est faite à la portée des usagers. Tous les termes techniques dans ce texte ont été déjà définis et expliqués en terme couramment utilisé en matière domaniale et foncière. Le texte est traduit en malgache. Cette méthode est faite car la majorité des paysans malgaches ont des difficultés pour la compréhension d’une langue étrangère. La loi a aussi énuméré les différents statuts de terres en donnant leur définition, consistance, régime juridique et mode de gestion.

Dans les points les plus significatifs, des dispositions de la loi figurent la gestion décentralisée des terres et d’une plus grande déconcentration de l’administration en charge du foncier. La reconnaissance des droits d’occupation et de jouissance doivent être faite comme une forme de propriété, ainsi que la mise en place des mesures d’accompagnement pour une gestion du foncier, telle que l’exigence de mettre en adéquation les moyens et les ambitions de la réforme législative.

Il convient de souligner que la mise en application de la législation domaniale et foncière pour des raisons d’échelles de coûts et de nombre des actions a amené, en particulier pour le suivi de différents actes domaniaux et des titres fonciers, c’est pourquoi le PNF a utilisé les méthodes suivantes :

-L’utilisation des moyens de traitement de l’information tant alphanumérique 60 que géomantique 61 , tenant compte de l’évolution des techniques en particulier informatiques et de traitement de l’image.

-La mise à la disposition d’un personnel spécialisé, de différents niveaux et différents domaines de compétence pour la formation dans laquelle des filières de formation appropriée doivent être mise en place.

-La mise en œuvre des dispositifs de financement qui permet de répondre aux besoins de l’application de la législation en matériel, ou personnel tel qu’ils sont évoqués aux deux points précédents.

60 -www.foncier. gov.mg/docs/9fév_bilan Première année Reforme foncier.ppt

51

II- La loi relative à la propriété privé non titré L’impulsion de la loi n° 2006-031 du 24 décembre 2006 qui fixe le régime juridique de propriété foncière privée non titrée est un espoir des usagers des communes rurales pour la sécurisation foncière. Elle favorise la reconnaissance du droit des occupants traditionnels de parcelle. L’objet, les consistances et le décret de cette loi, ci- dessous en donnent le détail.

A- Objet et consistance La loi n° 2006-031 du 24 décembre 2006 fixe le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée. Elle ouvre le droit d’option envers les usagers, à propos de la sécurisation foncière. A partir de cette loi, les propriétaires ont le choix pour la sécurisation de leur droit de propriété entre la procédure fondée sur l’immatriculation (Au service foncier) et celle du certificat foncier, qui est l’objet de la présente loi n° 2006-031 du 24 novembre 2006 qui fixe le régime juridique de propriété foncière privée non titrée. Celle-ci définit également ces propriétés foncières privées non titrées et détermine leurs modes de gestion.

Cette loi s’applique aussi à toutes les terres occupées de façon traditionnelle qui ne sont pas encore l’objet d’un régime juridique légalement établi, c’est-à-dire des qui terres qui constituent un patrimoine familial transmis de génération en génération. Elle s’applique aussi au patrimoine, objet de pâturage traditionnel d’une famille, à l’exception d’un pâturage très étendu, qui fera l’objet d’une loi spécifique.

Tel qu’il est prévu par la loi cadrage, cette présente loi comporte la décentralisation de la gestion foncière. Cette dernière est marquée par la mise en pace des GF communaux. Il appartient à la collectivité de base de mettre en place ce service au sein de leur administration pour gérer leur propriété foncière privé non titrée.

A cet effet, la loi n° 2006-031 du 24 Novembre 2006 fixant le régime juridique de propriété foncière privée non titrée exige un certain nombre de condition pour fonctionner cette institution. Le PLOF ou le Plan Local d’Occupation Foncière doit être mis en place par la collectivité décentralisée de base pour pouvoir distinguer les différentes situations foncières de son territoire tels que les domaines publics ou privés de l’Etat des collectivités décentralisées ou autres personnes morales de droit public, les aires à statut particulier, la propriété foncière titrée et éventuellement, la délimitation des occupants sur son territoires. Donc la situation du terrain doit être claire dans le PLOF avant d’entamer à 52

la reconnaissance du terrain. Ce plan constitue également un outil d’information cartographique de gestion rationnelle des terres par la collectivité décentralisée.

Ce service foncier communal a pour objet de réaliser la reconnaissance de droit de propriété sur les parcelles occupées par la délivrance d’un acte de reconnaissance appelé « certificat foncier ».La formation de la demande de reconnaissance peut se faire dans deux cas : soit à titre individuel, soit par des collectivités décentralisées ou de groupement de personnes légalement constituées pour le besoin de leurs membres ou par des individus. Cette présente loi simplifie la procédure instituée pour cette reconnaissance, voilà pourquoi elle se déroule essentiellement au niveau de la collectivité de base.

A partir de certificat foncier, ce propriétaire pourra exercer tous les actes juridiques portant sur le droit et leur démembrement reconnu par les lois en vigueur liées à la propriété titrées tels que : la vente, la donation, l’hypothèque, le bail, l’emphytéose etc. Pour mieux renforcer la sécurisation, ce certificat foncier peut être transformé en titre foncier d’immatriculation.

B- Décret d’ application de la loi sur la propriété foncière privée non titré Le Décret n° 2007-1109 portant l’application de la loi n° 2006-031 du 24 Novembre 2006 fixant le régime juridique de propriété foncière privée non titrée. C'est-à- dire qu’il fixe toutes les modalités d’application de cette loi. Ce présent décret stipule la limite des terrains urbains et celui des communes rurales qui sont à la compétence du GF et la reconnaissance de droit de propriété pour les occupants du terrain. La limitation des terrains est importante pour pouvoir éclairer ou pour mieux distinguer la limitrophe des terrains ruraux avec les terrains urbains.

Le Maire de la commune occupe un énorme pouvoir dans la gestion du guichet foncier. Tel qu’il est prévu dans l’article 5 de ce présent décret, le Maire est le chef de l’exécutif de la collectivité décentralisée de base. Il procède au recrutement et / ou à la nomination des agents du guichet foncier dans les conditions de recrutement des agents de la collectivité décentralisée de base 62 . La fonction et la compétence du guichet foncier sont prévues dans ce présent décret. Il fixe la demande de reconnaissance de la propriété foncière privée non titrée que ce soit collectif ou individuel.

62 Décret n° 2007-1109 portant l’application de la loi n° 2006- 031du 24 novembre 2006 fixant le régime juridique de propriété foncière privée non titrée. 53

§-2- Les lois sur le domaine de l’Etat Dans le cadre de délimitation du domaine de l’Etat, deux lois sont envisagées. Sur le domaine public de l’Etat, c’est la loi n° 2008-013 du 23 juillet 2008 qui est mise à jours. A coté du domaine public, il y a aussi le domaine privé et celui de la collectivité territoriale décentralisée de base, qui est régis par la loi n° 2008-014 du 23 juillet 2008. A coté de ces deux différentes lois, il y a également la loi qui fixe l’investissement des étrangers à Madagascar qui est la loi n° 2007-036 14 janvier 2008.

I- La loi sur le domaine public Loi n° 2008-013 du 23 juillet 2008 sur le domaine public comporte des dispositions applicables sur le domaine public. Autrement dit, cette loi dispose la délimitation et les consistances du domaine public. Elle est également renforcée par son décret d’application n° 2008-1141 qui fixe les règles sur la délimitation, la conservation, l’utilisation et sur la police du domaine publique.

A- Objet Cette loi est adaptée pour disposer les règlements utilisés sur le domaine public. Elle porte l’abrogation de toutes les règlementations et les dispositions antérieures contraire à la disposition de l’ordonnance n° 60 - 099 du 21 Septembre 1960 qui régit le domaine public. La loi n° 2008-013 du 23 Juillet 2008 sur le domaine public comporte tout ce qui concerne le domaine public. Elle définit, dans son article premier, ce domaine public et sa composante. Elle protège le domaine public contre toute acte contraire à la disposition de la loi telle que : l’aliénation, la saisi, la prescription et toute violation de cette règle est également sanctionnée d’une nullité d’ordre public. Les particuliers ne peuvent pas jouir ce domaine public qu’à partir de la disposition de l’article 11 de cette présente loi : « Les particuliers ont le droit de jouir du domaine public, à la condition de n’exercer cette jouissance que dans les conditions spéciales à chaque nature de biens et suivant l’usage auxquels ils sont destinés, le tout dans les limites fixées par les règlements administratifs »63

La violation de règlement relatif à la police, à la conservation et à l’utilisation du domaine public est puni d’une amande de 100 000 à 1 000 000 Ar 64 sans préjudice de la

63 Article 11de la loi n° 2008-013 du 23 juillet 2008 sur le domaine public. 64 Article 12de la loi n° 2008-013 du 23 juillet 2008 sur le domaine public. 54

réparation des dommages causés et la démolition des ouvrages indûment établis sur la dépendance domaniale publique ou des zones de servitudes » d’après l’article 12 de cette présente loi. Les contraventions liées à ce domaine public relèvent de la compétence du tribunal administratif.

Cette présente loi comporte toute exploitation possible sur le domaine public. En effet, le transfert des biens du domaine public à la personne morale qui le détient entre ses mains est possible. Il est aussi possible d’exploiter le domaine public par contrat de concessions. Le ministre chargé du domaine est habile à ce contrat. On peut également faire le déclassement par l’autorité dont il dépend. Ce domaine peut accroître au domaine privé de l’autorité public à l’aide de déclassement.

B- Le décret d’ application de la loi sur le domaine public Concernant la conservation du domaine public, d’après la disposition de ce présent décret, le service du domaine joue un rôle important dans la gestion du domaine public. Il participe à l’opération de délimitation du domaine public de l’Etat, intervient dans les instances relatives au droit de propriétaire de l’Etat. Le service du domaine est chargé également de l’aliénation des produits, de la fixation des redevances et de leur recouvrement, il est aussi chargé de l’instruction des demandes d’autorisation d’occupation et de déclassements des parcelles du domaine public de l’Etat. Concernant la délimitation, l’administration peut être procédée à la constatation par l’autorité administrative des limites naturelles, artificielles ou réglementaires de certains domaines publics. Le ministre chargé du domaine décide cette délimitation et sous préparation du chef de région, un représentant du ministère dont relève l’aménagement du territoire. Le maire de la commune de la situation des lieux ou un conseil et la commission de cette opération est assistée d’un géomètre du service topographique. Donc la délimitation du domaine public nécessite l’intervention de nombreux corps d’administrations.

Ce même décret stipule la possibilité de classement, en faveur du domaine public. Tel qu’il est prévu dans l’article 14 du décret n° 2008-1141 du 01 Décembre 2008 fixant les règles relatives à la délimitation, à l’utilisation, à la conservation et à la police du domaine public. Le déclassement se définit comme l’acte de l’autorité publique qui confère à un bien meuble ou immeuble, le caractère de domanialité publique où constate ce caractère. Toujours dans le cadre de la conservation du domaine public, on pratique aussi l’alignement à part la délimitation et le classement. L’alignement est nécessaire pour la 55

fixation des limites du domaine public artificiel lorsqu’il s’agit spécialement des routes, de chemins, des rues, des places, des quais et de toutes autres voies de communication, car ces derniers peuvent être une limite déterminée par l’autorité administrative dans les formes légales, qui sépare la voie publique et des propriétés riveraines.

Concernant l’utilisation du domaine public de l’Etat, l’occupation temporaire est autorisée avec les biens publics de l’Etat. Le ministre chargé du domaine et le chef de région sont les seules autorités compétentes pour délivrer cette autorisation.

Le déclassement est aussi praticable au domaine public de l’Etat. Il peut s’attribuer au service public ou à une personne privée particulière, à l’aide de la demande adressée au chef de région. Cette opération relève de la compétence de ce chef de région, du service foncier et du ministre chargé de domaine.

Dans le cadre de la sécurité du domaine public, précisément au niveau de la police de ce domaine public, la disposition de ce présent décret est sévère pour l’application de la loi n° 2008-013 sur le domaine public. Toute contravention relative à ce domaine public relève de la compétence du tribunal administratif.

II- La loi sur le domaine privé de l’Etat La loi n° 2008-014 du 23 juillet 2008 sur le domaine privé de l’Etat, de la collectivité décentralisée et des personnes morales de droit public est mise à jours pour mieux éclairer le régime et la délimitation de ce domaine privé de l’Etat. Cette loi favorise également les propriétaires du terrain des personnes privées car elle stipule l’annulation de principe de présomption de domanialité de l’Etat. D’ailleurs, son objet et ses consistances contiennent ses détails.

A- Le domaine privé de l’Etat et son objet Auparavant, l’Etat avait beaucoup de privilèges. L’acquisition des terres à l’Etat était facile. A l’époque, ce régime avait été inspiré par le code civil français dans son article 539 qui stipule que : Tous les biens vacants et sans maître, et ceux des personnes qui décèdent sans héritier ou dont la succession est abandonnée, appartient au domaine public (CCF) 65 . Mais à l’ère actuelle, sous l’impulsion de la loi n° 2008-014 du 23 juillet 2008 sur le domaine privé de l’Etat, des collectivités décentralisées et des personnes morales de

65 Article 539 du code civil Français 56

droit public, tout est changé. Cette loi a pour motif d’annuler la présomption de principe de domanialité de l’Etat, ainsi que la mise en place de propriété foncière privée non titrée par la loi n° 2005-019 du 17 octobre 2005 fixant le statut des terres à Madagascar qui implique une révision de la loi sur le domaine privé national. De ce fait, a été retirée de la présente loi, la présomption contraire à celle de la loi n°2005-019 du 17 octobre 2005 qui fixe le principe qui régit le statut des terres à Madagascar et aussi la loi n° 2006-031 fixant le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée. Cette loi a pour but d’aménager la gestion foncière. Elle a établi une nouvelle modalité de la gestion de son patrimoine : notamment mobilier et immobilier. Mais ici on s’intéresse beaucoup sur les biens immobiliers de l’Etat. Ce dernier exerce le droit de disposition juridique et matériel sur son bien. Il peut contracter tous les actes de droit commun de transaction. Cette loi accepte la cession du terrain mais la procédure est très allégée car il s’agit dans la majeure partie de cas de cession du terrain déjà immatriculé au nom de l’Etat. Cependant, à la différence du droit commun, non ou insuffisant de mise en valeur sont soumis a une condition résolutoire de mise en valeur et régit par un cahier de charge déterminant la condition de vente et annexé a l’acte de cession. La présente loi favorise le possesseur de bonne foi .Elle reprend la possibilité de l’Etat de reconnaître le droit de propriété pour les occupants qui ont mis personnellement en valeur depuis dix ans la parcelle demandée.

B- La consistance De la loi sur le domaine privé de l’Etat

Cette présente loi comporte dans son article 2 66 les fractions du domaine privé immobilier de l’Etat. Elle stipule l’acquisition et la transmission du domaine privé immobilier de l’Etat. Elle peut être survenue dans les différents cas ci-dessus :

-Non mise en valeur de parcelle

-En vertu de Droit de souveraineté

-En vertu de la transmission de titre gratuit ou onéreux

-Par suite de changement de statuts de dépendances du domaine public.

Certains biens ne peuvent pas devenir domaine privé de l’Etat. Par exemple les biens ayants fait partie du domaine public comme le lais et relais de la mer, tous les

66 La loi n° 2008-014 du 23 juillet 2008 sur le domaine privé de l’Etat, des collectivités territoriales décentralisées et de personnes morales du droit public. 57

terrains cessant d’être recouvert par la mer. Cette présente loi fixe également les conditions juridiques de terrain privé de l’Etat. Il peut être affecté à tout service public, le bénéficiaire peut aussi, dans certains cas, bénéficier de droit de préemption. Ce dernier s’applique dans le cas de personnes riveraines de cours d’eau qui abandonnent leurs anciens lits, le riverain des canaux d’irrigations ou de navigation délaissée. Le domaine privé de l’Etat est géré par le service chargé des domaines. Cette présente loi stipule toutes les gestions relatives à ce domaine.

III- Loi sur l’investissement à Madagascar La difficulté des conditions d’acquisition des terres aux étrangers a entraîné l’orientation des législateurs malgaches à étudier cette branche. Car le gouvernement connaît l’importance de l’investissement au sein de l’économie malgache. Alors que l’acquisition des terres aux étrangers à Madagascar était sévèrement règlementée par rapport à la condition apportée par la loi n° 2007-036 du 14 janvier 2008 concernant l’investissement des étrangers. Dans ce cas, on peut exposer le parcours de la condition des investisseurs comme suit : la sévérité de la tradition malgache et les conditions d’acquisition des terrains aux étrangers.

A- La sévérité de la tradition Malgache Auparavant, les terres malgaches étaient strictement pour les Malgaches. La notion de Tanindrazana interdisait l’acquisition des terres pour les étrangers. Pourtant, il n’y avait pas également de loi qui autorise la vente de terrain aux étrangers. La constitution de 1998 révisée avait stipulé l’inaliénabilité du territoire malgache 67 . Le proverbe malgache, « vendre de terre aux étrangers c’est comme vendre la partie 68 » a encore renforcé cette interdiction. Le gouvernement a constaté la difficulté économique de Madagascar, et avait posé l’exception à ce principe. Pour cette raison, il avait accordé le contrat de bail emphytéotique 69 pour les étrangers. Mais malgré cette autorisation, le doute reste encore pour les investisseurs d’aller à Madagascar, car le statut des terres n’était pas encore clarifié et la loi était encore rigide pour les investisseurs. Le président Allemand HORSE Köhler a encore constaté cette difficulté des investissements internationaux lors de

67 La constitution malgache de 1998. 68 Le proverbe Malgache. 69 Bail qui a une longue durée de 18 à99 ans. 58

sa visite officielle en Afrique et Madagascar. Pourtant, il a invité les malgaches à dépasser ces traditions ancestrales 70 au profil du développement économique.

B- Les conditions d’acquisition du terrain aux étrangers à Madagascar

La difficulté économique à Madagascar oblige les Malgache à assouplir la loi foncière en matière de l’investissement. Madagascar a besoin de plusieurs investisseurs pour échapper au problème de chômage et de dépendance économique. C’est pourquoi l’Etat malgache veut transformer l’investissement comme un moteur du développement. La loi foncière mise en application en 2008 ne prévoit aucune interdiction quant à l’acquisition de terrain par les étrangers, mais ils doivent suivre les étapes exigées. L’Economic, Dévelopment Board of Madagascar (EDBM) délivre l’autorisation foncière. Autrement dit, l’investissement des étrangers est autorisé par l’EDBM 71 . C’est un organisme autonome de l’Etat et rattacher ensuite au Président de la république. Il facilite il facilite l’approbation du projet du développement. L’EDBEM simplifie la procédure administrative d’investissement et facilite l’accès au foncier des entreprises pour les sociétés installées à Madagascar.

Tous les étrangers souhaitant d’être accueillis à Madagascar doivent avoir le projet d’investissement. Donc l’acquisition de propriété foncière à Madagascar n’est pas possible que si l’intéressé a réellement l’intention d’investir. La mise en œuvre du programme d’investissement doit être débutée dans un délai maximum de six mois à compter de la date de l’émission de titre de propriété foncière aux noms de l’investisseur. Ce dernier est sous condition déterminée par l’Etat :

- l’investissement doit être fait dans le secteur bien défini.

- L’investisseur doit acheter des terrains 25 000 m2 au maximum. Ils doivent notamment investir au minimum de 50 000 dollars.72

70 HORSE Köhler Le président Allemand. 71 Gazette express de Madagascar 72 www.foncier.gov.mg//pf5.php ?p=110 :

59

Section 2- L’Aménagement des procédures au niveau des services fonciers Puisque la difficulté de sécurisation foncière est parmi les problèmes majeurs en matière foncière, l’Etat malgache ne cesse de chercher la solution pour lutter contre la crise. Les idées obtenues et les problèmes constatés dans le cadre du foncier sont clairs et réels. Voilà pourquoi le gouvernement avait orienté leurs programmes dans le but de résoudre le problème foncier. Face à tous ces problèmes, le projet de l’Etat était positif. On peut prouver ce dernier dans deux points distincts : la sécurisation foncière facile et moins chère et la conséquence de la décentralisation de la gestion foncière.

§-1-Sécurisation foncière facile et moins chère Grâce à la réforme foncière, les opérations exécutées en matière de la sécurisation devient facile, ne nécessite pas beaucoup d’argent et simple. Le nombre des organes habiles à la sécurisation persiste et ce nombre étant amélioré. Actuellement, on peut sécuriser le terrain dans deux types de service foncier (SF) tel que : les services fonciers régionaux et les services fonciers décentralisés.

I- Sur les services fonciers régionaux L’amélioration de la gestion foncière favorise les services fonciers et les usagers de ces services. Toute opération exercée dans ces services devient simple, facile et à court délai. Cette situation est vue dans toutes les branches de service foncier en place.

-A u niveau de CIRDOMA

-Au niveau de CIRTOPO

-Gestion foncière décentralisée

A- Dans le CIRDOMA La facilitation de sécurisation foncière au niveau de circonscription domaniale du point de vue procédurale, depuis la réforme foncière et domaniale à Madagascar, cette circonscription a le plein droit de sécuriser la propriété des usagers du début jusqu'à la fin des étapes. Il engage tous les actes de sécurisation foncière dans le but d’obtenir le TF. La réforme a menée beaucoup de changement. Grâce à elle, nombreux sont les usagers qui peuvent sécuriser leur terrain. Le taux de titre foncier délivré par an augmente. En 2007, le service de domaine a établi 11527 titres fonciers dans tout Madagascar contre l’objectif

60

d’émettre 10000 titres. Cette année, c'est-à-dire l’année 2009 prévoit l’établissement de 30000 TF 73 .

Alors qu’avant la réforme, le service foncier ne peut délivrer que 1200 titres fonciers dans tout Madagascar. Pourtant, des anciennes étapes de la sécurisation nécessitent l’intervention de nombreux corps d’Administration. La procédure est trop longue et coûteuse. Cependant l’immatriculation traverse 24 étapes 74 . Et aussi, la dépense est estimée au quinze million de Fmg.

La centralisation de pouvoir ne permet pas les usagers de sécuriser leurs terrains. Surtout, les propriétaires du terrain dans les communes rurales rencontrent beaucoup de difficultés que ceux de la commune urbaine. Cette difficulté se voit au niveau d’éloignement de service foncier. Ce dernier peut se situer à 100 km par rapport à l’usager. Cependant, le CIRDOMA était rare à Madagascar. Ils sont presque installés au niveau de province. Alors que le frais de déplacement est élevé, mais la consultation de CIRDOMA est obligatoire pour sécuriser le terrain. Ces difficultés constituent un obstacle à la régularisation du terrain. C’est pour cela que le gouvernement a décidé de faciliter la sécurisation foncière. Actuellement, le CIRDOMA détient le plein pouvoir de sécuriser le terrain. Toute procédure juridique et paperasse sont à la compétence de CIRDOMA. Il n’est plus utile d’aller au chef district et aux autres corps d’administration pour sécuriser le terrain des personnes privées. Le PNF résout également le problème de déplacement des habitants de la commune rurale, c’est la mise en place du guichet foncier ou la décentralisation de la gestion foncière.

B- Au niveau de CIRTOPO Au sein de circonscription topographique, l’aménagement de procédure n’apporte pas beaucoup de changement car depuis longtemps toutes les procédures de sécurisation passent obligatoirement au CIRTOPO. Il n’avait pas perdu son rôle. Il est le seul organe compétent dans le domaine physique du terrain. Toutes les procédures du repérage, l’implantation de borne nécessitent l’intervention de service topographique. Il n’a bénéficié du changement qu’au niveau du PLOF ou du plan local d’occupation foncière. Dans ce cas, il a bénéficié de renouvellement du PLOF car la modernisation de ceux-là facilite leur

73 www. Madagascar.com/ravalomanana.htm

74 Lettre de la politique foncière. 61

travail de délimitation du terrain lors du bornage. Le pouvoir du CIRTOPO n’a jamais été partagé à d’autres administrations comme le cas du CIRDOMA qui a été partagé aux corps d’administration de l’Etat quelconque, sauf le cas de décentralisation de la gestion foncière actuelle.

En bref, l’effet de la réforme au niveau du topo est connu à la modernisation du service foncier, à la réforme du document et l’existence du PLOF informatisé.

II- Services fonciers décentralisés Pour répondre aux attentes des usagers, le PNF a essayé de résoudre le problème d’éloignement des services fonciers. Il a fait approcher le service foncier aux usagers, c’est une décentralisation de la gestion foncière. Le service foncier décentralisé assure la sécurisation des terrains au niveau rural. A partir de ce temps là, le droit d’option pour la sécurisation foncière est ouvert au profit des usagers.

A- Gestion foncière décentralisée

1- Mise en place des guichets fonciers communaux

Conformément au principe de décentralisation de la gestion foncière affirmée par la présente loi, il appartient à la collectivité décentralisée de base de mettre en place des services appelés Guichets fonciers au sein de leur administration pour gérer le régime de ces propriétés foncières privées non titrées. Actuellement, ce guichet est présent dans plusieurs régions de Madagascar.

Les conditions exigées au fonctionnement normal de cette institution sont presque réunies :

La mise en place du PLOF qui présente les différentes situations foncières de son territoire telles que les domaines publics et privés de l’Etat, des collectivités décentralisées ou d’autres personnes morales de droit public, les aires à statut particulier, les propriétés foncières titrées et éventuellement la délimitation des occupations existant sur son territoire. Le plan local d’occupation foncière constitue un outil d’information cartographique de gestion rationnelle des terres pour la collectivité décentralisée. Cette collectivité dispose des personnels formés à la gestion foncière. Elle est tenue d’intégrer dans son budget le fonctionnement de ce service.

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2- Le but de service foncier communal

Le but de service foncier communal a pour objet la réalisation de la reconnaissance de droit de propriétés sur les parcelles occupées. A la suite des différentes procédures, ce service délivre un acte de reconnaissance ou certificat foncier.

La formulation de la demande de reconnaissance de droit de propriété peut faire formuler soit à titre individuel, soit à titre collectif. Le PNF a simplifié la procédure instituée pour cette reconnaissance de droit. Elle se déroule au niveau de la collectivité de base. Le certificat de reconnaissance du droit de propriété est délivré à l’issue de la procédure. Il constitue pour le propriétaire la preuve du droit de propriété à l’instar du titre de propriété du régime foncier des propriétés titrées.

A cet effet, le propriétaire devient légal envers son patrimoine. Il pourra exercer tous les actes juridiques portant sur le droit et leurs démembrements reconnus par les lois en vigueur, lié à la propriété titrée. Autrement dit, le droit de disposition juridique est établi au profit du propriétaire. Comme JEAN LUC l’affirme dans son ouvrage intitulé introduction et thème fondamentaux du droit civil, « Le Droit de propriété constitue un rapport de droit entre une personne et une chose, rapport en vertu duquel cette personne est habile à jouir et à disposer de cette chose 75 ». Par suite de cette sécurisation foncière, la propriété peut être également transmise par voix de succession.

Le certificat foncier peut être transformé en titre foncier d’immatriculation auprès des services régionaux de l’Etat chargés de la gestion du foncier.

B- La naissance de droit d’option aux usagers La loi n° 2006-031 du 24 novembre 2006 fixant le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée. Malgré les dispositions de la loi n° 2005-019 fixant les principes régissant les différents statuts des terres à Madagascar, à déterminer le droit de propriété dont celui des propriétés foncières privées non titrées, les usagées ont le choix pour la sécurisation de leurs droits de propriété entre la procédure fondée sur l’immatriculation et celle du certificat, objet de la présente loi. Cette dernière définit ces propriétés foncières privées non titrées et détermine leur mode de gestion.

75 JEAN LUC, Introduction et thème fondamentaux du Droit civil p : 246 63

La loi s’applique aussi à toutes les terres occupées de façon traditionnelle, qui ne sont pas encore l’objet d’un régime juridique légalement établi, c’est-à-dire l’occupation de fait des terrains.

Ces terres constituent un patrimoine familial qui se transmet de génération en génération, qui sera des pâturages très étendus qui font l’objet d’une loi spécifique. Donc l’occupant d’un terrain l’occupe illégalement sans titre.

Conformément au principe de la décentralisation de la gestion foncière, il appartient à la collectivité décentralisée de base de mettre en place le service appelé « Guichet foncier » au sein de leurs administrations pour gérer le régime de propriété foncière privée non titrée. Ce service est placé plus proche des usagers.

§-2- Conséquences de la décentralisation de gestion foncière La décentralisation de la gestion foncière diminue la difficulté des usagers pour la sécurisation de leur terrain. Depuis cette décentralisation, tous les intéressés sont capables de sécuriser leur parcelle occupée car il y a le rapprochement des responsables aux usagers ainsi que la création des guichets fonciers communaux.

I- Rapprochement de l’administration foncière et l’aménagement de coût Vu les problèmes causés par l’éloignement des services fonciers, le gouvernement malgache ne cesse de trouver la solution : d’où apparaît la décentration de la gestion foncière. Cette décentralisation est marquée par la mise en place du guichet foncier communal dans les communes rurales. Elle est aussi connue par la décentralisation du pouvoir central vers celui de la province, de la province vers le district pour se terminer par les communes rurales. Les usagers des communes rurales ont plus de problèmes de sécurisation foncière que ceux de la commune urbaine. C’est pour cette raison que le gouvernement a décentralisé la gestion. Le guichet foncier communal a le plein pouvoir de gérer la propriété foncière dans la commune urbaine. Le maire de la commune se collabore avec les agents du guichet. Sa compétence s’arrête jusqu’à la limitrophe du territoire de terrain rural. La mise en place de cet organe est la réponse à l’attente des usagers, car la difficulté de sécurisation foncière constitue une source de conflit foncier. Alors que, grâce à ce guichet, tous les usagers peuvent y solliciter le certificat foncier. Le gouvernement a fait rapprocher les guichets fonciers aux usagers. Ils sont installés dans plusieurs communes rurales. Les agents du guichet assurent les cadres physiques de la sécurisation.

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Ils occupent la reconnaissance du terrain demandé et toute autre tache nécessaire en matière de reconnaissance. La décentralisation de la gestion foncière empêche le souci des usagers à propos de leur terrain.

B- Coût de reconnaissance du terrain aménagé La dépense des usagers pour la sécurisation de leur terrain au niveau du guichet foncier est moins chère et à la portée de tout le monde. Avant mois de juillet 2009, le prix est fait en promotion. Les usagers qui veulent obtenir le certificat foncier doivent payer la somme 10 000 Ariary au niveau de CRIF ou au niveau du guichet foncier de leur commune, 2 000 Ariary à payer pour ceux ou celles qui veulent faire l’opposition. Ce prix de reconnaissance est fait en promotion pour que tout le monde puisse sécuriser leur terrain.

Après le mois de juillet 2009, le frais de reconnaissance du terrain revient à son prix normal. C'est-à-dire ceux qui veulent avoir le certificat foncier, doivent payer 40 000 Ariary au guichet foncier. Tous les usagers ont été informés pour la limite de ce prix en promotion. Chaque fois que les agents des guichets fonciers font la reconnaissance d’un terrain, ils donnent toujours l’information à l’usager, à propos de la limite de cette promotion de prix.

Le taux de demande du certificat foncier a été diminué à partir du retour en prix normal de reconnaissance du terrain. A l’époque, le PNF n’a pas cessé de trouver la solution. Ce problème de prix a été discuté pendant la conférence du 23 juillet 2009 qui a eu lieu à l’Hôtel de la poste d’Antsiranana, et a été présidée par Monsieur le coordonateur national du PNF 76 . L’objet de cette discussion, c’était l’aménagement de prix de reconnaissance du terrain.

II- Existence des guichets fonciers opérationnels Suite de la réforme foncière, plusieurs guichets fonciers sont opérationnels. Ils sont installés dans les seize sur vingt deux régions de Madagascar. Certains de ces guichets fonciers sont généralement soutenus par de différents bailleurs de fonds. Mais d’autres ne bénéficient pas de financement de l’extérieur. Voici comment se répartissent ces différents guichets fonciers selon les diverses régions de notre pays :

76 RAHARISON Henri 65

A- Les guichets fonciers avec financement

-Région d’ANOSY Dans la région d’Anosy, les guichets fonciers sont placés dans cinq communes de district d’Amboasary Sud, qui sont : Elonty, Mahaly, Marotsiraka, Tomboarivo, et Tsivory .

-Région d’ALAOTRA MANGORO

Quant à la région d’Alaotra mangoro, trois districts sont concernés : Dans le district d’Ambatondrazaka, neuf communes bénéficient des guichets fonciers : Ambatondrazaka I, Ambatondrazaka suburbaine, Ambohitsilaozana, Amparihitsokatra, Ampitatsimo, Andilanatoby, Feramanga Nord, Imerimandroso, et Manakambahiny antsinanana.

Dans le district d’Amparafaravola, dix communes bénéficient des guichets fonciers : Ambatomainty, Abodimanga, Ambohijanahary, Ambohimandroso I, Ambohitrarivo, Amparafaravola, Andrebakely timon, Sahamamy, Tanambe et Vohitsara.

Dans le district d’Andilamena, le guichet foncier est installé dans la commune rurale d’Andilamena.

-Région d’AMORON’NY MANIA

Dans la région d’Amoron’ny mania, quatre districts sont concernés:

Dans le district d’Amatofinandrana, il y a cinq communs, qui ont des guichets fonciers : Ambatofinandrahana, Ambondromisotra, Fenerivo, Itremo et .

Dans le district d’Ambositra, le guichet foncier est installé dans vingt deux communes, telles qu’Alakamsy ambohijato, Ambalamanakana, Ambatofitorahana, Ambinanindrano, Ambohimitombo I, Ambohimitombo II, Ambositra banlieu, Andina, Ankazoambo, Antoetra, Fahizay, Ihadilalana, Ilaka centre, Imerina imady, Ivato, Ivony, Kianjandrakefina, Mahazina ambohipierenana, Marosoa, sahatsimo ambohimanjaka, Tsarasaotra et vohidahy.

Dans le district de Fandrina, le guichet foncier est installé dans sept communes suivantes : Alakamisy ambohimahazo, Ankarinoro, Betsimisotra, Mahazoarivo, Miarinavaratra, Tatamalaza et Tsarazaza.

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Dans le district de Manandrina, neuf guichets fonciers sont opérationnels : Ambatimarina, Ambohimahazo, Ambohimilanja, Ambohipo, Ambovombe centre, Adakatany, Anjoma nandihizana, Aoman’akoana, Talata vohimena et Vinany andakatanikely.

-Région d’ANTSINANANA

Dans la région d’Antsinanana, quatre districts sont couverts de guichets fonciers, à savoir : les districts de Brickaville, de Mahanoro, de Toamasina II et de Vatomandry.

A Brickaville, les guichets fonciers sont installés dans douze communes: Ambalarondra, Ambinaninony, Andevoranto, anivorano Est, Brickaville, Fanasana, Fetraomby, Mahatsara, Maroseranana, Ranomafana Est, Razanaka et Vohitranovina.

A Mahanoro, les guichets fonciers sont installés dans huit communes : Ambodibonara, Ambodiharina, Ankazotsifantatra, Betsizaraina, Mahanoro, Manjakandrina, Masomeloka et Tsaravinany.

Dans le District de Toamasina II, quatorze communes bénéficient le guichet foncier : Ambodilazana, Ambodiriana, Amboditandroho, Ampasimadinika, Ampasibe onibe, Amporoforo, Andonabe, Andranobolaha, Antetezambaro, Fanandrana, Foulpointe, Mangabe, Sahambala et Toamasina suburbaine.

Quant au district de Vatomandry, les guichets fonciers sont installés dans seize communes suivantes : Ambalavolo, Amboditavolo, Ambodivoananto, Ampasimadinika, Aatanambao mahatsara, Iamborano, Ifasina I, Ifasina II, Ilaka Est, Maintinandry, Niarovana caroline, Niherena, Sahamatevina, Tanambao vahatrakaka, Tsarasambo, et Tsivangiana.

- Région de

Dans la région de Vakinankaratra, six districts sont concernés par les guichets fonciers : ce sont les distrcicts d’, d’, d’ II, de , de et de .

Dans le district d’Ambatolampy, les guichets fonciers sont installés dans dix sept communes, dont les suivantes :

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Alakamisy , Alatsinainy , Ambano, Ambatomena, Ambohibary, Ambohijanandriana, , , , Atanambao, , Antsoantany, , Mandona, Mandrosoasina, Mangarano, Sahanivotrymandona, , Tsarahonenana Ssahanivotry et

Dans le district de Betafo, il y a douze guichets fonciers opérationnels : ce sont les guichets d’, d’Alakamisy marososona , d’, d’Ambatonikolahy, d’, d’Ambohimaasina, d’, d’, d’Anosiarivo manapa, d’, d’Antsoso, de Betafo, d’Inanantonana, de , de , de , de Soavina et de .

Dans le district de Faratsiho, huit communes bénéficient des guichets fonciers : ce sont les communes d’Ambatofotsy , d’, d’, de Faratsiho, de Faravohitra, de , de et de .

A Mandoto, les guichets fonciers sont installés dans les communes d’, d’Ankazomirihotra, d’Antanambao ambary, de Betsohana, de , de Mandoto, de et de Vinany.

-Région BOENY

Dans la région de Boeny, les guichets fonciers sont installés dans les communes rurales de trois districts suivants : Ambatoboeny, Mahajanga II et Mitsinjo. Dans le district d’Ambatoboeny, il y a neuf communes couvertes des guichets fonciers, à savoir les communes rurales d’Ambato ambarimay, d’Ambondromamy, d’Andranofasika, d’Andranomamy, d’Anjiajia, d’Ankiabe, de Madirovolo, de Manerinerina et de Tsaramandroso. A Mahajanga II, ces guichets fonciers sont implantés dans huit communes, dont : les communes d’Ambalabe befanjava, d’Ambalakida, d’Andranoboka, de de Belobaka, de Betsako, de Boanamary, de Marirany et de Bekobay centre. Quant au district de Mitsinjo, les guichets fonciers sont installés dans cinq communes rurales : celles d’Antongomena, de Bevary, de Katsepy, de Mantsakabanja et de Mitsinjo.

-Région DIANA

Dans la région de DIANA, trois districts sont concernés de guichets fonciers. Il s’agit des districts d’Antsiranana II, d’Ambilobe et d’Ambanja. Dans le district d’Ambanja, treize communes bénéficient ces guichets fonciers, à savoir : les communes 68

rurales d’Ambodimanga ramena, d’Ambohimarina, d’Ambohitrandriana, d’Ankingameloka, d’Antranokarany, d’Antsakoamanondro, de Bemaneviky haut sambirano, de Benavony, de Djangoa, de Maevatanana, de Maherivaratra, de Marotolàna et de Marovato.Dans le district d’Ambilobe, six communes bénéficient des guichets fonciers : les communes d’Ambakirano, d’Ambarakaraka, d’Ambatobenanjavy, d’Agnaboranoifasy, de Beramanja, d’Antanambao marivorahona. Dans le district d’Antsiranana II, les guichets fonciers sont installés dans les communes rurales d’Andrafiabe, d’Andranovondrona, de Mahavanona et de Ramena.

- Région de MENABE

Dans la région de Menabe, il y a trois districts couverts de guichets fonciers : les districts de Belo sur tsiribihna, de et de . A Belo sur tsiribihina, ces guichets fonciers se trouvent dans les neuf communes : dans celles de Belo sur tsiribihina, de Bemarivo ankirindro, de et de . Dans le district de Mahabo, ils couvrent cinq communes : celle d’Ampanihy, d’, de Befotaka, de Mahabo et d’

Quant au district de Miandrivazo, ces guichets fonciers sont implantés dans dix communes, telles que les communes rurales d’Apanihy, d’Anosimena, de Bemahatazana, de , de Miandrivazo, d’, de , de et de .

- Région d’Analamanga

Dans la région d’Analamanga, on peut trouver les guichets fonciers dans les districts de Manjakandriana et d’Ambohidratrimo. Dans le district de Manjakandrina, les guichets fonciers sont implantés dans les communes rurales de Miadanandriana. Mais dans le district d’Amboidratrimo, ils se voient dans les communes rurales d’Ambatolampy, d’Ivato aéroport, d’Ivato firaisana, de Merimandroso et de Talatamaty.

-Région de Vatovavy fito vinany

Dans la région de vatovavy fito vinany, les guichets fonciers sont placés dans la commune rurale d’Ambila et de Mizilo gare.

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B- Les guichets fonciers sans financement A coté des guichets fonciers sous le financement des différents bailleurs de fonds, il y a aussi d’autres guichets fonciers qui ne nécessitent pas de financement provenant de l’extérieur, c'est-à-dire des guichets fonciers installés par le biais des budgets communaux. On les appelle aussi guichets fonciers autonomes. On trouve ces guichets dans trois régions de Madagascar telles que celle d’Androy, de Bongolava et d’Itasy.

Suite aux difficultés économique et financière, le taux des guichets fonciers sans financement est très en baisse, car la mise en place des guichets fonciers nécessite beaucoup d’argent. Alors que la plupart des communes rurales à Madagascar ont de dépendance financière. Dans ce cas là donc, l’installation du guichet foncier est loin d’être mise à jour qu’à l’aide de bailleur de fond pour la majorité de la commune rurale. Le taux des guichets fonciers sans financement ci-dessous prouve cette situation. Jusqu’à présent, il n’y a que trois régions qui puissent installer le guichet foncier autonome dans leurs communes rurales. Alors que, dans ses trois régions, l’effectif des guichets fonciers autonomes fonctionnels est très faible par rapport à ceux soutenu par des bailleurs de fonds. Ainsi, la liste des guichets fonciers sans financement provenant de l’extérieur seront, évoqué ultérieurement.

Dans la région d’Androy, c’est le district d’Amboasary qui bénéficie le guichet. Ce dernier est installé dans la commune rurale d’Amboasary CU. Tandis que dans la région de Bongolava, ils se voient dans le district de Tsiroanomandidy. Ils sont installés dans six communes, à savoir : Belobaka, CU Tsiroanomandidy, Mahasoro, Maroharona, Tinjoarivo et dans la commune rurale de Tsiroanomandidy fihaonana. Quant à la région d’Itasy, c’est le district de Soavinandrina qui a ses guichets. Ils sont placés dans trois communes suivantes : Mananasy, Ampary et Soavinandrina.

2-Le résultat chiffré des GF communaux 77

Au niveau de la décentralisation foncière, la réforme a fait sortir des résultats tangibles. Ces résultats commencent à apparaître depuis l’année 2005, plus précisément au mois de novembre. À cette époque, ils n’ont été connus qu’au niveau des guichets fonciers fonctionnels, en fonction de l’effectif des demandes reçues. Mais au niveau du certificat foncier, cette reforme n’a encore apporté des résultats qu’au mois de février 2006. Le graphique ci- dessus montre le résultat cumulé de la gestion foncière décentralisée. Il représente le nombre des

77 Programme national foncier 70

guichets fonciers fonctionnels, le nombre cumulé des demandes reçues et celui des certificats fonciers délivrés depuis 2005 jusqu’ au 2009.

Source : PNF

§-3- Résultat au niveau matériel et technique. Au service foncier, beaucoup de résultats peuvent être constatés. Ces résultats sont concentrés surtout sur le cadre des équipements. Les anciens équipements de service foncier semblent inutiles face aux nouveaux équipements. Le renouvellement de ces équipements et des techniques est aussi un parcours à la sécurisation facile des terrains. En effet, le résultat est vu dans le cadre des matériaux et dans les points de vue techniques.

I- Le résultat matériel de la réforme Au niveau matériel, la réforme foncière a des résultats tangibles et convaincants. Le résultat matériel de la réforme se manifeste dans le point de la modernisation des services fonciers, des documents fonciers, et la formation des personnels et ainsi que dans la modernisation des services topographiques.

A- Des services fonciers et des documents fonciers modernisé La réforme foncière apporte des effets au niveau matériel. A ce niveau matériel, la modernisation règne dans le cadre du service domanial. Le PNF a changé l’environnement

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de service foncier par la mise en place de l’informatisation. Cette technique facilite la conservation des informations foncières. Les anciens matériaux sont abandonnés face à des matériaux informatiques. Actuellement, tous les services fonciers à Madagascar utilisent l’ordinateur. Les informations foncières sont conservées dans l’ordinateur. Les scanners sont mis à la disposition des services fonciers. Par conséquent, le résultat de cette réforme foncière devient tangible, car plusieurs documents y sont modernisés. Quelques livres fonciers sont renouvelés.

B- Des services topographiques modernisés Au niveau des services Topographiques, les PLOF sont informatisés. Les matériaux informatiques sont placés dans tous les services topographiques. La présence de ces matériaux facilite le travail des personnels des services fonciers. A partir de la réforme, l’équipement de ces services fonciers est bien amélioré. Cette réforme consiste à moderniser les matériaux nécessaires utilisés par ces services topographiques.

Au niveau des employés, le CIRTOPO est amélioré par la formation de ses personnels. Bon nombre de personnels ont bénéficié la formation sur leur fonction. Parmi ces personnels qui ont bénéficié cette formation, on peut citer : les opérateurs géomètres, les géomètres topographes, et les ingénieurs géomètres ou géomètres experts. Cette formation varie selon leur niveau professionnel, c’est pourquoi les personnels du CIRTOPO se repartissent de manière hiérarchique, en commençant par les responsables du service cartographique pour arriver à ceux des relevés topographiques. Le topographe ou opérateur géomètre procède au relevé métrique qui permettra d’établir un plan et une carte exacte de tous les détails d’un terrain. Cette même technique est utilisée pour délimiter tous les domaines fonciers (terrain,…) et leur propriétaire. Le repérage satellite devient un outil indispensable à ce métier. La technique géométrique et topographique établit des plans, des cartes à toutes les échelles à partir d’un relevé topographique préétabli. Ces plans facilitent la tache de CIRTOPO. Ils représentent tous les détails apparents de la parcelle concernée, en tenant compte des limites juridiques, des contraintes fiscales et des cadastres. Ils servent aussi pour l’élaboration d’un projet d’aménagements urbains et ruraux, comme dans le cas d’implantations et d’estimations des biens. La fonction comporte une bonne part de travail de bureau pour traiter les données recueillies sur place. Tous cela sont des conséquences de modernisation des services topographiques sur le fonctionnement du CIRTOPO.

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II- Résultats techniques de la réforme. Dans le cadre de formation, le bilan de la réforme se voit dans ces deux services fonciers, que ce soit dans les services fonciers régionaux ou dans les services fonciers décentralisés. Les bilans constatés dans ces services seront évoqués dans deux cas : bilan d’un programme de formation dans les services fonciers régionaux et le bilan d’un programme de formation dans les services fonciers décentralisés.

A- Bilans d’un programme de formation dans les services fonciers régionaux. Dans les services fonciers régionaux, la réforme a prévenu un programme de formation au métier du foncier. Au niveau de service domanial, elle consiste à former les personnels pour pouvoir atteindre l’objectif. Jusqu’à présent, la réforme foncière est encore en train de réaliser cette formation, mais ses résultats sont déjà perçus dans les autres secteurs d’activités. Les services domaniaux actuels bénéficient de plusieurs employés. Et ces derniers facilitent la réalisation de leur travail. Au niveau des services fonciers, les formations professionnelle et technique sont plus constatées. Le but de ce plan de formation aux métiers du foncier est de faciliter toutes les opérations menées devant le service foncier et aussi de favoriser la sécurisation foncière massive.

Quant aux services topographiques, la formation est orientée beaucoup plus aux ingénieurs topographiques. Le gouvernement veut réaliser ses buts par le biais de l’amélioration du service foncier. En tant que topo, ce service est compétent dans le domaine physique du terrain. Ses personnels doivent être formés parfaitement. A cet effet, pas mal des géomètres ont bénéficiés de la formation. Ceci est dans le but de faciliter l’opération du bornage, car l’insuffisance des personnels constitue un obstacle majeur à la sécurisation foncière massive.

Bref, le programme de formation au niveau des services fonciers régionaux à Madagascar a déjà amené quelques résultats, bien qu’il soit encore en cours, car le nombre des employés aux niveaux de service domanial et topographique augmente et leurs compétences sont améliorées. C’est pour cette raison que toute opération effectuée à ces services devient de plus en plus facile. La procédure de l’immatriculation foncière est simple. Actuellement, on peut avoir un titre foncier à l’issu de 9 mois après le dépôt de la demande par l’intéressé, si auparavant, la durée d’obtention de ce titre était entre 7 à 15 ans.

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B- Bilans de formation dans les services fonciers décentralisés A la veille de la réforme foncière, beaucoup des acteurs locaux sont formés pour les métiers du foncier. Cette formation était financée par le MCA-Madagascar, parce que ce bailleur veut implanter l’annexe des services fonciers dans les communes rurales pour éviter l’éloignement des services fonciers par rapports aux usagers. C’était la mise en place des guichets fonciers communaux. Ces guichets ont besoin des personnels pour le faire fonctionner. Alors que les personnels doivent être bien formés pour pouvoir mieux exercer leurs fonctions.

Ainsi, le PNF a formé beaucoup de personnels pour parvenir au bon fonctionnement de ces guichets fonciers. Il a fait l’appel d’offre aux intéressés pour deux postes différentes. Premièrement, il a fait l’appel aux intéressés d’une poste des animateurs du guichet foncier. Et enfin, il a fait l’appel aux autres : pour la poste des agents du guichet foncier et du CRIF. Tous ces personnels ont reçues de bonnes formations, avant d’entamer l’exercice de leur tâche.

La première formation, c’était pour les animateurs des guichets fonciers. Ces animateurs ont suivi leur formation à 78 pendant quelques mois, avant de rejoindre leur poste. Après la formation, le MCA a placé chacun de ces animateurs à sa poste respective.

La deuxième formation, c’était au profit des agents du guichet foncier et du CRIF. Ces agents ont été formés dans leur propre région. Après toutes ces formations, les guichets fonciers ont commencé à fonctionner. L’opération de reconnaissance a été commencée. Le premier guichet foncier qui existe à Madagascar c’était le guichet foncier d’Amparafaravola 79 . C’était là que la première reconnaissance locale du terrain a été effectuée.

En bref, le résultat de la formation est beaucoup plus constaté au niveau des services fonciers décentralisés que dans les services fonciers régionaux. Le programme des trois niveaux de formation est encore en cours de réalisation. Actuellement, on constate déjà un certain nombre de résultats de cette reforme, bien qu’ils soient encore rares.

78 Ville capitale de Madagascar 79 Région d’Alaotra manggoro 74

Chapitre II : Bilan négatif de la réforme A coté de ce bilan positif, il y a également le bilan négatif de la réforme foncière à Madagascar. Ce bilan est constitué par l’impact de la crise foncière depuis plusieurs années car cette crise a détruit beaucoup de choses. En effet, la réforme dans d’autres secteurs devient de plus en plus difficile car la perturbation est trop profonde. C’est la raison pour laquelle la réforme dans les autres secteurs est tombée dans l’échec. Le problème de la réforme persiste. Les activités du PNF est en difficulté. Le guichet foncier dont les usagers ont plus de besoins est en crise, surtout par la suite du départ du bailleur de fonds, tel que le MCA, un bailleur qui a assuré la base de la décentralisation de la gestion foncière. En fait, il y a deux cas qui montrent le bilan négatif de la réforme foncière à Madagascar : l’obstacle aux niveaux matériel et technique ainsi que les problèmes rencontrés aux cours de la réforme et la crise provoquée par le départ du bailleur MCA.

Section 1 : Obstacle au niveau matériel et technique Plusieurs de problèmes sont rencontrés par le PNF au cours de la réforme foncière. Ces problèmes se sont manifestés dans quelques secteurs d’activités. Cela empêche les bons fonctionnements de la réforme foncière. Cet obstacle se manifeste dans la difficulté dans la réforme des documents ainsi que dans la difficulté de réforme au domaine technique.

§-1-Difficulté dans la réforme des documents Le problème dans la réforme des documents fonciers nuit l’activité du PNF. Il rend à l’échec la réforme dans cette branche d’activité. La source de ce problème peut s’expliquer par deux raisons : la cause de la difficulté de réforme aux documents, le problème de mains d’œuvre et de disparition de ces dossiers.

I- Cause de la difficulté de réforme aux documents La situation des dossiers qui sont placés dans le service foncier favorise la multiplication des problèmes de réforme des documents. Dans le cadre de ce dernier, la réforme n’arrive pas à aller jusqu'au bout dans la réalisation de ses objectifs, et c’est à cause de divers obstacles qu’elle affronte, comme par exemple : la vétusté des dossiers, la destruction des dossiers.

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A- La vétusté des dossiers La vétusté des dossiers constituent un grand problème sur la réforme. Les dossiers dans les services fonciers sont souvent trop vieux. Ces documents y sont déposés depuis plusieurs décennies. Alors que les conditionnements de conservation sont très mal et rudimentaire. Cette vétusté des documents est causée par la maladresse d’organisation de l’Etat envers le service foncier. Ce service ne peut pas agir de façon normale car le nombre des dossiers à traiter n’est pas proportionnel au nombre des services fonciers qui existent à Madagascar. Autrement dit, les services fonciers sont peu nombreux et n’arrivent pas à couvrir les documents des usagers, car ces derniers qui veulent sécuriser le terrain et faire la transaction sont plus nombreux. Tout cela constitue la cause de vétusté des documents et cette dernière entraîne plus souvent la difficulté pour la réforme des dossiers fonciers.

B- La destruction des dossiers A cause de la mauvaise conservation, plusieurs documents sont détruits. Au service foncier, les documents sont placés dans le placard avec de mauvais conditionnements. Il y a aussi d’autres qui sont placés sur la simple étagère.

Pour ceux qui sont placés dans le placard, les insectes et la chaleur sont la source de leur destruction. Comme dans le service foncier de Tuléar 80 , les documents sont presque détruits par la chaleur car ils sont enfermés dans le placard pendant plusieurs années. Par conséquent, ces documents deviennent faciles à être déchirés, une fois qu’on les prend. Alors que dans la réforme de ces documents, celui-ci doit être feuilletés page par page pour pourvoir copier tout ce qui est dedans. Autre problème, est le manque d’entretien au dossier conservé dans le placard et aussi rencontre-t- on souvent des placards qui sont détruits. Dans les autres provinces, ce n’est pas seulement la chaleur qui constitue la source de la destruction des dossiers, mais il y a également la destruction par la pluie. A cause des manques de réhabilitation des bureaux de services fonciers, les documents qui y sont posés sont souvent détruits en grande partie par la pluie entrainant l’humidité. Cette dernière abîme le document chaque fois que la saison de pluie arrive. Par conséquent, la majeure partie de ces documents devient illisible. Cette illisibilité des documents était un problème majeur de la réforme. Dans ce cas, le contenu des documents est difficile à comprendre.

80 CIRDOMA et CIRTOPO de Tuléar 76

Alors que chaque document doit être réformé clairement pour répondre à l’aspiration des usagers. Dans la reforme, le pliage des dossiers fait aussi partie des problèmes, plusieurs des dossiers dans le service foncier sont pliés à cause de mauvais emplacement. Mais il ne constitue pas des problèmes graves car il s’agit d’un problème qu’on peut résoudre. Pour résoudre ce problème, les agents du service foncier emploient le système de dépliage.

Schéma qui montre la situation des dossiers dans le service foncier. (Source : Conservation « terminée » cirtopo Diégo)

II - La disparition des documents et problèmes de mains d’œuvre La Difficulté dans la réforme des documents est un problème majeur rencontré au cours de la réforme foncière, la disparition des documents et les problèmes de mains d’œuvre, c'est-à-dire l’insuffisance de personnels spécialisés constitue cet obstacle. On va détailler ci-après le contenu de ces deux causes de difficulté de la réforme des documents fonciers.

A- Disparition des documents Par suite des divers problèmes de conservation des dossiers dans les services fonciers, beaucoup de documents ont été disparus. Cette disparition est causée par plusieurs raisons. Prenons, par exemple, le cas de la situation des services fonciers dans presque toutes les parties de la grande île: Pas mal de services fonciers de ce pays ont de mauvais placard. Alors que les dossiers qui sont placé dedans de ce placard ne sont pas correctement vérifiés. Ce problème amène le PNF à la modernisation des services fonciers, en informatisant les informations foncières et toutes les archives foncières, les documents fonciers qui se trouvent dans les services fonciers.

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La modernisation des matériaux du secteur foncier consiste au changement de l’ère papier à l’ordinateur. Le PNF a informatisé tous les services fonciers à Madagascar ainsi que les collectivités décentralisées. Au niveau du guichet foncier, le MCA avaient partagé plusieurs ordinateurs. Tous les travaux deviennent faciles et rapides grâce à l’utilisation ces ordinateurs. Mais actuellement, ces matériaux rencontrent un problème majeur. Ils manquent d’entretien. Par conséquent, plusieurs ordinateurs sont en panne et ne peut pas fonctionner. Ce dysfonctionnement tend à nuire le bon fonctionnement du guichet foncier car tous les dossiers des usagers sont mis dans l’ordinateur. Autrement dit, l’informatisation englobe tout ce qui est autour du foncier. Le PLOF qui facilite la tâche des agents du guichet foncier est l’œuvre du nouveau matériel car il est pris par satellite.

Pour les agents du guichet foncier, le MCA a partagé plusieurs motos pour faciliter leur déplacement et qui sont réparties en deux agents par moto. Actuellement, ils sont presque détruits à cause de l’insuffisance d’entretien.

B- Problèmes de mains d’œuvre Malgré le recrutement des services fonciers régionaux en vue de la réforme des documents fonciers qui sont dans leurs bureaux, l’effort d’opération n’arrive pas jusqu’au bout. Les personnels destinés à cette matière sont toujours insuffisants face au taux de documents à réformer. Autrement dit, ils n’arrivent pas à couvrir les documents et les dossiers fonciers à cause de leurs états de dégradations et de l’élévation de leur taux. Comme nous l’avons dit auparavant, la majorité des dossiers fonciers dans les circonscriptions domaniales et topographiques sont trop vieux et d’autres sont détruits par de diverses causes. La plupart des documents fonciers sont aussi disparus. Pour échapper à ces obstacles majeurs, il faut donc augmenter le nombre des personnels existants, c'est-à- dire que l’effectif des mains d’œuvres doit être proportionnel à celui de taux des dossiers à réformer.

§-2-Les problèmes techniques L’informatisation massive des documents et des dossiers fonciers rencontre des difficultés. Dans ce cas, la réforme foncière dans le domaine technique ne trouve pas de raison d’être. En fait, le problème technique de la réforme se manifeste au niveau de l’informatisation et aussi dans le blocage à la sécurisation foncière.

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I- Le cas de l’informatisation Au niveau technique, la réforme foncière s’oriente beaucoup à l’informatisation des services fonciers des documents fonciers, des archives foncières ainsi que des informations foncières. Mais ces objectifs ne sont pas atteints jusqu’au bout dans les autres domaines d’activités en raison des obstacles a l’informatisation des documents fonciers ainsi que de faible taux de documents informatisés.

A- Obstacle a l’informatisation des documents fonciers. L’informatisation des autres documents fonciers rencontre des difficultés. Plusieurs documents fonciers au service domanial ne sont plus susceptibles de la reforme, à cause de leur mauvais état. L’effet secondaire de la vétusté des documents constitue un obstacle à cette informatisation.

La destruction des documents nuit la tâche des opérateurs de saisie. Dans ce cas, beaucoup de documents conservés dans les services fonciers sont illisibles, alors que l’informatisation de ces documents ne sera plus possible, si les dossiers sont illisibles.

Actuellement, le taux des documents informatisés est encore en baisse. Lors de l’enquête que j’ai effectuée au sein de service foncier, j’ai constaté que seul le scanner qui est en bon fonctionnement. Jusqu’à maintenant, les résultats au niveau de l’informatisation des documents ne sont pas encore satisfaisants, car l’objectif visé par la lettre de la politique foncière n’est pas atteint. Pour cette raison, on peut dire que l’informatisation des documents est en échec.

B- Faible taux des documents informatisés. La faiblesse des taux de documents fonciers informatisés peut s’expliquer par l’échec de l’informatisation totale des documents fonciers qui est causé par le mauvais état de dégradations des dossiers fonciers et des difficultés sur l’informatisation au niveau des communes rurales. L’informatisation des dossiers fonciers, des documents fonciers et toutes les informations foncières est peu nombreuse. Ce problème est aussi favorisé par un mauvais emplacement des matériaux informatiques. Vu la situation des communes rurales à Madagascar, l’informatisation devient de plus en plus difficile parce qu’à cause de l’absence de l’énergie électrique, les matériaux informatiques ne peuvent pas y fonctionner. Alors que le bon nombre de communes rurales à Madagascar ne bénéficient pas encore d’électricité, mais le MCA a donné l’ordinateur à un certain nombre de ces

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communes. Dans ce cas, se posent les questions : Pourquoi ces matériaux sont posés ? Pour quelle importance ils y sont attribués ?

L’implantation des matériaux informatiques dans quelques communes rurales ne peut pas amener un résultat positif aux développements économique et social à Madagascar.

II- Blocage à la sécurisation foncière La sécurisation foncière est difficile. La mise en place des guichets fonciers ne suffit pas pour parvenir à la sécurisation massive des terrains. Cette réforme porte également des conséquences au niveau économique et social. Autrement dit, l’objectif de la réforme au niveau économique et social n’est pas encore observé car il n’y a pas de développement dans ce secteur. Les détails de ces problèmes seront expliqués dans le facteur de blocage et de l’impact socio-économique de la réforme.

A- Des facteurs de blocage à la sécurisation massive des fonciers La sécurisation foncière massive à Madagascar nécessite un énorme effort et encore plus que celui du MCA. La seule création du guichet foncier dans la commune ne suffit pas pour atteindre l’objectif de sécurisation massive de la réforme foncière. On peut constater ces facteurs de blocage surtout au niveau local. Ces facteurs de blocage nécessitent la conception et la mise en œuvre de stratégies et d’actions d’accompagnement technique, institutionnel et surtout juridique approprié.

Tout d’abord, on constate ce problème au niveau de prix des services fonciers régionaux et des services fonciers décentralisés. Ici, le coût d’obtention d’un titre foncier reste un facteur de discrimination par l’accès des groupes favorisés à la sécurisation foncière.

Ensuite, la limite de la compétence du guichet foncier par l’existence de large superficie du terrain régit par le statut juridiquement obsolète constitue un grand frein à la certification. En effet, la catégorisation créée par les différentes administrations antérieures est rejetée et nécessite des actions juridiques pour les abroger. Exemple : les zones d’aménagement foncier (ZAF), les Aires de mise en valeurs rurales (AMVR), les Réserves indigènes etc. Plusieurs décennies demeurent non achevées, alors qu’actuellement, la majorité de ces parcelles font l’objet de transaction (vente, héritage, échange, morcellement). Cette situation crée un problème pour les propriétaires légaux

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L’opération de dotation de propriété privée au nom de la commune et de régularisation de l’occupation de ces propriétés par des particuliers reste souvent au stade de délivrance d’actes de reconnaissance des propriétés qui n’ont pas de valeur juridique de formalisation de la propriété. Ces actes, dont l’obtention signifie la preuve de propriété par les paysans, devraient être transformés en un document légal, notamment en titre foncier.

Des demandes d’immatriculation foncière qui étaient déposées, depuis il y a une dizaine ou une vingtaine d’années, n’ont plus été poursuivies. Mais elles n’ont pas fait non plus l’objet d’annulation de la part des demandeurs. Et elles contiennent ainsi des entraves à la sécurisation des terres. Prenons, par exemple, le cas des Fokontany qui font des demandes d’immatriculation foncière dans les années 1980 et qui n’a plus de suite, ne peut pas faire l’objet d’une certification. Comme, par exemple, le cas de la commune rurale de Faratsio 81 . Après le dépôt de leurs demandes, ils ne continuent plus à poursuivre leur procédure. Ils ne savent pas non plus la suite de leur demande. De la même manière, plusieurs terrains titrés font l’objet de la transaction, et qui ne font pas non plus l’objet de l’annulation.

B- Impacts sociaux et économiques de la reforme foncière Jusqu'à présent, on ne peut pas encore constater l’effet de la réforme foncière au niveau du développement économique et social, malgré l’effort pour atteindre nombreux objectifs. Dans le cadre des investissements privés, nationaux et étrangers, la situation politique à Madagascar nuit les investisseurs, surtout les investisseurs étrangers. Alors que l’Etat compte beaucoup sur les investisseurs pour contribuer à l’augmentation de la production agricole et également à la sécurisation alimentaire, à l’amélioration de croissance économique, à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de condition de vie au milieu rural.

Malgré ces objectifs visés par le DSRP, la réduction de la pauvreté de 75% à 35% en l’année 2015 est encore douteuse, bien que la réforme est en cours. La situation actuelle du guichet foncier crée le souci pour la gestion durable des ressources naturelles.

Au niveau de conflits sociaux, le conflit foncier est la source de ce problème. A présent, grâce à la réforme foncière, le conflit social se réduit. Mais cette réduction est très faible et ne suffit pas pour avoir l’apaisement social comme l’objectif principal. Alors que

81 L’un de la commune de district de faratsiho (région VAKINANKARATRA) 81

cet apaisement est important pour la société. Comme affirme Jean Jacques Rousseau : « L’ordre social est un Droit sacré qui sert de base à tous les autres »82 .

La réforme n’apporte pas encore de résultat positif au niveau de l’encombrement des tribunaux malgaches, car on ne peut pas encore constater son effet.

Section 2 : L’avenir du guichet foncier Toute personne intéressée à la sécurisation foncière a de souci pour l’avenir du guichet foncier. Le problème de GF touche surtout les populations rurales car ce guichet est destiné aux usagers de la commune. C’est pourquoi le PNF a décentralisé la gestion foncière. Le principal souci des usagers est de menace au retour à l’ancienne gestion foncière car ce mode de gestion a porté beaucoup de problèmes, comme celui de l’éloignement du service foncier par rapport aux usagers, du coup élevé de la sécurisation foncière. Alors que la crise du guichet foncier peut amener les usagers à la crise foncière. Actuellement, l’avenir du guichet foncier est très inquiétant. Deux raisons expliquent le doute sur l’avenir du guichet foncier. D’un coté, réticence de bailleur de fond (MCA- Madagascar). D’autre coté, le transfert de gestion à la commune.

§-1- La réticence de bailleur de fond MCA Le MCA-Madagascar a décidé de quitter l’Ile après avoir installé des guichets fonciers dans certaines régions de Madagascar. C’était une décision très surprenante, le MCA a abandonné tous ses programmes et ses objectifs. En faite, certains raisons peuvent expliquer son départ. Ce départ a causé également de bouleversement très grave dans le monde foncier.

I- Cause de réticence et impact Dans le domaine de la sécurisation foncière, l’abandon de bailleur de fonds MCA- Madagascar constitue un frein au développement du guichet foncier et d’autres activités de la sécurisation foncière. Selon le journal de la gazette MIDI-Madagascar, il est obligé de partir pour cause d’instabilité politique à Madagascar et de non respect de l’Etat de Droit.83

82 JEAN JACQUE R., du contrat social. Coll. « pluriel » dirigé par George Liébert 1762, 83 Gazette MIDI-Madagascar No 8077 82

A- Instabilité politique à Madagascar La crise politique à Madagascar a contraint une grande partie de l’avenir de son foncier. A cause de cette contrainte, le MCA a décidé de quitter l’Ile. Car il refuse de travailler dans un Etat en conflit. Par conséquent, bon nombre de projets et d’objectifs de ce bailleur de fonds comme la sécurisation massive du droit des usagers et la multiplication des guichets fonciers communaux dans toute région ont été suspendues. Le bailleur a transféré sa compétence aux communes locales. Dès que la gestion a été transférée, la compétence des nouveaux gérants est déjà très douteuse. Car ces derniers n’arrivent pas à atteindre correctement les objectifs visés par le MCA à cause de divers problèmes. Jusqu’à maintenant, le MCA est encore présent dans quelques pays d’Afrique, comme par exemple au Bénin, au Sénégal, au Mozambique, au Maroc, et au Ghana.

B- Le non respect de l’Etat de Droit Le non respect de l’Etat de Droit est l’une des causes de réticence de bailleur de fonds MCA-Madagascar. Ce non respect nuit au bon fonctionnement des activités du projet. Le respect de l’Etat de droit est parmi les critères exigés par le MCC 84 avant de se contracter avec l’Etat malgache pour l’investir. Par contre, la majorité des activités du MCA ne se déroule pas comme prévu. Ce qui veut dire que le MCA s’était trompé. En effet, le Millenium, Challenge, Corporation ou MCC l’administrateur du MCA- Madagascar a décidé de suspendre leurs activités en mois de février 2009. Cependant, toutes les activités de ce projet ont été suspendues comme la sécurisation foncière, le micro finance etc. C’est pour cette raison que l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique déclarait qu’ « On ne peut plus coopérer directement avec le gouvernement ni avec les militaires. Des projets comme MCA sont destinés aux pays les plus démocratiques dans le monde. Cette suspension ne nous fais pas plaisir mais nous avons des principes ». Mais cette décision était encore résolue grâce à la négociation entre le MCC et le gouvernement Malgache. Par conséquent, il a accepté de nouveau de travailler et de continuer leurs services à Madagascar.

Après cette époque, par suite de divers problèmes, tels que le non respect de l’Etat de droit et l’instabilité politique qui persistent dans ce pays, comme nous l’avons dit en

84 Administrateur du projet MCA-Madagascar 83

haut, ce bailleur à décidé de quitter définitivement cette grande Ile. Le MCC Administrateur du MCA n’arrive plus à tolérer ce genre de problème.

II- L’impact du départ du MCA Le monde foncier malgache subit des impacts négatifs du départ du MCA. Ces impacts inondent tous les secteurs d’activités foncières, mais ils sont pires dans le domaine économique ou financier. C’est pour cette raison qu’on va aborder ultérieurement ses impactes.

A- Impact sur les activités du projet A cause de réticence de bailleur de fonds MCA Madagascar, plusieurs activités en matière foncière ont été suspendues. Le MCA a voulu installer les guichets fonciers dans toutes les communes rurales de Madagascar. Mais ce projet était interrompu par l’instabilité politique et le non respect de l’Etat de droit, comme le disait le MCC, administrateur de ce projet. Le fonctionnement de ces projets a beaucoup changé.

L’impact de réticence de bailleur de fonds en matière foncière est encore profond. Il est pire dans le cadre de la mise en place du guichet foncier. Depuis son départ, l’installation du guichet foncier devient difficile. Rares sont les communes qui ont obtenu de nouveaux guichets fonciers. Autrement dit, le taux de multiplication des guichets fonciers devient très faible. Actuellement, le dernier effectif des guichets fonciers à Madagascar est au nombre de 348 dans tout le pays. Ce cas est douteux car il peut entraîner une nouvelle crise foncière à Madagascar.

B- Perte du financement La perte de financement constitue un obstacle sur la sécurisation foncière à Madagascar. Le manque de financement était l’une des raisons qui bloquent le foncier malgache et conduit dans la crise. Il ne pouvait pas s’écarter tout seul de ces problèmes. L’arrivée du MCA et d’autres bailleurs était un grand espoir de Madagascar pour sortir de la crise. Ces bailleurs étaient au nombre de 13. Ils investissent en total 45 millions de dollar pour le développement de Madagascar. Parmi ces sommes, 35 millions de dollar sont venus du MCA. Quant aux autres bailleurs, ils n’ont amené que 10 millions de dollar en tout, pour financer le foncier malgache. Le coordonnateur du PNF, RIJA Ranaivomanana 85

85 Coordinateur national du PNF 84

a affirmé aussi que 80 % du financement de PNF est venu de MCA. Ce taux de financements montre évidemment l’importance du MCA à la sécurisation foncière. C’est lui qui a financé la totalité de dépense pour l’amélioration de la sécurisation foncière de Madagascar. Il paye tous les personnels de ce projet tel que : les animateurs du MCA, les agents du CRIF, ainsi que les agents du guichet foncier communal. Il est le premier fournisseur des matériaux utilisés dans ce projet. Voilà pourquoi l’absence de ce bailleur constitue un grave problème financier pour le fonctionnement des projets de sécurisation foncière malgache.

§-2- Transfert de gestion à la commune Avant de partir, le bailleur de fonds MCA-Madagascar a décidé de transférer la gestion des guichets fonciers communaux à la commune rurale locale. Ce bailleur a osé prendre cette décision car les maires des communes rurales constituent l’autorité la plus proche des usagers. Ils sont aussi destinés par le gouvernement lors de la décentralisation de la gestion foncière pour assurer la gestion des terrains dans leurs circonscriptions. Autre raison, les maires sont également des anciens cogérants du MCA. Face à cette décision, ces maires n’hésitaient pas. Ils acceptent d’exécuter les tâches que le bailleur leur a confiées. Mais malheureusement cette tâche est mal exécutée.

I- Gestion communale des guichets fonciers L’impact de la centralisation de la gestion foncière entraîne l’initiative de gouvernement de décentraliser cette gestion au niveau de collectivité décentralisée de base. La gestion foncière est décentralisée au niveau de la commune pour mieux faciliter la sécurisation du droit des usagers sur leur parcelle. A partir de la réforme foncière, le maire de la commune exerce une portion de pouvoir à la gestion des guichets fonciers en tant qu’agent déconcentré. Mais, ce pouvoir persiste après le départ du MCA. Il devient la base de la gestion des guichets fonciers, mais malheureusement, ce pouvoir a été abusé. Et cela entraîne la mauvaise gestion des gérants, comme nous le verrons ci-après.

A- Rappel sur la fonction du maire à l’époque du MCA Au début, les maires de la commune rurale ont déjà participé à l’opération de la reconnaissance des terrains dans leur circonscription. Autrement dit, le MCA-Madagascar et les maires se collaboraient ensemble pour le fonctionnement des guichets fonciers. Ce premier a placé les maires au sommet des agents du guichet foncier. A ce moment, les

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maires ont surveillé les opérations de la reconnaissance du terrain, effectuées par les agents du GF. C’est pourquoi, ils sont toujours présents au moment de la reconnaissance du terrain.

Mais à cette époque, il n’a pas encore détenu la totalité du pouvoir car le MCA était encore en pleine exercice. A ce moment là, c’était encore le MCA qui garantit tous les besoins des agents. Il a payé leurs salaires par l’intermédiaire de ses animateurs. Il veillait l’entretien de tous les matériels utilisés pour effectuer l’opération de reconnaissance du terrain, tels que : le PLOF, l’image ortophotoplan, les ordinateurs et ses accessoires de toutes sortes, les véhicules, les motos pour les agents du guichet foncier. Pourtant, le pouvoir du maire envers les guichets fonciers était très limité. Après le départ du MCA, le pouvoir a été transféré au maire. Et ce dernier devient le chef des agents du guichet foncier communal dans leur circonscription respective.

B- La mauvaise gestion des gérants Après la réticence du MCA, la gestion des guichets fonciers a été transférée à la commune. Chaque commune gère les guichets dans leur circonscription. Le maire devient un chef au niveau de la commune rurale. Il veille le bon fonctionnement de ce projet. La commune assure tous les besoins des guichets fonciers. Il paie le salaire mensuel des agents du guichet foncier. Le MCA donne le plein pouvoir au maire de la commune pour la gestion des guichets fonciers. Le maire peut révoquer les agents de guichet foncier de leur fonction en cas de mécontente à propos de leur tâche. Depuis le départ du MCA, il y a bon nombre d’agents qui sont licenciés par le maire. Auparavant, à l’époque du MCA, chaque commune a trois agents du guichet dont les deux sont payés par le MCA et l’un par la commune. Cependant, le pouvoir du maire sur ce projet n’était pas très large. Le projet a bien fonctionné. Le payement des employés était bien organisé. Mais, actuellement, tout est changé. Les guichets fonciers communaux subissent un grave problème. Ce problème existe dans tous les domaines, mais il est encore plus pire au niveau économique.

II- Les obstacles au développement du guichet foncier La source des problèmes actuels des guichets fonciers est claire, mais certains problèmes sont difficiles à supporter car ce sont des problèmes les plus graves et contaminent toutes les communes rurales et même l’Etat en entier. D’autre part, il y a l’obstacle de la part des autorités de la commune et des agents de guichets fonciers. L’ensemble de ces problèmes constitue un obstacle majeur à la sécurisation foncière. On 86

pourra résumer clairement ces causes de difficulté du guichet, en ces termes: la dépendance au niveau économique et financière et les problèmes sociaux de développement des guichets fonciers.

A- La dépendance économique et financière Presque toutes les communes rurales à Madagascar ont des difficultés au niveau économique. Cette difficulté nuit le bon fonctionnement des projets. Ainsi, après la réticence du bailleur de fonds, le guichet foncier communal subit beaucoup de problèmes. La faiblesse économique entraîne la mauvaise gestion des guichets fonciers.

Depuis le transfert de gestion à la commune, les agents des guichets fonciers rencontrent des problèmes financiers. Le payement de salaire mensuel devient rudimentaire. Ce mauvais payement entraîne le mauvais fonctionnement du projet de sécurisation des terrains dans ce pays. Les communes rurales n’arrivent pas à jouer parfaitement leur rôle. Ce problème est causé par la faiblesse de ressource économique de la commune gérante. Ils ont d’une économie faible qui ne peut pas couvrir correctement les salaires des agents du guichet.

Ainsi, beaucoup de guichets fonciers sont actuellement en crise. Les agents sont obligés de chercher d’autres emplois pour satisfaire leur besoin. Alors que la compatibilité de ce travail peut empêcher le bon fonctionnement des guichets parce qu’actuellement, les demandes de reconnaissance ne cessent de s’augmenter. Cette faiblesse de ressource économique constitue un obstacle majeur aux développements des guichets fonciers car elle frappe la majorité des guichets fonciers à Madagascar.

B -Problèmes sociaux de développement des guichets fonciers Le développement des guichets à Madagascar rencontre des problèmes graves. Ces problèmes sont parfois survenus au sein des fonctions des agents des guichets fonciers ainsi que celles des maires de la commune rurale concernée. Ils se manifestent au niveau de conflit entre le maire et les AGF. Il y a aussi l’entrave de la part des usagers qui nuisent l’opération de la reconnaissance des terrains qui constituent également l’obstacle de la reconnaissance des parcelles.

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1- Le conflit entre le maire et l’AGF

Il existe toujours les conflits entre le maire et l’AGF. Le maire est présumé comme chef de ces agents. Mais parfois, il abuse ce pouvoir. Par exemple, au niveau de tâche de ces agents, bon nombre de maires immiscent à la compétence des agents des guichets fonciers. Ils nuisent la tâche des GF, ils violent l’ordre de la priorisation fixée selon la demande des usagers ainsi que la procédure de reconnaissance. Dans le cadre de violation de la procédure, ils veulent avoir le certificat foncier mais il ne pose pas la demande au niveau des guichets fonciers. Cependant, ils obligent les agents de leur commune pour leur donner ce certificat sans condition. Alors que le terrain qu’il demande ne lui appartient pas forcément, mais c’est parfois un domaine privé de l’Etat. Cependant, quand les agents refusent, le maire les menace de les révoquer de leur poste. Dans ce cas, certains de ces agents de guichets fonciers font tous les moyens pour satisfaire le besoin du maire. Ce dernier abuse ses pouvoirs. Mais d’autres agents n’acceptent pas cette mauvaise fois du maire. Ils organisent leur tâche comme suit : ils délivrent le CF selon l’arrivée de la demande au guichet. Ils priorisent les anciennes demandes par rapport aux nouvelles. Aucune exception n’est acceptée à propos de cette organisation. Mais il y a toujours du maire qui viole cette organisation car il se sent comme un chef de ces agents et il fait ce qu’il veut envers eux. Il y a aussi les maires qui licencient leurs agents sans motif légisme. De là, apparaît le conflit de compétence entre le maire et les agents des guichets fonciers dans la gestion de ces guichets. Ce conflit de compétence nuit le bon fonctionnement des guichets fonciers, pour réaliser leur fonction.

2- Obstacle social à la certification

Pas mal des usagers refusent de faire la reconnaissance de leur terrain. Parmi la reconnaissance des terrains que j’ai assistés, certains occupants ne veulent pas reconnaitre leurs terrains. D’après l’avis de ces occupants, ce refus provient de plusieurs causes. Certains des occupants disent qu’ils n’ont pas confiance aux agents des guichets fonciers car ils ont déjà été plusieurs fois victime de mensonge des personnes qui viennent de la ville. Car ces personnes se prétendent parfois être honnêtes envers eux et, enfin, ils accaparent leurs parcelles. Donc, pour eux, il vaut mieux occuper leurs terrains de manière traditionnelle plutôt que perdre leur temps pour demander un certifier foncier, car ils ne croient pas que la reconnaissance du terrain constitue une sécurisation foncière. Cette conception est aussi l’effet de l’incompréhension de la reconnaissance du terrain. Car 88

malgré l’explication des animateurs du MCA-Madagascar, des agents du guichet foncier et aussi du maire de la commune rurale de la circonscription concernée, cette incompréhension reste toujours un problème majeur à la reconnaissance du terrain.

Autre cas, ce sont les descendants de l’occupant qui posent des problèmes à la reconnaissance du terrain, car ils n’ont pas confiance à leurs ascendants. Citons, par exemple, le cas de la reconnaissance du terrain que j’ai assistée dans la commune rurale de Beramanja, 86 lors de mon enquête sur terrain. A cette époque, il y avait une fille d’un occupant qui a interrompu l’opération de la reconnaissance du terrain, car elle espère que si son père obtient le certificat foncier, il va vendre ce terrain.

C- Solutions Malgré l’énorme amélioration dans le cadre du foncier, c'est-à-dire la réforme foncière, les objectifs visés par le PNF ne sont pas toujours atteints. Dans le cadre du foncier, plusieurs problèmes peuvent encore être constatés. Ces obstacles constituent des entraves au bon fonctionnement du projet. Face à ces problèmes on a proposé comme solution les diverses idées ci-après.

Tout d’abord dans le cadre de l’amélioration de la gestion foncière, le quatrième axe stratégique de la politique foncière nécessite encore d’un énorme effort pour qu’il soit bien fonctionné, car c’est une base de fonctionnement des services fonciers que ce soit régional ou décentralisé. Les services fonciers régionaux doivent être encore multipliés au niveau des districts, car actuellement bon nombre de districts de Madagascar qui n’ont pas encore de service domanial et topographique. Comme le cas de formation ou du programme de formation aux métiers du foncier, les nouveaux personnels doivent bien former avant d’atteindre leur fonction. Dans le cadre de la formation universitaire, certaines universités de Madagascar ne bénéficient pas encore, à l’exemple de l’université de Tuléar. Le module du Droit foncier doit être enseigné dans tous les universités de Madagascar. Concernant la formation professionnelle et technique de cycle court, les écoles de formation de cycle court doivent être implantées au niveau de chaque district pour que tous les intéressés puissent participer.

En suite au niveau de la sécurisation foncière, la coopération entre les services fonciers régionaux et les services fonciers décentralisés doit être bien organisée.

86 L’un des communes rurales de district d’Ambilobe 89

Concernant le prix de la sécurisation foncière, le frais de l’immatriculation foncière et le prix de la reconnaissance du terrain doivent être proportionnel. Car malgré l’aménagement ou la diminution de prix de l’immatriculation foncière et de l’opération cadastrale, ce prix reste encore un obstacle à l’obtention de titre foncier. Ce dernier est encore coûteux par rapport au prix d’obtention de certificat foncier. Alors que, pour mieux sécuriser la parcelle, ce dernier doit être transformé en titre foncier d’immatriculation. Les usagers doivent être sensibilises encore plus que celle du MCA à propos de la reconnaissance du terrain et à propos de la valeur juridique du certificat foncier. Bien que, la loi n° 2006-031 du 31 décembre 2006 sur la propriété foncière privée non titrée a été publiée, mais il y a encore plusieurs usagers qui ne la comprennent pas encore. Les lois nouvelles doivent être distribuées aux chefs fokontany étant l’autorité la plus proche des usagers que les maires. Alors que le gouvernement ne distribue ces lois qu’aux maires de la commune.

En fin au niveau de la gestion du projet, la limite de la compétence doit être claire et aussi respectée. Autrement, pour éviter l’abus de pouvoir et le conflit de compétence entre les chefs de l’exécutif de collectivité local de base et les agents de guichets fonciers, le PNF doit inspecter la fonction de ces deux. Du point de vue politique, l’ingérence politique au fonctionnement du projet doit être évitée. Prenons par exemple le cas de bailleurs de fond MCA-Madagascar, comme on avait dit auparavant à cause de ce présent problème qu’il a quitté. Entretenir les matériaux informatiques et autres qui sont donnés par les bailleurs de fonds pour garder leur pérennité. Voilà donc en quelques sortes les solutions qu’on propose face à ces problèmes.

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CONCLUSION

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L’avenir des fonciers à Madagascar est très difficile à estimer. Au début, le monde foncier était en crise pendant plusieurs décennies. Cela avait perturbé beaucoup d’institutions à Madagascar, telles que : les tribunaux, les sociétés civiles, les administrations foncières, et toutes les institutions de ce genre.

En revanche, le gouvernement a décidé d’échapper à cette crise en priorisant le problème du foncier dans leur programme. Ce gouvernement a collaboré avec les U.S.A. par l’intermédiaire du bailleur de fonds MCC. Ce dernier a travaillé à Madagascar par le biais du MCA- Madagascar. A cette époque, la collaboration de ces deux Etats était en parfaite réalisation. La sécurisation foncière était bien améliorée. Le P.N.F, Programme National Foncier est une institution malgache qui a pour fonction de veiller le bon fonctionnement du programme. Elle travaille également à l’aide des programmes prévus par la lettre de la politique foncière. Cette dernière a fixé le programme d’innovation dans les quatre axes stratégiques de la politique foncière. La réforme foncière à Madagascar a été commencée par l’élaboration des lois. Depuis l’année 2005, plusieurs lois ont été mises à jour. La loi 2005-019 du 17 octobre 2005 fixant les statuts des terres à Madagascar est posée pour éviter l’inefficacité de statut de terre apportée par la loi n° 60-004 du 15 février 1960. Depuis la réforme, les statuts de terre à Madagascar se divisent comme suit : dans le domaine de l’Etat, il y a le domaine public et domaine privé, le terrain des personnes privées, et enfin les terrains à statut spécifique. La loi 2006-031 du 24 novembre 2006 fixant le régime juridique de propriété foncière privée non titrée. Cette loi ne prévoie que la protection des propriétés des personnes privées.

La loi n°2008-013 du 23 juillet 2008 sur le domaine public définit tout ce qui concerne le domaine public et leur limite. La loi n° 2008-014 du 23 juillet 2008 régit le domaine privé de l’Etat, des collectivités décentralisées et des personnes morales du droit public. Pour l’investissement étranger, c’est la loi 2007-036 du 14 Janvier 2008 qui le régit. Toutefois, la réforme foncière avait orientée dans les quatre axes stratégiques de la politique foncière. Ces axes se divisent en deux parties : d’un coté, le domaine technique, et, de l’autre coté, le domaine de la gestion foncière.

Le domaine technique de ces axes a pour but de moderniser les services fonciers, de rendre les dossiers papiers, et les archives foncières à des fichés informatiques. Ces axes veulent rénover les services et les dossiers fonciers à une nouvelle structure. La réforme a aussi fréquenté dans la formation des personnels de services fonciers que ce soit régional

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ou décentralisé. Le programme de formation au métier du foncier a été effectué dans trois niveaux.

Dans le domaine de la gestion foncière et juridique, les terrains sont gérés selon leur statut. Pour le domaine de l’Etat, la gestion a été divisée en deux : gestion de domaine public et celle de domaine privée de l’Etat. Ces domaines sont gérés par les services fonciers. La décentralisation de la gestion foncière est faite pour gérer les terrains des personnes privées non titrées. Le service foncier a été décentralisé dans le but de faciliter la gestion foncière. C’était la mise en place du guichet foncier qui marquait cette opération. Dans ce même statut des terres, on constate également les terrains à statut spécifique. Ces terrains sont gérés par le service de domaine et soumis aux règles qui régissent l’environnement.

Dans tous ces axes, la réforme a ses objectifs, tels que la sécurisation massive des terrains, la réduction des conflits fonciers et de conflits sociaux, la tranquillité des propriétaires et des occupants de terrains de façon traditionnelle. Aux niveaux économique et social, l’objectif de la réforme foncière est profond. Le DSRP est une institution pour le développement rural. Le gouvernement assure le développement rural à l’aide de cette institution. Le principal objectif de cette institution est d’assurer la sécurité alimentaire, de contribuer à l’amélioration de la croissance économique, de réduire la pauvreté, d’améliorer les conditions de vie en milieu rural, de promouvoir la gestion durable des ressources naturelles, et de promouvoir la formation et l’information en vue d’améliorer la production en milieu rural. Tout cela a pour but de réduire le taux de la pauvreté de 75 à 35% en 2015.

En fait, bien que la réforme soit encore en cours, il y a déjà quelques bilans rencontrés dans cette réforme. Ces bilans se manifestent actuellement dans deux cotés : dont, l’un est positif et l’autre négatif. Le bilan positif est marqué par l’impulsion de plusieurs lois, par la modernisation des services fonciers, des documents fonciers, par la décentralisation de la gestion foncière. Toujours dans ces bilans positifs, on constate aussi quelques résultats positifs. Plusieurs régions et plusieurs communes de Madagascar ont bénéficié du guichet foncier. Ce guichet a travaillé dans les communes rurales. Il connaît actuellement des résultats positifs. Beaucoup de certificats fonciers sont délivrés depuis l’année 2006.

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Le revers de la réforme foncière se voit dans quelques domaines d’activités du PNF. Jusqu’à présent, quelques axes stratégiques de la politique foncière n’ont pas encore apporté de résultats, mais ils sont toujours en cours de travail.

Il y a aussi d’autres axes qui n’arrivent pas à travailler parfaitement à cause de l’impact profond de la crise foncière. Le problème actuel du guichet foncier nuit la sécurisation des terrains ruraux. La réticence du bailleur MCA bouleverse le bon fonctionnement de reconnaissance des terrains. Le transfert de gestion aux communes est inefficace pour continuer le service du MCA. L’égoïsme, l’abus de pouvoir des maires constituent un obstacle majeur à la bonne marche du fonctionnement des guichets fonciers. A cela, s’ajoute le problème économique et financier des communes qui entraîne également le disfonctionnement des guichets fonciers. Face à ces problèmes, des solutions semblent nécessaires pour l’avenir du monde foncier Malgache. Lequel vise également l’avenir de la gestion foncier, du développement économique et social du pays .Pour ces solutions, il faut éviter l’ingérence politique pour la gestion des GF : Le conflit de compétence entre le maire et les agents du GF, informe les chefs des villages à-propos des textes foncier nouvellement rénove ; et la multiplication de centre de formation en matière foncière. Ces solutions jouent un rôle très important tant pour l’amélioration de la gestion foncière que pour la croissance économique du pays. De telle sorte qu’elle assure la bonne gestion des parcelles et facilite l’entré des investisseurs étrangers. D’ailleurs, la récupération de cette réforme foncière conduit également à la solution des problèmes entre les individus dans une même société.

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TABLE DES MATIERES

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REMERCIEMENTS

TABLE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE LES ORIENTATIONS DE LA REFORME FONCIERE A MADAGASCAR…………………………………………………………………………………………. 7 Chapitre I: LES QUATRE AXES STATEGIQUES DE LA POLITIQUE FONCIERE ...... 8 Section 1 : Sur le plan technique ...... 8 §-1- La restructuration, modernisation et informatisation des documents fonciers ...... 8 I - La restructuration de services fonciers ...... 8 A- La restructuration des matériaux de service foncier ...... 9 B- La restructuration de service foncier du point de vu procédurale ...... 9 II -La modernisation des conservations foncières ...... 10 A - Modernisation des services fonciers ...... 10 B- La modernisation de service topographique ...... 12 III - L’informatisation ...... 13 A- Informatisation de service foncier ...... 13 B- Informatisation de service topographique ...... 14 §-2- Un plan national de formation au métier du foncier ...... 15 I- Objet de l’élaboration de plan de formation ...... 15 A- Renforcement de capacité des acteurs impliqués dans le foncier ...... 16 B- Importance de formation au niveau de service foncier ...... 16 II- Les différents niveaux de formation ...... 16 A- La formation des acteurs locaux du foncier ...... 17 B- La formation professionnelle et technique ...... 17 C - La formation universitaire ...... 17 Section II : Sur le plan de la gestion foncière ...... 17 §-1- : L’amélioration et décentralisation de la gestion foncière ...... 17 I- Gestion du domaine de l’Etat ...... 18 A- Domaine public ...... 18 B- Le domaine privé de l’Etat ...... 20 II- Gestion du terrain des personnes privées...... 22 A- Gestion par les services fonciers décentralisés ...... 22

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B- Gestion par les Services fonciers régionaux...... 26 §-2- La rénovation de la règlementation foncière et domaniale...... 29 I - L’enjeu de la rénovation ...... 29 A- Objet de l’élaboration des règles ...... 29 B- Mise en conformité de la loi au besoin des usagers ...... 30 II- La procédure ...... 30 A- Les deux phases de la rénovation ...... 31 B- Contenu de projet et de présentation des comités de révision ...... 32 Chapitre II : Objectif de la reforme ...... 33 Section 1- Dans le cadre législatif et de la gestion ...... 33 §-1- L’objectif du point de vu juridique ...... 33 I- L’Amélioration du cadre juridique du foncier ...... 33 A- Facilitation de la sécurisation foncière ...... 34 B- Réduction de conflit foncier et sécurisation massive de droit des usagers ...... 34 II- Aménagement des règles juridiques foncières ...... 35 A- Modernisation des lois foncières et clarification de statut des terres ...... 35 B- Formalisation du droit foncier non écrit et rénovation du droit foncier écrit ...... 36 §-2- L’objectif au niveau de la gestion foncière ...... 37 I- La gestion des terrains ruraux ...... 37 A- Moderniser la gestion des terrains ruraux ...... 37 B- Amélioration des terrains à statut spécifique ...... 38 II- Annulation de principe de présomption de domanialité ...... 39 A- Mettre fin à la pratique de l’immatriculation de type torrens ...... 39 B- Assurance de la bonne gestion foncière du monde rural ...... 40 Section 2 : Dans les domaines socio économiques ...... 40 §-2- Objectifs sociaux de la réforme...... 40 I- Apaisement social...... 40 A- Réduction de conflits sociaux ...... 41 B- Réorganisation de climat social ...... 41 II- Tranquillité des usagers ...... 41 A- La mise en place de la tranquillité de l’occupant du terrain ...... 42 B- La lutte contre le propriétaire de mauvaise fois ...... 42 § : Objectifs économiques de la reforme ...... 43

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I : La situation économique de Madagascar et l’objectif de la réforme...... 43 A- La situation économique de Madagascar ...... 43 B- L’amélioration de performance économique ...... 44 II- Les activités du développement rural ...... 44 A- Le plan d’action pour le développement rural ...... 45 B- Les orientations du développement rural ...... 45 DEXIEME PARTIE : LE BILAN DE LA REFORME FONCIERE...... 48 Chapitre I : Le bilan positif de la réforme foncière ...... 49 Section 1 : Naissance des diverses lois qui répond aux attentes des usagers ...... 49 §-1- Les lois qui protègent les propriétaires des terrains privés particuliers ...... 50 I- La loi n° 2005-019 ...... 50 A- Le contexte de cette loi ...... 50 B- L’objet de cette loi ...... 51 II- La loi n° 2006-031 ...... 52 A- Objet et consistance ...... 52 B- Décret n° 2007-1109 ...... 53 §-2- Les lois sur le domaine de l’Etat ...... 54 I- La loi n° 2008-013 ...... 54 A- Objet de la loi n° 2008-013 ...... 54 B- Le décret n° 2008-1141 ...... 55 II- Loi n° 2008-014 ...... 56 A- Le domaine privé de l’Etat et son objet ...... 56 B- La consistance De la loi sur le domaine privé de l’Etat ...... 57 III- Loi n° 2007-036 du 14 janvier 2008 ...... 58 A- La sévérité de la tradition Malgache ...... 58 B- Les conditions d’acquisition du terrain aux étrangers à Madagascar ...... 59 Section 2- L’Aménagement des procédures au niveau des services fonciers ...... 60 §-1-Sécurisation foncière facile et moins chère ...... 60 I- Sur les services fonciers régionaux ...... 60 A- Dans le CIRDOMA ...... 60 B- Au niveau de CIRTOPO ...... 61 II- Services fonciers décentralisés ...... 62 A- Gestion foncière décentralisée ...... 62

98

.B- La naissance de droit d’option aux usagers ...... 63 §-2- Conséquences de la décentralisation de gestion foncière ...... 64 I- Rapprochement de l’administration foncière et l’aménagement de coût ...... 64 B- Coût de reconnaissance du terrain aménagé ...... 65 II- Existence des guichets fonciers opérationnels ...... 65 A- Les guichets fonciers avec financement ...... 66 B- Les guichets fonciers sans financement ...... 70 §-3- Résultat au niveau matériel et technique...... 71 I- Le résultat matériel de la réforme ...... 71 A- Des services fonciers et des documents fonciers modernisé ...... 71 B- Des services topographiques modernisé ...... 72 II- Résultats techniques de la réforme...... 73 A- Bilans d’un programme de formation dans les services fonciers régionaux...... 73 B- Bilans de formation dans les services fonciers décentralisés ...... 74 Chapitre II : Bilan négatif de la réforme ...... 75 Section 1 : Obstacle au niveau matériel et technique ...... 75 §-1-Difficulté dans la réforme des documents ...... 75 I- Cause de la difficulté de réforme aux documents ...... 75 A- La vétusté des dossiers ...... 76 B- La destruction des dossiers ...... 76 II - La disparition des documents et problèmes de mains d’œuvre ...... 77 A- Disparition des documents ...... 77 B- Problèmes de mains d’œuvre ...... 78 §-2-Les problèmes techniques ...... 78 I- Le cas de l’informatisation ...... 79 A- Obstacle a l’informatisation des documents fonciers...... 79 B- Faible taux des documents informatisés...... 79 II- Blocage à la sécurisation foncière ...... 80 A- Des facteurs de blocage à la sécurisation massive des fonciers ...... 80 B- Impacts sociaux et économiques de la reforme foncière ...... 81 Section 2 : L’avenir du guichet foncier ...... 82 §-1- La réticence de bailleur de fond MCA ...... 82 I- Cause de réticence et impact ...... 82

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A- Instabilité politique à Madagascar ...... 83 B- Le non respect de l’Etat de Droit ...... 83 II- L’impact du départ du MCA ...... 84 A- Impact sur les activités du projet ...... 84 B- Perte du financement ...... 84 §-2- Transfert de gestion à la commune ...... 85 I- Gestion communale des guichets fonciers ...... 85 A- Rappel sur la fonction du maire à l’époque du MCA ...... 85 B- La mauvaise gestion des gérants ...... 86 II- Les obstacles au développement du guichet foncier ...... 86 A- La dépendance économique et financière ...... 87 B -Problèmes sociaux de développement des guichets fonciers ...... 87 C- Solutions ...... 89 CONCLUSION ...... 91 ANNEXES

BIBLIOGRAPHIES

TABLE DES MATIERES

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101

BIBLIOGRAPHIE

TEXTES DES LOIS

- Le code de 305 articles

-Loi n° 60.004 du 15 février 1960 relative au domaine privé national - L’ordonnance n°62-110 du1er octobre 1992sanctionnant l’abus de Droit de propriété - L’art 24 de la loi n° 94-007 du 26 Avril 1995fixant la compétence de la commune -Constitution malgache de 1992 révisée 1998

-Loi n° 2000-280 du 13 Janvier 2000 relatives aux communautés locales de base chargé de la gesttion de réssource naturelle

-La loi 2005-019 fixe les principes qui régissent les statuts de terre à Madagascar

- La loi n°2006-031 la présente loi fixe le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée. - Le Décret n° 2007-1109 portant l’application de la loi n°2006-031 du 24 Novembre 2006 fixant le régime juridique de propriété foncière privée non titrée

-La loi n°2007-036 du 14 janvier 2008 concernant l’investissement des étrangers.

- La loi n°2008-013 du 23 Juillet 2008 sur le domaine publique

-décret n° 2008-1141 du 01 Décembre 2008 fixant les règles relatives à la délimitation, à l’utilisation, à la conservation et à la police du domaine public.

-La loi 2008-014 du 23 juillet 2008 sur le domaine privé de l’Etat, des collectivités décentralisées et des personnes morales de droit public

- Code civil français

-Code Maritime Malgache

OUVRAGES

-A.ROCHEGIDE. Manuel de l’usage de guichet foncier : MAED/AFD/CIRAD version 12005.

-FRANCOIS, Terre et PHILLIPPE,Simller, Droit civil les biens, 5ème édit° Dalloz 1998 p.109.

-JEAN LUC, A, introduction au Droit et thème fondamentaux du Droit civil 5 ème édit° 1992 p : 246 102

- JEAN JACQUE R., du contrat social. Coll. « pluriel » dirigé par George liébert 1762,

-La place de la procédure de l’immatriculation à l’avènement de la reforme foncière (mémoire de maîtrise de TSIRINARY Janda Hermine).

-Maritime Lombard. Droit administratif.p :93

- NATHAN Technique. Droit civil G1, G2 :22271(P.S.M.C.VU) D.L3 Trimestre 1997 Imprimé en France

-ROCHEGUDE A., Foncier et décentralisation- Réconcilier la l’égalité et à la légitimité des pouvoir domaniaux et fonciers dans « Bulletin de liaison 26 Septembre 2001, retour au foncier » p: 13

DOCUMENTS ET DIVERS

- Document du DSRP

-L’accès à la terre par la procédure de délégation foncière (Afrique de l’ouest).

-La sécurisation foncière des investissements à Madagascar 1er et 2 ème partie

- La lettre de la politique foncière

-TS4F-Problématique foncier en Afrique Francophone Journaux

-Gazette express de Madagascar édit° 4668 du 19 Août 2009

-Gazette MIDI- Madagascar

-Radio, National, Malagasy (R-N-M)

-Télévision Malagasy (TV-M)

TS 4F-Problématiques foncière en Afrique francophone

Enquêtes

-Maire de la commune rurale

-Usagers (des communes rurales, commune urbaine)

-Directeurs et personnels des services fonciers régionaux (domaine et topo)

-coordonnateurs nationaux du PNF 103

-Animateurs du MCA, Agents du CRIF, Agents des guichets fonciers

-Tribunaux

WEBOGRAPHIES www. Cirad. mg/fr/aux/fonc050202. Php www.foncier.gov.mg//pf5.php ?p=110 : www.foncier. gov.mg/docs/9fév_bilan Première année Reforme foncier.ppt www.foncier. gov.mg www.maep.gov .mg/pnf241005.pdf www.foncier gov/docs/lettere de politique foncière doc www.cirad.mg/fr/ foncier. Php www. Interreg-Sfat.org/Reforme-foncier-malgache-%20 programme-national-foncier-htm www. Madagascar.com/ravalomanana.htm www. Curcus.uch.edu. ht/…Enjeu_D%.E-fio-Réforme-290907.pdf www. Landcoalition.org

104

ANNEXES

ANNEXES I

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1-La liste des Guichets Fonciers Opérationnels à Madagascar

REGION DISTRICT Commune concernée Appui au conseil soutenu p ar

1 ANOSY AMBOASARY SUD ELONTY AD2M/FIDA

2 ANOSY AMBOASARY SUD MAHALY AD2M/FIDA

3 ANOSY AMBOASARY SUD MAROTSIRAKA AD2M/FIDA

4 ANOSY AMBOASARY SUD TOMBOARIVO AD2M/FIDA

5 ANOSY AMBOASARY SUD TSIVORY AD2M/FIDA

6 MENABE MAHABO ANKILIZATO AD2M/FIDA

1 AL AOTRA MANGORO AMBATONDRAZAKA AMBATONDRAZAKA I BVLAC/AFD

2 ALAOTRA MANGORO AMBATONDRAZAKA AMBATONDRAZAKA SUBURBAINE BVLAC/AFD

3 ALAOTRA MANGORO AMBATONDRAZAKA AMBOHITSILAOZANA BVLAC/AFD

4 ALAOTRA MANGORO AMBATONDRAZAKA AMPARIHITSOKATRA BVLAC/AFD

5 ALAOT RA MANGORO AMBATONDRAZAKA AMPITATSIMO BVLAC/AFD

6 ALAOTRA MANGORO AMBATONDRAZAKA ANDILANATOBY BVLAC/AFD

7 ALAOTRA MANGORO AMBATONDRAZAKA FERAMANGA NORD BVLAC/AFD

8 ALAOTRA MANGORO AMBATONDRAZAKA IMERIMANDROSO BVLAC/AFD

9 ALAOTRA MANGORO AMBATONDRAZAKA MANAKAMBAHINY ATSINANANA BVLAC/AFD

10 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA AMBATOMAINTY BVLAC/AFD

11 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA AMBODIMANGA BVLAC/AFD

12 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA AMBOHIJANAHARY BVLAC/AFD

13 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA AMBOHIMANDR OSO I BVLAC/AFD

14 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA AMBOHITRARIVO BVLAC/AFD

15 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA AMPARAFARAVOLA BVLAC/AFD

16 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA ANDREBAKELY ATSIMO BVLAC/AFD

17 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA SAHAMAMY BVLAC/AFD

18 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA TANAMBE BVLAC/AFD

19 ALAOTRA MANGORO AMPARAFARAVOLA VOHITSARA BVLAC/AFD

106

20 ALAOTRA MANGORO ANDILAMENA ANDILAMENA BVLAC/AFD

1 AMORON'I MANIA AMBATOFINANDRAHANA AMBATOFINANDRAHANA EFA

2 AMORON'I MANIA AMBATOFINANDRAHANA AM BONDROMISOTRA EFA

3 AMORON'I MANIA AMBATOFINANDRAHANA FENOARIVO EFA

4 AMORON'I MANIA AMBATOFINANDRAHANA ITREMO EFA

5 AMORON'I MANIA AMBATOFINANDRAHANA SOAVINA EFA

6 AMORON'I MANIA AMBOSITRA ALAKAMISY AMBOHIJATO EFA

7 AMORON'I MANIA AMBOSITRA AMBALAMAN AKANA EFA

8 AMORON'I MANIA AMBOSITRA AMBATOFITORAHANA EFA

9 AMORON'I MANIA AMBOSITRA AMBINANINDRANO EFA

10 AMORON'I MANIA AMBOSITRA AMBOHIMITOMBO I EFA

11 AMORON'I MANIA AMBOSITRA AMBOHIMITOMBO II EFA

12 AMORON'I MANIA AMBOSITRA AMBOSITRA BANLIEU EFA

13 AMORON'I MANIA AMBOSITRA ANDINA EFA

14 AMORON'I MANIA AMBOSITRA ANKAZOAMBO EFA

15 AMORON'I MANIA AMBOSITRA ANTOETRA EFA

16 AMORON'I MANIA AMBOSITRA FAHIZAY EFA

17 AMORON'I MANIA AMBOSITRA IHADILALANA EFA

18 AMORON'I MANIA AMBOSITRA ILAKA CENTRE EF A

19 AMORON'I MANIA AMBOSITRA IMERINA IMADY EFA

20 AMORON'I MANIA AMBOSITRA IVATO EFA

21 AMORON'I MANIA AMBOSITRA IVONY EFA

22 AMORON'I MANIA AMBOSITRA KIANJANDRAKEFINA EFA

23 AMORON'I MANIA AMBOSITRA MAHAZINA AMBOHIPIERENANA EFA

24 AMORON'I MANIA AM BOSITRA MAROSOA EFA

25 AMORON'I MANIA AMBOSITRA SAHATSIHO AMBOHIMANJAKA EFA

26 AMORON'I MANIA AMBOSITRA TSARASAOTRA EFA

107

27 AMORON'I MANIA AMBOSITRA VOHIDAHY EFA

28 AMORON'I MANIA FANDRIANA ALAKAMISY AMBOHIMAHAZO EFA

29 AMORON'I MANIA FANDRIANA ANKARIN ORO EFA

30 AMORON'I MANIA FANDRIANA BETSIMISOTRA EFA

31 AMORON'I MANIA FANDRIANA MAHAZOARIVO EFA

32 AMORON'I MANIA FANDRIANA MIARINAVARATRA EFA

33 AMORON'I MANIA FANDRIANA TATAMALAZA EFA

34 AMORON'I MANIA FANDRIANA TSARAZAZA EFA

35 AMORON'I MANIA MAN ANDRIANA AMBATOMARINA EFA

36 AMORON'I MANIA MANANDRIANA AMBOHIMAHAZO EFA

37 AMORON'I MANIA MANANDRIANA AMBOHIMILANJA EFA

38 AMORON'I MANIA MANANDRIANA AMBOHIPO EFA

39 AMORON'I MANIA MANANDRIANA AMBOVOMBE CENTRE EFA

40 AMORON'I MANIA MANANDRIANA ANDAKA TANY EFA

41 AMORON'I MANIA MANANDRIANA ANJOMA NANDIHIZANA EFA

42 AMORON'I MANIA MANANDRIANA ANJOMAN'AKOANA EFA

43 AMORON'I MANIA MANANDRIANA TALATA VOHIMENA EFA

44 AMORON'I MANIA MANANDRIANA VINANY ANDAKATANIKELY EFA

45 ATSINANANA BRICKAVILLE AMBALARO NDRA EFA

46 ATSINANANA BRICKAVILLE AMBINANINONY EFA

47 ATSINANANA BRICKAVILLE ANDEVORANTO EFA

48 ATSINANANA BRICKAVILLE ANIVORANO EST EFA

49 ATSINANANA BRICKAVILLE BRICKAVILLE EFA

50 ATSINANANA BRICKAVILLE FANASANA EFA

51 ATSINANANA BRICKAVILLE FETRA OMBY EFA

52 ATSINANANA BRICKAVILLE MAHATSARA EFA

53 ATSINANANA BRICKAVILLE MAROSERANANA EFA

108

54 ATSINANANA BRICKAVILLE RANOMAFANA EST EFA

55 ATSINANANA BRICKAVILLE RAZANAKA EFA

56 ATSINANANA BRICKAVILLE VOHITRANIVONA EFA

57 ATSINANANA MAHANORO AMBODIB ONARA EFA

58 ATSINANANA MAHANORO AMBODIHARINA EFA

59 ATSINANANA MAHANORO ANKAZOTSIFANTATRA EFA

60 ATSINANANA MAHANORO BETSIZARAINA EFA

61 ATSINANANA MAHANORO MAHANORO EFA

62 ATSINANANA MAHANORO MANJAKANDRIANA EFA

63 ATSINANANA MAHANORO MASOMELOKA EFA

64 ATSINANANA MAHANORO TSARAVINANY EFA

65 ATSINANANA TOAMASINA II AMBODILAZANA EFA

66 ATSINANANA TOAMASINA II AMBODIRIANA EFA

67 ATSINANANA TOAMASINA II AMBODITANDROHO EFA

68 ATSINANANA TOAMASINA II AMPASIMADINIKA EFA

69 ATSINANANA TOAMASINA II AMPA SIMBE ONIBE EFA

70 ATSINANANA TOAMASINA II AMPOROFORO EFA

71 ATSINANANA TOAMASINA II ANDONDABE EFA

72 ATSINANANA TOAMASINA II ANDRANOBOLAHA EFA

73 ATSINANANA TOAMASINA II ANTETEZAMBARO EFA

74 ATSINANANA TOAMASINA II FANANDRANA EFA

75 ATSINANANA TOAMA SINA II FOULPOINTE EFA

76 ATSINANANA TOAMASINA II MANGABE EFA

77 ATSINANANA TOAMASINA II SAHAMBALA EFA

78 ATSINANANA TOAMASINA II TOAMASINA SUBURBAINE EFA

79 ATSINANANA VATOMANDRY AMBALAVOLO EFA

80 ATSINANANA VATOMANDRY AMBODITAVOLO EFA

109

81 ATSINANANA VATOMANDRY AMBODIVOANANTO EFA

82 ATSINANANA VATOMANDRY AMPASIMADINIKA EFA

83 ATSINANANA VATOMANDRY ANTANAMBAO MAHATSARA EFA

84 ATSINANANA VATOMANDRY IAMBORANO EFA

85 ATSINANANA VATOMANDRY IFASINA I EFA

86 ATSINANANA VATOMANDRY IFASINA II EFA

87 ATSI NANANA VATOMANDRY ILAKA EST EFA

88 ATSINANANA VATOMANDRY MAINTINANDRY EFA

89 ATSINANANA VATOMANDRY NIAROVANA CAROLINE EFA

90 ATSINANANA VATOMANDRY NIHERENANA EFA

91 ATSINANANA VATOMANDRY SAHAMATEVINA EFA

92 ATSINANANA VATOMANDRY TANAMBAO VAHATRAKAKA EFA

93 ATSINANANA VATOMANDRY TSARASAMBO EFA

94 ATSINANANA VATOMANDRY TSIVANGIANA EFA

95 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY AMBATOLAMPY EFA

96 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY AMBODIFARIHY EFA

97 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY AMBOHIMPIHAONANA EFA

98 VAKINANKARATRA AMBA TOLAMPY EFA

99 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY EFA

100 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY EFA

101 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY EFA

102 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY EFA

103 VAKINANKARATRA AMBATOLAMP Y ANTANIMASAKA EFA

104 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY ANTSAMPANDRANO EFA

105 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY EFA

106 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY BELAMBO EFA

107 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY EFA

110

108 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY MORARANO EFA

109 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY SABOTSY NAMOTANA EFA

110 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY EFA

111 VAKINANKARATRA AMBATOLAMPY TSINJOARIVO EFA

112 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY AMBATOLAHY EFA

113 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY EFA

114 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY AMBATOTSIPIHANA EFA

115 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY AMBODIRIANA EFA

116 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY AMBOHIMANDROSO EFA

117 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY EFA

118 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY AMPITATAFIKA EFA

119 VAKIN ANKARATRA ANTANIFOTSY EFA

120 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY ANTANIFOTSY EFA

121 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY EFA

122 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY ANTSAMPANDRANO EFA

123 VAKINANKARATRA ANTANIFOTSY BELANITRA EFA

124 VAKINANKARATRA ANTSI RABE II ALAKAMISY AMBANO EFA

125 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II ALATSINAINY IBITY EFA

126 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II AMBANO EFA

127 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II AMBATOMENA EFA

128 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II AMBOHIBARY EFA

129 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II EFA

130 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II AMBOHIMIARIVO EFA

131 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II AMBOHITSIMANOVA EFA

132 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II ANDRANOMANELATRA EFA

133 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II ANTANAMBAO EFA

134 VAKINANKARATRA ANTSIR ABE II ANTANIMANDRY EFA

111

135 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II ANTSOANTANY EFA

136 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II BELAZAO EFA

137 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II EFA

138 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II EFA

139 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II MANGAR ANO EFA

140 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II SAHANIVOTRY MANANDONA EFA

141 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II SOANINDRARINY EFA

142 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II TSARAHONENANA SAHANIVOTRY EFA

143 VAKINANKARATRA ANTSIRABE II VINANIKARENA EFA

144 VAKINANKARATRA BETAF O ALAKAMISY ANATIVATO EFA

145 VAKINANKARATRA BETAFO ALAKAMISY MAROSOSONA EFA

146 VAKINANKARATRA BETAFO ALAROBIA BEMAHA EFA

147 VAKINANKARATRA BETAFO AMBATONIKOLAHY EFA

148 VAKINANKARATRA BETAFO AMBOHIMANAMBOLA EFA

149 VAKINANKARATRA BETAFO AMBOHIMASIN A EFA

150 VAKINANKARATRA BETAFO ANDRANOMAFANA EFA

151 VAKINANKARATRA BETAFO ANDREMBESOA EFA

152 VAKINANKARATRA BETAFO ANOSIARIVO MANAPA EFA

153 VAKINANKARATRA BETAFO ANTOHOBE EFA

154 VAKINANKARATRA BETAFO ANTSOSO EFA

155 VAKINANKARATRA BETAFO BETAFO EFA

156 VAKINANKARATRA BETAFO INANANTONANA EFA

157 VAKINANKARATRA BETAFO MAHAIZA EFA

158 VAKINANKARATRA BETAFO MANDRITSARA EFA

159 VAKINANKARATRA BETAFO MANOHISOA EFA

160 VAKINANKARATRA BETAFO SOAVINA EFA

161 VAKINANKARATRA BETAFO TRITRIVA EFA

112

162 VAKINANKARATRA FARATSIHO AMBATOFOTSY AMBOHIBORONA EFA

163 VAKINANKARATRA FARATSIHO ANDRANOMIADY EFA

164 VAKINANKARATRA FARATSIHO ANTSAMPANIMAHAZO EFA

165 VAKINANKARATRA FARATSIHO FARATSIHO EFA

166 VAKINANKARATRA FARATSIHO FARAVOHITRA EFA

167 VAKINANKAR ATRA FARATSIHO MIANDRARIVO EFA

168 VAKINANKARATRA FARATSIHO RAMAINANDRO EFA

169 VAKINANKARATRA FARATSIHO VALABETOKANA EFA

170 VAKINANKARATRA MANDOTO ANJOMA RAMARTINA EFA

171 VAKINANKARATRA MANDOTO EFA

172 VAKINANKARATRA MANDOTO ANTANAMB AO AMBARY EFA

173 VAKINANKARATRA MANDOTO BETSOHANA EFA

174 VAKINANKARATRA MANDOTO FIDIRANA EFA

175 VAKINANKARATRA MANDOTO MANDOTO EFA

176 VAKINANKARATRA MANDOTO VASIANA EFA

177 VAKINANKARATRA MANDOTO VINANY EFA

1 BOENY AMBATO BOENI AMBATO AMBARIMAY Ex-MCA

2 BOENY AMBATO BOENI AMBONDROMAMY Ex -MCA

3 BOENY AMBATO BOENI ANDRANOFASIKA Ex -MCA

4 BOENY AMBATO BOENI ANDRANOMAMY Ex -MCA

5 BOENY AMBATO BOENI ANJIAJIA Ex -MCA

6 BOENY AMBATO BOENI ANKIJABE Ex -MCA

7 BOENY AMBATO BOENI MADIROVALO Ex -MCA

8 BOENY AMBATO BOENI MANERINERINA Ex -MCA

9 BOENY AMBATO BOENI TSARAMANDROSO Ex -MCA

10 BOENY MAHAJANGA II AMBALABE BEFANJAVA Ex -MCA

11 BOENY MAHAJANGA II AMBALAKIDA Ex -MCA

113

12 BOENY MAHAJANGA II ANDRANOBOKA Ex -MCA

13 BOENY MAHAJANGA II BEKOBAY CENTRE Ex -MCA

14 BOENY MAHAJANGA II BELOBAKA Ex -MCA

15 BOENY MAHAJANGA II BETSAKO Ex -MCA

16 BOENY MAHAJANGA II BOANAMARY Ex -MCA

17 BOENY MAHAJANGA II MARIARANO Ex -MCA

18 BOENY MITSINJO ANTONGOMENA BEVARY Ex -MCA

19 BOENY MITSINJO KATSEPY Ex -MCA

20 BOENY MITSINJO MAT SAKABANJA Ex -MCA

21 BOENY MITSINJO MITSINJO Ex -MCA

22 DIANA AMBANJA AMBODIMANGA RAMENA Ex -MCA

23 DIANA AMBANJA AMBOHIMARINA Ex -MCA

24 DIANA AMBANJA AMBOHITRANDRIANA Ex -MCA

25 DIANA AMBANJA ANKINGAMELOKA Ex -MCA

26 DIANA AMBANJA ANTRANOKARANY Ex -MCA

27 DIANA AMBANJA ANTSAKOAMANONDRO Ex -MCA

28 DIANA AMBANJA BEMANEVIKY HAUT SAMBIRANO Ex -MCA

29 DIANA AMBANJA BENAVONY Ex -MCA

30 DIANA AMBANJA DJANGOA Ex -MCA

31 DIANA AMBANJA MAEVATANANA Ex -MCA

32 DIANA AMBANJA MAHERIVARATRA Ex -MCA

33 DIANA AMBANJA MARO TOLANA Ex -MCA

34 DIANA AMBANJA MAROVATO Ex -MCA

35 DIANA AMBILOBE AMBAKIRANO Ex -MCA

36 DIANA AMBILOBE AMBARAKARAKA Ex -MCA

37 DIANA AMBILOBE AMBATOBEN'ANJAVY Ex -MCA

114

38 DIANA AMBILOBE ANABORANO IFASY Ex -MCA

39 DIANA AMBILOBE BERAMANJA Ex -MCA

40 DIANA AMBILOBE TANAMBAO MARIVORAHONA Ex -MCA

41 DIANA ANTSIRANANA II ANDRAFIABE Ex -MCA

42 DIANA ANTSIRANANA II ANDRANOVONDRONINA Ex -MCA

43 DIANA ANTSIRANANA II MAHAVANONA Ex -MCA

44 DIANA ANTSIRANANA II RAMENA Ex -MCA

45 MENABE BELO SUR TSIRIBIHINA BELO SUR TSI RIBIHINA Ex -MCA

46 MENABE BELO SUR TSIRIBIHINA BEMARIVO Ex -MCA

47 MENABE BELO SUR TSIRIBIHINA BEROBOKA Ex -MCA

48 MENABE BELO SUR TSIRIBIHINA TSIMAFANA Ex -MCA

49 MENABE MAHABO AMPANIHY Ex -MCA

50 MENABE MAHABO ANALAMITSIVALA Ex -MCA

51 MENABE MAHABO BEFOTAKA Ex -MCA

52 MENABE MAHABO MAHABO Ex -MCA

53 MENABE MIANDRIVAZO AMPANIHY Ex -MCA

54 MENABE MIANDRIVAZO ANOSIMENA Ex -MCA

55 MENABE MIANDRIVAZO BEMAHATAZANA Ex -MCA

56 MENABE MIANDRIVAZO DABOLAVA Ex -MCA

57 MENABE MIANDRIVAZO MIANDRIVAZO Ex -MCA

58 MENABE ANALAIVA Ex -MCA

59 MENABE MORONDAVA BEFASY Ex -MCA

60 MENABE MORONDAVA BELO SUR MER Ex -MCA

61 MENABE MORONDAVA BEMANONGA Ex -MCA

1 VATOVAVY FITOVINANY MANAKARA AMBILA FIANTSO/ DCEM/ICCO

2 VATOVAVY FITOVINANY MANAKARA MIZILO GARE FIANTSO/ DCEM/ICCO

115

1 ANALAMANGA MANJAKANDRIANA MIADANANDRIANA ILC

1 ALAOTRA MANGORO MORAMANGA AMBATOVOLA PEIII/BM

2 ALAOTRA MANGORO MORAMANGA AMBOHIBARY PEIII/BM

3 ALAOTRA MANGORO MORAMANGA ANDASIBE PEIII/BM

4 ALAOTRA MANGORO MORAMANGA BEFORONA PEIII/ BM

5 ALAOTRA MANGORO MORAMANGA LAKATO PEIII/BM

1 ANALANJIROFO FENERIVE EST AMPASINA MANINGORO PPRR/FIDA/ DCEM

1 MENABE MAHABO ANKILIVALO SCAC

1 ANALAMANGA AMBOHIDRATRIMO AMBATOLAMPY UNHABITAT/PNUD

2 ANALAMANGA AMBOHIDRATRIMO IVATO AEROPORT UNHABITAT/P NUD

3 ANALAMANGA AMBOHIDRATRIMO IVATO FIRAISANA UNHABITAT/PNUD

4 ANALAMANGA AMBOHIDRATRIMO MERIMANDROSO UNHABITAT/PNUD

5 ANALAMANGA AMBOHIDRATRIMO TALATAMATY UNHABITAT/PNUD

6 ATSIMO ANDREFANA TOLIARY I TOLIARY I UNHABITAT/PNUD

Sans financement externe :

1 ANDROY AMBOVOMBE AMBOVOMBE CU AUTONOME (Sans fin. Ext.)

2 BONGOLAVA TSIROANOMANDIDY BELOBAKA AUTONOME (Sans fin. Ext.)

3 BONGOLAVA TSIROANOMANDIDY CU TSIROANOMANDIDY AUTONOME (Sans fin. Ext.)

4 BONGOLAVA TSIROANOMANDIDY MAHASOLO AUTONOME (Sans fin . Ext.)

5 BONGOLAVA TSIROANOMANDIDY MAROHARONA AUTONOME (Sans fin. Ext.)

6 BONGOLAVA TSIROANOMANDIDY TSINJOARIVO IMANGA AUTONOME (Sans fin. Ext.)

7 BONGOLAVA TSIROANOMANDIDY TSIROANOMANDIDY FIHAONANA AUTONOME (Sans fin. Ext.)

8 ITASY SOAVINANDRIANA MAN ANASY AUTONOME (Sans fin. Ext.)

9 ITASY SOAVINANDRIANA AMPARY AUTONOME (Ex -FAO)

10 ITASY SOAVINANDRIANA SOAVINANDRIANA AUTONOME (Ex -FAO)

116

ANNEXE II

REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA

Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana

------

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

LOI N° 2007-036 DU 14 JANVIER 2008 sur les investissements à Madagascar

EXPOSÉ DES MOTIFS

La République de Madagascar souhaite attirer les investisseurs et faire du secteur privé le moteur principal de son développement. S'appuyant sur les documents de référence que sont la Vision «Madagascar Naturellement» et le Madagascar Action Plan (MAP), le Gouvernement a défini parmi ses priorités centrales la poursuite d'une forte croissance économique basée sur le développement d'un secteur privé fort et concurrentiel.

L'objectif de la présente loi-cadre est de fournir un environnement incitatif pratique, transparent et d'avant-garde pour toutes les activités d'investissement à Madagascar. Le but est d'adapter et de dynamiser rapidement le tissu économique local pour qu'il soit en convergence avec un contexte économique international particulièrement concurrentiel et où Madagascar se doit d'être constamment en accord avec les grandes tendances mondiales afin de pouvoir attirer avec efficacité les capitaux nécessaires pour créer des emplois et permettre au pays de devenir une économie émergente. De par cette loi-cadre, le rôle de l'Etat devient celui de facilitateur du secteur privé, principal créateur de richesses de la nation et principal moteur de la croissance économique, à travers la création d'emplois, l'augmentation de la productivité et du niveau de vie tout en contribuant à générer une base fiscale élargie et soutenue à moyen et long terme.

Le dispositif mis en place pour l'exécution de cette loi-cadre est l'Economic Development Board of Madagascar (EDBM), organisme autonome agissant au nom de l'Etat Malgache et

117

rattaché à la Présidence de la République. L'EDBM est chargé de la facilitation de l'approbation des projets d'investissements ainsi que de la promotion et du développement des investissements à Madagascar.

Les principes qui sous-tendent cette loi sont les suivants :

 L'instauration d'un cadre incitatif à la réalisation d'investissements privés à Madagascar sans privilégier une catégorie d'investisseurs en particulier, qu'il s'agisse d'investisseurs nationaux ou étrangers, déjà établis à Madagascar ou souhaitant s'y établir ;  La simplification d'un grand nombre de procédures administratives afin de transformer le climat des affaires à Madagascar ;  Le renforcement de la compétitivité des sociétés installées à Madagascar ;  L'accès au foncier d'entreprise pour les sociétés de droit malgache, qu'elles soient ou non contrôlées par des intérêts étrangers ;

Sur ces bases, la présente loi est divisée en 7 chapitres :

Chapitre I : Dispositions Générales

Chapitre II : Rôles et Prérogatives de l'Economic Development Board

of Madagascar

Chapitre III : Immatriculations et Actes des Sociétés

Chapitre IV : Visas et Autorisations d'Emploi

Chapitre V : Accès à l'Immobilier d'Entreprise

Chapitre VI : Règlements des Litiges

Chapitre VII: Dispositions Finales

Pour faire face à la concurrence internationale et bâtir son avantage concurrentiel effectif, Madagascar a besoin de rendre très attractif son climat des affaires et doit en conséquence adopter une loi-cadre applicable à tous les investissements locaux et étrangers, dont la rédaction est le fruit d'une large concertation avec les parties prenantes du secteur public et du secteur privé.

118

Transformer le climat des investissements à Madagascar de façon substantielle, œuvrer à l'épanouissement de l'entreprenariat et donner aux initiatives privées les garanties nécessaires à leur réalisation permettront l'élévation du niveau de vie de tous les Malgaches à travers la création d'emplois, l'acquisition de savoir-faire et une amélioration croissante de la productivité.

Tel est l’objet de la présente loi.

119

REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA

Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana

------

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

LOI N° 2007-036 DU 14 JANVIER 2008 sur les investissements à Madagascar

Le Sénat et l'Assemblée Nationale ont adopté en leur séance respective en date du 04 décembre 2007 et du 19 décembre 2007 ,

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,

Vu la Constitution ;

Vu la décision n° 02-HCC/D3 du 09 janvier 2008 de la Haute Cour Constitutionnelle ;

Promulgue la loi dont la teneur suit :

CHAPITRE I DISPOSITIONS GENERALES Article premier - Définitions Au sens de la présente loi, on entend par :

1° «Investissement»: Ensemble des ressources financières, y compris entre autres les apports en capital, les avances en compte courant et les emprunts affectés à la réalisation d'un projet économique, qu'il soit infrastructurel, commercial, artisanal, de services, agricole, touristique ou industriel, ainsi que les produits réalisés par l'investissement de ces ressources et affectés à la réalisation d'un projet économique.

2° « Investisseurs » : Toute personne physique ou morale qui contribue en tout ou partie à l'investissement tel que défini ci-dessus.

120

Article 2 - Liberté d'investissement Toute personne physique ou morale, Malgache ou étrangère, est libre d'investir et de s'installer sur le territoire national, dans le respect des lois et règlements en vigueur, sous réserve des dispositions applicables à certains secteurs d'activités qui font l'objet d'une réglementation spécifique. Il s'agit notamment des activités bancaires, d'assurance, minières, pétrolières, de télécommunication, médicales, paramédicales ou pharmaceutiques.

Article 3 - Egalité de Traitement Les investisseurs étrangers reçoivent le même traitement que celui des investisseurs de nationalité malgache.

Ils peuvent librement détenir jusqu'à 100 % des parts sociales ou actions de la société dans laquelle ils exercent leurs activités sous réserve des dispositions applicables aux secteurs d'activités qui font l'objet d'une réglementation spécifique tel que ceux énumérés à l'article 2 ci- dessus.

Les dispositions du présent article ainsi que celles de l'article 2 ci-dessus ne portent pas préjudice aux droits et avantages plus étendus auxquels l'investisseur peut prétendre en vertu des accords ou traités conclus entre la République de Madagascar et d'autres pays partenaires.

Article 4 - Protection des droits de propriété L'Etat garantit le respect des droits de propriété individuelle ou collective.

L'investisseur est notamment garanti contre toute mesure de nationalisation, d'expropriation ou de réquisition, sauf pour cause d'utilité publique légalement prévue. Le cas échéant, l'investisseur bénéficiera d'une juste et préalable indemnisation conformément aux lois et règlements applicables en la matière.

Article 5 - Liberté de transfert Les investisseurs étrangers sont autorisés à transférer librement à l'étranger sans autorisation préalable tous paiements afférents aux opérations courantes entre autres les bénéfices après impôts, les dividendes, les revenus salariaux, indemnités et épargne des salariés expatriés.

Les transactions en capital et opérations financières telles que les cessions d'actions, de parts sociales, de fonds de commerce ou d'actifs, les parts de boni de liquidation, les indemnités d'expropriation sont libres mais doivent être soumises à déclaration auprès du Ministère chargé des Finances.

Ces transferts ne peuvent être effectués que par l'entremise des intermédiaires agréés.

Article 6 - Stabilité L'Etat s'engage à instaurer et à maintenir un environnement favorable à l'investissement, à travers le maintien d'un système fiscal simple, équitable et propice à la croissance pour les Investisseurs, dans le cadre de la réalisation des projets d'investissement visé par la présente loi.

121

Les investisseurs jouissant des avantages prévus par la présente loi bénéficieront de toute nouvelle mesure législative ou réglementaire plus avantageuse qui serait adoptée postérieurement à la publication de la présente loi.

Les investisseurs jouissant des avantages prévus par la présente loi continueront à bénéficier de ces avantages, nonobstant toute nouvelle mesure législative ou réglementaire visant à supprimer ou atténuer ces avantages, qui serait adoptée postérieurement à la publication de la présente loi.

Article 7 - Lutte contre le VIH/SIDA Dans le respect des principes posés par la Loi 2005-040 du 20 février 2006 sur la lutte contre le VIH/SIDA et la protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA, toutes entreprises devront mettre en place un programme de sensibilisation/éducation de leurs employés, ainsi que faciliter l'accès de ces derniers au dépistage volontaire de la maladie.

CHAPITRE II ECONOMIC DEVELOPMENT BOARD OF MADAGASCAR Article 8 - Généralités Pour la mise en œuvre effective de la présente loi, et pour assurer l'instauration et le maintien d'un environnement des investissements favorable à Madagascar, une structure dénommée Economic Development Board of Madagascar (EDBM) a été mise en place.

L'EDBM est chargé de promouvoir, de faciliter et d'accélérer l'approbation de tous les projets d'investissements.

Il reçoit, traite et délivre les différentes pièces administratives nécessaires aux investissements.

A ce titre, il est chargé d'assister les investisseurs dans leurs démarches, de recenser et d'étudier les procédures administratives auxquelles sont assujetties les entreprises et de proposer toute modification visant à l'abrogation, la simplification et/ou la rationalisation de ces procédures.

L'EDBM pourra se voir confier différentes missions et activités destinées à accompagner les investissements.

L'EDBM est un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) soumis aux règles du Plan Comptable Général (PCG) en vigueur.

Au sein de l'EDBM, sont représentés selon une logique de « Guichet unique » les différents ministères et collectivités publiques appelés à accorder les visas, permis, licences et autorisations mentionnés à l'article 9.

Ces visas, permis, licences et autorisations demeurent accordés et signés par les Ministres concernés ou leurs délégués ou par toute autre autorité administrative compétente.

Article 9 - Attributions 122

1 - Facilitation et accélération des procédures administratives nécessaires à la réalisation d'investissement et à la création d'entreprises :

L'EDBM, à l'exception de tout autre service de l'Etat et des collectivités publiques, reçoit les demandes relatives à des projets d'investissement et veille à ce que les représentants des différentes administrations qu'il regroupe procèdent à leur instruction et y réservent les suites voulues dans les meilleures conditions de délai et de transparence.

Doivent notamment être reçues et instruites au sein de l'EDBM les demandes relatives à :

 la délivrance des visas d'entrée et de séjour prorogeables et transformables en visas long séjour, conformément aux dispositions de l'article 15 de la présente loi ;  la délivrance des visas Professionnels, conformément aux dispositions de l'article 15 de la présente loi ;  la délivrance des Attestations des Entreprises du régime de zone Franche, conformément aux dispositions de la loi sur les zones et entreprises franches à Madagascar;  la délivrance des « Autorisations d'Acquisitions Foncières », conformément aux dispositions de l'article 19 de la présente loi ;  l'immatriculation, les inscriptions modificatives et la radiation des sociétés au Registre du Commerce et des Sociétés ;  l'attribution des identifiants fiscaux et statistiques ;  la délivrance des licences, permis et autorisations requises par la réglementation relative à l'exercice d'une activité touristique ;  la délivrance des permis de construire et autorisations d'ouverture d'établissement lorsque ces autorisations sont requises par une réglementation particulière ;  l'EDBM reçoit les déclarations de cessation d'activité des entreprises. Il reçoit également les décisions de retrait d'autorisation, visa ou permis, et procède à leur notification aux entreprises et investisseurs concernés, avec toutes les conséquences de droit en découlant.

Par exception aux dispositions du présent paragraphe, la création de sociétés civiles ou commerciales, lorsqu'elle ne nécessite aucune formalité autre que l'immatriculation et la délivrance des identifiants fiscaux et statistiques, peut être réalisée auprès des services territorialement compétents à raison du siège social.

2 - Amélioration du cadre juridique et fiscal des investissements

En outre, l'EDBM pourra émettre un avis préalable sur tout projet législatif ou réglementaire susceptible d'entraîner une modification du climat des investissements à Madagascar, et ce compris les dispositions de nature fiscale et/ou douanière et les dispositions de la présente loi ou de ses textes d'application. L'EDBM peut également prendre l'initiative de proposer aux autorités compétentes de nouvelles dispositions législatives ou réglementaires.

123

L'EDBM participera également à la négociation de nouveaux traités concernant la protection des investissements, des traités de libre-échange ainsi que des conventions destinées à éviter la double imposition, en étroite relation avec les ministères concernés.

3 - Résolution des conflits

L'EDBM pourra intervenir en tant que médiateur dans le règlement des litiges opposant les entreprises ou opposant les entreprises à l'administration, selon une procédure de médiation qu'il établira.

Article 10-Délai Sauf délai spécifique mentionné à la présente loi et sans préjudice des délais plus courts prévus, le cas échéant, par des textes spéciaux, l'EDBM veille à ce que les autorisations, visas, permis et attestations qui relèvent de sa compétence soient délivrés, dans un délai de vingt (20) jours calendaires à compter de la réception des dossiers complets de demande, ou qu'une réponse négative soit notifiée dans le même délai. A défaut, l'autorisation, le visa, le permis ou l'attestation sont réputés accordés, sans préjudice des sanctions encourues par l'agent responsable de la délivrance.

Dans ce cas, le demandeur initial peut saisir l'EDBM aux fins de délivrance d'un document attestant du dépôt de la demande initiale et de l'absence de réponse donnée dans le délai de 20 jours, et rappelant les dispositions du présent article, dont il résulte que la décision sollicitée est réputée accordée. L'EDBM est, dans un délai de dix (10) jours suivant la demande qui lui en a été faite, tenu de délivrer ce document, lequel sera opposable à toutes les administrations publiques ainsi qu'aux tiers et tiendra lieu de titre délivré par l'administration compétente, aussi longtemps que celle-ci n'aura pas délivré l'autorisation, le visa, le permis ou l'attestation sollicités.

Article 11 - Renforcement de la transparence des entreprises L'EDBM apporte son appui à la transparence des entreprises telle qu'organisée par le Registre du commerce et des sociétés en application des articles 5.1 à 6.3 du Code de commerce.

A cette fin, l'EDBM est chargé de recevoir la part de ressources générées par les déclarations souscrites par les entreprises immatriculées ou par la publication des droits détenus par les tiers sur les biens de l'entreprise, tels que nantissements, privilèges, contrats de crédit-bail et clauses de réserve de propriété, et perçue par les registres locaux à titre de redevance devant être affectée aux moyens d'exploitation et aux amortissements nécessaires. L'EDBM reçoit également les redevances provenant de la consultation individuelle de la base de données du Registre national du commerce et des sociétés, ainsi que de la commercialisation d'ensembles ou de sous-ensembles des données nationales.

L'EDBM a en concertation avec les services compétents du Ministère de la Justice, la responsabilité de décider de l'affectation de ces ressources à la maintenance et aux évolutions du

124

système d'information, ainsi qu'au remplacement des matériels et à la fourniture de consommables pour les sites informatisés.

L'EDBM peut pour ses propres besoins et ceux des investisseurs, consulter directement la base de données du Registre national du commerce et des sociétés. Le greffier affecté auprès de l'EDBM est habilité à délivrer les certificats, copies ou extraits des inscriptions portées au registre, conformément à la réglementation en vigueur, et ce, quel que soit le lieu d'immatriculation de l'entreprise concernée.

L'EDBM pourra faire toute proposition concernant les améliorations à apporter au système, ainsi que sur les modifications à apporter au montant des redevances dues au registre du commerce et des sociétés.

Un décret pris en Conseil du Gouvernement précisera les modalités d'application du présent article.

CHAPITRE III IMMATRICULATION ET ACTES DES SOCIETES Article 12 - Immatriculation des sociétés Les sociétés sont immatriculées au Registre du Commerce et des Sociétés sans qu'il soit nécessaire qu'un mandataire social soit résident à Madagascar ou de nationalité malgache. Toutefois, dans un délai de trois mois à compter de l'immatriculation de la société, un au moins de ses mandataires sociaux doit être résident à Madagascar, qu'il soit de nationalité malgache ou étranger titulaire d'un visa de résident ou du récépissé de demande de visa de résident. A défaut, la société s'expose à voir remis en cause les avantages dont elle bénéficie, notamment en ce qui concerne le statut d'entreprise franche ou l'accès à la propriété foncière. Sa dissolution pourra également être demandée par tout intéressé, conformément aux règles de droit commun régissant les irrégularités de constitution des sociétés commerciales.

Article 13 - Enregistrement des actes des sociétés A l'exception des actes constatant la formation, la prorogation, la transformation ou la dissolution d'une société, l'augmentation, l'amortissement ou la réduction de son capital, les actes des sociétés ne sont pas obligatoirement soumis à la formalité de l'enregistrement. Ces actes sont recevables en l'état par tous les services administratifs et notamment par le Registre du Commerce et des Sociétés. Les énonciations des actes produits, et notamment la date dont ils sont revêtus, font foi, selon les cas, jusqu'à preuve de contraire ou jusqu'à inscription de faux. Aucune publication dans la presse écrite n'est requise antérieurement à l'immatriculation de la société.

Article 14- Suppression de l'obligation de la légalisation des signatures Les contrats, actes, procès-verbaux ou documents nécessitant l'accomplissement d'une formalité administrative d'enregistrement, de transcription, de publication, de dépôt ou autre ne sont soumis à aucune procédure de légalisation ou reconnaissance de la signature des parties.

L'authenticité des signatures qui les revêtent fait foi jusqu'à preuve du contraire.

125

La présente disposition ne s'applique pas aux conventions qui constatent la transmission par vente de biens immobiliers ou la constitution de baux emphytéotiques.

CHAPITRE IV VISAS ET AUTORISATIONS D'EMPLOI Article 15 - Prorogation et transformation des visas d'entrée et de séjour des investisseurs La prorogation des visas d'entrée et de séjour délivrés à la frontière par les services du Ministère chargé de l'Intérieur, ainsi que la transformation de ces visas en visa professionnel, sont effectuées au niveau de l'EDBM.

Article 16 - Visa de résident de catégorie Professionnelle Il est créé un visa immigrant dit «Visa Professionnel » octroyé à tous investisseurs étrangers, qu'ils soient liés à une entreprise malgache par un contrat de travail ou exercent au sein de cette entreprise un mandat social tel que gérant, directeur général, directeur général adjoint, administrateur général, président du conseil d'administration ou président directeur général. Ce visa est délivré au niveau de l'EDBM pour le compte du Ministère de l'intérieur.

Ce visa Professionnel autorise de plein droit son détenteur à résider et à travailler légalement sur tout le territoire Malgache sans qu'il soit nécessaire d'obtenir une autorisation d'emploi à laquelle ce visa se substitue.

Le visa professionnel est valable pour trois (3) ans à compter de la date du récépissé de la demande.

Ce visa, une fois accordé, vaut titre de séjour. Par ailleurs, une carte de résident est délivrée conformément à la législation en vigueur.

La demande de renouvellement du visa doit se faire dans un délai de un (1) mois avant la date d'expiration.

Le conjoint et les enfants à charge du titulaire reçoivent automatiquement les mêmes droits et pour une durée identique.

Article 17 - Liberté de recrutement et de licenciement des salariés expatriés Toute entreprise est libre de recruter et de licencier des salariés expatriés spécialisés dont elle a besoin pour la bonne marche de l'entreprise.

Les contrats de travail des salariés expatriés peuvent valablement déroger à certaines dispositions du Code du Travail et de la réglementation sociale en ce qui concerne :

 l'affiliation à un organisme de sécurité sociale agréé à Madagascar,  l'affiliation à un SMIE,  la durée et les motifs de recours à un contrat à durée déterminée,  les règles applicables en matière d'embauche.

126

Les modalités pratiques des cas de dérogations mentionnés ci-dessus seront fixées par voie réglementaire.

Ces dérogations ne peuvent avoir pour effet de porter atteinte aux droits fondamentaux des salariés tels que reconnus par les Conventions et accords internationaux auxquels Madagascar est partie.

Ces salariés expatriés spécialisés bénéficient automatiquement d'un visa de résident Professionnel.

CHAPITRE V ACCES A L'IMMOBILIER D'ENTREPRISE Article 18 - Accès des investisseurs étrangers à la propriété immobilière a- Les sociétés de droit malgache dont la gestion est placée sous le contrôle d'étrangers ou d'organismes dépendant eux-mêmes d'étrangers au sens de l'art 22 modifié de l'ordonnance 62-041 du 19 septembre 1962 relative aux dispositions générales de droit interne et de droit international privé sont autorisées à acquérir des biens immobiliers sous réserve de remplir les deux conditions cumulatives suivantes :

 les sociétés doivent avoir obtenu auprès de l'EDBM, préalablement à la conclusion finale de tout acte translatif de propriété immobilière, une autorisation dite « Autorisation d'acquisition foncière » laquelle sera délivrée dans les conditions fixées à l'article 19 ci-après ;  les biens immobiliers doivent être affectés exclusivement et de façon continue à l'exercice d'une activité commerciale, notamment industrielle, touristique ou de service, ou d'une activité agricole ou halieutique. L'activité commerciale ne peut consister dans l'acquisition de l'immeuble en vue de sa revente, en l'état ou après réalisation d'aménagements ou de constructions.

b- Les personnes physiques ou morales étrangères ne peuvent accéder directement à la propriété foncière. Toutefois, elles peuvent librement et sans autorisation préalable contracter un bail emphytéotique, d'une durée maximale de quatre-vingt-dix-neuf ans, renouvelable.

Article 19 - Autorisation d'acquisition foncière 1) L'autorisation d'acquisition foncière est délivrée au niveau de l'EDBM agissant pour le compte du Ministère chargé des Domaines, sur demande de l'investisseur, lequel, à cette fin, dépose un dossier auprès de l'EDBM contenant les pièces suivantes :

 demande écrite présentée sur un formulaire imprimé remis par l'EDBM ;  présentation de l'activité projetée et des motifs justifiant l'acquisition de l'immeuble destiné à son exercice ;  certificat de situation juridique de l'immeuble dont l'acquisition est envisagée si l'immeuble est déjà immatriculé ou cadastré;  et toutes autres pièces requises, selon les cas, par l'administration en charge des Domaines, au soutien d'une demande d'acquisition d'un immeuble.

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L'EDBM remet au requérant un récépissé de dépôt du dossier.

2) Ladite autorisation ne constitue en aucun cas un titre de propriété sur l'immeuble qui en est l'objet, mais seulement le document permettant aux parties de procéder aux formalités légalement prévues pour la cession d'un immeuble.

3) Le bien immobilier acquis sur Autorisation d'acquisition foncière peut librement être cédé, ou transféré, à l'exception des cessions ou transferts au bénéfice de personnes étrangères.

Le bien peut également être cédé à des sociétés de droit malgache dont la gestion est placée sous le contrôle d'étrangers ou d'organismes dépendants eux-mêmes d'étrangers, sous réserve de l'obtention d'une Autorisation d'acquisition foncière délivrée conformément aux dispositions de l'article 17 ci-dessus et du présent article.

Article 20 - Retrait de l'autorisation d'acquisition foncière L'autorisation d'acquisition foncière peut être retirée dans les cas suivants :

 non-respect des conditions fixées pour l'obtention de l'autorisation foncière, et notamment, la modification, sans autorisation préalable, des conditions d'utilisation du terrain pour d'autres fins que celles du projet d'investissement ;  absence de réalisation du projet d'investissement, dans un délai de six mois à compter de l'émission du titre de propriété. Au sens du présent paragraphe, la réalisation du projet d'investissement s'entend , selon les cas, du démarrage effectif de l'activité, de l'engagement des travaux de construction ou d'aménagement prévus, ou de l'accomplissement des procédures administratives, financières ou commerciales nécessaires au lancement de l'activité. a

Préalablement au retrait d'autorisation d'acquisition foncière, l'investisseur doit avoir été mis en mesure de présenter ses observations écrites ; au vu des observations fournies, un délai de régularisation n'excédant pas trois (3) mois pourra être accordé.

Le retrait de l'autorisation d'acquisition foncière est constaté par arrêté motivé du ministre chargé des Domaines, sur la demande de l'EDBM ou de toute personne justifiant d'un intérêt à cette fin. L'arrêté doit mentionner les éléments établissant le non-respect par l'investisseur des conditions à la délivrance de l'autorisation ou des obligations mises à sa charge.

Le retrait de l'autorisation d'acquisition foncière emporte de plein droit annulation du droit de propriété et transfert de l'immeuble et des aménagements dont il a bénéficié au domaine privé de l'Etat, sans indemnisation d'aucune sorte. Les installations, équipements industriels, machines demeurent toutefois la propriété de l'investisseur qui est tenu, sauf accord contraire, de les récupérer. Il en est de même des biens appartenant à des tiers, et notamment à des institutions de crédit-bail.

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CHAPITRE VI REGLEMENT DES LITIGES Article 21 - Règlement des Litiges Les différends entre investisseurs nationaux et l'Etat relatifs à l'interprétation ou à l'application de la présente loi sont soumis aux juridictions compétentes malgaches, à moins que les parties n'aient convenu ou ne conviennent de recourir à un autre mode de règlement des différends.

Les différends entre investisseurs étrangers et l'Etat relatifs à l'interprétation ou à l'application de la présente loi sont réglés conformément à une procédure juridictionnelle ou d'arbitrage découlant :

 des accords et traités relatifs à la protection des investissements conclus entre l'Etat malgache et l'Etat dont l'investisseur étranger concerné est ressortissant ; ou à défaut,  de la Convention internationale pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants d'autres Etats ratifiée par la loi n° 66-011 du 5 juillet 1966.

Toutefois, s'il est demandeur à la procédure, l'investisseur étranger peut, en lieu et place de la procédure d'arbitrage susvisée, librement choisir de soumettre aux juridictions compétentes malgaches le différend qui l'oppose à l'Etat.

CHAPITRE VII DISPOSITIONS FINALES Article 22 - Dispositions diverses Sont abrogées :

• Les articles 2 à 6 de la loi n°96-015 du 13 Août 1996 portant abrogation de la loi n°89-026 du 29 décembre 1989 relative au Code des investissements et fixant les garanties générales des investissements à Madagascar ainsi que les textes d'application y afférents ; • Les articles 11, 11 bis et 11 ter de la loi n°62-006 du 6 juin 1962 modifiée, fixant l'organisation et le contrôle de l'immigration ; • Les articles 10, 11 et 16 de la loi n°2004-052 du 28 janvier 2005 sur le crédit bail ; ainsi que toutes dispositions contraires à la présente loi.

Sont rétablis : les articles 18 et 19 du décret n°99-717 du 8 septembre 1999 sur la publicité du crédit mobilier dans leur rédaction antérieure à la loi n°2004-052 sus visée.

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Article 23 - Des textes réglementaires détermineront les modalités d'application nécessaires à l'application de la présente loi.

Article 24 - La présente loi entrera en vigueur après sa promulgation par le Président de la République et dès sa publication par radio diffusée ou télévisée ou affichage ou toute autre mode de publication, indépendamment de son insertion au Journal officiel de la République. Elle sera exécutée comme loi de l'Etat.

Antananarivo, le 14 janvier 2008

Le Président de la République

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