OPERA EN CINQ ACTES Distribution Argument Analyse Par Jean-Luc Perrot L'interview Imaginaire Autour Du Compositeur

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OPERA EN CINQ ACTES Distribution Argument Analyse Par Jean-Luc Perrot L'interview Imaginaire Autour Du Compositeur ROMEO JULIETTE OPERA EN CINQ ACTES Distribution Argument Analyse par Jean-Luc Perrot L'interview imaginaire Autour du compositeur Affiche de la création de Roméo et Juliette au Théâtre-Lyrique Impérial en 1867. Photo BN. et Juliette. Opéra en 5 actes DISTRIBUTION : de Charles GOUNOD Direction musicale : Patrick FOURNILLIER Livret de Jules BARBIER Mise en scène et lumières: Antoine SELVA Décors et costumes : Rinaldo OLIVIERI et Isabella LONARDI et Michel CARRÉ d'après la tragédie Juliette Capulet: Nuccia FOCILE de William SHAKESPEARE Roméo Montaigu : Luca LOMBARDO Mercutio : Andrew SCHROEDER Mercredi 26, vendredi 28 à 20 h Frère Laurent : Pierre THAU et dimanche 30 janvier 1994 à 1 5 h Tybalt : Jorge DE LEON Grand Théâtre de la M.C.C. Le comte Capulet : Desmond BYRNE Stephano : Géraldine MÉLAC Production Gertrude : Patricia SCHNELL de l'Opéra Royal de Wallonie, Le duc de Vérone : Leonardo DIANA 3 Centre Lyrique de la Communauté Benvolio : Colli d'OTTAVIANl • Le comte Paris : Robert JEZIERSKI Française de Belgique. Gregorio : Philippe GEORGES Frère Jean : Orféry IVANOV Nobles et habitants de Vérone, soldats et moines, pages Nouvel Orchestre et Choeurs Lyriques de Saint-Etienne Chef des choeurs : Dominique TROTTEIN Chef de chant : Pierre CALMEL Assistant à la direction musicale : Bruno POINDEFERT Régisseur général : Gérard PLAIDEAU Répétiteur : Serge DEBIÈVRE Régisseur de scène : Marielle BOUNIN Assistant de régie chargé des choeurs et de la figuration : Madeleine PLAIDEAU M Editions Schirmer / Choudens / Kalmus. ft K L' action se passe à Vérone au XIVe siècle. Au cours d'un bal, le comte Capulet présente sa fille Juliette à la société véronaise, éblouie par la beauté de la jeune fille. Roméo et son ami Mercutio, masqués, se sont mêlés à la fête mais le jeune héros se déclare troublé. Mercutio le raille aussitôt. A peine Roméo aperçoit-il Juliette qu'il en tombe éperdument amoureux. De son coté, la jeune fille avoue à Gertrude, sa nourrice, son peu d'empressement pour le mariage. Elle chante alors son désir d'un amour idéal dont elle préfère prolonger l'attente. Dans un tendre duo, Roméo laisse paraître ses sentiments pour Juliette qui cache avec peine son émotion. Les jeunes gens apprennent avec effroi leur origine respective (les Capulet et les Montaigu se vouent une haine endémique) et Juliette entrevoit l'issue fatale de cet amour impossible. Tybalt, cousin de Juliette, veut poursuivre et frapper Roméo qu'il a reconnu mais le comte de Capulet, respectueux de ses devoirs d'hôte, ordonne la reprise du bal. Abandonnant ses compagnons, Roméo s'introduit dans le jardin de Juliette. Dans une cavatine passionnée, il célèbre la beauté incomparable de celle qu'il aime. Juliette paraît au balcon. Les jeunes gens échangent des serments enflammés, bien­ tôt interrompus par Cregorio (un serviteur des Capulet) et ses confrères qui soup­ çonnent la présence de quelque galant. Avec assurance, Gertrude, nourrice de Juliette, éloigne les importuns. Roméo et Juliette, qui ont repris leur doux entretien d'amour promettent de s'unir dès le lendemain. III Dans sa cellule, Frère Laurent accueille les fiancés et célèbre secrètement leur mariage. Resté près du palais Capulet, Stephano, page de Roméo, cherche son maître. Sa chanson malicieuse provoque Gregorio qui l'assigne en duel. Le combat est à peine engagé que Mercutio indigné vient prêter main forte au jeune Stephano tandis que Tybalt s engage aux côtés de Gregorio. Malgré les invectives de Tybalt, Roméo essaie d'apaiser les deux clans. En vain. Mercutio succombe sous les coups de Tybalt. Roméo laisse alors éclater sa colère et tue l'assassin de son ami. En mou­ rant, Tybalt fait promettre au comte Capulet de hâter le mariage de Juliette avec le comte à qui la jeune fille est promise. Roméo est condamné à l'exil par le duc de Vérone. IV Roméo retrouve Juliette dans sa chambre pour un dernier adieu. Tour à tour, cha­ cun des deux amants veut prolonger ce moment d'extase mais le chant de l'alouette indique le lever du jour. Roméo s'enfuit. Le comte Capulet introduit Frère Laurent chez Juliette pour la préparer à son prochain mariage avec Pâris. Afin d'éviter cette union impossible, le moine propose à Juliette d'absorber un breuvage qui lui donne­ ra l'apparence d'une morte. Il préviendra Roméo avec lequel la jeune fille s'enfuira dès son réveil. Juliette qu'on s'apprête à unir à Pâris s'effondre sous l'effet du philtre. Tous la croient morte. ACTE V Frère Laurent apprend que Roméo n'a pu être informé du subterfuge employé pour éviter le mariage de Juliette et de Pâris. Persuadé de la mort de sa bien-aimée, Roméo se rend au tombeau des Capulet et, admirant une dernière fois la beauté sublime de Juliette que la mort n'a pas altérée, absorbe un poison fatal. Mais Juliette s'éveille. Les jeune gens expriment par un dernier duo leur passion réciproque. Apprenant le geste de Roméo, Juliette se poignarde pour rejoindre son époux dans l'éternité. • Patrick Fourmilier et le N.O.S.E. (détail). GOUNOD : L'INTERVIEW IMAGINAIRE on ami John R.Jackson et moi-même avions sollicité une entrevue auprès de Gounod mais ce n'est que plusieurs semaines après notre Mdemande que le maître daigna nous recevoir. Nous fûmes admis dans son hôtel particulier de Saint- Cloud par un domestique fort stylé, qui nous pria d'attendre dans l'antichambre. La porte de la salle d'orgue était entrouverte et, de ma place, je pouvais apercevoir le reflet luisant des tuyaux d'étain ; cependant, notre contemplation des meubles cossus, des tapis soyeux, de la multitude de tableaux qui ornaient les murs, fut de courte durée car, déjà, on nous introduisait dans le bureau du maître. Celui-ci, se levant à notre arrivée, lança un "Bonjour messieurs" d'une voix douce et affable, pourtant sonore, et nous pria de faire honneur aux confortables fauteuils qui nous tendaient les bras. Tout respirait un confort ouaté, un luxe discret, un goût des arts éclairé, que les difficultés matérielles n'avaient point entravés. Il est vrai que le père du com­ positeur fut second prix de Rome (section Beaux-Arts) et que, très tôt, Gounod eut l'habitude de fréquenter les chefs-d'œuvre des plus grands peintres, comme ceux des plus grands compositeurs. Ne fut-il pas l'ami de Ingres ? De Mendelssohn ? Ne fréquenta-t-il pas Liszt qui lui fit entendre sa Sainte Elisabeth et son Christus ? Voyant nos regards flâner vers les volumes rangés avec un soin minu­ tieux sur les rayons qui faisaient le tour de la pièce, Gou­ nod chercha à nous rassurer : - Je dois beaucoup à mon beau-père, Zimmermann, qui était, comme ligne de pureté, j'allais dire : loin des grappes vous le savez, professeur de piano au conser­ d'accords que certains semblent accumuler vatoire. A sa mort, j'ai hérité de cette pour le plaisir de l'effet ou de la surprise, je demeure où vous vous trouvez, et de sa riche me suis toujours tenu à un contrepoint à bibliothèque. Ce fut pour moi un don pré­ quatre ou cinq parties, un contrepoint rigou­ cieux, car Zimmermann était forgé à l'école reux certes, mais que j'ai toujours souhaité allemande. J'ai trouvé là des volumes de expressif. Haydn, Mozart, Beethoven, à une époque où Mon compagnon John R.Jackson me regarda leurs oeuvres étaient encore mal connues en et je risquai une première question. France. Oui vraiment, j'ai trouvé ici ce que - Mozart n'est-il pas le plus grand ? ma nature musicale recherchait le plus : la - Si, pour sûr, renchérit le maître, visible­ correction de l'écriture alliée à l'élévation de ment ravi d'aborder ce compositeur. Savez- la pensée. Vous remarquerez que je n'ai vous que ma mère me fit un présent précieux, jamais failli à cette ligne de conduite, à cette dont je découvre chaque jour un peu plus les bienfaits, en m'amenant, alors que je n'avais que treize ans, à une représentation de Don Juan ? Je me souviens comme s'il s'agissait d'hier de l'émotion que me procura cette musique divine. A peine étions-nous dans la salle, que je me sentis enveloppé d'une sorte de terreur sacrée, comme à l'approche de quelque mystère imposant et redoutable ; j'éprouvais tout ensemble, dans une émotion confuse et jusqu'alors inconnue, le désir et la crainte de ce qui allait se passer devant moi. Nous étions dans une loge de quatrième étage ; mais, comme nous étions arrivés de bonne heure, nous fûmes placés sur le devant de la loge, à titre de premiers occupants. Cette salle de théâtre, ce lustre, tout cet appareil grandiose était déjà pour moi un éblouissement. Je renonce à décrire ce que je ressentis dès les premiers accents de ce subli­ me et terrible prologue. Tout ce que je me rappelle, c'est qu'il me sembla qu'un dieu me parlait ; je tombai dans une sorte de prostra­ tion douloureusement délicieuse. Charles Gounod dans l'atelier de Pils. Dessin de G. Clairin. Photo BN. Nous étions sous le charme. œuvres de Josquin Després, Gombert, C'était d'ailleurs là une des meilleures armes Schùtz, Roland de Lassus. Quelles pages de Gounod : le charme. 11 plana un moment admirables ! de silence que je n'osais rompre. - Partagez-vous cette même admiration des - Et Bach ? me hasardai-je. maîtres du passé dans d'autres domaines que - Ah Bach ! Ah Bach ! répéta Gounod, pen­ l'Art musical ? sif. J'ai fait jadis un pèlerinage lorsque je me - Oui, je fréquente volontiers Ovide, et je lis suis rendu à Leipzig, à la Thomaskirche, là Molière, Corneille, Shakespeare.
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