N°4 - NOVEMBRE 2005 Atelier Histoire Vous allez me dire où en êtes-vous des listes des conscrits ? Quand paraîtra le recueil ? Comme tout travail de recherche : c'est long ! Il faut de la rigueur et de la méthode. Il y a: - La recherche aux archives de Labatut à Mont de Marsan, à Pau. - La rédaction. - La saisie et la mise en page informatique. - La consultation et l'utilisation des témoignages (avec l'accord des témoins)

Aux environs du 11 novembre 2004, nous vous proposerons le prototype de notre liste de conscrits de la guerre 1914-1918. Vous pourrez le consulter et peut-être y apporter des améliorations. Nous comptons sur vous pour cela.

Quant au "grand recueil", nous travaillons avec acharnement. La rédaction n'est pas terminée, mais bien avancée, les informaticiens sont parfois sollicités cependant la besogne reste grande encore.... Nous pensons très sérieusement à la publication, le rêve est en train de devenir réalité ! .....

Si vous souhaitez nous apporter votre aide, n'hésitez pas, contactez-nous ! PourTUL Ginette N°9 – FEVRIER 2006 Atelier Histoire Nos activités ont repris, voici nos projets, nos attentes, nos propositions :

- A ceux qui auraient trouvé dans quelque tiroir, malle ou grenier des exemplaires du bulletin paroissial des années 50 et 60 à Labatut : nous sommes en attente de tout numéro qui compléterait la collection qui se trouvera à la bibliothèque, (l'exemplaire prêté sera restitué après photocopie, merci)

- A ceux qui ont lu le livre « Labatut, 1900 - 1920, à l'aube du XX° siècle » : si vous constatez que des corrections ou compléments seraient nécessaires, merci de nous le faire savoir.

- A ceux qui veulent rejoindre notre équipe d'historiens en herbe, nous vous attendons avec plaisir

- A ceux qui désirent passer une agréable journée à améliorer leur connaissance du village : rendez-vous la deuxième quinzaine de mai, un rallye historique, géographique, logique et sportif vous permettra de vous amuser dans le territoire de la commune. Préparez d'ores et déjà vos équipages, vos cartes, votre bonne humeur et votre envie de jouer.

- A ceux qui veulent lire et entendre les accents savoureux de la langue gasconne, rendez-vous le 1er mai dans « Labatut a Noste » L'équipe de l'Histoire N°10 – MAI 2006

Atelier Histoire

UN RALLYE A LABATUT, le 25 Mai 2006 (de 13h30 à 19h30)

Une façon agréable de découvrir notre village en famille ou avec des amis pendant les fêtes de Labatut ! La participation est gratuite. Rendez-vous le 25 Mai 2006. à 13h30, au hall des sports. Parking devant pour vos voitures. Une orientation vous sera indiquée par les organisateurs. Plusieurs sites géographiques, historiques ou économiques serviront de points de ralliement. Des " épreuves " amusantes vous y attendront. Des documents ou du matériel vous seront fournis, qui vous aideront à résoudre l'ensemble des énigmes. Afin d'orchestrer au mieux ce rallye, nous vous serions reconnaissants de remplir le bon d'inscription ci-dessous et de le déposer en Mairie, au plus tard le 22 Mai 2006 au soir. Si vous souhaitez prendre le repas réalisé par le Comité des Fêtes, servi à partir de 20h00 (7 Euros), nous retiendrons votre inscription au départ du rallye. Merci par avance pour votre participation. Vous munir du livre " Labatut à l'aube du 20 ème siècle " est une sage précaution. Merci au Comité des fêtes et à tous les Labatutois qui nous donnent un coup de main. L'atelier Histoire

RALLYE du 25 Mai 2006, Hall des Sports, 13h30

BON D'INSCRIPTION

NOM……………………………… PRENOM ………………………… AGE ……………………………… ADRESSE………………………. N°Tel ou Mail …………………….. participera au rallye du 25/05/2006 1 - Mon équipe est constituée, je viens avec ma voiture : Nbre de participants :.. 2 - J'ai …. places libres dans ma voiture 3 - Je désire rejoindre une équipe ……. Date limite d’inscription : 22 Mai 2006 au soir N°13 – FEVRIER 2007

Recette en gascon Pastissòts

Que prepararatz : 1 kilo de haria, 4 ueus (lèrmes batuts en nèu), 175 g de sucre, 150 g de burre, 4 culheras sopa de lèit, 6 culheras sopa de ròm, 2 culheras sopa de ricard, 1 pèth de citron, 1 paquet de lhevader, 1 penhicada de sau.

Que haratz borir la lèit dab lo sucre, lo perhum, lo burre e la sau. Que horniratz aqueste liquide doç (tèbe) sus los mujòus e que barrejaratz la haria, lo borider e tot a la fin los lèrmes batuts en nèu hrema. Que barrejaratz un chic de haria se necessari, (aquò ne diu pas gahar ). Que prestiratz longtemps tà obtiéner ua pasta sopla. Que deisharatz repausar ua òra. Aquesta pasta que‘s pòt har la velha. Que tiraratz sus 2 mm. Que talhucaratz rectangles de 12 cm x 4 cm. E que‘u haratz daurar en òli frement. Qu‘esgotaratz e sucraratz abondasament.

Traduction Les merveilles

Vous préparerez : 1 kilo de farine, 4 œufs (blanc battus en neige), 175 g de sucre, 150 g de beurre, 4 cuillères à soupe de lait, 6 cuillères à soupe de rhum, 2 cuillères à soupe de ricard, le zeste d’un citron, 1 paquet de levure, 1 pincée de sel.

Vous ferez bouillir le lait avec le sucre, le parfum, le beurre et le sel. Vous ajouterez ce liquide doux (tiède) sur les jaunes d’oeufs et vous verserez la farine, la levure et tout à la fin les blancs d’œufs battus en neige ferme. Vous verserez un peu de farine si nécessaire (ça ne doit pas coller ou accrocher). Vous pétrirez longtemps pour obtenir une pâte souple. Vous laisserez reposer une heure. Cette pâte peut se faire la veille. Vous l’étirerez jusqu’à obtenir une pâte fine de 2 mm d’épaisseur. Vous taillerez des rectangles de 12 cm sur 4 cm environ. Et vous les ferez dorer dans l’huile frémissante. Vous égoutterez et sucrerez abondamment.

Atelier Histoire de Trait d’Union à Labatut N°14 – MAI 2007

(1) Figure batuheze

(2) Dus omis de Labatut, la yournade de trabail fénide, que s’en tournen ta case, en seguin lou camin naou ; ue bère automobile, marque « Fauvette », que s’arreste à la loue haoutou ; un moussu que hique lou cap à la portère (qué segy un Parisien, à la manière thé hey peta lou francés) et que dits coum aquo, ataou, ous nous dus omis: - « Pardon, messieurs, pourriez-vous m’indiquer où habite M. Bonnebec, s’il vous plait? » - « Vous devez vous tromper, monsieur, nous on ne connaît pas ce monsieur que vous dites; c’est pas un nom du pays, ça Bonnebec… » - « Mais je suis certain qu’il habite Labatut… à l’entrée du bourg, je crois, et je suis surpris que vous ne puissiez me renseigner … si du moins vous êtes du village… » - « Oh! pour ça, monsieur, oui, qu’on est du village ; et même qu’on y est nés, tous les deux, il y a déjà longtemps ; mais vous pourriez quand même avoir raison, parce que, dans le pays, on a l’habitude de se donner des surnoms, des sobriquets, des « chafres » comme on dit ici, et il arrive comme ça, que certaines personnes on les connaît pas par leur véritable nom ; alors vous pourriez pas nous dire comment qu’il est, ce monsieur que vous cherchez? » - « Eh, bien, c’est un monsieur d’une cinquantaine d’années, châtain, taille moyenne…, il a le sourire facile … toujours de bonne humeur … un bon vivant … ; et avec ça, d’une grande sobriété ; à tel point que depuis la campagne lancée par Mendes- pour la consommation de lait, il échangerait volontiers la gourde pour le biberon; il est marié … sans enfants … » (3) Los dus omis entre eths: - « E bos aparia, se dits l’un, qué l’Albert, thé serque? » - « Nou, you n’at coundi pas ; d’abort un, aceth moussu que parle de bube lèyt … ne bouy pas dise que l’Albert ne l’ayme pas, la lèyt, mais per aquo, tabey coum you, que fouteré mé biste ue prémude à la peth de bouc, que bailla ue chucade au biberoun ; et après, n’em rappelle pas qu’in s’apère l’Albert, mais, né pas Bonnebec, coum dits aceth Parisien. » - « Mais, garçoun, l’Albert que s’apère Bonnebaigt, et aqueths moussus de la bile qu’an la lencou trabade enta dise mouts ataou ; dachem ha, que bas béde aquo … » - « Voilà, monsieur, je crois qu’on va le trouver cet homme que vous cherchez ; il s’appelle pas Albert? » - « Mais oui, Albert. » - « Et il est pas facteur? » - « En effet, j’avais oublié de vous le dire! » - « Nous y voilà! C’est « lou Guyenne » (4) que vous cherchez ; ici, voyez-vous, personne ne connaît « Bon’bec », comme vous dites ; quelques-uns connaissent « Bonnebaigt », et, tous, à Labatut ou dans les environs, connaissent « lou Guyenne »; tenez, vous voyez dans ce jardin, là-bas, cet homme coiffé d’un chapeau de paille qui se repose sur le manche du râteau, eh bien! c’est lui, « lou Guyenne » ! (5) Lou Yustin de la Brane. Texte publié dans le bulletin de Labatut « dou clocher à nouste » dans les années 1960 Traduction : (1) Une figure de Labatut.

(2) Deux hommes de Labatut, leur journée de travail terminée, retournent chez eux, en suivant la route neuve: une belle automobile de la marque « Fauvette » s’arrête à leur hauteur. Un « Monsieur » passe la tête à la portière (c’était un parisien, à la manière dont il faisait « éclater » le français) et il dit de cette façon, ainsi, à nos deux hommes: (3 )Les deux hommes, entre eux: « - Tu veux parier que c’est Albert qu’il cherche? » « - Non, moi, je ne crois pas; d’abord et d’un, ce monsieur parle de boire du lait.. Je ne peux pas dire qu’Albert n’aime pas le lait, mais pour ça, de même que pour moi, il donnerait (« foutrait ») plus vite une pression sur la peau de bouc (la gourde) qu’il ne sucerait la tétine du biberon; et ensuite, je ne me rappelle pas comment il s ‘appelle, Albert, mais ce n’est pas « Bonnebec », comme dit ce Parisien. » « - Mais garçon, Albert s’appelle « Bonnebaigt » et ces messieurs de la ville ont la langue entravée pour prononcer des mots comme celui-la; laisse faire, tu vas voir ça... » (4) Le Guyenne : celui dont la femme tenait le magasin « Guyenne et Gascogne » (5) Justin de la brane ou bruyère, pseudonyme d’Hector Lalanne, tonnelier. N°14 – MAI 2007

Des nouvelles de l’atelier histoire.

• rallye : Comme l’année passée, les historiens en herbe de Labatut préparent un rallye pour permettre aux participants d’améliorer leur connaissance du village et même de quelques endroits très limitrophes. On a voulu apporter quelques changements au premier rallye d’essai qui avait déjà séduit en 2006. Le samedi 5 ma i, il sera proposé à tous, sur toute la journée de visiter 5 sites nouveaux, leur histoire et leur importance économique ou géographique, de rencontrer leurs habitants actuels. Nous vous attendons nombreux dès 9 h 30 pour un départ à 10 h. Il vous faudra prévoir votre pique-nique pris en commun de 12 h 30 à 13 h 30. La visite des sites sera partagée sur le matin et l’après-midi. Les résultats seront proclamés vers 18 h au cours du « verre de l’amitié offert par l’Association ». Il n’est pas trop tard pour s’inscrire en téléphonant au 05.58.98.18.14 ou 05.58.98.06.33 ou 05.58.9815.52 • rallye junior : Une collaboration s’est établie avec les enseignants de l’école. Ainsi, 3 classes de l’école de Labatut vont partir à la découverte de leur village grâce à un genre de « course au trésor historique ». Une journée est prévue le vendredi 25 mai avec l’aide de parents qui compléteront l’encadrement des enseignants. A pied, les 5 équipes feront appel à leurs savoirs, leur perspicacité, leur sens de l’orientation, mais surtout leurs capacités visuelles ou documentaires, leur curiosité et leur envie de travailler en groupe pour réussir à déjouer les énigmes qui leur seront proposées. • recueil Baco : Il est enfin prêt et sera présenté aux amateurs enthousiastes qui ont participé à la journée du 14 octobre 2006. La conférence donnée par M. Gassie a été transcrite, illustrée et complétée par l’étude du « groupe Histoire » concernant la vigne, les vendanges et les viticulteurs de Labatut, d’hier et d’aujourd’hui et bien sûr les personnages illustres qu’ont été Jules Darrigan et François Baco. On pourra se le procurer pour le prix de 8 Euros dès le 9 juin , après-midi organisée par l’Association « Trait d’Union », ou à la mairie. • complément au livre de Labatut : Nous avons préparé quelques pages complétant et corrigeant les oublis du livre « Labatut, à l’aube du XXème siècle ». On peut se procurer ce complément gratuitement auprès de l’Association ou à la mairie de Labatut, dès le 8 juin. • témoignages de Labatut : Toujours ouvert à toutes propositions, le groupe continue ses investigations auprès des familles de Labatut que nous remercions encore pour leur accueil favorable. Atelier Histoire de Trait d’Union à Labatut N°15 – Août 2007

LE RALLYE 2007 DE LABATUT

Le deuxième rallye de Labatut a rassemblé plus de cinquante participants répartis en 11 équipes à bord d’une quinzaine de voitures. Après la distribution des questionnaires par Kakine, chaque groupe part de son côté avec le désir d’être premier au palmarès ; mais toutes les équipes ne sont pas logées à la même enseigne .Celles dont les acteurs sont des communes voisines de Labatut, donc connaissent moins bien le village « rament » quelque peu. Telle autre équipe a eu un questionnaire où figuraient les réponses, mais les questions étaient faciles ! un gag ( volontaire ?) de cette coquine de Kakine ? Quelques situations cocasses aussi. Les organisateurs s’étaient donné du mal à dissimuler des fruits secs mais certains concurrents, bons observateurs de la nature, ont rapporté des fruits verts cueillis sur l’arbre ! Les épreuves très variées ont permis de voir le village sous des angles différents, de le redécouvrir, de s’amuser. Que ce soit une promenade sur les hauteurs, un parcours en forêt, une évocation de son histoire, de ses anciens métiers ou un test d’habileté,…chacune de ces épreuves présentait un intérêt. Un grand merci pour l’accueil à l’ancienne saboterie . A midi, pique-nique en plein air devant le Pôle avec une météo incertaine sur des tables improvisées. Sitôt le repas terminé, documents et portables en mains, on a travaillé d’arrache-pied pour trouver les réponses à des questions pièges, parfois même quelque peu tordues. Pas question d’aider le voisin ! L’après-midi, fin des épreuves, assez denses pour certains, et corrections. Au palmarès, la meilleure équipe, celle de l’écurie des « quads Bonnehon », reçut un trophée et chaque participant, une photo de Labatut autrefois et un livre surprise avec les félicitations du jury pour sa présence.

Chaque équipe gardera un excellent souvenir de cette journée assez chargée, où l’on a pu ressentir un manque de temps. Malgré tout chacun est prêt à revenir l’an prochain. Tous ont apprécié l’ambiance et la bonne humeur qui régnaient malgré les difficultés rencontrées par certains. Mais n’est-ce pas les difficultés qui font l’attrait du jeu ?

Jean Rivet

P.S. : Bravo à toutes les fourmis travailleuses du groupe de l’atelier Histoire qui ont œuvré pour cette réussite : Mauricette B., Bernard C., Jeanine C., Ginette G., Michèle G., Marie-France de G., Kakine L., Jeanine et Bernard L., Céline et Raymond N., Jean R., Jacques et Denise S. qui espèrent partager leurs nombreux projets avec ceux qui aimeraient les rejoindre à la rentrée de septembre. Photos et résultats seront bientôt sur le site-internet de Trait d’Union.

N°17 – FEVRIER 2008 Mon école de Labatut…

Les membres de l’Atelier Histoire de « Trait d’Union » continuent leurs activités de sauvegarde de mémoire et de recherche sur le passé de Labatut. Cette année, ils ont entrepris de s’intéresser au thème de « l’Ecole ». Leurs travaux seront présentés à la salle des fêtes à la fin du mois de juin. A côté de photos de classes avec les noms retrouvés, des témoignages d’écoliers d’autrefois, on pourra voir une étude sur les différents des écoles sur les divers lieux. On retrouvera la vie de l’école d’autrefois avec du matériel retrouvé dans les greniers, au fond d’une malle. Le métier de régent et de maître d’école sera évoqué avec portraits, souvenirs de carrière, liste des instituteurs ayant exercé à Labatut, ceux qui y sont nés et ont exercé ailleurs. Les enseignants, enfants et parents d’élèves apporteront leur concours à cette étude et pour qu’elle soit la plus complète possible, nous faisons appel à tous les lecteurs du journal « Labatut a Noste ». Si vous possédez : des photos de classes d’élèves ou d’instituteurs, de fêtes d’école, de sorties éducatives ou sportives, cahiers et livres d’autrefois, nous vous serions reconnaissants de nous les prêter momentanément. A votre demande, un membre de l’ « Atelier histoire » peut vous rencontrer et recueillir documents et témoignages… On a besoin des « anciens » pour compléter les noms sur les photos. Pour nous contacter : K. Labat 05.58.89.52.57, J. Salomez 05.58.98.13.55, G. Gassie 05.58.98.15.52 Comme en 2007, nous préparons au printemps 2008 une épreuve de « rallye adultes » dont la date vous sera communiquée ultérieurement par voie de presse et affiches chez les commerçants. Un « rallye enfants » sera aussi proposé aux jeunes de l’école. Merci à ceux qui nous permettent de continuer à recueillir les témoignages de nos anciens. Avec plaisir, nous accueillerons ceux qui s’intéressent à l’Histoire ou simplement à la vie de notre village dans les temps anciens. A tous, bonne année ! K. Labat N°17 - FEVRIER 2008 Le lac d’Hossegor : lac marin ?

Le lac d’Hossegor est l’un des nombreux et récents vestiges des divagations de l’Adour le long de la côte Landaise. Au début du ème 14 siècle, en 1310 ou 1330 on ne sait pas très bien, alors qu’une très forte crue gonfle les eaux de l’Adour une énorme tempête sévit sur l’oc éan, la concomitance et la violence de ces deux événements provoque l’obstruction par les sables du bras principal de . L’Adour perce un nouveau bras vers le nord et trouve un nouveau débouché près du lieu dit "le plech" à port d’Albret (Vieux B oucau). Le lac d’Hossegor est situé sur cet ancien lit qui s’est progressivement comblé suite au détournement de l’Adour à son embouchure actuelle en 1578. Il ne communiquait plus avec la mer, sa flore et sa faune étaient clairement caractéristiques de l’eau douce bien qu’elle y fut saumâtre. En effet le lac était alimenté à la fois par de puissantes sources d’eau douce mais aussi par des infiltrations d’eau de mer. Capbreton restait un port de pêche très actif malgré les gros problèmes liés à la pass e du Boucarot, très envasée et régulièrement encombrée par les sables. Le Boucarot, ancien bras de l’Adour est la partie terminale située à la confluence du Boudigau, qui vient du sud et draine le marais d’Orx les étangs d’Yrieu de Garros et du Turc, ave c le Bourret qui draine la zone située à l’Est et au Nord-Est de Capbreton. Des études montrèrent qu’en ouvrant une communication entre le lac et le Boucarot, on pouvait grâce à la marée augmenter le débit du Boucarot dans des proportions considérables, le courant ainsi Le lit ancien de l'Adour renforcé devant servir à lutter contre l’ensablement de la passe. (d'après Duffart, 1987 et Cuzacq,1930, modifié)

Les travaux de creusement du canal commencèrent en 1869, rapidement interrompus par la guerre ils reprirent en 1874. La fin des travaux fût précipitée par la nature : au printemps de 1876, une forte tempête pendant les marées d’équinoxe emporta les deux batardeaux qui séparaient le lac du Boucarot. Le résultat fut spectaculaire ! En une nuit toute la faune d’eau douce, poissons, crustacés, mollusques, périt. Elle fût vite remplacée par des muges, bars, flets, lançons, sargues, moules, étoiles de mer , crabes, sans oublier néréides et anélidés qui prospèrent toujours sur la vase du fond. Un lac marin était né, certes il avait amélioré comme prévu l’état de la passe, qui avait été fixée en l’équipant de digues, mais le phénomène d’ensablement n’était pas réglé pour autant ! C’est en 1974 que le prolongement de la digue nord fût réalisé pour améliorer la passe et lutter contre l’érosion de la plage qui la jouxte près de laquelle venait de s’édifier un nouvel ensemble immobilier. L’impact de cette digue a été spectaculaire, les plages du nord menacées auparavant par l’érosion fixent des quantités énormes de sable et ont progressé de plusieurs dizaines de mètres mais en privant d’apport les plages du sud qui ne doivent leur survie qu’à des rechargements annuels. La passe elle même est aujourd’hui difficile car régulièrement encombrée par des sables, ces sables qui ne continuent pas leur déplacement vers le sud… De nouvelles études ont semble t-il compris les mécanismes et une solution, qui nécessite de gros travaux hydrauliques, est en cours de réalisation. Elle doit à la fois améliorer la passe et équilibrer les apports de sédiments au nord et au sud. Le lac d’Hossegor et l’Estacade de Capbreton, deux des endroits où je me rends souvent pour passer un moment, comme par hasard l’eau n’est jamais bien loin !

Le Chaouche novembre 2007 N°17 - FEVRIER 2008 Labatut sous la Révolution Un peu d’histoire : A la demande de monsieur le Maire, les archives départementales ont accepté de prêter le premier registre des délibérations du conseil municipal qui couvre les années 1790 au trois prairial de l’an 2 (15mai 1793). L’atelier histoire de Trait d’Union va s’efforcer à l’aide de ce document de donner un aperçu de la vie au village dans le contexte national et départemental de l’époque. Au plan national : La révolution française débute en 1789 avec la réunion des Etats généraux et la prise de la Bastille et s’achève avec le coup d’Etat du 18 brumaire (9 et 10 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte. C’est un moment fondamental de l’histoire de France, marquant la fin de l’Ancien Régime et le passage à une monarchie constitutionnelle puis à la première république qu’ait connue le pays. Entre ces deux dates beaucoup d’événements se succèdent, les régimes se suivent. Il serait fastidieux d’entrer dans les détails de cette époque. Il parait préférable de laisser le soin à vos livres d’histoire de vous en rappeler le déroulement. Au plan départemental : C’est l’assemblée constituante qui, en 1789 met en place les prémices de l’organisation actuelle en créant un conseil général dans chacune des nouvelles circonscriptions administratives, les départements. Ce conseil est composé de 36 représentants élus pour 4 ans au suffrage censitaire. (Droit de vote réservé aux contribuables versant un montant minima d’impôts). Initialement la France était découpée en quadrilatères égaux et devait permettre de rallier le point le plus éloigné au chef lieu en une journée de cheval. Ces dispositions n’ont pas été rete- nues pour tenir compte de la configuration du terrain et des particularités de chaque région. Ces conseils généraux sont supprimés le 23 septembre 1795 et rétablis le 17 février 1800. Une guillotine est installée à Saint-Sever. Avant 1790, le Royaume de France était organisé en province, chacune ayant à sa tête un intendant désigné par le Roi.

Que se passe-t-il à Labatut ? Voici trois exemples de ce qu’on peut lire dans les registres : à la date du 20 vendémiaire an III, Attestation pour de Borda par le citoyen Dutaut de Pau. « Attestons que le citoyen Borda cy-devant Labatut s’est toujours dirigé par des principes de justice et de modération et que aucun temps il n’a abusé de sa qualité de cy-devant seigneur de la présente commune pour nuire au peuple ou pour le vexer ; son âge avancé, ses incommodités fréquentes et son tempérament sont probablement cause qu’il n’a pas manifesté ses opinions politiques avec l’évidence et la chaleur qu’ont aurait été en droit d’exiger de lui comme de tous ceux qui sont vraiment patriotes ou qui prétendent l’être………. »

« Aujourd’hui vingtième mars mil sept cent quatre vingt dix en la paroisse de Labatut au devant du porche de l’église vieille où les assemblées étoient tenues ordinairement, Messieurs le Maire, officiers municipaux et notables ont été présentés. L’assemblée tenante après mûre réflexion ont arrêté que le bureau se tiendra tous les lundis de chaque semaine au présent porche en attendant qu’on puisse obtenir une imposition de nos Seigneurs composant l’assemblée nationale du district du département que pourraient être fermée pour bâtir une maison commune et une prison……. »

« Bernard Camain est nommé sergent- appariteur pour faire les actes de police et exécuter les sanctions, il sera assister par J.Bernade pour surveiller grains, fruits, récoltes, bois. Il sera greffier d’office dans une affaire de justice entre le curé de et M . Duluc. Il prêtera serment civique de fidélité à la Nation et aux lois. Le travail de greffier sera rémunéré 270 livres. B. Camin démissionnera de ses fonctions le 4 mars 1793 pour aller servir la Patrie »

D’autres informations suivront dans de prochains journaux. Le C.D de ce premier registre de délibérations, photographié page après page, pourra être lu à l’atelier informatique de Trait d’Union, sur demande à un des membres de l’Atelier Histoire. (J. Salomez, G. Gassie, K. Labat ) Jacques Salomez, Atelier Histoire N°18 - MAI 2008 L’atelier Histoire reçoit… M. l’instituteur et ses élèves, 65 ans après,

A l’initiative de l’Atelier Histoire, une rencontre hors du commun a pu se dérouler dernièrement au Pôle de Rencontres, Loisirs et Culture de Labatut. M. André Tisné, aujourd’hui âgé de 92 ans est venu témoigner de son passage à Labatut comme instituteur de 1940 à 1945 et de sa carrière en général. Il a retrouvé les visages de quelques uns de ses anciens élèves qui ont chanté des chansonnettes du CP, rappelé ses balades au bord du gave, ses traversées à la nage… puis ont évoqué l’époque trouble de l’occupation du village, les bals non autorisés dans les étables, les fêtes de mariages, les familles anciennes toujours représentées aujourd’hui. Il a raconté ses "attaches" avec Labatut : ses grands-parents maternels de Saint- Cricq-du-gave, son père de Habas et la rencontre avec sa femme Valentine "Titi de Labignote".Tous ont bien voulu poser pour cette photo souvenir. (inclure ici une photo au choix en bas de l’article) Ce témoignage comme d’autres encore à venir, fera partie de l’exposition « L’école autrefois à Labatut », préparée pour la fin juin 2008 en collaboration avec l’Ecole, les Enseignants, les Parents d’Elèves, les Ecoliers et les services des Archives Communales et Départementales. Il est encore temps de se manifester si des souvenirs de noms d’instituteurs reviennent en mémoire, si des photos de classe ressortent des tiroirs. Merci de nous contacter au 05.58.89.52.57 ou 05.58.98.15.52. L’exposition sera ouverte au public : mercredi 25 juin de 14 à 18h ; samedi 28 juin de 10 à 12h et de 14 à 18h ; dimanche 29 de 14 à 18h ; lundi 30, mardi 1 er , mercredi 2 et jeudi 3 de 16 à 18h et vendredi 4 juillet : de 15 à 17 h puis fermeture. Nous vous espérons nombreux, si vous voulez retrouver l’histoire des bâtiments de l’école à Labatut, revoir les anciennes photos d’élèves ou de maîtres, compléter les lacunes dans les noms des écoliers. Vers la fin du mois de mai est prévue la 2 ème édition du « rallye enfants » proposé aux écoliers labatutois. Il leur sera proposé des jeux, des énigmes à résoudre. Les différentes équipes découvriront de nouveaux sites où ils apprendront un nouvel aspect de la vie du village. Quant au « rallye adultes », il vous sera proposé à l’automne.

« L’atelier histoire »

N°19 - Août 2008 Activités de l’atelier Histoire de « Trait d’Union » Le 6 juin, lors de leur rallye jeunes, les écoliers ont réussi leurs épreuves pour faire connaissance avec la ferme du Courteil, la côte du sorcier, la Mairie, le Stade et la fontaine du Bouthié, tout cela à Labatut. Puis, le dimanche 29 juin, après la fête de l’école et le repas des parents d’Elèves, l’exposition « L’école à Labatut » a été inaugurée en présence d’instituteurs invités : Lucette Lasserre, André Tisné, Henriette La Dune, Maurice Gassie, Lucette Jourdan, Maryse et Jean-Michel Bastrot, Rosine Hondelatte, Yéyette et Yvette et les plus jeunes Céline, Hélène, Yves, Maïté et Yannick. Comme autrefois, une bonne ambiance règne au sein de l’équipe actuelle du personnel de l’école qui a profité des conseils des anciens : le passage du relais a pu se faire devant le verre de l’amitié.

L’exposition est l’aboutissement d’une année de l’atelier Histoire. Au départ : un trésor de documents (photos et travaux d’écoliers datant de 1958 à 1975) confiés par Lucette Lasserre, institutrice de Labatut à la retraite à . Et nous voilà partis à la rencontre des anciens du village, toujours bienveillants et accueillants. Ils ont volontiers confié leurs témoignages d’écoliers, prêté leur matériel et leurs propres photos et aidé à déchiffrer les noms sur les photos souvenirs. Puis, aux archives départementales de Mont-de-Marsan et dans les archives de la commune, nous avons relu les documents retraçant les diverses constructions des bâtiments d’école, les plans et devis, les signatures des instituteurs qui étaient alors secrétaires de mairie et préparer un remarquable livret regroupant l’historique de l’école. Les noms des instituteurs de Labatut sont revenus en mémoire. Les anecdotes ont ressurgi avec les anciennes photos. Les écoliers d’antan ont parlé de leurs riches souvenirs à propos de sorties, classes découvertes, voyages lointains ou visites chez les artisans labatutois, ainsi que la classe, les copains, l’imprimerie, les jeux de récré, les d’école, le mur séparant cour des filles et des garçons les bons souvenirs de trajets à pied vers l’école, en s’arrêtant pour glisser sur les mares gelées, pour ramasser des fraises dans les fossés ou des cerises aux branches qui dépassaient… Ils se sont rappelé les couples d’instituteurs qui se sont succédés, la gentillesse de l’une, de la sévérité de l’autre. Une liste chronologique des maîtres d’écoles a pu être établie. Nous avons recherché aussi les anciens écoliers de Labatut devenus enseignants. Eux aussi ont témoigné de leur métier passionnant, des souvenirs sur leur carrière. Le grenier de l’école gardait précieusement l’imprimerie, les revues de « Bibliothèques du Travail », matériel et livres anciens. Nombreux aussi ont été ceux qui ont prêté livres, cahiers, plumiers, encriers, pupitres ou sabots d’écoliers. Les visiteurs de l’exposition ont vu, apprécié et sont revenus, à notre grande satisfaction, pour échanger des souvenirs devant les photos, remettre un nom sur un visage, remarquer comme le fils ressemblait au père écolier… Grâce à vous, ce travail sur l’école peut et doit être complété et corrigé. Des photos ont été refaites en souvenir, une souscription est lancée pour le futur livre rassemblant les documents de nos recherches. On envisage la parution début 2009. Cette exposition n’aurait pas été possible sans la collaboration de tous ceux, écoliers jeunes et anciens ou enseignants qui nous ont reçus, du personnel de la Mairie et de l’Ecole, de l’Association des Parents d’Elèves, des Archives de Mont-de-Marsan, sans oublier les membres de l’atelier Histoire, disponibles et efficaces : Mauricette Bonnehon, Bernard Camain, Janine Corberand, Ginette Gassie, Michèle Gourdal, Marie-France de Gouttes, Kakine Labat, Jeanine Lasserre, Nicole Margot, Céline Nassiet, Jean Rivet, Jacques et Denise Salomez aidés à certains moments par Jacqueline Le Corre ou Chantal Dazet. Que tous soient ici remerciés ! Nous accueillons avec plaisir ceux qui veulent nous aider à retrouver le passé de Labatut. En projet : rallye, livre sur l’école, étude d’anciennes maisons et de leurs habitants successifs, archives d’état civil… L’atelier Histoire N°20 – NOVEMBRE 2008 Des nouvelles de l’atelier histoire.

C’est la rentrée à l’atelier histoire. Une promenade découverte nous a permis de débuter nos recherches de repères historiques pour un futur rallye adultes au printemps 2009. Fin septembre, nous avons visité les bâtiments des Archives à Mont-de-Marsan. Séduits par l’architecture contemporaine dans les anciens locaux de la Caserne Bosquet, nous avons découvert l’accueil et le tri des documents reçus, la reliure, l’enregistrement, la conservation, et la lecture de tous les documents rangés sur les 17km linéaires des « magasins climatisés ». On y trouve les archives publiques du XIII° à nos jours : registres paroissiaux ou d’état civil, cadastre ancien, actes de l’administration, revues de sociétés savantes, fonds de notaires… La vocation des Archives est de « conserver et faire vivre la mémoire de l’ensemble des ». Historiens et généalogistes seront comblés quand, très rapidement, ils auront accès à de nombreux documents numérisés et consultables par internet sur le site des Archives. Nous avons terminé la visite par la découverte de l’exposition sur les savants et scientifiques landais (en particulier le chevalier de Borda), puis nous avons pu rapatrier en mairie de Labatut des documents consultables par les membres de l’atelier pour améliorer et simplifier nos travaux. Après l’exposition de juin 2008, nous redémarrons et complétons l’étude sur l’école à Labatut pour élaborer un petit recueil sur ce thème. Nous continuons de récolter les témoignages des anciens sur des sujets divers : école, 2 ème guerre, histoire des maisons ou familles anciennes. Au 05.58.98.15.52 ou au 05.58.89.52.57, vous pouvez nous contacter pour participer au recueil de témoignages ou pour rejoindre notre équipe, vous serez accueillis avec plaisir. Rendez-vous très bientôt pour le livre sur l’école et le rallye pour adultes. Atelier Histoire (légende photo : visite des Archives en salle de lecture) N°21 - FEVRIER 2009 Jean Charles de Borda-Labatut, Chevalier du GPS et de la météo

Issu de la famille noble, les Borda-Labatut, le Chevalier Jean- Charles de Borda naît à Dax le 4 mai 1733 et meurt à Paris le 19 février 1799. Un précédent article a présenté ici sa vie, son œuvre. Admirez ses activités : scientifique, ingénieur, mathématicien, astronome, hydrographe, cartographe, météorologue, géomètre, auteur de travaux sur les logarithmes, les fluides, la balistique ou la géodésie, capitaine du vaisseau « La Boussole », explorateur, prisonnier des Anglais en participant à la guerre d’Indépendance des Etats-Unis… dacquois mais aussi labatutois à l’occasion.

En septembre, les membres de l’atelier « Histoire » ont visité aux Archives Départementales de Mont-de-Marsan l’exposition sur les Hommes de sciences dans les Landes aux 18° et 19° siècles. J. Ch de Borda en faisait partie. D’autre part, le Musée de Borda a présenté une exposition qui lui était entièrement consacrée. Puis à Dax, lors de la Fête de la Science en novembre, des conférences ont expliqué les applications dans notre vie actuelle de ses travaux. Alors, posons-nous ces 3 questions : a. Sans lui, aurions-nous aujourd’hui le GPS ? Pour les marins, Borda a amélioré le sextant qui permettait le seul repérage des bateaux par rapport aux étoiles ; il a créé le Cercle de Borda ou cercle de réflexion et a participé à la cartographie des côtes, ancêtre de notre GPS ! b. Sans lui, aurions-nous des prévisions météo ? Borda a mis au point une méthode d’observation des conditions climatiques, de relevés barométriques simultanément sur toute la France et d’interprétation de la course des nuages ! c. Sans lui, le Mètre serait-il la mesure de référence dans 250 pays ? Borda a participé à l’unification des nombreuses unités d’avant la Révolution ; c’est lui qui a déterminé le « mètre étalon », la 40.000.000° partie du méridien !

De nombreux hommages lui ont été rendus : son nom est inscrit sur la Tour Eiffel parmi 72 autres savants; il a été donné à un cratère sur la Lune, Le Musée et la Société de Borda à Dax, l’ont choisi ainsi que son cousin Jean-François le naturaliste, comme parrain. On connaît la rue de Borda et le bar « Le Chevalier », le nom du Lycée général et technique de la ville de Dax avec son immense bateau dans la cour. Pendant plusieurs décennies le nom du Navire-Ecole de la Marine Nationale était le Borda, où on appelait « Bordaches » les élèves. Aujourd’hui c’est un bâtiment hydrographique qqui continue de porter le nom de Borda sur les océans. En 2001/2002, le sculpteur Pascal Charlanne de a réalisé une statue de 2m installée à l’Ecole Navale de Brest une statue grandeur nature. Si vous voulez contempler son blason, il est sur la tombe familiale au cimetière de Labatut où sont enterrés son frère Jean-Joseph et son neveu Jean-Baptiste ; il est aussi sur la façade du château du Traquet qu’il n’a pas connu parce que construit après lui ; outre la maison de Dax, sa famille possédait alors le château du Comte. M. Fr. de Gouttes, K. Labat pour l’atelier Histoire

N°21 - FEVRIER 2009 LABATUT Qu'est LABATUT ? Un village des Landes à la frontière du Béarn, dans la vallée du Gave de Pau. L'église de LABATUT date du XII" siècle, du temps de l'occupation anglaise. Sa construction fut subventionnée par le roi d'Angleterre ; fait remarquable, note le chroniqueur de notre histoire locale, parce que la haute politique s'y alliait au sens pratique le plus anglais. En effet, dans un seul et même édifice, l'église répondait aux aspirations religieuses du peuple, tandis que le clocher servait de caserne à la garnison du roi. Si LABATUT ne peut avancer le moindre titre pour entrer dans la grande Histoire, il eut tout de même ses hommes célèbres, et particulièrement Jean Charles de BORDA, l'illustre marin et mathématicien. Mais il est un autre personnage, bien plus haut en couleurs, car LABATUT était un fief des MONTLUC. La chronique locale rapporte que le terrible soldat, parvenu à l'âge de la retraite, vint se retirer en son château de Lamothe pour y finir ses jours. Les protestants du village voisin de BELLOC, jugeant de l'état de fatigue et de lassitude du vieux lion, crurent venu le temps des revanches, et MONTLUC en eut vent. II manœuvra de manière à inciter les huguenots à prendre l'offensive, à traverser le Gave et venir s'enferrer dans le dispositif qu'il leur avait préparé. La bataille d'ESLEICH se termina par un effroyable carnage. Pour parvenir à ses fins le vieux chef avait usé de diverses ruses de guerre, dont l'une fut de simuler la maladie de la prostate au pied de chacun des arbres qui entouraient le château. MONTLUC mourut en paix. Les gens de BELLOC attendirent que sonnassent les cloches de l'inhumation pour venir raser le château de Lamothe. On en retrouve les pierres dans les vieilles maisons qui bordent le circuit du Cyclo-cross. Que nos hôtes se rassurent ; c'est plutôt dans les nobles voies de la science et du progrès technique, montrées par Jean-Charles de BORDA, que les habitants de LABATUT recherchent l'assurance de leur avenir. Il n'y a pas de grande industrie. Mais tel Premier Ouvrier de France a su se convertir aux méthodes industrielles, aussi bien que tel autre s'en va conquérir avec ses meubles de luxe des premiers prix aux Foires Internationales de Paris. Mais LABATUT est surtout agricole. C'est le pays du maïs, et aussi des « .....belles oies, blanches comme le sel » telles que les voyait Francis JAMMES, qui n'était peut-être pas gastronome. Il y a aussi un petit vin blanc qui est loin d'être négligeable, et de nombreux vergers qui donnent des poires orgueilleusement juteuses et rebondies. Signes extérieurs de ce progrès technique, la Cave Coopérative défend ses «Côtes des Gaves» avec succès, tandis que la Station fruitière toute neuve envoie en France et hors de France ses pommes et ses poires. Voilà donc LABATUT, simple village des Landes, où les choses vont comme ailleurs, avec parfois peut-être une pointe d'insolite. C'est ainsi que le Cyclo-cross déroulera ses fastes modernes sur la butte même du vieux château de Lamothe parfaitement rasé, au pied du clocher-caserne, tandis qu'en face ce gros torrent brutal qu'est le Gave de Pau vient lui-même faire des grâces et jouer aux boucles de Seine. Un vieux village qui cherche à vivre à l'heure de son temps. Mais qui veille à garder une certaine façon de vivre, et sans doute une certaine douceur de vivre. Et qui vous attend. Albert PEDELUCQ, 1"'' Adjoint au Maire de Labatut.

Souvenirs : Ceci est un extrait du programme au Championnat de France de Cyclo-cross du 13 février 1966 à Labatut

N°22 - MAI 2009

Albert Pédelucq

La dernière page du numéro 21 de « Labatut, a noste » présentait le village de Labatut dans un article signé en 1966 par Albert Pédelucq. Nous avons retrouvé son portrait écrit en gascon par Raoul Bénesse. Né en 1908 Albert, s’est lancé, avec son frère André dans le défrichage de terres de Haute Lande, l’arboriculture, la création de la coopérative de fruits et les écrits en gascon dans le bulletin paroissial des années 60 «a Nouste ». Son pseudonyme « l’Arber de Lahire » évoque son prénom Albert, peut-être aussi un arbre et sa maison Lahire. Afin de vous faire mieux connaître ce haut personnage de Labatut décédé en 1983, nous vous présentons la traduction de ce texte. J. Lasserre pour l’Atelier Histoire

Labatut avec l'Arber de la Hire.

Oey qu’em a Labatut, un bilatye agradiù… Aujourd'hui, nous sommes à Labatut, un village agréable, la tête au soleil et les pieds proches d'un méandre du gave, fier de ses titres de noblesse, des vielles pierres du site de Lamothe, du camp romain du Castéra, de la vieille église qui se dresse pierreuse et forte sur un piton du vieux bourg. Le chemin royal passe devant un château seigneurial, le chemin neuf traverse le bourg vers Pau, laissant à droite et à gauche des maisons capcazalières et de petits châteaux. E sus tout aco, la douçou dou cèu, la gauyou dou soureilh… Et par dessus tout ça, la douceur du ciel, la gaieté du soleil, la saveur des fruits et la chaleur du vin. La chaleur du vin, on l'a eue avec M. Baco, instituteur à Bélus, le père du 22A, de l'Estellat, du Douriu, du Céline ; la saveur des fruits, on l'a eue avec Elie Pédelucq qui a planté poiriers et pommiers de Lacoustrète à La Hire.

Albert de La Hire est né à Labatut. Il a fait des études, comme on dit encore, et il en est revenu bachelier. Je l'ai connu jeune homme à Lacoustrète et puis il s'en est allé à La Hire et il y demeure. En passant devant La Hire, vers le bourg de Labatut, regardez à droite et vous y verrez un bel endroit. Albert de La Hire s'est mis à parler comme chez nous. A certains moments, il en a tiré le meilleur jus : contes, histoires drôles, versets où brillent les mots d'autrefois. J'ai lu page après page ce travail bien fait : un échantillon de belles histoires où l’on peut rencontrer une pièce de théâtre : « La bite et la bit » (la vigne et la vie) à la gloire de M. Baco. Tout ce qui est de chez nous lui plait : le monde paysan, l'homme de la terre, les choses anciennes, les fontaines et les vieux moulins. Tout cela dit d'un bout à l'autre dans un gascon léger, avec des mots de bonne souche.

Et le rugby ! Il était à Paris pour le France-Angleterre en 1954. Il a tiré de cette partie fantastique une longue pièce de vers à la gloire de notre rugby, à la gloire du rugby de chez nous.

Il a écrit ce poème pour son petit-fils. Mais le petit-fils va sourire : Pauvre papoun …, Tout était beau, tout était grand, Vu par les yeux de tes vingt ans Et le vieux papi va répondre : De la jeunesse, La vieillesse ne veut rien conserver de laid Mais ici, je te l'assure, Je n'ai rien inventé, je te le jure, Enfin, très peu. Si tu veux la date, Le souvenir en est assez vivant : C'était le deux avril Mil neuf cent cinquante-quatre. Raoul de Yantilhoun (Raoul Bénesse)

Trait d’Union à Labatut, Atelier Histoire

N°22 - MAI 2009

Nos rendez-vous :

1) un Nouveau Rallye en mai !

L’atelier Histoire vous propose de participer à un nouveau RALLYE ! Original, ludique, amusant, il vous permettra de tester vos connaissances et de découvrir des endroits insolites et pétris d’histoire, en restant très souvent aux alentours de notre village ! Rendez-vous est fixé le samedi 23 mai 2009 à 9 h devant le Pôle de Culture, Rencontre et Loisirs, avec vos voitures dûment assurées ; le covoiturage est préconisé. On se retrouvera pour le pique-nique de midi au Pôle, puis à la Salle des Fêtes pour la remise des récompenses vers 18 h 30. Renseignements : Ginette G. au 05.58.98.15.52 ou Kakine L. au 05.58.89.52.57.

2) une conférence mi-juin !

Venez écouter le vendredi 12 juin 2009 à 18h le témoignage de M. Golfier, déporté dans un camp allemand durant la deuxième guerre mondiale. Il nous parlera de ce qu’il a vécu dans le camp de Dora où se fabriquaient les «V2 », précurseurs de la conquête spatiale.

3) un livre sur l’Ecole !

Vous êtes venus très nombreux visiter l’exposition sur l’ECOLE de LABATUT au mois de juin 2008 au Pôle de Culture. Qu’il s’agisse de l’Histoire des bâtiments scolaires, de la liste des enseignants issus ou ayant exercé à Labatut, des témoignages d’anciens élèves ou des maîtres, qu’il s’agisse de photos de classe ou d’ouvrages et cahiers scolaires, vous vous êtes tous intéressés avec passion et émotion à cet événement. A votre demande, nous avons pris la décision de réaliser un ouvrage pour témoigner du rôle essentiel de l’Ecole au sein du tissu social de Labatut, reflet du tissu social français. Il est encore temps pour vous de témoigner, d’apporter des documents, de participer à cette publication. Une souscription sera ouverte en août et pour 20 Euros, vous aurez l’ouvrage sur l’école et un CD regroupant l’ensemble des photos de classe et certains textes ou documents. G. Gassie

Nouvel appel à tous les Instituteurs et Professeurs : Nous recherchons les personnes ayant exercé ce métier à Labatut ou bien écoliers labatutois ayant exercé ailleurs ou instituteurs demeurant à Labatut pour leur retraite. Pour compléter notre travail sur l’école à Labatut, nous souhaitons qu’ils se fassent connaître auprès d’un membre de l’Atelier Histoire. Merci.

Bulletins et vieux papiers ! Qui aurait des exemplaires du bulletin paroissial qui paraissait à Labatut dans les années 50 à 70 ? L’atelier Histoire cherche à compléter la collection « dou clouche a nouste », et pourra à copier ceux que vous nous prêteriez pour un court moment. Merci pour votre éventuelle aide ! (Kakine L. 05.58.89.52.57 ou Ginette G. 05.58.98.15.52)

N°22 - MAI 2009

L’épicier ambulant à Labatut

Il y a quelque temps, je me suis revu plus de cinquante ans en arrière, debout sur le marche pied du tube Citroën d’André Saussés, garé sur le bord de la route sous le chêne de Laborde avec Marilys, ma grand- mère, qui alertée par les coups de klaxon vient faire ses achats de la semaine. Par la même occasion elle vend quelques oeufs, parfois une volaille histoire de réduire l’addition. Les achats se limitent à quelques produits de base : sucre, café, chicorée, farine, huile, fromage "rouge" et des petits biscuits bon marché vendus en vrac où étaient inscrits un ou deux mots "un sourire"... Afin de rafraîchir ma mémoire, j’ai demandé à André et Gaby de me donner des précisions sur cette activité qui a occupé leur vie. Nous sommes en 1950 et à cette époque dans leur quartier de Peyrelongue il y a une épicerie à Lartigon tenue par Thérèse Lajus, la mère d’Henri qui sera boulanger et dont la fille Suzon deviendra madame Poustis. C’est cette année là que l’épicerie de "Lartigon" arrête son activité et que Maurice et Angèle Saussés qui habitent le même quartier à "Garbay" décident de créer leur activité. Angèle s’occupe de l’épicerie à la maison et Maurice fait les tournées, très vite il est aidé par André qui pense avoir conduit très jeune, sans doute vers 1955 quand il a eu son permis, peut être un petit peu avant... Il ne sait plus très bien. Le travail ne manque pas, les tournées sont programmées tous les jours sauf le dimanche et le mercredi après-midi. Tous les quartiers de Labatut sont desservis, ainsi qu’une partie de Misson, Habas, Pouillon. Le mercredi après-midi est consacré aux approvisionnements et à la revente de produit achetés à la ferme car l’argent étant rare on pratique le troc. Histoire d’occuper les dimanches la famille exerce aussi une activité de marchand ambulant dans les fêtes des villages environnants, installés sous un barnum ils vendent bonbons, jouets, bibelots et cacahuètes. Comme le dit André : " Pas questions de rentrer d’une fête sans acheter un paquet de cacahuètes pour la mémé !". Chez les métayers le troc était très courant et concernait essentiellement des oeufs, mais aussi quelques pommes de terre, de l’oignon, du cresson, un peu de volaille, du fromage parfois de brebis comme dans une ferme de Misson. Les femmes... Oui à cette époque André n’avait quasiment que des clientes, n’avaient pas beaucoup d’argent à leur disposition. Il semble que le bétail, le vin et les revenus correspondants, c’était le domaine réservé des hommes. Les femmes devaient souvent se débrouiller pour tenir leur ménage avec les ressources venant du jardin, de la basse cour et du lait des quelques vaches. André se souvient qu’il a collecté jusqu’ à 500 douzaines d’œufs par semaine ! Il revendait l’essentiel à des professionnels, pour les autres denrées collectées les volumes étaient beaucoup plus faible et revendus directement à sa clientèle. En 1957, André comme beaucoup de jeunes Labatutois part en Algérie pour 28 mois, Maurice et Angèle se débrouillent seuls. André reprend son activité en 1960 et épouse Gaby en 1962, ils ne perdent pas de temps et ont cinq enfants en cinq ans et sept mois. Tout va vite à cette époque, n’oublion,s pas que nous sommes au début des "trente glorieuses", en 1972 donc la famille s’installe près du centre du village au bord de la route nationale "Les violettes". Gaby tient l’épicerie qui prospère, Maurice la pompe à essence, André continue ses tournées, le troc se pratique encore et il trouve même le temps de pratiquer assidûment la pétanque à un niveau qui requiert adresse, endurance physique car les concours durent longtemps quand on arrive en finale et aussi un mental à toute épreuve. Pendant une dizaine d’années, tout va bien, mais en 1982 l’activité du magasin commence à diminuer, même chose pour la pompe à essence, rien à faire pour lutter contre les prix et l’offre des supermarchés et puis les habitudes de consommation qui changent. Les tournées marchent encore bien car il reste une clientèle d’anciens, mais en 1986 il faudra s’y résoudre, André et Gaby arrêtent leur activité. Il y a encore une épicerie à Labatut, pas encore d’épicier ambulant... Mais sait-on jamais ?

Pour l’atelier histoire,. Bernard Camain.