DOSSIER DE PRESSE Mercredi 12 septembre 2018
Opération #emojibzh
Plus de 20 000 soutiens en faveur de l’emoji drapeau breton La candidature bretonne déposée auprès du Consortium Unicode
Contacts presse : Région Bretagne – Odile BRULEY – 02 99 27 13 54 ou [email protected] Association wwww.bzh – Matthieu CREDOU - 02 98 53 39 26 ou [email protected]
#emojibzh - Septembre 2018 - 1
DOSSIER DE PRESSE Mercredi 12 septembre 2018
Pourquoi vouloir un emoji drapeau breton ?
La pétition #emojibzh Pourquoi lancer une pétition ? La campagne #emojibzh La pétition #emojibzh en chiffres Les suites de la pétition
La demande de soutien aux GAFA Le consortium Unicode Les GAFA, membres influents d’Unicode
La candidature #emojibzh Les critères de candidature La candidature 2018 de l’emoji drapeau breton
Glossaire émoticône emoji kaomoji RGI
Chiffres clés Drapeaux des territoires français Autres drapeaux
Ressources utiles
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DOSSIER DE PRESSE Mercredi 12 septembre 2018
Pourquoi vouloir un emoji drapeau breton ?
Depuis cette année, toutes les plateformes numériques ont changé le design de l’emoji pistolet pour présenter un pistolet à eau1. Ce changement n’est pas anodin car il marque la prise de position des GAFA dans le débat américain sur les armes à feu. Les emojis sont devenus en quelques années un enjeu global de représentation.
La révolution numérique a donné naissance à une nouvelle forme de communication : le message instantanée. Cette communication est écrite, mais a le caractère immédiat de la parole. Pour cette nouvelle forme de communication, l’emoji sert à la fois de vocabulaire (pictogramme), de ponctuation (exclamation, interrogation) et ajoute une part de nuance apportée par la communication non-verbale dans les échanges parlés2.
Ces emojis sont donc tout sauf un gadget. Les représentations dans ce nouveau format de communication devenu mondial comptent. Ils ont un impact grandissant sur la formation et l’expression de nos idées car ils sont devenus des briques dans nos nouveaux modes de communication.
La Bretagne ne peut pas se passer d’un tel outil.
Ces emojis se multiplient. Au nombre de 722 en 2010, nous en comptons aujourd’hui 2 823. Avec l’ajout de l’Angleterre, l’Ecosse et le Pays de Galles, les premiers drapeaux régionaux sont désormais reconnus. Le 26 Janvier 2017, Mark Davis, co-fondateur et actuel président d’Unicode déclarait :
"Avec Emoji 5.0, nous serons en mesure de représenter en emoji les drapeaux des subdivisions de pays - avec l'Angleterre, l'Écosse et le Pays de Galles qui ouvrent la voie." 3
La voie est ouverte. La Bretagne est prête à relever ce nouveau défi numérique.
1https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/0301615681029-quand-les-emojis-revolver-deviennent- des-pistolets-a-eau-2172568.php 2 Lors de la conférence /gʁafematik/ qui s’est tenu à Brest le 15 juin dernier, des experts de la linguistique ont présenté leurs travaux sur le sujet. https://youtu.be/MiRb5AqA1EI 3 “With Emoji 5.0 we’ll be able to represent the flags of country subdivisions as emoji — with England, Scotland, and Wales leading the way. Thanks to the many people behind the scenes in the Emoji Subcommittee and Unicode Technical Committee for their perseverance in developing a general mechanism for this.” https://blog.emojipedia.org/emoji-flags-approved-for-england-scotland-wales/
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DOSSIER DE PRESSE Mercredi 12 septembre 2018 La pétition #emojibzh
Pourquoi lancer une pétition ? Le 9 juin dernier, une pétition en ligne a été lancée sur le site www.emoji.bzh. Elle avait pour objectif de rassembler un chiffre symbolique de 20 000 signatures afin d’appuyer une demande de soutien à 7 entreprises : Google, Apple, Facebook, Microsoft, IBM, Samsung et Twitter. En effet, ces entreprises peuvent faire rapidement de l’emoji drapeau breton une réalité. En tant que membres décisionnaires du consortium Unicode, organisation qui gère les emojis, ils choisissent chaque année les nouveaux emojis. En toute rationalité économique, ces entreprises se déterminent par rapport à la demande de leurs clients ou utilisateurs. La pétition a ainsi pour objectif de montrer l’attente du public breton et des amoureux de la Bretagne.
La campagne #emojibzh Très active sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook,...) via l’association www.bzh et la Région, la campagne #emojibzh a été relayée pendant tout l’été par de très nombreux soutiens, notamment sur Twitter. La twittosphère bretonne s’est en effet vite emparée du sujet et de nombreuses organisations sont venus relayer l’initiative.
Exemple de tweets de soutien (Extrait de la candidature Unicode p15&16)
Cette campagne a été également marquée par le succès de la diffusion d’un film de promotion de la Région Bretagne pendant les festivals et vu plus de 300 000 fois sur Internet.
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https://www.youtube.com/watch?v=hwxFV_FyiuQ
La pétition #emojibzh en chiffres La pétition #emojibzh réunit aujourd’hui plus de 20 000 signataires. Ceux-ci sont très majoritairement français (95 %). La diversité des origines géographiques du millier de signataires résidant à l’étranger reflète la réalité de la diaspora bretonne.
Classement des 15 premiers pays
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Classement Pays % 1 Belgique 15,6% 2 Royaume-Uni 11,5% 3 Suisse 9,3% 4 Canada 8,5% 5 Allemagne 7,3% 6 Etats-Unis 5,7% 7 Espagne 4,7% 8 Luxembourg 3,5% 10 Irlande 2,5% 11 Chine 2% 12 Pays-Bas 1,9% 13 Italie 1,6% 14 Australie 1,5% 15 Danemark 1%
La Bretagne est naturellement la première région d’origine des signataires. Le Finistère arrive largement en tête, suivi du Morbihan, des Côtes d’Armor et de l’Ille-et-Vilaine. Le classement des villes les plus mobilisées pour l’emoji drapeau breton démontre que ce n’est pas le nombre d’habitants d’une ville qui assure une bonne place mais leur mobilisation. Si Rennes confirme sa place de capitale bretonne, Brest arrive en effet devant Paris et Quimper précède Nantes.
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Les suites de la pétition La pétition #emojibzh ayant obtenu 20 000 soutiens, elle sera adressée ce mercredi 12 septembre aux 7 entreprises destinataires : Google, Apple, Facebook, Microsoft, IBM, Samsung et Twitter). Cette demande sera accompagné du dossier de candidature de l’emoji drapeau breton pour qu'elles puissent relayer utilement notre demande au sein d'Unicode. Ce sont donc désormais 20 000 Bretons qui attendent la réponse des géants du numérique sur la place du drapeau breton dans leur téléphone. Si l’Angleterre, l’Ecosse, ou le Pays de Galles l’ont obtenu, pourquoi pas la Bretagne ?
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DOSSIER DE PRESSE Mercredi 12 septembre 2018 La demande de soutien aux GAFA
Le consortium Unicode Au même titre que l’ICANN, l’IETF ou encore le W3C, le consortium Unicode fait partie de ces organisations techniques, souvent inconnues du grand public, qui établissent les standards informatiques permettant de faire fonctionner l’Internet et tous nos systèmes informatiques. Le consortium Unicode est chargé du standard informatique du même nom, Unicode. L’intérêt de ce standard est de rendre interopérable la grande majorité des systèmes de traitement de texte et de messagerie, quelque soit la langue ou l’alphabet utilisé. L’adoption massive de ce standard qui comprend 137 374 caractères et une centaine d’écritures a permis de progressivement faire disparaître les symboles comme celui-ci dans des messages qui contenaient à l’origine des caractères accentués. Les emojis sont, eux aussi, des caractères ou des séquences de caractères. Le consortium Unicode les a intégré en 20104 et gère depuis cette date les emojis au niveau mondial. L’organisation s’appuie sur un groupe de travail, le “sous-comité emoji”, pour établir tous les ans une liste d’emojis candidats. Cette liste est ensuite validée par les membres d’Unicode disposant d’un droit de vote. En 2016, une évolution du standard technique a permis la codification des drapeaux de sous- divisions des Etats et donc des régions. Unicode a ainsi approuvé dès 2017 les emojis des drapeaux anglais, écossais et gallois.
Les GAFA, membres influents d’Unicode Une candidature pour le drapeau breton avait été soumise en 2017 par une internaute et avait échoué. Unicode avait avancé comme motif de refus “le manque de soutien des vendeurs”. Ces “vendeurs” sont les membres votants d’Unicode qui éditent et commercialisent ces fameux systèmes interopérables et proposent des services de messagerie et de traitement de texte : Gmail, Android, iOS, iMessage, Messenger, Whatsapp, Word, Excel, etc.
Les membres d’Unicode disposant d’un droit de vote plein ont logiquement un intérêt industriel à suivre ce standard et à contribuer à son développement. Ainsi, on retrouve parmi ces membres à part entière (full-members)5 : ● Adobe ● Apple ● Facebook ● Google ● Huawey ● IBM ● Microsoft ● Netflix ● Oracle ● SAP
4 https://www.emoji.bzh/2018/06/12/evolution-emojis-depuis-1998-1/ 5 https://unicode.org/consortium/members.html
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DOSSIER DE PRESSE Mercredi 12 septembre 2018
● Shopify ● Le Ministère des affaires religieuses et des donations du Sultanat d’Oman (qui suit les travaux d’encodage des scripts arabes)
Ces entreprises décident donc de l’évolution d’Unicode et approuvent, par la voix de leurs représentants, les nouveaux emojis qui sont ajoutés chaque année. Elles déposent d’ailleurs elle-même des dossiers à l’exemple d’Apple qui a proposé la candidature d’emojis sur le thème du handicap https://www.unicode.org/L2/L2018/18080-accessibility-emoji.pdf
Si la candidature des drapeaux anglais, écossais et gallois devait sembler naturelle aux 9 membres américains sur 11, du fait d’une grande proximité culturelle et linguistique, aucun autre drapeau régional n’a encore été approuvé depuis 2017. Un seul soutien serait décisif pour faire accepter l’emoji drapeau breton déjà codé sous la forme FR-BRE. Une plateforme pourrait même choisir de le proposer sans attendre l’aval d’Unicode à l’exemple de Whatsapp et du drapeau texan.
Parce que ces entreprises décident du devenir de l’emoji du drapeau breton, l’association www.bzh, soutenue par la Région Bretagne et plus de 20000 pétitionnaires #emojibzh, a choisi d’adresser à Google, Apple, Facebook, Microsoft, IBM, Samsung et Twitter une demande de soutien officiel parallèlement à une nouvelle candidature de l’emoji du drapeau breton.
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DOSSIER DE PRESSE Mercredi 12 septembre 2018 La candidature #emojibzh
La procédure Unicode de création de nouveaux emojis nécessite la soumission d’un dossier. Ce dossier doit suivre un formalisme particulier décrit sur le site de l’organisation6.
Les critères de candidature Les critères de sélection reposent surtout sur la démonstration d’un niveau d’usage attendu (“Expected usage level”) élevé et varié. Il faut également que l’emoji soit bien identifiable (un emoji humus a ainsi été rejeté). Unicode favorise également les emojis “innovants” (“Breaking new grounds”) et qui ne soient pas une simple déclinaison de concepts existants. Les propositions sur le thème du handicap, approuvés cet année, sont un bel exemple de ces nouveaux champs conceptuels introduits dans les emojis.
Il existe également de nombreux facteurs d'exclusion qui disqualifient presque automatiquement les propositions : - trop spécifiques. Par exemple, une nouvelle variation de sushi - déjà représentables par une séquence d’emoji. pas besoin d’emoji “Bébé qui pleure”, il suffit pour cela d’utiliser les emoji [pleurs + bébé] pour exprimer la même chose. - qui représentent un logo, une marque, une personne, une entité divine. - “transitoires”. Unicode ne veut pas refaire l’erreur du beeper aujourd’hui disparu. - qui font des “comparaisons trompeuses”. L’emoji ne justifie pas l’introduction d’un emoji “OLD”. - qui nécessitent des images exactes. Le dessin des emojis peuvent d’un constructeur à l’autre, une image trop précise ne peut donc pas être admise.
La candidature 2018 de l’emoji drapeau breton L’association www.bzh, qui avait déposé le dossier de candidature du .bzh auprès de l’ICANN en 2012, a préparé et soumis à Unicode un nouveau dossier de candidature pour l’emoji drapeau breton. Ce dossier sera étudié par le sous-comité emoji qui le portera ensuite à l’attention des membres votants.
L’emoji drapeau breton participerait à une plus grande diversité culturelle des emojis, reflétant une vision européenne aujourd’hui peu présente dans les considérations d’Unicode, marquée par la culture nord-américaine.
Le dossier a été soumis le 6 septembre dernier et sera examiné lors de la réunion UTC157 qui aura lieu dans les locaux d’Apple, du 18 au 21 Septembre prochain. L’association www.bzh, membre d’Unicode, sera présente lors de cette réunion pour suivre le dossier.
6http://unicode.org/emoji/proposals.html
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DOSSIER DE PRESSE Mercredi 12 septembre 2018 Glossaire
émoticône7 Ils sont une représentation faciale faite à partir de caractères typographiques. Les plus connus sont évidemment les ou ;-). Il est communément admis qu’ils ont été inventés en 1982 par le chercheur en informatique Scott Fahlamn à l’université de Carnegie Mellon. Les émoticônes permettaient de différencier contenu sérieux et plus léger. Ils sont une contraction de « emotion icon ». emoji8 Inventés plus tardivement, les emojis sont nés en 1999 grâce à l’entreprise japonaise NTT DoCoMo. L’opérateur téléphonique était confronté à un problème qui semble aujourd’hui lointain, ses abonnés utilisaient de plus en plus de messages photos. Ces envois d’images consommaient énormément de données. Pour palier à cela, DoCoMo a inventé l’emoji qui permet de transformer un émoticône en image et donc de consommer moins de datas et moins de caractères par message. Depuis 2010, les emojis font partie du langage Unicode Standard, et ont connu un développement fulgurant, notamment grâce à Apple qui a intégré ce clavier Unicode emoji en 2011 à ses appareils. Le jeu de base emoji d'Unicode 6.0 comportait 722 caractères. Il y a 2823 caractères à ce jour. kaomoji9 Utilisés originellement au Japon, les Kaomojis sont la version japonaise des émoticônes et ils utilisent les spécificités des caractères et de la ponctuation japonaise. Si les émoticônes occidentaux mettent surtout en avant les expressions de la bouche, les Kaomojis sont eux plus portés sur les yeux. Précisons aussi qu’ils ont l’avantage de se lire de façon horizontale, contrairement aux emoticons. Voici quelques Kaomoji qui expriment la joie ( ) (o˘ ˘o), l’amour (─‿‿─)≡ , la colère ┌∩┐(_)◣◢┌∩┐ou la peur {{ (>_<) }}.
RGI Recommended for general interchange (recommandé pour l'échange général) : c’est un statut défini par le consortium Unicode pour un sous-ensemble d'emojis susceptible d'être largement supporté sur plusieurs plates-formes. Par exemple, de nombreuses séquences de drapeaux sont valides, mais seules celles ayant le support de fournisseurs majeurs seront considérées comme RGI. C’est le statut que nous visons pour l’emoji drapeau Breton.
Chiffres clés
Nombre d’emojis officiels : 2823 (fin 2018)
7 https://www.blogdumoderateur.com/emoji-definition-histoire-usages/ 8 idem 9 idem
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Nombre de drapeaux : 258 drapeaux de territoires + 10 autres
Drapeaux des territoires français
France France
Clipperton Clipperton
Guadeloupe Guadeloupe
Guyane Guyanne
La Réunion Réunion
Martinique Martinique
Nouvelle Calédonie Nouvelle Calédonie
Polynésie Française Polynésie française
Saint Barthélemy St. Barthélemy
Saint Martin St. Martin
Saint Pierre et Miquelon St. Pierre & Miquelon
Terres Australes Françaises Terres Australes Françaises
Wallis et Futuna Wallis & Futuna
Autres drapeaux (hors liste ISO-3166)
Drapeau à damier Chequered Flag
Drapeau triangulaire Triangular Flag
Drapeaux croisés Crossed Flags
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Drapeau noir Black Flag
Drapeau blanc White Flag
Drapeau arc-en-ciel Rainbow Flag
Drapeau pirate Pirate Flag
Drapeau anglais England
Drapeau écossais Scotland
Drapeau gallois Wales
Ressources utiles https://www.emoji.bzh - Site de l’opération #emojibzh : pétition, actualité de l’opération et articles sur les emojis
Dossier de candidature : https://www.emoji.bzh/emoji-proposal-for-the-flag-of-brittany/
Images des plis destinés aux membres d’Unicode (libres de droits) : https://photos.app.goo.gl/r7edrEoZpFuXpi9n6
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