Opéra Orchestre CARNET National Montpellier SPECTACLE Occitanie / Pyrénées–Méditerranée

Hervé Mam’zelle Nitouche ven 23 nov. 20 h Opéra Comédie sam 24 nov. 20 h dim 25 nov. 15 h Opéra Orchestre National Montpellier Occitanie / Pyrénées–Méditerranée

Valérie Chevalier directrice générale, Michael Schønwandt chef principal

Iconographie • Maquettes des costumes et maquettes des décors © Pierre-André Weitz • Photographies du spectacle © Jef Rabillon

Bibliographie • Hervé par lui-même, Écrits du père de l’opérette présenté par Pascal Blanchet, Arles, Acte sud, Palazzetto Bru Zane, 2015 • Louis Oster, Jean Vermeil, Guide raisonné et déraisonnable de l’Opérette, Paris, Fayard, 2008 • Jacques Rouchouse, Hervé (1825 – 1892) : le père de l’opérette, 50 ans de folies parisiennes, Grand caractère, 1994 • Louis Schneider, Hervé, , coll. « les Maîtres de l’opérette française », librairie académique Perrin et Cie, 1924 Mam’zelle Nitouche Hervé Louis-Auguste-Florimond Ronger dit Hervé (1825 – 1892)

ven 23 et sam 24 nov. à 20 h EN SAVOIR PLUS : dim 25 nov. 2018 à 15 h Opéra Comédie Visites préambules 3 Durée : 2 h 20 avec entracte ven 23 et sam 24 nov. à 19 h dim 25 nov. 2018 à 1 4 h Vaudeville-opérette en 3 actes et 4 tableaux Livret de et Albert Millaud Garderie artistique Création le 26 janvier 1883 au Théâtre des Variétés dim 25 nov. 2018 à Paris

Production Bru Zane France Coproduction Angers Nantes Opéra, Opéra de Toulon, Opéra de Limoges, Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie, Opéra de Rouen Normandie, Opéra de Tours, Opéra Grand Avignon, Théâtre du Capitole de Toulouse Résidence Conservatoire Lully – Ville de Puteaux Costumes ateliers d’Angers Nantes Opéra Édition musicale Palazzetto Bru Zane

Christophe Grapperon direction musicale Pierre-André Weitz mise en scène, scénographie, costumes, maquillage Bertrand Killy lumières Iris Florentiny chorégraphie

Noëlle Gény chef de chœur Chœur Opéra national Montpellier Occitanie Orchestre national Montpellier Occitanie Nous vous rappelons qu’il est formellement interdit de filmer, enregistrer ou photographier les spectacles. Louis-Auguste-Florimond Ronger dit Hervé (Houdain 1825 – Paris 1892)

Louis-Auguste-Florimond Ronger, Un Drame en 1779, Trombolino, etc.) sa scène servira dit Hervé, est né le 30 juin 1825 à de laboratoire au genre de l’opérette. Hervé y Houdain dans le Pas-de-Calais. programmera notamment les premières d’Oyayaye Le décès de son père pousse ou la Reine des îles d’Offenbach et deDeux sous sa famille à s’installer le charbon de Léo Delibes. chichement à Paris. Le garçon doté d’une jolie Une « grande dépravation des mœurs », selon voix devient choriste dans la la formule du juge qui reconnut Hervé coupable maîtrise de St-Roch. Son sens de détournements de mineur, mina profondément musical interpelle bientôt Auber, sa carrière parisienne. En 1859, après avoir écopé future figure institutionnelle de d’une année de prison, il cède sa salle à une collègue l’opéra-comique, qui lui donne ses et part se produire en province puis en Egypte. premières leçons de musique. En 1840, il est organiste De retour à Paris, il accepte le poste de chef à la Chapelle de l’asile Bicêtre et compose pour les d’orchestre à l’Eldorado, un des plus grands café- patients aliénés son premier vaudeville : L’Ours et le concerts parisiens. Profitant de l’assouplissement des Pacha. Quelques années plus tard, tout juste âgé règles de théâtre pour exprimer sans entrave toute de 20 ans, il se voit confier la prestigieuse place sa fantaisie, il compose, monte et interprète ses trois d’organiste de l’église St-Eustache à Paris. chefs d’œuvre – L’Œil crevé, Chilpéric et Le Petit Faust – sur la scène des Folies-Dramatiques dont il prend Loin de s’enfermer dans une sobre vie de pieux alors la direction.

4 organiste, le jeune Ronger part à la conquête nocturne des théâtres parisiens. Affublé du Comme le Tout-Paris de 1873, Hervé est subjugué pseudonyme d’Hervé, il exerce alors dans un joyeux par le talent (et la notoriété) de la jeune interprète méli-mélo les métiers d’acteur, chanteur, comique, . Il compose pour elle toute une série librettiste, chef d’orchestre et compositeur. En 1847, d’opérettes taillées sur mesure, dont La femme à il crée au théâtre Montmartre Don Quichotte et Sancho papa, La Roussotte, Lili et enfinMam’zelle Nitouche Pança, tableau grotesque en un acte dont il interprète en 1883. Trois ans après la création de ce chef- le premier rôle en plus d’en avoir composé la musique d’œuvre, Hervé traverse la manche et compose et écrit le livret. Emportée par son succès, la pièce des ballets pour l’Empire Théâtre dont il a par ailleurs sera reprise l’année suivante au Palais-Royal et assuré le spectacle inaugural avec Chilpéric. s’inscrira dans l’histoire comme la toute première opérette française. En 1892, fatigué et malade, il invite Paris à une ultime danse avec sa Bacchanale. En vain... Mam’zelle La notoriété naissante d’Hervé permet à « Rongé » Nitouche aura été son dernier grand succès, Hervé de délaisser son métier d’organiste pour devenir chef décède le 3 novembre 1892. d’orchestre à temps plein. Il fait représenter ses Guilhem Rosa propres créations dans les grandes salles parisiennes : l’Odéon puis le Palais Royal. Il est même convié aux Tuileries pour offrir à Napoléon III et sa cour un de ses JOURNAL D’HERVÉ plus gros succès du moment, Les Folies-Dramatiques. Il parvient ainsi à obtenir de l’Empereur un « Privilège » « En 1847, j’étais engagé comme acteur lyrique au théâtre de Montmartre, sous la direction Daudé. de théâtre, précieux sésame pour qui souhaite vivre Je n’avais pas d’appointements, et j’étais obligé de à la capitale de l’art scénique. En 1854, Hervé ouvre me fournir mes costumes. Heureusement je cumulais avec cette place, celle d’organiste du grand orgue alors sa petite salle qu’il nomme Folies-Concertantes de Saint-Eustache, aux appointements de 800 francs puis Folies-Nouvelles. En plus de ses propres œuvres par an ; comme cela, ça pouvait marcher. » (Le compositeur toqué, La fine fleur de l’Andalousie, Notes pour servir à l’histoire de l’Opérette, Hervé, 1881 Carmen deBizet (1875). Reconnaissante lemonument national quesera Chauve-souris de Strauss (1872)et il offrit àla Patrie de sa collaboration avec Hervé, il travaillait sur lelivret d’Offenbach danslesannées1860, et unan avant du public au succès del’œuvre. Meilhac estloind’être inconnu Le talent desdeuxlibrettistes concourt grandement Hervé prend progressivement lepassur Ronger. jeunesse mouvementée ducompositeur, lorsque construisent l’intrigue decette pièce ens’inspirant dela ce genre d’histoire, Henri Meilhac et Albert Millaud satisfaire unpublicquis’est toujours régalé de du tout Point Est-ce làlelivret deMam’zelle Nitouche ? les vapeurs defêtes débridées... de St-Eustache, lesgrandes orgues fleurent encore suggestives. Au petit matin, deretour enl’église les grivoises paroles empliesd’onomatopées œuvre fantaisiste dont il aurait écritlui-même baguette, dirigeant quelquesmusicienssur une ennemi Offenbach. Le moissuivant, il estàla grimé enReine desîlesàlademandedesonmeilleur mode, onleretrouve chantant et dansant sur scène, « aux claviers et s’éclipse discrètement direction... talentueux. Unefois lanuittombée, il place safemme d’un jeuneorganiste d’église, sérieux,travailleur, Paris, première moitiédu XIX La genèsedeMam’zelle Nitouche Boulevard duCrime Manon deMassenet. SonRéveillon inspirera La ! Afin d’intéresser le compositeur et de : il aco-écrit tous lesprincipauxtitres ». Dansles« e siècle. Voici l’histoire caf’-conç » àla :

Nitouche sousladirection desfrères Allégret. dans la version cinématographique deMam’zelle l’inénarrable Fernandel (1954)porteront lasoutane ressurgit avec brioquandl’acteur Raimu (1931)puis du XX L’œuvre connait denombreuses reprises aucours les Variétés commencent leur saisonnouvelle… année théâtrale Mam’zelle Nitouche queles Variétés avaient clos leur Le Figaro du29août1883s’en amuse le succès neconnait pasd’égal danssacarrière. d’Hervé lient l’ensemble dansunrégal musical dont personnages intéressants, lafacétie et letalent de Célestin-Floridor. L’histoire estsolideet les le rôle-titre et lecomédien Baron danslerôle Paris, au Théâtre des Variétés, avec Anna Judic dans Mam’zelle Nitouche estcréé le26janvier 1883à d’Hervé. et tient lepremier rôle denombreuses opérettes Elle y reprend lesgrands rôles despièces d’Offenbach connait unecarrière parallèle àl’Opéra-Comique. du Théâtre des Variétés oùellereste 20ans,elle et d’œillades entendues. Étoile incontournable et coquette auxrefrains emplisdesous-entendus scénique particulière, celle del’ingénue coquine et actrice, ellesefait connaitre par saprésence Mam’zelle Nitouche, il s’agit d’Anna Judic. Chanteuse à cette époqueestalorsessentielle ausuccès de Une autre figure incontournable desthéâtres parisiens e sièclejusqu’à disparaitre dansl’oubli. Elle ; c’est avec Mam’zelle Nitouche que : « C’est avec ».

5 6 une fenêtre ardeurs d’unFernand emplidepassion, puiss’enfuit diligemment par un major endiablé,il arrache lajeunepremière àsonsuccès et aux dernier acte lapetite religieuse recueillant untriomphe.Poursuivi par Le compositeur, occupé àrenouer avec sa vedette, découvre au connaitre toute l’œuvre par cœur, sauve spectaculairement lasoirée. refuse demonter enscène. Poussée par Fernand, Denise,quiavoue et Diva delasoirée, entend leur conversation. Folle dejalousie,elle particulière deFloridor. Corinne,lamaitresse duMaitre demusique le prendre comme guide.Elleseprésente comme Nitouche, élève Champlâtreux, habituédeslieuxet desesmœurs,et accepte de résister àl’envie dedécouvrir unthéâtre. Ellerencontre Fernand de de ce rituel tant mondainquecoquin setrouve Denisequin’a pu d’admirateurs quiaguichent lesdanseuseset comédiennes. Au cœur Entracte, lepremier tableauestuntriomphe,lescoulisses débordent ACTE II–leFoyer du Théâtre qu’elle restera àl’hôtel. et derejoindre lethéâtre après queDeniseluipromet pieusement quelques heures. Il décidefinalement de faire undétour à Pontarcy ce religieux fardeau, il doitassister àlapremière desapièce dans vers unnouveau couvent. Notre organiste estbienembêté par désigné comme chaperon, accompagne Denisequicroit convoler pour unmariagearrangé avec Fernand deChamplâtreux. Célestin, enfant estloindesedouter quelesoir même,ellepartira plutôt musique, ellerêve d’assister àunspectacledece genre. Lachaste en découvrant unepartitionplusqueprofane. Passionnée par cette réservée desesélèves, DenisedeFlavigny, perce àjour ce secret la nuit,souslenomdeFloridor, il estcompositeur d’opérette. Laplus Célestin mèneunedouble vie. Le jour il estorganiste aucouvent, ACTE I–leCouvent des Hirondelles Argument Le Régisseur (rôle parlé) technicien du Théâtre dePontarcy Le Directeur (rôle parlé) directeur du Théâtre dePontarcy Loriot (ténor) brigadier Corinne (rôle parlé) diva, première chanteuse du Théâtre dePontarcy La Tourière(mezzo-soprano) religieuse du Couvent deshirondelles La Supérieure (mezzo-soprano) religieuse, Mère Supérieure Le Major (baryton) Comte deChâteau-Gibus, amant deCorinne de Nitouche Fernand deChamplâtreux (ténor) vicomte secrètement épris d’opérette organiste /compositeur (baryton) Célestin /Floridor Mam’zelle Nitouche Personnages principaux / Denise deFlavigny (soprano) pensionnaire Argument

ACTE III 1er tableau – la Caserne Floridor-Célestin et Denise-Nitouche sont arrêtés et amenés à la Caserne. Reconnaissant l’étoile de la soirée et le Maestro, les officiers les libèrent à condition de trinquer, d’une part au succès de Mam’zelle Nitouche, d’autre part en l’honneur de Fernand rejoignant Paris pour ses noces. Mais, le futur époux s’est épris de Nitouche qui semble bien partager les mêmes ardeurs pour lui. Les amoureux n’ont pas le temps de se déclarer : le Major gâche la fête. Nos deux compères se travestissent fissa. Il en coûtera ses cheveux à Floridor que le Major prend pour un réserviste et fait tondre. Il confond également Denise dont il s’assure manu militari de la non-conformité des formes sous l’uniforme ! Le Major reçoit alors une belle gifle de la Nitouche qui entrainera la fuite des deux lascars.

2e tableau – le Couvent Denise explique à la Mère supérieure qu’elle a forcé Célestin à la ramener ici. Elle souhaite prendre le voile et éviter une union arrangée. La mère supérieure n’a que très peu de temps pour se réjouir, le Major déboule et lui annonce que Fernand renonce à son mariage. Le drôle serait follement tombé amoureux d’une artiste nommée Nitouche. La lumière se fait pour Denise qui comprend que Fernand est l’homme qui lui était promis. Elle demande alors 7 l’autorisation de parler à cette âme égarée afin de le remettre dans le droit chemin. Faisant rapidement fi du paravent, les deux amants se retrouvent et s’embrassent. Denise consent, par pur dévouement, à prendre Fernand pour époux. La mère supérieure est muette d’admiration alors que le Major, qui a reconnu les deux larrons, reste dubitatif. Mais le pouvoir de l’Amour au théâtre est bien trop puissant et adoucit l’aigreur du militaire. Il pardonne à Célestin et tous se réjouissent de l’union des amoureux. 8 Guide d’écoute : n° 1:  Ecoute u comique ! ou (« et donnent auroulement detambour du pensionnat. Ellesfont office dechoristes donner quelquesphrases auxjeunesfilles et Fernandel, estadroitement arrangé pour de plomb, joyeusement interprété par Pier Angeli Dans la version filméede1954,le Duodusoldat de l’époque offraient aupublic. illustration dece quelescafés-concerts importance lamusicalité –estunebelle dont l’interprétation théâtrale égaleen le d’Hervé. Larythmiquedel’accompagnement, d’onomatopées absurdes porte toute lapatte de lachansonsur sonchapelet demots et Notes éternuées, miaulées,aboyées badabla... Miaou « sur leDuodusoldat deplomb. l’orgue pour lepianoet accompagne Denise d’avoir uneadmiratrice, délaisserapidement pris àsonpropre piège,maiségalement flatté pour faire unefarce àsonprofesseur. Célestin, entre deux pagesd’unGloria (pièce religieuse) Denise, ingénue,glisseunepartitiond’opérette Passage cocasse où,enpleineleçon dechant, Duo dusoldat deplomb ♪ Miaou Ra badabla tempo vif et lecaractère déluré deces airs– ! Rrrrr... Fsssch ! Miaou » ») unair encore plusmartial... ! le petit soldat oui-da ! Ra Badabla badabla ! Le refrain ! Miaou !

centaine d’opérettes qu’il composa cela serait danssoncatalogue aumilieudela sérieux écrite par Ronger/Hervé un jour uneœuvre issuedece répertoire plus du compositeur, s’interroge liturgique et religieux. Pascal Blanchet, spécialiste enseigné durant toute lajeunessece répertoire Il nefaut pasoublier qu’Hervé ainterprété et contrechant. la pulsation et font entendre undiscret la voix alorsquelescordes marquent calmement plus aérienne.C’est autour delaflûte dedoubler débute légers. Danslaseconde partie,lecantique ponctuent gaiement chaquephrase enarpèges Les cordes doublent lechant et les vents et sedemandecomment elle va s’en sortir. Tout d’abord, Deniseselamente sur sondestin l’on répète, seuleslesparoles changent alors. La chansonestconstruite endeuxpartiesque nous entraine àunbref maisréel recueillement. certaine ironie maislamusiquesidouce, sicalme authenticité musicale.Le titre nousprépare àune délurée, cette invocation détonne par sasoudaine cocasses, del’humour potache et delamusique toute l’opérette estbaséesur desmalentendus Sainte Nitouche enestl’exemple parfait. Alors que on serappelle particulièrement. L’invocation à Il estquelques airsdansMam’zelle Nitouche dont Invocation àSainte Nitouche n° 2:  Ecoute : lalignemélodiques’allonge et devient : « Découvrirons-nous ? Quel contraste ! » Guide d’écoute

♪ Ecoute n° 3 : Pour aller plus loin Chanson de Babet et Cadet L’Ouverture de Mam’zelle Nitouche est composée Le pastiche musical est la pierre angulaire du de quatre parties, chacune présentant un des airs style de l’opérette. Il est alors presque logique les plus aboutis de la partition. Si vous avez déjà que ses librettistes se plient au même exercice écouté les 3 extraits proposés, vous reconnaitrez en puisant dans des textes déjà existants. Meilhac, alors sans problème et avec plaisir la mélodie par exemple, paraphrasa un passage de Manon du Soldat de plomb, suivie de l’Invocation à la Lescaut de l’Abbé Prévost dans « l’Air de la lettre » Sainte Nitouche puis de la Chanson de Badet de la Périchole d’Offenbach. Dans notre ouvrage, et Cadet et enfin d’un quatrième air à succès, il a réécrit les vers de « La Surprise nocturne » du La légende de la grosse caisse. chansonnier Charles Collé (1709 – 1783) pour créer la Chanson de Babet et Cadet.

L’air est charmant et vif, les différents personnages chantés offrent des plages intéressantes d’interprétation à la chanteuse. La mélodie se POINTS DE pare de délicates fioritures rappelant subtilement 5 VOCABULAIRE le XVIIIe siècle du parolier. Anna Judic brillait particulièrement lors de cet air devenu très populaire, comme l’atteste Le Figaro du 31 janvier Arpège

1883 : Notes faisant partie d’un même accord, jouées 9 successivement plutôt qu’en même temps, et produisant une brève mélodie qui par aller-retour « Mam’zelle Nitouche est le grand succès du jour. peut tourner sur elle-même. On bisse chaque soir, aux Variétés, la charmante Chanson de Babet et Cadet, que chante avec tant Contrechant d’esprit et de brio madame Judic, au deuxième Ligne musicale fonctionnant en réponse ou en miroir à une ligne existante et qui donne acte. Cette chansonnette, écrite par Collé, sur l’air la sensation plus ou moins développée de duo. de la Bonne Aventure, a été arrangée, modifiée et remise au goût du jour par les auteurs de Mam’zelle Librettiste Nitouche, et le maestro Hervé l’a enjolivée d’une Le librettiste est l’auteur du livret (ou libretto) de l’opéra. Son travail consiste à adapter un texte musique nouvelle, qui sera bientôt populaire. préexistant (texte littéraire, pièce de théâtre, conte, Le Figaro lui facilitera le succès et tient en même légende, etc.) afin qu’il puisse être mis en musique temps à être agréable à ses lecteurs en publiant par le compositeur. la Chanson de Babet et Cadet. On la trouvera Opérette aujourd’hui à notre huitième page, paroles et À sa naissance, l’opérette est un genre théâtral qui musique. » incorpore quelques chansons populaires. Au XIXe siècle et notamment sous l’impulsion d’Offenbach, l’opérette gagne en envergure et vise désormais une forme de critique sociale, impliquant la composition d’une véritable partition qui alterne numéros chantés, dansés, et dialogues parlés.

Tempo En musique, le terme de tempo désigne la vitesse d’exécution d’une pièce musicale. Les différents tempi portent chacun des noms italiens, ex : allegro (pour un tempo vif), largo (pour un tempo lent), prestissimo (pour un tempo très rapide). 10 ? Janus ? Elle et lui… Mais sije vous dis Le jour et la nuit. Bref, elle estmi-figuemi-raisin… Ah bon Mais c’est kif kif bourricot. Non Une Mitouche Elle cache biensonjeu. Oui Alors niblanc ninoir… Mais il n’y apasdefuméesansfeu. N’est pasor quireluit, n’est pasfarine quiblanchit. Oui ouioui,àquimieux Par devant c’est tout miel,maispar derrière… Ni les vessies pour deslanternes. des canards sauvages, n’est-ce pas Il nefaudrait pasprendre les angesdubonDieupour Ah bon, vous amenezdel’eau àmonmoulin. Visage àdeuxfaces. Deux faces, queje vous dis. Vous savez, elle aplusieurscordes àsonarc. Une vraie Sainte Nitouche… Chaque médaille asonrevers. Oh attention, untrain peutencacher unautre… Elle tire bien sonépingle dujeu. Mais chassezle naturel, il revient augalop Ah tiens On luidonnerait le bonDieusansconfession. Ah bon Oui ouioui… Ah… par Pierre-Andrépar Weitz Opéra d’Hervé « À propos deMam’zelle Nitouche, ! Ni vu niconnu jet’embrouille. ! Une Nitouche. ? ? ! ! Les bras m’en tombent ? ? ! ! ! ! ? ? comme ondit ! !

Eiffel està Paris et l’opérette à Hervé. populaires sont àlalanguefrançaise ce quelatour dans unecascadederire àmagrande joie.Les dictons elles enfilaient dictons populaires et petits gâteaux ramenait lejournal dela veille et tout en« le café avec sa voisine madameCreusot quilui Tous lesaprès-midi à quatre heures, mamamieprenait Inspiration : Ah oui,pardon Mais onn’avait ditquedesdictons, pasdechansons. déguisée enfleur. Une joliefleur dansunepeaud’vache, Une jolie vache Alors Mam’zelle Nitouche pour résumer Vous passezducoq àl’âne n’amasse pasmousse Là vous dérapez non Oui oui,neigeennovembre, Noël endécembre. La moitié la moitié. De ce qu’on ditdesfemmes, il nefaut encroire que Oh, vous savez les goûtset les couleurs… Croyez cela et buvez del’eau. Il n’est paspire eauquel’eau quidort. au feu. Oui monpetit doigtmel’a dit,j’en mettrais mamain croyez ? Vous à sonpied. Bon, àsoncorps défendant elle trouvera chaussure Un petit angeauxailes noires. Il nefaut jamaisdire fontaine jeneboirai pasdeton eau. alors ! Ça Oh ! L’un dansl’autre. » »

? Ah tiens ! ? ? ? Et pourquoi paspierre quiroule ? ? ! C’est horssujet

: : cafiotant ! ! », », Pierre-André Weitz Mise enscène enscénographie par Pierre-Andrépar Weitz Structure entournette delascénographie deMam’zelle Nitouche, Delunsch, ChristineBerg...). Loichemol, Sylvie Rentona, Karelle Prugnaud, Mireille Michel Rabeux, Ivan Alexandre, Jacques Vincey, Hervé (Jean Chollet, Michel Raskine, ClaudeBuchvald, Jean- divers metteurs enscène authéâtre comme àl’opéra plus de150scénographies depuisses18ansavec revendiqués comme chorégraphie d’espace. Il signe les changements dedécor sont dramaturgiques et décisive va naître unepenséedescénographie où ses décors et costumes. Decette collaboration En 1989, il rencontre Olivier Py. Il réalise depuistous à l’Opéra National duRhin. d’art lyrique. Pendant cette période,il estchoriste à Strasbourg l’architecture et rentre auconservatoire costumes jusqu’à ses25ans.Parallèlement, il étudie Il y joue,chante, fabrique et conçoit décors et au Théâtre duPeuple deBussangàl’âge de10ans. Pierre-André Weitz fait sespremiers passur scène Décoratifs deStrasbourg. depuis vingt ansàl’école Supérieure des Arts d’une oeuvre sanslatrahir. Il enseignecette discipline la scénographie peutchanger lesenset l’essence vingt scénographes. Il prouve ainsique différents et trois esthétiques différentes créés avec de suite laSerinette d’Olivier Py danstrois dispositifs recherche del’espace et dutemps, jouant trois fois Sa première miseenscène àStrasbourg estune picturale del’éphémère les décors endirect affirmant ainsiuneesthétique de Gluck,il dessinependant trois heures tous certains spectacles. À l’Opéra deParis dansAlceste à seproduire comme musicienoucomme auteur sur Cette recherche sur l’espace et letemps lepousse ; métaphore delamusique.

11 Opéra Orchestre Valérie Chevalier directrice générale National Michael Schønwandt Montpellier chef principal Occitanie / Pyrénées–Méditerranée

Service Développement Culturel et Numérique Actions et Médiations artistiques et pédagogiques Carnet spectacle réalisé sous la direction de Jonathan Parisi Rédaction des textes Guilhem Rosa Réalisation graphique Hugo Malibrera Illustration de couverture Célestin Krier