SOMMAIRE

I. LE TERRITOIRE DE SAFFRE 4 I.1. Le contexte local 4 I.2. Le milieu physique 7 I.3. Milieux naturels et paysages 13 I.4. Organisation territoriale et urbaine 18 I.5. Les contraintes, risques et nuisances 28 II. LE DIAGNOSTIC SOCIO-ÉCONOMIQUE 33 II.1. La DÉMOGRAPHIE 33 II.2. Le point mort 36 II.3. L’habitat 39 II.4. SCÉNARIO d’ÉVOLUTION de la population 44 II.5. L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE 49 II.6. Les ÉQUIPEMENTS 61 III. SYNTHÈSE DES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT COMMUNAL 68 IV. LES OBJECTIFS DÉMOGRAPHIQUES ET ÉCONOMIQUES 76 IV.1. Les objectifs DÉMOGRAPHIQUES 77 IV.2. Les objectifs ÉCONOMIQUES 78 V. LES DISPOSITIONS DU PLAN LOCAL D’URBANISME 79 V.1. Choix retenus pour le projet d’AMÉNAGEMENT et de DÉVELOPPEMENT durable (padd) 79 V.2. Motifs de DÉLIMITATION des zones 85 V.3. Incidences du P.L.U. sur l’environnement : Analyse des effets 94 V.4. Les mesures compensatoires de PRÉSERVATION et de mise en valeur 101 V.5. Motifs des principaux changements apportés au POS précédent 104 VI. TABLEAU DE SURFACE DES ZONES 106 VII. LEXIQUE 111

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PRÉAMBULE

La commune de Saffré a engagé l’élaboration de son PLU en décembre 2003. Ce dernier a été approuvé le 3 novembre 2006, mais ce document a été annulé par jugement du tribunal administratif de le 24 février 2009. Actuellement, c’est donc le Plan d’Occupation des Sols approuvé le 13 janvier 1988, révisé le 4 octobre 1996 et modifié à deux reprises en juillet 1999 et février 2001, qui est en vigueur.

Ainsi, par la délibération du Conseil Municipal du 20 avril 2009, la commune engage une nouvelle élaboration du PLU. Monsieur le Préfet de Loire-Atlantique a remis à la commune l'ensemble des études dont dispose l'État, dans le cadre du "porter à la connaissance", conformément à l'article L.121-2 du Code de l'Urbanisme modifié par les Lois S.R.U. et Urbanisme et Habitat. Les premiers alinéas de l'article L. 123-1 du Code de l'Urbanisme résument les intentions de la nouvelle loi, clarifiées par la loi Urbanisme et Habitat de juillet 2003 : "Les plans locaux d'urbanisme exposent le diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et précisent les besoins répertoriés en matière de développement économique, d'aménagement de l'espace, d'environnement, d'équilibre social de l'habitat, de transports, d'équipements et de services. Ils présentent le projet d'aménagement et de développement durable qui définit les orientations générales d’aménagement et d’urbanisme retenues pour l’ensemble de la commune. Ils peuvent, en outre, comporter des orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager. Ces orientations peuvent, en cohérence avec le projet d’aménagement et de développement durable, prévoir les actions et opérations d’aménagement à mettre en œuvre, notamment pour mettre en valeur l’environnement, les paysages, les entrées de ville et le patrimoine, lutter contre l’insalubrité, permettre le renouvellement urbain et assurer le développement de la commune. Elles peuvent prendre la forme de schémas d’aménagement et préciser les principales caractéristiques des voies et espaces publics." C'est donc autant sur la forme que sur le fond que la nouvelle loi modifie le régime des documents d'urbanisme.

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I. LE TERRITOIRE DE SAFFRE

I.1. LE CONTEXTE LOCAL

A. DESCRIPTION GÉNÉRALE Saffré est une commune rurale située à 35 km au nord de Nantes en Loire-Atlantique. Elle bénéficie d'une attractivité de plus en plus grande due à la proximité de Nantes, qui constitue un grand pôle urbain et économique. La commune est traversée par un axe de niveau national : la RN 137 qui permet de relier Nantes en 25 minutes (à un peu plus de 35 km) et Rennes en 55 minutes (à un peu plus de 70 km) grâce à la présence d'un échangeur à 5 km du bourg. D’une superficie de 5 746 ha, la commune de Saffré est bordée par : - la commune d’ au nord, - la commune de Joue-sur-Erdre au nord-ouest, - la commune de Nort-sur-Erdre à l’ouest, - la commune d'Héric au sud, - la commune de la Chevallerais à l’ouest, - et la commune de au nord-ouest. La commune rassemblait 3 248 habitants lors du dernier recensement de l’INSSE en 2006 et le recensement annuel de 2007 montre la poursuite de cette croissance démographique avec 3 329 habitants (soit 81 habitants supplémentaires en une année). La particularité de Saffré vient de la dispersion de sa population sur de nombreux villages, le bourg ne regroupant qu'un tiers des habitants.

B. LA SITUATION ADMINISTRATIVE ET L’INTERCOMMUNALITÉ

1) LE CANTON DE NOZAY La commune appartient au canton de Nozay qui regroupe 8 communes (Abbaretz, La Chevallerais, , Nozay, Puceul, Saffré, et Vay) et compte 14 379 habitants en 2006, dont 3581 habitants sur la commune de Nozay. Saffré est la deuxième commune du canton en terme de poids de population.

09315A_saffre_09315A SCE/ Septembre 2011 / page 4 vers Rennes

SAFFRESAFFRE C OMMUNE DE SAFFRE E LABORATION DU PLU

2) LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA REGION DE NOZAY Saffré s'inscrit dans le cadre de la Communauté de Communes de la Région de Nozay, créée le 2 décembre 1994, qui correspond également au canton de Nozay (sauf La Chavellerais). La Communauté de Communes regroupe les compétences suivantes en matière: - d'aménagement de l'espace : élaboration d'un schéma directeur, l'aménagement rural et la mise en œuvre des procédures de création de Zones d'Aménagement Concerté (ZAC) d'intérêt communautaire. - de développement économique : l'aménagement, la gestion et l'entretien des zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale et touristique d'intérêt communautaire ; la mise en place d'actions de développement économique. - de Petite Enfance. Elle a également choisi quatre compétences optionnelles : - la protection et la mise en valeur de l'environnement (SPANC) - la politique du logement et du cadre de vie - la création, l'entretien et l'aménagement de la voirie uniquement dans le cadre d’une Z.A.C. - la création, l'entretien et le fonctionnement d'équipements culturels et sportifs intercommunaux.

3) LE PAYS DE CHATEAUBRIANT La politique des Pays, inscrite dans la loi Pasqua du 4 février 1995 et précisée par la loi Voynet du 25 juin 1999, a abouti à la détermination de périmètre d'étude dans la Région des . La communauté de communes de la Région de Nozay est ainsi intégrée au Pays de Châteaubriant, depuis l'adhésion au Syndicat Mixte de pays le 8 novembre 2002. Le pays regroupe 3 Établissements Publics à Fiscalité propre : o la Communauté de communes du Secteur de , o la Communauté de communes Castelbriantais, o la Communauté de communes de Nozay, soit 33 communes, qui rassemblent 55 073 habitants en 2009. Il prend la forme juridique d'un syndicat mixte qui a une mission d'animation et de coordination des procédures contractuelles. Un conseil de développement est également en place, il conduit le programme Leader+. La Charte de Territoire a été validée fin 2000 par les communes de la Communauté de Communes. Le territoire de Saffré n'est pas touché par le principe d'extension limitée de l'urbanisation, car il se situe à plus de 15 km d'une agglomération de plus de 50 000 habitants. Le périmètre du SCOT a été arrêté par M. le Préfet le 8 juillet 2009 et une EPCI créée.

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I.2. LE MILIEU PHYSIQUE

A. LA TOPOGRAPHIE ET L'HYDROLOGIE Le territoire communal se caractérise par un paysage de plaine à l'ouest (vallée de l'Isac) et de plateau à l'est (forêt de Saffré). Le relief est relativement homogène (entre 27.5 et 30 m). L'altitude augmente d'une manière générale d'ouest en est. Elle est de 25 m à la Blandinais et atteint 50 m dans la forêt de Saffré. Elle culmine à 77 m au hameau de la Praie. La différence d'altitude atteinte, entre ce hameau et l'Isac, est de 47 m sur une distance de 2 kms. Le bourg est traversé par l'Isac qui creuse une légère vallée vers laquelle s'écoulent les eaux de ruissellement. Le réseau hydrographique est peu développé sur la commune et n'est présent que sous la forme de ruisseaux ou de rus. L'Isac constitue le cours d'eau principal de la commune. L'Aspiguais et le Pas-Sicard viennent s'y joindre à l'aval de Saffré. Dans sa partie aval, l'Isac est doublé du canal de Nantes à Brest dans lequel il se jette à 5 km environ plus à l'ouest. Seule la partie Est du canal intéresse la commune de Saffré dont il constitue la limite communale.

B. LA GEOLOGIE La géologie de la commune de Saffré s'inscrit dans un contexte très vaste et très complexe. Le socle sédimentaire est composé, au nord-est de la commune de schistes appartenant à la formation schisto-gréseuse de St-Georges-sur-Loire. Ces schistes constituent l'armature du paysage avec les buttes de , Caharel, et la Guerlais. Un vaste fossé d'effondrement au niveau du bourg se prolonge à l'ouest jusqu'à la RN 137. De nombreuses failles, de direction nord-nord-ouest sud-sud-est, témoignent de cette origine tectonique. Il est comblé par des matériaux détritiques de l'Eocène et du Pliocène ou par des calcaires marins et lacustres de l'Oligocène. L'ensemble est recouvert de matériaux détritiques plus récents : limons, sables et argiles plioquaternaires ou graviers quaternaires. L'Isac et ses affluents sont bordés par des alluvions sableuses de fond de vallée. On distingue également dans le secteur de Grand-Lande, des roches métamorphiques à l'affleurement. Ce sont des schistes à chlorite et séricite vraisemblablement du Précambrien qui appartiendraient à la série des Mauges.

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C. L'HYDROGEOLOGIE Le sous-sol de Saffré contient une réserve en eau exploitée par le Syndicat d'Adduction d'Eau Potable de Nort-sur-Erdre au niveau du captage de la Chutenais. Il s'agit d'une nappe superficielle tertiaire ; elle est localisée dans les matériaux détritiques calcaires de l'Eocène et du Pliocène affleurant au nord du bourg et des villages d'Augrain et des Ormes et couvre une superficie de 2000 ha. Cette nappe est extrêmement vulnérable vis-à-vis de la pollution de par la présence de karsts au sein de son aquifère : ce sont des zones de cavités qui mettent directement en contact le milieu environnant et la nappe phréatique. Il n'existe alors plus aucune possibilité de filtration des eaux par le sol. La protection des captages ainsi que des ruisseaux en contact avec la nappe apparaît donc fondamentale pour assurer aux usagers une eau de bonne qualité. L’arrêté en date du 9 juin 2011, portant déclaration d’utilité publique sur des travaux de prélèvement et de dérivation des eaux et l’instauration des périmètres de protection autour du captage de la Chutenaie Nappe de Saffré, permet d’assurer l'alimentation en eau potable la population, qui peut puiser l'eau brute dans les eaux superficielles et les eaux souterraines à proximité. Ces eaux doivent répondre à des normes de potabilité afin de protéger la santé des populations (cf.annexe 5.11.A)

D. LA GESTION ET LA QUALITE DE L’EAU

1) LE SDAGE La commune fait partie du périmètre du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des eaux du bassin Loire Bretagne. Ce document qui coordonne les acteurs concernés par la ressource en eau a été adopté le 1er décembre 1996. Il met l'accent sur la gestion des abords des cours d'eau et la sauvegarde des zones humides. L’article L.123-1 du Code de l’urbanisme impose la compatibilité du PLU avec les dispositions des SDAGE et SAGE dès lors que ces documents existent. Le SDAGE Loire-Bretagne définit sept objectifs fondamentaux : - gagner la bataille de l’alimentation en eau potable - améliorer la qualité des eaux de surface - retrouver les rivières vivantes - sauvegarder et mettre en valeur les zones humides - préserver et restaurer les écosystèmes littoraux - réussir la concertation notamment avec l’agriculture - savoir mieux vivre avec les crues en interdisant l’urbanisation dans les zones inondables.

2) LES SAGES A l’échelon local les SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux), élaboré par une Commission Locale de l’Eau, sur une unité

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hydrographique plus restreinte, mais cohérente. Détenant une portée juridique dans le domaine de l’eau, les décisions administratives publiques doivent être compatibles avec les dispositions arrêtées. La loi de 1992 énonce ainsi que "lorsque le schéma a été approuvé, les décisions prises dans le domaine de l’eau par les autorités administratives et applicables dans le périmètre qu’il définit doivent être compatibles ou rendues compatibles avec ce schéma. Les autres dispositions administratives doivent prendre en compte les dispositions du schéma". Après approbation du SAGE, la Commission Locale de l’Eau (CLE), qui a été en charge de son élaboration, peut être amenée à formuler un avis sur les projets des maîtres d’ouvrages. Deux Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) couvrent le territoire de la commune de Saffré. Il s’agit :

¤ Principalement du SAGE Vilaine ¤ dans une plus petite proportion, du SAGE de l’Estuaire de la Loire.

Dans le cadre du SAGE Vilaine plusieurs objectifs visent une gestion quantitative plus équilibrée de la ressource ainsi qu’une amélioration de la qualité des eaux. Les principales prescriptions concernent, entre autres, la lutte contre les pollutions diffuses (d’origine phytosanitaire ou organique), la protection et la sécurisation des ressources et de la distribution d’eau potable, l’amélioration des rejets d’eaux usées, ainsi que la sensibilisation à la protection et à la restauration des zones humides. Le SAGE préconise l'amélioration de la qualité de l'eau avec un respect des normes de qualité des eaux destinées à être potables et un respect des objectifs de qualité pour assurer une bonne fonction biologique. En termes de gestion quantitative et d'inondations, le SAGE vise à renforcer la sécurité d'alimentation en eau potable, respecter les débits d'étiage et diminuer le risque inondation. Enfin, pour la préservation des milieux naturels, il prône une bonne fonction biologique des cours d'eau, la protection des poissons et la restauration de ces milieux. Les SAGE préconisent en outre la prise en compte des zones humides dans les documents d’urbanisme afin de pérenniser leur protection. Un zonage naturel est notamment conseillé pour ce type de milieux et doit intégrer, à minima, des prescriptions particulières concernant l’interdiction d’affouillement, d’exhaussement du sol, de drainage et de construction. Des dérogations sont toutefois prévues pour des travaux relatifs à la sécurité des personnes, et pour les actions d’entretien et de réhabilitation de la zone humide. Par ailleurs, un inventaire complémentaire des zones humides a été validé par la commune. Ce document est intégré au PLU.

Le projet de SAGE de l’Estuaire de la Loire et notamment ses objectifs ont été validés par la Commission Locale de l’Eau (CLE) fin 2007. L’arrêté d’approbation a été pris le 9 septembre 2009.

Sur le territoire de la commune de Saffré, les enjeux et objectifs du SAGE qui peuvent être retenus prioritaires sont : - la qualité des milieux aquatiques/humides (inventaires et actions sur les zones humides et le réseau hydrographique), - la qualité des eaux (atteinte du bon état sur la totalité des masses d’eau, satisfaction des usages, amélioration des connaissances sur la contamination par les pesticides et l’impact des micropolluants),

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- prévenir et réduire les risques d’inondation (meilleure connaissance du phénomène, gestion des eaux pluviales à l’échelle globale et intégrée dès l’amont des projets, entretien régulier du réseau hydrographique), - sécuriser les approvisionnements en eau potable et maîtriser les besoins futurs.

09315A_saffre_09315A SCE/ Septembre 2011 / page 11 Schéma d'Aménagement et de Sélune Gestion des Eaux Etat d'avancement en région Pays de la Loire

Unité hydrographique définie par le SDAGE (démarche non engagée) (1) Emergence (jusqu'à l'avis du comité de bassin sur le périmètre) (1) Elaboration (jusqu'à l'avis favorable de la CLE) (10) Sarthe amont Consultation (jusqu'à l'arrêté préfectoral du SAGE) (1) Mayenne Mise en oeuvre (arrêté prefectoral du SAGE signé) (7)

0 50 Kilomètres Huisne

Source DIREN Pays de la Loire, fond cartographique BDCarthage®, ©Ign 1999 ©MEDAD-DIREN Pays de la Loire, Nantes (1er juillet 2007)(acs) Sarthe aval

Oudon Loir Vilaine

Procédure de mise en oeuvre Authion d'un SAGE : Estuaire de la Loire Arrêté préfectoral Evre Avis du comité définissant le Layon, Aubance Emergence de bassin sur périmètre le périmètre

Logne, Boulogne, Ognon, Arrêté préfectoral Grand-Lieu Sèvre Nantaise Pré-élaboration de la Marais Breton et CLE bassin versant de la baie de Bourgneuf Vie et Jaunay

Avis favorable Elaboration de la CLE Lay Auzance, Vertonne et cours d'eau côtiers Vendée

Arrêté préfectoral Mise en Sèvre Niortaise et Marais Poitevin Consultation du SAGE  oeuvre C OMMUNE DE SAFFRE E LABORATION DU PLU

I.3. MILIEUX NATURELS ET PAYSAGES

A. LE PATRIMOINE NATUREL Il est recensé 5 ZNIEFF de nouvelle génération sur le territoire : - ZNIEFF de type 1 : n°10340001 « Les Perrières de Saffré ». Il s'agit de fondrières très humides (ancienne exploitation de pierre à chaux), occupées par des prairies naturelles envahies par les broussailles, ancienne peupleraie... On y recense notamment 8 espèces d'orchidées, dont trois rares, dans le département. - ZNIEFF de type 2 n°10340000 « Zone calcaire à l'ouest de Saffré » : sa proximité avec l'agglomération de Saffré et ses zones d'extensions potentielles nécessite une attention particulière. Cette zone forme un ensemble diversifié constitué de bosquets de prairies et de pelouses abritant une flore calcicole intéressante (orchidées notamment) dont certaines espèces d'intérêt patrimonial. - ZNIEFF de type 1 n°00001082 « Étang de Bout-de-Bois ». Cet étang avec sa ceinture de végétation bien marquée abrite deux plantes rares protégées. - ZNIEFF de type 1 n°00001116 « Zones voisines du canal de Nantes à Brest à l'ouest du Pas d'Héric ». Il s'agit d'un ensemble diversifié de milieux à peu près naturels avec végétation aquatique et amphibies en bordure de canal, pelouses, landes sèches et humides tourbeuses, fourrés et zones boisées diverses. Cette zone est très intéressante du point de vue floristique (espèces d'intérêt patrimonial) et faunistique. - ZNIEFF de type 2 n°10680000 « Forêt de Saffré » : il s'agit d'un ensemble de forêt, clairières, champs et prairies périphériques. Essences variées et avec signalement de Erica scoparia.

09315A_saffre_09315A SCE/ Septembre 2011 / page 13 P.L.U. de Saffré Milieux naturels

Z.N.I.E.F.F. de Type 1

Z.N.I.E.F.F. de Type 2

FForêtorêt dede SaffréSaffré

ZZoneone calcairecalcaire LLeses PerrièresPerrières à l'ouestl'ouest dede SaffréSaffré ddee SSaffréaffré

EEtangtang dede Bout-de-boisBout-de-bois

source : IGN 25 000 ZZonesones voisinesvoisines dudu CanalCanal dede NantesNantes à BrestBrest à l'ouestl'ouest dudu PasPas d'Héricd'Héric

0 500 m 1km 09315A_Diagnostic.ai/MRU/280909

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B. LE DIAGNOSTIC PAYSAGER Le territoire de la commune de Saffré est important en termes de superficie, par rapport à de nombreuses autres communes de population équivalente. Il présente pourtant une grande homogénéité de paysage. La majeure partie du territoire est occupée par un paysage agricole au bocage ouvert. Remembrée en 1984, la taille du parcellaire agricole a augmenté sans pour autant déstructurer le maillage bocager. Cela représente d'ailleurs un avantage majeur dans l'intégration paysagère des hameaux et villages très nombreux. Les haies et bosquets sont en plus grand nombre en périphérie des constructions et exploitations agricoles. Seuls les villages de la Jossaie, Mondoucet/La Durandière et du Bois Gouet sont plus visibles dans le paysage du fait de cette rareté de la végétation d'accompagnement. Ils sont par ailleurs installés le long d'un axe de circulation important comme la RD 27, et représentent donc des zones plus sensibles en termes de découverte du territoire communal. Dans ce paysage agricole homogène apparaissent plusieurs "nuances" et entités paysagères identifiables. La première concerne le bois de Saffré qui par sa surface et sa compacité joue un rôle structurant dans le paysage. Les prairies pâturées périphériques font partie de l'ambiance boisée par le rôle de "cadre" et de mise en scène qu'elles favorisent. L'ensemble est à préserver. Un autre élément identifiable est le point haut de Saffré (site du Moulin de la Praie) qui culmine à 77m. Cette colline présente un paysage de bocage ouvert associé à de nombreux bosquets et bois, elle est le seul élément du relief. Elle est visible depuis plusieurs points du territoire et forme un point d'appel indéniable. Ceci induit un phénomène de perception réciproque, et donc plusieurs points de vue : sur le bourg, sur la forêt de Saffré, sur le canal de Nantes à Brest. Enfin, le relief quasi plat et le réseau hydrographique induisent de nombreuses prairies humides et saulaies. Ces dernières bordent les ruisseaux de façon discontinue. Sans être très structurantes dans le paysage; elles forment néanmoins des refuges écologiques à préserver. Les richesses touristiques et écologiques liées au canal de Nantes à Brest sont également à préserver. Le village de Pommain s'insère sans difficulté aux abords du canal grâce au maillage bocager présent. Dans ce cadre paysager, l'agglomération de Saffré s'insère de la même manière que de nombreux villages, derrière un maillage bocager plus dense. Elle est d'ailleurs fort peu visible depuis l'axe principal de communication qu'est la RD 121 entre Nort-sur-Erdre et Nozay. Le carrefour entre les RD 121 et RD 33 est la seule véritable entrée de bourg. Un aménagement de celui-ci serait souhaitable pour en améliorer la sécurité et l'image. Le ruisseau du Pas-Sicard forme une coupure verte bienvenue entre l'agglomération et le village d'Augrain, à l'Ouest. L'environnement du Château (bâtisse, boisement et allée plantée) pourrait jouer ce même rôle au sud, dans le cas de développements d'urbanisation.

09315A_saffre_09315A SCE/ Septembre 2011 / page 15 C OMMUNE DE SAFFRE E LABORATION DU PLU

Au lieu-dit de l’Enfeu, un paysage bocager

Des vues plus ouvertes à l’ouest de la commune

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C OMMUNE DE SAFFRE E LABORATION DU PLU

I.4. ORGANISATION TERRITORIALE ET URBAINE

A. RAPPEL HISTORIQUE Source : Le patrimoine des communes de Loire Atlantique, Ed. Flohic, 2002. L'histoire de la commune remonte à la plus haute antiquité. Les silex éclatés, les haches en pierres polies et une voie romaine montrent l'existence d'une communauté bien avant l'époque gauloise. Le nom de Saffré est attesté en 1123. Le blason de la commune provient du premier seigneur connu de Saffré, Alain de Saffré, dont les descendants occuperont le château jusqu'au début du XIXe siècle. L'histoire de la commune est marquée par la construction du canal de Nantes à Brest, dont les travaux commencent en 1806 sur la section Nantes-Redon. La construction s'accompagne de l'ouverture du camp des Jarrais en 1812, destiné à recevoir les prisonniers espagnols qui creusent le canal. En 1851, Saffré est la commune la plus peuplée du canton. Enfin, le drame du maquis de la forêt de Saffré, les 28 et 29 juin 1944, est un événement très marquant de la vie de la région depuis la Première Guerre mondiale. Saffré dispose initialement d'une modeste église en bois, puis d'une église de pierre. Celle-ci est refaite au XIVe siècle et subsiste avec des aménagements jusqu'à son remplacement en 1857 par l'édifice actuel. L'église est de style néo-gothique et a pris comme modèle l'église Saint-Nicolas de Nantes. Le château de Saffré datant du Xlllème siècle était un château fort avec des tours entourées de douves. À part quelques douves, il ne reste rien de l'aspect de l'ancien château puisqu'il sera reconstruit au XIXe siècle par Hugues le Loup de Beaulieu. Toutefois, il gardera le temple protestant (auditoire de justice) construit au XVIlème siècle, marque de l'adhésion au protestantisme des principaux seigneurs de la région à cette époque. Le château est aujourd'hui la propriété de la commune. Autour des seigneurs de Saffré gravitent de nombreuses familles mi-bourgeoises, mi-nobles. Elles obtiennent le droit d'élever des gentilhommières à tourelles, comme dans le bourg à Mont-Noël, et aux lieux-dits du Gremil, de La Houssaye et de La Bottinière, entre le XVe et XVIIe siècle. On relève également plusieurs autres éléments intéressants comme le presbytère du XVIIIe siècle place Saint-Pierre (actuelle mairie) et sa fontaine toute en schiste. Il faut également prendre en compte l'ensemble du petit patrimoine local avec notamment le pont du Coguet sur le ruisseau de la Blandinais, la Fontaine Saint-Pierre. Le PLU peut assurer la protection des éléments les plus intéressants au travers du règlement en les inscrivant comme élément à préserver.

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B. LE BOURG, SES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES Le bourg ancien s'est développé autour de l'église et les extensions se sont ensuite formées le long des voies départementales desservant le bourg. Le développement du bourg a été longtemps limité par la propriété du château située au sud, avant que la commune n'en devienne propriétaire. Aujourd'hui, cet espace a fait l'objet de construction de logements pour personnes âgées (village retraite) et d'un lotissement sur la partie la plus proche du bourg. Le reste de la propriété du château sera réservé pour l'aménagement d'un parc ou d'une zone de loisirs. Le bourg se caractérise par un bâtis mitoyens construits à l’alignement. Les constructions sont principalement en pierre, avec des encadrements de fenêtres en brique, schiste ou tuffeau. Les toits sont couverts en ardoise. L'église et la place Saint-Pierre forment une centralité, puisque tous les commerces se localisent dans les rues attenantes à l'église. Enfin, le bourg se caractérise par un bâti de qualité avec la présence du château de Saffré et du Manoir du Mont Noël. Ils sont les vestiges de l'histoire seigneuriale de la commune de Saffré. Le bourg a bénéficié d'un aménagement des espaces publics, ce qui contribue à sa mise en valeur. Il a aussi le label des villes fleuries (deux fleurs). Le bourg, situé au centre du territoire communal, s'est développé à l'intersection des différentes voies départementales. Ces dernières assurent les liaisons vers les communes limitrophes et vers la RN137. Le réseau de voies communales permet une desserte des nombreux villages et corps de ferme répartis sur la commune. Saffré est en effet avant tout une commune rurale caractérisée par son activité agricole. Seul le secteur Est, occupé dans sa grande partie par la forêt de Saffré, est moins développé au niveau routier. On notera en particulier la présence de l'axe national de la RN 137, qui traverse le territoire à l'ouest, selon un axe nord-sud. L'échangeur, localisé au nord de la commune à environ 5 km du bourg, permet une liaison rapide vers Nantes et Rennes. Saffré se caractérise par la dispersion des habitants sur le territoire, à l'exception du secteur occupé par la forêt de Saffré et du secteur situé au sud-ouest. Le bourg ne regroupe pas plus d’un tiers de la population communale1. Cette proportion semble s'être maintenue avec le développement simultané du bourg et des villages. Ceci est lié au maintien d'une offre constructible au travers de la révision du POS de 1996 dans de nombreux villages. Le bourg s'est étendu selon les directions des RD 33 et RD 39 vers l'ouest le nord et l'est.

1 Source : Mairie 2009

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L’église, autour de laquelle s’organise le bourg Rue Mont Noël, des maisons mitoyennes en R+1 Vue sur le bourg depuis l’école primaire

L’Isac, qui traverse le bourg Rue de la résistance, des commerces en Rdc, Vue sur l’église depuis l’école maternelle des maisons mitoyennes et alignées sur la voirie

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C. LES EXTENSIONS RECENTES Les extensions du bourg se sont organisées selon 4 axes : - À l'ouest du bourg : une première urbanisation s'est réalisée en linéaire au nord de la voie dans les années 1930, comme l'atteste l'architecture des maisons. Une deuxième urbanisation s'est réalisée plus récemment en 2002 au sud de la voie sous forme de lotissements avec des maisons pavillonnaires. - Au sud du bourg : l'urbanisation y a été limitée par la présence de la propriété du château. - Au nord du bourg : l'urbanisation s'est réalisée le long de la rue Garde Dieu sous forme de lotissements au début des années 1980. - À l'est du bourg : une urbanisation s'est réalisée le long de la rue de l'Isac à partir des années 1970. Le long de la rue de la Bottine, l'urbanisation a été limitée par le bois du château. Récemment, des activités se sont implantées au nord de la rue et deux tranches du lotissement de la Bottine sont réalisées. Ces extensions présentent un tissu urbain moins dense que dans le centre bourg. On retrouve des constructions de plain-pied, non mitoyennes et implantées le plus souvent en retrait des limites séparatives.

Un des premiers lotissements au nord du bourg Un lotissement récent au sud de la rue de la Mairie Le village retraite, des maisons pour personnes âgées

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P.L. Pas-Sicard Le C OMMUNE DE SAFFRE E LABORATION DU PLU

D. LA CONSTRUCTION EN MILIEU RURAL Saffré est une commune rurale où l'agriculture prédomine. Ainsi, le territoire communal est ponctué par plus d’une cinquantaine de hameaux d’importances variables. Certains s’articulent le long d’axes routiers secondaires comme le Pommain, la blandinaie, Marignac, Mondoucet ; d’autres se sont développés à proximité d’exploitations agricoles. On retrouve également de très nombreuses habitations isolées. Il est recensé un nombre important d'exploitations agricoles réparties sur le territoire. Pour la plupart, les exploitations sont implantées dans des hameaux. Parmi les plus importants hameaux, citons le Pommain, Mondoucet, Caharel, Grand-Lande et Augrain - les Ormes - la Filée, comptabilisant pour certains plus d’une centaine d’habitants. Le POS actuellement en vigueur laissait un potentiel constructible dans de nombreux hameaux, ce qui s'est traduit par une hausse des constructions neuves et des réhabilitations de maisons anciennes. Cette urbanisation récente a pour effet négatif d'enclaver de plus en plus les fermes. En effet, d'après le diagnostic agricole réalisé en 2003 par la Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique, les deux tiers des exploitations sont concernés par des habitations de tiers à moins de 100 m.

La question de l'habitat en milieu rural est un des points majeurs à traiter dans le PLU. Il s'agit de protéger l'activité agricole par un zonage permettant l'évolution des exploitations viables, en termes d'extensions de bâtiments et de terres. Il s'agit également de sauvegarder un patrimoine rural qui n'a plus vocation à être utilisé pour l'agriculture, en permettant la réhabilitation. La révision du PLU vise à extraire de la zone agricole la totalité des constructions ne relevant pas de l'agriculture. Étant donné le nombre très important de constructions concernées cela conduit à réduire la surface agricole au PLU, toutefois il ne s'agit que de prendre en compte une réalité de terrain au regard de l'application de la loi. Dans ce cadre un inventaire agricole a été effectué, afin de déterminer les impacts des exploitations et plus particulièrement des bâtiments faisant l’objet d’un périmètre sanitaire sur les zones d’habitations, l’objectif étant d’exclure toute possibilité de constructions à vocation d’habitat dans les secteurs couverts par un périmètre sanitaire.

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Le village d’Augrain Le hameau des Buffets (palissade en schiste)

Le hameau de Tomer Le hameau de Malville

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E. LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL ET ARCHEOLOGIQUE La DRAC porte à notre connaissance l’existence de 20 entités archéologiques sur le territoire de la commune qui doivent faire autant que possible l'objet d'une protection dans le PLU. Ce dernier doit les faire apparaître dans le plan de zonage et proposer le cas échéant une protection des secteurs concernés. Par ailleurs, le PLU doit rappeler la réglementation en vigueur concernant l'archéologie (Cf. le règlement). On retrouve également sur la commune un certain nombre de bâtiments de qualité architecturale comme le château de Saffré, le manoir du Mont- Noël, un colombier et de nombreux calvaires, croix et autres éléments du petit patrimoine bâti.

Le Château de Saffré Un colombier dans le bourg

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Le Manoir Un ancien moulin

Un des nombreux calvaires que l’on retrouve à la croisée de routes Une palissade en schiste délimitant un jardin

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Synthèse Les principales caractéristiques territoriales de Saffré sont les suivantes : - Une commune faisant preuve d'une grande attractivité en terme de logements étant donnée sa proximité avec Nantes - Un patrimoine architectural présentant des éléments de qualité et qui doivent être protégés - Un bourg qui ne concentre pas la majorité de la population et des villages importants : Augrain-les Ormes-la Filée, Mondoucet, Grand-Lande, le Pommain et Caharel - Une urbanisation réalisée le long des voies avec le passage au centre du bourg de la rivière de l'Isac. - Des zones d'extension possibles dans le bourg grâce à une politique communale de réserve foncière. - L'existence de nombreux corps de ferme, hameaux et villages en lien avec l'activité agricole dont certains ont connu un développement récent.

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I.5. LES CONTRAINTES, RISQUES ET NUISANCES

A. LES RISQUES ET NUISANCES La commune est soumise à différents risques et nuisances, qui sont mentionnés dans le Porter à Connaissance, et qui doivent être pris en compte dans le PLU :

1) LE RISQUE D'INONDATION Le risque d'inondation est lié au débordement de l'Isac et de ses affluents. Il est néanmoins essentiel d'indiquer que l'Isac a fait l'objet d'une étude hydraulique visant à empêcher l'inondation du bourg de Saffré. Un ensemble d'aménagements a été réalisé en amont avec la réalisation de plusieurs bassins de rétention permettant de gérer les périodes de crues. Toutefois, aucune étude ne démontre l'absence totale de risque, le PLU doit donc adopter le principe de précaution en proposant un ensemble de mesures de protection nécessaires avec pour référence la crue de 1996.

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2) LE RISQUE D’EFFONDREMENT Une large partie du territoire est située sur un bassin calcaire avec une présence potentielle de cavités et des effondrements constatés en différents endroits de la commune. Plusieurs études géotechniques ont été réalisées sur plusieurs secteurs de la commune où ont été relevés des effondrements. Les conclusions de ces études mettent en avant de très importantes variations dans l'appréciation du risque de nouvelles cavités en fonction des secteurs. S'il est élevé pour certains secteurs, il est considéré comme faible pour le secteur Est de la rue du Château. Étant donné la composition même de la structure calcaire, il apparaît difficile d'évaluer précisément le niveau exact du risque : la présence d'une cavité ne signifiant pas nécessairement que les secteurs immédiats puissent connaître le même risque. Ces études indiquent donc que si des projets de construction sont envisagés, il convient de vérifier pour chacun la présence ou non du risque. Il s'agit donc de proposer soit un classement en zone naturelle de certains secteurs où le risque est connu. Pour les autres secteurs, le PLU doit s'attacher à en informer les différents pétitionnaires en localisant le périmètre du bassin calcaire sur le plan de zonage. Rappelons également les obligations du constructeur qui se doit de prendre les mesures nécessaires à la solidité du sous-sol devant supporter son projet de construction.

3) LE RISQUE KARSTIQUE La commune est soumise en partie par le risque karstique ; risque d’effondrements, puits naturels, instabilité du sol, circulations d'eaux souterraines, réactivation de certains réseaux karstiques, problèmes d'inondation, sont autant d'événements relativement courants en région karstique. Ces phénomènes peuvent avoir des conséquences graves et entraîner des dommages importants. Les zones de contraintes karstiques se limitent donc aux zones calcaires présentant des phénomènes de dissolution ou des risques de tassement ou d'effondrement. Actuellement des études sont en cours pour définir précisément le périmètre impacté par ce risque.

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4) LE RISQUE DE FEU DE FORET Est appelé feu de forêt tout feu s’étant déclaré dans des formations appelées forêts ou lande et ayant une superficie d’au moins un hectare, d’un seul tenant, et une largeur d’au moins 25 m quelle que soit la superficie parcourue par le feu. Le risque de feu de forêt concerne la forêt de Saffré et le bois du vivier situé en limite de la commune de Joué-sur-Erdre.

5) LES NUISANCES SONORES La commune est traversée par la RN 137. Cette nationale est classée en infrastructure de catégorie 2, ce qui induit un secteur de nuisances sonores de 250 m à l'intérieur duquel des prescriptions d'isolation acoustique s'appliquent. La référence à l’arrêté, les prescriptions d’isolation et le périmètre figure en annexe du PLU. Signalons néanmoins qu'elle porte sur un secteur en général très peu urbanisé (Le Pomain).

Nom de Nom du Début du tronçon Fin du tronçon Catégorie de Largeur des secteurs Type de tissu (rue en l’infrastructure tronçon l’infrastructure affectés par le « U » ou tissu ouvert) bruit(1) RN 137 N 137.04.01 A11/A821 N 171 Sud 2 250 m Tissu ouvert Nozay (1)La largeur des secteurs affectés par le bruit correspond à la distance mentionnée dans le tableau ci-dessus, comptée de par et d’autre de l’infrastructure à partir de la chaussée la plus proche.

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6) LE RISQUE SISMIQUE Un séisme ou tremblement de terre correspond à un mouvement de plaques, en profondeur, le long d’une faille généralement préexistante. Ce mouvement s’accompagne d’une libération soudaine d’une grande quantité d’énergie dont une partie se propage sous la forme d’ondes sismiques occasionnant la vibration du sol. La commune est concernée par le risque, elle est située en aléa faible. Il doit être pris en compte au regard du nouveau zonage entré en vigueur le 1er mai 2011.

7) PRISE EN COMPTE DES INSTALLATIONS CLASSEES Les risques et nuisances liés à certains bâtiments d'exploitation agricole (bâtiments d'élevage) doivent être pris en compte en limitant le développement du logement à proximité (périmètre sanitaire de 100 m).

8) LES ARRETES DE CATASTROPHE NATURELLE

N°INSEE Commune Risque Date début Date fin Date arrêté Date JO 44149 SAFFRE Mouvement de terrains consécutifs à la sécheresse 01/05/1989 31/12/1991 25/01/1993 07/02/1993 44149 SAFFRE Inondations et coulées de boue 10/01/1993 13/01/1993 23/06/1993 08/07/1993 44149 SAFFRE Inondations et coulées de boue 17/01/1995 05/02/1995 21/02/1995 24/02/1995 44149 SAFFRE Mouvement de terrains consécutifs à la sécheresse et à la 01/01/1996 31/12/1996 12/03/1998 28/03/1998 réhydratation des sols 44149 SAFFRE Inondations et coulées de boue 24/02/1996 25/02/1996 01/10/1996 17/10/1996 44149 SAFFRE Inondations et coulées de boue 16/08/1997 16/08/1996 12/03/1998 13/03/1998 44149 SAFFRE Mouvement de terrains consécutifs à la sécheresse et à la 26/06/2003 28/06/2003 10/01/2008 13/01/2008 réhydratation des sols 44149 SAFFRE Inondations, coulées de boue et mouvement de terrain 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 44149 SAFFRE Inondations et coulées de boue 05/01/2001 05/01/2001 29/05/2001 14/06/2001 44149 SAFFRE Inondations et coulées de boue 02/06/2008 02/06/2008 17/04/2009 22/04/2009 Source : DDTM 44

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B. LES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE Plusieurs servitudes sont recensées sur la commune : - Servitude de type A4 (conservation des eaux), concernant les terrains riverains des cours d’eau non domaniaux. Il s’agit d’une servitude de libre passage le long du cours d’eau de l’Isac, - Servitudes de type A5, concernant les canalisations d’eau et d’assainissement, - Servitudes EL5, concerne la visibilité sur le réseau routier, - Servitudes EL7, concerne l’alignement, - Servitude EL11, relative aux interdictions d’accès grevant les propriétés limitrophes des routes express et des déviations d’agglomération. La RN 137 Nantes-Rennes est concernée par cette servitude, - Servitude I3, relative aux canalisations de gaz : Nantes / Rennes, Saffré / Nort sur Erdre, Nozay / - Servitude de type PT2, relative aux transmissions radioélectriques - Servitudes T1, relative aux chemins de fer pour la ligne Nantes - Châteaubriant

C. AUTRES INFORMATIONS ET RECOMMANDATIONS - Zones tampons : La mise en œuvre du zonage du PLU peut veiller à la création de secteurs « tampons », aptes à limiter les nuisances, notamment entre les secteurs d'activités et les lieux d'habitat ou les sites sensibles. - Carrières : La DRIRE signale que la société Bouyer-Leroux est autorisée par arrêté un préfectoral du 16/07/1984 à exploiter une carrière d'argile sur la commune au lieu dit la Gagnerie du fourneau près du village de la Gréhandais. Par ailleurs, une ancienne concession minière de houille et un site d'extraction de sable et graviers (« La Patache ») sont situés en partie sur la commune. Une nouvelle demande d’extension est en cours. - Périmètre de protection lié au captage d’eau potable situé à l’ouest du bourg, est autorisé par l’arrêté du 09/06/2011. La commune est concernée par 5 périmètres de protection. - La commune compte deux anciennes décharges. Ces deux sites ont été comblés, mais ils restent inconstructibles afin de prendre en compte leur ancienne fonction. Un des sites, remis en état, accueille désormais diverses manifestations (ball-trap, courses de voiturettes, …). Le site même de la décharge doit être maintenu inconstructible de fait pour prévenir tout risque. - Une large partie du territoire est située sur un bassin calcaire avec une présence potentielle de cavité et des effondrements constatés en différents endroits de la commune.

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II. LE DIAGNOSTIC SOCIO-ÉCONOMIQUE

II.1. LA DÉMOGRAPHIE

A. ÉVOLUTION DE LA POPULATION L’INSEE indique, dans ses données de 2006, 3 248 habitants, contre 2 716 en 1999, puis, à l’enquête annuelle de 2007, 3 329 habitants, ce qui représente depuis 1999, une hausse annuelle de 3% et, en valeur absolue, 651 habitants de plus. La commune a connu une croissance soutenue avant les années 80. Depuis la croissance a été moins forte jusqu’en 1999, mais toujours régulière et positive, avec un taux annuel de 0,58% entre 1982 et 90, et de 0,30% entre 1990 et 99. Depuis le début des années 2000, Saffré enregistre une croissance forte et beaucoup plus rapide de sa population. Parallèlement, le poids de la population communale dans la totalité de la population cantonale tend à légèrement diminuer. Evolution de la population communale Population 1975 1982 1990 1999 2006 2007 3329 3 500 Saffré 2206 2492 2608 2678 3248 3329 3 000 2 679 2 492 2 608 2 206 Canton de Nozay 11968 11102 11245 11574 14379 nc* 2 500

% commune/canton 20,1% 22,4% 23,2 % 23,1% 22,6 nc* 2 000 * nc = non communiqué 1 500 1 000

500

0 1975 1982 1990 1999 2007 Cette accélération de la croissance démographique traduit l’attractivité de la commune. Elle illustre l'entrée de Saffré dans l'aire d'attraction urbaine de Nantes, et l'ouverture de lotissements durant cette période, a permis de répondre à la demande d'actifs souhaitant accéder à la propriété dans la région. Cette progression donne malgré tout à réfléchir sur la maîtrise des opérations, car si elle est due en majorité aux apports migratoires, l’évolution du solde naturel devient beaucoup plus significatif et participatif.

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B. UNE EVOLUTION LIEE AU SOLDE MIGRATOIRE ET NATUREL L’évolution de la population peut être analysée au travers de deux indicateurs : - le solde naturel, qui traduit la différence entre les naissances et les décès, - le solde migratoire, qui indique les mouvements de population (départs moins arrivés).

Variation des soldes naturels et migratoires 2,00%

1,50%

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0,50%

0,00% 75-82 82-90 90-99 99-2007 -0,50%

mouvement naturel

solde migratoire

Les apports migratoires sont régulièrement la première raison de l’évolution d’une population communale lorsqu’on enregistre des taux comme celui de Saffré sur la dernière période censitaire (+3.03% annuels). Toutefois, concernant cette commune, il faut lui reconnaître un dynamisme démographique particulier puisque depuis 2000, le solde naturel s’est considérablement redressé. Parallèlement, la production de logements s’est davantage opérée par des interventions diffuses de particuliers que par les opérations groupées. Le solde migratoire aurait donc pu être nettement plus important. Depuis 1999, la commune avait modifié deux fois son POS afin de permettre des opérations de lotissement (La Bottine et Les Tamarins).

Le PLU de 2006, annulé, avait prévu des surfaces en urbanisation future, au bourg, qui auraient pu accentuer encore le taux de progression. L’annulation freine les opérations et la progression naturelle engage à réfléchir sur les mises à disposition foncières.

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C. LA TAILLE DES MENAGES De la même manière qu’au niveau national et départemental, le nombre de personnes par ménage à Saffré diminue, passant de 2,85 en 1990 à 2,6 en 2007. Cependant, il reste supérieur aux moyennes du canton (2,5 en 2006) et du département (2,3 en 2006). En 2007, 22,7% des ménages sont constitués d’une seule personne. L'évolution des ménages à Saffré laisse entrevoir l'apparition d’un phénomène de décohabitation des jeunes dans les familles et l'arrivée de jeunes ménages, puisqu'on observe une diminution lente de la taille des ménages. Ce qui implique, à augmentation de population constante, une mise sur le marché plus importante de logements susceptibles de répondre à la demande. La commune de Saffré a tout intérêt à continuer sa politique d'accueil d'une population jeune et des familles, par une offre locative et d'accession à la propriété, et une plus grande mixité de l’habitat. Le locatif est important, car le maintien d'un bon équilibre des structures des ménages est positif sur le plan de la vie sociale de la commune. Il entraîne un plus grand renouvellement de la population ce qui est favorable par exemple au maintien des équipements scolaires.

D. UN EQUILIBRE RELATIF DE L'AGE DE LA POPULATION La structure par âge confirme l'analyse faite sur la taille des Evolution des tranches d'âge ménages : 100% - Depuis 1990, l’évolution a été nuancée pour les jeunes tranches 90% d’âge puisque le vieillissement enregistré entre 90 et 99 a ensuite été partiellement compensé. 80% 75 et plus - La répartition en 2006 marque bien la reprise du solde naturel et 70% 60-74 ans parallèlement un âge moyen plus avancé des personnes de 60% référence des ménages. 45-59 ans 50% 30-44 ans Le lancement des lotissements des Tamarins en deux tranches en 14-29 ans 2002 et 2003, du lotissement du hameau de la Bottine (deux 40% 0-14 ans tranches) et du Rocher (2009) permet de rétablir un équilibre des 30% âges avec l'arrivée de jeunes familles. 20% Les solutions permettant de limiter l’effet consistent à favoriser l'arrivée de jeunes ménages avec une offre de terrains adaptés, 10% plus petits, et par une offre d’équipement en faveur de la petite 0% 1990 1999 2006 enfance. Le maintien d'un équilibre à long terme passe nécessairement aussi par le développement du locatif qui favorise le renouvellement de la population jeune.

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E. LES REVENUS DE LA POPULATION Les revenus moyens étaient de17 115 euros en 2006, contre 10 585 euros par foyer fiscal en 2000. Ils sont inférieurs à ceux relevés sur une zone comparable au titre de l’INSEE (22 105 euros), ce qui s'explique notamment par une part importante d'emplois salariés. Cet indicateur montre qu'il faut s'intéresser tout particulièrement aux types de terrains et de logements proposés de manière à les adapter aux besoins des personnes intéressées pour vivre à Saffré.

II.2. LE POINT MORT L’accroissement démographique n’évolue pas systématiquement en fonction du nombre de logements construits. En effet, des mutations s’effectuent dans la structure interne du parc. Par ailleurs, il s’exerce aussi des mutations dans les ménages qui font que pour un nombre de résidences principales équivalent entre 2 recensements, la population résidente n’est pas constante, en raison notamment de la variation de la taille des ménages. Le tableau suivant permet de rendre compte de l’impact de la construction sur la démographie depuis 1990. Le nombre de résidences principales ne varie pas seulement en fonction de la construction, mais également selon : Le renouvellement du parc. La division d’un grand logement en 2 autres plus petits, la conversion d’un commerce en logements, la destruction, etc,… augmentent ou diminuent le parc de résidences principales. La construction permet de compenser la perte de résidences sorties du parc de logements (le renouvellement est alors positif), ou s’avère moins nécessaire lorsque le parc existant est réutilisé ou rénové (grâce à une O.P.A.H. par exemple, on évite que les logements devenus trop vétustes deviennent insalubres et inhabitables) La variation des résidences secondaires et des logements vacants. De la même façon, des logements existants peuvent, entre 2 recensements s’extraire ou s’ajouter au parc de résidences principales selon le mode d'occupation qui leur est affectée. La variation de la taille des ménages. C’est souvent le principal phénomène créateur de nouveaux besoins en résidences principales. La réduction de la taille des ménages induit une diminution démographique, à nombre de logements égal. L’apport de logements supplémentaires peut s’avérer nécessaire ne serait-ce que pour maintenir le niveau démographique global sur le territoire. La somme de ces 3 composantes permet de connaître le nombre de logements nécessaires au seul maintien du niveau démographique, c'est le 'point mort'. Tout logement construit en plus, à usage de résidence principale, permet donc un accroissement de population

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1990 1999 2007 2017 Estimation

POPULATION Taux d'évolution démographique annuel +0.3 +2,8% Population totale 2608 2678 3329 Taille des ménages 2.85 2.7 2.6 2.5 CARACTÉRISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS Résidences principales 891 997 1263 Résidences secondaires 156 101 51 Logements vacants 95 55 40 Nombre total de logements 1142 1153 1354 CONSTRUCTION Total de logements commencés (A) 74 266 333 Moyenne annuelle de logements commencés 8.2 33.25 UTILISATION DE LA CONSTRUCTION Logements permettant le renouvellement du parc (B) (=affectés au remplacement des logements sortis du 63 65 33 parc) Logements compensant la variation des résidences -95 -65 -82 secondaires et logements vacants (C) Logements permettant de compenser la variation de 75 33 69 la taille de ménages (D) Logements nouveaux permettant de maintenir la +43 +33 +20 population (E=B+C+D = ‘point mort’) Logements permettant l'accueil de population (A-E) 31 233 313

Source : INSEE - Méthode : GTC

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Evaluation de l’impact de la construction entre 1999 et 2007 sur la démographie de la commune de Saffré : On constate que 20 logements ont permis d’assurer le maintien démographique de la commune (E=le ‘point mort’). On peut supposer que l’évolution au sein du parc a été la suivante : 33 logements ont permis de répondre au besoin de desserrement de la population. Rappelons que la taille des ménages a diminué en passant de 2.7 à 2.6 entre 1999-2007. Ce sont autant de logements qui ne permettent donc pas d’accueillir une nouvelle population. Le nombre de résidences secondaires et de logements vacants a diminué sur la période 1999-2007. Ce sont donc 65 logements au total qui sont sortis du parc, tous n’ont peut-être pas servi à augmenter le parc des résidences principales, cependant ils permettent d’économiser d’autant de logements à créer. -Le renouvellement du parc sur la commune a été important ce sont 65 logements qui ont participé au renouvellement du parc, ce chiffre est à nuancer avec la sortie des 65 logements des résidences secondaires et vacants, cela s’annule.

Synthèse L'analyse démographique permet de dégager les caractéristiques suivantes de la population de Saffré : - Une population en forte hausse depuis 1999, suite à une période d'augmentation faible. - Une évolution démographique liée au solde migratoire et donc à l'ouverture de lotissements, mais aussi à une nette reprise du solde naturel. - Un solde naturel positif et en augmentation depuis 1999, permettant de limiter les effets démographiques négatifs des périodes où la commune n'accueille pas de population. - Une structure de population en 2007 caractérisée par un nombre important de familles (2,6 personnes par ménage), mais marquée par une hausse des petits ménages, traduisant une tendance au vieillissement de la population mais également de décohabitation.

Depuis 1999, plusieurs lotissements se sont réalisés sur la commune ce qui a eu pour conséquence immédiate une hausse très importante de la population : +651 habitants en 8 ans soit environ 81 habitants par an.

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II.3. L’HABITAT

A. UNE HAUSSE CONSTANTE DU PARC DE LOGEMENTS

1) UN PARC MAJORITAIREMENT CONSTITUE DE RESIDENCES PRINCIPALES En 2007, la commune de Saffré disposait d’un parc de 1 354 logements, contre 1 153 en 1999, soit une évolution de 201 logements sur 8 ans. Cette évolution s’appuie exclusivement sur l’augmentation du nombre de résidences principales (constructions neuves). Entre 1999 et 2007, on compte 201 unités supplémentaires, ce qui représente environ 25 logements neufs supplémentaires par an ; contre 10 par an entre 1990 et 99.

La résidence principale Evolution de la répartition des logements (93.3%) est majoritaire au 100% (en %) sein du parc de logements, 90% avec 1 263 unités en 2007. 80% 70% Le nombre de résidences 60% secondaires diminue Résidences principales passant de 156 unités en 50% 1990 à 51 en 2007. Ceci 40% Résidences secondaires Logements vacants correspond à un report des 30% résidences secondaires 20% transformées en résidences principales. 10% 1990 1999 2007 0%

On constate également une diminution du nombre de logements vacants, constante depuis les années 90. Cette diminution témoigne de la pression qui peut s'exercer sur le logement. Cette baisse est également liée à deux autres facteurs : l'intérêt grandissant pour la « vieille pierre » et les incitations liées aux OPAH. Aujourd'hui, le taux correspond à la vacance résiduelle.

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2) UN PARC DE LOGEMENTS RELATIVEMENT ANCIEN Le parc de logements date à 42% d’avant 1949, contre seulement 23% en Loire-Atlantique. Cela explique notamment le nombre relativement important de logements vacants en 1990 avant que les OPAH ne soient lancées. Les différentes périodes de construction sont à mettre en corrélation avec les évolutions de population. Ainsi, le ralentissement observé dans les années 90 se traduit logiquement par une part de logements achevés beaucoup plus faible. Les parts de logements achevés par période sont sensiblement identiques à celles relevées sur le canton. Cela indique que Saffré suit le même rythme de développement que les communes proches. Cette donnée se vérifie actuellement avec la forte progression des constructions. La relative ancienneté du parc se traduit par un taux de confort des logements légèrement plus faible qu'à l'échelle du département. Afin de permettre la réhabilitation d'une partie de ce parc, la commune a bénéficié d'une ORAH sur la période 1993-1996 et d'une OPAH sur la période 1998-2000. Cette dernière a permis d'intervenir sur 90 logements pour 1 700 000 euros d'aides permettant d'en améliorer le confort, voire de réintroduire sur le marché des logements vacants. Le nombre de logements créés entre 1999 et 2007 est inférieur à la hausse des résidences principales durant cette même période, confirmant l’intérêt pour les rénovations et changements de destination.

L'ancienneté du parc de logements

600

500

400

300

200

100

0 avant 1949 1949 à 1999 1999 à 2007

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B. CARACTERISTIQUES DES RESIDENCES PRINCIPALES

1) UNE FORTE PROPORTION DE MAISONS INDIVIDUELLES Le parc de résidences principales est à plus de 96% composé de maisons individuelles, typologie que l’on retrouve souvent dans ce type de commune. Cependant, même si leur représentation reste faible, on constate une progression de la part des appartements avec 2,8% des résidences principales en 2007, contre 1,2% en 1999.

2) LA TAILLE DES RESIDENCES PRINCIPALES Sur la période 1999-06, l’évolution de l’habitat a profité aux grands logements. En 2007, 77% des résidences principales ont 4 pièces ou plus, contre 69% en 1999.

Répartition des résidences principales par taille Cette progression de grands logements s’est faite au détriment des logements de 2 à 3 pièces. Le nombre moyen de pièces par résidence principale est de 4,5 (4,6 en maison 90% et 2,4 en appartement) en 2007, contre 4,2 (4,3 en maison et 2 80% en appartement) en 1999. Cette progression du nombre de 70% pièces par logement, mises en parallèle avec la baisse de la taille des ménages, fait apparaître le besoin de prendre en 60% compte l‘évolution de la structure des ménages en proposant 50% une offre en habitat conforme aux différentes formes de 1999 parcours résidentiels. 40% 2007

Statut d'occupation en 2006 30% Loc HLM Loc non HLM 0,7% Logés gratuit 20% 17,0% 1,3%

10%

0% 1 pièce 2 3 4 et +

3) LE MODE D’OCCUPATION DES RESIDENCES PRINCIPALES

Propriétaires La part des propriétaires occupants (80,9%) est dominante en 80,9% 2007 et en progression depuis 1999. Cela s'explique par le fait que l'offre en logement est axée sur l'acquisition de terrains constructibles.

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La part occupée par les locataires est de 17,8% en 2007. Elle est relativement faible par rapport à la moyenne départementale (35,9%) et inférieure à la moyenne du canton de Nozay (22,4%). Il faut signaler que le dynamisme démographique communal est en corrélation avec la part du secteur locatif. En effet, un parc locatif important permet d’accueillir une population de jeunes ménages qui redynamisent la commune et fait vivre les équipements communaux (notamment scolaires). Contrairement aux jeunes ménages propriétaires, cette population en transit ne vieillit pas sur place et permet ainsi le maintien d’une part constante de population jeune.

4) ÉTAT DU PARC LOCATIF A LOYER MODERE Sur les 224 logements locatifs en 2007, 9 logements sont gérés par Habitat 44 (rue du Parc des Sports), 26 logements sont gérés par la commune dont 5 à La Métairie et 21 à destination des personnes âgées à travers l'opération en plusieurs phases du village retraite, proche du bourg. Enfin, 4 logements sont gérés par Loire Atlantique Habitation au sein du lotissement de La Bottine. Il s'agit aujourd'hui de développer une offre locative ouverte à une plus large population et en particulier aux jeunes. En effet, l'existence sur la commune de logements locatifs permettra à une population jeune de réaliser son parcours résidentiel sur la commune. L'intervention d'acteurs tels que les offices publics ou les opérateurs privés semble nécessaire. La participation de la Communauté de Communes de Nozay serait ici un atout important. Les incitations liées aux opérations d'OPAH (engagées en 2004) doivent être prolongées, car elles ont rencontré un certain succès : les deux opérations lancées depuis 1998 ont permis de créer 22 logements locatifs. Une telle politique est en outre facilitée par une demande importante. Il n’y a pas de PLH engagé sur la commune, cependant la volonté d’en élaborer un se dégage, la CCRN et le Pays de Châteaubriant mènent actuellement une réflexion dans ce sens.

C. ÉVOLUTION DE LA CONSTRUCTION

1) UNE HAUSSE TRES IMPORTANTE DES PERMIS DE CONSTRUIRE DEPUIS 1999 Le nombre de logements autorisés a explosé depuis 1999. Le rythme moyen entre 1990 et 99 était de l'ordre de 1 logement créé par an en considérant la progression de l’ensemble du parc(source INSEE). Ce parc est passé à environ 25 logements créés entre 1999 et 2007 avec une pointe à 55 en 2003 et de 51 en 2006. La quasi-totalité des permis porte sur de la construction en individuel pur. Il est par ailleurs recensé environ 8 logements nouveaux par an créés après réhabilitation entre 1999 et 2006. Ceci a été en partie favorisé par les OPAH mises en place sur la région.

Le rythme de commercialisation sur la commune est assez rapide. Le premier lotissement sur la commune est celui de la Minoterie au Nord du bourg, réalisé en 1979-1980. Depuis 1990, trois lotissements ont été lancés, dont deux communaux, qui ont induit une hausse immédiate des permis de construire. En 1991, la commune a ouvert le lotissement de la Fontaine Saint Pierre offrant 16 lots. Il faut attendre 2002 pour que le lotissement privé des Tamarins se réalise sur sa première tranche offrant 12 lots. La deuxième a été ouverte dès 2003 offrant 11 lots tous commercialisés.

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En 2003, la commune a ouvert le lotissement communal du hameau de la Bottine sur sa première tranche offrant 15 lots, tous commercialisés.

Depuis 2004, la deuxième tranche du hameau de La Bottine a été commercialisée et celui du Rocher est en cours. Le prix du m2 constructible se négocie actuellement à 70 à 80 € le m2, prix restant attractif pour une commune aussi proche de Nantes. La période de crise économique actuelle ne permet pas de donner une lecture correcte du marché. Une maîtrise foncière de terrains par la commune parait cependant nécessaire à une bonne certaine gestion des prix du foncier, dans la mesure où la desserte par le tram-train renforcera l’attractivité.

Constructions neuves Permis de construire réhabilitations 50 45 40 35 30 25

20 15 10 5 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : Mairie Les derniers lotissements aménagés ou en cours

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II.4. SCÉNARIO D’ÉVOLUTION DE LA POPULATION

A. LES HYPOTHESES DE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE

1) HYPOTHESE 1 PROPOSITION D’UN TAUX D’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ANNUEL DE 0.6 % (TAUX DE CROISSANCE DE LA POPULATION COMMUNALE IDENTIQUE A CELUI DE LA PERIODE 1982-1990)

2) HYPOTHESE 2 PROPOSITION D’UN TAUX D’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ANNUEL DE 1.7 % (TAUX DE CROISSANCE DE LA POPULATION COMMUNALE IDENTIQUE A CELUI DE LA PERIODE 1975-1982)

3) HYPOTHESE 3 PROPOSITION D’UN TAUX D’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ANNUEL DE 2.4 % (TAUX DE CROISSANCE DE LA POPULATION COMMUNALE PROCHE A CELUI DE LA PERIODE 1999-2007)

Population actuelle : Objectif 6 % en 10 ans Objectif 17 % en 10 ans Objectif 24 % en 10 ans (2007) Évolution annuelle 0.6 % Évolution annuelle 1.7% Évolution annuelle 2.4% 3329

3329 * 1.06 = 3529 3329 * 1.17 = 3895 3329 * 1.24 = 4128 PPOPULATION TOTALE D’ICI 2017

Prise en compte du phénomène de 3529 * 0.95 = 3353 3928* 0.95 = 3700 * 0.95 = 3922 décohabitation : 5 %

2017 : population réelle estimée Environ 3353 habitants Environ 3700 habitants Environ 3925 habitants

Gain réel de population +24 +371 +596

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B. APPLICATION DE L’OBJECTIF DE MIXITE SOCIALE Afin de proposer une gamme de logements aussi large que possible répondant aux besoins de la population, il est préconisé la mise en place d’un objectif de mixité sociale de 20 %. Sur l’apport de population nouvelle que la Commune s’apprête à accueillir d’ici 2020, on suppose qu’un minimum de 20 % pourra accéder à un logement social soit, ¤ Hypothèse 1 : Objectif démographique de 6 % Environ 5 personnes pourront accéder à un logement à caractère social. ¤ Hypothèse 2 : Objectif démographique de 17 % Environ 74 personnes pourront accéder à un logement à caractère social. ¤ Hypothèse 3 : Objectif démographique de 24 % Environ 119 personnes pourront accéder à un logement à caractère social.

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C. BESOIN EN FONCIER PERMETTANT D’ASSURER LES OBJECTIFS DEMOGRAPHIQUES ESTIMES

À partir des 3 hypothèses démographiques estimées précédemment, les besoins en termes de foncier, nécessaire au maintien et à l’accueil d’une nouvelle population, ont pu êtres évalués.

Objectif 6 % Objectif 17 % Objectif 24% Logements à Logements Logements à Logements Logements Logements loyer à loyer loyer en accession en accession en accession modéré modéré modéré Population estimée en 2017 : 3353 3700 3925 Gain de population estimée : +24 +371 +596

Répartition du gain de population 19 5 297 74 477 119 estimée en 2017 :

Taille moyenne des ménages 2.5 2..5 2.5 2.5 2.5 2.5 Nb de logements à réaliser pour atteindre l’objectif démographique 8 2 119 30 191 48 Prise en compte du point mort 20 20 20

30 Environ 169 environ 259 environ Nb de logements à réaliser (environ 3 logements /an) (environ 17 logements par an) (environ 26 logements par an)

28 2 139 30 211 48

Superficie moyenne des lots 500 m2 300 m2 500 m2 300 m2 500 m2 300 m2

Foncier Net Nécessaire 14000 m² 600 m² 69500 m² 9000 m² 105500 m² 14400 m²

Foncier Net Nécessaire pour répondre à l’objectif démographique Environ 1.46 ha Environ 7.85 ha Environ 11,99 ha Coefficient de voirie et paysager 20% Foncier Brut nécessaire après 2.044 ha 9,42 ha 14,38 ha application des coefficients

2 ha 9,5 ha 14,5 ha Foncier Brut nécessaire arrondi

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Ces besoins en fonciers correspondent comme suit :

1) - HYPOTHESE 1 : SCENARIO DE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ANNUELLE DE 0.6% (TAUX DE CROISSANCE DE LA POPULATION COMMUNALE IDENTIQUE A CELUI DE LA PERIODE 1966-1968) Ce scénario présente un gain de population de : +24 habitants. La surface estimée nécessaire à l’accueil de cette population est de 2 ha (y compris le coefficient de rétention foncière).

2) - HYPOTHESE 2 : SCENARIO DE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ANNUELLE DE 1.7% (TAUX DE CROISSANCE DE LA POPULATION COMMUNALE IDENTIQUE A CELUI DE LA PERIODE 1982-1990). Ce scénario présente un gain de population de : +371 habitants. La surface estimée nécessaire à l’accueil de cette population est de 9,5 ha (y compris le coefficient de rétention foncière).

3) - HYPOTHESE 3 : SCENARIO DE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ANNUELLE DE 2.4% (TAUX DE CROISSANCE DE LA POPULATION COMMUNALE IDENTIQUE A CELUI DE LA PERIODE 1999-2007). Ce scénario présente un gain de population de : +596 habitants. La surface estimée nécessaire à l’accueil de cette population est de 14,5 ha (y compris le coefficient de rétention foncière).

Toutefois, il est important de rappeler que les besoins en fonciers estimés se répartissent de la manière suivante : - L’identification des « dents creuses » au sein du tissu bâti existant.

- L’identification et localisation des logements vacants recensés (40 logements vacants en 2007).

- L’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones.

La mixité de logement sera traduite par des programmes de type collectif ou intermédiaire avec différentes tailles y compris de petites tailles afin de répondre aux besoins de jeunes souhaitant s’installer sur la commune.

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Synthèse Le parc de logements de Saffré se caractérise comme suit : Un parc des résidences principales évalué à 1 263 logements en 2007, soit 33 unités supplémentaires par an depuis 1999. - L'évolution du parc de résidences principales augmente beaucoup plus rapidement grâce à la transformation des résidences secondaires et au retour sur le marché de logements vacants. - Près de 18% des résidences principales sont des logements locatifs en 2007. L'équilibre du parc de logements doit se réaliser par une augmentation de la part des logements locatifs. - Un parc de logements relativement anciens, mais en grande partie réhabilités suite à différentes OPAH. - Un rythme de construction de 25 logements par an depuis 1999 en lien avec la réalisation des lotissements des Tamarins et du hameau de la Bottine (2 tranches). - La commune bénéficie d’un foncier plus abordable que celui des communes de premières couronnes de l’aire urbaine de Nantes.

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II.5. L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

A. LA POPULATION ACTIVE

1) LA POPULATION ACTIVE En 2007, Saffré comptait 1 651 actifs (dont 1 502 actifs occupés), contre 1 198 en 1999, soit une progression de 37% par rapport à 1999. Cette progression conforte celle enregistrée depuis 1975.

Evolution de la population active totale

142 121 100% 207 174 80%

60% 882 1298 40%

20%

0% 1999 2007

population active salariée population active non salariée Nombre de chômeurs

Le taux d'emploi des 15/64 ans (nombre d'actifs par rapport à la population totale de cette classe d'âge) est de 71,6% en 2006. 44,3% des actifs sont des femmes. Si l'écart avec les hommes actifs est encore important, il diminue constamment. Cette tendance est plutôt favorable au développement du logement, car la possibilité d'obtenir un emploi pour les deux membres du couple est un critère de choix pour s'installer.

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- Le taux de chômage est de 7,3% en 2006, contre 11,8% en 1999. Il est inférieur à la moyenne départementale qui est de 9,7%. Ce taux est en partie lié au phénomène de rurbanisation des actifs de la région : les couples s'installant ont déjà un travail pour au moins une des deux personnes. - 87,8% des actifs ayant un emploi sont salariés et la commune compte 430 emplois en 2006, contre 367 emplois en 1999. Cela indique que la commune a un statut très majoritairement résidentiel.

2) LA DYNAMIQUE LIEE AUX DEPLACEMENTS DOMICILE –TRAVAIL Les migrations domicile-travail sont en augmentation depuis 1999 : - 336 actifs résident et travaillent sur la commune de Saffré, contre 262 en 1999, - 1 166 actifs travaillent à l’extérieur de la commune, contre 794 en 1999. En 2006, seulement 22% des actifs travaillent sur la commune contre 25% en 1999. Les échanges sont toujours principalement dirigés vers le pôle économique de l'agglomération nantaise.

Evolution des migrations domicile / 1400 travail 1200

1000 Saffré, comme de nombreuses communes proches de Nantes, est touchée par l'évolution des

800 comportements de société qui se traduit par le développement de la rurbanisation. Les actifs des pôles d'emplois proches sont attirés par une commune telle que Saffré qui offre des possibilités d'accession à la 600 propriété, un cadre agréable, une offre en services et la proximité des grandes villes.

400 L'évolution démographique récente vient confirmer le potentiel de développement de la commune. Il apparaît évident que l'ouverture de nouvelles zones constructibles répondra à une demande très 200 importante de la part des actifs des pôles d'emplois. Sur cette base, le PADD doit définir des orientations 1999 2006 0 cohérentes pour le développement futur de la commune. Il s'agit en priorité de maîtriser ce développement afin de veiller à maintenir une cohérence à la fois urbaine et sociale qui forme la base de l'attractivité de la Actifs résidents ayant un emploi dans la commune commune pour ces nouveaux habitants. Actifs résidents ayant un emploi hors de la commune

Répartition des emplois par secteurs d'activités en 2006 services agriculture Il est recensé 430 emplois en 2006 (367 emplois en 1999) sur la commune. 40% 19% industrie L'agriculture constitue la principale activité, mais ne représente plus que 19% des 5% emplois. Hormis l'agriculture, l'essentiel de l'activité est axé sur les services, le tertiaire et la construction. Le secteur industriel est relativement peu présent. De manière générale, le tissu économique est assez typique d'une commune rurale avec toutefois un point positif lié à l'offre commerciale relativement complète. construction tertiaire 25% 34%

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B. L’ACTIVITE SUR LA COMMUNE

1) L'ACTIVITE ARTISANALE L'activité artisanale touche principalement le bâtiment.

Distribution des actifs suivant leur catégorie socio-professionnelle en 2006 agriculteurs Il est recensé dans la commune : 3 menuisiers, 1 ébéniste, 3 couvreurs, 2 peintres, 3 maçons, 1 exploitants artisans 5% c ommer ç ants carreleur, 1 potier, 2 électriciens-plombiers-chauffagistes, 1 artisan en pose de cuisines et salles de 7% bain, 1 artisan en travaux de rénovation, 1 artisan dans le domaine des vérandas, stores et isolation, 1 artisan dans la pose d'alarmes, 2 entreprises de travaux publics. ouvriers cadres, 35% professions intell. Sup. Dans le même domaine, sont présents 1 agent commercial de maisons, 1 agent 7% immobilier, 1 paysagiste, 1 maître d'oeuvre, 1 architecte Dans les autres secteurs, sont notés 1 loueur de véhicules, 1 entreprise de transport, 1

professions réparateur TV-HIFI, 2 entreprises de pompes funèbres, 1 entreprise de nettoyage, 1 intermédiaires mécanicien, 1 carrossier, 1 éleveur canin et 1 créateur de spectacles. employés 21% 25%

Actuellement, la zone d’activités de la Lande, située en entrée de ville, a une capacité résiduelle qui lui permet d’accueillir encore 3 entreprises pour des activités de proximité. Ajoutons, la présence de la carrière Bouyer Leroux (extraction d’argile), d’une superficie de 14,2 ha, soumis à autorisation, en limite de commune. Un projet d’extension est envisagé Il s'agit de traiter les différentes problématiques qui pourraient concerner les artisans dispersés sur le territoire communal ou ayant leurs ateliers enserrés dans le tissu urbain. Seule une analyse de la situation au cas par cas peut répondre à leurs attentes et garantir ainsi leur maintien sur la commune, tout en diminuant les sources de gêne pour les tiers ou pour l’environnement.

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La zone d’activités de la Lande, rue de la Mairie (entrée Est du bourg), et ces extensions récentes

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2) UN ENSEMBLE DE COMMERCES ET SERVICES RELATIVEMENT COMPLET L'offre en commerces et services (de santé en particulier) est bien développée à Saffré. Ils sont recensés dans le tableau suivant :

Commerces de proximité Services d'hygiène - santé Services autres Supermarché Pharmacie Garages (3) Supérette Médecins (4) Horloger-Bijoutier-Armurier Boulangerie-Pâtisserie (2) Kinésithérapeute Auto-école Boucherie-Charcuterie Podologue/Pédicure Vente de produits agricoles et Bars (dont 1 tabac-presse) Dentiste matériaux divers (2) Café-restaurant Magnétiseur Salon de coiffure (2) Source : Mairie 2009

Les commerces et services sont principalement localisés dans le bourg. Ils se concentrent sur la place autour de l’église et dans les rues adjacentes comme la rue de la Résistance ou la rue du château. L'ensemble forme un pôle de proximité relativement attractif. Toutefois, la dispersion importante des habitants sur le territoire ne les favorise pas totalement. L'avenir de ces commerces semble assuré compte tenu de l'accueil récent de population à proximité du bourg dans les lotissements. La poursuite de cette politique d'accueil ne peut être que favorable aux commerces à condition que le développement urbain continue d'être axé sur le bourg. Cela passe également par l'aménagement des espaces publics pour faciliter l'accès aux commerces. Cette démarche est déjà engagée par la commune, qui offre de nombreuses places de stationnement grâce à l'existence de parkings aménagés. Le tissu commercial propose une offre de proximité complète ce qui constitue un atout certain pour la commune. L'aménagement de la traversée a nettement contribué à améliorer leur attractivité, mais il s'agit de veiller au maintien de cette offre diversifiée.

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Un cœur de bourg commerçant, sur la place d’église comme dans les rues adjacentes

Des commerces en rez-de-chaussée, rue du Château … …Rue de la Résistance Supermarché à l’arrière de la Mairie face à un parking

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3) LE SECTEUR AGRICOLE, ELEMENT MAJEUR DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE L'agriculture constitue l'élément principal de l'activité économique. Elle se répartit sur l’ensemble du territoire. Les données du Recensement Général Agricole (RGP) de 2000 permettent de mieux définir cette activité. À cette date, il fait état de : - 60 exploitations, dont 50 exploitations « plein temps » - 3 594 ha de terres agricoles ; 60 ha de superficie moyenne - Un système de polycultures/élevages (bovins, production laitière, ...) - 4 GAEC, 8 EARL, 47 exploitations individuelles, - 103 actifs permanents, - 49 sièges d’exploitation à moins de 100m d’un tiers.

Depuis ce recensement (qui ne sera refait qu’en 2010), la Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique a réalisé un diagnostic agricole sur Saffré à la demande des élus. Ce diagnostic s’est fait entre 2002 et 2003. Cette démarche s’était inscrite lors de la première révision du POS en PLU, afin d'intégrer le projet agricole dans le projet de territoire. Ce diagnostic a mis en avant la forte diminution des exploitations, puisqu'elles ont diminué de moitié tous les 20 ans, et de l'augmentation des déplacements domicile-travail. Ce constat montrait que la commune devenait péri-urbaine tout en restant rurale et agricole. L’analyse a mis en évidence les difficultés de l’activité, liées à l'âge des exploitants, avec 26 d’entre eux qui avaient plus de 50 ans, et difficultés liées à la reprise des exploitations puisque 14 n’avaient pas de succession assurée. Des difficultés techniques étaient également présentes avec une mise aux normes non réalisée pour 24 exploitations et une viabilité de l’outil de production incertaine pour l'avenir, liée notamment à l'enclavement des sièges d'exploitation ou à la perte de foncier agricole.

En 2009, on compte 37 exploitations agricoles sur la commune. On constate donc que les inquiétudes émises lors du diagnostic de 2003 se sont avérées malheureusement et que, si on ne peut parer encore de déprise, on est en présence d’une situation qui mérite que ce nouveau PLU mette en place plus de garanties pour la pérennisation de l’activité. En effet, cette activité agricole, compte tenu de son importance économique et de son impact territorial, est un élément majeur à traiter dans le PLU afin de :

> La préserver et la favoriser en protégeant les sièges et les terres agricoles. Le maintien des sièges sur la commune est source de dynamisme agricole local et de meilleures relations entre agriculteurs et tiers.

> Permettre le désenclavement de sièges agricoles par leur déplacement

> Ne pas accentuer l'enclavement d'exploitations agricoles dans les hameaux ayant encore un potentiel constructible

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> Prévoir les évolutions des sièges d'exploitation à moyen terme afin de déterminer leur vocation future.

> Étudier les possibilités de développement des villages et de réhabilitation du bâti en milieu rural au regard de la problématique des installations classées qui imposent un périmètre sanitaire inconstructible de 100 m : 2/3 des exploitations sont à moins de 100 m d'un tiers. Cette question doit être traitée au cas par cas en définissant des critères de choix pour la détermination du zonage : présence de tiers, avenir, localisation... > Veiller à l'insertion des bâtiments agricoles dans le milieu naturel.

4) LA PROBLEMATIQUE DE LA RECIPROCITE PRINCIPES : Certaines distances de recul sont imposées par la loi ou les règlements en vigueur aux bâtiments agricoles vis à vis des habitations ou des immeubles habituellement occupés par des tiers. Ces distances s’appliquent en cas d’implantation ou d’extension de bâtiments agricoles. Par réciprocité, des distances identiques sont imposées aux nouvelles constructions à usage non agricole, aux bâtiments d’habitation et aux immeubles occupés par des tiers, par rapport aux bâtiments agricoles, équipements annexes compris (infirmerie, salle de traite, etc…). Illustration du principe de réciprocité

Source : Chambre d’Agriculture de la Manche

09315A_saffre_09315A SCE/ Septembre 2011 / page 57 P.L.U. de Saffré

Situation des bâtiments d’élevage par rapport aux tiers

Bâtiments sans tiers

Bâtiments avec tiers

Bâtiments enclavés

source : IGN 25 000

0 500 m 1km 09315A_Diagnostic.ai/MRU/201009

sce/2009 C OMMUNE DE SAFFRE E LABORATION DU PLU

EXCEPTIONS AU PRINCIPE GENERAL La règle ne s’applique pas - aux bâtiments agricoles dont l’implantation ou l’extension pourra être autorisée près de bâtiments agricoles existants. - aux extensions des constructions existantes et aux constructions ne nécessitant pas de permis de construire.

Des règles d’éloignement différentes peuvent être appliquées pour tenir compte des constructions antérieurement implantées. Elles sont fixées : - Dans le cadre du PLU, par le règlement d’urbanisme,

DEROGATION AU PRINCIPE GENERAL Sauf dans le cas de fixation de règles spécifiques, une distance d’éloignement inférieure peut être autorisée par l’autorité qui délivre le permis de construire : * après avis de la Chambre d’Agriculture ; * pour tenir compte des spécificités locales ; * dans les zones urbaines des documents d’urbanisme opposables aux tiers * dans les parties actuellement urbanisées des communes non dotées de PLU

Le principe de réciprocité est un élément important et déterminant de la construction du zonage et plus largement la prise en compte de l’agriculture dans le projet de PLU comme une activité économique du territoire. À travers cette approche globale sur l’agriculture, et plus précisément pour une bonne prise en compte du principe de réciprocité, il convient donc de : Repérer les bâtiments d’élevage et les autres bâtiments pouvant apporter le cas échéant des nuisances. Appréhender le devenir de ces bâtiments et de l’activité des exploitations. Le diagnostic portera sur chacune d’elle : maintien, arrêt, développement ou évolution de l’activité, projet de nouveaux bâtiments, progression du cheptel, etc. L’analyse portera également sur l’état d’enclavement des sièges dans le tissu urbain.

A partir de l’inventaire et du diagnostic sur les bâtiments agricoles, l’objectif du PLU est de garantir, à travers les choix d’aménagement et le zonage, la pérennité des exploitations agricoles.

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Synthèse Saffré est une commune rurale à vocation de pôle de proximité, bénéficiant de l'accès à la 4 voies vers Nantes et Rennes. Toutefois, le tissu économique est assez typique d'une commune rurale avec des activités axées sur l'artisanat, les commerces et services. Le secteur industriel est relativement peu présent. Saffré se caractérise par une dispersion assez importante des entreprises dans les hameaux ou isolées en campagne. Les enjeux sur Saffré sont de proposer une offre en terrains répondant aux besoins des entreprises locales, en favorisant leurs implantations près du bourg, sur un seul site. L'agriculture est une activité économique importante sur le territoire, qui subit actuellement de profonds changements.. Ainsi, les agriculteurs doivent de plus en plus cohabiter avec de nouveaux habitants venant s'installer en campagne et ayant des modes de vie urbains. Le PLU doit faire en sorte de protéger l'activité agricole qui est source de développement économique et d'aménagement du territoire. D'autre part, en maintenant les sièges d'exploitation sur la commune, il est plus aisé d'établir une communication entre tiers et agriculteurs, sur le respect mutuel à avoir entre les deux populations. Une démarche de communication est réalisée sous forme d'une charte de bon voisinage et de randonnées à travers les fermes de la commune à destination du grand public.

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II.6. LES ÉQUIPEMENTS

A. LES EQUIPEMENTS D'INFRASTRUCTURE

1) LE RESEAU ROUTIER La commune est traversée par une voie de niveau national à deux fois deux voies, la RN 137 qui offre une liaison rapide vers Nantes et Rennes grâce à l'échangeur situé à 5 km du bourg. Elle se situe à l'extrême ouest du territoire, ce qui limite les nuisances vis-à-vis du bourg. On relèvera également les RD 1, 27, 33, 39, 121, 132 et 537 classées en routes de desserte locale (RDL) au Schéma Routier Départemental, ce qui impose un recul minimal des constructions par rapport à l'axe des voies de 25 m. La commune est traversée par un ensemble de RD : 27, 33, 39 qui se rejoignent au niveau du bourg. Ce dernier a bénéficié d'aménagements des espaces publics centraux. On notera que les entrées de ville Est, Ouest et Sud ont été aménagés de façon à diminuer la vitesse en entrée de bourg. La commune est par ailleurs desservie par un réseau de voies communales. L'ensemble du réseau est globalement en bon état et régulièrement entretenu. L’entrée de ville au carrefour de la RD 121 et 33 constitue un enjeu d’image, mais également de sécurité dans le cadre du développement urbain et des flux routiers. La définition d’un projet de requalification et de valorisation devra être mise en œuvre dans le cadre d’une étude spécifique en partenariat avec le Conseil Général de Loire Atlantique.

2) LES TRANSPORTS COLLECTIFS La commune de Saffré est desservie par la ligne 41 du réseau LILA, géré par le Conseil Général. Cette ligne assure une liaison entre Châteaubriant et Nantes et propose un arrêt dans le centre bourg de Saffré. Le Conseil Général a également mis en place « LILA à la demande » ; service qui offre la possibilité d’effectuer des déplacements de courte distance par la mise à disposition d’un service de taxi collectif. On peut ajouter le projet de liaison Nantes-Châteaubriant « Tram-Train » qui concernera à terme la commune, et dont le programme de travaux est lancé. Il desservira effectivement les gares proches de Nort-sur-Erdre (dans un premier temps) et d’Abbaretz, ce qui permettra un accès plus rapide à Nantes ou Châteaubriant.

3) LES MODES DE DEPLACEMENTS DOUX Plusieurs circuits pédestres existent sur la commune, empruntant des chemins ou routes départementales dont : - un sentier inscrit au PDIPR (plus un en cours) Les voies concernées par ces sentiers pédestres peuvent être relevées dans le PLU en tant que chemin à préserver afin d'éviter la dégradation de certaines parties des sentiers et achever dans certains cas la continuité des itinéraires par la mise en place d'emplacements réservés. La commune souhaite également mettre en œuvre une politique communale de « plan piéton », au niveau du bourg, afin de faciliter les déplacements au sein du bourg (vers les différents quartiers ou équipements). Des cheminements permettent déjà de relier à pied plusieurs équipements.

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Un cheminement piéton entre les écoles publiques maternelles et primaires et le château

Un cheminement piéton en parallèle à la rue de la Mairie entre Le parking à l’arrière de la Mairie, permet de desservir le cœur le bourg et les nouveaux lotissements et face à la zone d’activités de bourg (services, commerces, mairie), comme le supermarché

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B. LES RESEAUX

1) L'ASSAINISSEMENT L'assainissement est géré par la SAUR. Le traitement est assuré par une nouvelle station d'épuration de 2 500 équivalents habitants, trois villages supplémentaires vont être raccordés. Le village de Moulin Roty possède un assainissement autonome groupé. Une mise à jour du zonage d'assainissement a été mise en œuvre. LE RESEAU La commune de Saffré dispose d’un réseau séparatif gravitaire d’un linéaire gravitaire de 5184m d’après le rapport annuel de l’exploitant SAUR. Sur ce réseau, il ya avait fin 2009 380 branchement (source : rapport annuel 2009 de la SAUR). Il existe un poste de relèvement situé sur la zone de la Lande et d’un poste de relèvement principal situé sur l’ancien site de la station d’épuration. Pour les habitations non raccordées au réseau d’assainissement collectif, un diagnostic des installations a été réalisé en 2008-2009. Ce diagnostic a été réalisé dans le cadre de la compétence de la communauté de communes par la SAUR. LA STATION D’EPURATION La station d’épuration étant arrivé à saturation, depuis janvier 2010, une nouvelle station d’épuration de type boues activées d’une capacité de 2500 EH est en service. Un réseau de refoulement a été crée sur l’ancien site. Les eaux traitées sont rejetées dans le ruisseau de l’Apsiguais, affluent de l’Isac. La charge organique mesurée sur l’ancienne station le 15 juillet 2009 était de 19kg de DB05/j, ce qui paraît faible compte tenu du nombre de branchements. Sur la base de 380 branchements et de 2.5 habitants par branchement, le nombre d’habitants raccordés serait de l’ordre de 950. Sur la base de 45g de DB05/j par habitant (ratio usuel), la charge organique fin 2009 serait de 43 kg de DB05/j, soit 29% de la capacité nominale de la station d’épuration actuelle. Par ailleurs, le rapport annuel 2009 souligne la sensibilité du réseau aux apports d’eaux parasites. LE ZONAGE D’ASSAINISSEMENT RETENU DANS LE CADRE DE LA MISE A JOUR DU ZONAGE D’ASSAINISSEMENT Les zones d’urbanisation future situées à proximité du réseau seront raccordées lors du développement de l’urbanisation. Le potentiel des zones d’urbanisation future à vocation d’habitat est de 200 logements environ et la surface de la zone d’activités est de 4ha. Le projet de PLU prévoit l’accueil d’environ 600 nouveaux habitants à l’horizon 10 ans et surtout sur le bourg. Avec le développement de l’urbanisation à l’horizon 10 ans, la charge organique future sera de près de 90 kg de DBO5/j, soit 60% de la capacité nominale de la station d’épuration. En termes de capacité organique, la station d’épuration est largement dimensionnée. Toutefois, des actions sur le réseau d’assainissement sont à prévoir afin de réduire les apports d’eaux parasites.

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2) L'EAU POTABLE Le réseau d'eau potable est géré par la SAUR. Dans le cadre du PLU, l'étude des réseaux et la participation du gestionnaire s'avèrent nécessaires dans la détermination des zones d'urbanisation future.

3) LES DECHETS MENAGERS Le ramassage des déchets est hebdomadaire, il est assuré par la société COVED. Les ordures sont traitées par enfouissement à Treffieux (44) par le Syndicat Mixte Centre Nord Atlantique.

Un système de tri sélectif individuel est mis en place par la CCRN. Il n'existe pas de déchetterie sur Saffré, les plus proches étant celles de Treffieux et de Puceul.

4) LE RESEAU ELECTRIQUE Le réseau d'électrification est géré par l’ERDF.

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5) PROJET EOLIEN Le territoire communal de Saffré a été identifié dans le cadre de l’atlas du potentiel éolien de la région des Pays de la Loire pour développer la mise en œuvre d’aérogénérateur. Deux projets éoliens sont en cours sur la commune. Ces projets s’intègrent dans le cadre de ZDE. Un projet est porté par la CCRN sur le secteur des 4 Seigneurs et un second sur le secteur des Pierres Blanches est lui porté par les communes de Nort-sur-Erdre et de Saffré.

SAFFRE

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C. LES EQUIPEMENTS DE SUPERSTRUCTURE

1) LES EQUIPEMENTS ET SERVICES - Les équipements de services publics : Mairie, agence postale, ateliers techniques communaux, - Les équipements sportifs et de loisirs : un complexe sportif composé d'une salle omnisports (400 places) et d'une salle polyvalente (250 places), deux terrains de football avec une salle de l’As pour des réunions (60 places), un tennis. Cet équipement est situé au nord du centre bourg. - Les équipements socioculturels : une salle des fêtes, Un bâtiment accueillant le CLSH, l'accueil périscolaire et la halte-garderie, une bibliothèque, un local pour les associations, une salle culturelle.

2) LES EQUIPEMENTS SCOLAIRES La commune compte deux écoles : - École privée Saint-Joseph : 3 classes en maternelle, 4 classes en primaires. Compte tenu de l’augmentation des effectifs, l’école a été agrandie récemment. À la rentrée 2009/10, on comptait 188 élèves. - École publique Jacques Prévert: 5 classes en maternelle, 7 classes en primaire. De nouveaux locaux, pour les maternelles, ont été aménagés afin de répondre à la hausse du nombre d’élèves. À la rentrée 2009/10, on comptait 320 élèves. La hausse des effectifs scolaires des dernières années est à mettre en corrélation avec la forte augmentation des naissances. Un restaurant scolaire est utilisé par les deux écoles. Les élèves du collège se dirigent vers Nozay.

3) LES PROJETS Plusieurs projets à court, moyen et long terme sont prévus par la commune : - Transformation de l'ancienne école Sainte-Marie - Création d'une salle de loisirs - Réhabilitation de l'ancienne mairie pour y créer des logements - Création d'une maison des associations à l'annexe salle Saint-Pierre - L’extension du restaurant scolaire (réalisé) - Etude de faisabilité d’une bibliothèque dans le château - Equipement petite enfance - Réalisation d’un site de production d’énergie renouvelable. Certains projets dépendent de la compétence de la communauté de communes. Les élus de Saffré à travers le PADD ont eu une réflexion sur l’évolution et l’adaptation des équipements, ces dernières devront être suivies par des études complémentaires en partenariat avec la communauté de communes afin de définir précisément le dimensionnement ainsi de l’évolution programmatique des équipements. Les élus ont mis en place un zonage et un règlement qui permettront de mettre en œuvre ces projets.

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La Mairie Le complexe sportif Le CLSH, la halte-garderie, le périscolaire

École publique maternelle Jacques Prévert École publique primaire Jacques Prévert École privée Saint-Joseph

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III. SYNTHÈSE DES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT COMMUNAL

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THEMES ATOUTS FAIBLESSES ENJEUX Localisation ƒ Commune rurale à vocation de ƒ Proximité de pôles ƒ Respecter les équilibres pôle de proximité intermédiaires : Blain, ƒ Maîtriser le développement Nozay, Nort-sur-Erdre ƒ Desserte par la RN 137 face à la forte attractivité de ƒ Peu de desserte directe par la commune ƒ Future desserte à proximité par les transports en commun le tram-train Nantes- ƒ Renforcer l’inter modalité Châteaubriant (Nort-sur-Erdre pour une utilisation et Abbaretz) optimale des transports en commun et mise en ƒ Foncier plus abordable que cohérence avec le projet celui des communes en urbain première couronne de l’aire urbaine de Nantes

Développement Activité économique ƒ Un ensemble d’artisans liés ƒ Dispersion des artisans sur ƒ Répondre aux besoins économique principalement au bâtiment le territoire locaux de développement économique ƒ Une zone artisanale en entrée ƒ Proximité entre zone de bourg avec un potentiel de d’activités et secteurs ƒ Favoriser le développement développement d’habitat de la ZA et l'utilisation de locaux communaux ƒ Une bonne accessibilité aux ƒ Fragilité de l’appareil petits commerces commercial ƒ Permettre une extension modérée des activités des ƒ Éloignement de la ZA de la artisans en milieu rural RN 137 pour de grandes implantations économiques ƒ Gérer les nuisances entre zones d’activités et zones ƒ Raréfaction des locaux d’habitat commerciaux dans le bourg (transformation en logements)

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Développement Tourisme ƒ Une offre de loisirs axée sur les ƒ Peu de sentiers identifiés, ƒ Requalifier le site du économique espaces naturels et l’histoire mais pourtant existants château en y développant avec le Maquis de Saffré, le la valeur culturelle et le ƒ Quelques gîtes, mais une canal de Nantes à Brest, le potentiel de détente information très réduite quai et la base de loisirs de ƒ Améliorer la signalétique et Bout de Bois (aires de pique- l’information nique) ƒ Création d’un nouveau ƒ Sentier de randonnée inscrit au sentier PDIPR, sentier d’interprétation du Maquis de Saffré ƒ Découverte de la commune et de l’agriculture avec la « rando ferme »

Agriculture ƒ Une activité agricole importante ƒ Des exploitations ƒ Préservation de l’activité avec une répartition assez enclavées subissant les agricole par un zonage plus homogène sur le territoire et un rapports avec les tiers clair et plus strict favorisant nombre important l’activité agricole en priorité ƒ Un développement d’exploitations viables et tenant compte d’une important des écarts au actualisation en 2009 de ƒ De grandes entités foncières détriment de l’agriculture et l’inventaire des favorables à cette activité renforçant les conflits exploitations d’usage (accessibilité des ƒ Des possibilités de engins agricoles, ƒ Limitation des nouvelles développement du bourg épandage, odeurs, bruit…) constructions dans les n’impactant pas les écarts exploitations ƒ Un devenir non défini pour certains bâtiments

agricoles désaffectés (stabulations...)

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Aménagement de l’espace Urbanisme ƒ Un pôle animé au bourg ƒ Un historique ƒ Maîtriser le développement regroupant bien les commerces d’urbanisation plus urbain et justifier les et services consommateur en foncier besoins ƒ Cadre de vie et espaces sur les dernières décennies ƒ Réfléchir à des formes publics agréables ƒ Une tendance possible à urbaines moins ƒ Maîtrise foncière communale l’étalement le long des consommatrices importante grands axes ƒ Limitation de l’évolution des ƒ Potentiel foncier pour répondre ƒ Un mitage très engagé en écarts aux besoins de développement campagne avec une forte ƒ Recentrer les secteurs de pression surtout dans les développement en termes villages de priorité dans le temps ƒ Une pression qui risque de revenir sur le foncier avec la desserte tram-train

Déplacements ƒ Proximité par la RN 137 ƒ Risque de multiplication ƒ Sécuriser les accès ƒ Arrivée programmée du tram- des points d’accès rue du ƒ Développer les accès train Nantes-Châteaubriant Bois de la Bottine piétons aux équipements et avec des gares proches (Nort- ƒ Mauvaise perception de la réfléchir à de vraies liaisons sur-Erdre et Abbaretz) capacité de stationnement piétonnes à l’échelle du ƒ Desserte par le réseau Lila ƒ Points de bourg ƒ Entrées de ville en partie dysfonctionnement sur la ƒ Renforcer la signalétique aménagées circulation dans le bourg pour le stationnement ƒ Bon maillage du réseau viaire pouvant être ƒ Intégrer l’arrivée du tram- (routier) sur l’ensemble du accidentogène train en renforçant l’inter territoire ƒ Desserte très limitée par modalité en entrée de ƒ Bonne prise en compte des les transports en commun bourg déplacements doux dans le ƒ Réseau de liaisons douces ƒ Mettre en place des cadre des dernières opérations incomplet, peu utilisé et dispositifs réglementaires ƒ Bonne capacité du discontinu pour sécuriser les stationnement public ƒ Carrefours avec problèmes carrefours (visibilité) de visibilité ƒ Prévoir le stationnement deux-roues

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Aménagement de l’espace Accessibilité ƒ Des aires de stationnement ƒ Segmentation des parcours ƒ Stationnement : Renforcer public bien réparties en centre- doux la signalétique et revoir des bourg emplacements deux-roues ƒ Impression d'éloignement ƒ Un potentiel aisé pour le de certaines aires de ƒ Améliorer l'accessibilité développement des liaisons stationnement par rapport douces aux équipements ƒ Des équipements regroupés ƒ Mauvaise accessibilité à certains équipements Patrimoine ƒ Architecture traditionnelle ƒ Éléments de petit ƒ Mise en valeur du entretenue patrimoine dispersés dans patrimoine le territoire communal non ƒ Potentiel lié au château de ƒ Le petit patrimoine sera mis en valeur Saffré et de son parc identifié au zonage pour être protégé au titre de l’art ƒ Ensemble canal de Nantes à L 123.1.5.7 du Code de Brest et Bout de Bois de qualité l’urbanisme Environnement Milieux naturels ƒ Forêt de Saffré ƒ Intégration nécessaire de ƒ Mettre à jour la prise en l'inventaire complémentaire compte des inventaires ƒ ZNIEFF des zones humides dans le environnementaux ƒ Réseau hydrographique autour PLU ƒ Traduire au PLU de l'Isac ƒ Pas de positionnement du l'inventaire complémentaire ƒ Trame bocagère intéressante projet urbain par rapport aux des zones humides pour la biodiversité trames vertes et bleues ƒ Prolonger la trame verte au (bocage, boisements, ƒ Tri des déchets y compris en travers des opérations réseau hydro) zone rurale futures Paysage ƒ Trame verte développée et ƒ Déstructuration de l'espace ƒ Protéger la trame bocagère structurante du paysage rural à cause du mitage ƒ Renforcer les orientations ƒ Forêt de Saffré ƒ Absence de transition entre d'aménagement espace urbain et espace ƒ Ilot patrimonial du château ƒ Poursuivre la valorisation rural du château

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Environnement Énergie ƒ Une desserte bientôt renforcée ƒ Un règlement très ƒ Adapter le règlement pour par les transports en commun traditionnel contraignant la favoriser la performance ƒ Des possibilités d'urbanisation recherche de la énergétique et l'utilisation assez concentrées au bourg performance énergétique des énergies renouvelables ƒ Corrélation un peu faible ƒ Favoriser l'urbanisation à entre urbanisation et proximité des points de réduction de l'utilisation de ralliement aux transports la voiture en commun ƒ Encourager le covoiturage ƒ Miser sur l'inter modalité

Gestion de l’eau ƒ Réseau hydrographique ƒ Pas encore de protection ƒ Intégrer au PLU l'inventaire (Objectif d’amélioration protégé directe des zones humides des zones humides et la de la qualité) ƒ Bon dimensionnement de la ƒ Zonage qui ne tient pas protection de la nappe, et station d’épuration (2500 assez compte des traduire au règlement les eq/hab) possibilités réelles protections nécessaires ƒ Contrôle de l’assainissement d’assainissement individuel ƒ Zoner les secteurs de non collectif effectué en cas de changement de changements de ƒ Rôle de filtre de la trame destination destination de telle sorte bocagère ƒ Beaucoup de secteurs en que l’assainissement ƒ Mise en place d’un périmètre assainissement individuel individuel soit possible de protection du captage du ƒ Protéger la trame SIAEP bocagère, encourager son prolongement Gestion des risques ƒ Prise en compte des différents ƒ Nuisances sonores de la ƒ Application de la loi Barnier niveaux de risque dans la RN 137 pour la RN 137 planification urbaine ƒ Risque d'inondation ƒ Tenir compte des aléas notamment au bourg d'inondation dans le ƒ Risque d'effondrement règlement (karstique) ƒ Renforcer la connaissance ƒ Protection nécessaire du du risque karstique et captage d'eau poursuivre l'information ƒ Protéger le captage d'eau

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Population Démographie ƒ Forte croissance de la ƒ Transformation rapide de la ƒ Privilégier des apports population depuis 1999 due structure démographique régulés et progressifs d'abord au solde migratoire ƒ Hausse des besoins en ƒ Favoriser davantage ainsi qu'à une reprise du solde équipements notamment l'urbanisation au bourg et naturel scolaires limiter les nouvelles ƒ Population active en hausse constructions dans les ƒ Déséquilibre d'apport villages démographique entre le bourg et la zone rurale Habitat ƒ Parc de logements anciens en ƒ Mouvement de progression ƒ Renforcer la mixité sociale grande partie réhabilité du parc fragile : forte ƒ Diversifier la typologie de hausse avant la période de ƒ Maîtrise foncière communale l'habitat crise importante au bourg ƒ Consommer moins ƒ Manque de diversité dans la d’espace typologie de l'habitat ƒ Donner la priorité au bourg ƒ Opérations récentes et aux secteurs de maîtrise consommatrices d’espace foncière communale ƒ Trop de projets privés et individuels en campagne qui désorganisent les projections démographiques Équipements et services Superstructures ƒ Offre satisfaisante pour le ƒ Risque de dépassement ƒ Compléter les équipements niveau démographique actuel des capacités ou de para-scolaires et liés à la dépression si absence de petite enfance ƒ Potentiel lié à des salles ou maîtrise de l'évolution bâtiments disponibles ƒ Réserver un espace pour urbaine de futurs équipements ƒ Possibilité de mixité des ƒ Restaurant scolaire et petite sportifs fonctions au sein des futures enfance saturés opérations ƒ Réfléchir sur le devenir du ƒ Absence de salle de loisirs site du château de plain-pied ƒ Faciliter les parcours des ƒ Besoin pour les personnes utilisateurs âgées

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Équipements et services Infrastructures ƒ Réseaux bien développés ƒ Points accidentogènes sur ƒ Améliorer la sécurité le réseau routier ƒ Desserte viaire permettant de ƒ Mettre en concordance le rejoindre rapidement tous les ƒ Coût du mitage de l'espace zonage d'assainissement pôles structurants environnants rural et le PLU ƒ Réduire l'investissement communal sur le développement des réseaux en campagne Soutien aux services ƒ Une offre relativement ƒ Situation commune à celle ƒ Soutenir et maintenir le complète ne nécessitant pas de toutes les communes tissu commercial d'intervenir sur les types rurales avec un risque de ƒ Soutenir l'implantation d'un d'activités raréfaction de certains pôle médical et para- services médical

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IV. LES OBJECTIFS DÉMOGRAPHIQUES ET ÉCONOMIQUES

Les prévisions économiques et démographiques résultent de l’analyse de chacune des parties précédentes (Présentation, diagnostic général, ainsi que l’analyse de l’état initial de l’environnemental).

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IV.1. LES OBJECTIFS DÉMOGRAPHIQUES

La commune comptait 3 248 habitants au recensement de 2006 et 3329 à l’enquête annuelle de 2007. La population a augmenté de plus de 24% depuis 1999, soit 3% par an, ce qui est très élevé. Ce développement très rapide sur une courte période peut induire à terme un déséquilibre de la structure démographique. Paradoxalement, ce déséquilibre sera renforcé si la commune stoppe brutalement sa politique d'accueil. La hausse de population induit des besoins en équipements qui ne pourront être financés que par l'accueil d'une nouvelle population. La progression nécessaire de la capacité des équipements scolaires est un exemple. De plus, après avoir répondu à des besoins grandissants, la commune ne doit pas se retrouver confrontée à un problème de non-renouvellement des effectifs. Pour autant, il convient de réguler davantage les apports et de faire en sorte qu'ils soient moins générateurs de consommation.

Hypothèse 1 Hypothèse 2 Hypothèse 3

Population actuelle 3329 habitants Objectif 6 % en 10 ans Objectif 17 % en 10 ans Objectif 24 % en 10 ans

Évolution annuelle 1% Évolution annuelle de 1.7% Évolution annuelle de 2.4%

Population totale projetée 3353 3700 3925

Gain réel de population +24 +371 +596

Nombre total de logements à réaliser pour atteindre 30 169 259 l’objectif démographique

Foncier nécessaire pour atteindre l’objectif 2 ha 9,5 ha 14,5 Ha démographique

La commune se fixe comme objectif d'accueillir environ 600 habitants sur une période de10 ans, soit l’hypothèse 3. Cela correspond à reconduire le même rythme d'évolution. Toutefois, pour l'accompagner, la commune s'engage parallèlement sur la création de certains équipements (petite enfance, salle de loisirs,..) et surtout, elle souhaite recentrer l'évolution de son urbanisation afin que celle-ci soit moins consommatrice et moins coûteuse. Le PLU doit permettre de renforcer la mixité sociale dans les futures opérations. La maîtrise foncière communale est un soutien indéniable pour aller dans cette voie.

L’objectif démographique de la commune de Saffré est de maintenir le même volume d’habitants dans les dix ans à venir. Pour ce faire, il faut prendre en considération la décohabitation à savoir les divorces, le départ des jeunes du foyer, les décès, etc.

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Saffré devra faire face à sa population vieillissante en mettant en œuvre des moyens pour attirer une population plus jeune. Les futures constructions de bâtis à destination des habitants devraient se faire à proximité du bourg et dans les espaces encore disponibles au sein du bourg, le resserrement dans les écarts et les hameaux est envisagé. La collectivité incitera à la qualité architecturale et urbanistique des nouvelles habitations. Afin de réaliser cet objectif, 259 logements devraient êtres créés (réhabilités ou construits), soit environ 26 par an jusqu’en 2020. La production de logements n’est pas nécessairement synonyme de consommation d’espace, il est nécessaire de prendre en compte les dents creuses et des potentiels dans le bourg et les écarts. La commune, reconduit à l’urbanisation environ 10 hectares en zone 1AUh sur les 14.5 ha dont elle a besoin pour atteindre sont objectif démographique. La mixité sociale et par conséquent la diversité de la typologie de logements seront traduites par des programmes de logements de type collectif ou intermédiaire avec différentes tailles y compris des petits logements pour répondre aux besoins de jeunes souhaitant s’installer sur la commune. Cette approche rentre dans le cadre d’une diversification des typologies afin de favoriser les « parcours » résidentiels et le maintien de la population sur le territoire.

IV.2. LES OBJECTIFS ÉCONOMIQUES

La commune de Saffré dispose d’une zone artisanale implantée à l'Est du bourg. Elle offre un potentiel pour encore 3 entreprises. Il convient de poursuivre l'accueil en réponse à des besoins locaux. L'aménagement des zones d'activités doit prévoir une intégration paysagère ainsi que des mesures visant à réduire les nuisances vis-à-vis de l'habitat. La commune bénéficie de la proximité du canal de Nantes à Brest, du site de Bout de Bois avec les étangs, le parc et l'embarcadère. On relèvera également le Maquis de Saffré, le parc du château (cadre de manifestations culturelles). La protection des paysages, le développement des sentiers de randonnée et de l'hébergement, contribue à renforcer l'attractivité de la commune. Cet ensemble peu être valorisés sur le plan touristique. L'activité agricole apparaît encore dynamique, mais elle est confrontée à l'étalement urbain dans les villages et aux questions de succession (certaines exploitations sans avenir assuré). La préservation de l’activité agricole revêt un enjeu particulier qui conjugue économie et gestion de l’espace. En ce qui concerne l’offre de commerces et services, elle est variée et complète pour une commune de cette taille. La commune mène déjà une politique volontariste en faveur des commerces par l'aménagement des espaces publics avec la création de stationnement à proximité. L'évolution démographique devrait être favorable au maintien voire au développement des commerces et services.

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V. LES DISPOSITIONS DU PLAN LOCAL D’URBANISME

V.1. CHOIX RETENUS POUR LE PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE (PADD)

Les objectifs du PADD de la commune de Saffré s’inscrivent dans une démarche de réflexion globale à l’échelle du territoire communautaire. Concrètement, pour la commune le PADD se décline en 7 objectifs.

1) SOUTENIR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

La commune comporte sur son territoire des zones d’activités qui jouent un rôle économique important pour Saffré. Elles représentent un enjeu pour l’emploi local. La dynamique commerciale est également un enjeu important dans le cadre du projet élaboré par la commune. Rendre le bourg attractif en facilitant les déplacements doux et en proposant une offre de stationnement raisonnée, une signalétique des commerces, participe à l’accessibilité des commerces et à l’animation du bourg. La préservation agricole sur la commune est un enjeu fort du PADD. La volonté communale est de pérenniser ses activités sur le territoire, tout en permettant leur développement face également à des enjeux de préservation du patrimoine naturel et de développement urbain. Consciente de la richesse et diversité de son patrimoine naturel et architectural, la commune souhaite préserver son identité. Face au développement du bourg et à l’accueil d’une nouvelle population, la commune souhaite redynamiser le commerce en centre-bourg par le biais de diverses actions à mener : sur le bâti, de restructuration des espaces publics et l’accessibilité. L'objectif du PLU est de conforter et permettre le développement. La politique de développement réside dans l'ouverture, en termes de mixité des fonctions, du règlement pour les nouveaux quartiers. Mais cette ouverture donnant parfois peu de résultats lorsqu'elle n'est pas directement engagée par la collectivité, la commune pourrait par exemple, au travers de la maîtrise d'une des opérations futures d'habitat, envisager la création d'un pôle commercial de taille moyenne afin de conserver dans de bonnes conditions, dans le centre, les commerces nécessaires à l'animation de son bourg. Ces intentions restent à mettre au débat pour s’assurer des moyens de mise en œuvre dont la commune pourrait disposer.

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2) LE DEVELOPPEMENT DEMOGRAPHIQUE

L’apport progressif d’une nouvelle population est un enjeu important pour Saffré, vu la forte croissance depuis la fin des années 90 et son profil démographique. La commune souhaite maîtriser l’arrivée d’une nouvelle population. Il s’agit de permettre à la commune d’attirer une nouvelle population de manière progressive. Pour atteindre cet objectif, la commune souhaite organiser les extensions urbaines dans le cadre et le respect de la loi et des enjeux environnementaux et proposer un habitat mixte pour répondre aux différentes demandes (mixité sociale 20%). La commune est soucieuse, lors de l’ouverture à l’urbanisation de nouveaux secteurs, d’aménager pour sa population des lieux de vie, de qualité afin d’en faciliter leur appropriation. Il peut s’agir aussi bien de réaménager des espaces publics existants que de créer ces espaces lors de l’ouverture à l’urbanisation des nouveaux secteurs. Les secteurs choisis pour mener à bien cette politique se trouvent à proximité immédiate du bourg afin de limiter l’étalement urbain et de répondre aux logiques de densité/compacité prescrites par le législateur. Les secteurs ouverts à l’urbanisation à vocation d’habitat sont : • Le secteur : le Rocher (8.1 ha), au sud du bourg • Le secteur : La Bottine (1.9 ha), à l’Est du Bourg

3) MAITRISER LE DEVELOPPEMENT URBAIN

Afin d’être en capacité d’accueillir une nouvelle population (hypothèse nº 3 des objectifs de croissance démographique) la commune a souhaité, à travers l’élaboration du PADD, privilégier plusieurs axes de réflexion afin de diversifier l’offre de logement et de répondre à la demande par : - La densification des espaces urbains existants. - La reconduite de secteurs à l’urbanisation. Les surfaces reconduites à l’urbanisation se trouvent justifiées à travers l’estimation de croissance de la population qui a été réalisée au cours de l’élaboration du PLU et qui figure ci-dessus dans le rapport de présentation. Ces superficies permettent de répondre à la fois aux besoins d’installation d’une nouvelle population, tout en respectant le cadre législatif afin d’éviter l’étalement urbain et en intégrant les principes du développement durable.

Deux zones sont reconduites à l’urbanisation afin de répondre aux besoins estimés précédemment : • Le secteur : le Rocher (8.1 ha), au sud du bourg • Le secteur : La Bottine (1.9 ha), à l’Est du Bourg

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Les zones à urbaniser devront compter environ 20 % de logements à caractère social pour poursuivre cette politique de mixité. Les offres en accession seront diversifiées avec notamment des tailles de parcelles variées, des possibilités de petits collectifs. Dans les villages, la volonté communale est de maintenir l’enveloppe urbaine existante afin de préserver leur identité rurale. Les principales évolutions des villages seront plutôt dues, de ce fait, aux extensions mesurées des maisons d'habitations existantes et aux quelques changements de destination possibles (hors périmètres sanitaires pour ces derniers). Les écarts seront ainsi répartis en deux types de secteurs :

o Nha où on autorisera les extensions mesurées de l’existant, les changements de destination et la construction limitée de nouveaux logements, o Nhb où on n’autorisera que les extensions mesurées de l’existant et les changements de destination.

4) FACILITER LES DEPLACEMENTS

Saffré est composée d'un réseau de voies communales très important. Les entrées de ville sont en partie aménagées. Un sentier de randonnée est inscrit au PDIPR, un second est en cours d’étude. Sur le bourg, la commune mène une politique de création de cheminements piétons dans les nouvelles opérations d'aménagement. En matière de transports en commun, l'arrivée du tram-train Nantes-Châteaubriant viendra compléter le réseau Lila de manière déterminante, créant un réel rapprochement de ces deux villes bénéficiant aux mouvements pendulaires domicile-travail. Le PLU permet la définition de projets urbains sur le principe de hiérarchisation des voies de manière à maintenir une cohérence globale des déplacements dans la zone urbaine: principe de continuité des déplacements. La politique engagée vise à favoriser le développement des cheminements piétons et deux-roues en imposant la prise en compte dans les nouvelles opérations et en procédant à des aménagements spécifiques (poursuite du traitement de la coulée verte vers le château, aménagement de sentiers...). Un plan des déplacements prévoit que les continuités soient travaillées au niveau des cheminements doux et ne soient donc pas seulement sectorisées. Des points de sécurisation sont nécessaires. La multiplication des opérations risque d'avoir des incidences sur la trame existante et, parallèlement, l'accueil de population et d'activités nouvelles renforçant les flux, conduit à réfléchir à un circuit de doublage par le Sud, permettant également l'évitement des poids lourds dans l'hyper centre. Ce plan s'accompagne de la nécessité de traiter les points de jonction au maillage existant, plus particulièrement un carrefour en entrée de bourg du côté de la route de Nort. Le déplacement de l'arrêt de car Lila (ou création d'un second arrêt) permettrait de renforcer l'inter modalité. Le but est d'inciter les habitants à laisser leur voiture à Saffré, à prendre le car jusqu'à la gare de tram-train la plus proche. Le positionnement précis de cette aire de covoiturage devra être défini avec le concours du Conseil Général de Loire Atlantique. Enfin, la sécurisation des échanges nécessite d'intervenir à bon escient. Autant les plans d'alignement jusqu'ici repris deviennent obsolètes, les points de conflits avec la circulation pouvant être résorbés différemment (aménagement de chicanes, interventions sur les clôtures...), autant certains carrefours, accidentogènes, méritent d'être restrictif sur les occupations en limite de domaine public.

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L’entrée de ville au carrefour de la RD 121 et 33 constitue un enjeu d’image, mais également de sécurité dans le cadre du développement urbain et des flux routiers. La définition d’un projet de requalification et de valorisation devra être mise en œuvre dans le cadre d’une étude spécifique.

5) PRISE EN COMPTE DES BESOINS EN EQUIPEMENTS

Le renforcement de la dynamique communale passe également par la prise en compte des diverses populations en créant des équipements adaptés à leurs spécificités et leurs besoins, la commune souhaite dans ce cadre mener des réflexions :

• des équipements sportifs,

• d’un pôle petite enfance,

• d’une salle de loisirs,

• d’un équipement participant à la qualification du site du château,

certains de ces projets dépendent directement de la compétence de la Communauté de Communes. Les élus de Saffré ont conscience que le développement démographique et urbain de la commune nécessite une adaptation des équipements et de l’offre de services sur la commune. Des études complémentaires, après l’approbation du PLU seront nécessaires à la définition et du dimensionnement de ces équipements en partenariat avec la Communauté de Communes.

Le présent PLU permet à travers son zonage et son règlement la réalisation de ces équipements.

6) PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT

Le territoire communal recense de nombreuses richesses naturelles : espaces boisés, zones humides, le maillage bocager, etc., dont certaines ne font pas l’objet de protection spécifique. Les Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristique ne font l’objet que d’inventaires ayant pour but de mettre en avant une richesse écologique. Consciente de cette richesse patrimoniale et soucieuse de sa préservation, la commune a souhaité, à travers l’élaboration de son PADD, préserver cette biodiversité et ces paysages à travers : La maîtrise du développement du bourg dans le prolongement immédiat du tissu bâti existant, zone d’habitat, d’équipements... Ce sont les zones à reconduites à l’urbanisation. De plus, ce développement doit s’accompagner par la mise en place, dans le cadre des Orientations d’Aménagement notamment, de la création de

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zones végétalisées constituant les lisières de l’enveloppe urbaine. Celles-ci jouant ainsi le rôle de transition par rapport à l’espace agricole, voire de « continuité écologique », mais également des éléments d’intégration dans le paysage. La mise en place d’une protection règlementaire pour les espaces naturels existants. Cette protection spécifique est à prévoir à travers le zonage et le règlement du PLU : classement en zone naturelle (N, Np, Npa,….). La préservation de l’activité agricole sur le territoire communal, ce qui permet par là également le maintien et gestion des différents espaces et paysages. La protection de l’environnement, c’est également la protection et la promotion de ressources naturelles ainsi que la recherche de réduction de la consommation d’énergie. Le PADD de Saffré intègre la protection de la ressource en eau, il participe à la limitation des gaz à effet de serre, par : • La création d’une aire de covoiturage pour inciter également à emprunter le car pour se rendre à la gare si un arrêt Lila peut être créé au même endroit; • Un resserrement de l'urbanisation autour du bourg; • Une optimisation du tissu urbain en évitant l'étalement; • Un développement du réseau des cheminements doux.

Le PADD favorise la performance énergétique en : • Autorisant les ouvrages en faveur de l'environnement et des énergies renouvelables; • Rédigeant un règlement plus souple permettant aux pétitionnaires de rechercher la meilleure exposition; en permettant des formes bâties plus compactes. Le cadre de vie de la population, son environnement comporte également des éléments de risques et de nuisances qui sont naturels ou d’origine anthropique : • Le risque d'inondation par l'Isac et ses affluents est pris en compte sur les secteurs d'aléas. • Le risque karstique (cavités induisant des risques d'effondrement). • Le risque de retrait et gonflement des argiles fait l’objet d’une information selon les niveaux d’aléas en annexe du PLU. La commune est également concernée par le risque de feu de forêt qui fera également l’objet d’une information. • La RN 137 génère une marge de recul de 100 mètres à partir de son axe et une zone de nuisances sonores de 250 mètres de part et d'autre de son emprise. L'exposition à la nuisance est limitée sur Saffré qui n'a pas vocation à se développer de ce côté actuellement et qui n'y comprend qu'un habitat dispersé. • Les périmètres sanitaires agricoles sont anticipés sur leur extension de 50 à 100 mètres en cas de changement de statut.

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7) LE PATRIMOINE Le patrimoine de Saffré est riche. Le centre bourg abrite un patrimoine architectural constitué et présentant un certain intérêt. Différents ensembles bâtis intéressants sont également relevés sur la commune : château de Saffré, moulins, clôtures en palis ... ainsi qu'un ensemble d'éléments du petit patrimoine : croix, calvaires, fours, ... Le PADD encourage la protection et la valorisation de ces patrimoines à travers les actions suivantes :

• Le permis de démolir est instauré sur le centre ancien;

• Le site du château fera l'objet d'une requalification (en cours d’étude);

• Les bâtis de belles factures en zone rurale peuvent faire l'objet de changements de destination possibles sous réserve qu'ils se fassent dans le sens d'une mise en valeur du patrimoine, mais également qu'ils ne nuisent pas à l'activité agricole

Saffré présente un patrimoine paysager très intéressant. Une partie fait déjà l'objet d'une reconnaissance au titre de l'intérêt écologique, mais il est relevé également des éléments très intéressants : le fresne du château par exemple, les allées bocagères, les boisements, les haies bocagères, les mares,...

Le PADD en mettant en avant le patrimoine de la commune joue également un rôle pédagogique auprès de la population.

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V.2. MOTIFS DE DÉLIMITATION DES ZONES

Le territoire communal est divisé en 4 zones : U, AU, A et N. Ces zones comprennent des sous-secteurs spécifiques ayant fait l’objet de prescriptions particulières. Plusieurs secteurs sont soumis aux risques d’inondation de l’Isac ou de ces affluents. Ce risque est évalué à partir de la crue de 1996, plus forte crue connue. Les niveaux d’implantation des seuils sont définis à partir de la cote NGF du niveau des plus hautes eaux connues auquel a été ajoutée une marge de 0.3 m par principe de précaution. Le secteur concerné est de ce fait assujetti à la réglementation des zones inondables, et répertorié en sous-secteur « i » marquant le caractère inondable du secteur. Dans ce secteur, le plan-masse sera rattaché au système altimétrique IGN69. Les secteurs soumis au risque d’inondations sont zonés : Uai, Ubi et Nhbi.

1) LES ZONES URBAINES (U)

Zone Ua : Cette zone correspond aux zones urbaines anciennes, caractérisées par un habitat traditionnel et dense. Ce type d’habitat ayant une vocation plutôt résidentielle est principalement concentré dans le centre-ville de la commune. Cette zone urbaine correspond aux secteurs déjà urbanisés et desservis par les réseaux existants. Cette zone comporte également des activités commerciales, de services ainsi que des équipements publics de proximité.

Zone Ub : La zone Ub correspond au tissu résidentiel plus récent du bourg, elle vient prolonger le tissu du centre ancien. Cette zone est desservie par les réseaux existants ou en cours de réalisation et ayant une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter. La zone se caractérise par une densité du bâti moins forte que dans le tissu ancien.

Zone Ue Une zone a une vocation économique principalement destinée à accueillir l’artisanat ainsi que les activités de services. Cette zone économique est située à l’entrée est de la commune, son aménagement devra intégrer une meilleure prise en compte du paysage afin d’optimiser son intégration dans son environnement tout en améliorant la qualité des entrées de bourg.

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Zone Ule La zone Ule est une zone à vocation d’équipement public et collectif d’infrastructures techniques essentiellement, telles que la station de pompage et ses installations, la station d’épuration, les constructions nécessaires aux services municipaux,…

Zone Ul Cette zone est destinée à recevoir principalement des équipements présentant un intérêt public ou collectif tel que équipements sportifs, socioculturels, de loisirs.

2) LES ZONES D’URBANISATION (AU)

Zone 1AUh Ces zones sont ouvertes à l’urbanisation à court ou moyen terme dans la mesure où l’ensemble des réseaux (eau potable, électricité, assainissement) et voies publiques existants en périphérie immédiate de la zone a une capacité de desserte suffisante. Ainsi, deux secteurs sont reconduits à l’urbanisation dans le prolongement immédiat du bourg, afin de favoriser un développement en densité de celui-ci. Ces deux zones sont :

Secteurs Superficie des secteurs

nº 1 Le Rocher 8.1 ha

nº 2 La Bottine 1.9 ha

Total 10 ha

Ces espaces ayant un caractère naturel constituent les futures zones à urbaniser sous forme d’opération groupée à vocation principale d’habitat à court ou moyen terme. Ces secteurs se trouvent en périphérie et constituent la réserve de développement immédiat de la commune. Les surfaces ouvertes à l’urbanisation correspondent à des secteurs déjà ouverts à l’urbanisation. Aujourd’hui en fonction des besoins démographiques de la commune et dans un souhait de préservation des terres naturelles et agricoles, les surfaces ouvertes à l’urbanisation sont nettement inférieures dans le PLU en comparaison des besoins évalués dans le POS.

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L’ensemble des zones 1AUh, comportent des orientations d’aménagement qui cherchent au maximum à intégrer ce nouvel espace urbain dans le tissu existant tant au niveau des axes viaires et cheminements doux que de l’architecture, etc. Il est souhaitable de rendre ces espaces urbains homogènes et cohérents. La variabilité de la taille des lots doit permettre de favoriser au sein des secteurs la mixité sociale. Ces secteurs doivent intégrer une part de logements à caractère sociaux. Concernant les différentes formes architecturales du bâti sur cette zone (article 11), le règlement permet une ouverture aux formes architecturales nouvelles et aux matériaux et dispositifs durables. La hauteur des constructions est toutefois inférieure à la zone Ua pour préserver la silhouette du bourg dans le paysage.

Zone 1AUe La zone 1AUe correspond à une zone d’extension économique de la commune. Sa vocation étant d’accueillir des activités à caractère artisanal, commercial, de petites industries et des activités tertiaires (bureaux et services). Les voiries publiques et les réseaux à proximité ont une capacité suffisante pour desservir des constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone. Ces secteurs sont soumis au régime de la zone AU (à urbaniser) en matière d’organisation générale préalable à l’aménagement.

Secteur Superficie du secteur

nº 1 Le Ban Morre 4.1 ha

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3) LES ZONES AGRICOLES (A)

Zone A La majeure partie du territoire communal est vouée à l’activité agricole. Le classement de ces espaces en zone agricole permet à la fois de maintenir et préserver l’activité agricole, mais aussi de permettre le développement, l’installation des exploitations agricoles, dans la mesure où tout type de bâtiment en lien avec cette activité y est autorisé. Les règles édictées le sont dans ce sens. Elle comprend trois sous-secteurs : • Ac, destiné aux activités d’extraction • Anc, inconstructible en frange d’agglomération, • At, destiné à recevoir uniquement la future zone de valorisation des déchets ménagers.

4) LES ZONES NATURELLES (N)

Zone N Cette zone regroupe l’ensemble des éléments naturels de la commune. L’ensemble de ces éléments constitue le patrimoine naturel de la commune et présente un intérêt sur le plan scientifique, historique ou esthétique. La zone N est par nature une zone de protection et de restriction ayant pour but de maintenir la qualité des espaces naturels et plus largement du patrimoine naturel, mais également architectural. La zone N comporte un sous-secteur Nf, qui caractérise les massifs forestiers faisant l’objet d’un Plan Simple de Gestion (PSG).

Zone Np La zone Np est une zone naturelle à protéger, car elle correspond aux secteurs protégés, définie dans le cadre du périmètre de protection du captage d’eau potable.

Zone Npa La zone Npa est une zone naturelle à protéger, car elle correspond aux secteurs protégés, définie dans le cadre des zones humides.

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Zones Nha et Nhb Ces deux zones constituent les espaces habités au sein de l’espace « naturel » il s’agit des écarts ou villages qui sont déconnectés du bourg de Saffré. L’objectif de ces zonages est de privilégier un développement dans la continuité du bourg en limitant fortement les possibilités de construction et d’extension dans les villages (Nha et Nhb). Le nombre important de villages sur la commune représente un potentiel important de développement. La répartition de ce potentiel a été évaluée à 1/4 dans les villages et 3/4 dans le bourg. Les choix ont été faits pour inclure ou exclure des zones Nh. En ce qui concerne plus spécifiquement les secteurs Nhb ne sont pas appelés à se développer, ou des fonds de jardin ne pouvant retourner à l’agriculture, étant attenants à une construction existante avec des limites physiques si possible identifiables. Ces fonds sont de petites superficies. Le secteur Nhb ne pourra au regard de ces caractéristiques et de l’enjeu de limitation de consommation de l’espace évoluer en zone Nha ou U par le biais d’une modification ou d’une révision simplifiée.

Zone Nha La zone Nha constitue un ensemble d'espaces bâtis dans la zone rurale, pour une grande partie à de l’habitat diffus, dont il convient de limiter l’urbanisation en raison des enjeux paysagers et agricoles qui les environnent. Les changements de destination y sont possibles. Les constructions nouvelles à vocation d’habitation y sont autorisées, mais de manière limitée. Afin de limiter le développement dans les secteurs concernés il est précisé au règlement : Aucune implantation de bâtiment nouveau d’habitation ne pourra être autorisée au-delà d'une bande de 25 m par rapport à la limite de recul sur la voie publique.

Zone Nhb La zone Nhb constitue un ensemble d'espaces bâtis dans la zone rurale, pour une grande partie à de l’habitat diffus, dont il convient de limiter l’urbanisation en raison des enjeux paysagers et agricoles qui les environnent. Les changements de destination y sont possibles. Les constructions nouvelles à vocation d’habitation y sont interdites. Le zonage Nhb répond à une stratégie de limitation de la consommation de l’espace, il concerne notamment les villages qui se trouvent à moins de 100 m d’une exploitation agricole, mais également certains fonds de jardins pour éviter toutes nouvelles constructions à usage d’habitation qui favoriserait l’étalement urbain. La zone Nhb, est constituée d’un sous-secteur Nhbi qui intègre le risque d’inondation, la zone concernée ayant connu dans le passé des inondations.

Zone Nl La zone correspond à la zone naturelle ayant une vocation de loisirs (parc, jardin public...). Cette zone a vocation a porter des projets ayant un intérêt général en lien avec la valorisation l’environnement, la protection de la nature ou des énergies renouvelables.

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5) EMPLACEMENTS RESERVES DANS LE PLU :

L’inscription d’un terrain en emplacement réservé : L’emplacement réservé permet aux collectivités et services publics de préserver la localisation d’un futur équipement d’intérêt public. Ces emplacements réservés sont délimités par le Plan Local d’Urbanisme. Un terrain ne peut être classé en emplacement réservé que s’il est destiné à recevoir un des équipements d’intérêt public énumérés à l’article L.123-1-8° du code de l’urbanisme : Voies publiques, c’est-à-dire les autoroutes, routes, rues, chemins, places, cheminements piétonniers, passages publics, parcs de stationnement publics… Ouvrages publics, il s’agit de tous les équipements publics d’infrastructure et de superstructure réalisés par une personne publique : o Équipements d’infrastructures qui comprennent les grandes infrastructures de transport et les ouvrages des réseaux divers. o Équipements scolaires, sociaux, culturels, administratifs, etc. o Installations d’intérêt général, ces installations doivent présenter un caractère d’utilité publique. Il faut qu’elles assument une fonction collective d’espace vert public. L’inscription entraîne une interdiction de construire sur le terrain pour toute destination autre que l’équipement prévu. Il existe toutefois une exception en cas de construction à caractère précaire. L’inscription n’entraîne pas de transfert de propriété. Le propriétaire en conserve la jouissance et la disposition. Il peut jouir de son bien, le vendre ou mettre la commune en demeure de l’acheter. S’il souhaite exercer son droit de délaissement, conformément au Code de l’Urbanisme, le propriétaire d’un terrain bâti ou non bâti réservé par un Plan Local d’Urbanisme peut, dès que ce plan est opposable aux tiers, exiger de la collectivité ou du service public au bénéfice duquel le terrain a été réservé qu’il soit procédé à son acquisition dans les conditions et délais mentionnés au Code de l’Urbanisme.

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Voir liste des emplacements réservés sur les plans de zonages.

Nº de l’ER Objet de la réservation Bénéficiaire Surface

1 Création de voirie Commune 623.5 m²

2 Élargissement de voie Commune 58.3 m²

3 Création d’une sente Commune 1361.6 m² piétonnière 4 Accès piétonnier secteur Commune 275.2 m² du Rocher 5 Création d’une sente Commune 332.4 m² piétonnière 6 Aménagement d’un Commune 98.5 m² carrefour

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6) LES ESPACES BOISES CLASSES En application du code de l'urbanisme, les PLU peuvent classer les bois, forêts, parcs, arbres isolés, haies et plantations d'alignement comme espaces boisés à conserver, à protéger ou à créer. Le classement interdit tout changement d'affectation ou tout autre mode d'occupation du sol. Ce classement entraîne le rejet de droit des demandes de défrichement. Il soumet les coupes à autorisation préalable, sauf si elles sont prévues dans le cadre • d'un aménagement forestier en forêt domaniale ou communale • d'un Plan Simple de Gestion approuvé • de catégories de coupes définies par arrêté préfectoral (AP du 18 septembre 1978).

7) LES ESPACES BOISES DECLASSES Dans le cadre de la révision générale du Plan Local d’Urbanisme de Saffré, une partie des Espaces Boisés Classés sont déclassés, car elle ne facilite pas la pratique sylvicole. Les zones forestières qui ont été déclassées rentrent dans le cadre de la législation française qui a institué le plan simple de gestion (PSG) et a confié la mise en œuvre de cet outil de développement et d’encadrement de la forêt privée française aux propriétaires forestiers eux-mêmes, par l'intermédiaire du Centre régional de la propriété forestière. Garantie de gestion durable, ce document réglementaire est un guide pour la gestion réalisée par le propriétaire pour sa forêt. C’est aussi un document de mémoire, qui permet d’assurer la continuité de la gestion et la transmission de l’expérience acquise. La loi de 2001 a confirmé le rôle essentiel du PSG dans le développement de la forêt privée française et l'a intégré dans la politique de gestion durable de la forêt française. Les forêts privées de plus de 25 hectares d’un seul tenant doivent disposer d’un plan simple de gestion agréé par le conseil d’administration du Centre régional de la propriété forestière (CRPF).

Le classement en Nf, permet une identification des massifs comme des espaces forestiers ayant une gestion sylvicole encadrée par un PSG. Dans le cadre de la pratique sylvicole, un défrichement pourrait être nécessaire à un changement de régime forestier ou à la création de placettes de stockage ou une unité de traitement des bois. La zone Nf permet une protection du massif boisé tout en permettant dans son règlement les installations liées à toutes activités conformes à la réalisation des objectifs définis dans la loi forestière du 9 juillet 2001, relative à la production forestière, à l’usage social et naturel des bois et forêt (bâtiments liés à l’activité sylvicole ou à l’activité de loisirs en espace forestier – chasse, poste d’observation…). Ces activités s'entendent dans le cadre d'une gestion durable permettant la pérennité de l'état boisé.

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8) LES ENTITES ARCHEOLOGIQUES

Présentes sur toute la commune, elles sont figurées sur les documents graphiques par des hachures violettes lorsqu’il s’agit d’un secteur, ou par un « A » violet lorsqu’il s’agit d’un élément ponctuel. Ces secteurs ou éléments bénéficient de mesures de protection (cf. documents annexes et règlement écrit).

9) LES ZONES HUMIDES A PROTEGER Ces zones ont un intérêt écologique particulier qui justifie leur protection. Un repérage du réseau hydrographique est issu d’une analyse cartographique et de terrain, mené de manière exhaustive par un écologue dans le cadre d’une prestation externalisée. L’ensemble des zones humides font l’objet d’une protection au travers du PLU via une trame spécifique dans les documents graphiques pour laquelle le règlement précise que les affouillements et exhaussements du sol sont interdits, sauf dans le cadre d’aménagements revêtant un intérêt public ou général (lutte contre les inondations par exemple).

10) LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT

Ces orientations ont un caractère opposable, mais les tracés et périmètres sont figurés à titre indicatif, le projet pourra proposer des variations dans une relation de compatibilité si elles sont justifiées. Y figurent : ¤ Une idée forte ¤ Un principe d’aménagement ¤ Un principe sur les déplacements ¤ Un principe de circulations douces internes ¤ Éléments de programmation urbaine

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V.3. INCIDENCES DU P.L.U. SUR L’ENVIRONNEMENT : ANALYSE DES EFFETS

A. LES EFFETS DE L'URBANISATION DES ZONES AU

1) LES EFFETS PHYSIQUES L’agglomération de Saffré est marquée par de L’Isac. Le relief de la commune est peu marqué et homogène ce sont les haies qui composent et façonnent le paysage.

2) LES EFFETS SUR LE MILIEU NATUREL L'urbanisation aura pour effet d'imperméabiliser en partie les sols. Cette imperméabilisation est le fait des voiries, des trottoirs, des aires de stationnement publiques, ou, sur les parcelles privées, des emprises bâties. On évalue le coefficient d'imperméabilisation entre 0,20 et 0,30 pour l’habitat, 0,40 pour l'habitat groupé plus dense, 0.60 à 0.80 pour l’activité. La mise en place de bassins de rétention ou le recours à d'autres dispositifs de gestion des eaux pluviales dans les zones sera obligatoire pour toutes les opérations de taille au moins égale à 1 hectare, seuil à partir duquel ce type d'aménagement est imposé par la Loi sur l'Eau. Ces bassins auront pour avantage d'écrêter les crues et de permettre la décantation des eaux de ruissellement. La mise en place de systèmes de rétention des eaux pluviales à la parcelle dans les lotissements nouveaux sera également possible. L'urbanisation de ces zones ne pourra se faire qu'après extension du réseau d'assainissement collectif. En effet, le zonage d'assainissement, qui a été actualisé, prévoira l'intégration des zones urbaines futures dans la zone d'assainissement collectif. Le zonage naturel (N) attribué à l’ensemble des terrains en zone humide et boisée permettra de mieux gérer le caractère de réceptacle des eaux de ruissellement de ce milieu, et favorisera également la préservation de la faune et de la flore. En dehors du centre-bourg, aucune zone d’urbanisation future n’a été délimitée pour l’habitat.

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3) LES EFFETS SUR L'ACTIVITE AGRICOLE

Le développement de la zone agglomérée ne doit pas porter atteinte aux espaces agricoles outre mesure. Pour cela, trois orientations ont été suivies : • le calcul au plus juste des superfcies nécessaires pour l'urbanisation future, induisant une consommation restreinte de la zone agricole, • des efforts de densification du bâti et d’optimisation, en zone urbaine, des terrains disponibles, • localisation des extensions dans la continuité de la zone agglomérée, ainsi, l'aménagement du territoire s'opère avec le souci de limiter les atteintes à l'agriculture. Globalement, 14 hectares sont classés en zones 1AU (habitat + équipements + économie).

4) LES EFFETS SUR LES PAYSAGES D’une manière générale, le projet urbain a pour ambition de développer une urbanisation en continuité avec le tissu urbain existant afin de l’étoffer. Ainsi, les extensions d’urbanisation envisagées prolongent des vocations existantes ou renforcent la structure de l’agglomération. Les nouveaux quartiers viennent renforcer et structurer le paysage urbain du centre de la commune (les règles de densité, hauteur, l’intégration paysagère, l’implantation ont pour objectif de conserver les principales caractéristiques de la morphologie urbaine actuelle). Chaque secteur dédié à une urbanisation à court terme pour l’habitat, fait l’objet d’orientations d’aménagement tenant compte des haies à préserver, des arbres à maintenir, et prescrivant des marges de recul paysagées vis-à-vis de certains terrains environnants pour éviter toute gêne et renforcer la qualité du cadre de vie.

B. LES EFFETS DES REGLES EN ZONE RURALE

1) L'IMPACT SUR L'ACTIVITE AGRICOLE La zone A (agricole) est une zone protégée à vocation agricole exclusive avec trois sous-secteurs pour des occupations spécifiques, ainsi que d'éventuels ouvrages publics d'intérêt général. Cette zone couvre les bâtiments d'exploitation ainsi que les terres agricoles. Elle fournit une protection durable à l'agriculture. Quelques changements de destination, autorisés à partir du moment où les bâtiments concernés ne sont pas à proximité de bâtiments agricoles en activité (distance au-delà du minimum sanitaire obligatoire, voire la plupart du temps sur des lieux-dits sans aucun bâtiment agricole en activité). La zone N est une zone naturelle qui ne permet pas l'implantation de bâtiments à usage agricole. L'emprise du secteur N concerne les secteurs naturels les plus sensibles, notamment bois et rives de cours d’eau, zones humides.

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La limitation en terme de constructions nouvelles participe à limiter l’imperméabilisation des sols et l’impact sur les zones d’épandage. De plus, le frein au mitage s’applique également aux exploitants à qui le règlement demande désormais de construire les éventuels nouveaux logements « le plus près possible du siège d’exploitation pour favoriser l’intégration du bâtiment à venir, ou dans la continuité du noyau d’habitat existant le plus proche (village, hameau, bourg). Par ces dispositions, les effets sur le milieu physique et sur le milieu naturel demeureront faibles. Concernant l'intégration au regard des constructions existantes, le règlement s'attache à proposer des dispositions architecturales et d'implantation en harmonie avec celles des bâtiments déjà existants.

2) L'IMPACT SUR LE PAYSAGE La délimitation des zones N permet de protéger plusieurs types de zones. Ce sont principalement les zones humides, cours d’eau, les berges de cours d'eau, les espaces boisés, une partie des franges urbaines, des coulées vertes et les secteurs soumis au risque d’inondation. La préservation de la zone agricole par rapport aux effets de mitage permettra également de mieux gérer les perspectives paysagères intéressantes et signalées dans le présent rapport de présentation.

C. LES EFFETS SOCIODEMOGRAPHIQUES

1) L'IMPACT SUR LES EQUIPEMENTS Près de 250 logements pourraient être réalisés en 10 ans, en incluant ceux créés dans la zone déjà agglomérée et la zone rurale. Cette production n’intègre pas de prévisions sur les besoins en logements de fonction des exploitants agricoles. La commune souhaite accompagner ce développement démographique par le renforcement de la capacité d’accueil de certains de ses équipements.

2) L'IMPACT SUR LA STATION D'EPURATION La station d’épuration actuelle de 2500 eq/habitants permet de répondre aux besoins futurs de la commune sur les zones U et AU. Le zonage d’assainissement a été actualisé afin de bien prévoir le raccordement des zones U, et AU.

3) L'IMPACT SUR LE RESEAU DE VOIRIE En termes d'infrastructures de transports, les prévisions économiques et démographiques laissent supposer un accroissement du nombre de déplacements. On peut penser qu'une petite partie d'entre eux se feront au moyen des modes alternatifs dont l'offre sera développée, avec notamment la marche à pied, les choix de développement et d’aménagement dans les orientations d’aménagement vont dans ce sens. Toutefois, c’est le réseau départemental et communal qui supportera la hausse des flux attendue pour les 10 années à venir. Les zones AU comprendront un réseau de desserte adapté aux besoins internes, tout en pouvant également favoriser les itinéraires de liaisons inter quartiers. Les orientations d’aménagement s’attachent à fixer les regroupements et points d’accès. De plus, le plan de zonage mentionne quelques emplacements réservés à cet effet, ou pour améliorer les conditions de desserte.

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D. LES EFFETS SUR LE MILIEU NATUREL

1) LA QUALITE DES EAUX, LES ZONES INONDABLES ET HUMIDES La commune de Saffré est concernée par les SAGEs Vilaine et Estuaire de la Loire, approuvés respectivement par arrêté préfectoral le 1er avril 2003 (en cours de révision) et le 9 septembre 2009. Ces SAGEs sont donc opposables aux PLU : toutes les décisions prises dans le domaine de l'eau devront être compatibles avec ce dernier document. Sur le territoire de la commune de Saffré, les enjeux et objectifs du SAGE de Vilaine qui peuvent être retenus comme prioritaires sont : Une gestion quantitative plus équilibrée de la ressource ainsi qu’une amélioration de la qualité des eaux. Les principales prescriptions concernent, entre autres, la lutte contre les pollutions diffuses (d’origine phytosanitaire ou organique), la protection et la sécurisation des ressources et de la distribution d’eau potable, l’amélioration des rejets d’eaux usées, ainsi que la sensibilisation à la protection et à la restauration des zones humides. Le SAGE préconise l'amélioration de la qualité de l'eau avec un respect des normes de qualité des eaux destinées à être potables et un respect des objectifs de qualité pour assurer une bonne fonction biologique. En termes de gestion quantitative et d'inondations, le SAGE vise à renforcer la sécurité d'alimentation en eau potable, respecter les débits d'étiage et diminuer le risque inondation. Enfin, pour la préservation des milieux naturels, il prône une bonne fonction biologique des cours d'eau, la protection des poissons et la restauration de ces milieux. Les SAGE préconisent en outre la prise en compte des zones humides dans les documents d’urbanisme afin de pérenniser leur protection. Un zonage naturel est notamment conseillé pour ce type de milieux et doit intégrer, à minima, des prescriptions particulières concernant l’interdiction d’affouillement, d’exhaussement du sol, de drainage et de construction. Des dérogations sont toutefois prévues pour des travaux relatifs à la sécurité des personnes, et pour les actions d’entretien et de réhabilitation de la zone humide. Par ailleurs, un inventaire complémentaire des zones humides a été validé par la commune.

Dans le cadre du SAGE Loire Estuaire, plusieurs objectifs visent une gestion quantitative plus équilibrée de la ressource ainsi qu’une amélioration de la qualité des eaux. Ces objectifs sont les suivants : - la qualité des milieux aquatiques/humides (inventaires et actions sur les zones humides et le réseau hydrographique), - la qualité des eaux (atteinte du bon état sur la totalité des masses d’eau, satisfaction des usages, amélioration des connaissances sur la contamination par les pesticides et l’impact des micropolluants), - prévenir et réduire les risques d’inondation (meilleure connaissance du phénomène, gestion des eaux pluviales à l’échelle globale et intégrée dès l’amont des projets, entretien régulier du réseau hydrographique), - sécuriser les approvisionnements en eau potable et maîtriser les besoins futurs.

Le PLU de la commune de Saffré, pour participer à l’amélioration de la qualité des eaux de surface, préserver et mettre en valeur les zones humides, agir contre le risque inondation :

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- prévoit un développement urbain en accord avec la capacité de la station d’épuration de Saffré - limite l’urbanisation des écarts en zone rurale, non raccordable sur des systèmes collectifs de collecte et de traitement des eaux usées, - oblige toute construction non raccordable sur un système d’assainissement collectif, à disposer d’une installation de traitement autonome des eaux usées, - permet, si les installations autonomes ne sont pas réalisables (pour des raisons techniques ou d’emprise), de créer des installations semi-collectives ou des petites unités collectives en substitution, - protège et prévoit les dispositifs de la loi sur l’eau sur les modalités de réparation des zones humides inventoriées sur tout le territoire communal. Les délimitations relevées actuellement des zones humides sont issues d’un repérage du réseau hydrographique, d’une analyse cartographique et de terrain, menée de manière exhaustive par un écologue dans le cadre d’une prestation externalisée. - La commune a classé des secteurs en zone naturelle au contact du tissu urbain pour préserver des milieux naturels et des zones humides, et le PLU protège les abords des cours d’eau permanents. Les secteurs de la commune soumis à un risque d’inondation ont été spécifiquement identifiés par un l’indice « i ».

2) L'IMPACT SUR LES EAUX USEES ET PLUVIALES Aux termes de l'article 35-1 Il de la Loi sur l'eau (transposé à l'article L. 2224-1 0 du Code général des collectivités territoriales), toute commune peut délimiter, sur son territoire, différentes zones caractérisant les parcelles relevant de l'assainissement non collectif et celles raccordées (ou à raccorder dans un proche avenir) à un réseau collectif. Par décret n° 94-469 du 3 juin 1994 relatif à la collecte et au traitement des eaux usées, le projet de zonage d'assainissement, constitué au minimum d'une carte et d'une notice explicative, doit faire l'objet d'une enquête publique dans les formes et conditions prévues à l'article R. 123-11 du Code de l'urbanisme. C'est une démarche qui se veut prospective, c'est-à-dire dont l'objet est de définir une politique communale ou intercommunale d'assainissement à long terme. Ce découpage territorial en zones revêt une grande importance, car il va déterminer les obligations des Communes. Ainsi, dans les "zones d'assainissement collectif", elles seront tenues d'assurer la collecte des eaux usées domestiques et le stockage, l'épuration et le rejet ou la réutilisation de l'ensemble des eaux collectées, tandis que dans les "zones relevant de l'assainissement non collectif ", elles devront seulement assurer le contrôle des dispositifs d'assainissement ainsi que, si elles le décident, leur entretien. Des études ont été menées pour actualiser la définition des zones relevant de l'assainissement collectif et de celles relevant de l'assainissement non collectif. En annexe du PLU figure la carte du zonage d'assainissement actualisé.

3) LA QUALITE DE L'AIR Le PLU dispose de certaines orientations (projets ou règles) favorables aux modes de circulation douce, dont certaines dans les zones d’urbanisation future, en adéquation avec les objectifs de développement durable. Le PLU propose également une urbanisation propice au développement de chaque type de fonction (habitat, activités et équipements), toutes assez rapprochées sur le territoire communal, afin de lutter contre le risque de devenir une «commune dortoir». Ce schéma de développement est propice à un raccourcissement des distances de

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déplacement et donc à la réduction des émissions de polluants et le recours aux modes de déplacements doux.

4) LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Il n’existe pas, sur la commune, d’entreprises classées SEVESO mais simplement des entreprises agricoles dont certaines classées ICPE (installations classées pour la Protection de l’Environnement). Les orientations en matière de développement économique et la zone d’activité qui est proche du centre bourg, ne devraient pas accueillir d’activité potentiellement dangereuse.

5) EXPOSITION AU BRUIT ET TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES La RN 137 fait l'objet d'un classement au titre de cette loi par arrêté préfectoral en date du 7 octobre 1999. Les dispositions d'isolement acoustique des constructions s'appliquent donc de part et d'autre de cet axe. Cet arrêté figure en annexe dans le dossier du PLU ainsi que les prescriptions en matière d'isolement acoustique en application des articles R 123-13 et R 123-14. En ce qui concerne le transport de matières dangereuses, la commune est concernée par ce type de risque de part la RN 137.

6) LES RISQUES NATURELS MAJEURS Il existe un risque d'inondation lié au débordement de l'Isac et de ses affluents. Il est néanmoins essentiel d'indiquer que l'Isac a fait l'objet d'une étude hydraulique visant à empêcher l'inondation du bourg de Saffré. Un ensemble d'aménagements a été réalisé en amont avec la réalisation de plusieurs bassins de rétention permettant de gérer les périodes de crues. Toutefois, aucune étude ne démontre l'absence totale de risque. Le PLU doit donc adopter le principe de précaution en proposant un ensemble de mesures de protection nécessaires avec pour référence la crue de 1996. Pour tenir compte de ce risque, les terrains concernés ont été marqués par un indice « i » dans le zonage ce qui induit des éléments de règles spécifiques visant à réduire le risque. Une étude va être menée par le Syndicat Mixte du Bassin Versant de l’Isac pour mieux connaitre et limiter les risques d’inondation et notamment sur la commune de Saffré. Une large partie du territoire est située sur un bassin calcaire avec une présence potentielle de cavités et des effondrements constatés en différents endroits de la commune. Il apparaît difficile d'évaluer précisément le niveau exact du risque : la présence d'une cavité ne signifiant pas nécessairement que les secteurs immédiats puisse connaître le même risque. La commune a donc mis en place un classement en zone naturelle de certains secteurs où le risque est connu. Rappelons également les obligations du constructeur qui se doit de prendre les mesures nécessaires à la solidité du sous-sol devant supporter son projet de construction. Dans le cadre du principe de précaution, il est fait mention dans le règlement dans chacune des zones : Cette zone est concernée par le périmètre du bassin calcaire : Il est rappelé aux pétitionnaires dont le projet est localisé sur le bassin calcaire qu’ils doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour s’assurer de la solidité du sous-sol et pour garantir la faisabilité des projets de constructions. Dans les zones soumises au risque karstique, il peut être fait application des dispositions de l’article R111.2 du code de l’urbanisme. Concernant le risque de retrait et gonflement, la commune est principalement concernée par un aléa moyen à faible. Concernant le risque sismique, la commune est située en zone d’aléa faible depuis l’adoption du nouveau zonage au 1er mai 2011.

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7) LE RISQUE DE FEU DE FORET Le risque de feu de forêt concerne la forêt de Saffré et le bois du vivier situé en limite de la commune de Joué-sur-Erdre. Un incendie de forêt concerne les feux atteignant une surface d’au moins un hectare d’un seul tenant et ayant pour conséquence la destruction d’une partie au moins, des étages arbustifs et/ou arborés (parties hautes). Trois types de feux sont identifiés : o Feux de sol o Feux de surface o Feux de cimes Deux facteurs conditionnent le déclenchement des incendies : ¤ Les facteurs naturels : la prédisposition de la végétation aux incendies est souvent liée à sa teneur en eau, elle-même déterminée par les conditions météorologiques. L’état général de la zone forestière, c’est-à-dire les conditions de peuplement de la forêt (disposition des strates, état d’entretien, densité, essences présentes, passage récent d’un incendie) et la composition chimique de la végétation (teneur en essences volatiles ou en résines), jouent également un rôle déterminant dans l’éclosion des incendies. ¤ Les facteurs anthropiques (ils sont à l’origine de 70 à 80 % des cas, on y recense : les causes accidentelles, l’imprudence, les travaux agricoles et forestiers, la malveillance, les loisirs, …). Face au risque feu de forêt, les collectivités ont un rôle de prévention, qui se traduit notamment par des actions d’information préventives. Enfin, les propriétaires, les gestionnaires et utilisateurs de l’espace forestier sont particulièrement sensibilisés à la prévention des incendies, afin de réduire les départs de feux liés à des imprudences ou à de la malveillance.

8) LES INVENTAIRES ECOLOGIQUES L’ensemble des milieux naturels identifiés et listés dans la partie II du présent document a partiellement fait l’objet d’un classement en zone naturelle ou agricole (ZNIEFF de type 1 et 2 en intégralité).

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V.4. LES MESURES COMPENSATOIRES DE PRÉSERVATION ET DE MISE EN VALEUR

Des mesures compensatoires concernant l'ensemble des projets issus de la politique communale sont nécessaires à leur intégration et à la protection de l'environnement.

A. LES RESSOURCES

Idéalement, les déblais seront, de façon optimale, utilisés sur place, afin de limiter leur transport. Les terres végétales décapées et déblayées pourront être utilisées pour des modelés paysagers. Il s'agira également d'essayer d'éviter l'augmentation des débits rejetés au milieu naturel et de garantir sur les sites et dans les zones aval une protection suffisante contre les inondations. L'augmentation de ruissellement est donc à compenser. La réalisation de dispositifs mixtes de rétention / infiltration / récupération des eaux peut permettre de répondre à cette problématique, à l'échelle du site ou de la parcelle, des moyens de gestion alternative des eaux pourront être privilégiés à la création de réseau canalisé. Plus globalement, la préservation des ressources naturelles et la prise en compte de l’environnement dans les projets urbains et les constructions nouvelles seront favorisées par l’assouplissement de certaines règles liées à l’aspect extérieur des constructions (art. 11 du règlement) et installations, notamment pour faciliter le recours aux énergies renouvelables, aux dispositifs de récupération des eaux de pluies, par exemple. Les espaces boisés, les alignements et les plantations diverses, de qualité, seront conservés autant que faire se peut. Sur chaque opération d’aménagement, cette valorisation des plantations sera accompagnée d'un programme d'aménagements paysagers complémentaires, permettant le maintien d'un milieu d'accueil important pour la flore et la faune locale, notamment l’avifaune. La création de nouveaux espaces végétalisés améliorant la qualité écologique de l’espace ou cheminement pourra permettre de relier ces éléments naturels à travers les quartiers. La préservation des boisements pourra s’accompagner d’actions de communication visant à montrer leur intérêt dans le paysage, mais également dans le quotidien des habitants, en termes de qualité du cadre de vie et dans le cadre de la gestion des eaux. La préservation de la ressource en eau et de la biodiversité sera renforcée, tant à l’échelle du bourg qu’à celle du territoire communal. Grâce à la protection par un zonage naturel des abords des cours d’eau, des milieux naturels sensibles et des zones humides dans le tissu urbain, ainsi que par leur mise en relation, afin de densifier le maillage écologique de ce territoire.

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B. LA SANTE PUBLIQUE Un traitement adapté des eaux de ruissellement, de type décantation, permettra de retenir une grande partie des charges polluantes et de rejeter des effluents de qualité acceptable dans le milieu naturel. L'organe de traitement des pollutions accidentelles devra être dimensionné de manière suffisante et être équipé d'une vanne en sortie. Le fond sera imperméabilisé pour éviter tout contact des matières polluantes avec les eaux souterraines. Les orientations de la commune prévoient le développement des modes de circulation douce par de nouveaux cheminements. Les réseaux des futures zones de projets se raccorderont aux réseaux existants. Ces opérations seront réalisées en étroite concertation entre les aménageurs et les gestionnaires du domaine public (Commune, Conseil Général).

C. L'INTEGRATION URBAINE DES POPULATIONS Le respect du principe de mixité et de diversité sociales permettra de favoriser au mieux l'intégration de toute nouvelle population dans la commune. Espaces verts, équipements, voire commerces et services, pourront trouver aussi leur place dans chaque opération d'habitat. Des liaisons seront systématiquement privilégiées entre les nouveaux quartiers et les anciens, ainsi qu'entre eux, préservant une cohérence et une cohésion du territoire communal. Les programmes de travaux devront maintenir l'accessibilité à l'ensemble des commerces, services et équipements, afin de préserver de façon optimale la vie de la cité pendant cette période de grands changements et d'éventuels désagréments. Des plans de circulation spécifiques (automobiles, piétons) pourront être mis en œuvre à cette occasion, accompagnés d'un suivi par la commune.

D. LE PATRIMOINE Les projets urbains vont générer une mutation partielle ou complète des espaces considérés, accompagnée d'une requalification. L'insertion paysagère sur ces sites passe par la recherche d'une continuité de la trame paysagère et l'insertion du bâti. Les orientations principales s'articuleront autour de : - la disposition, le volume et la hauteur des bâtiments ; - le traitement des façades ; - le traitement des aires de stationnement et des voiries ; - le mobilier urbain et la signalétique (obtenir une unité entre existant et réalisations futures) ; - les espaces verts et aménagements paysagers (plantation d'arbres à grand développement)… Les bâtiments seront d'une architecture simple, avec des hauteurs et des structures créant une continuité avec l'existant (architecture sobre, couleur harmonieuse). En milieu rural, les extensions, annexes et constructions agricoles devront respecter le règlement du PLU qui vise à se préserver du mitage en zone agricole, et à intégrer les constructions dans le paysage.

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La réhabilitation d'habitations abandonnées, mais également le changement de destination des bâtiments agricoles en maisons d'habitation ou autre fonction compatible, s’exercera de manière à respecter l'agriculture en place.

Quelques édifices sont protégés par le biais du document d’urbanisme pour leur qualité architecturale et/ou patrimoniale. Leur démolition sera soumise à l'accord du Maire.

L'ensemble de ces applications donnera un caractère propre aux sites. Ils devront constituer des éléments attractifs pour les habitants.

La protection et la mise en valeur du patrimoine local seront totalement intégrées aux projets d'aménagement et participeront pleinement à la qualité paysagère souhaitée. L'intégration paysagère des infrastructures routières permettra d'amoindrir l'effet de barrière créé et de privilégier plutôt leur rôle de liaison.

En matière d'archéologie, un programme d'évaluation de terrain sous forme de tranchées et sondages pourra être prescrit à l'emplacement des terrassements, préalablement à tout commencement de travaux. Cette reconnaissance permettra de hiérarchiser les contraintes archéologiques et de définir les mesures compensatoires : conservation ponctuelle de vestiges in situ, fouilles préventives. En outre, toute découverte fortuite qui pourrait être effectuée ultérieurement dans le cadre des travaux liés aux projets devra être déclarée à la commune et aux services compétents de l'État. La non- application de ces dispositions et la destruction des vestiges archéologiques sont passibles des peines prévues par l'article 322.2 du Code Pénal concernant la protection des collections publiques contre les actes de malveillance. Prescriptions particulières applicables en ce domaine : "Toute découverte archéologique (poterie, monnaie, ossements, objets divers…) doit être immédiatement déclaré au Maire de la commune ou au Service Régional de l'Archéologie". Article 322-2 du Code Pénal : "Quiconque aura intentionnellement détruit des découvertes archéologiques faites au cours de fouilles ou fortuitement, sur un terrain contenant des vestiges archéologiques, sera puni des peines portées à l'article 322". Le décret n° 2004-490 du 3 juin 2004 pris pour application de la loi n°2003-707 du 1er août 2003 induit des dispositions importantes en termes d’aménagement du territoire. Ainsi, une consultation systématique des services de la Direction Régionales des Affaires Culturelles est prévue pour les créations de ZAC, et les opérations de lotissement affectant une superficie supérieure ou égale à 3 hectares, les travaux soumis à déclaration préalable en application de l’article R442-3-1 du code de l’urbanisme, les aménagements et ouvrages qui doivent être précédés d’une étude d’impact en application de l’article L122-1 du code de l’environnement, ainsi que les travaux sur les immeubles classés au titre des monuments historiques soumis à autorisation en application des articles L621-9, 621-10 et 621-28 du code du patrimoine. Les articles du livre V, titre II, chapitre 47 du Code du patrimoine et le chapitre X du décret n° 2004-490 ont modifié la prise en compte du patrimoine archéologique dans le cadre de l’aménagement du territoire. Ainsi, l’article L524-2 de ce même code modifié par l’article 17 de la loi n°2004-804 du 9 août 2004 relative au soutien à la consommation et à l’investissement institue une redevance d’archéologie préventive due par les personnes publiques ou privées projetant d’exécuter des travaux affectant le sous sol et qui sont soumis à une autorisation ou déclaration préalable en

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application du code de l’urbanisme, ou donnent lieu à une étude d’impact en application du code de l’environnement ou, dans le cas des autres types d’affouillement, qui sont soumis à déclaration administrative préalable selon les modalités fixées par décret en conseil d’État. Selon l’article L-1 du code du patrimoine, le patrimoine s'entend, au sens du présent code, de l'ensemble des biens, immobiliers ou mobiliers, relevant de la propriété publique ou privée, qui présentent un intérêt historique, artistique, archéologique, esthétique, scientifique ou technique.

V.5. MOTIFS DES PRINCIPAUX CHANGEMENTS APPORTES AU POS PRECEDENT

A. LES ZONES URBAINES Au sujet des zones urbaines, le PLU inscrit un plus grand nombre de zones (5 pour le PLU contre 4 pour le POS) du fait d’une meilleure identification et prise en compte du risque d’inondation avec l’indice « i » pour les zones Ua et Ub. Le zonage et le règlement des zones U distinguent maintenant clairement la vocation et les fonctions de l’espace urbain en différenciant les zones à vocation économique (Ue), les zones à vocation de loisirs (Ul) et les zones portant un intérêt général avec des équipements et infrastructures collectives (Ule).

B. LES ZONES A URBANISER Le nouveau document (le PLU) reconduit à l’urbanisation moins d’hectares à urbaniser que l’ancien document notamment concernant les zones à urbaniser à vocation d’habitat (21 ha pour le POS contre 10 ha pour le PLU). Consciente de ces difficultés liées au foncier et à la fois soucieuse de favoriser un développement cohérent de son bourg, la commune a défini les nouvelles zones urbanisables dans le prolongement immédiat du centre bourg, c’est-à-dire en inscrivant de nouveau ces zones comme urbanisables dans le PLU. Les besoins estimés de la commune pour atteindre son objectif démographique de + 600 habitants dans les 10 prochaines années a été estimé a environ 14 hectares, les zones 1AUh représentent 10 hectares, le delta sera assuré par une production de logement dans le potentiel que représente les logements vacants, mais également les potentiels d’urbanisation et de renouvellement dans le centre-bourg et de manière mesurée et cadrée dans les villages. Le projet de la commune intègre également une zone d’urbanisation à vocation économique. La zone 1AUe le Ban Morre (4.1ha) cette zone s’intègre dans le projet d’extension de la zone d’activités actuelle. Elle répond aux demandes de développement économique endogène de Saffré, le développement de la population génère des besoins qui participent également au développement économique.

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C. LES ZONES AGRICOLES ET NATURELLES

1) -LA ZONE AGRICOLE

Le nouveau document prévoit 4000.02 hectares dédiés à l’agriculture. Le POS comptait 4384 ha en zone agricole (NC), le PLU reconcentre les zones agricoles dans le cadre et l’esprit de la Loi. La perte des surfaces en zone agricole est au bénéfice des zones naturelles.

2) - LES ZONES NATURELLES

Le PLU comptabilise aujourd’hui plus de1760 ha de zone naturelle contre 1052 ha pour l’ancien document d’urbanisme cette différence s’explique surtout par une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux, Le POS indiquait uniquement une zone ND, le PLU prend mieux en compte les caractéristiques et les enjeux des milieux naturels en créant les zones : N, Np, Npa, Nha, Nhb et Nl. Chacune de ces zones répond à un objectif précis, les zones Nha et Nhb sont des secteurs naturels portant de l’habitat. Leur classement en Nha et Nhb répond à l’enjeu de maitriser et limiter le développement de l’habitat hors du bourg. Il ne s’agit pas de sanctuariser les villages. Le règlement permet dans les deux cas aux pétitionnaires de faire des aménagements ou extensions, ces dernières sont tout de même limitées pour éviter un trop fort développement de ces entités. Les secteurs en Nhb ont la particularité de ne permettre aucun nouvelle construction, il concerne notamment les villages qui se trouvent à moins de 100 m d’une exploitation agricole, mais également certains fonds de jardins pour éviter toutes nouvelles constructions à usage d’habitation qui favoriserait l’étalement urbain. Le PLU prend mieux en compte la protection des espaces naturels à fort potentiel écologique et en particulier les zones humides. Le classement de certains secteurs en Npa est la marque de cette volonté de protection, il s’agit d’un secteur de protection forte et contraignante par le règlement.

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CES DE NATURE DANS LA VILLE

VI. TABLEAU DE SURFACE DES ZONES

Les zones Surfaces des zones du POS (avant l’arrêt du PLU)

Zones urbaines

UA 13 ha

UB 50 ha

UC 140 ha (UCa et UCb)

UE 3 ha

TOTAL 206 ha

Zones à urbaniser

NAa 21 ha

NAe 13 ha

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NAl 69 ha

TOTAL 103 ha

Zone agricole

NC 4384 ha (NCa, NCb et NCc)

TOTAL 4384 ha

Zones naturelles

ND 1052 ha

TOTAL 1052 ha

TOTAL ENSEMBLE DES ZONES 5745 ha

Superficie communale 5745 ha

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Les zones Surfaces des zones du PLU* Zones urbaines

Ua 14.69 ha

Uai 4.02 ha

Ub 37.36 ha

Ubi 0.82 ha

Ue 7.12 ha

Ule 10.28 ha

Ul 22.41 ha

TOTAL 96.7 ha

Zones à urbaniser

1AUh 10.03 ha

1AUe 4.12 ha

TOTAL 14.15 ha

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Zones agricoles

A 3951.98 ha

Ac 15.5 ha

Anc 10.53ha

At 22.01 ha

TOTAL 4000.02 ha

Zones naturelles

N 841.92 ha

Np 49.56 ha

Npa 95.34 ha

Nf 462.5 ha

Nha 89.99 ha

09315A_saffre_09315A SCE/ Septembre 2011 / page 109 C OMMUNE DE SAFFRE E LABORATION DU PLU

Nhb 171.24 ha

Nhbi 2.12 ha

Nl 54.95 ha

TOTAL 1767.62 ha

TOTAL ENSEMBLE DES ZONES 5878.49 ha (différentiel de 0.61 ha)

Superficie communale 5879.1 ha

*Le calcul des surfaces du PLU se base sur le cadastre fourni par la commune. La comparaison des surfaces entre le POS et le PLU a été effectuée en utilisant un ratio correspondant à la différence de la surface POS et PLU.

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VII. LEXIQUE

PDIPR Plan départementale des Itinéraire de Promenade et de Randonnées PLU Plan Local de l’Urbanisme POS Plan d’Occupation des Sols RD Route Départementale Zone A Zone agricole Zone AU Zone à urbaniser Zone N Zone naturelle Zone U Zone urbaine

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