BELGIQUE - BELGIE P.P. - P.B. LIEGE X 9/3306

Dossier Le théâtre-action LETTRES BELGES DE LANGUE FRANÇAISE Bimestriel. Mes éditeurs et moi er Michel Lambert Ne paraît pas en juillet-août. N° 173, du 1 octobre au 30 novembre 2012. Hommages Jacqueline Harpman Dominique Rolin

P 302031 - Bureau de dépôt Liège X - Ed. resp. Laurent Moosen - 44, Bd Léopold II - 1080 Bruxelles - septembre 2012 sommaire n° 173 En couverture :Hasard, Espérance etBonne Fortune Isaac B.Singer etGraham Greene Le musée Photo AlainKazinierakis/ AML Répertoire desauteurs David Van Reybrouck Bruxelles et Wallonie Jacqueline Harpman Dominique Rolin Le théâtre-action é Michel Lambert mile Verhaeren Paul Dirkx Bruxelles Wallonie

104 78 72 68 67 61 54 52 49 44 38 36 32 28 26 20 16 04 01 DOSSIER MAGAZINE par Joseph Duhamel ÉDITORIAL

CRITIQUES NOUVEAUTÉS ETRÉÉDITIONS THÉÂ EXPOSITIONS ET SPEC TA RENCONTRES AGENDA Lieu Brè Homma Bande Écriv u PETI Mes àp n belge ves éditeurs raire litté TRE EXERCICE D’ ain

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e oéaer clues n opiié avec complicité en culturels opérateurs les littéraire vie la de marquant aspect Autre sentiment del’identité belge. le écrivains les chez renforce qui crise cette précisément peut-être c’est que récente view inter- une dans suggérait Nothomb Amélie ment est positif. Et à propos de la crise belge, pas n’a toujours cela été le cas dans le passé, et ce change- fiction, de œuvres les réalité irriguer notre voir à accoutumé s’est l’on Si Belgique. en lieux de narratives possibilités repose d’ailleurs sur le principe d’exploiter les « collection nouvelle La etc. Wajskop, Bruno Cecchi, Lorenzo Charneux, Daniel Cotton, Ghislain Dannemark, Francis Mulder, De quoti- dien au Belgique la été qu’a ce ou qu’est ce décrivent personnages, des personnel plus de nombreux autres livres, à propos du destin débridée, fantaisie cette sans Mais Luc Dellisse. à argument, son de part une pour ou, Roegiers Patrick à Sels, Véronique à songe réalité la avec libertés larges de prenant inspiration, leur trouvent y certains rentrée, cette de ouvrages les Parmid’or. mine table véri- une vrai, est il sont, culturel et tionnel politico-institu- surréalisme le et l’imbroglio sont pas en reste. Pour qui a de l’imagination, ne romanciers, les singulièrement et fiction, de auteurs les sûr, bien Et pays. étrange cet des études sur divers aspects de la situation de jamais de trop pour essayer de comprendre publient, qui souvent en collaboration (on n’est étrangers, sans doute et belges cheurs, cher- nombreux de inspire récurrente identité, son sur interrogation institutionnelle son crise permanente, sa particulière, relle Toutcultu- situation sa Belgique, d’abord,la derniers mois. s’étaientces marquéesqui déjà tendances des ce de lecture La oas e Gare de Romans lo sne ete urs à Caroline à autres, entre songe, l’on : de rentrée confirme rentrée de Carnet ds dtos u Pire Luc éditions des » : on : !), : de production ? repenser la littérature, sa fonction et ses modes « « mot au Alors, Renaissance 2.0 :lesavoir. auboutdesdoigts Mundaneum, du conférences les et position l’ex- dans filigrane en aussi apparaît question écrivains médias nouveaux aux face demain de des statut le de sera figure Quel la l’écrivain. de sociale et symbolique tion - construc la interroge Mariemont de musée ’mli D Vlar à Voltaire De d’emploi. deux dans manifestations. L’exposition question « en mise sera savoir au vainconfronté moyensaux d’accèsmodernes l’écri- de situation la de mutation la Enfin, se mesurer àd’autres modèlesculturels. à est tendance la jamais que plus belge, relle l’identitécultu- sur permanent quasi nement question- ce Dans agenda. notre dans ment régulière- apparaissent qui d’autres bien et Saint-Gilles, de Livre du Maison d’Amay,la de Namur (« Poésie la de Maison la Porta, Passa comme cultures, des et langues des multiplicité la à d’ouvrir soucieuses sont associations des née Fante.Dan comme nes Toutl’ande - long au anglopho- aussi mais francophones écrivains des reçoit qui Charleroi à Livresse festival au aussi songe On Bruxelles. à et Wallonie en partout culturels centres des et bibliothèques des avec collaboration en belgo-marocains, sûr,bien oublier sans belges, et les marocains écrivains rencontrerdes se automne. fait Maroc DABA cet de festivals deux à songe On non. ou francophones étrangères, littératures des à plus en plus de s’ouvrent écrivains les Renaissance Les poésies albanaises ». N’est-ce pas l’occasion de de l’occasion pas N’est-ce ». Joseph Duhamel crise » associons celui de de celui associons » bleuOrange Écrivains mode ») ou celle ? Cette ? au »

éditorial Le théâtre-action DOSSIER Le musée émile Verhaeren Lieu littéraire Michel Lambert Mes éditeurs et moi Isaac B. Singer et Graham Greene PETIT EXERCICE D’ADMIRATION Paul Dirkx un belge à paris David Van Reybrouck Écrivain de Flandre Répertoire des auteurs Bande dessinée Jacqueline Harpman Hommages Dominique Rolin Brèves magazine magazine Royal Boch, la dernière défaïence © Vincent Chiavetta Le théâtre-action un théâtre pour, par et à partir de tout un chacun Michel Torrekens

Notre pays a accumulé Les années 1970 ont connu une effervescence une longue expérience sociale sans pareille. Grèves et occupations du théâtre-action, une d’usine ont atteint des pics qui pourraient servir d’exemples à la crise économique et forme de théâtre-citoyen sociale actuelle. Dans la foulée de Mai 68, où spectateurs et acteurs des intellectuels et des artistes se sont rappro- sont au coude à coude, chés du monde ouvrier et ont trouvé dans où souvent les acteurs les luttes sociales d’alors un terrain d’inspi- ration. D’inspiration et de pratiques artis- jouent leur propre rôle. tiques, associant les principaux concernés à Une expérience de culture leurs démarches culturelles. Des murs sont active dans laquelle chacun tombés, des ponts se sont créés. Arts plasti- peut s’impliquer. Avec le ques, chansons et musiques, cinéma ainsi que théâtre-action, les barrières théâtre franchissent les portes des usines et des entreprises. tombent et c’est bien là sa vocation. Cette longue Un théâtre d’in-ter-vention expérience se traduit aussi par une reconnaissance En 1969, le Théâtre de la Communauté de Seraing lance l’idée des théâtre-tracts, officielle des pratiques en de courts spectacles présentés aux ouvriers la matière qui sont légion liégeois durant leurs temps de pauses. D’autres et par une vaste littérature théâtres embraient et n’hésitent pas à associer qui lui est consacrée, les grévistes à leurs interventions, à tel point que le monde ouvrier va s’impliquer de plus la plus importante étant en plus dans la création artistique dont il probablement la mise restait plutôt éloigné jusqu’alors. Pour les à disposition des textes artistes, ces occupations favorisent une parti- par les éditions du cipation active aux luttes sociales et l’émer- gence d’un théâtre engagé, sur le terrain de… Cerisier qui lui consacre l’action. De sorte que s’est développé, parti- une collection culièrement en Région wallonne, un théâtre spécifique. proche du monde des travailleurs, un théâtre de la contestation, un théâtre in(ter)vention, comme le définit joliment la Compagnie dossier 05 : :

Le tour- », dossier : revue de Place publi- Place », dossier de », in : que vive la Des occupations Des Théâtre-action de Politique

magazine », in Théâtre-action : itinéraires, regards, , convergences Agir Agir par la , culture trimestriel de Théâtre-action de 1996 à 2006 © Dominique Houcmant Goldo Cultures Cultures ouvrières, culture en lutte Sur Sur les planches du théâtre-action Pour prolonger la réflexion prolonger Pour « Bettens, Ludo et Geerkens Eric d’usine à la médiatisation culturelle ouvrage effervescence, en Liège 1970. années des nant dirigé par Nancy Delhalle 2010. Nouvelles, Les Impressions Bruxelles, et Jacques Dubois, Centre du Théâtre1985 Action, à 1995 « coll. Cerisier, du Éditions Cuesmes, que », 1996. Paul Biot, théâtre(s) en , résistance 2006. Cuesmes, Cerisier, Éditions du Rachel Brahy, « démocratie… en actes! débats, n°65, juin 2010. « publié dans Présence et Action 2012. Culturelles (PAC), n°30, « , L’Esperluette trimestriel du CIEP/MOC, n°71, janvier 2012. Action Théâtre du Centre du l’adresse surtout Et www.theatre-action.be qui reprend informations sur le sujet. toutes les il il L’homme L’homme L’homme qui valait 35 milliards et de d. L’homme pages de g. subprimes, – auprès des tions, les spéculations, la crise des la précarisation de nouveaux relations publics, intergénérationnelles, les la - parenta lité, etc. ont donné une nouvelle impulsion à ces pratiques théâtrales. Arcelor Mittal a ainsi généré toute une série tions de artistiques, relayées - manifesta notamment sur le web, mais également un livre ambitieux de l’écrivain belge Nicolas Ancion, qui valait 35 milliards (Éditions Luc Pire), où il imagine indien Lakshmi Mittal par une petite bande l’enlèvement a roman Le entreprise. du son de jetés d’ouvriers magnat Collectif le et jeunes des Rossel prix le obtenu Mensuel présentera une adaptation théâtrale de ce roman hors normes, du 9 octobre au Place à Liège. de la au Théâtre 3 novembre Cette évolution sur le terrain des - revendica tions sociales a été soutenue par une - recon naissance croissante 1985, en création, la de à conduit a qui théâtrale cette dynamique du CTA, le Centre du ThéâtreAction, dont l’objectif est de défendre les compagnies – en répertorie vingt sur son site autour réflexion la développer de institutions, de leurs pratiques, et surtout de promouvoir notam- l’étranger, à et Belgique en travail leur Théâtre de International Festival du lors ment qui a lieu tous les deux ans. le FITA, Action, décret le par Scène la de Art comme Reconnu du 10 avril 2003, le théâtre-action bénéficie désormais d’un financement spécifique. Et un dans 2005 en coulées été ont missions ses Communauté la de Gouvernement du Arrêté française. » de : les acteurs velles militances militances nouvelles De Alors que le son ancrage dans le théâtre-action milieu ouvriériste, il avait publics nouveaux de à plus en plus de s’ouvrir va trouvé comme les demandeurs d’asile, les détenus, les chômeurs, les groupes d’alphabétisation, les collectifs de femmes, les la écoles… foulée, les Dans thématiques se diversifient

leur histoire. Les projets se veulent collectifs, nés des expériences vécues par un groupe de personnes victimes d’un système que et social. - économi Ils proposent une critique de la avec d’imaginer, pari le faisant en tout société, les principaux concernés, des alternatives, des modalités nouvelles de vivre ensemble, - d’ex primer sa citoyenneté. Le tout débouche sur une production artistique née de et/ou avec leur par légitimée portentparole qui une ceux vécu. relations Nord-Sud, la société de - l’hypercon sommation, les dégâts à l’environnement, les violences de tous ordres se - retrouvent réguliè rement dans la programmation des compa- gnies. Plus récemment, les délocalisations surpri- ses, les fermetures sauvages, les - restructura Maritime. Maritime. S’expriment désormais les parole, voix la de à droits de peu que n’avaient qui ceux en particulier au théâtre, lequel devient une expérience émancipatrice autant qu’un outil mis jamais n’avaient qui ouvriers Des lutte. de les pieds dans un théâtre vont monter sur les planches, devenant doublement « Le théâtre-action par l’un de ses acteurs : Daniel Adam Michel Torrekens

Pour nous parler du théâtre-action Il nous reçoit chez lui dans la campagne envi- tante ? « Le théâtre-action s’inscrit dans une aujourd’hui, nous avons rencontré ronnante de Feluy. Le café est bien évidem- permanence et qui dit permanence dit territoire Daniel Adam, écrivain, comédien, ment servi dans des tasses passées entre les car on est limité par les hommes et les femmes mains expertes de ces ouvriers-artisans qui ont que nous sommes. Nous sommes installés à La plasticien, directeur de la fait la réputation de Royal Boch aux quatre Louvière et notre réseau tourne autour de la Compagnie Maritime qu’il a créée coins de la planète. Au mur, des réalisations région du Centre, même si nous jouons à Mons, en 1988. Cette année, il a monté graphiques de notre hôte, avec des représenta- à Liège, à Bruxelles, en Italie, etc. » Le théâtre- la pièce Royal Boch, la dernière tions textuelles de ce qui se dit dans l’intime, action n’en acquiert-il pas une connotation mais que plusieurs peuvent lire, sous forme régionale ? « Régionale ou régionaliste ? Nous défaïence, dont la première a d’écriture verticale. Notamment un tableau qui avons clairement une identité, nous la reven- er eu lieu le 1 mars 2012, avec six montre un texte écrit à la main sur des languet- diquons. Quand je rencontre des collègues de comédiens-citoyens, six ouvriers et tes. Et toujours, la représentation d’un texte Toscane, ceux-ci parlent d’Africains quand ils ouvrières des usines Royal Boch de qui s’efface. Avant d’évoquer le théâtre-action, pensent à leurs amis de Campanie et ceux-ci La Louvière. il nous entraîne dans le fond de son jardin où il disent les Suédois à propos des Toscans. On est a construit une cabane en bois qui ne dénote- toujours le nord ou le sud de quelqu’un. Il est rait pas dans les lointaines plaines du Canada. évident que le spectacle sur Royal Boch a une Sa cabane d’écriture. Un lieu en retrait, ouvert dimension régionaliste, même si nous allons à l’intime et à la solitude, pour un homme… le jouer à Grenoble ou à Paris. Les specta- d’action, comme le théâtre qu’il pratique. teurs savent que nous venons de La Louvière. C’est de là que nous sommes. C’est important Un théâtre ancré de dire d’où l’on vient, cela ne veut pas dire dans une réalité qu’on y reste. Le territoire, c’est la matrice. Il donne aussi un point de vue sur la manière Quand on lui demande d’entrée de jeu sa défi- de traiter les choses. » On ? Que recouvre ce nition du théâtre-action, Daniel Adam part on ? La Compagnie, le directeur, les acteurs d’un rire franc. Suivi d’un silence… Après professionnels, les participants aux ateliers, réflexion, il se lance : « Le théâtre-action, c’est les acteurs-citoyens ? « Les acteurs-citoyens, une démarche artistique qui consiste à travailler comme vous les appelez joliment, n’ont pas le de manière permanente sur un territoire avec choix. Ils sont ancrés dans un lieu. Ils appar- des populations qui subissent d’une manière ou tiennent à une région, une ville, un quartier. d’une autre une oppression, une injustice, en Quand ils travaillent dans la même entreprise, montant des spectacles qui sont en relation avec ils habitent rarement loin de celle-ci. Ils sont les thématiques dégagées dans les ateliers. » Au toujours d’un territoire proche. La Compagnie cœur de cette définition, la notion de terri- aussi, parce qu’elle s’est construite avec des parte- toire interpelle. Pourquoi est-elle si impor- naires sociaux, politiques, culturels d’une région dossier 07 : soit : magazine Défaïence à Grenoble, je dis aux : du théâtre avec des professionnels ou avec avec toute une structure professionnelle autour, soit avec des jeunes de quartiers, des chômeurs, fois pour souvent la première etc. qui découvrent » de leur vie les codes du théâtre. mélangé théâtre d’atelier et théâtre professionnel. professionnel. théâtre et d’atelier théâtre mélangé Quand on présente son spectacle, il faut annon- cer clairement la dire couleur, aux gens ce qu’ils vont voir du théâtre avec des acteurs-citoyens. Quand je vais présenter gens qu’ils vont voir un spectacle d’atelier, joué par huit ouvriers qui montent sur un plateau pour exprimer leurs colères, leurs régler des comptes. émotions Si on dit aux gens, y compris et les selon théâtre du voir vont qu’ils critiques, aux codes du théâtre professionnel, ils vont être déso- rientés et l’on met le public mal de à l’aise. Car, ces spectacles nés d’ateliers, on ne peut différents résultats montrer des a y il et résultat le que : ? ne double réalité U » : qui va au théâtre, qui : souvent les compagnies ont n gros tiers des 115 centres centres 115 des tiers gros n Le temps des , crises en est U » J’ai une hypothèse On est dans un rapport sociopolitique avec cette avec sociopolitique rapport un dans est On un bon exemple. que c’est L’objectif, le spectacle puisse aussi devenir un outil culturel à la dispo- sition d’associations, y compris culturelles. On joue partout, même dans les centres riant. en dit-on culturels, cle sur des sujets qui ne sont pas déjà en réflexion réflexion en déjà pas sont ne qui sujets des sur cle dans d’autres groupes, chez d’autres partenaires, Notre seul. tout d’être peur a qu’on parce pas non création de 2009, question du non-public - compren pouvaient certains si comme pas, va n’y pas d’autres et plateau un sur dit l’on que ce dre culturels culturels que compte la Fédération Wallonie- Bruxelles accueillent régulièrement les - créa théâtre- de compagnies les par proposées tions action reconnues chez nous. Naturellement, elles collaborent aussi avec des théâtres, mais également des écoles, des maisons de jeunes, des CPAS… avec lesquels elles montent leurs spectacles-ateliers. Cette grande diversité de lieux où se donne à voir le théâtre-action ne contribue pas toujours à lui donner le maxi- mum de visibilité fois. qu’une donnés sont ne spectacles certains souhaité, d’autant que « Le théâtre, pour moi, c’est le acteurs viennent voir moment les spectateurs, où c’est à eux les de faire en sorte que ce qui est dit sur le plateau entraîne le spectateur dans leur création, dans l’émotion du spectacle. recouvre recouvre ainsi le théâtre-action, qui brouille parfois son image et qui explique pourquoi peut-être les critiques de sent si peu aux réalisations du théâtre-action théâtre - s’intéres « : Un » Six Six fois par Dans notre travail Dans de notre travail création comme Le théâtre-action, c’est deux jambes « « ? : des spectacles d’ateliers avec des gens qui ne sont pas des professionnels et des spectacles mes, autono- même si le terme pas n’est bon, des specta- cles professionnels parce que nous sommes une compagnie de théâtre comme les autres. théâtre comme les autres, mais avec ses - spéci ficités peux ne je exemple, par professionnels, comédiens specta- un lancer va on demain que imaginer pas Cet ancrage territorial ne fait spécificité du théâtre-action, pas mêmes’il est au toute la cœur de la démarche, et Daniel Adam veut compléter la définitionqu’il nous ébauche avec x réalités réalités deux théâtre, Un donnée. La Compagnie Maritime ne jamais un monte spectacle toute seule. Par exemple, lorsque nous avons le créé spectacle nous nous conjugales, violences des autour mois et terrain de associations les vers tournés sommes les partenaires potentiels Vie comme Féminine, ni putes, Ni Socialistes, Prévoyantes Femmes les sans soumises, ce etc. Travailler réseau n’aurait pas de sens pour nous. sûr On avec le a refuge pour travaillé femmes battues Wallonie, bien de en ouverts premiers La des l’un Louvière, Mons, à interviews des faire été avons nous mais on a rencontré des animateurs de l’association aux s’intéresse Bruxelles, à et Liège à qui, Praxis hommes violents. On a aussi voulu avoir des approches urbaines comme rurales. La notion compagnie, la de l’ancrage concerne territoire de ailleurs. » de travailler pas mais n’empêche 08

Un théâtre effrayante, et aujourd’hui, il n’y a plus de grosses à donner leur propre interprétation des situa- en pleine explosion usines avec une conscience de classe. Le premier tions évoquées. « On est au cœur du hiatus lié jour d’occupation de Royal Boch a eu lieu le 18 au théâtre-action. Quand on parle de théâtre- Après une tendance où le théâtre-action février 2009. Moins de dix jours après, on faisait action, tout le monde semble savoir de quoi il s’inscrivait dans la foulée des mouvements la première fête de solidarité où nous présentions le s’agit, mais chacun en a sa définition. Celui-ci se sociaux et du déclin industriel, on a assisté à spectacle monté à Nismes avec d’anciens fondeurs. définit par une démarche théâtrale particulière, une explosion des thématiques, couvrant des J’étais étonné de voir qu’il y avait tout un public qui ne suffit pas à définir de quel type de théâtre champs variés, proches du débat de société : la de gauchistes nostalgiques, de vieux camarades, on parle exactement. La démarche ne définit pas programmation 2012-2013 de la Compagnie qui revenaient aux sources d’un spectacle dans une son aboutissement. Cette démarche particulière Maritime en est le reflet : Le temps des crises, usine. C’était très chouette qu’ils soient là pour peut amener à monter des textes drôles, tragi- Royal Boch, la dernière défaïence, Amours sentir une expression de la lutte ouvrière, de la comiques, vaudevillesques, dramatiques, avec mortes, De trop ?, Appels en absence ou encore lutte des classes, des approches auxquelles je crois, tous les genres, ainsi que différentes manières de Pas de quartiers, qui raconte l’histoire d’habi- mais dont les moyens d’action ont changé. C’est les monter. Il y en a pour tous les goûts. Il y a tants d’un quartier qui se mobilisent contre plus utile que jamais quand je vois l’augmenta- aussi des textes qui datent car ils correspondent à l’installation d’un centre commercial sur un tion des chiffres du chômage, les exclusions qui une certaine époque et il faut leur trouver un sens terrain vague que les habitants venaient de augmentent, ce qui se passe en Grèce. » nouveau si on veut à nouveau les monter. Cette réhabiliter en potagers partagés. Ce specta- Quand on considère d’un peu plus près la diversité entre ce que proposent les compagnies est cle interprété par des comédiens amateurs et programmation des compagnies, on constate intéressante, d’autant que toutes ne travaillent pas professionnels, mais également le cover band une grande variété de formes et de thématiques sur le texte. Le Théâtre de la Renaissance a sorti local Rock en Stock, sera notamment présenté dans le théâtre-action. Autre exemple de cette en 1996 Hasard, Espérance et Bonne Fortune, au Festival de Théâtre Action de Grenoble diversité : le catalogue de la collection Théâtre- un des plus beaux spectacles de théâtre-action à en novembre 2012. « Il n’y a pas que le théâ- Action, unique en son genre, publiée par Le mes yeux, qui racontait l’immigration italienne. tre-action qui ait élargi son champ. Ce qui a Cerisier. La lecture de trois de leurs titres Tout était dans les images, plus que dans le texte. changé aussi, ce sont les organisations sociales et récents en témoigne amplement : il y a presque No Limits ! est un texte quotidien, proche des syndicales qui étaient des partenaires privilégiés autant de différences que de choses commu- jeunes, à peine transcendé. On est dans du théâtre- du théâtre-action dans les années 70, parce que nes entre Royal Boch, la dernière défaïence, un vérité, à l’opposé de Madoff, qui est un monolo- c’était dans l’esprit de l’époque. Sont survenues spectacle créé à partir de témoignages de faïen- gue écrit d’un bout à l’autre. On est toujours dans les années Thatcher, fin 80-90, des années dures ciers qui y joue leur propre rôle, Madoff, du un rapport avec le texte, mais dans des modalités pour le milieu social, associatif, culturel qui a collectif Libertalia, un monologue cinglant sur qui peuvent être très différentes. La Compagnie vu débouler des managers culturels, avec gomina le système bancaire interprété par un acteur Buissonnière et Alvéole Théâtre ont monté S’il dans les cheveux et petite cravate en cuir, qui ont professionnel ou encore No Limits !, du Théâtre vous plaît facteur sur la disparition des postes, amené une approche très chiffrée de la culture, du Public, sur les exclusions scolaires, qui se un spectacle qui se présente sous la forme d’un évaluée en coûts-spectacles. Dans la foulée, les présente comme du théâtre-forum où les spec- vaudeville campagnard très drôle qui touche tout combats des organisations syndicales se sont élar- tateurs, en l’occurrence des élèves ou des ensei- le monde. Les thématiques ont aussi explosé parce gis, le secteur industriel s’est déglingué à une allure gnants, sont invités à « rejouer » des séquences, que les associations ont été à la pointe de différents dossier 09 magazine Photo Alain Kazinierakis / AML Photo Alain Hasard, Espérance et Bonne Fortune Hasard, Espérance page de d. Cela Cela peut aussi « Une création peut création Une « : On On constate également : parler des violences conju- violences des parler : » r de l’action l’action de cœur u crire. é e texte a texte Le Alors que le théâtre traditionnel s’appuie la plupart du temps sur texte, l’interprétation le d’un théâtre-action est partCelle-ci vécue. parole d’une vivante, parole d’abord d’une ensuite traduite ou non en texte et est portée par ceux qui en sont les principaux dépositai- pas toujours. - comédiens Mais Des profes res. sionnels peuvent l’incarner et le texte devient alors essentiel. Entre mise en texte et mise en scène, s’ébauche un va-et-vient qui fait aussi théâtre-action du l’intérêt

- subven sont troupes Les structures. des fait le être l’arrêté par fixées conventions de base sur tionnées passont ne subventionnements ces mais 2005, de suffisants. PourMaritime, ils représentent 20% du chiffred’affaires. Nous devons dèslors trou- ver d’autres débouchés. Jouer dans les écoles, via le système Théâtre àl’école, a été une manière de tourner davantage. Le Copion a ainsi beaucoup joué dans les écoles. asso- Les écoles, mais d’autres ciations, amènent aussi un autre public via leur » réseau. que les lieux de diffusion, mais aussi ceux où se développent des ateliers, se sont diversifiés. Notamment dans les écoles. combats. Tout se tient se Tout combats. aussi gales, poser c’est la question de la possibilité sont ne qu’elles alors voter d’aller femmes ces pour les que aussi faut Il elle. chez sécurité en pas même revendications, leurs dire s’exprimer, puissent gens choses de beaucoup faisons nous que cela pour c’est avec Lire et 10

partir d’un texte, rien n’interdit de le faire, mais il y en a peu en théâtre-action. À la Compagnie Maritime, nous sommes toujours partis de textes que nous avons construits, écrits ou coécrits autour de la thématique que l’on voulait abor- der, à part pour Amours mortes où l’on reprend un extrait de Shakespeare pour parler des maria- ges forcés. Une fois le texte écrit, on le travaille avec les comédiens. La plupart du temps. Il est déjà arrivé que l’on fasse un travail collectif, puis des improvisations et qu’à partir de là, on tire un texte qui retourne ensuite sur le plateau. En général, nous procédons d’abord par un travail sur l’écriture. » C’est ainsi que Le temps des crises a été écrite dans sa « cabane d’écriture », au fond de son jardin, avec François Houart. Durant trois semaines et par -18°C. De 9h30 à 17h, tous les jours. « Nous avons développé une véritable écriture collective, ce qui demande beaucoup d’humilité. Il faut pouvoir dire à l’autre que ce qu’il a écrit n’est pas intéressant. Chaque fois, la volonté était qu’il faut que l’idée soit meilleure. Peu importe qui tenait le bic ou était à l’ordi- nateur. » À la lecture de Royal Boch, la dernière défaïence, on découvre un texte raffiné, concis, sans effets de manche, servi par une dramaturgie serrée. Pourtant, sa genèse est bien différente de celle du Temps des crises : « La dernière défaïence n’est pas un texte autonome, mais un texte d’ate- lier. Ce fut très particulier car il y avait d’abord eu un travail avec une photographe, Véronique Vercheval, pendant l’occupation de l’entreprise Royal Boch, travail qui a donné le livre Usine dossier 11 magazine ction est disponible défaïence © Vincent Chiavetta Royal Boch, la dernière la dernière Royal Boch, page de g. Plus d’infos sur d’infos Plus lacompagniemaritime.be www. ou au 064/67.77.20. A La collection Théâtre- 20 du Cerisier, des éditions du Cerisier (Rue auprès 065/31.34.44) ou auprès à 7033 Cuesmes. 19 Hestre, de La Action (Place du Théâtre du Centre 064/21.64.91). à 7170 La Hestre.

». Théâtre-Action Lundi 22 et mardi 23 octobre 2012 à Liège 23 octobre 22 et mardi Lundi est en option) (le 24 octobre dans le cadre (France) 2012 à Grenoble 30 novembre Action) de Théâtre International (Festival du FITA 27 janvier 2013 à Braine-le-Comte 29, 30 janvier 2013 à La Louvière 31 janvier en option scolaires) (représentations Tubize 15 février 2013 à 21 février 2013 à Manage 5 mars 2013 à Namur 28 mars 2013 à Le Roeulx n catalogue dans lequel Daniel Adam Historiquement, Historiquement, le Théâtre desRues a eu envie Prochaines représentations de représentations Prochaines défaïence Boch, la dernière Royal – – – – – – – – qui transforment les sociétés. En garder une trace s’avère donc essentiel et, à cet Cerisier du éditions égard, des travail le souligner il faut à travers leur collection « U apparaît fréquemment, et à plusieurs « titres. Ils 70-73. Chili comme réalisations ses publier de ont eu l’idée de créer une maison d’édition et un texte, un proposer leur vient Santoccono, écrivain, phénomé- succès un connaît qui , Italiens des Rue nal encore aujourd’hui, suivi d’un autre roman de Malika Madi, Nuit d’encre Ils ont pour aujourd’hui Farah. une convention pour que fait Le an. par sortir théâtre-action de textes quatre le texte soit disponible permet à d’autres compa- gnies de le C’est monter. aussi un outil de - recon naissance et de communication. Pour les gens de Boch, avoir entre les mains un livre qui raconte leur histoire a une forte charge symbolique. Être dans quelque un chose de bouquin très représente pas anodin. » fort n’est pour eux. Ce Il Il n’y a rien : le théâtre-action fait crit/PAC/Maritime). J’y crit/PAC/Maritime). hémère hémère matière. Quand on a eu l’idée de l’idée eu a on Quand matière. ermanence de l’écrit l’écrit de ermanence p e l’oral ép l’oral De aussi œuvre d’histoire, témoigne d’événements d’événements témoigne d’histoire, œuvre aussi Il Il y a dans le théâtre-action un côté éphémère lié à mais l’oralité aussi au contexte social d’où il émerge. Il n’empêche la à É et L’ occupée (L’Image mobilisation cette durant mois quatre passé avais et écrit j’avais au jour le jour ce que j’observais. une déjà J’avais monter le spectacle, les ouvriers me connaissaient me ouvriers les spectacle, le monter déjà. J’ai commencé à leur proposer de jouer des séquences, vécues ou non, et je les transcrivais. pu être le matériau Cela a n’a duré un Tout an. utilisé, soit parce que des séquences étaient théâ- tralement moins intéressantes, soit parce qu’elles étaient redondantes. D’autres, par contre, n’ont chacun où 2 scène la comme iota, d’un bougé pas explique son premier jour à l’usine. Mon est rôle d’être scribe. Je leur dis souvent que je tiens le stylo, mais que eux c’est qui amènent l’encre. - m’ap pu auraient eux Comme mélange. un C’est prendre à réaliser des pièces de faïence, je leur ai appris comment faire des pièces de Le tout théâtre. est de se faire la main. La plupart des ont ans, 16 ont ou 14 vers travailler à commencé difficultés pour écrire, desproblèmes français. de Certains a sont été Italiens. construite L’écriture au fur et à mesure. Les textes que je étaient proposais vraiment disséqués. Il y a eu une - réap propriation du texte de leur part. de spontané dans ce disent, qu’ils tout cela a été » sur l’écriture. comme tout travail travaillé 12

Parcours de comédien

Si, aux yeux de « Je suis un infrascolarisé. Je dis toujours : Ventura, Delon, Brel, est apparu souvent en Daniel Adam, “La cinquième moderne, trois belles années.” télévision aussi. Il lançait de grands projets, sous l’écriture joue un À 16 ans, je rate une fois de plus mes études, chapiteau, et pendant huit ans je l’ai suivi de mon père est décédé et mon grand-père m’en- villes en villes. Il revisitait les classiques et les rôle important dans voie à l’usine. Un 6 décembre, je me retrouve transformait, un peu à la manière des Baladins le théâtre-action, à l’usine et, comme Jambois, usine veut dire du Miroir. Je l’ai suivi dans un projet d’anima- c’est aussi parce entreprise Materne où je travaille neuf mois tion sur onze villages autour de Tubize. Cela a qu’elle joue un rôle comme manœuvre. Très vite, je me suis rendu tellement bien marché que j’ai été engagé pour compte que je n’allais pas tenir. Je me réinscris le spectacle suivant comme musicien d’abord, important dans sa dans une école d’assistants sociaux à Bruxelles, puis comme comédien. Mais je n’avais aucune vie et sa création. Et m’installe dans un petit kot derrière la Bourse formation. » Le hasard, encore, va bien faire s’il porte, tant dans et y fait deux ou trois dépressions nerveuses. Pas les choses. En 1976, s’ouvre, au Conservatoire ses pièces que dans plus. », précise-t-il en souriant. royal de Liège, la première classe des comé- ses livres, un regard diens-animateurs, menée par le formidable Des planches… acteur et pédagogue Max Parfondry, une particulier sur les classe expérimentale en horaire décalé. Sa vie gens en butte avec les Daniel Adam continue à se chercher. Il de comédien commence et l’amène à créer institutions, cela n’est rencontre des gens qui décident de vivre en 1988 la Compagnie Maritime dont il est pas dû au hasard. en communauté dans l’esprit de l’époque. encore aujourd’hui le directeur. Ses pièces Se libère alors une place d’animateur à la maison des jeunes de Nivelles et il parvient à se faire engager. « À l’époque, je faisais aussi de la musique avec un groupe, j’écrivais déjà des textes. » Deux événements vont défini- tivement décider de ses choix futurs. Un choc culturel d’abord : « Je vois mon premier spectacle, Mystère bouffe (Mistero buffo), de Dario Fo. Un des spectacles qui a attiré le plus de spectateurs de par le monde sur ces quarante dernières années. Il s’est joué partout. Avant cela, je n’avais jamais mis les pieds dans un théâtre. Une révélation. » Un homme ensuite, Lucien Froidebise, créateur de la compa- gnie Sang Neuf dans le Brabant wallon. « Il avait travaillé avec Armand Gatti, joué avec

© Claude Lemay dossier 13 a été magazine ne histoire tue U L’écriture romanesque L’écriture ne néces- « ? réécrite réécrite complètement quatre fois. C’est grâce à ce travail que j’ai compris, petit à petit, pour pour soi un et écrire écrire entre différence la » lecteur. édité par ONLiT Éditions en collaboration avec BELA (la Bibliothèque téléchar- en gratuitement proposé et auteurs) en ligne des gement. Mais que représente, à ses d’un yeux, l’écriture roman par rapport à le théâtre l’écriture pour site pas de scénographie, tout est possible et je sais que je à m’adresse une seule personne à la fois. La dramaturgie que je peux mettre dans le roman est liée à une seule personne, dont je vais essayer de maintenir l’attention, l’intérêt, d’où le fait que je donner pour retravaille haute voix à aussi relis énormément me Je texte. le une mélopée au lecteur. ne histoire U , Midi Bruxelles Une histoire tue, histoire Une Une Une machine de , rouge Une Une histoire tue, c’est le récit (Théâtre Royal du Parc / Rideau de Bruxelles) / AML Royal du Parc dans Pizarro et le soleil (Théâtre Lucien Froidebise les et textes courts, paraît l’année suivante aux éditions Vista et, et, Vista éditions aux suivante l’année paraît roman son récemment plus pour lequel il a été aux éditions du Cerisier, finaliste du prixRossel en 2010 et lauréat province la de 2012 Plisnier Charles prix du du Hainaut. par envahi dérive, la à homme d’un pudique la disparition les de silences sa de sœur, son père, du décès le voyage, en toujours épouse mélanco- sa secrets, ses mère, la de l’amnésie lie et la maison familiale porteuse de passé, de présent et si peu de futur. un recueil de nouvelles, recueil électronique de nouveaux départs avortés, de non-dits, servie par une écriture minimaliste, d’une belle concision. Enfin, en février 2012,Daniel Adam parti- à auteurs autres neuf avec cipe

: comment occu- comment : Lucid , Lucid Casual où - nouvel de recueil n

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x p arcours d’écrivain arcours , Envol qu’il décide de Quand garder. u

P , avec Alberto Garcia Sanchez © DR DR © Sanchez Garcia Alberto avec Mistero buffo, un premier jour d’école vu à travers les yeux yeux les travers à vu d’école jour premier un et les fantasmes d’une petite fille de six ans condisciples. ses de et per les treize heures de vol. Il ébauche un texte, il apprend l’existence du concours Fureur de lire, il retravaille son texte qui en obtient 2001 le grand prix de la Communauté lauréats autres les avec édité sera et française paraît succès, ce de Fort Wilquin. Luce chez la même année un éditions Le hêtre pourpre, premier roman aux … a … En 1994, il prend s’interroge il l’avion retour, pour le Pour le Japon. ont été jouées en Belgique, en France, au Faso. Burkina

Le théâtre-action : des mères veilleuses Michel Torrekens

Les acteurs, en l’occurrence À travers une série de tableaux, les répliques C’est en 2005 qu’une dizaine de mamans, les actrices, du théâtre-action fusent : « Tu ne penses pas que je vais lui acheter qui se retrouvent régulièrement dans des viennent désormais de tous les une nouvelle mallette chaque année ? » « Moi, groupes de parole du GABS (Groupe j’en ai acheté une bling-bling, il faut être à la d’Animation de la Basse-Sambre), créent la horizons. Parce que l’école restait mode » ; « Timide comme elle est, elle sera troupe des « Mères Veilleuses ». Un nom qui pour elles un monde méconnu, dans le fond de la classe » ; « J’ai peur qu’on en dit long. Après une pièce sur… le prince des mères ont décidé d’en dise que je suis une mauvaise mère et que les charmant (!), Vinciane, Nathalie, Yanna, franchir les portes et de présenter autres nous regardent de travers » ; « Ils lui Sabine, Nadège, Kimberley, Bénédicte, Sonia ont fait passer des tests sans m’avertir : on est et Katy se penchent sur l’école et les relations le résultat de leurs découvertes les parents quand même, on connaît mieux parfois tendues, souvent ambiguës, entre cet sur les planches. Lever de rideau nos enfants que n’importe qui » ; « Je suis univers et celui des parents. Pour construire sur Journal de classe. tellement fatiguée, il faut être experte quand leur spectacle, durant trois mois, elles partent on est seule avec quatre garçons » ; « Si vous d’improvisations à partir de leur vécu de croyez que les parents lisent encore le journal mères d’élèves, du primaire et du secondaire. de classe » ; « Les classes de mer, il ne pourra Elles vont ensuite à la rencontre des acteurs pas y aller, je dirai qu’il était malade » ; « La de l’enseignement, échevin, enseignants, remédiation, c’est quoi ça ? »… éducateurs, directeurs, centres PMS, AMO Répliques qui sentent le vécu de parents face (Aide en Milieu Ouvert)… et lisent des à l’école, tout comme la douzaine de scènes articles pour affiner leurs approches. Elles dont elles sont tirées : la rentrée des classes passent ensuite à l’écriture de leurs textes. et sa liste de fournitures, les anniversaires Au final, un travail de longue haleine qui à l’école, la rencontre avec le PMS, la s’étalera sur un an et demi, avec le soutien garderie, les voyages scolaires à payer, le de la Compagnie Buissonnière et plus tabou du racket, la remise des bulletins, particulièrement de son coordinateur, Bruno etc. Entre chaque saynète, un intermède Hesbois. « La Communauté française demande didactique devant un tableau où s’étalent aux compagnies de théâtre-action d’accompagner les questions posées par le spectacle : L’école des groupes pour qu’ils puissent exprimer une est-elle vraiment l’affaire de tous ? N’en parole citoyenne, dire ce qu’ils pensent de la demande-t-on pas trop aux enseignants ? société d’aujourd’hui. Nous intervenons dans des Les parents ont-ils vraiment démissionné ? CPAS, des prisons, des groupes d’alphabétisation, Les enseignants ont-ils vraiment le cul dans etc. Nous nous adressons surtout à des citoyens qui le beurre ? L’enseignement est-il une priorité n’ont pas suivi de hautes écoles ou qui n’ont pas les politique ?, etc. Des interpellations lancées moyens pour assister à des spectacles et s’exprimer. au public auxquelles il pourra réagir dans la Cela représente une soixantaine de créations par foulée de la pièce. an et plus d’un millier de représentations. » dossier 15 © DR magazine page de d. Journal de classe page de d.

Journal Journal de classe, : Plus d’infos Plus www.gabs.be www.compagniebuissonniere.be, 082/66.75.86 Journal Journal de classe n’est donc pas un spectacle d’experts de l’enseignement ou du théâtre, mais celui de mères leurs points citoyennes de énonçant vue sur une concerne de réalité très près. ont qu’elles Parce mal qui les vécu l’école du temps de leur jeunesse. Parce qu’elles voudraient soutenir davantage leurs enfants. Parce que le monde complexifié scolaire ces dernières s’est années. Parce que les parents croient connaître les réalités du métier d’enseignant et parce que difficile le méconnaissent ou parfois les ignorent profs quotidien de certains parents D’où le titre du spectacle et enfants. symbole par excellence du lien entre l’école et la maison. Le musée Émile Verhaeren René Begon

« Poète national », ami du roi Après plusieurs péripéties dues à la période de Albert Ier, connu dans toute guerre, son corps revint finalement dans son l’Europe, « quasi »-prix Nobel village natal de Saint-Amand-sur-Escaut : le 9 octobre 1927, ses restes sont inhumés dans (il aurait pu le recevoir l’année un tombeau majestueux face au fleuve qu’il où son ami Maeterlinck fut a chanté, où son épouse Marthe le rejoindra couronné), pourfendeur des en 1955. Sans se préoccuper du fait que le va-t-en-guerre teutons, poète a composé l’ensemble de son œuvre en français, la jolie commune de Saint-Amand a Émile Verhaeren connut multiplié les hommages à Verhaeren : à deux une mort stupide en 1916, pas du tombeau, un parvis accueille la statue écrasé par le train qui devait d’un Verhaeren déclamant avec flamme, face le ramener de Rouen au fleuve, et, à un jet de pierre, au centre du à Paris. village, le musée provincial Émile Verhaeren offre ses collections, dans une présentation parfaitement bilingue.

Un destin hors du commun

Émile Verhaeren est donc né en 1855 à Saint- Amand, fils d’un père francophone, commer- çant de la capitale et d’une fille de bonne famille locale, propriétaire d’une fabrique d’huile. Comme tous les enfants de la bour- geoisie flamande de l’époque, Verhaeren fut éduqué en français, bien qu’il parlât le flamand dans la vie quotidienne du village. Envoyé faire ses études secondaires à Bruxelles, puis à Gand, chez les Jésuites, Verhaeren fut un élève assez dissipé, mais vite passionné par la littérature et la poésie françaises. Peu attiré par le travail dans l’entreprise fami- liale, Émile décide d’aller étudier le droit à Louvain. Il mène une vie insouciante d’étu- diant, mais commence à écrire et publie ses lieu littéraire 17 magazine , en promenade mile Verhaeren é collections de la province du Hainaut de la province collections huile sur carton et dessin au crayon (1909 et sd), : s’inspirant du Dans cettetoile,Dans

: « : Constant Montald, page de d. : pour les écrivains de de Théo Van Rysselberghe Van de Théo mand Saint-Amand La Lecture, ». 1 sée de de musée Le tentaculaires (1895), où il s’inquiète désertification de des la campagnes flamandes et de la paupérisation des paysans contraints à quitter la terre. pour charnière époque une à écrit a Verhaeren la littérature flamande sa génération, il restait impensable d’écrire autrement qu’en français. Il faudra attendre la génération d’Auguste Vermeylen (né en 1872) pour voir émerger des écrivains néer- landophones pouvant publier leurs œuvres dans leur langue maternelle. Cela n’empêcha pas à Verhaeren, travers ses recueils destinés à chanter la Flandre, de faire toute l’Europe. natale à travers région connaître sa Pour mettre en un fait a Saint-Amand de musée le scène Verhaeren, la vie pari littéraire esthétique simple et fort de tableau (musée des Beaux-Arts de Gand), qui - repré sente une réunion d’artistes discutant autour d’une table, la scénographie a adopté le motif support comme table la de la table n’est pas la seulement table un n’est meuble fami- lier sur lequel écrivait Verhaeren ses poèmes et ses articles. temps un lieu Elle où souffle l’esprit, destiné la à représente médi- en la réflexion, la discussion, la rencontre, même tation Les tables, réalisées en bois noble et rées avec sobriété, proposent éclai- toute une série de documents (photos, lettres, manuscrits, Villes Villes tudiants. É Les , Flamandes paru La Jeune Belgique et La Semaine des La Semaine , que Picard moderne, que Picard L’Art , Heures dédiés à sa jeune : poèmes d’amour avec les ; poésie engagée, progressiste, avec : Verhaeren : Verhaeren a le coup de foudre pour Campagnes Campagnes hallucinées (1893) et les r et l’engagement l’engagement et ur ’amo L premiers premiers poèmes dans une petite revue qu’il des fonde amis, avec Parallèlement, Parallèlement, Verhaeren entame sa carrière poétique avec le recueil les Devenu Devenu docteur en droit à 26 en ans, stage il entre chez l’avocat influence grande une aura qui Picard, et Edmond sénateur socialiste sur lui, autant sur le plan - artistique qu’idéolo gique. Plus féru de peinture et de droit (il poésie abandonnera le que Barreau après de deux ans), devient Verhaeren rapidement critique pour d’art la revue vient de fonder. Il collabore aussi à la célè- bre revue d’avant-garde contribue à faire connaître les jeunes talents qui, à l’instar de l’Ostendais comble en fond de James renouveler à occupés sont Ensor, la scène artistique belge. sombres, plus recueils d’autres suivi 1883, en consécutifs à la disparition de La ses parents. vie du poète connaît un tournant décisif en 1889 Marthe Massin, une jeune artiste liégeoise, préceptrice chez un comte des environs. Ils Bruxelles. à s’installent et 1891 en marient se S’ouvre alors, pour le poète, très féconde, qui concrétise les deux versants une période de son œuvre trois recueils des épouse en collaborationavec Mons 2015 Verhaeren « Caillou-qui-bique Le et sur intéressante particulièrement exposition une propose musée le où 2012, étécet durant passe se qui ce C’est poète. du l’œuvre présente petite la et salle grande la toute occupent temporaires expositions les Parmusée. contre,du collections des semble l’en- regroupent salles deux les temporaires, expos des dehors En petite. plus une et salle grande une comprend Verhaeren musée Le des tableauxd’artistes amisdupoète. présentent salle la de extérieurs murs les que des L’effet alors tiroirs. original, et esthétique est dans des dans ou tablier le sur présentés ménagées fenêtres originales), éditions 18 2 . », réalisée », Émile eod rsdne t e iu e rvi idéal travail de lieu le et résidence seconde Saint-Cloud, à leur devenir va Caillou le Paris,mais de près s’installer quitté pour a couple Bruxelles le an, un environ Depuis gnard, campa- proche delafrontière française. coin ce le de abord, amoureux prime tomba poète de craignait le il comme ennuyer,s’y de Loin région. la de originaire un Rodenbach, Georges ainsi de veuve la suivaient de conseil Ils Roisin. commune de la boraine dans Caillou-qui-bique, du hameau au située Laurent, ferme-auberge la Émile et Marthe Verhaeren séjournent pour que la première fois, à 1899 août en C’est Le Caillou-q ui-Biq ue C’était un endroit extrêmement calme, dont calme, extrêmement endroit un C’était d’Angreau. l’arrêt à train du descendant en campagne, la dans temps de mal pas marché vait que par des chemins de terre, après avoir des bois. Au début du siècle passé, on n’y arri- milieu beau au Honnelle, rivière la longeant sentier du bord au choir laissé l’aurait diable le que prétend un légende la à dont rocher nom gros son doit Caillou-qui-bique Le des partie une communs desaferme. dans aménagera leur ami, leur devenu Laurent, Léon l’aubergiste que passeront maison Verhaerenpetite la dans an les par mois plusieurs 14, guerre la de début jusqu’au année Chaque peinture. de pour le poète et son épouse qui y a son atelier lieu littéraire

19 », : les week- . mile , Verhaeren 6 É week-end - d’octo verhaerenmuseum@ er © René Begon magazine Souvenirs Souvenirs sur : jusqu’au 1 », jalonnée de pierres gravées de septembre au 11 novembre er mile Verhaeren avec Stefan Zweig, Émile Émile Verhaeren et Le Caillou-qui-bique mile Verhaeren et Le , Caillou-qui-bique Sint- mile Verhaeren (1855-1916), Musée - provin Bruxelles, Bruxelles, 1931, p. Hellens). 76 (traduit par Franz ends, jours fériés ou sur réservation (11-18 h). Avec des pièces venant des province du collections Hainaut et des de Archives et Musée la de la littérature. En En saison Rik Hemmerijckx (conservateur du É musée), Amands, Musée provincial Émile Verhaeren, 2012. 67. cit., p. op. Zweig, Stefan É cial Saint-Amand-sur-Escaut, Émile Verhaeren, 3. 2005, p. « Musée provincial Émile Verhaerenstraat, 71 à 2890 Verhaeren, Saint-Amand-sur- Émile Escaut (052/33.08.05) skynet.be ; www.emileverhaeren.be Du 1 Stefan Zweig, bre, bre, de 15h à 17h30. En saison, Hors 0476/59.82.66). ou (065/52.92.90 semaine, sur RDV sur RDV (0476/59.82.66). - www.emileverhae renroisin.net

4 5 6 1 2 3 » Le Caillou-qui-bique et mile Verhaeren des Pierres vers du poète. On y découvre aussi la statue du poète, ainsi qu’un Espace muséal expli- catif, qui retrace la vie de Verhaeren et ses séjours au Caillou à l’aide de reproductions de documents et d’illustrations : : son traducteur allemand (à sa gauche) / AML son traducteur allemand ; en en ; page de d. é . C’est Circuit Circuit 4 Là, au Caillou, : il à s’appartenait : « page de g. Exposition « é page de g. mile Verhaeren. mile : Gabrielle et Constant ». 3 ». 5 C’est un point cardinal d’Europe - dans l’in C’est un point d’Europe cardinal et là seulement, on le trouvait tout entier tout trouvait le on seulement, là et veste veste de velours, sans col ni cravate, par tous les temps, par la tempête ou le clair soleil, il liberté toute en venait, et allait promenait, se de corps et sans d’esprit, entrave et sans lien. Il n’y avait plus de visites tentations, les distractions importunes, les lui-même « visible que, au tournant du siècle, Verhaeren était déjà très célèbre à travers l’Europe. Ce qui Zweig, à propos du Caillou Stefan fit à dire un livre paru en 1917, peu après la mort du sur É poète : Souvenirs Ce petit livre abonde en descriptions émues Verhaeren, de auprès vie la de enthousiastes et dans sa champêtre retraite L’exposition L’exposition multiplie les documents - origi naux, photos, correspondance, manuscrits, tableaux de Marthe Verhaeren ou d’autres peintres amis, citations d’écrivains proches de témoignages Verhaeren, d’habitants de la région, ainsi certain qu’un nombre de docu- au poète. consacrés ments audiovisuels Signalons d’autre part que la Fédération du tourisme de la province de une traçant Hainaut en Caillou du a site le bien valeur en mis « le kilomètres, quatre de promenade Quantité Quantité d’amis célèbres passaient le seuil de la maisonnette Montald, Montald, Maria et Théo Van Rysselberghe, Juliette et William Degouve de Nuncques, Camille Lemonnier, Jules Destrée, Maurice Ruffin, Cyrille Buysse, Émile Claus oraine boraine rcadie Arcadie Verhaeren Verhaeren s’épanouira dans ce cadre idylli- que, travaillant d’arrache-pied, multipliant les longues promenades dans les campagnes avoisinantes et recevant ses nombreux amis artistes, peintres et écrivains, comme Stefan Zweig, son traducteur en allemand. Grand admirateur du poète, ce dernier passera cinq dans souvenirs ses consignant Caillou, au étés Une Une le seul établissement, la crèmerie n’était Laurent, fréquenté, le dimanche, que par les bourgeois du coin qui venaient s’y détendre en jouant aux quilles et en buvant des bocks de bière. Michel Lambert « Un bon éditeur, c’est un fou de littérature » Michel Torrekens

Écrivain et journaliste, D’emblée, Michel Lambert nous prévient : De revue en revue Michel Lambert a été, de 2007 « Il ne faut pas compter sur moi pour dire du à 2011, rédacteur en chef de notre mal des éditeurs parce que, chaque fois que j’ai Comme la plupart des nouvellistes, Michel été édité, j’ai considéré que cela tenait d’un petit Lambert publie d’abord en revues. « La toute revue Le Carnet et les Instants. miracle. J’ai toujours été reconnaissant à mes première nouvelle que j’ai écrite, qui avait pour Ajoutons qu’il est membre éditeurs, même si j’ai parfois estimé que tel ou titre « Major », a été prépubliée dans le supplé- du jury du prix Rossel depuis tel livre n’avait pas été défendu comme je l’aurais ment du dimanche du quotidien Le Monde, à des années. C’est dire s’il est un voulu. Nul n’est parfait dans son métier. » une époque où ce journal publiait chaque semaine Son aventure éditoriale commence par une nouvelle, souvent traduite de l’étranger. À ma fin connaisseur de nos lettres, un genre dont il s’est fait une spécialité : la grande stupéfaction et à ma toute grande joie, j’ai dont il s’est fait un vaillant nouvelle. Genre exigeant, qui a ses adeptes, vu que ce texte (c’était mon tout premier) avait défenseur dans ces pages. mais genre ingrat, en particulier dans le monde été d’emblée accepté par le comité de rédaction Découvrir avec lui son parcours francophone, puisqu’on ne cesse de dire qu’on du Monde. » Il envoie également des textes à éditorial est un hommage en publie moins, vend moins, parle moins L’Atelier du Gué, une petite maison du sud que des romans. Peut-être peut-on y voir une de la France, qui pour leur revue Brèves vont à son œuvre d’écrivain raison de la création par Michel Lambert et retenir un des textes de Michel Lambert. Par la mais aussi à son travail dans le regretté Carlo Masoni du prix Renaissance suite, d’autres revues embraient et accueillent Le Carnet et les Instants. de la nouvelle, en 1990. Un prix à l’intitulé ses textes, comme Nouvelles Nouvelles, qui volontariste. pour son premier numéro en 1985 s’ouvre à mes éditeurs et moi

21 en avait Jean Jean , Santeuil et ne vie d’oiseau U ne vie d’oiseau magazine Concernant de Fallois, Je Je me sentais une dette U « « Au Au bout de quatre à cinq mois, il me Photo Anne van Maele Photo Anne page de g. à son égard, avait puisqu’il publié mon premier recueil de nouvelles - conce de façon dont sa plus, De voulu. personne, n’avait compte, en fin de que autres, Entre fascinait. me littérature la voir la littérature est un des derniers endroits dépo- sitaires du sacré. Un bon éditeur, c’est un de fou littérature, quelqu’un qui accorde au texte une importance primordiale, qui prend l’aspect commercial en compte dans un deuxième temps, même si celui-ci est doivent pour moi imprimer leur important. maison de leur Les éditeurs lais- se pas ne et profonds, goûts leurs de marque, ser influencer par ceux du marché. C’était le cas ouvrages des masse la dans qui, Dimitrijevic avec publiés, a pu parfois se tromper, mais son cata- logue manifeste une ouverture phénoménale sur le monde. fait savoir va qu’il publier complète Michel Lambert, je voudrais dont générosité grande la relater montre qui anecdote une il pouvait être capable. » de Fallois. coédition avec Après une carrière d’enseignant en lettres puis vingt-cinqpendant l’édition, de monde le dans ans au plus haut niveau, Bernard crée en de 1987 sa Fallois propre maison d’édition afin de préserver son indépendance des face rachats d’enseignes au entre jeu elles. Il fait se connaître sera par la découverte de Marcel d’un Proust qu’il édite, inédit sera l’ami de nombreux écrivains aux Aron,Raymond Pagnol, talentsMarcel comme variés, Georges Simenon, etc. propose naturellement à Vladimir Dimitrijevic Dimitrijevic Vladimir à naturellement propose quelque temps après. : qu’il ait un ait qu’il : en vue d’une d’une vue en e Fallois, Fallois, De , quasi , d’oiseau vie Une », dirigée par Claude . Il le Il . fêlures petites très De un homme qui avait un sens de nion des éditeurs de langue fran- « Contemporains imitrijevic et et Dimitrijevic rs éditeurs deux plémentaires com En attendant que son premier manuscrit soit accepté et publié, Michel Lambert s’est attelé roman, d’un l’écriture à paraît lorsque achevé gentillesse d’ailleurs. À ma grande surprise, il a Jean que pense Je après. mois quelques accepté été Muno, qui avait publié chez eux son recueil de nouvelles, Histoires griffues, a eu l’occasion de leur en parler favorablement. De plus, le - direc teur Vladimir Dimitrijevic s’intéressait de près à la littérature francophone de de du Livre était à la Foire alors qu’il beau jour, Belgique. Un de demander me pour téléphoné m’a il Bruxelles, fêlures petites très De renvoyer lui publication. » Le recueil est publié en 1987 dans la collec- tion « Dimitrijevic de droit bras le fut qui Frochaux, dès 1968, l’humour extraordinaire, d’une vaste culture et excellent lecteur. Je ne lui ai jamais tenu grief - deve sommes nous et publier me à hésité d’avoir regret seul Un suite. la par amis nus peu d’auteursacrifié pour son son travail travail » d’éditeur. De très petites fêlures est très bien accueilli par la critique littéraire, le recueil se vend plutôt bien pour un ouvrage de débutant et reçoit le prix de U l’ en 1988. de Paris du livre çaise, au Salon En En 1985, j’avais : je vais publier le publier vais je : « : : rs urs promette fêlures, fêlures, en France comme en omme J’ai proposé le manuscrit de mon « : ge d’H très très petites ’Â Belgique ts débuts des Encouragé par cette série Michel de Lambert publications, envoie De le manuscrit de L des auteurs confirmés mais aussi à des débu- sommaire, Lambert.tants, comme Au Michel Georges- Absire, Alain également trouvaient se qui Saumont, Annie Châteaureynaud, Olivier des amis. deviendront recueil recueil à plusieurs Jacques Antoine et maisons la Renaissance du livre d’édition, qui l’ont dont refusé. Le recueil a failli être publié chez Calmann-Lévy, Actes Sud et Gallimard, qui ce refusé Pour lecture. dernière toute la à fois chaque celle dont lectures trois eu a y il Gallimard, de est chaque À positive. très était qui Grenier Roger de fois, on mettait en avant la difficulté de diffuser correctement des nouvelles et de suffi- rencontrer un atteindre pour public de et presse de samment Par économique. et commercial d’équilibre point difficile effectivement est qu’il appris j’ai suite, la de publier des recueils de nouvelles, mais que ce preuve La impossible. pas n’est huitième au printemps 2013. » qui suit L’épisode montre qu’il ne faut pas se décourager et que la patience est une face aux vertu aléas de l’édition. envoyé envoyé le manuscrit à L’Âge d’Homme, teur - l’édi suisse de Lausanne, que Claude Frochaux, avait l’époque, à maison la de littéraire directeur refusé dans un premier temps, avec beaucoup de audiovisuelles, aucinéma. enparticulier à des éditions de poche ou en vue d’adaptations de clubs des livre, à des éditeurs à étrangers via les traductions, cessions des les retirent éditeurs que sommes ces c’est-à-dire secondaires, droits les sur reposait d’édition maison d’une financier l’équilibre que expliquait lui-même Falloisde que remarquable plus d’autant rosité pas toujours facile pour les auteurs. les pour facile toujours pas n’étaitvie la que savait qui et vacances, de jours quinze année chaque passait il qui chez Simenon de ami grand silencieux, homme un était Fallois De audiovisuelles. suites éventuelles les sur droits m’a et les somme tous cédant lettreme envoyéune cette garder de proposé m’a Fallois De l’éditeur. droits d’auteur des importants que j’étais valu censé m’avait partager avec cela et radio la à lu été la Belgiq son charme du reste, pénalisaient ses auteurs qui auteurs ses reste,pénalisaient du charme son des contingences matérielles, qui faisait de partie vis-à-vis négligence sa livres, les sur totale dité luci- une et littérature la pour passion véritable en suis une avait Dimitrijevic si que effet compte rendu me je suite, la Par termine.” se sien le que estime Dimitrevic où là commence métier De complémentaires. confidence cette fait jour m’aFalloisun très étaient d’Homme L’Âge et Fallois De coédition. cette poursuit il maison, propre sa fonde il Quand Dimitrijevic. avec coédition la pratiqué déjà avait Julliard,il « s Dimitrijevic, Quand de Falloisde Quand directeurétait littéraire chez u 22 r le monde et… monde r le ue une ouverture » U ne géné- ne : “Mon : remporte le prix Rossel en en Rossel prix 1998. Outre la reconnaissance de pairs en litté- le remporte d’oiseau vie Une Un secteur en crise de nationalitéserbe. » de littérature, mais qui avait la tare à l’époque d’être Nobel prix le pour pressenti contemporains, écrivains grands tout des un est moi, TismaPour plumes. à Serpent du éditions des Motifs poche de collection la dans reparu est lorsqu’il , brune de préface la écrit j’ai dont Tisma Alexandre particulier en d’auteurs, dizaines des l’Âge d’Homme de ce point de vue. Je pourrais citer de lait au nourri suis Jeme l’est. de pays des celui russe, slave, domaines les connaître fait m’a qui lui littéraires.trèsC’est conversations des toujours avions Nous voir. se de essayait on Bruxelles, de livre du Foire la à qu’ilvenait fois Chaque tion. qui pour j’avais beaucoup d’estime, d’admiration quelqu’un et d’affec- C’est court. tout littéraire monde le dansl’édition etde monde le danstres « « intitulée joliment que, spécifi- collection d’une direction la Baronian Jean-Baptiste à récemment confiant en et çais fran- en Claus d’Hugo théâtre le publiant en notamment belge, littérature la à attentif ment passé par la librairie, a toujours été particulière- mondiale, Guerre Seconde la après peu Suisse en exilé s’est qui Serbe francophone, monde du normes hors éditeur Dimitrijevic, Vladimir remords.un certain » laquelle je suis parti à une époque, tout en ayant pour Raison diffusés. suffisamment n’étaientpas iiiei a t ue e e gads rencon- grandes mes de une été a Dimitijevic La petite Belgique petite La La jeune fille fille jeune La ». ». souventdoiventelles comme passer.se public de beaucoup eu pas la À public. riant, en Lambert le Michel ajoute vérité, rebuter de risquait qui noir trop livre c’étaitun que estimait Fallois de chez lecteur le mais maisons, deux les par êtreaccepté devait manuscrit Le en Fallois. de nouveau avec coédition à paraisse qu’il J’espérais écrire. 1992. en à L’Âge livre d’Homme, un un roman, encore publiera Lambert Michel nouvelle àleurauteur. » souvent de pouvoir annoncer eux-mêmes la bonne demandent qu’ils enseigne telle à salué, est livres éditeurs sont très reconnaissants quand un de leurs Les maisons. petites de ou grandes de par publiés absolument inconnus de tous les membres du jury, étaient qui auteurs des couronné avons nous fois, risques des prendre savent éditeurs les dit, Ceci organisés. sont prix de mal pas que d’autant important, coût représenteun jury un à Chaque exemplaire compte et en envoyer sept, huit la vis à tous points de vue car l’édition se porte mal. les éditeurs réagissent. J’ai l’impression qu’ils serrent à l’autre. Je suis toujours étonné de la manière dont reçoit un nombre variable d’ouvrages on exemple, d’une annéepar nouvelle la de Renaissance prix le pourconstatesimplementéditeurs. queJe aux points mauvais de ou bons de distribuer pas vais éditeurs les sur porte-t-il regard quel Jeune Écrivain, du organisé à Muret. Comme juré, prix du celui récemment plus et nouvelle la de Renaissance prix du celui puis tard, plus années quelques jury le intégrer en à Lambert Michel amène prix ce de l’attribution rature, « C’était mon livre le plus difficile à difficile plus le livre mon C’était ! Les choses se passent se choses Les ! La rue qui monte,

pu d’une plus : » ? U « n livren il n’ail Je ne ne Je mes éditeurs et moi 23 n nouveau U Les préférés une qu’il avait beaucoup qu’il magazine ocher ocher Mais Mais Michel Lambert - croi R Soirées Soirées blanches. »

u ne vie d’oiseau U Je n’ai pas peur du téléphone. Je travaille travaille pas peur du téléphone. Je n’ai Je « C’est à nouveau un geste complice, celui de ix ans a ans Dix plus par téléphone que par mail. Cela me permet me Cela mail. par que téléphone par plus de ne pas faire de rêves inutiles et de résoudre sera encore Pierre-Guillaume de Roux sur sa éditoriale.route Proactif, privilégiant le contact à l’anonymat d’un envoi postal, Michel Lambert n’hésite pas à saisir son téléphone pour interpeller les éditeurs et en savoir est ce de qu’il ses manus- crits. en souriant qu’il restait dans ! » jamais avalée n’avait image qu’elle Le passage de Michel Lambert sera chez Julliard bref. La politique éditoriale il apprend change, que et Julliard ne nouveau publiera recueil, pas son parcours du combattant commence pour lui. « Georges-Olivier Châteaureynaud à qui je confie piste.bonne la sur mettre me va qui manuscrit, le Ou plutôt les bonnes de pistes. train en est qui maison une D’une Rocher, Le conseille part, il me la part, D’autre auteurs. des cherche qui et monter de Pierre-Guillaume où Bartillat d’édition maison Roux, grand ami Vladimir de Dimitrijevic, était directeur littéraire, avec la réputation d’être l’un des plus fins lettrés deParis.Je décide de lui télé- phoner et d’emblée il me dit que je suis belge. Sur un j’avais que troublé, peu un cru, j’ai moment, le Dimitrijevic, de conseil le sur fait, En local. accent il avait lu aimé. Bartillat tarde et entretemps les éditions du Rocher acceptent. Le » Une Une fois « : quelques années », collection qui publiait - exclu L’Atelier de plus, j’ai eu beaucoup de bénéficiant du chance, regard amical, tout attentif en et géné- reux de deux auteurs de la Martine maison. Grelle, qui De a plus, succédé à , a repris le manuscrit et y a fait de nombreuses vu Elle m’annonce à Paris. annotations. On s’est qu’elle ne va pas le publier en novembre, mais en février, mars. Grand anxieux, je m’inquiète déjà en cause que cela sa publication. ne remette Il n’en sera rien. Une fois ses remarques faites, elle me propose de repartir sans le manuscrit en me laissant totale liberté de tenir compte ou pas indiqué. Finalement, je de m’avait lui ce qu’elle ai demandé de reprendre le manuscrit constaté que et pas j’ai mal de ses remarques avaient trait à des tics d’écriture, à des images - inappro priées, que j’ai corrigés. Elle proposait enfin de supprimer l’une ou l’autre image que main- j’ai tenues car je les trouvais importantes narration. Chose très pour curieuse la plus tard, je l’ai revue quand obtenu j’ai le prix confié m’a elle et Lettres de Gens des Société la de sivement sivement des nouvellistes célèbres dont comme Christiane des Baroche, Didier noms Daeninckx, Michèle Gazier, Annie Saumont ou encore Daniel Zimmermann. recueil recueil sort avec une magnifique illustrée d’une couverture photographie noir et blanc de Marie-Françoise Plissart, en douce résonnance et d’amour. de pardon histoires ces douze avec Chez Julliard, Michel Lambert va travailler avec Martine Grelle, devenue directrice « de conforter l’avis de et Vautrin Jean d’Alain Absire et, en trois semaines, le contrat était signé. Je Je « : : Michel Comme il Les masques Les Alain Alain Absire avait « ne vie , d’oiseau l’idée telier telier Jean Vautrin Jean Vautrin en a parlé U A ». l’ Les . préférés Surprise L’Atelier rue qui monte ne soit pas coédité avec lliard ou Julliard vellistes nouvellistes des Après deux romans, 1995 marque le retour à la nouvelle avec Lambert a changé d’éditeur, par il les est éditions Julliard. accueilli lu le manuscrit. Je lui avais de confiéchanger d’éditeur moncar j’avais envieété un peu déçu que La de Fallois. J’avais donc envoyé ce roman à deux ou trois autres maisons qui avaient bien - accro ché, notamment chez Calmann-Lévy, où Alain Absire était un des directeurs de collection. Cela pas ne fait, s’est mais par la suite je lui ai envoyé le manuscrit du recueil Les préférés. l’avait bien aimé et, après suggestions avoir qui permis m’ont de le unretravailler fait quelques peu, il en a parlé qui à Vautrin dirigeait Jean la collection « à son tour à Elisabeth Samama, en présence de Georges-Olivier Châteaureynaud, lequel me télé- phone pour que je lui envoie le texte. Il est venu

exigeant, sombre, récit d’une déchéance dont reflet le veut se couverture de l’illustration » retenu. qui sera singuliers d’Ensor suis allé à une photothèque de Bruxelles, où j’ai donné le thème du livre. fait Ils m’ont plusieurs suggestions dont cette peinture allemande expressionniste de Jakob Steinhardt, avec une scène de ville nocturne. Pour conserva- dame, d’une venue est couverture la de trice au musée d’Art moderne de Bruxelles, qui dont tableaux plusieurs montré m’a roman. Je dirais quec’est unenovela. » un comme nouvelle cette considèrent notamment, sur un lutrin fixé à un vélo d’appartement tout tout d’appartement vélo un à fixé lutrin un sur souffraitil comme cœur, du manuscrits les lisait il homme de parole, fidèle, courtois, un bon lecteur– collection « sième marche, un des titres les sera mieux vendus de la Ce nouvelle. seule une et une en chacun consistaient qui livres petits beaux très créer de venait qu’il assez genre son collection en unique une pour Lambert longue Michel plus à nouvelle une commande il ches, de Houellebecq,foulée Dansla etc. Michel Picouly,Jacq, Daniel Christian Delerm, Philippe comme auteurs des lance qu’il Rocher là c’est du éditions des directeur Bertrand, Jean-Paul Lambert, Michel rencontre que tion de Bernard et Fallois, c’est une autre figure marquante de l’édi- Dimitrijevic Vladimir Après d’exemplaires.pas desquantitésimportantes » vendais ne je quand même confiance, faisaient me qui éditeurs bons de sur tomber de chance la eu J’ai marché. du prévisions des et l’auteur fassent précédentesventesde des barrage fonction pas en ne commerciaux les que faut-il encore parl’éditeur, soit accepté livre qu’un pas ne suffit Il temps. du faut lui il travail, son tement correc- faire veut éditeur un si Or, principale. n’estce et éditeur un à face patient vertu ma pas être faut Il patience. devraisapprendrela je que dit m’a d’eux l’un jour,qu’un sauf agacement, interlocuteurs. ses plus. savoir d’en essayant en d’angoisse problèmes mes «

Pour moi, Jean-Paul Bertrand est d’abord est Jean-PaulBertrand moi, Pour 24 paemn, as rit d’agacer crainte sans Apparemment, » Nouvelle « ». Je n’ai jamais ressenti cet ressenti jamais n’aiJe « Certains, Certains, des traducteurs Soiréesblan- a troi- La : de de : un un ; ; de la Nouvelle de la Société des Gens de Lettres tion, collabora - Deuxième française. la Communauté de roman du triennal Prix le reçoit David lui, avec collaboration Première tion etletravail avec lapresse. » distribu- la également soigne Il non. ou prendre peut l’on que commerciaux risques aux rapport par regardreculéditorial ce littéraire certain un S’ajoutemaison. sa lancer véritablement allait à de traduction la de Pierre-Guillaume,manuscrit pèrede le le Roux, n’esthasard,un reçuavaitpas de Dominique de de ce et lequel, Dimitrijevic, au-dessus comme Vladimir tout littérature la mettant littéraire, culturede passion qualités de les et a qui éditeur un c’est-à-dire idéal, quasi l’éditeur rencontré Roux. de Pierre-Guillaume à… place la cèdent qui Gautier, Pascale et Serre Caroline par charge en pris , tournage de Fin recueil Au enfin Pierre- publiait environ deuxcentcinquantepar an… » en qu’il dire faut Il livre. tel ou tel appartenait catégorie quelle à catalogue, son situer bien très plus savaient ne qui libraires des auprès desservi peu un l’a qui ce ouvragesgrandpublic, des aussi une grande maison de fiction française. Il publiait de prédictions des Nostradamus publication la avec phéno- ménal succès un eu a et Rocher du éditions les pédalant en Une touche de désastre obtient le grand prix , succède le roman le succède blanches, Soirées Guilla I a as s trlr pu racheter pour tirelire sa cassé a Il ! ! Il avait pour ambition d’en faire d’en ambition pour avait Il ! Pétersbourg ume de La maison de de maison La e il, qui Biély, de R « oux, ’i enfin J’ai dont je serais fier. Je savais aussi qu’il connaissait aussi savais fier. seraisJe je dont catalogue un m’inscrire dans j’allais que savais je Roux, de Pierre-Guillaume à totale confiance Lambert espère pouvoir le suivre. propre sa créer Michel 2010. juillet en nom, son sous maison, de de et Pierre-Guillaume partir de décide 2005, Roux en Rocher du éditions des revente la à Suite pourtant… Et de lasienne.J’avais trouvé montoit. » fidélité grande une et part ma de reconnaissance goûts, s’est greffée une sorte d’amitié, avec une vive passion pour la littérature et cette communauté de cette À lectures. dernières nos littératuresur échangeant de en aussi mais cours, en travail mon de parler pour voir le Paris,j’essayaisde j’allaisà Quand connaître. nous à appris avons nous que peu à c’estpeu et réservé assez est il moi, Comme j’avaisque éditeur.compris un vraimentaffaire à raison.”bien auriez vous et pas changeriez J’ai ne vous demandais, le vous je même si et, manière votre changer de jamais demanderai vous ne je mais rentre-dedans, du tendance la de dehors en contre-courant, à travaillez vous que parce succès de beaucoup qu’ilaura pas crois ne je vous, avec une nouvelle par après réponsecette fait j’aique merveilleuse reprise dans si ce livre pouvait avoir un certain public et il m’a demandé ai lui Je beaucoup. l’aimait qu’il dur mais et âpre roman un c’était que disant me en je lui ai proposé La maison de David, il a accepté Quand moi. pour important compagnonnage un prochain, qui aura pour titre Le carrémars de lumière, en cinquième un et ensemble livres quatre réaliser à conduits a nous qui compagnonnage un (SGDL). Suit Le jour où le ciel a . disparu : “Pour être tout à fait franc « Je faisais une « C’est C’est mes éditeurs et moi 25 magazine Photo MC Dufrêne français. français. J’ai ainsi eu la chance de leur amener des textes de Georges-Olivier de Châteaureynaud, l’ancien Michel Host, de - réédi ter le premier livre d’Alain Absire, un recueil de nouvelles de Jean Claude Bologne et Les chutes centrales, de Pierre être Mertens son meilleur recueil et qui qui lui a me valu d’être couronné pour paraît l’ensemble de son œuvre au prix Prince Rainier de Monaco. J’ai aussi le et publié Delperdange un Patrick de nouvelles par roman publié avait qui Swennen, René de roman dernier précédemment chez Grasset, Gallimard, Julliard. depuis publié plus n’ait qu’il m’étonnais je Comme longtemps, je lui ai simplement téléphoné et j’ai À un ces roman. avait qu’il eu la joie d’apprendre expériences, s’ajoutent quelques ouvrages que j’ai proposés d’Homme à via L’Âge Claude Frochaux d’ailleurs proposé de qui me m’avait joindre à lui de collection. » comme directeur

J’ai eu deux expériences, « page de d. Pierre-Guillaumepage de d. de Roux et Michel Lambert lors de la remise du prix Renaissance de la nouvelle au château de Limelette, le 12 mai 2012. l’une l’une chez Labor à mi-temps où un je m’occupais peu de tout avec les autres membres de l’équipe, y compris de la correction, du choix des - couver tures, des rééditions, de la lecture des manuscrits, du suivi de la mise en page… C’est ainsi que j’ai eu le plaisir de publier le roman Tangomania de Ghislain Cotton et le premier livre - impres d’emblée de m’a qui Marc photographe, Le Pirlet, sionné. Après avoir quitté été j’ai Labor, contacté par Clotilde Ghislain qui dirigeait Miroir Le et qui Grand cherchait une demandé elle m’a la meilleure renforcer, Pour sur la France. présence de chercher des auteurs de notoriété, de préférence les biographies, vert pour étrangère. pour la littérature les rouge documents et Michel de éditorial parcours du tour petit Notre Lambert ne serait pas complet si nous passions sous silence ses collaborations propres dans des structures éditoriales:

Dieu s’amuse En En plus de ce » « , est un des Dieu deux s’amuse » Le dernier recueil publié de tous les rouages de l’édition pour avoir travaillé chez Christian Bourgois, Ronde, à chez La Table Julliard, aux éditions Bartillat, au Rocher, chez Critérion et aux éditions des Syrtes, dont il était j’avais que aventure une C’était fondateurs. des un envie de partager. Michel Michel Lambert, premiers premiers livres que Pierre-Guillaume de Roux sort à la création de sa maison. - propo en maison sa lancé a il nouvelles, de recueil sant également un premier roman, c’est dire son ambition et son audace littéraires. obtient un des premiers prix obtient pour la un des maison, premiers le prix Ozoir’Elles 2011. Le rythme de croisière des éditions PGDR est à peu près cinq de livres vingt- par an, des sans livres peine au coup de reconnaissables pinceau qui zèbre leurs romans, les pour bleu : blanc fond à couvertures pour photographie avec noir essais, les pour gris humour et subversion chez Singer et Greene Alain Berenboom

Pour évoquer le vingtième Parlez-nous de l’écrivain que « vous préfé- relire un livre dont on garde un souvenir flou siècle, Alain Berenboom hésite rez » m’avez-vous demandé. Sacré casse-tête ! mais ébloui. entre deux écrivains que tout Comme vous, je serais heureux de dérouler « L’écrivain que je préfère » ? Que le destin une liste d’« écrivains favoris » plus longue décide ! Comme à la roulette (ou pour le apparemment oppose, Isaac que ce Carnet ! Hélas, la place me manque lauréat d’un prix littéraire !). Je ferme les yeux Bashevis Singer, le dernier grand pour exprimer mon admiration à la fois pour et je pointe du doigt. Évidemment, il s’est écrivain yiddish (prix Nobel en Narayan, Sylvia Plath, Soldati et Zadie Smith, placé juste entre deux noms, Isaac B. Singer et 1978) et Graham Greene, plus Buchan et Walker Percy, Jarry et Brautigan, Graham Greene. Comment choisir, c’est bien Coe et Fredric Brown, Tolstoï et C.N. Adichie, ma chance entre deux romanciers qui n’ont anglais tu meurs. L’un est le Silone, Labiche, R.C. Wilson et A. Wilson, rien en commun ? D’un côté un écrivain plus chantre des juifs polonais écrasés pour Carson McCullers, Bellow, Elizabeth british que l’empire, converti au catholicisme, par l’antisémitisme puis les nazis, Holding, Murakami, pour… J’arrête là. C’est au cinéma et à la littérature d’espionnage. l’autre le produit des meilleures trop frustrant, maintenant que je suis lancé, De l’autre le peintre poétique du shtetl juif écoles british. Pourtant, il y a de m’empêcher de partager avec vous le plaisir, polonais disparu avec l’holocauste. Rien en l’émotion de tous ces livres sur lesquels je suis commun ? Pas si sûr ! Puisqu’ils figurent côte à bien d’autres traits communs tombé souvent par hasard et qui m’ont happé côte sur ma liste – même si c’est mon incons- entre les deux écrivains (morts comme s’ils arrivaient entre les mains juste au cient qui les a rangés ainsi – et que j’ai ressenti tous les deux en 1991), deux des moment précis où j’étais prêt à les recevoir et le même enthousiasme chaque fois que je plus pertinents observateurs à les aimer – c’est pourquoi il est dangereux de découvrais un livre d’eux que je ne connaissais pas encore et la même impatience à l’achever, et chroniqueurs de civilisations incapable de lever les yeux avant la fin. disparues à peu près au même Tous deux, à leur façon, ont décrit l’effon- moment au cours du terrifiant drement de la civilisation occidentale au siècle passé. vingtième siècle. Singer brosse le portrait nostalgique (largement fantaisiste et magni- fiquement idéalisé) de la vie juive polonaise tandis que le nazisme se prépare à l’anéantir et, dans ses livres « américains », le portrait des survivants, brisés par la guerre, tentant vainement de renouer les fils d’une culture disparue, errants tels des ombres entre les fantômes de leurs disparus. Greene n’est pas plus joyeux dans son panorama du siècle. Trop à l’étroit dans une Angleterre étouffante et hypocrite, il parcourt l’ancien 27 magazine

page de g. Graham Greene

Isaac B. Singer © MD Archives E ux et moi

empire occidental dont il contemple l’inexo- Dans les villages polonais de l’avant-guerre, Si Greene est subversif par sa démolition du rable déclin. L’Indochine (Un Américain bien les juifs de Singer oublient leur sort en se système britannique et la mise en pièces de ses tranquille), Cuba (Notre agent à La Havane) plongeant dans des histoires autrement plus valeurs fondatrices, Singer l’est d’une autre et les autres îles tropicales (Les comédiens). Il importantes, des rabbins miraculeux (Le magi- façon. D’abord par l’emploi de la langue. Lui est le successeur de John Buchan mais, au lieu cien de Lublin), des fiancées qui disparaissent, qui a vécu plus d’années aux États-Unis que de célébrer les vertus de la civilisation britan- des maisons hantées ou le retour de messies dans le yiddishland, a toujours refusé d’écrire nique comme son glorieux aîné, il décrit son imaginaires (La corne du bélier). en anglais – ou en hébreu. Il a choisi d’écrire agonie. Ceux qui paraissaient des héros trente Chez Greene, c’est la dérision qui détruit le dans une langue devenue morte depuis l’ex- ans plus tôt sont devenus des marionnettes sérieux des hommes de pouvoir et permet termination. Fameux pied de nez de cet écri- sans âme. Ses plus belles réussites littéraires, de faire basculer leurs entreprises préten- vain américain (célébré comme le top des il les a fabriquées en utilisant les recettes du tieuses dans le ridicule. Dans Notre agent à écrivains US par le prix Nobel), qui expli- roman de genre (thriller et surtout roman d’es- La Havane, un vendeur d’aspirateur, devenu quait ceci : le jour où le messie reviendrait, pionnage). Il n’y a vraiment que dans la litté- espion pour survivre, est obligé d’envoyer et que les morts se réveilleraient, ils deman- rature française qu’on n’a pas encore compris des rapports bidon faute de mieux mais ils deront où sont les livres yiddish parus depuis que ces codes sont les meilleurs instruments serviront à fonder la politique britannique en notre disparition ? pour explorer l’envers du décor. Dans un mes pleine guerre froide. Subversif, il l’est aussi parce que ses histoi- romans favoris, Le facteur humain, il retourne Dans Le consul honoraire, des guérilleros se res, d’apparence « gentiment folkloriques », comme une crêpe le fonctionnement de l’État trompent de cible et enlèvent un consul hono- balayent les principes de la morale juive et réduit en miettes ses discours faussement raire britannique et alcoolique qui n’intéresse traditionnelle – de façon aussi décapante que généreux sur les droits de l’homme. Les États personne. La tragédie sud américaine de la fin Greene le fait des valeurs britanniques. Et occidentaux ont perdu toute considération du siècle tournée en comédie ravageuse. surtout ses valeurs sexuelles. L’amour est au pour l’être humain. Greene est hanté par les méfaits de la poli- centre de l’œuvre de Singer (lisez son magni- Ces thèmes, ces terribles constats, pourraient tique sur les individus. Mais, mine de rien, fique Shosha). L’amour désespéré de l’homme accoucher de livres tragiques, amers ou cyni- Singer aussi. Si elle n’est qu’en filigrane dans pour les femmes. Aimant mal, lâché par son ques. Le talent de Singer et de Greene est de ne ses nouvelles, elle est le thème de certains de amante ou sa femme, éconduit, l’homme est pas tomber dans ce défaitisme ni dans la faci- ses plus importants romans, particulièrement systématiquement victime de la femme. Même lité d’une œuvre noire de noir. Au contraire, de son ambitieuse trilogie La famille Moskat, lorsqu’il paraît être un Casanova (comme dans grâce à leur humour, ils mettent l’être humain Le manoir, Le domaine, fresque de l’entrée des Ennemies), l’homme n’est pas un prédateur. au centre de leur œuvre, un être blessé, fragile juifs polonais dans la modernité à la veille du Au contraire, c’est lui qui est victime du trop- mais étonnamment vivant. terrible vingtième siècle. Et évidemment dans plein de maîtresses dont il ne peut se dépêtrer Mais chacun sa forme d’humour. Poétique la plupart de ses romans et nouvelles « améri- (comment lâcher une femme rescapée de l’ho- et fantaisiste chez Singer ; ironique, parfois caines », hantés par l’holocauste. locauste ? Interrogation tragique mais affreu- sarcastique chez Greene. Mais, dans les deux Pour les deux romanciers, face à cette désolation sement drôle). cas, un regard décalé qui a pour vertu de sauver du siècle, l’humour est le seul refuge de la civili- Singer, Greene, non, décidément, impossible l’individu dans un monde qui s’écroule. sation. L’humour et le sens de la subversion. pour moi aussi de lâcher l’un pour l’autre ! Épaisseurs trans- frontalières Isabelle roche

Voilà deux ans que À chaque rencontre ont émergé un portrait, est, déjà, lourd de sens – l’on voit vite, quand Le Carnet et les Instants explore et les grandes lignes d’un chemin person- on aborde comme Paul Dirkx les œuvres litté- un lieu qui, sans être un territoire nel marqué au coin de l’écriture. Autant raires d’un point de vue sociologique, que les d’écrivains « transplantés », autant de façons rapports culturels liant la France et la Belgique physique, n’en est pas moins réel, d’écrire, de se penser « belge », de percevoir ont sur elle une incidence notoire. Maître de à la confluence de deux pays, France et Belgique… Bien des étapes de ce conférences à l’université de Lorraine (née l’un d’origine souvent confondu périple restent à couvrir mais, au point où de la fusion récente de celles de Nancy et de avec une « terre d’enfance » nous en sommes, peut-être est-il temps de Metz), il s’est attaché à analyser ces liens dans se détourner momentanément des destinées leur épaisseur diachronique et synchronique. intérieure, l’autre d’élection, individuelles pour regarder les « contextes » Belge établi en France depuis 1988, il est lui- choisi pour diverses raisons : celui qui les baignent, ces « conditions de produc- même un « migrant littéraire » et, songeant qu’occupent les écrivains belges tion de la littérature » que l’on ne prend guère qu’il a choisi d’entrer en littérature par la voie installés à Paris. en compte lorsqu’on lit un livre, tout au plaisir scientifique plutôt qu’en devenant romancier alors de ne cueillir que la fleur des phrases et le ou poète, je me dis qu’il a peut-être, ainsi, parfum des mots. tâché de se distancier des trop fortes émotions Pour s’en tenir à la « littérature belge de langue exercées par les constats douloureux qui ont française » – ou « littérature belge franco- émaillé son expérience. phone », ou encore « littérature française de Natif d’Uccle, Paul Dirkx a grandi à Overijse. Belgique » : opter pour telle ou telle appellation Là passe cette « frontière linguistique » fauteuse de troubles : « Il y a dans cette commune un service auprès duquel un citoyen peut dénoncer son boucher qu’il aura entendu échanger quelques mots en français avec une cliente francophone », explique-t-il, après avoir présenté la situation en se référant à Peyo : « Pour comprendre d’où je viens, il faut lire Schtroumpf vert et vert schtroumpf ; à la première page vous avez un aperçu des prémices de la guéguerre linguistique : un Schtroumpf boit un verre avec un ami et il lui demande “le tire-bouschtroumpf”. À quoi l’autre répond : “Tu veux dire le schtroumpfe- bouchon ?” La discussion s’envenime et ils en viennent aux mains… » Maîtrisant aussi bien le français que le néerlandais, il éprouve sans doute avec une acuité particulière combien le un Belge à Paris 29 : ce sont déni - d’ori Doc. privé – ou du moins, on disait, à Lyon, » magazine » était perçu comme page de g. Paul Dirkx page de g. être être belge J’ai été très surprise par la violence : » de quelques auteurs belges, comme : Il faut dire que pour les Français, les D. Belge Belge comme ses pieds gines Michaux… Henri P. particularités belges sont difficiles reconnaî- à tre, notamment à cause de cette langue appa- remment commune. très Jusqu’à récemment, en France, « est un État impérialiste, pas n’ayons peur des innerver pour facilités de plus eu donc a mots, socio- culturelles, influences ses de Belgique la politiques, etc. La proximité entre France et Belgique est plus grande parce que les struc- tures étatiques belges sont moins anciennes et moins solides que celles de la Suisse. C. i. l’endroit à français certainspropos de extrême de la Belgique autant que par le « quelque chose d’hilarant – « compliqué, un peu surréaliste d’assez des Français un peu perdus dans l’Histoire, vaguement mâtinés de évidemment Germains… bien plus C’est compliqué que cela. Mais les personnes dominées étant en géné- ral complices, voire actrices de domination, leur propre les intellectuels français pas eu n’ont à exercer d’influences trop coercitives pour maintenir la sphère littéraire belge dans un état de dépendance par rapport à la place parisienne. L’attitude d’Henri Michaux extrême, est mais elle est symptomatique de ces années les dans exemple Par force. de rapports qui se disait fasciné par Walder, 1950, Francis la langue française tout en se sentant - profon dément belge, faisait partie d’une minorité. » » – Les Les » dont les » à la fois La littérature ; si l’attractivité - pres les subi a » ; le projet avorte : « siècle tandis que la

Les Lettres françaises e : dans les années 1790 Le Figaro , littéraire xiv , e est la version éditoriale. » est la version 1 siècle e franco-universalisme franco-universalisme xiii : la Confédération helvétique est n « xviii U Dans Dans ce livre vous évoquez aussi la ; le rapport entre France et Belgique littérature autochtone littérature : : Non, pas uniquement 29). D. Belgique, Belgique, elle aussi assise sur des politiques et structures religieuses très anciennes, ne va parvenir à se structurer en tant qu’État qu’à la fin du naît un premier État belge et ne sera finalisé qu’en 1830. LaFrance, qui De De ce volumineux ouvrage qui analyse discours les tenus sur la langue française dans trois organes littérature de presse belge de littéraire français – Nouvelles littéraires et française française et belge, qui conduit m’ont à soutenir cette thèse sur la presse littéraire française dont Les Amis belges (p. castrateur… et stimulant hexagonale […] structure et stimule la littéraire vie francophone en Belgique en même temps qu’elle la déstructure et l’entrave. durant les années 1944 à 1960, il ressort que que ressort il 1960, à 1944 années les durant « cette sions d’un « Suisse que parce Est-ce étroit. plus cependant semble géographiquement ? est plus proche Paris P. dommages se sont, semble-t-il, ajoutés à ceux ceux à ajoutés semble-t-il, sont, se dommages linguistique ». causés par la « guerre C. i. devenue devenue un État indépendant, en reconnu comme tout tel sur la cas scène européenne, à partir du de Paris s’exerce plus fortement sur la Belgique Belgique la sur fortement plus s’exerce Paris de raisons des pour surtout c’est Suisse, la sur que politiques : ; ; la : par exemple avait il pas n’y de ! Cet univers, qui me de paraissait des étudiants conversant en français ; au début des années 1980, les effets En En intégrant cette université, j’ai eu le senti- jour en jour plus étriqué notamment à cause de a Flamands, et Wallons entre pseudo-problème ce m’inciterfini à parquitter laBelgique. Mais je voulais tout de même approfondir mes connais- sances en langues et littératures romanes cours sur la francophone de littérature Belgique, hormis celui de Roland Beyen – professeur un aujourd’hui excellent membre de l’Académie royale de langue et de littérature mais françaises qui – n’était dispensé qu’à titre optionnel conflit est dévastateur.Il en ad’ailleurs souf- fert en entrant à l’université de Louvain, en qui 1968, de événements des suite la à – 1984 ont eu pour conséquence notable tre - d’accroî les tensions entre Wallons et celle-ci Flamands, a été scindée en deux sections, l’une francophone qui s’est implantée en Wallonie à demeurée est néerlandophone, seconde, la et Louvain sensibles encore paru ont lui scission cette de « ment de pénétrer un lieu d’où le français avait disparu – - camara leurs par non travers de regardés étaient philo- en même ce et enseignants, les par mais des logie romane - parais me Louvain à reçue j’avais que formation sait incomplète cela signifie quevous pouviez devenirromaniste sans avoir jamais ouvert ni étudié un livre écrit par un Belge francophone… me semblait que c’était qu’il parce alors à Paris d’aller j’ai choisi l’endroit où je pourrais le mieux poursuivre les études qui m’intéressaient. Et c’est à Paris que j’ai commencé mes recherches sur les littératures P. tiques franco-belges… linguis - et littéraires relations des enjeux seuls les dépasse cela – l’instrumentalise politique pouvoir un dont façon la de et langue d’une de l’usage question la fine, in abordez, vous C. I. la Belgique risquedelesdissoudre… de institutionnelle l’évolution que d’avis suis la honte. Mais ces efforts sont très fragiles et je rés d’être belges et ce sentiment-là a supplanté d’un yeux, mes certain sens de l’honneur – à ils se sentent hono- témoignent, qui propos des pays leur sur avoir peuvent écrivains les à depuis, « la travaillé, beaucoup a On pays… du disparu dire ainsi pour avait autochtone connaissait ne Belge aucun pratiquement que francophone belge littéraire patrimoine ce valoriser pour universitairescomme Marc Quaghebeur ou Jacques Dubois des chez et d’édition maisons des sein au 1980 années les dans Belgique en sans doute dans les quiefforts se sont amorcés origines belges ses mentionnait quiconque justice en attaquait et française nationalité la adopté chez un Michaux, s’est muée en agressivité qui, belge d’être honte la appeler bien faut qu’il ce surmonté ont Ils revendiquent. la même et belge, identité leur mieux vivent belges écrivains les que pense je Aujourd’hui j dri mm q’le at mre des émerger fait qu’elle même dirais je milieux – les point haut français universitaires,politiques intellectuels, plus au intéresser

D. 30 relégitimer : : Disons que cette problématique devrait Au fil de vos ouvrages et de vos articles, C qi pri cte vlto gît évolution cette permis a qui Ce ! : à cette époque, la littérature la époque, cette à : » et je crois que grâce à cela, à grâce que crois je et » : il avait P. sociation « Savoir-agir »; dequois’agit-il ? l’asde membre- êtes d’essayiste,vous et cheur . C. I l’élocution dont lamarque d’unporte accentrégional ! d’animateur pas ne vous trouvez nationales, chaînes grandes les sur qu’aujourd’hui,exemple par est conséquences des l’une dont outrance à centralisation une France en produits’est il siècles derniers trois ti e gsain osu jéas tah de attaché j’étais lorsque gestation en était mon dernier livre dernier mon paru qu’est là C’est éponyme. collection une dans Croquant, du éditions les par membres « d’agir « baptisé d’abordcollectif, ce de trice fonda- l’équipe de partie fait donc J’ai mie. d’autono- perte sa de et éditorial monde du cartographie de sorte une établir à visait qui participais à une enquête dirigée par Bourdieu l’année de 1996 fin la à thèse, de soutenance ma sociales en France et ailleurs. C’était peu après faired’actualité, de progresserafin sciences les travailler et de publier ensemble sur des objets de capables sociologues des mobiliser de était but Son collègues. ses de nombre certain un dné l ltéaue oamn su la sous III notamment littérature la qu’il à donné d’endoctrinement a rôle de le cours et au l’histoire français l’État de politique la près plus de regarder à amène franco-belges relations aux S’intéresser France. la d’abord intéresse qu’elle et France en enfouies choses Savoir-Agir D. e éulqe A cus e du ou deux des cours Au République… : Elle a été créée par Pierre Bourdieu et Bourdieu Pierre par créée été a Elle : j taalas u olg d Fac et France de Collège au travaillais je ; Outre votre activité d’enseignant-cher- activité votreOutre . ’soito saple désormais s’appelle L’association ». » et fait publier les textes de ses de textes les publier fait et » 2 qui, pour la petite histoire, petite la pour qui, Raisons vqé e ue ae Bude qi m’avait qui Bourdieu encouragé à l’écrire – avec sujet le évoqué avais J’en France… de Collège au recherche flé un titre, un flé souf- il même wallons m’avait et flamands tes P. revue FrancoFonie. De quoitraite-t-elle ? . C. I mener àbien… le de capable pas sentais me ne je l’époque à ros ou bien s’abonner à leur version imprimée. numé - les télécharger peut l’on où Flandre en francophones des d’études Centre du internet site du biais le par notamment possible, ment Nous nous efforçons de la diffuser le plus large- l’on peut dire ou écrire de faux sur la Belgique. que ce contrebalancer à moi, selon contribue, qu’elle parce revue cette à temps du donne Je chef. en rédacteur de place la tenir à et articles des àcollecter retrouvé me suis je définitive, engagé en puis, hésité peu déjà un j’ai voies, d’autres dans j’étais comme mais, beaucoup m’intéressait sûr bien qui projet, leur à ciper - parti m’ontde Ils proposé revue. cette émane dont Flandre, en francophones des d’études Centre le créer de décidé donc ont Belgique, sur les francophones. Certains de mes amis, en penché encore s’était ne près, exceptions rares de à personne, du mais usages, leurs marocain, et etc. turc, du locuteurs les étudie y On Belgique. la de partie cette dans étudiée du tout pas n’est Flandre, la aujourd’hui appelle qu’on ce dans mil l’an depuis présente çaise, née est affligeant assez néerlandais, constat d’un en et français en tions D. : Cette revue, qui publie des contribu- des publie qui revue, Cette : Vous êtes aussi rédacteur en chef de la de chef en rédacteur aussi Vousêtes Les rrs. Mais (rires). pousse-au-crime songeant aux nationalis- : la langue fran- langue la : un Belge à Paris 31 magazine Pierre Bourdieu Pierre page de d. Doc. Institut français de Roumanie Doc. Institut Savoir/ « ? Dans une ditions du Croquant, coll. Croquant, du ditions é Les Amis belges. Presse littéraire et franco- et littéraire Presse belges. Amis Les : au cœur d’une flaque ignée jaune ignée flaque d’une cœur au : p., 18 €. Agir », avril 2012, 192 p., La concurrence ethnique. La Belgique, l’Europe et le , néolibéralisme , universalisme Presses universitaires 24 €. », 2006, 416 p., collection « Interférences de Rennes, Paul Dirkx, Dirkx, Paul

2 1 Où Où rêve-t-il de naître à ce désir frangée de rouge orangé trouant une ténèbre une telle détache, se violet de veiné foncé bleu île née d’un volcan, un assemblage de ments frag- imprimés où apparaissent les titres des a étudiés… périodiques qu’il forêt. Arbres et racines… Aussitôt surgit devant devant surgit Aussitôt racines… et Arbres forêt. moi, image de l’endroit primaire et insulaire où il aimerait se l’illustration ressourcer, qu’il a réalisée pour la première de couverture des belges Amis ; Après Après » Est-il : « ; je ne m’en 257 : s’adonner au : comment ce Je bricole un peu Je dans « ? Curieusement, cette question Les Amis belges, p. m’a-t-il m’a-t-il expliqué tandis que notre : le corps de l’écrivain. Non pas son » intervient-il dans le processus créatif Travaillez-vous à un Travaillez-vous nouveau livre – je : Je suis en train de l’écrire. Mais avant : D. corps pense par exemple à celui évoqué entre - paren thèses dans C. I . 1944, l’immigration littéraire venue livre) autre un (concept dans approfondirons nous que déjà avait qu’elle l’ampleur dépasse Belgique de atteinte dans l’entre-deux-guerres […] écrit ? en cours, sinon effectivement P. il y aura un livre traitant d’un sujet sur lequel portent mes années recherches depuis enveloppe charnelle, plusieurs cette part de la personne assimilable à un automate si l’on veut, mais le corps socialisé, littérarisé « d’un d’un écrivain n’a n’a presque jamais été abordée étais pas avisé en ma préparant thèse, et cela a je quand m’apparaître de commencé juste tout aspect un C’est publication. la pour récrite l’ai de la création littéraire qui m’intéresse beau- coup et je voudrais d’abord achever l’ouvrage que je lui consacre avant de poursuivre mon littéraire. sur l’immigration travail En marge de ces projets aspirations Paul plus buissonnières Dirkx a des dessin et à la peinture. mon coin, conversation téléphonique touchait à sa fin par exemple hier j’ai fait le portrait de ma fille et fille ma de portrait le fait j’ai hier exemple par présent, jusqu’à Mais résultat. du fier assez suis je je ne me suis pas donné suffisamment de temps pour et peindre dessiner autant que je le souhai- » terais… L’Afrique de David Van Reybrouck Joseph Duhamel

Rarement sans doute traduction Diplômé de philosophie et d’archéologie, s’efforce de faire le point sur cette accusation, aura été autant attendue que David Van Reybrouck en a gardé le sérieux suivant les pas de Marais, – et arrive d’ailleurs celle de la somme de David dans la recherche, mais aussi cette audace à une forte présomption pour ne pas dire une intellectuelle du chercheur en anthropologie. preuve –, c’est aussi bien d’autres problémati- Van Reybrouck sur l’histoire Son premier livre, De plaag (Le fléau), 2001, ques et interrogations qu’il convoque. Maeter- du Congo. En néerlandais, s’inscrit déjà dans un « genre » qu’il va définir linck aurait repris à Marais l’idée de l’unité l’ouvrage a rencontré un incidemment dans les remerciements finaux : organique de la termitière comparée à un corps énorme succès, vendu à plus de la non-fiction littéraire. Non-fiction, parce qui devient lui-même métaphore de l’État. que tout ce qu’il écrit reprend des événements Chaque classe sociale se voit assigner une place 200 000 exemplaires et premier qu’il a vécus ou rapportent des discussions précise, où l’individu est subordonné à l’ensem- livre à obtenir les deux prix avec des protagonistes identifiables – même ble. Et dans l’Europe des années 20, traversée littéraires majeurs du domaine si les discussions ont pu être recomposées. Sa par les premières expressions de pouvoirs forts, néerlandophone, le prix AKO méthode consiste d’abord à écouter les voix de auxquels Maeterlinck ne paraît pas insen- et le prix Libris Histoire. Et des ceux qu’il rencontre. « Je sais seulement que sible, cette double métaphore du corps, de je préfère parler à des gens ordinaires qu’aux l’État et de la termitière n’est pas innocente. traductions paraissent dans une personnes au pouvoir, que j’en apprends plus Marqué par cette métaphore et fasciné par le demi-douzaine de langues. Son à travers l’anecdotique que la rhétorique. » pays qu’il découvre, Van Reybrouck va tenter livre précédent, Le fléau, avait (Congo, p. 559) Ces discussions sont autant de de comprendre les mutations sociales que vit déjà marqué les esprits. portes qui ouvrent aux recherches plus livres- aujourd’hui l’Afrique du Sud. ques ; le souci d’exhaustivité et la précision Congo commence… par une métaphore. sont alors étonnants. Non-fiction littéraire La limite imprécise entre l’océan et le fleuve parce que la construction du récit fait alterner Congo dont l’influence se fait sentir très loin l’information documentée, les propos à la fois dans la mer préfigure ce qui apparaîtra comme très pertinents et très émouvants de ses inter- un aspect déterminant de la problématique locuteurs et des commentaires personnels en congolaise : les limites et la cohérence de son réaction aux situations dramatiques auxquel- territoire. Mais c’est aussi la métaphore des les l’auteur a pu être confronté. limites temporelles de l’histoire du pays qui Le fléau et Congo naissent tous deux d’une commence « là aussi, bien plus tôt qu’on ne interrogation « urgente » surgie au hasard de pourrait l’imaginer ». Et cela implique de la vie quotidienne. Ainsi, Le fléau vient de la remettre les voix congolaises au centre de sa découverte fortuite d’un petit ouvrage où il est démarche. Van Reybrouck rencontre donc affirmé que Maurice Maeterlinck aurait, pour des personnalités qui, au-delà des informa- son livre La vie des termites, plagié un auteur tions qu’elles lui fournissent, apparaissent sud-africain, Eugène Marais, par ailleurs un des emblématiques. Comme Nkasi, personnage poètes majeurs en afrikaans. Si Van Reybrouck attachant qu’il rencontre à Kinshasa, visage © Stephan Vanfleteren 34 epi sn ôe tblstu. l s va que vrai est Il stabilisateur. rôle son remplir l’armée actuelle la condamne à ne pas pouvoir de moyens de manque le Italiens, les importantes contre victoires des crédit son à a qui d’Afrique armées meilleures des une était que publi- Force la que Alors armée. son de celle Signe le plus flagrant de cette faiblesse de l’État, sans conséquencesurleplanéconomique. n’estce pas large, plus familiale solidarité une vers retour un actuellement constate on si Et l’indépendance. de moment au pays le éclater faire de risquent centrifuges forces D’autres manquent. intermédiaires Léopold- structures les de ville, autorités les et élargie, famille la à et villageois liens aux substitué s’est qui situation cette à belge ne parvient que partiellement à remédier coloniale période La remplacer. les puisse ne structurée traditionnelles étatique organisation qu’une autorités sans des l’af- faiblissement entraîné déjà a économique Léopold purement Sous l’État. de faiblesse la de conséquences bien les et montre raisons les Reybrouck Van D. Ainsi tes. différen- réponses des reçu ont époques, les selon qui, nationale l’histoire de récurrentes histoire « la sur l’accent mettant analyse, rencontres et ces de évocation alterne livre Le de lacolonisation. celle ainsi recoupe Nkasi de personnelle toire avait donc 128 ans à son décès en 2010 1882 en né qu’ilserait croire à donne Tout néerlandais. en l’édition la de fait couverture photographie la dont extraordinaire », les problématiques constitutives et constitutives problématiques les », : entre la famille monogame, famille la entre : I l’exploitation II, macro- et qu’ilet ; l’his- écrivain de Flandre ; 35 , Mission , Missie 2007 siècle. e Congo, est un L’âme des L’âme termites, magazine Congo. Congo. Een geschiedenis, 2010), L’âme L’âme des termites( De De plaag, 2001), Actes Sud, 2008, 415 p. ; ce texte éclaté, traversé d’interrogations Le fléau ( Finkelstein. du néerlandais par Pierre-Marie Traduit Mission suivi de Die siel van die mier, 2004), 2011, Actes Sud, 107 p. Nagielkopf. du néerlandais par Monique Traduit Congo. Une ( histoire Actes Sud, 2012, 711 du p. Traduit néerlandais par Rosselin. Isabelle Son Son émotion et son indignation, il les garde pour ses pièces de théâtre, où il est plus libre en tant qu’auteur de fiction cette fois.Deux pièces ont été traduites en français, - prolon gement chacune de ses deux récits. à partir de son enquête pour monologue sur les raisons de qui jeunes ont Belges à poussé partir que évangéliser - l’Afri contradictoires, débouche sur l’évocation des violences actuelles dans l’est et le sort terrible réservé aux femmes. Dans sa confronte retraite la à partant enseignant un souvenirs ses à termites des sociale conception de terrain bien des années plus tôt. David Van Reybrouck complexe où la bâtit pertinence et la lucidité une des questionnements laissent cependant œuvre toute sa place à la parole des personnes là-bas en Afrique. rencontrées questions que soulèvent son situation histoire actuelle et sont la la le xxi enjeux que devra affronter préfigurationdes ; ; le rôle la décolonisa- ; la difficile tran- » (Congo, p. 289). ; la corruption et le ; les aspects particuliers de ; comme l’affirme David Van ; la question de la langue comme Le fléau, on perçoit sa sympathie pour ; le poids de l’étranger dans l’histoire ; du le poids dans de l’histoire l’étranger la différence entre ville et campagne et de la superstition auxquelles se raccrochent des Congolais déboussolés sition entre l’économie traditionnelle du troc et une économie monétaire mal introduite le poids de la famille élargie qui empêche le réinvestissement des profits pour le- dévelop pement des entreprises clientélisme de moyen contrôle essentiel de la musique, d’un point culturel, social, de économique vue mais aussi poli- tique crise du Rwanda, …). froide, Congo (guerre - stimu intellectuellement analyses ces Derrière lantes, transparaît l’immense empathie Van que Reybrouck éprouve pour les personnali- tés remarquables qu’il a côtoyées, qui lui ont expliqué les situations parfois terribles - qu’el les avaient dû vivre. Et cela parfois dans des expéditions dangereusement aventureuses sur cependant pas. lesquelles il ne s’étend ne L’auteur juge jamais les personnes (même si dans permet, se il mais Maeterlinck), contre Marais après prise en compte de tous les paramètres, de porter des appréciations sur les processus, comme lorsqu’il affirme que « tion commençait bien trop tard, - l’indépen dance arrivait bien trop tôt Et son empathie se traduit par le choix : « fêter ». du mot qui clôt le récit délibéré très Le livre n’a pas seulement rêt historique un grand inté- Reybrouck, Reybrouck, le Congo anticipe l’avenir. Les ; » par les », faisant de faisant », » assument un fabriqué loyal envers sa tribu sa envers loyal ; le poids de la sorcellerie sorcellerie la de poids le ; : la place de la religion. : être « être : Églises Églises du réveil « : ne pas avoir d’armée et compter sur les les sur compter et d’armée avoir pas ne : instances internationales pour garantir - l’exis tence du pays ou avoir une armée forte mais un putsch. risquer à tout moment Autre question dont Van Reybrouck décrit finement les enjeux des Noirs L’évangélisation par des Noirs, que les missionnaires encourageaient, permettait fidélité double une religion nouvelle sa envers loyal et les dirigeants étaient et sont confrontés à un choix celle-ci un efficacemoyen de contrôle social. Pourtant les premières protestations contre la situation socio-économique s’exprimeront par le développement de cultes désastreuse populaires prenant un que, caractère comme le messiani- kimbanguisme par exemple. Après l’indépendance, l’Église catholique, par son clergé noir, joue un rôle de contrepoids face aux excès du pouvoir politique, défense des par droits humains. Actuellement, les sa nombreuses rôle social indéniable en se substituant à l’État, l’État, à substituant se en indéniable social rôle ambiguïtés que cela entraîne. toutes les avec Ce sont là deux exemples des grands - proces sus dont l’auteur décrit l’évolution, montrant actions des ambivalences les et complexité leur entreprises. Sur le même mode, il prend en compte l’importante question du tribalisme, comment celui-ci a été « Occidentaux Occidentaux et comment le sens et les impli- temps le avec varié ont notion cette de cations la question des formes que peut démocratie prendre au la regard des traditions et de la congolaises mentalité Une vitrine de la création contemporaine en bande dessinée Bruno Merckx

Est-ce bien utile de créer C’est justement cette abondance qui a incité à années mais la mise en place d’une instance des répertoires d’auteurs ? la création d’un répertoire : mettre l’accent sur d’avis officielle a signifié la reconnaissance En bande dessinée, des formes de créativité qui ont bénéficié d’un de la bande dessinée en tant que discipline soutien public, donner une visibilité spécifique littéraire à part entière. Les bourses d’auteurs des associations de passionnés à des auteurs, les sortir du lot. La démarche sont de même ordre que celles accordées via ou de professionnels s’y attachent implique de faire preuve d’une grande sélec- la Commission des Lettres : découverte, aide régulièrement et leurs bases tivité mais aussi d’inciter à la consultation, en au projet, aide à la création et résidence. S’y de données en ligne comprennent proposant un ouvrage de belle apparence, et ajoute depuis 2009 la bourse de congé sabba- en prévoyant une déclinaison numérique. tique pour auteurs confirmés. Cette bourse plusieurs milliers de références. Pour ce répertoire, d’une soixantaine de réfé- joue aussi un rôle de reconnaissance publique, La profusion de noms et de titres rences, deux entrées ont été privilégiées. la Fédération Wallonie-Bruxelles n’accordant est impressionnante, La première entrée est celle des auteurs qui ont pas de prix dans cette discipline. Les bourses elle est le reflet d’une abondance été sélectionnés pour l’exposition « Génération saluent la prise de risques, l’esprit de recherche, de production dans laquelle spontanée ? » conçue pour le compte de la volonté de progresser et le travail de longue Wallonie-Bruxelles international par Thierry durée, trop peu rémunéré par le système édito- on peine à se retrouver. Bellefroid et Jean-Marie Derscheid, respecti- rial classique. vement commissaire et scénographe. Ils ont Ces lauréats de bourses témoignent d’une apporté toute leur expertise à ce répertoire belle diversité graphique : certains sont issus ainsi que, pour Thierry Bellefroid, une grande de la mouvance reflétée dans « Génération part de la matière rédactionnelle. « Génération spontanée ? », d’autres sont de jeunes auteurs spontanée ? » met en valeur des auteurs qui, dont la bibliographie est peu fournie. Leur il y a une dizaine d’années, ont entrepris de présence dans le répertoire est une incitation réinventer le « médium bande dessinée », en à poursuivre, à persévérer, à rester passionné ; diversifiant les techniques, construisant des c’est en effet de passion dont il est question au ponts vers les arts plastiques, se jouant des travers de ce répertoire, dans lequel on croi- frontières, mais en gardant néanmoins le souci sera des talents tels que Joe G. Pinelli, Louis de la narration. Un processus marqué par l’ab- Joos, David Vandermeulen, Jean-Philippe sence ou le peu de concessions vis-à-vis des Stassen, Dominique Goblet, Michaël Matthys, contraintes commerciales. William Henne, Aurélie Levaux, Sacha Goerg, La seconde entrée du répertoire est celle des Thierry Van Hasselt, Max de Radiguès et bien auteurs qui ont bénéficié d’un soutien public d’autres. depuis 2007, année de la mise en place de la Le répertoire propose également un focus « Commission d’aide à la bande dessinée » prési- sur l’édition en bande dessinée. Les grandes dée par François Schuiten. Le processus d’aide maisons se sont largement internationalisées. aux auteurs était déjà lancé depuis quelques Même si elles gardent un ancrage en Wallonie bande dessinée 37 magazine : Fremok, La n regard attentif est U ; tant pour la valorisation valorisation la pour tant ; 67 auteurs de bande dessinée en Wallonie Wallonie 67 auteurs de bande dessinée en Répertoire et à Bruxelles. par le Ministère coproduite Publication Wallonie-Bruxelles, de la Fédération et et du Livre Service général des Lettres Wallonie-Bruxelles-International, WBI par ill., 12 €. 2012, 120 p. Commande : [email protected] gratuit en ligne via le site Accès www.bandedessinee.cfwb.be et à Bruxelles, leurs stratégies dépassent large- ment nos frontières. porté sur les contemporaine, création de vivier un constitué quelques structures qui qu’elles continuent ont à enrichir graphique des écrivains relevant moine littéraire du que pour de - patri nouvelles - créa tions, modernes et ambitieuses. Cinquième Couche, L’employé du Moi et son Cinquième Couche, L’employé ou Restes Nos Grandpapier, numérique portail Nouvelles. Les Impressions Ce répertoire sera, c’est un souhait, un outil de référence pour les auteurs et éditeurs mais aussi pour les bibliothécaires et libraires, les amateurs les tous pour sûr bien et enseignants de littérature, lecteurs et écrivains. Il se veut aussi un incitant à la mise en route de projets poten- un existe Il référencés. auteurs des avec tiel pour des collaborations fructueuses dans littéraire domaine le Jacqueline Harpman Jeannine Paque

Dieu, c’est selon. C’est un devoir d’être impertinent pour parler moments-là, si ce n’est qu’elle a affronté la Elle, c’est Jacqueline Harpman, de Jacqueline Harpman aujourd’hui. D’abord, mort, dans la réalité comme dans la fiction, un écrivain majeur de notre à cause de la colère. Et puis, il me semble probablement avec sarcasme et politesse, qu’elle aimerait, comme elle avait aimé, elle, de comme toujours. Elle en avait par avance dit temps. Une femme majeure, braver maintes fois l’autorité, la bienpensance, l’essentiel, à ses proches amis ou aux journa- mais elle refusait d’être la morale, enfin tant d’usages établis et respec- listes devant qui elle se manifestait, souriante « écrivaine » et abhorrait tables, tous à peu près, sauf « le bon usage », et aimable. Interviewers auxquels, sauf excep- « auteure ». Dont acte, pour une évidemment, se référant à notre Grevisse tion, et on le lira bientôt dans le volume d’en- national mais aussi à tous les grammairiens tretiens qui paraît enfin, elle ne confiait que fois, car j’ai souvent failli. et auteurs de dictionnaires qui habitaient sa ce qu’elle voulait bien et tenait à préciser : « Je bibliothèque et sa mémoire. Tout de même, n’ai pas l’intention de mourir. » De la même nous avions bien ri, à la lecture de ce Dieu façon, et c’était complémentaire, elle avouait et moi, iconoclaste, pamphlétaire, humain son espoir, son désir impérieux plus précisé- surtout. Et drôle ! J’avais ri, mais j’avais aussi ment, que ses livres demeurent longtemps été flattée de me retrouver sous son regard aigu après elle. Même au fond d’une bibliothèque d’outre-mort, évoquée avec Jacques De Decker et sous la poussière, ils témoigneront toujours en toute fantaisie, mais avec précision, amitié de son existence. Voilà l’essentiel de son et, j’ose le croire, avec affection. message, quelque chose d’elle, et de nous, est Maintenant que ce jeu n’est plus possible, il impérissable et vit encore, si nous y veillons. m’est difficile de trouver les mots adéquats, Le mieux est alors de contrer l’oubli, de lutter compatibles avec l’hommage qu’on attend, contre le sommeil facile et de s’emparer à nouveau difficile d’admettre la réalité et d’y ajuster le ton, de ses livres, comme cela a été depuis longtemps alors que je ne voudrais croire qu’en la force de une chère habitude. Il n’y a rien d’autre qui doive l’imagination, de l’amitié, de la littérature. Et s’écrire ici et maintenant, malgré le chagrin. Car surtout je voudrais qu’elle me lise, qu’elle me elle en a beaucoup écrit, de la mort, Jacqueline ! dise encore « oui, tu m’apprends des choses sur Difficile de ne pas commencer par citer cette moi », alors que je ne suis pas sûre qu’elle le phrase inaugurale de La fille démantelée : « Reste pense vraiment mais je sais qu’elle veut témoi- morte, ma Mère. » Texte libératoire, s’il en est. gner de la reconnaissance ou tout simplement Il existe donc des moments où l’on renvoie de l’estime pour ce que j’ai écrit. Pour elle quelqu’un à sa mort, des cas où l’on tue, avec une – nous le savons tous qui l’avons lue –, seuls les majuscule, quelque déjà-mort pour se débarras- auteurs savent ce qu’ils disent. Sauf Sophocle ser de son emprise. Ce que Harpman fait super- et quelques autres, évidemment. bement, dressant un mausolée de mots pour Je l’ai donc connue en personne, j’ai su qu’elle éloigner à jamais la morsure de l’amour-haine : allait mourir, mais je ne dirai rien de ces à traduire comme l’on peut. Photo P. Houcmant / AML 40 de vie (et de mort) fantasmé qu’est fantasmé mort) de (et vie de récit curieux ce ou amants des dormition La d’Ostende , plage La d’exemples, tant Parmi de mire, àcombattre sanscesse. ligne sa dans été toujours ont soi, d’être offensive tant parfois… d’obstacles à la liberté si elle-même, morale la l’injustice, pression, réalité la de façonnées ! façonnées qu’ellemarionnettes avait ces manipuler à ver pouvaitéprouelle adorerQuel- plaisir mieux. qu’ellesles pour soit méchantes, ou bêtes sont parce punir, les pour Soit créatures. ses tuer de celui compris y L’écrivaindroits, les tous a écrire. à intéressant est qui voilà psychologie, la mot, le osons et, parentèle la décrira logie, généa- la retracera on dont milieu, leur dans personnages que l’on va situer minutieusement des tranquilles. dans couler les entières, tout inventer Les monstruosités des troublantes, bien horreurs des normes, hors histoires des plutôt faut lui il maladies, vraies des faire que n’alittérature La écrire. d’en plutôt ou soi de parler de intérêt aucun elle, selon n’auraiteu, cela car personne, que et tant en Nonavec lucidité humour. et défiée et façons, affrontée les toujours toutes de représentée l’a elle la rapprochait, disait-elle déjà dans jour chaque dont mort, La dramatiques. plus et sérieux plus contextes des dans mais jours, En touteimpunité,Jusqu’au jourdemes dernier rêve, un est temps Le comme fantasmes, de récits aimables ces dans Le jeu avec la mort est présent, non seulement U l mler e a ure l’op - guerre, la de malheur le : n jeu, certes, mais jamais coupé jamais mais certes, jeu, n Le bonheur dans le crime, le dans bonheur Le Le passage des éphémères, des passage Le a éor trouble, mémoire La La , lucarne Moi qui Moi ier ’l ’gsat ’cie E re n’est aujourd’hui ànégliger. rien Et d’écrire. s’agissait s’il mineur n’était rien car parfois, magazines des dans revues, en parus textes ces aussi rassembler maintenant faut il diversité, la apprécier en mieux considérer l’ensemble de son œuvre et celle réserve, Pourrigoureuse. linguistique pratique d’une sans adoptait qu’elle séance discours bien- seule un la à fidélité sa selon par reconnaissable et choisi angle un toujours sous mais ordres, tous de abordant registres monde, des le tout pour écrit a Elle ment intellectueltotal. engage- son et l’humain à attachée dément d’exprimer avec force une conviction profon- cessé jamais n’a Harpman Jacqueline views, inter- des lors personnelles réponses ou res littérai- commentaires déclarations, les dans d’un roman, d’un accents quels – fiction la dans Soit finitude. sa à s’ajuster de monde, au définir se de manière une aussi mais certaine, conviction une sent trahis- qui dominent traits Certains mour. tive, en passant par la violence noire ou l’hu- inven- plus la fantaisie la à historique réalité la de allant infinies, variations des produit et excellé a elle où de développements nombreux inspira lui qui doute, aucun sans litté- raire, objet un est mort La haut. de traiter U favori. sinon familier Harpman, Jacqueline par abordé fréquemment thème un fut mort la que indiquent hommes les connu pas n’ai e air d lapiosr vie e la de voire l’apprivoiser, de manière ne , soit année, dernière la de Récit ! – qui occupe la quasi totalité quasi la occupe qui – mais avec mais Eux qui ne connaissent que les hommes Michel Zumkir

Comme dans la littérature Précisons tout d’abord que dans cet article déterminé la sexualité d’Orlanda, dans le roman classique qu’elle vénérait, nous ne sortirons pas du placard des personna- éponyme. Lorsque l’âme d’Aline Berger, jeune et à rebours des recherches ges qui pourraient s’y cacher. Nous n’en éten- femme lectrice de Virginia Woolf, transmute drons aucun sur le divan. Nous resterons dans dans le corps de Lucien Lefrène, que celui-ci textuelles de la modernité du le textuel. Jacqueline Harpman, on le sait, devient Orlanda, il se met à préférer la compa- vingtième siècle qu’elle jugeait partageait sa vie professionnelle entre la littéra- gnie des hommes. sévèrement, Jacqueline Harpman ture et la psychanalyse. Si elle a toujours prati- Sans trop caricaturer, on peut dire que la a construit son œuvre autour qué ces deux disciplines de façon étanche, elle gente homosexuelle harpmanienne se divise les a associées dans son analyse « Du premier en deux types : le jeune homme et l’homme de ses personnages. Et plus chapitre de La Recherche considéré comme une mûr (de trente-cinq ans et plus). Si le premier particulièrement des femmes séance » et dans celle de Thérèse Desqueyroux1 en fait l’amour avec des partenaires de tout âge, qu’elle plaçait au cœur de ses mettant au jour certaines techniques de la créa- l’aîné préfère nettement les cadets, même s’il romans. Les femmes avec leurs tion littéraire de et de François doit y mettre le prix. Nous n’avons pas là une Mauriac. Des techniques, à l’évidence, intime- version contemporaine de la relation éduca- amours, leur parentèle, leurs ment liées à l’homosexualité des deux auteurs. tive à la grecque, mais simplement la recher- amitiés, leurs combats. Une Si Jacqueline Harpman savait Proust homme che d’une connexion rapide et sans danger exception pourtant. L’homosexuel de la sorte, elle ignorait que François Mauriac (hormis le sida). Quel que soit leur âge, ils masculin. Le seul homme à en était. L’analyse du texte lui a révélé, en multiplient les partenaires, cherchent à assou- parfois occuper le devant de la toute probité, le secret de Polichinelle. Et elle vir le désir dès qu’il point. Et si ce désir se de préciser, dans un sourire : « Ainsi croit-on raréfie avec les années, il ne disparaît pas tota- scène harpmanienne. parfois qu’on a découvert l’Amérique, alors lement. Ils continuent à le décharger dans les qu’on arrive de Pontoise et qu’on descend à la garçonnières, les parcs, derrière les buissons, station de métro la plus connue de Paris2 ! » dans d’autres endroits ad hoc, mais rarement Avant d’aborder l’homosexualité masculine, dans leurs maisons bourgeoises. Ni vu ni remarquons la faible présence du saphisme connu et parfois en moins de temps qu’il n’en dans l’œuvre de la romancière : quelques amou- faut pour les présentations. Bien évidemment, rettes entre collégiennes dans L’orage rompu, un fidèle à sa discrétion, Jacqueline Harpman ne personnage secondaire, Isabelle, dans la gale- décrit pas ce genre de scènes, à une ou deux rie mondaine qui gravite autour du couple exceptions près. asexuel Johann Sorenberg et Clarisse Larcier Si jeunes mâles et vieux messieurs écoutent (Le passage des éphémères)… Son homosexua- les appels de leur libido ardente, les seconds, lité féminine « quasi nulle » et sa masculine depuis leurs débuts sexuels, résistent à l’amour « très vigoureuse » (selon ses expressions) n’ont (à l’exception du narrateur du Bonheur dans pas seulement proportionné la répartition des le crime). À l’amour sexué plus précisément, homosexualités dans les textes, elles ont aussi qu’ils estiment trop dangereux. Que craignent- 42 figure bourgeoise harpmanienne bourgeoise figure la de quintessence la est L’homosexuelmûr l’infortune provient d’un amourinvécu. réalité, qu’en Alors d’Henri. hétérosexualité (prétendue) la dans réside l’obstacle que nant trompe,se il où Là impossible. c’est imagi- en amour cet raison, avec d’Henri.pense, reuxIl son homosexualité, cet étudiant tombe amou- visage serrés,mourra. d’angejeans en et Gilbert, beau et jeune le gravement, plus mais, bouche la dans d’inachevé goût un avec réveillera se Il dégâts. des faire va lation dissimu- Sa d’Émilienne. amant Blandine, de jamais cèdera ne il laquelle à et vie sa toute secrète gardera qu’il passion, a été avec un travesti. Il n’a connu qu’une seule son entourage. Sa seule saillie du côté féminin aisance. Il a toujours pris ses plaisirs à l’insu de sie (autre face de la pièce bourgeoise) en toute geoises traditionnelles et a vécu dans l’hypocri- bour- valeurs les avec conformité en accordet en sociale vie sa de construit a autres, nombreux l’instar à personnage, Ce d’Ostende. côté précédent, du suite roman, autre un dans « l’avait ne elle si mortes lettres restés mère sa de jamais remet pas marierait se ne décidément (« nature véritable sa sur indices Jacqueline Harpman avait doré. bien semé quelques placard un en vivait il Balthus, lienne de Personnagesecondaire exemple. bel un est en sait où, à la mort peut-être dieu vers entraînés être vivent, ils lequel dans ils ? Retrouver à terre le monde des apparences La plage d’Ostende, ami et confident d’Émi - »), mais ils seraient ils mais »), ? Henri Chaumont : Léopold, époux Léopold, : », « », l’aiseÀ avec : mondain, : er qui Henri On ne se ne On outé Du » littéraire idéaliséequ’elle amagnifiée. langue une à époque, notre de marques aux réfractaire écriture son à est elle-même, à Harpmanfidèle Jacqueline cela, En éviter. à réussissent tous que sida, du présence la l’époqueest de stigmate seul Le aucunement. les et queer théories les l’adoption, mariage, le pacs, le contemporaines homosexuelles questions les par interpellés sont ne ils anciens, les que sont prêts à vivre et mourir d’amour, pas plus jouvenceaux les aînés, leurs à contrairement règle la est telle phrases, ses dans d’anglicisme Pas ainsi. souhaité pas nir deve- l’aujourd’hui, à échapper,s’ouvrirs’en pu auraient homosexuels jeunes Les place. prendre censées sont elles où l’époque dans littéraires que réelles, elles ne sont pas ancrées homosexualité cette Et ? encore t-elle existe- bourgeoisie Cette fossilisés. tements et duplicité dans des apparences et des appar- dextérité avec vit il argenté, élégant, cultivé, 2 1

Mi Jculn Hrmn e l’a ne Harpman Jacqueline Mais gays. Jacqueline Harpman, op. cit.,p. 71. Wavre, Éditions Mardaga, 2011. Harpman, Jacqueline e e troublent les ne studies gender É ! De toute façon, si façon, toute De ! rtr e psychanalyse, et criture ? Plus ? : Jacqueline Harpman Michel Zumkir

Jusqu’à aujourd’hui, pour Les deux parleuses commencent leur dialogue Elle n’éprouve aucune sympathie pour les approfondir la connaissance de avec l’enfance au Maroc, les années d’école, les femmes qui ne se battent pas pour sortir de l’œuvre de Jacqueline Harpman premières amours avec « les garçons qu’il ne leur condition, aucune indulgence pour ceux fallait pas », elles abordent ensuite les études qui « se laissent manger par leur malheur ». Elle et de ses processus de création, de médecine abandonnées, le mariage raté avec incrimine volontiers l’envie d’être aimé, comme nous disposions, entre autres, le cinéaste Émile Degelin, les premières publi- source de malheurs à tarir. Ceux qui meurent du très beau livre de Jeannine cations à la fin des années cinquante (dont de froid, de faim, de la guerre… ne sont bien Paque, Dieu, Freud et moi : les Brève Arcadie, prix Rossel 1959), la rencontre évidemment pas cible de son dédain. lors d’un après-midi volley-ball avec Pierre Si la psychanalyse et la littérature font autant plaisirs de l’écriture (Éditions Puttemans, le second mari tant aimé, le retour partie de la vie de Jacqueline Harpman, c’est Luce Wilquin, 2003) et du recueil aux études (psychologie cette fois), le métier qu’elles sont étroitement liées au verbe, au Écriture et psychanalyse (Éditions d’analyste, les psychanalyses,…, la nouvelle langage articulé qui structure la pensée, une Mardaga, 2011). À ces deux carrière littéraire saluée par le prix Médicis pour autre de ses passions. Paniquée face au non-dit, Orlanda, la révolte contre la mort et le rêve elle peut attraper de grandes peurs devant les volumes, il faut maintenant d’éternité. De cela, on retient moins les anecdo- pleurs d’un bébé. Elle a besoin de discuter, de se ajouter les entretiens réalisés tes racontées avec art que les thématiques fortes disputer même. Elle raconte ses joutes épiques par Joëlle Smets, journaliste au qui s’en dégagent. Dans le désordre : l’amour, avec Pierre Puttemans, à propos, entre autres, Soir Magazine en 2007. la séduction, la maternité, le bonheur, la litté- de la littérature et de l’éducation de leurs filles. Entourés par une préface de rature, l’écriture, etc. Tout en restant fidèle à sa Pour elle, « la dispute n’est jamais qu’une discus- pudeur et à sa discrétion légendaire, Jacqueline sion qui va plus loin ». Une discussion nécessaire Jeannine Paque et une postface Harpman livre énormément de sa conception pour ne rien laisser en suspens. Son amour de de Joëlle Smets elle-même, de la vie et de la création, accessible à chacun la langue est aussi, on le sait, celui de la belle ces entretiens ont été retravaillés (le talent est une autre histoire). langue. En puriste revendiquée, les fautes de pour former un ensemble La vie de Jacqueline Harpman, à l’image grammaire l’horripilent, l’influence de l’anglais de toute vie, est un long parcours semé de et de l’école la désolent : « Quand elles [mes à la fois chronologique batailles, de tristesses, d’erreurs, d’amours filles] sont entrées à l’école primaire, elles ne et thématique. ratées, d’inhibitions à combattre. Une quête du faisaient pas de faute de français, elles ont appris bonheur. Qu’elle avoue avoir cherché vaillam- à en faire à l’école. » D’ailleurs si, à quelques ment et trouvé, notamment grâce à sa relation exceptions près (dont Laurent de Graeve), elle avec Pierre Puttemans, à ses deux analyses et à dédaigne la littérature contemporaine, c’est à l’échappée belle qu’a été la littérature – lecture cause du mauvais traitement qu’elle ferait subir et écriture. « Globalement je peux dire que j’ai à la langue française. On peut penser ce que l’on été et que je suis très heureuse. » Si Jacqueline voudra du purisme de Jacqueline Harpman, il Joëlle Smets, Jacqueline Harpman. Entretiens, Harpman n’est pas complaisante avec elle- n’entrave en rien sa libre et fière pensée, sa belle Liège, Éditions Luc Pire, 2012, 21 € même, elle ne l’est pas non plus avec les autres. et haute considération de l’être humain. Dominique Rolin la passion fixe du bonheur Alain DELAUNOIS

Elle aurait eu 100 ans, Elle détestait le souvenir pour le souvenir, la passion du bonheur. Son œuvre romanesque, et le 22 mai 2013. mémoire qui vous tire vers le passé, la mélancolie ce n’est pas un paradoxe, ne cesse de travailler, de Dominique Rolin s’est éteinte qui s’installe, au mieux vous entrave, au pire vous manière presque obsessionnelle, la matière des paralyse. Autant dire la mort, pour elle qui jamais souvenirs de famille, des conventions sociales, à Paris, à presque 99 ans, n’aurait voulu se soustraire à ses heures quotidi- des amours passées ou présentes, des choses le 15 mai dernier. Nouvelliste ennes d’écriture. Quand je lui avais demandé, vues, des menus faits de la vie diurne, des rêves et et romancière d’une étonnante lors d’un entretien, quelle était sa vertu préférée, cauchemars de la nuit, et de la mort, compagne longévité, couronnée en 1952 elle avait répondu, avec ce grand rire joyeux et enjôleuse, voisine insupportable. Comme pour fracassant qui lui était naturel : « L’oubli. Pour mieux s’en débarrasser, elle disait même avoir du prix Femina pour Le souffle, pouvoir éliminer sans hésiter tout ce qui est négatif, oublié le contenu de certains de ses livres. Il est celle qui siégeait depuis 1988 tout ce qui ronge de l’intérieur le corps et l’esprit. Je vrai qu’elle en a publié une quarantaine, depuis à l’Académie royale de langue ne suis nostalgique de rien. » Dans l’un de ses ses débuts fin des années 30, jusqu’àLettre à Lise, et de littérature françaises de romans, La rénovation (1998), elle s’était inventé dédié à sa petite-fille, en 2003. Belgique (où elle succéda à une sorte de double, nommé Lady Mémoire, Très jeune, elle saisit vite que cette quête de qui la ramenait constamment à ses souvenirs l’oubli, qui ouvre la voie vers une vie plus Marguerite Yourcenar) était une d’autrefois. La narratrice, elle-même donc, finis- heureuse – elle dira plus tard sans forfanterie : femme d’exception, connue pour sait par l’étrangler… Dominique Rolin a passé « vers le bonheur infini » –, n’est possible qu’à la qualité de son œuvre une bonne partie de son existence à développer travers ruptures et séparations. Traumatisée comme pour son franc-parler. cette capacité d’oubli, pour mieux entretenir sa par les violences qui entachèrent le divorce de ses parents, elle se jure bien qu’il n’en ira pas Dominique Rolin cultivait de même pour elle. Elle se trompe. Après des la quête du bonheur études de bibliothécaire, elle entre au service avec ironie et passion. des archives de l’Université libre de Bruxelles, commence en 1936 l’écriture d’un premier roman, Les marais, et épouse un an plus tard un poète liégeois, Hubert Mottart. Une fille, Christine, naît de cette union qui se dégrade cependant très rapidement. Alors Dominique Rolin s’accroche à l’écriture des Marais, la mise en abyme, onirique mais sans concessions, des tensions au sein d’une famille en vase clos, qui cohabite en permanence avec la mort. Robert Denoël, autre Liégeois devenu éditeur à Paris, publie le livre en 1942. Il est tout de suite remarqué par la critique, Max Jacob lui écrit et, Photo Jacqueline Feldine / AML, fonds D. Rolin Photo édouard Boubat / AML, fonds D. Rolin 46 qu’avaient versla montée lente cette constitué en 1982 par la réalisatrice Marion Hänsel a Elle maladie. raconté en 1960, dans de décède Milleret 1957, lorsqu’en drame, Nouveau 1952. en Femina détail assassin, appréciés du public et de la la de critique et public du appréciés assassin, détail du clas- et l’ironie de assez inégalé sens un livresavec siques, des d’écrire continue elle humaines, relations des et familiale matière la de beaucoup, peu, Toujoursun s’inspirant en lumineux, qu’elle épousera en1955. sculpteur Bernard Milleret, homme fort, vif et et dessinateur le vite très effet en rencontre y pour Illustratrice du bonheur. Et, ma foi, ça m’a plutôt réussi m’aplutôt ça foi, ma Et,bonheur. du jamais regretté très mauvais œil cette mère indigne à la vie vie dissipée. la à indigne mère cette œil mauvais très l’intéresse d’un voitBruxelles de qui famille, la avec pas, ne qui travail un avec conjugale, confiance. faisaient me d’autres et sauvait, me ça vital, besoin un déjà c’était d’écrire, continué J’ai occuper convenablement. m’en pu n’aurais je ressources, sans et difficiles,divorcée momentsj’étais des vécu J’ai mère… à ma fille ma confié Paris.J’ai à partie Robert Denoël, un jour de l’automne 1946, je suis de conseil le fuir,Surj’étais dû sinon morte. J’ai nous avait-elle conté. là, plaquer tout de décide Rolin désastreuse, Dominique devenue étant conjugale vie Sa profondément admiré ». des l’auteur soit femme qu’une pas n’imaginant lui donne du donne lui Marais, sn roman son : « Mais c’était le bon choix, je ne l’ai ne je choix, bon le c’était Mais : j’ai fait un pari un peu fou, celui , elle elle littéraires , Nouvelles Les « L’enfer pendant dix ans. reçoit le prix prix le reçoit souffle Le Le lit – Rupture avec la vie vie la avec Rupture » « Monsieur, maître Monsieur, adapté à l’écran – ce ! »

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magazine était l’une de ses entrées » était l’une ? olin ominique R ur D heureux Êtes-vous S Les pas de la voyageuse la de pas Les Haes, De Frans Archives du futur », 2006. coll. « Archives , AML/Labor, Rolin Patricia avec Entretiens Plaisirs. Rolin, Dominique 2004. 2002/Folio, de Latour, Gallimard, Boyer . Rolin à Dominique Hommage Le bonheur en projet. Haes, De de Frans collectif sous la direction Recueil du futur », 1993. coll. « Archives AML/Labor, « avons avons mieux en commun, lui et moi » subversif. c’est Aujourd’hui, bonheur. Lors d’une autre rencontre, dans son apparte- elle toujours alerte, ment de la rueVerneuil, de vive, élégante, pleine de curiosité pour autrui ( en matière favorite), je lui demandai quel était son vœu le plus cher. Elle répondit change pas, d’année en année. Terminer un manu- un Terminer année. en d’année pas, change prouesse, une même de tout c’est moi, Pour scrit… étant donné mon âge. Ma vie, c’est l’écriture. Je cent ans ! » écrire… encore pourrais La plupart des livres de Dominique Rolin ont été publiés chez Denoël, Gallimard, en Folio, et à La Différence. Cinq titres sont également disponibles dans la collection Espace Nord, et notamment son premier roman, suivi d’une lecture de Laurence Ghigny. de Laurence lecture suivi d’une de don fait a Rolin Dominique 1990-1991, En Musée et Archives aux documents 3000 de plus de la Littérature, à Bruxelles. Ils concernent sa vie et son œuvre d’écrivain, et comportent de nombreux manuscrits, de la correspondance, ainsi que des photographies, des illustrations et familiales. des archives Photo Nicole Hellyn / AML, fonds D. Rolin Photo Nicole Hellyn / AML, Le gâteau Trente ans Trente lors de la présentation de La voyageuse (février 1984). lors de la présentation Lors de la réception et la remise du prix Rossel et la remise Lors de la réception page de g. », leur relation page de d. Dominique Rolin, Frans De Haes et Philippe Sollers Photo Jean Wouters et Jacky Goessens © Archives du Soir, 1988 du Soir, Archives et Jacky Goessens © Wouters Photo Jean Le for intérieur, et se n amour fait de rituels U (1994), d’agrément jardin Le Notre Notre secret, c’est d’avoir su nous « Bouillon de culture La n’estdifférenced’âge rien, la jalou- Tel Tel , Quel elle s’intéresse au Nouveau , en amoureux Journal 2000. Révélée par Dominique Dominique Rolin que dans la œuvre. Au contact suite de Jim, qui fonde de en 1960 son la revue Roman, Roman, découvre une davantage forme de libérée narration des dont témoigne en contraintes 1962 linéaires, fait éjecter en 1964 du Femina, dont elle a criti- a elle dont Femina, du 1964 en éjecter fait guettant sclérose la et choix des l’archaïsme qué certaines de ses conduisent Dominique membres… Rolin vers des romans Ces années-là où la fiction etl’autobiographie s’entremêlent y cruauté, en parfois mue se l’ironie où souvent, compris avec elle-même. Ainsi, dans des morts (1982), règle-t-elle son compte à un sa imaginant en tout larmoyant, trop entourage propre mort en l’an 2000, laissant derrière elle que personne ne lirait plus.une œuvre Ce tutoiement de la mort, sa à manière c’est elle de la tenir à distance. étant L’autre son amour clandestin pour Jim. (à Venise), de dialogues et de comme livres, silences, plusieurs dans évoquera qu’elle (1988), fou d’amour et enfin Bernard Pivot sur le plateau de télévision l’émission « de à l’écartétait pourtant longtemps discrète, restée de toute médiatisation. C’était même, elle alors, la condition disait- nécessaire à la durée. Jim restait Jim. préserver. Je refuse cette devrait qui monde du communauté prétendue curiosité cette inquisitoriale, tout savoir. sie, dont souffertj’ai aun’est début, rien non plus. Nous par-dessus. sauter faut il obstacles, des sont Ce J’avais « : il faut car il y a des conventions au sein desein au conventions des a y il car En hommage à Joyce et au véritable patronyme véritable au et Joyce à hommage En du jeune écrivain, Joyaux, elle désormais Jim dans ses romans. le Cette - rencon nommera tre avec Jim – Philippe Sollers dans la réalité, vingt-deux ans à l’époque, de vingt-trois ans son cadet, auteur d’un Une curieuse solitude, qui met en roman scène la - rela prometteur, tion amoureuse entre un jeune homme et une femme d’âge mûr – fondamental, constitue tant un dans la tournant vie personnelle de mort, le deuil menaçant, attendu, et la chute elle. pour redoutait qu’elle vertigineuse découvert avec Bernard un art de vivre qui me convenait, une façon libre dans les d’aller échanges et vers le bonheur, qui rompait conventions, d’autres celles des milieux artistiques déjà avec – littéraires et chaque groupe social. J’ai pensé au suicide, mais Bernard m’avait dit avant de mourir attendre, attends au moins six mois. Alors je l’ai fait. Quelques mois plus tard, en 1958, je entrée comme jurée suis au prix Femina. Et au cours d’un déjeuner littéraire, j’ai fait la connaissance » de Bordeaux. venu jeune écrivain d’un Rue de Verneuil Jean-Luc Outers

Comment ne pas se rappeler Une ponctualité jamais prise en défaut, à moi que si je suis chez moi », disait-elle. Il la montée des escaliers, même lorsque nous nous donnions rendez- lui suffisait de s’appuyer sur l’accoudoir de 36, rue de Verneuil, vous à L’Espérance, le café proche de chez la fenêtre pour y observer la rue, le voisi- Gallimard, elle arrivait toujours avant moi, nage comme d’un mirador ou d’une loge de jusqu’au cinquième étage, assise à la même table, amusée de mes retards théâtre et de là rêver et revoir le Boitsfort de exercice imposé à tout visiteur comme si le temps n’existait pas. Pour elle, je l’enfance ou Venise, la ville étrangère. C’est de Dominique Rolin, avant crois, j’étais déjà là depuis le moment précis là que, deux fois par an à dates fixes, elle se que l’on installe un ascenseur où j’étais censé arriver. Une fois introduit transportait avec Jim, son amour clandestin, dans l’appartement, mon regard se repo- qui souvent interrompait nos conversations minuscule dans l’immeuble ? sait sur les bois polis par le temps, encore d’un bref appel téléphonique. « C’est lui », me On atteignait l’appartement lui : plancher ciré, table ronde, bureau, soufflait-elle comme pour me faire part d’un essoufflé, y compris les fleurs, commode, un univers chaud et lisse chargé secret, sans jamais citer son nom. Parfois elle récompensé par le sourire d’histoire. Au mur, un miroir convexe qui fixait l’heure où ma visite devait impérative- et le baiser de l’hôtesse qui nous déformait les corps comme dans les Époux ment prendre fin, signe que Jim n’allait pas Arnolfini, le tableau de Van Eyck, un pein- tarder à pénétrer dans l’appartement dont il accueillait sur le palier à l’heure tre qu’elle vénérait comme les peintres du possédait les clés. Il m’arrivait de le croiser dite. Robe de laine aux couleurs Nord, Brueghel, Jérôme Bosch, Vermeer, dans les escaliers, quelques fleurs à la main, chamarrées, collier d’argent, Rembrandt, une peinture dont elle se disait ce personnage de chair et d’os qui peuple les bagues, boucles d’oreilles. tatouée. Un portrait de Bernard Milleret, son romans de D.R. : « Il est à moi sans être mien, mari, dont elle a raconté la mort dans Le lit, je suis à lui sans être sienne, il le sait, je le sais, Et déjà ce rire qui n’allait un visage angélique dessiné par elle où se tout va bien. Aimer Jim, c’est aimer le monde plus nous quitter. mélangeaient la précision et la rondeur des et son obscure, abominable et superbe tota- traits. C’est dans cet appartement qu’elle a lité. » (Trente ans d’amour fou). Figure aimée vécu cinquante ans et qu’elle a écrit l’essentiel et protectrice, disait-elle de lui, un amour de son œuvre, quarante livres, comme elle bienfaisant et enveloppant, un dieu vivant. aimait à le rappeler, cela ne s’improvise pas, La vie de D.R. s’identifiait à une quête du une discipline, chaque jour, militaire, une vie bonheur pourtant toujours menacé. Écrire et d’écriture : lever à six heures, petit déjeuner, aimer en étaient les deux pôles indissociables. sa toilette et son lit avant de passer à la table « Qu’est-ce que vivre sinon aimer ? Qu’est-ce de travail et ne l’abandonner qu’une fois la qu’aimer sinon écrire ? Qu’est-ce qu’écrire page écrite. « J’ai fait ma toilette, la page du sinon repérer, au-delà des spasmes et de la jour est écrite. J’ai des forces à revendre. » (La difficulté, de l’impuissance et de la peur, ce rénovation). L’appartement était un atelier qu’on sait par intuition dès la naissance ? » habité par une artisane qui en avait fait son (Trente ans d’amour fou). poste d’observation. « Le monde ne s’ouvre brèves

Décès Prix : appel à candidatures Participation en ligne à l’adresse : www.espacenord.com/concours Des écrivains nous ont quittés cet été. Prix Henry Bauchau de l’UCL Ce prix, d’un montant 1 000 €, est destiné Alain Bosquet de Thoran, (1933). Poète, à récompenser le travail le plus remarquable essayiste et romancier il a obtenu le prix Rossel relatif à l’œuvre d’Henry Bauchau, à pérenni- en 1994 pour La petite place à côté du théâtre et ser et à assurer une publicité aux travaux de a été élu en 1998 à l’Académie royale de langue recherche et de création liés à l’œuvre d’Henry et de littérature françaises de Belgique. Bauchau, et par là à maintenir l’œuvre dans l’actualité universitaire, culturelle et médiati- que. Les candidatures peuvent être envoyées jusqu’au 31 octobre 2012. Renseignements : [email protected] ou + 32 10 47 91 90 Écouter la littérature

Prix Maurice Carême Le projet SonaLitté pour : Sonore, Littéra- La Fondation Maurice Carême lance un appel ture, Personnalité. à candidatures pour deux prix : le prix Maurice SonaLitté : mots lus, scandés, chuchotés, Carême de Poésie, d’une valeur de 1 250 €, et le chantés, récoltés lors de multiples rencontres prix d’Études littéraires Maurice Carême, d’une avec des auteurs dans des événements cultu- valeur de 750 €. Les candidatures doivent être rels en Belgique et ailleurs. Une façon aussi de introduites au plus tard le 15 novembre. faire revivre des paroles livrées en studio lors Renseignements : [email protected] de diverses émissions radiophoniques. Chaque ou + 32 2 524 67 75 semaine, à partir du 3 septembre 2012, un court enregistrement sera mis en ligne tous les Concours lundis sur le site www.sonalitte.be

Alain Bosquet de Thoran. Doc. privé Espace Nord, la collection patrimoniale de Récompense littérature belge, en partenariat avec La Fureur S’il est surtout connu comme anthropologue de lire, lance le Grand concours Espace Nord, Le livre de Claude Régy Dans le désordre et cinéaste, Luc de Heusch (1927) a également permettant de remporter les nouveautés de la (propos provoqués et recueillis par Stéphane été un écrivain, proche du mouvement Cobra, collection. Conditions : répondre aux ques- Lambert) a obtenu en France le prix du compagnonnage évoqué de façon savoureuse tions et accepter d’être directement informé Meilleur livre sur le théâtre attribué par le dans Ceci n’est pas la Belgique : sur Alechinsky, des parutions à l’avenir. Le concours est ouvert Syndicat de la critique de théâtre. (www.actes- Dotremont, Ensor, Reinhoud, Vélasquez… jusqu’au 15 novembre 2012. sud.fr/actualites) Édition, médias Philosophie Psychologie Psychologie. Réédition Religion Société Politique économie Langue et langage Langue et langage. Réédition Sciences Architecture Architecture. Réédition Beaux-Arts Musique. Réédition Cinéma Arts de la scène Littérature pour la jeunesse Histoire et critique littéraires Poésie Théâtre Théâtre. Rééditions Prose divers Prose divers. Réédition Contes et nouvelles Contes et nouvelles. Réédition Romans et récits Romans et récits. Rééditions Essais Entretiens écrits intimes Traductions Histoire Autobiographie Biographies Revues Bulletin nouveautésrééditions

© visual07 ÉDITION 67 auteurs de bande dessinée Collectif / Fédération Wallonie-Bruxelles – Wallonie Bruxelles 52 en Wallonie et à Bruxelles. international Répertoire 119 p. ; ill. ; 21,5 x 26 cm ISBN : 978-2-930071-83-4

Revue générale 148e année, 05. Le dossier de la revue est consacré à l’édition littéraire, belge Dossier édition en particulier. Revue / Revue générale 96 p. ; ill. ; 16 x 24 cm – 13 €

PHILOSOPHIE Les mots et les choses de l’entreprise À l’aide de repères philosophiques appropriés, l’auteur de Brabandere, Luc / Mols décrypte les principaux mécanismes de la pensée et montre 144 p. ; 14,5 x 20,5 cm – 17,50 € comment s’articulent la production et l’utilisation des modè- ISBN : 978-2-87402-147-3 les mentaux. En revenant à l’essentiel, ce livre aidera tout dirigeant à penser mieux. L’acte d’entreprendre ne se conçoit pas en effet sans un « modèle » d’affaires. Une approche philo- sophique peut grandement contribuer à son originalité, à sa clarté et à sa robustesse.

Aux origines théologiques De Smet, François / Éd. modulaires européennes de la souveraineté 120 p. ; 22 x 15 cm – 15 € ISBN : 978-2-8066-0303-6

Chaïm Perelman, 1912-2012. Frydman, Benoît (dir.) ; Meyer, Michel (dir.) / PUF, De la nouvelle rhétorique L’Interrogation philosophique à la logique juridique 280 p. ; 22 x 15 cm – 25 € ISBN : 978-2-13-059364-5

PSYCHOLOGIE Dieu est-il inconscient ? Van Meerbeeck, Philippe / De Boeck, Oxalis L’adolescent et la question de Dieu Préface de Bernard Van Humskerken 212 p. ; 24 x 16 cm – 28 € ISBN : 978-2-8041-6927-5

PSYCHOLOGIE Pensée magique, pensée logique. de Brabandere, Luc / Le Pommier Petite philosophie de la créativité Illustrations de Cécile Bertrand 224 p. ; ill. ; 20 x 14 cm – 19 € ISBN : 978-2-7465-0622-0

RELIGION Le rouleau des douze : Traduction moderne du rouleau biblique des douze prophè- prophètes d’Israël et de Juda tes, en tenant compte de la recherche exégétique récente. Lessius, Le livre et le rouleau Traduit de l’hébreu et présenté par Frans De Haes 432 p. ; 21 x 15 cm – 39,50 € ISBN : 978-2-87299-216-4

SOCIÉTÉ Le réseau public de lecture en Fédération Service de la Lecture publique – Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Évolution en 2010 Wallonie-Bruxelles 80 p. ; ill. ; 21 x 29,5 cm Cette publication de l’Administration générale de la Culture Focus Culture 2011. Faits et tendances 53 publications rend compte de la grande diversité quantitative – quelque Administration générale de la Culture 8 000 subventions octroyées annuellement à près de 3 000 de la Fédération Wallonie-Bruxelles opérateurs - ainsi que de la richesse qualitative de l’offre cultu- Format numérique relle en Fédération Wallonie-Bruxelles. Traduisant une volonté politique claire, elle initie une dynamique nouvelle en termes de transparence et de publicité des soutiens publics octroyés aux opérateurs culturels. Ce rapport détaillé des activités – faits et tendances - menées par la Fédération Wallonie-Bruxelles au cours de l’année 2011 vise à mieux informer les citoyens, les associations, les institutions, les médias, et à fournir de nouveaux outils d’analyse. À télécharger sur www.culture.be

Karin Lalieux dialogue, cette fois dans l’intimité, avec Abus sexuels dans l’Église. Paroles libérées plusieurs personnes dont le témoignage s’est révélé fondamen- Lalieux, Karine ; Guzy, Évelyne / Luc Pire tal dans le cadre des travaux de la commission parlementaire. 126 p. ; 13 x 20 cm – 18 € ISBN : 978-2-87542-039-8

C’est l’histoire du « Berger », une maison de rendez-vous Le Berger. Souvenirs d’une maison de bruxelloise. C’est une histoire d’amours et de passions. Il y rendez-vous a du suspense, de l’émotion, du drame. On y rit comme on Leonard, Isabelle / Les Impressions Nouvelles y pleure, on y jouit aussi. Il y a la splendeur d’un hôtel très Photographies de Marie-Françoise Plissart particulier, resté miraculeusement intact depuis 1935, dernier 80 p. ; ill. ; 20 x 20 cm – 19,50 € écho Art Déco d’un temps révolu. Il y a cette étrange fièvre ISBN : 978-2-87449-145-0 qui saisit Isabelle Léonard, l’auteur, la poussant à défier le destin pour sauver ce lieu magique de la démolition.

Existe-t-il des personnes qui ne soient réellement pas racistes ? Sommes-nous tous racistes ? Ou sommes-nous tous racistes, certes à des degrés divers, plus Psychologie des racismes ordinaires ou moins consciemment, mais racistes quand même ? Leyens, Jacques-Philippe / Mardaga 192 p. ; 22 x 15 cm – 22,21 € ISBN : 978-2-8047-0088-1

Une approche du développement des diverses institutions de Le paysage informatique de la sécurité sécurité sociale en Belgique. sociale comme métaphore ? Van Der Vorst, Pierre / Bruylant 165 p. ; ill. ; 24 x 16 cm – 40,55 € ISBN : 978-2-8027-3095-8

Van Enis, Nicole / Aden éditions, Petite bibliothèque d’Aden Féminismes pluriels 92 p. ; 17 x 12 cm – 10 € ISBN : 978-2-8059-2018-9

Une analyse de la crise politique belge. Émulations, n° 10. Belgique : politique sortir de crise(s) Baele, Stéphane (coord.) / Presses universitaires de Louvain 116 p. ; 24 x 16 cm – 12,50 € ISBN : 978-2-87558-062-7 Et vous n’avez jamais d’ennuis ? Ses chroniques humoristiques de politique belge. 54 Peiffer, Vincent / Jourdan 224 p. ; 22 x 14 cm – 17,90 € ISBN : 978-2-87466-229-4

Les relations communautaires en Belgique. Perrez, Julien (dir.) ; Reuchamps, Min (dir.) / Académia Approches politiques et linguistiques 281 p. ; ill. ; 22 x 14 cm – 31 € ISBN : 978-2-8061-0055-9

L’Islam dans tous ses états Rifflet, Jacques / Mols, Autres regards 600 p. ; 24 x 16 cm – 32 € ISBN : 978-2-87402-148-0

économie Curieuses histoires des entreprises. La biographie des fondateurs des 50 plus grandes entreprises Les 50 sociétés qui ont changé le monde industrielles multinationales. Baudet, Jean C. / Jourdan, Curieuses histoires 256 p. ; 22 x 14 cm – 19,90 € ISBN : 978-2-87466-208-9

Tout savoir sur la dette publique belge Bonfond, Olivier / Aden éditions, Petite bibliothèque d’Aden 120 p. ; 17 x 12 cm – 12 € ISBN : 978-2-8059-2019-6

L’Euro est mort, vive l’Euro ! Grosbois, Thierry / Genèse Édition Quel avenir pour la monnaie unique ? 128 p. ; 21 x 14 cm – 15 € ISBN : 978-2-930585-13-0

Europe : le continent perdu ? Europe : le continent perdu, c’est un des titres du Time. C’est Maystadt, Philippe / Avant-propos aussi l’avis de nombreux observateurs, surtout anglo-saxons. 24 x 16 cm – 18,95 € La situation s’est-elle à ce point dégradée, y a-t-il un tel bascu- ISBN : 978-2-930627-32-8 lement du monde que nous ne pouvons que nous résigner au déclin de l’Europe ?

Pour une gestion durable Van Dam, Denise (éd.) ; Sappia, Caroline (éd.) ; du territoire rural de la Wallonie. Belayew, Dimitri (éd.) ; Parmentier, Isabelle (éd.) / Une réalité à laquelle sensibiliser Presses universitaires de Namur les jeunes générations 172 p. ; 24 x 16 cm – 20 € ISBN : 978-2-87037-706-2

Ce que votre banquier ne veut pas Walravens, Jean / La Muette que vous sachiez Préface de Michel Claise 320 p. ; 23 x 17 cm – 22 € ISBN : 978-2-35687-183-1

LANGUE Français & Société 24. L’implication de Robillard, Didier (coord.) ; Blanchet, Philippe (coord.) / des langues dans l’élaboration Service de la langue française – E.M.E. et la publication des recherches 81 p. ; 20 x 24 cm – 8 € scientifiques. L’exemple du français ISBN : 978-2-8066-0147-6 parmi d’autres langues Hailon, Fred (éd.) ; Richard, Arnaud (éd.) ; Le discours et la langue, Tome 3.1 55 publications Sandré, Marion (éd.) / E.M.E. (2011 [2012]). Le discours politique 190 p. ; 14,5 x 24 cm – 25 € identitaire ISBN : 978-2-87525-986-8

Lenoble-Pinson, Michèle / Duculot, Entre guillemets Écrire sans faute. Dictées commentées 207 p. ; 23 x 15 cm – 19,50 € des championnats d’orthographe ISBN : 978-2-8011-1663-0

Warnant, Léon / Larousse, Références Larousse Dictionnaire des rimes langue 640 p. ; 20 x 13 cm – 11,90 € ISBN : 978-2-03-588382-7 réédition Ces neuf nouvelles intrigantes, se déroulant entre Paris, Le tamagotchi de Mme Yen sciences Tokyo, Sao Paulo et Bruxelles, questionnent le lecteur sur des et autres histoires problèmes éthiques troublants : les greffes neuronales seront- Bersini, Hugues / Le Pommier elle possibles un jour ? Affecteront-elles notre vécu subjectif ? 320 p. ; 20 x 13 cm – 17 € Et vous, laisseriez-vous à un logiciel superpuissant le soin de ISBN : 978-2-7465-0599-5 déclencher un conflit nucléaire ?

Ce livre pose vingt-six questions qui mettent en cause nos Que diraient les animaux, si… idées reçues sur ce que font, veulent et même « pensent » les on leur posait les bonnes questions ? animaux. Elles permettent de raconter les aventures amusan- Despret, Vinciane / La Découverte – tes ou stupéfiantes qui sont arrivées aux animaux et aux cher- Les Empêcheurs de penser en rond cheurs qui travaillent avec eux, mais aussi aux éleveurs, aux 240 p. ; 21 x 15 cm – 18 € soigneurs de zoo et aux dresseurs. ISBN : 978-2-35925-058-9

Cattelain, Pierre (dir.) ; Bertrand, Mathieu (dir.) ; Le patrimoine de Viroinval architecture Delizée, Jean-marc (dir.) / Institut du patrimoine wallon 64 p. ; ill., cartes ; 24 x 16 cm – 6 € ISBN : 978-2-87522-081-3

Dejardin, Valérie / Institut du patrimoine wallon Limbourg, une nature intacte, 60 p. ; ill., cartes ; 24 x 16 cm – 6 € un patrimoine exceptionnel ISBN : 978-2-87522-079-0

Fock, Heike ; Cnockaert, Laetitia / La chapelle Saint-Barthélemy Institut du Patrimoine wallon – Service public de Wallonie de Wiesenbach. De la légende à l’histoire 173 p. ; ill., cartes ; 30 x 21 cm + 3 feuillets – 25 € ISBN : 978-2-87522-076-9

Libois, Brigitte (dir.) / Racine – Ville de Bruxelles Les écoles de la ville de Bruxelles. Avec la collaboration de Patrick Burniat et de Roel Jacobs. Un patrimoine architectural Avant-propos F. Hariche, 173 p. ; ill. ; 21 x 24 cm – 19,95 € ISBN : 978-2-87386-792-8

Lambersy, Werner ; Serplet, Didier / CFC, Regards sur la ville Gratte-pieds de Bruxelles architecture 88 p. ; ill. ; 27 x 20 cm – 20 € ISBN : 978-2-930018-93-5 BEAUX-ARTS Chronique de l’archéologie wallonne, Institut du Patrimoine wallon – Service public de Wallonie 56 n° 19. 2012 263 p. ; ill. ; 30 x 22 cm – 12 € ISBN : 978-2-87522-080-6

Frits Van den Berghe Boyens, Piet ; Derom, Patrick ; Marquenie, Gilles / Pandora 504 p. ; ill. ; 31 x 26 cm – 79 € ISBN : 978-90-5325-136-2

Écrits voyageurs. Les artistes et l’ailleurs Comment réagissent les artistes européens face au dépayse- Brogniez, Laurence (dir.) / P.I.E. Peter Lang, ment du voyage, notamment en Orient. Comparatisme et société 223 p. ; ill. ; 22 x 15 cm – 32,10 € ISBN : 978-90-5201-865-2

Georges Lemmen Cardon, Roger ; Block, Jane / Snoeck Publishers 200 p. ; ill. ; 30 x 25 cm – 23,30 € ISBN : 978-90-5349-245-1

Decorum. Reliures d’artistes modernes Catalogue de l’exposition « Decorum » à la Bibliothèque & contemporains (4) Wittockiana. Catalogue / Quadri – Bibliotheca Wittockiana 71 p. ; ill. ; 17 x 23 cm

Wim Delvoye. Introspective Monographie consacrée à Wim Delvoye. Publiée conjoin- Dannat, Adrien ; Duquenne, Olivier ; Marcadé, tement à l’exposition de Wim Delvoye au Louvre à Paris, Bernard / Fonds Mercator l’ouvrage propose une cartographie complète du travail d’une 400 p. ; ill. ; 30 x 25 cm – 71 € figure de proue de l’art contemporain. À l’instar de l’œuvre, ISBN : 978-90-6153-503-4 la monographie met en jeu les polarités les plus étonnantes et mêle avec jubilation et sans tabou le trivial au sublime.

L’art sacré dans tous ses états. À travers L’exposition L’art sacré dans tous ses états vise à illustrer la plura- les collections de l’Université de Liège lité des points de vue posés à travers l’histoire sur le sacré et le Duchesne, Jean-Patrick (dir.) ; Micha, Edith (dir.) / religieux. Elle s’articule en plusieurs axes : Ancien Testament, Collections artistiques de l’Université de Liège culte marial, vie du Christ, saintes et saints, sacrements, apoca- 141 p. ; ill. ; 28 x 21 cm – 10 € lypse, protestantisme, mythologie gréco-romaine, anticlérica- ISBN : 978-2-9600912-2-9 lisme, sacré non-occidental.

Michel François, Le trait commun. Exposition ; Javault, Patrick / Beaux-Arts de Paris Exposition, École nationale supérieure des 104 p. ; ill. ; 24 x 16 cm – 15 € beaux-arts de Paris, 20 mai-20 juillet 2012 ISBN : 978-2-84056-370-9

D’Alechinsky à Wolfs. L’anthologie permet de découvrir une centaine d’œuvres Anthologie chromatique phares de la collection d’art de la province du Brabant wallon, Goyens de Heusch, Serge / Mardaga d’Alechinsky à Wolfs, en passant par Bob Verschueren, 192 p. ; ill. ; 27 x 24 cm – 32 € Constantin Meunier, Camille de Taye, Michel Olyff et bien ISBN : 978-2-8047-0105-5 d’autres. Livret à regarder, à colorier, à déposer pour créer son propre Le cerisier. Décor à colorier – De kerseboom. 57 publications terrain de jeux et d’histoires. Crayons, pastels, gouaches, Een kleurdecor aquarelles,… tout est permis. En avant les couleurs ! Leloup, Anne / Esperluète n. p. ; ill. ; 15, x 16,5 cm – 5,50 € ISBN : 978-235984-028-5

Livret à regarder, à colorier, à déposer pour créer son propre Le terrier. Décor à colorier – In de hol. terrain de jeux et d’histoires. Crayons, pastels, gouaches, Een kleurdecor aquarelles,… tout est permis. En avant les couleurs ! Leloup, Anne / Esperluète n. p. : ill. ; 15,5 x 16;5 cm – 5,50 € ISBN : 978-2-35984-029-2

Papin-Drastik, Ivonne (éd.) ; Tamburini, Nicole (éd.) / Éditions Théo van Rysselberghe, l’instant sublimé. midi-pyrénéennes – Musée de Lodève Exposition, Musée de Lodève, 9 juin-21 Préface de Marie-Christine Bousquet octobre 2012 237 p. ; ill. ; 30 x 25 cm – 36 € ISBN : 978-2-9537602-3-1

La peinture surréaliste de Magritte renverse ironiquement René Magritte. 1898-1967. l’ordre des choses et restitue une part de mystère à un monde La pensée visible privé de magie. Son œuvre témoigne d’un véritable sens Paquet, Marcel / Taschen de l’étonnant, du surprenant et du ridicule, mais aussi de 96 p. ; ill. ; 30 x 24 cm – 9,99 € l’inquiétant. Ses tableaux de Magritte ne comportent pas ISBN : 978-3-8365-3125-2 de message spécifique, mais ils nous parlent néanmoins, en créant, à travers des jeux d’association, des correspondances entre contraires.

Poncelet, Thierry / Tectum publishers Oh my dog ! 144 p. ; ill. ; 26 x 22 cm – 24,95 € ISBN : 978-94-6158-033-7

Les Salons des « XX » avaient déjà été édités sous forme de Le Salon des XX et de la Libre Esthétique. reprint. Ici sont repris ces livrets de 1884 à 1893, auxquels Répertoire des exposants et liste de leurs ont été ajoutés ceux du Salon de la Libre Esthétique de 1894 œuvres : Bruxelles, 1884-1914 à 1914, qui leur font suite, soit 35 livrets en tout, dont toutes Sanchez, Pierre / L’Échelle de Jacob les notices sont intégralement reprises. 415 p. ; 25 x 17 cm – 96 € ISBN : 978-2-35968-033-1

Précédemment paru sous le titre : Les magnifiques : Barbara, Les magnifiques. Une autre histoire musique Brassens, Brel, Gainsbourg, Ferrat, Ferré… de la chanson française Crousse, Nicolas / Flammarion, Document 312 p. ; 24 x 16 cm – 19,90 € ISBN : 978-2-08-127011-4

Avatar, le film de James Cameron (2009), aura été un succès Le symptôme Avatar cinéma commercial d’une ampleur exceptionnelle, à considérer Pierobon, Frank / Vrin davantage comme le symptôme d’une certaine société en crise 120 p. ; 18 x 11 cm – 9,80 € spirituelle, que comme l’expression personnelle d’un créateur, ISBN : 978-2-7116-2420-1 fût-il exceptionnel. 58 HISTOIRE littérature arts

suivi deLewkowicz-Moreau. L’amour est Marcel Moreau. Unpossédédesmots, le plusbeaudesdialoguesdesourds Guy offette ouLapoésiepromise Lecture bakhtiniennedeSimenon Les Impressions Nouvelles,Jeunesse 89 +47p.:ill.;17x20cm–19€ À ladécoupen°1.DABAMaroc Entre septanteetquatre-vingts Ancion, Nicolas/Mijade,ZoneJ 97 p.;ill.12x20cm–7,50€ Le polyphonismeduroman. 68 p.;ill.17,5x23cm–8€ Revue /Indications–Cinédit Collectif /L’Arbre àparoles 240 p.;24x16cm–15€ ISBN :978-2-87449-146-7 ISBN :978-2-7022-0983-7 ISBN :978-2-87406-540-8 ISBN :978-2-87423-086-8 ISBN : 977-0-771658-56-4 144 p.;18x13cm–6€ L’Arbre àparoles 155. Danse etmythologie Collectif /Ah!,Figures Orphée etEurydice. Le garçonquiavait Groensteen, Thierry/ Parole desinge mangé unbus ISBN :978-88-7439-555-2 96 p.;25x29cm–32€ 5 continents,BeauxLivres Flamand, Frédéric;OpdeBeeck,HansBrunner, Laurent / point devueaucinéma. Manuel defondsurledocumentaire Dacosse, desarticles etle Maroc etlePink Screens Festival, unentretien avec lechefop les cinéphiles.Au sommaire decepremier numéro, DABA U ISBN :978-90-5201-844-7 247 p.;22x15cm –39,06€ de laLittérature, Documentspourl’histoire desfrancophonies Dessingué, Alexandre /P.I.E. PeterLang–Archives etMusée correspondance avec LindaLewkowicz. Des textesdeetsurMarcel Moreau, dontdesextraitsdela animateurs historiques,Francis Chenot. àl’entreprisecoup apporté etlesseptanteansdel’un des anniversaires. Lesquatre-vingts d’André Doms, quiabeau- Ce numéro clôtuncycle delarevue etfêteégalementdeux ISBN :978-2-84016-114-1 220 p.;ill.24x15cm–11€ Préface deJean-MichelMaulpoix Collectif /Presses universitaires deParisOuest élevé aumilieu desgorilles,enaétéletémoinprivilégié. fond delaforêt africaine. Julien, adolescentunpeusauvage quences considérables. Voici qu’un tel miracle s’est produit au serait unchocpourl’humanité, unévénement inouïauxconsé- chien, un chat, un éléphant ou un singe se mettait à parler, ce La parole est, dit-on, le propre de l’homme. Si, tout à coup, un dans satête.(©Electre) surprend sonentourage. Il sembleraitqu’il nesoitplusseul être àl’école. Il sesentpresque possédéetsoncomportement lesbraschargésdecoursesalorsqu’ilfait danslarue, devrait vient labouequimaculelebasdesonpyjama,nicequ’il pasàsesouvenirdes trous d’où de mémoire etneparvient Depuis l’accident dubusdans lequelilvoyageait, Joseph a ne nouvelle revue decinémadestinéeauxétudiantsetàtous Comment les années de scoutisme ont façonné Hergé chez les scouts. 59 publications le jeune Georges Remi. Les aventures de Renard Curieux Goddin, Philippe / Avant-propos Avec la collaboration de Thierry Scaillet 160 p. ; ill. ; 24 x 28 cm – 24,95 € ISBN : 978-2-930627-39-7

Gullentops, David ; Van Sevenant, Ann / Non lieu Les mondes de Jean Cocteau. 320 p. ; ill. ; 24 x 17 cm + 1 DVD – 32 € Poétique et esthétique ISBN : 978-2-35270-119-4

La collection « L’œuvre en lumière » propose des approches Guy Goffette. Une légende à la fois synthétiques et fouillées sur des écrivains belges Leclair, Yves / Luce Wilquin, L’œuvre en lumière contemporains. 272 p. ; ill. ; 21 x 14 cm – 25 € ISBN : 978-2-88253-454-5

L’ouvrage comprend diverses rééditions : un article de Georges Eekhoud : un illustre uraniste. Magnus Hirschfeld « Georges Eekhoud. Un avant-propos » ; 1854-1927 une brève étude d’Eekhoud que le sculpteur Duquesnoy Lucien, Mirande (éd.) ; Cardon, Patrick (éd.) / « illustre uraniste » ; d’autres articles d’Eekhoud entre autres GKC, Cahiers GKC. Question de genre à propos du procès d’Escal-Vigor. Dans tous les articles réunis Choix de texte de Mirande Lucien et Patrick dans cet ouvrage, Eekhoud parle de l’uranisme tandis que Cardon. Traduit de l’allemand par Charles Adam d’autres, d’hier et d’aujourd’hui, parlent de lui comme du 108 p. ; ill. ; 21 x 15 cm – 14 € grand écrivain, qui le premier parmi les modernes, a peint des ISBN : 978-2-908050-79-0 uranistes avec sympathie et sensibilité.

Les demeures qu’a occupées Maurice Maeterlinck. Maurice Maeterlinck. Des rêves habités Maeterlinck, Nicolas ; Capiteyn, André ; Van de Kerckhove, Fabrice / Pandora 120 p. ; ill. ; 28 x 23 cm – 33,95 € ISBN : 978-90-5325-333-5

L’ouvrage rend compte des phénomènes de la mondialisation Passages et ancrages en France. et de la migration qui marquent l’époque actuelle et influen- Dictionnaire des écrivains migrants cent profondément le champ littéraire français. Y sont réper- de langue française (1981-2011) toriés 300 « écrivains migrants », nés en dehors du territoire Mathis-Moser, U. (dir.) ; Mertz-Baumgartner, français, mais vivant et publiant en France. Chaque entrée se B. (dir.) / Honoré Champion compose d’une notice biographique, d’une analyse thémati- En collaboration avec C. Bonn et al. que développant l’impact de la migrance sur la créativité de 965 p. ; 15,5 x 23,5 cm – 160 € l’écrivain, et d’une section bibliographique. ISBN : 978-2-7453-2400-9

Il est d’usage de parler de la langue de Shakespeare. Cet Shakespeare. La comédie de la loi ouvrage démontre qu’on pourrait tout aussi bien parler du Ost, François / Michalon, Le bien commun droit de Shakespeare. Poète national qui forge le roman 320 p. ; 19 x 12 cm – 18 € politique et juridique de la nation anglaise au tournant de la ISBN : 978-2-84186-662-5 Renaissance, Shakespeare est l’archétype de ces « législateurs cachés », traitant quelques-unes des questions juridiques les plus fondamentales. Dossier 125 À l’occasion du 125e anniversaire de la naissance de l’écrivain, 60 Ray, Jean ; Flanders, John / Amicale Jean Ray l’Amicale Jean Ray propose un dossier reprenant des fac- 283 p. ; ill. ; 26 x 33 cm similés de documents de natures très diverses, lettres, dessins, photos, articles, en français et en néerlandais, encadrés de textes explicatifs. (Amicale Jean Ray : www.jeanray.be)

Indications n° 394. DABA Maroc À l’occasion de DABA Maroc, un grand dossier sur la litté- Revue / Aden – Indications rature et le monde du livre marocains, avec un focus sur les 80 p. ; ill. ; 20 x 26 cm – 8 € écrivains marocains établis en Belgique, un long entretien avec ISBN : 978-2-805920-29-5 Mohammed Berrada et une nouvelle inédite de Youssef Fadel.

Indications, n° 393. Non-fiction Tout documentaire est aussi une fiction. Tout grand repor- Revue / Aden – Indications tage, toute biographie, tout essai même est aussi une narra- 76 p. ; ill. ; 20 x 26 cm – 8 € tion. Alors, comment ça s’écrit, la non-fiction ? Et qu’est-ce ISBN : 978-2-8059-2022-4 que ça raconte ?

Rousseau. 1800-1912. Trousson, Raymond / Presses de l’Université Paris-Sorbonne, Mémoire de la critique Mémoire de la critique Textes réunis et présentés par Raymond Trousson 718 p. ; 21 x 15 cm – 25 € ISBN : 978-2-84050-808-3

poésie Strates du souvenir. 65 ans de poésie Pour ses 80 ans, Jean Botquin a réuni des poèmes et des Botquin, Jean / Éd. du Cygne textes d’origine et d’âge divers pour les unir dans une espèce 103 p. ; 20 x 13 cm – 12 € de quête à rebours : archéologie de la mémoire à travers des ISBN : 978-2-84924-275-9 strates superposées du souvenir.

À la table de Sade Le recueil reprend des poèmes publiés sous forme de livres Brogniet, Éric /Le Taillis Pré d’artiste ou d’édition de luxe ainsi que des inédits. Dans ce 173 p. ; 14,5 x 20,5 cm – 16 € nouveau territoire d’une œuvre par ailleurs toute empreinte ISBN : 978-2-87450-061-9 du questionnement de la condition humaine, Brogniet met en scène le désir comme processus infini de rencontre, de dépassement de soi, de maîtrise et de liberté.

Aimer tisser Ce recueil collectif est le troisième titre de la collection Collectif / L’Arbre à paroles, « plume&pinceau », rassemblant un choix de textes poétiques Plume & Pinceau et d’illustrations créés en ateliers. Comment « tisser la vie » ? 214 p. ; ill. ; 13 x 20 cm – 15 € Comment rassembler, unifier, choisir, évoquer, dévoiler les ISBN : 978-2-87406-537-8 fibres et les fils qui nous fondent, et y mêler ceux qui nous appellent et nous tiennent éveillés ?

Métissage Interroger notre identité en constante (re)construction, explo- Collectif. 40 auteurs / L’Arbre à paroles, rer les différents sangs, chants et textures qui nous fondent, et Anthologies les liens qui se tissent ou ont été tissés entre soi et son histoire 203 p. ; ill. ; 13 x 20 cm – 15 € (ou l’Histoire), entre soi et sa mémoire (ou la Mémoire), son ISBN : 978-2-87406-538-5 chemin de vie ou le monde… autant de manières d’explorer ce thème du métissage. Le recueil traite de l’histoire universelle, de la création volon- Histoires de la détermination. 61 publications taire de la vie, de l’activité cérébrale : trois visions de la desti- Poèmes 1985-2011 née humaine que seul le dire poétique peut magnifier. Denuit, Renaud / M.E.O. Préface de Michel Joiret 183 p. ; 14,5 x 21 cm – 17 € ISBN : 978-2-930333-51-9

« Écrire est un jouir dont l’écho se réverbère dans un jeu de Femme abyssale regards, dans la complicité tenace d’une morte. S’abolir est Derèse, Anne-Marie / Le Coudrier vivre incessamment. À le lire plus avant, le recueil semble se Illustrations de Sonia Préat déliter en ses parties. Il paraît s’épancher au fil de circons- 145 p. ; ill. ; 14 x 20,5 cm – 18 € tances, d’inspirations, plus fortuites que concertées, quoique ISBN : 978-2-930498-33-1 constamment relié aux thèmes de la tentation et du deuil. » (Jean-Michel Aubevert)

Superbe fresque qui célèbre en cinq tableaux les principales Poésie complète 8. Toute la Flandre facettes des régions du Nord de la Belgique, Toute la Flandre Émile Verhaeren / A.M.L. Éditions, incarne à la fois le mythe de la Flandre littéraire et picturale Archives du futur qui fonde la Belgique littéraire francophone du xixe siècle, et Édition critique établie par Michel Otten le terroir qui fut celui de l’enfance et de la jeunesse d’Émile 2 vol. ; 552 + 583 p. ; 15 x 21,5 cm – 32 € Verhaeren. Le poète put ainsi fantasmer sur ce que son époque ISBN : 978-2-87168-063-9 appelait « sa race » et célébrer sa mémoire la plus intime.

« Il s’agit de s’affranchir des échecs amoureux passés tout en L’amour en lettre capitale gardant confiance en une attitude artiste, de célébrer les visa- Feyaerts, Pascal / Le Coudrier ges féminins présents (connus ou inconnus) en les traduisant Illustrations de Véronique Laurent et Fred Van mots à verbe et de laisser la porte ouverte à celle qui vient ; Campenhout. Préface de Louis Mathoux si elle n’est pas encore contenue dans le recueil, elle y est déjà 60 p. ; ill. ; 14 x 20,5 cm – 14 € un peu de trait ou d’espoir. » (Pascal Feyaerts) ISBN : 978-2-930498-35-5

« D’une colline à l’autre, d’un été à un été, se lève un long À petits souffles, voix levées chant à deux voix qui se prolongent. L’une est “Lui”, prison- Henrard, Agnès ; Légaz, Bernard / Le Coudrier nier d’un corps immobile. L’autre est “Elle”. Et le lien se Illustrations de Kikie Crêvecoeur. Postface de renouvelle. » Tétraplégique suite à un accident de la route, Jean-Michel Aubevert Bernard Légaz écrit de courts textes qui sont souvent le fruit 118 p. ; ill. ; 14 x 20,5 cm – 14 € de longs égarements et de promenades intérieures. ISBN : 978-2-930498-31-7

« Une main frôle sans l’ouvrir le livre posé sur la table. Le vent Petites proses matinales frôle dans la détacher la dernière feuille du Chêne, le silence le Hons, Gaspard / Rougerie frôle sans l’atteindre. Je ferme les yeux, je me rencontre. » 59 p. ; 23 x 15 cm – 11 € ISBN : 978-2-85668-170-1

« Un tremblement / qui n’est pas. // Une sorte / de parenté Neumes sans membres. // Sans que bouge, / sans respirer. » Hubin, Christian / L’Étoile des limites, Parlant seul 66 p. ; 14.5 x 21 cm – 13 € ISBN : 978-2-905573-11-7 Antioxydant Antioxydant n’est pas à proprement parler un livre de poésie, 62 Nisse, Tom ; Wauters, Antoine / Maelström mais un livre où les poètes s’immergent dans le quotidien et 80 p. ; 12 x 16 cm + DVD – 8 € le réassemblent. Pour le dépasser. C’est une prise de parole ISBN : 978-2-87505-113-4 où les poètes certes ne font pas l’actualité, mais s’attellent à la défaire. Pour la dépasser.

Mamamama « Seul entre soi,/image unique, rien de plus rien de moins, du Sbille, Jean-Louis / Maelström, Bookleg miroir de/chair, d’eau, de terre. / L’haleine sage de l’enfance 36 p. ; 12 x 18 cm – 3 € ignore encore qu’elle sera/mortelle / & respire la rumeur ISBN : 978-2-87505-099-1 comme la marée libère les sables/recouverts. /Rien encore n’avait été nommé de ce qui briserait le regard. »

Cavalcade Un éleveur sibérien quitte les plaines de l’est pour se rendre à Tholomé, Vincent / Le Clou dans le fer Omsk où il pense trouver les semences nécessaires à la survie 256 p. ; ill. ; 16 x 21 cm – 20 € de son troupeau. Abandonnées à leur sort, les bêtes vont ISBN : 978-2-917824-17-7 rompre toutes les alliances et se lancer dans un cycle révolu- tionnaire drolatique sur fond de cataclysme indéfini. De ruées aveugles dans les zones industrielles en combats effrénés pour le recommencement des êtres et des choses, de débandades en dispersions, les animaux vont tenter de s’organiser pour livrer bataille à l’univers humain dans l’espoir que celui-ci n’en sorte pas indemne.

THÉÂTRE Le bol à punch Collectif / Lansman Atelier animé par Margarete Jennes, Chantal De Bodt, Cécile Hankenne, Corinne Houben et al. 27 p. ; 16 x 12 cm – 7 € ISBN : 978-2-87282-886-9

Passeurs et contrebandiers En mars 2011, à Ath en Belgique, se tenait un colloque sur Collectif / Lansman, Rebonds le thème Passeurs et contrebandiers. Organisé dans le cadre Colette Braeckman, Perrine Boutin, de l’opération Ottokar, ces moments de réflexion, regroupant David Berliner, Alain van Crugten et al. des “théoriciens” et des “praticiens”, ont largement dépassé les 86 p. ; 17 x 11 cm – 10 € limites du seul domaine théâtral pour interroger le sujet sous ISBN : 978-2-87282-870-8 de multiples angles.

Au-delà du déluge Au-delà du déluge envisage un sursaut de l’humanité, un Collectif 1984 ; Lebras, Max / bouleversement dans nos rapports sociaux et dans notre rela- Le Cerisier, Théâtre - Action tion à la Terre. 76 p. ; 12,5 x 21 cm – 8,20 € ISBN : 978-2-87267-158-8

Marelle Un soir de Noël, Paul et Lucie se retrouvent à minuit face à Cornélis, Michel / L’Harmattan un cadeau étrange : une marelle dessinée sur le sol et un livre Préface de Daniel Laroche fermé de sept sceaux. Le chemin de la marelle les emmène sur 61 p. ; ill. ; 13,5 x 21,5 cm – 10 € un parcours initiatique parsemé de personnages étonnants. ISBN : 978-2-296-99657-1 Deldime, Roger / Lansman Théâtre mosaïque des cultures 63 publications 70 p. ; ill. ; 21 x 15 cm – 12 € ISBN : 978-2-87282-898-2

Les deux pièces sont présentées en alternance dans le off Mon chat s’appelle Odilon – Tête à tête d’Avignon 2012. À cette occasion, elles sont rééditées ensemble. Emond, Paul / Lansman 80 p. – 11 € ISBN : 978-2-87282-901-9

Le volume comprend : Le sabre de Tolède ; Jacob seul ; Le grand Théâtre 3 complot ; Un homme de compagnie ; Simenon. Louvet, Jean / A.M.L. Éditions. Textes réunis et présentés par Vincent Radermecker sous la direction de Marc Quaghebeur 784 p. ; ill. ; 15 x 21,5 cm ISBN : 978-2-87168-066-6

Cette pièce s’insère dans la lutte que Jean Louvet a engagée Le chant de l’oiseau rare. Pièce en quinze contre l’utilisation immodérée des biens de consommation, tableaux. Il canto raro del pettirosso. contre le capitalisme sauvage et contre la grande spéculation Dramma in quindici quadri de la finance mondiale. Louvet, Jean / L’Harmattan Italia – L’Harmattan Préface, traduction et note bibliographique de Graziano Benelli 160 p. ; 13,5 x 20,5 cm – 24 € ISBN : 978-2-296-55763-5

Une dizaine de dramaturges racontent leur expérience de la Résidences. Récits d’encre. Percée atypique résidence à la Chartreuse d’Avignon et l’impact de cette rési- dans 10 univers s’auteurs dence sur leur travail d’écriture. Piemme, Alice / Archives et Musée de la Littérature Interviews des auteurs par Maud Joiret Film ; 26 mn

Au sommaire: retour sur le Kunstenfestival des arts ; du côté Représentations n° 7 de DABA Maroc ; festival TransAmériques de Montréal. Revue / Indications 130 p. ; ill. ; 12 x 18 cm – 4 € ISBN : 977-0-771658-55-7

… Je ne sais pas pourquoi j’ai marché du Coq à Lasne. Peut- Du Coq à Lasne être pour traverser la Flandre. Parce que vous voyez, Le Coq, Vielle, Laurence / Maelström, Bookleg c’est une petite ville flamande le long de la mer du nord, et 44 p. ; 12 x 18 cm – 3 € Lasne, c’est un gros village en Wallonie. Pour aller du Coq à ISBN : 978-2-87505-112-7 Lasne, on a traversé les trois régions de la Belgique,…

Woets, Freddy / Kirographaires L’orage qui allait jusqu’en Chine 67 p. ; 21 x 14 cm – 15,95 € ISBN : 978-2-8225-0242-9

Bertin, Charles / Espace Nord Don Juan théâtre 136 p. – 7,50 € ISBN : 978-2-930646-15-2 L’oiseau bleu Maeterlinck, Maurice / Espace Nord 64 196 p. – 8 € ISBN : 978-2-930646-38-1

prose Le royaume des fantômes. Finné, Jacques / L’àpart éditions divers Mœurs, folklore, littérature 240 p. ; 24 x 17 cm – 24 € ISBN : 978-2-36035-070-4

Kiss & cry Le spectacle Kiss & Cry – NanoDanses confronte cinéma, Gunzig, Thomas / danse, texte, théâtre et bricolages. Le livre propose le texte Les Impressions Nouvelles, Traverses poétique de la voix off, écrit par Thomas Gunzig, en l’accom- 80 p. ; ill. ; 17 x 12 cm – 10 € pagnant de nombreuses images tirées du spectacle. On peut le ISBN : 978-2-87449-148-1 lire comme le souvenir ou la promesse du spectacle. On peut aussi l’apprécier comme une œuvre à part entière.

Choses vues Excursions dans le monde visible, incongruités du quotidien, Horguelin, Thierry / L’Oie de Cravan phrases insolites captées au vol, grands délirants tenant des 60 p. ; 12,6 x 18,7 cm – 11 € propos d’une admirable incohérence, excentricités en tout ISBN : 978-2-922399-74-5 genre : entre Liège, Bruxelles, Montréal et Paris, un carnet de notes dédié à ces instants brefs où la réalité de tous les jours dévoile son revers d’étrangeté, d’humour ou de vertige.

Être et s’avoir Les nœuds constituent un axe central du travail de Husquinet, Jean-Pierre ; d’Autreppe, J.-P. Husquinet. Au détour de trois installations, le livre entre- Emmanuel / Yellow Now, Côté arts lace les images et les imaginaires de l’artiste avec des textes Circonvolutions de Jean-Pierre Husquinet. Textes d’inspiration libre d’E. d’Autreppe, à propos et autour de « Des nœuds, des notes » l’œuvre d’Husquinet, de ses ressorts, de ses éventuelle sources d’Emmanuel d’Autreppe d’inspiration, de ses possibles aspirations. 127 p. ; ill. ; 16,5 x 21 cm – 17 € ISBN : 978-2-87340-314-0

Un moment d’éternité Le court film et les photos de Nicolas Kozakis et le texte de dans le passage du temps Raoul Vaneigem illustrent une histoire dépouillée : dans un Kozakis, Nicolas ; Vaneigem, Raoul / paysage proche et lointain chacun est seul à vouloir construire Yellow Now, Côté arts sans relâche une existence qui soit sienne. Les pierres sont Texte de Raoul Vaneigem. à l’image de notre résolution ; les bêtes ont dans les yeux le Textez bilingue français-anglais reflet de l’homme exploité. Mais monte un appel à la solida- 96 p. ; ill. ; 14 x 20 cm + 1 DVD vidéo – 22 € rité avec tout ce qui nous fait vivre et vit en nous. ISBN : 978-2-87340-311-9

Encore un quart d’heure « Dépêche-toi, il reste un quart d’heure ! Pas si vite ! » Les Lison-Leroy, Françoise ; Nys-Mazure, Colette ; enfants vivent hors du temps alors que les grandes person- Chevrillon, Camille / Esperluète, Accordéons nes ont une horloge dans le ventre. Comment échapper à la Texte de Françoise Lison-Leroy et Colette Nys- collision entre générations ? Quel espace ouvrir pour éviter les Mazure. Dessins de Camille Chevrillon. pièges et laisser au rêve, au plaisir d’être, au tendre échange ? 32 p. ; livre en accordéon ; ill. ; 11,5 x 16,5 cm – 14 € ISBN : 978-2-35984-026-1 « travailler plus longtemps / être flexibles / déplaçables / Lettre ouverte aux femmes et hommes 65 publications manipulables / jetables / taillables et / corvéables / à merci politiques. Petit rappel (à l’ordre) / (comme avant… comme il y a longtemps… avant les élémentaire avant action premières luttes, les premiers morts…) » Putz, Lucien / Le Cerisier, Place publique 62 p. ; 11 x 18 cm – 7 € ISBN : 978-2-87267-157-1

Revue / MaYaK MaYak 6. Solitudes en société II 176 p. ; ill. ; 18,5 x 26 cm + CD – 20 € ISBN : 978-2-930568-08-9

La présente anthologie est la carte de visite d’une anthologie Anthologie de littérature francophone prose plus vaste qui porte le nom d’Espace Nord, cette collection de Belgique divers qui se donne pour objectifs, depuis près de trente ans, de faire Collectif / Espace Nord réédition découvrir la littérature belge. 464 p. – 10 € ISBN : 978-2-930646-41-1

Dans un univers inquiétant, où l’étrange se superpose au réel, Celui qui pourrissait et autres nouvelles contes 10 nouvelles fantastiques marquées par le symbolisme et le Bours, Jean-Pierre / Arbre vengeur surréalisme. Chaque récit présente une spécificité formelle ou Préface de Frédéric Saenen narrative : lipogramme, journal fictif, fragment de mémoire 200 p. ; 17 x 12 cm – 13 € apocryphe. (© Electre) ISBN : 978-2-916141-88-6

Colaux, Denys-Louis / Atelier de l’Agneau La sirène originelle 114 p. ; 21 x 14 cm – 15 € ISBN : 978-2-930440-53-8

Par ces mots, « C’est grave, docteur ? », le patient demande à Marginales n° 283. C’est grave, docteur ? un tiers ce qui l’affecte au juste, et surtout d’évaluer le degré Collectif / Vertige asbl de gravité de son mal. “Grave” comme euphémisme de “fatal” 132 p. ; 14,5 x 20,5 cm – 10 € se berce de l’illusion mensongère que la mort ne s’annonce- rait pas, frapperait sans semonce, qu’elle serait ce visiteur qui s’impose sans crier gare.

Les nouvelles finalistes du concours de nouvelles policières Dernier voyage organisé en 2012 par la police locale de la ville de Liège. Collectif / Luce Wilquin, Noir Pastel 160 p. ; 21 x 14 cm – 14 € ISBN : 978-2-88253-452-1

Les nouvelles du concours organisé par la province de Liège Achève-moi ! Six nouvelles et leurs suites Culture, ainsi que des textes inédits de D. Charneux, J. Lalot, Collectif / Luce Wilquin, Euphémie N. Monfils, J.-C. Bologne, R. Detambel et L. Lazar. 144 p. ; 21 x 14 cm – 14 € ISBN : 978-2-88253-453-8

Les souvenirs, le passé mais aussi les regrets sont les axes Passés imparfaits majeurs du recueil. Dupuis, Patrick / Luce Wilquin, Euphémie 112 p. ; 21 x 14 cm – 11 € ISBN : 978-2-88253-449-1 La guerre des règnes Quatorze récits de science-fiction. 66 Rosny aîné, J.-H. / Bragelonne, Science-fiction Présentation de Serge Lehman 24 x 16 cm – 28 € ISBN : 978-2-35294-571-0

contes La nuit sans fin Une bibliothèque invisible, un figurant fantôme, un artiste Horguelin, Thierry / se préparant un surprenant destin posthume, un souffleur de réédition L’Oie de Cravan, théâtre prisonnier d’un dédale souterrain… Sept nouvelles en Petites pattes à pont forme de boucle ou de labyrinthe, disposées comme autant de 130 p. ; 11,5 x 17,5 cm – 11 € pièges pour le plaisir, et le vertige, du faux-semblant. ISBN : 978-2-922399-72-1 Prix Franz de Wever 2009.

romans Oldies « Le déclencheur de ce livre ait été ce moment de retour dans Alechine, Ivan / Galilée le passé de façon si étrange, si soudaine, contre toute attente, et récits 160 p. ; 20 x 14 cm – 18 € qui a eu lieu à Sauvagemont en 2005 où, pendant quelques ISBN : 978-2-7186-0866-2 secondes, j’ai été projeté dans les années 60 – à l’heure de la rentrée des classes. Ma mémoire et le temps présent se confondirent en une sorte d’étincelle : des pans du passé tour- naient en moi comme des sortes de bannières colorées. J’avais aimé de vivre, j’aimais encore de vivre… »

L’oubli n’a pas suffi à effacer les pas « L’héroïne, qui se prénomme Adeline, a quitté Bruxelles, y Berael, Catherine / Le Coudrier laissant son compagnon qui n’a pas voulu la suivre, pour un Illustrations Catherine Berael séjour en Bretagne hors saison, s’est donné rendez-vous avec 70 p. ; ill. ; 14 x 20,5 cm – 15 € les solitudes… Le récit est simple et direct, factuel hormis les ISBN : 978-2-930498-37-9 moments où l’émotion l’emporte… » (Jean-Michel Aubevert)

Une si jolie fermette Une si jolie fermette est un clin d’œil à tous les rêveurs opti- Bertrand, Alain / Finitude mistes. Il s’adresse à tous ceux pour qui campagne rime avec Illustré par Daniel Casanave printemps et fleurs des champs, ceux pour qui un joli sourire 64 p. ; ill. ; 22 x 16 cm – 12 € recèle d’infinies promesses, ceux encore pour qui maison est ISBN : 978-2-36339-016-5 synonyme de chaleur et de confort, ceux enfin qui voient en chaque enfant un jeune esprit attentif à l’infinie soif d’apprendre… Même si la vie à la campagne ménage à un pauvre professeur, fraichement « muté », des déconvenues en cascade…

Les murmures de la terre Naëlle n’a plus goût à la vie et l’amour de Simon, son compa- Biefnot, Véronique / Éd. Héloïse d’Ormesson gnon, n’y change rien. Frappée d’amnésie, hantée par d’in- 21 x 15 cm – 23 € soutenables cauchemars, elle est prête à tout pour retrouver ISBN : 978-2-35087-195-0 la paix intérieure. Un trekking méditatif en Bolivie, à quatre mille mètres d’altitude au cœur de panoramas splendides – voyage mental et communion avec la nature –, lui permet- trait-il de cicatriser ses blessures ? Naëlle est décidée à tenter l’expérience, même limite, jusqu’au bout de la vertigineuse route des Yungas. Bruxelles, les années 70. Coincé entre l’affection de ses Nature morte aux papillons 67 publications parents et le confort un peu étouffant de sa relation avec sa Cecchi, Lorenzo / Le Castor Astral, petite amie, Vincent, étudiant en sociologie, ne fréquente Escales des Lettres que Nedad, un Yougoslave solitaire qui se destine à la sculp- 192 p. – 14 € ture. Mais voilà qu’il rencontre Suzanne, une jeune femme ISBN : 978-2-85920-907-0 libérée… Variation amère mais teintée d’humour sur la peur d’aimer, le roman mêle avec ironie les grandes idées et les petits riens d’une génération désorientée.

Pourquoi François Lombard a-t-il vu se distendre les liens Comme un roman-fleuve qui l’unissaient à Sonia ? Quel secret cache-t-il au fond de sa Charneux, Daniel / Luce Wilquin, Sméraldine mémoire ? Que cherche-t-il, sillonnant les quais de Meuse, 160 p. ; 21 x 14 cm – 17 € traversant les ponts, creusant dans son passé, dans l’histoire ISBN : 978-2-88253-445-3 d’une ville, dans les méandres d’un fleuve ? Est-il encore temps de jeter une passerelle entre Sonia et lui ? Le roman d’une ville et d’un fleuve, d’un homme et d’un amour.

Ce roman posthume de Gaston Compère est un roman de Au plus blanc de la nuit voyage, un roman initiatique, où l’auteur règle ses comptes Compère, Gaston / Maelström avec les religions, la philosophie, la politique ; le syndicalisme, 334 p. ; 14 x 21 cm – 18 € les médias, le machisme et un certain féminisme, la famille, ISBN : 978-2-87505-111-0 mais surtout avec la psychanalyse. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il les règle avec verve et virulence.

L’avocat montois Romain Balagne est emprisonné pour recel Le passager des Cinq Visages de malfaiteur. Le fait divers rappelle à Maxime Cordier qu’il a Cotton, Ghislain / Weyrich, Plumes du coq connu ce jeune homme épatant lors de ses années de collège. 123 p. ; 12,5 x 21,5 cm – 14 € Surtout, Cordier se souvient de l’épouse de l’avocat, la belle ISBN : 978-2-87489-152-6 Italienne Tina Costantini, dont il était secrètement amoureux. La tentation de retrouver celle qui hantait ses nuits d’adoles- cent va le conduire à rencontrer des personnages singuliers et le placer au cœur d’un étrange et tragique complot.

Le jour où Alexandre revient à La Renardière, grande propriété L’ange de la renardière des Bazelaire en Lorraine, son frère aîné s’apprête à fuir en Couturiau, Paul / Michel Lafon Amérique à la suite d’un drame familial, abandonnant la place 402 p. ; 16 x 24 cm – 19,95 € de maître de forges qui lui était destinée. Dans la tourmente ISBN : 978-2-7499-1683-5 économique mondiale des années 1860, Alexandre, ingénieur jeune et ambitieux, incarne dorénavant l’espoir et l’avenir.

Max a une cinquantaine d’années. Veuf et père de deux enfants, La véritable vie amoureuse il exerce le métier de psychologue. La vaste maison ou il vit est de mes amies en ce moment précis pleine de charme mais délabrée. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il Dannemark, Francis / Robert Laffont vente, Max accueille chez lui chaque mercredi soir les membres 480 p ; 22 x 14 cm – 22 € de son ciné-club : sept femmes et son vieil ami Jean-François, ISBN : 978-2-221-11734-7 grand amateur de comédies de l’âge d’or du cinéma américain et animateur passionné de leurs soirées. Leur bonheur partagé est de se laisser emporter par la magie de films qui rendent plus léger le cours des jours. Et aussi de parler de l’amour. Nous les bêtes traquées Sur fond d’intrigue policière dans les milieux hypocrites de la 68 De Mulder, Caroline / politique et des ong, une lente descente aux enfers, la relation Champ Vallon, Détours complexe d’un avocat humanitaire, escroc des grands mots, 224 p. ; 19 x 12 cm – 17,50 € flambeur flamboyant, et d’une femme fragile, fascinée par ISBN : 978-2-87673-627-6 la puissance de cet homme. La tragédie intime se superpose à celle d’un peuple massacré et réduit au silence, comme la narratrice.

2013. Année-terminus Il y a eu de nombreuses prémisses, durant les deux années qui Dellisse, Luc / Les Impressions Nouvelles, ont précédé cette crise – la plus grande crise des temps moder- Traverses nes. Il y a eu comme un brouillon de fin du monde. Tous les 128 p. ; 21 x 15 cm – 10 € événements se succédaient si vite qu’ils se transformaient en ISBN : 978-2-87449-147-4 spectacle sans qu’on sache où ils nous menaient. Mais l’un d’eux a paru, véritablement, être la signature de cette époque, et éclairer la situation d’une lueur tragique : c’est l’incendie du Parlement européen.

Citoyen Park En Kamcha du Nord, le jeune Park Jung-wan, copie Delwart, Charly / Seuil, Fiction & Cie conforme du jeune Kim Jong-il, comprend très tôt qu’il vaut 492 p. – 21 € mieux oublier ses souvenirs d’enfance et croire impérative- ISBN : 978-2-02-105954-0 ment à la légende officielle que son père lui propose, celle du héros de l’indépendance. D’ailleurs, la fiction est belle, il va décider d’en prendre et d’en tirer son parti. Il est l’héritier d’une entreprise familiale, le régime dictatorial, et il se prépare à diriger le pays comme on dirige une fiction : un studio de cinéma à taille réelle avec vingt-quatre millions de figurants et spectateurs.

Au coin de la rue des amours Tito, dix-sept ans, a commis un acte irréparable : alors qu’il Deutsch, Xavier / voulait protéger un enfant pris à partie par un groupe de Luc Pire – La Gare, Romans de Gare. petits voyous, il a tué par accident l’un de ces gamins. Vingt Kiss and read ans plus tard, après avoir connu toutes les fatigues possibles 141 p. ; 12 x 18,5 cm sur les routes africaines, il revient au pays. Mais quelle vie ISBN : 978-2-87452-044-2 l’attend ?

L’argent du Bon Dieu Lorsqu’il est convaincu que Jean–Paul Ier sera nommé pape, Du Roy, Jean-Louis / Le Cri l’abbé Lunghi, secrétaire à la banque du Vatican, est pris de 232 p. – 21 € panique : le futur pontife a annoncé que s’il accédait à la ISBN : 978-2-8710-6591-3 magistrature suprême, il remettrait de l’ordre dans les finances romaines gangrenées par des connexions louches avec la loge P2 et la mafia.

Petits meurtres chez ces gens-là Imbroglio familial, crimes en série, piste franc-maçonnique, Dulle Griet / Presses de la Cité sur fond de crise entre Flamands et Wallons… Les inspecteurs 386 p. ; 23 x 15 cm – 20 € Lilas Klaus et Serge Zwanze ne sont pas au bout de leurs ISBN : 978-2-258-09272-3 surprises pour mener leur enquête à Bruxelles, la ville ou il pleut toujours ! Ernotte, Frédéric / Avant-propos C’est dans la boîte 69 publications 252 p. ; 21 x 12 cm – 18,95 € Roman policier. ISBN : 978-2-930627-41-0

Bruxelles, Grand-Place. Sous les colonnes de la maison de Le martyr de l’Étoile l’Étoile, une silhouette noire s’effondre au pied de la statue Guzy, Évelyne / Luc Pire – La Gare d’Éverard t’Serclaes, héros emblématique à l’esprit frondeur. 144 p. – 10 €

Luxembourg, gris, sous la pluie d’octobre. De longs cheveux Quelque part dans l’inachevé roux éveillent le paysage fade. Une peau pâle. Des yeux verts. Lamesch, Valérie / Phi Héloïse est une jeune femme brillante. Au centre des regards. 19 € Ici, surtout, dans son université, fatiguée. Où elle cherche une ISBN : 978-2-87964-185-0 existence. Rencontre Adam K. Professeur émérite.

L’hippocampe n’est pas qu’un animal fabuleux, mi-cheval, Le naufrage d’un hippocampe mi-poisson. Il désigne aussi la cinquième circonvolution Lobet, Marc / Le Cri temporale de chaque hémisphère cérébral, qui joue un rôle 72 p. ; 13 x 20,5 cm – 12 € primordial dans les processus de mémorisation. La mémoire est ISBN : 978-2-8710-6602-6 le leitmotiv de ce récit qui mêle l’imaginaire au vécu, le passé au présent, l’ici et l’ailleurs. Un homme raconte sa relation avec son frère jumeau, qui perd la mémoire et son identité.

Dans ce récit d’une grande pudeur, Nicole Malinconi aborde Séparation le parcours d’une femme qui va tenter au fil du temps et des Malinconi, Nicole / LLL Les liens qui libèrent mots de se libérer d’un mal intime qui la submerge. Récit 90 p. ; 12,5 x 19 cm – 12 € personnel au départ, irrigué par son expérience psychanalyti- ISBN : 978-2-918597-41-4 que, le livre conduit le lecteur sur le chemin de la naissance à soi. Il nous ouvre les portes des conditions de cette naissance psychique, de cette nécessité vitale et première de se séparer du corps de la mère pour être puis devenir.

Un couple de Néerlandais aux idéaux romantiques s’installe Le muzungu mangeur d’hommes au Rwanda dans une perspective d’épanouissement personnel. Ndwaniye, Joseph / Aden, La Rivière de cassis La jeune femme prend la tête d’un dispensaire, tandis que 204 p. ; 19 x 13 cm – 16 € son compagnon mène une existence oisive. Confrontés aux ISBN : 978-2-8059-2026-4 réalités et à l’esprit de l’Afrique, l’un et l’autre vont découvrir le bonheur de manière inattendue. (© Electre)

Nothomb, Amélie / Albin Michel, Romans français Barbe bleue 160 p. ; 20 x 13 cm – 16 € ISBN : 978-2-226-24296-9

En 1820, Jeremy Alexander Voight, jeune artiste, s’engage Sans nul espoir de vous revoir avec William Drawbee dans un voyage à travers l’empire Pirart, Françoise / Luce Wilquin, Sméraldine russe, jusqu’à la Sibérie. Il laisse derrière lui Élisabeth, dont il 240 p. ; 21 x 14 cm – 20 € est très amoureux. (© Electre) ISBN : 978-2-88253-450-7 Les grands masques Que s’est-il passé entre Milena Lilienfeld, intellectuelle 70 Quaghebeur, Marc / La Renaissance du livre, roumaine engagée et espionne de haut vol, et le peintre Grand miroir résistant Ernest De Cormois? Sa figure, qui hante ce roman 349 p. ; 12 x 21,5 cm – 12 € comme le cœur de Milena, ne cesse d’échapper, de tramer et ISBN : 978-2-50705-029-0 de se donner. C’est que, dans ce récit, chacun avance masqué et plonge au pire de l’Histoire du xxe siècle.

Le bonheur des Belges Le titre même de ce roman prend le contrepied du Chagrin Roegiers, Patrick / Grasset, Roman des Belges d’Hugo Claus. Pour Patrick Roegiers, il s’agit ici 500 p. ; 21 x 14 cm – 22 € de brosser une fresque épique et drôlatique – de la Belgique ISBN : 978-2-246-77921-6 « qui fut heureuse » – et qui ne l’est plus. Pour ce faire, il choisit de conter les tribulations d’un héros jamais nommé, sans âge, qui se promène dans l’histoire de cet énigmatique « Outre-Quiévrain ». Ainsi, tel le fameux « juif errant », on le verra aussi bien avec Victor Hugo à Waterloo qu’avec Jacques Brel ou Eddy Merckx. Le roman revendique allègrement son désordre et son uchronie.

Lignes de fuite Alain et Madeleine ont tous les deux souffert de la vie Schraûwen, Liliane / Luce Wilquin, lorsqu’ils se rencontrent. Delphine se reconstruit grâce à Sméraldine Ahmed. Non loin de là, Suzanne s’abandonne tous les jours 256 p. ; 21 x 14 cm – 21 € un peu plus dans son appartement. Ces destins sont liés par ISBN : 978-2-88253-447-7 une fuite en avant commune. (© Electre)

Bienvenue en Norlande Paul Maréchal est un jeune homme bien. Bon fils et bon Sels, Véronique / Genèse Édition camarade. Le bac en poche, il choisit de poursuivre ses études 184 p. ; 21 x 14 cm – 20,50 € universitaires en Norlande, un pays au confluent de la France, ISBN : 978-2-930585-14-7 de l’Allemagne et de la Belgique, en apparence paisible et sans histoire. Installé sur le campus de Westburg, l’étudiant en langues germaniques va découvrir ce qui se trame derrière ce décor de verts pâturages, être entraîné malgré lui dans la spirale norlandaise et voir petit à petit sa vie basculer.

Maigret à Pigalle Le volume reprend La colère de Maigret et Maigret et la jeune Simenon, Georges / LGF, Le Livre de poche. morte. Policier, 18 x 11 cm –8,60 € ISBN : 978-2-253-16884-3

Comme les saveurs de l’orange À Bruxelles, plusieurs destins de femmes se croisent, depuis Stalmans, Nathalie /Terre de brume, Littératures le début du xxe siècle jusqu’aux années 2010. Des regards de 160 p. ; 24 x 14 cm – 16,50 € femmes sur une société contradictoire où il n’est pas simple de ISBN : 978-2-84362-485-8 sortir de la tradition. (© Electre)

La résine de Coumarone Chaque mois, Gersende Hanquet se plie à un étrange rituel : Van Melle, Josiane / La Renaissance du livre, invariablement, elle s’installe devant son appareil photo, parée Grand miroir de bijoux dont elle a auparavant soigneusement dressé l’in- 232 p. ; 12 x 21,5 cm – 12 € ventaire. Puis, elle classe le cliché dans un album. Quelle est ISBN : 978-2-50705-028-3 la signification de ce rituel étrange? Pourquoi tant de distance avec sa fille Florence? Max Silverman, 45 ans, s’endort chez lui à Bruxelles le 1995. On n’est pas sérieux 71 publications 10 janvier 2012 et se réveille le 13 septembre 1995. Il a quand il y a 17 ans toujours le même âge et découvre avec angoisse qu’il n’a jamais Wajskop, Bruno / Éd. Cécile Defaut existé pour personne, ni pour sa sœur, ni pour sa femme, 204 p. ; ill. ; 23 x 17 cm – 18 € Goria, qu’il se met en quête de retrouver alors qu’elle a vingt ISBN : 978-2-35018-324-4 ans de moins que lui. Comment exister ? Que faire de son savoir sur le futur ? Comment, surtout, survivre au « deuil» de sa fille Pauline, 18 ans en 2012, jamais née en 1995 ?

Baillon, André / Espace Nord Le perce-oreille du Luxembourg romans 240 p. – 8,50 € et récits ISBN : 978-2-930646-29-9 rééditions

Pressé immobile est l’histoire d’un peuple qui ment aisément Pressé immobile et avec élégance, cherche la vérité avec abnégation et vit une Baran, Evrahim / Maelström extraordinaire capacité de mêler le passé, le présent et l’espoir 362 p. ; 14 x 21cm – 18 € d’un futur glorieux. C’est le récit de l’Iran au seuil d’une révolution devenue tout naturellement islamique.

Biefnot, Véronique / LGF, Le Livre de Poche Comme des larmes sous la pluie 360 p. ; 18 x 11 cm – 7,10 € ISBN : 978-2-253-16284-1

Curvers, Alexis / Espace Nord Tempo di Roma 512 p. – 13 € ISBN : 978-2-930646-39-8

Deauville, Max / Espace Nord La boue des Flandres et autres récits 368 p. – 10,50 € de la Grande Guerre ISBN : 978-2-930646-16-9

Avec Café Europa, l’écrivain, poète et photographe Serge Delaive Café Europa nous livre un roman-monde, c’est-à-dire non seulement un roman Delaive, Serge / Espace Nord qui parcourt le monde sur les traces de Lunus (le double rêvé de 256 p. – 9 € l’écrivain), mais aussi un roman qui ouvre un monde littéraire, ISBN : 978-2-930646-44-2 celui de ce roman lui-même, dense, touffu, original et lumineux, construit et déconstruit, et celui d’une œuvre passionnante.

Emond, Paul / Espace Nord La danse du fumiste 172 p. – 9 € ISBN : 978-2-930646-17-6

Engel, Vincent / LGF, Le Livre de Poche Le mariage de Dominique Hardenne 18 x 11 cm – 7,10 € ISBN : 978-2-253-16163-9

Görgün, Kenan / Pocket, Pocket. Thriller Patriot act 604 p. ; 18 x 11cm – 8,10 € ISBN : 978-2-266-20028-8 La fille démantelée Harpman, Jacqueline / Espace Nord 72 288 p. – 9 € ISBN : 978-2-930646-14-5

La rose et le rosier À la fois roman historique et roman d’amour, La Rose et Kristink, Nelly / Espace Nord le Rosier est situé dans les paysages de l’Ardenne au temps 288 p. – 9 € où la Principauté de Liège vient d’être annexée par l’Em- ISBN : 978-2-930646-42-8 pire Français. Le récit alterne entre intrigues politiques du moment et questionnements de toujours sur le bonheur et le malheur d’aimer (ainsi, deux enfants élevés comme frère et sœur peuvent-ils devenir amants ?).

Terre d’asile Mertens, Pierre / Espace Nord 272 p. – 9 € ISBN : 978-2-930646-36-7

Les vacances d’un serial killer Monfils, Nadine / Pocket, Pocket. Best 251 p. ; 18 x 11cm – 6,10 € ISBN : 978-2-266-22230-3

La bibliothèque de Villers, Peeters, Benoît / Espace Nord suivi de Tombeau d’Agatha Christie 128 p. – 7,50 € ISBN : 978-2-930646-24-4

Les derniers contes de Canterbury – Le volume comprend un fac-similé de l’édition originale de De laatste verhalen van Canterbury Les contes de Canterbury aux Artistes associés ainsi que de Ray, Jean / Amicale Jean Ray la traduction du récit en néerlandais, présentés tête-bêche. Illustrations de R. de Ruyck Commande auprès de l’Amicale Jean Ray (www.jeanray.be). 209 + 207 p. ; 14,5 x 21 cm

Harry Dickson 16 Le volume reprend les titres L’affaire Bardouillet ; La statue Ray, Jean ; Flanders, John / Amicale Jean Ray assassinée ; Les effroyables ; L’homme au masque d’argent ; Les Préface de Thierry Martens sept petites chaises. (Amicale Jean Ray : www.jeanray.be) 204 p.; ill. ; 19 x 27 cm – 29 €

Sang de chien suivi de « Si Sang de chien avait été un journal, il aurait été écrit au Les morts sentent bon jour le jour, chronologiquement, calmement. Si Sang de chien Savitzkaya, Eugène / Espace Nord avait été une biographie de l’auteur, il aurait été plus précis, 240 p. – 11 € plus bref. S’il avait été écrit dans le but de vous stupéfier, ISBN : 978-2-930646-45-9 l’auteur se serait appliqué à être encore plus bref et, en tout cas, plus sectaire. Si son but avait été de vous édifier, il s’y serait pris différemment et ce livre aurait été écrit comme pensum, un manuel à l’usage de tous. Mais Sang de chien n’est ni un manuel didactique, ni un recueil de psaumes, encore moins une biographie de l’auteur. Sang de chien n’est qu’un roman, dont l’usage, c’est bien connu, reste à découvrir. » (Eugène Savitzkaya) Simenon, Georges / LGF, Le Livre de Poche Le confessionnal 73 publications 18 x 11 cm – 5,60 € ISBN : 978-2-253-16881-2

Simenon, Georges / Gallimard, Folio policier Long cours 8,10 € ISBN : 978-2-07-030787-6

Simenon, Georges / LGF, Le Livre de poche. Policier La mort d’Auguste 18 x 11 cm – 5,60 € ISBN : 978-2-253-16882-9

Tirtiaux, Bernard / LGF, Le Livre de Poche Prélude de cristal 18 x 11 cm – 7,10 € ISBN : 978-2-253-16296-4

Dossier comprenant entretien, souvenirs, articles, lettres, Pierre et Blanche ESSAIS autour de Pierre Jean Jouve et de sa deuxième épouse, Blanche Bauchau, Henry ; Cape, Anouck / Actes Sud Reverchon-Jouve, figure particulièrement importante de la vie 208 p. ; 22 x 12 cm – 23 € et de l’œuvre d’Henry Bauchau. (© Electre) ISBN : 978-2-330-01245-8

Dans l’hypothèse de la disparition du livre-papier, les deux Ce qui va mourir avec les livres. auteurs de ce « vrai » livre se sont aperçus que de nombreuses 100 déclarations d’amour aux livres situations de la vie quotidienne seraient bouleversées, du Grousset, Alain ; Norac, Carl / Marabout comique au tragique. L’idée de cet opus est venue de là. 128 p. ; 18 x 13 cm – 5,99 € 100 petites scènes de vie qui feront sourire, provoqueront des ISBN : 978-2-501-07455-1 bouffées de nostalgie, mais pas seulement.

Ce volume rassemble des articles critiques et théoriques de Le souffleur inquiet Jean-Marie Piemme publiés de 1984 à aujourd’hui dans diver- Piemme, Jean-Marie / Espace Nord ses revues. Il reprend notamment des textes édités par la revue 288 p. – 9 € Alternatives Théâtrales sous le titre Le souffleur inquiet. Produire ISBN : 978-2-930646-43-5 et transmettre le meilleur de la pensée, fournir et faire passer les idées les plus exigeantes et les plus aiguës, dans un langage qui, lui, doit demeurer accessible à tous, tel est le paradoxe du « souffleur inquiet », condamné à se faire pédagogue, c’est-à- dire, tout simplement, à se faire entendre. Dans son devoir d’inventaire et de redéfinition, cet essai interroge l’identité du théâtre aujourd’hui et souligne ce qui en fait un art du présent.

Joëlle Smets, journaliste au Soir Magazine, s’est entretenue en Jacqueline Harpman. Entretiens entretiens 2007 avec Jacqueline Harpman, en toute liberté. L’écrivaine Smets, Joëlle / Luc Pire éditions aborde des sujets sur lesquels elle s’est peu exprimée. Ces Préface de Jeannine Paque. entretiens ont été retravaillés pour former un ensemble à la Postface de Joëlle Smets fois chronologique et thématique. 192 p. – 21 € écrits Quelques petites choses Charles, Pol / L’Age d’Homme, La petite Belgique 74 sans importance 104 p. ; 21 x 14 cm – 12 € ISBN : 978-2-8251-4221-9

traductions Un belgian la catapul plajei Ducobu, Michel / Limes [Un Belge au bout de la plage] Traduction en roumain et préface de Rodica Chira 155 p. ; 14,5 x 20,5 cm ISBN : 978-973-726-670-5

[Nom de code : super-pouvoirs] Günzig, Thomas Traduction en coréen 221 p. ; ill. ; 15 x 21,5 cm ISBN : 978-89-6219-108-0

[Cendres] Hoex, Corinne / Biblioskop Traduit en bulgare par Krassimir Kavaldjiev 100 p. ; 10 x 12 cm ISBN : 978-954-8586-11-5

Toll [Plume] Michaux, Henri / Bozothegyi Kiado Traduction en hongrois de Juhasz Katalin 229 p. ; 13 x 18 cm ISBN : 978-963-89055-3-6

Sol. Antologia poética bilingüe. L’ouvrage comprend également une étude d’Elisa Luengo Anthologie poétique bilingue Albuquerque, « Un secreto muy bien guardado de la literatura Seuphor, Michel / Universidad de Extremadura – francofona », une édition critique des poèmes et une biblio- Communauté française de Belgique graphie. Sélection, édition critique, traduction en espagnol et bibliographie d’Elisa Luengo Albuquerque 138 + 102 p. ; ill. ; 17 x 24 cm ISBN : 978-84-7723-950-5

HISTOIRE Du Congo belge à la République du Congo : Collectif / P.I.E. Peter Lang 1955-1965 Sous la direction de Michel Dumoulin, Anne-Sophie Gijs, Pierre-Luc Plasman et Christian Van de Velde. Préface Bruno Delvaux 374 p. ; 22 x 15 cm – 40,50 € ISBN : 978-90-5201-841-6

Froidchapelle. Un village entre Sambre et Pestieau, Joseph / Economica Meuse, 1900-1950 257 p. ; ill., cartes ; 24 x 16 cm – 35 € ISBN : 978-2-7178-6426-7

autobiographie Aware. Autobiographie Van Damme, Jean-Claude / Le Cherche Midi 17 € ISBN : 978-2-7491-1869-7 Réthy, Esméralda de ; Weber, Patrick / Racine Lilian. biographies 75 144 p. ; ill. ; 24 x 22 cm – 24,95 € Une princesse entre ombre et lumière ISBN : 978-2-87386-786-7

Urbiola, Fermin J. / Mols, Histoire Fabiola. Préface de Stéphane Bern Reine depuis toujours 240 p. ; ill. ; 23 x 16 cm – 23,85 € ISBN : 978-2-87402-144-2

N° 35 « Spécial Bande dessinée » Les amis de l’Ardenne revues

N° 27 Bleu d’encre. Revue littéraire en Haute-Meuse

N° 233. « La dyslexie au banc de l’école » Le français dans le mille

N° 2, juin 2012. « Femmes » Francophonie vivante

N° 256 ; n° 257 Inédit nouveau

N° 25. Dossier « Salvatore Gucciardo » Pages insulaires

N° 32, avril-juin Reflets Wallonie-Bruxelles. La pensée wallonne

N° 6/7 2012. « Juillet… » La revue générale

N° 192 ; n° 193 ; n° 194 Repères BULLETIN

Le cerisier. Décor à colorier De kerseboom. Een kleurdecor Illustration Anne Leloup

Vinciane DESPRET, Que diraient lesanimaux,si…onleurposaitbonnes questions ? Francis DANNEMARK,Lavéritable vieamoureuse demesamiesencemomentprécis Bruno WAJSKOP, 1995.On n’est passérieuxquandilya17ans Christine VAN ACKER, N’en-a-qu’un en Très-Haute-Prudence Geneviève DAMAS,Paix nationale–Nationale Vrede Xavier DEUTSCH, Au desAmours coindelarue Renaud DENUIT, Histoires delaDétermination Françoise PIRART, Sans nulespoirdevous revoir Ghislain COTTON, Lepassagerdescinqvisages Daniel CHARNEUX,Commeunroman-fleuve Caroline DEMULDER,Nous lesbêtestraquées Lorenzo CECCHI,Nature auxpapillons morte Gaston COMP Marc Serge desombres DEMO ULIN, Lecarnaval Thierry DEBROThierry UX, Lescabotsmagnifiques Patrick ROEGIERS, LebonheurdesBelges Véronique BERGEN, Voyage enMylénie Liliane SCHRAÛWEN, Lignes defuite Luc Qu Béatrice LIBERT, Sonateenlàmajeur Claude RA Luc TEMPLIER, LeMaître de Waha Éric BROGNIET, ÀlatabledeSade Yves NAMUR,Latristessedufiguier André ROMUS, Une d’enfance sorte Pascale FONTENEA Patrick DUPIS,Passés imparfaits Dellisse Nicole Amélie NOTHOMB, Barbe bleue aghebeur Carnet deCoréeSerge Carnet DELAIVE, Charly DELWART, Citoyen Park Barbara ABEL,Derrière lahaine Thomas GUNZIG,Kiss&Cry ÈRE, Au plusblancdelanuit Jean-Louis LIPPERT, Ajiaco Christian Malinconi UCY, Leberceau dudiable Ivan ALECHINE,Oldies , 2013,année-terminus , Lesgrands masques Hubin U, Yes we can! , Séparation , Neumes 132 131 131 130 130 129 128 127 126 126 125 125 124 124 123 123 122 122 121 120 120 119 118 117 116 115 114 114 113 113 112 111 110 109 108 107 106

critiques

© Lucas The Exerience pour la transformer en Légende épique, Jung-épique, Légende en transformer la pour l’histoire et Véritéofficielle une faire en pour réalité qu’illa mesure accommode à et fur Au par celle qu’il juge la plus adéquate, le cinéma. d’expression formes diverses les via véhiculer le à aussi mais parti, du doctrinaire corpus Munju, à le seulement formaliser non considérable énergie une déploie Jung-wan propagande, la de divine. Chargé d’essence homme cet décréter enfin pour de Min-hun, l’image de l’édification à Jung-wan va tout au long de son existence servir incessant contrarient. d’une objet questionnement le et haine la que admiration Père, du figure la vers tournés nous permet de pénétrer une voix et un regard atypique texte ce de audace première la c’est Et Jung-wan. héros, du fils le sur focalisé est adopté vue de point Toutefois,le omniprésent. est il et Min-hun, Park nomme se l’indépendance à Kamtcha le révolu- tions communistes. Le des « sillage le dans politiquement et de la Russie, voisine de son oppresseur On le Japon et Chine mêlées. la de frontalière contrée l’uchronieune devine et l’utopie dans ici sommes nous carte, la sur chercher de Inutile tout entier, leKamtcha. pays d’un dimensions les a qu’ilbâtit Xanadu de Delwart Charly démesure la à hisse se roman second son par dans campé personnage le Pourtant, prétentieuse. voire osée, jugeront la Certains explicite. titre, le dès est, Welles CitoyenPark Car l’ensembleestunevie,vraiment 78 Citizen Kane. Citizen romans : la référence au chef-d’œuvrede référenceau la : la seule différence que le que différence seule la À ritqe à commencer à artistique, : le décalage narratif qui narratif décalage le : timonier » qui amène che plus « plus che appro - une et conscience de courant le entre sujet cesse sans oscille appréhension notre que font au bancale, oralité une hachées, mimant et élidé, souvent paratactiques, Ses phrases supposer. hâtivement pourrait l’on que raisons les pour pas mais – totalitarisme le sur romans grands les parmi comptera qui livre, ce de puissance la fonde Delwart de style Le la vieconcrète. fragilisent, de façon endémique, son rapport à d’enfantressurgissentet mère.Sesdouleurs sa de mort la de mystère au lieu, premier en Et confronte. se qu’il propre sien au c’est père, son de passé le dans replongeant en Car,ves. identitaires compulsi- manies de troubles et d’angoisses profonds, de envahi voit se wan régimes existants, tels ceux des deux Corées deux des ceux tels existants, régimes Le lecteur sera tenté d’établir des liens avec des avec acharnement. combler de tente qu’il problématique ment plus ;c’est haute- père-fils rapport d’un béance la encore de l’Histoire souffle le sûr bien à œuvrer au d’uneservice cause incarnée, c’est Jung-wan pousse qui force La découlent. en qui conscience) de réalité, de mémoire, (de au prise en individu un trouve se lequel dans grenage l’en- percevoir pouvons-nous personnage, ce ver de l’empathie – ni de la sympathie harmonieux. Ainsi, s’il est improbable d’éprou- avec lesquels il jongle pour édifier un Kamtcha son esprit projette, dans l’infinité des possibles évoluons pas à pas à ses côtés dans le décor que fois en dedans et en dehors de Jung-wan, nous du pouvoir absolu et des dénis des et absolu pouvoir du délire behavioriste ». Nous sommes à la à sommes Nous ». – envers ; d’étouffer. Fascinant et vertigineux. tente qu’il originelles peurs monde aux et faiblesses son de parfait contreplaqué le imposer pour recourt il laquelle à arbitraire violence La siens. aux bien le d’apporter persuadé est aveugler un individu qui, parvenu au sommet, cette pouvoir, démence du qui se pare de toutes les raisons, peut mécanique la illustre comment Elle genre. du tions conven - des rebours à exemplaire, fiction une déceler, y pourrait l’on que défauts minimes les Malgré démocratie. la de mérites les creux, en vanter, et dictatures des ravages les dénoncer censée orwellienne fable mais celivre n’est pasréductible àuneénième Charly DELWAR s ivreet rprinel aux proportionnelle inversement est « Fiction &Cie»,490p.,21 € T, CitoyenPark,Paris,Seuil, Frédéric Saenen est Park Citoyen e l’intérieur de 79 happy end happy » où ils se : Felisa, une Ghislain Cotton demeure », plus sereins, plus critiques critiques Honni Honni soit qui mal y chez eux bien plus longtemps qu’aurait pu le pu qu’aurait longtemps plus bien Paris, Robert Laffont, 2012, 472 p., 22 € Paris, Robert Laffont, reuse de mes amies en ce moment précis, Francis DANNEMARK, La véritable vie amou- À cet égard, traverse leur une commune destinée personnalité troublante retrouveront « libres et plus heureux. Ce que symbolise aussi la maison de Max sortie de son délabrement nouvelle une à promise et Felisa à encore grâce et grandiose aventure. Du coup, on se prend à penser que Dannemark renoue ainsi, pour la bonne cause, avec un certain de standard la comédie hollywoodienne, consistant à mêler navrant le avant bien (et gens des quotidien au Joséphine) une sorte d’ange gardien qui remet discrètement en ordre ce que la vie a cham- boulé. Comme dans le des une Grant, Cary évolue où Koster de pense Ciné- du citées plus les et fêtées plus les idoles Club de Max. Du reste, comme entendait si bien l’auteur taper sur le clou de la nature cinématographique ou de télévisuelle baiser un par conclut le il roman, de son Sud-Américaine Sud-Américaine dont on sait peu de choses, sinon qu’elle a longtemps voyagé de monde, et dont la par sagesse, les comportements le apaisants et les initiatives positives produisent sur tous des effets salutaires.Et concourent à les acheminer vers cette « « dure qui ». quel réalisateur n’importe permettre ». –, elles naviguent elles –, part la plus jeune jeune plus la part À ne amitié qui règne U chercher chercher sa demeure 74 ans 74 – l’aînée et – art et en particulier la belle époque de la 38 ans 38 e comédie hollywoodienne. (À cet égard, très un copieux récapitulatif des filmscommentés citésconstitue ou un intéressant outil de référence.) Au générique de la série, il y a d’abord Max, dans psychiatre la cinquantaine qui a renoncé à sa pratique après la mort accidentelle de sa femme. Il occupe une vaste délabre après le déclin maison du centre médical qu’il qui se y a fondé. C’est là que d’anglais, organise ces ciné-clubs dont il est femmes le Jean-François, neuf a prof y il puis, Et cérémonie. de maître dont, pour la plupart, la vie amoureuse, mais assez s’avère familiale, ou professionnelle aussi problématique. ou instable – toutes entre quarantaine et cinquantaine. Et toutes, bien que très proches, proviennent de milieux et de formations différentes.De l’en- ou secrétaire la photographe, la à docrinologue la serveuse de restaurant. Si Max les accueille pour ces soirées conviviales où les échanges ont autant ou plus d’importance encore que les séances de ciné, il est aussi l’ami qui, tout en vivant ses problèmes, est propres à l’écoute de chacune, les réconforte et les entoure de son amitié agissante. et agit aussi au sein du groupe entier jusqu’à pour Et l’angélisme. à confiner parfois sembler reprendre un titre de Sylvie Doizelet, dérivé de Jérémie, chacun et chacune en quête bonheur à s’emploie « de Ou à assister les autres dans cette recherche. ou moins connus qui ont illustré l’histoire du 7 n U ccle U : », en plus en », ». D’ailleurs, ». ! Friends Action –, mais aussi par une étoffetrès : gestes, sourires, répliques des - prota Sous Sous un titre luxuriant, comme il les tionne, affec- Francis roman Dannemark qui, lui, propose n’est pas habituel. dans D’abord un par son son volume registre – près de 500 pages différente desvoilages plus allusifset aériens qui flottent dans plupart le climatde ses romans. Si poétiquela patte et le talent de la relèvent bien du savoir-faire de l’écrivain tel qu’on le connaît, la matière et feuilleton. du la celles à clairement s’apparentent technique Et en particulier des séries de télévision. subtil et plus riche en générosité comme en bande une bien c’est reste, Au humaine. vérité d’amis que le roman met en scène et organise autour de Max, pilier central de cette ronde précis lieu un et temps un dans inscrite Chercher sa demeure sa demeure Chercher rapprochement encouragé par le découpage de découpage le par encouragé rapprochement d’épisodes ou séquences de forme en chapitres « un évoquer pourraient qui durant l’hiver rigoureux de 2010. Précision déjà évoquée dans le titre du livre et marque tout qui jusque entier, dans les le moindres détails gonistes, composition des repas, éléments du script en d’un s’agissait etc., comme s’il décor, « sacramentel du attente c’est c’est l’amour du cinéma qui, par plusieurs mois, fois réunit cette dizaine de personnes, des femmes pour la plupart, pour visionner chez Max les DVD C’est Jean-François. sélectionnés ce filrouge qui fait par aussi l’ami du livre de Dannemark – critique de cinéma par ailleurs – une anthologie documentée et argumentée extrêmement des films connus sa d dvieet d lbrto pr le par libération de dévoilement, de essai d’un récit le donc est livre Le posteriori. qu’a compte rend se ne elle souvent plus comportementales le dont ou des verbales l’analyste, manœuvres de l’égard à éprouve qu’elle sentiments des nuit, la fait qu’elle rêves des pas, dit ne qu’elle ce de dit, qu’elle ce de ble responsa- seule puisqu’elleest solitude grande de qu’elle une à l’écoute confinée plus de est l’autre,l’analysante Malgré ce sacrifices. tout de avec comporte analyse une entreprendre- à jour, un personne, une mené a qui souffrance la par commençant en tel un parcours, dans jeu en est qui ce l’incroyable de complexité découvre l’on faisant, Chemin elle jouaitlerôle qu’on avait conçupourelle. séparer de cette part ancienne de soi-même où se surtout faut lui il mère, sa de enfin séparer dese s’agit s’il Car affective. autonomie son la narratrice, la nécessité vitale de gagner enfin par une séparation, laquelle vient raviver, pour lyste. Quatre épisodes dont chacun se termine avec efficace plus curenouvelle « un comme vécue couple son chez des psychanalystes hommes, la rupture de détail en plus dernier le succinctement, premiers trois les désordre, apparent un dans relatés ainsi sont épisodes volonté d’en la élucider avec les ressorts mais cachés. question, Quatre même la aujourd’hui l’âge adulte. Avec nelle d’une fille à sa mère, de lafusion- petite enfancequasi à relation la fatalisme, de remémoration teintée d’une mode le sur évoquait, Dans Dire, savoir, ignorer 80 19) Ncl Malinconi Nicole (1993), deux Nous romans Séparation, l’auteure reprend : deux cures successives cures deux : désastre psychana- une », une », dants « dants autocorrections, ce dont témoignent les abon- montre le l’accumulation des doutes, des hésitations, des comme irréversible, manière de acquis jamais n’est rien archéologie, en passe se qui ce à contrairement Mais, dévoilement. e icus e a artie s pnté de leitmotivs ponctué plusieurs est narratrice la de discours Le de nature irrémédiablement instable. revient à faire émerger des mots dont on ne on dont mots des émerger faire à revient effet, en Écrire, l’écriture. et psychanalytique cure la entre parallélisme d’un mais valence supplémentaire l’ignorance, la narratrice introduit un éclairage de et savoir du subtile dialectique cette Dans texte le que qualifie quelquefois d’« acquiescement». mentale d’adhésion sorte une intellective du passé doit s’ajouter autre chose, qu’àconfirme se l’élucidation l’autre,il à cure qu’« reconnaîtredéfaire.de Or,et s’avèreil bientôt mère-fille, couple ce couple qu’il l’ancien s’agit précisément de de indifférencié caractère le s’exprime où signifiants de Autant confusion. s’extirper de s’agit il dont ce mal que bien s’extant - prime où métaphorique chaine une forment joueur à un mal-être incurable. D’autres mots le condamnerait l’échec dont mais parfaite, solution de n’auraitpas qui d’assemblage tête bonheur.de moins ou plus avec l’autre à l’une d’articuler tente chacun que et humain, sujet tout confronté le désir, « pourrait-on dire on a beau savoir, ça ne suffit pas peut-être , réalités fondamentales auquel est auquel réalitésfondamentales sexe, : la glu, le : l’hypothèse non d’une équi- d’une non l’hypothèse : », « », » magma, la U : l’acquis, dans la cure, est comme si comme le : n peu comme un casse- un comme peu n les corps, colle, le », « », au fond au ». D’une nœud, la le mots, », fragile qu’elle tente d’opérer. cependant et obstiné démontage du à mesure et fur au vivante, parole la de flux le dans que s’exposentautrement ne l’inconscientpas rares sont heureusement techniques termes Les nécessaire. cure la rendu ont qui antérieurs épisodes les dans et cure la l’œuvredans à sont qui mécanismes des minutieuse déconstruction la c’est affaire, avons nous laquelle à L’aventure nalytique. psycha- cure la sur théorique leçon une pas égotiste. fonction cette à livrele que réduitmais se nel, ne aucunement person- extrêmement témoignage d’un certes Ce qui frappe dans indé- pendance. son pris a texte le que ce de vient qui solitude la écrit, été n’apas qui ce de perte la la implique l’écriture où là cause, en remise propre sa de permanente possibilité avec fluctuante, essentiellement est limites ses a susciter.de risque celui-ci néanmoins comparaison La que bouleversants effets des et sible l’imprévi- de priori a l’acceptation loi, même soi ou tard par « sait où ils vont nous mener, et qui finissent tôt ». Des deux côtés semble donc régner une régner donc semble côtés deux Des ». Les liensquilibèrent, 2012.143p.,12€ Nicole Malinco ni, SéparationParis, : la parole qui passe dans la cure la dans passe qui parole la : révéler quelque chose d’ignoré de Séparation, c’est qu’il s’agit rugs t oeis de roueries et rouages : fixation ’nes, l n’est il l’inverse, À Daniel Laroche du langage, du 81 ? Michel Torrekens critiques critiques Paris, Grasset, 2012, 447 p., 22 € son plus grand plus son Belges des bonheur Le Patrick ROEGIERS, Le bonheur des Belges, Le rejoignent une pléiade d’écrivains passés par la Belgique Proudhon, Mallarmé, Claudel, Apollinaire et comme Dumas, s’est ne ans onze de gamin Quel d’autres. bien Nerval, jamais rêvé vainqueur d’une course cycliste donc vécu, l’a Roegiers donc rêvé, l’a Roegiers Roegiers l’écrit, en digne Blondin. émule On voit son d’Antoine narrateur remporter le des Tour Flandres en ’58, aux côtés de Fons De Vlaeminck et des plus grands dans confondues, générations toutes noms cyclisme, du un récit épique que ne désavouerait Des hommages pas émouvants sont Varenne. Luc un également rendus aux peuples et de de Wallonie, Flandres à travers les betteraviers, les mineurs, les pâtissiers… Et comme - rien n’ar l’enterrement organise Roegiers fiction, la rête de la Belgique de papa à Houte-si-Plou avant de conclure sur un incontournable carnaval à la Belgique Joyeuse, qui fut durant l’Expo de faux-semblant, du archétype un universelle la copie. On parie sur une traduction rapide de en ce néerlandais, livre certain que ce coup de cœur littéraire pour le pays de connaîtra autant de succès Breughel au nord sud qu’au de Bruxelles, même si nul n’est prophète en son pays, et plus encore dans cette paradoxale Belgique qui n’a pas cessé de nous étonner, sous et hors la plume de Patrick Roegiers qui avec signe à ce jour. livre ». sautant - l’His de vérité la (!), il embarque avec que serait ce livre sans » Il accompagne Verlaine qu’il appelle qu’il » Il Verlaine accompagne ? ». Il va ainsi nous balader d’événements amicalement Popaul durant vingt-huit pages pour lui faire découvrir Bruxelles, avec arrêt obligatoire devant le Manneken-pis. En lieu et place de Baudelaire Maurice Nadar dans la nacelle qu’il inventa et survole les paysages du Nord et du Sud. à nulle autre commune de balisée par quelques tableaux célèbres. Patrick l’histoire belge, Roegiers la fait commencer à la sur Waterloo, le champ bataille de laquelle son de héros rencontre… Victor Hugo. La description des faits est tellement réaliste que l’on rait, s’y jusqu’à - croi ce que l’on comprenne à l’aide de quelques anachronismes dont l’auteur va jouer à de multiples reprises que nous assis- tons à une reconstitution d’aujourd’hui. Car, « l’auteur, rappelle le comme d’une case à l’autre, comme au jeu de l’oie précise Car, « l’auteur, ce jeu toire toire n’est pas ce qui a lieu mais ce qu’on en dit emboî- historiques, événements en historiques tant le pas aux plus grands, évoquant l’opéra La Muette de , Portici les Journées de septem- bre 1830, l’Exposition universelle de visitée en 1958 compagnie des quatre fils Aymon, la bataille des Éperons d’or, les tranchées de 14-18, tant il est vrai que l’Histoire est bien souvent balisée de batailles dramatiques. organise des Il rencontres aussi subtiles - qu’im probables entre la Malibran et Jacques Brel, Claus, des Conscience figu- et Hendrik Hugo res historiques et des personnages de fiction, le tout dans un désordre débridé, « : le roman La Belgique Vive Vive l’emphase, le lyrisme - l’écri dont ingrédients trois », ! La spectaculaire histoire des rois Le mal du pays, des . Belges Ici, il ne mégote pas le dresser plaisir le de portrait d’un pays, de son Histoire et de ses histoires, de ses habitants et visiteurs illustres mais aussi de Monsieur Belgetype et Monsieur Belgemoyen. Comme le clame un des personnages, « Ami lecteur, avant de pénétrer dans ce livre, abandonne tous tes préjugés en matière - litté raire, car c’est à un voyage tout tendu à que fait nous inat- invite Patrick Roegiers dans Grasset chez publie qu’il , Belges des bonheur Le après avoir proposé l’essentiel de son impo- pas fera te ne On Seuil. au bibliographie sante autre quelle de préciser de lecteur, ami l’injure, mais sache se joyeux, ce fait titre œuvre l’écho roman ce tant incipit cet dans déjà est tout que jouissif dit avec un enthousiasme juvénile et frais le bonheur d’être Belge. Roegiers Patrick a souvent mis en avant ses rapports d’amour- haine avec le pays natal, dans comme des ouvrages d’un pays ou profusion la et vain ne va tant pas dans se le priver, fond que dans la forme. On retrouve le phrasé ample et riche de Roegiers, son écriture généreuse et nourrie par un vocabulaire recherché mais langue la avec s’amuse L’homme lourd. jamais et le lecteur avec lui. S’ajoute une érudition vaste et débridée qui mélange le vraisembla- ble et l’invraisemblable index qu’un bienvenu aide à distinguer. narrateur d’un suite la à embarqués voici Nous de onze ans, orphelin, sans nom, au tempé- rament vif et primesautier dans une traversée Mythologies belges éae nentoae l jsiir e cache avec Schaerbeek se de discrète maison une dans justicier le internationale, Cour pénale la devant témoigner de attendant En dans unecaserne,prend l’avion àlasauvette. nuit une passe militaire, barrage un à frise mort la rocambolesque, manière de évacué est « action d’une prétexte Mais la fête est interrompuebrutalement sous épingle. en montés sont autoritaires régimes des travers les tous réception, la de et décor du luxe officiels, discours des fausseté invités, au palais de la présidente Gula. Hypocrisie des ment par une « une par ment pour mener une enquête, en débutant bizarre- – Marie amie fut réprimée dans le sang. Accompagné de son où la révolte populaire de mai 2005 à Andijan laquelle on reconnaît sans peine l’Ouzbékistan, dans centrale d’Asie dictature une est actuelle contre les emprisonnements arbitraires. Sa œuvre cible qui organisation International, Clarity à attaché est Max pénal, droit en Spécialiste luer sondegré desérieux… d’évasoin - le lecteur au laissant degré, second de impression une souvent donne récit le que très « langue une dans écrit est plus, de tout, Le indubitable. manière de autres les domine ques prenant tour à tour le relai sans que l’une logi- ces de chacune personnelle, dérive la de politico-institutionnelle, satire la d’amour,de l’histoire de d’espionnage, roman du fois la à trouverait sans doute embarrassé. Le livre se tient Mulder De Caroline de roman deuxième le précis genre un dans classer voudrait Qui Ombres etlumières

orale 82 » et quelque peu imprévisible, en sorte sorte en imprévisible, peu quelque et » romans la narratrice la vente de charité de vente terroriste –, Max y débarque y Max –, » ostentatoire» », le couple le », d’un tueur à gages, tandis que le juriste feint juriste le que tandis gages, à tueur d’un protecteur, alors que sa mission est plutôt celle un comme Max à présente se Ismaïlov Ainsi, l’obscurité. et lumière la entre le faux, le et entre vrai l’opposition dans forte réside plus roman la du thématique structure la Mais le régime deGula. par commises exactions des publique ciation « pragmatiques plus raisons des par miné secrètement est initial idéalisme son Clarity, à Quant sortie. la vers discrètement poussent le chefs ses que compte rendre se sans sociale, et professionnelle éner- position sa son renforcer à toute gie met Max beau, portant et Hâbleur misère. la et solitude la vers glissade son ami qu’elle sent lui échapper, en une lente de coupe la sous entièrement Marie, de tence l’exis- conteste sans est scénario ce de vante une allégorie évocatrice. La part la plus émou- déchéance, dont la maison pourrissante la donne de thème le dans unité son trouve roman Malgré son apparence un peu désordonnée, le sant faussementdevol auprès despoliciers. enl’accu- d’Ismaïlov se débarrasser par finit reuse fortement teintée de sadomasochisme. Il amou- relation une dans dans et despote de rôle le complaît se Max hiérarchie, sa amer envers messianique, tantinet un égards, tous à obsessionnel soupçonneux, parodie. Maladivement la de et criminel suspense du rêve, mauvais du fois la à tient enfumée, et humide bicoque cette dans trio, du clos huis Le Gula. par envoyé espion un réalité en part, nulle de Ismaïlov,et Marie « un intérêts américains intérêts » s’opposent à la dénon- la à s’opposent » garde du corps du garde » venu » : des : phore faîtière duroman toutentier. et ce clair-obscur constitue sans doute la méta- dissimulateur, et infidèle amant un fait en est Max clarté, de homme d’un publique l’image que Gula. S’il s’ingénie à donner de lui-même telles tyranniques figures les libidinal, champ dominatrice qui n’est pas sans rappeler, dans le position souffrir, faire la qu’à peur faire lui à plaisir de davantage trouve partenaire, sa per frap- à pas certes répugne ne Or,qui dernier, ce durablement. l’attacher se de et amant chiste, uniquement préoccupée de plaire à son maso- profondément amoureuse une comme décrite est Celle-ci Marie. et Max entre tion rela- la de description la dans inattendu plus L’opposition lumière-obscurité trouve un écho tra difficilement d’endécider. permet- l’épilogue l’organisation, de ou héros lui permettra pas de témoigner. Qui ment, du décou- (croit vrir découvre vérité, la de héraut comme journalistes aux présenter se aime qui sement dissimulée. D’ailleurs, Max lui-même, soigneu- est accomplis actes des réalité la que flage autoglorifiant et de la propagande, tandis camou- du relèvent internationale publique laire simi- pied un sur roman le par mis sont vue, première à oppose tout que Gula, régime le piéger. le mieux pour croire le de Caroline D E MULDER, Seyssel, ChampVallon, 2012,215p.,17,50 € ) u sn mlyu l dsvu e ne et désavoue le employeur son que ?) : leurs messages à destination de l’opinion Nouslesbêtestraquées , Daniel Laroche et Clarity 83 mais sans 152 p., 18 € 1060 Bruxelles. – des relations, relations, des – Alain Delaunois critiques critiques , chez Fata Morgana Morgana chezFata caries, et Tapis », jusqu’au 20 octobre « Buenos días », jusqu’au 20 octobre , Oldies il est aussi question – Ivan ALECHINE, Oldies, Paris, Galilée, 2012, Exposition de photographies d’Ivan Alechine, au Salon d’Art, rue de l’Hôtel des Monnaies 81, 81, Monnaies des l’Hôtel de rue d’Art, Salon au la Sierra Madre occidentale, chère à B. Traven, Traven, B. à chère occidentale, Madre Sierra la . » Madre de la Sierra Trésor du l’auteur Dans querelles mauvaises ni aigreurs souvent tumultueuses, qu’entretiennent un père célèbre, anticonformiste, à l’énergie tita- nesque, passionné d’Orient, et un fils admi- ratif qui, dans ce milieu largement ouvert à la peinture, au jazz, au cinéma, et aux expé- rimentations, doute de lui-même et peine à trouver sa place. Grand lecteur de Rimbaud, familier des surréalistes comme des marges de la littérature, l’adolescent fugueur court alors plus deviendront qui artificiels paradis des vers d’une fois des saisons en enfer. De trop rares publications depuis la fin des années 70 (et notamment en 2006) jalonnent cet itinéraire d’un enfant de soixante ans, toujours ivre de liberté, mais qui a trouvé à l’expérimenter par moins des destructrices, voies sur d’autres continents. Avec un enjouement dans les mots élus, une l’écriture, dans douce et sauvage fois la à grâce, livre grand le époque d’une récit ce de font qui poète. d’un », - expli - l’indépen », rencontre de 60, puis dans les Devenu Devenu jeune homme, Poèmes Poèmes solaires du Mexicain En En 1992, j’ai pris une carte , que je prends au sérieux au prends je que , Luz Poca de presse, au Mexique, d’années, avec l’idée pour de diffuser mes une photos, dizaine mais surtout mes articles. aujourd’hui, C’est après seulement la parution en album mon 2010 de mon travail de photographe comme moyen d’expression. Les photos que je présente au Salon d’Art font partie d’un nouvel ensemble en cours à propos des indiens Huichols, dans figure de sésame pour l’auteur mais également mais l’auteur pour sésame de figure pour le lecteur, embarqué dans le d’une vie parcours de funambule, tout à la fois errati- que et sur le fil, emplie de fulgurances et l’entourage que de rencontres de riche et vertiges, naturellement. amène père son de buissonnier Dans le Paris des années Homero Aridjis (Mercure de France, 2009), et cet automne montre à des Bruxelles photo- graphies de là-bas. « j’ai photographié mes errances, mes mes découvertes, mes éblouissements pertes, que Alechine. « campagnes du Vexin, où la famille occupe une occupe famille la où Vexin, du campagnes « découvre Alechine école, ancienne dance du rire et de la pensée des près anciens de Cobra comme Asger Jorn, Christian Dotremont, Jean Raine, Reinhoud, mais aussi le jazzman Benoît l’initie Quersin, aux qui musiques africaines, les ciers Charles - roman Duits ou Christiane Rochefort, voisine de palier, le Alberto Gironella qui lui ouvre peintre les portes du et d’aventures. terre Mexique, surréaliste Alechine réside au Mexique ans, a traduit depuis les trente Ma Ma : des pans du passé tour- : l’écriture d’Alechine fait », commente Ivan Alechine. « mémoire et le temps présent se confondirent en confondirent se présent temps le et mémoire une sorte d’étincelle Le début , Oldies d’ livre rare d’Ivan Alechine, et s’ouvre, non sans magnifique - appréhen sions, par un retour sur les lieux de l’enfance. La maison familiale de Sauvagemont, dans le kilomè- de quarantaine une à wallon, Brabant tres de Bruxelles, accueille après la Seconde Guerre une communauté de femmes énergi- ques, anticonformistes et curieuses de tout, grand-mère, tantes et gouvernante. Le grand- père, médecin dans la capitale, dre vient le thé et - pren repart, mais a des liens précieux avec l’enfant. C’est à Sauvagemont Alechine, qu’Ivan né en 1952, fils aîné Micky Pierrede et Alechinsky, passe une partie années. premières de ses « Il est fort probable que, oui, le déclencheur de ce livre ait été ce moment de retour le passé de façon si étrange, danssi soudaine, contre toute attente, qui a eu lieu à Sauvagemont en 2005 où, pendant rentrée quelques la de secondes, l’heure à j’ai – 60 été années les dans projeté des classes naient en moi comme des sortes de bannières colorées. J’avais aimé de vivre, j’aimais encore de vivre… Il était temps de fédérer l’ensemble. Gray. Dorian de anti-portrait un faire de Tenter Dégager quelques principes de vie, pour faire vivre et vivant, être plus ne semblait qui ce vivre » encore. Vivre encore Ivan Alechine ou les fulgurances de l’école buissonnière les fulgurances de l’école buissonnière Ivan Alechine ou merveille, entre émotion diffuse et sensations pour ces ravivées, restituer années de décisives à l’éveil la sensibilité. pages Ces ont premières depuis le premier récit fleuve récit premier le depuis U pavillon, des’accommoder, baisser d’entendre raison. de refuse qui jusqu’au-boutiste, vain écri- d’un sincérité l’absolue surtout et tensité l’in- lyrisme, le poétique, même souffle le par et ému, conquis, mais submergé, presque incandescents, mots de d’images, visions, de par une lame de fond, étourdi sous l’avalanche gera intrépidement, quitte à se retrouver balayé enga- s’y on Soit fréquentables. plus d’auteurs quête en bride, tournera l’on et revendiquées, sens bon au entorses et logique normes classiques, à coups de « les éclater intellectuel, confort rassurant le ser pulvéri- voir de risque au circonspection, avec « s’aventurerace on Soitdans les autres l’inespéré. pour l’incongru, uns les pour frôlerait taine, soixan- la de même l’aube à irréductible, la conviction fougue, même la avec L’être dire. le à n’aime qu’on répandu moins nettement quoique original, franchement pas n’est ans vingt à révolutionnaire radical, révolté, Être dans lafolie,esthétiquelechaos. maîtrisée démesure, la dans cohérente d’être défile relève livre, en livre de qui, exalté, et rebelle poète-penseur d’un fresque vaste la de les couleurs, le mouvement, l’enivrante liberté s’inscritqui odyssée, tumultueuse ton, le dans L’épithète s’impose pages. dès l’ouverture de cette flamboyante, cents sept de plus de relié Louis Lippert, Jean- de épopée nouvelle la sur posé regard Monumental Collisions magiques

e igan dane s sn écoulées sont se d’années vingtaine ne 84 romans Léiht sri, u premier au surgit, L’épithète ! Ajiaco, impressionnant volume roman-monde distorsions de la Pleine lune sur lune Pleine » joyeusement » » » sur notre époque. » influenceront le jugement que portera le futur Bruxelles cette nuit-là, d’une nature à telle qu’ils ouverts. arrivés yeux sont événements les D’extraordinaires conserve y l’aède enfers, aux Descendu roman. ce de substance la est russe), commencée en 1998 par 1998 en commencée russe), os ts prévenus êtes Vous pas unetraversée del’Histoire ». soient ne histoires l’Histoire,les par dont sées traver- pas soient ne histoires les dont roman temps du entier « millénaire. héritage d’un Nourri monde. du globale vision d’une universelle, d’une conscience doté personnage un imagine Lippert contemporain marché du étals aux avoir pour place passé de et futur de gorgée trop Aujourd’hui, dans sansconcessions. doublés debrûlots fiévreuse, beauté d’une baroques, poèmes de un comme éloquemment au rythme du s’achevait2002 qui en et trop, en homme d’un du oiseaux Lippert. Telle la trilogie Tellela Lippert. Jean-Louis elle, hante signée, romanesque, il l’œuvre et consommation, de société la de l’emprise idéologies, les pouvoirs, les fendant pour- percutants, polémiques essais des nom ce sous publiait quatre-vingt, années les dès qui, l’auteur, de ego l’alter est Atlas Anatole voyagetant sourcesaux l’envoû- suivait que Atlas, Anatole déjà pelle s’ap- héros le dont bougre, jeune du l’existence L’aède est celui qui sent couler en lui le fleuve pusii avec poursuivie phare, Tango tabou de l’Ombu, présenté ». « ». Ajiaco, cette « « : Comment imaginer un imaginer Comment MamiwataEn. vérité, (« Maïak ’ m du homme d’un L’âme Autant tohu-bohu. Bible païenne, Dialogue des Dialogue phare Confession » en » », Quelle nuit Quelle des ombres… ». royaume le et Pléiades des chevelure la entre collisions de magiques où t’entraînera ce zoneslivre, à mi-chemin les vers électronique, et chimique technologie haute la de connexions s’envolercul ton laisser pour fauteuil, des loin ton de confort le d’éternité, instant un donc, L’auteur n’attend que vous envie »? alchimie quitransformelamort « l’aède, de l’art apprivoiser à mort, la de et vie la de mystérieuses profondeurs les rer explo- à temps, du et l’espace de frontièresles Alors, partant pour l’aventure Cuba…), jusquedanslatypographie. méloper de « qui évidemment, souvent hantent toute l’œuvre (qui personnages des styles les voix, s’entrecroi les - sent chez comme mêlent, inséparables se combat, écrivain, cet le et chant Le siècle passé ». au littérature la plus le bouleversa qui roman déroule se où jour le aussi est qui Joyce avec sa future compagne, Nora Barnacle, James de décisif rendez-vous premier le du jour après ans cent exactement 2004, juin 16 Jean-Louis LIPPER Miroir Sphérique, 2012,728p.,99€ ? Celle, féerique et infernale, du infernale, et féerique Celle, ? , unLi d Lyl, v de Eva Loyola, de Juan-Luis », tel Orphée, n’afini Orphée, jamais tel : « T, AjiacoBruxelles, Francine Ghysen Ô lecteur, quitte ? Prêt à franchir : Anatole Atlas, , « Ulysse, une le 85 : un : les Émilie Gäbele Thierry Detienne , l’assassin de Hygiène critiques critiques : il nous livre un - exer Albin Michel, 2012, 180 p., 16,50 € Amélie NOTHOMB, Barbe bleue, Paris, Neufchâteau, Weyrich, 2012, 122 p., 14 € Neufchâteau, Weyrich, Ghislain COTTON, Le passager des cinq visages, restent restent chargés de mystères On y et retrouve une ambiance en d’hébétude. demi-teinte, imprégnée de culture et artistique, tout musicale, à la fois livresque érudite et à légère, laquelle l’auteur nous a habitués. Avec septième ce roman, Ghislain Cotton donne le meilleur de lui-même laisse qui d’intensité et brièveté de brillant cice le lecteur étonné en suspens, comme au sortir confession embarrassante. d’une monstre monstre horrible, sans explication. Vingt ans roman, premier son après Amélie Nothomb continue de surprendre et ravir ses lecteurs. Perrault, Perrault, le devoir prend d’obéissance transgresse les qui celle prime fixées, sont règles de très gros risques. La curiosité des femmes est stigmatisée. Amélie davantage d’épaisseur au Nothomb personnage princi- donne un homme qui présente a des pal. valeurs Elle s’insurge Elle juste. semble lui qui secret un et contre le traitement qu’en a fait Perrault ne relation d’amour U : d’entrée de jeu, nous savons savons nous jeu, de d’entrée : : séducteur de haut vol, attachant, chez eux pour tenir compagnie à Tina et jouer et Tina à compagnie tenir pour eux chez Ce plus. retient le ne rien elle, avec échecs aux qu’il ignore encore, c’est que la maison de la de est tensions au ruecentre Visages des Cinq Dans mêlé. trouver se va il auxquels drames et et multiples interactions aux relationnel jeu ce à la tension croissante, Cordier va perdre ses derniers repères, les faits faisant de lui, par la force de la passion, un témoin et un évident. acteur Le personnage de Balagne est certes fascinant cultivé, cultivé, généreux et rebelle, il aimante ceux qu’il croise tout en se rendant Les insaisissable. faits, rendus sous la forme d’un journal qui tente de dire et cherche à comprendre, de l’or qui ravit don Elemirio et Saturnine. Au Au Saturnine. et Elemirio don ravit qui l’or de fil des pages,le champagne coule à flots, des mets délicieux toujours plus copieux se succè- dent, l’œuf, ce caviar des plus exquis, occu- pant la première place. paradoxale et un jeu de pouvoir s’immiscent peu à peu entre les deux protagonistes. Quel ? à l’autre destin tragique se réservent-ils l’un - complai sans et concis agréable, style un Dans sance, agrémenté d’un vocabulaire recherché, Amélie Nothomb s’attaque pour la première fois au genre du conte. Le titre est rent transpa- et fait référence au conte Perrault populaire Charles de que Saturnine connaîtra des difficultés. Chez : ? La - coloca la : : a-t-elle affaire plus vif encore À l’époque, ce fort en gueule ! Saturnine, une Belge de vingt- de Belge une Saturnine, ! ? Ce roman est également une ? Pourquoi en prohiber l’entrée à Maxime Maxime Cordier est journaliste et son regard est accroché par les titres judiciaires des qui font informations état de l’incarcération de Romain Balagne, un avocat a jadis montois connu. qu’il Fatale attraction l’avait frappé par son audace, son anticonfor- misme. Mais à vrai dire, son nom ravive chez Cordier un autre souvenir celui de Tina Constantini, la superbe épouse de l’avocat dont il amoureux. Dès était ce moment, lui-même une tombé force sistible - irré l’attire vers Mons et il œuvre met pour revoir la belle tout Italienne. D’abord en en rencontrant Balagne à la prison de Mons. Et quand ce dernier lui propose de s’installer ses convives histoire à la gloire des couleurs, surtout celle clé de son secret se situe dans cette chambre noire dont il lui a interdit l’accès. Que cache cette pièce à un fou furieux, ou pire un assassin tion chez un riche noble, don Elemirio Nibal y Milcar. Ce grand d’Espagne, adorateur du Christ et du tribunal de la Sainte Inquisition, recèle bien des secrets. Ses huit précédentes colocataires ont toutes étrangement disparu. Saturnine reste sur ses gardes affaire bonne la déniché a ans, cinq Quel Quel enfer de Paris à marché trouver un logement bon Les joies (ou les malheurs) de la colocation Les joies (ou les e oms u sdiet ie e ead pour regard, le vite séduisent qui formes de variations ces l’exotisme, dépasser à s’astreint l’écriture permet de laisser l’esprit en transit. Il que savent qui aguerris voyageurs des soin le avec réflexions, et observations ses consigne il passé brouillé. Dans son le petit à volume mènent Moleskine, qui étroits sentiers les arpente compagne sa que alors monde le yeux sur ouverts les tient il retrait, en statut d’accompagnant son confirmer pour Comme photos. des et notes de carnets des ramené a il tain, loin- pays ce De adoptée. d’enfant première famille sa de traces les sur partie épouse son de côtés s’est aux Corée, Delaiveen reprises trois Serge à rendu ans, dix de l’espace En Chercheurs deracines e omi, rce u ééa d Gaulle Londres de à général du proche Cormois, De nazis camps les dans niste commu- en devenu Andrieux, docteur du Ainsi va-t-il romanesque. de pas n’est il lequel sans contrepoint ce donnent leur individuels destins plusieurs eux, par concernés ou ments fond de toile une à pas pourtant réduisent se ne ils Berlin. Murde du chute la guerre froide, l’indépendance du Congo belge, Collaboration en 40-45, le communisme et la l’histoiredu xx de épisodes des évoque Quaghebeur Marc de roman premier le déconcertant, et Ambitieux Histoires dansl’Histoire 86 : diversement dépendants de ces événe- ces de dépendants diversement : romans ; de Jean Lavigne, exécuteur à La à exécuteur Lavigne, Jean de ; e siècle, dont la Résistancedont la siècle, et la ; du peintre Ernest peintre du ; peine esquissés, peine À licnu E srot i dci l’insolite décrit il rencontre entre mère, fille et surtout, sœurs, l’approche Et l’inconnu. à d’aisance tant avec s’adaptent qui et 2009 en suivis ont les qui enfants de ses à vitalité compagne, sa la à siens, aux aussi va attention les limites entre vie privée et vie publique. Son corps, au rapport le aliments, aux relation la odeurs, les intonations, les sons, les cements, dépla- les se gestuelle, la langue, sur d’autant la reportant approprier s’en à renoncé coréenne, a lasociété il marque qui l’efficacité de et respect du continu mariage au tionnels, rela- rites aux Attentif esprit. son vagabonder laissant et ailleurs vu déjà du à comparant les réel, d’étonnement sources ses sur centrer se l’après-coup, en vertu d’un principe d’incerti- principe d’un vertu en l’après-coup, tive dévolue, dans le récit, à la disposition identité. propre les deux amants, d’un questionnement sur leur profonde plutôt que les faits et se double, chez signification la vise qui mais égards, certains à aujourd’hui âgés ou disparus. Enquête policière l’ombre de « ces dans jouer pu rôle(s)ont quel(s) comprendre à cherchent Andrieux Suzanne et Quelques décennies plus tard, Paul De Lou de Andréas-Salomé… et Hari Mata de moderne synthèse Pazrexisted’unancien : la logique des actes est à reconstruire dans » les membres de leurs familles, familles, leurs de membres les » U ne fonction structurante est est structurante fonction ne ; de MilenaLilienfeld, de ; rétrospec- Cormois Cormois combats combats que, àlarecherche del’accord rare. criti- éveil en constamment distant, et tendre fois la à tout regard, son de mesure la à aussi exigence même la de témoignent et le verbe clair. Sans complaisance, ses photos les points de vue, Serge Delaive a la plume fine les allusions aux voyages successifs et multiplie tances del’abandon. Dans cetextequialterne circons- des découverte la aprèsl’entrechoc et réussi sonpari,c’est aulecteur dejouer. a l’auteur si juger à Quant projets. nombreux volume,51 notices) et entrecroise comporte de du fin la à personnages, des liste (la abondante C’est dire si le livre brasse une matière narrative àl’art pictural. surtout à des écrivains comme Pasternak ou Aragon, et théâtre, au insistantes références les s’ajoutent vivre et maitriser le sens de ce qu’on vit. temps même en peut ne on lequel selon tude Marc Quaghebeur,Les grands masques, Serge DELAIV,CarnetdeCoréeParis, « Grandmiroir », 2012,320p.,12€ LaDifférence, 2012,189p.,20€ Waterloo, Renaissance du livre, Thierry Detienne Daniel Laroche : elles sont elles : cela À cela 87 Thierry Detienne Restaient Restaient les refuges critiques critiques : « » Dellisse fait merveille : les lits aux épaisses couvertures et Les Impressions Nouvelles, 2012, 124 p., 10 € Les Impressions Bruxelles, Luc Dellisse, 2013, année-terminus, Bruxelles, vérence. Le drame le plus fort se double d’une d’une double fortse plus le drame Le vérence. anarchie bon enfant qui ne peut se à résoudre douter totalement de la capacité des hommes à rebondir face au destin. Ainsi, le narrateur le dans réconfort de forme une trouver semble - créa plus et lent plus vie de mode un à retour tif au milieu des siens universels les romans d’amour. dans cet exercice qu’il mène déployant ses avec talents de conteur d’une plume maîtrise, élégante et vive, optant pour un récit serré. Il convie le présent et la fiction dans unva-et- qu’un nommé point à rappelle qui subtil vient écrivain est tout à la fois ici et ailleurs et qu’il écrit plus loin que l’horizon. ! Il rappelle et vigiles issus deux races antagonistes ». Il !). Le séisme touche également le monde batailles locales entre cadres pharmaceuti- y a, dans ce récit aux accents graves, une forme une graves, accents aux récit ce dans a, y de cortège de mardi gras qui règle ses comp- incendiant de nos absurdités, nombre tes avec au passage le européen Parlement recours recours au troc quotidien, beaucoup plus sûr. l’austérité, qui refoule au Suivent loin l’action la à donné d’arrêt coup le aussi mais publique, mobilité des hommes, à leur accès à l’emploi, au chauffage, à certaineslointaine denrées (jusqu’à raréfier le café d’origine et le choco- lat du livre, qui passe subitement dans l’ère du numérique, l’ouvrage imprimé devenant un produit de luxe réservé aux plus nantis. Dans ce recul brutal inimaginable quelques années plus tôt, un homme qui pourrait être l’auteur (il en partage l’emploi du temps et se - recen débrouilles ses de récit le fait l’écriture) sur tre progressives et de sa Bruxelles, d’un monde qui vision, se délite en même au départ de temps que surgissent de nouveaux modes de vie de qui gré annoncent une Au refondation. l’actualité, apparaissent çà et là quelques célé- brités dont le destin chavire, mais aussi faits des cocasses, inattendus. Comme le retour du port généralisé de la barbe ou l’imposition d’un service civique généralisé pour des assurer missions publiques. Aussi « voit-on des ques chargés de tailler les haies de la grande distribution, affectés au service des feux rouges – joyeusement qu’en Belgique francophone et singulièrement chez nos auteurs, le tragique jamais n’est vraiment loin du rire et de - l’irré : il ne “ceci “ceci se La vérité : « » Luc Dellisse, que l’on connaît nis. En quelques mois, cet - effondre lorsqu’il lorsqu’il s’inspire sans réserve de - l’ac est que 2013 n’est pas un fiction récit de mais science- une fable. Qu’il l’avenir, même prochain, ne mais décrit pas le présent. Il le décrit avec des moyens romanesques dit pas “ceci se passe”, encore moins possible forme autre une est ceci mais passera” de présent. les devises nationales et bientôt le ment ravive comme romancier, s’affirme ici commeobservateur un critique des sent crises le qui monde actuel. - traver En tranchantes, quelques il résume phrases les faits marquants de ces derniers mois, avec une attention parti - culière à la gestion des ressources naturelles, aux dérèglements financiers, aux glissements géostratégiques. Puis il leur administre ingé- nument la pichenette qui fait basculer le jeu de cartes, la goutte qui fait déborder le vase, sans que celle-ci puisse pour autant relever de l’impossible. La faillite successive de quelques États européens, à la suite de la Grèce, - relè la de fondateurs certainspays pour l’euro, gue monnaie unique, au rang de monnaie étran- gère, la Chine prend pleinement son rôle de géant, déplaçant le à pôle l’orient de référence les et l’Europe devant mondiales décisions des U États- Où Où commence vraiment le roman - d’antici pation tualité directe tout en empruntant les habits ouvrage cet intitulant En ? proche avenir d’un du millésime de prend l’année certes le à risque de venir, l’éphémère mais il l’auteur ne pouvait esquiver la question, à laquelle il répond d’initiative en postface istoire avec lendemain avec lendemain Histoire beauté, de cacher un grand vide « l’orpheline, Sonietchka, parents. ses de décès du suite la à grand-mère sa par élevée orthodoxe, religion de russe, pianiste jeune une encore était elle quand rencontrée Gorski, Sonia épouse son également enfermant y en tout englué, s’est il laquelle dans solitude d’une prisonnier est Le narrateur, François Lombard, avocat affuté, Maman Jeanne. ses livres précédents comme à d’œil clins quelques de coquetterie la même s’offrantl’auteur lecture, de niveaux plusieurs enfin propose maturité, grande d’une roman, Ce libérateur. océan un vers profondes eaux ses poussant fleuve d’un façon la à prenant, rythme au entraînantes, ciselées, amples, ses un texte d’une facture classique avec des phra- ici offre il oulipiennes, contraintes des à ment habitués à des récits originaux, soumis notam - même lecteur lui- le à renvoyé comme narrateur, au s’assimile que point au auteur leur oublier faire à parviennent qui ceux que réussis plus livres a-t-il Y questions. et valeurs émotions, la suite du narrateur, à ses propres sentiments, lecteur, à le renvoyant rare, une force d’une finale jusqu’à s’amplifiant allé est qui lecture de plaisir un éditions procuré a nous aux Wilquin, Luce Daniel publié de cinquième livre Charneux, septième le roman-fleuve, pour s’achever comme s’achever pour Orphée nom qui commençait par l’or, continuait avec o pasr e rtqe littéraire critique de plaisir son U Un roman defondcourt

n livre ma-gni-fi-que. Pourquoi bouder Pourquoi ma-gni-fi-que. livre n 88 ? Alors que Daniel Charneux nous avait romans e o qi ’xuat pr sa par s’excusait, qui nom ce Norma, roman ou , un nom un féline, : ? orpheline, un om un Comme aux différents chapitres du livre chapitres différents aux nom leur donnent qui croix, de chemin d’un stations de autant comme pont, en pont de ainsi passe Il berges. les sur pied, à désormais accomplit qu’il et fleuve du eaux les sur tres nir du grand tour, ce parcours de huit kilomè- souve- le gardé a FrançoisLombard jeunesse, sa dans d’aviron Champion plus-que-parfait. au et l’imparfait à conjugue se qui nostalgie une et d’authenticité touche une aussi mais récit, au locale coloration une apportent qui narratifs éléments Des Liégeois. aucun rait renie- ne que d’Avroy boulevard du Foire la des morts, deux ses grèvel’hiverde la de et de ’60 1926, de crue grande la de Saint-Lambert, place la de métal de avion petit son de et Pigeon de Des celles comme évocations des aussi mais lieux, Liégeois. des bien à familière Cité ardente, la de topographie une à lieu donnent l’après-guerre, de et l’entre-deux-guerres de Liège le dans heureuses années des souvenirs ses aussi mais cathartiques, balades Ses cipal. des échos aux états d’âme du personnage prin- souvent bien offrant roman, du entière part à personnages des devenant fleuve le la et Meuse, ville de bord en les et dans Liège de mènent quartiers le qui marches de gré au celui-ci d’affronter essaie Lombard François profond désespoir. s’adresseun ne conçoit en qui mari son à plus elle elle-même, sur Repliée elle. Françoisavec François, Sonia va être brisée dans son envol et grand amour, à un espoir de vrai bonheur avec (…) souple et musical riche, glte scés de sucrées galettes lacquements, ». Promise à un à Promise ». pns de ponts : d’une possible consolation.Du grandart. empreinte finale d’humanisme qui offre à François les prémices une pour opte romancier le juge, du pose la prendre Sans ses congénères. de malheur du instrument cruel le faire se peut l’homme que fois une encore montre qui situation une à face éthique question éminemment une pose et tripes aux prend nous il faisant, ce et Lombard, François de tence l’exis - hanté a qui drame du secret, du lation révé - la fin la pour réserve Charneux Daniel de précision pourdire l’indicible. Travail d’artisan. et travail d’artiste Travailmanuel. et d’écriture Travail bois. le et les mots matière pour prendra qui travail double un deuil, de travail ultime un tenter va il vie, sa de seuil au Arrivé surface. de consolations des à recourant en bien, que mal plus et mal, que bien tant traversées a les il décennies, Ces depuis desannées. François taraude qui malheur douloureux au écho fait médias les durant jours des occupé a les eaux impitoyables du fleuve. Ce drame qui par emportées fillettes deux de noyade la de l’évocation particulier en récente, l’actualité à également conjugue se l’histoire liégeoise, vie précédent siècle avec des épisodes qui ont marqué la du traversée une propose roman le Si Léonard, del’Atlas V. Saint- Arches, Kennedy,des Albert, Fragnée, Comme un roman-fleuve, Daniel CHARNEUX,Commeunroman-fleuve, Avin, É ditions Luce Wilquin, « Michel Torrekens 2012, 155p.,17 €

Sméraldine

», 89 » De De cette Au Au début, : pourquoi et : « Ghislain Cotton ne mine d’or pour d’or mine ne critiques critiques : « U : ? Peut être est-ce chez Tabucchi, patronne en quelque sorte cet sorte quelque en patronne Nocturne » Bien entendu, ces quelques glanes ne Bruxelles, MaelstrÖm, 2012, 332 p., 18 € psychanalyse La » Gaston COMPÈRE, Au plus blanc de la nuit, rait. un gourou intelligent qui adore voir sa barbe admirée par [un] public plus ou moins - hysté rique. rendent pas compte de l’étoffe existentielle de ce roman dont le livre de l’Ecclésiaste serait la seule référence biblique peut-être - accepta ble par Compère. Jusque dans la conclusion déjà évoquée et qui semble d’une reconnaître, ne qui entreprise d’une vanité la façon, certaine se fait aucune illusion sur elle-même, fût-ce à l’évidence et convictions ses colères, ses travers d’une écriture magistrale. Aussi pourrait-on se poser cette question simple pour qui ce sceptique majuscule a-t-il tant et si bien écrit le dont ultime roman, qu’il faut chercher la réponse, lorsqu’au cours d’une enquête il s’expliquait sur ses propres raisons d’écrire ses à aussi s’adresse-t-il Compère doute sans Et semblables via ce dernier mot d’une Agathe écœurée par l’inanité du voyage : « correspondance, faites ce que vous voulez. Et fichez-moi la paix. » parce parce que ça me plaisait, puis, petit parce que cela constituait une compagnie avec à petit, passer. me plus pouvais ne je dont moi-même : » vieil », de », toute Je Je ne connais qui joue si bien ? Ou quand elle : « », qui en prend un prend en qui », » Rome de gugusse leur brutalité, leur igno- ». Quant à Freud « divagations remarquables affreuse pute ouverte – toute », ses « ses », » muse de la musique de s’être » dans « ». Au-delà des formes, c’est aussi l’image l’image aussi c’est formes, des Au-delà ». ados faite pute – sciences des stupide plus la charmante « prose prose de cette héritière fortunée et contre une famille peu indulgente envers montée une indépendance d’esprit qui n’épargne rien ni surtout prurit dans ce épistolaire personne. Et qui, au fil d’une plume immédiate,des pépites charrie d’intelligence et de lucidité dans et colères de fantasques, d’humeurs torrent un de ravissements. Avec des libertés de - vocabu créativité la et l’insolence rouerie, la dont laire guide qui main la mieux peut ne on trahissent à parle donc Qui délectation. avec plume cette travers elle quand elle accuse Euterpe, « aux bassesses des hommes exprime sa salubre horreur de l’apocope qui coupe les adolescents à la racine et cantonne les « rance « du biblique, Dieu du aucune terre par lui visitée qui ne fasse pousser fasse ne qui visitée lui par terre aucune une flore plus funeste que celle qui y- prospé eunuque glacé (…) dont les fana- vieux nerfs de pouvaient parapluie son à baleines de servir barbu tique ne sont pas mieux traitées l’obscurantisme l’obscurantisme religieux et de la théologie, « a qui féminisme certain un comme tout coup, refermé sur lui le piège qu’il avait lui-même ourdi. une Témoin, presse « son rôle, de rendre les femmes plus désirables encore qu’elles ne sont, assujetties et d’être refuse triom- je que ce à réduisant les phantes, une petite femme » Nocturne Nocturne (au propre sinon au – de longues lettres à la fois nous avait pourtant prévenu : pourtantprévenu avait nous ! et maintenant juge par toi-même si toi-même par juge maintenant et ! à contre-sens plus blanc de la nuit peut-être pas n’est un Que Dieu t’accorde, lecteur, de tirer fruit de tirer de lecteur, t’accorde, Dieu Que « lecture ta indien de Tabucchi dont elle emprunte - l’iti néraire figuré). Pour découvrir, en finque parcours, de sa quête d’une quelle qu’elle découverte soit, n’était gratifiante, qu’une chimère et tenait de l’image perverse du serpent auquel et un fâcheux plaisantin fait désespérante manger la queue. tirée L’exergue d’une autre Comédie Divine je pouvais garder mon visage sans larmes… En attendant, elle en aura fait du travail, la Quatre Quatre ans après la disparition Compère, un livre inédit donne une nouvelle de Gaston preuve posthume de la virtuosité de sa plume éditions aux Légué esprit. son de l’acuité de et MaelstrÖm peu avant sa Au mort, ce roman testament, mais bien une sorte de manifeste porteur des doutes, des ressentiments, mais aussi des craintes qu’on peut éprouver face à une époque où le décervelage d’aujourd’hui ne saurait être un remède adéquat aux bour- rages de crâne d’hier. Il le fait malignement par le biais du roman épistolaire et par la voix d’Agathe, une nièce adressant psychiatre à – son depuis oncle l’Inde vivre l’a conduite où son mal de impulsives et culottées. Lettres auxquelles les brèves réponses du vieux bougon - n’apparais - rencon les multiplie femme jeune La pas. sent tres étonnantes au cours de son travers escapade le pays à qu’elle accompagne d’un livre à plus d’un égard énigmatique, le Le voyage chimérique Le voyage chimérique que romanti- titre d’un et d’âge), pas n’ont cœur du tourments les (mais 1819-1821 années les Danslumièrela d’une sépia lointaine, époque Il étaitunefoisvousetmoi de celui qu’ilcelui de « toujours appellera hauteur la à camp de aide un Jeremyrévèle se indomptable, courage d’un preuve fait dant, rêveobsé- son par Siporté Drawbee,William faim, lafatiguejusqu’à l’épuisement. la neige, la froid, le endureront ils limites, pas de connaissant ne capitaine du témérité la radeau, un sur même et bateau, pied, en cheval, à à souvent plus Le Saint-Pétersbourg, l’épreuve. à de tourne au-delà qui, insensé périple un dans lançons nous nous lui, Avec leçons dechant. des donner de proposé a il Paris,laquelle de à tôt à l’issue de son premier triomphe à l’Opéra de d’Ancourt,Bertrand rencontrée un an plus épouse aînée, son ans vingt de Élisabeth, avec nouée a qu’il secrète, d’attirance et tendresse silencieuse de d’affinités, toute vibrante, tion rela- la de fin Kamtchatka. la sceller de jusqu’au lui pour Manière russe l’Empire sant le détroit de Béring par voie terrestre en traver - périlleuse expédition une dans Drawbee William nique britan- marine la de capitaine le accompagner à désespérée impulsion une s’engageen vie, sa toute sont scène la et musique la chant, le que Voight, alors Alexander Jeremy ténor jeune le À l’aube d’une carrière qui s’annonçait brillante, l’amour. de mystérieux fil le relie que contrastés, plans deux sur déroule se Pirart Françoise de livre 90 : Sans nul espoir de vousrevoirde espoir Sansnul nouveau le , romans : gagner, au départ de l’Angleterre, de départ au gagner, : Monsieur ». se jouerait d’elle, l’adjure de refermer une jolie jolie une refermer de l’adjure d’elle, jouerait se godelureauqui d’unjeune caprice êtrele pense qu’elle ce contre garde en d’abord met la qui Ninon, confidente et amie vieille sa de lettres toire d’Élisabeth d’Ancourt, à Paris. est oublier gravée en lui voulait de manière indélébile, qu’ilse tisse l’his - celle de l’image que civilisation la que appelons nous ce de frivolité la et l’agitation supporter homme (« un devient succès, les tous à promis Jeremy,où tant, ans, un et vingt de gâté enfant hale- d’aventures roman ce de contrepoint En effroyable tempête deneige–etpire encore… une Essuyant Toungouzes… les moment, un escorteront les chiens, leurs et Yacoutes qui, avec leurs rennes, les leurs traîneaux tels peuplades, rares de seules risquent se de mer la où monde du fin vers de glacé paysage un Sibérie, s’étend qui désertique dra d’Irkoutsk, ville Baïkal lac du près la mois sept de périple un l’Oural de montagnes les dans Kazan de destination à Volga, la sur péniche d’une Au long d’une année, nous les suivons et d’une générosité poignants. héroïsme d’un dramatique, circonstance une en aussi, témoignant mais tatar), de kalmouk, de kirghize, de russe, de rudiments des appris a (il rencontrerontqu’ils peuples les sur tions pédition l’ex- durant passera se qui ce tout voyage, de carnets ses dans détails, moindres les dans ter mission sa de parfaitement S’acquittant orosnu, e ead--l encore demande-t-il, se Pourrons-nous, ; à cheval et à pied sur une piste escarpée ; recueillir un maximum d’informa- maximum un recueillir ; ; découvrant, dans la toun- la dans découvrant, ; ? ») et comprend et ») ; ralliant après ralliant ; À travers les : à bord : rela: - « magiques. instants des devenus sont tête-à-tête chastes Les fleuri. a l’amour tendres, mots aux enjouée laconnivence de intimes, confiantes, conversations aux échangées, lettres aux chant Jeremy et Élisabeth unit qui sentiment du profondeur,l’intensité la mesure peu à peu mais défaut, sans jusque-là conjugal bonheur un n’altère qu’elle avant parenthèse esblt n dhmu. on ecr de encore grandiose folie… ! Moins d’humour. ni sensibilité de ni exempt n’est altière, manière sa à qui, inflexibles, détermination d’une et bravoure d’unehomme, faite rigueur Drawbee,la taine capi- le pour penchant notre pas ne cacherons Mais découvrir. le laisserons vous Nous enchanté qu’ils perdu ontcru ? l’accord retrouveront-ils cœur de saufs et sains Reviendront-ils but au toucheront-ilsNos explorateurs deux bout dumonde,Élisabeth l’attend… au homme jeune le emmené a qui pédition l’ex- de tout ignorant désespoir, du creux Au Absence. querelle. Silence. disparaît. Jeremy durs, définitifs. mots une des jette éclate ulcéré, blessé, Chacun, malentendu un Sur jamais ça. » moi. N’oubliez lui poème semble écrit pour eux un Et Jeremy. jour un murmure Françoise PIRA ditions Luce Wilquin, 2012,228p.,20 € Avin, ÉditionsLuceWilquin, ’s cme i o âe s touchaient se âmes nos si comme C’est T, Sans nul espoir de vous revoir, : « Il était une fois vous et Francine Ghysen ? Les amoureux Les ? : des leçons de de leçons des : », », ? 91 - s’en ne figure U ». évasion, évasion, retrait, Francine Ghysen critiques critiques –, lucides sans âpreté, sensibles ; aurait besoin d’elle de autant qu’elle Éditions Luce Wilquin, 2012, 248 p., 21 € Avin, Liliane SCHRAÛWEN, Lignes de fuite, Avin, plus convenue, une courbe moins attachante, même dans son épilogue. surprenant, peu crédible Ces variations sur la fuite – exil, suicide sans complaisance, laissent affleurer, palpiter des devant de - possibles. l’iné s’incliner Avant luctable. lui. Sans qu’aucun des deux ne franchisse le eux. entre creusé fossé qui s’est Ligne de fuite encore pour Delphine, ans, la détresse seize et la révolte au l’insulte cœur, à la bouche, qui, depuis la disparition brutale la de copains les avec s’étourdit amour, son de bande, marche au hasard dans la ville, « fonce dans le vide, peu à peu inconsolable de la mort de son tenta- même compagnon, la désespérance, même la éprouve tion déchirante de l’appeler, de pleurer dans ses bras - l’im : celle » Libéré En En réalité, » Ignorant que Gilles, L’été leur L’été coule entre les »), et s’ensevelit dans la soli- ? ». Mais tous les voyages ont une C’est trop tard maintenant. Je sais qu’il me tude. Avec pour seul compagnon d’écolier le dans cahier lequel elle revit les menus grands événements, et les joies, les déceptions, les orages, les manques des années Écrit les enfuies. mots qu’elle n’a jamais dits, qu’elle aimé. tant fils son Gilles, à même plus, dira ne « suffirait prendrede le téléphone, de former ton numéro. Si je t’appelle, si je te demande je suppose nous que tu le feras. Mais de venir, rien n’aurons à nous dire. Je te connais, tu es comme moi. Quand les choses sont cassées, arrière. en pas revient ne On cassées. sont elles - recons ne On morceaux. les pas recolle ne On truit pas sur des ruines. d’une d’une vieille dame confinée dansment son de loge- la Tour des Lilas, qui ne rien de sait ses enfants, plus se sent exclue du monde qui désormais tourne sans elle (« elle s’appelle Suzanne. aujourd’hui Qui s’en souvient bonde, de sa présence silencieuse, apaisante, souriante, sans rien céder sans de rien livrer de son son histoire, peut être une mystère, chance et non une illusion, un mirage doux et lumineux. Ils errent jusqu’en Provence, partageant une étrange plénitude. « doigts, transparent comme de l’eau. de ses tourments obsédants, Alain a « pression de larguer les amarres une fois pour ne on dont ailleurs un vers aller s’en de toutes, revient pas fin… Autre manière de larguer les amarres ? Si un être qui vous : le remords, le chagrin le Lignes Lignes de fuite que dessine Liliane ne chance qui s’ouvre Ce ne sont pas les os, les muscles ou les nerfs les ou muscles les os, les pas sont ne Ce Elles Elles sont troublantes, intrigantes, tes, - prenan les Schraûwen dans son dernier roman. Chacune a son tracé, sa couleur, son âme, mais toutes vont vers un horizon les dressé attend. d’avance, qui Routes qui un parfois moment se s’accordent, croisent, bifurquent, - s’éloi gnent… l’existence dont d’Alain, celle pas n’oubliera On a basculé dans le cauchemar d’un accident de voiture qui a coûté la vie à son jeune passager et brisé la sienne hantent, autant que la douleur d’avoir perdu la dextérité de la main droite, sans laquelle il son deuil doit et de faire du la dessin peinture (ses premiers albums de d’un style bandes très personnel, ont dessinées, été fort - appré ciés) qui étaient sa passion, sa raison d’être. « qui sont atteints et qui crient, mais l’essence - n’im que mal plus fait cela et vie, sa de même » porte quelle blessure. Quelques mois après le drame, surmontant l’angoisse de reprendre le volant, il décide de pour partirOr, tenter de à renaître. l’aventure sur le bas-côté de l’autoroute de la mer qu’il vient d’emprunter, une d’un pas silhouette égal, sans se retourner ni faire signe, marche se porte à et, lorsqu’il inconsciente du danger, sa hauteur, se jette devant ses roues. Comme se répétait… si l’horreur Mais c’est au contraire une vraie qui rencontre s’ébauche entre Alain et cette inconnue. U - vaga à accompagne, l’humeur dans ce voyage Apprivoiser l’inéluctable Apprivoiser l’inéluctable blement l’étant, comme si cette étiquette, une fois est clair est programme Le l’indi- texte. du mots premiers les quent comme future, parole une déjà projette qu’il persistant si est souvenir le dont l’enfance de temps Au autrefois. dire de inconvenant été d’écrirepermet se il où aujourd’hui qu’ilce aurait récit, son les de dans moments rares Romus, André à échappent qui les sont mots ce colère, de cri plutôt ou Incantation Enfance, ômonenfance!jetehais « Déclaré haine. la à poussé pourtant l’a qui vécu rancœur n’éclatait, nulle colère, nul combat des solitu- des souffreteux giron le dans enfance cette de la fenêtre de sa chambre, mort à laquelle ne tombé Geniot Maxime petit du accidentelle mort la avec commencé Toutlivre. a du titre le produire pour répulsif et supplémentaire « un gagnera l’action, de fil au qui, haie jardins. leurs sépare même haie une seule et âge du enfant un deux tous ont proque, contiguës, cultivent une amitié sincère et réci- deux Brunelle mais et les Geniot. couple, Ils habitent des un maisons pas non cause, de Danny En bluette. charmante de figure fameux fait DeVito, film Rose, des guerre La Derrière la haine avecBarbaraBelgique,Abel signe Arte chaîne la sur culturelle chroniqueuse et Romancière Noir denoir sensible 92 » où « où » : il dit, il dira « dira il dit, il : », « romans rien n’était jamais proféré, nulle saine saine nulle proféré, jamais n’était rien trop un roman noir auprès duquel », même, par sa mère, et proba- au péril des mémoires, mémoires, des péril au Une sorte d’enfance, sorte Une ». les : U n U ne n n » tendrissement et à l’humour. L’auteur,l’humour. milieu à au et tendrissement l’at- à justifiée plus la l’indignation de et le pouvait, il quand questions bonnes les posé avoir pas ne de exemple, par passant regret, du registres, l’étonnement, de les alterne il larmoyant, sauf n’aplainte. Romusd’uneToutd’André récit rien solitaires défis de la singularité et ce qu’il nomme la « l’ivresse connu a tard,il Justeplus compensation, « une comme tard plus autres en général, un collectif hostile qu’il a défini des éloignement qu’engendrercet pouvait ne Ce dire. tout pour l’enfance, et parent de l’état entre « distance, quelle perçu tôt a très il suffisait, posée, à sa propre sensibilité. Ce qui n’exclutnulle - qui Ce sensibilité. propre sa à ludique défi un comme noir le pratique culture qui grande de romancière bien d’une et mérité satisfait sourire le devine on lequel cule d’amoralité et de cynisme résolu, derrière majus- festival un dans conclu Et diabolique. ceur, noir- fomenté par une mécanique proprement totale d’une final jusqu’au tendu plus en de plus Chassé-croisé d’affection. retours et ressentiments entre partager se et différent cours un prendre vont – passé du résurgences certaines par l’autre et l’un poursuivis ailleurs de là, les relations entre les deux couples – par mères. deux des maladroits ou gents négli- comportements les étrangers pas sont un gouffre un », il y avait entre ses parents et lui, lui, et parents ses entre avait y il », ». Mais qu’on ne s’y trompe pas, le qu’onMais le s’y». pas, ne trompe forts des conjuration volupté des partir partir À ». ». tielle pourtant, commeuntextepoétiqueencore.tielle pourtant, référen- et narrative si Romus, de prose cette lire Ces questions sont trop raisonnables quand il faut qu’on ? fille marge en senti s’est-ilpourquoi eue, petite n’avaitpas la comme traitait-on le quoi pour- tante, sa de fait seul le était-elle tendresse la Pourquoi majuscules. en dénoncer, la dire, la enfance d’autres pages« quieussenttémoignéd’une autre parti-pris parti-pris de décrire le cette « justifie aujourd’hui, preuve faire peut il dont générosité) la à (ou l’impartialité à grâce récit, du attendrissants du nel de larder ce bréviaire de l’horreur d’extraits mater- souci le aussi notera On acrobatiques. plus ou extrêmes plus figures des à contraint « aux l’obéissance parfois, si, même scène, en met qu’elle personnages différents des fouillée et adéquate psychologique approche une ment Jouissif. méais catégoriques impératifs Bruxelles, TétrasLyre, 2012,85p.,18€ ». C’est que cette enfance-ci, il lui fallait fallait lui il enfance-ci, cette que C’est ». André ROMUS,Unesorted’enfance Paris, Barbara ABEL,Derrièrelahaine, Paris, Fleuve Noir, 2012,318p.,18,50€ Carnet Carnet de santé sorte sorte d’enfance Ghislain Cotton Jeannine Paque d gne la genre du » des enfants… » et non 93 n Je Je n’ai “2012, : » « ? Francine Ghysen ! Le patron, boule- critiques critiques 1995. On n’est pas sérieux : Vous Vous venez de quand quand il y a 17 ans, Nantes, Les éditions : « nouvelles Cécile Defaut, 2012, 208 p., 18 € 1995. On n’est pas sérieux sérieux pas n’est On SKOP, 1995. Bruno WAJ n frère d’armes, en quelque sorte…! d’armes, n frère la Martinique où notre héros fait escale lors d’une croisière. Il fredonne par mégarde une chanson de Bashung – que celui-ci, en 1995, n’a pas encore composée versé, quitte son comptoir, lui demande un aparté Moi, janvier 2002 ». ?” » « Moi, et vous U Dernier détail quand il y a 17 ans se présente comme « U roman illustré, dont les images n’illustrent pas n’illustrent images les dont illustré, roman le texte ». étonnera ?! s’en Qui même pas eu à réfléchir, j’ai répondu j’ai même pas eu à réfléchir, ; je je n’avais je fait n’avais ». Désormais, « On On mesure mal, de nos jours, à : « quel point aux et outils l’accès de de référence recherche nous évite de savoir. On sait, - puis que l’on peut savoir. On croit savoir puisque » sait comment savoir. On peut savoir. l’on Sans en dévoiler les l’épilogue, péripéties je ni ne surtout résiste citer le dialogue le pas plus pathétique et le au plus plaisir drôle, qui se déroule dans un de bar, sur l’île de beauté de vingt-cinq ans, il inconnu, est racontant un une parfait plus personne. il n’est cette terre, histoire brante. Sur abracada- Max Silvermann vacille, mais veut croire que pas perdu. tout Il entreprend n’est de renouer des liens dont lui seul garde la trace vivante de reconquérir une place dont lui était la sienne. qu’elle seul sait Dans son dénuement, il s’aperçoit que cette farce tragique du destin sur le pourrait chemin parcouru, lui l’éclairer révéler certaines vérités dérangeantes mais fécondes. Au long de ces dix-sept ans, songe-t-il, « qu’entendre, voir et croire, au lieu d’écouter, de regarder et de réfléchir prends du temps à regarder, à écouter, et je suis je et écouter, à regarder, à temps du prends Je avant. j’étais que ce de souvenir le par habité pas honte, n’ai mais la certitude d’être passé à seule- d’avoir monde, du profondeurs des côté ment été éclaboussé par sa surface. J’ai perdu beaucoup de temps à croire que je alors que nageais, je brassais de l’écume. des L’écume choses ». Max, de itinéraire l’étrange volontiers suit On décrit d’une plume simple, rapide, amicale, un peu négligée parfois, ironiques émaillée de traits ; !) les dix-huit ; pour ses amis n phénomène surnaturel ? : vous n’avez pas changé, U : vous avez quarante-cinq ans, quarante-cinq avez vous : n exil brutal, peut-être définitif ?n exil brutal, peut-être n cauchemar, qui devrait se dissiper U pour Gloria, qu’il part, le cœur à noué, Genève, osant voir à peine aborder cette jeune yeux les Fermez ans, ce soir du 10 janvier 2012 où vous vous endormez, un peu gris mais heureux. Rouvrez les yeux autour monde, le nuit, d’une l’espace en mais, de vous, a reculé d’un bond dans vous réveillez le dans Vous votre maison - bruxel temps. loise qui a repris son aspect de ruine quand vous l’aviez achetée en 1997 et s’était que attelée à Gloria sa rénovation. Au-dehors, la rue, la ville ont retrouvé un visage ancien. Et le journal qui vous tombe sous la main porte inexplicablement la date du 1995. 13 septembre Ainsi débute le roman pas sérieux quand il y a 17 ans. n’est 1995. On de Bruno Wajskop Saisi de Silvermann vertige, tente de pris comprendre ce qui arrive. de lui panique, mais Max s’incruste ? e souvenir de ce qui va venir Se souvenir de ce une épouse aimée, Gloria, momentanément à Genève pour un colloque une délicieuse fille,Pauline, d’architecture, dontvous venez de fêter (avec amples libations de séparent le ans dix-sept seulement non Car la réalité qui l’entoure, dix-sept ans qui n’ont eu lieu que pour lui, mais il que son existence même a été rayée. effroi découvre avec sa sœur chez laquelle il a cherché Pour refuge, mais qui reste pétrifiée, incrédule,devant ce prétendu frère tombé du ciel L’arrachement à L’arrachement son univers familier, soudain disparu ? U traitées en personnages de fiction : un seul point point seul un : fiction de personnages en traitées réelles personnes des sur des Bergen de textes comme autres écrit cet de est en il Mais sément. raire, un roman. Quoique rien ne le signale préci- litté- objet un tout avant mais charmeuse, rousse la sur témoignage un peine à document, un ni enchanteur.et n’est fantasmé Ce reportage un ni la hommage, rendre lui bien entend qui celle terme, du sens toute imagination et de transporter, dans tous les débrider de capable aussi, icône une publique, Fascination pour une femme, pour une personne de lui consacrer un livre entier : peut-être puisqu’elleévident paraît davantage,cela choisi a et Farmer, Mylène pour fascination une moins au éprouve Bergen Véronique Que Un voyagetoutintérieur libertaire. Alors qu’il est voué à épouser Carine Carine étudiante épouser à voué d’une est qu’il Alors libertaire. traits les sous surprises et ques atone quel- même passif, de tout réservera mode lui vie le La banal. sur jeunesse sa vit septante, années les dans sociologie en étudiant imprévisible… Ainsi ce narrateur, fils de mineur, Malinconi. manière de Nicole et façon notre à chacun Tous,mais et comme Santocono italienne, Girolamo l’immigration soixante de de issu écrivain ans, jeune Cecchi, Lorenzo de roman premier du narrateur le Vincent, de sentence cette à qu’acquiescer pouvons ne nous prévisibles. tellement et vulnérables « Les inadaptés

Tous, nous sommes faits de la même façon, façon, même la de faits sommes Tous,nous 94 romans , l’explorer comme un pays pays un comme l’explorer chanter, Voyage en Mylénie . Tous, » la phrase brille incandescente, violente souvent. souvent. violente incandescente, brille phrase la thématiques les plus graves, et il y en a beaucoup, les dans Même enthousiasme. son et diversité sa dans chatoyant bigarré, est texte Le vie. de récit récitun comme là aurait y d’enfance un même et quoi Il raconte. se qu’elle poète, parce puis et reste écrive, qu’elle qu’elle parce d’abord évoca- tions, ces travers à obsessions ses délivre délie, se Bergen Véronique que parce intéressant, est qui vécu ce bien C’est assidue. toujours et date physiquement parlant, comme une fan certaine, de longue expérience une a en elle Mieux, sujet. son fond à connaît l’auteure que nier peut ne on citer, la montrer, la Farmer, certes, Mylène Dire cela quiréjouit lelecteur. de vue compte, en définitive, le sien, et c’est bien vernissage d’une exposition de Nedad, devenu devenu Nedad, de exposition d’une vernissage toujours marié à Carine, il croise Suzanne lors tard, du plus ans dix Quelques amis. ses de croate injonctions sexuelles ses à obéir à seul le pas n’estqu’il découvrira il (consommatrice). Il rompra avec Suzanne quand homme (conformiste), l’autre infidèle à plusieurs aujourd’huivivaces encore res deux ces femmes, maniè- d’après68, sexualité la vivre de manières deux ces entre temps son alors partage Il habillés. et vitesse quatrième en – décidé l’a elle comment et où quand, sexe le mais obligatoire mariage le pas n’est ce qu’iln’aimeSuzanne.rencontreAvec il elle, pas, : Nedad aussi, un sculpteur : l’une fidèle à un un à fidèle l’une : plutôt plutôt langue (etlagraphie)d’un voyage. certain La Mylène. de chansons des citations les comme David dite et retour dans un passé insistant – tion alerte du partage entre narration proprement l’organisatémoigne - en Ainsi maîtrisée. vibration mes. Le texte est vertigineux, toujours, mais d’une néologis- en riche créatrice, fantaisies, de grosse volonté cette de porteuse est langue La vengeurs. désirs colère, indignations, mes inti- confidences ses à belle part la fait l’auteure En fait (sinon en vrai, et pourquoi pas le délire parfois jeunesencore.parfois morts, sont en certains dont charbonnages, nos dans travailler venus Italiens aux hommage un pages, belles plus ses de quelques-unes travers à chansons d’Alain Souchon, mais il est également, des fragilité la de et désenchantement du chose quelque possède vie, l’amour,la à et bonheur au Ce livre, dans sa façon d’aborder l’inadaptation l’avance. à à écrites semblaient qui vies des dans s’inscrire alors va divers fait Le confirmé. artiste Bègles, Le Castor Astral, « Lorenzo CECCHI, : émotions, goûts sentimentaux et sexuels, sexuels, et sentimentaux goûts émotions, : Véronique BERGEN,Voyage enMylénie, Bruxelles, LaMuette,2012,224p.,20€ – qu’on ne peut qu’exprimer en italique, italique, en qu’exprimer peut ne qu’on – Nature morte aux papillons,

Escales des lettres 2012, 178p.,14 € ; brillante, elle est est elle brillante, ; Jeannine Paque Michel Zumkir Maman et Maman et

?), ?), », 95 Ghislain Cotton Ghislain Cotton critiques critiques , Limoges, Limoges, T, Sonate en là majeur, Le bruit des autres, 2012, 152 p., 15 € Le bruit des autres, Xavier DEUTSCH, Au coin de la rue des ditions Luc Pire, 142 p., 10 € Amours, Liège, Éditions Luc Pire, Béatrice LIBER musique, les émotions poétiques de l’auteur, recueils. déjà attestées par de nombreux problème problème avec ce livre-ci, il permettrait - pres que à un Patagon de cheminer sans mal dans les rues capitale de la Gravure de La Louvière, voisine Centre le dont imprimée, l’Image de et avec la maison virtuelle de Tito, dans la rue des Amours. » qui happy happy » (Luc Pire) » Pire) (Luc » Lettre qui ») Si les souf- Kiss and read Une histoire d’amour Une : de Gare Romans L’existence m’a mise L’existence en demeure suscitera une réponse à la fois émue, désolée et désolée émue, fois la à réponse une suscitera sans fard (« Marianne. Ce livre n’est qu’une Marianne. longue Ce qu’une lettre, livre n’est la seule que je t’écrirai jamais. de choisir ou l’amour ou la musique. Et j’ai choisi l’amour de la musique. frances de Marc après la rupture, longuement les pas s’épargnent ne plume, sa sous déclinées redondances propres à cet état d’âme crucifié, le récit de la rencontre et de ces semaines de lucidité, et finesse avec mené partagée, passion s’avère convaincant, enluminé d’une mer. franche de fond sur allègre volupté de et sensualité On y retrouve aussi, outre sa passion pour la end en étrange liaison avec le passé. Ce - direc récit fois la à narrations des ligne la dans bien tes et malignes dont l’auteur est répond en tout au coutumier programme énoncé par un de ses précédents textes retourne retourne à la ferme de ses Tito, parents. Pour frus- une sur peut-être resteraient en choses les tration amoureuse si un facteur (tant au sens postal qu’opératoire du terme) n’intervenait pour changer la donne et fomenter un qui finit bien. Il observe aussi charges le de la collection cahier « des à l’enseigne de « à l’enseigne implique, outre une histoire d’amour écrite par un auteur belge, une intrigue clairement implantée dans un site de chez nous. Pas de : amour majeur, signée là et en n soir, dans un bistrot, il est U Je le sais maintenant, j’écris ce récit pour toi, pour récit ce j’écris maintenant, sais le Je « Cette sonate en Un été si brûlant Béatrice Libert, accompagne les fastes d’une courte liaison estivale taire entre oisif, rêveur, bibliophage, Marc, et Marianne, céliba- une jeune et séduisante pianiste de concert. Liaison ardente amorcée dans le train qui les menait tous deux à Cabourg et interrompue deux mois plus tard, au cœur de l’été, par le tour- une pour musicienne la de abrupt départ née américaine, organisée par son impresario Comme vie. sa dans réapparu amant ancien et le dit Marc, narrateur de cet calmer à impossible profonde, douleur d’une amour fou et Après avoir tué accidentellement un voyou qui voyou un accidentellement tué avoir Après tabassait un gamin, Tito, jeune Louviérois de 17 ans, craignant des poursuites qui ne tour- neraient sans doute pas à son avantage, fuit la région pour une errance à travers l’Europe et l’Afrique. Vingt ans plus tard, la - prescrip tion aidant, il revient dans sa ville natale et, avec l’aide de sa sœur, s’emploie à retrouver ses marques. ébloui par la beauté de Marie, une jeune fille après tomber laissé a copains de bande qu’une l’avoir fait boire et danser jusqu’à ce qu’elle s’écroule de fatigue sur la - table. Tito, n’écou chevalier de cœur son et émotion son que tant tout bien tout en l’héberge et secoure la blanc, ce honneur. Jusqu’à que Marie, bien rétablie, d’amour Une simple histoire même de la vie réelle que Raucy travaille avec travaille Raucy que réelle vie la de même pâte la dans C’est l’audimat. les de apothicaires par dosées bien dynastiques pommades les dans ni exemplaire édifiante lignée d’une l’exaltation niaise et dans ici pas n’est On fraternel. et malicieux volontiers et humain profondément toujours mais illusions, sans et pénétrant regard même le Avec vie. la par ter pittoresque,tantôt comp- sans dispensé cruel, l’humour,tantôt avec tragique du sens le lier conci- de bien famille si pratique cette qu’il l’art Gavroy, de l’histoire dans et diable du rgnie e itn à rvr ue aa de saga une d’unplus siècle travers à Virton, de originaire famille d’une sort Claude le évoquer gaumais pouvait Raucy l’écrivain que mieux Qui Une sagagaumaise l’art religieux se nourrissait plus de hiératisme hiératisme de plus nourrissait se religieux l’art où temps un pour novatrice expressivité d’une tion centrale du roman. Des œuvres splendides, l’ac- situe se Marche-en-Famenneoù de natale région sa dans notamment d’expositions, jet l’ob- naguère fait ont qui – retables Le et statues – polychromes dit œuvres des Thomas, Waha, de ce Maître de l’excellence pour reste-t-il attester moins Au choses. de peu très l’a porté à imaginer la vie d’un sculpteur du du xvi sculpteur d’un vie la imaginer à porté l’a l’art de amour Son musée. de conservateur et calligraphe aussi est Templier Luc sophique, philo- portée à d’ouvrages et théâtre de Auteur Leçon devie 96 e

siècle qui a bien existé, mais dont on sait sait on dont mais existé, bien a qui siècle romans ? On? retrouve dans Le berceauLe mer.sur troublante énigme Avec,une clé, la à résu- la de vain serait qu’il riche si saga cette de protagonistes les exercerontsur allemande, glorifiée par le Bouillonnais Degrelle, et puis l’invasion fascisme, du montée la que – ques ou héroï- –malodorantes locales influences femmes aux le vers mêlant se fuite en naufrage au en échappait Canada, famille, la de fripouille et Édouard l’ancêtre Gavroy, de Nicolas fils que menu des troisièmes classes sur le Titanic alors le était (Quel temps. le travers à personnages données historiques et des habitudes de vie des des l’environnement, de détails moindres les dans jusque retrouve se qui – l’imaginaire de service au fût-elle – d’authenticité souci un e asn d tuhr er, as u produi- qui mais terre, toucher de raisons de Autant autres. des jalousie la à ou uns des sion l’incompréhen- à notamment, face, épreuves, vie les la et souffrances les que chemin son sur alors multiplie bonheurs les tous à promis priori a homme d’un et surdoué artiste d’un initiatique parcours le avec vie de leçon vraie praticien des alchimies spirituelles, propose une typés Templier, Au-delà, bien aussi). eux personnages rudes (souvent de galaxie une par animé rudes), (souvent usages les et lieux, les siècle, le sur recherche de travail remarquable truire convenu que de vérité humaine. Pour « » la vie de Thomas, l’auteur a effectué un Thomas, de vie la effectué » a l’auteur ?) Vérité humaine aussi dans les dans aussi humaine Vérité?) recons- et sagrandevariété. fécondité sa par aussi carrièresignale se qui d’écrivain d’une accomplie plus la doute sans et attachante œuvre une signe Raucy Claude lière, émouvante et vaine. Avec ce récit pluriel, en Allemagne, lors d’une quête à la fois singu- frères’efforcerason Bruno,aîné de rechercher la disparition en 1940 d’un enfant Gavroy que pratiques artistiques du artistiques pratiques même temps qu’un précieux témoignage en sur les court tout d’aventures roman un aussi est « roman ce prêche, du loin Mais, intense. plus encore vitale d’énergie regain d’Antée,un mythe le dans comme ront, par unParisien. « le que crédible aussi et ticité traditionnel phrasé bébête censé jouer l’authen- du l’épreuve épargne nous l’auteur l’époque, à vocabulaire son ajustant en tout que, aussi cie Luc TEMPLIER,LeMaîtredeWaha , Wavre, Claude RAUCY,Leberceaududiable, Neufchâteau, Weyrich, 300p.,21,5€ Éditions Mols,2012, 395p.,23€ d’aventure spirituelle d’aventure xvi e siècle. On appré- On siècle. Ghislain Cotton Ghislain Cotton parler belge parler » vu vu » », »,

97 Yes, Yes, ». L’auteur Yes Yes we can! une incroyable Ghislain Cotton Du travail à façon à travail Du : toutes deux igno- YES, WE CAN! ». critiques critiques de fer, 2012, 70 p., 13 € de fer, ? Et en transformant le Vandalisme Vandalisme – Dégradation Reste Reste à parier qu’il en sera ÈRE & FILS nettoient et Gil, Nolay, Les éditions du Chemin Chemin du éditions Les Nolay, Gil, : « : «

Yes we can!, Pascale FONTENEAU, Yes You want? We do! We want? You N’en-a-qu’un en en ACKER, N’en-a-qu’un Christine VAN , illustrations de Yoan Yoan de illustrations , Très-Haute-Prudence. Armand Serres-Morlaàs, Atelier in 8, 2012, 64 p., 8 € Serres-Morlaàs, homologuée de cette œuvre de salubrité publi- salubrité de œuvre cette de homologuée que, la famille Sainjean, dont le programme est limpide – Crime – Suicide – Saleté SAINJEAN en tout P genre. assainissent, Kärscher et désinfection - profes sionnelle. Certification. Pour ce faire, les Sainjean utilisent la famille Remyrobert qui leur est totalement dévouée. Petite pincée de piment que leurs rent enfants – un fils, une fille – ont été, comme dans deux films fameux, échan- gés à leur insu, et ce pour satisfaire aux critè- res de répartition sexuelle en vigueur. salvatrice mission une étoffer mieux comment Mais qu’en provoquant soi-même les qui conditions la requièrent en can! we en quelque sorte. Après moult péripéties où les populations, voire la planète elle-même, risquaient peut-être gros, « dispa- la justesse de évita (…) miracles de série rition de l’Homme sur la Terre en convient donc. Très confiants certains matins, mais pas Très donc. dupes pour autant. » de même demain. Pourquoi pas. ? Elle trône en gloire » selon Larousse) de nos une planète – la nôtre – bien – nôtre la – planète une ? – prévenir de sa dangereuse incor- dangereuse sa de prévenir – ? Yes we can!, we Yes femme effrontée nouvelle nouvelle conquête de liberté dans un monde apparemment démembré à tous égards, où le souci des Hauts-Prudents est avant tout de se protéger de toutes parts, de toutes façons et contre toute atteinte à ce qui pourrait mena- cer leur sécurité mentale et physique, contre les impertinences de la créativité en action et, qui sait, contre l’auteur Christine Van Acker qui avait pourtant eu la magnanimité de les nous de – rection. Et Armand aussi contre l’artiste Yoan Gil qui, dans ce joyeux et salubre délire, ne laisse pas sa part aux chiens avec une imagerie composite et haute en couleurs, qui pas n’est sans rappeler l’univers malignement loufoque Topor. de L’obsession sécuritaire dans le brûlot sinon mentale) d’anticipation construit selon (temporelle le la mode tragédie de classique par une (« autre drôlesse profession la détournant et utilisant En lettres. de foi d’Obama, Pascale Fonteneau propose, dans ennuyée ennuyée par une surpopulation à l’origine de bousculades majeures qui font des milliers de morts. Les autorités qui régissent le monde entendent bien remédier à cet état de choses en multipliant des mesures drastiques : limi- tations des rassemblements, des déplacements et de la reproduction, mais aussi calibrage des habile- mesures Des logements. des et familles ment contournées par les riches et qui abou- dans pauvres les repousser à finalement tissent les déshéritées régions et Auxiliaire insalubres.

Prudence - fort bien fort » et - l’ob – trousse accompagnée l’abord, le petit le l’abord, À Très-Haute

en mal masculé À l’exception d’un bras femmes enceintes et aux ». L’affaire est étrange et d’im- et étrange est L’affaire ». » à fournir au dénommé N’en- N’en-a-qu’un ne approche plus fouillée suggère vite suggère fouillée plus approche ne : dans ce pays où les enfants naissent U jet d’une longue quête du héros, en attendant, détenteur, d’un membre étranger qui, par ailleurs, supplée avantageusement au nanisme réservé strictement usage à sexuel attribut d’un à sa personne. Jusqu’aux retrouvailles avec le bras authentique et aux aventures qui décou- leront de cette émancipation et de cette Pour Pour évoquer certaines écrouelles époque, deux luronnes de de notre paysage litté- notre joie. cœur à donnent s’en raire livre de Christine Van Acker pourrait, par sa façade joliment historiée, sembler destiné aux enfants. que Rabelais lui-même aurait rougi à la lecture lecture la à rougi aurait lui-même Rabelais que de cet opus. Et pas seulement de C’est plaisir. – multiforme écrivaine cette que ici par la succulente imagerie de Yoan Armand Yoan ici par la succulente imagerie de Gil, selon la formule de la collection - allègre frappadingue, complètement fable une ment couillue, mais nullement insignifiante. Christine chère, est lui qui habitude une Selon pour entrain avec langue la engrosse Acker Van lui faire des enfants pétant de santé solence. et Du - d’in reste, elle prévient d’emblée : la lecture de de plusieurs mères, elles étaient neuf « neuf étaient elles mères, plusieurs de portance (dégradé graphique d’origine) peut provoquer des troubles divers et serait particulièrement déconseillée aux « allaitantes mères pilenconnées a-qu’un les divers morceaux assemblés de à la diable. son corps, errant, fruit d’un coït « prudent… On n’est jamais trop comme toujours. Elle va de l’avant, pieds nus, l’accompagne, qu’il et soleil de gorger se rait qu’elleparce dési- dunes, les dans promène se irrésistible cruelle tableau drôlerie petit d’une région, la de vue de point dans beau Ainsi autant. tout sont le qui présent temps d’un instantanés des esquisse s’intitule recueil le Si où l’espoir flotteetsedéfait. d’aujourd’hui, coulisses les dans rôde hier où Capte des moments feutrés secrets. de la vie qui passe, gardent qu’ils regrets des désirs, des caressant pas, font ne qu’ils choix de bord au incertitude, grande en personnages des colie, croque d’un trait attentif, entre ironie et mélan- En une vingtaine de nouvelles, Patrick Dupuis Un goûtd’inachevé démocrate, l’européen, le père et le poète. Absorbé sants’exprimer tourl’hommetourà politique et la futur,le lais- et passé le observe dans il temps, du ligne place sa De de sciences. les l’avenir dans et l’homme neurologique l’activité que ainsi découlent en qui filiaux liens les et paternité la de les 2011 s’articule autour de trois thématiques qu’ilpoèmesproposeécritssesentreet1985 de l’ombre.dans passées années longues L’anthologie de après opérer poésie la à majeur retour semble un aujourd’hui mais écrit, toujours a Il tistique. multiples aux homme activités, tantdanslasphère professionnelle qu’ar- un est Denuit Renaud Tryptique 98 : l’origine et la création du monde, les mystères nouvelles poésie il , imparfaits Passés : un couple un : e plus Le centra- - atten l’émotion, pourtant, si, Et ). concert (Le revoir avec celle qui soudain se rappelle à vous de choisit de protéger son nouveau bonheur d’un coup le laisse on quand ou lettre) (La réponse sans on sonnette annoncée, visite la à préparé s’être après quand, manquées, Retrou- vailles drague). (La autres des sépare vous insidieusement, qui, vide le devant Désarroi (Solitudes, trop exprimer tarde à qu’on silencieuses, Sympathies sur lesentier. sible sa mâchonnant (« souliers, rancune les dans sable du raison avoir « (elle décidée joyeuse, hétérogène style un révèlent histoires Les synapses. de et nes pensée se situant au-delà d’une myriade de neuro- conscience la de prèsJusqu’au plus crâniens/ dans « le crâne, dans les méninges/ Perforer les nerfs sciences des caractère réducteur le et mécanique envers critique également montre monde… « l’Histoire, dans humains êtres les entre perpétrée beau- devenons nombreux trop nous coup vieux, mon nombreux, « l’Europe, de devenir au quant pessimiste par le présent, le ton général des poèmes est plutôt Atrocité ») comme l’herbe amère qu’il a cueillie a qu’il amère l’herbe comme ») : la chose la mieux partagée en ce bas bas ce en partagée mieux la chose la : ». Dans la dernière partie, l’auteur se se l’auteur partie, dernière la Dans ». (poèmes en vers libre, textes courts en en courts textes libre, vers en (poèmes Vivre seul à deux devenait impos- devenait deux à seul Vivre ) e i l si d muas gré, mauvais de suit la il et »), », et révolté par la violence violence la par révolté et », finissait toujours par toujours finissait e uer d’Orval). buveur Le Couper Couper Trop », la la », pu être. musique sourde et nostalgique de ce qui aurait leur discrétion, – leur modestie dans vérité de criants ces domine qui voilé gris un c’estMais dors…). chérie, ma (Dors, réparable L’amertume est parfois couleur d’encre et d’ir- (En rendez-vous au était croire, y oser sans due consacré. revue la de numéro dernier le que Denuit Renaud de l’univers et poésie la deur profon- en plus découvrir désirent qui ceux pour plaira pas à tous, mais en ravira certains. ne Il amenés. sont ceux-ci dont façon la dans que évoqués thèmes les pour tant étonnant Ouvrage tée etverbale, traverse lerecueil deboutenbout. mes), mais la voix du poète, son intonation exhal- prose, saynètes sous forme de dialogues et aphoris- ditions Patrick DUPUIS,Passésimparfaits,Avin, Éditions Luce Wilquin, « Euphémie»,2012,112p.,11€ Luce Wilquin, Bruxelles, ÉditionsMEO,2012, 184p.,17€ mémoire dupassé) Détermination. Poèmes 1985-2011, as u ci rtns L petite La retenus. cris aux mais Renaud DENUIT,Histoiresdela Francine Ghysen luiestNon-Dit Le Passés, imparfaits Mélanie Godin À signaler ? 99 Je qui l’habite « Mélanie Godin », non pas pour ? À la table de Sade, critiques critiques », progresser, à la manière , L’érotisme Paris, Les Éditions de : comment résoudre l’absence/ l’absence/ résoudre comment : À l’inverse d’un Pierre Louÿs Éric BROGNIET, la poésie mène au même point que - appren Pour s’égarer/ pouvoir faut Il ». Eros et Thanatos, sourcesd’inspira- 2 Châtelineau, Le Taillis Pré, 2012, 172 p., 16 € Châtelineau, Le Taillis George George Bataille, 278. 1957, p. Minuit, 32. p. Ibid.,

1 2 tion par leur dualité, traduisent le mouvement mouvement le traduisent dualité, leur par tion de va-et-vient permanent dans lequel se situe l’auteur. Il cherche non pas la rupture, mais la continuité, le dépassement de soi et est l’anéantissement. Telle la quête non infinie du « : poète dre la géographie plaisir, du paradoxal fil le sur funambule, d’un l’Impossible. vers ses écrits, le caractère révolté et poète persiste. torturé du où l’aspect comique et parodique triomphait plume la a Brogniet Éric érotique, art son dans plus sérieuse, qui assume sa part d’ombre en l’affrontantde face.Puisant au plus profond de lui-même, il remue le mal s’en débarrasser, mais pour atteindre une fragi- une atteindre pour mais débarrasser, s’en lité à propice la Georges transcendance. Selon Bataille, « chaque forme de l’érotisme, à l’indistinction, à la confusion des objets distincts. Elle nous mène à la mort, et par la nuité mort, à la conti- savais savais où j’allais ainsi à travers mes déchirures comas mes Et / Quand on la porte en soi : : : ». », la Vous Vous jambes de - viny Quelle Quelle parole nous ». Comme dans tous », corps inatteignable, ? : corps-fétiche « ?// Quel geste suffira à racheter/ L’imagination est des plaisirs l’aiguillon L’imagination Laissez-vous Laissez-vous manier/ Soyez extrêmement Celle-ci comme hantée/ Entre le grotesque primer tout en invitant le lecteur à le suivre « libre/ Cherchant à dire l’érotisme avec une langue singulière, les poèmes décrivent sous toutes leurs formes le corps de la femme et le désir la de beauté la aussi mais suscite, qu’elle infini communication intime avec l’autre. Le - voca bulaire y est précis, témoignant d’une langue soignée, recherchée, rarement est crue, femme la de corps Le lyrique. et spirituelle plutôt tour à tour les aux délicates agrafes corps de jouissance et de souffrance mêlées « L’un plaisir/ le et souffrance la Où l’extase// et ». la transfigurent par l’autre Des thèmes chers traversent l’œuvre Brogniet d’Éric et se retrouvent logiquement ici la nature, le mouvement incessant lumière entre et l’orage la à venir, la science, « êtes belles comme un boson de Higgs fragilité, la l’amour, présence du liturgique et des à référence régulièrement Faisant sacré. du sa érudition son par distille il antiques, figures pensée érotique tout en rappelant l’histoire et culture. les mythes fondateurs de notre Dans sa recherche du plaisir et de gression la trans- des interdits, l’auteur dans la reste réalité, ancré préoccupé par monde les aléas moderne du l’homme y et rencontre : « les problèmes que sauvera sauvera du vacarme,/ Des fictions fatigantes du monde bavardage L’incessant : publier , Erotik dirigée À la table de Sade », des textes - éroti À travers les différents classique pour des raisons qui ne sont pas ». Conscient de cette difficulté, n’en il 1 On On ne présente plus d’une Éric vingtaine de Brogniet, livres poète de poésie que et criti- littéraire reconnu en à Belgique l’étranger. comme Récemment élu pour à succéder Fernand Verhesen au sein de royale de langue et de littérature l’Académie françaises, il est également le directeur de la Maison de la Poésie de Namur. Le livre paru aux éditions Pré Le inaugure Taillis une nouvelle collection, intitulée par Éric Brogniet lui-même. L’idée ou proses érotiques, textes des irrégulièrement poèmes, contemporains ou anciens. Le qu’il soit fait le directeur de cette collection n’est pas un hasard. En effet, depuis une d’années, dizaine le poète publie en parallèle de son œuvre plus « ques dans différents ouvrages. Cette édition rassemble ses écrits érotiques parus entre les années 2000 et 2010, six livres au total, avec en prime des inédits récents. La poésie érotique occupe une place lière singu- dans la littérature depuis les toujours. auteurs belges qui s’y Et frottent ne sont pas légion. L’érotisme, comme le pense Georges Bataille, « seulement conventionnelles, est défini par le secret demeure demeure pas moins que l’érotisme fait partie intégrante de la condition humaine et ne pas s’y intéresser serait nier un pan entier de vie intérieure des êtres. la poèmes, l’on découvre un assumée univers l’imagination dans cohérent, solidité sa trouvant - s’ex sensibilité sa laisse qui poète du libérée et Erotik mais aussi pour ceux qui partagent ses interro- tuer la « ples questions, il cherche, multi - ses à réponses de bribes des peut-être, ça comme chose quelque Dialo- guant avec l’autre, un « maintenant. d’années vingtaine une depuis entamé création de processus essentiel le dans déclencheur le restent revendique qu’il et l’habitent qui l’ignorance et doute Le autres hommes,avec toutesavieàmener. ordinaire homme un l’humanité, à connecté être un jamais, que plus lui, de fait soit-elle, douloureuse aussi perte, Cette sions. illu- grandes ses de perte la à étrangeté cette associe poète le fleur, la par passer sans fruit le directement produire de particularité la à En fait, je vis exactement comme il vit. je transpire, je tremble,/ Je mange figuiers, et je dors comme des le figuier/ langue la parle respirer,/ Je de l’habitude a figuier le comme ici métaphore du poète lui-même : « est antérieurs), recueils ses dans apparue (déjà L’imagemonde. compréhensiondu figuier du pour pousser le lecteur à s’intéresser à une autre soi en clés des sont composent, les qui parties confondent. des titres les comme recueils, ses se de titres Les philosophique et poétique réflexion où univers son caractérisent qui cité l’authenti- et discrétion la parution, nouvelle d’autant chaque est à retrouver, de qui c’est appréciable, plus Ce précédé. a qui sens ce fait avec posée pierre chaque œuvre où une cohérente mesure qui à poètes et fur ces au de construisent partie fait Namur Yves De lapoésiedansleschosessimples 100 lisibilité poésie » du monde, pour lui-même, Maitre 1

sans relâche, à resti-

», qui détiendrait, qui », », un « parmi les parmi Je respire Dieu ou » Arbre u e cap d rss u sovet t se et s’ouvrent qui roses de champs ces Ou fatigue,/ de semaine une sur tombe qui pluie la regarder Comment dira/ nous qui lui bien de l’inexploré : « due par le poète pour révéler au monde un pan rendrait enfin possible l’exploration tant atten- « cette précisément plus ou primordial, silence « d’un l’existence de particulièrement plus et silence, du cation aimer. i éeor esne/ as motnr et importuner surtout, sans tromper ces Sans gens-là personne,/ décevoir ni blesser Sans maintenant/ parler puis-je réalité poème mon dans compte rendre insistance « : gations en u om : « : poème du au sein paroles leurs là et çà injectant en poésie, thèmes grands de sur dialogue et il partage tronquée, solitude cette Dans Schmitz… André ouencore Wouters Liliane Goffette, l’écriture dans par proche, et resté est il dont belges poètes quelques aussi mais IsraëlEliraz, Rilke, Maria avec ses amis poètes : Fernando Pessoa, Rainer entretient qu’il permanent et érudit dialogue Ce qu’on apprécie chez Y. Namur, c’est aussi le des fenêtres, unemontagne,rose,… maison, une : nous de autour simples choses des vérité la dissimule qui voile le sur souffle poète le vivre, croit l’on que ce et vit l’on que réalité de toute chose, du vide éprouvé entre ce la et illusions les entre paradoxal mélange du e coe absentes choses les dormition du silence du dormition » U / e ule élt pi-e encore puis-je réalité quelle De :/ n de ces thèmes majeurs est l’évo- est majeurs thèmes ces de n Maitre, / Je vous le demande avec demande le vous Je / Maitre, Ce silence-là/ C’est peut-être Ja-lue iot, Guy Pirotte, Jean-Claude : 2 silence originel silence / prns utu à les à surtout Apprends ,/ u, / Oui, » comme il la nomme, la il comme » prns voir à Apprends ? ». Conscient ?/ De quelle De ?/ ». Saisir ce Saisir ». de Castellare diCasinca,LeséditionsLettres Vives, ou mots les Quand vraiment/ compose se inachevée du Poème : « toujours, et parfois contre lui-même, l’écriture d’elles-mêmes posent « d’attendre décide oublié/ Toutesvie la de simples choses ces question la pose il bas, de et hauts de faite ordinaire vie cette nos à écho justesse avec Traduisant faisant désillusions. propres lui, en grandit celle-ci dont profondeur, la suite de tout blessure pas réalise ne on une Comme torturée. noire, voire plus est y poète du l’humeur recueil, croît que deux « jamais que plus situe se et du limite la rapproche de bord se poète Le solitude. grande de presque moments des avec rime littérature en silence l’indicibletoujours dire d’un pour recherche fécond cette Cependant, pourquoi/ Ni commenttoutçaarrive. » vraiment sachions nous que Sans referment/ savent plusniquiquoiilssont ?» 2 1 Yves Namur, Israël Eliraz, Porte rouge, Le Taillis Pré, 2004. aux abords du poème Lettres Vives, 2008. vert vert disparaissent,/ Quand tous les mots ne Yves NAMUR,Latristessedufiguier, Dieu ou quelque chose comme ça, Les . Dans ce Dans figuier. du tristesse La « orui ’om a-t-il l’homme Pourquoi que les choses se recom- se choses les que Peut-être qu’un poème ». C’est dans cet entre- tu e cherchant, en tout » Mélanie Godin 2012, 95 p. éditions éditions feuille ? », ». ils

101 ? – 8 », « », », écrivait Éric Brogniet ». 7 critiques critiques Brême de Discours Philosophie Philosophie et poésie. Traduit À la lisière des mots, Bruxelles, À la lisière des mots, Bruxelles, La Poésie francophone du , Nord Paris, , Paris, BNF, mai 2011. BNF, de la poésie, Paris, L’Arsenal Clément Layet, notice bio-bliographique de Christian de bio-bliographique notice Layet, Clément Hubin, in Champion, 2012. Librairie Honoré Fernand Fernand Verhesen, 17. 2003, p. volée, La Lettre , Paris, José Corti, 2010. José , Paris, Greffes Christian Hubin, Maria Zambrano, Fernand Verhesen, 7. 2003, p. volée, La Lettre 7-8. p. Ibid., 10-11. p. Ibid., In de l’espagnol par Jacques Ancet, Paris, José Corti, 114-115. », 2003. p. lisant en écrivant coll. « En … les poèmes sont en chemin Étoile des limites, « Parlant seul », 2012, 13 € L’

, Charleville-Mézières, Charleville-Mézières, Christian Hubin, Neumes, Paul Celan dans le « le dans Celan Paul font route vers quelque chose, vers quoi vers vers quelque lieu ouvert, à occuper, vers un toi invocable, vers une réalité à invoquer L’exploration des marges ontologiques semble L’exploration - l’objec jamais, que plus aujourd’hui être, bien par Christian Hubin. tif assigné à l’écriture 8 1 2 3 4 5 6 7 « c’est c’est au prix de cette confrontation toujours renouvelée avec la négation que son poème ce qui est en vérité, peut dire, , 3 », par (…) », « méat/du ». Ainsi, , a salué

non-dit 6 et comme 4 l’eau l’eau téléo- tactus », « », n texte poéti- compacité /de n bord à bord », « U », dit Verhesen U par coupes ». 5 en même temps. Dans : la trace de ce qui n’est n’est qui ce de trace la : », « », en presque « . autrement le réimplanté d’une d’une forme sorte de diaphragme de sorte « » disent cet émondage, cette acces- –, les deuxième et - troisième mouve », par adjacences ; (…) approche non plus d’un sens, mais sens, d’un plus non approche (…) ; , Neumes « le fixisme situé dans les “blancs”, les vides qui - recè en avance ou en retard sur ce qu’elle peut est une vue de l’esprit. (…) criblé/ de stupeur ». Clément Layet, présentant Christian Hubin lors d’un hommage que Bibliothèque Nationale lui de consacrait France la caillages hende et qui n’est pas, les éléments syntaxiques démembrés, dans les typographiques blancs pas dit, ou l’est entre entre le poème et ce qu’il rend Car il est, un pense organisme Garelli, vivant. perceptible. Et « « que est toujours en attente d’être derrière derrière les sons ments semblent se fondre en « Selon Selon une progression accélérée – s’effaçant cette parole elliptique, dépossédée, « comme infranchis- écart un avec prises aux (…), saisir sable Aucun (…) limites. les toutes de limite, d’une livre, aucune page, aucun vers de Hubin ne (…) commence, Et n’aboutit. parce qu’aucun sas », du hoqueté. Ce poème, sans cesse, tes, s’affronte se développe aux autour de limi- son « « lent l’énigme fondamentale de tout poème. ou cette énigme soit faite d’inexprimable Que importe peu d’inexprimé dans sion « nomique », signe ; se fait doit être être doit essentiel- Le Carnet , « , – ; comme le comme ; – arasé une croyance en notation musi- neûma , qui pour- qui , Neumes – où une présence présence une où –

était la partie la 1 souffle, émission de , « », impliquant désormais Moyen Moyen Âge Greffes dépouillé, . 2 que plain-chant pneûma . Ainsi de Ainsi discours. morula verbale qui fait état d’un ») les signes d’une cinétique d’une des œuvres poétiques durant tout le

plus contemporaines les soient. plus Qui appartient au courant de ce étonnantes que Maria Zambrano nomma qui « la poésie, en sa substantialité, en sa solitude, en son indépendance « une éthique » poème de Hubin – Hubin de poème tamise, devançant. Première tamisage, d’un passage - appré qu’on au antériorité une indiquant présent crible. Participe commencement et aussi, mélisme, entendu : Tétanie où pas, n’est serre quelque chose. Où naît, puis se dissout dans in-situable l’ cale et les Instants Nous Nous soulignions récemment dans la voix suit dans la même voie sans dévier d’un millimè- d’un dévier sans voie même la dans suit maison d’une courage au et fidélité la à Grâce tre. de Charleville-Mézières. d’édition grec (du neumes appelle On Elle Elle signe tous les livres précédents de Hubin, leur dépouillement syntaxique extrême et leur tout de refus lement dans le dans lement altération de Neumes trie, leweek-end ons’occupe. Brother,strictes sont règles les kit de survie et un qu’unlivre. Dans ce camp ainsi à la Big d’asile, terre une Mimi à à et offre Bril d’Accueil Bureau Le défaite. lourde sa après mal que bien tant la relève se emportant Ici mer. en camp son foutre préféré a Nationale. Lors du Détachement Final, Là-bas Paix la de profiter et ré-acclimater se pour Ici arrivés sont Ils Fracture. Grande la vécu ont arrêt. Centre, du sans déplacés des choses sont qui Tousdeux, les et gens les scrute Là-bas, qui de un Bril, rencontre y Elle 24. axe 18 B zone la « dans arrive d’Ici, originaire est cette que Nationale monde étrange Quel « Avec laPaixNationale,c’estfoucequ’onsesentbien. » n « un tout avant mais qu’untexte, n’estpas Cry & Kiss La boîteàsouvenirs cœur des souvenirs de Gisèle, une vieille dame dame vieille une Gisèle, de souvenirs des cœur au voyage poétique. un pour embarquent extrêmement nous mots Ces mais simple texte un sa pierre à l’édifice en créant Gisèle et son histoire, apporté a Gunzig Thomas d’émotions. et niosité poupées, de miroirs… Le résultat en est époustouflant d’ingé- maisons maquettes, coquillages, de broc et bric de composé est spectacle Ce génie. de ges res, musique, scénario, théâtre, voix off et bricola- collective lumiè- création caméras, mains, des chorégraphie mêlant merveilleuse une Gunzig, 102 rs eu cadeau beau très : jouets d’enfants, trains électriques, sable, théâtre » ! Mimi, qui aime les fermettes et fermettes les aime qui Mimi, ! » comme dirait Thomas Thomas dirait comme » : la semaine on semaine la : Paix re d le sca ete o du cultu- propose nous deux édition Cette sentir. nos fait se entre res social lien du créer des et actualité communautaires. notre problèmes de cœur nous au surréaliste plonge fable Cette difficulté. cohabitant avec territoires deux Belgique, notre de Nord le et Sud le évoquent Là-bas et Ici qui changeralecoursdeleurexistence. « de drôle journées un rencontrer de Cinq avant s’écouleront ensemble. vivre de manière privoiser, à trouver un terrain d’entente et une s’apà - petit à petit parviendront Pourtant,ils et culture. Lui est terre-à-terre, Brilelle est précieuse. entre cohabitation difficile semble Mimi la départ, Au La vie a continué, le temps a coulé et tout tout et sont restés. Lepuzzlepeuàsereconstruit. coulé a temps le emporté, la vieillesse est arrivée, mais continué, les souvenirs a vie La mémoire. sa de fond au fermée bien boîte petite une dans autres, les tous souvenir,et ce mains ses rangé a Elle rien. plus puis bonheur de secondes heures dix-huit de quinze. Cet amour a duré treize retardsecondes… treize en train le dans ans, douze ses de premier,celui le pour surtout serre, se cœur son pense, y elle Quand cinq. connu a en elle hommes, Des mémoire. sa de trou fond d’un au depuis tombé vie sa de amour chaque souvient de chaque personne qu’elle a rencontrée, se Elle hommes. des mains les par fascinée seule, Chewing-gum » et de prendre une décision une prendre de et » : ils n’ont pas la même la pas n’ont ils : U bsi de besoin n Cette fictionserait-ellevisionnaire ? belge. théâtre du panorama du sein au place sa affirme et grave sujet un traiter à parvient Damas et Geneviève belgitude, fin de touche humour une un l’absurde, Par Pizzuti). Marignan à Charleroi (mise en scène de Pietro Théâtre au dernière saison La la créée été a pièce langues. deux les dans texte le d’ailleurs Van Dormael etThomas Gunzig. œuvre cette de architectes principaux trois des mots les propos, avant- des également L’ouvragecontient grand. l’infiniment à plus toujours renvoient et créés mondes cachés, des personnages miniatures sont « du celle magique, atmosphère une dans nous plongent et texte au renvoient Ces évocatrices spectacle. images du photographies superbes de illustré précieux objet un écrin, un est livre Ce Vrede, Carnières, Lansman Les Impressions Nouvelles,2012,80p.,10€ Geneviève DAMAS,Paix nationale – Nationale Nanomonde Marie-Pierre Devroedt, 2012,106p.,12€ Thomas GUNZI , Kiss&Cry, Bruxelles, Mcèe ne e e, Jaco Mey, De Anne Michèle : », de l’infiniment petit. Des Des petit. l’infiniment de », É diteur, traduction de Émilie Gäbele Émilie Gäbele 103 Émilie Gäbele Émilie Gäbele critiques critiques : la mémoire vacille, peu à Le carnaval des ombres est son premier Le carnaval des ombres, ombres, des carnaval Serge DEMOULIN, Le Thierry DEBROUX, Les cabots magnifiques, diteur, 2012, 58 p., 10 € Carnières, Lansman Éditeur, € 2012, 78 p., 10 Carnières, Lansman Éditeur, d’un d’un officier de la Wehrmacht… La mémoire de tous les oubliés honorée. de l’Histoire sera enfin Dans Dans une ambiance de carnaval wallon, avec humour, sérieux et délicatesse, sans - tion provoca ni complaisance, Serge Demoulin, prix de la critique du meilleur comédien 2009, hommage rend à ses racines, sa région et ses tants. habi- lui- l’auteur par interprétée pièce, La édité. texte février 2012. en à Malmedy même, a été créée Claude Frison et Michel de Warzée, à qui il rend hommage. La pièce fut créée au Théâtre du Parc en avril 2012. alliage L’auteur réussit d’humour un et parfaitement d’émotion. cet Il campe univers règne ce Mais reine. est mémoire la où retraite des maisons est parfois renversé de peu on oublie. ; ». ? Serge ne Serge ? dont celui dont ces cantons académique ? Les questions se : les cantons de l’Est, « », étaient-ils nazis ? Pourquoi le reste de la Belgique est rédimés bousculent dans sa tête. Devenus citoyens alle- mands, son grand-père et ses Comment Wehrmacht. la oncles dans force de enrôlés ont été résister annexion cette de lors silencieux resté auprès interrogations ses à réponses trouver peut jamais le passé. de Ilses parents qui n’abordent décide alors d’enterrer Toutefois, cette histoire. le passé le rattrape trois ans plus tard, lors du La fête carnaval bat de son Malmedy. plein, au rythme des kermesses et de l’alcool. Les dégui- partie la de sont fous plus les sements tourmente femme n’a qu’une expérience « qu’une femme n’a exercices, ses Par pas. désespère ne Odile Mais une à Françoise, la parole redonner elle espère quatrième pensionnaire, également ancienne comédienne, qui a perdu la mémoire. Tout semble se la dérouler normalement, si ce n’est person- des invisible souffleuse, d’une présence nes bien-pensantes, qui discute avec ces vieux acteurs. ThierryDebroux brouille les pistes les codes sont renversés. La pièce oscille entre mise une dans vie, et théâtre imaginaire, et réel esprits Nos théâtrale. situation la de abyme en s’embrouillent… Le coup de théâtre final en éblouira plus d’un. Thierry Debroux mesure a composé pour trois acteurs, Yves Larec, ce texte Jean- sur n soir, » par un par » U Boche : l’annexion des n troisième pension- troisième n U ! ne nouvelle animatrice passionnée de théâ- Serge Serge Demoulin se raconte et revient sur unsujet historique méconnu 1940. en nazie l’Allemagne par l’Est de cantons Serge de près Malmedy, Waimes, de Originaire étudie au Conservatoire de Bruxelles. Le passé sommeille en nous, les fantômes nos ancêtres de nous hantent. La grande Histoire se confond souvent avec notre histoire liale et l’ombre de fami- la Seconde Guerre mondiale n’est jamais très éloignée. Nous avons tous un mort un père au un oncle, un frère, grand-père, combat ou déporté. Mès cu s’pass’t-i lâvâ ? Mès cu s’pass’t-i dans un bar, il se fait traiter de « de traiter fait se il bar, un dans camarade de classe. Cette réflexion déplacée le Michel Michel et Yves, deux anciens comédiens, ont été placés dans la même maison de retraite. L’entente n’est pas au des rendez-vous chamailleries constantes au entre les moqueries… vu jalousie, Reproches, hommes. les deux fusent d’oiseaux noms naire, Jean-Claude, leur rival de toujours, fait sur tant réussi a qui L’homme, apparition. son scène qu’auprès des femmes, est aujourd’hui obèse et infirme. Les tensionsentre trois les hommes ne s’amoindrissent pas pour autant. Malgré leurs airs bourrus, ils sont attachants. U tre, Odile, veut mettre sur pied des théâtraux. ateliers Les trois hommes ne se montrent pas très emballés, d’autant plus que la jeune n naît, on vit, on joue, on oublie… On naît, on vit, on l’art tuables espèces des t-il mythe un pas serait-elle ne mâles des négocier voudront-ils terrestres singer savent-ils singes Les exemples Quelques Despret. Vinciane de démarche la de éclairantes particulièrement sont chapitres les ouvrent qui questions Les aux éditionsLaDécouverte. rond en penser de cheurs « que collection meilleure trouver leur posait les bonnes questions que cet essai, sorte De biologistes. des ceux particulier en s’attache, qu’elle comportements propres nos tements animaliers. Ce faisant, c’est bien vite à chaussette quand elle la se retourner penche sur de les l’art compor- a Despret Vinciane que publié le catalogue chez Gallimard. Il faut dire 2007 en Paris de Villette la de Halle Grande la à exposition extraordinaire d’une organisatrices des l’une également fut Ellel’agneau habitera. avec loup écaillé cratérope du danse publié notamment a elle collection, même la Dans animaux. les avec nous, avec eux et nouons, nous que liens étranges les et desannées l’éthologie sur depuis écrit et réfléchit Despret Vinciane Liège, de l’université à Philosophe Pas sibêtes ! eés vc iess sèe d sne bien singes de espèces diverses expériences avec menées nombreuses de revisite livre ce daire, car les mots y jouent un rôle important, consentir ils provocateur 104 ? Naissance d’une théorie éthologique. La éthologique. théorie d’une Naissance t uq’ u iatnu t n brin un et inattendu un jusqu’à Et essai : Zoopholie tutr su fre d’abécé- forme sous Structuré ? Que diraient les animaux, si… on : , dont elle a elle dont Hommes, et Bêtes ? Les oiseaux font-ils de font-ils oiseaux Les ? : les chevaux devraient- ou encore ou ? Avec qui les extra- les qui Avec ? pu l’accueillir pour » ?, ne pouvait pas ? La dominance La ? Les empê- Les Quand le Quand Existe- ? : dominance contraint un autre scénario que, par inspirée le choix d’un autre mot. Ainsi, le mot d’uneéloignées autre versionqu’aurait parfois spécifiques, narrations des fécondent et lières du - particu significations des perception vers animal monde notre orientent qui et cents inno- sauf tout sont qui mots des animaux, avant des parler pour utilisés en mots des l’importance également met Despret Vinciane dominant…) qu’elle démonteavec rage. mâle de nourritures, de mère, (de privation la de HarloweHarry fondées sur la séparation et tes… hommes. Parmi ses cibles, les recherches biologis- des par élaborées mâles des nation de relents machisme dans certaines théories sur la domi- des décèle lorsqu’elle également pondant corres- son imagine Despret Vinciane malice, Nonsans d’anthropomorphisme.taxé scientifi- et ques des yeux aux l’anecdote sur fondé dresseurs, souvent trop animaux, éleveurs, des amoureux simples amateurs, des savoir le occasions maintes réhabiliteen philosophe La réaliser desdonsd’organes. de perspective la dans modifié génétiquement cochon le Gal-Ko, de destinée la abordée est L’éthique n’est pas absente, notamment quand etpolitique. philosophique aussi mais fique, scienti- vue de point d’un approchés thèmes la morale, la maltraitance, l’art, etc. Autant de savoir, le mensonge, le sexualité, la travail, le deuil, le communication, la comme abordés sont vie la de variés domaines Des etc. quets, perro - des cochons, des paons, des loups, des vaches, des scène en également met mais sûr, l’académicocentrisme : O sourit On ! exemple, bonnes questions. les poser… manière,vous à stimulé été autreaurez vous car tout d’une quotidien votre aborderez vous et vous-même sur les hommes, sur celui encore, plus mais, changé aura l’animal sur regard votre livre, ce de sortirez On peut vous garantir une chose Acteschez Sud. l’étonnant écrit a sa complice Jocelyne Porcher avec laquelle elle encore Ou masse. en mort sa s’agitd’évoquer « pouvions sociologue la de RémyCatherine approchesmontréa qui nous comment ces aussi a y Il exploitations. leurs de marche bonne la pour des comportements inhabituels et perturbants outre-Atlantique ont bêtes leurs quand services ses à appel font élevages grands des taires proprié- les que point tel bovinsà des visuelle l’intelligence décoder à appris a qui Grandin, Templeaméricaine, autiste éthologue cette à de leurs expérimentations. On pense notamment éventuels biais aux attentifs été toujours ont qui et animal monde du compréhension à nombre de chercheurs qui l’ont aidée dans sa hommage rend qu’elle passage au Soulignons manières defaire science,defaire histoire. plusieurs a y qu’il pertinence, sans non que, si… onleurposaitlesbonnesquestions ?, Paris, Vinciane DESPRET,QueVinciane diraient les animaux, La Découverte, « prestigeou désanimaliser en rond », 2012,326p.19 € pbi e 2007 en publié bête, Être

. Elle nous expli- nous Elle charisme. Les empêcheurs de penser » l’animal quand il quand l’animal » Michel Torrekens : quand vous Le Carnet et Les Instants Bimestriel. Ne paraît pas en juillet-août. N° 173. Du 1er octobre au 30 novembre 2012 ÉDITeur responsable Laurent Moosen Promotion des Lettres, Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles 44, boulevard Léopold II, 1080 Bruxelles Rédacteur en chef Joseph Duhamel (02 413 23 17 - [email protected]) Ont collaboré au présent numéro René Begon, Alain Berenboom, Éric Brogniet, Ghislain Cotton, Alain Delaunois, Thierry Detienne, Joseph Duhamel, Émilie Gäbele, Francine Ghysen, Mélanie Godin, Daniel Laroche, Bruno Merckx, Jean-Luc Outers, Jeannine Paque, Isabelle Roche, Frédéric Saenen, Michel Torrekens, Michel Zumkir.

Thierry Horguelin (responsable agenda, [email protected]) avec la collaboration de Pierre Jassogne.

L’agenda théâtre a été réalisé avec la collaboration du Centre d’information et documentation théâtre, Maison du Spectacle La Bellone (www.bellone.be/pages/lecid.asp). La bibliographie a été établie par Joseph Duhamel ([email protected]). L’iconographie a bénéficié de l’aide des Archives et Musée de la Littérature (photothèque). Rédaction [email protected] Secrétariat Michelle Dahmouche ([email protected]) Graphisme [nor] production (www.norproduction.eu)

N° vert de la Communauté française : 0800 20 000 Le Carnet et les Instants, Promotion des Lettres Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, bureau 1A023 44, boulevard Léopold II, 1080 Bruxelles (Tél. : 02 413 23 21- Fax : 02 413 28 94 [email protected])

Imprimé en Belgique par l’imprimerie Chauveheid Dominique Rolin dans son appartement à Paris, rue de Verneuil, en 1993 Photo Wolfgang Osterheld - AML, fonds D. Rolin

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