FRAGMENTA DIPTEROLOGICA

Editée par Dr. ANDY Z. LEHRER

OCTOBRE 2009 ISSN 1565-8015; ISSN 1565-8023 NUMERO 22

Les opinions exprimées dans Fragmenta Dipterologica n’engagent que leurs auteurs

Comment se reflète la sous-famille Polleniinae dans la Fauna Europaea (Diptera, Calliphoridae) ANDY Z. LEHRER Email : [email protected]

Résumé. On fait la révision des fausses données sur la sous-famille Polleniinae, mentionnées dans le site de la Fauna Europaea. Sur la base de la conception scientifique concernant la valeur taxonomique prioritaire des structures génitales mâles, on sépare les genres Nitellia Robineau- Desvoidy et Pollenia Robineau-Desvoidy. Tenant compte des buts de la Fauna Europaea, on présente la vraie composition spécifique des espèces européennes de Polleniinae, après leur révision synonymique.

Summary. How is reflected the Polleniinae subfamily in Fauna Europaea (Diptera, Calliphoridae). One carries out the revision of the false data on the Polleniinae subfamily, mentioned in the site of Fauna Europaea. On the basis of scientific design concerning the priority taxonomic value of the male genital structures, one separates the kinds Nitellia Robineau- Desvoidy and Pollenia Robineau-Desvoidy. Taking account of the goals of Fauna Europaea, one presents the true specific composition of the European species of Polleniinae, after their synonymic revision.

Il serait très intéressant de savoir si le projet Fauna Europaea, qui a rassemblé un grand nombre de spécialistes pour tous les groupes zoologiques, a scrupuleusement sélectionné les « coordonnateurs de groupes » ainsi que les « spécialistes taxonomiques », qui ont rédigé certaines familles. Notre demande est justifiée, car pour au moins deux familles de diptères Brachycères, qui constituent aussi nos préoccupations scientifiques de toute une vie (Sarcophagidae et Calliphoridae), existent deux personnes pour lesquelles les qualités scientifiques, inscrites dans la base des « experts » de Fauna Europaea, ne sont pas adéquates. L’une de celles-ci est l’archi- connu Knut Rognes, qui a rédigé une série d’articles kilométriques fantaisistes sur le « genre Pollenia », constituant de facto un déterrement apparent et nébuleux de synonymes antiques et de noms douteux, bien classés et archivés par les grands spécialistes de notre temps (Zumpt, Schumann, Grunin, Fan Zide etc.). Nous n’aborderons pas l’analyse du système erroné de Rognes pour la famille Calliphoridae, dans laquelle il a introduit aussi quelques genres appartenant à d’autres familles, comme suite d’un mimétisme cladistique. Mais, nous désirons revoir, dans cette note, seulement le groupe « Pollenia » sensu Rognes. Ainsi, dans la Fauna Europaea il mentionne 31 espèces européennes (tab. I), parmi lesquelles FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

6 espèces portent le nom de Rognes: bezziana, hungarica, luteovillosa, ponti, pseudointermedia et verneri. En plus, il sort de la naphtaline 9 espèces douteuses ou synonymes : amentaria Scopoli, angustigena Wainwright, fulvipalpis Macquart, labialis Robineau-Desvoidy, moravica Jacentkovsky, paupera Rondani, pedicullata Macquart, ruficrura Rondani et similis Jacentkovski. Dans cette situation, il en résulte apparemment, que dans la faune européenne ne se trouvent probablement que seulement 16 espèces sûres, parce que dans ce projet ne figurent pas les diagnoses et, surtout, pas les figures des génitalia mâles de ces espèces. Mais, nous avons eu l’intention de connaître plus profondément les caractéristiques des espèces originales de Rognes, y compris celles qui ont été mises en synonymie même par lui, et de vérifier l’exactitude de ses identifications pour les espèces connues. Une partie de nos résultats a été publiée dans une suite de 7 articles (Lehrer, 2007, 7 :13-19, 19-27 ; 8 :1-3, 17-20 ; 9 :1-6, 7- 11, 20-25]. En même temps, nous avons vérifié le matériel des collections du Laboratoire de Zoologie de l’Université de Tel Aviv, qui a été déterminé et publié par Rognes dans son travail sur les Calliphoridae d’Israël (2002). Toutes nos recherches ont confirmé encore une fois nos résultats taxonomiques publiés dans Fragmenta Dipterologica.

TABLEAU I Les « Pollenia » de la Fauna Europaea

1. Pollenia amentaria (Scopoli, 1763) 2. Pollenia angustigena Wainwright 3. Pollenia atramentaria (Meigen 1826) 4. Pollenia bezziana Rognes 1992 5. Pollenia bicolor Robineau-Desvoidy 1830 6. Pollenia bulgarica Jecentkovsky 1939 7. Pollenia contempta Robineau-Desvoidy 1863 8. Pollenia dasypoda Portschinsky 1881 9. Pollenia fulvipalpis Macquart 1835 10. Pollenia griseotomentosa (Jacentkovsky 1944) 11. Pollenia hungarica Rognes 1987 12. Pollenia labialis Robineau-Desvoidy 1863 13. Pollenia leclercqiana (Lehrer, 1978) 14. Pollenia luteovillosa Rognes 1987 15. Pollenia mayeri Jacentkovsky 1941 16. Pollenia mediterranea Grunin 1966 17. Pollenia moravica (Jacentkovsky 1941 18. Pollenia paupera Rondani 1862 19. Pollenia pectinata Grunin 1966 20. Pollenia pediculata Macquart 1834 21. Pollenia ponti Rognes 1991 22. Pollenia pseudointermedia Rognes 1987 23. Pollenia rudis (Fabricius 1794) 24. Pollenia ruficrura Rondani 1862 25. Pollenia similis (Jacentkovsky 1941) 26. Pollenia tenuiforceps Séguy 1928 27. Pollenia vagabunda (Meigen 1826) 28. Pollenia venturii Zumpt 1956 29. Pollenia vera Jacentkovsky 1936 30. Pollenia verneri Rognes 1992 31. Pollenia viatica Robineau-Desvoidy 1830 2 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Les graves erreurs dans l’identification de ce groupe de diptères sont dues à l’incapacité de Rognes de comprendre la valeur morphologique et phylogénétique des structures génitales mâles et de sa fixation dans une conception caduque à vouloir apprécier les caractères somatiques, affectés souvent d’une variabilité individuelle ou des états de la maturation physiologique au moment de la capture des spécimens. Contrairement à une logique normale, il considère que les structures postabdominales mâles n’ont pas une valeur taxonomique et que ce sont les caractères chétotaxiques et chromatiques. qui doivent être pris en considération. Il est très significatif que les grands diptérologistes du XXème siècle et jusqu’à aujourd’hui, qui ont étudié ce groupe, ont confirmé la variabilité des caractères somatiques habituels et ont précisé l’identité des taxons notamment sur la base de leurs génitalia mâles. Mais, il est aussi surprenant de constater que Rognes est retourné aux phases les plus primitives et infructueuses de la connaissance des Calliphoridae. Mais, parce que le but déclaré de la Fauna Europaea est de « provide a unique reference for many groups such as scientists, governments, industries, conservation communities and educational programs » sur la biodiversité européenne et, en même temps, « to identify and catalogue the components of European biodiversity into a database as a basic tool for science and conservation policies », nous considérons que nous sommes dans l’obligation offrir à ces groupes intéressés, le vrai tableau des Polleniinae du continent. Tout d’abord, sur la base de nos recherches de morphologie microscopique des structures postabdominales mâles, nous avons prouvé que dans la sous-famille Polleniinae existent deux genres, fortement caractérisés par leurs types phallosomiques : Nitellia Robineau-Desvoidy, 1830 et Pollenia Robineau-Desvoidy, 1830. Leur synonymie est un faux scientifique condamnable et caractéristique des diptérologistes n’ayant pas l’intuition de l’organisation des taxons sur une base phylogénétique. Si on groupe les espèces européennes sûrement connues des données bibliographiques (Jacentkovsky, Zumpt, Grunin, etc.), par une simple comparaison des génitalia mâles, on peut les séparer comme suit dans le tableau II :

TABLEAU II

Genre Nitellia Robineau-Desvoidy Genre Pollenia Robineau-Desvoidy

- atramentaria Meigen - dasypoda Portschinsky - bisulca Pandellé - intermedia Macquart - griseotomentosa Jacentkovsky - rudis Fabricius - mayeri Jacentkovsky - tenuiforceps Séguy - pallida Rohdendoprf - varia Meigen - vagabunda Meigen - pectinata Grunin - venturii Heinz - vera Jacentkovsjy - vespillo Fabricius

Cette séparation générique est due à un caractère morphologique particulièrement important, apprécié par nous pour la première fois en 1963 : la présence ou l’absence du lobe hypophallique médian. Les espèces du genre Pollenia ont ce lobe médian, tandis que celles du genre Nitellia sont dépourvues de ce lobe hypophallique. Mais, en dépit de la confirmation de son existence (Rognes, 1988 :338) et notamment de son utilisation dans ses clés pour séparer les espèces (Rognes (1991 :445), il expose sous une forme paranoïaque son opinion fixiste, qui se base sur un jeu stupide et ignorant de carreaux cladistiques vides: « Lehrer (1963, 1970, 1972) reserved the name Pollenia R.D. (s. str.) for [les espèces avec le lobe hypophallique médian - n.n.] and transferred Pollenias without a median hypophallique lobe [ ... ] to Nitellia Robineau- Desvoidy. I do not recommend this restriction of the name Pollenia. » 3 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Admirable logique d’un « taxonomic specialist » de la Fauna Europaea et d’un chercheur en phylogénie ! Mais, qui est ce pauvre Rognes, qui se prend pour l’unique pouvoir scientifique qui peut « recommander » une ancestrale sottise taxonomique ? D’après nos recherches sur les aberrations publiées par Rognes, d’après l’analyse de ses figures sur les génitalia mâles, d’après la vérification des spécimens des collections du Département de Zoologie de l’Université de Tel Aviv, déterminés, étiquetés et publiés par Rognes (2002) et d’après l’analyse de sa liste de Fauna Europaea, nous avons trouvé les fausses données et les synonymes suivants (tableau III), mentionnés dans nos travaux (Lehrer, 2007).

TABLEAU III

Espèces synonymes de Rognes Espèces réelles

Pollenia amentaria Scopoli = Nitellia vespillo Fabricius Pollenia angustigena Wainwright = Pollenia rudis Fabricius Pollenia bezziana Rognes = Nitellia mediterranea Grunin Pollenia bicolor Robineau-Desvoidy = Nitellia guernica Lehrer Pollenia fulvipalpis Macquart = Nitellia bisulca Pandellé Pollenia hungarica Rognes = Pollenia rudis Fabricius Pollenia labialis Robineau-Desvoidy = Pollenia rudis Fabricius Pollenia luteovillosa Rognes = Pollenia rudis Fabricius Pollenia mediterranea Grunin = Nitellis hermoniella Lehrer = Nitellia bulgarica Jacentkovsky Pollenia paupera Rondani = Pollenia rudis Fabricius Pollenia pectinata Grunin = Pollenia rudis Fabricius Pollenia pediculata Macquart = Pollenia rudis Fabricius Pollenia ponti Rognes = Nitellia bulgarica Jacentkovsky Pollenia pseudointermedia Rognes = Pollenia intermedia Macquart Pollenia ruficrura Rondani = Nitellia ospedaliana Lehrer Pollenia rufifemorata Rognes & Baz = Nitellia bicolor Robineau-Desvoidy Pollenia similis Jacentkovsky = Pollenia dasypoda Portschinsky Pollenia vaganunda Meigen = Nitellia norwegiana Lehrer Pollenia venturi Zumpt = Nitellia solitaria Grunin Pollenia verneri Rognes = Nitellia mediterranea Grunin Pollenia viatica Robineau-Desvoidy = Nitellia pallida Rohdendorf

Ainsi, on peut établir la liste exacte des espèces européennes, qui doit figurer dans la sous- famille Polleniinae de Fauna Europaea (tableau IV) :

TABLEAU IV Espèces réelles de la faune européenne

Genre Nitellia Robineau-Desvoidy Genre Pollenia Robineau-Desvoidy atramentaria Meigen, 1826 contempta Robineau-Desvoidy, 1863 bicolor Robineau-Desvoidy, 1830 dasypoda Portschinsky, 1881 bisulca Pandellé, 1896 intermedia Macquart 1835 bulgarica Jacentkovsky, 1939 rudis Fabricius, 1794 griseotomentosa Jacentkovsky, 1944 tenuiforceps Séguy, 1928 guernica Lehrer, 2007 varia Meigen, 1826 leclercqiana Lehrer, 1978 pectinata Grunin, 1966 4 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

mayeri Jacentkovsky, 1941 mediterranea Grunin, 1966 norwegiana Lehrer, 2007 ospedaliana Lehrer, 2007 pallida Rohdendorf, 1926 solitaria Grunin, 1970 vagabunda Meigen, 1826 venturii Zumpt, 1956 vera Jacentkovsky, 1936 vespillo Fabricius, 1794

Il faut rappeler que pour certaines espèces douteuses, qui ont un holotype femelle et sont dépourvues de syntypes mâles, Rognes a désigné des lectotypes femelles invalides et a assorti au hasard les mâles de ces espèces, de localités ou pays différents. Ainsi, il a contrevenu à l’article 74.7 et à la rec. 74 de C.I.N.Z., ce qui détermine l’invalidité de ses lectotypes (par exemple, Pollenia bicolor sensu Rognes, Pollenia ruficrura sensu Rognes etc.). En même temps, par ces manœuvres inqualifiables d’au point de vue scientifique, il a créé une fausse base propre de référence pour inventer certains taxons fictifs. Ainsi, il a publié une récente et nouvelle espèce, « Pollenia rufifemorata » Rognes & Baz, 2008 qui, en réalité, n’est pas un synonyme de Nitellia guernica Lehrer, 2007, si on compare leurs caractères somatiques du sexe femelle (Lehrer, 2009, 21 :29).

Fig. 1. Nitellia guernica Lehrer Fig. 2. Nitellia bicolor Rob. Desv. (syn. Pollenia bicolor sensu Rognes) (syn. Pollenia rufifemorata Rognes & Baz)

Il est évident, que la génitalie mâle du synonyme Pollenia bicolor sensu Rognes (= Nitellia guernica Lehrer) (fig. 1) est différente de celle présentée pour Pollenia rufifemorata (fig. 2), parce que le synonyme de Rognes n’appartient pas à Pollenia bicolor Robineau-Desvoidy 1830. Cette observation est confirmée aussi par les faits suivants. L’identité des caractères somatiques de Pollenia bicolor Robineau-Desvoidy (décrite aussi par Séguy, 1928) et de Pollenia rufifemorata, devrait se refléter dans la morphologie des génitalia mâles, parce qu’elles semblent être comme des espèces identiques. En d’autres termes, le phallosome de Pollenia bicolor sensu Rognes aurait dû être très semblable au celui de Pollenia rufifemorata, ce qui n’est pas le cas. Il en résulte sans doute que Pollenia rufifemorata Rognes & Baz, 2008 est le synonyme de Nitellia bicolor (Robineau-Desvoidy, 1830) et, implicitement, que la Fauna Europaea offre les plus mauvaises informations aux « scientists, governments, industries, conservation communities and educational programs », rédigées par un de ses moins compétents « taxonomic specialists ».

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Références

Fauna Europaea version 1.1, http://www.faunaeur.org., Calliphoridae. LEHRER, A.Z., 2007, Variabilité de Pollenia rudis (Fabricius) et ses nouvelles synonymes (Diptera, Calliphoridae). Fragmenta Dipterologica, 7 :13-19. LEHRER, A.Z., 2007, Nouvelles espèces et nouveaux synonymes du genre Nitellia Robineau-Desvoidy (Diptera, Calliphoridae). Fragmenta Dipterologica, 7 :19-27. LEHRER, A.Z., 2009, Pollenia rufifemorata Rognes & Baz 2008 dans l’inflation des synonymes de Rognes (Diptera, Calliphoridae, Polleniinae). Fragmenta Dipterologica, 21:29. ROGNES, K., 1988, The and phylogenetic relationships of the Pollenia semicinerea species-group (Diptera, Calliphoridae). Systematic Ent., 13:315-345. ROGNES, K., 1991, Revision of the cluster- of the Pollenia viatica species-group (Diptera, Calliphoridae). Systematic Ent., 16:439-498. ROGNES, K, 2002, Blowflies (Diptera, Calliphoridae) of Israel and adjacent areas, including a new species from Tunisia, System & Evol., Suppl. 59. ROGNES, K. & Bas, A., 2008, A new species in the Pollenia viatica species-group from Sierra de Guadarrama, Spain (Diptera, Calliphoridae). Studia dipterologica, 14(2):389-395. SCHUMANN, H., 1986, Family Calliphoridae. Dans: Soos, A & Papp, L., Catalogue of Palaearctic Diptera. Calliphoridae-Sarcophagidae, Vol. 12, Budapest. SZPILA, K. & VERVES, Y., 2008, Pollenia bulgarica (Jacentkovsky, 19390 - first record from , with faunistic note on other blowflies in the Askania Nova Biosphere Reserve (Diptera, Calliphoridae). Fragm. Faun., 51(2):143-146. ZUMPT, F., 1956, 64 i. Calliphorinae. Die Fliegen der palaearktischen Region., Bd. XI. Stuttgart.

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La pantomime taxonomique rognesiènne sur « Pollenia viatica species-group » (Diptera, Calliphoridae, Polleniinae) ANDY Z. LEHRER Email : [email protected]

Résumé. Après l’analyse du « Pollenia viatica species-group » sensu Rognes, on établit que P. viatica sensu Rognes est partiellement synonyme avec Nitellia pallida (Rohdendorf) et partiellement synonyme avec Nitellia bulgarica (Jancentkovsky). Summary. After the analysis of the “ Pollenia viatica species-group “ sensu Rognes, one established that P. viatica sensu Rognes is partially synonymous with Nitellia pallida (Rohdendorf) and partially synonymous with Nitellia bulgarica (Jancentkovsky).

Dans sa mimétique révision sur le « Pollenia viatica species-group », Rognes (1991b :439) philosophe sur le « genre Pollenia Robineau-Desvoidy » et affirme en parfaite ignorance : « it has still not been defined satisfactorily in a cladistic sense, so it is not certain that it is a monophyletic group (cf. Rognes, 1991a). The taxonomy of its constituent species is notoriously difficult ». Ainsi, il ne veut pas rappeler que Brauer & Bergenstamm a utilisé l’adjectif « Polleniinae » (nomina nuda) en 1889 et Shannon a établit la sous-famille Polleniinae en 1924, qui est dans l’usage courant des spécialistes, au lieu du « genre Pollenia » s. lat. Il a évité aussi d’affirmer clairement que Lehrer (1967, 1970, 1972) a précisé l’existence objective des genres distincts Pollenia Robineau-Desvoidy et Nitellia Robineau-Desvoidy, sur la base de la morphologie des structures anatomiques du phallosome. Les espèces du genre Pollenia s. str. ont le phallosome pourvu d’un lobe hypophallique médian et les apophyses paraphalliques sous forme d’ailes avec les sommets aigus. Les espèces du genre Nitellia n’ont pas le lobe hypophallique médian et les 6 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22 apophyses paraphalliques sont plus ou moins rectangulaires. Ce fait confirme que le genre Pollenia Auct. s. lat. est polyphylétique et sa perpétuation est une erreur taxonomique élémentaire. Pour cela, l’espèce Pollenia venturii Zumpt, 1956 appartient indiscutablement au genre Nitellia Robineau-Desvoidy, peu importe le nombre d’aberrations trompeuses proposées et peu importe le nombre de faux arguments apportés par Rognes sur les variations de l’ovipositeur. Pour clarifier le « Pollenia viatica species-group » sensu Rognes, nous avons considéré qu’il est nécessaire premièrement d’élucider ce qu’est en réalité Pollenia viatica sensu Rognes. Car, d’après la description sommaire donnée par lui (1991b :483, 485) et, surtout, d’après les 21 figures des cerques et des paralobes, totalement dépourvues de valeur taxonomique et donc inutiles, on ne peut obtenir une image claire de ce qui caractérise ce taxon, dans sa conception. Pour cela, nous avons étudié les spécimens qui se trouvent dans les collections du Département de Zoologie de l’Université de Tel Aviv, déterminés et publiés par Rognes (2002) et qui constituent la meilleure preuve de la nébulosité taxonomique et la confusion intellectuelle, qui sursaturent, en général, les travaux de Rognes. Parmi les nombreux synonymes cités, cet auteur affirme aussi que Pollenia pallida Rognes 1926 et Nitellia pallida sensu Lehrer 1972 sont synonymes de Pollenia viatica sensu Rognes (1991 :483). Mais, en vérifiant les spécimens identifiés par lui et qui portent ses propres étiquettes avec les mentions « Pollenia viatica † (pallida Rod.) », d’après les caractères somatiques et notamment d’après leurs génitalies mâles, nous avons constaté avec surprise qu’ils ne sont pas Nitellia pallida (Rohdendorf), mais Nitellia bulgarica (Jecentkovsky). Ils présentent une carène faciale large (avec certaines petites variations individuelles), les pattes d’une couleur variable de jaune à noir et le phallosome semblable à celui de N. bulgarica (syn. N. ponti Rognes). Nous avons observé aussi que la figure du phallosome donnée par lui pour N. bulgarica (Rognes 1991b : 467, fig. 41) est différente de la figure de la même espèce, publiée dans sa monographie (Rognes, 1991a :231, fig. 632) et reproduite dans le même article (1991b :492, fig. 93-94), pour N. pallida Rohdendorf et recte Pollenia viatica sensu Rognes. Dans ce cas, où ce grand révisionniste des Polleniinae ne sait pas identifier exactement ces deux espèces distinctes, on peut nous demander comment il a sélectionné son « lectotype † » de la collection du Muséum Zoologique de l’Université Lomonosov de Moscou, pour « Pollenia pallida Rohdendorf » (Rognes, 1991b :483) et quelle est la forme exacte de la génitalie de ce lectotype ? Et puis, comment a-t-il pu établir la synonymie de N. pallida Rohdendorf avec « Pollenia viatica Robineau-Desvoidy » si Robineau-Desvoidy « described viatica from an unspecified number of specimens of unspecified sex. The type locality is not stated [ ... ] No material remains in Robineau-Desvoidy’s collection in MNHN” ? Comment Rognes a-t-il pu établir et prouver l’égalité des formes phallosomiques entre l’inexistante viatica de et N. pallida d’Usbekistan, quand beaucoup de spécialistes ont considéré que viatica est un synonyme de P. rudis ou un nomen dubium ? Il n’a pas eu la moindre honte à reproduire une aussi grande énormité que celle-ci : « Wainwright (1940 :444), by stating that « Mr. Colin has found in the Bigot collection a specimen of our carinata bearing the label « viatica R.-D. »... » et puis « I have seen this specimen (in HECOX). [ ... ] The original label is [ ... ] reads “Pollenia viatica R.D.” in ancient black ink handwriting. I have been able to identify the script as Robineau- Desvoidy’s own” ? Et sans aucune preuve scientifique et en non-conformité avec les normes du CINZ, il continue sa pantomime taxonomique et dit « I belive the specimen is a syntype ; at least it cannot be demonstrated that it is not » (l.c. :486). C’est pourquoi et parce qu’il est incapable d’identifier les espèces d’après les génitalies mâles, qu’il cherche une autre voie pour déformer la taxonomie des Polleniinae, en s’imaginant que tous les diptérologistes sont dépourvus de raison propre et en pratiquant une prestidigitation de cirque avec les caractères de l’ovipositeur du groupe. Pour ceux-ci il insiste (l.c. :440) 7 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22 que « the viatica species-group was redefined briefly in a previous paper (Rognes, 1987b :490, as pallida species-group) on the basis of certain features of the ovipositor. The purpose of the present paper is to characterize the group more comprehensivly, recise its taxonomy and nomenclature, [ ... ] illustrate in detail male and female genitalia of all the member species ... ». Donc, pour comprendre les différences spécifiques des femelles de la fantasmagorie « Pollenia viatica species-group » de Rognes, il faut faire appel à ses figures qui représentent les sclérites de l’ovipositeur. Et les voici :

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Malheureusement, il est impossible d’observer au moins un caractère morphologique spécifique dans les structures des ovipositeurs présentés par Rognes pour les sept espèces du groupe « Pollenia viatica ». Toutes sont plus ou moins identiques, avec certaines variations individuelles normales dans le développement de ces organes ou déterminées par la période de pré- ou post-déposition larvaire, mais aussi par les inexactitudes graphiques de l’auteur des figures, qui suggèrent ou précisent mieux les synonymes de la même espèce réelle. En tout cas, de telles structures identiques ne permettent pas de déterminer exactement quelles sont les espèces et c’est la raison pour laquelle on utilise notamment les génitalies mâles pour leur identification. Dans cette voie, on doit aussi signaler que son espèce fantomatique Pollenia viatica : Rognes est partiellement synonyme avec Nitellia pallida (Rohdendorf) et partiellement avec Nitellia bulgarica (Jacentkovsky). Cependant, nous devons rappeler qu’autrefois (Lehrer, 2007 :13-19 et 19-27) nous avons montré que Rognes a utilisé les mêmes procédures mimétiques sur la morphologie différentielle apparente de la tête, des cerques et paralobes, de la chétotaxie des tibias postérieurs et du phallosome aussi, qui ne relèvent aucune caractéristique spécifique des taxons du « genre Polleniav». Dans toute sa logorrhée paranoïaque, Rognes a prouvé qu’il est totalement en dehors des problèmes morphologiques et taxonomiques des Calliphoridae, en voulant épater par un verbiage incohérent, agressif, en se donnant une importance non justifiée et par beaucoup d’illusions graphiques sans valeur.

Références

LEHRER, A.Z., 1970, Considération phylogénétiques et taxonomiques sur la famille Calliphoridae (Diptera). Annot. zool. bot., Bratislava, Nr. 61. LEHRER, A.Z., 1972, Diptera. Familia Calliphoridae. Fauna Republicii Socialiste România. Insecta, vol. XI, fasc. 12, Acad. R.S.R., Bucuresti. LEHRER, A.Z., 2007, Variabilité de Pollenia rudis (Fabricius) et ses nouvelles synonymes (Diptera, Calliphoridae). Fragmenta Dipterologica, 7 :13-19. LEHRER, A.Z., 2007, Nouvelles espèces et nouveaux synonymes du genre Nitellia Robineau-Desvoidy (Diptera, Calliphoridae). Fragmenta Dipterologica, 7 :19-27. 9 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

ROGNES, K., 1991a, Blowflies (Diptera, Calliphoridae) of Fennoscandia and Denmark. Fauna Ent. Scand., 24. ROGNES, K., 1991b, Revision of the cluster-flies of the Pollenia viatica species-group (Diptera, Calliphoridae). Syst. Ent, 16, 439-498. ROGNES, K., 2002, Blowflies (Diptera, Calliphoridae) of Israel and adjacent areas, including a new species from Tunisia. Ent. Scand. Suppl., 59. SZPILA, K. & VERVES, Y., 2008, Pollenia bulgarica (Jacentkovsky, 19390 - first record from Ukraine, with faunistic note on other blowflies in the Askania Nova Biosphere Reserve (Diptera, Calliphoridae). Fragm. Faun., 51(2):143-146. ZUMPT, F., 1956, 64i. Calliphorinae. Die Fliegen der palaearkischen Region, 11, 1-140, Stuttgart.

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A propos du genre Onesihoplisa Villeneuve, 1926 (Diptera, Calliphoridae) Andy Z. Lehrer Email : [email protected]

Résumé. On précise la diagnose du genre Onesihoplisa Villeneuve et on met le genre Kerichophalla Lehrer en synonymie avec de celui-ci. On donne aussi la clé d’identification pour les deux espèces connues du genre Onesihoplisa. Summary. One specifies the diagnosis of the kind Onesihoplisa Villeneuve and one puts the kind Kerichphalla Lehrer in the synonymy of this one. One gives also the key of identification for two known species of the Onesihoplisa kind.

Le genre Onesihoplisa Villeneuve a été sommairement traité par Zumpt. Dans ses clés de détermination des genres de la sous-famille Calliphorinae de sa monographie (1956) se trouvent très peu de caractères qui permettent d’individualiser ce genre, parce qu’il n’a pas connu l’espèce O. umbrosa Villeneuve, 1926. Pour cela il l’a introduit dans le groupe des taxons incertains (l.c. :177) et a reproduit la description de l’espèce-type d’après Villeneuve. Ultérieurement il a obtenu certains spécimens (Zumpt, 1974), grâce auxquels il a réussi à faire une description plus large et une représentation de la génitalie mâle de O. umbrosa Villeneuve (fig. 1). Nous n’avons pas en la possession de ce travail de Zumpt et, c’est pour cela que nous avons établi un genre synonyme, Kerichophalla Lehrer, 2009 - n. syn. pour une espèce distincte, mais qui présente le même type de structure phallosomique et qui a été colligée du Kenya (fig. 2). Cependant, parce que Zumpt n’a pas représenté la génitalie mâle d’un spécimen de Stanleyville (R.D. Congo), mais d’Ouganda, nous somme un peu sceptique sur son identification exacte de O. umbrosa Villeneuve. Notre espèce O. perisiella (Lehrer, 2009) - n. comb. prouve que le genre Onesihoplisa n’est pas monospécifique.

Genre Onesihoplisa Villeneuve, 1926 Bull. Ann. Soc. r. Ent. belg., 66 :269

Syn. Kerichophalla Lehrer, 2009:11, n. syn.

Espèce-type: Onesihoplisa umbrosa Villeneuve, 1926 Diagnose. La couleur du corps est noir luisant ou bleu métallique. Le troisième article de l’antenne est 3,5-4 fois plus long que le deuxième. L’arista a une pilosité courte, formée de poils presque aussi longs que son épaisseur. Les parafrontalies ont 2 orb proclines. dc = 3 + 3-4, ia = 0-1 + 2, sc = 4 + 0-1. La bande suprasquamale n’a pas de poils dans la zone postérieure. Les propleures et la

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Fig. 1. Onesihoplisa umbrosa Villeneuve Fig. 2. Onesihoplisa perisiella (Lehrer) (selon Zumpt) (selon Lehrer) convexité suprastigmale sont glabres. Le sternite V est très grand. Le postabdomen petit a les cerques longs et minces ; les paralobes sont larges. Le phallosome présente un acrophallus très long. Distribution géographique. Congo, Ouganda, Kenya.

La distinction entre ces deux espèces peut s’exprimer dans la clé suivante :

1(2) Le corps est à prédominance bleu métallique avec tomentum cendré. Les macrochètes dorsocentraux postsuturaux sont au nombre de 3. L’aile a une bande costale brune. Les cerques sont soudés sur 1/3-1/4 proximaux. Les paralobes sont très larges, ovoïdaux et avec un mucron…………………………………………………….O. umbrosa Villeneuve 2(1) Le corps est noir, plus ou moins luisant, avec tomentum cendré. Les macrochètes dorsocentraux postsuturaux sont au nombre de 4. Pas de bande costale sur l’aile. Les cerques sont soudés sur plus de 1/2 proximale. Les paralobes sont plus ou moins triangulaires ...... …………………...….O. perisiella (Lehrer)

Références

LEHRER, A.Z., 2009, Un nouveau genre de Calliphoridae de la faune du Kenya (Diptera). Fragm. Dipt., 20 :11-13. 11 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

ZUMPT, F., 1956, Calliphoridae (Diptera Cyclorrhapha). Part I:Calliphorini and Chrysomyiini, Explor. Parc Nat. Albert, fasc. 87, Bruxelles. ZUMPT, F., 1974, Redescription of Onesihoplisa umbrosa Villeneuve (Diptera, Calliphoridae). Bull. Ann. Soc. r. belge Ent., 110 :210-214.

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Un nouveau genre oriental de Calliphoridae (Diptera) ANDY Z. LEHRER Email : [email protected]

Résumé. On établit le nouveau genre oriental Bharatomyia n. gen., qui se distingue du genre Idiella Brauer & Bergenstamm et on fait quelques nouvelles combinaisons pour les espèces B. bilukoppana (Lehrer, 2008) - n. comb., B. divisa (Walker, 1861) - n. comb., B. euidielloides(Senior-White, 1923) - n. comb., B. tamiliana (Lehrer, 2008) - n. comb. Summary. One establishes the new Eastern kind Bharatomyia n. gen. which is distinguished from the kind Idiella Brauer & Bergenstamm and one make some new combinations for the species B. bilukoppana (Lehrer, 2008) - n. comb., B. divided (Walker, 1861) - n. comb., B. euidielloides (Senior-White, 1923) - n. comb., B tamiliana (Lehrer, 2008) - n. comb.

Dans un de nos travaux récents [Lehrer, 2008(17)], nous avons montré les causes pour lesquelles l’identification des espèces du genre Idiella Brauer & Bergenstamm 1889 est très difficile d’établir. Nous avons illustré aussi les figures différentes pour l’espèce-type du genre, Idiella mandarina (Wiedemann, 1830), et pour d’autres espèces, présentées par le même auteur ou par des auteurs différents. Sans aucun doute, on peut affirmer que pour les taxons qui ont été introduits dans le genre Idiella, comme pour beaucoup d’autres genres de Calliphoridae, on ne connaît pas avec exactitude les génitalies mâles et on ne peut pas faire une comparaison entre ceux-ci et la génitalie mâle de l’espèce-type, parce que celle-ci n’est pas connue. Et, même dans la situation que l’ holotype de I. mandarina pourrait se trouver dans les collections du Muséum d’Histoire Naturelle de Londres (conformément aux indications des Senior-White, Aubertin & Smart, 1940 :199), sa génitalie ne pourrait être aussi étudiée, parce que les types sont intangibles, ils ne sont pas prêtés et la permission de leur dissection n’est pas accordée. Ils doivent être conservés avec sainteté, même si les confusions taxonomiques seront mentionnées pour toujours. Pour l’espèce « Idia tripartita Bigot », Senior-White & coll. (1940:204) considèrent qu’elle est synonyme de Rhinia testacea Robineau-Desvoidy. Mais ce synonyme, qui pourrait être correct, a été omis intentionnellement par Kano & coll., Fan Zide et Verves sans aucune justification. De même, l’espèce « Idiella orientalis Malloch », sur laquelle Senior-White & coll. (1940 :190) croient que « may be a purely Palaearctic species », est considérée comme synonyme de I. tripartita par tous ces auteurs. Alors, nous voulons savoir ce qu’est la taxonomie ? Un simple jeu de dénominations aléatoires et, à plusieurs reprises, soumis aux dispositions psychiques des chercheurs (comme par exemple K. Rognes et C.F. Thompson) ? Malheureusement, sans ces clarifications, ni la distribution des taxons de tous les catalogues- index de noms sans base scientifique, n’est pas réelle. Par la confrontation des spécimens étudiés par nous, avec les informations de la littérature, nous avons réussi à établir les espèces I. bigotiana Lehrer 2009, I. bilukoppana Lehrer 2008, I. rosepizem Lehrer 2009 et I. tamiliana Lehrer 2008, qui ont été initialement incluses dans le genre Idiella sensu Fan. Cependant, après nos investigations ultérieures, nous avons constaté que ce genre n’est pas monotypique, il contient deux types phallosomiques très distincts. Le type de l’Idiella mandarina groupe les espèces I. tripartita (Bigot) [sensu Fan], I. sternalis Malloch, I.

12 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22 bigotiana Lehrer et I. rosepizem Lehrer (fig. 1). Les espèces bilukoppana Lehrer, divisa Walker, euidelloides Senior-White et tamiliana Lehrer présentent un type phallosomique totalement différent et s’inscrient dans un nouveau genre, Bharatomyia n. gen. (fig. 2). Ainsi, nous pouvons donner les précisions taxonomiques suivantes :

Genre Bharatomyia n. gen.

Espèce-Type : Idiella bilukoppana Lehrer, 2008. Diagnose. Basicosta noire jusqu’à brune. Les ailes ont la marge antérieure brune. Thorax noir ou bleu verdâtre métallique, avec trois bandes longitudinales. L’abdomen est jaune sur la partie antérieure et présente une bande latérale mince, noire sur les premiers tergites. Le sternite V a une base large et ses lobes latéraux sont allongés, avec les sommets arrondis. Le sternite VII n’est pas visible et n’est pas attaché au sternite V (comme dans le genre Idiella). Le phallosome a une theca courte et étroite. Le distiphallus est globuleux et n’est pas divisé en deux sections mobiles ; ses branches paraphalliques latérales sont très larges et arrondies ; les apophyses basales du paraphallus sont biarticulées et l’hypophallus est long, plus ou moins membraneux et pourvu de nombreuses épines récurrentes. Composition spécifique. B. bilukoppana (Lehrer, 2008) - n. comb., B. divisa (Walker, 1861) - n. comb., B. euidielloides (Senior-White, 1923) - n. comb., B. tamiliana (Lehrer, 2008) - n. comb. Derivatio nominis. Du nom officiel de l’Inde, “Bharat”, inscrit dans la constitution de l’Union indienne (1950).

Fig. 1. Idiella rosepizem Lehrer Fig. 2. Bharatomyia bilukoppana (Lehrer)

Discussions

1. Le genre Idiella Brauer & Bergenstamm 1889 se distingue du genre Bharatomyia n. gen, par les principaux caractères suivants: Basicosta jaune. Les ailes sont rarement légèrement brunâtres à la marge antérieure. Le distiphallus (fig. 1, C) est plus ou moins allongé et divisé en deux sections mobiles. Les branches latérales du paraphallus sont courtes et étroites. Les apophyses basales du paraphallus sont uniarticulées et courbées en haut. L’hypophallus est court et présente les apophyses ventrales sous la forme d’ailes. Le sternite V a les lobes latéraux triangulaires, avec les sommets étroits et il est en contact avec les hémisternites VII (fig. 1, A, st VII). 2. A un examen superficiel, Idiella rosepizem Lehrer pourrait être appréciée comme synonyme de I. sternalis (Malloch, 1926). Mais, d’après la description et les figures de Kano & 13 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22 coll. (1968), on peut voir clairement que : a) I. sternalis Malloch (fig. 3) à la partie inférieure des parafacialies brun rougeâtre, est pourvue d’une tache médiane ovoïdale et d’une bande supérieure noires. Les antennes sont d’un brun foncé. Le péristome est noir sur la partie antérieure. Le thorax est vert foncé avec des reflets dorés. La cellule R5 est fermée. Abdomen vert foncé avec reflets métalliques sur sa partie postérieure. La génitalie présente des cerques très courbés et le distiphallus est indistinct.

Fig. 3. Idiella sternalis (Malloch) (selon Kano & Shinonaga)

b) I. rosepizem Lehrer (fig. 1) a les parafacialies noires avec tomentum cendré, sans taches et bandes. Les antennes sont noires. Le péristome est noir, luisant sur la moitié supérieure. Thorax noir avec tomentum cendré. La cellule R5 est ouverte. La partie postérieure de l’abdomen est noire. Les cerques sont droits et courbés seulement à l’extrémité.

Références

FAN ZIDE, 1997, Diptera: Calliphoridae, Fauna Sinica, Insecta, Vol. 6, Beijing. KANO, R. & SHINOHAGA, S, 1968, Calliphoridae (Insecta, Diptera). Fauna Japonica. LEHRER, A.Z., 2008, A propos du genre Idiella Brauer & Bergenstamm et description de deux espèces orientales nouvelles (Diptera, Calliphoridae). Fragmenta Dipterologica, 17 :22-25 SENIOR WHITE, R., AUBERTIN, D. & SMART, J., 1940, Family Calliphoridae, Fauna of British Idia, Diptera, Vol. 6, London.

14 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Espèces afrotropicales nouvelles du genre Rhinia R.D. (Diptera, Calliphoridae, Rhiniinae) ANDY Z. LEHRER Email: [email protected]

Résumé. On décrit deux espèces afrotropicales nouvelles du genre Rhinia R.D.: Rhinia amboseliana n. sp. et Rhina aksumia n. sp. On établit la nouvelle combinaison : Bushrhina xanthogaster (Wiedemann) - n. comb. Summary. One describes two new afrotropical species of the kind Rhinia R.D.: Rhinia amboseliana n. sp. and Rhina aksumia n. sp. One establishes the new combination: Bushrhina xanthogaster (Wiedemann) - n. comb.

Comme la plus grande partie des taxons de la famille Calliphoridae, qui est très faiblement et superficiellement étudiée, le genre Rhinia Robineau-Desvoidy, 1830 est resté presque inconnu, notamment par les études de Peris et Zumpt. Jusqu’à présent, ses espèces ne sont pas bien établies d’après des critères clairs et, pour cela, elles oscillent dans les genres affins (Stomorhina, Idiella, Idia etc.), en fonction des appréciations subjectives des auteurs sur la variabilité chromatique individuelle et de leurs chétotaxie. Ainsi, pour la région paléarctique, Zumpt (1956 :128) mentionne une Rhinia apicalis, qui est un synonyme de Rhinia teida Lehrer, 2008. Ou, pour le Japon, Kano & Shinohaga (1968 :139, fig. 44) décrivent l’espèce Rhinia xanthogaster (Wiedemann, 1820) qui, d’après sa génitalie mâle, appartient au genre Bushrhina Lehrer, 2007, de la sous-famille Stomorhiniinae Lehrer, 2007. Fan Zide (1997 :597) l’a mise dans le genre Stomorhina Rondani. Donc, cette espèce doit porter le nom Bushrhina xanthogaster (Wiedemann) - n. comb. Pour la région afrotropicale, Zumpt (1958) a précisé quatre espèces, qui ultérieurement ont été enregistrées dans le catalogue de Pont (1980), à savoir : apicalis Wiedemann, coxendix Villeneuve, nigricornis Macquart et scotii Stein. A la base de leur distinction, Zumpt a realisé une clé à partir de la couleur des pattes et de l’aile, et aussi de la pilosité relative de la partie dorsale du thorax. En plus, il a présenté les dessins schématiques des cerques et des paralobes pour chaque espèce. Cependant, de nos recherches [Lehrer, 2008(14)] il résulté que Rhinia apicalis sensu Zumpt n’est pas Rhinia apicalis (Wiedemann) [= Rhinia testacea (Robineau-Desvoidy)], mais Rhinia teida Lehrer, 2008 ; et l’espèce Rhinia nigricornis sensu Zumpt & Auct. est un synonyme de Rhinia testacea (Robineau-Desvoidy). Nos études se basent sur les confrontations des données bibliographiques et, surtout, sur l’analyse microscopique des structures de la génitalie mâle des espèces, par laquelle on identifie aussi précisément le rang du genre des taxons aussi. Ainsi, il devient évident que la sélection des caractères somatiques habituels pour la réalisation des clés de détermination est subjective et dépendante du degré de connaissance du groupe, et qu’elles ont une valeur très relative dans l’identification des taxons et, surtout, dans les analyses phylogénétiques ou dans l’élaboration des catalogues taxonomiques prétentieux des non-spécialistes. Dans cette note nous décrivons deux espèces nouvelles du genre, qui ont été trouvées dans les collections du Département de Zoologie de l’Université de Tel Aviv: Rhinia amboseliana n. sp. et Rhinia aksumia n. sp.

Rhinia amboseliana n. sp.

MALE Tête. Noir. Les yeux sont holoptiques, avec grandes facettes dans la zone centrale. La bande frontale est noire. Les parafacialies ont une grande tache rectangulaire, noire, luisante et située à 15 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22 la marge supérieure du péristome. Les antennes noir brunâtre sont séparées par une carène faciale large, qui présente une proéminence supérieure ovale ; le troisième article est deux fois plus long que le deuxième. L’arista est brune et pectinée. Vibrissarium avec ses branches suboculaire et péristomale est brun noirâtre. Clypeus proéminent. La trompe est noire ; les palpes sont spatulés, plus larges que le troisième article de l’antenne et bruns. Le péristome a la moitié supérieure noire, luisante et la moitié inférieure avec tomentum cendré dense. Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont indistincts ; les macrochètes verticaux externes absents ; les ocellaires sont courts ; les macrochètes frontaux sont au nombre de 2 macrochètiformes et 3 piliformes. Le péristome a des poils jaunes. Thorax. Noir verdâtre métallique, avec tomentum très faible et la pilosité dorsale normale. La moitié supérieure des pleures est pourvue d’un tomentum cendré dense et d’une longue pilosité jaune; la moitié inférieure est noire, luisante. Les stigmates antérieurs sont jaunes ; les stigmates postérieurs sont brun noirâtre. Les pattes ont les coxes antérieures, les fémurs antérieurs et tous les tibias jaune brunâtre ; les coxes II et III sont noires ; les fémurs médians et postérieurs sont jaune brunâtre avec les tiers distaux plus ou moins noirs. Chétotaxie du thorax. Réduite et indistincte. sc = 3 + 0 (ap très petits et piliformes). Ailes. Transparentes, avec une légère brunification apicale. Epaulette brun noirâtre. Basicosta et costagium jaunes. R5 a un pétiole de la même dimension que la nervure r-m. Cubitulus courbé. Les nervure r1 et r4+5 sont glabres. L’épine costale est absente. Les écailles sont plus longues que larges, transparentes et jaunes ; les balanciers sont jaunes. Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont une série ad petits et 1 pd. Les tibias médians ont une série ad (2 plus grands), 1 av et 1 pv. Les tibias postérieurs ont 1 ad, 2 pd et 1 pv. Les fémurs médians ont un ctenidium typique.

Fig. 1. Rhinia amboseliana n. sp. A, sternite V; B, cerques et paralobes, vue de profil; C, cerques et paralobes, vue dorsale ; D, phallosome ; E, prégonites.

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Abdomen. Les tergites I+II et III sont jaunes, avec une bande médio-longitudinale noire, large ; le tergite IV a une tache latérale jaune, étroite et plus ou moins distincte ; le tergite V est jaune brunâtre avec une tache médiane noire. La partie ventrale TI+II, TIII et le sternite II sont jaunes ; le sternite III, TIV et TV sont noirs. Le postabdomen est brun noirâtre. Génitalie : fig. 1. Longueur du corps. 7 mm. FEMELLE. Inconnue. Derivatio nominis. Du nom du parc national Amboseli, au pied du Kilimandjaro. Matériel étudié. Kenya : †, holotype, Hunter’s Lodge, near Kiboko, Rt. A109, 02o14’S 37o43’E, 24.VIII.2003, leg. A. Freidfberg - coll. TAU.

Rhinia aksumia n. sp.

MALE. Tête. Noire. Les yeux sont holoptiques, avec grandes facettes dans la zone centrale parafrontale. La bande frontale est noire. Les parafrontalies sont noires. Les parafacialies sont brun noirâtre, avec une grande tache ovale, noire, luisante et située au centre de celles-ci. Le vibrissarium, avec ses branches suboculaires et péristomales est brun. Les antennes sont séparées par une carène faciale large, pourvue d’une proéminence supérieure ovale ; les articles basaux sont noir brunâtre, luisants ; le troisième article est brun et deux fois plus long que le deuxième. L’arista est pectinée. Le péristome a la moitié supérieure noire, luisante et la moitié inférieure avec un tomentum cendré dense. La partie antéro-supérieure du péristome a une forme triangulaire, avec deux impressions linéaires et horizontales profondes. Clypeus proéminent, luisant et noir. La trompe est noire ; les palpes sont aussi longs que la trompe, étroits, avec les marges parallèles et jaune brunâtre. Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes et les ocellaires sont bien développés ; les macrochètes frontaux sont au nombre de 6 paires. La partie postérieure du péristome a des poils jaunes. Thorax. Noir métallique, avec un peu de tomentum et la pilosité est dorsale noire. Les propleures et les mésopleures ont un tomentum cendré dense et une longue pilosité jaune; le reste des pleures est noir, luisant. Les pattes sont entièrement jaune brunâtre ; les fémurs médians ont un ctenidium formé par des microchètes forts, petits et séparés. Chétotaxie du thorax. Réduite et indistincte en grande partie. sc = 3 + 0 (ap petits et piliformes). Ailes. Transparentes. Epaulette brune. Basicosta et costagium jaunes. R5 a un pétiole un peu plus long que la nervure r-m. Les nervures r1 et r4+5 sont glabres. L’épine costale est absente. Les écailles sont plus longues que larges, transparentes et jaunâtres ; les balanciers jaunes. Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 1 ad et 1 pv. Les tibias médians ont 1 ad, 2 pd et 1 pv. Les tibias postérieurs ont 2 ad, 1 av et 2 pd. Abdomen. Entièrement jaune brunâtre, avec des taches latérales indistinctes sur TIV. La partie ventrale, TI+II et les sternites sont jaunes et sans pilosité ; TIII a deux taches latérales étroites et noires ; TIV jaune avec deux taches latérales noires ; TV brun. Le postabdomen est jaune brunâtre. Génitalie : fig. 2. Longueur du corps. 7 mm. FEMELLE. Inconnue. Matériel étudié. Ethiopie : 1 †, holotype, 1030 m, Awash 25 km W, 8o54.99’N 40o01.9’E, 13.XI.2007, leg. A. Freidberg - coll. TAU. Derivatio nominis. Du nom Aksum, le premier empire important ayant régné sur le territoire éthiopien (Ier siècle av. J.C. - Xe siècle).

17 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Fig. 2. Rhinia aksumia n.sp. A, cerques et paralobes, vue dorsale ; B, cerques et paralobes, vue de profil.

Bibliographie sélective

FAN ZIDE, 1997, Diptera: Calliphoridae. Fauna Sinica, Insecta Vol. 6. Beijing. KANO, R. & SHINONAGA, S., 1968, Calliphoridae (Insecta:Diptera). Fauna Japonica, Tokyo LEHRER, A.Z., 2007, Stomorhiniinae n. sfam. Une nouvelle sous-famille de Calliphoridae (Diptera). Fragm. Dipt., 12:4-16. LEHRER, A.Z., 2008, A propos du genre Rhinia Robineau-Desvoidy (Diptera, Calliphoridae). Fragm. Dipt., 14:22-25. PERIS, S.V., 1952, La sunfamilia Rhiniinae (Dipt., Calliphoridae). An. Estac. Exp. Aula Die, 3(1), Zaragoza. PONT, A.C., 1980, 90. Family Calliphoridae. Dans: Crosskey, R.W., Catalogue of the Diptera of the Afrotropical Region, British Museum, London, 779-800. VERVES, Yu.,G., 2005, A catalogue of Oriental Calliphoridae (Diptera). Int. J. Dipt. Res., 16:233-310. ZUMPT, F., 1956, 64 i. Calliphoridae. Dans: Lindner, E., Die Fliegen der palaeark. Reg., Bd. XI, Stuttgart. ZUMPT, F., 1958, Calliphoridae (Diptera Cyclorrhapha). Part II: Rhiniini. Explor. Parc Nat. Albert, fasc. 92, Bruxelles.

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18 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Bercaea arno (Curran) et établissement d’une nouvelle espèce sud-africaine du genre Bercaea R.D. (Diptera, Sarcophagidae) ANDY Z. LEHRER Email : [email protected]

Résumé. On établit l’espèce sud-africaine nouvelle Bercaea acrophalla n. sp. (syn. Sarcophaga arno sensu Zumpt 1972 - n. syn.). Summary. One establishes the new South-African species Bercaea acrophalla n. sp. (syn. Sarcophaga arno sensu Zumpt 1972 - n. syn.).

Après la publication du travail de Curran (1934), dans lequel se trouve aussi la description de son espèce Sarcophaga arno, seuls Patton & Ho (1938) et Zumpt (1951, 1955, 1964, 1972) l’ont mentionnée correctement ou sous un nom synonyme. Les erreurs concernant son identification sont dues aux interprétations superficielles de la figure de la génitalie mâle donnée par Curran (fig. 1) et à la focalisation de l’attention des chercheurs notamment sur la forme des cerques, vus de profil. Parmi les espèces connues du genre Bercaea Robineau-Desvody, seule B. arno a les cerques pourvus d’une proéminence medio-dorsale très développée et celle-ci impose le caractère spécifique le plus important de cette espèce. Mais Zumpt, qui a adopté la technique de recherche des génitalia mâles, sans arriver à une représentation graphique d’une finesse morphologique, s’est trompé au moins deux fois. La première fois en 1951, quand il a établi son espèce nouvelle « Sarcophaga milleti » (fig. 2), qui a le phallosome sans acrophallus ; et la deuxième fois dans sa monographie (1972 :101, fig. 48), qui présente une figure différente de l’espèce de Curran.

Fig. 1. Sarcophaga arno Curran Fig. 2. Sarcophaga milleti Zumpt (selon Curran) (selon Zumpt)

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Nous avons remarqué (Lehrer, 2003 :73) que Sarcophaga arno sensu Zumpt 1972 n’est pas semblable avec l’espèce de Curran ; c’est alors que nous avons étudié un seul spécimen mâle d’Ouganda, insuffisant pour vérifier notre supposition. Maintenant nous sommes en possession d’un matériel plus important (6 †† du Kenya, Kakamega Forest, 10.VI.1975, leg. Victor Demasi), qui appartient au Département d’Entomologie de CAS et dans lequel nous avons identifié la vraie Bercaea arno (Curran) (fig. 3). Comme suite, nous pouvons apprécier correctement que Sarcophaga arno sensu Zumpt 1972 est une espèce différente, qui a été dénommée par nous Bercaea acrophalla n. sp. Cependant, il n‘est pas dépourvu d’intérêt de rappeler que le génial systématicien,taxonomiste, phylogénéticien, biogéographe et évolutionniste Thomas Pape (comme il se présent fictivement dans son site), « with special emphasis (?!) on the Tachinidae family-group (??) (Calliphoridae, Oestridae, Rhinophoridae, Sarcophagidae, Tachinidae). Diptera nomenclature etc. », a décrété, dans son index des noms de Sarcophagidae, que Sarcophaga arno sensu Zumpt est l’espèce de Curran. D’après ce rebut taxonomique et notamment d’après son grotesque site graphique [http://www.zmuc.dk/entoweb/sarcoweb/PictGuid/S_inae/ Srcphaga/bercaea/arno.html], toutes les collections des instituts ont introduit encore une grave erreur scientifique dans leurs inventaires entomologiques.

Bercaea acrophalla n. sp.

Synonymes: Sarcophaga arno: Zumpt, 1972: 100. fig. 48 - n. syn. Sarcophaga arno: Pape (part.), 1996:304 - n. syn.

Sarcophaga arno sensu Zumpt n’a pas été décrite par celui-ci, mais il a présenté sa génitalie mâle (fig. 4) avec la conviction qu’elle est identique avec celle de Curran. Le spécimen étudié par lui provient de Stutterheim, Cape Province et, probablement, que sur la base de la forme des cerques il a généralisé sa distribution géographique sur une grande partie de l’Afrique. A un examen plus attentif, on observe que les cerques ont une courbure plus petite dans sa partie distale et l’acrophallus est totalement différent. Chez B. arno (Curran) les apophyses latérales de l’acrophallus ont la partie terminale ovale et elles sont soudées avec sa partie médio-terminale. Chez B. acrophalla n. sp., les apophyses latérales sont longues, aiguës et ont la partie terminale étroite. La partie médiane de l’acrophallus est présentée par Zumpt comme libre, non soudée avec les apophyses latérales et d’une forme allongée (fig. 5). Les apophyses ventrales du paraphallus sont longues et aiguës chez B. arno (Curran), mais courtes et plus ou moins semi-circulaires chez B. acrophalla n. sp.

20 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Fig. 4. Bercaea acrophalla n. sp. Fig. 5. Bercaea acrophalla n. sp. Génitalie mâle Acrophallus (grandi)

Distribution géographique. Afrique du Sud. Remarque. L’holotype de l’espèce Bercaea acrophalla n. sp. est représenté par la figure donnée par Zumpt (1972 :101, fig. 48) ou nos figures 4-5, parce que le spécimen en cause ne peut être étudié pour une description large, en conformité avec l’article 73.1.4 du C.I.N.Z.

Références

CURRAN, C.H., 1934. Sarcophaginae of the American Museum Congo Expedition (Diptera). American Mus. Novitates, nr. 727. LEHRER, 2003, Sarcophaginae de l’Afrique (Insecta, Diptera, Sarcophagidae). Entomologica, Bari, 37:5- 528. ZUMPT, F., 1951, Notes on flies (Diptera Bracucera) from the Madagascar Region. Mem. Inst.Sci. Madagascar, Ser. A, 5(1):65-69. ZUMPT, F., 1972, Calliphoridae (Diptera Cyclorrhapha) Part IV: Sarcophaginae. Explor. Parc Nat. Virunga, Miss. G.F. De Witte (1933-1935), fasc. 101, Bruxelles.

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Une espèce éthiopienne nouvelle du genre Tricyclea Wulp (Diptera, Calliphoridae) ANDY Z. LEHRER Email: [email protected]

Résumé. On décrit l’espèce éthiopienne nouvelle Tricycles habashatia n. sp. Summary. One describes the new Ethiopian species Tricycles habashatia n. sp.

Les clés de détermination et surtout les figures schématiques des génitalia mâles élaborées par Zumpt (1953, 1958) pour les espèces du genre Tricyclea Wulp, 1884 sont difficiles à utiliser, parce que les premières ne sont pas très bien réalisées et les secondes sont seulement suggestives 21 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22 et non réelles. Ainsi, pour l’identification de l’espèce étudiée dans la présente note, ses clés nous conduisent soit à T. analis Malloch (fig. 2), soit à T. semithoracica Villeneuve (fig. 3). Mais, ses structures postabdominales et quelques caractères externes sont très différents. Pour cela nous l’avons nommée Tricyclea habashatia n. sp.

Tricyclea habashatia n. sp.

MALE Tête. Jaune brunâtre. Les yeux sont holoptiques, avec grandes facettes sur les zones centrales. La lunula et les articles basaux de l’antenne sont jaune brunâtre ; le troisième article de l’antenne est noir cendré sur la moitié supérieure et jaune brunâtre sur celle inférieure, étant 2 fois plus long que le deuxième. L’arista est brune, avec des longs poils sur la partie dorsale et plus courts sur la partie ventrale. Le péristome, la trompe et les palpes sont jaune brunâtre. Les palpes sont plus étroits que le troisième article de l’antenne. Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes et les ocellaires sont bien développés ; les macrochètes frontaux sont au nombre de 6 paires ; les petites vibrisses montent sur 1/3 des bordures faciales ; le péristome a des poils noirs. Thorax. Noir à teinte brunâtre, peu luisant, avec un faible tomentum cendré. Le callus huméral, les notopleures et la marge du scutellum sont bruns. Les propleures ont des poils noirs courts. Les stigmates sont jaune blanchâtre. Les ampoules sont jaune brunâtre. Les pattes ont les fémurs antérieurs jaunes ; les fémurs médians jaunes avec le 1/3 apical noir ; les fémurs postérieurs sont noirs ; les tibias antérieurs et médians sont jaunes ; les tibias et les tarses postérieurs sont bruns. Chétotaxie du thorax. ac = 2 + 3, dc = 3 + 4, ia = 1 + 3, prs = 1, h = 3, ph = 2, n = 2, sa = 3, pa = 2, sc = 4 +1, pp = 1(+1), pst = 1 (+1), st = 1 :1. Ailes. Très peu brunâtres, avec deux taches brunes sur la marge costale. Le tronc radial sans macrochètes. La cellule R5 est ouverte. Le cubitulus se courbe en angle obtus. La nervure r1 est glabre. La nervure r4+5 est ciliée jusqu’à r-m. L’épine costale est absente. Les écailles sont transparentes et brunes. Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 2 ad minuscules et 1 pv. Les tibias médians ont 1 ad, 1 av et 2 pd. Les tibias postérieurs ont 5 ad (3 plus grands), 1 pv et 5 pd rudimentaires. Abdomen. Le tergite I+II est jaune avec deux taches latérales noires, plus ou moins rectangulaires et situées sur la marge postérieure ; les tergites III et IV sont jaunes sur la partie antérieure et ont une bande postérieure noire, pourvue d’un triangle qui touche avec son sommet la marge antérieure ; le tergite V est entièrement jaune brunâtre. Génitalie : fig. 1. Le sternite V est ovalaire, ses lobes sont noirs sur la moitié postérieure et ont une excavation subapicale profonde. Les cerques (B) sont longs, parallèles, étroits, avec les marges parallèles et la base un peu élargie ; les paralobes sont dilatés à l’extrémité ; de profil, les cerques (C) sont courbés et avec un petit sommet courbé antérieurement. Le phallosome (D) a un paraphallus bien développé et un hypophallus avec la partie proximale dirigée vers l’intérieur et avec la partie terminale pourvue de quelques petites proéminences spiniformes. Longueur du corps. 7 mm. FEMELLE. Inconnue. Matériel étudié. Ethiopie, 1 †, holotype, Shewa, Menagesha Forest, 3050 m, 9o02’N 38o35’ E, 11.X.2005, leg. A. Freidberg – coll. TAU. Derivatio nominis. Du mot Habashat, qui représente des populations éthiopiennes et érythréennes. Remarques. Si on compare cette espèce avec T. analis Malloch (syn. T. currani Zumpt, 1953) et T. semithoracica Villeneuve, on peut voir que celles-ci ont « third and 4th abdominal tergites almost totally black or black brown ». En plus, le mesonotum, qui est jaune brunâtre, a « a black disc reaching from the suture to the scutellum » chez T. semithoracica et il a « a black 22 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22 disc reaching from the anterior border to the roots of first dc, subtriangular in shape, at the posterior margin twice as wide as at the head » chez T. analis (Zumpt, 1953:497).

Fig. Tricyclea habashatia n. sp. A, sternite V ; B, cerques et paralobes, vu dorsal ; C, cerques et paralobes, vu de profil ; D, phallosome ; E, prégonites ; F, postgonites.

Quant à la génitalie de ces espèces, T. analis (fig. 2) a les cerques divergents et courbés vers la ligne médiane, leur base étant très large ; le sternite V est plus ou moins rectangulaire et le spinus titillatorius du phallosome a une forme peu habituelle. Chez T. semithoracica (fig. 3) les

Fig. 2. Tricyclea analis Malloch. Fig. 3. Tricyclea semithoracica Villeneuve. cerques et les paralobes ont la même longueur ; les cerques sont un peu divergents et courbés et le sternite V a une autre forme.

Références

ZUMPT, F., 1953, A preliminary contributions to the taxonomy of the genera Hemigymnochaeta and Tricyclea (Diptera: Calliphoridae). Trans. R. Ent.Soc. London, 104(13) :481-520. ZUMPT, F., 1956, Calliphoridae (Diptera Cyclorhapha). Part I: Calliphorini and Chrysomyiini. Explor. Parc Nat. Albert, 87, Bruxelles. 23 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Une nouvelle espèce du genre Rhyncomya R.D. d’Inde (Diptera, Calliphoridae) ANDY Z. LEHRER Email : [email protected]

Résumé. On décrit la nouvelle espèce Rhyncomya thariana n. sp. de la faune d’Inde. Summary. One describes the new species Rhyncomya thariana n. sp. of the fauna of India.

A la différence d’autres régions zoogéographiques, de la région orientale sont connues seulement quelques espèces du genre Rhyncomya Robineau-Desvoidy et celles-ci avec un grand degré d’incertitude. L’essai de Verves (2005) d’enregistrer les espèces qui pourraient appartenir à ce genre dans un catalogue des Calliphoridae orientaux, ne peut pas être considéré comme très réussi, parce que leur base de sélection et de groupement n’est pas raisonnable. Verves introduit dans le genre Rhyncomya beaucoup d’espèces d’autres genres, sans aucune justification et, spécialement, sans aucune preuve morphologique soutenue par des recherches personnelles. Dans beaucoup de cas, son catalogue se base sur les descriptions sommaires et incertaines des holotypes femelles, sur des identifications fausses et contradictoires, sur la réhabilitation des synonymes probables ou sur la synonymie de bons genres (par exemple, Metallea Wulp, 1880). Un exemple peut mettre en relief l’amplitude de ses erreurs, à savoir les synonymes des espèces Rhyncomya divisa (Walker, 1853) et R. flavibasis (Senior-White, 1922). Verves (l.c., p. 274) a trouvé que le taxon Metallea nigrofemorata Senior-White 1923 est partiellement synonyme avec les deux espèces mentionnées. Cependant, Senior-White & coll. (1940) qui donnent aussi les figures de la génitalie mâle de Metallea divisa, considèrent que M. nigrofemorata est synonyme avec M. divisa (l.c., p. 181), tandis que M. flavibasis, connue seulement d’après un holotype femelle, est une espèce distincte. La clarification de l’espèce R. divisa se complique encore plus par le fait que son type femelle (Musca divisa Walker, 1853) reste non identifiable ou comparable avec les spécimens mâles apparemment conspécifiques et, pour cela il devient, sans aucun doute, un nomen nudum. De même, Walker a établi aussi le taxon homonyme Idia divisa Walker, 1861, qui est placé dans le genre Idiella Brauer & Bergenstamm, 1889, mais qui est assez controversé par les spécialistes. Dans cette note nous décrivons la nouvelle espèce Rhyncomya thariana n. sp. de la faune d’Inde.

Rhyncomya thariana n. sp.

MALE Tête. Jaune avec tomentum blanc jaunâtre. Les yeux sont holoptiques avec les grandes facettes dans les zones centrales. Le front est jaune jusqu’à brun. Le profrons est égal au 1/5 du petit diamètre oculaire. Les antennes sont jaunes jusqu’à brunes et ne sont pas séparées par une forte carène médiane ; le troisième article est 2,25 fois plus long que le deuxième. L’arista est brunâtre et glabre. Clypeus proéminent, avec la grande vibrisse située bien au-dessus de la marge orale. Péristome égal à 1/2 - 1/2,2 du grand diamètre oculaire. La trompe est noire ; les palpes jaunes. Chétotaxie de la tête. On voit les macrochètes verticaux internes, les ocellaires et les macrochètes frontaux au nombre de 6-7 paires plus ou moins piliformes. Le péristome est couvert de poils jaunes. Thorax. Noir avec tomentum cendré et une pilosité rare jaune sur les marges du mesonotum, particulièrement sur sa marge postérieure, sur les marges du scutellum et sur les pleures. Les propleures ont des poils microscopiques noirs, mais elles sont glabres sur leur partie centrale. Prosternum avec quelques poils noirs peu distincts. Les stigmates antérieurs sont jaunes ; les 24 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22 stigmates postérieurs sont jaune brunâtre. Les pattes ont les fémurs noir brunâtre et les tibias brun. Chétotaxie du thorax. ac = 2 + 5, dc = 2 + 4, ia = 1 + 3, prs = 1, h = 3, ph = 2, n = 2, sa = 3, pa = 2, sc = 3-4 + 1, pp = 1, pst = 1, st = 1 :1. Ailes. Transparentes. Le tronc radial est apparemment glabre, mais il a quelques poils blanc jaunâtre, très fins et presque invisibles. Epaulette est brunâtre. Basicosta et costagium jaunes. La cellule R5 est ouverte. Cubitulus courbé en angle obtus. Les nervures r1 et r4+5 sont glabres. L’épine costale est absente. Les écailles sont blanches.

Fig. 1. Rhyncomya thariana n. sp. A, sternite V; B, cerques et paralobes, vue dorsal; C, cerques et paralobes, vue de profil; D, phallosome; E, prégonites ; F, postgonites.

Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 2 ad minuscules et 1 pv. Les tibias médians ont 1 ad, 1 av, 1 pd et 1 pv. Les tibias postérieurs ont 2 ad, 1 av et 2 pd. Abdomen. Le tergite I+II est jaune avec des poils jaunes, une bande medio-longitudinale noire et une tache latérale noire. Le tergite III a des poils noirs, une petite tache médio-postérieure, plus ou moins ronde qui se prolonge avec une bande medio-longitudinale peu distincte, et une tache latérale noire. Le tergite IV est jaune avec une bande postérieure étroite noire, qui a un petit triangle médian et s’unit avec les taches latérales noires. Le tergite V est jaune avec une bande postérieure large et noire, parfois divisée en trois parties. Genitalie : fig. 1. FEMELLE. Semblable au mâle. Le front mesure 1,3 fois la largeur d’un oeil. Les parafrontalies ont beaucoup de microchètes noirs. La chétotaxie de la tête présente les macrochètes verticaux internes, les macrochètes verticaux externes, les ocellaires, les préverticaux et 2 macrochètes orbitaux. Longueur du corps. 5,5 - 7 mm. Matériel étudié. Inde : Rajasthan, 1 † , holotype, Pokaran, Rt. 15, 19.XI.2002 ; 7 †† et 8 ‡‡, paratypes, Mahwak, Rt. 11, 130 km E Jaipur, 16.XI.2002, leg. A. Freidberg - coll. TAU. Derivatio nominis. Du nom du désert de Thar, situé au nord ouest de l’Inde, où se trouve l’état de Rajasthan. 25 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Références

SENIOR WHITE, R., AUBERTIN, D & SMART, J., 1940, Family Calliphoridae. Fauna British India, Diptera, vol. VI, London. VERVES, YU.G., 2005, A catalogue of Oriental Calliphoridae (Diptera). Int. J. Dipterol. Res., 16:233-310.

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Sarcophagides (Diptera) de la collection du Muséum d’Histoire Naturelle “Grigore Antipa” de Bucarest (Roumanie). ANDY Z. LEHRER [email protected]

Résumé. On identifie 45 espèces de Sarcophagidae (Diptera) dans la collection du Muséum d’Histoire Naturelle « Grigore Antipa » de Bucarest (Roumanie). Summary. One identifies 45 species of Sarcophagidae (Diptera) in the collection of the Natural history museum “ Grigore Antipa “ of Bucharest ().

Faisant la révision de la petite collection de Sarcophagidae du Muséum d’Histoire Naturelle « Grigore Antipa » de Bucarest, nous avons identifié un nombre de 45 espèces, mentionnées dans le tableau plus bas. Il est très intéressant d’observer que, parmi celles-ci, sont signalées 7 espèces nouvelles, qui ont été décrites par nous de diverses régions du pays (Heteronychia histriops, Kramemomyia sirinia, Mimarhopocnemis muntenia, Pandelleola caraormana, Sarcophaga daciana, S. diurpaneia et S. maramureshana) et 4 espèces anciennes connues (Sarcophaga baraschi, S. congesta, S. disputata et S. jupalnica). Le seul spécimen de Sarcophaga jupalnica Lehrer, 1967, qui se trouve dans cette collection, représente le néotype de celle-ci, d’après lequel nous avons publiée sa génitalie mâle complète [Lehrer, 2008(15)]. Abréviations : m, municipe ; j, district; pad, fôret.

1. Bellieriomima subulata Pandellé - j. Calarasi: Budesti. 2. Bercaea cruentata Meigen - j. Neamt: Roman; j. Tulcea: C.A. Rosetti. 3. Blaesoxipha litoralis Villeneuve - j. Constanta: Cotu Vaii. 4. Boettcheriola crassimargo Pandellé - j. Mehedinti: Ieselnita. 5. Discachaeta cucullans Pandellé - j. Constanta: Hagieni, Valu lui Traian; j. Tulcea: Agigea. 6. Helicophagella noverca Rondani - j. Prahova: Sinaia (Piatra Arsa). 7. Heteronychia depressifrons Zetterstedt - j. Constanta: Hagieni. 8. Heteronychia dissimilis Meigen - j. Brasov: Fagaras. 9. Heteronychia histriops Lehrer - j. Constanta: Cetatea Istria. 10. Heteronychia mutila Villeneuve - j. Constanta: Hagieni, Comarova; j. Tulcea: C.A. Rosetti. 11. Heteronychia schineri Bezzi - j. Constanta: Hagieni. 12. Heteronychia vagans Meigen - m. Bucuresti: Cernica; j. Dolj: Cobia; j. Maramures: Cornesti; j. Sibiu: Arpasu de Jos; j. Tulcea: C.A. Rosetti. 13. Krameromyia sirinia Lehrer - j. Mehedinti: Valea Sirinia. 14. Liosarcophaga harpax Pandellé - j. Arges: Piatra Craiului-Satic. 15. Liosarcophaga tuberosa Pandellé - j. Tulcea: Caraorman, Sf. Gheorghe. 16. Mimarhopocnemis muntenia Lehrer - m. Bucuresti: Branesti. 17. Pandelleola filia Rondani - m. Bucuresti: Branesti, Pasarea; j. Arges: Buda; j. Constanta: 26 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Agigea, pad. Comarova, Hagieni, Valu lui Traian; j. Tulcea: C.A. Rosetti, Caraorman; Periprava, grindul Saraturile. 18. Pandelleola caraormana Lehrer - j. Tulcea: Caraorman. 19. Pandelleisca similis Pandellé - j. Bacau: Perchiu; j. Maramures: Viseul de Jos; j. Tulcea: Caraorman, Sf. Gheorghe. 20. Parabellieria melanura Meigen - j. Arges: Gales; j. Bacau: Trifesti; J. Brasov: Piatra Craiului; j. Constanta: Valu lui Traian; j. Dolj: Bistret; j. Giurgiu: Prundu; j. Gorj: Closani, Românesti, Sisesti, Valeni; j. Hunedoara: Petrosani; j. Ilfov: Moara Vlasie; j. Olt: Caracal; j. Satu Mare: Giurtelecu; j. Salaj: Simlaul Silvaniei; j. Sibiu: Poiana Neamtului; j. Teleorman: pad. Ciolanesti, Segarcea; j. Tulcea: Caraorman, Letea, Periprava, Sf. Gheorghe, Sulina. 21. Parasarcophaga albiceps Meigen - m. Bucuresti: Mogosoaia, Snagov; j. Arges: Voinesti; j. Caras Severin: Domogled; j. Maramures: Mara, Strâmtura; j. Mehedinti: Hinova, Ieselnita. 22. Parasarcophaga emdeni Rohdendorf - m. Bucuresti: Chitila; j. Arges: Topoloveni (Tiganesti); j. Bacau: Perchiu; j. Calarasi: Budesti; j. Constanta: Codru-Istria, Hagieni; j. Olt: Caracal; j. Tulcea: Babadag, Caraorman, Letea. 23. Parasarcophaga uliginosa Kramer - j. Arges: Topoloveni ( Tiganesti). 24. Pierretia nigriventris Meigen - j. Constanta: Albesti; j. Tulcea: Agigea. 25. Pseudothyrsocnema spinosa Villeneuve - m. Bucuresti: Bucuresti. 26. Ravinia striata Fabricius - j. Buzau: Izvoarele; j. Constanta: Hagieni; j. Mehedinti: Corlatel; j. Tulcea: Letea. 27. Robineauella pseudoscoparia Kramer - j. Gorj: Tg. Carbunesti. 28. Robineauella scoparia Pandellé - j. Mehedinti: Hinova. 29. Rosellea aratrix Pandellé - m. Bucuresti, j. Calarasi: Budesti; j. Maramures: Crasna Viseului, Strâmtura; j. Sibiu: Poiana Neamtului; j. Prahova: Sinaia; j. Tulcea: Caraorman. 30. Sarcophaga baraschi Lehrer - j. Arges: Rîca; j. Mehedinti: Orsova. 31. Sarcophaga carnaria Boettcher - j. Brasov: Cornesti, Piatra Craiului, Zarnesti; j. Constanta: Hagieni; j. Giurgiu: Comana; j. Gorj: Tg. Carbunesti; j. Harghita: Borsec; j. Maramures: Berbesti, Nanesti, Oncesti, Strâmtura-Slatioara River; Viseul de Jos; j. Prahova: Predeal; j. Sibiu: Cârtisoara; j. Suceava: Ponoare; j. Tulcea: Caraorman, Nanov, Tulcea. 32. Sarcophaga congesta Lehrer - j. Calarasi: Budesti; j. Giurgiu: Comana; j. Mehedinti: Cazane, Ieselnita, Mraconia; Ogradena. 33. Sarcophaga daciana Lehrer - j. Giurgiu: Comana. 34. Sarcophaga disputata Lehrer - j. Sibiu: Cârtisoara; j. Vrancea: Sboina. 35. Sarcophaga diurpaneia Lehrer - j. Calarasi: Budesti; j. Giurgiu: Comana. 36. Sarcophaga jupalnica Lehrer - j. Mehedinti: Ieselnita. 37. Sarcophaga lehmanni Mueller - m. Bucuresti: Andronache, Balta Alba, Branesti; Chitila, Mogosoaia; j. Brasov: Piatra Craiului; j. Caras Severin: Valea Beului; j. Constanta: Agigea; j. Dolj: Poiana Mare; j. Giurgiu: Comna; j. Gorj: Tg. Carbunesti; j. Maramures: Cornesti, Mara; j. Mehedinti: Gura Motrului, Ieselnita, Strehaia; j. Olt: Dabuleni-Corabia; j. Ilfov: Ciolpani; j. Teleorman: Videle; j. Tulcea: C.A. Rosetti, Caraorman, Crisan, Valea Teilor, 38. Sarcophaga maramureshana Lehrer - j. Maramures: Corbi, Mara, Poiana Brustani. 39. Sarcophaga serbica Baranov - j. Arges: Fratesti; j. Mehedinti: Ieselnita; j. Teleorman: Nanov. 40. Sarcophila latifrons Fallen - j. Constanta: Valu lui Traian; j. Mehedinti: Gura Motrului, Hinova. 41. Sarcotachinella sinuata Meigen - j. Arges: Rîca; j. Maramures: Crasna Viseu; j. Mehedinti: Orsova. 42. Spatulapica haemorrhoides Boettcher - j. Olt: Caracal. 43. Thomsonea argyrostoma Robineau-Desvoidy - j. Dolj: Cobia; j. Prahova: Valea Lunga. 44. Thyrsocnema incisilobata Pandellé - m. Bucuresti: Peris; j. Maramures: Sârbi, Sapânta. 45. Thyrsocnema spinosa Villeveuve - j. Constanta : Agigea; j. Tulcea: C.A. Rosetti, 27 FRAGMENTA DIPTEROLOGICA, 2009, nr. 22

Bibliographie sélective

LEHRER, A.Z., 2008, A propos de l’espèce Pandelleola taurica Rohdendorf et description de nouveaux taxons congénériques (Diptera, Sarcophagidae. Fragm. Dipt., 15 :1-6 LEHRER, A.Z., 2008, Le néotype de l’espèce Sarcophaga jupalnica Lehrer 1967 (Diptera,Sarcophagidae). Fragm. Dipt., 15 :12-14. LEHRER, A.Z., 2008, Une nouvelle espèce paléarctique du genre Mimarhopocnemis Rohdendorf (Diptera, Sarcophagidae). Fragm. Dipt., 15 :14-16. LEHRER, A.Z., 2008, Trois espèces du genre Sarcophaga Meigen de Roumanie (Diptera, Sarcophagidae). Fragm. Dipt., 17 :3-8

SOMMAIRE

LEHRER, A.Z., Comment se reflète la sous-famille Polleniinae dans la Fauna Europaea (Diptera, Calliphoridae)...... 1 LEHRER, A.Z., La pantomime taxonomique rognesiènne sur “Pollenia viatica species-group” (Diptera, Calliphoridae, Polleniinae)...... 6 LEHRER, A.Z., A propos du genre Onesihoplisa Villeneuve, 1926 (Diptera, Calliphoridae)...10 LEHRER, A.Z., Un nouveau genre oriental de Calliphoridae (Diptera)...... 12 LEHRER, A.Z., Espèces afrotropicales nouvelles du genre Rhinia R.D. (Diptera, Calliphoridae, Rhiniinae)...... 15 LEHRER, A.Z., Bercaea arno (Curran) et établissement d’une nouvelle espèce sud-africaine du genre Bercaea R.D. (Diptera, Sarcophagidae)...... 19 LEHRER, A.Z., Une espèce éthiopienne nouvelle du genre Tricyclea Wulp (Diptera, Calliphoridae) ...... 21 LEHRER, A.Z., Une nouvelle espèce du genre Rhyncomyia R.D. d’Inde (Diptera, Calliphoridae) ...24 LEHRER, A.Z., Sarcophagides (Diptera) de la collection du Muséum d’Histoire Naturelle “Grigore Antipa” de Bucarest (Roumanie)...... 26

Adresse de l’editeur: Prof. Dr. Andy Z. Lehrer, TAU-Zoologie, Sed. Hanasi 49/1, P.O.B. 7049, Maalot, Israel. Email: [email protected]

Réalisation et impression en Israel Copyright © by Dr. Andy Z. Lehrer

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