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Cap-aux-Diamants La revue d'histoire du Québec

Les La Vérendrye et la recherche de la mer de l’Ouest David McLeod et Virginia Petch

Montréal : à la découverte de l'Amérique Numéro 66, été 2001

URI : https://id.erudit.org/iderudit/8305ac

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Éditeur(s) Les Éditions Cap-aux-Diamants inc.

ISSN 0829-7983 (imprimé) 1923-0923 (numérique)

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Citer cet article McLeod, D. & Petch, V. (2001). Les La Vérendrye et la recherche de la mer de l’Ouest. Cap-aux-Diamants, (66), 46–50.

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PAR DAVID MCLEOD ET VIRGINIA PETCH

En 1731, La Vérendrye, accompagné de ses fils, Jean-Baptiste, Pierre et Fran­ çois, de son neveu et d'une cinquan­ taine d'hommes quittent Montréal à la recherche d'une route vers l'Asie et de nouveaux bassins de fourrures pour la traite. Les Français ont influencé le bien au-delà des frontières du Québec. Il y a très longtemps, avant l'établissement des frontiè­ res officielles, les explorateurs et Conception Michèle Garceau français se sont aventurés vers l'intérieur de l'Amérique du Nord, traçant ainsi la voie à leurs descendants. Ce fut particulièrement le décupler la détermination des Français et cas du . On célèbre aujourd'hui la des Anglais à découvrir — et à contrôler — présence de la culture française dans plu­ une nouvelle voie maritime vers l'Orient. sieurs villes et villages manitobains, tantôt Toutefois, le coût de cette exploration s'avère discrètement, tantôt avec éclat. Le Manitoba très élevé. Comment payer pour ces aventu­ doit une partie de sa riche mosaïque cultu­ res dispendieuses? relle aux explorateurs français audacieux qui ont bravé l'inconnu et qui se sont hasardés LA TRAITE DE FOURRURES les premiers dans la région. C'est alors que la traite des fourrures naît, Jusqu'à la fin du XVIe siècle, les Européens, juste à temps, presque parallèlement à la particulièrement les Anglais et les Français, quête de la mer de l'Ouest. En Europe, tentent de découvrir le passage conduisant l'industrie du chapeau se trouve devant un au légendaire «Grand Océan», ou à la «mer dilemme. Il est devenu presque impossible de l'Ouest». Avant eux, plusieurs avaient de se procurer de la peau de castor locale­ essayé, sans succès, de trouver le «passage ment. C'est cette fourrure que l'on utilise du Nord-Ouest» à travers les glacesiet habituellement pour confectionner des cha­ de nombreuses îles de peaux pour homme. Ici, en Amérique du l'océan arctique. Ces échecs ne découragent cependant pas l'ex­ ploration. En fait, ils n'ont pour effet que de

Trois-Rivières, lieu de naissance de Pierre Gauthier de La Vérendrye. (Bibliothèque municipale de Montréal).

46 CAP-AUX-DIAMANTS, N° 66, ÉTÉ 2001 Nord, la population de castors est encore pra­ laquelle il interagit avec les Premières tiquement intacte. La traite des fourrures se Nations indique qu'il connaît bien leurs révèle donc le moyen idéal de financer coutumes. Sa connaissance des protocoles l'exploration. sociaux contribue à sa réussite en tant que diplomate et commerçant. En peu de temps, certains explorateurs français s'habituent suffisamment à la ré­ L'arrivée du commerce lucratif de la four­ gion pour comprendre sa géographie com­ rure ne met pas fin à la recherche de la plexe. Deux explorateurs, Pierre-Esprit mer de l'Ouest. Les explorateurs conti­ Radisson et son beau-frère Médard des nuent de sonder les terres, d'amasser de Chouard Des Groseilliers, viennent de pas­ l'information et de dresser des cartes, ser de nombreuses années dans l'arrière- mais 30 ans s'écoulent avant que le Mani­ pays, à l'ouest de Montréal. Les voyages toba ne soit officiellement exploré. effectués dans les terres situées au nord du lac Supérieur et l'interaction avec la population autochtone locale convainquent Radisson que les rivières qui s'écoulent vers et Ô^ le nord se vident dans la baie d'Hudson. Fort de ses connaissances, Radisson tente de convaincre le gouvernement français que \-a, *'»(35r£a'<«l) _ de grandes richesses gisent au nord. Cepen­

dant, des questions plus urgentes occupent t la France et Radisson s'adresse plutôt à \ £> { f ^sytr t-> °"iiM A&rJU, \ / l'Angleterre. Son argumentation est si con­

vaincante qu'il reçoit l'appui d'un groupe de J. ia.uf J gens d'affaires anglais. En 1668, Des Gro­ seilliers et Radisson s'embarquent à desti­ nation de la baie d'Hudson. Même si -> B*ÏW M**ref$ yyc" •itin au* f t fil *A Ji Radisson se voit contraint de revenir en u if» CT\ r^ Angleterre en raison de fortes tempêtes, Des Groseilliers et son vaisseau poursuivent leur f -• .m route pendant l'hiver jusqu'à la baie James et la rivière Rupert. Le voyage s'avère Carte de Samson d'Abberville (1669). mémorable. C'est grâce aux nombreuses LES LA VERENDRYE (Archives des l'auteurs). fourrures rapportées que la Compagnie des aventuriers reçoit ses statuts, en 1670. Les Soixante ans plus tard, un autre Français explorateurs français ont donc joué un rôle célèbre réalise une incursion au Manitoba. fondamental dans l'établissement de l'une Pierre Gaultier de Varennes et de La des plus anciennes entreprises au monde, la Vérendrye, officier de l'armée coloniale Compagnie de la Baie d'Hudson. française et gentilhomme, entend parler au moins à deux reprises d'une mer de l'Ouest, La Compagnie des aventuriers procède au-delà du lac Supérieur. Déterminé à ensuite à la construction de plusieurs forte­ explorer le vaste territoire inconnu, il reçoit, resses sur la rive sud de la baie James et de en guise de financement, des droits exclusifs la baie d'Hudson. Ces activités, et les profits sur la traite des fourrures du Nord-Ouest. qui en découlent, ont pour effet d'intensifier la rivalité entre la France et l'Angleterre. La Vérendrye s'associe à plusieurs mar­ chands de Montréal qui lui prêtent des objets Radisson et Des Groseilliers réalisent et de l'équipement dans l'espoir de tirer profit plusieurs expéditions dans la baie d'Hudson de la traite des fourrures. Le 8 juin 1731, La pour le compte de la compagnie. C'est proba­ Vérendrye, ses fils Jean-Baptiste, Pierre et blement pendant ces voyages que des allian­ François et son neveu Christophe Dufrost de ces se créent avec les Cris du Nord. La La Jemerais, accompagnés de 50 voyageurs, nouvelle selon laquelle des étrangers arri­ quittent Montréal à bord des canots du nord. vent avec des objets en métal se répand Les La Vérendrye connaissent plusieurs re­ rapidement. En 1682, lorsque Radisson vers de fortune, mais ne se découragent pas remonte la rivière Hayes, sa réputation pour autant. Même si les Premières Nations le précède. des environs de Kaministikquia traitent déjà avec la Compagnie de la Baie d'Hudson, des Le voyage de Radisson vers l'intérieur de la postes de traite sont construits sur la rivière partie nord-est du Manitoba donne lieu à la Pluie (fort Saint-Pierre) et sur le lac à l'un des premiers récits de transactions des Bois (fort Saint-Charles). La Vérendrye commerciales avec les Cris. La facilité avec fait de ce dernier endroit ses quartiers

CAP-AUX-DIAMANTS, N° 66, ÉTÉ 2001 47 généraux et l'utilise comme point d'escale La Vérendrye attend avec impatience le pour l'exploration du Manitoba. printemps de 1736. Cependant, le malheur et le désastre frappe à sa porte. La En 1734, La Vérendrye est prêt à poursuivre Jemmerais tombe malade à fort Maurepas son expédition en aval de la rivière Winnipeg et, lorsqu'il se rétablit suffisamment pour et sur le lac Winnipeg. Deux mois après s'être voyager, ses cousins et lui partent à destina­ entretenu avec les Cris de la région du lac, tion de fort Saint-Charles où il pourra rece­ il fait construire fort Maurepas, près de l'em­ voir de meilleurs soins. Ils empruntent une bouchure de la rivière Winnipeg. La Véren­ nouvelle route en amont de la rivière Rouge drye conclut une alliance avec les Cris et les jusqu'à la rivière Roseau, dans le but de la Assiniboines en donnant son fils en adoption remonter jusqu'à sa source^ près de la rive aux autochtones, conformément aux coutu­ sud-ouest du lac des Bois. À son arrivée au mes locales. confluent des rivières Rouge et Roseau, la santé de La Jemmerais se détériore. Il L'expédition progresse lentement, mais meurt le 10 mai 1736 et il est enterré sur sûrement. Pendant l'hiver 1734-1735, en place. l'absence de La Vérendrye, son neveu et ses fils entendent parler d'un groupe d'autochto­ Pendant ce temps, La Vérendrye attend nes que les Assiniboins appellent les à fort Saint-Charles l'arrivée de provisions Mandaneses ou Mandanes. On dit que ces de Montréal qui, à son insu, ont passé l'hi­ agriculteurs sédentaires ressemblent aux ver à Kaministikquia. Il décide d'envoyer Statue de Pierre Gauthier Français en raison de une expédition vers l'est chargée de retrou­ de La Vérendrye sur leur apparence, ver le convoi d'approvisionnement. La Vé­ la façade du parlement de leur l'ha­ rendrye offrait des objets en cadeau chaque de Québec. (Archives des l'auteurs). billement et fois qu'il rencontrait des autochtones pour la du style de première fois. Cela lui permettait de tisser leurs cons­ des liens d'amitié solides. Les présents mon­ tructions. traient également aux autochtones la qua­ Et par-des­ lité supérieure des marchandises françaises sus tout, on par rapport aux marchandises anglaises. dit que ce groupe Par conséquent, ces provisions revêtaient vit le long d'une ri­ une importance critique pour l'excursion vière qui s'écoule vers chez les Mandaneses. l'ouest. Plus loin sur la ri­ vière vivent des autochto­ Lorsque La Vérendrye apprend la mort de nes qui emploient des tis­ La Jemmerais, il remet immédiatement sus pour se vêtir et des à plus tard toute exploration dans l'Ouest. outils en fer. La pro­ Pour le moment, il doit en priorité récupérer chaine phase de l'ex­ ses provisions et préparer l'année 1737. Son ploration de la mer fils Jean-Baptiste, de retour de ses excur­ de l'Ouest se trace à sions chez les Cris, est chargé de partir en l'horizon : il faut canot en compagnie de 20 hommes à la rendre visite aux recherche des provisions. Le père Jean- Mandaneses et se Pierre Aulneau, aumônier et missionnaire renseigner sur de l'expédition, décide de les accompagner cette longue ri­ puisqu'il tente de rentrer à Montréal. Jean- vière se dirigeant Baptiste part le 5 juin à destination de la ri­ vers l'ouest. vière à la Pluie. Le 8 juin, un groupe de voyageurs de Kaministikquia arrive à fort L'année 1736 Saint-Charles. Le groupe a emprunté la s'annonce promet­ même route que Jean-Baptiste, mais les teuse pour les La deux équipes ne se sont pas croisées. Le 17 Vérendrye. Des juin, les provisions qui avaient passé l'hiver guides assiniboins à Kaministikquia arrivent à fort Saint- qui réalisent fré­ Charles. Personne n'a vu Jean-Baptiste. quemment des Une équipe de recherche est mise sur pied expéditions et La Vérendrye trouve leurs corps sur une commercia­ île qui porte encore le nom d'île au Massa­ les chez les cre. Tous les voyageurs ont été victimes de Mandaneses l'embuscade d'un groupe de Sioux marau­ offrent aux La deurs cherchant à se venger en raison d'un Vérendrye de participer différend avec les Cris. Les cadavres sont la prochaine excursion. enterrés à fort Saint-Charles.

48 CAP-AUX-DIAMANTS, N° 66, ÉTÉ 2001 La mort de deux La Vérendrye en l'espace de quelques mois a pour effet de remettre l'expédition en question. La Vérendrye passe le reste de l'année 1736 à fort Saint-Charles. Les Cris et les Assiniboins souhaitent ardem­ ment venger la mort des Canadiens, mais La Vérendrye refuse. Enfin, au début de 1737, il commence à planifier son expédition chez les Mandaneses. Il laisse une petite escouade à fort Saint-Charles pour garder le fort. Il quitte à destination de fort Maurepas par la rivière Roseau en compagnie de ses fils, d'une dizaine de Canadiens et de plusieurs guides amérindiens. La Vérendrye rencontre des groupes de Cris et d'Assiniboins pour se ren­ seigner sur la géographie de la région des Mandaneses au sud et sur une grande éten­ due d'eau au nord-ouest du lac Winnipeg, connue sous le nom de lac des Prairies. Il s'agit aujourd'hui du lac Winnipegosis. La Vérendrye promet que d'autres postes seront construits près de leurs campements, puis il retourne à fort Saint-Charles, en mai. Plutôt que de poursuivre sa route vers les Mandaneses, il rentre à Montréal pour expliquer ses échecs au gouverneur de la Nouvelle-France.

RETOUR VERS L'OUEST

Extrait d'une carte du En 1738, La Vérendrye est de retour à la milieu du XVIIF siècle rivière Rouge. Il demande à l'un des hommes construit en 1741, près de l'extrémité sud du montrant la région des de construire un poste de traite au confluent lac Winnipegosis. Pays-d'en-Haut. (Archives des rivières Rouge et Assiniboine, tel qu'il des l'auteurs). l'avait promis aux Assiniboins, en 1736. Le En 1742, les fils de La Vérendrye réalisent poste est appelé fort Rouge. Un deuxième une seconde expédition chez les Mandanes. poste de La Vérendrye est construit en 1738 Il parviennent à se renseigner davantage sur la rivière Assiniboine, près de la ville sur ces étranges et sur la grande actuelle de Portage la Prairie. Il choisit une étendue d'eau à l'ouest, mais n'obtiennent région sur une rive adjacente à la zone de aucun renseignement sur la mer de l'Ouest. portage qui relie la rivière Assiniboine, à La Vérendrye reste sur place pour s'assurer l'extrémité sud du lac Manitoba. Il quitte fort que ni les Cris ni les Assiniboins ne partent La Reine dans le but d'entrer en contact avec en guerre contre les Sioux. La Vérendrye les Mandaneses. connaît la nature vengeresse des conflits autochtones. Un conflit aurait un effet très Le contact de La Vérendrye avec les néfaste sur son chapelet de postes de traite Mandaneses ne lui permet d'obtenir des qui s'étend maintenant du lac à la Pluie renseignements que sur une grande rivière et jusqu'à la rivière Assiniboine. une vaste étendue d'eau non potable. La Vérendrye présume qu'il s'agit d'eau salée. FIN D'UNE AVENTURE Par conséquent, pour trouver la route vers la mer de l'Ouest, il devra voyager au-delà des La Vérendrye reste en charge de l'explora­ villages des Mandaneses. Il revient à fort La tion du Nord-Ouest jusqu'en 1744, c'est- Reine, en 1739. Bien qu'il s'intéresse tou­ à-dire jusqu'à ce qu'il écrive au gouver­ jours au contact avec les Mandanes, il neur de la Nouvelle-France pour lui offrir décide de construire au nord des postes de sa démission. Lorsqu'il revient à Montréal, traite dans le but d'intercepter les Cris qui sa santé est précaire et il est accablé d'une font route vers la baie d'Hudson pour négo­ dette importante associée aux provisions cier avec les Anglais. Fort Bourbon est qu'il avait achetées à crédit des commer­ construit en 1739 ou 1740 au lac des çants montréalais. Peu à peu, ses fils re­ Cèdres; fort Pasquia est érigé presque au viennent également à Montréal. Le gou­ même moment, là où se trouve actuellement vernement colonial poursuit sa recherche la ville de The Pas; et fort Dauphin est de la mer de l'Ouest, sans succès.

CAP-AUX-DIAMANTS, N° 66, ÉTÉ 2001 49 La Vérendrye est de nouveau nommé du développement survenu au XXe siècle, commandant en 1746, mais il ne fait il est aujourd'hui pratiquement impossible aucune nouvelle découverte. Il planifie une d'indiquer l'emplacement exact des postes dernière incursion vers l'Ouest pour 1750, établis par les explorateurs français. mais il meurt à Montréal, le 5 décembre 1749. L'un de ses fils, Pierre, poursuit le commerce des fourrures. Les deux autres En 1983, la Direction des ressources histo­ semblent avoir perdu leur enthousiasme riques de Culture, patrimoine et tourisme pour l'exploration. C'est ainsi que se ter­ Manitoba a réalisé des fouilles archéologi­ mine le récit des La Vérendrye. ques le long de la rivière Rouge, à la recherche de fort Maurepas. Même si des Aujourd'hui, nous savons bien qu'il vestiges antérieurs et ultérieurs à la traite n'existe aucune voie rapide vers l'Orient, des fourrures française ont été trouvés, et aucune mer de l'Ouest. Par conséquent, aucune trace du fort ni aucun objet français la quête de La Vérendrye était vouée à n'a été mis au jour. Aucune fouille du genre l'échec. Après son décès, les routes qu'il a n'a été entreprise pour retrouver les forts tracées ont cependant été utilisées par des rivières Assiniboine et Saskatchewan. d'autres commerçants de fourrures. Ses Une plaque commémorant le fort Dauphin récits fournissent des renseignements eth­ de La Vérendrye se trouve aujourd'hui sur nographiques sur les Cris et les Assini­ la rive sud du lac Winnipegosis, dans le vil­ boins avant que la concurrence intense lage de Winnipegosis. L'emplacement du liée à la traite des fourrures, à la fin du fort n'a cependant jamais été trouvé. XVIIIe siècle et au début du XIXe, ne pro­ duise des changements irréversibles dans la culture amérindienne. Il décrit un À l'été 2001, Northern Lights Heritage Manitoba à l'état naturel, avant l'épuise­ Services Inc. réalisera des fouilles à Fort ment des populations d'animaux à four­ Island, sur le lac des Cèdres. Cet endroit rure, la decimation et le déplacement des est l'un des emplacements possibles de populations autochtones, l'établissement fort Bourbon. • des fermes et l'industrialisation.

Bien que quelques vestiges archéologiques aient été exhumés à Fort Saint-Charles de La Vérendrye, aucun autre poste de La Vérendrye n'a jamais été retrouvé. En rai­ son de l'étendue du territoire parcouru, des inexactitudes de la cartographie fran­ çaise d'autrefois, du manque de détails K. David McLeod, MA. et Virginia Petch, dans les récits, de l'érosion des rives le Ph. D. sont membres du groupe Northern long des rivières Rouge et Assiniboine et Lights Heritage Services Inc.

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