PRESENT ATI ON DU par Paul du MERLE * et Georges GuENDE * *

l. - CADRE GEOGRAPHIQUE

Culminant à 1 909 m d'altitude <1l, le massif du Mont Ventoux se dresse aux confins sud-occidentaux des Préalpes méridionales et limite vers le sud la région Diois-Baronnies, vaste ensemble de crêtes et de vallées emmêlées qui s'étend vers le nord jusqu'au massif du Vercors. Les coordonnées Lambert de son sommet sont les suivantes : x = 835,175, y = 212,400. L'ensemble du massif s'étire d'ouest en est, sensiblement à la latitude de la ville d'Orange, et constitue une unité géographi­ que bien individualisée dont les limites sont les suivantes : au nord, la vallée du Toulourenc, affluent de l'Ouvèze coulant vers l'ouest, le sépare de la montagne de Bluye ; à l'est, la coupure d' Aurel et la dépression de Sault le séparent de la chaîne de Lure et de la vaste pénéplaine du plateau d' Albion ; au sud, les gorges de la et la plaine comtadine de Bedoin le séparent des monts de ; à l'ouest enfin, le bassin de Malaucène et la dépression du Barroux, par laquelle passe la route menant de Malaucène à , le séparent des collines de Vaison­ -Mon tmirail. Au total, le massif s'étend sur environ 24 kilomètres d'ouest en est (de Malaucène à Aurel) et 15 kilomètres du nord au sud (de Saint-Léger aux gorges de la Nesque). La chaîne de Lure, qui le prolonge vers l'est et culmine à 1 826 m, s'étend sur 42 kilomè­ tres environ, jusqu'au niveau de Sisteron dans la vallée de la Durance. Administrativement, le territoire qui vient d'être délimité se trouve partagé entre quinze communes qui relèvent toutes du département de Vaucluse (arrondissement de Carpentras) sauf

(*) l.N.R.A., Station de Zoologie forestière, avenue Vivaldi, 84000 . (* *) Laboratoire de Botanique et Ecologie méditerranéenne, Université de Droit, Economie et Sciences d'Aix-, 13397 Marseille Cedex 4. (1) Altitude indiquée par la plupart des cartes ; certaines le créditent toute­ fois d'une altitude de 1 912 m.

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La Terre et la Vie, supplément 1978. . c � a:

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D< soom � 1500-2000m 0 10 20 Km

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Figure 1. - Situation du Mont Ventoux dans le sud-est de la .

-12 - Reilhanette qui relève de celui de la Drôme. Ce sont : au nord, Saint-Léger, et Savoillans (canton de Malaucène) ainsi que Reilhanette ; à l'est, Aurel, Sault et (canton de Sault) ; au sud, Méthamis, , Villes-sur-Auzon, , et Bedoin (canton de Mormoiron) ; à l'ouest, Malaucène et Beaumont-du-Ventoux (canton de Malaucène). Le Mont Ventoux domine largement les régions environnan­ tes : il faut atteindre vers le nord les premiers contreforts du Vercors, à savoir la montagne de Glandasse (2 041 m), pour retrouver un sommet aussi élevé, tandis que vers le sud, le seul relief important à le séparer de la Méditerranée est la chaîne du Lubéron qui ne culmine qu'à 1125 m. Ceci explique que l'on jouisse au sommet du massif d'un panorama d'une ampleur remar­ quable puisqu'il s'étend, par beau temps, depuis le Puy de Dôme jusqu'au Mont Viso et depuis le Canigou jusqu'au Mont Blanc.

li. - CONFIGURATION TECTONIQUE ET TOPOGRAPHIE

Le massif du Ventoux, qui se prolonge vers l'est par la chaîne de Lure, correspond à un anticlinal E-W ébauché lors des phases tectoniques pyrénéo-provençales, puis affecté par la tectogenèse alpine oligocène et par les rejeux post-miocènes. Il présente la structure simple d'une grande écaille monoclinale de pendage sud prédominant, fracturée mais non plissée. Sa configuration tectonique s'oriente suivant deux axes per­ pendiculaires entre eux : - Un axe principal s'allongeant de l'ouest vers l'est, direc­ tion des chaînes pyrénéo-provençales. Cette arête n'est pas rec­ tiligne mais a la forme d'un arc de cercle s'avançant vers le nord, ce qui est caractéristique des massifs préalpins occidentaux. Elle partage le Ventoux en deux versants disposés comme les pentes d'un toit, un versant septentrional très abrupt et un versant méri­ dional incliné en pentes relativement douces. - Un axe secondaire s'allongeant du nord vers le sud, direc­ tion des chaînes alpines. Cette arête prend naissance sur la crête orientale, au niveau du col de la Frache (1 575 m), et se dirige vers le sud en direction de Monieux, partageant ainsi le versant sud du massif en un secteur occidental tourné vers la plaine de Bedoin et un secteur oriental tourné vers la dépression de Sault. L'étude des variations altitudinales sur les limites externes du massif montre que le bassin de Malaucène et la plaine de Bedoin sont d'altitudes équivalentes (300 m). Ils sont séparés par les premiers contreforts ouest du massif qui constituent la limite géographique entre ces deux régions. Le passage du bassin de Malaucène à la vallée du Toulourenc (400 m d'altitude à Saint-

-13- Léger) se fait par la combe de Maître Claude, le col du Comte (1 004 m) qui sépare le Ventoux proprement dit de la montagne de la Plate (1 156 m d'altitude au pic du Comte), et enfin la combe du col du Comte qui plonge sur Saint-Léger. A l'est de ce . village, la vallée du Toulourenc s'étend entre le Ventoux et la montagne de Bluye (1 062 m) jusqu'à Reilhanette (570 m) où elle s'ouvre dans le bassin alluvial de Montbrun. En contournant le massif vers l'est à partir de Bedoin, on s'élève, à travers les gorges de la Nesque, de Méthamis (300 m) jusqu'à Monieux (600 m) où l'on aborde l'extrémité méridionale du fossé d'effondrement de Sault. Cette dépression s'élève tout d'abord jusqu'à Aurel (800 m) pour ensuite s'abaisser jusqu'à son débouché dans la vallée du Toulourenc (600 m), après que l'on ait franchi un défilé assez étroit, le Gour des Oules, qui sépare le Ventoux de la chaîne de Lure. Le massif lui-même, en raison des deux axes à partir desquels il s'ordonne et de la courbure de son axe principal, présente les subdivisions suivantes : - Versant septentrional : On peut y distinguer, de part et d'autre d'une limite passant par le col du Comte et par le Mont Serein, un secteur occidental d'orientation générale W à NW et qui occupe à peu près les deux cinquièmes de la longueur du mas­ sif, et un secteur oriental, plus important, d'orientation générale N à NE. Ce versant est disloqué par des failles importantes datant des plissements pyrénéo-provençaux et disposées parallèlement à la ligne principale de crête. Le versant septentrional est très abrupt, surtout dans son secteur oriental qui est cassé par d'importantes falaises, telles les Serres Gros, et où l'altitude chute de 1 500 mètres en 3 kilomè­ tres, du sommet à la vallée du Toulourenc. Entre ses deux secteurs occidental et oriental s'étend le plateau du Mont Serein, d'altitude 1 400 m, qui est en fait une vallée surélevée, s'allongeant de l'ouest vers l'est parallèlement à la ligne de crête, limitée vers le sud par les pentes qui montent jusqu'aux crêtes occidentales et vers le nord par une série de mamelons dont le Mont Serein (1 445 m) est le plus élevé. Le secteur occidental de ce versant est parcouru par des combes (ou vallats) se dirigeant de l'est vers l'ouest pour débou­ cher notamment dans la combe de Maître Claude; il en résulte des microclimats très variés selon que l'on se trouve en adret ou en ubac. Dans le secteur oriental, au contraire, la direction géné­ rale des combes est SSW-NNE, d'où des microclimats beaucoup plus uniformes. - Versant méridional : La ligne de crête secondaire issue du col de la Frache le divise en deux secteurs d'importances très inégales : un vaste secteur occidental occupant plus des deux tiers

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Figure 2. - La chaîne du Ventoux et son environnement géographiqt:e.

-- 15 - de la longueur du massif, et un secteur oriental, plus réduit et fracturé par de nombreuses failles d'orientation générale N-S. Le secteur occidental, qui forme une cuvette ouverte sur la plaine comtadine de Bedoin, bénéficie des influences climatiques méri­ dionales et occidentales et constitue, par suite, la région la plus chaude du Ventoux. Il peut être lui-même subdivisé, de part et d'autre d'une limite passant par Saint-Estève et le Chalet-Reynard et qui se confond à peu près avec le tronçon correspondant de la route menant de Bedoin au sommet, en un sous-secteur ouest d'orientation générale S à SW et un sous-secteur est d'orientation générale SW à W. Le secteur oriental forme une cuvette ouverte sur la dépression de Sault. En raison de son exposition générale au levant, les influences méridionales y sont moins accentuées, d'où un climat plus froid. La pente du versant méridional du massif est, d'une façon générale, beaucoup moins accentuée que celle de son versant sep­ tentrional. Elle est assez prononcée au droit du sommet où la montagne plonge directement dans la plaine comtadine, sans interruption de plateau, à travers le sous-secteur ouest ; encore la dénivellation de 1 600 mètres qui descend sur Bedoin s'allonge­ t-elle sur 10 kilomètres et n'a-t-elle rien d'un écroulement. Plus à l'est, dans le sous-secteur est du secteur occidental, se développe entre le Chalet-Reynard (1 420 m) et le plateau des Abeilles (900 m) un important piémont qui s'étire sur 6,5 kilomètres et constitue le prolongement, vers le nord, des plateaux qui s'étendent au sud­ est du massif : monts de Vaucluse et plateau d' Albion. A l'est de la ligne de crête Monieux - col de la Frache, la pente est d'abord raide mais elle se prolonge rapidement par un vaste glacis peu incliné, s'étirant sur 7,5 kilomètres entre le point de cote 1300 m situé en contrebas du col de la Frache et la dépression de Sault dont l'altitude est de 700 m au niveau de cette ville. Le secteur occidental de ce versant est entaillé par un nom­ bre considérable de combes, dont l'orientation N-S à l'ouest devient progressivement E-W à l'est. Ces combes sont beaucoup moins nombreuses dans le secteur oriental, où leur orientation générale est NW-SE.

Ill. - GEOLOGIE

Mis à part les dépôts récents (éboulis, alluvions), les formations géologiques qui affleurent datent toutes du Secondaire et, pour certains secteurs des bassins et dépressions inférieurs, du Ter­ tiaire. Elles s'étagent entre le début du Crétacé (Valanginien) et le milieu du Miocène (Helvétien). La quasi-totalité du massif lui-même et de ses annexes (mon­ tagnes de Bluye et de la Plate) est formée de terrains crétacés qui vont de l'Hauterivien au Bédoulien (Aptien inférieur) :

-16- - La base du massif est presque entièrement constituée de calcaires du Bédoulien. A des calcaires marneux, formant un mince liseré au pied du massif, dans son secteur sud-ouest exclu­ sivement, succèdent des calcaires à débris qui sont constitués de débris d'organismes calcaires cimentés par de la calcite et se délitent en plaquettes minces. Ce type de substrat occupe les bas­ ses pentes du versant sud-ouest, jusqu'à une altitude de 600 à 800 m, la presque totalité du versant nord-ouest, le pied du versant nord-est (entre Brantes et Savoillans), enfin la partie méridionale du versant sud-est. - A ce type d'affleurements succèdent en versant sud-ouest, jusqu'à 900-1200 m d'altitude, des calcaires compacts subrécifaux, blancs et cristallins, se rapportant à un faciès urgonien du Bédou­ lien. Ces calcaires ne se débitent pas en plaquettes mais subissent une érosion de type karstique. Ils sont absents des versants nord­ est et sud-est, et très localisés sur le versant nord-ouest où on en trouve notamment un affleurement au niveau du plateau du Mont Serein. - En versant nord-est, les calcaires à débris du Bédoulien font place en altitude à des calcaires marneux de l'Hauterivien qui occupent la plus grande partie de ce versant. - Les parties supérieures du massif relèvent toutes du Bar­ rémien. En versant sud-ouest, un faciès de transition, caractérisé par des intercalations plus ou moins importantes de calcaires gris plus marneux, précède un faciès typiquement urgonien de cal­ caires compacts. Ces derniers constituent également les parties supérieures des versants septentrionaux, où ils succèdent en alti­ tude aux calcaires à débris bédouliens (versant nord-ouest) ou aux calcaires marneux hauteriviens (versant nord-est). Ces assises cal­ caires urgoniennes sont recouvertes d'éboulis détritiques dans la partie sommitale du Ventoux, ce qui lui donne une silhouette blanche caractéristique. Sur le versant sud-est enfin, succèdent aux calcaires à débris bédouliens de la partie méridionale des calcaires barrémiens d'abord plus ou moins marneux (partie cen­ trale) puis en plaquettes (partie septentrionale). Le substratum géologique de la presque totalité du massif du Ventoux est donc calcaire. Selon que ce calcaire est plus ou moins dur, les effets de l'érosion par les eaux de ruissellement et par le gel revêtent des formes différentes, tout au moins au départ : - Calcaires durs : Ce sont les calcaires compacts des faciès urgoniens du Bédoulien et du Barrémien. Les combes y ont le plus souvent des parois rocheuses et abruptes. Elles sont sépa­ rées par des surfaces planes qui rappellent, à une échelle réduite, les Causses. Ces tables de calcaire, érodées par le ruisselle­ ment des eaux superficielles, sont sillonnées d'arêtes rugueuses et de cavités profondes disposées en un réseau capricieux. Elles

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2 constituent des lapiaz, ou, pour employer une dénomination locale, des « rascles », qui sont tantôt à découvert, tantôt dissi­ mulés par un sol superficiel ou par des éléments détritiques d'éboulis. Sous l'action de l'eau et des gelées, la partie superfi­ cielle des rascles encore à découvert se transforme assez rapide­ ment en de vastes champs d'éboulis, d'abord formés de blocs de toutes dimensions qui se désagrègent ensuite en éléments plus fins. - Calcaires tendres : Ils peuvent relever du Bédoulien, du Barrémien ou de l'Hauterivien. Au contraire des précédents, ils se fendillent rapidement à l'air et se débitent alors en dalles ou en plaquettes qui recouvrent le sol d'un manteau de pierrailles. Que le substratum soit constitué de calcaires durs ou tendres, l'érosion conduit donc partout à l'accumulation en surface d'élé­ ments détritiques de dimensions variées qui font du Ventoux un gigantesque tas de pierrailles. Ce phénomène est particulièrement marqué sur la calotte sommitale, car celle-ci se trouve soumise, en raison de la rigueur du climat, à une érosion intense : sous l'effet des rythmes gel-dégel, très importants en hiver, les calcaires écla­ tent (phénomène de gélifraction), donnant naissance à des débris de toutes tailles qui recouvrent presque entièrement la calotte, ce qui, joint à la rareté de la végétation, lui confère l'aspect d'un vaste désert de pierres.

IV. -HYDROGRAPHIE

Le versant méridional du massif est très aride en raison de sa nature lithologique. Les ravins restent secs, même par temps d'orage, car les eaux s'infiltrent en quasi-totalité dans les cal­ caires fissurés du Bédoulien et du Barrémien. L'ensemble du réseau hydrographique superficiel parcourant ce versant peut donc être qualifié de fossile, en ce sens qu'il n'est plus fonctionnel. Il est probable qu'il existe en profondeur un réseau hydrogra­ phique souterrain par lequel s'écoulent les eaux atmosphériques et dont les exutoires principaux seraient d'une part, et surtout, la résurgence de Fontaine-de-Vaucluse (à 24 kilomètres au sud de Bedoin), d'autre part la résurgence du Groseau qui jaillit au pied de l'extrémité occidentale du Ventoux et donne naissance à la rivière du même nom qui traverse Malaucène avant de se jeter dans !'Ouvèze au niveau de Vaison-la-Romaine. Sur ce versant méridional, les sources sont extrêmement rares. Hormis celles de la Grave (1 500 m), de Font-d'Anjou (1250 m) et du suintement de la Font-Margot, toutes se situent au pied du massif. Sur le versant septentrional, les ressources aquifères sont plus importantes du fait, notamment, que les importants affleurements

-18 - plus ou moins marneux de l'Hauterivien ne facilitent pas l'enfouis­ sement des eaux en profondeur. Les sources sont assez fréquentes et l'on peut citer, par exemple, celles de Fontfiole (1 800 m), de la Font-des-Prés (1 400 m), de la Font-du-Contrat (1 400 m), du ravin de l'Entrefour (1 200 m), de la Fontaine-Froide (1 000 m), etc. Les eaux recueillies par ce versant donnent naissance à quel­ ques ruisseaux plus ou moins permanents, localisés à basse alti­ tude, et alimentent le torrent du Toulourenc. Vers l'est, la Nesque, qui prend sa source au sud-ouest d' Aurel, traverse la dépression de Sault où un fond étanche d'Oli­ gocène l'isole du karst sous-jacent. Peu après Monieux, elle dis­ paraît en profondeur dans les calcaires bédouliens et barrémiens, laissant à sec un remarquable canyon creusé au Quaternaire. Elle réapparaît 18 kilomètres environ à l'ouest de Monieux, dans la région de . Une coloration faite au niveau de la perte en 1963 a démontré que la Nesque contribue à l'alimentation de la Fontaine de Vaucluse, située 22 kilomètres au sud-ouest.

V. - LES SOLS

En raison de la nature du substrat et de la dégradation éda­ phique consécutive aux déboisements inconsidérés dont le Ventoux a été l'objet au cours des siècles passés, les sols de la majeure partie du massif sont peu évolués, de type lithosols, rendzines ou, très localement, rendzines brunifiées. Une certaine maturation édaphique ne s'observe que dans les secteurs ayant échappé à la déforestation, ce qui est le cas, notamment, pour les sapinières situées en ubac et restées jusqu'ici peu exploitées en raison de leur accès difficile. Au niveau des pelouses du Mont Serein, la présence d'un sol brun acide, différencié sous couvert forestier, n'a pu subsister jusqu'à nos jours, après la déforestation de cette zone, qu'à la faveur de conditions topographiques particulières (replats ou dépressions) ayant permis à l'acidification de se maintenir. Mais en règle générale, lorsque la couverture végétale est suffisante, les sols d'altitude (au-dessus de 900-1 000 m) rencontrés au niveau des pelouses sont de type humique carbonaté.

SUMMARY

The Mont Ventoux rises from the south-western end of the southern Prealps, extending some 24 km from east to west, and 15 km from north to south, rising to a maximum height of 1909 m. lt forms a large monocline dipping mainly to the south, which shows faulting but no folding. The main crest runs from east to

19- west, separating the scarp slope (to the north) from the dip slope (to the south), while a minor crest running from north to south

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