Institut National des Langues et Civilisations Orientales Ecole doctorale « Langues, littérature et sociétés orientales »
L'ORTHOGRAPHE DU TON EN KABIYÈ AU BANC D'ESSAI
Thèse pour obtenir le grade de Docteur en études africaines présentée et soutenue publiquement le 29 septembre 2008 par
David ROBERTS
sous la direction de Bernard CARON Jury : Salem CHAKER Ettien N. KOFFI Véronique REY
L'orthographe du ton en kabiyè au banc d'essai David ROBERTS
sous la direction de Bernard CARON
Tome 1 : chapitres 1 – 10
INALCO Institut National des Langues et Civilisations Orientales Ecole doctorale « Langues, littérature et sociétés orientales » n o 265. INALCO - 2 rue de Lille - 75343 Paris
http://www.inalco.fr/
Laboratoire LLACAN – UMR 8135 – INALCO-CNRS Langage, langues cultures d'Afrique noire 7, rue Guy Môquet - BP 8 - 94801 Villejuif France http://llacan.vjf.cnrs.fr/
2
Remerciements
Mes remerciements s’adressent en premier lieu à Bernard Caron, mon directeur de recherche, avec qui j'ai eu le grand privilège et le plaisir de travailler au cours de ces années. Dès le début, il a toujours montré un vif intérêt à l'égard de mon projet de thèse. En outre, il a accepté que je fasse le travail de préparation à distance loin de Paris sur les hauteurs des monts kabiyè au Togo. Je garde un souvenir mémorable de ses deux visites sur le terrain. Grâce à ses lectures attentives, ses conseils exigeants et son encouragement, j’ai pu mener à bien cette étude, tout en reconnaissant que m‘“fa`“÷÷⁄⁄j‘k‘Óm¶÷÷ (l'oreille ne dépasse jamais la tête).
Je tiens également à remercier Ettien Koffi Nda, Véronique Rey et Salem Chaker d’avoir accepté de faire partie de mon jury et je tiens à les rassurer que ‡`,b``m``xÿÿc`mc÷xÿ+ mc÷‡‘sÿj‘ (ce que nos juges disent, nous l'acceptons).
Qu’il me soit permis d’associer à mes remerciements les différents membres du Comité de Kabiyè, sous l'égide duquel j'ai travaillé, en particulier Alou Kpatcha, Batchati Bawubadi, Simtaro Dadja, Aritiba Adji et feu Lébikaza Kézié. Ma dette est aussi importante envers les personnes suivantes : Raphaël Adjola, feu Jacques Delord, Thomas Marmor, Joachim Somé et Raymond Verdier. L'intérêt qu'ils ont porté à mes recherches m'a été précieux car o``kÿ÷ rÿr``sÿlm⁄mhl`Óv`x‘ (on ne rejette pas la parole des vieux).
Ma reconnaissance s’adresse aussi à James Roberts. Dans le cadre d'un atelier organisé par la SIL Cameroun à Yaoundé en 2000, il a donné une leçon mémorable sur la représentation orthographique du ton dans les langues africaines. J'aimerais qu'il sache par ces mots de reconnaissance que ‡nl`Ós÷ddvhÓ (le semeur ne pleure pas), car les idées qu'il a semées ce jour-là ont motivé de façon déterminante mon choix de projet de thèse.
J’ai eu le privilège de pouvoir discuter de ma recherche avec trois chercheurs qui m’ont prodigué des conseils particulièrement enrichissants. Il s'agit de Jean-Pierre Jaffré, Constance Kutsch-Lojenga et Steven Bird (bons souvenirs de notre rencontre à Barcelone…!). Les commentaires judicieux de ces personnes m’ont permis de revoir
3
plusieurs sections de cette thèse et le résultat s’en ressent. Qu’ils en soient vivement remerciés.
Je suis redevable à Thomas McCormick et à JeDene Reeder pour des discussions inspirantes sur le thème de la psychologie cognitive de la lecture lors d'un séminaire intitulé « Reading Theory » à la SIL en Angleterre du 21 mars au 6 mai 2005.
Je remercie également les personnes suivantes pour le temps qu’ils ont consacré à lire et à commenter des ébauches des manuscrits et pour les discussions fructueuses qui en découlaient : Russell Bernard, Mike Cahill, Philip Davison, Marcel Diki-Kidiri, Jacques Fijalkow, Deborah Hatfield, Larè Kantchoa, Balaïbaou Kassan, Clinton Robinson, Martin Taylor, Insup Taylor, Gray Plunkett, Keith Snider et Léa Yentcharè. Si nos réflexions scientifiques communes nous ont rapprochés les uns des autres, c'est sans doute parce que abalaa o‘Ó+m⁄o`l`j‘m`‡`l` (les hommes mûrissent et se retrouvent).
Je tiens à remercier deux personnes qui ont généreusement donné de leur temps pour collaborer à l'analyse statistique. D'abord, Anthony Guiguen m'a donné de précieux conseils sur la structure de l'expérience finale ainsi que sur les procédures méthodologiques. Ensuite, Steve Walter a contribué à l'analyse statistique elle-même. C'est grâce à ces deux personnes que j'ai pu mener à bien ce stade du travail. La compétence avec laquelle ils m'ont guidé à travers cette forêt touffue qu'est la statistique m'a convaincu que o``‡ÿÿm÷÷ jnyn“`m⁄vn“f` (on ne poursuit pas le lièvre en s'amusant).
Mes vifs remerciements vont aussi à Jacques Nicole qui a corrigé le manuscrit entier du point de vue d'un locteur natif du français, et en même temps a fait de nombreuses remarques perspicaces en vue de son amélioration. Comme il le sait très bien, ⁄r‘x⁄m‡‘ ‡‘m`m¶ÿr‘xÿ+m‡‘g`Óm`lh“ (c'est l'œil qui a vu la fumée qui ira chercher le feu).
Je tiens à remercier mes enseignants de la rue de Bernardins (l'Institut de Linguistique et de Phonétique Générales et Appliquées, Paris III), en particulier Annie Rialland et Nick Clements. Sous leur égide en années de maîtrise et de DEA, j'ai pu effectuer une analyse phonologique du système tonal du kabiyè qui constitue l'une des pierres angulaires de ce présent travail. L'encadrement solide et stimulant que j'ai reçu auprès de ces deux experts
4
me rappelle à quel point m‘“fa`“÷÷ ⁄⁄g`j‘ sÿl (l'oreille n'est jamais rassasiée des paroles).
Je suis reconnaissant aux collègues qui m'ont accueilli lors des visites – hélas trop peu fréquentes – à mon laboratoire de rattachement, le LLACAN à Paris. J'y ai bénéficié d'un encadrement professionnel dynamisant et des meilleures conditions qui ont permis de faire avancer ce travail. C'est à ce laboratoire que j'ai pu faire le point sur mes activités et reçevoir une orientation pour l'étape suivante. Dans ce sens ces visites annuelles ont constitué un retour aux sources, tant il est vrai que ““r‘“‡dm‡d“vnjhxÿ+“o‘r‘Ó‡dm‡d“k‘m``xÿ' si tu ne sais pas où tu vas, tu retournes d'où tu viens).
Ma dette est grande envers plusieurs informaticiens, en particulier Bonaventure Ayité, Neal Breakey, Christian Chanard, Eric Essè, Carl Williams et (encore) Gray Plunkett. Je remercie par ailleurs David Rowe qui a consacré une bonne partie de ses vacances de Noël en famille à Lama Gnikpeyo à m'aider pour le travail minutieux du nettoyage et de l'exportation du corpus. Ils ont su mettre en pratique le dicton o`r`““k`a‘m`vd+o``r`““xÿÿc‘m`vd (on loue combien tu as fait, on ne loue pas combien tu as parlé).
Je remercie le Général Walla Sizing qui a eu la gentillesse de mettre gratuitement à notre disposition pendant un an des locaux au sein de sa maison à Lama Gnangbadè. Depuis lors, nous avons déménagé mais nous conservons le souvenir de son geste car g`‡⁄j⁄m`l÷ m⁄“r‘‘ (un don reçu est à conserver).
Je réserve un remerciement amical à Clinton Robinson pour sa chaleureuse hospitalité lors de mes séjours à Paris. Nos discussions allant dans tous les sens ne cessent d'élargir mes horizons et de renouveler ma motivation professionnelle. A vrai dire, ⁄fÿlsÿj‘m⁄djodm` g‘‡⁄ (l'étranger mange et repart avec une bonne renommée) .
Ce travail fut possible grâce aux associations qui ont octroyé des bourses, notamment the Cumberland Christian Trust, the Ogle Christian Trust, the Wycliffe Associates UK Small Project Fund and the SIL Corporate Academic Scholarship Fund. Qu'elles soient toutes remerciées de leur générosité et d'avoir compris que jo`“m÷rdÓm`jnnj` (l'âne court avec le ventre plein).
5
A ces remerciements, j'associe plusieurs volontaires de Wycliffe Associates UK, trop nombreux pour les citer nommément, qui ont donné de leur temps pour aller à la recherche et à la transmission de douzaines d'articles et de livres dont l’aide m’a été très précieuse. Grâce à leurs efforts infatigables, j'ai eu le privilège d'accéder aux grandes bibliothèques du monde sans pour autant quitter mon petit village montagnard.
Je tiens à remercier mes collègues de la SIL Togo-Bénin, qui m'ont libéré de toute autre responsabilité la durée de mon programme d'études. Je suis très conscient que si j'ai pu jouir de l'énorme privilège de me consacrer à ce travail à plein temps pendant sept ans, c'est en partie grâce à ceux qui ont accepté d'entreprendre des tâches administratives en mon absence.
Je réserve mes derniers remerciements chaleureux aux membres de mon équipe de recherche. Je cite en premier lieu mes deux fidèles assistants Pidassa Emmanuel et Bakoupité Noël. A ceux-ci il faut associer ceux qui nous ont rejoint périodiquement, à savoir Pidassa Jonas, Pidassa Faustin et Kpezou Moïse. Si cette recherche a vu le jour, c’est en grande partie grâce à leur assiduité, leurs compétences et leur enthousiasme. Ces proverbes sont les leurs, il n'est nul besoin de les rappeler que mhxdj÷‡÷l‡‘x⁄ddjnmtt m¶`m`Ó' un seul doigt ne peut nettoyer l'intérieur d'une assiette). 1
1 La plupart des proverbes cités dans ces pages trouvent leur source dans Batchati (1997a).
6
Dédicace
A mes frères, les moines du monastère cistercien Notre Dame du Kokoubou au Bénin qui, par le libre partage de leur vie silencieuse, ont eux aussi contribué à l'achèvement de cette thèse.