TAMASA présente

Salaam Bombay ! un film de version restaurée P SORTIE LE 7 JANVIER 2014 P Distribution TAMASA 5 rue de Charonne - 75011 Paris [email protected] - T. 01 43 59 01 01 www.tamasadiffusion.com P Relations Presse Frédérique Giezendanner [email protected] - 06 10 37 16 00

« Salaam Bombay ! rend hommage à l’esprit de survie de ces enfants pleins d’humour, dignes, solides et flamboyants... C’est l’histoire de tout un monde qui prive ses enfants du droit de jouir de l’enfance... » Mira Nair

Krishna, jeune garçon âgé de 10 ans, est abandonné par le cirque itinérant pour lequel il travaille et se retrouve à Bombay avec le rêve de gagner 500 roupies qu’il rapportera à sa mère dans son village natal. Parvenu dans la ville, il est immédiatement submergé par la folie et la cacophonie : agents de police, bordels, circulation, fous, intermédiaires, trafic de drogue et traite de femmes, l’univers fantasmagorique du cinéma,

Krishna débute au plus bas de la hiérarchie de la rue et devient Chaipau, ou celui-qui-porte-le-thé-et-le-pain. Au hasard de ses livraisons de thé, il rencontre des personnages qui finiront par changer sa vie : Chillum, impétueux vétéran de la rue, âgé de 25 ans, qui gagne sa vie en vendant la drogue de Baba, caïd lunatique du quartier chaud. Baba vit avec , au caractère solide et combatif, et leur petite fille de 8 ans, Manju.

Une jeune népalaise à l’esprit rebelle fait son entrée dans ce monde ; c’est Solasaal, ou Age Tendre, amenée de force à Bombay pour y être vendue comme prostituée vierge. Chaipau devient, sans le savoir lui-même, le catalyseur de leurs vies respectives jusqu’à ce que celles-ci se fondent en un étonnant dénouement. La ville de Bombay, qui lui sert de décor naturel est également le «personnage» central du film. Bombay, fascinante et repoussante à la fois, où les fards et les saris chatoyants dissimulent mal la saleté omniprésente, Bombay où il s’agit d’abord de survivre par tous les moyens. Bombay qui dévore ses propres enfants...

Ces enfants de la rue auxquels Mira Nair a voulu dédier son film :« Salaam Bombay ! rend hommage à l’esprit de survie de ces enfants pleins d’humour, dignes, solides et flamboyants... C’est l’histoire de tout un monde qui prive ses enfants du droit de jouir de l’enfance... »

On ne sort pas indemne de la projection de Salaam Bombay !. Œuvre de fiction certes, mais reflet trop fidèle d’une réalité quotidienne, l’histoire de ce petit garçon de dix ans confronté à la jungle de la métropole indienne agresse le spectateur, témoin souvent mal à l’aise d’un combat perdu d’avance. Spectateur qui en prend plein la gueule, fascine par les superbes images d’une ville admirablement filmée, pris à la gorge par la volonté farouche déployée par ces gamins sacrifiés, filles promises à la prostitution, garçons broyés dans le cycle infernal de la drogue, petits métiers et grande misère. C’est tout cela que l’histoire de Chaipau le porteur de thé : sa lutte pour gagner les cinq cents roupies qui lui permettront de regagner son village natal, ses rencontres avec le petit peuple de Bombay, mendiants, prostituées, souteneurs et autres dealers. Lutte pour la vie, ou pour ne pas mourir trop vite : ce n’est plus I’Inde de Kipling mais le livre d’une jungle qui condamne les plus faibles à mort. Impitoyable Bombay où l’innocence, est jetée en maison de correction, où la pureté est promise au bordel, où la mort attend son heure, jamais bien longtemps ! Quelques éclairs de couleur illuminent cependant cette descente aux enfers : les instants de bonheur partagés entre une prostituée et sa fillette de 8 ans, éclatante de beauté, les rires des enfants, brèves facéties dérobées au sordide par la magie d’un cinéma indien aux images colorées.

Bouffées d’espérance dans un univers désespérant. Espérance encore pour ces enfants choisis par la réalisatrice, pour interpréter leurs propres rôles, aux côtés de rares acteurs professionnels : ils font preuve d’autant de talent que de naturel… Salaam Bombay !, un film superbe auquel le jury du dernier Festival de Cannes a décerné la Caméra d’Or.

Jean-Jacques Billon

Salaam Bombay ! par Mira Nair

Préparatifs « Le script fait, je suis allée dans les quartiers chauds où je voulais tourner, la gare de Bombay où les gosses fument la ganja et où personne n’a pu poser une caméra depuis quinze ans, les quartiers des prostituées auprès desquelles un toubib m’a introduit et avec qui il a fallu négocier, expliquer le projet pour obtenir leur participation. » « Aucun des enfants ne savait lire. Il a fallu les faire répéter pour mémoriser les scènes, et uti- liser des cartoons. Ils ont tout de suite compris la logique d’un découpage cinématographique. Quant aux dialogues, nous modifiions en fonction de ce que disaient réellement les gosses. En fait, la personnalité des personnages s’est construite après casting, alors que, paradoxa- lement, le script n’a pas changé. » Dans la ville « Pour capter l’authenticité de la ville, nous nous sommes faufilés, caméra sur l’épaule, dans les ruelles du quartier chaud, les échoppes, sous les ponts, sur les voies ferrés, au cimetière, parmi la foule des fêtes et derrière les murs d’une maison de redressement. On m’avait affirmé que ce serait impossible, tout autant que l’usage en continuité d’enfants sans domicile fixe et illettrés. Comme je crois – vraiment ! - que rien n’est impossible et que je tenais à rendre la rudesse de leurs mœurs aussi bien que leur innocence fondamentale, leur esprit de survie et leur dignité, j’ai obtenu qu’une centaine puis exactement dix-neuf de ces enfants de rues, suivent assidument les cours de préparation au cinéma que j’ai organisés et pour lesquels ils étaient rémunérés – comme la foule de curieux qui nous entouraient et qui étaient de cinq cent à cinq mille personnes selon le lieu et l’heure. » « C’est grâce à l’imagination et le sens de la dérision que ces enfants réussissent à survivre. Il ne s’agissait certes pas, pour moi, d’ignorer les émotions – et même les traumatismes in- conscients de ces enfants ; mais il n’était pas question de faire du sentiment. Je déteste la sensiblerie. » Prisons d’enfants « On a eu un financement pour faire un atelier avec les enfants. J’ai réuni 130 gamins dans une église, dans le centre de Bombay. J’en ai choisi 24 au bout d’une semaine puis il en est resté 19, tous dans le film. Quand on les a rencontrés, ils nous ont regardés. On était habillés normalement. Ils ont détalés et on leur a couru après. On leur a expliqué qui on était. Ils nous avaient pris pour des gens de la « taule », comme ils disent pour la maison de redressement. Une prison d’enfants. L’ironie, c’est qu’en faisant une fiction au lieu d’un documentaire, je pen- sais que j’irai dans ces maisons de correction de façon plus élaborée que pour un documen- taire, où on filme ce qu’on peut en douce puis on se tire. Comme une partie du budget venait du Centre National du Cinéma, un organisme public, l’institution qui gère les maisons d’enfants m’a permis de filmer sur place. J’ai dit que je ne pouvais pas engager de figurants et que je voulais filmer de vrais enfants. J’ai pu filmer pendant quatre jours ! Et puis, quinze ans après je peux le dire, nous avons laissé s’échapper quatre gamins durant le tournage. On s’était fixé au moins un gamin par jour ! Entre les camions on en a laissé partir quatre. C’était drôle ! Tous les enfants de la maison de correction sont de vrais gamins. Ceux qui ont un rôle étaient les nôtres. Mais ils avaient tous connu ça. A cause de ça, comme la plupart des gosses vivaient dans la rue comme d’habitude, ou dans mon appartement vide, comme ils voulaient, on leur avait fait de fausses petites cartes d’identité plastifiées mais sans valeur. On les avait faites dans une petite boutique. En Inde on adore la paperasse. C’est le règne de la bureaucratie. Quand on marche dans la combine, on n’est plus exclu. » Dans les rues « On cherchait les lieux de tournage tout en tournant. 80 % d’extérieurs dans les rues de Bombay, qui sont toujours bondées. Ce que l’atelier a fait naître d’extraordinaire, c’est une immense capacité de concentration que les enfants ont su maîtriser. Même quand il y avait 5000 personnes derrière une corde à les regarder ! Moi, je retenais la foule tout en filmant la scène, celle où Krishna pleure tout seul sur un pas de porte. 5000 personnes le regardaient pleurer. On avait de quoi faire que trois prises. Et c’est une longue scène, plus d’une minute. Il

vient de tuer un homme. Il s’assoit et sort sa toupie, la seule chose qu’il avait au début du film en arrivant à Bombay. Il doit la faire tourner, arrêter de pleurer et montrer qu’il ne sera plus jamais un enfant. Pas facile à faire avec tous ces spectateurs, et sans argent pour recommen- cer. A la première prise, il s’assoit. Je dis à la foule : « Aidez-moi. Ne nous empêchez pas de travailler. Regardez sans bruit. Si vous parlez, tout sera fichu. » C’était comme ça à chaque instant. Ils ne faisaient pas de bruit mais ils étaient toujours là. Il y avait un balcon au-dessus. A la première prise, le type du dessus regardait la scène. Il fait tomber un pot de fleurs en plein milieu de la scène, à la fin de la prise quand il relève la tête en pleurant, Krishna a recommencé. On n’avait pas de quoi faire une troisième prise. On voulait économiser. C’était comme ça tous les jours. » Salaam Balak Trust « Dès le début du projet, nous voulions consacrer une partie des bénéfices du film à la création d’un centre dans le même esprit que notre démarche avec les gamins. Il ne suffit pas de les laver le vendredi soir, de les nourrir et de les « corriger ». Dans la rue il faut les respecter en tant qu’enfants et leur offrir un centre qui les respecte, et qui leur permette d’être à nouveau des enfants, dans un esprit d’ouverture, pas de discipline. Comme nous ne trouvions pas de centre qui ait cet esprit-là, nous l’avons créé nous-mêmes. Après le film, nous avons créé une fondation, le « Salaam Balak Trust » Aujourd’hui, nous avons 17 foyers par lesquels sont pas- sés plus de 5000 enfants. On les prépare à un métier. On les incite à aller à l’école. C’est un foyer. On peut y dormir, on y célèbre toutes les fêtes, ils ont des soins… Les mêmes principes que ceux que nous avions pour le film. On les met en contact avec leur famille, on leur offre un lieu sûr. Surtout pour les filles pour qui la rue est un endroit terrifiant. C’est surtout ça qui compte. On a influencé la politique de l’état à l’égard des enfants. C’est extraordinaire. Les gosses de Salaam Bombay ! sont en contact avec nos foyers. Nous savons à tout moment où ils se trouvent. Nous sommes en contact permanent avec eux. L’histoire continue… »

Salaam Bombay ! dans la presse

Tant d’énergie passe à l’écran. Et si certaines séquences bouleversent par leur réalisme, le film ne sombre jamais dons le désespoir, comme soulevé par la force vitale de ses person- nages, à la fois cri de douleur et formidable leçon d’optimisme. Bernard Genin - Télérama Autant que l’enfant brun aux yeux immenses, Bombay est au centre du film. Ses rues, sa foule, sa chaleur moite n’en sont pas le décor, elles jouent leur rôle de personnage terrible ou bien- veillant. La caméra de Mira Nair filme la ville et l’enfant comme autrefois celle de De Sica filmait une autre ville et un autre enfant : c’était « Le voleur de bicyclette ». Attentive sans complaisance, efficace sans racolage, une jeune cinéaste prouve le cinéma en filmant, comme l’autre prouvait la marche en marchant. Le cinéma, bonheur du regard. Jean-Michel Frodon - Le Point A des lieues des conventions du cinéma indien, aux antipodes du mélo misérable et du sensa- tionnalisme douteux à la «Pixote», Mira Nair trouve constamment le ton juste et fait jouer la corde sensible avec doigté. Michel Pérez - Le nouvel Observateur Il y a du Bunuel dans le regard de la réalisatrice Mira Nair : la bonne humeur et l’enthou- siasme constants de ces garçonnets, malgré l’adversité qui risque de les étouffer, imprègnent le film d’un certain optimisme. L’homme, l’enfant, ont des ressources ; le désespoir peut être surmonté, la détresse vaincue. Mira Nair ne gomme pas pour autant la cruauté de cette lutte pour la survie (le tabassage d’un vieillard pour quelques sous dérobés) et de la longue descente aux enfers des plus fragiles (l’agonie insoutenable d’un drogué en état de privation). Mais le rythme de son film, alerte et mouvementé, cette frénésie d’enfants devenus trop tôt adultes, ces oppositions d’ombre et de lumière, tiennent en haleine, voire divertissent, au bon sens du terme, en dépit du tragique des situations. Ces enfants de Bombay, Mira Nair, visiblement, les aime. Ils re- présentent, semble-t-elle nous dire, le pire et le meilleur de son pays ; ils sont la seule raison de ne pas désespérer dans un continent où l’on n’en finit pas de mourir de faim, sauf à faire assaut de débrouillardise plus qu’illicite. Jean-Luc Macia - La Croix Difficilement oubliable le visage, angélique, innocent et grave, de Krishna, petit indien de 10 ans. Difficilement oubliable, la plongée dans les rues chaudes de Bombay à laquelle nous convie, ou, plutôt, dans laquelle nous immerge ce film entre documentaire et fiction. Difficile- ment oubliable, en cette période où l’on vient de nous rappeler le scandale de l’exploitation des enfants, l’existence hasardeuse, sauvage, affamé, de ces « sciuscias » de Bombay qui chapardent pour ne pas mourir de faim et craignent la prison pour gosses… Ce pourrait être mélodramatique. Grâce au regard documentaire et chaleureux sans complai- sance de la réalisatrice, c’est bouleversant, et, surtout, terriblement dérangeant. On est pris à la gorge par le naturel de ces vies d’extrême-misère, où l’on peut toujours rire et même espérer. Annie Coppermann - Les Echos A la fois fiction et documentaire, Salaam Bombay ! fait découvrir une ville mythique, un monde étrange pour des Occidentaux, un univers où la misère semble sans remède. Mo- ments déchirants, moments de tendresse et d’espoir, Salaam Bombay ! est bien plus qu’un film, c’est un témoignage et un cri d’amour en faveur des plus petits et des plus faibles. François Quenin - Témoignage Chrétien Tournant le dos à une tradition solidement établie en Inde, où cinéma rime avec studios, Sa- laam Bombay ! a été réalisé sur les lieux même des exploits de ses personnages, dans la rue. Les comédiens professionnels côtoient d’ailleurs de véritables exclus. Cela renforce considéra- blement l’authenticité qui se dégage du film. Nous ne pouvons pas douter de la précarité ma- térielle et affective de ses héros. L’axe central du film est l’enfance détruite : malgré sa bonne volonté, Krishna ne peut pas s’en sortir. Dans cette jungle urbaine où chacun pense d’abord à sa propre survie, le système est vicié à la base. Dans ces conditions, on s’en doute, I’émotion du spectateur est intense. La réalisatrice n’a pas cherché le moins du monde à distancier son propos, même si les différents personnages paraissent parfois un peu exemplaires. Le miracle de Salaam Bombay ! est qu’il ne tombe pas pour autant dans le mélo larmoyant. Derrière la noirceur du tableau subsiste un peu d’espoir. L’amour que Rekha porte à sa fille, la vitalité rarement prise en défaut de Krishna sont des phares qui empêchent le film de sombrer dans la tempête. Notre indignation devant ce gâchis n’en a que plus de valeur. La revue du Cinéma (Saison 1988) Mira Nair est la cadette d’une famille de trois enfants dont le père est fonctionnaire. Elle s’intéresse d’abord au théâtre qu’elle pratique au sein d’une compagnie d’amateurs. A 19 ans, sur un coup de tête, elle quitte New Delhi pour l’Angleterre. Les horizons américains la fascinent. Elle s’inscrit à Harvard, décroche une bourse, étudie la photo et découvre le cinéma. Son diplôme en poche, elle entame une carrière de documentariste et réalise quatre documentaires dont So far from et India Cabaret , récompensés à l’American Film Festival. En 1987, elle s’attèle à l’écriture de son premier long-métrage de fiction :Salaam Bombay !, qui dresse le portrait des enfants des rues. Il lui faudra deux ans pour tourner Salaam Bombay !. Neuf semaines de tournage seulement. Un budget d’environ un million de dollars. Mais des montagnes de problèmes techniques, de pièges, d’imprévus. Le film obtient la Caméra d’Or et le Prix du Public au Festival de Cannes 1988. Passionnée par le mélange des cultures, Mira Nair réalisera (1991) où une jeune indienne tombe amoureuse d’un Noir incarné par Denzel Washington. Le film reçoit la même année le Prix du Public au Festival de Venise. En 1995, elle dépeint des réfugiés cubains dans The Perez Family avec Anjelica Huston et Alfred Molina dans les rôles principaux. L’année suivante, elle réalise Kama-sutra : une histoire d’amour, se déroulant dans l’Inde du XVIe siècle. La cinéaste s’offre un deuxième grand succès international en 2001 avec Le Mariage des moussons, comédie sur la classe moyenne indienne, deuxième film indien à obtenir le Lion d’Or à Venise. Mira Nair revient au documentaire en 2002 en participant au film collectif sur la tragédie du 11 septembre aux Etats-Unis 11’09’’01( september 11). En 2005, elle réalise un drame historique, Vanity fair, la foire aux vanités, qui narre l’ascension sociale d’une jeune orpheline issue d’un milieu modeste. En 2012, elle tourne The Reluctant Fundamentalist, inédit en France. Fiche Technique Réalisation Mira Nair Scénario Mira nair & Sooni Taraporevala Directeur de la photographie Sandi Sissel Montage Barry Alexander Brown Musique originale L. Subramaniam Costumes Deepa Kakkar Productrice Mira Nair Production Mirabai Films, Forum Films, Channel Four Coproduction ARTE France Cinéma, N.F.D.C., Doordarshan Distribution Tamasa avec le soutien du CNC

Inde/UK/France – 1988 – 1h53 – Couleur - 1,85 – VOSTF - Version restaurée Visa 68136

Caméra d’Or - Festival de Cannes 1988 Prix du Public - Festival de Cannes 1988

Nomination Meilleur Film en Langue Etrangère - Oscars 1989 Nomination Meilleur Film en Langue Etrangère - Golden Globes 1989 Meilleur Film en Langue Etrangère - Boston Society of Film Critics Awards 1989 Prix du Jury - Montréal World Film Festival 1988 Prix du Public - Montréal World Film Festival 1988 Meilleur Film - National Film Awards, India 1988 Meilleur Film Etranger - National Board of Review, USA 1988 Meilleur Premier Film - Los Angeles Film Critics Association Awards 1988 Prix d’Excellence - Los Angeles Women in Film Festival 1988 Nomination Meilleur Film Etranger - Césars 1989 Casting Shafiq Syed -Krishna / Chaipau Hansa Vithal - Manju Golub Chanda Sharma - Sola Saal Raghuvir Yadav - Chillum Anita Kanwar - Rekha Golub - Baba Golub Distribution TAMASA 5 rue de Charonne, 75011 Paris - T. 01 43 59 01 01

www.tamasadiffusion.com