PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 1 Table des matières 1 Cadre juridique du PAC...... 8 1.1 Remarques préalables sur les références législatives et réglementaires...... 8 1.2 Le « Porter à Connaissance » (PAC)...... 8 2 Cadre juridique et grands principes de la planification...... 10 2.1 Un processus d’aménagement et de gestion du territoire fondé sur le développement durable...... 10 2.2 L’intercommunalité au cœur de la définition du projet de territoire...... 10 2.3 Les principes généraux de la réglementation de l’urbanisme...... 11 2.4 Des dispositions spécifiques aux zones de montagne...... 12 2.5 L’évaluation environnementale : pour un aménagement durable et concerté du territoire...... 15 2.6 Vers la numérisation des documents d’urbanisme...... 17 3 Le PLU...... 20 3.1 Dispositions générales...... 20 3.2 Les pièces constitutives du PLU...... 20 3.2.1 Le rapport de présentation...... 20 3.2.2 Le PADD...... 23 3.2.3 Les OAP...... 23 3.2.4 Le programme d'orientations et d'actions (POA)...... 25 3.2.5 Le règlement...... 26 3.2.6 Les annexes...... 29 3.3 Opposabilité et relation entre les différentes pièces du PLU...... 30 3.4 L’évaluation du PLU...... 31 4 Dispositions spécifiques applicables au territoire...... 32 4.1 Le principe de hiérarchie des normes...... 32 4.2 Compatibilité avec le PLU...... 33 4.2.1 Le Schéma de cohérence territoriale (SCOT)...... 33 4.2.2 Le programme local de l’habitat (PLH)...... 35 4.2.3 Dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes...... 36 4.3 Prise en compte avec le PLU...... 37 4.3.1 Les plans climat air énergie territorial (PCAET)...... 37 4.4 Documents de référence...... 38 4.4.1 Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE)...... 38 4.4.2 Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE)...... 40 4.4.3 Le schéma de cohérence écologique (SRCE)...... 41 4.4.4 Plan de gestion du risque inondation (PGRI)...... 43 4.4.5 Le schéma régional des carrières...... 43 4.5 Les servitudes d'utilité publiques...... 45 5 Politiques de l’État à prendre en compte...... 47 5.1 Protection des milieux naturels et de la biodiversité...... 47 5.1.1 Protection des espaces naturels et des paysages...... 47 5.1.1.1 Protection réglementaire...... 47

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 2 5.1.1.1.a Arrêté préfectoral de protection du biotope...... 47 5.1.2 Secteurs particuliers présentant des enjeux spécifiques...... 48 5.1.2.1.a Natura 2000...... 48 5.1.2.1.b Zones humides...... 50 5.1.3 Inventaires ou autres études...... 51 5.1.3.1.a L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)...... 51 5.1.3.1.b Autres inventaires...... 52 5.1.3.1.c Stratégie nationale de création des aires protégées...... 53 5.1.4 Préservation et remise en état des continuités...... 53 5.1.5 Zoom sur les outils spécifiques du PLU...... 56 5.1.5.1 Les dispositions en faveur des continuités écologiques dans le règlement du PLU...... 56 5.1.5.2 Les espaces boisés classés (EBC)...... 57 5.2 Prévention des risques naturels et technologiques...... 58 5.2.1 Risques Naturels...... 58 5.2.1.1 Spécificités de la prise en compte des risques naturels dans un PLU...... 58 5.2.1.2 Éléments de connaissance des risques naturels par l'État à prendre en compte par le PLU.60 5.2.1.2.a Documents valant servitude d'utilité publique...... 60 5.2.1.2.b Documents ne valant pas servitude d'utilité publique...... 60 5.2.1.3 Éléments de connaissance des risques naturels relevant d'obligations des collectivités...... 62 5.2.1.4 Recommandations complémentaires de prise en compte des risques naturels...... 63 5.2.1.5 Études et réflexions complémentaires à mener par la collectivité compétente...... 65 5.2.1.6 Information sur la politique publique de prévention des risques naturels...... 67 5.2.2 Risques technologiques...... 71 5.2.2.1 Prise en compte dans le PLU...... 71 5.2.2.2 Éléments de connaissance des risques technologiques par l'État à prendre en compte dans le PLU...... 72 5.2.2.2.a Risque industriel...... 72 5.2.2.2.b Transports de matières dangereuses...... 73 5.2.2.2.c Sites et sols pollués...... 73 5.2.2.2.d Risques miniers...... 74 5.2.2.2.e Carrières...... 75 5.3 Prévention des nuisances...... 76 5.3.1 Nuisances sonores...... 76 5.3.1.1 Pourquoi prendre en compte cette thématique dans le PLU ?...... 76 5.3.1.2 Prévention du bruit au voisinage des aérodromes...... 77 5.3.1.2.a Équipements soumis à l’élaboration d’un Plan d’exposition aux bruits (PEB)...... 77 5.3.1.2.b Prise en compte des petits équipements sans plan d’exposition au bruit (PEB)...... 77 5.3.1.2.c Autres sources bruyantes...... 78 5.3.1.3 Prévention du bruit au voisinage des infrastructures de transports terrestres (autoroutes, routes, voies ferrées)...... 78 5.3.1.3.a Classement sonore des infrastructures de transports terrestres :...... 78 5.3.1.3.b Directive européenne relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement : les cartes stratégiques du bruit et les plans de prévention du bruit dans l’environnement...... 80 5.3.1.4 Prise en compte des nuisances liées à d’autres sources de bruits...... 83 5.3.1.5 Traduction dans le PLU...... 83 5.3.2 Pollution de l'air...... 85 5.3.2.1 Pourquoi prendre en compte la qualité de l’air dans le PLU ?...... 85 5.3.2.2 Les documents de références dans le domaine de la qualité de l’air...... 86 5.3.2.3 Les outils de connaissance disponibles (ou en devenir)...... 89 5.3.2.4 Traduction dans les PLU...... 90 5.3.3 Gestion des déchets...... 92 5.3.4 Prévention des allergies des pollinoses et de la prolifération de l’ambroisie...... 93 5.3.5 Prévention de la prolifération du moustique tigre...... 94 5.4 Transition énergétique et changement climatique...... 96 5.4.1 Les grands principes...... 96 5.4.1.1 Un contexte législatif récent...... 96

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 3 5.4.1.2 Les grands principes...... 96 5.4.2 Les documents de références...... 97 5.4.2.1 Le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE)...... 98 5.4.2.1.a Zoom sur les objectifs :...... 98 5.4.2.1.b Zoom sur le schéma régional éolien...... 100 5.4.3 La prise en compte dans les PLU...... 101 5.4.3.1 zoom sur les leviers d'actions thématiques...... 102 5.4.3.1.a Aménagement, urbanisme et préservation des ressources...... 102 5.4.3.1.b Mobilité et déplacements...... 103 5.4.3.1.c Bâtiment...... 103 5.4.3.1.d Énergie...... 104 5.4.3.2 Zoom sur la traduction dans les PLU...... 105 5.4.3.2.a Au niveau du diagnostic :...... 105 5.4.3.2.b Au niveau des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) :...... 105 5.4.3.2.c Au niveau du règlement :...... 105 5.5 Gestion et protection de la ressource en eau...... 108 5.5.1 Les grands principes : une approche intégrée...... 108 5.5.2 Eau potable...... 111 5.5.2.1 Caractérisation de la ressource...... 111 5.5.2.1.a État des masses d’eau souterraines (DCE)...... 111 5.5.2.1.b Contexte hydrogéologique...... 112 5.5.2.1.c État quantitatif de la ressource...... 113 5.5.2.1.d État qualitatif de la ressource en eau potable...... 114 5.5.2.2 Gestion quantitative...... 115 5.5.2.3 Gestion qualitative de la ressource en eau...... 116 5.5.2.3.a Directive nitrate...... 116 5.5.2.3.b Ressources en eaux souterraines stratégiques...... 116 5.5.2.3.c Captages prioritaires...... 117 5.5.2.4 Mesures de protection de la ressource en eau : approche qualitative et quantitative...... 119 5.5.2.4.a Plans de gestion de la ressource en eau (PGRE)...... 119 5.5.2.4.b Ressources stratégiques en eau potable...... 119 5.5.2.5 Protection des captages d’eau potable...... 120 5.5.2.6 Service de l’eau potable...... 123 5.5.2.6.a Généralités...... 123 5.5.2.6.b Bilans besoins – ressource et performance des services...... 125 5.5.2.7 Défense extérieure contre l’incendie...... 126 5.5.2.8 Élément de conclusion sur la ressource en eau...... 126 5.5.3 Gestion des eaux usées et des eaux pluviales...... 127 5.5.3.1 Assainissement...... 127 5.5.3.2 Eaux pluviales...... 129 5.6 Paysage et patrimoine...... 131 5.6.1.1 Qualité Paysagère...... 131 5.6.1.2 Patrimoines bâtis...... 132 5.6.1.3 Qualité paysagère des entrées de ville...... 135 5.6.1.4 Patrimoine archéologique...... 136 5.7 Espaces agricoles et forestiers...... 138 5.7.1 Gestion économe des espaces naturels, agricoles et forestiers...... 138 5.7.1.1 Les principes...... 138 5.7.1.2 L’engagement de l’État pour limiter la consommation foncière...... 138 5.7.1.3 Consultation liée à la réduction des espaces agricoles, naturels et forestiers...... 139 5.7.1.3.a La CDPENAF...... 139 5.7.1.3.b Autres consultations...... 140 5.7.2 Espaces agricoles...... 140 5.7.2.1 Documents de référence...... 140 5.7.2.1.a Informations de cadrage ...... 140 5.7.2.1.b Guide « Agir ensemble pour le foncier agricole »...... 141 5.7.2.2 Agriculture et document d’urbanisme...... 141 5.7.2.3 Éléments à prendre en compte dans la préservation et la valorisation des espaces agricoles

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 4 ...... 142 5.7.2.3.a Réglementation des semis, plantations et replantations d’essences forestières (ou réglementation des boisements)...... 142 5.7.2.3.b Remembrement (ou aménagement foncier agricole et forestier)...... 143 5.7.2.3.c Irrigation collective...... 144 5.7.2.3.d Données du recensement agricole...... 145 5.7.2.3.e Indice Compensatoire de Handicap Naturel (ICHN) ...... 145 5.7.2.3.f Les zones de production sous signe de qualité...... 146 5.7.3 Espaces forestiers...... 147 5.7.3.1 Documents de références...... 147 5.7.3.1.a Généralités...... 147 5.7.3.1.b Plan pluriannuel régional de développement forestier ( PPRDF )...... 148 5.7.3.1.c Défrichement...... 148 5.7.3.2 Éléments à prendre en compte dans la préservation et la valorisation des espaces forestiers ...... 148 5.7.3.2.a Chartes forestières...... 148 5.7.3.2.b Schéma départemental de desserte forestière...... 148 5.7.3.2.c Forêts...... 149 5.8 Mixité sociale, diversité et qualité de l’habitat...... 151 5.8.1 Contexte législatif et éléments de cadrage...... 151 5.8.2 Données socio-démographiques et du parc de logements...... 152 5.8.2.1 Population...... 152 5.8.2.2 Les données en matière de parc de logement et d'occupation sociale...... 154 5.8.3 Politique de l’habitat...... 166 5.8.4 Mixité sociale et droit au logement...... 169 5.8.5 Accueil des gens du voyage ...... 170 5.8.6 Politique de la ville...... 170 5.9 Mobilité, transport et aménagement numérique...... 171 5.9.1 Mobilité et déplacements...... 171 5.9.2 Transports et infrastructures...... 175 5.9.2.1 Les infrastructures existantes...... 175 5.9.2.1.a Infrastructures soumises au principe d'inconstructibilité le long des grands axes.....175 5.9.2.1.b Transports exceptionnels...... 176 5.9.2.1.c Transports de marchandises ou de matières dangereuses...... 176 5.9.2.1.d Itinéraires cyclables...... 176 5.9.2.1.e Sécurité routière et des accès...... 177 5.9.3 Aménagement numérique du territoire...... 178 5.10 Équipements...... 181 5.10.1 Équipement scolaire...... 181 5.10.2 Équipements militaires...... 182 6 GUIDES DE DOCTRINE OU DE METHODOLOGIE...... 183 7 DOCUMENTS ANNEXES...... 184

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 5 Élaboration du PLU intercommunal de la communauté de communes de Bièvre Isère

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 6 Liste des communes de l’EPCI n°INSEE Communes n°INSEE Communes n°INSEE Communes 38015 ARTAS 38209 38358 SAINTE-ANNE SUR GERVONDE 38016 38211 38379 SAINT-CLAIR SUR GALAURE 38025 BALBINS 38213 38384 SAINT-ÉTIENNE DE SAINT-GEOIRS 38032 BEAUFORT 38218 38387 SAINT-GEOIRS 38035 BEAUVOIR DE MARC 38219 38393 SAINT-HILAIRE DE LA CÔTE 38049 38221 38399 SAINT-JEAN DE BOURNAY 38056 38231 MEYRIEU LES ETANGS 38427 SAINT-MICHEL DE SAINT-GEOIRS 38058 BRÉZINS 38232 38437 SAINT-PAUL D’ 38060 BRION 38255 38440 SAINT-PIERRE DE BRESSIEUX 38069 38267 LE 38457 SAINT-SIMÉON DE BRESSIEUX 38093 CHATENAY 38274 NANTOIN 38473 38094 CHATONNAY 38284 ORNACIEUX 38476 SAVAS MEPIN 38121 COMMELLE 38291 38479 SEMONS 38130 LA CÔTE SAINT-ANDRÉ 38300 38490 38141 CULIN 38308 PLAN 38505 38161 FARAMANS 38346 38512 TRAMOLE 38171 38347 38555 VILLENEUVE DE MARC 38174 LA FRETTE 38351 SAINT- SUR BION 38561 38180

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 7 1 Cadre juridique du PAC

1.1 Remarques préalables sur les références législatives et réglementaires

L’ordonnance n° 2015-1174 du 23 septembre 2015 relative à la partie législative du livre Ier du code de l'urbanisme a procédé à la recodification de la partie législative du livre Ier du code de l’urbanisme. Ces dispositions entrent en vigueur au 1er janvier 2016. Le présent PAC est élaboré avec les nouvelles références législatives entrées en vigueur au 1 er janvier 2016. Un tableau de correspondance entre les nouvelles et anciennes références législatives est disponible à l’adresse suivante :

http://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Codification/Tables-de-concordance/Code-de-l- urbanisme/Partie-legislative-ancienne-nouvelle-reference

Le décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015 relatif à la partie réglementaire du livre 1 er du code de l’urbanisme et à la modernisation du contenu du plan local d’urbanisme a été publié le 29 décembre 2015. Ces dispositions entrent en vigueur au 1er janvier 2016. Un tableau de correspondance entre les nouvelles et les anciennes références réglementaires est disponible à l'adresse suivante :

https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Codification/Tables-de-concordance/Code-de-l- urbanisme/Partie-reglementaire-nouvelle-ancienne-reference

Toutefois, pour les procédures d’élaboration ou de révision générale en cours initiées avant le 1 er janvier 2016, les dispositions issues du décret sur le contenu du PLU (R 151-1 à 55) s’appliqueront uniquement si une délibération du conseil se prononçant en faveur de l’intégration du contenu modernisé du PLU intervient au plus tard lors de l’arrêt du projet. Les collectivités qui sont en cours de procédures d’élaboration ou de révision générale peuvent donc bénéficier du nouveau contenu du plan local d’urbanisme si elles le souhaitent ou attendre la prochaine révision générale sans qu’un délai ne soit imposé. Dans ce second cas, les anciens articles du code de l’urbanisme (R 123-1 à 14) continuent de s’appliquer. Le présent PAC est également élaboré avec les nouvelles références réglementaires entrées en vigueur au 1er janvier 2016.

1.2 Le « Porter à Connaissance » (PAC)

L’article L. 132-1 du code de l’urbanisme dispose que l'État veille au respect des principes définis à l'article L. 101-2 et la prise en compte des projets d'intérêt général ainsi que des opérations d'intérêt national. Le contenu et les modalités de transmission du «porter à connaissance» de l’État dans le cadre des procédures relatives à l’élaboration et à la révision des documents d’urbanisme, est fixé par l’article L. 132-2

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 8 du code de l’urbanisme. Le préfet porte à la connaissance des communes ou de leurs groupements compétents le cadre législatif et réglementaire à respecter, ainsi que les projets des collectivités territoriales et de l’État en cours d'élaboration ou existants. Le préfet transmet également à titre d'information l'ensemble des études techniques dont il dispose et qui sont nécessaires à l'exercice de leur compétence en matière d'urbanisme. Il est précisé que tout retard ou omission dans la transmission de ces informations est sans effet sur les procédures engagées par les communes ou leurs groupements. L’article L. 132-3 précise que les informations portées à connaissance sont tenues à la disposition du public par les communes ou leurs groupements compétents. En outre, tout ou partie de ces pièces peut être annexé au dossier d'enquête publique. Le présent porter à connaissance, élaboré par la Direction départementale des territoires de l’Isère (DDT 38) pour le compte du Préfet de département, a été préparé à partir des informations recueillies auprès des services de l’État dans le département et en région. Ce dossier a été établi avec le souci de clarifier le plus en amont possible les principales politiques publiques que la collectivité devra veiller à prendre en compte dans le cadre de l’élaboration / la révision de son document d'urbanisme. En tant que de besoin, ces informations seront actualisées ou complétées au cours de la procédure.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 9 2 Cadre juridique et grands principes de la planification

2.1 Un processus d’aménagement et de gestion du territoire fondé sur le développement durable

Les évolutions législatives ont progressivement placé le développement durable au cœur des politiques d’aménagement et de gestion du territoire, comme en témoigne :

- la loi du 25 juin 1999 relative à l’aménagement et au développement durable des territoires

- la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains modifié par la loi du 2 juillet 2003 urbanisme et habitat

- la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement

- la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite « Grenelle 2 »

- la loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche (MAP)

- la loi du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR)

- la loi du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt (AAAF)

- la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (RBNP)

Au sein des documents d’urbanisme, le Projet d’aménagement et de développement durables (PADD) traduit le développement durable dans les ambitions territoriales à travers les objectifs qu’il fixe.

2.2 L’intercommunalité au cœur de la définition du projet de territoire

Le PLU est un outil essentiel au service de l’égalité des territoires, car il génère une solidarité territoriale à travers la planification partagée. L’échelon intercommunal apparaît comme la plus adapté à la mise en œuvre des politiques d’aménagement avec une vision globale et durable. Privilégier l’élaboration d’un PLU intercommunal est une évolution naturelle. Cela permet d’engager une vision collective entre les maires. Prescrire un PLU a l’échelle intercommunale permet également une mutualisation des coûts, des moyens techniques et des compétences.

Le plan local d'urbanisme élaboré à l’échelle intercommunale couvre l'intégralité de son territoire. L'EPCI compétent engage une procédure d'élaboration ou de révision d'un plan local d'urbanisme couvrant l'intégralité de son territoire lorsqu'il le décide et, au plus tard, lorsqu'il révise un des plans locaux d'urbanisme applicables dans son périmètre.

L'EPCI peut délibérer pour fusionner deux ou plusieurs procédures d'élaboration ou de révision de plans locaux d'urbanisme intercommunaux. Cette possibilité est ouverte si le projet de plan local d'urbanisme intercommunal n'a pas été arrêté. Cette délibération précise, s'il y a lieu, les modifications apportées aux objectifs définis dans la délibération initiale et expose les modalités de concertation complémentaires prévues. Cette délibération est notifiée aux personnes publiques associées mentionnées aux articles L. 132-7 et L. 132-9. Un débat sur les orientations du projet d'aménagement et de développement durables est organisé au sein du nouvel établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre compétent, dans les conditions prévues à l'article L. 153-12, avant l'arrêt du projet de plan local d'urbanisme intercommunal étendu à l'ensemble de son territoire (L. 153-9 II).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 10 Par ailleurs, conformément aux dispositions de l’article L5211-62 du code général des collectivités territoriales, l’organe délibérant de l’EPCI compétent en PLU tient au moins une fois par an un débat sur la politique locale de l’urbanisme.

À noter :

L'établissement public de coopération intercommunale (EPCI) compétent peut achever toute procédure d'élaboration ou d'évolution d'un plan local d'urbanisme ou d'un document en tenant lieu, engagée avant la date de sa création, y compris lorsqu'elle est issue d'une fusion ou du transfert de cette compétence. Lorsque la procédure a été engagée par une commune, l'accord de celle-ci est requis. L'établissement public de coopération intercommunale se substitue de plein droit à la commune ou à l'ancien établissement public de coopération intercommunale dans tous les actes et délibérations afférents à la procédure engagée avant la date de sa création, de sa fusion, de la modification de son périmètre ou du transfert de la compétence (L. 153-9 I du code de l’urbanisme).

Par ailleurs, les décisions du conseil d’un EPCI « dont les effets ne concernent qu'une seule des communes membres ne peuvent être prises qu'après avis du conseil municipal de cette commune. S'il n'a pas été rendu dans le délai de trois mois à compter de la transmission du projet de la communauté, l'avis est réputé favorable. Lorsque cet avis est défavorable, la décision est prise à la majorité des deux tiers des membres du conseil de l'établissement public de coopération intercommunale. » L. 5211-57 du CGCT

2.3 Les principes généraux de la réglementation de l’urbanisme

L’article L. 101-1 du code de l’urbanisme rappelle le rôle des collectivités en tant que gestionnaire et garant, dans le cadre de leur compétence, du territoire français, patrimoine commun de la nation.

L’article L. 101-2 du code de l’urbanisme définit les principes fondamentaux pour l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme qui s’appliquent à tous les types de territoires, qu’ils soient à dominante urbaine ou rurale :

« Dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants : 1° L'équilibre entre : a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et la protection, la conservation et la restauration du patrimoine culturel ; e) Les besoins en matière de mobilité ; 2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ; 3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 11 motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ; 4° La sécurité et la salubrité publiques ; 5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ; 6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ; 7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables. »

L’article L. 151-1 précise que le PLU respecte les principes énoncés à ces articles.

2.4 Des dispositions spécifiques aux zones de montagne

n°INSEE Communes BIC n°INSEE Communes BIC 38015 ARTAS 38267 LE MOTTIER 38016 ARZAY 38274 NANTOIN 38025 BALBINS 38284 ORNACIEUX 38032 BEAUFORT 38291 PAJAY 38035 BEAUVOIR DE MARC 38300 PENOL 38049 BOSSIEU 38308 PLAN 38056 BRESSIEUX 38346 ROYAS 38058 BRÉZINS 38347 ROYBON 38060 BRION 38351 SAINT-AGNIN SUR BION 38069 CHAMPIER 38358 SAINTE-ANNE SUR GERVONDE 38093 CHATENAY 38379 SAINT-CLAIR SUR GALAURE 38094 CHATONNAY 38384 SAINT-ÉTIENNE DE SAINT-GEOIRS 38121 COMMELLE 38387 SAINT-GEOIRS 38130 LA CÔTE SAINT-ANDRÉ 38393 SAINT-HILAIRE DE LA CÔTE 38141 CULIN 38399 SAINT-JEAN DE BOURNAY 38161 FARAMANS 38427 SAINT-MICHEL DE SAINT-GEOIRS 38171 LA FORTERESSE 38437 SAINT-PAUL D’IZEAUX 38174 LA FRETTE 38440 SAINT-PIERRE DE BRESSIEUX 38180 GILLONNAY 38457 SAINT-SIMÉON DE BRESSIEUX 38209 LENTIOL 38473 SARDIEU 38211 LIEUDIEU 38476 SAVAS MEPIN 38213 LONGECHENAL 38479 SEMONS 38218 MARCILLOLES 38490 SILLANS 38219 MARCOLLIN 38505 THODURE 38221 MARNANS 38512 TRAMOLE 38231 MEYRIEU LES ETANGS 38555 VILLENEUVE DE MARC 38232 MEYSSIEZ 38561 VIRIVILLE 38255 MONTFALCON

partiellement en zone montagne totalement en zone de montagne

5 communes sont situées totalement en zone de montagne et 1 commune est située partiellement (hameaux de Molezin, La Batie, Bramafan et Les Arêtes) en zone de montagne. Le territoire est à ce titre concerné par la loi n° 8530 du 9 janvier 1985 relative à la protection et à l'aménagement de la montagne, dite « loi Montagne », modifiée par la loi n°2016-1888 du 28 décembre 2016 PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 12 de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne. Les dispositions sont codifiées aux articles L. 122-1 à L. 122-25 du code de l’urbanisme.

Le milieu spécifique de montagne est ainsi reconnu comme un ensemble de territoires dont le développement équitable et durable constitue un objectif d'intérêt national en raison de son rôle économique, social, environnemental, paysager, sanitaire et culturel. La montagne est source d’aménités patrimoniales, environnementales, économiques et sociétales. L’Etat, les collectivités territoriales et leurs groupements, dans le cadre de leurs compétences respectives, mettent en œuvre des politiques publiques articulées au sein d’une politique nationale répondant aux spécificités du développement équitable et durable de la montagne, notamment aux enjeux liés au changement climatique, à la reconquête de la biodiversité et à la préservation de la nature et des paysages ainsi que des milieux aquatiques, et aux besoins des populations montagnardes permanentes et saisonnières, en tenant compte des enjeux transfrontaliers liés à ces territoires.

Principes fondateurs d’aménagement et de protection en zone de montagne :

- réaliser l'urbanisation en continuité (L. 122-5 à 7) ;

L’urbanisation doit se réaliser en continuité des bourgs, villages, hameaux et groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existants.

Le PLU «peut délimiter les hameaux et groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existants en continuité desquels il prévoit une extension de l'urbanisation, en prenant en compte les caractéristiques traditionnelles de l'habitat, les constructions implantées et l'existence de voies et réseaux». Ainsi, le classement en zone constructible doit être en continuité de l'existant.

Sont toutefois exclus de cette disposition, si le plan local d'urbanisme ne l'interdit pas par ailleurs : • l'adaptation, le changement de destination, la réfection ou l'extension limitée des constructions existantes, ainsi que de la construction d'annexes, de taille limitée, à ces constructions. • la réalisation d'installations ou d'équipements publics incompatibles avec le voisinage des zones habitées.

Des procédures d’exception permettent de déroger à l’urbanisation en continuité, mais conformément à l’article L. 122-8, la capacité d'accueil des espaces destinés à l'urbanisation doit demeurer compatible avec la préservation des terres agricoles, pastorales et forestières (L. 122-10) et la préservation des espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard (L. 122-9) ainsi qu’avec la protection contre les risques naturels.

• Par le biais d'une étude (L. 122-7 1 er alinéa)

Cette compatibilité doit être justifiée « en fonction des spécificités locales », par une étude réalisée dans le cadre du SCOT ou du PLU, soumise avant l'arrêt de ces documents, à la commission départementale compétente en matière de nature, de paysages et de sites dont l'avis est joint au dossier de l'enquête publique. Le plan local d'urbanisme délimite alors les zones à urbaniser dans le respect des conclusions de cette étude qui doivent être reproduites dans le rapport de présentation du PLU.

• En l'absence d'étude (L. 122-7 2 ème alinéa)

En l'absence d'une telle étude, le plan local d'urbanisme peut délimiter des hameaux et des groupes d'habitations nouveaux intégrés à l'environnement ou, à titre exceptionnel après accord de la chambre d'agriculture et de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites, des zones d'urbanisation future de taille et de capacité d'accueil limitées, si le respect des dispositions prévues aux articles L. 122-9 et L. 122-10 ou la protection contre les risques naturels imposent une urbanisation qui n'est pas située en continuité de l'urbanisation existante.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 13 - préserver les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières (L. 122-10 et 11)

Ces terres doivent être choisies au regard de critères économiques (rôle dans les systèmes d'exploitation locaux, situation par rapport au siège de l'exploitation) et de critères physiques (relief, pente et exposition).

Certaines constructions peuvent y être cependant autorisées : • les constructions nécessaires aux activités agricoles, pastorales et forestières, • les équipements sportifs liés notamment à la pratique du ski et de la randonnée, • la restauration ou la reconstruction d'anciens chalets d'alpage ou de bâtiments d'estive, ainsi que les extensions limitées de chalets d'alpage ou de bâtiments d'estive existants sous conditions

- préserver les espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard (L. 122-9)

Les documents et décisions relatifs à l'occupation des sols doivent comporter des dispositions propres à préserver ces éléments.

- protéger les rives naturelles des plans d’eau (L. 122-12 à 14)

Les parties naturelles des rives des plans d'eau naturels ou artificiels d'une superficie inférieure à 1000 hectares sont protégées sur une distance de 300 mètres à compter de la rive; y sont interdits toutes constructions, installations et routes nouvelles ainsi que toutes extractions et tous affouillements.

Certains plans d'eaux, en fonction de leur faible importance, peuvent être exclus de cette disposition par le PLU ou un SCOT.

Sont toutefois exclus de cette disposition, si le plan local d'urbanisme ne l'interdit pas par ailleurs : • les bâtiments à usage agricole, pastoral ou forestier, • des refuges et gîtes d'étapes ouverts au public pour la promenade et la randonnée, • des aires naturelles de camping, • un équipement culturel dont l'objet est directement lié au caractère lacustre des lieux, • des installations à caractère scientifique si aucune autre implantation n'est possible • des équipements d'accueil et de sécurité nécessaires à la pratique de la baignade, des sports nautiques, de la promenade ou de la randonnée • l'adaptation, le changement de destination, la réfection, l'extension des constructions existantes ou la construction de bâtiments nouveaux à usage d'habitation à l'intérieur du périmètre regroupant les bâtiments d'une ancienne exploitation agricole, dans le respect des traditions architecturales locales

Par dérogation au principe d’inconstructibilité dans la bandes 300 m, des constructions ou aménagements peuvent être admis, en fonction des spécificités locales, dans certains secteurs délimités par un PLU ou un SCOT, avec l'accord du préfet et au vu d'une étude réalisée et approuvée dans les conditions prévues au 1er alinéa du L. 122-7.

À noter : ces dispositions relatives à la protection des rives naturelles des plans d’eau s’appliquent aussi aux territoires qui ne sont pas situés en zone de Montagne, mais qui dispose d’un plan d’eau partiellement situé dans cette zone.

- règles relatives au développement touristique (L. 122-15 à 23)

Le présent PAC présente les dispositions dont l’entrée en vigueur est conditionnée à la publication d’un décret, ou au plus tard, le 29 décembre 2017.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 14 Le développement touristique et, en particulier, la création ou l'extension des unités touristiques nouvelles prennent en compte les communautés d'intérêt des collectivités territoriales concernées et la vulnérabilité de l'espace montagnard au changement climatique. Ils contribuent à l'équilibre des activités économiques et de loisirs, notamment en favorisant la diversification des activités touristiques ainsi que l'utilisation rationnelle du patrimoine bâti existant et des formules de gestion locative des constructions nouvelles. La localisation, la conception et la réalisation d'une unité touristique nouvelle doivent respecter la qualité des sites et les grands équilibres naturels.

Toute opération de développement touristique effectuée en zone de montagne et contribuant aux performances socio-économiques de l'espace montagnard constitue une “ unité touristique nouvelle ”.

Il existe deux types d’UTN : - les UTN structurantes, dont la liste est fixée par décret en Conseil d’État, et le cas échéant, celles définies comme structurantes pour son territoire par le document d'orientation et d'objectifs du schéma de cohérence territoriale ; - les UTN locales dont la liste est fixée par décret en Conseil d’État, et le cas échéant, celles définies par le plan local d'urbanisme.

La création et l'extension d'UTN locales sont prévues par le PLU qui en définit les caractéristiques dans les OAP : la localisation, la nature et la capacité globale d'accueil et d'équipement des unités touristiques nouvelles locales (articles L. 151-6 et L. 151-7) .

2.5 L’évaluation environnementale : pour un aménagement durable et concerté du territoire

Fondement juridique de l’évaluation environnementale

L’évaluation des plans et programme a été instaurée par la directive européenne 2001/42/CE du 27 juin 2001 relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement, transposée en droit français par les ordonnances du 5 juin 2004 et les décrets n°2005-60 et n°2005-613 du 27 mai 2005, n°2012-995 du 23 août 2012, du 3 août 2016 et n°2016-1110 du 11 août 2016.

Références : articles L. 104-1 à 104-8 du code de l’urbanisme

Les grands principes

L'évaluation environnementale, telle que définie par les codes de l'urbanisme et de l'environnement, est une démarche qui place l'environnement au cœur du processus de décision politique. La démarche d'évaluation environnementale permet de s’assurer que l’environnement est pris en compte le plus en amont possible afin de garantir un développement équilibré du territoire.

Les objectifs de l’évaluation environnementale sont ainsi de : • vérifier que l’ensemble des facteurs environnementaux ont été bien pris en compte lors de l‘élaboration du document d’urbanisme, • analyser tout au long du processus d’élaboration les effets potentiels des objectifs et orientations d’aménagement et de développement sur toutes les composantes de l’environnement, • permettre les inflexions nécessaires pour garantir la compatibilité des orientations avec les objectifs environnementaux, • dresser un bilan factuel à terme des effets de la mise en œuvre du document d’urbanisme sur l’environnement.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 15 Il est nécessaire de rappeler que la démarche d’évaluation environnementale est avant tout une démarche itérative qui s’opère tout au long du processus d’élaboration du document d’urbanisme. Elle se formalise in fine par un document intégré dans le rapport de présentation ; elle ne s'apparente toutefois pas à une étude d'impact où l'on viendrait a postériori analyser les impacts d'un projet de développement élaboré par ailleurs.

Source : Guide « L'évaluation environnementale des documents d'urbanisme » - Commissariat Général au Développement Durable - décembre 2011

L'évaluation environnementale permet également de faciliter la compréhension et l’appropriation par le public du projet d'urbanisme en question et participe de ce fait à la transparence et à la cohérence du processus décisionnel en étudiant les enjeux et les choix opérés sous un angle environnemental.

Une évaluation environnementale pour quels PLU ?

Sont soumis à évaluation environnementale systématique : • toutes les procédures d’évolution PLU qui permettent la réalisation de travaux, aménagements, ouvrages ou installations susceptibles d'affecter de manière significative un site Natura 2000 ;

• les élaborations et révisions, ainsi que certaines déclarations de projet, des : ◦ PLU comportant les dispositions d’un SCoT ou valant Plan de Déplacement Urbain (PDU) ; ◦ PLU dont le territoire comprend tout ou partie d’un site Natura 2000

• les élaborations, révisions et modifications des PLU concernant (au moins) 1 commune en loi Montagne et prévoyant une UTN soumise à autorisation ;

Sont soumis à un examen au cas par cas, qui détermine la nécessité ou non d’une évaluation environnementale les élaborations, révisions et déclarations de projet de tous les PLU autres que ceux soumis à évaluation environnementale systématique lors de leur élaboration (voir ci-dessus) ;

Les obligations de l'évaluation environnementale

La procédure d’évaluation environnementale d’un document d’urbanisme, demandée par les articles R. 104- 8 à 14 du code de l’urbanisme, impose : PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 16 • la réalisation, sous la responsabilité du maître d’ouvrage, d’un rapport environnemental intégré au rapport de présentation, selon l’article R. 151-3 du code de l’urbanisme; • à l’arrêt du document d’urbanisme, la consultation de l’autorité environnementale pour recueillir son avis sur la qualité du rapport environnemental et sur la manière dont le plan ou programme a pris en compte l’environnement. Cet avis, distinct de l’avis des services de l’État, est produit dans un délai de trois mois et est joint à l’enquête publique ; • avant approbation, une information par le maître d’ouvrage sur la manière dont il a été tenu compte des résultats de la consultation du public et de l’avis de l’autorité environnementale. • la mise en place du suivi des effets du document d’urbanisme.

Le contenu de l’évaluation environnementale

L’article R 151-3 du code de l’urbanisme rappelle quel doit être le contenu du rapport de présentation.

S’il incombe au porteur de projet de choisir comment il insère l’ensemble de ces pièces dans le rapport de présentation, il est nécessaire que tous ces éléments soient présents dans un souci de robustesse juridique du document final.

Le rapport de présentation est proportionné à l'importance du plan local d'urbanisme, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la zone considérée.

En cas de modification, de révision prévue aux 2° et 3° de l’article L. 153-31 ou de mise en compatibilité du plan local d'urbanisme, le rapport de présentation est complété par l'exposé des motifs des changements apportés.

Le rapport de présentation peut se référer aux renseignements relatifs à l'environnement figurant dans d'autres études, plans ou documents.

Pour aller plus loin

Le site internet de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, rubrique Évaluation environnementale des documents d’urbanisme, permet d’accéder aux textes réglementaires, à des éléments de méthode, des doctrines et des guides régionaux et nationaux à l’aide des sous-rubriques suivantes :

- L’Autorité environnementale des documents d’urbanisme http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/developpement-durable-et-donnees- r2983.html

- Éléments de méthode par typologie de document d’urbanisme http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/elements-methodologiques-r1006.html

2.6 Vers la numérisation des documents d’urbanisme

• Au niveau national

L’ordonnance n°2013-1184 du 19 décembre 2013, relative à l’amélioration des conditions d’accès aux documents d’urbanisme et aux servitudes d’utilité publique modifie le code de l’urbanisme et a introduit un nouveau dispositif au code de l’urbanisme concernant les conditions de dématérialisation des documents d’urbanisme. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 17 Création d’un portail national de l’urbanisme L’ordonnance instaure un portail national de l’urbanisme pour l’ensemble du territoire national (art. L.133- 1). Ce portail est destiné à constituer le point d’entrée unique aux documents d’urbanisme et aux servitudes d’utilité publique, transmis à l’État par les communes ou groupements de communes compétents et par les gestionnaires de servitudes d’utilité publique.

Ce portail est opérationnel depuis le 15 avril 2016.

Les articles L.133-2 à 5 du code de l’urbanisme prévoient les modalités de mises à disposition sous format électronique des documents d’urbanisme et des servitudes : - tout gestionnaire d'une servitude d'utilité publique visée à l'article L.151-43 transmet à l’État, sous format électronique en vue de son insertion dans le portail national de l'urbanisme, la servitude dont il assure la gestion - les communes ou leurs groupements compétents transmettent à l’État sous format électronique , au fur et à mesure des modifications de leurs dispositions, la version en vigueur des schémas de cohérence territoriale, des plans locaux d'urbanisme, des documents en tenant lieu et des cartes communales applicables sur leur territoire incluant les délibérations les ayant approuvés.

L’article R133-2 du code de l’urbanisme précise que la numérisation des documents d’urbanisme s’effectue conformément aux standards de numérisation validés par le conseil national de l’information géographique (CNIG). Un arrêté du ministre chargé de l'urbanisme viendra préciser les modalités de transmission des documents d'urbanisme et des servitudes d'utilité publique.

Mise à disposition du public – mesures transitoires L’article 2 de l’ordonnance précédemment mentionnée prévoit qu’à compter du 1er janvier 2016 et jusqu’en 2020, les communes ou leurs groupements compétents mettent à disposition, par voie électronique, dès leur entrée en vigueur, , les plans locaux d’urbanisme, les documents en tenant lieu et les cartes communales applicables sur leur territoire. Cette mise à disposition est réalisée sur le géoportail de l’urbanisme (GPU) ou, à défaut, sur le site internet de la commune ou de l’établissement public compétent ou, si ceux-ci n’en disposent pas, sur le site internet des services déconcentrés de l’État dans le département en charge de l’urbanisme.

• Au niveau du département de l’Isère : Une démarche de numérisation des documents d’urbanisme initiée dès 2009

Le Département de l’Isère et l’État ont choisi de mettre, par convention, à disposition des communes ou des EPCI compétents leur document d’urbanisme numérisés.

Par cette convention la collectivité locale : - bénéficie gratuitement de la 1ère dématérialisation de leur document d’urbanisme en vigueur à la date de signature de la convention ; - s’engage en retour à garantir l’intégrité de la base lors de la mise à jour de leurs documents d’urbanisme et à fournir les fichiers mis à jour et conforme au standard en vigueur au département et à l’État. La démarche conduite en Isère anticipe donc les nouvelles dispositions relatives à l’amélioration des conditions d’accès aux documents d’urbanisme instaurer par l’ordonnance n°2013-1184 du 19 décembre 2013.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 18 Pour plus d’information sur la démarche en Isère, le géoportail de l’urbanisme ou le standard national de numérisation des documents d’urbanisme, consulter les sites Internet suivants :

- site de l’État en Isère : http://www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Amenagement-du-territoire-construction- logement/Urbanisme/Numerisation-des-PLU

- Géoportail de l’urbanisme (GPU) : www.geoportail-urbanisme.gouv.fr

- standards de dématérialisation des documents d’urbanisme (CNIG) : http://cnig.gouv.fr/?page_id=2732

- adresse de contact pour l’activation du compte sur le géoportail de l’urbanisme et toutes questions relatives à la numérisation des documents d’urbanisme (standard, transmission du document, etc..) : [email protected]

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 19 3 Le PLU

3.1 Dispositions générales

Le PLU intercommunal doit couvrir tout le territoire de la collectivité compétente.

Lorsque le PLU est élaboré par EPCI compétent, le PLU peut tenir lieu de programme local de l'habitat (PLH). Dans ce cas, il poursuit les objectifs énoncés à l'article L. 302-1 du code de la construction et de l'habitation (L. 151-46 du CU)

De même, lorsqu’il est élaboré par un EPCI compétent qui est autorité organisatrice au sens de l'article L. 1231-1 du code des transports, le PLU peut tenir lieu de plan de déplacements urbains (PDU). Dans ce cas, il poursuit les objectifs énoncés aux articles L. 1214-1 et L. 1214-2 du même code (L. 151-47U).

3.2 Les pièces constitutives du PLU

Le PLU comprend un rapport de présentation, un projet d'aménagement et de développement durables (PADD), des orientations d'aménagement et de programmation (OAP), un règlement et des annexes. Chacun de ces éléments peut comprendre un ou plusieurs documents graphiques.

Le plan local d'urbanisme peut comporter des plans de secteur qui couvrent chacun l'intégralité du territoire d'une ou plusieurs communes membres de l’EPCI. Le plan de secteur précise les orientations d'aménagement et de programmation ainsi que le règlement spécifique à ce secteur. Une ou plusieurs communes membres d'une communauté de communes ou d'une communauté d'agglomération peuvent demander à être couvertes par un plan de secteur. Après un débat au sein de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale, celui-ci délibère sur l'opportunité d'élaborer ce plan.

Le PLU comporte également, s'il y a lieu, l'étude prévue à l’article L 111-8 et, en zone de montagne, les études prévues au L. 122-7 1er alinéa et au L. 122-14 1°.

3.2.1 Le rapport de présentation

Malgré son absence de valeur normative, le rapport de présentation constitue une pièce fondamentale du plan local d'urbanisme. Il doit permettre de présenter la démarche de la collectivité et d'expliquer et justifier les orientations stratégiques et choix de développement de la collectivité.

Il est rappelé que l'absence ou l'insuffisance des éléments d'information et des justifications que comporte le rapport de présentation peut être sanctionné par le juge administratif.

Il résulte de l'article L. 151-4 que le rapport de présentation doit :

 expliquer les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables, les orientations d'aménagement et de programmation et le règlement, ainsi que le cas échéant, le pour le programme d’orientations et d’actions

 s'appuyer sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces et de développement agricoles, de développement forestier, d'aménagement de l'espace, d'environnement, notamment en matière de biodiversité, d'équilibre social de l'habitat, de transports, de commerce, d'équipements et de services.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 20  analyser la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du plan ou depuis la dernière révision du document d'urbanisme et la capacité de densification et de mutation de l'ensemble des espaces bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales

 exposer les dispositions qui favorisent la densification de ces espaces ainsi que la limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers.

 justifier les objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain compris dans le projet d'aménagement et de développement durables au regard des objectifs de consommation de l'espace fixés, le cas échéant, par le schéma de cohérence territoriale et au regard des dynamiques économiques et démographiques.

 établir un inventaire des capacités de stationnement de véhicules motorisés, de véhicules hybrides et électriques et de vélos des parcs ouverts au public et des possibilités de mutualisation de ces capacités.

Le contenu du rapport de présentation est également précisé par les articles R. 151-1 à 5 du code de l'urbanisme. Il convient de préciser qu’aucune disposition antérieure n’a été supprimée, les modifications apportées par le décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015 consistent en une clarification des justifications à apporter par le rapport de présentation sur le contenu du plan local d’urbanisme.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 21 Pour aller plus loin : Fiche technique n°3: le rapport de présentation, un contenu renforcé http://www.logement.gouv.fr/IMG/pdf/3.fiche_-_le_rapport_de_presentation.pdf

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 22 3.2.2 Le PADD

Défini par l’article L. 151-5 du code de l’urbanisme, le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) exprime la dimension « politique » et « stratégique » du projet de la collectivité. C'est la raison pour laquelle il doit d’ailleurs être débattu de manière formelle par la collectivité.

Ce document est la clé de voûte du PLU. Les autres pièces du PLU qui ont une valeur juridique (OAP, règlement) doivent être cohérentes avec lui.

Le PADD doit :  définir les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques.  Définir les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d’énergie, le développement des communications numériques, l'équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de la collectivité  fixer des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain.

L’ensemble de ces thématiques doit être traité. L’importance qui leur sera accordée dépendra toutefois des caractéristiques du territoire et des enjeux dégagés par la collectivité.

3.2.3 Les OAP

Définies par les articles L. 151-6 et 7 du code de l'urbanisme, les orientations d'aménagement et de programmation sont destinées à permettre à la collectivité de préciser les conditions d'aménagement de certains secteurs.

Les opérations de construction ou d'aménagement décidées dans ces secteurs devront être compatibles avec les OAP conformément à l'article L. 152-1 du code de l'urbanisme.

La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement a renforcé les orientations d'aménagement instituées par les lois SRU et UH. Cette pièce est désormais obligatoire et voit son caractère programmatique et opérationnel renforcé.

Le code de l'urbanisme encadre de manière plus spécifique les orientations d'aménagement et de programmation dont le contenu, sensiblement enrichi, porte sur l'aménagement, l'habitat, les transports et les déplacements.

Les OAP peuvent :

• définir les actions et opérations nécessaires pour mettre en valeur l'environnement, notamment les continuités écologiques, les paysages, les entrées de villes et le patrimoine, lutter contre l'insalubrité, permettre le renouvellement urbain et assurer le développement de la collectivité

• favoriser la mixité fonctionnelle en prévoyant qu’en cas de réalisation d’opération d’aménagement, de construction ou de réhabilitation, un pourcentage de ces opérations est destiné à la réalisation de commerces

• comporter un échéancier prévisionnel de l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 23 • porter sur des quartiers ou des secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager

• prendre la forme de schémas d'aménagement et préciser les principales caractéristiques des voies et espaces publics

• adapter la délimitation des périmètres, en fonction de la qualité de la desserte, où s’applique les plafonnements de stationnement à proximité des transports prévu à l’article L. 151-35

Le contenu des OAP est également précisé par les articles R. 151-6 à 8 du code de l'urbanisme (dispositions complémentaires introduites par le décret du 28 décembre 2015).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 24 Zoom sur les OAP des secteurs d’aménagement

Les modalités de recours aux OAP des secteurs d’aménagement définies à l’article R.151-8 ouvrent la possibilité, en zones U et AU, de concevoir des OAP qui s’appliquent seules, en l’absence de dispositions réglementaires dans le secteur.

Cette possibilité est confortée par le caractère facultatif de l’ensemble des articles du règlement, mais elle s’accompagne de conditions :

- les dispositions édictées doivent répondre aux objectifs du PADD ;

- elles doivent porter au minimum sur les objectifs listés à l’article R.151-8 : - la qualité de l'insertion architecturale, urbaine et paysagère - la mixité fonctionnelle et sociale - la qualité environnementale et la prévention des risques - les besoins en matière de stationnement - la desserte par les transports en commun - la desserte des terrains par les voies et réseaux. Ces OAP comportent un schéma d'aménagement qui précise les principales caractéristiques d'organisation spatiale du secteur.

- elles doivent comporter un schéma d’aménagement précisant les principales caractéristiques d’organisation spatiale du secteur.

Il convient de préciser que la réalisation d’OAP sans règlement est soumise à une justification particulière dans le rapport de présentation, conformément aux dispositions de l’alinéa 3° de l’article R.151-2, et de représentation des secteurs concernés sur les documents graphiques conformément aux dispositions de l’article R.151-6.

Les orientations d’aménagement et de programmation couvrant des secteurs sans règlement doivent répondre à un double enjeu : - Permettre une instruction des demandes d’urbanisme dans un rapport de compatibilité avec leurs dispositions - Permettre la stabilité du plan local d’urbanisme face à la temporalité des projets. Cette mesure vise à consolider l’utilisation des OAP, confortée par une meilleure identification des objectifs sous-tendus. Elle conforte une valorisation de la planification par le projet et pas uniquement par la règle. L’enjeu est par ailleurs de permettre une certaine stabilité du document d’urbanisme face à la temporalité longue des projets d’aménagement.

Pour aller plus loin : Fiche technique n°5: les orientations d’aménagement et de programmation http://www.logement.gouv.fr/IMG/pdf/5._fiche_-_les_oap.pdf

3.2.4 Le programme d'orientations et d'actions (POA)

Le programme d'orientations et d'actions (POA) est une nouvelle composante du PLU intercommunale tenant lieu de PLH et/ou de PDU introduite par la loi du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové. Il a vocation à traduire la politique globale de l’habitat et/ou celle des transports et déplacements en rassemblant tout élément d’information ou de mise en œuvre du PLU tenant lieu de PLH ou de PDU.

Pour cela, il comprend les éléments du PLH et/ou du PDU qui n’ont pas d’impact direct sur l’urbanisme et PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 25 l’aménagement et qui, à ce titre n’ont pas vocation à être dans les orientations d’aménagement et de programmation (OAP). A titre d’exemple, le POA peut comprendre des éléments programmatiques, des informations sur la gouvernance, sur la mise en place d’un observatoire, ou encore sur la tarification du stationnement.

3.2.5 Le règlement

Le règlement fixe en cohérence avec le PADD, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols (L. 151-9 à 42).

A ce titre, on peut notamment préciser que le règlement :

- délimite les zones urbaines (zone U) ou à urbaniser (zone AU), les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger (zones A et N) ;

- définit les règles qui s’imposent aux occupations et utilisations du sol, • en précisant l’affectation des sols selon les usages principaux qui peuvent être faits ou la nature des activités qui peuvent y être exercées, et prévoir l’interdiction de construire • en précisant les règles concernant les destinations et la nature des constructions autorisées

- délimite les espaces faisant l’objet d’une réglementation spéciale : les espaces boisés classés (EBC), les éléments de patrimoine et paysage à protéger, les emplacements réservés, les secteurs à risque, etc.

La loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engament national pour l’environnement (dite Loi Grenelle) a complété les dispositions antérieures, en prévoyant notamment que le règlement peut : • Identifier et délimiter les quartiers, îlots et voies dans lesquels doit être préservée ou développée la diversité commerciale, notamment à travers les commerces de détail et de proximité, et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer cet objectif ; • Fixer les conditions de desserte par les voies et réseaux des terrains susceptibles de recevoir des constructions ou de faire l'objet d'aménagements ; • Dans des secteurs situés à proximité des transports collectifs, existants ou programmés, imposer dans des secteurs qu'il délimite une densité minimale de constructions ; • Imposer aux constructions, travaux, installations et aménagements, notamment dans les secteurs qu'il ouvre à l'urbanisation, de respecter des performances énergétiques et environnementales renforcées qu'il définit ; • Dans les zones A et N, délimiter des secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées (STECAL) dans lesquels des constructions peuvent être autorisés à la condition qu’elles ne portent pas atteinte, ni à la préservation des sols agricoles et forestiers, ni à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysagers ; • Imposer aux constructions, travaux, installations et aménagements dans les secteurs qu'il ouvre à l'urbanisation de respecter, en matière d'infrastructures et réseaux de communications électroniques, des critères de qualité renforcés, qu'il définit ;

La loi n°2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) est venu clarifier le règlement du PLU. L’objectif est de renforcer les outils de lutte contre la consommation d’espace et de favoriser le développement de la ville sur elle-même.

Le décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015 relatif à la partie réglementaire du livre Ier du code de l’urbanisme et à la modernisation du contenu du plan local d'urbanisme est venu préciser les dispositions législatives.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 26 Le règlement est ainsi restructuré en 3 thèmes pour améliorer sa lisibilité :

NB : Cette structuration reste facultative, comme la nomenclature actuellement couramment utilisée, cependant son utilisation est fortement conseillée afin d’en faciliter la lecture et la compréhension pour ses utilisateurs.

Certaines règles utilisées essentiellement pour limiter la constructibilité des terrains sont supprimées (suppression du coefficient d’occupation du sol et de la surface minimale de parcelle).

Les nouveaux leviers issus de la loi ALUR permettent d’améliorer la prise en compte des continuités écologiques. Le règlement peut désormais : - localiser, dans les zones urbaines ou à urbaniser, les espaces non bâtis nécessaires au maintien des continuités écologiques - comporter des règles imposant une part minimale de surfaces non imperméabilisées ou éco- aménageables, afin de contribuer à la biodiversité en ville.

Le règlement du PLU doit également fixer des obligations minimales en matières de stationnement des vélos, pour les immeubles d’habitations ou de bureau.

On peut également citer les principales évolutions suivantes découlant du décret du 28 décembre 2015 : • le caractère facultatif de l’ensemble des articles du règlement : il appartient à la collectivité locale d’élaborer son règlement en évaluant quels sont les articles nécessaires à la mise en œuvre de son PADD (en application de l’article L. 151-17 et de la suppression de l’obligation en partie réglementaire) • la possibilité de différencier les règles du plan local d’urbanisme entre les constructions neuves et existantes, selon la dimension, selon la destination ou la sous-destination de construction (Art. R. 151-2 2°) • possibilité d’avoir des règles adaptées aux rez-de-chaussée)(Art. R. 151-37 3° et R. 151-42 4°) • la possibilité de faire des secteurs d’aménagement régis uniquement par des OAP (Art R. 151-8) • la possibilité d’avoir des règles qualitatives - sous forme d’objectifs - (Art R. 151-12) ou alternatives (Art. R. 151-13) • la possibilité d’intensifier en utilisant des règles d’emprise au sol et de hauteur minimales (Art R. 151-39 2e alinéa)

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 27 À noter : un lexique national définira par arrêté un ensemble de termes, principalement volumétriques, utilisés dans le code de l’urbanisme et par les auteurs de PLU.

Comme le réaffirme l’article R. 151-10, le règlement du plan local d’urbanisme est écrit et graphique. Il est désormais possible de recourir aux documents graphiques pour l’ensemble des outils pouvant être mis en œuvre.

Pour aller plus loin : Fiche technique 4 : Les principes généraux d’écriture du règlement Fiche technique 7 : Le zonage, clarification des modalités de classement et du contenu des zones à urbaniser (AU) et extension des objectifs de classement des zones naturelles et forestières (N) Fiche 9 : Représentation graphique de la règle et illustrations

http://www.logement.gouv.fr/plan-local-d-urbanisme-intercommunal-plui-et-plan-local-d-urbanisme-plu

Zoom sur les dispositions relatives aux zones naturelles, agricoles et forestières

Les règles relatives aux zones A et N et à la délimitation des secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées (STECAL) dans les zones agricoles ou naturelles sont également modifiées par la loi ALUR. L’objectif est d’éviter le « mitage » des terres agricoles ou naturelles.

La loi n°2014- pour l’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (AAAF) du 13 octobre 2014, complétée par la loi n°2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques sont venues clarifier les dispositions relatives aux zones A et N.

Zoom sur les nouveaux STECAL

Les STECAL sont désormais délimités à titre exceptionnel. Pour ces secteurs, le règlement : - précise les conditions de hauteur, d'implantation et de densité des constructions, permettant d'assurer leur insertion dans l'environnement et leur compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de la zone ; - fixe les conditions relatives aux raccordements aux réseaux publics, ainsi que les conditions relatives à l'hygiène et à la sécurité auxquelles les constructions doivent satisfaire.

Ces secteurs sont délimités après avis de la commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestier (CDPENAF).

Zoom sur les nouvelles règles des zones A et N

Constructions et installations nécessaires aux CUMA Les nouveaux articles R. 151-23 et R. 151-25 ajoutent les Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) dans la liste des constructions possibles en zones agricoles, naturelles et forestières délimitées par le règlement du PLU.

Annexes et extensions Dans les zones agricoles, naturelles ou forestières et en dehors des STECAL, les bâtiments d'habitation existants peuvent faire l'objet d'extensions ou d'annexes, dès lors que ces extensions ou annexes ne compromettent pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 28 Le règlement précise la zone d'implantation et les conditions de hauteur, d'emprise et de densité de ces extensions ou annexes permettant d'assurer leur insertion dans l'environnement et leur compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de la zone. Les dispositions du règlement prévues au présent article sont soumises à l'avis de la CDPENAF.

Changement de destination Le règlement peut désigner, en dehors des STECAL, les bâtiments qui peuvent faire l'objet d'un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site.

NB : Le changement de destination (au niveau de l’autorisation d’urbanisme) est soumis, en zone agricole, à l'avis conforme de CDPENAF, et, en zone naturelle, à l'avis conforme de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS).

Zoom sur les zones de renvoi au RNU dans un PLUi

L’article R.151-19 du code de l’urbanisme ouvre, pour les PLUi, la possibilité de renvoyer au RNU, sous réserve de justification, pour réglementer une ou plusieurs zones urbaines de leur territoire.

Cette nouvelle disposition vise à simplifier la rédaction du document, et la concertation qui doit l’accompagner, en se contentant d’un renvoi global aux dispositions nationales. Ce renvoi devra cependant faire l’objet d’une justification globale dans le rapport de présentation, sur la pertinence des zones couvertes par le RNU. Les articles dits « de fonds » concernés par un renvoi au RNU sont les articles R.111-3, R.111-5 à R.111-13, R.111-15 à R.111-18 et R.111-28 à R.111-30 du code de l’urbanisme. Il est alors fait renvoi à l’ensemble de ces articles en mentionnant leurs références dans le règlement de la ou des zones concernées.

Une mesure encadrée : - une obligation de justification : le 5° de l’article R.151-2 encadre la mesure par une obligation de justification dans le rapport de présentation garantissant la pertinence des secteurs retenus. Cette justification pourra porter sur le nombre limité d’autorisations d’urbanisme délivrées précédemment et prévisibles durant la mise en œuvre du PLUi. - la possibilité de compléter ce dispositif par la mise en œuvre OAP patrimoniales : l’article R.151-7 permet aux collectivités concernées qui le souhaitent de protéger leur patrimoine, notamment vernaculaire.

Pour aller plus loin : Fiche technique 8 : Les zones de renvoi au RNU dans un PLUi

3.2.6 Les annexes

Les annexes fournissent à titre d’information les périmètres et dispositions particulières résultant d’autres législations, notamment les servitudes d’utilité publique.

La liste exhaustive des pièces à joindre obligatoirement en annexe du PLU figure aux articles R.151-51 à 53 du code de l'urbanisme.

Les annexes du PLU ne présentent qu'un caractère informatif. Elles comportent néanmoins des informations

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 29 substantielles dans la mesure où elles portent sur des éléments qui déterminent des contraintes opposables sur l'utilisation du sol. C'est pourquoi leur omission, leur insuffisance ou des irrégularités flagrantes sont susceptibles d'affecter la légalité du PLU.

3.3 Opposabilité et relation entre les différentes pièces du PLU

Cf Article L. 152-1

Le PADD n’est pas opposable aux autorisations d’urbanisme. En revanche, les OAP sont élaborées dans le respect des orientations du PADD. Le règlement est élaboré en cohérence avec le PADD.

Les OAP s'imposent aux opérations de construction ou d'aménagement en termes de compatibilité, c'est-à- dire que ces opérations doivent en respecter l'esprit.

Le règlement et ses documents graphiques s'imposent en termes de conformité, c'est-à-dire que leurs règles doivent être respectées strictement.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 30 3.4 L’évaluation d u PLU

Cf. Articles L.153-27 à 30

Une fois que le document est entré en vigueur, le code de l’urbanisme prévoit que les collectivités procèdent au bilan de son exécution. 9 ans au plus tard après l’approbation du PLU, les collectivités doivent analyser les résultats de l'application du PLU au regard des objectifs visés à l’article L. 101-2.

Suite à cette analyse, une délibération doit être prise sur l’opportunité de réviser le PLU.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 31 4 Dispositions spécifiques applicables au territoire

4.1 Le principe de hiérarchie des normes

La relation du PLU avec les documents de portées supra communale est définie par les articles L. 131-4 à L. 131-7 du code de l’urbanisme.

La loi n°2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) a simplifié la hiérarchie des normes en confortant le Schéma de cohérence territorial (SCOT) comme document de planification intégrateur.

Ainsi, le SCOT devient le document pivot qui sécurise les relations juridiques. C’est au regard du SCOT que les documents d’urbanisme doivent être rendus compatibles. En l’absence de SCOT, le document d’urbanisme doit être compatible ou prendre en compte les différents documents supra communaux.

Le PLU doit également être compatible avec le programme local de l’habitat (PLH) et le plan de déplacement urbain (PDU) quand ces derniers existent.

Schéma sur les obligations de compatibilité et prise en compte

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 32 NB : La loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTR) a créé le Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) qui doit être élaboré par la région dans les 3 ans suivant la promulgation de la loi. Le décret n° 2016-1071 du 3 août 2016 est venue préciser le contenu et les modalités d’élaboration de ce document. Il intégrera à terme le SRCAE, le SRCE, le Schéma régional de l’intermodalité et le plan régional de prévention et de gestion des déchets. Les SCOT devront être compatibles avec les règles définies par ce document et prendre en compte ses objectifs.

4.2 Comp atibilité avec le PLU

4.2.1 Le Schéma de cohérence territoriale (SCOT)

La n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains a crée les schémas de cohérence territoriale (SCOT). Plusieurs loi ont ensuite fait évoluer le contenu de ces documents stratégiques (notamment lois Grenelle et ALUR). Le SCoT est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification stratégique intercommunale, à l’échelle d’un large bassin de vie ou d’une aire urbaine, dans le cadre d’un projet d’aménagement et de développement durables (PADD). Le SCoT est destiné à servir de cadre de référence pour les différentes politiques sectorielles, notamment celles centrées sur les questions d’organisation de l’espace et d’urbanisme, d’habitat, de mobilité, d’aménagement commercial, d’environnement.... Il en assure la cohérence, tout comme il assure la cohérence des documents sectoriels intercommunaux : plans locaux d’urbanisme intercommunaux (PLUi), programmes locaux de l’habitat (PLH), plans de déplacements urbains (PDU), et des PLU ou des cartes communales établis au niveau communal. Le SCoT doit respecter les principes du développement durable : principe d’équilibre entre le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural et la préservation des espaces naturels et des paysages ; principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale ; principe de respect de l’environnement. Le SCoT contient 3 documents : • un rapport de présentation, qui contient notamment un diagnostic et une évaluation environnementale • le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) • le document d’orientation et d’objectifs (DOO), qui est opposable aux PLUi et PLU, PLH, PDU et cartes communales, ainsi qu’aux principales opérations d’aménagement (ZAD, ZAC, lotissements de plus de 5 000 m², réserves foncières de plus de 5 ha…)

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 33 Application au territoire

Le territoire de la communauté de communes de Bièvre Isère est intégralement compris dans l’aire du schéma de cohérence territoriale (SCOT) de la région urbaine de (RUG) approuvé par délibération de l’établissement public du SCOT du 21 décembre 2012.

Le plan local d’urbanisme intercommunal doit être compatible avec les dispositions du SCOT de la RUG approuvé.

Toutefois, les communes de l’ancienne communauté de communes Saint-Jeannaise se trouvent donc sans prescription au SCOT et sont considérées en « zone blanche ». Ces communes sont concernées par le principe d’urbanisation limitée en l’absence de prescriptions de SCOT.

Zoom sur le principe d’urbanisation limitée en l’absence de SCOT

Cette règle, codifiée à l’article L 142-4 du code de l’urbanisme, impose que les communes proches d’une agglomération importante soient soumises au principe d’urbanisation limitée :

- les zones à urbaniser délimitées après le 1er juillet 2002 ainsi que les zones naturelles, agricoles ou forestières d'un plan local d'urbanisme ou d'un document en tenant lieu ne peuvent être ouvertes à l'urbanisation à l'occasion de l'élaboration ou d'une procédure d'évolution d'un document d'urbanisme.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 34 - les secteurs non constructibles des cartes communales ne peuvent être ouverts à l'urbanisation à l'occasion d'une procédure d'évolution de la carte communale.

- les secteurs situés en dehors des parties urbanisées des communes non couvertes par un document d'urbanisme (communes au RNU) ne peuvent être ouverts à l'urbanisation pour autoriser les projets mentionnés aux 3° et 4° de l'article L. 111-4.

Il peut être dérogé à l'article L. 142-4 avec l'accord de l'autorité administrative compétente de l'Etat après avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) et, le cas échéant, du SCOT.

La dérogation ne peut être accordée que si l'urbanisation envisagée ne nuit pas à la protection des espaces naturels, agricoles et forestiers ou à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques, ne conduit pas à une consommation excessive de l'espace, ne génère pas d'impact excessif sur les flux de déplacements et ne nuit pas à une répartition équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services.

4.2.2 Le programme local de l’habitat (PLH)

Le Programme local de l’habitat définit, pour 6 ans, les objectifs et les principes d’une politique locale de l’habitat. Celle-ci vise à répondre aux besoins en logements et en hébergements, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l’accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées, en assurant une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logement entre les communes et entre les quartiers d’une même commune. Ces objectifs et ces principes tiennent compte : • d’une part, des dynamiques territoriales et de la structuration territoriale : évolution démographique et économique, évaluation des besoins des habitants actuels et futurs, desserte en transports, des équipements publics, nécessité de lutter contre l’étalement urbain. Il permet ainsi la définition et la mise en œuvre d’une politique fondée sur la compréhension des marchés locaux de l’habitat dans leur relation avec les problématiques de déplacement. • d’autre part, des dispositifs politiques locaux : options d’aménagement déterminées par le schéma de cohérence territoriale ou le schéma de secteur lorsqu’ils existent, ainsi que du plan départemental d’action pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées et, le cas échéant, de l’accord collectif intercommunal signé entre l’EPCI et les organismes disposant d’un patrimoine locatif social. Il indique, les moyens, notamment fonciers, mis en œuvre par les communes et par les EPCI pour y parvenir et définit les conditions de mise en œuvre d’un dispositif d’observation de l’habitat.

Application au territoire

( Voir chapitre 5.8) Actuellement, le territoire n’est pas couvert un PLH ( La CC Bièvre-Isère était couverte par un PLH mais pas l’ex-CC de la Région St Jeannaise) .

Réglementairement, les communautés de communes concernées par l’obligation d’élaborer un PLH sont celles compétentes en matière d’habitat, ayant plus de 30 000 habitants et comprenant au moins une commune de plus de 10 000 habitants (article L302-1 du code de la construction et de l’habitation). La communauté de communes Bièvre-Isère-Communauté regroupe 55 communes depuis le 01 janvier 2016

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 35 avec une population de 53 469 habitants (population municipale 2013). Elle n’est pas tenue légalement d’élaborer un programme local de l’habitat (PLH), car il n’y a pas de commune de plus de 10 000 habitants.

Cependant, la nouvelle intercommunalité, CC Bièvre-Isère, vient de se lancer dans l’élaboration d’un Programme Local de l’Habitat (PLH). Le Porter à Connaissance PLH vous a été transmis par courrier du 16 janvier 2017.

4.2.3 Dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes

Le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) est un document d’urbanisme fixant les conditions d’utilisation des sols Exemple d'un cartographie PEB exposés aux nuisances dues au bruit des aéronefs.

L’objectif du PEB est de maîtriser l’urbanisme au voisinage des aérodromes afin de prévenir l’exposition de nouvelles populations au bruit généré par les aéronefs. Il anticipe à l’horizon 15/20 ans le développement de l’activité aérienne, l’extension des infrastructures et les évolutions des procédures de circulation aérienne.

Il comprend un rapport de présentation et une carte à l’échelle du 1/25 000 qui indique les zones exposées au bruit.

Le PEB délimite des zones de bruit en fonction de l'importance de l’exposition au bruit : • les zones A et B, dites de bruit fort • la zone C, de bruit modéré • la zone D, obligatoire pour les aérodromes majeurs et facultative pour les autres dont ceux situés en Isère (y compris Grenoble Isère).

Dans les zones A, B et C, les droits à construire ainsi que la rénovation, la réhabilitation, l’amélioration, l’extension ou la reconstruction des constructions existantes et la création ou l’extension d’équipements publics sont limités. La zone D ne donne pas lieu à restriction des droits à construire, mais à l’isolation phonique des nouvelles habitations.

Le PLU doit être compatible avec les dispositions du PEB. Le PEB doit être annexé aux PLU.

Le PEB est également directement opposable à toute personne publique ou privée pour l’exécution de tous travaux, constructions, affouillements ou exhaussement des sols, pour la création de lotissements et l’ouverture des installations classées.

Application au territoire

Dans le périmètre de la communauté de communes l’aéroport de Grenoble Isère fait l’objet d’un PEB. Les communes suivantes sont concernées par ce PEB : Sardieu, La Côte Saint André, Gillonnay, Saint Hilaire de La Côte, La Frette, Sillans , Saint Etienne de Saint Geoirs et Brézins.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 36 4.3 Prise en compte 1 avec le PLU

4.3.1 Les plans climat air énergie territorial (PCAET)

Le plan climat air énergie (PCAET), instauré par loi n°2015-992 relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015, se substitue au Plan climat énergie territorial (PCET) pré-existant. Outre un nouveau volet relatif à la qualité de l’air, le PCAET relève désormais des EPCI à fiscalité propre. L’obligation d’adoption d’un PCAET incombe donc : - au plus tard le 31 décembre 2016 aux EPCI à fiscalité propre existant au 1er janvier 2015 de plus de 50 000 habitants ; - au plus tard au 31 décembre 2018 aux EPCI à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants existant au 1er janvier 2017.

Le plan climat air énergie territorial définit les objectifs et programmes d’actions à réaliser notamment afin d’améliorer l’efficacité énergétique, de développer de manière coordonnée des réseaux de distribution d’électricité, de gaz et de chaleur, d’augmenter la production d’énergie renouvelable, de valoriser le potentiel en énergie de récupération, de développer le stockage et d’optimiser la distribution d’énergie, de développer les territoires à énergie positive, de limiter les émissions de gaz à effet de serre et d’anticiper les impacts du changement climatique.

L’une des finalités est d’apporter une contribution à la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie régionale Climat-Air-Énergie définie dans le SRCAE (Schéma Régional Climat-Air-Énergie), approuvé le 24 avril 2014 et téléchargeable à l’adresse suivante :

h ttp://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/le-schema-regional-climat-air-energie- srcae-a2594.html

Pour plus d'information, se reporter au site de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) à l'adresse suivante :

http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/pcaet-plan-climat-air-energie-territorial- r953.html

Le PLU doit prendre en compte les PCAET (L. 131-5 du code de l’urbanisme).

Les PCET existants à la date de promulgation de la loi de transition énergétique continuent de s’appliquer jusqu’à l’adoption du PCAET qui les remplace.

Application au territoire

Il n’y a pas de PCAET sur le département de l’Isère. Cependant, le territoire est concerné par les PCET : - de la région Rhône-Alpes adopté le 28 mars 2013 - du Département de l’Isère adopté le 12 décembre 2013.

1 Selon la jurisprudence, prendre en compte signifie « ne pas s’écarter des orientations fondamentales » du document, « sauf, sous le contrôle du juge, pour un motif tiré de l'intérêt de l'opération envisagée et dans la mesure où ce motif le justifie ». Concrètement, cela signifie qu'un document de rang inférieur ne doit pas en principe contrarier les orientations générales du document qu’il doit prendre en compte, mais il peut en adapter l’application en fonction des connaissances et des enjeux locaux. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 37 4.4 Documents de référence

4.4.1 Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE)

Le code de l'urbanisme prévoit que les documents d'urbanisme (SCOT, PLU et cartes communales) soient compatibles ou rendus compatibles avec le SDAGE.

Le SDAGE définit la politique à mener pour stopper la détérioration et retrouver un bon état de toutes les eaux : cours d’eau, plans d’eau, nappes souterraines et eaux littorales.

Document de planification dans le domaine de l’eau et des milieux aquatiques, le SDAGE constitue au niveau du grand bassin hydrographique un outil de gestion prospective et de cohérence. Il réalise un état des lieux prospectif du bassin, et fixe les objectifs à atteindre pour les masses d'eau, conformément à la DCE. Il liste en outre les orientations fondamentales et un programme de mesures afin d'atteindre les objectifs.

Zoom sur le SDAGE Rhône Méditerranée 2016-2021

Le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée 2016-2021 approuvé par le préfet coordonnateur de bassin le 3 décembre 2015 (JO du 20 décembre 2015) est opposable à l'État, aux collectivités locales et aux établissements publics.

Le SDAGE 2016-2021 comprend 9 orientations fondamentales. Celles-ci reprennent les 8 orientations fondamentales du SDAGE 2010-2015 qui ont été actualisées et sont complétées par une nouvelle orientation fondamentale, l’orientation fondamentale n°0 «s’adapter aux effets du changement climatique».

Les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l'eau et des milieux aquatiques sont : • S’adapter aux effets du changement climatique • Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité • Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques • Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement • Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau • Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé • Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides • Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques • Préserver, restaurer et gérer les zones humides • Intégrer la gestion des espèces de la faune et de la flore dans les politiques de gestion de l’eau • Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir • Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

Le programme de mesures, arrêté par le préfet coordonnateur de bassin, recense les mesures dont la mise en œuvre est nécessaire à l’atteinte des objectifs environnementaux du SDAGE. Avec les orientations fondamentales du SDAGE et leurs dispositions, ces mesures représentent les moyens d'action du bassin pour

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 38 atteindre les objectifs de la DCE : non dégradation, atteinte du bon état, réduction ou suppression des émissions de substances, respect des objectifs des zones protégées. Le programme de mesures n'a ainsi pas vocation à répertorier de façon exhaustive et territorialisée toutes les actions à mettre en œuvre dans le domaine de l'eau. Il est structuré en 3 parties : 1. la boîte à outils thématique, qui décrit les mesures permettant de répondre aux problèmes qui se posent dans le bassin Rhône-Méditerranée; 2. la répartition territoriale des mesures à mettre en œuvre à l'échelle des sous-bassins et masses d'eau souterraine; 3. le socle réglementaire national.

Les dispositions de l’orientation fondamentale n°4 préconisent notamment que les documents d'urbanisme (SCOT, PLU, cartes communales) doivent permettre de maîtriser : • la satisfaction des différents usages de l'eau avec une priorité à l'eau potable (disponibilité de la ressource en eau superficielle ou souterraine, préservation des aquifères stratégiques identifiés par le SDAGE, existence ou non des réseaux d’adduction d’eau, rendements…) • les rejets ponctuels ou diffus et leurs impacts sur la qualité du milieu récepteur • le risque inondation et la gestion des eaux pluviales (tant vis-à-vis de son impact du point de vue du risque inondation que du risque de pollution) • l’artificialisation des milieux et la préservation des milieux aquatiques et des zones humides. Les documents de planification organisent les vocations des espaces et l’usage des sols de façon « pré- réfléchie » sur le plan hydrologique et environnementale pour assurer la compatibilité des activités avec les objectifs du SDAGE. Ils doivent également limiter le développement de l’urbanisation dans les secteurs saturés ou sous équipés pour ce qui concerne les rejets ou dans les secteurs en déficit chronique de ressource en eau. Lien vers le Guide technique « SDAGE et Urbanisme » élaboré par le comité de bassin Rhône Méditerranée

http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/gestion/dce/sdage2009-docs-techniques.php

Études à consulter

Pour une application effective du SDAGE, il est important que certaines études soient portées à la connaissance des porteurs du PLUi de Grenoble Alpes Métropole : - les études sur les volumes prélevables (http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/usages-et- pressions/gestion-quanti/EEVPG.php ). Ceux-ci conditionnent le développement de l’urbanisation à la disponibilité de l’eau potable ; - les études d’identification des ressources majeures à protéger (consultables ici : http://www.rhone- mediterranee.eaufrance.fr/usages-et-pressions/ressources-majeures/). Dans le cas du SDAGE Rhône Méditerranée, une liste de ces études se trouve en annexe 6 du guide SDAGE et Urbanisme (consultable ici: http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/docs/dce/sdage/docs- complementaires/guide_sdage-et-urbanisme.pdf).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 39 4.4.2 Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE)

Le SAGE est un outil pour définir et mettre en œuvre des actions concertées pour préserver et reconquérir le bon état des eaux. Il est définit à l’échelle d’un périmètre cohérent du point de vue de la gestion des eaux (généralement, le bassin versant). Il décline donc à l’échelle d’une unité hydrographique ou d’un système aquifère les grandes orientations du SDAGE. Il permet de définir les règles du jeu de la gestion de l’eau sur le bassin versant afin d’assurer la non dégradation des milieux. Le SAGE est piloté par un organe représentatif des différents acteurs du territoire (élus, usagers de l’eau et institutionnels) : la commission locale de l’eau (CLE).

Application au territoire

Les communes ci-dessous sont concernées par le SAGE : - de Bièvre Liers Valloire : le périmètre a été délimité par arrêté interpréfectoral du 19 mai 2003 (72 communes de l’Isère et 15 de la Drôme sont intéressées). L'état des lieux et le diagnostic ont été validés par la commission locale de l'eau ( CLE ) du 8 avril 2010. Il convient d'ores et déjà de s'assurer que le PLU ne sera pas incompatible en informant notamment, le Président de la CLE de vos projets notables le plus en

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 40 amont possible. - de la Bourbre : le périmètre a été délimité par arrêté interpréfectoral le 8 avril 1997 (87 communes de l’Isère et une du Rhône sont intéressées). Le SAGE a été approuvé par arrêté interpréfectoral du 8 août 2008. - de la Molasse Miocène du bas Dauphiné et des alluvions de la plaine de Valence : le périmètre a été délimité par arrêté interpréfectoral les 29 avril et 15 mai 2013 (40 communes de l’Isère et 100 de la Drôme sont intéressées).

n°INSEE Communes n°INSEE Communes 38015 ARTAS 38267 LE MOTTIER 38016 ARZAY 38274 NANTOIN 38025 BALBINS 38284 ORNACIEUX 38032 BEAUFORT 38291 PAJAY 38035 BEAUVOIR DE MARC 38300 PENOL 38049 BOSSIEU 38308 PLAN 38056 BRESSIEUX 38346 ROYAS 38058 BRÉZINS 38347 ROYBON 38060 BRION 38351 SAINT-AGNIN SUR BION 38069 CHAMPIER 38358 SAINTE-ANNE SUR GERVONDE 38093 CHATENAY 38379 SAINT-CLAIR SUR GALAURE 38094 CHATONNAY 38384 SAINT-ÉTIENNE DE SAINT-GEOIRS 38121 COMMELLE 38387 SAINT-GEOIRS 38130 LA CÔTE SAINT-ANDRÉ 38393 SAINT-HILAIRE DE LA CÔTE 38141 CULIN 38399 SAINT-JEAN DE BOURNAY 38161 FARAMANS 38427 SAINT-MICHEL DE SAINT-GEOIRS 38171 LA FORTERESSE 38437 SAINT-PAUL D’IZEAUX 38174 LA FRETTE 38440 SAINT-PIERRE DE BRESSIEUX 38180 GILLONNAY 38457 SAINT-SIMÉON DE BRESSIEUX 38209 LENTIOL 38473 SARDIEU 38211 LIEUDIEU 38476 SAVAS MEPIN 38213 LONGECHENAL 38479 SEMONS 38218 MARCILLOLES 38490 SILLANS 38219 MARCOLLIN 38505 THODURE 38221 MARNANS 38512 TRAMOLE 38231 MEYRIEU LES ETANGS 38555 VILLENEUVE DE MARC 38232 MEYSSIEZ 38561 VIRIVILLE 38255 MONTFALCON

SAGE Bièvre Liers Valloire SAGE Bourbre SAGE Molasse miocène

4.4.3 Le schéma de cohérence écologique (SRCE)

L’érosion actuelle de la biodiversité résulte de nombreux facteurs (changement climatique, pollutions, surexploitation...) et principalement de la fragmentation des espaces par l’aménagement du territoire. Ainsi, l’urbanisation et la réalisation d’infrastructures détruisent des zones indispensables aux espèces (aires de repos, de nourrissage, de reproduction...), fragmentent les espaces et engendrent ainsi des phénomènes

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 41 d’insularisation annihilant les possibilités de brassages génétiques et de déplacements des espèces. En complément des politiques de sauvegarde des espaces et des espèces, la s’est engagée au travers des lois « Grenelle de l’environnement » dans une politique ambitieuse de préservation et de restauration des continuités écologiques nécessaires aux déplacements des espèces qui vise à enrayer cette perte de biodiversité. Cette politique publique, « la trame verte et bleue », se décline régionalement dans un document-cadre, le schéma régional de cohérence écologique (SRCE). Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) est un document cadre élaboré par le préfet de région et le président de la région. Il a vocation à identifier les éléments composant la trame verte et bleue actuelle ou à restaurer. Cette trame permet de « relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques » dans le but d’atténuer « la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèce » (article L. 371-1 du code de l’environnement). Il comporte (article R. 371-19 du code de l'environnement) : • un diagnostic du territoire régional et une présentation des enjeux relatifs à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques à l'échelle régionale ; • un volet présentant les continuités écologiques retenues pour constituer la trame verte et bleue régionale et identifiant les réservoirs de biodiversité et les corridors qu'elles comprennent ; • un plan stratégique d'action ; • un atlas cartographique ; • un dispositif de suivi et d'évaluation ; • un résumé non technique. Sur le plan graphique, l'atlas cartographique comprend une « cartographie des éléments de la trame verte et bleue régionale à l'échelle 1/100 000 », une « cartographie des objectifs de préservation ou de remise en bon état assignés aux éléments de la trame verte et bleue à l'échelle 1/100 000, identifiant les principaux obstacles à la fonctionnalité des continuités écologiques », une « carte de synthèse régionale schématique des éléments de la trame verte et bleue » et une « cartographie des actions prioritaires inscrites au plan d'action stratégique ».

Zoom sur le SRCE de la région Rhône-Alpes En Rhône-Alpes, le SRCE a été élaboré conjointement par l’État et la Région sur le modèle de la gouvernance à cinq en associant les collectivités, les organismes professionnels et les usagers de la nature, les associations et les organismes œuvrant pour la préservation de la biodiversité et les scientifiques. La première étape de l’élaboration du SRCE a permis de poser un diagnostic qui révèle que notre région offre à la fois une qualité et une diversité environnementales, ainsi qu’une bonne fonctionnalité écologique. Cependant, des enjeux forts liés au cumul de contraintes (développement de l’urbanisation, des infrastructures, des activités économiques, etc.) doivent être traités dans des secteurs précis, tels que les fonds de vallées. Du croisement de ces enjeux avec l’identification de la trame verte et bleue régionale, un plan d’actions a été élaboré, se voulant toujours utile, partagé et porteur de cohérence d’ensemble au regard des nombreuses initiatives déjà portées sur les territoires. Le SRCE a été approuvé le 19 juin 2014 par le conseil régional Rhône-Alpes et adopté le 16 juillet 2014 par le Préfet de Région. http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/le-schema-regional-de-coherence- ecologique-srce-r208.html

Application au territoire

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 42 Voir partie 5.1.4 « Préservation des continuités écologiques »

4.4.4 Plan de gestion du risque inondation (PGRI)

La mise en œuvre de la directive relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation, dite « directive inondation » transposée en droit français dans le cadre de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, impulse une refonte de la politique nationale de gestion du risque d’inondation. Cette dernière doit permettre de réduire les conséquences potentielles associées aux inondations dans un objectif de compétitivité, d’attractivité et d’aménagement durable des territoires exposés à l’inondation.

Pour mettre en œuvre cette politique rénovée de gestion du risque inondation, l’État français a choisi de s’appuyer sur des actions nationales et territoriales : – une stratégie nationale de gestion des risques d’inondation, prévue par l’article L. 566-4 du code de l’environnement, qui rassemble les dispositions en vigueur pour donner un sens à la politique nationale et afficher les priorités ; – les plans de gestion des risques d’inondation (PGRI), prévus par l’article L. 566-7 du code de l’environnement, élaborés à l’échelle du district hydrographique (échelle d’élaboration des SDAGE).

Le PGRI du bassin Rhône-Méditerranée a été approuvé le 7 décembre 2015 par le Préfet coordonnateur de bassin et publié au journal officiel du 22 décembre 2015. Il sera mis à jour tous les 6 ans.

Ce PGRI affiche des objectifs à 3 niveaux : • un premier niveau applicable à l’ensemble du bassin Rhône Méditerranée avec 5 grandes priorités ; 15 objectifs et 52 dispositions ont ainsi été définies. Ils s’inscrivent dans la stratégie nationale et forment une base de la politique de gestion du risque d’inondation sur le bassin ; • un second niveau relatif au linéaire rhodanien et à la Saône. Les territoires à risque important d’inondation (TRI) concernés par le fleuve Rhône ont été identifiés comme « TRI nationaux » par arrêté ministériel du 6 novembre 2012 au regard des conséquences économiques d’une crue généralisée du Rhône ; • un troisième niveau pour les TRI présentant une synthèse des dispositions applicables aux TRI et fixant les périmètres et objectifs stratégies locales à élaborer pour les 31 TRI du bassin, dont le périmètre a été arrêté le 12 décembre 2012, suite à l’évaluation préliminaire des risques d’inondation menée en 2011.

Il peut être téléchargé à l'adresse suivante : http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/gestion/inondations/pgri.php

4.4.5 Le schéma régional des carrières

Introduit par la loi ALUR du 24 mars 2014, l’intégration des schémas régionaux des carrières dans la hiérarchie des normes est immédiate, mais produira ses effets que lorsque ces nouveaux schémas auront été approuvés, soit le 1er janvier 2020. Un schéma régional des carrières est en cours d’élaboration sur le territoire Auvergne Rhône-Alpes. Les schémas départementaux ainsi que le Cadre Régional des Carrières de Rhône Alpes serviront de base à son élaboration.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 43 Zoom sur le Cadre Régional des Carrières

Avec le souci d’une approche prospective de l’évolution de la ressource minérale et d’une meilleure prise en compte des enjeux des territoires, et les Schémas Départementaux des Carrières arrivant à échéance, la DREAL Rhône-Alpes a lancé en 2010 l’élaboration d’un cadre régional « matériaux et carrières ». Les Préfets de département l’ont validé le 20 février 2013, en Commission de l’Administration Régionale. Le cadrage régional définit des orientations de niveau régional relatives aux conditions générales d’implantation des carrières tout en participant à la politique régionale de lutte contre l’émission de gaz à effet de serre, le changement climatique et dans le respect des autres politiques environnementales. Parmi les points forts de ce document, figure également une réduction de 50 % de la capacité maximale autorisée des carrières en eau à l’horizon 2023 avec la nécessité de trouver des substituts en roche massive ou par le recyclage. Les orientations et les cartographies associées sont disponibles en téléchargement sur le site internet de la Direction Régionale de l'Environnement, de l’aménagement et du Logement (DREAL) Auvergne Rhône- Alpes : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/carrieres-r912.html

Les schémas départementaux des carrières ainsi que le cadre régional « matériaux et carrières » ne sont pas opposables aux documents d’urbanisme. Néanmoins, les SCOT et les PLUi, échelles adéquates pour appréhender les bassins de consommation, sont les supports réglementaires les plus adaptés pour prendre en compte la problématique « carrières et matériaux ».

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 44 4.5 Les servitudes d'utilité publiques

Les servitudes d'utilité publique (SUP) sont des limitations administratives au droit de propriété autorisées par la législation au bénéfice de personnes publiques (État, collectivités locales, établissements publics), de concessionnaires de services ou de travaux publics, de personnes privées exerçant une activité d'intérêt général (concessionnaires d'énergie hydraulique, de canalisations de transport de produits chimiques, etc.). Elles imposent soit des restrictions à l’usage du sol (interdiction et/ou limitation du droit à construire), soit des obligations de travaux aux propriétaires (installation de certains ouvrages, entretien ou réparation) ou encore de les obliger à laisser faire l'exécution de travaux ou l'installation de certains ouvrages. Ces servitudes ont un caractère d'ordre public. Aucun particulier ne peut y déroger unilatéralement et leur respect fait l'objet de contrôles, notamment lors de la délivrance d'autorisations d'urbanisme.

En application de l'article L. 151-43 du code de l’urbanisme, les servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation du sol doivent être annexées au document d'urbanisme en vigueur sur le territoire concerné, afin d'être opposables aux demandes d'autorisation d'urbanisme. Ces SUP mentionnées à l’article R. 151-51 affectant l'utilisation du sol sont classées en quatre thèmes : - les servitudes relatives à la conservation du patrimoine : patrimoine naturel (forêts, littoral maritime, eaux, réserves naturelles, parcs nationaux, zones agricoles protégées), patrimoine culturel (monuments historiques, monuments naturels et sites, patrimoine architectural et urbain) et patrimoine sportif ; - les servitudes relatives à l’utilisation de certaines ressources et certains équipements : énergie (électricité et gaz, énergie hydraulique, hydrocarbures, chaleur), mines et carrières, canalisations (produits chimiques, eaux et assainissement), communications (cours d'eau, navigation maritime, voies ferrées et aérotrains, réseau routier, circulation aérienne, remontées mécaniques et pistes de ski) et télécommunications ; - les servitudes relatives à la défense nationale : servitudes de protection des postes électro-sémaphoriques, des côtes et de la navigation maritime, des dépôts de poudres, munitions et autres explosifs, des terrains d'atterrissage de l'armée de l'air et des champs de tir ; - les servitudes relatives à la salubrité et à la sécurité publique : salubrité publique (cimetières, établissements conchylicoles), sécurité publique (prévention des risques naturels et technologiques). Les servitudes d'utilité publique figurant sur la liste mentionnée en annexe de l’article R. 151-51 font l'objet d'une nomenclature nationale.

Lors de l’élaboration ou la révision du PLU, il convient de connaître les limitations ou servitudes en vigueurs sur le territoire de la collectivité afin de ne pas fixer dans le PLU, des dispositions contradictoires avec les restrictions des dites servitudes. De même, lors de la délivrance d’un certificat d’urbanisme ou lors de l’octroi d’une autorisation du droit du sol, il importe aussi de ne pas méconnaître ces limites.

Par ailleurs, vous trouverez une notice de présentation sur les servitudes d’utilité publique ainsi qu’un guide méthodologique de numérisation des SUP, sur le site suivant :

http://www.geomatique-aln.fr/spip.php?rubrique42

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 45 Application au territoire

Les documents de servitudes d’utilité publique mis à jour vous seront adressés ultérieurement et devront être inclus à titre informatif (article R 151-51 du code de l’urbanisme) aux annexes du PLUi.

Dans l’attente vous trouverez joints en annexe du présent dossier :

- Les plans de l’ensemble des communes non mis à jour

- Le plan des lignes haute tension et très haute tension mis à jour par RTE / servitude I4 source : RTE

- Le plan de la canalisation d’éthylène sur l’ensemble du territoire / servitude I5 source Société Transugil-Ethylène

- Une liste des servitudes actualisée partiellement pour l’ensemble du territoire, mise à jour sur les servitudes suivantes : • A4 Terrains riverains des cours d’eau non domaniaux • AC1 Protection des monuments historiques • AC2 Protection des sites • AC3 Réserves naturelles • AC4 Site patrimonial remarquable • AS1 Protection des captages publiques • I1 Canalisation de transport d’hydrocarbures • I3 Canalisations de transport de gaz • I5 Canalisations de transport de produits chimiques • PM1 Plan de prévention des risques naturels • PM2 Installations classées et sites constituant une menace pour la sécurité et la salubrité publique

Les autres servitudes, notamment les servitudes radio- électrique (PT) , ne sont pas à jour.

Annexes

• GRT gaz courrier et fiche (servitude I3 ) • NOVAPEX (Propylène) - tableau des communes concernées (servitude I5 ) • TRANSUGIL ETHYLENE et TRANSALPES - tableau des communes concernées(servitude I5 ) • SPMR : courrier (servitude I1 ) • RTE : courrier (servitude I4) • SNCF : courrier (servitude T1 )

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 46 5 Politiques de l’État à prendre en compte

5.1 Protection des milieux naturels et de la biodiversité

La protection de la nature est principalement mise en œuvre au travers d’inventaire naturel, mais comporte également des outils réglementaires spécifiques de protection et de gestion de ces espaces. L’élaboration ou la révision du PLU devra conduire à une prise en compte des politiques de la nature dont les objectifs premiers sont d’assurer la conservation des espèces sauvages animales et végétales, le maintien de la biodiversité, du patrimoine et des équilibres biologiques sur le territoire.

5.1.1 Protection des espaces naturels et des paysages

L'ensemble des données réglementaires relevant du domaine de l'environnement sont mises à jour régulièrement. Elles sont consultables et téléchargeables sur le site internet de la DREAL Auvergne-Rhône- Alpes : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/information-geographique-r28.html :

 À partir de la sous-rubrique « Cartographique interactive et téléchargement de données », vous pouvez zoomer sur le territoire concerné par la procédure d'urbanisme, afficher les protections environnementales et paysagères et télécharger les données avec le bouton de téléchargement situé, en haut à droite, dans la barre d'outil (avant dernier bouton)2

 À partir de la sous-rubrique « Portail des données communales », vous pouvez également trouver des informations en sélectionnant une ou plusieurs communes ou un SCOT. Il est toutefois rappelé la nécessité de prendre en compte les observations préalables sur les limites de cette base s'agissant des éléments limitrophes du territoire sélectionné.

5.1.1.1 Protection réglementaire

5.1.1.1.a Arrêté préfectoral de protection du biotope

Un biotope est un espace géographique bien délimité, caractérisé par des conditions géologiques, hydrologiques, climatiques particulières. Il constitue le milieu de vie d'un ensemble d'espèces animales et végétales. L'arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) a pour objectif de prévenir la disparition des espèces protégées en conservant leurs biotopes. Cette réglementation vise donc le milieu de vie d'une espèce et non directement les espèces elles-mêmes. Elle s'applique prioritairement aux espèces protégées faunistiques non domestiques et/ou floristiques non cultivées. Le champ d’application de l’APPB peut concerner l’ensemble du territoire départemental, un site précis ou plusieurs sites différenciés d’un point de vue géographique. L’APPB peut fixer des mesures de conservation des biotopes nécessaires pour l’alimentation, la reproduction, le repos ou la survie des espèces protégées. Il peut également soumettre certaines activités à autorisation ou en interdire d’autres, notamment les actions susceptibles de porter atteinte de manière indirecte à l’équilibre biologique des milieux, par exemple l'écobuage, le brûlage des chaumes, le brûlage ou

2 Nota bene : pour accéder aux données de la cartographie interactive Carmen, il est recommandé d'utiliser Mozilla Firefox PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 47 le broyage des végétaux sur pied, la destruction de talus ou de haies, les constructions, la création de plans d’eau, la chasse, la pêche ou encore certaines activités agricoles telles que l’épandage de produits anti- parasitaires, l’emploi de pesticides, les activités minières et industrielles, le camping, les activités sportives (telles que motonautisme ou planche à voile par exemple), la circulation du public, la cueillette... D'une manière générale, l’arrêté définit des règles simples, visant à préserver l'existant et à mettre la nature à l’abri des déprédations. L’APPB n’a pas pour objectif de modifier la nature juridique du fonds ou le mode d’occupation des sols. Une cinquantaine d’APPB, dont 13 intercommunaux, ont été mis en place dans l'Isère. Le premier arrêté a été pris en 1984 ; mais c’est surtout à partir des années 1990, suite à l’accroissement de la pression sur les espèces et la nécessité d’instaurer la protection de leurs habitats, que les APPB ont été créés. Ils concernent surtout des zones humides, tourbières, marais, roselières, forêts alluviales, mais également quelques pelouses sèches.

Application au territoire

La commune d’ARTAS est concernée par un arrêté préfectoral de protection de biotope n°2011-038-0027 du 7 février 2011 le Marais de Charavoux bénéficie d’une protection particulière de 24,43 ha.

Lien vers la carte sur le site de l’état en Isère : http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des-territoires/Atlas/Environnement/Protections- reglementaires/Reserves-et-arretes-de-biotope

5.1.2 Secteurs particuliers présentant des enjeux spécifiques

5.1.2.1.a Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau de sites naturels fondé par deux directives européennes, l’une pour la protection des oiseaux, et l’autre pour la protection des habitats.

L’Union européenne a adopté deux directives, l’une en 1979, l’autre en 1992 pour donner aux États membres un cadre commun d’intervention en faveur de la préservation des milieux naturels.

Ces deux directives fondent le réseau Natura 2000 qui a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales qui s’y attachent.

ZPS La directive du 2 avril 1979 dite directive "Oiseaux" prévoit la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d’espèces d’oiseaux considérées comme rares ou menacées à l’échelle de l’Europe. Dans chaque pays de l’Union européenne sont classés en Zone de Protection Spéciale (ZPS ) les sites les plus adaptés à la conservation des habitats de ces espèces en tenant compte de leur nombre et de leur superficie. Pour déterminer ces sites, un inventaire a été réalisé, dénommé ZICO, zones importantes pour la conservation des oiseaux.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 48 ZSC La directive du 21 mai 1992 dite directive "Habitats" promeut la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage. Elle prévoit la création d’un réseau écologique européen de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). Voici quelques exemples de milieux naturels cités par la directive : habitats d’eau douce, landes et fourrés tempérés, maquis, formations herbacées, tourbières, habitats rocheux et grottes, dunes continentales ... Les sites pressentis sont transmis à la Commission Européenne. Ils sont alors appelés pSIC (propositions de sites d’importance communautaire). Après désignation formelle par la Commission et la France (par arrêté ministériel), ils deviendront des ZSC.

Le réseau "Natura 2000" regroupe l’ensemble des espaces désignés en application des directives "Oiseaux" et "Habitats". Il doit permettre de réaliser les objectifs fixés par la convention sur la diversité biologique, adoptée lors du "Sommet de la Terre" de Rio de Janeiro en 1992 et ratifiée par la France en 1996.

La présence d’un site Natura 2000 implique que l’élaboration ou la révision du document d’urbanisme est soumis à évaluation environnementale (cf. § relatif à l’évaluation environnementale).

Le département de l’Isère est concerné par : - 22 Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ou Sites d’Intérêt Communautaire (SIC) couvrant environ 76 500 ha du département ; - 4 Zones de Protection Spéciale (ZPS) couvrant environ 45 700 ha du département.

Certains sites s’étendent sur les départements limitrophes.Un même site pouvant être en ZPS et ZSC (ou SIC), cela représente 23 sites N2000 en Isère couvrant environ 94 500 ha du département, soit approximativement 12 %. http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/acces-aux-donnees-natura-2000-de-rhone- alpes-a2663.html

Application au territoire

Le site FR 8201726 intitulé « Etangs, landes, vallons tourbeux humides et ruisseaux à écrevisses de Chambaran » concerne des communes du territoire de la communauté de communes Bièvre Isère ; Lentiol, Marnans, Roybon, Saint-clair sur Galaure, Saint-Pierre de Bressieux, Thodure, Viriville.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 49 5.1.2.1.b Zones humides

Les zones humides sont définies par le code de l’environnement comme terrains exploités ou non habituellement gorgés d’eau de façon permanente ou temporaire ; la végétation quand elle existe, y est dominée par des espèces hygrophiles au moins une partie de l’année. L’arrêté ministériel du 24 juin 2008 précise cette définition.

Il est nécessaire de préserver les zones humides en fonction des enjeux de patrimoine écologique et de gestion équilibrée des ressources en eau (rôle positif sur la qualité des eaux, sur la régulation quantitative par la rétention des eaux de ruissellement et l’écrêtement des crues, et par le soutien des étiages).

Le SDAGE de 2015 réaffirme l'objectif d'enrayer la dégradation des zones humides du bassin Rhône Méditerranée, et d'améliorer l'état des zones humides aujourd'hui dégradées. De nombreuses dispositions du SDAGE peuvent être rattachées à la préservation des zones humides, mais une orientation fondamentale (Orientation fondamentale 6B - Préserver, restaurer et gérer les zones humides), comportant 5 dispositions, est spécifiquement dédiée à la protection des zones humides. Le SDAGE préconise l’application de la séquence "EVITER - REDUIRE - COMPENSER", quelle que soit la taille de la zone humide.

http://www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Patrimoine-naturel/Zones-Humides2/Zones- humides#1

L’inventaire des zones humides doit être utilisé comme un document d’alerte, à l’instar de celui des zones d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et ne peut être considéré, en l’état, comme exhaustif.

Application au territoire Le Préfet de l’Isère a adressé un courrier portant sur l’inventaire des zones humides de l'Isère le 1er septembre 2014 à l’ensemble des communes et EPCI

Pour aller plus loin : Lien vers le site de l’Etat en Isère : www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Patrimoine-naturel/Zones-humides

Lien vers l’inventaire des zones humides en Isère : http://carmen.carmencarto.fr/82/INV_ZH_2014_AVENIR_MAJ_07_2014.map

Recommandation sur la prise en compte des zones humides dans les PLU

Les zones humides constituent des « écosystèmes » que le PLU doit identifier obligatoirement, sous peine d'erreur manifeste d'appréciation, à partir d'un diagnostic environnemental étayé portant notamment sur les espaces à ouvrir à l'urbanisation, en particulier sur les zones AU, et leur impact sur la zone humide considérée. Une fois ces zones identifiées, le PLU doit veiller à en assurer la préservation ou la remise en bon état en ayant recours à ses différents outils réglementaires.

Les zones humides devront être protégées de toute urbanisation, de l'exhaussement ou de l’affouillement.

Par ailleurs, une urbanisation de leur aire d'alimentation en eau peut entraîner de manière directe ou

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 50 indirecte leur destruction. Après évaluation de l'impact de cette urbanisation, il y a lieu de la soumettre à des conditions de gestion des eaux alimentant ces zones humides.

Pour tenir compte de l’intérêt écologique de ces secteurs, il conviendra de les classer en zone N ou A spécifique, et d’en rapporter les principales caractéristiques dans le rapport de présentation.

La protection pourra également prendre la forme : - d’espaces boisés classés (EBC) – article L. 113-1 à 7 du code de l’urbanisme ; - de délimitations assorties de prescriptions par application de l’article L 151-23 du code de l’urbanisme ; à noter que tous travaux ayant pour effet de détruire cet élément identifié du paysage doivent faire l’objet d’une déclaration préalable (article R 421-23h du code de l’urbanisme).

Pour les sites les plus remarquables, la collectivité est vivement incitée à engager une réflexion en vue de classement en espace naturel sensible, ou de protection réglementaire (arrêté de biotope…).

5.1.3 Inventaires ou autres études

5.1.3.1.a L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) La loi paysage n° 93-24 du 8 janvier 1993, article 23, fait obligation à l'État de porter à la connaissance des collectivités locales dans le cadre de l'élaboration des documents d’urbanisme, les informations contenues dans les inventaires régionaux du patrimoine faunistique et floristique étudiés sous la responsabilité scientifique du muséum national d'histoire naturelle.

La version initiale de cet inventaire date de 1991. Sa version modernisée a été validée par le Conseil scientifique régional pour la protection de la nature le 7 juillet 2005 et le muséum d'histoire naturelle en 2010-2011.

Cet inventaire mettant en évidence la richesse écologique des secteurs recensés constitue un élément d’appréciation important pour la prise en compte des enjeux environnementaux sur le territoire.

ZNIEFF de type 1

Les ZNIEFF de type 1 sont des sites particuliers généralement de taille réduite, qui présentent un intérêt spécifique et abritent des espèces animales ou végétales protégées bien identifiées. Ces sites ou zones correspondent donc à un enjeu de préservation des biotopes concernés.

ZNIEFF de type 2

Les ZNIEFF de type 2 sont des ensembles géographiques généralement importants, incluant souvent plusieurs ZNIEFF de type 1, et qui désignent un ensemble naturel étendu dont les équilibres généraux doivent être préservés. Cette notion d'équilibre n'exclut donc pas qu'une zone de type 2 fasse l'objet au titre de l’urbanisme de zonages de types divers sous réserve du respect des écosystèmes (et notamment des ZNIEFF de type 1 qu'elle inclut).

Application au territoire Un grand nombre de ZNIEFF concerne le territoire (carte indicative ci-dessous).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 51 Pour aller plus loin :

Accès à l’inventaire des ZNIEFF rénové en Rhône-Alpes : http://www.rdbrmc-travaux.com/spge/site_v2/z_new_graphique.php?dreal=article_znieffg2.php? titre=index&page=znieffg2/znieffg2_index

5.1.3.1.b Autres inventaires

L’inventaire du patrimoine géologique L’inventaire des richesses géologiques, minéralogiques et paléontologiques fait partie de l’inventaire du patrimoine naturel défini dans l’article L.411-5 du code de l’Environnement au même titre que la biodiversité et les zones humides. Il est mené dans chaque région sous la responsabilité des DREAL, sur la base d’une méthode élaborée au PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 52 niveau national par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). NB : Les résultats de l’inventaire en Rhône-Alpes ont fait l’objet d’une validation régionale par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) en fin d’année 2013 mais sont encore en attente d’une validation nationale par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). Le contenu de l’inventaire pourra être amené à évoluer à l’issue de cette validation.

Lien vers l’inventaire du patrimoine géologique en Rhône-Alpes : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique- r924.html

5.1.3.1.c Stratégie nationale de création des aires protégées

Une stratégie de création des aires protégées (SCAP) a été définie en 2011 à partir des données naturalistes disponibles et en association avec les acteurs du territoire. Après validation scientifique par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN), les propositions ont été examinées en commissions départementales nature, paysages et sites (CDNPS) et enfin lors du comité régional du 20 décembre 2011. 176 territoires d’importance écologique ont ainsi été identifiés. Pour 27 d'entre eux, une démarche de création ou d’extension d’aire protégée (réserve naturelle nationale et périmètre de protection adjoint, réserve naturelle régionale, réserve biologique, arrêté préfectoral de protection de biotope) est déjà effective ou largement engagée au moyen d’un ou de plusieurs « projets potentiellement éligibles », dont vous trouverez la cartographie sur le site internet de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes à l'adresse suivante :

http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/la-strategie-de-creation-des-aires- protegees-a2540.html Un état d’avancement des procédures de classement qui résulte de l'application de cette stratégie, régulièrement mis à jour, est également consultable sur le site de la DREAL à cette même adresse.

5.1.4 Préservation et remise en état des continuités

L’érosion de la biodiversité est la conséquence de l’expansion des activités humaines. L’urbanisation récente a fragilisé les écosystèmes en détruisant des habitats, en interrompant des corridors écologiques, en introduisant des espèces concurrentes ou prédatrices, en tolérant des pollutions, ou encore en surexploitant certaines populations. La préservation et la restauration de la biodiversité est un objectif qui doit être partagé par tous les acteurs de l’aménagement afin de maintenir les nombreux services écologiques et économiques qu’initie un monde du vivant abondant et varié. Assurément, la biodiversité participe à l’approvisionnement en matière première, au bon fonctionnement des milieux, à la culture et au bien être des habitants.

La trame verte et bleue est mise en œuvre réglementairement par deux lois : la loi du 3 août 2009 de « programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement » (dite Grenelle I), annonce la réalisation de la trame verte et bleue dont l’objectif est de stopper la perte de biodiversité ; la loi du 12 juillet 2010 portant « engagement national pour l’environnement » (dite Grenelle II), inscrit la

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 53 trame verte et bleue dans le Code de l’Environnement et dans le Code de l’Urbanisme, définit son contenu et ses outils de mise en œuvre : orientations nationales, schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE).

La loi n°2016-1087 du 8 août 2016 relative la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (RBNP) est venue renforcer l’enjeu de préservation et de valorisation de nos richesses naturelles. L’objectif de ces dispositions législatives et réglementaires est d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural.

À noter également qu’avant même ces dispositions issues des lois dites « Grenelle », en région Rhône-Alpes, de nombreuses réflexions avaient été lancées depuis la fin des années 1990 par divers acteurs (l'État, des conseils généraux, la Région, des syndicats mixtes porteurs de SCOT...).

Ainsi, en concertation avec les autres acteurs du domaine, la Région a finalisé en mars 2009 (actualisée en 2010) , une cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes (RERA). Il s'agit d'un atlas au 1/100000ème cartographiant selon une méthode éco-paysagère, les potentialités de continuités écologiques. Bien qu'il ne s'agisse que d'un document de diagnostic et d'orientation, il a constitué une des bases de réflexion du SRCE de Rhône-Alpes.

En 2001, le Conseil général a mandaté un bureau d’étude afin d'établir ce qu'on appelle désormais le Réseau écologique départemental de l'Isère (REDI). A la suite de cette collecte d'informations, une carte de synthèse des réseaux écologiques de l'Isère a été constituée et regroupe plusieurs informations : l'ensemble des réservoirs dits prioritaires, les espaces protégés au niveau national, les continuum de type forestier, aquatique et prairie thermophile.

Chaque échelle (avec ses outils, ses acteurs et sa gouvernance propres) apporte des réponses aux enjeux du territoire en matière de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques et contribue à répondre aux enjeux de niveau supérieur, ce qui permet une articulation entre les échelles, de manière descendante et ascendante. La TVB est mise en œuvre essentiellement à trois niveaux :

- les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques qui précise le cadre retenu pour intégrer l’enjeu des continuités écologiques à diverses échelles spatiales et identifient les enjeux nationaux et transfrontaliers (L. 371-2 du code de l’environnement) ;

- les schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) qui prennent en compte les orientations nationales, définissent la TVB à l’échelle régionale et assurent la cohérence régionale et interrégionale des continuités écologiques (cf.§ sur le SRCE – Partie 4).

-au niveau local (intercommunal ou communal), les documents de planification et les projets d’aménagement et d’urbanisme ainsi que les outils contractuels de gestion, des outils fonciers ou d’accompagnement financier.

Application au territoire

Le SRCE a vocation à identifier les éléments composant la trame verte et bleue actuelle ou à instaurer. Il identifie notamment de nombreux corridors écologiques surfaciques sur le territoire de la communauté de communes.

Le SCOT comporte également des objectifs pour la préservation et la remise en état des corridors et pour favoriser les continuités de la trame bleue (DOO). Il conviendra également d’en tenir compte le cas échéant.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 54 Le territoire est concerné également par de nombreux corridors écologiques identifiés dans l’étude du réseau écologique départemental de l’Isère (REDI) réalisée en 2002.

Recommandation sur la prise en compte des corridors écologiques dans les PLU

A l’occasion de l’étude du PLU, il convient de préciser la délimitation des corridors écologiques en s’appuyant sur : - ceux identifiés dans le SRCE, et le cas échéant, pris en compte dans les SCOT - le cas échéant, ceux identifiés en complément dans les SCOT - ainsi que ceux identifiés, le cas échéant, dans le REDI.

A titre d’information, un figuré spécifique pourra être utilisé pour son report sur les documents cartographiques. La protection pourra utiliser les outils du PLU rappeler dans la partie .

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 55 5.1.5 Zoom sur les outils spécifiques du PLU

5.1.5.1 Les dispositions en faveur des continuités écologiques dans le règlement du PLU

La loi d’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) du 24 mars 2014 a modifié les dispositions du règlement du PLU afin de donner la faculté aux auteurs d’un PLU de sécuriser à différentes échelles des prescriptions de remise en état ou maintien des continuités écologiques.

La loi du 8 août 2016 relative la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (RBNP) est venue préciser les outils nécessaires à la préservation ou à la remise en bon état des continuités écologiques (nouveaux articles L 113-29 et 30 du code de l’urbanisme). Les PLU peuvent classer en espace de continuité écologique les éléments des trames vertes et bleues qui sont nécessaires à la préservation ou à la remise en bon état des continuités écologiques.

La protection de ces espaces peut utiliser les outils suivants, qui permettent désormais de manière explicite aux auteurs du PLU de mettre en œuvre une politique de remise en état ou de maintien des continuités écologiques :

• Identification et localiser des éléments de paysage et délimitation des sites et secteur à protéger pour des motifs d’ordre écologique, notamment pour la préservation, le maintien ou la remise en état des continuités écologiques - article L. 151-23 1er alinéa • Localisation dans les zones à urbaniser des espaces non bâtis nécessaires au maintien des continuités écologiques - article L. 151-23 2ème alinéa Cet article permet de rendre inconstructibles des terrains équipés mais non bâtis en zone urbaine d’un PLU pour des motifs non seulement liés à leur usage actuel (terrain cultivé) mais à leur intérêt pour le maintien des continuités écologiques. • Emplacements réservés dédiés aux continuités écologiques L’article L. 151-41 3° permet de délimiter des espaces réservés spécifiquement aux continuités écologiques.

Par ailleurs, le PLU peut également recourir à un classement spécifique (par exemple secteur indicé « corridor ») où toutes constructions, clôtures, installations, travaux… de nature à faire obstacle à la libre circulation de la faune sont interdits

La loi ALUR a également introduit la possibilité de fixer un coefficient de biotope dans le règlement du PLU (L. 151-22 du code de l’urbanisme). Le coefficient dit de biotope est déjà mis en œuvre dans certains PLU. Il s’agit de fixer une obligation de maintien ou création de surfaces non imperméabilisées ou éco-aménageables sur l’unité foncière qui peut être satisfaite de plusieurs manières : espace libre en pleine terre, surface au sol artificialisée mais végétalisée sur une profondeur minimale déterminée par le règlement, toitures et murs végétalisés… Les différentes manières de respecter cette obligation n’ayant pas la même efficacité du point de vue de la préservation de la biodiversité, le règlement du PLU peut ainsi prévoir un coefficient différent pour chacune d’entre elles qui permet de prendre en compte cette différence d’efficacité. Cet outil est particulièrement adapté pour répondre à l’objectif de réintroduire la nature en ville dans les tissus urbains denses. Lien vers la fiche ALUR « Biodiversité dans les PLU et les SCOT » http://www.territoires.gouv.fr/IMG/pdf/alur_fiche_la_biodiversite_dans_les_plu_et_scot.pdf

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 56 5.1.5.2 Les espaces boisés classés (EBC)

Les secteurs à fort enjeu paysager, les zones inondables (fonds de vallées humides) et les corridors boisés qui constituent un élément de liaison paysagère entre des ensembles naturels ou urbains, doivent être classés en EBC (articles L. 113-1 à 7 du code de l’urbanisme), sans oublier les bosquets, haies, plantations d’alignement, sujets d’exception … constituant des éléments paysagers, environnementaux ou patrimoniaux remarquables.

A l’inverse, il est rappelé que le classement en zone naturelle est suffisant pour assurer la protection des forêts de vaste dimension (où le défrichement est soumis à autorisation), en particulier celles relevant du régime forestier ; la superposition de la trame espaces boisés classés (EBC) ne s’y justifie pas. L’élaboration du document d’urbanisme est aussi l’occasion d’un examen attentif des boisements existants ou d’une vérification générale et minutieuse des espaces boisés classés (EBC). La gestion des boisements dans les espaces endigués doit faire l’objet d’un examen au cas par cas. Ainsi, l’examen des boisements peut entraîner une réduction de surface d’EBC préexistants. Dans ce cas, il conviendra d’en apporter la justification dans le rapport de présentation au regard des critères évoqués ci- dessus. Une fiche méthodologique « Les espaces boisés classés » existe, se reporter au chapitre « guides de doctrine et de méthodologie ».

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 57 5.2 Prévention des risques naturels et technologiques

Dans ce domaine, c’est le droit de l’environnement qui fixe la quasi-totalité des dispositions applicables. Le droit applicable au PLU assure la traduction spatiale des règles de protection établies en application de la législation de l’environnement. La planification urbaine s’intéresse aux risques et nuisances ayant une incidence sur le territoire, susceptibles d’avoir des conséquences directes sur l’occupation de l’espace dans les deux cas de figure : - la survenance de l’aléa affecte l’intégrité des personnes et biens, - certains modes d’occupation de l’espace contribuent à aggraver les conséquences du risque Il s’agit des risques résultant : - d’événements naturels (inondations, mouvements de terrain, sécheresse, tempêtes, feux de forêts, …) -d’installations industrielles ou agricoles (risques technologiques : explosion, incendie, déversement accidentel de produits dangereux, émanations toxiques, …) - de l’existence de cavités souterraines et de marnières (naturelles ou résultant d’une activité minière passée)

Les risques naturels et technologiques doivent être pris en compte lors de l'élaboration des documents d'urbanisme (SCOT, PLU, cartes communales). L'article L. 101-1 du code de l'urbanisme prévoit que les collectivités harmonisent leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace en vue d’assurer la réalisation des objectifs de l’article L. 101-2. L'article L. 101-2 du code de l'urbanisme demande que l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme vis à atteindre, dans le respect des objectifs du développement durable, la sécurité et le salubrité publique ainsi que la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. L’article L. 151-1 prévoit que le PLU respecte les principes énoncés aux articles L. 101-1 à 3. L'article L. 132-1 précise que l’État veille au respect des principes définis à l'article L. 101-2.

Enfin, les articles R. 151-31 2° et R. 151-34 1° du même code imposent également que les documents graphiques du règlement fassent apparaître les secteurs où l'existence de risques naturels, de risques technologiques ou de risques miniers justifie que soient interdites ou soumises à des conditions spéciales les constructions et installations de toute nature, permanentes ou non, les plantations, dépôts, affouillements, forages et exhaussements des sols.

5.2.1 Risques Naturels

5.2.1.1 Spécificités de la prise en compte des risques naturels dans un PLU

La DDT a élaboré un « guide de prise en compte des risques naturels dans les documents d'urbanisme » validé en MIRNaT Isère (Mission interministérielle des risques naturels et technologiques) dans le but d'homogénéiser les pratiques au sein du département de l'Isère.

La version 3.10 du 17 décembre 2009 de ce guide est téléchargeable à l’adresse suivante : http://www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Risques/Risques-naturels/Prise-en-compte-des-risques-en- urbanisme

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 58 Il apporte divers éléments utiles à la compréhension et à la mise en œuvre de cette prise en compte et sert de référence lors de l'examen préalable à l'avis de l'État sur les PLU arrêtés. Le guide présente les différents documents spécifiques aux risques et leur portée et propose une méthodologie de prise en compte des risques naturels dans un PLU conforme à la réglementation. Les principaux points à respecter sont rappelés ci-après.

Le rapport de présentation Il expose le diagnostic du territoire et l'état initial de l’environnement, notamment sous l’angle des risques naturels. Il expose également les motifs de la délimitation des zones, des règles applicables et des orientations d'aménagement et de programmation au regard de ces mêmes risques naturels.

Le projet d’aménagement et de développement durables Le projet d’aménagement et de développement durables définit les orientations générales des politiques d’aménagement, d'équipement et d’urbanisme en prenant en compte les risques naturels.

Les orientations d'aménagement et de programmation Les orientations d'aménagement peuvent en cohérence avec le PADD préciser les conditions d'aménagement de certains secteurs ou quartiers appelés à connaître un développement significatif ou une restructuration particulière. Elles doivent, en conséquence, prendre en compte les risques naturels.

Les documents graphiques du règlement du PLU Les articles R. 151-31 2° et R. 151-34 1° du code de l'urbanisme prévoient que les documents graphiques du règlement font apparaître, s'il y a lieu, les secteurs où l'existence de risques naturels justifie que soient interdites [R. 151-31 2°] ou soumises à des conditions spéciales [R. 151-34 1°] les constructions et installations de toute nature, permanentes ou non, les plantations, dépôts, affouillements, forages et exhaussements des sols. Ce qui est demandé est donc l'affichage de l'interdiction de projets ou de la soumission des projets à des conditions résultant de risques naturels et non l'affichage de la nature (inondation, avalanche, etc.) et du niveau (faible, moyen, fort) des aléas naturels. Le guide propose des solutions d'affichage conformes à la réglementation y compris, si cela est souhaité, en apportant plus d'informations que le minimum réglementaire rappelé ci-dessus.

Le règlement écrit L'article L. 151-8 du code de l'urbanisme demande que le règlement fixe, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durables, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs mentionnés aux articles L. 101-1 à 3, qui peuvent notamment comporter l'interdiction de construire. Le règlement ne doit édicter que des règles d’urbanisme. Toute règle d'une autre nature, notamment de construction, y est proscrite.

En cas d'existence de documents spécifiques aux risques valant servitude d'utilité publique: – il faut rappeler dans le règlement du PLU que toutes les règles de ce document spécifique aux risques sont applicables aux demandes d’occupation et d’utilisation du sol – il est recommandé de renvoyer au règlement du document spécifique aux risques pour connaître les règles d'urbanisme qu'il contient, plutôt que de les réécrire dans le règlement du PLU.

En cas d'existence de documents spécifiques aux risques ne valant pas servitude d'utilité publique, les règles d'urbanisme résultant de la prise en compte des risques naturels devront être écrites dans le règlement du PLU. Le guide décrit une démarche permettant, en fonction de la nature de ces documents, de définir des règles d'urbanisme correctes de prise en compte des risques naturels.

Les annexes au PLU – les documents spécifiques aux risques valant servitude d’utilité publique doivent être insérés dans l'annexe PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 59 informative au PLU relative aux servitudes d'utilité publique et doivent être mentionnés dans la liste correspondante (application de l'article R. 151-51 du code de l'urbanisme). – les documents spécifiques aux risques ne valant pas servitude d'utilité publique peuvent être introduits dans une annexe du PLU intitulée de manière à éviter toute confusion avec la précédente, par exemple « Documents informatifs sur les risques naturels hors article R. 151-51 du code de l'urbanisme ».

5.2.1.2 Éléments de connaissance des risques naturels par l'État à prendre en compte par le PLU

5.2.1.2.a Documents valant servitude d'utilité publique

– Plan de prévention des risques naturels multirisques (PPRN) de CHATONNAY approuvé par arrêté pré- fectoral du 5/06/2003

5.2.1.2.b Documents ne valant pas servitude d'utilité publique

– Dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM) approuvé par arrêté préfectoral du 2 février 2012

– Dossiers communaux synthétiques : ➢ BRESSIEUX : notifié par arrêté préfectoral du 22/06/01 ➢ BREZINS : notifié par arrêté préfectoral du 22/06/01 ➢ LA FORTERESSE : notifié par arrêté préfectoral du 22/06/01 ➢ PLAN: notifié par arrêté préfectoral du 22/06/01 ➢ SAINT GEOIRS : notifié par arrêté préfectoral du 22/06/01 ➢ SAINT MICHEL DE SAINT GEOIRS: notifié par arrêté préfectoral du 22/06/01 ➢ SAINT PIERRE DE BRESSIEUX : notifié par arrêté préfectoral du 22/06/01 ➢ SAINT SIMEON DE BRESSIEUX : notifié par arrêté préfectoral du 22/06/01 ➢ SILLANS : notifié par arrêté préfectoral du 22/06/01

– Cartes des aléas multirisques

COMMUNES DATE ARZAY 14/10/2010–Modification partielle le 20/06/2011 BEAUFORT 30/06/05 BEAUVOIR DE MARC 01/03/00 BOSSIEU 01/11/98 BRESSIEUX 01/10/04 BRION 09/02/09 LA COTE ST ANDRE 01/06/14 CULIN 01/02/03 FARAMANS 26/04/10 LA FORTERESSE 01/03/13 LENTIOL 01/06/05 MARNANS 01/03/05

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 60 COMMUNES DATE MEYRIEU LES ETANGS 01/12/99 MEYSSIEZ 02/02/07 MONTFALCON 21/10/05 PAJAY 01/10/12 ROYAS 01/02/01 ROYBON 01/10/04-Modifications partielles les 14/04/2011 et 01/12/2011 SAINT AGNIN SUR BION 01/07/01 SAINTE ANNE SUR GERVONDE 01/02/98 SAINT CLAIR SUR GALAURE 30/06/06 SAINT GEOIRS 13/11/06 SAINT HILAIRE DE LA COTE 07/04/06 SAINT JEAN DE BOURNAY 01/03/12 (hors inondation par la Gervonde, la Bielle et la Valaise) SAINT MICHEL DE SAINT GEOIRS 01/11/04 SAINT PAUL D’IZEAUX 01/02/98 SAINT PIERRE DE BRESSIEUX 17/11/05 SAINT SIMEON DE BRESSIEUX 15/04/06-Modifications partielles les 11/10/10 et 01/03/14 THODURE 01/04/14 TRAMOLE 01/03/05

– Carte des aléas naturels inondation - Etude des zones inondables du Rival Oron (SOGREAH-Mai 2006) RIVAL ORON concernant les communes ci-dessous : - BEAUFORT - BREZINS - CHATENAY - LA COTE ST ANDRE - MARCILLOLES - SAINT ETIENNE DE SAINT GEOIRS - SAINT SIMEON DE BRESSIEUX - SARDIEU - SILLANS - THODURE

– Carte des phénomènes naturels des analyses enjeux-risques réalisées par le service de restauration des ter- rains en montagne (RTM) - Multirisques : - BALBINS : 94 - CHAMPIER : 94 - CHATENAY : 99 - CHATONNAY : 94 - COMMELLE:94 - LIEUDIEU : 94 - MARCILLOLES : 99 - MARCOLLIN : 99 - MEYSSIEZ : 94

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 61 - NANTOIN : 94 - ORNACIEUX : 94 - PENOL : 94 - SEMONS : 94 - THODURE : 99 - VILLENEUVE DE MARC : 94 - VIRIVILLE : 99

- Cartes « Géomorphologie et limite de bassins péri-urbains » extraite du programme de prévention contre les inondations liées au ruissellement pluvial urbain et aux crues torrentielles établies par Alp’Georisques : - SAINT JEAN DE BOURNAY - Décembre 1994 - SAVAS-MÉPIN - Décembre 1994

- Atlas retrait-gonflement des argiles établi par le BRGM (bureau de recherche géologiques et minières) pour le compte de l'État en juillet 2009. Cette cartographie vous a été portée à connaissance par courrier du préfet de l'Isère le 6 mai 2013. Elle est également consultable sur le site internet de la préfecture de l'Isère.

- Carte N°8 « aléa » du plan départemental de protection des forêts contre l’incendie approuvé par arrêté pré- fectoral n° 2013-147-0018 du 27 mai 2013.

– Arrêtés de catastrophes naturelles : la liste est accessible sur Internet à l'adresse suivante : http://www.prim.net/

– Études: • Étude pour le compte du SI du bassin hydraulique de Bièvre Liers Valloire, avec report des zones inondables connues (SOGREAH-décembre2000) . Elle concerne les communes de : BALBINS, CHAMPIER, COMMELLE, LA FRETTE, GILLONNAY, LE MOTTIER, NANTOIN et PENOL.

• Détermination des aléas inondation sur la commune de CHAMPIER- janvier 2005- SOGREAH

• Étude d’aléa inondation (H+V)- (CEDRAT janvier 1999 – réf:2H1191) : SAINT JEAN DE BOUR- NAY

• Étude d’aléas d’inondation sur les communes de MOIDIEU-DÉTOURBE (hors PLUi), SAVAS-MÉ- PIN et VILLENEUVE DE MARC pour le compte du SI d’aménagement hydrauliques des quatre vallées du Bas Dauphiné (CEDRAT – déc. 2001 mise à jour avril 2002 - ref. 2h 1362) : SAVAS-MÉ- PIN, VILLENEUVE DE MARC

• Étude hydraulique des quartiers de la Grande Charrière et La Guillotière : MARCOLLIN

5.2.1.3 Éléments de connaissance des risques naturels relevant d'obligations des collectivités

Il s'agit d'éléments de connaissance dont la collecte a été confiée réglementairement aux communes et qu'il convient de prendre en compte en complément de ceux listés au 5.2.1.2 ci-dessus.

Risque dû aux cavités souterraines et marnières susceptibles de provoquer l’effondrement du sol

L’article L.563-6 du code de l’environnement stipule que : « I – Les communes ou leurs groupements compétents en matière de documents d’urbanisme élaborent, en tant que de besoin, des cartes délimitant les sites où sont situées des cavités souterraines et des marnières susceptibles de provoquer l’effondrement du sol. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 62 II – Toute personne qui a connaissance de l’existence d’une cavité souterraine ou d’une marnière dont l’effondrement est susceptible de porter atteinte aux personnes ou aux biens, ou d’un indice susceptible de révéler cette existence, en informe le maire, qui communique, sans délai, au représentant de l’État dans le département et au président du Département les éléments dont il dispose à ce sujet. La diffusion d’informations manifestement erronées, mensongères ou résultant d’une intention dolosive relatives à l’existence d’une cavité souterraine ou d’une marnière est punie d’une amende de 30 000 euros. »

Il importe donc qu’à l’occasion de l’élaboration du PLUi (ou de sa révision) il soit procèdé à ce recensement (ou le mette à jour) et le prenne en compte.

Repères de crues

L'article L.563-3 du code de l'environnement et le décret 2005-233 du 14 mars 2005 fixent au maire des obligations de mise en place et de recensement des repères de crues sur le territoire . A l'occasion de l'élaboration du PLU, la connaissance apportée par ces repères de crue doit être prise en compte.

5.2.1.4 Recommandations complémentaires de prise en compte des risques naturels

Les mesures suivantes méritent d'être envisagées dans le cadre du PLU, en complément de celles résultant de l'utilisation des documents cités aux articles précédents.

Limitation du ruissellement à la source

Le traitement de ce sujet par le SDAGE 2016-2021 dans sa disposition 8-05 est rappelé ci-dessous :

« En milieu urbain comme en milieu rural, des mesures doivent être prises, notamment par les collectivités par le biais des documents et décisions d'urbanisme et d’aménagement du territoire, pour limiter les ruissellements à la source, y compris dans des secteurs hors risques mais dont toute modification du fonctionnement pourrait aggraver le risque en amont ou en aval. Ces mesures qui seront proportionnées aux enjeux du territoire doivent s’inscrire dans une démarche d’ensemble assise sur un diagnostic du fonctionnement des hydrosystèmes prenant en compte la totalité du bassin générateur du ruissellement, dont le territoire urbain vulnérable (« révélateur » car souvent situé en point bas) ne représente couramment qu’une petite partie.

La limitation du ruissellement contribue également à favoriser l’infiltration nécessaire au bon rechargement des nappes.

Aussi, en complément des dispositions 5A-03, 5A-04et 5A-06 du SDAGE, il s’agit, notamment au travers des documents d’urbanisme, de : • limiter l'imperméabilisation des sols et l’extension des surfaces imperméabilisées ; • favoriser ou restaurer l'infiltration des eaux ; • favoriser le recyclage des eaux de toiture ; • favoriser les techniques alternatives de gestion des eaux de ruissellement (chaussées drainantes, parking en nid d'abeille, toitures végétalisées…) • maîtriser le débit et l'écoulement des eaux pluviales, notamment en limitant l’apport direct des eaux pluviales au réseau ; • préserver les éléments du paysage déterminants dans la maîtrise des écoulements, notamment au travers du maintien d’une couverture végétale suffisante et des zones tampons pour éviter l'érosion et l'aggravation des débits en période de crue ;

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 63 • préserver les fonctions hydrauliques des zones humides ; • éviter le comblement, la dérivation et le busage des vallons dits secs qui sont des axes d’écoulement préférentiel des eaux de ruissellement.

Dans certains cas, l’infiltration n’est pas possible techniquement ou peut présenter des risques (instabilité des terrains, zones karstiques...). Il convient alors de favoriser la rétention des eaux.

Les collectivités délimitent les zones où des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluviales et de ruissellement, telles que prévu à l’article L. 2224-10 du code général des collectivités territoriales. Il est recommandé que ce zonage soit mis en place, révisé et mis à jour à l’occasion de l’élaboration ou de la révision des documents d’urbanisme. Sans préjudice des éléments prévus par la disposition 5A-06 du SDAGE relative aux schémas directeurs d’assainissement, il est recommandé que ces schémas intègrent un volet « gestion des eaux pluviales » assis sur un diagnostic d’ensemble du fonctionnement des hydrosystèmes établi à une échelle pertinente pour tenir compte de l’incidence des écoulements entre l’amont et l’aval (bassin versant contributeur par exemple). »

Gestion des rejets d’eaux

Les actions suivantes sont préconisées dans le cadre de l’établissement du zonage d’assainissement couvrant le territoire, demandé par l'article L.2224-10 du code général des collectivités territoriales, zonage dont le règlement du PLUi peut délimiter les zones conformément à l'article L. 151-24 du code de l'urbanisme :

– prise en compte de la présence d'aléas de glissements de terrain dans les études de filières de traitement des eaux usées servant à la délimitation des zones relevant de l'assainissement non collectif. Une infiltration est dans la plupart des cas un facteur d’aggravation de l’aléa glissement de terrain conduisant à l'impossibilité d'infiltrer les effluents dans les zones correspondantes ou en amont à proximité. Ceci conduit alors à interdire l’infiltration des effluents dans ces zones d’aléas ou en amont à proximité.

– élaboration d'un volet spécifique à l'assainissement pluvial et au ruissellement de surface urbain, avec prise en compte : - d'une absence de recours à l'infiltration dans les secteurs où est identifié un aléa glissement de terrain et dans les secteurs proches situés en amont - d’une limitation des débits des rejets dans le milieu naturel ou les réseaux par des dispositifs individuels ou collectifs de manière à ne pas augmenter le débit de pointe de la crue de référence (crue centennale à défaut de précision contraire apportée par un document risque).

Bande de recul le long des cours d’eau pour entretien et interventions

Le long de tous les cours d’eau, pour permettre l’entretien ou les interventions, maintien d’une bande inconstructible et accessible aux intervenants concernés d’une largeur mesurée à partir du haut de la berge égale au minimum à 4 m et si possible à 6 m. Lorsque la présence d'un obstacle fixe l'exige pour permettre le passage des mécaniques, cette largeur doit être comptée à partir de cet obstacle. La distance de 6 m correspond à la valeur maximale prévue par l'article R.152-29 du code rural pour l'établissement d'une servitude de passage pour entretien des cours d’eau. La prendre en compte dans le PLU permet de conserver la possibilité d'établir une telle servitude en cas de besoin ultérieur.

Constructibilité dans la partie centrale des combes sèches (absence d'écoulement en dehors des phases de précipitations) :

Inconstructibilité d'une bande de 10 m de part et d'autre de l'axe de la combe.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 64 Constructibilité en pied de versant :

En cas de connaissance d'un aléa glissement de terrain ou coulées boueuses dans un versant, inconstructibilité en aval du pied de ce versant d'une bande d'une largeur de 30 m à défaut de diagnostic spécifique précisant cette largeur.

5.2.1.5 Études et réflexions complémentaires à mener par la collectivité compétente

Gestion des boisements

La forêt et les boisements contribuent à lutter contre l'érosion des sols ; ils peuvent participer également à la lutte contre d'autres risques naturels (inondations, avalanche, ravinements et crues des torrents, chutes de pierres) ; leur développement et leur pérennité sur le long terme méritent d'être regardés sous cet angle. Pour cela, ainsi qu'en cas d'incendie de forêt, une desserte minimale est nécessaire. Il est souhaitable de ce point de vue de classer dans le PLU en zones naturelles et forestières les forêts contribuant à réduire le risque pour des enjeux existants et de veiller à ce que le règlement de ces zones n'empêche pas la réalisation des voiries nécessaires à la gestion de la forêt. Par ailleurs, si des besoins de futures voies de desserte pour la défense de l’incendie sont connus au moment de l’élaboration du PLU, il est recommandé que celui-ci les traduise sous forme d’emplacements réservés.

Réalisation d'une carte d'aléas

Vu l'absence ou l'insuffisance d'éléments disponibles de connaissance des aléas pour les 21 communes listées ci-dessous et les phénomènes connus la réalisation sous sa maîtrise d'ouvrage de la communauté de com- munes d'une(de) carte(s) des aléas est recommandée à la collectivité pour lui permettre d'exercer correcte- ment sa responsabilité de prise en compte des risques naturels dans le PLUi. Ces documents doivent prendre en compte l’historique et les détails de terrain permettant une connaissance précise des aléas naturels.

Liste des communes : ARTAS, BALBINS, BREZINS, CHAMPIER, LA FRETTE, GILLONNAY, LIEU- DIEU, LONGECHENAL, MARCILLOLLES, MARCOLLIN, LE MOTTIER, NANTOIN, ORNACIEUX , PENOL, SAINT ETIENNE DE SAINT GEOIRS, SARDIEU, SAVAS-MEPIN, SEMONS, SILLANS, VIL- LENEUVE DE MARC, et VIRVILLE.

Pour les communes déjà dotées d’une carte des aléas multirisques ayant une ancienneté supérieure à10 ans, il peut être intéressant, notamment sur les secteurs urbanisés ou sur les secteurs de développement urbain, de les réactualiser. Il s’agit des 23 communes suivantes : BEAUFORT, BEAUVOIR DE MARC, BOSSIEU, BRESSIEUX, CU- LIN, LENTIOL, MARNANS, MEYRIEU LES ETANGS, MEYSSIEZ, MONTFALCON, PLAN, ROYAS, ROYBON, SAINT AGNIN S/BION, SAINTE ANNE S/GERVONDE, SAINT CLAIR SUR GALAURE, SAINT GEOIRS, SAINT HILAIRE DE LA COTE, SAINT MICHEL DE SAINT GEOIRS, SAINT PAUL D’IZEAUX, SAINT PIERRE DE BRESSIEUX, SAINT SIMEON DE BRESSIEUX, TRAMOLE.

Pour la commune de SAINT JEAN DE BOURNAY déjà dotée d’une carte des aléas de mars 2012 (hors inondation de la Gervonde, la Bielle et la Valaise), il serait souhaitable de la réactualiser afin de prendre en compte l’inondation par la Gervonde, la Bielle et la Valaise.

• Accompagnement des collectivités Afin d’accompagner la collectivité dans cette démarche, la DDT mettra à disposition un CCTP 3-type précisant les points à respecter pour que les cartes d’aléas puissent être prises en compte par les services de l’État avec un minimum de réserves. Ce CCTP-type précise notamment la définition des phénomènes à

3 CCTP : cahier des clauses techniques particulières PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 65 l’origine des aléas, les principes de caractérisation des niveaux d’aléas et de prise en compte des ouvrages de protection ainsi que les éléments de motivation nécessaires.

Le CCTP-type est associé à une note de correspondance entre aléas et zonage réglementaire et à un règlement-type qui permettent d’aboutir à une traduction réglementaire des aléas définis par le CCTP. Il est demandé de prendre en compte les règles d’urbanisme ainsi obtenues dans les plans et dans le règlement du PLU.

Les principes de caractérisation des aléas et de leur prise en compte évoluent continûment en fonction de la réglementation, de directives, de la jurisprudence, de réflexions au niveau national ou de retours d’expérience. La DDT de l’Isère réalise des mises à jour du CCTP-type, de la note de correspondance et du règlement type associé au vu de ces évolutions. En fonction des délais d’élaboration du PLU, il est conseillé aux responsables du PLUi de vérifier qu’ils disposent de la version la plus récente de ces documents pour pouvoir bénéficier de la meilleure connaissance. Attention : suivant la version du CCTP-type sur laquelle est basée la carte d’aléas, la traduction réglementaire associée peut varier.

• Remarque sur la prise en compte de nouvelles cartes d’aléas en urbanisme :

L’autorité administrative a l’obligation de ne pas appliquer une règle d’un document réglementairement opposable ou valant servitude d’utilité publique s’il est illégal (du fait de circonstances de fait ou de droit) sur le point réglementaire concerné. C’est en particulier le cas pour un PPRN (ou un document valant PPRN) approuvé. Cependant, tant que la non validité d’un tel document n’est pas prouvée, celui-ci continue de s’appliquer. Ainsi, pour que de nouvelles cartes d’aléas puissent être prises en compte pour pour modifier de façon moins contraignante les règles issues d’un PPRN (ou un document valant PPRN) approuvé, une démonstration de la non validité de ce document sur les points concernés doit être apportée. L’argumentation devra montrer que la nouvelle qualification de l’aléa correspond bien à une erreur réelle (suite à un changement de la situation du fait de travaux postérieurs au PPRN (ou un document valant PPRN), à une évolution de la doctrine, à des données plus précises), mais ne pourra pas reposer sur une dif- férence d'appréciation du phénomène restant dans la marge d’incertitude.

La non prise en compte de points d’un PPRN (ou un document valant PPRN) approuvé dans le PLUi doit faire l’objet d’un accord de l’État avant l’arrêt du PLUi.

Bandes de précaution à l’arrière des systèmes d’endiguement

Cet article est sans objet pour les digues non mises en charge pour les aléas de référence et exceptionnel.

• Éléments d’explications Différents retours d’expérience montrent que lorsqu’un système d’endiguement est mis en charge, sa probabilité de rupture, certes parfois faible, n’est toutefois jamais nulle. Quand ce type d’événement se produit, la lame d’eau, entraînant avec elle des matériaux solides, provoque alors des dégâts majeurs à l’arrière immédiat de l’ouvrage, que ce soit en raison de la violence directe des écoulements et transports solides ou par la création de fosses d’érosion, mettant ainsi fortement en danger la vie des populations et les biens présents.

L’urbanisation doit être maîtrisée ou fortement adaptée dans ces zones du fait du danger particulièrement important qui s’y trouve. L’ensemble des digues, classées ou non, doit être pris en considération dans le PLU au titre des risques, notamment du fait de leur risque de rupture.

Ce principe est rappelé par la jurisprudence (CE, 6 avril 2016, n° 38600 MEDDE, CAA de Marseille, 1er décembre 2015, n°13MA04807, commune de Tarascon).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 66 • Réglementation Si le document d'affichage du risque inondation opposable ne comprend pas de bande de précaution à l'arrière des digues, ou en l’absence d’un tel document, il est demandé d’appliquer dans les bandes de précaution le règlement de la zone RI tel que défini dans le « guide de prise en compte des risques naturels dans les documents d’urbanisme ».

Le règlement du PLU peut préciser que les dispositions relatives aux bandes de précaution s’appliquent jusqu’à l’annexion d’un PPR traitant cette question. Ainsi, les dispositions d’un tel PPR se substitueront aux règles du PLU correspondantes sans qu’il soit nécessaire de faire évoluer le PLU.

Il est rappelé que le rapport de présentation du PLU doit justifier l’ensemble des motifs de la délimitation des zones et des règles applicables (R151-2 du code de l’urbanisme), ce qui s’applique en particulier pour les bandes de précaution.

• Largeur de la bande de précaution Il est demandé, sur la base des réflexions4 menées en MIRNAT38 (Mission Inter-services des Risques Naturels de l’Isère), d'appliquer :

Pour les digues des cours d'eau non torrentiels, si le document d'affichage du risque inondation opposable ne comprend pas de bande de précaution à l'arrière des digues, ou en l’absence d’un tel document, il est demandé de considérer : - pour les cours d'eau perchés : une bande de précaution de 50 mètres minimum de part et d'autre du cours d'eau avec recommandation forte de réaliser une étude hydraulique spécifique analysant les conséquences de rupture de la digue ; - pour les cours d'eau non perchés : par défaut et pour toute digue dont la hauteur est supérieure à 0,5 m : pour un débit supérieur à 100 m3/s pour la crue de référence : une bande de 50 m de part et d'autre du cours d'eau, pour un débit compris entre 20 et 100 m3/s pour la crue de référence : une bande de 50 m de part et d'autre du cours d'eau pouvant être réduite jusqu'à 20 m si la hauteur de la digue est inférieure à 1,5 m et si une étude hydraulique spécifique le justifie en analysant les conséquences de rupture de la digue, pour un débit inférieur à 20 m3/s pour la crue de référence : une bande de 20 m de part et d'autre du cours d'eau.

Pour les digues des cours d'eau torrentiels, dans l’attente du guide national "aléas torrentiels", il est demandé d’appliquer les mêmes principes que ceux définis pour les digues des cours d’eau non torrentiels.

Ces bandes de précaution sont à définir à partir du pied de digue côté lit majeur.

5.2.1.6 Information sur la politique publique de prévention des risques naturels

Les éléments ci-dessous ne concernent pas directement le contenu du PLUi ou son élaboration. Ils permettent d'accéder à une meilleure connaissance du contexte d'actions de prévention des risques naturels dans lequel s'inscrit le PLUi.

4 Réflexions basées sur les études menées par la DGPR, le réseau scientifique et technique et des avis d’experts. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 67 Rappel des principaux textes réglementaires relatifs à la prévention des risques naturels

– élaboration et mise en œuvre des PPRN : articles L.562-1 à L.562-9 et R.562-1 à R.562-10.2 du code de l'environnement – prise en compte des risques spécifiques aux zones de montagne : article L.563-2 du code de l'environnement – repères de crue : articles R.563-11 à R.563-15 du code de l'environnement – évaluation et gestion des risques d'inondation : articles L.566-1 à L.566-13 et R.566-1 à R.566-18 du code de l'environnement – compatibilité PLU – plan de gestion du risque inondation : articles L. 131-1 et L. 131-7 du code de l'urbanisme – plan communal de sauvegarde : article L.731-3 du code de la sécurité intérieure et décret n°2005-1156 du 13 septembre 2005 – information préventive sur les risques naturels majeurs : articles L.125-2 et R.125-9 à R.125-22 du code de l'environnement – information acquéreur locataire : articles L 125-5 et R125-23 à 27 du code de l'environnement – risque sismique : articles L.563-1, R.563-1 à 8 et D.563-8-1 du code de l'environnement

Risque sismique

L'article D.563-8-1 du code de l'environnement issu du nouveau zonage sismique du 22 octobre 2010 classe le territoire en zone de sismicité 3.

Retrait-gonflement des argiles

Le BRGM a établi en juillet 2009 pour le compte du ministère en charge des risques naturels une cartographie de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de l'Isère. La prise en compte de précautions adéquates par les projets permettent de les protéger contre les dégradations pouvant être causées par ce phénomène.

Utilisation de l'article R.111-2 du code de l'urbanisme en application du droit des sols

En l'absence de documents opposables ou si les contraintes imposées par ces documents n'apparaissent pas suffisantes, l'article R.111-2 du code de l'urbanisme permet au maire de refuser ou de n'accepter un projet que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d'autres installations.

Plan communal de sauvegarde

L'existence d'un PPRN ou d'un document ayant valeur de PPRN cité au 5.2.1.2-a ci-dessus impose que soit réalisé un plan communal de sauvegarde dans les 2 ans à compter de l'approbation de ce document.

Dossier d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM)

A la charge des communes, ce dossier reprend les informations transmises par le préfet en application de l'article R.125-11 du code de l'environnement et rappelle à la population les mesures arrêtées dans les communes en cas d’alerte et l’organisation des secours. Il fait partie intégrante du plan communal de sauvegarde (PCS) lorsque celui-ci est obligatoire.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 68 Information des acquéreurs et locataires

COMMUNES DATE ARRETE PREFECTORAL ARTAS 28/03/14 ARZAY 28/03/14 BALBINS 28/03/14 BEAUFORT 28/03/14 BEAUVOIR DE MARC 28/03/14 BOSSIEU 28/03/14 BRESSIEUX 07/04/14 BREZINS 07/04/14 BRION 07/04/14 CHAMPIER 28/03/14 CHATENAY 28/03/14 CHATONNAY 22/06/15 COMMELLE 28/03/14 LA COTE SAINT ANDRE 28/03/14 CULIN 24/03/14 FARAMANS 24/03/14 LA FORTERESSE 07/04/14 LA FRETTE 07/04/14 GILLONNAY 24/03/14 LENTIOL 24/03/14 LIEUDIEU 24/03/14 LONGECHENAL 11/04/14 MARCILLOLES 24/03/14 MARCOLLIN 24/03/14 MARNANS 24/03/14 MEYRIEU LES ETANGS 24/03/14 MEYSSIEZ 24/03/14 MONTFALCON 24/03/14 LE MOTTIER 24/03/14 NANTOIN 24/03/14 ORNACIEUX 20/03/14 PAJAY 20/03/14 PENOL 20/03/14 PLAN 11/04/14 ROYAS 20/03/14

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 69 COMMUNES DATE ARRETE PREFECTORAL ROYBON 24/04/14 SAINT AGNIN SUR BION 28/04/14 SAINTE ANNE SUR GERVONDE 28/04/14 SAINT CLAIR SUR GALAURE 28/04/14 SAINT ETIENNE DE ST GEOIRS 17/04/14 SAINT GEOIRS 17/04/14 SAINT HILAIRE DE LA COTE 28/04/14 SAINT JEAN DE BOURNAY 28/04/14 SAINT MICHEL DE ST GEOIRS 17/04/14 SAINT PAUL D’IZEAUX 17/04/14 SAINT PIERRE DE BRESSIEUX 17/04/14 SAINT SIMEON DE BRESSIEUX 17/04/14 SARDIEU 28/04/14 SAVAS MEPIN 28/04/14 SEMONS 28/04/14 SILLANS 28/04/14 THODURE 17/03/14 TRAMOLE 17/03/14 VILLENEUVE DE MARC 17/03/14 VIRIVILLE 17/03/14

Risque de feux de végétation (Isère)

Les textes réglementaires à prendre en compte sont : • en l'article L 321-1 du code forestier • les arrêtés préfectoraux n° 2007-05811,2007-05812, 2007-05813, 2007-0518, 2007-0519 • l'arrêté préfectoral n° 2013-02-0015 • l'arrêté préfectoral n° 2013-147-0018

Conformément à l’article L321-1 du code forestier les services de l’État ont achevé en avril 2005 un « Atlas départemental du risque feux de forêts ».

Suite à cette démarche, 5 massifs forestiers présentant un aléa moyen à fort à proximité de zones à enjeux forts (urbanisation, zones d’activité, infrastructure) ont été classés à risques au titre de l’article L.132-1 du code forestier par 5 arrêtés préfectoraux en date du 2 juillet 2007.

Les massifs forestiers classés sont les suivants : – rebord occidental de la Chartreuse – rebord sud de la Chartreuse – rebord oriental de la Chartreuse – rebord du Vercors-Cluse de – rebord du Vercors-Sud de l’agglomération grenobloise.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 70 L’arrêté préfectoral n°2013-02-0015 du 12 avril 2013 précise pour les communes classées les modalités de l’obligation légale de débroussaillement.

L’ensemble de ces éléments a été repris dans le plan départemental de protection des forêts contre l’incendie approuvé par l’arrêté préfectoral n° 23013-147-018 du 27 mai 2013 pour une période de 7 ans.

5.2.2 Risques technologiques

5.2.2.1 Prise en compte dans le PLU Les risques technologiques doivent être pris en compte dans les PLU, et traités dans les différentes pièces le composant :

Le rapport de présentation Il expose le diagnostic du territoire et l'état initial de l’environnement, notamment sous l’angle des risques technologiques. Il expose également les motifs de la délimitation des zones, des règles applicables et des orientations d'aménagement et de programmation au regard de ces mêmes risques technologiques.

Le projet d'aménagement et de développement durables Le projet d’aménagement et de développement durables définit les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement et d’urbanisme, en prenant en compte les risques technologiques.

Les orientations d'aménagement et de programmation Les orientations d'aménagement peuvent en cohérence avec le PADD préciser les conditions d'aménagement de certains secteurs ou quartiers appelés à connaître un développement significatif ou une restructuration particulière. Elles doivent, en conséquence, prendre en compte les risques technologiques.

Le règlement graphique

Les articles R. 151-31 2° et R. 151-34 1° du code de l'urbanisme prévoient que les documents graphiques du règlement font apparaître, s'il y a lieu, les secteurs où l'existence de risques technologiques ou miniers justifie que soient interdites [R. 151-31 2°] ou soumises à des conditions spéciales [R. 151-34 1°] les constructions et installations de toute nature, permanentes ou non, les plantations, dépôts, affouillements, forages et exhaussements des sols. En application de cet article, il convient de distinguer les secteurs inconstructibles, constructibles avec respect de prescriptions et ceux sans contrainte d'urbanisme au vu des risques technologiques présents.

Les solutions d'affichage proposées pour les risques naturels par le « guide de prise en compte des risques naturels dans les documents d'urbanisme » sont transposables aux risques technologiques. Dans les cas de présence simultanée de risques naturels et de risques technologiques, il peut être utile pour la lisibilité des documents graphiques du règlement qu'ils prennent la forme de 3 plans complémentaires (1 plan général, 1 plan détaillant l'aspect risques naturels, 1 plan détaillant l'aspect risques technologiques).

Le règlement écrit L'article L. 151-8 du code de l'urbanisme demande que le règlement fixe, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durables, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs mentionnés aux articles L. 101-1 à 3, qui peuvent notamment comporter l'interdiction de construire. Le règlement ne doit impérativement instaurer que des règles d’urbanisme. Toute règle d'une autre nature, notamment de construction y est proscrite.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 71 5.2.2.2 Éléments de connaissance des risques technologiques par l'État à prendre en compte dans le PLU

Dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM) approuvé par arrêté préfectoral du 2 février 2012. Ce document traite de tous les sous-thèmes abordés ci-dessous.

Les risques technologiques font l’objet d’un rapport de la DREAL-UT38 qui est joint en annexe et dont le présent PAC reprend des éléments de synthèse.

5.2.2.2.a Risque industriel

Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)

Les établissements agro-alimentaires soumis à la réglementation relative aux ICPE présents sur le territoire, fournie par la DDPP font l’objet d’une annexe.

Nb Nb n°INSEE Communes ICPE n°INSEE Communes ICPE 38015 ARTAS 1 38267 LE MOTTIER 7 38016 ARZAY 0 38274 NANTOIN 3 38025 BALBINS 0 38284 ORNACIEUX 0 38032 BEAUFORT 2 38291 PAJAY 2 38035 BEAUVOIR DE MARC 2 38300 PENOL 0 38049 BOSSIEU 0 38308 PLAN 2 38056 BRESSIEUX 0 38346 ROYAS 1 38058 BRÉZINS 4 38347 ROYBON 5 38060 BRION 2 38351 SAINT-AGNIN SUR BION 3 38069 CHAMPIER 1 38358 SAINTE-ANNE SUR GERVONDE 2 38093 CHATENAY 0 38379 SAINT-CLAIR SUR GALAURE 1 38094 CHATONNAY 3 38384 SAINT-ÉTIENNE DE SAINT-GEOIRS 3 38121 COMMELLE 0 38387 SAINT-GEOIRS 1 38130 LA CÔTE SAINT-ANDRÉ 9 38393 SAINT-HILAIRE DE LA CÔTE 1 38141 CULIN 1 38399 SAINT-JEAN DE BOURNAY 14 38161 FARAMANS 0 38427 SAINT-MICHEL DE SAINT-GEOIRS 1 38171 LA FORTERESSE 0 38437 SAINT-PAUL D’IZEAUX 2 38174 LA FRETTE 3 38440 SAINT-PIERRE DE BRESSIEUX 4 38180 GILLONNAY 3 38457 SAINT-SIMÉON DE BRESSIEUX 3 38209 LENTIOL 0 38473 SARDIEU 4 38211 LIEUDIEU 0 38476 SAVAS MEPIN 2 38213 LONGECHENAL 1 38479 SEMONS 0 38218 MARCILLOLES 2 38490 SILLANS 6 38219 MARCOLLIN 1 38505 THODURE 2 38221 MARNANS 2 38512 TRAMOLE 2 38231 MEYRIEU LES ETANGS 0 38555 VILLENEUVE DE MARC 1 38232 MEYSSIEZ 2 38561 VIRIVILLE 3 38255 MONTFALCON 3

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 72 Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) sont répertoriées dans la base de données :« INSTALLATIONS CLASSEES » accessible sur internet à l’adresse suivante : http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/rechercheICForm.php

La coopérative agricole dauphinoise est une ICPE recensée, et fait l’objet d’une fiche en annexe 1 du rapport de la DREAL-UT38, joint en annexe.

5.2.2.2.b Transports de matières dangereuses

Canalisations

24 communes de communauté de communes Bièvre Isère sont concernées par une ou plusieurs canalisations de transport de matières dangereuses. Il s’agit de :

- plusieurs canalisations de transport de gaz naturel exploitées par GRTgaz - la canalisation de transport d’hydrocarbures liquides (SPMR B3) de diamètre nominal (DN) 324 mm exploitée par la Société du Pipeline Méditerranée-Rhône [déclarée d’utilité publique par décret du 29/02/1968] - la canalisation de transport de l’éthylène (TUE) de diamètre nominal (DN) 150 mm exploitée par la Société TOTAL Petrochemicals [Cette canalisation a été déclarée d’intérêt général par décret du 18/10/1965] - la canalisation de transport de saumure (SAUMODUC CHLORALP) de diamètre nominal (DN) exploitée par la Société CHLORALP - la canalisation de transport de propylène (TUP sous cocon) de diamètre nominal (DN) 168 mm exploitée par la Société TRANSUGIL PROPYLENE [Cette canalisation a été déclarée d’intérêt général par décret du 26/02/1971] - le système de canalisations de transport d’hydrocarbures liquides (SPSE PL1, 2, 3) de diamètre nominal (DN) 609 mm, 863 mm et 1016 mm exploitée par la Société du Pipeline Sud Européen [Ces canalisations ont été déclarées d’utilité publique par les décrets respectivement du 16/12/1960, du 18/12/1970 et du 03/02/1972]

Le rapport de la DREAL-UT38 « Éléments à prendre en compte dans l’urbanisation de la commune » joint au présent document précise les communes traversées ou impactées par une ou plusieurs canalisations de transport de matières dangereuses.

Itinéraires routiers

Outre les risques, les itinéraires concernés sur le territoire communal sont assujettis à des contraintes spécifiques détaillées au chapitre 5.9.2.

5.2.2.2.c Sites et sols pollués

Pour les installations classées susceptibles de présenter une pollution des sols ou des eaux souterraines, la base de données « BASOL » recense l'ensemble des sites pollués ou potentiellement pollués appelant une action de l'administration. Cette base de données, comportant la description du site et détaillant pour chaque site les actions engagées par l’État, est accessible sur Internet à l'adresse suivante : http://basol.developpement-durable.gouv.fr/

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 73 La communauté de communes de Bièvre Isère est concernée par les sites suivants :

Communes Installations Brézins GIME La Côte St André Ancienne usine à Gaz Antipoll Beal recyclage CCPBL – déchetterie des Meunières Vernay (ex Elf) La Frette Knauf Pack Sud Est St Etienne de St Geoirs Esso Saf – aéroport St Etienne de St Geoirs LIDL (ex Super U / société Stegedis) Société Électrique d’Aubenas (SEA) St Siméon de Bressieux SCHAEFFLER Chain Drive Systems Sillans MORA (ex Sapra)

Par ailleurs, un inventaire régional historique des anciens sites industriels a été conduit et diffusé notamment aux collectivités locales en 1999. Pour leur grande majorité, ces sites n'ont pas encore conduit à une action de la part de l’administration.

Les sites ainsi recensés font l'objet de fiches consultables sur internet à l'adresse suivante : http://basias.brgm.fr

La communauté de communes de Bièvre Isère est concernée par les sites suivants :

Communes Installations Beauvoir de Marc ETS PICHAT Champier Depôt de ferraille de M. BUISSON La Côte St André Dépôt de M. VACHERON St Clair sur Galaure Manufacture de faux, faucilles et outils agricoles St Pierre de Bressieux Décharge communale

Il convient d'être prudent concernant le réaménagement des terrains concernés qui ont pu accueillir des activités potentiellement polluantes. En fonction de l'état résiduel des terrains et travaux de réhabilitation effectués, l'aménagement de ces sites peut être soumis à des restrictions d'usage (se reporter au rapport DREAL en annexe).

5.2.2.2.d Risques miniers

La commune de Roybon est concernée par une ancienne concession de mines. Il s’agit de la concession de « lignite » de « Dionay », dont l’exploitation est arrêtée depuis le 01/01/1827, et qui a été renoncée le 27/03/1914.

Informations spécifiques aux travaux et aléas : Bien que la commune soit incluse dans le périmètre de la concession, en l'état actuel de nos connaissances elle ne semble pas concernée par des zones d'anciens travaux miniers.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 74 5.2.2.2.e Carrières

Les communes suivantes de la communauté de communes Bièvre Isère sont concernées par des carrières :

Artas • Carrière de la Société Carrière et Voirie autorisée par AP n° 2008-00174 du 04/01/2008, pour une durée de 30 ans, sise aux lieux-dits « Radoire et Le Grand Suet », « Charmançon », « la Noyeraz » et « Biesseray », pour une superficie de 342 717 m2.

Beaufort • Carrière de la société Marchand Sarl autorisée par AP n° 97-34 en date du 06/01/1997, pour une durée de 20 ans, sise au lieu-dit « Combe Moussin », pour une superficie de 37 000 m². Un dossier de renouvellement est en cours de préparation.

Brézins • Carrière de la société GABILLON MICHEL TP (GMTP) autorisée par AP n° DDPP-ENV-2015- 12-28 en date du 11/12/2015, pour une durée de 10 ans, sise aux lieux-dits « Barradière »sur le territoire de la commune de Brézins et « Raffour » sur le territoire de la commune de Gillonnay, pour une superficie de 139 492 m².

Gillonnay • Carrière de la société Gachet SA autorisée par AP n° 98-5979 en date du10/09/1998, pour une durée de 20 ans, sise au lieu-dit « Gagnage », pour une superficie de 144 497 m². • Carrière de la société Gachet SA autorisée par AP n° 2004-01113 en date du 28/01/2004 , pour une durée de 10 ans, sise au lieu-dit « Gagnage », pour une superficie de 111 903 m² et prolongé par AP jusqu’au 17/03/2015 puis jusqu’au 28/04/2016. Un dossier de renouvellement / extension est en cours d’élaboration.

La Côte St André • projet de carrière / affouillement de sol pour une durée de 10 ans, sise au lieu-dit « Le Grand Chemin »,pour une superficie de 28 000 m², porté par la communauté de Communes de Bièvre Isère. Un dossier de demande d’autorisation pour l’affouillement en vue de l’aménagement de bassins d’infiltration des eaux traitées de la station d’épuration de Centre Bièvre est en cours d’instruction.

Penol • Carrière de la société Budillon Rabatel autorisée par AP n° 2001-588 en date du 30/01/2001, pour une durée de 30 ans, sise aux lieux-dits « Les Burettes », pour une superficie de 182 920 m².

St Jean de Bournay • Carrière de la société Saint Jean Travaux Publics (SJTP) autorisée par AP n° 2013287-0012 en date du 14/10/2013, pour une durée de 10 ans, sise au lieu dit « Cusillière » pour une superficie de 50 234 m². • Carrière de la société GACHET autorisée par AP n° 2012282-0015 en date du 08/10/2012, pour une durée de 15 ans, sise au lieu dit « Cusillière » pour une superficie de 25 654 m².

Sillans • Carrière de la société CEMEX Granulats Rhône-Méditerranée autorisée par AP n° 97-4688 en date du 10/06/1997, pour une durée de 30 ans, sise aux lieux-dits « Vie de Lemps » et « Balaillard et Pandu », pour une superficie de 308 573 m².

Vous trouverez le plan des périmètres en annexe 1 du rapport DREAL,

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 75 Les autres communes de la communauté de communes de Bièvre Isère ne comportent pas de carrière mais disposent également, pour certaines d’entre elles, de ressources qu’il convient de prendre en compte dans les orientations relatives à l’affectation des sols qui sont précisées en 3ème partie du rapport DREAL.

Annexes partie 5.2.2

Vous trouverez en annexe • le rapport DREAL UT 38 • les courriers de GRT gaz , SPMR, SPSE, Transugil Ethylène,

5.3 Prévention des nuisances

5.3.1 Nuisances sonores

5.3.1.1 Pourquoi prendre en compte cette thématique dans le PLU ?

L'exposition aux trafics des infrastructures de transport, comme aux nuisances sonores provenant des activités économiques ou de loisirs, représentent une préoccupation des populations qui placent le bruit comme leur première source d'insatisfaction vis-à-vis de leur environnement et de leur cadre de vie. Les impacts du bruit sur la santé humaine ont fait l'objet de nombreuses études qui soulignent les conséquences d'un environnement sonore dégradé sur la santé. En 2013 l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'environnement (ANSES) a réalisé une synthèse de ces études qui conclut que la détérioration de la qualité du sommeil, avec ses conséquences sur l'état de santé des personnes exposées, constitue la plus importante des conséquences d'un niveau sonore excessif au voisinage des routes et des voies ferrées. Le bruit est également responsable de pathologies du système cardio vasculaire avec une augmentation significative des risques de maladies coronariennes ainsi que de situations de stress responsables de fatigues psychiques ou nerveuses. Outre le bruit des infrastructures de transport, la proximité de zones habitées avec des activités artisanales ou industrielles ou avec des équipements sportifs ou de loisirs se trouve fréquemment à l'origine de situations de nuisances sonores de voisinage. Ces nuisances sont dommageables pour les populations exposées, mais créent aussi des contraintes importantes pour le fonctionnement et le développement des entreprises qui doivent mettre en œuvre des dispositifs, parfois coûteux, de réduction de leur niveau d'émissions sonores Le PLU peut et doit contribuer à prévenir les situations d'exposition des populations aux bruits excessifs. En effet, les documents locaux d'urbanisme s'imposent comme l'outil le plus pertinent pour définir localement les choix d'urbanisation et de distribution des activités dans l'aménagement de l'espace. Ils permettent donc d'éviter la création de zones de conflits entre les sources de nuisances et les secteurs habités où ceux qui demandent une ambiance calme. Mais l'éloignement des fonctions antagonistes au regard du risque de nuisances sonores n'est pas la seule réponse que le PLU peut apporter en matière de prévention des nuisances sonores. A travers le règlement écrit et les OAP (orientations d'aménagement et de programmation), le PLU met en place les moyens pour placer la prévention des nuisances sonores au cœur de la démarche de planification urbaine

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 76 Quatre moyens pour un urbanisme et des constructions soucieux de maîtriser les nuisances sonores sur un territoire :

Éloigner Protéger Orienter Isoler

5.3.1.2 Prévention du bruit au voisinage des aérodromes

5.3.1.2.a Équipements soumis à l’élaboration d’un Plan d’exposition aux bruits (PEB)

Il convient de consulter la partie relative aux dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes (cf- partie 4).

Information complémentaire (Source ACNUSA5) : A signaler que le PEB est à différencier du plan de gène sonore (PGS). Celui-ci délimite des zones dans lesquelles les riverains peuvent bénéficier d’une aide à l’insonorisation de leur logement. Cette aide ne peut-être allouée que sous certaines conditions. Seuls les 12 principaux aéroports nationaux sont dotés d’un PGS, dont celui de Lyon St Exupéry. Il se présente sous forme d’un rapport et d’une carte à l’échelle 1/25 000 indiquant 3 types de zones : - la zone 1 dite de très forte nuisance comprise à l’intérieur de la courbe d'indice Lden 70 - la zone 2 dite de forte nuisance, entre la courbe d’indice Lden 70 et Lden 65 ou 62 - la zone 3 dite de nuisance modérée inclut entre la limite extérieure de la zone 2 et Lden 55. C'est au préfet d'établir ces cartes, avec les données fournies par les gestionnaires. Comment est établi le PGS ? Le PGS est établi sur la base du trafic estimé, des procédures de circulation aérienne applicables et des infrastructures qui seront en service dans l’année suivante. Le plan est élaboré sous l'autorité du préfet coordonnateur, transmis pour avis aux conseils municipaux des communes concernées, à la commission d'aide aux riverains et à l'ACNUSA*.

5.3.1.2.b Prise en compte des petits équipements sans plan d’exposition au bruit (PEB)

En l'absence de PEB qui fixent des limites en matière de constructibilité ou de règles de construction, il n'y a aucune règlementation sur les nuisances sonores de l'aviation légère.

5 ACNUSA : Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 77 Application au territoire

Dans le périmètre de la communauté de communes, l’aéroport de Grenoble Isère fait l’objet d’un PEB. Les communes suivantes sont concernées par ce PEB : Sardieu, La Côte Saint André, Gillonnay, Saint Hilaire de La Côte, La Frette, Sillans, Saint Etienne de Saint Geoirs et Brézins.

5.3.1.2.c Autres sources bruyantes

Application au territoire

Le circuit du laquais à Champier est une autre source de nuisance recensée sur le territoire. Il a fait l’objet d’une négociation et d’un suivi attentif par l’ARS DD38 en raison des plaintes de riverains : l’encadrement des activités et la vigilance des gestionnaires ont permis l’émission d’un nouvel arrêté d’homologation.

5.3.1.3 P révention du b ruit au voisinage des infrastructures de transports terrestres (autoroutes, routes, voies ferrées)

5.3.1.3.a Classement sonore des infrastructures de transports terrestres :

La loi sur le bruit du 31 décembre 1992 a posé le principe de la prise en compte des nuisances sonores pour la construction de bâtiments à proximité des infrastructures de transport terrestre. L’article L 571-10 du code de l’environnement a prévu un recensement et un classement des infrastructures de transports terrestres en fonction de leurs caractéristiques sonores et du trafic. Les articles R.571-32 à R.571-43 du code de l'environnement et l'arrêté du 30 mai 1996 définissent les modalités du classement sonore des voies bruyantes ainsi que ses répercussions dans les documents d'urbanisme et dans le code de la construction et de l'habitat.

Une politique de prévention Lors de la construction de bâtiments nouveaux à proximité des voies existantes, des prescriptions d'isolement acoustique doivent être respectées par les constructeurs (maîtres d’œuvre, entreprises de construction) des bâtiments concernés (habitation, hôtel, établissement d'enseignement, établissement de santé) dans le cadre des contrats de construction.

Qui réalise le classement ? Le Préfet de département définit par arrêté la catégorie sonore des infrastructures, les secteurs affectés par leur bruit, et les prescriptions d'isolement applicables dans ces secteurs. La DDT conduit les études nécessaires pour le compte du Préfet. Les autorités compétentes en matière de PLU doivent prendre en compte des éléments dans l’élaboration de leur PLU (rapport de présentation et annexes).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 78 Que classe-t-on ? Sont classées à l'horizon 2030, les voies routières écoulant un trafic supérieur à 5000 véhicules/jour en moyenne annuelle, les voies ferrées supportant un trafic journalier de 50 trains ( voies interurbaines ) ou 100 trains (voies urbaines) ainsi que les lignes de transports en commun en site propre écoulant un trafic de 100 autobus ou tramway par jour. Par ailleurs, les voiries nouvelles ou celles qui font l'objet d'une modification significative (supérieure à 2 dB(a)) doivent également faire l'objet d'un classement sonore. Le constructeur dispose ainsi de la valeur de l’isolement acoustique nécessaire pour se protéger du bruit en fonction de la catégorie de l’infrastructure pour arriver à des objectifs de niveau de bruit à l’intérieur des logements (niveau de bruit de jour 35 dB(A), niveau de bruit de nuit 30 dB(A)).

Les infrastructures sont classées en 5 catégories :

Catégorie de Niveau sonore de Niveau sonore de Largeur maximale des classement de référence Laeq référence Laeq secteurs affectés par le l’infrastructure (6h-22h) en dB (A) (22h-6h) en dB(A) bruit de part et d’autre de l’infrastructure

1 L > 81 L > 76 d = 300 m

2 76 < L < 81 71 < L < 76 d = 250 m

3 70 < L < 76 65 < L < 71 d = 100 m

4 65 < L < 70 60 < L < 65 d = 30 m

5 60 < L < 65 55 < L < 60 d = 10 m

Pour le département de l’Isère, le classement sonore des infrastructures de transport terrestre de l'Isère a fait l'objet d'une révision par arrêté préfectoral n° 2011-322-0005 en date du 18 novembre 2011. Il concerne 315 communes. Depuis cette date, 7 arrêtés modificatifs ont été pris :

1 - Arrêté n° 2012-326-0019 du 21 novembre 2012 . Cet arrêté porte sur 4 communes : Varces-Allières-et- Risset, Charvieu-Chavagneux, Voreppe et Le-Péage-de-Roussillon.

2 - Arrêté n°2013168-0022 du 17 juin 2013 portant sur la commune de .

3 - Arrêté n°2014104-0031 du 14 avril 2014 portant modification du classement sonore des voies ferrées du département de l'Isère.

4 - Arrêté n°2014147-0026 du 27 mai 2014 portant modification du classement sonore des infrastructures de transports terrestres du département de l’Isère pour les lignes de tramway B, C et E sur les communes de Saint-Martin-d’Hères, , Seyssinet-Pariset, Saint-Égrève et Le-Fontanil.

5 - Arrêté préfectoral n°2014147-0025 du 27 mai 2014 portant modification du classement sonore des infrastructures de transports terrestres du département de l’Isère pour la commune de Bougé-Chamballud.

6 - Arrêté préfectoral n°2015-0640016 du 5 mars 2015 portant modification du classement sonore des voies ferrées dans le département de l'Isère.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 79 7 - Arrêté préfectoral n°38-2017-01-27-004 du 27 janvier 2017 portant modification du classement sonore des voies ferrées dans le département de l'Isère.

L'arrêté portant révision du classement sonore, les arrêtés modificatifs ainsi que les communes concernées, la cartographie ainsi que les tableaux listant les voies et les communes concernées sont consultables sur le site internet de l’État en Isère. Lien vers le site de l’Etat en Isère http://www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Bruit/Classement-sonore-des-infrastructures- de-transport-terrestre-en-Isere/Classement-sonore-des-voies-en-Isere

Par ailleurs, il convient de vérifier que les voies situées sur les communes voisines, mais qui limitent votre collectivité ne génèrent pas de zones de bruit sur certains secteurs de votre territoire.

Application au territoire

Les communes de la communauté de communes Bièvre Isère concernées par le classement sonore des voies sont :

BEAUVOIR-DE-MARC MEYRIEU-LES-ETANGS SAVAS-MEPIN BREZINS MEYSSIES SEMONS CHAMPIER MOTTIER SILLANS COMMELLE ORNACIEUX CHATENAY GILLONNAY ROYAS MARCILLOLES LA COTE-SAINT-ANDRE SAINT-AGNIN-SUR-BION SAINT-SIMEON-DE-BRESSIEUX LA FRETTE SAINT-ETIENNE-DE-SAINT-GEOIRS SARDIEU LIEUDIEU SAINT-HILAIRE-DE-LA-COTE VIRIVILLE SAINT-JEAN-DE-BOURNAY

5.3.1.3.b Directive européenne relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement : les cartes stratégiques du bruit et les plans de prévention du bruit dans l’environnement

La directive européenne 2002/49/CE relative à l'évaluation et à la gestion du bruit dans l'environnement définit une approche commune à tous les États membres de l'Union Européenne visant à éviter, prévenir ou réduire en priorité les effets nocifs sur la santé humaine dus à l’exposition au bruit ambiant. Cette approche est basée sur l’évaluation de l’exposition au bruit des populations, une cartographie dite « stratégique », l’information des populations sur le niveau d’exposition et les effets du bruit sur la santé, et la mise en œuvre au niveau local de politiques visant à réduire le niveau d’exposition et à préserver des zones de calme. Les articles L. 572-1 à L. 572-11 et R. 572-1 à R. 572-11 du code de l'environnement définissent les autorités compétentes pour arrêter les cartes de bruit et les plans de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE). Le législateur a voulu une pluralité des autorités compétentes en charge de réaliser leur cartographie et leur PPBE.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 80 Que cartographie-t-on ? Pour les grandes infrastructures de transports ; • Les routes supportant un trafic supérieur à 8 200 véhicules/jour, • Les voies ferrées supportant un trafic supérieur à 82 trains/jour • Les aéroports

Pour les agglomérations INSEE de plus de 100 000 habitants ; • Toutes les infrastructures de transports sans limite de trafic • Les aéroports • Les ICPE soumises à autorisation • Pour chaque réseau ou agglomération concerné, le gestionnaire doit rédiger un PPBE, plan de prévention du bruit dans l’environnement qui résume les actions des 5 années précédentes, réalisées pour la lutte contre le bruit des infrastructures concernées et qui décrit les actions futures pour les 5 prochaines années.

Qui réalise la cartographie ? Type Cartographie PPBE Agglomérations EPCI6 / communes EPCI7 / communes Routes nationales Préfet Préfet Autoroutes concédées Préfet Préfet Routes collectivités Préfet Collectivités Voies ferrées Préfet Préfet Grands aéroports Préfet Préfet

Le préfet est donc compétent pour les routes nationales concédées et non concédées, les voies ferrées et l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry.

Il existe cinq types de carte stratégique :

Carte de type « a » indicateur Lden

Carte des zones exposées au bruit des grandes infrastructures de transport selon l’indicateur Lden (période de 24 h), par pallier de 5 en 5 dB(A) à partir de 55 dB(A).

6 Si l’établissement public de coopération intercommunale est compétent en matière de lutte contre les nuisances sonores. 7 Idem note de bas de page précédente PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 81

Carte de type « a » indicateur Ln

Carte des zones exposées au bruit des grandes infrastructures de transport selon l’indicateur Ln (période nocturne) par pallier de 5 en 5 dB(A) à partir de 50 dB(A) .

Carte de type « b »

Cette carte représente les secteurs affectés par le bruit, arrêtés par le préfet en application de l’article R571-32 du code de l’environnement (issus du classement sonore des voies)

Carte de type « c » indicateur Lden

Carte des zones où les valeurs limites sont dépassées, selon l’indicateur Lden (période de 24h).

Carte de type « c » indicateur Ln

Carte des zones où les valeurs limites sont dépassées selon l’indicateur Ln (période nocturne).

Les cartes de bruit sont des documents stratégiques à l’échelle de grands territoires utilisées pour identifier les secteurs où il faut agir. Elles constituent une approche de la réalité généralement maximaliste, mais ce n’est pas la réalité telle qu’elle pourrait apparaître à travers des mesures sur site. Néanmoins elle constitue un diagnostic qui permet la prise en compte du bruit dans les politiques d’aménagement et plus particulièrement dans les PLU, pour prévenir ou traiter les situations de fortes nuisances et préserver les zones calmes. Conformément à la directive européenne citée plus haut, la cartographie de ces axes a permis la réalisation des plans de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE) correspondants. Toutes ces données pourront être prises en compte lors de l'élaboration de votre projet d’urbanisme afin de prévenir l’exposition des populations aux nuisances sonores excessives.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 82 Toutes les cartes et tous les PPBE sont consultables sont disponibles sur le site Internet de l’État en Isère.

Lien vers le site de l’Etat en Isère www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Bruit/Directive-europeenne-du-bruit-dans-l- environnement

Application au territoire

Les communes de la communauté de communes Bièvre Isère concernées par les cartes de bruit grandes infrastructures sont :

BEAUVOIR-DE-MARC SAINT-AGNIN-SUR-BION GILLONNAY MEYRIEU-LES-ETANGS SAINT-JEAN-DE-BOURNAY SAINT-ETIENNE-DE-SAINT-GEOIRS MEYSSIES SAVAS-MEPIN SILLANS ROYAS BREZINS

5.3.1.4 Prise en compte des nuisances liées à d’autres sources de bruits

Eviter la proximité entre les secteurs habités d'une part et les sources de bruits telles que les zones d'activités d'autre part est souhaitable du point de vue de la prévention des situations de nuisances sonores. Pourtant cet éloignement n'est pas toujours possible pour l'aménagement d'un territoire en raison de la recherche d'économie de l'espace et de diminution des distances entre les différentes fonctions urbaines. Dans le cas d'une juxtaposition, le règlement écrit et les OAP permettront de prescrire les moyens pour traiter l'interface entre la zone d'activité et les zones habitées proches : réservation d'une zone tampon avec plantation d'une haie, création d'un merlon ou d'un écran, prescription pour l'implantation des bâtiments, pour la disposition de leurs ouvertures à l'opposé des habitations riveraines, pour le positionnement de leurs annexes bruyantes (compresseurs, extracteurs …..)

Réciproquement la création, à proximité de secteurs d'activités existants, d'une zone d'habitat ou d'un équipement sensible aux nuisances sonores doit faire l'objet d'une attention identique afin de ne pas pénaliser les évolutions ou le développement des activités qui ne peuvent pas se prévaloir de leur antériorité pour s'exonérer du respect des exigences règlementaires fixées pour les bruits générés par leur fonctionnement. La même démarche de réflexion préalable doit être adaptée lors de la création d'équipements sportifs, culturels ou de loisirs qui sont parfois à l'origine d'émissions de bruits élevés.

5.3.1.5 Traduction dans le PLU

Le diagnostic doit :

• identifier les contraintes réglementaires en matière de bruit, à prendre en compte obligatoirement (PEB, classement sonore des voies), et faire le bilan des études et cartes de bruit existantes (cf paragraphe précédent) ;

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 83 • compléter ces éléments par une analyse plus poussée sur le territoire de la collectivité : inventaire des sources de bruit non répertoriées ci-dessus (autres infrastructures, activités ou loisirs bruyants...), inventaire des bâtiments ou secteurs sensibles au bruit (écoles, zones résidentielles, hôpitaux...) ; • si l’enjeu est important, proposer une cartographie des éléments ci-dessus permettant de mettre en évidence les points de conflit existants ou à prévoir.

Le travail sur le PADD doit s’appuyer sur les éléments issus du diagnostic pour présenter des orientations visant à éviter de créer de nouvelles nuisances sonores et à réduire les nuisances sonores existantes, qui se traduiront : • dans le choix de la localisation des nouvelles activités potentiellement bruyantes (à éloigner des secteurs sensibles au bruit), et inversement de l’implantation de nouveaux bâtiments ou secteurs sensibles au bruit ; • par des projets spécifiques visant à réduire les nuisances sonores (déviation, mur anti-bruit,...) • par des objectifs en termes de qualité urbaine des nouvelles constructions.

Les orientations d’aménagement et de programmation (OAP) permettent notamment de donner des orientations sur les formes urbaines : par exemple orientation des bâtiments, bâtiments formant un écran et protégeant les espaces situés à l’arrière... Elles s’imposent en termes de compatibilité (et non de conformité), il est donc important que soient également utilisés les outils réglementaires cités ci-dessous, qui leur sont complémentaires. Au niveau du règlement (graphique et écrit), la définition des zones permet de préciser réglementairement les secteurs où sont interdits certaines sources de bruit ou certains bâtiments sensibles au bruit, afin de les éloigner les uns des autres. En outre, certains outils particuliers permettent d’affirmer la mise en place de zones ou projets particuliers, et notamment : ◦ espaces boisés classés : rôle d’espace tampon, à condition qu’il y ait également un enjeu environnemental ; ◦ articles R. 151-31 2° et R. 151-34 1° : permettent de définir des secteurs où les nécessités de la protection contre les nuisances justifient que soient interdites ou soumises à des conditions spéciales les constructions et installations. ◦ article L. 151-41 3° : emplacements réservés aux espaces verts à créer ou à modifier ◦ autres emplacements réservés (L. 151-41 1°) : peuvent être utilisés pour un projet (déviation, mur anti-bruit, etc) ou un espace tampon (parc,...) En ce qui concerne le règlement écrit, les articles concernant l’implantation, l’alignement et la hauteur des constructions permettent d’éloigner les nouveaux bâtiments d’une infrastructure bruyante, ou de prévoir des bâtiments « écran » entre une infrastructure bruyante et les zones situées à l’arrière qui resteront plus calmes. Les annexes, qui conformément à l’article R. 151-53 du code de l’urbanisme, doivent indiquer « le périmètre des secteurs situés au voisinage des infrastructures de transports terrestres, dans lesquels des prescriptions d'isolement acoustique ont été édictées en application de l'article L. 571-10 du code de l'environnement » (classement sonore des infrastructures) Le document graphique du règlement peut également faire mention de ces secteurs, à titre informatif, afin de faciliter l’information des pétitionnaires.

Pour plus de précisions techniques sur la prise en compte du bruit dans le PLU, consulter le guide « PLU et Bruit – la boîte à outils de l’aménageur », disponible sur le site du CEREMA. http://www.environnement-urbanisme.certu.equipement.gouv.fr/guide-plu-bruit-a63.html

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 84 5.3.2 Pollution de l'air

5.3.2.1 Pourquoi prendre en compte la qualité de l’air dans le PLU ?

Un enjeux de santé publique

La pollution atmosphérique urbaine constitue un problème majeur de santé publique, compte tenu de la densité humaine, de la proportion de la population exposée et de la durée d’exposition dans la mesure où des effets sanitaires peuvent apparaître pour des expositions à court (exposition aigüe) ou à long terme (exposition chronique).

La qualité de l'air en région Rhône-Alpes est mauvaise et son amélioration constitue un enjeu sanitaire important. En 2007, la région Rhône-Alpes est concernée par des dépassements de seuils réglementaires européens récurrents en particules fines (16% de la population exposée aux dépassements), oxydes d'azote (10% de la population exposée) et ozone (24 % de la population exposée). Les populations des grandes agglomérations et riveraines des voiries sont les plus exposées.

A l'inverse de la lutte contre les nuisances sonores, qui fait l'objet de plusieurs textes donnant lieu à des planifications spécifiques, la lutte contre la pollution atmosphérique ne dispose pas de transcriptions réglementaires précises en matière d'urbanisme. Mais la loi reconnaît à chacun le droit à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé.

L’urbanisme est un élément majeur de la maîtrise de l’exposition de la population à la pollution atmosphérique, en particulier dans un contexte où l’intensification urbaine tend à aggraver l’exposition de la population (les points noirs existants ne sont pas résorbés et de nouvelles populations s’installent dans des zones fortement exposées : bordure de voie rapide urbaine, etc).

Les grands principes

Concevoir un urbanisme respectueux de la santé, c’est tout d’abord définir une politique d’aménagement qui intègre ces enjeux sanitaires en agissant : - sur la réduction des sources d’émission polluantes : c’est-à-dire en réduisant les besoins de déplacement, en luttant contre l’étalement urbain... – sur la réduction de l’exposition de la population à la pollution de l’air.

Source : DREAL

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 85 5.3.2.2 Les documents de références dans le domaine de la qualité de l’air

Le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE)

Le PLU doit prendre en compte les mesures des Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET - cf § partie 4) qui doivent eux-mêmes être compatibles avec le Schéma régional Climat Air Énergie (SRCAE).

Le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE) a été élaboré par la Région Rhône-Alpes (ap- prouvé le 17 avril 2014) et l’État (arrêté le 24 avril 2014). Ce schéma fixe les orientations permettant de pré- venir ou réduire la pollution atmosphérique. L’air y est traité transversalement dans les orientations théma- tiques (notamment bâtiment et transport), mais fait également l’objet d’une thématique spécifique.

Lien vers les documents du SRCAE

http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/le-schema-regional-du-climat-de-l-air-et- de-l-r2074.html

Le schéma s’appuie sur un inventaire des émissions de GES, sur un bilan énergétique, une évaluation du po- tentiel énergétique renouvelable, une évaluation des améliorations possibles en matière d’efficacité énergé- tique, et qu’il définit des enjeux en termes d’adaptation aux effets du changement climatique. Il constitue un outil utile pour « alimenter» le rapport de présentation du document d’urbanisme.

Les leviers pour intégrer l’énergie et le climat se trouvent dans l’ensemble des champs couverts par les docu- ments d’urbanisme : développement équilibré du territoire, densification et articulation de l'urbanisme et des déplacements, consommation économe de l’espace et protection des espaces pour le maintien de la biodiver- sité, etc.

Le SRCAE a défini selon une méthodologie nationale des zones ayant une sensibilité accrue à la pollution at- mosphérique8, dites « zones sensibles à la qualité de l’air ». Dans ces zones, les actions en faveur de la qualité de l’air doivent être préférées aux actions en faveur de la lutte contre le changement climatique en cas d’antagonisme. Le SRCAE propose également pour ces zones des orientations spécifiques.

Quelques chiffres sur les zones sensibles en Rhône-Alpes : - 748 communes sensibles, soit 26 % des com- munes de la région ; - 21,8 % du territoire rhônalpin ; - 4 313 636 habitants, soit 69,9 % de la popula- tion concernée.

Source : Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air

8 On appelle « zone sensible à la qualité de l’air » les zones du territoire qui sont ou qui risquent d’être soumises à des dépassements de valeurs limites réglementaires et, du fait de la présence de récepteurs vulnérables (population et écosystèmes), peuvent révéler une sensibilité accrue à la pollution atmosphérique. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 86 Application au territoire

Aucune commune su territoire de la collectivité n’est considérée comme sensible du point de vue de la quali- té de l’air.

Les Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA)

La loi du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (loi LAURE) prévoit l'élaboration par les préfets de Plans de Protection de l'Atmosphère (PPA), obligatoires sur toutes les agglomérations de plus de 250 000 habitants. Ce document administratif est juridiquement opposable : le PPA est soumis à en- quête publique, il est adopté par arrêté préfectoral.

Le dispositif des PPA est régi par le code de l'environnement (articles L. 222-4 à L. 222-7 et R. 222-13 à R. 222-36). La réalisation de ce plan permet de répondre aux exigences de l'article 8 de la directive européenne du 27 n° 96/62/CEE du 27 septembre 1996 concernant l'évaluation et la gestion de la qualité de l’air ambiant.

La commission a lancé un pré-contentieux dès 2007 (demande d’informations) et a engagé la démarche contentieuse en 2009, avec un avis motivé adressé en octobre 2010 (pour 16 agglomérations) et une saisine de la Cour de justice de l’Union européenne en mai 2011. Cette procédure est restée sans suite, puis remplacée, en février 2013, par une nouvelle procédure conten- tieuse portant sur 11 zones (parmi lesquelles Grenoble), avec un nouveau grief d’insuffisance des plans d’ac- tion mis en œuvre, qui s’ajoute au grief initial de non-respect des valeurs limites. L’avis motivé, qui pourrait parvenir prochainement, constitue la dernière étape avant une saisine éventuelle de la Cour de justice de l’Union européenne. Actuellement, 17 États membres sont en situation de contentieux sur les PM10. La France est également concernée par une démarche appelée "EU-pilot", pour dépassement des valeurs li- mites de Nox dans 15 zones. Il s’agit d’une première étape avant ouverture éventuelle d’une démarche contentieuse par la commission européenne.

En conséquence, la France devra démontrer que les PPA en cours intégrant toutes les actions menées par les acteurs locaux pour la qualité de l’air, comportent des mesures efficaces et à effet rapide pour remédier aux émissions excessives de particules dans chacune des zones considérées.

Les PPA sont des plans d’action arrêtés par les Préfets qui fixent des mesures visant à ramener les concentra- tions en polluants atmosphériques en deçà des seuils réglementaires. Des cartographies de la pollution atmo- sphérique sont disponibles sur le périmètre des PPA.

Les mesures concernent les 3 principaux secteurs émetteurs de polluants que sont le transport, l'industrie, l’habitat, mais également l’urbanisme, qui a un rôle à jouer pour prévenir ou remédier à l’exposition des po- pulations. Certaines mesures des PPA sont spécifiques aux zones sensibles9 à la qualité de l’air incluses dans leur périmètre, ainsi qu’aux points noirs10 de la qualité de l’air. Une mesure vise spécifiquement le contenu des SCOT et des PLU.

9 Voir note de bas de page précédente 10 On appelle « point noir de la qualité de l’air » les zones où malgré la mise en œuvre de l’ensemble des actions du PPA, la population reste exposée à des niveaux de polluants excédant les seuils réglementaires.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 87 Zoom sur le PPA de Grenoble

Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de Grenoble révisé a été approuvé par arrêté du préfet de l’Isère le 25 février 2014.

Les principales mesures du PPA de Grenoble en lien avec l’urbanisme sont les suivantes : - Prendre en compte la qualité de l’air dans les projets d’urbanisation ; - Informer les élus sur la qualité de l’air via les porter à connaissance de l’État ; - Traiter les « points noirs » de la qualité de l’air en menant des actions locales spécifiques de réduction des émissions de transports et de protection des populations sensibles (personnes âgées, enfants, personnes immunodéficientes…).

Lien vers le PPA de Grenoble

http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/ppa-de-grenoble-a3181.html

Application au territoire

Les communes ci-dessous sont situées dans le périmètre du PPA de la région grenobloise :

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 88 n°INSEE Communes n°INSEE Communes n°INSEE Communes 38015 ARTAS 38209 LENTIOL 38358 SAINTE-ANNE SUR GERVONDE 38016 ARZAY 38211 LIEUDIEU 38379 SAINT-CLAIR SUR GALAURE 38025 BALBINS 38213 LONGECHENAL 38384 SAINT-ÉTIENNE DE SAINT-GEOIRS 38032 BEAUFORT 38218 MARCILLOLES 38387 SAINT-GEOIRS 38035 BEAUVOIR DE MARC 38219 MARCOLLIN 38393 SAINT-HILAIRE DE LA CÔTE 38049 BOSSIEU 38221 MARNANS 38399 SAINT-JEAN DE BOURNAY 38056 BRESSIEUX 38231 MEYRIEU LES ETANGS 38427 SAINT-MICHEL DE SAINT-GEOIRS 38058 BRÉZINS 38232 MEYSSIEZ 38437 SAINT-PAUL D’IZEAUX 38060 BRION 38255 MONTFALCON 38440 SAINT-PIERRE DE BRESSIEUX 38069 CHAMPIER 38267 LE MOTTIER 38457 SAINT-SIMÉON DE BRESSIEUX 38093 CHATENAY 38274 NANTOIN 38473 SARDIEU 38094 CHATONNAY 38284 ORNACIEUX 38476 SAVAS MEPIN 38121 COMMELLE 38291 PAJAY 38479 SEMONS 38130 LA CÔTE SAINT-ANDRÉ 38300 PENOL 38490 SILLANS 38141 CULIN 38308 PLAN 38505 THODURE 38161 FARAMANS 38346 ROYAS 38512 TRAMOLE 38171 LA FORTERESSE 38347 ROYBON 38555 VILLENEUVE DE MARC 38174 LA FRETTE 38351 SAINT-AGNIN SUR BION 38561 VIRIVILLE 38180 GILLONNAY

Communes incluse dans le PPA

Exposition des populations sensibles aux pesticides : pesticides dans l’air

La loi n° 2014-1170 du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt a modifié l’ar- ticle L. 253-7-1 du Code Rural et de la pêche maritime et un décret D253-45-1 a donné le cadre d’applica- tion.

L’arrêté préfectoral n°38-2016-06-30-013 du 30 juin 2016 fixe des mesures de protection des personnes vul- nérables lors de l’application de produits phytopharmaceutiques. Des mesures de protection physique doivent être mise en place par tout responsable de nouvelle construction d’établissements hébergeant des personnes sensibles.

La prévention visant à éviter les situations d’exposition (par exemple : ne pas installer d’établissement sen- sible à côté d’un champ agricole traité) est à promouvoir par le biais du PLUI.

5.3.2.3 Les outils de connaissance disponibles (ou en devenir)

• Le site www.air-rhonealpes.fr

Air Rhône-Alpes met à disposition sur son site internet des données générales permettant d’identifier globalement les enjeux de la région. Sont notamment disponibles : - les inventaires des émissions polluantes régionales et des communes du territoire, - les données relatives aux mesures de la qualité de l’air avec le commentaire des évolutions au regard du respect des normes de qualité de l’air, - des cartes d’exposition de la population à la pollution de l’air pour certains polluants issues de modélisation.

• Les fiches territoriales

Afin de décliner l’information sur la qualité de l’air à l’échelle des territoires, Air Rhônes-Alpes a élaboré des fiches territoriales. Elles permettent d’accéder à des informations spécifiques à l’échelle d’un territoire sélectionné (commune, EPCI, SCOT, etc.). En constante évolution, les fiches territoriales se composent PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 89 d’une partie contextuelle, d’une fiche thématique précisant les sources de pollution (permet de définir les principaux secteurs d’activité émetteurs de polluant) et une fiche thématique consacré à l’exposition.

Les fiches territoriales d’Air Rhône-Alpes peuvent être complétées par celles de l’Observatoire de l’énergie et des gaz à effet de serre de Rhône-Alpes (OREGES)11 qui recense les émissions de gaz à effet de serre sur les différents territoires.

• La carte stratégique « Air » : un outil de diagnostic air/urbanisme (en projet)

Cette carte stratégique simple, partagée et acceptée de la qualité de l’air permet que l’exposition de la population à la pollution atmosphérique soit prise en compte dans la conception de l’urbanisme. Les caractéristiques de la « carte stratégique air » : - disponible sur les domaines où les enjeux Air/Urbanisme sont caractérisés (sur la base du croisement du critère zone sensible et zone PPA) - couche cartographique « air » unique (indicateur multipolluant) : pour le croisement possible avec d’autres variables (souche bâti existant, bâtiments recevant du public sensible, projets d’urbanisme, bruit, …) - simple à interpréter : utilisable directement pour l’élaboration des documents d’urbanisme et stable dans le temps.

L’outil est en cours de construction. Les cartes stratégiques devraient être prochainement opérationnels (fin 2017) et mises à disposition par les associations de surveillance de la qualité de l’air (AASQA).

5.3.2.4 Traduction dans les PLU

Les enjeux qualité de l’air sur le territoire peuvent se différencier comme suit :

Cet enjeu qualité de l’air sur le territoire est à croiser avec l’enjeu d’exposition des habitants de la zone considéré. Pour les polluants particules fines et oxydes d’azotes (hors points spécifiques de proximité industrielle), l’enjeu d’exposition peut être gradué comme suit :

11 http://oreges.rhonealpes.fr/fr/donnees-territoriales.html

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 90 Notamment les voies identifiées aux classements sonores Cf partie « Nuisance sonore ».

En fonction des enjeux identifiés, l’amélioration de la qualité de l’air passe par : - la gestion des déplacements (diminution des obligations de déplacements, offre de transport collectif, développement des itinéraires de déplacements doux et mixité des fonctions, réduction de l’étalement urbain…) ; - la maîtrise des pollutions liées aux divers types de constructions et aux diverses activités

Le rapport de présentation comporte les éléments de diagnostic en s’appuyant notamment sur les données présentées ci-dessous et décrit les dispositions prises en matières de préservation ou amélioration de la qualité de l’air, notamment dans le volet déplacements et/ou environnement.

L’amélioration de la qualité de l’air peut faire l’objet d’une orientation spécifique dans projet d’aménagement et de développement durables (PADD), notamment pour les communes situées en zones sensibles à la qualité de l’air, ou ayant des « points noirs de la qualité de l’air ».

Les dispositions peuvent être retranscrites dans une orientation d’aménagement et de programmation (OAP) thématique faisant apparaître les itinéraires doux, les itinéraires de transport collectif, etc.

Le règlement du PLU peut : - préciser le tracé et les caractéristiques des sentiers piétonniers et itinéraires cyclables, les voies et espaces réservés au transport public (L.151-38) - fixer des emplacements réservés pour les infrastructures de déplacements (L.151-41 1°) - imposer dans les secteurs proches des transports collectifs une densité minimale (L. 151-26) - imposer aux constructions des performances environnementales renforcées (L. 151-21)

Lorsque les cartographies de l’exposition de la population à la pollution mettent en évidence des zones où les normes pour la santé sont dépassées, il est recommandé de prendre en compte cet aspect pour protéger les populations sensibles.

Cette mesure pourrait aller jusqu’à des mesures de type : - interdire l’implantation dans ces zones d’établissements sensibles, par application des dispositions de l’article R. 151-34 1°) ) au titre de la prévention contre les nuisances ; - ne pas augmenter la population dans ces zones, avec par exemple un gel de l’urbanisation de ces zones par application des dispositions de l’article R. 151-31 1° au titre de la prévention contre les nuisances ; - imposer des règles d’urbanisme qui visent à limiter l’impact des pollutions sur les occupants (ne pas créer de « rues canyon », privilégier un urbanisme qui favorise la dispersion des polluants, etc).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 91 5.3.3 Gestion des déchets

Les articles L 541-1 à L 541-50 du code de l’environnement imposent notamment la prise en compte, par la réglementation des installations classées, des objectifs sur les déchets et sur la récupération des matériaux. Les dispositions du code de l’environnement ont pour objet de prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets, d'organiser leur transport, de valoriser les déchets par réemploi ou recyclage, d'assurer l'information du public

Gestion des déchets ménagers et déchets non dangereux

L’article L.541-14 du code de l’environnement prévoit l'instauration d'un plan départemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux.

Le dernier plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés et son rapport environnemental ont été approuvés par délibération du Département de l'Isère n° 2008-7884 du 13 juin 2008.

Gestion des déchets du BTP

Le Code de l'environnement donne responsabilité au Département d'élaborer un plan de prévention et de gestion des déchets du BTP (bâtiment et travaux publics) et un rapport environnemental. Ce document a pour objet la gestion des déchets du BTP et fixent un cadre pour la prévention et la gestion de ceux-ci aux échéances de 6 et 12 ans, en concertation avec les partenaires (collectivités locales, services de l'Etat, fédérations de professionnels, chambres consulaires et associations). Il doit permettre de faire évoluer les pratiques de chacun pour aboutir à une gestion rationnelle et réglementaire des déchets. Il évalue le gisement de déchets produit par la filière du BTP et détermine le réseau départemental d’installations de regroupement, de tri, de recyclage et de stockage des déchets nécessaire pour éliminer le gisement de déchets produit en Isère.

Le plan départemental de prévention et de gestion des déchets du BTP de l’Isère est en cours d’élaboration. L’enquête publique a eu lieu en février 2015. Le projet est téléchargeable à l’adresse suivante : https://www.isere.fr/environnement/reduire-dechets/enquete-dechets-btp/

La précédente version de ce document, élaborée par l’État, a été approuvé le 26 mai 2004. Il avait pour objectifs : • d’assurer le respect de la réglementation en luttant contre les décharges sauvages • d’organiser un réseau de collecte, de tri et d’élimination répondant aux besoins des professionnels et géographiquement équilibré • de participer au principe de réduction à la source des déchets • de réduire la mise en décharge en participant à l’effort global de valorisation et de recyclage des déchets du BTP • de permettre l’utilisation de matériaux recyclés pour assurer des débouchés pérennes à l’industrie du recyclage et d’économiser des matériaux non renouvelables • d’impliquer les maîtres d’ouvrage publics dans l’élimination des déchets qui sont générés par la réalisation de leurs commandes. Il est téléchargeable sur le site internet du Département de l'Isère :

https://www.isere.fr/Documents/Plan-de-gestion-des-dechets-orientation.pdf

Charte de bonne gestion des déchets du BTP en Isère

Signée le 26 octobre 2005 par tous les acteurs économiques de la filière du BTP et les institutionnels, la présente charte vient formaliser les engagements respectifs et les moyens de suivi de chacun des acteurs du

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 92 BTP, ainsi que les partenariats mis en œuvre, pour faire vivre le plan de gestion départementale des déchets du BTP de l’Isère, et atteindre les objectifs communs d’amélioration de la gestion des déchets du BTP.

Dans son article 3, les collectivités territoriales ou leur groupement, représentés par l’association des maires de l’Isère, se sont engagés notamment à : • lutter contre les dépôts sauvages • permettre dans les plans locaux d’urbanisme et les SCOT, en secteur adapté, les installations de recyclage et de stockage provisoire ou ultime de déchets • soutenir ou initier la création de centres de stockage de matériaux inertes communaux, intercommunaux ou privés • soutenir ou initier la création de plates-formes de tri et de recyclage des déchets inertes.

Installations de stockage de déchets inertes – ISDI - (article L 541-30-1 du code de l’environnement)

Avec la réglementation relative aux installations de stockage de déchets inertes, les anciens centres de stockage d’inertes (classe III), plus ou moins réglementés disparaissent. Ils sont remplacés par des installations autorisées par un arrêté préfectoral qui définit les déchets admissibles, les conditions d’exploitation et de remise en état de l’installation. Avec ce nouveau régime d’autorisation, toutes les dispositions sont prises pour prévenir les inconvénients susceptibles d'être entraînés par l'exploitation de l'installation, ainsi que les mesures éventuellement nécessaires pour assurer la protection de la santé et de l'environnement.

Déchets inertes admissibles en ISDI Les déchets inertes ne subissent aucune modification physique en cas de stockage, ne brûlent pas, ne se décomposent pas, ne sont pas dangereux pour l’environnement: emballages en verre, déchets de construction et de démolition (bétons, briques, tuiles et céramiques, verre), mélanges bitumineux (uniquement après réalisation d’un test permettant de s’assurer de l’absence de goudron), terres et pierres (y compris déblais), et éventuellement l’amiante lié aux matériaux inertes (amiante-ciment) uniquement stocké dans des alvéoles spéciales.

Il est important que le PLU n’exclue pas la possibilité et même autorise, dans les secteurs favorables (par exemple anciennes carrières), la création de ces installations.

5.3.4 Prévention des allergies des pollinoses et de la prolifération de l’ambroisie

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) les allergies aux pollens touchent en France 20 % des enfants âgés de plus de 9 ans et 30% des adultes. Les pollens sont responsables de réactions allergiques au niveau des muqueuses respiratoires et oculaires, qui se traduisent par des rhinites et des rhino-conjonctivites, et peuvent conduire à l’apparition ou à l’aggravation de l’asthme.

L’ambroisie en particulier se distingue sur la région Rhône-Alpes avec une floraison et une libération du pollen d’août à septembre, avec 2,5 milliards de pollens produits par pied par jour et un pollen très fin aéroporté sur plus de 100 km. 5 grains de pollen / m3 suffisent pour déclencher une allergie, voire moins pour les personnes hypersensibles. Les dépenses de santé liées aux pollens d’ambroisie représentent 3 millions d’euros/an pour le département de l’Isère et concernent 40 000 personnes.

D’autres espèces végétales sont connues comme allergènes, il est nécessaire d’empêcher les implantations de ces variétés allergènes notamment dans les espaces verts réduisant ainsi l’exposition de la population. Le site http://www.vegetation-en-ville.org/ informe sur comment planter sans allergies.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 93 Application au territoire

En Isère, l’arrêté préfectoral du 7 mars 2000 fixe le caractère obligatoire de la lutte contre la prolifération et la dissémination de l’ambroisie. L’article 4 de l’arrêté préfectoral du 7 mars 2000 impose la prévention de la prolifération de l’ambroisie et son élimination sur toutes les terres rapportées et sur tout sol remué lors de chantiers de travaux. Une mention spécifique doit figurer dans le PLUi de façon à ce que la prévention de l’infestation de l’ambroisie soit prise en compte et intégrée dans tous les dossiers de travaux /BTP, sur la base des mesures décrites dans les fiches consultables sur le site suivant :http://www.ambroisie.info/

La végétalisation des terres sera privilégiée comme méthode de lutte. La collectivité est attendue dans un rôle plus actif sur la gestion de cet enjeu sanitaire en coordination avec ses voisins pour espérer avoir un impact notable et protection pour les concitoyens allergiques.

La collectivité Bièvre Isère est incluse dans une zone d’infestation notable par l’ambroisie notamment sur le domaine agricole. La collectivité est attendue dans un rôle plus actif sur la gestion de cet enjeu sanitaire en coordination avec ses voisins, pour réduire l’exposition des personnes allergiques aux émissions annuelles de pollens d’ambroisie. Les outils mis en place dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement (PRSE2 2011 – 2015) doivent être mobilisés dans le cadre d’un plan d’actions (réseau de référents communaux et animateurs de la Communauté de Communes – plateforme de signalement ambroisie http://www.signalement-ambroisie.fr/)

5.3.5 Prévention de la prolifération du moustique tigre

Le changement climatique est porteur de migrations de nouvelles espèces invasives telles que le moustique tigre. Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, il s’est adapté à divers environnements, et notamment au milieu urbain. Détectée en Italie dans les années 90, l’espèce est surveillée en France métropolitaine depuis les années 2000. Sa période d’activité attendue s’étend de mai à fin novembre. Il ne parcourt pas plus de 100 m autour de son gîte. La colonisation du département de l’Isère par le moustique tigre a été actée en 2013 par le passage en niveau 1 (Aedes albopictus implanté et actif) prévu par le plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue. Fin 2015, toute la région Rhône-Alpes est considérée comme un territoire où ce moustique à compétence vectorielle est définitivement implanté et actif.

Les gîtes larvaires originels d’Aedes.albopictus sont de petits gîtes formés par des plantes retenant de l’eau (souche de bambou, broméliacées ou trous d’arbres). En occident, celui-ci a colonisé toutes sortes de récipients, réservoirs artificiels et des éléments du bâti disponibles en milieu urbain : les avaloirs pluviaux, les terrasses à plots, les toits terrasses …

Le moustique tigre est capable de transmettre à l’homme, différents virus dont ceux de la dengue et du chikungunya. Bien que ces maladies sévissent principalement en zones tropicales, la survenue de cas autochtones (contractés sans voyage) en France métropolitaine représente désormais un risque sanitaire bien réel.

En 2006, le ministère de la Santé a élaboré un plan anti-dissémination du Chickungunya et de la Dengue. Ce plan prévoit la mise en place d’une surveillance entomologique et épidémiologique, renforcer l’information de la population et des professionnels de santé. L’Entente Interdépartementale Rhône-Alpes pour la Démoustication (EIRAD) est l’opérateur technique chargé du suivi entomologique et des actions de Lutte Anti-Vectorielle éventuellement nécessitées par le signalement de malades (cas suspects de dengue ou chikungunya importés ou autochtones).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 94 Compte tenu du peu de molécules actives sur ce moustique désormais implanté, de leurs effets sur l’environnement et les hommes et des risques de résistance, l’un des moyens de lutte est la mobilisation communautaire : chacun (individu ou collectivité) contrôlant l’espace urbain dont il a la charge pour identifier et purger les gîtes larvaires.

Ce moustique « urbain » est perçu comme particulièrement nuisant (agressif toute la journée) par les populations qui y sont exposées.

Dans ce contexte, il apparaît important de tenir compte de la présence de ce moustique vecteur d’arboviroses dans l’espace urbain et de modifier en conséquence les éléments architecturaux ou techniques pouvant favoriser l’implantation des gîtes de ce moustique (lames d’eaux propres stagnantes). Si de nombreuses mesure relèvent plus de l’entretien et/ou de la bonne conception de certain dispositif (toit- terrasse, vide sanitaire, etc), certaines prescriptions peuvent être prises dans les plans locaux d’urbanisme afin de lutter contre la prolifération du « moustique tigre ».

Zoom sur la prise en compte dans le PLU

• au niveau de la gestion des eaux pluviales (règlement du PLU) – voir § spécifique 5.5.3.2

• au niveau des pentes des toitures (règlement du PLU) => si toiture-terrasse autorisée, faire une recommandation sur la bonne conception pour éviter la stagnation des eaux => éventuellement, pour des raisons d’hygiène et de protection contre les nuisances (nouveau R. 151-34 1°) imposer une légère pente ... => pour les toitures sur plots ou terrasse sur plots, imposer une légère pente aux supports soutenant les plots

• au niveau des interdictions (règlement du PLU) : => le PLU peut interdire les dépôts de matériaux ou déchets (qui pourraient être le lieu de stagnation d’eau) pour des raisons de salubrité (nouveau R. 151-30).

• éventuellement au niveau des OAP Bien que leur contenu soit «à géométrie variable», les OAP en définissant les conditions d’aménagement et d’équipement des zones peuvent conforter la prise en compte des eaux pluviales. Ainsi, les dispositifs pour une gestion collective des eaux pluviales peuvent être relativement définis dès l’élaboration du PLU en intégrant les éléments techniques (dimensionnement sommaire, localisation, etc.) dans les OAP. Des recommandations peuvent être faites au regard de l’enjeu sanitaire de lutte contre le « moustique-tigre ».

Application au territoire

L’implantation du moustique tigre n’a pas été constatée encore sur le territoire de la collectivité BIEVRE ISERE COMMUNAUTE .

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 95 5.4 Transition énergétique et changement climatique

Dans un contexte d’accroissement des besoins en énergie du fait de nos modes de vie énergivores, de raréfaction des ressources fossiles, ainsi que d’une prise de conscience de plus en plus forte des impacts environnementaux – en particulier le réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre - , la nécessité de maîtriser la consommation énergétique, d’améliorer l’efficacité énergétique et de trouver des alternatives aux énergies traditionnelles par le développement des énergies renouvelables, est plus que jamais d’actualité.

Les deux lois « Grenelle » renforcent la prise en compte de l’énergie et du climat en urbanisme et aménagement du territoire, avec leur inscription à la fois dans les objectifs généraux que l’action des collectivités doit viser (L. 101-1 7° du code de l’urbanisme).

5.4.1 Les grands principes

5.4.1.1 Un contexte législatif récent

Avant la mise en place du Grenelle de l'Environnement, la France s'était déjà engagée, dès 2005, dans la maîtrise énergétique et le développement des énergies renouvelables par la loi POPE (notamment « objectif facteur 4 » : diviser par 4 d'ici 2050 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à 1990).

A l’horizon 2020, la France s’est également engagée à traduire le Paquet Énergie climat adopté par l’Europe. Dans cette optique, la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement a introduit un certain nombre d’objectifs sectoriels : • réduire les consommations d'énergie du parc de bâtiments existants d'au moins 38 % d'ici 2020 par rapport à 2005 (article 5) ; • réduire, dans le domaine des transports, les émissions de gaz à effet de serre de 20 % d'ici 2020 par rapport à 2005, afin de les ramener au niveau qu'elles avaient atteint en 1990 (article 10) ; • accroître la maîtrise énergétique des exploitations afin d'atteindre un taux de 30 % d'exploitations agricoles à faible dépendance énergétique d'ici 2013 (article 31)

Plus récemment, la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte est un texte ambitieux qui se donne pour objectifs : • de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990, • de porter la part des énergies renouvelables à plus de 30 % de la consommation énergétique finale d’énergie en 2030 • de baisser à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité à horizon 2025

5.4.1.2 Les grands principes

Les politiques publiques en matière d’énergie et de climat sont basées sur trois piliers : • la maîtrise de la demande en énergie et le développement des énergies renouvelables : ◦ consommer mieux en améliorant efficacité énergétique ◦ consommer moins en adoptant la sobriété énergétique ◦ consommer autrement en développant les énergies renouvelables (hydroélectricité, éolienne, biomasse, solaire, géothermie, etc) • l’atténuation du changement, • l’adaptation au changement.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 96 Ces trois volets sont indissociables. En effet, les mesures prises en faveur d’une maîtrise des consommations énergétiques et du développement de nouvelles sources d’énergie dite « renouvelable » serviront également à la politique d’atténuation puisqu’elles contribueront à la diminution des émissions de gaz à effet de serre. De même, atténuation et adaptation doivent être réfléchies de concert car prises isolément, elles ne permettront pas de prévenir totalement les effets du changement climatique. Sans une réduction drastique des émissions de GES, on risque d’atteindre un seuil critique au-delà duquel l’adaptation pourrait devenir extrêmement difficile, voire impossible.

5.4.2 Les documents de références

Le PLU s’articule avec plusieurs autres documents, qu’il s’agisse d’une planification à l’échelle supra (SCoT intégrateur, PC(A)ET, SRCAE…) ou d’une planification intercommunale touchant à d’autres aspects du changement climatique (les transports et la mobilité pour le PDU, l’habitat pour le PLH…).

Source : Club PLUi – thématique Energie/Climat

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 97 5.4.2.1 Le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE)

Le PLU doit prendre en compte les mesures des Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET - cf § partie 4.3) qui doivent eux-mêmes être compatibles avec le Schéma régional Climat Air Énergie (SRCAE).

Le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE) a été élaboré par la Région Rhône-Alpes (ap- prouvé le 17 avril 2014) et l’État (arrêté le 24 avril 2014). Lien vers les documents du SRCAE http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/le-schema-regional-climat-air-energie- srcae-a2594.html

Le schéma s’appuie sur un inventaire des émissions de GES, sur un bilan énergétique, une évaluation du po- tentiel énergétique renouvelable, une évaluation des améliorations possibles en matière d’efficacité énergé- tique, et qu’il définit des enjeux en termes d’adaptation aux effets du changement climatique. Il constitue une véritable doctrine régional, promue conjointement par l’État et le Conseil Régional et que doivent s’appro- prier les acteurs locaux.

3 objectifs principaux à l’horizon 2020 : – organiser le territoire pour réduire les consommations énergétiques dues aux déplacements – organiser le territoire pour réduire les consommations énergétiques dues à la construction et au tissu bâti – développer le territoire dans des configurations à faible consommation énergétique.

Il constitue donc un outil utile pour « alimenter» le rapport de présentation du document d’urbanisme. Les le- viers pour intégrer l’énergie et le climat se trouvent dans l’ensemble des champs couverts par les documents d’urbanisme : développement équilibré du territoire, densification et articulation de l'urbanisme et des dépla- cements, consommation économe de l’espace et protection des espaces pour le maintien de la biodiversité, etc.

Ressource disponible

Le guide « Énergies Demain » d’accompagnement à destination des collectivités pour décliner le projet de SRCAE dans leur PCET peut aussi être utile aux auteurs des documents d’urbanisme. Ce document explicite les dispositions « aménagement du territoire » du SRCAE (fiches « aménagement du territoire et urba- nisme », « transports », « qualité de l’air » et « vulnérabilités et adaptation »).

Lien vers le Guide Énergies Demain (Décliner le SRCAE dans son PCET) http://srcae.rhonealpes.fr/

5.4.2.1.a Zoom sur les objectifs :

1) Polariser l’urbanisation

Le SRCAE préconise de concentrer l’urbanisation sur des polarités urbaines identifiées, pour une desserte de la plus grande part de la population par des transports en commun efficaces et viables. Cette concentration devra se traduire par une part de la population urbaine d’au moins 65 % en 2020 à l’échelle régionale.

Pour contribuer à l’atteinte de cet objectif, le SRCAE précise que les documents d’urbanisme devront « identifier les polarités à conforter ou à créer » (sans qu’elles puissent compter moins de 3 à 5 mille

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 98 habitants), « définir des objectifs de polarisation de l’urbanisation » et imposer des densités minimales dans ces polarités.

Dans la continuité de l’objectif précédent, le SRCAE préconise de localiser en priorité le développement urbain à l’intérieur des secteurs actuellement urbanisés par : - la densification et la réhabilitation des bâtis existants ; - la reconquête des centres anciens dégradés et des friches (notamment ferroviaires) ; - la régénération des dents creuses ; - la densification des zones d’activités ; - la localisation des entreprises non génératrices de nuisances en priorité à l’intérieur du tissu urbain existant pour une mixité des fonctions urbaines.

2) Améliorer la forme et la mixité urbaine

En matière de composition urbaine, le SRCAE préconise de : - favoriser un tissu urbain maillé et traversant, évitant les impasses et permettant l’optimisation des circuits de ramassage des déchets ; - assurer la mixité fonctionnelle des tissus urbanisés ; - en milieu rural, favoriser le regroupement des services ; - en milieu urbain, créer des aménités vertes afin de limiter le besoin des citadins de sortir de la ville.

3) Optimiser les flux de marchandises et développer le fret ferroviaire

En matière de transport de marchandise, le SRCAE préconise notamment de : - introduire des orientations relatives à la production, la distribution et la logistique des flux de marchandises ; - localiser les zones d’activités en fonction des possibilités de branchement fer. Ces préconisations s’accompagnent de l’objectif chiffré suivant : porter la part modale du fret ferroviaire à 15 % en 2020 et à 18 % en 2030.

4) Développer les modes de transports alternatifs à la voiture

Dans ce domaine, le SRCAE préconise de : - définir les conditions dans lesquelles les aménagements et constructions seront soumis à l’obligation de réalisation de places de stationnement de vélos ; - lorsque une alternative crédible en transports en commun existe, plafonner l’offre de stationnement dans les programmes de constructions résidentiels et tertiaires.

Plus spécifiquement, s’agissant du développement de la part modale des transports ferrés, de nombreux objectifs du SRCAE sont relatifs à l’optimisation des gares et du réseau ferroviaire : - privilégier la densification et la mixité des formes d’habitat autour des gares et pôle intermodaux ; - accompagner la création de halte ferroviaire d’un projet de développement urbain en recherchant l’optimisation des investissements publiques et en veillant à « rendre indissociables les projets ferroviaires et urbains » ; - procéder à des mesures de maîtrise foncière aux abords des gares ; - autour des gares, aménager le rabattement piéton (1 km), cyclable (3 km) et en transports en commun et limiter le stationnement de la voiture individuelle ; - en milieu rural, réaliser un audit des lignes qui pourraient être remises en service.

Toutes les préconisations du SRCAE exposées ci-dessus visent à diminuer la distance moyenne des déplacements et l’utilisation de l’automobile. Elles s’accompagnent d’un objectif chiffré relativement précis et spatialisé : diminuer de 2 % à 8 % d’ici 2020 (par rapport à 2005) la part modale de la voiture, selon les motifs de déplacements et les territoires (cf. graphique ci-dessous).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 99 5) Réduire la consommation d’espace :

Cet objectif, qui est aussi celui d’un PLUi se traduit dans le SRCAE par les préconisations suivantes : - fixer, dans les SCoT et les PLU, des limites quantifiées de consommation d’espace au moins inférieures aux consommations précédentes. Le SRCAE précise qu’il est souhaitable d’aller au-delà de cet objectif (conformément à la stratégie foncière régionale qui prévoit pour sa part une réduction de 50 % du rythme d’artificialisation de l’espace à l’échelle régionale) ; - fixer, dans les SCoT et les PLU, des « limites raisonnées et quantifiées d’extensions de l’enveloppe urbaine ».

Ces préconisations doivent permettre d’atteindre les objectifs chiffrés suivants : - limiter la baisse de la surface agricole utile (SAU) à 4 % entre 2010 et 2020 à l’échelle régionale ; - stabiliser cette SAU en zone périurbaine par rapport à 2010.

6) Développement des énergies renouvelables :

En la matière, deux préconisations du SRCAE intéressent directement les SCoT ou les PLU s par un SCoT : - identifier, dans les SCoT (et donc les PLU), les secteurs favorables à l’éolien qui pourront faire l’objet de réservation foncière (Cf. Paragraphe sur le Schéma régional éolien ci-dessous) ; - généraliser la construction de bâtiments à énergie positive dès 2020, en anticipant, le cas échéant, sur la réglementation thermique.

En synthèse, parmi les nombreux objectifs chiffrés fixés par le SRCAE de la Région Rhône-Alpes, cinq peuvent être mis en exergue en vue de l’élaboration d’un PLU : - au moins 65 % de population régionale urbaine en 2020 ; - limiter la baisse de la SAU régionale à 4% par rapport à 2010 ; - stabiliser la SAU en zone périurbaine ; - diminuer la part modale de la voiture de 8% dans les pôles urbains et de 3% ailleurs ; - faire passer la part modale du fret ferroviaire à 15% en 2020 et à 18% en 2030.

5.4.2.1.b Zoom sur le schéma régional éolien

Le SRCAE intègrent en annexe un volet éolien qui a été approuvé séparément dès le 26 octobre 2012. Il se caractérise par : - la définition d'un objectif de développement de la filière éolienne pour la région Rhône-Alpes à hauteur de 1200 MW à l'horizon 2020. Une distribution indicative de cet objectif a été réalisée sous forme de zones

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 100 préférentielles productives ; - un certain nombre d’orientations et de recommandations sur les conditions d’implantation des projets éoliens. Ces recommandations ont vocation à être prises en compte par les porteurs de projets ; - l’identification de zones favorables à l’éolien qui, en l’état de la législation, conditionnent les ZDE (zones de développement de l’éolien) nécessaires à l’obtention du tarif de rachat.

On notera que des recommandations paysagères spécifiques ont été rédigées pour chacune des 15 zones préférentielles productives qui constituent l’essentiel des perspectives de développement de la filière éolienne dans la Région Rhône-Alpes.

http://www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/le-schema-regional-eolien-sre-a-a2874.html

Application au territoire

Un grand nombre de communes de la communauté de communes est situé en zone favorable (p.31 du SRE), elles ont été retenues dans une zone favorable pour l’implantation de l’éolien de type industriel (p.33) : Nord Drôme / Ouest Isère (avec un potentiel de 180MW).

Extrait cartes SRE

5.4.3 La prise en compte dans les PLU

C’est à la fin des années 2000, avec les lois Grenelle, qu’est véritablement mis en avant le rôle des documents d’urbanisme en matière de changement climatique :

Article L 101-2 (sur les documents d’urbanisme) : « Dans le respect des objectifs du développement durable, l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants […] 7° La lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’économie des ressources fossiles, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables. » PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 101 La collectivité compétente en urbanisme doit donc apporter toute son attention à la bonne intégration de ces objectifs de développement durable et engager une réflexion approfondie, au moment de l’élaboration de son document de planification ou, préférentiellement, dans une phase antérieure, à la définition d’un projet de territoire durable, qui se concrétisera par un outil réglementaire encadrant l’utilisation du sol.

Concernant spécifiquement les leviers d’actions du PLU dans la prise en du compte du changement climatique, cela signifie une action conjointe dans les domaines suivants : aménagement et urbanisme, transports, mobilité et déplacements, bâtiment et énergie.

5.4.3.1 zoom sur les leviers d'actions thématiques

5.4.3.1.a Aménagement, urbanisme et préservation des ressources

En matière d’aménagement, d’urbanisme et de préservation des ressources, le PLUi va permettre d’optimiser la gestion des espaces et l’urbanisation de manière à :

• Réduire les consommations d’énergie et les émissions de GES liées aux déplacements

A l’échelle de l’intercommunalité, le projet de territoire peut favoriser le développement prioritaire des centralités afin de contribuer à limiter la consommation d’énergie et les émissions de GES. Le développement des territoires doit avoir pour objectif de favoriser une plus grande proximité entre lieu de travail et domicile, et d’une manière générale, une plus grande proximité entre habitat, commerces, services et équipements de la vie quotidienne. A l’échelle des secteurs de développement, le PLU peut favoriser des formes urbaines plus denses, moins consommatrices d’espace en agissant sur les centralités et le renouvellement urbain. Une meilleure articulation entre urbanisme et déplacements peut ainsi se traduire dans le PLU par des choix prioritaires d’urbanisation à proximité des transports collectifs, des mesures en faveur de la mixité fonctionnelle ou encore de l’aménagement numérique du territoire. Ces mesures vont permettre non seulement d’économiser la ressource foncière mais également de réduire les distances parcourues (notion de ville des « courtes distances ») et de favoriser le report modal vers les transports collectifs ou les modes doux, réduisant ainsi les consommations d’énergie et les émissions de GES. Indirectement, ces mesures permettent également de lutter contre la vulnérabilité énergétique des ménages due à l’usage des véhicules particuliers. La densité urbaine, pour être performante en termes environnementaux et acceptée par les populations, doit cependant s’articuler avec des espaces de respiration permettant de prendre en compte la question du confort climatique d’été et les continuités écologiques, de veiller à la qualité paysagère de l’espace urbain, etc.

• Viser plus d’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables

Le PLU peut contribuer à une meilleure articulation entre urbanisme et énergie, notamment en conditionnant l’urbanisation de nouveaux secteurs à l’atteinte de performances énergétiques et environnementales renforcées. Il peut également favoriser le renouvellement urbain et plus généralement une densification à proximité des sources de production et de distribution d’énergies renouvelables (par exemple les réseaux de chaleur). Indirectement, ces mesures permettent de lutter contre la vulnérabilité énergétique des ménages due aux besoins de chauffage des logements.

• Favoriser les capacités de stockage de carbone du territoire.

Le PLU, en préservant les espaces agricoles, forestiers et naturels, contribue à maintenir les capacités de stockage de carbone dans les sols et la biomasse végétale du territoire. Bien que difficile à quantifier à l'échelle d’un PLU, cet élément est essentiel à la lutte contre le changement climatique.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 102 • Favoriser l’adaptation du territoire au changement climatique et à ses impacts

En particulier le PLU va contribuer à préserver la trame verte et bleue du territoire facilitant ainsi l’adaptation des espèces végétales et animales au changement climatique, notamment les migrations d’espèce en altitude ou latitude. Il va également pouvoir anticiper les conflits d’usage liés à la diminution des ressources en eaux ainsi que l’augmentation des risques naturels que pourrait générer ce changement.

5.4.3.1.b Mobilité et déplacements

En matière de mobilité et déplacements, le PLUi va permettre d’agir pour réduire les consommations d’énergie et les émissions de GES générées par les déplacements en voiture individuelle et le transport routier de marchandises.

Il s’agit pour le PLU de favoriser le développement des alternatives aux véhicules particuliers (transports collectifs, modes doux, nouvelles pratiques de mobilité telles que le co-voiturage et l’autopartage) et de prendre des mesures visant à maîtriser l’usage de la voiture en ville (action sur le stationnement, principes d’aménagement des zones apaisées, etc…). Indirectement, ces mesures contribuent à diminuer la vulnérabilité des ménages due au coût des déplacements et à améliorer la qualité de l’air. Le PLU peut également contribuer à faciliter l’organisation du transport des marchandises sur le territoire : identification dans le document des plateformes logistiques, centres de distribution urbaines, aires de livraison, notamment pour limiter les nuisances du « dernier kilomètre ».

5.4.3.1.c Bâtiment

La question de l’offre de logement est essentielle dans un PLU et celle de la réhabilitation du parc existant plus encore. Au-delà des enjeux sociaux que représente l’amélioration des logements, il s’agit plus largement d’enjeux économiques, énergétiques et environnementaux. Rappelons que le secteur résidentiel & tertiaire est presque systématiquement le principal poste de consommation du bilan énergétique des collectivités et par corollaire, l’un des principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre.

Mais alors que la production de logements neufs intègre plus facilement les contraintes énergétiques et climatiques, elle ne représente pour autant qu’une très faible part du patrimoine.

Le constat d’une priorité à donner à la réhabilitation du parc existant pour lutter contre la précarité énergétique fait généralement consensus.

La réhabilitation thermique du parc de logements relève d’une importante complexité tant du point de vue des moyens techniques (confort thermique estival et hivernal, systèmes de production énergétique, etc.) que stratégiques (mobilisation du parc, normalisation des constructions, ambitions visées pour la réhabilitation, soutien financier, etc.).

Dans le domaine du bâtiment, le PLU va concrètement permettre d’agir pour :

• Limiter les consommations d’énergie et les émissions de GES dues aux secteurs résidentiel et tertiaire, en favorisant la réhabilitation du parc existant et les performances énergétiques élevées dans le neuf

• Intégrer les impacts du changement climatique dans la conception et la réhabilitation des bâtiments, par exemple pour mieux prendre en compte la question du confort climatique d’été dans

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 103 un contexte d’augmentation des températures mais également anticiper les risques naturels (tels que le retrait gonflement des argiles) qui pourraient s’accroître du fait du changement climatique.

5.4.3.1.d Énergie

Selon le code de l’urbanisme, le PLU doit « déterminer les conditions permettant d’assurer […] la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables » (art. L. 101-2 du code de l’urbanisme). Il revêt ainsi un rôle de support au développement de filières territoriales, qui s’exprimera au travers des axes de travail suivant :

• conditionner l’urbanisme à l’atteinte de performances énergétiques renforcées, • promouvoir les projets collectifs ou mutualisés, • mobiliser le bâti et les infrastructures urbaines pour la production d’EnR.

De manière générale, le document d’urbanisme n’a pas pour vocation première d’agir directement et opérationnellement sur l’implantation d’EnR ou d’imposer le recours à des dispositifs énergétiques spécifiques. En revanche, il a pour rôle d’organiser le territoire à l’aune des enjeux énergétiques et climatiques et par ce truchement de contribuer à optimiser l’exploitation du gisement EnR, d’articuler l’évolution de la consommation énergétique avec la production et distribution issue de sources renouvelables. Le PLU peut aussi imposer des performances énergétiques et environnementales renforcées qui participeront au déploiement d’EnR, de même qu’il peut en organiser l’implantation sur le territoire afin de viser l’optimisation du rendement et la non-contradiction avec d’autres enjeux.

En synthèse, le PLU va permettre d’agir sur l’articulation entre consommation, production et distribution d’énergie de manière à :

• Diminuer les émissions de GES dues à l’usage des énergies carbonées en organisant le recours aux énergies renouvelables (EnR) sur le territoire.

Sur la base du potentiel de production et d’approvisionnement local en EnR et du profil des consommations et productions du territoire, le PLU peut se doter d’une véritable stratégie en matière de développement des EnR : choix des filières à développer prioritairement, objectifs en termes de mix énergétique, localisation des projets, assouplissement des règles d’implantation sur bâti, prescriptions énergétiques renforcées, etc.

• Viser davantage d’efficacité énergétique dans la gestion de réseaux.

Il s’agit pour le PLU d’anticiper le développement de nouvelles infrastructures de production et de transport d’énergie et d’optimiser l’utilisation des réseaux existants, en favorisant le recours aux EnR et aux réseaux de récupération. Par exemple, la localisation des futurs aménagements ou des zones ouvertes à l’urbanisation sera appréciée au regard des réseaux déjà existants (gaz, électricité, eau) et des réseaux de chaleur et de froid existants ou à développer. Cette approche aura pour effet indirect de mutualiser les coûts d’investissement pour la collectivité, d’assurer une rentabilité aux réseaux et de garantir des prix de l’énergie plus intéressants pour les consommateurs. Pour ce faire, les différents acteurs et gestionnaires de réseaux devront être coordonnés, la collectivité pouvant faciliter l’organisation et la communication entre ces opérateurs sur le territoire.

Pour aller plus loin : • PLU et réseaux de chaleur http://www.outil2amenagement.certu.developpement- durable.gouv.fr/IMG/pdf/PLU_et_reseaux_de_chaleur_cle21abda.pdf

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 104 • PLU et éoliennes terrestres http://www.outil2amenagement.certu.developpement- durable.gouv.fr/IMG/pdf/PLU_et_eoliennes_terrestres_cle25a41d.pdf • PLU, solaire photovoltaïque et solaire thermique http://www.outil2amenagement.certu.developpement- durable.gouv.fr/IMG/pdf/PLU_solaire_photovoltaique_et_solaire_thermique_cle295471.pdf

5.4.3.2 Zoom sur la traduction dans les PLU

5.4.3.2.a Au niveau du diagnostic :

Le diagnostic fournit normalement l’occasion de s’arrêter sur les caractéristiques énergétiques d’un territoire, ses atouts et ses faiblesses.

Pistes sur les éléments à intégrer dans un diagnostic de PLU • réaliser un diagnostic des conditions micro climatiques des différents secteurs d’un territoire (roses des vents, ensoleillement, températures, précipitations, etc.) • repérer les secteurs privilégiés en matière d’exposition au soleil et de protection des vents dominants • faire un bilan énergétique du territoire (consommation, production) • préciser l’état des lieux énergétique des différents secteurs • inventorier les équipements de production d’énergie et les réseaux d’approvisionnement ; localiser les possibilités d’extension ou de création de nouveaux réseaux • inventorier la place de la végétalisation et les circulations d’eau naturelle en milieu bâti • inventorier les gisements d’énergies renouvelables (solaire, géothermie, éolien, biomasse, hydraulique) • analyser la part des énergies renouvelables existantes sur le territoire • estimer les besoins et les offres énergétiques futurs

5.4.3.2.b Au niveau des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) :

Les OAP sur des zones ouvertes à l’urbanisation ou des dents creuses peuvent aussi être conçues en tenant compte des enjeux « énergie » : • identification d’un site favorable : condition climatique adaptée (exposition solaire, vent) • schéma d’aménagement prévoyant une organisation fonctionnelle adaptée à un bon ensoleillement, en tenant compte du bâti alentour (maîtrise des incidences en matière d’ombres portées, proximité des bâtiments pour optimiser leur approvisionnement) • définir les voies de déplacements en modes doux • localiser les secteurs plantés à préserver et/ou à créer

5.4.3.2.c Au niveau du règlement :

Les PLU peuvent intégrer diverses prescriptions relatives à la prise en compte de l’énergie à travers le règlement :

• Conditions relatives à l’usage et affectation des sols

Quelques principes généraux pour la prise en compte de l’énergie dans les PLU : • encourager la mixité des fonctions

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 105 • favoriser les constructions d’habitat collectif ou intermédiaire à proximité des transports en commun • permettre (ne pas empêcher) l’implantation de dispositifs de production d’énergies renouvelables ou d’équipements mutualisés (chaufferie collective)

• Conditions relatives aux caractéristiques urbaine, architecturale, environnementale et paysagère

Volumétrie et implantation des constructions (art. R. 151-39 et 40)

Ces règles peuvent également être des leviers, mais cela nécessite un travail important de transcription des enjeux énergie en règles pertinentes d’urbanisme.

Le règlement peut par exemple : • autoriser, à l’intérieur des marges de recul, les dispositifs nécessaires à l’utilisation des énergies renouvelables • indiquer que les éléments techniques tels que dispositifs nécessaires à l’utilisation des énergies renouvelables (capteurs solaires, etc) ne sont pas pris en compte dans le calcul de la hauteur, sous réserve de ne pas générer des masques défavorables / au voisinage, et être in fine contre productif • favoriser la mitoyenneté des constructions pour éviter les déperditions énergétiques • prévoir des prospects adaptés afin d’éviter les zones d’ombres entre les bâtiments • donner de la souplesse aux règles d’alignement afin de pouvoir adapter l’orientation des constructions aux apports solaires • limiter les consommations foncières et le sur dimensionnement des parcelles

Qualité urbaine, architecturale, environnementale et paysagère ( art. R. 151-41 et 42)

Dans le respect des enjeux de qualité du cadre bâti, le règlement peut fixer des règles pour encadrer les matériaux (notamment sur leur teinte).

Le règlement peut également imposer la prise en compte des apports solaires dans l’orientation des bâtiments : orientation choisie de manière à maximiser les apports solaires en hiver, sans qu’ils ne soient trop gênants l’été.

L’autorisation des dispositifs passifs de protection énergétique (parois brise-vent, protection solaire, etc) contribue également à la prise en compte de la thématique énergie dans les PLU.

Par ailleurs, le règlement peut : • fixer des obligations en matière de performances énergétiques et environnementales • identifier les secteurs où des performances énergétiques et environnementales renforcées doivent être respectées • identifier les secteurs dans les zones urbaines ou à urbaniser où les constructions faisant preuve d'exemplarité énergétique ou environnementale ou qui sont à énergie positive bénéficient d'une majoration de volume constructible qu'il détermine en référence à l'emprise au sol et la hauteur (maximum 30%)

Le PLU ne permet pas de « s'opposer à l'utilisation de matériaux renouvelables ou de matériaux ou procédés de construction permettant d'éviter l'émission de gaz à effet de serre, à l'installation de dispositifs favorisant la retenue des eaux pluviales ou la production d'énergie renouvelable correspondant aux besoins de la consommation domestique des occupants de l'immeuble ou de la partie d'immeuble concernés »12 (art. L. 111-16 du code de l’urbanisme). 12 Les dispositions de l'article L. 111-16 ne sont pas applicables : - dans certains secteurs protégés pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique - dans des périmètres délimités, après avis de l'architecte des Bâtiments de France, par délibération de la collectivité compétente en matière de plan local d'urbanisme, motivée par la protection du patrimoine bâti ou non bâti, des paysages ou des perspectives monumentales et urbaines. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 106 Si le PLU ne peut interdire cela, des prescriptions peuvent cependant être prévues dans le règlement du PLU, destinées à assurer la bonne intégration architecturale sur le bâti et/ou dans le milieu environnant de ces matériaux ou procédés de construction.

Traitement environnemental et paysager des espaces non bâtis et abords des constructions

Les outils suivants peuvent être mobilisé sur cette thématique : • protéger et étendre les secteurs de jardin, les boisements et parcs proches des secteurs bâtis • protéger les plantations existantes • imposer des plantations arborées à feuillage caduc (rafraîchissant en été, mais laissant passer le soleil en hiver) • imposer la préservation de surfaces en pleine terre de dimensions adaptées à la plantation en pleine terre (coefficient de biotope) • protéger, remettre en état ou introduire des pièces d’eau (fontaines mares, cours d’eau à ciel ouvert, etc) dans le tissu bâti existant13

Stationnement

Les règles relatives au stationnement peuvent jouer un rôle sur la place de l’automobile dans la ville et la promotion des modes de déplacements durables. Peuvent être imposés : • des aires pour véhicules non motorisés • un nombre différent de places de stationnement en fonction de la proximité au réseau de transports en commun

Les emplacements réservés peuvent également contribuer à créer des espaces publics (avec eau et végétation), qui peuvent contribuer à la prise en compte de l’enjeu énergie (amélioration du confort d’été).

• Conditions relatives aux équipements et réseaux

Lorsqu’il existe des périmètres de développement prioritaires de raccordement à des réseaux de distribution de chaleur ou de froid (définis selon l’article L. 712-2 du code de l’énergie), les annexes du PLU doivent les préciser (article R. 151-53 1° du code de l’urbanisme). Le règlement peut rappeler pour information que le raccordement à ces réseaux est imposé à des bâtiments14 situés à l’intérieur de ces périmètres.

De plus, le règlement peut imposer la récupération et/ou la rétention des eaux de pluie à la parcelle.

13 Vigilance vis à vis des eaux stagnantes et de la problématique sanitaire (notamment moustiques, vecteurs de maladie) 14 Article L. 712-3 du code de l’énergie : est concernée par l’obligation d’un raccordement au réseau de chaleur, toute installation d’un bâtiment neuf ou faisant l'objet de travaux de rénovation importants, qu'il s'agisse d'installations industrielles ou d'installations de chauffage de locaux, de climatisation ou de production d'eau chaude excédant un niveau de puissance de 30 kilowatts. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 107 5.5 Gestion et protection de la ressource en eau

5.5.1 Les grands principes : une approche intégrée

La politique de l’eau est fondée sur un principe d’approche globale (ou intégrée) tenant compte des équilibres physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes : eaux superficielles et souterraines, quantité et qualité, mise en œuvre sur un territoire adapté à la gestion des ressources en eaux : le bassin hydrographique.

L’article L 210-1 du code de l’environnement stipule : « L'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d'intérêt général. Dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits antérieurement établis, l’usage de l’eau appartient à tous et chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous. Les coûts liés à l'utilisation de l'eau, y compris les coûts pour l'environnement et les ressources elles-mêmes, sont supportés par les utilisateurs en tenant compte des conséquences sociales, environnementales et économiques ainsi que des conditions géographiques et climatiques ».

La directive cadre sur l’eau (DCE) du 23 octobre 2000 impose de maintenir ou recouvrer un bon état des milieux aquatiques d'ici à 2015. Pour mener à bien ces objectifs, la directive demande la mise en place d'un plan de gestion, intégré pour la France au schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) de chaque bassin hydrographique. Les SAGE déclinent à l’échelle d’une unité hydrographique ou d’un système aquifère les grandes orientations du SDAGE.

Il convient de ce reporter aux éléments présentés sur le SDAGE et SAGE (Partie 4 du présent PAC).

Un outil de gestion de l’eau : les contrats de milieu

Démarche de gestion concertée portée sur un territoire cohérent, les contrats de milieu déclinent un programme d'actions et de travaux dans les domaines de la lutte contre la pollution en vue de la restauration de la qualité des eaux superficielles et souterraines, de la prévention contre les inondations et de la protection contre les risques, de la restauration, de la renaturation, de l'entretien et de la gestion des milieux aquatiques et de l'amélioration de la gestion quantitative de la ressource.

Leurs actions peuvent donc avoir une incidence sur les zonages des documents d'urbanisme, les dispositions des documents d'urbanisme ne devant pas en contrepartie obérer la réalisation des actions du contrat de milieu.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 108 Application au territoire

Le territoire est concerné par : • le contrat de milieu de la Galaure signé le 12 mai 2011 pour une durée de 6 ans est en cours d'exécution. • le contrat de milieu de l’Herbasse • le contrat de milieu des 4 vallées du bas Dauphiné (29 communes concernées). La réflexion est engagée pour définir les prolongements de la démarche à travers un 2ème contrat • le contrat de milieu de la Bourbre signé en 2010 pour une durée de 6 ans est en cours d'exécution.

Bourbre

Bourbre et 4 Vallées du Bas Dauphiné

4 Vallées du Bas Dauphiné

Galaure

Galaure et Herbasse

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 109 INSEE Communes Contrats de milieux INSEE Communes Contrats de milieux 4 Vallées 4 Vallées la la la la du bas- l’Herbasse du bas- l’Herbasse Bourbre Galaure Bourbre Galaure Dauphiné Dauphiné 38015 ARTAS x 38267 LE MOTTIER 38016 ARZAY 38274 NANTOIN 38025 BALBINS 38284 ORNACIEUX 38032 BEAUFORT 38291 PAJAY 38035 BEAUVOIR DE MARC x 38300 PENOL 38049 BOSSIEU 38308 PLAN 38056 BRESSIEUX 38346 ROYAS x 38058 BRÉZINS 38347 ROYBON x x 38060 BRION 38351 SAINT-AGNIN SUR BION x 38069 CHAMPIER 38358 SAINTE-ANNE SUR GERVONDE x x 38093 CHATENAY 38379 SAINT-CLAIR SUR GALAURE x 38094 CHATONNAY x 38384 SAINT-ÉTIENNE DE SAINT-GEOIRS 38121 COMMELLE 38387 SAINT-GEOIRS 38130 LA CÔTE SAINT-ANDRÉ 38393 SAINT-HILAIRE DE LA CÔTE 38141 CULIN x x 38399 SAINT-JEAN DE BOURNAY x 38161 FARAMANS 38427 SAINT-MICHEL DE SAINT-GEOIRS 38171 LA FORTERESSE 38437 SAINT-PAUL D’IZEAUX 38174 LA FRETTE 38440 SAINT-PIERRE DE BRESSIEUX x 38180 GILLONNAY 38457 SAINT-SIMÉON DE BRESSIEUX 38209 LENTIOL 38473 SARDIEU 38211 LIEUDIEU x 38476 SAVAS MEPIN x 38213 LONGECHENAL 38479 SEMONS 38218 MARCILLOLES 38490 SILLANS 38219 MARCOLLIN 38505 THODURE 38221 MARNANS x 38512 TRAMOLE x 38231 MEYRIEU LES ETANGS x 38555 VILLENEUVE DE MARC x 38232 MEYSSIEZ x 38561 VIRIVILLE 38255 MONTFALCON x

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 110 5.5.2 Eau potable

Avertissement : l’analyse eau potable a été réalisée sur l’ensemble des communautés de communes de Bièvre Est (CCBE) et de Bièvre Isère (CCBI)

5.5.2.1 Caractérisation de la ressource

5.5.2.1.a État des masses d’eau souterraines (DCE)

La représentation des masses d’eau ci-dessous fait figurer les niveaux supérieurs, des formations peuvent être présentes sous les aquifères supérieurs, ainsi la masse d’eau molasse se prolonge sous les alluvions.

Ci-dessous les états qualitatifs et quantitatifs des masses d’eau identifiées sur le territoire des communautés de communes, la donnée est accessible sur le site de l’agence de l’eau RMC – état des milieux – état des eaux souterraines.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 111 Etat Etat Libellé masse d’eau chimique quantitatif Molasses miocènes + complexes morainiques Médiocre Bon15** Alluvions de la Plaine de Bièvre-Valloire Médiocre Bon* Alluvions des vallées de Vienne (Véga, Gère, Vesonne) Bon Bon* Alluvions de la Bourbre - Cattelan Bon Bon*

Les alluvions des vallées de Vienne et de la Bourbre-Catelan ont vu leur état chimique passer de médiocre à bon entre les classements de 2009 à 2013.

5.5.2.1.b Contexte hydrogéologique

Le territoire composé par les deux communautés de communes CCBE et CCBI est traversé selon un axe est- ouest par un ensemble de deux larges anciennes vallées glaciaires séparées par une moraine centrale (Bièvre et Liers), leur comblement par les alluvions fluvio-glaciaires reposant sur le substratum de la molasse miocène constitue le berceau de la nappe Bièvre-Liers qui s’écoule dans le sens est-ouest selon un flux moyen estimé à 9m3/s dans le Schéma Directeur de la Ressource en Eau de 2006. La ressource est moins « organisée » et moins connue dans sa partie amont, particulièrement à l’est du territoire de la CCBE, où elle s’inscrit dans un contexte hydrogéologique plus complexe en raison de la proximité des fronts des retraits successifs des glaciers de l’Isère et du Rhône, les aquifères y sont plus limités et cloisonnés.

L’ensemble ci-dessus est délimité au sud par le massif de Chambaran qui dispose de ressources plus modestes, souvent contenues dans les plaquages sur le socle molassique (formation de Chambaran). On y observe des sources caractérisées par des émergences à l’interface entre les deux formations.

Au nord, sur le territoire correspondant à l’ancienne communauté de communes de Saint Jean de Bournay, les formations miocènes sont également très importantes avec des recouvrements par les moraines glaciaires ou des cailloutis du pliocène (secteur Bonnevaux). Sur ce territoire, c’est dans les alluvions qui ont comblé les anciennes vallées glaciaires de la Gervonde et de l’Amballon appartenant à la masse d’eau « formations fluvio-glaciaires du bas Dauphiné Gère et Vesonne » que l’on trouve les ressources les plus productives.

Le point commun à l’ensemble du territoire formé par les deux communautés de communes est la présence sous-jacente, ou affleurante sur les reliefs, de la molasse miocène du bas Dauphiné (cf masses d’eau ci- dessus).

15 *Le bon état quantitatif signifie ici l’absence de déséquilibre avéré, ce classement peut toutefois être assorti de la reconnaissance de la précarité de cet équilibre et n’est pas incompatible avec des mesures de préservation selon ce qui est exposé plus bas. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 112 5.5.2.1.c État quantitatif de la ressource.

• Placages

Les reliefs (Chambaran, moraines centrales et vallons du bassin des Quatre Vallées) laissent des ressources morcelées dont les débits peuvent connaître une variabilité importante propice à la survenue d’étiages plus ou moins sévères.

• Alluvions

Les larges plaines alluviales de la Bièvre et du Liers et dans une moindre mesure les alluvions du secteur de l’Amballon – Gervonde - Bielle constituent des ressources offrant des débits d’exploitation plus réguliers et conséquents. Cela étant précisé, la puissance de ce type d’aquifère n’est pas le garant d’une ressource inépuisable : la nappe de Bièvre-Liers est confrontée à un équilibre quantitatif qui peut être perturbé par des variations de niveau piézométrique d’origine naturelle (variabilité climatique) et anthropique (prélèvements). Il a été plusieurs fois montré que les cumuls de prélèvements en amont n’étaient pas sans incidence sur les émergences en aval au niveau des secteurs d’affleurement du substratum. Ainsi, l’étude des volumes prélevables sur le bassin Bièvre-Liers-Valloire a conduit à souligner la précarité de l’équilibre quantitatif de cet aquifère. Cette masse d’eau était en déséquilibre selon le SDAGE 2010-2015, le SDAGE 2016-2021 l’a déclassée en maintenant la nécessité d’actions de préservation du bon état quantitatif (voir §5.5.2.4 mesures de protection de la ressource).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 113 • Substratum (molasse)

Le substratum constitué de la molasse miocène concerne la totalité des territoires de la CCBI et de la CCBE. Si cet aquifère n’est que peu variable dans le temps en termes de quantité, il ne permet généralement pas l’exploitation de débits importants sur ce secteur en raison de la perméabilité très relative de ce type de formation. Par contre, il participe souvent à l’alimentation des nappes alluviales superficielles par flux ascendant en raison de la charge dont il dispose (artésianisme).

5.5.2.1.d État qualitatif de la ressource en eau potable

• Paramètre bactériologique :

Concernant le paramètre bactériologique, la ressource est globalement de bonne à très bonne qualité sur le territoire formé par les deux communautés de communes (de plus de 90% de taux de conformité à plus de 95 % de taux de conformité). Ces résultats sont issus du bilan de suivi 2010-2012 de l’ARS. Motivé par un objectif de préservation de la santé publique, le suivi par l’ARS porte le plus souvent sur les eaux distribuées après traitement de désinfection, et n’est donc pas véritablement représentatif de la sensibilité de la ressource aux pollutions bactériologiques.

Cette sensibilité sera plus grande sur les ressources superficielles (placages de reliefs) caractérisées par des circulations plus rapides et/ou des filtrations naturelles plus grossières, de même que sur les ressources mal protégées pour lesquelles les périmètres de protection sanitaire des captages et leurs servitudes n’ont pas été correctement mis en œuvre. Dans ces cas de figure, un traitement mal adapté pourra augmenter la fréquence de distribution d’une eau non conforme sur le plan microbiologique, comme cela était d’ailleurs souligné dans le bilan 2010-2012 pour les secteurs d’Arzay, Semons, St Geoirs et St Paul d’Izeaux avec des taux de conformité inférieurs à 90%, voire 80%.

• Pollutions diffuses, micro-polluants :

Les pollutions diffuses (nitrates, pesticides et autres micro-polluants) demeurent une problématique persistante essentiellement sur les alluvions vulnérables en raison leur forte perméabilité et de l’impact des activités humaines implantées en secteur de plaine. Toutes les nappes alluviales exploitées au sein des communautés de communes de Bièvre-Isère et de Bièvre-Est sans exception portent les empreintes des rejets liés à l’agriculture, l’entretien des infrastructures, l’industrie et les usages domestiques. Globalement la situation est préoccupante notamment par le niveau des concentrations observées par rapport aux seuils réglementaires pour des pollutions qui sont à la fois très coûteuses en traitement curatif et souvent difficiles à prévenir en raison des enjeux économiques autour des activités humaines qu’il faudrait pouvoir réguler.

La nappe de la BIEVRE et les captages associés sont aussi impactés par les apports d’eaux usées de stations d’épuration ou / et de rejets non conformes : ainsi 3 stations d’épuration existantes sont implantées dans un Périmètre de Protection Éloignée, 2 sont en bordure. Plus précisément le secteur Amballon-Gervonde nécessite une attention particulière en raison de la présence de captages majeurs d’eau potable en fond de vallée, dont 2 sont classés « prioritaires » dans le SDAGE : le Carloz et le Siran, qui présentent des taux importants de nitrates et des incidents de qualité en pesticides. Pour étudier la faisabilité technique du scénario choisi, il a été mené une étude d’incidence globale pour évaluer les possibilités d’infiltration et l’acceptabilité du milieu souterrain notamment pour les apports de nitrates identifier les moyens d’atteindre le bon état des masses d’eau superficielles et souterraines et de garantir l’usage prioritaire qu’est l’alimentation en eau potable. Cette étude a été entamé en novembre 2013 et elle vient de se terminer en juin 2016.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 114 Quatre stations d’épuration devront modifier leur point de rejet pour le placer en aval des captages cités ci- dessous :

pour la préservation du captage du cul de BOEUF • CHATONNAY pour la préservation du captage du SIRAN • ROYAS et SAINT JEAN DU BOURNAY pour la préservation du captage de la DETOURBE.

La collectivité souhaite s’orienter vers un équipement global unique en aval soit à SAVAS MEPIN soit si l‘agglomération de VIENNE accepte un raccordement à SYSTEPUR et mettre en œuvre, une fois compétente, des travaux.

De plus, le secteur n’a que peu de cours d’eau et peu productifs : les règles de la DCE ne permettent plus de les utiliser comme point de rejet. La solution des infiltrations d’eaux usées apparaît comme la seule issue. Ainsi la STEP du RIVAL et de CHARPILLATES sur la même commune de la Côte St André ont ou vont augmenter leur capacité au risque de polluer la nappe en injectant sans maîtrise des micro-polluants dont l’accumulation pourrait avoir des conséquences sanitaires.

• Cas particulier de l’aquifère molasse

En raison de l’âge de l’eau qui circule dans cet aquifère, des conditions de filtration dans un milieu à faible perméabilité et enfin grâce à la charge hydraulique importante de la nappe sur les secteurs de plaine, l’eau y était reconnue pour être d’excellente qualité sur les deux paramètres présentés ci-dessus. Toutefois on observe localement des contaminations de cette nappe « fossile » qui peuvent être causées entre-autres par la mise en exploitation de forages profonds causant d’importants rabattements et permettant ainsi, en inversant les flux, de faire descendre les eaux polluées des nappes alluviales en direction de l’aquifère molassique.

5.5.2.2 Gestion quantitative

Les projets de développement d’une collectivité doivent être cohérents avec les possibilités laissées par la ressource en eau.

Le SDAGE 2016-2021 prévoit dans son programme de mesures un principe de non dégradation applicable quelles que soient les masses d’eau en jeu, autour du maintien de l’équilibre quantitatif et de l’amélioration des connaissances nécessaires au maintien de cet équilibre.

Les études de volumes prélevables ont permis d’améliorer la connaissance ; c’est pourquoi le SDAGE 2016- 2021 modifie la carte en classant :

- les sous-bassins sur lesquels des actions de résorption du déséquilibre quantitatif relatives aux prélèvements sont nécessaires pour l’atteinte du bon état : bassins Drac amont, Isère aval et bas Grésivaudan, Galaure, Drôme des Collines, - les sous-bassins sur lesquels des actions de préservation de l’équilibre quantitatif relatives aux prélèvements sont nécessaires : Bièvre-Liers-valloire Quatre-Vallées, Bourbre et Paladru-Fure

L’aménagement du territoire doit être en adéquation avec le SDAGE autour d’actions comme l’adaptation de l’utilisation des sols à l’équilibre de la ressource ou l’adaptation des prélèvements aux objectifs d’équilibre sur la ressource, deux mesures non exhaustives qui devront être considérées à travers les projets d’aménagement des collectivités.

Le SCoT peut prolonger le programme de mesure du SDAGE en précisant des orientations compatibles plus explicites notamment autour de l’adéquation entre les besoins nouveaux engendrés par les projets d’aménagement et l’état de la ressource en eau.

La collectivité qui engage une démarche de réflexion autour de l’aménagement reste donc soumise à un PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 115 rapport de compatibilité entre le PLU et les documents de planification qui précisent les mesures en faveur de l’équilibre de la ressource en eau (SCOT, ou SDAGE/SAGE).

Le rapport de présentation du PLUi (et notamment son évaluation environnementale) devra démontrer l’adéquation des besoins du projet de territoire avec les ressources en eau potable (en quantité et qualité).

5.5.2.3 Gestion qualitative de la ressource en eau

5.5.2.3.a Directive nitrate

Le cinquième programme de la directive nitrates fixe le socle réglementaire national commun à l’ensemble des départements français concernés par des zones vulnérables aux nitrates (arrêtés ministériels du 19 décembre 2011 et du 23 octobre 2013). Il est prolongé par le programme d’action régional établi par l’arrêté du préfet de région Rhône-Alpes du 14 mai 2014 qui fixe les mesures nécessaires à une bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une gestion des terres agricoles, en vue de limiter les fuites de nitrates à un niveau compatible avec les objectifs de préservation de la qualité des eaux souterraines et superficielles.

Le dispositif issu de la directive nitrate s’applique de manière réglementaire sur les zones vulnérables délimitées par arrêté du 18 décembre 2012, modifié par l’arrêté du 14 mars 2015 du préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée-Corse (249 communes concernées pour l’Isère). Elle porte des obligations sur la couverture des sols, les pratiques de fertilisation et de traitement des effluents d’élevage pour les exploitations agricoles. Lien vers le site de l’Agence de l’eau http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/pollutions/zv/index.php#ZV2012

Application au territoire

L’ensemble du territoire de la communauté de communes Bièvre Isère est concerné par la directive nitrate à l’exception de 8 communes : Brion, Marnans, Montfalcon, Roybon, St Clair sur Galaure, St Michel de St Geoirs , St Pierre de Bressieux et St Paul d’Izeaux.

Pour plus d’informations, consulter le site de l’État en Isère :

http://www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eau/Nitrates2/Directive-nitrates

5.5.2.3.b Ressources en eaux souterraines stratégiques

Le SDAGE définit dans sa disposition 5E-01 (cartes 5EA et B et tableau 5E-A) les ressources majeures d'enjeu départemental à régional à préserver pour l'alimentation en eau potable (zone de sauvegarde déjà identifiée ou à identifier).

A ce titre, tous choix dans le domaine de l'urbanisme, conduisant à des aménagements susceptibles de provoquer une dégradation des eaux souterraines, devront faire l'objet d'un examen préalable attentif afin de s'assurer de la compatibilité des décisions prises avec cet objectif de protection des ressources d'intérêt patrimonial.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 116 Application au territoire

Voir § Caractérisation de la ressource 5.5.2.1

5.5.2.3.c Captages prioritaires

La démarche captage prioritaire, issue de la Directive-Cadre sur l’Eau, transposée en droit français au sein de la loi sur l’eau du 30 décembre 2006, vise une substitution des actions préventives de reconquête de qualité des nappes, aux traitements curatifs face aux pollutions diffuses, tant sur le volet nitrates que sur le volet phytosanitaire. Les actions préventives sont transversales et peuvent concerner toutes les activités, qu’elles soient agricoles ou non.

Le dispositif captage prioritaire peut s’appliquer de manière volontaire ou réglementaire (cf décret 16 du 14 mai 2007 relatif à certaines zones soumises à contraintes environnementales et sa circulaire d’application du 30 mai 2008) sur les zones de protection des captages prioritaires identifiés au SDAGE (disposition 5E-02, carte et tableau 5E-C), comprenant tout ou partie de l’aire d’alimentation du captage. La zone de protection et l’aire d’alimentation sont définies pour chaque captage prioritaire par arrêté préfectoral.

Application au territoire

Le secteur composé des communautés de communes Bièvre-Isère et Bièvre-Est connaît la plus forte concentration en captages prioritaires du département avec 7 ouvrages prioritaires au titre du SDAGE 2010 : Siran-Craloz à St Jean de Bournay, Ronjay à Faramans, Seyez-Donis à Ornacieux, La vie de Nantoin à Mottier, Michel et Melon à Thodure, Les Biesses à St Etienne de St Geoirs et Le Bain à et un ouvrage au titre du SDAGE 2016 : Le Poulet à Viriville. La commune de Beaufort est par ailleurs concernée par la zone de protection des captages de Manthes et Lapeyrouse situés dans la Drôme.

16 Lien vers le décret http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=02E687AD10BDAF8FDD66DEC2CEE66C2F.tpdjo09v_1? cidTexte=JORFTEXT000000821509&categorieLien=id PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 117 Recommandation sur la prise en compte des captages prioritaires

La démarche captages prioritaires n’apporte pas de servitudes susceptibles de s’opposer aux projets d’aménagement, toutefois, il convient : - de vérifier la cohérence des projets avec les obligations réglementaires comme la couverture végétale permanente le long des cours d’eau en zone vulnérable.

- de peser les risques d’apports en nitrates et produits phytosanitaires en lien avec les projets dans une aire d’alimentation d’un captage prioritaire - de maintenir suffisamment de terrains à vocation agricole, notamment dans le cadre d’une orientation vers une agriculture moins intensive où de l’instauration d’une démarche foncière de substitution de parcelles agricoles.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 118 5.5.2.4 Mesures de protection de la ressource en eau : approche qualitative et quantitative

5.5.2.4.a Plans de gestion de la ressource en eau (PGRE)

L’étude des volumes prélevables, menée au sein du bassin des Quatre Vallées (partie nord de la CCBI) et notifiée par le préfet de région le 27 mai 2014, met en relief une situation d’équilibre quantitatif pour les eaux souterraines (qui constituent les ressources AEP). Toutefois, dans un contexte plus sensible pour les eaux de surface, notamment en secteurs amont, en attendant l’amélioration de la connaissance sur les échanges nappes-rivières et nappes alluviales – nappe miocène, il est préconisé d’appliquer un principe de précaution en maintenant le prélèvement global dans les alluvions au niveau de celui de l’année de référence de 2004. Par ailleurs des actions d’amélioration des réseaux d’eau potable sont évoquées comme une piste d’économies d’eau (rendement). En conclusion, sur le secteur de Saint Jean de Bournay qui a rejoint la CCBI, l’exploitation de la ressource pour l’AEP ne présente que peu de marge de progression, laquelle repose finalement sur l’optimisation des usages.

En ce qui concerne le bassin Bièvre-Liers (CCBE et reste de la CCBI), l’étude des volumes prélevables a été notifiée par le préfet de région le 30 décembre 2015. Les conclusions de cette étude mettent en relief un équilibre quantitatif fragilisé. Si l’usage AEP reste minoritaire face aux prélèvements agricoles et aux usages liés à la pisciculture, le cadre d’une gestion globale nécessite des mesures également pour l’eau potable, d’autant plus que des marges de manœuvre ont été identifiées au niveau de l’amélioration des rendements des réseaux et de la sensibilisation des usagers. Il est important de mentionner l’engagement inscrit dans la notification du préfet de région selon lequel les autorisations de prélèvement seront révisées, tous usages confondus.

Le PGRE concernant le bassin des Quatre Vallées fera l’objet de préconisations en l’absence de SAGE. Par contre, le GPRE concernant le reste du territoire des communautés de communes, qui relève du SAGE Bièvre-Liers-Valloire, a vocation a introduire un règlement opposable à travers l’inscription au plan d’aménagement de gestion durable (PAGD) du bassin.

5.5.2.4.b Ressources stratégiques en eau potable

Le SDAGE 2016 recense des zones de sauvegarde déjà identifiées pour les alluvions de la Bièvre, les alluvions des vallées de Vienne (incluant le secteur des Quatre Vallées) ainsi que des zones de sauvegarde restant à identifier sur les alluvions de la Bourbre et sur la molasse miocène du Bas Dauphiné.

A la suite des études BRGM en 2010 et ANTHEA en 2010, des zones stratégiques pour l’alimentation en eau potable actuelle et future ont été identifiées sur le bassin versant de la Bièvre.

Le territoire des CC Bièvre-Isère et Bièvre-Est est concerné par : - 4 zones d’intérêt actuel autour des captages du Ronjay (Faramans), de la Vie de Nantoin (Mottier), de Combe-Buclas (Longechenal) et des Alouettes (La Côte-St-André), - 2 zones d’intérêt actuel et futur (ZIA-ZIF) autour des captages des Biesses (St Etienne de St Geoirs) et du Poulet (Viriville), - 1 zone d’intérêt futur sur les communes de Balbins, Penol et Sardieu.

Ces zones de sauvegarde ont été validées par la CLE du SAGE Bièvre-Liers-Valloire en 2013, elles feront l’objet de dispositions ou règles qui pourront s’appliquer aux documents d’urbanisme à l’occasion de l’actualisation du SAGE (PAGD).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 119 Il est en effet important de préciser que la démarche ressources stratégiques peut notamment, sur les portions d’aquifère identifiées en zone de sauvegarde, et à travers le SAGE : - prioriser l’usage pour l’alimentation en eau potable, - établir des règles permettant de préserver l’équilibre quantitatif et qualitatif, - prendre les dispositions nécessaires pour préserver les périmètres sensibles autour des captages qui ne feraient pas encore l’objet d’une DUP, ou des portions d’aquifères stratégiques non encore exploitées.

Ci-contre les zones de sauvegarde identifiées pour le bassin Bièvre-Liers-Valloire uniquement.

En l’absence de retour concernant l’identification des zones de sauvegarde sur le bassin des Quatre Vallées, ce point devra être précisé.

Le bassin de la Bourbre n’a pas encore fait l’objet d’une identification des zones de sauvegarde.

5.5.2.5 Protection des captages d’eau potable

En application de l'article L 1321-2 du code de la santé publique et de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, tous les points superficiels ou souterrains d'eau destinée à la consommation des collectivités humaines doivent faire l'objet d'une autorisation de prélèvement et d'institution des périmètres de protections dans lesquels certaines activités sont interdites ou réglementées. Cette procédure devait être menée dans un délai de 5 ans suivant la publication de la loi sur l'eau.

Assurer en permanence une alimentation des populations en eau de qualité

L'objectif principal de délivrer en permanence une eau conforme à un usage de consommation humaine selon les dispositions du code de la santé publique constitue un enjeu majeur auquel la collectivité devra répondre pour accompagner sa politique de développement.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 120 La satisfaction de cet objectif passe par :

• la préservation des acquis au niveau de la qualité et de la protection des eaux, notamment par rapport aux grandes orientations que le PLUi retiendra en termes d'occupation des sols • le renforcement de la sécurité de l'alimentation en eau au moyen d'interconnexions et/ou de diversifications des sources d'alimentation en eau • une mobilisation à la hauteur des problèmes de pollutions d'origine agricole : poursuite des opérations agri-environnementales, diagnostic, sensibilisation et actions ciblées sur les ouvrages les plus concernés par les nitrates et les pesticides.

Le PLUi devra donc analyser et prendre en compte les capacités d’alimentation en eau potable de la commune, les déficits en période d’étiage, les secours intercommunaux à envisager, les sensibilités des ouvrages aux pollutions chroniques ou accidentelles et les recherches d’eau et restructurations des réseaux à envisager pour les besoins futurs.

Protection des captages publics destinés à l'alimentation humaine

Les DUP autorisant les prélèvements destinés à la consommation humaine entraînent deux types de prescriptions :

- une limitation du prélèvement selon des débits et volumes maximum cohérents avec les besoins justifiés pour l’usage AEP, - l’instauration de périmètres de protection sanitaire en fonction des débits sollicités et assortis de servitudes destinées à limiter le risque de pollution des captages.

Une fiche méthodologique « Protection des captages d'alimentation en eau potable destinée à la consommation humaine » existe, se reporter au chapitre « guides de doctrine et de méthodologie ».

Application au territoire

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 121 Avancement des procédures de protections – bilan 2010-2012 – ARS septembre 2013

Ces démarches sont obligatoires et relèvent du code de la santé publique. Malgré cela il existe un grand nombre de captages exploités qui ne font pas encore l’objet d’une protection réglementaire.

Selon le bilan 2010-2012 de l’ARS, l’avancement de la protection de la ressource n’est pas satisfaisant sur le territoire composé des CCBI et CCBE en raison du nombre important de procédures en cours non abouties, voire non engagées.

• 23 captages sur les 81 présents sur le territoire sont protégés par une Déclaration d’utilité publique • 65 ne bénéficient que d’une protection territoriale définie par l’hydrogéologue agréé, première étape de l’institution des servitudes • 3 ne bénéficient d’aucune protection territoriale.

Dans ces périmètres de protection, les orientations retenues en matière d'urbanisme devront être compatibles avec les servitudes afférentes aux différents périmètres de protection.

Les périmètres de protection immédiate et rapprochée (éventuellement éloignée si des prescriptions d’urbanisme existent sur ce périmètre) devront figurer sur le plan de zonage sous forme de secteurs indicés « pi » et « pr » (éventuellement « pe ») avec un règlement correspondant.

Application au territoire

Il convient que la collectivité Bièvre Isère Communauté et/ou le maître d'ouvrage du captage s'interrogent sur l'opportunité de mettre en œuvre ces dispositions. La maîtrise foncière de (certaines) parcelles du périmètre de protection rapprochée facilite la mise en place et le respect des prescriptions afférentes aux périmètres de protection rapprochée des captages dotés d'une DUP. L'acquisition foncière est un dispositif efficace et peu coûteux de prévention de la dégradation de la ressource en eau. Il est encouragé par le SDAGE et bénéficie des aides de l'Agence de l'Eau.

Intérêt de la maîtrise foncière et de l'occupation des sols dans les périmètres de protection rapprochée des captages. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 122 Droit de préemption urbain (article L. 1321-2 du code de la santé publique) Dans les périmètres de protection rapprochée de prélèvement d'eau destinée à l'alimentation des collectivités humaines, les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale compétents peuvent instaurer le droit de préemption urbain dans les conditions définies à l'article L. 211-1 du code de l'urbanisme. Ce droit peut être délégué à la commune ou à l'établissement public de coopération intercommunale responsable de la production d'eau destinée à la consommation humaine dans les conditions prévues à l'article L. 213-3 du code de l'urbanisme.

Le droit de préemption urbain prévu à l'article L. 1321-2 du code de la santé publique peut être institué même en l'absence de plan local d'urbanisme (Art. R. 1321-13-3 du code de la santé publique).

Prise en compte dans les baux ruraux des prescriptions instituées dans les périmètres de protection rapprochée (Art. R. 1321-13-4 du code de la santé publique) « I. – La collectivité publique, propriétaire de terrains situés à l'intérieur des périmètres de protection rapprochée des points de prélèvement d'eau destinée à l'alimentation des collectivités humaines, qui entend prescrire au preneur des modes d'utilisation du sol afin de préserver la qualité de la ressource en eau, à l'occasion du renouvellement des baux ruraux portant sur ces terrains, notifie ces prescriptions au preneur dix-huit mois au moins avant l'expiration du bail en cours. Si la collectivité notifie au preneur de nouvelles prescriptions avant la fin de son bail, mais au-delà du délai de dix-huit mois prévu au premier alinéa, les nouvelles prescriptions ne peuvent entrer en vigueur qu'après un délai de dix-huit mois à compter de cette notification. II. - La notification prévue au I est faite par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou par acte extrajudiciaire. Elle indique les motifs justifiant les prescriptions et les parcelles concernées et précise que la décision peut faire l'objet d'un recours devant le tribunal administratif dans un délai de deux mois. »

Il convient que la collectivité et/ou le maître d'ouvrage du captage s'interrogent sur l'opportunité de mettre en œuvre ces dispositions. La maîtrise foncière de (certaines) parcelles du périmètre de protection rapprochée facilite la mise en place et le respect des prescriptions afférentes aux périmètres de protection rapprochée des captages dotés d'une DUP. L'acquisition foncière est un dispositif efficace et peu coûteux de prévention de la dégradation de la ressource en eau. Il est encouragé par le SDAGE et bénéficie des aides de l'Agence de l'Eau.

Annexes

Liste des captages : source ARS DD38

5.5.2.6 Service de l’eau potable

5.5.2.6.a Généralités

En plus d’être assujettie aux documents de planification, la commune ou l’EPCI à fiscalité propre compétent en alimentation en eau potable, qu’elle ait délégué ou non cette compétence, doit pouvoir réunir les conditions d’un service pérenne, dans des conditions économiquement acceptables.

Il est important de mesurer l’impact en investissement pour les infrastructures apporté par les projets d’aménagement. L’exercice de la compétence en eau potable est entouré de contraintes économiques (équilibre budgétaire, tarification et baisse conjoncturelle des consommations, baisses des financements publics du Conseil départemental et de l’Agence de l’Eau…) et techniques (renouvellement des réseaux,

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 123 niveaux de performance exigés – rendements…). Les diagnostics des services d’eau potable, dans un faisceau de contraintes de plus en plus marquées, font apparaître le risque d’une augmentation du prix de l’eau sans précédent.

Dans ce contexte, il faut faire preuve de pragmatisme et savoir mettre en place un aménagement permettant de valoriser les équipements existants plutôt que de s’imposer une contrainte supplémentaire en investissement pour l’extension des infrastructures. Cette posture favorable à la densification peut également être appliquée à la conduite d’autres services publics.

Application au territoire

Par arrêté préfectoral du 1er décembre 2015, cet EPCI a fiscalité propre est issu de la fusion entre la communauté de commune Bièvre-Isère d’une part et de la communauté de communes de la région de St Jean de Bournay d’autre part.

Ses statuts intègrent une compétence facultative « eau potable » sur le bassin de la Bièvre, selon les dispositions en cours du CGCT, appelée à évoluer vers une compétence obligatoire à l’échéance 2020. Ainsi, la CCBI assure le service de l’eau potable uniquement sur le périmètre qu’elle occupait avant la fusion. La distribution d’eau potable de l’ancienne CC de la région de St Jean de Bournay reste donc gérée par différents services :

- le SIE de la région Saint-Jeannaise - le SIE de la Vallée de l’Agny - le SIE de l’Amballon - la régie communale de St Jean de Bournay (sur une partie de son territoire seulement).

A noter que les syndicats ci dessus sont également compétents à l’extérieur de la communauté de commune, ce qui n’est pas anodin si l’on se pose la question de la répartition de la compétence AEP après les échéances fixées par la loi NOTRe.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 124 5.5.2.6.b Bilans besoins – ressource et performance des services

Avertissement 1 : il est nécessaire de préciser en préambule que les éléments de bilans quantitatifs présentés ici portent exclusivement sur l’usage AEP. Or, il existe un contexte de concurrence entre les différents usages de l’eau sur ce secteur (AEP, agriculture, industrie).

Avertissement 2 : en dehors d’une démarche plus fine de type schéma directeur AEP, la méthodologie employée pour mesurer le risque de déséquilibre quantitatif s’applique à l’échelle d’un service, sur la base des éléments déclaratifs (RPQS, observatoire SISPEA, enquête). A cette maille il n’est pas possible de déceler les risques au niveau de l’infra-service : un quartier d’une régie communale ou bien une commune, voire un groupe de commune à l’échelle d’une CC ou d’un syndicat des eaux.

Avertissement 3 : le bilan est réalisé en situation défavorable cumulant les situations pénalisantes de l’étiage et de pointe saisonnière de consommation : en effet, il ne s’agit pas d’établir si l’équilibre est garanti le jour moyen (ce qui est en principe toujours le cas en situation actuelle), mais de mettre en relief le risque de rupture de la continuité du service de desserte en eau des populations en période fortement contrainte.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 125 Approche du bilan besoins-ressources de la Communauté de l’Eau - 2016

Porté par le ScoT de la région urbaine de Grenoble, la Communauté de l’Eau (C-Eau) finalise l’actualisation de son plan de sécurisation de l’AEP sur l’ensemble du territoire du ScoT couvrant la CCBI et de la CCBE à l’exclusion de 14 communes de l’ancienne CC de St Jean de Bournay qui n’ont rejoint le SCOT qu’au cours de l’année 2016.

Les résultats de l’étude CE (tirés ici d’un document de travail) attirent l’attention sur les risques de pénurie, en raison d’un bilan quantitatif déficitaire pour les syndicats des eaux du Grand Charpenne et de la Région d’, ainsi que pour les communes de Bevenais, et Bresieux. Le risque concerne essentiellement le périmètre de la CCBE.

Le bilan quantitatif concernant la CCBI affiche deux composantes : - un bilan excédentaire sur le périmètre « historique » de l’EPCI (CCPBL) - une absence de données au sud sur le secteur de l’ancien SIE de la Galaure ainsi que des anciennes régies communales qui ont intégré tardivement la CCBI.

5.5.2.7 Défense extérieure contre l’incendie

Le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Isère souhaite attirer l’attention sur la nécessité de disposer d’une défense extérieure contre l’incendie adaptée à l’évolution de l’urbanisme et des activités industrielles. Vous trouverez en annexe, le « guide relatif à la défense extérieure contre l’incendie (DECI) » réalisé par le SDIS, dont la dernière version et ses annexes, sont consultables à l’adresse suivante : http://www.sdis38.fr .

5.5.2.8 Élément de conclusion sur la ressource en eau

Les communautés de communes de Bièvre-Isère et de Bièvre-Est disposent d’une ressource en eau caractérisée par un équilibre quantitatif précaire. Les reliefs disposent d’aquifères cloisonnés fortement exposés aux aléas climatiques entraînant une forte variabilité des débits disponibles et des étiages marqués. Les secteurs de plaine offrent une ressource plus organisée, caractérisée par une relative stabilité des débits exploitables, la plus importante étant la nappe alluviale Bièvre-Liers. Cette ressource affiche toutefois un paradoxe entre la puissance de son écoulement et la variabilité saisonnière, voire inter-annuelle des niveaux piézométriques imposant des limites à son exploitation. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 126 En l’absence de ressources alternatives sur ce territoire, des marges importantes de progrès ont été identifiées sur le plan quantitatif et qu’il convient de mettre en oeuvre:

 amélioration des rendements des réseaux AEP pour viser au moins la conformité aux objectifs fixés par le décret du 27 janvier 2012,

 incitation des populations à réguler leurs consommations.

Dans un contexte global d’équilibre quantitatif fragilisé, reconnu et faisant l’objet de mesures de préservation, les nappes alluviales qui offrent la ressource la plus importante sont également les plus exposées aux pollutions diffuses en raison de leur vulnérabilité intrinsèque combinée à une activité humaine plus intensive en secteur de plaine. Ainsi, le constat du manque de ressources alternatives doit également motiver une meilleure préservation qualitative des aquifères actuellement exploités. Plusieurs dispositifs sont activés à ce niveau, il convient de poursuivre ces démarches avec une ambition à la hauteur des enjeux :

 finaliser les démarches de protection sanitaire des captages,

 mettre en œuvre et poursuivre les plans d’action de lutte contre les pollutions diffuses des captages prioritaires,

 mettre en place les mesures de protection sur les zones de sauvegarde des ressources exploitées.

D’autres pistes peuvent faciliter une alimentation en eau potable soutenue par des ressources en quantité suffisante et de bonne qualité :

 la rationalisation des services en charge de la compétence AEP peut apporter une gestion encore plus rigoureuse et faciliter certaines restructurations des réseaux dans un objectif d’optimisation de la production d’eau potable et de son adduction,

 les projets de développement devraient êtres focalisés sur les secteurs les mieux desservis afin de limiter les investissements en nouvelles infrastructures et de ne pas introduire de causes supplémentaires de déséquilibre,

 ces projets doivent par ailleurs rester cohérents avec les démarches de protection des espaces sensibles pour les aquifères même lorsque ces démarches ne relèvent pas du domaine réglementaire,

 enfin, il n’est pas interdit de défendre une priorité de l’usage AEP au sein de la concurrence entre les différents usages de l’eau et d’engager une réflexion sur les sécurisations qui pourraient être réalisées à partir d’autres territoires.

5.5.3 Gestion des eaux usées et des eaux pluviales

5.5.3.1 Assainissement

Conformément à l’article L.2224-8 du code général des collectivités territoriales (CGCT), l’assainissement collectif constitue une compétence obligatoire des communes ainsi que le contrôle des installations d’assainissement non collectif. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 127 Les dispositions relatives à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées sont définies dans les articles R.2224-6 et suivants du CGCT et l’arrêté interministériel du 22 juin 2007 17. L'arrêté du 21 juillet 2015 remplace l'arrêté du 22 juin 2007 relatif aux prescriptions techniques, aux modalités de surveillance et au contrôle des installations d'assainissement collectif et des installations d'assainissement non collectif de capacité nominale supérieure à 1,2 kg/j de DBO5. Les dispositions de cet arrêté entrent en vigueur au 1er janvier 2016 (à l’exception de celles relatives à l’autosurveillance du système de collecte pour lesquelles la mise en place des équipements et la transmission des données doivent intervenir au plus tard le 31 décembre 2015). A compter de cette date, l’arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées des agglomérations d’assainissement ainsi qu’à la surveillance de leur fonctionnement et de leur efficacité, et aux dispositifs d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique supérieure à 1,2 kg/j de DBO5 est abrogé.

Les orientations d'aménagement du territoire qui seront étudiées dans le cadre de l'élaboration du PLU devront prendre en compte les conséquences des choix d'urbanisation en matière d'assainissement.

En application de la directive eaux résiduaires urbaines (ERU), sur l'ensemble du territoire, il devait être apporté avant fin 2005 une réponse en matière d'assainissement respectant les normes en vigueur, appropriée aux spécificités des collectivités, qu'il s'agisse d'assainissement collectif ou d'assainissement non collectif. Ces normes doivent être établies par référence à l‘objectif de qualité des eaux et dans la perspective de « bon état écologique » introduit par la directive cadre sur l’eau (DCE) et précisé par le SDAGE.

Le PLU devra réaffirmer cette obligation en s'intéressant plus particulièrement aux zones nouvelles de développement pour lesquelles la faisabilité d'une solution technique adaptée au projet et au milieu devra être assurée. Le règlement du PLU devra préciser que dans les zones classées en U et zonées en assainissement collectif dans le zonage d'assainissement, le raccordement des constructions au réseau d'assainissement collectif est obligatoire.

En ce qui concerne la prise en compte de l'assainissement dans votre document d'urbanisme, il convient de prendre en compte les informations transmises par le Préfet aux collectivités par courrier du 30 novembre 2016.

Ce document rappelle les informations attendues en matière d'assainissement dans les différentes pièces du PLU (joint en annexe).

Assainissement collectif Vous trouverez en annexe un état des stations d’épuration sur l’ensemble des communes de la communauté de communes.

Assainissement non collectif

Il est souhaitable, et ce pour l'ensemble des zones, que le règlement stipule que les dispositifs d'assainissement non collectif doivent être conformes à la réglementation en vigueur : arrêté interministériel du 7 septembre 2009 modifié par l’arrêté du 7 mars 2012 (installations inférieures ou égales à 20 EH) et du

17 L'arrêté du 22 juin 2007 regroupe l'ensemble des prescriptions techniques applicables aux ouvrages d'assainissement (conception, dimensionnement, exploitation, performances épuratoires, autosurveillance, contrôle par les services de l'Etat) ; il concerne tous les réseaux d'assainissement collectifs et les stations d'épuration des agglomérations d'assainissement ainsi que tous les dispositifs d'assainissement non collectif recevant une charge supérieure à 1.2 kg/j de DBO5. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 128 21 juillet 2015 (installations de plus de 20 EH).

Implantation des stations de traitement des eaux usées (collective ou non collective supérieure à 20 EH)

L’arrêté ministériel du 21 juillet 2015 relatif « aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectif, à l’exception des installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 (20 EH) », précise dans son article 6 que : • les stations de traitement des eaux usées sont conçues et implantées de manière à préserver les riverains des nuisances de voisinage et des risques sanitaires. Cette implantation tient compte des extensions prévisibles des ouvrages de traitement, ainsi que des nouvelles zones d’habitations ou d’activités prévues dans les documents d’urbanisme en vigueur au moment de la construction. • les stations de traitement des eaux usées sont implantées à une distance minimale de cent mètres des habitations et des bâtiments recevant du public.

Il conviendra de tenir compte de cette obligation dans l’élaboration du document d’urbanisme.

Annexe

Courrier du 30 novembre 2016, sur la prise en compte de l’assainissement dans les documents d’urbanisme État des stations d’épuration sur le territoire de la communauté de communes Bièvre Isère (DDT/SE)

5.5.3.2 Eaux pluviales

Le rejet des eaux pluviales représente une cause de pollution importante des milieux naturels et notamment des cours d’eau. Durant les épisodes pluvieux, l’eau de pluie se charge d’impuretés, principalement par ruissellement au contact des résidus déposés sur les toits et les chaussées (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds...). L’extension des zones urbanisées augmente les surfaces imperméabilisées (constructions, voirie, aires de stationnement, etc.). Elle accroît ainsi la vitesse de ruissellement des eaux, la saturation des réseaux et le risque d’inondation par un engorgement du réseau d’évacuation des eaux pluviales pouvant accentuer les phénomènes de crue.

En outre, dans le cas d’un réseau d’assainissement unitaire, les eaux pluviales et usées domestiques sont acheminées vers un même collecteur. En cas de fortes précipitations, cela induit de plus gros volumes à traiter, voire un déversement de ce mélange pollué dans le milieu naturel en cas de saturation des installations d’épuration.

Deux enjeux majeurs sont donc liés aux eaux pluviales : la qualité des milieux récepteurs (pollutions bactériennes et liées aux micropolluants) et la gestion des volumes importants d’eaux pluviales (prévention des risques liés aux inondations, limitation des crues liées au ruissellement pluvial, des phénomènes d’érosion ainsi que des débordements de réseaux).

La maîtrise des eaux pluviales, objectif inscrit en tant que responsabilité des communes par le code général des collectivités territoriales et rappelé par la loi sur l’eau de 1992, constitue une préoccupation à intégrer dans les choix de développement urbains. L’enjeu global pour les PLU est en particulier est de maîtriser les conséquences de l’urbanisation dans le domaine de l’eau pluviale afin de ne pas aggraver les risques

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 129 (inondation / pollution) en proposant notamment des techniques alternatives (infiltration, toitures terrasses,...).

Les modalités de traitement et d’évacuation des eaux pluviales doivent tenir compte du milieu récepteur et s’appuyer sur des réseaux de collecte suffisamment dimensionnés, intégrer des dispositifs d’écrêtement limitant en particulier les effets des imperméabilisations, et prévenir l’entraînement des flux polluants chroniques et accidentels pour la protection des eaux superficielles comme des nappes. La faisabilité de certains types d’aménagement urbain doit tout particulièrement être examinée en fonction de la sensibilité de cette dernière (cf. notamment § spécifiques sur le SDAGE).

De plus, il est intéressant de développer une approche différente de l’aménagement qui consiste à transformer la contrainte que représente la maîtrise des eaux pluviales en un élément de valorisation du projet urbain (réalisation d’espaces urbains multifonctionnels où la fonction hydraulique peut être visible) dès lors que les aspects qualitatifs sont résolus.

Zoom sur la prévention de la prolifération du moustique tigre

Dans les secteurs concernés par la problématique du « moustique tigre », il conviendra d’être particulièrement vigilant sur la gestion des eaux pluviales. Certaines prescriptions peuvent en effet être prises dans les plans locaux d’urbanisme afin de lutter contre la prolifération du « moustique tigre » :

• si le règlement du PLU impose une gestion des eaux pluviales à la parcelle ou au projet => pour des raisons sanitaires (nouveau R 151-49), interdire les dispositions avec stagnation d’eau à l’air libre (système étanche à privilégier ; éviter les noues et fossés humides).

• si le PLU impose une gestion des eaux pluviales dans un exutoire (réseau ou naturel) => pour des raisons sanitaires (nouveau R 151-49), interdire également les dispositions de « raccordement » avec stagnation d’eau à l’air libre

Attention : ces prescriptions ne peuvent que gérer les installations liées à la construction et non les problématiques liées à l’entretien et/ou à l’ajout de dispositions de rétention d’eau non liées à la construction (bidons de récupération des eaux par exemple).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 130 5.6 Paysage et patrimoine

5.6.1.1 Qualité Paysagère

La loi « Paysage » n° 93-24 du 8 janvier 1993 relative à la protection et mise en valeur des paysages est à l’origine de la prise en compte du paysage dans les documents d’urbanisme. Ce principe a été confirmé et précisé par la loi SRU du 13 décembre 2000 déjà citée. La loi ALUR vient renforcer méthodologiquement la prise en compte des paysages dans les documents d’urbanisme. La loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (RBNP) définit le paysage, avec une définition basée sur celle adoptée par la Convention européenne du paysage : " Le paysage désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels ou humains et de leurs interrelations dynamiques".

Les « objectifs de qualité paysagère » introduits pas la loi ALUR, et que la loi RNBP a défini dans le code de l’environnement, constituent des orientations stratégiques et spatialisées, qu’une autorité publique se fixe en matière de protection, de gestion ou d’aménagement de ses paysages. Ils permettent d’orienter la définition et la mise en œuvre ultérieure des projets de territoire au regard des traits caractéristiques des paysages considérés et des valeurs qui leur sont attribuées. Ainsi, ces objectifs de qualité paysagère peuvent par exemple initier et favoriser la transition énergétique dans les territoires ou encore faciliter la densification en identifiant les secteurs propices et en formulant des objectifs pour favoriser la qualité ultérieure des projets (énergétiques, immobiliers...).

La loi inscrit donc la prise en compte des paysages dans les documents d’urbanisme dans une approche concrète et opérationnelle, qui ne se limite pas à la préservation des paysages remarquables.

L'article L. 101-2 du code de l’urbanisme relatif aux principes fondamentaux de l’urbanisme impose que l'action des collectivités publiques vise à atteindre « la qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ». Il confère donc aux documents d’urbanisme et de planification un devoir en matière de qualité paysagère sur l’ensemble du territoire, en cohérence avec la Convention européenne du paysage qui invite à porter une égale attention à l’ensemble des paysages, qu’ils soient considérés comme remarquables, du quotidien ou dégradés.

La mise à l’étude de votre PLUi peut être l’occasion d’une réflexion plus ciblée sur le patrimoine paysager ; il vous appartient d’initier sa préservation et sa mise en valeur par l’utilisation à bon escient « des outils du PLU », comme les zones N, les espaces boisés classés ou les éléments structurants du paysage relevant de l’article L. 151-19 du code de l’urbanisme.

Par ailleurs, l’approche paysagère est particulièrement intéressante pour permettre cette première étape d’identification des secteurs avec un potentiel de densification. En effet, alors que la densification est un sujet particulièrement complexe à appréhender et qu’il est assez fréquent de mesurer une différence entre la densité réelle et la densité ressentie ou vécue, il importe de prendre en compte dans le PLU les différentes structures paysagères ou éléments de paysage susceptibles d’expliquer cette différence entre une réalité matérielle et un paysage vécu.

Par ailleurs, le code de l’environnement (L 581-1 à L 581-45) relatif à la publicité organise et réglemente l’affichage, afin de préserver le cadre de vie dans ses aspects paysagers ; un règlement communal de publicité peut être élaboré, afin de renforcer ou adapter le règlement national actuel.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 131 Application au territoire

Les grandes entités paysagères du territoire du SCOT sont bien identifiées et décrites à travers notamment les travaux réalisés par la Direction régionale de l’environnement de l'aménagement et du logement (DREAL) sur l’inventaire typologique des paysages. Ce travail a été synthétisé en 2011 dans un document intitulé « Les 7 familles de paysages en Rhône-Alpes » et est consultable à l’adresse suivante : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/les-7-familles-de-paysages-en-rhone-alpes- a388.html

L’observatoire régional des paysages en Rhône-Alpes décrit les paysages rhonalpins en 301 unités paysagères, regroupées en 7 familles selon des caractéristiques communes. Pour chaque unité paysagère, l’observatoire régional offre des éléments de référence à prendre en compte dans les politiques publiques et pour les études préalables réalisées par les porteurs de projets. Cet outil s’avère donc utile pour orienter l’action publique, et en amont des projets, pour fonder une analyse de leur opportunité et de leur amélioration.

Il convient de s’y référer pour l’approche paysagère du PLUi et pour une meilleure prise en compte des paysages dans les actions d’aménagement et de développement.

5.6.1.2 Patrimoines bâtis

La protection et la mise en valeur du patrimoine bâti, des sites et des paysages, la mise en valeur de la qualité architecturale des constructions nouvelles et leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant se fondent sur les textes suivants : - le code du patrimoine (L 621-1 à L 621-33 et L 622-1 à L 622-29) relatif à la protection des monuments historiques - le code de l’environnement, relatif à la protection des sites naturels ou présentant un caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque (L 341-1 à L 341-22) - le code de l’urbanisme (L 313-1 à L 313-2-1, L 313-4 à L 313-4-4, et L 313-5 à L 313-15) relatif à la restauration immobilière et aux secteurs sauvegardés - le code du patrimoine (L 631-1 à L 633-1) instaurant les sites patrimoniaux remarquables - la loi n° 93-24 du 8 janvier 1993 et notamment son article 3

La qualité architecturale renvoie à l’article 1er de la loi n° 77-2 du 3 janvier 1977 qui stipule que « la création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains, ainsi que du patrimoine sont d’intérêt public ».

Application au territoire

• Patrimoine et paysage protégés

Commune de Beauvoir-de-Marc

- Eglise. Les deux tympans surmontant les portes d’entrée des bras du transept, figurant au cadastre sous le n° 1263 section A. Monument historique classé par arrêté du 28 janvier 1958.

Commune de Bressieux

- Château (ruines). Monument historique classé par arrêté du 16 août 1904.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 132 Commune de Chatenay

- Eglise, en totalité, située sur la section B du cadastre, sous le n° 776. Monument historique inscrit par arrêté du 1er avril 2003.

Commune de La Côte Saint-André

- Site patrimonial remarquable (ex-AVAP), créé par délibération du Conseil Municipal du 17 décembre 2014. En cours de révision. Projet arrêté par délibération du Conseil Communautaire en date du 9 mai 2016.

Commune de Marnans

- Eglise prieurale. Monument historique classé par liste de 1846.

Commune de Nantoin

- Système hydraulique du moulin. Grande roue et ensemble du dispositif qui l’accompagne, section ZA du cadastre, n° 118 et 122. Monument historique classé par arrêté du 3 mars 1997. Retenue et adduction d’eau au moulin, section A du cadastre, n° 928 et 929. Monument historique inscrit par arrêté du 3 mars 1997.

Commune de Pénol

- Eglise Abside de l’église, section AC du cadastre, n° 64. Monument historique classé par arrêté du 6 février 1980. Nef en totalité et parties basses du clocher, section AC du cadastre, n° 64. Monument historique inscrit par arrêté du 6 février 1980.

Commune de Roybon

- Ferme des Loives, parois supportant les peintures murales de la fin du XIVe siècle ornant les murs du grenier de la ferme. Monument historique classé par arrêté du 8 mars 1961. Cette protection intérieure ne génère pas de périmètre de 500m.

Commune de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs

- Ancienne chapelle, avec ses peintures murales, située à l’Est de la sacristie de l’église, figurant au cadastre sous le n° 496. Monument historique inscrit par arrêté du 14 février 1995.

Commune de Saint-Pierre-de-Bressieux

- Château (ruines) (situé sur la commune de Bressieux). Monument historique classé par arrêté du 16 août 1904. Périmètre de protection débordant sur la commune de Saint-Pierre-de-Bressieux.

Commune de Saint-Siméon-de-Bressieux

- Ancienne usine pensionnat Girondon, en totalité, figurant au cadastre section B sous les n° 823, 824, 1685. Monument historique inscrit par arrêté du 17 juillet 1990.

- Château (ruines) (situé sur la commune de Bressieux). Monument historique classé par arrêté du 16 août 1904. Périmètre de protection débordant sur la commune de Saint-Siméon-de-Bressieux.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 133 Commune de Viriville

- Hameau des Bonnettes, en totalité, situé sur la section D du cadastre sous les n° 542 et 543. Monument historique inscrit par arrêté du 12 février 2003.

- Eglise prieurale (située sur la commune de Marnans). Monument historique classé par liste de 1846. Périmètre de protection de 500m débordant sur la commune de Viriville.

- Eglise (située sur la commune de Chatenay), en totalité, située sur la section B du cadastre, sous le n° 776. Monument historique inscrit par arrêté du 1er avril 2003. Périmètre de protection de 500m débordant sur la commune de Viriville.

Localisation des monuments historiques

Une démarche d’adaptation des périmètres de 500 m associés aux protections des monuments historiques devra être mise en œuvre dans le cadre de la révision de ce PLUi. La mission du bureau d’études devra prévoir une analyse patrimoniale, paysagère, urbaine et architecturale préalable de ces secteurs. Le guide « Procédure de périmètre de protection modifié en phase avec le plan local d'urbanisme ou la carte communale » version 2015 est joint.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 134 • Autres patrimoines

S’agissant des constructions nouvelles, vous avez au travers de l’élaboration de votre PLUi, et notamment du règlement, la maîtrise de la définition des modalités d’implantation et des prescriptions architecturales relatives aux nouveaux bâtiments ; ces dispositions constituent une composante essentielle de l’attractivité et du cadre de vie.

S’agissant des extensions ou des annexes des bâtiments d’habitation dans les zones agricoles (A) ou naturelles (N) qui peuvent être autorisées dès lors que cette extension ou cette annexe ne compromet pas l’activité agricole ou la qualité paysagère du site (L. 151-12 du code de l’urbanisme), le règlement précise la zone d’implantation et les conditions de hauteur, d’emprise et de densité des extensions ou des annexes permettant d’assurer leur insertion dans l’environnement et leur compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de la zone. Ces dispositions du règlement doivent être soumises à l'avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) prévue à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime.

Le règlement peut désigner également, dans les zones agricoles (A) ou naturelles (N), les bâtiments qui peuvent faire l’objet d’un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l’activité agricole ou la qualité paysagère du site (L. 151-11 1° du code de l’urbanisme).

5.6.1.3 Qualité paysagère des entrées de ville

La loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement a introduit les articles L. 111-6 à 10 du code de l'urbanisme issus de l’amendement Dupont, visant à mieux maîtriser le développement urbain le long des voies routières les plus importantes. L’objectif est d’inciter les communes à promouvoir un urbanisme de qualité pour leurs entrées de ville souvent maltraitées faute d’une réflexion d’ensemble. Ainsi les communes sont invitées par cet article à lancer une réflexion préalable et globale sur l’aménagement futur aux abords des principaux axes routiers. Le projet urbain qui en résultera pourra édicter des règles d’urbanisme justifiées et motivées notamment au regard des nuisances, de la sécurité, et de la qualité architecturale, urbaine et paysagère routière. À défaut d’avoir mené et formalisé dans le document d’urbanisme une telle réflexion, des marges de recul s’imposent aux constructions et installations, selon la nature des voies classées à grande circulation. Des exceptions à ces règles d’inconstructibilité sont prévues.

Article L. 111-6 « En dehors des espaces urbanisés des communes, les constructions ou installations sont interdites dans une bande de cent mètres de part et d'autre de l'axe des autoroutes, des routes express et des déviations au sens du code de la voirie routière et de soixante-quinze mètres de part et d'autre de l'axe des autres routes classées à grande circulation. Cette interdiction s'applique également dans une bande de soixante-quinze mètres de part et d'autre des routes visées à l'article L. 141-19. »

Article L. 111-7 « L'interdiction mentionnée à l'article L. 111-6 ne s'applique pas : 1° Aux constructions ou installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières ; 2° Aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières ; 3° Aux bâtiments d'exploitation agricole ; 4° Aux réseaux d'intérêt public. »

Article L. 111-8 « Le plan local d'urbanisme, ou un document d'urbanisme en tenant lieu, peut fixer des règles d'implantation différentes de celles prévues par l'article L. 111-6lorsqu'il comporte une étude justifiant, en fonction des

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 135 spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l'urbanisme et des paysages. »

Article L. 111-10 « Il peut être dérogé aux dispositions de l'article L. 111-6 avec l'accord de l'autorité administrative compétente de l'Etat, lorsque les contraintes géographiques ne permettent pas d'implanter les installations ou les constructions au-delà de la marge de recul prévue à l'article L. 111-6, pour des motifs tenant à l'intérêt, pour la commune, de l'installation ou la construction projetée. »

Application au territoire

Sur le territoire, la protection des entrées de ville pourrait être applicable en bordure des infrastructures routières suivantes :

• routes classées à grande circulation : RD 1085, 119 (axe de Bièvre), 519, 71, 518, 518A et 502

5.6.1.4 Patrimoine archéologique

Principes

Protection de l'environnement et du patrimoine culturel (article L.101-2 du code de l'urbanisme). Détection, conservation et sauvegarde par l'étude scientifique des éléments du patrimoine archéologique affectés par les travaux publics ou privés concourant à l'aménagement (article L. 521-1 et suivants du code du patrimoine).

Socle juridique

La protection et l’étude du patrimoine archéologique, ainsi que l’organisation de la recherche archéologique relèvent du livre V du code du patrimoine relatif à l’archéologie et notamment de ses titres II et III (archéologie préventive, fouilles archéologiques programmées et découvertes fortuites). La recherche archéologique est placée sous le contrôle de l'État. Cette recherche est qualifiée de préventive dès lors que la mise en œuvre d’opérations archéologiques est rendue nécessaire par la réalisation d’aménagements ou de travaux portant atteinte au sous-sol ou susceptibles de générer une telle atteinte. L’article L. 521-1 du code du patrimoine précise que l’archéologie préventive relève de missions de service public. À ce titre, l’article L. 522-1 de ce même code énonce notamment que « L'État veille à la conciliation des exigences respectives de la recherche scientifique, de la conservation du patrimoine et du développement économique et social ». D'autre part, s'applique la réglementation relative aux découvertes fortuites susceptibles de présenter un caractère archéologique (article L. 531-14 du code du patrimoine), à savoir déclarer la découverte en mairie et au service régional de l'archéologie.

• Les zones de présomption de prescription

Pour satisfaire le double objectif de sauvegarde et d'étude du patrimoine archéologique dans le cadre des travaux d'aménagements et de constructions, l’article L. 522-5 énonce, dans son deuxième alinéa, que « dans le cadre de l’établissement de la carte archéologique, l'État peut définir des zones où les projets d’aménagement affectant le sous-sol sont présumés faire l’objet de prescriptions archéologiques préalablement à leur réalisation ». Ces zones de présomption de prescription archéologique, délimitées par arrêté du préfet de région, ont vocation à figurer dans les annexes du PLU et à être mentionnées dans le rapport de présentation et à être représentées sur les documents graphiques, dans le cadre de l'article R. 151-34 2° du code de l'urbanisme.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 136 • Les informations archéologiques géo-référencées par la carte archéologique nationale

La carte archéologique nationale rassemble toutes les données disponibles sur la présence de sites ou de vestiges archéologiques sur le territoire national. En fonction de ces données, les PLU peuvent classer certaines zones archéologiques en zones N (article R. 151-24 du code de l’urbanisme), et le document graphique peut délimiter ces secteurs (article R. 151-34 2° de ce même code), permettant ainsi de protéger un sous-sol non exploré ou sauvegarder des vestiges déjà mis au jour. En outre, les articles R. 151- 30 et 33 du code de l'urbanisme permettent de limiter, voire d’interdire, toute occupation du sol qui serait incompatible avec la conservation du patrimoine archéologique repéré par la carte archéologique nationale.

• Consultation directe du préfet de région par l’autorité compétente pour délivrer les autorisations d’urbanisme

En dehors des zones de présomption de prescription archéologique (voir le point ci-avant), l’autorité compétente pour autoriser les aménagements, ouvrages, constructions soumis à permis ou pour recevoir les déclarations préalables peut décider, de sa propre initiative, de saisir le préfet de région (DRAC – service régional de l’archéologie), au vu des informations issues de la carte archéologique (voir le point ci-dessus) dont elles ont connaissance, ou qui lui ont été communiquées lors du porter-à-connaissance à l’occasion de l’élaboration ou la révision du document d'urbanisme.

Application au territoire

Sur le territoire, la carte archéologique nationale répertorie 650 sites archéologiques datant de la préhistoire aux périodes récentes.

Les communes concernées par un arrêté préfectoral de zones de présomption de prescriptions archéologiques sur les projets d’aménagement ou de construction sont : Brézins, La Côte-Saint-André, Gillonnay, Saint- Jean-de-Bournay, Saint-Siméon-de-Bressieux. Ceux-ci sont joints afin d’être annexés au PLU pour faciliter l’information des citoyens.

- Études pouvant être consultées

Des extraits de la carte archéologique sont consultables à la Direction régionale des affaires culturelles – service de l’archéologie de Rhône-Alpes – 6 quai St Vincent - 69001 LYON.

Annexes

Liste des sites archéologiques (DRAC/SRA) Arrêtés préfectoraux de zones de présomption de prescriptions archéologiques

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 137 5.7 Espaces agricoles et forestiers

5.7.1 Gestion économe des espaces naturels, agricoles et forestiers

5.7.1.1 Les principes

L’article 7 de la loi dite Grenelle 1 du 3 août 2009 acte la prise en compte de cet enjeu par les documents d’urbanisme et fixe des orientations qui seront transcrites dans le code de l’urbanisme par la loi dite Grenelle 2 du 12 juillet 2010 et renforcées par la loi pour l’accès au logement et à un urbanisme rénové (ALUR) du 24 mars 2014 :

• lutter contre la régression des surfaces agricoles et naturelles. Les collectivités territoriales fixent des objectifs chiffrés en la matière après que des indicateurs de consommation d’espace auront été définis.

• lutter contre l’étalement urbain et la déperdition d’énergie, permettre la revitalisation des centres- villes en conditionnant la création de nouveaux quartiers ou opérations d’aménagement à la création ou au renforcement des infrastructures de transport correspondantes, et en prescrivant dans certaines zones des seuils minimaux de densité ou des performances énergétiques supérieures à la réglementation.

• assurer une gestion économe des ressources et de l’espace et réexaminer dans cette perspective les dispositifs fiscaux et les incitations financières relatives au logement et à l’urbanisme.

5.7.1.2 L’engagement de l’État pour limiter la consommation foncière

L'article L 111-2-1 du code rural prévoit ainsi l'élaboration d'un plan régional de l'agriculture durable (PRAD) fixant les grandes orientations de la politique agricole, agroalimentaire et agro-industrielle de l'État dans la région en tenant compte des spécificités des territoires ainsi que de l'ensemble des enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Ce plan a été arrêté pour la période 2012-2019 par le préfet de région le 24 février 2012.

Ce plan comprend 4 enjeux principaux: – intégrer et développer les activités agricoles et agroalimentaires dans les territoires rhônalpins – améliorer la performance économique des exploitants agricoles dans le respect des milieux naturels – garantir et promouvoir une alimentation sûre, de qualité, source de valeur ajoutée et de revenu pour les agriculteurs et les transformateurs rhônalpins – faciliter l'adaptation de l'agriculture rhônalpine aux changements et accompagner ses évolutions.

Le PRAD prévoit l’élaboration d’un « document régional de référence de l'État, partagé, promouvant une gestion économe du foncier ». En outre, un des objectifs du Plan d’Action Stratégique de l’État (PASE) 2011/2013 est de combattre la consommation déraisonnable de foncier. Dans ce cadre, la DRAAF, la DREAL et les DDT ont élaboré, sous l’égide du Préfet de Région, une stratégie foncière régionale, validée le 17 octobre 2012. Elle est consultable à l’adresse suivante :

http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/strategie-fonciere-de-l-etat-r1230.html

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 138 La limitation du développement urbain au détriment des zones agricoles est un enjeu majeur. La stratégie régionale affiche les objectifs suivants à l’échelle régionale18 : • réduire de 50% le rythme d’artificialisation des sols durant l’actuelle décennie ; • appliquer la séquence « éviter – réduire – compenser » à la gestion des ressources foncières ; • mettre en place des outils d’observation ; • mettre en œuvre des partenariats avec les collectivités.

Application au territoire

En mai 2013, le préfet de l’Isère a précisé les engagements de l’État pour limiter la consommation foncière en Isère. Ceux-ci concernent : - la gestion économe des espaces dédiés à l’urbanisation - la protection du foncier agricole et naturel de l’artificialisation en veillant notamment à préserver l’intégrité des ressources naturelles et des espaces agricoles fonctionnels.

L’État s’appuie désormais sur cette stratégie pour formuler ses avis. Elle doit être prise en compte lors de l’élaboration des documents de planification.

Lien vers la stratégie départementale : http://www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Amenagement-du-territoire-construction- logement/Amenagement-du-territoire-et-foncier/Foncier-agricole-et-naturel/Commission-departementale-de- la-consommation-des-espaces-agricoles-CDCEA-de-l-Isere/Reunion-du-10-septembre-2013/4-pages- strategie-fonciere-Isere/(language)/fre-FR

5.7.1.3 Consultation liée à la réduction des espaces agricoles, naturels et forestiers

5.7.1.3.a La CDPENAF

L’article L. 112-1-1 prévoit la création dans chaque département d’une commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF). Cette commission, présidée par le préfet, associe des représentants de l’État, des collectivités territoriales et de leurs groupements, des professions agricole et forestière, des chambres d’agriculture et des organismes nationaux à vocation agricole et rurale, des propriétaires fonciers, des notaires, des associations agréées de protection de l’environnement et des fédérations départementales ou interdépartementales des chasseurs.

« Cette commission peut être consultée sur toute question relative à la réduction des surfaces naturelles, forestières et à vocation ou à usage agricole et sur les moyens de contribuer à la limitation de la consommation des espaces naturels, forestiers et à vocation ou à usage agricole. Elle émet notamment, dans les conditions définies par le code de l'urbanisme, un avis sur l'opportunité, au regard de l'objectif de préservation des terres naturelles, agricoles ou forestières, de certaines procédures ou autorisations d’urbanisme. » (article L. 112-1-1 du code rural).

De plus, le règlement du PLU peut à titre exceptionnel, délimiter dans les zones naturelles, agricoles ou forestières des secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées (cf Partie 3 - article L 151-13 du code de l'urbanisme). Ces secteurs sont délimités après avis de CDPENAF.

Par ailleurs, au sens de l'article L. 153-16 2° du code de l'urbanisme, toute élaboration d'un plan local d'urbanisme d’un EPCI située en dehors du périmètre d'un schéma de cohérence territoriale approuvé et

18 La déclinaison infra-régionale de ces objectifs doit être adaptée aux caractéristiques et enjeux des territoires. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 139 ayant pour conséquence une réduction de surfaces des espaces naturels, agricoles et forestiers devra être soumise pour avis à la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers prévue à l’article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime.

La collectivité qui est incluse dans le périmètre du SCOT de la région urbaine de Grenoble n'est pas concernée par cette obligation.

En tout état de cause, le projet de plan local d'urbanisme arrêté par le conseil municipal peut être soumis pour avis à cette commission, si celle-ci en fait la demande, à l’exception des projets de plans locaux d’urbanisme concernant des collectivités comprises dans le périmètre d’un schéma de cohérence territoriale approuvé après la promulgation de la loi AAAF du 13 octobre 2014 (article L 123-9 du code de l'urbanisme et L. 112- 1-1 du code rural).

A noter : Le rapprochement des surfaces entre le document initial et le document révisé, présenté sous la forme d’un tableau comparatif, permettra d’apprécier et quantifier la réduction éventuelle des espaces naturels, agricoles ou forestiers.

5.7.1.3.b Autres consultations

Par ailleurs, les projets de documents d’urbanisme qui prévoient une réduction des espaces agricoles ou forestiers doivent être soumis pour avis à la chambre d’agriculture, à l'institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et, le cas échéant, au centre national de la propriété forestière, tel que le prévoient les articles L 112-3 du code rural et R 153-6 du code de l’urbanisme.

5.7.2 Espaces agricoles

5.7.2.1 Documents de référence

5.7.2.1.a Informations de cadrage

Dans l'Isère, un document de gestion de l’espace agricole et forestier (DGEAF) a été élaboré par la direction départementale de l’agriculture et de la forêt avec la collaboration de tous les services ou organismes engagés dans l'aménagement de l'espace. Cet outil, prévu par la loi d'orientation agricole du 9 juillet 1999, a été approuvé par arrêté préfectoral du 28 janvier 2004.

Le choix des données et les informations mises à disposition dans le DGEAF (atlas de cartes, textes, commentaires, fiche d'identité par commune...), répondent le plus précisément possible aux attentes et besoins formulés par les acteurs et décideurs en matière d’aménagement et de développement du territoire. Ces observations et données sont maintenant reprises et actualisées dans l'Observatoire des territoires mis en place dans le département de l'Isère.

Avec la loi du 27 juillet 2010 relative à la modernisation de l'agriculture et de la pêche, le plan régional de l'agriculture durable se substitue au DGEAF.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 140 Compte tenu des préconisations et des informations disponibles, il reste toutefois opportun de consulter l'Observatoire dès la phase diagnostic du PLU sur le site internet de l’État en Isère : http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des-territoires/(language)/fre-FR

5.7.2.1.b Guide « Agir ensemble pour le foncier agricole »

Compte tenu du développement économique, résidentiel et des besoins en infrastructure, la consommation du foncier agricole dans le département de l’Isère reste préoccupante. Elle se traduit par une pression forte sur le marché du foncier agricole, fragilise les exploitations et constitue un handicap majeur pour l’installation et la transmission des exploitations.

Face à cette problématique, les partenaires de l’aménagement du territoire dans le département de l’Isère (dont le président de l’Association des maires et adjoints de l’Isère) ont signé en 2005 le guide « Agir ensemble pour le foncier agricole » qui a pour ambition d’initier de nouvelles attitudes vis-à-vis du foncier agricole en : • reconnaissant la place et le rôle de l’espace agricole • économisant l’espace agricole • garantissant la pérennité du potentiel agricole.

Ce guide invite à étayer le document d’urbanisme en : • explicitant et reconnaissant la part de l’agriculture dans le projet d’aménagement et de développement durables • stabilisant les espaces agricoles stratégiques et en déclinant si besoin les limites stratégiques du SCOT • précisant les modalités de gestion des espaces agricoles à préserver • limitant les prélèvements sur les espaces agricoles.

Le guide peut être consulté sur le site internet de l’État en Isère : http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des-territoires/Documents-a-consulter/Guide-foncier- agricole-signe-le-20-juin-2005

5.7.2.2 Agriculture et document d’urbanisme

Conformément à l’article L. 151-4 du code de l’urbanisme, le plan local d’urbanisme doit préciser les besoins répertoriés en matière d’agriculture. Il convient donc de compléter ces renseignements et d’effectuer les enquêtes nécessaires à la bonne connaissance de la situation et des enjeux de l’activité agricole.

L’élaboration du PLUi est ainsi l’occasion d’un travail d’analyse sur la situation de l’économie agricole et le devenir des espaces agricoles . Avec le soutien technique de la chambre d’agriculture, le constat de la situation actuelle peut être dressé et les perspectives d’évolution de l’activité et de l’espace agricole appréhendées.

La réalisation d’une carte de la structure des exploitations agricoles permettra d’analyser les impacts économiques des réductions éventuelles des espaces agricoles.

Il convient notamment de recenser : • les différents bâtiments d’exploitation et la nature de l’activité agricole exercée afin de pouvoir prendre en compte les règles19 dites de « réciprocité » dans le zonage du PLUi (article L 111-3 du

19 Nota : Vis-à-vis du règlement sanitaire départemental (RSD), les distances opposables sont mesurées de l’extrémité des bâtiments PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 141 code rural) ; à noter aussi l’article R 111-2 du code de l’urbanisme qui a un caractère d’ordre public • les différents sièges d’exploitations qualifiées au titre de l’agriculture raisonnée (décret n° 2002-631 du 25 avril 2002 et arrêté du 30 avril 2002 relatif au référentiel de l’agriculture raisonnée) • les établissements d’élevage soumis à la réglementation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) ; sur le territoire, plusieurs installations classées sont recensées par la direction départementale de la protection des populations (tableau joint en annexe).

A titre d’information, les bâtiments d’exploitation pourront figurer dans une carte du rapport de présentation et être utilement repérés par un symbole ponctuel sur le plan de zonage du règlement du PLUi.

Il s’avère indispensable aussi de recenser, localiser et protéger les parcelles : • engagées dans des mesures agroenvironnementales (MAE) • concernées par un plan d’épandage (agricole ou boues); en cas de réduction des surfaces potentiellement aptes à l’épandage, une analyse des conséquences économiques sur les exploitations sera réalisée.

Il est indispensable de prendre contact avec la chambre d’agriculture pour avoir connaissance des éventuels diagnostics territoriaux ou études agricoles déjà réalisés.

Compte tenu de l’importance du développement urbain (zones urbaines, d’activités, de loisirs, infrastructures) qui s’est effectué au détriment de l’espace agricole, la pérennité de cet espace, notamment de la plaine, doit être affirmée.

En conclusion, l’ensemble des terrains dont la vocation agricole est affirmée ainsi que l’ensemble des secteurs où l’activité agricole est un élément prépondérant pour l’entretien et la gestion de l’espace rural doivent être classés en zone A.

5.7.2.3 Éléments à prendre en compte dans la préservation et la valorisation des espaces agricoles

5.7.2.3.a Réglementation des semis, plantations et replantations d’essences forestières (ou réglementation des boisements)

Certaines communes du territoire sont concernées par des réglementations de semis.

d’élevage et de leurs annexes, au droit des locaux d’habitation et des locaux habituellement occupés par des tiers (locaux destinés à être utilisés couramment par des personnes : établissement recevant du public, bureau, magasin, atelier…). Pour les bâtiments classés en ICPE, s’ajoute une règle de distance d’éloignement par rapport aux zones destinées à l’habitation, telles que définies dans le document d’urbanisme. Aussi, il convient de prendre en compte ce « principe de réciprocité » dans la délimitation des zonages lors de l’élaboration/révision du PLU. Cette approche doit également appréhender les évolutions possibles de ces bâtiments d’élevage (extension, augmentation de cheptel….). PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 142 Des informations sur ces procédures sont disponibles sur le site internet de l’État en Isère http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des-territoires/Atlas/Foncier-agricole-et- rural/Procedures-et-documents-reglementaires2/Reglementations-des-boisements

5.7.2.3.b Remembrement (ou aménagement foncier agricole et forestier)

Le remembrement a pour but la formation d’exploitations agricoles homogènes en regroupant les parcelles afin de faciliter l’exploitation des terres. Il vise aussi l'aménagement rural du périmètre où est mis en œuvre le regroupement des terres agricoles appartenant à un ou plusieurs agriculteurs. 3 types de remembrement : - remembrement classique : opération déclenchée à l'initiative de propriétaires, d'exploitants ou du conseil municipal de la commune lorsque la mise en œuvre d'un aménagement foncier sur un territoire est jugée utile - remembrement simplifié : forme simplifiée du remembrement classique, cette procédure s'applique principalement aux terres sylvo-pastorales ; la simplification porte sur les travaux techniques du remembrement - remembrement lié aux infrastructures (article L 123-24 du code rural) : opération déclenchée suite à l'implantation d'une infrastructure, principalement linéaire (route, autoroute, voie ferrée...) ; elle vise à résorber les impacts de l'ouvrage sur le parcellaire agricole. Ce type de remembrement est communément dénommé « article 10 » par référence à l’article 10 de la loi d’orientation agricole du 8 août 1962 qui a institué l’obligation faite aux maîtres d’ouvrage de l’infrastructure de remédier aux dommages causés aux structures d’exploitation agricole.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 143 Application au territoire

Le territoire de la communauté de communes a bénéficié de nombreux remembrements.

Il convient de classer en zone A les surfaces remembrées. Il sera fait mention de cette procédure avec report du périmètre dans le rapport de présentation du PLUi.

Carte des remembrements en Isère en 2009 : http://www.isere.gouv.fr/var/ezwebin_site/storage/images/publications/observatoire-des- territoires/atlas/foncier-agricole-et-rural/procedures-et-documents- reglementaires2/remembrements/remembrements-fevrier-20092/80240-1-fre-FR/Remembrements-fevrier- 2009.jpg

5.7.2.3.c Irrigation collective

Plusieurs communes du territoire de la communauté de communes sont concernées par un périmètre d’irrigation collective .

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 144 Il convient de préserver en zone A les surfaces irriguées et de reporter le réseau et le périmètre dans un document cartographique du rapport de présentation du PLUi.

Pour aller plus loin :

Carte des zones irriguées http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des-territoires/Atlas/Eau/Irrigation-et- drainage/Communes-concernees-par-irrigation-et-drainage

Carte irrigation collective : http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des-territoires/Atlas/Eau/Irrigation-et- drainage/Perimetres-d-irrigation-collective

5.7.2.3.d Données du recensement agricole

Il convient de prendre en compte les données du dernier recensement agricole de 2010. Elles se présentent sous la forme d'une base de données à exploiter, accessible sur le site suivant : https://stats.agriculture.gouv.fr/cartostat/

5.7.2.3.e Indice Compensatoire de Handicap Naturel (ICHN)

Ces zones sont sensibles à la déprise agricole. Compte tenu des difficultés, les projets d’aménagement doivent particulièrement veiller à maintenir les fonctionnalités des exploitations

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 145 agricoles.

Application au territoire

Carte des ICHN en Isère, en 2013 : http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des-territoires/Atlas/Agriculture/Generalites/Indemnites- compensatoires-de-handicaps-naturels

Il est signalé qu’au titre des handicaps naturels plusieurs communes sont classées en partie en zone défavorisée de montagne (au sud) et une en zone défavorisée simple.

Zone défavorisée simple

Zone défavorisée de montagne

5.7.2.3.f Les zones de production sous signe de qualité

Carte des aires des signes de qualité

http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des- territoires/Atlas/Agriculture/Generalites/Appellations-d-origine-controlee-Les-aires-des-signes-de-qualite

Au titre de l’article L 643-4 du code rural il est signalé que « Tout organisme de défense et de gestion d’une appellation d’origine peut saisir l’autorité administrative compétente s’il estime que le contenu d’un docu- ment d’aménagement ou d’urbanisme en cours d’élaboration, un projet d’équipement, de construction, d’ex- ploitation du sol ou du sous-sol, d’implantation d’activités économiques est de nature à porter atteinte à l’aire ou aux conditions de production, à la qualité ou à l’image du produit d’appellation… ».

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 146 Application au territoire

Le territoire est concerné par l'appellation d'origine contrôlée AOC : Noix de Grenoble ainsi que par des in- dications géographiques protégées IGP et des labels rouges. Ces zones sont économiquement intéressantes pour l’agriculture et contribue au patrimoine identitaire.

Annexes

Tableau récapitulatif des signes d'identification de la qualité et de l'origine (source INAO).

5.7.3 Espaces forestiers

5.7.3.1 Documents de références

5.7.3.1.a Généralités

La loi d'orientation forestière n° 2001-602 du 9 juillet 2001 s'attache à promouvoir le développement durable en reconnaissant d'intérêt général la mise en valeur et la protection des forêts dans l'ensemble de leurs fonctions économique, environnementale et sociale. Elle a pour objet d'assurer la gestion durable des forêts et de leurs ressources naturelles, de développer la qualification des emplois en vue de leur pérennisation, de renforcer la compétitivité de la filière de production forestière, de récolte et de valorisation du bois et des autres produits forestiers et de satisfaire les demandes sociales relatives à la forêt.

La gestion durable des forêts garantit leur diversité biologique, leur productivité, leur capacité de régénération, leur vitalité et leur capacité à satisfaire, actuellement et pour l'avenir, les fonctions économique, écologique et sociale pertinentes, aux niveaux local, national et international, sans causer de préjudices à d'autres écosystèmes.

Parmi l'ensemble des dispositions novatrices de la loi de 2001, l'article L 123 du code forestier instaure les "chartes forestières de territoires" qui offrent un cadre de contractualisation à une démarche de rencontre entre propriétaires forestiers, publics ou privés, et demandeurs motivés par une ou plusieurs offres de services, voire par l'avenir global d'un territoire forestier.

D'autres outils sont créés ou renforcés pour l'aménagement du territoire : la modulation des seuils de défrichement et la faculté de prescrire des boisements compensateurs, la protection des haies et des arbres isolés dans le cadre des plans locaux d'urbanisme, la gestion des friches, la réglementation des boisements par les collectivités, la réglementation des boisements à proximité des cours d'eau, la prévention des incendies de forêts et des risques.

Pour les activités liées à l’exploitation forestière (places de dépôt, plates-formes bois énergie…), il est important que le PLU permette, dans les secteurs favorables, la création de ces installations ; ces secteurs spécifiques pourront être classés en zone naturelle (N indicée).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 147 5.7.3.1.b Plan pluriannuel régional de développement forestier ( PPRDF )

Afin d’améliorer la production et la valorisation économique du bois, tout en respectant les conditions d’une gestion durable des forêts, la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche du 27 juillet 2010 a instauré dans chaque région un plan pluriannuel de développement forestier . Ce plan identifie à l’échelle régionale les 97 massifs forestiers qui justifient, en raison de leur insuffisante exploitation, des actions prioritaires pour la mobilisation du bois. Il en analyse les forces et faiblesses et définit les actions à mettre en œuvre à court terme pour y remédier. Les actions de ce plan concernent l’animation pour une mobilisation supplémentaire à court terme (à savoir sur la période 2011-2015). Le PPRDF Rhône-Alpes a été approuvé par arrêté préfectoral n° 11-363 du 2 décembre 2011. Il est présenté sous la forme de 2 documents: – un document synthétique (document A) – un document complet qui présente chaque massif et les actions qui y seront menées (document B)

Le PPRDF est disponible sur le site Internet suivant : http://www.draaf.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/Approbation-du-Plan-Pluriannuel

5.7.3.1.c Défrichement

Les articles L 341-1, 341-3, 341-5 à 7 et L 342-1 du code forestier modifiés par la loi d’orientation forestière du 9 juillet 2001, prévoient la possibilité de moduler entre 0,5 et 4 ha le seuil de surface des massifs forestiers soumettant les défrichements à autorisation préalable. Pour le département de l’Isère (arrêté préfectoral du 27 mai 2004), l’autorisation de défrichement est obligatoire quelle qu’en soit la surface, lorsqu’il intervient dans un massif boisé de 4 ha et plus. Ce seuil est abaissé à 0,5 ha pour les ripisylves et forêts alluviales.

5.7.3.2 Éléments à prendre en compte dans la préservation et la valorisation des espaces forestiers

5.7.3.2.a Chartes forestières

En application de l’article L 121 du code forestier, une charte forestière de territoire associant l'ensemble des acteurs forestiers de la filière-bois et des territoires sur l’ensemble du département a été signée le 8 décembre 2003. Cette charte est prévue pour se décliner en chartes « filles » au niveau de territoires spécifiques.

Le territoire est concerné par la charte interdépartementale de Chambaran signée le 10 juillet 2009 et la charte du Bas Dauphiné et Bonnevaux signée le 19 décembre 2014.

5.7.3.2.b Schéma départemental de desserte forestière

Élaboré avec l’aide du Conseil régional en 1994, il constitue un outil d’aide à la décision pour la programmation des équipements forestiers. La déclinaison locale de ce document ne prévoit pas de projet sur le territoire.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 148 5.7.3.2.c Forêts

Application au territoire

Le territoire est concerné par : • des forêts communales • des forêts domaniales • la forêt du camp militaire de Chambaran • la forêt du bureau de bienfaisance de Roybon (CCAS).

Ces forêts font l’objet de plans de gestion appelés « aménagement forestiers ». Ils sont téléchargeables sur le site : http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des-territoires/Atlas/Forets/Amenagements-forestiers

Vous trouverez en annexe le courrier détaillé de l’office national des forêts, qui apporte notamment des éléments relatifs au classement des forêts dans le règlement du PLUi.

Cartographie (non exhaustive) des points de contact entre la voirie publique et la desserte actuelle des forets (données numériques disponibles sur demande – source ONF) :

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 149 Annexe

• courrier détaillé de l’ONF • Détail des forêts, surfaces et répartition des surfaces par territoires • liste des aménagements forestiers

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 150 5.8 Mixité sociale, diversité et qualité de l’habitat

Les notions de mixité fonctionnelle et sociale affirment la nécessité d’assurer à tous les habitants des conditions de vie et d’habitat favorisant la cohésion sociale, garantissant à tous la même égalité d’accès à l’ensemble des services et équipements publics, à l’emploi, aux transports, aux loisirs ainsi qu’un cadre de vie de qualité. Il s’agit de répondre à des besoins et des attentes diversifiées (en raison des trajectoires familiales et individuelles complexes dans un contexte de modification sociétale, économique et juridique) et qui augmentent vis-à-vis des logements, même à population constante du fait du desserrement des ménages (divorce, vieillissement de la population) et du vieillissement du parc de logement. Les réponses apportées doivent donc s’adapter en termes de diversité et de qualité de l’offre d’habitat (types de logements, taille, modes d’occupation, formes urbaines et densité) afin de permettre notamment aux ménages à revenus moyens et modestes de réaliser un parcours résidentiel. Il s’agit notamment de proposer le meilleur accès possible aux différentes fonctions urbaines (habitat, emploi, commerces, services, transports collectifs et numériques...), à l’échelle de l’ensemble du territoire tout comme à l’échelle du quartier, pour favoriser le lien social et limiter les besoins de déplacements.

5.8.1 Contexte législatif et éléments de cadrage

Les textes de base de la politique du logement et des politiques urbaines sont contenus dans le code de l’urbanisme et dans le code de la construction et de l’habitation. Les dernières lois importantes sont :

• Les textes de base de la politique du logement et des politiques urbaines sont contenus dans le code de l’urbanisme et dans le code de la construction et de l’habitation. Les dernières lois importantes sont : • La loi n°90-449 du 31 mai 1990 pour la mise en œuvre du droit au logement : Dite « loi Besson », elle vise à garantir le droit au logement et rend obligatoire la création des plans départementaux pour le logement des personnes défavorisées. • La loi n°91-662 du 13 juillet 1991 d’orientation pour la ville : Elle a refondé les programmes locaux de l’habitat et a défini les opérations programmées d’amélioration de l’habitat. • La loi n°98-657 du 29 juillet 1998 d’orientation relative à la lutte contre les exclusions : Elle traite notamment de l’accès au logement et des mesures relatives au maintien dans le logement. • La loi n°2000-614 du 5 juillet 2000 modifiée relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage. • La loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) : Elle s’inscrit dans la volonté de promouvoir une mixité urbaine et sociale. Elle introduit, pour certaines communes, l’obligation de disposer d’un quota minimum de logements sociaux (Article 55 de la loi). • La loi n°2003-590 du 2 juillet 2003 urbanisme et habitat. • La loi n°2003-710 du 1er août 2003 relative à l'orientation et la programmation pour la ville et la rénovation urbaine : Elle définit plus particulièrement un programme national de rénovation urbaine qui concerne les quartiers en zones urbaines sensibles (ZUS) et créé l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine. • La loi n°2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 151 • La loi n°2006-872 du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement (ENL). • La loi n°2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable (DALO). • La loi n° 2009-323 du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion (MLLE). • La loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement (ENE). • La loi n° 2013-61 du 18 janvier 2013 relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement. • La loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine qui définit les quartiers prioritaires pour la politique de la ville • La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) n° 2014-366 du 24 mars 2014 publiée au journal officiel du 26 mars 2014.

5.8.2 Données socio-démographiques et du parc de logements

5.8.2.1 Population

Un territoire attractif de plus de 53 000 habitants (population municipale 2013).

● Une forte croissance démographique entre 1999 et 2007 qui dépasse la moyenne départementale (+ 1,9 % par an, soit 6.813 habitants supplémentaires) mais qui diminue légèrement sur la période 2007 à 2012 (+ 1,7 % par an, soit 4304 habitants supplémentaires).

● Une croissance démographique toujours portée par le solde migratoire : + 1,55 % (période 1999 à 2007) et + 1,27 % (période 2007 à 2012)

Bièvre-Isère 1999 à 2007 2007 à 2012 Variation annuelle moyenne + 1,9 % + 1,7 % de la population en % due au solde naturel en % + 0,36 % + 0,44 % due au solde migratoire en % + 1,55 % + 1,27 %

Isère Variation annuelle moyenne + 0,9 % + 0,8 % de la population en % due au solde naturel en % + 0,88% + 0,64 % due au solde migratoire en % + 0,05 % + 0,13 %

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 152 CC Bièvre Isère : évolution de la population de 1990 à 2013 Taux de var. ann. moyen Taux de var. ann. moyen Taux de var. ann. moyen Population Population Population 1990-1999 1999-2007 2007-2012 Pop 1990 Pop 1999 Communes municipale municipale municipale (SDC) (SDC) Dû au Dû au Dû au Dû au Dû au Dû au 2007 2012 2013 Global solde solde Global solde solde Global solde solde naturel migrat. naturel migrat. naturel migrat. Artas 1026 1349 1573 1725 1778 3,1% 0,50% 2,59% 1,9% 0,98% 0,96% 1,9% 0,88% 0,98% Arzay 166 169 210 216 220 0,2% -0,13% 0,33% 2,8% 0,47% 2,28% 0,6% 0,19% 0,38% Balbins 363 371 394 394 407 0,2% -0,03% 0,27% 0,8% 0,30% 0,46% 0,0% 0,00% 0,00% Beaufort 406 415 531 577 576 0,2% -0,27% 0,51% 3,1% 0,27% 2,86% 1,7% 1,09% 0,58% Beauvoir-de-Marc 803 954 1016 1068 1088 1,9% 0,32% 1,61% 0,8% 0,40% 0,40% 1,0% 0,42% 0,58% Bossieu 241 277 276 266 260 1,6% 0,04% 1,52% 0,0% -0,05% 0,00% -0,7% -0,81% 0,07% Bressieux 96 89 86 87 88 -0,8% -0,48% -0,36% -0,4% 0,43% -0,86% 0,2% 0,23% 0,00% Brézins 1245 1326 1567 1849 1917 0,7% 0,49% 0,21% 2,1% 0,69% 1,42% 3,4% 1,05% 2,31% Brion 132 138 128 134 134 0,5% -0,41% 0,91% -0,9% 0,09% -1,03% 0,9% 0,77% 0,15% Champier 873 967 1120 1302 1331 1,1% 0,19% 0,95% 1,9% 0,76% 1,09% 3,1% 1,11% 1,95% Châtenay 281 303 404 437 445 0,8% 0,08% 0,76% 3,7% -0,04% 3,70% 1,6% -0,05% 1,63% Châtonnay 1341 1424 1749 1961 1999 0,7% -0,21% 0,88% 2,6% 0,23% 2,37% 2,3% 0,34% 1,98% Commelle 563 598 700 845 876 0,7% 0,06% 0,61% 2,0% 0,57% 1,42% 3,8% 0,58% 3,25% La Côte-Saint-André 3966 4240 4689 4838 4788 0,7% 0,27% 0,48% 1,3% 0,35% 0,91% 0,6% 0,23% 0,40% Culin 406 518 626 686 700 2,7% 1,00% 1,74% 2,4% 1,00% 1,40% 1,8% 0,62% 1,23% Faramans 679 734 868 964 980 0,9% -0,19% 1,06% 2,1% 0,47% 1,64% 2,1% 0,42% 1,70% La Forteresse 251 235 291 318 320 -0,7% -0,09% -0,64% 2,7% 0,44% 2,27% 1,8% 0,86% 0,93% La Frette 870 822 1023 1101 1101 -0,6% -0,28% -0,35% 2,8% 0,30% 2,47% 1,5% 0,74% 0,74% Gillonnay 704 825 934 975 989 1,8% 0,04% 1,73% 1,6% 0,39% 1,18% 0,9% 0,57% 0,29% Lentiol 131 147 202 218 219 1,3% 0,48% 0,81% 4,1% 0,44% 3,61% 1,5% 0,67% 0,86% Lieudieu 181 246 266 330 338 3,5% 0,32% 3,15% 1,0% 1,42% -0,44% 4,4% 0,62% 3,79% Longechenal 417 428 483 585 577 0,3% -0,11% 0,40% 1,5% 0,64% 0,89% 3,9% 0,65% 3,26% Marcilloles 719 758 911 1028 1029 0,6% 0,30% 0,29% 2,3% 0,26% 2,07% 2,4% 0,96% 1,48% Marcollin 476 466 605 675 670 -0,2% -0,35% 0,12% 3,3% 0,48% 2,84% 2,2% 0,06% 2,15% Marnans 128 117 136 158 160 -1,0% -0,54% -0,45% 1,9% -0,10% 2,00% 3,0% 0,00% 3,04% Meyrieu-les-Étangs 551 725 778 898 923 3,1% 0,48% 2,62% 0,9% 0,72% 0,17% 2,9% 1,31% 1,60% Meyssiez 484 535 612 605 610 1,1% 0,09% 1,03% 1,7% 0,53% 1,17% -0,2% 0,46% -0,69% Montfalcon 103 99 126 121 120 -0,4% 0,44% -0,88% 3,1% 0,23% 2,83% -0,8% 0,65% -1,45% Mottier 468 511 633 690 687 1,0% 0,66% 0,32% 2,7% 0,67% 2,05% 1,7% 0,76% 0,98% Nantoin 300 321 414 443 453 0,8% 0,29% 0,47% 3,2% 0,59% 2,64% 1,4% 0,24% 1,13% Ornacieux 191 228 365 400 399 2,0% 0,21% 1,77% 6,1% 0,40% 5,66% 1,8% 1,00% 0,84% Pajay 736 796 949 1092 1117 0,9% -0,06% 0,93% 2,2% 0,45% 1,77% 2,8% 0,58% 2,27% Penol 278 288 307 326 331 0,4% 0,87% -0,47% 0,8% 0,25% 0,55% 1,2% 0,19% 1,02% Plan 184 182 226 252 255 -0,1% 0,24% -0,36% 2,7% 0,87% 1,87% 2,2% 0,51% 1,69% Royas 308 305 358 385 385 -0,1% 0,36% -0,47% 2,0% 0,69% 1,34% 1,5% 0,71% 0,76% Roybon 1269 1231 1284 1296 1328 -0,3% -0,46% 0,12% 0,5% -0,73% 1,26% 0,2% -1,77% 1,96% Saint-Agnin-sur-Bion 646 674 775 914 929 0,5% 0,49% -0,02% 1,8% 0,66% 1,10% 3,4% 1,01% 2,34% Sainte-Anne-sur-Gervonde 337 399 565 604 607 1,9% 0,27% 1,62% 4,4% 0,88% 3,56% 1,3% 0,83% 0,52% Saint-Clair-sur-Galaure 249 248 254 257 265 0,0% 0,54% -0,58% 0,3% -0,45% 0,75% 0,2% 0,08% 0,16% Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs 2164 2240 2575 3152 3229 0,4% -0,12% 0,50% 1,8% -0,07% 1,83% 4,1% 0,48% 3,65% Saint-Geoirs 354 410 476 514 517 1,6% 0,53% 1,12% 1,9% 0,63% 1,26% 1,5% 0,94% 0,61% Saint-Hilaire-de-la-Côte 1001 1106 1347 1422 1416 1,1% 0,17% 0,94% 2,5% 0,51% 1,99% 1,1% 0,61% 0,48% Saint-Jean-de-Bournay 3764 3857 4234 4473 4525 0,3% -0,43% 0,70% 1,2% -0,33% 1,50% 1,1% -0,26% 1,36% Saint-Michel-de-Saint-Geoirs 222 247 310 302 305 1,2% -0,52% 1,72% 2,9% 0,73% 2,15% -0,5% 0,39% -0,91% Saint-Paul-d'Izeaux 248 295 320 303 300 1,9% 0,25% 1,70% 1,0% 0,12% 0,90% -1,1% 0,51% -1,60% Saint-Pierre-de-Bressieux 621 627 681 733 757 0,1% -0,07% 0,18% 1,0% 0,35% 0,69% 1,5% 0,34% 1,14% Saint-Siméon-de-Bressieux 2437 2498 2739 2808 2823 0,3% 0,06% 0,22% 1,2% 0,61% 0,55% 0,5% 0,35% 0,15% Sardieu 555 600 862 1050 1066 0,9% 0,02% 0,85% 4,6% 0,90% 3,73% 4,0% 1,07% 2,95% Savas-Mépin 576 572 793 809 828 -0,1% 0,29% -0,37% 4,2% 0,66% 3,51% 0,4% 0,73% -0,33% Semons 301 291 360 368 364 -0,4% -0,22% -0,15% 2,7% 1,09% 1,60% 0,4% 0,99% -0,55% Sillans 1295 1405 1767 1877 1885 0,9% -0,07% 0,98% 2,9% 0,74% 2,17% 1,2% 0,70% 0,52% Thodure 520 593 659 698 714 1,5% 0,06% 1,41% 1,3% 0,18% 1,15% 1,2% 0,27% 0,89% Tramolé 382 474 521 542 565 2,4% 0,61% 1,82% 1,2% 0,68% 0,51% 0,8% 0,64% 0,15% Villeneuve-de-Marc 777 881 1176 1141 1141 1,4% -1,18% 2,58% 3,7% -0,12% 3,80% -0,6% 0,19% -0,79% Viriville 1194 1176 1289 1635 1635 -0,2% 0,05% -0,22% 1,2% 0,32% 0,84% 4,9% 0,77% 4,10%

Total CC Bièvre Isère 38979 41730 48543 52847 53469 0,8% 0,04% 0,72% 1,9% 0,36% 1,55% 1,7% 0,44% 1,27%

Département de l’Isère 1016228 1 094 006 1 178 714 1 224 993 1 235 387 0,8% 0,26% 0,57% 0,9% 0,88% 0,05% 0,8% 0,64% 0,13%

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 153 Evolution de la population et des ménages de la CC Bièvre Isère de 1990 à 2012 Evolution annuelle moyenne Bièvre Isère 1990 1999 2007 2012 1990-1999 1999-2007 2007-2012 Population (1) (2) 38 979 41 730 48 543 52 847 0,8% 1,9% 1,7% Nombre de ménages (nombre de résidences principales) 13 674 15 793 18 943 20 979 1,6% 2,3% 2,1% Population des ménages (nombre d’occupants des résidences principales) 38 122 40 904 47 610 51 876 0,8% 1,9% 1,7% Taille moyenne des ménages (3) 2,79 2,59 2,51 2,47 -0,8% -0,4% -0,3% Éléments de comparaison relatifs au département de l’Isère Evolution de la population 1 016 228 1 094 006 1 178 714 1 224 993 0,8% 0,9% 0,8% Taille moyenne des ménages et évolution 2,67 2,49 2,38 2,32 -0,8% -0,6% -0,5% (1) Population « sans doubles comptes » des RGP 1990 et 1999 Sources : INSEE RP (2) Populations municipales 2008,2011 et 2012 (3) Taille moyenne des ménages : rapport entre la population des ménages et le nombre de ménages

5.8.2.2 Les données en matière de parc de logement et d'occupation sociale

1 - Le parc total de logements (source Filocom/Dreal)

• En 2013, Bièvre-Isère comptait un parc total de 24 918 logements, soit 2 633 de plus qu’en 2007. • Plus de 14 % de résidences principales entre 2007 et 2013, soit 2 648 de plus qu’en 2007. • Un parc tourné vers la maison individuelle (plus de 80 %).

Evolution du parc total de logements (source Filocom/Dreal)

2007 2013 observations Ensemble parc de logements 22 285 24 918 + 2 633 logements supplémentaires entre 2007 et 2013 Résidences principales 18 838 85 % 21 486 86 % + 2 648 logements supplémentaires entre 2007 et 2013 Résidences secondaires 1 454 6 % 1 394 6 % Logements vacants 1 993 9 % 2 038 8 % vacance Isère 7,1 % vacance Isère 7,7 %

source Insee 2007 2012 Maisons 84,3 % 80,8 % Appartements 15,1 % 18,9 %

2 - Le statut d’occupation des résidences principales par les ménages : un parc déséquilibré entre propriétaires et locataires, avec seulement 23,5 % de locataires.

• Les locataires du privé représentent 16,4 % des ménages du territoire (23 % en Isère) • Les locataires du public représentent moins de 10 % des ménages (14,5 % en Isère) • Une majorité de propriétaires (plus de 73 %).

L’EPCI disposait en 2013 de 1532 logements locatifs sociaux, soit 7,1 % des résidences principales (Isère 14,5%).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 154 Statut d’occupation des résidences principales (RP) (source Filocom 2013)

Année 2013 Nbre % Isère Ensemble RP 21 486 Propriétaire 15 792 73,5 % 60 % Locatif privé 3 542 16,4 % 23 % 23,5 % 37,5 % Locatif HLM 1 532 7,1 % 14,5 % Autres (logés gratuitement 620 2,8 % 2,5 % et logements communaux)

Plus de 1 ménages sur 2 éligibles à un logement locatif social compte tenu de leurs ressources.

• Près de 12.400 ménages peuvent prétendre à un logement locatif public (PLUS), soit 58 % des ménages (52 % à l’échelle de l’Isère). • dont 5178 relèvent du plafond de ressources du logement très social PLAI, soit 24 % des ménages (23,1 % à l’échelle de l’Isère). • Parmi les 5178 ménages ayant des ressources éligibles au logement très social PLAI : ✗ le parc locatif social en accueille 17 % ✗ le parc locatif privé 25 % ✗ 53 % des ménages inférieurs au plafond de ressources PLAI sont propriétaires occupants.

Niveau de revenus imposables des ménages en fonction des plafonds HLM (source Filocom 2013 - DREAL) < 60 % des plafonds Entre 60 et 100 % 100 à 130 % > 130 % Total compatibles PLAI com patible PLUS compatible PLS m énages Nom bre % Nom bre % Nom bre % Nom bre % Total EPCI 5 178 24,2 % 7 245 33,9 % 4 034 18,8 % 4 891 22,8 % 21 365 Total Isère 118 312 23,1 % 146 780 28,7 % 93 189 18,2 % 152 775 29,8 % 511 056

L’occupation du parc de logements par les ménages à très faibles ressources (données Filocom) :

En 2013 Autres parcs (logés Parc privé Ménages Bièvre-Isère à Parc locatif gratuitement et Parc HLM propriétaire très faibles ressources privé logements communaux) occupant logés dans les parcs < 60 % plafond HLM 17 % 25 % 53 % 4 % (PLAI) 881 ménages 1305 2764 228 ménages ménages ménages < 30 % plafonds HLM 27 % 32 % 36 % 5 % 364 ménages 429 ménages 491 ménages 69 ménages

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 155 Informations utiles

Les plafonds de ressources pour l’accès au logement aidé (Arrêté du 22 décembre 2015 applicable au 01/01/2016) (revenus annuels imposables N – 2 en €)

PLAI PLUS (Prêt Locatif Aidé d’insertion) (Prêt Locatif à usage Social) 1 11 060 20 111 2 16 115 26 856 3 19 378 32 297 4 21 562 38 990 5 25 228 45 867 6 28 431 51 692 par personne 3 171 5 766 supplémentaire

PLAI (prêt locatif aidé d’intégration) et PLUS (prêt locatif à usage social)

Et selon le profil des ménages, (on distingue 6 catégories) : 1 Une personne seule 2 Deux personnes ne comportant aucune personne à charge, à l’exclusion des jeunes ménages 3 Trois personnes ou une personne seule avec une personne à charges ou un jeune ménage sans personne à charge 4 Quatre personnes ou une personne seule avec deux personnes à charge 5 Cinq personnes ou une personne seule avec trois personnes à charge 6 Six personnes ou une personne seule avec quatre personnes à charge

3 - Un parc ancien : 47,2 % des résidences principales construites avant 1975 (1975 est la date des premières réglementations thermiques). Le parc de logements comprend de nombreux logements anciens, plus de 10.000, construits avant 1975.

Parc de résidences principales construit avant 1975 (source Filocom 2013)

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 156 Logements Nombre de RP Communes construits avant 2013 1975 Artas 686 207 Arzay 91 ss Balbins 169 67 Beaufort 222 83 Beauvoir-de-Marc 424 146 Bossieu 116 51 Bressieux 37 ss Brézins 719 210 Brion 63 31 Champier 543 208 Châtenay 172 ss Châtonnay 773 360 Commelle 309 110 La Côte-Saint-André 2 209 1 012 Culin 246 87 Faramans 395 153 La Forteresse 127 60 La Frette 454 236 Gillonnay 410 160 Lentiol 91 ss Lieudieu 118 ss Longechenal 231 124 Marcilloles 371 150 Marcollin 251 100 Marnans 61 20 Meyrieu-les-Étangs 350 104 Meyssiez 240 97 Montfalcon 52 23 Mottier 265 111 Nantoin 170 69 Ornacieux 150 ss Pajay 426 176 Penol 139 ss Plan 90 ss Royas 153 48 Roybon 491 297 Saint-Agnin-sur-Bion 353 106 Sainte-Anne-sur-Gervonde 240 ss Saint-Clair-sur-Galaure 111 14 Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs 1243 363 Saint-Geoirs 213 106 Saint-Hilaire-de-la-Côte 572 181 Saint-Jean-de-Bournay 1 938 975 Saint-Michel-de-Saint-Geoirs 136 ss Saint-Paul-d'Izeaux 124 ss Saint-Pierre-de-Bressieux 336 180 Saint-Siméon-de-Bressieux 1 212 686 Sardieu 388 126 Savas-Mépin 311 76 Semons 139 ss Sillans 735 311 Thodure 294 155 Tramolé 205 68 Villeneuve-de-Marc 460 221 Viriville 662 314

Total EPCI (en incluant les données secretisées) 21 486 10 152 47,20% En Isère les logements construits avant 1975 représentent 50,60%

Zoom sur l’état du parc privé : des situations d’inconfort et un parc potentiellement indigne (PPI)

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 157 ● 1024 résidences principales en inconfort classées 7 et 8 en très mauvais état (dont au moins 782 logements sont occupés par des propriétaires occupants et 184 par de locatifs privés), soit un taux de 5,2 % rapporté au parc des résidences principales privées (2,5 % en Isère). ● 4051 résidences principales en inconfort classées 6 en confort moyen (dont au moins 817 par des locataires), soit un taux de 20,9 % contre 20,8 % en Isère. ● Le parc privé potentiellement indigne : 546 logements (dont 75 situés sur la commune de La Côte Saint André), soit 2,8 % du parc privé (2,6 % en Isère) mais une part très importante de ce parc est occupé majoritairement par des locataires (près de 66 %, contre 48 % pour l’Isère).

Les définitions

Le classement cadastral Ce classement établi par la DGI permet d’évaluer un volume de logements jugés en état médiocre à très médiocre. Il est nécessaire de préciser, que ce classement cadastral s’établit selon divers aspects relatifs au logement. • Les catégories de classement cadastral inférieures à 5 correspondent aux logements en bon état. • La catégorie 6 aux logements d’état de confort moyen. • Les catégories 7 et 8 regroupent les logements d’état général médiocre à très médiocre, c’est-à-dire : - des bâtiments d’aspect architectural plus ou moins délabré - une qualité de construction allant jusqu’à particulièrement défectueuse - une relative exiguïté des pièces - l’absence de pièces de réception - l’absence courante de locaux d’hygiène - des WC parfois extérieurs - l’absence courante d’autres équipements (chauffage central, ascenseur...) - une impression d’ensemble médiocre à très médiocre.

Le parc privé potentiellement indigne (PPI) Le parc privé potentiellement indigne (PPI) met en relation le niveau de ressources des ménages du parc privé (propriétaires occupants et locataires des résidences principales) habitant : - un logement classé en catégorie cadastrale 6 (conditions d'habitabilité normales mais dimension des pièces réduites et absence de locaux d'hygiène dans les logements anciens) et dont les revenus annuels imposables sont inférieurs à 30 % des plafonds de ressources HLM. - un logement classé en catégorie 7 ou 8 (médiocre ou très médiocre) et dont les revenus annuels imposables sont inférieurs à 60 % des plafonds de ressources HLM.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 158 Nbre de résidences En 2013 Dont RP privées classées en inconfort Total des RP potentiellem ent indignes (PPI) Bièvre-Isère privées Catégorie 7 et (PO + locatif) Catégorie 6 % / RP privées % / RP privées Nb 2013 % / RP privées 8 (suite tableau) Sardieu 362 Savas-Mépin 295 Semons 132 35 ss Sillans 682 101 28 ss Thodure 285 ss Tramolé 194 ss Villeneuve-de-Marc 433 100 22 ss Viriville 596 119 63 ss

Total EPCI 19 334 4 051 20,9% 1024 5,2% 546 2,8% Isère 20,8% 2,5% 2,6%

L’occupation du parc privé potentiellement indigne (source Filocom 2013) En 2013 logements PPI occupés par Bièvre-Isère locataires privés propriétaires La côte Saint André ss 75 Saint Jean de Bournay 24 ss Saint Simeon de Bressieux 32 ss Viriville 25 18 Autres communes ss ss Total EPCI 361 66 % 185 33 % Isère 48 % 52%

4 - La vacance (source Filocom)

• Une vacance en hausse ✗ 8,1 % du parc est vacant en 2013, soit un stock de 2038 logements. On comptabilise 45 logements vacants supplémentaires depuis 2007. ✗ 771 logements vacants depuis plus de 3 ans, soit 37,8 % du parc vacant.

• 51 % du parc de logements vacants est d’un niveau de confort satisfaisant, (soit 1042 logements en catégorie cadastrale inférieure à 5). On constate donc que 49 % du parc vacant est dans des situations d’inconfort (608 logements en catégorie 6) ou en très mauvais état (388 en catégorie cadastrale 7 et 8).

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 159 Evolution de la vacance entre 2007 et 2013 selon Filocom Nombre de Nom bre de Logements vacants Logements vacants Evolution vacance logem ents logem ents Polarité en 2007 en 2013 2007-2013 Com m une (ensem ble (ensem ble SCOT RUG du parc) du parc) Nom bre Taux % Nom bre Taux % Nombre Taux % 2007 2013 La Côte-Saint-André 2 491 454 18,2 % 2 724 368 13,5 % - 86 Roybon 631 96 15,2 % 692 121 17,4 % + 25 pôle principal Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs 1 152 123 10,6 % 1 432 148 10,3 % + 25 Saint-Siméon-de-Bressieux 1 283 81 6,3 % 1 372 96 6,9 % + 15 Brézins 646 25 3,8 % 783 37 4,7 % + 12 Champier 531 39 7,3 % 617 41 6,6 % + 2 Faramans 405 25 6,1 % 447 30 6,7 % + 5 La Frette pôle d’appui 488 51 10,4 % 516 35 6,7 % - 16 Saint-Hilaire-de-la-Côte 576 29 5 % 635 37 5,8 % + 8 Sillans 767 45 5,8 % 812 47 5,7 % + 2 Viriville 708 117 16,5 % 821 102 12,4 % - 15 Marcilloles pôle secondaire 374 34 9 % 431 32 7,4 % - 2 Arzay 110 11 10 % 121 12 9,9 % + 1 Balbins 175 ss - 191 ss - - Beaufort 234 23 9,8 % 256 23 8,9 % 0 Bossieu 151 ss - 156 17 10,8 % - Bressieux 50 ss - 52 ss - - Brion 70 ss - 74 ss - - Châtenay 191 ss - 210 17 8 % - Commelle 315 30 9,5 % 363 34 9,3 % + 4 La Forteresse 136 ss - 146 ss - - Gillonnay 396 33 8,3 % 449 22 4,8 % - 11 Lentiol 88 ss - 105 ss - - Longechenal 225 11 4,8 % 257 12 4,6 % + 1 Marcollin 255 14 5,4 % 288 15 5,2 % + 1 Marnans 67 ss - 73 ss - - Montfalcon pôle local 71 ss - 74 ss - - Mottier 270 23 8,5 % 304 21 6,9 % - 2 Nantoin 184 ss - 201 17 8,4 % - Ornacieux 149 ss - 167 ss - - Pajay 397 29 7,3 % 475 30 6,3 % + 1 Penol 149 ss - 159 ss - - Plan 92 ss - 107 ss - - Saint-Clair-sur-Galaure 138 17 12,3 % 150 19 12,6 % + 2 Saint-Geoirs 232 19 8,1 % 261 28 10,7 % + 9 Saint-Michel-de-Saint-Geoirs 135 ss - 152 ss - - Saint-Paul-d’Izeaux 134 ss - 141 ss - - Saint-Pierre-de-Bressieux 368 28 7,6 % 397 27 6,8 % - 1 Sardieu 335 25 7,4 % 444 33 7,4 % + 8 Semons 166 15 9 % 179 12 6,7 % - 3 Thodure 317 22 6,9 % 355 27 7,6 % + 5 Artas 693 35 5 % 766 41 5,3 % + 6 Beauvoir-de-Marc 423 16 3,7 % 456 ss - - Châtonnay 840 117 13,9 % 956 119 12,4 % + 2 Culin 257 ss - 270 ss - - Lieudieu 123 ss - 138 ss - - Meyrieu-les-Etangs 355 15 4,2 % 398 22 5,5 % + 7 Meyssiez 259 11 4,2 % 272 ss - - Royas 138 ss - 169 ss - - Saint-Agnin-sur-Bion 320 ss - 378 ss - - Sainte-Anne-sur-Gervonde 233 15 6,4 % 267 15 5,6 % 0 Saint-Jean-de-Bournay 1 985 155 7,8 % 2 184 174 7,9 % + 19 Savas-Mépin 309 12 3,8 % 332 ss - - Tramolé 203 ss - 228 ss - - Villeneuve-de-Marc 495 24 4,8 % 515 28 5,4 % + 4 Total Bièvre Isère 22 285 1 993 8,9 % 24 918 2 038 8,1 % + 45 + 2,2 % Total Isère 585 018 41 789 7,1 % 634 114 49 075 7,7 % + 7 286 + 17 %

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 160 5 - La réhabilitation du parc privé avec les aides de l’Anah (source DDT/Anah)

Les programmes Anah engagés : Le territoire est couvert à ce jour par l’OPAH Bièvre-Isère (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) depuis 2015. L’ OPAH de l’ex-communauté de communes Bièvre-Toutes-Aures à couvert le territoire de 2010 à 2012.

Les subventions accordées sur le territoire • 604 logements ont été subventionnés par l’Anah depuis 2006, dont 240 pour des travaux d’adaptation à la perte d’autonomie.

• 144 logements ont fait l’objet d’une subvention dans le cadre du programme Habiter Mieux, pour l’amélioration du gain énergétique du logement (isolation, chauffage, double vitrage)

• Les sorties de vacance ont été subventionnées pour 71 logements, c’est-à-dire près de 12 % des logements subventionnées depuis 2006 sur le territoire.

Les subventions octroyées par l’Anah depuis 2006 (source DDT/Anah)

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 161 Nombre total de Dont logements logements Dont logements Dont logements subventionn Dont logements Propriétaires vacants Propriétaires Bailleurs Bièvre-Isère subventionnés en és par Occupants remis sur le conventionnés LCS et OPAH l’Anah marché LCTS depuis (PO – PB) 2006

Convention Convention PO PB Tous les LHI / Très Habiter nement nement (Propriétair (Propriétair Communes Autonomie Vacants logements dégradé Mieux avec sans es es travaux travaux Occupants) Bailleurs)

Artas 17 1 1 9 3 1 Arzay 1 1 Balbins 6 1 3 1 Beaufort 12 1 1 3 1 1 8 1 Beauvoir-de-Marc 6 1 2 1 Bossieu 4 1 1 2 Bressieux Brézins 9 2 6 Brion 2 1 1 Champier 11 1 4 4 Châtenay 5 1 2 3 Châtonnay 11 2 4 5 2 1 1 Commelle 16 1 4 5 La Côte-Saint-André 42 6 7 12 6 1 Culin 10 1 3 1 Faramans 19 2 6 7 La Forteresse 3 1 1 3 La Frette 17 1 5 6 Gillonnay 12 4 5 Lentiol 1 1 Lieudieu 5 2 1 Longechenal 10 1 2 3 1 Marcilloles 24 9 6 1 9 4 Marcollin 13 1 9 1 4 Marnans 3 1 1 2 Meyrieu-les-Étangs 11 1 5 Meyssiez 2 2 Montfalcon 5 1 1 Mottier 13 1 9 Nantoin 9 3 6 Ornacieux 3 1 1 Pajay 10 3 2 3 2 1 Penol 5 4 Plan 5 1 4 Royas 7 5 Roybon 44 19 10 14 16 12 15 19 Saint-Agnin-sur-Bion 1 1 Sainte-Anne-sur-Gervonde 1 1 Saint-Clair-sur-Galaure 5 1 1 Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs 32 5 13 8 3 2 11 6 Saint-Geoirs 8 2 Saint-Hilaire-de-la-Côte 16 2 6 5 2 1 Saint-Jean-de-Bournay 42 7 17 5 4 Saint-Michel-de-Saint-Geoirs 6 2 3 1 1 Saint-Paul-d'Izeaux 2 1 2 Saint-Pierre-de-Bressieux 15 1 5 6 4 Saint-Siméon-de-Bressieux 20 3 13 2 1 1 Sardieu 17 1 9 6 Savas-Mépin 5 1 1 Semons 1 1 Sillans 25 1 5 8 3 1 8 2 Thodure 22 2 5 4 3 3 10 2 Tramolé 7 4 Villeneuve-de-Marc 10 8 Viriville 42 12 10 10 12 8 16 9

Total EPCI 604 64 144 240 71 39 2 104 43 6 - Le parc locatif social

► La demande de logement social exprimée sur le territoire au 31 décembre 2015

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 162 ▪ 325 demandeurs, dont 29 % de ménages occupant déjà un logement HLM. ▪ 33 % des demandeurs (hors ménages déjà en HLM) sont logés dans le parc locatif privé (110 demandeurs) et souhaitent accéder au logement social. ▪ Demande orientée majoritairement vers les T1-T2 (45%) suivi des T3 (32%). ▪ 54 % des demandes sont concentrées sur 2 communes : La Côte St André (101 demandes) et St Étienne de St Geoirs (75 demandes). Tandis que 26 % regroupe la demande sur 6 communes (Roybon, St Siméon de Bressieux, St Hilaire de la Côte, Sillans, Viriville et Marcilloles) et 20 % sur les 47 communes restantes. ▪ 56 % des demandeurs dont les ressources entrent dans les plafonds de ressources du logement très social PLAI.

La demande de logement locatif social (source ministère du logement - DATA)

Dont Typologies Bièvre- Nombre de demandes de Isère demandes mutation T1-T2 T3 T4 et + HLM Total 325 95 (29 %) 148 (45 103 (32 72 (22 %) %) %)

► Le parc de logements locatifs sociaux au 01/01/2015 : un parc de 1715 logements sociaux familiaux représentant 8 % des résidences principales (LLS sans les logements foyers, ni les logements conventionnés Anah – Source DDT).

Un parc géographiquement concentré à près de 55 % sur 4 des 55 communes : La Côte St André, St Jean de Bournay, St Étienne de St Geoirs et St Siméon de Bressieux.

Le parc locatif social au 01/01/2015 (source DDT)

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 163 Résidences Nb de logts % de logts Communes principales sociaux au sociaux / RP 2012 01/01/2015 2012 Artas 666 27 4,1% Arzay 86 0 0,0% Balbins 158 0 0,0% Beaufort 234 6 2,6% Beauvoir-de-Marc 410 22 5,4% Bossieu 111 0 0,0% Bressieux 39 0 0,0% Brézins 684 75 11,0% Brion 55 0 0,0% Champier 515 50 9,7% Châtenay 168 6 3,6% Châtonnay 792 55 6,9% Commelle 299 10 3,3% La Côte-Saint-André 2118 377 17,8% Culin 247 7 2,8% Faramans 394 36 9,1% La Forteresse 131 3 2,3% La Frette 427 22 5,2% Gillonnay 379 41 10,8% Lentiol 90 0 0,0% Lieudieu 119 8 6,7% Longechenal 229 6 2,6% Marcilloles 388 13 3,4% Marcollin 256 13 5,1% Marnans 60 0 0,0% Meyrieu-les-Étangs 348 13 3,7% Meyssiez 226 6 2,7% Montfalcon 55 4 7,3% Mottier 265 0 0,0% Nantoin 171 13 7,6% Ornacieux 151 0 0,0% Pajay 408 41 10,0% Penol 135 0 0,0% Plan 97 4 4,1% Royas 152 0 0,0% Roybon 477 81 17,0% Saint-Agnin-sur-Bion 345 18 5,2% Sainte-Anne-sur-Gervonde 231 0 0,0% Saint-Clair-sur-Galaure 112 0 0,0% Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs 1216 142 11,7% Saint-Geoirs 204 6 2,9% Saint-Hilaire-de-la-Côte 568 22 3,9% Saint-Jean-de-Bournay 1900 264 13,9% Saint-Michel-de-Saint-Geoirs 123 3 2,4% Saint-Paul-d'Izeaux 126 3 2,4% Saint-Pierre-de-Bressieux 310 4 1,3% Saint-Siméon-de-Bressieux 1181 154 13,0% Sardieu 377 23 6,1% Savas-Mépin 298 9 3,0% Semons 142 0 0,0% Sillans 719 39 5,4% Thodure 278 3 1,1% Tramolé 198 0 0,0% Villeneuve-de-Marc 438 17 3,9% Viriville 672 69 10,3% Total EPCI 20979 1715 8,0%

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 164 • Age du parc locatif social (source RPLS 2015)

Entre 1950 et Entre 1970 et Entre 1990 et Entre 2000 et Depuis 1959 1989 1999 2009 2010 28 % 38 % 17 % 12 % 5 %

• Typologie du parc locatif social (source RPLS 2015) Un parc de logements composé principalement de grands logements : 80 % des logements HLM sont des T3 - T4 et plus.

T1 T2 T3 T4 et plus 54 (3%) 290 (17%) 642 (37 %) 751 (43 %) 80 %

7 - La dynamique de construction de logements sur le territoire

Un ralentissement du rythme de la construction observé depuis 2009, avec une chute en 2015.

En nombre de logements commencés (source Sitadel)

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 CC Bièvre-Isère 515 559 440 337 334 380 396 304 299 161

► Le rythme de construction sur les communes classées en pôle principal correspond en moyenne à l’objectif plancher annuel fixé par le SCOT de la région urbaine grenobloise et à l’objectif annuel du PLH.

Taux de Objectif SCOT de Moyenne annuelle construction par an nombre de production de Polarité Objectif annuel du en logements pour 1000 habitants SCOT logements/an/1 Communes logements par an SCOT PLH commencés (sur population 000 habitants (avec population 2010-2015 municipale 2013) municipale 2013) 2010-2015 La Côte St 26,3 30 36 7,5 André

Roy bon 7,3 15 4,5 3,3 minimum 5,5 Pôle logements/an/ St Étienne de St principal 17,7 22,5 26 8 1000 habitants Geoirs St Siméon de 15,5 15 14 4,9 Bressieux R. U. G. Sous-total 82,5 80,5 6,6

Pôle 7 communes 56,4 52 52 5 d’appui Maximum 5,5 Pôle se- logements/an/ Marcilloles 5,6 7 8,8 8,5 condaire 1000 hab Pole 29 communes 74,7 85 65,8 4,8 locale

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 165 5.8.3 Politique de l’habitat

Au regard du SCOT

La CC de Bièvre-Isère est située dans le périmètre du schéma de cohérence territoriale (SCOT) de la Région Urbaine de Grenoble (RUG). Cependant, le territoire de l’ex CC de la Région Saint Jeannaise se trouve aujourd’hui en zone blanche, en attendant que le SCOT de la RUG évolue pour intégrer ces communes.

• Les objectifs de construction prévus par le SCOT de la RUG pour le secteur de Bièvre-Valloire sont les suivants :

Pôles Objectifs moyens de construction /an /1000 habitants Pôles principaux 5,5 logements Au moins Pôles d’appui Pôles secondaires et 5,5 logements Au plus locaux

• Les objectifs par type d’habitat :

Type d’habitat Production Objectif maximum pour aujourd’hui demain Habitat individuel isolé 80 à 85 % 60 % Habitat individuel groupé ou 15 à 20 % 40 % habitat collectif

• Les objectifs en consommation foncière : tendre vers cet objectif pour dimensionner les zones urbanisables (U et AU) des documents d’urbanisme locaux.

Type d’habitat Superficie moyenne maximale Habitat individuel isolé 700 m² / logement Habitat individuel groupé ou 350 m² / logement habitat collectif

• Un objectif chiffré de progression du taux de logement locatif social de + 0,7 point pour 6 ans. Les documents de planification et de programmation de l’intercommunalité devront traduire cet objectif en nombre de logements sociaux.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 166 Au regard du PLH

Actuellement, le territoire n’est pas couvert un PLH ( La CC Bièvre-Isère était couverte par un PLH mais pas l’ex-CC de la Région St Jeannaise) .

Réglementairement, les communautés de communes concernées par l’obligation d’élaborer un PLH sont celles compétentes en matière d’habitat, ayant plus de 30 000 habitants et comprenant au moins une commune de plus de 10 000 habitants (article L302-1 du code de la construction et de l’habitation). La communauté de communes Bièvre-Isère-Communauté regroupe 55 communes depuis le 01 janvier 2016 avec une population de 53 469 habitants (population municipale 2013). Elle n’est pas tenue légalement d’élaborer un programme local de l’habitat (PLH), car il n’y a pas de commune de plus de 10 000 habitants.

Cependant, la nouvelle intercommunalité, CC Bièvre-Isère, vient de se lancer dans l’élaboration d’un Programme Local de l’Habitat (PLH). Le Porter à Connaissance PLH vous a été transmis par courrier du 16 janvier 2017.

Rappel des objectifs habitat des trois ex-intercommunalités :

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 167 PLUi BIEVRE-ISERE Objectif de construction PLH

nombre de nouveaux Ex-Intercommunalité Communes logements dont nombre de LLS La Côte-Saint-André 180 27 à 36 St Siméon de Bressieux 90 14 à 18 Brezins 48 7 à 10 Faramans 30 4 à 6 Champier 36 5 à 7 La Frette 36 5 à 7 St Hilaire de la côte 48 7 à 10 Arzay 18 1 à 2 Bossieu 18 1 à 2 Commelle 24 1 à 2 Ex-BIEVRE-LIERS Longchenal 18 1 à 2 Mottier 24 1 à 2 Nantoin 18 1 à 2 Semons 18 1 à 2 Balbins 18 1 à 2 Gillonay 30 1 à 2 Ornacieux 18 1 à 2 Pajay 30 1 à 2 Penol 18 1 à 2 Sardieu 30 1 à 2

Beaufort 18 6 Bressieux 3 0 Brion 4 0 Châtenay 15 0 La Forteresse 14 6 Lentiol 6 0 Marcilloles 43 18 Marcollin 20 0 Marnans 4 0 Montfalcon 4 4 Ex-BIEVRE-CHAMBARAN Plan 11 4 Roybon 90 23 Saint-Clair-sur-Galaure 9 0 Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs 135 48 Saint-Geoirs 16 3 Saint-Michel-de-Saint-Geoirs 7 0 Saint-Paul-d'Izeaux 11 0 Saint-Pierre-de-Bressieux 25 0 Sillans 60 15 Thodure 25 0 Viriville 50 14

Artas Beauvoir-de-Marc Châtonnay Culin Lieudieu Meyrieu-les-Étangs Ex-REGION SAINT Meyssiez Pas de PLH JEANNAISE Royas Saint-Agnin-sur-Bion Saint-Jean-de-Bournay Sainte-Anne-sur-Gervonde Savas-Mépin Tramolé Villeneuve-de-Marc

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 168 5.8.4 Mixité sociale et droit au logement

Les principes fondamentaux de mixité sociale dans l'habitat urbain et dans l'habitat rural, d'utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux fixés par la loi SRU (article L 121- 1 du code de l'urbanisme), s'imposent aux documents d'urbanisme.

La réglementation L'article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU) du 13 décembre 2000 complété par l'article 11 de la loi du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable, prévoit que les communes de plus de 3500 habitants, situées dans une agglomération, (membres d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre), de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants, qui n'atteignent pas le seuil de 25 % de logements locatifs sociaux doivent s'engager dans un plan de rattrapage. Elles sont par ailleurs assujetties à un prélèvement financier en cas de non-respect de leurs obligations.

La communauté de communes n'est pas concernée par une action au titre de la loi SRU.

Hébergement

Par ailleurs, des communes sont concernées par l'obligation qui leur est faite de disposer d'un parc d'hébergement d'urgence, en vertu de la loi du 25 mars 2009. La capacité demandée par la réglementation est au minimum une place d’hébergement par tranche de 2 000 habitants pour les communes membres d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre, dont la population est supérieure à 50 000 habitants.

Les places d'hébergement à prendre en considération pour le respect de l'obligation sont : – les places dans les établissements et services : CHRS et assimilés, – les places dans les centres d'accueil pour demandeurs d'asile, – les places dans les structures d 'hébergement de sans abri faisant l'objet d'une convention avec l’État ou une collectivité locale, à l'exception de celles conventionnées au titre de l'allocation de logement temporaire, – les places en résidence hôtelières à vocation sociale destinées aux personnes éprouvant des difficultés particulières, – les logements conventionnés avec l'ANAH à loyer intermédiaire ou à loyer social et très social affectés à l'hébergement des personnes dont la situation nécessite une solution locative de transition, ainsi qu'aux personnes éprouvant des difficultés particulières.

La loi dispose que la commune qui n'atteint pas le seuil requis se verra par ailleurs assujettie à une participation financière.

Au regard de la réglementation, la communauté de communes doit disposer de 6 places.

Communes Population municipale 2013 Nombre de places La Côte St André 4 788 2 St Etienne de St Geoirs 3 229 1 St Jean de Bournay 4 525 2 St Siméon de Bressieux 2 823 1 EPCI 53 469 6

Il convient de s’assurer que cette obligation est satisfaite ou de mettre en œuvre les moyens pour y répondre.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 169 5.8.5 Accueil des gens du voyage

La loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage renforce les dispositions relatives au schéma départemental d’accueil des gens du voyage et aux obligations des communes.

La satisfaction « sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat », notamment de ces populations spécifiques, doit être prise en compte dans les documents d’urbanisme (article L 121-1 du code de l’urbanisme).

La circulaire n° 2001-49 du 5 juillet 2001 du ministre de l’équipement, des transports et du logement relative à l’application de la loi du 5 juillet 2000 indique notamment que les communes figurant au schéma départemental d’accueil des gens du voyage sont tenues de participer à la mise en œuvre de ce schéma en mettant à disposition des gens du voyage une ou plusieurs aires d’accueil aménagées et entretenues.

Application au territoire

Le Schéma départemental d’accueil des gens du voyage du département de l’Isère a été approuvé le 16 septembre 2002 pour les aires de passage et de séjour et le 16 mai 2003 pour les aires de grand passage. La révision du schéma départemental a été signée le 17 mars 2011 par le Préfet et le Président du Conseil Général.

Ce schéma fixe les obligations des communes et permet aux élus de situer leur projet au sein de l’ensemble du dispositif départemental. Il précise la destination et la capacité d’accueil des aires à réaliser. Il donne des précisions sur les actions d’accompagnement socio-éducatives à prévoir afin d’offrir aux familles concernées un véritable accueil au-delà du simple stationnement de caravanes.

Dans le cadre du schéma révisé en 2011 (2011-2016), il n’y a pas eu de nouvelle obligation, mais les obligations du schéma précédent étaient maintenues.

Le schéma départemental 2011-2016 est en cours de révision. Toutes les aires inscrites ayant été aménagées, la communauté de communes devra participer financièrement aux frais de fonctionnement d’une aire de passage ou de séjour de son choix, dans le cadre d'une convention intercommunale ( art,2 Loi du 5 juillet 2000) . Les aires les plus proches étant situées sur les communes suivantes : Le Grand Lemps, Apprieu, , Rives,, , mais aussi Chanas et Bourgoin-Jallieu.

5.8.6 Politique de la ville

La communauté de communes n'est pas concernée par une action au titre de la politique de la ville.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 170 5.9 Mobilité, transport et aménagement numérique

La question des déplacements s’inscrit au cœur des politiques publiques, qu’elles soient sociales (droit au transport pour tous, accessibilité), économiques (déplacements des personnes et des marchandises, logistique, efficacité des projets d’infrastructures) ou environnementales (pollution de l’air, nuisances sonores, émissions de gaz à effet de serre). L’organisation du territoire, les choix de développement (en termes de localisation et d’intensification de l’urbanisation, en termes de diversité des fonctions) vont avoir des incidences sur la demande en déplacements, sur la faisabilité de créer ou étendre un réseau de transports collectifs, sur l’optimisation des transports existants pour favoriser le report modal, sur l’incitation à recourir à des modes doux. En favorisant ou non l’allongement des distances parcourues, en contribuant à la qualité des espaces de proximité, en apportant une densité concourant à améliorer l’efficacité des transports publics, les choix d’urbanisme influent sur la mobilité du territoire. L’intégration des déplacements dans les documents d’urbanisme est l’occasion de repenser l’organisation du territoire pour promouvoir un urbanisme mixte des petites distances, propice à réduire l’usage de la voiture. Organisation de la mobilité et urbanisme doivent être envisagés ensemble.

5.9.1 Mobilité et déplacements

• La loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI) n° 82-1153 du 30 décembre 1982, affirme le droit au transport, définit la politique et l’organisation générale des transports en France et précise le rôle des différents acteurs.

• La LOTI a été plusieurs fois modifiée, afin d’intégrer de nouvelles préoccupations notamment dans le domaine de l’environnement. Par ailleurs, plusieurs textes importants ont contribué depuis à préciser les orientations de la politique des transports de l’État.

• La loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire n° 95-115 du 4 février 1995 instaurant le schéma national d’aménagement et de développement et des schémas sectoriels, notamment pour les infrastructures de transports.

• La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie n° 96-1236 du 30 décembre 1996 est désormais intégrée dans le code de l’environnement (cf. livre II - Titre II).

Il est notamment prévu à l’article L 222-4 la mise en place d'un dispositif de surveillance de la qualité de l'air et de ses effets sur la santé et sur l'environnement sous forme de plans de protection de l’atmosphère ; depuis le 1er janvier 2000 cette disposition est applicable à l'ensemble du territoire national.

Aux termes de l'article L 222-1 du code de l’environnement, des plans régionaux pour la qualité de l'air sont également prévus.

En outre, conformément à l’article L 228-2 du code de l’environnement, à l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et des voies rapides, des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements (pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants) doivent être mis au point en fonction des besoins et contraintes de la circulation et en tenant compte des orientations du plan de déplacements urbains (PDU) lorsqu'il existe.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 171 La loi Transports du 28 mai 2013 a imposé l’obligation de création d’aires de stationnement sécurisées pour les vélos aux abords des gares nouvelles ou réaménagées

Par ailleurs, la loi de réforme ferroviaire du 4 août 2014 impose pour les gares prioritaires définies par la SNCF, l’établissement, d’ici trois ans, d’un plan de stationnement sécurisé des vélos fixant le nombre et l’emplacement des équipements de stationnement des vélos et les modalités de protection contre le vol en tenant compte de la fréquentation, de sa configuration et des possibilités d’y accéder selon les différents modes de déplacement.

• La loi « Voynet » sur l’aménagement et le développement durable du territoire n° 99-533 du 25 juin 1999 est à l’origine des schémas de services collectifs.

• La loi SRU relative à la solidarité et au renouvellement urbains n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 et notamment son titre III traduit la volonté du législateur de mettre en œuvre une politique de déplacements au service du développement durable.

Conformément à la loi SRU, le PLU devra justifier ou démontrer que le trafic automobile généré (VL mais également PL) a été limité ou fait l’objet de mesures permettant de maîtriser la circulation automobile.

De plus, le PLU devra traduire le souci de cohérence entre les politiques d’aménagement, de déplacement et de stationnement. Il devra ainsi préciser les conditions permettant de favoriser le développement de l’urbanisation prioritairement dans les secteurs desservis par les transports en commun, ferroviaires, cars réguliers ou scolaires.

• La loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine n° 2003-710 du 1er août 2003 pose le principe de l’accessibilité de la ville.

Conformément à la loi SRU, le PLU doit donc justifier de la cohérence entre vos choix politiques d’aménagements, de déplacements et de stationnements, afin de garantir le développement durable de la commune et être compatible avec le plan de déplacement urbain si la commune est dans un périmètre de transport urbain disposant d’un PDU approuvé ou en cours d’approbation.

• La loi « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » n° 2005 - 102 du 11 février 2005 impose notamment (article 45) :

○ à chaque commune ou établissement public de coopération intercommunale ayant compétence à cet effet d’élaborer un plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics avant le 23 décembre 2009 (décret n° 2006-1657 du 21/12/06) ; ce plan de mise en accessibilité précise les conditions et délais de réalisation des équipements et aménagements prévus ; il tient compte des dispositions du plan de déplacements urbains et du plan local de déplacements, s’ils existent; ○ aux autorités organisatrices de transport d’élaborer des schémas directeurs d’accessibilité, dans les trois ans à compter de la publication de la loi.

Il conviendra de prendre en compte si nécessaire, dans le cadre de l’élaboration des PLU, les emprises de voirie et d’espace public permettant la mise en œuvre de ce plan et de ces schémas.

• Le Code des Transports, entré en vigueur le 1er décembre 2010, a repris la plupart des textes législatifs concernant les Transports, parfois en les modifiant, mais abrogeant de ce fait, un certain nombre d’entre eux dont la quasi-totalité de la LOTI

• La loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, dite « Grenelle 1 » (loi n° 2009- 967 du 3 août 2009) ○ Elle fixe les objectifs de l'État en matière de lutte contre le changement climatique placée au PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 172 premier rang des priorités et s’inscrivant dans la démarche de la directive européenne dite des « 3 x 20 », à savoir : ■ la réduction d’au moins 20% des émissions de gaz à effet de serre, à l’horizon 2020 ■ l'amélioration de 20% de l’efficacité énergétique ■ une part de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique. ○ Dans les zones urbaines et péri-urbaines, la politique durable des transports vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, les pollutions et les nuisances.

• La loi portant engagement national pour l’environnement dite « Grenelle 2 » (loi n°2010-188 du 12 juillet 2010) ○ Elle prévoit des outils réglementaires nouveaux pour: ■ développer les transports collectifs urbains, tels que les PLU intercommunaux valant PDU. ■ encourager des modes « doux », le covoiturage et l’auto-partage ■ développer l’usage des véhicules électriques et hybrides rechargeables, notamment par la création des infrastructures de charge dans les habitations et les lieux de travail. ■ améliorer la gouvernance des AOT : ■ de nouvelles sources de financement des transports urbains

• Le schéma de services collectifs de transports de voyageurs et de marchandises a été abrogé par ordonnance n° 2005-654 du 8 juin 2005 parue au JO du 9 juin 2005. Les projets prioritaires de l’État en matière de transport figurant sur la carte arrêtée lors du CIADT (comité interministériel d'aménagement et développement du territoire) du 18 décembre 2003 ont été revus en application du Grenelle de l'Environnement par le projet de schéma national des infrastructures de transport (SNIT). Un avant-projet de SNIT a été rendu public le 26 janvier 2011 et mis en consultation publique au cours du 1er trimestre 2011. Il prévoyait, en ce qui concerne le département de l’Isère, l’abandon des projets autoroutiers de prolongement de l’A51 jusqu’à Gap et du barreau A48 Ambérieu-Bourgoin.

Le projet de SNIT, publié fin octobre 2011 et soumis pour avis au Conseil Économique et Social, n’a pas été adopté en l’état en raison de son incompatibilité avec l’objectif de retour à l’équilibre des finances publiques. Le Gouvernement souhaite que soit engagée une réflexion pour construire une vision soutenable des transports. Le ministre délégué chargé des transports a mis en place une commission chargée de trier, hiérarchiser et mettre en perspective les grandes infrastructures. Des priorités et un ordonnancement sont à établir et doivent tenir compte des exigences de la transition énergétique et écologique, des impératifs en matière de transport du quotidien, d’aménagement du territoire, d’intégration européenne ou encore de compétitivité économique. Le rapport Mobilité 21 « pour un schéma national de mobilité durable » a été remis le 27 juin 2013 au ministre délégué chargé des transports par la commission. Le ministre doit proposer sur ces bases un nouveau schéma national de mobilité durable contenant notamment les principales orientations à court, moyen et long termes, d’une politique des transports soutenable.

• Le décret n° 2005-1499 du 5 décembre 2005 relatif à la consistance du réseau routier national et l’arrêté préfectoral n° 2005-15375 du 15 décembre 2005 relatif au transfert des routes nationales d’intérêt local au département, précisent les sections de routes nationales de l’Isère qui sont transférées dans la voirie départementale.

Les lois • n° 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (dite loi MAPTAM), • n°2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques (dite loi Macron) • n°2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (dite loi PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 173 NOTRe) • n°2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (dite loi TECV) ont modifié récemment de manière importante l'organisation institutionnelle des transports et les dispositions à respecter.

On citera notamment : • le délai supplémentaire accordé pour la mise en accessibilité des services de transports • la suppression de la compétence transports des départements • la disparition du schéma régional des infrastructures de transports, et l’absorption de ses dispositions dans le nouveau schéma régionale d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (qui remplace le schéma régional d’aménagement et de développement du territoire) • la création du schéma régional de l'intermodalité, • qui a pour objet de coordonner les politiques de mobilité des collectivités locales, d'assurer la cohérence et la complémentarité des services de transport public et de mobilité, et de prévoir des mesures relatives à l'information des usagers et à une tarification commune à plusieurs modes de transports • qui comporte un schéma régional des gares routières et peut comporter un plan de mobilité rurale dans les zones à faible densité démographique

Conformément à ces textes, une réflexion spécifique doit être menée dans le cadre de l’étude de votre PLU, dans le respect des principes fondamentaux suivants :

○ la maîtrise de l’étalement urbain et des déplacements automobiles : ■ renforcement de l’attractivité du centre urbain ou noyau villageois et aménagements qualitatifs des espaces publics ■ desserte des zones à urbaniser, à partir des voiries existantes dans le cadre de l’étude du schéma de voirie concomitante à l’étude du projet de PLU

○ le droit au transport pour tous et la liberté de choix du moyen de déplacement : ■ accessibilité aux services pour tous, y compris les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées et les habitants des quartiers défavorisés ■ desserte des quartiers prioritaires de la politique de la ville par les réseaux de transport en commun ■ choix possible d’un mode « doux » alternatif à la voiture particulière (2 roues, cheminement piétons)

○ le développement équilibré des différents modes de transport : ■ incitation aux déplacements des 2 roues par la sécurisation et la continuité des parcours, ainsi que des normes de stationnement adaptées devant les équipements publics et du stationnement adapté pour les lieux publics ■ maillages piétonniers pour l’accès aux services ■ optimisation des réseaux et des équipements de transports existants ■ définition de normes de stationnement adaptées aux différents types d’usage et de lieux, n’incitant pas à l’usage de la voiture et conforme au PDU s’il existe.

Un certain nombre de leviers du PLUi impactant le fonctionnement et l'usage en matière de déplacements. Ces leviers consistent par exemple : • à privilégier le renouvellement plutôt que l’extension urbaine ; • à localiser les urbanisations nouvelles ou les équipements générateurs de déplacements à proximité des axes de transport en commun ; • à organiser un rabattement efficace sur ces axes ; • à favoriser la densité autour des pôles de services ;

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 174 • à rendre cohérents la localisation des services et le niveau de desserte ; • à favoriser et organiser le développement des modes de déplacements alternatifs à la voiture par des espaces sécurisés, continus et agréables en usage, à anticiper sur une future desserte TC. L'ensemble de ces mesures concourent à cette interaction « urbanisme-déplacements » visant à « diminuer les obligations de déplacement ».

Application au territoire

Les documents de planification traitent à des échelles différentes de l’organisation des transports de voyageurs et de marchandises sur leur territoire particulier (se reporter au chapitre 4 sur la hiérarchie des documents d’urbanisme).

Le territoire est dans le périmètre du SCOT de la région urbaine de Grenoble.

Zoom sur le stationnement

En matière de stationnement, le rapport de présentation du PLU doit établir un inventaire des capacités de stationnement de véhicules motorisés, de véhicules hybrides et électriques et de vélos, des parcs ouverts au public et des possibilités de mutualisation de ces capacités (article L. 151-4).

De plus, le règlement doit fixer des obligations minimales en matière de stationnement des vélos, pour les immeubles d’habitations ou de bureaux (article L. 151-30 du code de l’urbanisme).

5.9.2 Transports et infrastructures

5.9.2.1 Les infrastructures existantes

5.9.2.1.a Infrastructures soumises au principe d'inconstructibilité le long des grands axes En application de l’article L. 111-6 du code de l’urbanisme, les constructions ou installations sont interdites en dehors des espaces urbanisés : – dans une bande de 75 mètres de part et d’autre des routes classées à grande circulation – dans une bande de 100 mètres de part et d’autre des autoroutes, routes express et déviations20

Les dispositions des articles L. 111-6 à 10 du code de l’urbanisme sont détaillées dans la Partie 5-5.

Application au territoire

Les RD 1085, 119 (axe de Bièvre), 519, 71, 518, 518A et 502 sont classées RGC par le décret 2010-518 du 31 mai 2010.

20 Le caractère de route express est conféré à une route ou section de route par décret. Une déviation est une route à grande circulation déviée en vue du contournement d’une agglomération. Les propriétés riveraines n’ont pas d’accès direct aux autoroutes, routes express et déviations (code de la voirie routière). PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 175 5.9.2.1.b Transports exceptionnels

L’existence d’itinéraires de transports exceptionnels assurant une fonction essentielle pour le bon fonctionnement du système de transports, et au-delà du système économique doit être mentionnée. Ce statut particulier devra être pris en compte, en particulier lors de la réalisation d’aménagements de voirie, et dans le cadre de projets de traverses de bourgs. En plus des itinéraires TE, la desserte routière de certains établissements nécessite de conserver certaines caractéristiques de gabarit, pour permettre le passage des approvisionnements ou/et des expéditions.

Application au territoire

Les RD 119, 519, 71 et 73 constituent des itinéraires empruntés par les TE de 2ème catégorie de 25 m de longueur, 4 m de largeur et 72 tonnes de gabarit maximum. Les RD 73, 519, 518 et 502 constituent des itinéraires empruntés par les TE de 3ème catégorie (classe C) de 45 m de longueur, 6 m de largeur, 6 m de hauteur et 120 tonnes de gabarit maximum. La RD 1085 constitue un itinéraire emprunté par les TE de 3ème catégorie (classe E et super E) de 56 m de longueur, 9 m de largeur, 7 m de hauteur et 400 tonnes de gabarit maximum.

Les aménagements réalisés sur ces voiries doivent donc garantir ces gabarits.

5.9.2.1.c Transports de marchandises ou de matières dangereuses

Certaines voies, compte-tenu de leur profil, sont interdites au transport de marchandises ou de matières dangereuses.

Application au territoire

La RD 1085 est interdite, sauf desserte locale, par arrêté préfectoral, aux véhicules de transport de matières dangereuses (de Rives à Champier), et aux véhicules de transports de marchandises de plus de 3,5 tonnes (à Champier). Ces véhicules doivent emprunter l’autoroute A 48 entre Rives et Bourgoin.

La RD 519 est interdite, sauf desserte locale, par arrêté préfectoral, aux poids lourds de plus de 3,5 tonnes de Beaucroissant à St Etienne de St Geoirs. Ces véhicules doivent emprunter la RD 119.

Les RD 73 et 518 (dans agglomération de La Côte St andré) sont interdites, sauf desserte locale, par arrêté préfectoral, aux poids lourds de plus de 3,5 tonnes. Ces véhicules doivent emprunter les RD 518, 71 et RD 518A.

5.9.2.1.d Itinéraires cyclables

Le Conseil Général de l’Isère a approuvé en 2001 le schéma départemental cyclable du département.

Les RD 73 et 37 (La Frette -Faramans) constituent un itinéraire inter-départemental.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 176 Les RD 71, 55, 56, 56B et 522 (Bourgoin-Roybon) et 519, 130 et 130A (Beaucroissant-Beaurepaire) constituent des itinéraires cyclables inter-cantons.

Les RD 156 , l’53, 41, 502, 522 et l’ancienne voie ferrée le long de la RD 519, constituent des itinéraires cyclables secondaires.

5.9.2.1.e Sécurité routière et des accès

• Sécurité routière

La sécurité routière est un domaine très réglementé. Le code de la route en constitue l’outil central.

La route fait partie intégrante de l’aménagement de l’espace et à ce titre, il convient de mieux intégrer la dimension sécurité routière dans les documents de planification de l’urbanisation. Même si le comportement de l’usager est le facteur déterminant dans les accidents de la route, l’infrastructure joue un rôle non négligeable.

Il est notamment indispensable de prévoir des aménagements routiers adaptés à l’urbanisation future et au trafic qui en découle, de prendre en compte tous les usagers de la route y compris les plus vulnérables, et d’éviter l’urbanisation linéaire qui conduit à la multiplication des accès dangereux.

Application au territoire

Données sur le trafic routier :

Le trafic moyen journalier 2014, relevé sur les axes principaux est le suivant : • environ 10800 véhicules sur la RD 119 (axe de Bièvre) • environ 6200 véhicules sur la RD 1085 • environ 6000 véhicules sur la RD 519 • environ 5200 véhicules sur la RD 71 et RD 518 • environ 4500 véhicules sur la RD 522 • environ 4000 véhicules sur la RD 73

Données sur l'accidentologie :

Les données disponibles en DDT (SSR-ODSR) relatives à l’accidentologie peuvent être communiquées sur demande par messagerie électronique à l’adresse suivante : [email protected]

• Accès riverains sur les voies publiques La multiplication d’accès riverains directs sur des voies supportant un trafic de transit significatif revêt deux inconvénients majeurs :

• problèmes de sécurité routière, d’une part à chaque nouvel accès, point de conflit potentiel entre les fonctions de transit et de desserte, d’autre part, globalement sur l’itinéraire, pour lequel l’allongement exagéré de la partie agglomérée (relativement à la densité urbaine perçue) nuit au respect des limites de vitesse

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 177 • forme urbaine résultante avec une densité très faible, imposant un allongement des déplacements et un recours quasi-exclusif à la voiture (par exemple, explosion des coûts pour organiser la desserte en transports collectifs, y compris les transports scolaires).

Il est donc nécessaire de recommander pour les parcelles constructibles situées aux franges de l’urbanisation existante de recourir systématiquement à l’outil des « orientations d’aménagement » du PADD, pour y inscrire une représentation schématique des futures voies de la zone à urbaniser. Il sera alors possible d’utiliser au titre de la sécurité publique, l’article R 111-2 du code de l’urbanisme lors de l’instruction des permis de cette zone : le nombre des accès sur les voies publiques peut être limité dans l’intérêt de la sécurité. En particulier, lorsque le terrain est desservi par plusieurs voies, le projet peut n’être autorisé que sous réserve que l’accès soit établi sur la voie où la gêne pour la circulation sera la moindre.

• Desserte et accessibilité pour les services d’incendie et de secours Le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Isère souhaite attirer l’attention sur la desserte des bâtiments par les véhicules d’incendie et de secours. Vous trouverez en annexe la « fiche relative à la desserte et l’accessibilité pour les services d’incendie et de secours » réalisée par le SDIS.

Annexes fiche relative à la desserte et l’accessibilité pour les services d’incendie et de secours

5.9.3 Aménagement numérique du territoire

Le déploiement d’infrastructures numériques à très haut débit représente un enjeu majeur pour notre pays, en termes de compétitivité des entreprises, d’égalité et d’attractivité des territoires, de développement de nouveaux services et usages pour les citoyens. Il constitue également un fort potentiel de croissance durable. L'aménagement numérique ou l'aménagement des réseaux de communication numérique, consiste à assurer l'accessibilité aux réseaux haut-débit et très haut débit de manière simple, sécurisée et abordable ainsi que la disponibilité d'une offre de services appropriés. C'est un domaine technique complexe qui fait désormais partie intégrante de l'aménagement du territoire. Par l'aménagement numérique, les acteurs publics (Collectivités Territoriales, État), en partenariat avec les acteurs privés, améliorent les conditions d'accès aux ressources de la société de l'information, pour la population de ce territoire (particuliers et entreprises), ce qui répond à une double ambition de compétitivité et de solidarité territoriale.

Un cadre législatif récent La loi dite Grenelle II du 12 juillet 2010 instaure un cadre légal permettant aux collectivités territoriales d’inscrire la thématique des communications électroniques dans leur stratégie territoriale, et inscrit le « développement des communications électroniques » en tant que politique publique devant être abordée dans le Projet d’aménagement et de développement durables (PADD) du PLU. Des critères de qualité renforcés en matière d’infrastructures de communications électroniques dans les documents d’urbanisme (règlement écrit notamment) sont également rendus possible par cette loi.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 178 Ainsi, il faut entendre que la politique publique relative aux communications électroniques regroupe l’ensemble des actions publiques qui conduisent à développer les infrastructures, les services et les usages liés à ce mode de communication. Les actions peuvent notamment porter sur le développement d’infrastructures de réseaux, la mise en place de plates-formes de services numériques ou des actions de formation destinées aux usagers L’existence des usages et des services est conditionnée par les performances des infrastructures de communications électroniques disponibles en un lieu donné. Les opérateurs privés disposent d’une priorité par rapport aux collectivités territoriales dans l’établissement des réseaux de communications électroniques suivant le principe d’une concurrence par les infrastructures posé par l’Union Européenne. En France, les collectivités peuvent intervenir pour l’aménagement numérique dans le cadre du Code Général des Collectivités Territoriales. Depuis 2004, l’article L.1425-1 leur donne la possibilité d’établir et d’exploiter des réseaux de communications électroniques. Plus de 130 réseaux d’initiative publique (RIP) à haut débit ont ainsi été établis ces dernières années. En 2009, la loi Pintat relative à la lutte contre la fracture numérique introduit l’article L.1425-2 du CGCT qui affirme leur rôle dans la planification des déploiements de réseaux. En revanche, les collectivités ne peuvent intervenir directement dans le déploiement des réseaux mobiles (3G/4G) qui sont du ressort exclusif des opérateurs privés.

Une nécessaire planification au niveau national et local

• Le Plan France Très Haut Débit

Lancé au printemps 2013, le Plan France Très Haut Débit vise à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici 2022. Pour atteindre cet objectif, le Plan s’appuie prioritairement sur le déploiement de réseaux mutualisés de fibres optiques et mobilise un investissement de 20 milliards d’euros en dix ans, partagé entre l’Etat, les collectivités territoriales et les opérateurs privés. Ces investissements sont répartis entre « zones conventionnées » et « réseaux d’initiative publique ».

• Le Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique

Le Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique (SDTAN) s’inscrit dans une perspective de planification de l’aménagement numérique à l’horizon de 10 à 15 ans. Cet outil a pour objectif de favoriser la cohérence des initiatives publiques et leur bonne articulation avec l’investissement privé ainsi que de planifier le déploiement du très haut débit sur le long terme. Il détermine des phases échelonnées dans un calendrier pour concrétiser les objectifs retenus par la collectivité. A partir de ces éléments, l’acteur public qui établit le SDTAN élabore plusieurs scénarios. Il choisit une situation cible, définit les objectifs correspondants et les moyens pour les atteindre. Certaines collectivités décident d’un projet de réseau public de communications électroniques à très haut débit et en définissent la structure de portage. Le SDTAN peut comprendre un plan d’actions, la mise en place de structures de suivi et d’animation et les modalités de sa révision. Les SDTAN peuvent également aborder la dimension relative aux services et aux usages. Ce document présente ainsi un socle de politiques locales d’aménagement numérique des territoires sur lequel les PLU peuvent s’appuyer21.

21 Au vu des nombreuses évolutions intervenues depuis l’établissement des premiers SDTAN, certains volets des PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 179 Le Département de l’Isère à adopté son SDTAN en 2011. Il a également retenu le principe de la mise en œuvre d’un réseau d’initiative public (RIP) pour la couverture très haut débit de l’ensemble du territoire département (déploiement de la fibre optique), dans un souci de solidarité et péréquation des investissements.

Comment prendre en compte l’aménagement numérique dans le PLU ?

Les SCOT, et en l’absence de SCOT, les PLU doivent prendre en compte les programmes d’équipement des collectivités (L. 131-1 et L. 131-7 du code de l’urbanisme). Les réseaux d’initiative publique, déclinaison opérationnelle des SDTAN, peuvent apparaître comme étant un programme d’équipement d’une collectivité. Les réseaux d’opérateurs privés ne sont pas concernés par cet article du code de l’urbanisme. Cependant, la prise en considération des projets de déploiement d’infrastructures privés dans les documents d’urbanisme est justifiée par un intérêt fort d’articulation des dynamiques urbaine et numérique. Le code de l’urbanisme prévoit également que le PADD du PLU « arrête les orientations générales » concernant divers thèmes, parmi lesquels figure « le développement des communications électroniques » (art. L. 151-5). Un PLU qui n’arrêterait pas d’orientation générale, concernant la politique publique de développement des communications électroniques pourrait être entaché d’illégalité.

Aucune obligation ne porte sur les OAP ou le règlement du PLU. Le règlement du PLU peut cependant imposer en matière d’infrastructures et de réseaux de communications électroniques des critères de qualité renforcés qu’il définit (art. L. 151-40). Ainsi, l'aménagement numérique étant une des composantes de l'aménagement du territoire, le PLU pourrait : - établir un diagnostic de la couverture numérique du territoire (cartographie, équipement et réseaux de télécommunication, fibre optique, répartiteurs, technologies disponibles, opérateurs, contexte, acteurs publics...), faisant ressortir les besoins futurs (pour les activités, le grand public...) - au niveau des orientations • favoriser autant que possible l'implantation des activités ou des logements, dans des zones couvertes numériquement ou en voie de l'être, • envisager un pré équipement de chaque zone à aménager (à intégrer dans le programme des travaux du maître d'œuvre) et de chaque rue en réfection, • penser à la mise en place de fourreaux lors de travaux de raccordement d'une habitation ou de travaux de rénovation d'un raccordement aux réseaux • prendre en compte les initiatives issues publiques et privés en cours sur le département de l’Isère

Pour aller plus loin : Lien vers la brochure réalisée par le ministère : « Aménagement numérique et documents d’urbanisme. Eléments de méthodologie » Juin 2013 http://www.ant.developpement- durable.gouv.fr/IMG/pdf/130617_METL_Brochure_Scot_et_ANT_V4_PDF_Def_minimale_cle736a19.pdf

SDTAN peuvent présenter une obsolescence. Il est donc probable que ces documents seront actualisés pour tenir compte des évolutions récentes ainsi que de celles à venir. PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 180 5.10 Équipements

5.10.1 Équipement scolaire

Lors de l’élaboration du PLU, il convient d’avoir un échange entre les différents partenaires (système éducatif et de ses partenaires) sur l'adéquation entre les besoins des structures éducatives et la planification. Si l’éducation nationale a compétence pour proposer des structures pédagogiques, il appartient aux collectivités, région, département, mairies, de traiter de l'occupation des sols et des extensions ou rénovation de constructions à usage d’enseignement.

Application au territoire

• Premier degré

Les écoles publiques

Dix communes ne disposent pas d’école ; les élèves sont accueillis dans les écoles des communes voisines : Arzay : écoles de Pommiers de Beaurepaire ou Commelle Bossieu : école de Pommiers de Beaurepaire Bressieus : école de Saint Siméon de Bressieux Chatenay : école de Saint Siméon de Bressieux Lentiol : école de Marcollin Marnans : école de Roybon Montfalcon : école de Roybon Royas : école de Saint Jean de Bournay Semons : école de la Côte Saint André Tramolé : école de Culin

Les effectifs des 49 écoles publiques sont en forte hausse de 47,02 % sur les 20 dernières années, avec 5159 élèves scolarisés en 2015 (3509 en 1997).

Les écoles privées

Sept écoles privées sous contrat d’association sont présentes sur le territoire et scolarisent 986 élèves, ce qui correspond à une hausse des effectifs de 19,08 % par rapport aux effectifs de 1997 (828 élèves).

• Second degré

Collège public

Quatre collèges publics scolarisent actuellement 2410 élèves, ce qui correspond à une hausse de 23,08 % des effectifs sur les 20 dernières années (1958 élèves en 1997).

Le département a prévu l’ouverture d’un nouveau collège d’une capacité de 700 élèves à l’horizon 2020 sur la commune de Champier, afin de résorber le sureffectif de certains collèges du secteur.

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 181 Collège privé

Deux collèges privés sous contrat d’association scolarisent 689 élèves en 2015, soit une augmentation des effectifs de 8,50 % sur les 20 dernières années (635 élèves en 1997).

Lycées publics

Le secteur dispose d’un lycée public avec une section d’enseignement professionnel. Il scolarise actuellement un effectif de 991 élèves , correspondant à une baisse de 9,33 % par rapport aux effectifs d e1997 (1093 élèves).

Lycées privés

Deux lycées privés scolarisent 342 élèves en 2015, correspondant à une hausse d’effectifs de 20 % par rapport aux effectifs de 1997 (285 élèves).

Annexe

Tableau de la variation des effectifs par école, pour le premier degré – années 1997 – 2005 – 2015.

5.10.2 Équipements militaires

Annexe

Vous trouverez en annexe 2 tableaux concernant : • l’implantation des emprises de Gendarmerie • l’implantation des emprises militaires

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 182 6 GUIDES DE DOCTRINE OU DE METHODOLOGIE

Le territoire est concerné par les fiches méthodologiques ou guides suivants :

Attention : Les fiches méthodologiques mentionnées ci-dessous ne sont pas forcément à jour, notamment sur les références législatives. Elles peuvent cependant être utiles et permettre une prise en compte de la thématique dans le PLU.

La fiche méthodologique « La prise en compte de Natura 2000 dans les PLU »

La fiche méthodologique « La prise en compte des zones humides »

La fiche méthodologique « Les espaces boisés classés »

La fiche méthodologique « Bâtiments agricoles et urbanisme »

La fiche méthodologique « La prise en compte des canalisations de transport de matières dangereuses »

La fiche méthodologique « Protection des captages d'alimentation en eau potable destinée à la consommation humaine »

Les fiches méthodologiques sont téléchargeables sur le site internet de l’État en Isère suivant :

http://www.isere.gouv.fr/Publications/Observatoire-des-territoires/Infos-pratiques/Elaboration-du- PLU/Elaboration-du-PLU

Le guide « Prise en compte des risques naturels dans les documents d'urbanisme » est téléchargeable sur le site de l’État en Isère :

http://www.isere.gouv.fr/Politiques-publiques/Risques/Risques-naturels/Prise-en-compte-des-risques-en- urbanisme

La brochure « Les 7 familles de paysages en Rhône-Alpes » téléchargeable dans la rubrique patrimoines naturels et paysagers sur le site suivant :

http://www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/les-7-familles-de-paysages-en-a388.html

Modernisation du PLU :

- Fiches techniques à consulter sur http://www.logement.gouv.fr/plan-local-d-urbanisme-intercommunal-plui-et-plan-local-d-urbanisme-plu

Fiche 1 : mesures transitoires Fiche 2 : La structuration et le contenu du règlement Fiche 3 : le rapport de présentation, un contenu renforcé Fiche 4 : les principes généraux d’écriture du règlement Fiche 5 : les OAP Fiche 6 : réforme des destinations de constructions Fiche 7 : le zonage Fiche 8 : Les zones de renvoi au RNU dans les PLU Fiche 9 : représentations graphiques réglementaires et illustratives Fiche 10 : secteurs comportant des règles alternatives

PAC_ PLU i- Communauté de communes de Bièvre Isère mars 2017 183 7 DOCUMENTS ANNEXES

ANNEXE 1

Servitude d’utilité publique (cf chapitre 4.6) • GRT gaz courrier et fiche • TRANSUGIL ETHYLENE tableau des communes concernées • SPSE : courrier • SPMR : courrier • RTE courrier • SNCF : courrier détaille • ETAT MAJOR : tableau des SUP

ANNEXE 2 Zones Humides : courrier du 1er septembre 2014 (cf. chapitre 5.1.2.1)

ANNEXE 3 Risques technologiques (cf. chapitre 5.2.2) • Rapport DREAL UT38 • Tableaux DDPP ICPE source : DDPP • Transporteur de matières dangereuses : (cf annexe 1)

ANNEXE 4 Protection de captages – Liste des captages (cf. chapitre 5.5.2.5)

ANNEXE 5 Assainissement (cf. chapitre 5.5.3.1) • Prise en compte de l'assainissement dans les documents d'urbanisme : courrier du 30 novembre 2016 • Liste et état des STEP

ANNEXE 6 Service régional de l'archéologie (cf. chapitre 5.6.1.4) • liste des sites archéologiques source DRAC/SRA • Arrêts de zones de présomption de prescriptions archéologiques

ANNEXE 7 tableau ICPE élevage cf annexe 3 source : DDPP INAO : tableau des SIQO (cf chapitre 5.7.2.3) ONF: courrier + tableaux (cf chapitre 5.7.3.2)

ANNEXE 8 Transports et infrastructures (cf. chapitre 5.9.2) • fiche relative à la desserte et l’accessibilité pour les services d’incendie et de secours • SDIS : courrier + guide DECI + fiche desserte et accessibilité

ANNEXE 9 Équipements scolaires (cf. chapitre 5.10.1) • Tableau de la variation des effectifs par école, pour le premier degré – années 1997 – 2005 – 2015. source : Education nationale : Équipements militaires (cf. chapitre 5.10.2) • implantation des emprises militaires 2 tableaux source : Etat major

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