COMMUNAUTÉ URBAINE DE (C.U.D.L)

CHAMPS CAPTANTS D' ET HOUPUN-ANCOISNE

PROPOSITIONS D'AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE L'EAU

MESURES A ENTREPRENDRE

RAPPORT DE DEUXIÈME PHASE

19. MAR. 1525

BRGM SGR/NPC BURGEAP Fort de BP 26 70, rue Mademoiselle LEZENNES 59260 HELLEMMES-LILLE 75015 PARIS

Rapport 84 AGI 190 MPC Septembre 19 S4 R 571 E 1489 COMMUNAUTÉ URBAINE DE LILLE (C.U.D.L)

CHAMPS CAPTANTS D'EMMERIN ET HOUPLIN-ANCOISNE

PROPOSITIONS D'AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE L'EAU

MESURES A ENTREPRENDRE

RAPPORT DE DEUXIÈME PHASE

BRGM SGR/NPc BURGEAP Fort de Lezennes BP 26 70, rue Mademoiselle LEZENNES 59260 HELLEMMES LILLE 75015 PARIS

Rapport 84 AGI 190 (MPC Septembre 1984 R 571 E 1489 TEXTE SOMMAIRE pages - EXAMEN DES RISQUES MAJEURS DE POLLUTION DES CHAMPS CAPTANTS D'EMMERIN ET D'HOUPLIN-ANCOISNE 8 11 - Bassin versant du champ captant d'Emmerin 9

12 - Bassin versant du champ captant d'Houplin-Ancoisne 10

- LISTE DES ACTIONS A ENTREPRENDRE ET PROSPECTIVE 12

21 - Actions à entreprendre sur les champs captants eux-mêmes.. 12 211 - Champ captant d'Emmerin 12 212 - Champ captant d'Houplin-Ancoisne 13 22 - Actions à entreprendre dans le domaine de 1'assainissement 221 - Cadre général des actions à mener 13 222 - Champ captant d'Emmerin 14 223 - Champ captant d'Houplin-Ancoisne 17 23 - Actions à entreprendre dans le domaine agricole 20 231 - Cadre général des actions à mener 20 232 - Rééquilibrage de la fertilisation azotée des cul tures 21 233 - Contrôle du retournement des prairies 22 234 - Efficacité escomptée des mesures préconisées 22 235 - Mesures d'urgence à caractère exemplaire 22 24 - Evolution du bilan en fonction de ces actions 23 241 - Evolution des rejets domestiques 23 242 - Evolution du bilan d'ensemble 24 LISTE DES TABLEAUX DANS LE TEXTE TABLEAU Ij - Estimation du flux d'azote vers la nappe dans les zones retenues pour des actions - Emmerin 15 TABLEAU Ip - Estimation du flux d'azote vers la nappe dans les zones retenues pour des actions - Houplin-Ancoisne... 18 TABLEAU II - Evolution des rejets domestiques 24 TABLEAU III - Evolution du bilan global 25 LISTE DES PLANCHES AU 1/25 000 (HORS-TEXTE) PLANCHE DE SYNTHESE - Carte des risques majeurs de pollution. PLANCHE I - Carte des flux spécifiques polluants - Pollution diffuse. PLANCHE II - Cartes des flux polluants - Pollutions ponctuelles. PLANCHE III - carte hydrogéologique. PLANCHE IV - Carte "prospective". ANNEXES

SOMMAIRE pages ANNEXE I

QUANTIFICATION DES ACTIVITES POLLUANTES 27

.1 - LIMITES DE LA "ZONE VULNERABLE" ETUDIEE EN 2ème PHASE 27 2 - BILAN DES POLLUTIONS AZOTEES D'ORIGINE URBAINE AFFECTANT LA "ZONE VULNERABLE" 29 21 - Rejets domestiques 29 22 - Rejets industriels et décharges 32 23 - Bilan des flux d'azote d'origine urbaine affectant la "zone vulnérable" 32 3 - BILAN DES POLLUTIONS AZOTEES D'ORIGINE AGRICOLE 34 31 - Actualisation de la carte des flux polluants 34 32 - Risques de pollution ponctuelle 34 33 - Risques de pollution diffuse 34 34 - Bilan de l'azote agricole 36 341 - Par type d'occupation du sol 37 342 - Par type de mise en valeur 37 4 - BILAN RECAPITULATIF D'ENSEMBLE 38

LISTE DES TABLEAUX (de l'annexe I)

TABLEAU I Répartition des superficies occupée par type d'activités.. 28 TABLEAU II Densité de l'habitat en zone urbanisée 30 TABLEAU III Bilan en azote des rejets domestiques sur la "zone vulnérable" 31 TABLEAU IV Bilan du flux d'azote d'origine urbaine et industrielle sur la "zone vulnérable" '. 33 TABLEAU V Superficie des divers modes d'occupation du sol en zone rurale 35 TABLEAU VI Superficie des zones recevant des épandages agricoles 35 TABLEAU VII Bilan de l'azote agricole excédentaire sur les secteurs de nappe vulnérable 36 SOMMAIRE

pages

TABLEAU VIII Part d'azote agricole émis sous chaque mode d'occupation du sol 37 TABLEAU IX Part d'azote agricole émis sous chaque type de mise en valeur 37 TABLEAU X Bilan général de l'azote sur la zone vulnérable 38 TABLEAU XI Justification des flux spécifiques de pollution utilisés au bilan de l'azote agricole 39 TABLEAU XII - Bilan détaillé de l'azote agricole sur les secteurs de nappe vulnérable 1 - Champ captant d'Emmerin 42 2 - Champ captant d'Houplin-Ancoisne 43

ANNEXE II

RAPPEL DES CARACTERISTIQUES HYDRAULIQUES ET HYDROCHIMIQUES DE LA NAPPE 44

1 - PRESENTATION DE LA CARTE HYDROGEOLOGIQUE. 44 2 - REPARTITION DES TENEURS EN NITRATES 46 RESUME

Depuis plusieurs années, la qualité de l'eau des nappes souterraines s'est considérablement détériorée. Le facteur de dégradation le plus spectaculaire est l'ion nitrate qui, atteignant d'abord des teneurs supérieures à la norme de pota- bilité sur des petits forages communaux, se manifeste maintenant à des teneurs élevées sur de grands champs captants. Les valeurs sont telles que certains de ces champs captants sont, à l'heure actuelle, quasiment à l'arrêt.

Devant cette situation inquiétante, la C.U.Û.L. et la S.E.NÍ^) ont en accord avec l'Agence de l'Eau Artois-Picardie, décidé d'entreprendre une étude permettant de comprendre le mécanisme d'accroissement de la teneur en nitrate de quatre champs captants, et de définir des moyens d'action contre ce phénomène.

L'étude portant sur les champs captants de la C.U.D.L. (Emmerin et Houplin- Ancoisne) a été confiée au groupement BURGEAP - BRGM (SGR Pas-de-Calais).

La première phase de cette étude' 'a comporté : - l'inventaire des sources de pollution azotée, - l'étude de l'impact de ces pollutions sur la nappe, - l'étude du contexte hydrogéologique, - une synthèse provisoire, faisant le bilan des origines de la pollution nitratée.

La deuxième phase d'étude qui fait l'objet du présent rapport débouche sur des propositions d'actions envisageables à plus ou moins long terme, susceptibles de réduire la teneur en nitrates de l'eau captée. La structure et son imbrication avec le rapport de première phase sont présentés dans l'avant-propos des pages suivantes.

(1) C.U.D.L. : COMMUNAUTE URBAINE DE LILLE S.E.N. : SOCIETE DES EAUX DU NORD (2) Rapport B.R.G.M. 83 NPC 17 - BURGEAP R 521 - E 1223 AVANT-PROPOS

L'étude entreprise en vue de l'amélioration de la qualité de l'eau des champs captants d'Emmerin et d'Houplin-Ancoisne, gérés par la régie communautaire de la C.U.D.L., a été scindée en deux phases.

Le rapport de première phase a été édité en Mai 1983^ '. Le présent rapport rend compte de la seconde phase de l'étude.

Ces deux rapports étroitement imbriqués (voir organigramme ci-après) sont structurés de la façon suivante :

- une première analyse synthétique sommaire, - cinq annexes (récolte des données) - trois planches illustrant l'ensemble.

- texte de synthèse et conclusions

- deux annexes et cinq planches (dont trois en couleur)

Ces dernières traitent de :

- la quantification des activités polluantes (Annexe I, planche I et II) - la définition des caractéristiques hydrauliques et chimiques (Annexe II, planche III).

Les trois planches précédentes (I à III) et la planche III du rapport de première phase ont permis de dresser la planche de synthèse "Carte des risques majeurs de pollution"dont l'examen met en évidence les actions à entreprendre décrites dans le texte de synthèse. Une prospective sur l'impact des actions (réduction des pollutions azotées) est présentée en final de ce texte et sur la planche IV.

(1) Rapport B.R.iJ.M. 83 NPC 17 - bURGEAP K 521 - E 1223 SCHEMA DU DEROULEMENT DE L'ETUDE

AVANT-PROPOS (SUITE) RAPPORT DE PREMIERE PHASE

INVENTAIRE VES SOURCES DE POLLUTION AZOTEE N.B. : Les planches I à IV ainsi que la planche de synthèse, réalisées au format A3 (29,7 x 42 cm) sont cadrées sur des zones de bordure différentes en fonction de l'intérêt plus ou moins important de ces zones pour la bonne compréhension des éléments représentés.

Le schéma ci-dessous précise ces différentes limites par rapport

CARTE HWRÛGEOLOGlQliE CARTE HVVROCHU\1QUE à des repères figurés sur toute les planches : en

- la Deule, et le canal de » - les limites de bassin versant TEXTE DE SYNTHESE - les forages d'alimentation en eau potable. PROVISOIRE

RAPPORT DE DEUXIEME PHASE i i 2UANTIFICATIÖN VES ACTIVITES POLLUANTES Cart* ö>s IP

2f CARTE OES FiílX P0Í.LUAWTÍ ' - PüUuXlün disuse.

Bassin versant du PLANCHE III PLANCHE I champ captant d'Emmerin DEFINITION OES CARACTERISTIQUES / POLLUTION OïFFUSE ET POLLUTION PE LA NAPPE PONCTUELLE ANNEXE II - point 1 PLAIiCHE II

CARTE PES RISQUES MAJEURS VE POLLUTION

PLANCHE DE SYNTHESE

T - EXAMEN £>ES RISQUES MAJEURS VE POLLUTION 1 - LISTE VES ACTIONS A ENTREPRENDRE ET PROSPECTIVES

TEXTE DE SYNTHESE ET CONCLUSIONS

CARTE PROSPECTIVE

PLANCHE IV

PLANCHE EN NOIR ET BLANC PLANCHE EN COULEUR 8

- EXAMEN DES RISQUES MAJEURS DE POLLUTION DES CHAMPS CAPTANTS D'EMMERIN ET D'HOUPLIN-ANCOISNE

La Planche de Synthèse, sur laquelle figurent les principaux flux d'azote, les grandes directions d'écoulement et les teneurs en nitrates mesurées dans la nappe, permet d'avoir une*,compréhension globale des mécanis- mes d'acquisition de la teneur en nitrates de la nappe, de localiser les ris- ques majeurs de pollution azotée et de définir les actions prioritaires à entreprendre.

Sur cette carte,chacun des bassins versants des captages d'Emmerin et Houplin-Ancoisne est découpé en zones homogènes du point de vue du flux d'azote susceptible de percoler vers la nappe. Chaque zone est identifiée par un cartouche mentionnant :

- l'origine du flux d'azote principal, - le tonnage d'azote (en t/an de N) apporté par le flux principal et son impact en % du flux total du bassin versant, - le flux spécifique annuel estimé en kg/ha de N, et la concentration théorique qu'il en résulterait pour le flux percolant vers la nappe avec un apport pluviomêtrique moyen de 5,7 l/s/km2 et en l'absence de tout abattement dans la zone non saturée, - enfin cette concentration théorique est comparée dans chaque cartouche à la teneur mesurée effectivement dans la nappe, laquelle résulte d'une combi- naison entre la concentration du flux vertical local et celle de la nappe à l'amont immédiat de la zone.

Il est à remarquer que seuls les flux principaux, concernant près de B0% du flux total d'azote, ont été reportés sur la Planche de Synthèse.

Parallèlement à cette Planche a été dressé, pour chacun des deux bassins versants un Tableau des Actions à entreprendre, qui figure au chapitre 2 suivant.

Par bassin versant, les commentaires qu'appelle l'examen de cette Planche sont, en allant d'amont en aval les suivants : a) - Dans la partie amont du bassin, à l'Est -mais aussi au Nord-Ouest- de , on se trouve dans une zone de grandes cultures susceptible de produire un flux d'azote de Tordre de 20 kg/ha, et qui entraînerait une con- centration théorique dans la nappe de Tordre de 50 mg/1 de NO- et participerait pour 25% du tonnage d'azote extrait des captages. Les deux valeurs mesurées dans ce secteur sont de 49 mg/1 au Nord-Ouest de Wattignies et de 68 mg/1 au Nord-Est d'Emmerin.

b) - En quittant 1^ secteur^ Nord-Est, la nappe atteint ensuite le secteur urbanisé de Wattignies, dont les quartiers anciens, accolés à ceux de Tempiemars, traversent de part en part le bassin versant et produiraient un flux de Tordre de 100 à 150 kg/ha dont la concentration théorique serait de Tordre de 300 mg/ litre (!), et participerait pour 20% du tonnage d'azote extrait des captages.

La seule teneur mesurée dans ce secteur est de 85 mg/1 au centre de Wattignies.

c) - At Tayal.de.Wattjgnjes, la nappe réjoint ensuite la zone de captage où les teneurs mesurées (75 à 120 mg/1) sont curieusement plus élevées que dans le reste du bassin versant, ce qui implique une source d'azote située à proxi- mité même du champ captant. L'enquête agricole a mis en évidence sur ce secteur, l'existence possible de flux d'azote de Tordre de 70 kg/ha (soit une concen- tration théorique de 170 mg/1) sous les prairies retournées, et qui pourraient expliquer 12% du tonnage total d'azote extrait des captages. On doit signaler aussi au voisinage du champ captant, d'une part le passage du collecteur reliant Wattignies, les communes amont et la zone industrielle de Seclin à la station d'épuration d'Houplin-Ancoisne, et d'autre part la présence des quartiers anciens de Noyelles et d'Emmerin Sud.

En résumé, dans le bassin versant d'Emmerin la nappe aurait au Nord et Nord-Est une teneur de Tordre de 50 mg/1 de NO,, liée à des pertes d'azote sous les zones de grandes cultures. L'eau venant du Nord-Est se chargerait ensuite au niveau de la zone urbanisée de Wattignies-Tempiemars pour atteindre à l'aval une teneur de Tordre de 80 à 90 mg/1.

L'eau venant du Nord (à 50 mg/1) ou ressortant de Wattignies (à 85 mg/1) se chargerait ensuite aux abords du champ captant lui-mêrâe en traversant une zone agricole où le maraîchage et les prairies retournées seraient susceptibles de produire des flux d'azote élevés, pour atteindre des teneurs de 70 à 120 mg/1 (moyenne 96 mg/1) sur le champ captant lui-même. 10

12 - Bassin versant_du_chamg_çagtant_d^HguBlin-Ançoisne a) - A l'amont de la ville de Seclin, le bassin versant est occupé essen- tiellement par les grandes cultures. Le flux d'azote percolant vers la nappe est estimé à environ 20 kg/ha de N, ce qui entraînerait une concentration théorique dans la nappe de l'ordre de 50 mg/1 de NO- et un impact de 40% du tonnage total arrivant aux captages compte tenu de la surface prépondérante occupée par les cultures. Les seules teneurs mesurées dans ce secteur (64 mg/1 à Tempiemars et 76 mg/1 à ) sont situées à l'aval ou à proximité de zones urbanisées et sont donc vraisemblablement influencées par ces dernières. Cependant, même si Ton admettait que 30% (voire 50%) de ces teneurs mesurées sont d'origine urbaine, ce qui semble un grand maximum dans ce cas, il resterait une teneur d'origine agricole, de l'ordre de 30 à 50 mg/1, du même ordre que la concentra- tion théorique ci-dessus.

b) - En suivant le sens d'écoulement, la nappe atteint ensuite une zone où les apports d'azote sont à la fois importants par leur impact (plus de 25% du tonnage total) et par leur concentration théorique élevée (90 kg/ha/an,soit plus de 200 mg/1). Il s'agit de la zone entièrement urbanisée, traversant de part en part la partie vulnérable du bassin versant, et qui comprend la zone industrielle de Seclin, la moitié Nord de la ville de Seclin constituée surtout de quartiers anciens, et se termine au Sud par la Sucrerie DUJARDIN. Les teneurs mesurées dans ce secteur sont de 97, 119 et 134 mg/1 ; elles sont nettement plus faibles au niveau de la sucrerie, située sur la limite du recouvrement tertiaire et où la teneur en ammoniaque mesurée (11 mg/1) correspondrait à une teneur équivalente en nitrates de 40 mg/1.

c) - A l'aval de ce secteur, la nappe rejoint la zone de captage en traver- sant l'espace agricole qui s'étend en rive droite du canal de Seclin et où les flux d'azote verticaux auraient une concentration théorique de l'ordre de 50 mg/1 à proximité de Seclin et proche de 100 mg/1 dans la zone légumière d'Houplin- Ancoisne. Un apport d'azote supplémentaire pourrait provenir du bourg d'Houplin ainsi que de fuites éventuelles du grand collecteur reliant Seclin à la station d'épuration d'Houpli n-Ancoisne.

Les seules valeurs mesurées sur ce secteur sont de 83 mg/1 au Fort d'Houplin et de 40 mg/1 (valeur anormalement faible par rapport à l'entourage) à l'Ouest d'Houplin. Il est probable en fait, que dans ce secteur la teneur moyenne de la nappe reste généralement de l'ordre de 60 à 90 mg/1 (probablement plus proche de 90 que de 60). 11

d ) " Enfinaau.niveau.des.çap^^ç^.ç^Ti^illÇ?> les valeurs mesurées sont de 40 à 65 mg/1 entre Seclin et Houplin, de 60 à 80 mg/1 au droit d'Houplin et de 50 mg/1 au voisinage de la Deûle. Ces teneurs résultent d'un mélange entre une eau très chargée en nitrates provenant de la zone vulnérable décrite ci-dessus, et une eau très peu chargée provenant du secteur protégé au Sud du canal de Seclin, et peut être, en faible partie, du canal lui-même.

Les teneurs plus fortes au droit d'Houplin -et qui le sont en continu depuis les premières mesures de 1975- peuvent s'expliquer soit par une propor- tion plus faible d'eau venant du secteur sud, soit par une teneur accrue dans l'eau venant du Nord qui pourrait être liée à la proximité du bourg d'Houplin et/ou aux cultures légumières voisines.

En résumé, dans le bassin versant d'Houplin, la nappe aurait à l'amont, sous l'effet des pertes d'azote liées aux grandes cultures, une concentration déjà voisine de la limite de 50 mg/1 admissible pour l'eau potable. A l'aval elle se chargerait encore sous l'effet prépondérant du secteur urbanisé de Seclin, pour atteindre une valeur probable de l'ordre de 80 à 90 mg/1. Au niveau des captages -et malgré des apports d'azote locaux possibles en provenance du bourg d'Houplin ou des cultures lëgumières- la dilution par des eaux peu chargées venant du Sud ramène la teneur à une valeur moyenne de 50 mg/1 sur les forages extérieurs et de 60 à 80 mg/1 sur les forages centraux au droit d'Houplin. 12

LISTE DES ACTIONS A ENTREPRENDRE ET PROSPECTIVE

L'étude a montré que la teneur en nitrates de la nappe dans les bassins versants d'Emmerin et d'Houplin-Ancoisne ne résulte pas de quelques rejets ponc- tuels bien identifiés qu'il s'agirait de supprimer, mais essentiellement de rejets diffus liés aux pratiques agricoles sur de grandes surfaces d'une part, et à 1'en- semble des rejets urbains non collectés (habitat non raccordé, fuites, rejets oc- cultes) susceptibles de percoler vers la nappe sous les surfaces urbanisées d'autre part. Les actions à entreprendre relèvent donc surtout d'une politique agricole et d'une politique d'assainissement mais des opérations semi-ponctuelles, bien localisées, chiffrables, sont envisageables dès maintenant. Mieux, des actions à l'intérieur des champs captants eux-mêmes sont possibles et susceptibles de réduire notablement la teneur en nitrates. Dans les chapitres qui suivent sont donc déve- loppés trois types d'actions possibles.

21 - Açtigns_à_entreBrendre_sur_les_çhamgs_çaBtants_eyx-mêmes

Dès le premier rapport, nous avions émis différentes propositions destinées à réduire la teneur en nitrates des eaux captées par des actions à l'intérieur même des champs captants. Ces actions ont l'avantage de pouvoir être conduites sous maîtrise d'ouvrage directe du Distributeur d'Eau et donc être démarrées à son initiative dès qu'il le souhaite. Elles peuvent en fonction des deux champs captants d'Emmerin et d'Houplin-Ancoisne être présentées de la façon suivante :

211 - Champ captant d'Emmerin

a) - Réhabilitation du champ captant par pompages de lessivage

La méthode consiste à alterner pompage et arrêts dans le but de provoquer le déstockage des nitrates concentrés dans la partie supérieure des terrains. Lors des pompages il y a évacuation hors de la nappe de l'eau chargée en nitrates. Lors des arrêts, une eau moins chargée en nitrates du voisinage vient à nouveau imbiber les terrains précédemment déssaturéset leur retirer de nouvelles quantités de nitrates. Après plusieurs cycles de pompages-arrêt les terrains seraient nettoyés et l'eau pourrait conserver une teneur moins élevée. Cette méthode pourrait très bien s'ap- pliquer aux 4 forages situés à l'amont du champ captant, pour lesquels la teneur en nitrates est supérieure à 100 mg/1. 13

b) - Réhabilitation du champ captant par mise en oeuvre de procédés de dénitrification

Dans le diverticule de la vallée de la Deûle dans lequel sont implantés les forages du champ captant, toutes les conditions géologiques et hydrogéologiques sont réunies pour que se produise la dénitrification de l'eau souterraine, cons- tatée à quelques centaines de mètres de là dans la vallée elle-même. Le projet est d'amorcer et de maintenir la dénitrification par :

- pompage dans les forages proches, - épandage dans des bassins ou injection dans des drains, , - infiltration à travers les terrains alluvionnaires,

si le processus s'amorce et, si une fois amorcé,les débits initiaux de faible valeur peuvent être largement augmentés jusqu'à ce que la qualité de l'eau repompée soit sensiblement améliorée.

212 - Champ, captant d'Houplin-Ançoisne

a) - Réaménagement du champ captant

Ce champ captant est situé sur la frontière entre deux zones très différentes de la nappe de la craie, l'une chargée en nitrates et l'autre sans nitrates. La proposition serait donc, dans cet état particulier de la nappe, de créer des forages dans la zone non atteinte par les nitrates, d'effectuer des pompages de longue durée, d'examiner les réactions de la nappe et notamment les phénomènes de dénitrification, de dérivation des eaux souterraines, d'alimentation induite à partir du canal. Après ces essais une restructuration importante du champ captant peut être envisageable pour refouler un mélange de qualité correcte.

22 " Açtiçns_à_entreBrendre_dans_le^^ 221 - Cadre généra^ des actions à mener

* Une première action sera focalisée sur la recherche des fuites des O.T.E.U., ouvrages de transport des eaux usées,et nous proposons de commencer par vérifier l'étanchéitë des deux grands collecteurs principaux aboutissant à la station d'Houplin-Ancoisne, qui longent les deux champs captants d'Emmerin et d'Houplin-Ancoisne. 14

En effet si on admet un débit de fuite du réseau égal à 10% du débit tota-T, le tonnage d'azote N entrant à la station d'épuration d'Houplin-Ancoisne étant de l'ordre de 200 t/an (cf. annexe IV du rapport de 1ère phase), il entraînerait déjà à lui seul un apport potentiel à la nappe de plus de \ 20 t/an~j . Ce chiffre représenterait près de 15% du tonnage total d'azote extrait de l'ensemble des deux champs captants, ou de 25% de l'azote d'origine urbaine.

+ Une deuxième action portera sur l'augmentation du taux de raccordement au réseau d'égoût dans les zones urbanisées anciennes qui ont un impact sensible sur la teneur en nitrates de la nappe :

- la ville de Seclin, moitié Nord, et sa zone industrielle, - les bourgs de Wattignies et , - les bourgs d'Houplin-Ancoisne, de Noyelles-lez-Seclin et d'Emmerin qui, malgré un impact moyen faible (de l'ordre de quelques % pour chacun d'eux), peuvent avoir un impact nettement plus élevé sur les forages les plus proches situés à moins de 300 mètres.

+ Une troisième action porterait sur l'examen de l'impact réel sur la nappe des bassins de stockage et des zones d'épandage de la sucrerie DUJARDIN à Seclin, dont le flux "épandu" est estimé en ordre de grandeur à 10 t/an d'azote N.

Compte tenu de ces objectifs et grâce aux deux tableaux de synthèse ci-joints, les actions concrètes à mener sur chacun des bassins versants sont, par ordre de priorité, les suivantes :

222 - Chamg cap_tant d'Emmerin

Les actions proposées sont étayées, dans le tableau I,, par la valeur des flux de nitrates qui percolent vers la nappe.

a) - Vérification de 1'étanchéité du collecteur principal provenant de Faches, Wattignies, Templemars, longeant le champ captant et rejoignant la station d'épuration d'Houplin-Ancoisne (longueur approximative : 7 km). Cette vérification sera faite sur les tronçons successifs suivants : - entre Templemars et la zone industrielle de Seclin, - entre la Z.I. de Seclin et le raccordement au collecteur de Wattignies, - entre Wattignies et le raccordement de Noyelles, - entre Noyelles et la station d'Houplin-Ancoisne. 15 TABLEAU I 1 CHAMP CAPTANT D'EMMERIN LISTE DES ACTIONS A ENTREPRENDRE ESTIMATION DU FLUX D'AZOTE VERS LA NAPPE DANS LES ZONES RETENUES POUR DES ACTIONS

N° d'urgence Zones d'actions Superficie Flux Flux net Observations concernée spécifique total (en ha) kg/ha/an (en t/an)

1 Collecteur - - ¿5,9* * estimation fuites des réseaux

2 Wattignies 101,5 146,8 14,9

3 Templemars 32 115,6 3,7

4 Noyelles-les- 14 71,4 1,0 Seclin

5 Emmerin 15,5 177,4 2,75 secteur Sud

6 Ancoisne 38 97,3 3,7

7 Décharges 10,8 629,6 6,8

Sans les 211,8 155 32,85 collecteurs TOTAL Avec les - - 38,75 collecteurs 16

b) - Bourgs de Wattignies et Templemars

L'action à entreprendre comprendra :

- une enquête préliminaire sur le taux de raccordement réel dans les quartiers anciens, - des travaux de raccordement systématique des habitations anciennes au réseau par tranches successives, accompagnés de recherches de fuites sur le réseau existant, - un contrôle de la teneur en azote des eaux aboutissant aux bassins d'infiltration situés à l'Ouest de Wattignies, - une détection et condamnation des puits perdus particuliers qui doivent être fréquents compte tenu de 1'existence de carrières souterraines sous une grande partie de Wattignies.

c) - Enquête et amélioration du taux de raccordement dans les bourgs de Noyelles-lez-Seclin et Emmerin Sud :

Même action que sur Wattignies.

d) - Action sur les décharges

En ordre de grandeur les décharges ne participeraient que pour 10%,au maximum, du flux d'azote percolant vers la nappe, ce qui ne justifie pas a priori une ac- tion d'envergure, au demeurant coûteuse (déplacement des décharges, dépollution de la nappe, réhabilitation des terrains...).

Dans un premier temps, il serait préférable de mesurer l'impact réel des décharges sur la nappe par une étude plus fine (piézomètres, analyses d'eau, analyses de terre...). Une telle étude devrait concerner en premier lieu les 4 décharges les plus proches du champ captant d'Emmerin : D10, DU, D12, D13, qui participent a priori pour 90% du flux d'azote issu des décharges 17

223 - Çhamg captant d'Houplin-Ancoisne

Les actions proposées sont étayées dans le tableau I2, par la valeur des flux de nitrates qui percolent vers la nappe.

a) - Vérification de 1'étanchêité du collecteur reliant Seclin à la

station d'Houplin-Ancoisne (longueur approximative : 5 km)

Cette vérification sera faite sur les tronçons successifs suivants :

- entre la sortie de Seclin et l'entrée d'Houplin, - dans le bourg d'Houplin, - entre Houplin et l'entrée d'Ancoisne, - dans le bourg d'Ancoisne et jusqu'à la station d'épuration. Cette action peut être menée rapidement en quelques semaines.

b) - Ville de Seclin

- enquête préliminaire sur le taux de raccordement réel au réseau dans les quartiers anciens (cette action pourrait être menée à bien en quelques mois ), - travaux de raccordement systématique des habitations anciennes au réseau, par tranches définies après l'enquête préliminaire. Des recherches de fuites sur le réseau existant en secteur urbain pourraient être menées de pair avec cette phase de travaux.

Il ne paraît pas économqiue d'engager les recherches de fuites en ville auparavant, car l'impact de l'habitat non raccordé est probablement beaucoup plus fort que celui des fuites du réseau.

Ces travaux de raccordement au réseau seraient limités à la moitié nord de la ville de Seclin située sur la craie, c'est-à-dire grosso-modo au Nord d'une ligne polongeant le canal de Seclin.

L'enquête préliminaire devra cependant concerner aussi les quartiers anciens situés au Sud-Est du Canal, pour détecter l'existence et éventuellement la fré- quence de puits perdus qui pourraient traverser les formations tertiaires et atteindre la craie, et juger de l'opportunité d'engager des travaux de raccorde- ment dans ce secteur. Cette phase de travaux pourrait être étalée sur une durée de l'ordre de 3 à 5 ans. 18 TABLEAU I, CHAMP CAPTANT D'HOUPLIN-ANCOISNE ESTIMATION DU FLUX D'AZOTE VERS LA NAPPE DANS LES ZONES RETENUES POUR LES ACTIONS

N° d'urgence Zones d'actions Superficie Flux Flux net Observations concernée spécifique total (en ha) kg/ha/an (en t/an) 1 Collecteur * 5,2+ + estimation fuites des réseaux

2 Ville de Seclin 173 86,6 15,0 (moitié Nord)

3 Bourg d'Houplin 46 80,4 3,7

4 Zone indus- 140 7,8 1.1+ trielle de Seclin 5 Sucrerie 5,8 Dujardin à Seclin Sans les 25,6 collecteurs TOTAL Avec les - - 30,8 collecteurs 19

c) - Enquête et amélioration du taux de raccordement dans le bourg d'Houplin :

Même action que sur Seclin.

d) - Zone industrielle de Seclin

C'est un secteur extrêmement sensible, car le sous-sol comporte de nombreuses anciennes carrières souterraines. Par ailleurs des fuites de réseau y ont été plusieurs fois signalées.

L'action consistera à :

- rechercher les fuites éventuelles du réseau rejoignant le collecteur nord vers Noyelles, ou le collecteur sud vers Seclin, - contrôler la teneur en azote des eaux arrivant aux deux bassins d'infil- tration d'eaux pluviales de la zone industrielle : par temps sec si le débit entrant n'est pas nul, et par temps de pluie.

Le cas échéant raccorder au réseau les rejets qui pourraient aboutir à ces bassins.

- vérifier que les anciens "puits perdus" sont bien abandonnés et condamnés.

e) - Sucrerie DUJARDIN

II s'agirait de mener une étude spécifique pour déterminer : - les fuites éventuelles d'azote sous les bassins de stockage creusés semble- t'il jusqu'à la craie, - les pertes possibles d'azote vers la nappe sous les terrains d'épandage.

La première partie d'étude nécessiterait la réalisation de quelques piézo- mètres de prélèvements à différentes profondeurs aux abords immédiats du bassin pour suivre l'évolution du flux hydraulique vertical et de sa teneur en azote dans le milieu non saturé et dans la nappe. 20

La deuxième partie d'étude est d'ordre agronomique. Elle devra prendre en compte les autres apports azotés ainsi que les pratiques culturales sur les divers champs d'épandages pour déterminer cas par cas les pertes probables en azote.

Si les flux d'azote percolant vers la nappe s'avèrent importants, l'étude devra contenir des propositions techniques chiffrées pour réduire le flux d'azote (aménagement des bassins, optimisation des techniques d'épandage, etc.).

Cette étude pourrait s'étaler sur une année pour prendre en compte un cycle pluviométrique complet.

23 - Actions_à_entregrendre_dans_le_domaine_agricole

231 - Cadre général des actions à mener

Les constats effectués confirment tous que l'utilisation des engrais minéraux est excédentaire, ce qui met en lumière une mauvaise appréciation conjointe^d'une part de la valeur fertilisante des sous-produits et déchets organiques épandus pour maintenir les taux d'humus du sol, d'autre part des besoins moyens en ferti- lisants azotés des principales récoltes. Une évaluation de ces excédents est fournie par la ligne "flux spécifique" du tableau VII de l'annexe I, montrant que l'éventail des situations sur culture, va de +18 à +40 kg/ha/an alors qu'un rythme de retour- nement incontrôlé des prairies fait passer les pertes annuelles de 5 à 80 kg/ha/an.

Ainsi, les actions à mener doivent porter prioritairement sur une meilleure évaluation annuelle du besoin des cultures en éléments fertilisants azotés, prenant en compte la totalité des sources d'azote disponible (déjection animales, déchets agro-alimentaires et boues de station d'épuration urbaine) en complément des engrais azotés qui, actuellement utilisés dans les faits comme s'ils étaient l'unique fournisseur de fertilisants azotés, sont épandus surabondamment et sont la cause d'un solde de bilan excédentaire. 21 Une action subsidiaire pourrait être engagée en ce qui concerne le retour- nement des prairies, corollaire de l'intensification herbagère et de la diminution des troupeaux. Les secteurs d'action prioritaire doivent être ceux qui, rendant compte d'une part prépondérante dans l'origine de l'azote agricole, permettraient une amélioration significative de celui-ci pour chaque bassin versant : . Sur EMMERIN l'amélioration du bilan passerait surtout par le rééquilibrage (à la baisse) des apports fertilisants -engrais minéraux, résidus d'élevage et déchets- dans la zone de culture classique (céréale et plantes sarclées) et par le contrôle plus rigoureux des conditions de retournement des surfaces encore en herbage, notamment à la périphérie des captages (60% du flux agricole total, soit 17 kg/ha/N).

. Sur HOUPLIN elle passerait aussi par ce même rééquilibrage, mais étendu à l'ensemble de la zone de culture classique et à la zone légumière (70% du flux agricole total, soit 16 kg/ha/N). 232 - Rééquilibrage de_la fertilisation azotée_des_cultures

Ce rééquilibrage passe nécessairement à la fois par une meilleure connais- sance :

- de la valeur "azote minéral" des résidus et déchets épandus, - de la disponibilité réelle de l'azote minéral du sol en fonction du climat, - des besoins d'azote réels des cultures échelonnés dans le temps suivant leur consommation, évalués en fonction d'objectifsde récoltes raisonnables.

Cela suppose à la fois :

. une politique soutenue de caractérisation agronomique des résidus agricoles classiques (analyses et expérimentations), . une certaine prudence vis-à-vis de l'emploi de certains déchets mal connus ou trop difficiles à caractériser de par leur hétérogénéité, . la mise en place, pour les principales cultures (grande culture et légumes) d'un réseau de conseil agronomique spécifique pour la ferti- lisation minérale de printemps.

Pour réussir, cette action devrait regrouper en équipe des spécialistes de l'agronomie (station expérimentale), des conseillers agricoles et des représen- tants professionnels, c'est donc une action de longue haleine. 22

233 - Qontrôle_du retournement_des_prairies

Le retournement des pâtures, aux sols très riches en humus, engendre une très forte libération d'azote nitrique lié à la minéralisation rapide de la matière organique des couches nouvellement labourées ; cette libération est continue et n'est susceptible d'une modulation qu'en fonction de la température ambiante.

Au fur et à mesure de la diminution du taux d'humus, le phénomène s'amortit progressivement, si bien qu'en 5 à 6 ans on considère que le phénomène est ramené à des proportions raisonnables.

Pendant cette période sensible, on doit s'efforcer de ne cultiver que des récoltes à forts besoins en azote,et de pratiquer des cultures intercalaires et des cultures dérobées, susceptibles de limiter les pertes par lessivage hivernal.

234 - Effiçaçité_escomgtëe_des_mesures_préçonisëes

L'analyse du bilan de l'azote agricole présenté lors de la première phase permet d'estimer la tendance évolutive du solde de ce bilan à +11,7% par an : le solde positif de 24 kg/ha/an sur 3139 ha de SAU risquerait de doubler tous les 6 ans environ.

On peut donc fixer comme premier objectif de stabiliser cette progression, et comme second objectif, beaucoup plus ambitieux, d'obtenir une diminution au rythme annuel de 5% par an, soit une diminution de 1/4 en 6 ans : le solde posi- tif serait alors ramené à 18 kg/ha/an en 6 ans, situation assez comparable à celle, obtenue actuellement par le calcul, de la grande culture en zone dépourvue d'élevage.

235 - Mesures d'urgence à caractère exemplaire

Bien qu'elles n'aient pas une influence décisive sur l'évolution future du bilan de l'azote d'origine agricole, certaines actions sont à entreprendre d'ur- gence, car elles revêtent un caractère exemplaire, qui pourrait être le coup d'envoi d'une action de plus vaste ampleur. Toutes ces actions visent à bannir des pratiques notoirement polluantes telles que :

+ S.A.U. = Surface agricole utile. 23

- lessivage annuel des sols de serre sans drainage ni raccordement à l'égoût, ce lessivage annuel des sols de serre restant indispensable pour combattre l'accumulation de sel dans les sols,

- l'utilisation inconsidérée d'engrais azotés pour "doper" une récolte et lui donner un bel aspect ; cette pratique fréquente sur choux de bruxelles amène à épandre 40 à 60 kg/ha d'azote non consommé qui pourrait être avanta- geusement remplacé par une pulvérisation foliaire de 4 à 5 kg/ha,

- l'épandage en saison de faibles besoins des cultures, de déchets ou de boues en vue d'une valorisation agricole. Une action spécifique permettrait de diminuer les pertes d'azote de 25% par an environ.

En exigeant une plus grande rigueur dans la conduite de ces pratiques et dans la gestion des produits en cause, des actions concrètes sur ces thèmes auraient une efficacité pédagogique sur l'ensemble des intervenants.

24 - iyglutign_du_bilan_en_fonçtion_de_çes_açtions 241 - Evolution des rejets_dgmestigues Le tableau I présente l'évolution des rejets domestiques en supposant que l'on aboutisse sur l'ensemble des communes situées en zone vulné- rable à un taux de raccordement de 90% et à une élimination totale des fuites du réseau. Le flux total d'azote d'origine domestique sur les deux bassins versants ne serait alors plus que de 11 t/an, au lieu de 60 t/an actuellement (cf. tableau X de 1'annexe I).

Si l'on s'en tient aux actions prioritaires mentionnées au § 22 ci-avant, le flux d'azote domestique serait ramené à 18 t/an. 24

TABLEAU II : Evolution des rejets domestiques : t/an de N.

N° Commune Population Flux Flux net avec un taux de raccordement (hab.) brut 90% et en l'absence de fuites du réseau fiche émis (t/an) Total(1) B.V. B.V. t/an Emmerin Houplin t/an t/an

Cl EMMERIN + 683 3,7 0,24 0,24 - (partie)

C2 FACHES THUM. 1OOO 5,47 0,35 - 0,35 (partie)

C5 NOYELLES-LEÍ - 1035 5,67 0,37 0,37 - SECLIN +

C7 TEMPLEMARS* 3069 16,80 1,1 0,6

C8 VENDEVILLE 788 4,31 0,3 - 0,3

C9 WATTIGNIES* 12517 68,53 4,4 4,4 -

C13 HOUPLIN ANC. 3009 16,50 1,1 0,6 0,5

C14 SECLIN + 7633 41,79 2,7 - 2,7 (partie)

C15 850 4,65 0,3 - 0,3 (partie)

TOTAL 30584 167,42 10,86 6,11 4,75

(1) Flux net = Flux brut X 10% (non raccordés) X 0,65 (abattement moyen en assainissement individuel). + action prioritaire

242 - Evolution du_bilan_d^ensemble Le tableau II présente l'évolution du bilan d'ensemble (urbain et agricole) que Ton peut envisager à l'horizon 1990 en fonction des actions définies précédemment, et qui est schématisé sur la carte prospective de la planche IV. 25

TABLEAU III : Evolution du Bilan global.

Apports nets d'azote Variation EMMERIN HOUPLIN TOTAL — (en t/an de N) annuelle % % % MILIEU URBAIN Rejets domestiques -25% 6,3 18 6,2 13 12,5 15 Rejets industriels - - 6,9 14 6,9 08 Lessivage décharges - LA ii 1,7 03 9,0 n. Total urbain 13,6 40 14,8 30 28,4 34 MILIEU RURAL Production animale - 5% 6,4 19 13,4 27 19,8 23 Production végétale - 5% 6,6 19 16,1 32 22,7 27 Epandages décelés -25% 0,2 - 0,5 1 0,7 01 Prairies - 5% 6,2 18 2,4 05 8,6 10 Urbanisation - 0,6 02 1,5 03 2,1 02 Zones incultes — 0,7 02 1,3 02 2,0 02 Total agricole 20,7 60 35,2 70 55,9 66 Total rejets au sol 34,3 100 50,0 100 84,3 100

Total rejets actuels 67,9 83,1 151 -49% -40% -44%

On s'aperçoit que l'on aboutirait à une diminution des flux d'azote de l'ordre de 50% sur le bassin versant d'Emmerin et de 40% sur celui d'Houplin. Ainsi, théoriquement en tous cas, les teneurs pourraient revenir à un ordre de grandeur de 50 à 60 mg/1 sur le champ captant d'Emmerin et de 30 à 40 mg/1 sur celui d'Houplin.

Cette conclusion, qui bien entendu reste tributaire de nombreuses hypothèses au stade actuel, amène cependant à considérer qu'une réhabilitation du champ captant d'Houplin pour parvenir à des teneurs inférieures à 50 mg/1 sera certai- nement plus facile à réussir que sur celui d'Emmerin, compte tenu par ailleurs de la dilution par l'eau venant du secteur Sud protégé ; cette dilution pourrait d'ailleurs être accrue sous réserve d'effectuer des essais préalables sur un forage au Sud du canal, tels que mentionnés dans le rapport de 1ère phase. 26

Une réhabilitation du champ captant d'Emmerin semble plus complexe à mettre en oeuvre compte tenu des teneurs déjà très élevées au départ, de la multiplicité des sources d'azote, et des modifications des pratiques agricoles nécessaires au voisinage immédiat des captages . La mise en oeuvre et l'appa- rition de résultats effectifs demanderont certainement plusieurs années.

Une utilisation du champ captant en accord avec la C.U.D.L. en vue d'expérimentations sur la déni tri fi cation paraît la meilleure voie pour une réhabilitation du champ captant (application pratique d'études en cours). ANNEXES 27

ANNEXE I

QUANTIFICATION DES ACTIVITES POLLUANTES (Planches I et II)

1 - LIMITES DE LA "ZONE VULNERABLE" ETUDIEE EN 2ëme PHASE

La planche I a été dressée à partir de l'inventaire des sources de pollution azotée réalisé en 1ère phase (planche II et annexes IV et V du rapport de 1ère phase).

La zone étudiée en deuxième phase est focalisée sur la partie des bassins versants des captages qui s'est avérée sensible aux pollutions azotées. Les limites de cette "zone vulnérable" ont été établies, à partir de la carte des écoulements souterrains et de l'impact des pollutions sur la nappe, déduits de la première phase d'étude et reportés sur la planche de synthèse du présent rapport.

- Sur le plan hydrochimique, il s'agit du secteur de la nappe où la teneur en nitrates est partout supérieure à 15 mg/1, et se situe essentiellement dans la fourchette 40-130 mg/1.

- Sur le plan géologique, cette zone sensible correspond aux affleurements de craie dépourvus de couverture tertiaire ou alluviale épaisse. Elle est limitée :

. au Sud par une faille qui longe le canal de Seclin, au-delà de laquelle la craie disparaît sous une couverture tertiaire peu perméable ou sous des alluvions sablo-argileuses, . à l'Ouest par la vallée de la Deûle où la craie s'enfonce sous un recouvrement constitué d'alluvions puis de formations tertiaires.

La "zone vulnérable" aurait pu aussi se limiter plus restrictivement à l'extension orientale des alluvions de la Deûle. Cependant, par souci de sécu- rité et pour tenir compte de l'inversion saisonnière possible des écoulements souterrains au voisinage de la rivière, c'est la DEULE que nous avons adoptée comme limite occidentale ; c'est pourquoi nous avons délimité la "zone vulné- rable" par le canal de Seclin au Sud, par la Deûle à l'Ouest, par les limites de bassin versant déduites de la piézométrie de 1983 au Nord et à l'Est (planche I du rapport de 1ère phase ). 28

On notera enfin que les limites de bassin versant -et en particulier les limites des sous-bassins d'Emmerin d'une part et d'Houplin-Ancoisne d'autre part- sont légèrement modifiées par rapport à celles adoptées en 1ère phase pour le bilan de la pollution azotée (cf. planche I de ce rapport) qui étaient basées sur un état piëzométrique ancien en période d'exploitation des captages. Aussi, on ne s'étonnera pas si quelques flux polluants (de faible importance d'ailleurs) situés en limite des deux sous-bassins ont pu changer d'affectation entre le bilan présenté en 1ère phase et le bilan présenté ci-après.

La superficie relative des différents domaines concernés est résumée dans le tableau I ci-après :

Secteurs Surface Surface Surface exposée à la pollution (ha) d'étude totale protégée (ha) (ha) Totale Zone Zone urbaine Zone rurale (ha) indus- (ha) (ha) trielle (ha) EMMERIN 1590 110 1480 103 363 1014 HOUPLIN 4110 1210 2900 384 391 2125 en ha 5700 1320 4380 487 754 3139 TOTAL en % - - 100 11.1 17,2 71.7

TABLEAU I : REPARTITION DES SUPERFICIES OCCUPEES, PAR TYPE D'ACTIVITE. 29

2 - BILAN DES POLLUTIONS AZOTEES D'ORIGINE URBAINE AFFECTANT LA "ZONE VULNERABLE"

Les sources de pollution azotée dites "d'origine urbaine" comprennent les rejets domestiques et industriels ainsi que les décharges. Ces sources ponctuelles et diffuses inventoriées en 1ère phase d'étude sur la "zone vulnérable" ont été reportées sur les Planches I et II. Chaque source de pollution est quantifiée selon la méthodologie et les hypothèses adoptées en 1ère phase d'étude (cf. annexe IV et "fiches de rejets" du rapport de 1ère phase). Les flux annuels correspondants sont exprimés en tonnes (t) d'azote N pour les pollutions ponc- tuelles (flux nets),en tonnes par hectare (t/ha) d'azote N pour les pollutions diffuses (ilux spécifiques). Au stade d'étude exploratoire nos évaluations de flux polluants résultent de nombreuses hypothèses qui devront être précisées et affinées ultérieurement (pourcentages de population raccordées par quartiers, fuites des réseaux, impact des décharges,fui tes d'azote "agricole"...).

21 "

Un ordre de grandeur des flux de pollution issus des rejets domestiques est fourni dans le tableau III. Rappelons qu'il s'agit d'eaux usées pouvant rejoindre la nappe à partir :

- d'habitations non raccordées au réseau d'égoût, - de fuites des réseaux d'égoût.

Rappelons aussi les hypothèses adoptées :

- les chiffres de population extraits du dernier recensement, et les densités calculées en zone urbanisée sont fournis au tableau II, - production d'azote domestique : 15 g/habitant/jour correspondant à la norme de l'équivalent-habitant^ ', - taux de raccordement en réseau d'égoût : 90% dans les quartiers neufs et 30% dans les quartiers anciens (sauf exception), - fuites du réseau d'égoût égales à 10% du flux d'azote transporté, - abattement moyen de 35% du flux d'azote en assainissement individuel.

(1) Nous avons vu dans l'étude de 1ère phase qu'un bon calage des flux d'azote est obtenu à la station d'Houplin-Ancoisne avec une production d'azote de 15 g/j/habitant et un taux de raccordement moyen de 57,7%. D'autres hypothèses peuvent conduire au même résultat par exemple un rejet brut d'azote de 10 g/habitant associé à un taux de raccordement de 86,5%. S'agissant de communes situées en périphérie immédiate de l'agglomération lilloise, nous avons conservé la valeur de 15 g/jour admise en milieu urbain, pour cette première estimation. N° DE FICHE COMMUNE POPULATION SUPERFICIE QUARTIERS NON ASSAINIS QUARTIERS ANCIENS RACCORDES QUARTIERS NEUFS RACCORDES TOTALE ¡URBAINE (EN HAB.) POPULATION SUPERFICIE DENSITE POPULATE SUPERFICIE DENSITE POPULATION SUPERFICIE DENSITE EN HABITANIS EN HA :N HAB/HA Cl E EMMERIN 683 18,2 470 14 33.6 47 1.5 31.3 166 2.7 61,2 (partie) C2 H FACHES- 1000 21.5 400 8,5 47 600 13 46 THUMESNIL (partie) C5 E NOYELLES-LES- 1035 28,0 - - - 385 14 27,5 650 14 46 SECLIN C7 E TEMPLEMARS 1669 40.0 - - - 1400 32 43,7 269 8 33,6 (1/2) C7 H TEMPLEMARS 1400 32,0 - - - 1400 32 43,7 - - - (1/2) C8 H VENDEVILLE 788 37,0 - - - 488 28 17.4 300 9 33 C9 E UATTIGNIES 12517 229,5 320 10,5 30.5 5197 91 57 7000 128 54,7 C13 E ANCOISNE 1622 47,0 - - - 1387 38 36,5 235 9 26 C13 H HOUPLIN 1387 46.0 - - - 1387 46 30.1 - - - C14 H SECLIN 7633 193.0 - - - 6315 173 36,5 1318 20 65,8 (partie) C15 H AVELIN 850 62,0 - - — - 850 62 13,7 - - - (partie) 11 9 communes 30584 754.2 790 24.5 32,2 19256 526 36,5 10538 203,7 51.7 fiches N° DE FICHE COMMUNE FLUX BRU! FLUX NE' QUARTIERS NON QUARTIERS ANCIENS QUARTIERS NEUFS FLUX NET TOTAL EN T/AN EN T/AN ASSAINIS RACCORDES RACCORDES F - F F , S F S -e F S f EMMERIN HOUPLIN Cl (E) EMMERIN 3,7 2,85 2,6 14 185,7 0,15 1,5 100 0,1 2.7 37 2,85 - (partie) C2 (H) FACHES- 5,47 1,2 _ _ 1,0 8,5 117,6 0,2 13 15,3 1,2 THUMESNIL (partie) C5 (E) NOYELLES- 5,67 1,6 1,0 14 71,4 0,6 14 42,8 1,6 LES-SECLI C7 (E) TEMPLEMAR 9,2 3,9 - - - 3,7 32 115,6 0,2 8 25 3,9 - C7 (H) TEMPLEMAR 7,6 3,7 - - - 3,7 32 115,6 - - 3,7 C8 (H) VENDEVILL 4,31 1,6 - - - 1,3 28 46,4 0,3 9 33 - 1,6 C9 (E) WATTIGNIE: 68,53 20,9 1,1 10,5 104,7 13,8 91 151,6 6,01 28 46,8 20,9 C13 (E) ANCOISNE 9,0 3,9 - - 3,7 38 97,3 0,2l 9 22,2 3,9 - C13 (H) HOUPLIN 7,5 3.7 - - - 3,7 46 80,4 - - 3,7 C14 (H) SECLIN 41,79 15,6 - - - 15,0 173 86,7 0,6 20 30 - 15,6 (partie) C15 (H) AVELIN 4,65 1,7 _ _ 1,7 62 27,4 _ _ 1,7 (partie) 11 9 167,42 60,65 3,7 24,5 151 48,75 526 92,6£ 8,2 203,7 40,25 33,15 27,50. 61 33 : 28 TABLEAU III : BILAN DES REJETS DOMESTIQUES SUR LA ZONE "VULNERABLE". (E) = Bassin versant d'Emmerin (H) = Bassin versant d'Houplin F = Flux net en t/an = F S = Superficie en ha = S £ ; Flux spécifique en kg/an/ha 61 Valeur arrondie N.B. : Les flux nets F et les flux spécifiques-f sont affichés sur la Planche de synthèse et la Planche I. 32

L'examen du tableau III et notamment des 2 dernière colonnes montre que :

- sur la partie vulnérable du bassin versant d'Emmerin le flux d'azote total provenant des rejets domestiques serait, selon les hypothèses admises, de l'ordre del33 t/anj Le flux émis par la commune de Wattignies (21 t) repré- senterait environ 60% du flux total, le reste se partageant de manière sensiblement égale entre Emmerin-Sud, Noyelles-lez-Seclin, Tempiemars-Nord, et Houplin-Ancoisne- Nord. - sur la partie vulnérable du bassin versant d'Houplin-Ancoisne, le flux d'azote total provenant des rejets domestiques serait de l'ordre de|28 T/an.| Le flux émis par la commune de Seclin-Nord (15T) représenterait environ 55% du flux total, le reste se partageant entre Fâches-Thumesnil-Sud, Tempiemars-Sud, Vendeville, Houplin-Ancoisne-Sud et Avelin.

22 " 8§J§î§_lDdystriels_et_déçharges (Planche II)

Les flux de pollution azotée pouvant provenir des industries ou des décharges sont consignés directement dans le tableau IV qui présente le bilan récapitulatif des flux d'azote sur la zone vulnérable, analysé au paragraphe suivant.

Rappelons que le principal risque de pollution azotée d'origine industrielle est lié a priori aux bassins de stockage de la sucrerie ÜUJARDIN à" Seclin.

Les sept décharges mentionnées constituent un risque de pollution faible et à peu près équivalent pour chacune d'entr'elles avec des flux a priori plus impor- tants pour les plus grandes ( D13, Emmerin D12 située en limite de bassin versant, Noyelles D10 et Fort de Noyelles D5).

- Bil§n_r|çap.itulatif_des_flyx. d.1 azpt§_dVoriglne_urbâlne_ei_indus£riel]e

Le bilan des flux d'azote d'origine urbaine affectant la "zone vulnérable" est donné dans le tableau IV. On remarque que ces flux se répartiraient entre 41 tonnes sur le bassin versant d'Emmerin et 36 tonnes sur celui d'Houplin.

Les risques les plus importants proviennent des rejets domestiques suscep- tibles de percoler vers la nappe et qui représenteraient de l'ordre de 80% du flux d'azote d'origine urbaine. 33

TABLEAU IV : BILAN RECAPITULATIF DES FLUX D'AZOTE D'ORIGINE URBAINE ET INDUSTRIELLE SUR 1.A "ZONE VULNERABLE" (voir planche II) EN TONNES PAR AN D'AZOTE (t/an de N)

B.V. B.V. TOTAL EMMERIN HOUPLIN (14,8 km2) (29 km2) (43,8 km2)

1 - REJETS DOMESTIQUES Cl - Emmerin 2,85 — 2,85 C2 - Faches-Thumesnil - 1,2 1,2 C5 - Noyelles-les-Seclin 1,6 1,6 C7 - Templemars 3,9 3,7 7,6 C8 - Vendeville - 1,6 1,6 C9 - Wattignies 20,9 20,9 C13 - Houplin-Ancoisne 3,9 3,7 7,6 . C14 - Seclin - 15,6 15,6 C15 - Avelin — 1,7 1,7

TOTAL REJETS DOMESTIQUES 33,15 27,5 60,65

2 - REJETS INDUSTRIELS II - Dujardin - 5,8 5,8 15 - Lepetit - 0 0 16 - Mayolande - 0,7 0,7 114 - Yoshida - 0,3 0,3 115 - Sterckman — 0,1 0,1

TOTAL REJETS INDUSTRIELS - 6,9 6,9

3 - IMPACT DES DECHARGES D4 - Emmerin ¿"Cingle-Joie") 0,5 0,5 1)5 - Fort de Noyexies 1,1 1,1 D7 - Houplin-Ancoisne Village 0,5 - 0,5 D8 - Fort d'Houplin-Ancoisne - 0,6 0,6 DIO - Noyelles-Village 1,3 - 1,3 DU - Emmerin (Gde Platière) 0,5 - 0,5 Dl2 - Emmerin (Longue Borne) 1,9 - 1,9 D13 - Haubourdin 3,1 — 3,1

TOTAL DECHARGES 7,8 1,7 9,5

TOTAL MILIEU URBAIN 40,95 36,1 77,05

arrondi à : 41 t 36 t 77 t Ü 34

3 - BILAN DES POLLUTIONS AZOTEES D'ORIGINE AGRICOLE

31 - Açtyalisation_de_la_çarte_des_flyx_gglluants

La carte a été établie à partir des données de terrain acquises au cours de la première phase d'étude.

Elle situe les principales sources de pollution, tant ponctuelles que diffuses, sur le secteur vulnérable de la nappe.

32 - Bl§9y§§-ÎΧ_B2l!y$l2n._B2DÇ.îyËll§ (voir planche II)

Ainsi que nous l'avons exposé lors de la précédente phase d'étude, ces risques sont constitues par les gros établissements d'élevage hors sol (essentiellement des étables) et par les serres.

Nous avons évalué pour chacun de ces établissements, en fonction des résul- tats déjà acquis, un flux net annuel spécifique par unité de production carac- téristique (têtes de gros bovins ou serres) : seuls les établissements situés en zone vulnérable ont été figurés sur la planche II et retenus dans le bilan (chaque établissement est repéré par un cartouche comprenant un numéro d'ordre, l'importance de la production animale ou végétale et le flux net azoté à carac- tère de risque ponctuel (selon les hypothèses présentées dans l'enquête agricole de la première phase).

33 - Bi§9y§§_d§_Bollution_diffuse (voir planche I)

La pollution diffuse est la résultante d'un mode d'occupation du sol et d'un ensemble de pratiques agricoles.

Nous avons réparti les activités agricoles dans chaque bassin versant en faisant l'hypothèse que leur proportion ne variait pas sensiblement d'un secteur à un autre d'une commune se trouvant à cheval sur plusieurs bassins versants.

Nous avons évalué ces différentes proportions â partir de l'enquête agricole de 1ère phase ; elles ont été ramenées à la surface agricole utile planimétrée sur la carte. 35

Une évaluation de ces superficies est présentée par mode d'occupation du sol (tableau V) et par pratique agricole (tableau VI).

Chacun des flux spécifiques annuel s de pollution potentielle, exprimé en kg/ha d'azote N à partir du bilan (cf. tableau VII), est figuré sur la planche I dans chacune des zones d'activité agricole.

Secteur Occupation du sol en zone agricole Type de mise en valeur des terres labourables Terres labourables "Pâtures" Bols Aérodrome Surface Céréale Leg uni ère Maraîchère Surface Grandes Cultures Maraîchère Serre totale cultures lêgumieres totale EMHERIN 757 588 63 106 120 137 757 727 29 0.5 0,3 HOUPLIN 1819 1650 169 47 22 237 1819 1740 79 0,1 TOTAL 2576 2238 232 106 167 159 237 2576 2467 108 0.5 0,4

TABLEAU V : SUPERFICIE DES DIVERS MODES D'OCCUPATION DU SOL EN ZONE AGRICOLE.

Secteur Surface Engrais Fumiers- Fientes Drèches Boues de artificiels station d'é- L1s1ers puration EMMERIN 1014 877 877 877 800 700 HOUPLIN 2125 1866 1866 1866 160 740 TOTAL 3139 2743 2743 2743 960 1440

TABLEAU VI : SUPERFICIE DES ZONES RECEVANT DES EPANDAGES AGRICOLES.

Le bilan (cf. tableau VII page ci-après est présenté de manière à situer pour chaque bassin versant, l'impact de l'azote d'origine agricole sur les secteurs vul- nérables de la nappe. Nous avons effectué une ventilation des flux d'azote par grand type d'occupation et de mise en valeur de la surface agricole, selon.le zonage figuré sur la planche I. Le bilan est établi de la manière suivante : - pour chacune des pratiques agricoles ou des zones incultes, nous avons calculé, à partir des données de l'enquête agricole de première phase, un flux net d'azote lessivable, dont l'impact spécifique théorique est exprimé par unité de surface (en hectare), et un impact potentiel annuel (en tonnes d'azote). Le ta- LE TABLEAU XI : JUSTIFICATION DES FLUX SPECIFIQUES DE POLLUTION UTILISES DANS LE BILAN DE L'AZOTE AGRICOLE situé ci-après, page 39, fournit tous les éléments nécessaires aux différents calculs des termes du bilan. L'analyse de ce bilan peut être effectuée par type d'occupation du sol, ou par groupe de pratiques agricoles. TABLEAl VII - BILAN DE L'AZOTE AGRICOLE EXCEDENTAIRE SUR .ES SECTEURS DE NAPPE VULNERABLE

CHAMP CAPTANT D'HOUPLIN-ANCOISNE ENSEMBLE CHAMP CAPTANT D'EMMERIN

im tun;s clas- Culture larai- siques s das- Mode d'occupation du sol siques Pâtures chage légumes Total avec sans . X Pâtures Légumes Total X dfrhPt. décret: Surfaces en ha 508 80 120 106 63 1014 1384 266 47 169 2125 3139

Risques ponctuels en t/an - - - - - (0.5) (+1.9) - - - - 0,6 (+1.3) (1.1) (+1.5)

Productions animales t/an 4.9 0.6 - 1.0 0.6 7,1 26,4 13.3 2.0 - 1.6 16.9 36 24,0 32,5

Terres labourables 5.1 0.8 - 1.1 1.8 8,8 32,7 13..8 2.7 - 4.9 21.4 45.5 30,2 40,9 c «i Herbages - - 0.6 - - 0.6 2.3 - - 0.2 - 0.2 0.4 0,8 1.1

e n t/ a 5 o Retournement de prairies - 7,7 - - 7.7 28,6 - - 3 - 3 6,4 10,7 14,5 s o Epandage de déchets IAA 1.1 - - 0.2 0,1 1.4 5.2 2.4 - - 0.3 2.7 5.7 4,1 5,5

ue s diffu (1) v» o Boues de station (2,9) - - (0.6) (0.3) (3.8) (+14,1) (3.1) (0.9) (4.0) (+8.6) (7.8) (+10.5); e d'épuration a. Tota pour les zones exploitées 11,1 1,4 8.3 2.3 2,5 25.6 95,2 29,5 4.7 3.2 6,8 44,2 94 69.8 94,5 par 'agriculture en t/an Flux des zones Incultes en t/an - - - - - 0.7 2,6 1.3 2.8 2 2,7

Flux de l'urbanisation en t/an - - - - - 0.6 2.2 1.5 3.2 2.1 2.8

Flux total en t/an et par mode d'occupation du sol 11.1 1.4 8.3 2.3 2.5 26,9 29,5 4.7 3.2 6,8 47 - 73.9 -

X 41,2 5.2 30,8 8,5 9.3 4.8 100 62,3 10 6.8 14,4 6 100 - 100

Flux spécifique en kg/ha/an 21,8 17.5 69,1 21.7 39,7 26,5 - 21.3 17,7 68.1 40.2 22,1 - 23.5 - par node d'occupation du sol (2) arrondi à : 21,5 17,5 69 21.5 40 26,5 - 21.5 17,5 69 40 22 - 23.5 -

(1) IAA = Industries agro-alimentaires. (2) Chiffre qui figure sur l'annexe la 37

341 - Par typ_e d'occupation du sol

Zone des terres labourables Champ Zones Zone Zone Zone Culture classique Zone captant incultes Herbagère maraîchère légumière d'urbanisation avec épan- sans épan- dage de dage de déchets déchets EMMERIN 3 31 8 9 41 5 3 HOUPLIN 3 7 14 63 10 3 sur 3 15,5 3 13 55 8 3 l'ensemble

TABLEAU VIII PART D'AZOTE AGRICOLE EMIS SOUS CHAQUE MODE D'OCCUPATION DU SOL (en %) - (extraits ou calculés à partir du tableau VII et arrondis).

Ce sont, d'une façon prépondérante, les zones de grande culture (céréales et plantes sarclées qui, par le lessivage de leurs sols, seraient à l'origine de près de 80% de l'azote perdu sous le domaine agricole. En effet elles reçoivent des épandages de résidus d'élevage ainsi que de déchets (boues de station non comprises). Ce sont ensuite, à un moindre degré, les zones de mise en culture des prairies, ainsi que les zones maraîchères.

342 - Par typ_e_de miseen valeur

Secteur Elevage Epandages Epandage d'engrais Retourne- Espaces Epandage ment de hors Déchets hors-sol de fumiers Sur terres Sur Serres et lisiers prai ri e culture IAA et labourables prairies lisiers

EMMERIN (+2X) 26.5 32.5 2 29 5 5 (+14.1) HOUPLIN (+W) 36 45,5 0.5 6 6 6 (+8.6) TOTAL (+1.5) 32.5 41 1 14.5 6 5.5 (+1Q5] TABLEAU IX : PART D'AZOTE AGRICOLE EMIS SOUS CHAQUE TYPE DE MISE EN VALEUR (en %) - (extraits du tableau VII et arrondis).

Compte tenu du mode de comptage des apports organiques présenté au tableau XI, (paragraphe 3), on constate que les épandages d'engrais chimiques et les épandages de déchets d'élevage sur l'ensemble de terres labourables, ainsi qu'à un moindre degré le retournement des pâtures (notamment sur EMMERIN), contribueraient globa- lement et à parité ä près de 90% des pertes d'azote sous le domaine agricole. 38

4 - BILAN RECAPITULATIF D'ENSEMBLE

II figure dans le tableau ci-dessous. On constate que le milieu urbain et le milieu rural sont à parité, l'un du fait des rejets domestiques, l'autre du fait des épandages de résidus d'élevage et d'engrais sur les cultures.

APPORTS NETS D'AZOTE A LA NAPPE EMMERIN HOUPLIN TOTAL EN 1980/82 (en T/an de N) SUR LA ZONE VULNERABLE 14,8 km2 29 km2 43,8 km2 t/an % t/an % t/an % Milieu urbain

Rejets domestiques 33,15 48,9 27,5 33 60,65 40,2 Rejets industriels - 6,9 8 6,9 4,5 Lessivage décharges 7,8 11,5 1,7 2 9.5 06,3

Total milieu urbain 40,95 60,4 36,1 43 77,05 51

Milieu agricole

Epandage résidus d'élevage 7,1 10,4 16,9 2o,: 24,0 16 Epandages engrais sur cultures 8,8 13 21,4 25,7 30,2 Epandages déchets IAA 1,4 2 2,7 3 4,1 2,7 Prairies (lessivage + retournement) 8,3 12,2 3,2 4 11,5 07,5 Lessivage dû à l'urbanisation 0,6 1 1,5 2 2,1 1,4 Lessivage sous zones incultes 0,7 1 1,3 2 2,0 1,4

Total milieu agricole 26,90 39,6 47,0 57 73,9 49

Total Rejets au sol 100 83,1 (2) 100 150% 100

Azote extrait de la nappe 72,0 106 65 78 137,0 9Q7 (moyenne 1982-1981)

(+) Azote hors bilan

Boues de station d'épuration +3,8 +5 +4,0 +5 +7,8 +5 Risques agricoles ponctuels +0,5 +1 +0,6 +1 +1,1 0,7

Si l'on fait intervenir dans le bilan un apport d'azote par les précipitations évalué à 5 kg/an/ha, l'apport total d'azote au sol se chiffrerait comme suit : (1) 67,85 + 14,8 X 0,5 = 75,25 t/an de N sur Emmerin (2) 83,1 +29 X 0,5 = 97,6 t/an de N sur Houplin (3) 150,95 + 43,8 X 0,5 =172,85 t/an de N sur l'ensemble TABLEAU X : BILAN GENERAL DE L'AZOTE SUR LA ZONE VULNERABLE. 39

TABLEAU XI

JUSTIFICATION DES FLUX SPECIFIQUES DE POLLUTION UTILISES DANS LE BILAN DE L'AZOTE AGRICOLE Í1).

Ce tableau est le bordereau des flux spécifiques unitaires utilisés dans la 2ème phase : ce sont des données analytiques tirées du rapport de 1ère phase. Les planches présentent des flux spécifiques agrégés par secteur agricole en fonction de la proportion des diverses activités agricoles qui s'y poursuivent.

Il n'y a donc pas de relation directe entre les différentes valeurs. RISQUES PONCTUELS • B§j§î§_ll§yages_hors;sol : Réf : (1) § 1.14, p6 Bovins = 10 kg/an Azote contenu dans 6 m3 de purin par UGB

• 8§J§î§_l§§§!yag§_d§§_serres : Réf = (1), § 1.21, p7 ; T13, p22 ; T16, p27, T17, p29 Serres = 100 kg/ha/an minimum (apports = 800 kg/ha, export = 700 kg/ha, excédent 100 kg/ha)

RISQUES DIFFUS

1) Mode occupation du sol

. Aérodrome = 5 kg/ha/an . Bois = 5 kg/ha/an j équivalente à l'apport annuel des pluies . Pâture = 5 kg/ha/an

2) Epandages d'engrais minéraux

s = Réf (1), § 2.1242, p21 ; T13, p22 ; T16, p27 ; T17, p29 Fertilisation cultures maraîchères 50 kg/ha/an (apports = 350 kg/ha, export = 300 kg/ha,excédent 50 kg/ha) Qylîyre_légumlère_de_p.lein_çhamB = Réf (1), § 2.1242, p21 ; T13, p22 ; T16, p27 ; T17, p29 Fertilisation cultu. légumière = 50 kg/ha/an (apports = 200 kg/ha, export = 150 kg/ha,excédent 50 kg/ha)

3) Epandages des résidus d'élevage et des déchets

Dans l'élaboration de nos bilans, nous avons comptabilisé comme des excé- dents de fumure azotée les apports -d'ailleurs mal connus- dus aux epandages de déchets et de déjections organiques.après avoir constaté que les apports par les engrais azotés minéraux se révélaient déjà largement excédentaires vis-à-vis des besoins moyens calculés pour les principales cultures. Cette simplification comp- table ne préjuge ni de l'intérêt, ni de l'opportunité des epandages ; elle vise seulement à évaluer l'ampleur du rééquilibrage, qu'il convient d'effectuer entre les apports fertilisants globaux et les besoins réels des cultures.

• Bés!dus_de_réleyage = Réf (1) § 1.14, p6 ; § 2.131, p22 ; § 2.133, p24 T2, p6 ; T13bis p25 N total UGB = 80 kg/an d'azote dont 10 kg contenu dans 6 m3 de purin porcs = 10 kg/an d'azote dont 3 kg contenu dans 1 m3 de purin volailles = 70 kg/an pour 100 volailles

. Du fait du mode d'exploitation agricole, seuls sont épandus sur les cultures 50% des déjections (celles émises en période de stabulation).

. Les restitutions directes sur pâture ne sont pas comptabilisées puisque le flux percolant sous prairie est forfaitaire.

La SAFEGE, à l'inverse, considère que toute les déjections sont épandues sur les cultures.

N disponible sur 5000 ha BOVINS : 2990 têtes = 26,42 t/an, soit 5,3 kg/ha/an PORCINS : 3200 têtes = 11,20 t/an, soit 2,2 kg/ha/an VOLAILLES : 60 000 têtes = 10,5 t/an, soit 2,1 kg/ha/an

Drèches 8 t/an pour 1000 T.M.S Boues SE * 25 t/an pour 5000 T.M.S

• D§Ç.b§£s.dlyers = Réf (1) § 2.132, p23 ; § 2.133, p24 ; T13b1s p25.

* SE : Station d'Epuration. 41

En considérant un rayon d'épandage de 5 km autour de chaque établissement, on a estimé le flux des produits épandus ou épandables susceptibles d'intéresser les bassins versants vulnérables :

N. disp. EMMERIN HOUPLIN TOTAL FLUX DECHETS SPECIFI- Total Efficaci- S (ha) N (t/an) S (ha) N (t/an) S (ha) N (t/an)QUE t/an té % kg/ha BOUES S.E. 15 30 HOUPLIN 700 3,79 740 4,01 1440 7,8 5,42 BOUES S.E. 10 30 DRECHES 8 50 800 1,33 1600 2,67 2400 4,0 1,66 RAPIDASE

Les drèches sont toutes déjà épandues, alors que les boues sont susceptibles d'épandage et sont donc un risque à l'état potentiel.

4) Mutations foncières = Réf (1) § 2.111 et 2.112 plO ; T6, pl2)

. Retournement des prairies = 80 Kg/Ha/an X 4,2 = 336 Kg/Ha/an (pratique agricole) . Mutation foncière = 50 Kg/Ha/an X 4,2 = 210 Kg/Ha/an (zones incultes) (4,2 = coefficient multiplicateur d'actualisation cumulée). EMUERIN (1480 ha)

Flux de pollution Zone maraîchère Zone classique Zone légumière (588 ha) spécifique (lOo ha) (63 ha) Agricole annuel Avec déchets Sans déchet» global Kg/hi (508 ha) (80 ha) (1014) Surface Azote Surface Azote Surface Azote Surface Azote Surface Azote ha t/an ha t/an ha t/an Ha t/>n ha t/an

PROD. ANIMALES Bovins 5,3 10,6 0,562 63 0,334 508 2,692 80 0.4Î4 877 4,010 Porcins 2,2 106 0,233 63 0,139 508 1,118 80 0,106 877 1.596 Volailles 2,1 106 0,223 63 0,132 508 1,067 877 1,422 PROD. VEGETALES Tl. Cuit, classique 10 105 1,05 34 0,34 508 5,08 80 0,8 727 7,27 Cuit, légumière 50 34 0,34 508 5.08 80 0,8 727 7.27 Maraîchères 50 0.5 0,025 0.5 0,025 Total 1,075 1.79 5.08 0,8 8,745 STH

PStures 5 120 0,60 Retournement plture 375 169,2 23 7,705 73 O 8,305 Epandages DECHETS

Drèches IAA 1,66 106 0,176 63 0,105 631 1,048 80 0 800 1,328 Boues SE 5,42 106 (0,575) 63 (0.342) 531 (2,878) 167 0 700 (3.794) TOTAL AGRICULTURE (1) 106 2,269 63 2,500 508 11,005 80 1.4 877 25,442

ZONES INCULTES

Bois 5 0,685 Aérodrome 5 Mutation urbaine 210 (3) 0,630 TOTAL (2) 137 1,315

TOTAL SUR LA ZONE AGRICOLE 1 + 2 1 (27,8 k.j/ha/an) 26 .857 TABLEAU XII : BILAN DETAILLE DE L'AZOTE AGRICOLE SUR LES SECTEURS DE NAPPE VULNERABLE 1) - Champ captant d'Eimerin HOUPLIN (2.900 Ha)

Flux de Zone légumière Zone classique pollu- (168 Ha) (1650 Ha) tion Agricole spécifi- Avec déchets Sans déchet global que (1384 Ha) (266 Ha) (2125 Ha) annuel Kg/ha Surface Azote Surface Azote Surface Azote Surface Azote ha t/an ha t/an ha t/an ha t/an

PROD. ANIMALES Bovins 5,3 169 0,896 1384 7,335 266 1,410 1866 9,890 Porcins 2,2 169 0,372 1384 3,045 266 0,585 1866 4,105 Volailles 2,1 169 0,355 1384 2,906 266 1866 3,919 1,623 13,286 1,995 16,914 PROD. VEGETALES TL Cuit, classique 10 90 0,9 1384 13,84 266 2,66 1740 17,40 Cuit, lëgunrière 50 79 3,95 79 3,95 Maraîchère 50 _ 4,85 13,84 2,66 21,35 STH Pâtures 5 47 0,235 Retournement 375 9 3,015 3,250 Epandage DECHETS (T.L+STH) Drèches IAA 1,66 169 0,281 1431 2,376 266 0 1600 2.656 Bo as SE 5,42 169 (0,916) 571 p,O95) 1126 0 740 (4,011) TOT. AGRICULTURE 169 6,754 1400 ^9,502 250 4,655 2866 44,170 ZONES INCULTES Bois 22 0,11 Aérodrome 237 1,185 Mutation Urbaine (7) 1,470 TOT ('¿) 259 2,765 TOTAL AGRICOLE 1+2 2125 46,935 X TABLEAU XII : BILAN DETAILLE DE L'AZOTE AGRICOLE SUR LES SECTEURS DE NAPPE VULNERABLE 2) - Champ captant d'Houplin-Ancoisne 44

ANNEXE II

RAPPEL DES CARACTERISTIQUES HYDRAULIQUES ET HYDROCHIMIQUES DE LA NAPPE |

1 - PRESENTATION DE LA CARTE HYDROGEOLOGIQUE (planche III)

Cette carte a été réalisée à partir de la carte géologique précisée par des sondages récents, notamment dans la région de Seclin, et de la carte piézo- mëtrique levée en février-mars 1983.

Elle met en évidence 3 grandes zones géologiques :

. craie subaffleurante ou recouverte de limons dans toute la partie Nord-Est du secteur étudié (en vert), . craie sous alluvions dans les vallées de la Deûle et de la Naviette (en bleu), . craie sous Tertiaire argileux (Argile de ) au Sud-Est de Seclin et à l'Ouest de Santés (en jaune).

Elle schématise l'écoulement de l'eau de la nappe de la craie ; elle montre également l'existence de deux bassins versants souterrains bien distincts au niveau de chacun des champs captants d'Emmerin (au Nord) et Houplin-Ancoisne (au Sud) dont les écoulements convergent ensuite vers le champ captant des Ansereuilles (au Sud-Ouest).

Le bassin versant d'Emmerin, dont les ouvrages sont actuellement à l'arrêt, est d'extension assez réduite (une vingtaine de kilomètres carrés jusqu'à la D62) par rapport à celui d'Houplin-Ancoisne (environ le double) dont seuls 5 forages du champ captant (Fl-122, F2-123, F3-124, F5-126, F7-125) fonctionnaient à l'époque des levés piézométriques.

Mais plus en amont des prélèvements sont effectués sur les forages de la S.E.N. et des industries Rapidase et Mayolande à Seclin.

. Pour le bassin versant d'Emmerin la concentration des écoulements passe d'amont en aval par Wattignies, puis la vallée d'Emmerin ("La grande Platière") avant de rejoindre la vallée de la Deûle pour se diriger vers le champ captant des Ansereuilles. Seul un prélèvement industriel (Delfortrie) existe dans cette zone ; la majeure partie du flux rejoint donc les Ansereuilles. 45

. Le bassin versant d'Houplin est quant à lui alimenté essentiellement par le secteur au Nord de la zone de concentration des écoulements (3/4 de la surface au Nord, 1/4 au Sud). La zone de concentration passe par Seclin, le champ captant au niveau des forages FI (122), F2 (123, F3 (124) avant de bifurquer au Sud vers le champ captant des Ansereuilles.

Toutefois le débit transitant vers ce champ captant est assez faible vu les prélèvements effectués en amont (AEP et industries). 46

2 - REPARTITION DES TENEURS EN NITRATES (planche de synthèse)

Lors de la première phase de la présente étude, dans le courant du mois de février 1983 ont été prélevés 50 échantillons d'eau répartis sur les 2 bassins versants d'une superficie totale de l'ordre de 60 km2, ce qui, en-dehors des champs captants, donne une densité moyenne de 1 échantillon pour 2 km2.

. Sur ces prélèvements ont été effectués par le. laboratoire de la C.U.D.L.

à Marquette, les dosages suivants : N03, NO2» NH-, Cl , S0.~, Résidu sec.

Les résultats en ont été donnés dans les tableaux A IIIc du rapport de 1ère phase et reportés en cartouches sur la planche III de ce même rapport.

Sur la planche de synthèse du présent rapport de seconde phase, ont été définies en fonction des valeurs ponctuelles, de l'occupation du sol et du sens d'écoulement de la nappe différentes zones de teneurs en nitrates :

: inférieures à 25 mg/1 : comprises entre 25 et 50 mg/1 : comprises entre 50 et 100 mg/1 : supérieures à 100 mg/1

. Cette carte met en évidence 2 grandes zones :

- la zone de nappe libre et mal protégée (limons ou alluvions peu épaisses (moins de 5 m) au nord-est où les teneurs sont toujours supérieures à 50 mg/1 à l'exception de quelques points,

- la zone à recouvrement tertiaire ou alluvial important (supérieur à 10 m), où la nappe de la craie devient semi-captive à captive, au sud du canal de Seclin et dans la vallée de la Deûle. Les teneurs sont toujours inférieures à 50 mg/1 et deviennent même rapidement inférieures à 5 mg/1. 47

En zone libre on peut distinguer plusieurs sous-zones :

- les zones rurales où les teneurs oscillent la plupart du temps aux alentours de 50 mg/1 - la majorité des zones urbanisées anciennes avec des teneurs comprises entre 75 et 100 mg/1, - les zones urbanisées récentes avec des teneurs voisines de 50 mg/1 (Nord de Wattignies), - les zones industrielles qui sont : . soit fortement polluées (100 à 135 mg/1) dans les zones à activités polluantes et assainissement déficient (sud de la Z.I. de Seclin), . soit relativement peu contaminées par suite de l'imperméabilisation de grandes surfaces et de l'infiltration d'eaux pluviales (nord de la Z.I. de Seclin).

Dans les champs captants on remarque :

- à Emmerin une zone très contaminée autour des captages F4 - 5-6-10 d'Emmerin ; il s'agit d'une zone basse où ont longtemps convergé les eaux usées des villages environnants et où ont été pratiqués des retournements de prairies (voir planche I),

- à Houplin, des zones moins contaminées : . au niveau des forages FI et F2, par suite d'un mélange avec des eaux de bonne qualité (teneur en nitrates voisine de 15 Mg/1) en provenance du Sud-Est, . au niveau des forages F9 et F10, par mélange possible avec des eaux du canal de Seclin, moins chargées en nitrates. PLANCHES > au Moulin Queu Wattignies jsv. '~J»- quartier neuf Planche de synthèse Wattignies Emmerin 46,8 * Communauté Urbaine de Lille \p .*• *,; 151,6 185,7 •14 50-100 * *368 75-100 377 75-100 6 8,7 V. CHAMPS CAPTANTS D'EMMERIN ET HOUPLIN-ANCOISNE 13.8 20 V.

2,6 3,8'/. v ••* ,18/ CARTE DES RISQUES MAJEURS DE POLLUTION Ci 20 FACHE 49 50-90 Echelle: i/25 OOO Prairie» 112.4 1 retournées uv. o o 69 -X 1 Fachei- o o 168 75-125 Thumcsml fl,3 3,8 V. 117,6 o o 266 50-100 "V- . < \ 1 1,2 V. v,r Ki •& Coquerall* ">3 3v, le Feubajrg • ^ffff?^Kv\ Lesquîn J -Ä Ancoisne 97 236 50-100 3,7 5,4 V. 20-3 *. o O O Bar ¿f Ñoyelles- # Jés-Seclin y

CelUcteura

/Y 11,5 116,6 V. - Bas et Anco:.;; • l8 fl.S 10 V, >- Ale M* v « Santés ft* l.^\^ O o « o o o o o*o o o w *>* / * o o r v /Jam . I 0. \«->* o o Ti emplej Hoyellet-lès- ^« ^ 11 n v 71,4 130 Templemars 173 50-100 Pluvinage <¿ V , 115,6 1 1,5 V. 261 75-100 E 5,4 V. V Ä H MV. QOKBI 21 Seclin CM1e Haut d'Endettergs

Zonelégumière Ma'r us-1- oAKv t — f •" Jf v .»• V 40 134 G<*«*cultures WSr i ~ — } 97 2 50 100 Î=20 J S E 2,5 3,7 V. 40-60 M' 49 6,7 fiEtf ^ il H av. «^ Houplin J34,5 41 V. 'l u ^ / 80,4 r \m Lennes s 195 50-100 la Blette ta Bomteii -LEOENDE. 3,7 4,*V. Te N*de feuille au 1/50000 et N'dc huit 1 ! "iWemar» 20-2 11 S j| \\ QOOOOO Limited« bassin versant souterrain. \ Ä >\ tswonruers P2 la Charrue \\ ^» ^" ^» Limite de la zone vulnérable. V / les •At \ Se cl lo Nord \ g Q 130 Forage d'A.E.P et son indice notional- ."Champ Ocçupationdusol : 211 1-120 V V Agricole Urbaine 15 (•¡';'.'-.::'[ Prairie* _ || | 1 l| Non raccordée à une S.l

lv Vl Céréales et plantes tardées _ ' I Ancienne raccordéeà une S. I* » I Zone légumière- ^V^j Zone industrielle ou industrie. ^^1 Décharge ou dépôt à risque polluant?1 ^^^^» Collecteurs principaux des eaux usées- principales. . depuration Lignes de courant X SE ltQtjon 1 fj I Sucrerie H Ch" de Secli Li elles Teneurs en nitrates: Dujardin elect. ,. * * Inférieures à 25mg/l. Zone de carrières souterraines- 725

Comprises entre 25 et 50mg/l- 1762 Comprises entre 50 et 100 mg/l- 6.9 V.

L I Supérieures à 100mg/l- 'Pierrot Zone à flux polluant important sur laquelle a G' une intervention est nécessaire.

r-Origine du flux d'azote. 'les Neuvesj Terres ^ S eel in-Nord J^/-Flux spécifique estimé sur la zone en kg/an/ha de N"_ 86,7 -VValeur calculée en mg/l de NO3 dons l'eau Ifl6(7« 2,43)- Watiessart EmmerinJE mesurée en mg/1 de NO3 dans la nappe de la craie 211^ 97-120 .36 Houplin - r—• BRGM:8A AGI 190 N^C AncoLne 111 15 17,8 V. -Pourcentage du flux total d'azote sur le bassin versant souterrain- es Ninss r • •—Flux apporté sur la zone en tonnes /an de N*_ >* BURGEAP:R571-EK39 u Moulin 0 ue u l'Arbrisseau Planche I Communauté Urbaine de Lille

CHAMPS CAPTANTS D'EMMERIN ET HOUPLIN-ANCOISNE •^]J&4^ -^ívt.il_ CARTE DES FLUX SPÉCIFIQUES POLLUANTS

la Longu* Born* POLLUTION DIFFUSE V/o o o V Echelle 125 OOO Chaudière IHaJ&Qvrdin

I ¿quieres ï/o wßm

I«"

o. WTfr" •19 „ 20-3 ' T Noyelles- Lnde c Pic áq Vtait y' le ChLnde NoyeUes !£s Seclin c

f le Bu4_^¿, Vendeville v i4 ,

oo» 2 ; c ^ emplemS( v la''fiern llene' Pluvinag

.M» .'• >/••/••

-LÉGENDE. le Sentier tel Leones 20*2 Numéro de feuille au 1/50000 et numéro de huitième - nOOOo Limite de bassin versant souterrain- y*- ¡a Bieite •• « w Limite de la zone vulnérable _ - Ennetièr \± r-i 130 Forage d'A.Ë.P et son indice national _ V I V Grana \*^ Flux spécifique en kg/an/ha de N" : I les Trois'JBonnierB, en < a 5 Î à 200 (>à ¿86). V 1 21 5 ': Valeur* def lux spécifique par zone (en kg/on/ha de (f (extraite des tableaux HT et "SU _ de Seclin i McM+tif /

?*• • • il Occupation du sol : Fbotó. \ ç Agricole Urbaine Cm'.1 |'x o Bois. tun Non raccordée à une station d'épuration. 3 la FOSMJ Pierrol 1- • ' '•• Prairies _ c — • Ancienne raccordée aune station d'épuration ,

I V I Céréales et plantes sarclées. Y// Nouvelle [euvesj Terres 1 ° I Zone de maraîchage. tvv Zone industrielle ou industrie- (T Thibault Zone légumière. Décharge ou dépôt à risque polluant.

Collecteurs principaux des eaux usées. BRGM :8A AGI190 NPC les Près ^Martinsa"'rtlt "> BURGEAP: R571-E1489 Planche U Communauté Urbaine de Lille

CHAMPS CAPTANTS O'EMMERIN ET HOUPLIN-ANCOISNE CARTE DES FLUX POLLUANTS POLLUTIONS PONCTUELLES

-LÉGENDE -

comunales

20-2 de feuille au 1/30 000 et nuaéro de huitième

ooooooooo Limite de bassin versant souterrsin

Limite de la sone vulnérable

130 Forage d'A.E.P. et indice national Occupation du sol urbaine Zone urbanisée Mon raccordé À une station d'épuration Zone urbanisée Ancienne raccordée à une station d'épuration Zone urbanisée Nouvelle raccordée à une station d'épuration Zone industrielle ou industrie

Décharge ou dépôt à risque

Collecteurs principaux des eaux usées Bassins d'infiltration d'eaux pluviale M* de fiche coasuine • . . _ E • EoMrin C 1 E Bassin versant „ m .. _

K I 155f7 IZone ancienne non raccordée 1 une station d'épuration 1,5 n 0,15 100 TJ Zone ancienne raccordée i une station d'épuration 2,7 0,1 37 KL Zone nouvelle raccorda* a une station d'épuration m Flux spécifique sur la «one en kg/an/ha de N"(V) \ T 2.9S Flux apporté par la «one en tonnes/an, de r aet et totalÍF) Surfaces en ha( S) Serre avec n* de référence S 00 Surface en ml 0,005 Flux en tonnes/an, de N~

Elevage avec N* de référence B:70 Produit et noabre - B - Bovins, V Volailles 0,7 Flux en tonnes/an. 4e N"

Bassins industriels (I) Mwéro de fiche s ou 0,5 Décharges (D) Mt mn tonnes/ao *• M* Epandages de déchets organiques ; industrie agro-alia»ntaire SEll ou station d'épuration avec N" de fiche , D : 2 000 T Production annuelle de déchets valorisables en tonnea/an 10 Masse d'sxote en tonnes/an

Rayon d'épandsge approximatif T Echelle: 1/25 000 BRGM :8A AGI 190 NPC BURGEAP:R 571-E 1489 C.U.D.L. CARTE HYDROGÉOLOGIQUE ECHELLE :i/25 00O

' Pluvmage a»¿

-LEGENDË- \ les Troia'JBonruers , Í 1 *\ Altuvions quaternaires (sous Limons)-

Formations tertiaires (sous limons)-

Formations tertiaires (sous alLuvions)-

Craie séno-turonienne (sous limons)-

Forag« d A.E.P _ Prélèvement en l/s ( S en cm2 * 25 )_ Forage industriel,agricole ou particulier-

Indice national-

Courbe isopièze principale de lo nappe de la craie et son altitude en m

_ " intercalaire SE. Avelin

9 • • • # 0 Limite de bassin versant souterrain.

Ligne de courant -

0 Zone de concentration de l'écoulement ( largeur proportionnelle à m la surface d'alimentation) _ •^^Débit en l/s prélevé par la S.E.N.ISeclin) et les industries.

,—Débiter l/s prélevé par la C.U.D.L. - V ß 'JÊ\ * • §F^- BRGM :8A AGI WO NPC Débiten l/s transitant vers l'aval- r BURGEAP: R 571-E 1489 Planche IT Communauté Urbaine de Lille

CHAMPS CAPTANTS D'EMMERIN ET HOUPLIN-ANCOISNE _ CARTE PROSPECTIVE.

ECHELLE: 1/25 000

Situation actuelle

EMMERIN

Objectif horizon 1990

IO'O-OOOO OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO Ö-O.OO O O O O O O oooooooooo

V V V V V V V V V V Situatiôn actuelle V V V V V V V V V V V V V V

HOUPLIN-ANCOISNE

k Objectif horizon 1990

Limite communale. Numero de feuille au 1/5000 et son huitième. ooooooo Limite de bassin versant souterrain.

— — — Limite de la zone vulnérable.

Forage d 'A.E.P et son indice national.

J Productions animales. Rejets domestiques.

" " " I Productions végétales. Rejets industriels .

Lessivage décharges.

SA AGI 190 NPC BURGEAP:R571-EU89