41 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 3.2.3. Qualité des eaux superficielles La qualité des masses d’eau de l’ et de l’Alagnon a été évaluée en 2013 dans le cadre de la définition des objectifs du SDAGE Loire Bretagne 2016-2021.

Le tableau suivant présente des états écologiques et chimique de ces masses d’eau, ainsi que les objectifs fixés par le SDAGE.

ETAT DE LA MASSE D'EAU (EVALUATION SDAGE 2016-2021 SUR LA BASE DE DONNEES 2009) Objectif d’état de la Etat de la masse masse d’eau Etat Etat Etat Etat Masses d’eau superficielles écologique chimique écologique chimique FRGR0249 : Rivière de l’Allanche Bon Bon 2015 2015 FRGR0248 : Rivière de l’Alagnon Médiocre Bon 2021 2021

Légende : Non classé Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

D’après les données du SDAGE, l’Allanche est en bon état général et a atteint l’objectif de bon état pour 2015. En revanche, l’Alagnon a un état écologique médiocre, ce qui nécessite un report de l’objectif de bon état en 2021.

3.2.4. Usages des eaux superficielles Aucun captage dans les eaux superficielles ou périmètre de protection associé n’est présent au droit et dans les abords proches du site d’étude.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 42 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

La masse d’eau souterraine « FRGG096 : Massif du BV Loire» est la seule masse souterraine au droit du site d’étude. Selon le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021, elle présente un bon état quantitatif et d’un bon état qualitatif. Aucun captage AEP ou périmètre de protection associé n’est présent au droit du site d’étude.

La rivière de l’Allanche est la masse d’eau superficielle la plus proche du site d’étude avec une distance de 270 m. Selon les analyses du SDAGE Loire Bretagne, l’état général de cette masse d’eau est bon.

Les eaux météoriques qui ruissellent sur le site d’étude, sont dirigées vers la retenue d’eau encore fonctionnelle, à l’Ouest du projet. Les eaux qui ne sont pas captées par la retenue, se dirigent en point bas, au niveau de l’Allanche, à 270 m à l’Ouest du site d’étude.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 43 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 4. Climat 4.2.2. Précipitations La hauteur d’eau moyenne annuelle est de 1 174 mm. Cette valeur, bien au-dessus de la moyenne nationale (770 4.1. Le département du Cantal mm/an), indique une pluviométrie annuelle élevée. Le mois de juillet est le plus sec, avec 67,1 mm de précipitation. En revanche, c’est pendant printemps que les Le département est globalement soumis aux perturbations atlantiques et océaniques, avec des précipitations précipitations sont les plus intenses (moyenne de 118,4 mm en avril). abondantes. Toutefois, le climat sur le département reste très contrasté en fonction des différentes régions naturelles.

Illustration 29 : Pluviométrie moyenne au niveau de la station météorologique d’ En effet, le Cantal est un département de moyenne montagne dont les altitudes varient entre 250 et 1850 m. La Source : Météo température moyenne diminue avec l'altitude 1°C tous les 150 m. Ainsi on observe des écarts de températures jusqu'à 10°C. Les précipitations et l’ensoleillement varient également en fonction de la zone géographique : 140 115,5 118,4 114,3 - L’Ouest du département, sous influence océanique, est soumis à des vents porteurs de pluies, 120 109,3 108,7 108,2 - La barrière montagneuse des Monts du Cantal et le Cézallier, où s'abattent les précipitations pluvieuses et 100 91,7 84,7 88,7 84,2 neigeuses, 83,2 80 67,1 - La Planèze de St Flour, plus continentale, où les vents dominants viennent du nord et du sud, 60 - L'Aubrac et La Margeride, hauts plateaux continentaux de montagne, agréables l'été et froids l'hiver. 40

mm en Hauteur 20 4.2. Le climat du site d’étude 0 La station météorologique la plus proche du site d’étude est celle localisée à Aurillac, à 40 km à l’Ouest du site d’étude. Elle enregistre les données concernant la température, la pluviométrie et l’ensoleillement local sur la période 1981-2010. Hauteur de précipitation mensuelle Selon les données au droit de cette station, le site d’étude connait un climat océanique dégradé avec des hivers frais, des étés chauds, et des pluies abondantes. Les épisodes de neige et de gel sont très fréquents entre les mois d’octobre et mai. 4.2.3. Ensoleillement 4.2.1. Températures La station météorologique d’Aurillac bénéficie d’une durée d’insolation de 2 117,5 heures par an. Cette valeur est Les données climatiques de la station d’Aurillac confirment la tendance océanique dégradé du climat, avec les étés bien supérieure à la moyenne nationale qui est de 1 970 heures par an. Au total, le site dispose de 103,6 jours par chauds et des hivers froids. Les mois les plus chauds sont ceux de juillet et d’août (24 °C) et les plus froids sont an avec un fort ensoleillement. Les mois d’été sont les mois les plus ensoleillés de l’année. janvier et février (entre -1 et -0,8 °C). Illustration 30 : Ensoleillement moyen au niveau de la station météorologique d’Aurillac Illustration 28 : Températures moyennes maximales et minimales de la station météorologique d’Aurillac Source : Météo France Source : Météo France 300 30 268 242,1 248,8 24,3 24 250 25 210,4 21,5 206,1 20,3 200 177,2 179,3 17,8 C 20

° 148,7 16 150 126,8 13,7 110 15 12,2 100,3 100 11,2 11,9 10,1 10,4 100 8,9 heureDurée en 10 7,9 7,3 7,5 6,7 6,7 50 3,4 Température Température en 5 2,3 1,3 0 -1 -0,8 -0,2 0

-5

Durée d'ensoleillement T° min mensuelles T° max mensuelles

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 44 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 4.2.4. Exposition au vent D’après la rose des vents de la station Illustration 31 : Rose des vents au droit de la station d’Aurillac d’Aurillac les vents soufflant dans l’axe Sud- Source : Météo France Est / Nord-Ouest sont les vents dominants.

Il s’agit d’un secteur aux vents faibles (56,8 % des vents soufflent entre 1,5 et 4,5 m/s) à modérés (17,4 % des vents soufflent avec une vitesse comprise entre 4,5 m/s et 8 m/s).

Le secteur du site d’étude est relativement venté.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 45 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Le secteur du site d’étude est caractérisé par un climat océanique dégradé. Les étés sont chauds, les hivers froids et la pluviométrie est abondante. Les vents dominants proviennent d’un axe Nord-Ouest/Sud-Est.

L’insolation du secteur est supérieure à la moyenne nationale, avec 2 117 heures d’ensoleillement par an.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 46 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 5. Synthèse des enjeux du milieu physique

Un élément de l’environnement présente un enjeu lorsque, compte tenu de son état actuel ou prévisible, une portion de son espace ou de sa fonction présente une valeur.

Un enjeu est donc défini par sa valeur intrinsèque et est totalement indépendant du projet.

La hiérarchisation des enjeux est donnée par l’échelle de curseurs suivante : Très Faible Faible Moyen Fort Très Fort Non significatif

Le tableau présenté ci-après synthétise les enjeux issus de l’analyse de l’état initial du milieu physique.

Thématique Enjeu retenu Niveau d'enjeu

Géomorphologie et Le site d’étude est localisé entre les régions naturelles du Massif du Cantal, du Cézallier et des Monts de la Margeride. Moyen topographie Le site possède un gradient d’altitude notable d’Ouest en Est. Le sous-sol au droit du site d’étude est issu de formation volcanique de

type basalte. Ce type de formation est plutôt commun dans la région mais Géologie Fort

Sol reste rare en métropole. Les supracantaliens basaltiques sont exploités par la carrière Monneron au Sud du site d’étude L’altération des basaltes forme souvent des brunisols, riches en matières organiques. Cependant les plateformes ont été aplanie et tassée lors des Pédologie Faible précédentes activités. Le sol est donc devenu peu perméable et peu favorable à l’agriculture. Le site d’étude est placé au droit d’une seule masse d’eau. Il s’agit de la masse d’eau FRGG096 : Massif du Cantal BV Loire. Le site d’étude n’est Hydrogéologie Faible

pas inclus dans un périmètre de protection de captage pour l’alimentation

en eau potable. Eau Le site d’étude est localisé dans le bassin versant de la masse d’eau de Hydrologie l’Allanche (FRGR0249). Aucun captage n’est présent à proximité du site Faible

d’étude.

- Les données climatiques ne constituent pas un enjeu - Climat

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 47 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

MILIEU NATUREL Illustration 32 : Photo aérienne du site d’étude Sources : Orthophotographie Google satellite, réalisation L’Artifex 2018 1. Définition des périmètres d’étude

L'analyse du milieu naturel passe par des recherches bibliographiques, à propos des zonages écologiques, et par des inventaires complets (faunes, flore et habitats).

Le tableau suivant présente les aires d’étude considérées dans la présente étude du milieu naturel. Celles-ci sont représentées sur la carte ci-contre.

Définition Milieu naturel

Aire d’étude éloignée

Il s’agit de la zone qui englobe tous les impacts potentiels. Elle est définie sur la base des 5 km éléments physiques du territoire facilement identifiables ou remarquables, des frontières biogéographiques ou des éléments humains ou patrimoniaux remarquables.

Aire d’étude rapprochée

Cette aire d’étude est essentiellement utilisée pour définir la configuration du parc et en - étudier les impacts paysagers. Sa délimitation repose donc sur la localisation des lieux de vie des riverains et des points de visibilité du projet.

Aire d’étude immédiate Cette aire d’étude comprend le site d’étude et une zone de plusieurs centaines de mètres autour. Il s’agit de l’aire des études environnementales au sens large du terme : milieu 1 km physique, milieu humain, milieu naturel, habitat, santé, sécurité… Elle permet de prendre en compte toutes les composantes environnementales du site d’accueil du projet. Site d’étude

Il s’agit de la zone au sein de laquelle l’opérateur envisage potentiellement de pouvoir implanter le parc photovoltaïque. Le site d’étude correspond à la maîtrise foncière du client ; elle est donc fournie par celui-ci au prestataire.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 48 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 2. Résultats de l’étude bibliographique Illustration 33: Zonages écologiques réglementaires et de gestion (Natura 2000) Sources : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, WorldTopoMapArcGis ; Réalisation : L’Artifex 2018 2.1. Les zonages écologiques réglementaires et de gestion Le tableau ci-dessous présente les zonages écologiques réglementaires et de gestion dans un rayon de 5 km autour du site d’étude.

Identifiant Type de zonage Distance Description succincte

Ce site Natura 2000 correspond à environ 230 km de cours d'eau, formant un chevelu important, situés dans un sous bassin versant de l'Alagnon jusqu'à . La présence de 5 espèces animales de l'annexe Site Natura 2000 2 de la Directive habitats (Loutre, Chabot, Vallées de l'Allanche et du ZSC ~150 m Lamproie de Planer, Saumon et Ecrevisse à Haut Allagnon (Directive Habitats) pattes blanches) a justifié la désignation du site. On y observe également la présence de 12 habitats (ou « sous-habitats ») naturels ou semi- naturels dominants, dont 4 d'intérêt communautaires, parmi lesquels deux habitats forestiers d'intérêt prioritaire. Plateau basaltique comprenant de grands ensembles prairiaux parsemés de nombreux pins et bosquets. L'originalité de ce paysage de Site Natura 2000 milieux ouverts et de bocage tient à la présence Planèze de Saint Flour ZPS ~2,3 km de milieux humides (plans d'eau, marais et (Directive Oiseaux) prairies humides). L’intérêt de ce site réside dans la grande diversité d’oiseaux nicheurs, migrateurs ou hivernants, observée tout au long de l’année.

L’objectif d’un PNR est le développement durable du territoire, basé sur la mise en valeur et la protection de patrimoines naturels et Parc Naturel Régional culturels considérés comme riches et fragiles. Le Volcans d'Auvergne ~150 m (PNR) PNR des volcans d’Auvergne comporte des paysages contrastés et uniques. Il dispose d’un patrimoine culturel traditionnel et héberge une biodiversité remarquable.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 49 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 34: Zonages écologiques réglementaires et de gestion (PNR) 2.2. Les zonages écologiques d’inventaire Sources : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, WorldTopoMapArcGis ; Réalisation : L’Artifex 2018 2.2.1. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique Le tableau ci-dessous présente les zonages écologiques d’inventaire présents dans un rayon de 5 km autour du site d’étude : Identifiant Type de zonage Distance Description succincte

Encaissée dans les planèzes au Nord-Est des Monts du Cantal, la vallé de l'Allanche présente un très fort intérêt patrimonial. 5 espèces végétales protégées, 3 oiseaux Partiellement déterminants (dont 2 espèces strictement Vallée de l'Allanche ZNIEFF type 1 incluse dans le inféodées aux falaises), ainsi qu’un papillon (lié site d’étude aux rochers thermophiles d'altitude) et un mammifère incrits sur les listes rouges régionales d’Auvergne, ont été recensés. Espèces déterminantes : mammifères (Loutre), oiseaux, plantes. La partie aval du cours de l'Allagnon correspond à une vallée évasée, aux versant abruptes et rocheux majoritairement boisés, où quelques prés ou des pelouses xérophiles subsistent. A noter que 5 espèces végétales présentent un Vallée du bas Allagnon ZNIEFF type 1 ~1,4 km statut de protection, 2 mammifères sont cités sur la liste rouge régionale d’Auvergne et 8 oiseaux déterminants vivent sur le site (majoritairement inféodés aux milieux semi-ouverts et aux rochers). Espèces déterminantes : mammifères, oiseaux, reptiles, plantes. Cette ZNIEFF est composée de forêts exposées globalement plein Sud. Le bois de Fonteilles présente une chênaie sessiliflore-hêtraie acidicline. Le bois du Cheylat, quant à lui, a fait l'objet d'un enrésinement important. Les prairies Bois du Cheylat et de sont pour l'essentiel des pâtures mésophiles sans ZNIEFF type 1 ~1,8 km Fonteilles grand intérêt patrimonial. La présence d'un petit vallon encaissé favorise le développement de communautés végétales patrimoniales en Auvergne (Orpin à feuilles épaisses). Espèces déterminantes : mammifères, crustacés, plantes. Le site se situe en bordure Nord-Est de la planèze de St Flour et est constitué d'une mosaique de prairies humides, de bosquets de pins, de prairies de fauche de cultures et de pâturages intensifs. Sagnes de Secourieux ZNIEFF type 1 ~3 km Les pâturages sont inondés de manière temporaire, généralement de l'automne au début du printemps, ce qui attire un panel d'oiseaux migrateurs et hivernants. Espèces déterminantes : oiseaux, plantes.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 50 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 35: Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique Identifiant Type de zonage Distance Description succincte Sources : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, WorldTopoMap, ArcGis – Réalisation : L’Artifex 2018 Ce réseau de zones humides d’altitude d’une surface de plus de 485 ha est remarquable par la qualité de l’avifaune nicheuse (6 espèces déterminantes) ou migratrice. La flore comporte Zones humides de la Planèze ZNIEFF type 1 ~4,2 km 6 espèces déterminantes dont 5 espèces de Saint-Flour protégées. L'ensemble constitue un patrimoine naturel de très grand intérêt. Espèces déterminantes : mammifères, oiseaux, insectes, plantes. Le bois de la Pinatelle se situe dans le Sud du Cézallier cantalien, où le plateau basaltique permet la formation de tourbières de transition, tandis que les versants permettent la formation d’une végétation des roches et falaises. Deux espèces végétales protégées y sont recensées. Deux oiseaux menacés nichent sur le site. Deux Bois de la Pinatelle ZNIEFF type 1 ~4,8 km mammifères de la liste rouge régionale évoluent dans le bois. Le site héberge aussi un reptile de la liste rouge régionale, tandis que les cours d'eau abritent un poisson de la liste rouge régionale. Espèces déterminantes : mammifères, oiseaux, insectes, crustacés, plantes. La ZNIEFF « Cézallier » englobe de nombreuses ZNIEFF de type 1. Elle comporte une très grande diversité d’habitats, déterminants ou non. Cézallier ZNIEFF type 2 ~300 m Espèces déterminantes : amphibiens, arachnides, crustacés, insectes (coléoptères, lépidoptères, odonates, orthoptères), mammifères (loutre et chiroptères), oiseaux, reptiles, poissons, plantes

La ZNIEFF « Pays Coupés » abrite 41 habitats et 241 espèces déterminantes, tous taxons confondus. Pays Coupés ZNIEFF type 2 ~1,5 km Espèces déterminantes : insectes, Écrevisse à pattes blanches, loutre, chiroptères, reptiles, amphibiens, poissons, oiseaux, plantes. Ce vaste site compte 27 habitats et 58 espèces déterminants. L’intérêt est particulièrement fort pour les oiseaux et la flore. Planèze de Saint-Flour ZNIEFF type 2 ~2,5 km Espèces déterminantes : amphibiens, crustacés, insectes (coléoptères, lépidoptères, odonates, orthoptères), mammifères (loutre et chiroptères), oiseaux, reptiles, plantes La ZNIEFF « Monts du Cantal » englobe de nombreuses ZNIEFF de type 1. Elle comporte une très grande diversité d’habitats, déterminants ou non. Monts du Cantal ZNIEFF type 2 ~4,6 km Espèces déterminantes : amphibiens, crustacés, insectes (coléoptères, lépidoptères, odonates, orthoptères), mammifères (loutre et chiroptères), oiseaux, reptiles, plantes

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 51 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 2.2.2. Les zones humides 2.3. La trame verte et bleue La commune de Neussargues-en-Pinatelle est couverte l’inventaire des zones humides du Cantal, basé sur un pré- 2.3.1. Le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) inventaire réalisé par la DDT du Cantal en 2008 (sur la base de l’analyse des photographies aériennes) et complété ensuite par un relevé précis sur le terrain effectué par un cabinet d’étude. L’adoption définitive du SRCE de la région Auvergne date du 15 juillet 2015. Une illustration du SRCE est présentée ci-après. Cet inventaire ne fait état d’aucune zone humide à l’intérieur du site d’étude. Les zones humides les plus proches Un large réservoir de biodiversité couvre le site d’étude, correspondant à la vallée de l’Allanche. Ce réservoir forme sont : par ailleurs un continuum écologique d’étendant sur plusieurs kilomètres en direction du Nord-Ouest. - la ripisylve de l’Allanche, à environ 200 m en contrebas, de l’autre côté de la route départementale ; - des prairies humides situées sur le plateau sui domine le site d’étude, à environ 200 m également. Au sein de l’aire d’étude immédiate et de l’aire d’étude éloignée, outre la vallée de l’Allanche, on remarque de vastes corridors diffus, constitués de plateaux agricoles voués à l’élevage. Illustration 36 : Cartographie des zones humides recensées par le pré-inventaire de la DREAL du Cantal à proximité de la ZIP Quelques obstacles (très relatifs) sont également signalés dans un rayon de 5 km ; il s’agit des bourgs des villages Sources : DDT 15 (via data.gouv.fr), réalisation L’Artifex 2018 des environs. La rivière de l’Allanche et le ruisseau de Recheydrat (affluent de l’Allanche), constituent les deux seuls éléments de la trame bleue à proximité du site d’étude.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 52 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 2.3.2. Le schéma de cohérence territorial (SCoT) Illustration 37: Cartographie du SRCE d’Auvergne relatif au site d’étude La Trame Verte et Bleue du SCoT est définie sur la base des milieux naturels et agricoles qui composent le territoire Sources : Région Auvergne-Rhône-Alpes, Géoportail (IGN) – Réalisation : L’Artifex 2018 et qui forment la matrice sur laquelle s’exprime la biodiversité. La commune de Neussargues-en-Pinatelle est intégrée au SCoT de l’Est Cantal. Le diagnostic et l’Etat Initial de l’Environnement est en cours de rédaction. Aucune carte n’est actuellement disponible.

2.4. Flore et faune remarquables (données bibliographiques) 2.4.1. La flore remarquable connue à proximité du site d’étude Concernant la flore, la bases de données CHLORIS (Conservatoire Botanique National du Massif-Central) a été consultée pour la commune de Neussargues-en-Pinatelle et les communes limitrophes : • la Cardabelle (Carlina acanthifolia subsp acanthifolia), protégée sur l’ensemble de la région Auvergne ; • la Gagée des champs (Gagea villosa), protégée sur l’ensemble du territoire français et listée « Quasi menacée » (NT) sur la liste rouge régionale d’Auvergne ; • le Séséli faux peucédan (Gasparrinia peucedanoides), listée « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge régionale d’Auvergne ; • le Lys martagon (Lilium martagon), protégée sur l’ensemble de la région Auvergne ; • la Joubarbe d'Auvergne (Sempervivum tectorum L. subsp. Arvernense) protégée sur l’ensemble de la région Auvergne.

Seuls la Cardabelle, le Séséli faux peucédan et la Joubarbe d’Auvergne apparaissent potentiellement présente sur le site d’étude. Elles ont donc fait l’objet d’une attention particulière lors de nos prospections de terrain.

2.4.2. La faune remarquable connue à proximité du site d’étude L’analyse des listes d’espèces des différents périmètres à statut des environs, ainsi que les listes communales (communes incluant ou proches du site d’étude : Neussargues-en-Pinatelle, et Chalinargues) d’espèces issues de la base de données faune-auvergne.org (LPO Auvergne), fait ressortir un grand nombre d’espèces patrimoniales potentielles.

Oiseaux En ce qui concerne les oiseaux, on remarque un grand nombre de rapaces rupestres et forestiers, notés nicheurs probables ou certain, souvent très récemment (2017-2018) : - Le Faucon pèlerin et le Grand-duc d’Europe nichent dans les falaises du secteur ; - L’Autour des palombes, la Bondrée apivore, le Circaète Jean-le-Blanc, le Milan noir, le Milan royal et, peut- être également, l’Aigle botté, nichent dans les bois de ces communes ; - Des rapaces prestigieux tels que le Vautour fauve, le Vautour moine et le Gypaète barbu s’aventurent jusqu’ici depuis les lointains causses de l’Aveyron ; leur présence dans ces parages reste cependant anecdotique. Autre oiseau nicheur qu’il convient de signaler : la Pie-grièche grise, signalée sur les trois communes.

Amphibiens et reptiles Les données concernant ce groupe sont plus lacunaires. En plus des espèces communes, signalons le Crapaud calamite et l’Alyte accoucheur. Une mention ancienne de Triton palmier dans la ZNIEFF de type 2 « Cézallier » se rapporte probablement à des zones d’altitude.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 53 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Chiroptères 3. Résultats des investigations de terrain Seules les fiches ZNIEFF font ressortir la présence des chiroptères dans le secteur. Parmi eux, signalons la Barbastelle, espèce forestière, le Grand Murin et le Grand Rhinolophe, espèces plutôt cavernicoles. 3.1. Description et évaluation des habitats de végétation

Façonné par l’ancienne activité d’extraction, puis par le stockage de bois, le site a été largement remanié par le Insectes passé. Les milieux naturels présents sont issus d’une remise en état après arrêt des activités et d’une colonisation En dépit de la présence de plus de 60 espèces de papillons de jour dans le secteur, aucune espèce protégée n’est spontanée de la végétation. (Cf. Cartographie des habitats naturels recensés). signalée (pas davantage en ce qui concerne les papillons de nuit). La fiche descriptive de la ZNIEFF de type 2 « Cézallier » fait état d’une liste impressionnante d’insectes protégés ou franchement rares mais, pour la plupart, il Boisements mixtes s’agit de papillons ou d’odonates liés aux tourbières et aux zones d’altitude. Dans le secteur de Neussargues, seuls l’Agrion de Mercure, le Damier de la succise et l’Azuré du serpolet semblent Code & intitulé CORINE Biotopes : 43 potentiels, bien que non signalés à notre connaissance. Code EUNIS : G4 Notons enfin que la liste de communale de Joursac (faune-auvergne.org) fait apparaître quelques orthoptères remarquables pour l’Auvergne, en particulier le Criquet des garrigues (Omocestus raymondi), espèce xéro- Code & intitulé UE : Ø thermophile (comme son nom français le suggère), qui fréquente probablement les coteaux secs et exposés plein Déterminant ZNIEFF : Ø Sud du rebord du plateau basaltique, en rive droite de la vallée de l’Alagnon.

Boisements mixtes sur le site d’étude, 23 août 2017 et 15 mai 2018, Julien Mieusset (L’Artifex)

Localisation et représentativité : situés à l’Est et au Sud du site d’étude, ces peuplements représentent environ 0,4 ha de sa surface totale, soit à peine 3,75 %. Description : ces bois se définissent comme des peuplements mixtes de feuillus caducifoliés et de conifères. La strate arbustive est généralement bien développée. Espèces « indicatrices » relevées sur la zone d’étude (liste non exhaustive) : • Boisements mixtes : Fraxinus excelsior, Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Fagus sylvatica, Quercus robur, Pinus nigra, Pinus sylvestris, Abies alba, Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Cornus sanguinea, Viburnum lantana, Sorbus aria, Orchis mascula, Mercurialis perennis, Doronicum pardalianches.

Enjeu local Enjeu local de conservation : bien que diversifié, cet habitat arboré présente un intérêt patrimonial limité. Largement représenté dans ce secteur géographique, il ne constitue pas un enjeu de conservation notable. Non significatif

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 54 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Boisements caducifoliés Fourrés arbustifs

Code & intitulé CORINE Biotopes : 41 – Forêts caducifoliées Code & intitulé CORINE Biotopes : 31.811 – Fruticées à Prunus spinosa et halliers à Rubus fruticosus Code EUNIS : G1 Code EUNIS : F3.111 Code & intitulé UE : Ø Code & intitulé UE : Ø Déterminant ZNIEFF : Ø Déterminant ZNIEFF : Ø

Boisements caducifoliés sur le site d’étude, 23 août 2017 et 15 mai 2018, Julien Mieusset (L’Artifex) Fourrés arbustifs sur le site d’étude, 23 août 2017 et 15 mai 2018, Julien Mieusset (L’Artifex)

Localisation et représentativité : différents peuplements caducifoliés ont été relevés sur le site d’étude, Localisation et représentativité : ces habitats arbustifs se localisent dans la partie Nord du site d’étude. Ils essentiellement dans sa moitié Ouest. Au total, ces habitats occupent une surface d’environ 0,9 ha, soit 9 % du représentent 0,6 ha, soit environ 3,6 % de la surface du site d’étude. site d’étude. Description : en mosaïque avec des boisements caducifoliés [code CORINE 41] ou conservés sous forme de haies Description : ces boisements feuillus se composent d’espèces médio-européennes, courantes dans les milieux et de bosquets, le plus souvent envahis par les ronciers [code CORINE 31.831], ces habitats se composent planitiaires-collinéens. Sur le site d’étude, ils ne se rencontrent qu’en mosaïque avec des espèces de fourrés essentiellement de quelques espèces arbustives à baies et correspondent aux végétations mésophiles, mésophiles/fruticées [code CORINE 31.811]. Ces complexes apparaissent ainsi en peuplements denses, mais principalement européennes, du manteau arbustif et de fruticée. aussi sous forme de haies bocagères. Espèces « indicatrices » relevées sur la zone d’étude (liste non exhaustive) : Espèces « indicatrices » relevées sur la zone d’étude (liste non exhaustive) : • Fourrés arbustifs : Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Cornus sanguinea, Rubus ulmifolius, Rubus • Boisements caducifoliés : Fraxinus excelsior, Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Fagus sylvatica, idaeus, Ribes uva-crispa, Rubus fruticosus, Cytisus scoparius, Viburnum lantana, Corylus avellana, Rosa Quercus robur, Salix caprea, Betula pendula, Malus domestica, Prunus avium, Populus tremula, Crataegus spp, Sambucus ebulus, Fraxinus excelsior, Acer campestre, Malus domestica, Quercus robur. monogyna, Prunus spinosa, Cornus sanguinea, Rubus ulmifolius, Viburnum lantana, Orchis mascula, Enjeu local Mercurialis perennis, Doronicum pardalianches, Carex sylvatica. Enjeu local de conservation : compte tenu de leur faible superficie (ou de leur étroitesse) et de leur forte densité (impactant la diversité spécifique), ces habitats n’offrent qu’un très faible intérêt Enjeu local de conservation : bien que diversifié, cet habitat arboré (et parfois arbustif) Enjeu local patrimonial et ne constituent pas un enjeu de conservation notable. Non significatif présente un intérêt patrimonial limité. Largement représenté dans ce secteur géographique, il ne constitue pas un enjeu de conservation notable. Non significatif

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 55 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Pelouses sèches à tendance acidicline Terrains en friche

Code & intitulé CORINE Biotopes : 34.34 – Pelouses calcaréo-siliceuses de l’Europe centrale Code & intitulé CORINE Biotopes : 87.1 – Terrain en friche Code EUNIS : E1.28 Code EUNIS : I1.53 Code & intitulé UE : 6210-36 – Pelouses calcicoles subatlantiques xériques et acidiclines sur basaltes et granites du Massif- Code & intitulé UE : Ø Central et du Sud-Est Déterminant ZNIEFF : Ø Déterminant ZNIEFF : déterminant Auvergne

Pelouses sèches à tendance acidicline sur le site d’étude, 23 août 2017 et 15 mai 2018, Julien Mieusset (L’Artifex)

Localisation et représentativité : ces habitats se situent majoritairement au centre du site d’étude. Ils représentent environ 0,4 ha, soit 4,6 % de sa surface. Description : ces pelouses médio-européennes xérophiles, essentiellement psammophiles, parfois rupicoles, correspondent à des pelouses basophiles avec, par endroit, des tendances acidophiles (en fonction des conditions édaphiques, des différentes roches mères et de leur dégradation). On y retrouve ainsi une association d’espèces affiliées, d’une part aux pelouses et fourrés xérophiles basophiles et, d’autre part, aux pelouses acidiclines, sur des sols squelettiques altérés superficiellement en arènes basaltiques. Terrains en friche sur le site d’étude, 23 août 2017, Julien Mieusset (L’Artifex) Ces milieux aux caractères arénacés de Basse-Auvergne correspondent ainsi aux habitats d’intérêt communautaire des « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaire [*Sites d’orchidées Localisation et représentativité : les habitats de friche se répartissent essentiellement sur des talus et des zones remarquables], Sous-type 4 – Pelouses calcaro-siliceuses d’Europe centrale » [UE 6210], déclinés en « Pelouses remaniées, au Nord-Est du site d’étude. Ils couvrent une surface d’environ 0,7 ha, soit 6,5 % de sa surface totale. calcicoles subatlantiques xériques et acidiclines sur basaltes et granites du Massif Central et du Sud-Est » [6210- Description : ces habitats ne constituent pas un milieu unique mais un assemblage colonisé par une végétation 36]. spontanée, sur des sols largement remaniés. Il s’agit de friches représentées par différents faciès (herbacés, Espèces « indicatrices » relevées sur la zone d’étude (liste non exhaustive) : arbustifs et arborés), colonisées par des espèces opportunistes, à fort potentiel de développement. • Pelouses sèches à tendance acidicline : Genista pilosa, Genista sagittalis, Phleum phleoides, Dianthus Les friches annuelles et vivaces médio-européennes, mésohygrophiles à xérophiles, composent majoritairement carthusianorum, Saxifraga granulata, Rumex acetosella, Agrostis capillaris, Anthoxanthum odoratum, ce complexe perturbé. S’y développent des cortèges d’espèces pionnières, principalement herbacées, introduites Hippocrepis comosa, Eryngium campestre, Saponaria ocymoides subsp. ocymoides, Juniperus communis. ou nitrophiles pour certaines, colonisant habituellement les terrains remaniés comme celui-ci. Enjeu local de conservation : avec une aire de répartition plus ou moins restreinte, dépendante Des fourrés pionniers à Genêts à balais (Cytisus scoparius) [Code CORINE 31.84] et des ronciers [code CORINE des conditions édaphiques, ces habitats naturels sont en régression et constituent des 31.831] envahissent certaines de ces friches. Des végétations d’ourlets plus ou moins nitrophiles apparaissent communautés originales, associant des plantes des sols acides et des plantes des sols basiques. Enjeu local aussi en mosaïque, de façon plus localisée. Leur bonne typicité, leur état de conservation satisfaisant et leur statut d’habitat d’intérêt Enfin, des espèces compagnes affiliées aux tonsures annuelles et aux pelouses dégradées sur sols pauvres, ou aux communautaire confèrent à ces pelouses un enjeu de conservation notable, jugé « moyen ». Moyen milieux prairiaux et cultivés, viennent compléter ces formations végétales ubiquistes. Espèces « indicatrices » relevées sur la zone d’étude (liste non exhaustive) : • Friches annuelles et vivaces : Atriplex prostrata, Collomia grandiflora, Erigeron canadensis, Melilotus albus, Linaria vulgaris, Tanacetum vulgare, Silene latifolia, Echium vulgare, Verbascum thapsus, Rubus fruticosus, Euphorbia peplus, Erodium cicutarium, Polygonum aviculare, Plantago major, Malva moschata, Lysimachia arvensis, Panicum capillare, Cynoglossum officinale, Cytisus scoparius, Knautia arvensis, Vicia cracca.

Enjeu local de conservation : le remaniement global du site et le développement d’espèces Enjeu local pionnières, pour certaines envahissantes, justifient le très faible intérêt patrimonial de cet habitat sans enjeu de conservation. Non significatif

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 56 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Bassins de rétention Zones rudéralisées

Code & intitulé CORINE Biotopes : Code & intitulé CORINE Biotopes : 87.2 – Zones rudérales Code EUNIS : Code EUNIS : E5.12 Code & intitulé UE : Ø Code & intitulé UE : Ø Déterminant ZNIEFF : Ø Déterminant ZNIEFF : Ø

Bassin de rétention sur le site d’étude, 23 août 2017, Julien Mieusset (L’Artifex) Zones rudérales sur le site d’étude, 23 août 2017 et 15 mai 2018, Julien Mieusset (L’Artifex)

Localisation et représentativité : le bassin de rétention se localise au Nord-Ouest du site d’étude et représente Localisation et représentativité : ces milieux rudéralisées couvrent la majeure partie du site d’étude, avec plus de moins de 1 % de sa surface totale. 72 ha, soit près de 72 % de la surface totale. Description : bassin de rétention colonisé par une végétation spontanée de friches mésohygrophiles. Ronciers et Description : terrain intégralement remanié, majoritairement sans végétation apparente, utilisé jusque récemment fourrés arbustifs s’expriment sur les pourtours. comme dépôt de bois. Quelques espèces pionnières, à caractère rudérale ou affiliées aux friches xérophiles, se Espèces « indicatrices » relevées sur la zone d’étude (liste non exhaustive) : développent sporadiquement sur ces zones dégradées. • Végétations de friches mésohygrophiles : Atriplex patula, Atriplex prostrata, Echinochloa crus-galli, Espèces « indicatrices » relevées sur la zone d’étude (liste non exhaustive) : Persicaria maculosa, Collomia grandiflora, Epilobium ciliatum, Helminthotheca echioides, Ranunculus • Végétations rudérales et de friches xérophiles : Melilotus albus, Tussilago farfara, Muscari comosum. repens, Helleborus foetidus, Rubus idaeus, Ribes uva-crispa, Rubus fruticosus. Enjeu local Enjeu local Enjeu local de conservation : ce type d’habitat ne constitue pas un enjeu de conservation Enjeu local de conservation : ce type d’habitat ne constitue pas un enjeu de conservation notable. Non significatif notable. Non significatif

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 57 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Une seule entité naturelle présente un enjeu de conservation notable : les habitats de « pelouses sèches à tendances acidicline » (enjeu moyen).

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 58 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 38 : Carte des habitats de végétation au sein du site d’étude Sources : Artifex, Orthophotographie Google satellite – Réalisation : Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 59 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 3.2. Description et évaluation de la flore 183 espèces ont été notées sur le site d’étude (un peu plus de 10 hectare) au cours des différentes sessions d’inventaire. La liste complète des espèces contactées est présentée en Annexe 1.

3.2.1. Les enjeux de conservation avérés Une espèce protégée et présentant un enjeu de conservation notable a été contactée au sein du site d’étude : le Lis martagon (Lilium martagon), protégé sur l’ensemble de la région Auvergne, où il est également listé en tant qu’espèce déterminante ZNIEFF.

Enjeu régional Lis martagon (Lilium martagon) Faible Protection régionale : Liste rouge Auvergne* : Protection nationale : - Statut européen : - Auvergne (Article 1) Préoccupation mineure (LC) Le Lis martagon, plante de grande taille à tépales roses, mouchetés de pourpre et recourbés vers le haut, se développe au cœur des bois, des prairies humides et des mégaphorbiaies collinéennes et de montagne. La floraison intervient en juillet-août, parfois dès le mois de juin pour les individus les plus précoces. Non menacée à l’échelle nationale et régionale, l’espèce est néanmoins inscrite à l’Article 1 de l’Arrêté du 30 mars 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Auvergne. Elle est aussi inscrite en tant qu’espèce déterminante ZNIEFF pour la même région.

Photo : Julien Mieusset (Artifex)

Individus contactés sur le site d’étude : détails des feuilles et des bourgeons permettant l’identification de l’espèce Photos : Julien Mieusset (Artifex) – 15/05/2018, Neussargues-en-Pinatelle (15) Présence dans le site d’étude : le Lis martagon est relativement bien représenté, avec 24 pieds dénombrés dans le périmètre du site d’étude. - La grande majorité des individus (22) ont été contactés en lisière de forêt mixte [code EUNIS G4], à la limite Est du site d’étude. - Deux autres individus ont été notés au centre du site d’étude, sur un talus enfriché, colonisé Enjeu local par les genêts et les ronciers [code EUNIS I1.53 X F3.11 X F3.131]. Ce milieu ne correspond pas à l’habitat optimal du Lis martagon. Il apparait peu probable, compte tenu Faible de la fermeture en cours de cet habitat, que l’espèce s’y maintienne.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 60 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 39 : Localisation des individus de Lis martagon (Lilium martagon) contactés sur le site d’étude le 15/05/2018 Sources : Orthophotographie Google satellite ; Réalisation : Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 61 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 3.2.2. Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) Onagre bisannuelle (Oenothera biennis) Emergente A partir de la « liste hiérarchisée des plantes exotiques envahissantes d’Auvergne » (établie par le Conservatoire Botanique National du Massif-Central), 2 espèces exotiques « envahissantes avérées », 2 dites « émergentes » et 5 Originaire d’Amérique du Nord, cette plante bisannuelle à largement colonisé le espèces exotiques envahissantes « de milieux anthropisés », ont été recensées. territoire national, pour devenir une espèce commune sur les sols sablonneux (alluvions de rivières, sols remaniés des carrières, décombres). Une espèce « envahissante avérée » se définit comme une plante exogène ayant, dans son territoire d’introduction, On trouve ainsi quelques individus sur l’ensemble du site d’étude, principalement sur une dynamique d’extension rapide et formant localement des populations denses et bien installées. Ce type d’espèce les zones ouvertes remaniées. peut dans certains avoir des impacts négatifs notables sur la biodiversité, la santé humaine et/ou encore sur les activités économiques locales.

La catégorie des espèces dites « émergentes » regroupe, quant à elle, les espèces non indigènes, signalées ponctuellement en milieu naturel et ne présentant actuellement pas de caractère envahissant avéré dans le territoire considéré. Toutefois, la possibilité de le développer n’est pas totalement écartée, compte tenu du caractère envahissant de ces plantes et de leurs impacts dans d’autres régions. La présence de telles plantes sur le territoire, Photo : Julien Mieusset (L’Artifex) dans les milieux naturels ou anthropisés, nécessite donc une surveillance particulière.

Les espèces exotiques « envahissantes de milieux anthropisés » correspondent à des espèces exotiques envahissantes formant des populations denses uniquement dans les milieux régulièrement perturbés par les activités humaines Millet d'Italie (Setaria italica) Emergente (bords de route, friches, cultures, jardins, remblais). Ces taxons peuvent se retrouver dans les milieux naturels mais ils n’y forment pas pour le moment de populations denses et n’est donc pas une menace directe pour ces milieux. Originaire d’Inde, cette poacée des milieux pionniers est largement répandue sur le territoire français. Fréquente et abondante dans les milieux anthropisés, elle colonise aussi de nombreux types de cultures (grandes cultures, vignes, vergers et cultures Millet capillaire (Panicum capillare) Envahissante avérée maraichères). Espèces annuelle, commensale des cultures sarclées basophiles, le Millet capillaire Sur le site d’étude, quelques pieds seulement ont été notés. est originaire d’Amérique du Nord. Cette graminée affectionne les sols sablo- limoneux ou sableux suffisamment pourvus en eau et assez fréquemment humifères.

C’est donc naturellement qu’on la trouve sur le site d’étude, en particulier à proximité des zones de remblais.

Photo : Marie-France Petibon (Telabotanica, Creative Commons)

Photo : Julien Mieusset (L’Artifex) Envahissante de milieux Amaranthe (Amaranthus retroflexus) anthropisés Séneçon du Cap (Senecio inaequidens) Envahissante avérée Originaire d’Amérique du Nord et introduite en Europe au XVIème siècle comme plante Originaire d’Afrique du Sud et introduite accidentellement en Europe à la fin du 19ème d’ornement, cet adventice des cultures agricoles estivales exondées possède une siècle, le Séneçon du Cap est observé pour la première fois en France dans les capacité de dispersion rapide. Elle se retrouve aujourd’hui dans la plupart des milieux années 1930. De caractère pionnier et opportuniste, il se développe essentiellement de plaine, en bord de champs cultivés et de chemins, ainsi que dans les friches et les dans les milieux ouverts perturbés et rudéralisés (bords de voies ferrées, talus, talus milieux pionniers perturbés. de route…), les cultures (vignobles), les friches, les jachères et les prairies pâturées. On la trouve sporadiquement sur les secteurs les plus anthropisés du site d’étude. L’espèce est implantée sporadiquement sur la totalité du site d’étude, principalement

dans les secteurs enfrichés.

Photo : Julien Mieusset (L’Artifex) Photo : Julien Mieusset (L’Artifex)

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 62 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Envahissante de milieux Envahissante de milieux Collomie à grandes fleurs (Collomia grandiflora) Vergerette du Canada (Erigeron canadensis) anthropisés anthropisés

Espèce exotique originaire de l’Ouest de l’Amérique du Nord, la Collomie à grandes Originaire d’Amérique du Nord, la Vergerette du Canada est aujourd’hui largement fleurs s’est rapidement naturalisée en France, dès les années 1870, dans la partie implantée sur l’ensemble du territoire français. Elle est très commune dans les terrains centrale du pays. Disséminée principalement le long des grandes rivières (Allier, Loire, vagues, les lieux incultes et les cultures. Alagnon, Truyère), l’espèce colonise aussi les milieux cultivés et rudéralisés (remblais, C’est donc sans surprise que l’espèce a été trouvée dans les secteurs en friche du site friches industrielles, cimetières, bermes routières, voies ferrées). d’étude. De nombreux individus de Collonie à grandes fleurs ont été recensés sur l’ensemble du site d’étude, principalement sur les terrains rudéralisés.

Photo : Julien Mieusset (L’Artifex)

Photo : Julien Mieusset (L’Artifex)

Envahissante de milieux Épilobe à tige glanduleuse (Epilobium ciliatum) anthropisés En conclusion, parmi les espèces exotiques envahissantes observées au sein du site d’étude, le Millet capillaire (Panicum capillare) et le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens) sont vraisemblablement les plus problématiques. Originaire d’Amérique du Nord et introduite dès la fin du 19e siècle en France Une attention particulière devra donc leur être portée, afin de limiter le risque de les propager davantage. métropolitaine, l’Epilobe à tige glanduleuse colonise fréquemment les milieux enfrichés et les lisières fraiches. Sur le site d’étude, quelques pieds seulement ont été notés.

Photo : Gordon Leppig & Andrea J. Pickart (Wikipedia Commons)

Envahissante de milieux Vergerette annuelle (Erigeron annuus) anthropisés

Plante herbacée bisanuelle originaire d’Amérique du Nord, cette vergerette a été introduite en Europe comme espèce ornementale dès le 17e siècle. Bien qu’aujourd’hui elle ne soit plus commercialisée, elle s’est depuis longtemps naturalisée avec une préférence pour les milieux perturbés (décharges, friches, terrains vagues, cultures agricoles). Ses populations sont aujourd’hui en pleine expansion et, bien qu’à l’origine une espèce typiquement rudérale, elle menace aujourd’hui la flore indigène caractéristique des prés maigres pâturés ou fauchés. C’est donc sans surprise, que l’espèce colonise la quasi-totalité du site d’étude en friche.

Photo : Julien Mieusset (L’Artifex)

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 63 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Parmi les 248 espèces végétales inventoriées, une seule présente un enjeu de conservation notable : le Lis martagon (Lilium martagon), d’enjeu local « faible ». Par ailleurs 9 espèces exotiques envahissantes, « avérées », dites « émergentes » ou considérées comme espèces exotiques envahissantes « de milieux anthropisés », ont été recensées. Deux d’entre-elles nécessiteront une attention particulière afin de limiter leur propagation.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 64 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 3.3. Description et évaluation de la faune B. Les enjeux de conservation 3.3.1. Invertébrés Une seule des espèces observées constitue un enjeu de conservation notable : la Laineuse du prunellier. A noter : cette espèce est protégée en France en raison de son inscription à l’annexe IV de la directive Habitats. A. Les espèces observées Au total, 53 espèces d’insectes ont été identifiées dans le site d’étude : Enjeu régional Laineuse du prunellier (Eriogaster catax) • 24 orthoptères, Moyen • 28 papillons, Statut Europe : Protection France : PN2 Listes rouges : - • et 1 névroptère. DH2, DH4

La plupart de ces espèces est liée aux prairies pâturées (Criquet des pâtures, Collier de corail) et aux haies (Gazé, La Laineuse du prunellier est un papillon de nuit répandu dans une grande partie Laineuse du cerisier) qui les bordent, tandis que d’autres profitent des pelouses (Argus bleu-nacré, Bel-Argus), des de l’Europe de l’Ouest. Les adultes volent en fin d’été-début d’automne mais sont friches (Souci, Criquet duettiste), et des terrains peu ou pas végétalisés (Œdipodes) du site d’étude. A noter : difficiles à observer. Les chenilles sont quant à elles plus faciles à trouver : elles se l’absence d’odonates dans notre relevé, en partie due aux conditions météorologiques, même si globalement le site nourrissent en journée sur les buissons d’Epine noire (Prunus spinosa), d’aubépine d’étude n’est pas favorable à ce groupe, en tout cas pour la reproduction. (Crataegus sp.), parfois d’autres essences feuillues (chênes, hêtres, etc.). Les jeunes stades sont par ailleurs regroupés dans des nids collectifs constitués de fils de soie tissés très serré, eux-mêmes très visibles sur le terrain. En dépit de son statut de protection, la Laineuse du prunellier reste méconnue en France. Les données que nous avons récoltées sur le site de Neussargues pourraient d’ailleurs être les premières publiées pour le département du Cantal (sources consultées : faune-avergne.org, inpn.mnhn.fr, lepinet.fr). Compte-tenu de l’abondance des sites favorables à l’espèce dans ce département, nous sommes partis du principe que l’espèce y est (probablement) seulement peu commune. Les menaces qui pèsent sur cette espèce sont classiquement et Photo : C. Mroczko (L’Artifex) à principalement liées à l’agriculture industrielle : destruction des haies, usage Neussargues le 15/05/2018 massif de pesticides. Contact de l’espèce sur le site d’étude : 3 espèces communes observées sur le site d’étude (de gauche à droite) : la Lucine, des chenilles de Laineuse du cerisier sur 27 chenilles ont été trouvées, correspondant probablement à 6 nids collectifs, dont un seul a leur nid collectif et un mâle d’Ephippigère des vignes Photos : Cédric Mroczko (L’Artifex), le 15/05/2018 (2 premières photos) et le 23/08/2017 à Neussargues été trouvé. Le buisson qui abritait ce nid hébergeait également la plus importante station, avec Enjeu local pas moins de 20 individus. La plupart des chenilles ont été trouvées dans (sur les talus) ou en lisière du site d’étude (haies en bordure de chemin). Moyen

Chenille de Laineuse du prunellier sur une Epine Chenille de Laineuse du prunellier sur un nid collectif noire, juste au-dessus d’une plateforme déserté, toujours sur une Epine noire Photos : C. Mroczko (L’Artifex) à Neussargues le 15/05/2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 65 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Le site d’étude abrite un papillon protégé à enjeu de conservation moyen : la Laineuse du prunellier, qui se reproduit dans et en lisière du site, sur des arbustes (Epine noire et Aubépine).

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 66 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 40 : Localisation des individus de Laineuse du prunellier (Eriogaster catax) contactés le 15/05/2018 Sources : Orthophotographie Google satellite ; Réalisation : Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 67 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 3.3.2. Amphibiens A. Les espèces observées 3 espèces d’amphibiens ont été détectées sur le site d’étude. Il s’agit d’espèces communes ou relativement communes de l’ordre des anoures (grenouilles et crapauds) : • la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus), • le Pélodyte ponctué (Peodytes punctatus), • et le Crapaud calamite (Bufo calamita).

B. Les enjeux de conservation avérés Bien que toutes les espèces observées soient protégées, une seule constitue à proprement parler un enjeu de conservation : le Crapaud calamite.

Enjeu régional Crapaud calamite (Bufo calamita) Faible Liste rouge France (2016) : Préoccupation mineure Protection France : PN2 Statut Europe : DH4 Liste rouge Midi-Pyrénées (2015) : Préoccupation mineure Le Crapaud calamite est endémique d’une partie de l’Europe continentale, où il est réparti depuis la Péninsule ibérique jusqu’au Pays baltes. Il se reproduit dans des pièces d’eau temporaires telles que des ornières en eau, des flaques ou des fossés, très souvent dans des carrières en activité. Nocturne, il chasse dans divers milieux ouverts, tels que des cultures, des prairies ou des pelouses. Il passe la journée caché dans des terriers, sous des pierres ou sous du bois mort. Il est menacé par la dégradation des sites de pontes, les activités agricoles intensives et par le trafic routier (écrasement lors de la migration printanière). Mare temporaire et têtards de Crapaud calamite à l’avenir incertain

Photo : C. Mroczko (L’Artifex) à Neussargues le 14/05/2018 Photo : C. Mroczko (L’Artifex) à Neussargues le 23/08/2017

Présence sur le site d’étude : Le Crapaud calamite a été contacté en divers point du site d’étude (individus en chasse). Il gîte probablement dans les talus, constitués de matériaux meubles et de roches fissurées, ainsi que dans les tas de graviers stockés sur la plateforme la plus à l’Ouest. Un site de ponte a également été identifié en août 2017 : une petite stagnation d’eau sur une plateforme, dans laquelle quelques têtards risquaient de voir leur habitat s’assécher avant d’arriver à maturité. Ce site précaire n’existait plus au printemps 2018. Le bassin d’orage situé à l’Ouest, en dehors Enjeu local du site d’étude, matérialisé sur notre carte par la présence de la Grenouille rieuse, constitue peut-être un site de reproduction plus fonctionnel. Faible

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 68 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Le site d’étude héberge trois espèces protégées d’amphibiens, dont une présente un enjeu notable, de niveau faible, la Crapaud calamite. L’espèce tente de se reproduire sur le site d’étude lui-même, probablement avec un faible succès, faute de point d’eau suffisamment pérenne.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 69 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Illustration 41 : Carte des amphibiens observés en 2017 et 2018 Source : Orthophotographie Google satellite, réalisation : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 70 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 3.3.3. Reptiles A. Les espèces observées Seules deux espèces ont été observées au sein du site d’étude - le Lézard des murailles (Podarcis muralis), - et le Lézard vert (Lacerta bilineata).

Ces deux espèces sont communes et largement répandues.

Lézard vert et Lézard des murailles surpris sur le site d’étude Photos : C. Mroczko (L’Artifex) à Neussargues le 23/08/2017

B. Les enjeux de conservation avérés Bien que tous deux protégés en France, le Lézard des murailles et le Lézard vert ne constituent pas des enjeux de conservation notables.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 71 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Le site d’étude ne présente pas d’enjeux particuliers concernant les reptiles, même si les deux espèces observées sont protégées en France.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 72 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 42 : Carte des reptiles observés en 2017 et 2018 Source : Google Maps, réalisation : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 73 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

3.3.4. Oiseaux Enjeu régional Aigle botté (Hieraaetus pennatus) Fort A. Les espèces observées Liste rouge France (2016) : Quasi-menacé Protection France : PN3 Natura 2000 : DO1 En tout, ce ne sont pas moins de 74 espèces qui ont été contactées sur le site d’étude ou à proximité. La liste Liste rouge Auvergne (2015) : En danger complète est présentée en annexe 2. L’Aigle botté est un rapace nichant en noyaux dispersés dans le sud de l’Afrique, Oiseaux hivernants : au Magheb, dans une partie de l’Europe (avec l’Espagne comme principal bastion), Les oiseaux observés en d’hiver (fin février 2018) appartenaient le plus souvent à des espèces sédentaires : du Moyen-Orient, des régions himalayennes et jusqu’en Sibérie orientale. La mésanges, grimpereaux, merle. Certains manifestaient déjà des comportements d’oiseaux reproducteurs (chants plupart des populations de l’hémisphère nord sont migratrices et passent l’hiver en notamment), comme le Grand-duc d’Europe et le Faucon pèlerin. Parmi les hivernants plus ou moins stricts ne Afrique sub-saharienne et dans le sous-continent indien. Les habitats de l’Aigle botté ressortent que la Pie-grièche grise (possiblement originaire des plateaux qui dominent le site, à quelques centaines rappellent ceux du Milan royal, avec une alternance de boisements et de zones de mètres seulement) et la Grive mauvis (originaire d’Europe du Nord). ouvertes, cultivées ou steppiques, souvent dans des paysages vallonés. L’Aigle botté est une espèce aux effectifs réduits et qui présente une sensibilité Migration active marquée face aux dérangements (notamment les travaux forestiers) et à Les visites d’août et d’octobre 2017 ont mis en évidence un passage migratoire modeste mais assez net, l’intensification des pratiques agricoles. probablement canalisé par la vallée de l’Allanche : Alouettes des champs, Bergeronnettes printanières, Faucons crécerelles, Grives mauvis, Pinsons des arbres, Pinsons du Nord, Pipits des arbres et Tarins des aulnes se sont succédés au-dessus du site d’étude, sans toutefois y faire halte. Photo : Cédric Mroczko (faune-tarn-aveyron.org) Présence sur le site d’étude : Oiseaux nicheurs Un individu a survolé le site le 15 mai 2018 en direction de Le cortège des oiseaux nicheurs est varié et peut être scindé en 4 groupes principaux : l’Ouest, en pleine période de nidification. Il volait assez haut et se - Les espèces rupicoles (nichant en falaise), comme le Faucon crécerelle, le Faucon pèlerin, le Grand-duc dirigeait probablement vers un de ses terrains de chasse. Il est peu d’Europe, le Grand Corbeau ou l’Hirondelle de rochers ; probable qu’il vienne chasser sur le site d’étude lui-même, - Les espèces forestières, comme le Pic épeiche, le Grimpereau des bois, la Mésange huppée, le Roitelet beaucoup trop pauvre en proies potentielles (rongeurs et oiseaux). huppé ou la Sitelle torchepot ; Nous n’avons par ailleurs noté aucune activité laissant supposer - Les espèces des prairies, comme l’Alouette lulu, une nidification de l’espèce dans les boisements proches. Enjeu local - Les espèces de haies et autres buissons, comme l’Accenteur mouchet, le Bruant jaune, le Bruant zizi ou le Survol du site d’étude par un Aigle botté Rossignol philomèle. Non significatif Photo : C. Mroczko (L’Artifex), le 15 mai 2018 à Neussargues (15) Bien entendu, de nombreuses espèces fréquentent une mosaïque d’habitats différents en période de reproduction : la Pie-grièche écorcheur chasse depuis les buissons entourés d’habitats ouverts (prairies et friches), le Bruant fou Enjeu régional niche au niveau des lisières forestières mais s’alimente au sol dans les terrains découverts, sans parler des rapaces, Pie-grièche grise (Lanius excubitor) qui explorent de vastes territoires, au-dessus des prairies comme des forêts, depuis les falaises ou les boisements où Fort ils nichent. Liste rouge France (2016) : En danger Protection France : PN3 Natura 2000 : - Liste rouge Auvergne (2015) : En danger Notons que parmi ces oiseaux nicheurs, très peu nichent à l’intérieur du site d’étude proprement dit, globalement La Pie-grièche grise appartient à un groupe d’espèce et de sous-espèces à la peu accueillant, en dehors des talus et des lisières. taxonomie très discutée, ce qui rend difficile la description de sa répartion mondiale. Dans l’acception la plus large, l’espèce est répandue dans une grande partie de l’Amérique du Nord, de l’Eurasie et de l’Afrique du Nord. Ses habitats vont des B. Les enjeux de conservation steppes aux zones agricoles, du moment qu’elle y trouve suffisamment d’arbres et 16 des espèces observées présentent un enjeu de conservation notable. L’une d’entre-elles, la Pie-grièche grise a d’arbustespour se percher et installer son nid. En France, elle a énormément été contactée uniquement en hiver mais c’est bien en tant qu’hivernant qu’elle s’est vue un enjeu de conservation régressé et ne se maintient que dans le Massif Central et dans le Nord-Est. notable. La régression de l’espèce a suivi l’intensification des pratiques agricoles : arasement Photo : smudge9000 (Wikipedia des bocages, utilisation massive de pesticides, etc. Le détail des enjeux est le suivant : Creative Commons) - Enjeu fort : Aigle botté et Pie-grièche grise Présence sur le site d’étude : - Enjeu moyen : Bruant fou, Circaète Jean-le-Blanc, Faucon pèlerin, Grand-duc d’Europe et Milan royal ; Un oiseau chassait sur le site d’étude ors de notre visite de février - Enjeu faible : Alouette lulu, Bouvreuil pivoine, Bruant jaune, Fauvette des jardins, Grand Corbeau, 2018. Il se perchait à l’affut sur les arbustes en lisière des Hirondelle de rochers, Milan noir, Pie-grièche écorcheur et Serin cini. plateformes. Nous ne l’avons pas vu capturer de proie. Il pourrait s’agir d’un oiseau provenant des plateaux proches, plus favorables à l’espèce, chassé temporairement par des conditions météorologiques adverses (enneigement prolongé et/ou grand froid). Enjeu local Pie-grièche grise en chasse sur le site d’étude Photo : C. Mroczko (L’Artifex), le 28 février 2018 à Neussargues (15) Faible

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Enjeu régional Enjeu régional Bruant fou (Emberiza cia) Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) Moyen Moyen Liste rouge France (2016) : Préoccupation mineur Liste rouge France (2016) : Préoccupation mineure Protection France : PN3 Natura 2000 : - Protection France : PN3 Statut Europe : DO1 Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Le Bruant fou vit dans les régions escarpées du Sud de l’Europe, d’Afrique du Nord, Le Grand-duc d’Europe est un puissant hibou répandu dans une grande partie du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale. En France, il est present dans tous les massifs de l’Eurasie tempérée. En France, il n’occupe que les régions méridionales, montagneus, où il niche dans des paysages généralement escarpés, où alternent généralement dans des paysages escarpés, du niveau de la mer jusqu’aux landes, garrigues, pelouses et affleurements rocheux. Une partie de ces oiseaux montagnes. Il niche le plus souvent dans les cavités de falaises, naturelles ou decend vers les plaines environnantes en hiver. artificielles, y compris dans les carrières en activité. Son régime alimentaire est L’espèce est localement menacée par la fermeture des milieu liée à la déprise assez opportuniste : il peut s’alimenter aussi bien de mammifères, y compris de agricole dans les régions montagneuse rongeurs, que d’oiseaux de toute taille, y compris d’autres rapaces. Autrefois menacé, l’espèce est en train de reconquérir ses territoires perdus. Ces populations restent cependant fragiles : cet oiseau de grande taille est souvent

Photo : Cédric Mroczko victime de collision avec les lignes électriques et peut souffrir localement du (flickr.com) dérangement provoqué par la pratique de l’escalade. Photo : Cédric Mroczko (flickr.com) Présence sur le site d’étude : Présence sur le site d’étude : Le Grand-duc d’Europe a été contacté dans la nuit du 17 au 18 février 2018, en pleine période Le Bruant fou a été observé à chacun de nos passages : en été, d’activité territoriale maximale pour cette espèce. Il s’agissait de mâles chanteurs, tous les deux en automne, en hiver puis au printemps. En dehors de la période assez distants du site d’étude : le premier se trouvait au Nord, probablement au niveau d’une de reproduction, jusqu’à 20 individus venaient s’alimenter sur les ancienne carrière, le second se trouvait au Sud, très probablement au niveau des escarpements plateformes de stockage, là où la flore rudérale était suffisamment Enjeu local du Rocher de Laval. Il est possible que le site d’étude soit fréquenté de temps en temps comme développée. Au printemps, un à deux couples fréquentaient le terrain de chasse, même si les proies potentielles ne semblent pas y être abondantes Moyen secteur, avec des signes d’inquiétude trahissant une nidification probable dans les talus ou en lisière de forêt. Enjeu local Enjeu régional Mâle de Bruant fou s’alimentant sur une des plateformes Faucon pèlerin (Falco peregrinus) Moyen Moyen Photo : C. Mroczko (L’Artifex), le 15 mai 2018 à Neussargues (15) Liste rouge France (2016) : Préoccupation mineure Protection France : PN3 Natura 2000 : DO1 Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Enjeu régional Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) Moyen Le Faucon pèlerin est présent sur tous les continents, en populations parfois Liste rouge France (2016) : Préoccupation mineure isolées, avec toutefois une répartition plus continue dans les régions tempérées. Protection France : PN3 Statut Europe : DO1 Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Celles des régions les plus froides sont migratrices. En Europe de l’Ouest et notamment en France, après avoir frôlé l’extinction, l’espèce a connu une Le Circaète Jean-le-Blanc est un rapace migrateur, présent en Europe seulement de remontée spectaculaire de ses effectifs. Les sites de reproduction sont typiquement mars à septembre. Sa répartition mondiale est vaste : elle couvre une partie de des falaises, même si les sites artificiels sont de plus souvent utilisés, notamment l’Afrique du Nord, les régions d’Eurasie au climat pas trop humide, le sous-continent en plaine (cathédrales, cheminées d’usines, etc.). La quasi-totalité des habitats

indien ainsi que les îles de la Sonde. Il chasse presqu’uniquement des reptiles (y disponibles est utilisée pour la chasse (oiseaux essentiellement). compris les vipères) dans tous les habitats favorables à ce groupe taxonomique, en Photo : Georges Lignier- (Creative Commons Wikipedia) Les populations de Faucon pèlerin restent relativement fragiles, du fait des particulier les landes, les friches et les pelouses sèches et les lisières forestières. Son changements dans les pratiques agricoles et de problèmes plus ponctuels, comme nid est généralement installé dans des boisements de pente offrant un bon point de le désairage des œufs et des poussins pour la fauconnerie. vue sur les environs et surtout une absolue tranquillité. Présence sur le site d’étude : Photo : Cédric Mroczko (Macaulay Library) L’espèce a été contactée en février 2018, ce qui correspond au Présence sur le site d’étude : début de l’installation des couples : d’abord un oiseau perché Un couple a été vu en mai 2018 au-dessus d’un boisement en au niveau du Rocher de Laval, sur ce qui constitue lisière de plateau, de l’autre côté de la vallée de l’Allanche, en probablement son poste de gué (généralement situé non loin direction de l’Ouest. Il est possible que ce secteur abrite un nid de du nid), puis deux oiseaux en vol au-dessus de la vallée, avec l’espèce. Aucun contact n’a été obtenu sur ou à proximité des interactions en vol pouvant correspondre soit à des immédiate du site d’étude. parades, soit à un conflit territorial entre oiseaux voisins.

Couple de Circaètes Jean-le-Blanc en vol synchronisé à environ 1 km Enjeu local Faucon pèlerin à l’affut sur son perchoir accroché au Rocher de Enjeu local du site d’étude Laval, photographié depuis le site d’étude Photo : C. Mroczko (L’Artifex), le 15 mai 2018 à Neussargues (15) Moyen Photo : C. Mroczko (L’Artifex), le 28 février 2018 à Neussargues (15) Faible

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Enjeu régional Enjeu régional Milan royal (Milvus milvus) Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) Moyen Faible Liste rouge France (2016) : Vulnérable Liste rouge France (2016) : Vulnérable Protection France : PN3 Statut Europe : DO1 Protection France : PN3 Natura 2000 : - Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Liste rouge Auvergne (2015) : Quasi-menacé Le Milan royal est un rapace réparti de façon lacunaire entre le Iles Canaries et Le Bouvreuil est un passereau granivore typique des forêts fraiches de l’ensemble l’extrême Ouest de la Russie, en passant par le Maroc, les Iles Britanniques et le de l’Eurassie tempérée. Alors qu’au Nord il est assez répandu, ses populations sud de l’Italie. Son principal bastion est l’Espagne. En France, où il n’est plus connu méridionales se limitent aux regions d’altitude. Il a su s’adapter à divers habitats que de la moitié sud-est, c’est en Auvergne qu’il possède ses plus importantes plus ouverts : les landes, les bocages, les parcs et même les jardins sont également populations (de l’ordre de 1000 couples nicheurs). Pour nicher, il apprécie fréquentés. Alors que les populations françaises sont plutôt sédentaires, celles vivant particulièrement les régions vallonées où alternent les espaces ouverts (prairies et dans des pays plus froids sont partiellement migratrices, avec parfois des irruptions cultures) et les boisements de dimensions modestes. plus importantes vers le Sud lors d’hivers rigoureux. L’espèce est globalement en régression, probablement en raison de l’intensification Divers facteurs ont fragilisé les populations du Bouvreuil pivoine : on peut citer le Photo : Noel Reynolds (Creative des pratiques agricoles, et plus particulièrement de l’usage de poisons destinés à Photo : Francis C. Franklin Commons Wikipedia) détruire les rongeurs. (Wikipedia Creative Commons) remembrement des bocages, l’intensification de l’exploitation des vergers, ainsi que le réchauffement climatique. Présence sur le site d’étude : Le Milan royal a été vu régulièrement en vol pendant toute la période d’inventaire. Il s’agissait Présence dans l’aire d’étude : le plus souvent d’oiseaux isolés longeant les coteaux de la vallée de l’Allanche. Nous n’avons Le Bouvreuil pivoine a été contacté à chacun de nos passages, sauf au printemps. Cette absence pas constaté d’activité de chasse sur le site d’étude (probablement peu ou pas utilisé, faute de Enjeu local d’observation en période de nidification est probablement à mettre sur le compte de la discrétion Enjeu local rongeurs), pas plus que de comportements laissant supposer une nidification à proximité de l’espèce, qui niche probablement dans les boisements du secteur. Les arbres se développant immédiate. Non significatif sur les talus e en lisière du site sont utilisés pour l’alimentation. Faible

Enjeu régional Enjeu régional Alouette lulu (Lullula arborea) Bruant jaune (Emberiza citrinella) Faible Faible Liste rouge France (2016) : Préoccupation mineure Liste rouge France (2016) : Vulnérable Protection France : PN3 Natura 2000 : DO1 Protection France : PN3 Statut Europe : - Liste rouge Auvergne (2015) : Quasi-menacée Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable L’Alouette lulu est répandue dans une grande partie de l’Europe, ainsi qu’en Afrique Le Bruant jaune est un passereau typique des campagnes européennes, en dehors du Nord et au Moyen-Orient. Les populations des contrées les plus froides sont des régions méditerranéennes. Il apprécie la présence de friches pour son migratrices. Ses habitats sont des milieux herbeux plutôt ras, avec une forte alimentation et de haies pour y construire son nid. Il fréquente également les landes composante arborée : prairies bocagères pâturées, vergers, coupes forestières, ouvertes et les prairies dans les régions d’élevage. Ses populations régressant landes, garrigues, vignes, etc. Elle apprécie particulièrement les sols sablonneux. fortement face à l’intensification des pratiques agricoles, il est de moins en moins L'espèce est aujourd'hui menacée par la disparition de ses habitats, due notamment fréquent en plaine mais reste assez commun dans les régions plus vallonnées. à l'agriculture intensive, à l'abandon de l'élevage traditionnel et aux reboisements (sauf dans les premiers stades, qui lui sont souvent favorables).

Photo : Andreas Trepte (Creative Commons Wikipedia) Photo : Cédric Mroczko (L’Artifex), 11 juillet 2017

Présence sur le site d’étude : Présence dans l’aire d’étude : Enjeu local L’Alouette lulu fréquente le site d’étude toute l’année ; elle vient notamment s’alimenter sur les Le Bruant jaune a été contacté à l’automne puis au printemps, avec un mâle chanteur à l’Ouest parties les plus enfrichées des plateformes de stockage et niche probablement dans les prairies Enjeu local du site d’étude, dans une prairie bocagère. Le site sert de zone d’alimentation (friches), y compris Faible proches. Faible en période de reproduction.

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Enjeu régional Enjeu régional Fauvette des jardins (Sylvia borin) Hirondelle de rochers (Ptyonoprogne rupestris) Faible Faible Liste rouge France (2016) : Quasi-menacée Liste rouge France (2016) : Préoccupation mineure Protection France : PN3 Natura 2000 : - Protection France : PN3 Natura 2000 : - Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Liste rouge Auvergne (2015) : Préoccupation mineure La Fauvette des jardins est un passereau migrateur qui niche dans une grande partie L’Hirondelle de rochers vit dans les régions au relief marqué du Sud de l’Europe, de l’Europe et hiverne dans la moitié sud de l’Afrique. Ses habitats de predilection d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale jusqu’à la Chine. Pour sont les buissons épais que l’on rencontre dans les clairières, sur les lisières nicher, elle recherche les parois rocheuses verticales mais s’installe également de forestières, dans les bocages, dans les prairies embroussaillées et les zones humides. plus en plus fréquemment dans les villes, où elle occupe toutes sortes de Ses effectifs sont en net diminution en France, probablement en raison de l’abandon constructions (tunnels, barrage, ponts etc.). des pratiques agricoles traditionnelles, de l’enrésinement des forêts et du L’espèce n’est jamais très commune mais ne semble pas réellement menacée à réchauffement climatique. l’heure actuelle, même si on peut supposer que son régime insectivore la rend Photo : Tintazul (Creative Photo : Billy Lindblom (Wikipedia Commons Wikipedia) vulnérable aux pollutions diverses. Creative Commons) Présence dans l’aire d’étude : Présence sur le site d’étude : Enjeu local Un mâle chantait au printemps dans une haie en lisière Sud du site d’étude. Ce dernier est L’Hirondelle de rochers n’a été observée qu’en août 2017, en toute fin de période de Enjeu local probablement peu ou pas utilisé par l’espèce. Faible reproduction. Il est toutefois probable que des couples se reproduisent dans les escarpements rocheux du secteur, notamment le Rocher de Laval. Faible

Enjeu régional Grand Corbeau (Corvus corax) Enjeu régional Faible Milan noir (Milvus migrans) Faible Liste rouge France (2016) : Préoccupation mineure Protection France : PN3 Statut Europe : - Liste rouge France (2016) : Préoccupation mineure Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Protection France : PN3 Statut Europe : DO1 Liste rouge Auvergne (2015) : Préoccupation mineure Le Grand Corbeau est un oiseau sédentaire, répandu dans la quasi-totalité des Le Milan noir est un rapace opportuniste, volontiers charognard et souvent assez zones tempérées sub-polaires de l’hémisphère nord. En Europe, en raison des anthropophile. Il fréquente une grande variété de paysages agricoles, y compris persécutions passées, il est aujourd’hui surtout cantonné aux régions de montagne. périurbains, avec une préférence assez marquée pour les cours d’eau. Il installe Ses habitats sont très variés : il niche le plus souvent sur des escarpements rocheux, souvent son nid dans une ripisylve, parfois aussi dans des boisements de pente et parfois dans de grands arbres et fréquente tous les types de boisements et de zones même dans des pylônes électriques. Il n’est présent en France que pendant les ouvertes pour son alimentation (diverses proies de petite taille, charognes, plantes saisons chaudes. variées), y compris les décharges.

Bien que sa situation se soit améliorée au cours des décennies précédentes, le Photo : Thomas Kraft (Creative Commons Wikipedia) Grand Corbeau semble aujourd’hui marquer le pas, probablement en raison Présence sur le site d’étude : Photo : David Hofmann (Creative d’évolutions défavorables des pratiques agricoles. Commons Wikipedia) Le Milan noir a été contacté au mois d’août, en migration active (3 individus), puis au printemps, avec le survol d’un oiseau en bordure de plateau. Le site d’étude n’est pas particulièrement Enjeu local Présence sur le site d’étude : attractif pour l’espèce (manque de proies potentielles) et aucun signe d’activité reproductrice n’a Enjeu local Quelques oiseaux ont été vus en vol au-dessus du secteur, y compris au printemps. Des couples été noté à proximité. Non significatif nichent probablement dans les escarpements rocheux des rebords de plateaux, en dehors du

site d’étude. Ce dernier ne semble pas être fréquenté par l’espèce. Faible

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 77 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Enjeu régional Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) Faible Liste rouge France (2016) : Quasi menacée Protection France : PN3 Statut Europe : DO1 Liste rouge Auvergne (2015) : Préoccupation mineure La Pie grièche-écorcheur est un migrateur strict : après avoir hiverné dans le tiers Sud-Est de l’Afrique, elle revient nicher chaque printemps en Europe et au Moyen- Orient. Elle fréquente les zones ouvertes (steppes, prairies, cultures diverses) pourvues d’arbustes et de buissons épineux. Elle niche généralement dans un arbuste et se nourrit d’insectes mais également de petits vertébrés. Comme beaucoup d’espèces liées aux milieux agricoles, elle a connu une érosion de ses effectifs.

Photo : Martin Mecnarowsk (Wikipedia Crative Commons).

Présence sur le site d’étude : Un couple fréquente le site d’étude et les prairies environnantes, profitant de l’abondance des perchoirs (haies, arbustes). Il n’est pas complètement impossible qu’il ait choisi d’installer son nid dans un arbuste poussant sur un des talus du site d’étude, entre deux plateformes de stockage.

Enjeu local Couple de Pies-grièches perché dans un buisson à proximité immédiate du site d’étude Faible Photo : C. Mroczko (L’Artifex), le 15 mai 2018 à Neussargues (15)

Enjeu régional Serin cini (Serinus serinus) Faible Liste rouge France (2016) : Vulnérable Protection France : PN3 Statut Europe : - Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Le Serin cini est un passereau granivore répandu dans une grande partie de l’Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Les populations vivant dans les régions les plus froides sont migratrices. L’espèce occupe les paysages semi- ouverts, le plus souvent agricoles, ainsi que les parcs et les jardins. L’intensification des pratiques agricoles affecte particulièrement cette espèce, même si elle reste généralement relativement commune.

Photo : Ghislain38 (Wikipedia) Présence sur le site d’étude : Enjeu local Le Serin cini a été contacté en été, en automne puis au printemps. Au moins un couple niche dans Faible le secteur, fréquentant le site d’étude au moins pour s’alimenter.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 78 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Le site d’étude stricto sensu présente des enjeux écologiques de niveau faible en ce qui concerne les oiseaux nicheurs : le Bruant fou et la Pie-grièche écorcheur y nichent possiblement, en plus de s’y alimenter, tandis que d’autres espèces nichant à proximité immédiate viennent également s’y nourrir : c’est le cas de l’Alouette lulu, du Bouvreuil pivoine, du Bruant jaune et du Serin cini. Notons également la présence en hiver de la Pie-grièche grise, espèce à fort enjeu de conservation mais dont la présence ici n’est peut-être qu’occasionnelle.

Dans la zone d’étude élargie, des espèces à enjeu plus important, de niveau moyen et pouvant aller jusqu’à fort, sont également présentes en période de reproduction, certaines venant chasser tandis d’autres se reproduisant très probablement. C’est notamment le cas d’un cortège remarquable de rapaces rupicoles, avec le Faucon pèlerin (reproduction probable sur le Rocher de Laval) et le Grand-duc d’Europe (probablement deux couples à quelques centaines de mètres du site d’étude), et de rapaces forestiers, avec l’Aigle botté (qui a priori ne fait que survoler le secteur), le Milan royal (idem, avec probablement au moins un nid dans un rayon de quelques kilomètres) et le Circaète Jean-le-Blanc (observation d’un couple au-dessus d’un habitat favorable à 1 km du site d’étude, qui n’est probablement pas ou très rarement fréquenté pour la chasse).

Le Grand Corbeau, l’Hirondelle de rochers et la Fauvette des jardins sont trois autres espèces à enjeu faible, se reproduisant non loin du site d’étude et qui complètent ce tableau.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 79 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 43 : Localisation des observations d’oiseaux présentant un enjeu régional moyen à fort Source : Orthophoto©IGN, réalisation : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 80 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 44 : Localisation des observations d’oiseaux présentant un enjeu régional moyen à fort Source :Orthophoto©IGN, réalisation : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 81 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 3.3.5. Chiroptères Les analyses des données d’enregistrement permettent d’aboutir aux conclusions suivantes : • La diversité spécifique est relativement intéressante : 11 espèces potentielles et 7 espèces certaines ; A. Les potentialités de gîtes • Seules la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl semblent chasser de manière régulière sur le site Aucun gîte n’a pu être mis en évidence lors des prospections de terrain. Le site d’étude ne comporte aucun bâtiment, d’étude ; tunnel, pont ou autre structure d’origine anthropique favorable à l’accueil de colonies de chiroptères et peu d’arbres • Certaines espèces, n’ayant fait l’objet que de rares contacts (ou de contacts restreints à un point matures y sont présents. L’aire d’étude immédiate présente en revanche des boisements mixtes et caducifoliés plus d’enregistrement) ne sont probablement présentes que de manière ponctuelle et en transit. favorables à la présence de colonie de chauve-souris. Remarque : plusieurs contacts de « Murin indéterminé » enregistrés au point 5, semblent correspondre au Murin de Natterer. L’identification étant trop incertaine et cette espèce ne constituant pas un enjeu de conservation notable, le Murin de Natterer ne sera pas abordé dans la suite du présent dossier.

C. Les enjeux de conservation avérés Aucun gîte n’a été recensé sur le site d’étude. Le nombre de contacts de chiroptères enregistrés est relativement faible, ce qui traduit une faible utilisation du site d’étude par ce taxon. La Pipistrelle commune semble être la seule espèce à chasser régulièrement sur le site d’étude. 6 espèces présentent un enjeu de conservation notable au niveau régional et sont présentées ci-après :

Enjeu régional Noctule commune (Nyctalus noctula) Moyen Liste rouge France (2017) : Vulnérable Protection France : PN2 Statut Europe : DH4 Vue depuis le site d’étude, en direction du Sud-Est Liste rouge Auvergne (2015) : Quasi-menacé Photos : Julien Mieusset (L’Artifex) –23/08/2017 La Noctule commune est une espèce initialement forestière mains qui s’est bien adaptée à la vie urbaine. Elle affectionne également la proximité de l’eau.

Les gîtes sont arboricoles : cavités naturelles, loges de pics, etc. en ville comme B. Les espèces contactées en milieu forestier, bien que quelques colonies aient été contactées dans des L’inventaire passif, consistant en 3 nuits d’enregistrement, a permis la mise en évidence de plusieurs espèces. Ces constructions en hiver. dernières sont présentées en Annexe 2, dans le tableau des espèces observées sur le terrain. Le tableau ci-dessous L’espèce est présente dans toute la France mais avec de grandes disparités présente les espèces contactées pour chaque point d’enregistrement. d’effectifs.

Photo : Laurent Arthur (inpn.mnhn.fr) Espèce Point n°1 Point n°2 Point n°3 Point n°4 Point n°5 Point n°6 Contact de l’espèce sur le site d’étude : Barbastelle d’Europe Enjeu local - - - - Contact - Barbastella barbastellus La Noctule commune a fait l’objet de 2 contacts potentiels au point d’enregistrement 4. Ce Noctule commune Contact faible nombre de contacts montre une très faible utilisation du site d’étude. Non significatif - - - - - Nyctalus noctula potentiel Noctule de Leisler Contact Contact - - Enjeu régional Nyctalus leisleri potentiel potentiel Sérotine de Nilsson (Eptesicus nilssonii) Oreillard gris Moyen - - - - Contact - Plecotus austriacus Liste rouge France (2017) : Données insuffisantes Petit Rhinolophe Protection France : PN2 Statut Europe : DH4 - - Contact - Contact - Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Rhinolophus hipposideros Pipistrelle commune La Sérotine de Nilsson est typiquement boréale. Elle vit dans les zones riches en Contact Contact Contact Contact Contact Contact Pipistrellus pipistrellus forêts, de la plaine à la montagne jusqu’à 2000 m d’altitude. Elle affectionne Pipistrelle de Kuhl Contact également les petits bourgs et petits villages. Contact Contact - Contact - Pipistrellus kuhlii potentiel En hiver, elle est surtout découverte dans les caves, les grottes, les mines, les Sérotine commune Contact Contact Contact Contact Contact Contact bunkers. Le faible nombre d’individus en milieu souterrain laisse cependant Eptesicus serotinus potentiel potentiel potentiel potentiel supposer une hibernation dans les habitations (disjointements inaccessibles, Sérotine de Nilsson Contact - - - - - Eptesicus nilssonii potentiel derrière l’habillage en bois des façades, etc.). Murin indéterminé Photo : Laurent Arthur En été, les gîtes sont préférentiellement établis dans l’habitat humain, parfois Contact - - - Contact - Myotis sp. (inpn.mnh.fr) même sur des chantiers. Vespère de savi Contact - - - Hypsugo savii potentiel Contact de l’espèce sur le site d’étude : La Sérotine de Nilsson a fait l’objet de contacts potentiels au point 6. L’espèce fréquente peu Enjeu local le site d’étude (un unique point de contact, peu de contacts) et probablement uniquement en transit. Non significatif

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 82 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Enjeu régional Enjeu régional Barbastelle d’Europe (Barbastellus barbastellus) Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) Faible Faible Statut Europe : DH2, Liste rouge France (2017) : Préoccupation mineure Liste rouge France (2017) : Quasi-menacé Protection France : PN2 Protection France : PN2 Statut Europe : DH4 DH4 Liste rouge Auvergne (2015) : Vulnérable Liste rouge Auvergne (2015) : Préoccupation mineure La Barbastelle d’Europe fréquente des milieux forestiers divers, assez ouverts, ainsi La Pipistrelle commune est une espèce ubiquiste qui occupe tous les bâtiments lui que les haies bien développées. Elle chasse dans les boisements feuillus comme offrant des interstices. En hiver, la majorité des individus gagnent les grottes et les résineux, dans les zones humides et les zones agricoles bordées de haies hautes falaises proches. L’espèce chasse préférentiellement le long des lisières mais, étant et épaisses. très opportuniste, elle exploite également les différents habitats présents à L’espèce passe l’hiver dans des caves voutées, des ouvrages militaires, des ruines, proximité du gîte, ainsi que les abords des lampadaires en milieu urbain. des tunnels, des souterrains, etc. Elle peut également former de petits groupes L’espèce est commune et largement répandue. L’évaluation des effectifs est derrière des volets, sous les écorces décollées des arbres. cependant difficile (colonies en secteurs privés). Photo : Laurent Arthur En été, la Barbastelle gîte presque toujours contre le bois, installée dans une (inpn.mnhn.fr) fissure, un décollement d’écorce ou toute autre étroiture qui la protège des prédateurs. Contact de l’espèce sur le site d’étude : La Pipistrelle commune a été contactée sur l’ensemble points d’enregistrement. Les signaux enregistrés reflètent une activité de chasse et de transit. L’espèce semble utiliser le site d’étude Photo : P. Gourdain (inpn.mnhn.fr) Enjeu local pour l’alimentation de manière régulière mais peu soutenue. Le site d’étude ne lui offre Contact de l’espèce sur le site d’étude : cependant pas de potentialités de gîte (zones arborées). Faible La Barbastelle d’Europe a été contactée en un seul point du site d’étude (point 5). Elle semble Enjeu local fréquenter les prairies bocagères à l’Ouest, qui constituent une zone de chasse favorable pour Enjeu régional Faible Sérotine commune (Eptesicus serotinus) cette espèce. Elle a fait l’objet de plus d’une trentaine de contacts en début de nuit. Faible Liste rouge France (2017) : Quasi-menacé Protection France : PN2 Statut Europe : DH4 Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) Enjeu régional Liste rouge Auvergne (2015) : Préoccupation mineure Faible La Sérotine commune est une espèce synanthropique, désormais étroitement Liste rouge France (2017) : Quasi-menacé inféodée aux habitations humaines. Le gîte estival est souvent établi dans les Protection France : PN2 Statut Europe : DH4 Liste rouge Auvergne (2015) : Préoccupation mineure combles des maisons individuelles ou les greniers non ventilés (églises, maisons, granges), généralement entre la charpente et la couverture du toit. En hiver La Noctule de Leisler est une espèce forestière, avec une nette préférence pour les l’espèce semble plutôt fissuricole. Quelques observations ont été faites en milieu massifs caducifoliés assez ouverts (châtaigneraies, chênaies parfois aussi souterrain mais l’espèce occupe aussi des murs, des faux plafonds, des caves, etc. résineux). Elle recherche également la proximité des lieux humides. Les terrains de chasse de prédilections sont des zones dégagées telles que des Elle est connue pour hiberner dans les cavités arboricoles et parfois dans les prairies, des vergers, le long de rivières ou des lisières. bâtiments. Présente dans toute la France, la Sérotine commune semble être relativement Elle chasse préférentiellement en plein ciel mais peut aussi capturer des proies au répandue. sol, sur la végétation ou au-dessus des rivières. Elle est encore peu connue. Photo : Markus Nolf (Creative common Wikipedia) L’espèce est présente dans toute la France mais de manière plus ou moins localisée. Contact de l’espèce sur le site d’étude : La Sérotine commune a fait l’objet de plusieurs contacts sur les différents points Enjeu local d’enregistrement. L’espèce utilise probablement le site d’étude pour la chasse mais de manière peu soutenue. Faible Photo : R. Letscher (faune-rhone.org)

Contact de l’espèce sur le site d’étude :

Enjeu local Tout comme la Noctule commune, la Noctule de Leisler a fait l’objet de rares contacts, sans certitude absolue. Même si l’espèce utilise ponctuellement le site d’étude pour le transit, elle ne semble pas l’utiliser pour la chasse de manière régulière. Non significatif

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 83 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

La fréquentation du site d’étude par les chiroptères semble limitée. Seules deux espèces chassent de manière régulière sur le site d’étude : la Pipistrelle commune, qui constitue un enjeu de conservation faible, et la Pipistrelle de Kuhl, qui ne constitue pas un enjeu de conservation notable. Parmi les autres espèces contactées, présentes de manière plus ponctuelle, la Barbastelle d’Europe et la Sérotine commune constituent un enjeu de conservation faible.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 84 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 45: Situation des enregistreurs automatiques 3.3.6. Autres mammifères Sources : QGis, orthophotographie IGN, Réalisation L’Artifex 2018 A. Les espèces observées 3 espèces de mammifères terrestres ont été identifiées sur le site d’étude : • le Chevreuil (Capreolus capreolus), • le Renard roux (Vulpes vulpes), • et le Sanglier (Sus scrofa).

Chevreuil dans une prairie immédiatement au Nord du site d’étude Photo : C. Mroczko (L’Artifex), le 15 mai 2018 à Neussargues (15)

B. Les enjeux de conservation avérés Aucune des espèces contactées ne présente d’enjeu de conservation notable.

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Le site d’étude ne présente pas d’enjeux particuliers concernant la faune mammalogique terrestre.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 86 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 3.4. Description et évaluation des fonctionnalités écologiques Illustration 46: Cartographie du SRCE d’Auvergne relatif au site d’étude Sources : Région Auvergne-Rhône-Alpes, Géoportail (IGN) – Réalisation : L’Artifex 2018 3.4.1. Fonction corridor Aucun élément de la trame bleue locale, identifiée par le SRCE, n’est présent sur le site d’étude. Le cours d’eau le plus proche est l’Allanche, qui s’écoule à environ 250 mètres en contrebas du site d’étude. Aucune connexion n’existe entre ce cours d’eau et le site d’étude.

Le site d’étude se trouve néanmoins sur un corridor écologique de la trame verte, non identifié dans le SRCE mais visible à l’échelle locale : en effet, les milieux ouverts du site d’étude s’intègrent au contexte local agricole et peuvent être considérés comme une continuité écologique de milieux ouverts de plaine. Les haies arbustives et arborées jouent quant à elles un rôle écologique et structurel local pour certaines espèces, notamment les chiroptères, ainsi qu’un rôle de micro-habitats pour d’autres espèces (avifaune).

3.4.1. Fonction réservoir Intégrés au cœur d’un réservoir de biodiversité identifié par le SRCE d’Auvergne, les espaces arborés et bocagers du site d’étude et de ses abords abritent différentes espèces, notamment des oiseaux, représentatives de ces milieux (Pic épeiche, Bruant jaune, Fauvette grisette, etc.).

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 87 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Les fonctions « réservoir » et « corridor écologique » du site d’étude sont majoritairement dues à la présence d’une trame forestière et bocagère fonctionnelle.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 88 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 4. Synthèse des enjeux du milieu naturel Enjeu Groupe Intitulé / Espèce Statut Enjeu local La grille de hiérarchisation des enjeux employée est la suivante : régional

Pelouses sèches à tendance nitrophile DH1* - Moyen Non significatif Faible Moyen Fort Très fort Habitats Pelouses sèches à tendance nitrophile et DH1* - Faible fourrés arbustifs Le tableau ci-après présente l’ensemble des habitats et des espèces patrimoniaux observés sur le site d’étude et ses abords. Flore Lis martagon (Lilium martagon) PR1 Faible Faible Insectes Laineuse du prunellier (Eriogaster catax) PN2, DH2, DH4 Moyen Moyen Par habitat patrimonial, nous entendons un habitat dont l’enjeu local est notable (c'est-à-dire de niveau « faible » ou Amphibiens Crapaud calamite (Bufo calamita) PN2, DH4 Faible Faible supérieur). Reptiles Aucune espèce à enjeu de conservation notable Par espèce patrimoniale, nous entendons une espèce dont l’enjeu régional (notion non pertinente pour les habitats) Aigle botté (Hieraaetus pennatus) PN3, DO1 Fort Non significatif est notable, c'est-à-dire de niveau au moins « faible ». Pie-grièche grise (Lanius excubitor) PN3 Fort Faible

L’enjeu local est une notion permettant de hiérarchiser de façon pertinente les enjeux de conservation pour le site Bruant fou (Emberiza cia) PN3 Moyen Moyen d’étude. Ou, dit autrement, de comprendre l’importance du site pour l’habitat ou l’espèce en question. Une espèce Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) PN3, DO1 Moyen Moyen dite patrimoniale (donc au niveau régional) peut parfaitement avoir un enjeu local non significatif sur le site d’étude, par exemple parce qu’elle ne le fréquente que de façon occasionnelle. Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) PN3, DO1 Moyen Moyen Faucon pèlerin (Falco peregrinus) PN3, DO1 Moyen Moyen Milan royal (Milvus milvus) PN3, DO1 Moyen Non significatif Alouette lulu (Lullula arborea) PN3, DO1 Faible Faible Oiseaux Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) PN3 Faible Faible Bruant jaune (Emberiza citrinella) PN3 Faible Faible

Fauvette des jardins (Sylvia borin) PN3 Faible Faible

Grand Corbeau (Corvus corax) PN3 Faible Faible

Hirondelle de rochers (Ptyonoprogne rupestris) PN3 Faible Faible

Milan noir (Milvus migrans) PN3, DO1 Faible Non significatif

Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) PN3, DO1 Faible Faible

Serin cini (Serinus serinus) PN3 Faible Faible

Noctule commune (Nyctalus noctula) PN2, DH4 Moyen Moyen Sérotine de Nilsson (Eptesicus nilssonii) PN2, DH4 Moyen Non significatif Barbastelle d’Europe (Barbastellus PN2, DH4 Faible Faible Mammifères barbastellus) Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) PN2, DH4 Faible Non significatif Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) PN2 Faible Faible Sérotine commune (Eptesicus serotinus) PN2 Faible Faible

Légende : PR : protection régionale (et article de l’arrêté) ; PN : protection nationale (et article de l’arrêté) ; DO1 : inscrit à l’annexe I de la directive Oiseaux ; DH1 : inscrit à l’annexe I de la directive Habitats (habitats d’intérêt communautaire) ; DH1* : habitats d’intérêt communautaire prioritaire ; DH2 : inscrit à l’annexe II de la directive Habitats ; DH4 : inscrit à l’annexe IV de la directive Habitats.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 89 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 47: Localisation des enjeux « Milieu naturel » Sources : Artifex, Orthophotographie Google satellite – Réalisation : Artifex, 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 90 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

MILIEU HUMAIN Illustration 48 : Carte de localisation des aires d’étude du milieu humain Source : FranceRaster IGN ; Réalisation : L’Artifex 2018 1. Définition des périmètres de l’étude

Le milieu humain regroupe l’ensemble des aspects relatifs aux activités socio-économiques du territoire. Différents volets sont donc traités afin de comprendre l’organisation du territoire et le développement humain associé.

Le tableau suivant présente les aires d’étude considérées dans la présente étude du milieu humain. Celles-ci sont représentées sur la carte ci-contre.

Définition Milieu humain

Aire d’étude éloignée Communauté de Il s’agit de la zone qui englobe tous les impacts potentiels. Elle est définie sur la base des communes Hautes éléments physiques du territoire facilement identifiables ou remarquables, des frontières Terres biogéographiques ou des éléments humains ou patrimoniaux remarquables.

Aire d’étude rapprochée Communes de Cette aire d’étude est essentiellement utilisée pour définir la configuration du parc et en Neussargues-en- étudier les impacts paysagers. Sa délimitation repose donc sur la localisation des lieux Pinatelle et Joursac de vie des riverains et des points de visibilité du projet.

Aire d’étude immédiate Cette aire d’étude comprend le site d’étude et une zone de plusieurs centaines de mètres autour. Il s’agit de l’aire des études environnementales au sens large du terme : milieu Rayon de 500 m physique, milieu humain, milieu naturel, habitat, santé, sécurité… Elle permet de prendre en compte toutes les composantes environnementales du site d’accueil du projet.

Site d’étude

Il s’agit de la zone au sein de laquelle l’opérateur envisage potentiellement de pouvoir implanter le parc photovoltaïque. Le site d’étude correspond à la maîtrise foncière du client ; elle est donc fournie par celui-ci au prestataire.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 91 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 2. Population 2.1.2. Implantation de l’habitat Les zones urbanisées les plus proches du site d’étude sont majoritairement regroupées au niveau des bourgs des 2.1. Habitat anciennes communes et des lieux-dits. Les bourgs les plus proches sont : 2.1.1. Démographie, dynamique de population - Moissac, à 380 m à l’Ouest du site d’étude, Le tableau suivant synthétise le découpage administratif de la commune du site d’étude : Neussargues-en-Pinatelle. - Laval, à 690 m au Sud du site d’étude, Région Département Arrondissement Canton Intercommunalité Commune - Neussargues, à 1,2 km au Sud du site d’étude, Communauté de Auvergne- Neussargues-en- - Joursac, à 1,6 km au Sud-Est du site d’étude. Cantal Saint-Flour Murat communes Hautes Rhône Alpes Pinatelle Terres

Pour rappel, la commune de Neussargues-en-Pinatelle est issue de la fusion des communes de Neussargues-Moissac (ancienne commune du site d’étude), Celles, Chalinargues, Chavagnac et Sainte-Anastasie en décembre 2016.

Le département du Cantal comprend 247 communes, 15 cantons et 3 arrondissements. En 2014, la densité de population est de 25,6 habitants au km² dans le département, bien en-dessous de la moyenne régionale de 112,2 habitants au km². Il est à noter que la moyenne nationale est de 104,2 habitants au km², ce qui fait du Cantal un département peu dense.

Afin de caractériser et d’analyser le contexte démographique dans le secteur du site d’étude, le tableau suivant présente l’évolution de la population entre 1968 et 2014, à l’échelle de la région Auvergne-Rhône Alpes, du département du Cantal, de la commune de Neussargues-en-Pinatelle et de la commune de Joursac a environ 160 m Bourg de Moissac Centre-ville de Neussargues du site d’étude. Source : Mairie de Neussargues-en-Pinatelle Source : L’Artifex 2018

A noter que la population de la commune de Neussargues-en-Pinatelle a été calculée à partir des populations des La zone urbanisée, au Sud du site d’étude, ne compte aucune habitation. 5 communes avant la fusion.

L’illustration suivante localise les habitations à proximité du site d’étude. 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 Région Auvergne-Rhône 5 734 998 6 111 163 6 348 625 6 671 915 6 954 285 7 518 004 7 820 966 Illustration 49 : Localisation des bâtiments à proximité du site d’étude Alpes Source : Cadastre, Orthophotographie Google Satellite 2015 ; Réalisation : L’Artifex 2018 Département du Cantal 169 330 166 549 162 838 158 723 150 778 148 380 146 618 Commune de Neussargues- 2562 2355 2 206 2 212 1 963 1 876 1 897 en-Pinatelle Commune de Joursac 302 261 202 193 155 154 146

Contrairement à la tendance régionale, la démographie du département du Cantal, de la commune de Neussargues-en-Pinatelle et de Joursac diminue progressivement depuis 1968. En presque 25 ans, la population du Cantal a diminué de 7 % et celle de la commune de Neussargues-en-Pinatelle de 14%.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 92 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 2.1.3. Evolution future de l’habitat 2.2.2. Contexte industriel La commune de Neussargues-en-Pinatelle dispose d’un Plan Local d’urbanisme. D’après ce dernier, aucune zone L’industrie sur la commune de Neussargues-en-Pinatelle représente une faible part de l’activité économique (7 %). d’extension de l’habitat ne se trouve au droit ou à proximité du site d’étude. On note, cependant, la présence d’établissements considérés comme des Installations Classées pour la Protection Ces zones à urbaniser sont localisées au niveau du bourg de Neussargues à 1,2 km du site d’étude. de l’Environnement (ICPE) sur le territoire communal. Le tableau suivant recense les ICPE à proximité du site d’étude.

Distance Statut N° Commune Société Activité Régime du site Seveso 2.2. Socio-économie locale d’étude Neussargues 1 MONNERON Carrière Autorisation Non seveso 100 m 2.2.1. La dynamique économique locale en Pinatelle Neussargues Le département du Cantal, a connu une diminution de l’emploi total entre 2009 et 2014, contrairement à la région 2 MONNERON Concassage Autorisation Non seveso 549 m Auvergne-Rhône Alpes. en Pinatelle Neussargues 3 MONNERON Enrobage Autorisation Non seveso 565 m L’emploi non-salarié représente 23 % de l’emploi total pour près de 14 % dans la région. Ce taux élevé se traduit en Pinatelle par le poids important de l’agriculture dans le département du Cantal. En effet, l’agriculture représente 20 % de Neussargues 4 FRANCOIS GENEVIEVE Elevage porcin Autorisation Non seveso 1,8 km l’emploi total contre 5 % dans la région Auvergne-Rhône Alpes. en Pinatelle Neussargues 5 Abattoirs municipaux de Neussargues Transformation viande de boucherie Autorisation Non seveso 2,3 km La dynamique économique du département du Cantal est caractérisée par la dominance du secteur tertiaire. En en Pinatelle 6 GAEC PREVOT Elevage bovin Autorisation Non seveso 3,8 km effet, le commerce, les transports et les services représentent la moitié des établissements du département. Neussargues 7 MONNERON Carrière Autorisation Non seveso 4,5 km en Pinatelle Le site d’étude est localisé sur le territoire de l’ancienne commune de Neussargues-Moissac. De plus, le bourg de 8 Talizat AMAT PIERRE Elevage bovin Autorisation Non seveso 4,7 km Neussargues étant le principal noyau économique de la commune de Neussargues-en-Pinatelle, les données 9 CHEMVIRON Carrière Autorisation Non seveso 7,4 km économiques présentées ci-dessous sont issues des recensements de 2015 sur l’ancienne commune de EOL - PARC EOLIEN DE 10 Talizat Production d'électricité Autorisation Non seveso 7,8 km Neussargues-Moissac. MONTLOUBY 1 11 Virargues IMERYS Carrière Autorisation Non seveso 8,2 km Le tableau suivant présente la répartition des activités économiques de la commune de Neussargues-Moissac. 12 Virargues IMERYS Carrière Autorisation Non seveso 8,1 km EOL - Sté EXPLOITATION 13 Talizat Production d'électricité Autorisation Non seveso 8,8 km REZENTIERES 2 Etablissements actifs par secteur d’activité au 31 décembre 2015 EOL - PARC EOLIEN ALLANCHE - 14 Allanche Production d'électricité Autorisation Non seveso 9,2 km Source : INSEE EDF EN Agriculture, Commerces, EOL - PARC EOLIEN BRUYERE Administration publique, 15 Allanche Production d'électricité Autorisation Non seveso 9,3 km Territoire sylviculture et Industrie Construction transport et Total GRANDE enseignement, santé… 16 Rezentières CO-EXPLOITATION ECHALIER Elevage porcin Autorisation Non seveso 9,5 km pêche services divers Broyage concassage criblage de 17 Murat JAMBON SA MINOTERIE Autorisation Non seveso 9,6 km Neussargues 6 15 7 45 16 89 végétaux -Moissac 6,7 % 7 % 7,9 % 50,6 % 18 % 100 % 18 Murat IMERYS FILTRATION FRANCE Fabrication de minéraux non métal Autorisation Non seveso 9,7 km 16 0 2 10 1 29 Enregistrem Joursac 19 ISDI Stockage déchets inertes Non seveso 10,3 km 55,2% 0% 6,9 % 34,5% 3,4% 100 % ent 20 Murat CHALBOS SARL Martinet Travail du bois et dérivé Autorisation Non seveso 10,9 km EOL - ERELIA PRODUCTION - GDF 21 Talizat Production d'électricité Autorisation Non seveso 11 km Les secteurs d’activités les plus représentés sur le territoire de la commune de Neussargues-en-Pinatelle sont les SUEZ Enregistrem commerces, transports et services, ainsi que l’administration publique. L’industrie et la construction représente une 22 GAEC AMARGER Elevage bovin Non seveso 11,4 km plus faible part dans l’activité économique. ent 23 Vieillespesse AMARGER Elevage bovin Autorisation Non seveso 11,5 km D’après le journal communal, la commune de Neussargues-en-Pinatelle compte 539 emplois dans des domaines 24 Coren TESTU JEAN Récupération de déchets triés Autorisation Non seveso 11,6 km Albepierre 25 GOUZE SARL Carrière Autorisation Non seveso 11,9 km variés comme l’agriculture, l’agro-alimentaire, le commerce, l’artisanat, la santé, les services et l’industrie. Au total, Bredons 98 exploitations agricoles sont présentes sur le territoire. EOL - PARC EOLIEN COL DE LA 26 Coren Production d'électricité Autorisation Non seveso 12 km FAGEOLE 1 EOL - PARC EOLIEN COL DE LA Le bourg de Neussargues, localisé à 1,2 km au Sud du site d’étude, est le bourg le plus dynamique du secteur. Ce 27 Coren Production d'électricité Autorisation Non seveso 12,1 km dernier compte plusieurs commerces et services ainsi que la majorité des établissements d’administration publique, FAGEOLE 2 de santé et d’enseignement. 28 Coren RM OCCAS Commerce équipement automobile Autorisation Non seveso 13,4 km Préparation alimentaire d'origine Enregistrem 29 Saint Flour ARDELIS Non seveso 13,6 km animale ent Traitement/stockage de déchets non 30 Saint Flour SYTEC Autorisation Non seveso 13,7 km dangereux 31 Saint Flour MARQUET Carrière Autorisation Non seveso 13,8 km 32 Saint Flour MARQUET Carrière Autorisation Non seveso 13, 8km 33 Saint Flour SDNEC Centre de tri Autorisation Non seveso 13,9 km Seveso 3 34 Saint Flour ENGIE Distribution combustible gazeux Autorisation 14 km (seuil bas) 35 Saint Poncy ETECC Carrière Autorisation Non seveso 17,3 km Bourg de Neussargues Source : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 93 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude D’après les données de la DREAL Auvergne-Rhône Alpes et des services des installations classées, les activités Illustration 50 : Localisation des ICPE dans le secteur du site d’étude industrielles principales, aux alentours du site d’étude, concernent l’extraction des matériaux par le biais de carrières Source : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, Réalisation : L’Artifex 2018 et ses activités annexes (stockage, broyage…).

Les élevages (porcin et bovin) sont également bien implantés dans le secteur.

Plus localement, à une centaine de mètres du site d’étude se trouve la carrière Monneron et la déchetterie communale, visibles sur les photographies suivantes.

Entrée de la carrière Carrière Monneron Source : L’Artifex 2018 Source : L’Artifex 2018

Déchetterie de Neussargues-en-Pinatelle Source : L’Artifex 2018 2.2.3. Services, commerces, artisans et autres activités La carrière Monneron, localisée au rocher de Laval, est une carrière à ciel ouvert de basalte. L’activité d’extraction dans cette zone est connue depuis 1973. La carrière a connu plusieurs autorisations successives et la date Comme indiqué précédemment, les établissements les plus représentés sur l’ancienne commune de Neussargues- d’échéance de la dernière autorisation était fixé à mars 2017. Moissac sont les commerces, transports et services divers, ceux-ci sont majoritairement implantés sur le bourg de Neussargues. Néanmoins une demande est en cours pour modifier les conditions de remise en état de la carrière afin de maintenir une activité de stockage de matériaux inertes sur une partie de l’emprise de l’ancienne carrière autorisée. La commune dispose de plusieurs commerces sur son territoire, comme des épiceries, superettes, boulangeries, boucheries et restaurants. Les habitants ont également des établissements de services à leurs dispositions (poste, A noter l’implantation de quelques parcs éoliens, ICPE soumises à autorisation, dans ce secteur du Cantal. Ce volet banque, coiffure, et pharmacie). sera traité dans le paragraphe « Energie éolienne » en page 94. La commune recense également des artisans sur son territoire dans les secteurs du bâtiment (maçons, peintres…) et La carte ci-après localise ces établissements dans le secteur étudié. de l’agriculture (réparateurs de machines agricoles).

D’après la mairie de Neussargues-en-Pinatelle, l’agro-alimentaire est un secteur largement représenté sur le territoire communal. La présence du grossiste et affineur de fromage Charrade participe à l’enrichissement de cette activité économique. En effet, cette entreprise familiale emploie près de 60 personnes et participe à la notoriété de la commune.

La commune de Joursac, à 160 m à l’Est du site d’étude est une petite commune rurale qui ne dispose pas de commerce et très peu de services (coiffeur et peintre en bâtiment uniquement).

La commune de Neussargues-en-Pinatelle, limitrophe à celle de Joursac, reste le noyau économique du secteur.

Bourg de Joursac Source : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 94 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 2.3. Les énergies renouvelables Illustration 53 : Localisation des parcs éolien à proximité du site d’étude Source : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, Réalisation : L’Artifex 2018 2.3.1. Energie photovoltaïque Illustration 51 : Puissance solaire photovoltaïque totale Au 31 mars 2018, en France, la puissance du raccordée par département au 31 mars 2018 parc solaire photovoltaïque français s’élève à Source : Ministère de la Transition Ecologique et solidaire 8 299 MW.

En région Auvergne-Rhône Alpes, 65 273 installations sont en fonctionnement, soit une puissance de 818 MW.

Le département du Cantal regroupe 1 913 installations pour une puissance de 140 MW.

La carte ci-contre met en évidence la puissance raccordée pour les installations photovoltaïques par département.

Aucun parc photovoltaïque n’est présent à proximité au site d’étude.

2.3.2. Energie éolienne

Illustration 52 : Puissance éolienne totale raccordée par Sur le territoire national, la puissance du parc département au 31 mars 2018 éolien s’élève à 13 641 MW. Source : Ministère de la Transition Ecologique et solidaire

En région Auvergne-Rhône Alpes, 102 installations sont en fonctionnement, soit une puissance de 530 MW.

Le département du Cantal dispose de 13 installations pour une puissance de 113 MW.

La carte ci-contre met en évidence la puissance raccordée pour les installations éoliennes par département.

Plusieurs parcs éoliens se trouve dans un rayon de 10 km autour du site d’étude. Il s’agit des parcs des commune de Talizat et d’Allanche, localisé sur la figure suivante.

Parc éolien de Talizat Source : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 95 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 2.4. Tourisme, loisirs Le département du Cantal, avec sa géomorphologie exceptionnelle, d’origine volcanique, abrite une partie du parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. Les massifs cantaliens sont propices aux activités sportives de plein air en toutes saisons.

La commune de Neussargues-en-Pinatelle, au pied des massifs du Cantal et du Cézallier, propose de nombreuses activités touristiques. En effet, de nombreux sentiers de randonnées sont présents sur le territoire pour les activités pédestres, équestres ou le VTT. Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle passe également sur le territoire communal. D’ailleurs, le bourg de Neussargues est une des étapes de ce célèbre sentier.

La commune recense d’autres attraits touristiques comme les activités avec des Huskies (été comme hiver), un village équestre, la présence du vélorail du Cézallier et enfin la maison de la Pinatelle (musée des paysages cantalien) et son parcours d’orientation.

Enfin, la présence des rivières de L’Allanche et de l’Alagnon est favorable aux activités de pêche.

La commune de Neussargues-en-Pinatelle compte plusieurs hébergements sur son territoire. Elle recense, au total, 2 hôtel, 2 gîtes, 13 meublés de tourisme et deux campings. Au plus proche du site d’étude se trouve un gîte, au niveau du bourg de Moissac, à environ 420 m.

La carte suivante localise les zones touristiques sur la commune de Neussargues-en-Pinatelle.

Illustration 54 : Localisation zones touristiques et des activités Source : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 96 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Le site d’étude est localisé dans un secteur rural, à 1,2 km au Nord du bourg de Neussargues. A proximité du site d’étude on retrouve des zones agricoles, forestières, et des habitations, localisées notamment au niveau du bourg de Moissac. Au Sud du site d’étude, on recense également une carrière et une déchetterie communale.

La région Auvergne-Rhône Alpes et le département de Cantal semblent sensibilisés aux énergies renouvelables. En effet, le département compte plusieurs parcs photovoltaïques et éoliens.

Le tourisme et les activités de loisirs sont très présents dans le département du Cantal. La commune de Neussargues-en-Pinatelle ne fait pas exception et propose de nombreuses activités touristiques et des hébergements. La commune de Neussargues-en-Pinatelle est également une des étapes du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Ce sentier de pèlerinage passe à l’Ouest du site d’étude, sans le traverser. Ce chemin est également présent en face du site d’étude, sur la vallée d’en face.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 97 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 3. Biens matériels • Routes nationales La route nationale RN 122 est à 1,2 km au Sud 3.1. Infrastructures de transport et servitudes du site d’étude. Cette route nationale relie Figeac à Massiac en passant par Aurillac et le tunnel du 3.1.1. Voies de circulation et trafic Lioran. D’une longueur de 143 km, la RN 122 La carte suivante permet de localiser les différentes infrastructures de transport du contexte dans lequel s’inscrit le traverse les départements du Lot et du Cantal. site d’étude. Ces dernières seront plus précisément décrites dans les paragraphes ci-après. La fréquentation de cette route nationale est Illustration 55 : Infrastructures de transports assez variable. D’après les comptages routiers de Source : GEOFLA IGN, Scan 100 IGN ; Réalisation : L’Artifex 2018 2016 sur le poste de Murat (9 km au Sud-Ouest du site d’étude), la fréquentation s’élève à 6 190 véhicules dont 804 poids lourds.

Au niveau du poste de Massiac (20 km au Nord- Route nationale RN 122 Est) la fréquentation est plus faible avec 3 840 Source : L’Artifex 2018 véhicules dont 408 poids lourds.

• Routes départementales La route départementale RD 679 longe la limite Ouest du site d’étude.

Cette route départementale présente une largeur d’environ 7 m, avec un accotement d’environ 0,5 m et des fossés de part et d’autre de son tracé pour assurer l’écoulement des eaux de pluies.

Il s’agit de la route départementale la plus fréquentée dans le secteur du site d’étude, avec une estimation de

1 730 véhicules/jour à Neussargues. Route départementale RD 679 Source : L’Artifex 2018

• Autres voies routières Il existe, dans le site d’étude des chemins carrossables et des pistes pour accéder aux différentes plateformes. Ces chemins permettent également l’accès à la carrière et à la déchetterie.

Le site d’étude se place dans une zone bien desservie par les réseaux de transports. Le site est facilement accessible depuis la route nationale RN 122 puis la route départementale RD 679.

• Autoroutes L’autoroute la plus proche du site d’étude est à 12 km à l’Est, il s’agit de l’A75 « La Méridienne » reliant Clermont- Ferrand à Béziers.

D’une longueur de 335 km, cette autoroute traverse six départements : le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire, le Cantal, Chemin d’accès au site d’étude Chemin carrossable au sein du site d’étude Source : L’Artifex 2018 Source : L’Artifex 2018 la Lozère, l'Aveyron et l'Hérault. Au-delà de son rôle majeur d'aménagement du territoire, c'est un chaînon important du réseau routier national. Elle contribue notamment à désenclaver le Massif central et à améliorer la desserte Ces voies sont localisées sur l’illustration suivante. locale.

D’après les comptages routiers du département du Cantal de 2016 à Saint-Poncy (15 km au Nord-Est du site d’étude), l’autoroute A75 a un trafic moyen journalier annuel de 16 450 véhicules/jour, dont 2 714 poids lourds.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 98 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude Illustration 56 : Chemins et pistes dans le site d’étude 3.1.3. Transport maritime Source : Orthophotographie Google Satellite 2015 ; Réalisation : L’Artifex 2018 Selon les données de Voies Navigables de France, aucun cours d’eau navigable n’est présent à proximité du site d’étude.

3.1.4. Accès au site d’étude Le site d’étude est accessible via la route nationale RN 122, puis par la route départementale RD 679 qui passe à moins de 100 m de la limite Ouest du site d’étude. Le chemin en pierre concassée qui permet l’accès au site d’étude est commun avec la déchetterie et la carrière Monneron au Sud.

Accès carrière Accès site d’étude Accès déchetterie

Chemin d’accès au site d’étude Source : L’Artifex 2018

3.2. Réseaux et servitudes Dans le cadre de la présente étude, les différents réseaux pouvant potentiellement se trouver au droit du site d’étude et présenter des sensibilités vis-à-vis de la mise en place d’un parc photovoltaïque ont été identifiés.

L’ensemble des réponses des organismes aux consultations est présenté en Annexe 3.

• Voies ferrées 3.2.1. Réseau électrique Les voies ferrées les plus proches sont à 1,3 km au Sud du site d’étude et longe la route nationale RN 122. Ces D’après les éléments observés sur le terrain, aucun réseau électrique aérien n’est présent au droit du site d’étude. voies relient les gares d’Aurillac à 49 km du site d’étude au Puy en Velay à 73 km. Selon ENEDIS, le long de la route départementale RD 679 se trouve un réseau électrique souterrain de Haute Le vélorail du Cézallier, traverse également la commune de Neussargues-en-Pinatelle et se trouve à environ 450 m Tension. Celui-ci passe au plus près à 100 m à l’Ouest du site d’étude. à l’Ouest du site d’étude, au niveau du lieu-dit de Moissac. C’est une activité sportive de pleine nature qui accueille les touristes de mai à septembre. 3.2.2. Réseau d’eau potable A ce jour, aucune réponse de gestionnaire de réseau d’eau potable n’a permis de localiser un éventuel réseau d’eau 3.1.2. Transport aérien potable souterrain au droit ou dans le secteur du site d’étude. • Aéroports et aérodromes

Le site d’étude est localisé à 49 km au Nord-Est de l’Aéroport d’Aurillac et à 73 km à l’Ouest de celui de Puy en 3.2.3. Réseau d’assainissement Velay. A ce jour, aucune réponse de gestionnaire de réseau d’assainissement n’a permis de localiser un éventuel réseau L’aérodrome le plus proche est l’aérodrome de Saint-Flour - , localisé à 11 km au Sud du site d’étude, d’assainissement souterrain au droit ou dans le secteur du site d’étude. destiné à la pratique des sports et loisirs de l’air.

3.2.4. Réseau de gaz • Servitudes aéronautiques A ce jour, aucune réponse de gestionnaire de réseau de gaz n’a permis de localiser un éventuel réseau de gaz au Selon la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), consultée dans le cadre de la présente étude, le site d’étude droit ou dans le secteur du site d’étude. se trouve en dehors de toute servitude aéronautique ou radioélectrique associée à des installations d’aviation civiles.

De plus, étant situé à plus de 10 km de toute piste d’aérodrome il ne constituera aucune gêne visuelle pour les 3.2.5. Réseau téléphonique pilotes. D’après les éléments observés sur le terrain, aucun réseau téléphonique aérien n’est présent au droit du site d’étude. Selon la Direction de la Sécurité Aéronautique d’Etat, consultée dans le cadre de la présente étude, la localisation Un réseau aérien téléphonique longe la route départementale RD 679 à 100 m à l’Ouest du site d’étude. du site d’étude n’aura pas d’impact sur la circulation aérienne militaire.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 99 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Le secteur du site d’étude est marqué par la présence d’un dense réseau de transport. La route départementale RD 679, liaison régionale, passe à une centaine de mètres à l’Ouest du site d’étude. Le site d’étude est accessible depuis un chemin d’accès, relié à la RD 679. Ce chemin carrossable est commun entre le site d’étude, la déchetterie et la carrière. A l’intérieur du site d’étude se trouvent des pistes carrossables qui permettent l’accès aux différentes plateformes.

Le site d’étude n’est pas localisé à proximité d’un réseau aérien ou souterrain ou d’une servitude.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 100 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 4. Terres 4.1.2. Le contexte agricole local Pour rappel, en 2010, date du dernier recensement agricole de l’Agreste, le site d’étude (ancienne plateforme de 4.1. Agriculture stockage de bois) était localisé sur l’ancienne commune de Neussargues-Moissac. Les données suivantes sont donc issues de ce recensement sur l’ancienne commune. 4.1.1. L’agriculture du Cantal

Au dernier recensement agricole en 2010, le département du Cantal comptait 5 660 exploitations, soit 23 % des Avec une Superficie Agricole Utile (SAU) de 544 ha en 2010, l’espace agricole de l’ancienne commune de exploitations de l’ancienne région d’Auvergne. La Surface Agricole Utile du département est de 347 739 ha, soit 60 Neussargues-Moissac couvre 39 % du territoire. % du territoire. Depuis 1988, le nombre d’exploitation agricole, comme la SAU à diminuer de moitié sur le territoire de l’ancienne commune de Neussargues-Moissac. L’activité agricole du Cantal est largement orientée vers l’élevage bovin, principalement pour la viande. Avec environ 228 000 vaches en 2010, soit plus de 30 % du troupeau régional, le Cantal se place au 1er rang des départements L’orientation technico-économique de la commune se tourne vers l’élevage bovin mixte (viande et lait). Le tableau d'Auvergne. suivant présente le contexte agricole de la commune de Neussargues-Moissac lors du recensement de 2010.

Au total 2 600 exploitations sont impliquées dans une démarche de qualité sous signes. Cette production concerne Cheptel Superficie en Superficie en Superficie Exploitations Superficie Unité de quasi-exclusivement l’élevage bovin et notamment la production de lait destiné à la fabrication des fromages AOC, (Unité de terres cultures toujours en agricoles agricole utile travail annuel qu'il s'agisse de transformation fermière ou industrielle. Gros Bétail) labourables permanentes herbe

14 99 ha 0 ha 445 ha La carte suivante montre les orientations technico-économiques des exploitations par commune en 2010. 544 ha 22 UTA 654 UGB exploitations 18 % 0 % 82 % Illustration 57 : Orientations technico-économiques des exploitations Source : Recensement agricole de 2010 (Agreste) ; Réalisation : L’Artifex L’agriculture, sur le territoire communal est donc caractérisé par l’élevage bovin et par la présence de nombreuses pâtures. Le Registre Parcellaire Graphique (RPG) de 2016, confirme la présence de pâtures aux abords du site d’étude (illustration suivante).

Illustration 58 : Occupation de l’espace agricole au niveau du site d’étude Sources : Géoportail ; Réalisation : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 101 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 4.2. Espaces forestiers

Le site d’étude est encadré par des prairies permanentes et 4.2.1. Contexte forestier général temporaires. Le massif forestier du Cantal est situé dans la grande région écologique du Massif Central et comporte 3 sous- ensemble (Sylvoécorégions), listés et localisés dans l’illustration suivante : Lors de la visite de terrain, plusieurs pâtures de chevaux ont été recensées. - Les plateaux granitiques du centre du Massif central, - Le massif central volcanique, - Le ségala et châtaigneraie auvergnate.

Illustration 59 : Sylvoécorégions du Cantal Pâture de chevaux aux abords du site d’étude (vers Sources :BD foret IGN ; Réalisation : L’Artifex 2018 Moissac) Source : L’Artifex 2018

Prairie permanente aux abords du site d’étude (de part et d’autre de la RD 679) Source : L’Artifex 2018

4.1.3. Servitudes agricoles Les particularités du département du Cantal ont conduit à la mise en place d’outils de protection. Selon le site internet de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), la commune de Neussargues-en-Pinatelle est concernée par l’aire d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC au niveau national et AOP au niveau européen) ainsi que par l’aire de protection d’IGP (Indication Géographique Protégée) des produits suivants :

Nom du signe de qualité et d’origine présent sur Neussargues-en-Pinatelle Type Bleu d’Auvergne AOC - AOP Cantal ou Fourme de Cantal AOC - AOP Comté Tolosan IGP Fourme d’Ambert AOC - AOP Génisse Fleur d’Aubrac IGP

Jambon de Bayonne IGP Porc d’Auvergne IGP D’après les statistiques de l’IGN sur la période 2009-2013, le taux de boisements moyen du département est de 27 Saint-Nectaire AOC - AOP %, contre 30 % sur le territoire national. AOC - AOP Saucisson sec d’Auvergne IGP Les feuillus représentent 68,5% du peuplement contre 16,5 % de résineux. Les forêts mixtes représentent 15 % des Volaille d’Auvergne IGP boisements.

Le site d’étude n’est pas localisé au droit de terrains agricoles et n’est pas le lieu de passage d’animaux. Par La zone naturelle du massif du Cantal est le secteur le plus boisé du département (entre 40 et 80 %). La commune conséquent, il n’est pas concerné par la culture ou l’élevage de ces produits. de possède un taux de boisement moyen de 25 %, plus proche de la moyenne départementale.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 102 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 4.2.2. Les boisements du site d’étude Illustration 60 : Carte forestière Sources : Géoportail ; Réalisation : L’Artifex 2018 Des boisements sont localisés à l’Est et au Sud du site d’étude. Ce sont des boisements avec un peuplements mixtes de feuillus et de conifères, comme le montre l’illustration et les photographies suivantes.

Boisements à l’Est du site d’étude Source : L’Artifex 2018

Boisements au Sud du site d’étude Source : L’Artifex 2018

Au sein du site d’étude, entre les différentes plateformes, se trouve des haies bocagères composées de plusieurs espèces de feuillus.

Trame bocagère entre les plateformes Source : L’Artifex 2018

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 103 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude

Les parcelles agricoles, à proximité du site d’étude, sont majoritairement des pâtures. Aucune parcelle agricole n’est implantée sur le site d’étude.

Les boisements, au sein du site d’étude, sont sous forme de trame bocagère. Au Sud et à l’Est du site d’étude des boisements mixtes ont été répertoriés.

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15) 104 Partie 1 : Analyse de l’état initial du site d’étude 5. Santé humaine Plus localement, aucune donnée publique ne donne la qualité de l’air du site d’étude.

5.1. Contexte acoustique De manière générale, le site d’étude est caractéristique d’un milieu rural. Il se trouve éloigné de toute agglomération industrielle. La zone est donc à l’écart des grands phénomènes de pollutions chroniques telles que les fumées, les Le site d’étude se place dans un contexte plutôt rural, dominé par l’agriculture et la forêt. Cependant, la route émanations gazeuses industrielles… départementale RD 679 à l’Ouest du site d’étude, la carrière et la déchetterie au Sud peuvent être des sources de bruits ponctuelles dans le secteur du site d’étude. Cependant, la présence de la carrière au Sud du site d’étude est une source de pollution atmosphérique, notamment vis-à-vis des poussières.

5.2. Qualité de l’air 5.2.2. Gaz à effet de serre 5.2.1. Qualité de l’air dans le secteur du site d’étude L’effet de serre est un phénomène naturel vital à notre existence. Sans l’effet de serre, la température moyenne de L’ATMO Auvergne-Rhône-Alpes fait partie de la fédération Atmo France, le réseau national des Associations Agréées la Terre serait de -18°C. Une partie du rayonnement solaire pénètre dans l’atmosphère et est renvoyé par le sol. Les de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA). Les rôles de l’ATMO Auvergne-Rhône-Alpes sont de surveiller la composants de l’atmosphère retiennent en partie l’énergie renvoyée, ce qui permet de réchauffer la température à qualité de l’air dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, de conseiller et aider les décideurs, d’informer et sensibiliser la surface de la Terre. à la problématique de la qualité de l’air et d’alerter lors des pics de pollution. Or, la modification anthropique de la concentration des composants de l’atmosphère perturbe cet équilibre et Un réseau de mesure de la qualité de l’air, constitué de stations de mesures fixes et représentatives d’un contexte engendre une augmentation de la température à la surface de la Terre, provoquant le réchauffement climatique. humain (urbain, périurbain, rural), a été mis en place sur l’ensemble du territoire régional. Ponctuellement, des campagnes de mesures sont réalisées afin d’étudier la qualité de l’air dans un secteur particulier. En 2015, selon les synthèses de l’Observatoire de l’énergie et des gaz à effet de serre (OREGES), les émissions anthropiques de gaz à effet de serre en Auvergne-Rhône-Alpes s’élèvent à 51 133 kteqCO2. La station de mesure fixe la plus proche de l'aire d'étude se trouve à Rageade, dans le Cantal, à 25 km à l’Est du site d’étude. Cette station, implantée dans un milieu rural semblable au secteur du site d’étude, permet de Rapportées au nombre d’habitants de la région, les émissions de gaz à effet de serre (GES) s’élèvent à 6,5 tonnes caractériser la qualité de l'air du secteur. équivalents de CO2. Ce chiffre est semblable à la moyenne nationale de 6,8 tonnes équivalents de CO2 par Cette station mesure, tout au long de l’année, la présence de deux polluants : l’ozone et les particules en suspension habitant. (PM 10). Les émissions directes des secteurs productifs (agriculture, industrie et transport) représentent les deux tiers des L’ozone se forme par une réaction chimique initiée par les rayons UV (Ultra-Violet) du soleil, à partir de polluants émissions régionales. Les émissions directes des ménages (résidentiel et tertiaire) couvrent un tiers du total. dits « précurseurs de l’ozone », dont les principaux sont les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV). La présence de ce gaz irritant peut provoquer toux, inconfort thoracique, essoufflement, irritations nasale et Le mix régional des émissions de gaz à effet de serre (GES) est représenté sur le graphique ci-après. oculaire. L’importance des deux premiers secteurs, le transport et Les particules en suspension (poussières), proviennent en majorité de la combustion à des fins énergétiques de l’agriculture, s’explique par le caractère rural du différents matériaux (bois, charbon, pétrole), du transport routier (imbrûlés à l’échappement, usure des pièces territoire. mécaniques par frottement, des pneumatiques…) et d’activités industrielles très diverses (sidérurgie, incinération, photo chauffage, chaufferie). Selon leur granulométrie, les particules pénètrent plus ou moins profondément dans Dans le cas du transport, il s’agit quasi exclusivement l’arbre pulmonaire. d’émissions d’origine énergétique, pour lesquelles la contribution du mode routier est supérieure à toutes les Le tableau ci-dessous est un extrait des données mensuelles, les plus récentes, au droit de la station. autres émissions.

nov- déc- janv- févr- mars- mai- juin- août- sept- Polluant avr-17 juil-17 oct-17 Le poids du secteur agricole se justifie par les 16 16 17 17 17 17 17 17 17 importantes émissions d’origine non énergétique Ozone 65 72 72 79 84 90 89 82 75 78 73 73 (fertilisation des sols, fermentation entérique, etc.).

PM10 6 6 8 8 10 12 8 13 12 14 8 10

Selon les textes relatifs à la qualité de l’air (Directive 2008/50/CE du 21 mai 2008 (Europe), Code de l'Environnement (France), Décret 2010-1250 du 21 octobre 2010 (France), les normes en matière d’objectif de qualité de l’air, en moyenne annuelle, sont établies par polluant et présentées dans le tableau comme suit : Parts des émissions de GES au niveau régional Source : OREGES 2017 (résultats 2015), Réalisation : L’Artifex Polluant Valeur limite 2018

Seuil de protection de la santé, pour le maximum Sur la commune de Neussargues-en-Pinatelle, ce sont les activités liées à l’agriculture qui émettent le plus de GES Ozone journalier de la moyenne sur 8 heures : avec 2,3 TeqCO2/hectare, soit 70 % des émissions. 120 µg/m³ en moyenne annuelle 3 PM10 40 µg/m en moyenne annuelle

ENGIE PV LES MARTINES – Projet de parc photovoltaïque au sol - Commune de Neussargues-en-Pinatelle (15)