ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE RELATIVE PRÉALABLE À LA SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAU N° 196 :

- DÉCLARATION D’UTILITÉ PUBLIQUE DE L’OPÉRATION

- DÉTERMINATION DES PARCELLES À DÉCLARER CESSIBLES

- SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAU PROPREMENT DITE

COMMUNE D’ESCALQUENS

14 octobre - 15 novembre 2019

Commissaire enquêteur : MARCHIONI Jean-Paul

E 19000083/31 ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE RELATIVE PRÉALABLE À LA SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAU N° 196 :

- DÉCLARATION D’UTILITÉ PUBLIQUE DE L’OPÉRATION

- DÉTERMINATION DES PARCELLES À DÉCLARER CESSIBLES

- SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAU PROPREMENT DITE

SUR LA COMMUNE D’ESCALQUENS

RAPPORT

14 octobre - 15 novembre 2019

E 19000083/31 RAPPORT

1 - Dispositions administratives préalables : p 1

2 - Objet de l’enquête : p 1

3 - Déroulement de l’enquête : p 1

4 - Analyse du dossier technique : p 2

41 - Dossier d’enquête publique à la Déclaration p 3 d’Utilité Publique 41-1 présentation du projet p 3 41-2 Etude d’impact p 6 41-3 Dossier commodo-incommodo p 18

42 - Enquête parcellaire p 18

5 - Avis des personnes publiques associées p 19

6 - Observations du public p 20

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DISPOSITIONS ADMINISTRATIVES PRÉALABLES

- Vu la décision n° E19000083/31 de Madame la Présidente du Tribunal Administratif de en date du 07 mai 2019 nous désignant en qualité de commissaire enquêteur, (annexe 1) - Vu l’arrêté de Monsieur le Préfet de la Région , préfet de la Haute-Garonne, en date du 14 août 2019 portant ouverture d’une enquête unique préalable à la suppression du passage à niveau PN 196, situé sur la commune d’Escalquens, à la déclaration d’utilité publique de l’opération et à la détermination des parcelles à déclarer cessibles. (annexe 2)

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OBJET DE L’ENQUÊTE

Le passage à niveau n°196 situé sur la commune d’Escalquens, fait partie des 33 passages à niveau classés prioritaires que compte la région Occitanie. Une politique nationale de suppression est concentrée sur ces passages à niveau à risque. La présente enquête unique, conformément au code de l’environnement, a donc pour objet : - de confirmer l’utilité publique du projet de déviation de la RD 79 et de suppression du passage à niveau en vue de prononcer une déclaration d’utilité publique, - de déterminer les parcelles à déclarer cessibles, - d’autoriser la suppression du passage à niveau.

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DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE

Cette enquête publique s’est déroulée du 14 octobre au 15 novembre 2019 inclus soit sur une durée de 33 jours. Le dossier et le registre d’enquête, ainsi qu’une version dématérialisée mise en place sur un poste informatique dédié, ont été tenus à la disposition du public dans les locaux de la mairie d’Escalquens pendant la durée de l’enquête aux jours

E 19000083/31 2 et heures ouvrables au public. Le dossier pouvait également être consulté sur le site internet dont l’adresse figure dans l’article 11 de l’arrêté préfectoral cité supra. L’article 12 de ce même arrêté précise les modalités selon lesquelles le public pourra présenter ses observations et propositions. Nous avons émargé l’ensemble des pièces composant le dossier mis à la disposition du public dans les locaux de la mairie d’Escalquens. La publicité légale de l’enquête a été assurée : - sous la forme d’un affichage de l’avis aux abords des sites concernés par le projet par le conseil départemental de la Haute-Garonne (18 panneaux) et sur les panneaux municipaux par la mairie d’Escalquens (34 panneaux), - par la publication de l’avis dans le quotidien régional « La Dépêche du Midi » le 26 septembre et le 15 octobre 2019 et dans l’hebdomadaire « Le Journal Toulousain » semaines du 26 septembre au 02 octobre et du 17 au 24 octobre 2019. Un certificat d’affichage nous a été fourni par la mairie d’Escalquens. Ces documents font l’objet de l’annexe 3. Un huissier, mandaté par le Conseil Départemental, a contrôlé les 26 septembre, 14 octobre, 4 novembre et 18 novembre 2019 l’existence de l’affichage de l’avis. Un constat d’huissier a été établi à l’issue de chaque contrôle. Nous avons assuré quatre permanences dans les locaux de la mairie d’Escalquens aux dates et heures préalablement fixées avec les représentants de la Préfecture et du Conseil Départemental et de la SNCF lors de la réunion du 20 juin 2019 qui s’est tenue dans les locaux de la Préfecture à Toulouse : - le lundi 14 octobre 2019 de 09 heures à 12 heures, - le jeudi 24 octobre 2019 de 14 heures à 17 heures, - le mercredi 06 novembre 2019 de 09 heures à 12 heures, - le vendredi 15 novembre 2019 de 14 heures à 17 heures. Au cours de cette réunion, les porteurs de projet nous ont présenté le contenu du dossier. Une visite a été organisée sur le site le 15 octobre 2019 avec deux personnels du Conseil Départemental responsables du dossier. Nous avons parcouru l’ensemble de la zone concernée par le projet. Nous avons également vérifié la mise en place de l’avis d’enquête publique de part et d’autre du passage à niveau ainsi qu’aux emplacements répartis sur la zone.

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ANALYSE DU DOSSIER TECHNIQUE

Le dossier mis à la disposition du public comprend : - le dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique composé : - d’une présentation du projet, de l’énumération des textes régissant l’enquête publique, des autorisations nécessaires pour réaliser ce projet, de la maîtrise foncière

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des immeubles nécessaires au projet et un plan général des travaux à l’échelle 1/1000ème, - de l’étude d’impact, - du dossier commodo-incommodo,

- le dossier d’enquête parcellaire avec un état parcellaire et un plan parcellaire à l’échelle 1/1000ème, - les avis issus de la consultation inter-administration et les réponses du maître d’ouvrage, - les avis des administrations, de l’autorité environnementale et les réponses du maître d’ouvrage, - annexes.

41 - Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique : 41 - 1 - Présentation du projet : Le projet de déviation de la RD 79 et de suppression du passage à niveau 196 permettra de supprimer les risques de collision trains-véhicules et d’améliorer les conditions de circulation dans le secteur. Ce PN, classé préoccupant, est inscrit au programme de sécurisation national de SNCF Réseau. Situé sur la ligne Toulouse-Sète, une des principales transversales du Sud- Ouest, il supporte un trafic journalier moyen de 101 trains. Il est situé à proximité immédiate de la gare d’Escalquens. On recense un accident mortel en 2004 (1 mort) et 4 heurts d’installation ferroviaire entre 2009 et 2017. La RD 79 qui traverse la ligne assure la jonction entre la RD 916, axe permettant l’accès à Toulouse et trés emprunté, et la RD 16 qui dessert les communes environnantes. Ces axes sont en limite de saturation surtout aux heures de pointe. Un comptage datant de 2016 fait état sur cet axe d’un trafic de 11860 véhicules/jour dont 600 poids lourds environ et de nombreux transports en commun. La proximité de la gare entraîne une fermeture prolongée lorsque le train fait une halte à Escalquens donc une gêne importante pour les usagers de la route. Aucun accident corporel de la circulation n’a été enregistré entre 2012 et 2016 sur les sections des RD 79 et 16 concernées par le projet. La réalisation du projet permettra de fluidifier le trafic, de le sécuriser notamment avec la création d’itinéraires doux, cycles et piétons, actuellement insuffisants ou absents. Ces itinéraires viendront se connecter sur des existants.

41 - 1 - 1 - Présentation et comparaison des variantes : La solution pont-rail (route passant sous la voie ferrée) est abandonnée en raison de la présence d’une nappe phréatique située à 4 mètres de profondeur. Ne reste que la version pont-route (route passant sur la voie ferrée) dont trois variantes ont été étudiées, une courte et deux longues -1 et 2 -. (annexe 4) Ces trois variantes ont une partie commune, la déviation située à l’Ouest de la voie ferrée, de la RD 79 jusqu’au franchissement de la ligne ferroviaire.

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La variante courte se reconnecte à l’avenue de la Gare alors que les variantes longues franchissent le ruisseau le Berjean pour rejoindre la RD 16 au niveau du rond point du Collège. L’avenue de la Gare étant, en fonction de la variante, ouverte ou non à la circulation. Comparaison des variantes : L’analyse des variantes permet au porteur de projet d’opter pour la variante longue 2. En effet, elle permet de mieux répartir les trafics routiers, de diminuer les effets sonores au niveau des habitations riveraines hors RD 16. En outre, elle favorise une meilleure répartition des polluants et évite une surexposition avenue de la gare et le long de la RD 16. Les trois variantes impliquent la destruction d’une mare à fort enjeu écologique. Les deux variantes longues permettent de créer un itinéraire doux (cycles-piétons) Une concertation préalable a été menée du 16 octobre au 17 novembre 2017 et une réunion publique a été organisée par la municipalité d’Escalquens le 9 novembre 2017 regroupant une soixantaine de personnes environ. Les trois variantes ont été présentées au public qui a déposé 10 lettres ou observations sur le registre mis à sa disposition en mairie d’Escalquens et 32 contributions ont été postées sur le site informatique du conseil départemental. Le bilan de cette concertation fait l’objet d’un procès verbal de la commission permanente du Conseil départemental. (Annexe 5) . Choix de la variante : Au terme de la concertation, c’est la variante longue 2 qui a été retenue. Bien qu’elle soit la plus chère, les écarts de coûts entre les trois sont assez proches. Le projet initial a été légèrement modifié pour tenir compte des observations du public : - mise en place d’une voie piétons/cycles le long du tracé, - aménagement d’un giratoire au niveau de la jonction de la RD 79 avec la voie de raccordement menant à l’avenue de la gare.

41 - 1 - 2 - Présentation du projet retenu et soumis à l’enquête : (Annexe 6) Le projet retenu reprend les caractéristiques de la variante longue 2 avec une voie piétons/cycles. La modification principale réside dans la construction d’un giratoire au croisement de la voie nouvelle RD 79 et de la voie desservant le secteur de la gare. Le nouveau tracé permet : - d’éviter la mare à fort enjeu écologique, - de limiter la largeur de l’ouvrage d’art permettant le franchissement du ruisseau Le Berjean, - de conserver un arbre remarquable au Nord du franchissement du ruisseau. Le tracé entre le chemin de La Masquère et la RD 16 franchit perpendiculairement la voie ferrée. Il est pratiquement rectiligne jusqu’au giratoire qui dessert la gare. Après franchissement du ruisseau de Berjean il se raccorde au giratoire du collège. La longueur de la future voie sera de 792 mètres.

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La portion de l’ancienne RD 79 est barrée de part et d’autre du passage à niveau, mise en sens unique et en partie interdite aux poids lourds de la gare vers le carrefour de la Cousquille. Une piste piétons/cycles est aménagée le long de la RD 79, de la voie secondaire ainsi que sur le chemin de la gare. Le projet retenu représente un coût de 11,19 Millions d’euros.

41 - 1 - 3 - Caractéristiques des ouvrages les plus importants : Les différentes chaussées auront une largeur comprise entre 6 et 7 mètres et seront longées par une piste piétons/cycles. Le franchissement de la voie ferrée se fera par un pont de 28 m de long et de 5,8 m de large. Celui du ruisseau de Berjean se fera par un ouvrage hydraulique de 4 m de largeur et de 3,5 m de hauteur permettant le passage d’une crue centennale. Des plantations sont prévues le long de la nouvelle voie entre le chemin de La Masquère et le franchissement du ruisseau. Ces plantations permettront de favoriser le franchissement de la voie nouvelle par les oiseaux et les chiroptères et de restaurer des haies végétales. Deux bassins permettront de collecter les eaux pluviales, les milieux récepteurs seront le ruisseau de Berjean à l’Est et l’Hers mort à l’Ouest. Le dossier précise le périmètre de la déclaration d’utilité publique ainsi que général des travaux et, en annexe de ce document, figure le bilan de la concertation ainsi qu’un extrait du procès verbal de la commission permanente. 41 - 1 - 4 - Classement et déclassement : Les tronçons de la RD 79 (avenue de la Gare) qui sont déviés par la voie nouvelle seront déclassés de la voirie départementale et proposés dans la voirie communale. 41 - 1 - 5 - Appréciation sommaire des dépenses : L’estimation des coûts est de 11 192 040 euros dont 810 000 euros d’acquisition foncière. 41 - 1 - 6 - Autorisations nécessaires pour réaliser le projet : Le projet n’est pas soumis à autorisation de la « Loi sur l’eau », il n’est pas concerné par une demande de défrichement, ni par une demande d’autorisation concernant les monuments et sites inscrits ou classés. Une série de mesures d’évitement et de réduction des impacts environnementaux permet de réduire les effets du projet sur les espèces protégées. Une demande de dérogation à la règlementation relatives aux espèces protégées n’est pas nécessaire. 41 - 1 - 7 - Maîtrise foncière des immeubles nécessaires au projet : Le maître d’ouvrage engagera des négociations amiables pour acquérir les terrains nécessaires à la réalisation du projet. Si l’utilité publique est prononcée et dans le cas où les négociations n’ont pu aboutir, le maître d’ouvrage peut demander l’expropriation des terrains.

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41- 2 - Etude d’impact : La commune d’Escalquens se situe au Sud-Est de Toulouse. La zone d’étude, d’environ 20 ha, englobe les tracés des différentes variantes et leurs abords immédiats.

41- 2 - 1 Etat initial de l’environnement : A - Le milieu physique : Le climat : La région toulousaine est sensible aux climats méditerranéen et océanique. Les pluies sont assez faibles, les températures douces et les étés sont ensoleillés secs et chauds. Depuis quelques années, nous constatons une augmentation des températures, des sécheresses et un enneigement plus faible Topographie : Le secteur est caractérisé par une plaine assez large (Hers mort), orientée Sud-Nord, bordée par des coteaux à l’Est et à l’Ouest. Au niveau local le relief est peu accidenté avec des creux (ruisseau Le Berjean, une mare à l’Est, la RD 79 à l’Ouest) et des crêtes (la voie ferrée, la RD 16). Géologie : La majorité de la zone d’étude se trouve au niveau des alluvions des basses terrasses de l’Hers mort. Eaux souterraines et superficielles : La commune d’Escalquens est concernée par les documents-cadres de la gestion et de la protection de la ressource en eau. Il s’agit du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) dont les orientations principales sont la réduction des pollutions, l’amélioration de la gestion quantitative, la préservation et la restauration des milieux aquatiques. Il s’agit également du SAGE Hers mort-Girou (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux). La commune d’Escalquens se trouve au sein de la zone de répartition des eaux « Bassin de la Garonne à l’aval de Saint-Gaudens et à l’amont de Langon ». En outre, le projet se situe au sein d’une zone vulnérable aux nitrates et d’une zone sensible à l’eutrophisation. Eaux souterraines : La zone d’étude est concernée par trois masses d’eaux souterraines mais une seule est susceptible d’être en contact direct avec le projet (Alluvions de la Garonne moyenne et du Tarn aval, la Save, l’Hers mort et le Girou ». Cette masse présente un état quantitatif bon mais un mauvais état chimique. Elle est sensible à la pression des nitrates et des prélèvements. Aucun captage d’eau potable n’existe sur la zone d’étude. Eaux superficielles : Le site se trouve à la limite du bassin versant du ruisseau Le Berjean et de celui de l’Hers mort. Le Berjean traverse la partie Nord de la zone d’étude alors que l’Hers mort s’écoule à l’Ouest de la zone.

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Le ruisseau Le Berjean (ou d’Escalquens) est un affluent de l’Hers mort. Il a une longueur de 8 500 m. Au niveau de la zone d’étude ses berges sont abruptes (2,5 à 3 m de hauteur), sa largeur est de 1,5 m au fond du lit et est comprise entre 8 et 12 m en crête. Dans le secteur d’Escalquens le ruisseau a une capacité limitante à peine suffisante pour une occurence centennale. Il présente un état écologique moyen et un état chimique bon. La qualité de l’eau est bonne. L’Hers mort est un affluent de la Garonne et s’écoule sur une longueur de 135 km. C’est un des cours d’eau importants des coteaux du Lauragais. Au cours des ans ce ruisseau a été calibré et creusé. Son potentiel écologique est moyen alors que son état chimique est mauvais (avec ubiquistes) et bon (sans ubiquistes). En 2015 il présentait une qualité physiologique mauvaise et une bonne qualité biologique. Son Indice Poissons Rivières est bon. Il n’y aucun prélèvement pour l’eau potable, l’irrigation ou l’industrie au niveau de la commune d’Escalquens. Aucune station d’épuration n’effectue de rejets sur la commune. Risques naturels : La commune d’Escalquens est concernée par le PPRI « Hers mort ». Le lit mineur du Berjean est capable d’évacuer le débit centennal sans débordement au droit du projet de franchissement. La remontée de nappe au droit du site est faible. La commune d’Escalquens se situe dans une zone de sismicité de niveau 1 (risque trés faible). Le projet se trouve dans une zone d’aléa faible pour le retrait-gonflement des argiles.

B - Le Milieu naturel : Zonages environnementaux : Dans un rayon de 5 km autour du projet les espaces naturels à enjeux environnementaux sont au nombre de deux : - la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 « Bords du canal du Midi de Castanet-Tolosan à Ayguevives », hors périmètre d’étude, - un espace Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope dont l’intérêt majeur est la jacinthe de Rome, également hors périmètre d’étude. Des zones Natura 2000 liées au cours de la Garonne et de l’Ariège sont distantes de plus de 9 km du projet. Il n’y a donc pas d’enjeux de conservation habitats-faune dans le périmètre du projet susceptibles d’être en lien avec ceux des zonages environnementaux à sa périphérie. Le projet au sein du Schéma Régional de Cohérence Ecologique : (SRCE) Le périmètre d’étude est situé à l’écart des réservoirs de biodiversité et des corridors des sous-trames « espaces boisés de plaine » et « milieux ouverts et semi-ouverts de plaine ». Toutefois le périmètre est bordé par une composante linéaire de la trame Bleue : le ruisseau de Berjean. En dehors des espaces urbanisés il n’existe aucun obstacle à la continuité des corridors. Seule la voie ferrée peut être considérée comme peu perméable mais n’est pas identifiée comme facteur de fragmentation par le SRCE.

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Le projet dans la trame verte et bleue du SCoT : Hormis la ripisylve du ruisseau le Berjean et le parc de la ferme proche de l’usine Gaches-Chimie, il n’y a pas d’espaces naturels à enjeu identifiés par la trame verte et bleue (TVB) du SCoT. Le principal enjeu relatif à la TVB est relatif à la présence d’un corridor écologique correspondant au ruisseau le Berjean. Flore et habitats naturels : Le secteur étudié se situe en périphérie urbaine à l’articulation avec les espaces agricoles de la plaine de l’Hers mort. Les espaces à caractère plus naturel sont constitués de prairies en rive gauche du ruisseau et en anciennes parcelles agricoles. A de rares exceptions les boisements sont linéaires. Les habitats aquatiques se réduisent au cours du Berjean et à une mare. Il existe un seul habitat d’intérêt communautaire prioritaire : l’aulnaie-frênaie sur les berges du ruisseau. Les prairies situées sur la rive gauche du Berjean (prairies à fourrage des plaines, mésophiles à mésoxérophiles) sont un habitat déterminant de ZNIEFF en Midi-Pyrénées. Caractéristiques des habitats : Fourrés : Situés à l’Ouest de la zone d’étude on trouve deux fourrés bas et denses sans aucun enjeu botanique. (aubépine, prunellier, chêne, ronce, orme). Prairies : Elles se situent de part et d’autre de la voie ferrée et sur la rive gauche du ruisseau le Berjean. Elles ne présentent pas d’enjeu botanique notable à l’exception de Cynoglosse de Crête, peu commun en Haute-Garonne. Cependant ces prairies sont un habitat déterminant de ZNIEFF des plaines de la région. Le périmètre d’étude comprend trois milieux voisins des prairies : - sur la bordure Est de la voie ferrée un « pré jachère », ancienne parcelle cultivée mais fauchée qui évolue vers la prairie, - à l’Est de la grande prairie, une prairie qui n’est plus entretenue et qui présente un début d’envahissement par les ronces et les pousses de certains arbres (frênes et ormes), - à l’extrémité Nord-Est de l’emprise du tracé une prairie en cours d’envahissement dont la composition est proche du milieu précédent. Friches : Une parcelle en friche est située à l’Ouest de la voie ferrée le long du chemin de La Masquère et une autre prés de la RD 79 à proximité des bâtiments d’une ancienne ferme. Elles ne présentent aucun enjeu botanique à l’exception de quelques pieds de Cynoglosse de Crète sur la première parcelle. Boisements : Le seul boisement recensé est situé en bordure du ruisseau le Berjean (peuplier blanc et frêne commun). Le sous-bois est composé de prunelliers et de ronces. Il ne présente aucun enjeu botanique mais il fait partie de la ripisylve du Berjean et joue donc un rôle écologique.

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Champs cultivé : On trouve une grande parcelle cultivée à l’Ouest du tracé de la voie en projet et d’autres plus petites à l’extrémité Est du projet. Habitats aquatiques : Le principal habitat aquatique occupe la mare située à l’Est de la voie ferrée. On y trouve des lentilles d’eau et en périphérie un herbier de joncs des chaisiers, espèce peu commune en Haute-Garonne. C’est également une espèce déterminante de ZNIEFF en Midi-Pyrénées. Des saules et peupliers ceinturent la mare. Ripisylves et autres composantes bocagères : La ripisylve du ruisseau le Berjean entre le pont de la RD 16 et celui du chemin de La Masquère est constituée de robiniers, de lauriers-cerises, d’aulnes, de frênes, de chênes, peupliers, saules blancs, ormes … Cet habitat est listé prioritaire dans la Directive Européenne Habitats-Faune-Flore et cette portion traversée par le projet routier correspond à un enjeu environnemental fort. Par ailleurs se trouvent des parties dégradées composées de ronces, d’aulnaie-frênaie, de prunelliers et de saules. Les autres composantes bocagères se situent au Nord-Est du projet (chênaie, frênaie) et en bordure ou à proximité de la voie ferrée. Elles présentent un intérêt botanique de grand intérêt à modéré. Faune : Cinq espèces de mammifères terrestres dont deux protégées (l’écureuil roux et le hérisson) ont été recensées dans le périmètre d’étude. Le lapin de garenne est abondant et quelques ragondins sont présents. On les trouvent essentiellement le long des berges du Berjean. Deux espèces communes de chiroptères ont été observées le long du ruisseau et dans des ruines. Il s’agit de la pipistrelle commune et de la pipistrelle de Kuhl toutes deux protégées. Trente espèces d’oiseaux ont été observées, 21 protégées et 9 chassables, au niveau de la ripisylve du Berjean qui est un habitat à enjeu majeur pour les oiseaux. Les amphibiens sont présents à la mare prairiale qui est un habitat à fort enjeu. Deux espèces de reptiles ont été vues, la couleuvre verte et jaune et le lézard des murailles. Ces deux espèces ainsi que leurs habitats sont protégés mais leur statut de conservation est favorable. Les espèces d’insectes recensées sont communes, leur conservation et leurs habitats ne constituent pas un enjeu important. Des écrevisses de Louisiane ont été observées dans le ruisseau du Berjean. C’est une espèce envahissante. En conclusion, deux enjeux forts apparaissent dans le secteur d’étude : la ripisylve du ruisseau le Berjean (dans les secteurs en bon état) et la mare située dans la prairie.

C - Le Milieu humain :

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Paysage et patrimoine : Le domaine d’étude présente 6 unités de paysage dont les caractéristiques sont variées : dominante agricole, industrielle, péri-urbaine, urbanisée avec des enjeux paysagers différents qui pour la plupart méritent des améliorations. La zone d’étude ne contient aucun monument historique ni aucun site inscrit ou classé. Population, habitat, activités : La commune d’Escalquens comptait, en 2013, 6170 habitants. La population est relativement jeune, la classe d’âge la plus représentée est celle des 45 à 59 ans et celle au delà de 60 ans est la moins représentée. La zone d’étude est peu habitée l’exception de l’extrémité Sud-Est. Les résidences principales représentent la presque totalité des logements et la zone d’étude ne comprend aucun habitat collectif. Activités et vie économique : La commune compte deux établissements de plus de 50 salariés et l’industrie représente une part importante des emplois dans la commune. Toutefois, peu d’habitants d’Escalquens travaillent sur la commune et aucun salarié dans le domaine de l’agriculture n’est recensé. Dans la zone d’étude, ou à proximité immédiate, se trouvent plusieurs établissements d’activités. La ZAC de La Masquère, d’une superficie de 42 ha, est en cours de développement. Elle empiète sur la partie Ouest de la zone. La commune comptait en 2010 neuf sièges d’exploitations agricoles dont l’activité est orientée vers les céréales et les oléoprotéagineux. La zone comprend trois parcelles, au Nord-Est et à l’Est le long de la voie ferrée. Ce sont essentiellement des prairies temporaires ou non. Intercommunalités et urbanisme : La commune d’Escalquens fait partie de la communauté d’agglomération du SICOVAL qui regroupe 36 communes et se trouve sur le territoire de Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de l’agglomération toulousaine. Elle dispose d’un Plan Local d’Urbanisme approuvé en 2005. La zone d’étude recoupe une zone naturelle, des zones urbanisées (U1, U2, U4 et U4a) ainsi qu’une zone AU 3 (ZAC de La Masquère) et AU6-b. La zone d’étude est concernée par trois servitudes d’utilité publique (voie ferrée, PPRT de Gaches Chimie et télécommunications - câble Toulouse-Baziège) ainsi que par des réseaux d’alimentation d’eau potable, d’eaux usées, d’eaux pluviales, de gaz et de télécommunications (fibre optique). Infrastructure des transports et déplacements : La zone d’étude est coupée en deux par la voie ferrée Toulouse-Sète dont le trafic moyen journalier est de 101 trains. Les principaux axes routiers dans la zone ou à proximité sont : - la RD 16, en limite Est, dont le trafic en 2016 était de 5095 véhicules /jour vers le Nord et 4255 véhicules/jour vers le Sud dont environ 4% de poids lourds,

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- la RD 79 qui traverse la zone au Sud dans le sens Est-Ouest et qui relie la RD 16 à la RD 916. La trafic journalier moyen est de 5350 véhicules en direction de l’Ouest et de 6500 en direction de l’Est. - la RD 916, hors zone, - l’A61 également hors zone. Le trafic sur ces axes est élevé le matin et le soir, il augmente en moyenne de 2,7% par an. Le secteur est desservi par 4 lignes Tisséo et par 4 lignes de ramassage scolaire. Les déplacements doux sont rares en raison d’une infrastructure inadaptée. Risques technologiques et pollutions : Sur la commune d’Escalquens 14 sites potentiellement polluants, en activité ou non, ont été recensés. Trois concernent la zone d’étude dont Gaches Chimie en activité, implanté prés de la gare. Un suivi sur le site de cette société a révélé une contamination importante des eaux souterraines en solvants chlorés. De même, des concentrations en hydrocarbures ont été retrouvés sur le site de TOTAL Raffinage Marketing fermé depuis le 1er septembre 2014. La commune d’Escalquens compte trois Installations Classées Pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumises à enregistrement et quatre soumises à autorisation. Aucune ne se situe dans la zone d’étude, seule Gaches Chimie, classée Seveso seuil haut, se trouve à proximité immédiate de la Gare. Le zonage d’aléas du PPRT n’impacte pas la zone d’étude. Commodité de voisinage, santé et salubrité publique : Acoustique : L’état initial acoustique a été caractérisé par des mesures in situ et par des modélisations. Il apparait que l’ambiance sonore est modérée de jour comme de nuit. Toutefois, à proximité de la RD 79 de jour, des niveaux supérieurs à 65 dB(A) ont été relevés de même qu’à proximité des axes du secteur et de la voie ferrée, en particulier avenue de la gare et au carrefour de la Cousquille. Qualité de l’air : Globalement, en 2016, la règlementation était respectée dans le département de la Haute-Garonne. Toutefois pour les particules PM2,5 et le dioxyde d’azote l’objectif n’est pas respecté aux abords des axes routiers. C’est également le cas pour l’ozone. Pollution lumineuse : La zone d’étude est sous l’influence de la lumière émise par l’agglomération toulousaine. Eau potable : Escalquens est alimentée par des prélèvements aux Cammazes dans le Tarn. Assainissement : La zone d’étude est desservie par un réseau de collecte des eaux usées qui sont dirigées vers la station de Labège.

41 - 2 - 2 - Présentation et comparaison des variantes : La présentation des variantes a été abordée dans le paragraphe 41-1 supra.

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De l’analyse comparative des variantes il ressort : - concernant les critères environnementaux : la variante longue 1 génère un impact majeur en raison du trafic supplémentaire sur la RD 16 (nuisances sonores et pollution), la variante courte est celle qui présente le moindre impact sur les thématiques environnementales devant la variante longue 2. - concernant les critères fonctionnels et économiques (trafic routier) : la variante longue 2 est la variante de moindre impact pour la majorité des critères. La variante longue 2 a été retenue. Elle permet un fonctionnement satisfaisant du quartier et évite des fortes nuisances pour les riverains. Son impact environnemental, la traversée du ruisseau du Berjean enjeu de biodiversité, est à relativiser dans la mesure où l’état des berges et du lit est fort dégradé. La description de la variante retenue et aménagée a été traitée au paragraphe 41-1 supra.

41 - 2 - 3 - Incidences du projet et mesures associées : A - Milieu physique : Climat : Le projet n’est pas susceptible d’être affecté par les variations de températures. Durant le chantier, les engins vont générer des gaz à effet de serre dont la production est évaluée à 1,04 kg de CO2/Km pour les camions. En phase de fonctionnement les émissions polluantes seront plus importantes sur l’aire d’étude, essentiellement sur la voie nouvelle et sur la RD 16. En revanche sur l’avenue de la gare les émissions polluantes seront en baisse. Topographie : Le franchissement de la voie ferrée va nécessiter l’apport de 70 000 m3 de remblais et 3 500 m3 de couche de forme alors que les déblais ne concernent que 8 000 m3. Eaux souterraines : En phase de chantier il est à craindre une fuite accidentelle de fluide des engins avec des risques de pollution de la nappe souterraine. Egalement, l’utilisation de béton représente un risque de fuites des laitances. A l’issue, en raison de l’imperméabilisation des sols, les pluies vont être dirigées vers les cours d’eau voisins et ne pourront réapprovisionner les nappes souterraines. Eaux superficielles : Durant les travaux, les risques liés aux engins de chantiers sont identiques à ceux définis supra. Les travaux de franchissement du ruisseau le Berjean peuvent entraîner une dégradation de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques au niveau des travaux. A l’issue, l’ouvrage va générer une artificialisation des berges et du fond du lit et peut représenter un obstacle à l’écoulement des crues. Toutefois, il est prévu de positionner le fond de l’ouvrage à 40 cm sous le substrat et de construire un gabarit suffisant pour le transit de la crue centennale. Les eaux de ruissellement se déversant dans le milieu récepteur risquent de dégrader la qualité des eaux (pollution chronique ou accidentelle) et une arrivée importante de ces

E 19000083/31 13 eaux peut aggraver les crues. De plus la route coupe plusieurs fossés de gestion des eaux pluviales. Risques naturels : Les abords du ruisseau le Berjean sont identifiés en zone inondable dans le PPRI Hers Mort. Toutefois, le lit du ruisseau permet le transit de la crue centennale. A l’exception de la construction de l’ouvrage de franchissement, le chantier n’est pas concerné par les inondations. En phase de fonctionnement le ruisseau est dimensionné pour supporter les crues centennales. Mesures sur le milieu physique : Il s’agit de mesures d’évitement et de réduction. Limitation du risque de pollution accidentelle en phase de chantier : But : Préserver les eaux (souterraines et superficielles), les sols et les êtres vivants : - Formation du personnel aux risques de pollution et aux enjeux environnementaux, aux bonnes pratiques de stockage et d’emploi des produits polluants et à l’emploi des kits anti-pollution, - Les aires de stockage seront équipées de dispositifs étanches et/ou de confinement (protection contre la pluie, sol imperméabilisé et présence d’un kit anti-pollution), - Les engins seront stationnés en dehors du lit du ruisseau, les ravitaillements se feront à plus de 30 mètres de tout milieu sensible et du produit absorbant sera placé à proximité immédiate, les opérations d’entretien seront effectuées en dehors du chantier sur un emplacement dédié, - En cas de fuites accidentelles les terres souillées seront excavées, stockées dans un dispositif de confinement et traitées, les eaux issues des centrales à béton et du lavage des matériels en contact avec le béton seront récupérées et traitées. Mesures liées aux travaux en cours d’eau : But : Limiter au maximum les incidences du chantier sur la faune aquatique et l’écosystème du cours d’eau. - Les travaux sur le cours auront lieu en période d’étiage et les zones de travail seront mises à sec et isolées (batardeaux), - Des dispositifs de récupération des matières seront mis en place en aval des travaux. Limitation des risques liés au chantier en zone inondable : But : éviter que les crues ne présentent un danger pour les personnels et les installations de chantier et éviter que ces installations ne représentent un facteur aggravant lors des crues. - Travaux réalisés en période d’étiage, - Installations, engins de chantier et stockage des matériels placés en dehors de zones inondables.

B - Milieu naturel : Impacts permanents du projet :

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Sur les zonages d’inventaire et de protection : Hormis le ruisseau le Berjean qui constitue un axe de la trame bleue il n’y a pas de liaison entre le projet et les milieux concernés (ZNIEFF « Bords du canal du midi de Castanet-Tolosan à Ayguevives, Arrêté Préfectoral de Protection du Biotope). Sur la trame verte et bleue du SRCE : Le projet impacte sur environ 30 mètres le ruisseau le Berjean, composante linéaire de la trame verte et bleue désignée par la SRCE comme corridor linéaire à préserver. Sur les habitats naturels : Impacts de niveau fort : - destruction de la ripisylve du ruisseau sur 30 mètres à hauteur de l’ouvrage (aulnaie- frênaie, habitat d’intérêt communautaire prioritaire), Impacts de niveau moyen : - destruction et fragmentation de 1,55 ha d’habitats prairiaux et assimilés (prairie de fauche au centre du projet et en bordure du ruisseau habitat déterminant ZNIEFF en Midi- Pyrénées), Impacts de niveau faible : - destruction de 0,16 ha de fructicées à l’Ouest de la voie ferrée, - destruction d’une partie des friches et des haies situées de part et d’autre de la voie ferrée ainsi que d’une partie de bosquet de frênes et de peupliers en bordure du ruisseau. Impacts de niveau trés faible : - destruction d’une faible partie de champs cultivés voués à l’urbanisation et de quelques arbres d’intérêt. Sur les habitats d’espèces et les corridors biologiques : Pour ce qui concerne les mammifères, le principal impact du projet est la fragmentation de leur domaine vital. C’est le cas pour l’écureuil roux et le hérisson. Le projet provoque une rupture de la continuité des axes de vol des chiroptères (ruisseau le Berjean et entre la ferme en ruines et la parc arboré voisin) ainsi que la perte d’une partie de terrain de chasse. Les oiseaux sont impactés par la destruction d’une partie de la ripisylve et la réduction de leur domaine vital. Le projet ne devrait pas provoquer la destruction des espèces d’amphibiens, sauf pour certains qui pourraient être écrasés lors des phase travaux et exploitation. Les reptiles seront impactés par le projet avec la disparition d’une partie des gîtes favorables de même pour les insectes qui vont perdre une partie des habitats prairiaux et boisés favorables au déroulement de leur cycle biologique.

Impacts temporaires en phase de chantier : Sur les habitats naturels : Il ne devrait pas y avoir de destruction d’habitats liés au décapage des sols. Sur les individus d’espèces protégées : Certains individus risquent d’être écrasés par les engins circulant dans l’emprise des travaux, mais ce risque est faible en raison de la vitesse réduite des engins de chantier.

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Les travaux de défrichement vont entraîner la destruction de la ripisylve du ruisseau et de haies et par conséquence celle d’individus protégés (oiseaux). Enfin les pollutions acoustique et lumineuse (éclairage nocturne du chantier) vont perturbés les oiseaux et les chiroptères.

Impacts permanents en phase d’exploitation : La circulation des véhicules pourra être responsable d’impacts tels que l’écrasement et la collision avec des espèces volantes. De même, l’éclairage nocturne ainsi que les remblais peuvent se révéler comme des facteurs aggravants. Dans une moindre mesure la largeur de la route, la faible vitesse de circulation ainsi qu’un flux de véhicules essentiellement diurnes devraient réduire ces risques.

Mesures adoptées pour éviter, réduire et compenser les impacts : Mesures relatives aux impacts permanents du projet : Les mesures d’évitement des impacts concernent la protection de la mare, qui est hors emprise, l’évitement d’un chêne remarquable en bordure du ruisseau et la conservation de la ferme en ruines (gîte des chiroptères). Les mesures de réduction des impacts visent à réduire : - la fragmentation des domaines vitaux (création de passages amphibiens, restauration de haies-corridors, aménagements de banquettes sous le pont du ruisseau le Berjean), - les risques d’écrasement des amphibiens et de collision (installation de barrières de protection au pied des talus, plantation de haies en haut des talus). Mesures relatives aux impacts en phase de chantier : - installation de filets de protection à la périphérie du chantier, - programmation d’un calendrier de travaux sur les haies et la ripisylve du Berjean adapté au cycle biologique des espèces de faune, - protection de la plaque racinaire du chêne remarquable (pas de décapage dans un rayon de 10 mètres autour de l’arbre). Mesures relatives aux impacts en phase d’exploitation : - plantation des haies en haut des talus de part et d’autre de l’ouvrage au droit de la prairie afin de réduire le risque de collision des espèces volantes avec les véhicules, mais également en bordure du giratoire central pour limiter l’impact lumineux généré par les véhicules sur le bâti voisin, - limitation de l’impact de la pollution lumineuse en évitant l’éclairage en section courante et en adoptant un éclairage respectueux de l’environnement sur les zones éclairées. Les impacts résiduels du projet sur les espèces protégées sont trés faibles et ne justifient pas la rédaction d’une demande de dérogation à la règlementation relative aux espèces protégées. Mesures de compensation : - afin de compenser la rupture du corridor biologique de la ripisylve du Berjean, des plantations seront effectuées le long de ce ruisseau sur une distance de 300 mètres, hors zone, à hauteur de la ZAC de La Masquère,

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- acquisition et gestion de la prairie et évitement de la mare avec restauration du corridor biologique Berjean-mare. Mesures de suivi et d’accompagnement : - suivi environnemental du chantier (respect des dispositions destinées à réduire les incidences des travaux sur l’environnement, contrôle de leur mise en oeuvre…), - bilan environnemental à N+5 et N+10 (N étant l’année de fin des travaux) sur les mesures de réduction, de compensation et d’évitement. Le coût de ces diverses mesures s’élève à 95 300 euros.

C - Milieu humain : Paysage et patrimoine : La durée du chantier est d’environ 20 mois. Il sera à l’origine de nuisances visuelles. A l’issue, le paysage sera modifié par la nouvelle route en remblais de prés de 10 mètres au niveau du franchissement de la voie ferrée ce qui entraînera une diminution des perceptions lointaines. Population, habitat et activités : Aucun impact n’est attendu sur la population, l’habitat et les activités. Concernant l’activité agricole, certaines parcelles, traversées par le projet, ont vocation à être urbanisées. Intercommunalité et urbanisme : Le projet est compatible avec le PLU de la commune d’Escalquens (cf article 3 des dispositions communes à l’ensemble des zones du PLU). Réseaux : Certains réseaux présents au niveau de la zone d’étude peuvent être détériorés au cours de la phase chantier (eau potable, électricité, assainissement…). Ce risque disparaîtra en phase de fonctionnement. Infrastructures de transport et de déplacements : Le trafic lié au chantier proviendra en majorité des camions qui achemineront les remblais. Il viendra s’ajouter au trafic existant et représentera en moyenne 16 camions par jour. Les perturbations du trafic lié au chantier seront sensibles aux points de connexion des voies du chantier avec les routes existantes. Le projet va permettre de supprimer les temps d’attente au niveau du passage à niveau et d’améliorer la situation actuelle avec un fonctionnement futur satisfaisant. Risques technologiques et pollutions : Les risques de pollution en phase chantier ont été abordés. En phase de fonctionnement le risque peut provenir d’une pollution accidentelle liée au transport de matières dangereuses desservant l’usine Gaches Chimie. Les bassins de gestion des eaux pluviales seront équipés d’un dispositif de confinement ce qui n’est pas le cas actuellement. Commodité du voisinage, santé et salubrité publique : Le chantier peut engendrer des nuisances pour le voisinage (bruit et poussières). En phase de fonctionnement il n’y aura pas de modification significative du seuil acoustique.

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Le projet entraînera une augmentation des émissions polluantes mais elle concerne la voie nouvelle qui traverse des secteurs peu habités. A l’inverse, une diminution de ces pollutions sera observée avenue de la Gare bordée par de nombreuses habitations. En période sèche les pistes seront arrosées, les camions transportant de la terre seront bâchés et, si nécessaire la voirie sera nettoyée. Une boite à lettre sera mise à la disposition des riverains pour recueillir leurs plaintes ou suggestions. Mesures sur le milieu humain : Il s’agit de mesures d’évitement qui visent à prendre en compte la présence des réseaux au niveau du chantier afin de les préserver mais aussi de mesures de réduction pour limiter les nuisances gênantes pour le voisinage du chantier (formation des personnels, communication avec les riverains, limitation des boues et des poussières).

41 - 2 - 4 - Analyse des incidences sur le site Natura 2000 : Le projet est distant de plus de 9 km des zones Natura 2000 et n’a aucune incidence sur le site.

41 - 2 - 5 - Analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus : Prolongement de la RD 916 : Il s’agit de la création d’une voie nouvelle de 2650 m de long reliant la RD 79 au Nord à la RD 94 au Sud avec un franchissement de la voie ferrée par un pont route. Les impacts négatifs de la suppression du PN 196 ne se cumuleront pas avec ceux de la RD 916.

Troisième ligne de métro et connexion ligne B : Cette ligne permettra de desservir l’agglomération toulousaine d’Est en Ouest en 2024 avec un terminus à la gare de Labège à 1,5 km du projet de suppression du PN 196. Actuellement il est difficile de déterminer les effets entre les deux projets. Toutefois l’amélioration des conditions de circulation liées au projet de suppression du PN 196 et à celui du prolongement de la RD 916 atténuera les effets négatifs sur le trafic au niveau des communes au sud de Labège.

ZAC INOVA à Labège : Le projet vise à passer d’une actuelle zone d’activités à un véritable quartier urbain. Les effets projetés sont identiques à ceux détaillés dans le paragraphe supra.

ZAC de La Masquère : Cette ZAC englobe actuellement la moitié Ouest du projet, elle a vocation à être urbanisée dans son intégralité. Il est à prévoir que son développement va générer des déplacements supplémentaires sur les axes du secteur.

41 -2 - 6 - Eléments spécifiques aux infrastructures de transport : La voie nouvelle n’aura aucune conséquence sur le développement futur de l’urbanisation à ses abords. D’autre part, le projet ne donnera pas lieu à un Aménagement

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Foncier Agricole et Forestier car les parcelles agricoles traversées par le projet avaient déjà une vocation à être urbanisées.

En annexe, l’étude d’impact comprend : - la décision au cas par cas précisant que le projet est soumis à étude d’impact, - la liste des espèces de faune (oiseaux, mammifères, amphibiens, lépidoptères, odonates et orthoptères), - la liste des essences préconisées pour les plantations des haies, - l’annexe de l’étude acoustique, - l’étude hydraulique du franchissement du Berjean.

41 - 3 - Dossier « Commodo-Incommodo » : Après avoir rappelé l’engagement de SNCF Réseau dans une politique de prévention, de sécurisation et de suppression des passages à niveau jugés dangereux, le dossier décrit le passage à niveau PN 196 tel que cela a été fait supra. Une présentation des lieux, des rappels du caractère accidentogène du PN précèdent le plan d’aménagement futur (description du tracé, maquette de l’ouvrage sur la voie ferrée) et l’organisation des déplacements après la mise en service du projet. Des informations précisent le déroulement du projet dans le temps ainsi que les détails du financement de l’opération. Enfin, sont joints en fin de dossier la copie de l’arrêté préfectoral en date du 27 mars 1992 et son annexe précisant le classement du PN 196 (Annexe 7) ainsi qu’un extrait des délibérations du conseil municipal de la commune d’Escalquens en date du 19 novembre 2018 qui autorise SNCF Réseau à lancer une enquête publique relative au projet de suppression du PN 196. (Annexe 8)

42 - Enquête parcellaire : Le dossier comprend l’état parcellaire des immeubles à acquérir et le plan parcellaire. Il s’agit de déterminer les parcelles à acquérir pour réaliser le projet et de rechercher les propriétaires des parcelles en cause, les titulaires de droit réels et autres intéressés. Les acquisitions se feront par voie d’expropriation si aucun accord amiable n’est possible. L’état parcellaire concerne six propriétaires publics et privés (indivision). Tous ont été destinataires du courrier dans lequel sont précisées les modalités de l’enquête ainsi que les références cadastrales des parcelles, leur superficie et l’emprise du projet, ainsi que la demande de pièces et d’informations précisées par les articles R 311-7, L311-2 et R311-1 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Une lettre adressée aux « héritiers inconnus » de Mr Besset a été affichée par Mr le maire de la commune d’Escalquens. La parcelle cadastrée ZK 53 dont les propriétaires présumés sont Monsieur et Mesdames Barthe a fait l’objet d’une promesse de vente le 4 octobre 2018. (Annexe 9) L’ensemble des courriers a été réceptionné par les destinataires ou remis en main propre. (Annexe 9) Aucune des parcelles situées en limite du projet n’est enclavée. Elles épousent les limites du projet avec quelques extensions qui englobent les bassins de gestion des eaux

E 19000083/31 19 pluviales Ouest (rejet dans l’Hers) et Est (rejet dans le Berjean) ainsi que la mare, qui présente un enjeu fort écologique (amphibiens), et son environnement prairial. Toutes les parcelles se situent sur le territoire de la commune d’Escalquens. Elles sont essentiellement constituées de prairies et de quelques boisements.

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AVIS DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIÉES

La Région Occitanie, Tisséo, la Direction Régionale des Affaires Culturelles, accordent un avis favorable au projet. (Annexe 10) Téréga (transport de gaz naturel à haute pression) et le Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Haute-Garonne ont donné un avis favorable lors de la consultation administrative préalable.

Avis de la Direction Départementale des Territoires en date du 19 avril 2019 : (Annexe 11) Cet avis fait suite à de nombreuses consultations entre le porteur de projet et la DDT qui souligne que des réponses ont été apportées par le Conseil départemental à leurs demandes. Toutefois, il précise qu’en matière de qualité d’aménagement des mobilités douces, il convient de veiller au respect de la règlementation en vigueur concernant les pistes cyclables et les trottoirs réservés aux piétons. Les obligations règlementaires sont rappelées dans la réponse.

Avis de la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne en date de 04 avril 2019 : (Annexe 12) Le signataire de l’avis prend acte de la réponse du Conseil départemental qui précise que le projet n’est pas soumis à une étude de compensation agricole et souligne que la demande visant à compléter l’étude agricole par des éléments chiffrés n’est pas satisfaite.

Avis de l’autorité environnementale du 31 juillet 2019 : (Annexe 13) En synthèse, l’autorité environnementale : - recommande de conduire l’analyse des variantes dans la perspective du projet d’ensemble constitué de la suppression du PN 196, du prolongement de la RD 916 et du pont-route sur la RD 94, - estime que l’étude d’impact mériterait d’être actualisée et qu’elle présente une structuration confuse qui rend la lecture complexe, - recommande de produire une analyse plus étayée des effets négatifs cumulés avec le prolongement de la RD 916 sur la fragmentation des espaces et la biodiversité et souhaite qu’un soin particulier soit accordé aux plantations sur les remblais afin d’améliorer l’insertion visuelle du projet,

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- recommande de reprendre l’analyse des impacts (trafics et nuisances) dans la perspective globale des opérations prévues dans le secteur. La réponse du maître d’ouvrage aux observations de l’Autorité Environnementale fait l’objet de l’annexe 14.

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OBSERVATIONS DU PUBLIC

Au cours des permanences nous avons reçu dix personnes. Pendant la durée de l’enquête, aucune observation écrite n’a été portée sur le registre d’enquête. Dix contributions ont été portées sur le site internet et un courrier nous a été adressé. Ils sont annexés au registre.

Visite de Monsieur Malescot Didier le 24 octobre 2019 : Demeurant à Escalquens, monsieur Malescot souhaitait obtenir des informations sur le projet objet de l’enquête publique. Réponse du commissaire enquêteur : Nous lui avons fourni les informations qu’il souhaitait sur les diverses variantes et le tracé retenu, sur l’étude d’impact ainsi que sur l’enquête parcellaire. Nous avons également abordé le rôle de l’enquête publique dans le présent dossier.

Visite de Mesdames Sageaux Françoise et Dutheil Isabelle le 24 octobre 2019 : Ces personnes résident rue du Relais, lotissement « Le pré aux érables ». Ce lotissement borde l’avenue de la Gare entre le passage à niveau et le carrefour de la Cousquille. Elles abordent deux points particuliers. Le premier concerne la possibilité, en débouchant de la rue du Relais, de remonter l’avenue de la Gare à contre sens, pour accéder plus rapidement à la déviation de la RD 79 et ainsi rejoindre La Masquère sans passer par le carrefour de la Cousquille et le giratoire du Collège. Le deuxième point est relatif à la mise en place d’un dispositif anti-bruit le long de la nouvelle voie qui relie le giratoire à l’avenue de la Gare afin de limiter la gêne sonore occasionnée par la circulation. Réponse du commissaire enquêteur : Circulation avenue de la Gare : La mise en sens unique de l’avenue de la Gare permet de réduire la largeur de la chaussée à 4 mètres et d’aménager une piste cyclable de 3,4 mètres de large. Un trottoir permettra également la circulation des piétons. Cela peut se faire sans acquisition foncière sur les propriétés bâties. La mise en double sens d’une partie de cet axe au profit de quelques riverains en conservant le profil défini supra n’est pas réalisable. Cette solution ne peut qu’augmenter le risque accidentel. Nous estimons que des acquisitions foncières nécessaires à la mise en

E 19000083/31 21 place de ce dispositif ne se justifient pas d’autant que le trajet en voiture par le carrefour de la Cousquille et le giratoire du Collège n’allonge l’itinéraire que de 500 mètres environ. Mise en place d’un dispositif anti-bruit le long de la voie nouvelle : Les habitations du lotissement « Le pré aux érables » sont implantées à environ 45 mètres de la voie nouvelle. Sur cet espace se trouvent des plantations et des constructions qui serviront d’écran. Selon les données fournies dans le dossier, le trafic sur cet axe et sur l’avenue de la Gare diminuerait de moitié. En 2019 on dénombre sur l’avenue de la Gare 13 000 vh/jour et les simulations font état, en 2023, d’un trafic de 5 500 vh/j sur l’axe avenue de la Gare-nouvelle voie, soit une baisse de plus de 57%. En 2023 sur l’avenue de la Gare les niveaux de bruit en façade des maisons riveraines diminueront de 5 à 6 dB(A). Ils atteindront 60 à 65 dB(A) de jour et 50 à 55 db(A) de nuit pour la voie nouvelle. Ces seuils sont acceptables et se situent en deçà des normes autorisées, toutefois nous ne nous opposons pas à la mise en place, sur une partie de la voie nouvelle, de plantations qui pourraient participer à atténuer les nuisances sonores.

Courriers (voie électronique) de madame Hélène Correa et de monsieur Luc Auvray : Dans leurs courriers, ces personnes soulèvent les problèmes de circulation actuels sur les RD 16 et 79 et le carrefour de la Cousquille et monsieur Auvray s’inquiète des transferts de trafic après la fermeture du passage à niveau. Réponse du commissaire enquêteur : Le carrefour de la Cousquille sera réaménagé. Une voie sera affectée aux « tourne-à- gauche » dans le sens Nord-Sud pour les usagers qui se dirigent vers le centre ville d’Escalquens. Egalement, en raison de la mise en sens unique de l’avenue de la Gare, les usagers venant de Baziège ne pourront plus tourner à gauche. Actuellement, les services techniques de la mairie d’Escalquens étudient avec une entreprise spécialisée la mise en place, au carrefour de la Cousquille, d’une signalisation lumineuse performante permettant de fluidifier les trafics en fonction de leur volume. Cette opération est absolument nécessaire car les simulations pour les années 2045 font état d’une forte augmentation du trafic routier.

Courrier (voie électronique) et visite de Madame Mosnier Sylvie responsable de la communauté Emmaüs le 6 novembre 2019 : La communauté d’Emmaüs est située au 21 de l’avenue de la Gare à Escalquens, à l’Ouest du PN 196. La responsable du site aborde trois points : - la possibilité d’un passage piétons à hauteur du passage à niveau : selon la responsable du site, des employés mais également des visiteurs accèdent régulièrement au site à pied ou à deux roues à partir d’Escalquens ou de la gare en traversant les voies. La suppression de ce passage serait néfaste à l’activité de la communauté. - la restauration des trottoirs avenue de la Gare : (partie Ouest de la voie ferrée). Actuellement ces trottoirs sont dégradés ou inexistants. - la mise en place d’une signalétique pour faciliter l’accès au site. Réponse du commissaire enquêteur :

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- Ouverture d’un passage piétons : Bien que cette question n’entre pas dans le cadre de la présente enquête elle mérite une attention particulière car il est à craindre que certains usagers braveront les interdictions. Cet itinéraire est emprunté par les résidents de la communauté, 30 actuellement mais bientôt 40, qui se rendent au centre ville d’Escalquens à pied ou à bicyclette. Le franchissement de la voie ferrée peut s’effectuer de trois façons : - mise en place de portillons en lieu et place de l’actuel passage à niveau afin de permettre la traversée des voies aux piétons et aux deux roues : cette solution n’est pas envisageable car elle présente trop de risques pour les usagers. - construction d’une passerelle sur l’emprise de la SNCF permettant le passage d’un quai à l’autre : tel que défini, ce passage aérien ne résout pas le problème soulevé par Madame Mosnier car la SNCF ne souhaite pas autoriser l’accès sur l’avenue de la Gare (côté Ouest de la voie ferrée) opposée à la gare. - construction d’une passerelle sur l’emprise communale (après déclassement de l’avenue de la Gare) : cette solution mérite d’être étudiée par les différents acteurs en fonction des besoins réels. - Restauration des trottoirs : A l’issue de l’opération objet de l’enquête publique, l’avenue de la Gare, actuellement propriété du Conseil Départemental, sera déclassée pour devenir une voie communale. Lors d’une visite nous avons effectivement constaté que les trottoirs le long de cet axe sont en mauvais état. Cet aménagement nous semble nécessaire car il ne peut qu’améliorer la sécurité des piétons. - Mise en place d’une signalétique : La mise en place de panneaux facilitant l’accès à la communauté d’Emmaüs est nécessaire surtout après la construction de la déviation. Cette opération est du ressort du maître d’ouvrage en liaison avec la municipalité d’Escalquens.

Visites de Mrs Laurens Lucien, Guitard François, Naudy Robert et de Mme Guerange Jacqueline et courrier (voie électronique) de Mr Nicolas Bertier le 6 novembre 2019 : Ces personnes, qui reconnaissent l’utilité du projet, souhaitaient connaître le contenu du dossier ainsi que les dates de début et de fin de travaux. Réponse du commissaire enquêteur : Nous avons abordé les différents volets du projet en détaillant plus particulièrement le tracé retenu et le devenir de l’avenue de la Gare. Ont également été traités les problèmes de circulation surtout à hauteur du carrefour de la Cousquille.

Visite de monsieur Massardier Gérard (et courrier) et de monsieur Rivière Alain (et courrier) le 15 novembre 2019: Plusieurs points sont abordés : - prolongement de la piste cyclable à partir du rond point de La Masquère en direction de «Décathlon » , - limitation de la vitesse à 70 Km/h sur la déviation de la RD 79, - passage piétons à hauteur de la voie ferrée, - est-ce que la suppression du PN 196 était nécessaire si les projets « prolongement de la RD 916 » et « suppression du PN » avaient été étudiés conjointement ? - déplacement de la gare d’Escalquens.

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Réponse du commissaire enquêteur : Le prolongement de la piste cyclable jusqu’à Castanet est programmé. Cette question a été posée aux services techniques de la mairie d’Escalquens ainsi qu’aux responsables du dossier au Conseil départemental qui nous ont confirmé ce point. La création d’un passage piétons à hauteur de l’actuel passage à niveau a été traitée supra. La déviation de la RD 79 est hors agglomération à partir du rond point du Collège. L’infrastructure de la nouvelle voie permet de limiter la vitesse à 70 Km/h sans risque pour les usagers. Nous pensons que l’étude conjointe des deux projets n’aurait pas remis en cause la nécessité de la fermeture du passage à niveau PN 196. En effet, la suppression de ce dernier est prioritaire en raison du développement de la ZAC de La Masquère et de l’ouverture prochaine du collège. Elle devrait être effective au cours de l’année 2021 alors que le franchissement de la voie ferrée par la future RD 94 n’interviendrait au plus tôt qu’en 2026. Cette dernière réalisation devrait entraîner une baisse sensible du trafic sur la RD 71. L’éventualité d’un déplacement de la gare d’Escalquens n’entre pas dans le cadre de la présente enquête.

Courriers (voie électronique) de Mrs Jean-François, Nicolas Bertier, Patrick Del Tedesco, Sylvain Vuillemot et Bernard Caillet : Ces personnes sont favorables au projet de suppression du PN 196. Mr Jean-François et Mr Del Tedesco Patrick souhaitent savoir si la piste cyclable sera prolongée vers la zone du Vic à Castanet. D’autres s’interrogent sur les dangers de faire cohabiter les piétons et les cycles dans un même espace. Réponse du commissaire enquêteur : Le prolongement de la piste cyclable a été abordé supra. La réalisation des pistes cycles/piétons respectera les prescriptions règlementaires telles qu’elles sont précisées dans l’avis de la Direction Départementale des Territoires. Elles doivent garantir la sécurité des usagers.

Courrier (voie électronique) de Monsieur Palau Christian : Mr Palau souhaite le prolongement de la piste cyclable en direction de Labège. Il s’interroge sur l’importance de l’emprise de deux parcelles (ZK52 et ZK 53) qui s’étendent jusqu’au bord du ruisseau au Nord et au delà de la mare au Sud (ZK 52). Il pense que le projet aurait pu intégrer dans son emprise l’emplacement réservé n° 16, parcelle ZK 53, destiné à l’aménagement d’un parking proche de la gare. Il souligne que le dossier ne comprend pas une copie des courriers adressés aux divers propriétaires. Réponse du commissaire enquêteur : Les extensions de l’emprise des parcelles précisées dans le courrier de Mr Palau sont justifiées par la volonté du maître d’ouvrage de protéger la ripisylve du ruisseau Le Berjean ainsi que la mare à fort enjeu écologique et de maintenir un environnement prairial autour de cette mare. Cela participe à améliorer la protection de la biodiversité et à restaurer un corridor écologique

E 19000083/31 E 19000083/31 ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE RELATIVE PRÉALABLE À LA SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAU N° 196 :

- DÉCLARATION D’UTILITÉ PUBLIQUE DE L’OPÉRATION

- DÉTERMINATION DES PARCELLES À DÉCLARER CESSIBLES

- SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAU PROPREMENT DITE

SUR LA COMMUNE D’ESCALQUENS

CONCLUSIONS

14 octobre - 15 novembre 2019

E 19000083/31 Préambule p 1

Conclusion relative à la déclaration d’utilité publique p 3

Conclusion relative à l’enquête parcellaire p 7

Conclusion relative à la suppression du passage à niveau PN 196 p 9

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PRÉAMBULE

Cette enquête publique unique menée conformément à l’article L 123-6 du code de l’environnement a pour objet : - la déclaration d’utilité publique de la suppression du passage à niveau PN 196, - la détermination des parcelles à déclarer cessibles, - la décision de suppression du passage à niveau PN 196. La préfecture de la Haute-Garonne est l’autorité organisatrice du projet et le Conseil départemental est maître d’ouvrage. Cette enquête publique s'est déroulée du 14 octobre au 15 novembre 2019 inclus, soit sur une durée de 33 jours. Le dossier et le registre d'enquête ont été disponibles dans les locaux de la mairie d’Escalquens pendant la durée de l'enquête, aux jours et heures ouvrables au public. Le public avait également la possibilité de consulter le dossier sur le site internet de la commune, ainsi que sur un site internet des services de l’Etat en Haute- Garonne dont les adresses figuraient dans l’arrêté préfectoral portant ouverture de l’enquête publique. Un registre dématérialisé a été mis en place. Nous avons tenu quatre permanences dans les locaux de la mairie d’Escalquens qui a mis à notre disposition des locaux accessibles au public et permettant des échanges en toute confidentialité. La publicité légale a été réalisée conformément aux textes en vigueur et l’information a été largement diffusée auprès de la population par la mairie et le Conseil départemental, par le biais de panneaux fixes et lumineux (52 au total) disposés sur l’ensemble de la commune ainsi que sur divers points du site. Nous avons contrôlé l’existence de cette information. Un certificat d’affichage nous a été fourni par la mairie d’Escalquens. Un huissier, mandaté par le Conseil Départemental, a contrôlé les 26 septembre, 14 octobre, 4 novembre et 18 novembre 2019 l’existence de l’affichage de l’avis. Un constat a été établi à l’issue de chaque contrôle. L’avis d’enquête a également fait l’objet de deux parutions dans deux journaux locaux, La Dépêche du Midi et le Journal Toulousain dans les créneaux prévus par les textes. Ce projet, soumis à une étude d’impact, nécessite l’acquisition de parcelles donc une enquête publique au titre de l’article L110-1 et suivants du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. S’agissant d’un passage à niveau il est nécessaire d’inclure une procédure de « commodo-incommodo ».

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Le dossier mis à la disposition du public était complet et conforme aux textes en vigueur. Il est clair et ne fait l’objet de notre part d’aucune observation particulière. Toutefois son important volume a trés certainement découragé de nombreux administrés qui ont préféré rencontrer le commissaire enquêteur pour obtenir des informations concernant le contenu. Conformément à l’article L103-2 du code de l’urbanisme une concertation avec le public a été menée du 16 octobre au 17 novembre 2017. Le public a déposé 10 lettres ou observations sur le registre et 32 contributions ont été postées sur le site internet du Conseil départemental. Une réunion publique a été organisée par la mairie d’Escalquens le 9 novembre 2017. Une soixantaine de personnes y a assisté. Nous avons effectué une visite des lieux avec deux représentants du Conseil Départemental, responsables de l’opération.

Au cours des permanences nous avons reçu dix personnes. Pendant la durée de l’enquête, aucune observation écrite n’a été portée sur le registre d’enquête publique. Dix contributions ont été portées sur le site internet et un courrier nous a été adressé. Ils sont annexés au registre.

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CONCLUSION RELATIVE À LA DÉCLARATION D’UTILITÉ PUBLIQUE

La déclaration d’utilité publique est une procédure administrative qui permet de réaliser une opération d’aménagement sur des terrains privés en les expropriant précisément pour cause d’utilité publique.

Le passage à niveau PN 196 se situe sur la commune d’Escalquens. La voie ferrée est traversée par la RD 79 qui relie la RD 916, axe trés important permettant l’accès à Toulouse, à la RD 16 qui dessert les communes environnantes. La RD 79 supporte un trafic journalier de prés de 12 000 véhicules dont de nombreux poids lourds et transports en commun. La voie ferrée relie Toulouse à Sète et le trafic moyen à hauteur du passage à niveau est de 101 trains/jour. Ce PN, classé préoccupant, est inscrit au programme de sécurisation national de SNCF Réseau. Il est également classé prioritaire au niveau de la région Occitanie. Il est situé à proximité immédiate de la gare d’Escalquens. On recense un accident mortel en 2004 (1 mort) et 4 heurts d’installation ferroviaire entre 2009 et 2017. Aucun accident corporel de la circulation n’a été enregistré entre 2012 et 2016 sur les sections des RD 79 et RD 16 concernées par le projet. Dans le cadre de cette conclusion il s’agira de répondre à deux questions : - le projet et les travaux préalables doivent-ils être déclarés d’utilité publique ? - si oui, est-ce que le projet adopté par le maître d’ouvrage est-il le mieux adapté à l’environnement ?

Le projet doit-il être déclaré d’utilité publique ? Bien que les statistiques ne signalent aucun accident ou incident depuis ces dernières années on ne peut conserver en l’état un point du réseau routier qui présente potentiellement des dangers pour les usagers. Cela irait en l’encontre des mesures gouvernementales visant à améliorer la sécurité routière. Il s’agit d’un principe de précaution auquel on ne peut déroger. Ce passage à niveau, situé dans une zone trés fréquentée et semi urbanisée, est emprunté par des véhicules mais également par des piétons et des deux roues. Chaque arrêt en gare d’Escalquens implique la fermeture prolongée des barrières ce qui génère une gêne importante pour les automobilistes et favorise la commission d’actes d’incivilité se traduisant par des passages forcés par les piétions et les deux roues. Ces comportements à risque ne peuvent être que générateurs d’accidents. Il est indéniable que la fermeture de ce passage à niveau permettra de supprimer les risques de collision train-véhicules ou train-piétons/cycles.

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Le deuxième point positif concernant la suppression du passage à niveau est relatif aux conditions de circulation. Actuellement, l’avenue de la Gare (RD 79) supporte un trafic moyen journalier annuel de 13 700 véhicules dont 5% de poids lourds. Cette route à double sens de circulation et relativement étroite n’est pas calibrée pour un tel volume. D’autre part, durant les heures de pointe du matin et du soir cet axe est saturé et de trés longues files de véhicules débordent largement le passage à niveau amenant certains usagers à prendre des risques au droit de l’ouvrage. La réalisation du projet permettrait de réduire le trafic journalier moyen sur l’avenue de la Gare à 5500 véhicules.

Nous estimons que le projet a bien un intérêt public même si sa réalisation ampute des propriétés privées.

Le projet choisi par le maître d’ouvrage est-il le mieux adapté ? Le franchissement de la voie ferrée offrait deux possibilités, soit un ouvrage pont- route, soit un ouvrage pont-rail. Cette dernière possibilité est écartée en raison de la présence d’une nappe phréatique à 4 mètres de profondeur et du coût plus élevé de ce type d’ouvrage. Trois variantes sont étudiées avec un pont-route, qui se situerait au Nord de l’actuel PN 196, et la création de voies nouvelles. Seules les deux variantes longues franchissent le Berjean, les trois possibilités impliquent la destruction d’une mare à fort enjeu écologique. - une variante courte qui évite le franchissement du ruisseau le Berjean et dont la déviation rejoint l’avenue de la Gare (RD79). Cette variante ne modifie pas les conditions de trafic et les niveaux sonores et ne permet pas de créer des cheminements doux. - une variante longue 1 : dont la déviation de la RD 79 rejoint la RD 16 au Nord. La création d’une voie secondaire permet la desserte de la gare. Une partie de cette avenue sera en sens interdit. Cette variante reporte le trafic sur la RD 16 (+ 70%) avec une augmentation importante des nuisances sonores. - une variante longue 2 dont le tracé est assez proche de la variante précédente. Une voie secondaire, interdite aux poids lourds sauf desserte locale, permettra de se connecter à l’avenue de la Gare qui sera mise en sens unique. Cette variante assure une meilleure répartition du trafic routier. Les deux variantes longues ont un coût plus élevé en raison du franchissement du ruisseau nécessitant la construction d’un ouvrage d’art. Au terme de la concertation c’est la variante longue 2 qui est choisie avec quelques aménagements : - mise en place d’une voie cycles/piétions sur l’ensemble du tracé, - aménagement d’un carrefour giratoire au niveau de la voie de raccordement. Le trafic sera dévié sur les voies nouvelles et pour partie sur la RD 16 dont le nombre de véhicules jour devrait augmenter de 10% environ.

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Le nouveau tracé, qui ne traverse pas de zone urbanisée, permet l’évitement de la mare, diminue la largeur de l’ouvrage sur le ruisseau et conserve un arbre remarquable diminuant les impacts sur l’environnement. Des pistes cycles/piétons seront créées sur l’ensemble de la déviation de la RD 79 ainsi que sur la portion de l’avenue de la gare ouverte à la circulation et de la voie de desserte. Elles permettront une circulation de ces usagers en toute sécurité. Il est utile de préciser que ces pistes seront, dans un proche avenir, prolongées pour rejoindre Castanet. L’étude d’impact détaille les incidences du projet sur les divers milieux en distinguant les impacts permanents des impacts temporaires. Les mesures d’évitement, de réduction et de compensation proposées par le porteur de projet nous paraissent adaptées et participent à une prise en compte efficace de la protection de l’environnement. Ce projet est compatible avec le PLU de la commune d’Escalquens. Son coût s’élève à 11 192 040 €.

Nous sommes favorable au tracé retenu par le maître d’ouvrage.

Dans son avis la Direction Départementale des Territoires précise qu’en matière de qualité d’aménagement des mobilités douces, il convient de veiller au respect de la règlementation en vigueur concernant les pistes cyclables et les trottoirs réservés aux piétons. L’autorité environnementale recommande qu’une étude globale soit menée dans la perspective du projet d’ensemble constitué de la suppression du PN 196, du prolongement de la RD 916 et du pont-route sur la RD 94. La chambre d’agriculture demande de compléter l’étude agricole par des éléments chiffrés. La réponse du maître d’ouvrage aux observations de l’autorité environnementale figure en annexe.

Dans l’ensemble le public est favorable au projet sachant qu’il permettra d’améliorer les conditions de trafic sur l’avenue de la Gare, problème récurent. Toutefois, certaines personnes s’inquiètent de l’augmentation du trafic routier dans son ensemble et des répercussions que cette évolution peut générer dans la traversée d’Escalquens. Effectivement il y aura report d’une partie du trafic sur la RD 16 (+ 10%) mais l’aménagement du carrefour de la Cousquille (hors enquête) devrait améliorer la situation. De nombreux contributeurs apprécient la mise en place de cheminements doux le long des voies.

Après l’examen de l’ensemble des éléments développés supra,

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CONCLUSION RELATIVE À L’ENQUÊTE PARCELLAIRE

Cette enquête vise à déterminer les parcelles à acquérir pour réaliser le projet de création de voies nouvelles, à rechercher les propriétaires des parcelles en cause ainsi que les titulaires des droits réels et autres intéressés. Elle est menée dans le cadre d’une enquête unique conformément à l’article L123-6 du code de l’environnement et des articles L110-1 et suivants du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Le contenu dossier relatif à l’enquête parcellaire est conforme aux prescriptions de l’article R131-3 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Il comprend : - une notice explicative, - un état parcellaire des immeubles à acquérir, - un plan parcellaire à l’échelle de 1/1000ème.

La suppression du passage à niveau PN 196 sur la commune d’Escalquens nécessite la création de voies nouvelles. Tout d’abord, pour la RD 79 de la zone d’activité de La Masquère jusqu’au rond point du collège puis, pour une voie de desserte qui reliera la RD 79 à l’avenue de la gare, à l’Est de l’actuel passage à niveau. Cette opération concerne 11 parcelles dont les propriétaires sont des personnes publiques et privées. Après avoir déterminé les limites du projet, le maître d’ouvrage a adressé une lettre avec accusé de réception aux divers propriétaires. Dans ce courrier figuraient les modalités de l’enquête (but, déroulement…), ainsi que la demande de pièces et d’informations précisées par les articles R 311-7, L311-2 et R311-1 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Concernant la parcelle cadastrée ZK 52, une lettre adressée aux héritiers inconnus de Mr Besset, a été affichée par Mr le maire de la commune d’Escalquens. Durant l’enquête aucune personne ne s’est manifestée auprès de la mairie.

Les limites de l’emprise retenues par le maître d’ouvrage et présentées sur le plan parcellaire, épousent le tracé des nouvelles voies de circulation ainsi que des deux ouvrages d’art. Les extensions signalées aux extrémités Est et Ouest de la déviation sont destinées à des bassins de gestion qui recueilleront les eaux pluviales de la voirie avant de les diriger vers les ruisseaux le Berjean à l’Est et l’Hers mort à l’Ouest. Leur présence est essentielle. Les autres extensions qui débordent les limites du tracé ont pour seul objectif la protection de l’environnement, plus particulièrement une mare à fort enjeu écologique et son environnement prairial. Les deux parcelles concernées, cadastrées ZK52 et ZK53, longent également la ripisylve du ruisseau le Berjean ce qui favorisera sa protection.

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CONCLUSION RELATIVE À LA SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAU 196

Cette enquête est conduite dans le cadre : - de la loi du 15 juillet 1845 modifiée sur la police des chemins de fer, - de l’arrêté du 18 mars 1991 relatif au classement, à la règlementation et à l’équipement des passages à niveau, - de la circulaire 9121 du 18 mars 1991 ayant le même objet mais qui précise qu’aucun passage à niveau ne peut être supprimé sans enquête publique préalable. Mais aussi : - de l’arrêté de monsieur le préfet de la Région Midi-Pyrénées, préfet de la Haute-Garonne en date du 27 mars 1992 portant classement des passages à niveau (PN 196 classé en 1ère catégorie), - de l’extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune d’Escalquens en date du 19 novembre 2018 autorisant SNCF Réseau à lancer l’enquête publique permettant de valider les conditions de suppression du PN 196, - de l’arrêté de Monsieur le Préfet de la Région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne, en date du 14 août 2019 portant ouverture d’une enquête unique préalable à la suppression du passage à niveau PN 196, situé sur la commune d’Escalquens, à la déclaration d’utilité publique de l’opération et à la détermination des parcelles à déclarer cessibles.

Au 1er janvier 2018, la région Occitanie comptait 33 passages à niveau classés prioritaires. Le passage à niveau PN 196 est situé au croisement de la RD 79 et de la ligne ferroviaire n° 640000 reliant Bordeaux à Sète via Toulouse au point kilométrique 269,404. Il est classé en 1ère catégorie par arrêté préfectoral du 27 mars 1992 et est équipé d’une signalisation automatique lumineuse à 2 demi-barrières. En 2005 ce PN est inscrit au Programme de Sécurisation National en raison de son dangerosité (5 collisions entre 2004 et 2017 et 6 heurts d’installations ferroviaires). SNCF réseau et ses partenaires concentrent leurs efforts pour les supprimer. Ce PN se situe sur l’avenue de la Gare, RD 79, qui relie le coeur d’Escalquens à la zone d’activités de La Masquère. Cette voie dessert à l’Ouest, la communauté d’Emaüs, l’aire d’accueil des gens du voyage et une entreprise de transport. La plupart des habitations se trouve à l’Est du passage à niveau. Il comporte 3 voies ferrées : 2 voies principales et une voie d’accès à une Installation Terminal Embranché active mais non exploitée à ce jour. Cette liaison ferroviaire est la principale ligne de l’axe transversal Sud et traverse la commune d’Escalquens en longeant des zones d’activités ainsi que des secteurs agricoles.

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Le trafic moyen journalier est de 101 trains. La RD 79 est une route bidirectionnelle à deux voies permettant d’assurer la jonction entre la fin de la RD 916 (permettant l’accès à Toulouse) et la RD 16 qui dessert les communes avoisinantes. Les derniers comptages font état de 13 000 véhicules/jour dont environ 600 poids lourds dont des véhicules de transport en commun. L’État, SNCF Réseau et le Conseil départemental de la Haute-Garonne (quand il est gestionnaire de la voirie) ont décidé de renforcer leur coopération pour améliorer la sécurité des usagers. En 2009 la commune d’Escalquens s’est associée à ces trois partenaires dans le cadre de la suppression du PN 196. Le 19 novembre 2018 le conseil municipal de cette commune a émis un avis favorable à cette suppression.

Description sommaire du projet : La suppression du passage à niveau entrainera la création d’une déviation de la RD 79 qui franchira la voie ferrée par un pont-route à 100 mètres au Nord de l’actuel passage à niveau. Cette déviation débutera à l’Ouest du chemin de La Masquère pour se connecter à la RD 16 à hauteur du rond point du Collège après avoir franchi le ruisseau le Berjean. Une voie de desserte permettra de rejoindre la gare et l’entreprise Gaches Chimie. Entre cette voie et le carrefour de la Cousquille, la circulation sur l’avenue de la Gare sera en sens unique en direction de la RD 16 et interdite aux véhicules de plus de 3,5 tonnes. Un cheminement doux sera crée le long des nouvelles voies. La suppression du PN implique des travaux au droit de la voie ferrée, dépose du platelage, démolition de la chaussée, pose d’une clôture et d’un portail de service et dépose des installations propres au PN (barrières, signaux lumineux.)… Les travaux sur l’emprise de la SNCF seront réalisés en limitant au minimum la coupure de la circulation ferroviaire. Toutefois, l’abaissement préalable de la caténaire au droit du futur ouvrage imposera de limiter le gabarit routier à 4 mètres à hauteur de l’actuel passage à niveau avec la mise en place d’une déviation provisoire par la RD 57 vers Labège jusqu’à la mise en service du projet. L’estimation du coût total du projet s’élève à 11 192 040€. L’état et la SNCF Réseau participent à hauteur de 50% du montant de l’opération, le reste restant à la charge du Conseil départemental de la Haute-Garonne, de la région Occitanie, du SICOVAL et de la commune d’Escalquens. Le chantier devrait débuter en 2020 pour une durée de 20 mois environ.

Avantages du projet : La suppression du passage à niveau 196 éliminera les risques de collision train- véhicules, ou train-piétons/cycles mais également améliorera les conditions de circulation, actuellement fortement perturbées dans les créneaux du matin et du soir, essentiellement sur l’avenue de la Gare et aux abords du carrefour de la Cousquille. La création d’une déviation au Nord du PN délestera une partie du trafic vers le rond point du Collège et la RD16 et allégera celui de l’avenue de la Gare dont le nombre journalier de véhicules diminuerait de prés de 60%. Le trafic journalier moyen de la RD16 quant à lui subira une légère augmentation (10 %) qui devrait se résorber lors de la mise en

E 19000083/31 11 service du prolongement de la RD 916 et de la suppression du passage à niveau 197 sur la RD 94 au Sud. La création de déplacements doux, pistes piétons et cycles, le long des voies nouvelles, ne peut que sécuriser les usagers.

Nous estimons que le projet correspond aux orientations de SNCF Réseau en matière de sécurisation des passages à niveau dangereux et accidentogènes. Egalement il améliorera les conditions de circulation dans le secteur tant pour les véhicules que pour les deux roues et piétons.

La réalisation de la déviation de la RD 79 liée à la suppression du passage à niveau entraînera des incidences sur l’environnement lors de la phase travaux ainsi que lors de la phase exploitation. Ces impacts sont incontournables, ils sont abordés et détaillés dans l’étude d’impact en prenant en compte les milieux physique, naturel et humain. A chaque incidence une mesure de réduction, d’évitement ou de compensation a été proposée. Sur le milieu physique : elles concernent les véhicules de chantier (stationnement, entretien, ravitaillement), les personnels (formation, équipements de sécurité), et le calendriers des travaux qui sera adapté aux cycles des animaux. Sur le milieu naturel : le projet évite la mare, protège une prairie et un arbre remarquable et conserve une ruine qui sert de refuge aux chiroptères. Des passages et obstacles sont crées pour faciliter et sécuriser le déplacement des animaux (oiseaux, animaux terrestres), des corridors bocagers sont restaurés ainsi que 300 m de ripisylve pour compenser sa destruction au niveau du franchissement du ruisseau le Berjean. Dans ce cadre, le maître d’ouvrage a étendu l’emprise du projet afin de protéger une mare à fort enjeu écologique et son environnement prairial. L’écoulement des eaux pluviales est contenu et dirigé vers deux bassins de gestion situés en début et fin de la RD 79. Sur le milieu humain : information des riverains, limitation des boues et poussières et formation des personnels. Le dossier précise que les niveaux sonores générés par la circulation ainsi que les effets de la pollution routière lors de l’exploitation seront inférieurs aux normes autorisées. Le site Natura 2000 le plus proche n’est pas impacté par le projet. Les effets cumulés avec d’autres projets connus sont faibles. Un suivi environnemental lors des phases chantier et exploitation des mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts est programmé et sera contrôlé par un écologue. Ce projet n’aura pas d’incidence sur le développement des abords, les accès aux différentes zones d’activités ou d’habitat existantes seront maintenus.

Les mesures prises pour éviter, réduire et compenser les incidences du projet sur l’environnement sont adaptées et témoignent de la volonté du maître d’ouvrage de limiter les impacts de cette réalisation sur les milieux naturel, humain et physique.

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Inconvénients du projet : Au cours de la phase travaux : La circulation des engins de chantier impactera la circulation dans la zone, le nombre de camions assurant le transport de terre est évalué à 16 par jour sur 10 mois. Le chantier peut également générer des nuisances pour le voisinage (poussières et bruit) mais aussi sur la faune, la flore et l’environnement physique. Elles sont prises en compte et se traduisent par des mesures visant à les réduire. La déviation imposée à certains véhicules dont la hauteur dépasse 4 mètres au droit de l’actuel passage à niveau entraînera une gêne provisoire qui pourrait impacter la circulation sur la RD 16. Au cours de la phase exploitation : Le passage à niveau PN 196 se situe dans une zone moyennement urbanisée. Sa fermeture fractionnera l’avenue de la Gare. A l’Est, des habitations le long de la voie, l’entreprise Gaches Chimie et un accès vers le centre du village; à l’Ouest, la communauté d’Emmaüs, une aire de stationnement pour les gens du voyage et une entreprise de transport. Si cette situation ne pose pas de problème majeur pour les automobilistes ni pour les cyclistes, qui peuvent emprunter les voies qui leur sont dédiées le long de la déviation et de la voie de desserte, il en est autrement pour les piétons qui devront parcourir prés de 600 m en empruntant le même itinéraire que les deux roues. Bien que ce point n’entre pas dans le cadre du projet, nous ne pouvons l’ignorer. Il a fait l’objet d’observations du public en particulier de la responsable de la communauté d’Emmaüs dont le nombre de résidents actuellement de 30 passerait à 40 prochainement. Pour l’essentiel ces personnes ne sont pas motorisées et se rendent régulièrement dans le centre du village où se situent les commerces. La construction d’un passage supérieur semble être la seule solution et nécessitera une concertation de l’ensemble des partenaires si toutefois le besoin s’en fait sentir compte tenu du nombre d’usagers potentiels. En attendant,, SNCF Réseau devra porter une attention particulière à la pose de la clôture de part et d’autre du passage à niveau afin de prévenir tout passage forcé, source de danger.

Le public dans son ensemble est favorable à la suppression de ce passage à niveau. Il apprécie la création de cheminements doux réservés aux cycles et aux piétons et les effets positifs du transfert de circulation vers la déviation de l a RD79. Certains s’interrogent sur l’inévitable augmentation du trafic sur la RD 16 entre le rond point du Collège et le carrefour de la Cousquille et demandent qu’un réaménagement de ce carrefour soit programmé rapidement. Cet aménagement est envisagé par la municipalité d’Escalquens. La personne responsable de la communauté d’Emmaüs souhaiterait la réalisation d’une piste réservée aux piétons sur l’avenue de la Gare, à l’Est du PN, et la mise en place d’un ouvrage permettant le passage des piétons et cyclistes au droit du passage à niveau. Cette question ne peut être ignorée et mérite une attention particulière de la part des différents partenaires.

E 19000083/31 E 19000083/31 ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE RELATIVE PRÉALABLE À LA SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAU N° 196 :

- DÉCLARATION D’UTILITÉ PUBLIQUE DE L’OPÉRATION

- DÉTERMINATION DES PARCELLES À DÉCLARER CESSIBLES

- SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAU PROPREMENT DITE

SUR LA COMMUNE D’ESCALQUENS

ANNEXES

14 octobre - 15 novembre 2019

E 19000083/31 ANNEXES

1 - Décision N° E19000083/31 en date du 7 mai 2019 de Madame la Présidente du tribunal administratif de Toulouse,

2 - Arrêté de Monsieur le Préfet de la Haute-Garonne en date du 14 août 2019

3 - Avis d’enquête publique, certificat d’affichage et copies de journaux,

4 - Tracés des différentes variantes,

5 - Extrait du procès verbal de la commission permanente du Conseil départemental concernant le bilan de la concertation,

6 -Plan du tracé retenu,

7- Copie de l’arrêté du préfet de la Haute-Garonne en date du 27 mars 1992 portant classement des passages à niveau,

8 - Extrait du registre des délibérations du conseil municipal d’Escalquens du 19 novembre 2018,

9 - Courriers adressés aux propriétaires,

10 - Avis de Tisséo, du Conseil régional et de la Direction des Affaires Culturelles Régionales,

11 - Avis de la Direction Départementale des Territoires,

12 - Avis de la chambre d’agriculture,

13 - Avis de l’autorité environnementale,

14 - Mémoire en réponse du maître d’ouvrage aux observations de l’autorité environnementale,

15 - Mémoire en réponse du maître d’ouvrage aux observations du public.

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