Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise Hôtel du Département Rue de l’abreuvoir 79 021 Tel. : 05.49.06.79.79 E-mail : [email protected]

Les pollutions bactériologiques du bassin de la Sèvre Niortaise et du Marais Poitevin menaçant l’activité conchylicole dans le Pertuis Breton

SAGE du Bassin de la Sèvre Niortaise et du Marais Poitevin

Rapport final

Janvier 2005 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont bien voulu m’accorder des entretiens afin de me fournir les renseignements nécessaires que ce soit pour la partie assainissement ou la partie élevage :

 Mr Capéran de la CAN,  Mme Haffoud de la CAN,  Mr Gonnord du SATESE 79,  Mme Potier du Syndicat des Eaux de Charente-Maritime,  Mme Jonval du Syndicat des Eaux de Charente-Maritime,  Mr Bonnin du CG 85,  Mr Charpentier du CG 85,  Mr Le Cadre de la DDAF 79,  Mr le Roux et Mr Devin de la DDAF 79,  Mr Guilbaud de la DDAF 85,  Mme Bibard et Mr Baron de la CA 79,  Mr Guiberteau de la CA 79,  Mme Houvenaghel-Defoort de la CA 17,  Mme Niot du SERTAD,  Mr Salardaine de la Section Régionale Conchylicole.

Un merci particulier aux personnes qui ont pris le temps de relire mon rapport et de me faire part de leurs remarques :

 Mr Gonnord du SATESE 79,  Mme Haffoud de la CAN,  Mme Potier du Syndicat des Eaux de Charente-Maritime,  Mr Bonnin du CG 85,  Mr Charpentier du CG 85,  Mr Salardaine de la Section Régionale Conchylicole  Mr Devin de la DDAF 79,

Étude spécifique - Actions 1 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS 1

SOMMAIRE 2

LISTE DES FIGURES 6

LISTE DES TABLEAUX 6

1 INTRODUCTION 7

1.1 Les enjeux et objectifs 7

1.2 La réglementation 8

1.3 Les origines de la pollution bactériologique 9

1.4 Émergence de l’étude 10

2 LES RÉSEAUX DE MESURES DE LA QUALITÉ DES EAUX 12

2.1 Le réseau de suivi bactériologique du Marais Poitevin 13

2.2 Le réseau national REMI 13

2.3 Le réseau de suivi de l’InterSAGE 14 2.3.1 La Sèvre Niortaise et le Mignon 14 2.3.2 L’Autise et la Vendée 14

2.4 Le suivi qualité de l’IIBSN 15 2.4.1 Présentation de l’étude 15 2.4.2 Discussion sur les résultats 15 2.4.3 Suivis complémentaires des coliformes fécaux 16

2.5 Un réseau local : l’étude « point zéro » 17

2.6 La métrologie sur l’ensemble de la CAN 17

3 LES DÉMARCHES COMMUNES À L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF ET À L’ASSAINISSEMENT AUTONOME 18

3.1 Le zonage d’assainissement 19 3.1.1 Le département de Vendée 19 3.1.2 Le département de Charente-Maritime 19 3.1.3 Le département des Deux-Sèvres 20

3.2 Les schémas directeurs d’assainissement 20 3.2.1 Le département de Vendée 20 3.2.2 Le département de Charente-Maritime 21

Étude spécifique - Actions 2 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

3.2.3 Le département des Deux-Sèvres 21

4 LES ACTIONS EN COURS ET PROPOSÉES CONCERNANT L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF 22

4.1 Réglementation et subventions 23

4.2 Le diagnostic réseau-station 23 4.2.1 Le département de la Vendée 23 4.2.2 Le département de Charente-Maritime 23 4.2.3 Le département des Deux-Sèvres 23

4.3 Les actions diverses 24 4.3.1 L’autosurveillance 24 4.3.2 La réalisation de bilans de station 24 4.3.3 La mise en place de réseaux séparatifs 24 4.3.4 Les détecteurs au niveau des trop-pleins 24

4.4 L’état des lieux du parc assainissement collectif et les propositions d’actions 25 4.4.1 Le département de la Vendée 25 4.4.1.1 Les stations à boues activées 26 4.4.1.2 Les stations à lit bactérien 26 4.4.1.3 Les lagunes naturelles 26 4.4.2 Le département des Deux-Sèvres 27 4.4.2.1 Les stations présentant des risques élevés 28 4.4.2.2 La station de Niort 30 4.4.2.3 Les autres stations 31 4.4.3 Le département de la Charente-Maritime 35 4.4.3.1 Rappel des risques présentés par les stations 35 4.4.3.2 Les différents cas de rejet 36 4.4.3.3 Les projets de nouvelles stations 37

4.5 Les boues de station d’épuration 40 4.5.1 Les bactéries pathogènes dans les boues 41 4.5.2 Réglementation 41 4.5.3 Évaluation de la quantité de boues 41 4.5.4 Les filières d’élimination 42 4.5.4.1 L'incinération 42 4.5.4.2 La mise en décharge contrôlée 42 4.5.4.3 La valorisation agricole 42 4.5.5 L’épandage 42 4.5.6 Les traitements effectués sur les boues 44 4.5.6.1 Le département de Vendée 45 4.5.6.2 Le département de Charente-Maritime 46 4.5.6.3 Le département des Deux-Sèvres 47

4.6 Les industries raccordées aux stations d’épuration 50 4.6.1 Généralités 51 4.6.2 Le département de Vendée 51 4.6.3 Le département des Deux-Sèvres 52 4.6.4 Le département de Charente-Maritime 52

5 LES ACTIONS PROPOSÉES OU EN COURS CONCERNANT L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF 53

Étude spécifique - Actions 3 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

5.1 Le contexte réglementaire 54

5.2 Evaluation de la quantité de matières de vidange 54

5.3 Actions concernant la conception et la réalisation de l’assainissement non collectif 54 5.3.1 La charte qualité 55 5.3.2 La conception 55 5.3.3 Les rejets 56

5.4 Actions concernant l’entretien et le contrôle de l’assainissement autonome 56 5.4.1 Le SPANC 56 5.4.2 Le schéma départemental d’élimination des matières de vidange 57

5.5 Actions concernant la remise en état des systèmes défaillants 58 5.5.1 Les diagnostics (études « points noirs ») 58 5.5.2 Les financements 58

5.6 L’état des lieux du parc « assainissement autonome » et les propositions d’actions 59 5.6.1 Le département de la Vendée 59 5.6.1.1 La Communauté de Communes des Isles du Marais poitevin 59 5.6.1.2 La Communauté de Communes du Pays de Fontenay-le-Comte 60 5.6.1.3 La Communauté de Communes Vendée-Sèvre-Autize 60 5.6.1.4 Les matières de vidange 61 5.6.2 Le département de Charente-Maritime 62 5.6.2.1 Le Syndicat des Eaux 62 5.6.2.2 Les contrôles 62 5.6.2.3 La réhabilitation 63 5.6.2.4 Les matières de vidange 63 5.6.3 Le département des Deux-Sèvres 63 5.6.3.1 La Communauté d’Agglomération de Niort 63 5.6.3.2 Les communautés de communes des Deux-Sèvres 65

6 LES ACTIONS LIÉES A L’ÉLEVAGE 67

6.1 Les actions réglementaires 68 6.1.1 Le règlement sanitaire départemental et la réglementation installations classées (loi du 19 juillet 1976) 68 6.1.2 La Directive Nitrates (12 décembre 1991) 69 6.1.2.1 Le troisième programme d’actions nitrates en Deux-Sèvres 69 6.1.2.2 Le troisième programme d’actions nitrates en Vendée 70 6.1.2.3 Le troisième programme d’actions nitrates en Charente-Maritime 70 6.1.3 La conditionnalité de la PAC 73

6.2 Un outil réglementaire important : le PMPOA 74 6.2.1 Le département de Vendée 74 6.2.2 Le département de Charente-Maritime 75 6.2.2.1 L’opération coordonnée de la Baie de l’Aiguillon 75 6.2.3 Le département des Deux-Sèvres 76 6.2.4 Les modes de financements 76

6.3 Les contrats agri-environnementaux 77 6.3.1 Les CTE 77 6.3.1.1 Le département des Deux-Sèvres 77 6.3.1.2 Le département de Charente-Maritime 79 6.3.1.3 Le département de Vendée 79 6.3.2 Les CAD 80

Étude spécifique - Actions 4 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

6.3.2.1 Le département des Deux-Sèvres 80 6.3.2.2 Le département de la Vendée 81 6.3.2.3 Le département de Charente-Maritime 81 6.3.3 Autres contrats et démarches 82

6.4 Propositions d’actions de renforcement 83 6.4.1 Le traitement des effluents peu chargés 83 6.4.2 Amélioration de l’utilisation des engrais de ferme 84 6.4.3 L’avertissement à l’épandage 85 6.4.4 Le compostage 86 6.4.4.1 Le département des Deux-Sèvres 87 6.4.4.2 Le département de Vendée 89 6.4.4.3 Le département de Charente-Maritime 90 6.4.5 Le diagnostic à l’exploitation 90 6.4.6 Proposition d’études à engager 91

7 LES ACTIONS LIÉES AU TRANSFERT 92

7.1 Programme d’actions sur le transfert 93

7.2 Autres démarches 94 7.2.1 Le troisième programme d’actions zone vulnérable 94 7.2.2 La conditionnalité de la PAC 95 7.2.3 Le drainage 95 7.2.4 Les Contrats Restauration Entretien 95

8 CONCLUSION 96

8.1 Les objectifs 96

8.2 La mission de la CLE 96

8.3 Récapitulatif des actions principales 97

GLOSSAIRE 98

BIBLIOGRAPHIE 100

Étude spécifique - Actions 5 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : classement des zones conchylicoles dans le Pertuis Breton en 2002 (Ifremer) 8 Figure 2 : historique du lancement de la présente étude 10 Figure 3: principe de l'étape propositions d'actions 11 Figure 4 :répartition du nombre de CTE par contrat type 78 Figure 5 :répartition des mesures par dossier CTE 80

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : quantité d’Escherichia coli d’origine fécale 9 Tableau 2 : rappel des notes d’assainissement collectif les plus élevées 25 Tableau 3 : rappel des notes d’assainissement collectif les plus élevées 27 Tableau 4 : les projets de stations d’épuration en Deux-Sèvres 34 Tableau 5 : récapitulatif des notes d’assainissement collectif en Charente-Maritime 35 Tableau 6 : les projets de station d’épuration en Charente-Maritime 38 Tableau 7 : bactéries pathogènes présentes dans les boues résiduaires 41 Tableau 8 : durée de survie de quelques bactéries dans différents milieux 43 Tableau 9 : traitements effectués sur les boues et efficacité 44 Tableau 10 : traitements effectués sur les boues en Vendée 45 Tableau 11 : curage des lagunes en Vendée 46 Tableau 12 : traitements effectués sur les boues en Charente-Maritime 46 Tableau 13 : traitements effectués sur les boues en Deux-Sèvres 48 Tableau 14 : curage des lagunes naturelles en Deux-Sèvres 49 Tableau 15: la compétence assainissement autonome en Deux-Sèvres 66 Tableau 16 : seuils pour la nomenclature ICPE 68 Tableau 17 : résumé de l’arrêté deux-sévrien du 28 octobre 2004 71 Tableau 18 : résumé de l’arrêté vendéen du 10 mai 2004 72 Tableau 19 : résumé de l’arrêté de Charente-Maritime du 29 septembre 2004 73 Tableau 20 : bilans des PMPOA I et II pour la Vendée 75 Tableau 21 : bilans des PMPOA I et II pour la Charente-Maritime 75 Tableau 22 : bilans des PMPOA I et II pour les Deux-Sèvres 76 Tableau 23 :hectares contractualisés en Charente-Maritime dans le cadre des CTE 79 Tableau 24 : traitements des effluents peu chargés 83 Tableau 25 : coûts et entretien des traitements d’effluents peu chargés 83 Tableau 26 : programme compostage sur les communes des Deux-Sèvres 88 Tableau 27 : programme compostage sur les communes de Vendée 89 Tableau 28 : programme compostage sur les communes de Charente-Maritime 90

Étude spécifique - Actions 6 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

1 INTRODUCTION

1.1 Les enjeux et objectifs

Le maintien de l’activité conchylicole fait partie des 8 enjeux majeurs retenus dans le cadre du SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin. Elle constitue une activité économique importante dans la Baie de l’Aiguillon, se répartissant en diverses activités :

 la production annuelle mytilicole est estimée entre 8 000 et 10 000 tonnes, soit environ 15 % de la production nationale, le chiffre d’affaire étant évalué à 16 millions d’euros*,  le pertuis breton est également le site d’une activité importante de captage de naissains qui permet d’approvisionner d’autres secteurs mytilicoles français et correspond à environ 760 000 euros de chiffre d’affaire*,  la production ostréicole annuelle est estimée à environ 6 000 tonnes/an, pour un chiffre d’affaire d’environ 11,4 millions d’euros*.

* Chiffres issus de l’étude SOGREAH intitulée « étude préalable à la mise en place d’une gestion concertée de l’eau dans le Marais Poitevin » réalisée en décembre 2000.

D’après l’étude de pré-diagnostic réalisée par Sogreah et Ifremer, les gisements conchylicoles de la Baie de l’Aiguillon présentent périodiquement des teneurs trop élevées en germes bactériens d’origine fécale d’où un déclassement en classe B, depuis avril 1998, de certains secteurs de la baie.

L’anse de l’Aiguillon et l’Estuaire du Lay sont classés en catégorie B. Les sites voisins (Pointe de la Roche, les Jaux, l’Eperon, la Passe Pelle, la Carrelère, les passes des Esnandais) sont en classement alternatif (A de mai à septembre et B d’octobre à mai)

La carte page suivante présente ces classements . Un tableau de classement en fonction des seuils de qualité microbiologique des coquillages est également présenté en annexe 1 .

Le classement en catégorie A permet aux mytiliculteurs d’effectuer directement le conditionnement des moules pour commercialisation sur leurs navires-ateliers et de les stocker en cages-réservoirs dans la Baie de l’Aiguillon pour conserver une souplesse de fonctionnement. Le déclassement en B implique un traitement d’épuration en établissement à terre, ce qui engendre donc un coût préalable à la commercialisation et une modification importante des pratiques .

Le SDAGE Loire-Bretagne fixe au point nodal « Sèvre niortaise à l’aval du marais poitevin » l’objectif de qualité des eaux suivant : classement en A de la zone littorale concernée par les activités de pêche ou d’élevage de coquillages, en référence au décret n°94-340 du 28 avril 1994.

Étude spécifique - Actions 7 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Compte tenu des connaissances actuelles (facteur de dilution, comportement des germes dans l’eau de mer, hydrodynamique de la Baie…) et afin de satisfaire l’objectif de reconquête de la qualité des eaux de la Baie de l’Aiguillon, l’Ifremer a défini, en première approximation, le seuil des concentrations en Escherichia coli aux exutoires en période de crue. « Ces concentrations ne devraient pas dépasser 50 ou 100 cellules pour 100 ml, ce qui implique un abattement de 90 à 99 % par rapport aux concentrations actuelles, observées en période de fortes pluies ». Cela revient à abattre la concentration de 1 à 2 unités logarithmiques décimales par rapport à la pollution actuelle.

Figure 1 : classement des zones conchylicoles dans le Pertuis Breton en 2002 (Ifremer)

1.2 La réglementation

L’évolution du statut sanitaire des zones conchylicoles est due à la fois à la dégradation du milieu et aux modifications de la réglementation.

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Le décret du 20 août 1939 modifié, relatif à la salubrité des huîtres, moules et autres coquillages, classe les zones conchylicoles en salubres et insalubres. L’arrêté du 12 octobre 1976 fixe les normes de salubrité des zones conchylicoles.

La directive européenne 91/492/CEE du 15 juillet 1991 a mis en place des critères de classification des eaux conchylicoles basés sur la concentration en Escherichia coli dans 100 g de chair de coquillage et de liquide intervalvaire (CLI). Cette directive a été transposée en droit français par le décret d'application 94/340 du 28 avril 1994, et l'arrêté du 21 mai 1999 relatif au classement de salubrité et à la surveillance des zones de production.

1.3 Les origines de la pollution bactériologique

Le contrôle de la qualité microbiologique de l’eau repose sur la recherche d’indicateurs de contamination fécale qui sont Escherichia coli et les streptocoques fécaux. Leur présence dans l’eau va indiquer une contamination d’origine fécale et donc une possible présence de germes pathogènes dangereux tels que les salmonelles.

Trois origines de pollution bactérienne potentielle ont été abordées dans une étude de la SAFEGE datant d’avril 2003 et intitulée « hiérarchisation des sources de pollution bactériologique »:

 les pollutions d’origine animale liées aux différentes activités d’élevage,  les pollutions d’origine humaine liées à l’assainissement collectif,  les pollutions d’origine humaine liées à l’assainissement autonome.

Ces germes sont transportés par les réseaux hydrographiques drainant les bassins versants, essentiellement durant les crues en période hivernale .

Précisons que la faune sauvage, qui est également à l’origine de pollution bactériologique, n’est pas traitée dans ce rapport car d’une part elle est très difficile à estimer et d’autre part il ne semble pas possible de mener des actions sur cette faune.

Pour exemple, le tableau suivant évalue les quantités d’ Escherichia coli d’origine fécale produites par différentes espèces :

Individu humain bovin porc volaille Nombre d' Escherichia coli excrétés 65 390 13 millions 1 million par gramme de selle millions millions

Tableau 1 : quantité d’Escherichia coli d’origine fécale

Le rejet de ces bactéries dans l'environnement conduit donc à des apports potentiellement importants, dont seule une partie parviendra par le réseau hydrographique jusqu’à l’exutoire (Baie de l’Aiguillon). En période pluvieuse l’apport bactérien est accru en raison de la diminution des temps de transit des eaux et de la baisse des effets germicides des rayons ultraviolets solaires et de l’augmentation des phénomènes de lessivage et des concentrations particulaires.

Étude spécifique - Actions 9 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

1.4 Émergence de l’’étude

La commission de coordination interSAGE a demandé aux 3 SAGE Lay, Vendée et Sèvre Niortaise Marais Poitevin de réaliser une cartographie concernant la hiérarchisation des sources de pollution bactériologique en se basant sur la méthodologie Burgeap afin d’obtenir une cohérence globale dans les résultats et les actions à mener . Les études réalisées en amont et en parallèle à la présente étude sont schématisées ci-après :

Étude préalable à la mise en place Étude préalable à la mise en place d’une gestion concertée de l’eau d’une gestion concertée de l’eau Volet Terrestre Volet Maritime Réalisée par SOGREAH Réalisée par IFREMER Août 2000 Janvier 2000

Réseau de suivi bactériologique du Études et suivis Marais Poitevin (11 points) mis en place et Suivi qualité de l’IIBSN en partenariat avec les services départementaux et l’AELB

SAGE Lay

Étude sur l’approche méthodologique de Hiérarchisation des sources de pollution la lutte contre les pollutions bactériennes bactériologique en Baie de l’Aiguillon Réalisée par BURGEAP Étude de la SAFEGE Décembre 2001 Avril 2003

SAGE Vendée SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Étape 1 : application de la Étape 1 : application de la méthodologie méthodologie BURGEAP : zonage BURGEAP par zonage spatial : spatial des sources potentielles de hiérarchisation des sources de pollution pollution bactériologique :

Étape 2 : propositions d’actions Étude de la SAFEGE pour la reconquête de la qualité Avril 2003 bactériologique des eaux

Études de l’IIBSN Février 2004 Étape 2 : la présente étude consiste en la propositions d’actions pour la reconquête de la qualité bactériologique de l’eau sur le bassin versant Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Figure 2 : historique du lancement de la présente étude

Étude spécifique - Actions 10 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Des points noirs ont été dégagés sous forme d’une notation , dans le rapport de la SAFEGE d’avril 2003, c’est-à-dire des communes où les risques de pollution bactériologique sont potentiellement les plus élevés vis-à-vis de la Baie de l’Aiguillon.

L’objet de cette étude est de compléter le travail précédemment cité par la recherche de propositions d’actions visant à améliorer la qualité bactériologique des effluents sur le bassin SNMP.

L’intérêt de cette étude est que les résultats et les actions qui se dégagent sur ce bassin versant puissent être intégrés à la phase 3 du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Sèvre Niortaise et du Marais Poitevin (produits du SAGE).

Sur les communes désignées, les actions existantes sur le bassin pouvant influer sur notre problématique seront recensées pour chaque source de pollution et elles feront donc l’objet de plans d’actions globaux ou d ’actions plus ciblées et adaptées aux problématiques communales .

Recensement des actions ou programmes existants participant à la réduction de la pollution bactériologique Rencontre avec les personnes ressources

Actions réglementaires ou volontaires

Propositions d’actions d e renforcement

Toujours sur les conseils et les avis des personnes

ressources Tentative d’ exhaustivité pour les actions concernant l’AC

Actions appliquées au bassin ou aux zones prioritaires pour les autres sources

Figure 3: principe de l'étape propositions d'actions

Ce rapport présente donc les programmes existants et des propositions d’actions au niveau de :

 l’assainissement collectif (les installations, les boues produites, les industries raccordées ou non),  l’assainissement non collectif,  les activités d’élevage,  le phénomène de transfert.

Étude spécifique - Actions 11 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

2 LES RÉSEAUX DE MESURES DE LA QUALITÉ DES EAUX

Étude spécifique - Actions 12 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

2.1 Le réseau de suivi bactériologique du Marais Poitevin

Le suivi bactériologique du bassin d’alimentation du Marais poitevin est mandaté par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne et compte 11 points de mesures dont 5 stations situées sur le bassin Sèvre Niortaise Marais Poitevin. Ce réseau est relativement récent puisqu’il date de septembre 2003, un laboratoire effectue des prélèvements tous les 15 jours et les résultats à notre disposition concernent les mois de septembre 2003 à avril 2004, nous avons donc peu de recul pour dégager des conclusions. En annexe 2 est présentée une carte des points de mesure et les tableaux des valeurs mesurées .

Le point 159100 est situé sur la Sèvre niortaise en aval de la station de Saint-Maixent et le point 160000 est situé sur le même axe d’écoulement en aval de la station de Niort. Entre les deux points de mesures, le Lambon vient se jeter dans la Sèvre, donc la différence de mesure entre les deux points représente l’apport bactériologique dû aux effluents de la station d’épuration de Niort et l’apport provenant du Lambon.

Le sous-bassin du Lambon est relativement réduit, il comporte :  la station d’épuration de Thorigné de 450 Eh et notée 6* (sur une échelle de 4 à 13),  la station de de 540 Eh et notée 8* (sur une échelle de 4 à 13),  les notes attribuées pour l’élevage sur cette zone tournent majoritairement autours de 9* (sur une échelle de 5 à 15),  pour l’assainissement autonome les notes tournent autours de 8* (sur une échelle de 3 à 12).

* Chiffres issus de l’étude SAFEGE intitulée « hiérarchisation des sources de pollution bactériologique » réalisée en avril 2003.

Le bassin du Lambon n’est donc pas potentiellement à l’origine d’une pollution bactériologique importante. La différence de mesure entre les deux points qui est d’environ une unité logarithmique pour les mois de février, mars 2004 provient majoritairement de la station d’épuration de Niort.

2.2 Le réseau national REMI

L’Ifremer surveille la qualité des eaux et des coquillages des zones de production conchylicoles pour le compte des Pouvoirs Publics. Cette surveillance repose sur trois réseaux de stations de prélèvements dont un concernant la bactériologie : le réseau de surveillance microbiologique REMI. Il date de 1989 et il évalue les niveaux de contamination fécale du milieu en quantifiant le nombre d’ Escherichia coli contenus dans les moules et les huîtres.

Son but est :  d’évaluer les niveaux de contamination bactériologique du milieu marin et leur évolution,  de suivre les pollutions accidentelles et les évènements susceptibles de dégrader la qualité des zones conchylicoles.

Une synthèse des résultats sur plusieurs années est présentée en annexe 3 dans le tableau fréquence de dépassement des teneurs en E.coli des stations REMI sur le Pertuis breton - Baie de l'Aiguillon.

Étude spécifique - Actions 13 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Nous pouvons constater que le point 30066003 présente des fréquences de dépassement au-dessus de 230 E. coli / 100g de CLI et en-dessous de 4600 E.coli / 100g de CLI comprises entre 13 et 67 % chaque année (230 E.coli / 100g de CLI correspond à environ 10 U/100ml d’eau et 4600 à 200 U/100ml d’eau). Il s’agit du point présentant les mesures les plus critiques, or, il est situé dans la Baie de l’Aiguillon, au plus près de l’exutoire de la Sèvre niortaise.

Les mesures réalisées en aval au niveau des points 30066002, 30066015 ou 30066001 correspondent à des fréquences de dépassements de 0 à 33 % sur chaque année. Les phénomènes de dilution doivent être à l’origine de ces différences de valeurs mais bien évidemment ne suffisent pas à reconquérir le classement permanent en zone A de ce territoire.

2.3 Le réseau de suivi de l’’InterSAGE

L’étude complémentaire réalisée dans le cadre de l’InterSAGE concernant la qualité bactérienne des eaux comprend :

 des mesures pour des épisodes pluvieux spécifiques, des flux de pollution bactérienne à différents endroits des bassins d’alimentation (cela désigne le réseau de suivi bactériologique de 11 points du Marais Poitevin évoqué ci-dessus), dans les estuaires, et enfin dans la Baie et le Pertuis Breton (cela désigne le réseau national REMI évoqué ci-dessus),

 la compréhension de la cinétique de la contamination des estuaires de la Baie (il devrait s’agir de mesures de débits et de pluviométrie).

Le rapport d’essais de cette étude réceptionné au mois de novembre présente effectivement les valeurs d’ E.coli et d’entérocoques intestinaux pour 100 ml d’eau ( présentés en annexe 2 ), ainsi que des valeurs de débits. Les conclusions dégagées par cette étude sont résumées ci-après.

2.3.1 La Sèvre Niortaise et le Mignon

 Station 159100, amont de Niort, Sèvre niortaise  Station 160000, aval de Niort, Sèvre niortaise  Station 160197, Mauzé/Mignon, le Mignon

Les teneurs en Eschérichia coli et en entérocoques intestinaux observées en aval de Niort sont nettement supérieures à celles mesurées en amont. Les pics de pollution microbiologique détectés au niveau de la station 160 000 le 11/02/04, le 23/02/2004, le 09/03/04 et le 27/04/04 ne sont pas liés à la pluviométrie car ils ne correspondent pas à un fort débit mesuré à cette station. Pour les dates de plus forts débits, les concentrations en E.coli ne sont pas les plus importantes.

Les teneurs en E.coli mesurées dans le Mignon sont globalement inférieures à 200 E.coli /100ml excepté pour le prélèvement du 13/01/04 corrélé à une augmentation du débit. Il en va de même pour les entérocoques intestinaux.

2.3.2 L’Autise et la Vendée

 Station 160300, Saint-Hilaire-des-Loges, l’Autise  Station Pissote, Fontenay amont, la Vendée  Station 158000, Fontenay aval, la Vendée

Étude spécifique - Actions 14 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Les concentrations en E.coli au niveau de la station 160300 sont globalement inférieures à 5 000 E.coli /100ml excepté pour 2 prélèvements le 24/11/03 et le 13/01/04 pour lesquels les teneurs sont légèrement supérieures à 5 000 E.coli /100ml. Ces résultats ne peuvent pas être corrélés avec des mesures de débits car il n’y en a pas.

Les évolution des teneurs en E.coli en amont et en aval de Fontenay sont très différentes. En effet, en amont de fontenay la concentration est inférieure à 1 000 E.coli /100ml alors qu’en aval des pics de pollution supérieurs à 34 000 E.coli /100ml sont observés le 06/01/04 et le 23/02/04. Ces pics ne sont pas liés à la pluviométrie puisqu’ils ne correspondent pas à un fort débit mesuré au niveau de cette station.

La teneur en entérocoques intestinaux mesurée dans l’Autise au niveau de la station 160300 est inférieure à 2 000 entérocoques/100ml excepté le 13/01/04 mais ceci est probablement lié à la pluviométrie.

Les teneurs en entérocoques intestinaux mesurées en aval de Fontenay sont globalement supérieures notamment le 23/02/04 puisque le prélèvement comporte 16 550 entérocoques/100ml en aval de Fontenay contre 15 entérocoques/100ml en amont de Fontenay. Ce prélèvement était également chargé en E.coli.

2.4 Le suivi qualité de l’’IIBSN

2.4.1 Présentation de l’étude

L’IIBSN, qui a une compétence interdépartementale dans le domaine de la préservation de la ressource en eau, a pris l’initiative de mettre en place un réseau de suivi de la qualité des eaux superficielles sur la zone du Marais poitevin, tout en s’appuyant sur au moins deux outils déjà existants : le RNB piloté localement par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et les RCD mis en place par les collectivités territoriales des trois départements (Deux-Sèvres, Vendée, Charente maritime).

Ce nouveau réseau de surveillance, avec un protocole commun élaboré et convenu au préalable, est mis en place pour la période 2001-2004 en référence au contrat de restauration (CRE) et de préservation de la zone humide liant l’IIBSN et l’Agence de l’Eau Loire Bretagne. Il a pour objectif de suivre, dans l’espace et dans le temps, la qualité des eaux superficielles dans le marais mouillé.

La carte présentant la répartition des points et les résultats des mesures sont inclus en annexe 5.

2.4.2 Discussion sur les résultats

Des mesures de teneurs en coliformes fécaux ont été réalisées sur les points A1a et A1c durant l’année 2003. A1a est situé non loin en aval de la station d’épuration de Niort. Les concentrations en coliformes fécaux dépassent 2000 U/100ml pour 5 mesures sur 6 en 2003, ce qui correspond à une classe de qualité de l’eau « très mauvaise ». En septembre 2003, cette valeur atteint 60000 U/100ml. Le point A1c est situé un peu plus en aval et les mesures bactériologiques en ce point sont supérieures à 6000 U/100ml aux mois de septembre et de décembre.

Étude spécifique - Actions 15 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Le point de mesure MM1 est situé à la Sotterie en aval de Coulon, sur l’axe de la Sèvre niortaise. Les analyses montrent une forte teneur d’ Escherichia coli en août et un pic le 12 décembre 2002 (5000 U/100ml d’eau) certainement corrélé à une forte pluviosité.

Plus en aval sur l’axe de la Sèvre niortaise, le point MM3 est localisé juste à l’amont de la confluence du Mignon et après la confluence de la Vieille Autize. Plusieurs mesures ont été réalisées de 2000 à 2003. Insistons sur le fait que la teneur en Escherichia coli le 12 décembre 2002 est de 3297 U/100ml. C’est une teneur élevée qui classe l’eau dans la catégorie « très polluée » et impropre à la plupart des usages selon la grille du SEQ’eau. Cette valeur est en adéquation avec la valeur au point MM1 et montre tout de même un abattement de la pollution bactériologique entre les deux stations mais qui reste insuffisante pour déboucher sur un bon état de l’eau.

Une mesure à la station MM2 aurait été intéressante afin de vérifier que l’on se trouvait dans la même gamme de mesures que pour MM1 et MM3.

Les mesures effectuées au point MM5 correspondent globalement à des teneurs en coliformes fécaux légèrement inférieures aux concentrations au point MM3, et ainsi de suite pour les points E1 et E2. Ces valeurs dégressives se traduisent par les phénomènes de dilution et d’autoépuration du milieu.

Les points MM6, MM8, MM10 étant situés respectivement sur le Mignon, la Vieille Autize et la Jeune Autize présentent des mesures plus faibles que sur la Sèvre qui représente une confluence entre les divers cours d’eau. En effet, aucune valeur ne dépasse 800 U/100ml qu’il s’agisse des streptocoques ou des coliformes fécaux.

Un plus grand nombre de mesures bactériologiques sur le linéaire des cours d’eau principaux permettrait d’évaluer l’abattement s’effectuant sur la pollution au sein du milieu naturel. Par rapport à cette information et aux objectifs fixés, pourrait être définie la part de pollution à éliminer pour que l’objectif de qualité à l’exutoire soit satisfait .

2.4.3 Suivis complémentaires des coliformes fécaux

L’IIBSN a souhaité suivre les teneurs de coliformes fécaux en période de crue. Depuis le début du programme, deux campagnes de suivi des teneurs en coliformes fécaux en période de crue ont été réalisées en décembre 2003 et en janvier 2004 sur le linéaire de la Sèvre niortaise et sur les bassins d’alimentation des affluents. Il s’agit plus précisément des points A1a (sur la Sèvre niortaise en sortie de Niort), A3 (sur le Mignon), A4 (sur l’Autize), A5 (sur la Vendée), MM3 (sur la Sèvre niortaise, à la confluence avec le Mignon), MM5 (sur la Sèvre niortaise, à la confluence avec la Vendée), E1 (sur la Sèvre niortaise en aval).

Un graphique des résultats est présenté en annexe 5.

Sur le linéaire de la Sèvre niortaise, en période de crue, les teneurs en coliformes fécaux (E.coli U/100ml) sont plus élevées en 2004 qu’en 2003. Les concentrations ont tendance à diminuer de l’amont vers l’aval sur la Sèvre niortaise excepté pour la mesure de janvier 2004 au point E1. Cette diminution est due au phénomène de dilution et également à la capacité autoépuratrice du milieu mais dans le cadre de ces mesures, elle n’excède pas une unité logarithmique décimale.

Étude spécifique - Actions 16 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Les valeurs les plus élevées sont globalement représentées par les mesures au point A1a et éventuellement corrélées au mauvais fonctionnement de la station d’épuration de Niort, un point de mesures à l’amont de Niort permettrait de confirmer cette hypothèse. Les teneurs les plus faibles correspondent aux mesures au point A3, à savoir sur le Mignon. Au vu du rapport de la SAFEGE « hiérarchisation des sources de pollution bactériologique », le bassin versant du Mignon ne possède qu’une station d’épuration et les risques provenant de l’assainissement autonome et de l’élevage ont été déterminés comme relativement faibles.

Enfin 2 réseaux concernent plus particulièrement un enjeu (assainissement collectif) et non plus un milieu : l’étude « point zéro » et la métrologie sur la communauté d’agglomération de Niort.

2.5 Un réseau local : l’’étude « point zéro »

L’étude « point zéro » désigne des mesures de la qualité de l’eau visant à définir la situation actuelle avant travaux des nouvelles STEP de Niort et Frontenay-Rohan-Rohan et de mettre en évidence les effets de ceux-ci après leur réalisation.

Compte tenu des caractéristiques des différents systèmes d’assainissement de la CAN (flux rejetés) et de la sensibilité des milieux concernés, le suivi et l’analyse de l’impact concerneront :

 les rejets de l’agglomération niortaise (nouvelle station de Goilard) et leur impact sur la Sèvre niortaise,  les rejets de Frontenay-Rohan-Rohan et d’ et leur impact sur la Guirande.

Les mesures de qualité des eaux envisagées se calent, autant que possible sur des données existantes, provenant des points de mesures du RNB et du RCD des Deux Sèvres, afin de bénéficier au mieux des informations déjà recueillies.

Cependant, des compléments seront apportés : points de mesure complémentaires, paramètres et investigations spécifiques. Le paramètre bactériologique pourrait en l’occurrence être renseigné sur tous les points de mesures.

Au terme des travaux, une évaluation la plus juste des effets des nouvelles structures de traitement sur le milieu pourra être dégagée. Cette évaluation doit permettre de savoir non seulement si les exigences des objectifs de qualité sont respectées, mais également d'apprécier globalement à l'échelle des rivières soumises aux rejets, l'évolution longitudinale de leur qualité au regard des investissements réalisés.

Un tableau des points de mesures de l’étude « point zéro » est présenté en annexe 4.

2.6 La métrologie sur l’’ensemble de la CAN

Ce suivi est mandaté par l’Agence de l’Eau qui demande une mesure des débits des rejets qui ont lieu en amont des STEP dans le but de les rendre minimaux. Le but est en outre de quantifier les rejets directs s’effectuant sur des points tels que : déversoirs d’orage, trop-pleins de postes de refoulement. 150 postes de refoulement sont dénombrés sur la CAN mais les mesures vont concerner ceux qui présentent les débits les plus significatifs.

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3 LES DÉMARCHES COMMUNES À L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF ET À L’ASSAINISSEMENT AUTONOME

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3.1 Le zonage d’’assainissement

Le zonage d'assainissement est une action prioritaire concernant à la fois l’assainissement non collectif et l’assainissement collectif. Il est imposé par la loi sur l’eau de janvier 1992 avant le 31 décembre 2005.

Le zonage consiste en une délimitation par la commune, sur la base d'études technico- économiques, de :

 zones relevant de l'assainissement collectif (ou semi-collectif) où la collectivité est tenue d’assurer la collecte, le stockage, l’épuration et le rejet ou la réutilisation de l’ensemble des eaux collectées ;  zones relevant de l’assainissement non collectif où la collectivité doit, afin de protéger la salubrité publique, assurer le contrôle des dispositifs d’assainissement et si elle le décide, leur entretien. Peuvent être classées en zone "non collectif", les zones dans lesquelles l'installation d'un réseau de collecte ne se justifie pas, soit parce que cela ne présente pas d'intérêt pour l'environnement, soit parce que cela représente un coût excessif.  zones où le traitement et/ou la maîtrise de l’écoulement des eaux pluviales sont nécessaires

C’est un préalable indispensable pour :

 la réflexion des élus sur leur politique d’assainissement  la connaissance de l’aptitude des sols à l’assainissement non collectif  l’estimation du nombre d’installations ANC à contrôler  une première information de la population

Les taux de subvention accordés pour l’étude de zonage d’assainissement sont au maximum de 50 % pour l’Agence de l’Eau et variables pour les Conseils Généraux (10 % en Vendée, 25 % en Deux-Sèvres).

Un état d’avancement du zonage d’assainissement des communes à l’échelle du SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin est présenté sous forme de tableau en annexe 6 et également sous forme de carte (carte 4 de l’atlas cartographique).

3.1.1 Le département de Vendée

Sur la partie du département de la Vendée appartenant au SAGE, une commune n’a pas encore effectué son zonage d’assainissement au 1 er avril 2004 : Moreilles et 8 communes ont leur zonage en cours, à savoir : Sainte-Gemme-la-Plaine, Saint-Aubin-la-Plaine , Pouillé , le Langon , Pétosse , Damvix , Liez et Saint-Sigismond .

3.1.2 Le département de Charente-Maritime

Le département compte 100 000 installations non collectives. L’assainissement non collectif est plus représenté que l’assainissement collectif, ceci est dû au grand nombre de communes rurales sur ce département.

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À l’échéance 2005 toutes les communes de Charente-Maritime de plus de 5 000 Eh seront dotées d’un d’assainissement collectif mais les zonages d’assainissement ne seront certainement pas tous réalisés.

Lorsqu’une étude de zonage est lancée toutes les étapes sont réalisées successivement: c’est-à-dire de la réalisation jusqu’à l’annexion au document d’urbanisme, voire jusqu’à la réalisation des réseaux.

Sur cette zone, 7 communes n’ont pas encore prévu de réaliser leur zonage d’assainissement. Il s’agit de : Anais , Puyravault , Père , Marsais , Doeuil-sur-le-Mignon , Saint-Felix et Saint-Séverin-sur-Boutonne .

3.1.3 Le département des Deux-Sèvres

Deux communes ne sont pas encore lancées dans le zonage d’assainissement, à savoir la Chapelle-Thireuil et Saint-Lin .

3.2 Les schémas directeurs d’’assainissement

Élaborer un schéma directeur consiste à définir pour le court et le long terme, les modalités de collecte et de traitement des eaux usées sur la commune. Le schéma directeur d’assainissement n’a pas d’existence juridique au sens de la Loi sur l’Eau. Toutefois, il aide à définir les « programmes d’assainissement » (décret 94-469 du 3 juin 1994), obligatoires pour les communes appartenant à des agglomérations de plus de 2000 Eh et utiles quelle que soit la taille de la commune ou de l’agglomération.

Un problème majeur et qui pourrait être abordé dans le schéma d’assainissement est celui des personnes étant mal raccordées ou partiellement raccordées aux réseaux. Ces irrégularités, étant à l’origine de départs directs d’eaux usées chargées en pollution bactériologique dans le milieu, peuvent éventuellement transparaître dans la facture d’eau.

3.2.1 Le département de Vendée

En Vendée, le pôle assainissement du Service Eau du Conseil Général centralise les informations. Un comité de pilotage multipartenarial (composé du Conseil Général, d’un représentant des maires, de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, de la Direction Départementale de l’Equipement, de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt et de la Direction Générale de l’Environnement) définit les priorités en terme d’assainissement.

Il se réunit trois fois par an et analyse les demandes communales. Les subventions sont accordées en fonction de la priorité des travaux commandés (bassin versant d’alimentation en eau potable). Il n’existe pas de schéma départemental à proprement parler. Cependant, le Conseil Général peut inciter une commune à effectuer une demande de financement pour des travaux qu’il juge prioritaires.

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3.2.2 Le département de Charente-Maritime

En ce qui concerne la Charente-Maritime, le schéma départemental d’assainissement est en cours, la phase 2 (définition des enjeux et objectifs) est validée. La finition de l’étude est prévue pour septembre 2004. Il permettra de prévoir le temps nécessaire à la mise aux normes de l’assainissement de toutes les communes, le coût des travaux et la gestion des sous-produits de traitement.

3.2.3 Le département des Deux-Sèvres

Un schéma départemental d’assainissement a été réalisé dans les Deux-Sèvres, il permet une bonne cohérence des actions et des travaux menés dans l’ensemble du département.

Deux tableaux reprenant les travaux réalisés de 1996 à 2000 et les travaux programmés sont présentés en annexe 7.

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4 LES ACTIONS EN COURS ET PROPOSÉES CONCERNANT L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF

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4.1 Réglementation et subventions

Les ouvrages de capacité comprise entre 12 et 120 kg de DBO 5/j (ce qui correspond à la tranche 200 à 2 000 Eh) sont soumis à déclaration et les ouvrages de capacité supérieure à 120 kg de DBO 5/j (> 2 000 Eh) sont soumis à autorisation.

La directive européenne du 21 mai 1991 impose la collecte et le traitement des eaux usées domestiques des communes comprises entre 2 000 Eh et 15 000 Eh avant le 31 décembre 2005, ce qui est à l’origine d’un certain nombre de projets sur le bassin. Il convient que pour les autres communes, l'obligation de mise aux normes européennes ne porte que sur la mise en conformité du traitement des eaux dont la collecte est déjà réalisée.

Les subventions accordées aux travaux par l’Agence de l’Eau sont données en annexe 8.

4.2 Le diagnostic réseau-station

Le diagnostic « réseau-station » est un outil adapté à la prévision des travaux. Il est effectué dans les plus grosses communes pour identifier les points noirs de l’ensemble réseau- station. Il permet de localiser et de détecter les causes de dysfonctionnement des réseaux et des systèmes de traitement. C’est un outil très recommandable, notamment sur les stations où des pertes sont suspectées à travers la comparaison entre la quantité de boues produites par jour et la quantité de DBO 5 éliminée par jour (rapport < 1). Les taux de subvention accordés au diagnostic réseau-station sont au maximum de 50 % pour l’ Agence de l’Eau et variables selon les Conseils Généraux (10 % en Vendée, 25 % en Deux-Sèvres).

4.2.1 Le département de la Vendée

Une étude diagnostique réseau-station est en cours à Benet et une étude a été réalisée dans la commune de Vix .

4.2.2 Le département de Charente-Maritime

Des études diagnostiques sont en cours pour 2 stations : Andilly et Saint-Sauveur , qui sont 2 stations soumises à des surcharges hydrauliques et qui vont donc nécessiter des travaux afin d’améliorer leur capacité de traitement.

4.2.3 Le département des Deux-Sèvres

11 diagnostics réseau-station ont été réalisés ou sont en cours sur ce département à :  -Saint-Denis en 1998  en 1999  Échiré en 1999  Frontenay-Rohan-Rohan en 1999  Mazières-en-Gâtine en 1997  Saint-Gelais en 1999  Saint-Maixent-l’École en 1996  également à Coulon, Magné, Verruyes , et

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4.3 Les actions diverses

L’arrêté du 22 décembre 1994 impose un double niveau de contrôle : une autosurveillance , qui permet de suivre l’ensemble des paramètres reflétant la fiabilité du système et des bilans de station qui permettent de mesurer les performances épuratoires fixées par la réglementation.

4.3.1 L’autosurveillance

Le principe d’autosurveillance des systèmes d’assainissement a été instauré par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 et précisé dans son décret d’application du 3 juin 1994. Elle comporte trois volets :

 un suivi général pour connaître : - l’état des ouvrages, l’implantation des canalisations et des branchements particuliers, - s’assurer de la conformité des rejets des principaux établissements industriels par rapport aux conventions de raccordement, - évaluer les sous produits résultant de l’entretien du réseau (boues de curage…),  une évaluation des charges polluantes rejetées par temps de pluie au droit des déversoirs d’orage si le réseau est de type unitaire,  une évaluation du taux de collecte.

4.3.2 La réalisation de bilans de station

Toutes les stations d’épuration du bassin sont soumises à des bilans annuels réalisés par les exploitants et rendus au maître d’ouvrage.

4.3.3 La mise en place de réseaux séparatifs

La collecte des eaux domestiques peut s’effectuer dans le cadre d’un système unitaire, séparatif ou semi-séparatif. Le système unitaire évacue eaux usées et eaux pluviales par un seul réseau, les volumes à traiter sont donc beaucoup plus importants par temps de pluie que dans un réseau séparatif. Consécutivement, le système unitaire est généralement équipé de déversoirs d’orage ou de bassins de stockage permettant le rejet direct d’une partie des eaux en cas de pluies importantes afin d’éviter les surcharges de station. Ces eaux non traitées représentent un apport ponctuel important de pollution bactériologique .

Dans le cas de travaux d’extension ou de réhabilitation, la mise en place de réseaux séparatifs doit être recherchée afin de réduire ces rejets directs dans le milieu récepteur.

4.3.4 Les détecteurs au niveau des trop-pleins

Les postes de refoulement comportent généralement des trop-pleins. Dans le cas d’une panne sur le poste, par exemple un arrêt de fonctionnement de la pompe, il y a dérivation directe des eaux par le trop-plein. S’il n’existe pas de détecteur à cet endroit, ce rejet direct peut se prolonger sans que l’on s’en aperçoive et devenir une source de pollution importante.

Étude spécifique - Actions 24 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

L’équipement en détecteurs au niveau des trop-pleins et de ce fait la télégestion représentent donc une sécurité intéressante et devraient être généralisés dans la mesure du possible.

4.4 L’’état des lieux du parc assainissement collectif et les propositions d’’actions

Pour une plus grande facilité de lecture, cet état des lieux est présenté pour chaque département appartenant au SAGE.

4.4.1 Le département de la Vendée

La plupart des stations d’épuration des communes de Vendée appartenant au SAGE SNMP sont constituées par des lagunes naturelles et présentent une bonne qualité des rejets. Ce procédé concerne, en effet, 17 stations. Les autres stations sont représentées par un procédé à lit bactérien à Benet et 2 procédés à boues activées à Fontaines et Saint-Hilaire-des-Loges .

L’étude de la SAFEGE montre que les notes d’assainissement collectif attribuées aux stations de Vendée restent assez faibles. En effet, les notes du couple réseau-station (situées sur une échelle de 4 à 13) les plus élevées étant récapitulées dans le tableau ci-après, ne dépassent pas 9.

Les actions à mener en priorité pour améliorer la qualité bactériologique des effluents d’assainissement collectif ne se situent donc pas au sein de ce département. Une réflexion portant sur les phénomènes de transfert sera, en revanche, nécessaire.

Communes Note couple Capacité Type de d'implantation réseau- nominale de la traitement de la station station station (Eh) Benet 9 1 000 lit bactérien Chaillé-les- 8 1 170 lagune naturelle Marais Champagné-les- 9 1 260 lagune naturelle Marais Fontaines 8 666 boues activées la Taillée 8 300 lagune naturelle le Langon 8 630 lagune naturelle l'Ile d'Elle 8 133 lagune naturelle l'Ile d'Elle 9 1 080 lagune naturelle Maillezais 8 700 lagune naturelle Nalliers 8 1 000 lagune naturelle Saint-Hilaire-des- 9 633 boues activées Loges Velluire 8 500 lagune naturelle Vix 9 1 000 lagune naturelle

Tableau 2 : rappel des notes d’assainissement collectif les plus élevées

Étude spécifique - Actions 25 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

4.4.1.1 Les stations à boues activées

La station de Fontaines qui date de 1998 fonctionne selon un procédé à boues activées. Cette station reçoit la moitié de sa capacité nominale organique et son fonctionnement est globalement satisfaisant. En revanche, l’abattement bactériologique ne peut être évalué puisqu’aucune analyse bactériologique n’est effectuée sur les effluents. L’installation d’une lagune de finition pourrait alors être proposée par souci de garantir une bonne qualité bactériologique des rejets.

La station de Saint-Hilaire-des-Loges est également composée d’un bassin à boues activées. Elle présente des départs quasi permanents de boues avec l’eau traitée. En 2003, 3 700 kg de boues ont été produites, quantité qui aurait dû être plus importante et qui dénote donc un fonctionnement non optimal. Le clarificateur n’est pas adapté à la charge circulante alors que de nouveaux branchements vont apparaître. Il conviendrait donc de réaliser une extension du dispositif de traitement, voire de construire une nouvelle station a échéance si l’extension de la capacité n’est pas réalisable.

4.4.1.2 Les stations à lit bactérien

La station de Benet est constituée d’un lit bactérien qui date de 1979, cette station est donc relativement vétuste. Suite au traitement secondaire, les eaux passent dans un lagunage de finition, dispositif qui conduit à un abattement bactérien théorique de 3 à 4 unités logarithmiques dans son fonctionnement optimal.

La surcharge hydraulique en période hivernale et l’augmentation massive des raccordements sont à l’origine du fonctionnement médiocre de cette station. Cette insuffisance capacitive justifie le lancement d’un projet de nouvelle station à procédé boues activées, de capacité environ 3 500 Eh, prévue pour 2005/2006. Une étude d’incidence pour cette nouvelle station est en cours. Notons qu’une campagne de mesures nappe haute est également en cours.

Étant donné que le choix de la filière de la nouvelle station correspond à un procédé à boues activées qui présente généralement un abattement de la charge bactérienne moins efficace qu’une lagune naturelle, un lagunage de finition pourrait représenter une bonne sécurité du point de vue de la pollution bactérienne .

4.4.1.3 Les lagunes naturelles

Les lagunes naturelles sont des procédés qui traitent bien la pollution bactérienne (abattement de 3 à 4 unités logarithmiques) et présentent la plupart du temps des rejets satisfaisants vis à vis des contraintes imposées. Le lagunage est, en outre, généralement un procédé qui accepte mieux la surcharge hydraulique que les filières à boues activées.

Certaines lagunes naturelles fonctionnent en sous-charge , c’est le cas d’Auzay, Chaillé- les-Marais et de Chaix, ce qui entraîne un temps de passage suffisant et donc un bon traitement des effluents.

En revanche, certaines stations présentent des surcharges en période de pluie comme Damvix et Vix. Les mesures mettent en évidence des surcharges hydrauliques fréquentes sur la commune de Champagné-les-Marais. Sur ces stations, un redimensionnement des bassins représenterait une amélioration du traitement des eaux usées notamment en terme de bactériologie .

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Sur la commune de l’Ile d’Elle sont présentes deux stations :  une petite station de moins de 200 Eh, mise en place en 1980, en surcharge hydraulique permanente. Ce lagunage doit être supprimé à court terme après mise en séparatif d’une partie du réseau et branchement sur la station communale,  une station communale où l’on note l’absence de rejets en période estivale (stockage). Les aménagements prévus par le diagnostic sont : la remise en conformité des branchements, le remplacement progressif des réseaux unitaires par des réseaux séparatifs .

Sur la station de Maillé des travaux d’extension vont avoir lieu en juillet 2004. L’année 2003 a vu la construction d’un bassin avec une géomembrane et la réalisation du réseau. La mise en eau du nouveau bassin a été effectuée au printemps 2004. L’ancien bassin sera curé et transformé en bassin secondaire. Les boues seront épandues, pour ce faire, un plan d’épandage sera nécessaire.

La station de Nalliers fonctionne à la moitié de sa capacité nominale organique et présente une absence de rejets en période estivale. L’étanchéité du bassin n’est pas assurée. Une proposition d’amélioration pourrait alors concerner l’amélioration de l’étanchéité du bassin, mais cette action influant sur les infiltrations dans le sous-sol concernerait plus particulièrement un usage en eau potable plutôt qu’un danger de pollution bactériologique à l’exutoire.

Une station est en cours de création sur la commune de Saint-Pierre-le-Vieux . Elle sera dimensionnée pour 450 Eh et comprendra deux bassins de lagunages qui présentent des surfaces respectives de 3 240 et 1 080 m² suivis d’un filtre à sable vertical non drainé de 450 m². Les eaux traitées seront infiltrées dans les calcaires du Dogger. Elles sont susceptibles de rejoindre, par écoulement naturel, la rivière de la Jeune Autize qui s’écoule à 1 km environ en aval du projet.

4.4.2 Le département des Deux-Sèvres

Le tableau ci-dessous reprend les stations affligées de notes « assainissement collectif » élevées, déterminées par l’étude de la SAFEGE datant d’avril 2004:

Capacité nominale Commune Note AC Type de traitement de la station (Eh) Aiffres 12 4 166 boues activées boues activées + lit Chauray 12 4 500 bactérien Coulon 12 1 666 boues activées Échiré 10 4 330 boues activées Frontenay-Rohan-Rohan 11 1 500 boues activées la Crèche 10 3 000 boues activées Magné 11 3 600 boues activées Mauzé-sur-le-Mignon 10 3 500 boues activées Mazières-en-Gâtine 10 1 100 boues activées 11 715 boues activées boues activées + lit Niort 13 78 930 bactérien 11 2 333 boues activées Saint-Maixent-l'École 11 15 000 boues activées

Tableau 3 : rappel des notes d’assainissement collectif les plus élevées

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Les notes varient dans une fourchette de 4 à 13 et les stations reprises dans ce tableau présentent des risques potentiels élevés d’être à l’origine d’une importante pollution bactériologique.

L’objectif pour ces stations est donc de proposer des actions visant à améliorer le fonctionnement des procédés et plus particulièrement à optimiser l’abattement bactériologique .

4.4.2.1 Les stations présentant des risques élevés

La station d ’Aiffres possède une note « assainissement collectif » élevée (12), provenant en partie du fait de la grande quantité de boues produites. Les surcharges hydrauliques se produisant en périodes pluvieuses sont à l’origine de départs de boues. En 2003, sont apparus des dysfonctionnements au niveau de la recirculation. Le rapport « kg de boues produites par jour / kg DBO 5 éliminée par jour » était égal à 0,72 en 2003, d’où suspicion de pertes dans le procédé. L’aire de repos des Ruralies sur l’autoroute A10 est traitée par la STEP d’Aiffres et cela engendre une fluctuation des flux à traiter. Par exemple, en 2003 la charge à traiter était de 9 000 Eh en juillet et 4 000 Eh en hiver. Les actions pouvant être proposées sur cette station sont : la mise en place d’un traitement tertiaire afin d’abattre la bactériologie et la réalisation d’un diagnostic réseau- station.

Le système de la station de Chauray est perfectible, le traitement ne donne pas satisfaction. Le fonctionnement de la station d ’Échiré est globalement satisfaisant. Un projet concernant la suppression des stations de Chauray, St Gelais et Echiré et leur remplacement par une seule station à boues activées à Saint-Gelais de 15 000 Eh est en cours. La mise en route est prévue pour 2006 et le montant des travaux est estimé à 4 millions d’euros.

La station de Coulon présente un gros problème de surcharge hydraulique, les clarificateurs sont un peu passants et provoquent une perte de boues. La cessation d’activité de la laiterie de Coulon a permis d’améliorer le fonctionnement de la STEP en 2004. Le diagnostic réseau-station est en cours. Le remplacement des clarificateurs serait certainement bénéfique au fonctionnement de la station. Le diagnostic réseau-station permettra d’envisager la meilleure solution pour résoudre cette perte de boues.

La station de Frontenay-Rohan-Rohan, dimensionnée il y a 30 ans, est devenue insuffisante en cas de surcharge hydraulique et présente une qualité de rejets non conforme. La construction d’une nouvelle STEP de capacité 5 400 Eh et de type boues activées qui traitera les eaux usées de Frontenay-Rohan-Rohan, Épannes, et la Gorre d’Amuré est en projet. Cette station comportera une lagune de finition. Les 79 tonnes de matières sèches prévues seront épandues, après analyse, par des agriculteurs de Beauvoir-sur-Niort ayant accepté de les recevoir. Le besoin d’épandage est de 40 ha par an pour un épandage triennal et la superficie des parcelles identifiées est de 230 ha. En solution de secours, les boues traitées seront mises en décharge. Cette station devra être construite d’ici 2005/2006 et les réseaux d’ici 2008/2009, le coût global des travaux est estimé à 4,5 millions d’euros. Les rejets se déverseront dans la Guirande au niveau de la « Grande Prairie ».

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La station de la Crèche fonctionne en pleine charge et il s’agit d’anticiper l’accroissement de la zone d’activités. Deux solutions sont alors envisageables :  le raccordement de cette zone d’activité sur la station existante qui fera l’objet d’une extension puisqu’il est possible de doubler sa superficie  la construction d’une station consacrée à la zone d’activité

Le projet de raccorder Coulon à la station de Magné dont le traitement des eaux usées n’est pas optimal est fortement déconseillé par le SATESE car à ce jour les conditions hydrauliques sont mauvaises pour les 2 stations (surcharges).

Le quartier de la Garette sur la commune de est raccordé à la station de Magné et un projet prévoit l’extension du réseau collectif pour le bourg avec construction d’une lagune ou raccordement sur la STEP de Magné .

La station de Mauzé-sur-le-Mignon pose des problèmes d’hydraulique entraînant des départs directs vers le milieu récepteur car la totalité du flux entrant ne peut être acceptée. Une solution pourrait consister à redimensionner la station enfin d’augmenter sa capacité de traitement. D’autant plus que sur cette commune existe un projet d’extension du réseau au bourg du Petit Breuil Deyrançon pour 2004.

La station de Mazières-en-Gâtine présente un système de boues activées avec un clarificateur flottant, à niveau variable avec l’hydraulique, c’est à dire que le clarificateur et l’aérateur font partie d’un même ensemble. Ce système n’est pas très efficace, pour l’améliorer il serait nécessaire de séparer le bassin d’aération du clarificateur .

La station de Prahecq est une station âgée et la filière boues pénalise la filière eau. Il n’existe pas de dispositif de stockage suffisant, il n’y a donc pas d’extraction et des boues âgées séjournent alors dans la filière. Cela entraîne une décantation médiocre et un gros coup d’hydraulique serait alors à l’origine d’un départ de boues. La construction d’ouvrages de stockage serait bénéfique . De plus, un système par pont brosse devant permettre à l’effluent de tourner en boucle et d’apporter l’oxygène nécessaire aux bactéries se révèle moins efficace que certains autres systèmes d’oxygénation existants. Le clarificateur est assez bien calé mais il existe des problèmes de réseau qui entraînent une surcharge d’hydraulique. Une nouvelle station est en projet pour 2007 .

Les travaux concernant la nouvelle station d’épuration de Saint-Maixent-l’École ont débuté et la mise en fonctionnement s’effectuera début 2005. Il s’agit d’une filière à boues activées de 17 000 Eh . Un dépôt de matières de vidange est prévu. Le coût de cette station s’élève à 1,4 millions d’euros (82,35 euros / Eh) dont les ⅔ correspondent au génie civil et ⅓ à l’équipement.

Une partie des communes d’ Azay-le-Brûlé , de Saint-Martin-de-Saint-Maixent et d’ seront raccordés à la nouvelle station de Saint-maixent-l’École. La station de Nanteuil qui présente de gros problèmes d’hydraulique dus aux raccordements et une qualité de traitement difficile du fait de sa vétusté va également être raccordée.

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4.4.2.2 La station de Niort

Rappelons que d’après l’étude de la SAFEGE, cette station était associée à la note d’assainissement collectif la plus élevée (13), désignant la station de Niort comme une priorité en terme d’intervention.

Le bilan de la situation actuelle de l’assainissement de Niort fait apparaître des insuffisances notoires sur le réseau et à la station d’épuration. Sur le réseau, les performances du système d’assainissement sont fortement diminuées en temps de pluie, du fait des déversements directs d’eaux usées dans la Sèvre au niveau des déversoirs . Ces derniers protègent alors la station d’une surcharge hydraulique. Pour une forte pluie, les volumes journaliers déversés sont supérieurs aux volumes acceptés à la station d’épuration. En outre, des intrusions conséquentes d’eaux parasites de nappe dans les canalisations diminuent les capacités de transfert.

Pour pallier à ces insuffisances, il est prévu de construire trois bassins d’orage de 13 000 m3 à Niort pour 2006, afin qu’en cas de fortes pluies, le réseau ne soit plus saturé et que les eaux usées soient stockées et ne se déversent plus directement dans les cours d’eau. Les réseaux vont aussi être étendus pour optimiser la collecte et diminuer sensiblement les départs directs dans le milieu aquatique.

Sur la station, les installations existantes sont dépassées par rapport aux critères de conception actuels et ne permettent pas d’assurer un niveau de traitement suffisant pour respecter les usages du milieu récepteur conformément à la législation en vigueur.

La collectivité va donc construire une nouvelle unité de traitement au Sud-Ouest de Niort puisque le site de la station actuelle rend difficile tout projet d’extension des ouvrages de traitement. Le marché de la nouvelle STEP a été attribué en avril 2004. Le nouveau système d’assainissement de Niort prévu pour 2006 et autorisé par arrêté préfectoral est composé d’un système de collecte et d’un système de traitement.

Le système d’assainissement de la CAN desservant les communes de Niort , , Saint-Rémy , et Vouillé comprend les ouvrages suivants :

 réseau mixte composé de secteurs séparatifs en périphérie de l’agglomération et de secteurs unitaires en centre ville de Niort  poste de refoulement sud de l’avenue de la Rochelle  poste de refoulement nord du quai Métayer  bassins de stockage du quai Métayer et du parking du Moulin du Milieu.

La future unité de traitement est la station d’épuration de Goilard, parcelle Z 1035 du plan cadastral de la commune de Niort. Sa capacité est de 80 000 équivalents-habitants et la filière retenue est à boues activées faible charge. Le rejet des eaux traitées s’effectue par l’intermédiaire d’un émissaire en rive gauche de la rivière Sèvre niortaise sur la commune de Niort.

L’arrêté préfectoral imposant les normes de rejets n’impose pas de valeur limite de rejet pour les coliformes fécaux ou les streptocoques fécaux, d’où l’absence de traitement tertiaire.

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Le coût de la nouvelle station s’élève à 10 millions d’euros TTC et en considérant toutes les structures annexes, les réseaux, les stockages d’eau unitaires, l’équipement en sécurité, ce coût s’élève à 20 millions d’euros. L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne finance les opérations à hauteur de 35% et le reste du financement est assuré par la CAN grâce aux taxes assainissement.

Vouillé comporte un réseau collectif sur une grosse partie du bourg raccordé à la STEP de Niort et une extension du réseau est en projet pour les quartiers de Vaumoreau et de Gascougnolles d’ici 2008. Des travaux de construction de réseaux vont également être engagés sur la commune du Scieq .

4.4.2.3 Les autres stations

La lagune d’Augé présente des problèmes hydrauliques, dus à de mauvais raccordements. Une démarche va être lancée sur le réseau de cette station qui d’autre part est correctement dimensionnée.

Une nouvelle station à boues activées de 2 000 Eh prévue pour 2007 remplacera la lagune de Arçais . La station est à créer et les réseaux de collecte également. La station en elle-même coûte 600 000 euros et le réseau de collecte sur Arçais 1 million d’euros. Le Vanneau-Irleau sera raccordé à cette nouvelle station avec un montant des travaux de raccordement d’environ 1,5 millions d’euros.

La station actuelle de Beauvoir-sur-Niort est un lagunage naturel qui sera bientôt transformé en une station à boues activées. La station de 1 300 Eh est construite et le raccordement a eu lieu en juin 2004, la mise en route de la station est donc prévue en septembre 2004. 180 000 euros sont consacrés à la filière eau, 54 000 euros à la filière boues et 140 000 euros au réseau.

Après plusieurs années d’études, une plate-forme expérimentale d’épuration verte entre dans sa phase de fonctionnement à Celles-sur-Belle . Son objectif est de tester les capacités des plantes aquatiques à épurer les eaux chargées provenant d’effluents de la zone horticole ou de collectivités. Le premier étage, planté de roseaux communs, permet le traitement physique et biologique. Les boues retenues sont déshydratées et compostées sur place par l’action conjuguée des bactéries et des plantes. Le second étage, planté de scirpes assure un complément de traitement au niveau de la pollution organique et capte les matières résiduelles en suspension. Le troisième niveau, planté de d’iris, effectue un traitement en parallèle sur 2 bassins pour un complément au niveau de la matière azotée. Des analyses seront effectuées afin de dégager des conclusions sur ce nouveau dispositif.

La station de Champdeniers-St-Denis possède une note « assainissement collectif » de 9, il existe de gros problèmes de surcharge hydraulique. Les clarificateurs sont légèrement passants, ils ne peuvent pas prendre toute la charge. Il existe des pertes de boues sur la station et sur le réseau à l’origine de pollution bactérienne qui pourraient être réduites par la réalisation de réseaux séparatifs efficaces. Au vu de ces observations, les actions pouvant être proposées sur cette station sont un redimensionnement des clarificateurs ou de la station en général et des travaux d’amélioration du réseau. La réalisation du diagnostic réseau-station devrait permettre de définir avec exactitude les travaux permettant d’améliorer le fonctionnement de la station.

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La station de présente un mauvais fonctionnement lié au phénomène de colmatage du filtre à sable. Le lagunage naturel est à l’origine d’une production d’algues qui passent ensuite sur le filtre à sable et qui le colmatent en surface. Une surabondance de fines est également à l’origine du colmatage de la partie basse du filtre. De ce fait, une partie des eaux usées n’est pas traitée et étant donné que l’endroit est très faillé, le temps de réponse par rapport à la nappe est très faible. Une étude a d’ailleurs été consacrée à cette problématique. Cette station présente une note d’assainissement collectif faible, à savoir 5, dans l’étude de la SAFEGE mais visiblement son fonctionnement n’est pas optimal. L’action du filtre à sable étant amoindrie par le traitement aval, une action pourrait consister à le remplacer par un filtre planté de roseaux. Ce système permettrait d’éviter le phénomène de colmatage de par le développement des rhizomes qui créent des passages d’eau à travers les dépôts superficiels.

Les stations de Clavé et de Saint-Lin se situent sur le périmètre de protection éloigné de la Touche-Poupard qui est un site d’adduction en eau potable, les dispositifs bénéficient donc d’un contrôle plus sévère au niveau des normes de rejet.

Le type d’épuration de la station de Coulonges-sur-l’Autize est un lit bactérien faible charge datant de 1977. Coulonges est la seule station de cette capacité à ne pas réaliser de tests d’autosurveillance dans le département. Sa mise en place dans les meilleurs délais est fortement conseillée par le SATESE et devrait être encouragée par l’Agence de l’Eau et la Police de l’Eau.

L’absence de station d’épuration à , commune en limite du périmètre du SAGE est à présent comblée. En effet, une station plantée de roseaux vient d’être créée sous la maîtrise d’œuvre du Syndicat des eaux de Gâtine. Le raccordement des réseaux s’est effectué en 2 tranches, une tranche permettant le raccordement de 29 branchement et la seconde qui a concerné 21 branchements. Le coût de la station d’épuration est de 120 000 euros et celui des 2 réseaux est de 170 000 euros.

Une nouvelle station d’épuration est en projet à Germond-Rouvre mais le marché n’est pas encore attribué.

La station de constituée par un lit bactérien présente des difficultés de fonctionnement dans le sens où la séparation boues/eau ne se réalise pas correctement. Le clarificateur n’a pas un fonctionnement optimal et la jonction entre le décanteur-digesteur et le lit bactérien est mauvaise. Le remplacement du clarificateur et des travaux de réhabilitation des jonctions entre le décanteur et le lit bactérien constituent des propositions d’amélioration pour cette station. De plus, un diagnostic réseau-station pourrait être établi.

Saint-Hilaire-la-Palud et Saint-Maxire devraient faire l’objet de construction de nouvelles stations à l’horizon 2007.

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La station de Thorigné , à laquelle est raccordée la commune de Mougon , est actuellement sous-dimensionnée. Une nouvelle station à boues activées de 3 300 Eh devrait alors voir le jour. La filière boues est constituée par 1 000 m² de filtre planté de roseaux, son coût devrait s’élever à 350 000 euros. Au sein de la filière eau les effluents passent dans une lagune existante et partent en irrigation d’où nécessité d’un abattement bactériologique . Le dimensionnement de la lagune qui est volumineuse entraîne un coût de 370 000 euros. Le coût de revient de la station en elle-même devrait s’élever à 1 million d’euros.

Une réhabilitation du réseau est prévue à Verruyes en 2004. Une étude diagnostic réseau- station est lancée.

Une synthèse des projets de nouvelles stations d’épuration sur les communes des Deux- Sèvres appartenant au bassin versant SNMP est réalisée dans le tableau ci-après :

Toutes les actions évoquées qu’elles soient en cours ou proposées sont récapitulées en carte 3 dans l’atlas cartographique .

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Commune Filière Capacité Coût (euros) Mise en route Informations complémentaires

Augé une démarche va être lancée sur le réseau Arçais 2 000 Eh 1 600 000 2007 Vanneau-Irleau sera raccordé Beauvoir-sur-Niort boues activées 1 300 Eh 374 000 septembre-04 Celles-sur-Belle plate-forme expérimentale, 3 étages plantés de roseaux, scirpes, iris Fomperron filtre planté de roseaux 290 000 début 2005 Frontenay-Rohan-Rohan boues activées 5 400 Eh 4 500 000 2006 Épannes, Vallans, la Gorre d'Amuré raccordés Germond-Rouvre marché non attribué Mauzé-sur-le-Mignon extension du réseau au bourg du Petit Breuil 2004 Niort boues activées 80 000 Eh 10 000 000 2006 Saint Rémy, Bessines, Vouillé, Scieq raccordés Prahecq 2007 Saint-Gelais boues activées 15 000 Eh 4 000 000 2006 Échiré, Chauray raccordés Saint-Hilaire-la-Palud nouvelle STEP à venir Saint-Maixent-l'École boues activées 17 000 Eh 1 400 000 début 2005 Azay-le-Brûlé, Saint-Martin, Exireuil raccordés Saint-Maxire nouvelle STEP à venir Villiers-en-Plaine sera raccordé Sansais extension du réseau collectif pour le bourg et construction d'une lagune lagune naturelle + filtre Thorigné 3 300 Eh 1 720 000 planté de roseaux

Tableau 4 : les projets de stations d’épuration en Deux-Sèvres

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4.4.3 Le département de la Charente-Maritime

4.4.3.1 Rappel des risques présentés par les stations

Le Syndicat des Eaux de Charente-Maritime possède les compétences assainissement autonome, assainissement collectif et eau potable. Il s’agit d’un syndicat de communes à la carte : c’est à dire que chaque commune prend les compétences qu’elle souhaite sur les trois proposées. Le syndicat a sa régie : la RESE, elle est propriétaire des réseaux, c’est une régie d’exploitation au même titre que la SAUR par exemple.

Le tableau suivant présente un rappel des notes d’assainissement collectif attribuées aux stations de Charente-maritime sur une échelle de 4 à 13 par le rapport de la SAFEGE intitulé « Hiérarchisation des sources de pollution bactériologique » :

Communes Note couple Capacité Type de Communes d'implantation de la réseau- nominale de la traitement raccordées station station station (Eh) Aigrefeuille d'aunis 9 1 820 boues activées boues activées + Saint-Ouen-d'Aunis, Andilly 10 3 300 lagune naturelle Longèves, Villedoux Charron 8 2 000 lagune naturelle Courçon 11 1 100 boues activées Benon Dompierre-sur-Mer 11 4 000 boues activées Esnandes 11 2 200 boues activées Marans 11 10 000 boues activées boues activées + Marsilly 7 3 400 lagune naturelle la Ronde 6 800 lagune naturelle Saint-Christophe 10 1 500 boues activées Saint-Georges-du-Bois 10 2 405 boues activées La Grève-sur-Mignon, Saint-Sauveur-d'Aunis 10 1 820 boues activées Nuaillé-d'Aunis Sainte-Soulle 7 2 265 lagune naturelle Saint-Xandre 9 3 000 boues activées Taugon 5 800 lagune naturelle Saint-Cyr-du-Doret Verines 7 1 200 lagune naturelle

Tableau 5 : récapitulatif des notes d’assainissement collectif en Charente-Maritime

Les notes sont relativement élevées (8 stations présentent des notes de 10 ou 11), mais doivent être interprétées avec prudence. En effet, les stations d’épuration étant proches de l’exutoire, le facteur « durée de transfert jusqu’à la Baie de l’Aiguillon » est plus aggravant que dans les territoires en amont du bassin. Le traitement en lui-même n’est donc peut-être pas à remettre en cause .

Les stations d’ Andilly et de Saint-Sauveur présentant des surcharges hydrauliques font l’objet de diagnostics réseau-station. La capacité de ces 2 stations devrait être augmentée . La capacité de la station de Saint-Sauveur devrait être élevée à 3 000, 4 000 Eh et un traitement tertiaire de type filtration sur sable devrait être mis en place. Il conduirait à un abattement d’environ 2 unités logarithmiques, le terrain ne permet pas d’implanter un lagunage.

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Une station possède un traitement tertiaire, il s’agit de Marans où les effluents traités sont chlorés. Les analyses montrent un abattement supérieur à 2 unités logarithmiques suite à cette chloration.

De plus, les stations d’Andilly et de Marsilly possèdent un lagunage tertiaire faisant suite à la filière à boues activées.

Ce type d’installations a comme but principal la poursuite de la décontamination bactériologique commencée par la station. L’efficacité de ce traitement dépend notamment des conditions météorologiques et du temps de séjour mais on peut espérer un abattement de 3 à 4 unités logarithmiques.

De plus, le lagunage de finition a un rôle d’ouvrage de traitement de secours dans le cas de gros coups d’hydrauliques.

Dans l’optique d’assurer le traitement bactériologique de manière optimale, les stations suivantes qui présentent des notes élevées (10 et 11) pourraient alors être équipées de lagunes de finition :

 Courçon,  Dompierre-sur-Mer,  Esnandes,  Saint-Christophe,  Saint-Georges-du-Bois.

4.4.3.2 Les différents cas de rejet

Le paramètre bactériologique est sensible dans le département de Charente-Maritime notamment dans les zones les plus proches de la Baie de l’Aiguillon. La police de l’eau se montre donc vigilante en ce qui concerne les rejets.

Plusieurs cas de figure demandant ou non des résultats en terme de bactériologie sont rencontrés :

 rejet dans un cours d’eau après filière à boues activées,  rejet dans un cours d’eau après filière à lagunage,  infiltration dans le sol.

Pour illustrer ces propos, prenons le cas de trois stations différentes.

Des travaux d’extension à 2 500 Eh débuteront en octobre 2004 sur la station de Courçon . Le rejet des effluents est autorisé dans le ruisseau « le Son » moyennant une certaine qualité bactériologique. L’arrêté préfectoral concernant les limites de rejets impose une valeur objectif de 100 E.coli / 100ml et 1 000 E.coli / 100ml en valeur impérative à ne pas dépasser. Les mêmes seuils sont imposés pour les streptocoques fécaux.

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Une STEP est en projet sur la Laigne où l’ensemble de la commune était en autonome. Deux filières sont envisagées :  fosse toutes eaux + filtres à sable + infiltration  filtre planté de roseaux + filtres à sable + infiltration. Dans les deux cas les rejets seront infiltrés dans le sol. La capacité autoépuratrice du milieu est jugée suffisante pour éliminer les germes bactériens, l’arrêté préfectoral n’impose donc pas de normes de rejet pour la bactériologie.

Une nouvelle station est en construction à Benon, il s’agit d’un lagunage de 600 Eh. Les effluents seront rejetés dans le ruisseau bordant, l’Abbaye, donc le cas de figure est le même que pour Courçon, mais aucune norme de rejet n’est imposée en terme de bactériologie car l’étude d’incidence a démontré que le lagunage n’avait pas d’incidence sur le milieu en terme de bactériologie . Les rejets dans le milieu naturel lorsque l’exutoire est à sec doivent être évités. L’eau sera stockée au cours de l’été, en utilisant un marnage suffisant dans les différents bassins.

Une préconisation concerne les stations à filière boues activées qui rejettent leurs effluents dans des cours d’eau et qui devraient toutes faire l’objet de normes imposant des valeurs de bactériologie limites.

4.4.3.3 Les projets de nouvelles stations

Un grand nombre de projets sont en cours sur le département de Charente-Maritime, ils sont récapitulés dans le tableau ci-après. Toutes les informations ne sont pas renseignées car certains marchés ne sont pas encore attribués.

Sur la commune d’Aigrefeuille-d’Aunis, une nouvelle station à boues activées de 18 000 Eh est en cours de construction. Elle concernera 5 communes, à savoir Aigrefeuille, la Jarrie, Croix-Chapeau, Clavette et une partie de Saint-Christophe. La station actuelle de 1 800 Eh est amenée à disparaître durant l’année à venir.

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Mise en Informations Commune Projet Filière Capacité Coût Rejet route complémentaires nouvelle la station de 1 800 Eh sera Aigrefeuille-d'Aunis boues activées 18 000 Eh 2006 STEP supprimée nouvelle 158 000 Benon lagunage 600 Eh dans l’Abbaye en cours de construction STEP euros Marans extension boues activées 13 000 Eh canal de Marans Verines extension lagunage naturel maîtrise d'ouvrage récente Saint-Jean-de- passage en bactériologie traitée par boues activées 1 450 Eh infiltration 2005 Liversay collectif autoépuration dans le sol 1 140 000 les travaux débutent en Courçon extension boues activées 2 500 Eh dans le Son euros septembre octobre pas de norme pour la passage en filtre planté de roseaux 372 000 la Laigne 600 Eh infiltration début 2005 bactériologie car les rejets collectif ou filtre à sable euros sont infiltrés dans la Rouillère en passage en le Gué-d'Allère disque biologique 650 Eh hautes eaux et collectif infiltration en étiage passage en filtre à sable 80 Eh infiltration collectif Saint-Pierre-d'Amilly passage en filtre à sable 270 Eh infiltration collectif passage en filtre planté de roseaux Vouhé 450 Eh infiltration 2006 collectif ou filtre à sable en été, les effluents sont passage en boues activées avec 2 x 2 000 Forges (le Thou) dans le Virson 2005-2006 infiltrés car les nappes sont collectif lagunage tertiaire Eh basses

Tableau 6 : les projets de station d’épuration en Charente-Maritime

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Il y a donc 11 projets de stations sur les 53 communes de la partie du département de Charente-Maritime appartenant au SAGE.

Une mesure pourrait être prise dans la rédaction des produits du SAGE, à savoir « intégrer les paramètres bactériologiques dans la rédaction des arrêtés de rejet de stations d’épuration », notamment pour le département de Charente-Maritime.

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4.5 Les boues de station d’’épuration

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4.5.1 Les bactéries pathogènes dans les boues

Les procédés de traitement des eaux usées concentrent dans les boues une partie de la charge microbiologique contenue initialement dans les effluents bruts reçus en station d’épuration. Sans prétendre à l’exhaustivité, le tableau suivant dresse une liste des principaux agents pathogènes pouvant être retrouvés dans les boues résiduaires et indique les pathologies correspondantes :

Bactéries Pathologie Salmonella sp Salmonellose Shigella sp Dysenterie bacillaire Yersinia sp Gastro-entérite Vibrio cholerae Choléra Campylobacter jejuni Gastro-entérite Escherichia coli Gastro-entérite Listeria sp Listeriose

Tableau 7 : bactéries pathogènes présentes dans les boues résiduaires

4.5.2 Réglementation

Le dispositif réglementaire est constitué de trois textes :

 le décret du 8 décembre 1997 relatif à l'épandage des boues de stations d'épuration qui fixe les conditions de l'épandage (JO du 10 décembre 1997) ;  l'arrêté du 8 janvier 1998 sur l'épandage des boues de stations d'épuration qui précise les prescriptions techniques applicables (JO du 31 janvier 1998) ;  la circulaire du 16 mars 1999 relative à l'épandage des boues de stations d'épuration urbaines.

Ces textes mettent l'accent sur la responsabilité de l'exploitant, la qualité des boues et des sols, les analyses des boues, et sur les périmètres d'épandage. Ils fixent également des échéances pour la mise en œuvre du nouveau dispositif réglementaire.

4.5.3 Évaluation de la quantité de boues

La somme des capacités nominales des stations d’épuration du bassin (sans les stations en cours de construction) s’élève à environ 198 000 Eh. Selon l’article 2 de la directive « eaux résiduaires urbaines » du 21/05/1991, l’Eh est la charge organique biodégradable ayant 1 DBO 5 de 60 g d’oxygène par jour. Considérant une moyenne optimale de 0,8 kg MS/kg DBO 5 éliminé, il est possible d’avoir une première idée de la masse de boues produites par le parc assainissement collectif.

(198 966 x 0,06 DBO 5) x 0,8 = 0,95 t/j soit 3 500 t/an pour le bassin.

La production de boues engendrée par l’assainissement collectif peut donc être estimée à environ 3 500 tonnes de matières sèches par an.

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4.5.4 Les filières d’élimination

4.5.4.1 L'incinération

L'incinération aboutit à la destruction par combustion à haute température de la matière organique, sous forme de fumées. Il reste les matières minérales (cendres) et éventuellement les résidus du lavage des fumées qu'il convient d'évacuer en décharge contrôlée. Pour être incinérées, les boues doivent être fraîches : déshydratées mais non stabilisées. Pour des raisons techniques et économiques, l'incinération est surtout envisageable pour des grosses quantités de boues.

Cette filière n’est pas une pratique d’élimination utilisée sur le bassin du SAGE.

4.5.4.2 La mise en décharge contrôlée

La mise en décharge contrôlée de la boue nécessite des opérations préliminaires de stabilisation et de déshydratation poussées, opérations conduisant à un abattement bactériologique important. De plus, les boues sont confinées dans une zone étanche donc les germes fécaux résiduels ne peuvent contaminer le milieu environnant.

Cette filière a été pratiquée en Deux-Sèvres jusqu’en 2003 puisqu’une partie des boues émanant de la station d’épuration de Niort est stockée sur une aire étanche au centre d’enfouissement du Vallon d’Arty.

4.5.4.3 La valorisation agricole

Cette filière impose de rechercher des partenaires (agriculteurs) et de leur proposer un produit intéressant et de qualité. Pour une utilisation agricole, les boues doivent être stabilisées, épaissies et elles peuvent également être déshydratées, voire compostées. C'est une solution intéressante puisque les composés tels que le carbone, l'azote, le phosphore, le potassium sont ainsi recyclés et valorisés par la végétation en place : on parle alors de fertilisation. Mais d’autre part, cette filière d’élimination est susceptible d’être à l’origine d’apports de germes fécaux pour le milieu récepteur.

Sur le bassin SNMP, cette filière est utilisée dans la majorité des cas, tous les procédés à boues activées valorisent leurs boues par épandage agricole avec dans certains cas réalisation d’un plan d’épandage. Les boues curées sur les lagunes naturelles sont également fréquemment valorisées comme amendement agricole. Cette filière étant majoritairement utilisée, elle est présentée dans le paragraphe suivant.

4.5.5 L’épandage

Préalablement à l'épandage agricole, le producteur de boues doit constituer un dossier complet. Le document principal est l'étude préalable à l'épandage (art.8 du décret du 8 décembre 1997). Son contenu est précisé par l'arrêté du 8 janvier 1998 (art.2) ; elle doit réunir divers types d'informations :

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 des données relatives aux boues : origine, quantités, caractéristiques, préconisations générales d'utilisation ;  des données relatives aux sols : caractéristiques, usages, analyse, cartographie des zones d'épandage ;  des données relatives à l'épandage : modalités techniques, accord des utilisateurs, liste des parcelles.

Suite à l'épandage le producteur de boues doit tenir un registre des épandages, indiquant :

 les quantités de boues produites dans l'année, leurs caractéristiques, leur provenance, les méthodes de traitement,  les dates d'épandage, les quantités épandues par unité culturale avec les informations relatives à chaque parcelle,  l'ensemble des résultats d'analyses des sols et des boues,  l'identification des personnes physiques et morales chargées de l'épandage et des analyses.

Les bactéries apportées par épandage de boues se retrouvent à la surface du sol ou des végétaux, ou encore à faible profondeur dans le sol. Celui-ci joue alors un rôle de filtre plus ou moins efficace selon certains paramètres :

 profondeur effective du sol  texture du sol  richesse en matière organique  température, insolation, humidité

Les risques les plus concrets de contamination des eaux proviennent en définitive du ruissellement de surface en cas d’épisodes pluvieux sur sols nus. Voici quelques exemples de durée de survie des bactéries dans quelques milieux.

Bactéries Milieu Durée de survie Vibrio cholerae épinards, laitues 22-29 j herbe 14 j Coliformes luzerne 34 j surface du sol 38 j herbe tout l'hiver surface du sol et 40 j pommes de terre Salmonella sp choux et groseilles 5 j sol sableux 5-12 semaines couches profondes du 70 j sol herbe 6 semaines Shigella sp légumes 7 j sol 1 à 2 ans Listeria sp paille 6 mois

Tableau 8 : durée de survie de quelques bactéries dans différents milieux

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Les données du tableau précédent sont issues du document de la FNDAE « connaissance et maîtrise des aspects sanitaires de l’épandage des boues d’épuration des collectivités locales ».

Les plans d’épandage au niveau du bassin SNMP seront évoqués dans le paragraphe suivant. Leur réalisation doit absolument être recherchée . Le fait de réaliser des suivis agronomiques des parcelles est un aspect également très important.

La carte 10 de l’atlas issue du recensement agricole de 2000 présente les surfaces en hectares par canton accueillant des boues de stations d’épuration.

4.5.6 Les traitements effectués sur les boues

Le traitement des boues a des effets variés sur les organismes pathogènes, en fonction des paramètres caractéristiques de ces traitements. On peut distinguer les traitements de type physique (température, irradiation, dessiccation, froid, stockage), de type biologique (selon les procédés épuratoires) et de type chimique (chaulage essentiellement). Leur efficacité est évoquée dans le tableau suivant :

Facteurs Conditions pour Traitements Efficacité intervenants être efficace digestion froide (lagunage, température et 20°C et 30j faible décanteurs, digesteurs) temps stabilisation froide (aération à température et 20°C et 30j faible température ambiante) temps compostage à faible température et 40 °C et 15-30j faible à moyenne température temps conditionnement chimique + faible déshydratation mécanique température et digestion thermophile 55°C et 10j excellente temps température et stabilisation thermophile 55°C et 10j excellente temps température et compostage bien conduit 50-60°C et 15-30j bonne à excellente temps température, temps chaulage à chaux vive pH12 et 20j excellente et pH chaulage à chaux éteinte temps et pH pH12 et 20j excellente température et pasteurisation 70°C et 3h excellente temps stockage été temps 6 mois bonne à excellente stockage hiver temps 6 mois faible à moyenne irradiation temps et dose excellente

Tableau 9 : traitements effectués sur les boues et efficacité

Données issues du document de la FNDAE « connaissance et maîtrise des aspects sanitaires de l’épandage des boues d’épuration des collectivités locales ».

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La déshydratation diminue le volume et le poids des boues, elle limite par le fait le coût de transport, la tenue des boues est également plus stable ce qui diminue les risques de ruissellement. La digestion consiste en une fermentation bactérienne complète obtenue de façon contrôlée dans une cuve. La matière organique est transformée en biogaz. Par ce traitement, la structure des boues devient plus stable et le ruissellement est limité.

Le compostage, effectué sur des boues déjà déshydratées, c’est un bon stabilisateur qui leur donne une structure solide et facilite l’épandage. Ces boues sont plus pauvres en azote donc moins demandées par la profession. Enfin, le chaulage provoque une hygiénisation des boues par montée du pH, les germes bactériens étant peu résistants aux changements de température, l’abattement de ces germes est alors quasiment total.

Dans la majorité des cas, c’est la température qui est le paramètre prépondérant : quand elle augmente la survie des bactéries diminue mais c’est le couple température/temps qui est déterminant. Cela signifie qu’un traitement long à faible température peut avoir la même efficacité globale qu’un traitement bref à température élevée.

L’efficacité d’un traitement sur les bactéries pathogènes se mesure non seulement par le taux de réduction de la contamination lors du traitement mais aussi par la capacité de blocage des recroissances ultérieures des populations pathogènes. Ces recroissances sont notamment favorisées par une stabilisation insuffisante des boues, les traitements chimiques ne permettent qu’un blocage temporaire des recroissances. Ainsi un chaulage n’est efficace contre ce phénomène que si les doses de chaux sont suffisantes pour maintenir un pH élevé jusqu’à l’épandage.

4.5.6.1 Le département de Vendée

Les notes d’épandage attribuées par l’étude SAFEGE (sur une échelle de 9 à 15), le type de traitement et la quantité de boues produites sont rappelés dans le tableau suivant :

Commune de la Note Type de Boues produites Traitement effectué Plan STEP épandage traitement (kgMS/an) 2001 sur les boues d'épandage Benet 13 lit bactérien 5 776 égouttage et stockage en cours Fontaines 12 boues activées 4 200 égouttage et stockage en cours Saint-Hilaire-des- 11 boues activées 1 212 égouttage et stockage fait Loges

Tableau 10 : traitements effectués sur les boues en Vendée

Au niveau du stockage des boues sur la station de Saint-Hilaire-des-Loges, il y a un projet de mise en place d’un lit de rhizophytes. Il s’agirait de quatre unités composées d’un matériau filtrant planté de roseaux. Les roseaux permettant la concentration et le stockage des boues. Les lixiviats seraient réinjectés en tête de bassin. Les travaux devraient débuter en 2004. Le plan d’épandage qui est fait intègre ce stockage des boues.

En ce qui concerne Benet et Fontaines, il semble important de mettre en place un traitement des boues. Elles pourraient être déshydratées ou digérées puis éventuellement chaulées.

Le tableau ci-après concerne le curage des lagunes naturelles :

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Année de curage et quantité de MS Commune de la STEP Plan d'épandage curée Auzay curage à programmer à chaque curage Chaillé-les-Marais 1100 m 3 et 35 T de MS en août 2000 oui Chaix pas de curage Champagné-les-Marais pas de curage Damvix pas de curage Doix pas de curage La Taillée pas de curage Le Gué-de-Velluire pas de curage L'île-d'Elle pas de curage Le Langon pas de curage Maillé en cours concerne ancienne lagune Maillezais pas de curage le Mazeau pas de curage Nalliers pas de curage Nieuil-sur-l'Autize pas de curage Oulmes pas de curage le Poiré-sur-Velluire pas de curage Saint-Pierre-le-Vieux pas de curage Velluire pas de curage Vix 1796 m3 et 115 tonnes de MS en 2002 oui

Tableau 11 : curage des lagunes en Vendée

Un curage des lagunes est réalisé tous les 8 à 10 ans environ et un plan d’épandage est établi à chaque curage. Les boues sont épandues en agriculture et des analyses sont réalisées systématiquement. Un quadrillage du bassin est réalisé durant le curage pour évaluer la hauteur des boues et à chaque passage un échantillon est fait. Si un élément dépasse la norme, chose exceptionnelle, les boues sont déshydratées et mises en décharge.

4.5.6.2 Le département de Charente-Maritime

Les notes d’épandage (sur une échelle de 9 à 15) attribuées par l’étude SAFEGE, le type de traitement et la quantité de boues produites sur les stations à boues activées de Charente- Maritime sont rappelés dans le tableau suivant :

Note Type de Boues produites Traitement effectué Commune de la STEP épandage traitement (kgMS/an) 2001 sur les boues Aigrefeuille-d'Aunis 12 boues activées 2 000 centrifugation boues activées + Andilly 15 lagune naturelle Courçon 15 boues activées 14 400 égouttage et stockage Dompierre-sur-Mer 14 boues activées 52 900 égouttage et stockage Esnandes 14 boues activées 119 988 égouttage et stockage Marans 12 boues activées 120 000 filtre à bandes Saint-Christophe 14 boues activées 19 500 centrifugation Saint-Sauveur-d'Aunis 14 boues activées 26 300 égouttage et stockage Saint-Xandre 14 boues activées 69 591 égouttage et stockage

Tableau 12 : traitements effectués sur les boues en Charente-Maritime

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Les boues de station d’épuration sont le plus souvent égouttées et stockées .

La station d’ Aigrefeuille possède une centrifugeuse et les boues de la station de Saint- Christophe sont acheminées sur cette station afin de subir une centrifugation.

Sur la station de Marans les boues sont déshydratées par filtre à bandes.

L’achat d’une centrifugeuse sur camion qui se déplacera dans plusieurs stations comme Saint-Sauveur, Saint-Georges, la nouvelle station des Forges, est prévue pour la fin d’année 2004.

Les boues de stations d’épuration ne faisant l’objet que d’un égouttage et d’un stockage devraient être au moins déshydratées afin de les stabiliser et de limiter les écoulements d’effluents chargés en bactériologie. Cela concerne les stations de : Courçon, Dompierre-sur-mer, Esnandes, Saint-Sauveur-d’Aunis et Saint-Xandre et éventuellement la nouvelle station d’Aigrefeuille-d’Aunis.

Certaines boues sont également chaulées avant épandage mais pas toutes. Ce procédé est recommandable pour toutes les stations à boues activées pré-citées dans le tableau car il conduit à un abattement quasi-total des coliformes fécaux mais son inconvénient est un coût élevé.

4.5.6.3 Le département des Deux-Sèvres

La difficulté dans le département des Deux-Sèvres est de trouver des exploitants qui acceptent les boues de station d’épuration. Dans le Nord du département les terrains aptes à l’épandage sont réduits du fait de l’élevage et dans le Sud certains groupes laitiers et céréaliers s’opposent à l’épandage.

Les exploitants de stations d’épuration doivent donc jongler entre la capacité de stockage des silos et les périodes d’épandage. Dans certains cas l’épandage des boues est alors réalisé sans qu’un plan d’épandage valide n’ait été établi préalablement. Des problèmes de départs vers le milieu peuvent provenir des boues se stockant dans la filière boues activées et entraînant des difficultés dans la séparation eau/boues.

Un programme d’information sur les qualités physicochimiques des boues d’épuration devrait être mené afin de rassurer les agriculteurs sur ce sous-produit de traitement et d’élargir les surfaces épandables. Des plans d’épandage et des suivis agronomiques des parcelles seraient ensuite réalisés.

Le tableau suivant récapitule les notes d’épandage attribuées aux stations à boues activées (sur une échelle de 9 à 15), ainsi que les traitements effectués sur les boues :

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Traitement Abattement de la Note Type de Boues produites Commune de la STEP effectué sur les pollution épandage traitement (kgMS/an) boues bactériologique 85 176 en 2001 60 égouttage et Aiffres 13 BA faible 536 en 2003 épaississement Champdeniers-Saint- égouttage et 12 BA 4 470 en 2001 faible Denis stockage déshydratation par Coulonges-sur-l'Autize 12 LB 24 100 en 2001 faible lit de séchage égouttage et Germond-Rouvre 9 BA 210 en 2001 faible stockage égouttage et la Boissière-en-Gâtine 10 LB 232 en 2001 faible stockage la Crèche 14 BA 72 354 en 2001 stockage en silo faible déshydratation par la Mothe-Saint-Heray 13 LB + LN 11 808 en 2001 faible lit de séchage égouttage et Mazières-en-Gâtine 13 BA 7 075 en 2001 faible stockage Nanteuil 13 BA 9 520 en 2001 stockage en silo faible Pamproux 12 LB 10 800 en 2001 stockage en silo faible déshydratation par Prahecq 13 BA 6 470 en 2001 lit de séchage et faible épaississement 457 532 en 2001 stockage en silo et Sainte-Eanne 13 BA 468 000 en 2002 moyen centrifugation 287 354 en 2003 70 946 en 2001 60 Saint-Maixent-l'Ecole 12 BA 545 en 2002 76 stockage en silo faible 603 en 2003

Tableau 13 : traitements effectués sur les boues en Deux-Sèvres

Sur les stations citées dans ce tableau, 2 seulement ont un plan d’épandage valide : Aiffres et Champdeniers-Saint-Denis. Des efforts doivent donc être apportés à ce niveau.

Les boues ne sont généralement pas chaulées avant épandage pour deux raisons qui sont les suivantes : les sols ont un pH assez élevé pour recevoir des boues sans chaulage et le coût de ce traitement est relativement élevé. Le chaulage est une proposition d’amélioration du fait de l’abattement quasi-total des coliformes fécaux entraîné par le chaulage et du fait de la meilleure acceptation du produit chaulé par les agriculteurs.

La nouvelle filière de traitement des boues de Niort comprendra une étape de digestion, suivie d’une étape de déshydratation. Les boues déshydratées seront évacuées en agriculture.

Les 79 tonnes de matières sèches prévues annuellement pour la nouvelle station de Frontenay-Rohan-Rohan seront épandues par des agriculteurs de Beauvoir-sur-Niort. Le besoin d’épandage est de 40 hectares par an pour un épandage triennal et la superficie des parcelles identifiées est de 230 hectares ( source : article du Courrier de l’Ouest, juin 2004 ). En solution de secours, les boues traitées seront mises en décharge.

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La production de boues sur la future station de Saint-Maixent-l’École est évaluée à 820 kg/j, elles seront centrifugées et éventuellement chaulées , un stockage de 10 mois est prévu.

Les boues des stations de Champdeniers-Saint-Denis, Germond-Rouvre, la Boissière- en-Gâtine, la Crèche, Mazières-en-Gâtine, Nanteuil, Pamproux qui sont simplement stockées (ou égouttées et stockées) devraient subir un traitement type digestion ou déshydratation et chaulage.

Les lagunes naturelles sont curées tous les 10 ans environ et une étude d’épandage avec analyse des boues doit être réalisée. Le tableau suivant est consacré au curage des lagunes :

Type de Commune de la STEP Année de curage et quantité de MS curée Plan d'épandage traitement Arçais LN non Augé LN curage cette année, n'a pas eu lieu depuis 95 valide pour la nouvelle Beauvoir-sur-Niort LN rien station Cherveux LN + FS trop jeune Clavé LN pas de curage depuis 95 1 500 kg en 2003 en tête de lagune et 210 000 kg Fenioux LN pas valide en 2001 Fressines LN va bientôt arriver à saturation pas valide la Chapelle-Thireuil LN rien 9 648 kg de MS en 2003, 9 216 kg de MS en la Mothe-saint-Heray LB + LN 2002, 11 808 kg de MS en 2001 le Beugnon LN rien non Marigny LN 50 700 kg de MS en 2002 Saint-Georpes-de- LN 24 000 kg de MS en 1997 Noisnes Saint-Hilaire-la-Palud LN 50 000 kg de MS en 1997 Saint-Lin LN pas encore de curage mais se fera d'ici peu "lugné" LN pas encore de curage Scillé LN rien LN pas encore curé, trop jeune Thorigné + Mougon LN pas encore curé Verruyes LN 48 800 kg de MS en 2001

Tableau 14 : curage des lagunes naturelles en Deux-Sèvres

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4.6 Les industries raccordées aux stations d’’épuration

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4.6.1 Généralités

Le branchement des établissements commerciaux, industriels ou artisanaux au réseau public n’est pas obligatoire. Toutefois, lorsqu’un raccordement à une station urbaine est envisagé, il convient de vérifier par une étude d’impact si l’infrastructure collective d’assainissement (réseau et station d’épuration) est apte à acheminer et traiter l’effluent industriel dans de bonnes conditions afin d’obtenir l’autorisation préfectorale (art.34 de l’arrêté modifié du 2 février 1998).

C’est à la commune qu’il appartient d’autoriser (ou non) le raccordement d’établissements industriels au réseau communal après avoir analysé les rejets produits (art. L35-8 du CSP). Cette autorisation prend la forme d’une délibération, généralement complétée par une convention qui fixe le cadre des relations commune-industriel et partage les responsabilités. La commune peut si nécessaire imposer à l’industriel un pré-traitement de ses effluents.

Une industrie classée au titre de la loi de 1976 ne peut être raccordée à un réseau public que si la charge polluante en DCO qu'elle apporte est inférieure à la moitié de la charge totale reçue par la station.

L’annexe 9 est consacrée aux raccordements d’industriels : un tableau présente les industries raccordées aux stations d’épuration communales et un autre tableau répertorie les industries qui possèdent leur propre système de traitement.

En cas de raccordement au réseau collectif d’un abattoir, d’un équarrissage, d’une laiterie ou de toute autre industrie agro-alimentaire traitant des denrées d’origine animale, s’ajoute une charge bactérienne propre aux animaux d’élevage.

4.6.2 Le département de Vendée

Un industriel, SARIA, est présent sur la commune de Benet, il s’agit d’un centre d’équarrissage. Il dispose d’une STEP à boues activées de 80 000 Eh qui présente souvent des problèmes de surcharge. Les effluents qui ne sont pas épandus sont infiltrés dans la nappe phréatique où un piézomètre d’observation révèle des analyses assez médiocres (2 400 streptocoques fécaux SF/100ml en juin 2001, 3 800 SF/100ml en avril 2002, 460 SF/100ml en avril 2003). Afin d’améliorer l’abattement bactériologique, un dispositif de traitement biologique par ultrafiltration a été mis en place . L’utilisation d’un système de stérilisation est également en discussion mais n’aboutira peut-être pas s’il est démontré que l’ultrafiltration est suffisante. Ce dispositif engendrera une amélioration de la qualité de l’effluent traité, qui après stérilisation partira soit en irrigation, soit sera infiltré vers la nappe. Les analyses dans le cadre de l’autosurveillance permettront de considérer l’efficacité du nouveau dispositif .

La commune de Maillezais a signé une convention de raccordement avec l’industriel « Union Laitière Venise Verte ».

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4.6.3 Le département des Deux-Sèvres

Les industries pouvant être à l’origine de pollution bactériologique et raccordées à une station communale sont au nombre de 5. Il s’agit de 3 abattoirs et industries de transformation de produits d’origine animale et de 2 industries laitières. 7 industries laitières possèdent leur propre station d’épuration, ainsi que 5 abattoirs ou industries agroalimentaires.

Sur la commune de Champdeniers-Saint-Denis , l’Union Laitière des Deux-Sèvres possède sa propre station consistant en un lagunage aéré.

Sur la commune de la Chapelle-Thireuil , la Laiterie Coopérative du Pays de Gâtine possède sa propre station d’épuration. Cette station est en route depuis 4 mois mais il existe des problèmes de départ vers le milieu au niveau des installations de l’industriel, ce qui entraîne un impact sur le milieu. Un diagnostic réseau-station devrait être engagé sur la station de l’industriel afin de dégager les zones à problèmes . Cette laiterie se situe à la périphérie de la limite du SAGE SNMP et ses effluents sont rejetés dans un ruisseau qui est un affluent de la rivière Vendée, elle concerne donc le SAGE Vendée.

La laiterie qui était raccordée à la station de Coulon a fermé ses portes en 2003 et depuis le fonctionnement de la station s’est amélioré.

La station de Sainte-Eanne à boues activées, de 26 000 Eh est supposée sous maîtrise d’ouvrage public mais est en fait pratiquement entièrement vouée à un industriel agroalimentaire, Soviba, qui est un abattoir fonctionnant à plus de 100 % de sa charge sur des mesures ponctuelles. La note réseau/station pour cette commune n’apparaît pas dans le rapport de la SAFEGE. Le désaccordement de cette industrie couplé à la construction de sa propre station devrait être porté à réflexion d’autant plus que la charge de l’industriel représente près de 50 % de la charge de la station communale. Étant donné que l’industriel n’envisage pas cette solution, la priorité est de remplacer le clarificateur de la station qui est sous-dimensionné et de mettre en place 2 centrifugeuses. Un projet est en cours d’élaboration qui verrait l’envoi de 10 % des flux les plus polluants de l’abattoir vers un bioréacteur (carbofiltre) avant qu’ils soient dirigés sur la station. Actuellement les boues sont centrifugées et une partie sont compostées sur une plate-forme puis sont épandues et des analyses de sol incluant la bactériologie sont réalisées avant et après épandage.

4.6.4 Le département de Charente-Maritime

Sur la commune de Marans , deux conventions ont été signées avec des industriels de transformation de produits d’origine animale (Tipiak et Société surgérienne d’abattage) . Les deux ne comportent qu’un prétraitement sous forme de dégraissage.

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5 LES ACTIONS PROPOSÉES OU EN COURS CONCERNANT L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

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5.1 Le contexte réglementaire

Les communes prennent obligatoirement en charge les dépenses de contrôle de l’assainissement non collectif et peuvent prendre en charge les dépenses d’entretien de ces systèmes (art. L. 2224-8 du CGCT).

L’obligation de contrôle du fonctionnement s’impose aux communes avant 2005 et les modalités de contrôle et d’entretien des systèmes d’assainissement non collectif sont définis par les arrêtés du 6 mai 1996.

Les immeubles non raccordés au réseau public doivent être dotés d’un assainissement autonome dont les installations seront maintenues en bon état de fonctionnement (art. L. 33 du Code de la Santé Publique ou CSP).

En ce qui concerne les missions de police du maire, elles sont fondées sur l’article L.2212- 2 du CGCT au motif d’assurer la salubrité ou de faire cesser une pollution.

En cas d’urgence motivée, l’article L.2212-4 du CGCT donne pouvoir au maire de recourir à la force publique pour pénétrer dans les propriétés privées et faire cesser les atteintes à la salubrité publique par tous moyens. Il pourra ensuite répercuter les frais engagés sur les bénéficiaires ou les personnes ayant rendu nécessaire l’intervention.

L’article 31 de la loi sur l’eau donne la possibilité aux collectivités territoriales d’intervenir au nom de l’intérêt général ou de l’urgence, notamment pour lutter contre les pollutions et protéger les ressources en eau.

Les interventions sont soumises aux conditions de l’article L151-37 du code rural, instituant une DIG prononcée par arrêté préfectoral après enquête publique.

5.2 Evaluation de la quantité de matières de vidange

La population totale sur le bassin versant SNMP d’après le recensement de 1999 approche les 250 000 habitants. Or, en 2001 environ 130 000 habitants étaient raccordés au collectif. Cela correspond à 110 000 habitants possédant un assainissement autonome. Nous pouvons donc tenter d’estimer la quantité de matières de vidange produites par an sur le bassin sachant que la production moyenne est de 300 L de MV/an/hab.

(113 771 x 300) / 1000 = 34 131 m 3 MV/an

La production de matières de vidange sur le bassin versant est estimée à 34 131 m 3 annuellement, ce chiffre ne tient pas compte des stations d’épuration récentes.

5.3 Actions concernant la conception et la réalisation de l’’assainissement non collectif

Pour être efficace un dispositif autonome doit être bien dimensionné avec prise en compte de la nature du sol et il doit être également bien entretenu.

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5.3.1 La charte qualité

Dans la région de l’Artois Picardie, une « Charte Qualité pour l’assainissement non collectif » a été mise en place par les élus, les professionnels concernés par l’assainissement et l’Agence de l’Eau de l’Artois Picardie. Elle permet d’assurer les chantiers respectant la réglementation et par la même occasion de promouvoir les entreprises habilitées. Sa gestion est assurée par un « comité de suivi ».

De même, une charte de qualité de l’assainissement non collectif a été signée en septembre 1998 par le Conseil Général du Jura, l’Agence de l’Eau RMC, le préfet du Jura et l’Association des Maires et Communes du Jura.

Cette idée pourrait s’étendre aux départements du SAGE SNMP. Une charte pourrait être signée par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, les élus et les professionnels de l’assainissement. Un comité de suivi constitué des acteurs de l’assainissement autonome aurait pour vocation d’organiser des journées de sensibilisation et de formation.

Ce comité accompagnerait les particuliers dans leurs travaux en les mettant en contact avec les entreprises aptes à réaliser ces travaux.

Les maçons seraient amenés à suivre quelques jours de formation afin d’apprendre à construire les systèmes d’assainissement autonome dans les normes (respectant le DTU 64.1) et d’obtenir un label pour leur entreprise.

Ce genre de projet pourrait être co-financé par l’union européenne en utilisant le programme LEADER +, programme de soutien aux actions de développement rural.

5.3.2 La conception

L'article 38-III de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992 a modifié l'article L.421-3 du code de l’urbanisme afin de donner un fondement législatif à la prise en compte des règles relatives à l'assainissement dans le cadre de la délivrance des permis de construire. Concrètement, cet article donne le pouvoir aux maires de refuser un permis de construire si l'assainissement ne peut être assuré de façon satisfaisante sur la parcelle, c'est-à-dire lorsqu'il n'existe pas de réseau d'assainissement collectif (et donc pas de possibilité de raccordement), et que le sol ne permet pas de recourir à l'assainissement non collectif.

Les dispositifs ne peuvent être réglementairement implantés à moins de 35 m d'un captage d'eau potable servant à l’alimentation humaine. Diverses distances minimales d'éloignement sont également recommandées (5 m des habitations, 3 m des fonds voisins).

La filière classique est composée de deux éléments de base :

 un pré-traitement : fosse toutes eaux (eaux vannes et eaux ménagères), micro station d'épuration biologique,  un dispositif de traitement et d'infiltration dans le sol.

Si nécessaire, un bac à graisse peut être adjoint au système, lorsque les flux de graisses sont susceptibles d'entraver son bon fonctionnement.

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Notons que parmi les dispositifs assurant l’épuration des effluents avant leur rejet dans le milieu hydraulique superficiel, un nouveau lit filtrant drainé à flux vertical est accepté par la réglementation technique sur l’assainissement non collectif. Il s’agit du lit à massif de zéolithe. Ce dispositif peut être utilisé pour les habitations de 5 pièces principales au plus. Il doit être placé à l’aval d’un prétraitement constitué d’une fosse septique toutes eaux de 5 m 3 au moins. Ce dispositif est interdit en cas d’usage sensible à proximité du point de rejet comme la conchyliculture ou la baignade.

5.3.3 Les rejets

Les rejets de l’assainissement autonome doivent se faire dans le sol.

D’après l’arrêté du 6 mai 1996, les rejets :

 sont exceptionnels lorsqu’ils s’effectuent vers les eaux superficielles en respectant une qualité minimale définie à l’article 3 c’est-à-dire 30 mg/l pour les MES et 40 mg/l pour la DBO 5, et ce sur un échantillon représentatif de deux heures non décantées,  sont soumis à dérogation préfectorale lorsqu’ils s’effectuent par des puits d’infiltration.

Une action pourrait être envisagée dans ce chapitre, à savoir inclure une norme concernant la qualité bactériologique des rejets, pour les communes proches de la Baie de l’Aiguillon, puisque actuellement seuls les MES et la DBO 5 sont limités.

Les rejets dans un puisard, puits perdu, puits désaffecté, cavité naturelle ou artificielle sont interdits, malheureusement de tels dispositifs existent encore, notamment dans les zones de marais (calcaire fissuré).

5.4 Actions concernant l’’entretien et le contrôle de l’’assainissement autonome

5.4.1 Le SPANC

Les communes ont jusqu'au 31 décembre 2005 pour mettre en place un Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) assurant l’ensemble des prestations de contrôle (art. L. 2224-9 du CGCT). Il s’agit donc d’un service public local de nature industrielle et commerciale qui incombe aux communes ou à leur groupement et fournit des prestations en matière d’assainissement non collectif mais qui fait partie du service public d’assainissement.

Étendue des compétences des SPANC :

 les contrôles : des prestations obligatoires effectuées par le SPANC pour les usagers. Les contrôles concernent la conception, l’implantation, la bonne exécution des travaux et le bon fonctionnement qui doit avoir lieu tous les 4 ans,  l’ entretien : des prestations facultatives pour le SPANC. Ils concernent les vidanges des fosses et bacs à graisse, ainsi que les interventions d’urgence,  la réhabilitation : des prestations non prévues par la loi . Les ouvrages d’assainissement non collectifs sont privés, leurs construction et réhabilitation relèvent de la responsabilité du propriétaire.

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Le SPANC peut donc réaliser l’entretien des ouvrages et peut être chargé du recouvrement des redevances. Le financement du SPANC est assuré par des redevances d’assainissement non collectif perçues par la collectivité . L’AELB finance à hauteur de 50 % la mise en place du SPANC la première année dans la limite de 50 000 euros par technicien.

Ce qui doit être fait pour le 1 er janvier 2006 :

 adopter le zonage d’assainissement,  mettre en place le SPANC avant le 31 décembre 2005 en ayant choisi le mode de gestion du service (régie, prestation ou délégation) communal ou intercommunal,  assurer le contrôle de conception, réalisation, et bon fonctionnement.

Il n’y a pas de date buttoir pour le zonage d’assainissement mais il doit être réalisé avant la mise en place du SPANC (délimitation du territoire de compétence).

Le SPANC est un service public, il ne peut pas être à l’origine d’obligations, seulement d’incitations. Il faut un risque avéré pour la salubrité publique pour qu’un maire entreprenne des actions afin d’obliger ses administrés à réhabiliter leur assainissement autonome. Cette démarche étant délicate à réaliser, obliger les particuliers à réhabiliter leur assainissement autonome reste difficile.

Il faut accélérer la mise en place du SPANC afin de préparer le plus facilement possible la phase réhabilitation. Ceci est très important du fait que les propriétaires ne sont pas prêts à se lancer d’eux-mêmes dans les travaux, il leur faut un appui, un soutien technique et financier.

5.4.2 Le schéma départemental d’élimination des matières de vidange

L’entretien des assainissements autonomes comprend le nettoyage des bacs dégraisseurs et des préfiltres lorsqu’ils existent, la vidange des fosses étanches aussi souvent que nécessaire et les vidanges des fosses toutes eaux conseillées tous les 4 ans.

Le ratio théorique, indiqué dans la circulaire du 23 février 1978, relative à l’élaboration du schéma départemental d’élimination des matières de vidange, est une production de 300 litres de matière de vidange par an et par habitant. Le volume d’une fosse étant d’environ 3 m 3 (pour 3 habitants) , explique cette périodicité de 4 ans.

Les matières de vidange ont une composition très différente de celle des boues de station, la problématique est donc de savoir que faire de ces matières sachant que le vidangeur est responsable du devenir des matières de vidange qu’il extrait. Les pratiques d’élimination des matières de vidange sont les suivantes :

 épandage,  admission dans 1 station d’épuration,  la déposante n’est plus autorisée à ce jour,  le compostage n’est plus autorisé à ce jour,  le dépotage sur décharge est maintenant interdit  le dépotage « sauvage » qui est courant et bien sûr nocif.

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Les matières de vidange destinées à une STEP proviennent communément d’un rayon de 15 km autour de la STEP car au delà le coût d’acheminement devient trop élevé. Le maximum admissible pour une STEP est de 20 % du total de la charge polluante, soit 3 % du débit total. Cette solution est donc limitée par les quantités admissibles. Seules des stations d’épuration de capacités suffisantes (10 000 Eh) peuvent s’y prêter sans un prétraitement préalable des matières de vidange. Le fait d’équiper une STEP demande environ 4 à 5 ans du fait de l’attente des financements et de la durée des travaux.

L’élaboration d’un schéma départemental d’élimination des matières de vidange permet de contrôler la destination et le bon traitement des matières. Sa mise en œuvre n’a pas de valeur juridique, néanmoins, d’après les circulaires du 23 février 1978 et du 9 septembre 1987, elle doit être recherchée.

5.5 Actions concernant la remise en état des systèmes défaillants

5.5.1 Les diagnostics (études « points noirs »)

Ces études permettent de déterminer les installations à risques en matière d’assainissement autonome et de définir des priorités d’intervention. L’objectif final est de financer les travaux des particuliers volontaires dont les installations ont été classées à risque pour la salubrité publique.

Seules sont éligibles les classes 1 (correspondant à priorité 1 ou « point noir ») c’est-à-dire les installations qui présentent un risque au niveau de la salubrité publique.

Pour ces travaux, il faut bien entendu que le particulier soit volontaire et une Déclaration d’Utilité Publique est parfois nécessaire puisque les travaux envisagés sont réalisés sur un terrain privé.

5.5.2 Les financements

Le zonage d’assainissement doit être fait et le SPANC doit être créé ou en cours pour obtenir les subventions destinées aux travaux de réhabilitation.

Les subventions de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne concernant les travaux d’opérations groupées de réhabilitation des installations éligibles en classe 1 (points noirs) s’élèvent à 35 %. L’aide n’est accordée qu’aux maîtres d’ouvrage publics possédant un service de contrôle de l’assainissement autonome.

En ce qui concerne le département de la Vendée :

 les travaux de réhabilitation de l’assainissement non collectif, le plafond des travaux s’élève à 5 900 € TTC par installation,  en zone normale, le taux maximum d’aides émanant du Conseil Général est 20 % et celui toutes subventions confondues est 60 %,  en zone prioritaire, le taux maximum d’aides émanant du Conseil Général est de 30 % et celui toutes subventions confondues est de 70 %.

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De plus, les bénéficiaires des subventions sont :

 les communes rurales de moins de 6 000 habitants,  les communes rurales de plus de 6 000 habitants situées sur un bassin-versant d’AEP,  les structures intercommunales, syndicats compétents dans ce domaine, que pour les communes précitées.

Sur la zone du SAGE la majorité des communes sont considérées comme étant rurales.

D’autres aides financières pour la réhabilitation ont cours :

 ANAH : Aide Nationale à l’Amélioration de l’Habitat, pour les zones concernées par une OPAH (Opération Publique d’Amélioration de l’Habitat). Cela correspond à 20 % d’aides sur le montant des travaux pour un revenu fiscal d’une personne seule inférieur à 8 183 € et inférieur à 11 968 € pour un couple. Ces plafonds de revenus deviennent 6 295 € pour personne très sociale seule et 9 095 € pour couple très social,  ORAH : Opération Régionale de l’Amélioration de l’Habitat, aide à la réhabilitation des logements, correspond en général à 25 % d’aides,  Fedea : aide au niveau européen mais n’existe pas sur toutes les zones.

Ces aides sont cumulables avec les aides de l’Agence de l’Eau et des départements finançant la réhabilitation (60%).

Le coût de la réhabilitation du non collectif peut atteindre le même coût que l’installation de neuf. Pour information, le coût de réhabilitation d’un dispositif d’assainissement autonome varie de 4 000 à 8 000 €. Le coût de fonctionnement varie selon les situations locales. Une vidange coûte de 75 à 150 €, ce coût étant lui-même fonction des solutions d’élimination des matières de vidange (7 à 30 €/m 3). L’entretien d’un assainissement individuel varie de 30 à 50 €/an pour l’occupant des lieux.

5.6 L’’état des lieux du parc « assainissement autonome » et les propositions d’’actions

5.6.1 Le département de la Vendée

5.6.1.1 La Communauté de Communes des Isles du Marais poitevin

Les communes concernées sont toutes désignées comme étant les communes les plus susceptibles d’être à l’origine d’une pollution bactérienne en Baie de l’Aiguillon mais elles sont aussi les plus proches de l’exutoire. Les notes attribuées par l’étude de la SAFEGE sont effectivement comprises entre 10 et 12 sur une échelle de 3 à 12. Cette communauté de commune doit donc faire l’objet de mesures rapides.

Le contrôle des assainissements non collectif est confié à l’association Aligatore sauf pour une commune : la Taillée qui a confié cette mission à la SOAF. Il n’y a pas de SPANC sur cette communauté de communes, ni de projet de réhabilitation dans l’immédiat.

L’objectif est d’orienter les efforts dans le but de créer un SPANC et à la suite de réaliser un diagnostic de l’existant afin de se lancer au plus vite dans un programme de réhabilitation .

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5.6.1.2 La Communauté de Communes du Pays de Fontenay-le-Comte

Les notes d’assainissement autonome attribuées aux communes sont comprises entre 6 et 10 (sur une échelle de 3 à 12), désignant la CC du Pays de Fontenay-le-Comte comme une zone prioritaire en terme d’actions visant à améliorer la qualité bactériologique des effluents. Il est à noter que cette communauté de communes se révèle très dynamique en ce qui concerne l’assainissement non collectif.

Le SPANC est en cours de création ainsi qu’une étude diagnostique des installations d’assainissement autonome en vue de leur réhabilitation. Sur la commune de Saint-Martin- de-Fraigneau le programme de réhabilitation a débuté en 2004.

En 1998, l’étude de zonage montre que cette commune ne possède que des systèmes d’assainissement non collectifs. Le coût de revient étant le même pour une installation en collectif ou une réhabilitation du non collectif, il fut décidé de réhabiliter l’existant. Seules sont éligibles les classes 1 (c’est-à-dire anciennement priorité 1 ou « point noir ») donc celles qui présentent un risque au niveau de la salubrité publique.

Environ 10 % du parc assainissement non collectif sont susceptibles d’être polluants et bénéficieront de financements par les organismes financeurs. Le comité de pilotage (AELB, CG, …) du contrat départemental assainissement a pour charge de valider les installations d’assainissement autonome éligibles aux aides.

Pour ce faire, il existe une grille de notation issue du cahier des charges sur le bassin Loire Bretagne. La première étude « points noirs » réalisée en 2002 et basée sur cette grille dégage une vingtaine d’installations prioritaires sur 300. En tant que commune pilote, les organismes financeurs ont rendu éligibles 90 dispositifs sur 300 à Saint-Martin-de-Fraigneau pour le programme de réhabilitation mais les volontaires pour les travaux débutant en 2004 se comptent au nombre de 60.

Le terrain est constitué de calcaire fissuré inapte à l’épuration des effluents par infiltration et les installations ne sont composées que de fosses septiques et de puits perdus ou dans le meilleur des cas de fosses septiques avec filtres à sable. Pour augmenter la pertinence de l’ancienne grille, il est apparu nécessaire d’établir un nouveau système de notation incluant le poids de pollution, le mode de transfert et la sensibilité du milieu récepteur.

L’Agence de l’Eau Loire Bretagne travaille aujourd’hui à l’élaboration du nouveau document.

En ce qui concerne cette communauté de communes, il faut poursuivre les études diagnostiques et les réhabilitations qui contribueront à la diminution de la charge bactérienne des effluents.

5.6.1.3 La Communauté de Communes Vendée-Sèvre-Autize

Les notes d’assainissement autonome attribuées aux communes situées à l’Ouest sont comprises entre 9 et 12 (sur une échelle de 3 à 12) et les communes situées à l’Est présentent quasiment toutes une note de 8. Les communes devant prioritairement faire l’objet d’actions sont : Vix, Maillé, Maillezais, Saint-Pierre-le-Vieux, Damvix et le Mazeau . Dans cette zone, il y a peu de place pour l’assainissement autonome et de ce fait la pollution présente un transfert rapide jusqu’à l’eau des ports.

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La création du SPANC est prévue d’ici peu, dans le courant de l’année 2004 puis le contrôle diagnostic se fera par l’intermédiaire d’un bureau d’étude d’ici 4 à 5 ans.

Une étude diagnostique de l’assainissement non collectif a été réalisée sur Benet.

De plus, une réunion d’information à destination des élus des premières communes concernées par l’étude diagnostique d’assainissement non collectif, s’est tenue en septembre à la communauté de communes. Il s’agit des communes de Maillezais, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint- Hilaire-des-Loges, Bouillé-Courdault et Oulmes. Pendant 3 ans la SAUR de Vendée va réaliser un état des lieux des installations existantes : nombre, type, état, problèmes de pollution et de salubrité publique, zones prioritaires pour la réhabilitation.

La commune de Xanton-Chassenon qui fonctionne totalement en assainissement autonome va se doter d’un assainissement collectif en 2005. En effet, un filtre planté de roseaux concernant le bourg de Xanton est en projet.

Profitons de ce paragraphe pour préciser que le passage au collectif revient quelques fois à concentrer des rejets polluants sur des points précis du réseau hydrographique (sorties de collecteurs) alors qu’ils étaient dispersés auparavant sur des zones plus vastes du fait de l’assainissement autonome.

5.6.1.4 Les matières de vidange

Le gisement potentiel de matières de vidange à traiter annuellement est évalué à 1 500 tonnes de matières sèches en Vendée. Les études de zonage montrent que la plupart des installations d’assainissement autonome ne sont pas entretenues correctement et que les matières de vidange ne sont pas régulièrement évacuées. De plus, en campagne certaines fosses continuent d’être vidangées par des agriculteurs.

Si on trace des cercles de 15 kilomètres de diamètre autours de chaque STEP de Vendée équipée pour recevoir les matières de vidange, on note un certain nombre de zones non recouvertes par ces cercles. La distance pré-sitée correspond à une limite au-delà de laquelle l’acheminement des matières de vidange devient trop coûteux. Cette problématique a fait l’objet d’un stage au sein du Conseil Général de Vendée afin de proposer un schéma d’élimination des matières de vidange. La Mission Inter Services de l’Eau (MISE) travaille actuellement à l’élaboration de ce document.

En ce qui concerne le territoire vendéen appartenant au SAGE SNMP, la zone de dépotage la plus proche est la station de Fontenay-le-Comte. Cette station dispose d’une capacité de 1700 3 kg de DBO 5 par jour et sa charge hydraulique est de 240 m /h. La station possède une cuve de réception de matières de vidange qui n’est pas utilisée car il n’existe pas de règlement de service permettant le contrôle de sa mise en fonctionnement. Les vidangeurs dépotent donc directement en tête de prétraitement avec l’effluent d’entrée. Il n’y a donc pas de régulation de la charge apportée et de prélèvement effectué.

Il serait intéressant de mettre en service la cuve de réception de matières de vidange de la station de Fontenay-le-Comte tout en réalisant des analyses pour contrôler la bonne acceptation des matières de vidange dans la station.

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Un autre site de réception des matières de vidange situé entre les deux stations d’épuration équipées de Fontenay-le-Comte et la Tranche-sur-Mer pourrait également faire l’objet d’une étude.

Dans cette optique, un site spécialisé dans le traitement des matières de vidange pourrait être envisagé à Luçon.

5.6.2 Le département de Charente-Maritime

5.6.2.1 Le Syndicat des Eaux

Le Syndicat des Eaux (SDE) est un syndicat de communes à la carte (eau potable, assainissement collectif et non collectif) ayant créé son SPANC. En ce qui concerne l’assainissement non collectif, environ 410 communes du département ont délégué la compétence et le SDE intervient aujourd’hui sur seulement 295 communes où il effectue les contrôles de bon fonctionnement des installations existantes. Il envisage dans un futur proche le lancement de programmes de réhabilitation d’installations non collectives et la mise en place d’un service entretien.

La commune de Surgères possède son propre SPANC.

Les communes de Sainte-Soulle, Saint-Xandre, Esnandes, Marsilly et Dompierre-sur- Mer appartiennent à la Communauté d’Agglomération de la Rochelle qui possède également son propre SPANC.

5.6.2.2 Les contrôles

Un diagnostic de l’existant est prévu pour l’année 2005, cela correspond au contrôle de fonctionnement n°1 (ou étude « points noirs »). Un bureau d’étude pourra éventuellement effectuer une partie des contrôles « diagnostic » des installations existantes car le parc est estimé à environ 70 000 installations. On sait d’avance qu’un certain nombre d’installations ne sont pas conformes car il existe beaucoup de rejets directs (puits perdus) dus à l’imperméabilité des sols, notamment en limite de marais. Ces rejets directs sont des sources de pollution importantes et doivent à tout prix être limités.

La prochaine étape est le suivi des installations. La mise en place de contrôles périodiques est difficilement gérable car il y a beaucoup d’installations et il faudrait un plus grand nombre de personnel au syndicat.

Actuellement, les contrôles de bon fonctionnement des installations existantes sont effectués par le SDE lorsqu’il existe des problèmes de salubrité publique dus à l’installation mais également lorsque le service est consulté par les services instructeurs de l’urbanisme dans le cas des permis de construire.

Dans le cas de problème de salubrité publique et de dysfonctionnement avéré du dispositif d’assainissement non collectif, le pétitionnaire doit réhabiliter son système. S’il ne souhaite pas se lancer dans des travaux de réhabilitation, le maire peut user de son pouvoir de police et mettre en demeure l’usager d’effectuer les travaux. Un procès verbal peut également être effectué si la mise en demeure ne donne pas suite au dossier.

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5.6.2.3 La réhabilitation

Les travaux de réhabilitation devront concerner en priorité les communes situées le plus au Nord, qui présentent des notes d’assainissement autonome comprises entre 9 et 12, il s’agit notamment de : Charron , Marans , Andilly , Saint-Jean-de-Liversay , Andilly , Nuaillé- d’Aunis , Esnandes , Marsilly , Saint-Xandre , Dompierre-sur-Mer , Sainte-Soulle .

Afin de pouvoir mettre aux normes certains systèmes d’assainissement non collectifs, le SDE est sur le point d’engager des programmes de réhabilitation pour bénéficier de subventions du Conseil Général et des Agences de l’Eau. Pour ce faire, une enquête publique doit être effectuée. le SDE pourra également proposer des plans de financement mais à ce sujet rien n’est établi. Une convention devra être signée avec le propriétaire du dispositif pour la réalisation des travaux et l’entretien.

5.6.2.4 Les matières de vidange

Le schéma d’élimination des matières de vidange est réalisé par la DDASS. Il comprend la sectorisation dans un rayon de 15 km de la collecte des matières de vidange sur des installations existantes, à aménager ou à créer.

Les vidanges des fosses doivent être réalisées par un vidangeur agréé et les boues doivent également être dépotées sur un site agréé, malheureusement le dépotage « sauvage » qui est soumis au lessivage a cours relativement souvent. Il faudrait absolument pouvoir contrôler ces dépotages.

Précisons que deux sites n’appartenant pas au SAGE SNMP sont en cours d’étude afin de construire des installations spécifiques au traitement des matières de vidange. Les sites sont Saint-Ciers-du-Taillon (côté Gironde) et le Gicq (à l’Est du département) . Le Syndicat des Eaux sera le maître d’ouvrage et un bureau d’étude local est mandaté pour l’étude. Il s’agit de sites pilotes, déjà réalisés en Allemagne constituant en un intermédiaire de lits à macrophytes, procédé qui ne produit quasiment pas de boues.

5.6.3 Le département des Deux-Sèvres

5.6.3.1 La Communauté d’Agglomération de Niort

La CAN possède les compétences assainissement autonome et assainissement collectif pour ses communes. Actuellement 10 000 foyers fonctionnent en autonome sur l’ensemble des 35 000 foyers de la CAN. Suite à la mise en place de nouvelles stations d’épuration et aux travaux de raccordements, seulement 5 000 foyers devraient conserver leurs installations autonomes.

Le SPANC est actuellement intégré au sein du service d’assainissement, il n’est pas individualisé par un budget propre ni un règlement intérieur. La séparation budgétaire est prévue pour le 1 er janvier 2005 après validation par les élus. Cette mise en place sera financée à 50 % par l’agence de l’eau et le complément de financement sera assuré par les contrôles payants.

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Pour l’instant les contrôles ou études « points noirs » ont lieu uniquement sur demande du maire ou de particuliers. Un contrôle de l’assainissement collectif est réalisé au moment des ventes et depuis le début de l’année cette mesure est également étendue à l’assainissement autonome. Actuellement, ces contrôles sont gratuits. Les contrôles d’assainissement autonome portent sur la conformité des installations et bien souvent celles-ci s’avèrent non conformes. Un exemple communément rencontré est celui d’une installation constituée uniquement d’une fosse septique qui rejette directement dans une rivière ou dans un puisard.

Les permis de construire ne peuvent être délivrés que dans le cas où le projet d’assainissement autonome a été validé. Les contrôles concernant ces installations neuves sont payants. Lorsque le SPANC sera créé, les contrôles seront tous payants pour l’usager quelle que soit l’origine de la demande.

Sur cette communauté de communes, les notes les plus élevées sont les suivantes :

 Niort (note de 10 sur une échelle de 3 à 12),  Coulon (note de 9 sur une échelle de 3 à 12),  Vanneau-Irleau (note de 9 sur une échelle de 3 à 12),  Aiffres (note de 9 sur une échelle de 3 à 12).

Ce qui laisse à penser que ces communes représentent une priorité en terme de réhabilitation des installations autonomes. Mais cette assertion est remise en cause par le fait qu’il s’agit, notamment pour Niort, de communes où la proportion de population reliée à l’assainissement collectif est bien supérieure à celle fonctionnant en autonome.

Un vrai travail de communication doit être réalisé en ce qui concerne l’information aux particuliers car il arrive qu’ils considèrent une fosse septique seule ou un puits perdu comme un assainissement à part entière.

La CAN va ainsi mettre en place un site Internet et dans le cadre du SPANC des plaquettes vont circuler afin d’expliquer ce qu’est un assainissement autonome et la façon dont seront organisés les contrôles. Des réunions publiques d’information avant mise en place des campagnes de contrôles sont également prévues commune par commune.

En ce qui concerne le contrôle du neuf, environ 95 % des installations sont conformes. Quand ce n’est pas le cas, des explications sont données aux constructeurs afin qu’ils améliorent leurs pratiques avec demande de résultat. Pour exemple, une dérive de la qualité des graviers utilisés pour les filtres a été constatée une année, suite à cela, une demande écrite a été adressée à tous les constructeurs afin que les normes de granulométrie soient respectées. Cette démarche s’est vue gratifiée de bons résultats.

Les matières de vidange sont réceptionnées à la station de Niort , en 2006 le nombre de destinations augmentera puisque les nouvelles stations de Frontenay-Rohan-Rohan et Saint- Gelais seront aptes à traiter les matières de vidange.

Le dépotage sauvage est encore pratiqué dans le département car les vidanges sont quelques fois réalisées par des agriculteurs se substituant aux vidangeurs. La mise en place du SPANC avec contrôle des vidanges devrait limiter cette pratique.

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5.6.3.2 Les communautés de communes des Deux-Sèvres

Le tableau page suivante propose un récapitulatif des actions engagées dans chaque communauté de communes du département.

Afin de faciliter une visualisation spatiale la carte 2 de l’atlas est consacrée à la carte de répartition géographique de chaque communauté de communes.

Sur un certain de nombre de communauté de communes la compétence de l’assainissement non collectif revient aux communes elles-mêmes et dans ce cas le SPANC est difficilement mis en place.

Une solution pour accélérer la mise en place de cette structure est la délégation de la compétence assainissement autonome à un Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI), par exemple un syndicat des eaux ou aux communautés de communes. Cela devrait en particulier concerner les communautés de communes suivantes : Celles-sur-Belle, Val d’Autize, Val d’Egray, Pays-sud-Gâtine, Orée de Gâtine.

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Compétence SPANC Divers

La Communauté de possède la compétence assainissement autonome, sur la commune de Fors, une étude a été réalisée en Communes de la Plaine de réalise contrôles et préconisations pour le choix des non mis en place 2002, le dossier est passé à enquête publique et il a Courance filières été décidé de tout laisser en assainissement individuel ne possède pas la compétence assainissement La Communauté Cantonale autonome. Chaque commune gère son assainissement non mis en place de Celles-sur-Belle . a été mis en place officiellement La Communauté de depuis le 1er janvier 2003, à l’aide du Une étude « points noirs » est prévue pour cette possède la compétence assainissement autonome. Communes du Lezayen financement de 50 % accordé par année l’AELB une étude est en cours afin de décider si la La Communauté de ne possède la compétence assainissement autonome compétence de la communauté de communes va être non mis en place Communes du Val d’Autize que pour les études, pas pour les contrôles. étendue ou si les contrôles vont être confiés à un autre organisme La Communauté de chaque commune a gardé la compétence de aucun SPANC n’a encore vu le jour Communes du Val d’Egray l’assainissement autonome

La Communauté de a repris la compétence pour l’assainissement collectif une rencontre est programmée avec le SATESE pour non mis en place Communes du Val de Sèvre et non collectif récemment, à la date du 1 er janvier 2004 envisager la mise en place du SPANC

possède la compétence assainissement non collectif Le Syndicat Mixte à la Carte Vont monter le SPANC dés janvier pour les communes des communautés de communes Concerne 16 communes du haut Val de Sèvre 2005 d'Arc-en-Sèvre et de la Haute-Sèvre

possède la compétence assainissement non collectif Le SPANC vient d'être créé, les Concerne 19 communes. Un grand nombre Le Syndicat des Eaux de pour les communes des communautés de l'espace diagnostics vont donc être bientôt d'installations sont non conformes notamment surle Gâtine Gâtine, du Pays Sud Gâtine plus quelques autres engagés périmètre de protection de la Touche-Poupard communes

Tableau 15: la compétence assainissement autonome en Deux-Sèvres

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6 LES ACTIONS LIÉES A L’ÉLEVAGE

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Aucun programme d’actions existant, lié à l’élevage, ne vise spécifiquement à réduire les flux de pollution bactériologique sur le bassin SNMP. Nous allons donc aborder les actions concernant les nitrates notamment la directive nitrates et les PMPOA, qui ont un effet indirect sur le paramètre bactériologique, puis dégager des pratiques ayant un effet plus direct.

6.1 Les actions réglementaires

6.1.1 Le règlement sanitaire départemental et la réglementation installations classées (loi du 19 juillet 1976)

Le Règlement Sanitaire Départemental (RSD) et la réglementation sur les installations classées (ICPE) contiennent un ensemble de dispositions directement applicables aux activités agricoles, dont l’objectif principal est la protection de la ressource en eau et du voisinage de ces activités.

Le tableau suivant présente les seuils de déclaration pour la nomenclature ICPE. En deçà de ces seuils d’effectifs définis par la nomenclature, les élevages sont soumis au RSD. Au delà de ces seuils, ils sont soumis à autorisation.

Animaux Coefficient Déclaration Veaux de boucherie 1 50 à 200 Bovins à l'engraissement Vaches laitières et/ou mixtes 1 40 à 80 Vaches allaitantes 1 40 et + Truies reproducteurs 3 Porcs de + de 30 kg 1 50 à 450 Porcs de - de 30 kg 0,2 Poules poulets faisans pintades Canards 2 Dindes oies 3 5 000 à 20 000 Palmipèdes gras en gavage 5 Pigeons perdrix 0,25 Cailles 0,125 Lapins de + de 30 jours 2 000 à 6 000

Tableau 16 : seuils pour la nomenclature ICPE

Le régime de la déclaration impose le dépôt d’un dossier comprenant les indications relatives à l’exploitation, telles que les distances des implantations vis-à-vis des habitations, locaux publics, sources, rivières et captages, les capacités de stockages des effluents…

Le régime de l’autorisation concernant les élevages les plus importants impose en plus de ce même type d’informations, une étude d’impact appréciant les effets de l’activité sur l’environnement. Il donne lieu à enquête publique.

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6.1.2 La Directive Nitrates (12 décembre 1991)

Elle vise la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles et s’articule autour de 2 points principaux influant indirectement sur la problématique abordée :

 un code des bonnes pratiques agricoles portant sur les conditions d’épandage des fertilisants (dont effluents d’élevage) et de stockage,  la définition de zones vulnérables au niveau desquelles des programmes d’actions permettent de corriger les pratiques d’épandage de fertilisants.

Plusieurs zonages ont été instaurés par la réglementation française :

 la Zone Vulnérable (ZV) où les actions préconisées vont dans le sens d’un raisonnement de la fertilisation afin de réduire les quantités de nitrates qui restent dans le sol après la récolte,  la Zone d’Actions Complémentaires (ZAC) : sa définition vise à protéger les prises d’eau potable en évitant le lessivage de l’azote excédentaire vers les cours d’eau ou les nappes,  la Zone d’Excédent Structurel (ZES) : un canton est classé en ZES si la production d’azote par le cheptel est supérieure à 170 kg/ha. Un programme de résorption y est instauré afin de veiller à la bonne répartition de la production d’azote sur les terres.

6.1.2.1 Le troisième programme d’actions nitrates en Deux-Sèvres

Tout le département est classé en Zone Vulnérable. De plus une Zone d’Actions Complémentaires, la ZAC de la Corbelière concerne les communes situées en amont des prises d’eau superficielles utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine. Elle correspond aux communes de : Azay-le-Brûlé, Avon, , Chenay, Chey, Exireuil, , Fomperron, la Couarde, la Mothe-Saint-Heray, Lezay, Nanteuil, Pamproux, Pers, Saint-Coutant, Sainte-Eanne, Sainte-Neomaye, Sainte-Soline, Saint- Maixent-l’École, Saint-Martin-de-Saint-Maixent, Saint-Vincent-la-Châtre, Saivres, Salles, Sepvret, Soudan, Souvigné, Vançais .

Cette ZAC est représentée sur la carte 8 de l’atlas concernant les actions liées à l’élevage.

L’arrêté préfectoral du 28 octobre 2004 relatif au 3 ème programme « zones vulnérables » définit les mesures et actions nécessaires à une bonne maîtrise de la fertilisation azotée et à une gestion adaptée des terres agricoles en vue de limiter les fuites de composés azotés à un niveau compatible avec les objectifs de restauration et de préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines dans la zone vulnérable du département des Deux-Sèvres. L’ensemble de ces mesures et actions est appelé : troisième programme d’action.

Ce programme d’action prendra effet au 1 er novembre 2004. Il s’applique à l’ensemble de la zone vulnérable, soit la totalité du département. Il comprend de surcroît 4 zones, identifiées dans le cadre du diagnostic, sur lesquelles s’appliquent des actions spécifiques :

 La zone de plaine,  La petite région agricole du Marais Poitevin Mouillé,  La zone d’actions complémentaires,  La zone à forte pression azotée due aux élevages.

Étude spécifique - Actions 69 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Les mesures du programme d’action sont récapitulées dans le tableau 17.

6.1.2.2 Le troisième programme d’actions nitrates en Vendée

Tout le département vendéen est en Zone Vulnérable . Le PMPOA et le programme d’actions contre les nitrates s’appliquent donc partout.

L’arrêté préfectoral du 10 mai 2004 définit les mesures et actions nécessaires à une bonne maîtrise de la fertilisation azotée et à une gestion adaptée des terres agricoles. L’objectif est de limiter les fuites de composés azotés à un niveau compatible avec la restauration et la préservation, pour le paramètre nitrates, de la qualité des eaux superficielles et souterraines dans la zone vulnérable du département de Vendée.

Ce programme d’action comporte 3 volets relatifs aux 3 types de zones définies, à savoir Zone Vulnérable, Zone d’Actions Complémentaires et Zones en Excédent Structurel. Le territoire appartenant au SAGE est entièrement classé en Zone Vulnérable , ce sont donc ces actions présentées dans l’article 4 qui seront résumées dans le tableau 18 .

À l’issue du 2 ème programme d’action nitrates des dépassement du seuil de 50 mg/l persistent encore dans les cours d’eau malgré des indices d’amélioration, les objectifs de qualité « nitrates » ne sont donc pas encore atteints. Le bilan de ce 2 ème programme d’action indique qu’une grande partie de la surface est laissée en sols nus, que les surfaces épandues évoluent peu et que la maîtrise des pollutions par le PMPOA est encore insuffisante.

6.1.2.3 Le troisième programme d’actions nitrates en Charente-Maritime

Tout le territoire du département appartenant au SAGE SNMP se trouve en Zone Vulnérable .

De la même façon, l’arrêté préfectoral du 29 septembre 2004 définit les mesures et actions nécessaires à une bonne maîtrise de la fertilisation azotée et à une gestion adaptée des terres agricoles en vue de limiter les fuites de composés azotés à un niveau compatible avec les objectifs de restauration et de préservation, pour le paramètre nitrates, de la qualité des eaux superficielles et souterraines dans la zone vulnérable du département.

Les mesures du programme d’action sont récapitulées dans le tableau 19.

Étude spécifique - Actions 70 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Article Description Acteurs visés Obligation d'établir un plan de fumure prévisionnel et de remplir un cahier d'épandage des article 4 Agriculteurs situés en zone vulnérable fertilisants azotés organiques et minéraux Obligation de respecter la quantité maximale d'azote contenu dans les effluents d'élevage article 4 Agriculteurs situés en zone vulnérable épandus annuellement, y compris les déjections des animaux eux-mêmes Obligation d'épandre les fertilisants organiques et minéraux en se basant sur l'équilibre de la article 4 fertilisation azotée à la parcelle pour toutes les cultures et de respecter les éléments de calcul de Agriculteurs situés en zone vulnérable la dose article 4 Obligation de respecter les périodes d'interdiction dépandage des fertilisants azotés Agriculteurs situés en zone vulnérable Obligation de respecter les conditions particulières d'épandage des fertilisants azotés organiques article 4 Agriculteurs situés en zone vulnérable et minéraux à proximité des eaux de surface et sur les sols en forte pente Obligation de disposer d'une capacité de stockage des effluents d'élevage permettant de couvrir article 4 Agriculteurs situés en zone vulnérable au moins les périodes d'interdiction d'épandage Obligation d'une gestion adaptée des terres basée sur les règles de gestion des résidus de récolte article 4 Agriculteurs situés en zone vulnérable et des repousses Obligation de maintenir l'enherbement des berges ou les ripisylves dans une bande de largeur article 5 Agriculteurs situés sur les zones de plaine supérieure en tout point à 5 mètres Obligation de piloter la fertilisation des céréales, du maïs et des oléagineux en tenant compte de article 5 Agriculteurs situés sur les zones de plaine façon précise des reliquats d'azote disponibles à la sortie de l'hiver Maintien de l'enherbement des berges dans une bande de largeur moyenne de 10 m en bordure article 6 Agriculteurs de la petite région agricole Marais Poitevin Mouillé des cours d'eau principaux Obligation de couverture du sol sur toutes les parcelles pendant les périodes présentant des article 7 Agriculteurs situés en amont des prises AEP superficielles risques de lessivage article 7 Fixation de prescriptions relatives au retournement des prairies de plus de 3 ans Agriculteurs situés en amont des prises AEP superficielles Les apports d'azote toutes origines confondues seront limités à 350 kg/ha de prairies/an et 200 kg article 7 Agriculteurs situés en amont des prises AEP superficielles N/ha de culture/an en moyenne à l'échelle de chaque exploitation L'épandage des fumiers de cunicidés et des lisiers de porcs avant céréales à paille d'hiver à article 7 Agriculteurs situés en amont des prises AEP superficielles l'automne sera limité à 3 tonnes/ha pour chaque parcelle Le maintien de l'enherbement des berges dans une bande de largeur minimum de dix article 7 Agriculteurs situés en amont des prises AEP superficielles mètres en bordure des cours d'eau définis par un trait bleu continu sur les cartes IGN Mise en œuvre d'actions de sensibilisation et d'accompagnement des agriculteurs à la article 8 Agriculteurs de la zone de forte pression azotée gestion de la fertilisation Le suivi particulier de l'évolution des pratiques de fertilisation, de l'évolution de la charge article 8 azotée et de la qualité des eaux superficielles et souterraines dans le cadre du Comité de Agriculteurs de la zone de forte pression azotée Suivi

Tableau 17 : résumé de l’arrêté deux-sévrien du 28 octobre 2004

Étude spécifique - Actions 71 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Article 4 Description des actions de la zone vulnérable

En l'absence d'un plan de fumure, obligation d'établir un plan prévisionnel des épandages 1° d'azote organique et minéral (prévoyant les quantités et les moments des apports) Obligation de tenir à jour un enregistrement des épandages réalisés de fertilisants azotés, 2° organiques et minéraux

Obligation d'épandre les fertilisants organiques et minéraux en se basant sur l'équilibre de la fertilisation azotée à la parcelle pout toutes les cultures et en respectant les éléments de calcul de la dose, notamment les rendements objectifs, et les modalités d'apport: objectifs de 3° rendements réalistes, dates et doses d'apport ajustés selon les exigences agronomiques desplantes, quantités d'azote organique apportées connues et maîtrisées (matérieladéquat, utilisation des références CORPEN ou des références admises par les Instituts et Centres Techniques ou analyses d'effluents)

Obligation de respecter la quantité maximale d'azote contenue dans les effluents d'élevage épandus annuellment, y compris les déjections des animaux par eux-mêmes. Cette quantité 4° ne doit pas dépasser à l'échelle de l'exploitation 170 kg en moyenne par hectare desurface agricole utile épandable et par an Obligation de respecter les périodes d'interdiction d'épandage des fertilisants azotés ainsi que 5° les prescriptions relatives aux périodes avec restriction

Obligation de respecter les conditions particulières d'épandage des fertilisants azotés organiques et minéraux figurant au Règlement Sanitaire Départemental ou dans les arrêtés 6° Installations Classées. L'interdiction d'épandage sur les sols pris en masse par le gel, innondés ou détrempés, enneigés ne permettant pas l'épandage sauf pour le fumier. Sur les terrains très compactés recevant un épandage, il faut couvrir ou enfouir rapidement

Obligation de disposer d'une capacité de stockage des effluents d'élevage suffisante. En 7° particulier, la capacité de stockage doit être en cohérence avec les besoins agronomiques du système de cultures et les exigences du calandrier d'épandage

À l'exception des travaux d'entretien, les prairies naturelles existantes en bordure des cours d'eau sont maintenues en l'état sur une largeur moyenne de 10 m et d'au moins 6 mètres. Il 8° est fortement recommandé d'implanter de telles bandes enherbées le long de tous les cours d'eau bordant les parcelles cultivées. L'objectif peut être atteint en localisant le gel PAC sur ces bandes de terre retirées de la production

Pour les parcours de plein air des élevages de volailles et de porcins, il est recommandé de les border d'aménagements tels que haies, arbres, zones enherbées, voire de dispositifs de 9° collecte adaptés, qui minimisent les fuites d'azote non maîtrisable produit sur les parcours vers les fossés et cous d'eau Une gestion adaptée des sols est fortement recommandée sur toutes les parcelles pendant les periodes d'interculture présentant des risques de lessivage. Dans certains cas, le maitien 10° des repousses est une solution satisfaisante. Ces repousses ne doivent jamais être traitées chimiquement à l'automne lorsque le sol n'est repris qu'en sortie d'hiver avant la mise ne place d'une culture de printemps

Tableau 18 : résumé de l’arrêté vendéen du 10 mai 2004

Étude spécifique - Actions 72 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Article 4 Description

Obligation d'établir un plan de fumure prévisionnel et de remplir un cahier d'épandage 1° des fertilisants azotés organiques et minéraux

Obligation de respecter la quantité maximale d'azote contenu dans les effluents 2° d'élevage épandus annuellement, y compris les déjections des animaux eux-mêmes

Obligation d'épandre les fertilisants organiques et minéraux en se basant sur l'équilibre 3° de la fertilisation azotée à la parcelle pour toutes les cultures et de respecter les éléments de calcul de la dose

4° Obligation de respecter les périodes d'interdicti on dépandage des fertilisants azotés

Obligation de respecter les conditions particulières d'épandage des fertilisants azotés organiques et minéraux à proximité des eaux de surface, sur les sols en forte pente, 5° sur les sols pris en masse par le gel, inondés, détrempés ou enneigés et en présence de cultures irriguées

Obligation de disposer d'une capacité de stockage des effluents d'élevage permettant 6° de couvrir au moins les périodes d'interdiction d'épandage

7° Obligation d'une gestion adaptée des terres

Tableau 19 : résumé de l’arrêté de Charente-Maritime du 29 septembre 2004

6.1.3 La conditionnalité de la PAC

La réforme de la PAC instaure la conditionnalité des aides qui se mettra en œuvre progressivement de 2005 à 2007. L’agriculteur, pour prétendre au versement de ses aides découplées et recouplées, devra respecter un certain nombre d’exigences applicables dès 2005. Ces exigences comprennent le respect de la Directive Nitrates et des Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE).

Le respect de la Directive Nitrates sera vérifié dès 2005 sous forme de contrôles dans les exploitations et dans les points de contrôle figurera notamment la nécessité de disposer de capacités de stockage d’effluents suffisants . Cet aspect reste dérogatoire jusqu’à fin 2006 pour les agriculteurs ayant retourné leur Déclaration d’Intention d’Engagement (DIE) au titre du PMPOA. Néanmoins, des fuites visibles d’effluents pourront donner lieu à des pénalités.

Étude spécifique - Actions 73 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

6.2 Un outil réglementaire important : le PMPOA

Dans l’optique de renforcer la lutte contre la pollution des eaux générée par les activités agricoles, les Ministères de l’Environnement et de l’Agriculture, en concertation avec les organisations agricoles, ont élaboré le premier PMPOA, qui a été entériné le 18 octobre 1993.

Entré en vigueur le 1 er janvier 1994, le programme a pour but d’aider à réduire les impacts sur l’environnement des bâtiments d’élevage (réduction des pollutions ponctuelles ) et à améliorer les pratiques de fertilisation des agriculteurs (réduction des pollutions diffuses ) en vue du respect de la directive européenne « Nitrates ». Ce programme concerne uniquement les exploitations de plus de 90 UGB .

Un bilan du volet « élevage » du PMPOA a été réalisé entre avril et juillet 1999 à la demande des Ministères de l’Agriculture et de la Pêche, des Finances et de l’Industrie, de l’Économie et de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement. Fin 2000, le Gouvernement a notifié à la Commission Européenne un projet de réforme du PMPOA, adopté fin octobre 2001, qui a engendré le second PMPOA.

Cette année de battement (fin 2000 jusqu’en janvier 2002) est appelée phase transitoire et correspond à un arrêt des subventions alors que les dossiers continuaient à être déposés.

Le second PMPOA constitue un renforcement des obligations de maîtrise de la fertilisation azotée, notamment par l’obligation de contrôles par les services de l’État (DDAF, DDASS…). Par rapport au premier programme, les règles techniques et financières sont modifiées (coûts mieux encadrés) et la priorité d’intégration se fait par zones géographiques. Les éleveurs qui ne respectent pas la directive Nitrates et qui ne s’engagent pas dans le PMPOA ne bénéficieront d’aucune aide publique à l’investissement.

Dans le cadre de ces PMPOA, un certain nombre de mises aux normes peuvent indirectement influer sur la bactériologie, par exemple :

 la couverture d’aires d’exercices,  la rénovation des bâtiments pour limiter les fuites  l’amélioration des ouvrages de stockage,  l’augmentation de la durée de stockage,  l’établissement de plan prévisionnel d’épandage,  l’augmentation de la surface épandue,  les dispositifs de traitement des effluents peu chargés.

6.2.1 Le département de Vendée

Le nombre d’élevages dans le sud vendéen est plus réduit que dans le reste du département. Les notes lisibles sur la carte «note élevage à l’échelle de la commune » issue du rapport de la SAFEGE datant d’avril 2003 sont relativement élevées puisque 18 communes présentent des notes supérieures à 11 (sur une échelle de notation allant de 5 à 15). Ces notes doivent bien sûr être relativisées puisqu’elles sont majorées par rapport au reste du bassin par l’aspect transfert (proximité de l’exutoire, distance au réseau hydrographique, drainage des sols, occupation des sols). Voici un tableau du bilan du PMPOA sur le département dans sa totalité :

Étude spécifique - Actions 74 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

PMPOA I PMPOA II 157 dossiers à traiter de la phase 3000 volontaires intégrables transitoire 950 dossiers déposés et instruits 4800 DIE déposées 900 exploitations travaux en cours 240 Dexels engagés ou finis 600 dossiers travaux réceptionnés 220 Dexels déposés

300 dossiers travaux en cours

Tableau 20 : bilans des PMPOA I et II pour la Vendée

6.2.2 Le département de Charente-Maritime

Voici un bilan du PMPOA sur la Charente-Maritime en totalité en août 2004 :

PMPOA I PMPOA II 253 élevages intégrables 904 DIE déposées 209 Dexels engagés 898 autorisations à faire les études 209 Dexels reçus 41 études déposées 96 dossiers travaux engagés 32 autorisations de travaux 96 dossiers travaux reçus 0 exploitants ont fini les travaux

Tableau 21 : bilans des PMPOA I et II pour la Charente-Maritime

6.2.2.1 L’opération coordonnée de la Baie de l’Aiguillon

Elle a débuté plus tard que le PMPOA I, en 1999/2000, faisant suite aux inquiétudes des mytiliculteurs concernant la qualité des eaux de culture. Elle concernait tous les élevages, à l’instar du PMPOA II, il s’agissait donc d’une opération géographique et non pas subordonnée à la taille des élevages. Son but était de limiter les déversements dans le milieu naturel, elle concernait les nitrates et indirectement la problématique de la bactériologie. Cette opération a été menée uniquement dans ce département.

Une fois que cette opération a été proposée, elle ne pouvait être mise en place que si 70% des éleveurs étaient d’accord. Des comités de pilotage ont eu lieu avec la présence des mytiliculteurs. Il aurait pu être intéressant qu’elle soit étendue à d’autres zones mais c’est le cas dans le PMPOA II.

Les communes concernées étaient les suivantes (d’autres communes étaient peut-être concernées mais ne comportaient pas d’élevages) :

Andilly, Charron, Villedoux, Esnandes, Saint-Xandre, Marans .

Étude spécifique - Actions 75 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Le bilan de l’opération est le suivant :

 Au départ 54 éleveurs étaient demandeurs,  5 se sont désistés dés le début,  49 exploitants ont fait 1 Dexel,  7 éleveurs se sont désistés après le Dexel,  42 contrats ont donc été envoyés aux éleveurs,  31 ont clôturé les dossiers (fait les travaux),  11 ne souhaitaient pas réaliser les travaux pour raison financière ou de pérennité de l’exploitation.

En conclusion, il s’agit d’une opération qui a plutôt bien fonctionné en terme d’adhésion. Malheureusement il n’existe pas de retour par rapport à cette opération, aucun suivi n’a été réalisé afin d’évaluer l’impact de l’opération sur la qualité des eaux.

6.2.3 Le département des Deux-Sèvres

Le tableau ci-dessous présente un bilan du PMPOA en Deux-Sèvres, sur la globalité du département en août 2004 :

PMPOA I PMPOA II 4400 DIE déposées dont 3200 1096 élevages intégrables recevables 2248 autorisations à faire les 1090 Dexels engagés études ont été envoyées 999 Dexels reçus 247 Dexels déposés 578 dossiers travaux reçus 196 autorisations de travaux 504 dossiers travaux engagés 19 exploitants ont fini les travaux 569 élevages intégrables non 16 dossiers travaux réceptionnés engagés dans le PMPOA I

Tableau 22 : bilans des PMPOA I et II pour les Deux-Sèvres

Le PMPOA II est un programme dont la lenteur est visible pour les 3 départements concernés, le nombre de Dexels réalisés est en effet faible devant le nombre de DIE déposées. À ce stade une visualisation des chiffres présents dans le tableau précédent par commune ne représenterait donc aucun avantage. De plus, les effets de ces programmes ne se feront pas ressentir immédiatement, un délai de 2 à 3 ans après travaux semble nécessaire.

6.2.4 Les modes de financements

2 études sont réalisées :

 l’étude préalable aidée à 100% avec un plafond à 1 150 euros,  le projet agronomique et de travaux aidé à 100% avec un plafond de 1 530 euros.

Cette aide de 100% correspond à un taux de 50% attribué par l’État et un taux de 50% attribué par l’Agence de l’Eau.

Étude spécifique - Actions 76 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

En ce qui concerne les travaux, l’aide est de 60%, dont 30% provenant de l’État et 30% de l’Agence de l’Eau, pour les travaux éligibles seulement (ceux qui entraîneront une diminution des apports directs au milieu tels que travaux sur les fumières, les ouvrages de stockages…).

6.3 Les contrats agri-environnementaux

6.3.1 Les CTE

Les Contrats Territoriaux d’Exploitation (CTE) sont des contrats de 5 ans signés entre l’agriculteur et l’État. Ils présentent une partie investissement (liée à l’élevage, le stockage, les gîtes…) et une deuxième partie qui concerne un volet environnemental. C’est une action volontaire, les exploitants du territoire ne sont pas obligés de s’inscrire aux CTE.

Les mesures proposées par les États membres et l’Europe peuvent concerner les grands enjeux environnementaux suivants : qualité de l’eau, biodiversité, quantité d’eau, paysage. Les finances apportées sont de 50% pour l’Europe et 50% pour l’État.

Le 6 août 2002, les CTE ont été suspendus pour être refondus en CAD . Le décret est paru le 22 juillet 2003, l’arrêté et la circulaire le 30 octobre 2003.

6.3.1.1 Le département des Deux-Sèvres

Sur le département des Deux-Sèvres, 506 dossiers CTE ont été signés sur une période allant du 1er avril 2000 au 1er mars 2003, le plus grand nombre de contrats se situant en zone d’élevage. 119 de ces dossiers ont été signés sur le bassin versant de la Sèvre Niortaise ce qui représente un pourcentage de 23,5% vis à vis de la représentation départementale.

Les actions les plus représentées au travers des CTE signés sur le périmètre de l’étude peuvent avoir une action indirecte sur la problématique abordée dans cette étude. Elles sont les suivantes:

 gestion extensive de la prairie par la fauche ou le pâturage, avec 2 935,77 ha soit 46,3% des surfaces CTE subventionnées. Cette action se décline en deux grandes variantes: - gestion extensive des prairies temporaires pour 1 125,34 ha, - gestion extensive des prairies permanentes pour 1 810,43 ha,  implantation d’une culture intermédiaire sur sol laissé nu en hiver, avec 991,58 ha soit 15,7% des surfaces primées,  reconversion des terres arables en herbages extensifs, avec 327,54 ha soit 5,2% des surfaces aidées.

Parmi les 6 323,4 ha subventionnés au travers des mesures agri des CTE, 1 907,51 ha ont également perçu une aide pour l’entretien des haies et des arbres isolés.

Dans le cadre des CTE, le territoire des Deux-Sèvres était séparé en 3 grands contrats, 1 lié à la zone de plaine, 1 lié à l’élevage et 1 lié au marais. Au sein de ces 3 grands contrats, 13 contrats types ont été définis et font l’objet d’un arrêté préfectoral. Il s’agit des contrats types suivants :

Étude spécifique - Actions 77 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

 N°1: Bocage Bressuirais-Gâtine,  N°2:Plaines du sud Deux-Sèvres et plaine de ,  N°3: Région Marais Poitevin des Deux-Sèvres,  N°4: Conversion à l’Agriculture Biologique,  N°5: Agriculture durable en Bocage,  N°6: Produire en Agriculture biologique,  N°7: Valorisation des herbages par la production de viande bovine sous signe officiel de qualité en Bocage-Gâtine,  N°8: Valorisation des herbages par la production de viande bovine sous signe officiel de qualité en Bocage-Gâtine,  N°9: Valorisation des herbages par la production de viande d’agneau sous signe officiel de qualité en Bocage et Gâtine,  N°10: Valorisation des herbages par la production de viande d’agneau sous signe officiel de qualité en plaines du sud Deux-Sèvres et plaine de Thouars,  N°11: Vallées du Thouet et du Cébron,  N°12: Environnement et qualité des produits en grandes cultures en plaines du sud Deux-Sèvres,  N°13: Environnement et qualité des produits en grandes cultures en Gâtine.

Répartition par contrat type

35 30 25 20 15 10

n° de contrat type n° 5 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 101112 nombre de dossiers en %

Figure 4 :répartition du nombre de CTE par contrat type

Commentaire: On remarque une nette domination des contrats types 1 et 2, arrive en troisième position le contrat type Marais Poitevin avec 13,45% de contractualisation. Le contrat type le moins représenté étant le N°12 avec seulement 1,68% de CTE signés sur le périmètre du bassin versant de la Sèvre Niortaise.

Étude spécifique - Actions 78 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

6.3.1.2 Le département de Charente-Maritime

Le tableau présenté ci-après est un récapitulatif des hectares ayant été contractualisés dans le cadre des CTE.

Commune Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Andilly 138,91 ha 167,69 ha 12,1 ha Angliers 9,58 ha 10,28 ha Benon 30,65 ha Charron 124,79 ha 216,95 ha 11,67 ha Courçon d'Aunis 17,9 ha 46,73 ha Cramchaban 17,74 ha Dompierre sur Mer 26,72 ha 71,35 ha Esnandes 29,98 ha 8,29 ha la Ronde 8,07 ha 16,96 ha Le Gué d'Allère 7,44 ha Longèves 26,33 ha 37,2 ha 13 ha Marans 392,52 ha 276,75 ha 153,76 ha Nuaillé d'Aunis 26,92 ha Puilboreau 75,68 ha Saint Cyr du Doret 42,44 ha Saint Jean de Liversay 113,3 ha 72,81 ha Saint Ouen d'Aunis 30,5 ha Saint Pierre de l'Isle 15,13 ha Saint Saturnin du Bois 18,43 ha Saint Sauveur d'Aunis 14,3 ha 14,97 ha Saint Xandre 31,66 ha Taugon 23,11 ha Villedoux 32 ha 12,05 ha

Tableau 23 :hectares contractualisés en Charente-Maritime dans le cadre des CTE

Le niveau 1 correspond à la mesure « Gestion durable d’un milieu remarquable – Prairies permanentes des Marais Poitevin et Charentais ». Le niveau 2 correspond à la mesure « Gestion durable d’un milieu remarquable – Prairie naturelle ancienne de forte valeur biologique en Marais Poitevin et Charentais ». Enfin, le niveau 3 correspond à la mesure « Gestion durable d’un milieu remarquable – Préservation des fonctions environnementales des prairies naturelles de Marais à caractère exceptionnel ».

6.3.1.3 Le département de Vendée

Au 01/12/2004, le département compte 880 contrats signés entre le préfet et les agriculteurs et mis en paiements. Ils concernent 1 582 exploitants ou associés exploitants.

Les mesures agri-environnementales, premier enjeu du CTE, sont au nombre de 60 depuis les arrêtés de 2001. Elles se décomposent en 4 enjeux : qualité de l’eau, quantité d’eau, biodiversité et paysages/patrimoine . L’entretien des haies (77% des CTE au total) et la gestion de la fertilisation (63% des CTE) occupent toujours très largement les deux premières places.

Étude spécifique - Actions 79 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

La figure ci-dessous reprend les mesures les plus sollicitées sur les 4 enjeux de l’arrêté préfectoral.

mesures en % par dossier

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%Nbre d’ha contractualisés

Enjeu qualité de l’eau 59% 32 900 ha Amélioration de la gestion de la fertilisation 27% 1 720 ha Reconversion de terres arables en prairies Reconversion de prairies intensives en extensives 17% 1 370 ha Implantation d’un couvert végétal 17% 8 622 ha Mesures pour la gestion des phytosanitaires 12% 5 200 ha Reconversion vers l’agriculture biologique 11% 4 590 ha Réduction de 20% des apports azotés en culture 10% 3 920 ha Utilisation du compost de fumier et de lisier 10% 3 960 ha Analyse des effluents et pesée des épandeurs 5% 3 160 ha

Enjeu quantité de l’eau Gestion quantitative de l’eau 6% 2 530 ha Réduire les surfaces en maïs irrigué 2% 850 ha

Enjeu biodiversité 37% 5 200 ha Gestion extensive des prairies de l’exploitation 29% 5 355 ha Gestion extensive des prairies de marais

Enjeu paysage et patrimoine 68% Entretien des haies existantes 15% Remise en état des berges des cours d’eau 15% Entretien des mares 9% Entretien des arbres isolés

Figure 5 :répartition des mesures par dossier CTE

6.3.2 Les CAD

Les Contrats Agriculture Durable (CAD) sont des contrats agri-environnementaux plus simples que les CTE. Ils présentent 2 enjeux maximum par territoire et environ 5 mesures par enjeu. L’exploitant intéressé doit prendre au moins 1 action prioritaire. Comme pour les CTE il s’agit d’une action volontaire.

Le CAD n’est pas cumulable sur une même exploitation avec un CTE ou un Engagement Agro-Environnemental (EAE). Notons qu’il ne peut y avoir qu’1 CAD sur une même zone, des groupes de travail sont donc mis en place pour déterminer les mesures à y inclure.

Pour 2004, l’enveloppe nationale, distribuée en deux échéances, est de 320 millions d’euros.

6.3.2.1 Le département des Deux-Sèvres

Concernant le territoire appartenant au SAGE, il existe un CAD sur le Marais Poitevin et un CAD concernant la zone sud-est de Niort pour la préservation de l’avifaune menacée et de la faune associée. Un troisième sera certainement mis en œuvre sur le territoire de la ZAC.

Les enjeux environnementaux retenus pour le CAD Marais Poitevin sont la biodiversité remarquable et la qualité de l’eau . Ce contrat type permet de mettre en œuvre les mesures agroenvironnementales prévues dans le Document d’Objectifs (DOCOB) opérationnel pour le site Natura 2000 du Marais Poitevin.

Étude spécifique - Actions 80 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

Les enjeux retenus pour le second CAD sont la biodiversité remarquable , dans un but de protection d’espèces d’intérêt patrimonial majeur et la qualité de l’eau . La biodiversité remarquable constitue l’enjeu environnemental de ce territoire au regard des objectifs définis au niveau régional et la qualité de l’eau est un autre enjeu identifié, mais de manière non prioritaire sur cette zone.

Une représentation cartographique des CAD est donnée en carte 8.

6.3.2.2 Le département de la Vendée

Le département de la Vendée a obtenu 17,4 millions d’euros pour les CAD, enveloppe principalement orientée vers le renouvellement des OLAE (Opérations Locales Agriculture Environnement).

La Commission Départementale d’Orientation Agricole (CDOA) du 23 janvier 2004 a validé 2 contrats types :

 le contrat type départemental avec la Conversion à l’Agriculture Biologique (CAB), l’apiculture et la Protection des Races Menacées (PRM),  le contrat type territorial « Marais » avec une déclinaison Marais Breton et une déclinaison Marais Poitevin.

Le CAD Marais Poitevin est représenté en carte 8, le CAD Marais Breton n’appartient pas à la zone d’étude.

Ces 2 contrats types territoriaux couvrent les enjeux :

 biodiversité avec la mesure prioritaire 1806F « Maintien des prairies naturelles » mais aussi la localisation pertinente du gel PAC, la jachère faunistique et floristique…  qualité de l’eau avec le retrait de terres arables, l’entretien des fossés, les bandes enherbées.

6.3.2.3 Le département de Charente-Maritime

Les arrêtés préfectoraux définissent 3 contrats types :

 le contrat type départemental (CAB, contrat type apicole, PRM),  le contrat type environnemental Marais Charentais,  le contrat type environnemental Marais Poitevin.

Le CAD Marais Poitevin est représenté en carte 8, le CAD Marais Charentais n’appartient pas à la zone d’étude.

Les enjeux environnementaux retenus pour le CAD Marais Poitevin sont la biodiversité remarquable et la qualité de l’eau . Ce contrat permet en outre de mettre en œuvre les mesures agroenvironnementales prévues dans le DOCOB en cours d’élaboration pour le site Natura 2000 du Marais Poitevin.

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Les actions prioritaires entrant dans l’enjeu qualité de l’eau sont :

 la reconversion des terres arables en herbages extensifs,  la réhabilitation de fossés  implanter des dispositifs enherbés en localisant le gel PAC de manière pertinente.

Un contrat type a également été validé le 16/12/2004 en CDOA concernant le Marais du Jaunay.

6.3.3 Autres contrats et démarches

Les Engagements Agro-Environnementaux (EAE) correspondent à un dispositif transitoire, mis en place entre la fin du CTE et l’arrivée du CAD pour le renouvellement des contrats OLAE échus entre le 01/02/2002 et le 31/08/2003 sur les marais côtiers de la Vendée, de la Charente- Maritime, des Deux-Sèvres et de la Loire-Atlantique. Ces contrats sont souscrits pour 5 ans à compter du 01/09/2003. Au total pour tout ce territoire 419 dossiers ont été réalisés dont 404 validés et 11 527 ha ont été engagés pour 11 680 à renouveler.

Une autre action disponible hors CTE ou CAD est la mesure rotationnelle, il s’agit également d’un contrat de 5 ans mais qui ne porte que sur une mesure. Il s’adresse plus particulièrement aux céréaliers.

Il y a également la Prime Herbagère Agri-Environnementale (PHAE), anciennement PMSEE (Prime au Maintien des Système d’Élevage Extensif), qui concerne toutes les prairies donc les zones d’élevage, dans le but de réaliser une extension des élevages et de diminuer la fertilisation sur les prairies. Elle concerne les agriculteurs non engagés dans un CAD. L’exploitant s’engage à respecter un chargement extensif à l’hectare (inférieur ou égal à 1,4 UGB/ha de Surface Fourragère Principale), à posséder une surface en prairies supérieure à 75% de sa Surface Agricole Utile, à contrôler et à réduire la fertilisation.

Il existe également les démarches de certifications, tels que le label rouge, label bœuf fermier, l’agriculture biologique. Les cahiers des charges de ces démarches fixent des règles, par exemple la limitation du chargement à l’hectare, qui peuvent influer positivement sur la pollution bactériologique.

L’agriculture raisonnée, officialisée par décret fin avril 2002, consiste pour les producteurs à « raisonner » leurs pratiques agricoles pour optimiser l’impact économique et réduire les conséquences néfastes sur l’environnement. C’est plutôt une harmonisation des pratiques des exploitants agricoles.

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6.4 Propositions d’’actions de renforcement

2 niveaux d’action sont à envisager :

 un niveau d’actions lié spécifiquement aux exploitations traité dans ce paragraphe 6.3  un niveau d’actions lié aux transferts (occupation des sols, pente, …) qui sera traité dans le paragraphe 7 puisqu’il concerne aussi les effluents d’assainissement.

6.4.1 Le traitement des effluents peu chargés

Lorsqu’il n’y a pas d’autre produit liquide à gérer sur l’exploitation ou que le coût de stockage est élevé, le traitement des effluents peu chargés de bovins (eaux blanches, eaux vertes, eaux brunes) apparaît comme une alternative intéressante au stockage-épandage. Les filières validées par la circulaire du 15 mai 2003 sont les suivantes :

Filtre à sable planté Épandage mécanisé sur prairies Filière Lagunes de roseaux y compris en hiver eaux blanches eaux blanches eaux blanches eaux vertes de quai eaux vertes ( quai et aire d'attente) eaux vertes ( quai et aire d'attente) Effluents eaux brunes eaux brunes traités lixiviats (purins dilués) lixiviats (purins dilués) jus de silos laits non commercialisables filtre à paille (FAP) + stockage ou filtre à paille (FAP) + stockage ou Traitement fosse toutes eaux bassin tampon de sédimentation bassin tampon de sédimentation primaire (BTS) (BTS) Traitement épandage sur prairie (arroseur sur filtre planté de roseaux lagunes (3 bassins) secondaire automoteur ou tuyau perforé) Traitement surface d'infiltration tuyau perforé tertiaire dénivelé du sol de 2 m sol favorable à l'étanchéité des Contrainte prairie proche des bâtiments entre regard et sortie bassins

Tableau 24 : traitements des effluents peu chargés

Ces systèmes doivent faire l’objet d’un entretien et d’un minimum de travail. Par exemple, les tuyaux d’épandage perforés doivent être déplacés sous peine d’engendrer un bourbier qui limiterait le traitement des effluents. Les coûts et heures de travaux engendrés par ces traitements sont les suivants :

Filière de traitement Investissement Temps de travail annuel Filtre à sable planté de 6 à 8 000 € HT 30 h/an roseaux Épandage sur prairie < 40 % par rapport à 15 à 25 000 € HT avec asperseur l'épandage classique Épandage sur prairie 8 à 10 000 € HT 10 à 20 h/an avec tuyau perforé Lagunage 8 à 10 000 € HT 10 à 20 h/an

Tableau 25 : coûts et entretien des traitements d’effluents peu chargés

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Le montant des investissements est du même ordre de grandeur, quelle que soit l’option choisie (traitement ou stockage) puisqu’une fosse de stockage de 200 m 3 pour un stockage de 6 mois entraîne un investissement de 8 800 euros amortis sur 15 ans et l’épandage engendré de 300 m3/an représente un coût de revient de 300 à 900 euros/an ( source : « traitement des effluents de salle de traite » par l’institut d’élevage ). Mais le traitement donne en sus la possibilité de traiter les eaux usées domestiques et la mise en place de tous les systèmes validés peut être subventionnée dans le cadre du PMPOA .

Des projets sont en phase de développement dans le département des Deux-Sèvres, notamment 2 projets de filtres à sable plantés de roseaux à et Saint-Georges-de- Noisné . Les travaux débuteront fin 2004, début 2005.

En ce qui concerne le département de Vendée, des projets sont également en cours mais sur des communes qui n’appartiennent pas au bassin versant. Il s’agit de : Martinet, les Lucs- sur-Boulogne, Notre-Dame-de-Riez, l’Aiguillon-sur-Vie, Beaulieu-sous-la-Roche . Ces projets consistent en :

 Bassin Tampon de Sédimentation (BTS) suivi d’une lagune et tuyau percé d’épandage  BTS + fosse tampon + système d’asperseur  BTS + fosse tampon + tuyau perforé pour épandage sur prairie pour les plus petits élevages

6.4.2 Amélioration de l’utilisation des engrais de ferme

Précisons tout d’abord que l’épandage des fertilisants organiques de type I et II tels que fumier, lisier, purins, boues, vinasses, matières de vidange, jus d’ensilage, est interdit :

 à moins de 200 m des lieux de baignade et de plages,  à moins de 500 m des plans d’eau pratiquant la salmoniculture,  à moins de 35 m des berges des cours d’eau et fossés toujours en eau.

Ces distances à respecter par rapport aux usages de l’eau sont liées à la bactériologie, puisque l’on peut épandre des engrais minéraux à 2 m des cours d’eau. La distance réglementaire de 35 m a été déterminée par rapport à la durée de vie des bactéries pathogènes pour l’homme dans un terrain alluvionnaire, en prenant également en compte une distance de sécurité .

La reconquête de la qualité de l’eau nécessite des progrès sur la qualité de la fertilisation avec les engrais de ferme, incluant notamment une bonne performance des matériels agricoles d’épandage. L’objectif étant de répartir les engrais de ferme sur l’ensemble des cultures pour en maximiser l’efficacité et diminuer les doses à chaque apport. La variabilité du type de produits à épandre rend également plus difficile le travail des épandeurs.

L’épandage de déjections solides ou de déjection liquides entraîne une différence en terme de ruissellement. En effet, si l’on épand des déjections pailleuses, l’eau qui ruisselle et emmène avec elle des particules imbibera tout d’abord la paille et donc freinera le ruissellement des matières polluantes. L’effet de l’eau sur des déchets liquides est beaucoup plus immédiat puisque ceux-ci coulent déjà tous seuls. Les déjections sèches et pailleuses sont donc à priori moins à risque d’un point de vue pollution bactériologique et si leur production est préférée le matériel d’épandage doit alors être adapté à ce type de déjections.

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Le fait de préférer des aires couvertes avec présence de beaucoup de paille aboutit à des déjections carbonées, type fumier avec de la paille. La production de déjections sèches est donc liée à la mise en place de structures couvertes. Ce type d’installations entraîne un certain coût mais des économies sont alors réalisées sur l’épandage.

Une action pourra naître sur le bassin consistant à :

 réaliser un état des lieux sur la mise en œuvre des épandages, à partir d’essais,  proposer aux agriculteurs des outils et des méthodes en vue de faire évoluer leurs pratiques avec les matériels existants et avec les nouvelles exigences,  mettre en œuvre une démarche de progrès technologique avec les constructeurs partenaires, pour faire évoluer le parc du matériel.

Il est à noter que l’exploitation « des Grandes Souches » à Mauléon pratique l’élevage de porcs sur paille dont l’intérêt principal est de ne pas produire de lisier. Il conduit à l’épandage de fumier, plus facilement gérable et moins à risque en terme de ruissellement. Cette exploitation fait partie du réseau des fermes de démonstration du bassin versant de l’Ouin.

La carte 11 consacrée à l’épandage d’effluents d’origine animale fournit des indications quant aux communes qui utilisent le plus ce type de fertilisation.

6.4.3 L’avertissement à l’épandage

Les méthodes de réduction des risques de contamination bactérienne des eaux de surface s’appuient outre sur la réduction de leur charge dans l’effluent à épandre, sur l’amélioration de la fixation des bactéries par le sol et la réduction du risque de leur entraînement par ruissellement et érosion. Une proposition pourrait alors consister à établir un avertissement à l’épandage pour les jours épandables réglementairement .

La fixation des bactéries sur le sol est d’autant plus forte que ce dernier est sec en surface. L’avertissement à l’épandage doit donc fonctionner de façon à déterminer les périodes de déficit hydrique suffisant, en s’appuyant sur un suivi de l’état hydrique des horizons de surface au jour le jour.

Les risques de ruissellement sont d’autant plus faibles que le sol présente un pouvoir d’infiltration instantané élevé et qu’aucune forte précipitation ne soit prévue dans les jours post- épandage. L’avertissement doit donc prendre en considération les prévisions météorologiques .

Un logiciel pilote pourrait alors être créé à l’usage des éleveurs du bassin du SAGE, basé sur l’exemple du système ASPER, décrit notamment dans l’ouvrage « maîtrise et prévention des pollutions dues aux élevages » datant de février 1994. Son objectif serait de fournir un conseil à l’agriculteur sur le jour le plus favorable à l’épandage.

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Concrètement un coordinateur de bassin pourrait centraliser les informations concernant les parcelles servant à l’épandage , réaliser une étude sur ces parcelles afin de définir les profils pédologiques. Ensuite il installerait des capteurs tensiométriques sur des sols représentatifs d’unités pédologiques et intégrerait les données dans le logiciel. D’un autre coté il récolterait des prévisions météorologiques concernant le territoire pour les probabilités de précipitation, gel , direction et intensité du vent. Le couplage de ces données pourrait aboutir à une note d’épandage .

Dans une étape suivante les éleveurs prendraient contact avec le coordinateur et lui indiqueraient la semaine où ils souhaitent épandre leur engrais de ferme et de quelle façon (par asperseur, par enfouissage). Le coordinateur consulterait sa base de données pour la parcelle voulue et donnerait un conseil sur le jour d’épandage .

6.4.4 Le compostage

Le compostage présente quelques intérêts dans le cadre de l’épandage sur prairies. Tout d’abord il engendre une diminution rapide de la masse de fumier, ce qui est intéressant pour les grosses structures d’élevage. Ensuite, il entraîne un émiettement et une homogénéisation du fumier pour améliorer la répartition durant l’épandage. Cette pratique augmente également les surfaces épandables et les périodes d’épandage autorisées sont plus longues.

Enfin, et surtout le produit aboutit à un produit hygiénisé par la température, fait intéressant dans le sens où l’épandage d’engrais de ferme, à raison de 20 à 30 tonnes par hectare, peut conduire à une concentration importante de pathogènes sur toute la surface de la parcelle. 6 semaines à une température supérieure à 50°C garantissent la destruction de la plupart des bactéries et 2 retournements sont indispensables pour que tout le compost ait chauffé.

Il est possible de composter :

 les litières accumulées dès le curage,  les fumiers de raclage de logettes à plus de 5 kg de paille par animal et par jour, après 2 mois minimum d’égouttage sur une plate-forme,  les fumiers de mélange associant fumiers de litières accumulées et fumiers mous, pailleux et égouttés provenant du raclage d’aires d’exercice.

La carte 8 de l’atlas présente les communes du SAGE où CUMA du bocage se déplace avec son retourneur d’andains.

Tout d’abord, pour encourager le compostage chez les exploitants il est nécessaire d’en démontrer les avantages. Il convient donc de mettre en avant la diminution rapide de la masse de fumier qui réduit d’autant le temps d’épandage. Cela rend l’épandage plus simple et moins coûteux.

Une étape importante est la mise en place d’une exploitation de démonstration avec étude du produit et considérations financières. Pour cela l’utilisation de 2 exploitations semble judicieuse. Il s’agirait d’une exploitation pratiquant d’ores et déjà le compostage (retourneur d’andains du CUMA du bocage) et d’une autre exploitation ne pratiquant pas le compostage. Après un certain temps de fonctionnement et des études sur sol, des conclusions se dégageront. Il sera alors intéressant de faire une journée portes ouvertes avec plusieurs agriculteurs et la chambre d’agriculture, la DDAFF... Les exploitants discuteront entre eux et pourront se persuader du bien fondé de cette pratique.

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Au niveau des communes où il serait souhaitable que le compostage soit effectué, une liste de communes présentant une note supérieure ou égale à 11 dans le rapport de la Safege a été établie puis grâce au recensement agricole 2000 donnant le type et le nombre d’élevages présents sur ces communes, un tri a été effectué.

Le compostage concerne les bovins et les caprins en priorité. Il ne concerne pas les ovins car ceux-ci restent aux champs la plus grande partie de l’année. Il ne concerne pas non plus les porcins qui sont élevés sur caillebotis et qui produisent du lisier, à part éventuellement si on mélange ce lisier avec des effluents caprins qui sont très pailleux, cela resterait à voir.

En ce qui concerne les exploitations pratiquant l’élevage d’animaux différents comme par exemple des caprins et des bovins, il pourrait également être intéressant de mélanger les effluents avant compostage afin d’obtenir du fumier assez pailleux.

6.4.4.1 Le département des Deux-Sèvres

La Chambre d’Agriculture des Deux-Sèvres a diffusé une petite fiche intitulée « le compost : un produit à valoriser » et met à disposition, sur demande, une plaquette détaillée sur le compostage.

Les communes présentant une note ≥ 11 sur une échelle de 5 à 15 sont les suivantes pour le département des Deux-Sèvres, elles sont au nombre de 24 :

Ardin, Aigonnay, Amuré, Belleville, Boissière-en-Gâtine, , Champdeniers-Saint- Denis, la Chapelle-thireuil, Chenay, Cours, Exoudun, Fenioux, Frontenay-Rohan-Rohan, , la Mothe-Saint-Heray, , Pamproux, Refannes, Saint-Christophe-sur-Roc, Saint-Hilaire-la-Palud, , Surin, Villiers-en-Plaine, Xantray.

Après compulsage du recensement agricole, le nombre de communes où il semble judicieux de composter sur les 24 citées est plus réduit car nous avons parfois affaire à des élevages de porcins et certaines notes élevées proviennent également des phénomènes de transfert.

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Communes RA 2000 Intérêt du compostage entre 1 401 et 2 450 bovins Ardin ♦♦♦ entre 501 et 1 030 caprins Aigonnay entre 401 et 850 bovins ▬ Amuré entre 181 et 500 caprins ▬ Belleville peu d'élevages ▬ Boissière-en-Gâtine entre 1 401 et 2 450 bovins ♦♦ le Bourdet entre 104 001 et 160 000 volailles ♦♦ entre 501 et 1 030 caprins Champdeniers-Saint-Denis ♦ entre 50 001 et 104 000 volailles la Chapelle-Thireuil entre 2 451 et 4 400 bovins ♦♦ Chenay entre 3 501 et 6 000 porcins ▬ entre 1 401 et 2 450 bovins Cours ♦♦ entre 50 001 et 104 000 volailles entre 1 401 et 2 450 bovins Exoudun ♦♦ entre 1 701 et 4 600 caprins entre 2 451 et 4 400 bovins Fenioux ♦♦♦ entre 1 031 et 1 700 caprins Frontenay-Rohan-rohan entre 851 et 1 400 bovins ♦ entre 851 et 1 400 bovins les Groseillers ♦ entre 50 001 et 104 000 volailles la Mothe-Saint-Heray peu d'élevages ▬ entre 851 et 1 400 bovins Pamplie ♦ entre 501 et 1 030 caprins entre 1 401 et 2 450 bovins Pamproux ♦♦ entre 1 701 et 4 600 caprins Refannes peu d'élevages ▬ entre 851 et 1 400 bovins Saint-Christophe-sur-Roc ♦♦ entre 1 031 et 1 700 caprins Saint-Hilaire-la-Palud entre 6 001 et 11 500 porcins ▬ entre 2 451 et 4 400 bovins Secondigny ♦♦ entre 104 001 et 160 000 volailles entre 851 et 1 400 bovins Surin ♦ entre 501 et 1 030 caprins Villiers-en-Plaine peu de caprins peu de lapins ▬ Xantray peu d'élevages ▬

Tableau 26 : programme compostage sur les communes des Deux-Sèvres

Le système de notation est le suivant :

▬ : utilisation de la technique du compostage non justifiée ♦ : utilisation de la technique du compostage possible ♦♦ : utilisation de la technique du compostage justifiée ♦♦♦ : utilisation de la technique du compostage très justifiée

Donc sur les 24 communes, 15 communes présentent un véritable intérêt dans le cadre d’un programme compostage.

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6.4.4.2 Le département de Vendée

Sur le département de la Vendée, 19 communes présentent des notes élevées et ont donc fait l’objet d’une observation plus détaillée. Il est à noter que la partie Sud de la Vendée qui appartient au territoire du SAGE SNMP présente un nombre moins important d’élevages que la partie Nord du département. Pour ce département il semble donc que seulement 11 communes représentent un intérêt dans le cadre d’un programme compostage.

Communes RA 2000 Application du compostage entre 2 451 et 4 400 bovins Benet ♦♦♦ entre 1 031 et 1 700 caprins Bouillé-Courdault entre 401 et 850 bovins ▬ entre 851 et 1 400 bovins Chaillé-les-Marais ♦ entre 181 et 500 caprins entre 1 401 et 2 450 bovins Champagné-les-Marais ♦♦ entre 1 031 et 1 700 caprins Damvix entre 401 et 850 bovins ▬ Le Gué-de-Velluire presque rien ▬ entre 851 et 1 400 bovins Le Langon ♦ entre 50 001 et 104 000 volailles Maillé entre 401 et 850 bovins ▬ entre 501 et 1 030 caprins Moreilles ♦ entre 50 001 et 104 000 volailles Oulmes presque rien ▬ entre 401 et 850 bovins Le Poiré-sur-Velluire ♦ entre 501 et 1 030 caprins Pouillé entre 401 et 850 bovins ▬ entre 851 et 1 400 bovins Puyravault ♦♦ entre 160 001 et 370 000 volailles Sainte-Radegonde-des- entre 1 401 et 2 450 bovins ♦♦ Noyers entre 14 801 et 50 000 volailles Saint-Hilaire-des-Loges entre 2 451 et 4 400 bovins ♦♦ entre 104 001 et 160 000 volailles Saint-Etienne-de-Brillouet ♦ entre 501 et 1 030 caprins entre 401 et 850 bovins Saint-Martin-de-Fraigneau ♦ entre 501 et 1 030 caprins Saint-Sigismond presque rien ▬ Vix entre 501 et 1 030 caprins ▬

Tableau 27 : programme compostage sur les communes de Vendée

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6.4.4.3 Le département de Charente-Maritime

Sur le département de Charente-Maritime, 8 communes présentent des notes élevées.

Communes RA 2000 Application du compostage Andilly entre 1 401 et 2 450 bovins ♦♦ Angliers presque rien ▬ Benon entre 401 et 850 bovins ▬ Courçon entre 401 et 850 bovins ▬ entre 2 451 et 4 400 bovins Marans ♦♦ entre 1 701 et 4 600 caprins entre 1 401 et 2 450 bovins Saint-Jean-de-Liversay entre 104 001 et 160 000 volailles ♦♦ entre 501 et 1 030 Saint-Pierre-d'Amilly entre 401 et 850 bovins ▬ Taugon entre 401 et 850 bovins ▬

Tableau 28 : programme compostage sur les communes de Charente-Maritime

Sur les 8 communes prioritaires, 3 seulement présenteraient un réel intérêt dans le cadre d’un programme de compostage.

6.4.5 Le diagnostic à l’exploitation

Dans un scénario idéal une proposition d’action pourrait consister à établir un diagnostic à l’échelle de l’exploitation afin d’évaluer l’apport bactériologique au milieu récepteur .

Ce diagnostic prendrait en compte la nature animale, les fuites éventuelles d’effluents au niveau des bâtiments et des lieux de stockage. Il inclurait les modalités d’épandage avec les zones, le lieu, la date, la SAU utilisée. De plus, il tiendrait compte du traitement des effluents peu chargés s’il existe. Ce diagnostic se baserait donc largement sur le Dexel où sont répertoriés plusieurs des renseignements pré-cités, notamment dans le plan d’épandage.

Les dossiers du Dexel évaluent la part d’azote perdue. L’objectif fixé étant la maîtrise des pertes (0% de pertes). Cela signifie que l’on pourrait évaluer le gain après travaux. Ensuite, il serait peut-être possible de corréler les résultats avec le paramètre bactériologique. Cela représenterait un travail colossal, à réaliser dossier par dossier afin de pouvoir quantifier cette dernière. Un état des lieux pourrait alors être dégagé avec présentation des améliorations attendues après mises aux normes.

Concrètement la mise en place d’un tel programme est délicate du fait du manque de dexelistes qui entraîne un retard dans le traitement des dossiers PMPOA donc un surplus de travail ne semble pas possible.

En revanche, une journée de formation s’adressant aux dexelistes et visant à sensibiliser les exploitants sur les effets indirects du PMPOA sur la problématique pollution bactériologique au niveau du bassin et de la Baie de l’Aiguillon pourrait être envisagée.

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6.4.6 Proposition d’études à engager

Deux études complémentaires seraient intéressantes à réaliser.

Une première étude concernerait l’état et la durée de vie des germes dans le sol et dans l’eau. Un volet pourrait donc concerner l’état dans lequel se trouvent les germes dans différents milieux (liés à des particules organiques ?) et un autre volet serait consacré à la durée de vie des germes dans ces milieux. Plusieurs échantillons seraient réalisés, par exemple dans différents types pédologiques présents sur le bassin et selon les conditions climatiques afin de considérer quelle texture est la plus propice à la survie des bactéries. ¨Par ailleurs, le fait de prendre des échantillons dans tous les types de terre, y compris les sols ne recevant pas d’amendement d’engrais de ferme pourrait peut-être dégager le bruit de fond dû à la faune sauvage. Le coût de l’étude représentera la rémunération d’un vacataire de bon niveau scientifique durant un an et le coût des analyses.

Le problème de la fiabilité des coliformes totaux en tant qu’indicateurs d’origine et de danger de pollution devrait être soulevé. Une recherche bibliographique approfondie (Cemagref, INRA, …) concernant les associations entre germes pathogènes pour l’homme et germes témoins de contamination fécale pourrait alors être réalisée par un stagiaire puisque la corrélation entre la présence d’indicateurs et la présence de pathogènes n’est pas clairement établie.

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7 LES ACTIONS LIÉES AU TRANSFERT

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7.1 Programme d’’actions sur le transfert

Les risques les plus importants de contamination bactériologique des eaux proviennent du ruissellement de surface en cas de sols nus et d’épisodes pluvieux. Les périodes de lessivage les plus sensibles correspondent aux mois de forte pluviométrie et se situent donc de novembre à février. Durant cette période les eaux de ruissellement qui transportent des particules de sol auxquels sont associés les micro-organismes ont une période de transfert à l’exutoire beaucoup plus faible. L’état hydrique initial du sol, l’intensité de la pluie et le couvert végétal sont alors des facteurs complémentaires jouant sur l’érosion de surface et le transport des sédiments.

Afin de limiter les transferts par ruissellement et le lessivage vers les cours d’eau, il convient de :

 maintenir l’enherbement des berges afin de ralentir les phénomènes de transfert,  favoriser les ripisylves dans le même but,  maintenir les talus et les zones boisées et tout aménagement limitant le ruissellement,  préserver et reconquérir les zones humides qui limitent le transfert des bactéries et qui ont un rôle autoépurateur,  restaurer les cours d’eau afin de retrouver le rôle autoépurateur du milieu.

Les propositions d’actions précises concernant le transfert sont les suivantes :

1. Réalisation d’un diagnostic global du risque de pollution diffuse, en concertation étroite avec les agriculteurs et les acteurs locaux débouchant sur des propositions d’aménagement de l’espace intégrant un schéma indicatif de plantation et des aménagements spécifiques (par exemple en fond de talweg). Des animations doivent être conduites pour initier et amplifier des dynamiques collectives de plantation de haies.

2. Accompagnement conseil de l’agriculteur sur l’évolution de ses pratiques culturales.

 choix de la rotation culturale,  gestion de l’interculture,  maintien des fonds de vallon non travaillés, enherbés,  sens et technique de travail au sol,  limitation des tassements,  dispositifs enherbés en bordure de cours d’eau,  sensibilisation de l’exploitant au phénomène de ruissellement et à l’intérêt d’une bonne disposition des haies.

3. Information/communication :

 présentation du programme d’actions aux agriculteurs,  informations techniques, générales,  restitution annuelle collective (bilan),  diffusion d’une lettre d’information,  journées portes ouvertes,  supports de communication (panneaux dans les parcelles,…),  communication auprès des élus.

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4. Contractualisation/mise en oeuvre des pratiques :

 réunions d’information pour mieux connaître les mesures CAD existantes,  fermes-test pour mieux connaître l’application des CAD,  accompagnement individuel aux exploitants ayant contractualisé un CAD,  favoriser la mise en place de CAD ou de contrat de bassin versant grâce à un complément d’aide,  acquisition de matériels ou installations collectifs.

5. Création d’une base de données sur les activités et pratiques agricoles sur la zone du programme :

 enregistrement des actions mises en place,  enregistrement de suivis d’analyses du sol.

Ces actions pourraient éventuellement faire partie d’un plan d’actions dans les zones où les notes de transfert à l’échelle de la commune sont élevées. En l’occurrence il s’agit de toute la zone située à l’Ouest du bassin SNMP où les notes sont de 6 et 7 sur une échelle de 2 à 7 . Cette zone est parfaitement délimitée, elle est proche de la Baie de l’Aiguillon et située sur les départements de Charente-Maritime et de Vendée (représentée en vert sur la carte 10 de l’atlas ).

De ce fait une opération spécifique «programme d’actions sur le transfert » pourrait voir le jour. Les financements envisageables sont les contrats de bassin versant, les CAD, les collectivités, l’Agence de l’Eau Loire Bretagne.

7.2 Autres démarches

7.2.1 Le troisième programme d’actions zone vulnérable

Dans l’arrêté préfectoral des Deux-Sèvres signé le 28 octobre 2004 relatif au 3 ème programme à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole, l’article 5 intitulé « actions spécifiques aux zones de plaine » spécifie l’obligation de maintenir l’enherbement des berges ou, le cas échéant l’obligation de maintenir les ripisylves dans une bande de largeur supérieure en tout point à 5 mètres en bordure des cours d’eau principaux.

Le même projet d’arrêté évoque dans son article 6 « actions spécifiques à la petite région agricole Marais Poitevin Mouillé » le maintien de l’enherbement des berges dans une bande de largeur moyenne de 10 mètres en bordure des cours d’eau principaux ou, le cas échéant le maintien des ripisylves ou de l’alignement des frênes têtards. Il mentionne aussi l’obligation de couverture du sol sur toutes les parcelles pendant les périodes présentant des risques de lessivage sur la commune de Sainte-Néomaye.

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L’arrêté vendéen du 10 mai 2004 précise qu’à l'exception des travaux d'entretien, les prairies naturelles existantes en bordure des cours d'eau sont maintenues en l'état sur une largeur moyenne de 10 m et d'au moins 6 mètres. Il est fortement recommandé d'implanter de telles bandes enherbées le long de tous les cours d'eau bordant les parcelles cultivées. L'objectif peut être atteint en localisant le gel PAC sur ces bandes de terre retirées de la production.

7.2.2 La conditionnalité de la PAC

La réforme de la PAC instaure la conditionnalité des aides qui se mettra en œuvre progressivement de 2005 à 2007. L’agriculteur, pour prétendre au versement de ses aides découplées et recouplées, devra respecter un certain nombre d’exigences applicables dès 2005. Ces exigences comprennent le respect de la Directive Nitrates et des Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE).

Au sein des bonnes conditions agricoles et environnementales, les agriculteurs doivent mettre en place une surface en couvert environnemental équivalente à 3% de la surface aidée en céréales, oléoprotéagineux, lin, chanvre et gel de l’exploitation. Cette mesure appelée « bandes enherbées » concerne tous les agriculteurs à l’exception des exploitants ayant le statut de « petit producteur ». Ces bandes enherbées doivent obligatoirement être implantées le long des cours d’eau traversant ou bordant les parcelles de l’exploitation. Pour la campagne 2004-2005, ces cours d’eau correspondent aux traits bleus pleins de la carte IGN au 1/25000 ème la plus récente. La largeur minimale de la bande enherbée à implanter est de 5 mètres .

Une autre mesure de la conditionnalité des aides est le maintien des pâturages permanents qui est intéressant d’un point de vue limitation des phénomènes de transfert comparés aux sols nus. La doit maintenir la proportion entre la superficie de terres consacrées aux pâturages permanents (PP) à la date de déclaration de surfaces 2003 et la superficie agricole totale. Chaque année, un ration annuel sera calculé en fonction des superficies déclarées par les agriculteurs pour l’année concernée. Ce ratio annuel sera comparé au ratio de référence. Le résultat de ce ratio conditionnera les dispositions à venir.

7.2.3 Le drainage

Le drainage est réglementé par la Police de l’eau (DDAF). Actuellement, l’exploitant a besoin d’une autorisation administrative délivrée par la DDAF au service Police de l’Eau pour drainer ses parcelles.

Au titre de la PAC, ces bandes enherbées doivent obligatoirement être implantées le long des cours d’eau traversant ou bordant les parcelles de l’exploitation. La largeur minimum de la bande enherbée à implanter est de 5 mètres.

7.2.4 Les Contrats Restauration Entretien

Les Contrats Restauration Entretien (CRE) qui visent à restaurer les berges et entretenir les ripisylves ont également une action sur les phénomènes de transfert. Ils concernent les riverains et les collectivités. Un CRE zones humides est mis en place sur la zone de Marais mouillé. Un autre concerne les rivières Guirande, Courance et Mignon. Un CRE Zone Humide Nord Aunis est également en projet.

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8 CONCLUSION

8.1 Les objectifs

Les actions proposées dans ce rapport ont pour objectif la maîtrise de la pollution bactériologique en vue de préserver l’activité conchylicole dans les zones concernées. Après avoir été jugées pertinentes par le comité de lecture, les pistes d’actions proposées pourront être intégrées à la phase 3 du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Sèvre Niortaise et du Marais Poitevin , c’est à dire à la rédaction des produits du SAGE.

Précisons à ce sujet qu’un durcissement de la réglementation est visiblement en cours de discussion. Il impliquerait le classement en zone A pour des sites dont les concentrations relevées seraient au maximum de 230 E.coli / 100g de CLI. Chaque dépassement, même ponctuel, de ce seuil engendrerait un déclassement . Si cette nouvelle réglementation est adoptée, la profession conchylicole sera d’autant plus menacée et dans une telle éventualité les objectifs devraient être révisés. Le retour en classe A des zones classées alternativement A/B serait difficile à atteindre, en effet, les dépassements à 230 E.coli / 100g de CLI restent fréquents notamment pour les stations de la Fertalière, les Jaux, le Lay et la Sèvre rive droite. Un objectif plus réaliste serait alors le maintien des classements actuels.

Notons que des calculs visant à déterminer les valeurs seuils de bactériologie à ne dépasser dans les rivières pour respecter les normes en Baie de l’Aiguillon sont réalisés par Ifremer. Il serait certainement intéressant d’intégrer ces résultats au SAGE.

8.2 La mission de la CLE

La mise en application des recommandations incombe aux acteurs locaux, notamment aux maires. Elle pourra être discutée au sein des groupes de travail du SAGE, afin que les acteurs de chaque source de pollution puissent apporter leurs conseils pour guider les décisions des élus . Les mytiliculteurs, dont l’activité professionnelle est concernée par cette pollution bactériologique, seront représentés au sein des groupes de travail.

L’aide à la mise en application sur le terrain d’un cadre volontaire et des actions prioritaires proposées sur les 3 SAGE de la Baie de l’Aiguillon pour une cohérence d’ensemble vis-à-vis des rejets à l’exutoire (la Baie) serait à prévoir. Une gestion en partenariat permettrait de compléter les compétences-conseils.

Ces structures accompagneraient les usagers de l’eau à la mise en place sur le terrain des actions réglementaires fixées pour la reconquête de la qualité bactériologique et globale de l’eau.

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Leur mission pourra se partager en plusieurs étapes :

 information des acteurs,  animation sur le terrain et conseils pour la mise en place des mesures préconisées,  suivi de l’évolution des actions et de la qualité bactériologique de l’eau (en utilisant les réseaux de suivi déjà existants). Les DIREN, DDASS, l’AELB et l’Observatoire de l’Eau sont des acteurs potentiels de ce suivi. Il permettra d’évaluer les résultats et éventuellement de faire évoluer le schéma d’actions mises en place.

L’ensemble impliquerait soit d’élargir les compétences d’animateurs déjà ancrés sur le territoire soit de recruter et de former des animateurs chargés de diffuser conseils et informations et d’animer les opérations mises en place suite aux décisions des CLE.

À partir de cette base, chaque membre de la Commission Locale de l’Eau doit se sentir impliqué et investi d’une mission pour élaborer un programme global. C’est à l’ensemble de ses membres mais également aux autres acteurs qu’incombe la dynamisation des actions et l’acceptation de compromis autour de l’enjeu « qualité de l’eau ».

8.3 Récapitulatif des actions principales

La direction principale devant être conservée est le raisonnement des programmes d’actions par source de pollution :

 assainissement collectif : réseau/station et gestion des boues,  assainissement autonome,  élevage, épandage,  limitation des phénomènes de transfert.

En ce qui concerne l’assainissement collectif il faudrait tout d’abord privilégier la mise en place de traitements favorisant un bon abattement bactériologique . C’est ici que réside tout l’intérêt de l’installation de lagunages de finition dans les communes à hauts potentiels risques puisqu’il s’agit d’un dispositif dont l’effet bactéricide a été largement démontré.

En ce qui concerne l’assainissement autonome, il est important de mettre en place les SPANC et d’engager les programmes de réhabilitation car ils aboutissent à la mise en place de dispositifs conformes aux normes, là où dans certains cas un rejet direct était constaté.

Les actions les plus importantes du point de vue de l’élevage sont la bonne maîtrise de l’épandage et la mise aux normes des bâtiments . Le procédé de compostage doit être également favorisé car il conduit à une bonne hygiénisation des effluents.

Enfin, des actions portant sur la limitation du transfert peuvent être appliquées aux zones les plus sensibles (actions paysagères, pratiques culturales, restauration des cours d’eau).

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GLOSSAIRE

AC : Assainissement Collectif AELB : Agence de l’Eau Loire Bretagne AEP : Alimentation en Eau Potable ANAH : Aide Nationale à l’Amélioration de l’Habitat ANC : Assainissement Non Collectif BA : Boues Activées BCAE : Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales BTS : Bassin Tampon de Sédimentation BURGEAP : BUReau d’études GÉologiques APpliquées CA : Chambre d’Agriculture CAD : Contrat Agriculture Durable CAN : Communauté d’Agglomération de Niort CC : Communauté de Communes CDOA : Commission Départementale d’Orientation Agricole CF : Coliformes Fécaux CG : Conseil Général CGCT : Code Général des Collectivités Territoriales CIPAN : Cultures Intermédiaires Piège À Nitrates CLE : Commission Locale de l’Eau CLI : Chair et Liquide Intervalvaire CRE : Contrat Restauration Entretien CSP : Code de la Santé Publique CTE : Contrat Territorial d’Exploitation CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole DBO 5 : Demande Biologique en Oxygène à 5 jours : quantité d’oxygène consommé en 5 jours pour assurer l’oxydation des matières organiques biodégradables par voie biologique. Informe sur le degré et la nature des pollutions et les risques d’asphyxie du milieu. DCO : Demande Chimique en Oxygène : quantité d’oxygène nécessaire à l’oxydation chimique totale des matières organiques ou minérales, dissoutes ou en suspension dans l’eau. DDAF : Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt DDASS : Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales DDE : Direction Départementale de l’Équipement Dexel : Diagnostic environnement de l'exploitation d'élevage DGE : Direction Générale de l’Environnement DIE : Déclaration d’Intention d’Engagement DIG : Déclaration d’Intérêt Général DIREN : Direction Régionale de l’Environnement DOCOB : DOCument d’OBjectif DRIRE : Direction Régionale des Industries, de la Recherche et de l’Environnement DTU : Document Technique Unifié DUP : Déclaration d’Intérêt Public EAE : Engagement Agro-Environnemental E. coli : Escherichia coli Eh : Équivalent habitant EPCI : Établissement Public de Coopération Intercommunale FAP : Filtre À Paille FEDER : Fonds Européens de DÉveloppement Régional

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FNDAE : Fond National D'Adduction d'Eau potable FS : Filtre à Sable ha : hectare ICPE : Installations Classées Pour l’Environnement IFREMER : Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la MER IIBSN : Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise JO : Journal Officiel LB : Lit Bactérien LN : Lagune Naturelle MES : Matières En Suspension MS : Matières Sèches MV : Matières de Vidange OLAE : Opération Locales Agriculture Environnement OPAH : Opération Publique d’Amélioration de l’Habitat ORAH : Opération Régionale de l’Amélioration de l’Habitat PAC : Politique Agricole Commune pH : potentiel Hydrogène PHAE : Prime Herbagère Agri-Environnementale PMPOA : Plan de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricole PMSEE : Prime au Maintien des Systèmes d’Élevage Extensif PP : Pâturage Permanent RA : Recensement Agricole RCD : Réseau Complémentaire Départemental REMI : RÉseau de suivi MIcrobiologique RNB : Réseau National de Bassin RSD : Règlement Sanitaire Départemental SA : Société Anonyme SAU : Surface Agricole Utile SAFEGE : Société Anonyme Française d'Etudes et de GEstion SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SATESE : Service d'Assistance Technique aux Exploitants des Stations d'Épuration SAU : Surface Agricole Utile SAUR : Société d’Aménagement Urbain et Rural SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux SDE : Syndicat Des Eaux SERTAD : Syndicat pour l'Étude et la Réalisation des Travaux d'Amélioration de la Desserte en eau potable du sud deux-sèvres SF : Streptocoques Fécaux SFP : Surface Fourragère Principale SNMP : Sèvre Niortaise Marais Poitevin SOGREAH : SOciété GRenobloise d'Études et d'Applications Hydrauliques SPANC : Service Public d’Assainissement Non Collectif SRC : Section Régionale Conchylicole STEP : STation d’ÉPuration UGB : Unité de Gros Bétail ZAC : Zone d’Actions Complémentaires ZV : Zone Vulnérable

Étude spécifique - Actions 99 SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

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 SAFEGE - avril 2003 - Hiérarchisation des sources de pollution bactériologique - SAGE de la Sèvre Niortaise et du Marais Poitevin – Étude spécifique – Rapport - 112 p + annexes – IIBSN et CLE.

 SAFEGE - février 2004 - Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux – Phase 1 : État des lieux et diagnostic – Rapport État des lieux - 530 p + annexes - IIBSN.

 SAFEGE - février 2004 - Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Sèvre niortaise et du marais poitevin – Phase 1 : État des lieux et diagnostic – Rapport Synthèse de l’état des lieux – 65 p - IIBSN.

 SAFEGE - février 2004 - Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Sèvre niortaise et du marais poitevin – Phase 1 : État des lieux et diagnostic – Rapport Diagnostic – version provisoire – 48 p + annexes - IIBSN

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 SAUNIER TECHNA – décembre 2002 – Actualisation du schéma Départemental d’Assainissement – Dossier n°1 : Synthèse départementale des données sur l’assainissement – 80 p + annexes – Conseil Général des Deux-Sèvres.

 SAUNIER TECHNA – décembre 2002 – Actualisation du schéma Départemental d’Assainissement – Dossier n°3 : Actions prioritaires – 123 p + annexes – Conseil Général des Deux-Sèvres.

 SOGREAH - décembre 2000 - Étude préalable à la mise en place d’une gestion concertée de l’eau - Bassin Versant du Marais Poitevin - Volet Terrestre - 78 p - Agence de l’Eau Loire Bretagne.

Étude spécifique - Actions 101