FEUILLE QUOTIDIENNE D’INFORMATION - N°462 – 21 septembre 2006 HISTOIRE Bientôt réédité Essai sur la paroisse de LOCALE NOUVELLE SERIE CINQUEUX « À la place des céré- monies du culte, quel- Le village de Cinqueux était mouvant du comté de Clermont ques cortèges atten- prieuré de Saint-Leu d’Esserent, que drissants et théâtraux » par Amédée BAUDRY la cure de Cinqueux fut confiée aux religieux de ce monastère à qui fu- e livre, extrait du Bulletin reli- a première mention officielle rent données de surcroît « quelques gieux du diocèse de , de Cinqueux (Senquatium) re- terres et maisons, fort modeste do- Cest publié dans la collection Mo- Lmonte à l’année 1060, date à maine qui s’accrut un peu par la suite ». nographies des villes et villages de laquelle Anselin, fils de Foulques de Le village de Cinqueux, lui, était mou- , dirigée par M.-G. Micberth, qui Beauvais, fit don au prieuré de Villers- vant du comté de Clermont et de la compte plus de 2 500 titres à ce jour. Saint-Sépulcre des deux tiers des châtellenie de , ressortissait au « L’église de Cinqueux était fermée dîmes de la paroisse. Il semble qu’à bailliage de et dépendait de la quand la Convention inventa une con- l’époque le lieu de culte n’ait été généralité de Soissons. Quant à la trefaçon de religion civile (mai 1794) et quand François Lemembre déclara qu’il qu’un oratoire, remplacé ensuite par paroisse, elle faisait partie du diocèse « abdiquait » les fonctions sacerdota- l’une « de ces églises neuves qui fi- de Beauvais, « déjà constituée en 1060 les dans sa paroisse, écrit l’auteur, évo- rent à notre sol une si belle parure et englobée jusqu’en décembre 1790 e e quant un moment important de l’his- blanche, au X et au XI siècles ». On dans l’archidiaconé de Breteuil, toire de la localité. Mais il y resta comme sait aussi, grâce au cartulaire du doyenné de Pont-Sainte-Maxence ». instituteur. Pourtant, il ne dut pas voir sans un serrement de coeur les biens de

Les curés et les mar- guilliers entretenaient avec soin leur église

La monographie de l’abbé Beaudry est divisée en deux parties. Dans la première, après un préambule linguistique (les différentes appellations de Cinqueux) et historique (la paroisse avant la Révolution), l’auteur décrit l’église à l’intérieur et à l’extérieur, tout en retraçant son histoire : à l’intérieur, elle « montre une nef romane, flanquée de deux étroits collatéraux ; à cette nef, est accolé un chœur à deux travées » ; la première s’étend sous le clocher, elle est voûtée d’ogives et la seconde est fermée par un mur droit, chevet classique dans la région, comme à Sacy-le- Grand, Nointel, (...) ; à l’extérieur, la façade a été modifiée en 1622 (au XIIe et au XIIIe siècles, la partie qui ferme la nef avait son pignon distinct), le mur du collatéral sud a été remanié et la construction de l’église s’est faite en trois phases : d’abord, la fabrique, dons libres et spontanés de édification de l’église romane de 1090 à 1110, ensuite plusieurs générations croyantes, s’en plusieurs modifications dans le premier quart du XIIIe aller, lambeau par lambeau, dispersés à siècle (pignon de la façade orné d’une rose, suppres- UNE COLLECTION sion du chevet roman, adjonction d’un chœur à deux l’encan. À la place des cérémonies du travées), enfin, vers 1275, destruction du croisillon culte, si chères à leurs ancêtres et suivies UNIQUE EN FRANCE sud (...). La seconde partie est consacrée à « la vie pieusement par eux-mêmes moins de dix DE 2526 TITRES paroissiale » : le premier curé (connu) de Cinqueux, ans auparavant, on offrait aux habitants qui était aussi doyen de Pont-Sainte-Maxence, se de Cinqueux, au chef-lieu de canton, nommait Jean (cité dans un acte de vente du quelques cortèges attendrissants et théâ- 79 TITRES SUR 24 septembre 1269). Les curés et les marguilliers traux, comme les fêtes païennes du de la paroisse entretenaient avec soin leur église : Directoire. Ainsi, Martin Charpentier L’ les comptes de la fabrique en font foi. Le 23 janvier et Pierre Duvivier figurèrent à la fête 1791, le curé Philippe Boucher déclara en chaire qu’il de l’Agriculture, à , dans le n’acceptait pas la Constitution civile du clergé et Renseignements au son successeur, qui avait prêté serment, n’officia groupe précédant une charrue char- pas longtemps puisque le culte cessa en 1793... gée de fleurs et attelée de boeufs. » 03 23 20 32 19 LA PAROISSE DE CINQUEUX

etracer l’histoire des paroisses était, pour nombre d’ecclésiastiques, après la séparation de l’Église et de l’État, non seulement un devoir inhérent à leur apostolat, mais aussi une mission à accomplir, en tant Rqu’historiens, au nom d’une réalité sociale, politique et religieuse à restituer. C’est surtout cette seconde exigence qui anima l’abbé Beaudry dans l’élaboration de la monographie qu’il consacra à Cinqueux. Grand compilateur des archives de l’Oise (fonds de l’évêché de Beauvais, titres de la fabrique et de la cure de Cinqueux, papiers du district de Clermont pour la période révolutionnaire...) et lecteur avisé des ouvrages de référence (Graves, Lucis, Roussel, Woillez...), il a composé un véritable diptyque – L’église et La vie paroissiale – en nourrissant son propos de tous les documents qu’il avait à sa disposition. Illustrations à l’appui, photos, dessins et croquis, il décrit d’abord avec beaucoup de précision l’architecture de l’édifice, construit en lieu et place du modeste oratoire originel, en répertoriant toutes ses transformations au fil du temps. Après avoir procédé à cette étude archéologique très fouillée, au cours de laquelle il nous a fait découvrir, en premier lieu, l’intérieur du monument – la nef rectangulaire, partie la plus ancienne de l’église, le chœur à deux travées, la décoration florale des chapiteaux... – puis l’extérieur, avec sa façade remaniée en 1622, le pignon ajouré d’une rose qui est « pourtournée d’un cordon torique que sertit une circonférence de pointes de diamant », le chevet cantonné de deux contreforts (...), il termine en évoquant cette date sinistre du 17 février 1910, jour où le pilier sud-est de la tour du clocher s’était écroulé tout à coup, début d’une inexorable dégradation... La seconde partie de son livre retrace, elle, l’histoire de la paroisse depuis l’an 1060 jusqu’au 9 décembre 1905 (le mobilier de l’église fut alors attribué à la commune), en passant par la jacquerie dont la paroisse eut beaucoup à souffrir (XIVe siècle), le testament de Nicolas Pirelot (donations à la fabrique, 1659) ou la période révolutionnaire, pendant laquelle les biens de la fabrique furent dispersés à l’encan.

Réédition du livre intitulé Essai sur la paroisse de Cinqueux, paru en 1911. Réf. : 928-2526. Format : 14 x 20. 92 pages. Prix : 12 €. Parution : octobre 2006. Vite, commandez dès aujourd'hui cet ouvrage (attention tirage limité) à l'aide du bulletin ci-dessous ou dès parution XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX ! Retrouvez LE LIVRE Bulletin Le Livre d'histoire D’HISTOIRE de à retourner à : 17, rue de la Citadelle sur Internet... 02250 Autremencourt 5,57F/mn http://www.histo.com souscription Tél. 03 23 20 32 19 Parution octobre 2006 Réf. 928-2526 JE CHOISIS MON MODE DE PAIEMENT Nom ...... Par chèque bancaire Par C.C.P.Par mandat Par carte bancaire Adresse ...... N°

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