UNION DES COMORES ______

ILE AUTONOME DE LA GRANDE-COMORE ______

CREDIT / IDA 3868-COM

Fonds d'Appui au Développement Communautaire (FADC)

Secrétariat Exécutif Régional

BP 2494 Moroni/Magoudjou - Bd Said Mohamed Cheikh Tél. : (269) 73 28 89/73 28 78 - Fax : 73 28 89 Email : [email protected] ______

Communauté de Mdjoièzi-Hambou

PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL

2006 – 2010

1 Résumé du rapport

Ce document est le rapport sur le Plan de Développement Local (PDL) de la communauté de Mdjoièzi. C’est un village situé dans la région de Hambou et qui appartient à la préfecture du Centre de l’île Autonome de la Grande-Comore.

Ce document est le fruit d’un travail intense d’enquêtes et d’analyses des données socio-économiques du village qui a réuni toutes les différentes couches sociales : jeunes, femmes, hommes, notables et personnes vulnérables. Le travail a été fait 7 jours durant et consiste à identifier et analyser secteur par secteur les potentialités, les contraintes et à dégager les solutions pour relever le défi en matière de développement communautaire.

Il comporte quatre grandes parties : une première partie porte sur la justification, la méthodologie du PDL. La deuxième partie porte sur la présentation du village et l’organisation socioculturelle. La troisième partie est consacrée à l’analyse des potentialités, des problèmes et des solutions ainsi qu’à l’établissement d’un plan d’investissement du village et la quatrième partie contient les fiches d’analyse réalisées par les groupes sociaux qui ont participé à l’élaboration du présent document.

Ce plan de développement local est conçu pour servir de document de référence pour toute action de développement à entreprendre au village. A cet effet, la communauté interpelle tous les partenaires au développement à tenir compte de ce document dans la conception et la planification des projets relatifs au développement de leur communauté.

L’élaboration de ce document était financé par l’Etat comorien à travers le Projet de Soutien aux Services (PSS) dénommé FADC III sous un crédit IDA (Banque Mondiale).

La période d’intervention du PDL couvre une période de 5 ans et va de 2006 à 2010.

La vision du PDL de Mdjoiézi est d’assurer le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la communauté.

Les objectifs principaux du PDL comprennent notamment : 1. Désenclaver l’intérieur du village 2. Augmenter le taux de scolarisation et l’encadrement des scolaires 3. Alimentation régulière et permanente des ménages en eau. 4. Améliorer les services de soins du poste de santé et dynamiser les activités 5. Augmenter la production agricole et les revenus des familles 6. Développer les micros projets 7. Améliorer le taux de réussite des scolaires et encourage la scolarisation des filles notamment 8. Restaurer la forêt de Shongondounda et sauvegarder l’écosystème forestier 9. Professionnaliser la station de télévision locale 10. Rendre pérenne le système d’enlèvement et de traitement des ordures

Les résultats attendus durant la période 2006 - 2010 peuvent être résumées comme suit :

(i) La route intérieure reliant Mdjoiézi-Hambou à la route nationale , longue de 2 Km, est aménagé et opérationnelle.

2 (ii) 1 nouveau bâtiment pour abriter l’école primaire est construit et équipé avec clôture, latrines, éclairage et espaces de jeux. (iii) Un réseau d’adduction d’eau avec 10 bornes fontaines est réalisé et 10 bornes fontaines sont mises en place et sont opérationnelles. (iv) Le poste de santé est réhabilité, le personnel soignant est renforcé, les équipements sont installés et les activités sont assurées à 100% (v) 1 magasin de vente d’intrants et d’outillage agricoles installés à proximité des zones agricoles (vi) Le comité de soutien à l’éducation des scolaires est créé et opérationnel (vii) 300 arbres sont plantés dans la forêt de Shongodounda (viii) Des émissions locales sur les problèmes de société sont produites et diffusées au niveau de la station télé communautaire. (ix) Le comité sur l’hygiène et l’assainissement et mis en place, des poubelles de ramassage des ordures sont installées dans les quartiers.

Les partenaires potentiels qui peuvent appuyer la communauté de Mdjoièzi à mettre en exécution son Plan de Développement Local, notamment :  Le gouvernement de l’Union des Comores  Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja  La Diaspora  La direction du plan de Ngazidja  Les services techniques publiques compétents  La Coopération bi et multilatérale  les ONG locales, nationales et internationales,  Les projets de développement en cours comme FADC III ; PPMR, PDLC, Coopération française, AMIE, etc.

La population de Mdjoièzi est d’environ 6000 habitants dont 2250 hommes et 3250 femmes. Le nombre de ménages qui compose le village est de 1000 dont 22 sont gérés par une femme seule avec ses enfants et 15 sont gérés par un homme seul avec ses enfants et 8 par des femmes seulement. Le village compte 30 personnes vulnérables dont 24 handicapés (20 adultes et 4 enfants) et 6 vieilles personnes inactives. On estime à 615 les habitants natifs de Mdjoièzi qui vivent à l’étranger dont 400 en France, 15 à La Réunion, 150 à Mayotte et 50 ailleurs.

+80 % de la population active Mdjoièzi vit des activités agricoles (agriculteurs et élevages, bûcherons).

Les différentes potentialités du village sont : Dans le secteur agricole :  Le village dispose de 3 vastes zones agricoles exploitables.

Dans le secteur élevage :  Cheptel bovin : 1000  Cheptel ovin : 50  Cheptel caprin : 2000  Volaille : 3 poulaillers

3 Sur le plan social :  Les organisations sociales et coutumières sont très soudées.  Une assistance mutuelle d’entraide systématique dans tous les événements (naissance, mariage, décès)  12 associations coutumières  1 association de secourisme  Mdjoièzi dispose d’un centre d’état civil et d’un poste de santé.  Il est à moins de 15 km de la préfecture de la région  Existence de 3 infrastructures scolaires dans le village (1 école privée et 2 écoles publiques)  A 4 kilomètres du collège  Présence d’une mutuelle de santé villageoise

Sur le plan économique :  l’existence de 2 institutions d’épargne et de crédit communautaire dont l’un sur place au village (SANDUK) et l’autre MECK de Mitsoudjé à 8 km. Ce qui constitue un facteur déterminant pour la promotion des micro-projets  le système d’entraide financière communautaire (tontines) peut orienter vers la création des activités génératrice de revenu.

Sur le plan environnementale :  Mdjoiézi est à proximité de la forêt de Shongodounda (à moins d’une heure de temps à pied) à l’intérieur de laquelle se trouve un site pittoresque qui peut être aménagé pour développer l’écotourisme.  Le village est situé dans la région la plus pluvieuse de l’île de La Grande-Comore.

Problèmes et solutions La communauté de Mdjoiézi/Hambou a dégagé ses problématiques majeures comme suit : (i) L’enclavement interne du village qui rend difficile la circulation des biens et l’évacuation des malades à l’intérieur de l’agglomération (ii) Dispersion et délabrement des infrastructures et des équipements scolaires (iii) Insuffisance d’équipement de stockage d’eau de pluie (iv) Vétusté et manque d’équipement au niveau du poste de santé (v) La défaillance des outils agricoles et l’absence d’une structure d’approvisionnement en intrants agricoles (vi) Absence d’activités génératrices de revenu (vii) Déboisement intensif de la forêt par les bûcherons (viii) Manque d’encadrement technique et professionnel des animateurs de la station télé (ix) Manque d’organisation et d’équipement pour le ramassage et la gestion des ordures

4 Chaque problème et sa solution préconisée sont traité ci-dessous.

Domaine Nature des problèmes Effets Solutions 1- TRANSPORT L’enclavement interne 1- encombrement des Aménagement d’une du village qui rend habitations piste d’accès à difficile la circulation l’intérieur du village des biens et 2-restriction de la l’évacuation des circulation des malades à l’intérieur de personnes et des biens l’agglomération 3-Transport des biens sur la tête

4-Evacuation des personnes malades sur civière

5-Fractures et traumatismes fréquents chez les enfants et les personnes âgées à cause des chutes 2- EDUCATION Dispersion et 1-perturbation des Construction d’un délabrement des cours à cause de la seul bloc de infrastructures et des proximité de l’école bâtiments pour équipements scolaires avec la place publique l’école primaire 2-manque d’espace de recréation 3-éloignement et séparation des divisions 4-manque de cohésion au niveau de la direction 5- Difficulté de superviser efficacement les cours et le fonctionnement des activités scolaires 3- ALIMENTATION Absence d’un système 1-70% des citernes Mise en place d’un EN EAU d’adduction fiable sont non couvertes système d’adduction 2-utilisation d’eau d’eau souillée 3- recrudescence de maladies diarrhéiques et parasitaires chez les enfants 4-déplacements fréquents des femmes et des enfants dans les localités voisines à la recherche d’eau

5 5-manque d’hygiène et d’assainissement dans les ménages 6- consommation d’eau impropre à la boissons

4- AGRICULTURE La défaillance des 1-Faible rendement Appui en outillage et outils agricoles et agricole intrants agricoles l’absence d’une 2-Insuffisance structure alimentaire d’approvisionnement 3-Epidémie bovine en intrants agricoles inexistant Cheptel bovin menacé d’extinction 4-Revenu des paysans médiocres 5-Difficulté de prendre en charge les dépenses de soins et de scolarité 5-SANTE Vétusté et manque 1-fuite du toit Réhabilitation et d’équipement au 2-manque d’eau équipement du poste niveau du poste de 3-équipement hors de santé santé d’usage 4-démotivation du personnel 5-consultation irrégulière 6-non fréquentation du poste 7-évacuation des patients ailleurs 6- ECONOMIE Absence d’activités 1-taux de chômage Mise en place d’un génératrices de revenu élevé projet pour la 2-précarité dans la promotion des gestion des affaires au activités génératrices sein des ménages de revenu

3-difficulté de prendre en charge les frais de scolarité et de soins 4- difficulté de subvenir aux besoins quotidiens

ENVIRONNEMENT Déboisement intensif 1-réduction des arbres Programme de de la forêt par les dans la forêt reboisement de la bûcherons 2-rareté des pluies zone forestière

3-diminution de la fertilité des sols 4- réduction du

6 volume de la récolte 5-Disparition de certaines espèces forestiers

MEDIAS Manque 1-Absence de Renforcement des d’encadrement production locale capacités des technique et 2-diffusion des animateurs de la professionnel des émissions étrangères station télé locale animateurs de la non conformes à la station télé culture et aux mœurs comoriennes 3-Augmentation des actes agressifs 4- tentation des jeunes ASSAINISSEMENT DU Manque d’organisation 1-entasement des Mise en place d’un MILIEU et d’équipement pour ordures dans les système de ramassage le ramassage et la quartiers des ordures et gestion des ordures 2-insalubrité du village installation des 3-prolifération des poubelles rongeurs et des vecteurs de maladies 4-Augmentation des cas de maladies vectorielles

Le plan d’investissement du village durant la période du PDL se trouve dans les pages 20 à 30 du présent document

7

Table de Matière

Partie I : Introduction : Objectif du PDL Méthodologie

PARTIE II : PRESENTATION DU VILLAGE

1. Localisation 2. Aperçu historique 3. Situation Administrative 4. Situation Démographique 4.1. Population 4.2. Répartition de la population juvénile 4.3. La diaspora 4.4. Mouvements migratoires 4.5. Tableaux récapitulatif des mouvements migratoires 5. Organisations Sociales 5.1. Les associations villageoises 5.2. Tableau récapitulatif des organisations 5.3. La structuration du village 5.4. Les ménages 5.5. les catégories socioprofessionnels 5.6. les formes de solidarité sociale 5.7. l’organisation financière communautaire 5.8. Les instances de prise de décision 6. Les Organisations extérieurs opérants dans le village 7. Environnement 8. La situation des services sociaux et des infrastructures de base 8.1. Enseignement 8.2. Santé 9. Activités économiques 9.1. Agriculture 9.2. Artisanat 9.3. Administration publique

PARTIE III : Plan d’investissement du village

10. Les potentialités 11. Les problèmes et solutions majeurs 12. Vision, objectifs et résultats attendus 13. Les partenaires potentiels du village 14. Les risques 15. Le plan d’investissement de

Partie IV : ANNEXES

Annexe 1 : Fiches de priorisation des besoins par groupe social Annexe 2 : PV validation PDL Annexe 3 : liste des abréviations

8 Première partie : Présentation du village

I-1/ Contexte général Dans le cadre de mieux cibler les interventions communautaires, le FADC a innové dans sa troisième phase en mettant en place un projet de soutien aux services qui met l’accent sur l’approche participative en matière de développement communautaire. Une approche qui privilégie le diagnostic communautaire comme moyen permettant de faire ressortir les besoins prioritaires des communautés à travers l’élaboration du plan de développement local approprié.

Le Projet de Soutien aux Services vise à appuyer les communautés à concevoir et à mettre en œuvre des plans de développement local et les sous-projets communautaires qui les sous-tendent. Les cibles prioritaires du Projet sont les communautés de base les plus pauvres pour lesquelles un appui systématique de développement et de renforcement des capacités est nécessaire pour assurer une réelle implication et participation de ces communautés au processus de conception et de mise en œuvre de plans de développement et de sous-projets communautaires. Ce processus d’implication et de participation active des communautés s’inscrit dans les trois phases complémentaires du processus de développement local suivantes :

 L’identification et la hiérarchisation des principaux problèmes socio-économiques du village et la formulation d’un plan de développement ;  La mise en œuvre de projets communautaires prioritaires identifiés dans le cadre de ce plan et la participation / contribution de la communauté à la réalisation des sous-projets ;  Le suivi participatif des sous-projets communautaires afin d’assurer leur bonne mise en œuvre et leur pérennité.

I-2 Objectif du PDL Le PDL est un document qui s’articule autour des besoins prioritaires exprimés de façon participative, la vision quinquennale de développement d’une communauté, les opportunités et potentialités de la communauté en terme de ressources. Le PDL est donc le document de référence pour l’identification de sous-projets identifiés comme prioritaires par la communauté. Les sous-projets communautaires sont les activités prioritaires finançables que la communauté a identifié dans son PDL, qui constituent des investissements d’infrastructures sociales et économiques. Il comporte toutes les données de base permettant d’évaluer les performances et les progrès enregistrés à travers la réalisation des activités qui y sont préalablement définis. C’est également un outil de référence en matière de suivi et évaluation en vue de mesurer l’impact et le niveau de développement atteint par la communauté.

I-3Méthodologie

L a méthodologie adoptée pour la réalisation d’un plan de développement local est structurée autour des étapes complémentaires suivantes :

(i) Rencontres d’information: Des rencontres/ateliers d’information sont tenus par le FADC pour informer les chefs locaux sur les procédures et les objectifs du FADC afin de programmer les sessions d'orientation. Pour ces rencontres, le FADC regroupe plusieurs chefs locaux des communautés bénéficiaires environnantes.

(ii) Sessions de sensibilisation et d’orientation: Les responsables des associations communautaires et les autorités religieuses et coutumières et toute personne intéressée de la communauté reçoivent une introduction sur FADC III. Le FADC informe les communautés au sujet du processus du FADC III, leurs engagements, avantages, ainsi que répondre aux questions. Le FADC obtient l’approbation de la

9 communauté pour avancer le processus et explique la mise en place du Comité de Pilotage (CP) et du Comité de gestion (CG) selon les nouvelles procédures et l’élection des agents villageois de développement (AVD). Le FADC laisse des matériels, y compris les outils relatifs aux statuts et autres textes réglementaires du CP, les fiches concernant le profil et les critères d’éligibilité des AVD et la description du programme FADC III.

I-4 Schéma : Préparation des PDLs

Orientation/sensibilisation des responsables des associations communautaires, autorités religieuses et coutumières et toute personne intéressée

Mise en place ou renouvellement du CP et nomination de deux AVDs par la communauté; formation en Développement communautaire pour les AVD et CP

Formation en développement communautaire ciblant les CP et les AVD et dispensée par l’équipe du FADC

FADC lance les diagnostics participatifs au sein de la communauté: L’identification des potentialités, des problèmes et besoins socio-économiques de tous les membres de la communauté, y compris les groupes vulnérables, et capacités répondant aux besoins

PDL

Validé en cérémonie publique

10 Deuxième partie : Présentation du village

1- Localisation Nom du village : Mdjoièzi Distance par rapport à la capitale : 35 km Distance par rapport à la route nationale : 02 km Distance par rapport à une route secondaire goudronné: 0 Km Localisation par rapport aux points cardinaux : Sud Est de la Grande-Comore Localisation par rapport à l’altitude : 338 mètres Centre d’état civil : Mdjoièzi Préfecture du : Centre Commune de : Mdjoièzi/Hetsa CEA1 de : Séréhini District sanitaire de : Mitsoudjé CIPR2 de : Mitsoudjé

Mdjoiézi-Hambou

1 Centre d’Encadrement agricole 2 Circonscription d’Inspection Pédagogique Régional

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Mdjoièzi se trouve au Sud de la Grande-Comore à 338m d’altitude dans la région de Hambou. Entre le village et la capitale la distance est de 18 Km. . La distance qui le sépare de la route nationale (RN2) est de 2 km. Il est situé à 4 kilomètres dans le versent Sud de la forêt Shongodounda et est entouré de trois villages : au Nord, Hetsa au Sud et Singani à l’Ouest Pour y parvenir à partir de la capitale il faut emprunter la route national (RN2) jusqu’à 17 Km (chez Passoco) puis prendre un tronçon de route de 2 Km qui mène jusqu’au village. Mdjoièzi se trouve dans la région à plus forte pluviométrie de la Grande-Comore avec un paysage plein de verdure et une végétation très dense à l’intérieur de laquelle on trouve des plantations diversifiées.

2- Bref aperçu historique

2-1 Mdjoièzi : un fief de la confrérie « Chadhuli El-Yachrutu Le village de Mdjoièzi est comme son nom l’indique [littéralement : ville du pouvoir] est la capitale culturelle et historique de la région de Hambou. Il regorge d’énormes richesses culturelles et historique typiques à la Grande-Comore. On y trouve les places publiques à l’architecture ancienne ainsi qu’une grande porte ancienne appelée Minaret ou Bunarissi.

On y trouve également la grande mosquée (ou Zawiya) de la puissante confrérie des Comores : la confrérie Chadhuli al yachrutuyi à l’intérieur de laquelle se trouve la cimetière le Khalifa Cheikh Mohamed. C’est un des lieux de pèlerinage des membres de la confrérie chadhuli de tout l’archipel des Comores . D’ailleurs le jeudi, jour précédent le vendredi (jour sacré pour les musulmans) est consacré à des prières en hommage au khalifa et toute autre manifestation est interdite ce jour.

On prête au défunt Khalifa les forces surnaturelles d’avoir détourné le trajet du volcan de 1977 qui, tout en prenant source à côté du village, n’a fait aucun dégât au village.

2-2 Les dates historiques

Voici les quelques dates historiques que les habitants ont en mémoire :

Date Evénement 16ème siècle : Construction du Minaret

1885 (13è jour Dhoulhedj - année de l’Hégire): Décès du khalife cheikh Mohamed

1959 Cyclone qui a détruit les habitations et les végétations et qui a décimé tout le bétail 1968 Conflit entre le villageois et la Société d’exploitation du bois de Shongodouna (forêt) appelée « Société Bambao » à cause du refus de cette dernière de permettre aux villageois de fréquenter les zones forestières.

1977 Irruption volcanique à Singani. Une éruption qui a pris source à 50 mètres du village. Bien qu’il n’ait pas envahi le village, il a créé une peur panique et tous les habitants ont fui à la sauvette laissant derrière eux les habitations et leurs biens. Ils ont été déporté dans les villages voisins pendant 5 semaines jusqu’à l’extinction totale du volcan.

12 1987 Bitumage du tronçon de route (3 km) reliant le village à la route nationale (RN2)

1992 Electrification du village

1996 L’équipe sportive du village « Espérance de Mdjoiézi » a remporté la Coupe des Comores

1998 Connexion au réseau téléphonique

17 avril 2005 Eruption volcanique pollution de l’air et des citernes non couvertes par les cendres. Les plantations (notamment la bananeraie) ont été brûlée par la forte chaleur souterraine. La récolte par conséquent a été nulle.

2-3 Les différentes lignées présentes au village Les habitants de Mdjoièzi descendent de 8 lignées : - Wenya Mbamro - Wenya Rumi - Wenya Sambaboudi - Wenya Mbouhou - Wenya Dezi - Wakoma - Wenya Moissiri - Wenya Mbé

3- Situation administrative : Administrativement Mdjoièzi est dans la préfecture du Centre (situé dans la capitale) et couvre la région de Hambou et la région de Bambao. La préfecture se trouve à 13 km du village. Les visites sont très rares certains avouent ne pas avoir de contacts du tout. Ils ne savent même pas le préfet et les agents qui les administrent localement. Il en est de même pour les administrateurs, ils ne cherchent pas à faire connaissance avec leurs administrés. C’est dans des rares occasions que certaines villageois aillent rendre visite à l’autorité hiérarchique locale qui est le préfet). C’est en cas de litiges ou pendant les périodes électorales. On estime que les attributions de la préfecture vis-à-vis de leurs communautés ne sont pas connues par les villageois.

4- Situation démographique

4-1 Population Suite à un recensement effectué par les différents acteurs de développement du village (CP, CG et AVD) en juin 2005 sur la base des fiches de collecte de données soumises par le FADC/NGZ, la population totale est de 6000 habitants dont 2250 hommes et de 3250 Femmes. Le nombre des personnes handicapées recensés au village est de 24. Il s’agit de : 6 femmes, 7 hommes et 11 enfants dont 7 filles et 4 garçons. Pour ce qui est des personnes vulnérables, elles sont au nombre de 6. Ces personnes ont été recensées suivant un critère physique. Il s’agit des personnes qui ont une incapacité physique de pouvoir travailler. Ce sont des personnes d’un âge très avancé et qui sont inactives vivent à partir des apports de leur enfants, petits enfants ou d’autres membres de leurs familles au sens élargi.

13 4-2 Tableau de répartition de la population infantile et juvénile suivant les tranches d’âge :

Tranches d’âges Effectif total Effectif Garçons Effectif Filles 0 - 02 ans 66 22 44 02 - 04 ans 109 36 72 04 - 07 ans 167 55 112 07 - 14 ans 391 190 201 15 - 25 ans 1278 426 852

4-3 La diaspora Les ressortissants de la communauté qui vivent à l’extérieur sont au nombre de 615. Ils sont répartis comme suit : Dans l’île de La Réunion : 15 En France : 400 A Mayotte : 150 Autres (il s’agit des étudiants pour la grande majorité ) : 50 Il n’était pas possible de tout recenser au niveau de ces pays. On a tenu compte seulement des personnes expatriés et non des personnes originaires du village qui sont nés dans ces pays (La Réunion, Mayotte et France). Le nombre devait être sans doute supérieur si l’on tenait compte des enfants issus de l’émigration. S’agissant de la typologie de cette population, en France, à La Réunion et à Mayotte, il s’agit beaucoup plus des personnes adultes âgés entre 25 et 50 ans partis à la recherche de meilleure condition de vie en vue d’apporter secours aux familles restées au village. Par contre l’émigration vers d’autres pays comme Madagascar, Egypte, Soudan, Maroc et autres concerne les jeunes élèves bacheliers ou ayant un niveau de terminal qui poursuivent des études supérieures.

4-4 Les mouvements migratoires

C’est un phénomène de très grand ampleur. Beaucoup d’habitants se déplacent d’une façon incessante. Il y a les mouvements de déplacement journalier du matin jusqu’au soir. Cela concerne les cadres qui travaillent à Moroni et d’autres personnes qui vont accomplir les besoins ménagers (marché, magasin) dans la capitale. Toutes les matinées jusqu’à 15 heures le village se vide. IL y a les mouvements de déplacement d’autres jeunes (travailleurs ou désœuvrés ) qui aiment aller vivre dans la capitale. Il s’agit beaucoup plus de personnes âgées entre 20 et 35 ans. Cependant, ils rentrent au village tous les week- end et les jours de fête culturelles et coutumières. Ils sont composés pour la plupart des agents de l’administration publique et parapublique, des employés des sociétés d’Etat et d’autres entreprises de services L’autre migration intérieure concerne les personnes mariées qui élisent domicile chez leurs époux ou épouses. Ceux-là ne reviennent au village qu’occasionnellement. En cas de cérémonies coutumières qui intéressent leur familles ou de manifestation communautaire de grande envergure. Les jeunes des lycée et ’université émigrent également vers la capitale pendant la durée de leurs études. Compte tenu des frais de déplacement journalier très élevés, leurs parents les placent chez des connaissances ou louent carrément des pièces pour les héberger.

14 4-5 Tableau récapitulatif des mouvements migratoires internes

Type de Importance Destinations Raisons Conséquences population Etudiants et Education Risque de mauvaises élèves 100 Moroni Formation tentations universitaire Manque d’encadrement et de suivi des parents Travailleurs 100 occupation Absence dans les activités Moroni professionnelle coutumières et communautaires Bambao Absence dans les activités Les 30 Hambou Regroupement coutumières et personnes familial communautaires mariées Les jeunes 40 Recherche Absence dans les activités désœuvrés Moroni d’emplois villageoises

5- Les organisations sociales

5-1 Les organisations sociales Les organisations sont au nombre de 13. Elles sont toutes d’origine culturelle et coutumière. Elles ont été créées en suivant des critères géographiques (par quartier) Quel que soit le type de l’association, il y a une mainmise des instances de prise de décision communautaire dans l’organisation et la gestion de ces différentes organisations. Leurs activités principales se concentrent autour de : -Cotisation d’entraide pour la célébration des grands-mariages et autres activités coutumières - Organisation de soirée dansante pendant la célébration du grand mariage. Cette manifestation génère selon les cas d’énormes fonds à cause des dédicaces à travers des chansons dont le montant varie entre 5000 Fc et 50.000 Fc par personne ; - l’entraide matérielle et physique pour les mêmes occasions

15 5-2 Tableau récapitulatif des organisation sociales. Les fonds sont estimés entre le minimum et le maximum déjà enregistré

Nom Type objectifs Activités Fonds Effectif % femme cotisés Développement Organisation travaux 500 à 300 15% Azhar Coutumier/musi Communautaire et culturel communautaire 2millions c Développement Cours de soutien 500 à 3 300 50% Asmidjaz Coutumier/musi Communautaire et culturel millions c Animation du grand mariage Soirées mariages 300 à 1 62 100% Hiyari Coutumier/musi entraide million c Rosmine Coutumier Animation du grand mariage Activités coutumière 500 à 1 62 0% entraide million

Jasmine Coutumier Animation du grand mariage Activités coutumière 500 à 1 74 100% entraide million Imani Coutumier Animation du grand mariage Activités coutumière 250 à 500 50 100% entraide 000 Jeunesse Animation du grand mariage Activités coutumière 500 à 1,5 65 50% Itifaki secourisme entraide million

Jeunesse d’Or Animation du grand mariage Activités coutumière 500 à 1 70 100% entraide million Diamant Entraide physique et matérielle Activités coutumière 500 à 1 50 100% GM million Nissai Entraide physique et matérielle Activités coutumière 500 à 1 50 100% GM million Plaisance Entraide physique et matérielle Activités coutumière 500 à 1 50 100% GM million Nouroulbanati Entraide physique et matérielle Activités coutumière 500 à 1 50 100% GM million Watsoihoufa Entraide physique et matérielle Activités coutumière 500 à 1 50 100% GM million

5-4 Les ménages

Ils sont au nombre de 1000 ménages. Le nombre de ménages gérés par une femme seule avec ses enfants est de 22. Ce sont des ménages dont le couple a divorcé ou le mari est parti à l’extérieur des Comores. Le nombre de ménages gérés par un homme seul avec ses enfants est de 15. Il s’agit surtout des ménages dont les épouses sont parties à Mayotte ou en France à la recherche de conditions de vie meilleure. Le nombre de ménages sous la responsabilité des enfants seuls sans père et sans mère sont au nombre de 8.

5-5 Les groupes socioprofessionnels :

5-5-1 Les agriculteurs C’est la première catégorie par ordre d’importance. Elle représente 50% de la population active. Il s’agit beaucoup plus de cultivateurs qui ont des plantations de cultures vivrières : bananes, manioc, fruit à pain et maïs et des éleveurs de bétail. Leurs activités sont concentrées sur l’élevage des caprins étant donné que le cheptel bovin est décimé par l’épidémie de charbon.

5-5-3 Les artisans C’est une catégorie hétéroclite composée de : maçons, charpentiers, Ferrailleurs, brodeuses artisanales sur boubou et bonnet, conducteur de véhicule pour transport en commun,

16 plombiers, mécaniciens, menuisiers, bûcherons et autres travailleurs manuels. Elle représente 45% de la population active.

5-5-4 Agents de l’administration publique et des société publiques ou privées Ils représentant environ 5% de la population active. Cette catégorie a composé surtout des enseignants, de médecins et paramédicaux, de techniciens agricole et d’autres agents de l’administration publique et parapublique.

5-6 Les formes de solidarité sociale Du fait de l’interdépendance qui existe à cause du système coutumière établi, il existe un tissu solidaire qui met en compétition les différentes associations, les quartiers et les lignés. Au sein de chacune des ces entités, on se convient d’un protocole de solidarité qui engage tout un chacun et que chacun doit se souscrire. Ce système est héréditaire par affiliation. Au niveau des manifestations coutumières et culturelles. Elle se fait sous plusieurs forme : - Solidarité financière, on se cotise entre organisation ou famille pour assister les époux et/ou les familles des mariés ; - Solidarité physique et matérielle : c’est la participation aux différentes activités qui sont axées sur l’organisation des manifestations, la préparation des préparation festins et l’aménagement du domicile conjugale ; - La solidarité lors de l’organisation de manifestation religieuse comme la commémoration des journées des Cheikh et des Kalifes. Tout le village se mobilise pour prendre en charge les dépenses liées à cette commémoration ; - Il y a la création d’une mutuelle de santé villageoise pour prendre en charge les dépenses liées au traitement de la maladie à avoir le gros risque [hospitalisation, urgence, intervention chirurgicale, CPN et accouchement]. - L’entraide pour les dépenses liées aux cérémonies funéraires ;

5-7 Organisation financière communautaire Depuis le mois de juillet 2003, le village a mis en place un Sanduck (caisse). C’est une structure d’épargne et de crédit communautaire existe au village depuis juillet 2003. Le nombre d’adhérents est de 150 dont 90 femmes et 60 hommes. Le fonds disponible s’élève à 15 millions. Le nombre de femmes qui ont bénéficié de crédits est de 24 sur un total de 65 prêts. Le montant des crédits contractés par les femmes est 3,2 millions au mois de juin 2005.

5-6 Les instances de prise de décision villageoise sont de deux niveaux : Niveau 1 : Les Mfomamdji/Grands Notables Les Mfomanamdji c’est la catégorie supérieur suivant la hiérarchie coutumière. Elle regroupe les notables qui accomplissent leurs devoirs coutumiers à savoir : la célébration du grand mariage la célébration du grand mariage de la fille aînée et de la nièce l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam : Hadj (pèlerinage)

Niveau 2 : Le Comité de pilotage En seconde position on trouve le Comité de pilotage. Cette structure légifère sur tout ce qui est développement communautaire : réflexion, conception, recherche de partenaires et suivi de l’exécution des actions programmés au niveau du village.

17 5-7 Les catégories sociales Les catégories sociales communautaires c’est une classification établie suivant des normes coutumières bien définies pour différencier les classes sociales suivant les différents échelons (ou grades) franchis au niveau du système coutumier. Dans cette classification on distingue deux grandes ensembles : - Ensemble 1 : regroupe les notables au sein desquels on distingue différents 8 sous catégories : Msomali, Mfoihaya, Madarouèches, Mfomamdji, Baladjoumbé, Mnayikof, Nkamngaya et Maguzi - Ensemble 2 : regroupe les wafomanamdji (jeunes gens) au sein desquels on trouve les Wanamdji, les wazuguwa, les washondjé, les wadjimivu et les wananyora.

6- Organisations externes en appui communautaire :

Il n’y a que deux organisations le FADC qui appuie le village à mettre en place un plan de développement communautaire pour les 5 ans à venir et l’Unicef qui appuie le conseil d’école en manuels scolaires.

7- Environnement :  Mdjoiézi est à proximité de la forêt de Shongodounda (à moins d’une heure de marche )  A l’intérieur de cette forêt se trouve un site pittoresque qui abrite les anciens bâtiment de la société coloniale de production de bois d’œuvre et certains cimetières de colon notamment celui de M. Humblot.  Le village est situé dans la région à forte pluviométrie de l’île de La Grande-Comore.

8- Situation des services et des infrastructures de base

8-1 Education - 2 écoles primaires publiques - 2 écoles primaires privées - 6 écoles coraniques - 2 foyers culturels

8-2 Santé 1 Poste de santé C’est un des premiers postes construits à La Grande-Comore auquel on a ajouté un service de consultation prénatale (CPN) et 1 pharmacie en génériques. Les services du poste sont : les consultation d’urgence et la Consultation prénatale (CPN)

1 Centre de santé de district (CSD) à moins de 30 mn du village Les services du districts sont : Service de consultation médicale générale - 1 service de consultation prénatale + accouchement - 1 Service d’hospitalisation - 1 Service de vaccination - 1 Service de laboratoire d’analyses - 1 Service dentaire - 1 mutuelle de santé villageoise - 1 Pharmacie en génériques

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8-3 Autres infrastructures et services communautaires - 12 mosquées - 1 place publique - 1 minaret (Bunarissi) - 1 Sanduk

9- Activités économiques dominantes : - Au premier rang, c’est l’agriculture notamment l’élevage, la coupe de bois d’œuvre et les cultures de rente et vivrier. 50% de la population active tire ses revenus de ces trois activités. - En deuxième position se trouvent les activités manuelles : charpente, maçonnerie, plomberie, menuiserie, carrelage, peinture, électricité, etc - En dernier, l’administration publique qui emploie 5% de la population active

19 Troisième partie : plan d’investissement

I- Potentialités

1-Secteur agricole

1-1 Disponibilité de parcelles agricoles 3 types d’exploitation agricoles : - les parcelles acquis par affiliation : ce sont des terres qui appartiennent à toute une famille ou lignée en suivant le système matrilinéaire. - les parcelles communautaires : ce sont des zones agricoles communs pour toute une région (plusieurs villages). - les parcelles agricoles (champs) qui appartiennent à des individus

1-2 Disponibilité de ressources humaines : On estime que les agriculteurs constituent 50% de la population active C’est une ressource humaine importante qui peuvent sérieusement s’investir à fonds si les moyens techniques leur permettent En plus ils ont reçu aux temps des CEFADER et CADER un appui en formation culturale

1-3 Facilité d’acquisition aux parcelles agricoles : Les modalités d’acquisition des parcelles agricoles sont de type coutumier. L’accès aux terroirs se par entendement mutuel sans compromission.

1-4 Equipements agricoles disponibles - 5 citernes financées par l’AFD - 200 pics à fer - 200 pioches - 200 coupe-coupe/machettes - 1-5 Nombre d’unités agricoles : 3 - 1 groupement pour le maraîchage -1 groupement pour les cultures vivrières Ces deux groupements sont constitués de paysans hommes seulement.

1-6 Période et calendrier de production - Cultures vivrières : Août- Décembre - Maraîchage : février à septembre

1-7 Nombre de terroirs agricoles : 3 - Msiruni - Wuraleni - Djivani

1-8 Secteur de l’élevage : Effectif des animaux : - 1000 bovins - 050 Ovins - 2000 caprins - 600 volailles pour 3 poulaillers

20 1-9 Autres activités agricoles : - Coupe d’arbres à Shongodounda par 50 bûcherons - Préparation de charbon de bois par une dizaine de charbonniers

2-3 Les écoles privées : Il s’agit des habitations qui ont été transformées en école. On a évaluer l’effectif global à 163 enfants. C’est juste une préscolaire/maternelle et 1 école primaire.

2-3 Les écoles coraniques : Ce sont des écoles qui se trouvent au niveau des grands quartiers. Ils sont au nombre de 9. Ce ne sont pas des vrais bâtiments construits et organisés mais chaque maître essaie d’aménager un endroit chez lui capable d’accueillir le nombre d’enfants inscrits.

2-4 Les mosquées Elles sont au nombre de 12. Ce sont des infrastructures communautaires dont la réalisation met à contribution tous les habitants. Surtout les croyants les plus fervents.

3- Transport et mobilité Le nombre de piste d’accès au village est de 3. - 1 piste qui relie à la route nationale - 1 piste d’accès à partir de Chouani (vers le Nord) - 1 piste d’accès à partir de Hetsa (vers le sud) - 10 pistes d’accès à l’intérieur du village et des quartiers. 50% de ces pistes sont cimentées - Un parc automobile composé de 8 voitures/taxi et 30 voitures privées

4- Alimentation en eau : - Le système d’alimentation utilisé au village est la conservation de l’eau des pluies dans les citernes au niveau des ménages. - On dénombre 280 citernes pour 1000 ménages - La période pluviale est de 5 mois (janvier à mai). - La capacité de stockage : 8960 m3 - La période d’utilisation est de 4 à 5 mois. - 50% des citernes sont couvertes.

21 5- Education et qualification des villageois

5-1 Niveau d’instruction

Niveau de formation Taux Hommes Femmes d’instruction Primaire 42% 17% 25% 6ème à terminale 25% 11% 14% DEUG/équivalent 10% 8% 4% Licence 6% 5% 1% Maîtrise 3% 2% 1% Doctorat 3% 3% 0% Format° profession 10% 8% 2%

5-2 Taux d’inscription scolaire

5-2-1 Inscription primaire :

Division Effectif total Garçons Filles CP1 60 41 19 CP2 54 24 30 CE1 82 51 31 CE2 56 32 24 CM1 36 19 17 CM2 78 38 40 Totaux 366 205 161

5-3 Inscription secondaire et universitaire : Ce sont les étudiants qui sont partis à partir des Comores. Ceux issus de l’émigration ne sont pas ici comptabilisé.

Niveau de formation Effectif Garçons Filles 6è à 3è 10 08 02 2nd à terminale 05 04 01 DEUG/équivalent 10 07 03 Licence 00 00 00 Maîtrise 00 00 00 Doctorat 00 00 00

6- Situation sanitaire

6- 1 existence d’un poste de santé C’est un des premiers postes construits à La Grande-Comore auquel on a ajouté un service de consultation prénatale (CPN) et 1 pharmacie en génériques. Le poste devait être sous la responsabilité d’un infirmier d’Etat pour effectuer les consultations primaires. Les grandes consultations devaient être transférées au centre de santé de Mitsoudjé ou à El- Maarouf. Mais au moment de la réalisation des enquêtes il n’y avait pas d’infirmier affecté.

22 En matière de CPN, une sage-femme du centre de district de Mitsoudjé est détachée au poste. Elle fait les consultations prénatales mais les accouchements se font à Mitsoudjé. Le nombre de consultations mensuelles est de moins 10 personnes. C’est dire que le poste est très peu fréquenté.

6-2 Ressources humaines sanitaires disponibles au village - 3 médecins généralistes - 3 sage femme d’Etat - 3 infirmiers - 5 aides soignants - 5 bénévoles

6-3 Présence d’un centre de santé de district à moins de 30mn - 1 Service de consultation médicale générale - 1 service de consultation prénatale + accouchement - 1 Service d’hospitalisation - 1 Service de vaccination - 1 Service de laboratoire d’analyses - 1 Service dentaire - 1 Pharmacie en génériques

6-4 Personnel disponible au centre : - 03 infirmiers d’Etat - 01 médecin généraliste - 01 infirmier dentiste - 01 infirmier en laboratoires - 06 aides soignantes

7- Développement communautaire

7-1 Projets déjà mis en œuvre dans le village pendant les dix derniers ans :

Type de Sources % contribt° %populat° Etat de Observation projets financement communaut bénéficiaire l’infrastructure Construction CARE 100% 100% Moyen Satisfaisant citerne Terrassement Communauté 100% 100% inachevé Cherche soutien piste Mosquée de communauté 100% 45% En cours Demande vendredi soutien Assainissemt Dispora/comm 100% 100% inachevé Cherche soutien Construction Orchestres 00% 100% En cours de 2 Foyers musicaux chantier culturels Construction Communauté 100% 30% En cours Cherche de 2 marchés moyens Création villageois 00% 1% moyen Peu développé Sanduk actionnaires Création école Villageois 00% 3 % location Manque privé actionnaires d’encadrement

23 5-4-2 Projets mis en œuvre dans le village qui date de plus de dix ans :

Type de Sources % contribut° %populat° Etat de Observation projets financement communaut bénéficiaire l’infrastructure villageois Ecole Communauté 100% 25% vétuste A réhabiliter Zawiyat Communauté 100% 60% vétuste A réhabiliter Poste Communauté 100% 100% vétuste A réhabiliter Santé Etat civil Communauté 100% 50% vétuste A réhabiliter Madrassa Communauté 100% 40% vétuste A réhabiliter

7-2 Sous projets financés avec le FADC (phases I, II, III) :

Type de % contribution % Contribution Année de Appréciation projets FADC communautaire réalisation villageois Ecole 80% 20% 1996 Satisfaisante

7-3 L’apport de la diaspora dans la réalisation des infrastructures de développement :

Type d’ouvrage réalisé Montant alloué % apport diaspora Assainissement 25 millions 100% Mobilier et matériel 2 millions 100% Informatique – état civil Matelas, téléphone/fax et 1,850 million 100% dynamo pour le poste de santé

24 III/ Contraintes

1- Secteur agriculture :

Les problèmes majeurs qui rongent les activités agricoles sont : - le manque d’équipements agricoles. Les quelques outils qui existent sont rudimentaires et ne favorisent pas la promotion des activités - un outillage inapproprié qui ne permet de développer les cultures maraîchères - les magasins de vente d’intrants agricoles sont très éloignés et les prix pratiqués sont au-dessus des moyens des paysans - Absence d’une filière de commercialisation des produits agricoles. Ce qui freine la volonté de produire plus - le vol et les animaux sauvages (chiens notamment) - Le manque de technique de conservation des produits agricoles rapidement périssables comme les fruits à pain, les mangues et autres goyaves - l’exposition des paysans aux aléas climatiques (surtout la pluie) par manque d’un dispositif de protection. Mdjoièzi est situé dans une zone à forte pluviométrie où il pleut 5 mois durant et les paysans doivent affronter cette situation dans leurs activités agricoles. Ils manquent de moyens et des équipements de protection et sont la proie à beaucoup de maladies. Les villageois affirment que le taux de morbidité et de mortalité est très élevé chez cette catégorie sociale.

2- Education et instruction - La non-scolarisation des enfants en âge de l’être faute d’espace et de moyens : Le nombre d’enfants en âge de scolariser et qui ne l’ont pas été (6 à 8) 30 dont 13 garçons et 17 filles. - Le nombre important des jeunes qui n’ont jamais été à l’école. Ils sont au nombre de 120 dont 80 garçons et 40 filles. La cause de la non-scolarisation est selon le villageois de deux sortes : - Le manque de moyens pour prendre en charge les frais de scolarisation, les fournitures et les habits. - La négligence et le manque de sensibilisation des parents - Les droits d’inscription d’un enfant et par an est de 1000 FC, les frais de location de manuels est de 2500Fc et les dépenses pour les fournitures scolaires s’élèvent à 9500 Fc pour le primaire. Ce qui est jugé exorbitant par les couples qui ont plus de 3 enfants en charge. - Le manque d’infrastructure culturelle pour le suivi et l’encadrement des scolaires

3- Transport et mobilité Le problème lié au transport et à la mobilité concerne surtout l’accès au village depuis l’extérieur. Les trois pistes qui mènent au village sont presque impraticables. Conséquences : - les taxis refusent d’amener les passagers jusqu’au village : ils déposent les gens en cours de route - 3 km de marche à pied - le trafic entre le village est réduit de moitié : au lieu de 10 allées par jour on est à 5 voyages. - Les collégiens et les lycéens et ceux qui travaillent dans la capitale ont des difficultés à faire la navette chaque jour (retard + stress) - Longue file d’attente - Difficulté de déplacer les malades vers les centres de soins - Difficulté de transporter des produits à partir du village et vice-versa

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3- Domaine de la Santé

3-1 Le délabrement et la non-fonctionnalité du poste de santé Le faible taux d’accès aux soins est difficile du fait de l’état de délabrement total du poste. Pour le moindre pépin, on doit aller à Mitsoudjé et dans la plupart des cas à El- Maarouf. Ce qui occasionne des dépenses énormes à prendre en charge : frais de déplacement, frais de consultation, et achat médicaments. Des fois la situation se complique en cours de route sans assistance surtout pour les femmes enceintes en instance d’accouchement.

3-2 Persistance de certaines pathologies au village à cause de mauvais prise en charge médicale

Voici un tableau de pathologie fréquente au village

Pathologie Population cible Origine Paludisme, fièvre Enfants et femmes Mauvaise prévention La gale Adultes Manque d’hygiène

Infection intestinale Jeunes et enfants diagnostic tardif/non-accès aux soins diarrhée des enfants Enfants Insalubrité et non-traitement de l’eau

Hypertension Adultes Manque de moyen/pauvreté

Infection respiratoire Enfants Mauvaise protection/ manque de suivi

Anémie Enfants et femmes Malnutrition pauvreté

3-3 Tableau de tarification des interventions chirurgicales d’El-Maarouf

Type Coût Personnes cible Appréciation d’intervention villageois Césarienne 150 000 FC Femmes Très cher au-dessus des moyens Prostate 300 000 Hommes Très cher au-dessus des moyens Hernie 150 000 FC Hommes Très cher au-dessus des moyens Autre Intervention 200.000 Fc Très cher au-dessus des moyens

4- Gestion des ressources Environnementales

a. Utilisation abusive des arbres forestiers par les bûcherons :

a. Apparition des espèces de plantes sauvages qui déciment les cultures :

b. Le manque de site pour la dépôt et le traitement des ordures

26 III Les Besoins prioritaires et résultats attendus

Les besoins ci-dessous sont formulés à l’issue d’un atelier de hiérarchisation et de priorisation des besoins qui a regroupé des représentants de groupes de jeunes, de femmes et des hommes. Il s’agit ici des besoins identifiés pour le plan de développement local 2006- 2010.

N°1/ Aménagement d’une piste d’accès au village L’intérêt de ce besoin est de faciliter la circulation des personnes et des biens entre le village aménageant la piste reliant le village à la route nationale en passant par le village de Hetsa. Cela améliorera les conditions de vie par le fait qu’il mène vers les zones d’exploitation agricoles. Delà le transport des produits vers le village et vers les marchés sera facilité. C’est un grand pas franchi pour le monde paysan qui aura acquis un équipement de si grande importance.

N°2/ Construction d’un seul bloc de bâtiment pour l’école primaire publique La nécessité de regrouper les bâtiments scolaires dans un seul endroit sécurisé est un besoin primordial. Parce qu’à l’état actuel des choses, la dispersion des établissements scolaires n’est pas rentables. Pour la direction qui a du mal à surveiller et à superviser les activités scolaires et pour les parents qui ont des difficultés à suivre et surveiller les enfants. L’idée de concentrer tout en un seul bâtiment aiderait à mieux encadrer les enfants et à aménager une cour de recréation et une bibliothèque deux éléments essentiels qui font défaut actuellement. Il y aura aussi la possibilité de clôturer l’enceinte étant donné que l’école sera dégager des habitations, des brouhahas de la place publique et des klaxons des véhicules comme c’est le cas actuellement.

N°3/ Mise en place d’un système d’adduction Le système d’alimentation en eau du village basé sur la conservation de l’eau des pluies dans des citernes est très dérisoire. L’adduction d’eau à partir du forage situé à 10 kilomètres du village constitue la solution la plus appropriée. Elle permettra d’alimenter en eau toutes les ménages d’une façon permanente. En plus cette eau sera de meilleure qualité que celle issue des citernes. Cela réduira de moitié le taux d’infection des maladies liées à l’eau comme le paludisme, les diarrhées et la galle. Elle aidera également les conditions sanitaires et hygiéniques au niveau des ménages.

N°4/ Réhabilitation et équipement du poste de santé Le poste existant est non opérationnel. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : -l’état de délabrement dans lequel il se trouve - le manque d’équipement - la non-affectation d’un personnel qualifié Pour ce faire, les villageois souhaite un appui pour réhabiliter le postes et acquérir les équipements nécessaire en vue de le rendre opérationnel. Par ailleurs il voudrait l’affectation par les autorités concernées d’un personnel qualifié notamment d’un infirmier d’Etat, une visite hebdomadaire du médecin du centre de district et l’ouverture d’un service de vaccination. Ceci redonnera une nouvelle image et dynamisera les activités du poste. L’ouverture du poste est très attendue par les villageois qui pensent que cela permettra un début de solution pour la réduction des dépenses liées au traitement de la maladie. L’autre préoccupation en matière est la révision en baisse des tarifs de consultation et de prestations de soins (examens biologiques, radiographie, échographie, etc.…).

27 N°5/ Acquisition d’intrants et d’outillages agricoles et assistance en formation 50% de la population active sont des agriculteurs. Cependant les zones agricoles sont sous exploitées faute d’outillage performant et d’intrants agricoles. Et pourtant les volontés y sont. Mais elles se trouvent démotivées par le fait que l’outillage utilisé qui est rudimentaire et le manque de l’assistance technique de la part du ministère de la production. Les villageois voudraient avoir l’appui pour l’ouverture d’un magasin de vente d’intrants à des prix abordables au village. Cela évitera les déplacements vers les capitales à la recherche des semences et autres produits phytosanitaires.

N°6/ Promotion des activités génératrices de revenu Le diagnostic a fait apparaître une quasi-inexistence d’infrastructures économiques au village. Les villageois demandent la mise en place d’un programme d’appui à la promotion d’activités génératrices de revenu. Un programme qui se fera sous forme de crédit à court et moyen terme suivant des critères de pauvreté bien définis et avec en parallèle un plan de formation des bénéficiaires sur : - l’identification d’un micro-projet viable - les techniques de gestion d’un micro projet - les étapes à suivre pour l’évaluation des performances et des risques

N°7/ Mise en place d’un comité de soutien à l’éducation et à la formation Face à la non-scolarisation de beaucoup d’enfants et de jeunes, le besoin de soutenir et de sensibiliser les familles concernées s’avère nécessaire. Plus de 150 jeunes ne sont pas scolarisés et n’auront donc aucune formation. Ce qui constitue un lourd fardeau et un héritage amer pour l’avenir. A cet effet, les villageois estiment que ces jeunes ont besoin d’une formation professionnelle pour leur permettre de s’insérer dans la vie active. La communauté devait initier la démarche à suivre pour aider ces jeunes à avoir cette formation.

N°8/ Un programme de reboisement continue La déforestation en cours laisse présager une menace grave qui pèse sur tous. Face à cela il est urgent d’entamer un programme de lutte contre la déforestation en essayant de trouver des solutions palliatives aux bûcherons. Mais aussi il faut à tout prix un programme de reboisement avant qu’il ne soit trop tard. Déjà le cycle de la pluie est en train d’être perturbé à cause du déboisement intensive.

N°9/ Formation des professionnels pour la station télé Il existe une station télé locale. Mais faute de professionnel elle n’est exploitée d’une façon efficiente. On s’occupe à faire passer des chaînes internationales et pourtant on pouvait l’exploiter pour l’éducation et la sensibilisation des communautés. Les jeunes amateurs qui font fonctionner la station ont besoin d’une formation pour se spécialiser et se perfectionner davantage en vue d’être productifs et efficaces.

N°10/ Acquisition de poubelles publiques et renforcement des capacités des associations pour la propreté du village Les ordures sont jetées à tors et à travers. Personne ne se sent concerné par les questions d’insalubrité, d’hygiène et d’assainissement. C’est parce qu’ils n’ont aucune connaissance en la matière. Aucune association ne s’est donné la vocation de protéger l’environnement et l’assainissement du milieu sur lequel on vit. Ils ne savent pas les techniques à faire pour le tri et l’incinération des ordures. C’est donc un besoin vital.

III Vision, objectifs et résultats attendus

La période d’intervention du PDL couvre une période de 5 ans et va de 2006 à 2010.

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La vision du PDL de Mdjoiézi est d’assurer le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la communauté.

Les objectifs principaux du PDL comprennent notamment : 11. Désenclaver l’intérieur du village 12. Augmenter le taux de scolarisation et l’encadrement des scolaires 13. Alimentation régulière et permanente des ménages en eau. 14. Améliorer les services de soins du poste de santé et dynamiser les activités 15. Augmenter la production agricole et les revenus des familles 16. Développer les micros projets 17. Améliorer le taux de réussite des scolaires et encourage la scolarisation des filles notamment 18. Restaurer la forêt de Shongondounda et sauvegarder l’écosystème forestier 19. Professionnaliser la station de télévision locale 20. Rendre pérenne le système d’enlèvement et de traitement des ordures

Les résultats attendus durant la période 2006 - 2010 peuvent être résumées comme suit :

(x) La route intérieure reliant Mdjoiézi-Hambou à la route nationale , longue de 2 Km, est aménagé et opérationnelle. (xi) 1 nouveau bâtiment pour abriter l’école primaire est construit et équipé avec clôture, latrines, éclairage et espaces de jeux. (xii) Un réseau d’adduction d’eau avec 10 bornes fontaines est réalisé et 10 bornes fontaines sont mises en place et sont opérationnelles. (xiii) Le poste de santé est réhabilité, le personnel soignant est renforcé, les équipements sont installés et les activités sont assurées à 100% (xiv) 1 magasin de vente d’intrants et d’outillage agricoles installés à proximité des zones agricoles (xv) Le comité de soutien à l’éducation des scolaires est créé et opérationnel (xvi) 300 arbres sont plantés dans la forêt de Shongodounda (xvii) Des émissions locales sur les problèmes de société sont produites et diffusées au niveau de la station télé communautaire. (xviii) Le comité sur l’hygiène et l’assainissement et mis en place, des poubelles de ramassage des ordures sont installées dans les quartiers.

IV Les partenaires potentiels Les partenaires potentiels que le communauté de Mdjoièzi compte entrer en contact avec pour mettre en exécution son Plan de Développement Local sont entre autres :  Le gouvernement de l’Union des Comores  Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja  La Diaspora  La direction du plan de Ngazidja  Les services techniques publiques compétents  La Coopération bi et multilatérale  les ONG locales, nationales et internationales,  Les projets de développement en cours comme FADC III ; PPMR, PDLC, Coopération française, AMIE, etc.

V Les risques éventuels V-1 Le non respect du plan d’investissement par la notabilité V-2le manque de collaboration étroite entre la notabilité et le CP

29 V-3Le manque de contribution de la part de la diaspora V-4 L’absence de réaction favorable de la part des autorités compétentes et des partenaires au développement V-5 L’absence de suivi de la part du Comité de pilotage

30 VI/ Tableau de planification des besoins selon les villageois

Besoins Objectifs Partenaires Période Budget Sources de financement Indicateurs de prioritaires En Kmf résultats PARTENAIRES Communautés Diaspora Aménagement Désenclaver Réduction de des pistes l’intérieur du FADC 2006 85.000.000 90% 5% 5% 80% des d’accès au village accident au village mauvais état des pistes Eradication des maladies transmis par les vecteurs vivant dans les nappes d’eau Construction Accroître le Relever le taux d’un nouveau taux d’inscription à bâtiment d’inscription es A identifier 2006 66.900.000 80% 10% 10% 90% suffisant pour enfants l’école 2loigner les écoles de la circulation des véhicules Mise en place Doter es 100% des d’un système ménages d’une ménages auront d’adduction eau potable et A identifier 2007 85.000.000 70% 10% 20% de l’eau d’eau régulière potable à leur disposition Rénovation et Re dynamiser Atteindre le équipement du les activités du A identifier 2008 33.457.000 50% 20% 30% taux d’accès à poste de santé poste OMS 80%

31 Redonner confiance aux patients Appui en Augmenter le 70% des intrants et outils volume de A identifier 2009 10.000.000 70% 30% paysans auront agricoles production accès à un outillage performant

Appui à la Mise en place Au moins 5 promotion des des micro A identifier 2009 15.000.000 70% 15% 15% activités activités projet dans la génératrices de génératrices de localité et revenus seront revenu augmentation crées du niveau de Diminution de vie 20% du nombre de chômeurs

32 Partie IV : Annexes

Annexe 1 : VI/ Analyse des données socio-économiques par groupe social

Groupe de Femmes

Potentialités Contraintes Besoins Education

6 salles de classe Bâtiment vétuste, délabrés Construction des nouvelles salles de Terrains disponibles pour des emplacement inadéquat classes unifiées dans un endroit nouvelles constructions Salles trop dispersées approprié 23 tables bancs Salles mal placé (au bord de la Sécurité assurée plus la clôture des 16 enseignants route, risque des accidents) écoles Manuels scolaires Manque de mobilier scolaire et Encadrement scolaire manuel Construction de centre de formation et Conseil d’école Mauvaises encadrements des de loisir 2 écoles privées (primaire et parents collège) Manque des jardins scolaire ou Alléger les dépense ( frais scolaires) 1 école maternelle de 5 salles une cour pour la recréation Manque d’un centre culturel ou Dont des livres (matériels scolaires) bibliothèque Pas de recyclage des enseignants Recyclage des enseignants pour qui sont majorité de cadre A atteindre un niveau de cadre B Manque du matériel informatique Insuffisance des enseignants qualifiés Manque de suivi des parents et des enseignants Taux d’abandon scolaire trop élevé surtout les garçons (perdition) Manque de connaissance de l’importance de l’éducation au niveau de jeunes filles adolescentes (sexualité précoce) Beaucoup de distance pour les jeunes du collège à parcours plus de 7 km pour se rendre au collège (risque de tentation entre les jeunes adolescents en cours de route) Découragement des jeunes pour se rendre au collège (à cause de la distance) Frais de l’éducation annuel élevé environ plus 270 000 FC pour une population pauvre

Santé

1 poste de santé Poste de santé vétuste Réhabilitation et équipement du poste 3 médecins au village Fuite d’eau au niveau de toiture, de santé (assemblée, directeur générale pas de logistique de la santé et l’autre à Pas de système de distribution Complexe et problème de mentalité l’UNICEF) d’eau, eau non traité et pas équipement immobilisent au village 6 pièces plus une citerne potable avec vaccination et frigo pour 1 infirmier de l’AM au poste Manque d’un stérilisateur : conserver les vaccins 3 aides soignants et 2 système utilisé le flambage

33 bénévoles Faible fréquentation Logistique 3 sages femmes d’état Raison : complexe, mépris de la Education et sensibilisation au niveau 1 pharmacie villageoise au sein proximité, taux à 20% au centre et de la population du poste 5à6% au poste de santé. Mauvaise 4 lits accueil, équipement non Infirmier d’état immobilisé au niveau 4 matelas approprié, médicament des du village 1 table d’accouchement et une spécialistes et partout c’est la boite d’accouchement même sage femme Electricité Manque d’un réfrigérateur Renforcement des capacités Activité : petite chirurgie Frais de consultation CPN 1000 équipement plus vendeur pharmacie (suture pansement) PF, jusqu’à l’accouchement en l’équipement de sensibilisation sur vaccination, CPN principe une fois par mois l’éducation sanitaire Sage femme : elle fait l’éducation Moyen de déplacement pour les pour évacuations Agriculture Pas de voie d’accès sur les Acquisition d’équipement et outillage exploitations agricoles Terre disponible Faible rendement Ressource Technique rudimentaire Formation sur les techniques culturales Personnel villageois formé Outillages rudimentaires Organisation des paysans en Spécialisé Accès difficile sur le territoire groupement d’intérêt par culture pour Pas d’intrants, ni boutiques de harmoniser l’activité agricole vente au village Pas de groupement agricole solidaire Beaucoup de vole découragement des paysans Organisation difficile culture vivrière Des chiens en divagations Culture de rente Absence des fourrages améliorés : Mise en place d’un plan d’activité les bétails en divagation mangent génératrice de revenu des plantations Mise en place d’une cellule de Engrais et produits des conservation et transformation des phytosanitaires produits agricole et des fruits

Paysans exposé aux intempérie : conséquence décès prématuré Pas d’encadrement technique des paysans Eau Insuffisance d’eau Construction de 5 citernes villageoises Citerne non couvertes par regroupement de quartier 1 citerne villageoise Sécheresse : 5 mois 5 citernes agricole pour les Frein dans la construction paysans Sensibilisation sur les technique des 200 citernes villageoises Recours jerricane : 1500 traitement de l’eau la nécessité de Achat sur des camions citernes couvrir les citernes 75 000 fc/ pour une période de un mois Pas de traitement à part le filtrage à partir d’un passoire Environnement Aménagement d’une site pour les ordures Disponibilité des sols pour Déboisement : Pour la survie Sensibilisation sur la gestion des construire des dépôts d’ordure cause pas de travail traitements ménagère désœuvrement des jeunes plus les Aménagement des aires protégées Forêt fertile hommes Activité de reboisement Espace verte Mise en place d’un programmes AGR Pas de gestion : ordure pour les bûcheron et dragage du coulée Existence d’un comité ménagère : organique, métallique, de lave Ulanga : organisation pour la plastique protection de l’environnement Exploitation de lave pour extraire

34 du sable par les femmes Pollution de la végétation par une plante sauvage parasite (Troudandjzi) Transport et mobilité Voie d’accès difficiles Aménagement des piste d’accès au Non goudronnées caillouteux village Existence des taxis pour Rocheux Assainissement des voies internes transport en cours e les Pas des moyens de transport pour voitures privés les marchandises et les produits agricoles Construction de piste rurales Existe une route d’accès au Une partie des quartiers est village enclavée, ruelles non assainie en 7 pistes internes pente Connexion au réseau Transport des biens et services se téléphonique font par la tête

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Groupe de Jeunes

POTENTIALITE CONTRAINTES BESOINS Education vieillissement des classes Unification des écoles (mauvais état) Sécurité assurée plus la 6 salles de classe Ecole mal placé clôture des écoles Terrains Négligence des enseignants Logements des enseignants 17 tables bancs Mauvaises encadrements étrangers 16 enseignants des parents Salles de conférence et Manuelle scolaire Manque des jardins électrification dans toutes Encadrement scolaire scolaires les salles et un téléphone Manque d’un centre culturel dans l’établissement ou bibliothèque Formations technique pour Manque de matériel les échoués informatique Encadrement pédagogique Insuffisance des enseignants Organisation des voyages qualifiés d’étude et excursion Manque de volonté Mettre un point d’eau dans d’encadreurs les écoles Manque d’une buvette ou Alphabétisation pour les un endroit de illettrés rafraîchissement Mettre en place une Manque d’un terrain de buvette sport Aménagement d’un terrain Manque de technique de sport d’orientation des études universitaires Santé Mauvais emplacement du Transfert du Poste de santé 1 poste de santé de Manque des équipements Renforcement des 6 pièces (plus une médicaux capacités et équipements citerne) Insuffisance des infirmiers Formation des agents pour 1 infirmier de l’AM au Fréquence trop faible assurer les vaccinations des poste Manque de communication enfants 2 bénévoles médicale (voiture et Aménagement de la 3 sages femmes d’état téléphone) maternité 1 pharmacie villageoise 4 lits 4 matelas 1 salle d’accouchement Electricité

36 Agriculture Pas de voie d’accès sur les Aménagements des pistes Plus de terre cultivable exploitations agricoles d’accès aux exploitations Suffisance des certains Manque des équipements et agricole produits agricoles les intrants agricoles Moyens de transport et de Ressources humaines Vole et divagation des conservation des produits Cheptel bovin ovin caprin chiens agricoles Citerne d’eau de pluie Manque du matériel de Ouverture du marché Matériel végétal protection contre aléas Technique et moderniser climatiques l’élevage Pourrissement des surplus Mettre en place d’un des produits agricoles comité de contrôle des prix et gestion des produits agricoles Transport et mobilité Pistes trop enclavées et Acquisition des Camions et 15 taxis pour transport fermées et en mauvaises état Bus pour transport des en cours et 30 voitures Frais de transport trop cher marchandises privées (500 fc) : soit 1000 Fc en Ouverture de la piste Piste d’accès au village aller/retour d’accès au village Chauffeurs suffisants Piste très inclinée Réaménagement du piste Insuffisance des moyens de actuelle transport en commun Continuité du transport du Manque de camions pour le matin au soir transport des biens vers les Parking public /privé marchés de la capitale Ouverture de garage de dépannage Coopérative pour le transport en commun Aménagement de l’arrêt de bus Environnement Destruction de la forêt Soutien matériel pour le Forêt Dépôt des ordures sauvage ramassage des ordures Paysage touristique Fabrication du charbon ménagères Comité de surveillance Exploitation du bois de Formation technique sur la environnement Chauffage et exploitation du gestion des traitements des bois pour des activités ordures commerciales Constitution d’un bureau de surveillance de l’environnement renforcement et sensibilisation pour le reboisement Eau Insuffisance d’eau Etude de forage Citerne non couvertes Adduction d’eau Citerne d’eau de pluies Sécheresse : 5 mois Traitement des l’eau de eau de rivière Manque des couvertures des citernes citernes Formation pour la gestion Insuffisance d’accès à l’eau de l’eau propre

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Groupe de notables, cadres et agriculteurs

Santé difficile au post Poste de santé et Maternité Poste de santé en mauvais Renforcement des capacités Personnel médical état - des personnels du post - Infirmier de l’AM Manque d’animation dans Rénovation du poste - Sage femme la poste de santé - de santé et la Maternité avec - 2 aides soignants Manque de permanence au équipements complets bénévoles poste de santé Aménagement de la piste - pharmacienne Capacité d’accueil d’accès au poste de santé bénévole insuffisant Renforce et calendrier Pharmacie villageoise Couverture vaccinale - de sensibilisation sur insuffisante vaccination et maladie Insuffisance de endémiques et épidémiques sensibilisation sur les Ambulance permanente et maladies endémiques et équipée épidémiques Aide en médicament à la Eloignement du village % pharmacie villageoise au centre (capital) Prise en charge des bénévoles par la communauté

Agriculture Voie d’accès difficiles sur Point de vente agricole les territoires agricoles Ouverture des lignes de crédits Terrains agricoles Manque d’équipements agricoles dans les institutions disponibles - semences financières spécialisées - Affilées - et instruments Construction des citernes - Domaines agricoles magasin 80 % agriculteurs - Manque de Renforcement des capacités et Forêt disponible réservoirs d’eau encadrement agricole des Outils rudimentaires Mévente vanille paysans Quelques agriculteurs Chien sauvage errant Professionnalisation agricole encadrés techniquement Maladies sur liane des Besoin en intrants équipement par le système – vanilles agricoles CEFADER Pourritures de certains Recherche appliquée sur vanille - CADER produits agricoles Transformation et conservation 1 Cadre supérieur en (conservations) des produits agricoles agriculteur Stabilisation du prix vanilles et girofle

38 Education Manque espaces jeux et Regroupement et sécuriser les loisirs écoles (clôture, latrines, citerne, 6 salles de classes Insuffisance capacité électrification, téléphone, cyber 15 enseignants (+ d’accueil 10 salles de classes à construire directeurs) Insuffisance matérielle Organisation des voyages Conseil d’école didactique et fournitures d’étude des élèves Manuels scolaires scolaires Centre culturels équipés Terrain disponible Ratio Enseignants Elèves Aide en fournitures scolaires Faibles Pharmacie scolaire Moyens faibles des parents Rendre opérationnel le médias - scolariser enfants local (la station télé) pour - location Manuels pouvoir produire des émissions scolaires éducatives et culturelles Ecole non groupée (éparpillées) Insuffisance encadrement pédagogique Enfants non sécurisés Mobilier +Salle de classe en mauvais état Grève des enseignements très répétés Eau

Source d’eau disponible Capacité d’eau insuffisance Système d’adduction d’eau Citernes disponibles Majorité des citernes non Traitement des citernes couvertes Formation d’une équipe pour le Eau non traité gestion et le traitement de l’eau

Sécheresse : 5 mois Aide en équipement et médicament en médicaments de 1 seule citerne villageoise traitement insuffisante Aide à la couverture des citernes

2 citernes villageoises Environnement

Disponibilité des sols Manque de matériel de Mettre en place 30 poubelles nettoyage publiques 2 Association Ulanga Les associations non Dynamiser les association et opérationnelles renforcement des capacités sur la gestion du déchet ménagères Déboisement sauvage Subvention ou aide des matériels Mauvaise gestion des de nettoyage déchets ménagers Construction d’un incinérateur

39 villageois

Mettre en disposition un camion pour le transport de déchets.

Organisation et réglementation de l’exploitation des ressources forestières Transport / Mobilité Voie d’accès difficile Piste de désenclavement reliant – Non goudronnée et Mdjoièzi Hetsa Mdjoièzi Village relié au réseau rocheuse Chouani National par une piste Rocheux Parc auto = 15 Réhabilitation piste Mdjoièzi Revendeurs Pas des moyens de Route Nationale - commerçant transport pour les - Agent de l’Etats marchandises e les produits Aménagement des voies - Etudiants agricoles intérieures du village - Diasporas Une partie des quartiers est Acquisition d’une Ambulance Produits agricoles enclavée, ruelles non Existence de 2 pistes assainies en pente ouvertes Transport des biens et services et service se font par la tête Piste revêtue en mauvais état Voies d’accès au village très insuffisantes Difficulté de communication avec les villages avoisinant Difficulté de déplacement des personnes et des biens liés au mauvais état de la piste existante Exode rural des jeunes et fonctionnaires Coup élevé frais de transport

40 Annexe2 : Liste des abréviations

FONDS D'APPU AU DEVELPPPEMENT COMMUNAUTARE FADC Projet de soutien aux Services

SECRETARIAT EXECUTIF REGIONAL DE NGAZIDJA

Session extraordinaire de validation des Plans de Développement Locaux du 14 Novembre 2005 ……………………….. procès-verbal

Objet: validation des Plans de Développements Locaux des 9 Localités

Conformément au Manuel de Procédures du projet de soutien aux services, une fois les travaux de rédaction et de mise en forme des PDLs achevés par les services techniques du SER, le CR validerait officiellement ces documents. C'est dans cet esprit que cette session a été organisée et réalisée ce jour 14/11/2005 au siège du SER.

Etaient présents

Membres du Comité Régional

M.Maoulida Mabrouk Président du CP de Itsandzéni M.Mohamed Cheikh Membre du CP de Ntsaouéni M.Ahmed Soilihi Membre du CP de M.Ali Mmadi Membre ONG-SHIWE Issihaka Mdoihoma Ministère de l'Education NGZ

41 M.Soulé Iliassa Ministère Agriculture NGZ Abdallah Halifa Président ONG-GAD Andhumdine Athoumani Chambre de Commerce de NGZ Mme.Rahamata Said Ahmed Ministère TP NGZ M.Youssouf Said Ministère de la Santé NGZ Mme.Mariame Mistoihi Ministère de la Santé NGZ Mme.Nouriat Said Mzé DG-Plan de NGZ

Personnel cadre du SER M.Houdhoir Soilihi Directeur Exécutif Régional M.Mohamed Maarouf Responsable des Opérations Mme.Tidjara Djoumoi Responsable RCC M.Farid Msaidié FF Mme.Fatuhia Ahmed Comptable

Déroulement de la Session Monsieur Maoulida Mabrouk, président du CR a ouvert la réunion par la prononciation du mot de bienvenue. Il a saisi l'occasion pour informer l'assistance que le facteur temps oblige d'organiser cette session ce jour et qu'une contrainte budgétaire ne permet pas d'organiser la session budgétaire immédiatement comme prévu. Mais la logique selon lui est de faire tenir cette session avant d'organiser sous peu, la session budgétaire.

Le Directeur Exécutif Régional a quant à lui adressé ses remerciements aux membres du CR pour avoir répondu à l'invitation et a aussi exprimé son regret pour le petit retard pris dans la préparation et la mise à disposition des documents de travail. Cette étape étant franchie, la parole est passée à la responsable RCC qui d'emblée, a exposé le processus participatif ayant guidé à l'élaboration des PDLs et la méthode utilisée: fiches de collectes de données, enquêtes participatives auprès des 3 groupes sociaux ayant rassemblé des notables, agriculteurs et cadres, des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables. Ces derniers peuvent parfois agir au sein de tous les groupes.2 équipes du SER ont été constitués pour l'animation et le recueil des données et ont sillonné 19 villages pour une durée de 90 jours à raison de 7 jours par localité, mise en commun des 3 groupes, atelier de priorisation, tableau de planification et rédaction.

Dans son intervention, la Responsable RCC a aussi mis l'accent sur le dernier changement intervenu dans la présentation des PDL, lequel a obéit à une nouvelle méthode imposée par une consultante de la Banque Mondiale, ce qui justifie le retard exprimé plus haut par le DER. Suite à ce bref exposé, les participants ont adopté la présentation et la validation de chaque PDL sur la base du document synthétique y afférent, élaboré à cet effet par le RCC. Ainsi les PDL présentés ont fait parfois objet des commentaires et d'observations soit spécifiques soit communs.

Commentaires et observations spécifiques des membres du CR PDL de Panda Au même moment le Président du CR s'excuse pour s'absenter pendant quelques instants et désigne M.Abdallah Halifa pour présider la suite de la réunion. Immédiatement celui-ci recommande que les techniciens issus des Ministères techniques et du Plan de l'île aient une bonne vision et des observations des PDLs, c'est-à-dire de voir si les sous projets identifiés cadrent bien avec les politiques sectorielles de Ngazidja.

42 Pour ce PDL, les déléguées du ministère de la santé et de la Direction Générale du Plan de Ngazidja sont recommandées de se rapprocher de cette communauté pour l'aider et l'orienter à réaliser les objectifs des besoins exprimés en santé notamment la formation et la sensibilisation.

PDL de Mhandani Les participants font la même remarque que précédemment concernant les actions de formation en santé et exhorte le SER et la Direction Générale du Plan d'orienter cette communauté vers les Fonds du 9e FED dont le programme débute en novembre -décembre 2005.

PDL de Djoumoichongo Du fait que cette localité appartient au district sanitaire de Hambou et vu sa proximité avec le centre de santé de Mitsoudjé, les participants émettent des réserves sur les activités de santé identifiées. Toutefois, la responsable RCC a rappelé que les sessions d'orientation et de sensibilisation ont été faites d'abord avant l'identification des projets par la communauté.

PDL de Hassidim 2 points ont nourri les discussions de ce PDL et ont recueilli un avis très encourageant de la majorité des participants: la formation et le recyclage des enseignants et le projet d'électrification de cette localité. Pour le 1e point, le délégué du Ministère de l'éducation affirme que ce programme existe bel et bien au niveau de son Ministère et qu'il faut en faire bénéficier aux communautés. Dans cette localité, un projet d'électrification est en cours (18 poteaux plantés)selon le délégué de cette localité, et le président Mabrouk renchérit pour montrer que des possibilités de financements pourraient appuyer ce projet à travers "le programme électrification rurale" financé par la Banque Islamique, ce programme devrait commencer avant juin 2006 selon Monsieur Maboul.

PDL de FAMARE Peu de commentaires ont été accordés à ce PDL. Unanime, le CR trouve que toutes les actions identifiées par ce village sont justifiées particulièrement le désenclavement de cette localité qui favoriserait la commercialisation des goyaves rouges, ce fruit sauvage en grande quantité dans la zone.

PDL-Mdjoiezi Hambou Le CR adopte la priorité de cette communauté de désenclaver leur localité. S'agissant du besoin en intrants agricoles, le FADC devra rapprocher les intéressés des structures opérationnelles déjà en place.

PDL- Hamahamet La priorité de ce PDL est une école. Elle est adoptée par l'ensemble des participants. Les autres parties n'ont point fait objet des commentaires.

43 PDL Heroumbili Les besoins identifiés par la communauté sont adoptés. Tenant compte des résultats des enquêtes menées, le centre de santé de Mbéni n'est pas accessible aux familles pauvres car les frais médicaux sont très exorbitants. La représentante du Ministère de la santé de l'île est tenue de présenter un rapport circonstancié qui aiderait le FADC à prendre des mesures à l'encontre dudit centre dans le cadre de la composante santé du projet de soutien aux services au cas où ce centre continuerait à appliquer ses tarifs actuels aux patients.

PDL de Moidja ya Mboudé. Un seul projet a suscité des réactions, c'est le projet de centre de formation des femmes. Le CR propose la création de ces centres plutôt dans les grandes agglomérations et y inclure les besoins en formation des petites localités.

Points communs adoptés aux 9 PDLS et recommandations Les participants recommandent: Au SER DE Ngazidja - d'établir un récapitulatif des priorités des 9 PDLs, - D’uniformiser les termes utilisés pour tous les documents, - de maintenir, quoique non définitif, le critère favorisant le désenclavement interne de tous les villages de l'île, - de faciliter l'accès des handicapés aux infrastructures acquises ( stade conception de l'ouvrage) - de mettre à la disposition des membres du CR la documentation nécessaire en temps réel pour s'enquérir du contenu et de la portée des sessions, - d'annexer les listes des membres du CR et personnel du SER aux PDLs, - de regrouper les micro-projets d'agriculture, de santé, de formation etc.… et rapprocher ces communautés de Bailleurs de Fonds et d'autres institutions, partenaires au développement, - de renforcer la sensibilisation des communautés et des religieux à tous les niveaux du processus pour identifier objectivement les sous projets et autres actions des PDLs. Au Délégué de l'ONG-SHIWE - d'intégrer les actions des personnes vulnérables identifiées par les PDLs dans le programme de cette ONG Aux membres du Comité Régional et le SER - d'étendre les PDLS sur toutes les localités de Ngazidja - de regrouper les micro-projets faciles à réaliser et aider ces communautés à se rapprocher des bailleurs de fonds. Les 9 PDLs sont validés par acclamation.

Fait à Moroni le 17/112005

Le Président du CR Le Directeur Exécutif Régional

Maoulida Mabrouk Houdhoir Soilihi

44 Annexe 3 : Liste des abréviations

FADC : Fonds d’Appui au Développement Communautaire

CCC : Comité Central de Coordination

CR : Comité Régional

PSS : Projet de Soutien aux Services

SEN : Secrétariat Exécutif Régional

SER : Secrétariat Exécutif Régional

DEN : Direction Exécutive Nationale

DER : Direction Exécutif Régional

RCC : Renforcement des Capacités Communautaires

AVD : Animateur Villageois de Développement

CP : Comité de pilotage

CG : Comité de gestion

PDL : Plan de Développement Local

AMIE : Appui aux Micro Entreprises

PPMR : Projet de Micro Réalisation

PDLC : Plan de développement Local des Comores

PNUD : Programme des Nations pour le Développement

FAO : Fonds des Nations-Unies pour l’agriculture

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

CRC : Croissant Rouge comorien

OMS : Organisation mondiale de la Santé

FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population

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