Gilles Marsolais

Dans cet essai regroupant des textes issus d’une longue pratique critique, Gilles Marsolais nous offre son tour du monde du cinéma international contemporain. Avec des questions précises – que voit le cinéaste, que montrent ou non les personnages, que saisit le CINÉMAS spectateur –, l’essayiste va à l’essentiel de plus de deux cents films Gilles Marsolais choisis, pour plusieurs vus et primés au Festival de Cannes. Parce que les images proposent une lecture du monde, l’auteur privilégie la notion de point de vue, cette mise en scène du récit DU MONDE qui structure et renforce l’œuvre d’un cinéaste s’exprimant sur les relations familiales ou amoureuses, individuelles ou ­identitaires. Observant l’émergence de cinémas nationaux, l’essor de la ­nouvelle vague soviétique ou iranienne, la modélisation de l’histoire des ­peuples et des sociétés en mutation, Gilles Marsolais s’intéresse aussi aux mythes du road movie et de l’objectivité, aux jeux ­d’influences entre fiction et documentaire, et fait le portrait de grands créateurs : Tomás Gutiérrez Alea, Jean Rouch, Nanni Moretti. Qu’il cadre la réalité entre l’urgence et la nécessité, qu’il soit marginal, utopique, ou porteur d’espoir, ­socialement engagé ou politiquement ­incorrect, le point de vue ­témoigne d’un regard authentique et prégnant, atteste une rare liberté créatrice. Cinémas du monde. Toute image est porteuse d’un point de vue est un livre qui étoffe notre culture cinématographique et nous communique le goût de voir et revoir des films marquants.

Critique réputé, Gilles Marsolais a fondé le programme de cinéma CINÉMAS DU MONDE au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal, de même que l’Association québécoise des critiques de cinéma. Il a signé plusieurs essais sur le cinéma, Toute image est porteuse d’innombrables chroniques sur l’actualité du grand écran, ainsi que de la poésie. d’un point de vue

Illustration : Emilio Sanchez

ISBN 978-2-89502-321-0 ,!7IC8J5-acdcba! Extrait de la publication Extrait de la publication

CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 463463 22012-02-29012-02-29 08:11:3908:11:39 CINÉMAS DU MONDE

CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 1 22012-02-29012-02-29 08:10:2508:10:25 Du même auteur : L’aventure du cinéma direct, essai, Seghers, 1974. Prix de la Société des écrivains de cinéma et de télévision, Cannes 1975. L’aventure du cinéma direct revisitée, essai, Les 400 coups, 1997. Traces et repentirs, poésie, Écrits des Forges, 2000. Le film sur l’art, l’art et le cinéma : fragments, passages, essai, Triptyque, 2005. Prix de la Société des écrivains francophones d’Amérique : mention d’excellence, Montréal 2006. Cinéma québécois. De l’artisanat à l’industrie, essai, Triptyque, 2011.

CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 2 22012-02-29012-02-29 08:11:1208:11:12 GILLES MARSOLAIS

CINÉMAS DU MONDE Toute image est porteuse d’un point de vue

essai

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 3 22012-02-29012-02-29 08:11:1208:11:12 Maquette de la couverture : Anne-Marie Jacques Illustration de la couverture : Emilio Sanchez, La ventanita Reproduit avec l’aimable autorisation de la Emilio Sanchez Foundation Photocomposition : CompoMagny enr. Distribution pour le Québec : Diffusion Dimedia 539, boulevard Lebeau Montréal (Québec) H4N 1S2 Distribution pour la France : Distribution du Nouveau Monde © Les éditions de L’instant même, 2012 L’instant même 865, avenue Moncton Québec (Québec) G1S 2Y4 [email protected] www.instantmeme.com Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2012 ISBN 978-2-89502-757-7

L’instant même remercie le Conseil des Arts du Canada, le gouvernement du Canada (Fonds du livre du Canada), le gouvernement du Québec (Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC) et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec.

CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 4 22012-02-29012-02-29 08:11:1308:11:13 Introduction

Ce livre ne cherche pas à entretenir la nostalgie du passé ni à s’imposer comme une pièce incontournable destinée à garnir quelque pyramide du savoir. Il vise tout simplement à une fonction utile, ici et maintenant, en remettant en circulation des textes sur des cinéastes importants et certains de leurs films1. Non pas réécrits mais systématiquement révisés et contextualisés, voire actualisés lorsque le contexte l’exigeait, ces textes, issus d’une pratique critique conséquente échelonnée sur plusieurs années, visent à rafraîchir la mémoire du lecteur et du cinéphile qui sommeille en lui, en privilégiant surtout la notion du point de vue. Au cinéma, plus qu’ailleurs, toute image est porteuse d’un point de vue impliquant la position et le savoir des personnages, du spectateur et du narrateur par rapport à ce qui est dévoilé ou dissimulé. Les textes retenus ici sont rassemblés à l’intérieur de chapitres thématiques, et l’effet de continuité qui peut en résulter correspond au fait que les films s’appellent et se répondent à l’intérieur de l’œuvre d’un même cinéaste, et souvent d’un cinéaste à un autre, participant ainsi à la constitution de ce qu’il est convenu d’appeler la culture cinématographique. Le lecteur peut choisir de s’abandonner au plaisir de cette continuité, mais il peut aussi aborder chacun de ces textes séparément comme on le fait pour une entrée dans un dictionnaire ; les index des films et des réalisateurs sont conçus à cette fin. Cinémas du monde. Toute image est porteuse d’un point de vue s’intéresse à la modernité du cinéma international, dans sa diversité,

1. À part les inédits et quelques courts extraits parus ailleurs, les originaux de ces textes revisités, voire restructurés, ont été publiés dans la revue 24 images.

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 5 22012-02-29012-02-29 08:11:1308:11:13 Cinémas du monde

en prenant en considération aussi bien le contenu que les procédés d’écriture ou les stratégies narratives. Cette approche assume sa part d’arbitraire en privilégiant, selon le contexte, l’un ou l’autre de ces axes pour un film donné. D’une façon générale, ces textes critiques, le plus souvent écrits dans l’urgence, vont à l’essentiel d’une œuvre dans un style direct et concis, écartant toute effusion lyrique ou sentimentale qui traduirait (même sur le mode littéraire) les états d’âme de leur auteur, et ils cernent leur objet au moyen d’un langage qui se veut simple et précis, accessible à tous. Néanmoins, loin d’avoir la prétention d’épuiser la signification d’un film, ces textes, rassemblés par le fil d’Ariane incontournable qu’est la notion du point de vue, rendent compte du choc esthétique ressenti au contact d’une œuvre, d’un cinéaste et de son univers. À leur façon, ils brillent de cette étincelle qui avive le désir et qui est de nature à entretenir la passion pour un art, en même temps qu’ils amorcent l’indispensable travail d’analyse et de lucidité face à une œuvre, en indiquant les pistes les plus prometteuses à explorer pour en approfondir la signification. Il va sans dire que la présente version de ces textes prévaut sur les autres qui lui sont antérieures. Aussi, si quelques inédits retrouvent ici leurs droits, plusieurs textes de bonne tenue ont été écartés tout simplement parce qu’ils cadraient peu ou mal avec le but et les paramètres de ce projet.

CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 6 22012-02-29012-02-29 08:11:1308:11:13 1 Les rapports familiaux

Trouver un sens à sa propre existence L’enfant, Keane, The King

On ne dira jamais assez le mérite du Festival de Cannes, qui demeure un lieu privilégié d’exposition et de défense d’une certaine idée du cinéma. La conception du cinéma qui s’y rattache nous interpelle de diverses façons, même si, pour peu qu’on n’abdique pas son esprit critique, certains films présentés peuvent parfois susciter des réserves, ou s’avérer des déceptions à la mesure des attentes suscitées. Cette manifestation unique en son genre, à laquelle il est fait référence à l’occasion en ces pages, a jusqu’à ce jour confirmé son rôle de tête chercheuse par la cohérence de sa programmation. Par exemple, on ne peut qu’être frappé par les évidences thématiques qui ressortent de la sélection de l’année 2005, choisie au hasard. On y traite des relations de couple : désassortis, dans Lemming (Dominik Moll) ; fantasmant sur l’échangisme sur le ton du marivaudage chic, dans Peindre ou faire l’amour (Arnaud et Jean-Marie Larrieu) ; fissurés, à l’occasion de la révélation d’une vérité cachée, dans A History of Violence (David Cronenberg) et dans Caché (Michael Haneke) ; déjanté, sur fond de culpabilité chrétienne, dans Batalla en el cielo (Carlos Reygadas) ; résolument marginal, dans L’enfant (Jean-Pierre et Luc Dardenne) ; ou en voie de reconstitution, même improbable, dans Don’t Come Knocking (Wim Wenders) et Broken Flowers (Jim Jarmusch). On y traite aussi, corollaire obligé, des rapports malaisés à la paternité. Cela, d’une façon incidente chez Haneke et Cronenberg, où l’intrusion

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 7 22012-02-29012-02-29 08:11:1308:11:13 Cinémas du monde

de la violence dans un univers en apparence lisse et contrôlé entraîne une relecture des rapports père-fils ; mais plutôt d’une façon frontale chez Wenders, Jarmusch et les frères Dardenne. Plus particulièrement, Wenders et Jarmusch traitent de ces rapports sur le ton de l’humour, à travers une approche autoréférentielle un peu lourdingue chez le premier, aérienne chez le second. Mais tous deux traduisent le désir exacerbé de paternité des baby-boomers cinquantenaires qui, sur le tard, cherchent à trouver un sens à leur propre existence, à se convaincre qu’ils laisseront (même symboliquement) des traces de leur passage sur terre. Mais est-ce là le bon angle pour aborder un cinéma qui se veut différent, à l’avant-garde, puisque le cinéma dominant fait lui aussi son pain et son beurre de ce double courant thématique des relations de couple et des rapports à la paternité ? Au-delà de leur sujet, ces films – comme tant d’autres retenus dans ce livre – n’ont évidemment de pertinence que dans la mesure où ils ravivent notre regard désabusé sur une réalité que nous croyons connaître (ou son fantasme), au moyen d’un dispositif qui en renouvelle la représentation et qui propose un véritable point de vue sur la question. À cet égard, la radicalité comme vecteur de la vérité constitue une piste à suivre pour mieux cerner notre objet dans le vaste domaine du film de fiction. À coup sûr, L’enfant des frères Luc et Jean-Pierre Dardenne offre la démarche la plus radicale, autant dans son contenu que sur le plan de la narration, indissociables, même si l’image et le point de vue ne sont pas aussi rugueux que dans La promesse, Rosetta, ou Le fils, leurs trois films précédents qui ont tour à tour sérieusement bousculé les habitudes de lecture du spectateur. La radicalité de L’enfant en fait une œuvre irrécupérable. Effet miroir de notre société déréglée, l’inconscience et l’amoralité de Bruno, jeune père au comportement irréfléchi, sont filmées sans pathos au moyen d’un dispositif d’observation quasi documentaire attentif au détail révélateur. À l’aide d’une courte focale et sans profondeur de champ, la caméra suit Bruno à la trace dans son incessant mouvement d’une magouille à l’autre, dont les répercussions confinent au tragique, mais sans adopter un point de vue hypersubjectif comme dans Rosetta. La violence de la situation n’en ressort pas moins avec force, ne laissant pour ainsi dire aucun répit ni aucune possibilité de fuite au spectateur confronté à la dureté du monde telle qu’elle se vit au sein d’une relation de couple immature et d’une paternité mise à mal, coupée de ses émotions. Mais

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 8 22012-02-29012-02-29 08:11:1308:11:13 Les rapports familiaux

ce regard cramponné au réel lorgne du côté de Cartier-Bresson : on retrouve dans L’enfant ce même souci d’éviter le piège de la surcharge réaliste-naturaliste qui viendrait grossir outrageusement les traits d’une situation déjà forte. Et, incidemment, c’est en toute logique que l’on renoue avec Jérémie Renier (le Jean-Pierre Léaud des Flandres ?) qui, dix ans plus tard, dans la peau de Bruno, reproduit le modèle du père incompétent qui était offert au petit magouilleur de La promesse. En donnant le relais à L’enfant, symptomatique d’une paternité mise à mal et des rapports à celle-ci vécus plus durement chez les plus jeunes, Keane de Lodge Kerrigan, plus en continuité par son sujet avec Clean, Shaven, qu’avec Claire Dolan (ses deux films précédents), en impose lui aussi par son parti pris esthétique qui ne laisse aucun répit, ni aucune possibilité de fuite au spectateur. En suivant à la trace les efforts désespérés d’un père qui a disjoncté, à la recherche de sa fille disparue depuis six mois, la caméra à l’épaule (qui filme dans des lieux publics, avec peu d’éclairage, mais avec un parfait contrôle de la situation) ne tente pas tant de s’immiscer dans sa subjectivité que de cerner objectivement sa dérive, jusqu’à sa rédemption finale. La force de ce parti pris radical n’en ressort que davantage si on le rapproche de la démarche esthétisante adoptée par Marco Martins dans Alice, sur un sujet comparable se déroulant à Lisbonne, qui finit par s’empêtrer dans le réseau d’un récit secondaire axé sur l’utilité réelle de l’image vidéo. Autre objet inquiétant : The King de James Marsh, axé, au contraire, sur un jeune à la recherche de son père, et qui est prêt à tout pour retrouver sa place à sa droite. Il n’est pas innocent que cet ex-marine, figure christique prénommée Elvis, découvre que son père est pasteur d’une église baptiste au Texas, ni que ce film qui évoque quelque Théorème (Pasolini), par l’intrusion d’un corps étranger bouleversant les apparences d’un équilibre établi, cède plutôt la place à un enchaînement de violence, jusqu’à sa finale ambiguë. Comme tant d’autres films, dont A History of Violence de David Cronenberg dans lequel l’action se déroule chez nos voisins du Sud, il nous parle de la confusion de notre époque, de la fausseté des apparences qui la régit, et finalement, en illustrant l’idée que le ver est dans le fruit, de la violence intérieure des États-Unis. En fonction de l’approche par arabesques, intuitive, non linéaire, privilégiée ici, favorisant les rapprochements fertiles, ce coup d’œil

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sur une édition du Festival de Cannes choisie au hasard introduit assez bien, je crois, ce chapitre axé sur les rapports familiaux selon l’angle ainsi précisé.

Secrets and Lies, de Mike Leigh La clef du bonheur

Secrets and Lies est de ces films dont les qualités s’imposent avec évidence et dont les personnages nous habitent longtemps après les avoir connus. Son sujet ne tient pourtant qu’à un fil : à la mort de sa mère adoptive, une jeune femme noire part à la recherche de sa véritable mère pour découvrir que celle-ci est blanche. Sur ce canevas de base simple, Mike Leigh a élaboré un scénario solide permettant aux personnages de se développer et d’évoluer dans l’espace et la durée qui leur sont réservés. Cela est d’autant plus important qu’il est question ici de quête identitaire, dans l’optique de la recherche des racines mais aussi dans celle de la redécouverte de soi-même, de sa propre personnalité. Si Hortense (Marianne Jean-Baptiste) donne l’image d’une jeune adulte épanouie, il n’en est pas de même de sa mère Cynthia (Brenda Blethyn), terriblement plus fragile et vulnérable, qui sortira transformée de cette rencontre. De fait, tout le récit est axé sur cet effet de transfert magnifique qui s’effectue de la fille à la mère et qui rejaillit sur sa famille élargie. En plus de raviver des souvenirs oubliés, enfouis au plus profond d’elle-même, cette découverte – car c’en est une pour elle aussi – et cette rencontre permettront donc à Cynthia de retrouver son identité et sa dignité. Elle, qui a démissionné depuis longtemps, coincée entre son taudis et la manufacture de carton où elle travaille, confrontée quotidiennement à l’échec de sa vie par la présence de son autre fille, Roxanne, particulièrement butée et inapte au bonheur, elle effectuera un parcours déterminant au contact d’Hortense, de cette fille surgie du passé et de plus issue d’un milieu social différent du sien. On imagine sans peine le mélo sirupeux et suffoquant sous les bons sentiments que produirait Hollywood avec un tel sujet ; ce que Mike Leigh évite admirablement, déjà dans la façon même de concevoir son scénario. C’est précisément l’une des caractéristiques du cinéma britannique que de concocter des scénarios solides, inscrits dans la

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réalité sociale concrète d’aujourd’hui et concernant des gens ordinaires, qui parviennent à éviter à la fois les pièges du misérabilisme et de la guimauve et à élever leur propos à un niveau exemplaire. Mike Leigh gagne son pari en abordant son sujet sous l’angle de l’humour et en suivant parallèlement la piste de ses personnages secondaires, dont le couple formé par Maurice et Monica, qui en arriveront à jouer plus qu’un rôle de faire-valoir. La panique viscérale de Cynthia repose notamment sur le fait qu’elle devra tôt ou tard révéler et faire accepter son noir secret à la famille élargie ! Ce qui donnera lieu, encore là, à un effet de transfert de la meilleure venue. Le stratagème imaginé pour ce faire ne se déroule pas exactement comme prévu, au cours d’une garden-party chez le gros Maurice (Timothy Spall), le frère au cœur d’or qui apparaît comme le centre névralgique de ce microcosme fragile et qui, dans sa relation de couple, a lui aussi son lot de problèmes personnels. Tout le récit procède ainsi par décentrement du foyer d’intérêt principal, permettant au spectateur d’aller de découverte en découverte, en passant d’un personnage à l’autre qui, chacun à sa façon, permet d’en savoir un peu plus sur Cynthia. En plus de la Palme d’or attribué à Mike Leigh, le jury a décerné le Prix d’interprétation féminine à Brenda Blethyn. Ce n’est que justice puisque la réussite du film lui doit aussi beaucoup, elle qui incarne d’une façon étonnante ce personnage de la mère qui se métamorphose sous nos yeux : d’abord chiante et envahissante, à la fois risible, avec sa petite voix plaignarde agaçante, et pathétique, par l’intensité du drame qu’elle vit, Cynthia, au contact d’Hortense, ressuscite littéralement, retrouve progressivement son identité, embellissant même, pour se révéler finalement sous son vrai jour et établir avec sa fille et son entourage une relation de confiance et d’amour. À travers elle, Mike Leigh illustre admirablement les possibilités de dépassement de l’être humain. Comédienne au théâtre et à la télévision en Grande-Bretagne, à la réputation solidement établie, Brenda Blethyn, à part quelques petits rôles dans le passé, fait ici sa première vraie apparition au cinéma. Le personnage de Cynthia et ce prix pourraient peut-être l’imposer au grand écran. Qui sait ? Mike Leigh travaille d’une façon particulière qui se répercute sur le résultat final. Il s’inspire des acteurs qui l’aident à créer des personnages et une histoire, et son travail avec eux mise sur une part

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d’improvisation avant et même pendant le tournage (son « plan de travail » ne couvre même pas la moitié du film). À l’image du récit dont les pièces se mettent en place, s’éclairant les unes les autres, le film finit par se construire et par trouver son assise pendant le tournage même. Certes, il n’est pas facile de trouver du financement dans ces conditions, sans script ni traitement à présenter, mais ce frémissement créatif se sent à l’écran, en fin de compte, et il distingue cette œuvre par ailleurs maîtrisée des produits simplement « mis en boîte » d’une façon préétablie. Secrets and Lies est constitué de longs plans-séquences cernant de près les personnages et ce qu’ils vivent, et ses deux heures vingt passent à la vitesse de l’éclair. On retiendra entre autres cette séquence capitale d’une dizaine de minutes au cours de laquelle la fille et la mère se rencontrent pour la première fois. Un face à face remarquable, nourri par le silence de l’une et la logorrhée de l’autre, paniquée, qui révèle chacun des personnages, dans un climat où l’humour noir le dispute au tragique. Voyez comment le déclic se fait dans la tête de Cynthia quant au moment où Hortense aurait peut-être été conçue ! Ailleurs, attendue, la garden-party (le barbecue, en fait) chez le gros Maurice, qui n’est pas heureux même s’il jouit d’une certaine aisance financière, permet de rassembler tout ce petit monde, avec ses préjugés, et de conduire le récit vers son dénouement. Par effet de contraste, le court punch final, montrant la mère en train de prendre le thé avec ses deux filles, telles « des nains de jardins », dans l’arrière-cour désordonnée de son propre taudis, complète ce tableau de groupe et la leçon qu’il convient d’en tirer. Manifestement, Mike Leigh aime ses personnages, il réussit à nous les rendre attachants, même si au départ certains d’entre eux peuvent sembler antipathiques. À travers une série de situations cocasses, de jeux de contrastes et de renversements de valeurs (noir et blanc) qui, pour peu qu’on y prête attention, renvoient à un fait de société, il les amène à se parler, à révéler leurs secrets et mensonges, pour qu’ils puissent enfin être heureux. Ce film a peu à voir avec le film précédent de Mike Leigh, Naked, qui lui a valu le Prix de la mise en scène, à Cannes, en 1992 ; de fait, il se situe davantage entre l’univers de The Snapper de Stephen Frears et celui de Ken Loach. À coup sûr, par le point de vue qui l’habite et qu’il propose avec humour, il s’inscrit dans ce nouveau courant

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« réaliste » du cinéma britannique à l’accent diversifié mais reconnaissable au premier coup d’œil. Loin de nuire à la fiction, ce point de vue quasi documentaire, joint à un filmage rigoureux malgré les apparences, lui confère la dignité indispensable pour échapper aux pièges du mélo.

Secrets and Lies. Grande-Bretagne, France, 1996. Réal. et scén. : Mike Leigh. Phot. : Dick Pope. Mont. : Jon Gregory. Mus. : Andrew Dickson. Int. : Brenda Blethyn, Marianne Jean-Baptiste, Timothy Spall, Phyllis Logan. 142 minutes. Couleur.

Another Year, de Mike Leigh Une cruelle découverte de soi

La trajectoire de Mike Leigh au cinéma, qui a aussi imprimé sa marque à la télévision britannique, est jalonnée de films bardés de prix dont certains titres sont gravés à jamais dans la mémoire du cinéphile : Naked (1993) et Secrets and Lies (1996) sont de ceux-là. Réputé pour sa façon de plonger dans des univers parfois sombres confinant au mélodrame et son art consommé de la mise en scène au moyen duquel il insuffle à ses personnages un supplément d’âme qui leur permet d’assumer leur condition et de s’affirmer, Mike Leigh est surtout identifié au courant « réaliste » du cinéma anglais. Mais, après Vera Drake (2004), axé sur le thème délicat de l’avortement, qui était illégal en Grande-Bretagne jusqu’à la fin des années soixante, dont l’action se situe dans l’immédiat après-guerre dans un milieu social étouffant, contexte rendu au moyen d’un dispositif minimaliste qui évite au film de sombrer dans l’illustration d’époque pour centrer l’attention du spectateur sur le débat d’idées qu’il sous- tend, on pouvait craindre que Mike Leigh ne s’abîme, malgré tout, dans l’académisme en flirtant avec la formule télévisuelle. Crainte magistralement balayée par Another Year, qui tourne le dos à la formule en abordant des problèmes d’aujourd’hui, dont celui de la solitude et du sentiment d’inutilité qui lui est corollaire. Chronique sur la famille et sur l’amitié, étalée sur les quatre saisons mais concentrée sur une journée cruciale de chacune d’entre elles, le récit, axé sur l’essentiel, accorde pourtant aux personnages tout l’espace

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leur permettant d’exister. Assez en tout cas pour tester les limites de la gentillesse et de la générosité, non dépourvues d’ambiguïté, d’un couple altruiste, indulgent à l’endroit d’une collègue de travail esseulée et envahissante qu’il invite volontiers chez lui, mais qu’il se verra obligé de pousser, non sans cruauté, à prendre conscience de la triste vacuité de sa vie. C’est dire le tour de force de ce film drôle et émouvant, qui repose sur un scénario inventif alimenté par mille et un petits riens de la vie quotidienne et qui, en basculant dans le tragique à l’occasion de funérailles sinistres, n’emprunte finalement que l’apparence trompeuse du téléfilm pour proposer une réflexion bien sentie sur notre condition humaine. À l’aide d’un simple synopsis, Mike Leigh multiplie les répétitions avec ses acteurs avant le tournage, misant alors sur l’impro visation pour cerner avec eux l’intrigue et les personnages. Un privilège, rare de nos jours, qui compte pour beaucoup dans la réussite de ses films, dans la mesure où les acteurs, qui participent donc à la création même des personnages (pendant quatre mois, ici), en arrivent à les incarner à la perfection, au point où l’on dit de lui parfois, d’une façon réductrice, qu’il pratique « un cinéma d’acteurs ». Quoi qu’il en soit, Lesley Manville dans le rôle de l’envahissante Mary, criante de vérité à travers toutes les nuances de son personnage tragicomique, est tout simplement bouleversante. Et elle est solidement épaulée par Ruth Sheen, toute de retenue dans le rôle de Gerri, sa collègue et amie qui, malgré son ouverture d’esprit, lui renvoie comme dans un miroir l’ampleur de sa solitude et l’oblige, à son corps défendant – pour défendre ses valeurs familiales et son propre bonheur –, à mesurer le désastre de sa vie. En s’intéressant à l’être humain, à sa recherche du bonheur, Mike Leigh ne fait pas pour autant systématiquement « dans le social » ni dans « le cinéma du pauvre », même si dans ses films cette quête semble déterminée par l’appartenance de ses personnages à une classe sociale particulière. Mais, conseillère médicale, géologue, ergothérapeute, fonctionnaires, les personnages de Another Year ne comptent pas parmi les plus mal nantis de la société : les conditions économiques sont donc ici secondaires dans l’adversité que doivent affronter certains d’entre eux. C’est dire que, dans la veine de Secrets and Lies, avec sa réflexion philosophique en sous-texte, le film relève plutôt de l’analyse psychologique qui se donne à lire, à travers le jeu précis des acteurs, sur les visages et le maintien des personnages en constante interaction.

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Par le point de vue qui l’habite et qu’il propose avec humour, au moyen d’un filmage rigoureux malgré les apparences, ce cinéma de Mike Leigh, qui échappe brillamment aux pièges du mélo, se situe entre l’univers de Stephen Frears et celui de Ken Loach.

The Snapper, de Stephen Frears Les faubourgs de Dublin

Nous sommes dans une famille irlandaise bruyante et joyeuse, quelque part dans la banlieue de Dublin. À table, la fille aînée annonce brutalement à ses parents, devant ses frères et sœurs, qu’elle est enceinte, mais refuse obstinément de dire qui l’a engrossée, et qui plus est, elle signifie qu’elle entend bien garder son rejeton. Sur l’entrefaite, le chien de la maison fait irruption dans le brouhaha général, l’air de ne pas trop comprendre ce qui se passe : le ton est donné, celui de l’humour décapant qui ne dérougira pas, nous faisant passer au quart de tour de la comédie au drame. Sur ce canevas de base, Stephen Frears peint un tableau vivant, haut en couleur, de la vie quotidienne d’une famille ouvrière de Dublin. Dans un climat de liberté et de générosité rares, le film échappe au misérabilisme et au mélo : il témoigne d’un réel plaisir du cinéma, en même temps qu’il rend compte, d’une façon « plus vraie que vraie » de cette culture populaire irlandaise, avec ses bons côtés et ses travers. Central, le personnage du père, brillamment interprété par Colm Meaney, témoigne d’un sens de l’adaptabilité peu commun aux situations les plus imprévues. Ainsi, après s’être fait difficilement une raison, non sans humour, il annonce tout aussi brutalement la nouvelle à ses copains du pub : « Ma fille Sharon est en cloque… ! » Une façon pour lui de ne pas vivre honteusement cette grossesse non désirée et risquer de devenir la risée de tout le quartier. D’autant plus qu’il se pourrait bien que le père de l’enfant soit un voisin à moustache, bavard et insupportable, plus âgé que lui-même, malgré la fabulation du marin espagnol entretenue par sa fille. Par son attitude, celle-ci force en quelque sorte son propre père (Dessie) à évoluer : il en arrivera même à parfaire sa propre éducation sexuelle… en bouquinant ! Une partie de notre plaisir de spectateur vient de ce que nous connaissons rapidement la véritable identité du géniteur qui a agressé la jeune fille

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à demi consentante sur le capot d’une voiture après une beuverie, alors que Dessie patauge jusqu’à ce qu’il finisse par comprendre, par découvrir le pot aux roses. Inspiré du roman de Roddy Doyle, qui a lui-même écrit le scénario, ce film, tourné en 16 mm avec un petit budget, en trente jours, en extérieurs et en studio, offre la particularité d’avoir été conçu pour la télévision, mais il est bien difficile de s’en rendre compte tellement il déborde de vitalité. Non d’un rythme artificiel inspiré du vidéoclip ou résultant des effets d’un montage télescopé, mais surgissant de la riche matière du récit, du spectacle de la condition humaine et de ses dialogues souvent crus mais d’une rare efficacité (pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’accent et le parler spécifique des faubourgs de Dublin, la version sous-titrée s’impose). Stephen Frears a donc été attentif à restituer, d’une manière dynamique, la façon de vivre des Irlandais, leur culture, en s’effaçant derrière ses personnages, plutôt que d’imposer son propre regard, c’est-à-dire une conception « british » qui aurait pu être facilement condescendante et remplie de préjugés à leur égard. On aime cette famille et ces personnages entiers, même s’ils se font égratigner le portrait, même s’ils boivent comme des éponges et même si leurs manières ne sont pas des plus raffinées. À travers la révélation de la grossesse, le film montre surtout comment vivent les gens ordinaires ; à travers une modeste famille de travailleurs, non encore touchée par le chômage, il décrit une certaine réalité sociale. Comme dans Raining Stones de Ken Loach, qui dépeint aussi la condition ouvrière, mais en plus mauvaise posture, on y retrouve le thème de la lutte pour la survie et l’humour comme un ultime rempart au désespoir. D’une certaine façon, ces films se rejoignent par-delà les divisions nationales et leurs caractéristiques locales.

The Snapper (qui peut se traduire par : le polichinelle, le marmot, le mioche, le moutard, le lardon, le rejeton, etc.). Grande-Bretagne, 1993. Réal. : Stephen Frears. Scén. : Roddy Doyle. Phot. : Oliver Stapleton. Mont. : Mick Audsley. Int. : Tina Kellegher, Colm Meany, Ruth McCabe. 90 minutes. Couleur.

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 1616 22012-02-29012-02-29 08:11:1408:11:14 Les rapports familiaux

The Mother, de Roger Michell

À la suite du décès de son mari, une grand-mère au début de la soixantaine décide de rendre visite à ses enfants, à Londres, puis de s’installer chez l’un d’eux. Plongée dans un univers, celui de la métropole, et un milieu, celui des jeunes yuppies, qui l’effraient et la séduisent à la fois, et consciente d’être à la croisée des chemins, May (excellente Anne Reid) vit dans la crainte de devenir une vieille femme inutile. D’autant plus que ses enfants et ses petits-enfants semblent se désintéresser d’elle complètement, en lui faisant sentir à quel point leurs valeurs et leurs champs d’intérêt sont différents. Devant son désarroi, son fils Bobby, workalcoolic incapable de compassion et privé de toute espèce de sentiment, va même jusqu’à lui recommander de ne pas « faire la difficile » ! Mais, comme le destin sourit aux audacieux et que le hasard fait bien les choses, May tombe en amour avec Darren (Daniel Craig) qui, dans la jeune trentaine, rénove la maison de Bobby, tout en étant l’amant de sa fille Paula (Cathryn Bradshaw). Cette bouée de sauvetage surgit dans la vie de May surtout parce que celle-ci ose prendre l’initiative d’une relation avec le jeunot, avec le culot de ces gens qui n’ont plus rien à perdre. Ainsi résumé, ce récit semble s’apparenter à un roman Harlequin qui serait conçu pour les têtes grisonnantes. Or, il n’en est rien : la qualité du scénario (écrit par Hanif Kureishi), qui est tout sauf mièvre, compte pour beaucoup dans la réussite incontestable de ce film de Roger Michell. Les personnages et le récit ne sont pas figés, ni définis d’entrée de jeu une fois pour toutes : les rebondissements et les retournements de situation nous captivent, dans le sens propre du terme, de part en part, parce qu’ils sont habilement négociés, avec finesse, mine de rien, sans esbroufe. Au fil du temps, la vraie personnalité des uns et des autres finit par apparaître sous le vernis de façade, alors que le drame va s’amplifiant. Même May, qui habite tout le film de sa présence attachante, avec sa personnalité insaisissable, n’est pas épargnée, elle, la grand-mère dont la compétence parentale se voit rétroactivement remise en question. Et cette évolution, qui permet de découvrir que chacun se ment à soi-même, par manque de lucidité ou par aveuglement volontaire, nous convainc d’autant plus qu’elle est rendue à l’écran à travers l’interprétation fascinante des acteurs, évoquant le meilleur d’un certain courant du cinéma britannique, celui de Mike Leigh ou de Ken Loach.

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 1717 22012-02-29012-02-29 08:11:1408:11:14 Cinémas du monde

Aux yeux de certains spectateurs, The Mother peut sembler poser un problème de crédibilité au moment où se dévoile l’attraction entre May et Darren, et surtout à la façon dont May prend l’initiative de leur liaison charnelle, non sans audace, mais c’est oublier que le côté fougueux et non conventionnel de Darren, lui-même dans une situation maritale compliquée, rend cette relation tout à fait plausible. Quoi qu’il en soit, avec son humour noir et son ironie sous-jacente, ce film ludique, truffé de répliques assassines, un brin moralisateur, remporte la mise en ne se prenant pas au sérieux : il ne se veut surtout pas une thèse de psychologie. « Ne pourrais-tu pas parler à ton coiffeur, comme tout le monde ? » réplique la mère à sa fille qui vient de lui avouer qu’elle suit une psychothérapie. On n’oubliera pas de sitôt la découverte par la famille médusée des dessins et croquis libidineux de la mère, preuves ô combien irréfutables de ses rapports passionnés avec le vigoureux menuisier. Ce qui compte ici, ce n’est pas tant le fait, dans sa banalité, que la façon cocasse de le dévoiler, ce qui relève de la mise en scène. Un scénario béton, peut-être, mais aussi et surtout un sens du spectacle qui, sans renier ses influences hollywoodiennes, lorgne vers ailleurs, vers un certain cinéma européen. Étrange, et déconcertant à certains égards, ce film au rythme fluide et à la photo magnifique alternant les lieux claustrophobes et les moments lumineux est, comme son héroïne, tiraillé entre deux systèmes de valeurs. Certes, on pourra estimer que la facture de The Mother reste somme toute classique, mais au total l’audace de son contenu et sa maîtrise sont telles qu’elles forcent l’admiration. Ce film, qui n’a pratiquement rien à voir avec Nothing Hill (1999) ou Changing Lanes (2002), du même réalisateur, permettra à Roger Michell de rencontrer un public diversifié.

The Mother. Grande-Bretagne, 2003. Réal. : Roger Michell. Scén. : Hanif Kureishi. Phot. : Alwin Kuchler. Mont. : Nicolas Gaster. Int. : Anne Reid, Daniel Craig, Steven Macintosh, Cathryn Bradshaw, Oliver Ford Davies, Anna Wilson Jones, Peter Vaughn. 112 minutes. Couleur.

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 1818 22012-02-29012-02-29 08:11:1408:11:14 Index des films

10 e chambre, instants d’audience : Au travers des oliviers : 84, 150, 152 288-289 Aviator (The) : 203-205, 237 12:08 à l’est de Bucarest : 411 Babel : 198-200, 355 37°2 le matin : 110, 137 Bad Lieutenant : 189 71 fragments d’une chronologie du Ballon blanc (Le) : 151-152, 158-159 hasard : 303-305 Barton Fink : 90-93 À cinq heures de l’après-midi : 161- Bastardos (Los) : 265 162 Batalla en el cielo : 7, 59-60 À mort la mort ! : 282-283 Beautiful Thing : 68-69 Agaguk : 367-368 Ben X : 313-314 Aguirre, la colère de Dieu : 97-98 Biutiful : 355-357 Aiguilleur (L’) : 108-109 Blue Velvet : 110-111, 378 Alice : 51-53 Boca del lobo (La)/Dans la gueule du Amants réguliers (Les) : 332 loup : 280-282 Amitiés maléfiques (Les) : 331-332 Bouge pas, meurs et ressuscite : 115, Amour à mort (L’) : 107 133 Amoureuse (L’) : 103 Bowling for Columbine : 211, 224-226 Amours chiennes/Amores perros : 94, Breaking the Waves : 22, 45-46, 401 195, 198, 311-312, 375 Broken Flowers : 7 Anguille (L’)/Unagi : 58-59, 84 Brother’s Keeper : 240-241 Années de plomb (Les) : 31 Burden of Dreams : 98 Another Year : 13-14 Buud-Yam : 368-370 Apprenti (L’) : 35-36 Bye-Bye : 325 Aprile : 77-79, 435 Caché : 7, 307-308 Arthur Rimbaud, une biographie : Caïman (Le) : 435 167-168 Capote : 393 Atanarjuat, l’homme rapide : 365-367 Capturing the Friedmans : 211, 213- Au loin s’en vont les nuages : 357-358 214

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 443443 22012-02-29012-02-29 08:11:3808:11:38 Cinémas du monde

Carapace (La)/Cuirasse (La) : 119-122 De sable et de sang : 69-70 Caravaggio : 109 Dear America : Letters Home from Carnets de voyage : 172-173 Vietnam : 219-220 Ce jour-là : 406-408 Deep End (The)/Bleu profond : 67 Ce n’est pas une vie : 115, 118-119 Dernière cliente (La) : 436 Cercle (Le) : 158-160 Deuda interna (La)/Dette (La) : 28, Cette chienne de vie/Festin des chiens 30, 113 (Le) : 115, 117-118 Deuxième cercle (Le) : 170 Chambre du fils (La) : 36-38, 435-436 Divo (Il) : 266 Chasse royale (La) : 123 Djomeh : 155, 157-158 Chêne (Le) : 253-255 Do The Right Thing : 191, 334-336 Children of Fate/Un destin sicilien : Dogville : 295-297 273-275 Don’t Come Knocking : 7 Chocolat : 319-321 Down by Law : 109, 111, 187 Chronique d’un été : 161, 427, 430 Dutch Light : 437 Cinéma turc : anatomie d’une mort East Palace, West Palace : 139-141 annoncée : 184 Elephant : 211 Clean : 42-44, 173 Emperor’s Naked Army Marches On Close-Up : 150 (The) : 32 Cocorico ! Monsieur Poulet : 431 Empty Quarter/Une femme en Contacts : Rineka Dijkstra : 438 Afrique : 45 Conte de la lune allumée (Le) : 123 En attendant le bonheur : 176-177 Cortile Cascino : 273-275 Enfant (L’) : 7-9 Couleur de son destin (La) : 29 Enfants du dimanche (Les) : 23-25 Coup de foudre : 359-360 Entre les murs : 330-331 Cousin Bobby : 279-280 Escargots du sénateur (Les) : 255 Cri d’angoisse de l’oiseau prédateur Est-il facile d’être jeune ? : 32-33 (Le) : 435 Et la vie continue : 84, 150 Dame du lac (La) : 50 Età della pace (L’)/Âge de la paix Dance Me to My Song : 64-65 (L’) : 100 Dancer in the Dark : 398-401 Éternité et un jour (L’) : 79-80, 83-84 Dancing in the Dark : 108-109 Être et avoir : 328-330 Dancing with Miklos : 411 Étreintes brisées : 375 Darwin’s Nightmare : 241-242 Eureka : 148-149 Days of Heaven/Moissons du ciel Exil (L’) : 362-363 (Les) : 185-186 Exil bleu (L’) : 362-363 De battre mon cœur s’est arrêté : Exilés (Les) : 125-127 389-390 Exils : 172-173 De l’eau tiède sous un pont rouge : Exotica : 54-58, 291-292, 295 58-59 Fahrenheit 9/11 : 226-231

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Fargo : 381 Homme de fer (L’) : 251-252 Felicia’s Journey/Voyage de Felicia Hommes du port (Les) : 276-278 (Le) : 408-410 Hunger : 266-268 Femme défendue (La) : 48-51 I Love You Phillip Morris : 375 Fête de famille/Festen : 19-21, 23, Idiots (Les) : 19, 21-23, 398 398, 403 Important c’est de rester vivant (L’) : Fils (Le) : 8, 33-35 245 Fish Tank : 354 In the Mood for Love : 141-144 Fitzcarraldo : 97-98 Infamous : 393-394 Flags of our Fathers/Mémoires de Inglorious Basterds : 222-224 nos pères : 216-218 Intervention divine : 180 Fog of War (The) : 211, 215-216 Irréversible : 301-303 Fraises et chocolat : 419, 422-424 It’s a Free World/Un monde sans Fraises sauvages (Les) : 24, 52 frontières : 352-353 From the Other Side : 181-182 Ivresse du pouvoir (L’) : 317-319 Frontière de l’aube (La) : 265 Jean Genet le vagabond : 168 Fruits du paradis (Les) : 359 Johnny Suede : 169-170 Funny Games : 304-306, 307, 360 Journal intime/Caro diario : 37, Garde (La) : 119-120 73-77, 434 General (The) : 249-251 Journey (The) : 28, 31-32 Gens de la rizière (Les) : 145-147 Jungle Fever : 191, 333-336 Ghost Dog : the Way of the Samurai : Jusqu’à un certain point : 419-421 383-385 Jusqu’au bout du monde : 170-172 Girlfight : 354-355 Katala/Joueur de cartes (Le) : 115, Golden Braid : 47-48 117 Golden Compass (The) : 416-417 Keane : 9 Gomorra : 266, 271-273, 330 Kedma : 181 Goût de la cerise (Le) : 84-86 Kids : 325, 337-338 Günter Wallraff/Tête de Turc : 108 King (The) : 9 Haine (La) : 324 Kini et Adams : 368-369, 372 Happiness : 185, 190-191 Koroshi/Film noir : 410, 413 Happy Together : 137-139, 141-142 Labyrinthe de Pan (Le) : 258-259 Harry, un ami qui vous veut du bien : Lan Yu : 66-67 385-387 Last Night : 293-295 Highway 61 : 168-169, 295 Last Samurai (The) : 210 History of Violence (A) : 7, 9, 309- Légende de la forteresse de Souram 310 (La) : 109 Homère, portrait de l’artiste dans ses Lemming : 7, 387 vieux jours : 99-100 Letters from Iwo Jima : 218 Homme dans la lune (L’) : 110 Lettre pour L… : 56, 282

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 445445 22012-02-29012-02-29 08:11:3808:11:38 Cinémas du monde

Liberté, c’est le paradis (La) : 115- Muertos (Los) : 174-175 117, 129-130 My Name is Joe : 347-349 Loi du désir (La) : 95-96 My Own Private Idaho : 169, 189, 337 Lola : 164-165 Mystery Train : 185-187 Lone Star : 192-194, 196, 197 Naked : 12, 13 Lord of the Rings/Seigneur des Nanouk l’Esquimau/Nanook of the anneaux (Le) : 209, 416 North : 364-366, 367 Lost in Siberia : 123-124 New York Stories : 52 Louise Bourgeois : The Spider, The Night On Earth : 172 Mistress and The Tangerine : 441 Nil By Mouth : 344-346 Love With Privileges : 124 No Country for Old Men : 196-198 Maîtres fous (Les) : 233, 425, 428-429 Nocturne indien : 86-88 Man of Flowers : 48 Northern Lights : 278-279 Man Who Wasn’t There (The) : 380- Nuage, paradis : 167 381 O fantasma : 70 Mariage de Rana (Le) : 180-181 Odete : 70 Master and Commander : The Far Odeur de la papaye verte (L’) : 144- Side of the World : 209 145 Mauvaise éducation (La) : 93-96, 175 Ordet : 46 Meilleures intentions (Les) : 23 Orphelin d’Anyang (L’) : 147 Melancholia (1989) : 284 Osama : 162-163 Melancholia (2011) : 401, 403-404 Palombella rossa : 73, 76, 433 Mémoires du sous-développement : Paris, Texas : 110, 170-171 419, 421 Passages : 173-174 Mère (La) : 131-132 Pays des sourds (Le) : 325-328 Messe est finie (La) : 433 Paysage dans le brouillard : 113, 260 Microscope : 103 Peau que j’habite (La) : 394-396 Milk : 201-203 Peindre ou faire l’amour : 7 Miller’s Crossing : 91, 377 Photo (La) : 29 Moi, un Noir : 233, 424-427, 431 Policier, adjectif : 410-411 Mon cher sujet : 25-26 Pomme (La) : 152-154 Mon ennemi intime : 97-98 Portraits : 321-322 Mon oncle d’Amérique : 107 Precious : 332-333 Mort d’un bureaucrate (La) : 419 Prince of Broadway : 332-333 Mortelle randonnée : 387 Promesse (La) : 8-9, 33, 352 Mother (The) : 17-18 Puritaine (La) : 108-109 Mother : 375-376 Pyramide humaine (La) : 430 Mourir à trente ans : 282 Quatre aventures de Reinette et Mourir à tue-tête : 302-303 Mirabelle : 103 Mourir comme un homme : 70-71, 376 Quatre nuits avec Anna : 287-288

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Raining Stones : 16, 341-342, 344, Seul contre tous : 299-301 348, 353 Sex, Lies and Videotape : 61-63, 64 Randonneurs (Les) : 50 She’s Gotta Have It : 108-109 Ratcatcher : 40 Shutter Island : 205-207 Red Road : 354 Silence de Lorna (Le) : 340-341 Regard de Michel-Ange (Le) : 437 Snapper (The) : 12, 15-16, 344 Regard d’Ulysse (Le) : 80, 83, 259- Soudain le vide/Enter the Void : 374 263 Sourire de ma mère (Le)/Ora di Regarde les hommes tomber : 387- religione (L’) : 88-90, 255 388, 389, 392 Speaking Parts : 63-64, 291 Regi : Andrej Tarkovskij : 101-102 Stranger Among Us (A) : 410, 412 Repentir : 128-129 Stranger Than Paradise : 111, 187 Reservoir Dogs : 189, 222 Summer of Sam : 185, 191-192 Rêves : 220-222 Sweet Hereafter (The) : 291-293 Riff-Raff : 170, 342, 348, 349-350 Sweet Sixteen : 349, 350-352 : Wanted and Taafé Fanga/Le pouvoir du pagne : Desired : 290-291 368, 370-372 Romanzo criminale : 270-271 Tableau noir (Le) : 155, 156-158 Rosetta : 8, 33, 35, 331, 338-340, Tabou : 256-258 354, 398 Taking Woodstock : 374 Route Irish : 248-249 Tambour (Le) : 252-253 Ruban blanc (Le) : 360-362 Tarnation : 175, 404 Rue, zone interdite (La) : 438-439 Taxi Blues : 115, 117, 129-131, 132 S21, la machine de mort khmère Temps retrouvé (Le) : 315-317 rouge : 243-245 Ten : 160-161 Sacrifice (Le) : 101 Terminus : 119, 122 Salaam Bombay : 104-105 There Will Be Blood : 200-201 Samson and Delilah : 376 Time That Remains (The)/Temps qu’il Sangre : 60 reste (Le) : 181 Sans titre adéquat pour le moment/ Times of Harvey Milk (The) : 203 A Film With No Name : 112-113 To Die For : 185, 188-189 Sans un cri : 38-40 To Sleep So As To Dream : 109 Santa Sangre : 60-61 Tokyo Eyes : 396-398 Saumialuk, « le grand gaucher » : Tout sur ma mère : 27 364-365 Train of Dreams : 29 Scaphandre et le papillon (Le) : Trainspotting : 345, 346-347 105-106 Tree of Life (The) : 401, 403-404 Seconda volta (La) : 268-269 Trois enterrements/Three Burials of Secrets and Lies : 10-13, 14 Melquiades Estrada (The) : 194- Sentenced to Marriage : 242-243 196, 197

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Trop de bonheur : 322-324 Vicky Cristina Barcelona : 53-54 Tu ne tueras point : 113, 285-287 Vie sur terre (La) : 176 Tueur à gages : 127-128 Vincere : 255-256 Un coupable idéal/Murder on a Volere volare : 413-415 Sunday Morning : 212-213 Voleur d’enfants (Le) : 269-270 Un prophète : 375-376, 391-392 Volver : 27-28 Un temps pour l’ivresse des chevaux : Voyage à Cythère : 83, 106-107, 155-156, 158 259, 262 Un zoo la nuit : 28 Voyage de Morvern Callar (Le) : 40 Une saison à Hakkari : 362, 363 Walk Away Renée : 401, 404-405 Une vie indépendante : 133-136 We Need to Talk About Kevin : 40-42 Usual Suspects (The) : 185, 188 Weather Underground (The) : 211, Valse du Danube bleu (La) : 410-411 214-215 Van (The) : 344 Wend Kuuni/Don de Dieu (Le) : Vengeance : 376 369-370 Vent se lève (Le)/Wind That Shakes Wild at Heart : 378-379 the Barley (The) : 246-248 Yards (The) : 381-383, 398 Venus de la neige : 178-179 Zina : 108, 111-112 Vera Drake : 13

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 448448 22012-02-29012-02-29 08:11:3808:11:38 Index des réalisateurs

Abouladze, Tenguiz : 128 Berlinger, Joe : 240-241 Abu-Hassad, Hany : 180 Blank, Less : 98 Akerman, Chantal : 181-182 Bodrov, Sergueï : 115-117, 129-130 Alimpijev, Igor : 119-120 Bong, Joon-ho : 267, 375-376 Allen, Woody : 51-54, 76, 77 Boorman, John : 249-251 Almodóvar, Pedro : 27-28, 93-96, Bourdieu, Emmanuel : 331-332 175, 375, 394-396 Boyle, Danny : 345, 346-347 Alonso, Lisandro : 174 Cajori, Marion : 441 Amelio, Gianni : 269-270 Calopresti, Domenico : 268-269 Anderson, Paul Thomas : 200-201 Cantet, Roland : 330-331 Angelopoulos, Theo : 79-84, 113, Caouette, Jonathan : 175, 404-405 259-263 Carpi, Fabio : 99-100 Antonioni, Michelangelo : 437 Cavalier, Alain : 321-322, 376 Aoyama, Shinji : 148-149 Chabrol, Claude : 317-319, 386, Aprimov, Serik : 119, 122 407 Arnold, Andrea : 354 Clark, Larry : 325, 337-338 Assayas, Olivier : 42-44, 143, 173, 323 Audiard, Jacques : 375, 376, 387-392 Clausen, Erik : 110 August, Bille : 23 Coen, Joel et Ethan : 90-93, 196-198, Baker, Sean : 332 346, 377-381, 384, 398 Balthazar, Nic : 313-314 Collardey, Samuel : 35-36 Barmak, Siddiq : 162-163 Corneau, Alain : 86-88 Beineix, Jean-Jacques : 110, 137 Couturie, Bill : 219-220 Bellocchio, Marco : 88-90, 255-256, Cox, Paul : 47-48 433 Cronenberg, David : 7, 9, 293, 294, Bergman, Daniel : 23-25 309-310 Bergman, Ingmar : 23-25, 51-52, Daneliuc, Mircea : 255 83, 361 Daniels, Lee : 332-333

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 449449 22012-02-29012-02-29 08:11:3808:11:38 Cinémas du monde

Dardenne, Jean-Pierre et Luc : 7-8, Gray, James : 381-383, 398 33-35, 331, 338-341, 352, 354, Green, Sam : 211, 214-215 398, 405 Gutiérrez Alea, Tomás : 419-424 De Sica, Vittorio : 269 Gyöngyössy, Imre : 125 Demme, Jonathan : 279-280 Haneke, Michael : 7, 303-308, 360- Denis, Claire : 319-321 361 Depardon, Raymond : 45, 113, 176, Hanson, John : 278-279 288-289 Hara, Kazuo : 32 DiCillo, Tom : 167, 169-170 Harel, Philippe : 48-51 Dindo, Richard : 167-168, 234 Hayashi, Kaizô : 109 Doillon, Jacques : 103-104, 108 Heer, Rolf de : 64-65 Dorfmann, Jacques : 367-368 Herzog, Werner : 97-98 Dostal, Nikolaï : 167 Hung, Tran Anh : 144-145 Drabo, Adama : 370-372 Imamura, Shōhei : 58-59, 84 Dreyer, Carl : 46 Imhoff, Markus : 31-32 Dridi, Karim : 325 Iñárritu, Alejandro González : 94, Duclos, Gilbert : 438-440 195, 198-200, 311-312, 355-357, Duran, Jorge : 29 375 Eastwood, Clint : 216-218 Jackson, Peter : 209, 416 Egoyan, Atom : 54-58, 63-64, 291- Jancsó, Miklós : 410-411 293, 295, 408-410 Jarecki, Andrew : 211, 213-214 Engel, Andi : 284 Jarman, Derek : 109 Epstein, Rob : 203 Jarmusch, Jim : 7-8, 109, 170, 172, Escalante, Amat : 60, 265 186-187, 260, 294, 383-385 Ferrara, Abel : 189 Jodorowsky, Alejandro : 60-61 Ficarra, Glenn : 375 Jones, Tommy Lee : 194-196, 197-198 Fincher, David : 382 Kabay, Barna : 125 Frears, Stephen : 12, 15-16, 344, 345, Kaboré, Gaston J. M. : 369-370 358 Kahn, Cédric : 322-324 Gardner, Robert : 411 Kanevski, Vitali : 115, 133-136 Garrel, Philippe : 170, 265, 332 Karanovic, Srdjan : 112 Garrone, Matteo : 266, 271-273 Kassovitz, Mathieu : 324, 388 Gatlif, Tony : 172-173 Kaurismäki, Aki : 357-358, 405 Gfrorer, Jorg : 108 Kerrigan, Lodge : 9 Ghobadi, Bahman : 155-158 Kiarostami, Abbas : 84-86, 150-157, Gitaï, Amos : 181 160-161, 163 Goritsas, Sotiris : 178-179 Kieslowski, Krzysztof : 113, 285-287 Goupil, Romain : 56, 282-283 Kiral, Erden : 362-363 Govoroukhin, Stanislas : 115, 118- Kobayashi, Masahiro : 413 119 Krief, Jean-Pierre : 438

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 450450 22012-02-29012-02-29 08:11:3808:11:38 Index des réalisateurs

Kroon, Pieter-Rim de : 437 Menaker, Leonid : 115, 117-118 Kunuk, Zacharias : 365-366 Mendoza, Brillante : 164-165, 376 Kurosawa, Akira : 220-222 Michell, Roger : 17-18 Kusama, Karyn : 354-355 Miéville, Anne-Marie : 25-26 Kwan, Stanley : 66-67 Miller, Bennett : 393 Kychinsky, Vladimir A. : 124 Miller, Claude : 387 Labrune, Jeanne : 38-40, 69-70 Mitta, Alexandre : 123-124 Larrieu, Arnaud et Jean-Marie : 7 Moll, Dominik : 7, 385-387 Lauzon, Jean-Claude : 28 Montgomery, Robert : 50 Lee, Ang : 374 Moore, Michael : 211, 224-231, 238 Lee, Spike : 108, 109, 191-192, 333- Moretti, Nanni : 36-38, 73-79, 268, 336 432-436 Leigh, Mike : 10-15, 17, 345 Morris, Errol : 211, 215-216 Lestrade, Jean-Xavier de : 212 Nair, Mira : 104-105 Leszczylowski, Michal : 101-102 Nichetti, Maurizio : 413-415 Limosin, Jean-Pierre : 396-398 Nilsson, Rob : 278-279 Loach, Ken : 12, 15, 16, 17, 170, 246- Noé, Gaspar : 299-303, 374 249, 341-343, 344, 345, 347-353, Oldman, Gary : 344-346 354, 374-375 Omirbaev, Darejan : 127-128 Lombardi, Francisco : 280-282 Ōshima, Nagisa : 58, 256-258 Lounguine, Pavel : 115, 129-131 Ouedraogo, Idrissa : 368-369, 372 Lumet, Sidney : 412 Panahi, Jafar : 151-152, 154, 158-160 Lynch, David : 89, 110, 378-379 Panfilov, Gleb : 131-132 Macdonald, Hettie : 68-69 Panh, Rithy : 145-147, 243-245 Makhmalbaf, Moshen : 150, 154, Papatakis, Nikos : 29 156, 163 Paradjanov, Sergueï : 109 Makhmalbaf, Samira : 152-154, 156- Pereira, Miguel : 30, 113 158, 161-162 Philibert, Nicolas : 325-330 Malick, Terrence : 185-186, 401-404 Pintilie, Lucian : 253-255 Marr, Leon : 108, 109 Placido, Michele : 270-271 Marsh, James : 9 Podnieks, Youris : 32 Martins, Marco : 9 Poirier, Anne-Claire : 302-303 Massot, Claude : 364-365 Porumboiu, Corneliu : 411 McDonald, Bruce : 167, 168-169, 295 Ramsay, Lynne : 40-42 McGehee, Scott : 67 Requa, John : 375 McGrath, Douglas : 393-394 Resnais, Alain : 107, 232, 376 McKellar, Don : 44, 293-295 Reygadas, Carlos : 7, 59-60 McMullen, Ken : 108, 111 Rodrigues, João Pedro : 70-71, 376 McQueen, Steve : 266, 267-268 Rogoschkine, Alexandre : 119-120 Melnikov, Vitaly : 123 Rohmer, Éric : 103, 234

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Rouch, Jean : 161, 233, 234, 237, Tarkovski, Andreï : 101-102, 104 424-432 Thome, Rudolf : 103, 359-360 Ruiz, Raoul : 87, 315-317, 406-408 Thornton, Warwick : 376 Saidnattar, Roshane : 245 To, Johnnie : 374, 376 Salles, Walter : 172-173 Toro, Guillermo del : 258-259 Sanders-Brahms, Helma : 359 Trier, Lars von : 21-23, 46, 295-297, Sauper, Hubert : 241-242 376, 398-404 Sayles, John : 192-194, 196, 197, 354 Trotta, Margharete von : 31-32 Schlöndorff, Volker : 252-253, 316 Tsymbal, Evgueni : 123 Schnabel, Julian : 105-106 Ulusoy, Keriman : 184 Scorsese, Martin : 192, 203-207, Van Sant, Gus : 41, 167, 169, 188- 221, 237 189, 201-203, 211, 337 Siegel, Bill : 211, 214, 215 Vinterberg, Thomas : 19-23, 398, 403 Siegel, David : 67 Wajda, Andrej : 251-252 Singer, Bryan : 188 Wang, Chao : 147 Sinofsky, Bruce : 240-241 Weir, Peter : 209 Sissako, Abderrahmane : 176-177 Weitz, Chris : 416-417 Skolimowski, Jerzy : 287-288 Wenders, Wim : 7, 8, 61, 110, 167, Smith, John N. : 29 170-171, 260, 265, 294, 378 Soderbergh, Steven : 61-63 Wong, Kar-wai : 137-139, 141-144 Sokourov, Alexandre : 170 Yang, Chao : 173 Solondz, Todd : 190-191 Yektapanah, Hassan : 157-158 Sorrentino, Paolo : 266 Young, Andrew : 273-276 Stelling, Jos : 108-109 Young, Robert M. : 273-276 Suleiman, Elia : 180-181 Zenovich, Marina : 290-291 Tanner, Alain : 276-278 Zhang, Yuan : 139-141 Tanrisever, Mehmet : 362-363 Zuria, Anat : 242-243 Tarantino, Quentin : 189, 222-224, Zwick, Edward : 210 231, 374

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 452452 22012-02-29012-02-29 08:11:3808:11:38 TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION ...... 5

1. LES RAPPORTS FAMILIAUX Trouver un sens à sa propre existence – L’enfant, Keane, The King ...... 7 Secrets and Lies, de Mike Leigh – La clef du bonheur ...... 10 Another Year, de Mike Leigh – Une cruelle découverte de soi ...... 13 The Snapper, de Stephen Frears – Les faubourgs de Dublin 15 The Mother, de Roger Michell ...... 17 L’illustration du psychodrame à travers deux films du Dogme ...... 19 Fête de famille, de Thomas Vinterberg (Dogme 1) ... 20 Les idiots, de Lars von Trier (Dogme 2) ...... 21 Les enfants du dimanche, de Daniel Bergman ...... 23 Mon cher sujet, d’Anne-Marie Miéville ...... 25 Volver, de Pedro Almodóvar ...... 27 Du fils au père, à l’autorité de l’État – La deuda interna, The Journey ...... 28 Un film allemand ...... 30 Le fils, de Jean-Pierre et Luc Dardenne ...... 33 L’apprenti, de Samuel Collardey ...... 35 La chambre du fils, de Nanni Moretti – Le hasard et la responsabilité ...... 36 Sans un cri, de Jeanne Labrune ...... 38 We Need to Talk About Kevin, de Lynne Ramsay – Une psyché tourmentée ...... 40

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 453453 22012-02-29012-02-29 08:11:3808:11:38 Cinémas du monde

Clean, d’Olivier Assayas – Un souci de la beauté préservée ...... 42 2. LES RAPPORTS À LA SEXUALITÉ En guise de hors-d’œuvre – Empty Quarter, Breaking the Waves ...... 45 Golden Braid, de Paul Cox ...... 47 La femme défendue, de Philippe Harel – Du regard à la rupture ...... 48 Alice, de Woody Allen – Un pavé dans la mare du conformisme ...... 51 Vicky Cristina Barcelona, de Woody Allen ...... 53 Exotica, d’Atom Egoyan – Le miroir trompeur, la perte de l’innocence ...... 54 De l’eau tiède sous un pont rouge, de Shōhei Imamura – Une fontaine de jouvence ...... 58 « Ils sont fous ces Mexicains ! » ...... 59 L’image vidéo comme révélateur ...... 61 Sex, Lies and Videotape, de ...... 61 Speaking Parts, d’Atom Egoyan ...... 63 Dance Me to My Song, de Rolf de Heer ...... 64 Coups d’œil sur la « différence » ...... 66 Lan Yu, de Stanley Kwan ...... 66 The Deep End, de Scott McGehee et David Siegel .... 67 Beautiful Thing, de Hettie Macdonald ...... 68 De sable et de sang, de Jeanne Labrune ...... 69 Mourir comme un homme, de João Pedro Rodrigues .. 70 3. LES RAPPORTS AU MOI, À SOI, À LA CRÉATION Journal intime/Caro diario, de Nanni Moretti – Un cinéma en liberté ...... 73 Un triptyque cohérent ...... 74 Aprile, de Nanni Moretti – Parler de soi, ou du monde à travers soi ...... 77 L’éternité et un jour, de Theo Angelopoulos – « Pourquoi ai-je vécu en exil ? » ...... 79 Le goût de la cerise, d’Abbas Kiarostami – Comment tenir la mort en respect ...... 84

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 454454 22012-02-29012-02-29 08:11:3808:11:38 Table des matières

Nocturne indien, d’Alain Corneau – D’ombre et de mystère 86 Le sourire de ma mère, de Marco Bellocchio – Un cauchemar éveillé ...... 88 Barton Fink, de Joel et Ethan Coen – Le plaisir terrifiant du cinéma ...... 90 La mauvaise éducation, de Pedro Almodóvar – Un film noir ...... 93 Mon ennemi intime, de Werner Herzog – Je t’aime, je te tue ...... 97 Homère, portrait de l’artiste dans ses vieux jours, de Fabio Carpi – Voir l’invisible ...... 99 Le lisse et le rugueux : la part du risque dans la création au cinéma ...... 100 Deux conceptions du cinéma ...... 102 Forme et structures du récit, jeu sur l’espace et la durée ...... 106 Des écarts par rapport à la norme ...... 108 La référence et la citation ...... 110 En guise de conclusion ...... 112 4. REGARDS SUR LE CINÉMA SOVIÉTIQUE/RUSSE ET SES SATELLITES À l’est d’Éden : cinéma soviétique, no 1 ...... 115 Voyage au bout de l’enfer : cinéma soviétique, no 2 ...... 119 Le moment de vérité : cinéma soviétique, no 3 ...... 122 Les règlements de comptes ...... 123 L’affirmation des nationalités ...... 125 Coups d’œil périphériques ...... 127 Tueur à gages, de Darejan Omirbaev ...... 127 Repentir, de Tenguiz Abouladze ...... 128 Taxi Blues, de Pavel Lounguine ...... 129 La mère, de Gleb Panfilov ...... 131 Une vie indépendante, de Vitali Kanevski – « Comme un vol de gerfauts… » ...... 133 5. ŒILLADE AU CINÉMA ASIATIQUE Happy Together, de Wong Kar-wai – Comme un cauchemar éveillé ...... 137

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East Palace, West Palace, de Zhang Yuan ...... 139 In the Mood for Love, de Wong Kar-wai – « Dime si me quieres… » ...... 141 Des premières œuvres ...... 144 L’odeur de la papaye verte, de Tran Anh Hung ...... 144 Les gens de la rizière, de Rithy Panh ...... 145 L’orphelin d’Anyang, de Wang Chao ...... 147 Eureka, de Shinji Aoyama – Une errance intérieure ...... 148 Le cinéma iranien ...... 150 Le ballon blanc, de Jafar Panahi ...... 151 La pomme, de Samira Makhmalbaf ...... 152 La nouvelle vague iranienne : une vitalité combative – Un temps pour l’ivresse des chevaux, Le tableau noir, Djomeh ...... 155 La condition féminine ...... 158 Le cercle, de Jafar Panahi ...... 158 Ten, d’Abbas Kiarostami ...... 160 À cinq heures de l’après-midi, de Samira Makhmalbaf ...... 161 Osama, de Siddiq Barmak ...... 162 Lola, de Brillante Mendoza – Tout s’achète, tout se monnaie ...... 164

6. LE MYTHE DU ROAD MOVIE ET LA NOTION DE FRONTIÈRE La route, l’errance : la fin d’un mythe ? ...... 167 Road movie et schizophrénie : le jeune cinéma déménage … 172 En attendant le bonheur, d’Abderrahmane Sissako ...... 176 Venus de la neige, de Sotiris Goritsas ...... 178 Le mur de la honte et la politesse du désespoir ...... 179

7. STRUCTURES DU RÉCIT : CINÉMA AMÉRICAIN Une monnaie d’échange, un moyen de chantage ...... 183 Clins d’œil sur un « autre » cinéma – Days of Heaven, Mystery Train, The Usual Suspects, To Die For, Bad Lieutenant, Happiness, Summer of Sam ...... 185 Lone Star, de John Sayles – La légende de Buddy Deeds ... 192

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 456456 22012-02-29012-02-29 08:11:3808:11:38 Table des matières

Trois enterrements/The Three Burials of Melquiades Estrada, de Tommy Lee Jones ...... 194 No Country for Old Men, de Joel et Ethan Coen – L’argent ne fait pas le bonheur ...... 196 Babel, d’Alejandro González Iñárritu ...... 198 There Will Be Blood, de Paul Thomas Anderson ...... 200 Milk, de Gus Van Sant – Une sortie du placard mémorable 201 The Aviator, de – Portrait d’un mégalomane ...... 203 Shutter Island, de Martin Scorsese – Tout est dans la tête ... 205

8. LE RAPPORT À L’HISTOIRE, À SA REPRÉSENTATION Cinéma américain : la modélisation de l’Histoire officielle par les moyens de la fiction vs l’expansion du cinéma documentaire ...... 209 L’Amérique et ses contradictions ...... 211 Ce qu’un système de justice dit d’un pays ...... 212 Dans la mouvance des grandes années du documentaire américain ...... 214 Flags of our Fathers, de Clint Eastwood – Les héros sont fatigués ...... 216 Dear America : Letters Home from Vietnam, de Bill Couturie ...... 219 Rêves, d’Akira Kurosawa – Filmer l’impossible ...... 220 Inglorious Basterds, de Quentin Tarantino – Le pouvoir du cinéma ...... 222 Bowling for Columbine, de Michael Moore – Une nation dans la ligne de mire ...... 224 Fahrenheit 9/11, de Michael Moore – Tout est affaire de montage ...... 226 Épilogue ...... 230 Pour en finir avec le mythe de l’Objectivité, ou Le droit à la subjectivité assumée : rappel ...... 231 Une remise en perspective ...... 232 Une question de « point de vue » ...... 234 Reportage et documentaire ...... 235 Une responsabilité partagée ...... 236 Les paramètres d’une subjectivité agissante ...... 236

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La preuve documentaire remise en question ...... 237 L’éthique documentaire a-t-elle encore une signification ? ...... 238 Coups d’œil sur quelques documentaires percutants ...... 240 Brother’s Keeper, de Joe Berlinger et Bruce Sinofsky 240 Darwin’s Nightmare, de Hubert Sauper ...... 241 Sentenced to Marriage, d’Anat Zuria ...... 242 S21, la machine de mort khmère rouge, de Rithy Panh – Comment survivre ? ...... 243 L’important c’est de rester vivant, de Roshane Saidnattar ...... 245 Le vent se lève/The Wind That Shakes the Barley, de Ken Loach – Un film contemporain ...... 246 Route Irish, de Ken Loach ...... 248 The General, de John Boorman – Un Robin des bois ? ..... 249 Des icônes d’un temps révolu ...... 251 L’homme de fer, d’Andrej Wajda ...... 251 Le tambour, de Volker Schlöndorff ...... 252 Le chêne, de Lucian Pintilie ...... 253 Vincere, de Marco Bellocchio ...... 255 Tabou, de Nagisa Ōshima – Un ultime coup de sabre ...... 256 Le labyrinthe de Pan, de Guillermo del Toro ...... 258 Le regard d’Ulysse, de Theo Angelopoulos ...... 259

9. QUESTIONS D’ENGAGEMENT, D’ÉTHIQUE, DE JUSTICE La résurgence du courant politique au cinéma ...... 265 Hunger, de Steve McQueen ...... 267 La seconda volta, de Domenico Calopresti ...... 268 Le voleur d’enfants, de Gianni Amelio ...... 269 Romanzo criminale, de Michele Placido ...... 270 Gomorra, de Matteo Garrone – Le pouvoir par la violence 271 Children of Fate/Un destin sicilien, d’Andrew Young – Un rappel nécessaire pour expliquer le présent ...... 273 Les hommes du port, d’Alain Tanner – L’intelligence au pouvoir ...... 276 Deux ovnis dans le ciel américain ...... 278 Northern Lights, de John Hanson et Rob Nilsson ..... 278

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Cousin Bobby, de Jonathan Demme ...... 279 La boca del lobo/Dans la gueule du loup, de Francisco Lombardi – Entre l’enclume et le marteau ...... 280 À mort la mort !, de Romain Goupil – L’éternelle adolescence ...... 282 Melancholia, d’Andi Engel ...... 284 Tu ne tueras point, de Krzysztof Kieslowski – Le cinéma à vif ...... 285 Quatre nuits avec Anna, de Jerzy Skolimowski ...... 287 10 e chambre, instants d’audience, de Raymond Depardon – Théâtre judiciaire ...... 288 Roman Polanski : Wanted and Desired, de Marina Zenovich ...... 290 The Sweet Hereafter, d’Atom Egoyan – Une vérité née du mensonge ...... 291 Last Night, de Don McKellar ...... 293 Dogville, de Lars von Trier – L’enfer, c’est les autres ...... 295 10. LE POUVOIR DE L’IMAGE, LA VIOLENCE AU CINÉMA Seul contre tous, de Gaspar Noé ...... 299 Irréversible, de Gaspar Noé – Comment montrer la violence au cinéma ? ...... 301 71 fragments d’une chronologie du hasard, de Michael Haneke ...... 303 Funny Games, de Michael Haneke ...... 304 Caché, de Michael Haneke ...... 307 A History of Violence, de David Cronenberg – Les apparences sont parfois trompeuses ...... 309 Amours chiennes, d’Alejandro González Iñárritu – Le hasard existe-t-il ? ...... 311 Ben X, de Nic Balthazar – La marginalité malmenée ...... 313 11. PORTRAITS DE SOCIÉTÉ Le temps retrouvé, de Raoul Ruiz – « Comme une sensation de vertige au ralenti... » ...... 315 L’ivresse du pouvoir, de Claude Chabrol – Les larmes amères d’Isabelle Huppert ...... 317

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 459459 22012-02-29012-02-29 08:11:3908:11:39 Cinémas du monde

Chocolat, de Claire Denis ...... 319 Portraits, d’Alain Cavalier ...... 321 Trop de bonheur, de Cédric Kahn – Jour et nuit ...... 322 Le pays des sourds, de Nicolas Philibert – Le geste roi ..... 325 Être et avoir, de Nicolas Philibert – Une infinie patience .... 328 À l’école de la fiction ...... 330 Entre les murs, de Roland Cantet ...... 330 Les amitiés maléfiques, d’Emmanuel Bourdieu ...... 331 Precious, de Lee Daniels ...... 332 Jungle Fever, de – Une zone trouble ...... 333 Kids, de Larry Clark – L’illusion documentaire ...... 337 Rosetta, de Luc et Jean-Pierre Dardenne – Une dure leçon de vie et de cinéma ! ...... 338 Le silence de Lorna, de Luc et Jean-Pierre Dardenne ...... 340 Raining Stones, de Ken Loach – Il pleut des pierres à Manchester, « the piss-pot of England » ...... 341 The Van, de Stephen Frears ...... 344 Nil By Mouth, de Gary Oldman ...... 344 Trainspotting, de Danny Boyle ...... 346 My Name is Joe, de Ken Loach ...... 347 Ken Loach : de Riff-Raff à Sweet Sixteen – Une constance remarquable ...... 349 Riff-Raff ...... 349 Sweet Sixteen ...... 350 It’s a Free World, de Ken Loach – « The Struggle for Life » 352 Variante : clins d’œil à deux regards de femme – Fish Tank, Girlfight ...... 354 Biutiful, d’Alejandro González Iñárritu – La vie comme elle va ...... 355 Au loin s’en vont les nuages, d’Aki Kaurismäki – « Les vents du destin... » ...... 357 Les « deux solitudes » à l’ombre du mur – Les fruits du paradis, Coup de foudre ...... 359 Le ruban blanc, de Michael Haneke ...... 360 Des problèmes de lecture – L’exil bleu, L’exil ...... 362 Trilogie nordique et regards croisés ...... 364 Saumialuk, « le grand gaucher », de Claude Massot .... 364

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CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 460460 22012-02-29012-02-29 08:11:3908:11:39 Table des matières

Atanarjuat, l’homme rapide, de Zacharias Kunuk ..... 365 Agaguk, de Jacques Dorfmann ...... 367 Du côté de l’Afrique noire : une redéfinition des rôles – Kini et Adams, Buud-Yam, Taafé Fanga/Le pouvoir du pagne ...... 368

12. FILMS DE GENRE Un cinéma qui se cherche. Un cinéma en danger ? ...... 373 Miller’s Crossing, de Joel et Ethan Coen ...... 377 Wild at Heart, de – Rire jaune ...... 378 The Man Who Wasn’t There, de Joel Coen – Un système référentiel ...... 380 The Yards, de James Gray – Destins croisés : qui contrôle qui ? ...... 381 Ghost Dog : the Way of the Samurai, de Jim Jarmusch – Hara-kiri à New York ...... 383 Harry, un ami qui vous veut du bien, de Dominik Moll – Un petit coup de pouce ...... 385 Regarde les hommes tomber, de Jacques Audiard ...... 387 De battre mon cœur s’est arrêté, de Jacques Audiard – Filmer à hauteur d’homme ...... 389 Un prophète, de Jacques Audiard – Une façon peu commune de faire ses classes ...... 391 Infamous, de Douglas McGrath ...... 393 La peau que j’habite, de Pedro Almodóvar – Buffet froid ... 394 Tokyo Eyes, de Jean-Pierre Limosin – Tout est dans le regard ...... 396 Dancer in the Dark, de Lars von Trier – « It’s so quiet! » ..... 398 2011 : l’année du big bang – The Tree of Life, Melancholia, Walk Away Renée ...... 401 Ce jour-là, de Raoul Ruiz – Petits meurtres en famille ..... 406 Felicia’s Journey/Le voyage de Felicia, d’Atom Egoyan – Le Petit Chaperon rouge ...... 408 Écarts et dérapages – La valse du Danube bleu, Policier, adjectif, A Stranger Among Us, Koroshi/Film noir ...... 410 Volere volare, de Maurizio Nichetti – Fantaisie aérienne .. 413 The Golden Compass, de Chris Weitz ...... 416

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13. TROIS CINÉASTES : TROIS POINTS DE VUE SUR LE MONDE Tomás Gutiérrez Alea : un portrait ...... 419 Un choix réfléchi ...... 420 Un regard critique et un humour décapant : Fraises et chocolat ...... 422 Jean Rouch, un cinéaste en liberté ...... 424 Au confluent de la Nouvelle Vague et du cinéma direct ...... 425 La caméra participante ...... 428 Nanni Moretti, un moraliste altruiste ...... 432

EN GUISE DE CONCLUSION L’image en question : identité et perception ...... 437

INDEX DES FILMS ...... 443

INDEX DES RÉALISATEURS ...... 449

CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 462462 22012-02-29012-02-29 08:11:3908:11:39 ACHEVÉ D’IMPRIMER EN MARS 2012 SUR LES PRESSES DE MARQUIS IMPRIMEUR INC. SUR PAPIER SILVA ENVIRO 100 % POSTCONSOMMATION

CCinemasinemas dudu mondemonde - Final-1.inddFinal-1.indd 464464 22012-02-29012-02-29 08:11:3908:11:39 Gilles Marsolais

Dans cet essai regroupant des textes issus d’une longue pratique critique, Gilles Marsolais nous offre son tour du monde du cinéma international contemporain. Avec des questions précises – que voit le cinéaste, que montrent ou non les personnages, que saisit le CINÉMAS spectateur –, l’essayiste va à l’essentiel de plus de deux cents films Gilles Marsolais choisis, pour plusieurs vus et primés au Festival de Cannes. Parce que les images proposent une lecture du monde, l’auteur privilégie la notion de point de vue, cette mise en scène du récit DU MONDE qui structure et renforce l’œuvre d’un cinéaste s’exprimant sur les relations familiales ou amoureuses, individuelles ou ­identitaires. Observant l’émergence de cinémas nationaux, l’essor de la ­nouvelle vague soviétique ou iranienne, la modélisation de l’histoire des ­peuples et des sociétés en mutation, Gilles Marsolais s’intéresse aussi aux mythes du road movie et de l’objectivité, aux jeux ­d’influences entre fiction et documentaire, et fait le portrait de grands créateurs : Tomás Gutiérrez Alea, Jean Rouch, Nanni Moretti. Qu’il cadre la réalité entre l’urgence et la nécessité, qu’il soit marginal, utopique, ou porteur d’espoir, ­socialement engagé ou politiquement ­incorrect, le point de vue ­témoigne d’un regard authentique et prégnant, atteste une rare liberté créatrice. Cinémas du monde. Toute image est porteuse d’un point de vue est un livre qui étoffe notre culture cinématographique et nous communique le goût de voir et revoir des films marquants.

Critique réputé, Gilles Marsolais a fondé le programme de cinéma CINÉMAS DU MONDE au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal, de même que l’Association québécoise des critiques de cinéma. Il a signé plusieurs essais sur le cinéma, Toute image est porteuse d’innombrables chroniques sur l’actualité du grand écran, ainsi que de la poésie. d’un point de vue

Illustration : Emilio Sanchez

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