FRANCE URBAINE MAGAZINE n°3 AVRIL /JUIN 2017

DOSSIER L’espace urbain francilien Patrick Ollier : « Inventons la métropole du Grand » P.25

3 ÉDITO ÉDITO

e numéro de France urbaine l'image des métropoles, souffre d'un magazine revient longuement manque de clarté et d'autonomie. Csur Arras, où se sont réunis les Il est nécessaire de parachever la 23 et 24 mars derniers les élus urbains réforme territoriale en donnant aux afi n de délibérer de sujets majeurs re- collectivités les moyens des enjeux latifs à notre société. Des propositions auxquels elles doivent répondre. La concrètes ont été recensées dans Conférence des villes, qui se tiendra un Manifeste, présentées par ailleurs le 20 septembre prochain à l'Hôtel aux candidats déclarés à l'élection de Ville de Paris, sera l'occasion de présidentielle afi n de les interpeller mettre en lumière les questions terri- des enjeux qui se jouent dans nos ter- toriales au cœur du projet présenté ritoires. par le Premier ministre au cours de sa La formation du nouveau gouverne- déclaration de politique générale. En ment et le renouvellement de l'As- présence d'élus, membres de la so- semblée nationale désormais actés, ciété civile et représentants de l'Etat, le temps est au dialogue avec l'Etat, parmi lesquels plusieurs ministres sont en amont des réformes à venir. pressentis, nombreux seront les sujets d'actualité abordés : taxe d'habita- La vigilance est de mise : l'absence tion et autonomie fi scale, état d'ur- d'élus locaux à l'Assemblée nationale, gence et sécurité dans les territoires, du fait du non-cumul des mandats, volontarisme écologique des élus ne saurait désengager les enjeux ter- face à la maîtrise des dépenses pu- ritoriaux du processus d'élaboration bliques. des lois. En ce sens, France urbaine a proposé la création d'une instance En écho à leurs homologues amé- nationale au sein de laquelle les élus ricains qui se sont mobilisés en ré- et les associations pourraient faire en- action à la sortie des Etats-Unis de tendre leur voix. Si la convocation par l’Accord de Paris sur le climat, les élus le Premier ministre d'une Conférence urbains ont co-signé une tribune re- nationale des territoires constitue un prise par la presse nationale, afi n de premier pas, les élus urbains veulent rappeler leur déploiement aux défi s aller plus loin et s'engager, en dia- du développement durable et les logue avec l'Etat et le monde local, initiatives des métropoles. Aussi, pour en faveur d'une véritable République répondre pleinement aux défi s de des territoires. La création d'espaces notre société, il est désormais urgent métropolitains consécutive aux lois de faire cause commune. Touchés MAPTAM et NOTRe a permis l'instau- par la fracture numérique, les déserts ration d'une logique de coopération médicaux, les inégalités face à la interterritoriale : France urbaine ma- mobilité, les territoires urbains comme gazine consacre un dossier spécial les territoires ruraux seront en mesure à la zone dense urbaine d’Ile-de- de gommer ces disparités avec l’ap- France, illustrée par un atlas réalisé pui d’une solidarité territoriale, que par nos soins. Espaces communs de seule pourra garantir une véritable projets, l'espace urbain francilien, à « alliance des territoires ». 4 SOMMAIRE SOMMAIRE

ÉDITORIAL P.03 ACTUALITÉ Les Rencontres fi nances publiques France urbaine P.06

ENTRETIEN de Patrick Ollier, Président de la Métropole du Grand Paris P.19

DOSSIER Les acteurs franciliens et la réforme du Grand Paris P.25 Les établissements publics territoriaux P.26 Les communautés d'agglomération et communautés urbaines de grande couronne P.39

EN DIRECT DES COMMISSIONS France urbaine membre du conseil scientifi que sur les processus de radicalisation P.54

INITIATIVES VILLES & AGGLOS Toulouse, une nouvelle mise en lumière P.68

ENTREPRISES ET COLLECTIVITÉS P.77

France Urbaine Directeur de la publicité : Responsable technique : 22 rue Joubert - 75009 Paris Patrick Sarfati Aurélie Vuillemin : 01.53.36.20.35 franceurbaine.org [email protected] Chef de publicité : Directeur de la publication : David Sellam : 01.48.05.26.65 Maquette : Stéphane Paulin Olivier Landel [email protected] Jean Sébastien Cornillet : Impression : Imprimerie Champagne Rédacteur en chef : 01.53.36.37.81 [email protected] ISSN 2496-7815 Sébastien Fournier [email protected] Journalistes : Nathalie Zimra : 06.71.75.33.78 Régie publicitaire : FFE [email protected] 15 rue des Sablons - 75116 Paris Philippe Pottiée-Sperry ffe.fr

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LES RENCONTRES FINANCES 1ère édition des Rencontres des finances publiques PUBLIQUES Paris - Maison de la Chimie, le 12 juillet 2017

Accueil des participants France urbaine 9h00>9h30 9h30-9h50 > Ouverture par Gérard Larcher, président du Sénat Etienne Blanc, vice-président de la région Rhône-Alpes Auvergne Benoît Faucheux, vice-président de la région Centre Val-de- La première édition des « Rencontres fi nances 9h50-10h10 Loire > Présentation de Territoires urbains-Portrait financier, Jean-Patrick Masson, vice-président de Dijon Métropole publiques de France urbaine », nouvel événe- 2ème édition (La Banque Postale Collectivités Locales/ François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon France Urbaine) Métropole ment phare de l’agenda institutionnel, se sont 10h10-11h05 11h50-12h30 > Table ronde n°1 : Clarifier les relations financières entre > Table ronde n°3 : Quelles aides publiques pour le logement tenus le 12 juillet 2017 à la Maison de la Chimie, l’Etat et les collectivités social : les limites des exonérations de foncier bâti

à Paris. • Comment inscrire une loi de finances dédiée au service • Comment ne pas déséquilibrer le modèle économique du d’une gouvernance renouvelée des relations financières logement social alors que les exonérations fiscales sont En amont de l’examen du projet de loi de fi - entre l’Etat et les collectivités ? de plus en plus mal compensées et que l’exacerbation des • Quelle est la place des collectivités locales dans la trajectoire contraintes budgétaires sur les collectivités continue de nances initiale et du projet de loi de fi nances globale des finances publiques françaises et comment s’accroître ? prendre en compte la grande diversité de situation des collectivités ? Olivier Carré, maire d’Orléans, président d’Orléans Métropole rectifi cative, l’objectif était de prendre le Dominique Hoorens, directeur des études économiques et Jean-Claude Boulard, sénateur-maire du Mans, président de Le financières de l’Union sociale pour l’habitat temps du débat sur les thèmes d’actualité ma- Mans Métropole François Pupponi, député du Val d’Oise, président de l’ANRU Olivier Dussopt, député de l’Ardèche, président de l’APVF jeurs, en amont du récent renouvellement de André Laignel, président du Comité des finances locales 12h30-12h45 Christian Martin, président de la formation interjuridictionsINFORMATION > Conclusion TECHNOLOGY des travaux par le président SOLUTIONS de France urbaine l’Assemblée nationale. « Finances publiques locales », Cour des Comptes Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, président de Toulouse André Rossinot, président de la métropole du Grand Nancy THATMétropole WORK FOR YOUR BUSINESS.

Quelles seraient les conséquences d’une loi 11h05-11h50 > Cocktail déjeunatoire > Table ronde n°2, en partenariat avec : de fi nances dédiée au service d’une gouver- Consolider les modèles de financement au service de nance renouvelée des relations fi nancières politiques publiques locales ambitieuses • Comment concilier objectif de consolidation de l’autonomie entre l’Etat et les collectivités ? Comment fiscale et annonce d’allègement de la taxe d’habitation ? • Quelles sont les modalités opérationnelles de mise en œuvre du transfert aux régions d’une quote-part de TVA ? concilier objectif de consolidation de l’auto- • Comment obtenir la territorialisation de la contribution climat nomie fi scale et annonce d’allègement de la énergie ? taxe d’habitation pour une majorité de contri- buables ?Quelles sont les modalités opéra- l’APVF, François Rebsamen, maire de Dijon, tionnelles de mise en œuvre du transfert aux président de Dijon Métropole, André Rossinot, régions d’une quote-part de TVA ? président de la Métropole du Grand Nancy, Par ailleurs, sous le prisme des fi nances pu- secrétaire général de France urbaine, Fran- bliques locales, la lutte contre le changement çois Pupponi, député, président de l’ANRU. climatique et le logement social fi guraient à Les Rencontres ont également été l’occasion l’ordre du jour. Cette matinée, ouverte par le de présenter la deuxième édition de la publi- président du Sénat, Gérard Larcher, a mobili- cation « Territoires urbains - Portrait fi nancier ». sé de nombreux élus, parmi lesquels Jean-Luc Une première édition, coproduite par France Moudenc, maire de Toulouse, président de urbaine et la Banque Postale, avait été dévoi- Toulouse Métropole, président de France ur- lée lors de la 16ème Conférence des Villes. Elle baine, Olivier Dussopt, député, président de présentait une analyse fi nancière consolidée 7 ACTUALITÉ

des agglomérations de plus de 150 000 habi- Le ministre s’est dit très pragmatique dans tants. La nouvelle édition est notamment en- l’approche des initiatives qu’il entend dé- richie des données fi nancières des territoires ployer, puisqu’il a indiqué que la possibilité urbains franciliens. offerte aux communes de revenir à la se- maine de quatre jours ne constituait pas une France urbaine rencontre réforme de la réforme mais plutôt une suite le ministre de l’éducation logique : toute commune dont l’organisation horaire et le projet éducatif de territoire sont Jean-Luc Moudenc, président de l’associa- satisfaisants et font consensus au sein de la tion France urbaine, a rencontré mercredi 14 juin 2017, Jean-Michel Blanquer, le Ministre Jean-Michel Blanquer a de l’Education nationale. La délégation qu’il emmenait, composée de annoncé son intention de Christian Estrosi, maire de Nice, président de privilégier la réfl exion sur les la métropole Nice Côte d’Azur, d’Yvon Ro- sept premières années de la bert, maire de Rouen, d’Emmanuelle Cuny, adjointe au maire de Bordeaux et vice-pré- vie, déterminantes à ses yeux sidente de la commission éducation et de pour la réussite des enfants Myriam Naël, adjointe à la maire de Nantes, a attiré l’attention du ministre sur l’impor- communauté éducative n’a pas à craindre tance fondamentale de créer les conditions un nouveau chamboulement dans ses amé- de la concertation avec les collectivités en nagements. Il a confi rmé ne pas vouloir for- amont de toute nouvelle mesure pouvant cer les communes à adopter la semaine de les concerner. 4 jours mais bien seulement à leur donner la possibilité de le faire si un consensus devait Jean-Michel Blanquer a annoncé son in- y pousser. Regrettant que France urbaine tention de privilégier la réfl exion sur les sept n’ait pu se prononcer sur le projet de décret premières années de la vie, déterminantes relatif aux dérogations à l’organisation de la à ses yeux pour la réussite des enfants. Les semaine scolaire dans les écoles maternelles politiques liées à la petite enfance, l’école et élémentaires publiques qui permettra maternelle et l’école primaire sont ainsi pour le passage aux quatre jours, puisqu’elle ne lui décisives et devront faire l’objet d’amé- siège pas au sein du Conseil Supérieur de liorations fortes de manière à « créer une l’Education (CSE), il a signifi é son intérêt à ce école de la confi ance pour une société de que l’association puisse y nommer un repré- la confi ance ». Il envisage en conséquence sentant. de travailler sur la formation des ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles ma- Concernant le dédoublement des classes ternelles), de revoir l’équipement des écoles de CP et de CE1 en REP et REP+, le ministre, maternelles, ou encore d’adosser les ensei- qui l’a présenté comme la mesure phare de gnements à des outils pédagogiques mo- ce début de mandat, a là encore affi rmé dernisés. son pragmatisme face aux diffi cultés orga- nisationnelles. Les élus de France urbaine ont rappelé que si certains d’entre eux ont d’ores et déjà pu adapter une partie de leurs locaux scolaires, beaucoup doutent de pouvoir le faire dans les délais annoncés et souhaitent pouvoir bénéfi cier de souplesse. L’aide fi nancière envisagée (200 millions d’euros) est impérative, mais elle doit être adaptée à la réalité des besoins, notam- ment au moment où l’injonction à renfor- cer la sécurisation des écoles tend les bud- gets « éducation » des villes.

* OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DURABLE 2015-2030, ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS-UNIES: Faire en sorte que les villes et les éta- blissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables (OBJECTIF 11) ; et Promouvoir l’avènement de sociétés pacifi ques et ouvertes à tous aux fi ns du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions effi caces, responsables et ouvertes à tous (OBJECTIF 16). 8 ACTUALITÉ

Nos propositions pour les territoires urbains

« Conférence des Villes », le 22 septembre 2016 à Paris, « Journées Nationales », les 23 et 24 mars 2017 à Arras, les membres de France urbaine, que préside Jean-Luc Mou- denc, maire de Toulouse, président de Tou- louse Métropole - maires de grandes villes, présidents de grandes communautés, prési- dents de métropoles - ont, tout au long de l’automne dernier et du début de l’année 2017, préparé, débattu et développé, dans la perspective de l’élection présidentielle, leurs priorités pour les territoires urbains dont ils ont la charge. Ce travail a mobilisé les membres du Bureau, du Conseil d’administration, des Collèges et ceux des commissions, groupes de travail et groupes-projets de l’Association. Aujourd’hui, France urbaine a procédé à une lecture comparative de ses propositions et du programme du président de la Répu- blique qui vient d’être élu. Il en résulte des fi ches thématiques, do- & Banlieue de France, présidée par Jean- cuments de travail portant sur un grand Luc Moudenc, président de France urbaine, nombre de points : organisation institution- a auditionné, le 19 avril, les représentants nelle, fi nances et fi scalité locales, politique des principaux candidats à l’élection pré- de la ville, logement, cohésion sociale et sidentielle. Les thèmes abordés, contenus territoriale, mesures économiques, culture, dans quatre questionnaires, portaient sur les éducation, enseignement supérieur et re- grands enjeux de la politique de la ville, le cherche, développement durable et transi- logement et la rénovation urbaine, l’éduca- tion énergétique, transmission et citoyenne- tion et l’emploi. té, développement économique et emploi, Les représentants des candidats étaient sécurité et radicalisation, développement les suivants : Jean-Jacques Bridey, dé- du numérique, transports et mobilités… puté-maire de Fresnes pour Emmanuel Ces fi ches constituent un véritable fond de Macron ; Philippe Dallier, sénateur-maire de dossier ayant vocation à établir une feuille Pavillons-sous-Bois pour François Fillon ; Da- de route pour préparer l’organisation de niel Goldberg, député de Seine-Saint-Denis, rencontres entre les élus de France urbaine pour Benoit Hamon ; Jeannick Le Lagadec, et les nouveaux ministres, avant le déroule- adjointe au maire de Champigny-sur-Marne, ment, le 20 septembre prochain à Paris, de conseillère départementale déléguée du la 17ème « Conférence des Villes ». Val-de-Marne, pour Jean-Luc Mélenchon ; Mikaël Sala, secrétaire départemental du La commission « Politique de la ville » Front National du Val d’Oise pour Marine Le a auditionné les représentants Pen. A noter que, par souci d’égalité de traite- des principaux candidats à la présidentielle ment, les questionnaires avaient été adres- La commission dédiée à la Politique de la sés aux autres candidats : parmi eux, deux y ville et à la cohésion sociale, commune à ont répondu : Jean Lassalle et Philippe Pou- France urbaine, l’Association des Maires tou. de France et l’Association des Maires Ville La séance, qui a réuni de nombreux parti- 9 ACTUALITÉ

mité, sur le rôle de l’Etat dans les politiques de solidarité et de péréquation fi nancière. Si peu de réponses précises ont été ap- portées dans l’ensemble, les programmes évoqués, à l’exception de celui de Marine Le Pen, prévoient néanmoins la poursuite du Programme national de rénovation ur- baine, porté par l’ANRU depuis 2003. « Il faut continuer et amplifi er le travail de ré- paration sociale et urbaine des quartiers », a déclaré Jeannick Le Lagadec, propo- sant le renforcement du soutien aux as- sociations, via notamment le dispositif des adultes relais. A noter que le programme de Jean-Luc Mélenchon prévoit la réforme de l’ANRU qui a vocation, selon lui, à être entièrement fi nancée par l’Etat (en lieu et place d’Action logement aujourd’hui). « Des choses assez formidables ont été ré- alisées par l’ANRU. On n’entend pas aban- donner la politique de rénovation urbaine. Les engagements pris seront tenus », a souligné Philippe Dallier, au nom de Fran- çois Fillon. Le candidat Emmanuel Macron, veut, quant à lui, « remonter les crédits de Le candidat Emmanuel l’ANRU à dix milliards d’euros », a précisé son représentant, Jean-Jacques Bridey. Macron, veut, quant à lui, A l’opposé, le programme du Front Natio- « remonter les crédits de nal prévoit de « rompre avec la politique de la ville qui a consisté à acheter la paix l’ANRU à dix milliards sociale à grands coups de subventions d’euros », a précisé son aux associations de banlieue », a déclaré Mikaël Sala. Ce dernier a rappelé l’enga- représentant, Jean-Jacques gement de Marine le Pen de mener une Bridey politique « d’attribution de logements so- ciaux prioritairement aux Français ». « Il faut consacrer 50 % du temps à l'école à cipants (élus, techniciens, collaborateurs, l'apprentissage du français, afi n de faire experts, journalistes) a été l’occasion de baisser le chômage dans les quartiers », présenter les points de vue et analyses de a-t-il également déclaré, en appelant à chacun des représentants des candidats. une politique d’assimilation à l’endroit des Les débats ont été nombreux et riches populations immigrées et/ou issues de l’im- avec la salle, en particulier sur le fi nance- migration. ment des programmes ANRU (en cours et Daniel Goldberg a appelé, au nom de à venir) et les conditions d’application de Benoit Hamon, à « avoir une vision plus la loi SRU, sur les programmes de réussite large de la politique de la ville », prenant éducative et d’accompagnement indivi- en compte la zone urbaine dans son en- dualisé (avec la possibilité évoquée par les semble et non plus la commune. Evoquant représentants de François Fillon et Emma- la nécessité de construire des logements nuel Macron de dédoubler les classes de en très grand nombre pour répondre aux CP/CE1, dans les quartiers les plus fragiles besoins exponentiels de la population, il a avec de forts taux d’échec scolaire), sur les appelé à « un Etat stratège ». « Il faut que défi s de l’intercommunalité et de la proxi- l’Etat reconnaisse qu'il n'est plus un acteur 10 ACTUALITÉ

éloignées de l’emploi, le représentant du candidat « Les Républicains » a indiqué qu’il ne « proposait pas de jeter le bébé avec l’eau du bain » mais d’arrêter la « création de plus en plus massive de contrats aidés, car on n’arrive pas à relancer l’économie ». Plusieurs représentants de candidats ont, en outre, appelé à conforter le rôle de la com- mune, s'interrogeant sur l'implication diverse des intercommunalités dans la politique de la ville, tout particulièrement en Ile-de- France, au sein de la Métropole du Grand Paris (MGP). Dans sa conclusion, le président, Jean-Luc Moudenc, a regretté que la politique de la ville ne soit pas davantage abordée dans la campagne présidentielle, malgré l’impor- tance du sujet pour la cohésion sociale et nationale. Il a donné rendez-vous le mercre- di 28 juin au futur ministre, (Jacques Mézard, de terrain et que les politiques sont décidées ministre de la Cohésion des territoires NDLR), au niveau des collectivités locales », a-t-il en charge de la politique de la ville, au sein poursuivi. Et, pour permettre aux communes du prochain gouvernement. et EPCI d’anticiper en matière d’habitat, dans le cadre de leur programme local de l’habitat (PLH), le candidat socialiste prévoit Europe : l’avenir des fonds une loi de programmation dédiée à la fi sca- structurels en pointillés lité foncière, pour la période 2018-2023. Il fut aussi question d’emploi et de déve- Brexit, montée des nationalismes, élections loppement économique. Pour Jean-Luc à venir en Allemagne, réfl exions relatives Mélenchon, il importe de lutter contre la à un nouveau projet européen autour de discrimination à l’emploi au travers des CV l’axe franco-allemand, … Autant d’incerti- anonymes, a expliqué sa représentante, tudes qui, aujourd’hui, nuisent à la visibilité, à évoquant la « reconstitution de fi lières pro- moyen et long termes, du budget européen fessionnelles », débouchant sur des “bac et du maintien de la politique européenne pro“. Voulant recentrer la politique de la ville de cohésion et des fonds structurels pour les sur les personnes plutôt que sur les territoires, territoires français. Emmanuel Macron propose de transformer les zones franches existantes (aujourd’hui Quelques éléments de réponse. « Territoires entrepreneurs ») en emplois Accompagnée de l’Assemblée des Com- francs. « Les aides seraient données aux en- munautés de France (AdCF), de l’associa- treprises qui embauchent les habitants de tion nationale des Pays et PETR (ANPP), de ces quartiers, quel que soit le lieu où se si- la Fédération Nationale des Agences d’ur- tue l’entreprise », a expliqué Jean-Jacques banisme (FNAU) et de représentants des Bridey : pour un CDI, l’aide s’élèverait à 5 000 territoires (Toulouse métropole, Communau- euros par an pendant trois ans. té urbaine de Dunkerque, Brest métropole « Notre programme prévoit 40 milliards d’eu- océane, Rennes Métropole et Grenoble ros de baisse sur les charges des entreprises », Alpes Métropole), France urbaine est allée à a souligné Philippe Dallier, au nom de Fran- la rencontre de deux acteurs institutionnels çois Fillon. Et d’ajouter : « c’est comme cela européens : la Commission européenne et que l’on relancera l’emploi. On ne réglera la Représentation Permanente de la France rien via les contrats aidés ». Interpellé sur le auprès de l’Union européenne. sujet, depuis la salle, sur les personnes très Deux rendez-vous qui ont permis de mieux 11 ACTUALITÉ

comprendre le contexte actuel, les jeux d’acteurs en interne à la Commission, entre Etats membres, entre Commission et Parle- ment européen, ainsi que les prochaines grandes étapes à ne pas manquer.

Contexte politique anxiogène et bloquant A Bruxelles, la gestion de la sortie du Royaume-Uni est bien la priorité numé- ro un. L’enjeu fi nancier est immense : la contribution du Royaume-Uni représente près de 15% du budget communautaire. Les négociations en cours auront donc un impact non seulement pour la période post 2020 mais également pour la préser- vation des crédits engagés pour la période de programmation actuelle. Ainsi, la proposition du budget européen (le cadre fi nancier pluriannuel) pour 2018- 2023 et pour la future période post 2020 est toires français. repoussée au printemps 2018. Elle marque Le pôle Joubert Europe s’est donc enga- pourtant la première étape de préparation gé à contribuer aux prochaines réfl exions et de négociation de la programmation et à aider la direction générale en charge à venir. Aucune autre décision ne pourra des politiques régionales et urbaines de la être prise et le retard accumulé nécessite- Commission à démontrer de l’intérêt de la ra d’être rattrapé avant le 1er janvier 2021. politique de cohésion en France et au plus Cette situation, inédite, oblige l’ensemble près des projets portés par les communau- des acteurs, communautaires, nationaux, tés et métropoles. régionaux et locaux, à défendre, dès au- jourd’hui, le bienfait du projet européen et Les prochaines étapes des politiques ou programmes en relevant. Fin juin s'est tenu à Bruxelles le Forum de cohésion, grand événement européen La politique européenne de cohésion auquel ont pris part les différents acteurs dans le viseur mobilisés. L’occasion surtout de lancer les Parmi les politiques européennes, une premières réfl exions sur son avenir après seule semble particulièrement en sursis : la 2020, avant la parution du nouveau rap- politique de cohésion (et ses deux fonds : port de cohésion (automne 2017) ainsi FEDER et FSE). Considérée par certaines qu’une consultation publique. directions générales de la Commission Les négociations sur les contours de la po- comme « inutile », « ineffi cace », « illisible » litique de cohésion version 2021-2027 se ou par certains Etats membres comme poursuivront jusqu’aux propositions du bud- « donnant trop de pouvoirs aux territoires », get européen, avant que la Commission plusieurs questions se posent à elle : faut- ne rende ses propositions de règlements il la supprimer ? Faut-il la maintenir en au printemps 2018, marquant ensuite la l’état ? Faut-il la limiter à certains Etats et phase très formelle et institutionnelle de certaines régions ? Faut-il mieux l’adapter préparation de la prochaine période. aux grands enjeux européens ? Faut-il en- core plus la territorialiser ? Ce qui fait consensus et ce qui fait débat Le champ des possibles est assez vaste. Si la politique de cohésion se trouve au- Une seule certitude : la politique de cohé- jourd’hui vivement critiquée, un sujet fait sion telle que nous la connaissons depuis consensus : la simplifi cation. Faciliter le re- les années 80 sera réformée. Reste à savoir cours au coût simplifi é, simplifi er les syner- si cette évolution ira dans le sens des terri- gies entre fonds structurels (FEDER, FSE) et 12 ACTUALITÉ

fonds d’investissement (dits « plan Juncker »), été abordées au cours de séances plénières, développer le plan d’action commun ou de tables rondes ou d’ateliers dans le but l’audit unique sont des pistes d’amélioration de faciliter l’échange de connaissances : aujourd’hui en voie de fi nalisation. La simpli- terrorisme, racisme et xénophobie, gangs fi cation de cette politique est un prérequis et bandes de jeunes, genre, sport, écoles, pour un grand nombre d’Etats membres. réseaux sociaux et nouvelles technologies, En revanche, sa dimension territoriale est tou- moyens de communication, etc... jours contestée par certaines directions de la Commission, par certains Etats membres et Pourquoi ce forum ? certaines régions. A ce titre, il est intéressant Comme l’a rappelé la maire de Madrid, les de noter l’initiative prise par Bernard Caze- villes ont souffert des effets de la mondiali- neuve il y a quelques semaines plaidant en sation. Si elles sont devenues des espaces faveur du maintien d’une politique de cohé- stratégiques pour la création de richesses, sion ambitieuse. elles concentrent également des diffi cultés Dans cette période de refonte de la poli- notamment sociales avec de nombreux tique de cohésion, la France, ses régions individus exclus de ces fonctions écono- et ses territoires devront prendre parti et af- miques, dont le rôle n’est plus nécessaire, ni fi cher clairement leur vision de l’apport de en tant que salariés, ni en tant que consom- l’UE en faveur de la cohésion sociale et terri- mateurs. On parle alors d’«échec des villes», toriale. Le pôle Joubert Europe (AdCF, ANPP, de «jungles urbaines», d’«urbanisation de la FNAU et France Urbaine) s’y engagera. guerre» et d’«urbicide». De fait, se produisent des processus de «décitoyenneté». Il s’agit Forum mondial sur les violences urbaines, de défi s pour les nouvelles politiques muni- pour l’éducation et la vie en société cipales. Cette manifestation sur les violences ur- « Notre génération a la responsabilité baines a été envisagée comme une ma- de réduire les violences et d’élever les nière d’élaborer les bases sur lesquelles tra- consciences ». C’est par ces mots que la vailler pour lutter contre les violences dans maire de Madrid, Manuela Carmena, a ou- les villes en appréhendant les différentes vert, le 19 avril, en présence du Roi Felipe formes de violences urbaines, en débattant d’Espagne, le premier forum mondial sur les sur leurs mécanismes et les façons de les pré- violences urbaines, pour l’éducation et pour venir, les combattre et, dans la mesure du la vie en société. possible, de les éradiquer. En diffusant des Conçu comme un lieu de rencontre entre idées et des bonnes pratiques, le premier des dirigeants locaux, des organismes et forum sur les violences urbaines visait à ini- réseaux internationaux, le monde acadé- tier un mouvement de transformation de la mique, des ONG et la société civile, ce forum culture des violences en cultures de paix. visait à lancer un processus conjoint de dé- bat, de réfl exion et de construction de solu- tions communes pour réduire les expressions de violence. Plus de 2 500 participants ont répondu à l’appel parmi lesquels, côté fran- çais, la maire de Paris, Anne Hidalgo parte- naire du Forum, le maire de Strasbourg, Ro- land Ries, le président de Plaine commune, Patrick Braouezec ainsi que des élus et re- présentants des villes de Clermont-Ferrand, Grenoble, Roubaix et Grigny. Si le Forum s’adressait principalement aux maires, une large place était également faite aux citoyens et à tous les acteurs en mesure de contribuer à bâtir des villes en paix. Ainsi, différents types de violences ont 13 ACTUALITÉ

Les villes : acteurs clés de la lutte contre les Transformer des cultures génératrices de violences urbaines violence en des cultures de paix est une Si les villes sont le principal espace de ren- tâche essentielle pour les mairies. contre, d’échange et d’interaction entre les personnes, les groupes, les entreprises, Des solutions et des réfl exions à partager les idées et les valeurs, elles sont également ■ Parmi les expériences exposées, la ville de des espaces où se développent des iné- Barcelone a présenté, au cours de l’atelier galités et différentes formes de violences. sur les violences racistes et xénophobes, le L’ensemble des élus présents s’est accor- « Réseau anti-rumeur ». L'idée est très simple : dé à considérer que les fournir des arguments aux autorités locales disposent Si les villes sont le citoyens pour réfuter ou ré- d’un cadre d’action qui espace sister aux idées reçues sur peut contribuer à prévenir, principal l'immigration. Partant du transformer et réduire les de rencontre, constat que chaque per- violences. De nombreux d’échange et sonne a des préjugés et intervenants se sont succé- d’interaction entre aussi une responsabilité dans dés pour rappeler que le la construction du vivre-en- futur de l’humanité passe les personnes, semble, la ville de Barcelone dans une grande mesure les groupes, les a mis en place, en 2010, un par les villes. L’approbation entreprises, les travail de déconstruction récente du Nouvel agenda des préjugés qui s’adresse urbain et des Objectifs de idées et les valeurs, à l’ensemble des individus développement durable le elles sont également à travers un travail de sen- prouve. des espaces où sibilisation et d’information se développent à grande échelle. Les résul- Dans son discours en ouver- tats encourageants de cette ture du forum, la maire de des inégalités et expérience ont conduit le Paris est revenue sur le rôle différentes formes Conseil de l’Europe à réper- déterminant des élus lo- de violences torier cette initiative parmi caux pour expérimenter et les bonnes pratiques partici- partager les solutions mises pant à la construction de la en place sur les territoires. ville. Diffusé dans de nom- Elle rappelle à ce titre que la mobilisation breuses villes d’Espagne et à l’étranger, le des 1000 maires pour le climat, lors de la réseau anti-rumeur continue de faire des COP21, à Paris, est possible sur le thème émules. des violences urbaines. « Les immigré-e-s disposent de la totalité De quelles violences parle-t-on ? des bourses de cantines, paralysent les Comme cela fût rappelé aux participants, services médicaux, accaparent tout le lo- les violences se divisent en trois catégo- gement public disponible, ne respectent ries interdépendantes et qui s’alimentent jamais l’horaire légal d’ouverture des entre elles: violences directes, violences commerces… » Le réseau anti-rumeurs se structurelles et violences culturelles. charge de combattre ces stéréotypes en La violence structurelle entraîne des désé- utilisant des données objectives et en les quilibres sociaux générant la marginalisa- diffusant à travers un réseau d'activistes. tion, la misère, l’exclusion et l’expulsion de Le réseau se compose principalement la vie quotidienne de personnes, groupes d’organisations et de citoyens qui re- humains et quartiers entiers. La violence çoivent volontairement l’information et se culturelle est formée par des idéologies, chargent de la diffuser. Dans le cas de Bar- des croyances et des univers symboliques celone, le réseau dispose actuellement de et elle justifi e la violence structurelle et 114 organisations, depuis des associations même la violence directe. Cette der- de voisinage jusqu’aux associations de pa- nière est alimentée par les précédentes. rents d’élèves. 14 ACTUALITÉ

Face au succès de cette initiative, de nom- tout en prenant en compte les contraintes breuses villes espagnoles et européennes se auxquelles ils doivent faire face, en particu- sont intéressées à la stratégie développée lier en matière foncière. à Barcelone. La crise économique a gé- néralisé les confl its interculturels. Les villes, Grand succès pour les Premières journées où la coexistence entre différents groupes nationales et le Manifeste d’Arras ethniques est quotidiennement mise à l’épreuve, deviennent de plus en plus sen- sibles à ce thème, ce qui explique la diffu- Les premières Journées nationales de France sion de cette « technologie sociale » pour urbaine se sont déroulées à Arras les 23 et 24 reprendre les mots de Miguel Esteban, com- mars 2017, à l’invitation de Philippe Rapeneau, missaire à l’immigration à la Mairie de Bar- président de la communauté urbaine. Près de celone.Pour plus d'informations, consultez la 400 personnes ont participé aux ateliers, visites page web du réseau anti rumeurs et temps de convivialité. Il s’agissait pour les élus urbains de présenter, en séance plénière, leurs propositions aux candidats à l’élection présidentielle, aux côtés des principales orien- tations qu’ils avaient déjà formulées. Rassem- blées dans un seul document intitulé « le Mani- feste du Grand Arras », ces propositions ont fait l’objet d’un débat enrichissant. « Nos travaux ne sont pas uniquement à usage interne » a précisé le président de France urbaine, Jean- Luc Moudenc. Au delà de la participation de tous les terri- toires urbains et des riches discussions qui se sont tenues, le rendez-vous d’Arras était avant France urbaine signataire de la déclaration tout « un état esprit », celui de l’indispensable commune « Oui au logement social » « Alliance des territoires » . Une philosophie en somme et une invitation adressée à la France Dominique Estrosi-Sassone, adjointe au des territoires pour transformer la façon de voir maire de Nice, conseillère à la Métropole les choses et de se comporter. Finies les divi- Nice Côte d’Azur et sénatrice des Alpes-Ma- sions, vive le rassemblement des territoires ! ritimes représentait, mardi 14 mars, France L’esprit d’Arras, ainsi que l’a démontré An- urbaine lors de la journée organisée par dré Rossinot, secrétaire général de France l’Union sociale pour l’habitat (USH) de sou- urbaine, président de la Métropole du Grand tien au logement social, dans la perspective Nancy, c’est celui de la « République des Ter- des prochaines élections présidentielles, à ritoires ». « Soyons au rendez-vous de la mo- la Bibliothèque nationale de France (BNF). dernité » a-t-il exhorté, en proposant d’appro- L’occasion d’interpeller les candidats sur fondir les façons de travailler ensemble et de l’importance stratégique du secteur, dans co-produire des politiques publiques de déve- le cadre des politiques locales de l’habitat loppement dans les territoires. Un propos que et de l’attractivité des territoires, dans leur Gérard Collomb, président délégué de France diversité. France urbaine a insisté notam- urbaine, sénateur-maire de et président ment sur la nécessaire territorialisation des de la Métropole de Lyon, a illustré en présen- politiques du logement et sur l’échelon in- tant France urbaine comme une association tercommunal pertinent, pour mieux com- qui « n’oppose pas mais qui rassemble ». « Elle prendre la réalité des marchés locaux, ten- développe les solidarités au sein même de dus ou détendus. Dominique Estrosi-Sassone chaque territoire, entre le "monde urbain" et a plaidé pour un assouplissement du cadre le "monde rural" et au-delà pour obtenir moins national, quant aux obligations de construc- de normes, moins de lois mais plus d’écoute et tion de logements sociaux, en demandant de bon sens… » a-t-il indiqué au cours de son de faire davantage confi ance aux territoires, intervention. 15 ACTUALITÉ

Concluant cette première édition, Jean- Dans le domaine du développement du- Luc Moudenc est revenu sur cette vitalité, rable, la volonté affi chée par le gouverne- tout en insistant sur la capacité de France ment d’engager la rénovation énergétique urbaine à être force de travail et de propo- d’un million de logements d’ici 2022, de di- sitions. « Nous rassemblons plus de la moitié viser par deux le nombre de jours déclarés des habitants de notre pays mais avons aussi en pollution atmosphérique et de limiter les la ferme volonté de renforcer les solidarités perturbateurs endocriniens va dans le bon entre les territoires ». Revenant sur les princi- sens, même si ces mesures devront, le mo- pales propositions du « Manifeste du Grand ment venu, trouver leur fi nancement. En re- Arras », il a mis l’accent sur l’autonomie lo- vanche, l’Association regrette que la ques- cale et le renouveau du dialogue entre les tion des déchets et de la biodiversité ne soit collectivités et l’Etat, avec notamment la pas abordée. Pour mémoire, France urbaine loi de fi nances dédiée aux collectivités. Ces entend continuer à promouvoir de nouvelles premières Journées nationales de France ur- relations avec les concessionnaires et les baine ont rencontré un réel succès tant en syndicats, notamment départementaux, de termes d’audience que de contenus. Sou- l’énergie. Rappelons que les grandes villes haitons que « l’esprit d’Arras », partagé entre et métropoles ont vocation à être les véri- les élus et cadres des grandes villes, grandes tables autorités organisatrices de l’énergie. agglomérations et métropoles, et les parte- En matière de sécurité, la volonté de recréer naires de France urbaine venus nombreux à une police dite de sécurité au quotidien Arras, soit demain largement répandu. Ren- (autre nom de la police de proximité d’hier) dez-vous l’année prochaine à Dijon, pour le a suscité des questionnements, les élus rap- vérifi er. pelant leur souhait, plusieurs fois exprimé, de voir davantage de policiers nationaux sur le terrain. Outre la création, prévue par le gou- Réunie en Conseil d’administration, vernement, de centres fermés pour les indivi- France urbaine se penche sur les orientations dus en voie de radicalisation, les participants du nouveau gouvernement sont revenus sur le principe d’une école na- tionale de la police municipale, d’aucuns Réunie en Conseil d’administration sous la alertant sur le fait que les cotisations versées présidence de Jean-Luc Moudenc, France par les collectivités au CNFPT au titre des for- urbaine a examiné, ce mercredi 31 mai, mations devraient être mieux utilisées. les principales orientations du Président de Concernant les fi nances et la fi scalité locale, la République, Emmanuel Macron et du trois principaux points ont été abordés : la gouvernement dirigé par Edouard Philippe, suppression, annoncée d’ici 2020, de la taxe en les mettant en miroir avec les propo- d’habitation (TH) pour 80% de nos conci- sitions défendues par l’Association dans toyens, avec une compensation nécessaire son Manifeste d’Arras.Six têtes de chapitre de 10 milliards d’euros pour les collectivités, thématiques ont été abordés et discutés : la réduction souhaitée par le gouvernement le développement durable et la transition des dépenses de fonctionnement des col- énergétique, la sécurité, les fi nances et la fi s- lectivités, à hauteur de 10 milliards d’euros calité locale, l’éducation et la culture et les et la quote-part du plan d’investissement qui sujets liés à la politique de ville, au logement devrait revenir au bloc local, estimée à 10 et à la cohésion sociale et territoriale. milliards d’euros. 16 ACTUALITÉ

Rappelant son souhait d’une prise en compte une semaine de huit demi-journées sur quatre de la diversité des territoires, France urbaine in- jours : un courrier adressé au nouveau ministre sistera auprès du gouvernement sur la question de l’Education, Jean-Michel Blanquer, pour de la compensation de la suppression de la TH faire connaitre l’opposition de l’Association à par voie de dégrèvement et ouvrira la discus- cette démarche. sion sur la trajectoire à envisager pour satisfaire Enfi n, concernant les politiques de la ville, du l’objectif de reconquête d’autonomie fi scale logement et de cohésion sociale et territoriale, inscrite dans son Manifeste. Le principe, parta- l’objectif de porter le budget de l’ANRU à 10 gé par nombre d’élus, que tous les administrés milliards d’euros a été largement salué, même ont vocation, selon leurs capacités et moyens, s’il n’est pas acquis, à ce stade, qu’Action Lo- à contribuer au fi nancement des services pu- gement et les partenaires sociaux acceptent blics locaux a été également rappelé et l’idée l’effort budgétaire sans contreparties. Des d’un ticket modérateur a émergé des débats. doutes ont été, par ailleurs, émis concernant Sur ce dossier comme sur d’autres, avec la le retour des emplois francs dans les quartiers suppression du cumul des mandats, France de la politique de la ville, alors que ce dispositif urbaine aura à s’organiser pour faire valoir ses a eu un succès tout relatif de 2012 à 2014. Des positions, dans le cadre notamment du futur points de vigilance ont été formulés concer- conseil national des territoires, annoncé par le nant la remise en cause éventuelle du droit Président de la République. Pour l’éducation au maintien dans le logement social, au risque et la culture, le programme présidentiel ne re- de mettre en péril la conception universelle prend aucune des propositions du Manifeste du logement HLM et de réserver aux seules d’Arras, avec deux fortes réserves exprimées populations les plus fragiles le droit d’accéder par les élus de France urbaine, concernant au logement aidé. De même, le souhait affi - la volonté d’assouplissement dans l’applica- ché par le gouvernement de développer les tion de la réforme des rythmes scolaires et le opérations et contrats d’intérêt national (OIN/ souhait de dédoubler, dès la rentrée de sep- CIN) pour construire plus de logements sur les tembre 2017, les élèves inscrits en REP et REP +, zones réputées tendues devra s’inscrire dans dans les classes de CP et CE1, avec les consé- le cadre des programmes locaux de l’ha- quences logistiques potentielles et les coûts bitat (PLH) existants, en veillant à associer induits, à la charge des maires de grandes étroitement les élus locaux aux initiatives que villes. Un décret, parut le 8 juin, concernant la seraient amenés à prendre les représentants possibilité offerte aux collectivités de revenir à de l’Etat sur les territoires.

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Illustration : François Poulain. Conception : . 1365 LE CLOS DES LAMBRAYS 1593 CHÂTEAU D’YQUEM

1668 DOM PÉRIGNON 1729 RUINART 1743 MOËT & CHANDON

1765 HENNESSY 1772 VEUVE CLICQUOT 1780 CHAUMET 1815 ARDBEG

1817 COVA 1828 GUERLAIN 1832 CHÂTEAU CHEVAL BLANC

1843 KRUG 1843 GLENMORANGIE 1846 LOEWE 1849 MOYNAT

1849 ROYAL VAN LENT 1852 LE BON MARCHÉ 1854 LOUIS VUITTON

1858 MERCIER 1860 TAG HEUER 1860 JARDIN D’ACCLIMATATION

1865 ZENITH 1870 LA SAMARITAINE 1884 BVLGARI 1895 BERLUTI

1898 RIMOWA 1908 LES ECHOS 1916 ACQUA DI PARMA

1924 LORO PIANA 1925 FENDI 1936 FRED 1944 LE PARISIEN

1945 CÉLINE 1947 DIOR 1947 EMILIO PUCCI 1952 GIVENCHY

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1993 BELVEDERE 1998 BODEGA NUMANTHIA 1999 CHEVAL DES ANDES

1999 TERRAZAS DE LOS ANDES 2004 NICHOLAS KIRKWOOD 2005 EDUN

2006 HÔTELS CHEVAL BLANC 2009 MAISON FRANCIS KURKDJIAN

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Ressourcer le monde 19 ENTRETIEN

Patrick Ollier, Président de la Métropole du Grand Paris L’AVENIR DU MONDE AURA À COMPTER sur le réseau des villes-monde Créée par la loi NOTRe le 22 janvier 2016, la Métropole du Grand Paris (MGP) regroupe 131 communes qui représentent 7,2 millions d’habitants au sein de la région Ile-de-France. Elle exerce ses compétences portées par l’énergie, la volonté et la sensibilité partagées des 30 membres de son Bureau, issus de toutes les sensibilités politiques, et mène des actions dans l’unique but d’améliorer le cadre de vie des métropolitains et de contribuer au rééquilibrage entre les territoires comme le rappelle Patrick Ollier, son Président.

tences ne répondent pas de critères po- Comment est structurée litiques. Il est constitué de 30 personnes au la Métropole du Grand Paris ? nombre desquelles se trouvent 20 vice-pré- sidents et 10 conseillers délégués dont : 6 La Métropole du Grand Paris s’organise au- socialistes, 4 communistes/ Front de gauche, tour de la Ville de Paris, de l’ensemble des 4 UDI, 1 écologiste et 1 MODEM, les 14 communes et départements des Hauts-de- autres membres étant Républicains. La pre- Seine, du Val-de-Marne et de la Seine-Saint- mière Vice-présidente de la métropole, en Denis, et de 7 communes de l’Essonne et charge des Relations Internationales et des du Val d’Oise. Nous avons souhaité, dès la Grands Evénements, est Anne Hidalgo, la constitution du Bureau, créer une gouver- maire de Paris. Cette dimension transparti- nance partagée sans esprit partisan pour sane est pour nous essentielle car le projet concourir à faire, de la Métropole du Grand historique d’une métropole capitale de la Paris, une ville-monde. France ne pourrait trouver à s’établir dans le Mes collègues l’ont accepté. Nous avons cadre d’une compétition politicienne per- ainsi pu créer un Bureau dont les compé- manente. Il est indispensable, pour réussir 20 ENTRETIEN

à construire un projet qui soit utile à tous, de faire fi des égoïsmes locaux. Je sou- haite pour ma part, et c’est là mon crédo, m’inscrire dans le seul intérêt général des 7,2 millions d’habitants métropolitains qui dépendent de notre capacité à dépasser les clivages gauche/droite. Enfi n, la Métro- pole doit travailler dans le cadre de la sub- sidiarité et de la complémentarité avec la Région Ile-de-France, avec laquelle elle ne partage pas les mêmes compétences. Où en sont les projets engagés ?

Depuis janvier 2016, soit 18 mois, nous avons énormément travaillé. J’ai souhaité que notre action s’exerce dans le cadre par station créée, pour chacune des villes d’une administration de mission et non adhérentes. C’est pour les municipalités de gestion car nous n’avons pas à nous une aide considérable. En parallèle, nous substituer aux communes mais à être pour avons lancé des opérations de connexion elles un levier d’investissement. Nous am- de pistes cyclables dans le cadre du Fonds bitionnons, à travers les compétences que d’investissement métropolitain (FIM) qui nous exerçons, d’être un vecteur de créa- réparti les dotations -malheureusement tion de valeur ajoutée, d’harmonisation pas encore suffi santes- au niveau mé- des équilibres territoriaux et de stratégie tropolitain. Dans le cadre de ce Fonds, pour l’ensemble de l’aire métropolitaine. nous avons également lancé, dans les En ce sens, pour être à la fois crédibles communes qui en font la demande, des et lisibles par les populations concernées, travaux d’isolation thermique ou encore nous avons cherché à être le plus inventif accordé des subventions pour contribuer possible dans les projets proposés en vue à faciliter l’accès aux nouvelles techno- de démontrer d’ores et déjà que cette in- logies. Nous avons créé un observatoire tercommunalité existe et que nous la fai- métropolitain qui nous permettra, à comp- sons vivre. Nous avons lancé une multitude ter de septembre 2017, de veiller à aider d’initiatives dont la plus signifi cative est les communes qui en ont le plus besoin l’appel à projets Inventons la Métropole du en modulant le taux de subvention par Grand Paris qui s’est révélé être un puissant rapport à leur capacité d’investissement. élément de cohésion. Voilà certaines des actions percutantes Nous avons travaillé dans tous les do- menées pour accompagner et soutenir les maines : lutte contre la pollution, avec le communes. dispositif Métropole roule propre ! qui oc- troie 5000 euros pour l’achat d’une voiture Nous avons aussi lancé une opération de propre afi n de prouver que la Métropole coordination des actions de prévention peut aider ceux qui veulent s’engager et de lutte contre les inondations dans le contre la pollution. Toujours dans le cadre cadre de la compétence GEMAPI (Ges- du développement durable, et pour ré- tion des Milieux aquatiques et Prévention introduire la nature en ville, nous soute- des inondations). J’ai souhaité que nous nons le projet de réouverture de la Bièvre prenions cette compétence dès 2017 -et auquel nous allons consacrer 2,5 millions non en 2018, comme il était prévu- pour d’euros. Nous avons fait en sorte que Ve- réussir, aux côtés des EPCI, à coordonner lib’ se restructure au niveau de l’ensemble des actions pour identifi er clairement les du périmètre métropolitain et nous consa- équipements qui s’avéreront nécessaires crerons 4 millions d’euros chaque année pour protéger le territoire métropolitain pendant 5 ans, soit 10.000 euros par an et d’éventuelles inondations. 21 ENTRETIEN

concours, une équipe de direction dont l’Etat Quel sera votre rôle dans l'hypothèse est co-organisateur. Je présiderai le jury qui où la France remporterait les Jeux Olympiques se réunira en septembre pendant 200 heures ou l'Exposition universelle ? pour choisir les 57 lauréats des 57 sites retenus. Cette consultation booste les projets. Là où Dans le cadre de sa compétence à la parti- nous attendions entre 150 et 200 dossiers, nous cipation et à la préparation des candidatures en avons reçu 420 ! Pour ne pas être débor- aux grands évènements internationaux cultu- dés par notre succès, et pour permettre aux rels, artistiques et sportifs, accueillis sur son ter- investisseurs de garder leur pleine capacité ritoire, la MGP est compétente sur la candida- de fi nancement face aux projets, nous avons ture de Paris aux Jeux Olympiques. A ce titre, limité notre action à 57 sites. Les 57 lauréats nous avons pris la maitrise d’œuvre du bassin choisis représenteront 6,4 milliards d’euros de olympique construit à Saint Denis de telle sorte fi nancement certifi é et 2, 6 millions de m2 à que le seul bâtiment durable dans le cadre construire. L’Etat a mis 2 millions d’euros au pot de l’héritage de ces Jeux sera construit par la pour aider par des subventions certains pro- Métropole. De même, le 12 juillet, nous parti- jets plus particulièrement innovants. Ces 6,4 ciperons au choix du site pour l’Exposition Uni- milliards représentent un point de PIB de plus verselle de 2025. Nous sommes présents à tous pour l’aire métropolitaine ce qui fait de nous les niveaux. Ainsi, dans un autre ordre d’idée, l’un des principaux leviers de croissance et de nous avons lancé avec la Région, la Ville de création d’emplois de l’aire métropolitaine et Paris et l’Etat, le guichet unique post Brexit en nous en tirons, mes équipes et moi, une cer- vue de démontrer, aux entreprises étrangères taine fi erté. qui voudraient venir s’installer sur la place de Paris, l’attractivité de celle-ci. Quels sont concrètement les critères de choix des projets ? Quelles ambitions et perspectives porte l’appel à projets « Inventons la Métropole du Nous nous attachons à leur dimension d’inno- vation, de durabilité et d’imagination. Grand Paris » ? Des centaines de startups se sont manifes- L’idée est ici de réussir à identifi er les projets tées pour intégrer les projets et nous voulons les plus audacieux et les plus beaux possibles les prendre en compte. Nous avons d’ailleurs sur le plan architectural, tant dans le cadre organisé avec elles 4 rencontres de l’innova- des bâtiments à construire que de l’urbanisme tion sur 4 thématiques différentes : program- des grandes surfaces, certains des terrains à mation culturelle, mobilité innovante et Bâti aménager faisant plus de 30 hectares. Les 131 intelligent, participation citoyenne et innova- maires de la MGP, dès lors qu’ils ont la maitrise tion logistique et enfi n santé et éducation. Les du foncier et disposent de terrains sur lesquels aménageurs ont ainsi pu agréger les startups ils souhaitent créer un projet porté par un ca- les plus innovantes à cette immense consulta- hier des charges précis, peuvent participer tion urbaine. à la consultation. Nous avons créé, pour ce Tout ceci concourt à bâtir une métropole qui, nous le savons, fi nira par s’imposer à la fois sur notre énergie et notre force de conviction et par sa propre puissance d’attraction. Sur les 131 communes qui la composent, il n’y a en effet pour l’heure que 3 grosses intercom- munalités existantes : Plaine Commune, Est Ensemble et Grand Paris Seine Ouest. Tout le reste est constitué de communes isolées et donc de maires à convaincre. C’est un long travail pour lequel chacun doit aller dans le même sens et le Président Macron, extrême- ment encourageant pour la métropole du Grand Paris, est allant dans ce projet. 22 ENTRETIEN

Plan métropolitain pour l'habitat et l'héber- Qu'est-ce que le pacte Etat-métropoles gement (PMHH), qui nous permettra en 2019 vous a apporté ? d’être directement autoritaires en matière de création de logements dans les 131 com- Il nous a d’abord apporté 17 millions d’eu- munes de la métropole. ros qui se sont ajoutés au million du Fonds Enfi n, nous mettons en place notre schéma d’investissement métropolitain. Nous avons numérique. Tout ceci constitue les axes au- dépensé, à destination des communes, au- tour desquels le corps de la métropole va tour de 35 millions d’euros de subventions s’organiser. C’est un combat que je mène l’année dernière et nous avons actuelle- avec bonheur, entouré d’équipes formi- ment 173 dossiers de demandes. Les com- dables et nous sommes tous à la tâche, ani- munes ont donc bien compris que la mé- més par la même passion, c’est pourquoi je tropole était à leur service dans le cadre suis confi ant en l’avenir. La France ne peut d’une union des maires, élus pour gérer les être le seul pays au monde dépourvu de multiples problématiques de leur territoire : capitale métropole. Pour bien répondre aux habitat, assainissement, voirie, développe- attentes des populations, l’évolution de la ment économique, zone artisanale, com- zone dense -qui dépasse évidement et lar- merciale… Nous sommes à ce sujet en gement- la seule périphérie des villes- doit train de mettre en place notre Schéma de être gérée dans un concept de métropole. cohérence territoriale (SCoT), véritable co- lonne vertébrale de la future métropole. C’est pourquoi il faut créer des réseaux in- Les premières réunions ont commencé et ternationaux de villes-monde pour être en nous nous sommes fi xé l’horizon 2020 pour mesure d’adopter les mêmes solutions face installer cet outil de mise en œuvre et de aux mêmes problèmes et prendre des dis- planifi cation des politiques sectorielles. De positions cohérentes, notamment contre la même, nous élaborons notre Plan climat pollution. Les intérêts sont ici conjoints et air énergie métropolitain (PCAEM), un plan l’avenir aura à compter sur le réseau des local énergie pour la Métropole du Grand villes-monde et les indispensables fonctions Paris qui sera voté en 2018, mais aussi notre stratégiques qu’elles exercent. NOUS NE CHANGEONS PAS SEULEMENT DE LOGO

Être un acteur de l’immobilier au service de la vie dans la ville, c’est observer les nouveaux usages et modes de vie urbains. Mais aussi les anticiper, innover et parfois, savoir se réinventer soi–même.

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25 DOSSIER

LES ACTEURS FRANCILIENS ET LA RÉFORME DU GRAND PARIS

es lois NOTRe et MAPTAM ont constitué un véritable nicipalités et intercommunalités, par exemple avec les bouleversement pour l’architecture institutionnelle collectivités en aval de la Seine jusqu’à son débouché Lfrançaise et, plus encore, pour l’Ile-de-France, en- maritime. core peu familière de l’intercommunalité. La création Il conviendrait également, d’autre part, de réfl échir à de la métropole du Grand Paris a permis aux 131 maires l’évolution relative aux EPT. Une première piste pourrait des communes comprises dans son périmètre de s’ap- conduire à normaliser et renforcer les EPT. De ce point proprier cette culture et de se départir d’une logique de de vue, l’octroi du statut d’établissements publics de concurrence territoriale au profi t d’une logique de coo- coopération intercommunale à fi scalité propre à ces pération interterritoriale. Il fallait créer une structure mé- derniers permettrait de multiples clarifi cations, que ce tropolitaine à la hauteur des enjeux, ambitions et défi s soit en limitant l’effet d’exception entre les territoires ur- spécifi ques à la zone dense francilienne. bains de petite couronne et de grande couronne, en Pour autant, l’architecture institutionnelle de la métro- renforçant l’optimisation économique par la capacité pole du Grand Paris ne saurait être maintenue trop long- de contractualisation et de mutualisation entre EPT, ou temps en l’état. Fruit de compromis politique, temporel encore en rendant possibles de nouvelles dynamiques et territorial, le modèle métropolitain francilien pêche franciliennes entre territoires (EPT et intercommunalités sur plusieurs plans, parmi lesquels l’alourdissement de de grande couronne) concernés par des enjeux analo- l’organisation territoriale du fait de la consolidation d’un gues. Mais, par-dessus tout, le fait de bénéfi cier d’une régime à cinq niveaux, la mise en œuvre d’une logique fi scalité propre et dynamique pourrait permettre aux EPT centralisatrice ou l’absence de lisibilité et de soutena- d’exercer leurs compétences, au bénéfi ce des com- bilité du modèle fi nancier. Il n’est donc pas surprenant munes qui en sont membres. que le nouveau Président de la République, Emmanuel La seconde piste, qui vise à développer une logique de Macron, ait fait part de son intention de parachever la bloc territorial entre les EPT et les communes, consisterait réforme territoriale, y compris en Ile-de-France. à organiser au sein du périmètre de la zone dense et sous l’égide de la métropole du Grand Paris une plus grande Conscients de la perfectibilité de cette dernière, France responsabilité des actuels EPT grâce à une décentrali- urbaine a souhaité s’appuyer sur son expertise urbaine sation, avec des compétences « socle tronc-commun afi n de préparer des pistes d’évolution pour la métro- » pour partie et d’autres optionnelles, fi nancées par la pole du Grand Paris. Après avoir rencontré la quasi-to- métropole grâce au mécanisme de l’attribution de talité des acteurs concernés (métropole, établissements compensation. Cette seconde piste ne facilite pas une publics territoriaux (EPT), intercommunalités de grande extension large du périmètre de la métropole et néces- couronne, grandes villes), il apparaît que chacun des ni- site, de ce fait, le développement des partenariats avec veaux de la métropole comprend la nécessité d’espaces les EPCI de grande couronne. communs de projets et d’un dialogue tout en étant en Enfi n, la dynamique métropolitaine nouvelle doit per- demande de clarté quant à ses responsabilités et en mettre le développement de solidarités interterritoriales, quête d’autonomie – fi nancière essentiellement. Par ail- au sein de la métropole et des EPT, mais également leurs, tout en formulant le constat unanime de la néces- au-delà des frontières de la zone dense francilienne. sité d’une « pause institutionnelle », tous s’accordent sur Décidés à être parties prenantes de la réforme à venir, les l’objectif de parvenir à une architecture stable, pérenne acteurs de la métropole francilienne et France urbaine et satisfaisante aux plans démocratique, institutionnel et adresseront au nouveau Gouvernement leur projet pour fi nancier. une métropole ambitieuse dès le mois de septembre. France urbaine a donc soumis au groupe « Ile-de-France urbaine », lequel réunit la plupart des acteurs franciliens, Denis BADRÉ une première proposition de projet de réforme reposant Co-Président du Collège Ile-de-France sur trois axes. Il nous semble en effet pertinent, d’une part, de France urbaine, de renforcer la métropole, en élargissant son périmètre à Maire de Ville d’Avray, l’ensemble de la zone urbaine dense francilienne et en Vice-Président de Grand Paris Seine Ouest, la dotant de la capacité de contractualiser avec les mu- Conseiller délégué de la métropole du Grand Paris 26 DOSSIER

LESLES ETABLISSEMENTSETABLISSEMENTS PUBLICSPUBLICS TERRITORIAUXTERRITORIAUX

VILLE DE PARIS

Caractéristiques du territoire : Même si la ville de Paris est dénommée « territoire T1 de la Chiffres Clés métropole du Grand Paris », ce n’est pas un Etablissement public territorial. La ville de Pa- Nombre d’habitants : 2 220 445 habitants. ris doit, au 1er janvier 2019, fusionner avec le Gouvernance : Maire : Anne Hidalgo (PS), « département de Paris ». Outre cette évo- assistée de 21 adjoints. lution, des compétences supplémentaires jusqu’alors gérées par l’Etat lui seront trans- férées certaines missions liées notamment à la police de circulation et du stationnement gérées par la préfecture de police de Paris. De plus, à cette même date, les arrondisse- ments I à IV, les moins peuplés, seront regrou- pés au sein d’un seul secteur.

Enjeux : Essentiellement de logement, d’aménage- ment urbain, de dessertes. Les sites économiques majeurs sont plutôt dans des territoires limitrophes au sein de la métropole et dans les agglomérations voi- sines en grande couronne. Paris est concer- née par un Contrat d’Intérêt National (CIN) : « Secteur du Panorama ». 27 DOSSIER

trophes au sein de la métropole et dans les agglomérations voisines en grande cou- Chiffres Clés ronne. L’EPT est par ailleurs concerné par un Contrat d’Intérêt National (CIN) : « Sec- Nombre d’habitants : 398 029 teur du Panorama ». habitants. Gouvernance : Eléments géographiques notables : Situé Président : Jean-Didier Berger au Sud du département des Hauts de (LR), Maire de . Seine, limitrophe de Paris (Montrouge, Ma- Communes de l’EPT (11) : lakoff …), de l’EPT Grand Paris Seine Ouest, Châtenay-Malabry (33 518 ainsi que de l’Essonne (Antony …), des hab.), Antony (62 415 hab.), Yvelines et notamment des deux grands Bourg-la-Reine (20 245 hab.), pôles « à enjeu », le plateau de Saclay et Le Plessis-Robinson (29 131 Versailles-Grand-Parc. Le territoire est situé hab.), Sceaux (19 896 hab.), soit le long, soit en proximité de la RN20. Fontenay-aux-Roses (23 217 hab.), Bagneux (39 087 hab.), Clamart (53 007 hab.), Mala- Conditions de création du territoire koff (30 748 hab.), Châtillon Né de la fusion des communautés d’ag- (37 480 hab.), Montrouge (49 glomération des Hauts de Bièvre du Sud de 285 hab.). Seine et de la communauté de communes de Châtillon / Montrouge. Eléments historiques : Historiquement, la plupart des communes de l’EPT relèvent de la « ceinture rouge » de villes commu- nistes.

VALLÉE SUD – GRAND PARIS

Caractéristiques du territoire : Aucune ville de l’EPT n’a toutes les caractéristiques d’une ville-centre. Si Sceaux est sans doute la commune la plus « identifi ée », elle n’est pas la plus peuplée de l’EPT. C’est un ter- ritoire totalement urbain, partie-prenante de la logique métropolitaine mais éga- lement très tourné vers les villes et agglo- mérations voisines en Essonne et dans les Yvelines ; jusqu’à la création de l’EPT, deux communes essonniennes étaient membres de la CA des Hauts de Bièvre.

Enjeux : Essentiellement d’aménagement urbain, de dessertes. Les sites économiques majeurs sont plutôt dans des territoires limi- 28 DOSSIER

GRAND PARIS – SEINE OUEST

Caractéristiques du territoire : Conditions de création du territoire : Il est l’un des trois EPT dont le périmètre géo- L’EPT succède à l’agglomération Grand Pa- graphique n’a pas été bouleversé lors de la ris Seine Ouest, avec un périmètre identique. création de la métropole du Grand Paris. De A l’exception de Vélizy-Villacoublay qui a « ce fait, outre la continuité à l’égard des villes rejoint » les Yvelines, le territoire est ancien à membres et des habitants, la dynamique l’échelle francilienne (2010). d’intégration y est très importante et bien ac- Eléments historiques : GPSO est l’un des pre- ceptée. Les communes de Boulogne-Billan- miers territoires de petite couronne à avoir court et d’Issy les Moulineaux réfl échissent à fait le choix intercommunal. Pleinement « in- la création d’une commune nouvelle, ce qui tégré » il est comparable à une importante constituerait une seconde étape « historique métropole non francilienne. » en IdF. Ce territoire, avec son voisin de « La Défense » et la ville de Paris, est l’un des plus Eléments géographiques notables : économiquement attractif en Europe. Mal- Situé au Centre du département des Hauts- gré la taille de certaines communes (Bou- de-Seine, limitrophe de Paris (Boulogne, Issy logne, 2ème commune francilienne après les Moulineaux… et des Yvelines. A noter que Paris), il n’y a pas de ville-centre unique la commune de Vélizy-Villacoublay, située mais plusieurs pôles de centralité. C’est un dans les Yvelines, était membre de GPSO territoire totalement urbain, partie-prenante lorsqu’elle était encore communauté d’ag- de la logique métropolitaine. De nombreux glomération, mais a rejoint l’agglomération sièges sociaux y sont implantés. de Versailles-Grand Parc depuis la création de la métropole. Enjeux : Essentiellement d’aménagement et de développement économique. La réhabilita- Chiffres Clés tion et l’aménagement du site de l’ile Seguin (anciennes usines Renault) sont un enjeu na- Nombre d’habitants : 317 613 habitants. tional en Ile-de-France. Gouvernance : Président : Pierre-Chris- En termes de dessertes, le territoire est des- tophe Baguet (LR), Maire de Bou- servi par le second tramway francilien (T2). logne-Billancourt. Communes de l’EPT (8) : Boulogne-Bil- lancourt (118 164 hab.), Meudon (46 184 hab.), (19 889 hab.), Issy- les-Moulineaux (68 256 hab.), Marnes la coquette (1 760 hab.), Sèvres (23 572 hab.), (28 112 hab.), Ville d’Avray (11 676 hab.). 29 DOSSIER

PARIS OUEST – LA DÉFENSE

Caractéristiques du territoire : Une de ses particularités est l’implantation de l’Etablissement Public de La Défense, situé sur les communes de Courbevoie, , , la Garenne , avec une gouvernance duale entre l’Etat au titre de l’EPADESA (Etablissement Pu- blic de La Défense-Seine-Arche) et les collectivités. C’est également le territoire du siège de la préfecture des Hauts-de- Seine (Nanterre). La Défense et les com- munes membres de l’EPT accueillent de très nombreux sièges sociaux d’entreprises. Le quartier d’affaires est le plus important fl euve, le territoire est limitrophe de Pa- d’Europe, et la plus importante zone d’em- ris (Neuilly, Levallois-Perret), notamment plois francilienne. C’est un territoire totale- du bois de Boulogne, et des Yvelines. En ment urbain, avec une architecture spéci- termes de desserte, le territoire est privilé- fi que et un coeur de territoire multiple : La gié, avec 2 lignes de RER, 2 lignes de mé- Défense notamment, avec ses connexions tro, 2 tramways, la liaison autoroutière vers multiples et son centre commercial, mais l’ouest Parisien (A 13). également Nanterre, ville préfecture, Neuilly etc. Chiffres Clés

Enjeux : Essentiellement d’aménagement et de Nombre d’habitants : 571 265 habi- développement économique, notam- tants. ment dans le secteur de Nanterre et avec Gouvernance : Président : Jacques la requalifi cation du quartier de La Dé- Kossowski (LR), Député-Maire de fense, d’une part, et des villes particuliè- Courbevoie rement résidentielles, d’autre part. Cet EPT Communes de l’EPT (11) : Nanterre est concerné par deux Opérations d’Inté- (95 704 hab.), Courbevoie (85 322 rêt National (OIN) : « La Défense-quartier hab.), Garches (18 086 hab.), La Ga- d’affaires » et « l’opération Seine/Arche » renne-Colombes (29 395 hab.), Le- (prolongement de la Défense à Nanterre). vallois-Perret (65 942 hab.), Neuilly sur Seine (63 092 hab.), Puteaux (44 792 Conditions de création du territoire : hab.), Rueil-Malmaison (80 831 hab.), L’EPT a été créé par la fusion de 3 agglo- Saint-Cloud (29 967 hab.), mérations : Mont Valérien, Seine-Défense (49 041 hab.), Vaucresson (9 et Coeur de Seine. 093 hab.). Eléments historiques : Cet EPT est un des fers de lance du Grand Paris et un symbole de ses différentes problématiques : rayon- nement européen, rééquilibrage entre l’Ouest et l’Est de l’Ile-de-France, illustra- tion de la problématique des migrations pendulaires…

Eléments géographiques notables : Situé au centre-ouest du département des Hauts-de- Seine , sur les deux rives du 30 DOSSIER

BOUCLE DE SEINE

Eléments géographiques notables : Situé essentiellement au Nord du départe- ment des Hauts-de-Seine, la plus peuplée de ses communes () est dans le département du Val d’Oise.

Chiffres Clés

Nombre d’habitants : 441 042 habitants. Caractéristiques du territoire : Gouvernance : Président : Alain-Ber- C’est le territoire du « port de Paris » (Genne- nard Boulanger (LR), Maire de Ville- villiers) au coeur du projet port fl uvial et ma- neuve-la-Garenne (présidence tour- er ritime (Grand-Paris-Le Havre). Il est tout à la nante au 1 Janvier de chaque année). fois très urbain, avec plusieurs quartiers « Po- Communes de l’EPT (7) : Gennevil- litique de la ville » et industriel. Il est en forte liers (43 693 hab.), Argenteuil (110 465 requalifi cation, notamment sur d’anciens hab.), Asnières sur Seine (87 624 hab.), sites en friche. Bois-Colombes (28 808 hab.), Clichy (60 174 hab.), Colombes (85 150 hab.), Ville- Enjeux : neuve-la-Garenne (25 128 hab.). Essentiellement économique avec l’attrac- tivité portuaire, la requalifi cation industrielle mais également de forts enjeux de gestion de quartiers classés en politique de la ville. L’EPT est concerné par un Contrat d’Intérêt National (CIN) : « Clichy-la-Garenne ». PLAINE COMMUNE

Conditions de création du territoire : L’EPT a été créé « de toutes pièces » avec des communes jusqu’alors « isolées », ainsi Caractéristiques du territoire : qu’Argenteuil, qui a alors quitté l’agglomé- Concerné par la requalifi cation de l’ancien ration d’Argenteuil-. territoire fortement industrialisé de la Plaine Il demeure sur ce territoire des foyers de ten- Saint Denis (Saint-Denis, ), il s’agit sion du fait du périmètre retenu par l’Etat, d’un territoire densément peuplé, avec un moins étendu que celui souhaité par plu- habitat social important Il est central dans la sieurs élus. dynamique originelle du Grand-Paris, pour Eléments historiques : Historiquement ancré l’implantation de sites métropolitains (Stade à gauche, dernières élections municipales de France) ou d’enjeux nationaux (Jeux (Argenteuil, Asnières, Clichy etc.) ont modifi é olympiques). Ce territoire est également ce- cette donnée politique. lui du deuxième pôle universitaire d’Ile de 31 DOSSIER

France (45 000 étudiants) et compte deux sites classés « Natura 2000 » (parc de , parc de L’Ile-Saint-Denis).

Enjeux : Cet EPT est à la fois au coeur des problé- matiques urbaines, mais également des nouvelles attractivités du Nord de paris, sur des friches industrielles ou ferroviaires. Eco- nomique avec l’attractivité portuaire, de requalifi cation industrielle mais également de forts enjeux de gestion de quartiers classés en politique de la ville et l’organisa- Eléments géographiques notables : tion des Jeux olympiques. Situé essentiellement à l’ouest du départe- ment de Seine-Saint-Denis, son territoire est Conditions de création du territoire : mitoyen de Paris (Saint-Denis, Saint-Ouen, GPSO et Est Ensemble, se substitue à un Aubervilliers), des Hauts de Seine et du Val territoire intercommunal bien ancré : la d’Oise (notamment pôle aéroportuaire de communauté d’agglomération de Plaine Roissy). Il bénéfi cie d’une desserte excep- Commune, créée en 2001. Cette ancien- tionnelle (3 lignes de RER, tramways T1, T5, neté intercommunale en fait l’un des éta- T8, 4 lignes de métro, de nombreux projets blissements territoriaux les plus intégrés. d’infrastructures nouvelles, autoroutes A1 Eléments historiques : C’est l’un des terri- et A 86, proximité de l’aéroport de Rois- toires dit « populaire » de la Seine-Saint-De- sy-Charles De Gaulle). nis, avec une imprégnation de l’ancienne « ceinture rouge » de Paris et des person- nalités historiques majeures, notamment Chiffres Clés communistes. Aux portes des arrondisse- ments populaires Parisiens (18ème et 19ème Nombre d’habitants : arrondissements), il a été marqué 424 433 habitants. par la période dite « des fortifs » et des an- Gouvernance : Président : Patrick ciens quartiers « à Bidonville » Parisiens. Il Braouezec (Ensemble !) accueille nombre de logements sociaux, Communes de l’EPT (9) : Saint-De- propriété… de la ville de Paris. nis (111 752 hab.), Aubervilliers (80 834 hab.), La Courneuve (41 115 hab.), Epinay sur Seine (55 349 hab.), L’Ile-Saint-Denis (7 328 hab.), Pierre- fi tte-sur-Seine (29 497 hab.), Saint- Ouen (47 779 hab.), Stains (38 228 hab.), (12 551 hab.).

PARIS – TERRE D’ENVOL

Caractéristiques du territoire : C’est un territoire uniquement urbain, comportant de nombreux quartiers classés au titre de la politique de la ville. Il est par ailleurs directement concerné par la proxi- mité de l’aéroport de Roissy-Charles De 32 DOSSIER

Gaulle et sa zone d’emploi. De nombreuses cités dites « sensibles » (Aulnay, , Dran- cy …) sont situées sur ce territoire de même que le parc des expositions de Paris-Villlepinte.

Enjeux : Essentiellement des problématiques auto- routes A1, A3, A 86. urbaines, mais également l’attractivité du site d’affaires de l’aéroport du Bourget et, surtout, la proximité de Roissy. L’Etablissement est concerné par une Opéra- tion d’Intérêt National (OIN) : « Les aéroports de Paris-Charles De Gaulle, de Paris- et de Eléments géographiques notables : Paris-Le Bourget » ainsi par un Contrat d’Intérêt Situé essentiellement au Nord du départe- National (CIN) en cours de fi nalisation : « Porte ment de Seine-Saint-Denis, son territoire n’est Nord-Est du Grand Paris/ex-corridor aéropor- pas mitoyen de Paris. Il jouxte le Val d’Oise, tuaire ». et particulièrement la zone aéroportuaire de Roissy Charles-De-Gaulle. Contrairement à Orly (EPT 12), Roissy n’est pas directement rattaché à la métropole et sa zone d’emploi est « émietté ». En revanche, c’est dans le territoire de Paris-Terre d’envol qu’est situé l’aéroport historique du Bourget. Il est essen- tiellement desservi par une ligne de RER (et « concerné » par le projet Roissy-express), les Enjeux : Essentiellement des problématiques autoroutes A1, A3, A 86.

Chiffres Clés

Nombre d’habitants : 355 086 habitants. Gouvernance : Président : Bruno Beschiz- za (LR), Maire d’Aulnay-sous-Bois Conditions de création du territoire : Communes de l’EPT (8) : Aulnay-Sous- L’EPT rassemble des communes qui étaient Bois (82 935 hab.), (69 600 hab.), antérieurement membres de différentes ag- (10 455 hab.), Le Blanc-Mesnil (54 glomérations (la communauté d’aggloméra- 606 hab.), Le Bourget (16 105 hab.), Se- tion de l’aéroport du Bourget, la communauté vran (50 374 hab.), Tremblayen-France d’agglomération Terres de France ) ainsi que de communes isolées (Aulnay-Sous-Bois, com- mune la plus peuplée de l’EP et Le Blanc-Mes- nil) PARIS – EST ENSEMBLE Eléments historiques : L’un des territoires es- sentiellement populaire de la Seine-Saint-De- nis et à la fois voisin de l’aéroport De Rois- sy-Charles de Gaulle. Caractéristiques du territoire : Aucun accord n’a pu être trouvé quant à la C’est un territoire uniquement urbain. Il est signature d’un contrat de développement ter- traversé par le canal de l’Ourcq. Il a béné- ritorial relatif au territoire aéroportuaire. L’aé- fi cié de très forte requalifi cations territoriales roport international de Roissy ne fait ainsi pas le long du canal de l’Ourcq, de la RN3, des partie d’un EPT ni, partant, de la métropole du emprises ferroviaires, des friches administra- Grand Paris. tives ou industrielles (grands moulins, entre- 33 DOSSIER

Paris. (, Pré-Saint-Gervais, , Montreuil). Par ailleurs, il jouxte unique- ment d’autres EPT du même département et n’a pas de proximité immédiate avec la grande couronne. L’EPT est desservi par plusieurs lignes de métro, le premier tramway francilien (T1), une ligne de RER, la RN3, les autoroutes A3, A 86.

Chiffres Clés

Nombre d’habitants : 410 360 habitants. Gouvernance : Président : Gérard pôts des douanes etc.). A l’instar des com- Cosme (PS), Maire du Pré-Saint-Ger- munes jouxtant Paris au Sud et à l’Est du vais périphérique, plusieurs éléments plaident Communes de l’EPT (9) : en faveur de son attractivité : l’accessibili- (25 805 hab.), (36 237 hab.), té et des améliorations urbaines majeures, (50 806 hab.), (53 381 la proximité de Paris, une bonne desserte, hab.), Les Lilas (22 928 hab.), Montreuil un habitat moins cher, des requalifi cations (105 608 hab.), Noisy-Le-Sec (42 754 de qualité, … Par ailleurs, c’est un territoire hab.), Le Pré-Saint-Gervais (17 666 très mixte en matière de logements, d’im- hab.), Pantin (55 175 hab.) plantations d’acteurs économiques et de requalifi cations de friches qui affi che la vo- lonté que cette évolution ne se fasse pas au détriment des équilibres sociaux et en- vironnementaux. La préfecture de Seine- Saint-Denis (Bobigny) est membre de cet établissement.

Enjeux : Le territoire est concerné par un Contrat d’Intérêt National (CIN) : « ZAC du canal de l’Ourcq ».

Conditions de création du territoire : L’EPT est l’un des trois territoires historique- ment agglomérés du Grand-Paris (depuis GRAND PARIS – GRAND EST 2010). A ce titre, et comme GPSO et Plaine- Commune, il est fortement intégré. Eléments historiques : L’EPT, qui a succédé Caractéristiques du territoire : à une agglomération n’a pas subi de mo- C’est un territoire sans pôle de centralité difi cations brutales. A ce titre, il est, comme majeur à l’échelle de l’EPT. Il est typique Plaine Commune ou GPSO, considéré de la banlieue parisienne, où coexistent comme faisant partie des plus « intégrés ». des quartiers pavillonnaires et des quar- C’est un territoire de l’ancienne « ceinture tiers « politique de la ville ». Cette situation rouge » de Paris. a créé, historiquement, des tensions entre certaines communes inquiètes de la proxi- Eléments géographiques notables : mité d’une population moins « désirable ». Situé au Sud-Est du département de Seine Le point culminant de cette dualité a Saint Denis, son territoire est mitoyen de été l’opposition durable à la desserte en 34 DOSSIER

tramway de Clichy et . C’est un toire n’est pas mitoyen de Paris. Il jouxte la territoire spécifi que de l’Est-parisien, dont Seine et Marne et le Val d’Oise en grande les habitants travaillent majoritairement à couronne, et le Val de Marne en petite cou- l’Ouest de la métropole, et marqué par les ronne. Il se situe en grande partie le long de migrations quotidiennes. C’est également la Marne, et est desservi notamment par un territoire, à l’Est, à vocation agricole deux RER et un tramway ou l’autoroute A4. (plaine de la Brie). Chiffres Clés Enjeux : Cet EPT doit créer des conditions d’intégration d’un territoire très divers, dans lequel la notion Nombre d’habitants : 392 260 habitants. de solidarité intercommunale n’est pas une Gouvernance : Michel Teulet (LR), éga- évidence. L’enjeu est plus urbain ou lié aux lement Maire de dessertes qu’économique. (Président de l’AMIF de 2010 à 2015). Communes de l’EPT (14) : Noisy-le- Conditions de création du territoire : Grand (65 140 hab.), Clichysous-Bois L’EPT est atypique, dans la mesure où seules (30 101 hab.), Coubron (4 790 hab.), deux communes (Clichy sous bois et Montfer- Gagny (39 455 hab.), Gournay-sur- meil) étaient auparavant membres d’un EPCI Marne (6 878 hab.), Livry-Gargan (44 052 à fi scalité propre. D’autres communes étaient hab.), Montfermeil (25 920 hab.), Neuil- membres d’un syndicat mixte d’étude, ou « ly-Plaisance (21 176 hab.), Neuilly sur isolées » et parfois hostiles. Enfi n, le territoire Marne (35 190 Hh.), Les Pavillons-sous-bois comprend la commune de Noisy le grand, qui (23 302 hab.), Le Raincy (14 751 hab.), était au coeur de l’ancienne ville nouvelle de Rosny-Sous-Bois (44 764 hab.), Vaujours Marne-la-Vallée, désormais dissoute. (7 034 hab.), (29 707 hab.)

Eléments historiques : L’EPT, qui a succédé à une agglomération, n’a pas subi de modifi cation brutale. A ce titre, il est, comme Plaine Commune ou GPSO, considéré comme faisant partie des plus « intégrés ». C’est un territoire de l’ancienne « ceinture rouge » de Paris.

Eléments géographiques notables : Situé essentiellement à l’Est et au Sud du département de Seine-Saint-Denis, son terri-

PARIS-EST-MARNE ET BOIS

Caractéristiques du territoire : C’est un territoire urbain avec de grandes caractéristiques résidentielles, liées au bois de Vincennes et aux bords de Marne forte- ment paysagés.

Enjeux : Une intégration réussie, des enjeux de des- serte et d’amélioration des axes structu- 35 DOSSIER

rants et de résorption de leurs nuisances (A4/A/86, accès Sud-est de Paris …).

Conditions de création du territoire : L’EPT agrège l’ancienne communauté d’agglomération de la vallée de la Marne et la communauté de communes de Cha- renton-le-Pont/Saint-Maurice. Eléments historiques : Ce territoire, plus « Parisien » que les autres EPT du Val de Marne, est lié à la particularité des com- munes résidentielles à proximité du bois de Vincennes ou des bords de Marne (guin- guettes …).

Eléments géographiques notables : Situé au Nord du département du Val de Marne, son territoire est mitoyen de Paris à l’Ouest. Les deux grandes particularités sont la Marne et le bois de Vincennes, d’où la dénomination choisie pour l’établisse- ment. Par ailleurs, il jouxte uniquement d’autres EPT du même département et de Seine-Saint-Denis mais n’a pas de proximi- té immédiate avec la grande couronne. Il est traversé par le canal de l’Ourcq et es- sentiellement desservi par plusieurs lignes de métro, une ligne de RER, la RN3, les au- GRAND PARIS SUD EST AVENIR toroutes A4, A 86.

Caractéristiques du territoire : Chiffres Clés C’est un territoire à la fois très urbain et rural, résidentiel pavillonnaire et plus populaire, regroupant des communes aux caractéris- Nombre d’habitants : tiques anciennes et une « ex-ville nouvelle 510 176 habitants. » (Créteil). L’activité économique n’est pas Gouvernance : Président : Jacques J.P. un des facteurs essentiels du territoire, à Martin (LR), Maire de Nogent sur Marne. l’exception du secteur du port de Bonneuil. Communes de l’EPT (13) : Champi- Il bénéfi cie d’une desserte déjà importante gny-sur-Marne (77 009 hab.), Bry-sur- (métro, 2 RER, Trans-Val de Marne, A 86, Marne (16 743 hab.), Charenton-le-Pont RN 19 …) et est concerné par les grandes (31 112 hab.), Fontenay-sous-Bois (53 infrastructures métropolitaines. Créteil en 923 hab.), Joinville-le-Pont (18 577 hab.), est la ville principale et concentre de nom- Le Perreux-sur-Marne (33 994 hab.), breux éléments de centralité (administra- Maisons-Alfort (55 420 hab.), Nogent- tion, centres-commerciaux, services …). sur-Marne (31 590 hab.), Saint-Mandé (22 549 hab.), Saint-Maur-des-Fossés Enjeux : (76 181 hab.), Saint-Maurice (14 978 Une intégration réussie, la valorisation des hab.), Villiers-sur-Marne (28 500 hab.), espaces à vocation économique (port de Vincennes (49 600 hab.) Bonneuil …), la gestion réussie d’un terri- toire aux caractéristiques particulièrement variées. 36 DOSSIER

Chiffres Clés

Nombre d’habitants : 312 495 habitants. Gouvernance : Président : Laurent Catha- la (PS), députémaire de Créteil (élu alors que n’était pas majoritaire) Communes de l’EPT (16) : Créteil (91 780 hab.), (45 285 hab.), Boissy-Saint-Léger (16 275 hab.), Bon- neuilsur-Marne (17 293 hab.), Chenne- vières-sur-Marne (18 221 hab.), La Queue- en-Brie (12 048 hab.), Le Plessis-Trévise (19 854 hab.), Limeil-Brévannes (25 145 hab.), Mandresles-Roses (4 491 hab.), Marolles-en-Brie (4 913 hab.), Noiseau (4 722 hab.), Ormesson-sur-Marne (10 186 hab.), Périgny (2 567 hab.), Santeny (3 718 hab.), Sucy-en-Brie (26 226 hab.), Villecresnes (9 771 hab.)

Conditions de création du territoire : GRAND ORLY SEINE BIÈVRE L’EPT agrège les anciennes communautés d’agglomération de la plaine centrale du Val de Marne, du Haut-Val-de-Marne et la communauté de communes du Plateau Caractéristiques du territoire : Briard. C’est un territoire urbain, dont les « pôles de Eléments historiques : Ce territoire est carac- verdure » sont en grande partie liés à la zone téristique de la fusion d’une agglomération non constructible de l’aéroport d’Orly et « urbaine populaire », d’une seconde plus « au parc départemental Chérioux en Val de résidentielle » et de communes rurales d’Ile- Marne. L’habitat est mixte avec des quartiers de-France. pavillonnaires, des espaces plus denses et un habitat social présent pratiquement partout. Eléments géographiques notables : Il comporte de grandes emprises à vocation Situé au Sud-Est du département du Val de économique, notamment le MIN de Run- Marne, son territoire est mitoyen de l’Essonne gis, la SILIC et la SOGARIS dans le secteur de au Sud et de la Seine et Marne à l’Est. Il est -Rungis, les deux aérodromes d’Orly, les séparé de l’EPT « Grand Orly-Seine-Bièvre », zones de frêt et d’entretien des avions, des également principalement en Val de Marne, espaces commerciaux et tertiaires à voca- par la Seine, à l’exception des communes tion régionale (Thiais-Belle épine, Thiaisvillage, de Villeneuve-Saint-Georges et , coeur d’Orly …). Il n’y a pas de pôle de cen- « enclaves » de l’EPT 12 en rive droite de la tralité métropolitain, mais des centralités in- Seine. fra-métropolitaines, liées notamment aux des- sertes ferroviaires, aux administrations et aux commerces qui ne sont pas nécessairement dans les communes les plus peuplées : Choisy- Le-Roi, L’Hay-Les-Roses, Orly, Villeneuve-Saint- Georges, Juvisy-sur-Orge …

Enjeux : Le territoire est concerné par une Opération d’Intérêt National (OIN) : Orly-Rungis-Seine : 37 DOSSIER

ORSA, partiellement par l’OIN Paris-Saclay et par le Contrat d’Intérêt National (CIN) : Pôle santévallée scientifi que de la Bièvre., ainsi que par des projets majeurs de transports en commun : Gare TGV d’Orly, barreau sud d’interconnexion TGV , prolongement de la ligne 14 du métro, prolongement du des deux départements concernés par le tramway T7 jusqu’à la gare de Juvisy, deux pôle d’Orly/Rungis de prendre en compte lignes du grand Paris etc. ce pôle de manière global et d’en valoriser les enjeux régionaux. A la suite de groupes Conditions de création du territoire : de projets co-présidés par les départements L’EPT agrège les anciennes communautés de l’Essonne et du Val de Marne et tous les d’agglomération de Seine-Amont et du acteurs (employeurs, ADP, transporteurs Val de Bièvre en Val-de-Marne, celle des collectivités etc.) a été signé un Contrat de Portes de l’Essonne en Essonne ainsi que la Développement territorial du « Grand-Orly ». commune de Viry-Châtillon, anciennement Plutôt que de voir émietter ce pôle majeur, membre de l’agglomération des lacs de l’Es- un amendement parlementaire a été adop- sonne avec Grigny, qui a été dissoute lors de té afi n qu’il puisse demeurer au sein d’un la création de l’EPT. L’Etablissement est com- seul EPT. posé par ailleurs de communes jusqu’alors isolées : Ablon, Chevilly-Larue, Orly, Rungis, Eléments géographiques notables : Thiais, Villeneuve-le-Roi, Valenton, Ville- Situé à l’ouest du département du Val de neuve-Saint-Georges. Marne et au Nord du département de l’Es- sonne, son territoire mitoyen de Paris com- Eléments historiques : Ce territoire est aty- prend des communes de petite couronne pique au sein de la métropole du Grand (Val-de-Marne) et de grande couronne (Es- Paris. Il en est l’EPT le plus peuplé (hors ville sonne) et est situé en bordure ou à proximité de Paris), en petite et en grande couronne de la Seine en rive gauche (à l’exception de (Essonne). Il résulte notamment de la vo- Valenton et de Villeneuve-Saint-Georges qui lonté historique des élus des communes et sont en rive droite) et de la RN7. Il comprend l’intégralité du territoire et des zones d’em- ploi d’Orly-Rungis-Thiais (second pôle d’em- Chiffres Clés ploi en importance en IdF après la Défense). Les emprises aéroportuaires constituent par ailleurs une « frontière naturelle », diffi cile- Nombre d’habitants : 312 495 habitants. ment franchissable. Il bénéfi cie de dessertes Gouvernance : Président : Laurent Ca- de qualité (métro, 3 RER, tramway T7) avec thala (PS), députémaire de Créteil (élu deux pôles ferroviaires majeurs (Juvisy et alors que n’était pas majoritaire) Villeneuve-Saint-Georges). Communes de l’EPT (16) : Créteil (91 780 hab.), Alfortville (45 285 hab.), Boissy-Saint-Léger (16 275 hab.), Bon- neuilsur-Marne (17 293 hab.), Chenne- vières-sur-Marne (18 221 hab.), La Queue-en-Brie (12 048 hab.), Le Ples- sis-Trévise (19 854 hab.), Limeil-Bré- vannes (25 145 hab.), Mandresles-Roses (4 491 hab.), Marolles-en-Brie (4 913 hab.), Noiseau (4 722 hab.), Ormes- son-sur-Marne (10 186 hab.), Périgny (2 567 hab.), Santeny (3 718 hab.), Sucy- en-Brie (26 226 hab.), Villecresnes (9 771 hab.) présente

L’infographie sur l’apport socio-économique des chèques et cartes cadeaux dans le cadre des œuvres sociales

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LESLES COMMUNAUTESCOMMUNAUTES DD ’AGGLOMERATION’AGGLOMERATION ETET COMMUNAUTESCOMMUNAUTES URBAINESURBAINES DEDE GRANDEGRANDE COURONNECOURONNE

VERSAILLES GRAND PARC

Caractéristiques du territoire : miques et commerciaux majeurs ainsi que La ville de Versailles est un réel pôle de cen- les enjeux de développement du plateau tralité territorial, de par son histoire, qui per- de Saclay. L’agglomération est concernée met une identifi cation bien au delà de l’Ile- par une Opération d’Intérêt National (OIN) : de-France, mais également du fait de son Paris-Saclay est concerné par un Contrat attractivité commerciale, sa desserte et ses d’Intérêt National (CIN) : « Secteur du Pano- fonctions administratives. Il existe des cen- rama » tralités « intermédiaires » liées notamment à l’attractivité économique et à de grands Conditions de création du territoire espaces à vocation commerciale tels que Si l’agglomération date de 2010, elle s’est Vélizy-Villacoublay. Par ailleurs, ce territoire agrandie des communes de Vélizy-Villacou- comporte des espaces ruraux et une di- blay, Le Chesnay, Bougival et la Celle-Saint- versité des typologies d’habitat dans des Cloud en 2014. communes plus urbaines. L’agglomération est desservie par deux lignes SNCF/RER, une Eléments historiques : Outre l’histoire de Ver- ligne de tramway vers la petite couronne, sailles, l’intégration récente de Vélizy-Villa- des axes routiers majeurs (A13, A86, RN12 … coublay, initialement rattachée à Grand-Pa- Elle est partie prenante de la dynamique en ris-Sud-Ouest en petite couronne constituent cours du plateau de Saclay, et « trait d’union les éléments les plus notables. » entre la petite couronne (Hautsde-Seine) » et le reste du département des Yvelines. Eléments géographiques notables : Situé à l’Est du département des Yvelines, et com- Enjeux : prenant une commune au Nord-Ouest Essentiellement d’intégration intercommu- de l’Essonne (Bièvres), de l’EPT Grand Paris nale, de dessertes avec des sites écono- Seine Ouest, ainsi que de l’Essonne (vallée 40 DOSSIER

GRAND PARIS SUD SEINE-ESSONNE-SÉNART Chiffres Clés

Nombre d’habitants : 269 179 habitants Caractéristiques du territoire : Gouvernance : Président : François de L’agglomération comprend de très nom- Mazières (DVD, Maire de Versailles breuses communes éligibles à la politique Communes (19) :Versailles (87 550 hab.), de la ville (Evry, Grigny, Corbeil-Essonnes, Bailly (4 029 hab.), Bois-d’Arcy (14 427 hab.), Bougival (8 989 hab.), Buc (5 818 Savigny-le-Temple, Moissy-Cramayel etc.). hab.), Châteaufort (1 437 hab.), Fonte- Par ailleurs, et notamment en rive droite de nay-le-Fleury (13 378 hab.), Jouy-en-Jo- la Seine et en bordure de la forêt de Sénart sas (8 493 hab.), La Celle-Saint-Cloud (21 sont situées de nombreuses communes 771 hab.), Le Chesnay (29 197 hab.), Les très résidentielles. Enfi n, une part non-né- Loges-en-Josas (1 561 hab.), Noisy-le-Roi gligeable de l’agglomération, notamment (7 881 hab.), Rennemoulin (112 hab.), en Seine-et-Marne, a conservé des spé- Rocquencourt (3 273 hab.), Saint-Cyr- cifi cités rurales agricoles. S’il n’y a pas de L’Ecole (18 949 hab.), Toussus-le-Noble centralité majeure, à part celle, essentiel- (1 200 hab.), Vélizy-Villacoublay (20 904 lement administrative, d’Evry, ville préfec- hab.), Virofl ay (15 781 hab.) dans les Yve- ture, il y a des communes plus anciennes lines et Bièvres (4 609 hab.) en Essonne. ayant gardé partiellement cette vocation, telle Corbeil-Essonnes. Le Carré-Sénart, de , plateau de Saclay…), des dans sa dynamique commerciale mais Yvelines et notamment des deux grands également culturelle a également cette pôles « à enjeu » : plateau de Saclay, Ver- spécifi cité. Le territoire est un territoire de sailles-Grand-Parc. Le territoire est situé soit recherche (Génopole, Généthon …) et le long, soit en proximité de la RN20. industriel (SNECMA, Altis) qui accueille des sièges sociaux et se développe dans le do- Compétences exercées : La CA exerce maine de la logistique. 35 compétences dans les domaines sui- vants : environnement et cadre de vie (5), Enjeux : sanitaire et social (1), politique de la ville Une bonne intégration intercommunale et (4), prévention de la délinquance (2), dé- interdépartementale, le rôle de la « métro- veloppement et aménagement écono- pole du Sud-Francilien » des enjeux urbains/ mique (2), développement et aménage- politique de la ville majeurs, le maintien de ment social et culturel (2), aménagement dynamique économique et commerciale, de l’espace (7), voierie (2), logement et les ambitions en matière de recherche habitat (8), autres (2). l’amélioration des dessertes : RER D, Tram- Train Massy/Evry, sites propres etc.

Conditions de création du territoire Cette agglomération résulte essentiel- lement de la fusion des deux anciennes villes nouvelles du Sud francilien et de leurs agglomérations, l’une en Essonne (Evry- centre-Essonne), l’autre en Seine-et-Marne (Sénart). Se sont rajoutées à ce territoire l’agglomération Seine-Essonne (Corbeil-Es- sonnes), celle de Sénart-en-Essonne et la commune de Grigny, (jusqu’alors membre avec Viry-Châtillon de l’agglomération des lacs de l’Essonne).

Eléments historiques : La nouvelle agglomération est constituée 41 DOSSIER

Chiffres Clés

Nombre d’habitants : 347 022 habitants Gouvernance : Président : Francis Chouat (PS), Maire d’Evry Communes : Courcouronnes (13 423 hab.), Bondoufl e (9 263 hab.), Corbeil-Essonnes (50 041 hab.), Etiolles (3 442 hab.), Evry (54 466 hab.), Grigny (28 487 hab.), Le Coudray-Montceaux (4 848 hab.), (7 770 hab.), Morsang-sur-Seine (582 hab.), Ris-Orangis (27 576 hab.), Saint-Germain-lès-Corbeil (7 594 hab.), Saint-Pierre-du- Perray (10 276 hab.), Saintry-sur-Seine (5 556 hab.), Soisy- sur-Seine (7 109 hab.), Tigery (3 432 hab.), Villabé (5 458 hab.) en Essonne, de Cesson (9 805 hab.), Combs-la-Ville (22 110 hab.), Lieusaint (12 261 hab.), Moissy-Cramayel en grande partie de deux anciennes villes (17 730 hab.), Nandy (5 921 hab.), Réau (1 785 hab.), nouvelles, le rôle ancien de l’Etat y reste pré- Savigny-le-Temple (30 444 hab.), Vert-Saint-Denis (7 250 gnant. La volonté manifeste a été de consti- hab.) en Seine-et-Marne. tuer l’agglomération « majeure » du Sud de l’Ile-de-France, tant pour être un acteur po- Compétences exercées : litique majeur que pour peser en matière de La CA exerce 57 compétences dans les do- développement économique, commercial maines suivants : production et distribution et universitaire. Cette exigence a nécessité d’énergie (4), environnement et cadre de de dépasser les frontières départementales vie (8), services funéraires (1), sanitaire et so- ou les enjeux politiques. cial (1), politique de la ville (4), prévention de la délinquance (2), développement et Eléments géographiques notables : aménagement économique (3), dévelop- Située au centre-Est du département de pement et aménagement social et culturel l’Essonne et à l’Ouest du département (5), aménagement de l’espace (10), voierie de Seine-et-Marne. En Essonne, le terri- (3), logement et habitat (9), infrastructures toire suit en grande partie le cours de la (2), autres (5). Seine, et est traversé par la RN7 et l’A6. En Seine-et-Marne, on retrouve la proxi- mité de la Seine. Les axes routiers ma- COEUR D’ESSONNE jeurs sont la RN6, l’A5. En « trait d’union » du territoire s’identifi ent notamment la forêt de Sénart et, en voie structurante, l’A104 (Francilienne). Le territoire est essentielle- Caractéristiques du territoire : ment urbain. Toutefois, à la limite du Hure- Comme beaucoup d’agglomérations fran- poix en Essonne, et sur le plateau Briard à ciliennes, les villes importantes sont compo- l’Est de la Seine-et-Marne, il est composé de sées d’habitat mixte : pavillonnaire, tissu plus communes plus rurales. dense avec les caractéristiques de l’urba- La desserte radiale de transports en com- nisme entre 30 et 50 km de Paris : Du mitage mun, notamment depuis et vers Paris, est urbain, de nombreux lotissements. Certains assurée par le RER D et ses deux branches quartiers relèvent de la politique de la ville. (branche Melun et branche Corbeil). Les Trois grands secteurs géographiques : La val- transports urbains internes aux territoires es- lée de l’Orge autour de sonniens et seine-et-marnais sont anciens et Sainte-Geneviève, la région de Brétigny, fortement structurés. En liaison transversale, l’Arpajonnais avec, dans chaque grand sec- il y a notamment une ligne de tram-bus en teur, des pôles de centralité intermédiaire. site propre entre le carré Sénart et la gare de Au plan économique, c’est plutôt une ag- Corbeil-Essonnes. glomération concerné par des centre-ville 42 DOSSIER

ou centre-bourgs, la très grande zone tif isolement de la rive droite de la Seine, commerciale de la Croix-Blanche (Sainte dessertes et liaisons peu nombreuses et de Geneviève), une forte activité logistique. faible qualité, une très faible attractivité Fleury-Mérogis accueille un des plus grands économique. centres pénitentiaires d’Europe. Dans l’Ar- pajonnais, les communes sont concernées Eléments géographiques notables : par une forte activité du CEA (Breuillet, Le territoire de l’agglomération est à l’Est Bruyères-le-Châtel, Ollainville). et au Sud-Est de l’Essonne, limitrophe de la forêt de Sénart, en rive droite de la Seine Enjeux : pour partie, en val d’Yerres pour l’autre Une forte intégration, la requalifi cation de partie. Il est limitrophe du Val-de-Marne et très grands espaces de « friches », suite no- de la Seine-et-Marne. Il est desservi par le tamment au départ du centre d’essai en RER D (branches de Corbeil et de Melun), vol et de la base aérienne de Brétigny, une traversé par la ligne SNCF Paris-Lyon-Mar- amélioration des dessertes (RER C, trans- seille et la RN6. versales). Compétences exercées : Conditions de création du territoire La CA exerce 36 compétences dans les do- Cette agglomération résulte de la fusion maines suivants : environnement et cadre des anciennes agglomérations du Val de vie (6), politique de la ville (4), préven- d’Yerres et de Sénart-Val de Seine, étape tion de la délinquance (2), développe- délicate, notamment en raison de la diffé- ment et aménagement économique (3), rence de niveau d’endettement de cha- développement et aménagement social cune d’entre elles. et culturel (2), aménagement de l’espace (8), développement touristique (1), loge- Eléments historiques : ment et habitat (8), autres (2). Ce territoire est à la fois une conglomé- ration de deux anciens secteurs géogra- phiques disparates mais qui partagent Chiffres Clés pourtant les mêmes caractéristiques : rela- Nombre d’habitants : 195 960 habitants Gouvernance : Président : Olivier Léon- hardt (PS), Maire de Sainte Gene- viève-des-Bois Communes (21) : Sainte-Geneviève- des-Bois (36 246 hab.), Arpajon (10 710 hab.), Avrainville (932 hab.), Bré- tigny-sur-Orge (26 227 hab.), Breuil- let (8 574 hab.), Bruyères-le-Châtel (3 415 hab.), Cheptainville (1 922 hab.), Egly (5 640 hab.), Fleury-Mérogis (9 321 hab.), Guibeville (734 hab.), La Nor- ville (4 157 hab.), Le Plessis-Pâté (4 021 hab.), Leuvillesur-Orge (4 335 hab.), Longpont-sur-Orge (6 570 hab.), Ma- rolles-en-Hurepoix (5 208 hab.), Mor- sang-sur-Orge (21 621 hab.), Ollainville (4 811 hab.), Saint-Germain-les-Arpa- jon (10 087 hab.), Saint-Michel-sur-Orge (20 085 hab.), Villemoisson-sur-Orge (6 965 hab.), Villiers-sur-Orge (4 360 hab.). 43 DOSSIER VAL D’YERRES – VAL DE SEINE

Caractéristiques du territoire : C’est un territoire urbain, avec de grands « Chiffres Clés poumons verts » que constituent notamment la forêt de Sénart, l’île régionale de loisirs du Nombre d’habitants : 177 000 habitants Port aux Cerises, et la vallée de l’Yerres. Il est Gouvernance : Président : Nicolas Dupont-Aignan caractérisé par une grande mixité urbaine (DLF), Maire de Yerres au sein même de la plupart des communes Communes (9) : Brunoy (26 104 hab.), Boussy-Saint-An- membres qui ont à la fois des quartiers que toine (6 928 hab.), Crosne (9 048 hab.), (29 132 l’on peut qualifi er de « résidentiels » et d’autres hab.), Epinay-sous-Sénart (12 526 hab.), Montgeron(23 éligibles à la politique de la ville (Quincy et Epi- 617 hab.), Quincy-sous-Sénart (8 606 hab.), Vigneux-sur- nay-sous-Sénart, prairie de l’Oly à Montgeron Seine (31 074 hab.), Yerres (29 934 hab.). et Vigneux, Mardelles à Brunoy, …). Le terri- toire est relativement enclavé (faiblesse des dessertes, voire absence une conglomération de deux anciens sec- de dessertes dans certaines des villes ma- teurs géographiques disparates mais qui par- jeures, insuffi sance de la RN6 pour accéder à tagent pourtant les mêmes caractéristiques : Paris, « verrou » de Villeneuve-Saint-Georges, relatif isolement de la rive droite de la Seine, …). dessertes et liaisons peu nombreuses et de faible qualité, une très faible attractivité éco- nomique.

Eléments géographiques notables : Le territoire de l’agglomération est à l’Est et au Sud-Est de l’Essonne, limitrophe de la fo- rêt de Sénart, en rive droite de la Seine pour partie, en val d’Yerres pour l’autre partie. Il est limitrophe du Val-de-Marne et de la Seine-et- Marne. Il est desservi par le RER D (branches de Corbeil et de Melun), traversé par la ligne SNCF Paris-Lyon-Marseille et la RN6.

Compétences exercées : Enjeux : La CA exerce 36 compétences dans les La problématique de l’attractivité écono- domaines suivants : environnement et cadre mique (ou de l’atténuation du phénomène de vie (6), politique de la ville (4), prévention d’isolement) est prioritaire. Elle dépend prin- de la délinquance (2), développement et cipalement de l’amélioration des dessertes aménagement économique (3), développe- : amélioration de la qualité du RER D, liaisons ment et aménagement social et culturel (2), avec Evry, la Seine et Marne, Créteil, la rive aménagement de l’espace (8), développe- droite de la Seine ainsi que de la réduction des ment touristique (1), logement et habitat (8), points d’engorgement (franchissements de autres (2). Seine, RN6 …) Les enjeux d’équilibre urbain ne sont pas négligeables, avec des exigences de ROISSY – PORTE DE FRANCE réhabilitation et d’anticipation sur des foyers potentiels de tensions.

Conditions de création du territoire Caractéristiques du territoire : Cette agglomération résulte de la fusion des C’est un territoire à cheval sur les départe- anciennes agglomérations du Val d’Yerres et ments du Val d’Oise et de Seine-et-Marne. On de Sénart-Val de Seine, étape délicate, no- peut le qualifi er comme essentiellement rural tamment en raison de la différence de niveau agricole mais il comprend également plusieurs d’endettement de chacune d’entre elles. grandes communes de forte concentration Eléments historiques : Ce territoire est à la fois urbaine (, , Garges-lès-Go- 44 DOSSIER

nesse …). Il est fortement concerné par le La CA exerce 46 compétences dans les territoire aéroportuaire de Roissy-Charles de domaines suivants : production et distribu- Gaulle (même si, contrairement à Orly, la tion d’énergie (1), environnement et cadre plateforme aéroportuaire et ses principales de vie (8), sanitaire et social (1), politique de zones d’emploi ne sont pas réunies au sein la ville (4), prévention de la délinquance (2), d’un même EPCI), mais également celui du développement et aménagement écono- Bourget. Il est situé autour des autoroutes A1, mique (3), développement et aménage- A15, A118 (Francilienne) des RN 1, RN2. Il est ment social et culturel (4), aménagement desservi par les RER B et D. de l’espace (8), voirie (2), développement touristique (1), logement et habitat (8), Enjeux : autres (4). La diversité du territoire, l’objectif important des communes en matière de rénovation urbaine, l’appropriation territoriale de l’aé- roport de Roissy-Charles De Gaulle et la né- Chiffres Clés cessité de dessertes de qualité, notamment pour les communes ne bénéfi ciant pas du Nombre d’habitants : 349 490 habitants RER ou des autoroutes. Gouvernance : Président : Patrick Renaud (DvD), Maire-adjoint à Roissy en France Conditions de création du territoire Communes (42) : Roissy-en-France (2 881 hab.), (14 431 Cette agglomération résulte de la fusion des hab.), Bonneuil-en-France (935 hab.), Bouqueval (321 hab.), anciennes agglomérations du Val de France Chennevières-lès-Louvres (320 hab.), Claye-Souilly (12 033 hab.), et de Roissy-Porte-de-France (Val d’Oise) 804 hab.), Dammartin-en-Goële (8 998 hab.), Ecouen (7 ainsi que de 17 communes de Seine-et- 378 hab.), Epiais-lès-Louvres (116 hab.), Fontenay-en-Parisis (1 952 Marne, qui appartenaient précédemment hab.), (9 646 hab.), Garges-lès- (42 262 hab.), Go- à la communauté de communes Plaines et nesse (26 252 hab.), Goussainville (31 719 hab.), Gressy (893 hab.), Monts de France. Juilly (2 167 hab.), Le Mesnil-Amelot (903 hab.), Le Mesnil-Aubry (932 hab.), Le Plessis-Gassot (70 hab.), Le Thillay (4 196 hab.), Longperrier Eléments historiques : Ce territoire est, (2 492 hab.), Louvres (10 219 hab.), Marly-la-Ville (340 hab.), Mitry-Mo- comme beaucoup, le résultat d'un projet ry (19 820 hab.), Moussy-le-Neuf (3 009 hab.), Moussy-le-Vieux (1 161 contraint et d’un consensus pour, en tout hab.), Othis (6 614 hab.), Puiseux-en-France (3 389 hab.), Rouvres état de cause, le rendre viable. (801 hab.), Saint-Mard (3 864 hab.), Saint-Witz (2 548 hab.), Sarcelles (57 455 hab.), Survilliers (4 139 hab.) , Thieux (820 hab.), Vaudher- Eléments géographiques notables : land (78 hab.), Vémars (2 395 hab.), Villeneuve-sous-Dammartin (677 Le territoire de l’agglomération est situé au hab.), Villeparisis (26 107 hab.), Villeron (763 hab.), Villiers-le-Bel (27 Sud-Est du département du Val-d’Oise, et 917 hab.). au Nord-Ouest du département de Seine-et- Marne.

Compétences exercées : CERGY-PONTOISE

Caractéristiques du territoire : Cergy-Pontoise est l’une des ex-villes nou- velles d’Ile de France, intégrant des com- munes historiques telles que Pontoise. Le territoire est essentiellement urbain, avec toutefois quelques petites communes ru- rales. Cergy-Pontoise est le deuxième pôle d’enseignement supérieur en Ile de France : 30 établissements, 20 400 étudiants, plusieurs grandes écoles (ESSEC …). Il accueille l’une des plus grandes bases de loisirs (Ile de Loi- 45 DOSSIER

sirs) régionales. Il est desservi par les RER A et du département du Vald’Oise, en fer à cheval C ainsi que deux lignes SNCF Transilien, et trois dans une boucle de l’Oise. autoroutes : A15, A16, A 104 (Francilienne). Il possède deux pôles majeurs de centralité : Compétences exercées : Cergy La CA exerce 48 compétences dans les do- (administrations, commerces, pôle universi- maines suivants : production et distribution taire) et Pontoise (commerce de proximité). Il d’énergie (2), environnement et cadre de vie accueille plusieurs entreprises majeures, ainsi (7), services funéraires (1), politique de la ville qu’un important pôle de logistique, et plusieurs (4), prévention de la délinquance (2), déve- centres commerciaux. loppement et aménagement économique (3), développement et aménagement social Enjeux : et culturel (7), aménagement de l’espace (7), La poursuite de la transformation de l’ex-ville voirie (2), développement touristique (1), loge- nouvelle en communauté d’agglomération, ment et habitat (8), infrastructures (2), autres le maintien du développement universitaire (3). et économique. Une indispensable optimisa- tion des dessertes (site propre entre Cergy et Pontoise, « débranchement » entre la branche et la branche Cergy du RER A, prolon- gement du RER E ...). Cergy-Pontoise s’inscrit dans quatre pôles de compétitivité : Systema- tic Paris-Région, Mov ‘eo, Cap Digital et Me- dicen.

Conditions de création du territoire Cette agglomération est constituée en conti- nuité de la ville nouvelle (SAN).

Eléments historiques : Ce territoire est l’un de ceux qui n’a pratique- ment pas évolué depuis la création de la ville SAINT-GERMAIN BOUCLES DE SEINE nouvelle de Cergy-Pontoise.

Eléments géographiques notables : Le territoire de l’agglomération est situé au sud Caractéristiques du territoire : Il a la particularité de comporter des zones agricoles maraîchères très importantes, mais Chiffres Clés également des potentialités foncières fortes, au sein d’une agglomération en grande par- Nombre d’habitants : 205 742 habitants tie résidentielle. Il bénéfi cie d’une desserte Gouvernance : Président : Dominique de qualité avec deux branches du RER A. Lefebvre (PS), Maire-adjoint à Roissy en Il est accessible par l’A14 et l’A186 notam- France ment. Communes (13) : Cergy (63 691 hab.), Boisemont (786 hab.), Courdimanche (6 Enjeux : 764 hab.), Eragny (16 707 hab.), Jouy-le- La valorisation d’un foncier important, tout Moutier (16 256 hab.), Maurecourt (4 460 en maintenant les spécifi cités résidentielles hab.), Menucourt 5 449 hab.), Neuville- et d’agriculture maraîchère du territoire. sur-Oise (2 054 hab.), Osny (17 408 hab.), L’amélioration des dessertes du RER A, la Pontoise (30 960 hab.), Puiseux-Pontoise réalisation d’un échangeur sur l’A14. Le ter- (412 hab.), Saint-Ouen-l’Aumône (24 ritoire est concerné par un Contrat d’Intérêt 666 hab.), Vauréal (16 099 hab.). National (CIN) relatif à l’aménagement de la plaine de Montesson. 46 DOSSIER

Conditions de création du territoire : Saint Germain Boucles de Seine résulte de Chiffres Clés la fusion de l’agglomération de la boucle de la Seine, de celle de Saint-Germain Nombre d’habitants : 341 337 habitants Seine et Forêts, de la communauté de Gouvernance : Président : Pierre Fond communes Maisons-Mesnil, ainsi que de la (LR), Maire de commune de Bezons (Val d’Oise). Communes (20) : Saint-Germain-en- Laye (41 258 hab.), Aigremont (1 171 Eléments historiques : hab.), Bezons (28 678 hab.), Carrières- Moins identifi é que les territoires voisins dans sur-Seine (15 499 hab.), Chambourcy (5 les Yvelines, à l’exception de la ville de 941 hab.), Chatou (31 432 hab.), Croissy- Saint-Germain en Laye, il est pour autant sur-Seine (10 351 hab.), L’Etang-la-Ville très bien situé, puisque « interstitiel » entre (4 944 hab.), Fourqueux (4 218 hab.), la partie la plus dynamique au plan écono- (32 840 hab.), Louveciennes mique de la petite couronne (La Défense, (7 274 hab.), Maisons-Laffi tte (24 251 Rueil-Malmaison), et celle, plus industrielle, hab.), Mareil-Marly (3 733 hab.), Marly- des Yvelines (Poissy, …). le-Roi (16 86 hab.), Le Mesnil-le-Roi (6 484 hab.), Montesson (15 394 hab.), Le Eléments géographiques notables : Pecq (16 753 hab.), Le Port-Marly (5 516 Le territoire de l’agglomération est situé à hab.), Sartrouville (52 264 hab.), Le Vési- l’Est et au Nord-Est du département des net (16 475 hab.) Yvelines, et intègre une commune (Bezons) du sud du département du Val-d’Oise. L’agglomération est traversée de part en part par la Seine qui le franchit fréquem- ment. Le fl euve et ses méandres forment PARIS - SACLAY des « îles » dont « l’île des impressionnistes » (d’où le nom de « Boucles de Seine »). Caractéristiques du territoire : Compétences exercées : Il est pour l’essentiel urbain, même si plu- La CA exerce 41 compétences dans les do- sieurs communes du plateau de Saclay maines suivants : production et distribution sont encore rurales et agricoles. Plutôt ré- d’énergie (1), environnement et cadre de sidentiel dans la « vallée de Chevreuse », vie (5), politique de la ville (4), prévention l’habitat est plus mixte à Massy, Les Ulis, Lon- de la délinquance (2), développement et gjumeau, avec des communes éligibles à aménagement économique (3), dévelop- la politique de la ville. Il comporte le grand pement et aménagement social et culturel territoire économique de Courtaboeuf et (3), aménagement de l’espace (10), voirie accueille, notamment sur le « plateau », de (2), logement et habitat (8), infrastructures nombreux pôles internationaux majeurs (1), autres (2). universitaires et de recherche publics et privés : Ecole polytechnique, CentraleSu- pélec, Université Paris Sud, CNRS, CEA, EDF, THALES, Danone, Sanofi , …

Enjeux : la réalisation du Cluster scientifi que et technologique à vocation internationale de l’Ile de France et ses enjeux connexes (logements, services, commerces, emplois, nouvelles dessertes ….) mais également le renforcement des atouts existants (attrac- tivité de Massy, pôle de Courtaboeuf …)., le maintien d’une cohérence sociale et en- 47 DOSSIER

Express. Il est traversé notamment par l’A6, l’A10, l’118, la RN 20 …

Compétences exercées : La CA exerce 46 compétences dans les do- maines suivants : production et distribution d’énergie (2), environnement et cadre de vie (6), sanitaire et social (1), politique de la ville (4), prévention de la délinquance (2), développement et aménagement écono- mique (3), développement et aménage- ment social et culturel (4), aménagement de l’espace (9), voirie (2), développement touristique (1), logement et habitat (9), autres (3). vironnementale, ou encore la compatibilité Chiffres Clés avec une agglomération déjà importante et diverse, de nouvelles dessertes indispen- Nombre d’habitants : 313 771 habitants sables à réaliser ou des points noirs à résor- Gouvernance : Président : Michel Bour- ber (tel que le ring autoroutier des Ulis). L’ag- nat (LR), Maire de Gif-sur-Yvette glomération est concernée par l’Opération Communes de l’EPT (27) : Orsay (16 718 d’Intérêt National (OIN) de Paris-Saclay. hab.), Ballainvilliers (4 218 hab.), Bures- sur-Yvette (9 905 hab.), Champlan (2 Conditions de création du territoire : 734 hab.), Chilly-Mazarin (20 200 hab.), Cette agglomération résulte de la fusion de Epinay-sur-Orge (10 886 hab.), Gif-sur- l’ancienne agglomération du Plateau de Yvette (21 842 hab.), Gometz-le-Châ- Saclay et de celle d’Europ’Essonne, rejointes tel (2 618 hab.), Igny (10 464 hab.), La- par les communes de Verrières-le-Buisson Ville-du-Bois (7 367 hab.), Les Ulis (24 711 et Wissous, auparavant membres de l’ag- hab.), Linas (6 840 hab.), Longjumeau glomération des « Hauts-de-Bièvre », située (21 989 hab.), Marcoussis (8 305 hab.), majoritairement dans le département des Massy (49 071 hab.), Montlhéry (7 777 Hauts-de-Seine. hab.), Nozay (4 877 hab.), (33 318 hab.), Saclay (3 924 hab.), Saint-Au- Eléments historiques : bin (716 hab.), Saulx-les-Chartreux (5 Ce territoire est une priorité de l’Etat et des 229 hab.), (1 982 hab.), Ver- élus depuis plusieurs années. En effet, il per- rières-le-Buisson (16 127 hab.), Villebon- met, à proximité immédiate de Paris, de dis- sur-Yvette (10 585 hab.), Villejust (2 308 poser de terres essentiellement agricoles, hab.), Villiersle-Bâcle (1 257 hab.), Wis- en cohérence avec la dynamique déjà an- sous (7 803 hab.). cienne dans le domaine universitaire, la re- cherche, l’attractivité (gare TGV de Massy, pôle d’emploi de Courtaboeuf, université SAINT-QUENTIN EN YVELINES Paris-Sud, école polytechnique, CEA, CNRS etc... . Caractéristiques du territoire : Eléments géographiques notables : Pensé et réalisé par l’Etat (SAN, EPA), l’inter- Le territoire de l’agglomération est au Nord communalité accueille des nombreux sièges et au Nord-Ouest de l’Essonne, pour l’essen- d’entreprises, des bâtiments de l’université tiel le long de l’Orge et de l’Yvette. Il est li- Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines ainsi que mitrophe des Yvelines, des Hauts-de-Seine. Il la partie ouest du pôle d’aménagement Pa- est desservi par le TGV (gare de Massy), les ris-Saclay. Le territoire est notamment desser- RER C et B et sera desservi par le Grand Paris vi par le RER C, l’A86, la RN12. 48 DOSSIER

Enjeux : mération d’une part, le plateau de Saclay De nombreux enjeux d’attractivité écono- d’autre part. miques et universitaires, partagés dans le cadre de l’Opération d’Intérêt National du Eléments géographiques notables : plateau de Saclay. Des objectifs d’amélio- Le territoire de l’agglomération est situé à ration de dessertes : prolongement du RER l’Est du département des Yvelines. Carac- C à Coignières, deux projets de transport téristique des anciennes villes nouvelles, il en commun en site propre. est essentiellement urbain mais également très boisé et constitué de zones agricoles. Conditions de création du territoire : La communauté d’agglomération de Compétences exercées : Saint-Quentin-en-Yvelines résulte de la La CA exerce 52 compétences dans les transformation du SAN en 2004. En 2016, domaines suivants : production et distri- l’agglomération intègre les communes de bution d’énergie (1), environnement et Coignières, les-Clayes-sous-Bois, Maure- cadre de vie (5), sanitaire et social (2), po- pas, Plaisir et Villepreux. litique de la ville (4), prévention de la délin- quance (2), développement et aménage- Eléments historiques : ment économique (3), développement et Comme beaucoup d’anciennes villes nou- aménagement social et culturel (5), amé- velles, c’est un territoire « trait-d’union », en nagement de l’espace (12), voirie (3), dé- l’occurrence entre Versailles et son agglo- veloppement touristique (1), logement et habitat (10), autres (4). Chiffres Clés MELUN VAL DE SEINE Nombre d’habitants : 231 057 habitants Gouvernance : Président : Michel Lau- gier (UDI), Maire de Montigny-le-Bre- Caractéristiques du territoire : tonneux C’est un territoire partiellement urbain, Communes (12) : (32 158 comprenant certaines communes concer- hab.), Les Clayes-sous-Bois (17 959 nées par la politique de la ville, et for- hab.), Coignières (4 359 hab.), Elan- tement rural par ailleurs. C’est l’une des court (26 312 hab.), (27 agglomérations importantes de grande 808 hab.), Magny-les-Hameaux (9 305 couronne qui n’est pas limitrophe du péri- hab.), Maurepas (19 018 hab.), Monti- mètre de la métropole du Grand Paris. Le gny-le-Bretonneux (33 844 hab.), Plaisir territoire est notamment desservi par le RER (32 244 hab.), La Verrière (6 097 hab.), D (ainsi que la ligne ferroviaire historique Villepreux (10 266 hab.), Voisins-le-Bre- Paris-Lyon-Marseille), l’A5, les RN 6 et 7. tonneux (11 687 hab.). Enjeux : La place d’une agglomération « chef-lieu » en Seine-et-Marne, tout à la fois urbaine et rurale, des enjeux forts en matière de trans- ports en commun (RER D).

Conditions de création du territoire : Tout d’abord district dès 1972, l’agglo- mération se crée progressivement en s’agrandissant. En 2016, elle est rejointe par la communauté de communes « Seine-Ecole » puis par les communes de Limoges-Fourches, Lissy, Maincy et Villiers- en-Bière. 49 DOSSIER

ment social et culturel (5), aménagement de l’espace (7), voirie (2), logement et habi- tat (8), infrastructures (1), autres (4). PLAINE VALLÉE

Caractéristiques du territoire : C’est un territoire essentiellement résidentiel. Il est desservi par le RER C, la ligne H Transilien /SNCF et par l’A15 et la RN14. Enjeux : La valorisation des atouts résidentiels du terri- Eléments géographiques notables : toire et les enjeux de desserte (tram) . Le territoire de l’agglomération est situé à l’Ouest du département de Seine-et-Marne, Conditions de création du territoire : dont la ville de Melun est le chef-lieu. Il est L’agglomération résulte de la fusion de la traversé par la Seine et comprend une par- communauté d’agglomération de la val- tie de la forêt de Fontainebleau. C’est sur le lée de Montmorency, de la communauté territoire de l’agglomération qu’est situé le de communes de l’Ouest de la plaine de château de Vaux-le-Vicomte (Maincy). France ainsi que des communes de Montli- gnon et de Saint-Prix. Compétences exercées : La CA exerce 41 compétences dans les do- Eléments géographiques notables : maines suivants : environnement et cadre Le territoire de l’agglomération est situé au de vie (6), sanitaire et social (1), politique de sud du département du Val d’Oise. Si au- la ville (4), prévention de la délinquance (2), cune des communes n’est bordée par la développement et aménagement écono- Seine, il est pourtant situé entre deux boucles mique (2), développement et aménage- du fl euve.

Compétences exercées : Chiffres Clés La CA exerce 43 compétences dans les do- maines suivants : production et distribution Nombre d’habitants : 131 722 habitants d’énergie (1), environnement et cadre de Gouvernance : Président : Louis Vogel vie (6), politique de la ville (4), prévention de (LR), Maire de Melun la délinquance (2), développement et amé- Communes (20) : Dammarie-les-Lys (21 nagement économique (3), développement 800 hab.), Boissettes (433 hab.), Bois- et aménagement social et culturel (4), amé- sisse-la-Bertrand (1 193 hab.), Boississe- le-Roi (3 848 hab.), La Rochette (3 375 hab.), Le Mée-sur-Seine (20 969 hab.), Limoges-Fourches (460 hab.), Lissy (204 hab.), Livry-sur-Seine (1 994 hab.), Maincy (1 763 hab.), Melun (40 971 hab.), Monte- reau-sur-le-Jard (540 hab.), Pringy (2 851 hab.), Rubelles (2 115 hab.), Saint-Far- geau-Ponthierry (14 122 hab.), Saint-Ger- main-Laxis (713 hab.), Seine-Port (1 950 hab.), Vaux-le-Pénil (11 057 hab.), Vil- liers-en-Bière (224 hab.), Voisenon (1 140 hab.) 50 DOSSIER

nagement de l’espace (7), voirie (2), déve- les lignes J et H du Transilien SNCF, l’A15, la loppement touristique (1), logement et habi- RD (ex RN) 14 . tat (8), infrastructures (1), autres (4). Conditions de création du territoire : Chiffres Clés La communauté d’agglomération résulte de la fusion des communautés d’agglomé- Nombre d’habitants : 183 063 habitants ration du Parisis et de celle de Val-et-Forêt Gouvernance : Président : Luc Strehaia- ainsi que de la commune de Frépillon. no (LR), Maire de Soisy-sous-Montmo- rency Eléments historiques : Communes de l’EPT (18) : Montmoren- C’est une agglomération constituée assez cy (21 167 hab.), Andilly (2 604 spontanément lors du SDRIF par la fusion de hab.), Attainville (1 798 hab.), Bouffé- deux CA voisines aux caractéristiques com- mont (6 228 hab.), Deuil-la-Barre (22 216 parables. hab.), Domont (15 461 hab.), Enghien- les-Bains (11 330 hab.), Ezanville (9 659 Eléments géographiques notables : hab.), Groslay (8 769 hab.), Margency Le territoire de l’agglomération est situé au (2 969 hab.), Moisselles (1 439 hab.), Sud du département du Val d’Oise, bordé Montlignon (2 837 hab.), Montma- au Sud-Ouest par la Seine. gny (13 937 hab.), (789 hab.), Saint-Brice-sous-Forêt (15 017 hab.), Compétences exercées : Saint-Gratien (21 225 hab.), Saint-Prix (7 La CA exerce 47 compétences dans les do- 311 hab.), Soisy-sous-Montmorency (18 maines suivants : production et distribution 307 hab.) d’énergie (1), environnement et cadre de vie (8), sanitaire et social (1), politique de la ville (4), prévention de la délinquance (2), VAL PARISIS développement et aménagement écono- mique (3), développement et aménage- ment social et culturel (4), aménagement de l’espace (7), voirie (2), développement touristique (1), logement et habitat (9), in- frastructures (1), autres (4).

Chiffres Clés

Nombre d’habitants : 270 724 habitants Gouvernance : Président : Yannick Boëdec (LR), Maire de Cormeillesen-Pa- risis Communes (15) : Beauchamp (8 836 hab.), (6 676 hab.), Cor- meilles-en-Parisis (24 075 hab.), Eau- Caractéristiques du territoire : bonne (24 740 hab.), Ermont (29 253 C’est un territoire essentiellement urbain et hab.), Franconville (34 261 hab.), Frépil- résidentiel, constitué de nombreuses com- lon (3 194 hab.), La Frette-sur-Seine (4 munes entre 20 000 et 25 000 habitants. 678 hab.), Herblay (28 274 hab.), Mon- Enjeux : tigny-lès-Cormeilles (21 374 hab.), Pier- Des enjeux d’attractivité économiques et relaye (8 335 hab.), Le Plessis-Bouchard urbains, ainsi que des objectifs d’améliora- (8 175 hab.), Saint-Leu-la-Forêt (15 297 tion de dessertes : prolongement du tram 2, hab.), (27 394 hab.), Taverny (26 lignes C et transilien., la requalifi cation de la 162 hab.) RD14. Il est notamment desservi par le RER C, 51 DOSSIER

Enjeux : GRAND PARIS SEINE ET OISE De nombreux enjeux urbains, d’attractivité économique d’intégration et de dessertes fer- roviaires notamment.

Conditions de création du territoire : Plutôt qu’une fusion simple de communautés d’agglomérations, susceptibles de créer des « concurrences » entre territoires industriels et ur- bains, il a été fait le choix d’une communauté urbaine vaste et peuplée, fusionnant quatre communautés d’agglomérations et deux communautés de communes.

Eléments historiques : Ce grand territoire, de par son étendue, le Caractéristiques du territoire : nombre de communes concernées, sa popu- C’est un territoire particulièrement vaste et lation, son attractivité urbaine et industrielle diversifi é. Il est très urbain, avec plusieurs crée un pôle important spécifi que en Ile de communes concernées par la politique de France. la ville, résidentiel, il comporte des sites in- dustriels majeurs mais également nombre de Eléments géographiques notables : communes rurales agricoles. Le territoire est Le territoire de l’agglomération est situé à notamment desservi par le RER A ainsi que l’Ouest du département des Yvelines et de l’Ile deux lignes du Transilien SNCF. Il est traversé de France, autour de la vallée de la Seine et à par l’A13, l’A14 et l’A15. son confl uent avec l’Oise.

Chiffres Clés

Nombre d’habitants : 411 100 habitants hab.), (4 304 hab.), Jambville (860 hab.), Gouvernance : Président : Philippe Tautou (LR), Jouy-Mauvoisin (566 hab.), Jumeauville (615 Maire de Verneuil-sur-Seine hab.), Juziers (3 863 hab.), La Falaise (594 hab.), Communes (73) : Aubergenville (11 470 hab.), Lainville-en-Vexin (828 hab.), Le Tertre-Saint-De- Achères (21 111 hab.), Andrésy (12 286 hab.), nis (122 hab.), Les Alluets-le-Roi (1 273 hab.), Les Arnouville-lès-Mantes (921 hab.), Auffreville-Bras- Mureaux (31 858 hab.), Limay (16 281 hab.), Ma- seuil (658 hab.), Aulnay-sur-Mauldre (1 172 hab.), gnanville (6 107 hab.), Mantes-la-Jolie (45 346 Boinville-en- hab.), Mantes-la-Ville (20 045 hab.), Médan (1 Mantois (318 hab.), Bouafl e (2 128 hab.), Breuil- 444 hab.), Méricourt (409 hab.), Meulan-en-Yve- sous-Robert (733 hab.), Brueil-en-Vexin (720 lines (9 377 hab.), Mézières-sur-Seine (3 691 hab.), hab.), Buchelay (2 953 hab.), Carrièressous-Pois- Mézy-sur-Seine (2 025 hab.), Montalet-le-Bois sy (15 546 hab.), Chanteloup-les-Vignes (10 2 (336 hab.), Morainvilliers (2 819 hab.), Mous- hab.), Chapet (1 274 hab.), Confl ans-Sainte-Ho- seaux-sur-Seine (690 hab.), Nézel (1 135 hab.), norine (35 351 hab.), Drocourt (556 hab.), Ecque- Oinville-sous-Montcient (1 119 hab.), Orgeval villy (4 126 hab.), Epône (6 558 hab.), Evecque- (6 149 hab.), Perdreauville (636 hab.), Poissy (37 mont (805 hab.), Favrieux (151 hab.), Flacourt 412 hab.), Porcheville (3 054 hab.), Rolleboise (135 hab.), Flins-sur-Seine (2 335 hab.), Follain- (4104hab.), Rosny-sur-Seine (5 899 hab.), Sailly ville-Dennemont (1 899 hab.), Fontenay-Mauvoi- (386 hab.), Soindres (679 hab.), Saint-Martin-la- sin (408 hab.), Fontenay-Saint-Père (1 019 Gail- Garenne (1 001 hab.), Tessancourt sur Aubette lon-sur-Montcient (693 hab.), Gargenville (7 044 (989 hab.), Triel-sur-Seine (12 189 hab.), Vaux- hab.), Goussonville (629 hab.), Guernes (1 099 sur-Seine (4 809 hab.), Verneuil-sur-Seine (15 455 hab.), Guerville (2 158 hab.), Guitrancourt (627 hab.), Vernouillet (10 099 hab.), Vert (837 hab.), hab.), Hardricourt (2 101 hab.), Hargeville (443 Villennes-sur-Seine (5 358 hab.) 52 DOSSIER

Compétences exercées : mais un périmètre de projet d’aménage- La CA exerce 53 compétences dans les do- ment. Paris-Vallée de la Marne en regroupe maines suivants : production et distribution les communes du secteur 2 (Val Maubuée) : d’énergie (3), environnement et cadre de Champs-sur-Marne, Croissy-Beaubourg, Em- vie (8), sanitaire et social (1), politique de la erainville, Lognes, Noisiel, Torcy, en rive ville (4), prévention de la délinquance (2), gauche de laMarne. A ce territoire se sont développement et aménagement écono- ajoutées d’anciennes agglomérations en mique (3), développement et aménage- rive droite de la Marne. ment social et culturel (3), aménagement de l’espace (12), voirie (2), développement Eléments géographiques notables : touristique (1), logement et habitat (9), in- Le territoire de l’agglomération est situé au frastructures (1), autres (4). Nord-Est du département de la Seine-et- Marne. Il est traversé par la Marne, et situé PARIS-VALLÉE DE LA MARNE sur le plateau Briard. Il est desservi par les RER A et E, ainsi que par la ligne P du Transilien/ SNCF. Il est traversé par les autoroutes A4, l’A Caractéristiques du territoire : 104 (Francilienne), la RN 34. C’est un territoire essentiellement urbain, à la population jeune. Il est doté de plus de Compétences exercées : trente zones d’activités économiques, ac- La CA exerce 51 compétences dans les do- cueillant 15 000 entreprises. Il accueille au maines suivants : production et distribution sein de la cité Descartes un pôle universi- d’énergie (1), environnement et cadre de taire, 15 grandes écoles. La base nautique vie (8), services funéraires (1),sanitaire et so- de Vaires-Torcy est intégrée dans les sites cial (2), politique de la ville (4), prévention olympiques pour « Paris 2024 ». de la délinquance (2), développement et aménagement économique (3), dévelop- Enjeux : pement et aménagement social et culturel L’enjeu majeur de ce territoire de l’Est Pari- (4), aménagement de l’espace (10), voirie sien est le développement d’activités, d’em- (2), logement et habitat (9), infrastructures plois, de pôles universitaires et de recherche (2), autres (3). afi n de diminuer l’effet « dortoir » de l’Est Fran- cilien, de limiter les migrations quotidiennes Chiffres Clés Est-Ouest. Les enjeux urbains de communes plus densément peuplées sont également Nombre d’habitants : 228 859 habitants importants. Enfi n, les dessertes, notamment Gouvernance : Président : Paul Miguel (PS), conseiller municipal de en transport en commun, sont prioritaires. A Lognes ce titre, l’agglomération sera concernée par Communes (11) : Torcy (23 791 hab.), Brou-sur-Chantereine (4 508 le réseau du « Grand-Paris-express». L’agglo- hab.), Champs-sur-Marne (25 322 hab.), Chelles (54 202 hab.), Crois- mération est concernée par l’OIN Marne-la- sy-Beaubourg (2 032 hab.), Emerainville (7 597 hab.), Lognes (13 963 Vallée. hab.), Noisiel (15 652 hab.), Pontault-Combault (38 421 hab.), Rois- syen-Brie (23 090 hab.), Vaires-sur-Marne (13 552 hab.). Conditions de création du territoire : Cette agglomération a été créée le 1er Janvier 2016. Elle résulte de la fusion des an- ciennes agglomérations de Marne-et-Chan- tereine, de Marnela-vallée – Val Maubuée, de la Brie Francilienne.

Eléments historiques : Certaines communes de l’agglomération constituent, depuis son origine, une partie de la ville nouvelle de « Marne-la-Vallée ». Cette dernière n’est pas une collectivité Trop généreux ?

Chez VINCI ceux qui le veulent pourront s’impliquer dans des projets utiles aux autres et partager au jour le jour leur engagement avec leur entourage professionnel. Mohamed, Vincent et Bassma vous en parlent sur vinci.com/job Vous serez bien chez nous. 54 EN DIRECT DES COMMISSIONS

FRANCE URBAINE MEMBRE DU CONSEIL scientifi que sur les processus de radicalisation

Suite à la publication du décret du 3 mai d'associations d'élus locaux (nommés sur 2017 (n° 2017-693) portant création et orga- propositions de France urbaine, de l'Associa- nisation du « Conseil scientifi que sur les pro- tion Régions de France, de l'Assemblée des cessus de radicalisation », France urbaine est Départements de France et de l'Association devenue membre de ce dernier. des Maires de France) et de treize universi- Le Conseil a vocation à dresser des passe- taires. L’Institut national des hautes études relles entre le monde de la recherche et sur la sécurité et la justice assurera le secré- les services opérationnels impliqués dans la tariat général du Conseil. lutte contre la radicalisation. Présidé par le Premier ministre, il doit « fa- Déchets : les dernières initiatives ciliter le dialogue entre les administrations publiques et les chercheurs en sciences hu- de France urbaine maines et sociales, (…) contribuer à la va- France urbaine participe activement aux lorisation des résultats de la recherche en travaux de la plate-forme des associations sciences humaines et sociales et à leur réuti- de collectivités locales pour la gestion des lisation au bénéfi ce des politiques publiques déchets. A l’aube du nouveau quinquen- de prévention et de lutte contre la radica- nat, celle-ci s’est réunie le 6 juin 2017 afi n lisation ». Il pourra proposer au Premier mi- d’examiner les propositions qui pouvaient nistre « toute mesure visant à améliorer la être portées par les différentes associations politique de prévention et de lutte contre la membres de la plate-forme – pour mémoire radicalisation ». France urbaine, AdCF, Régions de France, Il est composé de quatorze représentants Amorce et Cercle national du recyclage – institutionnels, dont quatre représentants afi n d’améliorer les politiques publiques lo- 55 EN DIRECT DES COMMISSIONS

et services participant à l’économie circu- laire (collecte sélective, tri, compostage…) Enfi n, France urbaine a pris l’initiative, en liaison avec l’AdCF, d’adresser un courrier au président de l’Association des maires de France afi n de préciser les conditions de l’adoption du cahier des charges de la fi lière REP des emballages – lequel marque une réduction du montant des soutiens versés par les éco-organismes aux collec- tivités à compter du 1er janvier 2018 - et d’appeler à une coopération renforcée des travaux des trois associations sur ce sujet. cales de gestion des déchets. « Innovation publique » : un nouveau groupe Parmi ces propositions, il convient de sou- de travail de France urbaine ligner que certaines sont inspirées des pro- positions formulées par France urbaine Un nouveau groupe de travail a vu le jour dans son manifeste d’Arras. au sein de France urbaine. Il est destiné à ré- fl échir, dans une perspective d’échanges, A ainsi été évoquée l’idée de créer une à l’impact de l’innovation publique en ma- nouvelle fi lière REP (responsabilité élargie tière de changement : liens à la décision, à du producteur) pour les produits non re- l’organisation, à la transformation des poli- cyclables, afi n d’augmenter le taux de tiques publiques. recyclage global des déchets. Cette fi lière Une première réunion le 19 janvier der- pourrait être gouvernée, conformément nier a rassemblé les techniciens chargés aux propositions de France urbaine, par de cette question, plutôt protéiforme, un établissement public au sein duquel d’une dizaine de villes et agglomérations l’ensemble des parties prenantes seraient membres de France urbaine. représentées (metteurs en marché, collec- tivités locales, consommateurs, ...). Cette Le groupe construit sa réfl exion en parte- fi lière serait fi nancée par une éco-contri- nariat avec la « 27ème région », associa- bution – toujours inspirée des propositions tion créée en 2008, qui conduit des pro- de France urbaine – portant sur la consom- grammes de « recherche-action » visant à mation des produits non recyclables. Cette tester de nouvelles méthodes d’innovation éco-contribution, qui pourrait être perçue avec les acteurs publics. via l’Ademe, pourrait ainsi servir à fi nancer Il s’est donné comme perspective de tra- des plans d’économie circulaire des entre- vail l’étude des points suivants : prises. ■ la défi nition de l’innovation : quelle stra- tégie, pour quelle doctrine commune ? Concernant la Taxe générale sur les ac- ■ la conduite du changement : l’intrapre- tivités polluantes (TGAP), la plate-forme nariat/l’incubation, la mobilisation trans- préconise que 100 % de ses recettes soient versale des directions métiers, le portage affectées à la politique d’amélioration de politique/managérial ; la gestion des déchets et que sa gestion ■ la co-production du service public avec soit décentralisée au plan régional, dans le le citoyen, la place de l’usager ; cadre d’une gouvernance partagée entre ■ la co-construction avec les entreprises : les régions, l’Ademe et les collectivités lo- les cadres expérimentaux en marge des cales compétentes en la matière. marchés publics ; La plate-forme souhaite en outre proposer ■ la gouvernance de l’innovation : com- au gouvernement l’application d’un taux ment rend-on possible les cadres de déci- de TVA réduit pour l’ensemble des biens sion ? 56 EN DIRECT DES COMMISSIONS

Une rencontre France urbaine/villes capitales d’Outre-mer sur les fi nances locales

France urbaine a reçu le 8 mars une délé- gation d’élus et de directeurs généraux des villes de Basse-Terre, Cayenne, Fort-de- France, Mamoudzou et Pointe-à-Pitre lors d’une réunion de travail consacrée à la prise en considération de la situation fi nan- cière des grandes villes des départements d’outre-mer. Les représentants des collectivités ultrama- rines ont souhaité échanger avec France urbaine sur les méthodes et relais les mieux à même d’être mis en œuvre pour que les préoccupations fi nancières de leurs com- munes soient relayées avec effi cacité, tant auprès du Comité des fi nances locales, que ment. Quelques illustrations : des administrations centrales et du Parle- ■ les lacunes dans l’accès aux données ment. budgétaires, fi nancières et fi scales de réfé- A cet égard, les participants se rejoignent rence, pourtant indispensables pour fonder pour considérer que la prochaine législature, une analyse partagée. Qu’il s’agisse des marquée par la fi n du cumul des mandats, collectivités ultramarines ou métropolitaines, constituera un véritable défi organisationnel les attentes à l’égard de l’« Observatoire de pour les collectivités et leurs associations. la gestion et des fi nances publiques » sont En effet, tous convergent pour estimer que grandes ; la technicité croissante des sujets fi nanciers ■ l’insuffi sante prise en considération des entraîne naturellement une raréfaction du charges de centralité dans la répartition des nombre d’élus nationaux qui se mobilisent dotations. Cela vaut tant pour la dotation pour porter les amendements en lois de fi - d’aménagement des communes et circons- nances et pour engager avec les adminis- criptions territoriales d’outre-mer (DACOM) trations centrales les “bras de fer“ qui s’im- que pour la dotation forfaitaire dans l’hexa- posent dans un environnement caractérisé gone ; par l’exacerbation des contraintes budgé- ■ la nécessité d’une remise à plat du fi nan- taires et l’explosion de la demande sociale. cement de la péréquation. Depuis plusieurs Très concrètement, les villes capitales années la progression de la péréquation est d’outre-mer sont venues présenter « 7 pro- fi nancée par les collectivités elles-mêmes, le positions au service de l’amélioration de la système est de plus en plus opaque et surtout situation fi nancière des communes d’outre- il entraîne des effets contre-péréquateurs. Le mer ». Chacune de ces propositions a fait réengagement fi nancier de l’Etat en faveur l’objet de discussions croisées quant à son de la solidarité territoriale devient urgent. enjeu et au degré relatif de facilité de mise L’objectif est le même pour l’ensemble des en œuvre dans le contexte actuel. collectivités défavorisées, même si l’intensité Il s’avère que si certaines sont spécifi ques à des attentes à l’égard de la correction des des territoires ultramarins (par exemple com- inégalités est corrélé à des différences ob- ment faire face à la problématique particu- jectives de situations ; lière des collectivités mahoraises à l’égard ■ l’absurdité des parti-pris qui ont prévalu du foncier bâti), la plupart sont pleinement lors de la création du Fonds national de pé- partagées et, à ce titre, la défense des fi - réquation des ressources intercommunales nances des villes d’outre-mer est au service et communales (FPIC). Qu’il s’agisse pour le de la défense des fi nances des grandes FPIC national de déclencher le prélèvement collectivités métropolitaines, et réciproque- sur la seule base du potentiel fi nancier (et 57 EN DIRECT DES COMMISSIONS

donc en ignorant la réalité des charges) ou système de santé de janvier 2016, ont été qu’il s’agisse pour le FPIC en Guadeloupe, autant de pistes de travail mises en avant Guyane, Martinique et Réunion d’avoir par les participants à la réunion. posé comme postulat initial que seule- A noter, au cours de cette dernière, les ment 50 % des ensembles intercommu- présentations instructives sur l’offre de naux pourraient en être bénéfi ciaires, alors soins, son organisation et sa couverture même que des collectivités ultramarines territoriale, faites par Jean-Yves Lefeuvre, exclues sont dans des situations objectives délégué général de la Fédération natio- de diffi culté supérieures à nombre de col- nale des centres de santé (FNCS) et David lectivités métropolitaines bénéfi ciaires. Gruson, délégué général de la Fédération Si besoin en était, cette rencontre consti- hospitalière de France (FHF). tue une invitation à créer les conditions D’ores et déjà, les membres de la com- d’un dialogue plus fréquent, lequel sera mission se sont accordés sur le principe facilité par l’élargissement du cercle des d’une rencontre, dans les meilleurs délais, villes et communautés d’outre-mer adhé- avec la (alors future) ministre chargée de rentes à France urbaine. la santé, afi n de faire valoir les recomman- dations et préconisations des élus des deux La nouvelle commission « Santé » associations. France urbaine/Association des maires de France installée le 28 mars Programme national de réforme : un refl et très « Bercynien » sur les fi nances C’est devant une quarantaine d’élus et publiques locales techniciens qu’a été installée, le 28 mars 2017, à l’auditorium de l’AMF, la commis- Les Etats membres de l’Union européenne sion « Santé » commune à France urbaine doivent chaque année préparer un « Pro- et à l’Association des Maires de France. gramme national de réforme » (PNR) qui L’occasion pour André Rossinot, secrétaire présente celles qui sont en cours et celles général de France urbaine, président de qui sont prévues. Dans ce document, la Métropole du Grand Nancy, Isabelle chaque Etat explique en particulier com- Maincion, maire de la Ville-aux-Clercs et ment sa politique contribue à promouvoir Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le- un niveau élevé de croissance et d’emploi François, de revenir sur les valeurs et prin- en cohérence avec la stratégie « Europe cipes sous-tendus par ce rapprochement : 2020 ». En France, le PNR est élaboré par les l’alliance et le dialogue des territoires, pour différentes administrations centrales sous lutter contre les déserts médicaux, en ville l'égide du secrétariat général aux affaires comme à la campagne et le développe- européennes (SGAE). ment d’une démocratie sanitaire aboutie, La Commission européenne demande à articulée avec les progrès du numérique. ce que le projet de PNR fasse l'objet d'une Mettre fi n à l’opposition stérile des terri- consultation avec les partenaires sociaux toires entre eux, développer les Contrats et avec les associations nationales d'élus, locaux de santé (CLS) au niveau des ag- glomérations, lutter contre les inégalités d’accès aux soins, notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, promouvoir une culture transversale et intégrée autour d’un véritable projet médical, médico-social et sanitaire, en- courager partout la télémédecine, ren- forcer et consolider la place des élus du bloc local dans les instances régionales et les Groupements hospitaliers de territoire (GHT), créés par la loi de modernisation du 58 EN DIRECT DES COMMISSIONS

en amont de sa présentation en Conseil des calendaire, mais est bien la conséquence ministres, laquelle a été, cette année, pro- de l’exacerbation de la contrainte budgé- grammée le 12 avril. taire subies par les collectivités. C’est le 29 mars que la réunion avec les as- Sachant que la version communiquée du sociations d’élus, parmi lesquelles France rapport a été rédigée avant le 24 mars, urbaine, a été organisée par le SGAE. La dis- c’est-à-dire avant la publication des ré- cussion s’est déroulée à partir d’une version sultats du défi cit public, ce n’est pas une « projet » du PNR, laquelle, s’agissant du cha- simple mise à jour du propos, mais bien un pitre relatif au « redressement des comptes changement de perspective qui s’impose. publics compatible avec la croissance », re- En effet, s’agissant du solde de fi nancement fl ète l’angle “privilégié“ par l’administration des collectivités, l’importance du décalage chargée du Budget sur les fi nances locales. entre l’hypothèse mentionnée (« l’excédent Et force est de constater, qu’année après serait de 0,1 Md€ en 2016 ») et les comptes année, la plume de Bercy demeure désobli- désormais établis, à savoir une capacité geante sur la forme et pour le moins discu- de fi nancement de 3 Md€, mérite que l’on table sur le fond. s’y attarde : alors que le besoin de fi nan- cement de l’Etat s’est encore accru de 2,5 S’agissant du sujet majeur de la Md€ (-74,1 Md€ en 2016 contre -71,6 Md€ chute de l’investissement public en 2015), le solde des collectivités a atteint local un niveau positif record qui est avant tout la , la pudeur ressortant du conséquence d’un attentisme contraint et rapport (provisoire) est proche de la persistant à l’égard d’un contexte marqué désinformation par l’absence de visibilité. Il serait appréciable que le rapport reprenne à son compte les termes de la note de l’IN- S’agissant de la forme, France urbaine a SEE : demandé que soient modifi és les termes du ■ « la réduction du besoin de fi nancement titre « Collectivités locales, une meilleures des administrations publiques en 2016 est maîtrise de la dépense ». S’il existe un pro- essentiellement due aux administrations pu- blème de maîtrise des fi nances publiques bliques locales » ; cela ne saurait être le fait des collectivités ■ « l’amélioration du solde des administra- locales : comment “oublier“, alors que l’Etat tions publiques locales est principalement s’endette depuis des décennies pour palier due à la baisse de la formation brute de ca- son défi cit courant, que les collectivités ne pital fi xe », (c’est-à-dire de l’investissement). recourent à l’emprunt que pour fi nancer Quant à l’analyse des conséquences so- leurs investissements et dans des proportions ciales et économiques de la réalité comp- parfaitement maîtrisées, puisque l’évolution table, ce n’est certes pas l’objet du PNR, de leur encours de dette demeure stable, mais on aimerait néanmoins qu’elles puissent qu’on le rapporte au PIB (moins de 8 %) ou être évaluées, par exemple : à l’endettement public global (en deçà de ■ que penser d’une situation où l’emprunt 10 %). S’agissant du sujet majeur de la chute de l’investissement public local, la pudeur res- sortant du rapport (provisoire) est proche de la désinformation : « après les baisses enregis- trées suite aux élections municipales de mars 2014, la capacité d’investissement des col- lectivités locales est attendue en reprise en 2017, avec une hausse qui attendrait 2,9 % ». Proposer une estimation pour 2017 ne peut conduire à s’affranchir de la réalité des chiffres connus : à -25 % le recul de 2014/2015 ne trouve pas son explication dans un effet 59 EN DIRECT DES COMMISSIONS

n’intervient plus pour permettre d’étaler l’objet de discussions croisant les points dans le temps le paiement des équipe- de vue du ministère chargé de l’enseigne- ments sur leur durée d’utilisation ? ment supérieur et de la recherche (ESR), ■ peut-on réduire l’infl exion à la baisse de plusieurs collectivités dont Grenoble des dépenses de fonctionnement aux Alpes Métropole, de la Société d’accé- seuls efforts de gestion, qu’en est-il de la lération et de transfert de technologie lo- réduction du périmètre du service public cale, la « SATT AxLR » et celui de Bertrand local, du transfert du coût du service sur Monthubert, conseiller régional délégué à l’usager ? la recherche et à l’enseignement supé- ■ quelles sont les perspectives en termes rieur de la région Occitanie (que France de ressources fi scales, alors que le bon cru urbaine avait reçu lors de sa commission de 2016 s’explique, d’une part, par un re- mixte « ESR » avec l’AVUF en février 2017, cours au levier fi scal qui n’a pas été réitéré au titre de son travail sur le Livre blanc de en 2017, d’autre part, par un niveau des l’ESR). droits de mutation dopé par la faiblesse Les différents intervenants se sont rejoints conjoncturelle des taux d’intérêt ? sur l’importance du soutien à l’innovation, lequel, sous ses nombreuses formes (capi- Enseignement supérieur et recherche, tal risque, prêts en faveur de l’innovation, développement économique : voyage au propriété intellectuelle, etc.) permet tant la différenciation dans la compétition in- cœur d’un incubateur à Montpellier ternationale que le développement de l’emploi et des qualifi cations locales, ainsi Montpellier Méditerranée Métropole, pré- que l’attractivité des territoires. sidée par Philippe Saurel, maire de Mont- La croissance d’un pays, comme celle pellier, avec l’Association des villes univer- d’un territoire, est portée par le progrès sitaires de France (AVUF) et l’Assemblée technique, le capital humain, l’action pu- des communautés de France (AdCF), ont blique. Au niveau national, 300 000 cher- organisé les 10 et 11 mai 2017 un séminaire cheurs exercent dans le privé et le public, intitulé « Voyage au cœur d’un incuba- dont 200 000 dans le privé qui ont un ac- teur ». cès direct au marché. Les pouvoirs publics Ce séminaire avait pour objectif la dé- doivent donc permettre aux chercheurs couverte des stratégies et des synergies publics de se connecter aussi au marché : déployées à l’initiative des collectivités ter- c’est là toute l’importance de très gros or- ritoriales et au service de l’enseignement ganismes, tels les SATT, comme de plus pe- supérieur et du développement écono- tits, tels les incubateurs ou les technopôles. mique. La valorisation de la recherche et L’actualité du Programme d’investisse- le transfert de technologie ont ainsi fait ments d’avenir (PIA) a été évoquée par 60 EN DIRECT DES COMMISSIONS

un représentant du Commissariat général à “coachs“ du BIC accompagnent les entre- l’investissement (CGI). Rappelons qu’après prises innovantes dès l’amont du projet, à les deux premières versions (mars 2010 : PIA partir de campagnes d’identifi cation me- 1, première tranche de 35 milliards d’eu- nées notamment dans les universités, de – 2 ros ; puis décembre 2013 : PIA 2, deuxième ans à + 5 ans au maximum. Il fonctionne sur tranche de 12 milliards d’euros), le PIA 3, troi- un principe de partenariats extrêmement di- sième tranche de 10 milliards d’euros, a été vers et étendus, des universités locales aux annoncé par le président de la République réseaux d’incubateurs du monde entier. en décembre 2016. Il est actuellement en phase d’appels à manifestations d’intérêt selon trois axes principaux : ■ soutenir les progrès de l’ESR ; ■ valoriser la recherche ; ■ accélérer le transfert aux entreprises. C’est dans l’axe de valorisation de la re- cherche qu’un impact est envisagé pour les collectivités territoriales. Le programme pré- voit en effet quatre déclinaisons : ■ prolongation des SATT les plus perfor- mantes par appel à projets de 200 millions d’euros ; ■ rapprochement des SATT, des incubateurs France urbaine a participé aux Ateliers et des accélérateurs de “start-ups“ (150 mil- lions) ; de la coopération décentralisée ■ lancement du fonds « Frontier Venture », franco-malgache à Antananarivo avec un fonds de pré-amorçage, de 50 à 150 000 euros, (500 millions) ; Dans le cadre de la convention de parte- ■ fi nancement de territoires d’innovation nariat qui unit le ministère des Affaires étran- de grande ambition. gères et du Développement international et La dernière déclinaison - labellisation de ter- France urbaine, cette dernière a participé, ritoires d’innovation de grande ambition est les 27 et 28 mars 2017, aux Ateliers de la coo- déjà lancée par un appel à manifestations pération décentralisée franco-malgache à d’intérêt qui devront être rendues pour le 29 Antananarivo, premier acte de la prépara- septembre 2017, avant l’appel à projets à tion des Assises de la coopération décentra- proprement parler, en 2018. lisée prévues pour fi n octobre, également Le séminaire s’est conclu par une visite du Bu- dans la capitale malgache. siness Innovation Centre (BIC – hôtel d’incu- Avaient fait le déplacement depuis la bation) de la métropole de Montpellier et la France, la Délégation à l’action extérieure rencontre avec des “start-uppers“ incubés des collectivités territoriales, France urbaine, au sein du BIC, faisant ressortir la puissance Cités-Unies France, l’Agence de l’eau Rhô- de ces outils. Comptant trente ans d’exis- ne-Méditerranée-Corse, les régions Ile-de- tence, le BIC, service intégré dans la direc- France et Nouvelle Aquitaine. Les Ateliers tion du développement économique de ont réuni 150 participants sur six thématiques la métropole, représente un investissement qui pourront, le cas échéant, être approfon- important et constant de cette dernière sur dies lors des futures Assises : développement le long terme. Georges Frêche, qui en fut à économique local ; développement urbain ; l’initiative en 1987, voulait promouvoir l’inno- développement rural ; jeunesse, mobilité et vation comme facteur d’emplois à forte va- formation professionnelle ; enjeux fonciers et leur ajoutée et diffi cilement délocalisables. Il fi scalité ; renforcement institutionnel. en est résulté la création de 4 786 emplois Malgré toutes les richesses de la belle « Ile et de 643 entreprises innovantes dont le taux rouge », Madagascar reste l’un des pays les de survie est de 80 % à trois ans, en lien avec plus pauvres au monde. La crise politique 200 laboratoires et 12 000 chercheurs. Les qui y sévit depuis 2009 n'a fait qu'aggraver 61 EN DIRECT DES COMMISSIONS

la situation : transports, réseaux routiers, as- dix membres. sainissement, santé, gestion des déchets, Parmi les axes de travail envisagés : urbanisation... de nombreux secteurs sont ■ l’accompagnement organisationnel à la peine dans ce pays dans lequel 70 % (rédaction des statuts, fonctionnement des de la population n'a toujours pas accès à instances, cotisations) ; l'eau et où la deuxième cause de mortalité ■ la rédaction de “plaidoyers“ ; est due aux maladies hydriques. ■ les fi nances locales ; Dans un tel contexte, les grandes villes et ■ le renforcement du secrétariat général agglomérations françaises disposent de (formation du personnel) ; l'expertise, des moyens et des outils néces- ■ la recherche de partenaires. saires pour répondre aux nombreux défi s qui se posent à Madagascar, comme à Appel d'urgence pour les victimes de l'oura- d'autres pays culturellement et historique- gan « Enawo » à Madagascar ment proches de la France. A ce jour, Les Ateliers de la coopération décentralisée quatre d’entre elles sont engagées dans ont été également l’occasion de sensibiliser des projets de coopération avec des ter- à nouveau l’ensemble des participants sur ritoires malgaches : la Métropole de Lyon, les conséquences du cyclone qui a frappé la communauté d’agglomération de Mul- une partie de l’île du 6 au 8 mars dernier, lais- house-Alsace, Saint-Etienne et Saint-Denis sant un bilan élevé de morts, de blessés et de la Réunion. de destructions matérielles. La mobilisation des grandes villes et agglo- Présent lors des Ateliers, le maire d’Anthala, mérations françaises reste un objectif priori- l’une des villes les plus touchées par le cy- taire pour France urbaine. L'action interna- clone, a alerté sur la situation au sein de sa tionale de ces dernières dans les politiques commune qui compte près de 130 000 ha- de développement est non seulement bitants. Démunie face à l’ampleur des dé- effi cace, mais indispensable. Par son ac- gâts, notamment une destruction de 90 % tion, la Métropole de Lyon, par exemple, des plantations, l’aide internationale peine a permis à plus de 80 000 habitants d'avoir à s’organiser malgré l’urgence de cette si- accès à l'eau potable. Si tous les acteurs tuation. doivent se mobiliser (Etats, ONG, bailleurs Rappelons que les collectivités françaises internationaux...) et, mieux, se coordonner, peuvent apporter leur aide en se rappro- les collectivités locales restent un échelon chant du Centre de crise et de soutien mis clé dans la mise en œuvre de politiques de en place par le ministère français des Af- solidarité. faires étrangères et du Développement in- L’histoire de la France, ses richesses, les va- ternational (contact : isabelle.edet@diplo- leurs qu’elle a diffusées à travers le monde matie.gouv.fr ) . lui confèrent un rôle particulier. C'est aussi, pour elle et pour ses territoires, une ques- Risque d’attentats : France urbaine associée tion d'ambition, à l'heure où d'aucuns à la rédaction de guides sur prônent parfois une vision “rabougrie“ et fermée de la France. la sécurisation des écoles

Soutien de France urbaine à l’Association Faisant suite à un travail engagé à l’oc- des maires de grandes villes de Madagascar casion de la dernière réunion de la com- mission « Education » de France urbaine, le Au-delà de la mobilisation de villes et ag- cabinet de la ministre de l’Education na- glomérations françaises dans des projets tionale, de l’Enseignement supérieur et de de coopération, France urbaine apportera la Recherche, en lien avec le cabinet du son soutien, en lien avec le ministère fran- ministre de l’Intérieur, a associé France ur- çais des Affaires étrangères et du Dévelop- baine à l’écriture de deux documents im- pement international, à l’Association des portants relatifs à la sécurisation des écoles maires de grandes villes de Madagascar, face au risque d’attentats. créée le 12 août 2016, qui compte à ce jour Le ministère de l’Education nationale a pu- 62 EN DIRECT DES COMMISSIONS

France urbaine soutient l’initiative d’AMORCE et de plusieurs associations de dénoncer la progression inquiétante du PET opaque dans les centres de tri

Plusieurs territoires membres de France ur- baine alertent sur la croissance importante du PET opaque dans les gisements d’em- ballages issus de la collecte des déchets recyclables. Or le PET opaque n’est pas re- cyclable à grande échelle et perturbe la blié le 12 avril une circulaire valant « Instruc- chaîne de tri. France urbaine dénonce le fait tion relative au renforcement des mesures qu’un nouveau matériau posant clairement de sécurité et de gestion de crise appli- des problèmes de recyclage ait été mis sur cables dans les écoles et les établissements le marché au mépris des accords de Paris scolaires ». et regrette que les éco-organismes ne soient Cette circulaire, transmise à France urbaine pas intervenus pour empêcher l’utilisation de avant sa publication, rassemble les informa- ce matériau. France urbaine prend acte, tions présentes dans les trois précédentes, par ailleurs, de la volonté exprimée par le qui avaient été publiées depuis le premier ministère de l’environnement d’instaurer un attentat de 2015. Elle laisse toutefois encore malus à compter de 2018 sur le PET opaque. incertain un grand nombre d’informations Il convient cependant de prévenir l’appari- sur les attendus pour les collectivités. tion de nouvelles matières perturbant le tri, engendrant par là même des coûts supplé- C’est la raison pour laquelle le ministère s’est mentaires importants pour les contribuables engagé dans la rédaction de deux docu- qui sont déjà fortement mis à contribution ments distincts : un guide de « sécurisation en matière de collecte et de traitement des bâtimentaire » des écoles, qui fait des re- déchets. commandations sur les équipements et les réfl exes à avoir, tant du côté des personnels France urbaine accompagne la création d’un de l’éducation nationale que des agents « Observatoire de la maturité du numérique municipaux. Un deuxième document, intitu- lé « la journée de l’élève », devrait être ré- dans les territoires » digé afi n de prendre en compte le danger d’attentats du point de vue de l’élève et de Un nouvel observatoire, dédié au suivi de la la prise en charge par les différents adultes maturité du numérique dans les territoires, qu’il côtoie tout au long de la journée. est en cours de création. Il ambitionne de Un groupe de travail rassemblant les re- s’adresser aux régions, départements, mé- présentants des villes d’Amiens, Angers, Bordeaux, Dijon, Le Havre, Montpellier, Saint-Etienne et Toulouse, participe ainsi ac- tuellement à des rencontres régulières avec les cabinets et l’administration des deux mi- nistères concernés.

Au-delà de ces deux documents, dont la publication pourrait être annoncée en juin, il est envisagé une poursuite du travail en commun sur un sujet qui sera, sans aucun doute, au nombre des préoccupations du gouvernement. 63 EN DIRECT DES COMMISSIONS

tropoles, grandes villes et agglomérations, avec un portage conjoint France urbaine, Nouvelle réunion du groupe de travail Régions de France, Assemblée des Dépar- « innovation publique » à Superpublic tements de France. Il est destiné à couvrir l'ensemble de la La deuxième réunion du groupe de tra- chaîne de valeur du numérique : laboratoire vail « innovation publique » s’est tenue le d'innovation, réalisation de services pour l'in- 29 mai 2017 à Superpublic, le siège de la terne et l’externe dans le cadre de la “e-ad- 27e région avec laquelle France urbaine ministration“, gestion des données d'intérêt coordonne les travaux du groupe. Etaient général, aménagement numérique du ter- représentées pour l’occasion Nantes Mé- ritoire, “smart city“, services aux usagers, tropole, Bordeaux Métropole, la Com- accompagnement de la population au munauté urbaine de Dunkerque, Rennes numérique dans le cadre de la médiation Métropole, l’Eurométropole de Strasbourg, numérique, accompagnement des entre- Montpellier Méditerranée Métropole, Gre- prises à la transition numérique, développe- noble-Alpes Métropole, Saint-Etienne Mé- ment de la fi lière économie numérique... tropole, Métropole européenne de Lille et Cette chaîne de valeur a été structurée en la Métropole de Lyon. huit axes principaux : ■ Stratégie et gouvernance numérique Un programme de travail a été adopté, ■ Services aux usagers qui prévoit une phase test de cinq à six ■ Territoire « serviciel » mois, durant laquelle le groupe conduira ■ Administration numérique un travail de veille documentaire, d’entre- ■ Service public de la donnée tiens, de visites et de production collabora- ■ Aménagement numérique du territoire tive de ressources, en vue de produire des ■ Ecosystème et économie numérique propositions en fi n d’année. ■ Cyber-sécurité L’« Observatoire de la maturité du numé- Durant cette session, le groupe a d’ores rique dans les territoires » aura vocation à et déjà produit un travail de défi nitions permettre aux collectivités de connaître et de controverses autour de l’innova- leur positionnement individuel par rapport tion publique, à partir notamment d’une aux tendances constatées à travers l’en- centaine de ressources documentaires semble des répondants. Elles pourront aussi (articles, études et documentation grise) suivre l’évolution dans le temps de ce po- mises en partage. Une représentante du sitionnement ainsi que celui de toutes les commissariat général à l’égalité des ter- collectivités répondantes en reprenant ce ritoires (CGET), venue donner à connaître baromètre de manière régulière (annuelle au groupe les angles de travail du CGET sur ou biannuelle). le sujet, a aussi été auditionnée. Le groupe a conclu ses travaux en amorçant un dia- Un groupe de travail, constitué de représen- gnostic sur les freins et leviers à l’innovation tants de chacune des associations d’élus et et les tendances en cours. des territoires, du Commissariat général à l’égalité des territoires, mais aussi du cabinet Europe : l’avenir des fonds structurels « Ernst et Young » (EY) qui est partenaire du en pointillés projet, a commencé à réfl échir aux items qui constitueront le questionnaire de l’Observa- Brexit, montée des nationalismes, élections toire. Chaque collectivité pourra y répondre à venir en Allemagne, réfl exions relatives annuellement et bénéfi cier de l’ensemble à un nouveau projet européen autour de des données, rendues anonymes, avec son l’axe franco-allemand… Autant d’incerti- positionnement, et pas uniquement des sta- tudes qui, aujourd’hui, nuisent à la visibilité, tistiques d’ensemble. En outre, EY devrait en à moyen et long termes, du budget euro- tirer une publication annuelle qui présentera péen et du maintien de la politique euro- une analyse et mettra en visibilité les bonnes péenne de cohésion et des fonds structu- pratiques de certains acteurs. rels pour les territoires français. 64 EN DIRECT DES COMMISSIONS

2023 et pour la future période post 2020 est repoussée au printemps 2018. Elle marque pourtant la première étape de préparation et de négociation de la programmation à venir. Aucune autre décision ne pourra être prise et le retard accumulé nécessitera d’être rattrapé avant le 1er janvier 2021. Cette situation, inédite, oblige l’ensemble des acteurs, communautaires, nationaux, régionaux et locaux, à défendre, dès au- jourd’hui, le bienfait du projet européen et des politiques ou programmes en relevant.

Quelques éléments de réponse. La politique européenne de cohésion dans le Accompagnée de l’Assemblée des Com- viseur munautés de France (AdCF), de l’associa- Parmi les politiques européennes, une seule tion nationale des Pays et PETR (ANPP), de semble particulièrement en sursis : la poli- la Fédération Nationale des Agences d’ur- tique de cohésion (et ses deux fonds : FEDER banisme (FNAU) et de représentants des et FSE). Considérée par certaines directions territoires (Toulouse métropole, Communau- générales de la Commission comme « inu- té urbaine de Dunkerque, Brest métropole tile », « ineffi cace », « illisible » ou par certains océane, Rennes Métropole et Grenoble Etats membres comme « donnant trop de Alpes Métropole), France ur- pouvoirs aux territoires », plu- baine est allée à la rencontre Bruxelles, la sieurs questions se posent à de deux acteurs institution- gestion de la sortie elle : faut-il la supprimer ? nels européens : la Commis- du Royaume- Faut-il la maintenir en l’état ? sion européenne et la Repré- Faut-il la limiter à certains sentation Permanente de la Uni est bien la Etats et certaines régions ? France auprès de l’Union eu- priorité numéro un. Faut-il mieux l’adapter aux ropéenne. L’enjeu fi nancier grands enjeux européens ? Deux rendez-vous qui ont Faut-il encore plus la territo- permis de mieux com- est immense : la rialiser ? prendre le contexte actuel, contribution du Le champ des possibles est les jeux d’acteurs en interne Royaume-Uni assez vaste. Une seule certi- à la Commission, entre Etats représente près de tude : la politique de cohésion membres, entre Commission telle que nous la connaissons et Parlement européen, ainsi 15% du budget depuis les années 80 sera ré- que les prochaines grandes communautaire formée. Reste à savoir si cette étapes à ne pas manquer. évolution ira dans le sens des territoires français. Contexte politique anxiogène et bloquant Le pôle Joubert Europe s’est donc engagé à A Bruxelles, la gestion de la sortie du contribuer aux prochaines réfl exions et à aider Royaume-Uni est bien la priorité numéro un. la direction générale en charge des politiques L’enjeu fi nancier est immense : la contribu- régionales et urbaines de la Commission à tion du Royaume-Uni représente près de 15% démontrer de l’intérêt de la politique de co- du budget communautaire. Les négocia- hésion en France et au plus près des projets tions en cours auront donc un impact non portés par les communautés et métropoles. seulement pour la période post 2020 mais également pour la préservation des crédits Les prochaines étapes engagés pour la période de programmation Fin juin se tient à Bruxelles le Forum de cohé- actuelle. sion, grand événement européen auquel Ainsi, la proposition du budget européen prennent part les différents acteurs mobilisés. (le cadre fi nancier pluriannuel) pour 2018- L’occasion surtout de lancer les premières ré- 65 EN DIRECT DES COMMISSIONS

fl exions sur son avenir après 2020, avant la nisées spécialement à leur intention dans parution du nouveau rapport de cohésion les salles de cinéma. Ils bénéfi cient ainsi, (automne 2017) ainsi qu’une consultation grâce au travail pédagogique d'accom- publique. pagnement conduit par les enseignants Les négociations sur les contours de la po- et les partenaires culturels, d’une initiation litique de cohésion version 2021-2027 se au cinéma qui constitue les bases d’une poursuivront jusqu’aux propositions du bud- culture cinématographique et leur permet get européen, avant que la Commission une lecture critique de l’image. ne rende ses propositions de règlements L’association « Les enfants de ciné- au printemps 2018, marquant ensuite la ma » coordonne le dispositif global au ni- phase très formelle et institutionnelle de veau national, en liaison avec le Centre préparation de la prochaine période. National du Cinéma et de l’Image Animée (CNC) et le ministère de l’Education natio- Ce qui fait consensus et ce qui fait débat nale. Elle a également la charge de l’éva- Si la politique de cohésion se trouve au- luation de l’opération, au niveau national, jourd’hui vivement critiquée, un sujet fait ainsi que la conception, la rédaction et consensus : la simplifi cation. Faciliter le l'impression des documents pédagogiques recours au coût simplifi é, simplifi er les sy- destinés aux enseignants et aux élèves. nergies entre fonds structurels (FEDER, FSE) et fonds d’investissement (dits « plan Au niveau régional, les directions de l’ac- Juncker »), développer le plan d’action tion culturelle (DRAC), interlocuteurs des commun ou l’audit unique sont des pistes partenaires institutionnels et professionnels d’amélioration aujourd’hui en voie de fi na- locaux, soutiennent la coordination du lisation. La simplifi cation de cette politique dispositif dans les départements relevant est un prérequis pour un grand nombre de leur compétence et accompagnent d’Etats membres. la mise en œuvre de l'action sur le terrain. Elles subventionnent les coordinations dé- En revanche, sa dimension territoriale est partementales ainsi que certaines actions toujours contestée par certaines direc- d’accompagnement. tions de la Commission, par certains Etats Le ministère de l’Éducation nationale membres et certaines régions. A ce titre, il ouvre ses dispositifs de formation, dans le est intéressant de noter l’initiative prise par cadre du Plan académique de formation, Bernard Cazeneuve plaidant en faveur du aux enseignants impliqués dans l’opéra- maintien d’une politique de cohésion am- tion. Un interlocuteur départemental est bitieuse. désigné pour suivre l’opération au sein de Dans cette période de refonte de la po- l’Inspection académique. Un coordina- litique de cohésion, la France, ses régions teur départemental (exploitant de salles et ses territoires devront prendre parti et affi cher clairement leur vision de l’apport de l’UE en faveur de la cohésion sociale et territoriale. Le pôle Joubert Europe (AdCF, ANPP, FNAU et France Urbaine) s’y enga- gera, dès les prochaines semaines. France urbaine associée à la redynamisation des trois programmes école au cinéma, collège au cinéma, lycée au cinéma

Ces trois dispositifs proposent aux élèves, de la grande section de maternelle à la terminale, de découvrir des œuvres ciné- matographiques lors de projections orga- 66 EN DIRECT DES COMMISSIONS

ministère de l’Éducation Nationale avec la collège au cinéma : mise en place des Parcours d’éducation comment réenclencher une artistique et culturelle (PEAC) et veut donc dynamique ? tendre vers une plus grande articulation des trois dispositifs, laquelle pourrait passer par une harmonisation plus poussée de la de préférence) est choisi par la DRAC et coordination des actions. reçoit une subvention pour ses activités dans le dispositif. Il est notamment chargé Des groupes de travail ont en consé- de coordonner les aspects techniques et quence été constitués pour réfl échir à une logistiques de la circulation des copies de redynamisation du programme, selon trois fi lms, en liaison avec le CNC, les distribu- axes : teurs et les autres salles du département. ■ la gouvernance des dispositifs (arti- Cependant, malgré la qualité de ces dis- culation entre le niveau national et local positifs, le CNC a constaté une forme de de coordination, fonctionnement des ins- désamour pour le programme chez les tances, modalités de choix des fi lms…) ; enseignants, en même temps qu’un retrait ■ collège au cinéma : comment réenclen- progressif des collectivités, au premier rang cher une dynamique ? desquelles les départements, dans le fi nan- ■ les enjeux pédagogiques et leur appro- cement général des dispositifs. Il souhaite priation par les élèves (avec notamment la par ailleurs penser le parcours de l’enfant question des contenus ainsi que la place de manière plus globale, comme le fait le et les pratiques des jeunes, le PEAC…).

68 INITIATIVES VILLES ET AGGLOS

TOULOUSE, une nouvelle mise en lumière

bénéfi cient d'une meilleure luminosité. Toulouse et son Plan lumière Depuis juin, l'arc Garonne est à son tour valori- sé, depuis le Pont-Neuf au dôme de la Grave, Toulouse a lancé en 2015 un « Plan Lumière » en passant par l'Hôtel Dieu, le jardin du port défi ni sur les bases d'un audit conduit auprès de la Daurade et ses murs-digues Saget, les- de 97 associations. Le programme, triennal quels seront intégralement mis en lumière au (2015-2018), vise trois objectifs : « rallumer » fi l de leur rénovation. Depuis novembre, le les rues de Toulouse, valoriser le patrimoine et clocher, la nef, et les façades du Couvent réaliser des économies fi nancières et énergé- des Jacobins ont revêtu leurs nouveaux ha- tiques. Un an après le lancement, 40 % des bits de lumière. Courant 2017, ce sera le tour objectifs ont déjà été réalisés. de la rue d'Alsace-Lorraine.

“Rallumer“ les rues Réaliser des économies fi nancières Créer une atmosphère chaleureuse, faciliter et énergétiques les déplacements, développer l'attractivité Toulouse s’est lancée dans le développe- d'un site, supprimer le sentiment d'insécurité... ment de structures de production d’énergies telles sont les missions d'un éclairage public vertes, une seconde centrale hydroélectrique réussi. De nombreuses rues et places de Tou- ayant été inaugurée en 2014, la même an- louse bénéfi cient ainsi d'une plus grande lu- née que l’inauguration de la ferme photovol- minosité. taïque située à Pech David. Avec une baisse constante de 2 GWh par an, la consomma- Valoriser le patrimoine tion électrique de la ville de Toulouse a baissé La candidature à l'Unesco place le patri- de 12 % : revenant de 34 GWh en 2013 à 30 moine sous les… projecteurs, à commencer GWh en 2015 et affi che aujourd’hui une pro- par les monuments emblématiques. Depuis duction d’électricité issue des énergies vertes mars 2016, une nouvelle mise en lumière ré- de 25,33 GWh par an. En parallèle, Toulouse vèle la somptueuse architecture de la Ca- a mis en place un plan visant à réduire la thédrale Saint-Etienne, tandis que ses abords consommation de l’éclairage public en fai- 69 INITIATIVES VILLES ET AGGLOS

sant le choix de solutions innovantes et intel- jeunes qui se sont détournés des dispositifs ligentes, tels les lampadaires “intelligents“ de droit commun. de nouvelle génération. Ces derniers, mis Le contrat de ville intègre des mesures pour au point par la société Kawantech, pos- encourager la création et le développe- sèdent des détecteurs de formes, capables ment des entreprises, soutenir le commerce de réagir au passage d'un piéton ou d'un de proximité et l’artisanat. Il assure, par ail- cycliste, mais restant insensibles à la pré- leurs, une présence de Pôle emploi et des sence d'une voiture ou d'une chouette hu- missions locales dans chaque territoire prio- lotte. Testé pendant un an dans une rue, le ritaire, une mobilisation d’au moins 20 % des dispositif s'est montré convaincant. Adapté contrats aidés et des aides à l’emploi pour aux besoins, il utilise seulement 15 % de sa les jeunes des quartiers, ainsi que le déve- capacité aux heures creuses et peut at- loppement d’un soutien actif à l’entrepre- teindre 100 % de sa puissance dès que cela neuriat. Les missions locales sont signataires est nécessaire, permettant une économie du contrat de ville et, à ce titre, se sont en- de 60 à 70 % par lampadaire équipé. 485 gagées à mobiliser vers les jeunes des quar- pièces ont été commandées pour les pro- tiers prioritaires les actions et dispositifs d’ac- chaines installations, 50 % de leur fi nance- compagnement vers l’emploi. ment faisant l'objet de subventions de l'Etat, Nombreux sont en effet les jeunes qui se dans le cadre du projet « Ville de demain ». trouvent aujourd’hui en rupture avec les ins- titutions et, de ce fait, ne fréquentent pas, ou plus, les structures du territoire pouvant répondre à leurs problématiques d’insertion sociale et professionnelle. Face à cette situation les villes d’Elbeuf-sur- Seine et de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, notam- ment, ont pris l’initiative de se rapprocher de la mission locale et de l’Association de prévention spécialisée afi n de mettre en place des permanences conjointes de ces deux associations au sein de lieux « jeu- nesse» bien identifi és des publics visés. Ainsi, Métropole Rouen Normandie : les jeunes peuvent avoir un contact privilé- des actions concrètes en faveur de l’emploi gié avec des professionnels et bénéfi cier sur des jeunes place d’un accompagnement personnali- sé. Dans le cadre de la mise en œuvre du contrat de ville 2015-2020 coordonné par la Métropole Rouen Normandie, des nou- velles démarches expérimentales en faveur de l’emploi et de l’insertion des jeunes ont été mises en place par les différents acteurs dans de nombreuses communes métropoli- taines. Ces actions concrètes sont destinées à favoriser l’accompagnement vers l’em- ploi. En la matière, de multiples initiatives peuvent être dénombrées, notamment dans les villes de Cléon, Elbeuf-sur-Seine Perpignan Méditerranée : et Saint-Aubin-lès-Elbeuf, en lien avec la mission locale d’Elbeuf et l’Association de des réserves foncières pour préserver prévention spécialisée (APRE) de la région la qualité de l’eau elbeuvienne. Les actions combinent les interventions d’un En début d’année, la communauté urbaine service de prévention spécialisée et celles Perpignan Méditerranée Métropole a ache- des médiateurs des villes et des missions lo- té deux parcelles agricoles sur la commune cales, avec pour objectif de remobiliser les d’Estagel. Ce type d’acte est courant pour 70 INITIATIVES VILLES ET AGGLOS

réserver un espace destiné à la construction de logements ou à une zone d’activités éco- nomiques, mais plus rare lorsqu’il vise la pro- tection d’un forage au-delà de son périmètre immédiat.

Des captages prioritaires Depuis plusieurs années une démarche glo- bale de reconquête de la qualité de l’eau à la source est menée par Perpignan Méditer- ranée Métropole sur plusieurs captages prio- ritaires, dont celui de la commune d’Estagel. Au-delà des 7 hectares les plus sensibles que la communauté urbaine souhaite progressi- vement acquérir, celle-ci s’engage aux cô- tés des services municipaux, des agriculteurs et des habitants afi n de réduire l’usage des pesticides. Maîtriser le foncier et l’activité qui s’y installe représente une solution idéale pour la collec- tivité souhaitant assurer la protection de l’eau potable contre toute pollution accidentelle. Le bail de l’agriculteur “bio“ présent sur la première parcelle de 70 ares acquise par Perpignan Méditerranée Métropole sera ainsi repris, tandis que la seconde parcelle verra Mettre à profi t l’interruption forcée l’installation d’une culture de fi gues, cette Anticiper le retour à l’emploi pour des agents dernière ne nécessite en effet ni traitement ni en arrêt de longue durée, faire en sorte qu’ils beaucoup de consommation d’eau. puissent mettre à profi t cette interruption pour construire, avec des spécialistes des res- sources humaines, un nouveau projet profes- sionnel et leur donner la possibilité d’être for- més puis de rechercher un nouvel emploi, un nouveau métier : tels sont les enjeux du nou- veau dispositif appelé « Mobilisation pendant l’arrêt de travail » (MOPAT). Préparé depuis plusieurs mois et mis en place depuis janvier 2017 jusqu’à fi n 2018, le MOPAT va permettre aux agents de la communau- té urbaine Caen-la-Mer, de la ville de Caen Caen la Mer expérimente la prévention et du Centre communal d’action sociale de bénéfi cier, pendant leur arrêt, d’un accom- de la désinsertion professionnelle pagnement individuel reposant sur un bilan des agents publics professionnel, de la défi nition d’un nouveau projet de carrière et de la conception d’un La communauté urbaine Caen-la-Mer a pris plan de formation, adaptés à chaque cas. l’initiative de mettre en place, à titre expéri- Le MOPAT peut être comparé au dispositif mental, un service d’accompagnement indi- qui existe dans le secteur privé, le « Protocole viduel des agents en arrêt maladie et en at- pour le retour à l’emploi des salariés en in- tente de reclassement professionnel. L’idée demnités journalières » (PRESIJ), mais il est le clé : profi ter de leur arrêt pour aider ces der- premier, en France, à être mis en place dans niers à redéfi nir un projet professionnel et se des collectivités publiques. former. La création de ce dispositif s’appuie sur le 71 INITIATIVES VILLES ET AGGLOS

nelle ; ■ être positionnés dans une formation adaptée destinée à leur donner tous les moyens d’aborder un entretien de recru- tement avec les meilleures chances de réussite. C’est aussi un moyen de changer de re- gard sur le seul mot de « reclassement » et sur certains a priori et idées reçues. A Besançon, « Visa Santé » : une mutuelle solidaire

Selon les statistiques, 5 % de la population française ne disposerait pas d'une mu- tuelle d’assurance santé complémentaire. Rapporté à la population de Besançon, un tel chiffre concerne 6 000 personnes. Partant de ce constat, le Centre com- munal d'action sociale (CCAS) bisontin a décidé d'agir et de prendre l’initiative : les habitants ne bénéfi ciant pas d'une as- surance complémentaire santé pourront se diriger vers le CCAS lequel, après une évaluation de leurs besoins, les redirigera, décret n° 2007-1845 du 26 décembre 2007, soit vers ses propres services, soit vers une relatif à la formation professionnelle tout au association intermédiaire : « ACTIOM ». Le long de la vie des agents de la fonction pu- principe étant d'utiliser celle-ci pour assu- blique territoriale, qui ouvre une possibilité rer un lien direct entre les “demandeurs“ de formation en dehors du temps d'activité de mutuelle et les organismes pouvant leur de l'agent. proposer une complémentaire santé.

Réussir le reclassement professionnel Grâce à ce dispositif, onze contrats de L’objectif est de donner toutes les chances mutuelle, à partir de 10 euros, ont déjà d’avoir une reconversion professionnelle été négociés. Les Bisontins profi tent dans réussie, une réinsertion en interne, un reclas- ce cadre d’une expertise et d’une force sement, voire pour rejoindre une autre col- de persuasion, offrant des tarifs avanta- lectivité. geux et des délais accélérés, dans la prise Il s’agit d’offrir à des personnes, souvent très en charge (immédiate sans délai de ca- isolées en raison d’arrêts de longue durée, rence), comme dans les remboursements. parfois quasiment en désinsertion profes- Cette volonté d'offrir un accès aux soins sionnelle et/ou sociale et dans une situa- pour tous était l’un des engagements de tion fi nancière souvent plus que délicate campagne du maire de Besançon, Jean- (passage d'une rémunération à demi-trai- Louis Fousseret. « Une de nos priorités sur tement, voire mise en disponibilité sans au- ce terrain est la lutte contre le non recours, cune rémunération), la possibilité de mettre très important s’agissant des mutuelles. à profi t cette pause forcée pour, le plus pré- Souvent, une personne qui n'en possède cocement possible : pas est retenue par la lourdeur administra- ■ réfl échir à leur avenir professionnel ; tive ou l'incapacité à faire le tri entre des ■ faire un bilan de leurs compétences offres trop nombreuses. Le projet tente de (« remises à niveaux » possibles) et de leurs répondre à ce problème, afi n que chacun souhaits ; puisse pouvoir se soigner, un besoin primor- ■ faire un point sur leur situation person- dial », précise-t-il. 72 INITIATIVES VILLES ET AGGLOS

« Visa Santé », pour qui ? tement les habitants de l'agglomération ■ tous les habitants qui n’ont pas de mu- stéphanoise à utiliser les transports en com- tuelle ; mun pour leurs déplacements quotidiens, ■ tous les habitants exclus des contrats de en rendant ces transports plus attractifs et mutuelle collectifs proposés par leur entre- plus incitatifs. Avec près de 22,5 millions de prise ; voyages par an, la moitié des déplacements ■ les personnes souhaitant faire le point sur sur le réseau de Transports Urbains de Saint- leur contrat actuel pour vérifi er l’adéquation Etienne Métropole (STAS) se fait en effet en budget-qualité des garanties ; tramway. ■ les personnes ayant besoin de plus de Saint-Étienne est l’une des rares villes en souplesse dans leur budget mensuel. France à avoir toujours conservé son tramway depuis l’origine : il n’a en effet ja- Ouverture du dispositif au-delà de Besançon mais cessé de fonctionner depuis sa créa- Onze autres communes ont signé la conven- tion, en 1881. tion de partenariat avec « ACTIOM », afi n de Depuis le 3 mai 2017, 4 des 16 nouvelles proposer la mutuelle solidaire à leurs admi- rames sont en circulation. Les autres rames nistrés. « Le but fi nal est de trouver une mu- achetées seront déployées progressivement tuelle adaptée à un prix compétitif, grâce sur le réseau STAS au cours de l’année 2017. à une information suffi sante apportée par la ville et ACTIOM, plutôt que de laisser la Un réseau moderne et design personne sans mutuelle se débrouiller seule Ces 16 nouvelles rames ont été entière- avec ses papiers et ses doutes », explique ment conçues et fabriquées en France, à Danielle Dard, première adjointe au maire, Bagnères-de-Bigorre, par l’entreprise « CAF vice-présidente du CCAS de Besançon. France ». D’un coût de 52 millions d’eu- Cette idée de mutuelle solidaire via une ros, elles vont permettre de répondre à la association est également en place dans constante augmentation de la fréquenta- presque 800 communes de France, Besan- tion du réseau stéphanois : elles possèdent çon est la première ville de plus de 100 000 une taille supérieure à l’ancienne généra- habitants à l'adopter. tion et offrent une grande capacité d’ac- cueil. Une “révolution“ pour les usagers qui pourront, par ailleurs profi ter d’un tramway dont le design a été inspiré par le label UNES- CO et dont le confort est nettement amé- lioré : davantage d’espace, un plus grand nombre de places « assis/debout », une meil- leure assise.

Un environnement contemporain dans l’amé- nagement intérieur Une attention particulière a été portée à l'ac- cessibilité. Un plancher intégral facilite les dé- Saint-Etienne Métropole : des rames placements à l’intérieur. Les messages audio, de tramway de nouvelle génération les signaux sonores et visuels de fermeture des portes, ou encore les boutons de portes cli- Afi n de moderniser le réseau de transport gnotants et identifi ables au toucher, font de en commun et de le rendre toujours plus ces nouveaux véhicules un espace de vie ac- performant, la communauté urbaine Saint- cessible à tous. La mobilité de tous les usagers Étienne Métropole a investi dans 16 rames est ainsi assurée, notamment celle des per- de tramway de nouvelle génération. sonnes en situation de handicap. Avec la baisse du prix du « Pass 10 voyages » à 10 € en 2014, l'une des premières décisions La sécurité des voyageurs : une priorité des élus a été d'acquérir de nouvelles rames Les nouvelles rames sont équipées de 14 ca- de tramway. Il s'agit d’encourager concrè- méras de vidéo-protection pour intervenir ra- 73 INITIATIVES VILLES ET AGGLOS

pidement en cas d’incident et identifi er les algale soit évacué par le réseau d'assainis- auteurs de vandalisme ou d’actes de mal- sement pour être traité et valorisé énergéti- veillance. Elles devraient permettre de voya- quement en station d'épuration par inciné- ger en toute quiétude, sans stress, dans un ration des boues ou méthanisation. environnement calme et apaisé. Le tramway La Mairie de Paris et Suez Environnement est connecté au Wifi en permanence. Les prévoient de tester cette colonne-puits de usagers bénéfi cient donc d'un accès gra- carbone pendant au moins un an, sur cet tuit, pour une utilisation personnelle ou pro- axe routier particulièrement emprunté, à fessionnelle, ce qui trouve tout son sens dans quelques mètres de la porte d'Orléans. l’agglomération de Saint-Etienne labellisée Le directeur général de Suez France ex- « French Tech »... ! plique que si cette expérimentation s'avère effi cace en termes de captation, le proces- sus pourrait être déployé sur d'autres zones à forte concentration de gaz carbonique, comme les bouches d'aération de parkings ou les parois des tunnels du boulevard péri- phérique. La section assainissement des ser- vices de la ville veille à ce que l'eau chargée d'algues ne génère pas de problèmes au niveau des canalisations d'égouts. Le prin- cipe de culture des micro-algues fi xatrices de CO2 est une piste prometteuse : retour d’expérience dans un an ! Paris teste un puits de carbone pour purifi er l’air

Depuis quelques semaines à Paris, dans le quartier d’Alésia (14ème arrondissement), on peut voir une étrange installation. Est-ce une œuvre d’art, une nouvelle colonne Mor- ris, un aquarium de rue ? Rien de tout cela, c’est un modèle de mobilier urbain d’un nouveau genre, fruit d’un partenariat entre Suez Environnement et la société Fermen- talg : un capteur de CO2 purifi cateur d’air. Ce puits de carbone abrite une culture de La géothermie profonde en test sur micro-algues qui prospère en absorbant du le territoire de l'Eurométropole de Strasbourg gaz carbonique et en rejetant de l'oxygène dans l'atmosphère de la capitale. C’est le Depuis maintenant plusieurs années, l’Eu- principe de la photosynthèse, les micro-al- rométropole de Strasbourg s’est engagée gues captent et transforment le dioxyde de en faveur de la transition énergétique dé- carbone en oxygène ce qui permet de di- ployant plusieurs solutions d’énergies alter- minuer les gaz à effet de serre et donc de natives. Sur le site de l’ancienne raffi nerie de contribuer au ralentissement du réchauffe- Reichstett, un premier puit test va être creu- ment climatique. sé entre les mois de juin et d'octobre 2017 à Ses concepteurs estiment qu’un tel dispo- l'aide d'un outil de forage déjà installé pour sitif représente l'équivalent d'une centaine aller chercher à plus de 4 km de profondeur d'arbres ! Ils espèrent ainsi « apporter une ré- de l’eau chaude qui sera ensuite reconver- ponse concrète et durable s'inscrivant dans tie en énergie. une logique d'économie circulaire ». La géothermie profonde est une source Les deux partenaires industriels prévoient, d'énergie renouvelable, constante, non pol- par ailleurs, que l'excédent de production luante avec un prix attractif désindexé des 74 INITIATIVES VILLES ET AGGLOS

Géothermie et Fonroche ont notamment ef- fectué des études sur la géothermie profonde. Ces études ont mis en évidence un potentiel géothermique de premier ordre sur le terri- toire. L’Eurométropole a ainsi engagé un par- tenariat avec les industriels qui détiennent les autorisations préfectorales pour exploiter la géothermie, pour inscrire le développement de leurs projets dans la stratégie territoriale de transition énergétique. La chaleur provenant de la géothermique profonde a deux exploitations possibles. La première, prioritaire pour l'Eurométropole de combustibles fossiles. Alors que la géothermie Strasbourg, correspond à un usage direct de "peu profonde ou de surface" est très com- cette chaleur pour des besoins thermiques mune, la géothermie profonde est limitée à locaux tels que l'alimentation d'un réseau de quelques régions dont le sous-sol présente des chaleur urbain ou des procédés industriels. La caractéristiques particulières. C'est le cas de deuxième consiste à utiliser la haute tempéra- l'Alsace, située dans le fossé rhénan où il existe ture du fl uide géothermique pour la produc- en sous-sol un potentiel d'eau chaude excep- tion d'électricité à travers une turbine. Cette tionnel. Il s'agit par conséquent d'une réelle électricité est à son tour acheminée vers le opportunité écologique et énergétique pour réseau électrique. ce territoire, permettant de produire une éner- Si les premiers essais sont concluants, un deu- gie locale, propre, inépuisable et à bas coût. xième puits sera alors creusé dans la foulée, En 2010, l'Eurométropole de Strasbourg a à partir du mois d'octobre 2017. Ce n'est commandité des études afi n de connaître qu'après validation de ces forages préalables le potentiel d'énergies renouvelables sur son que la centrale pourrait alors défi nitivement territoire. Le Bureau de Recherches Géolo- voir le jour. giques et Minières (BRGM) et les sociétés ES Plus d’infos www. Strasbourg.eu/geothermie

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P.78 SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS Bernard Cathelain, Membre du directoire de la Société du Grand Paris Express

P.80 SCHNEIDER ELECTRIC Gilles de Colombel, Directeur de la Mission Grand Paris chez Schneider Electric

P.83 IDVROOM Marc Deville-Marache, Directeur B2B et partenariats

P.84 BOUYGUES BÂTIMENT ILE-DE-FRANCE Bernard Mounier, Président de Bouygues Bâtiment Ile-de-France

P.86 VINCI CONSTRUCTION Jérôme STUBLER, Président de VINCI Construction

P.88 COMPAGNIE DE PHALSBOURG Philippe Journo, Président de Compagnie de Phalsbourg

P.90 DEMATHIEU BARD Guillaume Chartier, Directeur Général de Demathieu Bard Groupe

P.92 LÉON GROSSE Nicolas Bouley, Directeur régional Ile de France 2 78

Société du grand paris Une ville durable pensée par et pour ses habitants

Le métro du Grand Paris, appelé Grand Paris Express, sera mis en service progressivement entre 2017 et 2030. Démarré en juin 2014 avec le prolongement de la ligne 14, la construction de nouvelles lignes de métro, destinées à relier entre eux les territoires de la région, se poursuit. Bilan d’étape avec Bernard Cathelain, membre du directoire de la Société du Grand Paris Express.

Quelle est précisément votre La ville de demain sera durable feuille de route ? et consommera moins et mieux, Le Grand Paris Express est un comment le Grand Paris intègre- projet d’extension du métro ac- t-il ces impératifs ? tuel qui offrira près de 200 kms Les préoccupations liées au dé- de lignes nouvelles (la ligne 15 veloppement durable sont cen- en rocade désaturera la zone traux depuis la construction du dense, alors que les lignes 16, 17 nouveau métro jusqu’à sa mise et 18 desserviront des territoires en service. Ainsi, favoriser le dé- en développement) et prolon- veloppement des transports en gera les lignes 14 et 11. commun c’est rompre avec des Ce réseau, dont 170 kms seront déplacements de point à point souterrains, sera connecté au qui ne peuvent se faire qu’en réseau existant et 68 nouvelles voiture aujourd’hui. Le métro va gares seront réalisées pour un créer de nouvelles opportunités investissement global de 25 mil- et d’importants effets de report, liards d’euros. L’ensemble est ce qui est à terme la fi nalité du à livrer d’ici 2030, avec toute- ® Société du Grand Paris / Sébastien d’Halloy projet. fois une échéance importante Bernard Cathelain, En phase chantier, nous sommes dès 2024 en cohérence avec Membre du directoire de la Société engagés dans une démarche de la candidature de Paris pour du Grand Paris Express valorisation et de transformation l’organisation des Jeux olym- des 45 millions de tonnes de dé- piques. Nous aurons alors fi nalisé une bonne moitié blais générés par les travaux d’excavation, de telle du réseau. sorte que, ce qui aurait pu être une diffi culté, soit en fait l’opportunité de créer une vraie fi lière. Le chan- Comment qualifi eriez-vous l’ambition globale du tier est également l’occasion, dans les secteurs qui s’y projet ? prêtent, de mettre en place de la géothermie ce qui Il s’agit de donner une vérité géographique à la mé- va permettre d’alimenter à la fois les gares et les quar- tropole en reliant entre eux des pôles -économiques, tiers environnants. scientifi ques, de loisir, d’habitat- qui aujourd’hui ne Avec une vitesse commerciale rapide de l’ordre de le sont pas. Ces nouvelles connexions vont générer 50 à 60 km/h, le nouveau métro sera 30 % plus éco- des effets de développement avec l’implantation nomique et moins consommateur d’énergie que celui -ou le renforcement- d’activités économiques ain- déjà existant. Il y a donc bien une démarche environ- si que, dans certains cas, la création de nouveaux nementale globale et systématique qui va au-delà pôles d’habitat là où aujourd’hui ne se trouvent que des aspects traditionnels que sont le respect de l’envi- des friches industrielles. ronnement pendant le chantier et en phase d’exploi- C’est le cas par exemple aux Ardoines, à Vitry-sur- tation, et qui s’exprime dans la volonté d’être innovant Seine, au sud-est de Paris, où l’arrivée du métro et et de porter des avancées en matière de dévelop- de sa gare permettront de nouvelles opérations pement durable. Ce métro entièrement automatique urbaines sur les friches actuelles. Nous sommes en- sera le plus numérique au monde. gagés dans une logique de développement de la métropole et dans une mise en cohérence de l’en- Quel est l’état d’avancée des différents chantiers ? semble de ses pôles en vue de booster le dévelop- Nous sommes aujourd’hui largement dans le concret pement économique et de créer une nouvelle réa- du chantier. Les travaux de la ligne 15 Sud, entre Noisy - lité géographique. Champs et Pont-de-Sèvres, ont démarré de façon ex- 79

trêmement visible et les six principaux marchés de gé- le sens de la transformation mais où la commune se nie civil sur les huit que compte cette ligne ont été at- heurte toujours au problème majeur de transports. De- tribués, les deux derniers le seront en juin. D’ici fi n 2017, main, avec le réseau rapide du Grand Paris Express, une bonne quarantaine de chantiers sera déployée 20 minutes suffi ront pour qu’un étudiant se rende à entre les différentes gares et les ouvrages annexes Saint-Denis Université, 30 minutes pour rejoindre Cré- destinés à la ventilation ou aux secours en exploita- teil Université tion. Le premier tunnelier entrera en action fi n 2017 sur Enfi n, dernier cas de fi gure, celui du centre urbain déjà le site de Champigny. D’autres suivront en 2018. Deux existant, relativement organisé et doté d’opportuni- marchés de génie civil seront attribués d’ici à la fi n tés intéressantes, comme Vitry Centre qui jouit d’un de l’année pour la construction de la ligne 16, entre espace urbain structuré, avec le Mac Val (le Musée Saint-Denis Pleyel et Noisy-Champs. Quant à la ligne d'art contemporain du Val-de-Marne), la mairie, le 17, qui désert l’aéroport de Roissy, et la ligne 18 qui re- théâtre Jean Vilar et la médiathèque. Le métro facili- lie Orly au plateau de Saclay, et au-delà à Versailles, tera l’accès au centre-ville et à un musée aujourd’hui elles entreront en phase d’appel d’offres d’ici l’été. mal desservis. Des potentialités, aujourd’hui mal ex- ploitées, seront valorisées dans les années à venir. Ce Grand Paris Express, qui a vocation à penser la ville de demain, dessine donc un projet de société ? Comment réussir à intégrer harmonieusement dans le Il exprime en tout cas la volonté de faire évoluer l’ap- projet des usages qui restent encore à inventer ? proche urbaine car il est évidemment bien plus qu’un C’est un de nos grands défi s. En effet, comment faire projet de transport. Le Grand Paris Express est le mur pour qu’en 2030, à l’achèvement du projet, les ser- porteur d’une transformation complète de l’urbani- vices offerts et les modes de transport soient encore sation qui n’est pas sans rappeler ce qu’ont été les adaptés aux besoins des différentes populations des- travaux haussmanniens dans le Paris du Second Em- servies ? Il y 15 ans, des logiques comme les véhicules pire ou encore la réalisation du métropolitain au dé- partagés, Vélib’ ou Uber, n’existaient même pas à but du XXe siècle. Les gares témoigneront de cette l’état embryonnaire. Il y a plusieurs façons d’antici- ambition de transformation car elles ne seront pas de per les nouveaux usages. D’abord, intégrer dans la simples stations de métro mais bien des pôles centraux conception même des gares, des espaces très évolu- dotés de différents services et commerces et l’expres- tifs susceptibles de pouvoir accueillir de nouveaux ser- sion d’un moyen de se déplacer différent. Nous tra- vices. Autre possibilité : être toujours à la pointe dans la vaillons tout particulièrement sur l’intermodalité pour conception même du projet en lançant de façon très contribuer à faire évoluer les habitudes en matière régulière des appels à projets innovants sur les diffé- de déplacement : comment utiliser les modes doux rentes thématiques et en recourant à des startups ou de transport ou les nouveaux services numériques ? à des interlocuteurs qui pensent autrement et savent Nous prévoyons également, à l’intérieur de certaines imaginer ce que seront les usages de demain. Ainsi, gares, des lieux où les gens pourront venir pour se réu- sur le dernier appel à projets, nous réfl échissons avec nir ou se poser et travailler. En somme, nous imaginons les collectivités à ce que pourraient être, dans le futur, des gares où l’on pourra se rendre sans forcément les nouveaux modes de transport autour des gares. prendre un train. C’est donc, concernant le transport, Une deuxième démarche originale de notre processus une considérable évolution des pratiques. d’innovation nous permet d’associer au projet ceux La Société du Grand Paris a aussi des compétences qui dans 10 ou 15 ans en seront les utilisateurs. C’est d’aménagement ce qui lui permet de réaliser des tra- ainsi que nous faisons plancher des équipes d’étu- vaux, soit à proximité immédiate des gares, soit dans diants auxquels nous demandons d’imaginer le métro un périmètre de 600 mètres autour des gares. Nous et les services dont ils aimeraient disposer demain. Ce avons lancé, en lien avec les collectivités, de très dispositif pionnier permet d’avancer autrement et de nombreuses études sur l’aménagement des quartiers bénéfi cier de la créativité de futurs usagers. de gares. Par exemple, à Saint-Denis Pleyel, nous al- Au fi nal, nous ne sommes pas seulement préoccupés lons créer une véritable porte d’entrée de la métro- par le déplacement des personnes. Nous voulons faire pole, vers laquelle convergeront quatre des lignes de bouger les lignes dans la façon de penser la vie et la métro que nous réalisons (la ligne 14, vers le centre de ville. Paris et jusqu’à Orly, la ligne 15 qui permettra d’aller à la Défense ou vers l’Est parisien, la ligne 16 jusqu’à Au-delà des dimensions d’innovation et de praticité, Noisy-Champs et la ligne 17 qui ira jusqu’à Roissy). ce Grand Paris aura-t-il de l’allure ? Nous aurons à Pleyel la création d’un nouveau pôle Il est l’occasion de transformer l’espace et pour qu’il de centralité nourri des réfl exions que mène Plaine soit marquant, nous avons fait très largement appel Commune et « Inventons la Métropole ». à des compétences très pointues en matière d’ar- Autre cas de fi gure : les Ardoines, à Vitry-sur-Seine, un chitecture et d’urbanisme. Aujourd’hui, 39 cabinets site au fort passé industriel qui offre des terrains rela- d’architectes -qui vont de grands architectes interna- tivement disponibles et transformables. L’arrivée du tionaux à des cabinets moins reconnus mais en plein métro sera l’occasion de se réapproprier ce territoire développement- travaillent sur les projets. Nous sou- pour créer un nouvel espace urbain. haitons construire un métro original dont les gares à Le troisième cas de fi gure est celui de la transforma- l’esthétique forte répondront au mieux aux conditions tion urbaine dans des secteurs qui demandent à être d’une insertion urbaine harmonieuse et cohérente. rénovés ou réhabilités. Par exemple, à Clichy-Montfer- Nous pourrons être fi ers des différents bâtiments que meil où bien des choses ont été faites qui vont dans nous allons construire. 80

Schneider Electric A la pointe de la technologie pour répondre aux besoins de la ville

Aujourd’hui les villes rassemblent plus de 50% de la population mondiale, utilisent plus de 70% de l’énergie consommée dans le monde et sont responsables de 75% des émissions de gaz à effet de serre. En 2050, elles accueilleront 2,5 milliards d’habitants supplémentaires et devront devenir partout plus intelligentes et innovantes pour être plus agréables à vivre et plus durables. De la croissance des besoins en automatisation et connectivité jusqu’au droit massivement revendiqué à l’effi cacité énergétique qui exige une utilisation optimisée des ressources, Schneider Electric continuera à jouer un rôle phare comme le confi rme Gilles de Colombel, directeur de la Mission Grand Paris chez Schneider Electric.

Quel est concrètement l’objec- tiquement certains consomma- tif au cœur de vos solutions ? teurs pour les aider à réduire Notre métier est de rendre leurs consommations de façon l’énergie sûre, fi able, disponible ponctuelle et surmonter plus et la plus effi cace possible, en- facilement -et de façon glo- jeux cruciaux pour les villes à bale- le pic de consommation. un moment où s’observe, en Tout ceci passe par des équipe- France comme ailleurs, une ments qui mesurent les consom- nette densifi cation des zones ur- mations, analysent les données baines. Dans ce cadre, Schnei- de consommation et enfi n, via der Electric apporte ses tech- des algorithmes de calcul, pro- nologies et ses solutions pour posent des modes d’optimisa- améliorer le fonctionnement tion des consommations. Ce des infrastructures, en particu- dispositif s’applique à tous les lier sur le réseau électrique, et périmètres (industrie, immobilier ainsi permettre d’améliorer l’ef- de bureaux, logement, data fi cacité de ces systèmes tout center). Gilles de Colombel, en réduisant les coûts d’exploi- Directeur de la Mission Grand Paris tation des installations, lesquels Quelles sont les solutions que chez Schneider Electric s’avèrent de plus en plus lourds vous apportez sur les chantiers pour des collectivités ayant de du Grand Paris ? moins en moins de ressources. Au cœur de la ré- Il nous a semblé important de nous positionner fl exion sur la transition énergétique, notre objectif est comme un acteur de référence auprès des villes et de réduire la signature énergétique d’une collecti- des collectivités pour travailler sur les chantiers d’ur- vité et son impact carbone à travers des solutions banisme du Grand Paris Express qui sera à la fois un d’effi cacité et d’optimisation. très bel outil et un gros consommateur d’énergie. A nous d’apporter des solutions pour que les projets Notre métier accompagne pleinement les actions fonctionnent avec l’énergie la plus fi able et la plus qui vont permettre la transition énergétique à tra- disponible possible en modulant au mieux les be- vers l’intégration de solutions susceptibles de modu- soins en consommation d’énergie, que ce soit pour ler, réguler ou effacer des charges électriques dans le système roulant ou pour les gares elles-mêmes. les périodes de pointe de consommation. L’un des Sur le volet des grands projets d’aménagements qui enjeux du réseau électrique est d’être capable de viendront s’inscrire autour de ces futures gares, la passer en douceur les périodes de forte consom- métropole du Grand Paris a lancé l’opération « In- mation. Nos solutions peuvent ainsi piloter automa- ventons la Métropole », à laquelle nous avons été 81

Schneider Electric est sponsor offi ciel du marathon de Paris associés au sein de groupements souvent menés ment ou de son espace de travail. Notre obligation par des promoteurs immobiliers. Nous y aurons une du respect de la vie privée nous impose de ne pas fonction d’expert technologique capable d’appor- communiquer ces informations à un tiers mais en re- ter des innovations à même de rendre chaque pro- vanche nous avons le devoir d’utiliser ces données jet le plus performant possible. pour alimenter des systèmes de pilotage permet- C’est ainsi que nous intégrons dans les réseaux, à tant à chacun de mieux consommer, de consom- la fois des systèmes de production d’énergie locale mer moins. Pour renvoyer à chaque habitant une (photovoltaïque ou géothermie) et des équipe- image de sa consommation comparée à celle de ments de stockage d’énergie. L’idée est ici d’as- son environnement, non dans un esprit accusatoire surer l’autoconsommation des ressources locales mais dans un souci d’émulation, la CNIL nous a re- et d’en disposer au meilleur moment en fonction commandé d’amalgamer 10 logements de telle des contraintes du réseau, des coûts et de l’em- sorte que la comparaison porte sur la moyenne de prunte carbone de chaque source. La bonne so- ces 10 logements. lution consiste à s’équiper de batteries à même de L’occupant peut alors voir les écarts et les dérives, recueillir le surplus d’énergie produit en périodes poser les bonnes questions et agir sans se sentir stig- fastes pour le restituer au moment opportun. Il faut, matisé. L’adhésion des utilisateurs est en effet indis- pour cela, analyser en temps réel les besoins des pensable pour contribuer aux objectifs environne- différents utilisateurs tout en sachant mesurer en mentaux que la France s’est assignée. Le sujet de parallèle les capacités de production locale- tant la donnée privée est un enjeu sur lequel nous avons immédiates que prévisionnelles- pour connaitre la travaillé dans le cadre d’un programme baptisé quantité d’énergie à fournir. Pour alléger le réseau, IssyGrid et lancé par 10 entreprises auprès de la une installation de stockage sera alors la bonne so- municipalité d’Issy-les-Moulineaux. L'objectif de ce lution. smart grid de quartier est d’être un laboratoire gran- La ville durable qui s’annonce sera une ville très deur nature capable de réaliser des économies et connectée générant un énorme volume de don- de réduire l'empreinte carbone en optimisant les nées qu’il faudra pouvoir stocker. Les data centers consommations et en mutualisant les ressources qui en auront la charge sont l’objet de toute notre entre les bureaux, les logements et les commerces. attention en termes d’effi cacité énergétique. Initié en 2011, ce projet semble aujourd’hui un peu dépassé car les technologies évoluent très vite mais Comment garantir la confi dentialité des données il a parfaitement répondu aux enjeux du quartier de consommation énergétique ainsi recueillies ? intelligent et il préfi gure ce que seront demain les Les données seront collectées sur une plateforme à futurs quartiers de la ville. Vitrine du savoir-faire dans laquelle n’aura accès que l’occupant de son loge- le domaine de l’énergie, du numérique et de la 82

ville, cette réalisation pilote constitue un laboratoire Quelles sont les relations que vous entretenez avec pour la conception des futurs quartiers à énergie po- les collectivités territoriales ? sitive et une brique essentielle dans le processus de Nous ne répondons pas directement aux projets construction de la ville de demain. Cela étant, dans que lancent les collectivités -qu’ils soient immobi- une logique d’effi cacité énergétique, il faudra ap- liers ou d’aménagement urbain- ce qui ne veut pas prendre à mobiliser les usagers pour leur permettre dire que nous n’avons pas de contact avec elles. de passer du statut de consommateur standard à En effet, nous rencontrons régulièrement les élus et celui de consommacteur, actif. Pour ce faire, il ne directions des villes pour leur exposer les évolutions suffi ra pas d’élaborer les bons systèmes, mais de sa- des technologies et les bénéfi ces à retirer des sys- voir sensibiliser pour convaincre en soulignant pour tèmes que nous développons pour améliorer la qua- chacun les pistes d’amélioration en fonction des lité de vie dans la ville. Une collectivité qui accueille nouveaux usages. Le mouvement doit s’engager et des logements et bureaux innovants, apportant des être entretenu dans la durée. services de qualité à ses occupants, augmente son attractivité et se développe harmonieusement. Les Comment réussir à développer des systèmes ca- villes intègrent donc dans leur réfl exion quelques-uns pables d’intégrer parfaitement les nouveaux modes des éléments que nous leur faisons découvrir. Notre de fonctionnement que vous évoquez ? orientation globale est toujours portée par une vo- Les technologies que nous utilisons, qui s’appuient lonté d’effi cacité à tous niveaux pour accompa- principalement sur des applications mobiles, gner la transition énergétique ce qui passe avant peuvent facilement intégrer de nouvelles applica- tout par une réfl exion sur les usages des habitants. tions (information sur l’environnement, la mobilité, C’est une méthode que nous avons aussi initiée …). Et surtout, nous développons des systèmes com- dans le bâtiment qui accueille notre siège social à municants totalement ouverts qui peuvent s’inter- Rueil-Malmaison et qui nous a offert l’occasion de connecter avec les futures solutions et les nouveaux mettre nos technologies en pratique. Afi n de sen- usages dont la nouvelle urbanisation sera friande. Il sibiliser à l’effi cacité énergétique et permettre aux faudra en particulier mettre en place des bornes de collaborateurs de Schneider Electric d’adopter de véhicules électriques pour alimenter ces véhicules bonnes pratiques en faveur des économies d’éner- et pouvoir les recharger dans des délais très courts. gie, la Gestion Technique de Bâtiment est appuyée Pour ce faire, nous travaillons à élaborer des solu- par un logiciel de suivi de la consommation énergé- tions (système de stockage) capables de limiter les tique. En impliquant les collaborateurs, nous avons appels de consommation générés par ces besoins. pu faire évoluer les modes de fonctionnement et Dans tous les cas, nous travaillons sur des solutions adapter nos systèmes de pilotage aux habitudes connectées ouvertes qui utilisent nativement des pour progressivement améliorer le fonctionnement protocoles de communication standards et qui du bâtiment dont nous avons ainsi plus que divisé peuvent intégrer les applications mobiles les plus di- par deux les consommations. La collaboration avec verses. Cette ouverture va nous permettre de nous les usagers est donc essentielle pour comprendre adapter, de rester imaginatifs, en phase avec l’évo- leurs besoins. lution des besoins et usages urbains. L’ouverture permet également à des startups de concevoir de La protection de l’environnement est aussi au cœur nouveaux services et applications qui trouveront leur de vos projets ? place dans un nouvel écosystème économique. C’est pour nous une préoccupation essentielle. Cet esprit collaboratif que je citais, comme nos valeurs d'engagement, de persévérance et de respect de l'environnement trouvent aussi à s’exprimer dans le cadre du marathon de Paris dont nous sommes sponsor offi ciel. Nous relevons le défi d’un marathon totalement neutre en carbone (édition 2016 : 50% des émissions compensées, édition 2017 : 70% des émissions compensées, cible 2019-2020 : 100% des émissions compensées) sans compter la capacité des coureurs à gérer leur énergie dans la durée qui fait écho à notre expertise de la maîtrise des éner- gies. 83

iDVROOM « Le covoiturage quotidien est une pratique de mobilité largement plébiscitée par les employés »

Depuis sa création, iDVROOM, pionnier du covoiturage quotidien, propose aux entreprises et collectivités, la mise en place de solutions web et mobile facilitant le covoiturage entre salariés. D’ici le 1er janvier 2018, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, impliquera que toute entreprise regroupant au moins 100 travailleurs sur un même site devra proposer un plan de mobilité, encourageant son personnel à pratiquer le covoiturage. Marc Deville-Marache, directeur B2B et partenariats, nous détaille la solution iDVROOM Business réservée aux professionnels et nous expose l’intérêt du covoiturage pour les salariés dans leurs déplacements réguliers.

Qu’est-ce que le covoiturage favoriser, au sein de chaque en- quotidien ? treprise et collectivité avec qui Aujourd’hui, 19 millions de per- nous collaborons, la pratique sonnes se rendent au travail en du covoiturage dans la mobilité voiture et 72% des trajets se font quotidienne des salariés. en solo-voiturage*. En 2014, pour répondre aux besoins des fran- Qui sont les clients d’iDVROOM çais en terme de mobilité quo- Business et quels sont vos inter- tidienne, iDVROOM développe locuteurs au sein de ces socié- une plateforme de covoiturage tés ? innovante, accessible par inter- À ce jour, iDVROOM Business net et depuis une application collabore avec plus de 150 col- mobile. Intégré à l’offre multimo- lectivités – Nantes métropole, dale de la SNCF, notre service se conseil départemental 44, Grand concentre sur la mobilité courte Paris Sud…- et entreprises issues distance, avec une moyenne de tous secteurs : banques/assu- de déplacement de 35 km cor- rances, distribution, santé, luxe, respondant à des trajets pen- industrie. Nos principaux inter- dulaires type domicile-travail, Marc Deville-Marache, locuteurs sont les responsables domicile-école ou encore domi- Directeur B2B et partenariats RSE ou de comités d’entreprises, cile-loisirs. les directions des ressources hu- maines ou de la communication. iDVROOM Business est l’offre de covoiturage réser- Depuis notre lancement, iDVROOM a aussi noué des vée aux professionnels. Quel est son contenu ? partenariats avec des acteurs majeurs de la mobilité Parmi les 300 000 utilisateurs que comptabilise la com- en France. Ainsi, la garantie retour en taxi avec Europ munauté iDVROOM en France, 1 membre sur 2 est un Assistance ou la gratuité du badge télépéage avec actif. Le covoiturage quotidien est une pratique de l’autoroutier APRR, témoignent de notre volonté de mobilité largement plébiscitée par les salariés. Avec proposer un covoiturage dynamique et à l’écoute de l’application future de la loi relative à la transition l’expérience de nos utilisateurs. énergétique, les entreprises et collectivités choisissent d’intégrer notre service assez naturellement dans leurs plans de mobilité ; notamment parce que le covoitu- Plus d’informations : www.idvroom.com rage est une pratique transgénérationnelle qui a pour Contact commercial : avantage de s’adapter aux capacités fi nancières des Marc Deville-Marache jeunes et des moins jeunes. L’offre iDVROOM Business 09 72 59 12 28 propose de disposer d’une communauté profession- [email protected] nelle sur idvroom.com ou d’un site dédié. Notre solu- tion s’accompagne également d’animations de sen- 50% de réduction sur votre prochaine anima- sibilisation au covoiturage, d’un bilan carbone et d’un tion réservée avant le 31/08/2017 avec le code France urbaine reporting d’activité. Nous mettons tout en œuvre pour

*Etude Inrix 2014 et 2015 84

bouygues bâtiment ile-de-france Cibler au mieux les besoins des clients et des utilisateurs

Reconnue comme leader de la construction, Bouygues Bâtiment Ile-de-France a largement dépassé ce domaine et propose désormais des offres globales de territoire, des solutions personnalisées d’usages et de services à l’échelle de quartier. L’essence même du Grand Paris est une belle opportunité de faire valoir ses compétences, sa créativité et son agilité dans le développement durable de la métropole. En faisant de l’innovation partagée une valeur ajoutée, Bouygues Bâtiment Ile-de-France améliore sa performance, de la conception à l’exploitation et affi rme son ambition d’ « inventer demain dès aujourd’hui ». Rencontre avec Bernard Mounier, Président de Bouygues Bâtiment Ile-de-France. ® Audoin Desforges Bernard Mounier, Président de Bouygues Bâtiment Ile-de-France

Quels sont les projets que vous portez et qui s'ins- crivent dans le chantier du Grand Paris ? Nous travaillons actuellement sur de nombreux pro- grammes, tels SerendiCity, une nouvelle génération de campus étudiants à Gif-sur-Yvette, la réhabilita- tion de la Poste du Louvre qui s'ouvrira au public à travers un programme mixte ambitieux ou encore la ZAC des Batignolles à laquelle nous contribuons sur plusieurs lots, dont le Futur Palais de Justice… Nous sommes particulièrement impliqués dans les réponses à appel à projets. A ce jour, nous avons Selon quelle méthodologie se déploie la démarche déjà remporté deux projets - Eole Evangile, premier collaborative que vous initiez avec les acteurs lo- quartier zéro carbone de Paris dans le cadre de Ré- caux ? inventer Paris ou encore Descartes 21, un lauréat Dé- L’écosystème dans lequel nous évoluons est en per- monstrateurs industriels de la ville durable - et nous pétuel mouvement et réinvention. Nous devons être avons, en parallèle, 19 de nos projets qui ont été re- proactifs et savoir saisir les opportunités qui s’offrent tenus lors de la phase 1 « Inventons la Métropole du à nous pour créer des relations étroites de partena- Grand Paris. » riats avec les différents acteurs locaux (publics, pri- 85

vés), a minima l’instant d’un projet. des communautés. En associant ces acteurs dès la réfl exion du pro- Dans ce sens, nous imaginons des réseaux connec- gramme et en les impliquant à chaque étape tés qui contribueront à tisser des liens étroits et per- d’avancement, nous concevons et co-construisons manents entre les différents pôles d’attractivité de la ensemble le projet. Cette démarche collaborative métropole pour former un ensemble cohérent et dy- garantit l’appropriation par tous, l’implication sur la namique sur la totalité des territoires. durée et la réussite à terme de la réalisation. Comment réussir aujourd'hui à concevoir les bâti- ments de demain et à anticiper les besoins ? Nos équipes s’impliquent durablement dans les villes, bien après la réalisation des programmes, en étant aux côtés de tous ceux qui animent les territoires. Nous allons toujours plus loin grâce aux nouvelles techno- logies telles le BIM ou à l’intervention de partenaires dépassant le secteur du bâtiment. Nos principes ar- chitecturaux et nos modes constructifs favorisent l’évolutivité, la modularité, la réversibilité et l’adap- tabilité à un monde urbain en perpétuelle recompo- sition. Le projet urbain de la Colline des Mathurins à Bagneux en est l’exemple concret : nous contribuons à la renaissance d’un quartier historiquement clos et à sa transformation en un quartier durable et ouvert sur la ville.

Quelle est la dimension environnementale de vos projets ? L’exigence d’une meilleure qualité de vie passe par une place retrouvée de la nature en ville. Dans un esprit de reconquête, nous donnons une nouvelle di- mension au végétal en milieu urbain et nous prêtons une attention particulière à améliorer la qualité de l'air. Le projet Eole Evangile qui comprendra presque 6 000 m² d’espaces verts en harmonie avec une ar- chitecture durable constituée de béton bas carbone et de façade bois en est l’exemple concret. Le chan- gement climatique implique aussi la réduction dras- tique des émissions de CO2. Notre vision de la ville « zéro carbone » prévoit des modes de consommation toujours plus économes en La Colline des Mathurins, Bagneux (91), énergie. ® Jacqueline Osty, Agence Reichen et Robert & Associés

Comment se traduisent localement les dynamiques Cette vision s’opère dès la phase de construction. économiques qu'apportent vos projets ? Nous nous engageons dans la réduction de l’em- Par la création d’activités nouvelles et d’emplois pé- preinte carbone en proposant des solutions comme rennes, l’accent mis sur la formation, l’éducation et l’économie circulaire et les déchets… Le meilleur dé- l’insertion pour toutes les catégories d’habitants, la chet est le déchet évité : à nous de savoir donner une mixité des fonctions et des usages favorisant le par- seconde vie à ces matériaux et professionnaliser leur tage des connaissances et des expériences au sein réemploi. 86

Vinci Construction Construire des infrastructures qui contribuent à l’amélioration du cadre de vie et à la mobilité de chacun

Le Grand Paris est le projet d’infrastructures le plus important en Europe depuis Haussmann. L’année 2017 marque un nouveau tournant dans la concrétisation de ce projet pharaonique, avec la répartition des différents lots et l’émergence d’acteurs clés, tels que VINCI. Prendre part au « projet du siècle » constitue une formidable opportunité pour VINCI qui possède un grand nombre d’expertises combinées : VINCI Construction pour les bâtiments et les infrastructures, Eurovia pour l’aménagement urbain et les travaux ferroviaires et VINCI Energies pour les technologies de l’information et les services liés à l’énergie. Rencontre avec Jérôme Stubler, président de VINCI Construction.

occupera les lieux aussi bien en semaine qu’en week- end. Cette dimension de réaménagement du territoire est passionnante.

Quelles sont les innovations propres à VINCI Construc- tion sur les chantiers évoqués ? Nous portons une série d’innovations développées par une R&D particulièrement dynamique. En matière de travaux souterrains, nous avons notamment déployé deux innovations clés : un outil de pilotage des tunne- liers, baptisé « CAP », qui permet de conserver une pré- cision de l’ordre du centimètre sur la position de l’axe du tunnel : le déploiement du BIM (Building Information Modeling) au niveau du tunnel, qui permet de piloter directement les machines, de sécuriser la conception et d'optimiser la cinématique du chantier. Sachant, Jérôme Stubler, par ailleurs que le BIM se généralise déjà sur beaucoup Président de VINCI Construction de nos chantiers : aujourd’hui 80% de nos bâtiments en France sont réalisés, en partie ou intégralement, avec le BIM. Quelle est la part prise par VINCI Construction dans le Autre innovation récente : la conception d’un nou- Grand Paris ? veau type d’hydrofraise dite « fraise à grippeurs » qui Nous avons fait notre entrée sur Le Grand Paris en 2016 s’ancre sur le terrain pendant le forage et dont la ca- avec deux chantiers emblématiques : la construc- pacité de creusement, très signifi cative, constitue une tion de la gare du CNIT d’Eole et la réalisation du belle avancée dans le domaine de la construction tronçon T3C de la future ligne 15 Sud, reliant Fort d’Is- d’ouvrages souterrains. sy-Vanves-Clamart à Louis Aragon. Côtés bâtiments, nous développons de plus en plus de Ce dernier chantier, géré en groupement par solutions visant à réduire les dépenses énergétiques et VINCI Construction, est jusqu’ici le lot le plus important cela dès la construction en utilisant par exemple de attribué par la Société du Grand Paris sur le projet. nouvelles formulations de béton qui permettent de ré- Nous intervenons par ailleurs sur une série d’extensions duire de 30% les émissions de CO2. Nous savons réa- de lignes non négligeable : les lignes 4, 11, 12 et 14. liser des ouvrages de manière industrielle en utilisant des bétons « bas carbone » sur lesquels nous travaillons Au-delà des infrastructures de transport, depuis maintenant 10 ans. VINCI Construction prend part à la construction et à la Nous nous attachons également à réduire l’émission rénovation de bâtiments que nous entendons rendre le de CO2 pendant l’utilisation du bâtiment en divisant plus modulable possible, en tenant compte de la multi- par cinq sa consommation énergétique grâce aux plicité des usages et de la mixité de la population qui progrès réalisés sur l’isolation thermique. Et nous sou- 87

haitons aller encore plus loin L’optimisation des transports grâce à deux innovations Gare du CNIT d’Eole et la réduction des véhi- majeures : Green fl oor et Ho- cules thermiques en ville rizon. Green fl oor est un pro- est également au centre cédé totalement innovant de nos préoccupations, de ventilation des bâtiments et au cœur même du qui gère la distribution de la Grand Paris auquel nous climatisation et du chauff- prenons part. age par la structure au tra- VINCI Construction est par- vers d’un fl uide porteur, l’air. ticulièrement attentif au La fenêtre Horizon, première développement de la voi- fenêtre au monde électro- ture électrique, car son imp- chrome photovoltaïque et transparente, mise au point act sur les infrastructures sera majeur. En effet, la voiture en joint venture avec la société Sunpartner Technolo- électrique, de plus en plus performante, va progressive- gies, permettra quant à elle de garantir un bilan positif ment remplacer la voiture thermique et contraindre les d’énergie sur les bâtiments de bureaux : le panneau maires à équiper leur ville de bornes de recharge, ce photovoltaïque se substitue au réseau électrique pour qui va encore transformer le paysage urbain. alimenter la batterie d’un boitier de contrôle fi xé sur le montant et commandé par l’utilisateur. Il est ainsi Ces grands projets ouvrent-ils à de nouveaux recrute- possible de modifi er l’opacité du vitrage et ainsi op- ments ? timiser la luminosité et réguler la température au sein Le BTP a subi une crise importante en 2013 qui a fait du bâtiment. La production sera lancée à partir de chuter l’activité. Nous retrouvons depuis peu une cer- septembre 2017. taine stabilité et une capacité à croitre qui nous permet de repartir en France sur un bilan d’embauches positif. Comment intégrer dans les projets l’évolution des villes ? Notre politique de formation reste parmi les plus solides Nous ne sommes pas penseurs de la ville, ce sont nos du métier avec 20 centres de formation interne - bapti- clients, aménageurs du territoire, qui le sont. Notre rôle sés Sésame - qui accueillent chaque année de 7000 à en tant que constructeur est d’apporter des outils qui 8000 collaborateurs. Dans le sillage du Grand Paris, nous offrent une grande fl exibilité d’usages. C’est notam- avons mis en place une formation complémentaire inti- ment notre objectif à travers l’offre Conjugo, une so- tulée « La ville sous la ville », dédiée spécifi quement aux lution réversible qui permet aux bâtiments de changer travaux souterrains et géotechniques (lancée en juillet de fonction à tout moment. Des bâtiments dessinés et 2017). Nous portons aussi un dispositif d’insertion bapti- étudiés pour transformer des espaces de bureaux en sé VIE (VINCI Insertion Emploi) qui défend la capacité à immeuble d’habitation, grâce à des aménagements intégrer sur nos chantiers des publics éloignés de l’em- simples et agiles et des matériaux de très haute qualité. ploi. Initié voilà 5 ans, il nous permet de contribuer à l’in- Ce dispositif, le premier en France, permet de repen- sertion professionnelle durable, un objectif au cœur de ser les bâtiments en intégrant dès la construction toutes la politique de l’entreprise. Cet engagement sociétal leurs évolutions potentielles. essentiel, porté par le Manifeste VINCI, est parfaitement Notre rôle est également de répondre aux enjeux éco- intégré par nos collaborateurs. logiques auxquels sont confrontés les territoires urbains. Fruit de quatre années de R&D menées en partenariat Peut-on parler de fi erté à participer à la construction de avec l’école AgroParisTech et ses chercheurs, Biodi(V) ce Grand Paris ? strict® est un outil de diagnostic conçu pour évaluer, Nous n’avons pas eu d’opportunité de cette envergure développer et optimiser le potentiel biodiversité d’un depuis le Plan Marshall ! C’est donc incontestablement territoire urbain. Ces indicateurs nous permettent de une révolution sociétale majeure qui laissera une trace réfl échir à des dispositifs et des aménagements favori- dans l’Histoire et qui offre aux entreprises associées à sant la biodiversité : création de parcs, mise en place ce projet le moyen d’exprimer toute la palette de leurs de toitures ou de murs végétalisés, développement de compétences et de valoriser le savoir-faire français. l’agriculture urbaine, … Toutes formes d’aménagement Pour la France, leader mondial des métiers d’ingénie- qui contribuent par le processus de photosynthèse, à rie de la construction, les travaux du Grand Paris consti- absorber de l’énergie et à faire baisser la température tuent une formidable vitrine de son savoir-faire lequel des villes. Nous sommes tout particulièrement attachés pourra ensuite être exporté à l’international, sur des pro- à ce type de dispositif et convaincus que pour amélio- jets rencontrant des problématiques similaires, telles que rer le bien-être de chacun la ville doit être le moins « mi- l’aménagement du territoire ou le développement des nérale » possible. A travers des dispositifs comme Conj- transports urbains. Enfi n le Grand Paris se trouve être ugo ou Biodi(V)strict®, nous nous efforçons de rendre la un formidable terrain d’expérience notamment pour ville plus modulable et donc plus agréable à vivre. La explorer l’inter-connectivité des systèmes de transport « smart city » pour VINCI Construction c’est d’abord une urbain et le niveau de modularité des services proposés ville ouverte qui sait se transformer. aux usagers. 88

Compagnie de Phalsbourg Nous portons un immobilier de conviction

La Compagnie de Phalsbourg crée des lieux uniques et durables qui valorisent l’environnement naturel et humain pour les villes, agglomérations et collectivités territoriales via des projets répondant à un très haut niveau d’exigence architecturale et écologique. Bâtisseurs de lieux de vie d’une créativité exceptionnelle, et conscients de l’impact de leurs réalisations, Philippe JOURNO, son président, et ses équipes veillent à rester en permanence à l’écoute des demandes des clients dans le respect attentif des engagements contractés. Rencontre.

■ Investisseur : Nous sommes les investisseurs fi naux de nos opérations et alignons nos intérêts avec ceux de la collectivité pour que nos projets deviennent une fi erté pour les ci- toyens, raison pour laquelle nous donnons le meilleur de nous-mêmes. Développant des projets pour notre propre compte, nous sommes en mesure de créer des standards qui vont au-delà de l’habitude du marché, tant en matière d’architecture et de services que de développement durable et de normes HQE.

■ Gestionnaire : Nous assurons notamment l’animation, la mainte- nance et la sécurité de notre patrimoine. Cela ga- rantit la pérennité de nos réalisations et une qualité de prestations qui bouleverse les standards du mar- ché. Philippe Journo,

Président de Compagnie Quelle vision globale irrigue vos projets ? de Phalsbourg Nous défendons l’idée selon laquelle chaque ville est unique par son histoire et sa personnalité. Terrain et projet le sont également. Nous apportons une ré- Quels sont vos domaines de compétence et vos diffé- ponse particulière et précise à chaque problème rents métiers ? d’aménagement en étant à l’écoute des collectivi- La Compagnie de Phalsbourg, qui se distingue par sa tés locales, des enseignes et des citoyens. La France capacité d’innovation, intervient dans tous les com- est un beau et grand pays et nous en sommes fi ers. partiments de l’immobilier en cumulant quatre mé- Un grand pays, c’est un pays qui a de grandes in- tiers : frastructures. C’est ce que nous essayons de faire ■ Promoteur-Développeur : pour construire la France de demain en lien avec Nous concevons et réalisons des ensembles commer- les collectivités qui nous font confi ance. Quand nous ciaux et des immeubles haut de gamme qui répondent parlons d’immobilier de conviction, nous parlons à de très fortes exigences esthétiques, technologiques d’architecture exceptionnelle, d’écologie réelle, et écologiques. Issus d’une réfl exion entre architectes, d’excellence digitale, le tout pour le bien-être de aménageurs et collectivités locales, ils créent pour nos clients, car c’est avant tout pour eux que nous tous les conditions d’un développement pérenne. créons nos immeubles.

■ Constructeur : Comment vous inscrivez-vous dans le projet du Nous construisons la quasi-totalité de nos projets ce Grand Paris ? qui nous permet d’en assurer la gestion des coûts et le L’histoire même de la Compagnie de Phalsbourg contrôle d’un très haut niveau de qualité. s’inscrit dans le Grand Paris : les premiers terrains 89

Aurore, projet hôtelier mixte réaliséréalisé avecavec StationStation FF -- ParisParis XIIIeXIIIe arrondissement.arrondissement.

dont nous avons fait l’acquisition, dans les années 2000, une laverie commune ainsi qu’un appartement à par- se trouvaient sur le territoire francilien. Nos premiers re- tager que chacun pourra réserver jusqu’à 14 jours par tail parks étaient aussi dans le Grand Paris. Puis il y a an pour accueillir des amis de passage. Nous laissons eu « Réinventer Paris », au coeur de la métropole. Au- l’entière liberté aux acquéreurs de réaliser eux même jourd’hui nous sommes fi nalistes sur plusieurs sites du ou avec notre aide l’appartement qui leur ressemble. concours « Inventons la métropole de demain ». Notre Dans le PhilanthroLab, au coeur du Ve arrondissement, développement est donc intimement lié à celui du nous proposerons le premier lieu physique au monde Grand Paris. dédié à la Philanthropie : un incubateur pour accueillir les mécènes et les associations. Avec Mille Arbres, nous Quels y sont vos chantiers et réalisations embléma- proposons un immeuble-pont d’une superfi cie inégalée tiques et que promeuvent-ils ? dans le monde dont les 1000 arbres plantés seront le Nos réalisations pour le Grand Paris, qu’elles soient symbole que la blessure urbaine que constitue le péri- commerciales ou mixtes, qu’elles soient anciennes ou phérique n’est pas une fatalitépour ce type d’édifi ce. plus récentes, promeuvent toutes une vision centrée sur l’humain et sur son environnement, sur l’idée de Que veut dire concrètement "bâtir écologique" ? ramener la nature en ville par des projets architectu- C’est intégrer la nécessité de bâtir durable, dans le res- raux ambitieux. Lorsque nous avons fait Alpha Park aux pect de l’humain et de son environnement. C’est, par Clayes-Sous-Bois en 2006, nous avons créé le plus grand exemple, végétaliser les façades et les toitures, intégrer mur végétal au Monde et nous avons voulu changer des éoliennes ou des panneaux solaires pour alimenter le visage des centres commerciaux de la région pari- nos immeubles, travailler avec des matériaux naturels sienne et les rendre plus accueillants, plus beaux et plus comme le bois, concevoir des bâtiments ventilés le plus écologiques. naturellement possible, préserver les espèces qui vivent C’est la même idée qui a présidé à l’ensemble de nos sur nos emprises foncières et surtout veiller à ce que, réalisations commerciales dans tout le pays. Puis il y a eu même dans leur exploitation, ils soient exemplaires. effectivement « Réinventer Paris » et les trois projets pour lesquels nous avons été lauréats : Mille Arbres, Node, Comment bien penser, rêver, dessiner la ville de demain Philanthrolab. Bien que très différents dans leur pro- en y intégrant des usages et des services qui n'existent grammation, ils portent la même conviction : proposer pas encore ? notre vision pour réinventer le grand Paris, grande mé- En étant à l’écoute des habitants et de leurs besoins, tropole mondiale, rendre les territoires plus écologiques en osant innover et en faisant appel aux meilleur-e-s et plus attractifs. architectes, designers et start-ups. Il est aussi essentiel de s’inspirer de ce qui fonctionne, en France et partout Quelles sont les innovations (techniques, sociales, ar- dans le monde. chitecturales...) qu'intègrent vos projets ? Je veille d’ailleurs à visiter régulièrement, avec mes col- Nous innovons sans cesse pour offrir le meilleur. Je pren- laborateurs, les autres métropoles mondiales et les pro- drai quelques exemples. Dans le XIIIe arrondissement de jets innovants qu’elles suscitent pour rester toujours en Paris, nous achevons la réhabilitation d’un immeuble de mouvement et aller à la rencontre des talents de de- bureaux en immeuble de logements, avec une innova- main qui, particulièrement en ce moment, ont les yeux tion de taille pour les habitants : il comporte un lounge et rivés sur ce qui se passe dans le Grand Paris. 90

demathieu bard L’expertise technique et la solidité financière d’un groupe de construction indépendant Depuis 1861 Demathieu Bard s’est imposée comme une entreprise performante, humaine, respectueuse de ses engagements et de ses clients et capable de répondre par des solutions innovantes et sécurisées à toutes les spécifi cités et complexités techniques, pour construire et réinventer la ville. Un engagement qui trouve à s’exprimer notamment sur les chantiers du Grand Paris, comme le rappelle son Directeur Général, Guillaume Chartier.

Demathieu Bard se prévaut d’une totale indépen- dance. Où s’enracine-t-elle ? Cette notion, particulièrement importante pour nous, trouve sa justifi cation dans un actionnariat familial, lequel est plutôt devenu aujourd’hui un actionnariat managérial (75%), complété par de grandes banques de référence (BNP, BPI, Société Générale et BTP Ca- pital) qui nous apportent la stature nécessaire pour asseoir notre développement, notamment immobilier, en France et à l’international. Cette indépendance à l’égard des marchés fi nanciers nous autorise une vision à long terme en lieu et place d’une préoccupation de rentabilité immédiate. Nous avons pu ainsi nous di- versifi er et, d’opportunités en opportunités, conquérir d’autres marchés et d’autres pays pour multiplier notre chiffre d’affaires par 4 en 15 ans. Autre atout, chez De- mathieu Bard la hiérarchie est très courte et l’autono- Guillaume Chartier, mie forte ce qui laisse à nos collaborateurs la pleine Directeur Général de Demathieu possibilité d’exprimer leur passion pour le métier, raison Bard Groupe pour laquelle ils nous ont d’ailleurs rejoints.

Quelles sont vos différentes activités et à quelle straté- Quels sont les chantiers du Grand Paris sur lesquels gie répondent-elles ? vous intervenez ? Initialement fondée à Rohrbach-lès-Bitche en Moselle, Nos deux grands chantiers sont, pour le compte de Demathieu Bard reste aujourd’hui encore très atta- la RATP, le prolongement de la ligne 11, qui reliera le chée à l’idée de conserver un fort ancrage régional, terminus actuel Mairie des Lilas jusqu’à la gare RER E notamment dans les territoires industriels qui sont his- de Rosny-Bois-Perrier, et, pour la Société du Grand Pa- toriquement ceux dans lesquels nous nous sommes ris, un lot de génie civil sur la ligne 15 Sud (T2C) entre développés autour de la sidérurgie et des ouvrages Champigny et Champs-sur-Marne. Ces deux projets militaires. Nous nous sommes réorientés vers les ou- engagent respectivement 270 et 360 millions d’euros. vrages d’art à l’époque des grands plans de déve- Nous sommes aussi présents sur un chantier particu- loppement autoroutiers et ferroviaires ce qui nous a lièrement technique, celui de l’entonnement faisant permis de nous spécialiser dans ces métiers. Au début lien entre l’actuelle gare Haussmann-Saint-Lazare et des années 2000, nous nous sommes tournés vers le bâ- le tunnel de la future ligne Eole prolongée. Mais nous timent pour nous assurer des relais de croissance, puis participons aussi, toujours pour le compte de la RATP, à à partir de 2010 vers le développement et le montage de nombreux chantiers plus modestes (rénovation de d'opérations immobilières. Aujourd’hui, nous revendi- lignes, mise en place de portes automatiques en bord quons donc trois grands métiers : les travaux publics, de quai, restructuration de stations). L’ensemble de le bâtiment et le développement immobilier. Nous me- ces projets, très signifi catifs, tant pour la profession qu’à nons l’ensemble de ces activités en France, au Luxem- fortiori pour Demathieu Bard, et pour lesquels nous bé- bourg, en Allemagne, mais aussi en Amérique du Nord néfi cions de l’investissement public, nous permet d’ex- (Etats-Unis et Canada) où nos fi liales traitent plusieurs porter notre expertise et de faire rayonner l’excellence opérations importantes notamment dans le domaine française dans un secteur – les infrastructures - où nous du Génie Civil pour les grands ouvrages énergétiques. sommes parmi les leaders mondiaux. 91

Ces chantiers sont-ils l’occasion de développer des Quels bénéfi ces concrets -ou plus symboliques- ti- innovations spécifi ques ? rez-vous de votre participation aux chantiers du Il y a des choses extrêmement intéressantes à faire, Grand Paris ? notamment sur le remblaiement des carrières par les Être présents aux côtés des majors de la profession sur terres excavées issues des différents chantiers du mé- la partie travaux souterrains est une vraie satisfaction, tro. Le Grand Paris a passé des contrats en ce sens mais il y a aussi pour nous une possibilité de complé- car l’évacuation des sols est un sujet essentiel. Nous mentarité avec notre fi liale immobilière et notre acti- attendons un outil qui permettra de traiter en fl ux ten- vité bâtiment car nous nous positionnons sur des ap- du la caractérisation des terres déblayées pour savoir pels d’offres destinés à l’aménagement des quartiers si elles sont ou non polluées ce qui constituera un gain autour des futures gares. Notre grande souplesse nous de temps signifi catif. Nous aurons également recours permet de travailler ensemble sur nos 3 métiers. Nous au transport fl uvial pour limiter l’impact sur les déplace- avons la compétence pour répondre à de nouveaux ments des franciliens. usages et nous savons produire de la mixité urbaine, Par ailleurs, nous sommes très à la pointe sur les voussoirs sociale et générationnelle, essentielles à la construc- préfabriqués renforcés par de la fi bre plutôt que par tion de la ville. Sans parler de l’économie du partage du ferraillage. Destinés à constituer la voute d’un tun- qui commence à gagner le domaine de l’accession nel, ces voussoirs sont le fruit d’une technique déployée à la propriété. Autant de sujets passionnants dont il avec succès aux Etats-Unis via notre fi liale Technopref faut s’emparer concrètement tout en intégrant évi- Industries Inc., qui en produit entre 10 et 20 millions par demment le volet économie d’énergie soutenu par an. Nous accompagnons la Société du Grand Paris l’arrivée des smart cities et des smart grids. dans la maitrise de cette innovation à la claire valeur Nous sommes bien conscients qu’après la révolu- ajoutée économique. tion automobile ou aéronautique, le secteur de la De même nous sommes présents sur les objectifs d’inser- construction est aujourd’hui à l’aube de sa propre tion et de soutien au tissu de PME locales ce qui passe révolution portée par l’avènement du numérique. Il par le respect d’un pourcentage contractuel de tra- y a tant à inventer pour, demain, savoir répondre à vaux sous-traités à des entreprises locales. Nous avons de nouvelles pratiques, de nouvelles attentes et de ainsi implanté une usine de fabrication de voussoirs à nouvelles nécessités. Et nous saurons le faire. Limoges Fourches (77) qui créera à terme 50 emplois.

Nous savons que la qualité de la relation entretenue avec nos clients et les pouvoirs-publics dépend de la façon dont nous veillons à faire travailler un maillage de PME locales, à insérer les personnes en diffi culté et à s’assurer du respect de l’environnement qu’il soit naturel ou de voisinage. Ces sujets, conformes à notre ADN, structurent nos deux engagements : qualité de la relation avec nos clients -qui y sont sensibles et nous le disent- et recherche en toute circonstance de so- lutions favorables à tous et de compromis intelligent. Autre caractéristique à laquelle nous sommes très at- tachés, notre compétence technique. Elle trouve à s’exprimer dans notre capacité à mettre en œuvre des savoir-faire complexes en particulier dans la mai- trise des calculs de la structure et l’attention portée au détail. A partir de juin 2017, en liaison avec le Centre Gustave Eiffel, 8 pilotes et 36 opérateurs tunneliers se- ront formés. Pour assurer la qualité des travaux et la transmission des savoir-faire à long terme, Demathieu Bard a déjà investi plus d’un million d’euros dans la formation en partenariat avec les centres de forma- tion de la Région Parisienne. Enfi n, nous disposons d’une direction technique très charpentée de plus de 250 ingénieurs, mais aussi d’un important parc matériel. Les engins spécifi ques dont nous faisons l’acquisition pour plus d’une dizaine de millions d’euros chaque année, nous permettent d’être indépendants, de soutenir notre maitrise pro- fessionnelle et d’apporter ainsi une réelle valeur ajou- tée à nos clients. Travaux du Métro de Rennes 92

leon grosse Une entreprise plus fluide, plus fiable, plus humaine et plus innovante

Entreprise familiale fondée il y a plus d’un siècle en Savoie, Léon Grosse a su se développer et devenir un groupe d’envergure porté en cela par plusieurs exigences : un axe d’amélioration très fortement conduit par de nouvelles manières de travailler, le déploiement de méthodes collaboratives, l’utilisation maitrisée de la digitalisation relationnelle et la volonté d’équilibrer le pragmatisme du terrain et la créativité d’une équipe totalement dédiée à l’innovation. Rencontre avec Nicolas Bouley, Directeur régional Ile de France 2.

En 135 ans d'entreprenariat quelles bailleurs sociaux (dont à Paris, la sont les constructions embléma- Régie Immobilière de la Ville de Pa- tiques de Leon Grosse ? ris ou Paris Habitat) mais aussi pour Historiquement, la première très de grands promoteurs et construc- belle réalisation qui permet à l’en- teurs privés (BNP Paribas, Icade, treprise de s’installer durablement à Nexity, Cogedim…). Nous réalisons Paris est, en 1927, la construction de 18 % de notre chiffre d’affaires la salle Pleyel. C’est alors pour Léon dans la construction d’ouvrages Grosse à la fois un défi et un coup publics fonctionnels (établisse- d’éclat. Depuis, le Groupe a réalisé ments de santé, pénitenciers, hô- nombre de bâtiments d’envergure pitaux, EHPAD). Aujourd’hui plus dont les plus emblématiques sont, de 90% de notre chiffre d’affaires en 1993, la rénovation de la Grande se concentrent sur le bâtiment (ou- Galerie du muséum d’Histoire natu- vrages fonctionnels, gares, hôpi- relle à Paris, en 1999, la construction taux, bureaux, logement…) quand de la Tour du Parlement européen un peu plus de 5% sont réalisés à Strasbourg ou encore en 2012 la en travaux publics. Nous sommes réalisation du stade Jean Bouin à donc, malgré nos compétences en Paris et celle de l’aérogare satellite Nicolas Bouley, Génie civil, structurellement orien- 4 à Charles-de-Gaulle. Sur le volet tés vers le bâtiment. L’ensemble de Directeur régional Travaux Publics, nous assurons pour ces activités génère près de 800 Ile de France 2 le compte d’EDF des travaux autour millions d’euros de chiffre d’affaires des sites de sécurisation nucléaire qui annuel, dont la moitié est réalisé en sont pour nous un axe fort de développement. Ile-de-France. Depuis une quinzaine d’années, nous J’ajouterai que depuis 1881 la famille Grosse est tou- sommes portés par une croissance pérenne et une tré- jours propriétaire du Groupe. C’est aujourd’hui la qua- sorerie importante qui garantit notre stabilité. trième génération qui dirige l’entreprise, ce qui porte Structurée par la volonté d’être une entreprise glo- témoignage de notre stabilité et de la solidité de bale du bâtiment qui construit autrement, notre vision notre vision. Une pérennité confi rmée par l’indépen- s’établit autour de 4 axes : innovation, fl uidité, fi abilité, dance de l’entreprise vis-à-vis de tout groupe fi nan- humanité par lesquels nous cherchons à être les plus cier puisque 85% du capital est détenu par la famille, proches possible de nos valeurs et à apporter des solu- les 15% restants l’étant par les cadres dirigeants. Au- tions les plus adaptées aux nouveaux marchés. jourd’hui ce sont 2500 collaborateurs et 1500 compa- gnons répartis en plus de 50 agences en métropole et Quelles sont les innovations qui garantissent la per- outre-mer qui font vivre Leon Grosse. Les salariés, toutes formance du Groupe ? compétences confondues, sont régulièrement formés L’innovation est au cœur de notre projet d’entreprise. au sein de l’école Léon Grosse car le développement Elle est notamment structurée par le développement passe d’abord pour nous par la formation interne. du BIM, la maquette numérique qui est pour nous un axe d’innovation important. Nous nous sommes don- Comment se déploient vos différentes activités ? nés pour ambition d’être 100% BIM à horizon 2020. L’entreprise réalise plus de 40% de son chiffre d’affaires Aujourd’hui, nous sommes déjà en mesure de réaliser dans l’immobilier de bureaux et 22% dans le logement. études et travaux totalement en BIM pour des ou- Nous travaillons beaucoup pour les collectivités et les vrages destinés aux collectivités (équipements publics, 93

part à l’aménagement urbain appelé à se déployer autour des gares et des ouvrages en superstructure. Sur la partie infrastructure de transport et ses ouvrages connexes, nous réalisons actuellement à Champs-sur- Marne la connexion de la ligne 15 avec la ligne A du RER. A l’échelle de l’entreprise, c’est un beau projet de 60 millions d’euros. Nous nous sommes par ailleurs positionnés sur des appels d’offres en cours sur les sites de maintenance pour les rames du Grand Paris Ex- press. Chantier Léon Grosse Pour la suite, notre focale se portera clairement sur Satellite 4 Roissy Charles de Gaulle des projets de développement urbain que ce soit pour nos clients publics ou privés, dans le cadre des logement). Enfi n, parce que nous restons un construc- opportunités offertes par le Grand Paris telles qu’elles teur dans l’âme, nous continuons à développer des vont émerger autour des nouveaux pôles et de la innovations autour du béton dont notamment l’« Iso- mutation des villes. Nous sommes ici sur des projets à voile », un procédé de béton isolant à parement ar- hauteur de ce que l’entreprise sait faire et nous avons chitectonique intérieur et extérieur. Ce procédé de la capacité à construire sur des sites évolutifs, soit en mur de façade de type « sandwich », que nous maîtri- propre, soit avec des partenaires. Travailler sur des sons bien, met en œuvre deux parois en béton armé chantiers comme ceux du Grand Paris est extrême- coulées en place simultanément dont la paroi exté- ment stimulant et offre une très belle vision de long rieure est librement dilatable, avec interposition d’un terme sur l’aménagement de l’Ile-de-France. Ces ré- isolant. Nous portons aussi des innovations en termes alisations nous garantissent par ailleurs la possibilité de de management qui s’articulent autour de visions très croitre durablement, de renforcer nos compétences collaboratives. En ce sens, nous sommes en train de en anticipant les recrutements pour nous doter de mettre en place des plateaux de travail pour que nos moyens à la hauteur des volumes. Nous anticipons, en collaborateurs -par équipe de 4 à 5- puissent fonction- effet, dans les années à venir la plus forte croissance ner en mode projet en combinant des compétences de notre activité en Ile-de-France. Ce sont là de belles appelées à s’agréger au fi l des différents chantiers. perspectives de développement. Sur le volet développement durable pur, nous avons plusieurs axes de recherche dont notamment l’ampli- Que suppose la conception de ces futurs pôles ur- fi cation de l’offre bois puisque nous sommes l’un des bains ? premiers constructeurs à avoir réalisé des bâtiments Ils réclament d’intégrer des usages qui n’existent pas en bois en Ile-de-France. encore et donc une forte ouverture d’esprit et une grande capacité à s’adapter. Il faut en effet savoir Nous travaillons par ailleurs avec nos partenaires four- concevoir des ouvrages sobres et modulables do- nisseurs de ciment et de béton sur une empreinte tés d’une enveloppe extrêmement performante et carbone plus faible. Parce que nous sommes une de structures intérieures polyvalentes et légères. Les entreprise qui maîtrise parfaitement la conception/ modes de construction spécifi ques doivent pouvoir réalisation des bâtiments, nous répondons régulière- garantir une grande mutabilité des ouvrages. L’amé- ment à des projets à très faible empreinte carbone nagement d’un intérieur de bâtiment doit alors se et énergétique. Le respect scrupuleux des dernières concevoir comme un aménagement de quartier normes énergétiques environnementales oblige à la en intégrant des usages en devenir. Tout ceci nous performance et à la maîtrise et ce dès la phase de pousse à développer une entreprise souple, fl uide, conception. Autre axe de développement important : adaptée aux besoins des clients, qui promeut la l’immobilier d’entreprise. Notre entité Léon Grosse co-construction, l’innovation et la maitrise de nou- Immobilier est capable, à l’instar des grands promo- veaux savoir-faire. Si nous sommes porteurs d’une teurs, de porter le risque de maitre d’ouvrage en pro- histoire forte autour des métiers de la construction, posant la promotion immobilière des bâtiments que nous pouvons aussi ambitionner de devenir une en- nous concevons. Le Groupe s’occupe ici de tout, de treprise globale présente sur l’ensemble de la chaîne la conception à la réalisation, en passant par le fi nan- de valeur : constructeur, promoteur et pourquoi pas cement du projet, soit pour le compte de bailleurs, en demain aménageur d’un quartier. VEFA, soit en partenariat avec des promoteurs ou des Nous voulons pour ce faire avoir totalement réalisé clients industriels. d’ici 2020 notre mutation numérique car nous sommes convaincus qu’elle offrira de belles opportunités pour Quelles sont les ambitions du Groupe Leon Grosse construire plus vite et de façon plus effi cace et du- qui trouvent à s’exprimer à l’occasion des chantiers rable. Nous voulons enfi n asseoir notre réputation au- du Grand Paris ? tour d’un chiffre d’affaires en croissance. Nous visons Le Grand Paris est pour nous une fusée à deux étages. le milliard d’euros à l’horizon 2020 et nous souhaitons Nous sommes dans un premier temps déjà engagés d’ici 5 ans réussir à réaliser près de 30% de notre chiffre dans les projets d’infrastructure de transport. Dans un d’affaires dans l’immobilier ce qui offrira à l’entreprise second temps, nous ambitionnons de prendre notre une stabilité complémentaire. EN FRANCE, EN 2017 LA MALADIE D’ALZHEIMER AFFECTE 900000 PERSONNES 600 NOUVEAUX CAS PAR JOUR AUCUN TRAITEMENT CURATIF EN 2020 ELLES SERONT 1275000

France Alzheimer et maladies apparentées accompagne depuis 32 ans, les familles et les personnes malades. 96 associations départementales accueillent, écoutent, et accompagnent malades et aidants.

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