PLAN LOCAL D’URBANISME DE LASSEUBE

PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

EAU & ENVIRONNEMENT SITE DE PAU Hélioparc 2 Avenue Pierre Angot 64053 PAU CEDEX 9 Tel. : +33 (0)5 59 84 23 50 COMMUNE DE LASSEUBE Fax : +33 (0)5 59 84 30 24

DATE : JUIN 2012 REF : 4 32 0398 ARTELIA, L’union de Coteba et Sogreah

COMMUNE DE LASSEUBE PLAN LOCAL D’URBANISME DE LASSEUBE

PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

SOMMAIRE

PREAMBULE ...... 1

1. PRESENTATION DE LA COMMUNE ...... 3 1.1. Situation géographique ...... 3 1.2. Situation administrative ...... 4 1.3. Historique ...... 5 1.4. Document de planification ...... 5

2. DIAGNOSTIC GENERAL DE LA COMMUNE ...... 6 2.1. Le contexte urbain ...... 6 2.1.1. Présentation ...... 6 2.1.2. Les équipements publics et associations ...... 7 2.2. Evolution démographique et immobilière ...... 8 2.2.1. La population ...... 8 2.2.2. Le logement ...... 9 2.2.3. Les tendances et prévisions ...... 11 2.3. Constats et prévisions économiques ...... 11 2.3.1. Les données de cadrage de l’activité économique ...... 11 2.3.2. Les activités commerciales, artisanales et le tourisme ...... 12 2.3.3. Agriculture ...... 13 2.3.4. Tendances ...... 16 2.4. Transport et déplacement ...... 16 2.5. Les réseaux ...... 17 2.5.1. Eau potable ...... 17 2.5.2. Assainissement ...... 18 2.5.3. Les déchêts ...... 18 2.6. Les Besoins ...... 19 2.6.1. Aménagement de l’espace ...... 19 2.6.2. Equilibre social de l’habitat ...... 19 2.6.3. Développement économique ...... 19 2.6.4. Equipements et services ...... 20 2.6.5. L’environnement et le paysage ...... 20 2.7. Rappel des dispositions du POS et bilan ...... 21

3. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 23 3.1. Milieu Physique ...... 23 3.1.1. Relief / topographie ...... 23 3.1.2. Géologie ...... 24 3.2. Eau ...... 25 3.2.1. Réseau hydrographique ...... 25 3.2.2. Outils de gestion et de planification ...... 27 3.2.3. Etat des masses d’eau ...... 27 3.2.4. Enjeux liés au SDAGE Adour Garonne ...... 28 3.3. Risques et nuisances ...... 28 3.3.1. Risques naturels ...... 28

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3.3.2. Risques liés à l’homme ...... 30 3.4. Biodiversité ...... 32 3.4.1. Mesures de protection existantes ...... 32 3.4.2. Enjeux écologiques ...... 38 3.5. Cadre de vie et patrimoine ...... 40 3.5.1. Paysage ...... 40 3.5.2. Identification et délimitation des unités paysagères ...... 43 3.5.3. Organisation de l’habitat ...... 44 3.5.4. Le patrimoine ...... 47 3.5.5. Le bâti ...... 48 4. JUSTIFICATION DU PROJET COMMUNAL ...... 50 4.1. Choix pour établir le PADD ...... 50 4.1.1. Présentation du PADD ...... 50 4.1.2. Compatibilité avec le SCOT ...... 53 4.2. Choix retenus pour la délimitation des zones ...... 57 4.2.1. Synthèse de la vocation des diférentes parties du territoire ...... 57 4.2.2. Les evolution du zonage ...... 58 4.2.3. Les zones constructibles du POS ...... 59 4.2.4. Les zones constructibles du PLU ...... 60 4.2.5. Les outils ...... 77 4.2.6. Motifs de limitation administrative à l’utilisation des sols ...... 81 4.3. Surfaces urbanisables, adequation au SCOT, au système d’épuration des eaux usées ...... 84

5. INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES DE MISE EN VALEUR ET PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 86 5.1. Sur la biodiversité ...... 86 5.2. Qualité de l’air et gaz à effet de serre (G.E.S.) ...... 87 5.3. Pollution ...... 88 5.4. Risques et sécurité ...... 89 5.5. Cadre de vie ...... 89 5.6. L’activité agricole ...... 89 5.7. Compatibilité du projet avec le sdage adour garonne ...... 90 5.8. Prise en compte spécifique des zones Natura 2000 ...... 92

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PREAMBULE

Sa vocation :

Le Plan Local d’Urbanisme est issu de la loi n° 200 0-1208 du 13 décembre 2000, relative à la solidarité et aux renouvellements urbains, modifié par la loi n° 2003-590 Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003 et la loi n° 2005-157 relative au dé veloppement des territoires ruraux du 23 février 2005 qui modifient le contenu des documents d’urbanisme.

Ainsi le Plan Local d’Urbanisme a vocation à remplacer le Plan d’Occupation des Sols.

Tout en conservant la vocation qui était la sienne d’instrument de réglementation de l’occupation des sols, ce document d’urbanisme devient l’expression de la politique d’ensemble que la commune entend mener sur son territoire.

Le P.L.U. se différencie essentiellement du P.O.S. par :

• son contenu et la nouvelle démarche qu’il sous-tend,

• son Projet d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.) établi en préalable à la rédaction de la règle d’application du droit des sols.

Ce nouveau document annonce la volonté d’affirmer une dimension de projet de territoire, dimension que la majorité des P.O.S. dans la pratique n’avait pas su intégrer et que désormais le P.A.D.D. imposera de formuler.

Le P.L.U. devient donc l’expression de la volonté communale en matière de développement. C’est un document plus global, intégrant les différentes thématiques inhérentes à son évolution (aménagement de l’espace, environnement, transports).

Il revêt ainsi un caractère plus dynamique, est porteur d’une vision d’ensemble plus cohérente, tout en préservant suffisamment de souplesse pour s’adapter dans le temps aux besoins de la collectivité et de ses habitants.

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LE RAPPORT DE PRESENTATION

Ce document présente : • le diagnostic communal décrit à l’article L.123-1, • l’analyse de l’état initial de l’environnement, JUSTIFIE LE PROJET • il explique les choix retenus pour établir le Projet COMMUNAL d’Aménagement et de Développement Durable, • décrit les aspects normatifs du P.L.U. (règlement et documents graphiques), • expose l’incidence des orientations du P.L.U. sur l’environnement et la prise en compte de la préservation et de la mise en valeur de celui-ci.

LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE (P.A.D.D.)

EXPRIME LE PROJET Le P.A.D.D. se doit de définir dans le respect des objectifs et COMMUNAL des principes énoncés aux articles L. 110 et L. 121-1 les orientations d’urbanisme et d’aménagement retenues pour l'ensemble de la commune.

LES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT PRECISENT LES Ces orientations prévoient les actions à mettre en œuvre dans ACTIONS A METTRE EN les quartiers ou secteurs afin de les mettre en valeur, les ŒUVRE POUR REALISER réhabiliter, les restructurer ou les aménager. LE PROJET

LE REGLEMENT ET LE ZONAGE

Le règlement fixe, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durable, les règles générales et les TRADUISENT servitudes d’utilisation des sols permettant d’atteindre les REGLEMENTAIREMENT objectifs mentionnés à l’article L.121-1. Ces règles, qui peuvent ET GRAPHIQUEMENT LE notamment comporter l’interdiction de construire, délimitent les P.A.D.D. zones urbaines (U), à urbaniser (AU), les zones naturelles et forestières (N) et agricoles (A) à protéger et définissent, en fonction des circonstances locales, les règles concernant l’implantation des constructions.

INFORMENT SUR LES LES ANNEXES OUTILS ET LES CONTRAINTES

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1. PRESENTATION DE LA COMMUNE

1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et plus précisément dans le piémont pyrénéen à 18 kilomètres de Pau et 12 kilomètres d’Oloron Sainte Marie, la commune de Lasseube d’une population de 1600 habitants s’étend sur 4 860 hectares.

Le territoire communal est limité :

• au sud, par les communes de , Ogeu-les-Bains et ,

• au nord, par les communes de Saint-Faust, d’ et de ,

• à l’est, par la commune de Gan,

• à l’ouest, par les communes d’ et d’.

Implantée sur les coteaux de Jurançon, la commune est traversée par le Laring et la Baïse et ses affluents (la Baysole, la Baïse de Pouquet, le Labagnère, le Rieu Grand et le Mantoulan).

La commune est desservie par deux routes départementales qui se relient au niveau du village de Lasseube :

• la RD 24 reliant Oloron Sainte Marie à Gan,

• la RD 34 reliant Monein- par la RN 134 à Belair.

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1.2. SITUATION ADMINISTRATIVE

Chef-lieu d’un canton regroupant 5 communes soit près de 2 900 habitants, Lasseube appartient également, depuis le 1er janvier 2006 à la communauté de communes du piémont Oloronais qui rassemble 23 communes soit 25 060 habitants.

Le commun fait parti également d’autres intercommunalités :

• SIVU pour l'aménagement et la gestion des cours d'eau du bassin des Baïses,

• Syndicat intercommunal du Haut-Béarn pour la collecte et le traitement des ordures ménagères,

• Syndicat AEP de la région de Jurançon,

• Syndicat AEP d'Ogeu-les-Bains,

• Syndicat départemental d'électrification,

• Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM).

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1.3. HISTORIQUE

En 1376, le seigneur de accorda à La Seube le titre de village. Le territoire était vaste mais la population peu nombreuse (12 feux en 1376, 100 en 1540). En 1554, Lasseube devint partie de la maison de Grammont. Lasseube passa aux mains du gouverneur de puis à celles d’Henri Auguste de Cazaux, président du parlement de Navarre et qui prit le titre de Marquis de Lasseube.

La commune de Lasseube était autrefois occupée par une grande forêt, qui occupe encore le tiers de la superficie de la commune. L’activité du village, essentiellement agricole était d’abord pratiquée dans la plaine alluvionnaire de la Baïse. L’artisanat rural, lié à l’activité agricole, apparut vers le XVIème siècle et les vins furent vantés dans un document dès 1575.

Faute d’héritiers, la seigneurie de Lasseube passera ensuite aux mains du Baron de en 1789. Elle y restera jusqu’à la révolution.

1.4. DOCUMENT DE PLANIFICATION

Le Plan d’Occupation des Sols, approuvé le 9 juillet 1987, a été modifié à 6 reprises : en 1989, 1991, 1992, 1994, 1997 et 1999.

Le SCOT du Piémont oloronais a été approuvé en septembre 2010, il donne aux communes une feuille de route à respecter pour l’élaboration ou les modifications de leurs document d’urbanisme.

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2. DIAGNOSTIC GENERAL DE LA COMMUNE

2.1. LE CONTEXTE URBAIN

2.1.1. PRESENTATION

L’urbanisation sur Lasseube s’est faite au niveau du bourg qui s’est développé le long de la RD 24 et dans différents hameaux répartis sur l’ensemble du territoire.

Au niveau du bourg, la comparaison du plan cadastral de l’époque napoléonienne à la situation actuelle ne fait apparaître que quelques légères modifications : • la place de l’église s’étendait d’avantage en direction de la mairie, • le franchissement de la Baïse s’effectuait par la rue des Lavandières, le pont actuel de la RD 24 n’existant pas, • le quartier autour du collège actuel était peu bâti.

Depuis l’urbanisation s’est effectuée essentiellement dans le quartier du collège.

De nombreux hameaux sont dispersés sur le territoire communal. Ces derniers, principalement situés en ligne de crête, ont été le mode de développement privilégié de ces dernières années du fait notamment de la qualité des points de vue.

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2.1.2. LES EQUIPEMENTS PUBLICS ET ASSOCIATIONS

 LES ESPACES PUBLICS

Les espaces publics de rassemblement se localisent au centre-bourg : • la place Amélie Lacaze autour de laquelle sont regroupés la mairie, l'église et les principaux commerces est la place centrale du bourg tant au niveau géographique que fonctionnel, • la place promenade qui marque l'entrée du bourg par la RD 34 est un lieu de manifestations festives, • la place de la maison de pays, • le square devant le centre scolaire.

 LES EQUIPEMENTS ET SERVICES PUBLICS

Chef-lieu de canton, Lasseube dispose d’un bon niveau d’équipement, elle regroupe ainsi :

• une école maternelle, une école • un centre de secours, primaire et un collège, • une mairie, • un stade et une salle des sports polyvalente, • un centre de loisirs

• une gendarmerie, • la poste,

• SIAD (soin infirmier à domicile), • une MARPA (Maison d’Accueil Rurale pour Personnes Agées).

 UN TISSU ASSOCIATIF RICHE

Le tissu associatif dense et actif participe à la dynamique de la commune. Les 30 associations locales caractérisées par leur diversité (sport, loisirs et culture) jouent un rôle à la fois éducatif et social.

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2.2. EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ET IMMOBILIERE

2.2.1. LA POPULATION

DONNEES DE CADRAGE 1990 1999 2007 population 1503 1526 1607 taux d'évolution global 0,81% 0,17% 0,60% nombre de personnes par ménage 2,8 2,6 2,5%

Les premiers résultats provisoires du recensement en cours portent la population de Lasseube à 1 700 habitants en 2011.

 UNE POPULATION EN AUGMENTATION

Lors du dernier recensement général de la population de 2007, la commune comptait 1 607 habitants. Ainsi, après une perte de population dans les années 50-60 en raison de l’exode rural, Lasseube a connu une forte relance démographique à partir des années 70.

Tout comme le reste du canton, la commune connaît ainsi une croissance de sa population depuis plusieurs décennies qui tend à s’amplifier depuis 1999.

Evolution de la population (1975-2007) 1975 1982 1990 1999 2007 Lasseube 1311 1409 1503 1526 1607 Canton de Lasseube 2325 2583 2723 2759 2909

 UNE CROISSANCE LIEE A L’ARRIVEE D’UNE POPULATION NOUVELLE

Entre 1999 et 2007, l’augmentation de la population est la conséquence d’un solde migratoire positif, soulignant l’arrivée d’une nouvelle population qui s’additionne à un solde naturel également positif.

Le taux d’évolution global, de 0,6% par an, est réparti de la façon suivante : • + 0,2% dû au solde naturel, • + 0,4% dû au solde migratoire.

Après une diminution entre 1982 et 1999, le solde migratoire se stabilise autour des 0,3 ou 0,4%, tendance qui se retrouve sur l’ensemble du canton. La hausse démographique qui s’opère depuis 1999 est surtout dû à un solde migratoire qui est devenu légèrement positif.

 UNE LEGERE TENDANCE AU VIEILLISSEMENT

Sur la commune de Lasseube, la population tend à vieillir de façon plus marquée que sur le canton mais quasiment équivalente à l’ensemble du département.

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Ce vieillissement de la population est la conséquence conjointe de la hausse des 45-59 ans et des 75 ans et plus et de la baisse des moins des 15-44 ans.

 UNE REDUCTION DE LA TAILLE DES MENAGES

On assiste depuis plusieurs décennies à une réduction de la taille des ménages présents sur Lasseube. En 1982, le nombre moyen de personnes par ménage était de 3,1 contre 2,5 en 2007. Ceci résulte du phénomène généralisé de desserrement des ménages.

2.2.2. LE LOGEMENT

DONNEES DE CADRAGE 1990 1999 2007 Résidences principales 526 581 650 Résidences secondaires 41 41 67 Logements vacants 40 40 37 Logements individuels 478 600 683 Logements collectifs 40 34 42 Propriétaires 410 433 508 Locataires, sous locataires: 86 110 108 Logés gratuitement 29 38 33

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 UNE CROISSANCE DU PARC DE LOGEMENTS

L’habitat sur Lasseube se caractérise par : • 650 résidences principales, • 67 résidences secondaires, • 37 logements vacants.

Entre 1999 et 2007, la croissance du parc de logements s’est faite majoritairement au profit des résidences principales (+ 70 résidences principales). , les logements secondaires et vacants ayant diminué. Toutefois, il est à noter la forte proportion de logements vacants sur la commune (6%) qui témoigne de l’ancienneté du parc de logements. Même si cette part est importante, elle reste moins conséquente que sur le canton qui en compte près de 8 %.

 UN GRAND NOMBRE DE LOGEMENTS ANCIENS

Avec plus de 45% des logements construits avant 1949, la commune possède une forte proportion de logements anciens qui explique notamment la part de logements vacants (5%).

 UNE MAJORITE DE GRANDS LOGEMENTS

85% du parc est composé de logements comprenant 4 pièces ou plus. Le segment des 5 pièces et plus continue de croître fortement au détriment de logements de taille moyenne.

 UN HABITAT LOCATIF EN AUGMENTATION

En 2007, le statut d’occupation de la population est réparti comme suit :

• 78% des résidents sont propriétaires de leur logements,

• 17% des résidents sont locataires,

• 5% sont logés gratuitement.

Entre 1999 et 2007, la part de locataires s’est stabilisée. Cela traduit l’effort produit par la commune afin de diversifier son offre en matière de logements.

Toutefois, si la location tend à augmenter, c’est au profit des logements privés, aucun logement HLM n’étant répertorié sur le territoire communal.

 UN PARC DE LOGEMENTS INDIVIDUELS

90% des résidences principales sont des maisons individuelles, ce qui correspond à la demande faite en milieu rural. Il s’agit de pavillons en accession à la propriété édifiés principalement dans des hameaux dispersés sur le territoire communal.

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 UNE ACCELERATION DU RYTHME DE CONSTRUCTION

Si le rythme de construction entre 1990 et 1999 avait connu un ralentissement en passant de 10 à 6 logements par an, il connaît une accélération depuis 1999 avec près de 12 constructions nouvelles en moyenne par an. Ce rythme témoigne de l’attractivité de la commune.

2.2.3. LES TENDANCES ET PREVISIONS

 TENDANCES ET PREVISIONS DEMOGRAPHIQUES

On constate sur Lasseube : • une augmentation de la population depuis 1999 notamment en raison de l’accueil de population nouvelle et un solde naturel positif, • un léger vieillissement de la population, • une réduction de la taille des ménages.

Tablant sur la poursuite des dynamiques constatées, le SCOT du Piémont Oloronais anticipe l’arrivée de 3500 habitants à l’horizon 2020.

Pour Lasseube, la prévision est de + 600 habitants.

 TENDANCES ET PREVISIONS IMMOBLIERES

Sur Lasseube on constate : • un parc de logements destiné principalement à de l’accession à la propriété en individuel, • un habitat locatif privé omniprésent, • un parc de logements vacants qui est dû à l’ancienneté du parc, • une forte pression foncière.

A l’échelle du SCOT, pour satisfaire l’accueil de population, 3000 nouveaux logements devront être produits à l’horizon 2020.

Pour Lasseube l’objectif est de 130 logements à construire dont 20% de logements à caractère social.

2.3. CONSTATS ET PREVISIONS ECONOMIQUES

2.3.1. LES DONNEES DE CADRAGE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

 UN EMPLOI QUI SE MAINTIENT

La population active de Lasseube représente 47% de la population totale soit 734 personnes en 2007. La part des actifs a alors augmenté depuis 1999 (42%).

Depuis 1999, le taux de chômage ne cesse de diminuer passant de 10% à 7%. Ce taux est inférieur à celui du département (10%).

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 DE NOMBREUX DEPLACEMENTS DOMICILE-TRAVAIL

Parmi les actifs de la commune ayant un emploi, 32% travaillent sur le territoire communal. Le reste travaille principalement sur Pau et son agglomération (38%) ainsi qu’Oloron Sainte Marie et ses environs (10%).

La commune offre plus de 320 emplois à des actifs principalement originaires de communes voisines de Lasseube. L’indicateur de concentration d’emploi nous montre que pour 100 actifs résidant à Lasseube, il est proposé 47 emplois. Cet indicateur a diminué depuis 1999 où il était de 52 emplois.

Même si la commune est pourvoyeuse de nombreux emplois, elle reste à la fois sous l’influence de la zone d’emploi de Pau et d’Oloron Sainte Marie en raison notamment de sa situation dans « l’entre deux gaves » (gave d’Oloron et de Pau).

 PREDOMINANCE DE LA VOITURE DANS LES DEPLACEMENTS DOMICILE-TRAVAIL

75% des actifs de la commune se déplacent uniquement en voiture tandis que les transports en commun sont très peu utilisés (0,3%) notamment en raison de l’éloignement de Lasseube par rapport aux villes de Pau et Oloron Sainte Marie.

 LE SECTEUR LE PLUS DEVELOPPE : LE TERTIAIRE

Parmi les emplois de la commune, 56% sont dans le tertiaire principalement dans les secteurs de l’éducatif et de la santé ainsi que le commerce.

Il est à noter les nombreux emplois liés à l’activité agricole qui représentent 27% des emplois de la commune et qui témoignent de la dimension encore très rurale de Lasseube.

2.3.2. LES ACTIVITES COMMERCIALES, ARTISANALES ET LE TOURISME

Du fait de son statut de chef-lieu de canton, Lasseube dispose de commerces et services nécessaires à la vie locale.

 COMMERCES ET SERVICES A LA POPULATION

La majorité des commerces et services présents sur la commune s’étend le long de la rue principale du centre bourg (rue Barthou). Il existe ainsi un noyau commercial composé : de 2 coiffeurs, 1 tabac, 2 garages, 2 fleuristes, 3 bars/café, 2 boulangeries, 1 boucherie et 2 alimentations générales, 1 restaurant, la poste, une agence immobilière.

Le rayonnement de ces commerces et services que compte de la commune reste toutefois limité en raison de la proximité des pôles commerciaux des agglomérations paloises et oloronaises.

La commune compte aussi des professionnels de santé (kinésithérapeute, dentistes (3), pharmacien, médecins (3), infirmières).

Un marché de produits frais se déroule chaque semaine sur la place Amélie Lacaze ainsi qu’une foire aux vins annuelle.

 UN TISSU ARTISANAL CONSEQUENT

La commune de Lasseube regroupe 31 artisans. Dans le domaine du bâtiment pratiquement tous les corps de métiers sont représentés.

Il existe une zone artisanale à l’extérieur du bourg (au sud de la RD34).

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 UN POTENTIEL TOURISTIQUE AFFIRME

Depuis quelques années, une activité touristique se structure sur la commune. Elle s’appuie sur une capacité d’accueil, des atouts patrimoniaux et naturels et des animations tels que des vins de Jurançon et la présence du chemin Saint-Jacques de Compostelle. Le tourisme reste toutefois encore peu développé sur Lasseube à la vue du fort potentiel de la commune.

En matière d’hébergement, la commune dispose d’un camping de 50 emplacements et d’un camping à la ferme de 5 emplacements. Par ailleurs, elle compte également 2 chambres d’hôtes et 3 gîtes ruraux. Il n’existe aucun hôtel.

2.3.3. AGRICULTURE

La surface agricole utile (SAU) communale est de 2 400 hectares soit la moitié de la superficie totale de la commune qui est de 4860 hectares.

Lasseube fait partie de l’aire de production des AOC Ossau-Iraty, Jurançon, Jurançon sec et Béarn.

 UN TERROIR DE COTEAU DYNAMIQUE PORTEUR DE L’IMAGE DU JURANÇON

Le système de production est basé sur la polyculture et l’élevage en intégrant une part de vignes pour la production du Jurançon, soit 100 hectares environ même si les surfaces AOC délimitées par l’INAO qui recouvrent 1/5 du territoire.

Cette agriculture se développe sur un relief accidenté où la part de terres de vallée est minoritaire et dont une part est inondable. Ces terres de vallées sont surtout exploitées pour la culture du maïs.

Le vignoble se développe sur les versants bien exposés et sur des terroirs spécifiques bien adaptés au vignoble qui est situé préférentiellement en partie haute de coteau exposés sud, sud- est, sud-ouest et sur des terrains argileux.

Les autres versants sont valorisés pour 80%de la SAU par l’élevage bovin et ovin pour une moindre part.

 UN NOMBRE D’EXPLOITATIONS ENCORE IMPORTANT

Ainsi même si l’agriculture reste très présente, le nombre d’exploitation tend à diminuer Cette réduction s’est accompagnée d’une redistribution des terres qui s’illustre par une augmentation des exploitations de plus de 30 hectares.

La commune compte aujourd’hui 60 chefs d’exploitation alors qu’elle en dénombrait 88 en 2000 et 155 en 1988. Ceci s’accompagne du phénomène classique d’agrandissement des unités agricoles et de mutation progressive du bâti qui perd sa vocation agricole et devient résidentiel (agriculteurs retraités ou non agriculteurs).

La population active familiale suit la même tendance, les emplois directs provenant de l’agriculture baissent.

La carte ci-après permet de localiser et d’identifier la nature des cultures présentes sur le territoire communal. Il s’agit des îlots anonymisés du Registre Parcellaire Graphique (RPG) et leur groupe de cultures principal déclarés en 2009 par les exploitants agricoles pour bénéficier des aides PAC.

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Carte de localisation des îlots de culture

 UNE REPARTITION EQUILIBREE DES ACTIFS AGRICOLES

L’âge des chefs d’exploitation et des co-exploitants est réparti de la façon suivante : • 25% de moins de 40 ans, • 40% entre 40 et 55 ans, • 35% de plus de 55 ans.

Cette répartition relativement équilibrée laisse penser que la pérennité est assurée pour les deux tiers des exploitations.

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 L’ACTIVITE VITICOLE

Les surfaces viticoles tiennent une place importante sur Lasseube bien que la superficie actuellement en vigne ne représente qu’une faible part du territoire de Lasseube (100 hectares), elle concerne la majorité des exploitations. Les zones AOC délimitées par l’INAO qui recouvrent une partie non négligeable du territoire (près d’1/5) et qui témoigne du fort potentiel viticole de la commune.

Aujourd’hui, il apparaît certain que les entreprises viticoles du Jurançon sont sur un marché conjoncturellement porteur mais avec en contrepartie une solidité financière incertaine en raison de la lourdeur des investissements par rapport aux aléas des récoltes.

De cette agriculture à forte valeur ajoutée, la commune a su développer une activité touristique avec notamment la route des Vins de Jurançon.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

2.3.4. TENDANCES

 TENDANCE • une agriculture dynamique, et porteuse d’une image, support de valorisation paysagère économique et touristique • un pôle de commerces et de services de proximité qui joue un rôle de relai pour les secteurs éloignés d’Oloron, • des relations économiques importantes avec Pau et Oloron Sainte Marie, • des potentialités de développement touristique, • un mitage de l’espace rural dans les nombreuses zones NB du Pos, • une mutation du bâti agricole résultant de la réduction du nombre de chefs d’exploitation.

2.4. TRANSPORT ET DEPLACEMENT

 LES VOIES DE COMMUNICATION

La voirie principale de Lasseube est constituée de deux routes départementale qui se relient au niveau centre-bourg et déterminant les axes nord/sud et est/ouest de déplacements ainsi que les entrées du bourg :

• la RD 24 qui relie Oloron Sainte Marie à Gan,

• la RD 34 qui relie Monein-Lacommande par la RN 134 à Belair.

Le reste de la voirie, utilisé pour une desserte locale, est complexe et très développée. Cette dernière se caractérise par son tracé sinueux et sa faible largeur. La commune compte ainsi 97 kilomètres de chemins sur son territoire.

Une liaison routière est prévue entre Pau et Oloron-Sainte-Marie. Celle-ci traversera le nord-est du territoire communal et permettra principalement d’assurer les échanges entre ces deux agglomérations en soulageant la circulation de la RN134. Un carrefour sera aménagé avec la RD 34 entre Lacommande et Lasseube. Cette nouvelle voie, en même temps qu’elle modifiera les déplacements sur la commune, améliorera l’accessibilité de Lasseube, rendant la commune attractive pour les entreprises et les ménages travaillant dans le bassin d’emploi palois.

Cette liaison remédiera à la dangerosité de l’itinéraire existant et désenclavera Oloron.

Pour cette liaison d’intérêt local, le Conseil Général reprend les études menées précédemment par l’Etat, la bande initiale de 300 mètres reste le fuseau ciblé des futures investigations.

 LES CHEMINEMENTS PIETONS

Ils sont peu développés et doivent faire l’objet d’un effort particulier au bourg pour relier les habitants aux équipements et lieux de socialisation.

En ce qui concerne les cheminements piétons, la commune dispose d’un PLR. Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle traverse la commune.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

 LES TRANSPORTS COLLECTIFS

Des lignes quotidiennes sont assurées par les transports Majesté et Sobetra assurant une desserte en direction de Pau et Oloron.

2.5. LES RESEAUX

2.5.1. EAU POTABLE

La commune de Lasseube adhère à trois syndicats AEP : celui de la région de Jurançon, celui d’Ogeu-les-Bains et celui de .

L’ensemble des habitations de la commune est desservi en eau potable par un réseau qui suit généralement les routes et chemins.

Depuis l’élaboration du POS, le réseau s’est développé. L’essentiel du réseau étant déjà en place, il s’est agi, dans la plupart des cas, de la création d’antennes pour desservir les maisons nouvelles ou d’un renforcement de réseau comme pour le bourg notamment.

La défense incendie

La défense incendie est assurée par 16 PI dont 2 aux débits insuffisants et 2 BI. Si le centre bourg est suffisamment défendu (3 PI et 1BI), la majorité du territoire communal ne dispose pas d’une défense incendie du fait, notamment, du caractère diffus de l’habitat.

Zone « jaune » : zones relativement denses Zone « rouge » : zones les plus denses hors bourg

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

2.5.2. ASSAINISSEMENT

La commune de Lasseube dispose d’un schéma directeur d’assainissement élaboré en 1995.

 EAUX USEES

Le bourg et un lotissement situé en périphérie sont équipés d’un dispositif d’assainissement de type collectif. Les eaux usées sont dirigées par des canalisations (5 197 m de linéaire) et trois postes de relevage vers une station d’épuration de type aération prolongée, implantée sur la rive droite de la Baïse à proximité des installations sportives.

Cette station a été réalisée pour traiter les eaux usées d’une population de 600 équivalents- habitants.

La charge organique est de 679 de la capacité nominale, ce qui laisse un potentiel de traitement organique de l’ordre de 200 équivalents/habitants.

Actuellement la station d’épuration collecte et traite environ 170 abonnés.

On constate encore la présence d’eau élevée en parasite. Il est donc programmé un passage caméra en vue de travaux de réhabilitation du réseau dès 2011.

La commune a terminé la mise en séparatif de son réseau. Après réalisation de test à la fumée certains habitants ont du se mettre en conformité.

Des travaux d’étanchéité du réseau ont été réalisés.

Compte tenu de ses prévisions de développement urbain et du projet de résidence personnes âgées, la commune prévoit l’extension de son système de traitement. Dans l’attente de ces travaux, elle limitera l’extension des zones à urbanise à la capacité de traitement de la station d’épuration.

Le Schéma Directeur d’Assainissement réalisé a délimité un zonage d’assainissement.

En matière d’assainissement autonome, la carte d’aptitude des sols initiale a fait l’objet de compléments d’étude en 2010 et 2011 afin de mettre en cohérence les zones constructibles avec l’aptitude à l’assainissement autonome sur les secteurs qui ne seront pas desservis par le réseau collectif d’assainissement.

 EAUX PLUVIALES

Le réseau d’assainissement est séparatif. Il existe des problèmes d’évacuation lors d’orages importants : • dans la rue Jéliote et sa jonction avec la RD 24, • au bout de la rue Barthou devant l’église et la mairie (moins graves), • dans la rue des Lavandières.

2.5.3. LES DECHETS

Les déchets sont collectés par les SICTOM du Haut Béarn et du Miey de Béarn et par la Communauté d’Agglomération de Pau.

La collecte des ordures ménagères est assurée au porte à porte au bourg et quartier du Croix de Daguet et par container sur le reste de la commune.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

La déchetterie de Lasseube, ouverte en 2008, se situe le long de la RD24 – Route de Belair.

Les déchets font l’objet d’un tri sélectif à Précilhon, avec pour les déchets non valorisés une incinération à .

2.6. LES BESOINS

2.6.1. AMENAGEMENT DE L’ESPACE

Du fait de sa localisation entre Pau et Oloron Sainte Marie et de la qualité de son cadre de vie rural, la commune de Lasseube connaît une pression foncière importante. Celle-ci se localise principalement dans des hameaux épars qui offrent de nombreux points de vue sur l’espace environnant.

 BESOINS

• considérer la pression foncière qu’engendrera la mise en place de la liaison routière Pau- Oloron-Sainte-Marie pour les ménages travaillant dans le bassin d’emploi palois,

• limiter le mitage lié à l’importance des 75 zones NB du POS,

• favoriser un développement urbain de qualité (cadre de vie, architecture, espaces publics, traitement des entrées de ville),

• recentrer l’urbanisation au niveau du bourg,

• renforcer les quartiers à vocation urbaine affirmée et leurs équipements.

2.6.2. EQUILIBRE SOCIAL DE L’HABITAT

Lasseube est une commune où se développe quasi exclusivement des maisons individuelles et dont la plupart des occupants sont propriétaires. Le parc locatif connaît néanmoins une progression non négligeable.

 BESOINS

• réduire la part de logements vacants en permettant notamment un changement de destination du bâti ancien,

• mettre en place des réserves foncières afin d’anticiper la demande en logement à moyen ou long terme,

• diversifier le parc de logements tant au niveau de sa forme (logements collectifs et individuels) que de son statut (locatif, accession à la propriété).

2.6.3. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

Pourvoyeuse d’emplois et possédant un tissu artisanal et commercial non négligeable, la commune de Lasseube entretient également de nombreuses relations avec Pau et Oloron Sainte Marie. La réalisation de la liaison routière entre ces deux agglomérations et l’aménagement de l’échangeur au niveau de la RD 34 va représenter une opportunité économique pour la commune.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Concernant l’agriculture, cette dernière reste très présente même si le nombre d’exploitation tend à diminuer.

 BESOINS

• Préserver le potentiel agricole : viticulture et élevage,

• renforcer l’attractivité du centre bourg pour développer sa fonction commerciale et touristique, moteurs importants de l’activité économique lasseuboise,

• conforter et développer l’activité artisanale et commerciale existante notamment en profitant de l’opportunité offerte par la liaison routière Pau-Oloron-Sainte-Marie.

2.6.4. EQUIPEMENTS ET SERVICES

La commune de Lasseube possède un niveau d’équipement, de commerces et services adaptés à son statut de chef-lieu de canton.

En termes de réseaux, l’existence d’un habitat disséminé sur l’ensemble du territoire pose quelques problèmes de voirie et de défense incendie. En matière d’assainissement, si le bourg est assaini en collectif, le reste du territoire est assaini en mode autonome, l’étude des sols faisant apparaître une aptitude peu favorable à l’assainissement individuel.

 BESOINS

• prendre en compte les potentialités des réseaux et les possibilités de raccordement dans les projets d’extension urbaine,

• consolider le pôle d’équipement que représente Lasseube,

• adapter le réseau de voirie communale afin de structurer les zones futures d’habitat,

• développer et compléter la défense incendie par l’implantation de nouveaux points d’eau,

• étendre le réseau d’assainissement collectif aux secteurs urbanisés proches du centre- bourg.

2.6.5. L’ENVIRONNEMENT ET LE PAYSAGE

Lasseube est une commune dont la morphologie du site participe à la richesse et à la diversité des milieux et ambiances. Se côtoient ainsi des espaces agricoles variés composés de vignes, de maïs, de prairies et d’espaces boisés dans des coteaux d’une grande qualité paysagère par les points de vue qu’ils offrent sur les espaces environnants. Ces paysages commencent cependant à être altérés par le mitage de l’habitat sur les lignes de crête notamment.

 BESOINS

• définir une politique de développement urbain appuyant ses limites sur les grandes entités naturelles (espaces boisés, topographie, la Baïse et sa plaine d’inondation,…),

• maintenir les corridors biologiques le long de la Baïse, du Laring et de leurs affluents (zone inondable, ripisylve et massifs boisés de versants),

• limiter les constructions dans les zones de soumission à la vue,

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

• maintenir les espaces forestiers et agricoles,

• développer les zones à urbaniser en priorité dans les secteurs destinés à être assainis en collectif.

2.7. RAPPEL DES DISPOSITIONS DU POS ET BILAN

Les objectifs communaux poursuivis dans le cadre du POS étaient de conforter le bourg, lieu privilégié de la vie sociale et économique ainsi que les hameaux, tout en préservant les espaces naturels.

 OBJECTIF 1 : CONFORTER LE BOURG ET LES HAMEAUX

Il s’agissait d’ouvrir à l’urbanisation des secteurs en prolongement du bourg et notamment à l’ouest vers le quartier de cote Blanche, à l’est au-delà du collège et au sud au bord de la Baïse ainsi que de permettre le développement des hameaux afin d’éviter la désertification de certains quartiers et assurer le maintien d’un certain ruralisme.

• Mise en œuvre des objectifs

Deux types de zones constructibles avaient été délimitées : les zones UA et UY.

La première recouvrait l’essentiel des zones bâties du bourg et était réservée à l’habitat, aux commerces et activités peu nuisantes. Le souci de préserver le caractère architectural du centre avait conduit à édicter dans le secteur ancien (UAa) des règles plus contraignantes :

• obligation de construire à l’alignement de la rue,

• obligation de solliciter un permis préalable pour toute démolition,

• règles architecturales (couleur des toitures, …).

La seconde zone urbaine, la zone UY concernait la zone d’activités artisanales située au sud du bourg le long de la RD 34.

Des zones 1NA et 2NA avaient également été définies dans le prolongement du bourg de façon à conforter celui-ci. Ces zones d’urbanisation future devenant constructibles à partir du moment où les équipements de desserte (eau, assainissement, électricité et voirie) seraient réalisés.

A cela s’ajoutaient, 75 hameaux plus ou moins bâtis classés en zone NB car, à l’inverse des zones urbaines, la capacité des réseaux de desserte et le caractère rural ne permettait pas d’admettre des opérations d’urbanisation importantes : d’où l’interdiction d’opération de lotissement.

Un zonage approprié ainsi que des dispositions complémentaires telles les emplacements réservés et le règlement devaient permettre de réaliser les objets cités ci-dessus.

• Bilan

Le développement urbain s’est principalement fait au niveau des zones NB disséminées sur le territoire, renforçant dès lors un mitage du territoire et menaçant l’espace rural. Les zones 1NA et 2NA qui auraient due accueillir cette urbanisation nouvelle sont restées vierges, le renforcement des équipements de desserte, indispensable à leur ouverture à l’urbanisation, n’ayant pas été réalisés. L’absence d’orientations d’aménagement dans ces zones du POS limitait également la possibilité de structurer le développement de ces espaces situés en prolongement du bourg.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

 OBJECTIF 2 : PRESERVER LES ESPACES NATURELS

Le POS entrevoyait la nécessité de protéger les espaces naturels du fait de la grande qualité de l’environnement, des sites, de l’activité agricole et notamment de la viticulture d’appellation contrôlée ainsi qu’en raison des nombreux problèmes de constructions.

• Mise en œuvre des objectifs

Au travers du zonage et du règlement, la commune souhaitait favoriser une préservation de ces espaces participant à la qualité du cadre de vie de Lasseube.

Les zones agricoles recouvraient les terres d’enjeux agricoles et notamment celles liées à la viticulture. Dans ces zones NC du POS, seules étaient autorisées les constructions et installations à usage d’activités agricoles y compris l’habitat des exploitants.

Les zones naturelles, quant à elle, recouvraient des terrains très pentus ou des fonds de vallées inondables principalement. Seule l’amélioration des occupations et utilisations du sol existantes ainsi que les ouvrages d’intérêt publics y étaient autorisés.

Les zones NB, au nombre de 75, devaient permettre de renforcer les hameaux tout en préservant le caractère rural de la commune.

• Bilan

Si les zones NC et ND du POS ont permis une préservation des espaces naturels et agricoles, la définition des zones NB a participé à la modification progressive du paysage communal. Ainsi des espaces à dominante agricole ou naturel sont devenues des zones en mutation où la limite espace urbanisé / espace naturel est floue. De ce fait la structure rurale à changer avec aujourd’hui un développement urbain linéaire en ligne de crête dans des hameaux répartis sur l’ensemble du territoire, là où il n’existait que des fermes isolées parsemées.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

3.1. MILIEU PHYSIQUE

3.1.1. RELIEF / TOPOGRAPHIE

L’intégralité du territoire de Lasseube s’inscrit dans le secteur du piémont pyrénéen connu sous le nom des coteaux de Jurançon.

La topographie se caractérise ainsi par une alternance de crêtes arrondies et ondulées séparant des vallées assez étroites avec des coteaux présentant parfois des pentes fortement prononcées. Seul se distingue le replat sur lequel s’est implanté le bourg.

L’altitude varie entre 164 mètres au nord de la commune et 417 mètres au sud-est.

Pour comprendre la complexité topographique des paysages lasseubois, il est nécessaire d’en rappeler les grands traits géologiques.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.1.2. GEOLOGIE

La commune de Lasseube se situe au contact de deux grandes unités, le pays du flysch au sud et les poudingues de Jurançon au nord avec entre les deux, le fameux « accident triasique de Lasseube ».

Le pays du Flysch

Il s’étend très largement au sud de la commune. Le flysch est une puissante sédimentation (2 000 m de profondeur) faisant alterner de manière régulière des barres de marnes et des barres de grès (ou de calcaire). Ces terrains ont été bousculés, plissés et fortement érodés lors de la formation des Pyrénées.

Ceci donne son caractère particulier à cette région vallonnée. Les croupes arrondies possèdent des pentes raides, (nombreux risques de glissement dus au mauvais drainage de ces terrains) ravinées par les eaux météoriques qui altèrent et transforment les roches en place.

Les principaux quartiers qui s’étendent sur cet espace sont d’ouest en est :

• le quartier Vic de Baigt bordé au sud par une véritable falaise dominant le village de Lasseube,

• les hauteurs de Larriugrand,

• le coteau vers Saint-Faust et Aubertin.

Le bourg : l’accident triasique de Lasseube

Ce phénomène géologique est difficile d’interprétation et extrêmement localisé d’est en ouest. Les mouvements tectoniques ont fait :

• rejaillir à la surface des roches sédimentaires anciennes (argiles gypsifères du trias) associées à des roches éruptives (ophite, …),

• apparaître un coteau calcaire quelque peu discontinu (cote blanche) et présentant une pente sud extrêmement raide. Ces calcaires marneux blanchâtres dits « calcaires de Lasseube » étaient anciennement exploités, pour la chaux hydraulique.

Au nord, au contact des poudingues de Jurançon, ces calcaires font place à des marnes qui montrent de manière continue des signes d’instabilité même dans des endroits de faible pente (quartier Larriugrand, pied du quartier Vic de Baigt).

Un réseau complexe de crêtes et de vallons s’organise ainsi en éventail depuis les hauteurs d’Ogeu et de Belair et accueille différents quartiers :

• à l’ouest, le quartier domine les vallées de l’Auronce et les multiples vallons de la Baysole (secteur difficilement pénétrable et aujourd’hui souvent abandonné par l’homme), Point culminant de la commune, la crête de Lembeye est en majeure partie recouverte d’argiles à galets (sols mieux drainés) dont on retrouve de nombreux éboulis dans les pentes,

• au centre, le quartier du Rey, longue crête très continue depuis Bélair entre les vallées de la Baysole et de la Baïse de Pouquet. Elle est parcourue par le RD 34,

• plus à l’est, la Serre de Camaloung entre les vallées de la Baïse de Pouquet et la Baïse,

• enfin à l’est, la Serre de Bourt entre les vallons de Labagnère et la vallée de la Baïse. Elle est parcourue par le RD 324.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Les coteaux nord : les poudingues de Jurançon

Ces terrains détritiques, connus sous le nom de « Poudingues de Jurançon », (matériaux grossiers type galets enrobés dans un ciment marneux) sont le résultat de l’important phénomène érosif qui a marqué la mise en place de la montagne. Ils sont souvent recouverts sur le sommet de crêtes, d’importants placages d’argiles à galets.

Ils forment, au sud de Pau, les nombreux coteaux sur lesquels se sont édifiés résidences, préventorium, châteaux et se sont implantés les vignobles de Jurançon.

3.2. EAU

L’eau est présente en abondance sur le territoire communal.

3.2.1. RESEAU HYDROGRAPHIQUE

La commune de Lasseube est traversée par la Baïse (qui se jette dans le gave de Pau) et ses affluents :

• le ruisseau la Baysole et ses affluents : – le ruisseau l'Artiguet, – le ruisseau la Bastarde, – le ruisseau le Brésiau,

• le ruisseau le Bert,

• le ruisseau de Cambet,

• le ruisseau de Labagnère et son affluent : – le ruisseau les Courrèges et son affluent,

• le ruisseau de Cambusset,

• le ruisseau de Malendres,

• le ruisseau de Montagnette,

• le ruisseau le Rieu Grand.

Le Laring ou ruisseau de Naudy et son affluent, le ruisseau d'Antony, sont également présents sur le territoire de la commune. Le Laring est un affluent de la Baylongue, qui se jette dans la Baysère, affluent de la Baïse.

Le ruisseau l'Auronce, affluent du gave d'Ossau, arrose également le territoire de la commune.

La carte ci-dessous présente l’ensemble du réseau hydrographique présent sur le territoire communal.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

RESEAU HYDROGRAPHIQUE DE LA COMMUNE

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.2.2. OUTILS DE GESTION ET DE PLANIFICATION

La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a mis en place une gestion globale et équilibrée de la ressource en eau, de manière à satisfaire simultanément l’ensemble des usages de l’eau, à préserver et restaurer les écosystèmes aquatiques et à protéger contre toute pollution.

Plusieurs outils de planification ont été créés dont, et surtout, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). Le SDAGE met en œuvre la politique européenne de l’eau instituée par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000. Il constitue ainsi le cadre de référence de l’eau. Grâce à cet outil, chaque grand bassin hydrographique peut désormais mieux organiser et mieux prévoir ses orientations fondamentales.

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) quant à lui fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau au niveau local.

La zone d’étude est concernée par le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 approuvé le 1er décembre 2009 par le préfet coordinateur.

3.2.3. ETAT DES MASSES D’EAU

En application de la Directive cadre sur l’eau 2000/60/DCE du 23 octobre 2000, les objectifs de qualité jusqu’alors utilisés par cours d’eau sont remplacés par des objectifs environnementaux qui sont retenus par masse d’eau. Les objectifs de qualité des eaux sont fixés par des Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux. Ces objectifs doivent être atteints au plus tard le 22 décembre 2015 (sauf report de délai ou objectifs moins stricts).

L’état des masses d’eau est défini par l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R.212-11 et R.212-18 du Code de l’environnement.

D’après le site de l’agence de l’eau Adour-Garonne (http://adour-garonne.eau.france.fr), la zone d’étude concerne quatre masses d’eau superficielles.

Unité Objectif de Code masse Hydrographique Etat Intitulé Etat chimique bon état d’eau de référence écologique global (UHR)

Bayse de sa FRFR432 source au Les Gaves Médiocre Bon 2021 confluent du

Gave de Pau

FRFRR264-4 Laurence Les Gaves Bon Bon 2015

Ruisseau de FRFRR43261 Les Gaves Très bon Bon 2015 Labagnière

FRFRR432-2 La Baysole Les Gaves Très bon Bon 2015

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.2.4. ENJEUX LIES AU SDAGE ADOUR GARONNE

D’après les informations du SDAGE, aucune des quatre masses d’eau superficielles n’est classé comme réservoir biologique.

D’après la commission Territoriale et sous-bassins Adour, la Bayse est classée comme axe à grands migrateurs amphibiens.

3.3. RISQUES ET NUISANCES

3.3.1. RISQUES NATURELS

Un risque naturel implique l’exposition des populations humaines et de leurs infrastructures à un évènement catastrophiques d’origine naturelle.

On y distingue principalement : les avalanches, les feux de forêt, les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, les tempêtes, les séismes et éruptions volcaniques, mais aussi les raz de marée, les invasions d’insectes nuisibles et les sécheresses prolongées.

Un risque naturel est donc la rencontre entre un aléa d’origine naturelle et des enjeux humains, économiques ou environnementaux.

Afin de limiter les risques pour les populations, l’aménagement du territoire peut être réglementé par le Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN) visant à prendre en compte les risques naturels dans l’aménagement, la construction et la gestion des espaces.

D’après le site www.prim.net (site relatif à la prévention des risques majeurs développé par le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer), et les dossiers départementaux des risques Majeurs des Pyrénées-Atlantiques et des Landes (DDRM 64 et 40), deux risques ont été recensés dans la zone d’étude.

• Risque inondation

La commune de Lasseube n’est pas couverte par un plan de prévention du risque inondation. Pour autant, il existe à l’heure actuelle trois sources de données concernant le risque inondation (voir cartes en annexe).

La commune ne dispose pas de Plan de Prévention des Risques Inondation.

En 1994, le département des Pyrénées-Atlantiques a engagé pour 65 communes, un programme de prévention contre les inondations liées au ruissellement pluvial urbain et aux crues torrentielles. Cette étude a cartographié pour la commune de Lasseube, les lits moyen et majeur ainsi que les terrasses anciennes de la Baïse.

En 2005, le SIVU des Baïses a lancé une étude préalable à l’aménagement des cours d’eau. La zone d’étude couvre l’ensemble du bassin versant de la Baïse et concerne 13 communes : Abidos, Abos, Arbus, Aubertin, , Lacommande, Lasseube, Monein, , Noguères, Os-Marsillon, et .

La carte ci-après identifie le champ d’inondation de la crue centennale au niveau du bourg de Lasseube.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

En 2007, la commune a mandaté la CACG pour étendre à l’ensemble du territoire communal la zone inondable de crue centennale qui a été étudié en 2004 au niveau du centre-bourg.

Le PLU a repris l’ensemble de ces informations et a identifié la zone inondable de crue centennale au document graphique.

• Risque sismique

Dans le cadre du plan séisme une nouvelle carte des zones sensibles du territoire français a été publiée en novembre 2005. Cette nouvelle réglementation est entrée en vigueur depuis le 1er mai 2011. Le zonage distingue les 5 zones d’aléa suivantes.

La commune de Lasseube est située en zone d’aléa sismique moyen.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

• Risque retrait-gonflement des argiles

La commune de Lasseube est soumise au risque retrait-gonflement des argiles. Globalement sur le territoire communal, l’aléa va de faible au sud à moyen au nord.

La plaquette informative communiquée par la DDTM figure en annexe du rapport de présentation.

3.3.2. RISQUES LIES A L’HOMME

3.3.2.1. MINES EN EXPLOITATION

La commune de Lasseube est concernée par la mine d’hydrocarbures gaz et huile dont le périmètre est défini par la concession de « » par décret du 25 août 1967 pour une de 50 ans.

3.3.2.2. INSTALLATIONS CLASSEES

La commune de Lasseube n’est pas concernée par des installations classées liées à des activités industrielles, en revanche elle recense des installations classées agricoles qui sont recensées dans le tableau ci-dessous (liste établie par les services vétérinaires le 17/01/2006).

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Exploitation Catégorie Quantité

PORTATIU CAMBUSSET Vaches nourrices > 100 64

GAEC DES COTEAUX DE LEMBEYE Vaches nourrices > 100 65

EARL EUZKADI Vaches nourrices > 100 72

Vaches laitières (mixtes) > GAEC LARRIUGRAND 117 100

Vaches laitières (mixtes) GAEC GESTAS 78 de 50 à 100

Salles d’abattage de TISNERAT 1 volailles

Vaches laitières (mixtes) JUMBOU 40 de 50 à 100

Vaches laitières (mixtes) GAEC ROQUE 55 de 50 à 100

Vaches laitières (mixtes) GAEC JAGOU 60 de 50 à 100

Vaches laitières (mixtes) PEBARTHE 42 de 50 à 100

GAYOU Vaches nourrices > 100 52

CAZALERE Vaches nourrices > 100 43

GAEC GUILHEUT Vaches nourrices > 100 53

BAUDORRE Vaches nourrices > 100 60

Canards en gavage de LAGREULA 8400 5000 à 30000

LACOUDE Vaches nourrices > 100 41

GAEC ALBERT Vaches nourrices > 100 47

ARRIUBERGE Vaches nourrices > 100 56

(source PAC)

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.4. BIODIVERSITE

3.4.1. MESURES DE PROTECTION EXISTANTES

On recense sur la commune de Lasseube plusieurs sites sensibles du point de vue écologique, ayant fait l’objet d’inventaires ou de mesures de protection.

3.4.1.1. SITES NATURA 2000 :

Références législatives et réglementaires : Articles L. 414-1 à L. 414-7 et R. 414-1 à R. 414-24 du code de l’environnement

Le réseau Natura 2000 a pour objectif de constituer un réseau de sites choisis pour abriter des habitats naturels (pelouses calcaires, landes, forêts alluviales, tourbières, dunes,…) ou des espèces identifiées comme particulièrement rares et menacées. Il est composé de sites désignés spécialement par chacun des Etats membres en application des directives européennes n°2009/147/CE du 30 novembre 2009 dite « Directive Oiseaux » (la directive n°79/409 du 6 avril 1979 ayant été abrogée) et n°92/43/CEE du 2I mai 19 92 dite « Directive Habitats ».

Les objectifs de protection des espèces et des habitats des sites Natura 2000 sont fixés dans les documents d’objectifs (DOCOB). Ceux-ci planifient pour six ans, la gestion de chacun de ces sites.

Sites identifiés au titre de la Directive « Oiseaux »

La directive européenne n°2009/147/CE du 30 novembr e 2009 dite « Directive Oiseaux » concerne la conservation des oiseaux sauvages et a pour principal objectif la définition de « Zone de Protection spéciales » (ZPS) visant à la préservation de milieux essentiels à la survie des populations d’oiseaux.

Sites identifiés au titre de la Directive « Habitat, Faune, Flore »

La directive européenne n°92/43/CEE « Habitats, Fau ne, Flore », plus communément appelée « Directive Habitats », s’applique aux pays de l’Union Européenne depuis le 5 juin 1994. Elle demande aux Etats membres de constituer des « Zones Spéciales de Conservation » (ZSC).

Deux sites d’importance communautaire au titre de la Directive européenne Habitat Natura 2000 concernent le territoire communal : – le site FR 7200781 « Gave de Pau », – le site FR 7200791 « le Gave d’Oloron et marais de Labastide Villefranche ».

Les DOCOB de ces deux sites n’ont pas encore été engagés.

3.4.1.1.1. FR 7200781 « GAVE DE PAU » (SIC)

Le site du Gave de Pau se situe en région Aquitaine, et s’étend sur les départements des Pyrénées-Atlantiques (97%) et des Landes (3%). Il couvre une superficie de 8212 ha.

Ce site correspond à un réseau hydrographique très étendu avec un système de saligues encore vivace.

Le site est composé de :

 forêts alluviales à Alnus glutinosa et fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnior incanae, Salicion albae) (25 %),

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

 forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus minor, Faxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) (20 %),

 landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix (5 %),

 landes sèches européennes (5 %),

 mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin (5 %),

 marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Carex davallianae (5 %).

La carte ci-dessous localise de façon schématique la zone d’étude par rapport au site Natura 2000.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

CODE CODE HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRES NATURA CORINE 2000 BIOTOPE Habitats naturels prioritaires Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, 91E0 44.3 Salicion albae) Landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix 4020 31.12 Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Carex davallianae 7210 53.3 Habitats naturels non prioritaires Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou 91F0 44.4 Fraxinus angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) Mégaphorbiaies hygrophyles d’ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 6430 37.7 – 37.8 Landes sèches européennes 4030 31.2

TABL.2 LISTE DES HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRE

CODE ANNEXES INSCRIPTION CONVENTION DE PROTECTION ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE NATURA DIRECTIVE AU LIVRE BERNE NATIONALE 2000 HABITAT ROUGE Espèces non prioritaires Invertébrés Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) 1041 II et IV X X Vulnérable Ecrevisse à pattes blanches 1092 II et V X X Vulnérable (Austropotamobius pallipes) Gomphus graslinii (Gomphus graslinii) 1046 II et IV X X Vulnérable Moule perlière (Margaritifera margaritifera) 1029 II et V X X Vulnérable Poissons Chabot (Cottus gobio) 1163 II Quasi Lamproie de Planer (Lampetra planeri) 1096 II X X menacée Saumon atlantique (Salmo salar) 1106 II et IV X X Vulnérable

TABL.3 LISTE DES ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE

3.4.1.1.2. FR 7200791 « LE GAVE D’OLORON ET MARAIS DE LABASTIDE VILLEFRANCHE » (SIC)

Le site du Gave d’Oloron et marais de Labastide Villefranche se situe en région Aquitaine, et s’étend sur les départements des Pyrénées-Atlantiques (97%) et des Landes (43%). Il couvre une superficie de 2450 ha.

Il s’agit d’un cours d’eau montagnard à planitiaire à salmonidés calcaires et flysch mais aussi un lieu de refuge pour le saumon et l’écrevisse à pattes blanches.

Le site est composé de :

 forêts alluviales à Alnus glutinosa et fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnior incanae, Salicion albae) (25 %),

 landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix (5 %),

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

 mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin (5 %),

 tourbières basses alcalines (2 %),

 Lacs et mares dystrophes naturels (1 %).

CODE CODE HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRES NATURA CORINE 2000 BIOTOPE Habitats naturels prioritaires Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, 91E0 44.3 Salicion albae) Landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix 4020 31.12 Habitats naturels non prioritaires Mégaphorbiaies hygrophyles d’ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 6430 37.7 – 37.8 Tourbières basses alcalines 7230 54.2 Lacs et mares dystrophes naturels 3160 22.14

TABL.4 LISTE DES HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRE

CODE ANNEXES INSCRIPTION CONVENTION PROTECTION ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE NATURA DIRECTIVE AU LIVRE DE BERNE NATIONALE 2000 HABITAT ROUGE Espèces non prioritaires Invertébrés Ecrevisse à pattes blanches 1092 II et V X X Vulnérable (Austropotamobius pallipes) Poissons Saumon atlantique (Salmo salar) 1106 II et IV X X Vulnérable Mammifères Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus) 1301 II et IV X X Rare Loutre d’Europe (Lutra lutra) 1355 II et IV X X En danger

TABL.5 LISTE DES ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

La carte ci-dessous localise de façon schématique la zone d’étude par rapport au site Natura 2000.

3.4.1.2. ZONES NATURELLES D’INTERET ECOLOGIQUE FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) :

Référence législative et règlementaire : Circulaire du 14 mai 1991 du ministère chargé de l’environnement

Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.

Une réactualisation des ZNIEFF a été initiée. Cette modernisation des ZNIEFF poursuit trois objectifs principaux :

• Une justification scientifique plus rigoureuse de l’identification de chaque zone et de son contour,

• Une harmonisation et une standardisation de l’information permettant une plus large utilisation de l’inventaire,

• Une transparence du contenu et de la réalisation de l’inventaire afin de garantir une meilleure prise en compte à tous les niveaux d’utilisation.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

L’inventaire différencie deux types de zone :

• Les ZNIEFF de type 1 sont des sites, de superficie en général limitée, identifiés et délimités parce qu’ils contiennent de espèces ou au moins un type d’habitat de grande valeur écologique, locale, régionale, nationale ou européenne.

• Les ZNIEFF de type 2, concernent les grands ensembles naturels, riches et peu modifiés avec des potentialités biologiques importantes qui peuvent inclure plusieurs zones de type 1 ponctuelles et des milieux intermédiaires de valeur moindre mais possédant un rôle fonctionnel et une cohérence écologique et paysagère.

L’inventaire ZNIEFF ne constitue pas une mesure de protection juridique directe. Toutefois l’objectif principal de cet inventaire réside dans l’aide à la décision en matière d’aménagement du territoire vis-à-vis du principe de la préservation du patrimoine naturel. Au-delà de l’aspect strictement juridique, ces inventaires sont de précieuses indications sur la qualité des milieux naturels.

Une seule ZNIEFF concerne le territoire communal, il s’agit de la ZNIEFF 720010812 de type II « Bocage du Jurançonnais » qui s’étend sur l’ensemble du territoire de Lasseube.

La ZNIEFF 720010796 « Bois du Laring, d’Oloron et de Monein » jouxte la limite communale nord.

Le « Bocage du Jurançonnais » est une zone d’intérêt biologique et écologique intéressante pour l’hétérogénéité de l’habitat qu’elle recense qui fait de cette zone bocagère, un lieu d’une grande richesse faunistique et floristique.

Cette ZNIEFF est unique par sa grande richesse trophique favorisant en particulier la présence des prédateurs, certains étant rares au niveau national et sensibles aux modifications du milieu comme l’aigle botté, le pré- grièche, l écorcheur ou encore le vison d’Europe.

On note aussi dans ce bocage, la présence de nombreux gîtes de chiroptères et des disponibilités trophiques (insectes) importantes et la possibilité certains mammifères rares tels que la loutre encore signalée dans la zone.

Cette zone bocagère particulièrement étendue pour le département des Pyrénées-Atlantiques n’a jusque-là subit aucun remembrement mais reste un milieu complexe et fragile qui tend à disparaître, avec une dégradation en cours due à l’extension du vignoble.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.4.2. ENJEUX ECOLOGIQUES

3.4.2.1. DE NOMBREUX ESPACES BOISES

Sur Lasseube, la forêt occupe 25% du territoire communal.

Sur ces sols plutôt acides, la végétation dominante est la chênaie atlantique. Le chêne pédonculé se présente surtout en mélange avec le châtaignier de plus en plus avec le frêne, avec le bouleau, le hêtre sur les hauteurs et dans les parties humides des vallons avec l’aulne et le peuplier remplacés par le carolin et le saule.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

La commune de Lasseube a conservé un couvert forestier important (1 228 hectares) car beaucoup de terrains trop pentus ne pouvaient être mis en culture. D’ailleurs, l’exploitation du bois a dans le passé joué un grand rôle dans l’économie locale (châtaigne). A noter que l’ensemble des bois sont privés.

Ces boisements, de couverture plus ou moins importante, constituent ainsi un enjeu pour l’environnement à la fois pour l’écologie des milieux et pour le cadre de vie. Ils ont une fonction primordiale pour de nombreuses espèces (nourriture, refuge, reproduction). Ils accueillent ainsi avifaune et petits mammifères. Ils garantissent également une bonne stabilité des sols et constituent des « pièges à carbone » régulant dès lors l’effet de serre.

3.4.2.2. LES PELOUSES SECHES

Très localement sur les pentes calcaires ou argilo-calcaires bien exposées (cote blanche, versant sud de Vic de Baigt). On trouve une végétation de pelouse, de broussaille et de bois constitués de genévriers, buis et chênes verts.

Comme les prairies, les pelouses sèches constituent des zones de refuges pour la faune prairiale, menacée par la dégradation son biotope.

Elles abritent également une flore spécifique, adaptée à la sécheresse édaphique ainsi qu’à la pauvreté du sol. Il faut notamment citer les orchidées qui représentent un exemple d’adaptation à ces milieux difficiles. Sur la commune, deux espèces ont été mises en évidence : l’Orchis tachetée et l’Orchis moucheron.

Autrefois très utilisées comme zone de pâturage, les pelouses sèches remplissent également un rôle paysager fort.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.4.2.3. LA VEGETATION DU BORD DES COURS D’EAU

La végétation propre aux rives, très riche, qui s’organise en bande de ripisylves constitue une richesse écologique pour différentes raisons :

• elle est susceptible d’accueillir une faune diversifiée (utilisée comme zone de refuge, d’alimentation et de nidification)

• elle contribue au maintien en place des berges, à l’épuration des nappes phréatiques et à la régulation du niveau des eaux.

Sur la commune cette ripisylve, ceinturée en grande partie par l’agriculture, s’étend le long des rivières principales que sont la Baïse et le Laring avec des conditions d’humidité qui ont favorisé une végétation à dominante d’aulnes, de saules et de carolins.

Dans les zones boisées, elle présente un caractère naturel peu altéré formant des écrins de verdure dense, garant d’une grande diversité faunistique et floristique.

Elle est composée d’espèces telles que chêne pédonculé, frêne, noisetier et saule. On y retrouve des espèces rares et protégées telles que la salamandre tachetée (Salamandra salamandra), le crapaud accoucheur (Alyte obstretican) et le martin pêcheur (Alcedo atthis).

Elle isole la plupart du temps, dans un couloir, l’espace même de la rivière mais organise parfois de belles fenêtres qui mettent en scène la présence de l’eau.

3.5. CADRE DE VIE ET PATRIMOINE

3.5.1. PAYSAGE

Selon l’atlas des paysages des Pyrénées-Atlantiques, la commune de Lasseube appartient à l’entité de « l’entre deux gaves ».

Les points clés de cette entité sont : • un relief de collines aux formes souples, • un paysage avec la chaîne des Pyrénées omniprésente,

Le paysage communal de Lasseube est fortement marqué par son relief caractérisé par une abondance de coteaux et vallons plus ou moins encaissés.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Cette caractéristique engendre des points de vue et des zones de soumission à vue qui se localisent essentiellement sur les lignes de crête.

L’extrême diversité de la topographie, de la végétation et de l’agriculture créé dès lors des micro- paysages ruraux appréciés.

2 entités se distinguent : • les coteaux et vallons, • les vallées de la Baïse et du Laring.

3.5.1.1. LES ENTITES PAYSAGERES

3.5.1.1.1. LES COTEAUX ET VALLONS

La commune compte de nombreux coteaux et vallons formant un paysage rural vallonné découpé par un chevelu de ruisseaux venant alimenter la Baïse.

Le paysage est ainsi formé d’une succession de crêtes et de talwegs qui créent des vallons en forme de V plus ou moins ouvert. Ces vallons peu accessibles pour certains sont relativement isolés les uns par rapport aux autres et tournés vers eux-mêmes. Seules les lignes de crête offrent une ouverture sur le paysage environnant.

Ce paysage typique des coteaux de Jurançon présente donc un puzzle très équilibré de textures. Chacune se distingue franchement et s’interpénètre harmonieusement avec les autres. On retrouve d’une part, les pâturages à texture lisse et douce marquant des surfaces en aplats, d’autre part, les vignes à texture linéaire horizontale, ondulante, et les cultures de maïs à texture verticale et homogène.

Les haies et bosquets, de texture sombre, structurent le paysage agricole. Les effets de « coupure » de l’agriculture et de la viticulture sont des éléments paysagers à maintenir et à préserver entre les différentes zones bâties.

Le bâti lié à l’activité agricole ponctue le paysage. Il s’agit de corps de fermes anciens, typique de la région, relativement isolés et parsemés de façon régulière sur le territoire. Ceux-ci étant disposés sur les hauteurs des coteaux ou sur leur flanc.

Ce paysage rural est toutefois menacé par la présence de nouvelles constructions en ligne de crête qui, par leur caractéristique architecturale, leur implantation et leur densité se distinguent du bâti traditionnel et modifie la structure rurale traditionnelle.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.5.1.1.2. LES VALLEES DE LA BAÏSE ET DU LARING

La Baïse et Le Laring sont les cours d’eau qui ont le plus d’influence sur le plan paysager. Elles dessinent chacune une vallée alluviale marquée par leur présence et leur ripisylve et qui se distingue par leur largeur qui contraste avec l'étroitesse des vallons environnants.

Si la vallée du Laring reste principalement agricole du fait de son isolement, la vallée de la Baïse est un espace où se côtoient espace naturel, agriculture et urbanisation. Cette urbanisation se concentre dans la zone de confluence des vallées de la Baïse et de la Baysole où se localise le bourg.

Cette zone d'étranglement dont la forme est issue des mouvements tectoniques, marque une rupture avec le reste de la vallée qui se trouve renforcé par la densité de l'urbanisation.

Ces entités paysagères expriment toute la diversité des formes et des sensations issues des jeux entre les dessins de la topographie, le rythme des cours d’eau et l’occupation des sols répartis entre urbanisation, espaces boisés et agricoles.

3.5.1.2. LES PONTS DE VUE

Les lignes de crête offrent de nombreux points de vue sur les Pyrénées et les coteaux environnants.

Les vues se révèlent ainsi ouvertes en ligne de crête pour se refermer dans les fonds de vallons et les pentes boisées.

En même temps qu’elles offrent de nombreuses perspectives sur le paysage, les lignes de crête sont également des zones fortement soumises à la vue depuis les vallons et coteaux environnants. Du fait de son encaissement, le bourg n’offre qu’un point de vue restreint sur la campagne environnante.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.5.2. IDENTIFICATION ET DELIMITATION DES UNITES PAYSAGERES

Paysage de coteaux Paysage de vallée

Relief découpé aux pentes fortes Relief doux Couverture générale et Versants principalement boisés Prairies et cultures organisation du sol Bosquets et arbres isolés sur les Couverture végétale arborée le long de la lignes de crêtes Baïse et du Laring

Peu perceptible Localement, la ripisylve constitue un point Présence de l’eau d’appel qui signale la présence de la rivière Majorité de cours d’eau non permanents Fortement perceptible au niveau du bourg

Hameaux dispersés composés de Le bourg au croisement des axes de fermes isolées et/ou de maisons communication (RD24 et RD34) pour la Urbanisation récentes qui se sont développées le vallée de la Baïse. long des voies en ligne de crête Quelques petits hameaux autour d’anciens Nombreux secteurs non bâtis sièges agricoles

Diversité des perceptions visuelles (prairies, écrans boisés, haies, …) Situation abritée : isolement avec Ambiance paisible et campagnarde perception visuelle limitée à l’axe de la vallée. Ambiance « naturelle » hormis dans Ambiance paysagère les zones de hameaux format parfois Sentiment de lieu de passage le long de la des brèches dans la masse végétale. RD 34. Vaste panorama sur les Pyrénées et la Au niveau du bourg, ambiance urbaine campagne environnante avec un ensemble construit relativement dense Perception des coteaux depuis de nombreux points.

Importance et Forte perceptibilité depuis les autres Perception limitée aux axes des vallées perception à l’échelle types paysagers et à l’intérieur de du territoire Forte perceptibilité du bourg depuis les l’unité coteaux environnants

Réduction de la masse boisée au profit d’une urbanisation résidentielle Fermeture partielle de certains écrans Etalement urbain le long des voies de Menaces de vision communication Modification de la perception de Limite urbain / rural flou l’espace rural « brouillé » par la multiplication de hameaux

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.5.3. ORGANISATION DE L’HABITAT

L’habitat sur Lasseube se partage entre le bourg, ses extensions et les hameaux.

3.5.3.1. LE BOURG ANCIEN ET SES EXTENSIONS

3.5.3.1.1. LE BOURG ANCIEN

Le bourg de Lasseube site inscrit pour sa qualité architecturale s’est développé le long de la route départementale principale, offrant un ensemble construit assez dense, aux constructions séculaires implantées en alignement de voirie sur un parcellaire en lanière.

De cette configuration parcellaire en lanière découle la façon de s’implanter sur la parcelle :

• la maison est construite au bord de la rue, en étant mitoyenne avec les constructions voisines. Sa façade principale et l'entrée s'ouvrent sur la rue et qualifient ainsi l'espace public,

• à l'arrière un espace "libre" est aménagé : c'est celui du jardin potager.

3.5.3.1.2. LES ELEMENTS QUI FAÇONNENT LE BOURG

• le jardin potager : implanté à l’arrière de la parcelle, chaque maison possède son jardin. Il est organisé pour subvenir dès la période médiévale à l'approvisionnement de la maison en soupe. Maison et jardin forment une unité indissociable. A Lasseube en 1834 sur 560 maisons, 558 jardins sont cadastrés.

• la maison : le bâti ancien est implanté en alignement de voirie sur un parcellaire en lanière, ce qui créé une unité urbaine et structure l’espace public.

• les espaces publics : ils sont largement définis par les constructions qui les bordent et la présence des équipements emblématiques de la vie communautaire comme l'église et la mairie. Les autres espaces publics se hiérarchisent ensuite de la façon suivante : les rues principales avec les façades avant des constructions et les ruelles transversales à la rue principale et relativement étroites ainsi que celles à l’arrière des parcelles et donnant sur les jardins potagers.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Le centre-bourg se distribue ainsi le long de la rue Barthou, de la République et la rue Jeliote, se superposant à la RD 24 et une partie de la RD 34 qui se joignent au niveau du bourg. Dès lors, la RD 34 est à la fois une voie de transit et l’épine dorsale du centre urbanisé à partir de laquelle se développe un réseau de voies secondaires relativement étroit.

Si le tissu urbain au niveau du centre est relativement dense, celui-ci se dédensifie dans les quartiers récents qui se sont développés en prolongement du bourg et notamment autour du collège. Ainsi, au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre, la trame bâtie se relâche.

3.5.3.1.3. LES EXTENSIONS RECENTES

La forme du bourg ne s’est que très légèrement modifiée depuis le cadastre napoléonien. Les principaux changements datent des années 70/80 et ont pris la forme de constructions réalisées au coup par coup, le long des voies de communication principales, essentiellement au niveau du quartier Lacoudougne, autour des équipements que sont le collège et le centre scolaire ainsi qu’à l’est du bourg.

Mise à part quelques nouvelles constructions à proximité du bourg, l’essentiel du développement urbain s’est faite dans des hameaux nouveaux ou autour des corps de fermes dispersés sur le territoire.

3.5.3.2. LES HAMEAUX

Historiquement, dans les coteaux de Jurançon, les corps de fermes étaient dispersés, situés souvent en ligne de crête, selon une orientation sud, ouverts sur les pâturages attenants. Des constructions plus récentes sont ensuite venues s’ajouter dans ce paysage rural pour se substituer au mode traditionnel d'occupation du territoire. Ces constructions implantées sans logique apparente dans l’espace agricole, créer dès lors un effet de "mitage".

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Ces constructions "en diffus", qui étaient classées en zone NB dans le plan d'occupation des sols, recouvrent des réalités différentes allant de la ferme béarnaise constituant un noyau de développement à une urbanisation sous forme pavillonnaire opérée au coup par coup, le long d’axes routiers.

Ces nombreux « hameaux », de taille variable pouvant aller de la construction isolée au regroupement d'une quinzaine de maisons, sont composés d'un bâti relativement hétéroclite qui s'est développé le plus souvent le long des voies, en ligne de crête principalement.

Ce mitage, en même temps qu’il entraîne un accroissement des réseaux (routes, EDF, eau,…) à la charge de la commune, a des impacts sur le paysage. Il engendre notamment les effets suivants : • fermeture partielle de certains écrans de vision par des constructions dont la hauteur ou les clôtures végétales occultent les perceptions d'ensemble et lointaine, • création de zones de soumission à la vue : les constructions aux teintes claires et toits de couleur vive sont facilement repérables dans le paysage, surtout dans le cas de vues opposées. Cet effet est souvent accentué pour les défrichements et terrassements réalisé lors de l'implantation des constructions, ce qui constitue en plus un effet de brèche dans la masse végétale, • une localisation paysagère de certains secteurs due à l'étalement urbain le long des lignes de crête.

Toutefois, certaines constructions implantées en léger recul et en contrebas de la voie sont mieux intégrées dans le paysage et leur impact y est plus faible.

De même, les constructions implantées à mi-pente ou insérées dans la végétation pré-existante ainsi que celles construites avec des matériaux en harmonie avec les teintes locales modifient peu la structure paysagère de Lasseube.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.5.4. LE PATRIMOINE

3.5.4.1. MONUMENTS HISTORIQUES ET SITES INSCRITS

La commune de Lasseube est concernée par :

Le site « le Bourg » inscrit par l’arrêté du 20/08/1974. Ce site s’étend sur 27,2 ha et renferme le centre ancien, une bastide et un patrimoine urbain,

L’église de l’Assomption, monument historique inscrit.

3.5.4.2. SITES ARCHEOLOGIQUES

Selon le service régional d’archéologie, « le Bourg » de Lasseube est identifié comme site archéologique pour ses vestiges médiévaux (église, cimetière, village).

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.5.5. LE BATI

3.5.5.1. LE BATI TRADITIONNEL

• Les maisons du bourg

Implantée en alignement de voirie et mitoyenne aux constructions voisines, la maison de ville possède sa façade principale sur la rue. En arrière de parcelle, l’espace devient privatif et accueille le jardin potager.

Les maisons du bourg, pour la plupart rénovée, sont de type R + 1 + C et possèdent un toit à deux ou quatre pentes en ardoise composé principalement de lucarnes dites « jacobines » ou « à capucine » donnant sur la rue principale. Les façades sont soit en pierres apparentes (pierre calcaire dite de Lasseube) soit crépies dans les teintes beiges ou gris desquels se distinguent les encadrements de fenêtres et de portes relativement clairs. Les portes comportent des linteaux ornés de décorations.

• La ferme béarnaise

Les fermes isolées se dispersent sur les versants bien exposés des collines, plus rarement au sommet des croupes. Ces dernières, de type R + 1 + C, sont construites soit en galets soit en moellons de pierraille et utilise l’ardoise en matériau de couverture.

On retrouve le type classique des fermes béarnaises, avec l’habitation à façade symétrique séparé des bâtiments d’exploitation.

Il coexiste un autre type de ferme, similaires aux fermes de la région d’Oloron : c’est la ferme à cour complètement close par des bâtiments, qui connaît une densité assez remarquable.

3.5.5.2. LE BATI RECENT

Le bâti récent qui s’étend de part et d’autre du bourg et dans les hameaux correspond souvent aux formes d’habitat contemporaines allant du néo-béarnais aux maisons d’architectes. Dans certains hameaux qui se sont développés à partir de fermes, se mêlent bâti traditionnel et constructions récentes.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

3.5.5.3. LE PETIT PATRIMOINE BATI

Il s’agit notamment du petit pont, du lavoir et de la maison de pays qui constituent également des points d’architecture et de patrimoine forts.

Il est à noter la place importante que tient l’eau à l’est du bourg ancien avec un petit patrimoine lié à l’eau (lavoir, pont, …) omniprésent et qui marque l’entrée du bourg notamment par la traversée du pont depuis la RD24.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4. JUSTIFICATION DU PROJET COMMUNAL

4.1. CHOIX POUR ETABLIR LE PADD

Les élus de la commune de Lasseube ont décidé d’engager l’élaboration de leur PLU, sur l’ensemble du territoire communal, afin de s’adapter aux évolutions réglementaires (loi SRU, loi Urbanisme et habitat, loi Grenelle, …), de tenir compte de l’évolution des demandes en matière d’urbanisme et de réfléchir sur des orientations en matière d’aménagement et de développement durable. Ils ont convenus également de dresser le bilan des orientations retenues et de la gestion du POS en vigueur.

En outre, il est rappelé la volonté de maintenir un espace rural et boisé, de préserver la qualité architecturale et de prendre en compte l’existence des zones inondables.

4.1.1. PRESENTATION DU PADD

L'enjeu pour les élus de Lasseube est d'accompagner le développement de la commune en garantissant un territoire rural de qualité et un bourg rural d’équilibre à ses habitants. Cette ambition partagée avec l’ensemble des acteurs de la commune doit se traduire par des politiques d’aménagement durable et d’équipement en : • confortant le bourg et les quartiers, • préservant l’identité et l’attractivité de son territoire (architecture, paysages, forêts, agriculture, …), • répondant à la demande croissante de la qualité de vie de ses habitants (environnement, équipements et services publics, accès au logement), • maîtrisant le développement urbain.

Le développement durable apparaît ici comme une notion transversale, les thèmes abordés et les objectifs fixés vont dans ce sens : développement économique, social, culturel ou de préservation de l'environnement. Le PADD se voit ainsi assigner pour mission de définir les outils nécessaires au bon fonctionnement du PLU en définissant les orientations fondamentales en matière d'aménagement de l'espace, de transports, de valorisation des ressources, de protection et de mise en valeur du territoire, répondant à des besoins exprimés par la commune à travers le diagnostic établi.

Par ailleurs, les choix retenus pour établir le PADD ont été guidés par 3 principes fondamentaux qui s'imposent aux documents d'urbanisme : 1) le principe d'équilibre : entre le renouvellement urbain, le développement urbain et le développement rural, la préservation des espaces agricoles et la protection des espaces naturels et des paysages, 2) le principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale : équilibre entre l'emploi et l'habitat, diversité de l'offre de logement, 3) le principe de respect de l'environnement : utilisation économe et équilibrée des différents espaces, sauvegarde du patrimoine naturel et bâti, maîtrise de l'expansion urbaine, prise en compte des risques de toute nature.

Le projet d’aménagement et de développement durable de la commune de Lasseube se décline ainsi en deux axes :

Axe 1 : Lasseube un territoire rural de qualité,

Axe 2 : Lasseube, un bourg rural d’équilibre.

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Axe 1 : Lasseube, un territoire rural de qualité

La commune de Lasseube dispose d’un POS. Il propose des zones de développement urbain autour du cœur de bourg situé en pied de vallée de la Baïse. Ces zones confrontées à plusieurs contraintes (inondabilité, relief parfois en pente, enclavement de certaines parcelles, agriculture, rétention foncière...) se sont peu construites, contrairement aux nombreuses zones NB (75) disséminées sur l’ensemble du territoire qui bénéficient de l’attractivité liées à la qualité des paysages du jurançonnais. Ceci a induit en particulier au cours de la dernière décennie, un mitage des espaces ruraux. La plupart des espaces naturels et agricoles sont cependant bien conservés, toutefois cette tendance à l’étalement donne une image floue de certains secteurs, en particulier sur les zones de crêtes et participe à une gestion peu économe de l’espace avec la généralisation de pavillons sur de grandes parcelles. L’évolution naturelle des structures agricoles entraine aussi une mutation du bâti traditionnel agricole qu’il convient de gérer avec attention, compte tenu d’une part de l’enjeu patrimonial que représente ce bâti, d’autre part de la nécessité de ne pas créer de zone de conflit entre nouveaux résidants et agriculture. Ainsi, la structure rurale s’est progressivement modifiée avec aujourd’hui un développement urbain récent dans les secteurs constructibles de zones NB, combiné aux corps de fermes existants il forme des quartiers conséquents comme Brana ou les Crêtes en limite de Gan ou des hameaux plus petits répartis sur l’ensemble du territoire, là où il n’existait que des fermes isolées. L’environnement naturel et le cadre de vie restent relativement bien préservés. Cette qualité environnementale et paysagère de Piémont est un atout que la commune doit valoriser et passe par la préservation de l’activité agricole, des espaces boisés, des milieux aquatiques, des itinéraires d’intérêt paysager.

Cette volonté de gestion plus économe de l’espace s’affirme plus nettement aujourd'hui dans le cadre de la nouvelle révision en considérant notamment la capacité des équipements, la question de l’assainissement, les objectifs de mixité sociale. Le bourg consolide sa position de pôle urbain par un phasage de son développement urbain, la mise en place d’actions concrètes pour la création d’équipements et une accession au logement facilitée. La commune veut conforter son tissu économique local et maintenir dans de bonnes conditions le potentiel de l’activité agricole, le vignoble, l’élevage, les cultures. Par ailleurs, l'aménagement du territoire de Lasseube implique la prise en compte de contraintes liés aux espaces naturels (prise en compte de la zone inondable et de la richesse environnementale : ZNIEFF, site Natura 2000, site inscrit du bourg, espaces boisés, espace collinaire), etc. Les règles d’urbanisme viseront le respect de cette dimension naturelle et patrimoniale.

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Axe 2 : Le projet spatial : un bourg rural d’équilibre

Chef-lieu de canton à la fois interface entre agglomérations Paloise et Oloronaise et le milieu rural, la commune de Lasseube et plus précisément son bourg, constitue un réel pôle rural d’équilibre au sein de la Communauté des Communes de Piémont Oloronais. Les zones 1NA et 2NA du POS autour du bourg, sont restées quasi vierges, le renforcement des équipements de desserte, indispensable à leur ouverture à l’urbanisation, n’ayant pas été réalisés. L’absence d’orientations d’aménagement dans ces zones du POS a limité également la possibilité de structurer le développement de ces espaces situés en prolongement du bourg.

Le bourg se compose aujourd’hui de deux entités distinctes et séparés par la Baïse, le canal et sa zone inondable comprenant la station d’épuration, le stade, la salle des sports. L’une correspond au cœur de bourg ancien avec Mairie, église, commerces et MARPA. L’autre à l’est comprend les équipements scolaires (école et collège).

L’objectif pour la commune est de dynamiser et étoffer le centre-bourg. Cela passe par la création d’un espace central mutualisant pratiques et échanges de proximité mais également par la prise en compte de la Baïse comme atout pour le cœur de bourg autour de laquelle s’organisent espaces de détentes et de promenades. Tout en préservant les fonctions écologiques du site et la libre circulation des eaux, l’objectif de cet aménagement est double : • restaurer ce lieu naturel, • créer un « trait d’union » entre les deux secteurs urbanisés.

Le bourg doit réaffirmer sa vocation urbaine en privilégiant la densification et la continuité urbaine entre le centre initial et le quartier des équipements scolaires. La création d’un cheminement piétonnier reliant ces deux entités distinctes renforcera le lien social. Ce projet qui propose une meilleure gestion de l’espace passe par : • un phasage de l’ouverture à l’urbanisation selon la capacité des équipements et réseaux, • une priorité donnée au raccordement au réseau collectif d’assainissement (effet notamment sur la densité), • plus de mixité sociale : sur ses terrains communaux à proximité de l’école, la commune prévoit la construction d’une vingtaine de logements collectifs locatifs, sur les autres zones 1AU elle impose un pourcentage de logements sociaux, • la modification du règlement en faveur d’une plus grande densité.

Enfin le cœur de bourg de Lasseube, site inscrit pour sa qualité architecturale, offre un ensemble construit dont la forme ne s’est que très légèrement modifiée ces dernières années. La commune souhaite donc préserver ses éléments caractéristiques et garantir un développement urbain en harmonie avec ce bourg ancien.

Tout en prenant en compte les contraintes topographiques et d’exposition à l’ensoleillement elle épaissi son espace urbain et limite l’étalement urbain notamment au niveau de ses entées nord et est, sauf lorsque la topographie ne le permet pas.

Elle privilégie un maillage inter quartiers, une relation de proximité du bâti avec la voie et un aspect des constructions respectueux du site.

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4.1.2. COMPATIBILITE AVEC LE SCOT

4.1.2.1. LE SCOT

La commune de Lasseube fait partie intégrante du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Piémont Oloronais. Nous ne reprendrons pas ici l’intégralité des différentes composantes du PADD élaborées dans le cadre du SCOT, mais seulement quelques points afin de conforter les volontés d’orientations de la commune par rapport à l’entité intercommunale dont elle fait partie.

Par ailleurs, le SCOT s’est basé sur une action volontariste des élus qui le composent ; répondant ainsi au sixième objectif de la notion de développement durable qui est d’« organiser la gestion des territoires » (notamment en développant l’intercommunalité dans le respect réciproque d’autonomie, de prévision et de décision d’utilisation de l’espace).

ORIENTATIONS DU SCOT PROJET MIS EN ŒUVRE A LASSEUBE

Le positionnement du territoire : une attractivité pyrénéenne renouvelée. A1 Améliorer l’accessibilité du territoire, Le PLU prend en compte la bande d’études de la liaison faciliter le transport et le transit express Pau Oloron et n’y développe pas de zone international constructible.

Le projet de Lasseube valorise l’image économique de son territoire notamment à travers son vignoble Jurançonnais. A2 Conforter le pôle économique et Après affinement du tracé de la liaison Pau Oloron d’emploi (études en cours), un nouvel espace d’activité pourra être défini sur la commune selon l’environnement du tracé

retenu. (Le site proposé au cours de l’étude du SCOT est en zone inondable).

La préservation de la ressource passe par la maitrise du développement urbain : • les surfaces ouvertes à l’urbanisation au bourg sont limitées et fonction de la capacité résiduelle de traitement de la station d’épuration. Dans ces zones le traitement des eaux pluviales y est prévu, • le mitage est nettement réduit, les zones constructibles du POS (75 zones NB) sont réduites en tenant compte des orientations du SCOT, des enjeux A3 Consolider l’image de marque du agricoles environnementaux et paysagers et de territoire l’aptitude des sols à l’assainissement autonome (voir analyse multicritères des zones NB).

La zone d’équipements sportifs du cœur de bourg devient un véritable lieu central d’échange et de convivialité, avec la mise en valeur des berges de la Baïse, du canal (végétalisation des berges). La zone autour du stade devient un espace récréatif, lieu de promenade et de détente, des voies piétonnes et de passerelles piétons/cycles y sont prévues, l’offre en stationnement existante en zone inondable est délocalisée en rive droite du canal à proximité des futurs équipements publics de loisirs (hors zone inondable). Ce parc urbain à la présence paysagère restaurée, constitue véritablement l’élément de liaison entre les deux

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pôles du bourg, le cœur de bourg (avec l’église, la mairie et les commerce) et le secteur de développent plus récent autour de l’école et du collège. Les espaces à forte valeur viticole (AOC) sont pris en compte et globalement préservés de l’urbanisation. L’image de commune verte est mise en avant, la trame bleue et verte sera préservée tout en assurant la protection contre les inondations. En bordure des cours d’eau, le règlement prévoit une zone de recul de 5 mètres pour l’implantation des constructions.

Enfin le PLU : • privilégie un développement de l’urbanisation dans les secteurs destinés à être assainis en collectif ou ceux dont l’aptitude des sols est favorable à l’assainissement autonome, • intègre la gestion des eaux pluviales dans les règles et les orientations d’aménagement, • prend en compte le risque d’inondation dans les choix des zones d’urbanisation.

ORIENTATIONS DU SCOT PROJET MIS EN ŒUVRE A LASSEUBE

Le développement urbain : un essor

respectueux des équilibres Le PLU inverse la tendance à l’étalement urbain et à la banalisation des paysages résultant de la poussée de l’urbanisation dans les espaces ruraux. Il s’inscrit dans les objectifs fixés pour les quatre bourgs ruraux d’équilibre (+520 logements), soit une prévision de l’ordre de 130 logements pour Lasseube. Pour cela, il recentre son développement sur le bourg, ses B1 Veiller à une répartition équilibrée de principaux quartiers (Croix de Daguet, Brana et les Crêtes) l’accueil résidentiel et réduit considérablement le mitage résultant des zones NB. (voir analyse multicritères des zones NB chapitre 4.2).

Il répond à l’objectif de rééquilibrage de l’offre de service et d’équipements de proximité sur les bourgs ruraux d’équilibre tel que Lasseube. Au bourg, le développement urbain s’ajuste aux enjeux environnementaux et à la capacité des équipements dont l’assainissement collectif.

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La commune de Lasseube est surtout concernée par une offre individuelle en accession à la propriété. Le PLU diversifie cette offre au bourg par la prévision d’une B2 Diversifier l’offre de logements trentaine de logements sociaux dans ses zones à urbaniser (1 AU) en plus des quatre projets de . réhabilitation sur du bâti ancien. Les dispositions du règlement permettent une diversité des formes bâtis.

Le PLU s’inscrit dans une logique de modération de la consommation de l’espace par comparaison aux dispositions actuelles du POS. Il réduit considérablement les superficies constructibles initialement classées en zone NB, consommatrice d’espace et générant un fort mitage (voir analyse multicritères chapitre 4.2)

B3 Assurer une urbanisation de qualité Au bourg, en relation avec l’assainissement collectif, le PLU s’oriente vers une densification urbaine qui privilégie

une implantation du bâti en relation de proximité avec les voies existantes ou à créer. La délimitation des quartiers et hameaux s’appuie sur une logique de continuité avec l’existant et la valorisation des dents creuses.

Les entrées nord et est du bourg sont particulièrement traitées (prescriptions d’alignement du bâti et maintient en zone agricole et naturelle de certains espaces, aménagements de carrefours).

ORIENTATIONS DU SCOT PROJET MIS EN ŒUVRE A LASSEUBE

Développement durable : un projet pour l’environnement

80% de potentiel d’accueil est situé au bourg, dans son prolongement et dans les hameaux constitués Brana et Croix de Daguet, soit 17.3 hectares urbanisables, alors que les hameaux n’offrent que 4.7 hectares urbanisables comptées selon les critères définis par le SCOT.

Le PLU protège l’armature des espaces agricoles et C1 Préserver les espaces naturels forestiers qui sont préservés de la pression urbaine avec : • la prise en compte des secteurs d’enjeu agricole (zones AOC, élevages), Il tient compte des distances de recul définies par le SCOT vis à vis des bâtiments d’élevage. (voir détail justification des zones). • le renforcement de la protection des espaces boisés de versant par extension des espaces boisés classés.

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Il participe à la préservation de la biodiversité : • protection des boisements et certains espaces boisés classés en zone constructible au POS sont reclassés en zone naturelle, • nette limitation des incidences potentielles sur les sites Natura 2000 : les zones constructibles du POS au contact de ces sites sont reclassées en zone naturelle ou agricole, • dans les fonds de vallée généralement inondables, le PLU interdit les nouvelles constructions.

Le PLU préserve les composantes paysagères de la commune, la diversité des ambiances que l’on peut y recenser et les points de vues dominants sur le C2 Préserver les paysages du piémont Jurançonnais offerts depuis les coteaux. oloronais Le PLU n’a pas développé de nouvelles zones constructibles aux abords de la RD 34, ce qui n’affecte pas la qualité paysagère de ces secteurs (zones d’étude pour l’insertion paysagère). Le PLU : • privilégie un développement de l’urbanisation dans les secteurs destinés à être assainis en collectif ou ceux dont l’aptitude des sols est favorable à l’assainissement autonome, • intègre la gestion des eaux pluviales dans les règles et C3 Prévenir les risques et les pollutions, les orientations d’aménagement, préserver la santé humaine • prend en compte le risque d’inondation dans les choix des zones d’urbanisation et réduit ainsi les zones constructibles du POS, • valorise au cœur du bourg la zone de loisirs qui est en zone inondable, y réduit la vulnérabilité et y intègre des cheminements doux.

4.1.2.2. LE PLH

Lasseube fait partie du périmètre du projet de P.L.H. de la Communauté de communes du Piémont oloronais qui englobe 23 communes. Le PLH est en cours de réalisation. Dans son programme seront précisés pour Lasseube et les autres communes des objectifs, pour une période précise, par type de logements.

4.1.2.3. LE SDAGE ADOUR-GARONNE

La commune de Lasseube s’inscrit sur le territoire du SDAGE Adour-Garonne. Le SDAGE 2010- 2015, approuvé par arrêté du Préfet coordonnateur de bassin le 1er décembre 2009, est le document de planification pour la gestion équilibrée des ressources en eau et des milieux aquatiques pour l’ensemble du bassin Adour-Garonne.

Le PLU est cohérent avec ses orientations (voir chapitre incidences).

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4.2. CHOIX RETENUS POUR LA DELIMITATION DES ZONES

4.2.1. SYNTHESE DE LA VOCATION DES DIFERENTES PARTIES DU TERRITOIRE

 LES ZONES URBAINES (U)

Elles circonscrivent les secteurs de la commune qui sont déjà urbanisés, quel que soit leur niveau d’équipement. Sont aussi considérés en zone « U », les secteurs de la commune dont l’urbanisation est admise et où les équipements publics existants ou en cours permettent d’autoriser immédiatement les constructions, sans que la délivrance des autorisations d’occupation du sol soit soumise à un aménagement particulier d’ensemble.

Zone Caractère et localisation Classement dans le POS

Zone urbaine qui comprend un secteur UAa, cœur du bourg où l’habitat est dense, édifié en ordre et dont l’architecture est typiquement béarnais. Elle correspond aussi aux UA et UAa + petite partie de NC extensions en continuité du centre historique et au quartier (emplacement réservé pour UA Croix de Daguet raccordés au réseau collectif équipement public) d’assainissement. 1NA et 2NA pour Croix de Daguet Cette zone présente une mixité fonctionnelle caractéristique des centre-bourg.

Zone urbaine de faible densité soumise à un

URBAINE assainissement de type autonome. Elle correspond Correspond pour l’essentiel à des globalement à l’urbanisation récente en prolongement du zones NB avec quelques bourg vers l’ouest (Cote Blanche) et vers le sud-ouest adaptations sur zones UA, 2NA et UD (secteur Mounassot) et aux quartiers constitués de plus de NC 20 constructions (Brana et les Crêtes).

Elle n’est pas desservie par le réseau collectif d’assainissement.

Zone à vocation d’activités équipée assainie en collectif. Ui Zone d’activité de Lapastoure dont une partie est soumise UY et 2NA au risque d’inondation.

 LES ZONES A URBANISER (AU)

Elles délimitent des espaces qui ont un caractère naturel, peu ou pas bâtis, et qui sont destinés à recevoir une extension urbaine. Il est important de rappeler que les objectifs retenus par le SCOT Piémont oloronais et par la commune de Lasseube ont affiché la volonté de développer l'urbanisation en continuité des pôles urbains.

L'équipement de ces zones à la périphérie immédiate peut ne pas exister, voire être de capacité insuffisante. C’est pourquoi il apparaît nécessaire de déterminer et de différencier deux types de zone.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Zone Caractère et localisation Classement dans le POS Zone dont les réseaux sont de capacité suffisante et en limite de parcelle et raccordables au réseau collectif d’assainissement. La zone 1AU est limitée à 3 secteurs : le terrain communal 1AU 1NA proche des écoles, le secteur Cazalère et le secteur Hourclats. Elle comprend un secteur 1AUa qui définit des règles d’implantation en relation de proximité avec les voies.

AURBANISER Zone insuffisamment équipée, ne pouvant être ouverte immédiatement à l’urbanisation. Son ouverture est 1NA, 2NA et NC pour petite 2AU subordonnée à une modification, ou à une révision du PLU partie. si les objectifs du PADD sont modifiés.

 LES ZONES AGRICOLES

Zone Caractère et localisation Classement dans le POS NC pour l’essentiel avec des Zone dédiée aux activités agricoles pouvant par ailleurs A adaptations de ND accueillir des équipements publics ou d’intérêt collectif. 1NA et NB

 LES ZONES NATURELLES

Zone Caractère et localisation Classement dans le POS ND pour l’essentiel avec des N Secteur correspondant à la zone naturelle adaptations de NC NB Secteur de capacité d'accueil limitée pour des constructions NB pour l’essentiel avec quelques Nh nouvelles à usage d'habitation. adaptations de NC et ND.

Nl Secteur correspondant au camping existant 1NAa NATURELLES Secteur correspondant à la zone sportive et de loisirs au Ns NDa et ND cœur du bourg.

4.2.2. LES EVOLUTION DU ZONAGE

Les cartes ci-après montrent l’évolution du zonage entre le POS et le PLU.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4.2.3. LES ZONES CONSTRUCTIBLES DU POS

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4.2.4. LES ZONES CONSTRUCTIBLES DU PLU

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4.2.4.1. LES ZONES NB DU POS

Le POS avait délimité 75 zones NB qui représentaient l’essentiel des zones constructibles de la commune.

La loi SRU qui supprime ces zones implique qu’une attention toute particulière leur soit accordées afin de définir leur future destination dans le PLU en cohérence avec les objectifs de cette loi et des objectifs définis par le SCOT.

Une analyse multicritères a été réalisée pour chacune des zones selon les critères suivants : • Typologie urbaine, • Assainissement, • Enjeux agricoles, • Equipements, • Paysage et relief, • Espaces naturels.

Zone NB supprimée

Zone NB DU POS

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

A l’issue de cette analyse, sur les 75 zones NB :

50 ZONES NB sont restituées aux espaces naturels et agricoles,

25 ZONES NB sont conservées en zone constructible dans le PLU avec des adaptations de contour (diminution de certaines parties, extension ou regroupement de zones) :

• 5 sont reclassées en zone UD dans le prolongement du bourg,

• 2 sont regroupées en zone UD pour constituer le quartier de Brana,

• 1 correspond au quartier de crêtes,

• 17 sont requalifiées en 13 zones de hameau (zone Nh).

Le PLU affirme clairement son objectif de réduction du mitage et recentre sont urbanisation en priorité sur le bourg et les quartiers des Croix de Daguet, Brana et les Crêtes. Le développement urbain dans l’espace rural est les hameaux est limité aux hameaux constitués.

4.2.4.2. LE BOURG

Le bilan du POS :

DISPOSITIONS DU POS Zone U

Zone 1 NA

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Absence d’orientations d’aménagement qui structurent le développement des zones à urbaniser (1NA-2NA).

Les zones constructibles (1 NA sont

surdimensionnées par rapport à la capacité du système de traitement de la station d’épuration.

Peu de liaisons autres que routière entre les deux pôles du bourg (cœur et secteur collège).

Certains corridors biologiques et limites naturelles n’ont pas été considérés dans les limites du développement urbain.

Des zones constructibles se développent en zone inondable. Absence d’orientations d’aménagement qui structurent le développement des zones à Limites du POS Limitesurbaniser espaces (1NA-2NA) rural/urbain floue et tendance à l’étalement urbain et impact sur l’activité agricole, les

cercles jaune indiquent la présence de bâtiments d’élevage.Certains corridors biologiques et limites naturelles n’ont pas été considérés dans les limites du développement urbain

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Les objectifs du PLU :

Le bourg affirme sa vocation urbaine en privilégiant la densification et les liens entre le centre initial et le quartier des équipements scolaires. La zone sportive devient un véritable parc urbain mutualisant pratiques et échanges de proximité tout en préservant les fonctions écologiques du site et la zone inondable. La création d’un cheminement piétonnier reliant ces deux entités distinctes renforcera le lien social. Ce projet qui propose une meilleure gestion de l’espace passe par :

• un phasage de l’ouverture à l’urbanisation selon la capacité des équipements et réseaux,

• plus de mixité sociale,

• la modification du règlement en faveur d’une plus grande densité et d’une meilleure qualité architecturale.

Les cartes ci-après montrent l’évolution du zonage : des zones constructibles sont supprimées notamment pour prendre en compte les zones inondables et les sites écologiques sensibles. Certaines zones 1 NA sont limitées et reclassées en zones 2 AU.

Certaines zones NB sont en particulier supprimées pour clarifier les entrées de ville (nord et est)

La zone d’activité est reconduite et sensiblement modifiée dans ses contours.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4.2.4.3. LE QUARTIER DE BRANA ET LES CRETES

4.2.4.3.1. BRANA

Le POS

Le PLU

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Ce quartier composé de plus de 20 constructions regroupe deux zones NB du POS. Son contour reprend globalement celui des zones NB. La jonction entre les deux zones est faite, côté ouest des parcelles boisées sont retirées de la zone constructible.

Il est assaini en mode autonome est classé en zone UD.

4.2.4.3.2. LES CRETES

Le POS Le PLU

Ce quartier en limite de Gan s’est développé dans le cadre de la zone NB en ligne de crête.

Ses disponibilités constructibles y sont très réduites et en dent creuse. Ses limites s’appuient sur le bâti existant et les espaces boisés. Certaines parcelles boisées ont d’ailleurs été supprimées et protégées en EBC. Regroupant plus de 20 constructions et géré en assainissement autonome, il est classé en zone UD.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4.2.4.4. LES HAMEAUX

Ils sont délimités en tenant compte des objectifs définis par le SCOT vis-à-vis de la typologie urbaine (5 constructions rapprochées), des enjeux agricoles et naturels. De plus l’analyse multicritères des zones NB a guidé la réflexion et débouché sur la délimitation de 13 hameaux.

Les cartes ci-après qui montrent l’évolution du zonage entre le POS et le PLU sont ciblées sur ces hameaux et à rapprocher des carte générale précédentes.

Tucoulat et Peyruquet

Le POS

Tucoulat Peyruquet

Le PLU

Seules deux zones NB sont reconduites avec quelques adaptations mineures de contour pour Tucoulat (liaison du bâti et besoin assainissement).

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Pouricq

Le POS

Pouricq

Le PLU

Deux zones NB sont reliées pour formaliser ce hameau. Les autres zones NB ne sont pas maintenues compte tenu des contraintes.

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Coustaret, Hourreu

Le POS

Coustaret

Le PLU

Hourreu Majesté Hourreu Labourdette

Le PLU

A Coustaret le hameau vient raccrocher une construction existante à l’est.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Serre de Bourt, Joundarnaout, Capuret

Le POS

Le PLU Serre de Bourt

Capuret

Jouandarnaout

Le contour de la zone NB fait l’objet de quelques adaptations pour davantage de cohérence avec le bâti existant et pour tenir compte de permis de construire (Jouandarnaout aura 5 constructions compte tenu des autorisations délivrées ).

Capuret rassemble trois zones NB.

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Bit de Rey, Lantié

Le POS

Bit de Rey

Le PLU

Lantié

Deux zones NB sont retenues comme hameau, les autres sont supprimées. Le hameau de Bit de Rey est peu modifié alors que celui de Lantié est nettement réduit (parcelles boisées).

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Leberrère, Coup

Le POS

Leberrère

Le PLU

Coup

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Dans ce secteur de la commune où de nombreuses zones constructibles mitaient le territoire, seules deux zones sont maintenues avec quelques adaptations (cohérence avec bâti existant, bois à protéger).

Quartier Derrière Vidal

Le POS

Le PLU

Dans ce secteur de la commune, la zone NB du POS, située proche du périmètre de réciprocité du bâtiment d’élevage, a été supprimée au profit de la création d’une zone Nh en limite communale. Cette dernière relève d’une volonté de finaliser l’urbanisation du quartier situé sur Estialescq. L’enveloppe de la zone Nh s’appuyant sur les boisements présents et les dernières constructions existantes.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4.2.4.5. LES ZONES AGRICOLES ET NATURELLES

Rappel de la tendance d’évolution du territoire

La carte ci-après montre l’évolution tendancielle du bâti dans l’espace rural. On constate : • un mitage du territoire lié aux constructions nouvelles qui s’implantent dans les zones NB, avec une accélération depuis 2000, • une mutation du bâti agricole lié à la réduction du nombre de personnes vivant directement de l’agriculture (chefs d’exploitation en particulier). Les zones cernées en vert clair sont des secteurs où les constructions anciennes ont perdu leur vocation agricole. Ce bâti possède toutefois un intérêt patrimonial certain, • on peut cependant visualiser des secteurs assez homogènes dans lesquels l’activité agricole prédomine (terre et bâti).

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Les espaces agricoles dans le PLU

L’objectif est de clarifier les limites, préserver l’agriculture sans toutefois figer les atouts de développement du territoire : agricoles, patrimoine naturel et bâti, paysages.

La carte ci-après montre en jaune les espaces classés en zone agricole, les espaces boisés classés en vert et en blanc les autres espaces naturels intégrant du bâti diffus (constructions récentes ou anciennes qui n’ont pas de vocation agricole).

La commune de Lasseube consacre une large part aux espaces agricoles englobant les zones d’enjeu (terres de vallée, bâtiments d’élevage, viticulture).

Dans ces zones agricoles, le PLU identifie des bâtiments agricoles qui peuvent changer de destination pour un motif patrimonial (voir chapitre suivant).

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4.2.5. LES OUTILS

4.2.5.1. LES ESPACES BOISES CLASSES

Les espaces boisés classés par le POS Les espaces boisés classés ajoutés par le PLU

Le PLU accroit la protection des continuités écologiques en classant en espaces boisés classés la plupart des boisements de versant.

Cette mesure aura des effets positifs sur l’érosion des sols, la qualité des milieux aquatiques et le grand paysage.

Les espaces boisés classés par le PLU

4.2.5.2. LES EMPLACEMENTS RESERVES

Des acquisitions foncières peuvent être nécessaires pour la réalisation d’opérations retenues dans la réflexion d’urbanisme de la commune. Des emplacements ont été réservés à cet effet qui ont pour objets principaux de : • créer des équipement publics (crêche, maison de retraite, résidence personnes agées,…), • valoriser l’entrée de ville sud-est de Lasseube par la création d’un giratoire au croisement de la rue Cazenave Janet, voie communale de Barranguet et rue de la République, • créer ou élargir des voies. Les emplacements réservés sont au bénéfice de la commune ou du Conseil Général (aménagement de la voirie départementale). La liste et le détail figurent sur le document graphique.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4.2.5.3. LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT

Les orientations d’aménagement exposent la manière dont la collectivité souhaite mettre en valeur, réhabiliter ou aménager des secteurs ou quartiers de son territoire. Ces orientations ont une portée particulière puisqu’elles s’imposent à la délivrance des permis de construire dans une relation de compatibilité.

A travers la mise en place d’orientations d’aménagement, la commune de Lasseube souhaite :

• dynamiser et étoffer le centre-bourg afin de renforcer son attractivité et ses liens avec la Baïse. Cela passe notamment par le création d’espaces publics et la diversification de l’offre en logements,

• structurer le réseau viaire des zones à urbaniser,

• promouvoir des relations de proximité avec l’espace public,

• intégrer dans les secteurs de développement des cheminements doux en liaison avec ceux existants,

• ancrer les zones à urbaniser dans leur environnement naturel et paysager.

Dans la pièce 3 du PLU, des fiches par secteur géographique précisent la vocation que souhaite donner la commune à la zone, ainsi que les conditions préalables de desserte et les modalités d’ouverture à l’urbanisation. Les principes d’aménagement sont illustrés de schémas synthétiques à respecter « dans l’esprit ».

4.2.5.4. LA PRISE EN COMPTE DES RISQUES

Différentes études ont été menées sur la commune et ont conduit à la définition d’un risque inondation.

Sur la base de ces études, l’enveloppe inondable a été identifiée par une trame sur le document graphique. Pour chaque zone concernée, le règlement définit des prescriptions et des interdictions.

Le territoire ne comprend pas de digues de protection.

La commune est soumise à un risque faible de retrait et gonflement d’argile. Il est recommandé de tenir compte des dispositions constructives pour la réalisation de tout projet et ralatives à la nature des sols,l’adaptation des fondations, à la structure de la construction (rigidifier la structure et désolidariser les bâtiments accolé,variations localisées d’humidiyé, les plantations d’arbres).

4.2.5.5. LES MESURES POUR LA MIXITE SOCIALE

Sur ses terrains communaux situés à proximité de l’école, la commune prévoit la construction de 20 logements collectifs et locatifs.

La commune prévoit également de réaliser sur du bâti ancien qu’elle possède 4 logements locatifs.

Sur les zones 1AU de Cazalère et de Hourclats le règlement impose la construction d’au moins 20% de logements sociaux, la production estimée est de 10 logements pour ces deux zones.

Au total la production de logements à caractère social sera de 34 logements, ce qui est compatible avec les objectifs définis par le SCOT.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

4.2.5.6. LES CONSTRUCTIONS IDENTIFIEES AU TITRE DE L’ARICLE R 123-12

Le PLU identifie au titre de l’article R 123-12 des bâtiments agricoles qui pourront changer de destination en raison de leur intérêt patrimonial.

Ils sont repérés sur le document graphique.

Cette mesure se justifie aussi parce que ces bâtiments sont porteurs de la mémoire architecturale rurale et pourront être ainsi valorisés.

Toutefois neuf de ces bâtiments sont situés à proximité directe de bâtiments d’élevage (N° : 3, 6, 7, 9,10, 12,14, 15). Le règlement précise à l’article 2 de la zone A que le changement de destination pour création de logement nouveau ne pourra intervenir tant que l’élevage est en activité (sauf s’il s’agit d’un logement destiné à des personnes travaillant sur l’exploitation).

Ainsi sous ces conditions règlementaires, le changement de destination ne compromettra pas l’exploitation agricole.

1 - Borie 2 - Tisnérat

3 - Palacin 4 - Antony

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

5 - Coudit 6 - Mousis

7 - Valiani 8 - Laja

9 - Cazalère 10 - Burou

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

11 - Couratot 12 - Parraou

13 - Curt 14 - Navarine

15 - Laslees

4.2.6. MOTIFS DE LIMITATION ADMINISTRATIVE A L’UTILISATION DES SOLS

4.2.6.1. ZONES URBAINES ET A URBANISER

Zones à vocation dominante d’habitat. La mixité des fonctions est préservée dans la mesure où les activités UA sont compatibles avec l’habitat. Dans les secteurs inondables les constructions nouvelles sont interdites. L’extension limitée à 20% d’emprise est autorisée avec le niveau bas au-dessus du niveau inondable.

Elle a une vocation comparable à celle de la zone U, toutefois les autorisations d’urbanisme sont délivrées au 1AU fur et à mesure de l’aménagement interne de la zone sous réserve du respect des orientations d’aménagement.

UI Elle a une vocation d’activité.

A Zone de protection de l’activité agricole dans les conditions de l’article R123-7 du Code de l’Urbanisme.

N Zone de préservation de l’espace naturel, de gestion de l’espace rural et du bâti existant

NL Secteur correspondant au camping existant

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Secteur correspondant au parc urbain dans lequel est les modes d’occupation ou d’utilisation du sol sont Ns interdits excepté les constructions et utilisations du sol liés et nécessaires aux activités sportives et de plein air et les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif

Secteur Nh correspond aux hameaux, secteurs de taille et de capacité de développement limitée en zone Nh naturelle.

Pour l’ensemble des zones, dans les secteurs inondables les constructions nouvelles sont interdites. En bordure des cours d’eau les modes d’occupation ou d’utilisation des sols et notamment les clôtures ne sont autorisées que sous réserve de respecter zone non aedificandi de 6 m sur chaque rive.

4.2.6.2. ARTICLES 3 A 14

DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ZONES URBAINES A URBANISER, AGRICOLES ET NATURELLES

ARTICLE ZONE REGLE JUSTIFICATION

Ensemble des 3 Au sens de l’article R111-2. S’assurer de la sécurité des usagers. zones

Raccordement au réseau collectif 4 UA, UI, 1AU Gestion qualitative des eaux. d’assainissement

S’assurer de la salubrité publique et de la Idem R111-10 du Code de l’Urbanisme. conformité des filières techniques d’assainissement. UA, UD, UI, 4 Raccordement aux réseaux publics 1AU, A et N Le règlement impose la mise en œuvre de mesures de gestion des eaux pluviales pour que Gestion des eaux pluviales sur l’opération l’urbanisation ne génère pas d’impact sur les écoulements pluviaux.

Caractéristique des terrains compatibles avec le Délimiter une superficie suffisante pour permettre 5 UD, A et N type d’assainissement. un assainissement autonome efficace.

Cohérence avec les modes traditionnels Implantation du bâti en alignement de la voie ou d’implantation des constructions : 6 UA de l’espace public ou sur des marges de reculement. • pour former des continuités bâties le long des rues et des places.

S’adapter aux contraintes liées au relief en Les constructions devront s’implanter en recul respectant la diversité d’implantation du bâti qui 6 UD minimum de 3 mètres des voies et emprises s’adapte au relief en allant chercher les zones de publiques existantes ou à créer. replat les plus favorables.:

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ZONES URBAINES A URBANISER, AGRICOLES ET NATURELLES

ARTICLE ZONE REGLE JUSTIFICATION

Les constructions devront s’implanter en recul Maintenir la logique d’implantation actuelle. de 5m des voies et emprises publiques 6 UI existantes ou à créer, sauf en bordure de RD où le recul sera de 15m. Assurer les règles de sécurité en bordure de RD

Les constructions devront s’implanter soit en alignement soit en recul des voies et emprises Maintenir la logique d’implantation actuelle. publiques existantes ou à créer, sauf en bordure de RD où le recul sera de 10m. Assurer les règles de sécurité en bordure de RD

6 1AU, 1AUa Dans le secteur 1AUa, implantation des Recherche de lien de proximité avec de l’espace constructions avec un recul maximum de 5 public et logiques d’implantation du bâti mètres des voies ou emprises publiques. traditionnel en lien avec la voie.

Une implantation différente est autorisée pour Poursuivre les alignements existants. l’extension du bâti existant.

S’adapter aux contraintes liées au relief :

Les constructions devront s’implanter soit en • meilleure adaptabilité de la construction de alignement soit en recul des voies et emprises relief et cohérence d’implantation avec la 6 A, N publiques existantes ou à créer, sauf en bordure mise en place d’assainissement individuel, de RD où le recul sera de 15m. • respecter la diversité d’implantation du bâti qui s’adapte au relief en allant chercher les zones de replat les plus favorables. UA, UD, UI, Idem R111-18 du Code de l’Urbanisme, sauf en 7 Maintenir la logique d’implantation actuelle. 1AU, A et N UAa, où le recul peut être de 2 m

UA, UD, UI, 8 Non règlementé. 1AU, A et N

UA, UD, UI, Non règlementé, sauf en secteur Nh où 9 Pour la zone Nh, conserver un caractère naturel. 1AU, A et N l’emprise au sol est limitée à 20%.

Préserver le bâti ancien et intégrer le bâti neuf de 10 UA Hauteur limitée à 4 niveaux façon à conserver l’épannelage général

Maintenir une harmonie avec le tissu urbain 10 UD, 1AU, Nh Hauteur limitée à 3 niveaux. existant

Limiter la hauteur des bâtiments d’activités de 10 UI, A, N Hauteur limitée à 12 mètres au faîtage. façon à s’intégrer avec le bâti existant.

Maintenir une harmonie avec le tissu urbain existant Hauteur limitée à 2 niveaux sauf pour les 10 A et N bâtiments agricoles. La hauteur des constructions agricoles n’est pas règlementée afin de tenir compte des considérations techniques liées à cette activité.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ZONES URBAINES A URBANISER, AGRICOLES ET NATURELLES

ARTICLE ZONE REGLE JUSTIFICATION

Le bourg de Lasseube montre une grande qualité Les toitures sont en ardoise ou matériaux d’architecture, de logique d’implantation, de d’aspect et de couleur similaire et ont une pente volumétrie et d’aspect de la construction. Le minimum de 80% dans les zones UA et 1AU. maintien de cette qualité lors des aménagements, extensions et constructions est valorisant pour ce UA, UD, UI, Le faîtage de plus grande longueur sera bourg. 11 1AU, A et N perpendiculaire ou parallèle à la voie dans les zones UA et 1AU. Le PLU règlemente la pente et le type de Autres zones : article R11-21 + constructions couverture des toitures dans les zones UA et neuves sont conçues à partir de volumes 1 AU afin de respecter les critères les plus simples avec une bonne adaptabilité au relief. caractéristiques de l’architecture locale et préserver l’esthétique d’ensemble.

UA, UD, UI, Stationnement assuré en dehors des voies 12 Assurer la sécurité 1AU, A et N publiques.

UA, UD, UI, Permettre l’intégration paysagère des 13 Les espaces libres devront être plantés. 1AU. constructions.

13 A et N Non réglementé.

14 U, AU, A et N Non réglementé.

4.3. SURFACES URBANISABLES, ADEQUATION AU SCOT, AU SYSTEME D’EPURATION DES EAUX USEES

Le SCOT a fixé pour les surfaces urbanisables, les valeurs de référence pour chaque commune.

Pour les bourgs ruraux d’équilibre dont fait partie Lasseube, la surface urbanisable maximum pouvant être inscrite dans le PLU est fixée à 25 hectares. Il s’agit d’une enveloppe globale mobilisable sous forme de zone U (incluant des surfaces non construites > à 1 hectares) et 1AU.

Dans le PLU les surfaces urbanisables selon ces critères sont :

Zones Superficies en hectares

Zone UA 1.3

Zone 1AU 5.4

Zone UD prolongement du bourg, Croix de Daguet et 11.2 Brana (le quartier des crêtes n’a que de très faibles disponibilités en dent creuse inférieure à 1 hectares)

Total 17.9

A ces surfaces on peut ajouter celles des hameaux classée en zone Nh où les surfaces urbanisables supérieures à 1 hectare représentent 6.2 hectares.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Les dispositions du PLU respectent les objectifs du SCOT puisque les superficies urbanisables sont de 24.1 hectares et que 75% de ces superficies sont situées en continuité du bourg et des quartiers de Croix de Daguet et Brana.

La commune a limité les surfaces de zones 1AU pour les mettre en en adéquation avec la capacité de la station d’épuration qui ne dispose plus que d’un potentiel de 150 à 200 équivalents/habitants. C’est la raison pour laquelle elle conserve des zones en 2AU et a programmé l’extension de son système de traitement, notamment lorsqu’elle réalisera sa résidence pour personnes âgées.

Les terrains relevant de l’assainissement autonome ont des perméabilités conformes à la réglementation en vigueur.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

5. INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES DE MISE EN VALEUR ET PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

Un des grands axes d’action du PLU est la prise en compte de la dimension environnementale dans le développement urbain. Il s’agit de considérer l’ensemble des aspects environnementaux afin de préserver au mieux la richesse écologique et paysagère du territoire qui participe à l’identité et sa qualité globale.

5.1. SUR LA BIODIVERSITE

Les formations végétales présentent un intérêt pour l'accueil de diverses espèces animales et constituent à ce titre une richesse écologique. La ripisylve contribue également à l'épuration des eaux et atténue le ravinement.

Les richesses écologiques existant sur le territoire communal seront prises en compte et mises en valeur de différentes façons :

Incidences Mesures

• Protection et restauration des abords Les orientations du PLU visent plus particulièrement les des cours d’eau espaces naturels suivants :

La reconnaissance à travers le PLU du • boisements de versants à dominante de chêne caractère naturel des abords des cours pédonculé, d'eau a un impact positif sur la préservation de la diversité biologique de ces milieux, en • cours d’eau et ripisylve : le Laring et la Baïse ainsi que maintenant une continuité de corridors verts leurs affluents (appartenant au réseau Natura 2000). autour d'eux La préservation de ces espaces est, dans la mesure du Le développement de corridors verts possible, mise en place par un classement en zone naturelle. protégés des implantations humaines Ce classement permet également de prendre en compte les contribuera à la protection du milieu objectifs définis par le SDAGE. aquatique. Certains cours d’eau ou portions de cours d’eau n’ont toutefois pu être classés en zone naturelle en raison de leur appartenance à une zone agricole forte ou parce qu’ils • Biodiversité traversent une zone urbaine affirmée.

Les espaces boisés, prairies, milieux Aussi, pour assurer la protection des abords de ces cours aquatiques et activités agricoles contribuent d’eau et la préservation de leur qualité, le PLU impose une à la diversité biologique qu’il est nécessaire zone non aedificandi de 5 m de part et d’autre de l’ensemble de prendre en compte dans le PLU. des cours d’eau du territoire.

Au niveau du parc urbain, lieu d’échange et de convivialité, les berges des cours d’eau seront revégétalisées et un parcours • Préservation des trames vertes et bleues pédagogique sur le thème de l’eau sera proposé.

Les espaces boisés de versants constituent un élément important de diversité ; la protection de ces entités est assurée • Corridors biologiques par les dispositions du PLU qui les classe en EBC. Le PLU a doublé le classement en EBC par rapport au PLU. Outre les habitats d’une grande richesse et d’une grande diversité que constituent les Classement en zone A (zone de protection agricole) de abords de cours d’eau, massifs boisés et grandes entités agricoles (milieux ouverts). espaces agricoles et que le PLU protège, ce dernier intègre aussi la nécessité de Le classement en zone N des fonds de talweg assure de fait permettre la communication et les une liaison continue entre les habitats de coteaux et les migrations entre ces différentes entités. abords de cours d’eau situées en aval.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

5.2. QUALITE DE L’AIR ET GAZ A EFFET DE SERRE (G.E.S.)

Le bilan du Plan Climat a souligné la nécessité de poursuivre les actions engagées, en mettant l’accent sur les transports et le logement.

En 2009, la première loi « grenelle de l’environnement » est venue renforcer les objectifs nationaux en matière de lutte contre le changement climatique : cette loi vise une réduction de 22% des émissions de G.E.S. en entre 2005 et 2020 se répartissant comme suit :

• secteurs résidentiels et tertiaires : -55 MTEqCO2 (-56% en émissions directes),

• secteur industriel soumis à quotas : -47 MTEqCO2 (-34%),

• industrie de l’énergie : -31 MTEqCO2 (-42%),

• transports : -15 MTEqCO2 (-11%).

On peut estimer dominante la part du transport des personnes dans l’émission globale des G.E.S. sur la commune, avec notamment les déplacements domicile/ travail en véhicules individuels ; le deuxième poste générateur de G.E.S. apparaissant être le parc résidentiel.

Incidences Mesures • Maintien de la qualité de l’air En recentrant l’urbanisation autour du cœur de village (commerces et services de proximité, école, La configuration étendue de l’urbanisation de collège,…) et en intégrant des liaisons douces, le PLU Lasseube et son relief mouvementé vise à réduire les déplacements du quotidien en favorisent l’usage de la voiture. voiture et leurs émissions polluantes.

Le PLU vise à limiter les rejets de ce mode Si la pollution de l’air se verra augmentée au droit du de déplacements par la prise en compte de centre-bourg, le restant du territoire sera peu impacté la notion de proximité aux services et car la PLU vise à une réduction sensible du mitage commerces. (reclassement en zone N ou A d’une grande partie des zones NB du POS).

• Maîtrise des déplacements La volonté communale de créer des commerces de proximité au cœur du bourg et de structurer le réseau de cheminements doux y conduisant. Cela contribuera à réduire les déplacements automobiles à l’échelle du territoire communal et intercommunal.

Un emplacement réservé destiné à l’aménagement d’un carrefour, est délimité au niveau de l’entrée est du centre-bourg afin de dévier la circulation automobile (à l’exception des accès handicapés) à l’écart de la zone sensible du parc urbain ce qui permettra de favoriser à ce niveau la circulation piétonne.

Par la limitation des zones urbanisées, la recherche de centralisation au droit du village et l’arrêt de la péri-urbanisation dans la campagne environnante, le PLU économise la qualité de l’air et vise à la maîtrise des émissions de G.E.S.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

5.3. POLLUTION

Le PLU, par ses choix, vise à ne pas accroître la pollution produite sur le territoire.

Incidences Mesures • Contribution à la préservation de la Les possibilités d’implantation du bâti agricole, dont qualité des eaux les bâtiments d’élevage susceptibles de générer des nuisances, sont limitées aux seules zones agricoles A Le PLU vise à maîtriser la pollution aussi bien et N. d’origine agricole que domestique. Une bande non aedificandi de 5 m de part et d’autre des cours d’eau du territoire est imposée dans le règlement de chaque zone.

Les espaces boisés de versants ont été classés en EBC, les fonds de talwegs situés en aval sont ainsi préservés.

Le PLU a choisi de privilégier le développement de l’urbanisation dans les secteurs destinés à être assainis en collectif ou ceux dont l’aptitude des sols est favorable à l’assainissement autonome. Ainsi :

• en assainissement collectif, le développement de l’urbanisation a été strictement limité à la capacité d’acceptation de la station d’épuration ; autour du bourg, des zones ont été classées en 2AU dans l’attente de l’extension des dispositifs d’assainissement collectif.

• l’aptitude des sols à l’assainissement autonome a été l’un des critères étudiés lors du reclassement des zones NB du POS. Ainsi, une grande partie de ces zones a été restituée en zone naturelle ou agricole par le PLU.

Pour chaque zone 1AU, il est prévu la mise en place d’un système de gestion des eaux pluviales.

L’offre en stationnement existante en zone inondable sera délocalisée sur la rive droite du canal à proximité des futurs équipements publics de loisirs.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

5.4. RISQUES ET SECURITE

Le PLU prend en compte le risque inondation lié à la Baïse et à ses affluents.

Incidences Mesures • La préservation des zones inondables et des La préservation de ces espaces mise en place par écoulements l’intermédiaire de classement en zone N ou A est l’un des points d’orientation du PLU (gestion quantitative et Les zones soumises au risque inondation qualitative). identifiées par les différentes études menées Aucune nouvelle zone à urbaniser n’est délimitée au sont préservées de l’urbanisation. niveau des zones inondables identifiées et reportées au document graphique, Le règlement du PLU interdit toutes nouvelles constructions en zone inondable. Une partie de la zone UA est concernée par ce risque ; pour autant la délimitation de la zone à ce niveau, ne fait qu’entériner l’existant. Dans cette zone, seules les extensions mesurées (20m² d’emprise au sol) au-dessus des plus hautes eaux connues sont autorisées.

5.5. CADRE DE VIE

Le PLU reconnaît et prend en compte la loi paysage.

Incidences Mesures

• Maintenir la diversité paysagère Protection de la trame verte par un classement en EBC, Protection de l’outil agricole par un classement en zone A de la plupart des surfaces identifiées AOC, • Lutter contre la banalisation du paysage Réduction du mitage par une centralisation de l’urbanisation autour du centre bourg, des principaux quartiers et hameaux constitués. • Valorisation du patrimoine bâti rural Inconstructibilité de la zone N. Le zonage et le règlement favorisent la réappropriation du bâti ancien qui n’a plus de vocation agricole.

5.6. L’ACTIVITE AGRICOLE

Incidences Mesures

• Des mutations contrôlées de l’espace Les mutations de zones agricoles en zones bâties se agricole feront de manière marginale : • sur des superficies relativement faibles et de moindre enjeu agricole,

• au contact du bourg et des quartiers existants.

Classement en zone A des grandes entités cohérentes et suffisamment étendues pour assurer la pérennité de l’activité agricole. Protection de l’outil agricole par un classement en zone • Une protection de l’activité agricole A de la plupart des surfaces identifiées AOC.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

5.7. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ADOUR GARONNE

Les réglementations en vigueur à prendre en compte pour le projet sont le SDAGE et la Directive Cadre sur l’Eau.

Le SDAGE du bassin Adour-Garonne a été révisé et approuvé en décembre 2009 par le Comité de bassin. Il fixe les objectifs fondamentaux à respecter dans le domaine de l’eau.

Six grandes orientations guident la révision du SDAGE et correspondent aux objectifs spécifiques au bassin et à la Directive Cadre sur l’Eau.

 CREER LES CONDITIONS FAVORABLES A UNE BONNE GOUVERNANCE Le SDAGE propose de renforcer la mise en place d’une gestion locale intégrée de l’eau, tout en mettant l’accent sur une meilleure optimisation dans l’organisation des acteurs, un renforcement des connaissances en vue d’une meilleure gestion, et la mise en place de politiques en cohérence avec les objectifs environnementaux fixés. Le projet a été élaboré à l’initiative de la Commune de Lasseube en concertation avec les collectivités locales et les services de l’Etat. De plus une réunion publique a été organisée sur la commune afin de présenter la démarche au grand public.

 REDUIRE L’IMPACT DES ACTIVITES POUR AMELIORER L’ETAT DES MILIEUX AQUATIQUES Restaurer les équilibres écologiques de l’ensemble des milieux aquatiques nécessite de réduire l’impact des activités humaines, d’une part sur la qualité de l’eau des rivières, des lacs, des estuaires et du littoral et d’autre part sur leurs caractéristiques morphologiques et leur fonctionnement dynamique naturel. Le PLU, en particulier la gestion des eaux usées et pluviales induite, n’aura pas d’impact sur la qualité et la fonctionnalité des cours d’eau situés sur le territoire. Le PLU vise en particulier :

• à privilégier le développement urbain dans les secteurs assainis en collectif ou dont l’aptitude des sols est favorable à l’assainissement autonome,

• à la gestion des eaux pluviales sur l’ensemble des secteurs ouverts à l’urbanisation (1AU).

 RESTAURER LES FONCTIONNALITES NATURELLES DES EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES POUR ATTEINDRE LE BON ETAT Les milieux aquatiques du bassin Adour-Garonne constituent une richesse naturelle dont les ressources sont utilisées par de nombreux acteurs. Afin de préserver ce riche patrimoine, le SDAGE révisé retient les cinq points suivants :

• préserver les milieux aquatiques remarquables du bassin,

• préserver et restaurer les espèces inféodées aux milieux aquatiques et aux zones humides,

• restaurer les espaces de mobilité des cours d’eau,

• mieux prendre en compte la sensibilité des milieux aquatiques dans la gestion hydraulique du bassin et la définition des débits objectifs d’étiage,

• gérer durablement les eaux souterraines.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Le territoire présente des enjeux écologiques forts au niveau de la Baïse et le Laring et leurs affluents qui serpentent sur le territoire communal. Afin de ne pas impacter ces milieux des mesures ont été prises afin de pas dégrader les caractéristiques hydrauliques et physico-chimique des cours d’eau. Ces mesures concernent essentiellement :

• la gestion des eaux usées (développement urbain privilégié sur des secteurs assainis en collectif ou dont l’aptitude à l’assainissement autonome est favorable),

• la réduction du potentiel d’urbanisation géré en autonome dans le POS (zones NB),

• l’imposition d’une zone non aedificandi de 5 m de part et d’autre de tous les cours d’eau du territoire,

• la gestion des eaux pluviales sur les secteurs nouvellement ouverts à l’urbanisation (zones 1AU),

• le classement en EBC des boisements de versants.

 OBTENIR UNE EAU DE QUALITE POUR ASSURER LES ACTIVITES ET USAGES QUI Y SONT LIES La protection des ressources en eau est un enjeu primordial pour garantir la qualité sanitaire de l’eau et la prévention des pollutions à la source est le moyen à privilégier dans ce cadre. Il est également nécessaire d’améliorer les résultats concernant la qualité de l’eau distribuée sur le bassin en renforçant les actions de protection des captages d’eau. Le projet de PLU n’aura pas d’impact sur la qualité de l’eau et sur la nappe souterraine.

 GERER LA RARETE DE L’EAU ET PREVENIR LES INONDATIONS

Le bassin Adour Garonne est un grand consommateur d’eau, qu’il est nécessaire de gérer au mieux, notamment en période d’étiage afin de répondre aux besoins socio-économiques et des milieux aquatiques. A contrario, le bassin est marqué par de fortes crues (zone des barthes). Le SDAGE propose de prévenir ces inondations en réduisant la vulnérabilité et en respectant les milieux aquatiques.

Seule la zone UA est concernée par la zone inondable et au sein de cette zone, seules les extensions mesurées (20m² d’emprise au sol) au-dessus des plus hautes eaux connues sont autorisées.

Le PLU interdit les constructions nouvelles en zone inondable.

 PROMOUVOIR UNE APPROCHE TERRITORIALE

Progresser dans l’efficacité des politiques de l’eau rend nécessaire de véritables choix dans les politiques de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire notamment dans les zones de montagne et sur le littoral qui sont des territoires particulièrement fragiles.

Le projet sera sans impact sur ce thème.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

5.8. PRISE EN COMPTE SPECIFIQUE DES ZONES NATURA 2000

La commune de Lasseube est concernée par 2 sites Natura 2000 :

• SIC « Gave de Pau » FR 7200781,

• SIC « Gave d’Oloron et marais de Labastide-Villefranche » FR 7200791.

Les documents d’objectifs de ces sites n’étant pas finalisés, le PLU se doit de prendre en compte ces sites et de les protéger. A l’échelle du territoire, ces sites concernent la majeure partie du réseau hydrographique.

Enjeux Mesures

Maintien de la vocation En zone inondable, aucune nouvelle zone constructible n’est délimitée. des espaces rivulaires Le règlement du PLU impose une bande non aedificandi de 5 m de part et d’autre de tous les cours d’eau du territoire.

Préservation de la qualité De manière globale, le PLU préserve les espaces naturels présents aux abords des des cours d’eau par la cours d’eau concernés par Natura 2000 et renforce la protection des milieux maîtrise des rejets d’eaux environnants par un classement en espace boisé classé de la plupart des usées et d’eaux pluviales boisements, ce qui n’était pas le cas dans le POS.

Il réduit considérablement les pollutions dues aux rejets d’eaux usées provenant de l’assainissement autonome. En effet sur les 75 zones NB du POS dispersées sur l’ensemble du territoire le PLU n’en conserve que 25 où les terrains sont aptes à l’infiltration.

Le développement urbain est recentré en priorité sur :

• le centre-bourg assaini en collectif dans la limite d’acceptation de la station d’épuration,

• les principaux quartiers et hameaux constitués dont l’aptitude des sols à l’assainissement autonome est favorable.

Toutes les zones ouvertes à l’urbanisation en assainissement autonome répondent

à la réglementation en vigueur au jour de l’élaboration du document.

A l’exception des principaux quartiers et de quelques hameaux constitués, les terrains constructibles en assainissement autonome au POS (zone NB) ont été considérablement réduits (-75%).

Réduction des zones Comme indiqué ci-dessus le PLU réduit considérablement le mitage. constructibles Il cible aussi des mesures sur des secteurs sensibles telles que les zones INA

prévues au POS qui englobaient les cours d’eau de Castera et de la Baysole identifiés en Natura 2000. Elles ont été respectivement réduites pour ne plus intégrer le ruisseau et supprimées.

Au niveau du bourg ancien (UA et UAa), la Baïse évolue dans une zone urbaine affirmée, au sein de laquelle aucune possibilité nouvelle n’est offerte.

Restauration de la qualité Au niveau de la zone UD du quartier Mounassot, le ruisseau de Cabarrouy identifié des milieux et réduction en Natura 2000, est préservé en zone naturelle. des pollutions Au niveau du parc urbain (zone Ns) :

• les berges des cours d’eau seront revégétalisées,

• l’offre de stationnement existante en zone inondable sera délocalisée de l’autre côté du canal à proximité des futurs équipements publics de loisirs.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

Le PLU n’aura aucun effet notable, direct ou indirect, sur le devenir des sites Natura 2000. Il n’est pas soumis à évaluation environnementale au titre de l’article R.121-14.II.1° du Code de l’Urbanisme.

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

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PLU – PIECE 1 : RAPPORT DE PRESENTATION

ANNEXE A. RETRAIT ET GONFLEMENT DES SOLS ARGILEUX DANS LES PYRENEES-ATLANTIQUES

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