UNIVERSITE D' ------Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie ------Département : ECONOMIE Option : DEVELOPPEMENT MEMOIRE DE MAITRISE

P L A N D I R E CTE UR D E D E V E L OP P E M E N T D E L A COM M UN E R UR A L E D ’A N JE P Y

Présenté par : RAZAFIMAHATRATRA Tsarasoa Jean Yves Professeur encadreur : Monsieur RAKOTOBE Henri

Date de soutenance : 09 Novembre 2007 REMERCIEMENT

J’adresse avant tout mes remerciements à Dieu tout puissant de nous avoir accordé sa grâce tout au long de cette étude. Je tiens à remercier aussi tous ceux qui ont contribué, de près et de loin, à la réalisation de cette étude, particulièrement :

♦ Monsieur RAJERISON Wilson Adolph, Président de l’Université d’Antananarivo ;

♦ Monsieur RANOVONA Andriamaro, Doyen de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de sociologie ;

♦ Monsieur RAVELOMANANA Mamy Raoul, Chef de département de la filière ECONOMIE de la fac. DEGS ;

♦ Tous les membres de jury qui ont bien voulu juger le présent mémoire ;

♦ Tous les corps enseignants et administratifs du Département ECONOMIE.

J’adresse spécialement mes vifs remerciements à monsieur RAKOTOBE Henri, professeur encadreur, d’avoir bien voulu m’orienter dans mes recherches malgré ses différentes responsabilités.

Sans oublier, j’adresse mes remerciements à ma famille et à mes collègues qui me soutiennent moralement et matériellement dans l’élaboration de cette étude.

2 SOMMAIRES

REMERCIEMENTS SOMMAIRES LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX INTRODUCT ION ...... Part ie I : Approche théorique du développement durable ...... Chapitre I : Approche conceptuel du développement durable ...... I- Historique ...... II- Définition du développement durable ...... II I- Les fondements du développement durable ...... IV- Les principes du développement durable ...... Chapitre II : Les problèmes environnementaux ...... I- Etat de lieu ...... II- Les causes de dégradation de l’environnement ...... II I- Les théories de la population et la nature ...... Part ie II : Cas pratique : le Plan Directeur de Développement de la CR d’An jepy ...... Chapitre I : Présentation générale de la CR ANJEPY ...... I.- Situation administrative et localisation géographique ...... II- Milieu physique ...... II I- Milieux humain et social ...... IV- Secteurs économiques ...... V- Environnement ...... Chapitre II : Le plan directeur de développement ...... I- Définition ...... II- Le plan directeur de développement de la commune rurale d’Anjepy ...... II I- Analyse par catégorie d’activités et les axes de développement ...... IV- Les cadres logiques des axes de développent du PDD de la commune ...... CONCLUSION ...... ANNEXES BIBLIOGRAPHIE LISTE DES ABREVIATIONS

- CiRio : Comité Interdépartemental de Rio - CMED : Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement - CR : Commune Rural - DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté - MAP : Action Plan - ONG : Organisation Non Gouvernementale - OP : Organisation Paysanne - PCD : Plan Communal de Développement - PDD : Plan Directeur de Développement - PME : Petite et Moyenne Entreprise - PMI : Petite et Moyenne Industrie - PRD : Plan Regional de développement - SRI : Système de Riziculture Intensive - SWOT : Strengths Weaknesses Opportunity Threats (ou MOFF : Menace Opportunité Force et Faiblesse) LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1 : Les trois dimensions du développement durable ...... Figure 2 : Analyse multicritère des idées de projet ...... Figure 3 : Priorisation des idées de projets suivant les critères de développement durable ...... Figure 4 : Priorisation des idées de projet suivant les critères socio-économiques Figure 5 : comparaison des consommations de riz dans la CR d’Anjepy ...... Figure 6 : niveau de consommation en manioc dans la CR d’Anjepy ......

Tableau 1 : Screening des idées de projet ...... Tableau 2 : Indicateurs économiques caractéristiques des idées de projet ...... Tableau 3 : Indicateurs caractéristiques de la santé à Anjepy ...... Tableau 4 : Indicateurs caractéristiques de l’éducation primaire à Anjepy ...... Tableau 5 : Indicateurs caractéristiques de l’éducation secondaire à Anjepy .....

5 INTRODUCTION

L’histoire de l’humanité montré différente changement du mode de développement. Plusieurs auteurs a définit le concept du développement tel que François PEROUX, Raymond BARRE, LEWIS. Mais leur définition converge vers un même point d’où le développement c’est un processus de satisfaction des besoins fondamentaux. Actuellement ce dernier est la principale problématique des pays pauvres et le processus de satisfaction des besoins fondamentaux se trouvent au cœur de la stratégie de développement. Dans la plupart des pays du tiers monde, les moyens pour satisfaire les besoins fondamentaux sont basés sur les exploitations du sol et des ressources naturelles. Or les activités humaines et les exploitations du milieu naturel sont susceptible de générer la surconsommation des ressources naturelles et engendre la destruction de l’environnement. A Madagascar, les pratiques culturales traditionnelles et l’expansion des surfaces cultivées favorisent la dégradation des ressources naturelles. Le pays a déjà perdu 80% de sa couverture forestière originale dont plus de la moitié a disparu au cours des quarante dernières années grâce à la culture itinérante et l’exploitation des produits forestiers. La prise en consciences mondiales de ces risques à la dégradation de l’environnement a fait naître la notion du développement durable. Le développement durable implique un développement avec la conservation de l’environnement pour que le monde soit vivable pour toutes les générations successives. Dans le cas de Madagascar, la politique de développement se fait baser surtout au niveau de chaque localité. Alors, pour l’application du développement durable, les politiques de développement d’une région ou commune devraient répondre aux objectifs de développement durable. C’est pour cette raison que nous allons étudier le plan directeur de développement directeur de la commune rurale d’Anjepy pour promouvoir le développement durable dans toute la localité à Madagascar. Cette étude nous permet de répondre à cette question : est ce que le plan directeur de développement contribue t-il au développement durable ? Pour ce faire, il est nécessaire d’examiner en première partie l’approche théorique du développement durable ce qui explique le concept de développement durable et les environnementaux et en deuxième partie nous approchons à l’étude de cas du plan directeur de développement de la commune rurale d’Anjepy.

6 Partie I :

Approche théorique du développement durable Chapitre I : Approche conceptuel du développement durable I- Historique

Le concept de développement durable est issu de la remise en cause des activités qui tendent à la destruction de l’environnement. Les terres sont fragiles et les ressources naturelles sont presque limitées. La vulnérabilité des espaces a induit la création du club de Rome en 1968 qui a pour objectif de recherche du problème de l’évolution du monde pris dans sa globalité pour tenter de cerner les limites de la croissance. Cela explique que la croissance a des limites. En 1972 le club de Rome publie le rapport « halte à la croissance » ou les limites de la croissance rédigée par une équipe de chercheur du Machassuset Institute of Thechnology. Ce rapport donne les résultats de simulations informatiques sur l’évolution de la population humaine en fonction de l’exploitation des ressources naturelles avec des projections jusqu’en 2010. Il en ressort que « la poursuite de la croissance économique entraînera au cours du 21ème siècle une chute brutale des populations à cause de la pollution, de l’appauvrissement des sols cultivables et de la raréfaction des ressources énergétiques ».1 La croissance économique est l’une des conditions pour le développement car elle est définie par une augmentation de la production. Cette augmentation de la production favorise à une distribution de la richesse. Or l’activité de production qui utilise les ressources naturelles comme matière première risque d’engendrer à une dégradation de celle-ci voir la disparition de certaines ressources. En plus le développement industriel génère la pollution grâce aux dégagement des vapeurs et la production de déchet ce qui provoque la destruction de l’écosystème. Donc cette manière de la croissance économique est limité par la capacité de l’espace à fournir des biens naturels ce qui sont indispensable à la survie. En effet la notion de croissance doit être cohérent avec l’écosystème. Le domaine de l’environnement a été élaboré en 1972 suite à la prose en conscience de la gravité de dégât écologique. Le 16 juin 1972, une conférence de Nations Unies sur l’homme et l’environnement s’est tenue à Stockholm. Cette conférence a pour la première fois accordée une place majeure aux préoccupations environnementale dans les négociations internationales. Auparavant, les problèmes environnementaux avaient été peu abordé par les politiques et étaient restes el domaine privilégié de mouvements écologiste radicaux. Une grande partie des principes par la suite intégrée au développement durable étaient déjà présent dans la déclaration de

1 Un article de Wikipedia, l’encyclopédie libre.

8 Stockholm. Elle expose la notion de l’éco développement, c'est-à-dire les interactions entre écologie et l’économie. Dans cette conférence, l’ONU met en place une commission sur l’environnement et le développement présidé par Madame Gro Harlem Brundtland, premier ministre de la Norvège. En 1980, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) publie en rapport intitulé « la stratégie mondiale pour la conservation » où apparaît pour la première fois la notion de « développement durable », traduite en anglais « sustainable development ». Quelques années après, la Commission Mondiale pour l’Environnement et le Développement (CMED) a introduit la notion de développement durable dans les débats de politique internationale. La CMED était constitué de membre de niveau ministériel et d’expert de premier plan des domaines variés. En avril 1987, la commission mondiale sur l’environnement proposait une définition de développement durable dans le rapport de Brundtland. Le rapport de Brundtland reconnaît l’existence des limites environnementales. En 1992, la deuxième sommet de la terre qui s’est tenu à Rion de Janeiro a consacré le terme « développement durable ». Le concept a été commencé à être largement médiatisé devant le grand public. Rio a entraîné l’ensemble des pays de la planète à intégrer le vocabulaire et les préoccupations du développement durable dans le discours des gouvernements. La déclaration de Rio stipule que « le développement durable est centré êtres humains à une vie saine et productive en harmonie avec la nature, et statue que le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l’environnement des générations présents et futures ».1 Cette déclaration évoque la conciliation du progrès économique, de la justice sociale et la préservation de l’environnement. En septembre 2002 lors du sommet de Johannesburg, plus de cants chefs d’Etat, plusieurs dizaines de milliers de représentant gouvernementaux et d’ONG ratifient un traité prenant position sur la conservation de ressources naturelles et de la biodiversité. La conservation des ressources naturelles et de la biodiversité fait partie de l’instrument du développement durable. Le développement durable a fait intégré aussi la réduction des émissions des gaz à effet de serre. La transformation des ressources abiotiques lors du processus de production entraîne des dégagement des gaz à effet de serre ce qui provoque un réchauffement climatique. Alors en 2005 le protocole de Kyoto est entré en vigueur sur la réduction des

1 © Claude de Villeneuve, 1996

9 émissions de gaz à effet de serre. Vu ces processus historique, la notion de développement durable est un phénomène complexe et profond. Alors il est nécessaire d’élargir le concept du développement durable en basant sur le rapport de Brundtland et la déclaration de Rio de Janeiro.

II- Définition du développement durable

La première définition de développement durable a été évoquée par la CEMD dans le rapport de Brundtland : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futurs à satisfaire leur propre besoin ».1 Deux concepts sont inhérents à cette notion : - le concept de « besoin », plus particulièrement des besoins essentielles des groupes de population les plus démunis, et - l’idée « capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. Une croissance exponentielle ou illimité provoque un problème sur la durabilité du développement. Le Comité interdépartementale de Rio (CiRio) de la confédération, chargé de suivi de la conférence de Rio complète la définition du développement durable en soulignant l’importance de la préservation de la biodiversité : « Un développement durable s’il garanti que les besoins de la génération actuelle de tous les pays et groupes de populations sont satisfaits, sans porter préjudices à la faculté des générations futures de satisfaire leur besoins et en maintenant la biodiversité »2. La troisième définition de la CEMD ajoute des précisions à la notion du développement durable : « Le développement durable est un processus de changement par laquelle l’exploitation des ressources, l’orientation des investissement, des changement techniques et institutionnels se trouvent en harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur de satisfaction des besoins des hommes »3. Les définitions évoquent que toutes les activités humaines doivent respecter l’intégrité de la capacité de l’environnement afin d’assurer l’amélioration des bien être des présentes 1 Commission mondiale sur l’environnement et le développement, Notre avenir à tous. Edition du fleuve, Montréal, 1988. 2 D’après le Comité interdépartemental de Rio (CIRio), Eléments pour un concept de développement durable, Berne, OFEFP, avril 1995. 3 Commission mondiale sur l’environnement et le développement, Notre avenir à tous. Edition du fleuve, Montréal, 1988.

10 générations et futurs. Le développement durable intègre le respect du milieu naturel dans les activités de l’homme. Selon la CMED « le développement durable est nécessaire pour assurer la pérennité des ressources naturelles indispensables à l’entretien des mécanismes du vivant »1. Force est de constater que le développement durable est une approche multidimensionnelle. Il établi des interrelation entre les facteurs économiques, écologiques et sociaux. C'est-à-dire il maintien des corrélations entre la qualité de vie, la protection de l’environnement, la biodiversité et l’équité sociale inter génération et intra génération.

III- Les fondements du développement durable

Le développement durable intègre trois dimensions : dimension économique, dimension écologique et dimension sociale. Il établit les interrelations entre les facteurs économique, écologiques et sociaux. Il tient compte aussi des interdépendances locales, régionales, mondiales et il est modulé dans le temps.

III.1- Les dimensions du développement durable

III.1.1- Dimension écologique

Le principe de développement durable est basé à la protection de l’environnement. Il n’y a pas de développement durable sans une gestion plus raisonnable, plus rationnelle des richesses de la planète. Si les ressources écologiques sont gaspillées aujourd’hui, il n’y aura plus de possibilité de développement pour les mondes de demain. Car les conditions de vie des êtres humains est assuré en primauté par la qualité du milieu naturel. L’environnement constitue des substances vitale et indispensable aux activités de l’homme. Les nourritures que l’homme consomme chaque jour proviennent dans l’exploitation des ressources. De même, tous les produits demandés sur le marché sont d’abord le résultat de la transformation des matières naturels. La vie des êtres vivants est conditionnée par la qualité de l’air, de l’espace, de l’eau et du sol. Alors l’environnement est la base de l’existence de l’humanité et de la richesse. Par conséquent, pour maintenir la durabilité du développement, les volets environnement doivent intégrer dans toutes les stratégies de développement.

III.1.2- Dimension économique

1 Idem

11 La portée du développement durable c’est la croissance de la production afin de satisfaire les besoins de la population. La croissance de la production assure une meilleure distribution des richesses. Pour les pays en développement, la préoccupation centrale des différents programmes est sur la réduction de la pauvreté. Alors tout activité de développement doit maintenir l’accroissement de revenu des pauvres. L’accroissement du revenu favorise l’augmentation de l’épargne ce qui aboutit à l’accroissement des investissement. Selon le principe keynésien, l’accroissement des investissements résulte de la demande solvable assuré par l’augmentation de niveau de revenu. Cela a pour effet de stimuler l’emploi. Car quand le projet est productif et la demande est solvable, les producteurs auront intérêt d’élargir le champ de production pour assurer des économies d’échelles. Cela entraîne la création d’emploi. Donc la dimension économique de développement durable c’est de tracer le maximum de rendement lors de l’utilisation de ressources pour améliorer le niveau de vie de la population. Il faut mesurer la répercussion des politiques de développement sur le niveau de vie de la population et la contribution de celle-ci à l’économie nationale.

III.1.3- Dimension sociale

La dimension sociale c’est un élément important du développement durable. Son principe est d’identifier les conditions socioculturels et organisationnelles qui assurent et soutiennent un processus de développement tout en préservant l’identité culturelle. Le développement doit être soutenu par toutes les parties prenantes, c'est-à-dire, l’ensemble de la population bénéficiaire au niveau de la commune ou des régions. La préoccupation de la politique de développement durable c’est la recherche de l’équité sociale. Elle a pour but de réguler, sinon de réduire les inégalités au moyen de politique de partage et de distribution. Elle vise aussi à améliorer la situation de toute la population et plus particulièrement celle des plus défavorisés. Le problème de développement durable n’est pas le problème d’un groupe d’un individu. Mais il est un problème de tous les êtres vivants sur la terre, c'est-à-dire améliorer le bien être de tous le monde. La dimension sociale du développement durable implique aussi le respect de droit de l’homme et respect de valeur de chaque individu. Elle doit maintenir aussi les conditions d’existences de la population en terme de santé, éducation, alimentation et logement pour que chaque individu puisse intégré librement dans leur communauté.

12 Ces trois dimensions doivent être prise en compte pour que le développement soit durable. La durabilité veut dire que les impacts soient durables et supportables par les générations futures pour leurs conditions d’existence. A long terme, il n’y a pas de développement possible s’il n’est pas économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement tolérable. Donc il faut concilier les objectifs économiques, sociaux et environnementaux et trouver un équilibre entre ces différentes dimensions afin de maintenir la durabilité du développement.

III.2- Interaction économique écologique sociale

Le développement durable situe l’économie dans son contexte écologique et social. Il comptabilise les coûts écologiques et sociaux effectifs de tout projet de développement, d’aménagement de l’espace et création d’infrastructure. Selon la CiRio : « l’approche intégrée qui tient compte des paramètres socio-économiques et écologiques dans les décisions est la socle du développement durable »1.

Dans ce sens pour assurer qu’un développement est durable, il faut vérifier sa triple compatibilité écologique avec les bases naturelles de la vie, sociales avec les besoins de la société et économique avec la production et consommation. Le développement durable ne concerne pas uniquement l’environnement. C’est une finalité qui appelle des changements de stratégie de nombreux secteurs et exige une mise en cohérence des politiques menées dans différents domaines. Tout réside dans la recherche d’une action au niveau économique écologique et sociale. Il faut prendre en considération les répercussions des décisions que l’on prend à un moment donné sur les solutions qui s’offrirent aux générations futures. La portée du développement durable est plus ambitieuses et plus complexe que les objectifs axés sur la croissance. Cette dernière est certes une condition nécessaire mais insuffisant pour réaliser le développement durable. Comme la souligne le rapport du Comité Interdépartemental chargé de suivi de la conférence de Rio en Suisse : « Lorsqu’un développement économique incompatible avec l’environnement n’est pas corrigé à temps, on l’est trop tardivement. Des instabilités écologiques résultants auront à terme des répercussions négatives sur la santé du système économique et en conséquence sur la qualité de la vie et la cohésion du système social également »2.

1 Comité Interdépartemental de Rio, élément pour le concept de développement durable. Berne, OFEFP, 1995. 2 Comité Interdépartemental de Rio, élément pour le concept de développement durable. Berne, OFEFP, 1995.

13 Pour cette raison, la politique de développement durable est un système de prévention contre la destruction de l’environnement, de l’impasse économique et la distorsion sociale. Les liens existent entre les trois pôles du développement durables. Par exemple, la pratique de culture sur brûlis ont des effets économiques expliqués par la faible rendement de la terre ; environnementaux marqué par la pollution de l’air ; et sociaux sous formes des détériorations de santé de la population causé par la pollution de l’air. A long terme, le dégagement des vapeurs provoque l’altération de la couche d’ozone si cette pratique ne cesse pas. En effet, ce sont les générations futures qui subissent les pressions sur l’environnement faites par les génération actuelles. De cette manière, la notion de développement durable doit être approfondie en fonction des domaines des activités humaines. On peut parler ainsi de production durable, de technologie durable, transport durable, etc. Tous les projets sectoriels, les politiques et programme doivent répondre aux trois objectifs du développement durable c'est-à-dire l’objectif économique, l’objectif écologique et l’objectif sociale. La durabilité d’un projet est évaluée par rapport à ses convergences avec les besoins sociaux fondamentaux, la préservation de l’environnement et sa viabilité économique.

Le schéma suivant montre d’une manière simplifié ces interactions.

Figure 1 : Les trois dimensions du développement durable

14 Source : © Claude Villeneuve, 1996

III.3- Le développement durable, dans le temps et dans l’espace

Le développement durable se déploie d’abord dans un espace pluridimensionnel. On peut distinguer :

- la région territoriale, délimité par les frontières politiques et administratives ; - la région économique composé d’aire variable selon les fonctions économiques, sociale, éducative, environnementale, énergétique, etc. Ainsi tous les actions à entreprendre et le processus de décision débouchent sur une approche multidimensionnelle des problèmes dans des espaces élargis. En outre, la durabilité prend également en considération que les activités humaines entraînent non seulement des répercussions locales mais aussi régionales et globales. C’est ainsi que l’augmentation de la productivité de l’agriculture au sein d’une région à forte potentialité productive permet d’accroître le niveau de consommation moyenne de toute la population. Car c’est cette région qui approvisionne les produits agricoles dans différents marchés au sein du territoire nationale. Ces phénomènes encouragent la création d’un pôle de développement régionale. Le pôle de développement régional indique le renforcement des potentialités économiques, sociales et environnementales au sein d’une région. Chaque région valorise ses activités en fonction de ses capitales naturelles. La création d’un pôle de développement régionale a pour but d’augmenter la productivité de chaque région afin d’assurer une meilleur distribution des produits au sein du pays. En deuxième lieu, l’action en faveur du développement durable tient compte des différents échelle du temps, à court à moyen terme et à long terme s’étendant sur plusieurs génération. Il faut avoir une certaine visibilité à moyen et à long terme sur les conséquences des décisions. Cela tient compte de l’équilibre intergénérationnel. Les générations futures a le droit de vivre dans un environnement sain. En effet l’assurance de la compatibilité économique, sociale et écologique ne conditionne pas seulement le cadre de vie des générations actuelles mais aussi pour celle des générations futures. Elle est identifiée à un emprunteur qui a pour obligation de faire respecter l’intégrité de la chose emprunté. Selon

15 Antoine de Saint Exupery : « La terre n’est pas ce que nous avons hérité de nos ancêtres mais ce que nous avons empruntés à nos enfants »1. Cette citation découle des principes de responsabilité pour préserver les écosystèmes et le patrimoine naturel pour que chaque génération puisse profiter une meilleure condition d’existence dans l’espace naturel. L’affirmation de Michel Egger suivante confirme aussi ces principes de responsabilité : « Quelque chose la terre, nous a été confié, sur laquelle nous avons pu vivre et nous développer. Nous devons, à notre tour, la transmettre aux générations futures dans un état qui leur permettra également de vivre et de développer, se satisfaire leur besoins essentiel »2. Avoir le souci des générations futures, c’est bien nécessaire, mais il ne faut pas pour autant ignorer les exclus, les pauvres, les marginalisés du temps présent. Le développement durable passe par la prise en compte par chacun des besoins de tous les habitants de la planète, une répartition plus équitable dans le champ. Le but c’est de combler les écarts qui ne cessent de grandir enter les riches et les pauvres. En outre, le développement durable comporte les principes qualitatifs qui visent à améliorer la qualité de la vie, renforcer l’équité et la solidarité des générations actuelles et futures. Ces fondements du développement durable reposent sur les principes du développement durable.

IV- Les principes du développement durable

La déclaration de Rio préconise 27 principes ce que nous trouvons en annexe. Ces principes servent à guider les actions, les politiques et les règlements permettant d’atteindre les trois objectifs fondamentaux du développement durable, c'est-à-dire maintenir l’intégrité de l’environnement et l’utilisation durable des ressources et des écosystèmes, améliorer l’équité sociale et l’efficacité économique.

Les principes de déclaration de Rio reconnaissent les droits des peuples aux développements et soulignent leur responsabilité vis-à-vis de la sauvegarde de l’environnement. Ils affirment que le progrès économique à long terme est indissociable de la protection de l’environnement et qu’il exige un partenariat étroit et équilibré entre les gouvernements, leurs peuples et les secteurs clé des communautés humaines.

1 Dans magazine Sciences Humaines, Février 2007 2 Michel Egger, collaborateur de pain pour le prochain pour la politique de développement

16 Parmi les déclarations de Rio, on peut dégager 13 lignes directrices des actions prioritaires pour réaliser le développement durable :1 - Le droit de l’homme à une vie saine et productive - L’équité entre les peuples et les générations - L’indissociabilité de la protection de l’environnement et du processus de développement - La nécessité d’éliminer la pauvreté - Le partenariat et la responsabilité conjointe des Etats à l’échelle mondiale - La réduction de la croissance démographique - L’acquisition et la diffusion de connaissance scientifiques - L’éducation, la sensibilisation et la participation du public - Des législations efficaces en matière d’environnement - L’internalisation des coûts de protection de l’environnement - La nécessité des études d’impacts sur l’environnement - Le rôle des femmes, des jeunes et des populations locales et autochtones dans la gestion de l’environnement et la nécessité de leur participation aux processus décisionnels - L’indissociabilité de la paix, du développement et de la protection de l’environnement

En un mot, le principe du développement durable exige de reengineering interne à l’intérieur d’un pays et des reengineering externe entre les pays afin d’atteindre les trois objectifs du développement durable. Ainsi, la notion de développement durable a évolué et s’est précisée durant les vingt dernières années. Elle a été née à partir de la remise en cause de la destruction de l’environnement et des impacts de celle-ci au système planétaire car les dégâts environnementaux ont été très remarquables.

1 © Claude de Villeneuve, 1996

17 Chapitre II : Les problèmes environnementaux

I- Etat de lieu1

L’homme est le maître de la nature. La dégradation de l’environnement est causée par l’évolution de l’activité de l’homme. L’espace est dominé par les activités et les constructions de l’homme. L’incapacité de l’homme à intégrer ses activités dans l’espace est actuellement en train de modifier les systèmes planétaires.

Les hommes agissent sans prévenir les impacts sur l’environnement. De nombreux changements ont eu des effets positifs sur le niveau de vie de la population. La mortalité infantile est en baisse, l’espérance de vie est en hausse, la part des adultes sachant lire et écrire progresse, tout comme le pourcentage d’enfants fréquentant l’école ; la production alimentaire mondiale accroît. Ces constats positifs sont dus à du progrès de la médecine, progrès de la science et de la technique. Mais les mêmes processus qui ont permis ces progrès ont provoqués des orientations que la planète et les habitants ne pourront supporter encore longtemps. Il existe une destruction classique entre les faillis du développement et les faillit de la question de l’environnement. Du côté de développement : en chiffre absolu, il n’y a jamais en autant de gens qui ont faim et ces chiffres ne cessent de progresser. De même, le nombre d’analphabète ; des gens qui n’ont pas accès à l’eau potable, qui n’ont pas de logement digne, ou qui manque de bois pour se chauffer et faire la cuisine sont toujours plus fréquents. Donc l’évolution de constitue pas toujours des aspects positifs. Certes, les différentes évolutions qui existent déjà ont des conséquences néfastes sur l’environnement. Sur le plan de l’environnement, il existe des orientations qui menacent la planète, et le nombre d’espèces tend à décroître. Chaque année, six millions d’hectares supplémentaires de terre arables deviennent déserts. Sur une trentaine d’année, cela correspond à une surface à celle de l’Arabie Saoudite. On détruit près de onze millions d’hectares de forêt tous les ans. Ce serait toujours sur trente ans, une surface grande comme l’Inde. Une bonne partie de ces forêts deviennent de mauvaises terres qui ne permettent même pas à ceux qui s’y installent de vivre. La combustion des combustibles fossiles dégage du gaz carbonique qui réchauffe petit à petit la terre. Cet effet de serre pourrait provoquer un relèvement des températures moyennes tel qu’il modifierait les grandes régions de production agricoles, élèverait le niveau

1 Word Comission on Environment and Development, enquête de la commission mondiale sur l’environnement

18 moyen de la mer suffisamment pour inonder les villes côtières, et gravement perturber l’économie. Ces constatations montrent qu’il est impossible de divorcer les questions du développement économique de celles touchant l’environnement. En effet de nombreuses formes de développement dégradent les ressources sur lesquels le développement repose. Dans le même ordre d’idée, la détérioration de l’environnement peut arriver à miner le développement. Le développement durable suggère de ne pas nuire le système de satisfaction des besoins des générations futures ou d’aboutir à une meilleure harmonie entre croissance et de protection de l’environnement. Cela exige une meilleure gestion des ressources. Gérer les ressources c’est préserver la base essentielle que représentent la biodiversité. Cependant les problèmes environnementaux causés par les projets et programme n’étaient pas suffisamment pris en compte. L’environnement n’a cessé de se détériorer.

II- Les causes de dégradation de l’environnement

La domination de l’homme à la nature c’est la principale cause de la dégradation de l’environnement.

Le débat sur l’épuisement des ressources naturelles est d’actualités. Cet épuisement est dû à plusieurs facteurs à savoir : l’agriculture, le développement technique, la croissance démographique.

II.1- L’agriculture

L’agriculture utilise et gère les ressources naturelles. En effet L’exploitation des terres sans cesse a entraîné la dégradation du sol. Les cultivateurs exercent des pressions de plus en plus forte sur les campagnes. Les zones rurales des pays du Sud utilisent des systèmes agraires. Cela se fait par l’élargissement des terres qui sont nécessaire à l’agriculture. Par l’élargissement des superficies il y a disparition des forêts et des espèces naturelles. L’appauvrissement des ressources à l’échelle locale peut se répercuter sur des régions plus vastes. La déforestation pratiquée par les paysans des terres hautes peut fort bien être l’origine d’inondation dans les terres basses. La dégradation des terres arides a crée des réfugiés par millions qui fuient dans les pays voisin. En Amérique Latine comme en Asie, la déforestation provoque des inondations de plus en plus nombreuses et de plus en plus

19 devastrices dans les pays aval.1 Les risques de déséquilibre se trouvent encore aggravé dans les régions de savane où l’on répète chaque année les mêmes cultures et les mêmes opérations culturales. C’est ainsi que le passage répété des herses, des tracteurs et de même outils entraîne des effets néfastes sur les caractéristiques structurales du sol et cela risque de provoquer des diminutions des rendements de la terre. La culture itinérante et la technique sur brûlis pratiqué parfois dans les régions occasionnent aussi des dégâts considérables. L’incidence des feux de brousses sur la végétation herbacée, arbustive et arborée, s’avère presque toujours dramatique avec de nombreuses plantes annuelles et pérennes dont la génération naturelle est devenue impossible.2 Ces phénomènes se traduisent par la réduction des diversités des espèces végétales. La faible maîtrise du sol engendre donc des risques favorables à l’intégrité des ressources naturelles. L’analyse de l’activité agricole doit être prise en compte pour mieux gérer les ressources et pour préserver l’environnement. Alors les pratiques agricoles doivent maintenir le concept de durabilité.

II.2- Développement technique

Plus on avance avec les nouvelles technologies, plus il y a dégradation de l’environnement. Or le progrès est conçu comme linéaire et sans fin. Donc si le rythme continu ainsi, la dégradation n’aura plus de limite. Le progrès technique comporte des graves risques. La transformation des ressources abiotiques lors du processus de production provoque le dégagement de gaz à effet de serre. En plus la propagation du système de transport tel que les voitures augment l’émission des gaz carboniques. Certes, les technologies plus récentes promettent d’assurer une productivité meilleur, des rendements plus élevés et moins polluants. Par contre beaucoup d’entre elles comportent des risques dus à de nouveaux résidus chimiques toxiques. Les résidus chimiques maintiennent la pollution de l’air et de l’eau souterraine qui engendre l’acidification du sol et la désertification. Dans le domaine de l’agriculture, l’utilisation de la technique intensifie la production. Si les 70% de la population total qui sont de ruraux comme le cas de Madagascar utilisent des

1 Enquête de la commission mondiale sur l’environnement et le développement. WCED, une terre, un monde 2 Christian Peri, Fertilité des terres de savane, CIRAD, Ministère de la coopération et du développement, Paris 1989

20 techniques de culture très sophistiquée, les terres de cultures vont s’agrandir et les surfaces naturelles, vont connaître une diminution. Alors la dégradation s’amplifie. D’une autre manière, le progrès technique est un facteur de l’explosion démographique. Depuis l’introduction de la médecine moderne, le nombre de la mortalité a connu une baisse importante. Dans la plupart des pays du Sud, la forte croissance démographique est liée à la forte natalité, à la baise tendancielle de la mortalité due au progrès de la médecine et à la forte fécondité. Donc le progrès technique a des conséquences sur la croissance démographique qui est une menace pour l’environnement.

II.3- Croissance démographique

Le nombre de la population mondiale ne s’arrête pas de s’accroître surtout dans les pays en développement. Une croissance démographique trop forte accroît les pressions qui pèsent sur les ressources car elle occupe les espaces terrestres. La disponibilité de ressources se trouve très réduit par rapport à l’augmentation de la population. Une population galopante pauvre pèse sur l’environnement car elle va survivra grâce aux ressources existantes. Cette dépendance vis-à-vis des ressources naturelles pour une population grand nombre va entraîner une surexploitation des ressources. C’est ainsi que : « Notre monde de cinq milliards d’habitant doit faire place, dans un cadre limité, à un autre monde humain ».1 Alors la politique de la population est un élément fondamental du développement durable. Il faut assurer l’équilibre entre la population et les espaces naturelles pour que le monde soit vivable pour toute la génération successive. En effet, l’augmentation de la population accroît l’utilisation intensive des ressources naturelles. Dans ce cas le problème de la rareté entre en jeu. Donc la croissance démographique a donc sa part dans la dégradation de l’environnement comme l’agriculture et le progrès technique. Ces problèmes de relations entre population et nature étaient déjà inspirés par les différents théoriciens de l’époque.

III- Les théories de la population et de nature

L’influence de la démographie sur la dimension sociale, économique et environnement est une question importante. La croissance démographique est accusée de nombre de maux de l’environnement et des ressources naturelles. Alors que Malthus avait

1 Enquête de la commission mondiale sur l’environnement et le développement. WCED, une terre, un monde

21 donné la théorie de la population du fait qu’il présentait déjà la problématique du développement durable.

III.1- la théorie de la population de Malthus

Malthus1 est célèbre sur son essai sur le principe de la population. Il a affirmé que la croissance démographique est une amplification de la pauvreté. Cette affirmation a été soutenue par sa suivante postulat : « Supposant donc que l’on m’accorde mes postulats, j’affirme que le pouvoir de la population est infiniment plus grande que le pouvoir qu’à leur terre de produire des subsistance pour l’homme »2. Cela implique l’existence d’un frein puissant qui agit sur la population en raison de la difficulté de subsister. Si la population croit fortement par rapport aux ressources dont elle dispose, toutes les misères se développent, telle la famine ou même la dégradation de l’environnement. Il arrivera un moment où les subsistances seront en quantité insuffisantes pour satisfaire les besoins humains. Il faut donc que la nature soit capable de créer les moyens de subsistances. Mais il ne s’agit là d’une création de courte période. Selon Malthus en effet : « le problème reste entier puisque de toute façon la population tendait à se développer à un taux si élevé que les efforts pour accroître le niveau de subsistances sont condamnés à ne pas être à la mesure de cette expansion démographique »3. Ce sont donc des freins plus puissants que la population finira par rencontre sur le chemin de son expansion. Une amplification de la thèse de Malthus est que dans les pays du Sud, la croissance démographique rapide est incluse dans un contexte de pauvreté. La majeure partie de la population est pauvre. Cela est expliqué par la progression géométrique de la population par opposition à la progression arithmétique de la production. En effet, les productions locales n’arrivent pas à satisfaire les besoins de la population. Cette insuffisance de production est compensé par l’exploitation des ressources ce qui est la principale activité dans la plupart des pays du tiers monde. Donc le problème de corrélation entre la population et la nature est un problème majeur pour le développement durable. Car selon Malthus dans son essai de principe de la population : « la nature n’est pas généreuse mais parcimonieuse ». D’où la capacité de la terre est limitée notamment les surfaces habitables, ainsi que les ressources naturelles.

1 Economiste classique 2 An essay on the principe of population : 1er édition Londre, 1798, réimprimé Londres, Macmillan, 1966 3 Claude Jesua, histoire de la théorie économique. Edition PUF, Vendôme 1991.

22 Il apparaît aussi que la population peut être à la fois un atout et un obstacle pour le développement. Mais en générale, une forte croissance de la population est un problème de l’humanité.

III.2- La relation homme nature

Les problèmes de relations entre homme et nature sont suffisamment expliqués par la loi du rendement décroissante du sol. L’utilisation intensif du sol sans prévision de m’impact sur l’environnement risque d’atténuer le développement. Le rendement décroissant du sol a une forte corrélation avec l’accroissement de la population. L’accroissement de la population entraîne l’utilisation intensif et extensif du sol ce qui provoque une diminution temporelle du rendement du sol. Ce dernier a pour effet des pertes du bien être de la population. En générale, la destruction économique de la planète dépend du nombre d’individu qui y vivent. La population croissante va entraîner un développement des activités économiques qui conduit à son tour des extensions des terres cultivables au détriment de la nature, tel que la déforestation et la perte de biodiversité. « L’on a longtemps cru que l’humanité ne pouvait déboucher que sur l’accroissement de la nature aux besoins des hommes. Mais l’on s’aperçoit qu’une victoire trop complète conduit à la destruction par l’homme de son milieu naturel, l’amenant à scier en quelque sorte la branche sur laquelle il est assis. Ce sont des milliers d’hectares qui ont été à jamais détruit, rendus irrécupérables, par des pratiques de culture vicieuses, par des déboisements inconsidérés qui changent les climats, qui font de vaste superficie la proie de l’érosion éolienne ou hydraulique, qui bouleverse l’équilibre des espèces animales ou végétales. Plus que cela : des biens que l’on croyait libres c'est-à-dire surabondants par rapports aux besoins, comme l’air, l’eau, le silence sont devenus des biens rares car les activités industrielles en provoquent trop souvent la pollution, et en somme la destruction ». 1 En un mot, la nature a été créée pour que l’homme puisse subsister et exercer un développement. L’homme de peut pas vivre sans nature. Donc dans toute les politiques de développement, il faut mettre en corrélation les objectifs écologiques, sociaux et écologiques afin d’assurer la durabilité d’un développement.

1 Claude Jesua, histoire de la théorie économique. Edition PUF, Vendôme 1991.

23 Partie II :

Cas pratique : Le Plan Directeur de Développement de la Commune Rurale d’Anjepy Chapitre I : Présentation générale de la CR ANJEPY I.- Situation administrative et localisation géographique

D’une superficie totale de 4820 Ha, la Commune Rurale d’Anjepy est située dans la province autonome d’Antananarivo, région d’, district de . Elle est localisée à 40 km à l’Est d’Antananarivo et est délimitée : au Nord par les Communes de Betoho, d’Ambatomena et d’ ; au Sud par les Communes de Nandihizana et de ; à l’Est par les Communes de Ranovao et d’Ambohibary ; et à l’Ouest par la Commune d’. Sur le plan organisation administrative, la Commune d’Anjepy est constituée de 12 Fokontany : Ambodivona, Ambohibary, Anjepy, Anjozoro, Antananarivokely, Antanetibe Sud, Antanetibe Nord, Manankavaly, Mandritsara, Miarina, Soamalaza et Tsarahonenana.

II- Milieu physique

II.1- Relief1

La Commune rurale d’Anjepy est caractérisée par une topographie relativement accidentée dont la répartition globale se présente comme suit : - pente forte supérieure à 15 % (1633 hectares) soit 34 % de la superficie totale de la Commune - pente inférieure à 15% (3182 hectares) soit 66 % de la superficie totale de la Commune.

II.2- Climat

Le climat de type tropical d’altitude règne dans la commune qui jouit deux saisons distinctes : de mai à octobre : saison fraîche assez sèche ; de novembre à avril : saison chaude et humide. Pendant les 5 dernières années, la Commune semble être épargnée par les catastrophes naturelles. Toutefois, la population a constaté que la sécheresse avait frappé la Commune en 2003 à cause de l’irrégularité des pluies.

1 Base de donné SAVAIVO 2006

25 II.3- Sols et végétations

II.3.1- Sols

D’une manière générale et par rapport à la moyenne nationale, la fertilité du sol dans la Commune d’Anjepy est faible. Une classification interne de ces ressources a permis d’avoir la répartition suivante par rapport à la superficie totale de la Commune : sol à faible fertilité : 39% ; sol moyennement fertile : 52 % ; sol à fertilité élevée : 9 %. En matière de pédologie, la Commune d’Anjepy est marquée par la dominance de quatre types de sols, à savoir : sol hydromorphe moyennement organique ; sol ferralitique argilo-limoneux ; sol ferralitique dégradé argilo-limoneux à argilo sableux ; sol ferralitique rajeuni à fortement rajeuni, argilo-limoneux à limono-sableux.

II.3.2- Végétations

La Commune d’Anjepy est caractérisée par une couverture forestière à dominance d’eucalyptus (essences de reboisement), couvrant une superficie de 3 477 hectares, soit 72 % de l’étendue de la Commune.

III- Milieux humain et social

III.1- Population et démographie

La Commune d’Anjepy compte 6.886 habitants selon le recensement de Fokontany effectué en 2005. La densité moyenne de la population est de 143 hab/km². La majorité de la population est autochtone et sédentaire. La moitié de la population est âgée de moins 17 ans.

III.2- Niveau de scolarisation des chefs de ménage

Généralement, le niveau d’éducation des chefs de ménages reste assez bas : Universitaire : 2 % ; Secondaire II (Lycée) : 6 % ; Secondaire I (CEG) : 26 % ; Primaire : 63% ; Illettré : 3 %.

IV- Secteurs économiques

72 % de la population de la CR d’Anjepy sont des agriculteurs et éleveurs, malgré la contrainte de la superficie aménageable ainsi que la qualité du sol dans la Commune.

26 IV.1- Sous-secteur Agricole

IV.1.1- Agriculture

IV.1.1.1- Caractéristiques globales L’agriculture constitue l’activité principale de la population dans la Commune d’Anjepy. Les blocages qui limitent les initiatives de développement du secteur primaire sont entre autre l’appauvrissement des sols et l’absence d’un tissu industriel pour absorber les produits. Tout ceci entraîne une dégradation des revenus des paysans.

IV.1.1.2- Utilisation agricole des sols L’occupation du sol de la Commune Rurale d’Anjepy est constituée principalement par des forêts d’eucalyptus (72%) appartenant à des privées. Cette situation permet d’affirmer que la gestion forestière devrait occuper une place importante dans le développement durable de la Commune. Après la forêt d’eucalyptus, on retrouve les occupations suivantes : mosaïque de culture sur « tanety » (13%), rizière (10%), terrains incultes (2,4 %), zone d’habitation (2,3%) et enfin le plan d’eau (0,1 %). IV.1.1.3- Faisances valoir Le mode de faire valoir des terrains agricoles et exploités se présente comme suit : - faire valoir directe (le propriétaire exploite son propre terrain) : 57 % - métayage (un mode distribution des récoltes existe entre l’exploitant et le propriétaire) : 17 % - fermage (l’exploitant loue le terrain) : 14 % - gratuit (l’exploitant utilise le terrain de façon gratuite) : 9 % - autres : 3 % Le faire valoir direct est le mode le plus couramment utilisé (environ 57 %) contre 43 % pour le mode de faire valoir indirect, représenté en grande partie par le métayage Le faire valoir direct est le mode le plus couramment utilisé (environ 57 %) contre 43% pour le mode de faire valoir indirect, représenté en grande partie par le métayage.

IV.1.1.4- Taille des exploitations Suivant la superficie disponible, la taille des exploitations se répartit comme suit : - inférieure ou égale à 50 ares : 61 % - 50 à 100 ares : 11 % - entre 100 à 200 ares : 14 %

27 - supérieure à 200 ares : 14 % a) Taille moyenne de l’exploitation Chaque ménage dispose d’une parcelle ou d’un lot de terrain dont la superficie est relativement limitée (61 % exploitent moins de 50 ares) qu’il met en valeur suivant ses propres moyens. En général, la taille de moyenne de l’exploitation par ménage s’élève à 42 ares. b) Types de cultures existantes Comme dans la plupart des Communes des hautes terres, les spéculations agricoles d’Anjepy sont dominées par les cultures vivrières dont le riz qui occupe une place prépondérante (481 ha), représentant 10 % environ de la superficie totale de la Commune. Hormis le riz, d’autres spéculations principales peuvent être classées par ordre d’importance suivant les superficies cultivées (d’après le PCD 2003) : manioc : 400 ha ; pomme de terre : 159 ha ; patate douce : 150 ha ; haricot : 30 ha ; taro : 15 ha ; légumes (toute variété confondue) : 8 ha. La production est essentiellement destinée à l’autoconsommation.

c) Système d’exploitation La grande majorité des paysans apportent des éléments fertilisants à leurs exploitations et utilisent principalement du fumier de parc, suivi d’engrais minéraux et enfin du compost.

Les dispositifs de lutte anti-érosive habituellement adoptés par les exploitants sont la construction de canaux de protection des champs de culture ou contres des effets néfastes de crues. En ce qui concerne la gestion de la fertilité et du cycle biologique du sol, la plupart des paysans font de jachère inférieure ou égale à 1 an.

IV.1.2- Foresterie

IV.1.2.1- Couverture boisée La couverture forestière de la Commune d’Anjepy est caractérisée par une forêt de reboisement d’eucalyptus qui occupe 72 % de la superficie totale de la Commune.

IV.1.2.2- Le potentiel forestier et la demande Le contexte actuel fait qu’Anjepy est devenu un des principaux fournisseurs de charbon de bois et bois de chauffe de la capitale. D’après le PCD 2003, la production forestière de la Commune est importante et conséquente. La situation annuelle se présente

28 ainsi : Bois de cuisson (bois de chauffe) : 7 800 m3 ; Charbon de bois : 37 440 sacs ou 9 360 m3 environ ; Bois pour matériaux de construction (bois d’œuvre) : 520 000 m3. La situation a nettement changé et actuellement, la production de bois énergie (charbon de bois et bois de chauffe) occupe une place prépondérante pour les exploitants forestiers.

V- Environnement

Dans la commune d’Anjepy, la couverture végétale couvre une superficie de 3524 ha et est représentée essentiellement par des formations forestières à base d’Eucalyptus dont l’état de la végétation peut varier d’un bassin à un autre. Sous l’influence de divers facteurs entre autres la concentration des zones d’habitation, la pression démographique, la proximité des infrastructures de communication (routes), l’âge et l’état des végétations peuvent varier d’un micro bassin versant à un autre. On a recensé au total 7 bassins versants dont la superficie est définie essentiellement à partir des principaux cours d’eau qui drainent les eaux de ruissellement, les eaux de source et les eaux excédentaires de l’irrigation et de drainage. Il faut remarquer l’homogénéité des caractéristiques générales de l’écosystème de tous les bassins versants de la commune. D’une façon générale, l’on note les principaux points communs suivants : - Topographie accidentée avec des pentes à proportion sensiblement équivalentes : o Pente faible (0 – 6 % : 30 % des bassins versants o Pente moyenne (6 – 15 %) : 36 % des bassins versants o Pente forte à abrupte : 32 % des bassins versants - Végétations plus ou moins caractéristiques : o Forêts d’eucalyptus dominées par les repousses de 2 – 10 ans : plus de 90 % de la couverture forestière o Végétations herbacées d’aristida ou autres plantes herbacées sauvages sur tanety non mis en valeur o Cultures sèches sur tanety sous forme de mosaïque de culture avec des spéculations associées le plus souvent o Riziculture irriguée sur les bas fonds La plantation d'Eucalyptus présente une dégradation plus ou moins avancée dû au

29 manque de soins sylvicoles et au non respect des techniques de gestion rationnelle.

Le charbonnage et la production de bois de chauffe n’épargne pas certaines catégories d’eucalyptus de moins de 5 ans.

30 Chapitre II : Le plan directeur de développement I- Définition

Le Plan Directeur de Développement (PDD) ainsi présenté est un outil d’aide permettant à toute autorité morale ou physique de prendre une décision pour faire décoller ou démarrer le développement socio-économique et environnemental de sa région ou de sa zone d’intervention. Le PDD est présenté sous forme d’axes d’orientation, illustrés par des tableaux de cadre logiques, détaillant les objectifs stratégiques, les résultats attendus et les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs ciblés.

I.1- Processus d'élaboration

A titre de rappel, le PDD a été élaboré à partir de l’analyse des différentes idées de projet découlant des ateliers de réflexion, des entretiens et échanges avec les autorités locales et régionales ainsi que les recherches documentaires et enquêtes, soumises par la suite à des tests de faisabilité technique, agro-écologiques, besoins d’espace, socio-économiques et marché. Les idées de projet supposées à haute potentialité sont par la suite classées par ordre d’importance suivant des critères de développement durable et socio-économique. L’on essayera par la suite de présenter de manière synthétique les éléments caractéristiques économiques des filières agricoles ainsi classifiées, notamment le niveau d’investissement, les marges bénéficiaires dégagées et les seuils de rentabilité. Par contre, les idées de projets ou actions visant essentiellement le développement socio-culturel et environnemental ont été jugées prioritaires et sont prises directement en compte dans l’élaboration du Plan Directeur de Développement.

I.2- Cadre logique

Dans le but d’avoir un cadrage général de toute action ou intervention d’une part, et pour que le Plan Directeur de Développement d’Anjepy soit en parfaite corrélation ou synergie avec le Plan Régional de Développement de la région d’Analamanga d’autre part, il est important de présenter les grandes lignes des axes de développement de cette dernière : -Axe stratégique 1 : Restaurer un Etat de droit à une société bien

31 gouvernancée ;

-Axe stratégique 2 : Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale ;

-Axe stratégique 3 : Susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine, matérielle et de protections sociales équitables ;

Par ailleurs, le PDD d’Anjepy a été aussi inspiré des documents de base et de référence nationale lors de son élaboration, en particulier, le DSRP et le MAP qui soulignent des actions prioritaires en matière de développement socio-économiques ainsi que le VINA (Vision Madagascar Naturellement) qui tient compte des richesses et potentiels de Madagascar sur le plan environnemental. Ces documents ont servi ainsi de cadrage des profils du Plan Directeur de Développement de la commune rurale d’Anjepy, autrement dit, les priorités des actions à entreprendre en matière de développement socio-économique et la préservation des ressources naturelles.

II- Le plan directeur de développement de la commune rurale d’Anjepy

II.1- Screening des idées de projets

Il s’agit de classer dans différents domaines les idées de projet ou actions de développement. On a pu avoir 4 catégories d’idées de projet ou actions de développement ainsi présentées :

Tableau 1 : Screening des idées de projet

DOMAINE IDEE DE PROJET / ACTION Infrastructures stratégiques Agriculture Barrage d’irrigation Socio-économie Electrification rurale Agro-économie Agriculture Arachide

32 Avoine Blé Géranium Grenadelle Oignon Pomme de terre Sisal Soja Ravintsara Riziculture intensive Elevage Poulet de chair

Poulet gasy Vache laitière Bœuf d’engraissement Porc Apiculture Pêche Pisciculture Rizipisciculture Amélioration des conditions sanitaires Socio-culturel Amélioration de l’éducation Environnemental Gestion rationnelle des forêts d’Eucalyptus

II.2- Scoping des idées de projets

La présente partie consiste à présenter une liste des idées de projet ainsi identifiées et a pour objectif de les faire passer à des séries de tests en procédant à une méthode de sélection rationnelle et objective.

II.2.1- Sélection préalable des idées de projet : analyse SWOT

Il s’agit de tester les idées de projet, en particulier celles appartenant au domaine agro- économique, industrie et artisanat, afin d’apprécier même de façon sommaire leur faisabilité sur différents points. Des critères de sélection ont été ainsi préalablement choisis et jugés importants pour fixer des idées quant à leur faisabilité. Après analyse sommaire de chaque idée de projet ou action de développement, ont été retenues ou supposées à forte potentialité :

33 - 3 infrastructures stratégiques - 13 filières agricoles - 5 idées de projet artisanal et industriel - 1 action de développement environnemental - 3 actions de développement socio-culturel

II.2.2- Priorisation des idées de projet : analyse multicritère ou scoring

Toutes les idées de projet sans distinction de domaine ainsi retenues et jugés à fort potentiel ont été soumises à des cribles multicritères repartis en 2 catégories distinctes : - critères de développement durable qui s’apparentent beaucoup plus à des impacts sur l’environnement: - critères socio-économiques qui reflètent beaucoup plus l’importance socio- économique de chaque idée de projet sans pour autant minimiser les impacts environnementaux : Le but étant de classifier ces idées de projets économiques à partir des critères sus- mentionnés. Le résultat de la priorisation ou de classification est présenté par le graphique suivant.

Figure 2 : Analyse multicritère des idées de projet

34 ANALYSE MULTICRITERE DES IDEES DE PROJET

60

55

50

45

40 n o i t 35 ta

Co 30

25

20

15

10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 Projet

Développement durable Socio-économique

N° Projet N° Projet 1 Akoho gasy 12 Ravintsara 2 Apiculture 13 Riziculture 3 Embouche bovine 14 Rizipisciculture 4 Engraissement porc 15 Sisal 5 Géranium 16 Gestion des forêts 6 Grenadelle 17 Barrage d'irrigation 7 Industrie de transformation 18 Electrification 8 Menuiserie 19 Adduction d'eau potable 9 Pisciculture 20 Amélioration de la santé 10 Pomme de terre 21 Amélioration de l'éducation 11 Poulet de chair

La lecture du graphique permet ainsi de mettre en exergue les points suivants : Il apparaît clairement que les courbes obtenues présentent une similarité de la tendance générale. Cette situation traduit la ressemblance des critères de base par catégorie (développement durable et socio-économique) qui traitent en même temps les domaines économiques, environnementaux et sociaux mais leur importance respective diffère d’une catégorie à une autre. Si on présente séparément les résultats de la priorisation des idées de projets ou actions de développement identifiées et jugées à haute potentialité, on obtient les figures suivantes.

35 Critères de développement durable, en étroite relation avec l’environnement : - le barrage d’irrigation a une cotation la plus élevée car il revêt des importances capitales du point de vue économique et surtout environnementales (protection des bassins versants) - la gestion des forêts présente une cotation intéressante : importance des actions du point de vue environnemental - les industries de transformation présentent des cotations faibles, ce qui signifie qu’elles présentent des risques pour l’environnement

Figure 3 : Priorisation des idées de projets suivant les critères de développement durable

36 PRIORISATION SUIVANT CRITERES DE DEVELOPPEMENT DURABLE

45

40

35

30 n

io 25 t a t o 20 C

15

10

5

0

1 Projet

Barrage d'irrigation Gestion des forêts Pisciculture Adduction d'eau potable Ravintsara Apiculture Rizipisciculture Poulet de chair Géranium Em bouche bovine Sisal Riziculture Grenadelle Engraissem ent porc Akoho gasy Amélioration de l'éducation Am élioration de la santé Electrification Pom m e de terre Industrie de transform ation Menuiserie

Critères socio-économiques, sur la base PRD Analamanga, axés principalement sur des noyaux économiques :

- L’exploitation de ravintsara présente une cotation la plus élevée. Cette situation reflète parfaitement l’importance de la création de valeur ajoutée pour cette filière. - Même si la pomme de terre figure parmi les cultures de rente, il semble qu’elle n’est pas profitable du point de vue économique : investissement élevé, risque pour l’environnement avec l’utilisation d’intrants chimiques.

Figure 4 : Priorisation des idées de projet suivant les critères socio-économiques

37 PRIORISATION SUIVANT CRITERES SOCIO-ECONOMIQUES

60

50

40 n io t

a 30 t Co

20

10

0

1 Projet

Ravintsara Riziculture Géranium Grenadelle Apiculture Barrage d'irrigation Pisciculture Gestion des forêts Poulet de chair Industrie de transform ation Akoho gasy Adduction d'eau potable Rizipisciculture Am élioration de l'éducation Em bouche bovine Electrification Engraissem ent porc Am élioration de la santé Menuiserie Sisal Pom m e de terre

II.2.3- Analyses économiques

Dans cette analyse on essaie de préciser l’importance économique de chaque filière par le biais de la présentation de leurs indicateurs caractéristiques respectifs par unité de référence. Le tableau suivant donne une image de chaque filière.

Tableau 2 : Indicateurs économiques caractéristiques des idées de projet

Référence Rdt Unité CA MB MB/CA SR Unité (Ariary) (Ariary) Riziculture 1 ha 4,0 t/ha 1 600 000 311 977 19,5% 3,2 t/ha

38 améliorée (SRA) Riziculture intensive (SRI) 1 ha 6,0 t/ha 2 400 000 1 041 187 43,4% 3,4 t/ha Pomme de terre 1 ha 10,0 t/ha 2 000 000 500 417 25,0% 7,5 t/ha Huile essentielle Géranium 1 ha 37,5 kg/ha 9 000 000 2 165 500 24,1% 28,5 kg/ha Huile essentielle Ravintsara 1 ha 30,0 kg/ha 7 800 000 3 961 750 50,8% 14,8 kg/ha Sisal (fibre) 1 ha 1,5 t/ha 875 000 236 458 27,0% 1,1 t/ha Akoho gasy 5 têtes 100,8 têtes/an 504 000 135 230 26,8% 73,8 têtes/an Poulet de chair 1 500 têtes 1 425,0 têtes/an 12 468 750 3 174 930 25,5% 062,2 têtes/an Apiculture traditionnelle 10 ruches 10,0 L/ruche/an 300 000 210 125 70,0% 30,0 L/exploita° Apiculture moderne 10 ruches 30,0 L/ruche/an 1 050 000 937 625 89,3% 32,1 L/exploita° Embouche bovine 2 têtes 400,0 kg vif/tête 2 400 000 722 860 30,1% 1,4 Tête/exploita° Engraissement porc 5 têtes 90,0 kg vif/tête 1 575 000 750 850 47,7% 2,6 Tête/exploita° Pisciculture 5 ares 25,0 kg/are 312 500 191 500 61,3% 48,4 kg/exploita° Rizipisciculture 5 ares 16,0 kg/are 200 000 129 000 64,5% 28,4 kg/exploita° CA : chiffre d'affaires (produit) MB : Marge brute SR : Seuil de rentabilité Source : Base de donnée SAVAIVO 2006

III- Analyse par catégorie d’activités et les axes de développement

Cette analyse fait sortir les axes d’orientation, ossature de base du PDD. Les axes de développement découlent logiquement d’une analyse de chaque filière par catégorie d’idées de projet.

III-1- Activités agro-économiques

L’analyse découle de l’évaluation des activités déjà existantes.

III-1-1 Agricultures vivrières

La détermination des actions à entreprendre dans le projet de développement de la commune d'Anjepy en matière de spéculations vivrières a été principalement axée les filières manioc et riz. Par ailleurs, ce sont les spéculations de base qui occupent les premières places dans la ration alimentaire des ménages ruraux des hauts plateaux dont la commune d'Anjepy fait partie.

39 La filière riz

Il s’agit de la filière de base, pouvant conditionner plusieurs idées et prise de décision pour l’orientation d’un développement. Trois critères fondamentaux ont été pris en compte, permettant par la suite de définir un axe de développement : le rendement moyen, la production rizicole et le niveau de consommation.

a) Le rendement moyen

- le rendement moyen en paddy est déjà supérieur à la moyenne nationale qui est de l'ordre de 2 T/ha - la plupart des Fokontany dispose d’un rendement moyen supérieur à la moyenne de la commune qui est de 2,9 T/ha. Cette situation peut être traduite comme le fruit des diverses actions de sensibilisation et de vulgarisation entreprises par les différents organismes d'appui et projet de développement depuis plusieurs années dans la commune (FID, ...), - du moins pour les Fokontany qui ont un rendement en paddy inférieur à la moyenne de la commune, des actions d'amélioration voire d'intensification s'imposent pour augmenter la productivité.

b) La production rizicole L'analyse est basée sur l'hypothèse de consommation moyenne quotidienne nationale qui est de 400 g de riz blanc par jour et par personne et d'un rendement de décorticage moyen de 65 % (taux d'usinage). Au niveau de la commune, la situation est déjà non satisfaisante car pour la campagne 2005 elle est déjà déficitaire de 296 tonnes de paddy1 pour pouvoir nourrir sa population, qui correspond à 19,1 % des besoins totaux. Autrement dit, l'offre n'arrive pas encore à suivre la demande. Même si le rendement de production est satisfaisant, la situation démontre l'insuffisance des superficies rizicoles exploitables et mises en valeur, ne permettant pas de couvrir les demandes des populations. L’entretien avec certains représentants de la population a révélé que pour des raisons diverses dont le chevauchement des activités, les paysans d’Anjepy n’ont pas l’habitude de

1 Base de donné SAVAIVO 2006

40 pratiquer de la riziculture de première saison (vary aloha). Cette situation pourrait constituer un manque à gagner en ce qui concerne la disponibilité de ce produit de première nécessité.

c) Le niveau de consommation Si la consommation moyenne nationale est de 146 kg de riz blanc par an et par personne, le graphique suivant met nettement en évidence le faible niveau de consommation moyenne de riz blanc dans la plupart des Fokontany de la CR d'Anjepy.

Figure 5 : comparaison des consommations de riz dans la CR d’Anjepy

COM PARAISON DES CONSOM M ATIONS

300

250

200 )

n Bes oin / an a

/ 150 z i r

g 100 k

( Cons om m a

s tion / an 50 id o P 0 Ecart de 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 cons om m at -50 ion

-100 Fokontany

Source : Base de donnée SAVAIVO 2006

Cette figure fait confirmer l'urgence des actions d'amélioration, voire d'intensification de la production rizicole dans la commune rurale d'Anjepy D’une manière générale, les graphiques démontrent que le niveau de consommation en riz est relativement bas. L'activité rizicole ne constitue pas encore une source de revenus pour les ménages de la commune d'Anjepy et l’intensification en amont de la filière s’impose.

La filière manioc Il s’agit du produit principalement consommé par les ménages ruraux des hauts plateaux en général après le riz.

Figure 6 : niveau de consommation en manioc dans la CR d’Anjepy

41 NIVEAU DE CONSOMMATION EN MANIOC

1 100

) 1 000 s r

e 900 p /

n 800 a /

g 700 k ( 600 CR Anjepy n io

t 500 Fokontany a

m 400 m

o 300 s

n 200 o

C 100 0 1 3 5 7 9 11 Fokontany

Source : Base de donnée SAVAIVO

Si on prend comme hypothèse de base la consommation moyenne par fokontany, il apparaît clairement que 6 fokontany sont déficitaires, notamment Ambodivona, Ambohibary, Anjepy, Antanetibe Atsimo, Antanetibe Avaratra et Tsarahonenana. Toutefois, cette situation ne permet d'avoir qu'une idée approximative car désormais, la consommation moyenne quotidienne en manioc tourne déjà autour de 1,250 kg, ce qui est déjà largement élevée même si la plupart de la population mange du riz en dessous de la moyenne nationale. Par ailleurs, la part de la production destinée pour l'alimentation des animaux (engraissement des porcs, embouche bovine, complément d'aliments des volailles) qui semble être non négligeable n'est pas encore connue. Autrement dit, la population d'Anjepy est apparemment autosuffisante en manioc mais des actions d’amélioration sont nécessaires : technique, intrants, semences, etc.

III-1-2 Elevage

Il d’agit d’une branche d’activité le plus souvent en étroite relation avec l’agriculture. De ce fait, son étude revêt une importance capitale sur les actions de développement qu’on vise à mettre en œuvre. Quatre filières ont été prises comme référence : l’élevage bovin, l’élevage porcin, l’élevage de volaille, l’apiculture et la pisciculture.

42 III-1-3 Industries de transformation

La commune rurale d’Anjepy fait partie des zones où le développement industriel est le moins avancé. A vrai dire, il n’y a pas encore d’industrie de transformation des produits agricoles hormis les décortiqueries artisanales éparpillées dans quelques fokontany seulement. Pour le moment, la mise en place d’une grande unité industrielle n’est pas encore justifiée tant que la production n’enregistre pas une augmentation significative. Par contre, la disparité des zones potentielles (rizières, cultures sèches) incite la mise en place de petites unités de transformation comme les décortiqueries. Cette action réduit aussi le déplacement des paysans qui sont parfois obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour décortiquer quelques kilos de paddy. La vulgarisation de décortiqueries artisanales stimulera le dynamisme des producteurs de paddy et incitera la valorisation des autres produits agricoles en provende pour les animaux

De cette analyse, l’on arrive à définir une orientation générale qu’on traduit sous forme d’axe ou « orientation majeure » pour le développement des activités agro- économiques.

• Axe 1 : développement des activités agro-économiques -Maîtrise de l'eau -Développement de la mise en place d’organisations paysannes -Vulgarisation de techniques améliorées et intensives : amendement du sol, utilisation de semences sélectionnées et performantes, respect des itinéraires et calendriers culturaux, conduite d’élevage et adoption de races améliorées -Choix d’un plan d’assolement approprié sur tanety : rotation culturale, association de cultures -Gestion de la fertilité du sol et des ressources disponibles (eau et terre) et préservant l’environnement : adoption de la technique sous couverture végétale morte (ou vivante)

III-2- Environnement

L’environnement est caractérisé principalement par deux facteurs majeurs : l’état de la

43 couverture végétale sur les bassins versants et les ressources en eau.

III-2-1- La couverture végétale des bassins versants

Dans la commune d’Anjepy, la couverture végétale couvre une superficie de 3524 ha et est représentée essentiellement par des formations forestières à base d’Eucalyptus dont l’état de la végétation peut varier d’un bassin à un autre. Depuis fort longtemps, Anjepy est devenue l’une des principaux fournisseurs de bois énergie et bois d’œuvre de la capitale. Les végétations subissaient des déboisements abusifs et incontrôlés et actuellement, les forêts d’eucalyptus peuvent être classées en 3 catégories : - forêt de moins de 2 ans : 248 ha, soit 7 % de la couverture boisée - forêt de 2 à 10 ans : 3 176 ha, soit 90 % de la couverture boisée - forêt de plus de 10 ans : 100 ha, soit 3 % de la couverture boisée Les couvertures forestières subiront encore des dégradations, sous l’effet des contraintes exogènes dont les pressions démographiques qui se traduisent par la concurrence avec les cultures vivrières. Une politique de développement s’impose afin de gérer de façon rationnelle les ressources naturelles. La préservation des ressources forestières par le biais d’une gestion rationnelle est devenue une priorité pour la commune.

III-2-2- Les ressources en eau

Les ressources en eau sont représentées par des sources souterraines, ruisseaux et rivières qui sillonnent les bassins versants. Pour le moment, la disponibilité en eau ne pose pas encore de gros problèmes même si on a signalé l’insuffisance des débits en étiage. La maîtrise de l’eau devient indispensable, non seulement pour les besoins de la population et des animaux, mais aussi pour irriguer les cultures sur tanety et de contre saison. Plusieurs techniques peuvent être avancées pour préserver les caractéristiques de base des ressources, notamment la qualité de l’eau et le débit, surtout en période d’étiage. La protection et préservation des ressources en eau reste l’une des priorités pour garantir un avenir meilleur pour toute action de développement social et économique En effet la protection de l’environnement et de l’écosystème en général sur les bassins

44 versants peut être résumée dans l’axe de développement ainsi défini.

• Axe 2 : Préservation des ressources naturelles -Exploitation rationnelle des ressources forestières : - Coupe de l’arbre atteignant un certain age (plus de 5 ans par exemple) et ayant un diamètre minimum préalablement défini - Technique de coupe : couper à la base pour bien choisir après les vrais rejets - Choisir une dimension raisonnable des bois -Protection des ressources disponibles en eau

III-3- Actions sociales et culturelles

Le domaine social et culturel est caractérisé par trois secteurs principaux jugés prioritaires et retenus dans la présente étude.

III-3-1- La santé au niveau des infrastructures publiques

L’analyse des principaux indicateurs de base en matière de santé humaine et par rapport à une norme préalablement définie au niveau national constitue l’ossature de la présente partie. Partant des données de base disponibles, on a pu obtenir les indicateurs suivants pour l’ensemble de la commune et concernant essentiellement les infrastructures publiques :

Tableau 3 : Indicateurs caractéristiques de la santé à Anjepy Nombre - Ratio Indicateur Population 6 886 Femmes 3 541 CHU 1 CHU / CR 1 CSB 2 CSB / CR 2 Médecin (hors CHU) 1 Médecin / habitants 1/6886 Sage femme (CSB) 2 Sage femme / habitants 1/1771 Personnel d’appui 4 Personnel d’appui / habitants 1/1722 Personnel médical (*) / habitant 1/984 (*) : Médecin + sage femme + personnel d’appui Source : Base de donnée SAVAIVO 2006

45 Si l’on se base sur la politique générale de l’Etat en matière de décentralisation des infrastructures sanitaires (1 centre hospitalier par district et 1 centre de santé de base par commune), il apparaît clairement que la commune rurale d’Anjepy dispose largement d’infrastructures de base nécessaires. Les interventions en vue d’améliorer les conditions sanitaires de la population consistent ainsi en l’équipement des centres en matériels appropriés ainsi qu’à la réhabilitation des bâtiments existants. Par contre, les autres indicateurs ainsi calculés sont nettement inférieurs aux normes. Autrement dit, on a besoin de recruter du personnel médical : médecin, sage femme, personnel d’appui.

III-3-2- Education au niveau des établissements publics

L’analyse est axée sur la base de l’étude d’un certain nombre d’indicateurs et par rapport aux normes préalablement établies.

Pour les établissements au niveau primaire, les résultats obtenus se présentent ainsi :

Tableau 4 : Indicateurs caractéristiques de l’éducation primaire à Anjepy Nombre – Ratio Indicateur Norme nationale Etablissement 11 Etablissement / fokontany 11 / 12 12 / 12 Elèves 1 068 Salles de classe 44 Elèves / salle de classe 24,3 / 1 40 / 1 Enseignant 36 Enseignant / Etablissement 3,6 / 1 5 / 1 Niveau 5 Enseignant / Etablissement / 0,7 1 Niveau Elèves / enseignant 29,7 / 1 50 / 1 Source : Base de donnée SAVAIVO 2006

Le fokontany d’Antananarivokely possède 2 écoles primaires publiques (EPP). Par contre, les fokontany de Mandritsara et de Miarina ne disposent pas d’infrastructures éducatives publiques. Néanmoins, on a identifié une école primaire privée à Miarina. La politique générale de l’état en matière d’éducation de base (1 école primaire publique par fokontany) n’est pas encore atteinte pour le cas de la commune rurale d’Anjepy.

46 En ce qui concerne le nombre d’élèves, on constate que les salles de classe destinées à les recevoir sont suffisantes. Néanmoins, le plafond est déjà atteint pour les fokontany d’Ambohibary et d’Anjozoro mais en réalité, il s’agit d’une appréciation subjective qui dépend étroitement de la superficie du local. En principe, un enseignant prend en charge une classe ou un niveau. L’insuffisance d’enseignants est manifeste pour l’ensemble de la commune. Ce qui signifie que certains instituteurs s’occupent au moins de 2 classes parallèles où prennent en charge des classes multigrades. La construction d’une nouvelle école est prioritaire, du moins pour le fokontany de Mandritsara et la prise de décision pour l’extension d’une EPP dépend en grande partie d’un certain nombre de critères dont l’effectif des élèves, le rapport niveau / salles de classe. En ce qui concerne les établissements secondaires, le s suivant brosse la situation générale :

Tableau 5 : Indicateurs caractéristiques de l’éducation secondaire à Anjepy Nombre – Ratio Indicateur Norme nationale Etablissement 1 1 Etablissement / 1 / 1 1 / 1 Commune Elèves 674 - Salles de classe 16 - Elèves / salle de 42,1 / 1 40 / 1 classe Enseignant 27 - Niveau 4 - Source : Base de donnée SAVAIVO 2006

En général, le nombre d’élève par salle de classe est déjà supérieur à la normale. Néanmoins, la prise de décision d’extension de l’établissement dépend en grande partie de la dimension des locaux. Si les normes (nombre d’élèves / classe) sont déjà atteintes, la construction au moins d’une nouvelle salle de classe devient une priorité. Dans le cas contraire, le projet sera à réaliser à moyen voire à long terme.

III-3-3- Pistes et infrastructures routières

Les pistes intra Fokontany sont le plus souvent difficiles d’accès surtout en période de

47 pluie. En général, les réseaux de desserte sont en état de dégradation avancé, isolant parfois certaines localités. Par contre, les routes d’intérêt communal (RIC) reliant en général les Fokontany au chef lieu de la commune sont en état moyen même si on rencontre certains points noirs en saison de pluie. De même pour les routes d’intérêt provincial RIP qui sont branchées directement à la route nationale (RN2). La détermination des pistes à réhabiliter ou à entretenir ainsi que la définition des actions à entreprendre dépendent en général de l’état actuel des ouvrages de franchissement et de l’infrastructure en général ainsi que de son utilité : évacuation des produits, etc. L’axe de développement découle ainsi à partir des analyses présentées ci-dessus :

• Axe 3 : Développement des activités socio-culturelles -Promotion de la création d'organisations paysannes -Réhabilitation des infrastructures sociales de base (santé et éducation) existantes -Réhabilitation des infrastructures socio-culturelles (terrain, complexe sportif, bibliothèque) -Restauration de la sécurité au sein de la commune -Réhabilitation des routes d’intérêt communal

IV- Les cadres logiques des axes de développent du PDD de la commune

IV-1 Cadre logique de l’axe de développement activités agro-économiques

Objectifs stratégiques Résultats attendus Activités principales Objectifs stratégiques 1 : 1 1 Les producteurs sont - Sensibiliser et convaincre les Renforcer la capacité des organisés et structurés. producteurs sur la nécessité de producteurs 1 2 Le niveau technique l’organisation ; des producteurs est - Structurer les producteurs en rehaussé organisation (OP ou OPA) ; 1 3 L’encadrement des - Former les membres des OP/OPA paysans est renforcé sur les techniques d’organisation, de production et de gestion - Renforcer le système de vulgarisation et d’appui à

48 l’organisation paysanne ; - Mettre en place un système d’information et de communication efficace afin d’assurer l’approvisionnement et les débouchés des produits locaux Objectifs stratégiques 2 : La disponibilité en eau - Réhabilitation des bassins de Maîtrise de l’eau permet de couvrir les rétention d’eau en terre d’irrigation besoins des paysans - Entretien et Curage de tous les canaux d’irrigation Ob jectifs stratégiques 3 : 3 1 la production agricole - Développement des cultures Intensification de la enregistre une vivrières : riz, manioc,… production Agricole augmentation significative - Mise en place d’un centre d’approvisionnement de proximité en intrant et matériel agricole - Vulgarisation de la SRI - Mise en place d’une ligne de crédit approprié 3 2 l’accès aux intrants et - Faciliter l’accès aux intrants et matériels agricoles est matériels agricoles au travers de facilité l’organisation des producteurs 3 3 la promotion des - Développement des activités de novelles filières agricoles rentes génératrices de revenus : est enclenchée Géranium, Grenadelle, Apiculture améliorée ou moderne, Engraissement bovin, Reproduction et engraissement de porcs Ob jectifs stratégiques 4 : 4.1. les exploitants sont - Formation des acteurs de Gestion de terroir aptes à gérer leur espace développement bénéficiaires des agricole projets 4.2. les techniques - Mise en œuvre d’un plan agrobiologiques sont d’assolement efficaces : rotation maîtrisées par les paysans culturale (plantes améliorantes / plantes épuisantes), association de culture, mise en jachère - Adoption de la culture sur couverture végétale morte (voly rakotra) sur tanety - Mise en jachère des parcelles après les graminées ou les tubercules pour éviter l’épuisement des ressources et préserver l’équilibre du système. Ob jectifs stratégiques 5 : La circulation des produits - Désenclavement des zones Facilitation des échanges est assurée productrices afin de maîtriser avec l’extérieur l’approvisionnement et les échanges commerciaux avec l’extérieur : réhabilitation des routes et des pistes

49 Ob jectifs stratégiques 6 : La sécurité des producteurs - Renforcer les structures de sécurité Instauration de la est assurée en milieu rural sécurité à l’intérieur de la commune Objectifs stratégiques 7 : 7.1. L’effectif du cheptel est - Renforcement de la formation des Pérennisation et en hausse paysans sur la conduite d’élevage diversification de la - Renforcement et appui du suivi et production animalière 7.2. La couverture sanitaire contrôle des qualités et utilisation des animaux est assurée : des produits vétérinaires Maladies épidémiques - Mise en place du point de vente de maîtrisée et éradiquée proximité agréée des produits vétérinaires Ob jectifs stratégiques 8 : Les produits agricoles sont - Initiation des petits opérateurs dans Promotion des activités valorisés sur place la création de PME/PMI et les de transformation négociations en vue d’un éventuel partenariat - Formation des petits opérateurs dans le montage de projet d’investissement - Ouverture d’une ligne de crédit pour la promotion des investissements productifs

IV-2- Cadre logique de l’axe de développement pour la préservation des ressources naturelles

Objectifs stratégiques Résultats attendus Activités principales Objectifs stratégiques 1 : Un schéma de gestion - Zonage des écosystèmes Elaboration de schéma de forestière est disponible forestiers suivant l’âge, pente gestion forestière et courbe de niveau Objectifs stratégiques 2 : - L’adoption et - Renforcement des capacités Gestion rationnelle des l’appropriation des en exploitation rationnelle des ressources forestières techniques de gestion ressources forestières exploitables et eau rationnelle des exploitables disponibles ressources forestières - Sensibilisation et sont acquises par les renforcement des capacités en exploitants gestion et protection des - Les bassins versants ressources en eau disponibles sont protégés contre - Suivi de la mise en œuvre des toute érosion formations dispensées

50 Objectifs stratégiques 3 : Les espèces - Sensibilisation du bien fondée Développement de complémentaires à la de la stratégie préconisée nouvelles filières forêt d’Eucalyptus - reboisement progressif ou rentables augmentent systématique (suivant le cas) complémentaires aux progressivement avec des essences exploitables forêts d’Eucalyptus et à forte valeur ajoutée : Ravintsara - Action marketing mix sur l’Huile essentielle Objectifs stratégiques 4 : 4 1 Les ressources - Information – Education – Assurance de naturelles sont gérées de Communication sur les textes l’application stricte de façon rationnelle en vigueur Cahier de charge de - Elaboration de cahier de demande de permis 4 2 les réglementations en charge prévoyant des d’exploitation forestière vigueur sont appliquées dispositions en matière convenablement d’exploitation rationnelle des ressources forestières - Constitution des bases de données en matière d’exploitation forestière de vente des produits et dérivés Objectifs stratégiques 5 : Les pentes sont - Adoption de la technique de Lutte contre l’érosion stabilisées conservation des sols marginaux et en pente avec des espèces exploitables : sisal, vétiver Objectifs stratégiques 6 : La Conservation des sols - Développement et Gestion de la fertilité et est assurée renforcement de partenariats conservation des sols avec les agents du programme environnemental - Formation des OP sur l’aménagement et la gestion de terroir - Redynamisation de l’opération de reboisement de base (pépinières villageoises) - Intensification des cultures fourragères - préservation des aires de pâturage

51 IV-3- Cadre logique de l’axe de développement des actions socio- culturelles

Objectifs stratégiques Résultats attendus Activités principales Objectifs stratégiques 1 : 1.1. La population est en - Sensibilisation de la Amélioration de l’accès bonne santé population en éducation aux services de santé de sanitaire et de joindre les base 1.2 Les maladies centres de santé courantes sont - Dotation de matériels maîtrisées adéquats aux centres de santé de base - Dotation de médicaments de base et génériques aux centres de santé de base, avec une faible participation des bénéficiaires - Réhabilitation des centres de santé de base en mauvais état - Mise en place de pharmacie communautaire villageoise - Formation / recyclage du personnel médical et paramédical Objectifs stratégiques 2 : 2 1 Le taux de - Réhabilitation de Mise à disposition de scolarisation est en hausse l’infrastructure et équipement service de proximité et de nouveaux matériels infrastructure éducatifs à 2 2 Le taux de déperdition (mobiliers, etc.) la population scolaire est maîtrisé - Construction des nouvelles écoles primaires publiques 2 3 Les infrastructures de - Implication des bénéficiaires à base sont opérationnelles la mise en place d’infrastructures écolières de base normalisées

52 2 4 Le niveau éducatif des - Formation / recyclage des élèves s’améliore enseignants ainsi que du personnel administratif des établissements scolaires - Dotation de matériels didactiques efficaces et appropriés - Amélioration des conditions de vie des élèves : mise en place de cantine scolaire, adduction d’eau potable, Objectifs stratégiques 3 : L’eau potable est - Réhabilitation des sources et Amélioration de la disponible toute l’année borne fontaine existantes et couverture en eau potable défaillantes dans la Commune - Installation d’un réseau de distribution en eau potable rationnel selon un système adapté (gravitaire, pompage, impluvium) Objectifs stratégiques 5 : La gendarmerie et le - Dotation en matériels et Instauration d’un quartier mobile sont équipements appropriés aux environnement propice à motivés agents de sécurité (gendarme la production et quartier mobile) Objectifs stratégiques 6 : 6 1 Les zones de - Organisation et Pistes et infrastructures production sont redynamisation des routières réhabilitées et désenclavées associations des usagers entretenues - Entretien périodique des voies 6 2 Les produits circulent de desserte convenablement à toute saison

53 CONCLUSION

Le développement durable est un nouveau concept qui constitue en fait la réponse de l’humanité aux risques moyens engendrés par la dégradation de la qualité de l’environnement. Il est devenue la préoccupation majeure à l’échelle mondiale. Les enjeux du développement durable sont justifiés par les nouveaux défis que sont entre autres, l’extrême pauvreté, les inégalités de développement, la croissance démographique, la dégradation des ressources naturelles et la perte des biodiversités. Alors que la politique de développement durable consiste à viser à la fois l’objectif économique, l’objectif écologique et l’objectif social.

Le développement durable oriente les engagements des acteurs à faire internaliser le volet environnemental dans tous les politiques, programmes et projets de développement. Par conséquent, la politique de développement durable constitue un engagement local, national et mondial.

A Madagascar les engagements se concentrent surtout dans le cadre dans le cadre d’une commune. Alors qu’au niveau de la commune l’élaboration d’un plan directeur de développement consiste à concrétiser ces engagements. Car le PDD est un instrument de travail qui fixe en général les grandes orientations de la politique de développement d’une administration territoriale. Ce PDD constituera un document de référence sur laquelle la commune s’appuiera dans la mise en œuvre de son développement local tout en tenant compte les objectifs de développement durable. Pour cela, l’instrument d’analyse multicritère est un outil plus pertinent pour la mise en compatibilité de ce document de référence aux critères de développement durable. De ce fait, les grandes orientations de développement de la Commune Rural d’Anjepy permettent d’atteindre les objectifs de gestion durable des ressources naturelles, de croissance économique et de réduction de la pauvreté.

Donc la réponse à la question problématique au départ est affirmative, c'est-à-dire le plan directeur développement contribue au développement durable. Alors ce PDD de la Commune Rurale d’Anjepy mérite d’être transposé dans toutes les communes à Madagascar pour que le de développement durable ne soit pas une utopie dans notre pays.

54 Certes, la mise en œuvre de ce PDD nécessite en général des financements importants. Alors pour ce faire, est ce que chaque commune dispose d’un financement nécessaire ?

ANNEXES

Annexe 1 : Déclaration de Rio sur l’environnement et le developpement ...... Annexe 2 : Les indicateurs de développement durable ...... Annexe 3 : Changement climatique et Protocole de Kyoto ...... Annexe 4 : Liste des tableaux concernant la CR d’Anjepy ...... Annexe 5 : Cadre logique des axes de développement de la région d’Analam anga ...... Annexe 1 : DECLARATION DE RIO SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT1

PRINCIPE 1 Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.

PRINCIPE 2 Conformément à la charte des Nations Unies et aux principes du droit international, les Etats ont le droit souverain d’exploiter leurs propres ressources selon leur politique d’environnement et de développement, et ils ont le devoir de faire en sorte que les activités exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas de dommages à l’environnement dans d’autres Etats ou dans des zones ne relevant d’aucune juridiction nationale.

PRINCIPE 3 Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs qu développement et à l’environnement des générations présentes et futures.

PRINCIPE 4 Pour parvenir à un développement durable, la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolement.

PRINCIPE 5 Tous les Etats et tous les peuples doivent coopérer à la tâche essentielle de l’élimination de la pauvreté, qui constitue une condition indispensable du développement durable, afin de réduire les différence de niveau de vie et de mieux répondre aux besoins de la majorité des peuples du monde.

PRINCIPE 6 La situation et les besoins particuliers des pays en développement, en particulier des pays moins avancés et des pays les plus vulnérables sur le plan de l’environnement, doivent se voir

1 Déclaration de Rio, « rapport de la conférence des nations unies sur l’environnement et le développement. (Rio de Janeiro, 3-14 juin 1992).

56 accorder une priorité spéciale. Les actions internationales entreprises en matière d’environnement et de développement devraient également prendre en considération les intérêts et les besoins de tous les pays.

PRINCIPE 7 Les Etats doivent coopérer dans un esprit de partenariat mondial en vue de conserver, de protéger et de rétablir la santé et l’intégrité de l’écosystème terrestre. Etant donnée la diversité des rôles joués dans la dégradation de l’environnement mondial, les Etats ont des responsabilités communes mais différenciées. Les pays développés admettent la responsabilité qui leur incombe dans l’effort international en faveur du développement durable, compte tenu des pressions que leurs sociétés exercent sur l’environnement mondial et des techniques et des ressources financières dont ils disposent. PRINCIPE 8 Afin de parvenir à un développement durable et à une meilleure qualité de vie pour tous les peuples, les Etats devraient réduire et éliminer les modes de production et de consommation non viables et promouvoir des politiques démographiques appropriées.

PRINCIPE 9 Les Etats devraient coopérer ou intensifier me renforcement des capacités endogènes en matière de développement durable en améliorant la compréhension scientifiques par les échanges de connaissance scientifiques et techniques et en facilitant la mise au point, l’adaptation, la diffusion et le transfert de techniques, y compris de techniques nouvelles et novatrices.

PRINCIPE 10 La meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient. Au niveau national chaque individu doit avoir dûment accès aux informations relatives à l’environnement que détiennent les autorités publiques, y compris aux informations relatives aux substances et activités dangereuses dans leurs collectivités, et avoir la possibilité de participer aux processus de prise de décision. Les Etats doivent faciliter et encourager la sensibilisation et la participation du public en mettant les informations à la disposition de celui-ci. Un accès effectif à des actions judiciaires et administratives, notamment des réparations et des recours, doit être assuré. PRINCIPE 11

57 Les Etats doivent promulguer des mesures législatives efficace en matière d’environnement. Les normes écologiques et les objectifs et priorités pour la gestion de l’environnement devraient être adaptés à la situation en matière d’environnement et de développement à laquelle ils s’appliquent. Les normes appliquées par certains pays ne peuvent pas convenir à d’autres pays, en particulier à des pays en développement, et leur imposer un coût économique et social injustifié.

PRINCIPE 12 Les Etats devraient coopérer pour promouvoir un système économique international ouvert et favorable, propre à engendrer une croissance économique et un développement durable dans tous les pays, qui permettrait de mieux lutter contre les problèmes de dégradation de l’environnement. Les mesures de politique commerciale motivées par des considérations relatives à l’environnement ne devraient pas constituer un moyen de discrimination arbitraire ou injustifiable, ni une restriction déguisée aux échanges internationaux. Toute action unilatérale visant à résoudre les grands problèmes écologiques au-delà de la juridiction du pays importateur devrait être évitée. Les mesures de lutte contre les problèmes écologiques transfrontalières ou mondiaux devraient, autant que possible, être fondées sur un consensus international.

PRINCIPE 13 Les Etats doivent élaborer une législation nationale concernant la responsabilité de ka pollution et d’autres dommages à l’environnement et l’indemnisation de leurs victimes. Ils doivent aussi coopérer diligemment et plus résolument pour développer davantage le droit international concernant la responsabilité et l’indemnisation en cas d’effets néfastes de dommages causés à l’environnement dans des zones situées au-delà des limites de leur juridiction par des activités menées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle.

PRINCIPE 14 Les Etats devraient concerter efficacement leurs efforts pour décourager ou prévenir les déplacements et les transferts dans d’autres Etats de toutes activités et substances qui provoquent une grave détérioration de l’environnement ou dont on a constaté qu’elles étaient novices pour la santé de l’homme.

PRINCIPE 15

58 Pour protéger l’environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les Etats selon leurs capacités. En cas de risque de dommage graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement.

PRINCIPE 16 Les autorités nationales devraient s’efforcer de promouvoir l’internalisation des coûts de protection de l’environnement et l’utilisation d’instruments économiques, en vertu du principe selon lequel c’est le pollueur qui doit, en principe, assumer le coût de la pollution, dans le souci de l’intérêt public et sans fausser le jeu du commerce international et de l’investissement.

PRINCIPE 17 Une étude d’impact sur l’environnement, en tant qu’instrument national, doit être entreprise dans le cas des activités envisagées qui risquent d’avoir des effets nocifs importants sur l’environnement et dépendent de la décision d’une autorité nationale compétente.

PRINCIPE 18 Les Etats doivent notifier immédiatement aux autres Etats toute catastrophe naturelle ou toute autre situation d’urgence qui risque d’avoir des effets néfastes soudains sur l’environnement de ces derniers. La communauté internationale doit faire tout son possible pour aider les Etats sinistrés.

PRINCIPE 19 Les Etats doivent prévenir suffisamment à l’avance les Etats susceptibles d’être affectés et leur communiquer toutes informations pertinentes sur les activités qui peuvent avoir des effets transfrontières sérieusement nocifs sur l’environnement et mener des consultations avec ces Etats rapidement et de bonne foi.

PRINCIPE 20 Les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l’environnement et le développement. Leur pleine participation est donc essentielle à la réalisation d’un développement durable.

59 PRINCIPE 21 Il faut mobiliser la créativité, les idéaux et le courage des jeunes du monde entier afin de forger un partenariat mondial, de manière à assurer un développement durable et à garantir à chacun un avenir meilleur.

PRINCIPE 22 Les populations et communautés autochtones et les autres collectivités locales ont un rôle vital à jouer dans la gestion de l’environnement et le développement du fait de leurs connaissances du milieu et de leurs pratiques traditionnelles. Les Etats devraient reconnaître leur identité, leur culture et leurs intérêts, leur accorder tout l’appui nécessaire et leur permettre de participer efficacement à la réalisation d’un développement durable.

PRINCIPE 23 L’environnement et les ressources naturelles des peuples soumis à oppression, domination et occupation doivent être protégés.

PRINCIPE 24 La guerre exerce une action intrinsèquement destructrice sur le développement durable. Les Etats doivent donc respecter le droit international relatif à la protection de l’environnement en temps de conflit armé et participer à son développement, selon que de besoin.

PRINCIPE 25 La paix, le développement et la protection de l’environnement sont interdépendants et indissociables.

PRINCIPE 26 Les Etats doivent résoudre pacifiquement tous leurs différends en matière d’environnement, en employant des moyens appropriés conformément à la charte des Nations Unies. PRINCIPE 27 Les Etats et les peuples doivent coopérer de bonne foi et dans un esprit de solidarité à l’application des principes consacrés dans la présente Déclaration et au développement du droit international dans le domaine du développement durable.

60 Annexe 2 : LES INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT DURABLE1

Les indicateurs de développement durable ont tété à des niveaux différents. Au niveau macro, on peut regrouper ces indicateurs en trois catégories, ceux qui : 1- élaborent un indicateur unique, agrégé, composé des informations relevant de différentes dimensions du développement durable (économique, sociale et environnementale), 2- élargissent la comptabilité nationale afin d’arriver à une sorte de PIB « écologiquement et socialement ajusté », 3- sélectionnent une série d’indicateur clé, sans essayer de les agréger. Si les principaux problèmes auxquels on est confronté avec les deux premiers types indicateurs sont l’agrégation, l’affectation des poids et l’évaluation des valeurs non marchandes, le troisième type d’indicateur pose de la clarté de l’information à transmettre. Cependant, les avancées les plus conséquentes en matière d’indicateurs globaux viendront sans doute des progrès et innovations réalisés au plan micro-économique. La pression croissante des « stakeholders » (actionnaires, salariés, organisations citoyennes) sur les firmes pousse les chefs d’entreprise à intégrer les nouveaux critères du développement durable dans les systèmes de « reporting » interne et externe. Aussi, un nombre croissant d’entreprises produisent désormais des rapports de développement durable dans lesquels figurent des indicateurs sociaux et environnementaux. Ces indicateurs seront de plus en plus harmonisés et fiabilisés, notamment sous l’impulsion des agences de notation qui reflètent les besoins des investisseurs institutionnels sur les marchés financiers. Une tentative d’harmonisation est le « Global Reporting Initiative » (GRI), crée en 1997, par la « Coalition for Environmentally Responsible Economies » (un réseau de groupes environnementaux, investisseurs et groupe d’intérêt) en commun avec le « Tellus Institute ».

1 Le développement durable, signification et enjeux. Groupe caisse des dépôts, cercle des économistes.

61 Annexe 3 : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET PROTOCOLE DE KYOTO1

Le changement climatique est provoqué par l’émission des gaz à « effet de serre », notamment le dioxyde de carbone (CO2) provenant de la combustion des énergies fossiles, qui représente environ 80% des émissions. Selon des estimations actuelles du Groupe Intergouvernemental d’Expert sur l’évolution du Climat (GIEC), la température moyenne augmentera de 1 à 6 ° C d’ici 2100. L’élévation des températures peut rendre les régions sèches encore plus sèches et les régions humides encore plus humides et multiplier les phénomènes climatiques extrêmes (ouragans, inondations).

La convention sur le changement climatique a été suivie de l’adoption du Protocole de Kyoto en 1997. Ce protocole établit des engagements quantifiés concernant la limitation des émissions de gaz à effet de serre dans les pays de l’annexe I de la convention (essentiellement les pays de l’OCDE et de l’ancien bloc soviétique). Le Protocole engage les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone, la méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O) et les trois gaz industriels à vie longue (HFC, PFC, SF6) de 5,2 % entre 1990 et la première période d’engagement, soit 2008-2021. Le niveau des émissions de chaque pays sera calculé en effectuant la moyenne de ses émissions de la période 2008-2012.

Les engagements varient d’un pays à l’autre, surtout en fonction de leurs capacités de réduction, du niveau de développement économique et des mesures auparavant. Aucun engagement quantitatif n’a été établi pour les pays en développement. L’objectif de réduction fixé pour l’Union européenne dans son ensemble est de 8 %, mais cet objectif a été ensuite réparti entre les pays membres. Ainsi, la France s’est-elle engagé à stabiliser ses émissions au niveau de 1990 alors que l’Allemagne doit les réduire de 21 % et le Portugal aura le droit d’augmenter ses émissions de 27 % pendant la même période.

Pour offrir aux Etats davantage de flexibilité dans leurs efforts pour réduire des émissions, le Protocole de Kyoto établi trois mécanisme de « flexibilité », souvent appelés les « mécanisme de Kyoto ». L’idée est que les pays qui trouvent particulièrement onéreux de réduire les émissions sur leur territoire national peuvent payer des réductions d’émissions moins

1 Le développement durable, signification et enjeux. Groupe caisse des dépôts, cercle des économistes.

62 coûteuses ailleurs dans le monde.

Les trois mécanismes, dont les modalités précises de fonctionnement restent encore à établir, sont l’échange de permis d’émission internationalement négociables, l’application conjointe, et le mécanisme de développement propre. Le premier permet à un pays de tenir ses engagements en important (directement ou par ses entreprises) des droits additionnels en provenance de pays où le coût de la réduction des émissions est moindre. Dans le cas de l’application conjointe, un pays pourra comptabiliser comme baisse de ses propres des réductions effectuées dans un autre pays industrialisé à condition que ces réductions s’ajoutent aux engagements pris par le pays hôte. Finalement, le mécanisme de développement propre s’inscrit dans la même logique que l’application conjointe, mais s’effectue entre un pays industrialisé et un pays en développement, et comporte une obligation de contribuer au développement durable du pays hôte.

Avant que le Protocole de Kyoto ne puisse entrer en vigueur, il doit être ratifié par au moins cinquante-cinq pays, représentant au moins 55 % des émissions de CO2 des pays industrialisés. L’Union européenne a déjà ratifié le protocole, alors que les Etats-Unis (responsable d’environ un quart es émissions mondiales et de 36 % de celles des pays industrialisés) ont pour l’instant refusé la ratification. L’entrée en vigueur du Protocole dépend donc maintenant surtout de la Russie, responsable de 17,4 % des émissions des pays industrialisés.

Il convient de noter que la réduction prévue dans le Protocole de Kyoto n’est peut être qu’un début dans la lutte contre le changement climatique. Pour stabiliser les concentrations de CO2 autour d’un niveau représentant même le double de la concentration atmosphérique préindustrielle, il faudrait réduire les émissions mondiales d’environ 50 à 70 % au cours des 100 années à venir.

63 Annexe 4 : LISTE DES TABLEAUX CONCERNANT LA CR D’ANJEPY

Tableau 1 : Effectif et densité de la population dans la CR d’Anjepy

Population Densité de Population Population Nom_FKT totale population masculine féminine AMBODIVONA 436 138 225 211 AMBOHIBARY 643 311 320 323 ANJEPY 1056 357 508 548 ANJOZORO 1917 55 830 957 ANTANANARIVOKELY 756 216 389 367 ANTANETIBE ATSIMO 360 106 176 246 ANTANETIBE AVARATRA 267 119 129 138 MANANKAVALY 204 64 63 141 MANDRITSARA 171 49 82 88 MIARINA 409 117 205 204 SOAMALAZA 308 91 163 145 TSARAHONENANA 359 214 186 173 TOTAL 6886 143 3276 3541 Source : Base de donnée SAVAIVO 2006

Tableau 2 : Production agricole dans la CR d’Anjepy

Prod° annuelle Prod° annuelle FOKONTANY Paddy Manioc (Tonne) (Tonne)

ANJOZORO 291 1524 ANJEPY 114 204 ANTANANARIVOKELY 133 438 AMBOHIBARY 108 210 AMBODIVONA 63 132 TSARAHONENANA 56 162 MANANKAVALY 28 150 ANTANETIBE ATSIMO 85 132 ANTANETIBE AVARATRA 76 120 SOAMALAZA 99 318 MANDRITSARA 70 204 MIARINA 129 312 TOTAL 1 251 3 906 Source : Base de donnée SAVAIVO 2006

Annexe 5 : CADRE LOGIQUE DES AXES DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION D’ANALAMANGA

64 Axe stratégique 1 :

Restaurer un Etat de droit à une société bien gouvernancée

Objectifs stratégiques Résultats attendus Activités principales Objectifs stratégiques 1: 1.1. La consolidation de la  Rendre la population Instaurer un démocratie et le respect confiante en la justice et en environnement des droits fondamentaux la faire rapprocher institutionnel reflétant des citoyens sont effectifs. l’Etat de droit 1.2. des mesures idoines  Instaurer une stratégie de permanentes existent et sécurisation motivante et sont fonctionnelles confiante.  Assurer une prévention et une gestion efficaces des urgences. 2.1. les assises  Mettre en place les Objectifs stratégiques 2: organisationnelles et différentes institutions institutionnelles de la régionales. Opérationnaliser le région sont fonctionnelles.  Renforcer les capacités des processus de différentes instances décentralisation en régionales dans la gestion véhiculant la bonne des affaires publiques. gouvernance  Rendre effective la déconcentration. 2.2. les valeurs et actes  Développer des initiatives montrant la bonne visant la diversification des gouvernance sont vécus, ressources et l’autonomie démontrés, et défendus au financière des différentes niveau de la région. collectivités  Viser la qualité de prestation des services administratifs.  Encourager toutes les initiatives et action en faveur de l’assainissement des services et de la lutte contre la corruption.

65 Axe stratégique 2 :

Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale Objectifs stratégiques Résultats attendus Activités principales

Objectifs stratégiques 1: 1.1. des mesures accompagnant  Encourager l’extension et Renforcer et encourager la diversification et l’intensification de la les initiatives visant le l’amélioration de la qualité production rurale par le développement durable du de la production agricole recours aux techniques monde rural sont prises et régulièrement améliorées. mises à jour  Améliorer spécifiquement l’organisation de la filière « riz »  Diversifier la production rurale  Faciliter l’accès au financement. 1.2. les actions visant la  Renforcer les capacités sécurisation et la organisationnelles des professionnalisation des ruraux métiers ruraux sont  Apporter une meilleure renforcées organisation de la commercialisation des produits. Objectifs stratégiques 2: 2.1. un mécanisme efficace de  Coordonner la Instituer des conditions sécurisation foncière est sécurisation du système motivantes encourageant mis en place. foncier les investissements et  Faciliter l’accès à la terre favorisant le passage à et attirer de nouveaux l’économie de marché exploitants professionnels.  Viabiliser et sécuriser les zones d’investissement  Faciliter l’accès au financement des investissements productif

66 Objectifs stratégiques Résultats attendus Activités principales (suite)

2.2. les infrastructures socio-  Désenclaver les zones et économiques procéder à l’ouverture accompagnateurs du ou/et la réhabilitation développement sont d’axes routiers. opérationnelles.  Innover les circuits de commercialisation et les débouches de produits.  Favoriser le développement des entres prises et des industries privées.  Introduire une nouvelle organisation des transports peri-urbain et régionaux.  Extension de l’électrification villageoise, promotion de l’innovation des sources d’énergie et intensification des programme d’adduction d’eau potable.  Développer un système d’information, de communication et de télé communication fiable.  Mettre en valeur le potentiel touristique de la région Procéder aux programmes d’aménagements urbains. Objectifs stratégiques 3: 3.1. l’équilibre écologique  Intensifier les campagnes Justifier la dénomination régional est maintenu grâce de reboisement. Analamanga par la aux programmes de  Promouvoir l’implication conservation du potentiel prévention de la des leaders dans la lutte et de la richesse déforestation. contre les feux de écologique de la région. brousse.  Encourager la recherche d’alternatives en matière d’énergie et d’utilisation des produits forestiers.

67 3.2. des alternatives en faveur  Promouvoir les de la gestion rationnelle des programmes de ressources naturelles conservation de la renouvelables sont biodiversité. favorisées.  Prévenir le phénomène d’érosion  Favoriser les initiatives en faveur de la gestion des déchets.  Diffuser et rendre accessible les informations et les procédures en vigueur sur la protection de l’environnement

Axe stratégique 3 :

Susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine, matérielle et de protections sociales équitables Objectifs stratégiques Résultats attendus Activités principales Objectifs stratégiques 1: 1.1. l’accessibilité à des centres  Proposer et soutenir des Soutenir et favoriser les de santé à la population est politiques en faveur de mesures permettant améliorée et le la santé l’accès à la santé de la professionnalisme de leurs  Rapprocher les centres population. prestations est reconnu. de santé des populations  Renforcer les capacités des personnels de santé pour professionnaliser leurs services. 1.2. la région Analamanga  Etendre et intensifier les participe activement aux programmes de santé. différents programmes de  Renforcer les capacités santé. de la région dans le suivi et la coordination de ces programmes Objectifs stratégiques 2: 2.1. les conditions socio-  Concevoir de façon S’engager dans des actions éducatives permettant participative une permettant l’accès à l’amélioration de la stratégie régionale l’éducation de tous. scolarisation sont mises en d’incitation à la place. scolarisation.  Renforcer les initiatives pour le rapprochement de l’éducation à la population

68 2.2. des initiatives pour rehausser  Encourager la la qualité de l’éducation sont participation à la mise entreprises. en œuvre d’une éducation de qualité. Objectifs stratégiques 3: 3.1. l’engagement des autorités  Mettre en œuvre une Améliorer la condition de régionales dans les stratégie nationale de vie de la population à programmes de protection sociale. travers des stratégies de développement et de  Intensifier les développement et de protection sociaux est programmes de protection sociales effectif. protection sociale de la efficaces. population vulnérable.

3.2. la région Analamanga veille  Continuer le constamment à développement social l’épanouissement de sa  Soutenir le programme population et à l’amélioration en faveur de la de son cadre de vie. population.  Accroître les infrastructures socio- économiques. Source : PRD ANALAMANGA

69 BIBLIOGRAPHIE

- Claude Jessua, « histoire de la théorie économique », édition PUF, Vendôme 1991. - Rapport sur le développement dans le monde 2003, « Développement durable dans un monde dynamique ». Publication Banque Mondiale. - Commission mondiale sur l’environnement et le développement, Notre avenir à tous. Edition du Fleuve, Montréal 1988. - Comité Interdépartemental de Rio, élément pour le concept de développement durable. Berne, OFEFP, 1995. - Déclaration de Rio, « rapport de la conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement, Rio de Janeiro 3-14 juin 1992. - Bart Minter, « riz et pauvreté à Madagascar ». Publication Banque Mondiale, septembre 2006. - Madagascar, les défis d’un développement durable. Edition CERIC, août 2002. - Cahier des études et de recherches du projet Terre-Tany, « une expérience de synthèse environnementale ». Etude de cas Falaise Est, Décembre 1998. - Groupe caisse des dépôts Cercle des économistes, « le développement durable, significations et enjeux ». - http:/www.engref.fr/theselocat1.pdf, relation entre population et environnement en zone rurale - http:/www.un.org/french/events/rio92/rio-fp.htm TABLE DE MATIERES

REMERCIEMENTS SOMMAIRES LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX INTRODUCT ION ...... Part ie I : Approche théorique du développement durable ...... Chapitre I : Approche conceptuel du développement durable ...... I- Historique ...... II- Définition du développement durable ...... III- Les fondements du développement durable ...... II I.1- Les dimensions du développement durable ...... II I.1.1- Dimension écologique ...... II I.1.2- Dimension économique ...... II I.1.3- Dimension sociale ...... II I.2- Interaction économique écologique sociale ...... II I.3- Le développement durable, dans le temps et dans l’espace ...... IV- Les principes du développement durable ...... Chapitre II : Les problèmes environnementaux ...... I- Etat de lieu ...... II- Les causes de dégradation de l’environnement ...... II.1- L’agriculture ...... II.2- Développement technique ...... II.3- Croissance démographique ...... III- Les théories de la population et la nature ...... II I.1- la théorie de la population de Malthus ...... II I.2- La relation homme nature ...... Part ie II : Cas pratique : le Plan Directeur de Développement de la CR d’An jepy ...... Chapitre I : Présentation générale de la CR ANJEPY ...... I.- Situation administrative et localisation géographique ...... II- Milieu physique ...... II.1- Relief ...... II.2- Climat ...... II.3- Sols et végétations ...... II.3.1- Sols ...... II.3.2- Végétations ...... III- Milieux humain et social ...... II I.1- Population et démographie ...... II I.2- Niveau de scolarisation des chefs de ménage ...... IV- Secteurs économiques ...... IV.1- Sous-secteur Agricole ...... IV.1.1- Agriculture ...... IV.1.1.1- Caractéristiques globales ...... IV.1.1.2- Utilisation agricole des sols ...... IV.1.1.3- Faisances valoir ...... IV.1.1.4- Taille des exploitations ...... a) Taille moyenne de l’exploitation ...... b) Types de cultures existantes ...... c) Système d’exploitation ...... IV.1.2- Foresterie ...... IV.1.2.1- Couverture boisée ...... IV.1.2.2- Le potentiel forestier et la demande ...... V- Environnement ...... Chapitre II : Le plan directeur de développement ...... I- Définition ...... I.1- Processus d'élaboration ...... I.2- Cadre logique ...... II- Le plan directeur de développement de la commune rurale d’Anjepy ... II.1- Screening des idées de projets ...... II.2- Scoping des idées de projets ...... II.2.1- Sélection préalable des idées de projet : analyse SWOT ...... II.2.2- Priorisation des idées de projet : analyse multicritère ou scoring ...... II.2.3- Analyses économiques ...... III- Analyse par catégorie d’activités et les axes de développement ...... II I-1- Activités agro-économiques ...... II I-1-1 Agricultures vivrières ...... a) Le rendement moyen ...... b) La production rizicole ...... c) Le niveau de consommation ...... II I-1-2 Elevage ...... II I-1-3 Industries de transformation ...... • Αξε 1 : δϖελοππεµεντ δεσ αχτιϖιτσ αγρο−χονοµιθυεσ ...... II I-2- Environnement ...... II I-2-1- La couverture végétale des bassins versants ...... II I-2-2- Les ressources en eau ...... • Αξε 2 : Πρσερϖατιον δεσ ρεσσουρχεσ νατυρελλεσ ...... II I-3- Actions sociales et culturelles ...... II I-3-1- La santé au niveau des infrastructures publiques ...... II I-3-2- Education au niveau des établissements publics ...... II I-3-3- Pistes et infrastructures routières ...... • Αξε 3 : ∆ϖελοππεµεντ δεσ αχτιϖιτσ σοχιο−χυλτυρελλεσ ...... IV- les cadres logiques des axes de développent du PDD de la commune .... IV- 1 Cadre logique de l’axe de développement activités agro-économiques ...... IV-2- Cadre logique de l’axe de développement pour la préservation des ressources naturelles ...... IV- 3- Cadre logique de l’axe de développement des actions socio-culturelles ...... CONCLUSION ...... ANNEXES BIBLIOGRAPHIE

72 Nom et prénoms : RAZAFIMAHATRATRA Tsarasoa Jean Yves Le d?veloppement durable est question d’actualit?. Il s’agit de concilier les objectifs ?conomiqueTitres, objecti : Planfs Directeur ?cologiques de Développemet objectifs socient alesde la dans Com toutmuesne lesRurale polit d’Aniquesjep dey d?veloppement. En effet, le d?veloppement durable vise la protection de l’environnement. Le Plan Directeur de D?veloppement est un cas de l’instrument de d?veloppement durable. Il estNo unmb outire lde perm pageett ant: 49 de d?marrer le d?veloppement socio-?conomique et environnemental. Dans cette ?tude ce sont les id?es de projets ou actions visant essentiellement le d?veloppementListe socio-? deconom motsique clés et :envi développemronnementental quidurable, ont jug?es objectif priorit éconoaires,mique, ? l’aide objectif d’une anal écologique,yse multicrit ?re, qui sont la base de ce Plan Directeur de D?veloppement. Alors le PDD est un document de r?f?rence pour la mise en ?uvre du d?veloppement durable auobjectif niveau sdeocial, chaque plan l ocaldirecteur,it?. analyse multicritère.

Résumé :

Professeur encadreur : Monsieur RAKOTOBE Henri Adresse de l’auteur : Lot II Y 43 H bis Ampasanimalo Nord Tel : 032 45 227 89