PAYS D’ART ET D’HISTOIRE DU PERCHE SARTHOIS PARCOURS-DÉCOUVERTE

VALENNES introduction La commune de Valennes, appartenant à la Communauté de communes des Vallées de la Braye et de l’Anille et au Pays d’art et d’histoire du Perche Sarthois, se situe dans le département de la à la limite du Loir-et-Cher, aux confins des anciennes provinces du Maine, du Perche et du Vendômois. D’une superficie de 26,7 kilomètres carrés, elle compte environ 322 habitants au 1er janvier 2019.

Valennes et ses environs sur la carte de l’Évêché du Mans par Vue du bourg depuis Alexis-Hubert Jaillot (1706). la route de . Source gallica.bnf.fr/BnF 1 surtout à celle de ses deux principales seigneuries, le fief* de Valennes et celui de la Quentinière, vraisemblablement issu d’un démembrement. D’un côté, la lignée de Valennes s’efface au milieu du XVe siècle au profit de familles qui ne L’intérieur de l’église. La porte du transept de l’église. L’ancienne (à gauche) et la nouvelle (à droite) route de . résident sans doute pas sur place (Les La rue de l’Industrie, entrée du bourg du côté de Mondoubleau. Daillon du Lude, puis les de Bueil). De l’autre, au même moment, la famille Quentin, puis de Saint-Quentin, Le bourg se déploie dans une cuvette Des origines encore à une époque aussi reculée. Dans l’état émancipe la terre de la Quentinière. Prospérité et déclin du XVIIIe siècle, on passe ainsi à près à la jonction des vallées creusées par obscures actuel de nos connaissances, le bourg Il faut attendre les années 1650 pour économique de 1 200 dans les années 1840, dont les ruisseaux du Boutry et du Fresnay, Faute de documents, on suppose se constitue vraisemblablement entre voir la réunion des deux seigneuries Les archives de la fin du XVIIIe siècle la moitié dans le bourg. Ce dernier à peu de distance de celle de la Braye. volontiers que la naissance du bourg le XIe et le XIIIe siècle. par Honorat de Bueil-Racan, célèbre et du début du XIXe siècle indiquent croît en conséquence et prend les Relativement isolé, il se situe à équi- de Valennes fit suite aux défriche- L’église conserve des éléments poète et académicien. Ses succes- que cette époque fut pour la paroisse, dimensions qui resteront les siennes distance des petites villes de Saint- ments réalisés par les moines de romans, probablement du XIe siècle. seurs, les Coutance, les Courtarvel, les puis la commune, une période de jusqu’à aujourd’hui. Calais, Vibraye et Mondoubleau. Du l’abbaye de Saint-Calais à l’époque Les seigneurs de Valennes sont cités Monteynard puis les La Moussaye, font développement économique doublé Bien qu’à l’écart des centres urbains et côté de Mondoubleau, la Braye et son carolingienne. La découverte, au dès le début du XIIe siècle dans les car- du château de la Quentinière, à environ d’un accroissement très important des axes de communication, Valennes abrupt coteau escaladé par des che- XIXe siècle, d’un trésor monétaire de tulaires de diverses abbayes dont ils deux kilomètres du bourg, le siège de la population. D’environ 600 à 700 est alors pourtant un gros bourg en mins biais, renforcent cette impres- pièces à l’effigie de Charles le Chauve furent les bienfaiteurs (Thiron, le Gué- des deux domaines réunis. habitants dans la première moitié plein essor. Certes, l’activité agricole sion d’isolement et de frontière. Les (840-877) au hameau de la Pocherie ne de-Launay, Saint-Calais...). En 1350, Certaines maisons du bourg, de la Valennois disent communément, avec prouve pas que le bourg existait dès Foulques de Valennes figure parmi les fin du XVe ou du début du XVIe siècle, raison, qu’on ne passe pas à Valennes, cette période. Aucun élément probant chanoines de la cathédrale du Mans. illustrent la période d’intense recons- Le centre-bourg (l’église en bleu) sur le cadastre napoléonien de 1829 (Archives départementales de la Sarthe 3 P 373). mais qu’on y vient. ne permet de faire remonter Valennes Le fief* s’étend aux confins de plu- truction qui succéda aux ravages de sieurs provinces, sur les châtellenies* la guerre de Cent Ans. Les chantiers de Saint-Calais et de Mondoubleau. d’agrandissement de l’église dans le Une vue aérienne de la place du Frouïl au milieu du XXe siècle (collection particulière). Le territoire de Valennes évolue ainsi style Renaissance* en témoignent éga- successivement dans le giron des lement et indiquent que la paroisse est comtes du Maine, puis des vicomtes alors sans doute assez peuplée et rela- de Châteaudun (XIIe siècle), puis des tivement aisée, probablement grâce à comtes de Vendôme (XVe siècle), avant l’exploitation de la forêt et des cours d’échoir dans le domaine royal en 1589. d’eau (il existe alors plusieurs moulins Jusqu’au XVIIIe siècle, l’histoire de la dans la paroisse ainsi qu’une forge, paroisse est lacunaire et s’attache signalée au XVIe siècle à Courgady).

2 3 Une vue d’ensemble du bourg, carte postale du Une ancienne ferme de la ruelle de la Hulotterie, XVIe-XVIIIe siècles. début du XXe siècle (collection particulière).

domine - blé, seigle, avoine, élevage -, cipal de 1803, on lit que cette industrie Le principal handicap de Valennes mais les terres de Valennes sont de “très ancienne et assez considérable est son enclavement géographique, PARCOURS- médiocre qualité. Le sous-sol offre des établie dans le bourg et renommée très véritable cul-de-sac à l’écart des axes ressources importantes : on extrait le loin sous le nom de toiles de Valennes importants, où voyageurs et marchan- grison*, la marne, l’argile, le minerai attire beaucoup d’étrangers et a permis dises transitent de moins en moins. DECOUVERTE de fer. L’exploitation des forêts envi- la multiplication des marchands et des Les archives municipales font état, à ronnantes profite à Valennes : c’est auberges.” Elle favorise l’émergence maintes reprises, de l’état alarmant au port de Rougemont, situé dans la d’une petite bourgeoisie de fabricants des chemins aux abords du bourg, Cette déambulation d’1,312 kilomètre paroisse, sur la Braye que les bois de de toiles, à qui profite la vente des coupé de toute communication avec vous invite à découvrir les richesses marine issus des forêts de Vibraye et de biens nationaux à la Révolution. l’extérieur à la mauvaise saison. Les du bourg de Valennes. Une extension Montmirail sont envoyés par flottage à partir des années 1850, la commune efforts sur la voirie (amélioration des vers la Loire (1783-1807). de Valennes entame un certain déclin routes, construction des ponts sur la d’1,887 kilomètre vous est Mais la principale activité du bourg dont l’impact est important sur le Braye en 1862) n’enrayent pas l’iso- proposée pour remonter la de Valennes est la transformation bourg : celui-ci ne connaîtra aucune lement de Valennes et un exode rural vallée du Fresnay et découvrir du chanvre : il existe avant 1790 une extension jusqu’à la construction du inexorable. petite industrie de toiles ou tiretaines lotissement dans les années 1980. Modifié avec parcimonie au XXe siècle, des points de vue sur le bourg. dites “toiles de Valennes”. Tout au long Peu à peu, les activités qui faisaient la le discret mais accueillant bourg de du XIXe siècle de nombreux tisserands richesse de la commune s’éteignent. Valennes est aujourd’hui un véritable travaillent à domicile. Les témoi- Le flottage du bois sur la Braye est conservatoire de l’architecture tra- gnages s’accordent sur la spécificité supprimé dès 1807. En 1847, le conseil ditionnelle en Perche Sarthois, qui du procédé de fabrication employé à municipal écrit dans ses registres que bénéficie d’un cachet indéniable grâce Valennes : les fils étaient teints en noir les fabricants de toiles ne trouvent plus à son environnement valonné et boisé, par macération dans une mare (puis de débouché à leurs marchandises. ses ruisseaux et son gué, son église dans des tonneaux) avec un mélange de L’activité des tisserands s’étiole tout au remarquable... sciure de bois et de boue ferrugineuse. long du XIXe siècle, peu à peu concur- Dans une délibération du conseil muni- rencée par la mécanisation. La rue du Haut Quartier sur une photographie du milieu du XXe siècle. 4 5 Un dessin de l’église au début du XXe siècle (Archives départementales de la Sarthe, collection Paul Cordonnier 18 J 608).

Le chœur de l’église et les chapelles latérales. La clé de voûte de la chapelle L’intérieur de l’église depuis la tribune. L’église en 1969, la grande toiture à croupes Sainte-Barbe. et l’ancienne sacristie (Région , service de l’Inventaire).

1 église Saint-étienne celles de la famille de Coutance qui (depuis 1599) suggèrent plutôt qu’elle l’instabilité du sol ? Peut-être encore saint étienne, d’une frise végétale et ancien cimetière lui succéda), est dédiée à la Vierge. date du XVIe siècle. Quelle que soit l’hy- avait-on projeté de reconstruire l’in- et d’un semis d’étoiles à la voûte. Le La place de l’Église est un aména- On y trouve les dalles funéraires de pothèse retenue, l’important désaxe- tégralité de l’église mais, faute de grand arc est orné d’un buste d’ange et gement tardif (1958-1959) issu du Mathurin (1536) et de Marin (1558) de ment de la nef par rapport au chœur moyens, on se résolut à conserver le de motifs géométriques. Les vitraux de déblaiement de l’ancien cimetière Saint-Quentin. reste énigmatique : est-il lié à la pente chœur roman malgré son désaxement l’abside sont figurés et représentent, qui occupait cet emplacement. Le sol Au XVIe siècle et peut-être jusqu’au du terrain, au passage de la route ou à par rapport aux parties neuves... de gauche à droite, saint Julien, le s’élevait alors au niveau de celui de début du XVIIe siècle (la date 1603 différence de hauteur et de propor- à la Révolution, l’église de Valennes Christ en croix et saint étienne. Une l’église. figure sur le lambris), on lance la tions), on déduit généralement, faute est saisie comme bien national et ven- importante restauration est décidée Peu d’églises du Perche Sarthois construction d’un vaste vaisseau de documents, que cette nef pour- Le chevet de l’église. due le 1er août 1796 à un certain Jean par la municipalité en 1999 et menée sont aussi énigmatiques que celle perpendiculaire au chœur et aux cha- rait dater du XVIIe siècle, mais cette Blanchet cultivateur : heureusement à bien en plusieurs tranches, jusqu’en de Valennes, dont le plan complexe pelles. Construite à une époque rap- datation reste hypothétique. Le style épargnée, elle ne sera restituée à la 2007. ne facilite pas la compréhension des prochée, la nef est la partie de l’église de la façade, notamment le portail commune qu’en 1808. Plusieurs cam- Parmi le mobilier des XVIIe et XVIIIe différentes phases du chantier. Les qui pose le plus d’interrogations. Du Renaissance*, et surtout l’absence pagnes de restauration se succèdent siècles, on notera le petit retable avec parties les plus anciennes, romanes*, fait qu’elle se raccorde bien mal au totale de mention de travaux dans aux XIXe et XXe siècles : la majorité des la statue de saint Gilles, aujourd’hui sont l’abside semi-circulaire et un transept (important désaxement, les registres paroissiaux conservés interventions concerne la couverture situé près des fonts baptismaux, les pan de mur, avec deux baies étroites et très soumises aux intem- statues de saint étienne, patron de à encadrement de grison*, au pied du péries. Entre 1858 et 1860, le curé l’église, et saint Sébastien (inscrites pignon sud du transept actuel. Dans un Décors sculptés de la chapelle de la Vierge : chapiteau à l’entrée de la chapelle 1 , Arthuis et la fabrique* font placer un Monuments Historiques en 1979), celle armoiries de la famille de Saint-Quentin sur la clé de voûte 2 , armoiries de la famille de Coutance 3 . deuxième temps, l’abside romane* est nouveau maître-autel, le carrelage et de sainte Barbe et le Christ en croix, flanquée de deux chapelles. À droite, la grille du chœur, les vitraux, la tri- ainsi que la cuve de l’ancienne chaire la chapelle Sainte-Barbe du XVe siècle, bune, l’escalier d’accès au clocher et placée sur la tribune. dont le commanditaire reste incertain. la nouvelle bancellerie. On leur doit À gauche, du XVe ou du XVIe siècle, la également le décor peint conservé chapelle seigneuriale de la famille de dans l’abside, composé d’un soubas- Saint-Quentin, comme l’indiquent sement imitant une tenture, d’une leurs armoiries (on trouve également 1 2 3 répétition du monogramme SE pour

6 7 Plan de l’église paroissiale de Valennes Datation hypothétique des phases de construction 2 Maison seigneuriale d’après le relevé de V. Desvigne Région Pays de la Loire - Cette maison, parmi les plus anciennes Inventaire général 2018 du bourg, passe souvent pour avoir servi de presbytère, mais rien ne permet de confirmer cette tradition vraisemblablement erronée. Il s’agit Chapelle de la Vierge en effet de l’ancienne maison seigneu- (chapelle des seigneurs riale attachée au fief* de Valennes, L’ancienne maison seigneuriale, la façade sur rue. Des détails d’ouvertures en grès roussard*. de la Quentinière) que l’on trouve parfois sous la déno- mination de “Grande Maison”. Celle-ci fut probablement peu habitée par les seigneurs du lieu, mais confiée à des conflit pendant plusieurs années avec partie à mur, le surplus en colom- régisseurs, tels que Jean Dupont au le curé de Valennes Séverin Advisard, bage” et est couverte pour partie de début du XVIIe siècle. Celui-ci sera en refusant de lui verser les dîmes. tuiles, pour partie de bardeaux*. S’il Chœur Un aveu de 1767, que l’on trouvait subsiste les encadrements en grès Abside “Transept” dans les archives de la Quentinière roussard* primitifs, la plupart des Le comble, détail de la charpente Nef et d’une cloison en pan-de-bois. aujourd’hui disparues, mentionne “la ouvertures ont été remaniées dès le maison seigneuriale de Vallaines sci- XIXe siècle (suppression des meneaux* tuée au devant de l’église paroissiale des fenêtres peut-être pour raisons fis- dudit lieu, composée de plusieurs cales, fermeture de la porte primitive chambres basses et hautes, caves et ouverture de nouvelles baies en dessous ; un autre bâtiment étant au arc segmentaire* à chambranles* en Chapelle Sainte-Barbe derrière servant de fournil et d’écurie briques). Plus récemment, la partie en avec un petit jardin entre ledit logis ; pan-de-bois, à l’arrière, a été masquée le tout se tenant l’un l’autre, joignant par un bardage*. L’intérieur conserve par le devant la rue basse, par derrière une partie de ses cloisons en pan-de- e XI siècle le ruisseau de Boutry, d’un costé à la bois, une cheminée en pierre de taille 0 1 m Xve siècle grange dîmeresse du presbytère, la rue et surtout un escalier à vis en bois avec qui va aux Murs entre deux”. noyau facetté. Ces éléments, la forme e e Xv - XVI siècles ? Saisie comme bien national suite à la caractéristique de la toiture et les XVIe siècle Révolution, la maison est vendue le ouvertures chanfreinées concourent 15 mai 1799 à Charles Valet dit Dabas, à une datation de la fin du XVe siècle ou XVIe - XVIIe siècles ? fabricant de toiles, pour 60 000 livres. du début du XVIe siècle. Elle est “construite pour la majeure

8 9 tandis que la maison du XVIIIe siècle est Quentinière avant d’être vendue en surhaussée : les baies de l’étage sont 1799 à des fabricants de toiles. Des traitées dans le style de celles du rez- bâtiments primitifs, seule semble

de-chaussée, alternant pierre calcaire La poste et le clocher de Valennes, carte postale La cour de l’école des filles. subsister la porte en arc segmentaire et grès roussard*, pour harmoniser du début du XXe siècle (collection particulière). délardé* qui donne aujourd’hui accès l’ensemble. à la cour, datable du XVIIIe siècle. Dès Propriété communale, le presbytère 1900, la commune, qui se trouve à 4 école, Mairie, poste L’ancien presbytère et la grange aux dîmes. est amputé d’une partie de sa grange 1909 : il s’agit d’édifier deux classes, un 12 km des bureaux de poste les plus en 1833 pour y installer la mairie de Dès 1844, la municipalité de Valennes logement de quatre pièces pour l’ins- proches, réclame la création d’un Valennes, et ce malgré l’opposition du loue une maison, à l’extrémité droite titutrice et l’adjointe, un préau et des poste de facteur sur la commune, curé qui y voyait une manœuvre pour des bâtiments actuels, pour y loger sanitaires, dans un style très différent car “la tournée de Valennes est très le contrarier. Le conseil municipal l’école des garçons. Les conditions de celui de l’école des garçons. Les longue et conséquemment très fati- 3 Presbytère Le presbytère est jugé obsolète au occupe les lieux jusqu’en 1877, date d’accueil des élèves deviennent vite travaux sont confiés à l’entrepreneur gante, très pénible ; depuis moins de La vaste grange aux dîmes, dont une milieu du XIXe siècle, “considérant de construction de la mairie-école. Le très insatisfaisantes. En 1867, le préfet Auguste Mouillard de Saint-Calais dix ans, deux facteurs sont morts de portion a été détruite pour rectifier la mauvaise distribution et l’état de local est ensuite utilisé pour le stoc- menace même de fermer l’école de et achevés en 1913. En 1962, deux fatigue usés avant l’âge et le troisième le tracé de la rue en 1904, est sans délabrement” de la cuisine, qui donne kage du matériel de la subdivision des Valennes. En proie à d’importantes nouveaux logements d’instituteurs se meurt”. Il faut attendre 1916 pour conteste la partie la plus ancienne du à l’ensemble un “aspect hideux”. De pompiers créée en 1912, d’où l’instal- difficultés financières, ce n’est qu’en sont construits à proximité de l’école qu’un bureau de poste s’installe à presbytère de Valennes : de datation plus, le curé réclame une surélévation lation en 1974 d’une sirène d’alarme 1875 que la commune parvient à ache- (actuellement 13 et 15 rue de l’Église). Valennes, dans cette maison qui sera difficile, elle remonte vraisemblable- d’un étage afin d’assainir la maison. En encore en place aujourd’hui. Le pres- ter la maison pour l’agrandir d’une Située entre l’église et l’école, la vendue à la commune en 1927. Le ser- ment à l’époque médiévale. L’étroite 1853, on procède donc à la suppres- bytère est vendu après le décès du salle de classe neuve, d’une mairie et maison dite la Petite Quentinière vice postal est finalement transféré à baie à arc en plein cintre et encadre- sion de l’ancienne cuisine insalubre, dernier curé de Valennes en 1992. d’un préau. L’élaboration des plans et fut la propriété des seigneurs de la la mairie en 2008. ment en grès roussard* visible rue des devis est confiée à l’architecte Pascal Sabotiers pourrait s’apparenter à la Vérité. Un premier projet prévoyant un période romane* (XIIe siècle), mais elle Un détail d’une étage à la mairie, formant pavillon*, est La charpente de la grange. ancienne baie de la grange. L’école des garçons. est trop fruste pour conclure à une jugé trop coûteux. Le projet définitif datation certaine. La remarquable comprend donc une mairie en rez- charpente semble témoigner d’une de-chaussée, qui ne se distingue pas réfection du XVIIIe siècle. à cette même formellement de la salle de classe. En période, la demeure du presbytère janvier 1876, l’entrepreneur Jacques comprenait deux bâtisses accolées Hallier (de Mondoubleau) se voit attri- d’époques bien différentes : le rez- buer les travaux de construction. de-chaussée de la maison actuelle, Au début du XXe siècle, la municipalité construit dans la deuxième moitié du décide de construire une école des filles XVIIIe siècle, et une ancienne cuisine accolée à celle des garçons. Le projet accolée, partiellement en pan-de-bois. est confié à l’architecte J. Durand en

10 11 5 Gué sur le Boutry Bien que traversé par deux ruisseaux, l’établissement de ponts dans le bourg de Valennes est une préoccupation tardive. Le cadastre de 1829 figure ainsi quatre passages à gué pourvus d’étroites passerelles en bois pour Granges en pan-de-bois et détail de mise en œuvre. La rue du Haut Quartier. les piétons et aucun pont. Il aurait néanmoins existé, selon un document d’archives, une arche de pierre près de siècle qu’on commence à substituer gué du bourg de Valennes et l’un des 7 Place et rue du Haut sions, leurs caves semi-enterrées et l’actuel lavoir communal, emportée des ponts maçonnés aux passages rares, si ce n’est le seul subsistant en Quartier leurs petits escaliers extérieurs. Plus en 1743 par une inondation. Elle res- à gué, pour faciliter la circulation et Perche Sarthois. Comme son nom l’indique, la petite bas, au n°4, une grande maison à étage, e semblait peut-être au petit pont de éviter les accidents. Il reste néan- place du Haut Quartier se situe dans de la fin du XVIII siècle et du début Un détail d’une ancienne maison de tisserand. pierre encore visible rue des Sabotiers, moins au XXe siècle les gués de la rue 6 Granges en pan-de-bois la partie la plus élevée du bourg sur du XIXe siècle, fut vers 1850 propriété celui-ci n’est pas dessiné sur le plan de de la Bonde (sur le Fresnay) et de la Depuis la rue des Sabotiers, on peut la route de Berfay. Les maisons qui d’Auguste Lambert, “marchand de 1829 malgré son apparente ancien- rue des Sabotiers (sur le Boutry). Les observer deux anciennes granges en l’entourent sont de formes variées. draps, étoffes et autres”. Auparavant, neté ; il est difficilement datable en deux ont conservé leurs passerelles pan-de-bois parmi les mieux conser- On remarquera notamment le soin il s’agissait peut-être de l’auberge de l’absence de textes. Ce pont n’étant métalliques, en remplacement d’an- vées de Valennes. L’une se trouve à main apporté à la lucarne du n°1 rue des Pierre Lambert signalée dans les années Il est ici possible de prolonger le circuit pas dans la continuité de la rue, il ciennes planches de bois : celle de la gauche, l’autre à droite à l’entrée de la Sabotiers et à la corniche du n°12 de 1800. En face, au n°1, une maison du dans la vallée du Fresnay. Pour ce faire : s’agit vraisemblablement d’un ancien rue des Sabotiers a été reconstruite et rue du Boutry. Cette dernière porte la la rue du Haut Quartier. tout début du XXe siècle (ancienne prendre à gauche sur la place du Haut passage privé entre l’ancienne maison surhaussée en 1959. Le gué de la Bonde date 1868 et témoigne de la persistance Cette dernière rue présente plusieurs boucherie) présente un décor soigné Quartier puis immédiatement à droite, seigneuriale de Valennes et peut-être ayant été supprimé en 1976, celui de la de l’utilisation de ce mode de construc- maisons remarquables, à commencer aussi bien dans le traitement de ses traverser le hameau des Murs, prendre son jardin sur l’autre rive du Boutry. rue des Sabotiers est donc le dernier tion ancestral jusque dans la seconde par la série de maisons de tisserands façades qu’à l’intérieur (carrelages, à droite en direction du Gué aux Biques. Ce n’est qu’à partir du milieu du XIXe témoignage des anciens passages à moitié du XIXe siècle au moins. Sur un reconnaissables à leurs petites dimen- cheminées, moulures, escalier). Arrivé à La Folie, prendre le petit sentier mur bahut en pierre destiné à isoler à droite juste avant les maisons, traver- le pan-de-bois de l’humidité du sol, Une maison à quatre ser le Fresnay sur la passerelle et monter Passage à gué, passerelle et petit pont maçonné sur le Boutry. on a édifié une structure de bois dans travées, peut-être le coteau à droite. Redescendre ensuite L’ancienne boucherie, façade sur rue et couloir de distribution 1 2 . anciennement auberge. laquelle est venu s’insérer un hourdis* vers la Hulotterie en empruntant un ves- de torchis. Le bourg de Valennes est tige de l’ancien chemin de Vibraye d’où sans doute celui qui conserve le plus l’on découvre, à travers les arbres, un de constructions de ce type en Perche panorama sur le bourg. Sarthois : on le trouve pour les murs de nombreuses dépendances, mais aussi pour les cloisons intérieures de la plu- part des maisons anciennes et parfois encore pour leur façade arrière. 1 2

12 13 pan-de-bois sur solin maçonné : une petite portion a été recouverte d’un bardage* de planches. Les ouvertures remaniées au XIXe siècle possèdent des encadrements en briques. Le sommet des pignons présente un rare exemple La Hulotterie, dans le prolongement du bourg. Le pavillon* des sanitaires de Une maison de notable près de l’ancien gué l’ancienne école. de la Bonde. d’essentage* en bardeaux*, matériau très employé jusqu’au XIXe siècle mais aujourd’hui presque entièrement dis- 8 Maison de charité bâtiments sont agrandis et complétés. La maison située à proximité, édifiée paru en Perche Sarthois. La toiture e En 1824, grâce à d’importantes Au début du XX siècle, l’école de filles L’intérieur et la charpente du lavoir. dans les années 1840, est un intéres- à longs pans est couverte de tuiles Une ancienne auberge de la place du Frouïl, donations de Jean-Louis-René de est jugée trop petite et insalubre : un sant exemple de demeure de notable plates. carte postale du début du XXe siècle (collection particulière). Courtarvel, châtelain de la Quentinière nouvel établissement est construit à valennois. Le hourdis* de la grange et maire, et de François Robin, natif de côté de l’école publique de garçons qui a conservé sa passerelle de 1895. en pan-de-bois est fixé à la structure 11 Place du Frouïl Valennes et curé en Mayenne, deux à partir de 1911. Dès 1914, l’ancienne Ce gué était important pour relier par un lattis en partie recouvert d’un De forme triangulaire, la place du Frouïl plan d’alignement de 1875. Toutes les sœurs de la congrégation d’Évron maison de charité est divisée en Valennes à Vibraye, mais aussi pour bardage*. se situe à la convergence de toutes façades ont été remaniées ou recons- sont établies à Valennes : elles sont deux lots et vendue à des particuliers permettre aux écolières de rejoindre les rues du bourg et des principaux truites au cours du XIXe siècle, comme chargées de l’éducation des filles, (MM. Séguin et Filoreau). L’ensemble, la maison des sœurs, à la Hulotterie, 10 Grange chemins, venant de Berfay, Vibraye, l’attestent les encadrements d’ouver- ainsi que du secours aux malades et fortement remanié par la suite, à pied sec. Par chance, la nouvelle Cette ancienne grange, antérieure au Mondoubleau et Saint-Calais. Elle tures et les corniches en briques. aux indigents. Pour les loger, la com- conserve néanmoins en l’état un petit route de Vibraye construite à partir de cadastre de 1829, offre un panel de la est principalement bordée d’anciens Le terme “frouïl” est vraisemblable- mune fait l’acquisition d’une maison à pavillon* qui abritait les sanitaires et un 1901 fut déportée à l’est, épargnant le variété des matériaux de construction commerces, dont deux sont toujours ment une déformation de “fro” ou la Hulotterie, dans le prolongement du lavoir à ciel ouvert. lavoir et la passerelle, mais le gué fut utilisés à Valennes. Les murs sont en en activité (le café-restaurant et le “frou” qui désigne, dans l’ancienne bourg, vendue par un certain François- supprimé par surélévation de la route partie en maçonnerie de moellons salon de coiffure). Les alignements des langue française, une place commu- Pierre Coulonge, fabricant de coton à 9 Lavoir communal en 1976. (grès, calcaire, silex) et en partie en maisons sur la place ont été fixés sur un nale plus large que le chemin mais Bessé-sur-Braye. Un bassin figure déjà à cet emplace- soumise à la même règlementation L’établissement vit principalement ment sur le cadastre de 1829, mais de police. En effet, cette place prin- d’une allocation communale, de dona- celui-ci n’est protégé d’une charpente Le lavoir. La grange de la rue de la Bonde. Un détail d’essentage* en bardeaux*. cipale de Valennes, de dimensions tions de la famille de Courtarvel, des couverte de bardeaux* qu’en 1840. Il certes modestes, se trouve néan- prêtres de Valennes et de bienfaiteurs est entièrement démoli et reconstruit moins au cœur de toute l’activité du anonymes. Une rente annuelle est ainsi en 1900 : la couverture est cette fois-ci bourg. Le terme “frou” et ses dérivés versée par M. de Courtarvel au bureau en ardoise. Des réparations seront se retrouvent notamment dans le de bienfaisance communal chargé du réalisées à plusieurs reprises, notam- Perche et la Beauce (par exemple, la traitement des deux à trois sœurs que ment en 1914, avec la réfection du place du Frou à Chartainvilliers près compte la maison de charité. Celles-ci muret emporté par une inondation, et de Chartres). reçoivent gratuitement dans leur école en 1935, avec le cimentage du bassin. les enfants indigents. On compte 30 à Près du lavoir se trouve l’ancien pas- 50 élèves chaque année. Peu à peu, les sage à gué de la Bonde, sur le Fresnay,

14 15 Honorat de Bueil-Racan, seigneur de lexique

Valennes Arc segmantaire : (ou arc surbaissé) Grès roussard : dans le Perche 1 (1589-1670) arc couvrant une baie fait d’un et le Maine, type de grès (roche segment de cercle inférieur au sédimentaire constituée de grains demi-cercle. de sable soudés) dont la teneur Originaire d’Aubigné entre Touraine importante en fer lui donne une Bardage : revêtement d’une paroi couleur variant du rose-rouge au brun. et Anjou (aujourd’hui Aubigné-Racan extérieure en planches (voliges) dans le sud de la Sarthe), Honorat de posées horizontalement ou Grison : roche formée d’un agrégat La place du Frouïl. verticalement. de cailloux soudés par un ciment Bueil-Racan naît dans une famille noble ferrugineux lui donnant sa couleur désargentée et criblée de dettes, à la Bardeau : sorte de tuile plate en bois brune. À la différence du grès fendu, traditionnellement dans la * * roussard avec lequel il est souvent L’importance de la place est attestée période, il se tenait sur la place du tête de plusieurs fiefs dont Valennes et région, en chêne. Autrefois appelé confondu en raison de sa couleur, son dès le XIXe siècle avec la présence de Frouïl, le samedi matin, un petit mar- Berfay depuis le début du XVIe siècle. essente, esseule ou encore épaire. aspect est beaucoup plus grossier. plusieurs cafés, auberges et autres ché qui, trop peu achalandé, a été sup- Orphelin pendant son adolescence, il Chambranle : encadrement Hourdis : remplissage d’une structure commerces sur son pourtour (on y primé. Chaque année au mois de mars, est placé comme page de la chambre d’une baie. en matériaux divers. compte trois cabaretiers au recen- on y célèbre le carnaval de Valennes. du roi, puis fait une petite carrière Châtellenie : au Moyen-Âge, premier Linteau : traverse horizontale, en niveau territorial dans la hiérarchie sement de 1851), bien que cette Un pont en pierre sur le Boutry. militaire sans envergure. Il reste bois ou en pierre, formant la partie féodale sur lequel le détenteur concentration soit probablement bien 12 Rue de l’industrie principalement connu pour son œuvre supérieure d’une baie et soutenant d’un château exerce son autorité la maçonnerie. antérieure. On trouve par exemple, au Rectifiée au milieu du XXe siècle, suite littéraire : ami et disciple de Malherbe, administrative, judiciaire, fiscale et début du XXe siècle, le café-auberge à la construction du pont en pierre C’est aujourd’hui la SOCOVA, qui il réalise ses premiers essais poétiques militaire. Meneau : élément structurel, généralement en pierre de taille, du Midi à l’angle des rues de l’Indus- en 1842, la rue de l’Industrie relie compte une quinzaine d’employés. en 1605. Au sommet de son art, il se Délardé (linteau*) : linteau formé divisant verticalement une baie. trie et de la Hulotterie, le café-au- Valennes à Mondoubleau. Elle tient son Après avoir passé le pont, le petit sentier voit offrir le trentième fauteuil de d’un arc segmentaire dont la partie inférieure a été plus ou moins taillée Pavillon : bâtiment de plan carré berge Daguenne à l’angle de la place nom d’une entreprise de fabrication de longeant le Boutry à droite vous ramè- l’Académie Française en 1634. Il est obliquement pour une meilleure couvert d’un toit à quatre pans. et de la rue du Boutry, ou encore matériel agricole qui s’est développée nera à votre point de départ, sur la place notamment l’auteur des Bergeries, diffusion de la lumière. Renaissance (architecture) : deux cafés situés de part et d’autre après la Seconde Guerre mondiale. de l’Église. des Psaumes Pénitentiaux, des Odes Dendrochronologie : du grec style architectural né en Italie et de l’entrée de la rue du Haut Quartier. sacrées sur les Psaumes. Admiré par dendros, l’arbre et de chronos, le introduit en sous Louis XII temps. Technique scientifique de (1498-1515) dans le Val de Loire Aujourd’hui, le seul café-restaurant Jean de la Fontaine, il est décrit par datation des pièces de bois à l’année avant sa généralisation jusqu’en en activité de Valennes se trouve sur La rue de l’Industrie et la SOCOVA. ses contemporains comme un homme près par l’analyse des cernes de 1580 environ. Il se caractérise croissance annuelle des arbres. par l’utilisation d’un vocabulaire la place, à l’angle de la rue de l’Église, rêveur, maladroit et d’une timidité architectural inspiré de l’Antiquité anciennement “À la Croix blanche”, il maladive. Pour acheter la Quentinière Essentage : revêtement d’une paroi (colonne, pilastre, fronton, ordres). possède désormais l’enseigne “la Clé en 1650, Honorat de Racan s’endette si verticale traditionnellement en bardeaux* et plus récemment en Romane (architecture) : style des champs”. C’est l’endroit idéal pour bien qu’il doit se résigner à la revendre, ardoises. architectural apparu au Xe siècle et une pause gourmande dans un cadre avec Valennes et Berfay, seulement dix en vigueur jusqu’à l’avènement du Fief : bien, revenu ou terre concédé gothique à la fin du XIIe siècle. chaleureux et convivial. ans plus tard, à la famille de Coutance, par un seigneur à son vassal. Il se caractérise notamment par Le monument aux morts de Valennes, seigneurs de Baillou. l’emploi de la voûte en berceau, la Fabrique : organisme regroupant voûte d’arête et la baie surmontée arrivé en 1923 par le train en gare de des paroissiens (laïcs et religieux) d’un arc en plein cintre. Mondoubleau, occupait le centre de chargés d’administrer les biens de la 1 Portrait d’Honorat de Bueil-Racan par E.J. Desrochers, paroisse et en particulier de gérer la la place avant d’être remonté sur la estampe, 1670. Archives départementales d’Indre-et- Loire, 7 FI 0123. construction et l’entretien de l’église. place de l’Église en 1958-1959. à cette

16 ie ter lot R u Maison uel H le de charité VALENNES 8 la Rue de la Bonde de extension du parcours

VALENNES erie PARCOURS DANS LE BOURG tt Distance totale : 1,312 km Valennes dans le Perche Sarthois

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Le Fr esnay PARIS Bonnétable La Ferté- 9 Lavoir Bernard communal

Rue de Montfort- Montmirail le-Gesnois y Boutr Le Vibraye Grange 10 VALENNES Imp . du Cœu St-Calais r d’Oison Ru l’Industrie r e de VENDÔME Rue ie 11 12 art de u Le Pays d’art et s t Q Place Rue de au d’histoire du Perche Mu H du Frouïl l'Industrie rs du Sarthois appartient au Rue 7 réseau des Villes et Pays Place et d’art et d’histoire. rue du Haut y R Quartier u Le ministère de la Culture, Direction générale des Patrimoines, e y

attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux

d R. du Boutr e collectivités qui animent leur patrimoine. Il garantit la s Fil du parcours indiqué page 13. Distance totale : 1,887 km Granges en compétence des guides-conférenciers et des animateurs de S 6 Imp. du Boutr a pan-de-bois SCAN 25® – © IGN – 2019 – Autorisation N° 40 – 19.502 b l’architecture et du patrimoine, ainsi que la qualité des actions o t proposées. Aujourd’hui un réseau de 190 villes et pays offre ie rs Maison son savoir-faire sur toute la France. seigneuriale Gué sur 5 Eglise et à proximité, les pays de la Vallée du Loir, des Coëvrons- le Boutry 2 1 ancien cimetière Document édité par le Pays d’art et d’histoire du Perche Sarthois à Mayenne, du Vignoble Nantais ainsi que les villes de Vendôme, 3000 exemplaires, sur papier issu de forêt gérées durablement, certifié PEFC. Le Mans, Laval, Angers, Saumur, Nantes, Guérande et Rédaction : Pierrick Barreau, chargé de mission Inventaire du patrimoine. Fontenay-le-Comte bénéficient de l’appellation Villes et Presbytère 3 Suivi éditorial : Sylvie Lemercier, animatrice de l’architecture et du Patrimoine. Pays d’art et d’histoire. l’Eglise Crédits photographiques sauf mentions contraires : Région des Pays de la Loire - Inventaire général. Pierre-Bernard Fourny, (photographies). Virginie Desvigne, Pour enrichir votre découverte, le Pays d’art et d’histoire du Région des Pays de la Loire (relevé de l’église). Perche Sarthois et ses guides-conférenciers, en partenariat Remerciements : au service régional de l’Inventaire des Pays de la Loire, avec les offices de tourisme, vous proposent des animations à l’équipe municipale de Valennes et aux agents communaux, aux habitants de et commerçants de la commune pour avoir chaleureusement ouvert leurs parmi lesquelles des balades et visites des communes 4 Mairie, à destination des visiteurs individuels du printemps à école, portes et fait part de leurs connaissances et souvenirs ainsi qu’aux propriétaires poste N de cartes postales qui ont bien voulu partager leurs collections. l’automne et toute l’année pour les groupes. : Imprimerie C res Des Signes / Impression - agence d’histoire et d’art Pays des Villes et graphique selon charte - Pollen Derré : Carole Réalisation Rue ´´Agréables déserts, séjour de l’innocence, où loin des vanitez, de la magnificence, commence mon repos et finit mon tourment,…´´

Honorat de Bueil-Racan, extrait de Stances à Thircis, 1618

Fondé en 1964 par André Malraux, l’Inventaire général du patrimoine culturel a pour mission de “recenser, étudier et faire connaître” le patrimoine urbain, architectural, artistique et mobilier de la France. Depuis 2004, cette compétence a été transférée aux Régions. Ainsi, la Région des Pays de la Loire poursuit cette mission sur l’ensemble du territoire régional, en partenariat avec les communes et leurs groupements, les Départements, les Pays. Les résultats des études d’inventaire réalisées forment des dossiers largement documentés sur les œuvres retenues accessibles à tous.

Situé au nord-est de la Sarthe, le Pays du Perche Sarthois forme un territoire de transition et de diversité à la limite des aires géographiques du Maine, de la Normandie et du Val de Loire. Il offre une mosaïque de paysages, des collines du Perche au plateau calaisien, dont il résulte une grande variété architecturale. Depuis 2006, le Pays mène, en partenariat avec la Région des Pays de la Loire, l’inventaire du patrimoine de son territoire. En 2017, une nouvelle étude a été engagée afin d’étudier les bourgs, à travers leur morphologie, leur architecture et leurs relations avec l’espace rural. Après un diagnostic mené sur l’ensemble du Pays, douze bourgs ont été retenus pour une recherche approfondie, dont celui de Valennes qui a révélé un bâti remarquablement préservé. Ce circuit vous propose de partir à la découverte d’une partie de ce patrimoine identifié pendant l’inventaire.

Pays d’art et d’histoire du Perche Sarthois 24 avenue de Verdun, 72404 La Ferté-Bernard 02 43 60 72 77 / [email protected] www.perche-sarthois.fr

Mairie de Valennes 19 rue de l’Église, 72320 Valennes 02 43 35 19 08 / [email protected]