LE STATUT PARTICULIER D'ernest CORMIER Un Premier Bilan

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LE STATUT PARTICULIER D'ernest CORMIER Un Premier Bilan Document généré le 27 sept. 2021 16:36 Vie des arts Le statut particulier d’Ernest Cormier Un premier bilan Louis-Alain Ferron Volume 35, numéro 140, septembre–automne 1990 URI : https://id.erudit.org/iderudit/53752ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) La Société La Vie des Arts ISSN 0042-5435 (imprimé) 1923-3183 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Ferron, L.-A. (1990). Le statut particulier d’Ernest Cormier : un premier bilan. Vie des arts, 35(140), 50–55. Tous droits réservés © La Société La Vie des Arts, 1990 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ LE STATUT PARTICULIER D'ERNEST CORMIER Un premier bilan Gabor Szilasi Vue plongeante d'un escalier circulaire à l'angle de la cour d'honneur, Université de Montréal, 1989. Épreuve par procédé chromogène; 26,2x33,1 cm. Coll. Centre canadien d'architecture. Louis-Alain Ferron rnest Cormier (1885-1980) a tou­ Szilasi, regroupe 22 photographiuea s Ejours occupé une place un peu spé­ couleur réalisées spécifiquement popout r ciale dans le champ de l'architecture accompagner l'exposition principale. québécoise. On pourrait presque parler Le catalogue, une des meilleures publi­ d'un «statut particulier», dans la me­ cations jamais consacrées à un archi­ sure où tous reconnaissaient le carac­ tecte québécois, présente une analyse tère distinct de son œuvre par rapport de l'évolution du travail de Cormier à à la production architecturale montréa­ l'Université de Montréal, en rapport laise de l'époque, mais personne, jus­ avec le contexte socio-politique, ainsi qu'à présent, n'en risquait une qu'une vue d'ensemble de son œuvre définition précise. La Cour suprême, et plusieurs renseignements biogra­ réalisée par Cormier de 1938 à 1950, au­ phiques inédits. rait pu contribuer à éclairer le débat, Pour comprendre et apprécier à sa mais c'est plutôt l'Université de Mon­ juste valeur l'œuvre architectural de tréal qu'a choisie le Centre canadien Cormier, il faut d'abord rappeler sa for­ d'architecture comme témoignage mation, l'architecte étant resté fidèle principal de l'œuvre de cet architecte. toute sa vie aux principes et aux mé­ L'acquisition graduelle du fonds thodes assimilés durant ses années Cormier par madame Phyllis Lambert, d ' apprentissage. au cours des six années qui suivirent la Ernest Cormier, né à Montréal en mort de l'architecte, permet au CCA. 1885, est le fils aîné du Dr. Isaïe Cor­ de présenter, du 2 mai au 14 octobre, mier et de Malvina Généreux. D mani­ une exposition d'envergure consacrée feste très tôt un goût marqué pour le à Ernest Cormier et l'Université de dessin et, après des études au Mont- Montréal, réalisée conjointement par Saint-Louis, il s'inscrit, en 1902, à Phyllis Lambert, directeur du CCA., l'École Polytechnique de Montréal où il et par la conservatrice invitée, Isabelle acquiert une solide formation scienti­ Gournay. Une seconde exposition, or­ fique et technique. Il obtient le diplôme ganisée par le conservateur David Har­ de bachelier en Sciences appliquées, en ris et intitulée: Passages à l'Université 1906, et passe immédiatement au ser­ de Montréal: Photographies de Gabor vice du bureau montréalais de la Do- 50 VIE DES ARTS, no 140 ^H '• I I ii lour du pavillon principal. Université de Montréal (soirée), 1989. I preuve p.ir procédé chromogène; 46,3x36,9 cm. Coll. Centre canadien d'architecture minion Bridge Company, firme ces deux pratiques comme les deux spécialisée dans la conception et la réa­ faces d'une même médaille. Il s'identi­ lisation de structures d'acier. Moins fiait d'ailleurs comme «architecte et in- d'un an après sa sortie de Polytech­ ge'nieur-constructeur». Yves nique, il s'inscrit à un cours par corres­ Deschamps démontre clairement, dans pondance de l'École du bâtiment à le catalogue d'exposition, que Cormier Paris, en vue de préparer le concours intègre l'enseignement de l'École des d'entrée à la prestigieuse École des beaux-arts à sa formation initiale d'in­ beaux-arts de Paris. génieur. Méthode d'approche du pro­ Il quitte Montréal à destination de jet architectural et techniques de Paris le 1er août 1908, le jour même de présentation et de réalisation apparais­ son mariage. Admis à l'École des sent comme les principales leçons qu'il beaux-arts en juillet de l'année sui­ tire de ses années d'apprentissage. vante, il choisit l'atelier de Jean-Louis Chaque projet, chaque commande, Pascal, architecte renommé. En 1914, nécessite d'abord une documentation Cormier obtient la bourse Henry Jarvis, visant la connaissance autant des mo­ administrée par le Royal Institute of dèles classiques que des réalisations les British Architects, qui lui permet de plus récentes et les plus novatrices. parfaire sa formation à la British School Dans sa bibliothèque, maintenant au de Rome durant deux ans. De retour à CCA., nombre de périodiques d'ar­ Paris, en janvier 1917, il travaille chez chitecture, telle la revue néerlandaise Considère, Peinard et Caquot, un im­ d'avant-garde Wendingen, côtoient portant bureau qui se situe à la fine quantité d'ouvrages techniques. Le pointe de l'utilisation du béton armé. cours d'architecture donné par Joseph 1 Dès 1913, Cormier s'était inscrit à la So­ Haynes, à l'École Polytechnique, a ap­ ciété des ingénieurs civils de France; pris à Cormier que l'architecture se cinq ans plus tard, il obtient le titre d'ar­ compose de trois parties: la composi­ chitecte diplômé par le gouvernement tion (invention et groupement des par­ (D.P.L.G.). Après dix ans d'étude et de ties), la construction puis la décoration, travail en Europe, il rentre à Montréal cette dernière devant être «la consé­ en 1918. Son épouse, Berthe Leduc, quence des procédés de construction». meurt de la grippe espagnole la même Malgré l'excellence de sa formation année. académique, son expérience pratique Cormier jouit donc d'une double for­ de l'ingénierie et ses relations, le pre­ mation professionnelle, ingénierie et mier souci de l'architecte, à son retour architecture, acquises l'une à Montréal, au pays, fut de se constituer une clien­ l'autre à Paris. Si les membres de ces tèle. B amorce sa carrière en s'associant deux professions complémentaires en­ à Jean-Omer Marchand(1872- tretiennent, depuis plus d'un siècle, 1936), premier architecte canadien di­ des relations souvent conflictuelles, Er­ plômé de l'École des beaux-arts de Pa­ nest Cormier, lui, semble avoir perçu ris. Ce dernier jouit d'une excellente -, réputation et d'une importante clien­ firmes d'architectes. La commande de tèle pour laquelle il a déjà réalisé plu­ l'École des beaux-arts fait l'objet d'un sieurs édifices institutionnels: la profond désaccord entre les deux archi­ maison-mère de la congrégation de tectes et mène à la rupture de leur as­ Notre-Dame, la chapelle du Grand Sé­ sociation en 1922. minaire, l'église Sainte-Cunégonde, la Les dix années suivantes comptent prison de Bordeaux, etc. Les deux parmi les plus prolifiques d'Ernest Cor­ hommes, qui s'étaient probablement mier. Dans son studio du 3460 rue rencontrés avant le départ de Cormier Saint-Urbain, dont il a dessiné les plans pour l'Europe, collaborent à plusieurs en 1921, il conçoit la majeure partie de projets. Parmi leurs principales réalisa­ ses réalisations montréalaises. Les tions, mentionnons l'annexe du Palais principales commandes institution­ de justice (1920-1926), la recons­ nelles qu'il remplit durant cette truction de l'Hôtel de Ville de période sont les écoles Saint-Arsène Montréal (1922-1924), l'édifice (1922-1923), Sainte-Julienne-Falco- Dubrulé (1919-1922) et l'École des nieri (1924-1925), Saint-Henri (1926- beaux-arts (1922-1923). Les 1927, démolie en 1970), et An- deux premiers édifices ont thelme-Verreau (1929-1931); été conçus en collabora­ les églises Saint-Ambroise r tion avec d'autres (1923-1924), Sainte-Mar- lâ m! n. ' V • 1 i k 1 guerite-Marie (1923-1924) et bien en­ Trudeau, est la seule de ses oeuvres tendu l'Université de Montréal (1924- classée monument historique en vertu 1943). En 1928, il construit pour la de la Loi sur les biens culturels. Compagnie aérienne franco-cana­ Même s'il soumet des projets pour dienne un hangar pour hydravions, l'Université de Montréal jusque dans Photographe inconnu, 1945. Vue aérienne du pavillon principal, Université de Montréal, 1927-43. les années 1960, les principales com­ Épreuve argentique à la gélatine; considéré comme le premier hangar 20,2x25,4 cm. voûté en béton armé en Amérique du mandes qu'il remplit, après 1930, se si­ Coll. Centre canadien d'architecture. nord. Ce bâtiment a été démoli en 1987 tuent à l'extérieur de Montréal: la Cour par son propriétaire, une compagnie de suprême du Canada (Ottawa, 1938- béton! Cormier conçoit aussi les plans 1950), l'Hôtel-Dieu de Sorel (1945- page précédente: de deux églises au Rhodes Island et fi­ 1948), le collège St. Michael (Toronto, Photographe inconnu, vers 1930. nalement ceux de sa résidence person­ 1948), le Séminaire St. Basil (Toronto, Église et presbytère Saint-Ambroise, Montréal, nelle du 1418 avenue des Pins Ouest, 1949), le Carr Hall (Toronto, 1950), l'Im­ 1923-26.
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