16ème année - N° 63 - 3ème trimestre 2003 - Le numéro 2 euros - ISSN 0998 -6154 http://perso.wanadoo.fr/journal.vivre-ici

Et là-bas, c’est la guerre, là-bas les yeux des Classe de CE mères sont des poteries cassées école de St-Ciergues Jean-Pierre Abraham comité de rédaction On n’aime guère que la paix - édition Rue du monde

S O M M A I R E LES ARTISTES ET ARTISANS DE NOTRE REGION .... collections Art et artisanat à Piépape p. 2 - 3 HUMEUR .... points de suspension Chronique socio - parano p. 3 QUESTIONS D’AUJOURD’HUI Construction européenne p. 4 LIRE LIRE LIRE Vaches d’ici et d’ailleurs Les éditions “Castor et Pollux” p. 4 - 5 SPORT Le football avec La Montagne : la gagne ! p. 5 PRATIQUES CULTURELLES Courants d’Art : Rencontres à Lizio p 6

Les pages enfants Photographier c’est écrire avec la lumière p. 7 Retour sur l’esposcience à p. 8 Il y a de l’électricité à Longeau p. 9 Le moulin de Baissey p. 10 Mademoiselle Lavelo p. 11 La légende de St-Mammès en vitrail p. 11 Kirikou et karaba p. 12 Souris écran clavier avec le CEL p. 13 La fromagerie “Le jour qui naît” p. 13 Il était une fois à Villegusien et Prangey p. 14 Une conteuse à la maternelle de Vaux/Aubigny p. 15 Canal Gus : Cosmic surprise p. 16 Dans le bus p. 17 Visite chez les pompiers ! p. 17

CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE Le chemin du Bois : commis de culture p. 18 - 19 HISTOIRES D’HISTOIRE Les jeunes dans la Résistance p. 19

C’est un véritable projet photographique qu’ont mené collectivement les DEVELOPPEMENT LOCAL enfants des écoles d’, Baissey, Heuilley-Cotton, Heuilley-le-Grand avec leurs la cyberbase de Prauthoy en Montsaugeonnais p. 20 Pierres et Terroir à Perrogney p. 20 enseignantes et Sylvie Rabant, artiste plasticienne. Chacun à un moment donné, pour l’une ou l’autre des photos a été acteur : mise en scène des collections, cadra- NATURE ENVIRONNEMENT ge, prise de vue, tirage, écriture, autant de découvertes et d’apprentissages du regard. Jardinez res-pec-tueux ! p. 21- 22 L’association La Montagne est heureuse de présenter leurs photographies dans LIRE LIRE LIRE un recueil qui est trace et mémoire de leur travail. Une exposition accompagne la sor- On n’aime guère que la paix p. 22 tie de cet ouvrage. Elle sera à le 22 juin, puis à partir du mois de septembre VACANCES - LOISIRS p 23 dans chacun des villages d’Aprey, Baissey, Heuilley-Cotton Heuilley-Le Grand. ANNONCES ASSOCIATIVES p. 24 page 2 LES ARTISTES ET ARTISANS DE NOTRE REGION Art et artisanat à Piépape Histoire de la dentelle D’où vient cette belle den- mente strictement l’utilisa- telle qui fit la réputation des tion d ela dentelle. Plus tard Ils sont quatre à exprimer des talents d’artistes et d’artisans mêlés, toujours discrètement, villes comme Le Puy, Colbert va au contraire frei- dans un atelier ou au coin d’une table de salle à manger. Le goût du beau et du bien fait les Alençon, Valenciennes ? ... ner l’importation de den- habite. Un sens artistique très développe les anime. Son origine se perd dans la telles étrangères (plus soi- nuit des temps. Des étoffes gnées et plus fines) et faire Rencontres et petites visites... en dentelle égyptienne dé- ouvrir des manufactures qui couvertes à Memphis et da- vont donner à la dentelle tant de 2000 ans avant J.C. française un caractère plus Eliane Couin : la dentelle ont permis aux historiens artistique, plus raffiné. On Elle manie rapidement et délica- d’affirmer que la dentelle, recherche la perfection, on tement un petit ouvrage mysté- émanation raffinée du tissa- invente de nouvelles tech- rieux fait de fuseaux de buis, fins ge, est pratiquement niques. Au XIXème siècle, ciseaux, épingles tête, sur une “ga- contemporaine des tissus les la seule région du Puy lette”, si douce au toucher. Les plus anciens. A partir du comptait 140 000 dentel- fils se croisent, se mêlent, s’en- VIIIème siècle après J.C., lières, soit la totalité de la chevêtrent, pour donner, mil- les pèlerinages à St-Jacques population féminine. Mais limètre après millimètre, une pe- de Compostelle vont per- la dégradation du commer- tite merveille de transparence, de mettre des échanges intel- ce de la dentelle va com- finesse et de légèreté, faite de fils lectuels, artistiques, écono- mencer les veilles de la de lin blancs immaculés. les mains miques sans précédent. Par guerre de 1870. courent au-dessus du métier (la le brassage des races, galette bourrée de crin de cheval), des civilisations et des habiles, légères, servantes d’un techniques, ces grands artisanat délicat, maîtresses d’un haut savoir séjour à Mirecourt, Eliane n’a plus cessé de pèlerinages amènent ancien. Il faut de la patience, de la précision, pratiquer l’art de la dentelle durant des heures les artisans arabes, hé- de la minutie et posséder une technique venue précieuses entre ses activités professionnelles ritiers directs des den- du fond des temps. et le temps consacré à sa famille. “Je suis telliers égyptiens, à loin de maîtriser parfaitement la technique transmettre leur savoir. si précise et si variée. Si les points “d’es- Le Puy (point de dé- prit”, “jour”, “natte”, “toile”,”frivolette”, part d’une des routes “escargot”, “larmes de vierge” ou le “fond historiques de St- torchon” n’ont plus de secret pour moi, je Jacques) va alors de- ne suis pas encore capable de manipuler les venir le premier et plus 200 fuseaux nécessaires à la fabrication d’un ancien centre dentellier grand napperon !” de . En 1900, le marasme est to- tal. L’après guerre 14-18 ne “Je peux travailler des heures sans voir le Eliane réalise en dentelle des petits animaux, temps passer. Ca calme et on ne pense à rien vit pas s’épanouir à nouveau des personnages, de multiples motifs. Elle les la dentelle.: l’apparition du !” explique Eliane, dentellière pour le plaisir encadre puis les offre à ses amis, avec le et par passion. Activité découverte lors d’un métier mécanique permet de même bonheur qu’elle a mis à les fabriquer. produire rapidement et en grande quantité, donc bon Anne - Marie Desgrez : le patchwork marché, les modèles cou- rants. La dentelle faite à la main disparaît peu à peu. Anne-Marie Desgrez a des doigts de fée... Elle a aussi de la persévérance, de la patience, de l’ingéniosité et une Aujourd’hui, les volontés aptitude très grande à manipuler les couleurs, l’har- C’est vers le milieu du de maintenir la tradition, de monie, les contrastes et les formes géométriques. Car la XVIème siècle que le mot conserver un art et une tech- réalisation d’un patchwork est un travail long et com- “dentelle” apparaît dans les nique en voie de disparition plexe, même si la technique a des règles bien précises, textes. et de sauver le patrimoine et même si maintenant tout est minutieusement conçu Au XVIIIème siècle, la den- dentellier, se concrétise par à l’avance, selon un shéma très détaillé. La coupe, telle est partout, non seule- l’ouverture d’un “Atelier l’agencement, l’assemblage de très nombreux petits ment aux cols et aux man- conservatoire national” où morceaux de tissu demandent de l’attention, de la pré- chettes mais sur les gants, des élèves -enfants ou cision, du soin, de la minutie et beaucoup d’habileté. Il les hauts de chausses et les adultes - s’initient à la fa- faut donc posséder de vraies qualités manuelles et savoir bottes, sur les pièces brication de la dentelle. manier ciseaux, tissus, fils et aiguilles avec adresse. d’ameublement, jusque dans L’enseignement se déve- Anne-Marie a des qualités indispensables à la fabrica- les carrosses. L’abus devient loppe. La dentelle est tion et à la réussite de ces tableaux de tissu, véritables sauvée. tel que Louis XIII régle- A. D. oeuvres artistiques, vivantes et gaies. Et elle ne s’en pri- ve pas : depuis des années, seule chez elle ou au milieu d’un groupe de passionnées, elle réalise des assem- L’Estival des Hallebardiers blages compliqués, colorés, aux effets de plus en plus Le festival où l’histoire est une aventure et la ville de surprenants. Langres un labyrinthe ! Mais la technique du patchwork évolue et de nouveaux créateurs s’éloignent des motifs tra- Les vendredis et samedis ditionnels et géométriques si chers aux puristes. Anne - Marie Desgrez ne partage pas cette 1er-2, 8-9, 15-16, 22-23, 29-30 août nouvelle tendance plus abstraite, plus contemporaine. Elle suit le chemin de la tradition, renseignements : Office de tourisme de Langres : 03 mais une tradition qui ne vieillit pas. 25 87 67 67 - ou Cie des Hallebardiers : 03 25 90 77 40 Annick Doucey LES ARTISTES ET ARTISANS DE NOTRE REGION HUMEUR page 3

Jean-Marc et Chantal Paris : Chronique socio-parano la peinture Je n'y comprends plus rien ! En ces temps troublés, ponctués par de cathodiques gesticulations et des discours à la langue Ils ont du goût pour le brico- Dans leur de bois, je me cherche, m'inspecte et m'introspecte, je m'aus- lage et le jardinage, pour les grand atelier culte, je m'insulte : rien n'y fait ! Je ne trouve ni bon vent, ni petits murets de pierre, les largement ou- bon grain. Nulle trace où poser mon pas. Nulle flamme pour fleurs bien ordonnées et les vert aux éclairer mon chemin clopinant-chaotique ! pelouses bien tondues. Ils ai- rayons du so- Avouons : je suis fonctionnaire. J'ai découvert assez tôt que ment tous deux la marche et leil et à la lu- ce vocable faisait partie des gros mots. Mais je vous jure que les longues promenades, en mière du jour, je ne l'ai pas fait exprès : suis tombé dedans un jour de prin- paysage d’hiver, mais aussi pleine nature et en toutes sai- temps sans y prêter attention. Mais je ne suis pas tout seul : un champ de fleurs sauvages, sons. 30 % des actifs, en France, sont des fonctionnaires et une fa- des tulipes dans un jardin, un Ils ne connaissent ni l’ennui mille sur quatre abrite en son sein un agent de la fonction pu- bateau sur la mer ou des ni le désoeuvrement et s’ef- blique ! Cerise sur le gâteau : 77% des 15-25 ans veulent de- chats sur leur coussin. Les forcent d’éviter “les empoi- venir fonctionnaires… sujets sont variés, tous traités sonnements de la vie”... Leur Pour échapper à ce terrible anonymat, je me suis fait écolo dans une explosion de cou- secret ? ... tendance persil dans les oreilles et doigts de pieds en éven- leurs aux milles nuances, pro- tail. Par hasard, j'ai dû glisser bobo-intello-gaucho-snobinard, fusion de vie qui capte les re- rafraîchissant mes théories dans la bière blanche et éruc- gards. La beauté est là;, évi- dente... Le plaisir des artistes tant des dogmes essentiels juste après minuit ! aussi. Mais leur satisfaction Oui, j'aurais pu virer révolutionnaire peau de lapin, une n’est jamais définitive : Kalachnikov dans une main (actuellement, 100 dollars dans “chaque tableau est un la- les souks moyen-orientaux, munitions comprises), le porte- boratoire. On se remet en feuille dans l'autre ! Sans doute trop banal ! cause en permanence.” Ils Je m'inquiète ; certains de mes amis ont diagnostiqué des fréquentent chaque semaine comportements anarcho-réactionnaires. Et si j'en étais resté un club de peintres de Dijon, au stade archéo-bolcho ? et s’offrent à la critique : Je n'y comprends plus rien ! Tout se mélange. Tout me dé- “chacun donne son impres- range ! Le bien et le mal jouent à colin-maillard ; je suis sion, corrige ou suggère. paumé ! C’est toujours enrichissant Je me réveille la nuit en sursaut : et si je n'étais qu'un lepé- Une passion vécue et in- s’alignent tous les tableaux nisto-léniniste ? Comment expliquer ça à mes voisins socialo- tensément partagée pour la achevés, pas encore offerts, et les avis différents permet- tent de progresser.” libertariens voire libéro-sociaux ? peinture : “on a essayé toutes ou ceux qu’ils Bien sûr, la dernière provocation serait de s'afficher hystérico- les techniques” disent-ils garderont tou- facho-bushiste ! Cette option me semble nettement au-des- d’une même voix : Chantal jours : des vi- sus de mes forces et les bombes à fragmentation ne m'attirent préfère aujourd’hui l’aqua- sages familiers, pas vraiment. relle, Jean-Marc, la peinture à un oiseau sur Il reste bien quelques pistes : gaucho-cannibalo-vindicatif par l’huile. une branche, exemple (aucun traitement n'a été découvert à ce jour) ou peut-être complotiste convulsif ? Je n'y comprends plus rien et vous non plus ! Naturellement, il me reste les choses simples : le bouddhis- me par exemple. Mais la possibilité de renaître sous une forme animale ou de tomber dans l'un des dix-huit enfers re- censés freine considérablement mes élans ; bouddhiste-bou- des fraises Une toile, un pinceau, des deur : non ! dans un bo- couleurs, le bonheur est Plus prosaïquement, je vais revenir à la bonne vieille di- cal, un villa- simple, Jean-marc et Chantal chotomie gauche-droite. ge en été, un nous en donnent la recette. A. D. Je vais naviguer à vue entre les droitistes progressistes et les gauchistes réactionnaires. Toujours attentif aux écueils : rien de plus terrible que d'achopper sur un souverainiste répu- Musée d’Art et d’Histoire de Langres blicain, un socialiste anti-européiste ou un crypto-gaulliste Exposition du 21 juin au 16 novembre 2003 pro-européen … J'ai beau faire attention : cela recommence sans cesse ; c'est la grande valse des étiquettes. Je sais que ce ne sont que Le voyage improbable des mots, parfois des aveux, mais toujours des postures et au Objets et collections océaniennes au coeur des terres final de vraies impostures ; des étouffe-pensée, des repose- bêtes pour croquemitaines fatigués, des béquilles pour cer- Comment des objets provenant de Tahiti, des Tuamotou, de veaux pollués. Nouvelles Calédonie ou d’Australie peuvent-ils figurer dans les Alors que le monde d'aujourd'hui - si dangereux et si exaltant- collections d’un petit musée de province situé aux confins de demande plus que jamais dans l'histoire à être pensé, médité, Champagne et Bourgogne ? Quel voyage improbable les a élaboré hors de toute pusillanimité, nous nous dispersons dans conduits jusque là ? Qui les a ramené de si lointaines contrées une myriade de chapelles, de coteries et de groupuscules, ? Et pourquoi ? Quel sens avaient ces objets aux yeux des col- agrippés à des certitudes obsolètes. Notre fainéantise nous lectionneurs qui les ont donnés au musée ? Et comment ont-ils perdra. été regardés par des générations de langrois, pour qui les îles du Un vieux médecin disait à peu près ceci .: "Passé un certain Pacifique étaient sans doute un des derniers territoires ouverts âge, si vous ne ressentez aucune douleur en vous levant, ne aux rêves et aux fantasmes, un lieu où le “grand bric-à-brac de cherchez pas, vous êtes mort " Je n'y comprends rien : j'ai mal partout ! l’imagerie occidentale” pouvait s’exercer en toute impunité ? Michel Gousset d'après une critique de livre parue dans Marianne page 4 QUESTIONS D’AUJOURD’HUI LIRE LIRE LIRE

Construction Européenne : Vaches d’ici et d’ailleurs

notre histoire nous échapperait-elle ? A chaque printemps, dans les grandes prairies re- A propos de la construc- tation de viennent paître les grandes tion européenne, un des pères l'Université bandes encornées. Comme les fondateurs, Jean Monnet, a dit Rurale du arbres et les pierres, les fleurs : "Si c'était à refaire, je com- Pays de et les maisons, la vache colle mencerais par la culture". Langres, au paysage. Odorant monu- rappeler les ment aux grands yeux roman- Et en effet, alors que la grandes lignes passées et actuelles de tiques, elle avance à pas construction européenne s'est bru- la construction européenne. comptés, docile et nonchalante, talement accélérée au cours des deux broutant et ruminant l’herbe dernières décennies (passage rapi- Citant le discours de grasse. Elle nous est familiè- de de 6 à 12, puis à 15 membres, Churchill de 1946 sur les " Etats- re, comme l’est sa vaste odeur, mise en place de l'euro, décision Unis d'Europe ", l'intervenant n'a son beuglement puissant et le d'intégration des pays de l'Est…), pas manqué de rappeler les considé- balancement de ses lourdes le sentiment d'une Europe trop tech- rations politiques majeures qui ont mamelles. Sa silhouette est nocratique domine, l'idée de ci- présidé à cette construction : faire unique mais les races mul- toyenneté européenne ne prends pas l'Europe pour éviter les guerres in- tiples. “Blonde d’Aquitaine”, “Bretonne pie noire”, “Gasconne”, “Nantaise” corps, … bref la mayonnaise a bien testines qui déchiraient ces états de- ou “Tarentaise”, elle change de robe, de muscle, d’allure au gré des four- du mal à prendre. puis tout temps. En rompant avec rages, des bocages, des alpages. Chaque région met sa vache à son blason, com- Pire, depuis 2 - 3 ans, se dé- la tentation de Balkanisme, ou en- me son folklore, ses vins et sa gastronomie. Juste reconnaissance envers cet ani- gage l'idée d'une Europe en panne, core en favorisant le retour à la sta- mal “dont nous tétons tous la mamelle, qu’on le veuille, qu’on le sache, qu’on une Europe qui ne réussit pas à fai- bilité politique des Etats comme l’aime ou non”. re contrepoids au mastodonte poli- l'Espagne, la Grèce ou le Portugal Le très beau livre des éditions Castor et Pollux “Portraits des vaches tico-économique que sont les Etats- qui sortaient de régimes dictatoriaux, Unis, une Europe qui risque de s'em- l'Europe a indéniablement permis de France” nous emmène dans un voyage coloré et enchanteur au pays des bourber dans les difficultés institu- des avancées sur le plan politique. vaches, des belles vaches aux tionnelles de l'élargissement. robes “argentées ou acajou, fro- Justement attendue sur le plan poli- Sur le plan économique, la ment, châtaigne tâchée de noir tique pour s'imposer face à des Etats- création du marché unique comme la ou comme trempée dans des Unis belliqueux qui se veulent mise en place d'une politique agri- seaux de lait...” maîtres du monde depuis que le 11 cole commune, source de forte haus- Elles illustrent les pages mises septembre a voulu leur faire croire le se de productivité ont contribué à en texte et en scène avec justesse contraire, attendue aussi pour réus- l'essor industriel, à la croissance des et érudition et rappellent en cha- sir à relever le défi de l'élargisse- trente glorieuses, source de déve- cun de nous que “nous sommes ment, du développement de pays de loppement sans précédent. tous, de près ou de loin, fils de l'Est étouffés pendant des décennies En peu de temps, l'Europe a paysan !” sous le joug communiste, attendue finalement parcouru un chemin né- Vaches à Prangey Annick Doucey encore pour relever le défi d'une gligeable. Avec l'intégration des pays agriculture moins polluante, garan- de l'Est, l'Europe se retrouve au- Une maison d’édition haut-marnaise te de qualité au service d'une société jourd'hui confrontée au même défi qui souhaite préserver son espace que celui qu'elle a relevé après la “Castor et Pollux” rural, la seule Europe qui semble seconde guerre mondiale : leur pro- Les jumeaux légen- avancer est une Europe économique poser stabilité politique et dévelop- daires, inséparables et trans- qui met ses troupes en ordre de pement économique. L'élargissement formés en astres, “Castor” marche pour répondre aux sirènes de 15 à 25 états membres et plus, et “Pollux”, ont donné leur du libéralisme galopant. induit une refonte profonde de l'en- semble du fonctionnement européen nom à une jeune maison : réforme des institutions (commis- d’édition tout à fait remar- sion de Réflexion présidée par quable et originale par le Giscard), évolution de la structure ton, le style, les thèmes et budgétaire, réforme de la Politique la beauté de ses ouvrages. Agricole Commune,… sont autant Les créateurs, Valérie de fondements qui vont évoluer. et Philippe Nolot sont de chez nous et souhaitent res- Agréée de presque 50 ans, Philippe Nolot au salon du livre à Paris ter, vivre et travailler en l'Europe du traité de Rome aborde Haute-Marne. Amoureux du patrimoine, des terroirs et de notre territoire, ils aujourd'hui un grand virage, une mu- ont crée “Castor et Pollux” en 1997. Ils offrent aujourd’hui 60 titres dans leur tation qui se fera avec et non contre catalogue. Face à cette situation para- le citoyen européen. Outre le fait Du 1er livre, “Champagne-Ardenne : les pierres”, au dernier doxale, il est bien légitime de s'in- que chaque état membre devra se “L’Aube”, une constante : la qualité des textes, la richesse de l’iconographie. terroger davantage sur l'état de la prononcer pour l'élargissement par En faisant la part belle à l’écriture (soignée) et aux photographies (magni- construction Européenne, ses diffi- voie parlementaire ou référendaire, fiques), le couple Sarrey-Nolot ne cesse d’affirmer ses choix : éditer de cultés, ses freins mais aussi ses es- pour qu'il se concrétise effective- beaux livres, les diffuser dans la France entière, grâce à des sujets d’intérêt poirs. C'est pour éclairer notre lan- ment, l'Europe est un chemin qui se général. “Portraits de vaches” était en bonne place au Salon du Livre, Porte terne sur ces questions que J. C. construit chaque fois que les réflexes de Versailles à Paris, aux côtés des ouvrages de 8 éditeurs champardennais. LHOLLIER, représentant du CNA- nationalistes reculent. Le livre fut remarqué, nos amies les vaches ont eu le succès qu’elles méri- SEA à Bruxelles est venu, à l'invi- Patricia Andriot taient ! Annick Doucey LIRE LIRE LIRE SPORT page 5 Le football avec "La Montagne” : la gagne ! “Portraits de vaches” quelques extraits : Une finale gagnée, une victoire incontestée et méritée : c'est un grand moment de bonheur Odeur partagé. Les moins de 13 ans de l'entente Longeau - Vaux/Prauthoy - St Geosmes - La vache porte sa vaste odeur comme l’essence de ses ver- Corgirnon/Chaudenay viennent de vivre cet- tus, nourricière et abondante. De ce fumet munificent, qui en- te joie de la victoire, au terme d'une finale ivre les mouches et rend furieux les taons, il semble qu’on de coupe de Haute-Marne jouée sur le grand pourrait tirer encore un reste de crème, de beurre et de fro- terrain de la capitale haut-marnaise. mage. Une finale, c'est une seule et unique chance. Corne Pas de droit à l'erreur. La pression est forte. Les pieds tremblent, les jambes sont en coton. Les cornes qui vont par deux, tels les bonnes soeurs et les Fébrile et tendu, le joueur doit vite se concen- Le capitaine Romain Thirion reçoit des mains du président Lefort la coupe des moins de 13 gendarmes sont creuses ( ce qui n’est pas toujours le cas des trer et rentrer dans le match. L'entraîneur le ans de la Haute-Marne gens cités précédemment), faites d’un étui corné recouvrant long de la ligne de touche, marche et marche une cheville osseuse plantée sur l’os frontal de part et d’autre encore, il additionne les kilomètres... Il est inquiet , mais se garde bien de le mon- du chignon. ELles sont persistantes, c’est à dire qu’elles trer. Il encourage du geste et de la voix, mo- ne tombent pas, comme les bois d’un cerf. Elles ne s’usent tive, replace un joueur. Sait-il que son in- en somme que si l’on s’en sert, se cassant au combat ou par fluence sur le jeu est minime ?... Sûrement, et accident. Les cornes ont, de tout temps, fasciné les hommes. c'est dur à vivre pour lui. l est le supporter n°1, Elles le doivent à leur position éminente et à leur perpétuelle et c'est déjà beaucoup ! rigidité. Les peuples en ont coiffé leurs dieux, leurs pro- phètes et leurs guerriers. Quant aux chrétiens, non contents A 1-0, le joueur sent qu'il prend une option sur d’avoir encorné le diable, ils l’affublèrent d’autres attributs la victoire et un gros ascendant sur l'adver- bovins, queue et sabots fourchus. saire. Il faut tenir et résister aux attaques. Enfin, le coup de sifflet final. La délivrance. Mouche La pression tombe. D'un seul coup la joie est Le bourdonnement des mouches est un bruit énervant de décuplée. Tous sautent, crient, chantent... Ils l’été. Qui sommeillant au bord ombragé d’un pré, n’a mau- Le buteur du jour Nicolas Berchet porté en redescendent de leur petit nuage, tard... très dit ces bêtes acharnées ? Et qui ne connaît, contre le carreau, triomphe par ses coéquipiers tard, dans la nuit. C'est beau, une victoire ! le craquement de la mouche écrasée ? (...) C’est une enquiquineuse. Son droit d’aînesse semble lui L'équipe des moins de 13 ans, vue par l'entraîneur Francis CLERE donner tous les droits. Elle a trois cent millions d’années de Clément S. gardien : adore arrêter les pe- folles, des attaques rageuses et des buts à plus que nous. Ses essaims bourdonnants festoyaient dans la nalties ; fait bien le reste. l'arraché. bouse de diplodocus et dans la fiente d’archaeoptéryx bien Elvina B. (2ème debout à gauche) arrière droit : Benjamin D. attaquant gauche : attaquant avant qu’ils ne goûtassent aux chiches merdes d’australo- la forteresse du couloir droit. de poche, tout en finesse, très collectif. pithèque. Hélas, on ne tire pas, de ce commerce, ses quartiers Elvina, la seule fille de l'équipe, joue au foot Alexandre G. attaquant suppléant : une frap- de noblesse. Aussi, la mouche de lignée si ancienne mais depuis 8 ans. Cette finale gagnée était son pe lourde et précise. n’en gardant aucun profit, se venge-t-elle en chiant sur les dernier match avec des coéquipier mascu- Simon D. attaquant suppléant : un petit lutin blasons. (...) lins, son âge l'obligeant maintenant à intégrer gaucher, habile, précis. Seules les vaches s’accommodent d’une telle compagnie. des équipes exclusivement féminines. Elle Jérémy R. arrière suppléant : calme rigou- devrait se diriger vers l'arbitrage. reux, adroit, doit devenir le métronome de l'é- Queue quipe 2003 - 2004. Nicolas L. arrière gauche : un "grand" tei- Christopher C. : l'ancien capitaine blessé (...) La queue de vache travaillait dans l’ombre, ayant chez gneux au couloir gauche. gravement ; le maître à jouer de l'équipe en certains peuples comme les poules, des fonctions psycho- Michel B. arrière central : la force tranquille. début de saison. pompes. Les moribonds, sentant approcher l’heure, tenaient Alexis N. libero : sérénité, classe, du talent pour passer, une queue de vache. On sait aujourd’hui qu’el- à revendre. le sert surtout à chasser les mouches. Mais nous vivons des Bob B. milieu défensif : le gaucher très temps très incrédules. La queue de la vache ressemble à la adroit de l'équipe. queue du lion. Ce n’est pas d’ailleurs la seule similitude. Thomas A. milieu droit : un feu follet qui Mugir et rugir diffèrent d’une seule lettre. Bref, elle se ter- rêve de redevenir buteur. mine par un toupillon, qui est une touffe plus ou moins Nicolas B. milieu gauche : le débutant de fournie de poils. On aura garde de le confondre avec un l'équipe ; son courage est son talent. A mar- goupillon, instrument garni à l’origine de soies de cochon. qué le but de la victoire. On ne peut pas dire que la queue de vache ait inspiré nos Romains T. milieu offensif : une excellen- grands poètes. Et ce n’est guère délicat de susurrer à sa voi- te technique, une bonne vision du jeu. sine, admirant ses cheveux filasses, qu’elle a les cheveux que Flavien M. attaquant droit : des courses L’équipe avant le coup d’envoi de vache. Elle prendrait la mouche. Bravo aux parents dirigeants - Dominique Geosmes. Cette organisation permet de pré- Trains Michel, Philippe Cordon - sérieux et effi- senter en championnat départemental des Les vaches, paraît-il, regardent passer les trains. C’est une caces, à tous les parents supporters de l'équi- équipes dans toutes les catégorie. (Chaque affaire entendue. Celui qui viendrait vous affirmer le contrai- pe et à Jean Paul Cressot, Anthony Mussy, club présente par ailleurs ses équipes de dé- re ne mériterait qu’un haussement d’épaules, au pire un Dominique Riandet, Max Cordon, J. Pierre butants et de poussins). doigt sur la tempe?. Cependant, il arrive parfois aux vaches Lequin, Pascal Garnier, M. Maret, Lionel Ce regroupement devrait se restructurer pour de monter dans les trains. Dans les trains à bestiaux. Elles Blanchot qui encadrent les équipes. la saison prochaine, en accord avec les ins- quittent alors le pré qu’on nomme improprement le plancher tances du foot de Champagne-Ardennes. Il Les équipes de "La Montagne" regroupent s'appellera "Sud 52" et prendra un peu plus des vaches. On pourrait donc tout aussi bien affirmer que les plus de 120 jeunes footballeurs de 4 clubs du d'autonomie. vaches regardent passer les trains de vaches. secteur : Vaux, Longeau, Corgirnon, St Annick Doucey page 6 PRATIQUES CULTURELLES Courants d'Art, rencontre des pratiques artistiques et culturelles amateurs.

Université Rurale en Bretagne - LIZIO - 29/30/31 mai 2003

De Neuilly l'Evêque, , , Bettancourt la Ferrée, Bourbonne les Bains, Varennes sur Amance, Is en Bassigny et Recey sur Ource, un groupe de 12 personnes issues des Foyers Ruraux de Haute Marne a participé à cette rencontre avec l'envie de partager et de poursuivre la réflexion. En parallèle à cette université rurale, se déroulait la 20ème édition du festival de théâtre amateur de Lizio, dont nous avons largement profité. Témoignages de participants

Annie Goutelle, conteuse amateur à Neuilly l'Evêque membre du groupe "Conteurs du Pays des Sources"

Notre séjour à Ploërmel et Lizio a été bénéfique à plus d'un titre. C'était un formidable rendez-vous, celui de toutes les forces vives de la pratique ama- teur. Le groupe, fait de personnes différentes mais si semblables et com- plémentaires à la fois, venaient des quatre coins de France et d'ailleurs. Les ateliers encadrés par des "pros" ont dans l'ensemble ravi les participants. Le festival du théâtre amateur de Lizio a été l'occasion d'assister à des pièces de grande qualité servies par des acteurs qui n'avaient d'amateurs Michèle Moilleron, animatrice à la FDFR, concernée que le nom. Intenses moments de tendresse, d'émotion vraie, de remise en par le développement culturel du milieu rural questions, de révolte ... Ce fut aussi la révélation que l'art nous oblige à avoir un regard sur les comportements humains. Et donc par la question des pratiques amateurs, de leur statut, de leur pla- Durant ces trois jours, chacun s'est enrichi du travail de l'autre, des liens forts ce dans les dynamiques culturelles territoriales. se sont tissés; la générosité des praticiens amateurs éclatait au grand jour. Des questionnements me "taraudent" de plus en plus sur les liens et les com- J'ai participé à l'atelier "Théâtre, Conte et témoignages de vie" encadré par plémentarités entre pratiques amateurs et pratiques professionnelles dans le Daniel Fatous, un amoureux de Brecht, qui a su nous captiver et nous insuffler domaine culturel, sur la fameuse et récurrente question de la "qualité"… un élan nouveau. vraie ou fausse question ? Bravo pour l'accueil au lycée de La Touche; merci pour l'énorme travail des organisateurs; ce fut en tous points parfait ! Je voulais comprendre, discerner, puiser dans des expériences vécues ailleurs, confronter mes points de vue, alimenter une réflexion, débar- Line Olivo, présidente de l'association " Perthois et Contes " rassée d'a priori pour tenter de réconcilier pratiques amateurs, médiation et adhérente à la FDFR 52 action culturelle et développement rural territorial. Pour mieux accompagner, soutenir les individus et les associations qui ont fait de la pratique amateur Tout d'abord, je dois saluer l'accueil et l'organisation dans un cadre verdoyant, leur projet individuel et collectif, parce que c'est une réalité incontour- fleuri et ensoleillé ! le décor est planté, abordons les contenus. nable, parce que c'est du lien social qui se tisse. J'ai participé à l'atelier "quel compagnonnage entre professionnels et ama- Atelier "culture et développement local" : Gisèle Coquerelle, élue teurs?" : la diversité des personnes présentes a enrichi cet échange : artistes chargée des Affaires Culturelles au Conseil Général du Pas de Calais était praticiens amateurs, animateurs, présidents et responsables d'associations, l'intervenante de cet atelier. élus locaux, artistes professionnels, représentants de Jeunesse et Sport. Avec fougue, elle nous a rappelé que les pratiques artistiques en amateur Ce compagnonnage se construit autour de projets artistiques qui permettent étaient inscrites au cœur des politiques culturelles depuis Jacques Toubon d'expérimenter ensemble, de s'enrichir mutuellement et d'avoir une ap- puis Catherine Trautmann ; elle nous a dit sa conviction que les pratiques proche pluridisciplinaire, cela suppose des complicités qui n'existent que s'il amateurs étaient facteurs de développement culturel et elle nous a montré, y a rencontre, respect, écoute et reconnaissance de l'autre dans son statut spé- à travers de nombreux exemples, comment peut se développer une culture cifique (c'est le statut qui différencie l'amateur du professionnel). citoyenne qui favorise l'expression et la création de tous. En Bretagne, en Provence, en Lozère, en Saône et Loire, ailleurs aussi, de Puis il y eut les réactions et les interventions des artistes amateurs, des nombreuses expériences prouvent l'intérêt qu'il y a à collaborer, à confron- responsables associatifs, de ceux qui animent les troupes de théâtre amateur, ter son art aux exigences artistiques afin de progresser, d'évoluer et de se fai- par exemple, pour dire leurs difficultés, leurs doutes, leurs besoins de re- re plaisir. connaissance face aux questions du financement, des locaux, des compé- Le principal n'étant pas d'avoir une réponse immédiate mais un question- tences, mais aussi face à la nécessité de redéfinir et de ré interroger constam- nement mûrissant… en fonction du chemin de chacun permettant un " réa- ment le projet artistique et culturel avec tous ceux qui sont partie prenan- justement " personnel de la pensée et de la démarche artistique. te. Deuxième atelier de réflexion "pratiques amateurs et changement social" je suis convaincue de ma responsabilité en tant qu'artiste amateur et prési- En effet, si l'on reconnaît que les pratiques amateurs sont un élément im- dente d'association, dans le changement social ; la conscience individuelle portant de la culture d'aujourd'hui et de demain, il nous faut aussi redéfinir et collective s'exprime à travers l'art, c'est l'idée essentielle que j'ai retenu de collectivement le mot amateur : celui qui aime, âme, amour mais aussi pas- cet échange. sion, expertise, excellence et savoir de quel amateurisme nous nous récla- Voilà, j'y suis allée, j'ai vu, j'ai entendu, j'ai pris beaucoup de plaisir, j'ai ri, mons. j'ai pleuré, j'ai frissonné. Je suis vivante et heureuse de conter, de raconter; je suis fière de cotiser à mon association et de faire partie du mouvement des P.S. : Ah oui… la qualité, vraie ou fausse question ? la réponse était au Foyers Ruraux. festival de théâtre amateur de Lizio. COURANTS D'ART fut une rencontre passionnante, le début d'un chantier collectif, en mouvement auquel nous pouvons et devons participer. LES ARTS A L’ECOLE page 7

Photographier, c’est écrire avec la lumière !

Après une première année de travail au- tour de la photographie, les 2 classes d’Heuilley-Cotton et Heuilley-le-Grand sont allés à Châlon sur Saône visiter le musée Nicéphore Niepce musée de la photographie Reportage ... La première photographie du monde : un L’inventeur de la photographie est point de vue de la fenêtre (on peut en voir Nicéphore Niepce, Joseph de son vrai pré- le montant sur la gauche) prise par nom. Il est né à Châlon sur Saône en 1765 et Nicéphore Niepce depuis sa maison, le Collections points de suspension est mort à Saint-Loup de Varennes en 1833. domaine du Gras à à Saint-Loup sur A 48 ans, en 1813, Niepce commence ses Varennes. L’original de cette photo est Au labo, c’est le moment magique où l’on voit l’ima- travaux qui lui font découvrir “l’héliogra- aux Etats-Unis. ge s’écrire sur le papier. Plus de 400 clichés ont été pris par les phie” hélio = soleil graphie= écrire. Il cherche enfants des 4 classes d’Aprey, Baissey, Heuilley-Cotton et à fixer les images que les chambres obscures Une salle est consacrée au métier de photo- Heuilley-le-Grand. Un peu plus de 200 photos seront tirées. donnent de la nature. Nous avons vu sa sta- graphe de rues. Vers 1850, ces photographes Parmi elles les collections de chaussettes, de chaussures, de tue dans la ville et son portrait au musée qui étaient beaucoup présents sur les foires et grilles, de cheminées, de clés, de porte son nom. les fêtes foraines. Le photographe de rue ti- billes, de valises, de miroirs, d’es- rait le portrait de personnes dans la rue, il dé- caliers, de vaches, de couleurs ... Une collection d’appareil photo occupe de veloppait ses négatifs sur place dans son pe- sans compter les collections de nombreuses vitrines : des appareils d’es- tit labo de développement accolé à son ap- vrais collectionneurs que les en- pionnage en forme de paquets de cigarette, pareil. Il photographiait ensuite ce négatif fants ont contactés et pris en pho- de pinces à cravates,.de montres, de boîtes à pour en obtenir un positif, la photographie tos... Sylvie Rabant, artiste plas- bijoux ou à maquillage... pour prendre des qu’il vendait... ticienne a su accompagner et fai- photos très discrètement, les premiers ap- re progresser chaque enfant dans pareils Kodak vendus en 1888 avec un bou- Le guide nous a conduit dans une salle obs- sa recherche. Thierry Vohl, gra- ton, chargé avec une pellicule de 1000 vues cure, la camera obscura - la chambre noire. phiste, signe une magnifique mise et d’autres appareils de grandes marques... Assis, nous étions comme à l’intérieur d’un en page qui a auparavant été ré- appareil photo. Nous avons pu assister en fléchie dans les classes. Un ancien photomaton, un des premiers du direct à ce qui se passe dans un appareil Nous espérons que ce recueil de genre est présenté. A côté, c’est le studio du quand on prend une photo. Le guide a dé- L'ombre qui nous suit, photographies vous permettra de photographe. Les portraits étaient pris à couvert un trou dans la fenêtre, c’est le sté- elle existe, l’intérieur, mis en scène avec un décor. En elle bouge, elle grandit, regarder autrement. nopé, La lumière entre par ce trou. Nous elle nous imite, J. Pagani 1839, les temps de pose pouvaient aller jus- avons vu alors une image au plafond (qui elle est collée à nos pieds qu’à 20 minutes, la personne avait un repo- lui était blanc) vue sur la rue, la Saône, les mais dans le noir, se -tête et était tenue parfaitement immobile voitures et les passants. Cette image était in- elle disparaît. avec des sangles, la cabine à magnésium ser- versée de gauche à droite et de haut en bas. Ce projet vait de flash. s’inscrit Une exposition de photographies “Le dans le cadre L’appareil de photosculpture de Givaudan grand tour d’Alexandrie à Saïda” présen- d’un Atelier est installé dans une petite salle. Une per- tait des photographies d’Orient des premiers Artistique avec sonne est immobilisée assise et 50 photos photographes (photos appartenant au musée) le soutien successives sont prises de son visage, la lu- et les photos de ces mêmes pays Syrie, Liban, de la DRAC mière changeant légèrement à chaque prise, Palestine prises par 3 photographes d’au- Direction ce qui donne 50 clichés différents, on pouvait jourd’hui : Ange Leccia, Jean-Luc Moulène Régionale Des chaussures hautes, des chaussures basses des Affaires des chaussures vieilles, des chaussures jeunes, alors faire une photo en relief, comme une et Patrick Tosani. Culturelles et des chaussures usées, des chaussures neuves sculpture. de l’Inspection des chaussures fières, des chaussures tristes Cette visite nous a permis de plonger dans Académique des chaussures larges, des chaussures étroites On a pu découvrir de nombreux appareils les origines de la photographie, de com- de la Haute- Marne. des frères, des soeurs. pour voir des images en relief. Nous avons prendre sa technique et son évolution. manipulé tous ces dispositifs et regardé en re- Nous pouvons ainsi poursuivre notre tra- Classe de cycle 3 - Ecole d’Heuilley-le-Grand lief, en stéréoscopie. vail avec un autre regard. page 8 RENDEZ VOUS AVEC LES SCIENCES Retour sur l'Exposcience 2003 à Langres

Dès l'entrée, ça bourdonne. L'ambiance Coté organisation (le collectif), dont je "Jardin Planétaire", bambous, lumières fais partie au titre de la FOL, c'est un bel colorées, donnent un nouveau visage à la aboutissement pour un engagement de longue salle des fêtes de Langres. date, une année et demi de préparation, che- Premiers pas devant les stands et les enfants minement sinueux, organisation lourde pour vous interpellent : "Vous voulez voir com- cette première en Haute-Marne. Mais on y a ment ça marche ? ", "Je vous explique cru et chacun s'y est investi comme il a pu. notre atelier ! " et hop, c'est parti. Des en- Le portage de ce projet a été aussi très riche fants et des jeunes motivés, engagés à 200 % de collaborations. Le fruit d'un travail de ré- Les visiteurs passionnés par l’éruption volcanique et pas venus là pour faire de la figuration. seau mené depuis plusieurs années autour démontrée avec brio par l’école Louise Michel de St-Dizier Belle émulation entre les groupes pour savoir de la jeunesse en Pays de Langres doublé Les volcans. qui aura les faveurs (nombreuses !) du jury. de la synergie des réseaux propres aux diffé- a) Reproduire une éruption avec coulée de lave : il faut de la rents membres du collectif. Intéressante aus- sauce tomate (pour la couleur rouge) du vinaigre et du bi- si la collaboration entre les associations, une carbonate. collectivité et les institutions, animateurs, b) Reproduire un nuage de poussière : On tasse de la poudre CEPJ, instituteurs, agents municipaux…, au- (poussière) dans un entonnoir, on la chasse avec un ballon de tant de réalités différentes qui se côtoient et baudruche. apprennent à se connaître. c) Les volcans d'Auvergne : certains disent qu'ils sont éteints, d'autres pensent qu'ils ne sont qu'endormis… Riche expérience pour tous donc, enfants, visiteurs, organisateurs, rendue possible, rap- pelons-le en ces périodes troublées, par le soutien de la puissance publique d'une part mais aussi et surtout grâce à l'investissement des enseignants et des animateurs qui ont accompagné ces enfants et le projet dans son Du lait de chèvre au fromage présenté ensemble, pour que vive une pédagogie ac- par la Maison de la Thiérache (08) tive autour de la démarche scientifique et de l'éducation à l'environnement. Le fromage de chèvre, la fabrication. A l'image de l'allumeur de réverbère dans le Petit Prince de St-Exupéry, ga- a) Traire une chèvre, filtrer le lait, mettre 3 geons que l'Exposcience 2003 de Langres gouttes de présure, mélanger, prendre le aura apporté sa contribution à l'envie de lait caillé, le mettre en faisselle, égoutter connaître, de découvrir, de comprendre pendant 12 heures. La formule 1 présentée par le LP Les Franchises de Langres dont ont soif tous les jeunes quand les b) Retourner et saler le fromage. a) Le moteur : c'est celui d'une 2CV Citroën. moyens leur en sont donnés ! c) Démouler 12 heures après. b) La carrosserie : elle est faite de plastique et de silicone. Elle Jean-Yves Goustiaux est décorée de rouge et de jaune, les noms des sponsors y sont inscrits. c) Le confort : le siège en plastique et en coton est très Exposcience, fête de la science, ren- confortable (tant que la voiture ne roule pas). contre d'enfants, d'éducateurs, d'acteurs. Les Francas considèrent ce moment com- Nos impressions. me une preuve du dynamisme sud haut-mar- nais, une preuve de sa capacité à accueillir, à Il y avait de belles machines et beaucoup d'ambiance ! organiser et à mobiliser. Tout s'est très bien passé. Il y avait beaucoup de monde. Le résultat a été à la hauteur de l'engage- Les choses que nous avons bien aimées sont la Formule1, le ment des partenaires : 500 enfants et jeunes pulvérisateur et le sous-marin porte-caméra. de Champagne-Ardenne investis dans un projet scientifique à l’école ou avec une as- Classe de CM - Ecole de Prauthoy sociation. Emmanuel Rousseau, animateur à La Le sous-marin Montagne a encadré l’atelier micro-fusées. présenté par le Lycée Pendant 3 jours, 160 d’entre eux ont pré- Charles de Gaulle de Chaumont senté avec énergie 32 projets sur des stands a) La caméra : elle est reliée à qu’ils avaient bien aménagés. une télévision par une ligne di- 300 personnes, 56 classes ont visité l’expo- recte. sition et admiré les réalisations d'enfants et de b) La commande : pour diriger jeunes, certaines ludiques d'autres techniques. le sous-marin de haut en bas et de gauche à droite, ils se A l'occasion de cet événement, nous avons sont servis d'une manette télécommandée. pu constater la nécessité pour les acteurs du c) Autonomie : il peut rester une demi-heure sous l'eau, à tren- temps de l'enfant, d'agir ensemble. Le mon- te mètres de profondeur. d) Le poids : il pèse 25 kilogrammes. Les reporters de l’école de Villegusien de associatif au côté de l'Education Nationale avec Teddy animateur multimedia à la a permis cette expérience. La classe de CM de l’école de Prauthoy a rédigé les textes de Féd.. Régionale des Foyers Ruraux. Les Francas - Jérôme Mouchet cette page qui présentent les expériences et objets techniques. SCIENCE page 9

Il y a de l’électricité à Longeau pour les grands de la maternelle et le CP !

Les classes de Maternelle Grande section et de CP se retrouvent tous les lundis depuis le 4 novembre de 14 heure à 15 heure pour travailler sur le thème de l'électricité. Les premières séances plus l'ampoule et la façon d'utiliser Alexia axées sur la discussion et les ces deux nouveaux outils. manipulations de pile et d'ampoule ont donné place " Pour allumer l'ampoule, aux moments de réinvestis- il faut qu'une languette de sement et de reproduction sur la pile touche le culot de papier. l'ampoule, et que l'autre lan- Les enfants ont expliqué le guette touche le côté de rôle de la pile et celui de l'ampoule ! " Ophélie Dessine la pile et l’ampoule quand celle-ci est allumée Yakub

Antoine

Alexandra

Les deux séances suivantes gers . étaient plus liées au Lorsque nous sommes arrivés danger de l'électricité à l'étape de maniement de fils que les enfants pouvaient et de montages électriques plus importants les enfants rencontrer dans la maison. Nous avons travaillé Nous avons confectionné un ont été ravis et se sont donnés tableau sur ces divers dan- à fond dans le projet. sur un jeu individuel que chacun a monté de A à Z Les conducteurs les isolants Des notions comme circuit teur le circuit est fermé alors C'est un jeu "questions-réponses" plus ou ouvert, circuit fermé, pont, l'ampoule est allumée, moins compliqué selon le niveau des en- conducteurs et isolants ont quand le pont n'est pas fants. enrichi le vocabulaire et ont conducteur, le circuit est ou- Nous avons participé à l’exposcience de vite été réutilisées lors de vert alors l'ampoule ne s'al- Langres du 21 au 24 mai. Nous avons apporté nos réalisations, nos cahiers et nos jeux... manipulation de ponts de lume pas. " Antoine matière différente. " C'est comme pour la porte La réalisation du jeu de " Quand le pont est conduc- de la petite maison " Yohann " la queue de cochon " et sa représentation sur papier n'ont posé aucun problème aux enfants qui portaient de plus en plus d'intérêt à cet- te activité.

Notre stand à l’exposcience

Classes de GS et CP et Sylvie Ramaget

Ecole de Longeau Expliquer et faire jouer les visiteurs. page 10 SCIENCE TECHNIQUE ET PATRIMOINE Le moulin de Baissey

Le village de Baissey possède un élément précieux de notre patri- moine : un moulin capable aujourd'hui encore de produire de la fa- rine . L'école du village a enquêté. Historique Il y a environ 2000 ans, à l'époque gallo-romaine : présence d'un moulin. Le Moyen-Age : le moulin appartient aux évêques de Langres. Ils le louent au meunier en échange d'une redevance. La Révolution française, 1789 : les révolutionnaires confisquent le moulin aux évêques et le vendent à la famille Noirot. 1792 - 1930 : 4 générations de Noirot sont meuniers. 1913 : le moulin produit de l'électricité pour le village. 1930 : la production de farine est arrêtée. Le travail du meunier Le moulin est transformé en scierie. 1987 : M. Houdart achète le moulin et le fait rénover. Que faut-il pour faire une bonne farine ? 1994 : le moulin produit à nouveau de la farine. - du grain de bonne qualité - du grain bien trié : il faut de bonnes machines de Le chemin de l’eau triage pour ne pas voir d'impuretés dans la farine. - des meules bien réglées : il faut choisir le bon écartement entre les 2 meules et veiller à ce que la meule ne tourne pas trop vite pour ne pas que la mouture s'échauffe. Le moulin possède un appareil " à boules " qui indique le réglage parfait. - des meules bien " rhabillées " : le meunier doit régulièrement retailler les sillons de la meule.

Bibliographie - Au pays de la , Les fonctions du moulin - Les moulins de la Vingeanne aux Editions du Vieux Moulin Entrée : la matière première : le blé - Revue Cibles n° 16 l'énergie : l'eau Sortie : aliment pour les hommes : la farine Merci à M. Carbillet qui a été notre guide. Moudre : une rotation une meule en silex Le moulin de Baissey a été construit sur la Vingeanne. Nous avons remonté Classe une roue "en-dessus" à augets ce cours d'eau jusqu'au lieu-dit " Le doigt ". La Vingeanne prend sa sour- de CE2 CM Trier : nettoyer le grain pour en ôter la paille, les ce à Aprey. La partie que nous avons suivie a été aménagée à l'époque gal- Ecole de Baissey cailloux, à la main ou à l'aide d'un nettoyeur à lo-romaine : un chenal en pierre amène l'eau au moulin. partir de 1890 tamiser la mouture qui sort des meules Vue générale d'une salle des machines avec le tamis de blutage en toile de soie (son / (La salle des machines présentée ici n'est pas celle du moulin de farine) Baissey mais on y retrouve les mêmes machines) Transporter : la poulie Légende les courroies à godets, - cheneau : il amène l'eau par " au-dessus " de la roue la vis d'Archimède - roue à augets : elle fait tourner les machines à dos d'homme - la trémie : elle reçoit le blé - meule tournante munie d'un oeillard - meule gisante (elle ne tourne pas) - archure (caisson en bois) : elle retient la mouture - vis d'Archimède : elle transporte la mouture - courroie avec godets : elle transporte la mouture - le blutoir : il sépare la farine du son grâce à une toile de soie au maillage de plus en plus fin

Nos moulins présentés à l’exposcience

Moulin à fruits un moulin à fruits

Moulin à gruyère Moulin à saucisse Moulin à café SCIENCE PATRIMOINE page 11

Mademoiselle Lavelo La légende de St-Mammès en vitrail

Au IIIè siècle avant Jésus-Christ, en Turquie, on parlait d'un jeune homme qui apprivoisait des animaux sauvages grâce à la lecture de la Bible.

Un jour, des légionnaires romains, païens, capturèrent le Chrétien et un de ses lions ap- privoisés. Ils envoyèrent le prisonnier dans l'arène et lâchèrent les fauves. Mais rien ne se passa comme prévu. Le prisonnier ne fut pas dévoré par les lions. Parmi eux, se trouvait le lion domestiqué.

A l'école de Vaux sous Aubigny, les inventeurs du CE es- saient de laver l'eau. Ils se sont interrogés et avant de construire une machine qu'ils ont appelée mademoiselle Un légionnaire, surpris par ce coup de théâtre, Lavelo, ils ont essayé de nettoyer l'eau de plusieurs façons. saisit un trident et éventra sans pitié les entrailles du malheureux Chrétien. On a filtré l'eau Il fut enterré dans les Catacombes, à Rome. Il se avec les mains, avec une cuillère, avec un chiffon, avec un nommait Mammès. filtre à café, avec une passoire, avec de l'essuie-tout Vers 755, un pèlerin rapporta de Constantinople On a fait évaporer l'eau un os de la nuque de Saint-Mammès. En vue de Langres, il voulut se reposer, il suspendit à une Expérience : branche la bourse contenant les reliques. Lorsqu'il 1. Dans un saladier, désira la reprendre, il ne put la décrocher de mettre de l'eau sale. l'arbre. Il alla trouver l'évêque Vandier et lui ra- 2. Placer au milieu un pe- conta le prodige ; accompagné de son clergé, le tit bol propre. prélat se rendit sur les lieux. 3. Recouvrir le saladier de film plastique transpa- Malgré ses efforts, il ne put rent. décrocher les reliques " quoy 4. Placer un caillou sur le En classe, on réfléchit, qu'elles ne tinssent qu'à un film plastique, au milieu. on dessine. simple cordon de soie. " 5. Mettre le tout sur le radiateur. C'est alors qu'un vieillard Constatation : suggéra à l'évêque, de dédier Grâce à la chaleur du radiateur, l'eau s'évapore progressi- la cathédrale à Saint- vement. La vapeur d'eau, en touchant le plastique, forme des Mammès, elle avait alors petites gouttes qui tombent dans le bol. L'eau ainsi récupérée comme patron Saint-Jean est propre, puisque seule l'eau peut s'évaporer. La poussiè- l'Evangéliste. re, la terre, le sable, …, restent au fond du saladier. Le prélat appliqua le conseil et Attention ! … dédia sa cathédrale à ce Saint. L'eau que nous récupérons est " propre " mais elle n'est pas La cérémonie était à peine ter- potable : nous ne pouvons pas la boire car il reste des bacté- minée que les reliques tombè- ries invisibles… rent d'elles-mêmes et furent rapportées jusqu'à Langres en Matériel pour construire la machine à laver l'eau procession solennelle. Le - 3 grandes plaques vieillard n'était autre que Saint-Jean l'Evangéliste… - une tige filetée - un morceau de tuyau La classe de CM1 - 2 petites planches de l’école de - une passoire Vaux sous Aubigny - 2 entonnoirs - des filtres à café et a poursuivi l”étude à goutte du Moyen Age - une casserole à partir de visites - un petit bol du patrimoine médiéval - une plaque chauf- de Langres fante dans le cadre - du film transparent d’une classe à projet artistique et culturel. Classe de CE Vitraux et blasons école de vous sont présentés. Vaux/Aubigny En classe, on construit Classe de CM1 - école de Vaux sous Aubigny page 12 FETES

et

Un spectacle présenté par les élèves de l’école Jean Breton de Saints-Geosmes

Le spectacle illustré par les CP

Rencontre avec les phacochères Rencontre avec le serpent Un spectacle exceptionnel

Kirikou et la sorcière Karaba ont redoublé d'énergie pour présenter un conte africain tiré de l'œuvre de C. OCELOT. La salle de la structure communale eut beaucoup de mal à contenir la foule du village et d'ailleurs. Les applaudisse- ments chaleureux et répétés ont récompensé les très jeunes ac- teurs, qui s'étaient investis sans retenue. Rencontre avec les crocodiles Rencontre avec le lion

Le spectacle raconté par les choristes de grande section et CE

Nous avons participé au spectacle de l’école nous marchions pieds-nus. Nous avons bien qui présentait un conte africain aimé les décors, le déguisement des animaux « Kirikou et la sorcière Karaba ». et surtout les phacochères. A chaque épreuve Les élèves de notre classe constituaient la envoyée par la sorcière, Kirikou parvenait à chorale avec les grands de la maternelle et vaincre les animaux: d’abord les phacochères, quelques élèves du cours moyen. puis le boa, ensuite les crocodiles et le roi de Nous sommes tous entrés par le fond de la la jungle. salle en chantant, ce qui a surpris les specta- C’était difficile de chanter ensemble très fort, Tous les enfants de l’école ont participé à la construction teurs, ensuite, nous avons interprété une ber- de garder le rythme. Nous sommes très, très du spectacle, les enfants de moyenne section ont préparé ceuse africaine qui accompagnait la scène heureux d’avoir réussi ce magnifique spec- des danses et des mimes, les enfants de grande section avec villageoise. Après chaque victoire de Kirikou, tacle. Merci beaucoup à Marie-Agnès qui les CE1 CE2 et quelques CM1 CM2 ont assuré la partie la chorale fêtait sa réussite par un chant en- nous dirigeait, les applaudissements de nos pa- chant choral, les CP ont préparé les danses, les CM1 CM2 ont traînant. Nos costumes étaient très colorés et rents, nous ont fait très plaisir. travaillé la partie théâtrale, la mise en scène, les décors et quelques costumes. Toute l’école a travaillé longuement, répété sans relâche et est ravie de la qualité de la prestation des débutants acteurs.

Merci à tous ceux et toutes celles qui ont contribué à la réalisation de ce projet, Michel Bouard pour la sono, Marie-Agnès Brisard, conseillère pé- dagogique en éducation musicale,-Philippe Briot, éclairagiste, Sélim Cécen, peintre -fresque, Jérôme Hudeley, metteur en scène, Nathalie Méchet, professeur de danse, Marc Simonot, professeur de musique et les musiciens de l'école de musique de Langres, les parents bénévoles et Mme Causeret, styliste aux doigts d'or assistée de Liliane Millière et Nicole Caput, les ami(e)s de l'école, les associatifs, l'Imprimerie Guéniot. Avec le soutien de la Commune de Saints- Geosmes, le Conseil Le chant de la victoire (extrait) Général, l'Education Kirikou est un géant Kirikou ne tremble pas se débarrasse Nationale il est très vaillant face au grand boa des plus tenaces. dans le cadre de classes Kirikou est très jeune Kirikou vous libèr’ra et il rend humble à Projet mais ils peut beaucoup. face au grand boa. le roi de la jungl’ Artistique Toujours sans en avoir de la sorcière Karaba. et Culturel l’air Il rend docile Kirikou vous libèr’ra il effraie les phacochères. les crocodiles. de la sorcière Karaba. Ecole Jean Breton de Saints-Geosmes INFORMATIQUE REPORTAGE page 13 Souris… Ecran… Clavier… Scanner… La fromagerie “Le jour qui naît” Lise, qu’est-ce qu’on fait ce soir ? à Jorquenay Vingt-six élèves des écoles de , Baissey et Aprey sem- blent ravis de participer, deux heures par semaine, à l’atelier Fabrication du fromage informatique proposé par l’Association La Montagne. Pour ceux qui n’ont pas encore d’ordinateur à la maison, On ramasse le lait dans les fermes alentour c’est la chance de pouvoir bénéficier de l’outil informatique. et on le met refroidir pendant 24 heures. Pour les autres, c’est l’occasion de se perfectionner et d’être soutenus dans leur évolution. 1er jour de fabrication : - On met 4300 litres de lait (dont 1000 litres Mais que font-ils ? écrémés) dans une cuve, on ajoute les fer- Les C.D ROM… ments, on chauffe, puis on ajoute la présure. Quand le lait est caillé, on le tranche puis on La Montagne met à disposition des ateliers de nombreux C.D le cuit en le brassant avant de tirer le caillé dans ROM de jeux grâce auxquels les enfants développent, tout en 5 moules. Chaque moule donnera une meule jouant, logique, mémoire, compréhension... sens de la re- d’emmental d’environ 70 kg. cherche, de l’observation, de la cu- - On presse les fromages pendant 8 heures pour riosité, de l’aven- faire couler le petit lait (eau contenue dans le ture, de l’assu- Pour les 7 / 11 ans... L’album de l’oncle Ernest, lait) rance et de la son île mystérieuse et son grand voyage… création…Un Mia la petite souris,Forestia... l’odyssée des Zoombinis, soutien pédago- Pour les plus petits... gique important Je joue avec Mimi, les minis loups, pour une future Pouce-Pouce, Forestia junior... autonomie... Apprendre en s’amusant... Pour les plus petits, il s'agit de Créer une familiarisation avec l’ordinateur et ses périphériques ainsi qu’une approche du fonc- tionnement de WINDOWS, de la souris et des programmes 2ème jour : on cercle les fromages pendant qu’ils courants, tout en gardant un ca- L’été par Quentin - 7 ans refroidissent. ractère ludique. Ils dessinent sous PAINT… écrivent sous WORD grâce aux 3ème jour : on les plonge dans la saumure (eau nombreuses possibilités de mises en forme coloriées et va- salée) pendant 24heures. riées… Ils s’amusent avec les images de la bibliothèque… 4ème jour : on les ressort et on les laisse en chambre scannent leur animal préféré… froide pendant un mois. Les plus grands réalisent avec WORD ou PUBLISHER des documentaires, cartes de fête, poésies illustrées, affiches à thème. Ils apprennent à gérer les images.

Hiver

Dans le bassin des Tuileries, 1 mois après : on les met dans une cave chauffée Le cygne s’est pris en nageant, pour un mois minimum pour l’affinage. Le fromage Et les arbres, comme aux féeries fermente, des bulles de gaz se forment à l’intérieur Sont en filigrane d’argent. (ce sont les trous de l’emmental). Il est gonflé.

Les vases ont de fleurs de givres, Au moment de la livraison Sous la charmille aux blancs réseaux dans les magasins, on les lave Et sur la neige ont voit se suivre et on gratte la croûte. Les pas étoilés des oiseaux. Théophile Gauthier. Clément Marius. Après la visite de la fromagerie, une petite dégustation Petits et grands utilisent Internet pour faire des recherches, dé- d’emmental s’impose. couvrir des sites .Et rien de plus marrant que la web cam ! On se photographie, on parle au micro, on s’écoute et se regarde Hum ! C’est bon ! à l’écran… Fous rires au rendez-vous… Les objectifs prévus Merci Monsieur Schaltegger ! Travailler davantage en relation avec les écoles, graver son C.D. avec ses travaux, créer un site internet, en fonction des niveaux acquis. Classe de CE1 CE2 Mais quoi qu’il en soit, que l’on joue ou que l’on travaille, sou- Ecole rires et émerveillements sont toujours aux rendez-vous… de Lise Fillon - animatrice de l’atelier Saint - Ciergues page 14 LIRE ECRIRE CONTER Il était une fois…

Quand Francine Chevaldonné vient dans notre école, on se sépare en deux groupes. Chaque groupe écoute un conte différent. Ensuite nous dessinons les personnages, nous fabriquons des masques ou des marottes pour bien retrouver l'histoire. Lorsque nous sommes prêts, nous choisissons un copain à qui nous racontons notre conte. Quelquefois les maîtresses enregistrent ou écrivent notre conte.

Claire, Océane, Benjamin et Manon racontent la Moufle

Mathilde, Florian et Louise se racontent Océane a fait une bande dessinée de Petit Bond. leur histoire. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un Atelier Artistique L’atelier conte avec le soutien de la DRAC - Direction avec Francine Chevaldonné Régionale des Affaires Culturelles et de à Prangey l’Inspection Académique de la Haute-Marne. Cette année, Francine jour au Val André : Chevaldonné, conteuse le gros bigorneau Louise, professionnelle, est venue La mouette rieuse Florian, travailler avec nous. Le bernard l’ermite Alisone Elle nous a raconté des his- Gwenaëlle et le gardien de et Léa toires : des légendes (la phare. jouent pierre qui tourne ), des L’année prochaine, nous al- à contes merveilleux, des lons travailler la photogra- Petit Bond. randonnées (le petit sapin), phie avec l’aide de Sylvie des contes autour de la mer Rabant. Notre projet sera Julian connaît bien La Course. (la légende du sel) et bien de créer des photos pour d’autres encore. illustrer et raconter ces La course Ensuite, avec son aide, contes. Nous espérons pou- Lièvre, i'courait. I'passe devant Coyote nous avons inventé quatre voir éditer un recueil de qui était assis vers la prairie. contes sur le thème de la ces 4 contes et photogra- " P't'êt'qu'les chasseurs sont après lui ? mer, à partir de notre sé- phies. I'faut que je décampe. " Les deux courseurs passent devant Elan Voilà un petit aperçu de notre travail : qui broutait. c’est un extrait de notre dernier conte. " Peut-êtr'que la rivière va déborder ? Gwenaëlle et le gardien de phare I'vaut mieux que je déguerpisse. " Les trois courseurs passent devant Loup Il était une fois, une belle, temps à regarder le phare qui faisait sa sieste. jeune et intelligente prin- de cap Fréhel. La nuit il cesse qui vivait au fort La s’allumait. Par temps de " Peut-êtr'que la forêt est en feu ? I Nathan a dessiné la course 'vaut mieux que je…remette ma sieste à Latte. Elle se prénommait brouillard, on pouvait en- - Je n'sais pas, i'faut demander à Coyote ! " plus tard. " Gwenaëlle. Son père était tendre la corne de brume. I'rattrape Coyote : " Coyote, pourquoi tu Les quatre courseurs passent Ours qui pé- méchant, car il voulait Elle pensait au gardien, qui cours si vite ? chait. choisir son époux. Il y avait la nuit veillait sur la mer - Je n'sais pas, i'faut demander à Lièvre ! " " Peut-êtr'que la situation est grave, très, beaucoup de prétendants. pour protéger les bateaux I'rattrape Lièvre : " Lièvre, pourquoi tu cours très grave ? I 's'met à courir. I'rattrape Quelquefois, il lui présen- et qui ne dormait pas, com- si vite ? Loup : tait des princes, mais au- me elle. - Je l'sais, je suis en retard pour donner à " Loup, pourquoi tu cours si vite ? cun ne plaisait à la prin- Une nuit, elle décida de lui manger à ma famille. Vous, je n'sais pas - Je n'sais pas, i'faut demander à Elan ! cesse. Elle s’ennuyait car envoyer un signe... pourquoi vous courez. " elle ne sortait jamais de son I'rattrape Elan : " Elan, pourquoi tu cours à suivre dans notre recueil si vite ? Julian 11 avril 03 château. Elle passait son Classes maternelles de Villegusien Classe de CP CE1 - Ecole de Prangey AUTOUR DU CONTE page 15 Une conteuse à la maternelle de Vaux sous Aubigny

Cette année, les élèves de la maternelle et du CP CE1 de Vaux sous Aubigny ont eu la chance de participer à un atelier artistique. Ce projet leur a permis de travailler avec une conteuse professionnelle.

Francine Chevaldonné est venue à notre rencontre pour nous donner des histoires. Des liens particuliers se sont instaurés. Francine était attendue par tous.

Plusieurs fois, nous, les moeyens, nous avons eu la visite de Francine qui est venue nous raconter des histoires. Confortablement assis sur des ta- pis, et après les salutations, nous avons écouté des histoires au fil des sai- sons : Noël, le printemps, Pâques … Chacune des histoires sortait du sac cueilli sur " l'arbre à histoires " avec des images, des marionnettes ou d’autres objets. Les séances commencent toujours de la même façon : En grande section, au fil des ren- contres avec Francine, les enfants On se dit bonjour : ont réussi à conter eux-mêmes. " Je mets mon chapeau sur ma tête C'est avec plaisir qu'ils ont, à leur je mets ma chemise sur mes bras tour, pu redire l'émouvante his- je dis bonjour aux p'tites demoiselles toire de la petite étoile qui vou- je dis bonjour aux p'tits messieurs lait descendre sur terre. je dis bonjour aux dames " Avec le petit garçon, Puis Georges sort de sa boîte à musique, ils ont pu affronter leurs peurs " et cric et crac " dans l'histoire des 4 loups.

les enfants et Georges sont Ils sont partis prêts pour les histoires à la chasse à l'ours. Francine vient toujours avec son arbre à conter. Chaque fruit est un sac qui contient une histoire. Francine ouvre le sac et conte...

Classes maternelles Avec Olf et Nita, ils ont découvert un pays Vaux sous Aubigny où même les voisins ne se connaissent pas.

Avec maman…

J'aime bien aller en course. J'aime bien aller chez le docteur. J'aime bien regarder la télévision. J'aime bien balayer. J'aime bien aller me promener. Danielle fait le gâteau avec moi. Classe maternelle de Hûmes

EDUCATION A LA SECURITE page 17 Dans le bus Visite chez les pompiers ! Un exercice d'évacuation Le jeudi 27 mai, les élèves de GS - CP de l'école de Hûmes Jeudi 15 mai, nous avons été faire un exerci- Comment sortir du bus quand il prend feu ? sont allés visiter la caserne des pompiers de Langres. ce d'évacuation de bus à Longeau (organisé Les "petits" qui sont assis, du côté de l'allée se par le syndicat de transports scolaires de mettent dans l'allée (serrés les uns contre les Le standard : Langres-Longeau). autres) et sortent très vite sans se bousculer. C'est là où les pompiers reçoivent les alertes. L'adresse et le Nous avons fait trois fois l'exercice d'éva- Les"grands" qui sont du côté de la fenêtre numéro de téléphone de la personne qui appelle s'impriment cuation Au début, nous avons mis plus d'une prennent la place des "petits"et se mettent de- sur une feuille que les pompiers prennent dans leur camion minute pour sortir du bus, mais la troisième bout pour sortir après les "petits". pour se repérer. Il y a un pompier jour et nuit qui surveille le fois nous avons mis 27 secondes. Nous avons Il ne faut pas prendre son cartable, le laisser standard. aussi regardé une cassette sur l'évacuation sous le siège. Il faut sortir du bus avant 30 se- Les véhicules des pompiers : d'un bus. condes sinon on meurt asphyxié. Les pompiers Dans le bus, on n’a pas le droit de ... ont plusieurs véhicules.

L'ambulance : elle sert à em- mener les blessés à l'hô- pital. Elle peut en transporter deux à la fois. On n’a pas le droit de faire du bruit On n’a pas le droit de se bousculer Le blessé est dans le bus. en montant dans le bus. bloqué dans le matelas co- quille Le camion pour les accidents de la route : dans ce camion, il y a une grosse pince pour décou- per les voitures On n’a pas le droit de traverser quand les personnes devant le bus même si On n’a pas le droit de monter notre papa nous appelle. dans le bus quand il n’est pas arrêté.

y sont coincées, des extincteurs et des panneaux "accident! ". Le camion pour éteindre les feux : il y a des tuyaux, des petits et des On n’a pas le droit On n’a pas le droit d’être devant le bus. gros, de l'eau et d’être debout dans le bus. des masques pour protéger les pom- piers de la fumée.

Le camion avec la grande échelle l'échelle sert à al-

On n’a pas le droit d’être dans l’allée ler chercher les personnes coincées quand le bus roule. dans les étages des maisons. Elle peut monter jusqu'à 32 mètres. On n’a pas le droit de toucher le bouton rouge, On la porte pourrait s’ouvrir. n’a Classe de GS - CP pas école de Hûmes le droit d’être debout sur le siège. Classe de SE CP CE1 On n’a pas le droit d’être à genoux pour regarder derrière. Ecole de Cohons page 18 CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE

Le chemin du Bois : commis de culture

Autre temps, autres mœurs, la machine a tué la main d'œuvre om- niprésente et indispensable qui aidait le petit agriculteur aux bons soins de sa terre, de son bétail et de son maigre confort.

Une foule de tâcherons

Entre les grandes qualité d'ouvrier agricole guerres mondiales, quantité dans une ferme du haut d'étrangers fréquentèrent le d'Aprey, ferme qu'il continue Sud Haut-Marnais : Polonais, à fréquenter ,à plus de quatre- Yougoslaves, Italiens, vingt ans. Jean Dénac, s'ex- Portugais, Espagnols, Suisses primant difficilement dans un en quête de travaux divers. français teinté de serbo-croa- Les Helvètes, le fait est bien te, soucieux d'une mise ves- connu, fabriquèrent le gruyè- timentaire impeccable, revint re dans bon nombre de fro- souvent visiter son ancien pa- mageries artisanales ou co- tron, notre voisin, longtemps opératives. Notre hameau après l'avoir quitté pour un Jean Dénac connut l'un d'eux, reconverti métier plus lucratif. lors de sa captivité (1940 - 45) dans une petite exploitation agricole. Un Portugais Mes grands-parents gendre, Athos, "Villebas ou du Guignot" ! exerçait ses talents dans la maternels, riches d'une nom- un Italien cos- Avec Mongin - pourquoi ne maçonnerie, il s'établit au vil- breuse famille, engagèrent taud et massif resta-t-il que le patronyme ? lage, s'y intégra et y fonda une fille de quatorze ans de Jean Dénac en compagnie puis - et surtout Daniel chez souche. Sa bonhomie s'ex- Marcilly -en- Bassigny pour de la famille Pioche (1950) Bernard, un Marquet, ils partagèrent, à primait en un accent épais et aider aux tâches ménagères. son énergie inépuisable la fa- Orcivalien peine plus âgés que nous, nos très prononcé qui lui valut le Elle devint rapidement une mille Poinsot ,proche de l'é- plus malingre et habile et jeux de gamins. Munis d'un surnom de " Lou Jacques ". des sœurs de ceux et celles glise. Chaque jour férié, il ne Jean-Pierre, un gamin de l'as- simple pécule, d'un baluchon dont elle était chargée. manquait pour rien au mon- sistance publique faraud et où s'entassaient un peu de lin- Né en Pologne russe, Français comme elle ,d'autres de, selon les saisons, la partie débrouillard vécurent, très ge et quelques babioles, ils transitant par plusieurs :Theurel, Roméo, Georgin de football ou la séance théâ- jeunes, juste après la sortie logeaient dans une cham- bourgs voisins, un nouvel ar- père et fils accompagnèrent trale où son rire franc com- de l'école, les durs travaux brette aménagée dans un rivant s'installa avec son les cultivateurs au binage des muniait avec les acteurs, ses paysans. comble ou une annexe et épouse qui lui donna cinq betteraves, à la fenaison, à la amis. Que de fois ,muni d'une mangeaient à la table des enfants, dans une petite mai- moisson, au battage ou aux simple pioche et d'une maîtres. Seules au hameau, son non loin de la Place du coupes affouagères. Michel, Plus près de moi à fourche, Bernard ou Jean deux fermes conséquentes et Marché. Un compatriote ,au- aujourd'hui à Puellemontier Villehaut, dans la ferme Pierre s'activèrent-ils à la pourvues de filles et de fils jourd'hui établi à dans le Nord de la Haute Pioche puis Poinsot son coupe des nombreuses épines aptes à la relève ne possé- travailla,sa vie durant, en Marne, servit longtemps de ou rejets des pâtures de daient plus d'employés. Robert, notre commis

Mon enfance fut la Seconde Guerre Mondiale dut se résoudre à perdre tota- avant la faucheuse-lieuse. A d'école, à la Barrière des bercée d'un prénom : Franck. le rappelèrent en lement sa trace. lui, le foin mis à sécher ou Comets, sur la petite ligne de Je n'eus jamais l'honneur de Yougoslavie. Mon père passé chef protégé de la pluie en tas im- chemin de fer Poinson- le connaître autrement qu'en Mon grand-père reçut d'exploitation embaucha un posants. A lui, les chemins Beneuvre, à l'autre extrémité photographie. Il s'était fait des nouvelles, tenta à de mul- autochtone, frais émoulu des tracés dans une couche de du finage communal, près des apprécier chez mes grands- tiples reprises de le réenga- bancs de la classe du village. neige de plus de cinquante Bois de Baissey et des parents paternels au point de ger mais, peut-être à cause D'abord très sympathique, il centimètres d'épaisseur de Gorges de la Vingeanne… pratiquement devenir leur fils du régime de Tito, n'y par- n'éprouva aucun mal à se fai- l'habitation au puits central Robert avait ainsi deux fa- quand le service militaire puis vint jamais et, le cœur serré, re adopter malgré le rude la- de la cour familiale, de l'é- milles, devenu notre grand beur pesant sur ses frêles table à la place à fumier tou- frère et notre confident, nous épaules qui ne lui apportait te fumante au froid hivernal. le couvrions de la chaude guère que le gîte et le cou- Mais, en guise de divertisse- amitié de nos frimousses de vert et un peu d'argent de ment, à lui aussi les esca- six ou sept ans. poche. pades dans les vergers, les Un soir, à la sortie de A lui, la corvée d'é- jeux de cachette sur les l'hiver, par une nuit sombre curie matin et soir, le bois à "tisses " de paille ou tout en et dissimulatrice pour celui fendre et à rentrer, l'épandage haut du fenil avec les grin- qui ose s'y enfoncer, il par- du fumier au " Champ à la galets que nous étions. tit, comme beaucoup d'autres Caille ou à la Cornée ". A lui Chaque dimanche, il dispo- le faisaient, en direction du et en notre compagnie, la sait de son temps pour une Marais de Rosière tout confection des gerbes de blé visite à sa mère et à son ne- proche de la demeure mater- Robert Benoît en communiant (1952) pour un premier passage veu Cornet, notre camarade nelle. Se trouvait là, avant le CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE HISTOIRES D’HISTOIRE page 19 vaste plan de drainage qui as- Pris en flagrant délit, un au- culentes fritures… Quelle sainit les Pâtis Communaux, dacieux fraudeur osa même profusion en comparaison de “Résister, c’est refuser l’inacceptable” un étang naturel bordé de ro- menacer l'agent des Eaux et la pauvre créature que nous seaux et autres plantes aqua- Forêts avec un fusil si celui ci délogions de temps à autre affirmait Geneviève de Gaulle -Anthonioz, cette infatigable tiques qui, la fonte des neiges dressait procès ou simple- de l'humidité d'une gerbe ou porteuse des valeurs d’humanisme, de dignité humaine, ré- terminée, se peuplait de mil- ment venait à ébruiter l'évé- d'un tas de foin et que grand- cemment disparue. Très jeune, elle avait fait le choix aux côté liers de grenouilles en frai. nement. Une perpétuelle père faisait passer de vie à de son illustre parent, le Général, de ne pas accepter. Chaque année, malgré les crainte, qui en faisait certai- trépas, d'un violent choc à la Comme en écho à cette affirmation de Geneviève de Gaulle, risques, un intense braconna- nement un des charmes, em- tête sur le talon de son sou- le thème annuel du concours de la Résistance et de la dé- ge s'y déroulait au falot, cha- plissait ces expéditions ris- lier! portation était : “Les jeunes dans la Résistance” cun prenant soin de brouiller quées auxquelles je n'eus ja- Et puis, notre commis les élèves ont donc planché sur les aspects différents et les pistes en de longs détours, mais l'honneur de participer . nous quitta pour une profes- complémentaires de l’engagement résistant juvénile. de dissimuler au mieux son Je revois, le lendemain, sion plus rémunératrice de vélo ou sa motocyclette et Robert, fier comme un paon, plâtrier sous les épanche- A un moment, les jeunes de quinze à vingt-cinq ans d'éviter les mauvaises ren- tirer d'un sac de jute plein à ments de larmes de ma mère se sont trouvés à la croisée des chemins devant un cruel contres… L'on nous racon- ras bord les batraciens et les et de ses enfants. Robert était dilemme. Dans la France occupée, humiliée, par une défai- tait souvent ces histoires d'un étêter sur un billot de bois, à devenu un grand jeune hom- te militaire sans précédent, abattue par les exigences fara- garde jeté à l'eau ou de pour- l'aide d'une serpe, devant me s'élançant vers un avenir mineuses des vainqueurs, certains jeunes ont fait le choix de suites, dans l'obscurité, à tra- notre logis. Ma mère dut dé- urbain… ne pas accepter. Ne pas accepter, dans sa vie quotidienne, les vers les bois limitrophes … pecer les bêtes pour de suc- multiples et répétées vexations imposées par un ennemi ar- rogant et triomphateur, ne pas accepter le rationnement des La mode était passée, nous n'eûmes plus de commis de culture. Le hameau les perdit denrées de première nécessité, ne pas accepter un parent l'un après l'autre pour un monde nouveau. prisonnier en Allemagne dont on est sans nouvelle, ne pas ac- Dans la cour, trônait un " Utility " de marque " Mac Cormick " ,merveille de techno- cepter, tout simplement de voir sa jeunesse “saccagée” par logie et de puissance pour l'époque du haut de ses vingt deux chevaux vapeur… Nous dûmes des circonstances dont, en rien, ils n’étaient responsables. nous contenter des visites épisodiques de notre ami Robert. La page était tournée, une page Sans doute plus qu’un engagement au nom de valeurs, les maintenant lointaine que, privilégié, je ne regrette pas d'avoir connue… jeunes résistants des débuts furent des gens frustrés dans leur vie quotidienne par la réalité de l’Occupation. Gilles Goiset (...) Les jeunes d’aujourd’hui sont toujours intéressés Un fidèle lecteur par cette période tumultueuse de notre histoire, en témoigne le nombre de candidats qui composent chaque année, du collège au lycée, sur les thèmes proposés. “Ce passé qui ne Le 1er Mai, presque subi- passe pas” donne toujours lieu à d’intéressants débats avec tement, Louis Blanchard qui les élèves curieux de comprendre cette époque qu’ils trou- allait fêter ses 90 ans le 6 vent déjà éloignée. Les enseignants, très conscients de l’im- juin prochain, s'en est allé. portance de cette période dans le processus de formation cul- D'une vieille famille haut- turelle de leurs élèves, ont pris l’habitude d’inviter Paul marnaise (le curé Blanchard Zahnd, résistant déporté en 1944. Ce dernier, devant un au- guillotiné pendant la ditoire attentif narre avec émotion ce que fut pour lui la Révolution appartenait à une triste période 1940-1945. Les élèves se trouvent ainsi branche collatérale), origi- confrontés à un témoin, ce qui “humanise” leur approche de naire du village de Voisines cette période. Qu’il nous soit permis encore une fois de re- dont il possédait l'ancien Louis Blanchard mercier M. Zahnd pour sa gentillesse et sa disponibilité. moulin sur la Suize, il aimait rapportait les propos patoi- lifier d'honnête. Résidant à venir y passer les mois d'été sants. Marié, prisonnier cinq Dijon, c'est avec impatience C’est ainsi que le collège de Prauthoy participe et y rencontrer ses nombreux longues années près qu'il guettait la parution de chaque année au concours départemental de la Résistance et amis au volant de son auto- d'Hambourg pendant la "Vivre ici" et du dernier a eu la satisfaction de voir certains de ses candidats primés. mobile qu'il conduisit jusqu'à Seconde Guerre Mondiale, numéro de la collection Après Adeline Prat en 2001, ses derniers jours, sans au- père d'une fille, il continua "Pierres et Terroir" qu'il avait Maxime Durost en 2002, cette cun accident. sa carrière dans l'armée puis complète et dans laquelle il année voit Manon Raillard ré- Frappé par la disparition au CEA du Valduc. puisait un brin de sa chère compensée du premier prix dans du père à Verdun en 1916, il Grand humaniste d'une région natale. la catégorie “travaux individuels fut élevé dans une ambiance tolérance sans faille et d'une La Montagne rend hom- des classes de troisième”. de meunerie par sa mère et énorme gentillesse, il était as- mage à l'un de ses fidèles L’épreuve était du type de celle son grand-père Paulin qu'il surément de cette trempe compagnons. du brevet des collèges. Après un citait chaque jour et dont il d'hommes que l'on peut qua- Gilles Goiset questionnement sur cinq docu- ments de nature différente(trois Ciné Rempart Jeudi 10 juillet - Langres : Moulin Rouge textes évoquant divers aspects de Manon Raillard, lauréate Jeudi 17 juillet - : au concours départemen- L’événement où les l’engagement et deux photos), le Le fabuleux destin d’Amélie Poulain candidat devait élaborer un pa- tal de la Résistance films sont fascinants Mercredi 23 juillet - : et les lieux monu- ragraphe argumenté(petite rédaction) sur le sujet : A tout jamais... “Malgré les dangers, des jeunes ont choisi, parfois mentaux. Samedi 26 juillet - Hortes : Willow très tôt, de rejoindre les rangs de la Résistance.” Ciné Rempart est la Jeudi 7 août - Prauthoy :Les ailes du désir Manon Raillard va recevoir des mains de M. Le préfet de la rencontre du cinéma Mardi 12 août - Langres : Dark Cristal Haute-Marne son lot agrémenté d’un autre lot pour le centre et du patrimoine en Pays de Langres. Chaque Mercredi 20 août - : Edward aux de documentation (C.D.I.) de son établissement. Présentons lieu fait l’objet d’une mise en lumière origi- mains d’argent lui nos félicitations et encourageons la à promouvoir et nale et d’une animation, permettant de le dé- Mercredi 27 août - Langres : Le Seigneur mettre en action dans sa vie les principes de la Résistance... couvrir sous un angle inhabituel. des anneaux Thème des films présentés cette année : Horaire : en juillet animation à 21h30, film à Véronique Guyot - Antoine Balluet Contes et légendes 22h, en août animation à 21h, film à 21h30 Professeurs d’histoire - géographie - collège de Prauthoy page 20 DEVELOPPEMENT LOCAL Communauté de Communes de Prauthoy en Montsaugeonnais

La Cyber-base de Prauthoy en plein essor

Ouverte depuis le 15 avril, la Cyber-base de la Communauté de Communes de Prauthoy en Montsaugeonnais a réussi à toucher un public important et compo- site, preuve, s'il en fallait que les Nouvelles Technologies, une fois mises à la portée de tous, répondent bien à un besoin des populations.

Avec plus d'une trentaine PAO, mise en page d'abonnements après un seul internet, Musique et mois d'exploitation, la Cyber- Vidéo assisté par base semble avoir trouvé son Ordinateur…), et en- public. Un taux de fréquen- fin les loisirs (jeu en tation qui devrait encore aug- réseau, chat…). menter dans la mesure ou une une fréquentation en hausse constante nouvelle phase de communi- Outre les adhérents cation devrait toucher chaque venus passer le PIM, De l'apprentissage, des services foyer du canton d'ici les acteurs associatifs quelques semaines par le venus concevoir leur et de l'information biais d'un prospectus de pré- site internet et les Présentation de la cyberbase par En complément des horaires Cyber-base et son accès sentation. chercheurs d'emploi, Aymeric Laloux d'ouverture en accès public haut-débit, les demandeurs Lieu d'initiation par excel- une bonne moitié du de convivialité et il semblait (le mercredi et le samedi), locaux étaient contraints de lence, la Cyber-base met en public fréquentant l'espace a important de ne pas se cou- des ateliers spécifiques sont se rendre à Langres pour place une stratégie d'anima- entre 12 et 15 ans et vient à la per de cette dimension en ne ponctuellement mis en place consulter les offres ! " tion reposant sur plusieurs cyber-base pour faire de la proposant qu'un usage ex- le jeudi et le vendredi avec Cette volonté de développer volets : d'abord la pratique recherche sur internet, parti- clusif du matériel. Le jeu en un certain succès, comme ce les téléprocédures devrait informatique qui se traduit ciper aux ateliers de création réseau, s'il est utilisé à bon fut le cas notamment pour les également toucher à terme par la mise en place du multimédia organisé le mer- escient, peut être un formi- 3 ateliers de déclaration les artisans du canton pour Passeport à Internet et au credi après-midi ou encore dable apéritif pour de la d'impôts assisté par ordina- lesquels des ateliers spéci- Multimédia (PIM), un cursus s'initier au jeu en réseau, création multimédia, par teur que la Communauté de fiques sont étudiés. de 10 ateliers concrétisé par comme cela leur est permis le exemple ". Explique à cet en- Communes a initié en parte- Parallèlement aux animations la délivrance d'une attesta- samedi matin. droit Aymeric Laloux, res- nariat avec le Trésor Public précitées et dans cette même tion de capacité, ensuite la " La Cyber-base est un lieu ponsable de l'animation de la (46 télédéclarations réalisées dynamique de service au pu- création multimédia (ateliers d'apprentissage, mais aussi Cyber-base. en 6 heures). Pour Aymeric blic, la Cyber-base organise Laloux, il s'agit-là d'un signe également des ateliers et des Samedi 13 Septembre : encourageant quant à l'ave- conférences d'information sur 8e édition de Pierres et Terroir nir des téléprocédures dans les nouvelles technologies, le sud haut-marnais : prochaine manifestation du avec la sortie du livre " La même opération de type : une rencontre autour “Perrogney-Les-Fontaines…ça coule de source…” télédéclaration a été menée des logiciels libres prévue à dans des cyber-bases situées la rentrée en partenariat avec écrit par Bernard Sanrey en milieu urbain, pour ne l'Union Régionale des Foyers toucher qu'une poignée Ruraux. En point de départ, la restauration com- Regel en 1870 ou le passionné d'aviation et d'adhérents, on peut en Une bonne occasion de dé- munale de la Fontaine du Mont, fontaine à industriel Mouginot en 1932-34. conclure que ce type de ser- couvrir les équipements mul- pédiluve (bain pour les chevaux) située à De l'onde pure tant convoitée, de la terre vice représente un enjeu timédia de la Communauté l'entrée sud-est du village de Perrogney et souvent ingrate, de l'esprit fertile de l'hom- d'importance pour le public de Communes de Prauthoy édifiée en 1838. me ont surgi les activités humaines notam- se trouvant en milieu rural. en Montsaugeonnais pour De là, à travers foule d'anecdotes, de té- ment l'élevage que perpétue au plus haut de- Il en est de même pour la ceux qui n'auront pas encore moignages, de portraits, de chroniques, se gré national le GAEC de Saint Hubert mais recherche d'emploi, avant la eux l'occasion de le faire. forge l'histoire des deux communautés de aussi les cafés, lieux de rencontre s'il en Pierrefontaines et de Perrogney séparées est, l'église et le château et leurs diverses tur- par l'un des points culminants de la Haute bulences, l'école religieuse ou laïque, l'é- Cyber-base : Marne : le Haut du Sec (516 m) et désor- ternel problème de l'alimentation en eau. mode d’emploi mais réunies en une même commune. Des portraits défilent, pour n'en citer Lieu de passage dès la Préhistoire et l'é- qu'un exemple celui des Italiens installés Horaires poque gallo-romaine (objet de nombreuses dans les deux bourgs entre les deux guerres Mercredi de 09h à 13h et de 14h à 18h fouilles et découvertes), la tradition s'en mondiales et qui ont su s'y intégrer. Samedi de 09h à 13h et de 14h à 18h perpétue aujourd'hui à travers la sortie au- D'hier à aujourd'hui, c'est tout un monde Les jeudis et vendredis sont consacrés aux ateliers, ils sont toroutière et l'Etoile de Langres. Les agita- que les hommes bâtissent et font évoluer accessibles aux adhérents sur réservation.Les horaires et tions s'y sont succédées au cours des âges : sous la plume alerte du voisin de Flagey les thèmes des ateliers sont inscrits à la Cyber-base. Révolution et Empire, Guerres des XIX e et Bernard Sanrey qui n'a pas ménagé sa pei- XX e Siècles avec des personnages cocasses ne pour puiser dans les archives, les articles Tarifs ou héroïques comme le curé Bernard de journaux, les précieux renseignement Tarif normal : 2 de l'heure / 6 par mois / 60 par an Roumeguerre dans les années 1790-93, des contemporains, les sources d'une saga Tarif réduit : 1 de l'heure / 3 par mois / 30 par an l'officier de la Garde Nationale Stanislas De des plus intéressantes. Les tarifs réduits sont accessibles aux RMIstes, Chômeurs, Cartes vermeils, scolaires, étudiants et adhérents du Foyer Le programme d'animation en cours d'élaboration sera communiqué ultérieurement. Rural de Prauthoy sur présentation d'un justificatif. NATURE ENVIRONNEMENT page 21

Jardinez RES-PEC-TUEUX !

Comme tous les jours avant de partir tra- tiemment élaboré depuis la fin de l'hiver vailler (ou en revenant, c'est selon) je m'en pour mettre un coin de verdure et de nature vais effectuer mon petit tour de jardin histoire en règle et en capacité de production. de faire le point sur la pousse des salades, la Bizarre, moi qui suit de nature un peu bohê- floraison des pois, grappiller une fraise ou me et aime la belle désorganisation de la une poignée de persil … et jeter un coup nature, je me surprends à aligner au mieux d'œil sur les ruches un peu à l'écart du pota- les rangs de légumes et à désherber fébrile- ger. ment aux premiers jours de juin quand la C'est rituel et je ne m'en lasse pas. Difficile chaleur se mêle aux ondées de saison pour de s'extirper de ce spectacle tranquille, pa- faire exploser la végétation !

Ce matin, on est samedi, je prends mon pe- Comme je me suis fais tancé la veille au tit déjeuner en compagnie de Michel Lis, le soir par Jocelyne pour n'avoir pas encore Voici quelques conseils pour jardiner jardinier de France Inter. Les auditeurs se commis l'article de la page nature de la plus respectueusement. succèdent pour trouver la solution miracle à Montagne, (c'est habituel …) je me suis dit leurs petits problèmes de jardiniers ama- qu'en cette saison de jardins et bientôt de Prenons un cas d'espèce malheureusement trop courant : un jar- teurs. pleine production, il serait bien d'apporter din simplifié à l'extrême, terre à nue, haie de thuyas, herbicides " Et qu'est-ce que je dois faire pour éliminer un regard un peu critique sur la manière de dans les allées, traitements phytosanitaires réguliers, …, a les pucerons sur mes rosiers ? ", "Et com- nous y prendre pour mettre la nature en bo- peu de chances de permettre l'installation dans votre jardin des ment s'y prendre pour éradiquer la mousse cal … en agissant avec la nature plutôt que équilibres biologiques dont il a besoin pour lutter naturellement de ma pelouse ? ", "J'ai des vers dans mes contre elle. contre les ravageurs et les ennemis naturels. Voici donc carottes, quel produit me proposez-vous pour Règle de base ! quelques règles simples à appliquer et qui ne vous demande- les éliminer ? " … No comment. ront pas plus de travail.

1er Objectif : temps s'installe le paillage Trois insectes, stars des auxiliaires diversifier votre jardin. favorisera les limaces et les Plantez fleurs, haie arbustive maladies par excès d'humi- La coccinelle : avec essences variées, ferti- dité. C'est selon ! 2003 est une année à coccinelles ! Chaque lisez modérément, choisis- Pour la bonne santé de votre adulte mange entre 80 et 150 pucerons par sez des plantes adaptées au sol, évitez l'apport excessif jour, dès le mois d'avril à partir de 12°C. Sa lar- sol et aux conditions clima- d'éléments minéraux sous ve est encore plus active. Dans sa courte exis- tiques locales, … favorisez forme d'engrais qui favorise tence qui va durer 10 jours, avant de se trans- des petits milieux et des une croissance rapide des tis- former en nymphe, elle va consommer la ba- conditions de vie différentes sus des plantes et les rendent gatelle de 600 pucerons. Quand on sait qu'une qui vont permettre l'implan- plus vulnérables aux mala- femelle de puceron donne naissance à 30 ou 70 tation d'une faune variée dies et aux parasites. larves qui pourront se reprodui- (c'est ce que les spécialistes Bannissez l'enfouissement du re de la même manière après 10 appellent des niches écolo- fumier qui favorise les tau- jours de croissance seulement et giques). pins ou "vers fils de fer", les ainsi de suite pendant tout le vers gris qui attaquent les ra- printemps. 2ème objectif : cines des plantes ! Préférez l'apport régulier en surface Les syrphes : Protégez la terre. de compost issu de votre bac Confondu souvent avec la guêpe, ce petit in- La nature a horreur du vide, à compost qui recycle ainsi secte butineur intervient dès les beaux jours. c'est bien connu. Partout où une bonne partie de vos dé- Vous le verrez faire du vol sur place au dessus un carré de terre nue va être chets verts. des fleurs. Sa larve mange de 400 à 7700 pu- disponible, elle va s'évertuer cerons en 10 jours. Différentes espèces de à le combler avec des plantes 3ème objectif : syrphes fréquentent le à fort pouvoir de colonisa- jardin au cours de tion. Devancez là et couvrez ouvrez votre jardin l'année et assurent une au maximum le sol, en aux animaux alliés. présence active d'avril paillages divers (herbes Vous n'imaginez pas tout ce à octobre. sèches, paille, écorces, …). que la nature peut faire pour Ils protégeront votre sol, évi- vous ! Des insectes, alliés du La chrysope : teront son tassement et en jardinier, comme les cocci- la "mouche aux yeux d'or" se réfugie l'hiver gardant plus l'humidité, ils nelles, les chrysopes ou les dans les remises, les trous d'arbres, les maisons, favoriseront la remontée des syrphes, sont capables, dans souvent sur le rebord des fenêtres. Sa larve vers de terre qui aèrent le sol la plupart des circonstances, est carnassière et consomme en 2 ou 3 se- donnant à la terre un aspect de limiter naturellement la maines environ 500 pucerons et 10 000 aca- grumeleux et concentrent présence des ravageurs. On riens. Entre 2 et 4 géné- dans leurs déjections (les les appelle des auxiliaires. rations de chrysopes se "turricules") tout un tas de C'est cette petite faune que succèdent de mai à sep- bonnes choses pour vos lé- vous allez malencontreuse- tembre. gumes (azote, phosphore, po- ment détruire en utilisant les tasse, magnésium et calcium) insecticides, divers et variés Photos (page 21) extraites du montage " Jardinez sans pesticides "-MCE Rennes …A l'inverse, si le mauvais que vous proposent trop fa- page 22 NATURE ENVIRONNEMENT LIRE LIRE LIRE cilement les magasins de jar- et des fleurs partout des quez la rotation des cultures dinage. En utilisant ces pro- fleurs à polliniser tôt et tard d'une année à l'autre, … duits, le problème ne sera en saison pour favoriser la que momentanément réglé ponte et l'hivernage des in- Bien sur, on ne règle pas tous car en faisant disparaître l'in- sectes auxiliaires du jardin. les problèmes. Des déséqui- secte prédateur (puceron, Si nécessaire, installez des libres importants peuvent chenille, …) vous allez bien nichoirs ou autre abris artifi- exister en dehors de votre souvent du même coup éli- ciels pour oiseaux, insectes, jardin et favoriser une at- miner son ennemi naturel, in- hérissons, … taque de parasites ou de ma- secte lui aussi qui a, dans sa ladies pour laquelle toute panoplie d'action, mis au Beaucoup d'autres solutions votre bonne volonté dans la point tout un tas de stra- existent : filets anti insectes gestion écologique du jardin tagèmes par prédation direc- (mouche de la carotte, vers n'y pourra rien. te ou parasitisme. du poireau, piéride du De deux choses l'une, soit L'objectif est donc de favo- chou,…), éviter les arrosages vous êtes philosophe et vous On n'aime guère que la paix riser l'accueil de ces auxi- en pluie sur les feuillages qui laissez les choses se rétablir liaires en diversifiant au favorisent les champignons, d'elles mêmes … aux dépens Jean-Marie Henry, Alain Serres et Nathalie Novi maximum le jardin : haie va- semez et repiquez au bon de votre récolte, soit vous édition Rue du Monde riée, tas de bois mort, tas de moment, des plantes qui passez à l'acte et vous trai- Parce que certains thèmes sont difficiles à aborder avec des feuilles, murs de pierres stressent seront toujours plus tez. Choisissez alors des pro- mots, avec des mots seulement, illustrer, montrer par l'ima- sèches, vieux arbres creux, fragiles, éviter les associa- duits de traitement "doux" tions de lé- qui vont perturber au mini- ge permet d'aller à l'essentiel. On n'aime guère que la paix est gumes défavo- mum les équilibres biolo- un album sur la guerre, représentées par les photographies de rables (fa- giques de votre jardin. A dé- l'agence Magnum. C'est aussi un ouvrage sur la paix, racontée bacées, hari- faut de trouver les rensei- par les poèmes, de Jacques Prévert à Robert Desnos en pas- cots, pois, …et gnements dans les magasins sant par Yves Pinguilly, Nicolas Guillen, poète cubain ou en- liliacées, poi- de jardinage, renseignez- core Boris Vian. On n'aime guère que la paix, c'est enfin des reaux, ail, oi- vous auprès du réseau des couleurs, celles de Nathalie Novi, qui nous disent la couleur gnons, … par agriculteurs biologiques. Ils et la beauté des exemple), vous fourniront tout un tas jours heureux, plantez des de combines pratiques et bon sans guerre. œillets d'indes marché. Dans cet album simples entre Riboud Marc de photo en noir et blanc et vos tomates En attendant prenez le temps en couleurs, les (cela évite les d'observer la vie dans votre pages se déplient, nématodes, jardin et passez de bons mo- séparant par petits vers qui ments dans votre petit coin exemple le jeune parasitent les de nature apprivoisée. 1967 Washington, USA couple qui se racines des to- manifestation contre la guerre au Vietnam donnait la main. mates), prati- Jean-Yves Goustiaux Il suffit d'ouvrir "Le plus important dans la vie, pour voir la sépa- Connaissez-vous les familles botaniques mon garçon, pour lesquelles vous devez respecter les rotations ? ration, le départ c'est l'air pour respirer, sur le quai de la c'est l'eau pure pour boire, Astéracées : laitue, chicorée, salsifis, scor- courgette, melon, potiron gare des soldats sonère, artichaut, topinambour Fabacées : pois, haricot, fève, féverole, trèfle c'est le lait pour se nourrir, qui partent au c'est le temps pour bien le remplir. Brassicacées : choux, navets, radis, roquet- Liliacées : ail, oignon, échalote, poireau (ro- front. Aux poèmes Mon garçon, parfois, te, moutarde, colza (rotation longue de 4 à 5 tation longue de 4 à 5 ans) d'amour, de dou- l'air s'appelle liberté, ans) Apiacées : carotte, céleri, fenouil, panais, ceur qui accompa- l'eau pure est synonyme d'amitié, Chénopodiacées : arroche, betterave, épi- persil, cerfeuil gnaient la premiè- le lait est pour tous ceux qu'on aime, nard, bette Solanacées : pomme de terre, tomate, au- re photo succède la terre est un devoir, Cucurbitacées : cornichon, concombre, bergine, poivron un texte sur la le temps est une conscience. " guerre et la mort. Alain Bosquet Pour approfondir le sujet, quelques lectures utiles: Tout est lié, inex- tricablement, les enfants, la chaleur, la haine, la tristesse ; dé- - "Jardiner au naturel", de Denis Pépin. Voir hors série des Amis du jardin. 08 25 82 58 35 truire, reconstruire, réparer, oublier, se nourrir, s'abriter. Cet - "Le guide du jardinage biologique", "Ravageurs et maladies au jardin : des solutions bio- album va plus loin que de longs discours, il est une ode à la logiques", "Jardiner bio, c'est facile" : éditions Terre Vivante, téléphone : 04 76 34 80 80 paix, une paix à célébrer et à déclamer. - "Cultures associées", éditions Ulmer, téléphone 01 48 05 03 03 Mariana Grépinet - "Créer des refuges à insectes" : Maison des CPN, téléphone : 03 24 30 21 90 illustration Nathalie Novi, Edition Rue du Monde du Rue Edition Novi, Nathalie illustration

Nature Haute-Marne peut également mettre à votre disposition les livrets " Jardinez sans pesticides" et "Pesticides, danger ! " réalisés par la Maison de la consommation et de l'en- vironnement de Rennes. Ces livrets comportent un diaporama avec un livret pédagogique et un CD rom.

Contact : Jean-Yves Goustiaux Maison de Pays à 03 25 84 71 86 VACANCES - LOISIRS page 23

Avec le soutien De La Dir. Déptale de La Jeunesse et des Sports La Caisse d’Allocations Familiales En vacances sur La Montagne ! Le Conseil Général de Haute-Marne La Communauté de Communes de la Vingeanne

L’association La Montagne en partenariat moins de 12 enfants. Chaque directeur de avec d’autres structures et le soutien des com- centre vous confirmera par courrier l'inscription Centres de loisirs sans hébergement munes et communautés de communes propo- de chacun de vos enfants. Inscriptions à la semaine sent depuis plus de quinze ans des séjours de * Les inscriptions seront prises uniquement à horaire : de 10h à 18h (accueil dès 8h et de 18h à 19h) proximité mais également des camps pour les la semaine car chacun des centres dévelop- repas : tiré du sac, fourni 2 jours chaque semaine enfants de 4 à 16 ans. pent son projet du lundi au vendredi. Nous essayons de renouveler et d’améliorer Association La Montagne Base de voile de la Vingeanne notre accueil, en tenant compte des demandes * En cas d’annulation du séjour, l’association 52190 VILLEGUSIEN Tél et Fax : 03 25 88 56 15 des enfants et des parents. La Montagne s’engage à prévenir les parents 8 Chaque semaine est ainsi préparée par l’é- jours à l'avance et essaiera de trouver une L’eau la terre le vent et le feu à Orcevaux quipe d’animateurs dans le plus grand soin structure d’accueil. En partenariat avec le Foyer Rural et la commune d’Orcevaux pédagogique et sécuritaire afin que vos en- N’hésitez pas à nous rencontrer pour de plus Quand : du lundi 30 au vendredi 11 juillet fants passent un agréable séjour. amples renseignements lors de nos perma- Pour les 4/7ans, 7/9 ans et 10/12 ans Pour une bonne organisation, nences, (au centre culturel de Longeau le vendredi voici quelques modalités : de 14h à 16h ; à la base voile de Villegusien le mer- credi 14h à 18h et le samedi de 10h à 12h). Nous L’eau, le cirque, les animaux * les inscriptions se feront obligatoirement comptons sur votre collaboration et votre com- de la ferme le sport pour le 28 juin pour que l'association La préhension. à Saints-Geosmes (salle communale) Montagne coordonne au mieux avec les diffé- Bonnes vacances à tous En partenariat avec la commune de saints-Geosmes rentes équipes d'encadrement l'organisation Une plaquette détaillée est à votre disposition au- Pour les 4/7ans et à la salle des fêtes pour les 8/11 ans de ces projets vacances. près de l’association la Montagne, vous pouvez aus- si la télécharger à partir du site internet Quand : du lundi 30 juin au vendredi 25 juillet * Les centres de loisirs ne seront pas ouverts à http://perso.wanadoo.fr/journal.vivre-ici/ Les transports, le cirque, la musique, l’eau, l’Histoire Raid aventure Camp cabanes à Marac autour de Nogent à Esnoms au val En partenariat avec l’association les Aiglons Quand : du dimanche 20 Quand : du vendredi 27 juin - 14 h (rendez- et la commune de Marac. au samedi 26 juillet vous à la salle des fêtes) au dimanche 29 - 18 h Pour les 4/6ans et à la salle des fêtes pour les 7/11 ans Pour qui : les 10 à 13 ans Quand : du lundi 21 au vendredi 8 août Pour qui : les garçons et filles de 13 à 20 ans par Direction : F. O. L. Haute-Marne équipe de 2 ou 3 (possibilité de mixer l’équipe) Tél : 03 25 03 28 20 En concertation avec les jeunes de 12 à 16 ans Découvrir comment construire une cabane et ap- Découvrir par équipe du secteur de Nogent à pied, au choix semaine ou journée à thème prendre à vivre comme Robinson Crusoé. en VTT, en rollers, grimper, réfléchir, chercher de par exemple "sensation forte" (Parc aventure à , nuit….et trouver le bon chemin. escalade à Cohons, voile à Villegusien, cyclo rail…) ou encore Avec des soirées de rêve, une matinée escalade , Découverte de la Savoie "aventure" (comment retrouver son camp - orientation - et l’installer avec un minimum de matériel). un après-midi canoë, le programme sera complet A Samoëns, camp sous tentes afin de débuter magnifiquement l’été. Quand : du lundi 21 au dimanche Inventions et aventure inscriptions : Service Jeunesse Langres 27 juillet à Chassigny Tél. 03 25 87 60 34 - Maison du Pays de Langres pour les 13/17 ans En partenariat avec la commune de Chassigny Direction : La Montagne Camp en Ardèche Pour les 4/7ans et les 8/12 ans Découverte de cette magnifique région à travers Quand : du lundi 7 au vendredi 18 juillet à Vallon Pont d’Arc une randonnée en montagne (nuit en refuge) sous les conseils d’un guide de Haute Montagne. L’aventure et les 5 sens à Longeau un séjour de 10 jours sous tentes Initiation à la spéléologie et visite d’une grotte En partenariat avec la commune de Longeau Quand : du lundi 4 au jeudi 14 août Descente de rivière en canyonning Pour les 4/7ans et les 8/11 ans Pour les 8/12 ans Quand : du lundi 28 juillet au jeudi 14 août Direction : La Montagne Multisports à Villegusien Initiation au canoë et mini-camp sous tentes au camping Escalade à Cohons et voile à Villegusien descente de l’Ardèche sur pour les ados du 4 au 14 août Découverte et pratique de la voile (catamaran 2 jours, initiation à la pour les 11/15 ans et optimists pour les 8/11 des matinées, après-midi, ou journées d'escalade , de voile spéléologie et visite d’une ans), du tir à l’arc et tir à moyenne et grande organisation avec les jeunes grotte, randonnée pédestre distance, sortie VTT en forêt et travail et VTT sur chemins balisés, visite des curiosités de l’habilité sur mini circuit. Visite du futuroscope locales Vacances au poney club Quand : du lundi 4 au mer. 6 août à Poitiers des Ancolies à . pour les 11/15 ans ; du jeudi 7 au 10 et 11 juillet Camp indien sam. 9 août pour les 8/11 ans pour les 12 / 16 ans Stages équitation semaine à Esnoms au Val Direction : Serv. Jeunesse Langres pour les 7-15 ans. Tél. 03 25 87 60 34 avec La Grande Récré un séjour de 10 jours Tél. : 03.25.88 56 53 sous tentes Pêche et équitation Stages Poneys-Multisport organisé par l'Association Quand : du dimanche 6 au samedi 12 juillet à Villars-Santenoge Plein air à Gérardmer Rouvres Sports Loisirs Pour les 7/121ans hébergement sous tentes mini-camp sous tentes en collaboration avec Direction : F.O.L. Haute Marne du lundi 21 au samedi 26 Faire connaissance avec le cheval et découvrir l’é- le poney-club des Ancolies. Tél : 03 25 03 28 20 quitation sous forme de jeux en carrière, sorties juillet Découverte de la nature à travers les us et cou- en forêt. Pêche en étangs, activités sportives, soirées Pour les 13/ 16 ans Renseignement : Centre de Loisirs tumes des indiens d’Amériques du Nord : tech- jeux et grillades Avec l’association ARCAD Tél. : 03 25 88 17 94 niques artisanales, affûts aux blaireaux, chevreuils, Quand : du lundi 28 juillet au sam. 3août Gilles Simon : 03 25 84 24 39 cerfs, observation des étoiles, cuisine, activités Pour les 8/12 ans (Neuilly l’Evêque/Rolampont) Poney-club Martine Gitton : manuelles, feux de camp, grands jeux et tir à l’arc Direction : Serv. Jeunesse Langres Tél. 03 25 87 60 34 Tél. : 03.25.87.29.68 Tél. : 03 25 84 22 53 page 24 INFORMATIONS ASSOCIATIVES

Aux détours des chemins 5ème anniversaire “au Petit Mousse” Randonnées à thèmes Déjà 5 ans que Le Petit Mousse navigue dans le sud haut-marnais. Nathalie et Stéphane vous inviten, les maîtres mots seront mu- sique, danse, théâtre, lecture Les Foyers Ruraux vous invitent à parcourir les sen- tiers de Haute-Marne à la rencontre de la nature, vendredi 12 septembre samedi 13 septembre des paysages et du patrimoine rural. les bénévoles de 14h : Madou et Karine spectacle 13 associations se mobilisent pour vous accueillir et 18h Accueil pour enfants vous faire partager de smoments riches de décou- et pot de bienvenue 15h La colère des raisins vertes, d’échanges et de rencontres. Au gré des 19h Bibéo 16h30 Joël et Nelly thèmes, de pauses gastronomiques en escapades 21h Dialouba 18h apéro lecture musicales, laissez-vous surprendre aux détours des 23h KGB 20h bal folk avec Dulcimer sentiers et guider le temps d’une randonnée sur les 1h Boeuf + invités 22h BB, minuit NTTF - Boeuf chemins de campagne. Programme de l’été Calendrier 2003 4 juillet - 21h : Traction Avant (trio jazz) “Balade dans les vergers” 22 juin à Orcevaux 6 juillet - 17h30 : Jungle Juice (rock festif) lauréat du 11ème trem- “La Vingeanne” 5 juillet à Baissey plin de Champigny/Marne (94) “Les Issois en chemin” 5 juillet à Is /Bassigny 11 juillet - 21h : Les Lézards (Pop Rock) second du 11ème tremplin “En prenant la Mouche” 6 juillet de Champigny/Marne (94) au lac de st-Ciergues 18 juillet - 21h : Dia Louba (duo) un voyage sans décalage horaire in- “Chercher la faille !”24 août à Chassigny fluence du Monde “La légende des 3 chapelles” 31 août à Varennes sur Amance 25 juillet - 21h : Mary’s ( duo d ecahnsons françaises) “Balade gourmande...” 6 septembre à Prauthoy 27 juillet - 17h30 : Les Sévères (Rock festif) “Histoire de pierre” 7 septembre à Dampierre Un an après le Chien à Plumes, ce groupe de Sète nous revient avec “Sur les pas du chevreuil” 12 septembre à esnoms au Val un nouvel album encore plus pétillant, après un passage au Printemps “Balade astronomique” 20 septembre à Marac de Bourges. 2 août - 21h : BBX (Rock très festif) Renseignements : Fédération Départementale des Foyers Ruraux de Haute-Marne 8 août - 14 h à 18h atelier Percussion, avec Madou Djembé (Burkina B.P. 2112 - 52904 Chaumont Faso) 21h concert tél. : 03 25 32 52 80 - fax : 03 25 32 95 99 - email : [email protected] 15 août - 21h : karaoké 17 août - 17 30 : spectacle conte vivant Dimanche 28 juin 22 août - 21h : NTTF (Rock pétillant) Fête de la grenouille Orcevaux le 22 juin à Marac La Musique Feu à la Fête des cerises de la St-Jean Randonnées à thème le matin : à Baissey “Balade dans les vergers”- 6 km le 5 juillet départ à 9h30 “Autour d’Orcevaux” - 15 km - départ à 9h avec - 10 km - départ 9h30 les Foyers Ruraux Repas champêtre le midi de la Vingeanne Fête des cerises l’après midi : - Expositions : photos, peintures, artisanat, collectionneurs, produits Villars-Santenoge du terroir - Atelier fabrication du pain 15 août - Balades en ânes, animations tir à l’arc, tir à la carabine Fête à l’étang - Animations musicales : cabaret concert Agitez le Vocal, musique tzigane, Quintals’G., bal folk, bal musette en soirée de la Juchère

Vivre Ici Le prochain numéro Le journal Vivre Ici Abonnement de Vivre Ici de La Montagne sortira fin octobre (association) LE JOURNAL DE LA MONTAGNE 52190 AUJEURRES Envoyez textes, articles, Directeur de publication Je soussigné(e)...... photos, dessins, disquettes, Guy DURANTET N°...... Rue...... email, Secrétaire de rédaction Code Postal...... Commune...... avant le 15 septembre Jocelyne PAGANI Souscris un abonnement d’un an (4 nos au prix de 8 ) à Jocelyne Pagani os Abonnement annuel : 8 ou 2 ans (8n au prix de 16 ) à partir du N°64 52190 Prangey Le numéro : 2 Paiement à l’ordre de : Association La Montagne CCP : CHA 3 572 18 F journal.vivre- N°C.P.P.A.P .: 70224 Bulletin d’abonnement à adresser à Association La Montagne [email protected] Imprimeries de Champagne Base de Voile de la Vingeanne - 52190 VILLEGUSIEN LE LAC. et à 52200 LANGRES [email protected]